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a.. t,tNQI' 1:NTE-GIN(Uw;Mp, A.1NEE. - N° R2. BuRSllx Du 10UAtCAL : 11I I SA1N1-fOME, 46 , twi MsÊ. AMEÛ1 °l JANVIER i84 f' Les Abonnements ne son reçus qrn pour trais mois, sic mois oa rte an, t ne eom- )neneeet que dn 1" ou du 16 de chaque mois. Les ladres non affranchies ne sont pat reçues. OtJR\AL 11E TO1JLOtJS PRIX DE L'ABONNEMENT : ra U. 6 ,anis. S alois. ronlouse (ville).. 40 fr. 21 fr. I t fr. flanle-Geronna eI 5 I0 n fr. 2G fr. 14 fr. atinea départements, ÉTRAfl66n, suivant les conventions postales, Imp. de BoFXAL et Giuuc, rue Saint-Rome, 46. Toulouse, 22 janvier. BOURSE DE TOULOUSE DU 2f JANVIER 1839. Au contptnnt : 41/2 pour 100 .............. 97 Liquidation du ÔI! janvier : 3 pour 100... 69 10 3 poxr 100, dont 30e......... 69 40 Crédit Mobilier.......... 793 75-795 Chemin d'Orléans............ 1327 50 Chemin de Lyon..... 841 25 Chemin du Midi... 533 75 BOURSE DE PARIS DU 21 JANVIER 1859. Asa comptant : Yaleurs diverses. Dernier cours. Ilaasse. Baisse. â pour 100........ 68 95 ) ) 35 4 112 pour 100...... 97 )) , ) Banque de Franco..... 2990 10 A terme : 3 pour 100........ fié 95 , , 25 4 112 Iwur 100...... 97 , ), ) ). Crédit Foncier.. . . . . , , n , ), Crédit Mobilier...... 795 ), , ., 97 50 CLearlas de tee. Orl/ana.......... 1325 , ), 12 50 Nord ........... 943 75 , ,, 1 25 Nord nouveau....... 8t3 75 , ), 1 25 Est ancien......... 685 , ,, Lyon libéré........ 842 50 , 7 50 Midi............ 53{0 , ,, 7 50 Ouest. . . . . . . . . 595 , ) ) A Genève.. 5fi5 >, ,, 5 Autrichiens........ 572 50 , ,) 12 50 Béziers.......... 191 50 2 50 , Russes.......... , ) ,. , Saragosse........ 475 , ,, , n Mines de Carmaux..... , 5 ,, , ,) BOURSE DE LO1W1 S DU 21 JANVIER 1859. Consolidés : Midi...... 9: 7/8 Une heure... J i 7/8 BOURSE DE PARIS 20 DU JANVIER 1859. Fonds Espagnols. Différé cenverti, 30 0/0 3 ojo ext., J. janv., 00 0/0 Dette.pass.nouv., 00 0/0 3e/eext. Em.1857, 431/2 Det, intér: J. jnav., 41 0/0 Dép che lélégraphigne leetrigae (PAUTiCULIÈRE) Paris, samedi, 22 janvier. On lit dansle Moniteur : L'Empereur a reçu une lettre de l'Empereur d'Autri- che notifiant le décès de l'archiduchesse Marianne.L'Em- pereur prendra le deuil pour quatre jours. Une dépêche du général Devaux annonce que le mara- bout Lisadock; avec sa famille et tous les fauteurs des troubles de l'Aurès, au nombre de 88, ont été arrêtés. M. le duc de Plaisance et 1W Chégaray, sont morts. Berne, 21 janvier. Le Conseil national vient de voter un crédit de cinq ce:its mille francs pour, changer immédiatement les fusils 'de toute l'infanterie contre des armes de précision. FEUILLETON DU JOURNIL DE TOULOUSE BU 22 JÀImS R 1859. LE FIDEICOMMI S. `'' NA 17. (Suite.-Veir le numéro du 21 janvier 1459). La baronne, Virginie, qui était en visite au château, le capitaine, Richard et l'écuyer, étaient réunis à' la salle manger ; seul, Klas Malchus ne paraissait pas. Le colo- nel, très-exact à observer les heures des repas, dé- clara avec-une certaine solennité que l'on dinerait sans le baron. On s'assit. Pendant le premier service, qui, d'ordi- naire, fait garder lé silence, on n'échangea que peu dé mots. Mais au second, au moment où l'on versait le vin, le capitaine Brandier porta deux ou trois fois son verré à ses lèvres sans. le vider, et dit - Ce vin, monsieur le colonel, me rappelle une jolie histoire de deux joyeux compères qui se trouvaient un jour réunis dans une hôtellerie gwur y goûter une heure de plaisir. L'un d'eux, qui s'était procure un petit pois- aon - il fallait que c'en fût mi diablement petit ! - le glissa furtivement dans son verre, puis il appela l'hôte à grands cris et se plaignit très-haut d'avoir trouvé un poisson dans le vin. L'hôte , de son côté, appela le gar- çon, et lui donna un soufflet, en criant : Ne t'avais-Je pas dit d'allonger le vin avec de l'eau de fontaine ,'et non pas avec (le l'eau de mer ! , Ha! han ha ! voilà une charmants histoire ! Le colonel se mordit les lèvres ; mais lç capitaine était un plaisant, et, eut-il même raconté encore une vingtaine (I) Le reproduction est interdite, FOLITIIIIIL ET LITTÉRAIRE. CL JOURNAL PARAIT TOUS LES JOURS. Londn s,.21 janvier. M. Disraeli a CI oyé auz membres ministériels `de la Chambre des Conimunes, l'avis d'assister à l'ouverture du Parlement où doivent s'agiter des affaires `importantes. - Turin, 21 janvier. Le général autrichien commandant la garnison de Fer- rare, a demandé à la municipalité d'approvisionner la citadelle; la municipalité a refusé. L'Autriche demande à la Toscane de fournir des hom- mes et de l'argent en cas de guerre; leVministère est divisé sur la détermination à prendre. CHRONIQUE LOCALE. M. le conseiller Fossé a été nommé pour présider la session des assises de la Haute-Garonne, qui doit s'ou- vrir le 14 février prochain en remplacement de M. le conseiller de Guer empêché pour cause de maladie. Liste du jury pour la session du premier trimestre de la cour d'assises de la Haute-Garonne, qui s'ouvrira le lundi, 14 février, sous la présidence de M. le conseiller Fossé, assisté de MM. les conseillers Denat et Bérigaud : MM. Fages-Cassé, négociant à Saint-Gaudens; Lamo- thc (Gustave), à Belberaud; Ferras (Clément), à Puymau- rin; Debax (Jean-Pierre), à Toulouse; Chipron{Bertrand), notaire à Pouy de Touée; Sarraute (Charles-Victor), à Roques; Trinqué (Jules), maire à Saint-Julien; Bonneau (Philippe), à Saint-Martory; Verdiguier (André), notaire à Loubens; Tarrau (Prosper), avocat à Marignac; Cousin de Mauvaisin (Albert-Louts-Gabriel), à Mauvaisin ; Cha- peton (François-lsidore), médecin à Bagnères; Decamps (Firmin-Casimir), maire à Pu} maurin; Darnaud (Albert), banquier à Toulouse; Sacaze (Gustave), à Toulouse; Cloosterman ( Joachim-Louis ), à Toulouse; Dougnac (Ferdinand); maire auPlan ; Benech (Pierre), à Mont- geard; Blanc (Jean-Guillaume) aîné, à Caranian; Calvet (Adolphe), négociant à Toulouse; Contrasti (Antoine- NOel), à Uastdn tu, Rey (Séraphin), à Charles; Cnemi- neau(Victor),auFalga, Sa né (llaymond)père, _àBaciége; Saint-Laurent (Vincent), à Lévignac; Cornac (I1avmond Jeau-Ernest), à Cadours; Pagès (Jean-Cyprien), à Revel; Larouy (Chrysogone), à Grazac; Dc Marliave (Chartes- Marie-Joseph), à Villefranche; Loubet (Alexis); a Lunax; Sansot (Guillaume-Pierre-Jacques), notaire à Saint Aven- tin; Paul-Boileau (Etienie-Marie-Eugène), pharmacien à Bagnères; Bernadat (Bertrand-Bernard), pharmacien à Rieumes; Petit (Julien), avoué à Muret; Plantade (Au- guste); géomètre au Vernett; Rives (Adolphe), avoué à Toulouse. Jurés supplémentaires. j MM. Gironis (Hippolyte), rue Deville, 5; Roc-Monne- reau (Joseph-Jacques-Adolphe),. rué Nazareth, 14; de Raymond (Adolphe), rue Velane,12; Guiraud(Ambroise), rue Bonaparte, 20. . M. Mattei, capitaine dans la gendarmerie de la Haute- Marne, promu au grade de chef d'escadron, est nonirné au conimaodement de la gendarmerie de.,la Haute-Ga- ronfle, en remplacement de M. de Fenin,' qui passe au commandement de la même arme à Grenoble. ---.- La chambre des appels de police correctionnelle de la Cour impériale de Torlouse, a rendu son arrêt dans le procès des jeunes gens de Valence-d'Agen, prévenus de tromperie au jeu. d'histoires , il ne se serait pas débouché une seule bou- teille de vin de prix avant l'arrivé du général. - 'Mais où peut s'être égaré Klas Malchus ? demanda Virginie, pour ne pas laisser au capitaine le temps-de se mettre en ligne , armé d'une autre anecdote. - Mademoiselle désirerait-elle , réellement le savoir ? dit l'écuyer. En ce cas, je m'engage à lui indiquer d'une manière positive où il se trouve en ce moment, - En vérité ! cela sent un peu la magie, reprit Virgi- nie en souriant , écoutons , cependant. -- Quel bonheur pour moi de pouvoir satisfaire un, désir de mademoiselle ! Peut-être serai-je assez heu- reux pour obtenir en récompense une promesses que j'ai, vainement implorée hier ? - Quoi donc ? - Je ne me rappelle pas. - Quelle cruauté de ne pas vouloir vous souvenir que j'ai mendié hier, pendant deus heures, le plaisir decon- duire mademoiselle, lors de la première promenade,' dans le joli petit traîneau. - A propos, interrompit l'incorrigible capitaine, en avalant à la hâte une énorme bouchée, pour saisir plus vite l'occasion d'humilier l'élégant jeune honifi, (lu il lui était impossible de laisser parler, la prédilection de Ie- cuyer pour ce gens de traîneaux nie rappelle tme saillie du prévôt T....., qui les trouvait égalenicnt très agréa bles. Dans une de ses promenades d'hiver , il rencontra le baron M....., un de ses paroissiens.. Eh ! dit le baron, comme s'ils s'étaient arrêtés pour jaser ensemble, quel affreux traîneau vous avez là, notre frère ! vous devriez en acheter un de ta forme du mien ! - Non, mon traîneau est fort bon, répondit le prévôt, car le domestique s'y place derrière ! - Très-joli ! très-divertissant ! , dit en riant le colo- nel , fort satisfait de voir arriver le tour d'un autre. L'écuyer devint écarlate et se mit à dresser toute une batterie de miettes de pain, tandis que Richard adressait à sa tante'une question relative au lendemain. Mais Vir- ginie jeta sur le capitaine un regard un peu mécontent et déclara que ses histoires lui semblaient venir assez mal à La Cour a écarté le délit de menaces verbales de mort sous condition, relevé contre M. L. ; p° le surplus, a maialenn la décision du tribunal de Montauban. En conséquence Léonce C., et V. demeurent relatés; M., et Anselme C. sent condamnés : le -premier à un an de prison, le second, à deux ans de'la même peine. - Les jeunes gens dont les noms suivent sont invités à se présenter immédiatement à la mairie de Toulouse (bureau militaire), pour F donner des renseignements relativement à leur inscription sur les tableaux de recen- sement : Les sieurs Narkiewiez Boleslas-Rodolphe-lgnace, d'Au- terive; Mac Henri-Victor, dt Saint-Gaudens; Mllhas (Jean-François-Théodore), idem; Camon (François-An- toine-Hippolyte), de Bugnères-de-Luchon; Marre (Jeàn- Raymoiid-Charles-Emmanuel), de Dax (Lamies) ; Anère (Jean-Sylvain-Ernest), de Saleich (Haute-Garonne), Une cuillère a été trouvée et déposée au bureau cen- tral de police où l'on peut la réclamer. - SOC1I Ti DE SAINT VINCENT-DE-PAUL. Les personnes charitables qui désireraient concourir à l'eeuvre de la loterie de la Société de St-Vincent-de- Paul, peuvent, dès ce moment, s'adresser, soit pour l'envoi des lots qu'elles destineraient à cette eeuvre, soit pour la demande des billets qu'elles voudraient prendre, A M. Alfred Ducasse, rue des Paradoux, 35. M. Adolphe de Limairac, rue Ninau, 19. M. Dubernard de Saget, place du Salin, 11. on au salon de la Société, place St-George. Hier, vers cinq heures du le nommé Elie V......, àgé de 7 ans, demeurant rue Matabiau, était monté der- rière une voiture; à la suite du cahotement du véhicule, cet enfant est tombé et s'est fait une blessure au genou. Hier vers quatre heures du soir, un bateau chargé de eaiUôux, conduit par le nommé Blaise, pêcheur de sable au Pért-Garaud, descendait le courant de la rivière, lorsque arrivé à la hauteur du ramier, il est venu se heurter de flanc contre le bac du moulin du Chàteau qui traversait en ce moment le fleuve. Le choc a été si fort, que lé bateau a sombré. Heureusement que Blaise a eu l'idée de sauter dans le bac. ACADS11iE IMPihIIALE DRS SCIENCES, INSCRIPTIONS ET BELLES- LETTRES DE TOULOUSE. Séance (lU 43 janvier 4858. Présidence de M. MOLiNS. M. le Recteur de l'Académie de Toulouse, associé ho- noraire de l'Académie des sciences; assiste à la séance. M. Hamel, appelé par l'ordre du travail, a commencé la lecture d'un mémoire intitulé : PIeton et les Rhéteurs. Après avoir tracé, dans un tableau rapide, l'histoire de la rhétorique jusqu'à Platon, son origine, ses progrès, favorisés par ceux de la-démocratie, ses triomphes et ses abus, M., Hamel a montré Platon attaquant avec son maître, dans les rhéteurs de son temps les auxiliaires des sophistes. Il ao propose d'étudier successivement trois dialogues, le Phédre, le Gorgies et là Afénédème, dont la rhétorique est le sujet spécial Commençant par le Phédre., il a d'abord établi, contre l'opinion vulgaire, que les diverses parties de ce dialo- gqe se ramenaient toutes à la rhétorique considérée au propos, puisqu'elles l'empêchaient d'apprendre comment l'écuyer allait justifier son assertion. - -- Gardez-vous, mademoiselle, de rien dire sur la cu- riosité ;- il est arrivé à feu mademoiselle Engenborg - je m'en souviens comme si c'était d'hier que... - Non , pour l'amour de Dieu , interrompit Virginie , faites-moi le plaisir d'oublier tout ce que vous vous rap- pelez,mF (sieur le capitaine ! On ne. doit plus trouver rien de spirituel àdire sur une matlèro aussi usée que celle d notre aimable péché véniel. Monsieur l'écuyer , je n'exige pas trop, n'est-ce pas , en réclamant l'accom- püssenient d'une promesse volontaire ?, ---Je serais pourtant tenté de croire que tu demandes plus qu'on ne peut vraisemblablement te doiuier, , ré- pondit Richard, qui avait lu dans les regards de l'écuyer quelque chose qui lui faisait, désirer quc la conversation ne continuàtpas sur ce sujet. Mais l'écuyer, remis de la contrariante interruption du capitaine, répliqua aussitôt - J'ose pourtant affirmer que, dans ce moment-ci, le baron se trouve ou sur le chemin de la maison dusacris- tain, ou dans cette maison même. Le chemin qui y mène est pittoresque ; `-là cabane elle-même a ses charmes, malgré toute sa simplicité et sa rusticité, et personne de ceux qui l'ont visitée ne prétendra qu'elle ne recèle pas quelque chose de très séduisant. Lés remarques de l'écuyer donnaient à son explication, déjà inopportune en elle-même, une ambiouité qui pro- duisit une impression désagréable sur toute la société, à 1'exception du colonel Richard rougit d'indignation à cette méchanceté mal déguisée sous le masque de la plaisanterie, et se sentit saisi de colère et d'inquiétude. Ce dernier sentiment était partagé d'une manière visible par la baronne; mais le colonel trouva la chose si souverainement ridicule Klas Malchus amoureux ! - qu'il éclata de rire, mais en regrettant tout bas que l'.idee naïve de l'étuver fût sans l'ondenient. Cela ne l'empocha pas toutefois de dé- sirer que son fils le fùt réellement; car, pensait-il, une pCtite aventure, bien qu'in peu inopportune en ce mq- O\ S'AfO S Al -AU BCREAIJ DU JOURNAL Rue Saint-Rame, 66 TOILOUS£ Et hors de Teulaese: Chez les Litrraires et Direeteur-s des Messageries et Directeurs des Postes. PMX dee INSERTIONS s ao centimes la ligne d'Annonce. 5o centimes la ligne de Réclame. Les ANNONCZS J r AVIS se paient d'avance. Les Asxosces et Avis sont reçus â Paris, auz bureanx d publicité de MM. HAVAS, rue J.J. Rousseau, 3, LAFrrre- $VLLIia et C, rue de la flanque, 20, et I. LAroNrAINsv rue de Trévise , 22, seuls chargés de les recevoir pour le Journal de Toutou... - point de vue de l'art. Il a vu dans les discours, qui en tonnent la première partie, un enseignement pratique , où Platon oppose sa manière de concevoir et de dévelop- per un sujet à la manière des rhéteurs, pour opposer en- suite, dans la seconde partie, sous la forme dune dis- etlssion, ses doctrines à leurs procédés, et esquisser à grands traits le plan d'une rhétorique vraiment philoso- phique. M. Hamel s'est borné, pour cette lecture, à l'analyse des trois discours sur l'amour, dont le sujet, grâce à l'extension qu'il a prise dans le troisième discours, avait été considéré généralement comme le véritable sujet du dialogue. Il a fait ressortir, dans le discours attribué à l'orateur Lysias,le défaut de plan et le décousu des idées; il a montré dans le second, prononcé par Socrate, toutes les idées sortant au contraire naturellement et avec ordre de la définition de l'amour , et dans le troisième enfin, la définition elle-tnême tirée de la connaissance de la nature et de la connaissance de l'âme, agrandissant ainsi la question et y répandant la lumière de la vérité. Tout en suivant dans cette analyse l'idée fondamentale de Platon, M. Hàmel n'a pas voulu négliger la partie drama- tique du dialogue , et il a signalé avec soui les divers traitsjde caractère et les gracieux détails de poésie pitto- resque qui en font le principal charme. - - Le secrétaire adjoint, D. CLOS. OBSERVATIONS MI TÉOROLOGIQUES De M. Bianchi. - Du 21 janvier 1859. Thermomètre centigrade. ç Minimum : -f- 1e,6. a 1 Maximum: + iio,8. BaromCtre, Elat du ciel. -Vents. 9 h. du m., Om,760 - Nuageux. - SE. 3 h. du soir, Om,759 - Beau. - Id. Le baromètre est au-dessus de beau temps. Le temps est des plus beaux. Du22 janvier, I heures 4/2 du matin. Température minimum -I- 1°,8. Le baromètre est toujours très-haut. r Le temps est très-beau. Le vent du N.-O. - Pour toute la chronique locale : A. Pujol. La Société des sciences, agriculture et belles-lettres du départementde Tarn-et-Garonne vient de mettre au con- cours la question suivante ; . Quels sont les avantages ou les désavantages de la substitution des labours plats aux labours d rillons, généralement en usage dans notre contrée?) Une médaille d'or d'une valeur de 200 fr sera accordé ; à l'auteur du meilleur mémoire. Il ya un mois, dit la Gazelle de Ltjon, nous apprlmes la disparition d'un jeune magistrat d'un ressort peu éloi- gné, qui était venu à Lyoa et n'avait plus reparu dans sa résidence. Nous nous abstinmes de parler de ce fait afin de ne pas augmenter la douleur de la famille etde- ne pas accréditer des suppositions qui, d'un moment à l'au- tre, nous l'espérions, pouvaient être démenties ou atté- nuées. Mais aujourd'hui le Courrier de la Drôme lève l voile qui cachait ce triste mystère; il annonce que ces jours derniers le garde champêtre d'Arras (Ardêche) a trouvé sur les bords du Rhône le cadavre de ce jeune ma- gistrat, disparu à la suite de pertes considérables au jeu. Le corps a été mis à la disposition de sa famille, qui ha- bite l'Isère. - ment, le transformerait peut-être en un homme comme les autres ; mais, bah ! Klas Malchus, avec son flegme, n'aurait pas même eu l'idée de regarder en face unu belle jeune fille. La petite sensation produite par les paroles de l'écuyer ne s'était pas tout-a-fait calmée, lorsque la porte s'ou- vrit et que le baron Klas entra. ll salua et s'excusa briè- vement. Il était bien loin de se douter que quelque chose: de pire encore que la perte de sa chère perruque le me- nacait; mais bientôt il apprit que son plus grand plaisir , ses promenades à la maison du sacristain, ne plaisaient pas a tout le monde. - Tu es attaqué, s'écria le colonel en . plaisantant et sais faire attention à la toux et aux rapides clins d'oeit de Richard. Tu es rudement attaqué, et par un rival, je crois. Peux-tu nous dire d'où tu viens? - Je viens de la pr'omenada, répondit le baron d'un ton bref, en prenant la place restée libre. -J'en appelle à monsieur le colonel : cette réponse éva- sive n'est-elle pas un indice que mon assertion a qucl- que fondement, dit l'écuyer en vidant son verre. - Entends-tu, KlasMalchus ; l'écuyer prétend qu'il sait non seulenient où tu te promènes chaque jour, mais encore le but de ces promenades. Le haros Klas devint aussi pâle'que la serviette dont il s'essuyait le visage. - J'ignorais, dit-il, en jetant sur l'écuyer un regard de mépris, que monsieur crût que mes démarches va- laient la peine d'être espionnées par lui ! mais, mainte- nant que je le sais, je dois le prier de inc déclarer sort motif. - Doucement, mon cher fils, on ne fait pas d'une bonne plaisanterie une afl lire si grave ! Tu ne peux d'ailleurs exiger que l'écuyer fasse une telle confessioit en présence des dames. - Je l'exige pourtant, répondit sèchement le haron. L'écuyer rougit, et balbutia qu'il n'avait voulu faire qu'une innocente plaisanterie; que, chassant par hasard de-temgk en lomps_tlaos le voisinar5e, il s'étaitaper, S; Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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Les Abonnements ne sonreçus qrn pour trais mois, sicmois oa rte an, t ne eom-)neneeet que dn 1" ou du 16de chaque mois.

