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Réveillonner autrement Comment passer des fêtes solidaires, écodurables et festives ? 1 décembre 2007 gratuit Ne pas jeter sur la voie publique le journal qui nous rend citoyen Tuvalu et Pays-Bas se préparent à la montée des eaux Le microcrédit, une idée du Sud qui s’impose au Nord Analyse croisée de Maria Novak et Muhammad Yunus Quand les ONG s’invitent à la table des puissants… conso 07 12 10 18 actualité acteurs Analyse .toogezer.com w w w © Nicolae Popovici Les expéditions d’Arte, des aventures extraordinaires à suivre du 10 au 21 décembre à 20 h 15

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RéveillonnerautrementComment passer des fêtes solidaires, écodurables et festives ?

n°1décembre 2007gratuit

Ne pas jeter sur la voie publique

le journal qui nous rend citoyen

Tuvalu et Pays-Bas se préparent

à la montée des eaux

Le microcrédit,une idée du Sud quis’impose au NordAnalyse croisée de Maria Novak et

Muhammad Yunus

Quand les ONG s’invitent à la tabledes puissants…

conso

07

12

10 18

actualité

acteurs

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© Nicolae Popovici

Les expéditions d’Arte, des aventures extraordinaires à suivre du 10 au 21 décembre à 20 h 15

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Tél. : 01 48 93 30 96Fax : 01 44 08 74 75email : [email protected]

Toogezer estédité par les Éditions Toogezer SAS au capital variable de200 000 euros RCS Paris n° 500 470 190

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Fondateurs :Pierre Bonati (Grand Intendant)Michel Taube(Directeur des publications)

Rédaction en chef :Charlotte Boulanger,Marie ErnoultDirecteur artistique :Olivier DechaudSecrétaire de rédaction-éditrice :Céline Bretel

Secrétaire générale :Flora BarréAssistante de direction :Hélène CabrolierPublicité :André Gondek,Nicolas TodescoPresse :Elsa BerryDiffusion :David DussutPromotion livres :Roseline Chakroun

Librairie, boutique :[email protected] :[email protected] :Rossel (Belgique)Dépôt légal :en cours

n°1 – p.02 – décembre 2007

sommaire

portrait03 • Les cinq lauréats du prix des droits de l’Homme de la République française 2007

actualité 04->05 • développement durable• Vivre dans un éco-quartier à Londres

• L’éolien pris au sérieux ?

06->07 • échos • Le taser remis en cause

par l’ONU • La Belgique des unis • Attentionclimat : Pays-Bas et Tuvalu

08->09 • Europe • Un traité pour sortir

de l’immobilisme • Politique fiction :

attention extrême droite !

acteurs10 • Maria Nowak et Muhammad Yunusanalysent le microcrédit

11 • Augustin Legrand de retour sur le front

conso 12->14 • Des fêtes de fin d’année écodurables, festives et solidaires :

conseils, portrait…

que faire16 • Non au cumul des mandats •La conférence de Bali : changement climatique

17 • vie pratique Des conseils

pour manger sain, pour passer à l’action…

Analyse18->19 • Quand les ONG s’invitentà la table des puissants…

île-de-france20 -> 21 • Carte blanche aux fondateurs

de Veja • Agenda • Éclairage sur une

campagne francilienne • La démocratie participative à l’Île-Saint-Denis (93) • Portrait :

d’une cergyssoise

temps libre22->23 • Écotourisme : le gîte du Loubatas

pour se détendre • L’objet du mois • Lire, Voir,

Écouter • Média : quand la presse se met

au vert… • Les sites du mois

Pour aller plus loin,visitez www.tooogezer.com

Lecteurs, consommateurs, entrepreneurs, déci-

deurs… Nous sommes tous confrontés à un

double défi : sauver une terre en grand danger

et unir les hommes pour plus de justice et de

liberté. Découvrez le nouveau média qui vous

rendra citoyen.Vous aurez le choix : un mensuel

gratuit près de chez vous, un portail Internet et

une newsletter hebdomadaire, des livres qui

donnent du sens à l’actualité.

Ensemble, nous accompagnerons les grands

chantiers du développement durable, de la sau-

vegarde de l’environnement, mais aussi du res-

pect des droits de l’homme et de la citoyenneté

car nous pensons qu’ils sont devenus indissociables. Avec un

regard pragmatique, optimiste et sans préjugé, notamment sur

l’actualité internationale, avec des portraits d’acteurs (citoyens,

entreprises, ONG), des conseils pratiques pour consommer utile

et vivre en harmonie avec la terre et les hommes, ensemble nous

irons plus loin. Tel est le projet que nous portons avec l’équipe et

les amis de Toogezer : nous aider à être des éco-citoyens.

Bonne lecture et retrouvez-nous sur Internet : www.toogezer.com.

Ces deux mots résonnent de par-tout : dans les entreprises, en politi-que, dans les médias… Tout lemonde parle du développementdurable. Retour aux sources : en1987, la Commission mondiale surl’environnement et le développe-ment et le fameux RapportBrundtland le définissent comme« un développement qui répondaux besoins des générations du présent sans compromettre la capa-cité des générations futures derépondre aux leurs ». Croissance,développement, toujours plus : ouià ces valeurs mais si elles respectentles générations futures. Oui au développement s'il ne brise pas labranche (dorée pour certains) surlaquelle nous sommes installés.Et là,

il y a du travail et nécessité d’uneapproche globale… Car le développe-ment durable n’est pas qu’écolo-gique et environnemental,il est aussisocial et économique (responsabilitésociale de l’entreprise…). Dans lemonde des entreprises, on parle deconcept de « triple bottom line » outriple P « People, Planet, Profit ».Combiner la recherche d’une plusgrande équité entre les populations,(l’économiste Marc Guillaume parlede « développement équitable »)avec la garantie d’un développe-ment économique soutenable etdurable,tel est l’enjeu de ce nouveauconcept. Tout le monde en a prisconscience : « green is green ». Maiscomment faire ? Là commence ledébat et le travail…

Pierre Bonati et Michel Taube

Toogezerementvôtre !

La question du mois

Au fait, c’est quoi le développement durable ?

Ils travaillent dans l’ombre de ce qu’ils dé-fendent. Parfois au risque de leur vie. Le10 décembre, ils reçoivent le Prix des Droits del’Homme 2007 de la République française desmains de Rama Yade, Secrétaire d’État auxAffaires Étrangères et aux droits de l’Homme.Ces lauréats se sont illustrés pour leurdéfense de la liberté d’opinion, d’expressionet d’information, et pour leur lutte contre latraite des êtres humains, souvent dans desprojets de terrain. Sont donc primés les avo-cats Mo Shaoping, Li Jinsong, Teng Biao(Chine), le « Théâtre Libre » de Minsk(Biélorussie), l’Institut du Caire pour l’étudedes droits de l’Homme (Égypte), l’association« Enfants solidaires d’Afrique et du Monde »(Bénin) et « le Foyer Maurice Sixto » (Haïti).Les cinq lauréats se partageront 75 000 euros.

La défense à la barre. Les trois avocats chinoisse sont spécialisés dans la défense des militantsdes droits de l’Homme. Mo Shaoping et LiJinsong ont pour client le célèbre cyberdissidentGuo Feixiong, condamné à 5 ans de prison pouravoir publié un livre « sous une fausse référencede maison d’édition ». Un livre qui dénonce lacorruption des fonctionnaires. Ils ont égale-ment défendu le journaliste Zhao Yan, empri-sonné pendant 3 ans pour avoir annoncé, dansle New York Times, le nom du nouveau chef dela commission militaire chinoise, sans l’accorddu Parti. Quant à Teng Biao, il a milité pourl’abolition du système de détention provisoireet d’expulsion des travailleurs migrants chinois.Et il a eu gain de cause. Il se bat aussi contre lapeine de mort et a participé au 3e Congrès mon-dial contre la peine de mort à Paris début 2007.

Liberté sur scène en Biélorussie. « Le ThéâtreLibre » de Minsk porte bien son nom. Il déjouedepuis 2005 son interdiction de scène officielle.Malgré des arrestations répétitives, ces 17 tru-blions, dont le dramaturge Nikolaï Khalezin etla journaliste militante Natalia Koliada, conti-nuent de se produire clandestinement, dansdes appartements ou des bars, afin de ne pasfaire taire leur voix. Une parole libre qui ose

parler des jeunes, du sexe et de la drogue, augrand dam d’Alexandre Loukachenko, Présidentde la dernière dictature d’Europe.

Les yeux grands ouverts. L’institut du Cairepour l’étude des droits de l’Homme veille et sur-veille. Son combat ? L’application en Égypte etdans le monde arabe des normes internationa-les relatives aux droits de l’Homme et au pro-cessus démocratique. Depuis treize ans, seséquipes alertent la société civile et l’ONU sur

les atteintes portées à la liberté d’expression,et organisent des conférences et des ateliers desensibilisation en faveur des droits des femmes,des jeunes, de la liberté d’expression…

Les femmes et les enfants d’abord. L’ONG duBénin « Enfants solidaires d’Afrique et duMonde » vient de fêter ses 10 ans et poursuitson action avec le même espoir : « un mondenouveau de respect des droits humains, danslequel tous les enfants, les jeunes et les femmessont épanouis ». Elle lutte en particulier contrela traite des enfants dans la commune de Bopaen sensibilisant les familles. L’ONG travailleaussi à la réinsertion des victimes et met enplace un Observatoire des droits de l’enfant.

« Tout timoun se timoun ». La devise du Foyerhaïtien Maurice Sixto sonne comme un chant,celui qui célèbre le droit premier de chaqueenfant à être avant tout un enfant. En Haïti,environ 30 000 enfants, d’origine paysanne etmodeste, sont confiés à des familles citadinesdans l’espoir de trouver le chemin de l’école enéchange du ménage et des courses. Une situa-tion qui finit le plus souvent en esclavage puret simple, avec son lot de maltraitances. Avecce prix, le Foyer Maurice Sixto pourra tripler sacapacité d’accueil.

Stéphanie Senet

Ces lauréats se sont illustrés pour la liberté d’opinion et contrela traite des êtres humains

La France des droits de l’Hommefête ses hérauts !

• L’Observatoire congolais des droits de l’Homme, pour son projetd’évaluation de la situation des parents des victimes de disparitions forcées au Beach et des témoins après le procès de Brazzaville.

• L’Association des femmes chefs de famille de Mauritanie, pour son projet de formation civique et politique des femmes candidates.

• L’Association Mémorial en Fédération de Russie, pour un projet de financementde la publication des volumes ultérieurs des Chroniques de la violence.

• L’Association ASOFAMD en Bolivie, pour son projet de lutte contre les disparitions forcées.

• La Fédération Nationale des Mères pour la paix de France en Afghanistan,pour son projet « Mieux vivre demain ».

Prix des Droits de l’Homme de laRépublique française

• Commission NationaleConsultative des Droits de l’Homme (CNCDH) www.cncdh.org

• Institut du Caire pour les droits de l’Hommewww.cihrs.org

• Enfants Solidaires d’Afrique et du Monde www.esamsolidarity.org

• Foyer Maurice Sixto www.foyermauricesixto.org

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portraitn°1 – p.03 – décembre 2007

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Ont participé à ce numéro (par ordre alphabétique) :Ingrid Arnoux, Christelle Bertrand (Rue des pommiers),Olivier Bonnin, Clément Boursin (Acat-France),Capucine Chamoux (Écologie sans frontière), Michel Giran,Raquel Hadida, Nadia Hathroubi-Safsaf (Ressources urbaines),Christine Jouan-Bruneau, Sylvère Jouin (Le Cil Vert),Kattalin Landaburu, Max Lebon (Ressources urbaines),Bruno Levêque, Jean-Baptiste Mecherdane, Laure Meunier,Franck Pinay-Rabaroust, Céline Rastello, Stéphanie Senet, Maud Veisseire.

Remerciements à Adresse Info, Book Services (Éric Le Quinio),Cesam Informatique, Email stratégie, Géronimo Direct,Jem Solutions, Play Time, Symediane.

Rappel : les lauréats 2006

Lauréats 2007

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Pierre Bonati et Michel taube,fondateurs de Toogezer.

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15 décembre 07Compte rendu du comité de pilotage du Grenelle de l’environnement.20 décembre 07Conseil européen sur l’environnement (Bruxelles).

23 janvier 082e rencontre annuelle de REACH, système européend’enregistrement, d’évaluation et d’autorisation des substances chimiques (Dunkerque).23 au 24 janvier 08Rencontre sur l’avenir des déchets en Île-de-France(Cité des Sciences de Paris).

29 au 31 janvier 089e Assises nationales de l’Énergie qui travaillerontsur « 2008-2014 : quel programme local pour l’énergie et le climat » ?31 janvier au 1er février 084e forum européen sur l’éco-innovation (Vienne,Autriche).

calendrier Retrouvez les liens Internet de ces événements sur www.toogezer.com

résidents dans des bureaux, en utilisant dupapier recyclé dans une usine locale.Un petit passage aux toilettes, alimentées parla récupération d’eaux de pluie, et je reviensprès du chauffage, généré par du bois de récup’.Il faut que je pense à réserver sur Internet la voi-ture électrique (rechargée à l’énergie solaire)pour me balader ce week-end. Ça fait long-temps que j’ai vendu la mienne : avec le car-club,nous n’avons besoin que de 3 voitures pour50 personnes. À moins que j’emmène Nancy àune séance du Dr Bike (pour réparer son vélo),si tant est que je la croise au café ou au centrecommunautaire.Bien situé et au même prix qu’ailleurs, BedZedest déjà attractif. Entre les soirées informati-ves de l’ONG Bioregional et la contagion dequelques voisins, j’ai fini par me faire au fonc-tionnement « durable », surtout qu’on écono-mise et que ça crée une ambiance vraimentsympa. Paraît qu’en France, ils veulent nouscopier pour les HLM ou pour des villes…jusqu’en Afrique du Sud, en Australie ou enChine ! S’ils savaient comme c’est tout simple…

Raquel Hadidawww.oneplanetliving.org

Pari gagné pour un quartier-pilote de Londres :

82 familles conjuguent confort et respect de l’environnement.

