TOURISME Des débuts prometteurs pour la base nautique ...

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Jeudi 27 août 2020 - 1,10 € Édition Mâcon 71F De la vigne à la cave ! Distribution exclusive 71 355, route de Verzé 71960 IGÉ/Tél. 03 85 33 33 63 - [email protected] LA NATURE EST NOTRE MOTEUR www.pellenc.com 213053600 PAGE 14 TOURISME Des débuts prometteurs pour la base nautique Mâcon sur l’ô PAGE 13 MÂCON Après une levée de fonds de 120 000 euros, la Mâconnaise Tiffany Moret veut accélérer le développement du réseau social qu’elle a créé : Piquoti. Photo JSL/Johan BOZON PAGE 15 MÂCON Des activités renouvelées à la MJC de l’Héritan PAGES 2 ET 3 SAÔNE-ET-LOIRE De Couches à Mâcon, sans un rond PAGE 5 SAINT-VALLIER Encore une ponette martyrisée

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Jeudi 27 août 2020 - 1,10 €Édition Mâcon 71F

De la vigne à la cave ! Distribution exclusive 71

355, route de Verzé 71960 IGÉ/Tél. 03 85 33 33 63 - [email protected] NATURE EST NOTRE MOTEUR

www.pellenc.com

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PAGE 14TOURISME

Des débuts prometteurs pour la base nautique Mâcon sur l’ô

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MÂCON

Après une levée de fonds de 120 000 euros, la Mâconnaise Tiffany Moret veut accélérerle développement du réseau social qu’elle a créé : Piquoti. Photo JSL/Johan BOZON

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MÂCONDes activités renouvelées à la MJC de l’Héritan

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SAÔNE-ET-LOIRE

De Couches à Mâcon, sans un rond

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SAINT-VALLIEREncoreune ponette martyrisée

2 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION

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7 heures. Le soleil se lève sur le château de Couches. Un petit

vent caresse nos mollets encore bien frais. Malgré le réveil matinal, nous entamons d’un pas décidé et guilleret cette longue journée de marche par une petite montée qui nous met en condition. La premiè-re vue est splendide : la brume ma-tinale se noie dans la vallée du Couchois. Photos, vidéos, les mi-traillettes sont de sortie pour tout immortaliser. Nous traversons le hameau de Précelles puis Saint-Jean-de-Trézy. Pour arriver tran-quillement jusqu’à Saint-Bérain-su r -Dheune s ans c ro i s e r personne : si ce n’est des ânes, des vaches et quelques automobilis-tes. Là, à 8 h 30, le village est déjà réveillé. Ça tombe bien, un petit creux arrive. La quête va pouvoir commencer.

On va manger des chips

Nous entrons dans une épicerie pour demander de la nourriture. « Vous n’avez rien inventé ! Déjà hier un monsieur, pieds nus, m’a demandé la même chose ! », se moque gentiment le vendeur. Était-ce Nans ou Mouts de la célè-bre émission Nus et Culottés ? On ne le saura jamais mais on reparti-ra tout de même avec un paquet de chips. Drôle de petit-déjeuner mais le premier sésame de la jour-née. De quoi nous mettre en joie pour les prochains kilomètres de prairies et de forêts jusqu’au pro-chain village. Nous fêtons les 10 km de marche à Baugey (lire par ailleurs), un hameau de Mo-rey. Deux hommes à la barbe bien blanche nous disent bonjour. Et si la bonhomie avait un prénom, el-le en aurait deux : Gilles et Gaby, comme ces deux frères. Des ran-donneurs, ils en voient défiler. Mais des marcheurs qui traver-sent le département sans argent, c’est une première ! Alors ils s’amusent de notre défi. Nos gour-des et nos estomacs étant pleins, nous ne leur demandons rien. Mais ils nous donnent le sourire pour la journée. Quelques mètres plus loin, Pascale et Olivier-Jac-ques, un couple de quinquagénai-res, s’occupent de leurs fleurs de-vant leur maison et nous saluent de façon amicale. On a l’air de les

intriguer. Et eux nous donnent en-vie de papoter : ils nous invitent à boire un thé glacé. Malgré ce break chaleureux, le temps passe et nous avons encore des bornes à faire. Il est 10 h 30 et nous repar-tons pour Villeneuve. Pascale nous prévient : « C’est un chemin de randonneurs, ça monte ! » Elle n’avait pas menti, nous croisons trois marcheurs de Sennecey-le-Grand, membres d’une associa-tion. Patrick, Brigitte et Claude randonnent en éclaireurs, aidés de leurs bâtons. Moins équipées mais plus chargées, nous arrivons à Saint-Hélène, l’estomac vide.

Nous nous approchons d’un jar-din : une famille de Parisiens, en pleine préparation pour le retour à la capitale, s’apprête à passer à table avec les restes du séjour et se plie tout même en quatre pour nous trouver quelques gâteaux et des yaourts. Chouette, on a le des-sert ! Il ne manque que le plat prin-cipal… Que nous trouvons à Cer-sot. La bouche sèche et les gourdes vides, pas vraiment l’éner-gie de faire du hula-hoop. Heureu-sement, Marie-Françoise et Paul, deux gérants d’un gîte du village, viennent à notre secours. Eau, to-mates, pain et pêches ! Avec la ré-colte du jour, nous pique-niquons au moulin de la Canne, recom-mandé par Marie-Françoise. Il est presque 15 heures lorsqu’on re-met nos sacs à dos. Et il nous reste encore plus de 15 km à parcourir pour arriver à Saint-Gengoux-le-National. Stop les photos, on met le turbo.

Le dernier kilomètre est rude

Après avoir traversé Bissy-sur-Fley et le beau château de Pontus de Tyard, nous arrivons, doulou-reusement, à Saint-Gengoux-le-National aux alentours de 18 heu-res. Le dernier des 34 kilomètres est rude sur la départementale 28. Nos pieds sont en surchauffe sur le goudron. Le soleil tape fort sur la peau. Mais nous ne cédons pas à l’appel de l’auto-stop. Le Graal est à quelques mètres : un matelas, un dîner et des rires en terrasse au gîte de La Coquille de Jouvence (lire par ailleurs). Nous nous en-dormons exténuées mais fières de cette première journée, marquée par la générosité des Saône-et-Loi-riens. Seront-il aussi solidaires de-main ?

Justine MALLARDet Ketty BEYONDAS

NOTE Retrouvez demain la deu-xième et dernière étape du péri-ple, de Saint-Gengoux-le-Natio-nal à Mâcon.

Saône-et-Loire Jour 1/2 : de Couches à Saint-Gengoux-le-National

On a traversé la Saône-et-Loire sans argentEt si nous traversions la Saône-et-Loire à pied et en stop pendant deux jours… mais sans argent ? Nous l’avons fait, de Couches à Mâcon, en comptant sur la solidarité des Saône-et-Loi-riens. Le tout sans préciser d’emblée notre métier. On vous raconte le premier jour.

■En chiffres43 kilomètres à pied, 38 en stopPoids des sacs : 10 kg pour l’un, 7 pour l’autre.1 refus : nous avons essuyé un tout petit refus d’une habitante de Sainte-Hélène qui rangeait son garage et n’avait pas fait les courses.13 “oui” durant deux jours pour nous donner de la nourriture, de l’eau et un toit pour dormir.0 bistrot de Couches jusqu’à Saint-Gengoux puis une dizaine jusqu’à Mâcon.5 églises

■Les problèmes rencontrésÉtonnamment, les chiens n’ont pas toujours été nos amis durant ce périple. Particulièrement lorsqu’ils gardent les maisons. Nous avons renoncé à sonner ou à solliciter des habitants dans leur jardin à cause du jappement des chiens. Autre difficulté, plus problémati-que : la chaleur. Elle nous a contraintes à revoir notre itinéraire lorsque le soleil tapait fort sur la voie verte au niveau de Cormatin.

Repères

Pêches, pain, eau, coleslawet taboulé : un déjeuner équilibré. Photo JSL/K. BEYONDAS

Pendant deux jours, le défi de Justine et Ketty : compter sur la générosité des habitants et sur ses mollets pour relier Couches à Mâcon. Photo JSL/Ketty BEYONDAS

3Jeudi 27 août 2020

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Saône-et-Loire Jour 1/2 : de Couches à Saint-Gengoux-le-National

On a traversé la Saône-et-Loire sans argent« Bon ok, je vais vous trouver

un truc… Tiens, la cabane au fond du jardin ! », lance Thierry Terrier, le gérant de La Coquille de Jouvence, à Saint-Gengoux-le-National où nous demandons à loger gratuitement en évo-quant notre défi.

Mais avant de nous conduire dans notre futur dortoir, Thierry demande à chacun des hôtes du jour leur approbation. Eric, un marcheur d’une cinquantaine d’années, en provenance de Vé-zelay et un couple d’Ardéchois avec leurs trois enfants. Tous di-sent oui. Sans surprise.

« Montrez-moi vos cartes de presse »

Puis nous annonçons à notre hôte que nous n’avons pas tout dit et qu’en fait, nous sommes en reportage. « Montrez-moi vos cartes de presse », demande Thierry, amusé. Il ne change pas d’avis et nous conduit tout au fond du terrain de la Coquille, juste à côté du poulailler et loin des gîtes. « C’est le squat de mes filles », précise-t-il. Une sorte de cabane en pierre avec deux ou-vertures : les deux enfants du couple, de 16 et 18 ans, y reçoi-vent leurs amis. Un matelas est déjà en place, nous avons les ponchos de pluie et les duvets. Cécile, la femme de Thierry, nous rejoint. Surprise ! Son visa-ge nous est familier. Et pour cau-

se, elle a longtemps travaillé au JSL. Drôle de coïncidence qui nourrira les discussions du soir.

Alors que nous avons de quoi nous nourrir pour le dîner – grâ-ce à la générosité des Saône-et-Loiriens – Cécile et Thierry nous invitent à leur table où trônent jambon, tomates, fromage, rata-touille ou encore taboulé. Et les anecdotes fusent : car le couple a ouvert en 2017 et a déjà reçu 600 voyageurs. « Tu te souviens le coup où des témoins de ma-

riage s’entraînaient en dansant sur la Carioca ? Ou quand deux marcheurs qui s’étaient perdus de vue depuis une semaine se sont retrouvés chez nous ? Ou encore cette famille d’Anglais qui est restée trois mois chez nous, nos enfants faisaient leurs devoirs ensemble. »

Des tranches de vies et de rires qui nous amènent jusqu’à 23 heures. Éric le marcheur re-prendra sa route le lendemain matin, comme nous.

La cabane au fond du jardin, avec quelques petits trouset entourée de cailloux. Photo JSL/Ketty BEYONDAS

À Saint-Gengoux, une nuitdans la cabane au fond du jardin

Si nous avons contourné Morey, c’était pour mieux traverser Baugey, un de ses hameaux. Qui, étonnamment, est plus peuplé que le village. Nous avons croisé quatre des 70 habi-tants de Baugey. D’abord les frères retraités Gilles et Gaby, bien connus dans le secteur. On aurait pu même y croiser le maire de Morey, Kader Atteye, qui habite le hameau. Mais il est en vacances. À la place, nous avons fait la connaissance de Pascale et son mari Olivier-Jacques. Le couple de quinquagénai-res habite Baugey depuis 25 ans. Pascale, qui nous a servi un verre de thé glacé fait maison est présidente des Mots rayonnants, l’associa-tion qui anime la commune. Et Pascale le confirme : ce hameau est à la croisée des chemins entre Autun, Chalon et Le Creusot. Et si Morey dépend de la CUCM (Commu-nauté urbaine Creusot-Montceau), Pascale nous glisse que les agriculteurs sont plus tour-nés vers Autun.

Pascale nous a offert un verre de thé glacéfait maison lors de notre passage à Baugey. Photo JSL/Ketty BEYONDAS

On a trinqué à Morey, hameau à la croisée des chemins

Pour choisir notre parcours, nous nous sommes posé cette question : lorsqu’on nous dit Saône-et-Loire, à quoi pen-sons-nous ? Aux prés remplis de vaches, aux vignes, au patri-moine, à la voie verte, à la Route Centre-Europe Atlanti-que (RCEA), à la campagne, mais aussi à la ville préfecture de Mâcon. Notre objectif : re-trouver ce panel durant notre trajet pour s’imprégner de l’ambiance de notre départe-ment. Partir à l’aventure, oui, se mettre en danger, non. Alors nous nous sommes équi-pées au mieux, tout en restant minimalistes : la gourde, plei-ne le plus souvent possible. Lunettes et casquettes contre

le soleil et la chaleur. Une ten-te pour avoir un “toit” sur la tête. Un poncho de pluie qui nous a servis de protection sur les matelas. Un sac de coucha-ge pour se couvrir au moins les pieds. Une veste légère pour la nuit. Un tee-shirt et des sous-vêtements de rechange, car l’hygiène, c’est important. Ser-viette de bain, dans l’espoir d’avoir de quoi se rincer. Un gilet jaune lors des passages sur les routes départementa-les. Un masque pour respecter des gestes barrières. Une trous-se de secours miniature avec… des pansements. Et évidem-ment, de quoi immortaliser tout ça avec nos téléphones et un appareil photo.

De Couches à Mâcon avec un équipement minimaliste

Pendant deux jours, le défi de Justine et Ketty : compter sur la générosité des habitants et sur ses mollets pour relier Couches à Mâcon. Photo JSL/Ketty BEYONDAS

+webLa vidéo de nos deux aven-turières à voir sur lejsl.com

4 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Jeudi 27 août 2020

SAO04 - V1

19 circule toujours sur no-tre territoire », précise le sous-préfet. Selon les auto-rités, le choix de contrôler Le Lutrin relève du hasard du calendrier. Après avoir vérifié la terrasse où dî-naient de nombreux clients, les forces de l’ordre ont pro-

cédé à l’inspection du bar. Seule une personne allant aux toilettes et ne portant pas de masque a été rapide-ment rappelée à l’ordre par le propriétaire de l’établis-sement. Mis à part cet inci-dent, les gendarmes n’ont relevé aucun manquement

aux consignes sanitaires. La ligne de conduite de Philip-pe Fenaux, le propriétaire du Lutrin, ne peut pas être plus claire : « Nous faisons respecter la loi dans notre établissement à tout mo-ment », a-t-il indiqué au sous-préfet.

Le sous-préfet, Marc Makhlouf (à droite),en compagnie des gendarmeset du propriétaire du Lutrin, Philippe Fenaux font le tour de l’établissementet de la terrasse. Photo JSL/Michel GARCIA

« D es contrôles in-opinés, il y en au-

ra d’autres », annonce sans détour Marc Makhlouf, sous-préfet de l’arrondisse-ment d’Autun. En effet, mardi 25 août, lors d’un concert qui avait lieu au pub- restaurant Le Lutrin à Autun, le sous-préfet ac-compagné de la gendarme-rie a conduit un contrôle pour s’assurer que les proto-coles sanitaires étaient res-pectés dans l’établissement. Et d’admettre clairement : « Il est important d’afficher que l’État veille à la santé des personnes. » La crainte de voir se développer des clusters pousse les autorités à mener de telles opéra-tions.

De la pédagogie avant tout

« Nous ne sommes pas là pour sanctionner, mais pour rappeler que la Covid-

Si la pédagogie était de mise mardi soir, le sous-pré-fet Marc Makhlouf avertit que les sanctions peuvent aller plus loin qu’un avertis-sement pour les établisse-ments trop laxistes face au respect des consignes sani-taires. Pour le représentant de l’État, mettre en danger son personnel ou/et ses cli-en t s e s t i nadmi s s i b l e . « Nous devons être respon-sables afin d’éradiquer le vi-rus », affirme-t-il.

Entre compréhensionet colère

Le déploiement des forces de l’ordre lors de ce concert a été perçu différemment par les clients. Sophie, de Curgy, venue avec des amis et « trouve cette action nor-male ». Même son de clo-che pour Mélanie, une jeu-ne Autunoise. En revanche, Fred, de Montceau-les-Mi-nes, est agacé : « Je m’en moque, je n’ai rien à me reprocher. » Quant à cette bande d’amis venue dîner et écouter de la musique, le ton est plus sévère : « C’est une honte. Ils devraient le faire partout. C’est toujours ceux qui bossent qui sont ennuyés. »

MiG

Autun Santé

Contrôle sanitaire : sous-préfet et gendarmes en mode préventionAfin d’éviter l’apparition de clusters, des inspec-tions auront lieu dans les établissements recevant du public, ainsi que sur les marchés. Mardi, Le Lutrin à Autun a reçu la visite des forces de l’or-dre pour un contrôle.

dats de la majorité en 2022.En lice face à des poids

lourds du groupe, Rémy Re-beyrotte ne se fait pas trop d’illusions. « J’y vais très dé-contracté, c’est un scrutin in-terne. » Il y a deux ans, Rémy

Rebeyrotte s‘était déjà présen-té à la présidence de son grou-pe. Il avait été éliminé dès le premier tour en ne recueillant que 8 voix sur 271 suffrages exprimés.

Benoit MONTAGGIONI

Rémy Rebeyrotte, député la République En Marchede la 3e circonscription de Saône-et-Loire. Photo JSL/Ketty BEYONDAS

D ébut septembre, les dépu-tés La République En

Marche (LREM) devront vo-ter pour se désigner un nou-veau président de groupe à l’Assemblée nationale. Plu-sieurs candidats se sont déjà déclarés pour succéder à Gil-

les Le Gendre. Notamment de célèbres figures de la Ma-cronie : Christophe Castaner, Aurore Bergé et François de Rugy. Rémy Rebeyrotte, dépu-té de Saône-et-Loire, a décidé de concourir à leurs côtés. Le député de la 3e circonscrip-tion de Saône-et-Loire (Le Creusot/Autun) est en effet, lui aussi, candidat à la prési-dence du groupe. Il souhaite notamment « remettre la question des ressources hu-maines au cœur de l’organisa-tion du groupe ».

« On a des collègues de va-leur qui ont quitté le groupe parce qu’ils se sentaient peu utilisés alors qu’ils avaient des

choses à apporter, décrit Ré-my Rebeyrotte. Il faut que chacun trouve sa place. »

« Pas de place pour les états d‘âme »

Rémy Rebeyrotte estime aussi que le futur président de groupe devra réaffirmer clai-rement « que l’ADN du grou-pe est de soutenir le Président et le gouvernement et d’enri-chir le travail qu’ils portent. Il n’y a pas de place pour les états d’âme », lâche-t-il.

Le député souhaite par ailleurs que le groupe devien-ne une « véritable machine de guerre » au service des candi-

Saône-et-Loire Politique

Rémy Rebeyrotte se verrait bien patron des députés LREMLe député de la 3e cir-conscription de Saône-et-Loire se porte candi-dat à la présidence du groupe La République En Marche à l’Assemblée. Mais la mission s’annon-ce compliquée pour Ré-my Rebeyrotte qui sera opposé à des poids lourds de la Macronie.

5ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONJeudi 27 août 2020

SAO05 - V1

Ce mercredi à 15 h 33, un feu a détruit deux hectares de chaumes et 300 m de haies au lieu-dit “Le Bachet”, à Saint-Maurice-lès-Châ-teauneuf. Un épisode de plus dans la liste des incendies et feux de broussailles qui se sont déclarés récemment dans le Charolais-Brionnais. 18 pompiers et quatre ca-mions-citernes étaient mobi-lisés en provenance des Cen-t r e s d e s e c o u r s d e Chauffailles, Marcigny, La Clayette et Matour, sous le commandement du capitai-ne Georges Labelli de Chauf-

failles. Ce feu, dont l’origine reste à déterminer, était à 30 mètres d’une habitation. La priorité des pompiers était donc d’intervenir à proximité de cette maison afin de la sécuriser avant d’éteindre le reste du sinistre.

Enedis est également inter-venu pour vérifier un trans-formateur situé dans la haie du sinistre. Une fois le feu noyé, le propriétaire habi-tant à proximité assurera une surveillance et alertera les secours en cas de problè-me.

Jean-Jacques GELIN (CLP)

Mercredi après midi, deux hectares de chaumes et 300 mde haies sont partis en fumée. Photo JSL/Jean-Jacques GELIN

Saint-Maurice-lès-Châteauneuf Faits divers

Deux hectares de chaumes et 300 m de haies partent en fumée

La série des feux de broussailles se poursuit en Charolais-Brionnais. Ce mercredi 26 août, c’est à Melay qu’un nouvel in-cendie s’est déclaré en début d’après-midi au ha-meau Le Curtil . Vers 14 heures, un agriculteur qui était en train de fau-cher son champ de 9 hec-tares s’est aperçu d’un départ de feu.Une douzaine de sapeurs-pompiers de Digoin et Pa-ray-le-Monial étaient ra-pidement déployés sur place, bientôt renforcés par deux camions incen-die venus du départe-ment de la Loire. La prio-rité de l’intervention dirigée par le lieutenant David Carré consistait à protéger deux maisons si-tuées à proximité, un ob-jectif qui sera finalement atteint. Bilan des dégâts : six hec-tares de prairie et environ un kilomètre de haie sont partis en fumée.

E.D.

MelaySix hectares de prairie et un kilomètre de haie en feu

U n homme de 45 ans est actuellement entendu

par les services de police de Montceau à la suite d’une agression par arme blanche. Mardi vers 5 h 30 sur la com-mune de Saint-Vallier, cet homme aurait porté des coups de couteau à une au-tre personne. Connu des ser-vices de police, il a pris la

fuite avant l’arrivée des for-ces de l’ordre et a été inter-cepté ensuite par les poli-ciers. L’auteur présumé des coups de couteau reste en garde à vue dans l’attente de la décision du parquet qui interviendra ce jeudi. La vic-time est, elle, légèrement blessée.

C.R.

