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Université de Koudougou BURKINA FASO ************* Unité- Progrès- Justice Ecole Normale Supérieure ************ Département des Sciences de l’Education ************* Option : Conseiller d’orientation scolaire et professionnelle THEME : IMAGE DE SOI ET CHOIX DES SERIES DETUDE : CAS DES ELEVES DE LA CLASSE DE 3 ème DANS LA VILLE DE KOUDOUGOU. Présenté et soutenu par : Sous la direction du : NABA Aimé Pascal Laampo Dr. François SAWADOGO Assistant en psychologie cognitive JUILLET 2010

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Université de Koudougou BURKINA FASO

************* Unité- Progrès- Justice

Ecole Normale Supérieure

************

Département des Sciences de l’Education

*************

Option : Conseiller d’orientation scolaire et professionnelle

THEME :

IIMMAAGGEE DDEE SSOOII EETT CCHHOOIIXX DDEESS SSEERRIIEESS DD’’EETTUUDDEE :: CCAASS DDEESS EELLEEVVEESS DDEE LLAA

CCLLAASSSSEE DDEE 33èèmmee

DDAANNSS LLAA VVIILLLLEE DDEE KKOOUUDDOOUUGGOOUU..

Présenté et soutenu par : Sous la direction du :

NABA Aimé Pascal Laampo Dr. François SAWADOGO

Assistant en psychologie cognitive

JUILLET 2010

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A notre père Fémani Louis NABA et à notre mère Lucie NABA née BANGOU

pour l’éducation qui nous a été inculquée.

A nos frères, sœurs, et amis pour leurs soutiens multiformes.

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REMERCIEMENTS

L’homme ne saurait se suffire à lui-même, il a toujours besoin du soutien d’autrui.

C’est dans ce sens que nous tenons à remercier tous ceux et toutes celles qui ont contribué

d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ce document. Mais plus particulièrement, nos

remerciements s’adressent :

à notre directeur de mémoire, Docteur François SAWADOGO pour sa disponibilité

constante et surtout pour ses suggestions, ses observations sans lesquelles ce document

n’aurait pas vu le jour ;

à nos formateurs tant de l’Ecole normale supérieure que de l’Université de

koudougou pour le savoir, le savoir- être et le savoir-faire dont ils nous ont fait bénéficier ;

aux chefs d’établissement et à la Direction régionale du ministère des enseignements

secondaire, supérieur et de la recherche scientifique du centre ouest pour leur collaboration et

surtout pour leur compréhension ;

à Mr. BANAO Alfred, professeur de français au Collège de l’amitié de koudougou

pour son apport ;

à nos petits frères et petites sœurs, les élèves de troisième des lycées et collèges de

Koudougou qui malgré les cours, les devoirs et surtout les préparatifs du Brevet d’étude du

premier cycle(BEPC) ont bien voulu consacrer un peu de leur temps afin de remplir notre

questionnaire ;

à nos camarades de classe pour le climat social et surtout pour l’ambiance de travail

qui a régné entre nous durant ces deux ans de formation.

Enfin, un grand merci à Mme Guigma /Kinda Aminata, Mr. MILLOGO Joseph et

Mr. NABA Yempabou Bonaventure qui ont mis à notre disposition leur outil informatique

pendant la rédaction de ce mémoire.

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SOMMAIRE

INTRODUCTION …………………………………………………………………………….1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE…………………2

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE………………………………………………………..3

I.1 PROBLEMATIQUE……………………………………………………………………….3

I.2 OBJECTIFS DE LA RECHERCHE……………………………………………………….5

I.3 REVUE DE LITTERATURE……………………………………………………………...5

I.4 HYPOTHESES……………………………………………………………………………13

I.5 DEFINITION DES CONCEPTS………………………………………………………….13

I.6 VARIABLES ET INDICATEURS……………………………………………………….16

CHAPITRE II : METHODOLOGIE…………………………………………………………18

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS DE LA RECHERCHE ET QUELQUES

ANALYSES………………………………………………………………………………..…22

CHAPITRE I : RESULTATS DE LA RECHERCHE………………………………………..23

I.1 IMAGE DE SOI DES ELEVES…………………………………………………………..23

I.2 SERIES D’ETUDE CHOISIES PAR LES ELEVES……………………………………..34

I.3 PROJETS PROFESSIONNELS DES ELEVES………………………………………….40

I.4 SYNTHESE DES RESULTATS…………………………………………………………42

CHAPITRE II : ANALYSES DE QUELQUES RESULTATS……………………………...44

CONCLUSION ………………………………………………………………........................46

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………VI

TABLES DES MATIERES…………………………………………………………………..IX

ANNEXES……………………………………………………………………………………XI

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DEFINITION DES SIGLES ET ABBREVIATIONS

H: Informatique

A: Philosophie et Lettres

C: Mathématiques et Sciences Physiques

TI: Technique Industrielle

CO: Centre Ouest

Ddl: degré de liberté

X2: khi deux

DR: Direction Régionale

AB3: Administration- Gestion

CAK : Collège de l’Amitié de Koudougou

CPETK: Collège Privé d’Enseignement Technique de Koudougou

EAO : Education A l’orientation

GFN: Groupe Français d’éducation Nouvelle

SPSS: Logiciel Statistique des Sciences Sociales

BEPC : Brevet d’Etudes du Premier Cycle

COSP : Conseiller d’Orientation Scolaire et Professionnelle

CIOSPB: Centre National de l’Information, de l’Orientation Scolaire, Professionnelle et des

Bourses

SRIO : Services Régionaux de l’Information et de l’Orientation

MESSRS: Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche

Scientifique

ESPAK: Etablissement Scolaire Polyvalent Assomption de Koudougou

LPK: Lycée Provincial de Koudougou

LMK : Lycée Municipal de Koudougou

CAK : Collège de l’Amitié de Koudougou

CPSK : Collège Privé Saint Kisito de Koudougou

ISPTY : Institut Scolaire Privé Taal-M’Bi YAMEOGO

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LISTES DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition des élèves selon leur image de

soi…………………………………...23

Tableau 2 : Répartition des élèves selon leur âge……………………………………………24

Tableau 3 : Lien entre l’âge et l’image de soi de l’élève……………………………………..24

Tableau 4 : Répartition des élèves selon leur sexe……………………………………………25

Tableau 5 : Lien entre le sexe et l’image de soi de l’élève…………………………………...26

Tableau 6: Répartition des élèves selon la profession de leur

père…………………………...27

Tableau 7 : Lien entre la profession du père et l’image de soi de l’élève…………………….28

