Journées Européennes du Patrimoine 2012 Samedi 15 et dimanche 16 septembre

Transmission

Trois Potières 1931 - 2012

Anne Dangar – Geneviève de Cissey – Aguilberte Dalban Dessins des Enfants de Sablons dirigés par Anne Dangar en 1944

Exposition de céramiques et de peintures

Ouverture de 11 à 18 heures - Entrée libre

Moly-Sabata 1 rue Moly-Sabata

38550 Sablons

Pour les journées du Patrimoine 2010, nous avions renoué avec la tradition de Moly-Sabata pendant les années 40 - 50 d’exposer dans la grande salle, les poteries et œuvres réalisées en ces lieux. L’exposition de 2010 était consacrée à Anne DANGAR et plus parti-culièrement aux œuvres détenues par les Sablonnais, ce qui avait ravivé des souvenirs émus pour beaucoup d’entre eux et fait décou-vrir aux autres un peu du passé de Sablons.

Cette année, l’exposition s’intitule "Transmission", une nouvelle

exposition des poteries d’Anne Dangar, de Geneviève de Cissey et d’Aguilberte Dalban. Trois générations de potières issues de l’école cubiste d’A. Gleizes et qui ont travaillé à Moly-Sabata. Il y est aussi présenté les dessins d’enfants de Sablons réalisés lors d’ateliers dirigés par Anne Dangar en 1945. Ces dessins sur le thème des colonies françaises ont été présentés lors d’une exposi-tion du 29 septembre au 3 octobre 1945. Mes remerciements vont à la fondation Albert Gleizes avec laquelle nous avons travaillé en partenariat et qui nous a ouvert les portes de Moly-Sabata, Pierre David et Virginie Retornaz qui ont beaucoup œuvré à la réussite de cette manifestation. Mes remerciements vont aussi à la commission animation de la commune et à Nicole Alexandre qui ont participé à cette nouvelle exposition.

Roberte DI BIN Maire de Sablons

Pour les Journées Européennes du patrimoine 2012, la Fondation Albert Gleizes et la commune de Sablons rendent un hommage à trois potières : tout d’abord Anne Dangar, élève et disciple d’Albert Gleizes : originaire d’Australie elle a travaillé et vécu à Moly-Sabata de 1931 à 1951. Son œuvre est aujourd’hui reconnue internationale-ment. La seconde, Geneviève de Cissey, devenue élève d’Anne Dangar dès 1949, ne cessera, en disciple inspirée, de suivre son enseignement, jusqu’à le transmettre à son tour à sa fille, Aguil-berte Dalban, troisième de cette lignée de potières.

C’est grâce au précieux travail de conservation effectué par Aguil-berte Dalban, dans le respect de la mémoire de l’œuvre de sa mère et de celle d’Anne Dangar, et grâce aux prêts consentis par Mme Alexandre, M. et Mme Revoil, de Sablons, M. Boissonnet, de Serriè-res et M. Steinbach, de Peyraud, que l’exposition Transmission est présentée à Moly-Sabata. Que tous les prêteurs soient remerciés pour leur aimable concours.

Près de 200 pièces sont exposées, couvrant une période de créa-tion de 1931 à 2012, durant laquelle les trois potières ont poursuivi, en quelque sorte, une « correspondance artistique », appliquant tour à tour les techniques de tournage, de décoration et de cuisson au four, initiées par Anne Dangar.

Présentée également dans le parc de Moly-Sabata, l’œuvre d’Hugo Exbrayat, A la Romaine, conçue dans l’atelier d’Anne Dangar en juillet 2012, témoigne à sa manière de la tradition de la terre cuite des tuiliers du Pays Roussillonnais. J’adresse tous mes remercie-ments à Jean-Jacques Dubernard, potier à Roussillon, pour son aide précieuse. Merci également aux femmes de Sablons, qui, en permettant le moulage de leurs cuisses, ont participé à cette œuvre.

Monsieur Alain HURIEZ Président Fondation Albert Gleizes

Pour les journées du Patrimoine 2010, nous avions renoué avec la tradition de Moly-Sabata pendant les années 40 - 50 d’exposer dans la grande salle, les poteries et œuvres réalisées en ces lieux. L’exposition de 2010 était consacrée à Anne DANGAR et plus parti-culièrement aux œuvres détenues par les Sablonnais, ce qui avait ravivé des souvenirs émus pour beaucoup d’entre eux et fait décou-vrir aux autres un peu du passé de Sablons.

