Thème II.2 : L’assainissement non collectif · le cas dans les petites communes, les coûts de...

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INIP : Gestion des eaux dans le bassin versant de la Vrille Thème II.2 : L’assainissement non collectif PIN Sophie PIQUET Camille RIMBAUD Loup TESSERON Solenne Février – Mars 2008

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PIN Sophie PIQUET Camille RIMBAUD Loup TESSERON Solenne

1Février – Mars 2008

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Introduction

Dans le cadre de notre cursus d’élève ingénieur à AgroParisTech, nous sommes une

vingtaine d’élèves à avoir choisi de participer à une séquence d’Initiation à l’Ingénierie de Projet (INIP) s’étalant sur huit semaines de février à avril 2008 et concernant la gestion des eaux dans un bassin versant. Notre étude a porté sur un petit bassin versant situé en Bourgogne, dans le département de la Nièvre : le bassin versant de la Vrille. Nous sommes quatre étudiants à nous être intéressés tout particulièrement à l’assainissement non collectif dans le bassin versant de la Vrille. En effet, ce thème est essentiel dans la gestion des eaux à une telle échelle, car cette zone fortement rurale présente un fort taux d’assainissement non collectif, et donc un nombre important d’installations susceptibles d’avoir un impact sur la qualité des eaux dans le bassin versant. Les objectifs de notre travail étaient de définir quelle était la gestion de l’assainissement non collectif sur le bassin versant de la Vrille, de détecter d’éventuels problèmes et de proposer des pistes de réflexion en vue de les résoudre.

Pour ce faire, nous nous sommes rendus sur place à plusieurs reprises afin de rencontrer les différents acteurs concernés par le thème de l’assainissement non collectif et nous avons également effectué des recherches bibliographiques. Dans ce rapport, nous présentons brièvement les modalités de l’assainissement non collectif. Puis, nous nous intéressons au Service Public d’Assainissement Non Collectif afin de faire l’état des lieux de ce service sur le bassin versant de la Vrille. Enfin, dans une dernière partie, nous soulevons quelques perspectives et questions qui ont émergé de nos différents entretiens en tentant d’y apporter des ébauches de solutions.

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SOMMAIREIntroduction ......................................................................................................... 2

I) Présentation générale de l’Assainissement Non Collectif ...........5 A. Qu’est ce que l’assainissement non collectif ? .......................................... 5

1) Dans quels cas est-il adopté ? ....................................................................................... 5 2) Le choix de la filière d’assainissement autonome ......................................................... 5

B. Le fonctionnement des différentes filières réglementaires...................... 5 1) Collecte .......................................................................................................................... 6 2) Prétraitement : la fosse septique ou la fosse toutes eaux .............................................. 6 3) Le traitement : épuration et infiltration ......................................................................... 7 4) L’évacuation des eaux traitées....................................................................................... 7

C. L'entretien des installations ....................................................................... 7

II) Qu’est ce que le SPANC ? ............................................................8 A. Aspects réglementaires et textes relatifs à l’assainissement .................. 8 B. Les limites de la réglementation ................................................................ 9 C. La mission du SPANC : le contrôle des installations non collectives.. 10

1) Pour les dispositifs neufs et réhabilités ....................................................................... 11 2) Pour les dispositifs existants…………………………………………………………….….11 3) Pour tous les dispositifs……………………………………………………………………..12

III) Etat des lieux de l’assainissement non collectif sur le bassin versant ...............................................................................................13

A. Collecte des données ................................................................................. 13 B. Analyse de l’habitat du bassin versant.................................................... 13 C. Trois SPANC, trois états d’avancements différents .............................. 15

1) Communauté de Communes Puisaye Nivernaise......................................................... 15 a. Mise en place :.......................................................................................................... 15 b. Budget et Fonctionnement : ..................................................................................... 16 c. La communication envers les particuliers : .............................................................. 16 d. Subventions : ............................................................................................................ 17

2) Communauté de Communes Loire et Nohain .............................................................. 17 a. Historique : ............................................................................................................... 17 b. Fonctionnement :...................................................................................................... 17 c. Communication : ...................................................................................................... 17 d. Réseau interdépartemental des techniciens : SPANC de la Nièvre : ....................... 18

3) SPANC pour la commune de Treigny .......................................................................... 18 a. Historique : ............................................................................................................... 18 b. Fonctionnement :...................................................................................................... 18

4) Comparaison des 3 SPANC ......................................................................................... 18 D. Etat des lieux sur les installations............................................................ 19

1) Premiers résultats concernant le diagnostic de l’existant sur la Communauté de Communes Puisaye Nivernaise ........................................................................................ 19 2) Problèmes rencontrés .................................................................................................. 20

a. Difficulté financière des particuliers : ...................................................................... 20

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b. Idée commune : pollution diffuse : .......................................................................... 21 3) Cependant des points positifs....................................................................................... 21 4) Difficultés de mise en œuvre des SPANC..................................................................... 21

a. L’hétérogénéité des SPANC à l’échelle du département : ....................................... 21 b. Un travail qui repose essentiellement sur les ressources humaines : ....................... 21 c. Vision des élus sur la compétence des CC : ............................................................. 21

IV) Perspectives et questions émergentes.......................................22 A. L’accroissement prévisible des matières de vidange ............................. 22

1) La vidange des fosses tous les quatre ans ................................................................ 22 2) Devenir des boues et problème de la gestion des vidanges ........................................ 23

a. Situation actuelle : .................................................................................................... 23 b. Proposition de solutions : ......................................................................................... 24

B. Les limites du SPANC.............................................................................. 25 C. Comparaison du coût du non collectif par rapport à ceux générés par le collectif ........................................................................................................ 25

1) Dépenses engendrées par l'assainissement non collectif............................................. 26 2) Dépenses engendrées par l'assainissement collectif.................................................... 26 3) Calcul d’une valeur actuelle nette pour différents scénarios : .................................... 27

a. Pour l'assainissement non collectif (ANC)…………………………………….…..27 b. Pour l'assainissement collectif (AC)……………………………………...………..27 c. Analyse des résultats……………………………………………………………….28

Conclusion……………………………………………………………….…….29 Index des abréviations ...................................................................................... 30 Glossaire ............................................................................................................. 30 Bibliographie...................................................................................................... 31 Table des figures................................................................................................ 32 Table des tableaux............................................................................................. 32 Annexes............................................................................................................... 33

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I) Présentation générale de l’Assainissement Non Collectif [1, 2]

A. Qu’est ce que l’assainissement non collectif ?

L’assainissement non collectif (ANC), ou assainissement autonome, ou encore assainissement individuel, est un système de collecte et de traitement des eaux usées domestiques mis en place pour une habitation.

L’article 1er de l’arrêté du 6 mai 1996 désigne par assainissement non collectif tout système d'assainissement effectuant la collecte, le prétraitement, l'épuration et l'infiltration ou le rejet des eaux usées domestiques des habitations non raccordées à un réseau public d'assainissement.

1) Dans quels cas est-il adopté ?

Chaque commune possède un schéma directeur d’assainissement dont l’un des buts est de délimiter des zones d’assainissement collectif et des zones d’assainissement non collectif.

En général, en zone rurale, les habitations raccordées à une station d’épuration (STEP) sont celles du bourg, proches de la station. En cas d’habitat dispersé, comme cela est souvent le cas dans les petites communes, les coûts de raccordement à la STEP sont prohibitifs et les habitations doivent adopter un assainissement non collectif.

2) Le choix de la filière d’assainissement autonome

On désigne par filières d’assainissement autonome les différents types d’installations qui peuvent être mis en place chez les particuliers en fonction des caractéristiques de l’habitation. Le schéma directeur d’assainissement de chaque commune donne, pour les zones délimitées en assainissement non collectif, une idée du type de filière préconisée pour un secteur donné. La nature du sol, la perméabilité, l’hydromorphie et la topographie sont les critères pris en compte pour définir l’aptitude du sol à épurer et donc la filière la plus adéquate au terrain donné. A partir de ces critères, un avis technique de faisabilité de l’assainissement (très favorable, passable, peu favorable, défavorable) est défini, ce qui orientera également le choix de filière.

B. Le fonctionnement des différentes filières réglementaires

Toute filière d’assainissement non collectif assure successivement la collecte, le prétraitement, le traitement et l’évacuation des eaux usées. La figure 1 ci-dessous schématise ces principales étapes.

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Figure 1 : Structure d'une installation non collective

1) Collecte

On distingue parmi les eaux usées domestiques : (i) les eaux ménagères issues des cuisines et des salles de bain et chargées de produits détergents, de graisses, de solvant et de débris organiques ; (ii) les eaux vannes qui sont les rejets des toilettes et les matières organiques chargées en azote. Ces eaux sont collectées via un réseau collecteur et acheminées à la fosse. On distingue une fosse septique d’une fosse toutes eaux par la nature des eaux qu’elles recueillent, comme l’illustre la figure 2 ci dessous.

Eaux vannes (WC)

Eaux ménagères (cuisine, salle de bain, lave linge…)

Avant 1982

Fosse toutes eaux (3000 L)

Bac dégraisseur

Fosse septique (1000 – 1500 L)

Après 1982

Figure 2: Destinations des eaux usées en fonction du type de fosse

2) Prétraitement : la fosse septique ou la fosse toutes eaux

La fosse septique ou fosse toutes eaux est un élément essentiel du dispositif d’assainissement et doit être située au plus près de l’habitation. Les eaux usées y sont recueillies et prétraitées (dans les anciennes installations, la fosse septique recueillait uniquement les eaux vannes).