Les ladres non affranchies nesont pat reçues.

OtJR\AL 11E TO1JLOtJSPRIX DE L'ABONNEMENT :

ra U. 6 ,anis. S alois.

ronlouse (ville).. 40 fr. 21 fr. I t fr.flanle-Geronna

eI 5 I0n fr. 2G fr. 14 fr.atinea départements,

ÉTRAfl66n, suivant les conventions postales,

Imp. de BoFXAL et Giuuc, rue Saint-Rome, 46.

Toulouse, 22 janvier.BOURSE DE TOULOUSE DU 2f JANVIER 1839.

Au contptnnt :41/2 pour 100.............. 97

Liquidation du ÔI! janvier :3 pour 100... 69 103 poxr 100, dont 30e......... 69 40Crédit Mobilier.......... 793 75-795Chemin d'Orléans............ 1327 50Chemin de Lyon..... 841 25Chemin du Midi... 533 75

BOURSE DE PARIS DU 21 JANVIER 1859.Asa comptant :

Yaleurs diverses. Dernier cours. Ilaasse. Baisse.â pour 100........ 68 95 ) ) 354 112 pour 100...... 97 )) , )Banque de Franco..... 2990 10

A terme :3 pour 100........ fié 95 , , 254 112 Iwur 100...... 97 , ), ) ).Crédit Foncier.. . . . . , , n , ),Crédit Mobilier...... 795 ), , ., 97 50

CLearlas de tee.Orl/ana.......... 1325 , ), 12 50Nord ........... 943 75 , ,, 1 25Nord nouveau....... 8t3 75 , ), 1 25Est ancien......... 685 , ,,Lyon libéré........ 842 50 , 7 50Midi............ 53{0 , ,, 7 50Ouest. . . . . . . . . 595 , ) ) A

Genève.. 5fi5 >, ,, 5Autrichiens........ 572 50 , ,) 12 50Béziers.......... 191 50 2 50 ,Russes.......... , ) ,. ,Saragosse........ 475 , ,, , nMines de Carmaux..... , 5 ,, , ,)

BOURSE DE LO1W1 S DU 21 JANVIER 1859.

Consolidés : Midi...... 9: 7/8Une heure... J i 7/8

BOURSE DE PARIS 20 DU JANVIER 1859.Fonds Espagnols.

Différé cenverti, 30 0/0 3 ojo ext., J. janv., 00 0/0Dette.pass.nouv., 00 0/0 3e/eext. Em.1857, 431/2Det, intér: J. jnav., 41 0/0

Dép che lélégraphigne leetrigae(PAUTiCULIÈRE)

Paris, samedi, 22 janvier.On lit dansle Moniteur :

L'Empereur a reçu une lettre de l'Empereur d'Autri-che notifiant le décès de l'archiduchesse Marianne.L'Em-pereur prendra le deuil pour quatre jours.

Une dépêche du général Devaux annonce que le mara-bout Lisadock; avec sa famille et tous les fauteurs destroubles de l'Aurès, au nombre de 88, ont été arrêtés.

M. le duc de Plaisance et 1W Chégaray, sont morts.

Berne, 21 janvier.Le Conseil national vient de voter un crédit de cinq

ce:its mille francs pour, changer immédiatement les fusils'de toute l'infanterie contre des armes de précision.

FEUILLETON DU JOURNIL DE TOULOUSE

BU 22 JÀImS R 1859.

LE FIDEICOMMI S. `''

NA 17.

(Suite.-Veir le numéro du 21 janvier 1459).

La baronne, Virginie, qui était en visite au château, lecapitaine, Richard et l'écuyer, étaient réunis à' la sallemanger ; seul, Klas Malchus ne paraissait pas. Le colo-nel, très-exact à observer les heures des repas, dé-clara avec-une certaine solennité que l'on dinerait sansle baron.

On s'assit. Pendant le premier service, qui, d'ordi-naire, fait garder lé silence, on n'échangea que peu démots. Mais au second, au moment où l'on versait le vin,le capitaine Brandier porta deux ou trois fois son verré àses lèvres sans. le vider, et dit

- Ce vin, monsieur le colonel, me rappelle une joliehistoire de deux joyeux compères qui se trouvaient unjour réunis dans une hôtellerie gwur y goûter une heurede plaisir. L'un d'eux, qui s'était procure un petit pois-aon - il fallait que c'en fût mi diablement petit ! - leglissa furtivement dans son verre, puis il appela l'hôte àgrands cris et se plaignit très-haut d'avoir trouvé unpoisson dans le vin. L'hôte , de son côté, appela le gar-çon, et lui donna un soufflet, en criant : Ne t'avais-Jepas dit d'allonger le vin avec de l'eau de fontaine ,'etnon pas avec (le l'eau de mer ! , Ha! han ha ! voilà unecharmants histoire !

Le colonel se mordit les lèvres ; mais lç capitaine étaitun plaisant, et, eut-il même raconté encore une vingtaine

(I) Le reproduction est interdite,

FOLITIIIIIL ET LITTÉRAIRE.CL JOURNAL PARAIT TOUS LES JOURS.

Londn s,.21 janvier.M. Disraeli a CI oyé auz membres ministériels `de la

Chambre des Conimunes, l'avis d'assister à l'ouverture duParlement où doivent s'agiter des affaires `importantes. -

Turin, 21 janvier.Le général autrichien commandant la garnison de Fer-

rare, a demandé à la municipalité d'approvisionner lacitadelle; la municipalité a refusé.

L'Autriche demande à la Toscane de fournir des hom-mes et de l'argent en cas de guerre; leVministère estdivisé sur la détermination à prendre.

CHRONIQUE LOCALE.M. le conseiller Fossé a été nommé pour présider la

session des assises de la Haute-Garonne, qui doit s'ou-vrir le 14 février prochain en remplacement de M. leconseiller de Guer empêché pour cause de maladie.

