ÉDITION NUMÉRIQUELundi 9 juillet 2018 - Supplément - Saône-et-Loire

■ Parmi les animaux phares de Touroparc Zoo, le couple de tigres blancs remporte de nombreux suffrages. Désormais, grâce à un enclos vitré et au réaménagement de l’arrière, les tigres sont visibles des deux côtés. Photo TOUROPARC ZOO

4 PAGES SPÉCIALES

TouroparcZoo

UN PARTENARIAT

02 SUPPLÉMENT LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE LUNDI 9 JUILLET 2018

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Il est né du travail acharné d’unhomme et de sa famille. Cinquan-te-sept ans après sa création, Touro-parc Zoo mise à nouveau sur lecercle familial pour relancer le quin-quagénaire parc animalier de Ro-manèche-Thorins.Après des années de gestion par unprésident-directeur-général, la fa-mille de René Livet, toujours inves-tie par le biais du conseil d’adminis-tration, a choisi de différencier lerôle de président, qui est revenu aufils du créateur du parc, GeorgesJeandin-Livet, et le poste de direc-teur général. Lequel est assuré parThomas Gervais.

Des investissements réfléchis

Un gestionnaire financier dansl’âme pour qui Touroparc n’est pasune énième entreprise : il est aussi leneveu par alliance du nouveau pré-sident. « Je suis attaché au parc. J’aienvie de lui redonner un nouveausouffle. »Car plus que la filiation, ce qui aconvaincu le conseil d’administra-tion de donner les clés des enclos àThomas Gervais, c’est une visioncommune de la direction à prendrepour « développer et redynamiser »le site. Et pour les “nouveaux” dé-buts, l’équipe dirigeante veut fairebien avec peu. Développer l’accueilde publics variés (groupes, scolai-

res, entreprises) in situ mais aussihors les murs par exemple ; réinves-tir le personnel dans des missionsoubliées…

Côté animaux, quelques travauxont été lancés, comme l’agrandisse-ment de 300 m² de l’enclos des lions,pensé façon safari. « Une Land Ro-ver sera disposée devant, de façon àce que les visiteurs puissent se met-tre au volant pendant que les lionspourront monter sur le capot ! »La restauration n’est pas en resteavec des formules revues pour plai-re « à toutes les bourses et à tous lespublics » et des travaux, notam-ment pour le restaurant La Volière.Une terrasse-pergola accessible auxpersonnes à mobilité réduite a vu le

jour. Et la formule passera d’un buf-fet à un mode self dans quelquessemaines. Au Lagon, les cuisiniersproposent désormais des burgersfaits minute « avec des produits dequalité ». Les sandwichs du Manoircomplètent l’offre, tandis que la zo-ne pique-nique est toujours accessi-ble. Des petites touches de renouveauqui, Thomas Gervais le pense, em-porteront le site « au Touroparc.Zoo 2022 ». « L’investissement sefera dans le temps. »

Fanny DUTEL-PILLON

R O M A N È C H E - T H O R I N S PA R C A NIM A LIE R

Touroparc Zoo se reconstruit autour de ses fondamentauxDepuis la fin de l’année 2017, le parc animalier de Romanèche-Thorins s’est restructuré autour d’un président, Georges Jeandin-Livet, et d’un directeur général, Thomas Gervais. Avec l’ambition de redynamiser Touroparc Zoo, tout en lui conservant son âme.

■ Thomas Gervais, nouveau directeur général de Touroparc Zoo, assure avoir trouvé « une équipe soudée, passionnée et motivée ». Photo d’archives Fanny DUTEL

} Je suis attaché au parc. J’ai envie de lui redonner un nouveau souffle. ~

Thomas Gervais, directeur deTouroparc Zoo

Depuis le début des années 2010, le parc, membre de l’as-sociation européenne des zooset aquariums (EAZA), s’atta-che à œuvrer pour la sauvegar-de des espèces en voie de dis-pari t ion. Le s i te a créé Touroparc conservation, un fonds de dotation financé par Touroparc Zoo et par des donsdu public.Dans ce cadre, le parc partici-pe à 14 programmes EEP (pro-gramme européen d’élevage) permettant la coordination en-tre parcs animaliers pour la re-production et la conservation ex situ d’animaux, en évitant

tout croisement consanguin.

