Tranche de vie en Inde du Nord

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Elise De Pasquale 17/12/1986 163, rue Lesage 51100 REIMS [email protected] 0623800181 4 juillet – 4 août 2006 RICHESSES DE LA PAUVRETE : TRANCHES DE VIE EN INDE DU NORD Xénophon, Le Banquet « Les hommes détiennent la richesse et la pauvreté, non dans leurs maisons, mais dans leurs âmes » QUI SUIS-JE … ? Une devise… « En avant ! Même si c’est l’échec qui t’attend ! Si tu tombes, tombe debout ! » Stoyan Mikhailovski 1

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Projet de premier voyage réalisé en 2006 par Elise de Pascale.

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Elise De Pasquale 17/12/1986 163, rue Lesage 51100 REIMS [email protected]

4 juillet – 4 août 2006 RICHESSES DE LA PAUVRETE :

TRANCHES DE VIE EN INDE DU NORD

Xénophon, Le Banquet « Les hommes détiennent la richesse et la pauvreté, non dans leurs maisons, mais dans leurs âmes »

QUI SUIS-JE … ?

Une devise… « En avant ! Même si c’est l’échec qui t’attend ! Si tu tombes, tombe debout ! »

Stoyan Mikhailovski

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Optimisme J’ai une confiance sans failles en l’avenir, le mien comme celui de l’Homme. Optimisme qui me porte au quotidien, me fait rebondir devant beaucoup de situations parfois démoralisantes ! Les nuits dans les tentes inondées, les crevaisons incessantes sous 40°C à l’ombre,…

Frustration Essentiellement dans ma « vocation » : rêve d’ « humanitaire », d’aide au « développement » que je n’arrive pas à concrétiser dans mes études de sciences politiques (2è année), beaucoup trop intellectuelles à mon goût, et portées sur la guerre et la paix. Mais également une frustration du fait de l’ambiguïté de ces notions : travailler vers quels développements des pays du tiers-monde ? doit-on suivre un modèle ?

Engagement Chantier International, Scout de France, bénévole à Habitat & Humanisme, et aujourd’hui à ATD Quart Monde, des engagements différents mais qui me permettent tous de prendre du temps pour autre chose que Moi. Je travaille aujourd’hui à des projets qui me demandent un réel investissement : création d’une bibliothèque de rue dans un camp Rrom, préparation de la Journée Internationale de Lutte contre la misère (17 octobre). Je prends de plus en plus conscience de ce qu’est l’engagement de soi, et surtout de la nécessité d’agir non seulement pour, mais AVEC les plus concernés.

Pulsion vers l’inconnu Une pulsion guidée par une peur de m’enraciner, finalement en

contradiction avec ce désir de créer des liens forts vrais, et durables... Une pulsion également guidée par un désir d’ « extraordinaire », à n’importe quelle échelle.

LE VOYAGE ZELLIDJA

voyage...Le

’est-ce qu’un voyage ? Je le définirai comme un périple qui condu

s son propr en

Quit vers l’inconnu, et où tous nos sens sont en éveil et à

l’affût. Mais alors, est-ce que passer une journée dans un bidonville Rrom n’est pas déjà une forme de voyage ? Au milieu de rien, je me retrouve une fois par semaine empreinte de couleurs, d’odeurs, d’une langue rencontrées nulle part ailleurs ! Alors pourquoi ce besoin de partir à des millions de kilomètres ?

Sûrement ce désir de la rencontre avec l’Autre dane vironnement ; être en éveil à chaque instant, et pour

longtemps : lorsque je suis au camp Rrom, je sais que le soir même je serais de retour dans mon univers connu et sécurisé. Désir

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qu’Ailleurs qu’une part e m

ait le touriste comme « le voyageur parti à l’aventure, et auquel il n’est

aussi d’être initiée par ces habitants à leurs propres mœurs, normes et valeurs, et d’être plongée dans un univers empli d’une réalité inconnue : soif d’être prise de court.

Peut-être aussi qu’il n’y a finalementd oi parvient à s’exprimer : dans ce contexte cadré de

France, mon Moi ne s’épanouit pas entièrement. Inexplicablement, je retrouve une nouvelle harmonie dans le voyage lointain : Malte, la Tunisie, le Burkina Faso, peu de voyages, mais dans tous, je me suis sentie « chez moi », au sens où je n’étais pas qu’une touriste venue observer, critiquer, et consommer.

