Trait d'Union n°2

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Trait d’union la lettre d’information des acteurs de la concertation Édito 5 mois depuis la validation de l’aire d’étude en décembre 2006 ! Plus de 300 rencontres et réunions nous permettent aujourd’hui de mieux appréhender votre territoire, vos attentes, vos projets... Ces échanges alliés à une étude environnementale approfondie consti- tuent la base de notre recherche des passages possibles pour la ligne Cotentin-Maine. Avant de s’engager plus loin dans la recherche du tracé, il nous semble indispensable de vous soumettre le résultat de cette première étape en toute transparence. C’est pourquoi des réunions au plus près du terrain seront organisées par les sous-préfets dès le mois de juin. Je souhaite qu’elles nous permettent de poursuivre les échanges constructifs engagés dans le but d’assurer la continuité et la qualité de service du transport d’électricité, tout en tenant compte des facteurs humains, économiques et environnementaux des départements concernés par le projet. J’ai la conviction qu’ensemble, dans une démarche progressive, nous parvien- drons à faire émerger la solution qui respectera au mieux votre cadre de vie. Avec l’ambition d’ajuster le projet au plus près de vos attentes, mon équipe et moi-même sommes et resterons à votre écoute et à votre disposition. Jean-Marc Perrin Directeur du projet Cotentin-Maine N°2 Juin 2007 Actualité Le 7 décembre 2006, Jean-Louis Fargeas validait l’aire d’étude du projet de ligne électrique Cotentin-Maine. Depuis, plus de 300 réunions ont été réalisées avec les représentants de la population. Objectif : une élaboration progressive et concertée des fuseaux possibles pour le passage de la ligne. Ajuster le projet, au plus près du terrain Plus de 200 maires, des représentants d’as- sociation, des acteurs socio-économiques et agricoles ont été rencontrés par les membres de l’équipe Cotentin-Maine depuis le début du mois de janvier. Ces entretiens sereins et constructifs ont essentiellement permis d’identifier les spécificités environ- nementales, économiques, patrimoniales ou culturelles des territoires communaux (ZAC, éoliennes, déviations routières,...). Ainsi commune après commune, particu- larité après particularité..., RTE renforce sa connaissance approfondie de l’environ- nement local et de ses enjeux. Toutes ces informations sont intégrées, dès le début du projet, comme des spécificités à part entière devant faire l’objet d’une attention particulière. Une expertise environnementale Par ailleurs, deux cabinets spécialisés dans l’environnement (C3E et GEOKOS) réalisent l’état initial du territoire (voir dossier page suivante) à partir de diverses sources d’informations : les données collectées auprès des servi- ces de l’Etat qui permettent d’identifier les espaces protégés ou inventoriés pour leur intérêt au regard de préoccupations de ca- dre de vie, de patrimoine bâti ou naturel, de paysage, d’activités économiques (agricul- ture, tourisme, loisirs,...), de risques naturels (zones inondables,...) et de ressources (cap- tage pour l’alimentation en eau potable,...) ; les investigations sur le terrain qui per- mettent de préciser ces informations et de les resituer dans leur contexte (modalité de répartition de l’habitat dispersé, analyse du paysage,...). Chacune de ces données est analysée par rapport à sa sensibilité au passage d’une ligne électrique (par exemple, les rivières à saumon sont peu susceptibles d’être per- turbées par le projet, même si elles sont très riches...). D’ores et déjà, des approches plus précises ont été menées sur certains aspects de l’environnement, et notamment : l’habitat avec l’exploitation de la base de données topographique de l’IGN pour analy- ser finement la répartition du bâti (d’habita- tion et agricole) dans toute l’aire d’étude ; le paysage avec une réflexion spécifique sur les possibilités de franchissement des principaux reliefs qui sont globalement orientés Est-Ouest. La mise en commun de ces différentes infor- mations est essentielle pour la recherche des fuseaux de passage possibles. En effet, par superposition, RTE sera en mesure à l’occasion des premières réunions d’arrondissement (voir dernière page) d’identifier les zones les plus sensibles dans lesquelles aucun fuseau ne pourra être envisagé. L’objectif de RTE est de travailler, pro- gressivement et dans la transparence avec les acteurs locaux, pour construire une vision partagée du territoire, et rechercher le fuseau puis le tracé de moindre impact. www.cotentin-maine.com

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Lettre d'information des acteurs de la concertation du projet Cotentin-Maine

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Trait d’unionla lettre d’information des acteurs de la concertation

Édito5 mois depuis la validation de l’aire d’étude en décembre 2006 ! Plus de 300 rencontres et réunions no u s p e r m e t t e n t aujourd’hui de mieux appréhender votre territoire, vos attentes,

vos projets...

