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- UNE ÉVOLUTION EN ORDRE DISPERSÉ 09

- DES STRATÉGIES NATIONALES PRIVILÉGIANT LE PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉET DICTÉES PAR L’ÉMERGENCE DE NOUVELLES FORMES DE TOURISME 12

- LES OPÉRATIONS DE RAPPROCHEMENT ET LE WEB AU CŒUR DES STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT DES PRINCIPAUX INTERVENANTS 14

- DES PERSPECTIVES PROMETTEUSES À L’HORIZON 2020 15

MMAARROOCC :: UUNN SSEECCTTEEUURR DDYYNNAAMMIIQQUUEE,, SSOOUUTTEENNUU PPAARR LL’’EETTAATT EETT LLEESS IINNVVEESSTTIISSSSEEUURRSS 1199

- UNE CROISSANCE PROFITABLE ESSENTIELLEMENT AUX HÔTELS CLASSÉS 19

- UNE POLITIQUE NATIONALE AMBITIEUSE 23

- LES OPÉRATEURS DU SECTEUR SONT DE PLUS EN PLUS IMPLIQUÉS MAIS SOUFFRENT DU POIDS DES RÉNOVATIONS 30

- MALGRÉ LA CRISE, LES RÉSULTATS DES OPÉRATEURS SONT FORTS SATISFAISANTS ET LES OPPORTUNITÉS PERSISTENT 31

- DES INVESTISSEMENTS LOURDS MAIS UNE RENTABILITÉ APPRÉCIABLE 36

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SSoommmmaaiirree

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DOCUMENT REALISÉ PAR :

Yassmina BERRADA

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AAVVAANNTT PPRROOPPOOSSMohamed Said TAHRIDirecteur Général de la Fédération Nationale du Tourisme (FNT)

Lorsque nous avons été contactés, à la Fédération Nationale du Tourisme, par l’Observatoire Del’Entreprenariat, pour contribuer à une étude sur la Vision 2010 – 2020, nous avons été séduits parl’idée, par la qualité du travail déjà fourni par les experts dédiés par la banque, mais aussi par l’intérêtporté à notre secteur, devenu sans conteste, locomotive de l’économie nationale.

En agissant ainsi, la FNT est parfaitement dans son rôle car avec ses six fédérations métiers et ses 2 500 entreprises touristiques, nous nous devions d’être mobilisés autour du patronat marocain pourle renforcement de la compétitivité de la destination Maroc

2010 est une année charnière mais tout aussi chargée de symbolique. En effet, nous achevons encette année une période qui représente, pour nous, le couronnement d’un processus historique dedéveloppement de notre tourisme concrétisé par la mise en œuvre de la Vision 2010, avec desréalisations dont nous nous réjouissons. Mais il convient aussi de nous arrêter sur les axes danslesquels nous devons progresser.

Le tourisme est un moteur de croissance de l'économie marocaine. Le secteur a gagné près de 3 points de croissance entre 2001 et 2009. Les arrivées touristiques avoisineront les 9,5 millions detouristes, soit 95% des objectifs prévus il y a dix ans. Les recettes issues du tourisme ont en effet connuune croissance significative et continue sur la période récente (près de 15% en moyenne entre 2000 et 2007). Et malgré la contre-performance en 2008 - 2009, la croissance rapide des recettestouristiques est en ligne avec les objectifs ambitieux de la Vision 2010.

Le Maroc a aussi été leader en gains de parts de marché en Europe de l’Ouest, principal marchémondial du tourisme. Une dynamique dans le rythme des investissements a été créée, au niveau desIDE, le budget de promotion a pratiquement doublé, l’Open Sky a participé au développement fulgurantde l’accessibilité aérienne, et nous avons constaté, avec beaucoup de fierté, l’émergence de grandsGroupes marocains opérant dans le tourisme mais aussi de grandes enseignes internationalesdécidées à élire domicile dans notre pays.

Lorsque nous savons qu’à peine le quart du potentiel touristique marocain est utilisé, nous ne pouvonsqu’être satisfaits de la dynamique lancée et des résultats du secteur. Cette résilience a d’ailleurs étédémontrée lors de cette crise internationale que nous avons subie depuis un peu plus d’un an.

Grâce à la mobilisation de tous, public et privé, le Maroc a réalisé la meilleure performance du pourtour méditerranéen. Les opérateurs ont continué à croire et à investir et plus de 3 500 litssupplémentaires ont vu le jour en 2009.

Les résultats définitifs de cette année semblent leur donner raison, puisqu’une croissance a deuxchiffres est enregistrée, tant au niveau des nuitées, qu’au niveau des arrivées, avec aussi un tauxd’occupation qui s’est amélioré de 3 points.

Aujourd’hui, nous avons le devoir de consolider nos acquis, de tirer les principaux enseignements etde tracer les perspectives du tourisme national en tenant compte de la conjoncture et des tendancesmondiales afin de dégager un consensus autour des véritables enjeux et défis du secteur et préparerles conditions de réussite de la vision 2020.

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Notre participation active à l’élaboration de la vision 2020 a été tout aussi importante qu’il y a 10 ans,car les retours sur expériences sont non seulement nombreux mais surtout, nous permettent d’avoir lerecul nécessaire pour mieux analyser et mieux positionner nos produits. La FNT et ses adhérentsreprésentent un extraordinaire laboratoire et observatoire d’expériences et de réflexions concrètes surle tourisme moderne marocain.

Le mot d’ordre étant de faire de notre diversité (régionale, culturelle, produits…) le levier principal denotre positionnement, l’élaboration de la vision 2020 constitue donc une excellente opportunité pourrenforcer les régions et les dynamiser pour être parfaitement en phase avec le développement humain,social et économique que connait notre pays.

Pour cela, nous devons faire preuve d’innovation, de dynamisme et de détermination. Nos régionsregorgent d’atouts et de potentialités formidables : des ressources naturelles importantes, un patrimoineculturel et des infrastructures intéressantes.

Par ailleurs, notre pays est en adéquation avec la demande étragère. Nous sommes à moins de 3 heures d’avion des principales capitales européennes, des produits de niche se développent dansles différentes régions (balnéaire, culturel...) et des plateformes de e-tourisme se développent.

A l’horizon 2020, notre ambition est claire, concertée et partagée, tant avec les régions qu’entre publicet privé, conformément aux orientations et aux Directives Royales.

5 principes fondateurs se dégagent alors.

• Capitaliser sur les acquis de la Vision 2010.

• Passer à une démarche plus intégrée d’aménagement du territoire.

• Valoriser les ressources les plus différenciées sur le territoire en répondant aux besoins desmarchés les plus porteurs.

• Redresser les faiblesses structurelles persistantes du secteur.

• Mettre le développement durable au cœur de la stratégie.

Le tourisme est aujourd’hui notre responsabilité à tous : Etat, Opérateurs touristiques, Banquiers etInvestisseurs. C’est aussi notre responsabilité en tant que citoyens, consommateurs et ambassadeursde notre culture et savoir être.

Notre objectif : Faire du Maroc, l’une des premières destinations mondiales à l’horizon 2020. Nouscomptons sur vous.

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EExxeeccuuttiivvee SSuummmmaarryy

Les touristes s’orientent vers les pays émergents

Avec plus de USD 800 milliards de recettes en 2010, soit 13% du PIB mondial, et 200 millions d’emplois, 8% de l’emploimondial, le tourisme est une des premières industries au Monde, s’orientant progressivement vers les pays émergents :Brésil, Russie, Inde et Chine en tête.

Après avoir été impacté par la crise en 2009, le secteur a renoué avec la croissance, +7%. Si la Chine est la destinationla plus dynamique, la France demeure le premier récipiendaire en nombre de touristes et les USA en termes de recettes.

S’agissant des prix hôteliers, le secteur a enregistré une hausse des prix, relative à la relance économique, à la reprise desvoyages d’affaires et à la chute de l’euro face au dollar et à la livre sterling. En termes de perspectives, le secteurenregistrerait une croissance moyenne de 4,9% jusqu’en 2020 grâce à l’engagement du secteur privé et le développementde plusieurs niches : culturel, balnéaire, résidentiel, de croisière, golfique, médical et durable.

L’Afrique bien lotie

De tous les secteurs en Afrique, c’est le tourisme qui se développe le plus vite, et est maintenant l’option d’investissementla plus profitable. En effet, l’Afrique a progressé de +6,4% en 2010, en phase avec le taux de croissance mondiale, qui étaitde 6,7%. Le Maroc demeure la destination la plus dynamique en 2010, avec +11,0%, dépassant la Tunisie et l’Egypte. En2011, le rythme d’expansion du continent pourrait atteindre 7%.

Le tourisme au Maroc, secteur d’avenir

Sur un plan économique, le tourisme au Maroc représentait 7,2% du PIB en 2009, générait 20% des recettes globales endevises et bénéficiait de 2,5% des concours bancaires. Mais si la dynamique est appréciable, il n'en demeure pas moinsque des faiblesses existent - les « 4F » (foncier, fiscalité, financement, formation) - et le rythme de développement du planBiladi et des stations Azur.

Pour palier à ces déficiences, les pouvoirs publics ont prolongé le plan de développement du secteur en proposant laVision 2020. Dès lors, l’offre du Maroc à l’horizon 2020 s’articulerait autour de trois axes majeurs.

• Faire du développement durable un atout majeur de la stratégie. Les vallées du Sud contribueront au développementde la niche désert et oasis. Le Haut Atlas sera celui de la niche montagne et les produits éco- touristiques serontcommercialisés dans plusieurs villes du Maroc telles Agadir, Dakhla, Ifrane…

• Faire émerger l’offre culturelle, à travers le développement de deux nouveaux relais de croissance : Fès / Meknès / Ifraneet Tanger, qui viendront complémenter l’offre de Marrakech-Essaouira.

• Développer l'offre balnéaire, à travers l'achèvement des projets structurants et le développement de nouvelles capacitéslitières à Agadir, Laâyoune et Guelmim. Par ailleurs, la station de Saidia aura comme défi de désaisonnaliser l’offre.Plage Blanche et Oued Chbika seront mises en avant, grâce à la combinaison d’une offre mer, désert et nature, toutau long de l’année. Concernant Dakhla, elle sera catégorisée comme destination haut de gamme.

Des grands groupes se distinguent

Des acteurs nationaux, le plus souvent privés, ont émergé au côté de Groupes internationaux de renoms, renforçant laconcentration du secteur. En effet, une dizaine de groupes réalisent près de 70% du chiffre d’affaires du secteur.

Par ailleurs et bénéficiant d’une conjoncture favorable sur les cinq dernières années, les entreprises touristiques ont affichédes indicateurs financiers en forte croissance, avec une hausse du chiffre d’affaires proche de 10%. Dans le même temps,les opérateurs se sont engagés dans la rénovation de leurs parcs et dans le développement de leur activité à travers denouveaux investissements.

Toutefois, le renforcement des charges externes et des charges financières, ainsi que l’impossibilité d’exploiter lesétablissements en réhabilitation, se sont traduits par une baisse de la rentabilité des entreprises du secteur, surtout en 2009.

Un secteur méritant un accompagnement bancaire dédié

En dépit d’investissements massifs consentis par les différents opérateurs et la hausse permanente de l’intensitécapitalistique, le secteur demeure peu endetté. Conjuguée aux ambitions des pouvoirs publics, cette capacité à lever desfinancements devrait séduire l’activité bancaire.

A ce titre, le modèle dit "propriétaire et gestionnaire" permet de réaliser de fortes marges opérationnelles et de dégagerdes effets de synergies, et ce, en contrôlant toute la chaîne de valeur de l'industrie touristique.

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AAnnaallyyssee SSWWOOTT

Forces

• Proximité géographique et particularité des ressources naturelles et culturelles ;

• Politique volontariste de l'Etat à travers les Visions 2010 et 2020 ;

• Consolidation du positionnement sur lesprincipaux marchés émetteurs de l'Unioneuropéenne (France, Espagne, Allemagne,Royaume-Uni et Italie) et conquête denouveaux marchés (Russie, Scandinavie…) ;

• Forte notoriété de plusieurs villes (Marrakechet Agadir) ;

• Positionnement stratégique sur le balnéaire etle culturel et développement du tourisme deniche : Golf, affaires, éco-tourisme...

Faiblesses

• Poids de l’informel et développement de nouveaux types d’hébergements ;

• Capacité hôtelière encore limitée danscertaines villes ;

• Coût élevé du foncier impactant le coût globaldu projet d'investissement ;

• Retard de la mise à niveau des établissementshôteliers aux normes de qualité ;

• Insuffisance des moyens pour la promotion dela destination Maroc ;

• Difficulté d'ouverture des destinationslointaines, due à l'absence de vols directs ;

• Insuffisance de la formation hôtelière ;

• Problèmes environnementaux : eaux,électricité, assainissement, transport,hygiène… ;

• Saturation de la station balnéaire d'Agadir etsurcapacité de Marrakech ;

• Concentration du tourisme sur le haut standing.

Opportunités

• Emergence des compagnies aériennes lowcost ;

• Mise en place d’instruments financiers dédiésau secteur (Renovotel, Crédit Azur, Fondsd’investissement …) et développement defonds dédiés à la propriété hôtelière ;

• Création de nouveaux pôles touristiques,Casablanca et Fès, à travers le Plan deDéveloppement Régional Touristique (PDRT) ;

• Stratégie de partenariats et d'alliances pourconstruire des champions nationaux ;

• Assainissement de l’environnement dutourisme.

Menaces

• Crise internationale et fluctuation des coursdu pétrole, de la monnaie et des matièrespremières ;

• Décélération de la croissance de l'économiemondiale ;

• Concurrence exacerbée des pays du pourtourde la Méditerranée (Tunisie, Egypte etTurquie) ;

• Déficit de gouvernance et faiblesse desorganes de pilotage ;

• Stabilité politique de la région.

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UUNNEE ÉÉVVOOLLUUTTIIOONN EENN OORRDDRREEDDIISSPPEERRSSÉÉ

Après une année 2009 marquée par la criseinternationale, le tourisme international arapidement retrouvé son rythme decroissance, avec une progression dunombre d’arrivées de touristesinternationaux de près de 6,7% en 2010.Depuis 2005, le taux de croissance annuelmoyen s’affiche en léger retrait, atteingant3,3%.

Les investissements dans le secteur ont,dans un contexte d’incertitude etd’attentisme, baissé de 12% en 2009, contreune hausse de 1% en 2008 et 7% en 2007.