Tourisme/voyage... Un philosophe définiss

absolument rien arrivé ». Qui dit tourisme, dit « tour » : un p’tit tour et puis s’en va… Ce mot implique davantage, à mon sens, une notion de cadre, de prévision, de sécurité. Le voyageur accorde aussi peut être une plus grande place à l’Humain : soif de rencontres, d’échanges réciproques, parfois éphémères, mais qui laissent toujours une trace indélébile. Je veux voyager principalement pour découvrir de nouvelles mentalités, cultures, plus que pour les paysages, même si ceux-ci ont une part inégalable dans le dépaysement !

yager seuleVo

Burkina Faso est mon unique référence de voyage. L’été der

un certain recul, je réalise en effet que ce voyage

e de

Lenier, nous étions un groupe de sept amis à avoir préparé depuis

2 ans ce projet, de A à Z : trouver des contacts fiables, faire des dossiers de subventions, de nombreux jobs, ... Ce voyage fut très fort : première immersion tant attendue dans un pays du Sud, crises de paludisme, confrontations avec nos conceptions finalement fort différentes de ce voyage… Beaucoup de souvenirs enrichissants, mais qui m’ont convaincu dans mon désir de partir seule ! Avec était trop sécurisé, cadré, prévu pour être réellement ce que j’en attendais: peur de tous les membres de l’équipe de se séparer, et d’être confronté à un réel sentiment d’immersion. Souvenir de cette journée où nous avions rencontré des scouts burkinabés, qui nous invitèrent le soir même à une grande soirée à Ouagadougou ; mais la peur de « se faire voler », ou ne pas être à sa place a conduit tous les membres du groupes à opter pour une soirée cocooning entre nous dans l’auberge. Frustration inoubliable… Mon désir de partir seule est donc guidé par cette enviliberté d’action, de rencontres informelles et donc peut-être plus vraies. Faire mes choix en fonction de mes seules envies, sans avoir à débattre des heures, et ne m’en prendre qu’à moi-même si telle décision était mauvaise : oser me faire confiance ! C’est

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SUJET D’ETUDE : « RICHESSES DE LA PAUVRETE : TRANCHES DE VIE EN INDE »

donc aussi une envie de ne m’en remettre qu’à moi-même, peut-être une manière de me réaliser pleinement. Se retrouver face à soi-même est rare : j’attends du voyage solitaire de me découvrir, de me prendre des coups durs et apprendre à relever la tête seule. Mais je ne pars pas non plus dans l’optique d’être isoléedans une bulle observatrice et extérieure. Etre seule pour être plus proche des autres…Je veux chasser cette sensation ressentie au Burkina d’être parfois un groupe envahissant et si peu inaccessible ; j’attends au contraire de développer des liens plus forts et moins distants avec les Indiens, j’espère aussi partager davantage avec les voyageurs étrangers que je rencontrerais sur mon chemin : s’enrichir sans cesse grâce aux autres.

UN

Pourquoi ce sujet ?

Cette réflexion part d’un constat personnel, et réel : mon

osophie de vie

on ! C’est

haiterais ainsi enlever le voile sur cette idée de plus en pl

voyage au Burkina m’a fait prendre conscience que les sourires, la générosité, et l’optimisme chez les plus pauvres du Sud n’est pas qu’un mythe –même si toute généralisation serait sûrement abusive. Quelle surprise, accompagnée d’un certain mal à l’aise, quand cette femme du village de Tambaga nous apporta une assiette remplie de cacahuètes, alors que ses enfants et elle-même étaient visiblement sous nourris ; mal-être devant nos propres réactions face à l’étranger en France, auxquels nous tendons si rarement la main. Je ferme les yeux, me plonge dans l’univers burkinabé, et je vois tout de suite des bouches grandes souriantes, des rires francs, des clins d’œil,… : simple joie d’exister. Comment ne pas s’empêcher de comparer cette philavec le mal-être évident qui nous habite, nous autres occidentaux nantis – même si la richesse matérielle n’est, elle non plus, pas généralisable à tous les habitants du Nord ! Nous n’arrivons pas à jouir de la vie, alors que nous possédons toujours plus...

Serait-ce alors la pauvreté qui fait le bonheur ? N justement l’amalgame que je veux éviter : la pauvreté est un

scandale, une violation des droits de l’homme : je ne défends pas la pauvreté. Mais alors, comment cette injustice serait en même temps un enrichissement ? J. Ziegler m’a guidé dans ma réflexion ; « D’où leur vient cette force ? Pourquoi ces hommes sont-ils si solidaires ? (…) Comment expliquer leur goût si fort de la vie, leur espoir indéracinable ? » (La Victoire des vaincus).

