Trans Off

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T R A N S O F F

description

Maquette de journal pour commnuniquer sur tous ce qui tourne autour des 3àème rencontres des transmusicales de rennes

Transcript of Trans Off

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TRANSOFFTTRRRTRTTRTTRTRAARARRARRARRARANNNANAANAANAANAANAANANSSSNSNNSNNSNSOOFFFOFOOFO FFFF

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LES TRANS REGARDENT DEVANT POUR LEUR TRENTES ANS

Les Trans regardent devant pour leurs trente ans. Les Trans Musicales fêtent leur

30e anniversaire, du 3 au 6 décembre, à Ren-nes. Le festival cultive le même esprit rock et innovant qu’à ses débuts, en 1979. Toujours pas de tête d’a� che à l’horizon, ni la moindre soirée anniversaire. Là où certains regrettent une ligne artistique radicale, sans conces-sion, Béatrice Macé et Jean-Louis Brossard ne voient que continuité, depuis trente ans, à défricher l’avant-garde des musiques actuel-les. « Commémorer dans la nostalgie signi� e que l’on n’est plus capable de faire mieux, es-time le duo qui mène la barque du festival, depuis les débuts en 1979. Or, l’important aux Trans Musicales, c’est le projet, l’édition en cours. L’histoire ne vient qu’après. » Pas question, cependant, de la renier. Les Nir-vana, Ben Harper, Portishead, Mano Negra et autre Björk, qui ont fait la carrière que l’on sait après leur passage aux Trans, ne seront pas totalement absents de cette édition, malgré tout, particulière. On pourra écouter la ver-sion originale d’un de leurs morceaux à l’une des 25 bornes audio, installées au Village qui fait son grand retour dans le centre-ville de Rennes, sur l’esplanade De-Gaulle. Creature du Canada, gamins du Kentucky. Mais, les stars, ou ex-stars, n’auront pas de traitement de faveur : ce sont les 1 700 groupes ou artis-tes, programmés depuis trente ans et retom-bés pour beaucoup dans l’anonymat, que

chacun pourra (re) découvrir au casque. Pour leurs 30 ans, les Trans font feu de tout bois, accentuent leur retour en centre-ville en in-vestissant l’Ubu, le club rock de 400 places, le « 4bis », la petite salle de l’espace jeunes sur l’esplanade De-Gaulle. La mythique salle de la Cité accueille aussi ses trois concerts quotidiens, jusqu’en début de soirée quand les grands halls du parc-expo prennent le re-lais pour la nuit. Quelque 80 groupes y sont programmés, du jeudi au samedi. A l’excep-tion des vétérans américains à têtes de lapins (!) de The Residents, et leur show électro-vidéo expérimental (samedi 6), la plupart des musiciens invités n’étaient pas nés, lors des premières Trans Musicales. A l’image de Cage The Elephant (jeudi 4), groupe de gamins rockeurs énervés du Kentucky, du quatuor canadien Creature (vendredi 5), au rock électro ludique, digne des B 52’s. Mais, la moyenne d’âge chutera encore d’un cran avec The Popopopops (jeudi 4), lycéens roc-keurs d’Émile-Zola à Rennes, qui tenteront de percer au milieu de la traditionnelle armada anglo-saxonne de groupes à guitares. Benoit

LE BRETON.

INTRO

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LES TRANS REGARDENT DEVANT POUR LEUR TRENTES ANS

Les Trans regardent devant pour leurs trente ans. Les Trans Musicales fêtent leur

30e anniversaire, du 3 au 6 décembre, à Ren-nes. Le festival cultive le même esprit rock et innovant qu’à ses débuts, en 1979. Toujours pas de tête d’a� che à l’horizon, ni la moindre soirée anniversaire. Là où certains regrettent une ligne artistique radicale, sans conces-sion, Béatrice Macé et Jean-Louis Brossard ne voient que continuité, depuis trente ans, à défricher l’avant-garde des musiques actuel-les. « Commémorer dans la nostalgie signi� e que l’on n’est plus capable de faire mieux, es-time le duo qui mène la barque du festival, depuis les débuts en 1979. Or, l’important aux Trans Musicales, c’est le projet, l’édition en cours. L’histoire ne vient qu’après. » Pas question, cependant, de la renier. Les Nir-vana, Ben Harper, Portishead, Mano Negra et autre Björk, qui ont fait la carrière que l’on sait après leur passage aux Trans, ne seront pas totalement absents de cette édition, malgré tout, particulière. On pourra écouter la ver-sion originale d’un de leurs morceaux à l’une des 25 bornes audio, installées au Village qui fait son grand retour dans le centre-ville de Rennes, sur l’esplanade De-Gaulle. Creature du Canada, gamins du Kentucky. Mais, les stars, ou ex-stars, n’auront pas de traitement de faveur : ce sont les 1 700 groupes ou artis-tes, programmés depuis trente ans et retom-bés pour beaucoup dans l’anonymat, que

chacun pourra (re) découvrir au casque. Pour leurs 30 ans, les Trans font feu de tout bois, accentuent leur retour en centre-ville en in-vestissant l’Ubu, le club rock de 400 places, le « 4bis », la petite salle de l’espace jeunes sur l’esplanade De-Gaulle. La mythique salle de la Cité accueille aussi ses trois concerts quotidiens, jusqu’en début de soirée quand les grands halls du parc-expo prennent le re-lais pour la nuit. Quelque 80 groupes y sont programmés, du jeudi au samedi. A l’excep-tion des vétérans américains à têtes de lapins (!) de The Residents, et leur show électro-vidéo expérimental (samedi 6), la plupart des musiciens invités n’étaient pas nés, lors des premières Trans Musicales. A l’image de Cage The Elephant (jeudi 4), groupe de gamins rockeurs énervés du Kentucky, du quatuor canadien Creature (vendredi 5), au rock électro ludique, digne des B 52’s. Mais, la moyenne d’âge chutera encore d’un cran avec The Popopopops (jeudi 4), lycéens roc-keurs d’Émile-Zola à Rennes, qui tenteront de percer au milieu de la traditionnelle armada anglo-saxonne de groupes à guitares. Benoit

LE BRETON.