Tableau 8 : Répartition des élèves selon la profession de leur mère…………………………29

Tableau 9: Lien entre la profession de la mère et l’image de soi de l’élève………………….29

Tableau 10: Répartition des élèves selon leur établissement…………………………………30

Tableau 11 : Lien entre l’établissement fréquenté et l’image de soi de l’élève………………31

Tableau 12: Répartition des élèves selon la taille de leur famille…………………………….32

Tableau 13: Lien entre la taille de la famille et l’image de soi de l’élève……………………33

Tableau 14 : Répartition des élèves selon leur série d’étude………………………………...34

Tableau 15 : Répartition des élèves selon les raisons du choix de leur série…………………35

Tableau16 : Répartition des élèves selon leur moyenne obtenue dans les matières

littéraires………………………………………………………………………………………36

Tableau 17 : Lien entre la moyenne obtenue par l’élève dans les matières littéraires et la série

choisie………………………………………………………………………………………...36

Tableau 18 : Répartition des élèves selon leur moyenne obtenue dans les matières

scientifiques…………………………………………………………………………………..37

Tableau 19 : Lien entre la moyenne obtenue par l’élève dans les matières scientifiques et la

série choisie…………………………………………………………………………………...38

Tableau 20 : Lien entre l’image de soi de l’élève et la série d’étude qu’il a choisie…………39

Tableau 21 : Répartition des élèves selon leur projet professionnel………………………….40

Tableau 22 : Lien entre le projet professionnel et l’image de soi de l’élève…………………41

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INTRODUCTION

Un regard rétrospectif sur le cursus scolaire au Burkina Faso accompagné d’une

recherche documentaire, nous permet de distinguer deux catégories d’élèves. La première

concerne ceux qui réussissent du fait de leur capital culturel et intellectuel. En effet, dans

certaines familles, l’enfant avant d’aller à l’école est constamment en contact avec des livres,

des bandes dessinées, il est souvent imprégné de quelques métiers existants et des conditions

à remplir pour pouvoir y accéder, il échange régulièrement avec ses parents en français et a

très souvent envie d’emboîter les pas de ces derniers qui occupent généralement des postes de

responsabilité dans la société après avoir poursuivi de longues études. C’est dans ce sens que

Bourdieu (1970) parle d’habitus qui est d’abord le produit d’un apprentissage devenu

inconscient qui se traduit ensuite par une aptitude apparemment naturelle à évoluer avec le

temps. Les enfants issus de ces milieux favorisés ne font que reproduire ce qu’ils ont déjà

appris, c’est une sorte de réminiscence. Par conséquent, ils n’ont pas besoin de fournir

beaucoup d’efforts. La seconde catégorie d’élèves regroupent ceux qui, par leur

détermination, leur persévérance, leur engagement voire leur motivation, parviennent

également à réussir.

C’est fort de ce constat que nous aimerions, dans le cadre de ce mémoire de fin de

formation à la fonction de conseiller d’orientation scolaire et professionnelle, insister sur cette

deuxième catégorie d’élèves via la thématique suivante : « Image de soi et choix des séries

d’étude : cas des élèves de la classe de 3ème

dans la ville de Koudougou ».

Une telle thématique est délicate en ce sens qu’elle pourrait toucher à la sensibilité de

l’enquêté, à son intégrité, à sa personnalité, à son honnêteté, à sa franchise. Comme l’affirme

Reuchlin : « Une des difficultés de ce genre d’études réside dans la tendance que peuvent

avoir les sujets de donner une bonne image de soi » (Reuchlin 2002, p.459). C’est donc dire

que le concept d’image de soi est très complexe. En effet, elle est la combinaison de plusieurs

facteurs. Il y a l’image que l’individu se fait de lui-même, celle dont il suppose que les autres

se font de lui. D’où toutes ces interrogations : qu’est-ce que finalement l’image de soi ? quels

sont ses indicateurs ? comment pouvoir mesurer l’image de soi d’un élève ? quel lien peut-il

exister entre l’image de soi et le choix d’une série d’étude ? Bref, afin de répondre à toutes ces

préoccupations, notre travail se subdivisera en deux grandes parties : la première partie

regroupe le cadre théorique et méthodologique, la seconde partie concerne la présentation et

l’analyse des résultats.

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PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE

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CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE

I.1 PROBLEMATIQUE

Au Burkina Faso, nombreux sont les élèves qui, après avoir obtenu le Brevet d’étude du

premier cycle (BEPC), rencontrent d’énormes difficultés dans le choix de leur série d’étude.

En effet, faut-il opter pour une série de l’enseignement général ou pour celle de

l’enseignement technique ? Le Centre national de l’information, de l’orientation scolaire,

professionnelle et des bourses (CIOSPB) organise des tournées, des séances, des permanences

dans l’optique d’informer et d’éclairer les élèves en classe d’examen(troisième et terminale).

Il a des répondants dans toutes les 13 directions régionales du Ministère des enseignements

secondaire, supérieur et de la recherche scientifique (MESSRS), il s’agit des Services

régionaux de l’information et de l’orientation (SRIO). Nonobstant leurs efforts, des élèves

s’orientent en seconde avec ou sans avoir bénéficié des conseils d’un conseiller d’orientation

scolaire et professionnelle.

D’emblée, la question qu’on se pose est de savoir quels sont les facteurs qui déterminent

l’orientation scolaire des élèves de 3ème

? C’est dans ce sens que nous avons procédé à une

investigation documentaire. Ici, le constat est que l’orientation scolaire des élèves est surtout

fonction des résultats scolaires. Ainsi, celui qui obtient habituellement de bonnes notes en

mathématiques, physique chimie, sciences de la vie et de la terre opte pour ou est poussé à

aller en série C ; l’autre qui excelle en français, anglais, histoire …se dirige ou est dirigé vers

la A. Alors, qu’en sera-t-il pour l’élève qui n’est ni dans l’un ni dans l’autre cas ?

