Total.pdf

80

Transcript of Total.pdf

Page 1: Total.pdf

TLCO_1202349_COUV_.indd 1 15/05/12 16:41

Page 2: Total.pdf

TLCO_1202349_COUV_.indd 2 15/05/12 16:41

Page 3: Total.pdf

TOTAL / 1

Notre démarcheP. 2ENTRETIEN AVEC CHRISTOPHE DE MARGERIE PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL

P. 5NOS PRINCIPAUX OBJECTIFS

P. 6TOTAL : DES HOMMES… DES ACTIVITÉS

Huit enjeux

P. 8VERS DES SOLUTIONS ÉNERGÉTIQUES VIABLESEffi cacité énergétique – Accès à l’énergie – Énergies nouvelles

P. 14LA CONTRIBUTION DE TOTAL À L’EMPLOIÀ l’international – Diversité – Emploi en France – Revitalisation

P. 20AGIR AVEC NOS FOURNISSEURSÉthique – « Local content » – Politique d’achats

P. 26TRAVAILLER PARTOUT ?Droits de l’homme – Éthique et conformité – Sûreté

P. 40SÉCURITÉ ET SANTÉCulture de la sécurité – Règles d’or – Observatoire de la santé

P. 46RECYCLAGE ET VALORISATIONImpact environnemental – Réhabilitation des sols – Démantèlement

P. 52L’EAUPréservation des ressources – Recyclage – Sables bitumineux – Biodiversité

P. 58GAZ DE SCHISTE : LE DÉBATFracturation hydraulique – Prélèvements d’eau – Gaz à effet de serre

Un dossier

Des indicateursP. 65NOTRE PRÉSENCE DANS LES PRINCIPAUX INDICES ESG

P. 66NOS INDICATEURS DE PERFORMANCE 2011

P. 72GRILLE IPIECA-GRI

P. 32 Quel mixénergétique ?

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 1 27/04/12 12:50

Page 4: Total.pdf

2 / Rapport Société et Environnement 2011

Président-directeur général de Total, Christophe de Margerie s’est prêté au jeu des questions-réponses.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 2 27/04/12 12:50

Page 5: Total.pdf

TOTAL / 3

per les gisements d’hydrocarbures en eaux profondes et très profondes, ou les huiles et les gaz non conven-tionnels, n’est pas un objet de fi erté mal placée. C’est une des réponses qui nous semblent aujourd’hui réa-listes pour satisfaire durablement les besoins de la planète et contenir la hausse des prix de l’énergie. Car préparer l’avenir, c’est aussi accom-pagner un développement des éner-gies renouvelables que nous savons indispensable : chez Total, c’est le solaire et la biomasse que nous avons choisis. C’est aussi encourager l’innovation dans nos équipes pour produire le plus intelligemment pos-sible, en maîtrisant au mieux nos impacts sur l’environnement.

FAITES-VOUS ASSEZ POUR LA SOCIÉTÉ, EU ÉGARD À VOS RÉSULTATS FINANCIERS PLUS QUE CONFORTABLES ?Ce sont ces résultats fi nanciers qui nous permettent d’investir et donc, précisément, de remplir notre mission vis-à-vis de la société. Produire l’énergie dont le monde a besoin demande des investissements consi-dérables. Le faire dans le respect de l’environnement et avec une sécurité accrue en demande davan-tage encore. En 2011, Total a consa-cré à ce triple défi plus de 20 milliards d’euros.

L’INCIDENT RÉCENT SUR VOTRE PLATEFORME D’ELGIN, EN MER DU NORD, REMET SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE LES RISQUES LIÉS À L’EXPLOITATION DES RÉSERVOIRS COMPLEXES. POURQUOI CONTINUER COÛTE QUE COÛTE À ALLER CHERCHER DU PÉTROLE ET DU GAZ ?Cet incident nous rappelle que, malgré tous les efforts faits pour éviter les accidents, nous devons toujours rester humbles et nous fi xer une exigence d’excellence opéra-tionnelle. La vigilance dont nous devons faire preuve n’admet aucune relâche : c’est elle qui nous permet de réagir avec la plus grande effi ca-cité quand un incident survient. Assurer la sécurité de nos équipes et de nos installations est la première de nos responsabilités.Fournir de l’énergie en quantité suf-fi sante pour satisfaire les besoins du plus grand nombre est une autre de nos principales responsabilités. Là aussi, nous redoublons d’efforts. Car notre mission n’a jamais été aussi difficile, à l’heure où la demande mondiale est croissante et l’énergie de plus en plus chère et complexe à produire. Le « contenu en matière grise » des barils que nous extrayons n’a jamais été aussi élevé. Dévelop-

ENTRETIEN AVECCHRISTOPHE DE MARGERIE PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL

« Créer dela valeur

partagée est le cœur de notre responsabilité sociétale. Et c’est en étant rentables que nous pouvons durablement l’exercer. »

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 3 27/04/12 12:50

Page 6: Total.pdf

4 / Rapport Société et Environnement 2011

C’est aussi grâce à nos profi ts que nous pouvons agir en faveur du développement des pays dans les-quels nous travaillons. Nous créons de la croissance et de l’emploi autour de nous. Nos salariés, nos action-naires, nos fournisseurs, nos clients en bénéfi cient. Les États aussi, par les impôts que nous payons (et nous en payons beaucoup, y compris en France). En bénéfi cient également les PME régionales, les populations qui peinent à accéder à l’énergie, les communautés qui vivent à proxi-mité de nos installations et ont des besoins en matière de santé, d’édu-cation… Créer de la valeur partagée est le cœur de notre responsabilité sociétale. Et c’est en étant rentables que nous pouvons durablement l’exercer.

CETTE ANNÉE ENCORE, VOUS DONNEZ LA PAROLE AUX PARTIES PRENANTES DANS VOTRE RAPPORT SOCIÉTÉ ET ENVIRONNEMENT. N’EST-CE PAS TENDRE LE BÂTON POUR VOUS FAIRE BATTRE ?Nous sommes aujourd’hui dans un monde où les défi s techniques, éco-nomiques, environnementaux et sociaux qui se posent à nous sont énormes. C’est seulement en écou-tant nos parties prenantes, en dia-loguant avec elles, que nous pouvons espérer construire collectivement des réponses adaptées.

Beaucoup de gens se posent des questions sur nos métiers, nos acti-vités, sur la façon dont nous agissons. Ces questions sont légitimes, nous devons y répondre en toute trans-parence. Je pense notamment aux gaz de schiste, un sujet très sensible : à nous de prouver qu’il est possible d’explorer le potentiel de gaz de schiste en France en toute sécurité et dans le respect de l’environnement. Notre action en faveur d’un meilleur accès à l’énergie implique également de la pédagogie de notre part : à nous de convaincre nos contradic-teurs, en expliquant avec précision notre logique, nos objectifs et nos solutions. J’espère que ce rapport permettra de nourrir le débat et four-nira l’occasion de continuer ensemble le dialogue.

« Dans ce monde, une

entreprise ne saurait avoir raison toute seule. C’est seulement en écoutant nos parties prenantes, en dialoguant avec elles, que nous pouvons espérer construire collectivement des réponses adaptées. »

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 4 27/04/12 12:50

Page 7: Total.pdf

TOTAL / 5

NOS PRINCIPAUX OBJECTIFS

ENVIRONNEMENT

Rejets d’hydrocarbures Offshoredans l’eauà l’Exploration-Production

< 30 mg/l 22 mg/l Bonne performance des installations avec une baisse signifi cative par rapport à 2010

Zones côtières < 10 mg/l 17 mg/l Résultats pénalisés par des problèmes opérationnels sur 2 de nos sites. Investissements planifi és

Réduction du brûlage de gaz associé à l’Exploration-Production

– 50 % en 2014 par rapport

à 2005

– 33 %par rapport

à 2005

En bonne voie pour atteindre l’objectif fi xé

Effi cacité énergétique Exploration-Production

– 10 % en 2012 par rapport

à 2007

– 16 %par rapport

à 2007

Réalisation supérieure aux objectifs, en partie liée aux variations de périmètre et aux efforts de maintenance

Pétrochimie – 10 % en 2012par rapport

à 2007

– 8 %par rapport

à 2007

Réalisation en ligne avec les objectifs

Raffi nage – 5 % en 2012par rapport

à 2007

+ 4 %par rapport

à 2007

Objectif non atteint, en partie en raison d’une sous-activité de l’outil industriel

Taux de certifi cation ISO 14001 100 % des sitesimportants (1)

en 2012

97 % Réalisation en ligne avec les objectifs

SÉCURITÉ

Taux de fréquence des accidents TRIR (2) inférieur à 2 en 2013

TRIR (2) de 2,2

– 15% par rapport au TRIR 2010

Renforcement de l’objectifRéalisation en ligne avec les objectifs

SOCIAL

Taux de cadres dirigeants non français 30 % en 2015 23 % Stable, plan d’action en cours

Taux de femmes cadres dirigeantes 18 % en 2015 15 % Sur la bonne trajectoire pour atteindre l’objectif fi xé

Taux de salariés bénéfi ciant d’une couverture décès

92 % en 2012 87 % Le changement de périmètre pénalise notre résultat, mais la tendance est bonne et nous gardons le même objectif

ObjectifsPerformances

en 2011Bilan et

perspectives

(1) Les sites importants pour l’environnement sont au nombre de 60 et couvrent 90 % des émissions de GES, de NOx, de SO2 et les prélèvements en eau du Groupe.

(2) TRIR – Total Recordable Injury Rate : nombre d’accidents déclarés par million d’heures travaillées.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 5 27/04/12 12:50

Page 8: Total.pdf

6 / Rapport Société et Environnement 2011

25000 salariés(1)(2) 12 Mds€ d’achats(1)

51 500 salariés(1)(2) 9 Mds€ d’achats(1)

31700 salariés(1)(2) 5 Mds€ d’achats(1)

AMONT

• Exploration- Production• Gaz & Énergies nouvelles

RAFFINAGE-CHIMIE

• Raffinage • Pétrochimie • Chimie de spécialités • Trading-Shipping

SUPPLY-MARKETING

• Carburants• Fioul domestique• GPL• Lubrifiants• Bitumes• Fluides spéciaux

9 participations dans des usines de liquéfaction de gaz

≈ 200 actifs de productionde pétrole et de gaz

20 raffineries

5,1 Mds€ de dividendes payés aux actionnaires,soit un dividende de 2,28 € par action

7,3 Mds€ de salaires(charges sociales

comprises) (1)(2)26 Mds€ d’achats(1)

2à 3

Près de 15000stations-service

(1) Chiffres arrondis. (2) Périmètre de gestion.

TOTAL : DES HOMMES… DES ACTIVITÉS

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 6 27/04/12 12:50

Page 9: Total.pdf

TOTAL / 7

Dans 50 pays(1) 100 000 personnes(1)

Installations industrielles et commerciales dans 60 pays(1) 45 000 clients (1)

Dans 150 pays(1)

(dont 40 au travers de distributeurs)3 millions de contacts

clients par jour (1)

7 bureaux de trading

87 % du capital détenu par des actionnaires institutionnels,et 4,6 % par les salariés

20,7 Mds€ d’impots et de taxesà la production (hors droits d’assises) 305 M€ de dépenses sociétales

184,7 Mds€ de chiffre d’affaires

• Investissements bruts : 24,5 Mds€• R et D : 0,8 Md€• Dépenses d’exploration : 1,6 Md€

DÉVELOPPEMENT DENOS ACTIVITÉS FUTURES

travaillent tous les jours sur nos sites

186 sites

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 7 27/04/12 12:50

Page 10: Total.pdf

8 / Rapport Société et Environnement 2011

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 8 27/04/12 12:50

Page 11: Total.pdf

Notre expert vous répond

Vers des solutions énergétiques viablesConseiller en énergies renouvelables, Gunnar Wegner travaille depuis 2007 pour la GIZ, organisme allemand d’aide au développement. Ce spécialiste des mini-réseaux électriques inscrit son action dans le cadre du programme Energising Development, qui compte déjà 8,5 millions de bénéfi ciaires. Sa question porte sur l’engagement du Groupe envers les populations les plus démunies :« Total souhaite commercialiser des solutions énergétiques renouvelables et à un coût abordable auprès de clients du bas de la pyramide (soit les 1,3 milliard de personnes qui vivent actuellement avec moins de 1,25 dollar par jour), en s’appuyant sur une démarche commerciale solide. L’engagement à long terme et le développement durable sont très importants à nos yeux. Votre approche laisse-t-elle suffi samment d’espace à de véritables “services ciblant les personnes les moins favorisées”, comme des garanties après-vente fi ables et des programmes de recyclage ? »

MAURICE O. K’ANJEJODIRECTEUR AFFAIRES GÉNÉRALES,PROJETS SOLAIRE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE,TOTAL KENYA LTD

TOTAL / 9

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 9 27/04/12 12:50

Page 12: Total.pdf

10 / Rapport Société et Environnement 2011

289 836

Inde

Amériquedu Sud

31 85 379 661

Autres pays d’Asieen développement

Afrique

585 653

8 423

Chine

Sou

rce

: AIE

201

1

Millions de personnesdépourvuesd’accès à l’électricité

Millions de personnesdépourvues d’installationde cuisson salubre

« La mission de Total est de fournir de l’énergie au plus grand nombre.

Notre programme « Total Access to Solar » (TATS), destiné aux populations du bas de la pyramide, situe sa démarche à mi-chemin entre celle d’une entreprise sociale et celle d’une société à visée purement commerciale. L’expérience et diverses études nous ont convaincus que des approches plus radicales ne tenaient pas dans la durée. TATS repose sur plusieurs facteurs clés de succès : des produits normalisés dont la qualité est assurée par une étroite collaboration avec les fournisseurs ; la mobilisation des institutions fi nancières pour proposer des crédits à nos clients ; l’accompagnement de jeunes entrepreneurs pour aller vendre nos produits dans les villages ; des partenaires de premier rang tels que la GIZ (1) pour sensibiliser les populations à leur utilisation ; la formation de techniciens pour assurer le service après-vente ; la mise en place de programmes de recyclage… Nous sommes persuadés qu’ainsi nous pouvons off rir des solutions de long terme et durables aux plus démunis. »(1) Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH.

1,3milliard de personnesn’ont pas accès à l’électricité dans le monde

2,7milliards de personnesvivent sans installation de cuisson salubre

MAURICE O. K’ANJEJODIRECTEUR AFFAIRES GÉNÉRALES,PROJETS SOLAIRE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE,TOTAL KENYA LTD

L’interview complète sur rapport-rse2011.total.com

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 10 27/04/12 12:50

Page 13: Total.pdf

TOTAL / 11

Investir et innover pour servir durablement nos clientsDans les pays développés, l’accès à l’énergie semble aller de soi. Et pour cause : carburants et électricité sont devenus essentiels à nos modes de vie. Pour pérenniser et sécuriser l’accès à un bien désormais incontournable, des investissements sur le plan industriel ou relatifs aux infrastructures sont indispensables. Il nous faut donc investir et innover dans les grands projets pétroliers et gaziers, diversifi er les sources de production (voir dos-sier « Quel mix énergétique ? » p. 32), améliorer l’effi ca-cité énergétique sur l’ensemble de la chaîne des différentes fi lières, de la production à la consommation : autant de priorités qui imposent d’agir sur plusieurs fronts.

DES PRODUITS ÉCO-EFFICIENTSRechercher toujours plus d’effi cacité fonctionnelle pour nos produits et en réduire encore les impacts sur l’envi-ronnement : c’est le défi quotidien relevé par nos équipes.Sur le marché de la mobilité, les lubrifi ants moteur de la gamme Fuel Economy permettent par exemple d’éco-nomiser 1 à 3 % de carburant au minimum. Gazole de qualité supérieure assurant une meilleure protection du moteur, Excellium Diesel permet de consommer, sur des trajets quotidiens inférieurs à 50 km, 3,7 % de car-burant en moins.Pour le bâtiment, nos offres Totalgaz Eco-Déclic pro-posent des solutions multiénergies et des conseils pour optimiser les équipements ou mieux isoler. L’offre asso-ciant gaz et solaire permet par exemple à nos clients de réduire de 30 % leur consommation d’énergie fossile liée au chauffage.Dans le secteur de l’emballage, Total Petrochemicals développe des produits tout aussi écoperformants. Depuis 2011, le polypropylène PPC 9612 est utilisé pour fabriquer des caisses de stockage ou de transport de marchandises, permettant un gain de 35 % de matière première pour le même usage.Le point commun entre toutes ces offres ? Un label interne : Total Ecosolutions. Ce programme vise à développer en faveur de nos clients et utilisateurs fi naux des solutions

pour réduire leurs consommations d’énergie et leurs

impacts sur l’environnement (voir chapitre « Recyclage et valorisation », p. 46).

UNE NOUVELLE APPROCHE DE LA CONDUITE SUR ROUTEPour aider nos clients à réduire leur consommation, nous les encourageons à modifier leur comportement au volant. Conseils d’écoconduite, d’entretien, de choix de carburants et de lubrifi ants sont ainsi prodigués via nos programmes Eco10 en Europe et Eco-Services en Afrique et au Moyen-Orient.

DES INNOVATIONS POUR DEMAINLa durabilité passe aussi par une meilleure adéquation entre offre et demande d’énergie. C’est pourquoi nous expérimentons l’utilisation des réseaux énergétiques intelligents (« smart grid ») pour réguler les consom-mations – aux heures de pointe notamment optimiser le recours aux énergies renouvelables, dont le solaire photovoltaïque, ou encore développer des techniques de stockage de l’énergie.Expérience locale, IssyGrid sera ainsi le premier « smart

grid » de quartier en France. Lancé en 2011 à Issy-les-Moulineaux, à l’initiative de Bouygues Immobilier, le projet – déployé sur cinq ans – associe dix acteurs industriels complémentaires, dont Total.

IssyGrid se déploie sur le quartier Seine-Ouest d’Issy-les-Moulineaux en France.

VERS DES SOLUTIONS ÉNERGÉTIQUES VIABLESEn plaçant l’accès aux énergies au cœur de notre stratégie, nous nous mobilisons pour les particuliers, les collectivités et les entreprises. Notre mission : permettre au plus grand nombre, de manière responsable et durable, de bénéfi cier d’un bien nécessaire à la vie quotidienne comme au développement économique des pays.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 11 27/04/12 12:50

Page 14: Total.pdf

12 / Rapport Société et Environnement 2011

C’est également aux côtés de partenaires – SNCF, Orange et PSA Peugeot Citroën – que notre activité de capital-développement a investi dans Écomobilité Ven-tures. Doté de 30 millions d’euros, le fonds investira dans des start-up créatrices de nouveaux écosystèmes de mobilité.

Aider les plus démunis à accéder à l’énergieL’énergie est vitale. Sortir les plus démunis de la préca-rité énergétique, leur permettre d’avoir accès à une éner-gie abordable, fi able et durable, et soutenir ainsi leur développement : c’est une démarche ambitieuse dans laquelle nous sommes aujourd’hui engagés.Pour ce faire, nous entendons aller au-delà d’une logique de philanthropie. Notre programme d’accès à l’énergie s’inscrit dans une logique de rentabilité, privilégiant des solutions innovantes et pérennes, développées avec le soutien de nombreux partenaires de terrain.

1,6 MILLIARD D’INDIVIDUS PRIVÉS D’ÉNERGIE MODERNEParaffi ne, huile pour lampes… Dans les pays en dévelop-pement, l’éclairage et la cuisine imposent encore trop souvent de recourir à des sources d’énergie diffi ciles à trouver, coûteuses et présentant parfois des risques pour la santé. C’est pourquoi Total Access to Solar (TATS),

lancé en 2010, entend favoriser dans ces pays l’usage du solaire photovoltaïque. Une gamme de produits solaires destinés à l’éclairage et à l’alimentation d’appareils élec-triques de faible puissance a ainsi été identifi ée. Prix : de 10 à 90 dollars. Trois pilotes ont été lancés en 2011 : le Cameroun, le Kenya et l’Indonésie, où 50 000 produits ont d’ores et déjà été vendus. Quatre autres pilotes seront développés en 2012. En Afrique, la distribution s’appuie sur le réseau de stations-service Total, ainsi que sur de jeunes revendeurs formés pour atteindre les clients qui ne fréquentent pas les stations. En Indonésie, elle est assurée via des réseaux de distribution de proximité comme les coopératives locales. Les premiers retours d’expérience nous permettront de déployer ces projets dans une quin-zaine de pays d’ici à 2015. Notre objectif : commercialiser 1 million de produits au bénéfi ce de 5 millions de personnes.Autre piste explorée : la valorisation des gaz associés

01 Démonstration de la gamme de produits TATS, de la lanterne au système modulaire évolutif, aux membres d’une coopérative rurale sur l’île de Java, en Indonésie.

02 Présentation de la lampe d’entrée de gamme, cinq fois plus puissante qu’une lampe à kérosène, sur le marché de Suswa, au Kenya.

Lancée par l’ONU en 2012, l’initiative « L’énergie

durable pour tous » verra ses travaux présentés au

sommet Rio + 20. Nous y participons via le groupe

de travail Business Action.

W E S U P P O RT

SUSTAINABLE ENERGYFOR ALL

01 02

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 12 27/04/12 12:50

Page 15: Total.pdf

TOTAL / 13

VERS DES SOLUTIONS ÉNERGÉTIQUES VIABLES

à l’extraction du pétrole, pour produire de l’électricité destinée aux populations locales. Au Yémen, la fourniture de ces gaz permet dès aujourd’hui d’alimenter plusieurs dizaines de milliers de personnes. Une expérience simi-laire a été menée au Nigeria, mais l’absence de tarifi ca-tion hypothèque la reproduction à l’identique de l’opé-ration ainsi que sa durabilité. Des missions d’évaluation sont en cours, afi n de trouver des solutions de valorisa-tion économiquement pérennes et pouvant être déployées à grande échelle.