Témoignage de notre envoyée spéciale.

Une journée dansl’éco-village de Bedzed

En 2007, la production d’électricité d’origineéolienne en France a atteint 2000 MégaWatts(MW), ce qui représente 0,5 % de la productiontotale.Pas beaucoup,direz-vous ! Mais cette pro-duction est en pleine expansion : en 2005, elleétait de 700 MW. « En dehors de l’hydraulique,la France avait la réputation d’être très en retarddans sa politique de développement des éner-gies renouvelables.Désormais,on a l’impressionque de nouvelles filières, notamment le solaireet l’éolien, sont également prises au sérieux »,constate Aurélien Evrard, expert en politiqueénergétique et environnementale au Cevipof(Centre de recherche politique de Sciences Po).Encouragements,incitation et soutien se concré-

tisent en trois points :dans une directive de 2001,les États membres de l’Union européenne sesont fixés des objectifs concernant les énergiesrenouvelables pour 2010.La France s’est engagéeà produire 21 % de son électricité grâce aux éner-gies renouvelables et donc à favoriser, entreautres, l’installation d’éoliennes.Nationalement,cela s’est traduit rapidement par un Programmepluriannuel des investissements fixant un nou-veau système de tarification de rachat de cetteélectricité constituant ainsi un intérêt financierpour les entrepreneurs privés utilisant l'énergiemécanique du vent. « La dynamique euro-péenne, sous l’influence d’autres pays tels quel’Allemagne ou le Danemark, a donc eu un effetincitatif pour cette production », continueAurélien Evrard.

Toutefois, cet engouement pour les forcesd’Eole n’est pas partagé par tous.L’implantationde ces moulins des temps modernes pouvantatteindre les 100 mètres de hauteur suscite l’in-dignation de certains riverains. D’abord l’aspectesthétique des grandes pales est critiqué. Uncommuniqué provenant de l’Association AlerteLomont en danger (ALED) précise : « nous necesserons pas de dénoncer l’hérésie écologisteet financière d’un tel projet » sur le massif duLomont dans le Jura. Par hérésie, cette associa-tion entend la régulation indispensable par descentrales thermiques (qui dégagent des gaz àeffet de serre) de l’électricité produite par leséoliennes et remet donc ainsi en question leur

impact sur l’environnement. Les nuisancessonores sont également condamnées par l’Aledqui remet en cause le développement d’unezone de développement de l’éolien (ZDE) danscette région. Hubert Reeves, astrophysiciencanadien de renom, pourrait leur répondre :« chaque éolienne est garante d’un peu moinsde gaz carbonique dans l’atmosphère ou d’unpeu moins de déchets nucléaires à gérer pourles générations à venir ».Le débat n’est donc pas simple. Il suscite les pas-sions et ne fait que commencer ! Une chose estsûre néanmoins : si au développement desénergies renouvelables s’ajoutait enfin une poli-tique de baisse de la consommation d’énergie,l’avenir n’en serait que meilleur !

Ingrid Faro

Sous l’impulsion européenne, l’éolien se développe

en France. Mais ces grands moulins à vent font débat.

De nouvelles filières, notamment le solaire et l’éolien, sont prises au sérieux

Dans notre monde en pleine mutation, le regardporté sur l'avenir se féminise. Il n'est pas anodinde rappeler que nous devons l'émergence duconcept de « développement durable » à unefemme : Gro Harlem Brundtland. Après avoir étéPremier ministre de Norvège, elle fut mandatéepar l'ONU pour créer et présider la Commissionmondiale pour l'environnement et le développe-ment qui publia son légendaire rapport en 1987.Le rapport Brundtland a audacieusement pris lecontre-pied des thèses du club de Rome sur lacroissance ; il exprime une rupture avec le mythedu progrès économique comme seul pourvoyeurde bien-être pour l'humanité. Ainsi le nom"Brudtland" est désormais associé aux dimensionssociales et environnementales du développement,indissociables de l'amélioration du bien-être del'humanité.Un facteur clé de cette approche globale est l'éga-lité homme-femme, qui reste tellement bafouéedans le monde et qui devrait pourtant inspirer lespolitiques d'éducation, de formation, d’accès àl'emploi, de rémunération. Tel était un des mes-sages de Gro Harlem Brundtland : les femmes sontau cœur du développement durable.

Christine Jouan-BruneauPrésidente de Femmes de demain

Retour sur une pionnière,Gro HarlemBrundtland

Une « solution de déplacementécologique pour un développe-ment durable ». À en croire lefabricant français ISD notam-ment, le vélo à assistance élec-trique (VAE) serait bon pour la pla-nète… Étrange, car l’électricitén’est pourtant pas sans impactpour l’environnement.Certes « leVAE ne consomme que de toutespetites quantités d’énergie élec-trique » selon Laurent LeGuyader du Réseau Action Climat, maiscomme il le souligne, la fabrica-tion et le recyclage des batteriesne sont pas sans poser problème.Or, les batteries d’un VAE doiventêtre changées au bout de 300 à

1 000 recharges en moyenne :leur impact environnementalpeut donc à juste titre préoccuper.Les VAE font tout de même figurede moindre mal par rapport à destransports plus polluants. SophieNenner, gérante de la boutiqueVélo Electro à Paris,constate qu’ilssont souvent achetés en rempla-cement de la voiture ou du scoo-ter – largement plus nocifs. EtChristian de Valence, rédacteuren chef de Vélocité,recense « troiscatégories d’usagers du VAE :ceux qui ont physiquement dumal à pédaler ; ceux qui ont untrajet quotidien trop long pour le faire à vélo ; et ceux qui ne veulent pas arriver en sueur àleur bureau ».En somme,si le VAE n’est pas toutvert, il constitue bel et bien unealternative « écologique » auxpots d’échappement. La bonnenouvelle est que le coup depédale assisté décolle en France :d’après Christian de Valence,prèsde 7 500 VAE ont été vendus en2006 ; ils seraient 13 500 cetteannée. Bonne route aux électro-cyclistes !

Olivier Bonnin

actualitédéveloppementdurablen°1 – p.04 – décembre 2007

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développementdurableactualitén°1 – p.05 – décembre 2007

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Quand les éoliennes font du vent

Le vélo électrique est-il vraimentécologique ?

© Marc Baronnet

© DR

© Marcus Lyon

Le e-bike deGitane : moteurde 250 watts,batterie aulithium, mais pas de potd’échappement.

En ce matin d’hiver, j’ai envie d’une pomme.Celle-là, je l'ai achetée à un producteur duSussex, au marché organisé par les habitantsde ma résidence Bedzed (Beddington zeroenergy development). Les pelures, dans la pou-belle verte, ça alimentera le compost de noslopins de terre. L’heure de bosser : pas questionde se taper les embouteillages jusqu’à Londres.Certes, les métros et les bus passent à 5 minutesd’ici. Mais je préfère télé-travailler avec d’autres

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internationalEmergensat expérimenté au TchadUn an après sa création, la Fondation CasquesRouges, structure créée par Nicole Guedj – ancienneministre de la Justice – visant à faciliter l’action desacteurs humanitaires sur le terrain, expérimenteson conteneur humanitaire : Emergensat. Cet outilde communication et d’échange a été livré ennovembre dernier au Haut Commissariat auxréfugiés pour une expérimentation de trois moisdans le camp de réfugiés d’Abéché. Emergensatpermet aux acteurs humanitaires de disposerd’informations globales, de rétablir des commu-nications sécurisées et de mettre en place desliaisons directes de courte portée entre lesdifférentes équipes d’intervention. Pour les curieux,Emergensat sera exposé au Palais de la découverteà Paris de la mi-décembre à début février.www.casques-rouges.org

europeBientôt un verdictsur l’avenir du KosovoL’avenir du Kosovo doit se jouer dans le courant dumois de décembre. L’ONU avait fixé la fin des négo-ciations, qui se déroulent dans la station thermalede Baden, au 10 décembre. Si les responsables koso-vars se disent prêts à proclamer l’indépendance duKosovo peu de temps après le 10 décembre, les diri-geants serbes restent eux aussi intransigeants : ilssont prêts à accepter une large autonomie maisrefusent l’indépendance d’une province qu’ilsjugent comme étant le berceau de l’histoire et dela culture serbe. Les deux derniers rendez-vous àVienne et à Bruxelles n’avaient pas permis de pro-gresser… Il est fort probable que si aucun compro-mis n’est trouvé à Baden, le parlement kosovar pro-clamera l’indépendance du Kosovo. Hashim Thaci,dirigeant du parti démocratique (PDK), a toutefoisprécisé que rien ne serait entrepris sans l’accord deWashington et de l’Union européenne.

voisinageMouvement citoyen en faveur de l’unité belgeAlors que le risque d’une séparation entre Franco-phones et Néerlandophones n’a jamais été aussigrand, la mobilisation citoyenne en faveur del’unité belge prend de l’ampleur. 35 000 citoyensont défilé dans les rues de Bruxelles en novembredernier pour manifester leur attachement à laBelgique. Un chiffre d’autant plus important que lesBelges n’ont pas pour habitude de manifester dansla rue. Les organisateurs de cette mobilisation ontpar ailleurs remis au président du Sénat une

pétition signée par 140 000 personnes réclamantla fin des politiques qui ne font que « diviser le paysdepuis la mise en place du fédéralisme ». Reste àsavoir si cette mobilisation saura convaincre lespoliticiens francophones et flamands de trouverenfin une entente.

16 306

L’ONU met en garde contre le Taser« Une forme de torture » pouvant même « provoquer la mort »…

Voici comment le Comité de l’ONU contre la torture a qualifié dans une

étude datant du 23 novembre dernier le pistolet à impulsion électrique Taser.

Utilisé actuellement par 3 000 policiers et gendarmes en France, le Taser X-26

serait, selon Amnesty International, mis en cause dans le décès de 18 personnes

au Canada et de plus de 280 aux États-Unis. En France, la deuxième loi

d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (Lopsi), entrée

en vigueur en 2007, prévoyait d’étendre l’utilisation du Taser en 2009…

à moins que l’avis du Comité de l’ONU ne parvienne à les en dissuader.

calendrier Retrouvez les sites Internet

utiles sur www.toogezer.com

Pour eux, le compte à rebours a commencé. LesPays-Bas s’enfoncent à 3,5 mètres sous le niveaude la mer pour plus de la moitié de leur surfaceet les îles Tuvalu, dans le Pacifique Sud, ressem-blent à des galettes… de 3 mètres « d’altitude ».D’après les scientifiques, réchauffement clima-tique aidant, 30 à 70 ans suffiront à engloutirTuvalu, et d’ici 2 100, les Pays-Bas devront faireface à des eaux plus hautes de 85 cm.Avec 3 mmen plus par an, la montée des eaux est déjà poureux une réalité.Les Pays-Bas doivent déjà rehaus-ser leurs digues et compenser l’érosion de leurscôtes en apportant 12 millions de mètres cubesde sable par an. Ils sont aussi menacés de l’inté-rieur par les crues des bassins du Rhin et de laMeuse. Au Tuvalu, le sol devient salé, bloquantla croissance des cultures. Installées comme bar-rage de fortune,les carcasses de voitures peinentà briser la force des vagues.

S’adapter ou partirBaptisé « De l’espace pour l’eau », un vaste pro-jet néerlandais consiste à aménager d’ici 2015une trentaine de zones d’expansion de crue lelong des fleuves : la montée des eaux « sacri-fierait » alors ces polders inondés pour que lereste du pays garde les pieds au sec. Et sur 15sites, les Néerlandais expérimentent des mai-sons flottantes qui coulissent sur leurs pilierslorsque l’eau monte. De quoi révolutionner unenation bâtie sur la domestication de l’eau !Destinés à devenir une « nation sans terre », les11 000 tuvaluens sont eux moins optimistes. Latopologie des îles rend l’endiguement impossi-ble. Et si la solution est étudiée, le prix pourrehausser l’île principale de 2,5 km2 risque

d’être prohibitif. Alors, aidé de l’ONG AlofaTuvalu, le pays déploie le plan « small is beau-tiful ». « En substituant le pétrole par l’énergiedu lisier de porcs, du coprah ou des déchets,Tuvalu veut devenir une nation modèle en envi-ronnement pour peser dans les négociationsinternationales. D’une part pour que l’exemplesoit reproduit et ainsi réduire les émissions degaz à effet de serre. D’autre part pour obtenirun statut de réfugié climatique » expliqueFanny Héros,chargée de mission à Alofa Tuvalu.Si la Nouvelle-Zélande leur est prudemmentouverte, les Tuvaluens entendent rester tuva-luens. Or les conventions internationales pei-nent à inventer la case « réfugié climatique ».Et le compte à rebours n’attendra pas.