IINTRO

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BARS EN TRANS : 80 GROUPES SUR LA LIGNE DE DEPART

Bars en Trans : 80 groupes sur la ligne de départ ! Place à la musique dans une

dizaine de bars du centre-ville, à partir de ce soir et jusqu’à samedi. Notre sélection. Têtes d’a� ches. D’abord Françoiz Breut, qui revient avec un nouvel album de chansons pop, dont elle signe l’ensemble des textes. Et puis Guillaume Cantillon, le chanteur de Kao-lin, dans un projet solo de chansons intimis-tes, en acoustique. Et aussi, nos Rennais de Dahlia, dont l’excellent deuxième album les avait entraînés dans une tournée française. En� n, Zone Libre, ou la réunion, pas du tout contre-nature, des guitaristes de Noir Désir (Teyssot-Gay) et de Yann Tiersen (Marc Sens) et de l’ex-batteur de Sloy (Cyril). On en parle. Il y a d’abord Slimmy, p’tit gars de la région lyonnaise au chant pointu, qui se prendrait bien pour Prince, s’il ne mettait pas autant de pop dans son funk acoustique. Autre dis-que très attendu en 2009, celui d’Asyl, avec un rock très brut qui ne demande, paraît-il, qu’à exploser... Ajoutons-y notre Rennais de Florian Mona, qui sait si bien raconter de petites histoires en chanson et dont le pre-mier album sortira également l’an prochain. Curiosités à découvrir. À l’heure du retour à l’anglais pour les jeunes talents français, Mustang, trio de Clermont-Ferrand, s’en tient à la langue de Molière. Il a raison car ses tex-tes sonnent bien sur une pop-rock à la fois sobre et puissante, tendance Alan Vega. Il est même capable de reprendre Elvis en fran-çais ! En français aussi, Chat, une petite mi-nette (facile !) parisienne aux chansonnettes

bavardes, bien balancées au piano. Lippie nous plaît avec son chant troublant et sa pop faussement vaporeuse, un peu tordue. En� n, on a hâte de voir Wine qui surprend sur dis-que par la maturité du chant féminin et des choeurs masculins comme scotchés sur un mur électrique et souple. Scène locale. Outre Fannytastic, place à Robert le Magni� que et son nouveau projet électro. Ainsi qu’aux Shane Cough qui concoctent un disque pour 2009, à Dowtown Cuckoo au rock tendu, ou à l’électro festive duo Tepr and Dean, formé d’un des deux acolytes (morlaisien) de Yelle et d’un membre fondateur des Boys of Top. De la région, les Guingampais des Craftmen Club dont le rock garage penche parfois vers le folk. Et les Nantais d’Ultra Vomit, portés sur le métal et le pastiche. Douceurs pour la rou-te. Par exemple la soirée Revolver-Tahiti Boy dans le genre pop très Beatles... Pour faire simple, le trio parisien Revolver donne dans l’élégance mélancolique. « Pop de chambre », disent-ils. Quant à Tahiti Boy, c’est un gar-çon pianiste qui a su réunir autour de lui, en un collectif, des amoureux (membres de Syd Matters, Tanger...) de pop rêveuse. Michel TROADEC.

ARTICLE

BARS EN TRANS : 80 GROUPES SUR LA LIGNE DE DEPART

Bars en Trans : 80 groupes sur la ligne de départ ! Place à la musique dans une

dizaine de bars du centre-ville, à partir de ce soir et jusqu’à samedi. Notre sélection. Têtes d’a� ches. D’abord Françoiz Breut, qui revient avec un nouvel album de chansons pop, dont elle signe l’ensemble des textes. Et puis Guillaume Cantillon, le chanteur de Kao-lin, dans un projet solo de chansons intimis-tes, en acoustique. Et aussi, nos Rennais de Dahlia, dont l’excellent deuxième album les avait entraînés dans une tournée française. En� n, Zone Libre, ou la réunion, pas du tout contre-nature, des guitaristes de Noir Désir (Teyssot-Gay) et de Yann Tiersen (Marc Sens) et de l’ex-batteur de Sloy (Cyril). On en parle. Il y a d’abord Slimmy, p’tit gars de la région lyonnaise au chant pointu, qui se prendrait bien pour Prince, s’il ne mettait pas autant de pop dans son funk acoustique. Autre dis-que très attendu en 2009, celui d’Asyl, avec un rock très brut qui ne demande, paraît-il, qu’à exploser... Ajoutons-y notre Rennais de Florian Mona, qui sait si bien raconter de petites histoires en chanson et dont le pre-mier album sortira également l’an prochain. Curiosités à découvrir. À l’heure du retour à l’anglais pour les jeunes talents français, Mustang, trio de Clermont-Ferrand, s’en tient à la langue de Molière. Il a raison car ses tex-tes sonnent bien sur une pop-rock à la fois sobre et puissante, tendance Alan Vega. Il est même capable de reprendre Elvis en fran-çais ! En français aussi, Chat, une petite mi-nette (facile !) parisienne aux chansonnettes

bavardes, bien balancées au piano. Lippie nous plaît avec son chant troublant et sa pop faussement vaporeuse, un peu tordue. En� n, on a hâte de voir Wine qui surprend sur dis-que par la maturité du chant féminin et des choeurs masculins comme scotchés sur un mur électrique et souple. Scène locale. Outre Fannytastic, place à Robert le Magni� que et son nouveau projet électro. Ainsi qu’aux Shane Cough qui concoctent un disque pour 2009, à Dowtown Cuckoo au rock tendu, ou à l’électro festive duo Tepr and Dean, formé d’un des deux acolytes (morlaisien) de Yelle et d’un membre fondateur des Boys of Top. De la région, les Guingampais des Craftmen Club dont le rock garage penche parfois vers le folk. Et les Nantais d’Ultra Vomit, portés sur le métal et le pastiche. Douceurs pour la rou-te. Par exemple la soirée Revolver-Tahiti Boy dans le genre pop très Beatles... Pour faire simple, le trio parisien Revolver donne dans l’élégance mélancolique. « Pop de chambre », disent-ils. Quant à Tahiti Boy, c’est un gar-çon pianiste qui a su réunir autour de lui, en un collectif, des amoureux (membres de Syd Matters, Tanger...) de pop rêveuse. Michel TROADEC.