L’auteur présumé des coups de couteau est connu des services de police. Photo illustration JSL

Saint-Vallier Faits divers

Agression au couteau : un homme placé en garde à vue

coups sur le crâne, à tel point qu’un œil est sorti de son orbi-te. La crinière de l’animal a été

coupée. Outre l’oreille man-quante, signe récurrent ces sé-vices perpétrés sur des équidés

C’est la seconde fois qu’une telle agression se produit sur des équidés en Saône-et-Loire. Photo d’illustration JSL/T.R.

L a série noire continue. Mardi, un habitant de

Saint-Vallier a retrouvé sa po-nette de 14 mois morte dans son pré. Son animal a été atro-cement mutilé, avec l’oreille droite sectionnée. Le Valloi-rien a immédiatement déposé plainte au commissariat et une enquête est désormais menée par les policiers de Montceau. Selon les premiers éléments transmis par le parquet ce mer-credi soir, il s’avère que le jeu-ne équidé a reçu de violents

en France depuis 2018, le mu-seau de l’animal a été tranché et ôté. L’autopsie, qui indique que la mort remonterait à plu-sieurs jours avant la découver-te du cheval, révèle aussi que le diaphragme de l’animal a été explosé, « laissant penser qu’une ou des personnes au-raient sauté dessus », a déclaré le parquet ce mercredi soir.

Aucune trace de sangprès de l’animal

« La manière dont l’oreille du cheval a été sectionnée, de façon nette, laisse peu de dou-tes quant à une intervention humaine, poursuit le parquet. Tous les moyens de la police technique et scientifique sont employés pour tenter de re-trouver le ou les auteurs de ces actes. » Chose étrange, le sang de l’animal n’a pas été retrou-vé, « ce qui laisse à penser

qu’une bâche a été utilisée pour le recueillir ».

Des précédentsCes atrocités s’inscrivent

dans une série d’actes barbares commis sur des équidés depuis 2018 en France et en Saône-et-Loire avec la découverte, le 8 août dans le Clunisois, d’une pouliche morte avec une oreille tranchée, un œil arra-ché et la vulve sectionnée. Le « gang des tueurs de che-vaux » a aussi frappé le 17 août dans le Roannais où un cheval a été retrouvé mort, portant sur lui de nombreuses traces de mutilations. Le Jura est aussi touché avec des faits similaires qui se sont produits mi-août à Thoiria. Lundi, une habitante de Courlans (Jura) a retrouvé sa jument blessée. In-cisée de l’anus à la vulve, elle a survécu à ses blessures.

Camille ROUX

Saint-Vallier Faits divers

Une ponette retrouvée morte et atrocement mutilée dans son préUne ponette a été retrou-vée morte et atrocement mutilée mardi dans son champ à Saint-Vallier. C’est la seconde affaire de mutilation commise sur un équidé en Saône-et-Loire après celle de Cor-tambert où une pouliche avait également été re-trouvée morte et mutilée.

6 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Jeudi 27 août 2020

SAO06 - V1

La semaine dernière, la compagnie de brigade de gendarme-rie de Charolles lançait un appel à témoins afin de retrouver la trace de François Regnaud, un Semurois de 53 ans disparu depuis la fin du mois de juillet. Originaire de Moulins, dans l’Allier, ce célibataire sans enfant et sans emploi vit avec son père dans une ferme. Parti sans laisser aucune information à ses proches, sans véhicule et sans téléphone, sa disparition est considérée comme inquiétante. Mardi après-midi, des recherches ont été engagées aux abords de sa propriété. Huit gendarmes et une dizaine de bénévoles ont sillonné les champs, bosquets et plan d’eau alentour, sans aucun résultat. ➤ N’hésitez pas à contacter la gendarmerie de Marcigny au 03.85.25.04.06 si vous possédez des éléments pouvant permettre de faire avancer l’enquête.

SEMUR-EN-BRIONNAISDes recherches infructueuses pour retrouver François Regnaud

Cela fait un an qu’un chantier hors norme a lieu à Saint-Loup-Géanges. François Pelissier a dé-cidé de transformer l’abbaye de Maizières en complexe touristi-que haut de gamme. Un investis-sement de 10 millions d’euros. « Je veux garder le lien du passé sur ce site. C’est un mélange de patrimoine et de modernité », ex-plique-t-il.

Faire revivre l’esprit des moines

Le chantier prévoit la rénova-tion de l’aile restante de l’abbaye en suites hôtelières. Côté loge-ment, il a installé des huttes en bois dans une partie du parc et va recréer des dortoirs monastiques. Une orangerie pouvant accueillir

rieur. Il y aura une piscine. Voici la première partie. La seconde, c’est le palais abbatial qui com-prend également des suites mais également une salle de réception de 150 personnes, une piscine, un pool house, des terrains de tennis ou encore un étang. Et puis il y a la forêt qui appartenait aux moines et dans laquelle d’au-tres projets avec création de ca-banes notamment seront menés. Enfin, il y a une ferme. « Elle produira toute l’alimentation né-cessaire pour faire fonctionner le domaine », termine-t-il.

Grégory JACOB

NOTE Cette information est dé-veloppée en locale Chalon et sur lejsl.com.

400 personnes lors de réception a été montée. Le moulin sera remis en eau. Des vignes ont été plan-tées dans le domaine et à l’exté-

François Pelissier a acheté le domaine de Maizières.Photo JSL/Gregory JACOB

Saint-Loup-Géanges Économie

Un projet touristique de grande ampleur

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LeJSL71

L a soirée tranquille de Gilles* et sa compagne a

pris une tournure inatten-due, mardi, vers 22 h 30. Ils ont été les témoins, malgré eux, de la fusillade, qui a coûté la vie à un homme de 34 ans et blessé un jeune de 22 ans.

« Je roulais en direction de Dijon, rue Sully, lorsque j’ai aperçu de loin, au niveau du radar, sur la voie d’en face, une Renault Mégane IV, à l’arrêt », raconte Gilles. « On entendait comme des pétards, mais quand on est passé à hauteur, on a vu deux hommes cagoulés, hors du véhicule, tirer avec des pistolets. On croyait que c’était en direction de la maison, mais il y avait une deuxième voiture, une Audi A3. »

« Le temps de faire demi-tour, les deux voitures avaient disparu, il n’y avait plus rien. Donc on s’est dit que ce n’était pas grave »,

confie Gilles. Sur sa route, le couple va croiser une pre-mière fois une voiture de police roulant en direction du CHU de Dijon. Puis en-core des véhicules de police et une ambulance. « Ils al-laient à toute vitesse, on s’est dit que c’était lié à ce qu’on avait vu, donc on les a suivis, pour être sûrs et té-moigner si besoin. »

« Je me suis dit que c’était surréaliste tout ce qu’il venait de se passer »

Entre la rue Sully et le

CHU, rue Paul-Gaffarel, Gilles découvre la fameuse Audi A3, criblée de balles, en sens inverse, arrêtée en plein milieu. « Je suis des-cendu pour aller voir ce qu’il se passait, un policier m’a demandé ce que je fai-sais là, et j’ai expliqué que j’avais vu une fusillade », re-late le jeune homme. Il ex-plique ce qu’il a vu, donne le signalement de la voiture des suspects. « Deux ont ti-ré, mais à l’intérieur il y avait d’autres personnes, j’en suis sûr », assure-t-il.

Le conducteur, blessé par balles, rue Sully, a conduit sa voiture jusqu’à proximité de l’hôpital, rue Paul-Gaffarel, avant d’être pris en charge par les secours. Photo DR

Pendant ce temps, le con-ducteur et le passager de l’Audi sont à terre, « criant de douleur », pendant que les secours interviennent. « Le premier à leur avoir porté secours est un infir-mier qui passait par là », précise Gilles.

Il va voir, avec sa compa-gne, les secours faire un massage cardiaque au con-ducteur. « Malheureuse-

ment, il est décédé. Je me suis dit que c’était surréalis-te tout ce qu’il venait de se passer, c’est horrible. » « On a donné notre témoi-gnage à la police judiciaire, on y a passé des heures. Ma copine est choquée, moi j’ai du mal à réaliser », ajoute-t-il.

Vannick BERTON

* Le prénom a été changé

Dijon Faits divers

Fusillade mortelle à Dijon : un témoin raconteMardi soir, un conducteur et son passager ont été pris pour cible par plusieurs hommes cagoulés et tou-chés par une dizaine de balles, rue Sully, à Dijon. Le conducteur n’a pas sur-vécu. Gilles*, un Dijonnais, a assisté, malgré lui, à ce drame. Il nous raconte cette soirée « surréaliste ».

D’après les premiers éléments de l’enquête, mardi, vers 22 h 30, un conducteur et son passager, à bord d’une Audi A3, ont été la cible de tirs, rue Sully, à Dijon. Leur voiture était à l’ar-rêt, ils discutaient avec une per-sonne extérieure lorsqu’une au-tre voiture, une Renault Mégane, est arrivée à leur hau-teur. Des individus cagoulés et armés ont fait feu sur eux.Le conducteur, âgé de 34 ans, malgré ses blessures, est parve-nu à rouler jusqu’à l’hôpital, où il est décédé peu après. Le passa-ger, âgé de 22 ans, a été transpor-té dans un état grave aux urgen-ces. Son pronostic n’était plus engagé mercredi. Tous deux sont Dijonnais, ont un casier ju-diciaire, « mais léger, sans rap-port avec du trafic de stupé-fiants », précise le parquet de Dijon, qui favorise la piste du

règlement de comptes.L’autopsie de la victime s’est dé-roulée mercredi. « Il a été tou-ché au moins de six balles », sou-l i gne l e p rocu reu r. Le s enquêteurs de la police judiciai-re ont été saisis. Une enquête de voisinage est en cours. Les té-moins directs de la scène ont dé-jà été entendus. Le passager de-vrait l’être dès que son état le permettra. Enfin, le résultat des analyses balistiques n’est pas en-core connu. « Une chose est sû-re, ce sont des armes de poing qui ont été utilisées et il y en avait plusieurs », confirme le parquet.Tard dans la soirée, l’hélicoptère de la gendarmerie a tourné pour tenter de repérer les suspects et leur voiture. Le véhicule des au-teurs des faits aurait été retrou-vé, quelques kilomètres plus loin, calciné. Pour l’heure, au-cun suspect n’a été interpellé.

Le point sur l’enquête

7ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONJeudi 27 août 2020

SAO07 - V1

En septembre 2017, la journa-liste Bénédicte Jourdier cou-

vre “à chaud” le chaos résultant du passage de l’ouragan Irma, sur l’île Saint-Martin. Parallèlement à son travail de terrain, elle décou-vre sur internet des images cap-tées par des habitants au cœur du monstre climatique, des témoi-gnages d’inconnus, des rumeurs relayées sans recul sur les réseaux sociaux. Les témoins y partagent sans filtre leurs inquiétudes, leurs colères et leur solidarité.

La jeune femme va s’intéresser à

Meunier, hyperprésent sur Face-book et ensuite sur BFM TV, illus-tre la documentariste. On sentait la tension qui monte, puis la peur. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il continuait son live au lieu de se mettre à l’abri. Il m’a expliqué que pour lui, « le lien Facebook était devenu vital. Sa frayeur était tellement présente que ça le rassurait ».

D’autres témoins expliquent que les réseaux étaient un moyen de garder le contact avec le reste

crise, les Gilets jaunes, le Covid ou une grosse tempête en Breta-gne. »

Au lieu de se mettre à l’abri, il poursuivait son live Facebook

Le documentaire alterne les sé-quences diffusées sur les réseaux à l’époque de l’ouragan et des inter-views de ceux qui les ont réalisées.

« J’avais été particulièrement in-terpellée par les vidéos d’Hervé

ce tourbillon médiatique ayant accompagné le déchaînement des éléments. Et se lance dans la réali-sation d’un documentaire de 48 minutes, titré Irma 2.0 et qu’el-le vient d’achever*.

« J’ai voulu poser la question de nos comportements sur les ré-seaux sociaux en temps de crise, explique la Saône-et-Loirienne. Dans ce documentaire, on parle d’un ouragan dans les Caraïbes, mais on retrouve un peu la même chose dans d’autres contextes de

Bénédicte Jourdier durant le tournage du documentaire Irma 2.0. Photo Nadia BOUKIR

Bénédicte Jourdier, jeune journaliste originaire de Saône-et-Loire, a réalisé un documentaire sur l’emballe-ment des réseaux sociaux lors du passage de l’ouragan Irma sur l’île française de Saint-Martin, dans les Caraïbes.

ce en 2012 : elle collabore à la télévision locale de Toulouse, en tant que journaliste repor-

ter d’images (JRI), avant d’être embauchée par Télim TV, à Li-moges. Elle y travaille jusqu’en

2015, peu avant la fermeture de cette chaîne locale. « Elle avait beaucoup d’ambitions,

Bénédicte Jourdier lors d’un tournage à Saint-Martin pour France Ô, la chaîne est fermée depuis dimanche soir. Photo DR

Bénédicte Jourdier, 32 ans, revient régulièrement en va-cances à Cronat où elle a passé sa jeunesse et où résident ses parents. Elle évoque notam-ment un stage d’été réalisé au Journal de Saône-et-Loire.

La jeune femme a fait ses étu-des à Toulouse, puis à l’École du journalisme de Nice, dont elle sort diplômée en 2009. Ne trouvant pas de poste dans la foulée, elle met le cap sur Mon-tréal, au Canada, un visa va-cances-travail en poche. Elle effectue de petits boulots tout en étant monteuse vidéo pour une webtélé et pigiste à l’agen-ce Naopresse. « En tenant compte du décalage horaire, je devais parfois me lever à 5 h du matin pour faire des interviews avec la France », se souvient l’expatriée. De retour en Fran-

mais peu de moyens », analy-se-t-elle aujourd’hui. Le week-end, la journaliste complète son emploi du temps par des piges pour TF1.

À l’été 2015, nouvelle desti-nat ion : la Guadeloupe . « J’avais envie de voyager, de changer d’air », justifie-t-elle. Dans ce département d’Outre-mer, elle multiplie les piges pour la presse écrite, tout en étant monteuse et chef d’édi-tion pour ATV Guadeloupe et correspondante locale pour le journal télévisé de TF1.

En septembre 2017, elle cou-vre l’ouragan Irma pour de nombreux médias métropoli-tains. Progressivement, la jour-naliste indépendante s’oriente vers le format long et le docu-mentaire.

D.V.

Originaire du Charolais, elle travaille en free-lance dans les Caraïbes

de la famille, de rassurer leurs pro-ches. Une autre a reconnu qu’elle s’était prise pour une journaliste. « C’était très important pour moi de recueillir leurs témoignages avec du recul pour comprendre ce phénomène, en essayant de ne pas être dans le jugement de va-leur », conclut Bénédicte Jour-dier.

Damien VALETTE

*Le documentaire sera diffusé sur Canal + Caraïbes le 2 sep-tembre à 20 h. Il pourrait être visible ultérieurement en métro-pole.

CRONAT Média

Ouragan Irma et réseaux sociaux : Bénédicte Jourdier en fait un docu

} J’ai voulu poser la question de nos comportements sur les réseaux sociaux en temps de crise. ~

Bénédicte Jourdier,documentariste

8 ACTU FORUM Jeudi 27 août 2020

SAO08 - V1

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La sécheresse frappe la Saône-et-Loire de plein fouet cet été. Une tendance qui semble se confirmer d’année en année. Ce cliché, pris dans le Charolais-Brionnais, illustre bien les conséquences des fortes chaleurs sur les champs. « La campagne reste bien jaune, avec peu d’herbe à manger pour les bêtes », témoigne Marie-Anne Gerbe, la photographe. Un contexte propice aux incendies : ces deux derniers jours, trois feux de broussailles importants ont été recensés dans le sud ouest du département.➤ Comme Marie-Anne, envoyez-nous vos photos insolites et/ou de saison en Saône-et-Loi-re pour notre rubrique l’Œil de l’internaute à l’adresse [email protected], en ajoutant bien votre nom et le lieu de la photo.

L’œil de l’internauteCoup de chaud dans le Charolais-Brionnais

Face à la sécheresse, les champs du Charolais-Brionnais ne cessent de jaunir. Un phénomène devenu la norme à travers le département. Photo DR/Marie-Anne GERBE

9C'EST L'ÉTÉ SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONJeudi 27 août 2020

SAO09 - V1

Sur les chemins1. Les quais de la Saône

Rendez-vous à Tournus, au chalet “Destination Vélo”. Avec ses volets rouges, au bord de la voie bleue, pour une rando “verte”. Prenez le circuit n°4, dans le sens Tournus-Uchizy. 9 km de plus et un niveau intermédiaire par rapport au tracé originel. Les premiers kilomètres sur les quais sont plats. Et permettent d’apprécier le paysage. À droite, les clochers de l’abbaye Saint-Philibert. À gau-che, la Saône, au loin l’église de la Madeleine et sur l’autre berge, Lacrost. Traversez la D906 pour rejoindre la route de Saint-Clair, où deux petites côtes vous servi-ront de mise en jambes. Après environ 2 km, les premiers balisages du circuit apparaissent sur la droite.

2. Les Bois de Plottes

Ça démarre fort avec une première montée de 500 m juste avant de vous engouffrer dans le bois. Là, faites un premier arrêt. Des vestiges d’anciennes carrières de pierre utilisées pour la construction de maisons du Tournugeois vous y attendent. La suite du parcours est d’ailleurs fidèle au matériau. Caillouteuse et rocailleuse. Dans les sous-bois, pas une âme, juste du vert, de l’ombre et de la fraîcheur. Mais aussi les premiers panoramas sur la plaine de Saône. De Tournus à l’Abergement-de-Cuise-ry. Après quelques enchaînements montées-descentes techniques, vous arrivez au point culminant du par-cours, le Levret (352 m), sur les hauteurs de Farges-les-Mâcon. Les carrières encore en activité sont sur votre gauche.

3. Entre roches, vignes et champs

Après la roche, place à un décor plus agricole. Tout en contrastes. Aux champs de blé et de tournesol, succè-dent les vignes. Du jaune, du vert et au loin, la montagne de la Garenne. Vous êtes à la limite entre Uchizy et Chardonnay. Tournez à droite au poteau du moulin de l’œuvre. Et empruntez le tracé de la dernière Coupe

régionale de VTT. Avec un “single” qui plaira aux aficio-nados. Technique et étroit. Faites une halte dès qu’une ouverture se fait jour. La vue offre les anciennes carrières d’Uchizy au premier plan, l’église au second et « même le Mont-Blanc par beau temps » dixit Alain Pradier.

4. Uchizy, sa croix, son église

Au sortir du bois, vous descendez vers Uchizy le long des vignes, toujours omniprésentes. Vous tomberez sur la Croix d’Uchizy, d’où vous apercevrez le clocher de l’église romane de la fin du XIe siècle. Vous achevez la partie la plus difficile. Après une pause bien méritée au cœur du village (lire par ailleurs), vous pouvez entamer la phase retour. Plus plate, plus courte et plus accessible. Seule difficulté potentielle, le vent de face. Mais la vue sur les coteaux ainsi que sur l’église et le château de Farges-les-Mâcon, vous fera vite oublier cet aléa météo. Et après avoir passé Le Villars, vous êtes déjà de retour sur la route de Saint-Clair. Tournus et son musée du vélo ne sont plus qu’à quelques coups de pédale.

Grégory MONNOT

LA RANDO vélo du jour

Les Bois de PlottesSuite de notre série randos vélos, cette fois dans le Tournugeois. Sur l’un des 23 circuits VTT du Massif Sud Bourgogne, entre Tournus et Uchi-zy. Avec Alain Pradier, président du club tournu-sien Véloce, et avec assistance électrique, pour une promenade dans les bois de Plottes. Un écrin de verdure entre roches et vignobles.

Les bons spots propices à la ré-cupération et à la contempla-tion sont légion sur le parcours. Au beau milieu des vignes ou des champs, en pleine forêt, vous au-rez le choix. Mais pour une halte salvatrice à mi-parcours, surtout après la première moitié du tra-cé, privilégiez un stop à Uchizy. À la borne de départ du circuit n°4 dans le sens Uchizy-Tour-nus. Là, vous pourrez vous pré-lasser dans un cadre bucolique. Face à la salle communale et à l’école municipale. Au bord d’un cours d’eau, avec table de pique-nique, de ping-pong et même ter-rain de pétanque et city stade. Il y en aura pour tous les goûts.

Après deux tiers du parcours, une halte à Uchizy sera la bienvenue. Photo JSL/Grégory MONNOT

L’instant détentePique-niquer au cœur d’Uchizy

Le PARcours

10 C'EST L'ÉTÉ SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION

SAO10 - V2

début de la conversion de l’hôtel-dieu en musée, et sait très bien quels effets ses anecdotes vont produire s u r l ’ a u d i t o i r e . D e s « Ohhh » devant cette scie à amputation, des « Ahhh » devant la machine à fabri-quer des pilules que l’on do-rait ensuite (vous l’avez ?) pour les malades les plus fortunés.

« Cela fait 32 ans que je suis là », glisse-elle tout en sourire malicieux et robe lé-opard. Elle a connu les der-nières nonnes et déborde d’affection quand elle ra-conte comment elle les a sollicitées pour reconstituer

les lieux avec le mobilier d’époque. Elles ne l’ont lé-gué qu’après avoir approu-vé le projet. On s’y croirait : la table du réfectoire attend les plats, la chapelle est prê-te pour une messe. Même la crèche a été retrouvée…

■De drôles de machines

Au fil des visites, la vie quotidienne des bonnes sœurs et de leurs malades se dévoile, les moments dou-loureux comme les plus di-vertissants, parce que oui, « on savait recevoir à la ta-ble de la mère supérieure ».