LUTTER CONTRE LA PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUEEn Europe, touchée par la crise économique et le ren-chérissement des prix de l’énergie, 12 % à 20 % de la population n’a plus les moyens de payer l’énergie néces-saire à son chauffage. En France, 3,4 millions de ménages sont concernés, dont un tiers se chaufferait au fi oul.Afi n de lutter contre cette précarisation énergétique, Total a signé en septembre 2011 une convention avec l’Agence nationale de l’habitat (Anah). L’enjeu : soutenir, via le programme Habiter mieux, des travaux d’isolation et de réhabilitation du chauffage dans 16 000 logements français d’ici à 2013. Un programme placé sous l’égide du ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.Notre fi liale CPE énergies a signé par ailleurs un contrat local d’engagement en Meurthe-et-Moselle. Son but : identifi er les foyers en précarité énergétique et aider à fi nancer des travaux de type isolation ou changement

de chaudière. Cette expérience nourrira d’autres pilotes engagés fi n 2011.

Contribuer à l’avenir énergétique des pays producteursNotre relation avec les pays accueillant nos activités d’exploration-production n’est pas simplement celle d’un client à son fournisseur : nous sommes des partenaires de longue date. Forts de cette proximité, nous proposons aux pays producteurs une réfl exion sur la pérennité de leur approvisionnement en énergie.

DES SOLUTIONS SUR MESUREFaut-il utiliser uniquement les énergies fossiles pour produire de l’électricité ? Comment mieux valoriser ses réserves de gaz ? Comment développer les énergies renouvelables et lesquelles privilégier ? Comment répar-tir les décisions d’investissement relativement à leurs coûts sur les années à venir ? En proposant des sché-

mas directeurs et la mise en place de « pilotes », nos conseillers se positionnent comme des experts de réfé-rence auprès des pays désireux de réfl échir à leur ave-nir énergétique. En 2011, nous avons ainsi accompagné la Bolivie et le Nigeria pour la gestion de leur gaz, et réalisé des études approfondies sur le potentiel en éner-gies renouvelables de plusieurs États du Golfe.

Shams, expérience pionnière dans le solaire

Dans le cadre de l’initiative Masdar en faveur des énergies nouvelles, Abu Dhabi a lancé en 2008 un appel d’offres pour la construction d’une centrale solaire thermodynamique. Aux côtés de l’espagnol Abengoa Solar, Total a remporté le marché, désormais en phase de fi nalisation : la centrale sera dotée d’une capacité de 110 MW fi n 2012. Une vitrine de choix pour notre expertise grandissante en matière d’énergie solaire, concrétisée cette année par notre investissement dans SunPower.

Shams : 260 000 miroirs sur un terrain de 250 hectares.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 13 27/04/12 12:50

Page 16: Total.pdf

14 / Rapport Société et Environnement 2011

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 14 27/04/12 12:50

Page 17: Total.pdf

Notre expert vous répond

La contribution de Total à l’emploiSecrétaire du Comité européen Total, Christine Renaud est technicien chimiste au pôle d’études et de recherche de Lacq. Membre du Bureau de liaison du Comité, constitué de 12 Européens, elle est le porte-parole de plusieurs questions adressées à la Direction sur le thème de l’emploi : « Les hommes et les femmes sont au cœur de l’entreprise. Un grand groupe industriel comme Total a une responsabilité sociétale importante. Comment la Direction envisage-t-elle l’emploi de demain en Europe, son maintien et son développement ? Quels sont les moyens mis en œuvre pour l’intégration des seniors, la formation et l’insertion des jeunes ? »

DOMINIQUE BELLOSDIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES, HUTCHINSON SA

TOTAL / 15

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 15 27/04/12 12:50

Page 18: Total.pdf

16 / Rapport Société et Environnement 2011

« Total est présent dans plus de 130 pays, mais l’Europe reste

le berceau du Groupe.Nous y comptons près des deux tiers de nos eff ectifs et le tiers de nos recrutements : en 2011, 3 400 salariés y ont été embauchés en CDI (Contrat à durée indéterminée). Toutes nos activités y sont représentées, la primauté allant à la Chimie, forte de plus de 25 000 salariés. Notre eff ort en faveur de la formation reste soutenu, avec 4,5 jours environ par an et par salarié. 15 % de notre eff ectif européen ayant plus de 55 ans (soit un peu plus que notre moyenne mondiale), nous veillons à maintenir un bon niveau d’intégration des seniors : le déploiement du tutorat est par exemple un des axes privilégiés de notre fi liale Hutchinson en France, dont 11 % de l’eff ectif a plus de 55 ans. Chaque année, nous accueillons par ailleurs 2 500 stagiaires : une façon d’œuvrer, en amont du marché du travail, à l’insertion des jeunes (les moins de 25 ans représentant 5 % de nos salariés en Europe). »

Effectifs

Recrutements en CDI

6 635

845

Amériquedu Nord

10 518

820

Afrique

2 015

7 866

Amériquedu Sud

40 247

1 486

France

3 017

14 952

Asie

1 908

26 788

Europe(hors France)

562

Océanie

75

844

Dom-Tom

29

1 716

180

Moyen-Orient

En 2011

10 375 (1)

personnes recrutées en CDI dans 114 pays, dont 1 486 en France, en 2011

(1) Les chiffres mentionnés dans ce chapitre sont exprimés au périmètre de gestion, c’est-à-dire l’ensemble des filiales détenues à 50 % ou plus par une ou plusieurs sociétés du Groupe.

DOMINIQUE BELLOSDIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES, HUTCHINSON SA

L’interview complète sur rapport-rse2011.total.com

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 16 27/04/12 12:50

Page 19: Total.pdf

TOTAL / 17

Recruter, intégrer et faire progresser nos équipes partout dans le mondeLe recrutement est pour nous une activité stratégique : il accompagne la croissance de Total dans différentes régions du monde et dans de nouvelles activités en déve-loppement. En 2011, 86 % des embauches en CDI (Contrat à durée indéterminée) ont été réalisées à l’étranger. À tous les échelons, nous y privilégions le recrutement de collaborateurs locaux. Plus de 150 nationalités sont ainsi représentées aujourd’hui dans nos effectifs.

FORMER LOCALEMENT POUR EMBAUCHER LOCALEMENTDans certains pays, il est parfois diffi cile de trouver des candidats présentant les qualifi cations requises. C’est pourquoi nous y fi nançons des programmes boursiers, des stages ou encore des formations universitaires. Nous avons ainsi engagé une politique d’accords avec trois universités africaines reconnues : Wits University, en Afrique du Sud, et Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE), au Burkina Faso, en 2010 ; CESAG, au Sénégal, en 2011. Une dizaine de nouveaux accords devraient être signés d’ici à 2015.De plus, chaque année, grâce à notre programme de bourses, 200 étudiants venus de 30 pays préparent des masters ou des doctorats en France.

INTERNATIONALISER NOTRE MANAGEMENTNous encourageons le recrutement de candidats natio-naux à haut potentiel, susceptibles de devenir les futurs dirigeants de nos fi liales. Les faire progresser ensuite dans leur parcours professionnel au sein du Groupe constitue un enjeu majeur. C’est tout le sens de nos programmes de formation et de l’organisation, aux

quatre coins du monde, de nos séminaires d’inté-

gration pour les nouveaux entrants.

Encourager la diversitéLa diversité de nos équipes est une évidence. Tous les acteurs du Groupe sont concernés : managers, respon-sables des ressources humaines, partenaires sociaux, acheteurs…

FRANC SUCCÈS POUR NOS PREMIÈRES JOURNÉES MONDIALES DE LA DIVERSITÉConférences, théâtre, expositions, débats… Du 23 au 27 mai 2011, plus de 70 fi liales dans 50 pays ont participé à nos premières Journées mondiales de la diversité. Durant cinq jours, nos collaborateurs se sont rassemblés autour des thèmes de « l’égalité des chances » et « vivre et tra-vailler ensemble ». Forts de ce succès, nous avons décidé de faire de cet événement un rendez-vous régulier.

LA CONTRIBUTION DE TOTAL À L’EMPLOISi l’emploi est très souvent la priorité des régions qui nous accueillent, c’est aussi une des nôtres. Partout où Total est implanté, nous nous mobilisons pour contribuer à créer des emplois et à dynamiser le tissu économique local.

Témoignage

Paul Giniès, directeur Général de la Fondation 2iE, Burkina Faso

Le partenariat avec le groupe Total nous permet d’initier nos étudiants au monde professionnel.Plusieurs d’entre eux ont déjà réalisé des stages et/ou des études au sein des fi liales Total de la région sur des thèmes

comme le traitement des déchets en dépôts et en stations ou la faisabilité et la conception d’une éco-station.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 17 27/04/12 12:50

Page 20: Total.pdf

18 / Rapport Société et Environnement 2011

peuvent ainsi être expérimentées, évaluées, et inspirer les politiques publiques.La Fondation Total accompagne par ailleurs plusieurs associations auxquelles participent certains de nos col-laborateurs (Frateli, Proxité, Nos quartiers ont des

talents). Leur mission : aider des jeunes dans leur recherche d’emploi.

Conduire une politique active de maintien et de mutation de l’emploi en FranceNos activités contribuent à générer de l’emploi sur le territoire national. Non seulement la France rassemble près de 37 % de nos effectifs, mais c’est aussi le pays où nous recrutons le plus après la Chine (avec respec-tivement 1 486 et 1 834 recrues en 2011). Des emplois directs et indirects sont ainsi créés (voir chapitre « Agir avec nos fournisseurs », p. 20).

AIDER LES PME FRANÇAISES À SE DÉVELOPPERTel est le cœur de la mission de Total Développement

Régional (TDR) depuis plus de trente ans. Financeur, il apporte son appui via l’attribution de prêts sans garantie ni intérêt. Organisateur, il accompagne les PME à l’export et dans leurs démarches de prospection de nouveaux marchés. Expert, il met à la disposition des entreprises ses moyens technologiques et le savoir-faire de ses équipes pour soutenir leurs développements innovants. En dix ans, TDR a soutenu fi nancièrement 1 000 PME

françaises, accompagné 15 000 emplois, et engagé

60 millions d’euros.

GARANTIR L’ÉGALITÉ SALARIALE FEMMES-HOMMESÀ la suite de l’accord de 2010 sur l’égalité professionnelle femmes-hommes, nous avons mené avec l’Apec une étude basée sur la méthode d’analyse de la variance. L’enjeu : mesurer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes au sein du secteur Pétrole en France. La moitié des salariées de ce périmètre ont pu, par ce biais, bénéfi cier de réévaluations de salaire. Une initiative récompensée par le « Trophée C&B 2011–

Responsabilité durable et diversité ».

FACILITER LE RECRUTEMENT DES TRAVAILLEURS HANDICAPÉSDepuis 2008, la Mission Handicap est intégrée, en France, à la direction des Ressources humaines. Ce positionnement stratégique et opérationnel lui permet de travailler en étroite collaboration avec les recruteurs et les gestionnaires de carrière du Groupe.

AGIR EN FAVEUR DE L’INSERTION PROFESSIONNELLE ET SOCIALE DES JEUNESDepuis 2009, nous sommes engagés dans le Fonds

d’expérimentation pour la jeunesse, sous l’égide du ministère français de l’Éducation nationale. Total en est le premier partenaire privé, avec 50 millions d’euros sur six ans gérés par notre Fondation. Des centaines d’ini-tiatives innovantes en faveur de l’insertion des jeunes

Hutchinson Poland : les travailleurs handicapés ont toute leur place

En 2005, l’activité Transfert de fl uide haute pression de notre fi liale Hutchinson démarre une nouvelle usine à Bielsko-Biała, en Silésie. Dès le début, la jeune équipe de management décide d’employer des personnes handicapées : un motif de fi erté pour les équipes, mobilisées et soudées autour de ce signe distinctif.Aujourd’hui, les salariés handicapés représentent 7,62 % de l’effectif de Bielsko-Biała. Ateliers de production, magasins

de stockage et services administratifs bénéfi cient de leur travail.Une démarche saluée en 2010 par le prix du meilleur employeur de Silésie, catégorie « Handicapés employés dans l’industrie », au concours annuel « Brise-glace », qui promeut l’intégration des personnes handicapées.Bien décidée à suivre cet exemple, l’usine Zywiec 1 se présentera aux côtés de l’usine de Bielsko-Biała lors de l’édition 2012 du concours.

69 % de nos salariés déclarent s’accomplir dans leur travail.

79 % recommanderaient Total en tant qu’employeur à un de leurs proches.

6 % envisagent de poursuivre leur parcours professionnel en dehors du Groupe dans les années à venir.

Source : enquête d’opinion interne (Total Survey) conduite du 26 septembre au 31 octobre 2011 auprès d’environ 70 000 collaborateurs (324 sites dans 94 pays).

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 18 27/04/12 12:50

Page 21: Total.pdf

TOTAL / 19

LA CONTRIBUTION DE TOTAL À L’EMPLOI

REVITALISER LES TERRITOIRES EN CONTRIBUANT À LA CRÉATION D’EMPLOISTDR (Total Développement Régional) est un acteur essen-tiel de la revitalisation des bassins affectés par les muta-tions industrielles de nos activités.Exemple à Carling, en Moselle, où nous avons accom-pagné, à la suite de la fermeture de plusieurs unités chimiques, la création de 300 emplois en région. Non loin de là, nous avons cofi nancé le Composite Park et démarré la construction d’une usine de panneaux solaires photovoltaïques. À la clé : 80 emplois.Un an après la fermeture de notre activité de raffi nage à Dunkerque en 2010, nous nous sommes par ailleurs engagés à long terme avec le grand port maritime, le Dunkerquois et la Région. Un investissement de plus de 150 millions d’euros sur les trois ans à venir permettra de créer l’équivalent de 600 emplois. Parmi les projets soutenus : la création d’un pilote de biocarburants

Unité de fabrication et d’assemblage de panneaux photovoltaïques sur le site du Composite Park.

Témoignage

Fabrice Chapelain, Directeur général de Lafon, spécialiste des équipements pétroliers

L’appui de Total a représenté pour notre développement international un fantastique facteur d’accélération. Et depuis, nous embauchons.

En 2011, nous avons participé à des missions organisées par Ubifrance et parrainées par TDR. La mission au Nigeria a eu lieu en mars et les premières commandes ont suivi après quelques mois. Ce pays fi gure d’ores et déjà dans la liste de nos 20 premiers clients. En

Indonésie et au Vietnam, des contrats de partenariat ont également été signés. Ces développements nous ont conduits à embaucher trois salariés en CDI. D’ici à cinq ans, nous devrions créer une quarantaine d’emplois supplémentaires.

(un investissement de 100 millions d’euros et 550 000 heures de travail assurées pour la sous-traitance) ainsi que d’un nouveau parc industriel sur le site de l’ex-raffi nerie

des Flandres. Le dépôt pétrolier, également abrité par le site, deviendra par ailleurs le plus important de nos dépôts européens (avec une capacité de 1,8 million de m3). Notre centre de formation de Mardyck est quant à lui déjà opérationnel, tout comme notre centre d’assis-tance technique.

1 486 personnes recrutées en France en 2011Âge des recrutés Statut et genre des recrutés

Cadres

Non-cadres

501

985358627

Hommes Femmes

351 150

26340-54 ans

50030-39 ans

44125-29 ans

257– de 25 ans

25+ de 55 ans

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 19 27/04/12 12:50

Page 22: Total.pdf

20 / Rapport Société et Environnement 2011

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 20 27/04/12 12:50

Page 23: Total.pdf

Notre expert vous répond

Agir avec nos fournisseursPrésident-directeur général d’International Energy Services Limited (IESL), acteur majeur de l’industrie pétrolière et gazière nigériane, Diran Fawibe, Docteur en Économie du raffi nage du pétrole, fut un membre de la première heure de l’équipe dirigeante de la NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation). Ancien représentant du Nigeria auprès de l’OPEP, distingué par de nombreuses récompenses internationales, il nous interpelle sur nos engagements auprès des pays producteurs :« Comment Total entend-il répondre aux enjeux soulevés par la pression croissante des pays hôtes qui souhaitent accélérer le processus de responsabilisation des entreprises locales ? Et comment parvenir à utiliser des matériaux produits localement sur tous vos sites, conformément à votre politique de responsabilité sociale et environnementale ? »

TIMOTHY FAKROGHACATEGORY MANAGER SPS SUBSEA PRODUCTION SYSTEMCONTRATS ET ACHATSTOTAL EXPLORATION-PRODUCTION

TOTAL / 21

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 21 27/04/12 12:50

Page 24: Total.pdf

22 / Rapport Société et Environnement 2011

« Chez Total, contribuer au développement des entreprises

et de la main-d’œuvre locale fait partie de notre culture.En cinq ans, le “contenu local” de nos opérations a ainsi plus que doublé. Une telle approche ne peut qu’être bénéfi que sur le long terme : en aidant les entreprises locales à grandir, nous fondons des relations de partenariat appelées à durer. Certaines prestations, par exemple, sont réservées à ces seules entreprises, avec l’éventuel soutien de nos propres équipes pour les aider à se mettre aux normes. Afi n qu’elles acquièrent les compétences techniques nécessaires (production et ingénierie notamment), nous dispensons aussi de nombreuses formations. Chaque fois, des mesures ciblées nous permettent de tenir compte des spécifi cités de chaque communauté. Notre objectif : contribuer, de manière pérenne, au développement du tissu local, partout où nous intervenons. »

L’interview complète sur rapport-rse2011.total.com

TIMOTHY FAKROGHACATEGORY MANAGER SPS SUBSEA PRODUCTION SYSTEM CONTRATS ET ACHATSTOTAL EXPLORATION-PRODUCTION

Phase opératio

nnelle

Phase de projet

Passation du contrat

Avant-projet

Phase d

e c

once

ption

Ingé

nierie de base. Phase d’appel d’offres

Évaluation des ressources industrielles et humaines locales. Détermination du niveau éventuel de Local Content.

Évaluation des capacitésde production locales en terme de coût, de qualitéet de délai.

Suivi et contrôledu Local Content.

Rapport de clôture au démarrage de la production.Suivi du transfert de savoir-faire.

30 %du poids total des équipements du projet Usan(Nigeria) ont été livrés par des entrepriseslocales

Intégration du Local Content à nos projets

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 22 27/04/12 12:50

Page 25: Total.pdf

TOTAL / 23

Déployer des politiques de suivi appropriéesNotre métier Achats occupe, de fait, une position stra-tégique en matière de responsabilité sociétale d’entreprise (RSE). Il établit le lien avec une partie prenante contrac-tuelle essentielle à nos activités : les fournisseurs.Chez Total, les achats sont régis par un certain nombre de principes fondamentaux qui s’appliquent dans tous les pays où nous sommes présents. Nous nous enga-geons notamment à choisir des fournisseurs qui respectent des principes éthiques équivalents aux nôtres. Le cas échéant, nous nous réservons la possibilité de les auditer et les aidons à progresser.

UN CODE DE CONDUITE À RESPECTERRespect des droits fondamentaux au travail, protection de la santé, préservation de l’environnement, promotion du développement économique et social, prévention de la corruption et libre concurrence : les principes de notre Code de conduite sont clairement communiqués à nos fournisseurs et font l’objet d’engagements contractuels. Ils sont inscrits dans le corps des contrats et précisés dans des annexes spécifi ques, adaptées au contexte et à nos différents métiers.

En témoignent les nouvelles clauses HSE dans les

contrats de services de l’Exploration-Production, mises à jour en 2011 : elles intègrent à la fois des élé-ments liés à l’hygiène, la sécurité, le sociétal, l’environ-nement et la sûreté, y compris les Voluntary Principles

on Security and Human Rights (VPSHR) (1), applicables dans ce dernier domaine.

26 milliards d’eurosd’achats dont 12 réalisés par l’Exploration-Production.

L’ÉVALUATION ET LE SUIVIDes questionnaires ciblant les enjeux environnementaux et sociétaux permettent d’étudier plus en détail, avec un fournisseur, la façon dont il traite ces sujets, soit en phase de préqualifi cation ou d’appel d’offres, soit lors d’un audit. La relation fournisseur fait également partie des évaluations éthiques réalisées par la société GoodCorporation auprès de nos fi liales ou entités (une dizaine par an).Le Danish Institute for Human Rights (DIHR) nous aide également à améliorer l’évaluation éthique de nos four-nisseurs (voir chapitre « Travailler partout ? », p. 26). En 2011, nous avons fi nalisé avec eux un questionnaire d’audit RSE spécial, basé sur nos Principes fondamentaux dans les achats (PFA). Des pilotes seront mis en place en 2012 au sein de notre nouvelle branche Supply-Marketing.

AGIR AVEC NOS FOURNISSEURSTotal est un acteur économique majeur : nous réalisons environ 26 milliards d’euros d’achats (hors trading pétrolier). Conscients de l’importance des impacts sociaux, sociétaux et environnementaux potentiels liés à ces opérations, nous cherchons à sensibiliser à la fois nos acheteurs et nos fournisseurs à ces enjeux.

Résultats des évaluations eff ectuées par GoodCorporation entre 2002-2010 vs 2011 (1)

Non-conformitémajeure

Non-conformitémineure

1 %

4 %

13 %

8 %

Observation3 %

13 %

Excellent4 %

3 %

Satisfaisant56 %

59 %

(1) Les points d’évidence non applicables sont respectivement de 21 % sur la période 2002-2010 et de 15 % sur la période 2011.

Priorité aux achats locaux

Réservoirs de stockage de carburant, meubles de stations-service, tenues vestimentaires… : en Afrique, 90 % des biens et des services achetés par le Raffi nage-Marketing le sont localement. Lorsque les équipements disponibles dans un pays ne répondent pas à nos standards, nous étudions systématiquement des solutions d’adaptation régionales avant d’envisager l’importation en provenance d’autres continents.

