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-> Intérêt de la prégermination. - Principe de la prégermination. Les tubercules non dormants sont d'abord égermés (sup- pression du bourgeon terminal) puis disposés sur une sur- face homogène en une ou deux couche(s) en conditions de lumière diffuse et d'aération suffisante. Ces conditions sont nécessaires pour l'obtention de germes courts et trapus qui donneront des plantes vigoureuses. Par contre, si elles ne sont pas réunies, il peut s'ensuivre des pourritures, un vieillissement des tubercules et l'obtention de germes fileux et longs, inaptes à donner des plantes viables. L'opération de prégermination peut s'étaler sur 2 à 3 semaines (voir figure 2). Mensuel Technique-Edition TROPICASEM BP 999 Dakar Tél. : (221) 33 859 25 25 - Fax (221) 33 832 05 36 E-mail : [email protected] SOMMAIRE SOMMAIRE - La question du mois : « Quel est l'intérêt 1-2 de la prégermination des tubercules de pomme de terre ?» (suite). - Mieux réussir le contrôle de la mouche 2-3 mineuse par des moyens organiques et culturaux. - Formation-information : le calendrier 3-4 cultural pour une meilleure commer- cialisation des produits maraîchers. (suite). - Nous résumons pour vous : Analyse 4-5 de la culture de l'oignon dans les systèmes culturaux de la Vallée du Fleuve Sénégal - Amélioration des semences maraîchères 6 SEMAGRI Cameroun. (Journal Economie et Business, Janvier 2012). - Guide mensuel : Variétés recommandées 7-8 pour les semis de Février. EDITORIAL EDITORIAL La campagne de production maraichère bat son plein, favo- risée par le climat qui dans bon nombre de pays d'Afrique tropicale de basse altitude est plus frais que d'habitude. Ces conditions de cultures sont également très propices pour les spéculations dites niches et dont la plupart sont des légumes originaires des zones à climat tempéré. On peut citer à titre d'exemple le chou fleur, le chou brocoli, certaines espèces de légumes feuilles, etc. Ces spéculations sont faciles à produire et peuvent contribuer de manière significative à la diversification de la production et partant, à un écoulement réussi des produits de la pleine saison. Dans ce numéro, nous vous avons réservé les thèmes tech- niques suivants : - La question du mois : « Quel est l'intérêt de la prégermi- nation des tubercules de pomme de terre ?» suite. - Mieux réussir le contrôle de la mouche mineuse par des moyens organiques et culturaux. - Formation-information : le calendrier cultural pour une meilleure commercialisation des produits maraîchers (suite). - Nous résumons pour vous : Analyse de la culture de l'oignon dans les systèmes culturaux de la Vallée du Fleuve Sénégal (suite). LA LA QUESTION DU MOIS : QUESTION DU MOIS : « Quel est l'intérêt de la prégermination des tubercules de pomme de terre ?» 1 Tropiculture n° 185 Février 2012 édité par TROPICASEM N° 185 Février 2012 Figure 2 : Procédé de prégermination de la pomme de terre

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-->> IInnttéérrêêtt ddee llaa pprrééggeerrmmiinnaattiioonn..

-- PPrriinncciippee ddee llaa pprrééggeerrmmiinnaatt iioonn..

Les tubercules non dormants sont d'abord égermés (sup-pression du bourgeon terminal) puis disposés sur une sur-face homogène en une ou deux couche(s) en conditions delumière diffuse et d'aération suffisante. Ces conditions sont

nécessaires pour l'obtention de germes courts et trapus qui donneront des plantes vigoureuses. Par contre, si elles nesont pas réunies, il peut s'ensuivre des pourritures, unvieillissement des tubercules et l'obtention de germesfileux et longs, inaptes à donner des plantes viables.L'opération de prégermination peut s'étaler sur 2 à 3semaines (voir figure 2).