Le tourisme est…

• Un des secteurs les plus créateursd’emplois au monde. Il offre plus de 75 millions d’emplois directs dans le monde et contribue à 12% du PIBmondial.

• Un secteur qui capte 9,2% du total desinvestissements mondiaux.

• Un secteur majeur d’exportation, en particulier pour les pays endéveloppement : 30% des exportationsmondiales de services, soit USD 1 000 milliards/an.

• Un facteur clé pour la stimulation de l’économie verte : faible émissions de CO2 (5%).

Un tourisme s’orientant progressivement versles pays émergents

Depuis 1980, les pays émergents occupentune place de plus en plus importante dansle tourisme international, en raison d’uneoffre plus diversifiée et d’une baisse descoûts de transport aérien. Ils représententdésormais 48% des arrivées, contre moinsde 30% en 1979. En 2015, ils deviendraientla principale destination touristique.

• L’Europe, destination la plus convoitée,avec plus de 52% des arrivées de touristesinternationaux, enregistre un tassement deses performances. En raison de coûts deséjour élevés, l’Europe du nord peine àatttirer de nouveaux touristes. Seule l’Europeoccidentale et méditerranéenne se maintientgrâce à la compétitivité des packages.

• Grâce à une offre plus riche et unedémocratisation du transport aérien, lesrégions de l’Asie et du Moyen Orient sepositionnent comme une alternativepertinente. Leur part de 28% ne cesse deprogresser, année après année.

• Enregistrant l’arrivée de 51 millions devoyageurs internationaux, l’Afrique a poursa part progressé de 6,4% en 2010. LeMaroc demeure la destination la plusdynamique de la région, avec unecroissance de 11%, dépassant la Tunisie etl’Egypte. Plus globalement, l’investissementtouristique en Afrique reste profitable grâceà un écosystème incomparable, unebiodiversité marquée et de nombreux sitesclassés. Néanmoins, l’insécurité, l’instabilitépolitique et le manque d’infrastructurenuisent au développement du secteur.

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Au titre de l’année 2011, la confirmation dumouvement de consolidation du secteurtouristique est attendue, avec une croissanceestimée entre 4 et 5%. L’Asie et le Moyen-Orient seraient, une nouvelle fois, les régionsprivilégiées. Le rythme d’expansion de l’activitéen Afrique pourrait atteindre 7%.

Les pays développés, principaux bénéficiairesdes recettes touristiques

Le tourisme, un des moteurs de lamondialisation, représente 2 à 12% du PIB,3 à 11% de l’emploi et environ 30% desexportations de services dans les paysmembres de l’OCDE.

Selon les estimations de l’OMT, les recettes1

du tourisme international dans le monde sesont chiffrées, en 2009, à USD 852 milliards,contre USD 944 milliards en 2008. Ce recul de 9% est notamment imputable à labaisse de la durée moyenne des séjours et auxchangements de comportement des touristes.Néanmoins, les 20 premières destinationss’accaparent entre 65 et 70% des recettes.

En valeur absolue, elles ont baissé de USD 92 milliards, mais de seulement EUR 31 milliards à cause de la dépréciationdu dollar face à l’euro.

La France est certes la première destinationtouristique mondiale avec 79,1 millions devisiteurs en 2009, mais en termes derecettes, ce sont les États-Unis qui arriventen tête et l’Hexagone se hisse au troisièmerang.

Ce positionnement s’explique tant par la qualitéde vie offerte par les villes de ces pays que parles commodités disponibles. Seulement, ladonne risque de changer avec l’émergence depays asiatiques. De même, la Russie, avec sespotentialités naturelles et culturelles, peutdevenir un leader mondial du tourisme, durantles 10 prochaines années.

En termes de rythme de croissance annuel,la Chine est le pays qui a le plus fortementprogressé ces 10 dernières années, sepositionnant à la 5ème position en termes derecettes en 2009, avec 4,6% de part demarché mondial. Elle devance désormaisplusieurs pays tels que le Royaume-Uni,l’Allemagne, le Canada et la Suisse.

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Arrivées (en millions) 2009 2010 Variation (en %)

Europe 459,7 474,4 +3,2

Europe occidentale 148,6 156,1 +5,1

Europe méditerranéenne 165,1 168,4 +2

Asie et pacifique 180,5 203,2 +12,6

Asie du Nord-est 98,1 111,7 +13,9

Asie du Sud-est 62,1 69,6 +12,1

Amérique 139,6 150,3 +7,7

Amérique du Nord 92,1 99,2 +7,8

Amérique du Sud 21,3 23,5 +10,4

Caraïbes 19,5 20,3 +3,9

Moyen Orient 52,5 59,8 +13,9

Afrique 48 51,1 +6,4

Afrique du Nord 17,6 18,6 +5,8

Afrique subsaharienne 28,2 30,1 +6,9

Total mondial 880 939 +6,7

Source : OMT

Evolution des arrivées par région

(USD Milliards) 2000 2009 Part Parten 2000 en 2009

USA 82,4 93,9 17,3% 11%

Espagne 29,9 53,2 6,3% 6,2%

France 30,7 49,4 6,4% 5,8%

Italie 27,5 40,2 5,8% 4,7%

Chine 16,2 39,7 3,4% 4,6%

Total 20 premiers 324,7 545,3 68,3% 64,0%

Total Monde 475,3 852 - -

Source : OMT

Classement des pays selon les recettes touristiques

(1) Les recettes du tourisme international comptent comme des exportations et englobent toutes les opérations effectuées par les visiteurs de la journéecomme par ceux qui passent la nuit. En revanche, elles n'incluent pas les recettes correspondant aux titres de transport international achetés.

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Une reprise des prix moyens mondiauxhôteliers

Les tendances des prix hôteliers, à la fin dudeuxième trimestre 2010, confirment lareprise de l’activité hôtelière mondiale. Ainsi,après avoir atteint leurs niveaux les plus baslors du premier trimestre 2010, les prixmoyens par chambres ont cru de 2% parrapport au 2ème semestre 2009. Il s’agit de lapremière augmentation de prix depuis 2007.

Les principaux facteurs agissant sur cettecroissance ont été générés par la repriseéconomique mondiale, la reprise des voyages

d’affaires, le ralentissement de l’augmentationdes capacités hôtelières et la chute de l’euroface au dollar et à la livre sterling.

La hausse la plus importante concernen LeCap en raison de l’organisation de la coupedu Monde avec +35%, suivie de Rio deJaneiro avec 22%. Seule une villeeuropéenne (Londres) figure parmi les 10 premières croissances mondiales.Concernant les plus fortes baisses, AbuDhabi a perdu 29%, en raison de l’ouverture,et donc de la concurrence, de plusieurschaines hôtelières et par la baisse desvoyages d’affaires (crise financière).

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Source : Hotels.com

Prix des hôtels dans le monde en T2 2010

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DDEESS SSTTRRAATTÉÉGGIIEESS NNAATTIIOONNAALLEESSPPRRIIVVIILLÉÉGGIIAANNTT LLEE PPAARRTTEENNAARRIIAATTPPUUBBLLIICC--PPRRIIVVÉÉ EETT DDIICCTTÉÉEESS PPAARRLL’’ÉÉMMEERRGGEENNCCEE DDEE NNOOUUVVEELLLLEESSFFOORRMMEESS DDEE TTOOUURRIISSMMEE

Le secteur privé et les investissementsétrangers au cœur des priorités

Le rôle du secteur privé dans ledéveloppement du tourisme a primé cesdernières années, avec le retrait del'intervention du secteur public. A titred’exemple, au Liban, pays réputé pour sonéconomie de marché, le secteur touristiquea toujours été ouvert, libre et peuconcurrencé par les sociétés étatiques.Néanmoins, le secteur continue à recevoir lesoutien du secteur public à travers la miseen place de programmes de prêtssubventionnés et/ou garantie.

Plusieurs pays tels l'Algérie, l'Egypte et laTunisie ont, pour leur part, pris plusieursmesures pour encourager le financement dusecteur, à travers la privatisation decompagnies aériennes et de chaînesd’hôtellerie, la sous-traitance de la gestiondes sites touristiques à des tour-opérateurs,et le déploiement de stratégies directes pourattirer les Investissements Directs Etrangers.

Par ailleurs, d’autres pays de la région ontdéveloppé leur marché des capitaux grâce àde nombreuses réformes, parmi lesquellesl’allégement des restrictions sur lerapatriement des capitaux afin d’encouragerl’entrée de fonds propres de l’étranger. Cecia particulièrement augmenté les fluxd’investissement en provenance des paysarabes, notamment du Golfe, dont l’intérêts’est progressivement porté sur les hôtels deluxe et les attractions touristiques.

Dans le même temps, le développement dusecteur nécessite l’intervention d’industriesspécifiques, la mise en place d’infrastructureset l’emergence de nouveaux produitsconcurrentiels.

Pour être compétitif, l’offre doit donc ciblertoutes les catégories de clientèle et de services(thalasso, santé, évènements…). La formationconstitue également une pierre angulaire de lastratégie touristique d’un pays.

Tourisme de masse, ossature du secteur

Les dernières décennies ont été marquées parle développement du tourisme de massefondé sur des investissements lourds eninfrastructures et sur le rôle central desagences de voyages et autres tour-opérateurs.Cette niche s’est caractérisée par de fortesconcentrations spatiale (bords de mer, stationsde montagne, sites historiques ougéographiques) et économique entre lesmains de quelques acteurs, tels que lesgroupes hôteliers, les compagnies de transportaérien (charters) et les tour-opérateurs.

Le tourisme balnéaire reste ainsi laprincipale forme de tourisme dans denombreux pays. La Tunisie et la Costa DelSol en Espagne offrent, dans ce registre, unbon rapport qualité/prix et attirent de plus enplus de touristes, à budgets limités.

Tourisme culturel, niche à développer

Plusieurs pays, à l’instar de l’Egypte et despays d’Europe de l’Est, ont adopté desstratégies nationales de développement et depromotion du tourisme culturel, grâce à ladynamisation de monuments archéologiques,la réactualisation des programmes deformation des guides, l’incitation à la créationd’hôtels et de résidences touristiques ruralesdans le sillage des sites naturels etarchéologiques, ainsi que la création defestivals internationaux pour l’animation.

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Tourisme résidentiel, une demande de plus enplus importante

Le tourisme résidentiel consiste enl’aménagement de zones privées et laconstruction de résidences hôtelières pourune clientèle locale et étrangère. Ce typed’hébergement combine plusieursavantages : diversification de l’offre,réduction des coûts de séjour et limitation dela saisonnalité du secteur, sachant que cetype de tourisme est à l’abri de toutes sortesde mutations ou de perturbations au niveaumondial.

La Tunisie a fortement développé cetteniche, en particulier à destination d’uneclientèle âgée de plus de 50 ans, en leurproposant d’acquérir leur lieu de villégiature.

Il convient de garder en mémoire que cetype de tourisme nécessite de nombreuxservices annexes : animation, entretien...

Tourisme de croisière, un produit encore peudéveloppé

Le développement du tourisme de croisièresest dicté par la dynamique de l’offre.Néanmoins, et en dépit du positionnementstratégique de certains pays dans le bassinméditerranéen, le produit demeure cher etl’offre peu commercialisée au niveau desopérateurs. À elle seule, l’industrie de lacroisière génère un chiffre d’affaires estimé àUSD 15 milliards, soit moins de 2% desrecettes touristiques mondiales.

Pour les croisières de courte durée (moinsde 8 jours), la Caraïbe, le Mexique et lesBermudes représentent des choixpopulaires. Du côté des croisières d’unesemaine ou plus, l’Alaska, le Sud européen(Méditerranée) et la Scandinavie occupentle premier rang. D’autres marchés suiventde près : l’Australasie et l’Asie du Sud-est,notamment.

Le golf, un complément touristique

L’importance du tourisme golfique reposesur l’existence de 80 millions de joueursdans le monde, dont 7 en Europe. Cetteclientèle, à fort pouvoir d’achat, contribue àprolonger la saison touristique.

La réorganisation des structures pouraccueillir les «golf-trotters» et l’incitation desinvestisseurs à adopter ce produitcontribuent à l’augmentation des arrivées etdes recettes.

L'Espagne et le Portugal représentent 16%des parcours d'Europe occidentale ets'approprient près de 51% du chiffred’affaires du tourisme golfique, tandis que laGrande-Bretagne et l'Irlande, avec 40% desparcours, ne profitent, pour leur part, que de12% des revenus.

L’éco-tourisme, une nouvelle niche

L'écotourisme ne représente, pour lemoment, que 2% à 3% de l'ensemble dusecteur touristique, mais croît chaque annéede 20%, selon l’OMT.

Les États-Unis constituent le principalréservoir d'écotouristes (plus de 5 millions depersonnes chaque année). Les principauxautres pays émetteurs sont la GrandeBretagne, l’Allemagne, le Canada, la France,l’Australie, les Pays Bas, la Suède,l’Autriche, la Nouvelle Zélande, la Norvègeet Danemark.

Pour les zones réceptrices, les paysafricains (Afrique du Sud, Mozambique,Zimbabwe...) s’ouvrent progressivement àl’écotourisme. Mais deux pays demeurentloin devant grâce à leur faune riche : leKenya, une des premières destinationsécotouristiques, et la Tanzanie.

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Le tourisme médical, en plein essor

Le tourisme médical génère plus de USD 60 milliards par an et son potentiel decroissance annuelle est estimé à 30%. En effet,plusieurs pays se sont positionnés sur cecréneau et proposent des packages chirurgies/ vacances comprenant l’acte chirurgical et leséjour de détente. De même, les curesthermiques jouent un rôle non négligeable dansle développement du secteur touristique.

Les pays émetteurs de touristes médicaux sontgénéralement ceux à forts revenus tels lesUSA, le Canada, la Grande Bretagne, l’Europede l’Ouest, l’Australie et le Moyen Orient.

Les pays émergents sont les principauxrécipiendaires : Brésil, Thaïlande, Inde,Tunisie, Maroc, Egypte, ou encore Liban.

LLEESS OOPPÉÉRRAATTIIOONNSS DDEERRAAPPPPRROOCCHHEEMMEENNTT EETT LLEE WWEEBB AAUUCCŒŒUURR DDEESS SSTTRRAATTÉÉGGIIEESS DDEEDDÉÉVVEELLOOPPPPEEMMEENNTT DDEESS PPRRIINNCCIIPPAAUUXXIINNTTEERRVVEENNAANNTTSS

Face à une conjoncture difficile, la gestiondes groupes hôteliers a été dominée pardeux préoccupations prioritaires : maintenirle niveau du chiffre d’affaires et les parts demarché tout en maîtrisant les coûts.

