Théories_de_la_firme_-_Support_cours_n°1

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1 THEORIES DE LA FIRME Alexandre PELLATON CREGO (bâtiment 19) [email protected] I.A.E Montpellier Master 1 commun Année universitaire 2006/2007 22 novembre, 17h/20h, Amphi IAE 29 novembre, 17h/20h, Amphi IAE 06 décembre, 17h/20h, Amphi IAE PLANNING DU COURS AMMT 102 / Théories de la firme / 18h 9h avec A. PELLATON: • Théorie néo-classique et sa remise en cause • Théorie des coûts de transaction • Théorie évolutionniste 9h avec J. POUGET: • Théorie des droits de propriété • Théorie de l’agence • Théorie des conventions Examen: 2 questions ou études de cas

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theorie de la firme

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THEORIES DELA FIRME

Alexandre PELLATON

CREGO (bâtiment 19)

[email protected]

I.A.E Montpellier

Master 1 commun Année universitaire 2006/2007

22 novembre, 17h/20h, Amphi IAE29 novembre, 17h/20h, Amphi IAE06 décembre, 17h/20h, Amphi IAE

PLANNING DU COURS

AMMT 102 / Théories de la firme / 18h

9h avec A. PELLATON:

• Théorie néo-classique et sa remise en cause

• Théorie des coûts de transaction

• Théorie évolutionniste

9h avec J. POUGET:

• Théorie des droits de propriété

• Théorie de l’agence

• Théorie des conventions

Examen: 2 questions ou études de cas

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BIBLIOGRAPHIE

Ceux qui font référence…

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Pour aller plus loin…

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Théorie néo-classique de la firme

Remises en cause

BaumolSimon

LiebensteinChandler

Cyert et March

Théorie des droits depropriété

Théorie del’agence

Théoriedes

conventions

Théorie descoûts de

transaction

Théorieévolutionniste

Firme = nœud de contrats

Firme = système cognitif collectif

Firme = système de compétences

Firme = F° de Production

Firme = alternative au

marché

Chapitre 1: LA FIRME NEO-CLASSIQUE ET SES LIMITES

1. La théorie néo-classique standard de la firme

Ø Une approche en terme de «boîte noire »Ø La firme néo-classique: une « firme point »Ø La firme néo-classique: une « firme automate »Ø Les hypothèses du modèle néoclassique (maximisation du

profit, rationalité parfaite, CPP, contraintes de prix et de technologie)

Ø Les réponses aux critiques adressées à la théorie néo-classique (le « as if » de Friedman et le «pantin abstrait » de Machlup)

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2. La remise en cause de l’approche néo-classique

Ø La question de l’entrepreneur (Schumpeter)Ø La remise en cause du seul objectif de maximisation du

profit (Berle et Means, Baumol)Ø L’hypothèse de rationalité limitée (Simon)Ø L’efficience « X » (Liebenstein)Ø La firme comme coalition de groupes (Cyert et March)Ø La remise en cause de la CPP (Chamberlin, Sraffa)

Chapitre 1: LA FIRME NEO-CLASSIQUE ET SES LIMITES

Chapitre 1: LA FIRME NEO-CLASSIQUE ET SES LIMITES

3. L’émergence de l’Economie Industrielle

Ø Du monde idéal des néoclassiques au monde réel de l’économie industrielle

Ø Michael Porter et le modèle des 5 forces concurrentiellesØ Le paradigme SCPØ Les stratégies de croissance des firmes

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1. La théorie néo-classique standard de la firme

Ø Une approche en terme de « boîte noire »

2 raisons:• La firme n’est pas l’objet d’étude central de la théorie néo-classique

« L’économie s’intéresse à la forêt, la gestion s’intéresse à l’arbre »

• La firme ne peut être appréhendée dans toute sa complexité

« Tout ce qui est simple est faux, tout ce qui est complexe est inutilisable »

Ø La firme néo-classique: une « firme point »