Sensibiliser le grand publicLe travail se fait également in situ, en travaillant à la créationde parcs et de réserves, à la lutte contre le braconnage et lecommerce des espèces mena-cées… L’éléphant d’Asie, la gi-rafe d’Afrique de l’Ouest, le panda roux ou encore le rhino-céros indien, font partie de cesanimaux.Entreprises et particuliers peu-vent d’ailleurs parrainer l’un de ces animaux pour participerà la démarche. Et pour sensibi-liser le grand public, Touro-

parc Zoo organise régulière-ment des événements autour des journées consacrées à telleou telle espèce (journée inter-nationale des animaux en oc-tobre, des pandas roux et rhi-nocéros en septembre…). « Touroparc Zoo s’attache à répondre aux missions essen-tielles du nouveau zoo : la con-servation des espèces, la diffu-sion des connaissances, la recherche et le respect des in-dividus. Nous allons dévelop-per le nombre d’espèces en EEP au sein de Touroparc », explique Thomas Gervais.

F. D.-P.

Touroparc Zoo s’investit dans la conservation des espèces

■ Les pandas roux sont concernés par un programme européen d’élevage. Photo Fanny DUTEL

03SUPPLÉMENTLUNDI 9 JUILLET 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE

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Rien ne le prédestinait àdevenir un précurseurdans la création d’un parcanimalier. René Livet ,champion de Bourgogne decyclisme, dont la carrièresportive a été fauchée par ungrave accident, exerçait lemétier d’ouvrier horloger.Devant abandonner le cy-clisme, il se découvre uneautre passion : celle desoiseaux. C’est à la foire deMâcon, dans les années 50,que tout a basculé. Une tom-bola permettait de gagnerdes oiseaux exotiques… Ilen gagnera cinq ou six !Une passion née qui le mè-nera à se former auprès d’unprofessionnel, puis en 1961,à acheter une propriété àRomanèche-Thorins. Leparc zoologique de Roma-nèche est ainsi né. « On étaitaux anges, mon frère Andréet moi », se souvient Geor-ges Jeandin-Livet, le prési-dent de Touroparc, qui avaità l’époque 10 ans et demi.« On avait aussi notre ména-gerie à la maison, mais là,c’était rêvé ! »Petit à petit, les petits spéci-mens ont été rejoints par desplus gros. Si bien que la fa-mille Livet, qui s’est installéedans l’enceinte du parc, a puélever lions, tigres et chim-

panzés.

Une passion et du travail acharné

Une vie rêvée pour tout pas-sionné d’animaux, mais quise méritait. « On a eu desmoments difficiles. On estparti sans argent et on devaittout faire ! Le matin, on s’oc-cupait des soins et l’après-midi, c’était l’aménage-ment. » Le jeune Georges,qui étudiait au lycée agrico-le, a vite laissé ses études decôté pour travailler à temps

plein au parc, tout commeson frère. « On avait un petitcheval avec un char pourcharger les matériaux. Pourles aménagements, on pre-nait une feuille et un crayon,et on dessinait selon notreimagination, en partant derien. »Et en partant de rien, la fa-mille Livet a réussi à aména-ger 12 hectares de parc et àréunir 700 animaux de 140espèces différentes, vus parquelque 233 000 personneschaque année. « Quandmon père se mettait sur quel-

que chose, il ne le faisait pasà moitié. » À l’image du mu-sée qui porte son nom, oùsont reconstituées des bouti-ques des années 30, l’époquede sa naissance. « À la retrai-te, il courait les brocantespour l’approvisionner. »Touroparc, c’est donc avanttout une histoire de famillequi ne compte pas en resterlà. « Ma mère, ma tante, mesgrands-parents… On tra-vaillait tous au parc. Repren-dre les rênes, préparer aussià accueillir mon neveu etmon fils… C’est un plaisir.Et cela donne encore plus lagnaque d’y aller ! On s’atta-che à remettre le parc enétat, et on verra ensuite pourun agrandissement. On a en-core plein de projets rêvéspar mon père à réaliser… »

Fanny DUTEL-PILLON

R O M A N È C H E - T H O R I N S HISTORIQUE

« On a encore plein de projets rêvés par mon père à réaliser »Georges Jeandin-Livet, le fils de René Livet, a gran-di dans l’enceinte du parc. Il se remémore les mo-ments clés de cette épo-pée familiale.