Ces échanges all iés à une étude environnementale approfondie consti-tuent la base de notre recherche des passages possibles pour la l igne Cotentin-Maine.

Avant de s’engager plus loin dans la recherche du tracé, il nous semble indispensable de vous soumettre le résultat de cette première étape en toute transparence. C’est pourquoi des réunions au plus près du terrain seront organisées par les sous-préfets dès le mois de juin.

Je souhaite qu’elles nous permettent de poursuivre les échanges constructifs engagés dans le but d’assurer la continuité et la qualité de service du transport d’électricité, tout en tenant compte des facteurs humains, économiques et environnementaux des départements concernés par le projet.

J’ai la conviction qu’ensemble, dans une démarche progressive, nous parvien-drons à faire émerger la solution qui respectera au mieux votre cadre de vie.

Avec l’ambition d’ajuster le projet au plus près de vos attentes, mon équipe et moi-même sommes et resterons à votre écoute et à votre disposition.

Jean-Marc PerrinDirecteur du projet Cotentin-Maine

N°2 • Juin 2007

ActualitéLe 7 décembre 2006, Jean-Louis Fargeas validait l’aire d’étude du projet de ligne électrique Cotentin-Maine. Depuis, plus de 300 réunions ont été réalisées avec les représentants de la population. Objectif : une élaboration progressive et concertée des fuseaux possibles pour le passage de la ligne.

Ajuster le projet, au plus près du terrain Plus de 200 maires, des représentants d’as-sociation, des acteurs socio-économiques et agricoles ont été rencontrés par les membres de l’équipe Cotentin-Maine depuis le début du mois de janvier. Ces entretiens sereins et constructifs ont essentiellement permis d’identifier les spécificités environ-nementales, économiques, patrimoniales ou culturelles des territoires communaux (ZAC, éoliennes, déviations routières,...). Ainsi commune après commune, particu-larité après particularité..., RTE renforce sa connaissance approfondie de l’environ-nement local et de ses enjeux. Toutes ces informations sont intégrées, dès le début du projet, comme des spécificités à part entière devant faire l’objet d’une attention particulière.

Une expertise environnementalePar ailleurs, deux cabinets spécialisés dans l’environnement (C3E et GEOKOS) réalisent l’état initial du territoire (voir dossier page suivante) à partir de diverses sources d’informations :• les données collectées auprès des servi-ces de l’Etat qui permettent d’identifier les espaces protégés ou inventoriés pour leur intérêt au regard de préoccupations de ca-dre de vie, de patrimoine bâti ou naturel, de paysage, d’activités économiques (agricul-ture, tourisme, loisirs,...), de risques naturels (zones inondables,...) et de ressources (cap-tage pour l’alimentation en eau potable,...) ;• les investigations sur le terrain qui per-mettent de préciser ces informations et de

les resituer dans leur contexte (modalité de répartition de l’habitat dispersé, analyse du paysage,...).Chacune de ces données est analysée par rapport à sa sensibilité au passage d’une ligne électrique (par exemple, les rivières à saumon sont peu susceptibles d’être per-turbées par le projet, même si elles sont très riches...).

D’ores et déjà, des approches plus précises ont été menées sur certains aspects de l’environnement, et notamment :• l’habitat avec l’exploitation de la base de données topographique de l’IGN pour analy-ser finement la répartition du bâti (d’habita-tion et agricole) dans toute l’aire d’étude ;• le paysage avec une réflexion spécifique sur les possibilités de franchissement des principaux reliefs qui sont globalement orientés Est-Ouest.

La mise en commun de ces différentes infor-mations est essentielle pour la recherche des fuseaux de passage possibles. En effet, par superposition, RTE sera en mesure à l’occasion des premières réunions d’arrondissement (voir dernière page) d’identifier les zones les plus sensibles dans lesquelles aucun fuseau ne pourra être envisagé. L’objectif de RTE est de travailler, pro-gressivement et dans la transparence avec les acteurs locaux, pour construire une vision partagée du territoire, et rechercher le fuseau puis le tracé de moindre impact.

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PROJET COTENTIN MAINE

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DossierL’analyse de l’état initial de l’environnement

L’aire d’étude est parsemée de collines et fragmentée par de nombreux cours d’eau dont certains présentent un intérêt écologique important avec notamment une population de saumons migrateurs (au Nord). Les altitudes maximales sont atteintes dans la partie centrale de l’aire d’étude, à proximité de Sourdeval (368 m à Saint-Martin-de-Chaulieu).