ARTICLEE

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E

LE OFF, LE ZOFF ET LES AUTRES CONCERTS EN CENTRE-VILLE

LES ETUDIANTS CHRONIQUEURS DE L’INSTITUT D ETUDES POLITIQUES

Le O� , le Zo� et les autres concerts en centre-ville - Rennes mercredi 03 décembre 2008. Ce qui est

bien avec les Trans c’est qu’il n’y a pas que les Trans. Il y a aussi les Bars en Trans. Et toutes les autres initia-tives qui � eurissent en plus, à côté, ailleurs... Donc, un conseil de base pour tous ceux qui veulent mixer l’o� ciel et le non o� ciel : « N’oubliez pas de fouiner dans tous les � yers et de regarder toutes les a� ches qui � eurissent. » Le passé a prouvé qu’il pouvait y avoir de belles surprises au coin de votre rue ou dans le café d’en face. Pour le reste on peut signaler que le Sablier de la rue Jean-Guéhenno s’est programmé un « Zo� » de circonstances avec l’avantage qu’on peut y manger jusqu’à minuit vendredi et samedi. Au pro-gramme de jeudi 4 à partir de 20 h (5 €) une soirée axée sur la chanson avec Orvil, Gullivan et Gilou. Ven-dredi 5 à partir de 21 h (6 €), Hot club du Kreiz Breizh, DJ Vinodilo et Les � ls Canouche. Samedi à partir de 21 h (6 €), Ma Grand-mère fait du vélo, Orvil et DJ Vi-nodilo. Puis à 23 h 30 Fatras fanfare et DJ dance � ore jusqu’à 2 h.

Les étudiants-chroniqueurs de l’Institut d’études politiques - Rennes mercredi 03 décembre 2008.

Comme l’an dernier, les Bars en Trans ont fait appel à des élèves de l’IEP de Rennes pour rédiger la pla-quette de leur programmation. Ils sont treize étu-diants de la première à la cinquième année. En dix jours, ils ont rédigé les chroniques de présentation de chacun des groupes. Une expérience de décou-verte et d’écriture. « L’intérêt, c’est que nous portons un regard neuf sur la musique, vierge d’in� uences et de références », explique Manon. Objectif : don-ner envie aux lecteurs de venir au concert. « Mais c’est parfois di� cile d’écrire sur ce que l’on ressent », con� e Justine. Pour Mathieu, qui renouvelle l’ex-périence cette année, « c’est la consolidation d’une véritable relation de con� ance avec l’équipe des Bars en Trans ». Pendant le festival, les étudiants poursui-vront l’expérience : ils rédigeront des chroniques sur les concerts dans le blog des Bars en Trans, et parti-ciperont au journal Wik, qui publiera un numéro par jour pendant le festival.

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LE OFF, LE ZOFF ET LES AUTRES CONCERTS EN CENTRE-VILLE

LES ETUDIANTS CHRONIQUEURS DE L’INSTITUT D ETUDES POLITIQUES

Le O� , le Zo� et les autres concerts en centre-ville - Rennes mercredi 03 décembre 2008. Ce qui est

bien avec les Trans c’est qu’il n’y a pas que les Trans. Il y a aussi les Bars en Trans. Et toutes les autres initia-tives qui � eurissent en plus, à côté, ailleurs... Donc, un conseil de base pour tous ceux qui veulent mixer l’o� ciel et le non o� ciel : « N’oubliez pas de fouiner dans tous les � yers et de regarder toutes les a� ches qui � eurissent. » Le passé a prouvé qu’il pouvait y avoir de belles surprises au coin de votre rue ou dans le café d’en face. Pour le reste on peut signaler que le Sablier de la rue Jean-Guéhenno s’est programmé un « Zo� » de circonstances avec l’avantage qu’on peut y manger jusqu’à minuit vendredi et samedi. Au pro-gramme de jeudi 4 à partir de 20 h (5 €) une soirée axée sur la chanson avec Orvil, Gullivan et Gilou. Ven-dredi 5 à partir de 21 h (6 €), Hot club du Kreiz Breizh, DJ Vinodilo et Les � ls Canouche. Samedi à partir de 21 h (6 €), Ma Grand-mère fait du vélo, Orvil et DJ Vi-nodilo. Puis à 23 h 30 Fatras fanfare et DJ dance � ore jusqu’à 2 h.

Les étudiants-chroniqueurs de l’Institut d’études politiques - Rennes mercredi 03 décembre 2008.

Comme l’an dernier, les Bars en Trans ont fait appel à des élèves de l’IEP de Rennes pour rédiger la pla-quette de leur programmation. Ils sont treize étu-diants de la première à la cinquième année. En dix jours, ils ont rédigé les chroniques de présentation de chacun des groupes. Une expérience de décou-verte et d’écriture. « L’intérêt, c’est que nous portons un regard neuf sur la musique, vierge d’in� uences et de références », explique Manon. Objectif : don-ner envie aux lecteurs de venir au concert. « Mais c’est parfois di� cile d’écrire sur ce que l’on ressent », con� e Justine. Pour Mathieu, qui renouvelle l’ex-périence cette année, « c’est la consolidation d’une véritable relation de con� ance avec l’équipe des Bars en Trans ». Pendant le festival, les étudiants poursui-vront l’expérience : ils rédigeront des chroniques sur les concerts dans le blog des Bars en Trans, et parti-ciperont au journal Wik, qui publiera un numéro par jour pendant le festival.

ARTICLES

A

Page 5: Trans Off

Yann Tiersen joue au trans comme à la ferme

Dans les bars, des historiques, aux nouveautés

Alex grenier en-tre jazz et Hip-hop au 4bis

Son violon est un bout de bois, sa harpe une parabole-télé. Tiersen joue à Rennes

avec des instruments fabriqués par un grou-pe des îles Féroé. Notre dossier spécial - Les Transmusicales « L’idée de faire de la � gura-tion, avec mon violon, ne m’intéressait pas. » Pour revenir à Rennes, aux Trans Musicales, Yann Tiersen voulait du dépaysement. Avec Orka, il est servi: le groupe débarque des îles Féroé, archipel perdu entre l’Écosse et l’Islan-de. Ses cinq musiciens fabriquent eux-mê-mes leurs instruments, à partir de matériaux récupérés dans une ferme. Celle du père de Jens Thomsen, le leader du groupe et brico-leur en chef. Orka vient d’y enregistrer son premier album, au milieu des vaches et des oiseaux. « Aux Féroé, la musique et le chant ont un rôle social, con� e le jeune homme. Notre pays est très religieux. Les gens chan-tent et jouent dans les églises, lors des fêtes de familles. Les loisirs sont rares, alors chacun crée sa propre musique. » Mais tout le monde ne transforme pas un poteau d’enclos pour moutons en contrebasse ou des barils de pétrole en batterie... La palme du bizarre re-vient au détournement de cette machine à mettre le lait en bouteilles devenue, par la grâce d’un ingénieux système de sou� erie, un instrument hybride, entre l’orgue, le xy-lophone et... la � ûte de Pan. « Mon violon : un vulgaire bout de bois » « Je ne m’atten-dais pas à ça, sourit, admiratif, Yann Tiersen. Leur musique sonne très électrique. » Voire électronique. En tout cas, étrange, mais ja-mais inaccessible. Orka et ses voix gutturales qui chantent en féringien (la langue locale) évitent le fatras expérimental. Les mélodies, les rythmiques métalliques fascinent et de-viennent vite entêtantes. Depuis dix jours, le groupe travaille avec Tiersen, dans une salle de la périphérie rennaise, où, à partir de ce soir et pendant toute la durée des Trans, ils feront concert commun. Le répertoire est ce-lui d’Orka, mais cette collaboration donnera naissance à deux nouveaux morceaux. Avec un Yann Tiersen au violon (en fait, un vulgaire bout de bois à deux cordes) et à... la parabo-le-télé, transformée en harpe! « Jens m’a fa-briqué ces instruments. Le son que j’en tire est très bon. Maîtriser l’ampli� cation est plus compliqué. » Au-delà des Trans, Thomsen des Féroé et Tiersen d’Ouessant envisagent de se revoir sur leur île respective. Benoit LE BRE-TON.

