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trUDE DES CARACTÉRISTIQUES ASSOCIÉES AU STRESS CHEZ LES INnRMIEIŒS.

PAR

PRÉVILLE, M^ BEAUCHEMIN, J, POTVIN, L. ^

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SAN ré CaMNvji\AUlAIRfe CtNTRt HÛSPfTALItR

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remerciements

Cette étude a été rendue possible grâce à une subvention de Conseil Régional de la Santé et des services sociaux et à une participation financière du DSC Maisonneuve-Rosemont

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I t ' TABLE DES MATIERES page

1. INTRODUCTION 05

2. CADRE CONCEPTUEL DE LA RECHERCHE 07

3. MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 09

3.1 les instruments de mesure 10

4. RÉSULTATS IS

4.1 caractéristiques de Téchantillon 15

4.2 cheminements explicatifs du stress chez les infirmières 20

5. CONCLUSION 25

6. BIBLIOORAPHIE. 2S

annexe L Indice de démoralisation 32

annexe 2: Indice d'inhibition au travail » 33

annexe 3: Indice des stresseurs aigus récents « 34

annexe 4: Indice des stresseurs de la vie privée «... 35

ANNEXE 5: Indice des stresseurs oocupationnels 36

a n n e x e 6: Indice de comportements de type A 37

annexe 7: Indice de style d*adaptation « 38

ANNEXE 8: Indice de support social perçu 39

annexe 9: Indice de l'état de santé perçu 40

ANNEXE 10: Matrice de corrélations 41

KOPRIETE OU ofpÂRTtMtNI DE

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a USTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1 : Moyennes, écarts-types ci coefndenis de fiabiliié alpha de Cronbach des différentes échelles de mesure utilisées ...

TABLEAU 2 : Garactérisiiques socio-démograp selon le site de travail

liques des infirmières panidpant à Fenquéte

page

14

.... 15

TABLEAU 3 : Niveau de symptomatologie rapponé par les infirmières participant à Tenquéte 16

TABLEAU 4 : Score moyen des répondantes aux mesures auto-déclarées de stress occupationnel. de stress de la vie privée, de support sodal, d'habiletés d'adaptation, de santé perçu et de componements de type a selon le niveau de symptômes rapporté 17

TABLEAU 5 : Proportion de répondantes désirant quitter leur emploi ou la profession, ayant consulté un professionnel de la santé mentale ou ayant consommé des médicaments psychotropes au cours des 12 derniers mots selon leur niveau de symptomatologie

TABLEAU 6: Statistiques d'ajustement du modèle proposé aux données observées

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21

TABLEAU 7: Décomposition des effets totaux des variables à l'étude sur les syndromes de démoralisation et d'inhibition au travail 23

USTE DES HGURES

FIGURE 1: Schématisation du modèle conceptuel du stress utilisé dans cette étude 09

FIGURE 2: Modèle explicatif de la symptomatologie de démoralisation et d'inhibition au travaû chez les infirmières • .».«•«•.«...••««*...M. •.••M . . . « a . • « • • • • • M * * * . a M . I 22

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1. INTRODUCTION

Les objectifs de cette étude sont, d'une part, d'estimer la prévalence du syndrome de démoralisa-tion dans une population d'infirmières soignantes travaillant dans deux hôpitaux de courte durée et, d'autre part, d'examiner la relation entre diflerentes sources de stress et l'occurrence des syndromes de démoralisation et d'inhibition au travail dans cette population. Nous avons choisi d'étudier ces professionnelles de la santé à cause d'une prévalence attendue de problèmes de stress plus grande dans cette population ce qui nous permettait des analyses plus efficientes de ce phénomène. En effet, les infirmières, comme les travailleurs et les travailleuses sociales ou encore le personnel enseignant, sont parmi les catégories de travailleurs et de travailleuses les plus susceptibles au stress, notamment parce qu'elles ont la responsabilité de personnes et non d'objets et qu'elles remplissent des fonctions d'aide reconnues comme un facteur important d'épuisement En outre, la profession d'infirmière est une profession à concentration féminine et les femmes sont plus sujettes à présenter des symptômes reliés au stress que les hommes, notamment à cause de la double charge de travail (emploi rémunéré et responsabilités familiales) qui souvent les caractérise (Hawes Qever, Omenn, 1988; Arsenault, Dolan, 1983; Gray-Toft, Anderson. 1985; Jackson. Schwab, Schuler. 1986; De Koninck. 1984; Nadeau, 1985; Haw. 1982).

Hans Selye a le premier défini le stress comme étant "la réponse non-spécifique que donne le corps à toute demande qui lui est faite". Selon lui, le stress est un processus réactionnel caractérisé par des manifestations tant physiologiques, psychologiques, somatiques que comportementales qui, en soi, n'est ni négatif ni positif, mais qui est cependant essentiel à la survie puisqu'il permet un ajustement à toute nouvelle situation. Ce sont plutôt l'intensité et la chronicité du processus qui épuiseraient l'énergie d'adaptation de l'individu et causeraient des problèmes de santé (Selye. 1974; Kasl. 1983).

Le terme de stresseur est. lui. de plus en plus utilisé pour désigner les stimuli ou conditions de l'environnement qui peuvent entraîner une réponse de stress chez l'individu. Nous distinguons deux classes de stresseurs: 1) les stresseun aigus ou événements de crise, récents ou anciens, plutôt rares, imprévus et plus sévères et 2) les stresseurs chroniques, quotidiens et répétttifis. dont te cumul ou la fréquence sont importants (Tessîer et al. 1987; Tousignant, 1987). La littérature réfère aux stresseurs chroniques en tant que tracas quotidiens lorsquik originent du domaine de la vie privée et en terme de stresseurs occupationnels lorsque l'objet d'analyse est le stress relié au travail

Préville, Ni, département de santé communautaire Maisonneuve-Rosemont; Beauchemin. J.. département de santé communautaire Maisonneuve-Rosemont; Potvin, L, Université de Montréal, médecine sodale et préventive. Cette étude a été subventionnée par le ConseU régional de la santé et des services sodaux de la région métropolitaine de Montréal.

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Plusieurs études ont indiqué qu'il existe une relation entre les événements majeurs de la vie tels la maladie ou le décès d'un proche, un déménagement ou encore un divorce et Toccurrence de désordres physiques et psychologiques (Holmes, Rahe 1%7; Dohrenwend et al. 1978; Rabkin 1982). De plus. Brown et Harris suggèrent que les individus ayant vécu dans leur jeunesse des événements de vie sérieux, tels que la perte d*un parent, deviennent plus tard davantage vulnérables à la dépression (Brown, Harris, 1984; Shepel, 1984). Malgré l'apport important des travaux sur les événements stressants aigus, des critiques récentes font ressortir les limites de ces variables comme seuls prédicteurs des manifestations liées au stress. Plusieurs chercheurs, en effet, ont démontré que les événements relativement mineurs de la vie pouvaient aussi jouer un rôle significatif dans l'apparition de symptômes physiques ou psychologiques associés au stress. Les demandes et les contraintes associées aux rôles de parents et d'époux, par exemple, de même que les disputes maritales chroniques ont été identifiées comme des facteurs pouvant entraîner des difficultés émotives incluant la dépression (Thoits, 1987; Graham, 1988; DeLongis, Coyne, Dakof et Folkman, 1982; Brantley, Wagonner, Jones, 1987; Ilfeld, 1982; Haw, 1982). Les problèmes de santé physique, particulièrement les problèmes de santé chroniques, apparaissent aussi comme des facteurs stressants (Elliott, Eisdorfer, 1982). Plusieurs études, dont l'enquête Santé Québec et l'enquête Santé Canada, rapportent des corrélations importantes entre la perception qu'ont les individus de leur état de santé et les sentiments de bien-être et de détresse psychologique (Pippel, 1987; Tessler, Mechanic, 1978; Santé Québec, 1988; Santé Canada. 1981; Kaplan, Camacho, 1983).

Le travail est une autre source majeure de stress chronique. Les principales sources occupation-neDes de stress identifiées dans la littérature se rapportent aux conflits et ambiguïtés de rôle, à la surcharge de travail, aux conditions physiques de travail ainsi qu*aux conflits interpersonnels. Pour certaines catégories de travailleurs et de travailleuses, les contacts avec la clientèle peuvent aussi constituer une autre source de stress. Pour certains auteurs, le stress occupationnel entraîne une forme particulière de dépression caractérisée par une inhibition au travail. Les personnes touchées développent des attitudes négatives vis-à-vis elles, leur travail et leur vie. Elles se sentent incompétentes, inutiles, incapables. Le stress occupationnel amène aussi une inefficacité au travail et une détérioration dans la qualité des soins et des services rendus et est relié à une augmentation de l'absentéisme et des démissions (Quick, Quick, 1984; Holt, 1982; Côoper, MarshaU. 1980; Elliott, Eisdorfer, 1982; Pines, Maslach, 1978; Chemiss, 1980).

n existe par ailleurs des variables intermédiaires qui viennent expliquer la relation entre les stresseun et la réponse de suess. Les principaux facteurs identifiés dans la littérature sont les comportements d'adapution, le support social, les habitudes de vie, les comportements caractérisant la personnalité de type A et certaines variables socio-démographiques.

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Les données du "National Health Interview Survey" compilées en 1985 aux États-unîs révèlent que la prévalence de symptômes dépressifs est plus élevée chez les personnes ayant de mauvaises habitudes de vie telles que déjeuner rarement ou jamais, dormir six heures ou moins quotidienne-ment, être physiquement moins active que ses pairs ou avoir consommé plus d*a!cool qu'à Tordinaire au cours des deux dernières semaines. De plus, cette association serait cumulative: plus grand est le nombre de bonnes habitudes de vie, plus faible est la prévalence de symptômes dépressifs (Frederick, Frerichs, Qark, 1988; Silverman, Eichler, Williams, 1987),

La littérature retient aussi les habiletés d*adaptation comme facteurs de protection à des situations problématiques (Lazarus, Launier, 1978; White, Watt, 1981). Les habiletés d'adaptation les plus étudiées ont été les habiletés sociales ou relationnelles, la résolution de problèmes et le contrôle personnel. A ce chapitre, le "Sterling County Study" a montré que les caractéristiques personnelles telles que Phabileté à planifier, les habiletés de relations interpersonnelles et Tadaptabilité éuient reliées à la santé mentale des individus (Murphy, Oliver, Monson et al., 1988; Langner, Robin. 1976; Billing, Moos, 1984; Kleinke, 1988).