Cette année, l’exposition s’intitule "Transmission", une nouvelle

exposition des poteries d’Anne Dangar, de Geneviève de Cissey et d’Aguilberte Dalban. Trois générations de potières issues de l’école cubiste d’A. Gleizes et qui ont travaillé à Moly-Sabata. Il y est aussi présenté les dessins d’enfants de Sablons réalisés lors d’ateliers dirigés par Anne Dangar en 1945. Ces dessins sur le thème des colonies françaises ont été présentés lors d’une exposi-tion du 29 septembre au 3 octobre 1945. Mes remerciements vont à la fondation Albert Gleizes avec laquelle nous avons travaillé en partenariat et qui nous a ouvert les portes de Moly-Sabata, Pierre David et Virginie Retornaz qui ont beaucoup œuvré à la réussite de cette manifestation. Mes remerciements vont aussi à la commission animation de la commune et à Nicole Alexandre qui ont participé à cette nouvelle exposition.

Roberte DI BIN Maire de Sablons

Anne DANGAR

Anne Dangar est née le 1er décembre 1885 en Nouvelle Galles du Sud (Australie). Elle est décédée à Sablons le 4 septembre 1951. Elle a été inhumée à Serrières dans la tombe de la famille Roche Gleizes. Sa mère Elisabeth Garvin était d’origine irlandaise. Elle restera tou-jours attachée à la culture celtique des origines de la famille. En 1914, elle entre à l’école d’art de Sydney. En 1926, elle décide de faire un voyage en France avec son amie Grace Crowley, étudiante en art. Anne Dangar découvre Albert Gleizes en 1928 par ses œuvres et ses écrits, elle viendra à Moly-Sabata, sur son invitation, le 20 mars 1930. Elle quitte Sydney où elle était professeur d’arts plastiques. Elle est initiée à la poterie par les potiers de la région d’abord à Saint Désirat chez M. Nicolas puis chez MM Bert et Paquaud potiers à Roussillon à qui elle confiait la cuisson de ses œuvres. Le four à bois sera construit à Moly tardivement en 1947 avec ses propres économies. Elle ne retournera pas en Australie. Après chaque cuisson, les œuvres étaient exposées dans la "grande salle" sur des tissages de Lucie Deveyle. Les fleurs et la lumière participaient à la magie de l’événement. Sablonnais et amis étaient invités. Anne Dangar était l’animatrice et l’âme de Moly. Active jusqu’à sa mort, elle organisait des ateliers de dessin et de peinture pour les enfants de Sablons et les communes voisines à qui elle essayait de transmettre son amour de l’art. Ils lui sont très reconnaissants de cette initiation et des heures de bonheur passées ici auprès d’elle qu’ils admiraient et aimaient.

Anne DANGAR

Anne Dangar est née le 1er décembre 1885 en Nouvelle Galles du Sud (Australie). Elle est décédée à Sablons le 4 septembre 1951. Elle a été inhumée à Serrières dans la tombe de la famille Roche Gleizes. Sa mère Elisabeth Garvin était d’origine irlandaise. Elle restera tou-jours attachée à la culture celtique des origines de la famille. En 1914, elle entre à l’école d’art de Sydney. En 1926, elle décide de faire un voyage en France avec son amie Grace Crowley, étudiante en art. Anne Dangar découvre Albert Gleizes en 1928 par ses œuvres et ses écrits, elle viendra à Moly-Sabata, sur son invitation, le 20 mars 1930. Elle quitte Sydney où elle était professeur d’arts plastiques. Elle est initiée à la poterie par les potiers de la région d’abord à Saint Désirat chez M. Nicolas puis chez Mrs Bert et Paquaud potiers à Roussillon à qui elle confiait la cuisson de ses œuvres. Le four à bois sera construit à Moly tardivement en 1947 avec ses propres économies. Elle ne retournera pas en Australie. Après chaque cuisson, les œuvres étaient exposées dans la "grande salle" sur des tissages de Lucie Deveyle. Les fleurs et la lumière participaient à la magie de l’événement. Sablonnais et amis étaient invités. Anne Dangar était l’animatrice et l’âme de Moly. Active jusqu’à sa mort, elle organisait des ateliers de dessin et de peinture pour les enfants de Sablons et les communes voisines à qui elle essayait de transmettre son amour de l’art. Ils lui sont très reconnaissants de cette initiation et des heures de bonheur passées ici auprès d’elle qu’ils admiraient et aimaient.