Récemment, un cabinet

médical des années 30 a été reconstitué. Il y a là l’ancê-tre du stéthoscope et divers appareils dont on n’aime-rait pas avoir affaire… « Quand j’ai commencé, on avait les mêmes boîtes en métal pour les seringues », s’exclame une infirmière à la retraite, au milieu du groupe des visiteurs. Sur le bureau du médecin, un jour-nal de 1959 titre « Les hôpi-taux lancent un SOS : il leur fallait (au moins) 120 mil-liards, ils en obtiennent 23 ». Tiens donc ! Les hôpi-taux malades, cela ne date pas d’hier…

Sandrine MICHELIER

D es yeux d’écrevisses, du sang de bouc séché, de

la poudre de castor… Dia-ble ! Quelle est donc cette sorcellerie ? Nous sommes à l’hôtel-dieu de Louhans et ici, point de magie mais de la médecine en onguent, en poudre et autres décoc-tions, bien rangée dans des pots qui font depuis des siè-cles la fierté de l’apothicai-rerie. Les murs ont accueilli des centaines de patients, et

pendant 300 ans, des géné-rations de nonnes ont veillé sur tous, riches donateurs et pauvres indigents. La salle principale ressemble à celle des hospices de Beaune : des lits individuels et clos sont alignés, des ustensiles d’un autre temps sont posés sur les tables de chevet. Dif-ficile de croire que l’hôpital a fonctionné jusqu’en 1977. Jocelyne Roy, elle, assure les visites guidées depuis le

Il y a 40 ans à peine, on venait encore se faire soigner à l’hôtel-dieu de Louhans. Dieu soit loué, c’est devenu depuis un musée que l’on visite pour ses qualités ar-chitecturales et historiques. Alors, ça vous chatouille ou ça vous gratouille ?

Dieu soit Louhans !Dieu soit Louhans !

ESCAPADE EN…

BresseBresse

À l’hôtel-dieu, tout le mobilier et le matériel sont d’époque.Photo JSL/Sandrine MICHELIER

Le journal de 1959 : les hôpitaux manquent de moyens.Photo JSL/Sandrine MICHELIER

11Jeudi 27 août 2020

SAO11 - V2

■À voir aussiQue serait Louhans sans ses arcades et son marché ? On ne les manque pas bien sûr et on peut même les découvrir en très bonne compagnie : des visites guidées de la ville sont organisées, la prochaine au-ra lieu lundi 31 août à 16 h. Renseigne-ments et réservations au 03.85.75.05.02.

■À faire aussiLouhans est le départ idéal pour une balade sur la Seille, et dans le prolonge-ment, sur la Saône. Une flore et une faune exceptionnelle attendent les visi-teurs. Les activités nautiques ne man-quent pas et sont toutes recensées sur le

site de l’office de tourisme de la Bresse bourguignonne.

■Où manger ?On ne quitte pas Louhans sans avoir goûté au célèbre poulet de Bresse ou à la crème onctueuse faite ici. Les restaura-teurs du secteur savent les sublimer. Pas de jaloux, on vous laisse choisir votre lieu de ripailles sur le site de l’office de tourisme.

■Sur le webwww.bresse-bourguignonne.comwww.louhans-chateaurenaud.frwww.ecomusee-bresse71.fr

Le bleu, la couleur de la Vierge Marie (chapelle de l’hôtel-dieu). Photo JSL/Sa. M

PRatique

Les malades étaient accueillisdans des lits clos, les hommeset les femmes étaient dans des salles séparées. Photo JSL/Sandrine MICHELIER

Des tiroirs avec des lettres, de toutes les tailles, de toutes les polices. Soigneuse-ment alignées sur l’imprimerie, elles donnaient corps aux textes que les journalistes préparaient dans la journée… Au musée de l’imprimerie de Louhans (celle-ci a fermé en 1984) on plonge dans l’histoire du journal L’indépendant. Côté atelier, toutes les machines sont restées à l’état, côté bureaux, la rédaction des années 30 a été reconstituée dans les moindres détails. On peut même consulter les archives du journal et pour les petits Gutenberg, des ateliers leur sont dédiés pour tout connaître de l’imprimerie et repartir avec leur carte fraîchement pressée. À l’étage, le musée des Beaux-Arts complète la visite et offre au regard des visiteurs, les œuvres d’artistes régionaux.

➤ Musée de l’imprimerie : animations pédagogiques et visites guidées pour les groupes (sur demande au 03.85.76.27.16)

Dans l’ambiance très particulière d’un atelier d’imprimerie… Photo JSL/Sa. M

Au musée de l’imprimerie,dans les coulisses d’un journal

......

eenn SSaaôônnee--eett--LLooiirree...

en Saône-et-Loire

Louhans

12 C'EST L'ÉTÉ FRANCE MONDE Jeudi 27 août 2020

SAO12 - V1

NOUVEAU TOME 15DISPONIBLE EN NOVEMBRE

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13ACTU MÂCONNAISJeudi 27 août 2020

71F13 - V1

Photo JSL/Johan BOZON

L’idée de Piquoti (picture/quotidien), Tiffany Moret l’a eu lors d’un stage de six mois effectué au Mexique. La jeu-ne femme était alors en école de commerce. Elle relate : « Là-bas, j’ai découvert telle-ment de choses – des décou-vertes culinaires, des visi-t e s… – , que j ’ a i vou lu partager tout ça avec mes proches. Pour cela, j’avais uti-lisé la story qui n’était pas éternelle. Mais cela ne me permettait pas de sauvegar-der tous mes souvenirs. L’idée est partie de là et a évolué pour devenir ce qui elle aujourd’hui. »

Le concept de Piquoti s’est

d’ailleurs stabilisé durant le confinement.

« Un nouveau concept pour convaincredes investisseurs »

« À la base, c’était un projet qui était très lié à l’événemen-tiel, admet Tiffany Moret. Ce que je souhaitais, c’était de permettre aux organisateurs d’événements de récupérer toutes les photos et vidéos de leurs participants. Cela pou-vait aussi marcher dans le do-maine privé, si vous organi-sez un mariage, vos invités vont pouvoir rajouter leurs images dans votre story. »

« Avec le confinement, l’événementiel a été stoppé net et des partenariats ont été annulés. Du coup, nous avons décidé d’élargir notre concept. Nous ne sommes plus 100 % liés à l’événemen-tiel ; l’utilisateur peut créer un story commune. Elle peut être autour de n’importe quel thème : défi sportif, tutoriel… Et tout le monde pourra venir ajouter ses propres photos et vidéos s’il a envie d’y partici-per. […] Le fait d’avoir ce nou-veau concept nous a permis de prendre notre envol et de convaincre des investis-seurs. »

J.B.

Le concept du réseau a évolué pendant le confinement

septembre. « Nous allons créer un pôle marketing et design avec trois personnes et un pôle développement avec quatre dé-veloppeurs », détaille Tiffany Moret.

Piquoti : des story communesAlors qu’Instragram permet

de créer des story individuelles,

Piquoti repose sur des story communes, enrichissables par tous et éternelles. C’est fort de ce concert, élargi pendant le confinement (lire par ailleurs), que le réseau social va lancer une campagne marketing au ni-veau national ce 1er septembre. Elle passera par des publicités sur les réseaux sociaux et la sol-

licitation d’influenceurs.

100 000 utilisateurs espérés d’ici la fin d’année

Au bout, l’espoir de multiplier le nombre d’utilisateurs de Pi-quoti par 15 d’ici la fin de l’an-née. Le réseau en compte ac-tuellement 7 000 et vise les 100 000 en décembre. « C’est

Tiffany Moret a installé sa société à la cité de l’entreprise de Mâcon, la ville où elle a grandi. Photo JSL/Johan BOZON

L e réseau social qu’elle a créé existe depuis un an et demi

maintenant. Mais en cette ren-trée de septembre 2020, Tiffany Moret a déjà conscience de vi-vre « un moment charnière de son histoire ».

La raison ? Une levée de fonds lancée en décembre et qui s’est bouclée fin juillet avec environ 120 000 euros de participations émanant d’investisseurs privés. « C’est la somme que nous avions en tête », explique l’en-trepreneuse mâconnaise de 25 ans. « De quoi nous permet-tre d’embaucher et de lancer des campagnes marketing. Il faut aussi dire que des investisse-ments de ce genre et cette aug-mentation de capital nous per-mettent de débloquer des aides, au niveau régional par exemple. Ils ont un effet levier pour trou-ver d’autres moyens de finance-ment. »

De quoi permettre à la start-up installée à la cité de l’entreprise de voir plus loin et d’étoffer si-gnificativement son équipe, jus-qu’ici composée de sa seule fon-datrice et d’une stagiaire. Les embauches de sept personnes ont été finalisées et seront plei-nement opérationnelles début

un bel objectif, mais il en faut », sourit Tiffany Moret, revigorée par les nouveautés de ces der-niers mois.

« Mes investisseurs sont issus du secteur, ils ont fait fortune dans le monde du digital »

« Cette levée de fonds est éga-lement très importante d’un point de vue mentorat. Mes in-vestisseurs sont issus du secteur, ils ont fait fortune dans le mon-de du digital. Ils sont un atout précieux au quotidien au niveau conseil et opérationnel. Leur ni-veau d’implication est vraiment au-delà du financier », dévelop-pe la jeune créatrice qui pour-suit : « Il y a une belle dynami-que. On a recruté des talents impressionnants dans leurs do-maines. J’ai une grande confian-ce en eux et je crois vraiment que l’on peut faire de belles cho-ses avec cette nouvelle équipe qui me manquait jusqu’à main-tenant. Je crois que l’on peut parler de second souffle ».

Amélioration du design, créa-tion d’ici deux mois d’une inter-face web… D’autres nouveautés attendent Piquoti dans le futur proche en plus de sa tentative de conquête du marché français.

Déjà traduit en anglais et en espagnol, le réseau pourrait en-suite étendre sa toile au-delà des frontières hexagonales.

Johan BOZON

PRATIQUE. Application gra-tuite téléchargeable sur iOS et Android

mâcon Entreprise

Piquoti, le réseau social made in Mâcon à la conquête de la FranceCréé il y a un an et demi par la Mâconnaise Tiffany Moret, le réseau social Piquoti vient de réaliser une levée de fonds de 120 000 euros. Forte de l’embauche de sept per-sonnes, la start-up espère séduire 100 000 utilisa-teurs d’ici décembre.

} L’idéal seraitde grandir un peu et d’atteindre une masse critique qui nous permettrait d’avoir une société pérenne ~

Tiffany Moret, 25 ans

14 ACTU MÂCONNAIS Jeudi 27 août 2020

71F14 - V1

Les élus Émilie Clerc et Laurent Mazoyer ont inauguré Mâcon sur l’Ô, sur un pédalo électrique, avec Louis-Mickaël Grall, directeur de l’office de tourisme. Photo d’archives JSL/Jean Louis NAVARRO

À Mâcon, c’est l’une des nouveautés de l’été. Un pari de la part de l’Offi-ce de tourisme : celui d’ouvrir une base nauti-que sur les bords de Saône et à proximité du centre-ville de Mâcon. Le tout en pleine saison et surtout sans commu-nication préalable du fait du confinement.Implantée au niveau de l’esplanade Lamartine, la base Mâcon sur l’ô a été ouverte le 16 juillet dernier.Son principe : proposer des locations de ba-teaux sans permis, de pédalos, de canoës ou encore de rosalie. « Il nous semblait indispen-sable de promouvoir Mâcon à travers la Saô-ne, qui est un atout touristique de premier plan », indiquait Isabel-le Greuzard, présidente de l’office.

RETOUR SUR INFOMâcon Loisir

Le 16 juillet, la base nautique Mâcon sur l’Ô ouvrait sur les quais

Statut de nouveauté oblige, l’activité de la base Mâcon sur l’ô a été suivi de près par Louis-Mickael Graal, directeur de l’of-fice et ses équipes.

« Le vrai enjeu était les activi-tés nautiques », précise ce der-nier. « Pour quelque chose qui n’existait pas, les bateaux sans permis ont très bien marché. Nous avons eu plus de 30 loca-tions. Il est parti tous les jours sur la journée ou la demi-jour-née. Le fait qu’on soit installé en centre-ville a vraiment facili-té l’accès à cette activité. Avant, il fallait aller jusqu’au port de plaisance ».

Par ailleurs, une cinquantaine de canoës ont été loués et le pédalo, arrivé plus tard, est par-ti une quarantaine de fois.

Sur la terre ferme, la rosalie, vélo à 4 roues typique des bords de mer a été louée 70 fois, deux fois par jour en moyenne. « C’est un produit qui plaît bien », se réjouit Louis-Mickael Graal. « Son but est de donner une image festive, estivale, tou-ristique à Mâcon. Elle a un côté

est de développer l’attractivité du centre-ville de Mâcon en créant des activités. Dévelop-per des activités accessibles à tous sur la Saône, la mettre en tourisme comme on dit, était une des filières exploitables. C’était important pour notre image, pour la consommation touristique, pour que les gens restent. Nous avons une belle ville, il faut qu’il y ait des activi-tés touristiques grand public et facile d’accès à proposer. »

Johan BOZON

sympa. »En cette année, particulière,

ces nouveautés avaient valeur d’expérimentation. Ces retours sont donc vécus positivement du côté de l’office. « Cela cor-respond à nos attentes. D’au-tant que l’on a ouvert assez tard, du coup la communica-tion d’avant saison a été com-pliquée », analyse le directeur.

Il poursuit : « Il y a un vrai po-tentiel, on ne s’est pas trompé sur cela. Après il faut voir com-ment on l’utilise. […] Nous fe-rons le bilan en septembre avec le conseil d’administration et on discutera avec la Ville, l’Ag-glomération pour voir com-ment on se met en place pour l’année prochain. On peut avoir une ambition intéressante »

« Nous avons une belle ville, il faut qu’il y ait des activités touristiques grand public et facile d’accès à proposer »

Pour l’office, entre visites de ville, Wine tour au départ de Mâcon… cette action s’inscrit dans un cadre global. « D’une manière générale, notre objectif

Sur les quais, la base est accessible depuis l’esplanade Lamartine. Photo JSL/Johan BOZON

« On ne s’est pas trompé sur le potentiel » décrit le directeur de l’office de tourisme

Jusqu’au 31 août, du jeudi au lundi, de 10 à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Puis jus-qu’au 20 septembre les ven-dredi, samedi et dimanche, de 10 à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30.Tarifs : bateau 4 places : 60 € les 2 h ; canoës : 8 € l’heure ; pédalos : 12 € les 30 minutes ; 20 € l’heure ; rosalie : 9 € les 30 minutes, 15 € l’heure.

Repères

15ACTU MÂCONNAISJeudi 27 août 2020

71F15 - V1

« N ous avons trouvé ce slogan révéla-

teur de ce que la MJC pou-vait apporter ou provoquer en chacun de nous », décla-rent Françoise Riss, la prési-dente, et Nathalie Canard, la directrice.

« Une nouvelle saison ri-che en nouveautés va débu-ter : nouveaux rythmes (plus d’activités ponctuelles), des activités tournées vers les jeunes, mise en pratique du « bio » sous toutes ses for-mes, nouvel agenda des évé-nements », confie Dephine Planche, chargée de commu-nication. Les inscriptions se-

ront possibles dès le lundi 1er septembre, et les activités démarreront lundi 7 septem-bre.

Pour découvrir les activi-tés, rencontrer les anima-teurs, et obtenir des rensei-gnements, deux forums sont organisés.

Agnès GONNOT (CLP)

Forums : mercredi 2 sep-tembre de 14 h à 18 h ven-dredi 4 septembre de 16 h à 19 h Contact w w w . m j c - h e r i t a n m a -con.org [email protected] Tél. 03 85 21 91 70

Delphine Planche, chargée de communication, présente le catalogue, ainsi qu’une nouveauté : l’agenda mensuel des évènements. Photo JSL/Agnès GONNOT

Mâcon MJC Héritan

« Un déclencheur de bonne humeur »Après la période estivale la MJC Héritan ouvrira ses portes lundi 1er septem-bre. Le nouveau slogan « déclencheur de bonne humeur », donne le ton de la saison.

Parmi ces nouveautés, on trouve pour les adolescents ou jeunes adultes : la muscula-tion, les mangas, le dessin cré-atif pour les 8-12 ans, des clubs « Pokemon », « escape ga-me », et « jeunes talents » ani-més par Manal Lamy. Pour les adultes le dessin-peinture fait son retour animé par Sandie Chauchoy. Pour les femmes, la « self-défense », sera animée un samedi par mois.

De nouveaux rythmes« Les activités proposées tra-ditionnellement à l’année se poursuivront. Mais d’autres seront proposées à la séance», précise Delphine Planche. Elles concernent surtout le bien être sous toutes ses formes. Elles sont regroupées dans la partie « Pour aller plus loin » du catalogue.

Des activités pour les jeunesLe « Plan mercredi ». Les enfants d’âge primaire sont accueillis à la journée pendant toute l’année. Ils participent aux activités proposées par la MJC. « Pour les vacances scolaires un pro-gramme d’activités prévues à la semaine permet d’enrichir les programmes pédagogiques, par des sorties ou des excursions», explique Manal Lamy, l’animatrice.

Le tiers lieu est gratuit et ouvert à tousIl a pour rôle de développer des actions en faveur de tous : le bar associatif, la librothèque, les samedis brico, le jardin, le compost fonctionnent déjà. De nombreux projets sont à venir : L’installa-tion de ruches sur le toit, des ateliers cos-ménagers un spectacle autour du climat…Les tarifs sont adaptés pour être accessibles à tous.

Agnès GONNOT (CLP)

Le programme d’activités s’est enrichi de nombreuses nouveautés cette saison. Photo JSL/Agnès GONNOT

Les activités se renouvellent

■Un cycle de conférences sur le « bien-être »

C’est une nouveauté : Le « bien être » sera décliné au cours de neuf conférences ré-parties sur l’année. Les thèmes sont variés et vont de la géo-biologie, l’hypnose, la chiro-praxie et le sport, ou le jardina-ge à l’approche du soin dans l’accompagnement vers la gué-rison.

■Le forum des savoirsPour acquérir des connais-

sances, aiguiser son regard et poser des questions, une ving-taine de conférences sont pro-posées. « Ces conférences s’or-ganisent autour de trois pôles, annonce Catherine Dumon-teil, la responsable culturelle : variations sur l’art, l’université populaire et Planète voyage. »

■La scène permanenteCette « Scène Culturelle de

Proximité » est devenue un lieu indispensable pour les troupes amateurs de la MJC

Héritan ou de la région. Le premier trimestre sera riche puisque les spectacles annulés au printemps seront repro-grammés.

Agnès GONNOT (CLP)

Programmes : consulter le li-vret de la MJC ou le site inter-net.

Premier spectacle les 12 et 13 septembre Songe d’une nuit frappée par la scène déménage conduite par Hébé Lorenzo.

Six spectacles sont déjà programmés pour le premier trimestre. Photo d’archives JSL/Agnès GONNOT

Le programme des conférences s’enrichit d’un nouveau cycle sur le bien-être

16 ACTU MÂCONNAIS Jeudi 27 août 2020

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Le maire, Michel Du Roure, déplore toujours les incivilités et les nuisances récurrentes. Photo JSL/Monique PEHU

Le test PCR permet de savoir si on est infecté par le virus. Photo JSL/Jean GATILLE

Organisés par l’ARS, la préfecture, la CPAM et la commune, deux techni-ciens du laboratoire d’ana-lyses Novelab de Mâcon et Belleville ont effectué de 16 à 20 heures des tests de dépistage gratuit et sans ordonnance. La Croix Rou-ge et deux conseillers de La Chapelle accueillaient les volontaires, prenaient leur identité et leurs coordon-nées avant qu’ils aillent se faire dépister. Des tests PCR (poly chaîne réaction) une technique biomolécu-laire d’amplification géni-que qui consiste à amplifier une ou plusieurs molécules et ainsi déterminer si le patient est porteur du ger-me. Les résultats entre 24 et 48 heures sont communi-

qués au patient et une re-cherche de contacts sera effectuée en cas de positivi-té afin de contenir la com-munication du virus. Hélas sur une population de 4 000 habitants, seulement 127 tests ont été effectués à la grande désolation des responsables sachant qu’en plus des habitants d’autres communes sont venus. La sagesse de toute une fa-mille qui se rendra chez leur grand-mère est venue faire le test, un geste res-ponsable.

Jean GATILLE (CLP)

La Chapelle-de-Guinchay Santé

Seulement 127 test coronavirus effectués

A près approbat ion du compte rendu de la séan-

ce du 10 juillet, plusieurs points ont été abordés dont la renonciation par la commune à exercer son droit de préemp-tion sur un terrain à bâtir au lieu-dit « Les Quinciés » et sur une habitation aux « Pei-guins ».

■Commission communale des impôts directs

Venait ensuite l’élaboration de la liste des 12 contribuables appelés à siéger à la Commis-sion communale des impôts directs (CCID). Pour rappel, 12 avaient été proposés lors du dernier conseil alors que 24 sont requis pour les commu-nes de moins de 2 000 habi-tants comme Davayé. Le 1er adjoint, Christian Mullier a, quant à lui, été désigné délé-gué A.GE.D.I (Agence de ges-tion et développement infor-m a t i q u e ) . L e m a i r e représentera la municipalité au sein de la CLECT (Commis-sion locale d’évaluation des

charges transférées) et a égale-ment tout pouvoir pour signer avec le Sydesl (Syndicat dé-partemental d’énergie de Saô-ne-et-Loire) la convention dé-f i n i s s a n t l e s m o d a l i t é s d’actions d’un conseiller en énergie partagé (CEP).

■BudgetLe budget, présenté par l’ad-

jointe Anne-Sophie Faure, s’établit à 1 218 206,00 euros, 364 380,00 sont consacrés à l ’ i n v e s t i s s e m e n t e t 853 826,00 au fonctionne-ment.