Liste du jury pour la session du premier trimestre dela cour d'assises de la Haute-Garonne, qui s'ouvrira lelundi, 14 février, sous la présidence de M. le conseillerFossé, assisté de MM. les conseillers Denat et Bérigaud :

MM. Fages-Cassé, négociant à Saint-Gaudens; Lamo-thc (Gustave), à Belberaud; Ferras (Clément), à Puymau-rin; Debax (Jean-Pierre), à Toulouse; Chipron{Bertrand),notaire à Pouy de Touée; Sarraute (Charles-Victor), àRoques; Trinqué (Jules), maire à Saint-Julien; Bonneau(Philippe), à Saint-Martory; Verdiguier (André), notaireà Loubens; Tarrau (Prosper), avocat à Marignac; Cousinde Mauvaisin (Albert-Louts-Gabriel), à Mauvaisin ; Cha-peton (François-lsidore), médecin à Bagnères; Decamps(Firmin-Casimir), maire à Pu} maurin; Darnaud (Albert),banquier à Toulouse; Sacaze (Gustave), à Toulouse;Cloosterman ( Joachim-Louis ), à Toulouse; Dougnac(Ferdinand); maire auPlan ; Benech (Pierre), à Mont-geard; Blanc (Jean-Guillaume) aîné, à Caranian; Calvet(Adolphe), négociant à Toulouse; Contrasti (Antoine-NOel), à Uastdn tu, Rey (Séraphin), à Charles; Cnemi-neau(Victor),auFalga, Sa né (llaymond)père,_àBaciége;Saint-Laurent (Vincent), à Lévignac; Cornac (I1avmondJeau-Ernest), à Cadours; Pagès (Jean-Cyprien), à Revel;Larouy (Chrysogone), à Grazac; Dc Marliave (Chartes-Marie-Joseph), à Villefranche; Loubet (Alexis); a Lunax;Sansot (Guillaume-Pierre-Jacques), notaire à Saint Aven-tin; Paul-Boileau (Etienie-Marie-Eugène), pharmacien àBagnères; Bernadat (Bertrand-Bernard), pharmacien àRieumes; Petit (Julien), avoué à Muret; Plantade (Au-guste); géomètre au Vernett; Rives (Adolphe), avoué àToulouse.

Jurés supplémentaires. j

MM. Gironis (Hippolyte), rue Deville, 5; Roc-Monne-reau (Joseph-Jacques-Adolphe),. rué Nazareth, 14; deRaymond (Adolphe), rue Velane,12; Guiraud(Ambroise),rue Bonaparte, 20.

. M. Mattei, capitaine dans la gendarmerie de la Haute-Marne, promu au grade de chef d'escadron, est nonirnéau conimaodement de la gendarmerie de.,la Haute-Ga-ronfle, en remplacement de M. de Fenin,' qui passe aucommandement de la même arme à Grenoble.---.-

La chambre des appels de police correctionnelle de laCour impériale de Torlouse, a rendu son arrêt dans leprocès des jeunes gens de Valence-d'Agen, prévenus detromperie au jeu.

d'histoires , il ne se serait pas débouché une seule bou-teille de vin de prix avant l'arrivé du général.

- 'Mais où peut s'être égaré Klas Malchus ? demandaVirginie, pour ne pas laisser au capitaine le temps-de semettre en ligne , armé d'une autre anecdote.

- Mademoiselle désirerait-elle , réellement le savoir ?dit l'écuyer. En ce cas, je m'engage à lui indiquer d'unemanière positive où il se trouve en ce moment,

- En vérité ! cela sent un peu la magie, reprit Virgi-nie en souriant , écoutons , cependant.

-- Quel bonheur pour moi de pouvoir satisfaire un,désir de mademoiselle ! Peut-être serai-je assez heu-reux pour obtenir en récompense une promesses que j'ai,vainement implorée hier ?

- Quoi donc ? - Je ne me rappelle pas.- Quelle cruauté de ne pas vouloir vous souvenir que

j'ai mendié hier, pendant deus heures, le plaisir decon-duire mademoiselle, lors de la première promenade,' dansle joli petit traîneau.

- A propos, interrompit l'incorrigible capitaine, enavalant à la hâte une énorme bouchée, pour saisir plusvite l'occasion d'humilier l'élégant jeune honifi, (lu il luiétait impossible de laisser parler, la prédilection de Ie-cuyer pour ce gens de traîneaux nie rappelle tme sailliedu prévôt T....., qui les trouvait égalenicnt très agréables. Dans une de ses promenades d'hiver , il rencontrale baron M....., un de ses paroissiens.. Eh ! dit le baron,comme s'ils s'étaient arrêtés pour jaser ensemble, quelaffreux traîneau vous avez là, notre frère ! vous devriezen acheter un de ta forme du mien !

- Non, mon traîneau est fort bon, répondit le prévôt,car le domestique s'y place derrière !

- Très-joli ! très-divertissant ! , dit en riant le colo-nel , fort satisfait de voir arriver le tour d'un autre.

L'écuyer devint écarlate et se mit à dresser toute unebatterie de miettes de pain, tandis que Richard adressaità sa tante'une question relative au lendemain. Mais Vir-ginie jeta sur le capitaine un regard un peu mécontent etdéclara que ses histoires lui semblaient venir assez mal à

La Cour a écarté le délit de menaces verbales de mortsous condition, relevé contre M. L. ; p° le surplus, amaialenn la décision du tribunal de Montauban.

En conséquence Léonce C., et V. demeurent relatés;M., et Anselme C. sent condamnés : le -premier à un ande prison, le second, à deux ans de'la même peine.

-Les jeunes gens dont les noms suivent sont invités à

se présenter immédiatement à la mairie de Toulouse(bureau militaire), pour F donner des renseignementsrelativement à leur inscription sur les tableaux de recen-sement :

Les sieurs Narkiewiez Boleslas-Rodolphe-lgnace, d'Au-terive; Mac Henri-Victor, dt Saint-Gaudens; Mllhas(Jean-François-Théodore), idem; Camon (François-An-toine-Hippolyte), de Bugnères-de-Luchon; Marre (Jeàn-Raymoiid-Charles-Emmanuel), de Dax (Lamies) ; Anère(Jean-Sylvain-Ernest), de Saleich (Haute-Garonne),

Une cuillère a été trouvée et déposée au bureau cen-tral de police où l'on peut la réclamer. -

SOC1I Ti DE SAINT VINCENT-DE-PAUL.

Les personnes charitables qui désireraient concourirà l'eeuvre de la loterie de la Société de St-Vincent-de-Paul, peuvent, dès ce moment, s'adresser, soit pour l'envoides lots qu'elles destineraient à cette eeuvre, soit pour lademande des billets qu'elles voudraient prendre,

A M. Alfred Ducasse, rue des Paradoux, 35.M. Adolphe de Limairac, rue Ninau, 19.M. Dubernard de Saget, place du Salin, 11.

on au salon de la Société, place St-George.

Hier, vers cinq heures du le nommé Elie V......,àgé de 7 ans, demeurant rue Matabiau, était monté der-rière une voiture; à la suite du cahotement du véhicule,cet enfant est tombé et s'est fait une blessure au genou.

Hier vers quatre heures du soir, un bateau chargé deeaiUôux, conduit par le nommé Blaise, pêcheur de sableau Pért-Garaud, descendait le courant de la rivière,lorsque arrivé à la hauteur du ramier, il est venu seheurter de flanc contre le bac du moulin du Chàteau quitraversait en ce moment le fleuve. Le choc a été si fort,que lé bateau a sombré. Heureusement que Blaise a eul'idée de sauter dans le bac.

ACADS11iE IMPihIIALE DRS SCIENCES, INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES DE TOULOUSE.

Séance (lU 43 janvier 4858.

Présidence de M. MOLiNS.

M. le Recteur de l'Académie de Toulouse, associé ho-noraire de l'Académie des sciences; assiste à la séance.

M. Hamel, appelé par l'ordre du travail, a commencéla lecture d'un mémoire intitulé : PIeton et les Rhéteurs.

Après avoir tracé, dans un tableau rapide, l'histoirede la rhétorique jusqu'à Platon, son origine, ses progrès,favorisés par ceux de la-démocratie, ses triomphes et sesabus, M., Hamel a montré Platon attaquant avec sonmaître, dans les rhéteurs de son temps les auxiliairesdes sophistes. Il ao propose d'étudier successivementtrois dialogues, le Phédre, le Gorgies et là Afénédème,dont la rhétorique est le sujet spécial

Commençant par le Phédre., il a d'abord établi, contrel'opinion vulgaire, que les diverses parties de ce dialo-gqe se ramenaient toutes à la rhétorique considérée au

propos, puisqu'elles l'empêchaient d'apprendre commentl'écuyer allait justifier son assertion. -

-- Gardez-vous, mademoiselle, de rien dire sur la cu-riosité ;- il est arrivé à feu mademoiselle Engenborg -je m'en souviens comme si c'était d'hier que...

- Non , pour l'amour de Dieu , interrompit Virginie ,faites-moi le plaisir d'oublier tout ce que vous vous rap-pelez,mF (sieur le capitaine ! On ne. doit plus trouverrien de spirituel àdire sur une matlèro aussi usée quecelle d notre aimable péché véniel. Monsieur l'écuyer ,je n'exige pas trop, n'est-ce pas , en réclamant l'accom-püssenient d'une promesse volontaire ?,

---Je serais pourtant tenté de croire que tu demandesplus qu'on ne peut vraisemblablement te doiuier, , ré-pondit Richard, qui avait lu dans les regards de l'écuyerquelque chose qui lui faisait, désirer quc la conversationne continuàtpas sur ce sujet. Mais l'écuyer, remis de lacontrariante interruption du capitaine, répliqua aussitôt

- J'ose pourtant affirmer que, dans ce moment-ci, lebaron se trouve ou sur le chemin de la maison dusacris-tain, ou dans cette maison même. Le chemin qui y mèneest pittoresque ; `-là cabane elle-même a ses charmes,malgré toute sa simplicité et sa rusticité, et personne deceux qui l'ont visitée ne prétendra qu'elle ne recèle pasquelque chose de très séduisant.

Lés remarques de l'écuyer donnaient à son explication,déjà inopportune en elle-même, une ambiouité qui pro-duisit une impression désagréable sur toute la société, à1'exception du colonel

Richard rougit d'indignation à cette méchanceté maldéguisée sous le masque de la plaisanterie, et se sentitsaisi de colère et d'inquiétude. Ce dernier sentiment étaitpartagé d'une manière visible par la baronne; maisle colonel trouva la chose si souverainement ridiculeKlas Malchus amoureux ! - qu'il éclata de rire, maisen regrettant tout bas que l'.idee naïve de l'étuver fûtsans l'ondenient. Cela ne l'empocha pas toutefois de dé-sirer que son fils le fùt réellement; car, pensait-il, unepCtite aventure, bien qu'in peu inopportune en ce mq-

O\ S'AfO S Al-AU BCREAIJ DU JOURNAL

Rue Saint-Rame, 66TOILOUS£

Et hors de Teulaese:Chez les Litrraires et Direeteur-s

des Messagerieset Directeurs des Postes.

PMX dee INSERTIONS sao centimes la ligne d'Annonce.

5o centimes la ligne de Réclame.Les ANNONCZS J r AVIS se paient d'avance.

Les Asxosces et Avis sont reçus â Paris, auz bureanx dpublicité de MM. HAVAS, rue J.J. Rousseau, 3, LAFrrre-$VLLIia et C, rue de la flanque, 20, et I. LAroNrAINsvrue de Trévise , 22, seuls chargés de les recevoir pour leJournal de Toutou... -

point de vue de l'art. Il a vu dans les discours, qui entonnent la première partie, un enseignement pratique ,où Platon oppose sa manière de concevoir et de dévelop-per un sujet à la manière des rhéteurs, pour opposer en-suite, dans la seconde partie, sous la forme dune dis-etlssion, ses doctrines à leurs procédés, et esquisser àgrands traits le plan d'une rhétorique vraiment philoso-phique.

M. Hamel s'est borné, pour cette lecture, à l'analysedes trois discours sur l'amour, dont le sujet, grâce àl'extension qu'il a prise dans le troisième discours, avaitété considéré généralement comme le véritable sujet dudialogue. Il a fait ressortir, dans le discours attribué àl'orateur Lysias,le défaut de plan et le décousu desidées; il a montré dans le second, prononcé par Socrate,toutes les idées sortant au contraire naturellement et avecordre de la définition de l'amour , et dans le troisièmeenfin, la définition elle-tnême tirée de la connaissance dela nature et de la connaissance de l'âme, agrandissantainsi la question et y répandant la lumière de la vérité.Tout en suivant dans cette analyse l'idée fondamentale dePlaton, M. Hàmel n'a pas voulu négliger la partie drama-tique du dialogue , et il a signalé avec soui les diverstraitsjde caractère et les gracieux détails de poésie pitto-resque qui en font le principal charme. -

-Le secrétaire adjoint,

D. CLOS.

OBSERVATIONS MI TÉOROLOGIQUESDe M. Bianchi. - Du 21 janvier 1859.

Thermomètre centigrade.ç Minimum : -f- 1e,6.

a 1 Maximum: + iio,8.BaromCtre, Elat du ciel. -Vents.

9 h. du m., Om,760 - Nuageux. - SE.3 h. du soir, Om,759 - Beau. - Id.Le baromètre est au-dessus de beau temps.Le temps est des plus beaux.

Du22 janvier, I heures 4/2 du matin.Température minimum -I- 1°,8.Le baromètre est toujours très-haut.

r Le temps est très-beau.Le vent du N.-O. -

Pour toute la chronique locale : A. Pujol.

La Société des sciences, agriculture et belles-lettres dudépartementde Tarn-et-Garonne vient de mettre au con-cours la question suivante ; . Quels sont les avantages oules désavantages de la substitution des labours plats auxlabours d rillons, généralement en usage dans notre contrée?)

Une médaille d'or d'une valeur de 200 fr sera accordé ;à l'auteur du meilleur mémoire.

Il ya un mois, dit la Gazelle de Ltjon, nous apprlmesla disparition d'un jeune magistrat d'un ressort peu éloi-gné, qui était venu à Lyoa et n'avait plus reparu danssa résidence. Nous nous abstinmes de parler de ce faitafin de ne pas augmenter la douleur de la famille etde- nepas accréditer des suppositions qui, d'un moment à l'au-tre, nous l'espérions, pouvaient être démenties ou atté-nuées. Mais aujourd'hui le Courrier de la Drôme lève l

voile qui cachait ce triste mystère; il annonce que cesjours derniers le garde champêtre d'Arras (Ardêche) atrouvé sur les bords du Rhône le cadavre de ce jeune ma-gistrat, disparu à la suite de pertes considérables au jeu.Le corps a été mis à la disposition de sa famille, qui ha-bite l'Isère.

-

ment, le transformerait peut-être en un homme commeles autres ; mais, bah ! Klas Malchus, avec son flegme,n'aurait pas même eu l'idée de regarder en face unubelle jeune fille.

La petite sensation produite par les paroles de l'écuyerne s'était pas tout-a-fait calmée, lorsque la porte s'ou-vrit et que le baron Klas entra. ll salua et s'excusa briè-vement. Il était bien loin de se douter que quelque chose:de pire encore que la perte de sa chère perruque le me-nacait; mais bientôt il apprit que son plus grand plaisir ,ses promenades à la maison du sacristain, ne plaisaientpas a tout le monde.

- Tu es attaqué, s'écria le colonel en . plaisantant etsais faire attention à la toux et aux rapides clins d'oeitde Richard. Tu es rudement attaqué, et par un rival, jecrois. Peux-tu nous dire d'où tu viens?