Dans les bars, des historiques aux nou-veautés - Rennes 20 h 30, une foule

s’agglutine autour des quelques galettes saucisse devant le Bistrot de la Cité. À l’inté-rieur, c’est pire. Pourtant, rien n’apparaît sur les programmes o� ciels et o� cieux. On dira que, hier soir, c’était ici, qu’on sou� ait les trente bougies des Trans. Car sur scène, c’est un historique du festival : Dominique Sonic. D’accord, dans le public, quelques a� cio-nados ont perdu quelques cheveux depuis le passage de l’artiste aux Trans de 1988 ou avec les Stooges en 2002 mais, quand même, Sonic c’est toujours aussi bien. C’est rock, les guitares chantent et ça sent la bière. Toute autre ambiance au Dejazey avec Tahiti Boy. En version plus réduite que d’habitude, ça reste néanmoins classieux avec de jolies chansons en anglais sur une musique qui se joue des contretemps et des dissonan-ces. Inégal et parfois décalé dans l’ambiance du Dezaj’mais c’est un beau moment. Il est temps de passer aux concerts de deuxième partie de soirée à La Place. Autour de deux anciens d’AS Dragon, Control Club o� re des chansons rock carrées et e� caces. L’occasion aussi de saisir quelques échos du reste de la ville et notamment la superbe prestation de Teyssot-Gay et ses amis au Mondo. On vous en parle demain. Gilles KERDREUX.

Alex Grenier entre jazz, rock et hip-hop au 4Bis - Rennes Un saxophone, une guitare

électrique et un DJ sur la petite scène du 4Bis ? Hier, en � n d’après-midi, Alex Grenier, An-toine Réquéna (alias DJ Sharklo) et Jean-Louis Loiseau, venus du Maine-et-Loire, ont osé ce mélange inattendu. Le résultat : une musique funky et rythmée pour une fusion entre jazz, rock et hip-hop. Le public, essentiellement des jeunes, s’est laissé entraîner par le groupe. L’ambiance change ensuite avec les Rennais du Numerica Rockestra. Les jeux de lumière trouvent toute leur place pour accompagner le violoncelle, la guitare électrique, le DJ et le chant. Dommage qu’une corde de guitare se soit cassée en début de concert. Elle a retardé le set mais a laissé la part belle à l’impro.

EN

BREF

Yann Tiersen joue au trans comme à la ferme

Dans les bars, des historiques, aux nouveautés

Alex grenier en-tre jazz et Hip-hop au 4bis

Son violon est un bout de bois, sa harpe une parabole-télé. Tiersen joue à Rennes

avec des instruments fabriqués par un grou-pe des îles Féroé. Notre dossier spécial - Les Transmusicales « L’idée de faire de la � gura-tion, avec mon violon, ne m’intéressait pas. » Pour revenir à Rennes, aux Trans Musicales, Yann Tiersen voulait du dépaysement. Avec Orka, il est servi: le groupe débarque des îles Féroé, archipel perdu entre l’Écosse et l’Islan-de. Ses cinq musiciens fabriquent eux-mê-mes leurs instruments, à partir de matériaux récupérés dans une ferme. Celle du père de Jens Thomsen, le leader du groupe et brico-leur en chef. Orka vient d’y enregistrer son premier album, au milieu des vaches et des oiseaux. « Aux Féroé, la musique et le chant ont un rôle social, con� e le jeune homme. Notre pays est très religieux. Les gens chan-tent et jouent dans les églises, lors des fêtes de familles. Les loisirs sont rares, alors chacun crée sa propre musique. » Mais tout le monde ne transforme pas un poteau d’enclos pour moutons en contrebasse ou des barils de pétrole en batterie... La palme du bizarre re-vient au détournement de cette machine à mettre le lait en bouteilles devenue, par la grâce d’un ingénieux système de sou� erie, grâce d’un ingénieux système de sou� erie, un instrument hybride, entre l’orgue, le xy-un instrument hybride, entre l’orgue, le xy-lophone et... la � ûte de Pan. « Mon violon : lophone et... la � ûte de Pan. « Mon violon : un vulgaire bout de bois » « Je ne m’atten-un vulgaire bout de bois » « Je ne m’atten-dais pas à ça, sourit, admiratif, Yann Tiersen. dais pas à ça, sourit, admiratif, Yann Tiersen. Leur musique sonne très électrique. » Voire Leur musique sonne très électrique. » Voire électronique. En tout cas, étrange, mais ja-électronique. En tout cas, étrange, mais ja-mais inaccessible. Orka et ses voix gutturales mais inaccessible. Orka et ses voix gutturales qui chantent en féringien (la langue locale) qui chantent en féringien (la langue locale) évitent le fatras expérimental. Les mélodies, évitent le fatras expérimental. Les mélodies, les rythmiques métalliques fascinent et de-les rythmiques métalliques fascinent et de-viennent vite entêtantes. Depuis dix jours, le viennent vite entêtantes. Depuis dix jours, le groupe travaille avec Tiersen, dans une salle groupe travaille avec Tiersen, dans une salle de la périphérie rennaise, où, à partir de ce de la périphérie rennaise, où, à partir de ce soir et pendant toute la durée des Trans, ils soir et pendant toute la durée des Trans, ils feront concert commun. Le répertoire est ce-feront concert commun. Le répertoire est ce-lui d’Orka, mais cette collaboration donnera lui d’Orka, mais cette collaboration donnera naissance à deux nouveaux morceaux. Avec naissance à deux nouveaux morceaux. Avec un Yann Tiersen au violon (en fait, un vulgaire un Yann Tiersen au violon (en fait, un vulgaire bout de bois à deux cordes) et à... la parabo-bout de bois à deux cordes) et à... la parabo-le-télé, transformée en harpe! « Jens m’a fa-le-télé, transformée en harpe! « Jens m’a fa-briqué ces instruments. Le son que j’en tire briqué ces instruments. Le son que j’en tire est très bon. Maîtriser l’ampli� cation est plus est très bon. Maîtriser l’ampli� cation est plus compliqué. » Au-delà des Trans, Thomsen des compliqué. » Au-delà des Trans, Thomsen des Féroé et Tiersen d’Ouessant envisagent de se Féroé et Tiersen d’Ouessant envisagent de se revoir sur leur île respective. Benoit LE BRE-revoir sur leur île respective. Benoit LE BRE-TON.