Ceci s’est manifesté par un renforcementdes opérations de rapprochement tant auniveau des Groupes hôteliers que descompagnies aériennes et des tour-opérateurs. La multiplication des offrespromotionnelles (gratuités, formules all-inclusive...) et la montée de nouveauxmodes de commercialisation (e-tourisme)ont également été constatées.

Une domination des groupes américains auniveau mondial

Parmi les opérateurs mondiaux du tourisme,les groupes américains occupent lespremières places, tels Cendant, MarriottInternational, Choice, Hilton Hotel,Starwood, Carlson Hospitality ou encoreHyatt. Les groupes français sont également

bien positionnés, aux côtés de groupesbritanniques et espagnols. Aucun groupeafricain ou moyen-oriental ne figure dans leclassement des 20 premiers opérateurs.

Essor des chaînes hôtelières

Sur les dernières années, l’évolution du secteur est marquée par l’essor deschaînes hôtelières, au détriment del’hôtellerie indépendante. Cette tendances’accompagne d’une augmentation de lacapacité moyenne des hôtels et d’unecroissance des hôtels moyen et haut degamme, alors que la capacité des hôtels 1 et 2 étoiles a tendance à diminuer.

L’hôtellerie de chaîne comprend des hôtelsdits intégrés et des indépendants franchisés.En Europe, environ 25% des hôtelsappartiennent à des chaînes hôtelières, lesautres étant indépendants. A l’inverse, auxEtats-Unis, 70% des chambres d’hôtelsréservées appartiennent à des chaînes.

Fusions et acquisitions, une stratégiegagnante

Au niveau européen, l’année 2009 a étémarquée par deux opérations majeures derapprochement au sein des groupeshôteliers : entre Louvre Hôtels et GoldenTulip, d’une part, et entre NH Hoteles etHesperia, d’autre part. Dès lors, si lacroissance des chaînes n’a pas affecté leclassement des enseignes, la croissanceexterne redistribue les cartes au sein des dixpremiers groupes.

All-inclusive, une formule sur-mesure

Aujourd’hui, plusieurs tours opérateurs optentpour cette formule, grâce à des produits d’appel,à condition de miser sur la diversification et labonne qualité de service. Grâce aux accordspassés entre les tours opérateurs et lescompagnies aériennes, un séjour d’unesemaine à Djerba ou à Agadir par exempledébute à partir de 250 euros «tout compris».

Malgré leur forte rentabilité, les riads et lesmaisons d’hôtes peinent à commercialiserce genre de formule car leurs revendeurs àl’étranger sont de simples gérants locaux.

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Sources : MKC, Deloitte, HC corporate websites, Analyse Monitor

10 principaux groupes hôteliers au niveau mondial

Rang Hotels Chambres Evolution

2009 2008 Groupes 2009 2008 2009 2008

1 1 IHG GB 4 186 3 949 619 851 585 094 5.9%

2 2 Wyndam Worldwide USA 7 043 6 544 592 880 550 576 7.7%

3 3 Marriott Int. USA 3 088 2 921 545 705 521 201 4.7%

4 4 Hilton USA 3 259 2 967 544 361 498 174 9.3%

5 5 Accor FRA 3 982 3 871 478 975 461 698 3.7%

6 6 Choice USA 5 827 5 570 472 526 452 027 4.5%

7 7 Best Western USA 4 032 4 035 305 387 308 636 -1.1%

8 8 Starwood Hotels USA 942 896 284 800 274 535 3.7%

9 9 Carlson USA 1 013 971 151 487 148 551 2.0%

10 10 Global Hyatt USA 373 720 114 343 138 503 -17.4%

Total Groupes 33 745 32 444 4 110 315 3 938 995 4.3%

Emergence de nouveaux opérateurs à fortevaleur ajoutée

L’arrivée de nouveaux entrants sur lesecteur du voyage a aussi bouleversél’équilibre entre les compagnies aériennes,les tour-opérateurs et les groupes hôteliers.Les compagnies aériennes américaines eteuropéennes à bas prix, tels Ryanair ouEasyJet, commencent en effet àconcurrencer les groupes hôteliers, enoffrant des «packages» simplifiéscomprenant le vol, l’hébergement hôtelier, lalocation de voitures et l’assurance. Leur offreest négociée directement avec les hôtelsindépendants, bénéficiant ainsi de prix bas.A moyen terme, ce type de produit devraitreprésenter 40% à 60% de l’activitétouristique mondiale.

Le «e-tourisme» n’est pas en reste

Comme dans la plupart des secteursd’activité, le poids du commerce en ligne serenforce. Face à la montée du tourisme dedernière minute (late booking) et à l'attraitgrandissant pour les formules sur mesure,Internet occupera davantage de place dansles stratégies de commercialisation desprofessionnels du secteur.

Dans le même temps, les sites Webtouristiques participent grandement àl'évaluation et au choix de produits ou deréservation.

DDEESS PPEERRSSPPEECCTTIIVVEESSPPRROOMMEETTTTEEUUSSEESS ÀÀ LL’’HHOORRIIZZOONN 22002200

Industrie en pleine croissance, les arrivéesinternationales de touristes devraientprogresser avec un TCAM de 4,9% entre 2008et 2020, contre 4,1% entre 1995 et 2008.

En effet, l’impact de la crise demeureraitlimité, l'expérience montrant que lespériodes de ralentissement sontgénéralement de courte durée. Les arrivéesinternationales devraient alors atteindre prèsde 1,6 milliard de touristes en 2020. De cesarrivées, 1,2 milliard seraient intrarégionales et 378 millions des voyageurs long-courriers.

Les tendances régionales seraient confirmées.L’Asie et l'Afrique enregistreraient unecroissance annuelle de 5%, tandis que l'Europeet l’Amérique connaitraient un taux decroissance inférieur à la moyenne mondiale.

2001

Afrique

Amériques

Asie de l’Est/Pacifique

Europe

2010 2020

717

Marché Mondial à l’horizon 2010

Source : OMT

397282

474

203150

5930118115

399

70

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• Aux États-Unis, une nouvelle clientèle de voyageurs a vu le jour : les «funemployed», ceschômeurs qui ont reçu de bonnes primes de départ et qui désirent mettre à profit leur tempslibre pour voyager. Plus de la moitié d’entre eux sont célibataires et âgés de moins de 35 ans, et ils sont pressentis pour prendre part à de longs périples en pays éloigné.

• Au Royaume-Uni, on prévoit que les «pop-up hotels» seront de plus en plus populaires.Ces établissements modiques, temporaires et préfabriqués peuvent être installés n’importeoù et en peu de temps (parfois à même des structures à l’abandon) pour répondre à unedemande passagère, en un lieu donné.

• Au Moyen-Orient, ce sont les hôtels “pour femmes seulement“ qui commencent à susciterun intérêt certain. De plus en plus de musulmanes voyagent par plaisir ou par affaires, etelles désirent le faire sans avoir à se plier à l’obligation d’être accompagnées de leur mari.Les non-musulmanes profiteront aussi de cette nouvelle donne hôtelière puisque lesfemmes voyageant seules sont souvent mal perçues, dans certaines contrées moyen-orientales.

• En Europe, la demande pour des services plus personnalisés est en hausse, auprès destouristes en général. Mieux informés et plus que jamais au fait de ce qui est disponible surle marché, ceux-ci exigent davantage de prestations traditionnellement offertes auxvoyageurs fortunés, comme les services de concierge dans les hôtels de luxe.

• L’Amérique latine se dessine comme une future destination pour voyageurs bien nantis. Lesinvestissements dans l’hôtellerie haut de gamme y vont bon train et les voyages «éco-luxueux» sont appelés à gagner en popularité, sur ce continent couvert de splendeursnaturelles.

• En Afrique, la visite du président Obama au Ghana devrait contribuer à inciter davantaged’Afro-américains à revenir aux sources en pratiquant le “tourisme des racines”, unetendance déjà bien établie. Pas moins de 42 millions de touristes sont attendus sur lecontinent africain en 2010, notamment en raison de la tenue de la Coupe du monde defootball, en Afrique du Sud.

• En Chine, la rapide croissance économique a engendré la création de centaines de terrainsde golf, un sport de plus en plus prisé là-bas. Puisque l’aménagement de centaines d’autresest prévu, l’Empire du milieu est appelé à attirer un nombre croissant de golfeurs.

Source : Euromonitor

LLEESS PPRRIINNCCIIPPAALLEESS EEVVOOLLUUTTIIOONNSS DDUU SSEECCTTEEUURR DDAANNSS LLEESS AANNNNÉÉEESS ÀÀ VVEENNIIRR

Page 16: Tourisme ODE
Page 17: Tourisme ODE

MMAARROOCC :: UUNN SSEECCTTEEUURR DDYYNNAAMMIIQQUUEE,, SSOOUUTTEENNUU PPAARR LL’’EETTAATT EETT LLEESS IINNVVEESSTTIISSSSEEUURRSS

UUNNEE CCRROOIISSSSAANNCCEE PPRROOFFIITTAABBLLEE EESSSSEENNTTIIEELLLLEEMMEENNTT AAUUXX HHÔÔTTEELLSS CCLLAASSSSÉÉSS

UUNNEE PPOOLLIITTIIQQUUEE NNAATTIIOONNAALLEE AAMMBBIITTIIEEUUSSEE

LLEESS OOPPÉÉRRAATTEEUURRSS DDUU SSEECCTTEEUURR SSOONNTT DDEE PPLLUUSS EENN PPLLUUSS IIMMPPLLIIQQUUÉÉSS MMAAIISSSSOOUUFFFFRREENNTT DDUU PPOOIIDDSS DDEESS RRÉÉNNOOVVAATTIIOONNSS

MMAALLGGRRÉÉ LLAA CCRRIISSEE,, LLEESS RRÉÉSSUULLTTAATTSS DDEESS OOPPÉÉRRAATTEEUURRSS SSOONNTT FFOORRTTSSSSAATTIISSFFAAIISSAANNTTSS EETT LLEESS OOPPPPOORRTTUUNNIITTÉÉSS PPEERRSSIISSTTEENNTT

DDEESS IINNVVEESSTTIISSSSEEMMEENNTTSS LLOOUURRDDSS MMAAIISS UUNNEE RREENNTTAABBIILLIITTÉÉ AAPPPPRRÉÉCCIIAABBLLEE

Page 18: Tourisme ODE

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Le tourisme est, depuis quelques années, lepremier contributeur à la balance despaiements, devant les transferts MRE et lesphosphates.

Le secteur a par ailleurs des effetsd’entraînement sur de nombreuses activités,générant, pour chaque chambresupplémentaire, un emploi direct et cinqemplois indirects. C’est ainsi qu’il emploieplus de 650 000 personnes de façon directeet indirecte (soit 6% de la population active)et contribue à plus de 8% en moyenne duPIB au cours de ces dernières années.

Conscient du potentiel touristique marocain,l’Etat s’est logiquement engagé à érigerl'activité en priorité économique nationale afind’accompagner la croissance du Royaume

Grâce, en partie, à la dynamique enclenchéepar la vision 2010, le Maroc a pu échapper àla crise internationale qui a touché les paysvoisins tels que l’Espagne, la Turquie,l’Egypte ou la Tunisie. Les derniersindicateurs du secteur du tourisme révèlentune forte progression des arrivées, plusimportante que celle des nuitées. Cetterésilience est également soutenue par lelancement des différents projets et l’arrivéed’hôteliers de renommée sur le marché.

UUNNEE CCRROOIISSSSAANNCCEE PPRROOFFIITTAABBLLEEEESSSSEENNTTIIEELLLLEEMMEENNTT AAUUXX HHÔÔTTEELLSSCCLLAASSSSÉÉSS

Forte croissance de la capacitéd’hébergement

Avec plus de 1 806 établissements classés en2009, soit plus de 5% par rapport à 2008, leMaroc dispose d’une capacité de 164 612 lits,en hausse de 8%. Cette performances’explique, en partie, par l'ouverture denouvelles stations balnéaires, dans le cadredu plan Azur et du programme Mada'in.

Au Maroc, 40% des lits hôteliers classéssont commercialisables. 18% ont entre 5 et10 ans et 60% ont plus de 10 ans.

Il convient toutefois de noter que 56% descréations litières de l’année écoulée ont étéréalisées à Marrakech et Agadir qui totalisent,de ce fait, près de 40% de la capacité globale.Une telle concentration joue en défaveur desautres villes du Royaume, qui possèdent ausside fortes potentialités.

MMaarroocc :: uunn sseecctteeuurr ddyynnaammiiqquuee,,ssoouutteennuu ppaarr ll’’EEttaatt eett lleess iinnvveessttiisssseeuurrss

En MAD Recettes PIB Part du Part dumilliards du secteur secteur tourisme dans

les IDE

2007 58,8 616,3 9,5% 33%

2008 56,6 688,8 8,2% 21%

2009 53,0 736,2 7,2% 15,2%

2010 55,1 766,4 7,2% -

Sources : Observatoire du Tourisme, FNT, Office des changes

Part du Secteur dans le PIB et les IDE

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Evolution de la capacité litière additionnelle

Source : Ministère du Tourisme

26003800

5000

75009600

2000-2009 : +75

00 lits/an

5000

89009900 9700

13000

Page 19: Tourisme ODE

En termes de standing, et malgré laprédominance des maisons d’hôtes avec49% du nombre total d’établissements, leurcapacité litière demeure faible avecseulement 8% de la capacité totalenationale. En effet, chaque maison d’hôte nedépasse pas 15 lits en moyenne.

Par ailleurs, les hôtels 4 étoiles qui totalisentà peine 8% des établissements nationaux, setaillent la part du lion en termes de capacitélitière avec plus de 25%. A priori, plus leclassement des établissements est élevé etplus leur capacité litière est importante. Enmoyenne, un hôtel 1 étoile compte près de30 chambres, alors que les hôtels 3, 4 et 5 étoiles, possèdent respectivement 70, 138et 253 chambres.