2002-2010

2011

(1) Principes Volontaires sur la Sécurité et les Droits de l’homme.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 23 27/04/12 12:50

Page 26: Total.pdf

24 / Rapport Société et Environnement 2011

En 2011, le Raffi nage-Marketing (R-M) a ainsi réalisé une cartographie des risques et des opportunités

RSE par catégorie d’achat. Une démarche appelée à être déployée plus largement dans le Groupe.

Enrichir la relation avec nos fournisseursNous souhaitons à la fois valoriser les initiatives de nos fournisseurs et les accompagner si besoin.

UNE DÉMARCHE AMBITIEUSE ET INNOVANTEPour chaque catégorie d’achats, nous entendons iden-tifier les enjeux de développement durable et « co-construire », avec fournisseurs et acheteurs, nos outils d’évaluation de la performance RSE.Dans le cadre d’un projet pilote lancé au R-M en mars 2011, nous avons ainsi co-développé, avec un de nos four-nisseurs clés, un questionnaire d’évaluation RSE des fournisseurs de catalyseurs. Effet positif de cette approche : une forte mobilisation des fournisseurs comme des acheteurs et un renforcement des liens entre eux.

POUR DES ACHATS RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENTEn 2011, nous avons mis au point une méthodologie pour prendre en compte dans nos appels d’offres l’impact environnemental des équipements informatiques fournis tout au long de leur cycle de vie (Green-IT). Ce critère de comparaison des offres vient désormais s’ajouter aux critères de qualité et de prix. L’objectif in fi ne : engager des plans d’amélioration qui porteront leurs fruits d’ici deux à trois ans.

UN SOUTIEN AUX ENTREPRENEURS LOCAUXPour contribuer à l’ancrage régional de nos activités et au développement du tissu économique local, nous nous attachons de plus en plus à segmenter les projets pétro-liers. L’enjeu : rendre ceux-ci accessibles aux fournisseurs régionaux et les planifi er en fonction des ressources locales disponibles.La segmentation est un des axes privilégiés par notre

fi liale Total E et P Indonésie (TEPI). Elle peut ainsi non seulement travailler davantage avec des entreprises locales de taille moyenne, mais aussi les aider à développer des activités pérennes telles que la maintenance. Depuis cinq ans, les projets de TEPI incluent 50 % de « contenu local » dans des domaines de plus en plus diversifi és.

L’objectif sera d’évaluer le respect par certains de nos fournisseurs des PFA, qui font notamment référence aux standards de l’Organisation internationale du travail.

UNE GOUVERNANCE TRANSVERSALE POUR DES ACHATS DURABLESUne structure de gouvernance transversale réunit nos métiers Achat et Développement durable ainsi que nos différentes branches. Sa mission : faire progresser notre politique d’achats durables en développant les bonnes pratiques RSE initiées par ces dernières.

Myanmar : une expérience de mise à niveau des petites entreprises de travaux publics

Dans le sud du Myanmar, nous avons pour habitude de sous-traiter l’entretien des infrastructures autour du gazoduc que nous opérons (routes, ponts). Même chose pour les travaux liés aux programmes que nous soutenons localement (cliniques, écoles, systèmes d’approvisionnement en eau, etc.). Généralement, seules quelques entreprises basées dans la capitale du pays sont en mesure de fournir ces services dans le respect de nos standards (HSE et transparence fi nancière notamment).

D’où l’expérience initiée en 2011 auprès de deux petites activités locales, en vue de l’entretien d’une partie d’un chemin de service : formation de mise à niveau par nos équipes HSE et Contrats-Achats, accompagnement dans les formalités administratives pour créer leur société et mise en place d’un cadre légal dans lequel travailler… Si le test est concluant, ces entreprises deviendront éligibles pour d’autres contrats avec Total et, nous l’espérons, avec PTTEP, la compagnie pétrolière thaïlandaise qui construit ses propres infrastructures à proximité.

Vue d’un pont en rénovation (Myanmar).

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 24 27/04/12 12:50

Page 27: Total.pdf

TOTAL / 25

AGIR AVEC NOS FOURNISSEURS

SOUTENIR LES TRAVAILLEURS HANDICAPÉS À TRAVERS NOS ACHATSDepuis 2011, nos acheteurs ont accès à deux outils leur permettant de contacter facilement des fournisseurs employant des travailleurs des secteurs adaptés ou protégés (EA (2) et Esat (3)). Des plateformes de marché électroniques spécifi ques permettent de poster direc-tement des appels d’offres.

Total réalise plus de 5 milliards d’euros d’achats en France, dont plus d’1 milliard d’euros à des PME.

Cette tendance se vérifi e également au R-M : une étude réalisée récemment sur 52 catégories d’achats confi rme que plus des deux tiers des Category Manager Groupe (1) ont déjà recours aux PME.

Être force de proposition en FranceAvec aujourd’hui plus de 5 milliards d’euros d’achats réalisés en France, Total y est l’un des premiers donneurs d’ordre. L’Hexagone constitue donc un terrain d’actions privilégié sur lequel nous lançons des initiatives sus-ceptibles d’être dupliquées dans d’autres pays.

LA CHARTE DES BONNES PRATIQUES D’ACHATSDepuis 2010, Total est signataire d’une charte de bonnes pratiques entre donneurs d’ordre et PME, sous l’égide du ministère français de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi. Y sont inscrits 10 engagements pour des achats durables, cherchant à favoriser une relation équilibrée, pérenne et responsable entre fournisseurs et clients.Dans ce cadre, nous avons également créé la fonction

Médiation Fournisseurs. En cas de diffi cultés, nos fournisseurs peuvent ainsi saisir un médiateur interne via l’adresse : [email protected].

Chine : des achats à moindre coût, mais pas à n’importe quel prix

3 QUESTIONS à Vincent Bordmann, General manager Total E-P International Procurement Offi ce

Depuis 2007, Total a ouvert des bureaux d’approvisionnement en Chine. Leur mission : identifi er et qualifi er les fournisseurs locaux, puis faire le lien entre ces derniers et nos fi liales. Vincent Bordmann raconte, depuis Shanghai, son expérience sur le terrain.

Combien de sous-traitants avez-vous en Chine ?

Nous n’avons à ce jour qu’une quarantaine de fournisseurs. Notre objectif n’est pas la quantité mais la qualité. À terme, nous devrions atteindre environ 70 fournisseurs.

Comment les choisissez-vous ? Les critères RSE sont-ils pris en compte ?

La procédure est stricte. Nous faisons une première sélection sur dossier : nous examinons la capacité de production de ces entreprises, leur situation fi nancière, leur politique HSE…

Si elles répondent à ces premiers critères, nous allons vérifi er sur place avec l’aide d’experts extérieurs indépendants. Nous rencontrons toutes les catégories de personnel, et la sécurité, la santé ainsi que le respect du droit du travail sont passés au crible. En général, notre audit in situ dure une semaine.

Et après ?Si une société ne répond pas à tous nos critères, nous ne la retenons pas. Mais nous lui donnons des clés pour progresser et être éligible une prochaine fois. Il y a peu, nous avons découvert un atelier de peinture dans un état déplorable ; l’entreprise est d’ores et déjà en train d’en reconstruire un nouveau, conforme aux règles HSE que nous exigeons. Quand le contrat est signé, nous mettons en œuvre un plan d’inspection, avec l’aide d’inspecteurs indépendants de Moody International. Nous conduisons aussi des inspections « spot », sans prévenir. En fait, nous sommes présents tout au long de la phase de production, 24 heures sur 24 s’il le faut, et ce jusqu’au moment du chargement. Cela peut durer plusieurs semaines !

(1) Category Manager Groupe : acheteur leader responsable d’une catégorie d’achat globalisée au niveau du Groupe ou d’une partie du Groupe.(2) Secteur Adapté : les EA (Entreprises Adaptées) constituent le secteur adapté et font désormais partie du milieu ordinaire de travail. Elles doivent permettre une insertion et une promotion professionnelle tenant compte du handicap du travailleur.(3) Secteur Protégé : les ESAT (Établissements et services d’aide par le travail) relèvent du secteur protégé. Ce sont des établissements médico-sociaux qui offrent aux personnes handicapées des activités diverses à caractère professionnel, un soutien médico-social et éducatif en vue de favoriser leur épanouissement personnel, social, et professionnel.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 25 27/04/12 12:50

Page 28: Total.pdf

26 / Rapport Société et Environnement 2011

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 26 27/04/12 12:50

Page 29: Total.pdf

Notre expert vous répond

Travailler partout ?Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la question des droits de l’homme et des sociétés transnationales et autres entreprises entre 2005 et 2011,John G. Ruggie est titulaire de la chaire Berthold Beitz en droits de l’homme et relations internationales à la Kennedy School of Government. Il enseigne également le droit international à la Harvard Law School. Artisan du Pacte mondial, il est l’auteur des « Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme », adoptés à l’unanimité par l’ONU en 2011. C’est sur ce sujet qu’il a souhaité interroger Total :« Pouvez-vous nous citer des exemples de changements opérés par Total sur des projets en cours, ou en préparation, à l’issue de vérifi cations de due diligence relatives au respect des droits de l’homme ? »

JULIE VALLATJURISTE CONFORMITÉ ET RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DIRECTION JURIDIQUE GROUPE

TOTAL / 27

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 27 27/04/12 12:50

Page 30: Total.pdf

28 / Rapport Société et Environnement 2011

« Pour s’assurer du respect de son Code de conduite, Total fait réaliser

chaque année des évaluations éthiques de ses activités par un tiers indépendant, GoodCorporation.Le formulaire d’évaluation utilisé contient plusieurs chapitres relatifs à l’intégrité, aux conditions de travail, à l’environnement et aux droits de l’homme. Un accord avec le Danish Institute for Human Rights (DIHR) a été signé pour renforcer, en lien avec GoodCorporation, ce dernier chapitre. À chaque évaluation fait suite un plan d’actions, dont l’état d’avancement est suivi par les évaluateurs du Groupe. Le cas de l’Angola est assez représentatif des changements opérés grâce à ce dispositif : en 2009, le DIHR a évalué la conformité des activités de Total E&P Angola (TEPA) aux standards des droits de l’homme, portant l’accent sur les conditions de travail dans la chaîne d’approvisionnement. C’est pourquoi, dans le cadre du projet CLOV, les pratiques de management des principaux fournisseurs de TEPA sont directement évaluées par GoodCorporation. »

JULIE VALLATJURISTE CONFORMITÉ ET RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DIRECTION JURIDIQUE GROUPE

Organismes d’évaluation

Danish Institute forHuman Rights (DIHR)

GoodCorporation

CDA Collaborative Learning Projects

SGS(1)

Total Romania (RM) TCI China (RM)

Eurest

TRN Normandie (RM)

Total E&P Algérie (EP)

Total Tunisie (RM)

Total E&P Uganda (EP)

Total E&P Myanmar (EP)

Total Afrique du Sud (RM)

TGP UK (GEN)

CLOV (Angola)

L’évaluation de nos pratiques en 2011 dans le monde

L’interview complète sur rapport-rse2011.total.com

(1) Entreprise de vérification, de contrôles, d’analyses et de certifications.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 28 27/04/12 12:50

Page 31: Total.pdf

TOTAL / 29

munautés locales. Pour protéger nos sites, nous nous appuyons sur les forces régaliennes de nos États hôtes. Lorsque nous avons recours à des forces privées, elles ne sont armées qu’à titre exceptionnel, dans des contextes de terrorisme ou de criminalité très élevée. Quoi qu’il en

Nos valeurs et nos principes d’actionRégimes autoritaires, atteintes aux droits de l’homme, corruption… Le plus souvent, la carte mondiale des gise-ments d’hydrocarbures ne coïncide pas avec celle des régimes démocratiques. Aussi Total est-il souvent interpellé sur la légitimité de sa présence dans ces pays sensibles, sur ses rapports avec les pouvoirs en place ou sur les conséquences de ses activités pour les populations locales.Aussi variés que soient les contextes économiques et culturels des 130 pays dans lesquels nous travaillons, partout, nous nous devons d’agir comme une entreprise responsable et exemplaire.

DEUX CONDITIONS SINE QUA NON À NOTRE PRÉSENCELe respect du cadre légal et réglementaire, en parti-culier celui fi xé par le droit français ou européen, sous-tend tout notre déploiement international. C’est en ce sens que nous avons suspendu notre contribution aux activités de production pétrolière et gazière en Syrie, à la suite des sanctions européennes décidées fi n 2011 à l’encontre de ce pays. Autre préalable fondamental à notre présence : l’assurance de pouvoir, dans le cadre de notre sphère d’activités, appliquer notre Code de

conduite et veiller à ce qu’il soit respecté par nos four-nisseurs. C’est notre capacité à honorer cet engagement dans la zone du gazoduc que nous opérons et auprès duquel 50 000 personnes sont établies qui fonde depuis vingt ans notre implantation au Myanmar. Concrètement, cela signifi e : le respect de nos principes éthiques vis-à-vis des salariés birmans de notre fi liale (près de 800), y compris par nos fournisseurs ; des relations harmo-nieuses avec les communautés voisines de nos instal-lations ; une contribution active à l’amélioration des conditions de vie de ces populations.

SÛRETÉ : UNE PRIORITÉAvant tout, nous cherchons à protéger nos personnels et nos infrastructures de toute agression extérieure (mal-veillance, criminalité, émeutes, etc.). Ce sont nos équipes sûreté qui assurent la prévention des risques et des situations de crise, dans le respect des droits des com-

TRAVAILLER PARTOUT ?La nature de nos activités nous conduit souvent à opérer dans des pays diffi ciles. Pour autant, notre présence est soumise à un préalable qui n’admet aucune exception : pouvoir y appliquer les meilleurs standards sociaux. C’est une façon de contribuer durablement à l’amélioration des conditions de vie des communautés susceptibles d’être impactées par nos activités.

Crises politiques au Moyen-Orient

2011 a vu le soulèvement des peuples du monde arabe. Présents en Tunisie, en Égypte, en Libye, au Yémen et en Syrie, nous nous sommes mobilisés pour protéger nos collaborateurs et veiller à l’intégrité de nos installations. Pour assurer aussi, lorsque c’était possible et permis, la poursuite de nos activités pétrolières et gazières. Au plus fort de la crise, nous avons pu ainsi maintenir la production de Yemen LNG. Quant à nos activités de raffi nage et de distribution, elles n’ont été suspendues que durant deux semaines en Tunisie et trois en Égypte. La guerre en Libye a affecté plus longuement nos activités : stoppées en février, elles ont repris progressivement en septembre. En Syrie, en application de la réglementation de l’Union Européenne, nous avons,

en septembre 2011, cessé d’acheter des hydrocarbures syriens, puis, en décembre, cessé nos activités qui contribuaient à la production. Les retours d’expérience de nos fi liales sur notre gestion de crise ont été positifs, saluant l’effi cacité de nos dispositifs (évacuation des familles et du personnel expatriés, fonctionnement des liaisons de communication, etc.). Principal motif de satisfaction : l’attention très forte accordée au suivi de notre personnel local en fi liale comme à celui des salariés de nos stations-service (maintien du contact durant les phases de fermeture, paiement des salaires malgré les diffi cultés bancaires, aménagement des horaires et limitation de leur exposition en cas de tensions).

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 29 27/04/12 12:50

Page 32: Total.pdf

30 / Rapport Société et Environnement 2011

DES ÉVALUATIONS ÉTHIQUES INDÉPENDANTESL’évaluation de nos pratiques permet de nous assurer qu’elles sont en ligne avec notre Code de conduite et nous aide à identifi er des pistes d’amélioration concrètes. Trois partenaires nous accompagnent dans ce domaine.La société britannique GoodCorporation vérifi e que nos entités ou fi liales disposent bien des systèmes et des procédures permettant la bonne application de notre Code.Organisation publique à but non lucratif, le Danish Institute

for Human Rights met son expertise au service de l’autoévaluation, par nos fi liales, de la conformité de leurs activités aux droits de l’homme.Également à but non lucratif, CDA Collaborative Learning

Projects est expert du développement socio-économique et des relations avec les communautés locales. Il nous aide à mieux appréhender les impacts de nos activités dans les régions où nous travaillons.

NOTRE APPUI AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUEAccompagner le développement économique des États hôtes est un axe majeur de notre stratégie. Concrètement, nous invitons les entreprises locales à participer à la construction de nos projets de développement pétroliers et gaziers. Ce faisant, nous contribuons au renforcement des capacités industrielles nationales. Nous accompa-gnons aussi nos sous-traitants vers les meilleurs standards internationaux en matière de qualité, de sécurité et de conditions de travail.Notre objectif in fi ne : permettre aux entreprises locales d’accroître leur contribution dans et en dehors de notre chaîne de valeur, en fonction de nos enjeux et des besoins des pays hôtes. En témoigne l’évolution, dans le golfe

soit, nous prenons les mesures nécessaires pour que les VPSHR (Voluntary Principles on Security and Human

Rights) (1) puissent être appliqués.

Agir en entreprise responsableNous souhaitons contribuer de manière positive à l’évo-lution économique et sociale des pays dans lesquels nous sommes présents. Si nous nous interdisons d’inter-férer dans la vie politique des États, nous n’hésitons pas à exprimer nos convictions auprès des gouvernements.

ÉTHIQUE : NOS PRINCIPES EN ACTIONNotre Comité d’éthique coordonne une démarche de progrès continu pour vérifi er que notre Code de conduite est toujours mieux connu, assimilé et mis en œuvre par chaque collaborateur. Le nombre de collaborateurs et des autres parties prenantes qui ont sollicité l’assistance du Comité en cas de diffi culté d’application de notre Code de conduite a augmenté de 70 % entre 2010 et 2011. Une preuve de l’impact positif de nos actions de prévention.Formalisé dans notre Code de conduite, le respect des droits de l’homme est l’un de nos principes fondamen-taux. Pour en faciliter la compréhension et la mise en œuvre au quotidien par nos collaborateurs, nous avons édité en 2011 le « Guide pratique de l’entreprise » sur

les droits de l’homme. Sa publication sur total.com permet de contribuer à l’échange des bonnes pratiques avec nos pairs.En matière de lutte contre la fraude et la corruption, notre mot d’ordre est celui de la tolérance zéro. L’année 2011 a vu naître à cet égard une nouvelle « politique d’intégrité », ainsi qu’un réseau mondial de « responsables Conformité » dans nos fi liales. Les activités pétrolières génèrent souvent une part impor-tante des ressources des États hôtes. Pourtant, ces revenus ne garantissent pas toujours aux populations le développement et les retombées économiques espé-rés. C’est pourquoi nous sommes des membres actifs, depuis sa création en 2002, de l’Initiative pour la trans-

parence dans les industries extractives (ITIE). L’enjeu : une meilleure gouvernance dans les pays riches en ressources.

Plus de 35 000 collaborateurs ont suivi une formation en ligne sur la prévention de la corruption en 2011.

Plus de 350 responsables Conformité anticorruption ont été nommés dans nos fi liales pour aider nos salariés à gérer des situations à risque.

(1) Principes Volontaires sur la Sécurité et les Droits de l’homme.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 30 27/04/12 12:50

Page 33: Total.pdf

TOTAL / 31

TRAVAILLER PARTOUT ?

de Guinée, de la construction de nos bateaux de

production en eaux profondes (FPSO (2)) : en 2001, 1 000 tonnes du support fl ottant de Girassol avaient été construites en Angola ; en 2013, via l’extension d’un chantier de production, 7 000 tonnes du FPSO de CLOV auront été fabriquées localement. Quant au projet nigérian d’Usan, 7 500 tonnes d’équipement, soit 30 % du poids total, ont été livrées par des entreprises locales. Une dynamique appelée à être renforcée dans les projets à venir, notamment Ofon 2 et Egina, au Nigeria.

AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE DES POPULATIONS LOCALESNotre politique sociétale est fondée sur des relations transparentes avec nos parties prenantes. Ses maîtres-mots : respect, écoute et dialogue. Notre objectif est de permettre aux communautés voisines de nos sites de bénéfi cier des impacts positifs de notre présence. Un appui au développement d’autant plus important que 75 % de notre production est issue de pays hors OCDE, dans lesquels les besoins de base sont souvent considérables. Nous nous efforçons donc d’agir en « catalyseur », avec le soutien d’ONG, en misant sur la durée : à travers nos programmes, les communautés locales doivent devenir les acteurs de leur propre déve-loppement. Notre soutien à la création et au dévelop-pement de PME s’inscrit dans cette logique. Au Congo, nous soutenons ainsi l’Association Pointe-Noire indus-

trielle (APNI), qui vise à l’émergence et à la dynamisation du tissu des PME locales. Autre exemple : le Nigeria, où un Business Center assure désormais un accom-pagnement à la création d’entreprises.

Notre engagement au Myanmar

2 QUESTIONS à Namita Shah, directeur général de Total E&P Myanmar

Vous êtes présents au Myanmar depuis vingt ans. Les populations locales en ont-elles vraiment tiré un bénéfi ce ?Notre programme socio-économique d’envergure permet d’améliorer les conditions de vie locales. Nous déployons quatre types de projets : santé, éducation, développement économique – en particulier agricole – et création d’infrastructures. La conduite et les résultats de ces projets sont jugés positifs, notamment par CDA. Beaucoup d’observateurs s’accordent même à dire que nos pratiques devraient servir de modèle à d’autres investisseurs. En parallèle, nous mettons tout en œuvre pour faire respecter les droits de l’homme, le droit du travail et les standards HSE dans notre zone d’activité.

Toutes nos parties prenantes sont concernées : nous intervenons auprès de nos fournisseurs, de nos partenaires, des villageois et des autorités si une atteinte à ces droits est portée à notre connaissance.