Raquel Hadida•Alofa Tuvalu www.alofatuvalu.tv avec la Bande dessinée À l’eau la terre en téléchargement

•Ministère des transports et de la gestion de l’eau néerlandaiswww.verkeerenwaterstaat.nl/english/topics/water/

Digues et « dépoldérisation » aux Pays-Bas, exemplarité écologique

et question des réfugiés climatiques dans l’archipel de Tuvalu :

les « plats pays » s’organisent.

Les « plats pays »se préparent

à la montée des eaux

actualitééchosn°1 – p.06 – décembre 2007

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échosactualitén°1 – p.07 – décembre 2007

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18 décembre 07Journée internationale des migrantsL’Assemblée générale des Nationsunies invite les États membresainsi que les Organisations intergouvernementales et lesONG à diffuser des informationssur les droits fondamentaux desmigrants.

21 décembre 07Neuf nouveaux pays intègrent l’EspaceSchengenL’Espace Schengen passe de13 à 24 membres en intégrantl’Estonie, la Lettonie, la Lituanie,la Hongrie, la Pologne,la République tchèque,la Slovénie, la Slovaquie et Malte.

23 décembre 07Élections présidentielles en OuzbékistanLe Président sortant, Islam Karimov,est candidat à sa réélection.

27 décembre 07Élections présidentielles et parlementaires au KenyaLes kenyans sont appelés àdesigner leur nouveau président,les 210 membres élus du Parle-ment et leurs 2 484 élus locaux.

1er janvier 08Début de la présidenceslovène de l’Union européenneLa Slovénie est le premier desdouze nouveaux États membresà assurer la présidence duConseil de l’Union européenne.

23-27 janvier 08Forum économiquemondial de DavosPour la 38e fois, les élites de la mondialisation se réunissenten Suisse dans le but de discuter des conditions d’amélioration de la situation économiquemondiale.

26 janvier 08Journée mondiale demobilisation et d’actionPas de forum social mondial cette année, mais une journéemondiale de mobilisation et d’actions. Plus d’informationssur www.wsf2008.net

Retrouvez le reportagevidéo de TristanMendès Francewww.toogezer.com

16,6milliardsd’euros…

C’est ce qu’a représenté l’Investissement Socialement Responsable (ISR) sur le marché français en 2006. Selon une étude Novethic (centre de recherche sur la responsabilité sociale de l’entreprise) et l’ISR, ce montant a presque doublé en un an. Ceci ne représente qu'environ 1 % des encours investis en bourse.

espèces seraient menacées d’extinction selon l’Union Internationale pour laConservation de la nature (UICN), 1/4 sont des mammifères, 1/8 des oiseaux,1/3 des amphibiens et 70 % des plantes. Ces chiffres sont à manipuler avec prudence car l’UICN n’étudie que 41 415 espèces, alors que 15 millions seraient encore inconnues.

? Le 11 décembre,le Parlement européenremettra le prix Sakharov à l’avocat soudanais Salih Mahmoud Osman.Pourquoi ce choix ?L’an passé le Parlement n’a pasété capable de choisir. Cette foisdonc, la décision s’est portée surle candidat qui recueillait leplus grand consensus au niveaudes groupes politiques euro-péens. L’objectif de ce prix està la fois de protéger les lauréats,de soutenir et de valoriser lacause pour laquelle ils se battent en lui donnant unimpact politique. L’an prochain,le prix fêtera ses vingt ans. Pourcette occasion, il faudra avancerdes idées pour médiatiserencore plus cette distinction.

? Qu’attendez vous des présidences slovèneet française dans le domainedes droits de l’Homme ?Nous avons des attentes quipeuvent apparaître institution-nelles mais qui sont suscep-tibles d’avoir de véritablesimpacts en matière de droits del’Homme. Par exemple, l’accordde partenariat stratégique entrel’UE et la Russie. Le Parlementvoudrait l’inscription d’engage-ments fermes en faveur de ladéfense de la démocratie qui ail-lent au-delà des déclarationsécrites. Même chose dans lesrelations avec la Chine. Les JeuxOlympiques de Pékin aurontlieu sous présidence française,ils doivent être l’occasion d’amé-liorer le sort des défenseurs desdroits de l’Homme dans le pays,et/ou de relancer le débat sur lapeine de mort par exemple.

? De quels instruments l’UEs’est-elle dotée pour défendre les droits de l’Homme ?Plusieurs instruments existentmais selon moi, le plus petit etle plus malin est l’Initiativeeuropéenne pour les droits del’Homme et la démocratie(IEDDH) car il permet de soute-nir directement des associa-tions engagées sur le terrain,sans passer par les gouverne-ments. Cet outil, qui disposed’un budget d’un milliard d’eu-ros sur la période 2007-2013, vaencore améliorer son fonction-nement cette année. Une nou-velle disposition permettra dedébloquer très rapidement desfonds pour un ou des défen-seurs des droits de l’Homme, encas de menace immédiate.

Propos recueillis par KattalinLandaburu

« Le Parlement voudrait l’inscriptiond’engagements fermes en faveur de la défense de la démocratie qui aillentau-delà des déclarations écrites. »

3 questions à Hélène FlautreDéputée européenne,présidente de la sous-commission des droits de l’Homme.

Dans l'enclave de Cabinda, petiteprovince angolaise coincée entre les deux Congo, la guerre sévitdepuis 1963. Après avoir combattu lesPortugais jusqu'à l'indépendance del'Angola en 1975, les factions du Frontde libération de l'enclave de Cabinda(Frente de Libertaçao do Enclave de Cabinda, FLEC) ont poursuivi leurlutte armée contre les forces arméesangolaises (FAA) pour réclamer leur

indépendance. Après plus dequarante ans de conflit, on déploreau moins 30 000 morts. Aujourd'hui,malgré un accord de paix entre unefaction des FLEC et les autoritésangolaises, des combats sporadiquescontinuent dans la province où de nombreux abus sont commis en toute impunité par les parties au conflit. L’impunité est totale et les activistes des droits de

l'Homme qui dénoncent ces crimessont régulièrement harcelés etmenacés par les autorités.La communauté internationale restesilencieuse face à cette situation.La majorité de la population cabin-daise vit sous le seuil de pauvretéalors que l'argent du pétrole gagnéau Cabinda ne sert que Luanda,la capitale angolaise.

Clément Boursin (Acat-France)

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Les oubliés de l’actu

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© Christopher Horner

© Le cil vert

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10 décembre 07Lancement du nouveau pland’action européen pour la mobilitéde l’emploi (2007-2010)Ce plan d’action, lancé par la Commissioneuropéenne, prévoit des actions spécifiques dans le but de supprimer les obstacles à la mobilité destravailleurs au niveau européen et d’encourager lesautorités compétentes à s’attaquer à ces obstaclesaux niveaux national, régional et local.

1er janvier 08Mise en œuvre du Livre Blanc –« Ensemble pour la santé » 2008-2013Ce Livre Blanc, adopté par la Commissioneuropéenne le 23 novembre dernier, contient desobjectifs et des propositions qui visent à promouvoirla santé dans une Europe vieillissante, protéger les citoyens contre les menaces pour la santé et agir en faveur de systèmes de santé dynamiques.

28 janvier au 2 février 08Semaine européenne des énergiesrenouvelablesCette semaine s’inscrit dans le cadre de laCampagne européenne de l’énergie et accueillera de nombreux intervenants venus d’Europe pourtraiter de divers aspects liés aux énergies durables.

calendrier

En matière d’environnement, aumoins 80 % de la réglementationfrançaise provient des réglemen-tations communautaires. Le droità caractère contraignant décidépar l’Union européenne est com-posé de directives et de règle-ments. Les règlements s’appli-quent directement dans les Étatsmembres alors que les directivesdoivent être transposées dans ledroit national par chaque État.Malgré ses efforts récents, laFrance est encore pointée dudoigt et condamnée par la Courde justice de Luxembourg pourses incessants retards dans latransposition des directives surl’environnement.À titre d’exemple, le délai detransposition de la directive surla responsabilité environnemen-

éclairage

Vers une transposition ambitieuse des directives européennes ?

Rejetée par les Français et les Néerlandais, laConstitution européenne a été définitivemententerrée par le nouveau traité institutionnel,quientrera en vigueur début 2009. Tous les sym-boles – drapeau, devise, hymne – susceptiblesd’évoquer l’idée d’un État européen ont été reti-rés du nouveau texte. La Charte des droits fon-damentaux disparaît elle aussi, même si les

chefs d’État et de gouvernement, à deux excep-tions près (Royaume-Uni et Pologne), ontreconnu sa valeur juridique,donc son caractèrecontraignant. La portée de ce traité est plusmodeste certes,mais la substance de la défunteconstitution a été préservée. Un point surlequel s’accordent les partisans, tout comme lesdétracteurs du texte mort-né.Dès son entrée en vigueur, le traité mettra finaux présidences tournantes du Conseil euro-péen.Le futur président,élu pour cinq ans,devradéfinir les orientations et les priorités de l’Unioneuropéenne, tout en assurant sa représentationà l’extérieur. Autre innovation : la nomination

d’un Haut représentant de l’Union pour lesaffaires étrangères et la politique de sécurité. Ilprésidera le Conseil des ministres des affairesétrangères européens tout en étant vice-prési-dent de la Commission européenne. Deux per-sonnages clés, qui devront se faire une place aux côtés du président de la Commission. Ceschangements pourraient aboutir à la créationd’un nouveau centre de pouvoir extérieur à laCommission.Si les États membres resteront sans conteste lesmaîtres du jeu, ils devront se soumettre à uncontrôle démocratique plus fort. D’une part duParlement européen et des parlements natio-naux qui voient leur pouvoir renforcé. D’autrepart des citoyens,grâce à l’introduction du droitd’initiative populaire au niveau européen :unepétition qui recueillerait un million de signatu-res dans un nombre significatif d’États mem-bres, devra être placée sur l’agenda politique àBruxelles. À côté de ces transformations d’ordrepurement institutionnel, le traité vise égale-ment à faciliter le développement de politiques

communes. Ilprévoit notam-ment d’amélio-rer la coopéra-

tion judiciaire et policière entre États membreset jette les bases juridiques pour l’élaborationd’une véritable politique européenne de l’éner-gie. L’extension du champ de la majorité quali-fiée – afin d’empêcher un seul État de brandirson veto – ou la possibilité de créer des coopé-rations renforcées pourraient ensuite donnernaissance à d’autres initiatives communes plusambitieuses pour l’Union. Pour certains, cemécanisme risque de créer une Europe à deuxvitesses. Pour d’autres, il est le seul moyen deréaliser le vieux rêve des pères fondateurs :celuid’une Europe politique.

Kattalin Landaburu

Améliorer le fonctionnement des institutions

européennes, renforcer le rôle de l’Union sur la scène

internationale : deux objectifs du futur traité,

qui doit être voté par le parlement français.

Un traité pour sortir l’Europe

de l’immobilisme

Les États membres resteront les maîtres du jeu maisseront soumis à un contrôle démocratique plus fort

actualitéeuropen°1 – p.08 – décembre 2007

toogezer

europeactualitén°1 – p.09 – décembre 2007

toogezer

Certes, les Français ont votéNON en 2005 lors du référen-dum sur le Traité constitution-nel européen. Si un référen-dum européen sur le nouveautraité simplifié se tenait lemême jour dans toute l’Europedes 27, il vaudrait toutes les rati-fications parlementaires ouréférendaires et permettrait àun peuple ayant voté NONd’accepter le OUI des 26 autres.Le projet d’Europe politiqueest, à bien des égards, enterréavec l’absence de drapeau,d’hymne, de Constitution. Ilssont loin les rêves de patrio-tisme européen… Pire, le traitéinstitutionnel peut paraîtredécevant en matière socialemais malgré toutes ces récrimi-nations (que l’Europe institu-tionnelle doit prendre encompte pour l’avenir !), le voteprobable par le Parlement fran-çais et par les 27 États del’Union européenne du traitésimplifié aura le mérite deremettre l’Europe sur les rails,de définir des règles de décisionplus efficaces ! Une nouvelledynamique s’ouvre pour laconstruction européenne,gagesupplémentaire de paix et deprospérité pour notre avenir.

Michel Taube

nooonoui

tale (qui assure le respect duprincipe du « pollueur payeur »)est expiré depuis le 30 avril 2007.Selon le rapport de la sénatriceFabienne Keller, les sanctionsencourues s’élèvent à 40 mil-lions d'euros pour transgresser laréglementation sur la pollutiondes eaux par les nitrates enBretagne (directive de 1975) etpourraient atteindre entre 300 et400 millions d'euros pour le non-respect de la directive sur le trai-tement des eaux urbaines rési-duaires. Avant la fin du moisd'octobre dernier, plus de qua-rante directives devaient avoirété transposées. Que peut-onespérer aujourd’hui ?De nombreuses organisations,dont France Nature Environ-nement (FNE) dénoncent les défi-

cits de transposition de ces direc-tives européennes mais espèrentque les objectifs adoptés par lerécent Grenelle de l’environne-ment permettront une transposi-tion rapide, ambitieuse et, quisait, exemplaire de ces textesessentiels.La France assurera au secondsemestre 2008 la présidence del’Union européenne et entendfaire du Grenelle de l’environne-ment un exemple pour les autresÉtats membres de l'UE. Espéronsque la France commencera parrespecter ses engagements euro-péens environnementaux, condi-tion essentielle de sa crédibilitépour proposer à l’Union euro-péenne de se doter d’une politi-que environnementale proactive.