- Je viens de la pr'omenada, répondit le baron d'unton bref, en prenant la place restée libre.

-J'en appelle à monsieur le colonel : cette réponse éva-sive n'est-elle pas un indice que mon assertion a qucl-que fondement, dit l'écuyer en vidant son verre.- Entends-tu, KlasMalchus ; l'écuyer prétend qu'ilsait non seulenient où tu te promènes chaque jour, maisencore le but de ces promenades.

Le haros Klas devint aussi pâle'que la serviette dontil s'essuyait le visage.

- J'ignorais, dit-il, en jetant sur l'écuyer un regardde mépris, que monsieur crût que mes démarches va-laient la peine d'être espionnées par lui ! mais, mainte-nant que je le sais, je dois le prier de inc déclarer sortmotif.

- Doucement, mon cher fils, on ne fait pas d'unebonne plaisanterie une afl lire si grave ! Tu ne peuxd'ailleurs exiger que l'écuyer fasse une telle confessioiten présence des dames.

- Je l'exige pourtant, répondit sèchement le haron.L'écuyer rougit, et balbutia qu'il n'avait voulu faire

qu'une innocente plaisanterie; que, chassant par hasardde-temgk en lomps_tlaos le voisinar5e, il s'étaitaper, S;

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

. D jItaWlItalie.

Turin, 18 janvier.Le prince Napoléon, accompagné du prince de Cari-

gnaii, a assisté hier à une des soirées dansantes qui ontlieu tous les lundis au ministère des aflaires étrangères.s. A. I. s'est montrée très affable, elle s'est entretenueavec plusieurs personnages et a quitté le bal vers onzeheures.

Le ministre de S. M. britannique, M. Hudson, n'aparu dans lev salons de M. de Cavour que quelques ins-tants après le départ du prince Napoléon. Ce fait a étéremarqué,

Nous avons ici un certain nombre d'hommes politiquesqui u envisagent pas la situation sous un jour favorable.ILS craignent que, dans le cas fort probable d'une ruptureavec l'Autriche, le Piémont étant soutenu par la France,la question ne prenne une telle importance qu'il devienneimpossible de circonscrire les événements au Piémont ett la Lomhardie, et on ne compte sur la neutralité del'Angleterre et de la Russie qu'a la condition de cettelocalisation.

Ces personnes craignent donc que, la guerre se aéné-ratrsaut, ces deux paissances ne sortent de leur neutra-lité et tentent de nouveau de substituer 1a diplomatie àla guerre, pour le règlement de la question italienne. -E1ks fondent leurs craintes. sur ce que l'Angleterre et laRussie ne voudraient pas que la France pût acquérirune trop grande influence en Italie.

-Dans ce cas, la Prusse ne tarderait pas à se joindre àces puissances, et nous verrions encore une fois notremalheureux pays à la merci de linnpuissance d'un con-grès. Des accords préalables avec la Russie seraientseuls de nature à déjouer ce plan de l'Angleterre; maisles véritables intérêts de la Russie sont en Orient, et cesmêmes hommes sont persuadés que l'Autriche, pousséepar l'Angleterre. donnera satisfaction, au moins en appt -rence a toutes les exigences qui pourront se produire dece coté afin de ne pasfroisser les intérêts de la Russiequi est trop occupée de ses réformes intérieures poursortir de sa neutralité, tant qu'il ne s'agira que de laquestion italienne, et qui, conséquemment, appuiera lestentatives pacifiques de l'Angleterre.

Je vous rapporte cette manière de voir parce qu'elleest professée par des hommes qui ordinairement raison-nent rien en politique, mais qui, quelquefois, ne voientpas juste parce gtrils raisonneiit trop.

Vous ne pouvez vous faire une idée du ton calme etgrave adopté par tous les journauxlibéraux. Ce ton faitcontraste avec l'nporteineet des journaux del'opposi-tion ultra.coi ervatrice. La chambre des députés a voté,presque Barns discussion, plusieurs lois dans ses deuxdernières séances. Une seule pensée domine tous les}gommes oui aiment l'Italie ils ne pensent qu'à seconderle gouvernement dans tout ce qui est nécessaire à lapoursuite du but qu'il s'est proposé. Si les espérancesde l'Italie étaient de nouveau déçues, ce serait la sourcede nouveaux malheurs.

Pour extrait: Bullier.

- 1;à00Autrichiens ontoccupé lacitadelle de Plaisanceet les forts détachés dont les travaux avaient été suspen-dus par suite des protestations du gouvernement. A Lodi,il n'est arrivé que 1,200 hommes. (Opinion).

- On écrit de Padoue à la Gazette officielle de MilanIl est étrange que les étudiants aient choisi précisé-

meut pour prétexte d'une démonstration hostile au gou-Ve nement les funérailles du professeur Zambra, savantdistingué qui était en correspondance suivie avec l'ar-cuiduc gouverneur générai pour des objets de science.Peu de temps avant sa mort, M. Zambra écrivait à l'ar-tehaluc, en ieponse à une lettre de lui, qu'il espéraitbientôt reprendre ses travaux et faire les recherchesscientifiques qui lui étaient demandées. La population dePadouc n'a pris aucune part à cette démonstration. Douzeétudiants ont été arrêtés et le calme a été rétabli enville. Hier, tout avait repris sa physionomie habituelle ,si ce n'est que l'Université était close.

-Una lettre de Milan, publiée par l'Opinion, parled'arrestations continuelles. L'archiduc Maximilien neveut pas quitter Milan, il aurait même fait acheter unnombre considérable de bougies pour le cas où l'on vien-drait à briser les conduits du gaz. Le bruit a couru quel'empereur d'Autriche viendrait à Milan. Beaucoup d'em-ployés du télégraphe ont été destitués comme ceux duchemin de fer. Oei voit sans cesse écrit sur les mursV. E. R. D. I. On a vu arriver 196 canons, il n'y en aque 50 dans la citadelle. Que sont devenus les autres?Les Autrichiens ont réoccupé le fort de Laveno sur le lacMajor, il avait été démantelé en partie, et il y a été en-

monsieur le baron avait choisi la maison du. sacristainpour s'y reposer dans ses excursions; que, quantà lui, ilne voyait là rien d'extraordinaire, étant entré quelque-fois lui-même dans cette maison et avant trouvé quetout y était fort bien.

Le sang du baron bouillait avec violence ; le lieute-nant s'en aperçut à l'agitation de ses mouvements, etKlas Malchus lui-même ne se le dissimulait pas. Il était,lui semblait-il, sur le point d'étouffer; mais en mémetemps il éprouvait une indicible envie d'accabler l'écuyer.Bientôt sa tête fut dans un désordre si complet qu'il au-rait suffi d'un seul mot irritant pour mettre fin au peud'empire qu'il conservait encore sur lui-mème; et le di-ner se serait terminé sansdoutepar uno scène peu agréa-ble, si le roulement d'une voiture n'eût éveillé et par-tagé l'attention.

Le colonel se leva précipitamment.- Serait-ce la veuve du chambellan et Isabelle, qui

nous feraient la surprise d'arriver un jour plus tôt? Detelles surprises ne sont nullement de mon goût, ajouta-t-il en jetant un coup d'exil sur une table où l'on avaitdéposé les plats vides. Mais, ma parole d'honneur, cesont deux dames ! Richard, Klas Malchus, courez ! cou=rez ! C'est bien cela : c'est réellement ma saur et mafille !

Avant que le colonel eût fini de parler, le lieutenantétait déjà en bas. Mais Klas Maichus demeura à sa place,et il ne bougea pas, môme lorsque toutes les autres per-sonnes, à l'exception du capitaine, coururent au salon.Le capitaine, en homme d'honneur, ne voulut quitter nison jeune hôte, ni le coq de bruyère que l'on venait deservir. Il resta donc également à table

; mais ils ne segênèrent pas l'un l'autre. Le capitaine mangeait et bu-vait. Contre son habitude, le baron vida aussi quelquesverres, mais sans rien manger ; il ne semblait occupéyu'à faire des trous dans sa serviette.

Le colonel et Richard arrivèrent en bas au momentmême où la portière de la voiture s'ouvrait. On vit pa-rait d'abord une dame 2gée, enveloppée de soie e% de

voyé quelques pièces d'artillerie et des munitions deguerre, L'envoi de nouvelles troupes en Lombardie paraitavoir cessé actuellement.

-Nous vous avons signalé ces jours derniersles lignesdont la Gazette officielle de Milan f usait précéder le discours du roi de Piémont: Le mine journal falt aujour-d'hui les réflexions sulvantcà s u' 1 adi'csse en réponse i

ce discoursa La réponse de la chambre des députés sardes est,

comme (l'habitude, une parapl!raQe du diseours royal. Sice dernier n'était per d`tln caractère alarmant ; on pour-rait dire lue l'a(lresse est conçue en des termes pacifiques.Faisant allusion à la mission de l'armée et de la gardenationale , elle l'a fait consister uniquement dans la dé=fense du territoire del'Etat l Quel péril celui-ci peut-ilcourir? Nous l'ignorons.

L'éloge décerné au roi pour avoir, par son discours,calmé les aveugles impatiences, est remarquable. Quantau reste, rien de phis juste que de déclarer que la nation se grouperait tout entière autour de son roi s'il étaiten péril ou menace. Comme un tel péril ne pourrait êtreprovoqué que par une politique agressive de la part duPiémont, nous espérons en la sagesse du monarque quecela n'arrivera pas. A

Le présence du prince Napoléon à Turin est l'occasionde fètes. On nous assure que les fiançailles de S. A. I.avec la princesse Clotilde de Savoie ont dil avoir lieuhier soir a Turin. S'il faut s'en rapporter à 1'Opinione, lemariage sera célébré en avril ou mai.

(Correspondance partieuliére).

Naples, 18 janvier.Le départ de 91 condamnés politiques a eu lieu dans

la nuit de dimanche à lundi pour Cadix, sur une frégateà vapeur.

A Cadix, ils doivent, comme je vous l'ai déjà annoncé,être transbordés Sur un navire a voile, qui les transpor-tera en Amérique sans qu'on sache précisément sur quelpoint ; car les uns disent à la République Argentine, etd'autres aux Etats-Unis, tandis que quelques-uns parlentde Cuba.

Je regrette d'avoir à vous confirmer le mauvais effetqu'ont produit les dernières mesures du gouvernement,je veux dire l'ordre ministériel qui est venu modifier ledécret royal qui commuait en un simple exil la détentiondes condamnés, et enfin le décret qui, au milieu du calmeprofond dont jouit tout le royaume, et au moment mêmeoù le roi recueille, sur son passage dans les provinces,

les plus franches et les plus vives démonstrations d'at-tachement d'une population fidèle, attribue à des con-seils de guerre le jugement des délits politiques.

Je suis cependant heureux de vous annoncer que ledépart des personnes détenues sans jugement par l'arbi-traire de la police, que l'ordre ministériel soumettait,au mépris de toutes les lois, à un exil perpétuel, a étédéfinitivement suspendu sur leurs réclamations, par ordredu roi.

Six de ces malheureux ont même été mis en liberté. Ilfaut donc espérer que les autres ne tarderont pas à êtreaussi élargis ou que du moins leur détention sera régu-larisée par leur mise en jugement.

En attendant, contrairement à la fermentation qui rè-gne dans presque toutes les autres parties de l'Italie, leroyaume de Naples qui a un gouvernement national etqui en môme temps a conservé de fortes traditions mo-narchiques sous une dynastie dont l'avènement se con-fond avec le souvenir de son indépendance, continue àjouir d'une tranquillité profonde, en dépit des abus quile dévorent sous une administration incapable.

. Le roi effectue son voyage par une température tout àfait inusitée dans cette partie de l'Italie, au milieu de laneige et de la glace, ce qui l'a obligé de faire prés detrois kilomètres à pied à la descente de Dentecane, entreAvellino et Ariano, ainsi que la reine et toute sa suite,parce que les chevaux qui ne sont ni fèrrés à glace, nihabitues à marcher sur une neige congelée glissaientconstamment, ce qui présentait un véritable danger ;aussi le roi se trouve assez souffrant de douleurs. rhuma-tismales.

Par suite des tristes préoccupations du moment ,Mme Ristori continue ses représentations dans la solitude,car, malgré le talent de la célèbre tragidienne, les stalleset les loges du Fondo restent à moitié inoccupées.:

Peur extrait: A. Puiol.

,Côehinehine.Tourane, le 3 novembre 188.

La situation n'a pas changé, les hostilités sont toujourssuspendues; mais les travaux pour mettre ce port à l'abri

dentelles, et il y eut aussitôt un éclat mutuel d'expres-sious de joie et de ravissement ! C'était la saur Cathe-rine-Sophie, la veuve du chambellan, qui, appuyée surle bras de son frère, se trouva enfin à terre saine etsauve.

Quand elle fut descendue, une apparition d'un autregenre sortit de la voiture à demi-fermée : c'était Isabelle.- Isabelle qui rendait la renommée impuissante à faireconnaître la vérité toute entière sur son compte, car per-sonne ne pouvait dire ce qu'elle était - Isabelle, dont labeauté était toujours nouvelle et changeait de caractère àchaque minute, dont les yeux étaient d'une couleur àlaquelle persônne ne pouvait donner un nom. On disait'qu'ils étaient bleus quand les profondes émotions del'âme s'y reflétaient; mais quand Isabelle riait et plai-santait, l'éclair de son regard était trop vif pour permet-Ire de les éxaminer attentivement; toutefois, on préten-dait généralement qu'ils étaient noirs lorsqu'ils brillaientde colère ou qu'elle réprimait une sensation désagréable.

Dans le monde de la jeunesse et de la beauté, commedans celui des astrologues, il existe des étoiles de premieret de second rang; mais quelquefois un astre solitaire,d'un ordre supérieur, flotte au milieu d'elles. Son orbite,quelque rapprochée qu'elle soit, se sépare cependant decelle des autres. Il marche et passe; on veut le retenir,mais personne ne commit la formule magique qui résoutl'énigme - il s'échappe et s'enfuit d'un libre essor.

Richard offrit la main à cette belle personne à la taillenoble et élevée, dont les formes souples trahissaient cestyle pur qui ravit l'oil de l'artiste.

- Tu m'as dépassée de la tète, Richard, dit-elle ensouriant et en appuyant la main sur son épaule pour des-cendre de voiture; mais il n'y a pas lieu de s'en fâcher,puisque c'est un des privilèges dont vous jouissez géné.ralement à l'égard de nous autres femmes.

- S'il en est ainsi, répondit gaiement Richard en por-tant à ses lèvres la main de sa cousine, c'est assurémentparce que notre Dieu, source de toute miséricorde, a vuque cela présenterais le moins de danger pour nous,

d'une attaque imprévue marchent sans interruption. Onouvre des rodtds; du prépare de vastes terrains pour desblockhaus, des magasins, des ateliers, des hôpitaux; ontravaille à tout cela à la fois; en un mot, on Jette lesbases de ce qui doit être une colonie française, un marchéde plds patio Manille et tine paràntlo contre le despo-tisme de l'empereur de Cochinchint!.