Et sur le plan national ?Nous contribuons à la diffusion des bonnes pratiques au travers de forums avec nos fournisseurs, les autorités nationales et les autres investisseurs pétroliers de la zone. Avec l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (Unitar), nous avons travaillé à la formation de cadres de l’administration birmane sur les droits de l’homme, le droit humanitaire et des réfugiés, ainsi que le droit de la mer et de l’environnement.

Fabrication d’appareils à pression à la société Nigerdock pour le démarrage du projet Usan à Lagos, Nigeria.

(2) Floating production storage and offloading.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 31 27/04/12 12:50

Page 34: Total.pdf

32 / Rapport Société et Environnement 2011

DOSSIER

QUEL MIXÉNERGÉTIQUE ?

Comment préparer l’avènement d’un monde durablement doté des énergies nécessaires à son développement ? Comment faire face aux enjeux de la croissance démographique et économique, tout en réduisant les émissions globales de gaz à eff et de serre ? Par une utilisation effi cace et raisonnée de l’énergie en premier lieu. Mais il importe aussi, en parallèle, de mobiliser dès aujourd’hui toutes les sources d’énergie. L’exercice n’est pas simple : il s’agit de trouver la bonne combinaison capable d’accompagner le développement de chaque région, de chaque pays, tout en soutenant les énergies renouvelables jusqu’à leur pleine maturité. Explications.

Mai 2030, nous sommes plus de 8 milliards d’êtres humains sur la planète.

32 / Rapport Société et Environnement 2011

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 32 27/04/12 12:50

Page 35: Total.pdf

TOTAL / 33

DOSSIER : QUEL MIX ÉNERGÉTIQUE ?

Repères //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

2/3 + 40 % 2 x + 65 %de citadins en 2030

d’énergie nécessaire en 2035 par rapport à 2009

plus de véhicules sur les routes en 2035 par rapport à 2010

d’énergie consommée par les pays hors OCDE en 2035 par rapport à 2009

(Source : Nations unies, Agence Internationale de l’Énergie)

TOTAL / 33

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 33 27/04/12 12:50

Page 36: Total.pdf

34 / Rapport Société et Environnement 2011

LE MIX ÉNERGÉTIQUEAUJOURD’HUILE MIX ÉNERGÉTIQUELe « mix énergétique » désigne l’utilisation des diverses sources d’énergies primaires disponibles pour répondre aux besoins en énergie : pétrole, gaz naturel, charbon, biomasse, rayonnement solaire, éner-gie hydraulique, éolien, géothermie et nucléaire. En la matière, il n’existe pas de modèle universel. Ce mix diffère selon les régions et les pays en fonc-tion des ressources disponibles sur leur territoire, des besoins à couvrir, du contexte économique, social, envi-ronnemental… Ainsi, au Brésil, l’hydro-électricité représente 15 % du mix énergétique et plus des deux tiers de la production électrique. En Chine, le charbon couvre plus des deux tiers du mix et près de 90 % de la généra-tion électrique.Le mix énergétique peut également résulter d’un choix politique. En France, le nucléaire est à l’origine de 80 % de l’électricité produite et de 40 % de l’énergie consommée aujourd’hui. Le

Émissions de CO2 par habitant dans le monde en 2009 (TCO2 par habitant)

Le pétrole est essentiellement utilisé pour les activités de transport et la pétrochimie. Il est encore transformé en électricité dans certains pays émergents, ou pour des utilisations de pointe dans les pays développés.

Le gaz naturel est utilisé à parts égales dans l’industrie et l’habitat pour générer de la chaleur ou pour produire de l’électricité. Il fournit également une matière première pour la pétrochimie.

Le charbon est très majoritairement dévolu à la production d’électricité.

Le nucléaire est entièrement dévolu à la production d’électricité.

Les énergies renouvelables fournissent principalement de l’électricité. La biomasse est également employée à des fi ns industrielles, ainsi que pour le chauffage et la cuisson dans les pays les moins développés. Le solaire thermique permet lui aussi de se chauffer.

À chaque énergie ses usages privilégiés

Le mix énergétique mondial aujourd’hui

27 %Charbon

33 %Pétrole

3 %Renouvelables

10 %Biomasse

6 %Nucléaire

21 %Gaz

résultat d’un vaste programme lancé par l’État après le premier choc pétro-lier, en 1974. Au Danemark, où le non-recours au nucléaire est inscrit dans la loi, l’éolien représente 15 % de la production électrique et 5 % du mix.

LES ÉNERGIES PRIMAIRESLes énergies primaires doivent géné-ralement être transformées pour pou-voir être consommées, par exemple en combustible (fi oul domestique) ou en carburants (essence, diesel). L’élec-tricité représente toutefois le deuxième poste de consommation fi nale après le pétrole. Ces énergies sont ensuite utilisées dans trois grands secteurs :– le transport ;– l’industrie, sous forme de chaleur

ou d’électricité ;– les services et les ménages, pour le chauffage et la climatisation des bâti-ments, l’éclairage, la cuisson des aliments, les communications, etc. 

(Source : AIE 2011)

50 10 15 20

Monde

Amérique du Nord – Annexe II

Asie Océanie – Annexe II

EIT – Annexe I *

Moyen-Orient

Europe – Annexe II

Chine (dont Hong Kong)

Autre

Amérique Latine

Asie hors Chine

Afrique

* Pays en transition vers une économie de marché (Biélorussie, Bulgarie, Croatie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, République Tchèque, Pologne, Roumanie, Fédération Russe, Slovaquie, Ukraine) (Source : AIE 2011)

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 34 27/04/12 12:50

Page 37: Total.pdf

TOTAL / 35

DOSSIER : QUEL MIX ÉNERGÉTIQUE ?

+ 40 %C’est la hausse de la demande énergétique entre 2009 et 2035 selonle scénario « nouvelles politiques » de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE)Cette évolution résulte :

– de la démographie : + 1,7 milliard d’individus d’ici à 2035 ;

– du développement économique rapide des pays émergents : + 4,9 % de croissance annuelle du PIB d’ici à 2035 ;

– de la satisfaction des besoins nouveaux liés à la croissance démographique et à l’enrichissement, conduisant à une forte progression de la demande de mobilité ou à un accroissement important de la demande d’électricité.

+ 65 %C’est l’augmentation de la consommation d’énergie dans les pays hors OCDE entre 2009 et 2035, contre + 8 % pour les pays de l’OCDE durant la même période

ET DEMAIN…

FocusLa Chine, premier consommateur mondial d’énergie

Depuis 2007, la Chine consomme davantage d’énergie que les États-Unis. En 2035, il lui en faudra 70 % de plus, avec un ratio par habitant pourtant encore de moitié inférieur à celui des États-Unis. À cette date, tandis que dans les pays de l’OCDE la demande de pétrole devrait décliner, en Chine, le développement des transports devrait faire du pays le premier consommateur mondial de pétrole. Les énergies

fossiles contribueront alors encore à plus de 62 % de la production électrique. La Chine deviendra notamment un producteur de gaz important : elle compte sur cette ressource ainsi que sur les énergies renouvelables pour remplacer partiellement le charbon et ainsi réduire son intensité carbone. Un objectif inscrit dans son 12e plan quinquennal, lancé en 2011. (Source : AIE)

LES FACTEURS À PRENDRE EN COMPTE :La disponibilité des énergies primaires, c’est-à-dire les réserves en ressources fossiles et la maturité technique des nouvelles énergies renouvelables, ainsi que le recours au nucléaire :—> des réserves pétrolières et gazières en abondance, notamment non conventionnelles, mais technologi-quement plus complexes à produire ;—> une hydroélectricité presque saturée, peu de grands sites fl uviaux restant disponibles ;—> des énergies éolienne, solaire et issues de la bio-masse moderne encore en devenir : généraliser de nouvelles technologies demande des progrès tech-niques, donc du temps (plusieurs dizaines d’années) et des investissements importants ;—> des solutions à trouver pour compenser l’intermit-tence des énergies renouvelables (stockage de l’élec-tricité, réseaux intelligents, etc.) ;—> la disponibilité d’un parc nucléaire sûr et acceptable.

L’amélioration de l’effi cacité énergétique par un meilleur rendement et des économies d’énergie lors de la production et de la consommation. Un facteur qui dépend largement des politiques énergétiques et des changements de comportement des consomma-teurs, très variables selon les pays.

La réduction des émissions de gaz à effet serre (GES), et plus particulièrement de CO2, pour limiter le réchauffement climatique : 60 % des émissions actuelles proviennent de la production et de la consommation d’énergies fossiles, et en premier lieu du charbon. 

(Source : AIE 2011)

0

5000

10000

15000

20000

1990 2009 2015 2020 2025 2030 2035

12132

1476915469

1620616961

13913

8785

(millions de Tep)

Hors OCDE OCDE

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 35 27/04/12 12:50

Page 38: Total.pdf

36 / Rapport Société et Environnement 2011

LA VISION DE TOTAL

1CONTINUER À PRODUIREDES HYDROCARBURES

Toutes les sources d’énergie seront nécessaires, nous en sommes convaincus, pour répondre à une demande mondiale en croissance. Les ressources en hydrocarbures – pétrole et gaz naturel – sont encore très abondantes. Elles sont indispensables pour assurer au mieux la transition vers un mix énergétique moins carboné. Cela, tout en limitant les tensions sur les prix et en maintenant une certaine sécurité d’approvisionnement. Des investissements importants sont par ailleurs nécessaires pour optimiser et diversifi er notre production (améliorer l’effi cacité énergétique, développer les nouvelles énergies) et préparer le mix énergétique de demain.

Nous poursuivons notre travail d’explo-ration et d’amélioration de la gestion de nos ressources. Nos efforts ont abouti, en 2011, à de nouvelles décou-vertes importantes au large de la Guyane française ainsi qu’en Azerbaïd-jan. Certaines zones et certains thèmes comme le deep offshore subsalt (exploration infra-salifère en eaux pro-fondes) restent encore toutefois peu explorés. Leur valorisation à terme dépendra des coûts d’exploitation, et des impacts environnementaux. Ces opérations se feront en appliquant les meilleurs standards pour assurer la sécurité des personnes et l’intégrité des installations, condition fondamen-tale de notre activité.

Les champs pétrol iers sont aujourd’hui exploités plus effi ca-

cement mais pourraient l’être davantage encore. À l’heure actuelle, les deux tiers du pétrole en moyenne restent emprisonnés dans la roche lorsque nous exploitons un champ. Améliorer le taux de récupération de cinq points permettrait de gagner l’équivalent de dix années de consom-mation mondiale. Par-delà les techniques classiques de maintien de pression, comme l’injection d’eau ou de gaz, nous développons ainsi des techno-logies nouvelles telles que l’injection de polymères.

Les ressources non convention-nelles ouvrent également des pers-pectives prometteuses. Pétroles denses et visqueux comme les sables bitumi-neux du Canada et les huiles lourdes du Venezuela, hydrocarbures encore

présents dans la roche mère comme les pétroles et les gaz de schiste (voir chapitre « Gaz de schiste : le débat », p. 58) : autant de ressources néces-sitant des techniques de production spécifi ques, que nous nous engageons à exploiter de manière responsable vis-à-vis des populations locales et de l’environnement. 

Déjà produit

Ressources identifiées

Découvertes futures et amélioration des taux de récupération

100 ans

80 ans

35 ans

Durée de vie(au rythme de la production

actuelle)

130 ans

80 ans

50 ans

Durée de vie(au rythme dela productionactuelle)

env. 3500 Gb* env. 2500 Gbep**

Huiles extra lourdes

Tight oil

Ressources non conventionnelles 

Schistes bitumineux

shale gas, tight gas,

coal bed methane

Ressources liquides Ressources gaz

** Milliards de barils équivalent pétrole* Milliards de barils

Au moins 80 ans de ressources en pétrole (1)

Au moins 100 ans de ressources en gaz (1)

(1) Au rythme de la consommation actuelle.

(Source : Total)

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 36 27/04/12 12:50

Page 39: Total.pdf

TOTAL / 37

DOSSIER : QUEL MIX ÉNERGÉTIQUE ?

2 PRODUIRE TOUJOURS PLUS EFFICACEMENTChez Total, nous prônons une utilisa-tion responsable de l’énergie. Pour accompagner des besoins croissants en la matière, nous proposons des solutions qui permettent à nos consom-mateurs de réduire leur empreinte environnementale (voir chapitre « Vers des solutions énergétiques viables », p. 8).

Notre engagement concerne également nos installations. Chaque année, notre Groupe utilise 560 millions de gigajoules environ. Une consommation que nous entendons optimiser dans toutes nos activités : l’objectif est d’y améliorer de 1 % à 2 % par an, entre 2007 et 2012, l’effi cacité énergétique. En 2011, 46 Mt eq. CO2 d’émissions directes ont été enregistrées au total sur nos sites, soit 20 % de moins qu’en 2008.

Dans chacune de nos activités, des systèmes de management spécifiques permettent de mettre en œuvre une démarche environnementale structurée.

À Feluy, en Belgique, dans un de nos grands sites pétrochimiques, une centrale en cogénération a été mise en service en avril 2011. Résultat : une réduction de 10,6 % de l’énergie pri-maire utilisée et de 10,4 % des émis-sions globales de GES. Sur notre site de Gonfreville, en France, après l’unité de production de styrène en 2008, c’est celle de vapocraquage qui a été modernisée. Sa consommation éner-gétique, qui représentait 50 % de celle de la plateforme, a ainsi été réduite de 3 %. Elle atteint désormais les meil-leures performances européennes. 

Si notre culture est celle des grands projets industriels, notre expertise se distingue également dans les domaines de la chimie, de la science des maté-riaux et de la production de carburants. Un atout de taille pour développer le solaire photovoltaïque et la biomasse, qui parmi les énergies renouvelables nous semblent les deux domaines les plus prometteurs. C’est là aussi que les synergies seront le plus effi caces.

Le solaire photovoltaïqueCela fait vingt-cinq ans que nous nous intéressons au solaire photovoltaïque. Au début, l’enjeu était d’aider les populations les plus démunies à accé-der à l’énergie. Depuis 2007, nous sommes passés à la vitesse supérieure en nouant des partenariats de recherche. Notre ambition : devenir un des leaders du solaire.C’est tout le sens de notre entrée au capital de trois sociétés, puis de notre prise de participation, en 2011, de 60 % (soit 1,4 milliard de dollars, por-tée à 66 % en janvier 2012) dans SunPower. Cette société américaine basée en Californie est présente sur la chaîne du solaire photovoltaïque

5 milliardsd’eurosinvestis entre 2010 et 2020 dans le secteur des énergies renouvelables

3 - INVESTIR DANS LES ÉNERGIES NOUVELLES

3PiloteCapter et stocker le CO2

Parce que nous connaissons bien les caractéristiques des « réservoirs » géologiques, nous nous sommes naturellement intéressés au captage et au stockage de CO2 (CSC). Cette technologie pourrait permettre de neutraliser les rejets en CO2 de centrales de production d’électricité et des grandes unités industrielles consommatrices d’énergie. Depuis 2010, la première chaîne

complète de CSC industriel en Europe est expérimentée à Lacq, près de Pau. L’enjeu : tester le captage par oxycombustion sur une chaudière et le stockage dans un champ de gaz naturel épuisé. Fin 2011, notre pilote a obtenu un permis de prolongation de dix-huit mois.

Technologies innovantesDévelopper les batteries stationnaires

Les énergies renouvelables comme

le solaire ou l’éolien ne fonctionnant pas en continu, leur essor impose de trouver des solutions de stockage de l’électricité. C’est le sens de notre accord conclu en 2009 avec le Massachusetts Institute of Technology, (MIT, aux États-Unis), afi n de développer une batterie stationnaire. Ses avantages : un faible coût d’investissement initial, un bon rendement énergétique et une durée de vie de vingt ans environ.En 2011, nous avons également pris une participation dans EnerVault. Cette start-up développe une technologie de batterie stationnaire de grande capacité qui permet de découpler la puissance et la quantité d’énergie stockée.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 37 27/04/12 12:50

Page 40: Total.pdf

38 / Rapport Société et Environnement 2011

depuis la production de cellules – pré-sentant le plus haut rendement du marché – jusqu’à la conception et la construction clés en main de grandes centrales. Avec elle, nous comptons désormais parmi les leaders mondiaux du secteur.

La biomasseDans ce domaine, nous explorons parallèlement plusieurs voies.

Avec notre partenaire américain Amy-ris, nous étudions la voie biochimique. L’idée : utiliser des micro-organismes capables de produire des carburants et des produits chimiques par fermen-tation de sucres. Les premiers biocar-burants issus de cannes à sucre produites au Brésil devraient être industrialisables d’ici à quelques années. Dans la même perspective, nous avons pris une participation dans Gevo. Cette start-up met au point un procédé pour transformer des sucres en isobutanol, pour des usages en carburants ou en pétrochimie. Démar-rage de la première unité industrielle prévu mi-2012.À travers BioTFueL, c’est la voie thermochimique qui est testée : nous avons mis en place, en raffi nerie, des procédés de co-gazéifi cation du char-bon et de la biomasse (bois), suivis

d’une synthèse catalytique Fischer-Tropsch. L’objectif : produire des bio-carburants de type gazole et kérosène. Le projet Futurol bénéfi cie également de notre soutien industriel. L’enjeu : produire du bioéthanol de seconde génération à partir de biomasse issue de coproduits agricoles, de résidus forestiers ou de biomasse spécifi que. Autre prise de participation stratégique : celle dans la start-up Coskata, qui développe un procédé de conversion du gaz de synthèse en alcool par fer-mentation.

Nous suivons par ailleurs les évolutions dans le secteur du nucléaire, en par-ticulier depuis l’accident de Fukushima. De nombreux projets sont aujourd’hui en attente. 

Il ressort du rapport de l’AIE sur les perspectives énergétiques mondiales en 2011 que toutes les possibilités cumulées d’émissions de CO2 compatibles avec l’objectif de limiter à 2 °C la hausse de la température planétaire auront été épuisées d’ici à 2017, si le monde ne déroge pas à cet objectif de long terme. Autrement dit, les nouvelles capacités de production devront

avoir un impact carbone neutre. De quelle manière Total intervient-il sur ses propres politiques et infl uence-t-il les politiques publiques et les autres acteurs du secteur, afi n d’induire une modifi cation signifi cative du mix énergétique qui pourrait être nécessaire pour réduire massivement les émissions de carbone dans un si bref délai ?

MARIA VAN DER HOEVENPRÉSIDENTE DE L’AGENCE INTERNATIONALE DE L’ÉNERGIE (AIE)

MANOELLE LEPOUTREDIRECTEUR DÉVELOPPEMENT DURABLE ET ENVIRONNEMENT TOTAL

« Les nouvelles capacités de production devront avoir un impact carbone neutre »

Notre première mission est de répondre à une demande énergétique mondiale croissante, et nous croyons à un développement rapide des énergies renouvelables pour nous y aider. Pour autant, les énergies fossiles resteront prédominantes dans le mix de 2030, avec une évolution clé : la montée en puissance du gaz naturel. Ces prévisions nous imposent de progresser encore et encore pour réduire les émissions de nos installations et en améliorer l’effi cacité énergétique. Pour diminuer aussi l’empreinte environnementale de nos

produits et services, en encourageant l’innovation dans nos équipes. Mais Total aura beau faire tout son possible pour contribuer à trouver des solutions à son échelle, la réponse ne peut être que globale. C’est pourquoi nous sommes en faveur d’un accord international sur le contrôle des émissions de gaz à effet de serre : un accord ambitieux, suffi samment progressif et n’introduisant pas de distorsions de concurrence entre les différents acteurs.

L’interview complète sur rapport-rse2011.total.com

« Nous sommes en faveur d’un accord international sur le contrôle des émissions de gaz à eff et de serre »

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 38 27/04/12 12:50

Page 41: Total.pdf

TOTAL / 39

DOSSIER : QUEL MIX ÉNERGÉTIQUE ?

Vu par TotalVu par l’AIE

Par rapport aux scénarios existants, nous avons développé notre propre vision du mix énergétique de demain. Selon nous, les énergies fossiles représenteront 76 % du mix énergétique en 2030. Les défi s croissants liés à l’accès aux ressources pétrolières, certes abondantes, limiteront la production de pétrole : celle-ci atteindra un plateau de 95 à 97 millions de barils par jour aux environs de 2020 avant de se stabiliser. Avec une part estimée à 24 %, le gaz deviendra la deuxième source d’énergie en 2030, devançant le charbon, qui émet deux fois plus de GES par kWh (voir chapitre « Gaz de schiste : le débat », p. 58). Si la part des hydrocarbures diminuera sans doute peu à peu après 2030, il importe de continuer à les produire. C’est la seule façon d’assurer une transition vers un mix à moindre teneur en CO2 autorisant le développement harmonieux des pays émergents, sans grever par trop la facture énergétique des consommateurs.

Dans le scénario « nouvelles politiques » de l’AIE, les émissions mondiales de CO2

augmentent de 21 % par rapport à 2008. Une prévision qui place les émissions de GES

sur une trajectoire d’augmentation de la température planétaire de 3 °C en 2100. C’est

la vision la plus réaliste, qui implique des efforts d’effi cacité énergétique importants dans toutes les grandes zones du monde,

de l’Europe à la Chine et l’Inde, en passant par l’Amérique du Nord. Elle suppose également

une consommation de gaz naturel inférieure à celle du charbon, dont l’impact

environnemental est plus important. Ce scénario peut évoluer au-delà de 2030 dans le sens de réductions des émissions

plus élevées, lorsque des technologies comme le captage-stockage de CO2

seront plus avancées.