Charlotte Boulanger

sions se font déjà sentir quantà l’ampleur de ces éventuellesmesures. Certains États, la Grande-Bretagne, la Belgique oul’Espagne, prônent un isolementimmédiat et sans concession.D’autres, comme l’Autriche – déjàconfrontée à la menace extré-miste par le passé – préconisentdes actions progressives et concer-

tées avec les forces démocrati-ques du pays concerné.Le président du Parlement euro-péen a, quant à lui, convoquécette semaine une session plé-nière extraordinaire. « En interdi-sant grèves et manifestations, lenouveau gouvernement a déjàviolé deux des grands principes dela Charte des droits fondamen-

taux », a-t-il souligné. Au-delà dessanctions, les principaux groupespolitiques de l’hémicycle sou-haitent – en concertation avec laCommission et le Conseil – mettreen place un dispositif d’urgenceaux frontières de l’État visé. Il ser-virait à accueillir les citoyens direc-tement menacés par le nouveaugouvernement en place. K. L.

Petit exercice d’imagination…Vent de panique à Bruxelles.L’élection surprise du leader d’ex-trême droite à la tête d’un nou-veau pays membre a déclenchél’alerte rouge.José Manuel Barrosoa passé la nuit au téléphone,répondant aux inquiétudes deschefs d’État et de gouvernementde l’Union. Les consignes sontunanimes : l’Europe doit servir derempart à l’intolérance, l’État quiremettrait en question le socle desvaleurs communes sera, momen-tanément au moins, mis au bandu club européen. Un sommetexceptionnel devrait être orga-nisé dans les 10 jours, à Bruxelles,afin de discuter des sanctions àmettre en œuvre. Mais les divi-

politique fiction

L’union face à la menace extrémiste

Hémicycle du Parlementeuropéen.

© Alina Zienowicz

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« Le système financier tradi-tionnel est basé sur le principeque, plus vous avez, plus on vous donne. En d'autres termes, si vous avez peu ourien, vous ne recevez rien »,s'insurge Muhammad Yunus,fondateur de la GrameenBank et prix Nobel de la Paix2006. L'idée du microcrédit estsimple : il s'agit de fournir depetites sommes d'argent àdes personnes exclues du sys-

tème traditionnel, afin de les aider à créer leurpropre activité. En 10 ans, un tiers des clientsde la Grameen s'est hissé au dessus du seuilde pauvreté et un autre tiers s'en approche.Face à ce succès, Maria Nowak a importé l'idéeen France en créant l'Association pour le droità l'initiative économique (Adie). Depuis 1990,l'association a créé 52 000 emplois. L'idéegénérale reste identique, tout en s'adaptant àl'environnement juridique français, « bâtipour le travail salarié et non pour l'entrepre-nariat », explique Maria Nowak.Au Nord comme au Sud, le problème des ins-titutions de microfinance (IMF) est de sélec-tionner les projets viables tout en s'adressantà ceux qui en ont le plus besoin. « Nous pre-nons en compte la personnalité, la détermina-tion, la capacité à entreprendre et la faisabi-lité du projet. Parmi les personnes que nousaccompagnons, 18 % savent à peine lire etécrire, 25 % ont un diplôme universitaire, 3 %sont illettrées », continue Maria Nowak.Pour Muhammad Yunus, la différence entre unebanque et une IMF est fondamentale :« l'objec-

Quel bilan faites-vous de l’année écoulée ?Après notre action au canal Saint-Martin, onnous a fait des promesses extrêmement for-tes mais finalement aujourd’hui il n’y a pasde réelle application. Nous avons obtenu la loisur le Droit au logement opposable (DALO),qui entrera en vigueur en janvier 2008, et per-mettra à 800 000 ménages d’attaquer l’Étaten justice. C’est une avancée juridique mais cen’est pas suffisant, les budgets alloués auxproblèmes de logement ne sont pas assezimportants. Alors nous préparons pour lasemaine du 10 au 16 décembre un nouveaucampement dans le but de mettre à l’abri unmaximum de gens à Paris et en Province. Maiscette fois, on a travaillé en amont pour quel’événement soit commun à toutes les asso-ciations et qu’il y ait un vrai rapport de forcesavec le gouvernement.

Pourquoi les problèmes de logement sont-ils si difficilement traités en France ?Depuis 20 ans, les gouvernements successifsont cherché à diviser le problème des mal logés,des sans-abri et de la classe moyenne. Ce n’estpas la solution car on se retrouve en 2007 avec3 200 000 personnes mal logées dans toute laFrance, et 100 000 sans-abri. De plus les asso-ciations n’avaient pas, jusqu’à maintenant, derevendications communes. Aujourd’hui, grâceà nous, elles portent le même discours.

Vous avez refusé le poste de Chargé de mission pour le plan Grand Froid proposé par Christine Boutin la ministredu Logement et de la Ville. Pourquoi ?J’ai refusé sans hésiter parce qu’en politique ona affaire à des gens qui font plein de choses enmême temps,qui ne sont pas au fait de tous lesdossiers et qui ne sont jamais transparents. EtChristine Boutin me proposait de piloter le plan

Grand Froid en prenant desmesures d’urgence sans pourautant disposer de moyensexceptionnels. Or c’est exacte-ment contre ça que nous nousbattons. Et la force des DonQuichotte c’est de travailler del’extérieur,de remplir notre rôlede veilleurs vigilants.

Propos recueillis par

Marie Ernoult

Chef de file des Enfants

de Don Quichotte, Augustin

Legrand fait le point sur son

combat pour les sans-abri

et les mal logés.

Augustin Legrand de retour sur le front

Collectivités locales, citoyennesdu mondeEn France, plus de 3 000 collectivi-tés territoriales mènent des projetsde coopération à l’international.Parmi les pionnières, la région Île-de-France a signé, dès 1990, unpartenariat avec la communautéurbaine d’Antananarivo, à Mada-gascar. Cette coopération décen-tralisée a permis de réhabiliter desécoles publiques et de lancer unPlan Vert pour accompagner ledéveloppement durable et soli-daire de la ville.« Au total, près de 3 250 collectivi-tés territoriales françaises mènentdes projets de coopération décen-tralisée, totalisant près de 6 000liens de coopération dans 115pays » note Jérôme Duplan, chargéde mission à la Délégation pourl’action extérieure des collectivitéslocales au Ministère des affairesétrangères. Il s’agit, en priorité, dedonner aux collectivités lesmoyens d’une meilleure gouver-nance locale, à travers un appuides institutions, et de favoriserégalement leur développementdurable, économique, et culturel.« En Macédoine, les ONG et les fon-dations concentrent l’essentiel descompétences et des ressources dupays » explique-t-on à la missioncoopération décentralisée et droitsde l’Homme de la Région Basse-Normandie. « Notre rôle est d’ap-puyer les collectivités localesmacédoniennes dans la mise enplace de véritables politiquespubliques ». Sans oublier que cepartenariat fonctionne dans lesdeux sens. « La Basse-Normandiea tout à gagner à s’ouvrir sur lemonde, et la Macédoine peut nousapporter son expertise dans lesNTIC (Nouvelles technologies d’in-formation et de communication)et son savoir-faire sur le patri-moine ». Un échange qui semoque des frontières…

Stéphanie Senet

Muhammad Yunus a reçu le prix Nobel de la paix 2006 pour avoirinventé le microcrédit.

Accusé de « propagande contrele régime » et d’atteinte à la sé-

curité nationale, il a été condam-né en appel à un an de prison.Emadeddin Baghi incarne avecShirin Ebadhi, lauréate du prixNobel de la paix en 2003, unesociété civile iranienne active etcombative dont la liberté d’ex-

pression est depuis quelquesannées mise en danger par lesautorités de leur pays.Emadeddin Baghi avait déjà étécondamné en 2000 à trois annéesd’emprisonnement par la CourRévolutionnaire de Téhéran pouravoir publié des articles appelantà la défense des condamnés à

mort de la province de Khuzestan.Malgré les pressions, EmadeddinBaghi ne s’est jamais découragé.En 2002,depuis sa cellule, il fondel’Association pour le Droit à la Vie(Association for the Right to Life),qui défend les prisonniers poli-tiques et de droit commun. Il estrécompensé en 2005 par le Prix

des Droits de l’Homme de laRépublique française pour salutte contre la peine de mort enIran au nom des principes mêmesd’un islam modéré. Il ne pourramalheureusement se rendre à lacérémonie, son passeport luiayant été confisqué en octobre2004 par les autorités iraniennesalors qu’il s’apprêtait à se rendreau 2e Congrès mondial contre la

peine de mort au Canada.Soutenant et reléguant le combatdes défenseurs des droits del’Homme dans le monde,Toogezercondamne cet emprisonnementet vous encourage à écrire auxautorités iraniennes pour deman-der sa libération.Consultez notre modèle de lettreet les adresses d’envoi sur le sitewww.toogezer.com

Bénévole et volontaire, quelles différences ?acteursilellenousvousilsellesn°1 – p.10 – décembre 2007

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acteursn°1 – p.11 – décembre 2007

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Augustin Legrand,fondateur desEnfants de DonQuichotte, sur le quai du canal Saint-Martin le 7 janvier 2007.

Le projet AsiaUrbs à Phnom

Penh qui lie la capitale

cambodgienne à Paris et à Venise

Libérons Emadeddin Baghi

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Maria Nowak a reçu fin novembre le prixÉthique 2007 du groupeTerritorial.Elle est la fonda-trice de l'Adie(Association pour le droità l'initiative économique).

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Emadeddin Baghiest emprisonné en Iran depuis le 14 octobre 2007.

Malgré leurs nombreux points communs, volonta-riat et bénévolat sont deux formes d’engagementà ne pas confondre. Si la première offre un statutclairement délimité, la seconde n’en possède toutsimplement pas ! Être volontaire sous-entend un engagement réci-proque et formalisé, à temps plein sur une périodedéterminée pendant laquelle les frais de subsis-tance et de couverture sociale sont intégralementpris en charge. Quatre grandes catégories devolontariat sont répertoriées : le volontariat inter-national en entreprise ou en administration, le ser-

vice volontaire européen, le volontariat civil decohésion sociale et de solidarité et le volontariatde solidarité internationale. Les bénévoles, quantà eux, s'engagent moralement sans être rémuné-rés, mais n’ont en contrepartie aucune obligationet aucune subordination juridique (le bénévole nepeut être sanctionné). Aucun statut légal n’existepour le moment, mais les pouvoirs publics se sontattachés à préciser les droits du bénévole : possi-bilité d’être dédommagé des frais engagés, de refu-ser une mission ou de mettre un terme à son acti-vité quand bon lui semble. À bon entendeur…

Le microcrédit,une idée du Sud qui s’impose au Nord Du Bangladesh à la France, 130 millions de personnes

bénéficient du microcrédit dans le monde. Aurait-on

découvert l'arme absolue contre la pauvreté et le chômage ?

Depuis le 14 octobre 2007, Emadeddin Baghi, journaliste, écrivain et éminent défenseur iranien desdroits de l’Homme, est emprisonné dans les geôles de Téhéran.

tif principal des banques est de maximiser leurprofit. Le nôtre est d'apporter des servicesfinanciers aux pauvres ». De son côté, l'Adie aconclu des accords avec de grandes banques,comme la BNP. Pour Maria Nowak, l'Adies'adresse à un public exclu du système bancaire,mais constitue un sas d'entrée. N'y-t-il pas unrisque de récupération et de sélection ? « Il s'agitplutôt d'un engagement socialement respon-sable, rectifie Maria Nowak. Et les banquesgagnent ainsi de nouveaux clients. »Le microcrédit fait également des émules surle plan social. La Grameen a introduit « Seizedécisions », qui encouragent par exemple lascolarisation des enfants. À l’Adie, SébastienChaze évoque l'impact sur l’implantation « depetits commerces et services de proximité quicontribuent à la redynamisation de quartiersqui en ont souvent cruellement besoin. » C’estaussi un outil d’intégration pour les migrants.A-t-on découvert la solution à la pauvreté et auchômage de masse ? Pour Maria Nowak, « il

n'existe pas de solution miracle, mais le travailindépendant est une voie intéressante. L’État nepeut plus supporter les politiques passives d'in-demnisation : à titre de comparaison, un pro-jet à l'Adie lui coûte moins de 2 000 euros. »Le microcrédit est ainsi une arme parmi d’au-tres de resocialisation, par la voie économique.Au Sud, il ne peut remplacer l’aide au dévelop-pement,qui finance les infrastructures permet-tant aux petites entreprises de fonctionner.

Laure Meunier

Le microcrédit fait égalementdes émules sur le plan social

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Choisir ses cadeauxNoël est le temps des cadeaux et de la frénésied’achats… Trouver un présent original qui plairaà son destinataire est le casse-tête habituel.Alors pour réduire le champ des possibles, unesolution :choisir un cadeau respectueux de l’en-vironnement et utile qui sera donc conservélongtemps. Les jouets électriques, nécessitantl’utilisation de piles, sont à éviter. À moins que

vous n’ayez recours aux piles rechargeables…L’idéal est d’opter pour des objets éco-conçus(voir notre sélection de cadeaux), avec lesquelsvous aurez l’assurance que l’environnement estpris en compte, de la phase de fabrication à lafin de vie du produit. Côté emballage, ces der-niers finissent inévitablement à la poubelle.Alors n’abusez pas du papier cadeau et privilé-giez les emballages recyclés. Choisissez de pré-

férence des objets peu emballés mais certainscadeaux peuvent s’en priver :chèques cadeaux,invitation à un concert ou un spectacle, abon-nement numérique…

Une décoration festive et écologiqueDécorer sa maison et son sapin (voir notre arti-cle « La querelle des sapins ») fait partie des

moments magiques incontournables. Oubliezles guirlandes électriques, qui augmententvotre facture d’électricité et donc les émissionsen CO2, et préférez les guirlandes équipéesd’ampoules basse consommation (même lesChamps-Élysées s’y sont mis !) ou non élec-triques. Pour aller plus loin, préférez uneambiance intime avec éclairage à la bougie,100 % végétale, c’est encore mieux ! Pour lesapin, il existe une alternative aux boules etguirlandes en plastique : les décorations enbois, en pâte à sel, ou en sucre d’orge donnentun goût d’autrefois et ravissent les enfants !