Une progression continue des arrivées depuis 2003

Les entrées des non résidents étrangers(hors MRE) aux postes frontières ont affichéune stabilité durant la période 2000-2003,avant de progresser de 22% en 2004. Eneffet, l’année 2004 est considérée comme lepoint de départ des retombées de la Vision2010. Au total, sur la période 2004-2010, leTCAM des entrées des non résidentsétrangers s’établit à près de 9,1%.

En 2010, le nombre de touristes a atteint 9,3 millions de visiteurs (dont 47% de MRE),en hausse +11% par rapport à 2009, contre+6,7% au niveau mondial.

Cette performance est davantage portée parl’évolution des arrivées de touristesétragners, +14%, que par celle des MRE,+8%.

L’Europe demeure le principal marchéémetteur des touristes, avec plus de 83%.La France, plus précisément, représente36% du total des arrivées. En termesd’évolutions historiques, la structure desarrivées n’a pas fondamentalement changé.Les parts de marché perdues parl’Allemagne, -3% à 5%, ont été récupéréespar l’Espagne, +3% à 22%. Toutefois, un faitnouveau mérite d’être mentionné, le Maroc areprésenté, au cours du mois de janvier2011, le second marché destinataire pourles touristes russes.

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Répartition de la capacité litière par ville, 2009

Autres 34,8%

Rabat 3,9%

Fès 5,4%

Tanger 5,5%

Casablanca 10,8%

Agadir 14,9%

Marrakech24,7%

Source : Ministère du Tourisme

Répartition de la capacité litière par standing, 2009

Villages de VacancesTouristiques

13%

Maisons d’Hôtes 8%

Autres 2% Hôtel 1*

6%

Hôtel 2*8%

Hôtel 3* 15%

Hôtel 4*25%

Hôtel 5* 17%

RésidencesTouristiques

6%

Source : Annuaire Statistique du Tourisme 2009

Evolution des arrivées (en millions)

Source : Ministère du Tourisme

2000 2001 2002 2003 2004 20052006 2007 2008 2009 2010

4,3 4,4 4,3 4,35,5 5,8

6,67,4 7,9 8,4

9,3TCAM 2000-201

0 : +8%

Page 20: Tourisme ODE

A noter que les pays africains et moyen-orientaux ne figurent pas dans le classementdes principaux pays émetteurs de touristes.Le rapprochement culturel et géographiquen’est pas mis à profit. De même, ces pays sontpeu desservis par les compagnies low-cost.

Marrakech générant près de la moitié desnuitées additionnelles en 2010

A partir de 2000, les nuitées ont crû de 20%pour atteindre 18 millions à fin 2010, soit uneprogression annuelle moyenne de 2,9%durant cette période.

Cette hausse a été rendue possible grâce,entre autres, aux performances enregistréessur deux marchés émetteurs, à savoir leRoyaume-Uni, TCAM de 9,2% entre 2001 et2010, et l’Espagne, TCAM de 8,1% sur lamême période.

Le marché anglais est particulièrementintéressant puisque les durées de séjoursont plus longues, 9,6% de part de marchédes nuitées étrangères contre 5% desarrivées. A l’inverse, les espagnols viennentpour des durées plus courtes, 6,8% desnuitées contre 22% des arrivées.

Dans le même temps, le marché desrésidents a cru de 9% entre 2009 et 2010,

pour s’établir à 4 millions de nuitées, soit unepart de marché de 23%, stable.

En 2010, les villes de Marrakech et d’Agadirse sont accaparées, à elles deux, 62% desnuitées réalisées au niveau national, contre68% en 2008. En troisième position arrive laville de Casablanca, avec une part de 9%,en baisse, par rapport à 2008, de 1 point de pourcentage.

Après une année 2009 difficile, avec un replides nuitées de 1,4%, le secteur touristique aretrouvé son rythme de croissance. Toutefois,il convient de noter que le développementde nouvelles formules d’hébergementéchappe aux statistiques officielles.

À Marrakech par exemple, la proliférationdes maisons d’hôtes et la vague des Riadssont pointées du doigt. De même, certainsdes MRE hébergés chez leur famille, lestouristes étrangers préférant acquérir leurspropres logements au Maroc et la montée enpuissance du tourisme résidentiel limitent lepotentiel de croissance des structureshôtelières.

Chaque touriste reste en moyenne deux joursau Maroc. Pour Agadir, la durée moyenne duséjour (DMS) est de six jours, ce qui est logiquepour une station balnéaire. A Marrakech, letouriste passe en moyenne 3 jours. Dans les villes de «second rang»,Tanger, Fès, Casablanca, Ouarzazate, la DMSest de deux jours. Oujda-Saadia s’est hissée

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2000 2007 2009 2010 Evol Part09/10

Marrakech 3 786,4 5 950,3 5 533,8 6 357,9 +15% 35%

Agadir 4 292,0 4 923,4 4 468,2 4 806,7 +8% 27%

Casablanca 1 136,8 1 331,8 1 455,4 1 600,9 +10% 9%

Rabat 527,3 629,8 577,7 635,2 +10% 3,5%

Tanger 612,6 768,5 720,6 818,4 +14% 4,5%

Total 13 539,5 16 893,8 16 248,5 18 020,9 +11% 100%

Source : Ministère du Tourisme*en milliers

Evolution des nuitées par ville*

Répartition des arrivées de touristes, 2010

Allemagne5%

Hollande5%

Belgique6%

Espagne22%

France36%

Royaume-Uni5%

Italie4%

Etats-Unis2%

Autres15%

Source : Ministère du Tourisme

Page 21: Tourisme ODE

dans le top 5 du classement des meilleuresdurées moyennes du séjour (3 jours), en raisonde l’ouverture de 2 établissements hôteliers derenom. Globalement, les hôtels-clubs réalisentla durée de séjour la plus élevée, en raison desoffres familiales proposées et du bon rapportqualité/prix.

Un taux d’occupation à la hausse

Le taux d’occupation des chambres àl’échelle nationale reste tributaire del’évolution des nuitées et de l’arrivée denouvelles capacités sur le marché. Avec lareprise du secteur en 2004, ce taux s’estamélioré de 5 points par rapport à 2003, pouratteindre 44%, mais demeure inférieur auniveau de référence enregistré en 2000, 52%.

Au niveau régional, les évolutions sont trèsdisparates. Ainsi, Agadir et Marrakechproposent parmi les meilleurs tauxd’occupation. Mais la multiplication de l’offres’est traduite par une baisse, en comparaisonde l’année 2001. A ce titre, le renforcement dela desserte aérienne de ces deux villes estimportante.

A l’inverse, Tanger, Rabat et, surtout, Oujda-Saidia et El Jadida-Mazagan connaissent uneforte augmentation de leur taux d’occupation.La structuration de l’offre, le renforcement desmanifestations culturelles et la promotioninternationale des stations balnéaires du PlanAzur expliquent ces performances.

Ouarzazate et Fès sont, pour leur part, enrecul. La première souffre de la concurrence deMarrakech tandis les hôtels de la ville impérialesont confrontés au développement des Riads.

Au niveau structurel, les hôtels gérés par desindépendants (59% de la capacité globale) ontaccusé une forte baisse et ont eu des difficultésà maintenir leur niveau de remplissage. Laqualité de l’offre et des services, la faibledépendance des tour-opérateurs ainsi que ladégradation des infrastructures hôtelièrespénalisent fortement les petites structures.

Au cours de ces 3 dernières années, l’analysedu comportement des établissements hôteliersdémontrent un taux d’occupation plusimportant dans les hôtels de catégories 3* et5*, alors que ceux des 4* et des hôtels-clubsenregistrent une baisse.

Le tourisme, premier contributeur en devises

Les recettes touristiques ont connu uneaugmentation significative, passant de MAD 41 milliards en 2005 à MAD 56,1 milliardsen 2010, soit une hausse de 37% sur cinq ans.De ce fait, le secteur du tourisme est devenu,en 2007, le premier contributeur à la balancedes paiements du Maroc devant les transfertsMRE et les phosphates.

Cette manne est toutefois en régression de-4,6%, en comparaison du niveau recordenregistré en 2007. La conjonctureinternationale encore difficile explique ce reculdes dépenses touristiques.

ODE - Tourisme

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2000 2001 2002 2003 20042005 2006 2007 2008 2009 2010

52% 48%42% 43% 47% 45% 41%

Evolution du taux d’occupation

Source : Ministère du Tourisme

39%49% 48%

Evolution des recettes touristiques (en MAD milliards)

Source : Office des Changes

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

29,2 29,2 30,9 34,841

52,558,8 56,6 53 56,1

TCAM 2001-201

0 : +7,3%

44%

Page 22: Tourisme ODE

Une baisse de confiance de la part desinvestisseurs étrangers, au lendemain de la crise

En 2008, le secteur s’est trouvé confronté à la problématique d’attraction desinvestissements, avec une baisse significativede ceux-ci, passant de MAD 54,3 milliards en2007, en termes de projets conventionnés, àseulement MAD 8,1 milliards en 2008. Lacrise financière a ainsi poussé certainsinvestisseurs étrangers à temporiser etd’autres à se retirer.

Néanmoins, l’année 2009 a enregistré unelégère hausse, signe d’un intérêt certain pourla destination et fruit des mesures de soutienmises en place au plus fort de la crise. Ainsi,21 conventions ont été signées, pour uneenveloppe de près de MAD 10,8 milliards. Endépit de cette reprise, les IDE dans le secteurcontinuent de reculer, pour atteindre MAD 3,1 milliards. La part des investissementstouristiques dans les IDE a alors chuté de 33%en 2007 à 15,2% en 2009.

A moyen terme, si le secteur n’enregistre pas lasignature de nouvelles conventions, lesprévisions d’évolution des investissementsdeviendraient négatives.

UUNNEE PPOOLLIITTIIQQUUEE NNAATTIIOONNAALLEEAAMMBBIITTIIEEUUSSEE

Un environnement davantage favorable

Afin de jouer pleinement son rôle delocomotive de la croissance marocaine, letourisme doit bénéficier d'un environnementfavorable, qui permet de le valoriser. Cecipasse par la conception d’un produit ou desformules, ainsi que des infrastructuresadaptées.

Des actions d’ordre structurel ont été misesen place, notamment la refonte du dispositifde contrôle, de classement des hôtels,valorisant l’aspect des services,conformément aux standards internationaux.

Depuis le lancement de la vision 2010,plusieurs stratégies ont été adoptées dansle cadre du développement du secteurtouristique, à savoir :

• Libéralisation effective du transport aérien(open sky) ;

• Amélioration du climat des affaires, enrenforçant la confiance des investisseursétrangers ;

ODE - Tourisme

23

2005 2006 2007 2008

InvestissementsConventionnés

2009 2010 2011 2012 20132014 2015

5,83,1

7,812,4

Evolution des investissements (MAD Milliards)

Sources : Ministère du Tourisme, Analyse Monitor, Office des changes

27,6

54,4

8,2 10,84,26,7

10,8

20,3

23,7

19,713,6

6,4

1,3 1,0 0,25,7 3,1

Investissementsréalisés

IDE

Marrakech et Agadir, deux villes saturées ?

Avec 67% du chiffre d’affaires du secteur,Marrakech et Agadir possèdent encore defortes potentialités touristiques. Ellesnécessitent l’amélioration du trafic aérien, lahausse du budget promotionnel, ledéveloppement des services offerts et surtoutun accompagnement des chaînes hôtelièresstructurées. Les opportunités dedéveloppement et d’investissement restentimportantes, au vu des ressources disponiblesdans la région. Marrakech pourrait entrer dansle Top 10 des destinations mondiales, selon laFNT.

Page 23: Tourisme ODE

• Meilleure promotion du Maroc sur lascène internationale ;

• Mise en place d’un mécanisme derénovation (Renovotel) dont la nouvellemouture est censée être plus performanteque la précédente ;

• Création d'un «observatoire de lacompétitivité et des coûts» pourpermettre, à travers des publicationsstatistiques périodiques, une meilleureconnaissance des coûts et des standardsde performance.

Par ailleurs, le projet de loi 2011, en signed’encouragement à l’investissement(Annexe1), a accordé des avantagesfiscaux aux sociétés de gestion desrésidences immobilières de promotiontouristique (RIPT). Il s’agit d’assimiler cesentreprises à des établissements hôteliers,qui bénéficieront des avantages relatifs auxbases imposables de leur chiffre d’affaires,à savoir l’exonération pendant 5 ans de l’ISet l’imposition au taux réduit de 17,5% au-delà des 5 ans exonérés.

De plus, le projet de loi de Finances a lemérite de clarifier la notion de débutd’activité pour les investisseurs signatairesde conventions d’investissement. Il estdésormais stipulé que la date de débutd’activité correspond à celle du premier actecommercial à l’exception de frais deconstitution des sociétés et des premiersfrais nécessaires à l’installation.

Une Vision 2010 ayant atteint 90% de sesobjectifs

La fin de l’année écoulée a permis de dresserun premier bilan de la Vision 2010. Les objectifsinitiaux de 10 millions de touristes, 230 000 lits et MAD 480 milliards de recettesont été atteint à hauteur de 90%.

En effet, à fin 2010, les statistiques font état de 9,3 millions de touristes ayant visité leRoyaume, soit un taux de réalisation de 93%.Côté recettes cumulées, le seuil des MAD 450 milliards a bien été dépassé. Seule lacapacité d’hébergement n’a pu suivre lacadence en raison de la désaffection decertains opérateurs arabes et internationaux.

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Les normes 2010 de classement desRésidences touristiques (RIPT)

Trois catégories sont prévues et desmesures sont à mettre en place :

• Obligation d’un service d’entretien, etd’assistance médicale ;

• Recrutement de personnes de formationdiplômant universitaire (minimum bac+3)ou être d’un DTS en tourisme et parlantau moins 2 langues…

• Affiliation de l’établissement à la CNSS ;

• Superficie : 15 m² (hors salle de bains)pour la 1ère catégorie contre 8 mètrescarrés (salle de bains incluse) pour la 3ème

catégorie ;

• Respect des distances entre les unités delogements : 1,70 mètre pour la 1ère

catégorie contre 1,5 mètre pour la 2ème et1,4 mètre minimum pour la 3ème

catégorie.

Page 24: Tourisme ODE

Plan Biladi, une offre dédiée aux marocains

Avec 23% de part de marché des nuitées dansles hôtels classés, l’attractivité du tourismeinterne est aussi importante que celle desétrangers. En 2005, une stratégie a étédéveloppée conjointement entre le Ministère duTourisme et la Fédération Nationale duTourisme, afin de proposer des offresrépondant à la demande domestique interne.