Je souus généralisée au monde entier que les notions de richesses

et de pauvreté sont dépendantes de la possession de biens

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is ce sujet, c’est aussi des « Tranches de vie » : je n’ai en e

trerais, et non

mps de

que

matériels. Je voudrais essayer de comprendre ailleurs que dans des livres pourquoi dans ces sociétés le bonheur s’éprouve sans le support de biens ou d’argent, simplement au contact des autres et de leur environnement naturel. La joie de l’instant vécu, du simple fait d’être en vie, fait d’eux un « réservoir précieux de sens » (Quand la misère chasse la pauvreté, M. Rahnema).

Maffet ni l’envie ni la prétention de rédiger un essai qui

expliquerait des mécanismes. Je veux aussi essayer d’éviter de faire trop de généralités en uniformisant les plus pauvres ; c’est dans cette idée que je souhaiterais au contraire découvrir et rencontrer plusieurs Indiens, certains dans des bidonvilles, d’autres dans des centres de soins pour lépreux, des intouchables, des Saduh,… et tant d’autres. Je veux vivre et exprimer des expériences de vie, et non voyager comme une intellectuelle qui chercherait à rapprocher toutes ses expériences à des théories déjà élaborées. J’espère, par différentes tranches de vie, montrer des pauvretés matérielles et des richesses morales, déterminations et forces de la vie. Mais aussi essayer d’être la plus réaliste possible, en montrant aussi finalement le peu d’espoir qu’ont d’autres face à leurs conditions. Je veux m’adapter aux réalités que je renconadapter mon regard à mon sujet d’étude, en ne voyant que bonheur et optimisme.

Concrètement, je compte m’intégrer à quelques ONG le telques jours ou semaines –dans la plupart, il faut seulement s’y

présenter le jour même, et préciser pour combien de temps on compte rester, 1jour, 1 semaine, 1 an- : je tiens particulièrement à aller dans le bidonville de la Cité de la joie à Calcutta, mais je ne me vois pas trop arriver seule, la bouche en cœur, et l’appui d’une ONG peut ainsi faciliter les contacts. Je pense donc m’intégrer à la « Motherhouse », siège des maisons de Mère Térésa, qui s’occupe tant des mourants, des malades mentaux, que des orphelins. D’autres ONG rythmeront mon voyage (cf. Contacts) ; mais je ne veux pas non plus trop dépendre de structures, et je compte me laisser guider par mes rencontres dans les trains, les guest-houses, ... Les richesses de la pauvreté sont au quotidien ! La spiritualité a également un grand rôle dans ce pays, et peut aussi expliquer leur philosophie de vie : quelques temps dans un temple au Rajasthan sera encore une autre approche de cette étude.

urquoi ce pays ? Po étudié dans bien des pays... Alors,

poue au Burkina, j’étais déterminée à faire ma

proch

l’Inde est finalement décidé suite à une

Un tel sujet pourrait êtrerquoi l’Inde ? Après mon voyagaine aventure en Inde : pays émergent, je suis intéressée de

découvrir un pays du dit Tiers Monde, en pleine émergence... et occidentalisation, même si la vie quotidienne y est toujours fort différente de la nôtre. Le choix du pays derencontre au début de l’année : deux filles de mon âge revenaient d’un voyage de cinq mois en Inde, et leurs récits, photos,...

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its riens, d’Ahrundati Roy...

APRES...

m’ont très vite fait rêver à ces horizons ! J’ai par la suite rencontré de nombreuses personnes qui sont partis quelques temps dans ce pays, et toutes m’ont affirmé que c’était probablement le pays qui convenait très bien à l’étude d’un tel sujet : la pauvreté y serait encore plus flagrante que dans d’autres pays du Sud, d’autant que toutes les classes sociales sont très visiblement mélangées ; mais la force de la spiritualité et de la culture y sont telles que les richesses de la pauvreté sont réelles, et propres à ce pays. Des modes de vie indiens, comme ceux des Samnyâsin, ces brâhmanes qui choisissent une vie de renoncement, m’intriguent beaucoup. J’ai ainsi lu Le Dieu des petTrès fort de lire un roman qui se déroule en Inde, et écrit par une indienne ; l’auteur nous plonge dans l’univers de Bombay, ça fait rêver ! Rêvant d’aller à Calcutta, je n’ai bien sûr pas pu éviter La Cité de la joie, de Dominique Lapierre – que l’on m’a d’ailleurs conseillé de lire avant puis après mon voyage... Une grande leçon d’humilité, et un plongeon sensoriel dans l’Inde. Mais c’est désormais par moi-même, et non plus derrière des livres que je veux découvrir l’Inde.

ET

Je compte transmettre tout ce que j’aurais découvert, compris, vécu sous deux grandes formes complémentaires.

