Travail fin de session psychologie (Enregistré automatiquement)

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Catherine BRUNET, Frédéric AUBÉ, Mendy SANANIKONE Étude de cas « Un homme d’exception » Travail présenté à Monsieur Bureau Professeur de PSY-KOA Groupe

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Catherine BRUNET, Frédéric AUBÉ, Mendy SANANIKONE

Étude de cas« Un homme d’exception »

Travail présenté àMonsieur Bureau

Professeur de PSY-KOAGroupe

Collège Jean de Brébeuf28 novembre 2008

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Partie 1

(A) Grilles d’observation des comportements selon le DSM-4 (Axe 1)

A) Symptômes caractéristiques : Deux (ou plus) des manifestations suivantes sont présentes, chacune pendant une partie significative du temps pendant une période d’1 mois (ou moins quand elles répondent favorablement au traitement) 

Critères du DSM-4 pour la schizophrénie

Comportements et ou attitudes observés

1) Idées délirantes

a) Délire de référence

b) Imposition de la pensée

c) Délire de persécution

Il voit des codes de « l’ennemi Russe » dans tous les quotidiens : journaux, magazines, affiches publicitaires, etc. Il interprète ces codes comme des messages adressés à des espions américains affiliés aux russes.

Les personnes que John hallucine lui suggèrent d’accomplir certaines actions. Entre autre, ils tentent de le convaincre de tuer Alicia puisqu’elle lui serait « nuisible ».

Parcher : « Des gens vont mourir à cause d’elle, elle est trop dangereuse. Tuez la, elle en sait beaucoup trop. »1

John suspecte les gens autour de lui et fait preuve de beaucoup de méfiance, puisqu’il se croit chargé d’une mission secrète de niveau international. Il a peur que les

1 Citation tirée du film

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d) Délire de grandiosité

« Russes » découvrent qu’il travaille contre eux. À un moment du film, John s’imagine une poursuite automobile dans laquelle les Russes lui tirent dessus. Ce ne sont en fait que ces amis qui le suivent.

John tient absolument à être reconnu pour ses découvertes, il veut devenir célèbre. En effet, en compagnie de ses amis, il affirme être déçu de ne pas faire la première page du Times dans lequel il figure. De plus, il vise à « redécouvrir seul trois cents ans de théorèmes »2 Il déclare que les cours magistraux sont inutiles et préfère étudier seul dans sa chambre.

2) Hallucinations Il hallucine trois personnages fréquemment dans son quotidien. Le premier qui apparaît dans sa vie est Charles Herman qui devient son camarade de chambre à Princeton et son meilleur ami par la suite. Puis, l’agent William Parcher qui lui confie une mission secrète de niveau internationale. Finalement, la petite nièce de Charles Herman, Marcee.

3) Incohérence des idées

a) Jargonaphasie

Dans le cas de John Nash, celui-ci s’exprime avec des mots complexes et emploie des termes scientifiques à tout bout de champs sans pour autant que ce soit incompréhensible. Il est seulement plus difficile de le comprendre vu la complexité de l’utilisation de son langage. Il complexifie la compréhension de ses messages, par exemple lors de la demande en mariage à Alicia, ce dernier ne lui dira pas simplement «veux-tu m’épouser?», mais plutôt :

2 Les folles aventures d’un cerveau, Le savant qui se prenait pour une souris, Le nouvel observateur, numéro 1902, avril 2001, p.50.

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[…citation du film]

4) Comportement grossièrement désorganisé

Il oublie de manger pendant plus de deux jours étant trop absorbé par son travail à la bibliothèque. ;Son bureau est encombré par des magasines, des journaux et des feuilles qui occupent tous les murs, les bureaux et le sol.

5) Symptômes négatifs

a) Anhédonie

b) Affect aplati

c) Retrait social (asociabilité)

John a de la difficulté à se laisser aller, il travaille constamment et pense rarement à avoir du plaisir.

Sol : Il y a autre chose que le travail dans la vie John.

John : Que sont-elles?

John réagit de façon neutre (expression faciale absente et émotion inexprimée) à des situations normalement éprouvantes. Par exemple, lors de la remise des stylos qui à lieu pour l’honorer, son faciès est peu expressif. Aussi, il a peu d’aptitudes avec son enfant, John ne réagit pas face aux pleurs de ce dernier.

John affirme qu’il n’aime pas beaucoup les gens. Ainsi, il se tient à l’écart des foules et s’isole souvent. Il a de la difficulté à établir de nouvelles liaisons, par exemple lorsqu’il courtise des dames.