L’objectif de la stratégie est de fairebénéficier les touristes marocains deproduits à bas prix, éliminant ainsi l’aspectinformel et l’hébergement familial.

Parmi les mesures prises pour ledéveloppement de cette offre :

• mise en place d'un circuit de distributionaffilié, spécialisé dans l’offre interne ;

• réhabilitation des campings, un créneaulongtemps délaissé ;

• développement de villages de vacancesfamiliaux, avec des services adaptés.

Néanmoins, les premières livraisons desrésidences dédiées aux familles marocainesne sont pas attendues avant 2012.

Un développement du budget promotionnel

Entre 2008 et 2009, les subventions globalesde l’Etat ont progressé de 65%. Cette hausseémane essentiellement de la réforme de laTaxe de Promotion Touristique (TPT), dont lesrecettes ont progressé, mais également dessubventions injectées par l’Etat.

En effet, le secteur a bénéficié au cours de ces5 dernières années d’une hausse annuellemoyen de 18,7% des dotations étatiquescontre une croissance annuelle moyenne de5,2% des recettes touristiques. Marrakech etAgadir demeurent les deux villes bénéficiantd’une forte part du budget promotionnel avec29% et 17% respectivement.

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Stations Azur

Méditerrania Plage Taghazout Port Lixus Mazagan MogadorBlanche

Superficie (ha) 713 632 615 461 504 580

Aménageur Groupe Fadesa Pickalbatros CDG Groupe Kerzner, Mamda/ RismaADI Alliances Mcma SPM

Colony H Partners HEMCapital MSF T Capital

Société Sud

Partners Smit

Capacité (lits)

Total 29.610 30.000 21.000 12.000 7.576 10.500

Hôtellerie 16.905 19.500 16.000 7.500 3.700 6.600

Date d’attribution août-03 sept-07 juil-06 oct-04 juil-04 fév-04

Ouverture du mars-09 - - Courant déc-09 1er

1er hôtel 2011 trimestre2011

Sources : Fédération Nationale du Tourisme et lettre trimestrielle de l’Observatoire du Tourisme

2005 2006 2007 2008 2009

Budget promotion 308,0 380,0 458,0 500,0 850,0

Budget Fonctionnement 111,0 101,0 98,0 100,0 140,0

Total 419,0 481,0 556,0 600,0 990,0

Total /total touristes étrangers (hors MRE) 155,1 155,1 154,4 150,0 235,7

Total /Total recettes (%) 1,02 0,91 0,94 1,05 1,86

Source : ONMT

Evolution du budget de l’ONMT (en MAD milliards)

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Chaque Dirham dépensé par l’ONMT a ainsirapporté en plus MAD 0,018 en 2009, contreMAD 0,010 en 2008, soit une croissanceannuelle moyenne de 16,3%, en phase aveccelle du budget promotionnel.

D’autre part, le Maroc a déboursé MAD 235,7pour chaque touriste étranger en 2009, contreseulement MAD 150,0 en 2008. Cette fortecroissance des dépenses, de l’ordre de 57,1%,s’explique par la volonté du Royaume de sepositionner au niveau international.

Néanmoins, l'enveloppe budgétaire affectée ausecteur du tourisme pour l'année 2011 estlargement inférieure à celle de l’annéeprécédente avec seulement MAD 396 millionscontre 825 millions en 2010. Désormais,l'ONMT n'assurera plus le financement desfestivals, qui deviendront à la charge desrégions et du Ministère de l'Agriculture.

Des entraves encore à éliminer

En dépit des efforts réalisés au cours de cesdernières années pour améliorer et développerle tourisme au Maroc, le secteur pâtît decertaines contraintes, telles la lourdeuradministrative et la complexité de la fiscalité.

La fiscalité, un frein aux IDE

En effet, le Maroc demeure à la 4ème place auniveau régional, avec plus de 17 taxesimposées au secteur, freinant l’arrivéed’investisseurs étrangers et la rénovation duparc hôtelier national.

Les ressources humaines et naturelles,maillons faibles de la compétitivité dusecteur

Par ailleurs, en 2011, le Maroc s’est classé à la78ème place en termes de compétitivitétouristique, selon le rapport du ForumEconomique Mondial (FEM), «The Travel &Tourism Competitiveness Index 2011». Laformation de base, la moindre protection del’environnement ou des conditions sanitairesperfectibles expliquent ce classement.Pays IS rang TVA rang IR rang Charges

fiscales/ CA

Espagne 30% 4 7% 2 43% 6 23%

Portugal 25% 3 5% 1 42% 4 19,5%

Turquie 20% 1 18% 6 35% 2 30,2%

Maroc 30% 4 10% 3 40% 4 25,5%

Egypte 20% 1 10% 3 20% 1 20%

Tunisie 30% 4 12% 5 35% 2 26,7%

Source : FNT

Benchmark de la fiscalité dans les pays du pourtour méditerranéen

Rang 2008 Rang 2011 Score 2011

Indice global 67 78 3,9

Cadre réglementaire des voyages et du tourisme 55 69 4,5

Environnement des affaires et des infrastructures des voyages et du tourisme 75 77 3,5

Ressources naturelles, culturelles et humaines des voyages et du tourisme 72 73 3,7

Sources : World Economic Forum, Rapport sur la compétitivité

Principaux avantages fiscaux accordésaux investisseurs

• Contribution du Fonds Hassan II àl’acquisition de terrains à vocationtouristique à hauteur de 50% du prixd’acquisition plafonné à MAD 250 / m².

• Exonération de la TVA à l’investissement.

• Exonération des droits de douanes pourl’importation des biens d’équipement pourles projets dont le montant desinvestissements dépasse MAD 200 millions.

• Exonération totale, durant les cinqpremières années d’exploitation, del’impôt sur les sociétés sur le chiffred’affaires encaissé en devises par leshôtels puis une exonération partielle avecun taux de 17,5% au-delà.

• Rapatriement pour les investisseursétrangers des bénéfices et produits decession (plus values incluses).

• Exonération de l’IS, prévus dans le projetde loi de Finances 2011, pour lesrésidences touristiques pendant les 5 premières années puis, par la suite,assujetties à un IS à 17,5%.

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Plus spécifiquement, l’insuffisance d’uneformation adéquate ralentit le développementdes services touristiques. L'objectif des 72 000lauréats, lancé avec la Vision 2010 n’a pas étéatteint. De même, la disparité des salairesproposés, entraine également une concentrationde la main d’œuvre dans les villes commeMarrakech, Casablanca ou Agadir.

L’informel pénalisant

L’hébergement informel échappe à toutcontrôle, et ce, dans l’ensemble des sitestouristiques. En effet, la régulation demeureinsuffisante, en raison du retard pris dans larénovation des établissements et la mise enœuvre du plan touristique interne, parrapport à l’échéancier initial.

Des conditions de prêt perfectibles

La durée de remboursement des créditsbancaires est décriée par les professionnelsdu secteur. Trop courte, elle continue depénaliser les opérateurs désirant investir oumettre à niveau leurs établissements. AuMaroc, la durée maximum deremboursement est de 12 ans avec undifféré de 3 ans, tandis qu’en France ou enTunisie, cette période peut aller jusqu’à 40 ans et 20 ans, respectivement.

2020, une nouvelle vision

Des objectifs qualitatifs et quantitatifsambitieux

Située dans la continuité de 2010, la Vision2020 est conçue dans le cadre de larégionalisation et serait davantage basée surle respect de l'environnement et dudéveloppement durable.

Elle permettra le développement de lacompétitivité du tourisme national, en lepositionnant sur les tendances mondiales etles ressources naturelles. A priori, letourisme culturel sera au cœur de cettestratégie avec une part de marché estimée à25% à l’horizon 2020, contre 42% pour letourisme balnéaire.

Ce plan cible également 20 millionsd’arrivées aux frontières à l’horizon 2020,impliquant la construction de 20 000 lits paran. Ainsi, la part de marché sur les 7 marchés traditionnels est appelée àdoubler, avec également la conquête de 4 marchés émergents au niveau régional.

L’offre du Maroc à cet horizon s’articuleraautour de trois axes de développementmajeurs.

• Faire du développement durable un atoutmajeur de la stratégie, grâce notamment audéveloppement de la niche désert et oasis.

• Faire émerger l’offre culturelle, à travers ledéveloppement de deux nouveaux relais decroissance.

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Forces 2008 2011 Faiblesses 2008 2011(130 (139 (130 (133 pays) pays) pays) pays)

Efficacité du marketing de destination 18 12 Protection des réserves nationales 119 120Nombre de sites reconnus 19 23 Usage de l’Internet dans les affaires 107 85patrimoine mondialTemps requis pour démarrer une entreprise 22 46 Taux d’inscription au cycle secondaire 105 111Priorité accordée par le gouvernement 23 11 Nombre total de lits d'hôpitaux 100 104à l’industrie des voyages et du tourismeCapacité en sièges offerts par kilomètre par 49 40 Accès à l’eau potable 92 106les compagnies aériennesNombre de foires internationales 64 56 Niveau des prix pratiqués par 81 81et expositions les hôtels « Hotel Price Index »

Source : Rapports World Economic Forum

Forces et Faiblesses du secteur du tourisme au Maroc

Prévisions

Capacités litières commercialisables (en milliers de lits) 200.0

Arrivées de touristes aux frontières (en millions, MRE inclus) 20.0

Arrivées de touristes en hébergement classé(en millions, MRE inclus) 14.0

Recettes générées (en milliards) 140.0

Création d’emploi (million) 1.0

Source : FNT

Objectifs de la Vision 2020

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• Développer l'offre balnéaire, en la combinantà des services, et par conséquent éliminerle problème de saisonnalité.

Une régionalisation de l’offre

La Vision 2020 s’inscrit dans une approcheintégrée et volontariste d’aménagement duterritoire. Ainsi, 8 régions ont été choisiespour valoriser les potentialités du Maroc, enfonction de leurs ressources, de la desserteaérienne et de leurs actifs touristiques.

Deux territoires valorisent les littorauxatlantique et méditerranéen.

- «Souss-Sahara Atlantique»,rassemble les sites d’Agadir, y comprisson arrière pays (Tafraoute, ImouzerIda Outanane…), de Laâyoune et deGuelmim autour de l’alliance dudésert, de l’Atlantique et du climattoujours ensoleillé.

- «Maroc Méditerranée», avec les 3 sites de Saïdia, Marchica et Cala Iris,valorise la dimension méditerranéennedu Maroc, combinant les loisirs et ledéveloppement durable.

Quatre territoires sont positionnés sur uneoffre culturelle riche.

- «Marrakech Atlantique», ancré surles sites de Marrakech, du Toubkal etd’Essaouira, consolide son offre pourdemeurer la porte d’entrée du Maroc,à la fois chic et authentique.

- «Maroc Centre» est la destination duvoyage aux sources de la culture et del’histoire et du bien-être, grâce à unecomplémentarité forte entre les sitesde Fès, Meknès et Ifrane.

- «Cap Nord» ancré sur les sites deTanger, Tétouan, Chefchaouen, Asilahet Larache, constitue une terre derencontre culturelle, équilibrée d’uneoffre balnéaire exclusive.

- «Centre Atlantique», réunit demanière cohérente Casablanca, Rabatet El Jadida pour constituer la côte desaffaires et des loisirs.

Deux territoires proposent une offres’articulant sur le développement durable.

- «Grand Sud Atlantique», centréautour du site exceptionnel de Dakhla,se base sur une offre exclusivecombinant nature préservée et nichessportives.

- «Atlas et Vallées», ancré surOuarzazate, les vallées et les oasis,ainsi que le Haut Atlas, se positionnecomme la destination phare del’écotourisme et du développementdurable méditerranéen.

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Un plan ambitieux, à condition de …

• Assurer la disponibilité du foncier pour éviter desblocages dans le développement des projets lesplus stratégiques.

• Mettre en place les incitations nécessaires pourrenforcer la rentabilité et pour attirer lesinvestisseurs dans des régions touristiquesémergentes.

• Mettre en œuvre des montages et des outilsinstitutionnels permettant le financement degrands projets d’animations et de valorisationtouristique du patrimoine culturel. Un fondsstratégique tourisme, pour réaliser des grandséquipements d’animations, représente uneopportunité de développement de l’offre Maroc.

• Faire évoluer les montages des projetsconventionnés pour prendre en compte le niveaude risque spécifique des projets. En effet, soutenirle financement en fonds propres et en dette despetites entreprises touristiques permettrait decontourner la problématique de l’épargnemarocaine qui n’est actuellement pas structuréepour financer des investissements de long terme.

Page 28: Tourisme ODE

Des programmes structurants

Six programmes ont été définis, encontinuité de la vision 2010 et en adéquationavec les objectifs fixés.

1. Programme Azur 2020, qui proposeraune véritable offre balnéaire Maroccompétitive au niveau international.

2. Programme Eco/DéveloppementDurable, qui permettra de valoriser lesressources naturelles et rurales tout enles préservant, à travers des avantagessocioéconomiques.

3. Programme Patrimoine et Héritage, quiaura comme objectif de valoriser l’identitéculturelle du pays.

4. Programme Animation, Sport &Loisirs, qui présentera une offred’animation riche, variée etcomplémentaire aux infrastructurestouristiques de base.

5. Programme Niches à forte valeurajoutée (Affaires et Bien-être), quipermettra de (i) Faire du Maroc unenouvelle destination internationale du

Tourisme d’Affaires en créant desinfrastructures permettant d’accueillir degrands événements internationaux et enorganisant des synergies avec lessegments sports et bien-être, animationet culture (ii) Faire du Maroc une nouvelledestination internationale du bien-être etde la santé.

6. Programme Tourisme Interne, quirépondra aux attentes des touristesmarocains en leur offrant un produitadapté en termes de qualité et de prix.

Un besoin financier important pouraccompagner la Vision

Le besoin en financement est estimé à MAD 100 milliards, réparti en fonds propresà court-moyen terme (MAD 25 milliards),fonds propres à long terme (MAD 20 milliards), dettes à court-moyenterme (MAD 25 milliards) et dettes à longterme (MAD 25 milliards). L’ingénieriefinancière sera appuyée par des fondssouverains d’autres pays et des structuresd’investissement internationales.