Beaucoup de travaux comme ceux de Wach (2000), Moumoula (2004), Guichard et

Huteau (2001,2007), Bolly (2009), Kaboré (2009), Ouattara (2009), Zobra (2009), Nana

(2009)… ont montré que ce sont les facteurs scolaires, sociaux, et psychosociaux qui dictent

le choix des formations et des professions chez les individus. Certains auteurs mettent l’accent

sur le prestige et le genre. D’autres insistent sur les déterminants environnementaux, sans

oublier le rôle de l’institution scolaire dans la formation des intentions d’avenir des

adolescents.

Ces recherches ont permis de découvrir que le choix d’une formation et d’une profession

ne relève pas du miracle, par conséquent qu’il a toujours un fondement, un motif. Cependant,

elles se sont beaucoup appesanties sur le fait que l’individu n’est pas libre dans son

orientation, qu’il subit l’influence de son environnement. Cet état de fait n’est pas à négliger.

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Toutefois, il sied de signaler que l’individu est aussi un être rationnel, qu’il peut surpasser les

vicissitudes de son milieu.

Dans le cadre de notre travail, nous insisterons sur le rôle de l’image de soi dans le choix

des séries d’étude, car cette dimension semble n’avoir pas été suffisamment explorée. En

effet, la plupart des études antérieures comme celles de Gilly et al. (1972, in Reuchlin, 2002),

Reuchlin (1984, in Guichard, 1993), Guichard (1988)… ont établi le lien entre l’image de soi

et la réussite ou l’échec scolaire. Il ressort qu’il existe, d’une part, une corrélation positive

entre l’image de soi positive et la réussite scolaire, et une corrélation négative entre l’image

de soi négative et la réussite scolaire ; d’autre part, les résultats scolaires influencent

également l’image de soi.

La particularité de notre étude réside dans le fait qu’elle s’intéresse à la part de l’image de

soi dans le choix des séries d’étude au Burkina Faso. En effet, nous pensons que l’image de

soi peut influer sur le choix d’une série d’étude chez l’élève selon qu’il a soit une image très

positive, soit positive, ou plutôt très négative de lui-même. Dans la même optique, des

variables comme la catégorie socioprofessionnelle des parents de l’élève, le sexe de l’élève,

son âge, l’établissement qu’il fréquente peuvent également avoir une influence sur son image

de soi.

En clair, l’image que les élèves de 3ème

se font d’eux-mêmes, n’influence t-elle pas leur

choix scolaire et professionnel ?

Le choix d’une série de l’enseignement général au détriment de celle de

l’enseignement technique, n’est-il pas fonction de la qualité de l’image que

l’élève se fait de lui-même ?

L’image que l’élève se fait de lui-même ne dépend-t-elle pas de la situation

socioprofessionnelle de ses parents ?

Le sexe de l’élève n’a-t-il pas une influence sur l’image qu’il se fait de lui-

même ?

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I.2 OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

Notre recherche se fixe un objectif général et quatre objectifs secondaires.

I.2.1 Objectif général

En menant cette étude, l’objectif général est de montrer que l’image que l’élève se fait de

lui-même influence son orientation scolaire et professionnelle.

I.2.2 Objectifs secondaires

A travers cette recherche nous voulons :

-découvrir l’image que les élèves de troisième se font d’eux mêmes;

-connaître les séries d’étude que ces derniers choisiraient après l’obtention du BEPC ;

-connaître les projets professionnels des candidats au Brevet d’étude du premier cycle ;

-établir le lien entre leur image de soi et le choix de leur série d’étude, et de leur

profession future.

I.3 REVUE DE LITTERATURE

Le domaine de l’orientation scolaire et professionnelle fait et continue de faire l’objet de

nombreuses études. Beaucoup d’entre elles ont révélé qu’il existe une corrélation entre le

choix d’une profession ou d’une série d’étude et certaines variables. En effet, chaque individu

choisit sa profession ou sa série d’étude au regard de certaines considérations. Si certains

mettent l’accent sur les facteurs psychosociaux, d’autres insistent sur les variables scolaires, et

sociales.

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I.3.1 Facteurs psychosociaux

Ce sont des facteurs susceptibles d’influer sur l’orientation scolaire et professionnelle

d’un individu. Ils regroupent les variables suivantes : les intérêts, la catégorisation des

formations et des professions, les valeurs, l’image de soi et l’estime de soi, la connaissance

des filières et des professions, et la maturité vocationnelle.

Nous évoquerons, ici, l’image de soi et l’estime de soi, la représentation des formations et

des professions, les intérêts et les valeurs, et la maturité vocationnelle.

I.3.1.1 Image de soi et estime de soi

Des recherches montrent la place qu’occupent l’image de soi et l’estime de soi à la fois

dans la réussite ou dans l’échec scolaire et dans le choix des formations et des professions.

Nous évoquerons les travaux de : Gilly, Lacour, et Meyer (1972) ; Reuchlin (1984 et 2002),

Super (1963), Guichard (1988), Dubar (1987), Nizet et Hiernaux (1984), Kokosowski (1983),

et Nana (2009).

Gilly et al. (1972, in Reuchlin, 2002) ont mené une enquête auprès de 30 « bons » élèves

et 30 « mauvais » élèves provenant de 6 classes de cours moyen deuxième année. L’une des

hypothèses que l’étude se proposait de mettre en évidence est l’existence d’une relative

dysharmonie entre les images de soi propre et les images de soi social des mauvais élèves. Le

questionnaire comportait douze caractéristiques (intelligence, mémoire, attention, rapidité

dans le travail scolaire, sensibilité aux résultats scolaires, beauté, force, ouverture sociale dans

le travail, politesse, autonomie, franchise, et persévérance) auxquelles chaque élève devrait

s’attribuer une note. Les résultats révèlent que les « mauvais » élèves s’estiment moins

intelligents, moins persévérants, moins attentifs que les bons élèves. Ils estiment également

que les autres ont encore une vision plus négative d’eux. Nous nous inspirerons de ce

questionnaire afin de mesurer le degré d’image de soi des élèves de troisième dans la ville de

Koudougou.