LE MIX ÉNERGÉTIQUE À L’HORIZON 2030

28 % 30 %22 %25 %

24 %23 %

7 % 6 %

6 %dont 3 % pour

l’hydro-électricité

7 %dont 3 % pour l’hydro-électricité

Pétrole

Charbon

Gaz

Nucléaire

Biomasse

Renouvelables

11 %dont 1 %

d’agrocarburants

11 %dont 1 %d’agrocarburants

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 39 27/04/12 12:50

Page 42: Total.pdf

40 / Rapport Société et Environnement 2011

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 40 27/04/12 12:50

Page 43: Total.pdf

Notre expert vous répond

Sécurité et santéDocteur en médecine et en psychologie,René Amalberti est spécialiste de la gestion des risques, en particulier dans les domaines de l’industrie et de l’aéronautique. Il partage aujourd’hui son temps entre la Haute Autorité de santé et la MACSF, une assurance médicale. C’est sur la politique de sécurité de Total qu’il nous interroge :« Les procédures encadrent et jouent leur rôle pour guider un travail bien fait et sûr, mais très peu de séquences de travail sont complètement exemptes de conditions perturbatrices. Les opérateurs et les équipes se mettent alors à moins respecter les consignes de sécurité. Cependant, dans cette vraie vie, certaines entreprises s’avèrent plus sûres que d’autres et connaissent moins d’accidents. Qu’est-ce qui les caractérise ? Où se situe Total dans cette réfl exion ? »

BENYAMIN ARGUBIERESPONSABLE HSE, TOTAL E&P INDONÉSIE

TOTAL / 41

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 41 27/04/12 12:50

Page 44: Total.pdf

42 / Rapport Société et Environnement 2011

« L’amélioration de la sécurité est une démarche de tous les instants

qui implique, pour être durable, une très solide culture managériale.Pour consolider notre politique, nous nous concentrons sur les 2 axes clés que sont : la sécurité sur le lieu de travail et la gestion des risques technologiques. Nous portons également une attention toute particulière au management des entreprises extérieures et à leur gestion de la sécurité. Nous sommes conscients à ce titre que l’exemplarité de chacun, à commencer par celle de notre encadrement, est un atout essentiel. Ce qui peut nous distinguer réellement des autres entreprises, ce n’est pas seulement l’esprit d’équipe qui anime nos collaborateurs, la fi abilité de notre équipement ou la solidité de notre Groupe, c’est avant tout l’engagement visible de nos managers sur le terrain.En tant que manager opérationnel, la sécurité est pour moi une priorité absolue. »

De décembre 2006 àdécembre 2011: – 57%

Dec.2002

Dec.2003

Dec.2004

Dec.2005

Dec.2006

Dec.2007

Dec.2008

Dec.2009

Dec.2010

Dec.2011

0

3

6

9

11,8

2,2

4,2

6,3

9,5

3,1

BENYAMIN ARGUBIERESPONSABLE HSE, TOTAL E&P INDONÉSIE

L’interview complète sur rapport-rse2011.total.com

TRIR Personnel Groupe et entreprises extérieures TotalRecordable Injury Rate, accidents avec et sans arrêt (par million d’heures travaillées)

– 15 %C’est la baisse du taux de fréquence des accidents déclarés par million d’heures travaillées (en 2011 par rapport à 2010).

L’amélioration de nos indicateurs sécurité se poursuit. Nos statistiques d’accidents au poste de travail couvrent aussi bien les salariés de Total que les employés des entreprises extérieures. En 2011, elles ont connu une nouvelle amélioration par rapport à l’année précédente, fruit des efforts déployés dans toutes nos branches.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 42 27/04/12 12:50

Page 45: Total.pdf

TOTAL / 43

Une approche globale au service de tousLa Charte Sécurité Santé Environnement Qualité, signée par notre Président-Directeur Général, démontre l’enga-gement du Groupe au plus haut niveau en matière de santé et de sécurité. Au-delà de cet engagement, l’effi -cacité de notre organisation, nos pratiques managériales, la compétence de nos équipes, l’implication individuelle, sont des clés essentielles de nos progrès.

Vers une culture partagée de la sécuritéAffi rmer que la sécurité est prioritaire ne suffi t pas. Dans ce domaine, c’est la culture qui donne les codes. Faire évoluer les comportements suppose donc de faire évoluer la culture. Vis-à-vis des entreprises extérieures intervenant sur nos sites, suivies à tous les niveaux, comme le sont nos propres entités, l’exemplarité est primordiale.

ÉVALUER ET CORRIGER EN PERMANENCEEn matière de sécurité, rien n’est jamais acquis ; tout doit être repensé et réinterrogé en permanence. Dispositifs de dialogue et retours d’expérience sont à cet égard essentiels.Notre enquête d’opinion interne Total Survey, réalisée tous les deux ans, permet de mesurer pour chaque entité et pour le Groupe l’évolution des principaux para-mètres de la culture de sécurité. De l’avis du personnel, l’attention portée à la sécurité continue de progresser. En particulier, 90 % des salariés ont la perception d’un niveau convenable d’application des règles. La com-munication des managers est, elle aussi, jugée de plus en plus satisfaisante.

DES RÈGLES D’OR DÉPLOYÉES PARTOUT DANS LE MONDELa grande majorité des accidents relève du facteur humain et d’un non-respect des règles de base. Parce que celles-ci ne sont jamais assez réaffi rmées, 2010 a vu le déploie-ment de « Règles d’or de la sécurité au poste de travail ». Ces règles s’adressent à ceux qui organisent les activités, les réalisent et les contrôlent. Leur objectif : réduire l’écart

entre le prescrit et le réel, avec une tolérance zéro. Pour que chacun les comprenne et les respecte, et que chaque entité se les approprie en fonction de ses spécifi cités, ces règles ont été déclinées une par une, via une cam-pagne de communication interne, tout au long de l’année 2011. Notre fi liale TIGF (Total Infrastructure

Gaz France), dans le sud-ouest de la France, et l’usine

chinoise de Foshan ont été récompensées par un Safety

Award Groupe (« Trophée Sécurité Groupe ») pour ce déploiement.

Le site chinois de Foshan distingué

La déclinaison des Règles d’or a valu un « Trophée Sécurité Groupe » au site pétrochimique de Foshan. Lancé le 28 avril 2011, Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail, le projet a rassemblé salariés et fournisseurs autour d’ateliers thématiques portant sur la conduite des véhicules ou encore la gestion des co-activités. Communications, formations, réunions

de travail, jeux de rôle autour de la culture de sécurité, promotion mensuelle d’une « safety star » parmi les salariés et les fournisseurs se sont enchaînés tout au long de l’année. Résultat : une forte réduction des écarts de sécurité entre règles et réalité dans les opérations et les comportements, et aucun accident à déplorer fi n 2011.

SÉCURITÉ ET SANTÉAnnée après année, nous renforçons la prévention des risques tant sur nos sites que lors du transport

des matières dangereuses. La sécurité et la santé sont nos priorités absolues.

C’est à la fois un engagement stratégique de Total et une obligation pour chacun, à son poste de travail.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 43 27/04/12 12:50

Page 46: Total.pdf

44 / Rapport Société et Environnement 2011

notre plateforme d’Elgin, en mer du Nord, nous rappelle que nos activités imposent une vigilance sans relâche sur tous les fronts de la sécurité.

La santé, une démarche de responsabilitéEn raison des produits traités et des procédés mis en œuvre, notre industrie se doit d’être particulièrement vigilante sur la santé de ses collaborateurs, du personnel, de ses sous-traitants et des populations riveraines. La santé est une priorité.

HARO SUR LES RISQUES « INVISIBLES »Sur nos sites, des spécialistes en hygiène industrielle identifi ent les dangers et évaluent les risques profes-sionnels pouvant nuire à la santé du personnel au poste de travail. Un de leurs défi s : sensibiliser durablement aux risques « invisibles » et à effets différés.Sur chacun des neuf sites opérationnels de notre fi liale indonésienne, des programmes de suivi des exposi-

DES MANAGERS ENGAGÉS EN TOUTE PREMIÈRE LIGNELe rôle fondamental de l’encadrement a également été réaffi rmé, et les formations obligatoires renforcées pour les managers. À eux d’expliciter les règles, d’impli-quer les équipes, de suivre les diffi cultés de mise en œuvre lors de « tournées sécurité ». À eux aussi de fi xer les niveaux d’exigence, de reconnaître les pratiques positives sur le plan individuel ou collectif, voire de prendre les mesures disciplinaires nécessaires.La responsabilité en matière d’hygiène, de sécurité et d’environnement (HSE) a vocation désormais à être prise en compte dans la mesure de la performance des

managers, lors des entretiens d’évaluation mais aussi à travers leur rémunération.

DES EFFORTS SANS RELÂCHEChez Total, nous réévaluons en permanence notre poli-tique de sécurité, à la lumière d’une analyse systématique de tous les accidents industriels et incidents dits « à haut potentiel ».L’accident survenu dans le golfe du Mexique, en 2010, sur une plateforme de forage d’une des grandes majors pétrolières a fait évidemment l’objet de toute notre atten-tion. Parallèlement à la mobilisation de l’ensemble de l’industrie, nous avons mené à travers trois groupes de travail (« task forces ») une réfl exion pour en tirer tous les enseignements. Premier axe de travail : le renforce-ment de la sécurité de nos opérations de forage et l’optimisation de la conception de nos puits, en termes de standards, de procédures et d’organisation. Deuxième axe : le développement de solutions technologiques pour remédier à l’éruption d’un puits sous-marin via un système de capping (captage et confi nement). Troisième axe : le renforcement de notre capacité à répondre à une pollution accidentelle majeure liée à une éruption non contrôlée de pétrole. Concrétisation de ce travail : la mise en place, en 2011, de nouveaux moyens tech-niques et logistiques pour pratiquer la dispersion des hydrocarbures en surface et en fond de mer. L’organisation des moyens de lutte a également été revue, et nos outils et méthodes repensés, pour permettre un accès rapide aux informations utiles et une meilleure effi cacité d’inter-vention. Désormais, nous avons par exemple la possibilité d’accéder à des images satellites qui permettent de localiser, de jour comme de nuit, une nappe d’hydro-carbures et son évolution.De ces efforts résultent des progrès importants et constants, même si rien n’est jamais acquis. L’incident récent sur

Support de communication sur le thème de la santé au travail, élaboré pour animer, dans les branches, la Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail dans le Groupe.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 44 27/04/12 12:50

Page 47: Total.pdf

TOTAL / 45

SÉCURITÉ ET SANTÉ

La Fondation Total au service de la santé et de la solidarité

Au Maroc, notre Fondation a soutenu l’Association de lutte contre le sida (ALCS), aux côtés de l’Institut Pasteur. L’enjeu : un programme de prévention du VIH-sida destiné aux transporteurs routiers et aux prostituées sur les aires de repos. Informations et tests de dépistage réalisés par des médecins dans des camions mobiles ont permis de sensibiliser, entre 2007 et 2011,

80 000 routiers marocains. Un programme qui inspire d’ores et déjà le Cameroun et le Burkina Faso.Autre exemple à Madagascar, où les maladies diarrhéiques représentent la deuxième cause de mortalité des enfants de moins de 5 ans. Un important programme a permis d’y établir, autour d’un hôpital pédiatrique, un « hub » de recherche de référence internationale.

(1) Nombre de nouveaux cas d’une maladie apparus dans une population donnée pendant une période donnée.(2) Nombre de sujets malades dans une population à un moment donné.

grande vigilance. Consommation de substances psycho-actives, postures inappropriées, alimentation déséquilibrée, etc. : autant de facteurs qui peuvent peser sur la santé de nos personnels et de leur entourage. C’est pourquoi nous déployons des campagnes de prévention et de sensibilisation sur les questions dites « d’abondance » comme le tabac, l’alcool, les drogues ou l’obésité.Dès 2011, c’est la thématique du sommeil qui a fait l’objet d’une attention plus particulière. Au programme : une information riche et concrète à destination des salariés du siège, dans un premier temps, et un accompagnement médical lors d’ateliers. Le but : apprendre à gérer son sommeil pour améliorer vigilance et vitalité, et éviter les pathologies qui les affectent.

tions ont ainsi été mis en place sur des dangers tels que le bruit, le benzène ou d’autres dangers. Formations et interventions ciblées sur le terrain permettent au per-sonnel d’être régulièrement sensibilisé aux risques chimiques, physiques, biologiques et ergonomiques, ainsi qu’aux méthodes de prévention en place.Un réseau de médecins assure le suivi de nos salariés en fonction des expositions potentielles.

UNE VEILLE PERMANENTE EN MATIÈRE DE SANTÉLe Comité de pilotage santé Groupe est notre instance décisionnelle en matière de politique de santé. À son initiative, un Observatoire de la santé des salariés a été mis en place en 2008. Sa mission : mesurer l’inci-dence (1) et la prévalence (2) des pathologies chez nos salariés et, à terme, proposer et fédérer des actions de prévention. Tout l’enjeu est de passer de données indi-viduelles à des données populationnelles.Premiers acteurs de cette démarche : les médecins du travail. Deux fois par an, notre Comité médical conseil, animé par le médecin-conseil Groupe, réunit aux côtés de dirigeants de Total des experts internes ou externes. L’objectif : faire le point sur cette veille et traiter d’un sujet d’intérêt général sélectionné.

UNE VIGILANCE INTERNATIONALEDe par notre activité mondiale, nos salariés travaillent dans plus d’une centaine de pays et nos managers sont amenés à effectuer de fréquents déplacements. Aussi, notre dépar-

tement Médical International informe et promeut les comportements garants d’une bonne santé partout dans le monde. Son outil : des campagnes à destination de nos salariés, de leurs familles et, au-delà, autour des grandes pandémies comme le sida, la malaria ou la grippe aviaire. Localement, il crée et assure le fonctionnement de nos structures médicales et audite les infrastructures hospitalières les plus proches de nos implantations. C’est lui aussi qui se charge, en cas de nécessité, des évacua-tions d’urgence.

UNE MISSION DE SANTÉ PUBLIQUEChez Total, les services de santé au travail étendent leur rôle de prévention à des actions de promotion en matière de santé publique.Au-delà des risques liés à nos produits ou technologies, les comportements à risque font également l’objet d’une

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 45 27/04/12 12:50

Page 48: Total.pdf

46 / Rapport Société et Environnement 2011

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 46 27/04/12 12:50

Page 49: Total.pdf

Notre expert vous répond

Recyclage et valorisationDiplômé en droit européen à l’université de Liège,Jean-Pierre Hannequart est directeur général de l’Institut bruxellois pour la gestion de l’environnement (IBGE) et président de l’Association des cités et régions pour le recyclage et la gestion durable des ressources (ACR+). Conférencier à l’université de Bruxelles, auteur d’études et d’articles sur la politique environnementale européenne (European Waste Law, Municipal Waste in Europe: Towards a European Recycling Society), c’est sur la gestion des déchets qu’il souhaite interpeller Total :« L’Europe impose de généraliser le respect de cinq niveaux hiérarchiques pour la gestion des déchets (prévention, réemploi, recyclage, valorisation énergétique, élimination contrôlée). Voyez-vous des synergies à développer entre votre société et les autorités locales pour améliorer l’application de ce principe ? »

MICHEL GOVAERTSDIRECTEUR RECYCLAGE POLYMÈRES,TOTAL RAFFINAGE-CHIMIE

TOTAL / 47

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 47 27/04/12 12:50

Page 50: Total.pdf

48 / Rapport Société et Environnement 2011

« Oui, c’est indispensable ! Aujourd’hui, Total développe

de nouvelles solutions de recyclage afi n d’augmenter la valorisation des déchets.Nous mettons aussi au point de nouvelles technologies pour recycler des coupes ou produits non traités précédemment. Mais ce sont les autorités, en amont, qui ont les pouvoirs pour en organiser la collecte de façon effi cace et susciter une participation active des consommateurs. Pour les déchets municipaux, cette collaboration a conduit à la création de sociétés spécialisées comme Valorplast en France et Fost Plus en Belgique, qui organisent la sensibilisation et la mise en place du tri sélectif des plastiques chez le consommateur et dans les centrales de collecte. Avec les fédérations professionnelles, nous continuons à développer des synergies fortes avec les autorités nationales et européennes, en défi nissant des solutions technico-économiques pour atteindre de plus forts taux de recyclage. Nous contribuons ainsi à réduire les rejets et émissions de tous types, et à économiser les ressources pour les générations futures. »

MICHEL GOVAERTSDIRECTEUR RECYCLAGE POLYMÈRES, TOTAL RAFFINAGE-CHIMIE

58 %des plastiques européens ont une deuxième vie

Prévention

Réemploi

Recyclage

Valorisationénergétique

Élimination

L’interview complète sur rapport-rse2011.total.com

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 48 27/04/12 12:50

Page 51: Total.pdf

TOTAL / 49

lisation Uniplate, développé par Atotech pour la production de circuits imprimés : le recours à la métallisation hori-zontale, en lieu et place de la métallisation verticale, permet de réduire de moitié la quantité de cuivre utilisée.

EN ALLONGEANT LA DURÉE DE VIE DES PRODUITSAu sein de notre activité Lubrifi ants, nous nous efforçons de limiter la production de déchets à travers les huiles que nous concevons (moteurs, boîtes, ponts). Leur double vertu : allonger la durée de vie des organes mécaniques des moteurs et d’autres composants (comme les fi ltres à particules) et limiter le nombre de vidanges.Nos efforts passent aussi par l’incorporation à la source de produits recyclés. Notre polystyrène 818R, labellisé Total Ecosolutions, contient ainsi 10 % de produits recy-clés. Certains de nos plastiques peuvent en contenir jusqu’à 25 %.

Gérer au mieux nos déchetsMalgré tous les efforts consentis, une chaîne de pro-duction génère des déchets inévitables. Dans ce cas, nous cherchons à les recycler ou à les valoriser sous forme d’énergie. Ce qui implique, en premier lieu, une collecte sélective ainsi qu’une fi lière de traitement en vue du recyclage et/ou de la valorisation.

RECYCLAGE ET VALORISATIONLa diminution de l’empreinte environnementale de nos produits et de nos installations en fi n de vie représente pour nous un enjeu majeur. C’est pourquoi nous sommes engagés dans une démarche globale d’analyse du cycle de vie (ACV).

Optimiser la ressourceRéduire la quantité de nos déchets est une priorité. Concrètement, cela signifi e tout d’abord concevoir des produits, services et procédés qui en génèrent le moins possible et permettent ainsi de limiter la consommation des ressources. La gestion des déchets commence donc très en amont : c’est depuis l’extraction des matières premières et jusqu’à leur fi n de vie que les impacts envi-ronnementaux de nos produits sont pris en compte.

EN LIMITANT LA CONSOMMATION DES RESSOURCESNos équipes de pétrochimie ont développé une nouvelle

génération de polyoléfi nes, regroupées sous la marque Lumicene®. Leur utilisation permet de produire des emballages plus fi ns, autrement dit d’avoir moins de matière première et moins de déchets. Évaluées par ACV dans le cadre de notre label Total Ecosolutions (voir encadré p. 50), les économies réalisées le sont tant en quantité de matière qu’en ressources pour les produire. Cette gamme comprend des polyéthylènes (pour fi lms, rotomoulage, souffl age, gazon synthétique, bouchons…) comme des polypropylènes (pour fi bres, moulage par inject ion et appl icat ions médicales, gobelets, biberons…).Cette approche globale s’applique également à nos pro-cédés industriels. Exemple avec le système de métal-

Écoconception et analyse du cycle de vie

L’analyse du cycle de vie (ACV) est une méthode d’évaluation environnementale qui permet de quantifi er les impacts d’un produit (bien, service ou procédé) sur l’ensemble de son cycle de vie. Cela va de l’extraction des matières premières qui le composent jusqu’à son

élimination en fi n de vie, en passant par les phases de distribution et d’utilisation. Outil normalisé et reconnu, l’ACV est la méthode la plus aboutie en termes d’évaluation globale et multicritère de l’impact environnemental des produits et services.Source : Ademe.

Protection arrière de télévision en polystyrène recyclé.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 49 27/04/12 12:50

Page 52: Total.pdf

50 / Rapport Société et Environnement 2011

bustible dans les cimenteries. C’est aussi la vocation de notre fi lière Ecolub : après traitement, les huiles usées sont incorporées aux fi ouls lourds pour être valo-risées sous forme de combustible vendu à des clients locaux. Après le Cameroun, Madagascar, le Burkina Faso et le Niger, Ecolub devrait être étendue à d’autres pays comme l’Ouganda et le Nigeria.En France, une fi lière originale de traitement des huiles usées est en phase fi nale de construction à proximité du Havre. Conçue en association avec Veolia Environnement, Osilub sera en mesure de produire annuellement 85 000 tonnes d’huiles de base régénérées.

Anticiper la fi n de vie de nos activitésNotre responsabilité d’opérateur ne s’arrête pas à la fermeture d’un site ou à la fi n de vie d’un champ pétrolier ou gazier. Nous réhabilitons systématiquement les sites que nous quittons et assurons le démontage des struc-tures pour les rendre compatibles avec leur usage futur.

RÉHABILITER LES SITES ET LES SOLSDepuis de nombreuses années, nous mettons en œuvre, avec l’aide d’équipes spécialisées, une politique active de prévention et de réhabilitation des sites et des sols pollués. Dès 2008, celle-ci a été formalisée par un guide interne. En fonction de l’état du sol et de l’usage futur envisagé pour le terrain (usage industriel, commercial, tertiaire…), nous fournissons la réponse la plus adaptée sur le plan sociétal, environnemental, sanitaire, technique

CRÉER DES FILIÈRES DE COLLECTE ET DE TRAITEMENTDans certains pays en développement, l’insuffi sance, voire l’absence d’infrastructures de traitement des déchets, appellent des réponses pragmatiques.Au Gabon, nous avons ainsi développé un projet pilote

de gestion mutualisée des déchets issus de nos dif-férentes activités. L’idée : favoriser l’émergence d’acteurs locaux dont les standards de traitement sont conformes aux standards européens.En Indonésie, nous avons développé sur notre site de Senipah, un centre de traitement de déchets huileux, de boues de forages et de terres polluées par voie bio-logique (biocentre). Après traitement, ces terres dépolluées sont utilisées pour restaurer la couverture végétale des talus et assurer leur protection contre l’érosion.