Plat au trois poissons Ø 21,5 cm Les signes du zodiac

Ø 30,5 cm

Œuvres d’Anne Dangar présentées

Grand plat de Saint François 44,5 cm Grandes jarres hauteur 38,5 cm

Pot avec inscriptions

Grand Pichet Ø21,7 cm Plat aux motifs celtes Pot à eau Miel de Moly h 17,5 cm Ø 35,5 cm h 24 cm Sabata

Grand plat Ø 36,5cm Grand plat Ø 35,5cm Grand plat Ø 30,7cm Plat creux Ø 26 cm 2 dessous de plat Ø 24cm Plat festonné Diverses assiettes environ Ø 20cm Divers pots à eau l’Arche de Noé

Geneviève de Cissey Geneviève de Cissey est née en 1926 dans un milieu artistique. Après des études académiques à l’école des Beaux-Arts de Dijon en 1947, c’est en 1948 que se situe son premier contact avec Moly-Sabata. Elle s’y rend sur les conseils de Marcel Michaud, proprié-taire de la Galerie Folklore à Lyon, une relation de son père. Elle y rencontre Anne Dangar, potière et Lucie Deveyle, tisserande. En 1949, Geneviève de Cissey prend des cours à Moly-Sabata en été, pendant trois semaines, avec Anne Dangar. Une correspon-dance s’instaure alors entre les deux femmes, ces lettres de 1950 sont de véritables textes d’initiation. Après la mort d’Anne Dangar en 1951, Geneviève de Cissey et Lu-cie Deveyle réalisent ensemble une tapisserie monumentale pour la réfection d’une église dans le Doubs puis en Juin 1955, Geneviève de Cissey travaille dans l’atelier du potier Paquaud à Roussillon en Isère. En Novembre 1955, elle s’installe à Moly-Sabata et y travaille-ra avec Lucie Deveyle jusqu’à la mort de celle-ci en 1956, puis seule jusqu’au début 1958. En 1960, elle se maria avec Charles Dalban et s’installa à Ampuis où elle poursuivit son œuvre de potier, poteries de terre vernissées cuites dans un four à bois, décorées avec des motifs traditionnels s’inspirant de la méthode d’Anne Dangar et qui mettent aussi en va-leur les caractères de la translation telle qu’Albert Gleizes l’a définit dans L’homme devenu peintre, c'est-à-dire le plan qui est la struc-ture de base et aussi la liberté et la mobilité linéaire circulaire de la rotation. Geneviève Dalban reprit aussi le flambeau du groupe de l’associa-tion des Amis d’Albert Gleizes fondée en 1954 en invitant les amis à se retrouver à Ampuis, chaque dernier dimanche de Juin. Les forces déclinantes de Geneviève Dalban en 2001 l’ont incitée à souhaiter la dissolution de l’association des Amis d’Albert Gleizes. Geneviève de Cissey Dalban est décédée en 2002.

Geneviève de Cissey à Moly-Sabata lors de l’inondation de janvier 1955 (photo collection Aguilberte Dalban)

Hommage à Geneviève de Cissey d’Henri Giriat 2003 Extrait du livret "d’une lignée de transmission"

"Moi qui suis l’avorton de Moly" disait Geneviève de Cissey. « Ce sentiment de petitesse était le ressort de sa force, sans ostentation mais avec fermeté, elle légitimait ainsi sa mission particulière parmi les élèves et disciples d’Albert Gleizes. ... Sa douceur était inflexible. Elle ne transigeait jamais avec nos ac-commodements personnels. C’est pourquoi Geneviève a été notre "conscience", elle n’a cessé de nous ramener à la vérité du message d’Albert Gleizes. Après des études académiques qui ne l’avaient pas enchantée, Geneviève de Cissey fit la connaissance de Moly-Sabata, elle reçut l’illumination qui devait éclairer toute sa vie.

Elle se ferait disciple d’Anne Dangar et serait potière. Par Anne Dangar, elle assimilerait les divers aspects de la pensée d’Albert Gleizes, picturaux, humains, communautaires. ... On ne trouvera jamais le moindre heurt entre Geneviève et Miss Dangar. Anne Dangar si sévère à l’égard des prétentions intellec-tuelles et des préjugés mondains, a trouvé en Geneviève de Cis-sey, l’apprentie et bientôt l’amie, qui accepterait l’enseignement avec la soumission la plus attentive : une lente maturation dans l’acquisition des principes de la peinture plane, une maîtrise pro-gressive des techniques de la poterie traditionnelle. Cette formation a dû se dérouler dans les années 1948 -1950. Les séjours à Moly alternaient avec les échanges de correspondances où Anne Dangar a consigné l’essentiel de la doctrine reçue d’Albert Gleizes. »