Mensuel Technique-Edition TROPICASEM BP 999 DakarTél. : (221) 33 859 25 25 - Fax (221) 33 832 05 36 E-mail : [email protected]

SOMMAIRESOMMAIRE

-- LLaa qquueesstt iioonn dduu mmooiiss :: «« QQuueell eesstt ll '' iinnttéérrêêtt 11--22 ddee llaa pprrééggeerrmmiinnaatt iioonn ddeess ttuubbeerrccuulleess ddee ppoommmmee ddee tteerrrree ??»» ((ssuuii ttee)) ..

-- MMiieeuuxx rrééuussssii rr llee ccoonnttrrôôllee ddee llaa mmoouucchhee 22--33mmiinneeuussee ppaarr ddeess mmooyyeennss oorrggaanniiqquueess eett ccuull ttuurraauuxx ..

-- FFoorrmmaatt iioonn-- iinnffoorrmmaatt iioonn :: ll ee ccaalleennddrr iieerr 33 -- 44ccuull ttuurraall ppoouurr uunnee mmeeii ll lleeuurree ccoommmmeerr--cc iiaall ii ssaatt iioonn ddeess pprroodduuii ttss mmaarraaîîcchheerrss ..(( ssuuii ttee )) ..

-- NNoouuss rrééssuummoonnss ppoouurr vvoouuss :: AAnnaa llyyssee 44 -- 55ddee llaa ccuull ttuurree ddee ll ''ooiiggnnoonn ddaannss lleess ssyyssttèèmmeess ccuull ttuurraauuxx ddee llaa VVaa ll ll ééee dduu FFlleeuuvvee SSéénnééggaall

-- AAmmééll iioorraatt iioonn ddeess sseemmeenncceess mmaarraa îîcchhèèrreess 66SSEEMMAAGGRRII CCaammeerroouunn.. ((JJoouurrnnaall EEccoonnoommiiee eettBBuuss iinneessss ,, JJaannvviieerr 22001122)) ..

-- GGuuiiddee mmeennssuueell :: VVaarriiééttééss rreeccoommmmaannddééeess 77 --88 ppoouurr lleess sseemmiiss ddee FFéévvrr iieerr ..

EDITORIALEDITORIAL

La campagne de production maraichère bat son plein, favo-risée par le climat qui dans bon nombre de pays d'Afriquetropicale de basse altitude est plus frais que d'habitude. Ces conditions de cultures sont également très propicespour les spéculations dites niches et dont la plupart sontdes légumes originaires des zones à climat tempéré. Onpeut citer à titre d'exemple le chou fleur, le chou brocoli,certaines espèces de légumes feuilles, etc. Ces spéculationssont faciles à produire et peuvent contribuer de manièresignificative à la diversification de la production et partant,à un écoulement réussi des produits de la pleine saison.

Dans ce numéro, nous vous avons réservé les thèmes tech-niques suivants :

- La question du mois : « Quel est l'intérêt de la prégermi-nation des tubercules de pomme de terre ?» suite.

- Mieux réussir le contrôle de la mouche mineuse par desmoyens organiques et culturaux.

- Formation-information : le calendrier cultural pour une meilleure commercialisation des produits maraîchers (suite).

- Nous résumons pour vous : Analyse de la culture de l'oignon dans les systèmes culturaux de la Vallée duFleuve Sénégal (suite).

LALA QUESTION DU MOIS : QUESTION DU MOIS : «« QQuueell eesstt ll''iinnttéérrêêtt ddee llaa pprrééggeerrmmiinnaattiioonn

ddeess ttuubbeerrccuulleess ddee ppoommmmee ddee tteerrrree ??»»

1Tropiculture n° 185 Février 2012 édité par TROPICASEM

N° 185 Février 2012

FFiigguurree 22 :: PPrrooccééddéé ddee pprrééggeerrmmiinnaattiioonn ddee llaa ppoommmmee ddee tteerrrree

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-- IInnttéérrêêtt ee tt jjuuss tt ii ff ii ccaatt iioonn..

Cette opération constitue une condition nécessaire pourobtenir une croissance correcte des futures plantes, gaged'une production réussie.