Les comportements caractérisant la personnalité de type A ont aussi été impliqués dans le processus du stress. Ces comportements sont caractérisés par la compétitivité, la performance, Tachamement au travail, l'autorité ainsi que par le sentiment d'être continuellement pressé par le temps. Il serait fréquent de découvrir, chez les individus de type A, un rythme de travail (au bureau et à la maison) qui ne laisse que très peu de temps libre, avec un début très matinal et une fin tardive de la journée de travail, peu ou pas de temps consacré aux repas et aucune activité de relaxation (Kalimo, El-Batawi, Cooper, 1988). Les comportements de type A constitueraient des réponses maladaptées aux stresseuns et ils augmenteraient la susceptibilité individuelle aux diverses manifestations du stress (Powell, 1987; Friedman, Rosenman, 1974; Haynes, Feinleib, Levine, 1980).

Selon plusieurs auteurs, le support social aurait aussi un effet important sur la santé physique et menule. D agirait comme tampon face aux situations potentiellement stressantes de la vie en modifiant les conditions à l'origine du stress, incluant la perception même des stresseurs. Le support social aiderait ainsi à maintenir l'estime de soi de l'individu (Lin, 1979; Pearlin, Schooler, 1978; Younger, Lewinsohn, 1977). Ete leur côté, Parchidano et Heller ont montré que la perception du support social fourni soit par la famille, soit par les amis, était un meilleur prédicteur de la symptomatologie reliée au stress que la mesure des événements stressants et celle touchant les caractéristiques du réseau social (Parchidano, Heller, 1983).

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2. CADRE CONCEPTUEL DE LA RECHERCHE

La littérature sur le stress nous conduit donc à définir les syndromes de démoralisation et d'inhibition au travail comme les manifestations psychologiques d*un mauvais ajustement de l'individu aux conditions stressantes de l'environnement. Nous distinguons deux types de stresseurs. D'une part les stresseurs originant du domaine de la vie privée qui conduisent, lorsqu'ils sont intenses ou chroniques, à l'apparition de symptômes de démoralisation et, d'autre part, les stresseurs d'origine occupationnelle. Si ces stresseurs sont intenses ou chroniques, ils entraîneront, à court terme, le désir de quitter l'emploi. A plus long terme, ik se traduiront, chez un certain nombre d'individus, par la présence de symptômes d'une inhibition au travail et aussi par la présence d'un syndrome de démoralisation.

Notons qu'un niveau de démoralisation élevé associé principalement aux tracas de la vie privée peut influencer tes attitudes et les comportements face au travail et ainsi entraîner indirectement des symptômes d'inhibition au travail. Inversement, un milieu de travail stressant peut avoir des répercussions sur la réponse psychologique d'adaptation utilisée pour faire face aux stresseurs de la vie privée.

Cette relation initiale entre les stresseurs et les manifestations de démoralisation et d'inhibition au travail se trouve médiatisée par les diverses stratégies d'adaptation utilisées par les individus touchés par le stress pour rétablir leur équilibre. Un premier type de stratégie consiste à s'acharner à la tâche en allant au bout de ses capacités et de son énergie, espérant ainsi accroître sa performance et mieux contrôler la situation. Dans certaines situations, ce type de comportements (type A) pourra davantage traduire une stratégie de fuite face à des problèmes originant du domaine privé. Un deuxième type de stratégie recouvre les efforts de l'individu pour négocier avec les sources de stress tant d'origine occupationnelle que privée. Certains individus ont acquis des habiletés de résolution de problème et des habiletés relationnelles qui leur permettent de solliciter l'aide des autres pour résoudre leur problème et y ont recours de façon systématique, se définissant ainsi un style d'adaptation. Ces habiletés d'adaptation permettent à l'individu de mieux gérer les situations problématiques et contribuent ainsi à réduire Timpact psychologique des divers stresseurs. Notons que le fait d'avoir de saines habitudes de vie telles que dormir sufGsamment, s'alimenter adéquatement et faire de Texercice constituent aussi des actions de protection face aux stresseurs au même titre que les habiletés de résolution de problème et les habiletés relationnelles alors que les comportements de type A constituent, eux, des comportements entraînant plutôt un risque de développer des symptômes de démoralisation ou d'inhibition au travail

La littérature sur le stress nous conduit enfm à envisager le support social de l'entourage comme un autre facteur important médiatisant l'effet des stresseurs tant occupationnels que privés sur le niveau de démoralisation des individus. Cette situation vient du fait que les penonnes supportantes

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offrent réassurance et acceptation des personnes stressées et communiquent une information visant à réduire les conséquences psychologiques des événements stressants.

L'objectif de notre étude est de démontrer, à Taide d'une analyse multivariée, la plausibilité de ce modèle conceptuel du stress chez les infirmières. Soulignons que cette recherche porte essentiellement sur les manifestations psychologiques du stress. Les symptômes physiologiques tels que rélévation de la tension artérielle ou Tactivation du système neuroendocrinien n'ont pas été étudiés principalement pour des raisons de faisabilité. Somme toute, nous avons cherché à vérifier l'hypothèse selon laquelle les paramètres décrits précédemment, à savoir la présence de divers types de stresseurs, le manque de support social, le style d'adaptation de l'individu, les comportements reliés à la personnalité de type A, les habitudes de vie, le désir de quitter l'emploi ainsi que ceruines caractéristiques socio-démographiques, contribuaient à prédire de façon significative le niveau de démoralisation et d'inhibition au travail chez les infirmières. En définitive, le cadre conceptuel de cette recherche peut être représentée schématiquement de la façon suivante:

FIGURE 1: Schématisation du modèle conceptuel du stress utilisé dans cette étude

stresseurs occi^tionnels

variables intermédiaires

sufiport social style d'adaptation type A habitudes de vie désir de quitter l'emploi caractéristiques soc i o-défflograph i ques

syndrone de démoralisation

it syndrome

d'iriiibition au travail

3. MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

n s'agit d'une étude synthétique comparative dont les données proviennent d'une enquête transversale réalisée auprès des infirmières soignantes travaillant dans deux hôpitaux de courte durée de la région métropolitaine de Montréal Les infirmières travaillant moins de ,4 d'un équivalent plein temps, de même que celles travaillant depuis moins de six mois à titre d*infirmière,

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ont été exclues de I*étude pour nous assurer une certaine exposition de ces dernières aux stresseurs occupationnels. Un échantillon aléatoire simple de 512 infirmières à été tiré dans l'hôpital A et un échantillon de 150 infirmières à été tiré dans ITiôpital B à partir des registres des employeurs. Quatre cent cinquante (450) infirmières ont pu être effectivement rejointes dans le site A et 145 dans le site B. Ces échanU'llons représentent respectivement 44,3% et 61,2% de la population des infirmières soignantes éligibles dans chacun des hôpitaux.

La cueillette des données a été réalisée entre février et avril 1990 à l'aide d'un questionnaire auto-administré qui nécessitait approximativement 45 minutes pour être complété. L'administra-tion du questionnaire s'est faite durant les heures de travail. Le taux de participation à cette étude a été de 88,4% chez les infirmières du site A et de 84,1% chez les infirmières du site B. Notons que dans cette étude les hommes (n=33) ont été exclus de l'analyse. De plus, certains sujets ont été exclus à cause de l'absence d'information sur une ou plusieurs variables à l'étude. Au total, nos analyses portent sur près de 480 sujets.

Notre hypothèse de recherche à été vérifiée à l'aide d'une analyse de dépendance (path analysis). Pour nos analyses, nous avons utilisé la version Vil de LISREL (Jreskog et Srbom, 1989). Les deux échantillons ont été analysés simultanément. Les coefficients d'association ont été estimés par la méthode du maximum de vraisemblance et nous avons adopté un seuil de 95% lors de nos tests d'hypothèses concernant ces coefficients.

Le modèle d'équations structurelles que nous proposons représente le modèle optimal auquel une analyse exploratoire des données nous a conduit. Notons, cependant, que la méthode d'analyse utilisée ne permet pas d'exclure la présence d'autres modèles explicatifs qui s'ajusteraient aussi aux données observées. De plus, quoique le modèle proposé soit largement supporté par la littérature sur le stress, la nature transversale de l'étude ne permet pas d'effectuer un test rigoureux de sa validité. En dernière analyse, celle<i repose essentiellement sur la validité du cadre théorique que nous avons utilisé.

3.1 Les instruments de mesure

Le questionnaire utilisé dans cette étude comportait neuf échelles de mesures de type Likert Les réponses ont été obtenues à partir d'échelles ordinales à quatre catégories (1,Z3,4). Les catégories étaient: jamais, de temps en temps, assez souvent et très souvent pour les mesures évaluant la fréquence des événements et non, peu, moyennement et très stressant pour les mesures évaluant rintcnsité des événements. Pour chaque échelle de mesure, nous avons attribué aux répondantes ayant une donnée manquante à un des items son score moyen obtenu sur Tensemble de l'échelle. Chacune des mesures a été standardisée sur une échelle de 0 à 100.

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Notons que la validité et la Habilité des échelles utilisées dans cette enquête sont documentées. Toutefois, du fait que nous nous adressions à une population spécifique d*inflrmîères francophones, la validité factorielle et la consistance interne de nos échelles ont été vérifiées. L'étude des caractéristiques structurelles des instruments de mesure du stress a été réalisée auprès de l'ensemble des répondantes de l'échantillon de l'hôpital A. Nous avons d'abord réalisé une analyse factorielle exploratoire en composantes principales pour vérifier la possibilité de réduire le nombre d'items nécessaires pour expliquer la variance commune observée entre les réponses obtenues à chacune des échelles de mesure. Dans un second temps, une analyse factorielle utilisant la version vn de LISREL (Jreskog et Srbom, 1989) a été réalisée pour vérifier l'hypothèse d'un modèle de mesure congénériques et, selon le cas, vérifier l'hypothèse d'un modèle d'homogénéité entre les facteurs.

A cause de la distribution asymétrique des items, nous avons effectué notre analyse factorielle à partir de la matrice de corrélations polychoriques. Les coefficients factoriels ont été estimés par la méthode des moindres carrés pondérés à l'aide du programme PRELIS: un utflitaire de LISREL (Bollen, 1989). Pour l'étude de la fiabilité des diverses échelles de mesure, nous avons utilisé la statistique de consistance interne alpha de Cronbach (Allen et Yen, 1979). Les résultats détaillés de cette analyse sont rapportés dans un autre document (Préville, 1990).