■Matériel communalExcellente nouvelle concer-

nant le véhicule du Centre de première intervention de Da-vayé. Il devait être remplacé mais peut finalement être ré-paré pour moins de 1 000 eu-ros, ainsi que l’a annoncé le conseiller Nicolas Favier.

Côté affichage, l’acquisition d’un panneau numérique est à l’étude en remplacement de la quinzaine de panneaux tradi-tionnels devenus vétustes.

■ÉcoleAutre point à l’ordre du jour,

l’école, qui fait partie du RPI (Regroupement pédagogique intercommunal) Davayé-Ver-gisson géré par le SIVOS (Syn-

dicat intercommunal à voca-tion scolaire), verra l’ouvertu-re d’une troisième classe à la rentrée. Elle accueillera 23 élè-ves de grande section de ma-ternelle et de CP. De ce fait, la cantine est trop exiguë ; les écoliers déjeuneront à la salle des fêtes jusqu’à nouvel ordre. Cette réquisition concerne les associations davayouties pri-vées de locaux. Soucieux de les accompagner au mieux, l’édile met tout en œuvre pour assurer la continuité de leurs activités.

Monique PEHU

Davayé Conseil municipal

L’école recherche un ou une volontaire en service civiqueLundi soir, le conseil mu-nicipal s’est réuni à la salle des fêtes sous la présidence du maire, Mi-chel Du Roure, plusieurs points ont été soulevés lors de cette séance.

■Le Sivos recherche un volontaireEnfin, il est à noter que le Sivos recherche un (e) vo-lontaire âgé (e) de 18 à 25 ans pour assurer une mis-sion de service civique au sein du RPI de Davayé-Ver-gisson.Où ? À l’école de DavayéQuand ? Début octobre (durée 7 mois, 24 heures par semaine)Indemnité mensuel le : 580,55 €.

Pour plus d’informations, contacter le 03 85 35 82 57.

Repères

Contrairement à l’annon-ce parue ces derniers jours dans nos pages « bloc-notes », l’édition 2020 des randonnées cy-clotouriste « La Charnay-sienne » et VTT « La Char-nay tout-terrain » qui devait s’élancer dimanche 30 août depuis l’Espace La Verchère est annulée. Face au risque sanitaire lié au Covid-19, les diri-geants de Charnay Cyclo ont préféré renoncer cette année à leur organisation majeure. La présidente Christiane Mazille et son équipe donnent d’ores et déjà rendez-vous à tous les passionnés de la Peti-te Reine l’été prochain pour la 18e édition d’une randonnée qui avait attiré en 2019 près de 500 cy-clistes.

Fabrice ANDRÉ (CLP)

Charnay-lès-MâconCyclotourisme : la Charnaysienne est à son tour annulée

17ACTU MÂCONNAISJeudi 27 août 2020

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trois ans, a déclaré le maire Jean-Jacques Viguetti. Il est prévu d’ouvrir la garderie périscolaire et la cantine à l’identique de la période pré-cédente à mars, enfin pres-que, puisqu’il faudra appli-

q u e r l e p r o t o c o l e sanitaire. »

Et le maire de conclure : « À la réunion du 24 août, il a été décidé de rester avec deux entrées distinctes pour se rendre à l’école. »

Karine et Magali, agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem), mettent en place les tables d’écoliers. Photo Progrès/B. DAUJAT

D avid, agent technique communal, a quant à lui

vérifié et remis en état les accessoires sanitaires ainsi que le mobilier pour que tout soit prêt pour mardi 1er septembre, afin que les enfants retrouvent les lieux avec plaisir.

La rentrée scolaire 2020-2021 intervient dans un con-texte particulier, marqué par la situation sanitaire liée au Covid-19. L’Éducation na-tionale a donc communiqué un protocole à suivre.

« Nous ouvrirons toutes les sections, l’obligation sco-laire s’appliquera pleine-ment pour les enfants de

Perrex Rentrée scolaire

Le personnel communal prépare les classesAprès avoir effectué un grand nettoyage des salles et du matériel, Magali et Karine, agents territoriaux spécialisés des écoles ma-ternelles (Atsem) ont prédis-posé les tables des écoliers, suivant les instructions de Catherine Karpp directrice de l’école primaire.

Emmanuel Poncet a été nommé directeur de l’école publique. Il remplace San-drine Court, partie à Saint-André-de-Bâgé.

Emmanuel Poncet connaît bien l’école qu’il a intégrée une première fois en 2009 après avoir enseigné sept ans dans le Rhône. Il a été nom-mé ensuite à Perrex, où il est resté deux ans. La fermeture d’une classe lui a permis de revenir à Replonges, en 2012, sur un poste de titulai-re où, depuis, il a en charge la classe des cours moyens.

« Une solutionen interne »

« J’assure, pour cette année scolaire, l’intérim dans la fonction, tient-il à préciser. À la suite de la décision tar-dive de ma collègue de quit-ter le poste et de la crise sanitaire, l’appel à candida-ture n’a pas pu être fait dans les temps et l’inspection a souhaité une solution en in-terne du fait de l’importance de l’école en termes d’effec-tifs. »

Le choix s’est donc porté sur Emmanuel Poncet qui connaît bien le fonctionne-ment de l’établissement, les familles et toutes les associa-tions qui gravitent autour. L’année prochaine, il aura officiellement le statut de di-recteur. S’il le désire, il pour-ra demander le poste mais sans toutefois être assuré de l’obtenir à Replonges.

Emmanuel Poncet sera directeur par intérim.Photo Progrès/Josette ROBIN

Replonges Éducation

Emmanuel Poncet, nouveau directeur de l’école publique

À une semaine de la rentrée scolaire, David, agent techni-que, l’homme aux métiers les plus divers – plombier, maçon, menuisier, serrurier, etc. – a préparé cette période importante afin que les écoliers et les professeurs retrou-vent leurs classes et leurs matériels en état pour mardi 1er septembre. Après avoir vérifié et réparé le matériel sanitaire, les protections de porte et le mobilier du groupe scolaire, il a terminé ses tâches par la restauration des abris de bus. Ces derniers avaient plus de 22 ans, il fallait leur refaire une peau neuve afin que les collégiens et lycéens aient un endroit agréable pour attendre le bus avant d’embraquer à bord et se rendre sur leur lieu d’étude à Pont-de-Veyle et Mâcon. Avec la peinture et le remplace-ment des lambris, quelques modifications ont été appor-tées comme un socle en béton à chaque emplacement et des modifications d’ossature.

PerrexRemise en état des abris de buspour le bien-être des étudiants

David, l’agent technique, fixe des lambris neufs sur un abribus.Photo Progrès/Bernard DAUJAT

Le tournoi Orange ouvert aux filles et garçons de 8 à 10 ans, a eu lieu, samedi 22 août, avec 8 jeunes (7 garçons et 1 fille). Il s’est déroulé en format TMC (Tournoi multichance), c’est-à-dire que chaque joueur disputait 3 matchs.

Le vainqueur d’un match ren-contre le vainqueur de l’autre match situé sur la même bran-che, de même pour les perdants qui se rencontrent entre eux. Au final, les joueurs étaient classés de la première à la 8e place.

■Classement du tournoi orange1. Nils Lebatto (Tennis Club Le

Châble Beaumont 74) ; 2. Maé Vorillion (TC Feillens) ; 3. Sacha Vorillion (TC Feillens) ; 4. Louis Penin (TC Feillens) ; 5. Julia Es-teves Brouillard (TC du Salève Annemasse 74) ; 6. Quentin Bourgeois (TC Feillens) ; 7. Ra-phaël Barlatier (TC Bron 69) ; 8. Arthur Penin (TC Feillens).

Quant au tournoi vert, ouvert aux filles et garçons de 8 à 10 ans, il s’est déroulé dimanche avec 8 jeunes (5 garçons et 3 filles), se-

lon le même format TMC.

■Le classement du tournoi vert1. Nelson Rakotomahanina

(TC Villabé 91 Essonne) ; 2. Abel Duplessix (TC Mexi-mieux 01) ; 3. Élise Lo Ricco (Chassieu Tennis 69) ; 4. César Panié (TC Feillens) ; 5. Louis Bergeron (Entente Val de Saône Chalaronne 01) ; 6. Julia Esteves Brouillard (TC du Salève Anne-masse 74) ; 7. Noémie Granger (TC Feillens) ; 8. Victor Grevot (FCL Tennis 69).

Les joueurs du tournoi des balles orange. Photo Progrès/Jeannine BESSON

Feillens Tennis

Verte ou orange, les jeunes tennismen ont pris la balle au bond, ce week-end

18 ACTU MÂCONNAIS Jeudi 27 août 2020

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maire de l’époque, Paul Margarit, (1964-1976) vont l’acheter.

« Par la suite, il apparut rapide-ment qu’il était impossible pour la commune de se lancer seule dans la construction d’une maison de

retraite », explique Guy Ber-thaud, maire de Lugny de 1983 à 2008. C’est à l’occasion d’un con-tact pris avec l’Office municipal de Mâcon (anciennement Mâcon habitat) que ce dernier achètera

la maison en ruine et la démolira pour construire en 1987 sur les plans de l’architecte Pierre Rat-tez, le bâtiment locatif à loyer mo-déré qui vient d’être détruit après seulement 33 ans d’exploitation.

La démolition s’est achevée au début de cette semaine. Photo JSL/François MOURON

S a démolition s’est achevée au début de cette semaine. Mais

quelle est l’histoire de l’immeuble de la rue de la Folie à Lugny ?

Lors de sa dissolution dans les années 1960, la Mutuelle autono-me la commune de Viré a fait un don au Sivom (le Syndicat inter-communal à vocations multiples) de Lugny dans la perspective de réaliser une maison de retraite.

Un immeuble en lieuet place de la propriété

Avec une partie de cet argent, le Sivom va acquérir, route de la Folie, la propriété Blanc qui com-prend alors en bordure de route une maison en très mauvais état, un parc arboré à l’arrière et un pré à l’est. Et c’est lorsque le Sivom mettra en vente cette propriété que la commune de Lugny et son

Il était devenu insalubre. Le parc jouxtant le tinailler, acheté en mê-me temps que le reste de la propri-été, est longtemps resté en l’état. Sur une partie du pré attenant, ont été construits le bâtiment ac-tuel de la Poste et son parking.

Bientôt un Ehpad à Viré

L’argent donné par la Mutuelle et placé est resté pendant une assez longue période, budget après budget, dans la caisse du Sivom. Celui-ci s’en servira par la suite au bénéfice d’autres voca-tions figurant dans ses statuts (vo-cation scolaire, gymnase du collè-ge public…).

Dès lors, on ne parlera plus de maison de retraite dans le secteur, jusqu’à ce que le besoin d’une telle structure se fasse vraiment sentir. L’idée soulevée et portée par le conseiller départemental André Peulet a débouché sur la construction en cours de l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendan-tes) de Viré.

François MOURON (CLP)

Lugny Historique

Le bâtiment démoli route de la Folie devait être une maison de retraiteL’immeuble situé route de la Folie à Lugny n’a jamais été une maison de retraite comme prévu. Il vient d’être détruit après seule-ment 33 ans d’exploitation.

Interrompus au printemps dernier comme nombre d’acti-vités, les cours de gym vont reprendre à Cruzille dès ce jeu-di 3 septembre à 9 h 15.

Les séances se dérouleront suivant la météo, soit en exté-rieur sur le terrain de sport

place de l’Église, soit en cas de mauvais temps dans la salle communale, dans le respect des dispositions en vigueur.

Des séances d’essaiL’association propose aux

personnes intéressées des sé-

ances d’essai avant une éven-tuelle inscription.

François MOURON (CLP)

NOTE Renseignements au-p r è s d e C o l e t t e M o i n e 06.73.18.03.71 ou de Marie-Claire Le Floch 06.09.08.42.80.

Le groupe à la salle communale.Photo JSL/archives François MOURON

Cruzille Sport

Les cours de gym redémarrent dans une semaine

Soucieux de la bonne marche de l’association et de la santé de ses adhé-rents, le président du club des Lugnerons, Marcel Da-nancher, a réuni le bureau ce lundi.

L’épidémie de Covid étant encore bien présente, le bu-reau a décidé de repousser

la reprise des réunions bi-mensuelles au début de l’année 2021. Les cotisa-tions de 2020 serviront pour 2021.

Le club espère d’ici là, pouvoir disposer d’une nouvelle salle pour ses réu-nions.

François MOURON (CLP)

Le bureau du club des Lugnerons. Photo JSL/François MOURON

Lugny Loisirs

Le club des Lugnerons se met en sommeil jusqu’à la fin de l’année

19ACTU CLUNY ET RÉGIONJeudi 27 août 2020

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propose aussi des pratiques collectives, de l’éveil musi-cal, des formations musica-les, des ateliers collectifs (batucada, musiques ac-tuelles, cuivre).

Où se déroulent les cours ?

Les cours ont lieu au deu-xième étage de la maison des associations, dans l’une des salles.

Nicolas Bouvier, directeur de l’école de musique de la Haute Grosne. Photo JSL/Paul BOUILLET

Ce lundi à Matour, dans la cour de la maison des patri-moines, les musiciens de l’école de musique ont as-suré le spectacle lors du dernier marché d’été.

Entre deux morceaux, Ni-colas Bouvier, le directeur de l’école de musique de la Haute Grosne a répondu à nos questions pour évoquer la reprise.

Comment se prépare la saison ?

Nous n’organiserons pas de journée portes ouvertes

cette année. Par contre trois dates sont prévues pour les inscriptions (1) et pour celles et ceux qui veu-lent découvrir la musique et faire un essai.

Que propose l’école cette année ?

Des cours de piano, guita-re (basse et électrique), bat-terie, percussions, accordé-o n , v i o l o n , f l û t e , saxophone, chant, basse, cuivres (trompette, trombo-ne, euphonium) et une nou-veauté, la harpe. L’école

Depuis l’année dernière nous avons un studio d’en-registrement.

Propos recueillis par Paul BOUILLET (CLP)

NOTE (1) Les inscriptions seront reçues les 3 et 4 sep-t e m b r e d e 1 6 h 3 0 à 19 heures, le 5 de 9 à 13 heures au 2e étage de la maison des associations. C O N T A C T Tél. 03.85.59.76.33 et lais-ser un message. Par mail : [email protected]. Si-te : www emhgrosne.fr

Matour Culture

Pas de journées portes ouvertes à l’école de musique cette année

Les activités de l’association des Randonneurs clunysois, complètement arrêtées depuis le début du confinement mi-mars, viennent de redémarrer ce lundi avec la première sor-tie pédestre locale. Elle a été programmée du côté de Mas-silly par le guide du jour, Mi-chel Beau.

« Les sorties seront organi-sées selon les consignes et re-commandations émises par la Fédération française de la ran-donnée pédestre », explique le président Michel Gayral. Il dé-taille : « Application d’une dis-tanciation physique et respect des gestes barrières. Le port du masque est conseillé avant et après la randonnée, mais on pratique l’activité de marche sans le masque. »

Les 33 membres du club pré-sents lundi (le nombre total de participants n’est pas limité, mais on randonne par petits groupes) ont parcouru une boucle d’environ 13 km avec de nombreux passages ombra-gés qui ont été bien appréciés.

Jean-Claude VOUILLON (CLP)

Une première randonnée ce lundi dans une nature grilléepar le soleil. Photo JSL/Jean Claude VOUILLON

Cluny Loisirs

Le club de randonneurs repart sur les sentiers

Blanot Environnement

Une soirée à la grotteavec les chauves-souris

« La commune de Blanot rend hommage aux

chauves-souris qui ont élu domici-le dans les grottes. Nous avons fait un premier pas en les choisissant comme emblèmes du village. Nous continuons dans cette voie avec cette soirée, qui permettra de mieux connaître cet animal », dé-crit Jean-François Farenc. Le mai-

re de Blanot fait référence à la nuit internationale de la chauve-sou-ris, un évènement qui se déroule-ra vendredi 28 août aux grottes situées sous le Mont-Saint-Ro-main.

Une soirée en deux tempsCette soirée, organisée par l’as-

sociation La Cailleverdière et le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) de Bourgogne se déroulera en deux parties. D’abord, un atelier de fa-brication de nichoirs à chauve-souris aura lieu de 17 h à 18 h 30 (1). Dans un deuxième temps, une conférence et une déambula-tion gratuites auront lieu de 20 heures à 22 heures, permettant la

découverte des espèces, ainsi que la descente dans la grotte. « Un groupe de 20 personnes au maxi-mum sera accepté », précise Ma-thilde, l’une des bénévoles de l’as-sociation. Pour cette deuxième partie de la nuit de la chauve-sou-ris, pas besoin d’équipement de spéléologie. Par contre, des bas-kets ou chaussures adaptées ainsi que des tenues qui ne craignent pas sont recommandées.

Pour ces deux animations, il est nécessaire de réserver (2).

Frédéric RENAUD (CLP)

NOTE (1) Adultes : 5 euros. En-fants : 3 euros. Pour un groupe de 9 personnes au maximum. (2) Ré-servation au 06.03.64.43.55.

Une conférence et une déambulation gratuites auront lieu ce vendredi, de 20 heures à 22 heures,permettant la découverte des espèces, ainsi que la descente dans la grotte. Photo JSL/Frédéric RENAUD

Blanot assume son statut de haut-lieu de la chauve-souris en organisant la nuit internationale dédiée à ce mamifère. L’événe-ment se déroule vendredi 28 août aux grottes si-tuées sous le Mont-Saint-Romain.

■Les randosLes randonnées du jeudi re-prendront en septembre avec des balades à Bray (le 3), Flagy (le 10), Château (le 17) et Clu-ny (le 24). Les prochaines ran-données du lundi se déroule-ront à Sainte-Cécile (31 août) et Chapaize (7 septembre).

■Deux sorties par semaineL’association propose deux sorties hebdomadaires, les lundis et jeudis après-midi (les circuits étant un peu plus courts le jeudi), avec des ras-semblements à Cluny à 13 h 45 pour le covoiturage, covoiturage adapté lui aussi aux mesures sanitaires. Lieux de rendez-vous : le lundi sur le parking de la piscine et le jeu-di sur le parking du magasin Carrefour market. Les partici-pants peuvent aussi se rendre directement sur le lieu de dé-part de la marche indiqué sur le site internet rando.clu-ny.free.fr.

Repères

20 ACTU PRÈS DE CHEZ VOUS Jeudi 27 août 2020

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décrit comme quelqu’un de « tou-jours très disponible, accessible, qui savait trouver les solutions les mieux adaptées et qui était très apprécié par tous ceux qui l’ont côtoyé ». « Il a marqué son épo-que et aujourd’hui, il laisse derriè-re lui une vie bien remplie, avec des réalisations qui participent toujours à l’amélioration des con-ditions de vie de bon nombre de Tournusiens », assure-t-il.

Thomas BORJON

➤ Office religieux à l’Abbaye de Tournus ce vendredi 28 août, à 15 heures. Inhumation au cime-tière de Lugny dans le caveau familial.

Raymond Ducrot est à l’origine de la création de l’Institut médico-éducatif de Tournus. Photo d’archives DR/fournie par la famille

Raymond Ducrot est décédé, ce dimanche 23 août, dans sa 99e an-née. Originaire de Cruzille, il a passé toute sa vie à Tournus, ville qu’il a marquée par son engage-ment associatif et municipal. Père de six enfants, grand-père de trei-ze petits-enfants et arrière-grand-père à 19 reprises, il a effectué toute sa carrière professionnelle à la tête de la Manufacture de plu-mes et duvets de Tournus, basée sur le site de l’ancienne féculerie.

Trois mandats au conseil municipalIl a montré son engagement pour la cité de Greuze, entre autres, en effectuant trois mandats de con-seiller municipal ou encore en étant vice-président du conseil d’administration de l’hôpital de Belnay, de 1971 à 2007. Il a aussi donné de son temps, pendant 42 ans, à l’association des Pa-pillons blancs de Tournus. Il en a été le président fondateur, et par ce biais a fondé l’Institut médico-éducatif (IME) dont il a été admi-nistrateur de 1963 à 2005. Il est aussi à l’origine, dans les années 1950, de la première association des aides familiales de Tournus. Jean-Claude Ducrot, son fils, le

TOURNUS NécrologieRaymond Ducrot était très engagé dans la vie tournusienne

Croix-Rouge, le Relais et Em-maüs avaient des partenariats avec les entreprises de recy-clage textile, afin d’évacuer les surstocks, les vêtements ou objets usagers, abîmés. Mal-heureusement, ces partena-riats n’existent plus en raison de l’effondrement de la filière textile. Ainsi, les vêtements, objets, peluches, plus en état d’être vendus, sont doréna-vant emportés par les bénévo-les à la déchetterie, payante pour les associations.

Malgré le retrait du conte-neur de collecte d’Ouroux-sur-Saône, il est toujours pos-sible de déposer des dons en parfait état directement à l’in-térieur de la boutique. Atten-tion, le dépôt à l’extérieur est considéré comme sauvage, donc passible d’amende.

Marie-Émilie MAZEAU (CLP

Braderie d’été jusqu’au 29 août, de 9 à 18 h non-stop. Vestiboutique au 63 rue de la Verne à Ouroux-sur-Saône.

S’acheter une nouvelle garde-robe à très bas prix, c’est possible grâce à la braderie de la Vestiboutique. L’équipe de bénévoles vous accueillera en gardant les gestes barrières. Photo JSL/Marie-Emilie MAZEAU

C’ est le moment de se pro-curer des vêtements bé-

bé, enfant, homme et femme, ainsi que des jeux, jouets et peluches à très bas prix. Tous les produits de la Vestibouti-que, boutique de la Croix-Rouge, doivent disparaître avant samedi soir afin de pou-voir exposer la saison hiver, qui sera en vente à partir du mardi 1er septembre.