Comme l'indique la figure 2, les plants bien préparés cor-respondent à la germination multiple normale. La planta-tion de tubercules avec un seul germe est déconseillée

IInnttrroodduucctt iioonn..

L'aspect phytosanitaire revêt une importance capitale dans leprocessus d'intensification des cultures. En ce qui concerneles cultures maraîchères, leur caractère généralement trèsparasité rend souvent difficile la réussite des productions.Cette remarque est notamment valable pour le maraîchage depetite échelle. Nous avons déjà discuté des problèmes phytosanitaires des plantes maraîchères, et de leurs causes quine sont pas seulement de nature biotique, mais aussi peuventparfois être liées soit à l'environnement, soit aux pratiquesculturales. La mouche mineuse (Liriomyza trifolii) est parmiles causes biotiques de la destruction des cultures un élémentdont l'importance est grandissante en Afrique sub-saharienne.La larve de cet insecte assez récemment introduit en Afriquesub-saharienne, détruit les feuilles de diverses cultures encreusant des galeries entre les deux surfaces foliaires.

En ce qui concerne le contrôle des nuisibles, les moyens chim-iques bien qu'étant le plus souvent le premier recours des pro-ducteurs, pose problème du fait des risques qu'ils comportenttant pour l'environnement que pour les êtres vivants. C'estpour cette raison qu'il est recommandé de considérer l'usagedes pesticides chimique comme un dernier ressort et que lesstratégies de contrôle intégré sont actuellement préconisées,

puisqu'elle mène à la production de plantes à une seule tigeprincipale qui donneront un nombre limité de très grostubercules, d'où une réduction du rendement global, maisaussi de la qualité marchande du produit.

La figure 3 illustre l'effet d'une bonne prégermination des plantssur la croissance des futures plantes en relation avec le nombretotal de tubercules et partant, avec le rendement escompté.

donnant priorité aux moyens de protection naturels.

Ces moyens naturels incluent le recours aux variétés résis-tantes ou tolérantes aux nuisibles (agents pathogènes etravageurs animaux) mais également les moyens biologiques etorganiques. Le contrôle biologique on le sait, se limite en général en Afrique hormis les biopesticides, aux pratiquespermettant de favoriser les ennemis naturels des nuisibles.L'objectif de cet article est de fournir aux produc-teurs notamment de petite échelle, des informationsutiles sur le contrôle organique de la mouche mineuseen association avec les moyens culturaux.

-- AAssppeecctt ddeess ddééggââttss ddee mmoouucchheess mmiinneeuusseess..

Les larves de mouche mineuse se nourrissent entre les surfacessupérieure et inférieure des feuilles. La mouche mineuse(Liriomyza trifolii) est actuellement très populaire dans lesserres, les jardins familiaux et des espaces paysagers. Sur lesplantes fortement infestées, il n'est pas rare de trouver 6 asti-cots ou plus par feuille. Les dégâts peuvent limiter la crois-sance des plantes, en causer la perte de vigueur et réduire lesrendements. Parmi les les plantes-hôtes, on distingue le hari-cot, le chou, la laitue, le poivron, diverses plantes ornemen-tales, des arbres, des arbustes, etc. (Voir planche).

2Tropiculture n° 185 Février 2012 édité par TROPICASEM

MIEUX REUSSIRMIEUX REUSSIR ::LLee ccoonnttrrôôllee ddee llaa mmoouucchhee mmiinneeuussee ppaarr ddeess mmooyyeennss

oorrggaanniiqquueess eett ccuullttuurraauuxx..

FFiigguurree 33 :: EEffffeett ddee llaa pprrééggeerrmmiinnaatt iioonn ssuurr llaa pprroodduucctt iioonn ddee ttuubbeerrccuulleess

AAssppeecctt ddeess mmiinneess eett ddeess ddééggââttss ccaauussééss ppaarr lleess llaarrvveess

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-- RRaappppeellss dd''éélléémmeennttss ddee bbiioollooggiiee..