Le prétraitement assure au mieux 30 à 40 % de la dépollution des eaux usées selon deux principes : la rétention rapide des matières solides et des déchets flottants non désagrégés pour éviter ainsi les risques de colmatage du sol, et la liquéfaction par

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fermentation anaérobie des boues déposées dans le fond. La ventilation de la fosse septique ou toutes eaux est obligatoire pour l’évacuation des gaz de fermentation au-dessus du toit de l’habitation.

Une fosse toutes eaux doit avoir un volume minimum de 3 m3 pour une habitation ayant maximum cinq pièces principales. Il faut ajouter 1 m3 à la taille de la fosse par pièce supplémentaire.

Plus rarement, le prétraitement des eaux usées peut être assuré par des installations d’épuration biologique à boues activées ou à cultures fixées.

3) Le traitement : épuration et infiltration

Le traitement peut être effectué de différentes manières en fonction des caractéristiques du terrain : pente, présence de nappe souterraine, surface disponible et caractéristiques du sol.

Les effluents de fosse sont dispersés par épandage dans le sol ou dans un massif de sable, puis l’eau s’infiltre et la pollution est traitée par les micro-organismes naturellement présents.

Notre zone d’étude est essentiellement constituée d’une couche d’argile qui présente donc des contraintes d’imperméabilité (voir annexe 1). Dans ce cas la filière recommandée est un filtre à sable vertical drainé: la couche superficielle du sol, très aérée, retient les matières organiques polluantes et les minéralise sous l’action de bactéries aérobies. Après ce parcours d’environ 90 cm, les effluents épurés sont récupérés et dirigés vers un exutoire. L’annexe 2 est la fiche réglementaire du dispositif d’assainissement filtre à sable vertical drainé ; on peut y voir le détail de ce dispositif.

4) L’évacuation des eaux traitées

Si le sol est suffisamment perméable, l’eau est évacuée dans le sol. Dans le cas contraire, les dispositifs doivent drainer les eaux épurées et les évacuer vers un milieu hydraulique superficiel (cours d’eau, fossé…) après demande préalable au propriétaire de l’exutoire.

C. L'entretien des installations

Les dispositifs d’assainissement non collectif doivent être entretenus régulièrement de manière à assurer le bon fonctionnement des installations. Cet entretien doit notamment permettre de s’assurer du bon écoulement des eaux et de l’accumulation normale des matières dans la fosse.

La fosse toutes eaux doit donc être vidangée au moins tous les quatre ans. En retirant les boues et les matières flottantes, on évite les débordements et on assure la pérennité du dispositif d’assainissement à l’aval en empêchant le colmatage de la zone filtrante. Les équipements complémentaires (préfiltre, bac à graisse…) doivent également être vérifiés.

De plus, l’utilisation normale non excessive de produits ménagers au quotidien permet de conserver durablement et en bon état le système d’assainissement non collectif.

L’annexe 3 récapitule les différents entretiens à effectuer selon le dispositif ainsi que leur périodicité.

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II) Qu’est ce que le SPANC ?

Selon la loi sur l’eau du 3 janvier 1992 les communes (ou leurs groupements) ont des compétences directes et de nouvelles obligations en matière d’assainissement non collectif. Elles doivent notamment mettre en place un Service d’Assainissement Non Collectif, ou SPANC. (cf. articles L 2224-7 à L 2224-11 du Code général des collectivités territoriales).

A. Aspects réglementaires et textes relatifs à l’assainissement [3, 4]

Si auparavant l’assainissement non collectif n’était pas très réglementé, au cours du XXe siècle les collectivités se sont de plus en plus penchées sur la question, comme en témoigne le nombre de textes de loi qui sont parus depuis. Nous en avons sélectionnés quelques uns que nous avons lus dans le document technique de Jean-Marc Berland [3].

1903 – 1982 : Le « tout à l’égout » est préconisé

Circulaire du 30 mai 1903 : Interdiction des puits et puisards absorbants, les fosses d’aisance doivent être rigoureusement étanches

Circulaire du 22 juin 1925 : Elle réglemente très sévèrement les fosses septiques (conditions d’utilisation, mode d’emploi, surveillance)

Arrêté du 3 mars 1982 : Obligation de traiter toutes les eaux domestiques (voir figure 2) L’arrêté définit aussi les sept filières réglementaires d’installations non collectives (c’est-à-dire les sept systèmes de traitement des eaux domestiques conformes) :

- Tranchées d’infiltration à faible profondeur - Lit d’épandage à faible profondeur - Filtre à sable vertical non drainé (lit filtrant) - Filtre à sable vertical drainé (lit filtrant) - Lit drainé à flux horizontal - Tertre d’infiltration non drainé - Lit à massif de zéolite

L’arrêté reste cependant très imprécis au sujet du système d'épandage.

Loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l'eau : elle a pour objectif la lutte contre toute pollution afin de préserver la santé publique, la qualité des eaux superficielles et souterraines. Elle marque ainsi une réelle progression dans le sens d'une meilleure reconnaissance de l’assainissement non collectif en tant que solution durable au même titre que l’assainissement collectif. Ce texte indique aux communes ou à leurs groupements qu'ils doivent délimiter, après enquête publique :

les zones d'assainissement collectif où elles sont tenues d’assurer la collecte des eaux usées domestiques et le stockage, l’épuration et le rejet ou la réutilisation de l’ensemble des eaux usées ;

les zones relevant de l'assainissement non collectif où elles sont seulement tenues, afin de protéger la salubrité publique, d’assurer le contrôle des dispositifs d’assainissement et, si elles le décident, leur entretien. » (article 35-III).

L’annexe 4 présente les différentes étapes de cette procédure de zonage.

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Ces zonages, confiés à des bureaux d'étude locaux, peuvent prévoir l’interdiction de certaines filières d’assainissement non collectif dans des zones où ces dernières ne seraient pas adaptées.

Ce choix entre le collectif ou le non collectif doit se faire en fonction de divers critères :

- Economiques - Politiques - Techniques (en particulier la prise en compte des aptitudes du sol).

La loi de 1992 et ses textes réglementaires d’application précisent également le traitement que subissent les eaux usées avant de rejoindre le milieu naturel. Ce traitement a pour objectifs :

D’assurer la permanence de l’infiltration des effluents par des dispositifs d’épuration et d’évacuation par le sol

D’assurer la protection des nappes souterraines.

Pour assurer la réalisation de ces objectifs, la loi prévoit la mise en place d'un service public de l’assainissement non collectif (SPANC) avant le 31 décembre 2005. L'obligation imposée aux communes est limitée au seul contrôle des systèmes d’assainissement non collectif. Ce contrôle est aux frais de l’habitant, mais la redevance ne sera perçue qu’une fois le service rendu. Les frais de création du SPANC ne seront donc pas financés par les habitants.

Par ailleurs, en matière d’obligations comptables, le SPANC est traité à égalité avec le service public d’assainissement collectif : il doit avoir un financement autonome, son budget est distinct du budget principal de la commune. Ce sont les prestations de contrôle assurées par le SPANC qui permettent son financement.

Voir l’annexe 5 sur un extrait de la loi sur l’eau de 1992.

Arrêté du 6 mai 1996 : Il pose les aspects réglementaires. Il fixe les prescriptions techniques et les modalités du contrôle technique exercé par le SPANC sur les systèmes d’assainissement non collectif (voir Figure 3).

Circulaire n° 97-49 du 22 mai 1997 : elle explicite les conditions de mise en oeuvre des dispositions instaurées par l’arrêté du 6 mai 1996 : conduite à retenir pour mener à bien le zonage de l’assainissement non collectif (voir annexe 4), considérations techniques pour le choix des dispositifs ou leur dimensionnement.

Loi sur l’eau du 30 décembre 2006 : elle fait suite à la loi sur l’eau de 1992, et prévoit que toutes les habitations non reliées au réseau d’assainissement collectif doivent être contrôlées par le SPANC avant le 31 décembre 2012.

B. Les limites de la réglementation

Lorsqu’un foyer refuse de faire réhabiliter son installation jugée trop défectueuse, les sanctions possibles se résument en une amende pour pollution délivrée par la mairie (avec appui possible de la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales, DDASS), ou une mise en demeure si la pollution engendrée nuit à la salubrité publique, mais les maires sont assez réticents à appliquer la loi à la lettre car leurs administrés sont aussi leurs électeurs.

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En cas d’installation neuve, l’avis du SPANC n’est que consultatif, l’habitant est libre de son installation, c’est lui qui est responsable de la conformité de son installation. Le SPANC ne possède pas de pouvoir juridique pour faire appliquer les nouvelles lois en vigueur. Cependant, ayant pour vocation le conseil, lui conférer un pouvoir de police pourrait nuire aux relations avec les particuliers et amoindrir son efficacité en termes d’information et de conseil.

Dans le cas des fermes agricoles, le SPANC n’est habilité à contrôler que les corps d’habitation. Les stabulations et les rejets d’eaux usées liés à l’activité agricole des fermes ne sont contrôlés que s’il y a une plainte du voisinage. Lors de notre étude sur le terrain, aucune administration que nous avons contactée ne semblait s’occuper clairement des rejets d’eaux usées liés aux activités agricoles.

De plus, au delà de 10 équivalents habitants, le contrôle du rejet des eaux usées n’est plus du ressort du SPANC mais d’un bureau d’études.