Reuchlin, à la suite de Gilly et al, soutient que les élèves faibles se sentent pleinement

responsables de leur état. C’est dans ce sens qu’il émet l’hypothèse suivante : « …Les élèves

faibles le sont-ils devenus parce qu’ils avaient une image de soi au départ plutôt dévaluée :

ils se pensaient peu intelligents et ont donc moins bien réussi… » (Reuchlin, 1984, p.458, cité

par Guichard, 1993, p.98). En effet, chacun de nous se fait de lui-même une certaine image de

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soi. Chacun dispose d’une certaine représentation de ce qu’il est, de ses points forts et de ses

points faibles, de sa façon de réagir, etc.

Super (1963, in Guichard et Huteau, 2001) fait remarquer que quand un individu choisit un

métier, il a pour objectif de s’afficher, de se réaliser, de se voir à travers cette profession. Il

conclut que : « La profession, ainsi, permet de jouer un rôle correspondant à l’idée de

soi »p.87

Guichard (1988) constate une opposition entre les « bons élèves » et les « mauvais élèves »

quant à la manière de se projeter dans l’avenir. En effet, les élèves ayant les meilleurs

résultats scolaires donnent des descriptions riches des professions, s’intéressent, en particulier

aux études qui y aboutissent, sont sensibles aux qualités personnelles par lesquelles ils se

décrivent. Ils se disent influencés par ce que les autres pensent d’eux. Les élèves les plus

faibles, quant à eux, manifestent des jugements négatifs à propos d’eux –mêmes, ignorent les

filières d’études longues et expriment le refus de poursuivre de telles études.

Dubar (1987), Nizet et Hiernaux (1984), Laks (1983), cités par Moumoula (2004), ont mis

en évidence que les adolescents en échec scolaire ont fréquemment construit des images de

soi d’hommes sans compétences.

Kokosowski (1983) souligne que les représentations d’avenir des lycéens français forment

deux sous-ensembles. Le premier fait référence à la situation scolaire actuelle de l’élève : le

jeune s’estime « bien » ou « mal » orienté, il se juge « fort », « moyen » ou « faible » dans

chacune des différentes matières. Le second sous-ensemble comprend les traits permettant

d’évaluer les filières de formations supérieures (longues ou courtes, masculines ou féminines,

comportant ou non certaines matières, faciles ou difficiles…) et des dimensions relatives aux

professions. L’auteur conclut que le poids de la vision actuelle de soi est ainsi déterminant

dans cette représentation du futur.

Nana (2009) s’est intéressé au rôle de l’estime de soi dans la perspective de construction

de l’identité scolaire et professionnelle des étudiants de la première année de psychologie de

l’université de Koudougou. Ses résultats suggèrent que les étudiants sûrs d’eux-mêmes et

précis sur les projets d’études supérieures ont une haute estime de soi.

Ces différentes études ont montré que l’image que l’élève se fait de lui-même a un impact

sur ses résultats scolaires. Ainsi, les « bons » élèves ont une image positive d’eux-mêmes

tandis que les « mauvais » élèves ont une image plutôt négative d’eux-mêmes. La plupart des

auteurs s’accordent sur le fait que les « mauvais » élèves se sentent responsables de leur

situation. Par ailleurs, la problématique de l’orientation scolaire et professionnelle renferme

d’autres variables comme la représentation des formations et des professions

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I.3.1.2 Représentation des formations et des professions

Des auteurs soulignent les effets d’une séance d’information et du métier exercé par un

parent sur la représentation qu’un élève se fait des formations et des professions. Nous

évoquerons les mémoires de Ouattara (2009) et de Zobra (2009).

Ouattara (2009) montre l’impact d’une séance d’information sur la représentation des

professions chez les élèves de terminale dans la ville de Ouagadougou. Il est parti de

l’hypothèse selon laquelle, après une séance d’information éducative sur les professions, les

représentations sociales ne changeraient pas tandis que celles analytiques seraient susceptibles

d’évoluer. Pour ce faire, il a constitué deux groupes d’élèves dont l’un expérimental et l’autre

témoin, soit un échantillon de 104 individus. Le groupe expérimental, au détriment du

second, a bénéficié d’une séance d’information sur des professions comme pharmacien,

architecte, cuisinier, et photographe .En revanche, l’expérimentateur administra aux deux

groupes le même questionnaire. Il ressort de cette expérience que les représentations

analytiques aussi bien que les représentations sociales des professions connaissent des

changements à l’issue d’une séance d’information sur les professions.

Zobra(2009),à travers une enquête menée auprès de 112 lycéens dans la ville de

Koudougou, a montré que plus les deux parents exercent des métiers exigeant une certaine

qualification, plus riche est la représentation que l’élève se fait des formations et des

professions et vice versa. Il souligne, également, que l’élève conceptualise une profession et

s’identifie au professionnel par le biais de l’image présente et future qu’il a de lui-même.

Si pour ces deux auteurs, la représentation que les élèves se font des formations et des

professions influence leur orientation, d’autres auteurs estiment que ce sont plutôt les intérêts

et les valeurs qui sont les plus déterminants.

I.3.1.3 Intérêts et valeurs

Des auteurs comme Rokeach (1973), Schwartz (1992), Super (1991), Perron (1981), et

Parsons (1909) pensent que certains individus recherchent des situations professionnelles qui

correspondent à leur valeur.

Rokeach (1973) distingue deux types de valeurs, c’est-à-dire les valeurs « terminales » et

les valeurs « instrumentales ». Les premières, au nombre de dix-huit (18), font référence à des

objectifs personnels tels que avoir une vie aisée, une vie passionnante…ou à de grands

objectifs sociaux (l’égalité, la liberté…). Les secondes, même nombre que les précédentes,

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riment avec des comportements faisant allusion à la morale positive ou témoignant de

compétences comme l’ambition, l’ouverture d’esprit, l’honnêteté la responsabilité… (cf.

Guichard et Huteau, 2001).

Schwartz (1992) dénombre cinquante-six (56) valeurs regroupées en dix (10) classes. Pour

lui, ces valeurs sont universelles. L’auteur oppose les valeurs de dépassement de soi

(universalisme, bienveillance) aux valeurs relatives à l’affirmation de soi comme le pouvoir et

l’accomplissement de soi. Au titre des valeurs faisant allusion au changement, nous avons :

l’autonomie, la stimulation, l’hédonisme qui sont à l’opposé des valeurs qui riment avec la

continuité : le conformisme, la sécurité, et la tradition. (cf. Wach, 2000).