Les adultes de petite taille et de couleur noire avec desrayures jaunes et des ailes claires, sont semblables enapparence à de petites mouches domestiques. La femellepond ses œufs sur la face inférieure des feuilles. Les larvesou asticots souvent jaune pâle ou vertes créent des minesclaires dans la feuille. Parfois, des champignons et bac-téries pathogènes peuvent pénétrer dans les mines et causerun jaunissement des feuilles et une défoliation.

Les larves matures hivernent dans le sol sous les planteshôtes. Les femelles fécondées pondent jusqu'à 250 œufssous l'épiderme de la feuille. Les œufs déposés peuventapparaître comme de petites taches en relief sur la feuille.Les larves éclosent et commencent à s'alimenter du contenudes feuilles à travers les mines qu'elles creusent. Ellesdébutent la phase de pupage deux semaines plus tard aprèsêtre tombées sur le sol qu'elles pénètrent de quelques cm.Les adultes en émergent dans les 15 jours qui suivent etcommencent la ponte après fécondation.

-- LLeess mmooyyeennss oorrggaanniiqquueess,, bbiioollooggiiqquueess eett lleeuurr eemmppllooii ..

Ces moyens étant une partie intégrante de la protec-tion naturelle, sont à la portée des petits maraîchers.En voici des exemples de pratiques recommandées :

* EEppaarrggnneerr ee tt rreennffoorrcceerr

l'action des ennemisnaturels en évitant l'emploi de certains pesticides chimiques ; l'emploi abusif des pesticides chimiquesréduit les populations de prédateurs et de parasitoïdes ;

Chers collaborateurs, nous avions dans notre derniernuméro commencé l'étude des calendriers culturaux à tra-vers le planning des cultures pour une meilleure commer-cialisation des produits maraîchers. Le but de cet articleétait de vous aider à vous familiariser avec un tel exerciceselon vos objectifs de production. A cet effet, nous avonsdébuté l'article avec des rappels sur la notion de calen-drier cultural et les principes qui lui sont liés, une idéesur les informations requises pour faire un tel exercice enl'occurrence, des données culturales fiables pour chaquespéculation pour finir avec des études de cas pratiques.Parmi ces derniers, nous avions débuté avec la tomate.

Dans le présent numéro, nous tenterons de poursuivre le même exer-cice sur la tomate et sous diverses formes sur le chou pommé demanière à diversifier les cas de figure que vous pourriez rencontrer.

-->> DDeeuuxxiièèmmee qquueessttiioonn ((ttoommaattee)) ::

* RRaappppeell ddee ll ''éénnoonnccéé ssuurr ttoommaattee

: Un maraîcher décide

** LLee ss ii nnss eecc tt ii cc ii ddee ss bb oo tt aann iiqq uuee ss ::

Les insecticides botaniques sont efficaces sur les insectes adultes, mais ont peud'effet sur les larves en activité d'alimentation car elles sont protégées à l'intérieur de la feuille. Par ailleurs, leur fréquence d'utilisation est plus élevéecomparées à certains insecticides chimiques. En voici quelques exemples :

..

Les feuilles de neem : 1 kg de feuilles fraîches broyées dans 5 litres d'eau ;

..

Les extraits d'amande de neem : broyer 0,5 kg de fruits dans 4litres d'eau à laisser pendant 2 jours (usage tous les 4 à 5 jours) ;

..

L'huile de neem peut également avoir des qualités répulsives etinterférer avec les activités de ponte. Utiliser 0,5 litre d'huilede neem dans 4 litres d'eau (usage tous les 4 à 5 jours) ;

..

La baselle : broyer 300 g de feuilles fraîches à faire bouillir dans2 litres d'eau et à mélanger dans 10 litres d'eau avant usage.

-- MMiissee eenn œœuuvvrree ddeess mmooyyeennss ccuullttuurraauuxx..