Dans les bars, des historiques aux nou-veautés - Rennes 20 h 30, une foule

s’agglutine autour des quelques galettes saucisse devant le Bistrot de la Cité. À l’inté-rieur, c’est pire. Pourtant, rien n’apparaît sur les programmes o� ciels et o� cieux. On dira que, hier soir, c’était ici, qu’on sou� ait les trente bougies des Trans. Car sur scène, c’est un historique du festival : Dominique Sonic. D’accord, dans le public, quelques a� cio-nados ont perdu quelques cheveux depuis le passage de l’artiste aux Trans de 1988 ou avec les Stooges en 2002 mais, quand même, Sonic c’est toujours aussi bien. C’est rock, les guitares chantent et ça sent la bière. Toute autre ambiance au Dejazey avec Tahiti Boy. En version plus réduite que d’habitude, ça reste néanmoins classieux avec de jolies chansons en anglais sur une musique qui se joue des contretemps et des dissonan-ces. Inégal et parfois décalé dans l’ambiance du Dezaj’mais c’est un beau moment. Il est temps de passer aux concerts de deuxième partie de soirée à La Place. Autour de deux anciens d’AS Dragon, Control Club o� re des chansons rock carrées et e� caces. L’occasion aussi de saisir quelques échos du reste de la ville et notamment la superbe prestation de Teyssot-Gay et ses amis au Mondo. On vous en parle demain. Gilles KERDREUX.

Alex Grenier entre jazz, rock et hip-hop au 4Bis - Rennes Un saxophone, une guitare

électrique et un DJ sur la petite scène du 4Bis ? Hier, en � n d’après-midi, Alex Grenier, An-toine Réquéna (alias DJ Sharklo) et Jean-Louis Loiseau, venus du Maine-et-Loire, ont osé ce mélange inattendu. Le résultat : une musique funky et rythmée pour une fusion entre jazz, rock et hip-hop. Le public, essentiellement des jeunes, s’est laissé entraîner par le groupe. L’ambiance change ensuite avec les Rennais du Numerica Rockestra. Les jeux de lumière trouvent toute leur place pour accompagner le violoncelle, la guitare électrique, le DJ et le chant. Dommage qu’une corde de guitare se soit cassée en début de concert. Elle a retardé le set mais a laissé la part belle à l’impro.

EN

BREFF

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CE SOIR IL Y EN AURA VRAIMENTPOUR TOUS LES GOÛTS

CE SOIR IL Y EN AURA VRAIMENTPOUR TOUS LES GOÛTS

Page 7: Trans Off

CE SOIR IL Y EN AURA VRAIMENTPOUR TOUS LES GOÛTS

Ce soir, il y en aura vraiment pour tous les goûts - Rennes. 30es Trans Musicales. A

l’Ubu, la Cité ou au Parc-expo, le festival entre dans sa dernière ligne droite. Avec des cho-ses à entendre, sur tous les tons. Billie... Rot-ten. Dans sa bio, le duo chanteuse-guitariste de Nola’s Noise, renforcé par Uppercut aux percussions, dit « conjuguer la vulgarité des Sex Pistols avec la douceur de Billie Holiday ». Le raccourci est exagéré, tant la guitare de Do reste, le plus souvent, dans les tons jazzy. Même si ses ri� s se font, soudain, plus ha-chés quand la voix enjôleuse de Nola, d’une douceur très soul, devient plus gouailleuse, délaissant les « douwap douwap » et les « doubidou » pour d’étonnants aboiements. A 16 h au 4Bis. Jazz surréaliste. Le trio rennais Ka Jazz est très marqué par la basse, qu’elle soit guitare ou contrebasse. La douce Zina, au chant, y pose ses mots le plus souvent surréalistes, décalés. Comme une Bobby La-pointe au féminin qui aurait adopté le � ow du rappeur ou du slameur. De la dentelle hip-hop sur des mélodies tordues façon Camille, adoucies par un swing délicat. A 17 h à la Cité. James Brown des îles. Toute ressemblance avec le roi du funk n’est pas fortuite. Avec The Spasm band, Anthony Joseph délivre un son sorti des entrailles du genre. Batterie, percus

et cuivres en avant, sa voix incandescente peut descendre jusqu’aux chuintements sua-ves ou aux incantations à la Gil Scott Heron. Mais avec les ri� s de guitare afro-caribéenne chers aux Antilles. A la Cité, à 19 h 45. Pour les oreilles... et pour les yeux. Hifana ne se résume pas à un duo de concepteurs sono-res qui bricolent une purée truculente, entre jazz, hip-hop et reggae, avec des instruments surprenants, et un rap exotique. Dans la pure tradition nippone, le groupe est aussi connu pour son coup de crayon. Ses vidéos animées devraient d’ailleurs constituer l’autre intérêt d’un concert dans l’esprit du pays du soleil levant, Parc-expo, hall 9, à 1 h. Diplo, le goût du jour. Producteur de son multifacettes, Di-plo s’amuse sur un triangle solidement étayé. Ses trois faces : la confection sonore pour les autres, les remixes et ses propres albums. Son ambiance électronique un peu froide, très voisine du hip-hop abstrait et désincarné aux relents de pop des années 1980 ou de Miami bass, devient le goût du jour. Avec, comme ambassadeurs Santogold, Mia ou Spank Rock. Hall 4 du Parc-expo, 2 h. DJ Gilles Le Guen. L’un de ses groupes s’appelle Deported. Par-ce que le DJ briochin qui s’était installé à New York ne peut plus y retourner. Résident illé-gal aux USA. Dommage, cet éminent spécia-liste de la new wave, avait fait découvrir aux Américains branchés les pépites de la scène française des années 1979-1984 : Marquis de Sade and co. Tant pis, il tourne en Europe, pour tisser les liens entre la new wave origi-nelle et les nombreux groupes d’aujourd’hui qu’elle a in� uencée. Parc-expo, hall 3, 22 h 45. Énigmatiques Residents. (Lire en page Cultures). Les guitares abrasives des Black Angels. Rock lourd, psychédélique, chargé de guitares stridentes... Les Américains de Black Angels ne font pas dans la dentelle. Ou alors coupante, la dentelle. Des couches de guita-res saturées s’entassent pour mettre en avant une voix aux accents léthargiques. Planant ? Parfois. Mais ça devrait envoyer le bois aux alentours de minuit, hall 3 du Parc-expo.