Au menu…Un repas de fête est bien souvent synonyme desurabondance, parfois même d’indigestion !Alors favorisons la qualité à la quantité avec desproduits frais, non emballés ou des aliments desaison. Cela permet d’éviter de longs transportsou des produits cultivés sous serres chauffées,qui consomment beaucoup d’énergie. Pour les adeptes du foie gras, dinde, champagne etcompagnie, les agriculteurs bios sont plusnombreux qu’on ne l’imagine. Pour finir, la fatigue des lendemains de fête ne doit pas être l’occasion d’échapper au tri sélectif !

Offrir autrementNous nous préparons à gâter nos familles etnos proches, mais les fêtes peuvent être aussil’occasion de donner du sens à nos cadeaux en venant en aide à des familles démunies :offrez une chèvre ou une poule à une fratrie d’orphelins du sida vivant au Rwanda(www.parainages.org), parrainez un âne,un geste qui permettra à un paysan duBurkina Fasso de nourrir les siens (www.jou-vencelle.free.fr), offrez une moustiquaire, cardans les pays du sud la piqûre de moustiquepeut être mortelle (www.worldvision.fr).

Des cartes de vœux solidairesPlusieurs associations proposent des cartes de vœux solidaires. Les fonds sont reversésintégralement aux associations afin qu’elles puissent poursuivre leurs actions. L’Unicef,Médecins sans frontières, Action contre la faim,Handicap international… et beaucoup d’autresONG proposent leurs cartes de vœux, à vousde choisir !

consotoogezer

conson°1 – p.13 – décembre 2007

toogezer

La France estaujourd’hui le

deuxième marchéeuropéen pour les

jeux et les jouets, justederrière la Grande-Bretagne.

Pourtant, ce sont les produitsqui sont parmi les plus touchéspar une production ne respectantpas la convention internationaledu travail : travail forcé, travaildes enfants, non-respect desdurées maximales de travail, desanté et de sécurité…

Le constat est alarmant. 70 % desjouets commercialisés en Franceont été fabriqués en Asie du Sud-est, et plus particulièrement enChine, pays régulièrement pointé

du doigt par les ONG.Toutefois, àforce d’audits et de rapports, deplus en plus d’associations aler-tent, sensibilisent et parfois met-tent en place des codes de bonnespratiques commerciales. Les mar-ques commenceraient-elles à entenir compte ? La Fédérationinternationale de l’industries desjouets (ICTI) a lancé en 2004 soncode de conduite « ICTI CareProcess » visant à garantir que lesusines de fabrication de jouetsfonctionnent dans la légalité etdans de parfaites conditionsd’hygiène et de sécurité. À ce jour,plus de 700 usines sont déjà enconformité avec ce code.De son côté, la grande distribu-tion, qui est l’un des principaux

canaux de distribution des jouets,et sa Fédération des entreprisesdu commerce et de la distribution(FCD) a créé en 1998 l’initiativeclause sociale (ICS). Son objectifest de mettre en place des moyenspour inciter les fournisseurs desenseignes adhérentes à s’engagerdans une démarche de progrèssocial. En 2006, 14 enseignes par-ticipent à l’ICS.

Malgré les efforts réalisés parcertaines usines et fabricants dejouets, les conditions de travailrestent inégales selon les pays, etle recours à la sous-traitance nefacilite pas les contrôles. Or, deplus en plus de consommateursréclament davantage de transpa-

rence. Selon le collectif De l’éthi-que sur l’étiquette, qui promeutle respect des droits de l’Hommeau travail dans le monde, 90 %des Français sont prêts à acheteren priorité des produits fabri-qués dans des conditions res-pectueuses des droits sociaux.Mais une personne sur deuxavoue manquer d’informations àce sujet.

Des progrès sont donc attendusdans ce domaine.En attendant, restons vigilants.Lire attentivement les étiquettesreste à ce jour la meilleure desconduites à adopter.

Des jouets « made in droits de l’Homme »

Il trônera dans nos salons pendantplusieurs semaines, mais unequestion se pose à nous chaqueannée :comment choisir son sapinde Noël ?Les adeptes du sapin artificiel doi-vent se rendre à l’évidence : cen’est pas la solution écologiqueidéale. Malgré la longévité de cesapin – environ trois ans – l’impactécologique de sa fabrication àbase de plastique,de PVC ou d’alu-minium, de son transport et de satransformation, sont bien tropimportants. Le sapin naturel restedonc l’option la plus écologique,

car en plus de sen-tir bon, il a pourprincipal intérêtde transformer legaz carboniqueen oxygène. Ladéforestation, quiétait une critiquemajeure, n’estplus d’actualitépuisque désor-mais tous lessapins naturelssont issus de plan-tations agricolesproduites spécifi-

quement pour Noël. Ces dernièresconcourent au renouvellement del’air,à la stabilité des sols,au déve-loppement économique et ser-vent également d’habitat aux ani-maux sauvages. Pour une vraiedémarche citoyenne et éco-res-ponsable, il est préférable d’ache-ter son sapin à un producteurlocal, en évitant ainsi la pollutionliée au transport. Préférer égale-ment les petits modèles en potou en motte en vue de pouvoir les replanter à la fin des fêtes.Rappelons que les sapins en fin devie ne doivent pas être laissés surle trottoir,mais déposés à la déchè-terie afin qu’ils soient recyclés encompost.

M. E.

La querelle du sapin

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ont été vendusen France en 2006,mais encore 700 000 sapinsen plastiqueont trouvé preneur selonune enquête réalisée parTNS Sofres.

n°1 – p.12 – décembre 2007

RéveillonnerautrementComment passer des fêtes solidaires, écodurables et festives ?Et si la période des fêtes était l’occasion de consommer autrement,

de donner de son temps et de protéger notre planète tout en s’amusant ?

Idées cadeaux, conseils pratiques, pistes de bénévolat… Toogezer vous guide

pour passer des fêtes généreuses et écologiques.

Dossier Conso réalisé par Marie Ernoult

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Donner de son temps aux plus dému-nis est, pour cette jeune femme d’ori-gine tunisienne, plus qu’une obliga-tion… c’est un plaisir. Parce que lesdifficultés qu’elle a pu rencontrer aucours de sa vie lui ont appris que l’iso-lement est la pire difficulté à surmon-ter, elle travaille en tant que bénévoledepuis plus de 17 ans auprès des SDF etdes familles dans le besoin. « Aider lesautres m’apprend à relativiser les petits

problèmes que l’on rencontre au quo-tidien » confie Leila. « Ça m’apportebeaucoup de bonheur parce que décro-cher un sourire, apporter un peu d’es-poir, ce n’est pas rien. »Comme chaque année depuis 1976, leSecours Populaire invite les famillesbénéficiaires à passer une soirée du31 décembre festive et conviviale. Lasoirée doit se dérouler au gymnaseJean Jaurès que la Mairie du 19e arron-dissement de Paris a mis à dispositionde l’association. Leila sera bien sûr dela partie : « Mon rôle est de mettre lesfamilles à l’aise et de leur faire oublierpendant quelques instants leurs diffi-

cultés ». Ce qui compte pour elle, c’estque les gens se mélangent, que les étiquettes tombent. « Le SecoursPopulaire a cette grande qualité dedonner le sentiment, le soir du réveil-lon, qu’on est une grande famille. Et jepartage ce sentiment, parce qu’êtrecadre ou clochard, pour moi il n’y a pasde différence. On est avant tout desêtres humains ».Si Leila ne peut envisager sa vie sans le

bénévolat, elle comprend lespersonnes qui préfèrent passerleurs fêtes en famille et restentréticentes à l’idée de les passerdans une association. « C’estimportant la famille, et il fautsavoir se préserver aussi. Maisce qui pourrait être intéres-sant,c’est qu’ils accueillent desgens, qu’ils leur offrent la pos-

sibilité de passer un beau Noël. »D’ailleurs, elle aussi est prise le soir deNoël… « Je serais avec mes SDF. Ma fillede 17 ans passera son Noël avec sagrand-mère, et moi, comme tous lesmardis soirs, je ferai la maraude ». Mais,soir de Noël oblige, Leila leur réserveune surprise. En plus d’un panier repasavec fruits frais et foie gras, elle va leuroffrir à chacun une petite radio porta-ble. « Noël, pour moi, c’est d’abord don-ner aux autres… Mais il y a 10 000manières de donner, l’idée n’est pas deculpabiliser les gens.Donner un sourireà un inconnu c’est déjà bien. » Voilà quidevrait être à la portée de tous… M. E.

« Mon rôle est de mettreles familles à l’aise et de leur faire oublierpendant quelques instantsleurs difficultés »

Bénévole depuis plus de 8 ans à la fédération

de Paris du Secours Populaire, Leila, 35 ans,

passera de nouveau cette année son réveillon

du 31 décembre avec les familles bénéficiaires

de l’association.

« Apporter un peu d’espoir,

c’est déjà beaucoup »Quelques pistes solidaires pour donner de son temps durant les fêtes :

Devenez un Père Noël Vert

Donnez un coup de main auxPères Noël verts du SecoursPopulaire pour participer auxstands paquets-cadeaux à lasortie des magasins, aux collectes,aux marchés de Noël, aux repas de fête du 31 décembre pour permettre aux personnes défavorisées de passer les fêtes dans la dignité.www.secourspopulaire.fr ou 01 44 78 21 00.

Réveillonnez avec les Petitsfrères des pauvres

Chaque année, l’association convie plus de 15 000 personnes à partager des repas de Noël lors de réveillons collectifs, mais aussi à domicile où les bénévoles apportentdes coffrets-repas et les partagent avec les personnes qui ne peuvent se déplacer.Pour devenir bénévole,appelez le 0 825 833 822.

Le réveillon de la solidaritéde la Fondation de France

Dans toute la France,la Fondation de France mènesa campagne les Réveillonsde la solidarité. Visite de maisons de retraites,implications de Rmistesbénévoles dansl’organisation des réveillons,fêtes de Noël préparées par

des enfants sont autant d’initiatives prises à l’occasion de ces Réveillons de la solidarité.www.fondationdefrance.org

Armée du SalutLa Fondation de l'Armée du Salut organise un Dîner-spectacle le 24 décembre 2007 au soir à La Cité de Refuge (dans le 13e arr.de Paris) pour 400 personnes isolées ou à la rue. Les bénévoles devront assurer la préparation de l'événement jusqu'auservice le 24 au soir. Plusieurs artistesbénévoles assureront l'animation du dîner.Renseignements : 01 43 62 25 60.

Aidez le Secours CatholiqueSi vous ne passez pas vos fêtes en régionparisienne, le Secours catholique organisedans toutes les grandes villes de provincedes repas, des goûters et des arbres de Noël.Pour prêter main-forte à l’association,contactez le 01 45 49 73 00.

conson°1 – p.14 – décembre 2007

toogezer

Passer ses fêtes autrement

Bénévole auSecours populaire,Leila passe chaqueannée son réveillon avec les plus démunis.

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L’éco-citoyen est né.Toogezer est son journal favori.

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Prochain numéro :1er février 2008

Renseignements :01 48 93 30 96

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La formule du mandat unique a refait surfacedans le rapport du comité Balladur, remis le29 octobre dernier, sur la modernisation et lerééquilibrage des institutions de la Ve République.L’interdiction du cumul des mandats est propo-sée afin d’« accroître la disponibilité des parle-mentaires ». Aujourd’hui, les députés peuventexercer une fonction supplémentaire, et ils nes’en privent pas. L’Assemblée nationale comptesur ses bancs 373 conseillers municipaux dont261 maires d’une ville ou d’un arrondissement.Sur un total de 577 sièges, le phénomène s’avèrelargement majoritaire,toutestendances confondues.L’idéede limiter le cumul n’estpourtant pas nouvelle. Unbon tiers des parlementaires cumulaient déjàdes fonctions sous la IIIe République.Aujourd’hui,avec 83 % d’entre eux dans cette situation, c’estun record historique et européen,car les pays voi-sins connaissent des taux très inférieurs : 10 %des mandats en Allemagne, 13 % en Grande-Bretagne, 15 % en Espagne et 16 % en Italie.

Un appel d’air pour de nouveaux citoyensLe cumul n’est toutefois pas le seul fait desdéputés-maires. Les élus locaux le pratiquent

2007 est une année marquée parune accélération des débats etdes préoccupations sur le chan-gement climatique. Du 3 au14 décembre se réunissent à Baliles pays industrialisés sur ce sujetde premier plan. La conférence,pilotée par l'ONU, doit permettrede tracer une feuille de route denégociations afin de prolonger leprotocole de Kyoto sur la réduc-tion des gaz à effet de serre.L’objectif est clair : mobiliser lavolonté politique et débouchersur un accord global entre lesnations sur le réchauffement cli-matique. En vue de lancer ladeuxième phase 2013-2017, l’après-Kyoto parviendra-t-il à intégrer les pays absents, que ce soit lesdeux plus grands pollueurs, lesÉtats-Unis et la Chine, ou encorel’Australie, et aussi les pays émer-gents comme l’Inde, le Mexique, leBrésil et l'Afrique du Sud ? Dans la définition des instrumentsde lutte, deux stratégies s’oppo-sent qu’il va falloir rassembler :d’un côté, l’Europe défend unetriple approche,politique, techno-logique et financière ; de l’autre,l’initiative « Asie Pacifique » enga-gée par l’Australie et les États-Unismise sur le simple déploiementvolontaire de technologies pluspropres.Après le cri d’alarme du 4e rapportdu Groupe intergouvernementald’experts sur l’évolution du climat(GIEC), lauréat du Prix Nobel de laPaix, l’enjeu est vital : réussir, enquelques jours, à aller au-delà desobjectifs et des règles du protocolede Kyoto, en impliquant tous lespays, quelles que soient leur tailleet leur richesse, selon le principede responsabilités communesmais différenciées.