* * *

En parcourant l’exposition vous reconnaitrez les lignes, les croix celtiques, le mouvement, l’ornementation adaptée à la forme du support qui donnent à la poterie de Geneviève de Cissey, la filia-tion certaine d’une élève d’Anne Dangar, d’une disciple d’Albert Gleizes. Nicole Alexandre

* * *

L’art n’est plus séparé de la vie, il en est l’ornement, à la fois fu-gace et permanent, sans cesse renouvelé. Henri Giriat

Geneviève de Cissey à Moly-Sabata dans les années 1955 (photo de la collection d’Aguilberte Dalban)

Divers plats environ Ø 24 cm Soupières 39,,5cm théière h 21 cm

Signatures de Geneviève de Cissey Chez Paquaud à Roussillon A Moly-Sabata A Ampuis

Œuvres de Geneviève de Cissey présentées

Grand plat Ø 52 cm Grand plat Ø 48,5 cm

Grand plat Ø 34,5 cm l’Apocalypse Ø 44 cm Grand plat Ø 40,5 cm

Grand pot h 38 cm Grand pot h 34 cm Grand pot h 43,5 cm

Aguilberte Dalban Aguilberte Dalban est la fille de Geneviève de Cissey et de Charles Dalban. Sa mère l’initie très vite à la poterie avec la technique du tournage, la décoration et la cuisson au four à bois, elle la positionne dans la lignée d’Anne Dangar dont elle a été l’élève. Aguilberte Dalban fait son apprentissage du métier de potier pen-dant les années 1980. Elle fera un bref passage à Moly-Sabata sur les traces de sa mère et d’Anne Dangar. Elle exerce son métier de potière de 1990 à 2002 au sein de l’asso-ciation des Amis d’Albert Gleizes. A l’issue du décès de sa mère en 2002, elle interrompt cette activité de création. Maintenant elle pratique la poterie par plaisir, à titre amateur, associé à un emploi salarié.

Remerciements Aguilberte c’est grâce à vous que cette exposition a été possible. Nous vous en remercions. Nous avons appris auprès de vous le rôle capital de votre maman dans l’Association des Amis d’Albert Gleizes fondée en 1954 à l’ins-tigation de Mme Gleizes . Les réunions de l’assemblée générale se tenaient à Moly-Sabata en juin, date anniversaire de la mort d’Albert Gleizes. Geneviève de Cissey a continué à inviter les Amis à se retrouver à Ampuis à la même date jusqu’en 2001, donc pendant toute sa car-rière de potière et toute sa vie après son passage à Moly-Sabata. Nicole ALEXANDRE

Œuvres d’Aguilberte Dalban présentées

plat Ø 38 cm Grand plat Ø 55 cm Plat Ø 38 cm

Plat creux Ø 35,5 cm Plat creux Ø 36,5 cm Plat Ø 26,5 cm

Plat Ø 38,5 cm Plat Ø 37 cm Plat creux Ø 35,5 cm

Théière h 17 cm Théière h 17 cm Théière h 18 cm

Grand pot h 44,5 cm Grand pot h 45 cm Grand pot h 41,5 cm

Grand pot h 33 cm Soupière h 47 cm Soupière h 43,5 cm

Grand pot h 33 cm saladier Ø 29,5 cm pot h 29,5 cm Signature Aguilberte Dalban Petit pot h 22 cm

Sucrier Ø 9 cm

Les dessins des enfants de Sablons Les enfants de Sablons et de Serrières passaient une partie de leurs jeudis à Moly-Sabata où Anne Dangar assistée de Lucie De-veyle donnait des cours de dessin aux enfants. Roger et Madeleine Coste, instituteurs de l’école de Sablons et Anne Dangar eurent l’idée de faire réaliser par les enfants un vaste panorama sur les Colonies Françaises. Ces panneaux devaient venir décorer les salles de classes de l’é-cole. A partir de ce thème, chacun des enfants devait traiter un su-jet : la récolte des bananes, le marché, la cueillette du coton, la po-terie, le tissage … dans le but d’ouvrir leur curiosité sur le monde. Les anciens élèves s’en souviennent encore : "Il me semble revoir "La Miss" allant de l'un à l'autre, soit pour galber une courbe, soit sur un tableau représentant une carriole, agiter son crayon dans un mouvement tournant pour, semble-t-il, donner de l'élan à la roue". Devant la qualité du travail réalisé par les enfants, il fut décidé d’ex-poser ces dessins dans la grande salle de Moly-Sabata. Cette exposition a eu lieu du 29 septembre au 7 octobre 1945. Elle eut un grand succès. 9 dessins sur les 16 exécutés à l’époque par des enfants de moins de 14 ans, vous sont présentés aujourd’hui. La carte d’invitation. Recto et verso Dimension 15x10cm

Lettre d'Anne Dangar à M. Gleizes (traduit de l'anglais)

Moly-Sabata, le 13 décembre 1943 Chers Monsieur et Madame

........