La mesure de démoralisation

Le Tsychiatric Symptoms Index" (PSI), développé par Ilfeld, a été retenu pour mesurer les symptômes de démoralisation. Cette échelle comporte 4 facteurs: un facteur dépression, un facteur anxiété, un facteur d'irritabilité et un facteur de problèmes cognitife. L'auteur rapporte un coefficient de consistance interne alpha de ,91 pour l'ensemble des items de son échelle. Les résultats de l'enquête santé Québec réalisée en 1987 ont aussi confirmé les qualités psychométri-ques de cet outil de mesure ainsi que celles d'une version réduite de cette instrument ne comportant que 14 items (Ilfeld 1976; Préville, Boyer, Potvin, 1990). Dans cette étude, nous avons utilisé la version réduite du PSL

Le niveau élevé de démoralisation (seuil de positivité) a été défini selon le critère utilisé par Dfeld dans son étude sur le stress. Le score correspondant au 85ième percentile dans la distribution de la démoralisation observée chez les femmes dans l'échantillon de la population générale de l'enquête santé Québec a été utilisé comme score critère. Notons que pour l'étude de dépendance (path analysis), le score de démoralisation a été traité comme une variable continue.

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La mesure d^inhibition au travail

L'indice d'inhibition au travail utilisé dans cette étude est une mesure unidimensionnelle développée pour les fins de cette étude. Il comporte 6 items qui recouvrent la démotivation face à la tâche, le désir de s*isoler des collègues de travail, le sentiment de ne pas tire à la hauteur de la tâche ainsi qu'un sentiment d'indifférence face aux patients. La consistance interne de cette échelle mesurée à l'aide de l'alpha de Cronbach est de ,78. La validité factorielle de cette échelle est aussi démontrée (Préville, 1990). Le niveau élevé d'inhibition au travail a été défini en référence au score correspond au SOième percentile dans la distribution de ce syndrome observée chez les infirmières participant à cette étude. Notons que pour l'étude de dépendance, le score d'inhibition au travail a été traité comme une variable continue.

La mesure du support social perçu

Nous avons utilisé une adaptation du "Perceived Social Support" (PSS) développé par Parchidano et Heller pour mesurer le niveau de support social perçu des individus. La version originale de cet outil évalue la perception du support social fourni par la famille et par les amis. Les auteurs rapportent des coefficients de fiabilité pour chacune des sous-échelles de ,88 et ,90 respective-ment. Les auteurs rapportent, en outre, une corrélation (r=,28) entre le PSS et une mesure de démoralisation (Langner, 22 items) (Parchidano, Heller 1983). Dans cette étude, cependant, la notion d'entourage a remplacé les notions de famille et d'amis. En outre, seulement 15 des 40 items proposés par les auteurs ont été retenus. Cette mesure possède un coefficient de fiabilité globale de ,90. La validité factorielle de cette échelle est aussi démontrée (Préville, 1990).

La mesure du stvle d'adaptation

Une adaptation du "Depression Coping Questionnaire" (DCQ) a été utilisée pour mesurer les habiletés d'adaptation des répondantes. La fiabilité et la validité de la mesure développée par KJeinke ont été vérifiées par l'auteur auprès de 758 sujets. Ce dernier rapporte que les scores au DCQ sont reliés au concept de détresse psychologique mesuré par le "Beck Depression Inventory" (BDI), une mesure équivalente du PSI utilisé dans cette étude. La corrélation rapportée entre le DCQ et le Beck est de (R=»70) chez les hommes et de (R=^7) chez les femmes (Kleinke, 1988).

L'indice retenu dans cette étude ne comporte que 8 des 30 items originaux que comportait l'échelle et est composé de trois facteurs: 1) un facteur traduisant des habiletés à résoudre les problèmes et à rechercher de l'aide, 2) un facteur traduisant des habiletés à se détendre par la relaxation, la

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lecture el la musique ei 3) un facteur traduisant des habiletés à se détendre par la marche ou le sport. Cette instrument possède un coefficient de fiabilité globale de .63 (Préville. 1990).

La mesure des comportements associés à la personnalité de type A

L'échelle de mesure retenue a été développée dans le cadre du "Framingham Heart Study", Au plan de sa consistance interne, les auteurs rapportent un coefficient d*intercorrelation de Spearman Brown de ,70. Une validité concommitante variant de 58% à 67% a été établie entre celte échelle et le "Rosenman Structured Interview", qui constitue en l'occurence la mesure étalon de la personnalité de type A (Haynes, Levine, Scotch, Feinleib 1978). L'indice retenu dans celte étude ne comporte que 8 des 10 items originaux que comportait Téchelle et est composé de trois facteurs: 1) un facteur traduisant des comportements reliés à Tachamement au travail, 2) un facteur traduisant des préoccupations hors travail reliées à sa performance au travail ainsi que 3) un facteur traduisant un sentiment d'urgence face au temps. Cette instrument possède un coefficient de fiabilité globale de ,73 (Préville, 1990).

La mesure des événements stressants aigus

Nous avons utilisé une version abrégée du "Social Readjusment Rating Scale" (SSRS) (Holmes, Rahe, 1967) pour évaluer la présence d'événements stressants aigus survenus au cours des 12 derniers mois. Cette veision a été développée par les auteurs de Tenquête santé Québec et comporte 8 des items qui se sont révélés être parmi les événements les plus susceptibles d'entraîner un stress sévère. Un item portant sur le retour aux études a été ajouté à cette échelle de mesure. Cette instrument a démontré un coefficient de fiabilité relativement faible de ,45 (PrévîUe, 1990). Pour cette raison, l'indice des événements stressants aigus ne sera pas considéré dans cette analyse.

La mesure de stress occupationnel perçu

Pour mesurer les stresseurs d'origine occupationnelle, nous avons utilisé une adaptation du "Nursing Stress Scale" (NSS) (Gray-Toft, Anderson, 1985). Le NSS possède l'avantage de mesurer uniquement les sources de stress occupationnelles spécifiques aux infirmières, contrairement à d'autres instruments tek que le "Medical Personnel Stress Scale" (SBS-HP) (Hammer et aL, 1985) et le "Maslach Bumout Inventory" (MBI) (Maslach, Jackson, 1981) qui s'intéressent à la fois aux stresseurs et aux manifestations du stress. Les auteurs du NSS rapportent un coefficient de reproductibilité (test-retest) de fil et un coefficient de consisUnce interne alpha de fi9 pour l'ensemble du NSS. La validité concomitante de cet instrument a aussi été déterminée en relation

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avec une mesure d anxiété, de satisfaction au travail et de roulement de personnel, qui se sont toutes trois révélées significatives.

L'indice retenu dans cette étude comporte 15 des 30 items que comprenait l'échelle originale et est composé de quatre facteurs: 1) un facteur traduisant des difficultés reliées au manque de discussion, de support et de participation aux décisions, 2) un facteur traduisant des difficultés liées à la surcharge de travail, 3) un facteur traduisant des difficultés reliées à l'impuissance vécue face à la souffrance ou à la mort de patients ainsi que 4) un facteur traduisant des préoccupations reliées au manque de reconnaissance de la profession. Cette instrument possède une fiabilité globale de ,86. La validité factorielle de cette échelle est aussi démontrée (Préville, 1990).

La mesure des problèmes originant de la vie privée

L'échelle des tracas quotidiens qui a été utilisée dans cette étude est tirée du "Hassles Scale' (Kanner et al., 1981) et du "Daily Stress Inventory" (Brantley et al., 1987). Les auteurs de ces deux échelles rapportent des coefficients de fiabilité de ,80 approximativement. Au total. 10 items tirés de ces échelles ont été retenus pour mesurer les stresseurs mineurs qui se produisent au jour le jour.

L'indice retenu dans cette étude est composé de trois facteurs: 1) un facteur recouvrant des difficultés d*ordre matériel et financier. 2) un facteur recouvrant des préoccupations concernant son apparence physique et sa sexualité ainsi que 3) un facteur recouvrant des difficultés concernant les relations avec le conjoint ou les enfants. Cette instrument possède un coefficient de fiabilité globale de ,77. La validité factorielle de cette échelle est aussi démontrée (Préville, 1990).

La mesure des caractéristiques socio-démographiques et de santé

Les caractéristiques socio-démographiques retenues dans cette étude sont: Page, la situation de vie, le nombre d'enfants à la maison, le revenu familial et le nombre d'années d'expérience de travail. Les habitudes de vie ont été évaluées à l'aide de questions portant sur le nombre moyen d'heures de sommeil quotidien, l'habitude quotidienne de déjeuner et la pratique régulière d'activités physique. Pour évaluer la contribution des caractéristiques de santé des individus à leur niveau de démoralisation et d*inhibition au travail, nous avons eu recours à deux indicateurs de l'état de santé perçue utilisés dans l'enquête santé Québec (la perception de sa santé en comparaison des personnes de son groupe d'âge et la perception des effets du stress sur sa santé) auxquels nous avons ajouté une question portant sur les préoccupations de santé physique au cours des deux

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dernières semaines. L'indice de mesure de Tétat de santé perçu utilisé dans cette étude apparaît comme une mesure valide et possède un coefficient de fiabilité appréciable de ,70 (Préville, 1990),

Les caractéristiques des échelles de mesure utilisées dans cette étude sont résumées au tableau suivant:

TABLEAU 1: MOYENMES, ÉCARTS-TYPES ET COCFFICIEIITS DE FIABILITÉ ALPHA DE CRONBACH DES DIFFÉRENTES ÉCHELLES DE MESURE UTILISÉES.

r

1 ÉCHELLES NOMBRE ÉCART

1

1 D'ITEMS MOYENNE TYPE (a) 1

1 INDICE DE DÉMORALISATION U 25.1 7.1 •89 1 1 INDICE D'INHIBITION AU TRAVAIL 6 9.5 3,1 .78 1 1 INDICE DE SUPPORT SOCIAL PERÇU 15 47,2 6.8 .90 1 1 INDICE D'HABILETÉS D'ADAPTATION 8 18,6 3,4 1 1 INDICE DE COMPORTEMENTS DE TYPE A 8 19.8 4,0 .73 1 1 INDICE DES ÉVÉNEMENTS STRESSANTS AIGUS 5 7.2 2,6 .45 1 1 INDICE STRESS ORGANISATIONNEL PERÇU 15 29.3 8,7 .86 1 1 INDICE DE STRESS DE LA VIE PRIVÉE PERÇU 10 17,0 5.3 1 1 INDICE DE L'ÉTAT DE SANTÉ PERÇU 1

3 8,2 2.2 .70 1 1

4. RÉSULTATS

4.1 Caractéristiques des répondantes

L*fige de la populadon étudiée varie de 21 â 63 ans et est de 36 ans en moyenne. Soîxante*sn pour-cent (66%) des répondantes vivent avec un conjoint et 59% d*entre elles ont des enfants à la maison. Notre échantillon est aussi caractérisé par le fait que 20% des infirmières interrogées vivent seules et 6^% sont chef de famille monoparentale. Dans la population étudiée, le revenu famOial moyen se situait entre 30 000 et 45 000 dollars. Près de 31% des répondantes ont un revenu familial inférieur à 30 000 dollars et 40% un revenu familial supérieur à 45 000 dollars.