Maud Veisseire

aussi, et sans modération : entre le Conseilgénéral, l’exécutif régional, la Communautéd’agglomération, les activités professionnelles,et les responsabilités associatives, la carte devisite de nombreux élus dénote une activitédébordante. À Melun (UMP) par exemple, 18des 37 conseillers municipaux s’investissentsur plusieurs fronts. Dans l’hypothèse d’uneinterdiction stricte du cumul, 20 placesseraient alors libérées dans plusieurs institu-tions : au Sénat, au Conseil régional et à laCommunauté d’Agglomération Melun Val de

Seine. Même scénario à Noisy-le-Grand où cesont 7 nouveaux citoyens qui se verraient nom-més ou élus aux postes de député, de conseil-ler général et régional, de responsable à lafédération du PS de Seine-Saint-Denis, si les46 élus du conseil municipal se concentraientsur leur seule action communale.À l’échelle nationale, des milliers de nouveauxcitoyens pourraient ainsi tordre le cou à laconcentration des pouvoirs, ce qui changeraitradicalement l’accès à la vie politique en France.

Stéphanie Senet

L’interdiction stricte du cumul des mandats offrirait de

nouvelles perspectives électives à des milliers de citoyens.

Un élu, un mandat ?

l’objectif est aussi d’« accroître la disponibilité des parlementaires »

Le réchauffementclimatique au menu de la conférence de Bali organiséepar l’ONU endécembre 2007.

Pour connaître la quantitéde CO2 émise par chaquemode de transport (avion,train, voiture, métro, deux-roues, bus, tramway, vélo,marche à pied), Internetpropose désormais unnouvel outil de calcul :l’écocalculateur. Basée sur la distance effectuée et le mode de transportutilisé, la « calculette Éco-déplacements » de l’Ademe(Agence de l’Environnementet de la Maîtrise de l’Énergie)évalue trois impacts : lesémissions de GES (gaz à effetde serre), la consommation

d’énergie et le coût annuelengendré par un trajet. Ellerévèle par exemple qu’unsalarié vivant à 10 km de sonlieu de travail et s’y rendantchaque jour en voitureconsomme 1 150 kg de CO2 et413, 9 litres de pétrole de plusque celui qui choisit le train.Et paie 1 858 eurossupplémentaires.Les résultats ainsi obtenussont basés sur des valeursmoyennes issues deplusieurs sources. L’outil neprend pas en compte, enrevanche, les trajets de plusde 100 km aller, un calcul

notamment possible sur lessites de la DGAC (DirectionGénérale de l’Aviation Civile),de la SNCF et d’Air France.Si la plupart desécocalculateurs permettentde connaître les émissions de CO2 liées aux transports,le site Internet del’organisation WWF (FondsMondial pour la Nature)offre, en outre, la possibilitéde calculer son empreinteécologique en fonction deson âge, sexe, lieu de vie(pays, ville, climat), de sesdéchets, de son logement,de sa consommationd’énergie, de sa mobilité et de son alimentation.

Céline Rastello

Chéri(e), combien t’as émis de CO2 aujourd’hui ?

argentUne épargne éthique et solidaireDévelopper de nouvelles pratiques économiques plusrespectueuses de l’humain, c’est ce que propose depuisplus de 20 ans les Cigales,Clubs d’Investisseurs pour uneGestion Alternative et Locale de l’Épargne Solidaire.Offrant à la fois de la proximité,de l’éthique et de la soli-darité, ces clubs de capital-risque solidaire mobilisentl’épargne de ses membres – environ 1 300 sur toute laFrance – au service de la création de petites entrepriseslocales, viables économiquement et utiles socialement.Privilégiant les projets soumis par des personnes au chô-mage ou bénéficiaires du RMI, les Cigales ont contribuéà maintenir ou créer 81 emplois depuis 2006.

manger sainS’abonner aux produits de saisonConsommer des produitsde saison en soutenantune agriculture durable :tel est l’objectif des « pa-

niers de saison ». Dans presque toute la France, diffé-rentes structures, dont les AMAP (Associations pour leMaintien d’une Agriculture Paysanne), établissent uncontact direct entre consommateurs et producteurs agricoles. Ces derniers mettent périodiquement leursproductions à disposition des consommateurs, quiconstituent ainsi, moyennant un abonnement, leurs« paniers de saison ». C. R.

handicapGuide des lieux accessiblesPlus d’une personne sur quatre rencontre

des difficultés au quotidien liées à sa mobilité.

Pour pallier ce problème et sortir les personnes

à mobilité réduite de l’isolement, le site

www.jaccede.com propose un guide des

lieux qui leurs sont accessibles. Ce guide

permet à chacun d’inscrire ou de consulter

ces adresses partout en France et à l’étranger.

« Notre volonté est de fournir des informations

qui soient les plus fiables possibles et que

les personnes handicapées se prennent en

main », confie Fatima Khallouk, responsable

éditoriale du site. Le guide compte déjà

plus de 3 450 adresses.

habitatEasy chanvreDepuis l’édition 1989 du salon Batimat,

l’utilisation du chanvre dans l’élaboration

des agro-matériaux ou de produits « bio-

sourcés » ne cessent de susciter l’engouement

des professionnels du bâtiment et même

des médias. Il faut dire qu’en répondant

aux 14 cibles HQE (Haute Qualité Environne-

mentale), le mélange chènevotte/chaux

a de quoi enthousiasmer. Léger, isolant,

résistant aussi bien au feu qu’au gel, aux

rongeurs ou aux termites, le bloc jouit d’une

capacité d’absorption acoustique supérieure

à la moyenne. Peu surprenant dès lors qu’il

ait été primé en 2005 et que des entreprises

françaises telles que l’Atelier du Chanvre ou

Easy Chanvre ne cessent de croître, peaufinant

toujours plus leurs procédés d’élaboration

de ce matériau étonnant.

Jean-Baptiste Mechernane

passer à l’actionLes campagnes d’urgenceDénoncer et répondre le plus rapidement possible aux graves violations des droits de l’Homme commises à l’encontre de ses défenseurs, tel est l’ob-jectif des campagnes d’urgence lancées par des asso-ciations comme l’Organisation Mondiale Contre laTorture (OMCT), la Fédération Internationale desDroits de l’Homme (FIDH), l’Action des chrétiens pourl’abolition de la torture (Acat-Fiacat) ou encoreAmnesty International. Le but de ces campagnes estde protéger les victimes, faire pression sur les gouver-nements qui ne respectent pas les normes internatio-nales des droits de l’Homme et alerter les institution-nels, ainsi que le grand public qui peut intervenir enco-signant les appels urgents émis par les associations.

Nouveau cas de tortureau NépalLe Secrétariat international de l’OrganisationMondiale contre la torture (OMCT) requiert votreintervention urgente pour le cas de M. Mohit Ram auNépal, victime d’actes présumés de torture infligéspar des agents de police du district de Morang.L’OMCT craint pour l’intégrité psychologique et phy-sique de cet homme âgé de 30 ans, accusé de vol, caril est emprisonné depuis le 30 octobre dernier dansle centre de détention de Morang où il subirait depuisson arrestation des actes de torture. L’OMCT vousencourage à écrire aux autorités népalaises afin deles interpeller sur le cas de M. Mohit Ram.Pour plus d’informations : www.omct.org

multimédiaLe multimédia au service du développement durableComment trouver un équilibre entre des

contraintes économiques, sociales, environne-

mentales et démocratiques ? Comment mettre

le multimédia au service du développement

durable ? C’est à ces deux questions que

Michel Giran, fondateur d’Adome, Association

pour le Développement des Outils Multimédia

appliqués à l'Environnement a choisi de

répondre. Depuis bientôt 12 ans, Adome et son

site web www.planetecologie.org (qui deviendra

www.ecobase21.org dès juin 2008) permet

l'accès à 100 000 liens, 3 000 vidéos, 2 000

fiches de synthèse, 1 600 documents pdf, 1 200

bonnes pratiques et expériences réussies sur

toutes les thématiques du développement

durable. L'internet nous aidera-t-il à mieux

partager les connaissances et les

enthousiasmes nécessaires pour modifier

nos comportements ? L’avenir nous le dira,

mais ses évolutions récentes – web 2.0 et web

sémantique entre autres – donnent déjà accès

à des outils nécessaires pour comprendre

les enjeux liés à l’environnement.

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que fairen°1 – p.16 – décembre 2007

toogezer

que fairetoogezer

conseil conso

Après le Grenelle de l’environne-ment, voici venu celui del’insertion. Lancé le 23 novembreà Grenoble par Martin Hirsch,Haut Commissaire aux solidaritésactives, le Grenelle de l’insertiondevrait durer jusqu’au mois de mai. Six mois de discussions et de négociations entre lesassociations, les syndicats et lesélus locaux ayant pour objectifune refonte des dispositifsd’insertion et d’aides sociales.

Les priorités du Grenelle sontclaires : mettre à plat les minimasociaux en vue d’une réformeprévue fin 2008 et discuterl’expérimentation d’un revenu de solidarité active. Les débatss’annoncent pour le moinshouleux, mais le Grenelle del’environnement a montré qu’ilspouvaient conduire à des accords.Doit-on voir dans ces Grenellesune nouvelle forme degouvernance dans laquelle

la société civile aurait l’un desrôles principaux ? Doit-on sonner le glas de l’État tout puissant,ayant le monopole de l’intérêtgénéral ?… Ces résultats et leursmises en œuvre nous le diront.Si ces derniers se révèlent êtreconcluants, il ne nous reste plusqu’à espérer que les droits del’Homme, le pouvoir d’achat ouencore l’éducation aient euxaussi leur Grenelle.

Marie Ernoult

Quand un Grenelle chasse l’autre…

climat

Bali ou la dernièrechance avantl’échéance de 2012

n°1 – p.17 – décembre 2007

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Page 10: TOOGEZER01-051207.pdf

Les ONG : lecontre-pouvoir ?de MichelDoucin,Ambassadeurpour les Droitsde l’Homme dela Républiquefrançaise

ÉditionsToogezer368 pages21, 90 euros

A commandersur www.toogezer.com et dans les bonneslibrairies.

L’épisode malheureux de l’Arche de Zoé n’y changera rien :

les ONG sont partout. Mais que regroupe-t-on sous

ce terme ? Quels pouvoirs ont-elles réellement ?

Quand les ONG jouent dans la cour des puis-sants… Sans aller jusqu’à des Martin Hirsch oudes Fadela Amara, responsables d’associa-tions ayant accédé à des fonctions ministériel-les, la réalité montre que, sur le plan interna-tional, les ONG sont de plus en plus présenteslors de sommets mondiaux. Elles sont autourde la table, là où il y a encore quelques décen-nies, seuls les États étaient représentés : ellesétaient à la conférence de Kyoto, à la confé-rence des femmes de Beijing, etc. Des associa-tions ont été récompensées par le prix Nobel de la Paix, en 1977 avec AmnestyInternational, en 1997 Handicap international,en 1999 Médecins sans frontières, en 2006Muhammad Yunus et la banque Grameen…,récompense par excellence du travail effectuépour gérer des conflits ou des enjeux qui enga-gent la société internationaledans son ensemble.Les organisations non gou-vernementales sont si nom-breuses et diverses qu’il seraitimpossible d’en établir uneliste exhaustive. Défenseusesdes droits de l’Homme, protec-trices de l’environnement, associations huma-nitaires, organismes développant des projets,ces ONG sont maintenant rejointes sous cetteappellation par tout mouvement qui pourraitêtre identifié par « sa capacité à faire enten-dre et respecter les idées différentes de cellesdes États dans le système des relations inter-nationales. Une fonction de “contre-pouvoir”»,comme le définit Michel Doucin, Ambassadeurpour les droits de l’Homme de la Républiquefrançaise, dans son livre Les ONG : le contre-pouvoir ? Ainsi, des entreprises comme MaxHaavelar pour n’en citer qu’une, ayant un butcommercial, rejoignent le combat des ONG.