Dans le même ordre d’idée, Super (1991) pense que quinze (15) facteurs sont susceptibles

d’influer sur le choix professionnel d’un individu. L’auteur parle plutôt d’ « items ». Pour lui,

si certains choisissent des métiers qui leur permettront d’être en contact avec autrui afin de les

aider, d’autres préconisent les domaines d’activités faisant allusion soit à l’ esthétique ,à la

créativité , à la stimulation intellectuelle , à la réussite , à l’ indépendance , ou au prestige .

A cela s’ajoutent les personnes qui recherchent des professions où elles pourront soit diriger

les autres, bénéficier des avantages économiques, de la sécurité, ou de l’ambiance de travail.

D’autres individus apprécient les situations professionnelles où ils auront des relations de

travail soit avec les supérieurs, avec les pairs, ou un certain genre de vie, et enfin la variété

dans le travail (Guichard et Huteau, 2001).

Perron (1981) compte cinq (5) valeurs pouvant influencer le choix professionnel d’un

individu. Il s’agit du statut, la réalisation de soi, le climat, le risque, et la liberté (Ibidem).

Pour Parsons (1909), trois grands facteurs interviennent dans le choix avisé d’une vocation

professionnelle :

D’abord, il faut que l’individu ait une compréhension claire de lui-même, de ses aptitudes,

de ses capacités, de ses intérêts, de ses ambitions, de ses atouts, de ses limites et leurs causes ;

Ensuite, il est important qu’il ait une connaissance des exigences et conditions de succès,

des avantages et des inconvénients, des rémunérations, des opportunités et des perspectives

d’avenir des différents types d’activités ;

Enfin, il lui revient de faire un raisonnement juste sur les relations entre ces deux groupes

de faits (Cf. Guichard et Huteau, 2001).

Pour Parsons, les capacités personnelles de l’individu dans le choix professionnel sont très

importantes, mais il faut qu’elles correspondent aux exigences de la profession voulue.

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Ainsi, nous pouvons retenir que nombreux sont les individus qui s’appuient sur des intérêts

et des valeurs pour choisir leur profession. En outre, dans le choix professionnel peut

intervenir également la maturité vocationnelle de l’individu.

I.3.1.4 Maturité vocationnelle

C’est la capacité d’un individu d’opérer un choix professionnel en toute connaissance de

cause. A ce niveau, nous faisons référence à Super (1996). Il reconnaît que la carrière

professionnelle d’un individu est fonction du niveau socio- économique de ses parents, de ses

aptitudes mentales, de son éducation, de ses habiletés, de ses caractéristiques personnelles,

des opportunités qui s’offrent à lui. A cela, il ajoute la maturité vocationnelle de l’individu.

C’est dire qu’en matière de choix professionnel, il faut tenir compte des réalités du marché,

étudier le marché de l’emploi afin de voir si vous avez les compétences requises pour tel ou

tel métier, éviter donc de rêver à l’impossible. En clair, il s’agit souvent de faire des

compromis.

Le domaine de l’orientation est très complexe en ce sens que plusieurs éléments y sont

imbriqués. C’est donc dire qu’en dehors des facteurs psychosociaux, il faut aussi prendre en

compte ceux scolaires.

I.3.2 Facteurs scolaires

Les plus couramment cités sont la série du BAC et les résultats scolaires. Cependant, il

s’agira pour nous d’insister sur l’institution qu’est l’école afin de mesurer son degré

d’intervention dans le processus de l’orientation scolaire et professionnelle chez les élèves.

Naville (1972), en France, fustige le fait que tous reconnaissent le rôle que devrait jouer

l’école dans la vie professionnelle. Cependant, tout reste au stade de la spéculation. En effet,

le décret-loi de 1938 réserve l’obligation de l’examen d’orientation professionnelle aux

personnes qui abandonnent l’école primaire à quatorze ans. « Les lycées et collèges, où se

trouvent en majorité les enfants de la bourgeoisie, échappent ainsi aux efforts d’orientation

professionnelle, phénomène d’autant plus grave que c’est parmi eux que se recrutent

actuellement les cadres de la société. Autrement dit, les divisions scolaires constituent déjà

par elles-mêmes un choix, une orientation »p.237

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Cet état de fait nous permet de savoir que, l’école crée souvent des inégalités en favorisant

les élèves issus des couches aisées de la population au détriment de ceux qui proviennent des

familles pauvres, dans l’orientation professionnelle des élèves. C’est donc dire que l’école

influe aussi sur l’orientation professionnelle des élèves.

Bayama (2004) s’inscrit dans cette même logique en dénonçant la procédure d’orientation

telle qu’elle se pratique au Burkina Faso. Pour lui, l’orientation, dans le système éducatif est

un mythe en ce sens que beaucoup d’élèves ne bénéficient pas d’informations relatives aux

différentes séries. Il suggère qu’on parle plutôt de procédure d’affectation, de gestion des flux,

de répartition des élèves que d’orientation au sens strict du terme. Il prône une orientation

personnalisée qui permettrait à l’élève de se réaliser et de construire son propre projet

d’avenir en toute connaissance de cause.

Pour ces auteurs, le processus d’orientation laisse percevoir beaucoup de failles. Tout

laisse croire que l’école ne joue pas pleinement son rôle dans la formation des intentions

d’avenir des élèves. Cette situation réconforte sans doute les défenseurs des facteurs sociaux.

I.3.3 Facteurs sociaux

Ces facteurs regroupent généralement le sexe, l’origine sociale et l’âge. En plus de ces

trois caractéristiques sociologiques, apparaîtra le prestige du métier.

En ce qui concerne l’origine sociale, Blau et Parnès (1956, cité par Moumoula, 2004)

soulignent le double impact de l’appartenance socioculturelle dans le choix des métiers.

D’une part, la structure sociale, les valeurs et normes de la société, le type d’économie, la

technologie, forgent en l’individu une certaine personnalité par le biais de processus éducatif

et d’influence familiale. En effet, c’est cet ensemble qui permet à l’individu d’avoir le

maximum d’informations sur la vie professionnelle et les aptitudes requises dans tel ou tel

métier. D’autre part, le choix de l’individu est fortement déterminé par cette même société.