Un geste écologique et solidaire

La Vestiboutique, affiliée à la Croix-Rouge française, est te-nue par 26 bénévoles. Ce lo-cal a pour vocation de vendre des vêtements et objets don-nés par des particuliers, en parfait état et à bas prix. En renouvelant sa garde-robe à Vestiboutique, c’est faire à la fois un geste écologique et so-lidaire. Deux fois par an, la Vestibou-tique organise une grande braderie pour évacuer les vê-tements de la saison, et ainsi faire place aux dons de la sai-son suivante. Auparavant, la

Ouroux-sur-Saône Commerce solidaire

Braderie de la Croix-Rouge : déstockage jusqu’à samediDepuis mercredi et jus-qu’à ce samedi, la grande braderie d’été de La Croix-Rouge se tient à la Vestiboutique à Ouroux-sur-Saône. Quatre jours de déstockage massif où tout doit disparaître.

LE CHIFFRE

Lundi après-midi à Tournus, les forains avaient rendez-vous sur le manège La Piste Rose avec l’association tournusienne “Entends dons nous pour Aélys” (Association au bénéfice de la petite fille, née avec une malformation afin qu’elle bénéfi-cie aux États-Unis d’une reconstruction interne et externe de l’oreille). L’occasion pour les forains de remettre la somme de 975 € (récoltée par eux-mêmes) à la maman d’Aélys. Celle dernière s’est montrée très émue d’autant plus que, comme beaucoup de Tournusiens, c’est sur La Piste Rose qu’elle a fait ses premiers tours de manège. « Et pour ma fille, c’est pareil, elle n’avait même pas un an » ajoute-t-elle.

➤ Cette fin de semaine, les forains s’installent à Sennecey-le-Grand pour la fête patronale de la Saint-Julien, annulée dans un premier temps puis autorisée par la préfecture, comme ce fut le cas à Tournus.

Tournus

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La petite Aélys est plus intéressée par la voiture que par le photographe. Photo JSL/Didier DAVID

Le ballet aérien de milliers d’étourneaux qui regagnent les platanes de l’avenue de la Promenade, au coucher du soleil, est sans doute d’une belle élégance pour les visiteurs de passage. Mais pour les habitants de Saint-Gengoux-le-National, leurs bruyantes cau-settes et les odeurs de leurs déjections aci-des qui tapissent les voitures, la chaussée et les trottoirs, sont devenues difficiles à sup-porter. La municipalité, après une première opération réussie en juillet, s’est donc à nouveau engagée à éloigner ces oiseaux de la concentration des zones d’habitations à l’aide de tirs de pétards, lundi à la tombée de la nuit. Aux premières pétarades, aucune panique pour les riverains mais plutôt l’im-pression d’être au cœur d’une fête du 14 Juillet, avec l’espoir de voir ces envahis-seurs se déplacer sans prise de bec en direc-tion des forêts voisines.Selon le résultat, la municipalité pourrait reconduire l’effarouchement ou proposer d’autres solutions pour améliorer la tran-quillité des résidants et la propreté de la commune, nécessaires à son attractivité et à l’accueil touristique.

Saint-Gengoux-le-NationalLes étourneaux priés de changer de dortoirs

Des milliers d’étourneaux sont chassés du centre-bourg. Photo JSL/Thérèse ROBERJOT

21ACTU PRÈS DE CHEZ VOUSJeudi 27 août 2020

71F21 - V1

I l a été découvert au petit ma-tin, inanimé dans son lit. Dra-

matique… Ce vendangeur de 30 ans, originaire du Cher, qui tra-vaillait dans un domaine viticole de Saint-Lager, a perdu la vie dans la nuit du 25 au 26 août. « Selon les premiers éléments dont je dispose, ce jeune homme s’est senti fatigué mardi soir et estparti se coucher plus tôt que pré-vu. Il ne s’est malheureusement pas réveillé, indique Sylvain Cor-desse, procureur de la Républi-que de Villefranche-sur-Saône. On ne sait pas encore ce qui a provoqué son décès. Une autop-sie va être menée à Lyon dans lesprochaines heures afin de déter-miner si la mort est naturelle ou non. Elle permettra aussi de sa-voir si des médicaments, de l’al-cool ou des stupéfiants ont été consommés. En parallèle, les gendarmes de la brigade de Belle-ville multiplient les auditions de témoins. Nous voulons nous as-surer que la victime a été correc-tement alimentée et abreuvée. »

« C’est une série noire »Le décès de ce jeune frappe

d’autant plus les esprits qu’il s’agitde la deuxième mort d’un ven-

dangeur du Beaujolais en une poignée de jours. Jeudi 20 août, un Polonais né en 1982 a, en effet, perdu la vie à Gleizé. Em-ployé comme porteur, ce salarié s’est effondré au milieu de vignes dans l’après-midi. Il n’a pas pu être réanimé malgré les efforts des pompiers et du Service mobi-le d’urgence et de réanimation (Smur).

« Une mort subite peut survenir à n’importe quel âge »

« Le dernier décès d’un vendan-geur remontait à 2017, reprend leprocureur de la République. Cet-te année, on en recense deuxcoup sur coup. C’est une série noire. Même s’il n’y a aucun lien entre les victimes, cela interroge forcément. On se questionne sur la pénibilité de cette activité exer-cée sous le soleil par des salariés saisonniers qui n’ont pas l’habitu-

de d’accomplir de telles tâ-ches… »

Contactée par téléphone, San-dra Mokobodzki, médecin géné-raliste référente au sein de la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS)Beaujolais Dombes, se garde de toute conclusion hâtive. « Certes,il s’agit d’une activité physique. Néanmoins, les décès au cours des vendanges restent très inhabi-tuels. Une mort subite peut surve-nir à n’importe quel âge et n’im-porte où. Elle peut frapper sur unterrain de foot, comme dans un bureau. Il faut attendre les con-clusions des autopsies avant de seprononcer. Il serait évidemment préférable qu’un bilan médical dechaque saisonnier soit effectué avant le coup d’envoi des vendan-ges. Malheureusement, cet idéal paraît illusoire. On manque déjà de médecins du travail pour les métiers classiques… »

Pierre COMET

Une autopsie va être menée dans les prochaines heures, afin de déterminer les causes de la mort du vendangeur à Saint-Lager. Photo d’illustration Le Progrès/Maxime Jegat

SAINT-LAGER Fait divers

Vendanges : deuxième décès en une semaineSix jours après la mort d’un vendangeur polonais à Glei-zé, un autre saisonnier du Beaujolais a perdu la vie dans la nuit du 25 au 26 août.Âgé de 30 ans et originaire du Cher, il travaillait dans un domaine viticole de Saint-La-ger. Une enquête a été ouver-te par le parquet de Villefran-che-sur-Saône.

É lus de la commune nou-velle de Deux-Grosnes,

habitants et associations loca-les ont donc été conviés àréfléchir sur un complémentd’aménagements des abordsdu plan d’eau, des terrainsd’une superficie de 2 hectareset demi, afin de satisfaire lessouhaits des familles et desvisiteurs, en leur proposantnotamment des activités sim-ples et variées.

« Cela doit être un projetréfléchi avec les idées des ha-bitants », a introduit SergeTerrier. Le fil conducteur dela réflexion a été axé sur desidées simples, réalisables, ensongeant toujours à la ges-tion, l’entretien et au respectdes normes de sécurité. Unedes idées a été de penser àréaliser des aménagementsombragés. L’idée n’étant pasd’accueillir des foules mais derendre ce site agréable et quecela reste un coin « attractifmais tranquille. »

■Des chalets pour les familles

Les propositions ont éténombreuses et ont donné ma-tière à réflexion. Notammentla création, au niveau du cam-ping, d’une mini-aire de cam-ping-cars et de proposer auxfamilles des petits chalets dequatre à cinq couchages, avecsanitaires et petite terrasse,accompagnés de jeux pourenfants, d’un petit parcoursde santé, ou encore d’aména-ger en parcours VTT sur leterrain en friche, au-dessus duplan d’eau.

■Une borne pour les véhicules électriques

Théâtre de verdure servantau spectacle de la fête de Tra-des, des chemins d’accèspourraient être aménagéspour l’accès et le confort desspectateurs. Un abri à vélopourrait aussi rendre service,tout comme un kiosque ouune borne électrique pour lesvéhicules.

Concernant la zone de loi-sirs, il serait question d’instal-ler quelques jeux complémen-taires, un deuxième terrain deboules, de mettre en confor-mité le jeu avec la pompe ain-si que la création d’autres jeuxd’eau puisque ce sont ceux-ciqui ont le plus de succès.

■L’aménagement du parkingEnfin, un aménagement du

parking et de la circulationavait déjà été réfléchi dutemps de la municipalité deTrades. Cela reste d’actualitéavec la mise en place d’unplateau surélevé afin de limi-ter la vitesse.

Par ailleurs, le projet ne doitpas oublier les personnes àmobilité réduite. Parce quec’est indispensable, l’installa-tion de toilettes sèches faitégalement partie du projet,afin de supprimer les problè-mes de gel.

« Ce projet doit être un desatouts de la commune nou-velle et il faudrait parfaire lasignalétique afin de faire cir-culer les visiteurs vers lesautres villages de la communede Deux-Grosnes. » Dansl’immédiat et dans les deuxprocha ines années , undeuxième projet devrait con-cerner l’aménagement desabords du viaduc de Monsols,qui doit également être aussiattractif, tout en restant uncoin tranquille pour les fa-milles.

De notre correspondant local,Jean Paul BOURGEON

Une partie des participants à la réunion de concertation proposée par Serge Terrier, maire délégué de Trades. Photo Progrès/Jean Paul BOURGEON

DEUX-GROSNES Urbanisme

Plan d’eau : entre attractivité raisonnée et tranquillité

Ce dimanche 23 août, Ser-ge Terrier, maire délégué de Trades a convié élus de la commune nouvelle de Deux-Grosnes, habitants et associations locales à réfléchir sur un complé-ment d’aménagements des abords du plan d’eau.

Dans la nuit du lundi 24 aumardi 25 août, à 23 h 55,quatre containers de tri sé-lectif ont pris feu.

Ils étaient situés sur le par-king du gymnase Rosselli àBelleville-en-Beaujolais.

Une interpellation

Un homme de 28 ans,soupçonné d’être l’auteur del’incendie, a été interpelléd a n s l ’ a p r è s - m i d i d u25 août. Il est pour l’heuretoujours en garde à vue dansles locaux de la gendarme-rie.

Les containers étaient situés sur le parking du gymnase Rosselli. Photo d’illustration le Progrès/Monique MAHINC

BELLEVILLE-EN-BEAUJOLAIS Fait divers

Un individu interpellé pour des feuxde containers

22 ACTU LE FAIT DU JOUR

FRAN

CE M

ONDE

SAO22 - V1

« J’ai besoin de vous pour at-teindre l’objectif »…Aux4 000 chefs d’entreprise

réunis à l’hippodrome de Long-champ à Paris, le Premier ministre a proposé un marché : des baisses d’impôts, le maintien du chômage partiel, des aides directes en échange d’ un respect raisonné desmesures sanitaires, d’investisse-ments, du maintien des emplois et « d’efforts en faveur des jeunes ».

Accueilli par la musique de I willsurvive, Jean Castex a dévoilé quel-ques mesures de son plan de relan-ce qui doit permettre à l’économie française de renouer une reprise durable.

Les PME et TPE choyéesIl a commencé par la plus atten-

due : la baisse de la fiscalité qui pè-se sur les entreprises, au travers de réductions des impôts de produc-tion et sur les sociétés. « On ne peut pas à la fois vous demander d’être compétitif et de continuer à pratiquer une fiscalité punitive », alancé Jean Castex dans un tonner-re d’applaudissements. L’impôt sur la production que la plupart des entreprises françaises doivent payer indépendamment de leurs recettes sera allégé à hauteur de 20 milliards d’euros sur deux ans dès 2021.

Sans entrer dans les détails duplan présenté le 3 septembre, le Premier ministre a tenu à préciser qu’« au moins un quart des 100 milliards d’euros du plan étaient destinés aux PME et aux TPE ».

Autres annonces de nature à ras-surer les chefs d’entreprise : le maintien des mesures de chômagepartiel « sans condition jusqu’au 1er novembre et sous condition pendant au moins une année com-plète. Les secteurs parmi les plus touchés par la crise comme le tou-risme, la restauration ou l’événe-mentiel pourront quant à eux con-tinuer à bénéficier de ces mesures de chômage partiel sans aucune condition en 2021 », a complété Jean Castex.

Écologie : « Responsables, pas décroissants »

Quelques instants auparavant, leprésident du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, s’est félicité du niveau global de ce plan de relance« qui doit permettre aux entrepri-ses françaises d’investir à nouveau

pour l’avenir car il faut maintenantpenser au monde d’après… Car bien au-delà de la nouvelle organi-sation de travail qu’il va falloir met-tre en place de façon durable, c’est sur un nouveau modèle de crois-sance qu’il va falloir s’appuyer », a poursuivi Geoffroy Roux de Bé-zieux, « un modèle responsable fa-ce aux enjeux environnementaux et qui ne cède pas à la tentation du protectionnisme : la décroissance n’est pas une option, la démondia-lisation malheureuse non plus ». Le Medef n’est pas devenu écolo-giste !

Dans cet échange d’optimisme etd’amabilités, le Premier ministre a tout de même rappelé les règles. « L’épidémie n’est pas derrière nous. Pour continuer à la contrer, tout mon gouvernement est mobi-lisé et je vous demande de l’être

aussi » a enjoint Jean Castex, insis-tant sur le port du masque obliga-toire en entreprise à partir du 1er septembre. « Une annonce bru-tale qu’il conviendrait d’assouplir selon les secteurs d’activité et les régions où se trouvent les entrepri-ses » a réclamé Geoffroy Roux de Bézieux également satisfait sur ce point. « Il y aura une place pour des solutions pragmatiques »a répondu Jean Castex qui en re-vanche n’a pas répondu aux pa-trons qui ont enfourché leur che-val de bataille sur les retraites et les35 heures : « Travailler plus et pluslongtemps, il va falloir en reparler avant 2022 ».

Les patrons ont montré leur bon-ne volonté pour relancer l’écono-mie mais ils avancent à visage dé-couvert.

Boris IVANOFF

Le Premier ministre et Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef mercredi à l’université d’été du Medef. Photo AFP

ÉCONOMIE Le Premier ministre et le Medef sur la même longueur d’onde

Relance : Castex mise sur les entreprisesLe Premier ministre a répondu aux attentes des patrons sur la fiscalité, le chômage partiel, les aides aux PME. Il attend en contrepartie un res-pect des protocoles sani-taires et des efforts sur l’investissement et l’em-ploi des jeunes notam-ment.

100C’est, en millions d’euros, le montant du dispositif d’aides gouvernementales pour inciter à l’embauche des personnes handica-pées « sans limite d’âge » annoncé ce mercredi par Jean Castex.

QUESTIONS À

« Réduire le temps de travail peut éviter des licenciements »Le syndicat allemand IG Metall demande le passage à la semaine de 32 heures pour faire face à la crise sociale. Une idée que vous défendez depuis des années, avec notamment votre livre, publié en 1999, Du temps pour vivre. La se-maine de quatre jours à la carte. En quoi la réduction du temps de travail pourrait sauver l’emploi ?« Réduire le temps de travail peut éviter des licenciements. En 2009, après la crise financière, l’Allemagne a limité l’impact du chômage, avec une baisse du temps de travail assortie d’une diminution des salaires. Le temps pour les entreprises de retrouver des clients, et de remplir à nouveau leurs carnets de commandes, les pouvoirs publics ont com-pensé les pertes de revenus des salariés. Ils ont ainsi évité une diminution trop forte du pouvoir d’achat. »

Les patrons - allemands comme français - sont opposés à une semaine de quatre jours, mettant en avant un risque sur la compé-titivité…« Ce n’est pas une question de compétitivité ! Si les États - soutenus par l’Europe, aident en compensant les pertes de salaires liées à la baisse du temps de travail, le prix reste le même pour le consomma-teur ! À l’inverse, le chômage coûte très cher à notre société, si aux paiements des indemnités on ajoute le coût sanitaire, la perte de cotisations sociales, etc. »

La semaine de 4 jours est une solution à court terme ou est-elle envisageable à long terme ?« Il y a des entreprises qui vont bien, dans des secteurs en croissance.Il faudrait pouvoir leur offrir cette possibilité, sur la base de négocia-tions et sans imposer les choses. L’idée serait la suivante : une entrepri-se qui passe à la semaine de 4 jours et, ce faisant, crée des emplois, estexonérée de cotisations sociales. Aujourd’hui, on a un partage binairedu travail : soit on travaille près de 39 heures par semaine - en temps effectif, selon les chiffres de l’Insee - soit on est chômage et on ne travaille pas du tout. Il est temps de revoir le partage du travail ! En Allemagne, c’est le syndicat IG Metall qui relance le débat. Mais en France, l’idée est venue pour la première fois d’un patron, Antoine Riboud, le fondateur de Danone qui, en 1993, parlait pour la premièrefois de descendre à 32 heures de travail par semaine ! »

Propos recueillis par Elodie BECU

Pierre Larrouturou Député européen, groupe de l’Al-liance Progressiste des Socialistes et Démocrates.

Photo DR

Le discours du Premier mi-nistre a semble-t-il été bien ac-cueilli par une majorité des pa-trons, présents ce mercredi àl’université du Medef. « Labaisse des impôts de produc-tion est le point important desmesures annoncées par JeanCastex. Cet allégement étaitvraiment indispensable à la pé-rennité et la relance de bonnombre de sociétés », a com-menté Yves Dubief, présidentde l’Union des industries dutextile. Pour le patron, la relan-ce ne saurait en effet se fairesans un véritable coup de pou-

ce de la part de l’État et notam-ment sur le plan fiscal. « Celava dans la bonne direction etpour une fois, nous partageonsle même constat. C’est un bonsignal envoyé aux entrepriseset à ses salariés », reprend YvesDubief.

Carla De Oliveira, directricegénérale de la société d’événe-mentielle Hopscotch se dit, el-le aussi, satisfaite. « Le simplefait que Jean Castex ait men-tionné notre secteur d’activitéà plusieurs reprises est très po-sitif. Je n’irai jusqu’à dire quecela est rassurant parce que

malheureusement, nous ne sa-vons pas toujours pas quandnotre activité va pouvoir re-prendre, mais cela met un peude baume au cœur dans cettepériode compliquée. » À peuprès le même son de cloche ducôté des entreprises de trans-ports publics. « Pour que la re-lance soit plus verte, il faudrabien passer par le développe-ment des transports publics. Etc’est une bonne chose que lePremier ministre ne l’ait pasoublié », mentionne ThierryMallet, PDG de Transdev.

B.I.

Le respect des distances a été bien observé, ce mercredi à l’université d’été du Medef. Photo Eric PIERMONT/AFP

« Un bon signal envoyé aux entreprises et à ses salariés »

■Le plan de relance détaillé le 3 septembreInitialement prévu la semaine dernière, le plan de relance sera finalement présenté jeu-di 3 septembre. Un report que l’exécutif justi-fie non par défaut d’arbitrage dans la réparti-tion des 100 milliards d’euros mais plutôt parsouci de « bon timing » dans la communica-tion.

■40 milliards pour « réindustrialiser le pays »Le gouvernement souhaite consacrer à l’in-dustrie 40 milliards d’euros dont 20 sur deux ans pour compenser l’absence de recettes fiscales due à la baisse des impôts sur la production, pour le soutien aux fonds pro-

pres des entreprises, l’encouragement des ap-pels à projet ainsi que pour aider l’investisse-ment dans la transition numérique et l’export.

■20 milliards pour l’emploiEntre l’aide à l’embauche des jeunes, la for-mation continue et l’alternance, cette enve-loppe vise à favoriser les « compétences ».

■20 milliards de solidaritéDes mesures de soutien aux plus défavorisés et au pouvoir d’achat constituent le dernier pilier de la relance, avec des mesures d’aides aux territoires et aussi et surtout 6 milliardsde soutien supplémentaire en investissement

dans le système de santé.

■2 milliards pour la cultureIls s’inscrivent dans l’aide économique à un secteur qui est un gros pourvoyeur d’emplois en France.

■30 milliards à l’écologie au lieu de 20 milliardsAprès avoir annoncé que 20 milliards d’eurosseraient consacrés à la transition écologique, le gouvernement a finalement monté la barreà 30 milliards, mais une partie se recoupe avec les 40 milliards dédiés à l’industrie.Trois secteurs sont prioritaires : la rénovationénergétique, le transport et l’énergie.

PLAN DE RELANCE

Le nombre d’inscrits à Pôle Emploi n’ayantexercé aucune activité baisse encore fortementen juillet mais reste au-dessus des 4 millions. Etsurtout, les chômeurs ayant exercé une activitéréduite ou bien envoyés en formation continued’augmenter. Les chiffres du mois de juillets’inscrivent dans la lignée de ceux des deuxmois post-confinement qui ont précédé. LaFrance enregistre 4 046 600 chômeurs sans ac-tivité soit 174 300 de moins (-4,1 %) que le moisprécédent mais parmi ces derniers, 129 400 ontété reversés dans la catégorie « exerçant une

activité partielle ou réduite » (un classiquel’été) et 38 600 dans une formation (+13 %). Ala sortie la baisse globale n’est que de 44 900chômeurs et donc dans les faits 6,1 millions depersonnes recherchent un emploi. Soit 560 000chômeurs de plus que fin février. Ce chiffreconforte les prévisions qui tablent sur au moinsun million de chômeurs supplémentaires entrejanvier et décembre 2020. Au rythme de pro-gression actuel et avec l’arrivée en septembre-octobre de jeunes sur le marché du travail, lahausse pourrait être plus importante.