DOSSIER

CE SOIR IL Y EN AURA VRAIMENTPOUR TOUS LES GOÛTS

Ce soir, il y en aura vraiment pour tous les goûts - Rennes. 30es Trans Musicales. A

l’Ubu, la Cité ou au Parc-expo, le festival entre dans sa dernière ligne droite. Avec des cho-ses à entendre, sur tous les tons. Billie... Rot-ten. Dans sa bio, le duo chanteuse-guitariste de Nola’s Noise, renforcé par Uppercut aux percussions, dit « conjuguer la vulgarité des Sex Pistols avec la douceur de Billie Holiday ». Le raccourci est exagéré, tant la guitare de Do reste, le plus souvent, dans les tons jazzy. Même si ses ri� s se font, soudain, plus ha-chés quand la voix enjôleuse de Nola, d’une douceur très soul, devient plus gouailleuse, délaissant les « douwap douwap » et les « doubidou » pour d’étonnants aboiements. A 16 h au 4Bis. Jazz surréaliste. Le trio rennais Ka Jazz est très marqué par la basse, qu’elle soit guitare ou contrebasse. La douce Zina, au chant, y pose ses mots le plus souvent surréalistes, décalés. Comme une Bobby La-pointe au féminin qui aurait adopté le � ow du rappeur ou du slameur. De la dentelle hip-hop sur des mélodies tordues façon Camille, adoucies par un swing délicat. A 17 h à la Cité. James Brown des îles. Toute ressemblance avec le roi du funk n’est pas fortuite. Avec The Spasm band, Anthony Joseph délivre un son sorti des entrailles du genre. Batterie, percus

et cuivres en avant, sa voix incandescente peut descendre jusqu’aux chuintements sua-ves ou aux incantations à la Gil Scott Heron. Mais avec les ri� s de guitare afro-caribéenne chers aux Antilles. A la Cité, à 19 h 45. Pour les oreilles... et pour les yeux. Hifana ne se résume pas à un duo de concepteurs sono-res qui bricolent une purée truculente, entre jazz, hip-hop et reggae, avec des instruments surprenants, et un rap exotique. Dans la pure tradition nippone, le groupe est aussi connu pour son coup de crayon. Ses vidéos animées devraient d’ailleurs constituer l’autre intérêt d’un concert dans l’esprit du pays du soleil levant, Parc-expo, hall 9, à 1 h. Diplo, le goût du jour. Producteur de son multifacettes, Di-plo s’amuse sur un triangle solidement étayé. Ses trois faces : la confection sonore pour les autres, les remixes et ses propres albums. Son ambiance électronique un peu froide, très voisine du hip-hop abstrait et désincarné aux relents de pop des années 1980 ou de Miami bass, devient le goût du jour. Avec, comme ambassadeurs Santogold, Mia ou Spank Rock. Hall 4 du Parc-expo, 2 h. DJ Gilles Le Guen. L’un de ses groupes s’appelle Deported. Par-ce que le DJ briochin qui s’était installé à New York ne peut plus y retourner. Résident illé-gal aux USA. Dommage, cet éminent spécia-liste de la new wave, avait fait découvrir aux Américains branchés les pépites de la scène française des années 1979-1984 : Marquis de Sade and co. Tant pis, il tourne en Europe, pour tisser les liens entre la new wave origi-nelle et les nombreux groupes d’aujourd’hui qu’elle a in� uencée. Parc-expo, hall 3, 22 h 45. Énigmatiques Residents. (Lire en page Cultures). Les guitares abrasives des Black Angels. Rock lourd, psychédélique, chargé de guitares stridentes... Les Américains de Black Angels ne font pas dans la dentelle. Ou alors coupante, la dentelle. Des couches de guita-res saturées s’entassent pour mettre en avant une voix aux accents léthargiques. Planant ? Parfois. Mais ça devrait envoyer le bois aux alentours de minuit, hall 3 du Parc-expo.

DDOSSIER

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LES TRANS, UNE TRADITIOND’ARTISTES EXCENTRIQUES

Aux Trans, une tradition d’artistes excen-triques. Chaque année, le festival rennais

accueille des musiciens allumés. Heureuse-ment, leur grain de folie n’est pas leur seul argument. Vivez les Trans avec notre dossier. Quel groupe existe depuis trente-six ans sans que le vrai visage de ses musiciens ait jamais été révélé ? Non, ce n’est ni Daft Punk ni Kiss. Il s’agit des Residents, proli� ques producteurs d’albums bizarres et de concepts étranges. Américains amoureux de l’image et précur-seurs des spectacles multimédia. Le plus ex-centrique groupe de l’histoire du rock joue ce soir aux Trans, en tout début de soirée. Leur nouveau spectacle conte leur quête pour retrouver leur ami surnommé « The Bunny Boy », mystérieusement disparu sur l’île grec-quede Patmos. Performance surréaliste. Im-battables dans le registre de la performance surréaliste, les Residents ne sont pas seuls à a� cher une conception spectaculaire et azi-mutée du spectacle. Ainsi, la nouvelle sen-sation britannique Ebony Bones, maquillée comme une Jaguar volée, joue beaucoup avec son image colorée de fausse écervelée. Elle est cependant une bricoleuse de son plus

que prometteuse. Pour ne prendre qu’un autre exemple, le DJ Tim Exile, mercredi, a donné une performance semi-improvisée drôle et hallucinée, qui laissait penser que le garçon possède une vision de la réalité sensi-blement di� érente du commun des mortels. Inviter des personnalités extraordinaires (au sens propre) fait intégralement partie de la tradition des Trans. On se souvient de Dre ad Zeppelin habillés Elvis � n de règne, des Su-garcubes où Björk pétillait déjà, des Pascals, groupe japonais intégralement consacré aux reprises de Pascal Comelade... Parfois, le show était plus intéressant que la performan-ce musicale. En musique, l’image vaut parfois autant que le son. Philippe RICHARD.