Concernant les fonds propres, ilscontribueront à soutenir tous les projetsstratégiques de la vision, à réaliser lesgrands chantiers d’équipements etd’animations, et à créer des foncières cotéeset/ou «leveragées2» par dettes/obligataire.Quant aux dettes, ils permettront de mettreen place une garantie de crédit pour tous lesprojets stratégiques, et un prêt public avec une maturité de 20-25 ans puis àencourager les instruments obligataires surles projets de type «bullet revolving3» pourles foncières et les investisseursinstitutionnels.

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Capacité litière Touristes Emplois Recettesadditionnelle non directs touristiques(Nbr. de lits) résidents (MDh)

(Milliers)

Souss Sahara Atlantique 75 200 3 989 181 245 28 549

Maroc Méditerranée 17 800 921 44 401 6 072

Marrakech Atlantique 26 000 3 688 166 007 26 285

Maroc Centre 20 700 2 791 128 973 19 296

Cap Nord 28 300 2 777 128 020 19 745

Centre Atlantique 12 500 3 800 179 630 24 188

Grand Sud Atlantique 3 200 114 5 692 819

Atlas Vallées 10 600 1 920 80 737 13 045

Total 194 300 20 000 914 706 138 000

Source : Contrat Programme 2011-2020

Objectifs 2020 par territoire touristique

(2) : Financement avec effet de levier(3) : remboursement en un seul versement à échéance

Page 29: Tourisme ODE

LLEESS OOPPÉÉRRAATTEEUURRSS DDUU SSEECCTTEEUURRSSOONNTT DDEE PPLLUUSS EENN PPLLUUSS IIMMPPLLIIQQUUÉÉSSMMAAIISS SSOOUUFFFFRREENNTT DDUU PPOOIIDDSS DDEESS RRÉÉNNOOVVAATTIIOONNSS

Les groupes les plus structurés du secteurcontinuent d’investir et de se développer.Ainsi, plusieurs actions ont été mises enplace afin d’identifier et de promouvoir desproduits à commercialiser par lesprofessionnels du secteur. Plusieurs accordsde partenariats ont ainsi été signés entre lepublic et le privé, en termes de formation, depromotion et d’investissement.

Cependant, l’analyse financière de certainsopérateurs a montré la baisse des résultats,en raison de la crise et suite auxengagements lancés en 2006 et 2007 pourla rénovation des parcs hôteliers et lacréation de nouveaux établissements.

Pour les entreprises dont les bilans 2009sont disponibles, les résultats positifsattestent de la reprise du secteur et d’unretour sur les investissements lancés ces 3 et 4 dernières années.

Concentration de l’offre hébergement

Les groupes fortement présents sur lemarché sont peu nombreux, jouant des rôlesdivers, tels que investisseurs, aménageursou gestionnaires. En effet, une dizainesd’opérateurs réalisent 80% du chiffred’affaires du secteur. La plupart de cesgroupes ont émergé sur la période récente,créant en parallèle des branches dédiées,surtout des fonds d’investissements.

Des fonds pour encourager le secteur

Les acteurs institutionnels et privés ont créédes véhicules d’investissement, enl’occurrence des fonds touristiques(MADAEF, MSF, H Partners, T Capital et

Alhif). Ces derniers ont pour mission demettre à disposition des enseignes et desinvestisseurs touristiques des fonds pour ledéveloppement et la détention des mursd’actifs hôteliers.

Positionnement stratégique des opérateurs

La tendance est similaire à celle observée àl’international, avec l’essor de groupeshôteliers au détriment des indépendants.Dans ce sillage, il convient de noter que lepositionnement stratégique sur le Maroc decertaines enseignes (Four Seasons, StéBains de Mer Monaco, Mandarin Oriental,Beachcomber, Samanah, W Hôtels, RoccoForte, Lucien Barrière, Jumeirah Dubaï,Iberostar, Reem International,Intercontinental), plus précisément àMarrakech, se justifie par leur volonté desuivre leur clientèle.

Avec la crise, certains opérateurs ont dûrevoir leurs offres

La baisse de la demande mondiale a contraintles opérateurs à baisser leur prix, afin deconcurrencer certains pays de la région, àsavoir la Tunisie, la Turquie, l’Egypte etl’Espagne. Les opérateurs ont dû anticiper etinnover pour renforcer la destination Marocauprès des marchés émetteurs.

Le Plan «Kounouz Biladi» et les offres dedernière minute s’inscrivent parfaitement

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Promoteur Investissement Capitalcible (MDH) cible (MDH)

Fonds Attijariwafa bankH Partners et BCP 6 000 2 500

Maghreb Siyaha Fund BMCE Bank 6 000 2 500

Fonds Madaëf CDG 3 000 1 500

Fonds Alhif Alliances Développement ND 2 500

T Capital CFG Group 4 000 1 200

Source : Note d’information RISMA, novembre 2010

Véhicule d’investissement

Page 30: Tourisme ODE

dans cette logique d’incitation à laconsommation. Certains opérateurs, telSogatour, ont opté pour des offres incluantdes soins thérapeutiques, des servicesludiques et autres.

La rénovation et l’investissement, désormaisune priorité

Les établissements hôteliers indépendants,ainsi que les grands Groupes (Risma, AtlasHospitality) ont opté pour l’amélioration de lacompétitivité du produit marocainnotamment à travers le renforcement de laqualité d’hébergement et la restructurationdes hôtels. En effet, si les autorités adoptentle projet de refonte du dispositif de contrôleet de classement des hôtels et de décidentdonner plus de place (et de sens) à la notionde service, conformément aux standardsinternationaux, plusieurs établissementsverront leurs portes fermées.

Le changement du mode decommercialisation

Les maillons de distribution et d’animationont un fort potentiel de création d’emplois. Ilsreprésentent respectivement 41% et 17% del’emploi touristique espagnol. Ils sontseulement de 11% et 4% au Maroc.

Renforcer la force de frappe commercialeafin d’inciter la destination et faire face à laconcurrence de plus en plus agressive, estl’objectif de la budgétisation supplémentaireallouée par certains opérateurs. De même,les établissements hôteliers sont associésaux tours opérateurs nationaux et étrangers,à travers leurs participations communesdans des foires et salons.

Parmi les autre moyens decommercialisation figuent les centrales deréservation, les portails de l’e-tourisme quipermettent de confectionner le voyagederrière un écran. Ce moyen ne cessed’attirer une clientèle qui a tendance à

choisir sa destination à la dernière minute età un prix raisonnable. Plusieurs opérateursmarocains et étrangers se sont positionnéssur ce créneau. A titre d’exemple,MonarchClick et Splendia, qui ont nonseulement crée des sites interactifs maisaussi ouvert des succursales dans plusieursvilles du Royaume et à l’étranger.

MMAALLGGRRÉÉ LLAA CCRRIISSEE,, LLEESS RRÉÉSSUULLTTAATTSSDDEESS OOPPÉÉRRAATTEEUURRSS SSOONNTT FFOORRTTSSSSAATTIISSFFAAIISSAANNTTSS EETT LLEESSOOPPPPOORRTTUUNNIITTÉÉSS PPEERRSSIISSTTEENNTT

Les 5 entreprises présentées ci-dessoussont celles réalisant le plus important chiffred'affaires du secteur. Certaines possèdentles murs et d’autres les gèrent.

Accor et Risma, une relation de symbiose

RISMA possède les hôtels et Accor GestionMaroc les exploite. Les deux groupespossèdent également un lien capitalistique.En effet, Risma est le fonds d’investissementdu Groupe Accor Gestion au Maroc.

Ce modèle rémunère AGM à partir du Chiffred’Affaires et du résultat brut d’exploitation deRisma. Il dépend toutefois d’un tauxd’occupation satisfaisant et d’une maîtrisedes charges d’exploitation .

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Actionnariat de Risma en 2009

CFG Group11.38%

Maghreb SiyahaFund 8.01%

MCMA 3.31%

MAMDA 3.31%

CIMR 3.15%

SIET 2.38%

Accor SA et filiales32,53%

Diversactionnaires 23.93%

FINANCE.COM12.00%

Source : CDVM

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Accor, de l’économique au luxe

Accor, Groupe mondial et leader européendans l’hôtellerie, est présent dans près de100 pays avec 150 000 collaborateurs. Sesprincipales marques (Sofitel, Pullman,MGallery, Novotel, Mercure, Suitehotel,Adagio, Ibis, All seasons, Etap Hotel,Formule 1, hotelF1 et Motel 6) représentent4 100 hôtels et près de 500 000 chambresdans 90 pays.

Au Maroc, Accor propose les marquesSofitel, Novotel, Mercure, Ibis et Suitehotel.Présents dans 13 villes, les 29 hôtels Accorconstituent un parc de 4 300 chambres, soitau total 7 000 lits. La politique du Groupe estde se désengager des murs pour seconsacrer à la gestion du parc hôtelier, uneactivité moins risquée. Le groupe vise unesoixantaine d’hôtels à l’horizon 2015.

La part de marché de cet exploitant est fortconséquente, grâce notamment à ladiversité de l’offre proposée. En effet,l’entreprise est positionnée sur plusieurssegments (3*,4* et 5*), dans plusieurs villes,présentant un bon rapport qualité/prix.

Pour sa part, le CA de l’entreprise aprogressé entre 2006 et 2009 de 15,0%,résultat de la politique de diversification desproduits et de la croissance des nuitéesdans le secteur. Autre point positif, la chargedu personnel par rapport au Chiffred’Affaires a diminué de 4 points depourcentage entre 2007 et 2009.

En dépit de cette baisse des charges dupersonnel, les charges d’exploitation ontprogressé de 26,9% en 2009 par rapport à2008. Ceci s’explique par la baisse de lamarge opérationnelle, qui est passée de26,7% en 2008 à 16,9% en 2009, en raisondes investissements engagés en 2007 et ducoût de nouveaux établissements ouvertstels Ibis de Essaouira, qui ont coûté MAD 57 millions. Dans ce contexte, lerésultat net du groupe a reculé de 36,9% en2009.

L’année 2009 a aussi été marquée parl’ouverture de Suitehotel à Marrakech, unétablissement de 4*, dont le coût d’investissement s’est élevé à MAD 68 millions. A court terme, la stratégiedu groupe est une meilleure montée engamme des prestations, et surtout unemodernisation du parc hôtelier.

Dès lors, la rentabilité a baissé. Le ROE et leROA ont perdu 8,9 points et 5,2 pointsrespectivement.

Enfin, l’intensité capitalistique de l’entrepriseest en constante progression. En effet, le topmanagement de l’entreprise possède unevision à long terme d’investissement. Pourles quatre prochaines années, c’est unmontant d’environ MAD 1,5 milliard qui serainvesti dans les nouvelles constructions etrénovations d’hôtels sous les différentesenseignes du groupe (Sofitel, Novotel, Ibis),mais aussi dans l’introduction de nouvellesmarques.

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MAD Millions 2009 2008 2007 2006 TCAM 06-09

Chiffre d'affaires 149,64 142,34 113,04 98,28 15,0%

Résultat net 16,90 26,80 8,30 12,82 9,7%

Résultat d'exploitation 25,28 38,04 15,37 24,49 1,1%

Marge opérationnelle 16,9% 26,7% 13,6% 24,9%

Marge nette 11,3% 18,8% 7,3% 13,0%

ROE 68,9% 77,8% 40,2% 57,4%

ROA 13,6% 18,8% 9,6% 20,5%

Source : CDVM

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Risma, lourdes charges d’investissement

Avec un parc de 27 hôtels allant de 3 à 5étoiles, de près de 4 000 chambres, le groupes’accapare 5% de la capacité litière nationaleet près de 7,2% de part de marché des nuitéesen 2009. Risma est présente dans 13 villes àtravers 7 marques : Sofitel, Novotel, SuiteHotel, Mercure, Coralia, Ibis, et Gallery.

En 2008, l’entreprise a affiché un tauxd’occupation de 61%, contre 65% en 2007,au moment où la moyenne nationale est de45%. En effet, la diversification de l’offre dugroupe contribue dans l’attractivité destouristes domestiques et étrangers, maiségalement d’affaires et de loisirs.

Le chiffre d’affaires consolidé a ainsiprogressé de 7,2% en moyenne entre 2006et 2009, grâce aux nombreux hôtels ouvertssur la période. Dans le même temps, cettepolitique d’ouverture agressive et la mise àl’arrêt du Hilton de Rabat ont fortementpénalisé le résultat net, s’affichant à MAD -148 millions en 2009. Le Groupe adès lors décidé d’une recapitalisation aucours de l’année 2010.

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Une stratégie déclinée par enseigne etpar catégorie

Ibis, un rythme d’ouverture soutenu

La stratégie de l’enseigne est de positionner leshôtels en face des gares ferroviaires,bénéficiant du flux des voyageurs. En 2008,l’enseigne a lancé les travaux d’un deuxièmehôtel à Tanger, pour un montantd’investissement de MAD 90 millions, et dontl’ouverture est prévue en 2011. Actuellement,l’enseigne compte 15 hôtels et compte lesporter à 25 à l’horizon 2013.

Etap Hotel, une gamme low cost

Cette chaîne économique, MAD 300 enmoyenne, est présente dans 5 villes :Casablanca, Marrakech, Tanger, Essaouira etAgadir. Le concept repose sur une offred’hébergement en centre-ville et aux abordsdes axes routiers et des aéroports notamment.L’ouverture des 5 premiers établissements estprévue pour 2011, pour atteindre une vingtaineà moyen terme.

Novotel, une chaine intermédiaire

Pour la gamme intermédiaire, Novotel, le plande développement du groupe Accor prévoitdeux établissements à Rabat et à Tanger pourun investissement qui avoisine les MAD 130 millions pour chacune des unités.

Sofitel

Pour Sofitel, ce sont trois établissements quisont programmés. En premier, celui deCasablanca City Center, dont les travaux ontcommencé en juillet 2008 pour une ouvertureprévue en septembre 2010. Le coût deréalisation de cet hôtel de 171 chambres etsuites s’élève à MAD 400 millions. Uneenveloppe de MAD 500 millions seraconsacrée à la construction d’un deuxièmeSofitel, d’une capacité de 200 chambres avecthalassothérapie, à Agadir.

Marrakech

Agadir

Casablanca

Tanger

Fès

Rabat

RISMA

Marché

Taux d’occupation de RISMA en 2008

Source : Ministère du Tourisme

55%

56%

57% 68%

52%

76%

54%

57%

37%

71%

56%

59%

Page 33: Tourisme ODE

En 2011, l’opérateur compte mettre enservice des hôtels 5 étoiles, à savoir SofitelCasa City Center (171 chambres) et AtlanticAgadir (173 chambres).