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Le rapport Zellidja une sorte de carnet de route qui Je souhaiterais créer retracerait mon chemin, au fil des « tranches de vie » ; croquis, photos, écrits, collages, couleurs devraient le rythmer. Il montrera mes différentes rencontres, les conditions et les philosophies de vie de chacun.

Sensibilisation d’enfants en centre Social a dition des

Soi

rtier Vitalité ; Condition des Soies

LENDRIER PREVISIONNEL

juillet : arrivée à New Delhi calcutta

Jaisalmer

fixe des grandes villes comme points r

envisagé de passer

J’ i souhaité établir un partenariat avec la Coneres, Centre social de Lyon 1 . J’ai en effet rencontré le

directeur, Sylvain Paratte, à qui j’ai exposé mon projet et exprimé mon envie de monter à mon retour un projet de sensibilisation avec les enfants. Je travaille depuis trois ans dans l’animation, et j’ai toujours essayé –avec plus ou moins de réussite, il faut l’avouer- de les ouvrir au Monde. Mais ce voyage pourrait être l’occasion d’avoir un réel support, une expérience à transmettre. Nous avons ainsi pensé à sensibiliser les plus jeunes, et pourquoi pas les familles, aux solidarités en Inde (grand jeu avec stands découvertes, lectures,...) ; nous pourrions aussi l’intégrer à un cycle qui ferait découvrir les valeurs humaines aux quatre coins du monde. ylvain Paratte SCentre Social Qua7, rue St Polycarpe

69001 LYON

CA

4 5 - 6 juillet : train New Delhi - 7 – 27 juillet : calcutta

asi 28 juillet – 4 août : varan5 – 11 août: New Delhi 12 – 16 août : Jaipur

17 – 23 août : Pushkar24 août – 2 septembre : 3 septembre : New Delhi

aris 4 septembre : retour à P

Remarques : - Si je me de epère, j’adapterais bien sûr mon itinéraire sur place, en fonction de mes rencontres, et j’espère aller ainsi dans des petits villages, notamment dans le Rajahstan. - après avoir

les deux mois à découvrir une nouvelle ville tous les trois jours, j’ai réalisé que ce serait dommage de ne pas prendre, au contraire, le temps de découvrir réellement seulement quelques villes, et ainsi de vraiment rencontrer des gens, et m’imprégner de l’ambiance de la ville.

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idé de passer quasiment un mois à lcutta en juillet, car je souhaite vraiment prendre le temps de

Delhi, guest-uses, et je viens de m’inscrire sur www.couchsurfing.com.

DGET PREVISIONNEL

EPENSES RESSOURCES

- j’ai décCaconnaître cette ville et ses habitants ; je serais dans l’association de mère Thérésa, mais on n’y travaille que les matins : je serais donc toujours libre de rencontrer des gens, de découvrir au fil de mes envies et sans structures. - hébergements : chez l’habitant à New ho

BU

D

Frais de transport l .......... 630 €

Autofinancement Jobs ............................ 500 € Bi let d’avion .............

Trains ................................ 200 €

Visa ................................... 50 €

(an e, févret juin ; nombreux inventaires tout

imatrice en décembr ier,

au long de l’année)

Santé

SaVaccins ..

varine ................................. 40 € .............................. 0.00 €

(tous déjà faits) Trousse à pharmacie.............. 20 €

Logement/ nourriture..... 480€

(8€/jour)

Photos ( appareils+tirage)..45€

Bourse Zellidja .....920 €

Total 1420 € Total 1420 €

CONTACTS

* PHILIP Chacko (ami d’une amie, étudiant en sciences politiques)

Enfances Indiennes :

vit à New Delhi _ m’hébergera, et viendra m’attendre à l’aéroport le 4 juillet [email protected] * Association

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, basé à New Delhi : accueille chaque jour us de 500 enfants des bidonvilles pour apporter un soutien

ail.com

participe au projet Whyplscolaire. 62, rue Emile Augier 92500 Rueil Malmaison 0612961810 enfancesindiennes@hotm * Mother Teresa, Missionaries of Charity

A.J.C. Bose Road lcutta WB 700016

est également présente à New Delhi, dans le quartier tibétains

ontact trouvé sur VoyageForum.com)

Care

54CaWest-Bengal 033/2447115 L’associationdes réfugiés (c * Deva International Society for Child

ntre pour handicapés mentaux thyatra Crossing 30, rue Didot

S 01 45 45 37 27

com

CeRaB-21/100 75014 PARIKamachha, Varanasi 91 (0) 542 324 214 devaeurope@hotmail.

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