Enfin, le Primangnet est de retour des côtes du Ton=kiu: Les nouvelles gn'il rapporté aù sujet de la religionsont on ne peut plus désolantes. La terreur régnait ïansces chrétientés florissantes; les mandarins exerçaient unevigilance incroyable ; il a été impossible de communi-quer avec aucun missionnaire du vicariat de Mgr Retord,que devait ramener le Primauguet, ni avec ceux de notrevicariat central.

Le Primauguet, néanmoins, a ramené un mandarinchrétien de notre mission, homme actif, enthousiaste etdécidé et un bon pilote pour la rivière de Hue, egale-ment de notre mission, qui rendront de bons services ,

dans le Tonkin et dans la capitale de l'empire cochin-'chinois.

Au point de vue militaire; l'excursion du Primauguet a 1

été féconde. On a reconnu les cotes avec une attentionaminutieuse et on a corrigé les défauts des cartes ; dt1

reconnu les baies et les abris l on tt noté les-éeueils et lesbas-fonds, et, la sonde à la main, on a vérlfié la profon-deur des plages et des rivières ; en un mot, on a résoluaffirmativement le grand probième, qui était de savoirs'il y avaitou non assezde fond pour notre vapouret noscanonnières. Aujourd'hui il n'y a pas de difficulté si il'on exécute, comme on 1 assure, une expédition sur unebrande échelle. Le Primaugtret a canonné presque chaquejour quelque forteresse de la cote; il a exécuté ausslquelques débarquements, malgré le petit nottiltr'ed'hom-mes de son équipage, et encloué quelques pièces. Ji n'atrouvé de résistance nulle part. Les soldats du Tonkinsont de la môme pâte que les défenseurs de Tourane.

Le 29 du mois dernier fut un jour d'enthousiasme in-descriptible pour l'escadre française. Dès le matin, letélégraphe du Grand-Fort annonça que le Seotland étaiten vue, apportant lè courrier d'Europe, et ayant auchouquet du mat de misaine le pavillon national. Celavoulait dire que M. Rigault de Genouilly avait été promuau grade de vice-amiral. La joie fut sans bornes, parceque tous adorent ce chef glorieux, infatigable et intelli-gent, et parce que l'on supposait aussi l'arrivée des ré-compenses proposées pour la prise des forts de Pei-Ho.Le Scotknid entra majestueusement dans la baie, fierd'apporter des nouvelles si agréables. Ces nouvelles cir-culèrent rapidement; l'animation et l'intérêt grandirent;quelques-uns allèrent immédiatement féliciter M. Rigaultde Genouilly, et notre vaillant chef envoya la musique,en habit de gala, porter ses compliments. A midi, lenouvel insigne fut arboré au mât de misaine de la frégatefiénusis, et salué de quinze coups de canon répété parles échos des montagnes de la baie.

Mais la cérémonie vraiment touchante était réservéepour le lendemain matin 30. Tous las élus avaient étéconvoqués à 'habitation de l'amiral, lequel était engrande tenue, comme disent les Français. On y voyaitdes officiers de tout grade mêlés avec de simples mate-lots. Le plus profond silence régnait, et la joie qui rem-plissait le (leur de tous ces vaillants marins, dont ungrand nombre a fait la campagne da Crimée, se peignaitsur leurs visages.

L'amiral, visiblement ému, leur adressa une allocu-tion, comme les généraux français en savent faire enpareilles circonstances.

= Il avait conçu de brillantes espérances en se mettantà la tête de l'escadre; il les avait vu surpassées par laprise de Canton et des forts de Pei-Ho; il avait proposé jd'une main libérale de nombreuses récompenses pourrépondre dignement aux héroïques efforts des bravesqu'il s'enorgueillit avec raison de commander, et l'E m-pereur, dans sa munificence, les avait sanctionnées ,charmé qu'à l'extrémité du monde le drapeau françaissoit craint et respecté... Tout. pour la France. a

Qui pourra exprimer l'exaltation de ces officiers im-pétueux, de ces marins rudes mais pleins d'honneur etd'enthousiasme ? Cet enthousiasme atteignit -presque ledélire lorsque l'amiral cria cinq fois : Vive l'Empereur !cris qui furent répétés d'une manière formidable. OnCria une fois : r Vive le vice-amiral /et Vive le eomnran-dant Regnault ! D Je ne puis vous en dire davantage ; iln'est pas possible de peindre la scène avec sa vraie cou-leur; il faut connaître le caractère français et tenircompte de l'ardeur avec laquelle ils aspirent à la croix dela Légion-d'Honneur ou à la médaille militaire pour seformer une idée approximative de ce qui s'est passédans cette sorte d'investiture, aussi intéressante que tou-chante.

En répondant aux embrassements de sa fille, le colonelporta sur elle des regards de fierté et de satisfaction.

- Cette pelisse de soie noire te va parfaitement, Isa-belle ! Que ta taille est svelte et vraiment classique ! Pasde roses écarlates sur les joues !. cette pâleur distinguéeest charmante et....

-Pour tout au monde, montonsvite, interrompit Isa-belle, qui ne paraissait rien_ moins qu'enchantée des flat-teries paternelles. .

- Certainement!... Puis-je t'offrir le bras, ma chèreCatherine-Sophie !

Richard aurait eu bien volontiers la même galanteriepour sa cousine, mais Isabelle s'empressa de lui dire :

- Passe devant, Richard ! je n'aime pas les cérémo-nies ! Ah ! comme tout est changé ici, comme tout esttransformé et nouveau!

- Oui, n'est-ce pas, ma chère amie? répondit le colo-nel, qui eût volontiers commencé ses petites observa-tions; mais on était arrivé à la porte du salon, et Isa-belle y était môme déjà entrée.

La mère et la fille s'embrassèrent avec cette profondetendresse qui est l'attribut du lien le plus intime. Cepen-dant, chose remarquable! la baronne ne fut pas aussiviolemment émue du retour d'isabelle qu'elle l'avait étéde celui de son fils. Quoique le bonheur de la revoir vintdonner à son exil un éclat passager, elle ne parut ni agi-tée, ni décontenancée. Les salutations des deux belles-sours portèrent, au contraire, le cachet de cette politesseexquise qui est l'indice du bon ton, ruais où le (courn'entre pour rien. Elles s'étaient approchées l'une del'autre, et échangeaient encore des compliments, quedéjà Isabelle et Virginie s'étaient donné depuis longtempsle baiser fraternel, et que la première rejetant sa pelisse,s'était enveloppée dans un grand cachemire rouge.

- Où est Klas Malcims? demanda Isabelle.- Il s'est probablement oublié tout à fait dans la salleà manger répondit le colonel. Mais voici un jeune hommede notre société, l'écuyer Gunthers!

Isabelle s'inçGna légèrement devant l'étayer, qui se

renez que les Espagnols devaient prendreVous comppart à la joie de leurs compagnons. Outre la musiqueque notre respectable chef avait envoyée, comme je vous

l'ai dit, le seigneur Lanzarote voulut personnellementféliciter le vice-amiral. Admis en sa présence, entouré de

ses officiers et des employés de la division, il a adressé àMr Rigault de Genouilly, d'une voix claire et avec beau-

coup de majesté, une courte harangue, qu'il a terminéainsi : anales, pla-t Nous serions S4tisfaits si les armes espar

cées avéo les armes françaises sous vos ordres, vousa donnaient l'occasion d'obtenir dans ces pays des résul-

. tats si satisfaisants qu'ils vous portassent à 1 amiralat,

D le seul grade qui reste à conquérir à Votre Excellence

dans sa glorieuse carrière.L'amiral, profondément reconnaissant, répondit dans

les termes les plus flatteurs pour notre nation et nostroupes, laissant voir l'espérance qu'il nourrit de rai er t

ciVide grands résultats en faveur' du commerce ,lisation et de la foi. Cette réception eut lieu imtne i.te-ment après la cérémonie que je viens de rapporter. Tout

le reste de la journée fut très animé : les barques secroisaient dans toutes les directions pour féliciter les

nouveaux chevaliers. Il y eut des festins, et tout contri-bua à enthousiasmer les troupes pour les opérations fu-

tures.Outre Mgr Pellerin, vicaire apostolique du district dans

lequel se trouve enclavé la capitale Hué, qui, l'annéedernière, alla en France plaider devant l'Empereur pourles Chrétientés annamites, nous avons Mgr Gauthier, vi-caire apostolique du Tonkin méridional. Le Primattguet

n'avait pas pu rencontrer ce vénérable prélat, qui, dans

une petite barque, s'était dirigé sur cette baie et nous a

joints après une laborieuse et pénible traversée.Ce héros de la religion compte vingt-deux ans de

séjour dans ce pays) il est entré dans le Tonkin en com-

pagnie de l'illustrissime seigneur Jimeno , digne éveque

de Cebu, et a souffert d'incroyables peinesdans les per-

sécutions do 1838 et suivantes. ft Prianauguet nous a

amené M. Marc, missionnaire du même vicariat, et M.

Robert , qui était destiné à la môme vigne , et qui n'avait

pu y pénétrer; de sorte que, tuntFrauçais qubspagnols,nous sommes ici douze prêtres, et nous attendons encore

le P. Ganados, qui vient sur la Bella-Cormes.J'oubliais de vous dire que depuis le commencement

des opérations, les soldats cochinchmois ont fait certai-nes démonstrations dont le sens nous échappe encore.En approchant des forts de la rivière et des batteriesprises sur le môme cours d'eau, ils mettaient sous nosyeux, et ils ont laissé sur divers points, l'image de no-

tre divin Rédempteur crucifié, peinte grossièrement.On s'est livré à des recherches et à un examen qui n'ontdonné aucun résultat nous ignorons s'ils le font pardérision, ou s'ils croient que nous devons respecter les

lieux où se trouve l'image du Sauveur.Quoi qu'il en soit, cette mystérieuse démonstration s'est

répétée plusieurs fois. Cela me rappelle que dans une desexpéditions du colonel d'Ozcariz, où je l'accomagnais,lors de mon séjour dans la Nouvelle-Biscaye, les habi-tants des cabanes qui se trouvaient sur notre chemin etqui voulaient que leurs foyers, qu'ils fuyaient et lais-saient à l'abandon, fussent respectes, plaçaient une croixa l'endroit le plus visible, bien persuades que ce signevénérable contiendrait l'indignation du chef de la pro-vince, et cette idée leur réussit parfaitement. Il y en aqui croient que ce sont des Européens crucifiés, pour in-timider nos troupes.

R. P. GMNZA.

On cannait le mariage du duc de Calabre, prince héré-ditaire de Naples, avec une princesse de Bavière.

Nous apprenons de bonne source, par une lettre deMunich, que l'union du comte de Trani, 'second fils duroi de Naples, avec la princesse Mathilde de Bavière,saur de la fiancée du duc de Calabre; est aujourd'huiarrêtée, et que ce nouveau mariage sera célébré lorsde la majorité du prince, qui, étant né le tef aoùt 1838,aura 21 ans révolus au mois d'aoùt prochain. La prin-cesse Mathilde a 1i ans et est comme sa soaur d'unegrande beauté. Havas.

PARIS 20 janvier.(Correspondance partieiditire).

On ne saurait croire toutes les manouvres coupablesauxquelles l'agiotage a parfois recours pour exercer unepression sur les cours. C'est ainsi qu'hier les principauxcourtiers de la coulisse recevaient une depèche apocrypheportant qu'une insurrection formidable avait éclaté aMilan et à Venise. Or, l'on avait heureusement reçu desdépéçhes de Milan du jour même,. portant que la ville

courbait presque jusqu'à terre; mais,- aulietrde pré^cril'oreille aux aimables compliments de Gunthers, qui sefélicitait d'avoir le plaisir si longtémps désiré; de faire laconnaissance de maderüoisolle-de X....., elle répéta lesparoles de son père :

- Dans la salle à manger? Eh, bien, c'est parfait! carnous avons bien faim, n'est-ce pas, petite tante? le dé-jeuner était maigre, et, si maman le permet, nous ironstout de suite tenir compagnie. à Klas Malchus.

- Mais, ma fille , dit le colonelavec son plus douxsourire, ne préfèrerais-tu pas attendre un peu? Nousétions, pour ainsi dire, sur le point de quitter la table ;elle doit donc être assez peu en état de recevoir de nou-veaux convives. Pendant que ces dames feront leur toi-lette, comme je le suppose, elle sera remise en ordre,autant que cela se peut, car nous n'attendions que pourdemain le plaisir de vous voir.

- Faire toilette ! s'écria Isabelle. Nous n'allons sansdoute pas nous donner cet embarras ici, à la campagne?Pour ma part, je me trouve fort bien, et ma tante estmise comme si elle allait à un grand dîner.

Le colonel fut un peu déconcerté. 11 s'aperçut que cene serait pas sans difficulté qu'il conduirait la jeune de-moiselle.

- Un dîner, dit-il en appuyant un peu sur ses pa-roles, exige toujours quelques petits préparatifs. D'ail-leurs, après un voyage, on est d'ordinaire un peu fatigué.

- Oh ! pas le moins du monde !Isabelle prit le bras de sa mère, et il ne resta plus au

colonel qu'à offrir le sien à sa sueur. Déjà l'on avait finidu poisson et des entrées.- Je voudrais savoir ce que Catherine-Sophie pensede cela ! se disait le colonel en ouvrant la porte de lasalle à manger.

(Lia suite i demain),M'ne EMILni CAMER.

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JOi"AL 'OUk6tî,

était parfaitnmént tranquille. La dépêche npneryphe a été cette mission dans les cercles diplomatiques, où l'on es-déposée chez M. le commissaire d l' d B ii-. ^^ tr;hn't a heancoun an maintien de la paixet elle va donner lieu à une enquêté

oIlest évident quecette circulaire a été envoyée par des spéculateurs à labaisse que lé mouvement rapide de hausse avait mis auxabois et qui ont imaginé ce moyen coupable pour fairerétrograder les cours de la rente et pour faciliter leursrachats.

A défaut de nouvelles ou de faits, la Bourse s'est occu,pee, aujourd'hui, d'une brochure intitulée : Tilt-ee lapaix? Estce la guerre? Cet écrit, dû à M. Félix Germain;rédacteur en chef du Bulletin de Paris, se prête aa.t in-terprétations pacifiques tout aussi bien qu'aux appréhen-sfons opposées. Il ne jette aucune clarté sur la situation.Les clartés s'il en surgit plus ou moins twochainement,ie sortiront pas, croyez-lé bien, de l'écritoire des jour-

nalistes. Ce sont des incidents plus formels qui asseoirontla paix ou en rendront le maintien difficile.