Les moyens culturaux permettent de renforcer l'action de ceux dits organiques : On peut à titre d'exemple en citer quelques uns :* La destruction des feuilles infestées dans lespetites zones de culture ;* Maintien de la santé des plantes avec des engrais organiqueset un arrosage adéquat pour permettre aux plantes de croîtreplus vite et de contenir les dégâts dus aux ravageurs ;* Usages des pièges collants jaunes pour attraper lesadultes et empêcher la ponte ;* La couverture du sol sous les plantes infestées avecun paillis en plastique pour empêcher les larves d'at-teindre le sol et se transformer en chrysalide ;* Etc.

de produire de la tomate avec la variété F1 Mongal de manière à être en pleine récolte le 24 Décembre.Quelle date de semis devrait-il adopter ? Au cas où ilescompterait une production totale de 5 tonnes en 8récoltes (espacées les unes des autres de 3 à 4 jours),dresser un tableau indiquant les quantités estiméespar récolte sachant qu'il commence avec 1% du total(1ere récolte), 5% (2e récolte),15 % (3e récolte), 22%,25%, 20 %, 10% et 2% respectivement pour les autresrécoltes.

** DDééttaaii ll ss ddeess rrééccooll tteess ..

Le tableau suivant présente les quantités respectivesprévues pour chacune des 8 récoltes planifiées. La premièrerécolte serait située au 10 décembre (1% du total soit 50kg). Par contre le 24 décembre coïncidera avec la 4e ou 5erécolte (22 et 25 % du total, soit respectivement 1100 et1250 kg ) (pleine récolte).

3Tropiculture n° 185 Février 2012 édité par TROPICASEM

FORMAFORMATION-INFORMATION-INFORMATION : TION : LLee ccaalleennddrriieerr ccuullttuurraall ppoouurr uunnee mmeeiilllleeuurree

ccoommmmeerrcciiaalliissaattiioonn ddeess pprroodduuiittss mmaarraaîîcchheerrss..

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DDééttaaii ll ss ddeess rrééccoolltteess ddee ttoommaattee eennttrree llee 1100ddéécceemmbbrree eett llee 1100 JJaannvviieerr ..

-> CChhoouu ppoommmméé

: Quelles devraient être les dates de semispour une culture de chou pommé permettant d'obtenir unepériode de récolte de 3 semaines (du 1er au 20 Juin) néces-saire au producteur pour respecter ses engagements vis-à-vis de son client ? Si possible, essayer de faire l'exercicesans le schéma illustratif du précédent numéro :

-->> SSoolluuttiioonn pprrooppoossééee ::

Les données requises pour le chou en termes de durée desdifférentes phases culturales sont rappelées ci-dessous :

Article extrait du document intitulé « Etude des contrainteset perspectives liées à la production maraîchère dans leszones du PADER P (Ndioum, Région de saint- Louis) -PADER P(2002) -56 p» Par A. Seck.

IInnttrroodduucctt iioonn

.

La première partie de l'étude résumée ci- dessus atout d'abord essentiellement traité de données derappels sur l'oignon en rapport avec les zones de pro-duction au Sénégal, avec comme principal point focal,celle de la vallée, cible de l'étude. Ensuite, cette pre-mière édition a également traité de la méthodologie del'auteur avant d'en venir aux résultats de l'étude(importance de l'oignon dans la zone de la vallée,analyse des systèmes culturaux).

Dans cette seconde et dernière partie, la suite durésumé sera présentée, portant pour l'essentiel surles pratiques culturales liées à l'oignon dans la zonede l'étude, avec une analyse de ces pratiques en com-paraison avec d'autres pratiques de production del'espèce au Sénégal.