John : « Si tu veux la vérité, j’aime pas beaucoup les gens ».3

3 Citation tirée du film

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Critères du DSM-4 pour la schizophrénie de type

paranoïde

A) Une préoccupation par une ou plusieurs idées délirantes ou plusieurs hallucinations auditives fréquentes

John croit qu’il est responsable d’une mission de niveau international. John Nash souffrait d’hallucinations auditives, il a affirmé à Sylvia Nasr, lorsqu’elle rédigeait sa biographie : «  Pendant ma maladie moi aussi j'entendais des voix, comme celles qu'on entend dans les rêves. Aux débuts j'avais seulement des idées hallucinatoires, mais après deux ou trois ans sont arrivées ces voix, qui réagissaient critiquant mes pensées et ont continué pendant plusieurs années. »4

B) Aucune des manifestations suivantes n’est au premier plan : discours désorganisé, comportement désorganisé ou catatonique, ou affect abrasé ou inapproprié.

B) Mécanismes de défense (Axe 2)

Mécanisme de défense

- IntellectualisationJohn crée de façon systématique des théorèmes mathématiques pour expliquer différentes choses que ce soit des phénomènes banals ou complexes. Par exemple, en observant des pigeons, il déduit un algorithme qui définit leur mouvement. Ensuite, il formule une

4 http://www-irem.ujf-grenoble.fr/irem/publi/TradMatematica_Articoli_Nash.htm (page consultée le 24 novembre 2008)

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hypothèse probabiliste quant aux relations avec le sexe opposé dans le bar en présence de ses amis, au lieu d’approcher les jeunes femmes directement.

John : « Il y a surement une formule mathématique pour décrire cette cravate laide ».5

C Troubles de la personnalité et ou Autres troubles (Axe 2)

Trouble de la personnalité

Trait de personnalité obsessionnelle-compulsive

John travaille avec excès sur sa mission et à ses recherches de thèse. Il n’est pas capable d’accepter un échec et veut absolument tout réussir.

D) Évaluation multiaxiale (Axes 1 à 5)

5 Citation tirée du film

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Phase résiduelleAprès la phase aiguë, la personne peut se sentir abattue, avoir du mal à se concentrer et se replier sur elle-même. Les symptômes de cette phase ressemblent à ceux de la phase prodromique.

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Partie 2 : Interprétation des résultats, conclusion et réflexion

Différentes interprétations de la maladie

1) Interprétation biologique

Les théories biologiques de la schizophrénie relient la maladie à différentes

causes physiologiques. La première approche prétend que des facteurs

génétiques peuvent prédisposer un individu à être atteint de la maladie. Selon

les statistiques, une personne présente plus de chances d’être atteint du

syndrome si elle a des antécédents familiaux pour la schizophrénie. Cela

s’explique du fait que les gènes sont transmis de génération en génération.

Comme les gènes codent pour synthétiser des protéines, ils ont une incidence

directe avec le fonctionnement biochimique du corps. Cependant, lorsqu’un

gène porte les allèles de la maladie, il peut ne plus coder aucune protéine ou

une protéine différente. On observe ce phénomène chez plusieurs patients

schizophrènes, en effet, leur myéline est presque absente. Cette déficience est

causée par six gènes. La myéline entoure les neurones et permet donc à

l’influx nerveux de s’émettre aux différents lobes du cerveau. La connexion

entre les différentes régions du cerveau (contrôle des émotions, logique et

mémoire) est alors affectée ou absente lorsqu’il y a un manque de myéline.

John Nash a eu un fils avec Alicia Lardé, John Charles, et celui-ci est aussi

atteint de schizophrénie.

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Une deuxième approche propose que la maladie provienne d’un

débalancement au niveau des neurotransmetteurs. Ces médiateurs chimiques,

lorsqu’ils fonctionnent normalement, ont comme fonction de transmettre

l’information d’une cellule nerveuse à l’autre. Les recherches ont donc

démontré que chez les patients atteints de schizophrénie, il y avait soit un

excès ou une hypersensibilité au niveau de la dopamine. Par contre, cette

théorie, n’expliquerait pas tous les symptômes de la maladie.