1. La théorie néo-classique standard de la firme

• Firme assimilée à un individu unique: son propriétaire

Aucune prise en compte des différents groupes qui composent l’entreprise (actionnaires, managers, salariés…) ni des différentes

fonctions (Direction, R&D, Marketing, GRH, Production…)

• Firme = agent économique sans épaisseur ni dimension

« La firme est une boîte noire qui se réduit à un point dans l’espace des rapports de marché, dotée du même statut théorique que le

consommateur individuel » (Coriat et Weinstein, p.15)

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1. La théorie néo-classique standard de la firme

Ø La firme néo-classique: une « firme automate »

FirmeInputs Outputs

• Elle applique mécaniquement la combinaison optimale des facteurs de production (K*L), qui est une donnée du modèle néo-classique

• L’activité essentielle de la firme est de transformer des matières premières (inputs) en produits finis (outputs)

1. La théorie néo-classique standard de la firme

Ø Les hypothèses du modèle néo-classique

• L’objectif de maximisation du profit

• La rationalité parfaite des agents

• La Concurrence Pure et Parfaite (CPP)

• Les contraintes de technologie et de prix

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L’objectif de maximisation du profit

• La firme n’a qu’un seul et unique objectif: maximiser son profit

? = RT - CT

La rationalité parfaite des agents

Cela signifie:

1) qu’il est en mesure d’envisager toutes les alternatives possible s (pas de contrainte de temps)

2) qu’il possède toutes les informations lui permettant d’évaluer les conséquences du choix de chacune des alternatives (gratuité des infos)

3) qu’il peut classer les alternatives envisageables selon un ordre de préférence

4) qu’il choisit l’alternative correspondant au niveau le plus élevé de ses préférences

• Pour atteindre son objectif de maximisation du profit, l’entrepreneur adopte un comportement de rationalité parfaite (« L’homo-oeconomicus »)

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La Concurrence Pure et Parfaite (CPP)

Conditions de la CPP

Atomicitédu marché

Homogénéitédes produits

Libre entréeet sortie

Transparencedu marché

Mobilité desfacteurs de P°

Très grand nombre de vendeurs et d’acheteurs.

Aucun ne peut à lui seul

influencer la formation des

prix

Les produits échangeables

sont identiques et

substituables les uns aux

autres

Les acheteurs et les

vendeurs sont libres d’entrer sur le marché ou de le quitter

Information parfaite et

gratuite pour tous les acteurs

Le producteur peut changer

d’activité sans coût

supplémentaire et donc

comparer les différents taux

de profit

La Concurrence Pure et Parfaite (CPP)

Exemple:Superprofit

Information parfaite

Nouvel entrant sur le marché

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Les contraintes de technologie et de prix

• La transformation des ressources en produits se fait selon une fonction de production qui s’impose à l’entreprise (mode de transformation le plus efficace existant)

• En CCP, le prix s’impose à l’entreprise (« price taker »)

O

D

Prix

Qté

L’équilibre général

« Commissaire priseur » de Walras

« Optimum » de Pareto

1. La théorie néo-classique standard de la firme

Ø Les hypothèses du modèle néo-classique

• L’objectif de maximisation du profit

• La rationalité parfaite des agents

• La Concurrence Pure et Parfaite (CPP)

• Les contraintes de technologie et de prix

Hypothèses simplificatrices (irréalistes) pour permettre de prédire le comportement du producteur (i.e des firmes)

Dans le modèle standard, l’entrepreneur n’a rien à faire Firme = automate maximisateur

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Ø Les réponses aux critiques adressées à la théorie néo-classique

1. La théorie néo-classique standard de la firme

Pourquoi conserver cette conceptualisation irréaliste des comportements ?