Un vrai contre-pouvoirProgressivement, la définition de ces organi-sations non gouvernementales a glissé pourfinalement regrouper tout organisme ayant« des objectifs en décalage avec ceux des diplo-maties étatiques, une éthique de désintéres-sement revendiquée et mise en œuvre par la

pratique militante, une vision généreuse desproblèmes et aspirations de l’humanité »,selon Michel Doucin. Les ONG sont donc deve-nues de véritables contre-pouvoirs, présenteset actives sur toutes les questions, et les gou-vernements ne peuvent plus les ignorer.Et ce contre-pouvoir est actif ! Rares sont cel-les qui ont des moyens financiers importants,mais toutes ont en commun de représenter lasociété civile et ses préoccupations. À la diffé-rence des hommes et des femmes politiquesqui sont élus, ces ONG ne sont pas soumises au suffrage universel, mais fortes de leurs membres et de leur mission, elles ont une légi-timité maintenant incontestable. Des famillesde sans-papiers squattent rue de la Banque àParis : le Droit au logement (DAL) est reçu à l’Ély-sée ! Un tsunami ravage une grande partie de

l’Asie du sud : les associations présentes surplace croulent sous les dons provenantd’Europe et d’Amérique du nord… Elles sont clai-rement devenues représentantes de la sociétécivile et de ses préoccupations locales, nationa-les et internationales. Grâce à elles, nombreuxsont les citoyens qui s’engagent, militent, réa-gissent. En 2000, le secrétaire général desNation unies, Kofi Annan, déclarait déjà que :« la diplomatie évolue partout, elle aussi, dansle sens d’une prise en compte de la sociétécivile, alors qu’elle était traditionnellementréservée aux agents de l’État et que seuls desexperts rémunérés pouvaient en débattre ».

Droit d’ingérence contre souveraineté nationale :le débat continueSouvent, les ONG sont confrontées sur le terrain à des situations inhumaines. Biafra,Kurdistan, Somalie, Kosovo, Irak… Mais com-ment réagir ? Difficile de se déterminer. Réagir

en intervenant au nom du droit d’ingérence enfaisant fi de la souveraineté des États ? « Il estimpensable de rester passifs face à des risquesde massacres », explique Hubert Védrine,ancien ministre des Affaires Étrangères fran-çais. « Dans mes responsabilités, j’ai cherché lasynthèse, les voies de l’intervention légitimes,si ce n’est légales. Ce qui me motive toujours,c’est d’insérer le droit d’ingérence dans desmécanismes internationaux légitimes, doncdans un système multilatéral rénové, en évi-tant qu’il soit récupérable par des promoteursde guerres préventives menées au nom degrands principes. » D’ailleurs, le chapitre VII dela Charte des Nations unies permet d’interve-nir dans les affaires intérieures d’un État en casde « menace contre la paix ».Toutefois, les pro-

moteurs du droit d’ingérence critiquent lesinstitutions onusiennes, qui peuvent parfoisêtre inefficaces, notamment en raison dudroit de veto des membres du Conseil de sécurité. Le débat n’en finit pas d’être relancé :on le voit avec le Darfour où la voix des parti-sans d’une intervention internationale gagnedu terrain.Des scandales récurrents (ARC dans les années1990, Arche de Zoé…) n’y feront rien. La répres-sion que subissent certaines ONG dans despays comme la Russie prouvent par la néga-tive cette réalité nouvelle : les ONG sont deve-nues des acteurs indispensables de la politiqueinternationale.

Ingrid Faro

On l’oublie trop : ce sont sou-vent des ONG qui font bougerles politiques. Que ce soit enFrance (avec les Restos ducœur ou les Don Quichotte)ou au niveau mondial (ce sontdes Coalitions d’ONG qui ontdirectement pesé sur l’adop-tion de la Convention sur l’in-terdiction des mines antiper-sonnelles et conduit à lacréation de la Cour PénaleInternationale), elles sontdevenues un acteur reconnuet légitime. Paradoxalement,l’affaire de l’Arche de Zoé nefait que renforcer la responsa-bilité politique des ONGlorsqu’elles sont engagéesdans des régions sensibles.Toogezer met en lumière cenouveau pouvoir – parlonsplutôt d’un contre-pouvoirpar la vocation éthique desONG –, en ouvrant le dossieret en publiant un livre : LesONG : le contre-pouvoir ? deMichel Doucin, Ambassadeurpour les droits de l’Homme dela République française, undiplomate qui a largementconsacré sa carrière à desmissions au contact des ONG.Un dossier et un livre pourinviter les politiques à travail-ler davantage avec les ONG.Dans l’intérêt de tous…

Céline Bretel

Édito

Le Grenelle de l’environnementmarque clairement en France pourles ONG de protection de l’environ-nement l’entrée dans une nouvelleère, celle de la reconnaissancepleine et entière de leur légitimité.Dans les groupes de travail etjusqu’aux tables rondes finales,elles ont montré qu’elles avaient lacapacité de discuter et de négocieravec toutes les parties prenantes.Les ONG ont obtenu des victoiresimportantes qui améliorerontsignificativement la qualité denotre environnement.Mais le plusimportant est peut-être leurreconnaissance en tant que « par-tenaires environnementaux »,capables d’apporter une expertiseet d’être forces de proposition.L’exercice de démocratie participa-tive du Grenelle, la « négociationà cinq »,a fait ses preuves.Les ONGont prouvé tout au long du proces-sus qu’elles avaient toute leurplace à la table des négociations,aux côtés des représentants del’État,des collectivités territorialeset des organisations syndicalesde salariés et d’employeurs.Pour l’avenir, l’objectif est de trans-former l’essai : substituer la déci-sion négociée à cinq à la tradition-nelle décision administrative,pourtous les grands projets publics. LesONG porteront dans ces discus-sions la voix de l’environnement,venant compléter les considéra-tions économiques ou socialesportées par d’autres acteurs. Àl’heure de l’urgence écologique,cette voix doit impérativementêtre entendue et prise en compte.

Capucine ChamouxÉcologie sans frontière (ESF)

Grenelle : vers un nouveau mode de gouvernance ?

analysen°1 – p.18 – décembre 2007

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analysen°1 – p.19 – décembre 2007

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Quand les ONG s’invitent à la tabledes puissants…

Les ONG sont devenues de véritables contre-pouvoirs.Les gouvernements ne peuventplus les ignorer

© Peeter Viisimaa www

Urgence,reconstruction,protection del'environnement,lutte contre l'impunité...les ONG sontprésentes surtous les fronts et tous les continents.

associations humanitaires totalisaient 2,6 milliards d'euros de budget en France en 2006. Près de 60 % de leurs ressources proviennent de financements privés.Source : Le Monde Économie du 19 novembre 2007.

40 800 La Fédération Européenne pour l'Ethique et le Développement Durable (FEDD) vient de publier le guide Donner pour un monde meilleur. Ce guide, à l'attention des donateurs, analyse le fonctionnement (transparence, éthique...) de 72 grandes associations humanitaires. www.fedd-asso.org

pourensavoirplus

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agendaJusqu’au 18 décembre 07Le festival Migrant’scène propose à Paris et en Île-de-France débats,musique, théâtre, contes… pourfavoriser un autre regard sur les migrants.www.migrantscene.org

Jusqu’au 18 février 08L’écran géant de la Géode se metau service de l’environnement.« Planète géode », du 10 janvier au 18 février, propose de découvrirou redécouvrir les plus beaux films dédiés à la nature et à lapréservation de l’environnement.Neuf films – dont Planète bleueet SOS Planète – et 4 soirées débatsavec projection de documentairesen présence des équipes de filmset des scientifiques vont rythmerce nouveau rendez-vous.Une étonnante rencontre entreimages et musique avec le concertdu groupe Biosphère est prévue le 25 janvier.www.lageode.frInformations : 01 40 05 79 99

DébatsTous les jeudis, la section de Paris V de l'Action des Chrétienspour l'Abolition de la tortureorganise des débats.(37, rue Tournefort à Paris)Jeudi 10 janvier à 19 h 30 :« La suspension de peine ou ledroit de ne pas mourir en prison » avec Laurent Mortet,Université Nancy 2.

« Moi je suis certain que les consommateursvont commencer à sanctionner les boîtes quin'ont pas un minimum d'éthique »… Sébastiencherche du regard son vieux copain Ghislain.L'autre reste silencieux. Sébastien insiste, « tucrois pas »… Ces deux-là, visiblement, n'ontjamais cessé de débattre. En 2004, Sébastien etGhislain, les deux amis d'enfance, ont décidé demonter leur boîte. « Plus qu'une boîte, uneaventure », explique Sébastien. Il s'agit en effetde mettre en pratique uneidée : créer et vendre un pro-duit qui respecte « l'homme etla nature ». Ce sera Veja, unebasket à la fois équitable et écologique.L'idée leur est venue très tôt. « Avant notre écolede commerce on avait déjà lu Marx, les textesdu Club de Rome ». À la fin de leurs études, ilscherchent donc à faire du commerce autre-ment. Ils réussissent à faire financer par degrands groupes comme le Printemps un voyaged'étude sur le développement durable : leBrésil, la Chine… « Un jour, on a rencontré ledirecteur d'un hypermarché à Pékin, lorsqu'onlui a parlé de sacs plastiques à recycler il nousa répondu :moi mon but c'est 15 % de profit paran et rien d'autre. Et là on s'est dit, qu'est-cequ'on va faire en rentrant ? ».

De retour à Paris, Sébastien et Ghislain décidentdonc de se débrouiller par eux-mêmes et decommercialiser leur propre produit. « Onétaient fous de baskets alors on s'est demandécomment ça se fabriquait. On a cherché surInternet… Toutes les matières premières setrouvaient au Brésil et on rêvait d'y retourner… »Ghislain part à la rencontre de seringueiros,producteurs de caoutchouc sauvage. Il cherchedes planteurs de coton, détermine avec eux le

prix juste à payer pour une production biolo-gique, trouve une usine où les salariés travail-lent dans des conditions décentes et revientavec une certitude : « la filière est possible ».Une copine artiste imagine le design et c'estparti. Aujourd'hui Veja c'est plus de 50 000 pai-res vendues par an. Une des grandes fiertés deGhislain et Sébastien, c'est d'avoir fait entrerl'écologie et l'équitable dans des milieux peusensibilisés. L'autre, c'est d'être à la tête d'uneentreprise commerciale qui respecte l'homme,son salaire et son environnement.

Christelle Bertrand Agence rue des Pommiers

Veja à l’écoute du monde...

Depuis la présidentielle de 2007, les politiquesne jurent plus que par elle, qu’elle soit sous laforme de débats dits « citoyens » ou « de proxi-mité ». Après l’Amérique du sud (Porto Alegre…),la France s’y colle. Un exemple réussi parmid’autres : l’Île-Saint-Denis. Comme nous le dit

Élisabeth Masse-Bourgain,Maire adjointe char-gée de la vie des quartiers et de la politique dela ville à l’Île-Saint-Denis (93), issue du milieuassociatif,ce concept est multiforme :« Souventil y a des dérives vers la démagogie : ondemande l’avis des gens sans leur donner lesmoyens de construire des propositions qui aientdu sens. La démocratie participative n’est pasun dispositif mais un mode de fonctionnement.Nous avons mis en place des comités de quar-tier (quatre par mois depuis 2001, pour unepopulation de 7 000 habitants environ), descommissions,et nous organisons aussi des réfé-

rendums ouverts à tous les habitants », tel celuisur le droit de vote des résidents étrangers(2002). « Nous nous sommes engagés dans lerèglement du conseil municipal à entériner lesdécisions des habitants chaque fois qu’ilsseraient consultés. Ces comités créent du lien,

permettent auxgens de connaî-tre le point devue des habi-

tants, de s’écouter, se respecter, et parfois sedétester, mais c’est tout cela qui est facteur delien social.» Ombre au tableau,comme ailleurs :tous les habitants ne se sentent pas concernés.Les jeunes en particulier, et les habitants quisont parfois les plus en difficulté. Si bien que le profil des habitués de ces réunions ne res-semble pas à celui de tous les îlodionysiens, neserait-ce qu’en terme de métissage.Néanmoins,cette initiative représente une avancée enmatière de participation.

Max LebonRessources Urbaines

La démocratie participative n’est pas un dispositif mais un mode de fonctionnement

Avec patience, Christine Jama,directrice de l’association « Voixde femmes », accueille etconseille les femmes confrontéesau mariage forcé.Dix ans que cette cergyssoise ymilite, sensibilisée par le départforcé « en vacances » d’une copinede lycée, jamais revenue,et sa ren-contre avec Nadia, fondatrice del’association, qui lui raconte sonhistoire :mariage de 7 ans avec unépoux imposé en Algérie, fuitevers la France. Un temps bénévole,elle devient rapidement la direc-trice de l’association.Un sacerdoce plutôt qu’un travailalimentaire : cette année, 200femmes à travers toute la Franceont sollicité son aide : « si lademande est en hausse, cela nesignifie pas pour autant que cesmariages sont plus nombreuxque par le passé mais plutôt quele sujet n’est désormais plustabou » précise la jeune femmede 35 ans, par ailleurs juriste,qui insiste sur la multiplicité des situations : « on conseilleaussi bien des turques, des como-riennes, que des bretonnes, desfemmes, que des hommes ; cesderniers sont plus nombreux àêtre victimes qu’on ne le croit ».Pour étayer ses propos, elle arédigé un recueil intitulé « Quelchoix face à un mariage forcé ? »,qui sera distribué en 2008 dansles milieux scolaires.

Nadia Hathroubi-Safsaf Ressources Urbaines

Christine Jamalibère les « Voix

de femmes »

Une conférence animée par Gérard Noiriel, historien,spécialiste des questions de migration, directeur d'études à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, et organiséepar l’Université Populaire du 92.L’enjeu est d'éclairer le débat autour de l'immigration« choisie », « l'intégration » et de pointer les stéréotypes dont les immigrants sont victimes dans les discours publics.

Entrée libre. Lundi 14 janvier 2008 à 20 h 30.À la Maison du développement culturel 16, rue Julien Mocquard, 92230, Gennevilliers

Portrait deChristine Jama

directrice de « Voix de

femmes » Maison de quartier

des Linandes,Place des

Linandes beiges,95000 Cergy.

rendez-vous culturel

île-de-francen°1 – p.20 – décembre 2007

toogezer

île-de-francen°1 – p.21 – décembre 2007

toogezer

Créer et vendre un produit qui respecte « l'homme et la nature ».