■ René Livet, qui donne ici le biberon à un jeune singe, a parfois été pris pour un fou à l’époque de la création du parc. Mais la popularité de Touroparc a transformé cette folie en génie. Photo d’archives DR

} On prenait une feuille et un crayon et on dessinait selon notre imagination. ~

Georges Jeandin-Livet,président de Touroparc

LES DATES CLÉS

➤1961Création du parc zoolo-gique de Romanèche-Thorins.➤1970Les attractions arrivent au fur et à mesure, petit train, monorail… « C’était révolutionnaire dans les années 70 », commentait M. Livet en 2016.➤1981Le zoo devient Touro-parc. Implantation de l’espace aquatique.➤1986Création de la maison des girafes.➤1998Arrivée d’un couple de tigres blancs.➤2015Agrandissement de l’es-pace des hippopotames.➤2016Arrivée des deux rhino-céros indiens. René Livet s’est éteint à la fin de l’année 2016.2017Georges Jeandin-Livet prend la présidence du conseil d’administration et Thomas Gervais de-vient le directeur général du parc.Agrandissement de l’es-pace des tigres.2018Agrandissement de l’espace des lions dans l’attente d’un nouveau clan.

C’est un créneau que souhaite déve-lopper Thomas Gervais, directeurgénéral de Touroparc Zoo : l’ac-cueil d’entreprises ou de collectivi-tés dans le cadre de séminaires oud’événements internes comme lerenforcement d’équipe aussi intitulé“Team building”. « C’est de plus enplus prisé par les entreprises » con-firme Laure Maselli, chargée decommunication de Touroparc Zoo.« Nous avons eu les 10 ans d’uneentreprise de Loché, une journée decohésion d’équipe pour une ensei-gne mâconnaise… »L’équipe de Touroparc peut égale-ment proposer de privatiser certai-nes parties du parc pour séduire lesentreprises qui recherchent de plus

en plus des sites qui sortent du tradi-tionnel “hôtel avec restaurant” àproposer à leurs employés. « Plu-sieurs espaces réceptifs sont dispo-nibles pour des soirées ou simple-ment pour une discussion de travail(possibilité de prendre des cocktailsdans un endroit calme). Touroparcpropose également de faire des ren-contres surprenantes avec des ani-maux étonnants. Enfin, après unematinée studieuse et un déjeunerconvivial, il est possible de releverdifférents défis sur le parc. Espritd’équipe, cohésion de groupe et dé-termination seront nécessaires pourune journée ou une demi-journéeTeam Building ! »

F. D.-P.

Touroparc développe les séminaires et team building

■ Touroparc offre à ses clients la possibilité de tenir des séminaires dans des grands espaces, mais aussi d’approcher des animaux ou d’organiser des cocktails dans un caveau ou sur la place du village ancien. Photo TOUROPARC ZOO

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W71 - 0www.lejsl.com

R O M A N È C H E - T H O R I N S PA R C A NIM A LIE R

Les attractions, un plus pourle parc et pour les visiteurs

■ Tacots, petit train, monorail et autre carrousel plaisent aux petits comme aux grands. Photo TOUROPARC

■ Toute la journée, des moments d’échanges avec les soigneurs sont possibles. Un mur d’entraînement pour les éléphants permet aux visiteurs d’être au plus près des spécimens. Photo F. D.-P.

■ Le petit train permet de voir les animaux autrement. Photo DR

■ Toute sa vie, René Livet a collection

né les objets

de métiers anciens. A été reconstitué,

pour les

mettre en valeur, un village de boutique

s

anciennes. Photo Fanny DUTEL

■ Amazon’Aventure fait partie des attractions appréciées des jeunes. Photo Fanny DUTEL

Qu’ils soient aquatiques, à volant, ou sur des rails, les jeux du parc font par-tie des plus de Touroparc.L’incontournable espace aquatique, qui ouvre chaque année au 1er juillet, offre de quoi se rafraîchir. Et le parcours d’accrobranches, accessible aux petits et aux grands, surfe sur les tendances appréciées des familles.À faire : carrousel de 1900, monorail, petit train, tacots, le torrent des grot-tes, parcours d’accrobranches, musée des métiers anciens, espace aquatique avec toboggans et pataugeoire. Accès gratuit et illimité.PRATIQUE Horaires d’été : de 9 à 19 h. Touroparc Zoo, 400 rue du Parc 71570 Romanè-che-Thorins. www.touroparc.com, tél. 03.85.35.51.53.