Une troisième approche avance que le cerveau d’une personne atteinte de

schizophrénie serait mal formé. Certains biologistes expliquent que pendant

une grossesse, certains facteurs pourraient influencer le développement

normal du fœtus, entre autre au niveau du cerveau. La consommation de

drogues, lors de la période prénatale, est l’une des causes majeures de

malformation cérébrale au niveau des lobes temporaux et préfrontaux, ainsi

qu’au niveau de l’hippocampe. C’est le lobe frontal qui contrôle les aires de

perception du langage dans le lobe temporal; ainsi lorsque le lobe frontal ne

les contrôle plus, la personne croit entendre des voix. Par conséquent, c’est de

cette façon que certains biologistes expliquent les hallucinations (auditives) de

la schizophrénie. Par ailleurs, le cannabis rend les fumeurs vulnérables à cette

maladie puisque cette drogue fragilise la connexion entre les lobes. De plus, il

semble y avoir une corrélation entre le moment de naissance de l’individu et la

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présence de la maladie chez ce dernier. En effet, plusieurs patients atteints de

la schizophrénie seraient nés durant la saison hivernale.

Pour traiter la maladie, les biologistes préconisent la médication :

antipsychotiques (neuroleptiques), électrochocs et hospitalisation. La

médication doit être adaptée à chaque individu, puisque la schizophrénie n’est

pas une maladie uniforme.

Les antipsychotiques modifient le fonctionnement anormal de la dopamine, en

bloquant une partie de la transmission de celle-ci. Ils atténuent, par

conséquent, les symptômes aigus de la schizophrénie dont les hallucinations et

les délires (les symptômes positifs). Ils permettent alors un retour à la

« normalité » et favorisent une réintégration sociale de l’individu. Par contre,

cette médication provoque des effets secondaires marqués : fatigue extrême,

difficultés de concentration, prise de poids majeure, dysfonctions sexuelles,

etc. De plus, ces effets sont plus prononcés chez les patients atteints de

schizophrénie de type paranoïde.

L’utilisation des électrochocs, dans le but de traiter les maladies mentales, est

une méthode controversée de nos jours en raison de sa brutalité. Par contre,

dans les années 50, elle était utilisée fréquemment. L’objectif d’une telle

pratique est de simuler une crise convulsive en faisant passer un courant

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électrique de haute fréquence à travers le cerveau. ... recréation des

connexions neurologiques

À l’époque où John Nash est interné pour schizophrénie, c’est l’approche

médicale qui est favorisée. En effet, son psychiatre préconise les électrochocs et

la médication afin de le soigner. Le docteur ne croit pas que John puisse guérir

par lui-même, comme il le prétend.

John a souffert des effets secondaires de sa médication, il avait de la difficulté à

penser et à se concentrer lorsqu’il prenait ses cachets. Il a donc cessé de les

prendre. De plus, il a refusé d’être hospitalisé une seconde fois prétendant qu’il

n’en ressortirait jamais. En effet, il fut démontré que les schizophrènes

souffraient d’une hospitalisation prolongée :

« Dans une étude portant sur plusieurs de ces institutions, Wing et Brown (1970) ont montré que les patients y vivant étaient d’autant plus apragmatiques, ralentis et repliés que l’environnement était moins stimulant socialement. De telles observations ont corroboré l’idée que de faibles performances aux tests psychologiques pouvaient être une conséquence de l’hospitalisation prolongée plutôt que de la schizophrénie elle-même. »6

La théorie génétique semble valable pour expliquer plusieurs des symptômes de Nash. Cependant, les informations sur sa vie sont insuffisantes afin que l’on puisse attribuer sa maladie à de telles causes.

John Forbes Nash a été hospitalisé plusieurs fois au cours de sa vie…

6 Neuropsychologie cognitive de la schizophrénie, Frith, Psychiatrie ouverte, 1992, p. 54.

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2) Interprétations psychologiques

La théorie psychanalyste

La psychanalyse prétend que la personnalité d’un individu est divisée en trois

instances; le ça, le moi et le surmoi. Le ça représente les pulsions sexuelles et les

envies de l’individu. Le moi est une instance plus consciente que la sphère

précédente puisqu’elle représente la raison et le bon sens. Le surmoi est,

finalement, l’instance qui régit le principe de la moralité de l’individu.

La théorie psychanalytique explique que la schizophrénie résulte d’un conflit

entre ces trois niveaux de la personnalité chez l’individu atteint. De plus, la

maladie serait aussi causée par une relation perturbée avec la mère lors de

l’enfance. C’est ce que Freud appelle le stade œdipien. Ce dernier explique aussi

la difficulté de l’individu à établir des relations sociales par le fait qu’il n’arrive

pas à extérioriser son énergie libidineuse.7

L’individu, incapable de gérer son stress, utiliserait le mécanisme de la

régression. En effet, Freud explique les symptômes négatifs du patient par un

retour aux formes de communications d’un enfant.