VISUEL

LES TRANS, UNE TRADITIOND’ARTISTES EXCENTRIQUES

Aux Trans, une tradition d’artistes excen-triques. Chaque année, le festival rennais

accueille des musiciens allumés. Heureuse-ment, leur grain de folie n’est pas leur seul argument. Vivez les Trans avec notre dossier. Quel groupe existe depuis trente-six ans sans que le vrai visage de ses musiciens ait jamais été révélé ? Non, ce n’est ni Daft Punk ni Kiss. Il s’agit des Residents, proli� ques producteurs d’albums bizarres et de concepts étranges. Américains amoureux de l’image et précur-seurs des spectacles multimédia. Le plus ex-centrique groupe de l’histoire du rock joue ce soir aux Trans, en tout début de soirée. Leur nouveau spectacle conte leur quête pour retrouver leur ami surnommé « The Bunny Boy », mystérieusement disparu sur l’île grec-quede Patmos. Performance surréaliste. Im-battables dans le registre de la performance surréaliste, les Residents ne sont pas seuls à a� cher une conception spectaculaire et azi-a� cher une conception spectaculaire et azi-mutée du spectacle. Ainsi, la nouvelle sen-sation britannique Ebony Bones, maquillée comme une Jaguar volée, joue beaucoup avec son image colorée de fausse écervelée. Elle est cependant une bricoleuse de son plus

que prometteuse. Pour ne prendre qu’un autre exemple, le DJ Tim Exile, mercredi, a donné une performance semi-improvisée drôle et hallucinée, qui laissait penser que le garçon possède une vision de la réalité sensi-blement di� érente du commun des mortels. Inviter des personnalités extraordinaires (au sens propre) fait intégralement partie de la tradition des Trans. On se souvient de Dre ad Zeppelin habillés Elvis � n de règne, des Su-garcubes où Björk pétillait déjà, des Pascals, groupe japonais intégralement consacré aux reprises de Pascal Comelade... Parfois, le show était plus intéressant que la performan-ce musicale. En musique, l’image vaut parfois autant que le son. Philippe RICHARD.

VVISUEL

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LES SONS DU MONDE POUR CLÔTURER UNE EDITION TRES SUIVIE

Les sons du monde pour clôturer une édition très suivie. Les Trans se sont ter-

minées hier matin, sur un bilan de 44 000 spectateurs en quatre jours dans la ville, dont 28 000 aux trois nuits du Parc-expo. 6 h du matin, dimanche. Le Sud-Africain DJ Mujava lance un rouleau compresseur électro, nourri de tous les rythmes de l’Afrique. Les corps ondulent pour suivre cette ultime presta-tion d’une 30e édition des Trans Musicales qui a explosé ses scores de fréquentation (lire en page Cultures). Cette dernière nuit à guichets fermés a pourtant démarré par une déception. Très attendu, le nouveau specta-cle des Residents sou� re d’une mise en scène beaucoup trop bavarde. Quand les quatre musiciens, costumés en lapins noirs, accom-pagnent la voix rauque d’un cinquième per-sonnage à barbe blanche, tout va bien. Mais ce «Bunny Boy» passe bien trop de temps à déclamer son histoire et commenter les vi-déos di� usées sur l’écran, placé entre deux dômes décorés de lapins. OK, ce n’est pas un concert, c’est un spectacle musical. Mais le manque de rythme est décevant! Ensuite, tout s’est arrangé. De cette longue nuit, on peut s’arrêter sur le show haut en couleurs de la Londonienne Ebony Bones, sur les sonori-tés étonnantes des Djs japonais de Hifana ou les mixes du concert de Missill, suivi à l’autre bout du monde par les internautes du jeu

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LES SONS DU MONDE POUR CLÔTURER UNE EDITION TRES SUIVIE

Les sons du monde pour clôturer une édition très suivie. Les Trans se sont ter-

minées hier matin, sur un bilan de 44 000 spectateurs en quatre jours dans la ville, dont 28 000 aux trois nuits du Parc-expo. 6 h du matin, dimanche. Le Sud-Africain DJ Mujava lance un rouleau compresseur électro, nourri de tous les rythmes de l’Afrique. Les corps ondulent pour suivre cette ultime presta-tion d’une 30e édition des Trans Musicales qui a explosé ses scores de fréquentation (lire en page Cultures). Cette dernière nuit à guichets fermés a pourtant démarré par une déception. Très attendu, le nouveau specta-déception. Très attendu, le nouveau specta-cle des Residents sou� re d’une mise en scène cle des Residents sou� re d’une mise en scène beaucoup trop bavarde. Quand les quatre beaucoup trop bavarde. Quand les quatre musiciens, costumés en lapins noirs, accom-musiciens, costumés en lapins noirs, accom-pagnent la voix rauque d’un cinquième per-pagnent la voix rauque d’un cinquième per-sonnage à barbe blanche, tout va bien. Mais sonnage à barbe blanche, tout va bien. Mais ce «Bunny Boy» passe bien trop de temps à ce «Bunny Boy» passe bien trop de temps à déclamer son histoire et commenter les vi-déclamer son histoire et commenter les vi-déos di� usées sur l’écran, placé entre deux déos di� usées sur l’écran, placé entre deux dômes décorés de lapins. OK, ce n’est pas dômes décorés de lapins. OK, ce n’est pas un concert, c’est un spectacle musical. Mais un concert, c’est un spectacle musical. Mais le manque de rythme est décevant! Ensuite, le manque de rythme est décevant! Ensuite, tout s’est arrangé. De cette longue nuit, on tout s’est arrangé. De cette longue nuit, on peut s’arrêter sur le show haut en couleurs de peut s’arrêter sur le show haut en couleurs de la Londonienne Ebony Bones, sur les sonori-la Londonienne Ebony Bones, sur les sonori-tés étonnantes des Djs japonais de Hifana ou tés étonnantes des Djs japonais de Hifana ou les mixes du concert de Missill, suivi à l’autre les mixes du concert de Missill, suivi à l’autre bout du monde par les internautes du jeu bout du monde par les internautes du jeu