La forêt aussi est une « espèce »en voie de disparition. Partoutdans le monde mais surtoutdans celui que l'on dit en voie de développement, les arbresdisparaissent. Principaleressource de la population locale,ils sont vendus, brûlés, taillés…pour rapporter quelques deniers.C'est ainsi que certaines zones du Cameroun sont en passe de devenir quasi désertiques.C'est ainsi que les pluies font de

plus en plus de ravages dans lespays du sud, et que nous perdonsnos capteurs de CO2.En effet, en absorbant le carbone,les arbres sont de véritablespurificateurs d'air.Face au désastre, la Mairie deParis a décidé de faire un geste de solidarité en organisant,depuis le début du mois de novembre, l'opération « un Parisien, un arbre ».Chaque habitant de la capitale

peut donner 5 euros quipermettront de planter un arbreà Madagascar ou au Cameroun. Ils'agit, ici, de sensibiliser l'opinionpublique au problème de ladéforestation et, là-bas,à la fois de créer de nouveaux capteurs de carbone mais ausside l'activité économique.Madagascar par exemple a perduen un siècle 75 % de ses forêts.« Replanter permettra auxpaysans de trouver de nouvelles

ressources en bois et en fruitssans continuer à détruire la forêtprimaire », explique l'un desconcepteurs du projet. « Unparisien, un arbre » devrait, àMadagascar, permettre deplanter 1 000 hectares d'essencesutiles en collaboration avec lescommunautés d'agriculteurs.Et ainsi de stocker 4 600 tonnesde CO2 par an. C. B.

www.1parisien1arbre.com

Ghislain Morillion et Sébastien Kopp ont inventé

et commercialisé une basket équitable fabriquée à base

de produits bio : Veja fait déjà un tabac.

La démocratie participative s’invite en politique.

Exemple dans la commune de l’Île-Saint-Denis (93).

« L'immigration : discourspublics, humiliations privées »

Démocratie participative :

encore à l’essai

Ghislain Morillionet Sébastien

Kopp, fondateurde Veja*

*signifie regarde,

regarde autour de

toi en brésilien

www.veja.fr

Affiche de lacampagne de la ville de Paris.

En action : un Parisien, un arbre

© Florent Demarchez/Veja© Nadia Hathroubi-Safsaf

Page 12: TOOGEZER01-051207.pdf

voir« Zoé Zoé, Femmes du monde »,Titouan LamazouTitouan Lamazou, artiste etnavigateur professionnel, présentesur 1 200 m2 l’ensemble desdessins, peintures, photographieset vidéos qui composent les 200 portraits de femmes dumonde qu’il a rencontrées au coursde ses nombreux voyages. Cetteexposition ne ressemble à aucuneautre par sa diversité, son ampleur et sa générosité. Elle va au-delà desfrontières dans le domaine de l’artcomme dans celui de la politique.Jusqu’au 30 mars 2008 au Musée de l’Homme, Palais Chaillot,17 place du Trocadéro, 75016 Paris.Renseignements : 01 44 05 72 72

lire« Mumia Abu-Jamal,un homme libre dans le couloir de la mort »Depuis vingt-cinq ans,

le journaliste noir-américain

Mumia Abu-Jamal clame son

innocence dans le couloir

de la mort. Claude Guillaumaud-

Pujol nous livre un témoignage

bouleversant sur la vie d’un

homme devenu le symbole

universel du combat contre

la peine de mort dans le monde.

De Claude Guillaumaud-Pujol,Éditions « Le Temps des Cerises »,vendu au profit de la défense de Mumia.Prix : 12 eurosrenseignements au 01 53 38 99 99

« Paroles sans papiers »Une BD sur les sans-

papiers… Une idée originale

de la Cimade (Service

œcuménique d’entraide)

permettant de retranscrire

la réalité, montrer avec

précision la dureté et l’injustice

que subissent les sans-papiers.

Les illustrateurs traduisent,

par la puissance et la finesse de leur travail,

le parcours tragique de neuf personnes vivant

dans la peur et le désarroi.

Ouvrage dirigé par Alfred et David Chauvel,Éditions Delcourt. 72 pages, prix : 20 euros

écouterRadio ÉthiqueEnfin une Radio éthique digne

de ce nom. Ce n’est pas sur

la bande FM que vous pourrez

profiter de cette radio mais sur

le net (www.radioethique.com).

En proposant des solutions

et des réflexions sur l’écologie,

la solidarité et l’art de vivre dans

le respect des générations futures,

cette radio indépendante

se veut à la fois humaniste et

humanitaire, pari réussi !

Niché derrière la Sainte-Victoire aixoise, legîte du Loubatas se fait le départ de parcoursen questions/réponses sur la forêt provençale.Mais à l’intérieur aussi, surprise : le bâtimentbioclimatique de 35 places fonctionne au boiset au soleil, et pourrait faire office de musée

interactif de l’énergie domestique. On rechargele téléphone, on laisse la lumière allumée ? Surun tableau humoristique, le compteur d’élec-tricité s’emballe… en temps réel. Pour cuire legâteau, on utilise un mini-four solaire. Gorgéed’astuces techniques – panneaux et chauffe-eau solaires, minuteurs, stockage de chaleurdans les murs, isolant en lin, liège et paille delavande, lampes économes, compteurs en toutgenre -, la maison devient ludique. « D’un

groupe à l’autre les consommations peuventdoubler ! En le vivant au quotidien, les gens réa-lisent qu’on peut vivre confortablement sansgaspiller » s’enthousiasme Maurice Wellhoff, ledirecteur. Géré par une association, le premieréco-gîte de France (voir encadré) vient de rece-voir le prix national de l’économie sociale del’innovation et du développement durable dela Fondation Macif. Créé dans les années 1980pour les séjours éducatifs, le Loubatas accueilleaussi bien les fêtes et les vacances des adultes.Dans un lieu original, et plein d’énergie.

Raquel Hadida

Se repérer dans les hébergements verts•Gîte Panda : label du WWF. Dans un Parc naturelrégional, engagement sur des actions de biodiversité(recréer une mare, etc), d’éco-construction, ou de ges-tes écologiques. www.wwf.fr•Éco-gîte : Une qualification nationale en cours parGîtes de France, suite à l’expérience menée dans le Sud-Est. Des bâtiments de Haute qualité environnementale(HQE) www.gites-de-France.com•Rando accueil : une marque conviviale, impliquéedans son territoire, avec des activités de pleine naturewww.rando-accueil.com•La Clef verte : hôtels et campings de moins de 50familles par hectare, sensibilisation à l’environnementdu personnel et des touristes, bonne gestion de l’eau,de l’énergie, des déchets. www.laclefverte.orgMais aussi : Hôtels au naturel, Ecolabel, etc.

À Loubatas comme ailleurs, les gîtes écologiques donnent

une tonalité verte à vos vacances. Alors qu’initiatives

et labels se multiplient, le gîte du Loubatas fait figure

de pionnier pour sensibiliser ses hôtes.

Les éco-gîtes font le plein

d’énergie

À quand un rayon développement durable etenvironnement chez votre marchand de jour-naux au même titre que les linéaires « Sport »,« Féminins », « Musique », ou « Loisirs » ? Lavague verte déferle sur le monde et la pressen’y échappe pas. Après certains précurseurscomme La Maison écologique, L’Écologiste, ouencore Terra Economica, des journaux spécia-lisés s’y mettent : Le Revenu (édition du23 novembre) titrait : « Notre portefeuille éthi-que idéal : pour être fier de votre argent. » Ledernier supplément de Géo revient sur l’aven-ture et l’esprit du commandant Cousteau quia certainement inspiré et rendu possible le suc-cès actuel de porte-drapeaux de la cause vertecomme Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand.De nouveaux journaux sortent, entièrementconsacrés à ces enjeux : « Développementdurable, le magazine pour comprendre et agir »

(2 euros en kiosques). Ideo Mag (4,50 euros) quise veut le magazine éco-citoyen, en est à sonhuitième numéro, avec un dossier pratique surles solutions de chauffage et d’isolation écolo-giques. Ces nouveaux titres arrivent sur le mar-ché parce que les décideurs français ont enfin

pris conscience de la nécessité d’avoir uneapproche globale de l’environnement. Mais cestitres s’adressent – comme Toogezer – au grandpublic.L’enjeu est bien là :populariser une causedevenue universelle et qui doit toucher tous lescitoyens si l’on veut durablement sauver la pla-nète ! Alors, direction votre marchand de jour-naux préféré et bonne lecture !

Michel Taube

Quand votre kiosque se met au vert…

Après les émeutes qui ont secoué laFrance et ses banlieues à l’automne2005, les acteurs de la société et lesmédias se devaient de renouer ledialogue avec les quartiers popu-laires en France. Pour répondre àcette urgence, un collectif de rédac-teurs et d’illustrateurs, RessourcesUrbaines, a organisé, en partenariatavec le Centre de Formations desJournalistes (CFJ), en février 2007,une rencontre entre une soixan-taine d’acteurs des banlieues etdes médias. Grâce à ces discussions,la « Charte des médias en banlieue2007 » a été présentée à l’Assembléenationale le 7 novembre 2007.Contenant une trentaine de propo-sitions, cette charte, remise à jourchaque année, comporte trois axes :« favoriser l’insertion des élèves desbanlieues dans les médias », « opti-miser le travail journalistique dansles banlieues » et, enfin, « aider àouvrir l’ensemble de la société auxbanlieues ». En complément,Ressources Urbaines propose unguide pratique d’application de cettecharte et offre des pistes concrètesd’action et des exemples de prati-ques médiatiques originales. M. E

en action

Charte des médias

en banlieue

Entrez dans la peau d’un réfugié…C’est ce que vous propose le jeuen ligne « Contre toute attente »du Haut-commissariat pour lesRéfugiés des Nations unies(UNHCR). Destiné à sensibiliser et informer les élèves et lesétudiants, cet outil pédagogiquemérite d’être connu de tous.Ce jeu offre la possibilité de vivrece à quoi ressemble la vie d’unréfugié. Le joueur subit uninterrogatoire, vit la peur d’êtredécouvert par les autorités etcomprend l’urgence de trouverun lieu sûr. Intolérance,insécurité, barrière de la languesont les obstacles que vous aurezà surmonter. Divisé en troisparties : « Guerre et conflit »,« À la frontière » et « Unenouvelle vie », « Contre touteattente » demande aux joueursd’être réactifs et intuitifs.Complétant la longue liste de cequ’on appelle désormais lesSerious game (jeux sérieux),« Contre toute attente » permetde se divertir tout en apprenant.Alors un conseil, testez-le !Jeu téléchargeable gratuitementsur www.playagainstallodds.com

De plus en plus detitres traitant dudéveloppementdurable se trouventdésormais dansles kiosques.

jeu

« Contre toute attente », devenez un réfugié !

sites Internet du mois

tempslibren°1 – p.22 – décembre 2007

toogezer

médiatempslibren°1 – p.23 – décembre 2007

toogezer

ESPACE CARTE BLANCHE explore la relation entre peinture et photographie.La galerie organise des rencontres entre artistes

et collectionneurs in situ ou en atelier et accompagne le passionné d’art dans sa démarche afin d’assurer une cohérence interne à sa collection. Le lieu propose dans son enceinte un service de conseil en investissement artistique particulièrement propice à l’achat d’œuvres d’art.

«...in a mysterious way » jusqu'au 19 janvier 2008Pierre BURAGLIO/Anne DEGUELLE/Sylvie GUIOT/Edward HILLEL

ESPACE CARTE BLANCHE analyses relation between painting and photography.The gallery organizes meetings between in situ artists

and collectors or in workshop and accompanies impassioned art in its step in order to ensure an internal coherence of its collection. It proposes in its enclosure a service of council in artistic investment particularly favourable with the purchase of art works.

«...in a mysterious way » until January 19th 2008Pierre BURAGLIO/Anne DEGUELLE/Sylvie GUIOT/Edward HILLEL

ESPACE CARTE BLANCHE151, rue du Chevaleret - F-75013 Paris

T +33 (0)1 58 89 04 18 http://www.espacecarteblanche.com

www.oneworld.netCe site d’information, créé en 1995, estaujourd’hui le plus vaste média associatif et interactif de par le monde. Il permet à plusde 1 600 organisations et personnes dans lemonde de s’exprimer sur le développementet les droits humains.

www.humanvillage.comHumanvillage.com est le portail internetde l’association du même nom ayant pourobjectif d’informer pour préserver la planèteet développer la solidarité. Idéal pour connaître des projets exemplaires etdes associations autour du monde.

www.crisisgroup.orgCe site de l’ONG indépendante Crisis Group,propose des analyses de terrain et des rapports – rédigés par les 130 employés répartis sur les cinq continents – ayantpour but la prévention et la résolution des conflits.

Le Loubataséco-gite

des Bouches du Rhône

tél. : 04 42 67 06 70réservation :

accueil.loubatas@

educ-envir.org

© DR

L’enjeu est de populariser une cause devenue universelle

Page 13: TOOGEZER01-051207.pdf

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Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

CP : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Commune : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Les ONG : le contre-pouvoir ? Un livre essentiel pour comprendre le rôle clé des ONG dans la politique internationale.Auteur : Michel Doucin, Ambassadeur pour lesDroits de l’Homme de la République française.ISBN 978-2-35672-000-9Broché, 368 pages, 21,90 euros

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