Naturellement, l'exercice pourrait être plus pratique avec le schéma,mais la réponse pourrait être plus rapide avec un simple calcul basésur la même approche et sur les données culturales du chou pommé.Le procédé proposé inspiré de celui du schéma consistera à partir dela date de la première récolte et à retrancher de cette date, la duréetotale en jours de la pépinière et de la période repiquage - récolte :

* Date de semis pour la première récolte étalée sur 10jours (Du 1er au 10 Juin) :30 jours (pépinière) + 75 jours (repiquage- récolte) = 105 jours. Enconséquence, un recul de 105 jours à partir du jour de la récolte(1er juin) indique un repiquage le 15 mars et une première date desemis au 15 février ; or, un seul semis ne permettrait qu'unerécolte durant 10 jours (Voir point suivant).

* Date de semis pour la seconde récolte : Ce qui précède indiquequ'il faut un second semis qui portera la durée totale des récoltesau 20 juin. A cet effet, il suffit de décaler les premier et secondsemis de 10 jours, ce qui donnera les résultats résumés ci-dessous(Voir point suivant) ;

* Résumé des calculs et dates de semis retenues pourune récolte échelonnée entre le 1er et le 20 juin :

+ Première récolte (du 1er au 10 juin) : 1er juin - 105jours = semis le 15 février ;+ Deuxième récolte (du 11 au 20 juin) : 11 juin - 105jours = semis le 25 février.

-->> AAnnaallyyssee ddeess ssyyssttèèmmeess ccuull ttuurraauuxx ddeell ''ooiiggnnoonn ((SSuuii ttee))..

** BBeessooiinnss eenn sseemmeenncceess eett ddeennssii ttééss ddee ccuu ll ttuurr ee ..

Le poids moyen de semences utilisé à l'ha est de l'or-dre de 2800 g, obtenu à partir de doses assez dif-férentes (valeurs extrêmes = 1 et 4 kg/ha) ; or, la dosepréconisée dans les conditions de la zone étudiéepour une densité optimale de 400 000 plantes/ha estde 3200 g (0,15 x 0,10 m). La moyenne calculée desdensités est de 266667 avec des écartements domi-nants de 0,15 x 0,15 (3 à 4 lignes) et des valeursextrêmes 242424 à 289157 plantes/ha.

** IIrrrriiggaatt iioonn eett ffuummuurree..

L'irrigation à la raie est pratiquée avec une fréquenceliée à la saison. En ce qui concerne l'oignon de pleinesaison dont l'essentiel du cycle cultural est situé ensaison fraîche, la fréquence moyenne est de 14 jours

4Tropiculture n° 185 Février 2012 édité par TROPICASEM

NNOOUUSS RREESSUUMMOONNSS PPOOUURR VVOOUUSS ::

AAnnaallyyssee ddee llaa ccuullttuurree ddee ll''ooiiggnnoonn ddaannss lleess ssyyssttèèmmeess ccuullttuurraauuxx ddee llaa VVaallllééee

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pour une dose journalière de 6,6 mm (66 m3/jour) ; elle peut être comparée à celle préconisée de 8 jours, avecune dose optimale de 6,3 mm, ce qui implique un excèsde 45,5 %. En conséquence, une meilleure valorisation de l'irrigation par la réduction de la fréquence desapports est nécessaire (économie d'eau).

En ce qui concerne la fumure, le bilan chimique N-P-K moyen est de 115- 60- 120, soit un équilibrede 1 - 0,5 - 1 (rapport K/N = 1) contre 100 - 100 - 200préconisé (1 - 1 - 2 ; K/N = 2) ; ces moyennes ont étéobtenues à partir de bilans minéraux caractérisés pardes valeurs de K/N de 0,6 à 1,3. Il en résulte undéfaut de potassium (K) en faveur de l'azote (N) qui nefavorise pas l'obtention de rendements et d'une qualité corrects. Ces valeurs du rapport K/N peuventêtre comparées à celles rapportées sur les Niayes etdans les zones des PADER T et qui sont respective-ment de 0,8, 0,8 et 0,6 (excès évident de N ou déficitsignificatif de K). L'équilibre des éléments majeurs(K/N = 2) est essentiel pour assurer un grossissementcorrect des bulbes et donc un rendement optimumassocié à un produit conservable.