Voilà pourquoi précisément le gouvernement de l'Em-pereur fait très sagement , selon moi , de prendre desmesures de précaution qui offusquent quelques espritsplus inquiets que solides. Ainsi , l'on m'nssure que lesrenouvelleinentsde congés semestriels aux soldats ren-trés dans leurs foyers sont ajournés au 15 du mais pro-chain. Il n'y a là rien qui puisse faire ]prévoir la guerre.Si , en présence de la situation actuelle

, le gouverne-ment ne se tenait pas prêt pour toute éventualité , il mé-riterait le reproche d'empéritie. Il agit , au contraire ,selon la prévoyance et le devoir ; l'opinion lui en saitgré autant en province qu'à Paris.

Dans le monde des affaires, on est bien partagé sur laportée des brochures qui traitent de la paix ou de laguerre. On remarque un article du Constitutionnel oùperce une sorte de regret d'avoir accordé trop de con-fiance â la réponse de l'Autriche relativement a l'art. 29du traité de Paris.

a Malheureusement, dit le Cour titution»el, les faitsantérieurs tendent à infirmer l'explication que l'Autrichedonne aujourd'hui sur ses intentions. Tous les cabinetsd'après ses actes, ne lui en ont attribué qu'une, celle dene pas vouloir tenir compte des engagements que luiimposait le traité de Paris. De là, toutes les protestationsque _sa conduite n soulevées; toutes ces protestationssont entre ses mains. Il n'y n pas que celle de la France;il y a celle de l'Angleterre; il y a celle de la Russie. LaPrusse elle-même, dont le patriotisme, allemand tient àmontrer l'Allemagne unie dans les questions de politiqueextérieure, la Prusse a joint sa protestation à celledes autres puissances. En ce moment encore, toutesces protestatiois sont maintenues , même en présencede la dernière démarche du cabinet de Vienne.

La Presse reste ferme sur ses étriers ; la Patrie ne ditrien pour être plus sûre qu'on ne lui imputera ni la hausseni la baisse. Quant au Journal des Débats , il reste fidèleà ses idées de paix , mais il déclare que si la guerrevenait, son patriotisme ne ferait pas défaut aux circons-tances : il ne reste plus à ces messieurs qu'à s'embrasser.

Aucun fait nouveau n'est venu aujourd'hui éclairer lasituation.L'opinion générale en Angleterre est toujours qu'en cas

d'évéixgnents se produisant en Italie , l'Angleterre doitobsel'ver une stricte neutralité.Les feuilles autrichiennes continuent à parler de l'union

intime de la Prusse avec l'Autriche. Le cabinet de Berlin;s'il faut les en croire , aidera l'Autriche à conserver sadomination en Italie. Nous croyons que les organes dugouvernement autrichiens'avancent beaucoup en se mon-trant aussi affirmatifs. Une lettre de Berlin n'envisage pasla situation sous un point de vue aussi autrichien et raipelle

au contraire qu'on n'a pas oublié à Berlin que la po-litique constante de l'Autriche a été d'établir la prédomi-nance de sa politique enAllemagne, et cela aux dépens dela Prusse.

Les correspondances adressées de Vienne aux jour-naux allemands montrent que l'on est fort irrité contre lePiémont dans cette capitale.

Le duc de Modène, à son retour de Vienne, est allé àVenise, où sont également Mme la duchesse de Parme etM. le comte de Chambord.

On lit dans l'ExpressLes nouvelles de Saint-Domingue annoncent que la

révolution a éclaté dans le nord de l'empire, où la popu-pulation, jusqu'à la cité de Saint-Marc, a proclaméla république. avec le général Giffard pour présidenttemporaire. Le gouvernement haïtien connaissait lemouvement et n'a pris aucune mesure répressive. Jaemelest tranquille. M. Giffard est mulâtre ou griffe, pour par-ler plus exactement. Son père avait joué un grand rôledans la guerre de l'indépendance.

Le prince Napoléon est attendu à Paris dans les pre-miers jours de la semaine prochaine. Jusqu'à son retour,le conseil supérieur de l'Algérie et des colonies ne tien-dra pas de séance. Vous pouvez donc tenir pour inexactsles renseignements donnés par plusieurs journaux surles délibérations de cette assemblée, et en particulierrelativementà la question de l'immigration. Rien à cetégard n'est décidé encore.

L'ouverture de la session législative se fera, ainsi quenous l'avons annoncé, le 7 février, dans la salle desEtats, au nouveau Louvre. On dispose, en ce moment,dans cette immense salle les tribunes privees dont ladestination respective n'est pas encore définitivementfixée.

Un statuaire, on dit que c'est M. Aug. Barre, à qui l'ondoit de charmantes statuettes, vient de terminer unestatue dont le sujet est original. Il a réprésenté une jeunefille, belle comme Vénus Aphrodite et qui tient dans samain une balance. Dans un plateau est un Amour, dansl'autre un sac d'argent. Horreur ? c'est le sac d'argentqui l'emporte sur l'Amour. Voilà une épigramme en mar-bre que tout le monde comprendra, et qui ne peut man-quer d'obtenir tout le succès qu'elle mérite à la prochaineexposition,

Pour extrait: A. Pujol.

L'affaire de Servie est considérée comme étant défini-tivement terminée, et la récente nomination d'un hospo-dar unioniste à Jassy ne peut qu'accélérer le retour desPrincipautés danubiennes à une politique paisible et con-forme aux veeux des populations roumaines et des gran-des puissances elles-mêmes,

Quant à la question italienne, on l'apprécie maintenantavec beaucoup plus de liberté d'esprit, et l'on attend,avec une sorte de confiance, les ouvertures qu'on dit en-voyées de Vienne au cabinet de Paris. Des correspondances d'Autriche, reproduites par les feuilles allemandes,annoncent, en effet, qu'après une longue séance du cabi-net de Vienne, présidée par l'Empereur Français-Joseph,il a été décidé que le comte de Linanges se rendrait àParis en mission particulière. Le comte a dû partir im'nédiatement et l'on attacherait une grande importance à

g néealee

in Angleterre, les idées prennent la m@me tour qu'àVienne. « Les indices du rétablissement de la confiance,

ont été plus frappants au-FÎeralclMorninnous dit l ,gejourd'hui qu'à aucàn autre moment pendant la durée dela panique. Les nouvelles de Vienne et de Paris annm-ocntque l'agitation qui avait existé tombe graduellement;l'opinion publique Se montrant plus nettement opposéea toute démonstration hostile:

B On comprend donc nue le résultat naturel colt unéchange dexpiications qui puissent être reconnues satis-faisantes, et les points en discussion seront aussitôt pai-siblement réglés. Déjà il est évident qnc l'Autriche seprépare à faire des concessions à l'Europe et qu'il s'ensuivra naturellement d'autres négociations, en sorte queles difficultés seront probablement surmontées successiyveinent et que les voies seront préparées pour un arran-gement de la discussion italienne. g

Les opinions exprimées par le Morning Herald ne sontpoint exagérées, A la Bourse de Londres, les consolidéssont devenus beaucoup plus fermes, ainsi que les valeursétrangères, et le Morninq chronicle ainsi que le MorniaagPost soutiennent avec le Hor nuig tlcrald que l'Autriche,en Lotit cas, ne peut espérer de voir l'Angleterre inter-venir activement contre les Italiens réclamant contre lacompression à outrance que leur fait subir une puissanceétrangère.

Il n'est pas jusqu'aux cercles politiques de Berlin quin'autorisent les eorrespondantsdeeette capitale àenvoyerdes communications rassurantes. « Nous pouvons donnerl'assurance positive, nous écrit-on sous la date du 18,(tu il n'y a pas eu de négociations officielles entre les ca-binets de Berlin et de Vienne sur la politique à suivre aucas de certaines éventualités de guerre. La situation aété, il est vrai, l'objet de porrpalers au sein duministèreprussien et l'arrivée du comte de Hatzfeld se rattachaitsans aucun doute à la question politique. Mais la situa-tion s'est éclaircie si vite, qu'il n'y a pas eu lieu de pren-dre une attitude politique déterminée.

En somme, on éprouve beaucoup moins d'inquiétudessur le maintien de la paix; et, comme on le voit, on sefonde sur les mêmes raisons dans toutes les capitalesd'Europe. Havas.

Le journal de lord Palmerston, le Morning Post , sansse prononcer sur l'imminence de la guerre, déclarequ'elle doit éclater un jour ou l'autre au sujet de la ques-tion italienne

« Les Italiens veulent lutter pour la liberté, et tôt outard ils commenceront s'ils sont soutenus par les puis-sances occidentales. La France se rangera-t-elle avec ledespotisme pour river les fers des Lombards, ou applau-dira-telle aux efforts tentés par l'indépendance, et don-nera-telle son appui à la chevaleresque Sardaigne , quibrille de venger Novare et de rendre la liberté à l'Italie?Elle adoptera ce dernier parti ; en cela, elle ne prêcherapoint une croisade révolutionnaire, mais, d'après son de-voir, elle se constituera l'adversaire de l'injustice et d'uneoppression exécrée.

A Si la révolution vient et si elle entraine la guerre,tous les veux du peuple anglais seront pour l'expulsiondes Autrichiens de tous les coins de la terre qu'ils oppri-ment. Nous applaudirons les Français aidant la cause dela liberté.

u Loin de nous le désir de faire tort à l'Autriche. Nousvoudrions qu'elle cessât de se faire tort à elle-même.L'occupation de l'Italie lui est fatale; sa bourse se vide etson crédit s'en va ; elle s'appauvrit en ruinant et en dé-truisant les autres. a

Berlin, 18 janvier.Nous pouvons donner l'assurance positive qu'il n'y a

pas eu de négociations officielles entre les cabinets deBerlin et de Vienne sur la politique à suivre au cas decertaines éventualités de guerre. La situation a été, il estvrai, l'objet de pourparlers au sein du ministère prus-sien, et l'arrivée du comte de Hatzfeldt-se rattachait sansaucun doute à la question politique , mais la situations'est éclaircie si vite qu'il n'y a pas eu lieu de prendreune attitude politique déterminée.

Les gouvernements des Etats riverains du Danube , enAllemagne, viennent de s'entendre sur un article addi-tionnel qui doit être ajouté à la convention relative à lanavigation de ce fleuve, et qui tient compte de toutes lesdemandes de la conférence de Paris. Des négociationssont pendantes en ce moment entre le cabinet de Vienneet la Porte pour faire accepter cet article à cette dernière.

Le gouvernement a déposé aujourd'hui à la Chambredes Députés la loi du budget. Les recettes, ainsi que lesdépenses, sont de 131 millions 670,000 thalers. Les dé-penses se divisent en dépenses ordinaires, 123 millions542,000 thalers, et en dépenses extraordinaires, 8 mil-lions 218,000 thalers. La balance ne présente pas dedéficit ; on compte au contraire sur un excédant derecettes que le gouvernement désire affecter à des cré-dits qui ont été dépassés, au lieu de les verser au Tré-sor comme le veut la loi.

On propose d'augmenter la liste civile d'un demi-mil-lion de thalers, MM. Vincke, Reichensperger et Mathisont déposé une proposition tendante à présenter au ré-gent une Adresse dont la rédaction serait confiée à unecommission spéciale. (Correspondance Haras).

- On écrit de Vienne, le 16 janvier, à la Gazette deLeipsick

Un journal a-annoncé que le cabinet de Vienne et celuides Tuileries continuaient à échanger des Notes sur l'at-titude prise par l'Autriche en Servie. Cela est inexact. Iln'a été échangé sur toute. cette affaire que trois Notes. Lapremière était une dépêche circulaire de l'Autriche danslaquelle cette puissance faisait connaître les motifs pourlesquels elle formait un corps d'observation sur la fron-tière serbe annonçant qu'elle avait mis une brigade à ladisposition d'Osman pacha pour le cas où la forteresse deBelgrade serait attaquée.

La seconde Note émanait de la France. C'était cellequi, suivant les bruits qui ont couru, aurait déclaré quetoute intervention de l'Autriche en Servie serait consi-dérée comme un casus belli; mais en réalité elle ne con-tenait que le conseil de ne pas donner suite à la résolu-tion de mettre une brigade à la disposition d'Osman-Pacha, puisqu'il pourrait en résulter d'autres complica-tions.

La troisième Note était autrichienne, et disait que lecours régulier que prenait le mouvement serbe avaitreudu superflue l'exécution de cette résolution. Cetteaffaire était terminée aussi. Il est possible qu'il y ait euen outre des communications verbales à ce sujet entrele comte Walewski et le baron de Hubner, mais il n'y apas eu d'autre Note, (Gazette).

- La f a ette de C©ingae annonce qu'à la suite d'unelongue délibération qui a eu lieu sous la présidence de1'Fmpereiir, le gouvernement autrichien o pris la résolotion d'envoveii 'e trrtréebal comte de Leiningen enmission particulière à Paris. Suivant te ntém journal, onattachait à Vienne une Brande importance à cette missionsm' l'effet de laquelle on compterait beaucoup pour lerétablissement des relations amicales entre les deuxfouvernements.

Cette nouvelle est reproduite par la Gazette de laBourse. Les deux journaux allemands, auxquels nouslaissions toute la responsabilité de cette nouvelle, ajoutentque le comte de Leiningen devait partir pour Paris le 14Janvier. Cependant nous croyons savoir que le diplomateautrichien n'est pas encore arrivé à Paris.

(Journal de Débats) L. Alloury.

On annonce que .?medi dernier , jour anniversairede l'attentat de l'Opéra, l'Empereur a fait célébrer unemesse d'action de gràces dans la chapelle des Tuileries.

- M. le comte de Hatzfeld, ancien ambassadeur dePrusse à Paris, mort à Berlin le 19 de ce mois, était gen-dre de M. le maréchal de Castellane.

- On lit dans la Gazette des TribunauxM. Eugène Scribe, membre de l'Académie, française n

intenté un procès contre le Charivari et la Gazett& deParis, à l'occasion d'articles publiés par ces deux jour-naux. L'affaire n été appelée aujourd'hui à l'audience dela première chambre, sous la présidence de M. BenoîtChampy. Me Paillard de Villeneuve s'est présenté pourM. Scribe, et MB Ernest Picard, pour les gérants du Cha-rü'ari et de la Gazette de Paris. L'affaire a été remise pourêtre plaidée à vendredi prochain.

- Nous lisons dans le Corrézien :Un événement épouvantable a été sur le point de s'ac-

complir à Tulle dans la nuit du samedi au dimanche.Vers trois heures du matin, la sentinelle qui était de

faction devant la porte de la poudrière, ayant entendudu bruit derrière et sur le toit du bâtiment , voulut enconnaître la cause et se mit à tourner le pignon; aussitôtun homme, qui était là sans doute pour la surveiller, luilança une pierre avec une telle force, que la plaque duschako se plia en deux. Dans ce moment, un autre hommedescendait du toit et prenait la fuite avec rapidité, suivide son camarade.