Enfin, actuellement, il n’existe pas de lien entre le service d’urbanisme qui délivre les permis de construire et le SPANC. Ce n’est qu’en 2013 qu’il y aura obligation pour les notaires de prévenir de la situation de l’assainissement avant la vente d’une maison. C’est pourtant une mesure qui aurait dû être prise parmi les premières. Au cours de notre travail sur le terrain, nous avons appris que certains agents immobiliers cachaient l’absence de système d’assainissement lors de la vente d’une maison, ou assuraient les clients de son bon fonctionnement alors que ce système était en mauvais état.

C. La mission du SPANC : le contrôle des installations non collectives

L’objectif du SPANC représente un enjeu important pour la préservation de l’environnement et de la salubrité publique : garantir d’une part la bonne mise en place des installations neuves ainsi que le suivi de leur entretien, ce qui doit assurer leur qualité pérenne, et d’autre part le repérage des installations existantes qui nécessitent des travaux de réhabilitation, afin que, petit à petit, la situation générale s’améliore.

Pour cela, ce service a pour missions obligatoires de réaliser différents contrôles (cf. Arrêté du 6 mai 1996 sur les modalités du contrôle), comme cela est résumé sur la figure 3 [4-7] :

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Les différents contrôles

Dispositifs neufs ou réhabilités

Contrôle de conception et d’implantation (Formulaire 1)

Contrôle de bonne exécution (Formulaire 2)

Contrôle périodique de bon fonctionnement et d’entretien

(Formulaire 4)

Travaux de réhabilitation

Échéance : 4 ans

Conseil de l’une des 7 filières réglementaires

Si non conforme

Contrôle diagnostic de l’existant (Formulaire 3)

Dispositifs existants

Figure 3 : Les différents contrôles réalisés par le SPANC

Voir Annexes 6,7,8 et 9 pour les différents formulaires

1) Pour les dispositifs neufs et réhabilités

Pour ce type de dispositifs, il s’agit de vérifier que la conception technique, l’implantation des dispositifs d’assainissement et l’exécution des ouvrages sont conformes à l’arrêté du 6 mai 1996 sur les prescriptions techniques.

Le propriétaire ou futur propriétaire qui projette de réaliser ou de réhabiliter son système d’assainissement non collectif retire auprès du SPANC une « demande d’autorisation de mise en service d’un système d’assainissement non collectif » (Annexe 6). Accompagné de cette demande, un dossier comprenant une étude de sol et un plan de la situation et de la parcelle permet au SPANC de conseiller l’une des sept filières réglementaires. Une fois l’autorisation accordée, l’habitant peut commencer les travaux. Un deuxième contrôle, « de réalisation » (Annexe 7) sera effectué, à l’issue duquel l’installation sera jugée « conforme », « conforme avec réserve » ou « non conforme ».

2) Pour les dispositifs existants

Pour les dispositifs existants, le rôle du SPANC consiste à effectuer un diagnostic des ouvrages et de leur fonctionnement, dont le but essentiel est de vérifier leur innocuité au regard de la salubrité publique et de l’environnement. Le propriétaire retire une « demande de vérification des systèmes d’assainissement » avant le contrôle (Annexe 8). Celui-ci constitue un « état des lieux » de l’existant, et permet de repérer les défauts de conception et d’usure des ouvrages, d’apprécier les nuisances éventuelles engendrées par des dysfonctionnements et d’évaluer si la filière doit faire ou non l’objet de travaux de réhabilitation (qui, le cas échéant, devront être réalisés dans les quatre ans). Ce contrôle doit surtout permettre de

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vérifier que le dispositif n’est pas à l’origine de problèmes de salubrité publique, de pollution ou autres nuisances, plutôt que de vérifier la conformité aux normes en vigueur.

3) Pour l’ensemble des dispositifs

Le SPANC doit vérifier périodiquement le bon fonctionnement des ouvrages, ainsi que la réalisation des vidanges (et la destination des matières de vidange) si la commune n’a pas pris en charge l’entretien des dispositifs, par l’intermédiaire des contrôles périodiques de bon fonctionnement et d’entretien (Annexe 9). La fréquence des contrôles doit être comprise entre une fois tous les quatre ans et une fois tous les huit ans. Au cours de ce contrôle technique, l’agent du SPANC réalise les vérifications suivantes :

Vérification de l’état des ouvrages, de leur ventilation et de leur accessibilité Vérification du bon écoulement des effluents jusqu’au dispositif d’épuration (un

test avec un colorant peut être effectué en cas de doute) Vérification de l’accumulation normale des boues et des flottants à l’intérieur de

la fosse Vérification de la réalisation périodique des vidanges (un justificatif est demandé)

(Annexe 10) Vérification de l’entretien du bac à graisses s’il y en a un

Les habitants doivent faciliter l’accès de l’agent du SPANC pour que le contrôle se fasse dans les meilleures conditions possibles : les regards doivent être dégagés, l’ouvrage doit être découvert et accessible. Ces contrôles ne sont toutefois que des services, le pouvoir de police sanitaire restant de la compétence du Maire de chaque commune. Un compte rendu du contrôle technique, signé par le maire, est ensuite remis au propriétaire (Annexe 11). S’il y a des travaux de réhabilitation à faire, le propriétaire a quatre ans pour les réaliser.

Des contrôles occasionnels peuvent en outre être effectués en cas de nuisances constatées dans le voisinage (odeurs, rejets anormaux, etc.). Le diagnostic des installations lors de la vente, lui, n’est réalisé que sur demande, son obligation n’étant instaurée légalement qu’à partir de 2013.

L’analyse chimique de l’eau n’est réalisée qu’exceptionnellement : odeur, rejets anormaux, plainte du voisinage.

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III) Etat des lieux de l’assainissement non collectif sur le bassin versant

A. Collecte des données

Nous avons rencontré différents acteurs du bassin versant de la Vrille, jouant chacun un rôle particulier autour de l’assainissement non collectif. Au niveau des élus nous avons rencontré cinq maires (maires des communes suivantes : Arquian -au titre de maire et de présidente de la Communauté de Communes de Puisaye Nivernaise-, Saint-Amand, Treigny, Annay et Dampierre). Nous avons également rencontré les techniciens des trois SPANC de notre zone d’étude : les communautés de communes (CC) Puisaye-Nivernaise, et Loire-Nohain, et l’Intersyndicat des eaux de Puisaye Forterre (auquel adhère la commune de Treigny). Au niveau départemental, nous avons rencontré le chef de service départemental de l’eau du conseil général de la Nièvre. Enfin, nous avons brièvement discuté avec des employés de Veolia et eu un entretien téléphonique avec un vidangeur exerçant dans le bassin versant.

B. Analyse de l’habitat du bassin versant

La carte de la figure 4 représente la part des résidences secondaires dans chaque commune du bassin versant. On constate que neuf communes sur 11 ont plus de 26 % d’habitations secondaires, avec cinq communes à plus de 35 %. Ce chiffre est très élevé, par comparaison avec les moyennes départementales (16 % sur la Nièvre) et régionales (11 % dans la région Bourgogne).

Figure 4 : Carte représentant la proportion des résidences secondaires dans les communes

du bassin versant de la Vrille

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En terme d’assainissement, une conséquence pourrait être une plus grande difficulté à gérer les stations d’épuration collectives du fait des fluctuations de population. En fait, il semble que les conséquences se portent plutôt sur l’assainissement non collectif. En effet, les résidents secondaires lisent peu les journaux locaux et ne peuvent pas toujours assister aux réunions publiques. Ils manquent donc d’information concernant le SPANC, même s’ils sont en général enclins à améliorer leur assainissement. Cela pose également un problème lors des contrôles car les techniciens SPANC n’ont que quelques semaines par an pour visiter ces maisons secondaires, ce qui entraîne une surcharge de travail l’été et également des retards pour les contrôles qui doivent être reportés à l’année suivante. Une autre conséquence inattendue a ressurgi lors d’un entretien avec le maire de Dampierre-sous-Bouhy. Dans un hameau subissant de fortes contraintes pour l’assainissement non collectif (manque de terrain), la commune avait étudié la possibilité de construire une mini STEP. Mais ce hameau étant habité essentiellement par des personnes âgées et surtout des résidents secondaires, la consommation d’eau était bien trop faible pour un tel équipement.

Dans la plupart de ces communes, l’habitat est dispersé avec parfois une distance importante entre les hameaux et le bourg ce qui explique en partie la forte proportion d’installations d’assainissement non collectif, car un raccordement aux stations existantes serait trop coûteux. La carte de la figure 5 représente la proportion de l’assainissement non collectif par rapport à l’assainissement total (non collectif et collectif) sur chaque commune du bassin versant.

Figure 5 : Part de l'assainissement non collectif dans les communes du bassin versant

Sur l’ensemble du bassin versant, en moyenne 71 % des habitations (sans compter Neuvy-sur-Loire) sont en assainissement non collectif avec des cas particuliers comme Saint-Loup et Annay qui sont à 100 % en non collectif. Dans le cas d’Annay, ceci s’explique par

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un faible nombre d’habitations : 170 résidences principales et également par une absence de demande des habitants. La plupart des communes sont à 60 % au moins d’assainissement non collectif.