560 000 chômeurs de plus qu’en février, perspectives sombres } Je pense qu’il

faudra rouvrir le débat à propos du temps de travail. Pas maintenant, mais travailler plus et plus longtemps, il va bien falloir en reparler ~Geoffroy Roux de Bézieux

Président du Medef

23Jeudi 27 août 2020

SAO23 - V1

« J’ai besoin de vous pour at-teindre l’objectif »…Aux4 000 chefs d’entreprise

réunis à l’hippodrome de Long-champ à Paris, le Premier ministre a proposé un marché : des baisses d’impôts, le maintien du chômage partiel, des aides directes en échange d’ un respect raisonné desmesures sanitaires, d’investisse-ments, du maintien des emplois et « d’efforts en faveur des jeunes ».

Accueilli par la musique de I willsurvive, Jean Castex a dévoilé quel-ques mesures de son plan de relan-ce qui doit permettre à l’économie française de renouer une reprise durable.

Les PME et TPE choyéesIl a commencé par la plus atten-

due : la baisse de la fiscalité qui pè-se sur les entreprises, au travers de réductions des impôts de produc-tion et sur les sociétés. « On ne peut pas à la fois vous demander d’être compétitif et de continuer à pratiquer une fiscalité punitive », alancé Jean Castex dans un tonner-re d’applaudissements. L’impôt sur la production que la plupart des entreprises françaises doivent payer indépendamment de leurs recettes sera allégé à hauteur de 20 milliards d’euros sur deux ans dès 2021.

Sans entrer dans les détails duplan présenté le 3 septembre, le Premier ministre a tenu à préciser qu’« au moins un quart des 100 milliards d’euros du plan étaient destinés aux PME et aux TPE ».

Autres annonces de nature à ras-surer les chefs d’entreprise : le maintien des mesures de chômagepartiel « sans condition jusqu’au 1er novembre et sous condition pendant au moins une année com-plète. Les secteurs parmi les plus touchés par la crise comme le tou-risme, la restauration ou l’événe-mentiel pourront quant à eux con-tinuer à bénéficier de ces mesures de chômage partiel sans aucune condition en 2021 », a complété Jean Castex.

Écologie : « Responsables, pas décroissants »

Quelques instants auparavant, leprésident du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, s’est félicité du niveau global de ce plan de relance« qui doit permettre aux entrepri-ses françaises d’investir à nouveau

pour l’avenir car il faut maintenantpenser au monde d’après… Car bien au-delà de la nouvelle organi-sation de travail qu’il va falloir met-tre en place de façon durable, c’est sur un nouveau modèle de crois-sance qu’il va falloir s’appuyer », a poursuivi Geoffroy Roux de Bé-zieux, « un modèle responsable fa-ce aux enjeux environnementaux et qui ne cède pas à la tentation du protectionnisme : la décroissance n’est pas une option, la démondia-lisation malheureuse non plus ». Le Medef n’est pas devenu écolo-giste !

Dans cet échange d’optimisme etd’amabilités, le Premier ministre a tout de même rappelé les règles. « L’épidémie n’est pas derrière nous. Pour continuer à la contrer, tout mon gouvernement est mobi-lisé et je vous demande de l’être

aussi » a enjoint Jean Castex, insis-tant sur le port du masque obliga-toire en entreprise à partir du 1er septembre. « Une annonce bru-tale qu’il conviendrait d’assouplir selon les secteurs d’activité et les régions où se trouvent les entrepri-ses » a réclamé Geoffroy Roux de Bézieux également satisfait sur ce point. « Il y aura une place pour des solutions pragmatiques »a répondu Jean Castex qui en re-vanche n’a pas répondu aux pa-trons qui ont enfourché leur che-val de bataille sur les retraites et les35 heures : « Travailler plus et pluslongtemps, il va falloir en reparler avant 2022 ».

Les patrons ont montré leur bon-ne volonté pour relancer l’écono-mie mais ils avancent à visage dé-couvert.

Boris IVANOFF

Le Premier ministre et Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef mercredi à l’université d’été du Medef. Photo AFP

ÉCONOMIE Le Premier ministre et le Medef sur la même longueur d’onde

Relance : Castex mise sur les entreprisesLe Premier ministre a répondu aux attentes des patrons sur la fiscalité, le chômage partiel, les aides aux PME. Il attend en contrepartie un res-pect des protocoles sani-taires et des efforts sur l’investissement et l’em-ploi des jeunes notam-ment.

100C’est, en millions d’euros, le montant du dispositif d’aides gouvernementales pour inciter à l’embauche des personnes handica-pées « sans limite d’âge » annoncé ce mercredi par Jean Castex.

QUESTIONS À

« Réduire le temps de travail peut éviter des licenciements »Le syndicat allemand IG Metall demande le passage à la semaine de 32 heures pour faire face à la crise sociale. Une idée que vous défendez depuis des années, avec notamment votre livre, publié en 1999, Du temps pour vivre. La se-maine de quatre jours à la carte. En quoi la réduction du temps de travail pourrait sauver l’emploi ?« Réduire le temps de travail peut éviter des licenciements. En 2009, après la crise financière, l’Allemagne a limité l’impact du chômage, avec une baisse du temps de travail assortie d’une diminution des salaires. Le temps pour les entreprises de retrouver des clients, et de remplir à nouveau leurs carnets de commandes, les pouvoirs publics ont com-pensé les pertes de revenus des salariés. Ils ont ainsi évité une diminution trop forte du pouvoir d’achat. »

Les patrons - allemands comme français - sont opposés à une semaine de quatre jours, mettant en avant un risque sur la compé-titivité…« Ce n’est pas une question de compétitivité ! Si les États - soutenus par l’Europe, aident en compensant les pertes de salaires liées à la baisse du temps de travail, le prix reste le même pour le consomma-teur ! À l’inverse, le chômage coûte très cher à notre société, si aux paiements des indemnités on ajoute le coût sanitaire, la perte de cotisations sociales, etc. »

La semaine de 4 jours est une solution à court terme ou est-elle envisageable à long terme ?« Il y a des entreprises qui vont bien, dans des secteurs en croissance.Il faudrait pouvoir leur offrir cette possibilité, sur la base de négocia-tions et sans imposer les choses. L’idée serait la suivante : une entrepri-se qui passe à la semaine de 4 jours et, ce faisant, crée des emplois, estexonérée de cotisations sociales. Aujourd’hui, on a un partage binairedu travail : soit on travaille près de 39 heures par semaine - en temps effectif, selon les chiffres de l’Insee - soit on est chômage et on ne travaille pas du tout. Il est temps de revoir le partage du travail ! En Allemagne, c’est le syndicat IG Metall qui relance le débat. Mais en France, l’idée est venue pour la première fois d’un patron, Antoine Riboud, le fondateur de Danone qui, en 1993, parlait pour la premièrefois de descendre à 32 heures de travail par semaine ! »

Propos recueillis par Elodie BECU

Pierre Larrouturou Député européen, groupe de l’Al-liance Progressiste des Socialistes et Démocrates.

Photo DR

Le discours du Premier mi-nistre a semble-t-il été bien ac-cueilli par une majorité des pa-trons, présents ce mercredi àl’université du Medef. « Labaisse des impôts de produc-tion est le point important desmesures annoncées par JeanCastex. Cet allégement étaitvraiment indispensable à la pé-rennité et la relance de bonnombre de sociétés », a com-menté Yves Dubief, présidentde l’Union des industries dutextile. Pour le patron, la relan-ce ne saurait en effet se fairesans un véritable coup de pou-

ce de la part de l’État et notam-ment sur le plan fiscal. « Celava dans la bonne direction etpour une fois, nous partageonsle même constat. C’est un bonsignal envoyé aux entrepriseset à ses salariés », reprend YvesDubief.

Carla De Oliveira, directricegénérale de la société d’événe-mentielle Hopscotch se dit, el-le aussi, satisfaite. « Le simplefait que Jean Castex ait men-tionné notre secteur d’activitéà plusieurs reprises est très po-sitif. Je n’irai jusqu’à dire quecela est rassurant parce que

malheureusement, nous ne sa-vons pas toujours pas quandnotre activité va pouvoir re-prendre, mais cela met un peude baume au cœur dans cettepériode compliquée. » À peuprès le même son de cloche ducôté des entreprises de trans-ports publics. « Pour que la re-lance soit plus verte, il faudrabien passer par le développe-ment des transports publics. Etc’est une bonne chose que lePremier ministre ne l’ait pasoublié », mentionne ThierryMallet, PDG de Transdev.

B.I.

Le respect des distances a été bien observé, ce mercredi à l’université d’été du Medef. Photo Eric PIERMONT/AFP

« Un bon signal envoyé aux entreprises et à ses salariés »

■Le plan de relance détaillé le 3 septembreInitialement prévu la semaine dernière, le plan de relance sera finalement présenté jeu-di 3 septembre. Un report que l’exécutif justi-fie non par défaut d’arbitrage dans la réparti-tion des 100 milliards d’euros mais plutôt parsouci de « bon timing » dans la communica-tion.

■40 milliards pour « réindustrialiser le pays »Le gouvernement souhaite consacrer à l’in-dustrie 40 milliards d’euros dont 20 sur deux ans pour compenser l’absence de recettes fiscales due à la baisse des impôts sur la production, pour le soutien aux fonds pro-

pres des entreprises, l’encouragement des ap-pels à projet ainsi que pour aider l’investisse-ment dans la transition numérique et l’export.

■20 milliards pour l’emploiEntre l’aide à l’embauche des jeunes, la for-mation continue et l’alternance, cette enve-loppe vise à favoriser les « compétences ».

■20 milliards de solidaritéDes mesures de soutien aux plus défavorisés et au pouvoir d’achat constituent le dernier pilier de la relance, avec des mesures d’aides aux territoires et aussi et surtout 6 milliardsde soutien supplémentaire en investissement

dans le système de santé.

■2 milliards pour la cultureIls s’inscrivent dans l’aide économique à un secteur qui est un gros pourvoyeur d’emplois en France.

■30 milliards à l’écologie au lieu de 20 milliardsAprès avoir annoncé que 20 milliards d’eurosseraient consacrés à la transition écologique, le gouvernement a finalement monté la barreà 30 milliards, mais une partie se recoupe avec les 40 milliards dédiés à l’industrie.Trois secteurs sont prioritaires : la rénovationénergétique, le transport et l’énergie.

PLAN DE RELANCE

Le nombre d’inscrits à Pôle Emploi n’ayantexercé aucune activité baisse encore fortementen juillet mais reste au-dessus des 4 millions. Etsurtout, les chômeurs ayant exercé une activitéréduite ou bien envoyés en formation continued’augmenter. Les chiffres du mois de juillets’inscrivent dans la lignée de ceux des deuxmois post-confinement qui ont précédé. LaFrance enregistre 4 046 600 chômeurs sans ac-tivité soit 174 300 de moins (-4,1 %) que le moisprécédent mais parmi ces derniers, 129 400 ontété reversés dans la catégorie « exerçant une

activité partielle ou réduite » (un classiquel’été) et 38 600 dans une formation (+13 %). Ala sortie la baisse globale n’est que de 44 900chômeurs et donc dans les faits 6,1 millions depersonnes recherchent un emploi. Soit 560 000chômeurs de plus que fin février. Ce chiffreconforte les prévisions qui tablent sur au moinsun million de chômeurs supplémentaires entrejanvier et décembre 2020. Au rythme de pro-gression actuel et avec l’arrivée en septembre-octobre de jeunes sur le marché du travail, lahausse pourrait être plus importante.

560 000 chômeurs de plus qu’en février, perspectives sombres } Je pense qu’il

faudra rouvrir le débat à propos du temps de travail. Pas maintenant, mais travailler plus et plus longtemps, il va bien falloir en reparler ~Geoffroy Roux de Bézieux

Président du Medef

24 ACTU MONDE Jeudi 27 août 2020

SAO24 - V1

EN BREFLIBANMacron retournera à Beyrouth le 1er septembreEmmanuel Macron effectueraune nouvelle visite au Libanle 1er septembre, comme ill’avait annoncé lors de sa ve-nue à Beyrouth après l’explo-sion qui a dévasté la capitalele 4 août. Le président fran-çais arrivera à Beyrouth lundisoir avant une journée demardi consacrée au « suivi del’aide à la reconstruction » etaux questions politiques.

ÉTATS-UNISL’ouragan Laura devient « très dangereux »Après avoir dévasté une par-tie d’Haïti et de la Républi-que dominicaine, l’ouraganLaura continue de progresseren Amérique du Nord. Il de-vait toucher les États-Unisdans la nuit de mercredi à cejeudi, arrivant depuis le golfedu Mexique. Le Texas et laLouisiane se préparaient à af-fronter cet ouragan, classécomme étant « extrêmementdangereux » par le Centre na-tional des ouragans.

AFGHANISTANUne crue fait au moins 100 mortsUne crue éclair, au nord deKaboul, a presque tout em-porté sur son passage, fai-sant au moins 100 morts etplus de cent blessés. Deschiffres appelés à évoluerdans les heures à venir. Dansla capitale de la province deParwan, à une soixantaine dekm de Kaboul, les amas depierres racontent les maisonsdétruites dans la catastro-phe, environ 500 selon lesautorités, situées dans plu-sieurs quartiers de la ville.

AFFAIRE NAVALNYL’Otan veut une enquête « transparente »Le secrétaire général de l’Al-liance atlantique Jens Stol-tenberg a appelé mercredi àune enquête « transparente »sur l’empoisonnement del’opposant au Kremlin AlexeïNavalny, affirmant qu’il n’yavait « pas de raison de dou-ter » des conclusions des mé-decins allemands.

MOYEN-ORIENTNouveaux tirs entre Israël et le HezbollahL’armée israélienne a reven-diqué mercredi des frappesaériennes contre des posi-tions du Hezbollah en « ré-ponse » à des tirs du mouve-ment chiite vers ses soldats,à l’avant-veille du renouvel-lement prévu du mandat de lamission de l’ONU qui sur-veille la frontière libano-is-raélienne.

Depuis plusieurs jours, la villede Kenosha, dans l’État du

Wisconsin, est le théâtre de violen-tes manifestations. Les protesta-taires réclament des comptes après la diffusion d’une vidéo montrant Jacob Blake, un Afro-américain de 29 ans grièvement blessé par des tirs policiers.

Dans la nuit de mardi à mercredi,deux personnes ont été tuées dans cette ville de cet État du nord-est des États-Unis. Une troisième per-sonne a été hospitalisée pour des blessures graves sans que sa vie ne soit en danger. Le shérif du comté David Beth a déclaré au Milwau-kee Journal Sentinel qu’un suspectavait été identifié sur des caméras de surveillance et qu’il devrait rapi-dement être arrêté. Selon lui, des hommes armés patrouillaient le

secteur ces dernières nuits. « Ce sont comme des milices, des grou-pes d’auto-défense », a-t-il dit, sans préciser si le tireur appartenait à ces groupes.

Le mouvement gagne Minneapolis

Malgré l’imposition d’un couvre-feu, la colère des manifestants de Kenosha ne faiblit pas. Des affron-tements ont notamment éclaté en-tre un groupe lançant des pétards et des policiers ripostant avec des balles en caoutchouc.

La colère a aussi gagné les ruesde Minneapolis, la ville où George Floyd est mort le 25 mai et lieu de départ du mouvement historique contre le racisme « Black Lives Matter » (la vie des noirs compte), dans lequel les États-Unis sont plongés depuis trois mois.

L’appel au calme de la famillePlus tôt mardi, la mère de Jacob

Blake avait lancé un appel au cal-me, les autorités redoutant de nou-velles manifestations tendues à travers les États-Unis. « Mon fils se

bat pour sa vie », avait déclaré, émue, Julia Jackson, mère de la vic-time. « Si Jacob savait ce qu’il se passait, la violence et la destruc-tion, il serait très mécontent […] Nous avons besoin de guérir », a-t-elle ajouté alors que son fils était à nouveau au bloc opératoire. Le diagnostic médical, pour le mo-ment, fait état d’une paralysie, se-lon l’avocat de la famille, Ben Crump.

Les deux policiers impliqués ontété suspendus de leurs fonctions etune enquête a été ouverte.

ÉTATS-UNIS Violences policières

Deux personnes tuées dans les manifestations pour Jacob BlakeDeux personnes ont été tuées par balle dans la nuit de mardi à mercredi dans la ville de Kenosha, théâtre d’une troisième soirée de manifestations exigeant que justice soit faite pour l’Afro-Améri-cain Jacob Blake, victime d’une apparente bavure policière.

La colère des manifestants réclamant justice pour Jacob Blake ne faiblit pas, trois jours après que des policiers ont tiré à sept reprises dans le dos de cet homme de 29 ans. Photo Kamil KRZACZYNSKI/AFP

Face aux visées turques en Mé-diterranée orientale, la Grèce a

trouvé un défenseur actif : Emma-nuel Macron. Le président fran-çais a dépêché mercredi trois avi-ons de chasse Rafale, une frégate etun hélicoptère dans un exercice militaire commun avec la Grèce, Rome et Chypre. La découverte degisements gaziers attise les rivali-tés dans cette région. Grèce et Tur-quie s’y disputent des zones mariti-mes.

« Emmanuel Macron a choisi latactique du bras de fer, explique Didier Billion, chercheur à l’Iris et spécialiste de la Turquie. Il pense que c’est la seule solution pour fai-re plier Erdogan. Contrairement à l’Allemagne, qui a choisi de jouer lerôle du médiateur, qui me paraît

une voie plus mesurée. Mais il y a une acrimonie entre M. Macron etM. Erdogan et une dégradation constante de la relation entre les deux pays. »

L’ombre de la LibyePlusieurs dossiers ont récem-

ment opposé Paris et Ankara. No-tamment la Libye. Dans ce pays enproie à une guerre civile, la France a soutenu - en sous-main - le maré-chal Haftar, maître de l’Est, qui s’est lancé dans une vaste offensivecontre le gouvernement reconnu

par l’ONU, basé à Tripoli. La Tur-quie, elle, a défendu militairement ce gouvernement, assumant d’en-voyer des troupes. Un « jeu dange-reux », dénoncé par Emmanuel Macron. Des incidents entre les deux marines avaient ensuite eu lieu, en juin. Résultat, la Turquie a désormais une influence considé-rable en Libye, tandis que la Fran-ce se trouve marginalisée. « La po-litique de la France dans le dossier libyen est une série d’échecs », confirme Didier Billion. D’où « l’acrimonie »…

Chaque théâtre de crise sembleraviver une forme d’agacement ré-ciproque. L’an dernier, la France avait durement critiqué l’offensive turque contre les milices kurdes, au nord de la Syrie. Début août, c’est le déplacement de Macron auLiban, après l’explosion dramati-que dans le port de Beyrouth, qui s’est attiré ce commentaire incisif d’Erdogan : « Ce que Macron et compagnie veulent, c’est rétablir l’ordre colonial [au Liban]. »

« La Turquie mène une politiquede renforcement de sa puissance régionale et donc veut s’affirmer, explique Didier Billion. Et Erdo-gan le fait avec son style, agressif. Mais la Turquie n’est pas notre en-nemi. C’est un partenaire difficile, compliqué. »

Paris et Ankara sont d’ailleurs al-liés au sein de l’Otan. Mais là enco-re, ils s’opposent. Quand Macron juge l’Alliance atlantique « en état de mort cérébral », le président turc lui répond : « Fais d’abord examiner ta propre mort cérébra-le ». Quand le dialogue entre chefsd’État en est arrivé à ce niveau…

R. B.

MÉDITERRANÉE Diplomatie

France - Turquie, un bras de fer inquiétant Emmanuel Macron et Re-cep Tayyip Erdogan, son homologue turc, montrent tous deux les muscles en Méditérranée orientale, où la crise des hydrocarbures s’envenime. La rivalité franco-turque prend des proportions inquiétantes.

Recep Tayyip Erdogan et Emmanuel Macron en 2018. Photo AFP

25ACTU FRANCEJeudi 27 août 2020

SAO25 - V0

détail « d’autres scénarios pré-parés mais pas diffusés pour nepas créer de confusion ». Ilmentionne tout de même deuxniveaux supplémentaires – hy-bride associant enseignementprésentiel et distanciel et fer-metures. « Il y a nécessité d’unesouplesse locale, qui sera géréepar les recteurs, les préfets etles ARS », ajoute le ministrequi évacue toute éventualité dereconfinement généralisé : « Achaque symptôme repéré dansun établissement, il sera procé-

dé à des tests, l’ARS déclenche-ra une procédure pour casser lachaîne de contamination dansles 48 heures après les tests ».

Selon le ministre, le masque,qu’il avait inclus la semainedernière dans « les fournituresscolaires », « fait normalementpartie de la panoplie de l’élè-ve ».

Mais « aucun élève qui arrivesans masque ne sera exclu.L’établissement scolaire puise-ra dans son stock ».

Philippe RIVET

en mai-juin, les règles sont de-puis intégrées par les acteurs »,assure Jean-Michel Blanquer.

Des mesures ciblées et des masques à disposition

Il annonce cependant de« possibles adaptations dans letemps et dans l’espace en casd’accélération de la circulationdu virus avec des mesures ci-blées ». Mesures prochaines« probables » en Ile-de-Franceet dans les Bouches-du-Rhône.

Il se refuse à évoquer dans le

talement particulière ».Critiqué pour sa légèreté, par-

fois par les mêmes qui dénon-çaient les trop fortes contrain-tes imposées, à la sortie deconfinement, le protocole dejuillet (sept pages) « n’a pas vo-cation à varier dans ses grandsprincipes ». Selon Jean-MichelBlanquer, « il prévoit toutes lessituations avec des règles sim-ples et claires ». S’ajoute la dé-cision de généraliser le port dumasque à tous les adultes àl’école, maternelle comprise, etquelle que soit la distance phy-sique.