Après avoir crié aux Armes, le factionnaire se mit àleur poursuite, mais, ayant trébuché, il tomba et ne putles atteindre.

Le poste entier se livra aux plus vives recherches, quirestèrent sans résultat.

M. le commissaire de police s'est transporté sur eslieux, et il a constaté que, pour arriver sur le toit, ons'était servi d'une pièce de bois enlevée d'un jardin voi-sin ; que plusieurs ardoises avaient été arrachées de lacouverture , et qu'un brandon, composé d'un chiffon degrosse toile cordée et dont les extrémités portaient encorela preuve d'une combustion assez avancée, avait été in-troduit sous les voliges.

Quel était le but de ces malfaiteurs? On n'en sait rien.Mais toujours est-il que, s'ils avaient réussi dans leurprojet, ils auraient fait sauter mie partie du quartierd'Alverges.

-- Des lettres de Rome annoncent que, par suite dutraité de Tien-Tsin, on s'occupe de la réorganisation desévêchés catholiques en Chine. Plusieurs évêchés nou-veaux seraient créés.

- Dans une notice intitulée : le Chdtean et les Siresd'Orcher( Seine-Inférieure), publiée il yaquelques jours,on mentionne un fait singulier

: Vers 1454, dit l'auteur de la notice, Jeanne Crespinde Mauny avait reçu en don de l'archevêque de Narbonnela terre d'Auvrecher. Fait assez remarquable, cette da-me eut le commandement du château de Rouen sous leroi Louis XI. Il parait que ce capitaine en jupons ma-niait l'épée comme un preux chevalier. Dans une rencon-tre d'honneur qu'elle eut sous les murs de Rouen avecun officier écossais de la garde du roi, elle reçut uneblessure et tua son adversaire. ,

- On lit dans le Courrier de Saône-et-Loire:Le sieur Pierre Jeannin, propriétaire à l'Abergement

de-Cuisery, vient d'être victime d'un déplorable acci-dent. Voulant aller à la chasse, il se disposait à prendreun fusil double qui était accroché à un clou planté dansle mur. L'arme était chargée et les chiens au cran derepos. Le sieur Jeannin l'ayant saisi par le canon, l'unedes détentes rencontra le clou et le choc détermina l'ex-plosion. Toute la charge porta dans l'abdomen.

Le malheureux, quoique grièvement blessé, eut laforce de se retenir au fusil; mais bientôt il s'affaissa, etce mouvement ayant fait glisser un peu l'arme, le se-cond coup partit et laboura profondément la premièreblessure. La mort ne fut pourtant pas instantanée ; lavictime n'expira qu'après quelques heures d'horriblessouffrances.

- On lit dans les journaux anglais du 17 janvierUne-arme puissante, connue sous le nom de carabine

de Torry, se chargeant par la culasse, vient d'être don-née, d'après les ordres du secrétaire d'Etat de la guerreà plusieurs régiments de cavalerie. L'avantage principalde cette arme est qu'un homme ainsi armé en vaut dix.Cette carabine se charge facilement pendant qu'un che-val est au grand galop, le cavalier n'ayant pas à déchirerla cartouche ni à se servir de la baïonnette. Il n'y a pasaussi le danger d'avoir la main emportée en chargeant.Lecomité, après avoir soumis cette carabine aux épreuvesles plus rigoureuses, a fait un rapport des plus favora-bles sur tous ces avantages, ce qua fait qu'elle vient d'ê-tre adoptée pour l'armée.

Il n'y a qu'un mois environ que la carabine Torry a étémise à l'épreuve par le capitaine Richard Hewlet, chargéde la direction de l'artillerie à bord du bâtiment l'Excel-lent. 1,800 coups ont été tirés sans que la carabine aitraté et sans qu'elle ait eût besoin d'être nettoyée.

On en a fait aussi l'essai sur les terrains communauxde Southsea, par ordre du lieutenant-gouverneur , lemajor général, l'honorable sir James Yorke Scarlett, et25 coups ont été tirés à 500 mètres du but. Un des offi-ciers instructeurs présents, armé de cette carabine, at-teignit le but deux fois sur trois, à la distance de 1,050mètres, et cependant le canon n'a que 30 poueesde long.

-Un journal anglais, le Constitutionnel Press, cité parle JIorning Herald, annonce que le cardinal Wiseman estatteint d'une maladie douloureuse, le diabète, qui de-puis dix-huit mois n'a fait que progresser. Cette maladieest d'une nature grave, et l'issue en est ordinairementfuneste.

- Un grand malheur est arrivé, la semaine dernière,à Ostende : M. Sweetlove fils était à toute extrémité. Sa

femme, ses eofànts et son père étaient assis à son chevet.Tout à coup le père S'affaisse sur lui-même et meurt enmême temps que son fils. On peut juger de l'affreusescène qui suivit ce double malheur.

- On écrit de Hanovre, à la Gazette de CologneLe ;gouvernement vient de proposer aux chambres de

substituer la guillotine au glaive du bourreau, dans lesexécutions futures, la guillotine étant plus expéditiveque le glaive, et l'administration de la justice étant me-nacée de manquer bientôt de bourreaux.

- Le marshal de Marysville (Californie) vient d'êtrevictime d'une plaisante méprise , par suite de laquelle ils'est vu arrêter comme un malfaiteur , quand lui-même.était stir la piste des voleurs.

Il était en tournée du côté de Raulesnake-Bar , surRabftt-Creek , !orsque les mineurs de cette localitéremarquant les allures étranges et mystérieuses du mars-hal, s'imaginèrent que c'était quelque coquin prêt à faireun mauvais coup.

Dans les mines, en pareil cas, on p sse un peu à côtéde la légalité, car le mineur est souvent obligé de se pro-téger lui-même. Dans cette circonstance, les mineursn'hésitèrent point à arrêter, sous leur propre responsabi-lité, l'homme qui leur avait paru si suspect et qu'ils cro-yaient fermement un voleur. Vainement d leur dit qui ilétait et leur montra la plaque, insigne de ses fonctions.« A d'autres, lui répondit-on, vous ne nous en ferez pasaccroire. On ne trompe pas facilement d'honnêtes mi-neurs comme nous. Nous vous tenons, nous ne lâcheronspas un scélérat de votre espèce. s

La situation de l'infortuné marshal était décidémentdésagréable, et il ne ülvait trop à quel saint se vouerpour se tirer des rudes moins qui l'avaient empoigné,lorsque enfin, fort heureusement. pour lui, survint unagent de l'express de Wells, Fargo °t Co. H connaissaitle marshal et certifia son identité.

Le prisonnier fut alors, comme on le penbien, remisen liberté, et accepta de bonne grace les excises qu'onlui fit.

-- On lit dans le Moniteur de la Fotte« Les dernières nônve es de Pékin nous apprennent;

que les astronomes impériaux avaient dressé un rapportà l'Empereur sur l'apparition de la comète, et que, parsuite, des ordres avaient été donnés d'arrêter toutes lespersonnes désaffectionnées ou les astrologues qui pou-vaient alarmer le public sur ce sujet.

Un missionnaire catholique, nommé Lemaitre, a adresséune pétition au taoutae (ministre de l'empire) par l'inter-médiaire du wooken (sous-préfet), pour se plaindre desmauvais traitements auxquels sont soumis les chretieus'à Tsung-Ming et Chang-Chow.

La cour de Pékin attend avec anxiété le retour descommissaires étrangers de Shang-Haï. a

REVUE SCIENTIFIQUE ET AG8ICOL};.

Rble des azotates considérés comme engrais. - De la miseen culture de terrains dépourvus des principes calcaires.'- Le sucre de sorgho aux Etats-Unis. - Cristallisation dela glycose. - Suite du Cours d'agriculture.

Parmi les travaux, touchant la science a°ricole, publiésdans ces derniers temps, doit être signalé un Mémoire de_.M. Boussingault, qui a paru dans le Journal d'Agricul-ture pratique (ne du 5 décembre 1858), sur le rôle desazotates dans les engrais. Déjà l'illustre expérimentateuravait fait connaître, dans une suite de recherches précé-demment communiquées à l'Académie des Sciences, l in-fluence des nitrates associés aux phosphates sur le de-veloppement de la végétation. Dans son nouveau travail,M. Boussingault démontre le mode reel d'action de cessels. On avait supposé jusqu'à présent que l'azote du ni-trate de potasse ou salpêtre se transformait en ammo-niaque avant d'être absorbé par les plantes. Or, il setrouve : 18 que les nitrates, dans une terre labourée etfumée, loin de se détruire, se produisent au contrairede manière à apparaître là où on ne les trouvait pasd'abord ; 28 qu'ils sont absorbés en nature, sans subiraucune modification.

M. Boussingault a démontré encore que le développement d'une plante, sou aptitude à l'absorption et à l'as-similation du carbone, sont proportionnels à la quantitéd'azote absorbé par la plante. D'où résulte, pour lesagriculteurs, le précepte de rendre le plus possiblel'azote soluble et assimilable, condition à laquelle satis-fait pleinement son emploi sous forme de salpêtre. Lanature elle-même, chose remarquable, concourt à cebut, en déterminant la formation spontanée du nitredans les champs fumés et labourés.

Ce fait montre encore l'utilité d'employer en arrosagesles eaux provenant du drainage, qui toutes contiennentdes nitrates on assez fortes proportions (jusqu'à 2 dé-cigrammes d'acide azotique par litre), et peuvent ainsiêtre d'un grand secours à la végétation. - On compren-dra, sans que nous ayons besoin d'insister, l'importancede ces recherches destinées à fournir un nouveau té-moignage des heureux résultats que peut fournir rap-plication des sciences exactes à l'agriculture.

- Dans le numéro du Journal d'Agriculture pratique,de Paris, qui contient le travail dont nous venons deparler, se trouve un autre article sur la mise en culturedes terrains dépourvus de principes calcaires, qui nousparaît mériter l'attention des agriculteurs. L'auteur, M.Du Jonchay, propriétaire dans l'Allier, préconise surtout,comme moyen d'atteindre le but proposé, l'emploi dunoir animal ou de la poudre d'os, dont l'effet, dit-il, sem-ble tenir du prodige, même quand ils sont employés àfaibles doses, soit quelques hectolitres de noir, ou 3 à 4cents kilogrammes de poudre d'os, par hectare. Aprèsplusieurs années, on répand la marne et la chaux, et cessubstances qui, d'abord n'eussent donné que de faiblesrésultats, produisent, en succédant à l'usage du noir oudes os, les effets les plus remarquables.

M. Du Jonchay, songeant ensuite à1a nécessité, troppeu prise en considération par les défricheurs, de s'assurerles moyens d'alimenter le bétail, propose dans ce butl'emploi du topinambour, qui lui a fourni avec une grandeéconomie, la meilleure nourriture pour toutes les bêtesde la ferme.-Ces questions,que nous neZfaisons qu'énon-cer, sont étudiées avec quelques autres, dans la note deM. Du Jonchay, à un point de vue tout à fait pratiquequi nous engagent à en recommand r la lecture. On ytrouve exposees sous une forme simple et originale plu-sieurs de ces idées pleines de sens, comme al convientd'en répandre parmi les cultivateurs.

- Nos lecteurs sont aujourd'hui édifiés sur la culturedu sorgho et les produits de toute nature qu'on peut ob-tenir de ce précieux végétal, soit comme plante tincto-riale, soit comme fourrage, soit pour la production du

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JOLRNAL DM TÛI;LOUS.

sucre. Quant à ce dernier produit, toutefois, on est restélongteIn )s sans pouvoir obtenir du sorgho autre chosequ'un sirop nou cristallisable, excellent sans doute pour1l fahricatioa de l'alcool, mais impropre à la consomma-tion et ne pouvant, par conséquent, être livré en natureau commerce. De nombreuses expértences pour en ex-traire du sucre cristallisable avalent été tentées , maissans succès. Aujourd'hui le problème a reçu cote solution,Frilce à M. Lovering, de Philadelphie (Etats-Unis), qui apu réussir à fabriquer avec le suc du sorgho un sucretrès blanc et cristallisé. C'est là une découverte d'une ex-trènie importance, mériLaut d'être signalée aux cultiva-

récolte d'automne, en fèves par exemple, ou une ré-colte de printemps; le système consécutif a court terme,clans lequel ou fait succéder un semis d'automne à unerécolte d'été. C'est la connaissance parfaite du climat etdu terrain sur lequel il opère qui fixe le cultivateur surle choix à faire entre ces systèmes, dont l'applicationtrop absolue n'exposerait qu'à des mécomptes.

Une seconde règle, quand on veut produire, est denettoyer le sol des plantes parasites qui ne manquentjamais d'envahir les meilleures cultures. Les unes sontvivaces, telles sont les ronces, les chardons, les prèles,le chiendent etc etc et les autres annuelles. Les re-p,.,.,teurs dû midi de la France, 'ou la culture du sorgho se j mitres sont les plus faciles à faire disparaître , de sorte

l tl ld dé us en p e par cee p us, qui,a meine, est ap-r panpelée à recevoir dans nos contrées d'utiles et fructueusesapplications.

Par le fait de cette découverte, le sorgho dans l'Amé-rique du nord a joué aussitôt le même rôle que la bette-rave eu Europe; elle y est devenue un succédané de lacanne à sucre, sé sa culture s'est répandue rapidementsur tous les points des Etats-Unis. Voici maintenantquelles sont les règles pratiques posées par L'auteur dunouveëu procédé pour obtenir de la nouvelle plantesaccharifère, le maximum de matière sucrée. Ces règlessont applicables partout, et ceux de nos cultivateurs quiv+oudrntent tenter ce genre d'exploitation, pourront enl'aire leur profit.

1» 'Pour obtenir le maximum de sucre de la plante, ilîaut la laisser eu terre jusqu'à ce que les graines soientarrivvéxs,presque toutes à un état complet de maturité.

20 La qualité du suc est supérieure quand la plantea éprouvé les premiers froids de l'arrière-saison.

a» Le froid n'a d'influence fâcheuse ni sur le suc, nisur le sucre qu'on peut en retirer. Mais si à une témpé-rature basse suceède une chaleur brusque, beaucoupplus élevée, la quantité et la qualité du suc en sontconsidérablement modifiées.

4o Après l'expression du suc de la plante, les opéra-tions doivent se suivre rapidement.

3a La clarification du suc ne se fait que quand l'aréo-mètre de Baumé marque environ 45

6o Cette dernière opération ne nécessite pas l'emploide l'albumine des teufs : le sang de beeuf suffit ; on sesert même avec avantage de la chaux. Dans ce dernier}as, l'opération dure plus longtemps, puisque l'ouvrierest obligé d'enlever constamment l'écume qui se produit.. En prenant toutes ces précautions, et en opérant surdes masses assez considérables, M. Lovering est parvenua obtenir un sucre en tout semblable à celui qu'on retiretk la canne à sucre ordinaire. Est-il possible d'arriver,en Fiance, à un semblable résultat Y C'est ce que l'expé-rience ne tardera pas, sans doute, à confirmer.