• Le « as if » de Friedman

• Le « pantin abstrait » de Machlup

Le « as if » de Friedman

• Si les entrepreneurs ne se comportent pas comme le dit la théorie en maximisant le profit, le marché se substitue à eux en« sélectionnant » les seuls individus réalisant un profit positif

Darwin (théorie de l’évolution)

• Quel que soit le comportement des entrepreneurs (habitude, chance, hasard, calcul…), seules survivent celles se comportant comme si (« as if ») elles maximisaient

Bien qu’irréaliste, la conception néo-classique résume de manière tout à fait satisfaisante les conditions de survie des entreprises

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Le « pantin abstrait » de Machlup

• L’objectif des néo-classiques n’est pas de proposer une conceptualisation réaliste de la firme:

« La firme néo-classique est un pantin abstrait sorti d’une éprouvette intellectuelle et arbitrairement dotée de quelques traits humains »

• L’objectif de la théorie néo-classique est d’analyser l’allocation des ressources et la formation des prix

Conceptualisations alternatives (théorie de l’agence, TCT, etc…)

Conceptualisation néoclassique de l’entreprise

Outil développé

Théorie de l’entreprise et des organisations

Théorie de l’équilibre général

Objectif général

La « division du travail » des économistes (Bouba-Olga p.22)

2. La remise en cause de l’approche néo-classique

Ø La remise en cause du seul objectif de maximisation du profit

• Berle et Means: une des caractéristiques centrales de la firme moderne tient au fait d’une séparation prononcée entre les propriétaires (ou actionnaires) et les dirigeants salariés de l’entreprise

Conflit d’objectifs – Propriétaires: maximisation du profit

– Dirigeants (managers): ?

• Baumol: Formalise les intuitions de Berle et Means

Les managers ne maximisent pas le profit de l’entreprise mais son chiffre d’affaire

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2. La remise en cause de l’approche néo-classique

Ø L’hypothèse de rationalité limitée

• H. Simon: s’intéresse à « l’homme administratif » et au processus de prise de décision (Propose le modèle IMC)

Ses pairs économistes lui ont reproché d’être allé à l’intérieur de la « boîte noire »

• Pour Simon la rationalité est limitée:

Complexité du monde

Capacités cognitives limitées

L’individu s’arrête dès qu’il trouve une solution

« satisfaisante »

Optimisation / Satisfaction

2. La remise en cause de l’approche néo-classique

Ø L’efficience « X »

• Leibenstein: comment des firmes en apparence identiques (même composition de main d’œuvre et de technologie) parviennent à desrésultats très inégaux en matière de productivité par homme et de qualité des produits?

• Néo-classiques: le marché alloue de manière optimale les facteurs de production (K*L)

S’explique par des différences dans la qualité de l’organisation

Il existe un « facteur X » qui explique l’efficience ou l’inefficience des firmes. C’est la variable «organisation ».

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2. La remise en cause de l’approche néo-classique

Ø La firme comme coalition de groupes

• Cyert et March: Behaviorisme, Comportementalisme

L’organisation n’a pas de buts, seuls les individus en ont

• « équivalents de buts », car dans l’organisation il y a des coalitions, des groupes qui marchandent, négocient entre eux (jeux de pouvoir, rapports de force…)

Pas de but maximisé mais des stratégies d’acteurs

• Décentralisation: atteinte d’objectifs locaux plutôt que globaux

Notion de « slack » organisationnel

2. La remise en cause de l’approche néo-classique

Ø La question de l’entrepreneur

• Pour les néo-classiques l’entrepreneur n’a rien à faire

Prix et technologies sont des données du modèle

• Schumpeter: place centrale accordée à l’entrepreneur et l’innovation

Objectif unique de maximisation du profitAucune place pour l’innovation

Le principal acteur de l’innovation n’est pas le scientifique qui fait une découverte mais l’entrepreneur qui décide de l’appliquer

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2. La remise en cause de l’approche néo-classique