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TABLEAU 2 : CARACTÉRISTIQUES saiO-OÉMOGRAPHIOUES DES INFIRMIERES PARTICIPANT A L'ENQUETE SELON LE SITE DE TRAVAIL.

HÔPITAL A HÔPITAL 8

X N INTERVALLE DE CONFIANCE ta»,05] X N

INTERVALLE DE CONFIANCE ( «,053

SEXE FEMES 373 [91,3 • 96,11 92,6 113 [88,0 - 97,23

AGE 20-29 24.7 92 [20,3 - 29,1] 29.2 33 [20,8 - 37,63 AGE 30-39 37,5 140 [32,6 - 42,43 34,5 39 [25,7 - 43,33 40-49 29.5 110 [24,9 - 34,13 34,5 39 [25,7 - 43,33 50*63 8,3 31 [ 5,5 - 11,13 1.8 2 [ 0 , 0 - 4,33

STATUT SEUL 1B,8 69 [14,8 - 22,83 25,7 29 [17,6 - 33,83 AMKE), PARENTS, ETC. 29 [ 5,1 - 10,7) 5,3 6 [ 1,2 - 9,43 CONJOINT SANS ENFANTS 25,3 93 [20,9 - 29,83 32,7 37 [24,1 - 41,33 CONJOINT ET ENFANTS 41,4 152 [36,4 - 46,43 30,1 34 t21,6 - 38,63 ENFANTS SANS CONJOINT 6,5 24 [ 4,0 - 9,03 6,2 7 [ 1,8 - 10,63 D.N.D. . 6 - •

REVENU 0-14999 5,7 21 [ 3.3 - 8,13 1.8 2 [ 0,0 - 4,33 FAMILIAL 15000-29999 24,1 89 [19,7 - 28,53 31,8 35 [23,2 - 40,43

30000-44999 30,1 111 [25,4 • 34,83 25,5 28 [17,5 - 33,53 45000-59999 19,8 73 [15,7 - 23,93 21,8 24 [14,2 - 29,43 60000 ET PLUS 20,3 75 [16,2 - 24,43 19,1 21 [11,9 - 26,33 D.N.D. 4 . 3

FOIMA- PRÉ-UNIVERSITAIRE 87.4 326 [84,0 - 90,83 62.5 70 [53,6 - 71,43 TION UNIVERSITAIRE 12,6 47 [ 9,2 - 16,03 37,5 42 [28,6 - 46,43

D.N.D. - • 1

EXPÉ- < 11 ANS 38,6 144 [33,7 - 43,53 40,7 46 (31,6 - 49,83 RIENCE i 11 ANS 61,4 229 [56,5 - 66,33 59,3 67 [50,2 - 68,43

STATUT TC PERMANENT 167 [39,7 - 49,93 37,0 40 [28,1 - 45,93 D'EMPLOI TC TEMPORAIRE 4,8 18 [ 2,6 - 7,03 6,5 7 [ 2,0 - 11,03

TP PERMANENT 44,8 167 09,7 - 49,93 53,7 58 [U,5 - 62,93 TP TEMPORAIRE 4,0 15 l 2,0 - 6,03 ,9 1 ( 0,0 - 2,63 SUR APPEL .8 3 C ,0 - 1,73 1.9 2 t 0,0 - 4,43 D.N.D. 3 m 5

DÉSIR DE QUITTER L'EMPLOI OU LA PROFESSION OUI 22,0 83 [17,6 - 26,23 21,2 24 [13,7 - 28,7)

NON 74,0 275 [69,6 - 78,53 78,8 89 [71,3 - 86,33 N.S.P. 4,0 15 [ 2,0 - 6,03 • *

[71,3 - 86,33

D.N.O. * données non disponibles.

Comme rindique le Ubleau 2,18,4% des infirmières de notre étude ont une formation académique universitaire. Dans 60,9% des cas, elles ont plus de 10 ans d'expérience comme infirmière. Cinquante et un pour-cent (51,5%) des répondantes avaient un poste à temps partie] au moment de Tenquête et travaillaient en moyenne 26,9 heures par semaine. Les infirmières à temps complet (44%), de leur côté, travaillaient en moyenne 35,2 heures par semaine.

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Par ailleurs, vingt-deux pour-cent (22%) des infirmières interrogées ont déclaré au moment de lenquête désirer quitter leur emploi et/ou quitter la profession. Sept (6,8%) pour-cent ont aussi indiqué qu'il était assez probable qu'elles remettent leur démission dans les 6 prochains mois. Ces statistiques apparaissent relativement importantes si Ton tient compte du fait que près de 83% des infirmières considéraient qu'il ne leur serait pas très facile ou pas facile du tout de trouver un emploi plus satisfaisant ailleurs.

Comme Findique le tableau 3, près de 31,3% des infirmières qui ont participé à cette étude avaient un niveau élevé de démoralisation au moment de Tenquête et près de 22% avaient un niveau élevé d'inhibition au travail. Nos données montrent, de plus, que 14,2% des infirmières interrogées manifestaient simultanément les syndromes de démoralisation et d'inhibition au travail. Notons que ces résultats sont similaires dans les deux hôpitaux qui ont participé à l'étude.

TABLEAU 3 : NIVEAU DE SYMPTOMATOLOGIE RAPPORTÉS PAR LES INFIRMIÈRES PARTICIPANT A L'ENQUÊTE

INTERVALLE DE (N=480) CONFIANCE {««,05]

I I I DÊMORA-I LISATION I I INHIBI-I TION AU I TRAVAIL

I I SYMPTO-I MATOLO-I LOGIE I GLOBALE

> BSIEME PERCENTILE | 31,3 < 85IEME PERCENTILE | 68,7

t BOIEHE PERCENTILE | 21,7 < 80IEME PERCENTILE | 78,3

AUCUN SYMPTOMES | 61,3 SYND.DÉNOftALISATION j 17,1 SYND.D'INHIBITION TRAV. | 7,5 LE$ DEUX SYNDROMES j U,2

150 330

104 376

294 82 36 68

t27,1 - 35,4) [64,3 - 72,9)

t18,Û - 25,4) C74,7 - 82,0)

t56,9 - 65,6) tl3,7 - 20,5) ( 5,1 - 9,9) 111,1 - 17,3)

Le tableau suivant présente les scores moyens des infirmières aux diverses mesures utilisées dans notre modèle conceptuel pour prédire le niveau de démoralisation ou d'inhibition au travail Ces résultats sont présentées selon le niveau de symptomatologie rapporté. Exception faite de la mesure des habiletés d'adaptation, nos résultats indiquent, pour chacune des variables étudiées, une différence de moyennes significative selon le niveau de symptomatologie rapporté par les infirmières.

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Notons d*abord que les infirmières présentant uniquement le syndrome de démoralbation (groupe 2) rapportent un score supérieur à Tindice des comportements de type A comparativement aux infirmières ayant une symptomatologie sous le seuil de positivité (groupe 1). A cause du nombre de sujets insuffisant, Tanalyse bivariée ne permet pas de conclure à une différence significative entre les infirmières présentant uniquement un syndrome d'inhibition au travail (groupe 3) et les infirmières du groupe 1. Par ailleurs, il appert que les infirmières présentant les deux syndromes (groupe 4) rapportent aussi un score moyen supérieur aux infirmières du groupe 1. Toutefois, aucune différence significative de moyenne n*est observée entre les infirmières du groupe 2 et celles du groupe 4.

TABLEAU 4 : SCOftE HOYEN DES RÉPONDANTES AUX HE SURES AUTO-DÉCLARÉES DE STRESS OCCUPAT lONNEL, DE STRESS DE U VIE PRIVÉE, DE SUPPORT SOCIAL, D'HABILETÉS D'ADAPTATION, DE SANTÉ PERÇU ET DE COMPORTEMENTS DE TYPE A SELON LE NIVEAU DE SYMPTOMES RAPPORTÉ.

GROUPE 1 CROUPE 2 GROUPE 3 GROUPE 4

SCORE SYMPTOMES PRÉSENCE PRÉSENCE PRÉSENCE ÉCHELLE HOYEN SOUS LE DU SYNDROME DU SYNDRQIC DES DEUX DE DES SEUIL DE DE DÉMORALI- D'INHIBITION SYNDROMES MESURE SUJETS POSITIVITÉ SATION

UNIQUEMENT AU TRAVAIL UNIQUEIŒNT

moyenne score score score score RATIO générale moyen ocyen moyen moyen f

(N»A79) (N-294) (N=82) (N«35) <N«68)

COMPORTEMENTS DE TYPE A

49,3 44,8 56,3 51,6 59,6 24,00<P<.000)

30,4 23,0 45,6 29,9 44,6 63,07<P<,000)

STRESSEURS OCCUPATlONNELS

32,3 24,8 38,8 43,2 50,8 54,50<P<,000)

SUPPORT SOCIAL PERÇU

71,3 73,8 66,9 74,3 63,9 12,00(P<,000)

HABILETÉS D'ADAPTATION

44,1 44,7 42,8 47,6 41,1 2,11(P.,100)

SANTÉ PERÇU 57,7 66,3 39,4 63,8 39,7 50,00<P<,000)

Les infirmières présentant le syndrome de démoralisation (groupe 2) rapportent aussi un score supérieur à Tindice des stresseurs de la vie privée comparativement aux infirmières ayant une

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symptomatologie sous le seuil de positivité (groupe 1). L'analyse bîvarîée met en évidence un score moyen à l'indice des stresseurs de la vie privée significativement plus faible chez les infirmières présentant uniquement un syndrome d'inhibition au travail (groupe 3) en comparaison des infirmières présentant un syndrome de démoralisation. Aucune différence significative n'est observée entre les infirmières du groupe 3 et les infirmières du groupe 1. En outre, il appert que les infirmières présentant les deux syndromes (groupe 4) ne rapportent pas un score moyen significativement différent des infirmières du groupe

Les infirmières présentant l'un ou l'autre des syndromes étudiés rapportent aussi un score supérieur à l'indice des stresseurs occupationnels en comparaison des infirmières ayant une symptomatologie sous le seuil de positivité (groupe 1). Le score moyen de stress occupationnel apparaît plus élevé chez les infirmières du groupe 3. Toutefois, à cause du nombre de sujets insuffisant, l'analyse bivariée ne permet pas de conclure à une différence significative entre les infirmières présentant uniquement un syndrome d'inhibition au travail (groupe 3) et les infirmières du groupe 2 présentant uniquement le syndrome de démoralisation. Par ailleurs, il appert que les infirmières présentant les deux syndromes (groupe 4) rapportent un score moyen à l'indice des stresseurs occupationnels supérieur à celui observé chez les infirmières du groupe 2. Notons que l'analyse bivariée ne permet pas de conclure à une différence significative entre les infirmières présentant uniquement un syndrome d'inhibition au travail (groupe 3) et les infirmières du groupe 4 présentant les deux syndrome simultanément

Quant au support social perçu, il apparaît, aussi, associé à la présence du syndrome de démoralisa-tion. Notons, par ailleurs, que les infirmières présentant le syndrome d'inhibition au travail (groupe 3) rapportent un score moyen de support social perçu similaire à celui observé chez les infirmières ayant une symptomatologie sous le seuil de positivité (groupe 1). En outre, l'analyse bivariée ne permet pas de mettre en évidence une différence significative entre les infirmières présentant uniquement un syndrome de démoralisation (groupe 2) et les infirmières présentant les deux syndromes simultanément

Notons» en dernier lieu, que les infirmières présentant uniquement le ^drome de démoralisatio (groupe 2) rapportent un score à l'indice de santé perçu significativement différent des infirmières ayant une symptomatologie sous le seuil de positivité (groupe 1). Les infirmières présentant uniquement le syndrome d'inhibition au travail (groupe 3) rapportent elles, un score à l'indice de santé perçu similaire aux infirmières ayant une symptomatologie sous le seuil de positivité (groupe 1). Notons, de plus, que les infirmières présentant les deux syndromes (groupe 4) ne rapportent pas un score moyen significativement différent des infirmières du groupe 2 présentant uniquement un syndrome de démoralisation quant à l'indice de santé perçue.