Les Colonies Françaises progressent magnifiquement. J'ai du faire appel aux parents et à Mr et Mme Coste et ce dernier jeudi les en-fants ont fait preuve d'une sagesse exemplaire. Nous étions très heureux en "Afrique Occidentale Française" sous un soleil de plomb cueillant des arachides qui étaient emmenés au port sur le dos des noirs (pas dans des camions auto-mobiles), à l'ombre de grands bananiers verts, pourpres ou gris, dans la grande forêt tropicale où je crois avoir fait pousser quelques orchidées Australiennes, des fleurs, des palmiers peuplés d'oiseaux et de papillons inconnus en Afrique, mais qu'importe si on peut remplir l'imagination des enfants d'éblouissante beau-té et de brillante lumière du soleil. Puis Renée et Marinette ont habillé leurs femmes sénégalaises de cotonnades imprimées lumineuses et de tuniques blanches amidonnées. J'ai vu les mêmes à Fez et nous nous sommes beaucoup amusées à les disposer dans les champs de coton et portant les balles de coton au village. Tous ces dessins préliminaires sont très amusants ; je ne sais pas ce qu'ils don-neront lorsqu'ils devront être agrandis, ni sur quoi? ni avec quoi ? Monsieur Coste va écrire à l'Inspection Académique pour lui demander des sug-gestions et des moyens pour mener à bien les travaux avec des matériaux que l'on peut se procurer aujourd'hui

....... Lettre incomplète. Document : Bibliothèque Kandinsky – fonds Albert Gleizes

Les petits élèves d’Anne Dangar et de M. et Mme Coste ne se dou-taient sans doute pas des difficultés matérielles pour réaliser leurs œuvres pendant cette période de restrictions.

Et 8 mois après M. Coste écrivait encore à Mme Gleizes : Roger Coste Sablons le 17 août 1944 Instituteur. Sablons, Isère Madame

J'ai l'honneur de vous écrire en me recommandant de Mademoiselle Dangar, au sujet du travail effectué par les enfants à Moly-Sabata sur le thème : Les colo-nies françaises.

Je m'excuse de venir ainsi vous déranger, mais il nous a été impossible d'obtenir quoi que ce soit en matière de papier et de couleurs. Nous avons écrit à Monsieur Guy Arond mais notre lettre est restée sans ré-ponse.

Nous nous sommes adressés à l'inspection académique, pensant qu'elle pourrait nous faire obtenir au moins des bons de déblocage. On nous a répondu que c'était impossible.

Nous nous adressons donc à vous en dernier ressort, en espérant que vous pourrez user de votre influence pour nous faire accorder au moins une partie du matériel qui nous est nécessaire.

Les travaux de préparation sont à peu près terminés. Les enfants bien dirigés par Mademoiselle Dangar ont réalisé de fort belles choses et mis sur pied une merveilleuse monographie de notre empire colonial. Je dois vous dire que Mme l'inspectrice générale des écoles maternelles de la Seine, ainsi que M. Cabus, inspecteur primaire actuellement à Lyon, ont été vivement intéressés par les œuvres de Moly-Sabata.

Il s'agit maintenant de réaliser les dessins en grand format pour la décoration murale de nos classes; pour cela il nous faudrait :

Un pot de 1 kg de blanc de zinc, 10 kgs de carton ou papier dessin fort, 2 rou-leaux de papier calque de 25 m, 5 boites de "crayolors", 3 douzaines de crayons tendres.

Je m'excuse encore pour le dérangement que je vous impose et je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes hommages respectueux.

R. Coste Document : Bibliothèque Kandinsky – fonds Albert Gleizes

Grande jarre d’Anne Dangar inspirée de l’alquifoux rhodanien

Grande jarre de Geneviève de Cissey Ornementation une face par Aguilberte Dalban

Et l’autre par Geneviève de Cissey