REDONNER VIE AUX DÉCHETSIncinérer les déchets pour les transformer en énergie (vapeur ou électricité) est devenu une pratique relative-ment courante. Convertir des plastiques usagés en pétrole brut, sans impact pour l’environnement, l’est moins. C’est pourtant ce que permet de réaliser un procédé

innovant développé par Agilyx, start-up américaine au capital de laquelle Total Energy Ventures (1) est entré en mars 2011. La première unité de production est d’ores et déjà en service : 10 tonnes environ de plastiques y sont traitées chaque jour.Différentes initiatives sont également conduites en Afrique pour collecter et valoriser les huiles usées. C’est le cas, notamment, au Maroc et au Gabon : les déchets collectés dans nos stations-service y sont transformés en com-

Avec un investissement de 50 millions d’euros, dont 35 % destinés à des travaux réalisés par des entreprises locales, et une capacité de traitement de 120 kT, Osilub se situe parmi les plus grosses unités de recyclage d’huiles usagées en Europe.

Total Ecosolutions

Lancé en 2009, ce programme interne vise à stimuler le développement de produits et services présentant des performances environnementales supérieures aux standards du marché.Fin 2011, notre label Total Ecosolutions a été attribué

à 32 produits et services. Selon nos estimations, leur utilisation a permis d’éviter en 2010 l’émission de 750 000 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions annuelles de 75 000 habitants de l’Union européenne. Ces gains environnementaux sont calculés par rapport à des produits ou services du marché choisis comme références.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 50 27/04/12 12:50

Page 53: Total.pdf

TOTAL / 51

RECYCLAGE ET VALORISATION

et économique. Cela, en collaboration avec les pouvoirs publics et l’ensemble de nos parties prenantes.En dix ans, plus de 1 500 stations-service, dépôts pétro-liers, sites de distribution et raffi neries ont ainsi été remis en état en France. Dans la même période, près de 2 000 sta-tions-service, dépôts et raffi neries l’ont été en Allemagne.Aux États-Unis, les sites de Bryan, Dorchester, Coltex, Portland et Greensboro fi gurent parmi les dernières réha-bilitations importantes.Après les sites français de Toulouse et de Lacq, celui de l’Estaque, près de Marseille, occupé par une ancienne usine chimique du Groupe, a récemment concentré tous les efforts de Retia, fi liale du Groupe s’occupant de réha-bilitation d’anciens sites industriels. Plus de 545 500 m3 de terres polluées, réparties sur 25 hectares, y ont été excavés, traités au chlorure ferrique pour fi xer les polluants puis confi nés dans des alvéoles étanches. La zone supé-rieure (les deux tiers environ) a été classée « zone naturelle ». Quant à la zone inférieure dépolluée, elle est désormais potentiellement urbanisable.

ANTICIPER LE DÉMANTÈLEMENT DES INFRASTRUCTURES OFFSHORENos installations sont aujourd’hui conçues pour être démontables et récupérables. Les opérations de déman-tèlement des plateformes pétrolières offshore n’en restent pas moins longues et délicates. Dans tous les cas, nous travaillons en concertation avec nos parties prenantes : partenaires, autorités publiques, institutions scientifi ques, ONG de protection de l’environnement, etc.Chaque fois que c’est possible, les infrastructures métal-liques émergées sont retirées et ramenées à terre pour être recyclées et réutilisées. Quant aux infrastructures sous-marines – pipelines en particulier – selon la pro-fondeur et le contexte, elles sont retirées ou bien rendues inertes, pour garantir leur innocuité, et laissées en place.C’est dans cet esprit que nous avons procédé au déman-tèlement des six plateformes installées sur le champ offshore de Frigg, premier gisement majeur de la mer du Nord à être mis hors service. Le démantèlement du FPSO Serepca, opéré jusqu’à 2008 dans l’offshore camerounais, a vu quant à lui chaque pièce métallique recyclée en aciérie.

(1) Total Energy Ventures accompagne le développement de sociétés proposant des technologies ou des modèles économiques innovants, dans des domaines qui contribuent à répondre aux défis de la transition énergétique : énergies renouvelables et alternatives, efficacité énergétique et meilleure utilisation des ressources naturelles, gestion des déchets et réduction des émissions de gaz à effet de serre, etc.

Le démantèlement de Frigg : un projet pionnier

3 QUESTIONS à Tore Bø, Operation & Projects Director, Total E&P Norge (Norvège)

Découvert en 1971, Frigg est un important gisement de gaz naturel situé en mer du Nord. Le démantèlement de ses infrastructures a duré sept ans après l’arrêt de la production, en 2004.

Quelles sont les principales diffi cultés d’un tel projet ?

Aujourd’hui, le démantèlement des plateformes est envisagé dès l’élaboration du projet. Mais les installations des années 1970, qui comportaient d’énormes structures en acier sur des bases en béton, n’avaient pas été conçues pour connaître un jour ce sort. C’est le cas de Frigg. Le plan de cessation d’activités concerne en tout six installations : c’est l’une des premières et des plus grandes entreprises de démantèlement jamais réalisées.

Comment se sont déroulées les opérations ?

Notre premier souci était la sécurité des équipes : plongeurs, ouvriers, techniciens… Nous avons donc d’abord réalisé une étude approfondie des risques encourus. Celle-ci a révélé qu’enlever

les installations en béton présentait d’énormes obstacles techniques et des risques pour nos personnels. Nous avons donc décidé de maintenir celles-ci sur place. Toutes les mesures ont été prises dès lors pour protéger les activités marines (navigation, pêche, etc.). Même chose pour les déblais de forage, qui représentent une couche de 20 cm jugée acceptable par l’étude environnementale. En revanche, les superstructures et infrastructures métalliques (plus de 45 000 tonnes d’acier) ont été retirées et rapportées à terre. Tous les segments de pipeline dans un rayon de 500 mètres, doivent également disparaître pour faciliter le chalutage autour des structures en béton.

Dans quelle mesure le matériel pourra-t-il être réutilisé ?

Nous avons privilégié les possibilités de recyclage ou de réutilisation pour certains modules : un fût de plateforme a ainsi été converti en ponton, et un pont de production en centre de formation.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 51 27/04/12 12:50

Page 54: Total.pdf

52 / Rapport Société et Environnement 2011

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 52 27/04/12 12:50

Page 55: Total.pdf

Notre expert vous répond

L’eauDirecteur scientifi que du Réseau canadien de l’eau, Kelly Munkittrick offi cie à l’Institut des rivières de l’université du Nouveau-Brunswick. Il y développe des méthodes de suivi des impacts environnementaux des activités industrielles et agricoles, ainsi que des méthodes d’évaluation des eff ets cumulatifs des diff érents facteurs de stress en milieu aquatique. Sa question porte sur la gestion de l’eau par Total dans ses projets canadiens :« Le développement des sables bitumineux soulève de nombreuses questions environnementales relatives à l’eau. Une meilleure prise en compte des eff ets potentiels cumulés de ces projets passe par un engagement croissant via des partenariats. Comment Total entend-il y contribuer pour défi nir collectivement ce que serait une vraie “réussite sociale et environnementale”, la mesurer et la mettre en œuvre ? »

WENDY BROWNRESPONSABLE ENVIRONNEMENT, TOTAL E&P CANADA LTD

TOTAL / 53

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 53 27/04/12 12:50

Page 56: Total.pdf

54 / Rapport Société et Environnement 2011

Équateur

Tropique du Capricorne

Tropique du Cancer

Océan Pacifique

Océan Atlantique

Océan Indien

Abondance

Grande pénurieSuffisant

Stress Pénurie

« Nos partenaires et nous sommes tout à fait conscients des

inquiétudes que suscitent les eff ets cumulés, sur l’eau notamment, de l’exploitation des sables bitumineux.De fait, il est de notre responsabilité de contribuer à une gestion durable des questions environnementales et sociales dans l’Athabasca. Depuis de nombreuses années, nous nous eff orçons ainsi de mieux comprendre, surveiller et gérer ces eff ets. C’est tout l’objet des recherches transversales et des programmes de surveillance que nous menons : basés sur diff érents scénarios de risques, ces derniers évaluent les sources de contamination, leur migration dans l’environnement et leur point de fi xation. Nous sommes par ailleurs favorables au développement du nouveau programme de contrôle des sables bitumineux, mené conjointement par l’État et la Province : une telle structure intégrée, capable de faire le lien entre les diff érents acteurs, est indispensable à une gestion effi cace des eff ets cumulés. »

WENDY BROWNRESPONSABLE ENVIRONNEMENT, TOTAL E&P CANADA LTD

44 %de nos sites industriels sont situés dans des zones à stress hydrique. L’indicateur de Falkenmark différencie les régions selon le volume d’eau douce disponible par an et par habitant. On considère qu’une région est en stress hydrique lorsque ce volume est inférieur à 1 700 m3

L’interview complète sur rapport-rse2011.total.com

Ressource en eau, projection 2025 d’après le World Resources Institute

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 54 27/04/12 12:50

Page 57: Total.pdf

TOTAL / 55

Enjeu mondial, problématiques localesL’eau constitue la ressource la plus abondante de la planète. Elle se renouvelle en permanence dans un fl ux continu d’évaporation et de précipitation qui maintient son volume constant. Pour autant, l’eau douce ne repré-sente que 2,5 % des ressources du globe et un tiers seulement en est accessible, le reste étant pour l’essen-tiel gelé dans l’Antarctique. Sa répartition très inégale conduit à des situations locales fortement contrastées.

UNE TENSION CROISSANTEAu cours du XXe siècle, les croissances économique et démographique ont multiplié par six la consommation mondiale d’eau. L’agriculture en est la première utilisatrice (70 %), largement devant l’industrie (22 %) et les usages domestiques (8 %). Une consommation croissante qui induit une augmentation des rejets chargés de polluants de toutes natures, sources d’une dégradation parfois importante des milieux aquatiques.Autre effet de cette demande accrue : l’aggravation des pénuries locales. Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), 40 % de la population

mondiale vit aujourd’hui dans des régions en « stress hydrique » (voir infographie p. 54) et 60 % pourrait être dans cette situation en 2025. À l’heure actuelle, plus de 1 milliard de personnes n’ont pas régulièrement accès à une eau propre et salubre, que ce soit pour des raisons économiques ou par manque d’eau.

Total, consommateur et producteur d’eauPour l’essentiel, l’eau douce que nous consommons alimente nos procédés de raffi nage et de chimie : elle sert principalement, et à parts égales, à la production de vapeur et au refroidissement de nos installations. Nous l’utilisons aussi en amont pour extraire des hydro-carbures : dans la production conventionnelle, elle est injectée dans les réservoirs afi n d’améliorer la récupération du pétrole. Toutefois, les quantités utilisées à cet effet sont relativement faibles : l’eau assurant le maintien en pression des réservoirs est essentiellement prélevée en mer ou dans des aquifères salins.Nous produisons aussi de l’eau lors de ces opérations : généralement peu important en début d’exploitation, le volume de ces eaux de production s’amplifi e avec la maturité des champs. L’eau, omniprésente dans nos activités, fi gure ainsi au cœur de notre responsabilité environnementale.

Limiter l’empreinte de nos activités sur l’eauÀ l’avenir, l’eau va certainement faire l’objet d’une régle-mentation de plus en plus rigoureuse et contraignante. Chez Total, nous anticipons cette évolution en assumant notre responsabilité d’industriel : nous travaillons à réduire autant que possible l’empreinte de nos activités sur cette ressource, tant en termes de consommation que de qualité de nos rejets.

PRODUCTION CONVENTIONNELLE : RECYCLER PLUSPremier enjeu : la gestion de nos eaux de production, à laquelle nous consacrons 25 % des coûts techniques de nos récents développements offshore. L’augmentation

L’EAUToutes nos activités ont besoin d’eau, et nos sites industriels les plus importants l’utilisent souvent en grandes quantités. Afi n de contribuer à la préservation de cette ressource vitale, nous travaillons à limiter notre consommation et à améliorer la qualité de nos rejets dans les milieux naturels.

« L’eau c’est la vie », campagne de sensibilisation sur l’eau – Total Petrochemicals.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 55 27/04/12 12:50

Page 58: Total.pdf

56 / Rapport Société et Environnement 2011

Sables bitumineux : un recyclage de l’eau optimisé

Deux procédés industriels d’extraction des sables bitumineux existent actuellement : l’extraction minière, pour la séparation du bitume des sables et des argiles ; la production SAGD (steam assisted gravity drainage), pour la production de vapeur in situ. Tous deux requièrent d’importantes quantités d’eau. Celle-ci fait toutefois l’objet d’un recyclage très important (supérieur à 80 %) et en augmentation constante. Améliorer cette performance est crucial pour la maîtrise des prélèvements d’eau de nos futurs projets. Au Canada, un de nos objectifs est d’éviter d’affecter le débit de la rivière Athabasca, faible en hiver. Pour y parvenir, nous développons une voie novatrice de gestion des résidus de l’exploitation minière (mélange d’eau, de sable, d’argile et de particules fi nes). Notre procédé rompt avec la voie classique du dépôt de ces résidus dans un vaste et unique bassin de sédimentation. Il sépare ces résidus en différents fl ux, selon leur taille. Le traitement différencié de chacun de ces fl ux optimise la séparation

de l’eau et des résidus, donc le recyclage de l’eau. Pour éviter un prélèvement excessif dans la rivière (environ 1 % du débit annuel aujourd’hui), nous avons par ailleurs diversifi é nos sources d’eau. Des stockages pouvant assurer jusqu’à 90 jours de consommation ont également été créés pour nos nouvelles mines, de façon à faire face à l’étiage de l’Athabasca durant la période hivernale. Quant à l’in situ, nos prélèvements sont réalisés uniquement à partir des aquifères souterrains. L’ensemble de ces dispositifs doit permettre de réduire notre consommation nette d’eau à moins de 2 barils d’eau (de rivière)

par baril de bitume produit pour les mines, et à 0,5 baril d’eau (d’aquifère) pour l’in situ. Nos recherches se poursuivent pour réduire ces quantités. Au centre de notre attention, notamment : l’amélioration de la gestion des résidus de production pour les mines, ainsi que la réduction des quantités de vapeur injectée pour l’in situ. Notre fi liale Total Exploration-Production Canada contribue en outre activement aux travaux de l’Oil Sands Leadership Initiative (Osli) sur la recherche de solutions innovantes pour la gestion de l’eau. Elle fait aussi partie de la Canada’s Oil Sands Innovation Alliance (Cosia).

de leur recyclage est l’une des clés de la limitation de nos impacts futurs.Décisive à cet égard, l’ultrafi ltration par des membranes céramiques est testée en première mondiale par notre Recherche et Développement. Cette technique délivre une eau beaucoup plus propre que les technologies classiques de traitement : elle permet d’éliminer les par-ticules solides jusqu’à une taille d’un centième de micron (contre 5 microns d’ordinaire) ainsi que les gouttelettes d’hydrocarbures. Conséquences : une forte réduction du risque d’obstruer les puits d’injection et d’endom-mager les formations, et une augmentation sensible du volume de nos eaux de production réinjectées. Autre pilier de notre gestion responsable de l’eau : la réduction continue de la teneur en hydrocarbures des volumes que nous rejetons. En offshore, notre performance de 22 mg/litre en 2011 dépasse largement notre objectif

de 30 mg/litre. Nous travaillons en outre au développe-ment de méthodes innovantes de suivi de la qualité des eaux de rejet.

LES DÉFIS DES RESSOURCES NON CONVENTIONNELLESLa problématique de l’eau compte parmi les défi s majeurs du développement des ressources non conventionnelles, et notamment des sables bitumineux. De grandes quan-tités d’eau douce y sont en effet utilisées pour séparer le bitume du minerai (2 à 4 barils d’eau par baril de bitume produit prélevés en moyenne par l’industrie). Ces quantités sont largement supérieures à celles nécessaires pour extraire les bitumes in situ par injection de vapeur dans le sous-sol (0,4 à 0,6 baril d’eau par baril de bitume), ou pour produire du gaz de schiste par fracturation hydraulique (0,1 à 0,2 baril d’eau par baril équivalent)

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 56 27/04/12 12:50

Page 59: Total.pdf

TOTAL / 57

L’EAU

60 % par rapport à un refroidissement à l’eau seule. En matière de qualité des rejets, la directive-cadre com-

munautaire sur l’eau (DCE) fixe un objectif clair et ambitieux : une obligation de résultats d’ici à 2015 sur le bon état chimique et écologique des eaux souterraines, superfi cielles et côtières en Europe. Nous nous sommes fortement investis pour anticiper cette exigence. En témoigne l’évolution de la quantité globale de demande chimique en oxygène (DCO), qui permet de mesurer la teneur en substances oxydables dans les eaux rejetées par nos raffi neries européennes : entre 2007 et 2011, elle a baissé de 33 %, et celle d’hydrocarbures de 66 %. Sur tous nos sites chimiques, nous avons identifi é les substances dont la présence ou la concentration ne correspondent pas aux futures exigences de la DCE. En 2011, nous avons poursuivi ces travaux par le lan-cement d’une évaluation de l’impact de nos rejets

dans le milieu naturel sur les sites où des progrès nous paraissent possibles.Un certain nombre d’outils ont été développés pour mesurer cet impact dans les cours d’eau, basés notam-ment sur des indices biocénotiques (diatomées, inver-tébrés benthiques, etc.). Des méthodes alternatives doivent toutefois être développées, car ces indices ne peuvent pas toujours être mis en œuvre (rejets de plu-sieurs sites dans une même zone, défaut d’accès pour prélever des échantillons…). Notre R&D s’emploie ainsi à démontrer aux autorités, en collaboration avec le

Conservation of Clean Air and Water in Europe

(Concawe), la pertinence d’une méthode de mesure de l’impact à partir de l’analyse de l’effl uent rejeté, dite « WEA » (Whole effl uent assessment).

(voir chapitre « Gaz de schiste : le débat » p. 58). Pour relever ce défi , nous développons plusieurs procédés innovants en vue d’une application sur notre projet cana-dien de Joslyn North Mine dont l’entrée en production est prévue pour 2018.La gestion de l’eau salée est une problématique parti-culière à laquelle, à l’avenir, nous serons confrontés avec l’exploitation du gaz de charbon. Le défi est ici de nature économique : de nombreuses techniques de dessalement sont disponibles, mais leur coût s’élève avec la salinité de l’eau à traiter. D’ores et déjà, le projet australien Gladstone LNG, dont nous sommes partenaires, prévoit de déployer des traitements permettant d’utiliser cette eau à des fi ns d’irrigation.

RAFFINAGE ET CHIMIE : ANTICIPER DES EXIGENCES TOUJOURS PLUS FORTESLe raffi nage et la chimie sont eux aussi très mobilisés pour optimiser la consommation d’eau douce et améliorer la qualité de nos rejets. Une vaste campagne de sensi-bilisation à la gestion de l’eau a été déployée en ce sens, en 2011, dans nos sites pétrochimiques.Sur chacun de nos sites d’activités, le contexte hydrique appelle une réponse adaptée, en priorité sur les sites où l’utilisation industrielle de l’eau entre en compétition avec d’autres usages, tels que la consommation domestique ou l’agriculture. Dès la conception de nos projets, nous intégrons ces préoccupations.Pour preuve, l’étude de faisabilité du projet CTO (trans-formation de charbon en oléfi nes), auquel nous sommes associés en Mongolie Intérieure. Cette province chinoise est en effet une région en très fort stress hydrique. L’adoption d’une technologie de refroidissement à air permettra par exemple une économie d’eau de plus de

Fondation Total : 20 ans d’action au service de la biodiversité marine

Depuis sa création, en 1992, notre Fondation soutient des programmes de recherche et des actions de sensibilisation visant à mieux connaître et préserver la biodiversité marine. Elle a ainsi développé de nombreux partenariats, inscrits dans la durée, avec des organismes et laboratoires mondialement reconnus : parc national de Port-Cros, Conservatoire du littoral, Museum national d’histoire naturelle, Union internationale pour la protection de la nature, Census of Marine Life… Tous œuvrent pour la protection des espèces menacées et la réhabilitation des écosystèmes fragiles.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 57 27/04/12 12:50

Page 60: Total.pdf

58 / Rapport Société et Environnement 2011

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 58 27/04/12 12:50

Page 61: Total.pdf

Notre expert vous répond

Gaz de schiste : le débatResponsable du secteur Énergie chez Sustainalytics, leader mondial dans la recherche et l’analyse environnementale, Dayna Linley évalue les performances environnementales, sociales et de gouvernance des compagnies pétrolières et gazières. Elle informe également les investisseurs et institutions fi nancières sur les risques associés à l’exploitation des ressources non conventionnelles. Titulaire d’un master en environnement et développement durable de l’université Western Ontario, elle a été chargée par le passé d’audit environnemental et de conseil dans le domaine de l’hydrogéologie. C’est à la préservation de l’eau dans nos projets de gaz de schiste qu’elle s’intéresse :« Total s’est-il doté de normes à l’échelle du Groupe pour évaluer, contrôler et protéger les ressources en eau situées à proximité de ses gisements de gaz de schiste ? »

MATTHIEU NAEGELCHEF DU PROJET R&D « UNCONVENTIONAL RESOURCES »,TOTAL EXPLORATION-PRODUCTION

TOTAL / 59

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 59 27/04/12 12:50

Page 62: Total.pdf

60 / Rapport Société et Environnement 2011

Amériques(du Nord et du Sud)

32%

Europe et ex-URSS

26%

Asie

17%

Afrique etMoyen-Orient

25%

environ50%

environ50%

15000 tcf(1)

Ressources mondiales de gaz

Gazconventionnel

Gaz nonconventionnel

15 000tcf (1) de ressources restant à produire (environ 50 % conventionnel – environ 50 % non conventionnel)(Source : Total)

« Nous respectons avant tout les réglementations des pays

dans lesquels nous opérons. Ce sont elles qui encadrent notre travail avec les agences de l’eau locales.Cela dit, nous disposons de nos propres principes (parfois plus stricts que les règles existantes) pour protéger les aquifères. Nous les appliquons dans tous nos projets. Pour les gaz de schiste, notre règle principale consiste à isoler l’aquifère dès les premières étapes de la construction du puits, bien avant de forer vers les couches du sous-sol qui nous intéressent. Nous utilisons des tubages en acier et plusieurs couches de ciment, dont nous contrôlons la qualité et supervisons la bonne installation sur site ; un test en pression permet de confi rmer l’intégrité de cette enveloppe protectrice, qui doit s’inscrire dans la durée. De ce fait, l’eau douce n’est pas exposée aux hydrocarbures ni aux fl uides de fracturation hydraulique. Nous limitons par ailleurs les prélèvements d’eau douce et, si possible, recyclons nos eaux usées. Des échantillons sont prélevés dans les aquifères tout au long des opérations. »

MATTHIEU NAEGELCHEF DU PROJET R&D « UNCONVENTIONAL RESOURCES »,TOTAL EXPLORATION-PRODUCTION

L’interview complète sur rapport-rse2011.total.com

(1) Trillion cubic feet (Terra pieds cubes).