C. Trois SPANC, trois états d’avancements différents

Sur le bassin versant de la Vrille, trois SPANC différents coexistent comme le montre la carte de la figure 6. En effet, les communes du bassin versant étant très faiblement peuplées, la création d'un service par commune n'est pas envisageable d'un point de vue pratique notamment, puisque le contrôle des installations n'occuperait même pas une personne à mi-temps. Aussi les communes des Communautés de Communes (CC) Puisaye-Nivernaise d'une part, et Loire-Nohain d'autre part, ont décidé de se regrouper et de déléguer cette compétence à leur Communauté de Communes. Cela présente également un avantage financier. Pour la commune de Treigny, le maire a décidé de déléguer le service à l’Intersyndicat des eaux de Puisaye-Forterre, comme 40 autres communes.

Figure 6 : Prise en charge de l'assainissement non collectif sur le bassin versant de la Vrille

1) Communauté de Communes Puisaye-Nivernaise

a. Mise en place :

Certaines communes du bassin versant (Arquian, Saint-Amand, Dampierre, Bitry, Bouhy, Saint-Vérain) ont délégué à la Communauté de Communes Puisaye-Nivernaise leur compétence en matière d’assainissement non collectif afin de mutualiser leurs moyens. Le SPANC y a été mis en place dès janvier 2006, dans la volonté de respecter les échéances fixées par la loi. Pour ce faire, une technicienne SPANC a été recrutée dès septembre 2005.

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Elle a pu ainsi préparer la mise en place du SPANC en se rendant sur le terrain, en calculant le budget et en organisant des réunions.

b. Budget et Fonctionnement : D’après la loi, la redevance ne peut être perçue qu’une fois le service rendu. La

redevance comprend le salaire de la technicienne, les frais de bureau, de véhicule, de service et de matériel. Elle est de 80 € pour quatre ans, payés lors du diagnostic. Cette redevance est abaissée à 50 € lorsque l’on constate qu’il n’y a pas d’installation, donc rien à contrôler.

Une fois que toutes les habitations de la Communauté de Communes auront été contrôlées une fois (donc au bout de quatre ans normalement), la redevance sera annuelle et le coût du diagnostic ajusté.

L’Agence de l’Eau Loire-Bretagne a subventionné à hauteur de 50 % la première année de service. De plus, lors du lancement du SPANC, la Communauté de Communes a dégagé un budget de 27 000 € pour les six premiers mois (quand les contrôles n’étaient pas effectifs). Lors du contrôle d’une installation neuve, 30 % de la redevance sont perçus, ce qui finance en partie le SPANC (2500 €/an). Le reste des dépenses est divisé sur les 1800 foyers concernés : on obtient ainsi le montant de la redevance qui s’élève à 80 €. A terme le SPANC s’autofinancera.

Pour contrôler toutes les installations d’ici fin 2012, en moyenne 15 contrôles hebdomadaires sont réalisés. L’objectif est fixé à 400 contrôles par an. La durée des contrôles est variable selon la présence ou non d’installation complète. La loi de 2006 permet de réaliser les contrôles jusqu’à tous les 8 ans. Le SPANC n’est pas encore définitivement fixé concernant la fréquence des contrôles.

Actuellement le contrôle des installations neuves et le diagnostic lors de la vente sont facturés 100 € chacun.

c. La communication envers les particuliers : Il y a une grosse lacune d’information sur l’assainissement non collectif (ANC) au

départ.

o Communication envers l’ensemble des habitants :

Les habitants reçoivent une brochure explicative par courrier au début de chaque année. Deux réunions publiques par commune ont été réalisées et des articles sont publiés dans les journaux locaux. Il y a aussi beaucoup de « bouche à oreille ». Enfin, un site Internet sera mis en place après les élections municipales et devrait être opérationnel en mai/juin 2008.

o Communication au cas par cas :

Les gens reçoivent un fascicule explicatif avant le contrôle, et le lisent souvent attentivement en découvrant qu’ils ne sont pas aux normes. Ce fascicule nommé « Essentiel : l’assainissement individuel » ([2]) rappelle :

1. la nécessité d’assainir les eaux usées 2. les modes d’assainissement collectif et non collectif 3. les étapes nécessaires pour un assainissement 4. les différentes techniques 5. le financement 6. ce qu’est le SPANC et quel est son fonctionnement

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7. l’entretien nécessaire des installations 8. la nécessité des contrôles et leur déroulement 9. les sanctions prévues par la loi 10. quelques sites Internet et textes de référence.

La majeure partie de l’information est réalisée lors du contrôle car, vue la complexité, il vaut mieux adapter l’information au cas par cas. C’est en effet plus efficace et plus compréhensible de coupler information et diagnostic.

Au niveau de la Communauté de Communes, l’information est plutôt bien diffusée, les gens savent qu’ils peuvent à tout moment poser leurs questions au SPANC. Il faudra cependant attendre la fin des premiers contrôles pour que chacun soit vraiment au point sur sa propre installation.

d. Subventions : Les subventions pour les particuliers sont peu nombreuses. Des subventions peuvent être perçues par l’ANAH (l’Agence Nationale de l’Habitat), selon des critères sociaux stricts : revenu imposable de 12 500 € pour deux personnes. [8]

En cas de travaux groupés, (par exemple 50 installations sur deux hameaux) l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne peut apporter une subvention de 30 %. Cette subvention peut également être perçue en cas de situations graves et urgentes. [9]

2) Communauté de Communes Loire-Nohain

a. Historique : Le SPANC sur la communauté de communes va être mis en place a priori en juin

2008. Cependant, un technicien a déjà été affecté à ce service qui ne réalise pour l’instant que le contrôle des installations neuves. Les contrôles de l’existant devraient débuter fin 2008. D’ici 2013 / 2014, les 4000 contrôles devraient être réalisés. Le SPANC n’a pas été mis en place plus tôt pour des raisons politiques ; aujourd’hui l’Etat fait plus pression sur les communes et prévoit des sanctions.

b. Fonctionnement : L’embauche d’un deuxième technicien est prévue afin de réaliser les diagnostics des installations existantes. Le technicien actuel s’occupera du neuf et de la réhabilitation. Une secrétaire à mi temps sera également recrutée. Pour évaluer le nombre précis d’installations à contrôler, ils vont se baser sur les factures d’eau dont le montant final dépend du type d’assainissement, collectif ou non collectif. Il y aura a priori trois contrôles par jour, avec une fréquence de six ans. Le technicien prévoit de réaliser un plan de contrôles par secteur et de contrôler de façon aléatoire. Dès la première année, une redevance pour création de service public de 11 € par an sera à payer par les particuliers en assainissement non collectif afin de couvrir les frais du service (bureau, véhicules, logiciel…). La redevance à payer lors du contrôle (donc tous les six ans) sera de 44 €.

c. Communication :

La campagne de communication est prévue : création d’une plaquette, articles publiés dans les journaux, réunions publiques dans les différentes communes (neuf communes dans la Communauté de Communes).

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d. Réseau interdépartemental des techniciens SPANC de la Nièvre : Les techniciens du département travaillent beaucoup ensemble. En effet, une fois par

mois, a lieu une réunion qui réunit tous les techniciens SPANC de la Nièvre. Cette réunion est organisée par le Service de l’eau du Conseil Général de la Nièvre.

3) SPANC pour la commune de Treigny

a. Historique : Le SPANC de Treigny est géré par l’Intersyndicat des eaux de Puisaye Forterre.

En effet 40 communes liées à cet Intersyndicat voulaient rester en régie pour l’aspect eau et assainissement. Elles ont cherché un interlocuteur et l’Intersyndicat avait la taille la plus à même de créer un tel service, même si celui-ci ne relève généralement pas de ses compétences. La technicienne SPANC est entrée en fonction le 31 novembre 2005.

La commune de Treigny a été rattachée seulement un an plus tard, en janvier 2007. En effet, la compétence assainissement n’a pas été donnée à la Communauté de Communes de Saint-Sauveur- en-Puisaye à laquelle est rattachée Treigny.

Le maire a tardé à se rattacher au SPANC de l’Intersyndicat des eaux de Puisaye Forterre dans un souci d’autonomie et car d’autres solutions auraient pu se mettre en place (prise en charge par un bureau d’étude qui n’a pas abouti).

b. Fonctionnement : La technicienne est seule pour l’instant avec 6500 installations en charge. Il faudra

donc sûrement envisager d’engager un deuxième agent (habituellement il est préconisé d’avoir un agent pour 2000 installations). Pour l’instant, depuis deux ans, elle ne s’occupe que des installations neuves et 220 dossiers ont été traités. En effet, elle préfère attendre que les orientations soient données par les législateurs pour lancer les diagnostics de l’existant car ils pourraient dépendre des orientations :

axe milieu naturel, pollution / environnement urbanisme réhabilitation systématique conformité par rapport à la loi.

Ce texte devrait donner un cadre et des limites pour savoir à quel point les diagnostics doivent être précis. Elle n’a donc pas pour l’instant lancé la programmation des contrôles même si elle réfléchit par exemple au budget. La priorité est donnée au contrôle du neuf. Lors du contrôle des installations neuves le premier contrôle de conception est facturé 189,90€ et le contrôle de bonne exécution des travaux 63,30 €.

Dans le cas de Treigny, comme sur la plupart des communes reliées à ce SPANC, les

contraintes sont nombreuses concernant l’assainissement car les sols sont imperméables donc les filières sont complexes et coûteuses. La technicienne a traité 10 dossiers pour les installations neuves.

4) Comparaison des 3 SPANC

Le tableau 1 ci dessous permet une comparaison rapide de ces trois SPANC. On remarque que l’état d’avancement n’est pas le même, notamment au niveau du contrôle de l’existant. Les redevances sont également calculées de manière différente.