- Cet espoir, d'ailleurs, est d'autant mieux fondé quedéjà l'industrie est parvenue à un résultat tenu pour beau-coup plus difficile : la cristallisation du sucre de raisin ouglycose, considérée jusqu'alors comme le sucre incris-tallisable par excellence. C'est un chimiste d Prague ,M. Authon, qui a réussi, il y n environ un an , à obtenirle-sucre-de fécule sous cette forme, sous laquelle il peutétre confondu avec le sucre de canne ; mais la saveursucrée de ce dernier et la forme des cristaux l'en distin-tingment néanmoins suffisamment. Les cristaux de laglycose sont brillants , transparents et durs , d'une dou-ceur de moitié plus faible que celle de sucre ordinaire.L'inventeur la prépare avec de la féculé de pommes deterre ; par sa méthode, il transformé presque sans pâtela totalité de la fécule en sucre, et obtient ce produit àdes prix très réduits, qui en assurent l'emploi dans unemultitude de circonstances. Malgré cette cristallisation ,il est peu probable que le sucre de fécule , vu la grandequantité d'eau qu'il contient, puisse entrer dans la con-sommation ordinaire.

- M. Noulet a continué, cette semaine , l'étude desassolements en général en exposant, avec plus de détail,les conditions qui doivent. servir de, base pour l'adoptiondes cours de culture.

La première condition pour rendre le sol productifest (k l'ameublir, c'est-à-dire, aprèsavoir enlevé la récolted'un champ, à le disposer pour donner mie nouvelle pro-duction. Il est pour cela plusieurs systèmes : la jachère ourepos complet, la demi jachère, repos interrompu par une

que leur présence trahit toujours.unpeu la ilégligence de.l'agriculteur. Les secondes, mêlées à la semence,appor-tées par les fumiers ou par les vents, se multiplientfacilement et sont détruites avec beaucoup plus depeine. Chaque nature de terrain, chaque espèce deplantes a ses parasites propres...

On détruit les plantes adventices par des binages ré-pétés, par les cultures fourragères, lesquelles d'ailleursn'ont d'action que sur celles de ces plantes qui poussent

et qu'elles étouffent. Les fourrages vivaces ont moinsd'avantages sous ce rapport; ils favorisent l'extensiondes graminées à racines traçantes, des brèmes, des fétu-(lues, des avoines folles, etc. De leur côté aussi, lescéréales qui occupent longtemps la terre aident égale-ment à la propagation des herbes parasites à floraisonmultiple, et de celles dont la maturité précède la leur ;c'est ainsi que le blé peut devenir lui-même une plantesalissante. On remédie à ces divers inconvénients en fai-sant succéder des cultures en lignes aux cultures à lavolée, ou des fourrages. à coupes.répétées aux céréa-les, etc. En somme , du moment que chaque récolte fa-vorise une ou plusieurs plantes, elle doit nuire à d'au-tres ; donc, rien n'est plus favorable à la disparition desplantes adventices que la succession des différentes cul-tures.

L'épuisement du sol par des cultures répétées est unetroisième circonstance à considérer dans le choix desassolements. Les végétaux trouvent les éléments`deleurnutrition partie dans le sol et partie dans l'atmosphère.D'après cela, connaissant d'ailleurs la richesse de la terreen engrais, la richesse active qui produira son effet immé-diatement, la richesse passire qui ne se développera quesous l'influence de certaines conditions de chaleur, d'Du-midité, de défoncement du sol ; connaissant les exigencesde ses récoltes, le cultivateur déterminera aisémentla meilleure rotation à adopter; fera succéder, par exem-ple, une récolte de céréales qui absorbe dans le sol et setrouve par ce faite'puisante, a une récolte de légumineusequi prend surtout dans l'air et se trouve par ce faitmnéhorante. Voilà le principe. Des causes particulièrespeuvent en modifier l'application. Nous ne pouvons lesdétailler ici ; c'est la pratique agricole toute entièrequ'il faudrait pour cela résumer, et l'espace nous man-que : bornons-nous à rappeler les conclusions du profes-seur, prescrivant : l» de toujours pourvoir les terres dudegré de fertilité nécessaire pour obtenir les produitsmaxima de chaque récolte ; de ne pas dépasser ccdegré, difrérent selon que l'on veut obtenir ses récoltesen grains ou en herbes 5o de choisir l'assolement àvolonté dès que l'on peut importer à bas prie l'engraisdu dehors, en ayant soin seulement d'y intercaler oilorsles plantes de nature à donner les produits nets les plusavantageux; 4O enfin, de régler la production des cultu-res fourragères sur les besoins des récoltes épuisanteslorsque c'est la ferme qui fournit les engrais nécessaires.

Un quatrième point à considérer dans l'adoption desrotations de culture, est relatif aux forces disponibles, enbras d'hommes, attelages, ou machines, dans l'exploita-tion. I( faut que ces forcés soient suffisantes pour tous lestravaux; etpour faciliter l'application, il convient de choisirun assolement qui permette de répartir les travaux en-tre toutes les saisons dé l'année, de manière à ne jamaislaisser les hommes ni les animaux inoccupés.

Il faut se régler enfin sur le chiffre du capital d'exploi-tation, capital nécessaire pour l'achat des grains, la cons-truction des locaux, l'achat des animaux et du matériel.Ces dernières dépenses, surtout, doivent, dans une agricul-ture perfectionnée, compter pour une part ilnportante ,d'autant qu'on peut sans risque en accroitre le chifiire,

1s animaux et lesmachines devant être considéréscomme les éléments par excellence d'un Qxploitationproductive.

Telles sont les lois qui doivent régir les assolementsexposés par M. Noulet et dont son cours ne doit être quele développement. Ces préliminaires posés, le professeurdans une nouvelle leçon, a abordé les cultures spéciales,c'est-à-dire l'étude du traitement que réclame chaqueespèce de plante pourdonner, dans des circonstances dé-terminées, le produit le plus élevé, traitement qui variepour chaque espèce, eu raison de son tempéramentpropre.

Entre toutes les plantes que l'on cultive dans' le Sud-Ouest, celles qui entrent dans ce qu'on nomme lescultureschampêtres sont les plus importantes , et parmi celles-ciles céréales figurent au premier rang. Elles servent debase à la nourriture de l'homme par leurs grains , à cel-les des animaux par leur paille , à l'industrie enfin à la-quelle elles fournissent divers produits utiles.

Le groupe des plantes désignées sous le nom de cé-réales appartient à la famille des graminées, une desplus naturelles du règne végétal, et facile à reconnaîtreà la forme élancée de sa tige, à la disposition des épis ouau panicule de ses fleurs ou fruits. Il comprend le blé,l'orge, le seigle, l'avoine, le mais, le millet, le sorgho etquelquefois le riz. De toutes, lebléou froment est leplus important. Il comprend un grand nombrede variétésdont la classification est extrêmement difficile. La meit-leure jusqu'à présent est celle de M. Vilmorin; c'est cellequ'adopte M. Noulet , en la simplifiant. Le professeurdistingue ainsi deux grandes classes : les blés oufronnentrproprement dits, dont les grains restent nus après lebattage, et les épeautres, dont les grains, mêmes battus ,conservent leurs balles ou enveloppes florales. Dans cesdeux classes rentrent les variétés suivantes

A. rronrerits, comprenant : 4a les blés FINS, formanta, les blés sans barbe, dits touselles ou richelles, bladettesdans le pays; b, les blés barbus ou saiselles, blés fins dupays; 2» les blés cnos, comprenant : a, les poularde ougrossagnes; b, les aubaines ou blés durs d'Afrique; c, lesblés de Pologne.

B. Épeautres, divisés en grand et petit épeautre.Dr J. Goui>Dov.

DULEETZN COWLIERCAE.Toulouse, le 22 janvier 4859.

Le marché de la Halle aux grains du 2l janvier ,a été approvisionné de ti00 hect. blé, 500 hect. maïs et100 hect. avoine. Il s'est vendu 550 hect. blé, 2 t3 hect.maïs et 70 lied. avoine, aux prix suivants

Blé fin, dc .. ........... 46 50 à 17 50Mitadin fin, de..... , ..... 15 50 à 16 50d» ordinaire, de...... . 14 50 à 15 50

Maïs, d:........... .41 00 à 11 75

Avoine , de............ 11 00 à 12 00Farines, de............ 56 00 à 57 00Haricots, de............ 25 00 à 28 00Orge, °de... 10 25 à 11 25Vesces, de............ 53 00 à 00 00Seigle, de. ... 10 75 à 00 00Le marché du Canal a été assez animé.

Blé fin, de... ... 47 50 à 17 75da ordinaire, de......... 17 00 à 17 25

Mitadin' fin, d .......... 15 00 à 16 00d» ordinaire, de......... 14 50 à 15 50

Mais blanc, de........... 40 00 à 11 00

FOURRAGES(Du 4l janvier 1859).

Foin (50kil.) ...... , . 5 45 à » »

Sainfoin (50 kil.) ........... 5 » à » »

Luzerne (50 kil.) .......... 4 80 à » s

Trèfle (50 kil.) .. 4 10 à » »

Paille (50 kip............ 130 à » »

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PLUSde

Marseille, 40 janvier 1859.

Les blés sont délaissés Les blés durs 'faganrock1301I87s'écoulent aux environs de 30 fr. la charge de 16 décalitres.On fait à 50 e. de moins ceux qui sont en magasin.

Paris, jeudi 40 janvier.La meunerie a tenu ses prix en direction , mars elle a peu

vendu. On a placé quelques lots en bonnes marques du rayonde 42 à 43 fr. , peu à 44 fr. le sac de 159 kil. Quant auxmarques supérieures leur placement est difficile en boulan-gerie par suite des prix auxquels elles sont tenues.

Les farines ordinaires sont parcontinualion demandées pour

l'expédition ; on les paye de 40 à 41 fr. les 159 kil ; ce

sont ces sortes qui ont l'écoulement le plus facile.Il n'y a rien à signaler aujourd'hui en blés et en menus

grains.

VINS ET SPIRITUEUX.Narbonne , 40 janvier.

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DÉCÈS DU 21 JANVIER 1859.LaviUe (Pierre), matelot, né à Toulouse.Oullères (Bernarde-Noelle), 24 ans, née à Toulouse,

épouse Vialate, rue des Juifs.Raysse (Laurent), 5 ans , né à Toulouse, place des

Pénitents-Blancs, II.Descamps (Anna-Clara) , 42 ans , née à Mirepoix

(Ariège) , épouse Sotoul , cordonnier, rue Riguepels , 9.Oudin (Jean Pierre-Frédéric), 46 ans, employé au che-

min de fer , né à Toulouse, rue du Peyrou, 8.Reynes (Jean), 79 ans, charpentier, né à Montbel`on

(Haute-Garonne).Doler (Auguste), 6 mois, né à Toulouse, quai de Tou-

ais, I1.

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M. Gommes tient n ta dismosition de ital. les propriétaires, des jadiniers décsratrurs, hommes spéciaux pour la décorationdes jardins en tout genre et qui uni trav»filé pendant les douze et quinze années chez les plus grands maures de la capitale, ouils out exéesté pl»situu ;;rands travaux qui leur Dut Diérilé des éloges. - Ik dirigeront et feront exèculer à dcs prix mudérés lesplantations et les lravanr préparatuires , le tout au gré, de MM. les propriétaires.

xl. Çolnnles engage les amateurs a visiter son Etrblissemeulpour se convaincre des faits mentionnés ci-dessus. Le tout estsrnd m à des prix ire' mo lerés.

CHAMBRE D'ADJUDICATION DESNOTAIRESdeTOUEOusrnire dis utsistaurrs 11 blaires.

ACHAT DE DENRÉESLe hindi 2i janvier 1859, il sera procédé,

à une heure de l'après-midi, à l'adjudicationppublique, sur soumissions cachetées , d'uneourniture de Blé miladin , à livrer dans lemagasin militaire de la place de Toulouse.

I: instruction et le cahier des ehargesrela-tifs à celle adjudieatioD sont dé posés dansles bureaux de la sous intendance militaire,rue Saint-Antoine-du-T, ou le public seraadmis à en prendre conna;ssauee,

A vendre , UN h1IARASComposé de deux beaux Chenaux et de sixlaudets, de race espagnole et du Polloll.Toutes farilitds peur le paiement. S'adresserpour traiter au prepriétaite, à Boule, can-tan de irenten. 1ea,a,

PLACE ET HOTEL DE LA BOURSE.

13D3âJD1Ct3TONDII DROIT 1IE P1tGE

DU

Pont suspendu sur le TarD, Yilifulilr, ef des Traanc d'entretien dudit PontLe mercredi 23 Février t859 , à l'heure de midi ,

Il sera procédé en la Chambre d'Adjudication des Notaires de Toulouse, et par le minis-tère de M» FOUItTANIER, l'un d'eue.

10 A l'adjudication au plus offrant et dernier enchérisseur , du Droit de péage du Pont5n51)cndu sur lel'aro , à Villenur, pour le terme de six années, du 1»` juillet 1859 auJerjoillet 1865. Sur la mise ii prix de 13,000 fr, par année.

Et 2' à l'adjudicatiou au rabais sur soumissions rachetées, desdivers travaux d'entretienà exécuter au dit Pont suspendu de villemur , pendant le n érhe espace de temps.

Les eahiers des charges pour parvenir aux dites adjudications, 50111 déposés en l'éludede Me FOURTANIER, rue Duranti , 9; au Secrétariat de la Chambre, rue des Chal.eliers,16, et à la Mairie du dit Villetuur, up'tous prétendants pourraunt en prendre cetinaissànce,

COIiiPAGNAE GEtEtALE

DES CHAUSSURES A VISS isain DUPUIS et Ce.

Cette maison ayant obtenu un privilège exrlusif, il fain se défier des contrefaçons ou desimitations , et ajouter foi qu'a la marque ci-dessus.Afédaillesd'Orexposition 1849, Londres 185 t, et Exposition universelle t8G5,

médaille de 110 classe.

Seul Ua;Âasin à Toulouse, IRES. rue de la Poniane. 46.

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Bladette......., ... 17 50 à 18 u

Blé fin..... . .... 16 5o à 17 a

Blé miladin fin..... . 15 50 àlité miladin... . 15 » à

16 n

15 25Seigle. , .......... 10 50 à >

Haricots.. 21 n à 21 50Feues.......... 11 75 a 12 »

Maïs roux......... 11 50 à »

Mais blanc........... 11 » à »

Vesces rousses...... . 22 » à »

Orge............ 10 50 à 11Avoine........ .. . 11 » à »

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