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Quoique nos mesures de la démoralisation et de I*inhibition au travail ne constituent pas un instrument diagnostique, elles se sont révélées, cependant, être associées à divers indicateurs du statut de santé. En effet, comme l'indique le tableau suivant, nos résultats démontrent que les infirmières rapportant uniquement un score élevé de démoralisation (> au percentile sur récbelle du "Psychiatric Symptoms Index") avaient consulté un professionnel de la santé pour un problème de santé mentale au cours dés 12 mois précédents Tenquête 3,4 fois plus souvent que les répondantes rapportant un niveau de symptomatologie sous le seuil de positivité. Elles avaient, durant cette période, consommé des médicaments contre l'anxiété ou la dépression, avec ou sans prescription, 3,2 fois plus souvent que les infirmières ayant des symptômes sous le seuil de positivité. Elles avaient, toutefois, une probabilité de vouloir quitter leur emploi ou la profession similaire à celle observée chez les infirmières sans symptômes.

TABLEAU s : PROPORTION DE RÉPONDANTES DÉSIRANT QUITTER LEUR EMPLOI OU LA PROFESSION, AYANT CONSULTÉ UN PROFESSIONNEL DE U SANTÉ MENTALE OU AYANT CONSOMMÉ DES MÉDICAMENTS PSYCHOTROPES AU COURS DES 12 DERNIERS MOIS SELON LEUR NIVEAU DE SYMPTOMATOLOGIE.

SYMPTOMES SOUS LE SEUIL DE POSITIVITÉ

PRÉSENCE OU SYNDROME DE DÉMORALISATION UNIQUEMENT

PRÉSENCE DU SYNDROME D'INHIBITION AU TRAVAIL UNIQUEMENT

PRÉSENCE DES DEUX SYNDROMES

(N«29ft) (N»82) (N=35) (N«68)

DÉSIR QUITTER L'EMPLOI OU LA PROFESSION OR

10,2* 1,00

12,2X 1.30 ".-.S-

CONSULTATION D'IM THÉRAPEUTE «

07,2X 1.00

16,7X 2.62

CONS09MATI0N DE MÉDICAMENTS OR

13,6X 1.00

0,05X 1.10

OR B Rapport de chance ajusté pour t'69e des répondantes, te revenu fami(îate« le type d'horaire de travail _ et l'expérience de travail, odds ratio).

- niveau de signification («<,05).

NOTE: Nous avons retenu le ratio de cotes conme mesure d'association parce qu'il possède la propriété de ne refléter que l'effet d'association entre les variables (invariant par rapport aux distributions narglnales) et qu'il est facile d'interprétation. Le ratio de cotes traduit la chance de posséder m e caractéristique domée lorsque l'on appartient è tn flroMpe par rapport è la chance de posséder cette oêne caractéristique pour ceui (celles) qui n'appartiennent pas & ce groi^te (Fienberg, 1989).

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Nos résultais démontrent, par ailleurs, qu'un niveau élevé d'inhibition au travail (score > au 80* ™® percentile sur l'échelle "d'inhibition au travail" (IIT)) n'apparaît pas relié à la consultation d'un professionnel de la santé pour un problème de santé mentale au cours des 12 mois précédents l'enquête ni à la consommation de médicaments contre Panxiété ou la dépression lorsque le syndrome de démoralisation n'est pas présent. Notons que la relation non signifîcative observée entre le syndrome d'inhibition au travail et la consultation d'un thérapeute apparaît, cependant, reliée au petit nombre de sujets appartenant au groupe présentant le syndrome de l'inhibition au travail. Notons en dernier lieu, que ce syndrome est fortement associé au désir de quitter l'emploi ou la profession.

Nos données démontrent, en outre» comme l'indique le tableau 5, que 44,1% des infirmières présentant à la fois une symptomatologie de démoralisation et d'inhibition au travail manifestaient le désirer quitter leur emploi ou la profession soit: une proportion 7 fois plus élevée que celle observée chez les infirmières ayant une symptomatologie sous le seuil de positivité. Ces infirmières présentaient, de plus, un risque 5 fois plus élevé d'avoir consulté un professionnel de la santé au cours des douze derniers mois et un risque 3 fois plus élevé d'avoir consommé des médicaments contre l'anxiété ou la dépression durant cette période. La présence simultanée de ces deux syndro-mes n'apparaît, cependant, pas comme un meilleur prédicteur d'avoir consommé des médicaments contre l'anxiété ou la dépression que la présence unique du syndrome de démoralisation.

4.2 Cheminements explicatifs du stress chez les infirmières

Le modèle explicatif que nous proposons concorde pour l'essentiel avec le modèle théorique du stress que nous suggère la littérature. Plusieurs des variables identifiées initialement dans différentes études se sont, toutefois, révélées faiblement associées au phénomène de la démoralisation et de l'inhibition au travail compte tenu de la présence d'autres facteurs explicatifs. Parmi ces variables, l'âge, les habitudes de vie, le revenu, le nombre d'enfants, le quart de travail et le nombre d'années d'expérience de travaU n'ont montré aucune association significative avec ces symptômes.

Nos résultats indiquent que le modèle d'équations structurales schématisé à la figure 2, reproduit adéquatement les relations observées entre les variables retenues dans le cadre conceptuel cette étude. Une statistique X^ de maximum de vraisemblance non significative nous permet de conclure à cet ajustement aux données observées. D'autre part, nos résultats démontrent que tous les coefficients d'association de ce modèle, sauf un, sont statistiquement différents de zéro au seuQ de

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signification retenu. Un coefïîcient de détermination de ,66 indique, par ailleurs, qu'une fraction importante de la variance totale observée entre les données (66,0%) se trouve prise en considération par ce modèle.

TABLEAU 6: STATISTIQUES D'AJUSTEKENT DU M^ËLE PROPOSÉ AUX DONNÉES OBSERVÉES.

DL P, N GFl' AGF|2 COEF. DE DÉT.

23,37 18 ,T8 476 ,99 ,97 M

^ Goodness of Fit Index ^ Adjusted Goodness of Fit Inde*

Dans cette étude, Fensemble des paramètres contribuent à expliquer 61% de la variance de la symptomatologie de démoralisation observée chez les infirmières composant notre échantillon et 42% de la variance de la symptomatologie de Tinhibition au travail.

Deux cheminements explicatifs re&sortent clairement de notre étude. Le premier origine d'un ensemble de stresseurs de nature plutôt chronique reliés au domaine de la vie privée. Le deuxième cheminement explicatif origine d*un ensemble de stresseurs reliés au domaine du travail. Comme rindique la figure Z la relation entre ces stresseurs et les manifestations psychologiques du stress est, en outre, médiatisée par ce qu'on peut appeler le style d'adaptation des individus, la présence de comportements de type A traduisant Tachamement au travail ainsi que par le support affectif et matériel que procure l'entourage.

Dans ce modèle, les stresseurs de la vie privée ont, comme l'indique le tableau 7, un effet total important sur la démoralisation de la population étudiée. Leur effet sur ce syndrome est, de plus, presqu'essentiellement direct Moins de 24% de l'effet de cette source de stress passe par l'intermédiaire d'autres variables. Ce type de problèmes a aussi un effet non négligeable sur l'occurence des ^ptômes d'inhibition au travail. Son impact sur ce syndrome est, cependant, essentiellement indirect et quatre fois moins important que celui des stresseurs du travail.

Les stresseurs de la vie privée sont associés de façon négative à la perception qu'ont les infirmières du support affectif et matériel que leur procure leur entourage. Cette association s'explique en partie par te fait que les relations avec les ami(e)s et le conjoint apparaissent à la fois conune des sources de tracas et des sources de support Les problèmes de la vie privée sont aussi associés

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positivemenl à l'occurrence des comportements de type A. Cette association entre les problèmes de la vie privée et ces comportements demeure, cependant, beaucoup moins importante (3 fois moins) que celle observée avec les stresseurs d'origine occupationnelle. Cette association pourrait traduire chez certaines infirmières un comportement d'évitement et de fuite face aux tracas de la vie privée.

FIGURE 2: MODÈLE EXPLICATIF DE U SWTdMTaOGIE K DdOtALlSATICi ET D'INNIBITKM MJ TRAVAIL CHEZ LES INFIRMIÈRES.

désir d e / ,quitter l'emploi

• ,580 inhibition au travail

.2A0

alUatio?:'

• niveau de siRnification de pc .10 les coefficients présentés dans cette figure sont standardisés

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Comme l'indique la figure 2, les slresseure reliés au domaine du travail n'influencent qu'indirecte-ment le niveau de démoralisation des infirmières. Ces stresseurs ont un effet total sur la symptomatologie de démoralisation trois fois moins important que les problèmes de la vie privée et n'agissent sur ce syndrome qu'à travers principalement leurs associations avec les comporte-ments de type A et le syndrome d'inhibition au travail. Les stresseurs reliés au. domaine du travail sont davantage reliés à l'occurrence du syndrome d'inhibition au travail. Leur effet sur ce syndrome est presqu'essentiellement direct et comparable à celui des problèmes de la vie privée sur la symptomatologie de la démoralisation.