Dans la même optique, Naville (1972) souligne l’influence de la famille dans l’orientation

professionnelle. En effet, elle joue un rôle « décisif », « capital » dans ce processus. C’est elle

qui décide de l’avenir d’un enfant. Cependant, l’auteur signale que cette ingérence varie selon

que l’enfant se trouve soit dans une famille aisée ou dans une famille pauvre. Il affirme qu’il

« faut créer les conditions économiques et sociales de l’adaptation professionnelle, et c’est là

que résidera le sens profond de l’orientation professionnelle. »(p.242-243)

Page 18: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

12

Roe (in Guichard et Huteau, 2001) se propose d’expliquer les choix d’orientation à partir

de la genèse des besoins de l’enfant. Pour elle, deux aspects déterminent les besoins de

l’enfant : sa constitution et surtout l’influence des pratiques éducatives familiales. C’est dans

cette optique que naissent des besoins fondamentaux ou des « orientations de base ». Ainsi,

les enfants dont le besoin de contact avec autrui est fort, seront orientés vers les personnes ;

ceux dont ce besoin est moins fort seront orientés vers les choses. Par ailleurs, en se référant à

Maslow et sa hiérarchie des besoins, elle identifie des besoins « inférieurs » (besoin de

sécurité, de confort) et des besoins « supérieurs » (besoin d’autonomie, d’épanouissement).

Pour elle, ces besoins fondamentaux auront un impact sur le développement de la

personnalité : les aptitudes, les intérêts, et les attitudes. Elle conclut que les préférences

professionnelles seront déterminées par la personnalité. L’auteur suggère qu’en matière

d’orientation professionnelle interviennent deux aspects : l’influence des parents et la

personnalité de l’individu.

Pour Moumoula (2004), le genre de l’individu et le prestige du métier occupent une place

capitale dans le choix ou l’intention d’orientation des lycéens burkinabé. Il suggère une

Education à l’Orientation (EAO) où les élèves pourront bénéficier suffisamment

d’informations sur les métiers et formations afin d’opérer un choix raisonné.

Kaboré (2009), quant à lui, souligne que le sexe et la catégorie socioprofessionnelle des

parents et la situation géographique des élèves influencent la manière dont ils se représentent

les séries de seconde. Il ajoute que les séries d’étude sont classées par ordre d’importance et

en fonction du genre. Ainsi, plus une série est jugée importante plus elle est perçue comme

masculine.

Bolly (2009) parvient à la conclusion que ce sont les filles les plus âgées qui s’orientent

vers les séries littéraire et technique, contrairement aux plus jeunes qui préfèrent la série C.

Egalement, il ressort de ses investigations que les filles sont libres dans le choix de leur série.

En ce qui concerne le choix professionnel, son étude révèle que le prestige y occupe une place

centrale.

Au regard de nos recherches documentaires, nous pouvons constater que beaucoup de

travaux ont porté sur l’orientation professionnelle et font ressortir les différents facteurs

susceptibles d’influer sur le choix professionnel d’un individu. Cependant, il existe peu

d’écrits sur l’orientation scolaire des élèves dans le contexte burkinabé. C’est dans cette

logique que s’inscrit cette étude. Sa mise en œuvre exige des hypothèses de recherche.

Page 19: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

13

I.4 HYPOTHESES

I.4.1 Hypothèse générale

L’image de soi des élèves ayant obtenu une moyenne comprise entre 8 et 9 sur 20 en classe

de 3ème

influence leur choix scolaire et professionnel.

De cette hypothèse générale découlent des hypothèses secondaires.

I.4.2 Hypothèses secondaires

Elles sont au nombre de deux. En ce qui concerne la première hypothèse secondaire, nous

disons que pour un élève ayant obtenu une moyenne comprise entre 8 et 9 sur 20 en classe de

3ème

, la préférence d’une série d’étude à une autre serait fonction de son degré d’image de

soi.

La seconde hypothèse secondaire stipule que l’image que l’élève se fait de lui-même

dépend de la situation socioprofessionnelle de ses parents.

I.5 DEFINITION DES CONCEPTS

Il s’agira d’élucider des concepts comme : l’image de soi, l’estime de soi, l’orientation

scolaire, l’orientation professionnelle, et les séries d’étude.

I.5.1 Image de soi et estime de soi

Selon le dictionnaire de psychologie (1998) : l’image de soi est la représentation et

l’évaluation que l’individu se fait de lui-même aux différentes étapes de son développement et

dans les différentes situations dans lesquelles il se trouve. Elle est l’idée que chacun se fait de

son identité physique, psychologique et sociale. L’image de soi a deux composantes : il y a

d’abord les images propres et ensuite les images sociales. Les images propres renvoient aux

images que le sujet se fait de lui-même à propos de son intelligence, de sa mémoire, de son

attention, de sa rapidité dans le travail scolaire, de sa sensibilité aux résultats scolaires, de sa

Page 20: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

14

beauté, de sa force, de son ouverture sociale dans le travail, de sa politesse, de son autonomie,

de sa franchise, et de sa persévérance. Les images sociales sont relatives aux images qu’il

suppose que les autres se font de lui, par exemple celle du maître, des camarades, du père et

de la mère.

L’estime de soi est définie dans le grand dictionnaire de psychologie (2000) comme étant

la valeur personnelle, la compétence qu’un individu associe à son image de soi. En effet

L’estime de soi peut être fondée sur le choix par le sujet de normes extérieures dont il

constate qu’il est ou non capable de les atteindre. Elle peut aussi découler de la comparaison

entre plusieurs images de soi coexistant chez le même sujet ; le moi actuel d’une part et

d’autre part, le moi idéal, le moi qui devrait être, l’image de lui que le sujet suppose chez

certaines des personnes qui le connaissent.

Nous pouvons établir une distinction entre l’image de soi et l’estime de soi. L’estime de

soi est subjective. Sa subjectivité réside dans le fait qu’elle dépend de l’interprétation que l’on

fait des choses , elle dépend donc de notre éducation, de notre système culturel, de notre

intelligence … Elle peut changer au fil du temps. C’est le domaine des sentiments. Deux

personnes qui ont des images de soi semblables, peuvent avoir l’une, une haute estime de soi,

l’autre, une mauvaise estime de soi.