SSyynntthhèèssee ddee ll ''ééttuuddee ddeess ssyyssttèèmmeess ccuull ttuurraauuxx ddee ll ''ooiiggnnoonn

** CCyycclleess ccuullttuurraauuxx eett rreennddeemmeennttss..

Le cycle cultural total moyen calculé est d'environ 109jours (94 jours d'irrigation), assez proche des 90 préconisés ; en réalité, les valeurs proches de 90 jourssont dominantes, la moyenne de 109 jours incluant 20jours de ressuyage pratiqué par 50 % des producteursenquêtés. A ce propos, force est de reconnaître quemême avec l'absence d'une période de ressuyage, lecycle moyen de 90 jours est sans commune mesure comparé à ceux pratiqués dans les Niayes (65-70 jours; bulbes immatures sans tuniques).

Quant aux rendements moyens, ils sont de 14 T/haconstitués par des valeurs diverses variant entre 10,7à 20 T/ha, avec des niveaux très proches pour lespetites exploitations de 5 à 25 ares (10,7 à 13,3 T/ha).Ces performances peuvent être comparées à celles préconisées de l'ordre de 25 T/ha et à celles observéesdans les Niayes (23,2 T/ha) et dans les régions deKolda (16,5 T/ha) et de Tambacounda (18 T/ha).

5Tropiculture n° 185 février 2012 édité par TROPICASEM

(1) : soit un total de 6188 m3 apportés en 7 jours d'irrigation contre 7200 préconisés pour 11 apports.(2) : Le cycle total moyen est de l'ordre de 108,75 jours ; il inclut le temps moyen de ressuyage pour ceux qui le pratiquent, qui est del'ordre de 15 jours ; en réalité, ce délai peut atteindre 1 mois car correspondant à une période de régulation des prix au producteur.

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SEMAGRI est le représentant local du groupe Technisem, spécialisédans l'obtention et la commercialisation des semences de légumespour les régions chaudes et humides. C'est une SARL de droitcamerounais, ayant son siège social à Douala au Cameroun. Depuis1996, l'entreprise développe et fournit des variétés de plantespotagères adaptées aux exigences des marchés.

Aujourd'hui, la société développe une gamme complète de produitsqui lui permet d'être le meilleur spécialiste des semencespotagères particulièrement dans la sous-région d'Afrique centralechaude et humide et ceci grâce à ses partenaires (Technisem,Vilmorin, Tropicasem, Takii…).

Tout le réseau est composé d'équipe d'ingénieurs ettechniciens qui développent et conseillent l'utilisationdes semences améliorées, des espèces d'originesafricaine et européenne. La grande majorité des espècescommercialisées ont été travaillées dans le but de créerdes résistances aux phénomènes parasitaires. Le soucipermanent de SEMAGRI est de fournir des produits dequalité agronomique constante, et pour cette raison,nous soumettons nos produits à une série de test de con-trôles de conformité variétale rigoureuse. De ce fait, elleallie les cultures classiques d'authentification variétaleet les analyses de laboratoire.

6Tropiculture n° 185 Février 2012 édité par TROPICASEM

AAmméélliioorraattiioonn ddeess sseemmeenncceess mmaarraaîîcchhèèrreess SSEEMMAAGGRRII CCaammeerroouunn..((JJoouurrnnaall EEccoonnoommiiee eett BBuussiinneessss,, jjaannvviieerr 22001122))..