D’autres mesures doivent êtrepubliées ce jeudi par le ministè-re : des « recommandationsqui constitueront des aides à ladécision pour les cours d’EPS,les récréations, les cantines, lesinternats, éviter le brassage desélèves. Les leçons ont été tirées

M asques, gestes barrière,mesures ciblées… Même

si en présentant la rentrée2020, Jean-Michel Blanquer atenu à plusieurs reprises à évo-quer les enjeux pédagogiquesde « lutte contre les inégalitéset d’élévation du niveau des élè-ves avec un cap clair qui ne serapas dévié par la crise sanitairemais renforcé », il ne pouvaitfeindre d’ignorer où se situaitl’épicentre des préoccupationsdu jour. Ni le risque encourud’être une nouvelle fois contre-dit comme ce fut le cas pendantla pandémie quand il a été dé-savoué à plusieurs reprises parle président de la Républiqueou le Premier ministre.

Masque aussi pour les instits de maternelle

Ce mercredi après-midi, le mi-nistre de l’Éducation nationale,évoluait sur une ligne de crêtealors que la circulation du virusse fait plus virulente. Il a sur-tout vanté « la clarté et la sim-plicité » du protocole sanitaire,« l’un des plus stricts d’Euro-pe », qui s’appliquera à la ren-trée « la plus normale possiblemardi, à l’aube d’une année to-

Source : ministère de l’Éducation nationale.

CORONAVIRUS RÈGLES ET MESURES POUR LA RENTRÉE SCOLAIRE 2020

Règle générale Retour en classe de tous les élèves. Application des gestes barrières.

Ne pas envoyer à l’école son enfant s’il a de la fièvre (38°C ou +).

Si reconfinement ou retour à des classes par petits groupes Des cours ont été élaborés avec la CNED et France4. Du matériel informatique pourra être déployé.

Évolutionde la situation sanitaire

En cas de dégradation,recteurs d’académie, préfets et directeurs d’ARSpourront prendre des mesuresciblées.

Port du masqueObligatoire

Si 1 élève se présente sansmasque, l’établissement luien fournira.

Pour les élèves à partir de la classe de 6e. Pour tous les adultes (sans exception).

ObligatoireAération des locaux

Au moins toutes les 3h. Pendant 10-15 min.

Tests En cas de symptômes tests. Si plusieurs tests positifs dans 1 établissement : des mesures pourront aller jusqu’à la fermeture.

En cas de symptômes tests. Si plusieurs tests positifs dans 1 établissement : des mesures pourront aller jusqu’à la fermeture. Des tests aléatoires seront réalisés.

Professeurs absentsAbsence des enseignants qui présentent des vulnérabilités:autorisée sur présentation d’un certificat médical.

Lutte contre les inégalités scolaires Dans le 1er degré: + 1600 postes créés.

Dans le 2nd degré: 1,5 million d’heures sup. et 130000 heures d’assistants d’éducation.

Stages de réussite scolaire gratuits pendant les vacances de la Toussaint.

ÉDUCATION Le ministre de l’Education a présenté la rentrée 2020 mercredi

Profs masqués, protocole allégéJean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale généralise le portdu masque par les adultes, y compris en maternelle, mais assure que « le proto-cole sanitaire de juillet n’a pas vocation à bouger dans ses grandes lignes ».

QUESTIONS À

« Les enfants disséminent peu le virus »Pourquoi la limite d’âge pour le port du masque obligatoire a été fixée à 11 ans ?Les enfants ne sont pas la cible de l’épidémie.Les études médicales sur les moins de 10 anssont concordantes : il y a peu de malades, et lesrares malades ou porteurs du virus ont étécontaminés au sein de leur famille. La contami-nation se fait dans le sens adulte - enfant. Lesenfants disséminent peu le virus, et ne contri-buent pas significativement à la diffusion duSars-Cov-2. Il n’y a pas de clusters qui sontpartis d’un enfant contaminé.

Ce n’est donc pas qu’une question pratique ?Non, ce n’est pas uniquement parce qu’ils nepourraient pas le porter toute la journée. Pourles moins de onze ans, avant le collège, le portdu masque n’est pas justifié pour des raisonsmédicales, car ils ne sont pas une population àrisque.

Observez-vous des conséquen-ces du confine-ment sur les patients que vous recevez ?Oui. Le confinement a eu des effets secondai-res : une chute des vaccinations, une augmenta-tion des prises de poids, des retentissements surles apprentissages chez les enfants qui avaientdéjà des difficultés. Le confinement a creusé lesinégalités sociales. Nous observons aussi desenfants qui ressentent des peurs à l’idée deretourner l’école. Pour les rassurer, nous leurdisons que l’épidémie n’est pas finie, qu’ils enentendront parler, qu’il y aura peut-être destests dans leur école s’il y a des cas, mais qu’ilsne sont pas à risque. Il faut tout faire pour quel’école reprenne le plus normalement possiblemalgré la crise sanitaire.

Propos recueillis par Élodie BÉCU

Fabienne Kochert Présidente de l’Association française de pédiatrie ambulatoire

Photo DR

« Bien sûr, on est déjà rodés, on est tous préparés, mais ça va quand même être extrêmement compliqué », confie Francis Vi-gnola, secrétaire académique en Lorraine du Snpden-Unsa, prin-cipal syndicat de chefs d’établissement. « Ce que je redoute sur-tout, c’est la difficulté qu’on risque de rencontrer pour faire respecter la distanciation physique, éviter le brassage des élèves. Àla cantine, nous avons prévu dans mon lycée d’instituer plusieurs services, il n’y aura plus de buffet, l’élève trouvera son plateau préparé », ajoute Francis Vignola, qui dirige un lycée profession-nel en Moselle.

« J’y pense à chaque instant »« Je suis sereine, mais j’y pense à chaque instant sans le montrer »,glisse Catherine Picard, principale d’un gros collège (650 élèves) en éducation prioritaire à Toul (Meurthe-et-Moselle). Elle se refusede céder à la psychose tout en restant « rigoureuse ». Elle met à profit l’accueil cette semaine de 150 élèves dans le cadre des « vacances apprenantes » pour affiner l’application du protocole sanitaire.Tous les enseignants accepteront-ils de changer de salle à l’issue dechaque cours plutôt que les élèves ? C’est l’une des questions taboues qui pourraient empoisonner la rentrée dans certains établissements si l’on prête attention à certaines récriminations. « Mais le bon sens devrait l’emporter », espère-t-on au ministère del’Éducation nationale et parmi plusieurs syndicalistes contactés.

Ph. R.

« On est préparés mais… »

Jean-Michel Blanquer. Photo Alain JOCARD/AFP

26 ACTU FRANCE Jeudi 27 août 2020

SAO26 - V1

Un homme de 38 ans a été interpellé et mis en examen pourvol aggravé avec récidive pour avoir piraté cet été des bornesde jeux de grattage du PMU et de la FDJ dans des bars de Pariset de la petite couronne pour un préjudice de 180 000 euros.L’homme, connu des services de police, avait déjà été arrêtéen 2019 pour une vingtaine de faits similaires d’un préjudicede 300 000 euros, plus 22 000 euros de vols. Arrêté en 2019en flagrant délit, il avait été laissé en liberté. Il avait disparujusqu’à ce que le service central des courses et jeux de lapolice soit averti de vols de tickets de jeux de grattage.

PARISInterpellation d’un pirate des bornes de jeux de grattage

U ne nouvelle affaire de che-vaux mutilés a eu lieu, cet-

te fois-ci dans l’Yonne, sauf quecette fois-ci, un homme a étéblessé en voulant s’interposer.

Vers minuit, dans la nuit delundi à mardi, Nicolas Dema-jean, président du Ranch del’espoir, un refuge situé à Ville-franche-Saint-Phal (Yonne), aété réveillé par des cris d’ani-maux avant de remarquer laprésence de deux intrus dont ils’est rapidement rapproché.

« J’ai pu établir un portrait-robot »

L’un d’eux lui a alors entaillél’avant-bras gauche avec uneserpette, avant que les agres-seurs prennent la fuite. « J’ai pu

établir un portrait-robot », a dé-claré le président, qui assureavoir vu son agresseur « à100 % ». Le portrait-robot d’undes deux individus, âgés entre40 et 50 ans, devait être diffusé.

Deux poneys ont été lacérés àl’arme blanche, l’un sur 50 cm,l’autre sur 25 cm, ainsi qu’uncheval de selle, avec une bala-fre de 20 cm, a précisé NicolasDemajean, qui a dû être hospi-talisé, victime d’une incapacitétotale de travail de quatre jours.

« Il n’y a pas de mots. C’est dela barbarie, de la cruauté. Et unacte gratuit car ces animaux nepeuvent se défendre », a-t-il dé-claré, encore très choqué.

L’affaire fait écho à l’étrangesérie de morts violentes de che-vaux mutilés dans plusieurs dé-partements du territoire cesdernières semaines. Mardi en-core, un habitant de Saône-et-Loire a retrouvé son poneyatrocement mutilé et tué dansson pré. Le crâne de l’animal aété explosé et une partie de sonmuseau tranché.

ANIMAUX Yonne

Chevaux mutilés : un homme blesséUne enquête a été ouverte après l’agression du prési-dent d’un refuge par des individus qui venaient de mutiler un de ses chevaux et deux poneys dans l’Yonne, tandis que ce type d’atta-ques se multiplie en France.

Sur un fil. Le gouvernement seprépare à une rentrée d’équili-

briste : entre la nécessité de relan-cer l’économie et celle de contrô-ler l’épidémie de Covid-19.

Les chiffres de circulation du vi-rus suscitent l’inquiétude de l’exé-cutif. Il n’y a « pas de quoi s’affoler,on n’est pas revenu à la situation […] du mois d’avril ou du mois de mai […] mais malgré tout, il y avait encore il y a quelques semaines 1 000 cas par jour qui étaient dia-gnostiqués, on est (aujourd’hui) autour de 3 000 », a déclaré Jean Castex, le Premier ministre, qui fai-sait sa rentrée médiatique sur les ondes de France Inter mercredi. Le gouvernement détaillera ce matin dans une conférence de presse ses mesures pour limiter la progression de l’épidémie, au mo-ment où les élèves vont retrouver le chemin des salles de classe et les Français, celui des entreprises.

Pour l’instant, les admissions enréanimation « progressent, mais extrêmement légèrement », a pré-cisé le Premier ministre, dont l’ob-jectif est d’éviter un nouveau confi-nement.

Taux d’incidence en hausseEn revanche, un autre indicateur

progresse significativement : le taux d’incidence, à savoir le nom-bre de cas pour 100 000 habitants. Au 25 août, selon Santé Publique France : « plus de la moitié des dé-partements dépassent le seuil de 10 pour 100 000 habitants, et 6 dé-partements ont un taux d’inciden-ce au-dessus du seuil d’alerte (50 pour 100 000 habitants) ». Et sur-tout, ce taux connaît une progres-sion particulièrement marquée dans certaines zones, comme Pa-ris ou les Bouches-du-Rhône.

Dans ce département, le tauxd’incidence « est actuellement de 131, alors qu’il était de 25 à la fin dumois de juillet. À Marseille le taux

d’incidence est de 177 alors qu’il était de 33 fin juillet », note l’Agen-ce régionale de Santé. Dans la ré-gion PACA, les admissions en réa-nimation ont augmenté la semaine dernière (+24).

D’où la décision mardi de fermerles bars et restaurants à 23 heures àMarseille et de rendre le masque obligatoire dans toute la ville. Le gouvernement « n’exclut pas » une fermeture des bars et restau-rants à 23 h aussi à Paris, où le vi-rus circule activement, selon son porte-parole Gabriel Attal.

La Belgique vient, elle d’ajouterParis à sa liste des destinations européennes qui ne sont plus auto-risées, à moins de se soumettre au retour à un dépistage du coronavi-rus voire à une période d’isole-ment. Figurent aussi parmi cette « liste rouge » : la Seine-Saint-De-nis, le Val-de-Marne, la Sarthe, l’Hérault, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, la Guyane et Mayotte.

Éviter une reprise trop forte de l’épidémie, c’est l’objectif du gouvernement. Photo Jean-François MONIER/AFP

ÉPIDÉMIE DE COVID-19 Santé

Inquiétant rebond du virusFace au rebond de l’épidé-mie de Covid-19, l’exécu-tif va détailler ce jeudi les mesures prévues pour tenter de contrôler la circulation du virus.La Belgique a placé Paris comme zone rouge. Le gouvernement n’exclut pas de nouvelles contrain-tes dans la capitale.

Les déclarations d’Augustin à lapolice diffèrent de la version don-née par sa famille après les violen-ces subies vendredi soir place Bel-lecour (Lyon 2e). Il se révèle plus évasif sur le nombre de coups re-çus. C’est ce qu’indique ce mercre-di le parquet de Lyon dans un communiqué.

L’adolescent, qui était intervenupour prendre la défense de jeunes filles qu’il pensait être importu-nées par un groupe de quatre ou cinq individus, a précisé avoir reçuun coup de poing dans la mâchoi-re. Sans pouvoir être totalement affirmatif, il a indiqué avoir eu éga-lement le sentiment de recevoir un

autre coup au niveau du visage.

Plusieurs témoins entendusÀ la suite d’un appel à témoins

diffusé à la demande du parquet dès lundi, plusieurs personnes se sont manifestées et ont pu être en-tendues par les services de police. Des témoins, dont les deux jeunes filles concernées, ont notamment expliqué que le groupe de jeunes, bien qu’insistants, ne faisait pas montre d’agressivité à leur égard. Des insultes étaient ensuite échan-gées entre le groupe d’individus et le jeune homme. Alors que la ten-sion semblait s’apaiser, le plai-gnant a reçu de la part d’un des

individus un coup de poing au ni-veau du visage. Le groupe de jeu-nes gens a quitté ensuite rapide-ment les lieux. Une incapacité totale de travail de 21 jours a été prescrite à la victime, qui a été opé-rée lundi de la mâchoire. Le méde-cin légiste qui l’a examiné a cons-taté une fracture mandibulaire ainsi qu’une lésion dentaire. Il a précisé que les blessures consta-tées sont compatibles avec un coup unique porté au niveau du visage.

Les investigations se poursui-vent activement afin d’identifier l’auteur des faits, conclut le par-quet de Lyon.

ENQUÊTE Lyon

Affaire Augustin : « Un seul coup de poing » selon le parquet

5 429nouveaux cas de Covid-19 ont été déclarés en France en 24h. Il y a en ce mo-ment 4 600 patients hos-pitalisés pour ce virus dans notre pays.

Un septuagénaire soupçonné d’avoir tué sa psychologue d’uncoup de carabine mercredi matin à Annecy (Haute-Savoie) aété interpellé. La psychologue, âgée d’une trentaine d’an-nées, « a été déclarée décédée en début d’après-midi », selonla procureure de la république d’Annecy, Véronique Denizot.« Les patients du cabinet également présents lors des faitsn’ont pas été blessés. » L’homme mis en cause, âgé de 75 ans,est soupçonné d’avoir tiré sur la médecin à son cabinet avantde prendre la fuite. Il a ensuite été interpellé dans le parkingd’un centre commercial de la ville.

ANNECYUn homme abat sa psychologue

Une opération de police était « en cours » mercredi soir dansle quartier Mistral de Grenoble où une vidéo diffusée sur lesréseaux sociaux a montré des dealers encagoulés et lourde-ment armés sur un point de vente, a annoncé Gérald Darmaninsur Twitter. « Ce sont des opérations que nous faisons réguliè-rement », a déclaré sur place le préfet de l’Isère, Lionel Beffre.« Depuis le début de l’année, nous avons fait 160 interpella-tions dans ce quartier », a-t-il ajouté.

ISÈREVidéo de dealers : vaste opérationde police à Grenoble

27ACTU ZAPPINGJeudi 27 août 2020

SAO27 - V1

Le zoo de Varsovie (Pologne) va administrer à ses éléphantsdu cannabis médical pour tenter de diminuer leur niveau destress. Des thérapies au cannabis médical pour chiens ouchevaux sont déjà connues dans le monde mais il s’agitprobablement du premier projet du genre centré sur leséléphants. Abritant trois éléphants d’Afrique, ce zoo commen-ce ainsi à tester les effets sur ces animaux d’une concentra-tion élevée de Cannabidiol dit CBD, qui n’a pas d’effetseuphorisants et qui reste inoffensif pour le foie et les reins.

ANIMAUXDu cannabis médical anti-stress pourles éléphants d’un zoo en Pologne

O ubliez les « Dix petits nè-gres ». Le roman policier

d’Agatha Christie change denom : le nouveau titre françaisqui sort ce mercredi aux édi-tions du Masque est « Ils étaientdix ». « Nous ne devons plus uti-liser des termes qui risquent deblesser », s’est justifié sur RTLl’arrière-petit-fils de la roman-cière, James Prichard, dirigeantde la société propriétaire desdroits littéraires et médiatiquesdes œuvres d’Agatha Christie(1890-1976).

Un titre changé dès 1940aux États-Unis

Le célèbre roman de l’autrice aété écrit en 1938 et publié en

1939 en Grande-Bretagne sousle titre « Ten Little Niggers » (« Dix petits nègres »). Dès sasortie aux États-Unis, au débutde l’année 1940, il a été publié(avec l’accord de la romancière)sous le titre « And Then ThereWere None » (« Et soudain iln’en restait plus »).

La France, où le livre fut publiépour la première fois en 1940,était l’un des rares pays (avecl’Espagne et la Grèce notam-ment) à conserver le titre « Dixpetits nègres ». « Au Royaume-Uni, le titre a été modifié dansles années 1980 et aujourd’huinous le changeons partout […]Mon avis, c’est qu’Agatha Chris-tie était avant tout là pour diver-tir et elle n’aurait pas aimé l’idéeque quelqu’un soit blessé parune de ses tournures de phra-ses », a indiqué M. Prichard.

74 corrections dans le reste de l’œuvre

Autre changement, le mot« nègre », cité 74 fois dans laversion originale du récit, n’ap-paraît plus du tout dans la nou-velle édition traduite par Gérard

de Chergé. « L’île du nègre », oùse déroule la machiavélique in-trigue, est devenue dans la nou-velle version « l’île du soldat »(comme dans les versions en an-glais).

Ils étaient dix, le nouveau titre du roman d’Agatha Christie. Photo DR

LITTÉRATURE Agatha Christie

Changement de titrepour Dix petits nègresIl est l’un des romans policiers les plus lus et vendus au monde : « Dix petits nègres » d’Agatha Christie va modifier son nom en français et de-vient « Ils étaient dix ». Un changement de titre pour éviter de « blesser » selon l’arrière-petit-fils de l’écrivaine.

Photo Michal CIZEK/AFP

EN IMAGE

Un conte d’Andersen revisitéPendant neuf minutes, des acteurs acrobatiquesont repris La Bergère et le Ramoneur, conte duDanois Hans Christian Andersen, de manière trèsspectaculaire, à Prague (République Tchèque),mardi. Entre les immeubles du centre-ville, avecle coucher de soleil en guise de décor, desartistes du cirque La Putyka et des membres desDekkadancers ont enchaîné les numéros.

Micheline Banzet-Lawton, lacélèbre acolyte de Maïté dansl’émission culte de France 3,La cuisine des Mousquetaires,est décédée le week-end der-nier à Bordeaux. Elle étaitâgée de 97 ans. MichelineBanzet-Lawton avait co-fondéFrance Musique. « Son ren-dez-vous dans les années 50et 60 s’intitulait Trois joursavec : elle y recevait les plusgrand de Karajan à la Callasdont elle réalisa la dernièreinterview avant de lui consa-crer en 2007 un livre d’entre-tiens », indique Sud Ouest,qui a révélé l’information. Mi-cheline avait fait la rencontrede Maïté dans les Landes,grâce à son ami Alain Pujol.

Micheline Banzet-Lawton. Capture d’écran YouTube

MÉDIASAcolyte de Maïté et fondatrice de France Musique, Micheline Banzet est décédée

28 SPORTS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Jeudi 27 août 2020

SAO28 - V1

SP

OR

TS

J ouer. Enfin. Fini les matches amicaux. Retour à la compé-tition, la vraie. Celle pour qui

les Montcelliens se sont prépa-rés un mois et demi. Avec tou-jours l’ambition de faire mieux. Et surtout ne pas refaire le mê-me départ que l’an dernier. Seu-lement trois petits points après 5 rencontres.

Commencer fort

« C’est évident que l’on veut faire un meilleur départ que l’année dernière, clame Jean-Philippe Forêt, l’entraîneur montcellien. Certes, il y a pas mal de nouveaux mais on a quand même une ossature. »

Et tout ce petit monde doit assimiler le jeu que veut prôner le coach. Pour éviter le faux départ. Ce qui mettrait indénia-blement le club en difficulté. Mais les matches amicaux sont là pour apporter de l’optimis-me. Une seule défaite, 16 buts marqués, huit encaissés, le bi-lan est positif. « J’ai vu du bon et du moins bon. En tout cas, une chose est sûre, nous sommes prêts. Je ne suis pas certain que ce soit le cas de tout le monde. »

Et pour capitaliser sur cette avance dans la progression, le FCMB doit « trouver une logi-que de jeu, dixit son coach. Il faut que tout le monde assimile vite les principes de jeu, tant du point de vue défensif qu’offen-sif. Et puis il faudra être efficace aussi. Ça prend un peu de temps mais si on fait un bon départ, tout sera plus simple. »

S’appuyer sur les jeunes du club

Travailler sereinement et avancer sans pression pour un effectif jeune qui va s’appuyer sur une génération de joueurs qui a évolué en U17 puis U19 Nationaux depuis deux ans.