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Tableau 1 : Comparaison des trois SPANC du bassin versant de la Vrille

CC Puisaye-Nivernaise CC Loire-Nohain Treigny Prise en charge SPANC CC Puisaye-Nivernaise CC Loire-Nohain Inter syndicat des eaux

de Puisaye Forterre Mise en place 1er janvier 2006 Juin 2008 1er janvier 2006

Technicien 1 1 + 2ème technicien et secrétaire dans le futur 1

Nombre d’installations à contrôler

2685 4000 6500

Etat des contrôles 740 réalisés Contrôle du neuf Contrôle de l’existant fin 2008

Contrôle du neuf

Redevance contrôle de l’existant

80€ lors du contrôle tous les 4 ans

11€ /an + 44€ lors du contrôle (tous les 6 ans) À calculer

D. Etat des lieux sur les installations

1) Premiers résultats concernant le diagnostic de l’existant sur la Communauté de Communes Puisaye-Nivernaise

Aujourd’hui, 740 contrôles ont été effectués sur les 800 initialement prévus, la différence étant due aux résidences secondaires dont les propriétaires sont difficiles à joindre et à rencontrer. Sur les 740 habitations contrôlées, 100 ont été réhabilitées et 30 sont en cours de réhabilitation, soit près de 18 % de réhabilitation au total. Cependant, 80 % des réhabilitations proviennent de demandes spontanées de contrôle.

Lors des diagnostics, ce n’est pas la mise aux normes des installations qui est contrôlée mais son bon fonctionnement et son caractère non polluant. Le caractère polluant ou non est apprécié via l’état des installations d’assainissement ainsi que par l’appréciation visuelle et olfactive des éventuels rejets. Des analyses des eaux rejetées ne sont effectuées qu’en cas de doute, plainte ou rejet dans un puits.

Une fois le diagnostic réalisé, les informations recueillies sont traitées par le logiciel informatique AZA 2005 et l’habitation est répertoriée :

A Installation conforme B Installation non conforme mais fonctionnant sans polluer, éventuellement un petit

élément à changer ou un entretien à faire C Il y a une installation mais qui ne fonctionne pas, de gros travaux sont à faire D Il n’y a rien, ou seulement une fosse septique.

Une fois tous les contrôles réalisés, la technicienne SPANC de la Communauté de Communes Puisaye-Nivernaise fera un point avec les communes et travaillera sur l’état des lieux complet, afin d’identifier les priorités avant de relancer une nouvelle série de contrôles.

La figure 7 désigne la répartition par commune des installations classées A, B, C ou D. Nous avons réalisé cette carte à partie de données récoltées auprès du SPANC de la Communauté de Communes Puisaye-Nivernaise. Il faut garder présent à l’esprit le fait que

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nous avons effectué nos calculs, non pas sur la totalité des habitations en non collectif (NC), mais uniquement sur les habitations en NC ayant été contrôlées en 2006 et 2007.

Figure 7 : Classement des installations non collectives contrôlées On remarque que la grande majorité des habitations contrôlées sont classées C ou D

(73 % sur les six communes). Les eaux usées de ces habitations se retrouvent souvent directement déversées dans le réseau pluvial ou dans un fossé. La présence de puisards à également été relevée : les eaux usées se déversent alors directement dans une nappe d’eau souterraine.

Pour les habitations classées B (25 % des installations sur les six communes), la situation peut souvent être grandement améliorée en effectuant un entretien ou des aménagements tels que l’installation d’une ventilation, l’ajout d’un pré traitement, etc.

Il faut noter que le pourcentage d’installations contrôlées varie fortement entre les communes : ainsi à Saint-Amand seules 20 % des installations ont été contrôlées contre 77 % à Bitry. Il faut donc prendre avec précaution les résultats obtenus pour les communes peu contrôlées car ils ne sont pas forcément représentatifs de l’état de l’ensemble des installations sur la commune.

2) Problèmes rencontrés

a. Difficulté financière des particuliers : Dans ces communes rurales avec une population âgée, de nombreuses personnes n’ont

pas les moyens de financer une réhabilitation de leur installation. Beaucoup de retraités sont

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d’anciens agriculteurs, ils ont donc de très petites retraites et le coût des travaux (5 000 €) est insurmontable pour eux. C’est réellement la difficulté financière des personnes qui pose problème, car beaucoup sont de bonne volonté.

b. Idée commune - pollution diffuse : Au cours de nos différents entretiens, il est apparu que certaines personnes rencontrées

partagent une idée commune. Pour elles, une pollution diffuse, qui plus est répartie sur une si grande surface, puisque l’habitat est dispersé, ne présente pas vraiment de problème. En effet, selon eux le rôle de l’assainissement non collectif est finalement assez équivalent à une épuration naturelle. Ceci d’autant plus que les maisons n’ayant aucune installation sont souvent habitées par des personnes âgées qui utilisent peu d’eau et surtout peu de produits chimiques. Mais aucune donnée ne permet de confirmer cette idée, et une étude sur les impacts des pollutions des installations non collectives manque.

3) Cependant des points positifs

Le véritable problème concernant l’assainissement est que la population a manqué pendant de longues années d’information. Beaucoup ne se sont pas posés de questions sur leur installation ou ne savent pas qu’il faut vidanger les fosses aussi régulièrement. Néanmoins, une fois au courant du problème, la plupart des gens se montrent demandeurs d’informations, et soucieux d’améliorer la situation lorsqu’ils le peuvent financièrement. Le SPANC est ainsi plutôt bien accueilli puisque les techniciens SPANC sur le bassin versant se présentent pour conseiller et non pas pour sanctionner. Ainsi, sur les 740 contrôles réalisés par le SPANC Puisaye-Nivernaise, 100 réhabilitations ont été effectuées et 30 dossiers sont en cours, ce qui est encourageant, car auparavant il y avait au plus deux réhabilitations par commune chaque année. Un certain nombre d’habitants prend même les devants puisque le SPANC Puisaye-Nivernaise reçoit beaucoup de demandes spontanées pour des conseils et des diagnostics.

4) Difficultés de mise en œuvre des SPANC

a. L’hétérogénéité des SPANC à l’échelle du département : Du fait que les différents SPANC n’aient pas tous été effectifs au même moment et

que leur fonctionnement n’est pas tout à fait identique, il en résulte une incompréhension des administrés sur le département, surtout lorsque leur habitation est limitrophe à un autre SPANC.

b. Un travail qui repose essentiellement sur les ressources humaines : C’est souvent pour des raisons politiques que l’échéance du 1er janvier 2006 pour la création des SPANC a été respectée ou non. La volonté des élus à ce niveau compte, d’autant que dans une Communauté de Communes les avis peuvent être divergents quant à l’urgence de la création de ce service. Le succès des SPANC dans les années à venir va sans doute beaucoup dépendre du facteur humain, autant au niveau des élus et des moyens qu’ils sont prêts à se donner, qu’au niveau des techniciens SPANC dont la motivation, le sens de la communication, du conseil et de la diplomatie est essentiel.

c. Vision des élus sur la compétence des CC :

Les avis des élus rencontrés sont partagés concernant les Communautés de Communes et les compétences qui leurs sont déléguées. La plupart sont satisfaits lorsque la compétence

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assainissement non collectif a été déléguée aux communautés de communes car c’était une charge lourde et complexe pour les maires et cela a permis une mutualisation des moyens, ainsi que l’intervention d’une personne extérieure, neutre, qui est mieux reçue de la part des administrés. De plus, « la Communauté de Communes a une vision globale des choses, permet un développement harmonieux et des possibilités de rentrées financières différentes d’une commune seule, ce qui est moteur du développement » comme nous l’a fait remarquer l’un des maires du bassin versant.

Cependant, certains restent vigilants car « on ne met au pot commun que les choses que ne peuvent pas faire les communes seules », ou encore « il faut faire attention, car tout céder à la Communauté de Communes présente certains dangers. ». Le but est de ne pas perdre trop d’autonomie, en cédant des compétences aux Communautés de Communes. D’autant que les revenus de la Communauté de Communes viennent des mairies, et lorsque beaucoup de compétences lui sont cédées, cela réduit la marge de manœuvre des communes en terme de budget.

IV) Perspectives et questions émergentes

A. L’accroissement prévisible des matières de vidange [11, 12]

Les matières de vidange au sens strict sont constituées des matières extraites des filières d'assainissement autonome lors des opérations d'entretien (fosses septiques, fosses toutes eaux, bacs à graisses et fosses étanches).

A la suite des entretiens avec les techniciens du SPANC des Communautés de Communes Puisaye-Nivernaise et Loire-Nohain, nous avons vu émerger le problème de la gestion de ces matières de vidange. Nous avons par la suite été renseignés par le service départemental de l'eau et un vidangeur.

1) La vidange des fosses tous les quatre ans

Le contrôle périodique de l’entretien prévu par le SPANC a pour objet de vérifier la réalisation régulière des opérations d’entretien des ouvrages de prétraitement (notamment la vidange) ainsi que la destination des matières vidangées (voir annexe 9 : Formulaire de contrôle). Le technicien SPANC vérifie alors le niveau de boues de la fosse toutes eaux et prévoit une vidange si la hauteur de boues est supérieure à la moitié de la hauteur de la fosse.

Sauf circonstances particulières liées aux caractéristiques des ouvrages ou à l'occupation de l'habitation (exemple : habitations secondaires), une vidange doit être réalisée tous les quatre ans par une entreprise spécialisée (cf. Arrêté du 6 mai 1996 fixant les prescriptions techniques, art. 5, et la circulaire du 22 mai 1997, paragraphe 7.3). Cette opération est indispensable pour éviter le colmatage de l'épandage.