Nos résultats supportent aussi l'hypothèse selon laquelle l'effet des stresseurs occupationnels sur l'inhibition au travail est en partie médiatisée par un facteur intermédiaire: le désir de démissionner qui traduit un désir d'éviter la source de stress. La difficulté de trouver un emploi satisfaisant ailleurs pourrait à son tour se traduire, chez certaines infirmières, par un syndrome d'inhibition au travafl. Notons que dans ce modèle, une fraction importante de la variance du syndrome d'inhibition au travail (58%) n'est pas expliquée. Ceci est attribuable au fait qu'il existe des facteurs explicatifs de ce syndrome qui n'ont pas été pris en compte dans ce modèle.

TABLEAU 7: DÉCOHPOSITION DES EFFETS TOTAUX DES VARIABLES A L'ÉTUDE SUR LES SYNDROMES DE DÉMORALISATION ET D'INHIBITION AU TRAVAIL

SYNDROME DE

DÉMORALISATION

EFFET EFFET EFFET TOTAL DIRECT INDIRECT

SYNDROME D'INHIBITION

AU TRAVAIL

EFFET EFFET EFFET

TOTAL DIRECT INDIRECT

1 STRESSEURS DE LA VIE PRIVÉE | .38 .29 .09 1 .09 .00 .09 1 STRESSEURS OCCUPATIONNELS j .00 .14 1 .37 .29 .08

1 ÉTAT DE SANTÉ PERÇU j -.15 - . u -.01 1 -.04 .00 -.04

1 STYLE D'ADAPTATION j -.07 .00 -.07 1 .02 .00 .02 1 COMPORTEMENTS DE TYPE A j .17 .16 .01 1 .04 .00 .04

I SUPPORT SOCIAL PERÇU j -.23 -.22 -.01 1 -.05 .00 -.05

1 DÉSIR DE QUITTER L'EMPLOI, j .03 .00 .03 1 .13 .12 .01 I INHIBITION AU TRAVAIL j .27 .25 .02

1 DÉMORALISATION j 1 .24 .23 .01

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Notre étude met, par ailleurs, en évidence le rôle d*exacerbation des comportements de type A dans te développement du syndrome de démoralisation chez les infirmières. Ces comportements ont un effet total relativement important sur le niveau de démoralisation observée chez ces dernières. De plus, dans notre modèle explicatif, Teffet de ces comportements sur la symplomatolo-gie de démoralisation est un effet essentiellement direct

Les stresseurs d*origine occupationnelle sont les facteurs les plus fortement associés à ces comportements caractéristiques. Les problèmes de la vie privée contribuent aussi, mais de façon moins importante, à l'explication de ces comportements axés sur la performance et la frénésie de Texcellence qui pourraient traduire la présence d'exigences trop grandes de la part des infirmières face à leur performance professionnelle mais aussi familiale ce qui les rendraient vulnérables à la démoralisation. Notons, Gnalement, que dans cette étude, une part importante de la variance associée aux comportements de type A (75%) apparaît aussi déterminée par des facteurs exogènes non contrôlés.

Nos résultats supportent aussi notre hypothèse initiale selon laquelle le style d'adaptation orienté vers la résolution de problème, la recherche d'aide et la détente joue un rôle de protection face à la démoralisation. Toutefois, il ressort que le style d'adaptation des infirmières contribue faiblement à l'explication du niveau de démoralisation et du niveau d'inhibition au travail observés chez ces dernières. De plus, l'effet de cette variable sur le niveau de démoralisation se manifeste essentiellement de façon indirecte. C'est, principalement, à travers son impact positif sur la perception du support social ainsi qu'à travers son impact négatif sur l'adoption de comporte* ments de type A que le style d'adaptation des infirmières intervient sur leur symptomatologie de démoralisation et d'inhibition au travail.

Dans notre étude des facteurs associés à la symptomatologie de la démoralisation, l'effet du support social que procure l'entourage apparaît, aussi, relativement important et presqu'essentieUement direct La perception du support social apparaît elle-même positivement influencée par les habiletés d'adaptation que mam'festent les infirmières. Ceci peut être attribué au fait que Tintégration dans la vie quotidienne d'un certain type de comportements axés sur la résolution de problèmes et la recherche d'aide tend à favoriser une perception positive du support que procure son entourage. Dans notre modèle, la relation négative entre les stresseurs de la vie privée et la perception du support social suggère qu'une source importante de support chez les infirmières provient des afflis(e)s et de la famille et que les tracas impliquant les relations avec les proches affectent directement la perception du support de l'entourage.

La santé des individus est une autre source de stress ayant un effet important sur le niveau de démoralisation rapporté par les infirmières qui ont participé à notre étude. L'effet de cette variable

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sur le niveau de démoralisation est principalement (93%) un effet direct. Elle a aussi un efTet indirect marginal à travers son association avec les stresseurs de la vie privée et les stresseurs occupationnels.

Notons, en dernier lieu, que nos données suggèrent une relation réciproque entre la symptomato-logie de démoralisation et celle de l'inhibition au travail traduisant, ainsi, pour une part, Tinfluence de la vie privée sur la vie au travail et inversement, l'impact du milieu de travail sur la vie privée.

5. CONCLUSION

Les résultats rapportés dans cette étude indiquent que les problèmes de la vie privée sont des causes directes de la symptomatologie de démoralisation alors que refifet des stresseurs organisationnels sur ce syndrome est, lui, principalement médiatisé par ce que nous avons appelé le comportement de type A ainsi que par le style d'adaptation des infirmières. Les stresseurs de la vie privée apparaissent aussi comme des déterminants plus importants de la démoralisation chez les infirmières que les stresseurs occupationnels qui, eux, ont un effet plus déterminant sur le syndrome d'inhibition au travail. Nos résultats supportent aussi la thèse d'un effet réciproque entre la démoralisation et l'inhibition au travail.

En définitive, le modèle d'équations structurales proposé dans cette étude tend à confirmer l'hypo-thèse sociale ou environnementale de l'étiologie de la démoralisation et de l'inhibition au travail et permet d'expliquer plus de 61% de la variance de la symptomatologie de la démoralisation observée chez les infirmières composant notre échantillon ce qui est relativement important Par ailleun, une fraction importante de la symptomatologie de l'inhibition au travail demeure inexpliquée dans cette étude. Les caractéristiques des stresseurs occupationnels les plus importants face à la symptomatologie de l'inhibition au travail semblent traduire la présence de conditions de travaO contribuant à induire chez les infirmières une pauvre image de soi concernant la performance de leur rôle professionnel et un comportement d'acharnement au travail visant à réduire et à conuôler les sources de ce stress. Des investigations visant à identifier plus précisément les facteurs à l'origine de ce syndrome et à déterminer comment ils agissent devraient faire l'objet de recherches futures. Notamment, pour favoriser une meilleure connaissance dans ce champ des maladies professionnelles. En outre, dans cette même perspective, une étude de cohorte devrait être menée pour vérifier la valeur prédictive des symptômes d'inhibition au travail face à l'absentéisme professionnel à long terme ainsi qu'au roulement de personnel Cette étude apparaît aussi nécessaire pour favoriser une meilleure connaissance du processus étiologique de la réponse psychologique d'adaptation aux stresseurs de la vie.

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Contrairement à cerUines études, nos résultats ne démontrent pas d'effet significatif des variables telles que Texpérience de travail, le quart de travail l'âge et le revenu fanulial sur la démoralisation lorsque les effets d'autres variables sont inclus dans le modèle explicatif. Nos données suggèrent, cependant, que le style d'adaptation des individus peut jouer un rôle protecteur face aux tracas de la vie (tant privés qu'occupationnels) alore que les comportements de type A constituent, eux, des comportements à risque.

Les comportements de type A apparaissent, en partie, induits par les pressions socio-environne-mentales. Toutefois, une fraction imporUnte de la variance observée dans ces comportements n'est pas expliquée par notre modèle. Aussi, l'hypothèse selon laquelle les traits de personnalité tels: la flexibilité, Tautonomie. l'estime de soi et le sentiment de contrôle seraient impliqués dans l'adoption de ces comportements maladaptés, axés sur la performance, devrait être vérifiée. Quant au rôle de protecUon face à la démoralisation que semble jouer les habiletés d'adaptation, iJs peuvent potentiellement être attribuable au fait que les comportements axés sur la résolution de problèmes et la détente physique ont pour effet de maximiser le sentiment de confiance en soi et de contrôle personnel que les individus ont sur leurs conditions de vie (famille, travail). Une meilleure compréhension des facteurs entraînant l'adoption d'un style d'adaptation axé sur la solution de problème et faisant place à la détente devrait faire l'objet de recherches futures.

Nos résultats supportent, finalement, la thèse du rôle médiatisant du support émotionnel que nous procure notre entourage. Certains chercheurs croient que ce type de support est particulièrement important, qu'il favoriserait le sentiment d'être aimé et par conséquent l'estime de soi, il encouragerait l'individu à poursuivre ou à redoubler son effort d'adaptation ce qui accroîtrait sa probabilité de réussite (Schaefer, Côyne, Lazarus, 1981). Notons qu'une fraction importante de la variance de l'indice de support social perçu utnisé dans notre étude n'est pas expliquée par notre modèle. Aussi, une meilleure compréhension des facteurs associés à la perception de ce support devrait, aussi, faire l'objet de recherches futures.

Rappelons, en dernier lieu, que cette étude a été réalisée à la fin d'une période de négociation collective dans le secteur de la santé et des services sociaux qui s'est avérée particulièrement difGcOe. Au terme de cette négociation avec le gouvernement, une proportion importante d'infirmières était toujours insatisfaites de leurs nouvelles conditions de travail Dans ce contexte, fl est possible que les réponses obtenues à notre questionnaire sur le stress traduisent, aussi, la frustration des infirmières.

En outre, la valeur sociale accordée aux manifestations de stress diffère d'un groupe professionnel à un autre. Il se peut que ces symptômes soient vus, chez les infirmières, comme la traduction du dévouement (une valeur dominante dans ce groupe professionnel) alors que pour d'autres groupe sodaux la présence de ces symptômes traduit davantage une faiblesse personnelle incompatible avec

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l'exercice de leur profession. O biais de désirabilité pourrait ainsi avoir influencé les répondantes et expliquer, en partie, la forte prévalence observée dans ce groupe professionnel.

Par ailleurs, les infirmières travaillant en milieu hospitalier sont régulièrement sollicitées pour participer à des enquêtes et, pour plusieurs, elles ont déjà participé à au moins une enquête sur le stress. Ceci peut, aussi, avoir entraîné un biais de rappel chez les participantes à notre étude et avoir favorisé une sur-déclarations de symptômes. Cette situation, associée au fait qu'elles possèdent des connaissances en matière de santé qui lés distinguent de la population générale, pourrait aussi contribuer à expliquer la forte prévalence de démoralisation observée dans ce groupe professionnel en comparaison de celle observée dans la population générale. H demeure, cependant, que plusieurs auteurs reconnai^nt un risque plus élevé pour ce type de profession.