A l’horizon 2013, le Groupe prévoit de sepositionner sur le segment le l’hôtelleried’affaires. A cet effet, une enveloppe deMAD 1,1 milliards a été allouée aux diversprogrammes lancés, avec comme objectifd’arriver à 40 hôtels et 5 000 chambres d’ici2013. In fine, Risma souhaiterait lever desfonds propres afin de financer les prochainsinvestissements et atteindre une taillecritique en termes de nombre d’hôtels.

Atlas Hospitality, en perpétuelle croissance

Présente sur plusieurs villes, Atlas HospitalityHotels & Resorts constitue une filière hôtelièredu groupe Royal Air Maroc. Opérateurmarocain, la chaine offre des produits de loisirs,du tourisme d’affaires et de remise en forme.

Entre 2004 et 2009, Atlas Hospitality Hotels& Resorts a réalisé une croissance de 360%en termes de capacité hôtelière, passant de1 300 lits (deux hôtels) à 4 800 lits, avec untaux d’occupation moyen de près de 70% etun effectif de 1 500 personnes.

Par ailleurs, son chiffre d’affaires est passé deMAD 373,6 millions en octobre 2006 à MAD 557,3 millions durant la même périodeen 2009, soit un TCAM de 22,1%. Cettecroissance annuelle, semblable à celle deRISMA, démontre les économies d’échelleréalisées par les deux entités, à travers la

diversification de leur périmètred’implantation et de la notoriété desenseignes.

Contrairement à Risma, le résultat net àenregistré une croissance positive de 6%entre 2008 et 2009, bénéficiant de sonaffiliation à la Royal Air Maroc et despackages (transport/hébergement) proposéschez les tours opérateurs et de la croissancede sa capacité litière.

Entre 2009 et 2010, la chaine devrait ouvrir 3 unités, portant ainsi le nombre de seshôtels à 14, d’une capacité de 5 000 lits. Ils’agit de Atlas Targa 4* sur Marrakech, AtlasFès&Spa 5* sur Fès et l’Atlas Founty 3* surAgadir.

Le management d’AHM est confiant dansl’évolution des résultats et des perspectivesà long terme. En effet, compte tenu desinvestissements engagés et des offres quiseront proposées, la filière portera ses unitésà 16 en 2011, à 20 en 2012 et à 37 en 2015.Ce plan de croissance nécessitera tout demême un budget de MAD 1,5 milliard.

Sur un autre registre, le Groupe comptecréer une gamme d'hôtels low cost, àl’entrée de plusieurs villes (Marrakech,Oujda, Fès, Tanger, Larache, Safi etMeknès), de catégories 2* et 3*. De même,AHM souhaite développer son réseau surles aires d'autoroutes, un créneau nonexploité à ce jour.

ODE - Tourisme

34

2009 2008 2007 TCAM 07-09

Chiffre d'affaires 557,3 507,42 373,68 22,1%

Résultat net 60,41 56,86 50,17 9,7%

Résultat d'exploitation 111,86 118,88 78,54 19,3%

Marge opérationnelle 20,1% 23,4% 21,0%

Marge nette 10,8% 11,2% 13,4%

ROE 17,0% 22,4% 19,7%

ROA 3,3% 3,5% 4,3%

* Exercice entre le 1 novembre et le 31 octobre de l'année qui suit

Source : BMCE Bank Corporate

MAD Millions 2009 2008 2007 2006 TCAM 06-09

Chiffre d'affaires 924,6 1 114,5 937,7 750,4 7,2%

Résultat net -148,8 28,8 48,1 56,8 -123%

Résultat d'exploitation 21,7 151,6 123,6 82,2 -35,8%

Marge opérationnelle 2,3% 13,6% 13,1% 10,9%

Marge nette 16,1% 2,5% 5,1% 7,5%

ROE -16,1% 2,7% 5,1% 5,6%

ROA -4,3% 0,9% 1,5% 3,0%

Source : OMPIC

Page 34: Tourisme ODE

Sogatour, en pleine restructuration

Filiale de la Holding CDG Développement,la Société Générale d’AménagementTouristique a été créée en 1977. Lepositionnement de l’entreprise est focalisédans le domaine de l’immobilier locatif àvocation touristique.

Sogatour dirige 7 unités hôtelières (HôtelMéridien-N'fis à Marrakech, Hôtel SofitelRoyal Golf d'El Jadida, Hôtel Jnan Palace àFès, Hôtel Moulay Yacoub région de Fès,Hôtel Sidi Harazem région de Fès, HôtelOuzoud à Béni Mellal, Hôtel Zat àOuarzazate), de catégories 4, 5 étoiles etclubs, totalisant plus de 4 000 lits, sous 3 modes de gestion : directe,pour compte et libre.

En termes de performances, Sogatour aenregistré une baisse de son CA de 17%entre 2007 et 2008, en raison de larestructuration de son parc hôtelier et desinvestissements réalisés. Ainsi, les margesopérationnelle et nette ont chuté,respectivement, entre les années 2006 et2008.

Néanmoins, le Résultat Net a progressé enmoyenne de 26,8%, au cours de ces 3 dernières années. De même, la rentabilitéde la filiale s’est fortement appréciée, enraison de l’amélioration de l’offre et desservices dans certains de sesétablissements et de la nouvelle stratégiemarketing appliquée.

A moyen terme, Sogatour serait amenée àconcurrencer les grands opérateurs dusecteur, malgré la faiblesse en nombre deson parc hôtelier. Le positionnement de sesunités et l’apurement de ses comptes en2004, permettront d’offrir un produitcompétitif.

ODE - Tourisme

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Une offre segmentée en 3 catégories deproduits

Atlas Premium : Hôtels 5 étoiles

• Atlas Medina & Spa Marrakech

• Royal Atlas Agadir

• Atlas Essaouira & Spa Essaouira

• Atlas Terminus & Spa Oujda

• Atlas Rabat Business Rabat (en projet2011)

• Atlas Marina Beach Agadir Agadir (enprojet 2011)

Atlas Privilège : Hôtels 4 étoiles

• Atlas Asni Marrakech

• Atlas Amadil Beach Agadir

• Atlas Orient Oujda

• Atlas Rif & Spa Tanger

• Atlas Targa & Resort Marrakech

• Atlas Nador - Mar Chica Nador (en projet2011)

Atlas Comfort : Hôtels 3 étoiles

• Atlas Club Sequoia Ifrane

• Atlas Chaouen Chefchaouen

• Atlas Zayane Khenifra

• Atlas Airport Aéroport internationalMohammed V- Nouasser

2008* 2007 2006 TCAM 06-08

Chiffre d'affaires 194,25 235,9 209,79 -2,5%

Résultat net 8,59 -0,54 4,21 26,8%

Résultat d'exploitation 7,79 -1,4 217,04 -67,0%

Marge opérationnelle 4,0% -0,6% 103,5%

Marge nette 4,4% -0,2% 103,4%

ROE 18,7% -1,5% 592,6%

ROA 5,7% -0,3% 160,6%

* : absence des données 2009 Source: BMCE Bank Corporate

Page 35: Tourisme ODE

Kenzi, un Groupe ambitieux

Créé en 1988, le Groupe Kenzi compteaujourd’hui 10 hôtels de catégories 4 étoiles et5 étoiles, soit 1 564 chambres au total. Au début, le Groupe s’était développéprincipalement dans le segment de masse, quireste un segment majeur de l’activité. Lacréation de nouveaux produits a permis augroupe une montée en qualité des services,grâce notamment à son association à desmarques fortes et bien positionnées pourrépondre aux besoins des clients.

La baisse des résultats du groupe en 2009 estassociée à la crise et aux investissementsréalisés dans le cadre du lancement de troisprojets d’envergure, à savoir le Kenzi Tower àCasablanca, le Kenzi Ménara Palace àMarrakech et le Kenzi Club Medina decatégorie 5 étoiles. Ainsi, malgré la progressiondu chiffre d’affaires de 30,7% en 2009 parrapport à 2008, le résultat net a chutéconsidérablement passant de MAD 9,9 millions en 2008 à MAD -6,3 millions, soit un recul de 184,9% enmoyenne sur les 4 dernières années.

A travers son association avec le GroupeLibyen Lafico, la stratégie du groupe devraitêtre orientée vers des réalisations hôtelières dehaut de gamme, avec un élargissementrégional qui s’étendra du nord au sud duMaroc, en passant par l’oriental. Par ailleurs, laconception d’unités et de petites structures de30 à 50 suites, permettrait au groupe deconcurrencer les groupes étrangerspositionnés sur ce créneau et les maisonsd’hôtes en particulier.

DDEESS IINNVVEESSTTIISSSSEEMMEENNTTSS LLOOUURRDDSSMMAAIISS UUNNEE RREENNTTAABBIILLIITTÉÉAAPPPPRRÉÉCCIIAABBLLEE

L’analyse financière du secteur a porté sur lesbilans financiers de 34 unités hôtelières, ycompris les grands groupes, et ce pour lapériode 2005 à 2009. L’objectif de ce diagnosticfinancier est de dégager la tendance decroissance du secteur et d’identifier les facteursclés de succès des établissements hôteliers.

Cette analyse permet de segmenter, dans unpremier temps, les opérateurs en fonction deleur chiffre d’affaires. A cet effet, 3 groupeshomogènes ont été identifiés. Il s’agit desétablissements dont le CA dépasse MAD 100 millions, ceux qui réalisent entre 10 et100 millions et ceux dont le CA est inférieur àMAD 10 millions.

La deuxième partie de l’analyse définit lescharges des opérateurs et les engagementsnécessaires dans le cadre de l’investissement,selon les données transmises par la FNT.

Quant à la troisième partie, elle dégagel’évolution sur 5 années des ratios d’activité, derentabilité, de liquidité, de structure etd’endettement.

Une prédominance des grands Groupes

Le chiffre d’affaires des entreprises del’échantillon est passé de MAD 1,9 milliardsen 2005 à MAD 2,7 milliards en 2009. Eneffet, la diversification des offres, l’ouverturede plusieurs établissements, l’arrivéed’investisseurs étrangers et ledéveloppement du tourisme interne (Biladi),ont contribué positivement à la croissancemoyenne du secteur, évaluée à +9,5% entre2005 et 2009.

ODE - Tourisme

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2009 2008 2007 TCAM 07-09

Chiffre d'affaires 284,01 217,29 233,87 10,2%

Résultat net -6,35 9,97 15,01 -119,5%

Résultat d'exploitation -6,91 11,67 25,70 -112,5%

marge opérationnelle -2.4% 5.4% 11.0%

marge nette -2.2% 4.6% 6.4%

ROE -29.5% 92.8% 139.7%

ROA -3.4% 6.5% 7.4%

Sources : Inforisk, OMPIC, FNT

Page 36: Tourisme ODE

ODE - Tourisme

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(MAD Millions) 2005 2006 2007 2008 2009 TCAM05-09

CA > 100 1 158, 3 1 187,8 1 574,1 1 813,4 1 841,6 12,3%

10 < CA < 100 763,2 1 035,7 1 145,1 810,5 915,6 4,7%

0 < CA < 10 5,6 10,8 Nd 22,8 15,1 27,7%

Total 1 927,1 2 234,4 2 719,1 2 646,7 2 772,2 9,5%

Evolution du chiffre d’affaires

Sources : Inforisk, OMPIC, FNT

Plus spécifiquement, l’année 2009,marquant le début d’activité de nombre deprojets structurants, a enregistré uncroissance de 4,7%.

Pour l’année 2008, le CA a reculé de 2,7%en raison de la fermeture de certainsétablissements soit pour rénovation ouextension, soit définitivement. Cette périodes’est ainsi traduite par de lourdsinvestissements de la part des opérateursdans le cadre des programmes signés avecle gouvernement.

L’ensemble des segments ont pu bénéficierde cette croissance appréciable. Toutefois,les grands Groupes structurés ont su varierleur offre pour répondre à une clientèle pluslarge. Ils opérent dans plusieurs villes, avecdes catégories diverses : 3*, 4* et 5*. Dèslors, les hôtels dont le CA est supérieur à MAD 100 millions représentent plus de66,4% du total du CA en 2009, part enconstante progression.

Dans le même temps, il est encourageant deconstater que le secteur se développeégalement avec une hôtellerie de proximité(riads, hôtels urbains...), répondant plus àdes besoins de niche.

Une croissance globale des charges

La baisse des achats de matières et fournituresn’a pu compenser la hausse globale descharges. Indépendamment d’un renforcementdes coûts salariaux, signe d’un meilleur service,l’augmentation des charges externes afortement pesé.

De forts engagements de la part desétablissements en termes d’investissement

Les lourds investissements concédés par lesopérateurs du secteur ont égalementcontribué au renforcement de leurcompétitivité et à une baisse du poids descharges rapporté au chiffre d’affaires.

2005

60,1%

53,2%57,9%

68,5%66,4%

39,6%46,4% 42,1%

30,6%33,0%

0,3% 0,5% 0,0% 0,9% 0,5%

2006 2007 2008 2009

CA>100 MMAD CA<10 MMAD

10<CA<100 MMADl

Répartition des entreprises par CA

Sources : Inforisk, OMPIC, FNT

2005 2006 2007 2008 2009

Achats revendus de marchandises / CA 5.1% 4.6% 5.0% 4.2% 4.2%

Achats consommés de matières et fournitures / CA 30.4% 28.7% 30.2% 27.8% 27.6%

Autres charges externes / CA 23.9% 23.1% 22.4% 24.6% 26.6%

Impôts et taxes / CA 1.5% 1.2% 1.2% 1.5% 2.8%

Charges de personnel / CA 22.4% 21.0% 19.5% 22.4% 23.5%

Dotations d'exploitation / CA 12.5% 15.0% 10.9% 13.7% 12.5%

Charges financières / CA 6.7% 4.4% 4.3% 6.1% 5.5%

Valeur Ajoutée / CA 41.5% 42.7% 40.1% 44.5% 41.3%

Résultat d'exploitation/CA 16.4% 15.9% 15.8% 13.8% 9.4%

Evaluation des charges par rapport au CA réalisé

Sources : Inforisk, OMPIC, FNT

Page 37: Tourisme ODE

C’est ainsi qu’en 2009, l’intensité capitalistiquea progressé de plus de 60 points depourcentage, pour atteindre 216% contre154,3% en 2007. Dans le même temps, ilconvient de rappeler que l’investissementhôtelier se distingue par l’importance descapitaux engagés.