L’image de soi est absolue. Elle est une représentation mentale. Toutefois, il est difficile de

parler de l’image de soi sans se référer à l’estime de soi. Tant l’image de soi est liée à

l’estime de soi tant l’estime de soi se construit à partir de l’image de soi.

Pour les besoins de cette étude, nous parlerons de l’image de soi propre. Ainsi, partant du

fait que l’image de soi est absolue, voici la définition qui se dégage : c’est la représentation et

l’évaluation que chaque élève de la classe de 3è se fait de lui-même. Lesquelles le pousse à

choisir soit une série de l’enseignement général, soit une série de l’enseignement technique.

Alors que suggère donc les notions d’orientation scolaire et d’orientation professionnelle ?

I.5.2 Orientation scolaire et orientation professionnelle

Dans le Dictionnaire de Psychologie (1998), Hameline fait l’historique de la démarche

d’orientation en France. Instituée en 1920, elle répond à un double constat posé dès la fin du

19ème

siècle. Le choix des études correspond souvent très mal aux aptitudes et aux goûts des

élèves et engendre retards, échecs, dégoûts, crise d’identité ; il révèle, chez les familles, une

logique de reproduction ou d’ascension sociale peu compatible avec la prospection

Page 21: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

15

rationnelle…qu’exige la compétition internationale. Huteau va plus loin en donnant une

définition claire de l’orientation scolaire.

Selon Guichard et Huteau (2007) : « L’orientation scolaire est l’ensemble des processus

psychologiques, psychosociaux et sociaux qui font que les jeunes scolarisés sont affectés à

certaines filières de formations plutôt qu’à d’autres. » p.316.

Pour le Groupe Français d’éducation Nouvelle (GFN), l’orientation scolaire est le « fait de

transférer un élève d’un type d’établissement à un autre ou d’un ordre d’enseignement à un

autre » (cf. Bayama, 2004, p.14).

Dans le cadre de notre travail, l’orientation scolaire est le processus mis en œuvre par le

système éducatif burkinabé afin de permettre aux élèves de 3ème

de se retrouver soit dans une

série de l’enseignement général soit dans une série de l’enseignement technique.

Dans le même dictionnaire, Lévy-Leboyer définit l’orientation professionnelle comme une

activité de conseils destinés aux adolescents et aux adultes afin de les aider à prendre des

décisions liées à la vie professionnelle. Elle comporte trois phases :

-stimuler les efforts actifs d’information sur les métiers, sur les carrières et sur soi-même ;

-aider à obtenir des renseignements sur les formations, les exigences des métiers, les

formations et les débouchés ;

-élaborer des données descriptives sur les aptitudes, la personnalité, les intérêts et

motivations de l’individu et envisager avec lui ces informations de manière à ce qu’il les

intègre dans ses plans de formation et de carrière.

Le Groupe Français d’éducation Nouvelle (GFN) perçoit l’orientation professionnelle

comme un « ajustement optimum des aptitudes possédées par les sujets à celles qu’exigent les

métiers » (cf. Bayama, 2004, p.13).

Dans ce contexte, l’orientation professionnelle est le processus mis en œuvre par le

système éducatif burkinabé afin de permettre aux élèves de 3ème

de choisir telle profession au

détriment de telle autre.

I.5.3 Séries d’étude

Au Burkina Faso, il existe cinq (5) séries d’étude en seconde :

La seconde A (2nd

A) : Philosophie et Lettre

La seconde C (2nd

C) : Mathématiques et Sciences Physiques

La seconde TI (2nd

TI) : Technique Industrielle

La seconde AB 3 : Administration- Gestion

Page 22: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

16

La seconde H : Informatique

Dans le cadre de ce travail, il faut entendre par série d’étude les différentes possibilités

d’études secondaires qui se présentent à un élève après la classe de 3ème

.

I.6 VARIABLES ET INDICATEURS

Une variable est généralement définie comme tout facteur susceptible d’influencer le

phénomène étudié, elle peut prendre plusieurs propriétés ou valeurs différentes. Ainsi, on

distingue les variables dépendantes et les variables indépendantes.

I.6.1 Variables dépendantes

La variable dépendante est celle dont le chercheur essaie d’expliquer les variations c’est-

à- dire le phénomène observé. En clair, c’est la variable sur laquelle porte l’étude. Dans le

cadre de notre travail, nous en distinguons deux :

La variable image de soi : elle comporte trois modalités qui sont l’image de soi très

positive, l’image de soi positive, et l’image de soi très négative. Elle est mesurable par

l’appréciation personnelle des caractéristiques comme l’intelligence,la mémoire, l’attention, la

rapidité dans le travail scolaire,la sensibilité aux résultats scolaires, et la persévérance .Ainsi :

-l’élève qui obtiendra une moyenne comprise entre 8 et 10 relativement à ces six

caractéristiques ci-dessus citées sera qualifié d’individu ayant une image très positive de lui-

même ;

-celui qui obtiendra une moyenne comprise entre 5 et 7 a une image positive de lui-même ;

-celui qui obtiendra une moyenne strictement inférieure à 5 a une image très négative de lui-

même.

La variable série d’étude : elle comporte les séries de l’enseignement général et de

l’enseignement technique. Au niveau de l’enseignement général, nous retrouvons deux séries

de seconde dans la ville de Koudougou à savoir :

La 2nd

A

La 2nd

C

Pour les Etablissements de Formation Technique et Professionnelle, en dehors de la

seconde AB 3, on parle plutôt d’options dont les plus existantes à Koudougou sont :

Page 23: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

17

Génie civil

Maçonnerie

Soudure

Dessin bâtiment

Electricité

Menuiserie bois

Architecture

I.6.2 Variables indépendantes

La variable indépendante est celle dont on essaie de mesurer et de comprendre l’influence

sur la variable dépendante. Il s’agit des variables qui existent indépendamment du phénomène

étudié. Cependant, elles peuvent l’expliquer. Ainsi, nous mettrons l’accent sur les

variables suivantes:

-La catégorie socioprofessionnelle des parents de l’élève : elle regroupe les

domaines d’activités suivantes : militaire et paramilitaires ; enseignement et recherche ;

domaine de l’art ; domaine agricole ; domaine du commerce ; domaine de la couture ;

domaine du transport ; domaine médical ; domaine administratif ; domaine du bâtiment, de la

construction et de la maintenance ; manœuvre ; photographe ; retraité, et décédé.