« Il n’y a pas d’âge, prévient Jean-Philippe Forêt. C’est vrai qu’on est un bon club forma-teur, ce serait dommage de ne pas continuer et de ne pas les faire progresser. Certains ont pointé le bout de leur nez l’an-née dernière, j’espère qu’il y en

aura d’autres cette année. S’ils font bouger les anciens, c’est bien. » Entre expérience et jeu-nesse, la mayonnaise doit pren-dre rapidement. La réception du DFCO B ce samedi doit per-mettre de poser les premières bases de travail au staff mont-cellien. « C’est nous avant tout, je ne regarde pas l’adversaire, affirme Forêt. J’ai envie qu’on soit solide le plus vite possi-ble. »

Pour ne pas jouer à se faire peur et, peut-être, s’offrir le droit de rêver.

Mathieu DUBOST

À l'image de cette action, Hugo Di Piazza incarne les joueurs expérimentés malgré son jeune âge (23 ans) et Pierre-Yves Létienne représente la formation montcellienne.Photo JSL/Philippe MONPERRUS

Football National 3

Le FC Montceau, entre jeunesse et expérienceSamedi, Montceau retrouve son quotidien. Celui du National 3. En espérant ne pas se faire peur et naviguer dans la zone dangereuse. En prenant des points tout de suite. Pour cela, recrute-ment ambitieux, conserva-tion des cadres et incorpo-ration des jeunes ont été au programme de cet été.

} Nous sommes prêts. Je ne suis pas certain que ce soit le cas de tout le monde. ~

Jean-Philippe Forêt, entraîneur du FCMB

■ Bilan de la préparationFCMB - Rac. Besançon : 2-2FCMB - Bourg-P. B : 4-3FCMB - La Charité : 7-1FCMB - Jura Dolois : 1-1FCMB - FC Chalon : 2-0FCMB - Moulins/Yzeure : 0-1■ IndisponibilitésUygar Barut et Patrice Dimi-triou seront tous deux absents, au moins six mois. Le premier cité s’est rompu les ligaments croisés, tandis que le second va subir une greffe d’un rein.

Échos

➤ Gardiens : A.Carraio, M.Pineau, M.Scannella, J.Simard➤ Défenseurs : S.Bouaza, P.Dimitriou, F.Fernan-des, H.Large, S.Larteau, A.Libourel, K.Moscato, L.Olivier, L.Perianayagom, J.Renon, N.Yaba, C.Do Nascimento, S.Zouaoui➤ Milieux : B.Barhya, T.Chotard, J.Cretin, O.El Khadari, J.Larteau, P-Y.Letienne, M.Merabi, I.Moscato, K.Kerbache, U.Barut, R.Canistan, N.Laribi, A.Ouchem➤ Attaquants : H.Di Piazza, M.Diahaby, M.Sou-fi, R.Goulliat, H.Agamah, A.P.Gbegbe.Entraîneur : Jean-Philippe Forêt

■ Arrivées : H.Di Piazza (Andrézieux, N2), C.Do Nascimento (Saint-Quentin, N2), J.Renon (FC Au-rillac-Arpajon, N3), S.Zouaoui, (Pontypridd, D2 Pays de Galles), U.Barut (Bourg-Peronnas, R1), L.Perianayagom (Paray, R1), R.Canistan (SNID, R1), J.Simard (JO Le Creusot, R2), A.Cairrao (JO Le Creusot, R2), H.Agamah (JA Drancy, R2), N.La-ribi (Puiseux-Louvres 95 FC, D4).■ Départs : M.Renoud (Grenoble, R1), A.De Oli-veira (Blois, N2), G.Jean (Louhans-Cuiseaux, N2), A.Touncara (FC Marignane-Gignac, N2), K.Du-pasquier (UF Mâcon, R1), B.Berthommier (AS Garchizy, R1), M.Hangnoun (CS Neuville, R2).

L’effectif montcellien 2020-21

29SPORTS FRANCE MONDEJeudi 27 août 2020

SAO29 - V1

L’époque durant laquellel’Olympique lyonnais étrillait

tous les clubs Français est belle est bien terminée. Comme lors de la finale de Coupe de France, Lyon a été accroché par d’ambitieuses Pa-risiennes. Mais si le football fémi-nin se joue à 11 contre 11, en Fran-ce comme en Europe, c’est toujours l’OL qui l’emporte.

Chahutées par un PSG accro-cheur durant les premières minu-tes de chaque période, les joueusesde Jean-Luc Vasseur ont toujours tenu, flegmatiques, le temps que l’orage passe, pour reprendre le contrôle du jeu. Malgré quelques imprécisions techniques tout au long de la rencontre, les Fenottes ont trouvé l’ouverture à la 60e mi-nute, dans la foulée de l’expulsion de la Parisienne Geyero, sur une tête, comme souvent, de Wendie Renard au second poteau après uncoup franc excentré d’Amel Majri.

On trouvait Lyon en méformephysique, peu inspiré dans le cœur

du jeu, privé de son mordant et de sa combativité habituelle depuis son entrée dans ce Final 8 de Liguedes champions.

Paris, lui, apparaissait physique-ment affûté et offensivement dé-complexé. Et à voir la mine bou-gonne des Lyonnaises après leur victoire au forceps contre le Bayern (2-1), on pouvait penser que cette souriante et décontrac-tée équipe du PSG allait enfin prendre le dessus sur Lyon cette saison (trois victoires en trois matchs pour l’OL entre le trophée des Championnes le 21 septem-bre, le match aller de D1 féminine le 16 novembre et la finale de Cou-pe de France le 9 août).

Parris ratera la finaleMais l’OL a rassuré ce mercredi

soir en s’offrant une cinquième fi-nale de Ligue des champions d’af-filée (déjà quatre victoires) boni-f i é e p a r u n e p r e s t a t i o n convaincante. Et la prophétie de lafin de cycle annoncée n’a finale-ment pas eu lieu.

Malgré un contexte sanitairecompliqué, les Lyonnaises portéespar de très bonnes prestations des deux latérales Karchaoui (premiè-re titularisation avec l’OL) et Bronze (qui a provoqué l’expul-sion de Geyero à la 65e) et des mi-lieux Gunnarsdóttir et Marozsan, ont ouvert le score dans la foulée du rouge reçu par la Parisienne.

Létal. Seul point négatif, l’expul-sion de Nikita Parris (74e) qui sera absente lors de la finale où les joueuses de l’OL retrouveront Wolfsburg. Un duel franco-alle-mand digne des plus grands classi-ques puisqu’il s’agira de la quatriè-me finale entre les deux clubs. Battues en 2013 par les Alleman-des, les Lyonnaises s’étaient rattra-pées en 2016 et 2018 face aux championnes d’Allemagne.

De Bilbao, Marion SAIVE

La milieu lyonnaise Gunnarsdottir a été omniprésente dans l’entrejeu. Photo Progrès/Richard MOUILLAUD

FOOTBALL Ligue des champions dames

L’OL un peu plus près des étoilesComme l’an passé, les Lyonnaises, ont l’occasion de faire main basse sur tous les trophées, après leur victoire contre Paris en demi-finale de Ligue deschampions (1-0), mercredi soir à Bilbao. Il leur reste une marche à franchir pour décrocher leur 7e Ligue des champions, la 5e d’affilée.

La Ligue des champions à peine finie, la L1qui reprend difficilement et les autres cham-pionnats encore à l’arrêt offrent une équation complexe en vue des rencontres de l’équipe de France, en Ligue des nations, en Suède et con-tre la Croatie, les 5 et 8 septembre à huis clos.

Le coronavirus a déjà été à l’origine du reportde tous les rendez-vous internationaux du prin-temps, Euro-2020 compris. Il est cette fois res-ponsable d’un rassemblement sous haute vigi-lance sanitaire à partir de lundi, avec un voyageprévu à Sölna puis une réception au Stade de France pour des Bleus régulièrement testés et placés sous bulle sanitaire.

La pandémie de Covid-19 a aussi causé degrandes disparités dans les rangs de la sélection,entre les joueurs de L1 qui viennent de lancer leur saison 2020-2021, les pensionnaires des autres grands championnats qui reprennent à peine l’entraînement après avoir joué jusqu’en juillet, pour certains, et les participants du tour-

noi final de Ligue des champions, tout juste rentrés de Lisbonne.

Choisir entre la forme ou le groupeDeschamps se retrouve donc soumis à des

considérations inédites pour un sélectionneur national. Après une telle coupure, faut-il privi-légier les retrouvailles des traditionnels mem-bres du groupe, au détriment du déficit de pré-

paration physique de certains ? Ou, au contraire, faire appel à des joueurs aptes physi-quement, quitte à se passer d’habitués ?

La gestion des corps sera quoi qu’il arrive l’undes principaux enjeux de ce premier rassemble-ment de l’année 2020. Les internationaux sont en effet au départ d’une saison incroyablement longue et dense, avec pour certains douze moisde foot au programme entre juillet 2020 et l’Euro se terminant en juillet 2021.

« Je dénonçais déjà des calendriers très char-gés. Ça ne va pas s’arranger et ça s’annonce même encore plus sensible avec très peu de coupures à prévoir. », s’est inquiété le sélection-neur en mai. Son homologue allemand Joa-chim Löw a déjà prévenu qu’il n’appellerait pasles joueurs du Bayern Munich et de Leipzig, présents au « Final 8 » de Ligue des champions.

Si Deschamps, l’imite, de nombreuses placesse libéreraient dans le groupe, en l’absence des champions d’Europe bavarois (Pavard, Tolisso,Hernandez, Coman), avec un coup à jouer pour les joueurs de L1, comme les Lyonnais Aouar et Dembélé.

Pour Deschamps, ce nuage d’incertitudes estcependant percé par quelques rayons de soleil. Un an après les blessures en cascade de l’automne 2019, le sélectionneur peut compter sur la disponibilité de la plupart de ses cadres.

Didier Deschamps va composer sa première liste de l’année, après les reports du printemps. Photo Progrès/Stéphane GUIOCHON

FOOTBALL Equipe de France

Casse-tête inédit pour Deschamps Comme Dimitri Payet, SteveMandanda (35 ans), record-man de matches disputésavec le club phocéen (549), aprolongé son contrat avecl’Olympique de Marseille jus-qu’en 2024.

LIGUE 1Mandanda prolonge à l’OM

Mediapro, nouveau diffuseurde la Ligue 1, a conclu unaccord de distribution de sachaîne Téléfoot avec l’opéra-teur Free, après avoir déjàsigné avec SFR, Netflix etBouygues. Les modalités desouscription n’ont pas encoreété précisées.

MÉDIASAccord Mediapro-Free

Épargné jusque-là, Lorient aenregistré son premier cas deCovid-19 mercredi avec let e s t p o s i t i f d e Tr e v o hChalobah. Le milieu de ter-rain anglais, asymptomati-que, a été placé à l’isolement.Le match de la 2e journée deL1 à Saint-Etienne, dimanche,n’est pas menacé.

CORONAVIRUSPremier cas à Lorient

Les retrouvailles des Bleus approchent, après plus de neuf mois de pause for-cée, et le sélectionneur Didier Des-champs se heurte à des questions inédi-tes sur l’état physique et mental des joueurs avant de livrer ce jeudi (14h00) sa liste pour les matches de septembre.

Au stade San Mamés de Bilbao (Espagne), OL bat PSG : 1-0 (0-0)Pelouse : état moyen. Arbitre : Mme A.Pustovoitova (RUS)Buts : Renard (67e) pour l’OLAvertissements : Parris (52e, 75e) pour l’OL ; Nadim (18e), Geyoro (29e puis 65e rouge) pour le PSGExclusion : Parris (75e)OL : Bouhaddi – Bronze, Buchanan, Renard (cap), Karchaoui – Gunnarsdottir, Kumagai – Cascarino (puis Le Sommer, 77e), Marozsan (puis Van de Sanden, 87e), Majri – ParrisPSG : Endler - Lauwrence, Paredes (cap), Dudek, Moroni – Bachmann (puis Formiga, 67e), Däbritz, Geyoro - Diani, Katoto, Nadim (puis Baltimore, 54e puis Brunn, 81e)

LA FICHE

30 SPORTS FRANCE MONDE Jeudi 27 août 2020

SAO30 - V1

sion pour aller plus loin dans l’ef-fort. »

Au milieu de la rivalité Ineos-Jumbo, le rôle de l’outsider vous correspond bien ?

« J’aime bien ça mais ce que jeveux, c’est qu’il y ait de la bataille. Si les deux armadas ont décidé de cadenasser la course et d’attendre le chrono de la Planche des Belles Filles, on ne pourra rien faire. C’estce qui me fait le plus peur. Pour l’instant, Roglic et Bernal restent les deux favoris du Tour. »

Vous avez la conviction qu’il est possible de les battre à la réguliè-re ?

« Sur un col comme la Loze [17e

étape, ndlr], ce sont les jambes qui vont parler, il n’y aura plus d’équi-pier et sur une journée comme ça, il faudra vraiment être le plus fort. C’est une arrivée de pur grimpeur, personne ne pourra se cacher. »

Bernal parle de vous avec beau-coup de respect, peut-il devenir un allié ?

« Tout dépendra comment se dé-roule le Tour mais des alliés, je pen-se qu’il en faudra. Sinon, on va fai-re du derrière Ineos ou derrière Jumbo pendant trois semaines. Moi, j’espère qu’il y aura des atta-ques comme on en a vu l’an der-nier. »

Est-ce à dire que dans le cyclisme moderne il faut des arrivées comme le col de la Loze pour casser les schémas ?

« C’est sûr. Moi, je suis complète-ment pour. Les niveaux sont telle-ment élevés désormais que des cols à 7-8 %, ça ne suffit plus. On est obligé de passer par des cols très raides pour limiter les effets de l’aspiration. En Italie et en Espa-gne, c’est pour cela qu’on voit de belles bagarres. »

Ce Tour de France va se jouer en forme d’apothéose pour vous avec un chrono vers la Planche des Belles Filles, à domicile. Comment le vivez-vous ?

« J’y ai pensé tous les matins carle village est bien décoré, je voyais un peu ma tête partout. Ça va être un beau chrono et j’ai vraiment hâ-te d’y être. Ça peut faire peur à beaucoup de coureurs, un chrono à la maison, mais j’espère vraimentjouer quelque chose ce jour-là. C’est l’étape que tout le monde va attendre, un samedi, la veille de Pa-ris, avec beaucoup, beaucoup de monde, ça va être quelque chose d’exceptionnel à vivre. Si j’avais dûdessiner un chrono, c’est celui-là que j’aurais tracé. »Entretien réalisé par Philippe COURT

et Valentin JACQUEMET

phiné, j’ai envie d’y être. Sur mes premières années pros, je n’avais pas envie. Je n’ai plus peur du Tour comme ça a pu être le cas certainesannées. Comme je l’ai déjà dit, je n’ai plus peur de l’échec. J’ai telle-ment appris de tous mes échecs surle Tour. J’en connaîtrai encore mais je suis prêt à faire face. »

On s’avance vers une édition très particulière, avec le contexte sanitaire, un public sûrement plus clairsemé, cela vous préoc-cupe-t-il ?

« Moi, le public, je le prends vrai-ment comme quelque chose de po-sitif. Le public, il me pousse, que cesoit au départ, dans les cols ou aux arrivées, ça me booste. Aux hôtels, aux abords du bus, on sera vrai-ment dans une bulle mais sur la route, j’ai envie de voir du public qui me pousse, qui mette la pres-

Thomas avant le sommet alors quej’étais sur une jambe. J’ai montré que j’étais capable de gagner la plus grande course du monde. Dans la tête, ça a été un déclic. »

Cette pause forcée a-t-elle permis aussi de prendre un peu de recul par rapport à la ferveur que le public vous témoigne ?

« C’est vrai qu’il y a une certainepression vis-à-vis du public. Mes équipiers, mes amis en rigolent aussi car dès qu’on croise quel-qu’un, on entend : c’est ton année. C’est la seule phrase que les gens me disent, j’espère aussi que c’est mon année. Je vais donner mon maximum mais ce ne sera peut-être pas encore la bonne. ».

Ce sont des attentes lourdes à porter ?

« Maintenant, non. Si j’avais eu22-23 ans, j’aurais déjà pété un plomb mais à 30 ans, ça ne me dé-range plus, j’ai appris à vivre avec ça même si ça a été long. Mainte-nant, c’est une pression plutôt po-sitive. »

Vous sentez-vous dans les mê-mes dispositions d’esprit que l’an dernier à l’approche du Tour ?

« Je pense, oui. Depuis le Dau-

Le 11 août, à la veille du départdu dernier Critérium du Dau-

phiné, Thibaut Pinot nous avait re-çus sur la terrasse de son hôtel. Masqué et à bonne distance. Un privilège aboli, depuis, avec les normes sanitaires fixées par ASO, organisateur du Tour de France. Ultime occasion donc d’un long échange où le chef de file de la Groupama-FDJ se raconte en pro-fondeur, sur son abandon cruel en juillet 2019, la manière dont il a vécu le confinement et sur cette Grande Boucle 2020.

Thibaut, comment avez-vous vécu la période du confinement et l’arrêt des courses ?

« Ça a été compliqué vis-à-vis demes parents (sa mère et son père ont contracté le Covid-19), c’est certain, on a vécu avec ce souci-là. Et d’un autre côté, j’ai pu profiter vraiment de ma vie, ne plus avoir d’horaires, de dates, je crois que ça a fait du bien à beaucoup de mon-de. Depuis dix ans que je suis pro, j’avais besoin de ne penser à rien. On repart avec beaucoup de fraî-cheur, surtout au niveau mental. »

Qu’est-ce qui vous a manqué le plus durant cette période ?

« Mes entraînements dans lesVosges. Je suis quelqu’un qui aime bien s’entraîner, je le fais presque tout le temps tout seul, j’aime bien me retrouver dans ma nature. Ce qui m’a manqué le plus, c’est de ne plus pouvoir m’évader assez loin de la maison. J’avais besoin d’espa-ces, de me retrouver sur un som-met des Vosges avec mon vélo. »

Que reste-t-il de votre abandon sur le Tour 2019 après avoir fait naître les espoirs les plus fous ?

« C’est assez bizarre mais je l’aidigéré assez facilement. Je ne suis pas resté abattu, ça ne servait à rien, c’était fini, trop tard, mieux valait aller de l’avant. Tout de suite,j’avais fait une croix sur ma saison et je n’avais qu’une envie, me pro-jeter sur 2020. »

Qu’est-ce que le Tour 2019 a changé dans votre carrière ?

« J’ai pris conscience que j’avaisla gagne dans les jambes. Ma plus grande fierté, c’est de terminer l’étape du Galibier avec les meilleurs, en rattrapant Geraint

« [En 2019], j’ai montré que j’étais capable de le gagner. Dans ma tête, ça a été un déclic. » Photo Anne-Christine POUJOULAT/AFP

CYCLISME Thibaut Pinot s’avance parmi les favoris de la 107e édition qui débute samedi à Nice

« Je n’ai plus peur du Tour »S’il a manqué une occasion énorme d’inscrire son nom au palmarès du Critérium du Dauphiné (2e derrière le Colombien Martinez) voilà dix jours, Thibaut Pinot aborde ce Tour, promis à se jouer sur ses routes d’en-traînement, avec une con-fiance renforcée. Entretien.

PLANÈTE SPORT

CYCLISMEChampionnats d’Europe :Nizzolo devant DémareL’Italien Giacomo Nizzolo aété sacré champion d’Europede la course en ligne de cy-clisme sur route mercredi àPlouay (Bretagne). Il a rem-porté au sprint l’épreuve de177,5 kilomètres, une demi-roue devant le Français Ar-naud Démare, et l’AllemandPascal Ackerman. Le doublechampion d’Italie (2016 et2020) succède à son compa-triote Élia Viviani.

CORONAVIRUSDe nouveaux cas au LOULe club de rugby de Lyon,2e du dernier Top 14, a révélémercredi la détection de nou-veaux cas positifs au Covid-19 et a annoncé que sonmatch amical programmé sa-medi à Clermont était annulé.Un membre de l’équipe avaitdéjà été annoncé positif lun-di, tout comme trois autresjoueurs le 1er août.

Usain Bolt positif…après une fêteLa légende jamaïcaine dusprint Usain Bolt a contractéle coronavirus, a affirmé sonagent mardi. L’octuple mé-daillé d’or olympique « neressent aucun symptôme ». Ilétait présent vendredi à unefête organisée pour ses 34ans, à laquelle ont participéplusieurs sportifs dont Ra-heem Sterling (Manchester City) et Leon Bailey (BayerLeverkusen). Des photos etvidéos de cette fête où lesparticipants ne respectentpas les règles sanitaires sontdevenues virales sur les ré-seaux sociaux. Le Premier mi-nistre jamaïcain a indiquéque la fête ferait l’objet d’uneenquête de la police.

TENNISCincinnati : fini pour Cornet et les FrançaisAlizé Cornet, qui avait créé lasurprise en éliminant SofiaKenin (4e mondiale) dès sonentrée en lice dimanche, n’apas pu confirmer ses bellesdispositions mardi à Cincin-nati. Elle a été battue en 8e definale du tournoi par ViktoriaAzarenka, sa bête noire (septdéfaites en autant de con-frontations), sur le score de6-4, 7-5. La compétition necompte plus de représentantfrançais, que ce soit dans letableau féminin ou masculin.

Nizzolo a devancé Démare d’un boyau. Photo Damien MEYER/AFP

} Des échecs, j’en connaîtrai encore mais je suis prêt à faire face. ~

SAO31 - V1

32 ACTU MÉTÉO Jeudi 27 août 2020

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