Notons, en dernier lieu, que le type d'analyse que nous avons réalisée appelle davantage un devis d'enquête longitudinal qui permet d'établir l'antériorité des événements étudiés. Dans cette étude, compte tenu de la nature transversale de l'enquête, l'antériorité des variables a été déterminée en référence à notre cadre conceptuel ce qui peut constituer un biais touchant la validité de nos conclusions. De plus, nos conclusions ne s'appliquent qu'à une population spécifique d'infirmières soignantes travaillant dans deux milieux hospitaliers de la région de Montréal et devront être reproduits ailleurs pour prétendent pouvoir être généralisées à l'ensemble des infirmières du réseau de la santé.

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ANMEXE 1: HOIOE D€ DâCRALISATIOi

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NOUS AIMERIONS MAINTENANT ABORDER AVEC VOUS CERTAINS ASPECTS DE VOTRE SANTC. POUVEZ-VOUS NOUS DIRE AVEC QUELLE FRÉQUENCE LES SITUATIONS SUIVANTES SONT SURVENUES AU COURS OE U DERNIERE SEMAINE (7 JOURS)?

AU COURS DE LA DERNIERE SEMAINE...

Vl VOUS ETES-VOUS SENTUE) D£SESPÉRÉ(E) EN PENSANT A L'AVENIR?

v2 VOUS ETES-VOUS SENTI(E) SEUL(E)?

v3 AVEZ-VOUS EU DES BLANCS DE MÉMOIRE?

v4 VOUS ETES-VOUS SENTI(E) DÉCOURAGÉ(E) OU AVEZ-VOUS EU LES BLEUS?

v5 VOUS ETES-VOUS SENTI(E> TENOU(E) OU SOUS PRESSION?

V6 VOUS ETES-VOUS LAISSÉ(E> EMPORTER CONTRE QUELQU'UN OU QUELQUE CHOSE?

v7 VOUS ETES-VOUS SENTKE) ENNUYÊ(E> OU PEU INTÉRESSÉ(E) PAR LES CHOSES?

v8 AVEZ-VOUS RESSENTI DES PEURS OU DES CRAINTES?

v9 AVEZ-VOUS EU DES DIFFICULTÉS A VOUS SOUVENIR DES CHOSES?

vIO AVEZ-VOUS PLEURÉ FACILEMENT OU VOUS ETES-VOUS SENTKE) SUR LE POINT OE PLEURER?

vil VOUS ETES-VOUS SENTKE) AGITÉ(E) OU NERVEUX(SE) INTÉRIEUREMENT?

v12 VOUS ETES-VOUS SENTKE) NÉGATIF(VE) ENVERS LES AUTRES?

v13 VOUS ETES-VOUS SENTKE) FACILEMENT COHTRARIÉ(E) OU IRRITÉ(E)?

v U VOUS ETES-VOUS FACHÉ(E) POUR DES CHOSES SANS IMPORTANCE?

ENCERCLEZ VOTRE CHQI

JAMAIS EMPS EMPS

SEZ NT SOUVE

5L TR

FRÉQUEM-IT

U réservé!

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ANNEXE 2: INDICE D'INHIBITION MJ TRAVAIL

NOUS AIMERIONS HAINTENANT ABORDER AVEC VOUS CERTAINS ASPECTS DE VOTRE SANTC. POUVEZ-VOUS NOUS DIRE AVEC QUELLE FRÉQUENCE LES SITUATIONS SUIVANTES SONT SURVENUES AU COURS DE LA DERNIERE SEMAINE (7 JOURS)?

AU COURS DE LA DERNIERE SEMAINE.

v1 VOUS ETES-VOUS SENTI(E) MOINS NOTIVÉ(E) PAR VOTRE TRAVAIL?

v2 AVEZ'VOUS CHERCHÉ A VOUS ISOLER DE VOS COLLEGUES DE TRAVAIL?

v3 AVEZ-VOUS EU LE SENTIMENT QUE VOTRE TRAVAIL ÉTAIT INUTILE?

v4 AVEZ-VOUS SONGÉ A VOUS ABSENTER DE VOTRE TRAVAIL?

v5 AVEZ-VOUS EU LE SENTIMENT DE NE PAS ETRE A U HAUTEUR DES EXIGENCES DE VOTRE TRAVAIL?

v6 VOUS ETES-VOUS SENTI(E) INSENSIBLE OU INDIFFÉRENT(E) FACE A VOS PATIENTS?

ENCERCLEZ VOTRE CHOIX DE RÉPONSE

JAMAIS DE EN

ENPS ASSEZ TRES EMPS SOUVENT FRÉQUEM-

MENT

lespace résenféj

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3: IIDICE PE STRESSEURS AIGUS RÊCEHTS

NAINTEHANT, NOUS AIMERIONS ABORDER CERTAINS ÉVÉNEMENTS QUI SE SONT PRODUITS DURANT LES DOUZE DERNIERS MOIS ET QUI ONT PU ETRE IMPORTANTS POUR VOUS.

AU COURS DES DOUZE DERNIERS MOIS.

Vl J'AI DÉMÉNAGÉ.

v2 J'AI DIVORCÉ OU JE NE SUIS SÉPARÉCE) DE MON CONJOINT.

v3 QUELQU'UN DE MA FAMILLE A ÉTÉ GRAVEMENT MALADE.

QUELQU'UN QUI M'EST TRES CHER AUTRE QUE MON CONJOINT EST DÉCÉDÉ(E>.

v5 JE SUIS RETOURNÉCE) AUX ÉTUDES.

NON. OU OUI, MAIS OUI ET CEU OUI ET CELA NE CEU A ÉTÉ A ÉTÉ A ÉTÉ

S'APPLIQUE PEU MOYENNEMENT TRES PAS STRESSANT

2 2

STRESSANT

3

3

STRESSANT

4

4

réser

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AMIIEXE 4: INDICE DE STRCSSEURS D€ U VIE PRIVÉE

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NOUS AIHERIONS HAINTENANT ABORDER AVEC VOUS CERTAINES SITUATIONS DE U VIE COURANTE QUI PEUVENT OCCASIONNER DES TRACAS OU DU STRESS. INDIQUEZ SI. AU COURS DES DEUX (2) DERNIERES SEMAINES. VOUS AVEZ VÉCU LES PROBLEMES. OIFflCULTÉS OU TRACAS SUIVANTS. EN SPÉCIFIANT QUEL DEGRÉ DE STRESS CELA VOUS A OCCASIONNÉ. ENCERCLEZ LA RÉPONSE APPROPRIÉE.

AU COURS DES DEUX DERNIERES SEMAINES.

v1 J'AI EU DES DIFFICULTÉS FINANCIERES (EX: DÉPENSES IMPRÉVUES. CHEQUE SANS FONDS. HYPOTHEQUE ÉCHUE, ETC.).

v2 J'AI ÉTÉ PRÉOCCUPÉ(E) PAR MON APPARENCE PHYSIQUE (EX: PROBLEMES DE POIDS. DE PEAU. ETC.).

v3 J'AI ÉTÉ PRÉOCCUPÉ(E) PAR HA SEXUALITÉ (EX: PROBLEME DE FERTILITÉ. DE CONTRACEPTION. D'APPETIT SEXUEL. ETC.).

v4 JE NE SUIS DISPUTÉ(E) AVEC MON CONJOINT OU MON AMKE).

v5 J'AI EU DES DIFFICULTÉS LIÉES A MES ENFANTS (EX: PROBLEMES SCOLAIRES. SANTÉ. GARDIENNAGE. DISCIPLINE. ETC.).

v6 J'AI EU TROP DE CHOSES A FAIRE. TROP DE RES-PONSABILITÉS A ASSUMER EN DEHORS DU TRAVAIL.

v7 J'AI ÉTÉ DÉRANCÉ(E) DANS MON SOWIEIL (EX: ENFANT, MALADIE, TRAVAIL).

v8 J'AI SOUFFERT DE LA PRÉSENCE CONTINUELLE DE QUELQU'UN A MES COTÉS, DE L'ABSENCE DE MCHENTS S£UL(E).

V9 J'AI ÉTÉ PRÉOCCUPÉ(E) PAR LE PARTAGE INÉGAL DES TACHES FAMILIALES AVEC NON CONJOINT.

vIO J'AI EU DE U DIFFICULTÉ A CONCILIER MA VIE PERSONNELLE AVEC MA VIE PROFESSIONNELLE.

NON, OU NE

S'APPLIQUE PAS

OUI, MAIS CEU A ÉTÉ

PEU STRESSANT

OUI ET CEU A ÉTÉ

MOYENNEMENT STRESSANT

OUI ET CEU A ÉTÉ TRES

STRESSANT

réservé]

3

3

3

3

3

3

3

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AIWQC 5 : IIOICE DE STSESSEURS OCCUPATlONNELS

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MAINTENANT, NOUS AIMERIONS ABORDER VOS CONDITIONS DE TRAVAIL. INDIQUEZ SI, AU COURS DES DEUX (2) DERNIERES SEMAINES, VOUS AVEZ V(CU LES SITUATIONS OU LES CVÉNEMENTS SUIVANTS. EN SPÉCIFIANT QUEL DEGRÉ DE STRESS CELA VOUS A OCCASIONNÉ. ENCERCLEZ LA RÉPONSE APPROPRIÉE.

AU COURS DES DEUX DERNIERES SEMAINES,

vt J'AI EU LE SENTIMENT D'UNE SOUS-UTILISATION DE MES COMPÉTENCES PROFESSIONNELLES.

v2 J'AI ADMINISTRÉ DES SOINS DOULOUREUX A UN PATIENT.

v3 J'AI MANQUÉ D'OCCASIONS DE DISCUTER DES PROBLEMES DE L'UNITÉ AVEC MES COLLEGUES.

v4 J'AI ÉTÉ CONFRONTÉ(E) A LA SOUFFRANCE OU A LA MORT D'UN PATIENT.

v5 J'AI EU LE SENTIMENT DE RÉPONDRE DE FAÇON INSATISFAISANTE AUX BESOINS D'UN PATIENT OU DE SA FAMILLE.

v6 J'AI TRAVAILLÉ AUPRES D'UNE CLIENTELE LOURDE.

v7 J'AI MANQUÉ DE SUPPORT OU D'ENCOURAGEMENT DE lA PART DE MES COLLEGUES DE TRAVAIL.

