Trad5.lafrontière

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La frontière ; Elia = Élie J'ai cru longtemps que la frontière était quelque chose de terrible / redoutable, mais je m'étais trompé. Des agents devaient nous aider à franchir / traverser / passer la frontière. Il y avait en plus / encore une femme avec eux qui ne parlait jamais sans prononcer le nom de Dieu / sans que le mot Dieu ne soit sur ses lèvres. La femme craignait que les agents ne nous trompassent / pussent nous tromper. « Ce sont de vrai voleurs / brigands. D'abord ils vont vous voler / dévaliser, puis vous tuer. Confiez-vous plutôt à moi / vous avez intérêt à vous fier à moi, amen », dit-elle. Elle nous dit de sortir de la ville à minuit (et de poursuivre) jusqu'à ce que nous vissions une colline, puis de tourner à gauche. Là nous trouverions dans une auberge deux paysans devant une bouteille de vin, et ceux-là nous conduiraient jusqu'à la forêt. Nous priâmes, nous dînâmes / prîmes un dîner et nous mîmes tous en chemin / en route. Ce fut bien sûr mon grand frère Elia qui entra dans l'auberge. Après une demi-heure il s'en retourna / il revint avec les deux (paysans) qu'il avait d'abord dû réveiller. Les femmes tremblaient de peur / frémissaient, quant à nous nous n'osions pas parler. Soudain nos guides s'arrêtèrent et demandèrent, en sortant / tirant de leur fourreau de long couteaux et en s'approchant tout près de nous, où était notre argent. Notre mère était sur le point d'ordonner à Elia de donner tout notre argent, lorsqu'à celui-ci vint par bonheur l'idée de s'évanouir. La mère cria, les paysans disparurent en un clin d'oeil / subitement, et Elia revint à lui. La mère ensuite nous prit par la main et nous nous enfuîmes en courant. Le matin vint, il soufflait un vent froid, la forêt était loin derrière nous. Dans la petite ville où nous arrivâmes enfin / finalement, nous apprîmes que nous avions depuis longtemps franchi la frontière.

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La frontière ; Elia = Élie

J'ai cru longtemps que la frontière était quelque chose de terrible / redoutable, mais je m'étais trompé.Des agents devaient nous aider à franchir / traverser / passer la frontière. Il y avait en plus / encore une femme avec eux qui ne parlait jamais sans prononcer le nom de Dieu / sans que le mot Dieu ne soit sur ses lèvres.La femme craignait que les agents ne nous trompassent / pussent nous tromper.« Ce sont de vrai voleurs / brigands. D'abord ils vont vous voler / dévaliser, puis vous tuer. Confiez-vous plutôt à moi / vous avez intérêt à vous fier à moi, amen », dit-elle.Elle nous dit de sortir de la ville à minuit (et de poursuivre) jusqu'à ce que nous vissions une colline, puis de tourner à gauche. Là nous trouverions dans une auberge deux paysans devant une bouteille de vin, et ceux-là nous conduiraient jusqu'à la forêt.Nous priâmes, nous dînâmes / prîmes un dîner et nous mîmes tous en chemin / en route.Ce fut bien sûr mon grand frère Elia qui entra dans l'auberge. Après une demi-heure il s'en retourna / il revint avec les deux (paysans) qu'il avait d'abord dû réveiller.Les femmes tremblaient de peur / frémissaient, quant à nous nous n'osions pas parler.Soudain nos guides s'arrêtèrent et demandèrent, en sortant / tirant de leur fourreau de long couteaux et en s'approchant tout près de nous, où était notre argent.Notre mère était sur le point d'ordonner à Elia de donner tout notre argent, lorsqu'à celui-ci vint par bonheur l'idée de s'évanouir. La mère cria, les paysans disparurent en un clin d'oeil / subitement, et Elia revint à lui. La mère ensuite nous prit par la main et nous nous enfuîmes en courant.Le matin vint, il soufflait un vent froid, la forêt était loin derrière nous.Dans la petite ville où nous arrivâmes enfin / finalement, nous apprîmes que nous avions depuis longtemps franchi la frontière.