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 60 27/04/12 12:50

Page 63: Total.pdf

TOTAL / 61

Une ressource d’avenirProduit à grande échelle aux États-Unis et en cours d’exploration dans le reste du monde, le gaz de schiste est un gaz dit « non conventionnel ». Ce qui le distingue du gaz « conventionnel » ? Non pas sa nature chimique – dans tous les cas, il s’agit de gaz naturel – mais l’impos-sibilité de l’exploiter de manière traditionnelle. Il est en effet piégé dans une roche trop imperméable pour le laisser circuler. Son exploitation exige donc des techniques adaptées de forage (puits horizontaux) et de stimulation de la production (fracturation hydraulique de la roche).

UN GAZ NATUREL TRÈS ABONDANTLe gaz de schiste n’est pas étranger, bien au contraire, à la récente croissance gazière des États-Unis : selon le département américain de l’Énergie, ces derniers devraient atteindre dès 2022 l’autosuffi sance gazière. Pour autant, ce « boom » américain demeure un exemple unique au monde. Ailleurs, la géologie des roches mères, leurs teneurs en gaz comme la rentabilité de leur exploi-tation sont encore teintées de fortes incertitudes dont la levée nécessitera plusieurs années d’efforts d’explo-ration et d’études.Reste que ce gaz non conventionnel pourrait jouer un rôle clé pour répondre sur le long terme à une demande gazière sans cesse croissante. Selon nous, celle-ci mar-quera fortement l’évolution du mix énergétique : en se substituant au charbon dans les centrales, le gaz pourrait accompagner l’essor de la demande d’électricité tout en participant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).Potentiellement présent sur tous les continents, le gaz de schiste tend à redistribuer les cartes de la géopolitique énergétique mondiale. Sans atteindre les chiffres amé-ricains, l’Europe peut espérer voir doubler le volume de ses réserves actuelles. À la clé, de multiples avantages potentiels : une proximité des zones de production et de consommation, une contribution à une baisse durable des prix du gaz, une meilleure compétitivité des écono-mies occidentales et le maintien de milliers d’emplois.

UN AXE MAJEUR DE NOTRE CROISSANCEConscients de ce potentiel, nous avons multiplié dès 2009 les positionnements stratégiques. D’abord aux

États-Unis, en nous associant avec Chesapeake, leader mondial du secteur. L’objet de ce premier accord : les

Barnett Shale (Texas), un des plus gros bassins de gaz de schiste américain après celui de Haynesville (Ouest Louisiane) et du Marcellus (Pennsylvanie). Ainsi, nous complétons les compétences et les savoir-faire de notre partenaire, tout en développant plus rapidement notre propre expertise. Une alliance renforcée, fi n 2011, par notre prise de participation dans la formation Utica Shale,

dans l’Ohio.En parallèle, nous évaluons le potentiel du gaz de schiste via nos permis d’exploration en Europe, en tant qu’opé-rateur (deux permis au Danemark) ou partenaire (deux

GAZ DE SCHISTE : LE DÉBATAbondant et potentiellement réparti sur tous les continents, le gaz de schiste est une ressource sur laquelle compter pour répondre au défi de l’approvisionnement énergétique de la planète. Nos savoir-faire et notre Recherche & Développement sont mobilisés pour en assurer une production respectueuse de l’environnement.

Le permis français de Montélimar

2 QUESTIONS à Bruno Courme, directeur de Total Gas Shale Europe

Total a déposé un recours devant le tribunal administratif de Paris, à la suite de l’abrogation de son permis de recherche dit « permis de Montélimar ». Pourquoi ?La loi du 13 juillet 2011 a interdit la technique de la fracturation hydraulique en France et

imposé à chaque détenteur de permis de s’engager sur un programme de travail excluant cette technique. C’est ce que nous avons fait. Notre programme étant conforme à la loi, nous estimons que l’abrogation de notre permis de recherche n’est pas fondée.

Pourquoi conserver ce permis sachant que la seule technique de production disponible aujourd’hui pour produire du gaz de schiste y est interdite ?Nous ignorons quelle est l’étendue réelle des gisements. C’est pourquoi nous souhaitons poursuivre l’étude des données géologiques acquises dans les années 1970, puis procéder à un carottage pour vérifi er l’existence des gisements et en établir les caractéristiques. Quels qu’en soient les résultats, ce programme d’exploration contribuera à mieux connaître le sous-sol français. Un préalable indispensable à tout débat constructif sur une éventuelle production.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 61 27/04/12 12:50

Page 64: Total.pdf

62 / Rapport Société et Environnement 2011

à ce qui est démontré dans Gasland, l’origine de ces contaminations ne met pas en cause la technique de la fracturation hydraulique en elle-même. Elle laisse plutôt supposer l’existence d’un défaut de construction du puits, qui en affecte l’étanchéité. Ce défaut représente un risque qui n’est pas spécifi que au gaz de schiste et impose chez tout pétrolier la plus grande vigilance tout au long de ses opérations de forage.Les risques liés à l’exploitation de ce gaz sont connus, et les techniques de maîtrise de ces risques, même si elles ne permettront jamais d’obtenir un risque nul, sont éprouvées. Elles sont au cœur de la dimension environ-nementale de tous nos projets. Aux États-Unis, nous travaillons ainsi avec des compagnies vigilantes sur l’application des meilleurs standards industriels. Comme toujours, la maîtrise de l’empreinte écologique sera déci-sive quant à la faisabilité de nos futures productions.

OPTIMISER LA TECHNIQUE DE LA FRACTURATION HYDRAULIQUEPratiquée depuis de nombreuses années, la technique de la fracturation hydraulique n’est pas spécifique à l’exploitation du gaz de schiste. Notre Recherche et Développement s’emploie toutefois à la rendre plus effi -cace pour cet usage particulier. L’enjeu est triple : optimiser le réseau de fi ssures créé dans la couche prolifi que pour permettre au gaz de mieux se mouvoir ; augmenter la

permis en Pologne), ainsi qu’en Argentine (neuf permis). Nous avions également un permis d’exploration en France qui a été abrogé en 2011.

Pour une production responsablePeu connues du grand public, les techniques d’extraction du gaz de schiste, et leurs impacts potentiels sur l’envi-ronnement, suscitent interrogations et inquiétudes. Les images « chocs » du fi lm, Gasland, stigmatisant l’exploi-tation de ce gaz aux États-Unis, y ont fortement contribué.Si ces images témoignent de faits bien réels, elles consti-tuent toutefois une déformation de la réalité. L’eau du robinet s’enfl ammant au contact d’un briquet allumé n’est pas à imputer à la technique de la fracturation hydraulique, comme le suggère le fi lm. L’administration américaine (1) l’a démontré, l’embrasement provient d’un gaz issu d’une couche superfi cielle du sous-sol traversée par un puits producteur d’eau, alimentant l’installation domestique. Rien à voir, donc, avec l’exploitation du gaz de schiste.Il n’en reste pas moins possible que des contaminations d’aquifères par du méthane soient, dans certains cas, imputables à l’industrie pétrolière. Mais, contrairement

Qu’est-ce que la fracturation hydraulique ?

Cette technique d’extraction est réalisée sur la partie horizontale et la plus profonde du puits, entre 1 500 et 3 000 mètres de la surface. On y injecte sous pression un mélange d’eau et de sable (99,5 % du volume injecté) ainsi que d’additifs (0,5 %). L’eau crée un réseau de fi ssures millimétriques que le sable maintient ouvertes, permettant au gaz de circuler jusqu’au puits. Les additifs sont

principalement composés de bactéricides, pour préserver le réservoir de bactéries venant de la surface, et de tensioactifs, pour réduire l’énergie nécessaire aux opérations. En moyenne, on pratique 5 à 10 fracturations par puits. Le réseau de fi ssures s’étend latéralement sur 100 à 200 mètres de part et d’autre du puits, et sur quelques dizaines de mètres verticalement.

(1) State of Colorado Oil & Gas Conservation Commission, Department of Natural Resources.

1 km

0

4 km

EauCamion-pompe

Eau+ sable+ additifs

Quelques mm

Fracturation

Schiste à gazou réservoir de tight gas

Le sablemaintientles fissuresouvertes

Tubageen acier

Ciment

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 62 27/04/12 12:50

Page 65: Total.pdf

TOTAL / 63

GAZ DE SCHISTE : LE DÉBAT

avant la mise en production des puits. Elle reste ainsi 10 fois moins élevée que celle de la production de pétrole conventionnel assistée par la technique classique d’injection d’eau dans les réservoirs, mise en œuvre tout au long de la vie du champ.Afi n de limiter autant que possible nos prélèvements, des technologies de traitement peuvent assurer un recy-clage maximal de l’eau d’injection remontant des puits. Pour le développement du gaz de schiste américain de l’Utica, un recyclage de près de 100 % est d’ores et déjà l’objectif retenu.Afi n d’éviter par ailleurs toute concurrence avec des usages domestiques, nous étudions la possibilité d’utiliser diverses sortes d’eaux (de mer, usées, saumâtres…). À plus long terme, nos recherches pourraient nous per-mettre de développer des techniques de fracturation sèche, sans aucune utilisation d’eau.

MAÎTRISER LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERREEn 2011, de nombreux articles issus d’organismes indé-pendants ont été publiés sur l’analyse du cycle de vie (extraction, transport, usage) du gaz de schiste. Tous concluent qu’il est nettement moins émetteur de GES que le charbon (de – 20 à – 60 %).Il émet toutefois un peu plus de GES que le gaz conven-tionnel (+ 3 à + 5 % sur un cycle de vie complet) (1). Un

productivité des puits ; enfi n, réduire la quantité de produits utilisés. Une meilleure productivité, un meilleur drainage de chaque puits permettra d’en diminuer le nombre. En parallèle, nous mettons au point des techniques de

surveillance « en direct » de la fracturation. Notre objectif : disposer d’une cartographie fi able du réseau de fi ssures pour s’assurer du bon résultat de chaque opération.

PRÉSERVER LES NAPPES PHRÉATIQUESAvant toute chose, il importe de préserver les nappes phréatiques de toute contamination par les fl uides cir-culant dans le puits. C’est là un point sensible du débat autour des gaz de schiste. Cela n’en reste pas moins, chez tout pétrolier, un savoir-faire de base. Nous l’assu-rons par une barrière d’étanchéité formée de plusieurs tubages et de cimentations. Au démarrage de la pro-duction, l’eau et les additifs injectés lors de la fracturation sont évacués par ce puits, qui produit ensuite du gaz. Pour limiter le risque d’impact lors d’un éventuel incident, nous étudions en parallèle la mise en œuvre d’additifs

à faible impact environnemental.

RÉDUIRE LES PRÉLÈVEMENTS D’EAUAutre axe clé de notre engagement à produire de manière responsable : la limitation de notre consommation d’eau (10 000 à 20 000 m3 d’eau par puits). Pour le cas des gaz de schiste, celle-ci est concentrée dans le temps,

Ciment

Coffrage conducteur en acier

Colonne de surface en acier

Colonne de production en acier

Tube de production en acier

LES BARRIÈRES D’ÉTANCHÉITÉ

(1)  Source : Life cycle greenhouse gas emissions of Marcellus shale gas – Environmental Research Letters, 2011 IOP Publishing Ltd.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 63 27/04/12 12:50

Page 66: Total.pdf

64 / Rapport Société et Environnement 2011

mettre en œuvre toutes les procédures et techniques qui nous permettront à la fois de mieux évaluer ce phé-nomène de perte de méthane et de le maîtriser dans nos futures installations.

LIMITER LES NUISANCES EN SURFACEEn Europe, les zones identifi ées pour des développements futurs sont des zones à faible densité d’habitation. Pour réduire l’impact de nos opérations sur le paysage, l’idée est de regrouper les têtes de puits en cluster, point central de forage à partir d’une même plateforme. Au terme de la construction, seules les têtes de puits, d’une hauteur de 1,20 mètre environ, resteraient visibles.Aux États-Unis, la longueur des drains des puits est contrainte par les limites légales de permis, souvent de petite taille. À l’inverse, l’étendue des permis européens permet d’envisager d’augmenter la longueur des drains

horizontaux, un moyen de réduire le nombre de puits, et donc l’emprise au sol des installations. Voies de circu-lation, canalisations, forage et fracturation des puits, ins-tallations de traitement de l’eau, etc. : autant d’infrastructures d’exploitation dont la construction engendre inévitablement bruit et nuisances. Pour limiter autant que possible le trafi c de camions, nous entendons privilégier le transport

de l’eau et du gaz par canalisations. Passé cette année de forte intensité en travaux, les infrastructures, appelées à fonctionner pendant une dizaine d’années ensuite, ne génèrent en revanche que très peu de nuisances.

différentiel à imputer à sa phase d’extraction, principa-lement aux pertes de méthane lors de la mise en pro-duction des puits. Avant le raccordement du puits au réseau de gaz, une première étape récupère l’eau d’injec-tion, à laquelle le gaz se mélange progressivement. Si, aux États-Unis, des compagnies ont laissé ou laissent ce gaz s’échapper, d’autres mettent en place des dis-positifs pour le capter et le commercialiser. Notre partenaire Chesapeake, quant à lui, limite drastiquement ces

pertes en fermant les puits dès que le méthane arrive en surface, pour ne les rouvrir que lorsqu’ils sont rac-cordés au réseau. Nous sommes déjà mobilisés pour

Puits horizontal

1 à 2 km

1 à 2 km

1 km

2 km

3 km

Les puits en cluster

Afi n de réduire les nuisances liées aux activités de surface, plusieurs têtes de puits (la partie du puits visible en surface) sont rassemblées sur une même implantation, appelée « cluster », permettant ainsi de réduire le nombre de sites, mais aussi le trafi c routier associé.

Rig de forage onshore de Fort Worth, Texas, États-Unis.

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 64 27/04/12 12:50

Page 67: Total.pdf

TOTAL / 65

Total est présent dans l’indice DJSI World depuis 2004, sans interruption, et dans l’indice DJSI Europe depuis 2005, sans interruption. Ces indices sont fournis par la société suisse de gestion d’actifs, SAM.

Total est présent depuis 2001 dans l’indice FTSE4Good établi par le fournisseur anglais d’indices, FTSE Group.

Total est présent dans l’indice ASPI de l’agence Vigeo depuis 2004, sans interruption.

NOTRE PRÉSENCE DANS LES PRINCIPAUX INDICES ESG(environnement, social et gouvernance)

TLCO_1202349_Total_RSE_p1_65_Prol.indd 65 27/04/12 12:50

Page 68: Total.pdf

66 / Rapport Société et Environnement 2011

2009 2010 2011

569564*579*

167

289

113

159*

293

111

155

312*

112

A Indicateurs ayant fait l’objet d’une mission de vérification d’un niveau d’assurance modérée réalisée par Ernst & Young et BV (voir p. 75).

2009

55 5,2

2010

52 5,4

2011

46 5,5

59

59

53

ENVIRONNEMENT

Nos indicateursde performance 2011

À partir de 2011, les données environnementales sont publiées à périmètre courant. Leurs variations s’expliquent donc en partie par des évolutions de périmètre.Afi n que les données soient comparables, la méthodologie 2011 a été appliquée rétroactivement sur 2009 et 2010. Ceci a conduit à corriger certaines valeurs historiques : elles sont signalées par le signe « * ». (Voir p. 74.)

20102009 2011

15,5 Brûlage (en Mm3/j)La diminution du brûlage s’explique à parts égales par les variations de périmètre et par les améliorations opérationnelles.

Consommation nette d’énergie primaire(en millions de GJ)

A

ÉNERGIE – CLIMAT

GES en opéré (émissions directes) GES en opéré (émissions indirectes) GES en patrimonial

Émissions directes A et indirectes de gaz à eff et de serre en opéré et émissions directes A en patrimonial (en Mteq CO2)

Amont (émissions directes et indirectes) Aval (émissions directes et indirectes) Chimie (émissions directes et indirectes)

Émissions directes A et indirectes de gaz à eff et de serre en opéré par branches (en Mteq CO2)

Les émissions indirectes présentées ici correspondent uniquement aux GES émis pour la production de l’énergie achetée. La baisse des émissions directes de GES s’explique pour 70 % par les évolutions de périmètre, pour 30 % par la diminution du torchage. Les émissions liées à l’énergie utilisée pour limiter le torchage compensent celles liées à la baisse de nos activités.

2009

27

22

0,2

3,0

6 1,9

2011

22

19

0,5

3,3

5 1,7

14,5

10,0

2010

26

20

0,2

3,2

5 2

Amont  Aval  Chimie

TLCO_1202349_Total_RSE_indicateurs_p66_80_Prol.indd 66 15/05/12 16:47

Page 69: Total.pdf

TOTAL / 67

LES INDICATEURS DE PERFORMANCE

154

136

119

148

147

142

2009

2010

2011

22 66

29

25

56 32

50 54 24

50 2248

70 56

68 58

69 47

Émissions de SO2 (en kteq SO2)

Hors variations de périmètre, les émissions de SO2 ont essentiellement diminué au raffi nage.

A

Rejets d’hydrocarbures dans l’eau (en t)

A

Plus de la moitié des hydrocarbures rejetés dans les effl uents de l’amont le sont en offshore, avec des concentrations sensiblement inférieures à 30 mg/l. L’amélioration de la conduite des procédés de traitement des eaux sur nos raffi neries a permis de diminuer de 25 % leurs rejets d’hydrocarbures.

Émissions de NOX (en kteq NO2)

Le raffi nage a commencé à investir dans des brûleurs bas-NOX.

A

Matières en suspension dans les effl uents aqueux – MES(en t)

Émissions de COVnon méthanique (en kt)

Les COV de l’amont sont essentiellement des hydrocarbures gazeux ayant un impact très faible sur l’environnement.

Demande chimique en oxygène dans les effl uents aqueux – DCO (en kt)

Amont  Aval et Chimie

Prélèvements d’eau douce dans le milieu naturel hors eaux de refroidissement(en 106 m3)

A Rejets d’eau dans le milieu naturel (en 106 m3)

L’amont rejette, après traitement, de l’eau provenant des réservoirs géologiques. Le raffi nage et la pétrochimie utilisent une partie de l’eau pour produire de la vapeur, qui n’apparaît donc pas dans les rejets (voir p. 52).

2009 2010 2011

130

9991

2

67

60

2

46

51

1

43

46

2009 2010 2011

92 87 84

6

22

64

518

64

515

64

2009 2010 2011

1 1241 209

980

408

16

700

457

752

420

556

4

2009 2010 2011

5,4

4,53,8

1,5

3,9

0,05

1,3

3,2

0,04

0,9

2,9

0,01

2009 2010 2011

135119 115

828

99

724

88

522

88

2009 2010 2011

1 3561 191

987

112

1 244

72

1 119

51

936

ÉMISSIONS ATMOSPHÉRIQUES

IMPACTS SUR L’EAU

Amont  Aval  Chimie

Amont  Aval  Chimie

Amont  Aval  Chimie

Amont  Aval  Chimie

TLCO_1202349_Total_RSE_indicateurs_p66_80_Prol.indd 67 15/05/12 16:47

Page 70: Total.pdf

68 / Rapport Société et Environnement 2011

Déchets dangereux traités en externe(en kt)

Baisse signifi cative liée à des opérations de prétraitement des déchets avant expédition (centrifugation de boues, etc.).

ADéchets totaux (en kt)

Stabilité des déchets courants. Les variations des déchets exceptionnels sont dues à des opérations de réhabilitations ou de démantèlement d’installations.

Déchets courants Déchets exceptionnels

20102009 2011

291

264

248

Eff ectifs dédiés à l’environnement en 2011

A

Chimie

335

Amont

206

Aval

250

Total 791

Taux de sites importants certifi és ISO (en %)

En 2011, les sites importants pour l’environnement sont au nombre de 60 et couvrent 90 % des émissions de GES, de NOX, de SO2 et des prélèvements en eau douce du Groupe.

ANombre de sites certifi és ISO 14001 en 2011

A

Chimie

107

Amont

74

Aval

104

Total 285

2009 2010 2011

56

632

23

651

40

641

688 674 681

DÉCHETS

MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL

Déversements accidentels d’hydrocarbures en nombre

A

En 2011, un changement de méthodologie a eu lieu pour différencier les déversements qui atteignent l’environnement de ceux qui restent dans une cuvette de rétention étanche : ceux-ci sont dorénavant exclus. En conséquence, les données 2011 et 2010 ne sont pas comparables.