Le bocage omniprésent, avec une densité du réseau de haies fléchissant du Nord au Sud, constitue un habitat pour de nombreuses espèces animales (bocage à hêtre, bocage à orme, bocage à châtaignier,...). Au sein de ce bocage, prennent place

certains milieux naturels particuliers remarquables par leurs habitats, leur flore et/ou leur faune. D’autres espèces végétales (plantes carnivores par exemple) et animales (insectes, amphibiens, ...) peu communes se développent dans certains milieux humides peu étendus comme, par exemple, dans les marais du Cotentin et du Bessin ou dans certains secteurs de la vallée de la Sée. Enfin, malgré une faible superficie de boisement (- de 10%), les forêts (comme la hêtraie pure à aspérule dans la forêt de Fougères) ou les zones humides abritent une avifaune riche et parfois originale (courlis cendré et cisticole des joncs par exemple). Peu nombreuses au Nord de l’aire d’étude, les forêts occupent une place plus importante dans la partie Sud et dans le secteur de la Lande Pourrie.

L’agriculture exploite et valorise l’essentiel de l’espace non bâti (80 % de la superficie de l’aire d’étude). Les prairies et terres arables occupent la quasi totalité de la surface agricole et malgré une forte densité de poiriers à l’Est de Barenton, les vergers de grande superficie sont peu représentés. Au nord de l’aire d’étude, les exploitations agricoles sont principalement de type bovins-lait, alors qu’elles sont plus

L’aire d’étude du projet Cotentin-Maine s’étend de la Manche à la Mayenne et l’Ille et Vilaine, en passant par le Calvados et l’Orne. Pour analyser l’état initial de l‘environnement de l’aire d’étude, deux cabinets environnementaux examinent à la loupe leurs richesses naturelles.

Joseph Menard Président de la Chambre d’Agriculture d’Ille et Vilaine

Interview

Quels thèmes abordera cette convention ?Les détails de la convention restent à définir. D’ores et déjà, la profession agricole souhaite que soient traités un certain nombre de sujets : la réali-sation d’une étude agricole complète sur l’ensemble du linéaire susceptible d’accueillir la ligne, l’effacement des réseaux basse tension en com-pensation des nouvelles lignes, la participation à toute réflexion sur l’intégration de cet ouvrage dans le paysage notamment en matière de plantations (essence, densité, etc).

Certains éleveurs parlent de courants parasites dans les bâtiments d’élevage. Qu’en pensez-vous ?RTE s’est engagé lors du débat public à réaliser un diagnostic élec-trique préalable de tous les bâti-ments d’élevage qui seront situés à proximité de la ligne, ce qui devraient être de nature à éviter ces courants. En effet, l’expérience passée permet de dire que l’absence de diagnostic électrique préalable a généré des conflits.Néanmoins, les éleveurs qui attri-

bueront une modification de com-portement de leurs animaux à leur proximité avec cette ligne élec-trique seront mis en relation avec le « Groupe Permanent de la Sécurité Electrique » (GPSE) afin de procé-der à un diagnostic complet de l’ex-ploitation.

Dans ce cadre, les chambres d’agricultures accompagneront les éleveurs et veilleront à la totale transparence des actions menées, jusqu’à la résolution complète des éventuelles difficultés.

Les représentants de la profession agricole et RTE établissent actuellement une convention spécifique au projet Cotentin-Maine. Qu’en attendez-vous ?C’est une exigence que nous avions exprimée lors du débat public, en raison notamment des zones d’élevage traversées dans les différents départements et dont la problématique n’apparaît pas dans le protocole agricole national « passage des lignes électriques ». Le lancement, le 10 mai dernier, du groupe de travail chargé de construire cette conven-tion et auquel participent les 5 chambres d’agriculture concernées montre que nous avons été entendus.

Quels que soient, au final, les départements qui seront concernés par le tracé, cela va dans le sens d’une concer-tation constructive.

Le bocage de Sourdeval

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PROJET COTENTIN MAINE

PROJET COTENTIN MAINE

RTE et la réalité virtuelleZoom

Ajuster les projets aux territoires

diversifiées dans le Sud : bovins mixte, grandes cultures et her-bivores, bovins viande... Plusieurs productions (lait, viande bo-vine, cidre) font l’objet d’Appellations d’Origine Contrôlée (AOC).

Les parcelles agricoles aux formes géométriques sont encloses par des haies. Il en résulte une mosaïque souvent fortement structurée par la végétation arborée, dont les couleurs et les tex-tures varient au cours des saisons et en fonction des pratiques agricoles. Au delà, c’est l’habitat diffus, les villages et hameaux qui façonnent le paysage. Associés à la forte empreinte de l’agri-culture, ils confortent l’impression d’un paysage maîtrisé qui ne laisse pas ou plus de place à l’improvisation de la nature.