Cependant, d'après la technicienne du SPANC Puisaye-Nivernaise, les gens bien souvent ne savent pas qu'une fosse se vidange, soit par manque d'information (« Ils savent tout juste qu'ils en ont une quelque part, mais pour eux, il ne faut pas y toucher »), soit par mauvaise information. En effet, certains entrepreneurs de l’époque ont pu dire à leurs clients de « ne surtout pas toucher à la fosse », conseil que ces derniers ont appliqué à la lettre. Aussi, de nombreuses installations sont aujourd'hui à refaire à cause d'un manque d'entretien : les fosses non vidangées se sont remplies et les boues ont envahi les tuyaux du système d'épandage, rendant les installations inefficaces et irréparables. Une nouvelle installation

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doit alors être construite, engendrant un coût largement supérieur à l’entretien régulier d’une fosse.

De façon générale, le manque d’entretien peut avoir de lourdes conséquences sur le

bon fonctionnement de l’installation (un autre exemple marquant concerne l’entretien de la ventilation puisque si la ventilation n’est pas ou mal entretenue, le gaz de fermentation (H2S) n’est pas évacué ce qui peut provoquer des fissures de la fosse).

2) Devenir des boues et problème de la gestion des vidanges

a. Situation actuelle : Actuellement le vidangeur le plus sollicité dans le bassin versant est basé à Cosne-sur-

Loire. Il est doté de deux camions hydrocureurs de 8 m3. Il réalise six ou sept vidanges par jour et la plupart de ses interventions sont des interventions d'urgence, quand la fosse est bouchée. N'étant pas équipé de camions séparateurs-réinjecteurs eau-boue, il vide entièrement les fosses. Ensuite les matières de vidange sont apportées à la station d'épuration de Cosne-sur-Loire, qui est la station la plus proche apte à traiter ces déchets.

En effet, pour plusieurs raisons, les petites stations d’épuration du bassin versant ne peuvent pas accueillir ces boues. Tout d'abord, il existe des problèmes de dimensionnement et de vétusté des installations. Ensuite, comme le montre la figure 8 ci-dessous, il faudrait les équiper d'une fosse de dépotage pour injecter petit à petit ces matières de vidange très concentrées, qu'on ne peut déverser d'un seul coup avec les autres boues. Cet investissement constituerait un coût considérable pour les petites communes du bassin versant. Enfin, il faudrait que quelqu'un soit présent lors de l'arrivée du vidangeur, pour une vérification éventuelle des matières déversées et afin de réaliser un suivi de ce qui arrive dans la station. Or, dans les communes du bassin versant, les STEP sont bien souvent entretenues par des agents communaux qui ne passent guère plus de deux heures par semaine dans la station.

Figure 8 : Schéma de l'investissement nécessaire pour la prise en charge des matières de

vidange par une STEP

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Ces trois points pourraient être résolus avec la mise en œuvre de moyens financiers supérieurs, mais pour le moment cela ne semble pas possible. Nous avons cependant envisagé (voir ci-dessous) un projet de réhabilitation d’une STEP du bassin versant visant à prendre en charge ces matières de vidange.

Par ailleurs, même si la station de Cosne-sur-Loire est surdimensionnée, avec l'obligation de vidanges régulières des fosses, plusieurs acteurs (vidangeurs, technicien du SPANC) voient se profiler le problème de l’accroissement du volume de ces matières de vidange dans les années à venir. En effet, un calcul simple permet de mesurer le volume de cet apport en matières de vidange :

2 m3 * 2900 habitations / 4 ans = 1450 m3/an en considérant les valeurs suivantes :

2 m 3 : volume vidangé sur une cuve de 3 m 3 (en pratique il ne faut pas vidanger totalement les cuves mais prélever seulement les boues en laissant l’eau)

2900 : nombre d’habitations en non collectif sur le bassin versant de la Vrille. Cela correspond à environ quatre vidanges par jour et donc une arrivée de 8 m 3 par jour en station.

b. Proposition de solutions : Nous avons pensé à deux solutions qui pourraient permettre d’éviter le problème mis

en évidence précédemment : la réhabilitation d’une station d’épuration du bassin versant de la Vrille, et la mise en œuvre de plans d’épandage spécifiques (avec création de silo(s) de stockage).

o Réhabilitation d’une STEP du bassin versant :

Nous pensons qu’il serait intéressant pour les communes du bassin versant d’être indépendantes concernant la gestion de ces matières de vidange. Aussi, il faudrait pouvoir équiper une station du bassin versant d’une fosse de dépotage. Cependant cela ne peut être une trop petite station, compte tenu du coût d’investissement et des volumes de boues à gérer. Seule celles de Saint-Amand et Neuvy-sur-Loire pourraient donc convenir. La prise en compte de considérations géographiques (proximité des autres communes du bassin versant, éloignement par rapport à Cosne-sur-Loire) nous amène à proposer celle de Saint-Amand, dont la position est plus centrale.

Néanmoins, cette station étant en assez mauvais état (voir « Rapport sur l’assainissement collectif » de nos camarades), il faudrait aussi envisager de gros travaux de rénovation et d’agrandissement. L’investissement dans la fosse de dépotage pourrait être pris en charge par l’ensemble de la Communauté de Communes Puisaye-Nivernaise puisqu’ils seraient bénéfiques pour tous. Les communes du bassin versant n’appartenant pas à cette Communauté de Communes devraient alors payer la prise en charge de leurs matières de vidange.

o Les plans d’épandage spécifiques :

Une autre solution réside dans les plans d’épandages spécifiques pouvant être délivrés sous conditions pour l'épandage de ces matières de vidange, sans traitement en station. Cependant, bien qu'envisagé, cela n'est pas pratiqué pour le moment.

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La création d’un ou plusieurs silos de stockage des matières de vidange chez certains exploitants permettrait de regrouper les matières de vidange, les stocker, former un produit homogène qui pourrait ensuite être analysé et épandu dans les règles, comme pour les boues issues de stations d’épuration.

o Gestion des vidanges par le SPANC :

Les trois SPANC du bassin versant envisagent de gérer ces vidanges entièrement et même d'intégrer le prix de la vidange au coût annuel du service, comme cela se fait déjà à Nevers. Ainsi les particuliers n'auraient plus à se soucier de savoir quand ils doivent faire leur vidange, cela leur serait rappelé tous les quatre ans par le service. De plus cela permettrait d'obtenir des prix beaucoup plus intéressants pour les vidanges, puisqu'un appel d'offre sserait fait. Un seul vidangeur par SPANC serait alors retenu pour gérer les vidanges de toutes les installations non collectives dépendant de ce SPANC. Le prix actuel d'une vidange varie entre 200 et 300 € selon les distances à parcourir. A Nevers, où le SPANC a pris en charge la vidange, le tarif est passé à 110 € par vidange.

o Risque d’une telle gestion :

Cette perspective pose néanmoins deux problèmes. D’une part, un tel tarif ne pourrait être atteint par les « petits vidangeurs locaux », mais seulement par les grands groupes tels que Veolia. D’autre part, les « petits vidangeurs locaux » n’ont pas les capacités de prise en charge d’un tel volume de vidanges. Ainsi, un appel d’offres de la part du SPANC pourrait conduire à leur disparition. De plus une telle situation conduirait au monopole des grands groupes ce qui est toujours risqué (le monopole obtenu, les prix seront fixés suivant leur convenance).

o Proposition d’une solution :

Pour éviter cette disparition des vidangeurs locaux au profit de grands groupes, une solution pour eux serait de se regrouper au sein d’une association de vidangeurs apte à répondre à l’appel d’offres du SPANC.

B. Les limites du SPANC

A l'heure actuelle, les techniciens du SPANC n'ont aucun pouvoir de police. Par conséquent, il ne s'agit en réalité que de conseils et les techniciens ne peuvent rien contre les personnes qui ne veulent rien faire tant qu'il n'y a pas de sanctions. En théorie, les travaux doivent être réalisés sous quatre ans, mais en pratique aucune sanction n'est pour le moment prévue par la loi. Les techniciens peuvent tout au plus, en cas de pollution avérée, faire suivre le dossier au maire, qui lui dispose d'un pouvoir de police, mais qui en réalité ne l'utilise pratiquement pas.

Néanmoins il faut souligner que la majorité des personnes rencontrées par les techniciens lors des contrôles sont de bonne volonté et prêtes à faire le nécessaire sur leur installation, si leurs moyens financiers le leur permettent.

C. Comparaison du coût du non collectif par rapport à ceux générés par le collectif

D'un point de vue économique, on a souvent tendance à penser qu'il est préférable d'être raccordé au réseau collectif. Aussi, beaucoup d’habitants en zone non collective aimeraient être raccordés sur une station d’épuration collective. Nous allons donc réaliser un

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calcul permettant de comparer les coûts engendrés par les deux systèmes : assainissement non collectif (ANC) d’une part, et assainissement collectif (AC) d’autre part.