472

399

263

2009

2010

2011*

10

41

11

83

19

59

379

339

193

Déversements accidentels d’hydrocarbures en volume (en m3)

A

2 409

3 039

1 754

2009

2010

2011

433

84

166

19

177

36

1 957

2 778

1 552

DÉVERSEMENTS ACCIDENTELS

A Indicateurs ayant fait l’objet d’une mission de vérification d’un niveau d’assurance modérée réalisée par Ernst & Young et BV (voir p. 75).

Amont  Aval  Chimie Amont  Aval  Chimie

20102009 2011

89

92

97

TLCO_1202349_Total_RSE_indicateurs_p66_80_Prol.indd 68 15/05/12 16:47

Page 71: Total.pdf

TOTAL / 69

70 238

26 149 308

66 857

25 998 26 836299309

69 268

96 387 92 855 96 104

SOCIAL

A  Eff ectifs par zone géographiqueDeux événements marquants en terme d’évolution des effectifs en 2011 : la cession du Réseau au Royaume-Uni et l’investissement dans SunPower, qui présente une forte implantation aux Philippines.

2009 2010 201136 407 26 299

9 795

8 648

1 470

6 923

6 845

35 169 24 931

9 392

8 725

1 618

6 783

6 237

35 037 22 453

13 589

9 278

1 989

7 214

6 544

Total 96 387 Total 92 855 Total 96 104

3 2 28

19

10

17

29

14

7

20

8

32

22

9

9

21

8

30

17

13

2009 2010 2011

 France métropolitaine Europe hors France Asie Afrique Amérique du Sud Amérique du Nord  Autres (Moyen-Orient, Dom-Tom, Océanie)

A   Recrutements par zone géographique (CDI) (en %)Une reprise des recrutements en France pour l’année 2011.

A   Eff ectifs par catégorie socio-professionnelle

A  Eff ectifs par âge

2009 2010 2011

Moins de 25 ans 7 % 6 % 6 %

25-54 ans 82 % 82 % 82 %

55 ans et plus 11 % 12 % 12 %

L’emploi des jeunes et le maintien des seniors dans la vie professionnelle constituent deux préoccupations majeures.

Cadres dont cadres dirigeants Non cadres

EMPLOI – Périmètre consolidé (1) SORTIES – Périmètre consolidé (1)

EFFECTIFS – Périmètre consolidé (1)

A   Un taux de démissions de 4,5 % en moyenne mondiale et de 0,8 % en France

  Ruptures conventionnelles(France)  Licenciements/Départs négociés Démissions2009 2010 2011

7 793

2 619

217

4 957

6 773

2 199

242

4 332

7 641

3 354

4 287

 France métropolitaine Europe hors France Asie Afrique Amérique du Sud Amérique du Nord  Autres (Moyen-Orient, Dom-Tom, Océanie)

(1) Voir p. 74. A Indicateurs ayant fait l’objet d’une mission de vérification d’un niveau d’assurance modérée réalisée par Ernst & Young et BV (voir p. 75).

TLCO_1202349_Total_RSE_indicateurs_p66_80_Prol.indd 69 27/04/12 12:54

Page 72: Total.pdf

70 / Rapport Société et Environnement 2011

Part des sociétés disposant d’une représentation des salariés (en %)

A  Part des non-Français dans l’eff ectifProportion dans l’effectif global

A  Part des non-Français dans les recrutementsProportion dans les recrutements en CDI

Proportion dans l’effectif cadreProportion dans les recrutements de cadres en CDI

131nationalités représentées dans le Groupeune grande diversité culturelle qu’il importe de retrouver à tous les niveaux

A  RÉMUNÉRATION – Panorama social mondial (1)

91 % des salariés sont rémunérés au-delà du salaire minimum applicable localement. Nous menons des enquêtes régulières de positionnement de salaire pour des rémunérations équitables et attractives

98 % 98 % 96 %*

2009 2010 2011

80 %87 % 87 %

2009 2010 2011

 Amériques France Europe (hors France) Asie, Moyen-Orient, Océanie, Dom-Tom Afrique

A  SANTÉ – Périmètre Panorama social mondial (1)

Part des sociétés du Groupe proposant un suivi médical régulier à leurs salariés

A  FORMATION – Périmètre Panorama social mondial (1)

Nombre moyen de jours de formation par salarié par zone géographique (y compris compagnonnage)Une moyenne annuelle de 5,8 jours de formation par salarié.

A  ENGAGEMENTS SOCIAUX – Périmètre Panorama social mondial (1)

Part des salariés bénéfi ciant d’une couverture décès > 200 %

200920102011

63 %63 %64 %

200920102011

85 %91 %87 %

200920102011

58 %58 %59 %

200920102011

69 %74 %75 %

200920102011

8786

77*

Part des eff ectifs couverts par une convention collective (en %)

200920102011

7473

70*

Nombre d’accords collectifs

200920102011

178176

236*

DIVERSITÉ – Périmètre consolidé (1)

A  Part des femmes dans l’eff ectif (en %)

La diversité en progrès avec une féminisation de la population cadre.

(1) Voir p. 74. * Les variations de ces pourcentages s’expliquent par une évolution du périmètre du Panorama social mondial entre 2010 et 2011.

2009 2010 2011

7,3

4,25,3

15,8

12,1

8,7

4,35,2

16,2

8,8

7,54,15,4

9,4

8,3

30 %

22 %

12 %

32 %

26 %

29 %

23 %

14 %

31 %

27 %

30 %

23 %

15 %

29 %

28 %

2009 2010 2011Effectif global

Effectif cadres

Effectif cadres dirigeants

Recrutements en CDI

Recrutements des cadres en CDI

A  Indicateurs ayant fait l’objet d’une mission de vérification d’un niveau d’assurance modérée réalisée par Ernst & Young et BV (voir p. 75).

A  DIALOGUE SOCIAL – Périmètre Panorama social mondial (1)

TLCO_1202349_Total_RSE_indicateurs_p66_80_Prol.indd 70 27/04/12 12:54

Page 73: Total.pdf

TOTAL / 71

2009 2010 2011

Résultat opérationnel ajusté des secteurs d’activité (1) (en M€) 14 154 19 797 24 409

Résultat opérationnel net ajusté des secteurs d’activité (1) (en M€) 7 607 10 622 12 263

Dividende par action (2) (en €) 2,28 2,28 2,28

Dette nette / capitaux propres (au 31 décembre) 27 % 22 % 23 %

Rentabilité des capitaux moyens employés (ROACE) (3) 13 % 16 % 16 %

Rentabilité des capitaux propres 16 % 19 % 18 %

Flux de trésorerie d’exploitation (en M€) 12 360 18 493 19 536

Désinvestissements (au prix de cession) (en M€) 3 081 4 316 8 578

(1) Les résultats ajustés se définissent comme les résultats au coût de remplacement, hors éléments non récurrents, hors effet des variations de juste valeur à compter du 1er janvier 2011 et jusqu’au 30 juin 2010, hors quote-part, pour Total, des éléments d’ajustement de Sanofi.

(2) Dividende 2011 : sous réserve de l’approbation de l’Assemblée générale des actionnaires du 11 mai 2012. (3) Calculé sur la base du résultat opérationnel net ajusté et des capitaux employés moyens au coût de remplacement.

SÉCURITÉAccidents avec arrêt par million d’heures travaillées

Accidents déclarés par million d’heures travaillées

2009 2010 2011

1,9  1,6  1,3 

3,1

2,4

1,0

1,9

2,3

1,4

1,3

2,0

1,1

0,6 0,5 0,4

SOCIÉTALDépenses sociétales (en M€)

La part des dépenses sociétales en pays hors OCDE est de l’ordre de 90% en 2011.

Nombre d’actions

En 2011, les dépenses de l’ensemble des actions de mécénat de Total SA (y compris sa Fondation d’entreprise) se sont élevées

à 28 M€

210 247 

305

2009 2010 2011

2 4202 234

2 821

2009 2010 2011

ÉCONOMIEChiff re d’aff aires (en M€)

Résultat net ajusté (part du Groupe) (1) (en M€)

Investissements bruts (en M€)

2010

2011 184 693

159 269

2009 131 327

2010

2009

2011 11 424

10 288

7 784

2010

2009

2011 24 541

16 273

13 349

 Chimie Raffi nage-Marketing Gaz & Énergies Nouvelles Exploration-Production

Le Groupe déplore, en 2011, 4 décès au travail

2009 2010 2011

3,1  2,6  2,2 

5,0 3,8 3,1

2,9 2,6 2,4

1,8 1,9 1,3

1,9 1,6 1,3

TLCO_1202349_Total_RSE_indicateurs_p66_80_Prol.indd 71 27/04/12 12:54

Page 74: Total.pdf

72 / Rapport Société et Environnement 2011

ENVIRONNEMENT

Émissions de gaz à effet de serre E1 C + A

Consommation d’énergie E2 C + A

Sources d’énergies alternatives E3 C + A

Brûlage du gaz E4 C

Biodiversité et services pour les écosystèmes E5 C + S

Consommation d’eau douce E6 C

Autres émissions dans l’air E7 C

Déversements d’hydrocarbures dans l’environnement E8 C + S

Rejets dans l’eau E9 C + S

Déchets E10 C + S

SANTÉ ET SÉCURITÉ

Implication des salariés HS-1 C + S

Santé des salariés HS-2 C

Accidents du travail et maladies professionnelles HS-3 C

Risques pour la santé liés aux produits HS-4 C

Sécurité des procédés HS-5 –

SOCIAL ET ÉCONOMIE

Engagement communautaire et impacts locaux SE1 C + S + A

Collectivités autochtones SE2 C + S

Relocalisation et indemnités SE3 –

Dépenses sociétales SE4 C

Renforcement des capacités locales SE5 C

Emploi local SE6 C

Achats locaux et développement des fournisseurs SE7 C

Droits de l’homme et pratiques sociales SE8 C + S

Droits de l’homme et fournisseurs SE9 C

Sûreté et droits de l’homme SE10 C

Lutte contre la corruption SE11 C

Lutte contre la corruption dans les affaires (partenaires commerciaux) SE12 C

Transparence des versements aux États-hôtes SE13 C

Positions publiques et lobbying SE14 –

Diversité, non-discrimination et égalité des chances SE15 C + S

Implication et satisfaction des salariés SE16 C + S

Formation et perfectionnement des salariés SE17 C

Système d’expression des griefs et de non-représailles SE18 C

GRILLE IPIECA – GRIPour la réalisation de son rapport Société et Environnement, Total se réfère au guide de reporting de l’IPIECA (édition 2010), spécifi que à l’industrie pétrolière, ainsi qu’à la Global Reporting Initiative (GRI). Pour l’année 2011, Total effectue pour la première fois un reporting GRI complet, avec demande d’un niveau d’application A+. « GRI content index » et « GRI statement / GRI application level check » seront disponibles sur le site www.total.com

* Niveau de reporting (voir Guide de reporting IPIECA 2010) : C = Commun, S = Supplémentaire, A = Autre

Niveau de reporting*Indicateurs IPIECA

TLCO_1202349_Total_RSE_indicateurs_p66_80_Prol.indd 72 27/04/12 12:54

Page 75: Total.pdf

TOTAL / 73

EN16, EN17, EN18, EN29 Doc de Réf. chapitre 12 / 2.2, RSE p. 37 et p. 66

EN3, EN4, EN5, EN7 Doc de Réf. chapitre 12 / 2.2, RSE p. 11, p. 32-39 et p. 66

EN6 Doc de Réf. chapitre 12 / 2.2, RSE p. 13 et p. 37-39

EN16 RSE p. 5, et p. 66

EN11, EN12, EN13, EN14, EN15, EN25 Doc de Réf. chapitre 12 / 2.2, RSE p. 57, www.total.com

EN8, EN9, EN10 Doc de Réf. chapitre 12 / 2.2, RSE p. 52-57 et p. 67

EN19, EN20 Doc de Réf. chapitre 12 / 2.2, RSE p. 67

EN23, EN29 Doc de Réf. chapitre 12 / 2.2, RSE p. 67

EN21, EN25 Doc de Réf. chapitre 12 / 2.2, RSE p. 5, p. 52-57 et p. 67-68

EN2, EN22, EN24 Doc de Réf. chapitre 12 / 2.2, RSE p. 46-51 et p. 68

LA6, LA9 Doc de Réf. chapitre 12 / 2.1, RSE p. 40-45 et p. 70

LA8 Doc de Réf. chapitre 12 / 2.1, RSE p. 40-45 et p. 70

LA7 Doc de Réf. chapitre 12 / 2.1, RSE p. 5, p. 40-45 et p. 71

PR1, PR2, PR3, PR4, PR6, PR7, EN26 www.total.com

– Indicateur pas encore publié

SO1, SO9, SO10 Doc de Réf. chapitre 12 / 3, RSE p. 14-19 et p. 26-31

HR9 www.total.com

SO1, SO9, SO10 Pas d’indicateur publié

EC1, EC8 Doc de Réf. chapitre 12 / 3, RSE p. 71

EC6, EC7 Doc de Réf. chapitre 12 / 3, RSE p. 14-19 et p. 26-31

EC7, EC9 Doc de Réf. chapitre 12 / 3, RSE p. 14-19 et p. 26-31

EC6 Doc de Réf. chapitre 12 / 3, RSE p. 20-25 et p. 26-31

LA4, HR1, HR3, HR4, HR5, HR6, HR7, HR10 Doc de Réf. chapitre 12 / 3, RSE p. 14-19, p. 20-25 et p. 26-31

HR2, HR5, HR6 Doc de Réf. chapitre 12 / 3, RSE p. 20-25

HR8 Doc de Réf. chapitre 12 / 3, RSE p. 26-31

SO2, SO3, SO4 Doc de Réf. chapitre 12 / 3, RSE p. 26-31

SO2, SO4 Doc de Réf. chapitre 12 / 3, RSE p. 26-31

EC1, EC4 Doc de Réf. chapitre 12 / 3, RSE p. 26-31

EC1, SO5, SO6 Pas d’indicateur publié

EC5, LA1, LA2, LA13, LA14 Doc de Réf. chapitre 12 / 1.5, RSE p. 5, p. 14-19 et p. 70

LA4, LA5, LA6, LA9 RSE p. 14-19, p. 43 et p. 70

LA10, LA11, LA12 Doc de Réf. chapitre 12 / 1.41, RSE p. 14-19 et 70

HR4, HR11 www.total.com

Indicateurs GRI Localisation

TLCO_1202349_Total_RSE_indicateurs_p66_80_Prol.indd 73 27/04/12 12:54

Page 76: Total.pdf

74 / Rapport Société et Environnement 2011

EXTRAITS SUR LE PÉRIMÈTRE ET LA MÉTHODOLOGIE DE REPORTING

Principes adoptés

Les données publiées dans ce rapport visent à rendre compte aux parties prenantes des résultats annuels du Groupe en matière de responsabilité sociale et environnementale. Les indicateurs ont été choisis afin de suivre en priorité :•  les engagements et la politique du Groupe (Systèmes de Management de la Sécurité, Systèmes de

Management de l’Environnement, etc.) ;•  les performances relatives aux principaux enjeux et impacts du Groupe ;• les effets de la politique sociale du Groupe ;•  les obligations réglementaires (code du commerce en France, tel que modifié en 2010 par l’article 225

de la loi Grenelle II).

Le reporting environnemental

À partir de 2011, les données environnementales sont publiées à périmètre courant et non plus à périmètre constant, ceci afin d’assurer une continuité entre une publication et celle de l’année suivante. Afin que les données soient comparables, la méthodologie 2011 a été appliquée rétroactivement sur 2009 et 2010. Ceci a conduit à corriger certaines valeurs historiques : elles sont signalées par le signe « * ».La baisse des principaux indicateurs entre 2010 et 2011 s’explique en partie par des variations significatives de périmètre en 2011 :• EP – cession de la filiale du Cameroun, passage en non opéré du Bloc 3 de l’Angola ;• Pétrochimie – cession du site de Mazingarbe ;• Marketing – cession de l’activité réseau du Royaume-Uni.À cela se rajoute une baisse globale d’activité opérée de 3 % à l’EP et de 4 % au raffinage et à la pétrochimie.

Le reporting social

Il est articulé autour de deux outils : l’enquête sur les effectifs mondiaux et le Panorama social mondial. Les éléments quantitatifs présentés dans ce rapport sur les effectifs mondiaux de Total concernent l’ensemble des filiales consolidées selon la méthode de l’intégration globale. Le Panorama social mondial (PSM) est une étude annuelle mesurant des éléments importants de la politique sociale du Groupe conduite auprès d’un échantillon représentatif des effectifs du périmètre consolidé : pour 2011, 124 sociétés représentant 77 % de l’effectif consolidé et opérant dans 51 pays y ont répondu. Son périmètre s’est élargi par rapport à celui de 2010 (88 sociétés représentant 72 % de l’effectif consolidé du Groupe, ce qui est à l’origine de variations entre les données des deux études).La mention de ces données dans le présent document fait référence au périmètre concerné.

Précisions terminologiques

Périmètre de gestion : ensemble des filiales détenues à 50 % ou plus par une ou plusieurs sociétés du Groupe, soit 510 sociétés dans 132 pays.Périmètre consolidé : ensemble des filiales consolidées par la méthode de l’intégration globale retenue pour le document de référence du Groupe et porteuses de personnels, soit 356 sociétés dans 106 pays.

Le périmètre et la méthodologie de reporting figurent en intégralité sur le site total.com.

TLCO_1202349_Total_RSE_indicateurs_p66_80_Prol.indd 74 15/05/12 16:47

Page 77: Total.pdf

TOTAL / 75

Ernst & Young

Les informations sociales et environnementales et les Données figurant dans le rapport sur la gestion du Groupe et les explications relatives appellent de notre part les réserves suivantes :• Le nombre et le volume des déversements d’hydrocarbures ayant atteint l’environnement sont reportés en utilisant des critères et des méthodes de mesure différents suivant les sites. De ce fait les données consolidées ne sont pas homogènes.• Pour les indicateurs relatifs au nombre de jours de formation nous avons constaté dans certaines entités auditées des incompréhensions sur les types de formation à prendre en compte et les modalités de comptage, altérant la fiabilité des informations reportées.Sur la base de nos travaux et sous les réserves mentionnées ci-dessus, nous n’avons pas relevé d’anomalie significative de nature à remettre en cause :• Que les Données chiffrées ont été établies, dans tous leurs aspects significatifs, conformément aux Référentiels.• La sincérité des Informations sociales et environnementales.

Bureau Veritas Certification

Présence : toutes les informations prévues dans le projet de décret d’application de l’article 225 de la loi sur le Grenelle II, sont présentes à l’exception de « l’utilisation des sols ».

Sur la base de nos travaux, nous n’avons donc pas relevé d’anomalie significative de nature à remettre en cause la sincérité des informations communiquées par le groupe Total dans son document de référence, pour les données revues par Bureau Veritas Certification.

EXTRAITS DES RAPPORTS D’EXAMEN DES ORGANISMES TIERS INDÉPENDANTS

Le Groupe a demandé à Ernst & Young et Associés (E&Y) (1) et Bureau Veritas Certification (BV Cert) (2) d’émettre :• un avis d’assurance modérée sur les données sociales et environnementales chiffrées de 2010 ;•  pour la première fois cette année, un avis sur la sincérité des informations sociales, sociétales et environnementales,

en anticipation des exigences de vérification liées à la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 (projet de décret de l’article 225 datant de septembre 2011).

Ces données chiffrées et informations figurent dans le chapitre 12 « Responsabilité sociale, environnementale et sociétale » du document de référence. Les deux avis complets sont publiés dans ce même chapitre, ainsi que sur le site total.com.La contribution des entités vérifiées aux Données Groupe représente 25 % pour les gaz à effet de serre et 9 % des effectifs consolidés du Groupe.Ce qui suit sont les principaux éléments de conclusion extraits de ces avis et choisis par Total à titre d’information pour les besoins du présent rapport « Société et Environnement ».

(1) E&Y – Pour les données Environnementales et Sociales, revue des Activités d’Exploration-Production, Raffinage, et la consolidation Groupe.(2) BV Cert – Pour les données Environnementales et Sociales, revue des Activités de Gaz et Énergies Nouvelles, Chimie, et Marketing.

TLCO_1202349_Total_RSE_indicateurs_p66_80_Prol.indd 75 15/05/12 16:47

Page 78: Total.pdf

76 / Rapport Société et Environnement 2011

total.comrubrique « Nos enjeux »Vous pouvez obtenir une information complète et actualisée sur nos engagements et nos actions sur l’espace Société et environnement de notre site Internet. Il vous est aussi possible de nous donner votre avis et nous poser d’autres questions via notre rubrique « Contacts ».

Retrouvez le webdocumentaire consacré à ce rapport sur rapport-rse2011.total.com

total.comrubrique « Analystes RSE »Pour une information plus complète sur nos engagements et nos actions, vous pouvez consulter la rubrique « Analystes RSE » de notre site Internet.

COMMENTEN SAVOIR PLUS

fondation.total.comCréée en 1992, la Fondation d’entreprise Total intervient dans trois grands domaines d’action : la solidarité et la santé, l’environnement et la biodiversité, la culture et le patrimoine. Vous pouvez découvrir les projets auxquels contribue la Fondation – en partenariat avec des associations, institutions et ONG –, ainsi que les initiatives solidaires des collaborateurs de Total, sur le site Internet de la Fondation.

TLCO_1202349_Total_RSE_indicateurs_p66_80_Prol.indd 76 27/04/12 12:54

Page 79: Total.pdf

TLCO_1202349_COUV_.indd 2 15/05/12 16:41

Page 80: Total.pdf

TLCO_1202349_COUV_.indd 1 15/05/12 16:41