7 site

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L’approche psychanalytique, pour traiter la maladie, consiste en une recherche

de sens aux délires et aux hallucinations du patient. Par la suite, le spécialiste

interprète cette déviation mentale au patient de façon plutôt fantaisiste. Cette

méthode n’aboutit pas à des résultats significatifs chez le patient :

« L'impuissance et la nocivité de la psychanalyse pour le traitement des psychotiques sont actuellement reconnues de la plupart des psychiatres bien au fait de la schizophrénie, dans le monde entier. Les techniques psychanalytiques ne font qu'enfoncer les malades plus profondément dans leurs délires, et elles y entraînent, de surcroît, leur entourage. »8

Si l’on se basait sur cette méthode pour analyser le cas de Nash, on pourrait voir en ses

hallucinations un moyen de projeter différentes instances de sa personnalité. En effet,

Charles représente le plaisir et la satisfaction des besoins primaires. En effet, lorsque

John étudie à la bibliothèque, c’est Charles qui le convainc d’aller prendre un verre et

manger une pizza. Il lui propose aussi d’aller à la rencontre d’une femme qu’il croise au

bar. Le langage de John est un peu trop direct et semble refléter les pulsions du ça :

« Je ne sais pas exactement ce que je dois vous dire pour que vous ayez un rapport sexuelle avec moi, mais on pourrait faire comme si je vous l’avais déjà dit, après tout ce n’est qu’un échange de fluides corporels, si on passait directement au sexe … »9

On peut remarquer que l’apparition de Charles dans la vie de John est toujours dans les

moments les plus difficiles. Par exemple, lorsque John se voit confier une mission

secrète, il rencontre Charles et lui parle de l’envergure de ce nouveau projet. Également,

c’est Charles qui pousse John à jeter son bureau de travail par la fenêtre lorsqu’il est

étudiant à Princeton et qu’il est sous une immense pression de performance.

8 http://www.mens-sana.be/schizof/notes/sc_443not.htm (page consultée le 16 novembre 2008)9 Citation tirée du film

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Ensuite, l’agent secret Herman, qu’il rencontre un peu plus tard dans sa vie, représente

un côté plus grandiose de la personnalité de John. En effet, Herman ne cesse de vanter

les qualités de John et de lui dire qu’il est le seul capable d’accomplir une telle mission ;

un génie. Il représente en fait le surmoi de John.

Finalement, la petite Marcee représente l’aspect sentimental refoulé de John. Cette

fillette incarne la chaleur humaine et l’amour que John a de la difficulté à exprimer

envers les autres. En fait, Freud dirait que John s’est tourné vers la régression pour faire

face au stress. Marcee incarne donc cette forme enfantine en lequel se trouve John.

John Nash:”You wake up and you were dreaming, it’s like a dream. Can you really

explain why you dream?”10

La théorie cognitive

L’approche cognitive s’intéresse aux croyances et aux convictions erronées du

patient en l’amenant à faire la distinction entre la réalité et ses hallucinations.

Le spécialiste agit en intermédiaire ; il n’impose pas sa pensée à l’individu. C’est

l’individu, lui-même, qui doit douter de ses convictions dans le but d’approcher

la réalité. Ensuite, le spécialiste aide la personne à identifier l’élément

déclencheur de ses psychoses.

10 Citation tirée du film

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Les patients apprennent, par le biais de cette approche, à reconnaître leurs

faiblesses et leurs gestes inappropriés, causés par le syndrome. Également,

certaines techniques d’observation leurs sont apprises dans le but de réduire ces

problèmes. Par conséquent, cela les aide à diminuer leur niveau de stress (qui est

une autre des explications de la maladie).

John était persuadé de pouvoir se délaisser de ces hallucinations et de ces délires

en les ignorant. Il a fait preuve de beaucoup de contrôle de soi en niant certaines

de ces croyances dont les personnages de Herman, Marcee et Parcher. Cette

force d’abstraction est démontrée lorsqu’il prend conscience que Marcee

n’existe pas puisqu’elle ne vieillit jamais. Son côté logique, qui ne le quitte

jamais tout au cours de l’évolution de sa maladie, lui permet de distinguer le vrai

du faux.