1) Dépenses engendrées par l'assainissement non collectif

investissement dans une installation, dont la durée de vie moyenne est de 15 à 20 ans : de 5 000 à 10 000 €, selon la filière choisie

la redevance pour le SPANC : 80 € tous les quatre ans le prix d'une vidange, pour le moment environ 250 €/ vidange (= tous les quatre ans)

2) Dépenses engendrées par l'assainissement collectif

Le coût d'investissement de la STEP et du réseau est financé par les communes. Etant donné que le budget assainissement doit s'équilibrer, les personnes raccordées payent, indirectement via :

- une taxe annuelle de branchement, variable selon les communes, prenons 50 €/an

- une taxe annuelle d'assainissement qui est fonction du nombre de m3 d'eau consommée: environ 1,5 €/m3. Ce qui revient en gros à multiplier le prix du m3 d'eau par 2.

- enfin le raccordement des logements à l'égout établi sous la voie publique est obligatoire pour les propriétaires qui y ont accès. Tous les travaux nécessaires pour amener leurs eaux usées à la partie commune du branchement sont alors à la charge des propriétaires. (Le fait de posséder une installation individuelle ne dispense pas de l'obligation de raccordement, même si dans la pratique aucun contrôle n'est effectué sur ce point.)

Le coût de ces travaux de raccordement est très variable selon les habitations (éloignement par rapport aux boîtes du domaine public, terrain...). On prendra 1 000 € comme ordre de grandeur. La figure 9 ci dessous récapitule ces différents coûts.

ANC AC

Figure 9 : Schéma comparatif récapitulant les différents coûts engendrés par l'ANC et l'AC

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3) Calcul d’une valeur actuelle nette pour différents scénarios :

Avec ces données, différents calculs de valeur actuelle nette (VAN) peuvent être réalisés. On prendra un taux d'actualisation standard de 4% :

VAN = Σ (dépense annuelle) / (1+0,04)n

On réalisera ici le calcul sur 20 ans, durée de vie moyenne des installations.

a. Pour l’assainissement non collectif (ANC) :

On réalise le calcul en considérant un investissement minimal de 5 000 € pour la mise en place de l'installation. Ensuite on fait deux calculs suivant le tarif de la vidange (tarif actuel : 250 €, ou tarif qui sera probablement atteint quand les vidanges seront gérées par le SPANC : 110 €). NB : dans le cas de l’ANC, les dépenses sont indépendantes du nombre d’habitants.

b. Pour l’assainissement collectif (AC) : Les coûts dépendent du nombre d'habitants, puisqu’ils sont fonction de la

consommation d’eau. En moyenne, un Bourguignon consomme en moyenne 160 L par jour. [13]

Cela fait donc sur un an : 1,5 x 0,160 x 365 soit environ 90 €/personne/an. Si on considère maintenant que la plupart des habitations sont occupées par des couples cela fait donc environ : 90 € x 2 = 180 €

On envisage donc deux scénarios : l’un avec 2 habitants et donc une consommation d’eau qui engendre un coût de 90 X 2 = 180€ / an, l’autre avec 4 habitants et donc un coût de : 90 x 4 = 360 € / an.

Tableau 2 : Détail des calculs des VAN

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Pour 2 personnes Pour 4 personnesAnnnées (n) ANC (250) ANC (110) 1/(1+i) n̂ AC (50+90*2) AC (50+90*4)

0 5000+80 5000+80 1 1230 1230 1410 14101 0,96 230 221,15 410 394,232 0,92 230 212,65 410 379,073 0,89 230 204,47 410 364,494 80 + 250 80+110 0,85 230 196,6 410 350,475 0,82 230 189,04 410 336,996 0,79 230 181,77 410 324,037 0,76 230 174,78 410 311,578 80+250 80+110 0,73 230 168,06 410 299,589 0,7 230 161,59 410 288,06

10 0,68 230 155,38 410 276,9811 0,65 230 149,4 410 266,3312 80+250 80+110 0,62 230 143,66 410 256,0813 0,6 230 138,13 410 246,2414 0,58 230 132,82 410 236,7615 0,56 230 127,71 410 227,6616 80+250 80+110 0,53 230 122,8 410 218,917 0,51 230 118,08 410 210,4818 0,49 230 113,53 410 202,3919 0,47 230 109,17 410 194,620 0,46 230 104,97 410 187,12

VAN : 5985 5601 4355,78 6982,03

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c. Analyse des résultats : Il est important de noter que même si dans certains cas tel type d’assainissement

apparaît plus avantageux d’un point de vue économique que tel autre, dans la pratique aucun choix n’est possible dès lors que tout est défini dans le plan de zonage. Ainsi, un particulier possédant une maison en zone collective est obligé de se raccorder au réseau alors que cela est impossible si sa maison est en zone non collective (à moins, peut-être, de financer lui même son raccordement ce qui lui coûterait encore beaucoup plus cher).

Aussi, ces calculs permettent de montrer à une famille de 4 personnes ou plus, habitant en zone non collective, que l’investissement dans une installation non collective n’est pas plus onéreuse sur 20 ans que s’ils bénéficiaient du réseau collectif.

Finalement, ces calculs bien qu'assez « grossiers » du fait des nombreuses hypothèses faites permettent tout de même d'avoir une idée des différences économiques engendrées par les deux systèmes. Ils peuvent être un argument en faveur de l’assainissement non collectif dans le cas d’une famille réticente.

Néanmoins il faut souligner une différence majeure entre les deux investissements, dans le cas de l'assainissement non collectif, le particulier est obligé d'investir une grosse somme lors de l'installation tandis que les dépenses sont plus étalées dans le cas des systèmes collectifs.

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Conclusion

Il ressort de notre étude différents points. Tout d’abord, en dépit d’une réglementation de plus en plus rigoureuse en matière d’assainissement non collectif, nous avons constaté une certaine hétérogénéité dans la mise en place et la gestion des trois SPANC du bassin versant de la Vrille. D’autre part, les contrôles effectués mettent en évidence la vétusté, voire l’inexistence, d’une grande partie des installations non collectives.

L’amélioration de la situation se heurte en premier lieu aux difficultés financières de la population face aux travaux onéreux, bien que nécessaires, pour disposer d’une installation en bon état de fonctionnement.

La prise en charge des vidanges et du traitement des matières de vidange sont deux points qui pourront poser problème dans un avenir proche. Cependant des solutions telles qu’une gestion par le SPANC, un regroupement des vidangeurs locaux et la réhabilitation et l’équipement d’une station d’épuration du bassin versant peuvent être envisagées. Ceci doit permettre d’assurer un développement au niveau local.

Nous sommes toutefois conscients des limites de notre étude, qui ne prétend pas

donner une vision exhaustive du problème mais plutôt dégager un premier état des lieux ainsi que quelques questions émergentes.

Enfin, nous tenons tout particulièrement à remercier toutes les personnes qui nous accueillis et fourni les précieux renseignements sans lesquels ce travail n’aurait jamais vu le jour. De notre côté, cette étude nous a permis de travailler en équipe, sur le terrain et de façon autonome sur une thématique complexe que nous n’avions pas eu l’occasion d’approfondir.

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Index des abréviations

AC : Assainissement Collectif ANC : Assainissement Non Collectif ANAH : Agence Nationale de l’Habitat CC : Communauté de Communes DDASS : Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales SPANC: Service Public d’Assainissement Non Collectif STEP: STation d’EPuration VAN : Valeur Actuelle Nette

Glossaire

Assainissement : Désigne l'ensemble des moyens de collecte, de transport et de traitement

d'épuration des eaux usées avant leur rejet dans les rivières ou dans le sol. On parle d'assainissement collectif pour une station d'épuration traitant les rejets urbains. L'assainissement est dit autonome ou individuel quand il s’agit de l’assainissement d’une maison individuelle qui utilise le plus souvent le sol naturel ou reconstitué, ou encore le sable comme élément épurateur lorsque l’installation concerne une maison individuelle.

Assainissement autonome groupé (ou d’assainissement semi-collectif) : il s’agit de

plusieurs habitations individuelles drainées par un mini réseau aboutissant à un système d’épuration, ou de bâtiments collectifs ou de petites collectivités ; l’assainissement groupé n’utilise pas toujours le sol comme élément épurateur. Il s’agit en quelque sorte d’une micro-station d’épuration.

Boues (boues d’épuration) : principaux déchets produits par une station d'épuration après

traitement d'effluents. Les caractéristiques des boues sont extrêmement variables d'une source à l’autre, et dépendent de la nature des effluents et du type de traitement appliqué.

Compostage : Procédé biologique de conversion et de valorisation des matières organiques

biodégradables en un produit stabilisé, hygiénisé, semblable à un terreau, riche en composés humiques et permettant de fertiliser les sols : le compost.

Exutoire : dispositif naturel ou artificiel qui sert à l’évacuation des eaux (fossé, cours d’eau

etc.) Hydromorphie : un terrain hydromorphe est un terrain gorgé d’eau, soit en permanence, soit

à certaines périodes de l’année. Matières de vidange : produits évacués lors de l'entretien des installations individuelles

d'assainissement (lors des vidanges des fosses) Perméabilité : capacité des sols à infiltrer l’eau.

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Bibliographie

[1] les exigences techniques de l’assainissement non collectif, dossier de fiches explicatives du conseil général de la Nièvre

[2] Essentiel : l’assainissement individuel, Fabrègue duo, Octobre 2005.