Ø La remise en cause de la CPP

Economie de l’équilibre Economie du déséquilibre

La concurrence comme mécanisme de marché

La concurrence comme des comportements individuels

Le prix comme seul choix stratégique

Plusieurs variables de choix: prix, produit, publicité

Néo-classiques Chamberlin Sraffa Schumpeter

2. La remise en cause de l’approche néo-classique

Ø La remise en cause de la CPP

On passe d’une théorie générale de l’équilibre à une étude des comportements individuels et des interactions entre les firmes

Représentation plus réaliste qui reconnaît à l’entreprise une marge d’action plus large

• capacité d’agir sur le prix (domination par les coûts)

• différenciation des produits

• politiques de ventes

3 variables d’action pour agir sur les ventes:

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Capacité d’agir sur le prix (domination par les coûts)

? Coûts = ? Profits

Meilleure maîtrise des coûts (coûts de conception, P°, administration, distribution…) ? suppression des dépenses inutiles

Stratégie orientée sur le volume des ventes

Exemple: l’essence

PrixDyneff

Total

Carrefour

Autres exemples:

• Hard Discount

• Compagnies low cost

Différenciation des produits

La différenciation permet donc à la firme d’éviter la concurrence par les prix

Différenciation: «production de toute offre comportant, par rapport à l’offre de référence, des différences, autres que le prix, perceptibles par le marché ou par une partie non négligeable du marché et restant dans le cadre du domaine d’activité auquel appartient l’offre de référence »

Stratégor

Stratégie qui permet de plus fortes marges que la stratégie de volume de domination par les coûts

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Différenciation des produits

Différenciation objective Différenciation subjective

Caractéristiques physiques du produit

Dans l’esprit des consommateurs

« 1ère chaîne du foot, du cinéma et du X »

« Respect de l’environnement » « Commerce équitable »

Entreprise responsable

Politiques de ventes

Marketing, publicité

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3. L’émergence de l’Economie Industrielle

Ø Du monde idéal des néo-classiques au monde réel de l’économie industrielle

Néo-classiques

Monde idéal

Incertitude probabilisable

CPP, rationalité parfaite…

Economie Industrielle

Monde réel

Hypercompétition, Chronocompétition, Coopétition…

Fusions, acquisitions, diversifications, coopérations…

Comportements stratégiques des entreprises

3. L’émergence de l’Economie Industrielle

L’économie industrielle, c’est « l’étude de la structure des entreprises et des marchés, ainsi que de leurs interactions »

Carlton et Perloff, Economie industrielle

• Analyse de la concurrence

• Analyse des comportements stratégiques des firmes

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3. L’émergence de l’Economie Industrielle

Ø Michael Porter et le modèle des 5 forces concurrentielles

• Professeur à la Harvard Business School

• Diplômé de Princeton et Harvard

• Conseil en stratégie (gouvernement des USA, firmes multinationales…)

• S’intéresse aux stratégies concurrentielles et à la compétitivité des Etats

2 ouvrages majeurs:

• Choix stratégiques et concurrence (1980)

• L’avantage concurrentiel (1985)

SecteursRivalité entre les firmes

Entrantspotentiels

Clients

Produits desubstitution

Fournisseurs

Le modèle des 5 forces concurrentielles de M. Porter

Menace de produits ou services substituables

Pouvoir de négociation des clients

Pouvoir de négociation des fournisseurs

Menace de nouveaux entrants

Etat(6ème force)

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3. L’émergence de l’Economie Industrielle

Ø Le paradigme SCP (Structures, Comportement, Performance)

Structuresde marché

Comportementsstratégiques Performance

Mais les comportements stratégiques des firmes ne peuvent- ils pas influencer les structures de marché?

Les entreprises doivent prendre en compte les forces qui structurent la concurrence au sein de leur secteur.

3. L’émergence de l’Economie Industrielle

Ø Les stratégies de croissance des firmes

• Diversification

• Intégration

• Spécialisation

• Internationalisation

Les types de croissance: Les modes de croissance:

• Croissance interne

• Croissance externe

• Coopération