Nash : « Vous voyez cet homme, vous en êtes sur?... Maintenant que je sais que

vous êtes réel… »11

11 Citation extraite du film

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3) Interprétation sociales

La sociothérapie

Cette approche explique que la personne schizophrénique est influencée par son

environnement. Plusieurs facteurs de stress peuvent rendre vulnérable un

individu prédisposé (soit par l’hérédité ou par une malformation du cerveau) à la

maladie: des émotions fortes, des tensions sociales et/ou une pression de

performance.

La classe sociale de la famille dont est issu un individu est un facteur de stress

considérable. En effet, il y a beaucoup plus de personnes atteintes de la maladie

parmi les pauvres; on peut expliquer ce phénomène du fait que celles-ci ont reçu

moins d’éducation et ont peut-être souffert de malnutrition ou de manques

affectifs.

Il faut que le patient bénéficie d’un soutient social continu de façon à ce que sa

condition ne régresse pas. Certains organismes offrent des services de

réhabilitation sociale aux patients. Il existe également des clubs thérapeutiques

où les patients peuvent se rencontrer et participer à diverses activités ensemble.

De plus, le patient doit apprendre à gérer son stress, et ainsi il doit souvent

reconsidérer son mode de vie. Il est important pour un individu atteint d’être

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entouré d’un milieu familial sain, puisque celui-ci lui procure du réconfort et de

l’encouragement vis-à-vis sa condition.

John Nash a vécu son enfance dans la ville de Bluefield en Virginie, son père est

électricien et sa mère est enseignante. Dès l’enfance, John s’intéresse aux

mathématiques et aux sciences. Il maintient cette passion et travaille très fort à

l’école. En 1948, Princeton et Harvard lui ouvre chaleureusement leurs portes.

À leur entrée à Princeton, le directeur accueille les étudiants en leur prononçant

un discours marquant :

« Lequel d’entre vous sera le prochain Mores, le prochain Einstein? Lequel d’entre vous sera un pionnier de la démocratie, de la liberté et de la découverte? Aujourd’hui, nous mettons entre vos mains l’avenir de l’Amérique. »12

La pression mise sur les épaules de ces jeunes est immense. Pour John, elle

devient un facteur déclencheur de la schizophrénie. Cependant, cette pression

ne vient que s’ajouter au stress que John vit continuellement. En effet, celui-ci

espère fermement pouvoir trouver une théorie qui le rendra célèbre.

Lorsque John rencontre Alicia au M.I.T

12 Citation tiré du film « A beautiful mind »

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John a eu beaucoup de chance de se retrouver avec Alicia. En effet, il a réussit à

vaincre ses hallucinations avec beaucoup d’effort, mais s’il en a eu le courage

c’est grâce à sa femme. Cette dernière lui a proféré beaucoup d’encouragement

et de support. En effet, l’amour qu’elle lui vouait l’a rendu sensible à la réalité. Il

a ainsi été plus apte à distinguer le faux du vrai. C’est ce qu’avait compris Alicia

en lui procurant beaucoup de contacts physiques. De plus, elle a permis à John

d’extérioriser ses émotions, puisqu’elle a tissé un lien de confiance avec lui.

John travaille ensuite à la RAND corporation. Cet endroit lui inspire le délire de

persécution et l’hallucination de l’agent Parcher. En effet, ce milieu plutôt stérile

ne … Nash sombre dans un délire terrible : « il assure que des puissances

extraterrestres occultes communiquent avec lui par l’intermédiaire du New York

Times ».13

John parcourt l’Europe et l’Amérique

Il revient finalement à Princeton

Alicia avait compris que John devait côtoyer un milieu social réconfortant et

stable d’où le retour à Princeton, lieu qu’il connaissait bien. La bibliothèque est

un milieu où il se sent à l’aise.

13 Les folles aventures d’un cerveau, Le savant qui se prenait pour une souris, Le nouvel observateur, numéro 1902, avril 2001, p.51.

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« Le plus souvent, il erre pieds nus et le regard vide dans les couloirs de

Princeton, où les étudiants le surnomment « le fantôme » et frissonnent au récit

de sa déchéance ».14

En 1994, il gagne le Prix Nobel pour sa théorie sur l’équilibre… Il démontre alors

d’une immense capacité…

14 Les folles aventures d’un cerveau, Le savant qui se prenait pour une souris, Le nouvel observateur, numéro 1902, avril 2001, p.51.