[3] Le contrôle et l’entretien des installations d’assainissement non collectif, par Jean-Marc BERLAND, Octobre 2004, Document technique FNDAE, Hors Série n° 13

[4] Modalités techniques du contrôle des installations d’assainissement non collectif des habitations individuelles, Bernard Baudot, Etudes sur l’eau n°86

[5] Documents du SPANC de Puisaye Nivernaise

[6] Documents du SPANC de Loire et Nohain

[7] Règlement du SPANC de Puisaye-Forterre

[8] Site Internet de l’ANAH http://www.anah.fr/qui-sommes-nous/qui-frameset.htm

[9] Site Internet du Conseil Général de la Nièvre : http://www.cg58.fr/a-votre-service/guide-des-aides/economie-developpement-local-et-ruralite/eau-assainissement-rivieres/politique-de-l-eau.html

[10] Site officiel du SPANC http://www.spanc.fr

[11] Site Internet de l’ADEME http://www.compensationco2.fr/servlet/KBaseShow?m=3&cid=96&catid=14786

[12] Site Internet de la chambre du commerce et de l’industrie http://www.environnement.ccip.fr/dechets/fiches/dechets-boues-de-curage.htm

[13] Site officiel de l’AGRESTE : http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/R2607A11.pdf

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Table des figures

Figure 1 : Structure d'une installation non collective (source : ADEME) ................................. 6

Figure 2: destinations des eaux en fonction du type de fosse .................................................... 6

Figure 3 : Les différents contrôles réalisés par le SPANC....................................................... 11

Figure 4 : Carte représentant la proportion des résidences secondaires dans les communes du bassin versant de la Vrille.................................................................................................... 13

Figure 5 : Part de l'assainissement non collectif dans les communes du bassin versant.......... 14

Figure 6 : Prise en charge de l'assainissement non collectif sur le bassin versant de la Vrille 15

Figure 8 : Classement des installations non collectives contrôlées.......................................... 20

Figure 9 : Schéma de l'investissement nécessaire pour la prise en charge des matières de vidange par une STEP ......................................................................................................... 23

Figure 10 : Schéma comparatif récapitulant les différents coûts engendrés par l'ANC et l'AC............................................................................................................................................. 26

Table des tableaux

Tableau 1 : Comparaison des 3 SPANC du bassin versant de la Vrille................................... 19

Tableau 2 : Détail des calculs des VAN................................................................................... 27

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Annexes

ANNEXE 1 : Drainage et perméabilité sur le bassin versant de la Vrille ......... 34 ANNEXE 2 : Fiche réglementaire - filtre à sable vertical drainé. ..................... 35 ANNEXE 3 : Entretien d’une installation .......................................................... 35 ANNEXE 4 : Les différentes étapes de la procédure de zonage........................ 37 ANNEXE 5 : Extrait de la loi n°92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau..................... 38 ANNEXE 6 : Formulaire n°1 : Demande d’autorisation pour la mise en place d’un dispositif d’assainissement non collectif .................................................... 40 ANNEXE 7 : Formulaire n°2 : contrôle de bonne exécution............................. 43 ANNEXE 8 : Formulaire n°3 : Contrôle diagnostic de l’existant...................... 47 ANNEXE 9 : Contrôle périodique de bon fonctionnement et d’entretien ......... 50 ANNEXE 10 : Justificatif de vidange …………………………………………53 ANNEXE 11 : Arrêté de conformité suite à un contrôle ................................... 53

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ANNEXE 1 : Drainage et perméabilité sur le bassin versant de la Vrille

Sur la carte ci dessous sont représentées les zones à drainage horizontal, qui correspondent à des terrains imperméables, et les zones à drainage vertical, où le sol est perméable et où l’eau peut s’infiltrer.

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ANNEXE 2 : Fiche réglementaire - filtre à sable vertical drainé.

Source : SPANC de la Communauté de Communes Puisaye-Nivernaise

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ANNEXE 3 : Entretien d’une installation

Dispositif But de l’entretien Modalités Périodicité

Fosse septique toutes eaux

Eviter tout entraînement ou débordement des boues et des

flottants Vidange Réglementation :

4 ans

Bac à graisse Eviter toute obstruction, sortie de graisse

Nettoyage, vidange, curage

Plusieurs fois par an

Dispositif d’épuration à boues

activées

Eviter tout enchaînement ou débordement de boues et de

flottants

Vidange des pièges à boues

Au moins tous les 6 mois

Dispositif d’épuration à cultures fixées

Eviter tout enchaînement ou débordement de boues et de

flottants

Vidange des boues

Au moins tous les ans

Préfiltre Eviter son colmatage par des éléments grossiers Lavage Tous les 8 ans

environ Réseau de

distribution et d’épandage

Eviter son colmatage Curage du réseau Tous les 4 ans

Puits d’infiltration Eviter son colmatage Curage en surface Tous les 4 ans

Source : Mairie de Dampierre-sous-Bouhy

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ANNEXE 4 : Les différentes étapes de la procédure de zonage

Etude des caractéristiques de la commune (ou de la Communauté de Communes) ↓

Etude du milieu physique ↓

Vérification de la conformité des propositions vis-à-vis des autres documents de planification et de réglementation

↓ Simulation financière / Etude technico-économique

↓ Propositions alternatives de zonage

↓ Propositions du zonage définitif (carte et notice)

↓ Enquête publique

↓ Approbation définitive du zonage par le conseil municipal (ou le conseil communautaire)

Source : [4] Etudes sur l’eau n°86, modalités techniques du contrôle des installations d’assainissement non collectif des habitations individuelles, Bernard Baudot

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ANNEXE 5 : Extrait de la loi n°92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau

Source : JO du 4 janvier 1992

Texte modifié par :

Loi n° 92-1336 du 16 décembre 1992 (JO du 23 décembre 1992) Loi n° 95-101 du 2 février 1995 (JO du 3 février 1995) Loi n° 96-142 du 21 février 1996 (JO du 24 février 1996)

Ordonnance n° 2000-548 du 15 juin 2000 (JO du 22 juin 2000)

Abrogé et codifié par l'ordonnance n° 2000-914 du 18 septembre 2000 (JO du 21 septembre 2000) : insertion dans le Livre II, Titre 1er du Code de l’Environnement

Article 1er de la loi du 3 janvier 1992

Codifié à l'article L 210-1 du code de l'environnement

L'eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d'intérêt général. L'usage de l'eau appartient à tous dans le cadre des lois et règlements ainsi que des droits antérieurement établis.

Article 2 de la loi du 3 janvier 1992

Codifié à l'article L 211-1 du code de l'environnement

Les dispositions de la présente loi ont pour objet une gestion équilibrée de la ressource en eau. Cette gestion équilibrée vise à assurer : • la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des zones humides ; on entend

par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année;

• la protection contre toute pollution et la restauration de la qualité des eaux superficielles et souterraines et des eaux de la mer dans la limite des eaux territoriales;

• le développement et la protection de la ressource en eau; • la valorisation de l'eau comme ressource économique et la répartition de cette ressource;

de manière à satisfaire ou à concilier, lors des différents usages, activités ou travaux, les exigences :

- de la santé, de la salubrité publique, de la sécurité civile et de l'alimentation en eau potable de la population;

- de la conservation et du libre écoulement des eaux et de la protection contre les inondations;

- de l'agriculture, des pêches et des cultures marines, de la pêche en eau douce, de l'industrie, de la production d'énergie, des transports, du tourisme, des loisirs et des sports nautiques ainsi que de toutes autres activités humaines légalement exercées.

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Article 36 de la loi du 3 janvier 1992 I. -L'article L 33 du code de la santé publique est complété par deux alinéas ainsi rédigés : " Il peut être décidé par la commune qu'entre la mise en service de l'égout et le raccordement de l'immeuble ou l'expiration du délai accordé pour le raccordement, elle percevra auprès des propriétaires des immeubles raccordables une somme équivalente à la redevance instituée en application de l'article L 372-7 du code des communes". " Les immeubles non raccordés doivent être dotés d'un assainissement autonome dont les installations seront maintenues en bon état de fonctionnement. Cette obligation ne s'applique ni aux immeubles abandonnés, ni aux immeubles qui, en application de la réglementation, doivent être démolis ou doivent cesser d'être utilisés". II. - A la fin du troisième alinéa de l'article L 34 du code de la santé publique, sont ajoutés les mots " et en contrôle la conformité". III. -L'article L. 35-1 du Code de la santé publique est complété par une phrase ainsi rédigée : " La commune contrôle la conformité des installations correspondantes." IV. -L'article L. 35-5 du Code de la santé publique est ainsi complété : "...ou s'il est propriétaire d'une installation d'assainissement autonome, à la redevance qu'il aurait payée au service public d'assainissement". V. - Il est ajouté au code de la santé publique un article L 35-10 ainsi rédigé : " Article L 35-10.- Les agents du service d'assainissement ont accès aux propriétés privées pour l'application des articles L 35-1 et L 35-3 ou pour assurer le contrôle des installations d'assainissement non collectif et leur entretien si la commune a décidé sa prise en charge par le service".

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ANNEXE 6 : Formulaire n°1 : Demande d’autorisation pour la mise en place d’un dispositif d’assainissement non collectif

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Source : [4] Etudes sur l’eau n°86, modalités techniques du contrôle des installations d’assainissement non collectif des habitations individuelles, Bernard Baudot

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ANNEXE 7 : Formulaire n°2 : contrôle de bonne exécution

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Source : [4]

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ANNEXE 8 : Formulaire n°3 : Contrôle diagnostic de l’existant

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Source : [4]

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ANNEXE 9 : Contrôle périodique de bon fonctionnement et d’entretien

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Source : [4]

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ANNEXE 10 : Justificatif de vidange

Source : Mairie de Dampierre-sous-Bouhy

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ANNEXE 11 : Arrêté de conformité suite à un contrôle

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Source : SPANC de Loire et Nohain

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