Selon les chiffres communiqués par la FNT,le coût du terrain représenterait 20% de toutprojet hôtelier, au même titre que leséquipements, alors que le coûtd'aménagement se situerait aux alentoursde 10% du montant total. Quant à l’étude età la construction, elles représenteraientrespectivement 10% et 40% del’investissement global.

Dans le même temps, peu d’opérateurs ontpu bénéficier de financements bancairesentre 2000 et 2005, contribuant à la souscapitalisation des enseignes hôtelières.

Aujourd’hui, le secteur milite pour la mise àdisposition de lignes de crédit sur les moyenet long termes, et ce, afin de répondre auxorientations stratégiques de la Vision 2020.

Des opérateurs peu endettés et autonomes financièrement

L’endettement à court terme des opérateurstouristiques pour financer leur cycled’exploitation est faible. Ceci est du auregroupement de la dette auprès des grandsgroupes seulement.

Par ailleurs, l’autonomie financière, aprèsavoir progressé en 2006 à 42,3%, a baisséà 36,2% en 2009 un ratio qui conforte lamarge de crédit dont dispose les opérateurshôteliers auprès des banques.

La rentabilité des établissements hôteliers,pâtit de la lourdeur des charges

L’analyse du ratio du résultat net sur le CAdémontre une baisse notable, passant de10,4% en 2008 à 4,6% en 2009, en raisonde la hausse des frais financiers. D’autrepart, la rentabilité d’exploitation, à traversune faible marge opérationnelle et une fortedotation d’exploitation, a baissé

ODE - Tourisme

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2005 2006 2007 2008 2009

32.5%

42.3%

37.4%

36.3%36.2%

8.1%

6.1%

7.3% 8.1% 9.5%

Evolution des dettes et de l’autonomie financière

Dette court terme / Passif

Autonomie financière

Sources : Inforisk, OMPIC, FNT

2005 2006 2007 2008 2009

168.6% 160.0%

154.3%

198.3%

216.0%

Evolution de l’intensité capitalistique(Actif Circulant+BFR)/CA

Sources : Inforisk, OMPIC, FNT

Coût/chambre (en MDH)

Hotel 5* 0,7 à 2,5

Hotel 4* 0,4 à 0,7

Hotel 3* 0,25 à 0,4

Hôtel 2* 0,15 à 0,25

Maison d'hôtes 0,7 à 1,5

Golf 3,5 à 5

Rénovation Coût par chambre (selon standing et le projet)/2

Coût de la chambre par catégorie

Source : FNT

Page 38: Tourisme ODE

ODE - Tourisme

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sensiblement. Une situation qui résulte desinvestissements colossaux engagés en 2007et 2008 par les opérateurs pour l’extensionet la rénovation de leurs établissements. Eneffet, le ROE est passé de 16,2% en 2008 à4,6% en 2009. Au même titre, le ROA aégalement baissé.

Néanmoins, la marge EBE reste importante,résultant de la stratégie d’intégrationverticale des grands groupes et des servicesà forte valeur ajoutée. En effet, lesétablissements hôteliers ont réussi àaméliorer leur compétitivité, grâce auxnégociations avec les tour-opérateurs et audéveloppement de leur politiquecommerciale. Par ailleurs, le secteur estliquide, d’où la capacité des opérateurs àrembourser leurs dettes.

Le secteur de l’hôtellerie recèle un fortpotentiel de croissance dans les années àvenir. En effet, l’évolution du CA, les fondspropres importants des opérateurs, et le boncomportement des ratios de liquidité etd’endettement démontrent une bonneviabilité financière du secteur.

2005 2006

Résultat net / Chiffre d’affaires

ROA

EBE / CA

ROE

2007 2008 20099.3%

Evolution des ratios de rentabilité

Sources : Inforisk, OMPIC, FNT

17.7%

3.4%

10.6%

10.9%

20.4%

4.1%

9.7%

13.8%19.5%

5.1%

13.5%

10.4%

20.6%

3.3%

16.2%

4.6%

15.0%

1.7%4.6%

Page 39: Tourisme ODE

ODE - Tourisme

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2005 2006 2007 2008 2009

Ratios d'activité

CA (HT) total de la branche- MAD millions 1 927.10 2 234.39 2 719.10 2 646.74 2 772.22

CA (HT) annuel moyen- MMAD 56.7 65.7 80.0 77.8 81.5

Partage de la valeur ajoutée (Charges de personnel / VA) 53.9% 49.3% 48.6% 50.4% 56.8%

Achats consommés de matières et fournitures / Charges d’exploitation 31.8% 30.6% 33.8% 29.5% 28.4%

Charges de personnel / Charges d’exploitation 23.3% 22.4% 21.9% 23.8% 24.2%

Frais financiers / EBE 38.0% 21.5% 22.3% 29.7% 36.3%

Frais financiers / CA 6.7% 4.4% 4.3% 6.1% 5.5%

Ratios de rentabilité

ROA (RN / Total passif) 3.4% 4.1% 5.1% 3.3% 1.6%

ROE (RN / Capitaux propres) 10.6% 9.7% 13.5% 16.2% 4.5%

Marge nette ou Rentabilité nette (RN / CA) 9.3% 10.9% 13.8% 10.4% 4.6%

Marge opérationnelle (Résultat d’exploitation / CA) 16,4% 15,9% 15,8% 13,8% 9,4%

Marge EBE (EBE / CA) 17.7% 20.4% 19.5% 20.6% 15.0%

Taux de valeur ajoutée (Valeur ajoutée / CA) 41.5% 42.7% 40.1% 44.5% 41.3%

Ratio de rotation des stocks ((Stocks / CA) * 360) 108.2 102.6 79.1 89.6 62.9

CA rapporté aux stocks (CA / Stocks) 332.6% 350.9% 455.4% 401.8% 572.4%

Ratios de liquidité

Ratio de liquidité générale (Actif circulant / Passif circulant) 94.0% 90.9% 110.7% 96.8% 128.5%

Ratio de liquidité immédiate (Trésorerie actif / Passif circulant) 9.8% 23.9% 28.1% 28.5% 25.5%

Ratios de structure

(Actif circulant - stock) / Passif circulant 61.1% 57.3% 78.3% 68.2% 102.4%

Ratios d'endettement

EBE / Capitaux propres 20.2% 18.3% 19.1% 18.0% 15.0%

Intensité capitalistique (Actif immobilisé + BFR / CA) 168.6% 160.0% 154.3% 198.3% 216.0%

Trésorerie passif / Total passif(Dette CT) 8.1% 6.1% 7.3% 8.1% 9.5%

Autonomie financière (Capitaux propres / Total passif) 32.5% 42.3% 37.4% 36.3% 36.2%

Evolution des ratios financiers

Source : Inforisk, OMPIC, FNT

• Fédération Nationale du Tourisme,

• Ministère du Tourisme et de l’Artisanat

• OMPIC

• Office des Changes

• Notes d’informations de la Bourse

• Eurostat

• Presse nationale et étrangère

• Risk Management Groupe - BMCE Bank

• Banque d’Investissement - BMCE Bank

SSoouurrcceess

Page 40: Tourisme ODE

ODE - Tourisme

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Droits Description

Droit d'enregistrement Allégement des frais de constitution de sociétés touristiques, avec un taux de 0,5 pour cent

Exonération des droits relatifs aux actes d'acquisition des terrains destinés à la réalisation de projets d'investissements dans un délai maximum de 36 mois

Taux réduits à 1 pour cent pour les droits relatifs aux baux emphytéotiques portant sur les immeubles à usage hôtelier et leurs dépendances

Réduction des droits applicables aux cessions de fonds de commerce

Droits de douanes Exonération pour les investissements dont le montant est supérieur ou égal à 20 millions de DH dansle cadre de conventions conclues avec le gouvernement

Impôt sur les sociétés Exonération totale de l'IS ou de l'IGR pour la partie de la base imposable correspondant au chiffre (IS) et impôt général sur d'affaires des entreprises hôtelières réalisé en devises pendant une période de cinq ans, et réductionles revenus (IGR) de 50 pour cent à partir de la 6ème année

Réduction de l'IS de 50 pour cent pendant cinq ans, pour l'ensemble des entreprises s'implantant dans les provinces suivantes: Larache, Nador, Tanger, Asilah, Tétouan, entre autres

Réduction de 50 pour cent de l'IS, sans limitation de durée, pour toute entreprise s'implantant dans la province de Tanger, cumulable avec les avantages précités

TVA Exonération sur les biens d’équipement, matériel et outillage, acquis localement ou importés, inscrits dans un compte d’immobilisations et affectés à l’exploitation

Taux réduit à 10 pour cent pour les entreprises hôtelières, avec droit à déduction au titre des opérations d’hébergement, de restauration, de location d’hôtels et d’immeubles touristiques

Impôts des patentes Exonération totale, pendant une période de cinq ans pour les investissements de création et pour et taxe urbaine tout investissement additionnel ou extension

Financement Participation partielle de l’État, à travers les conventions d’investissement, aux dépenses liées à l’acquisition du terrain, à la réalisation de l’infrastructure externe et à la formation professionnelle pour les entreprises dont le programme d’investissement est très important de par: son montant (plusde 200 millions de DH), le nombre d’emplois créés, la région d’implantation, la technologie ou sa contribution à la protection de l’environnement

Subvention à hauteur de 50 pour cent du coût du terrain (plafonné à un maximum de 250 DH/m²) aux investisseurs hôteliers pour l'acquisition du terrain devant accueillir des établissements touristiques

Crédit d'investissement pour la réalisation des projets de création, d’extension ou de rénovation, dans le cadre de conventions conclues avec les établissements bancaires

Mise à disposition des aménageurs des bases foncières support des stations et zones touristiques à un prix incitatif, ainsi que la prise en charge totale ou participation aux infrastructures "hors site" en matière d’adduction en eau potable et en électricité et en liaison routière

Garantie des crédits par le Fonds de garantie des prêts, destinés au financement des projets d'investissement initiés par les jeunes entrepreneurs de nationalité marocaine, à titre individuel ou constitués en sociétés et coopératives

Crédit pour la rénovation par le Fonds de rénovation des unités hôtelières "RENOVOTEL", à un taux d'intérêt préférentiel de 2 pour cent par an (hors TVA) (avec un plafond fixé par catégories d'hébergement)

Autres avantages Régime de libre convertibilité garantissant l'entière liberté de transfert, pour les investisseurs étrangers, des bénéfices nets d'impôt (capital, plus-values et revenus)

Abattement de 100 pour cent sur les dividendes et autres produits de participation perçus par les entreprises

Abattements et exonérations sur les plus-values et profits réalisés à l'occasion de retrait ou de cession d'éléments d'actif immobilisé

Plafonnement à 50 millions de DH de la base de calcul de la valeur locative des investissements imposables

Prise en charge par l’État des infrastructures hors site nécessaires au développement des nouvelles zones touristiques

Prise en charge partielle par l’État de la formation du personnel hôtelier.

Cadre incitatif de l'investissement touristique

AAnnnneexxeess 11

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ODE - Tourisme

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AAnnnneexxeess 22

VVIISSIIOONN 22002200 EENN CCHHIIFFFFRREESS EETT PPAARR RRÉÉGGIIOONN

(en Millions de DH) 2010 2015 2020

Cap Nord 6 938 14 161 20 786

Maroc Méditerranée 2 848 5 110 7 209

Centre Atlantique 15 461 21 617 29 166

Maroc Centre 7 265 10 364 20 941

Marrakech Atlantique 13 108 19 573 26 954

Atlas Vallée 5 571 8 322 13 109

Souss Sahara Atlantique 8 517 13 737 29428

Grand Sud Atlantique 192 608 924

Maroc 59 900 93 493 148 518

PIB Touristique

2010 2015 2020

Cap Nord 52 037 97 718 128 020

Maroc Méditerranée 21 360 35 262 44 401

Centre Atlantique 115 968 149 170 179 630

Maroc Centre 54 492 71 517 128 973

Marrakech Atlantique 98 321 135 065 166 007

Atlas Vallée 41 783 57 425 80 737

Souss Sahara Atlantique 63 884 94 793 181 245

Grand Sud Atlantique 1 437 4 197 5 692

Maroc 449 283 645 147 914 706

Emplois générés

(nombre de lits) 2010 2015 2020

Cap Nord 15 000 31 600 43 300

Maroc Méditerranée 9 500 21 600 27 300

Centre Atlantique 26 800 36 600 39 300

Maroc Centre 15 600 17 300 36 300

Marrakech Atlantique 60 000 71 600 86 000

Atlas Vallée 16 000 17 000 26 600

Souss Sahara Atlantique 34 500 58 000 109 700

Grand Sud Atlantique 600 2 700 3 800

Maroc 178 000 256 400 372 300

Capacité litière

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ODE - Tourisme

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(en milliers) 2010 2015 2020

Cap Nord 695 1 323 2 777

Maroc Méditerranée 451 817 921

Centre Atlantique 2 853 3 789 3 800

Maroc Centre 1 045 1 291 2 791

Marrakech Atlantique 1 985 2 929 3 688

Atlas Vallée 971 1 542 1 920

Souss Sahara Atlantique 1 182 1 934 3 989

Grand Sud Atlantique 18 86 114

Maroc 9 200 13 711 20 000

Nombre de touristes non-résidents

(en milliers) 2010 2015 2020

Cap Nord 306 671 920

Maroc Méditerranée 121 275 348

Centre Atlantique 393 718 771

Maroc Centre 239 337 707

Marrakech Atlantique 453 1 041 1 430

Atlas Vallée 97 248 388

Souss Sahara Atlantique 237 599 1 133

Grand Sud Atlantique 4 39 55

Maroc 1 850 3 930 5 752

Nombre de voyages domestiques

(en Millions de DH) 2010 2015 2020

Cap Nord 6 159 13 338 19 745

Maroc Méditerranée 2 291 4 326 6 072

Centre Atlantique 13 583 18 094 24 188

Maroc Centre 6 449 8 699 19 296

Marrakech Atlantique 13 593 19 297 26 285

Atlas Vallée 5 801 8 235 13 045

Souss Sahara Atlantique 8 016 12 476 28 549

Grand Sud Atlantique 109 535 819

Maroc 56 000 85 000 138 000

Recettes touristiques des non-résidents