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Résumé

La thérapie psychoéducative

Il est indispensable d'offrir au patient et à sa famille de l'information actuelle (ou contemporaine) à propos de la maladie, de son évolution et de ses traitements. Il faut apprendre à porter attention aux symptômes annonciateurs de rechute, à éviter les stress (drogues, émotions fortes, etc.) qui peuvent aggraver la maladie. Il faut découvrir un nouveau style de vie qui permettra de devenir le plus fonctionnel possible en protégeant la vulnérabilité et en surmontant les handicaps, tout en offrant du soutien à la famille

- Modèle vulnérabilité-stress- Bio-psycho-social

Une prédisposition génétique qui jumelé à un stress provoque la schizophrénie.

Il faut un traitement (médication) pour atténuer les symptômes (surtout) positifs

de la maladie, cela permet ainsi à la personne d’être plus apte à interagir

socialement. Il faut aussi des thérapies visant la réadaptation sociale de

l’individu: il doit pouvoir tenir compte de ces défaillances et de ces aptitudes.

Étiquetage des malades

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Réflexions

1) Réflexion de Catherine Brunet

Ce projet m’a permis de connaître la schizophrénie. J’avais auparavant entendu parler de cette maladie, mais je n’avais aucune idée de la gravité de celle-ci. Le film « Un homme d’exception » a été très bien conçu en ce fait qu’il nous montre la vie d’un schizophrène mais selon sa perspective. Ainsi, la deuxième heure du film m’a chamboulée; des choses que l’on croyait réelles se révèlent fausses. La qualité du film réside du fait qu’il nous permet de ressentir ce que John a vécu lorsqu’il a appris que certaines personnes auxquelles il tenait beaucoup (Herman, la nièce) et que ce à quoi il travaillait (le décryptage dans les revues de potentiels codes de l’ennemi) étaient imaginaires. Faire un travail aussi détaillé permet de prendre conscience de la complexité des maladies mentales. En visionnant le film, j’ai aussi été étonné de voir l’effort qu’on mit les producteurs à rendre ce dernier le plus réaliste possible. En effet, en observant bien on comprend que tous les détails et les actions dans le film ont une signification bien précise. L’histoire de cette homme me touche énormément et j’admire qu’on lui ait rendu un si bel hommage. En effet, son cas se révèle un véritable message d’espoir à tous. John Nash a fait tomber les barrières qui entouraient la maladie mentale en démontrant qu’il était possible de s’en sortir.

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1) Réflexion de Mendy

À première vue, ce projet me semblait énorme et difficile. Cependant, analyser ce cas de schizophrénie m’a semblé tellement enrichissant et très intéressant au bout du compte. Tout d’abord, nous avons eu quelques difficultés en transposant la théorie sur la pratique, puisque le film a grandement romancé les faits. Ainsi, nous ne pouvions pas nécessairement justifier notre diagnostic, car les hallucinations de M. Nash dans le film longeaient le vraisemblable et nous savions que les hallucinations d’une personne schizophrène doivent être bizarres. C’est par le biais de quelques recherches biographiques que nous avions découvert que son travail de «décodage» était en fait relié aux extraterrestres; ce qui n’a pas encore été prouvé et est donc considéré bizarre. Sur un autre ordre d’idée, j’étais abasourdie par la grandeur d’esprit de se personnage qui, par son intelligence, a su contré sa maladie jour pour jour. Il était aussi très étonnant de voir le support, sans relâche, de sa femme que j’admire aussi. Ce travail m’a non seulement apporté un plus grand bagage de connaissances, mais il m’a aussi ouvert les yeux face et sensibilisé à cette maladie que je connaissais que très peu.

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2) Réflexion de Frédéric

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Médiagraphie

http://www.radio-canada.ca/actualite/decouverte/reportages/2004/01-2004/18schizo.html (page consultée le 28 novembre)

http://www.ampq.org/ipages/14.htm (page consultée le 28 novembre)

http://www.geocities.com/bazaraduc/Types_de_schizo.html (page consultée le 28 novembre)

Larousse médical, Larousse, 2005, Paris, 696-697, neuroleptiques, p.337, électrochocs (1219 pages).

http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/psychologie/psychologie/psychose.htm (page consultée le 28 novembre 2008)

Encyclopédie médicale de la famille, Association médicale canadienne,

Les électrochocs,

http://www.radio-canada.ca/tv/decouverte/13_electro/2a.html (page consultée le 23 novembre 2008)

Readers digest, #661, juillet 2002, D’après une histoire vraie, p.43-44.

Le nouvel observateur, #1902, avril 2001, Le savant qui se prenait pour une souris, p.50-51.