V8 J'AI MANQUÉ DE SUPPORT OU D'ENCOURAGEMENT DE U PART DE MES SUPÉRIEURS.

v9 J'AI EU LE SENTIMENT DE FAIRE UN TRAVAIL NON VALORISÉ SOCIALEMENT.

vIO J'AI EU UN TROP GRAND NOMBRE DE PATIENTS SOUS PM RESPONSABILITÉ.

vil J'AI EU LE SENTIMENT DE NE PAS PARTICIPER AUX DÉCISIONS CONCERNANT LES SOINS A DONNER AUX PATIENTS.

v12 J'AI EU UN TROP GRAND NOMBRE DE TACHES DIFFERENTES A ACCOMPLIR.

v13 J'AI MANQUÉ DE TEMPS POUR ACCOMPLIR TOUTES MES TACHES D'INFIRMIER(E).

v U IL T A EU UN MANQUE DE PERSONNEL POUR ASSURER TOUS LES SERVICES DE L'UNITÉ.

Vis J'AI EU LE SENTIMENT D'ETRE SOUS-PATÉ(E) PAR RAPPORT A PŒS RESPONSABILITÉS.

NON, OU NE

S'APPLIQUE PAS

OUI, MAIS C E U A ÉTÉ

PEU STRESSANT

OUI ET C E U A ÉTÉ

MOYENNEMENT STRESSANT

3

3

3

3

3

3

3

3

3

3

3

3

3

3

3

OUI

ST

CELA TÉ ES SSANT

CespMe réseryéï

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A W Π6: tlDICE K CGNXKTOGIT DE TYPE A

VOICI MAINTENANT UNE LISTE DE TROIS (3) QUALITÉS OU TRAITS DE PERSONNALITÉ. POUR CHACUN DE CES TRAITS, ENCERCLEZ LA RÉPONSE QUI VOUS DÉCRIT LE MIEUX.

VI ETRE ACKARHÉ(E) A U TACHE.

V2 ETRE GÉNÉRALEMENT PRESSÉ<E) PAR LE TEMPS.

V3 CHERCHER A EXCELLER DANS TOUT CE QUE JE FAIS.

CEU NE ME RESSEMBLE PAS DU TOUT

CELA ME RESSEMBLE QUELQUE PEU

CEU ME RESSEMBLE PLUTOT BIEN

CELA ME RESSEMBLE TOUT A FAIT

VOICI MAINTENANT QUATRE (4) ÉNONCÉS QUI PEUVENT DÉCRIRE COMMENT VOUS VOUS SENTEZ. EN GÉNÉRAL. A U FIN D'UNE JOURNÉE DE TRAVAIL. POUR CHAQUE ÉNONCÉ. ENCERCLEZ VOTRE CHOIX DE RÉPONSE.

A U " M JOUI WÉE DE TRAVAIL

V4 JE ME SENS A LA HATE ET TRES PRESSÉ(E) PAR LE TEMPS.

V5 JE RESTE PRÉOCCUPÉ(E) PAR MON TRAVAIL ET J'Y PENSE ENCORE APRES LES HEURES DE TRAVAIL.

V6 JE SENS QUE JE SUIS ALLÉ(E) AU BOUT DE MES CAPACITÉS. DE NON ÉNERGIE.

V7 JE ME SENS INQUIET(E). PRÉOCOJPÉCE) OU INSATISFAIT(E) PAR RAPPORT A MA PERFORMANCE AU TRAVAIL.

V8 DEVENEZ-VOUS Iie»ATIENT(E) OU CONTRARI£(E) LORSQUE VOUS DEVEZ ATTENDRE APRES QUOI QUE CE SOIT?

JAMAIS OU RAREMENT

QUELQUES FOIS

ASSEZ SOUVENT

PRESQUE TOUJOURS

JAMAIS OU RAREMENT

QUELQUES FOIS

ASSEZ PRESQUE SOUVENT TOUJOURS

Cespace

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7: IIDICC DE STYLE O'AOAPTATIOi

VOICI UNE LISTE DE B ACTIVITÉS CU FAÇONS D'AGIR QU'ONT LES GENS LORSQU'ILS SE SENTENT STRESSÉS. SUR UNE ÉCHELLE DE 1 JUSQU'A ENCERCLEZ LA RÉPONSE QUI CORRESPOND LE MIEUX A VOTRE FAÇON D'AGIR LORSQUE VOUS VOUS SENTEZ STRESSÉ(E).

LORSQUE JE HE SENS STRESSÉ(E)...

VI JE RECHERCHE DES AVIS SUR LES FAÇONS DE SOLUTIONNER NON PROBLEME.

V2 JE FAIS DE LA RELAXATION.

V3 JE M'ATTAQUE AUX CAUSES DE MON STRESS.

V4 JE VAIS MARCHER OU JE FAIS UNE RANDONNÉE EN VOITURE, A BICYCLETTE, ETC.

V$ J'ESSAIE DE PENSER A DES FAÇONS DE M'EN SORTIR.

V6 JE FAIS DU SPORT OU D'AUTRES ACTIVITÉS PHYSIQUES corn LA DANSE OU LE JOGGING.

V7 J'ANALYSE MES SENTIMENTS ET J'ESSAIE DE COMPRENDRE CE QUI ME STRESSE.

V8 J'ENTREPRENDS DES ACTIVITÉS COWE DESSINER, LIRE. FAIRE DE LA MUSIQUE, ÉCRIRE, ETC.

JAMAIS OU RAREMENT

QUELQUES FOIS

ASSEZ SOUVENT

PRESQUE TOUJOURS

réservé]

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ANNEXE 8: IIOIŒ DE SUPPQBT SOCIAL PERÇU

LES ÉNONCÉS SUIVANTS RÉFERENT AUX SENTIMENTS QUE L'ON ÉPROUVE DANS NOS RELATIONS AVEC NOTRE ENTOURAGE (PAR ENTOURAGE, NOUS ENTENDONS LES AMI(E)S ET LA FAMILLE). POUR CHAQUE ÉNONCÉ, ENCERCLEZ LA RÉPONSE QUI DÉCRIT LE MIEUX VOS RELATIONS AVEC VOTRE ENTOURAGE.

ENCLERCLE2 VOTRE CHOIX DE RÉPONSE

TOUT A FAIT PLUTOT PLUTOT EN TOUT A FAIT D'ACCORD D'ACCORD DÉSACCO» EN DÉSACCORD

V1 MON ENTOURAGE ME PROCURE LE SUPPORT AFFECTIF 1 DONT J'AI BESOIN.

V2 U PLUPART DES GENS SONT PLUS PROCHES DE 1 LEUR ENTOURAGE QUE MOI.

V3 MON ENTOURAGE S'INTÉRESSE A CE QUE JE PENSE. 1

V4 DANS MON ENTOURAGE, NOUS SOMMES TRES OUVERTS 1 PAR RAPPORT A CE QUE NOUS PENSONS.

VS MON ENTOURAGE EST SENSIBLE A MES BESOINS 1 PERSONNELS.

V6 MON ENTOURAGE M'AIDE A RÉSOUDRE MES PROBLEMES. 1

V7 J'AI UNE REUTION RÉCIPROQUE PROFONDE AVEC 1 CERTAINES PERSONNES DE MON ENTOURAGE. •

V8 MON ENTOURAGE RETIENT DE MES IDÉES SUR LA 1 FAÇON DE FAIRE LES CHOSES.

V9 LORSQUE JE NE CONFIE A MES PROCHES, CELA ME 1 MET MAL A L'AISE.

VIO LORSQUE JE ME CONFIE A MES PROCHES, J'AI 1 L'IMPRESSION QUE CEU LES REND MAL A L'AISE.

Vil MON ENTOURAGE RECHERCHE MA COMPAGNIE. 1

V12 LES GENS DE MON ENTOURAGE APPRÉCIENT L'AIDE 1 QIC JE LEUR PROCURE POUR RÉSOUDRE LEURS PROBLEMES.

V13 COMPARATIVEICMT AUX AUTRES, JE N'AI PAS DE 1 REUTIONS AUSSI INTIMES AVEC QUELQU'UN DE NON ENTOURAGE.

V U JE PARTAGE PLUSIEURS DE MES INTÉRÊTS AVEC 1 CERTAINES PERSONNES DE NON ENTOURAGE.

VIS JE SOUHAITERAIS QIC MON ENTOURAGE SOIT TRES 1 DIFFÉRENT DE Œ QU'IL EST.

réservé]

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MmEXE 9: 1 ID ICC DE L'ÉTAT DE SAMTC PESOJ

v1. COMPARATIVEMENT A D'AUTRES PERSONNES DE VOTRE ACE, DIRIEZ-VOUS QUE VOTRE SANTC EST EN GÉNÉRAL...

[«space réservé]

EXCELLENTE TRES BONNE BONNE MOYENNE MAUVAISE

v2. AU COURS DE LA DERNIERE ANNÉE, LE STRESS A-T-IL EU UN EFFET NÉGATIF SUR VOTRE SANTÉ?

(1] BEAUCOUP (21 MODÉRÉMENT t3l PEU [4) AUCUN

v3. AU COURS DES DEUX DERNIERES SEMAINES, J'AI ÉTÉ PRÉOCCUPÉ(E) PAR MON ÉTAT DE SANTÉ PHYSIQUE.

[1] NON. OU NE S'APPLIQUE PAS [2] OUI, MAIS CELA A ÉTÉ PEU STRESSANT C3} OUI ET CELA A ÉTÉ MOYENNEMENT STRESSANT [4] OUI ET CELA A ÉTÉ TRES STRESSANT

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A N I ΠB: HATRIΠDC CORRELATIOMS

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Tracas de la vie privée Stresseurs occupât i orme l s Style d'adaptation Support social Cowportemefits de type A Ir^ibition au travail État de santé perçu Désir de quitter l'emploi Indice de démoralisation

tracas stresseurs style support coJTporte- inhibition état de désir Indice de la vie organisa- d'adapta- social ments de au travail santé de de privée tionnels tion type A perçu quitter démo-privée

l'emploi rali-sation

1.000 .395 -.034 -.242 .306 .332 -.435 .061 .648 .395 1.000 .105 -.122 .484 .530 -.367 .310 .481

-.034 .105 1.000 .304 -.050 .007 .073 .136 -.075. -.242 -.122 .304 1.000 -.067 -.158 .192 -.031 -.329 .306 .484 -.050 -.067 1.000 .341 -.292 .139 .452 .332 .530 .007 -.158 .341 1.000 -.309 .348 .586

-.435 -.367 .073 .192 -.292 -.309 1.000 -.171 -.579 .061 .310 .136 -.031 .139 .348 -.171 1.000 .215 .648 .481 -.075 -.329 .452 .586 -.579 .215 1.000

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À F 11,984