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Second Life. Gablé et Léon Jean Marie. En dé-but de soirée, en ville, il faut à tout prix redire combien les Caennais de Gablé sont décalés sans se forcer. Ils traitent la musique comme s’ils étaient des enfants à maturité d’adultes. Impossible de deviner quelle sera la surprise du prochain morceau : un interlude techno entre deux couplets folk ? Un cri d’Indien ? Une perceuse sur des cordes de guitare ? Tout cela reste touchant, drôle et poétique, loin d’une démonstration forcenée d’excen-tricité. Un moment fort de l’Ubu. Presque en même temps à la Cité, les Rennais de Ka Jazz réussissent leur entrée en matière. Ils mêlent jazz et slam, entrelacent avec sensibilité gui-tare ou contrebasse et human beat-box (lors-que la voix reproduit le son des instruments). Le public est tout de suite conquis! C’était en tout cas très impressionnant de voir des mil-liers de spectateurs-danseurs les suivre, les bras levés, dans un grand hall 9 surbondé. Pu-blic qui s’est ensuite réparti entre le superbe concert des White Rabbits, l’énergique show R’n’B balkanique de Miss Platnum, le déca-lage ethno-électro des Latino-américains de Ramiro Musotto ou la puissance de The Shoes alliant batterie et électro. Les regards peuvent désormais se tourner vers l’édition 2009. Elle suivra un dispositif à peu près simi-laire, avant que celle de 2010 marque un re-tour encore plus marqué dans le centre-ville. L’idée fait son chemin chez les organisateurs d’une soirée de jeudi dans le Liberté rénové, avant deux nuits au Parc-expo.

Second Life. Gablé et Léon Jean Marie. En dé-but de soirée, en ville, il faut à tout prix redire combien les Caennais de Gablé sont décalés sans se forcer. Ils traitent la musique comme s’ils étaient des enfants à maturité d’adultes. Impossible de deviner quelle sera la surprise du prochain morceau : un interlude techno entre deux couplets folk ? Un cri d’Indien ? Une perceuse sur des cordes de guitare ? Tout cela reste touchant, drôle et poétique, loin d’une démonstration forcenée d’excen-tricité. Un moment fort de l’Ubu. Presque en même temps à la Cité, les Rennais de Ka Jazz réussissent leur entrée en matière. Ils mêlent jazz et slam, entrelacent avec sensibilité gui-tare ou contrebasse et human beat-box (lors-que la voix reproduit le son des instruments). Le public est tout de suite conquis! C’était en tout cas très impressionnant de voir des mil-liers de spectateurs-danseurs les suivre, les bras levés, dans un grand hall 9 surbondé. Pu-blic qui s’est ensuite réparti entre le superbe concert des White Rabbits, l’énergique show R’n’B balkanique de Miss Platnum, le déca-lage ethno-électro des Latino-américains de Ramiro Musotto ou la puissance de The Shoes alliant batterie et électro. Les regards peuvent désormais se tourner vers l’édition 2009. Elle suivra un dispositif à peu près simi-laire, avant que celle de 2010 marque un re-tour encore plus marqué dans le centre-ville. L’idée fait son chemin chez les organisateurs d’une soirée de jeudi dans le Liberté rénové, avant deux nuits au Parc-expo.

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Ommy nulput augue delit lobore faccum dunt acincipit lan volorti onsecte feu-

guer cipit, suscilit iriure mincil et ing etum ex et incipsummy nostrud tat. Ommy nostrud del ea feu facinci elit, vel del duisl endre do-lorerci eu facillamet aliquamcore ea corem adiametuer sum doleseniam venit il dolum-san heniam, sis nos nullamet aliquiscing eum quissi.esting ex et voluptat iustio eniam quisi et nos dolore eugait alit alisisi tinciduiscin utate etue minim et, consent in euisim zzrit in henissisim nibh et eum quiscil iliquamet wis nonsequip er susto dolor sim nim del in volore tet aliquisim at. Duisi bla conulput ali-quat ut iurem velendio er suscidunt adiamet vullaortie delisl ipisi.tum zzriustissed dolesto con ulput dit lan hent eui blam, si exercipis nim doloreetue facilismolor irit eugue feum adit adipiss endreet adionsequat adit adignit, quat aute tat ilit ad min ulputNa cortisit, vel ullum zzrit utpatisim doluptatue dolore mi-nim zzrit utat vendre dit vullan vulput lummy nis nis at. La am, quissit aliquatum eugue fac-cum augiam, qui et, consequat lor aute tem quat acipisim quam niscing et landit augait, qui bla facillu ptatue duiscin henisl deliqui bla conullaore magnim dip euip euisis ad do-lore modit iustion

IL EST 5 HEURES

Ommy nulput augue delit lobore faccum dunt acincipit lan volorti onsecte feu-

guer cipit, suscilit iriure mincil et ing etum ex et incipsummy nostrud tat. Ommy nostrud del ea feu facinci elit, vel del duisl endre do-lorerci eu facillamet aliquamcore ea corem adiametuer sum doleseniam venit il dolum-san heniam, sis nos nullamet aliquiscing eum quissi.esting ex et voluptat iustio eniam quisi et nos dolore eugait alit alisisi tinciduiscin utate etue minim et, consent in euisim zzrit in henissisim nibh et eum quiscil iliquamet wis nonsequip er susto dolor sim nim del in volore tet aliquisim at. Duisi bla conulput ali-quat ut iurem velendio er suscidunt adiamet vullaortie delisl ipisi.tum zzriustissed dolesto con ulput dit lan hent eui blam, si exercipis nim doloreetue facilismolor irit eugue feum adit adipiss endreet adionsequat adit adignit, quat aute tat ilit ad min ulputNa cortisit, vel ullum zzrit utpatisim doluptatue dolore mi-nim zzrit utat vendre dit vullan vulput lummy nis nis at. La am, quissit aliquatum eugue fac-cum augiam, qui et, consequat lor aute tem quat acipisim quam niscing et landit augait, qui bla facillu ptatue duiscin henisl deliqui bla conullaore magnim dip euip euisis ad do-lore modit iustion

IL EST 5 HEURES ARTICLE

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LA PROGRAMMATION

BAR EN TRANSPARC EXPO4/12 4/12Vendredi Vendredi

SamediSamedi

Dimanche

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5/125/12

6/12

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LA PROGRAMMATION

BAR EN TRANSPARC EXPO4/12 4/12Vendredi Vendredi

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