PPPP AAAA RRRR TTTT EEEE NNNN AAAA IIII RRRR EEEE SSSS-- TTRROOPPIICCAASSEEMM ((SSéénnééggaall)) kkmm 55,,66 BBdd dduu CCeenntteennaaiirree BBPP 999999

DDAAKKAARR TTeell :: ((222211)) 885599 2255 2255 // FFaaxx :: ((222211)) 883322 0055 3366

-- SSEEMMIIVVOOIIRREE ((CCôôttee dd’’ IIvvooiirree)) 3399 rruuee LLoouuiiss LLuummiièèrree,, ZZoonnee 44,, 1166 BBPP 663333AABBIIDDJJAANN TTeell :: ((2222552211)) 3355 8866 1133 FF aaxx :: ((2222552211))3355 5577 7799

-- NNAANNKKOOSSEEMM ((BBuurrkkiinnaa--FFaassoo)) rruuee HHoouuaarrii BBoouummeeddiieennnnee,, 0011 BBPP 66550022OOUUAAGGAADDOOUUGGOOUU TTeell :: ((2222665500)) 3311 2200 6622 // FFaaxx ((2222665500)) 3311 2200 2288

-- SSEEMMAAGGRRII ((CCaammeerroouunn)) 221155 DDEENNVVEERR SSUUDD ((RRttee ddee BBoonnaammoouussssaaddii))DDOOUUAALLAA TTeell :: ((223377)) 334477 55224411 // FFaaxx :: ((223377)) 334477 5522 4466

-- BBEENNIINN SSEEMMEENNCCEESS ((BBéénniinn)) 0088 BBPP 00888855 CCeennttrree ddee TTrr ii PPoossttaall CCOOTTOONNOOUU BBEENNIINN TTeell ((2222992211)) 3300 7788 0055

-- AAGGRRIISSEEEEDD ((GGhhaannaa)) ZZaagglloouull HHoouussee nn°° 11 KKwwaamméé NNkkrruummaahh AAvveennuuee PPOO BBooxx AADD 2222 AADDAABBRRAACCAA AACCCCRRAA NNoorrtthh TTééll .. 0000223333(( 00)) 3300222255 0088 8899 // FFaaxx 0000223333((00)) 3300222255 0077 0022

-- MMAALLII SSEEMMEENNCCEESS ((MMaallii )) 110088,, rruuee 556688 QQuuiinnzzaammbboouuggoouu BBPP EE 33778899BBAAMMAAKKOO TTééll .. :: ((222233)) 2200 2211 1188 8800 // FFaaxx ((222233)) 2200 2211 1188 9988

--SSEEMMAANNAA ((MMaaddaaggaassccaarr)) LLoott 2266 CC 1100 EEssppaaccee RRoojjoo TTssaarraassaaoottrraa AAnntt iiss iirraabbee--111100MMAADDAAGGAASSCCAARR TTééll :: 0022 4444 449977 0011 // FFaaxx 002200 4444 449988 0011

-- SSAAHHEELLIIAA SSEEMM ((NNiiggeerr)) 116633 RRuuee VVooxx àà ccôôttéé ddee MMEERREEDDAA NNIIAAMMEEYY BBPP :: 22665566 BBaallaaffoonn TTeell :: 222277 ((2200)) 7744 1122 1155 // FFaaxx :: 222277 ((2200)) 7744 1122 1177

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-- CCAARRAAÏÏBBEESS SSEEMMEENNCCEESS ZZCCII LLooccaa ll BB 2244 JJaarrrryy 9977112222 BBAAIIEE MMAAHHAAUULLTTGGUUAADDEELLOOUUPPEE TTeell :: 00559900 2266 9911 1100 // FFaaxx :: 00559900 2266 9911 1100

-- AAGGRRIINNOOVVAA CCOO 88553300 NNWW 6666 SStt MMiiaammii FFLL,, 3333116666 UUSSAATTeell :: 11 --330055--662299--88339900 // FFaaxx :: 11 --330055--662299--88338899

-- SSAAVVAANNAA SSEEEEDD VVii ss iioonn PPll aazzaa--GGrroouunndd FF lloouu--ooff ff ii ccee nn°° 1166 MMOONNBBAASSAA RROOAADDNNaaiirroobbii KKEENNYYAA TTeell :: ((225544)) 002200 8822 9900 0033 // FFaaxx :: ((225544)) 002200 8822 9900 0044

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TTeell :: 0000 222222 3333 1166 2255 8811 // 0000 222222 2222 3355 2211 9966

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