Les maisons de pierre (granit, schiste, grès...) aux toits le plus souvent d’ardoises animent et ponctuent le paysage, lui donnant souvent une ambiance de campa-gne traditionnelle, même si des bâtiments plus récents (stabu-lations, par exemple) marquent et soulignent les évolutions en cours.

L’activité humaine de la zone est prise en compte dans toutes ses dimensions soit dans l’étude environnementale ou à la suite des rencontres avec les acteurs locaux (maires, associations...) : aérodromes et bases ULM, projet LGV Bretagne - Pays-de-la-Loire (avec la plate-forme logistique), projets routiers, parcs éoliens, projets de développement de l’urbanisation, extensions de carrières, relais hertziens, ZAC, sites et monuments proté-gés réglementairement (la vallée des étangs à Launay-Villers, la grande cascade de Mortain,....), vestiges archéologiques d’époques diverses (croix, menhirs, châteaux, manoirs...), ou

même sites emblématiques pour les populations locales (saut de Roland, étang de Juvigné....).On peut également noter, notamment dans la partie Sud de l’aire d’étude, plusieurs retenues d’eau, avec des objectifs divers : amé-nagements hydroélectriques, soutien aux débits d’étiage, à l’écrê-tage des crues, à l’alimentation en eau potable et aménagements de bases de loisirs (la Cantache, la Haute-Vilaine, la Valière, les aménagements hydroélectriques sur la Sélune).

Du 18 au 22 avril dernier, RTE était présent à la 9ème édi-tion du salon Laval Virtual. A l’occasion de cet événement, les outils innovants de simulation visuelle utilisés par RTE dans le cadre de la concertation ont été présentés.

Cartographies numériques, photomontages, images de synthèse, vues panoramiques, simulations interactives en 3D... depuis l’identification de fuseaux au sein d’une aire d’étude jusqu’au choix de l’implantation précise d’un pylône, chaque acteur de la concertation peut ainsi se rendre compte de la réalité future des ouvrages. Dans la recherche du meilleur tracé et de son insertion dans l’environnement, ces technologies facilitent la compa-raison de différentes options possibles et la visualisa-tion des mesures de réduction des impacts paysagers envisagées.

Ces outils seront bien entendu exploités pour le projet Cotentin-Maine, l’analyse de l’état initial pour la re-cherche des fuseaux étant d’ores et déjà réalisée sous cartographie numérique.

Champeaux

Le Pertre - Coté nord de Brielle

Carrière à Barenton

Images de simulation virtuelle: avant-après

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Réunion le28 juin à 15h

Réunion le28 juin à 9h

Réunion le27 juin à 15h

Réunion le27 juin à 9h

Réunion le29 juin à 9h30

Arrondissement

COUTANCES

Arrondissement

VIRE

Arrondissement

AVRANCHESArrondissement

ALENÇON

Arrondissement

FOUGÈRESArrondissement

MAYENNE

Arrondissement

RENNES Arrondissement

LAVAL

Arrondissement

CHÂTEAU-GONTIER

Arrondissement

SAINT-LÔ

Jean-Pierre LECARPENTIER - Chargé d’Etude [email protected]

Philippe JOACHIM - Concertant [email protected] - Tél. 02 33 56 14 80

Philippe YERLE - Concertant [email protected] - Tél. 02 33 56 14 80

Pierre-Alain JACOB - Concertant [email protected] - Tél. 02 40 67 39 27

Aire d’étude

A suivre

Les réunions d’arrondissement

Plus d’infos

Compte tenu de l’avancement des études en-vironnementales et des informations fournies par les acteurs locaux, RTE restituera l’en-semble de ce travail au cours de réunions de concertation, les 27, 28 et 29 juin (voir carte ci-contre).

Ces réunions associeront les maires, les conseillers généraux, les administrations, les associations et organisations locales...Organisées par les sous-préfectures, elles permettront de restituer et de synthétiser, en totale transparence, les informations recueillies sur l’aire d’étude et au plus près des acteurs locaux. Cette restitution présentera les zones dans lesquelles il ne sera pas envisagé de fuseau. A partir de cette synthèse environnementale, RTE ira rencontrer de nouveau les acteurs locaux afin d’ajuster les passages possibles des différents fuseaux. Les fuseaux possibles seront ensuite présentés et com-parés lors de la seconde série de réunions d’arrondissements.

Si vous souhaitez obtenir des informations complémentaires(lignes souterraines, courants parasites dans les élevages,champs électromagnétiques...), nous vous invitons à :• consulter les sites internetwww.cotentin-maine.com et www.rte-france.com• prendre contact avec votre correspondant régional.

Vos interlocuteurs www.cotentin-maine.com

Prochains rendez-vous

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