-Le sexe de l’élève : il s’agit des garçons et des filles.

- L’âge de l’élève : il est question ici des élèves dont l’âge est compris entre 15 et 23 ans.

-Les résultats scolaires de l’élève : ils concernent la moyenne générale des deux premiers

trimestres comprise entre 8 et 9 sur 20.

-L’établissement fréquenté par l’élève : il est question ici des lycéens et collégiens (du

public et du privé), tant de l’enseignement général que de l’enseignement technique.

Cette dernière partie met fin au cadre théorique durant laquelle nous avons clarifié la

problématique en donnant les différentes orientations de la recherche. Maintenant, nous

présenterons la méthodologie que nous allons adopter afin d’atteindre les objectifs que nous

nous sommes assignés.

Page 24: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

18

CHAPITRE II : METHODOLOGIE

Notre méthodologie de recherche est l’approche hypothético déductive qui consiste à

vérifier les hypothèses que nous avons préalablement posées dans le cadre théorique. Pour ce

faire, nous avons utilisé la loi du khi deux pour tester nos hypothèses. Nous tenons à préciser

que nous évoquerons assez fréquemment les notions d’hypothèses nulles (Ho) et d’hypothèses

alternatives (H1). En clair, nous avons seulement deux hypothèses secondaires. Cependant,

pour analyser certaines variables croisées nous poserons souvent d’autres hypothèses.

II.1 Milieu / Population d’enquête

Le Burkina Faso compte treize (13) régions dont celle du Centre Ouest qui totalise 95

établissements secondaires, 88 de l’enseignement général et 7 de l’enseignement technique.

Elle a pour chef lieu la ville de Koudougou où il en existe 14 dont 10 relevant du général et 4

de la technique. Dans cette cité comme dans toutes les autres du Burkina Faso, chaque année,

les élèves de la classe de 3ème

souhaitent obtenir le BEPC soit 6753 élèves dans l’ensemble du

centre ouest (cf. synthèse des rapports des rentrées 2009-2010 de la DR/MESSRS/CO). Une

autre préoccupation de cette population est de savoir quelle série choisir après l’obtention du

Brevet ?

Dans cette étude, nous nous sommes intéressés aux élèves ayant obtenu une moyenne

comprise entre 8 et 9 sur 20 en classe de 3ème

dans la ville de Koudougou. Le choix de cette

capitale régionale parce que non seulement, elle abrite l’école où sont formés les conseillers

d’orientation scolaire et professionnelle mais surtout elle est représentative parce qu’on y

trouve les différents types d’établissement du pays et des élèves de toutes les catégories

socioprofessionnelles.

Enfin, la dernière raison est que jusque là aucune étude visant à établir un lien quelconque

entre l’image de soi et le choix d’une série d’étude n’a pas encore été menée dans cette

localité et sur cette population spécifique. Il convient de déterminer notre échantillon d’étude.

Page 25: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

19

II.2 Echantillon

L’objectif principal de cette étude est de montrer que l’image de soi influe sur

l’orientation scolaire et professionnelle. Pour ce faire, nous avons focalisé notre enquête sur

les élèves ayant une moyenne comprise entre huit (8) et neuf (9) sur vingt (2O) en classe de

3ème

. Au regard de leur résultat scolaire et nonobstant tous les autres facteurs pouvant

intervenir dans le choix de leur série d’étude, nous pensons que leur image de soi aussi serait

très déterminante. En effet, c’est une catégorie regroupant des élèves qui ne font partie ni des

excellents ni des faibles en tout cas pour une classe d’examen. Par ailleurs, la ville de

Koudougou compte plus d’une dizaine de collèges et lycées composés de l’enseignement

général et de l’enseignement technique. Face à un tel effectif, il revient au chercheur de

déterminer un échantillon d’étude. Ainsi dit, au niveau de l’enseignement général, nous avons

choisi deux lycées (public et privé) et deux collèges (public et privé). Quant à l’enseignement

technique, il a été question de travailler avec un lycée et un collège privés (pour le moment, il

n’existe pas d’établissement public dans ce domaine dans la ville de Koudougou).Nous

prenons ainsi en compte les différents secteurs et sous secteurs public/ privé, enseignement

général/ enseignement technique.

Dans chaque établissement, une classe de 3ème

a été retenue pour l’administration du

questionnaire. Notre échantillon est constitué de 100 élèves. Enfin, nous avons eu des

entretiens avec 4 chefs d’établissement et le chef de service du SRIO du Centre ouest.

II.3 Méthodes de collecte des données

Dans le cadre de notre étude, les outils utilisés sont le questionnaire et le guide

d’entretien.

Le questionnaire est administré aux élèves de la classe de 3ème

. Il permet, tout en gagnant

en temps, de collecter le maximum d’informations sur les facteurs qui déterminent le choix

des séries d’étude de notre échantillon. A ce niveau, afin de mesurer le degré d’image de soi

de cet échantillon d’élèves, nous avons choisi six parmi les douze caractéristiques du

questionnaire proposé par Gilly et al (intelligence, mémoire, rapidité dans le travail scolaire,

sensibilité aux résultats scolaires et persévérance). Cette option se justifie par le souci d’éviter

d’administrer un questionnaire trop long et par conséquent ennuyant pour les enquêtés. A cela

s’ajoute surtout le fait qu’au regard de nos objectifs, ce n’est pas tout leur questionnaire qui

Page 26: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

20

est d’un apport considérable dans l’atteinte de nos objectifs. En effet, ces auteurs cherchaient

à identifier les images de soi propre et les images de soi sociale chez les bons et les mauvais

élèves. Par contre, ce qui nous intéresse ce sont les images de soi propre. C’est donc dire que

nous n’avons pas utilisé toute question relative aux images de soi sociale qui pourrait faire

l’objet d’études ultérieures.

Le guide d’entretien est adressé aux chefs d’établissement et à la DR/MESSRS/CO

(Koudougou). Leur nombre restreint permet d’effectuer des échanges et surtout de revenir sur

certaines zones d’ombres afin de recueillir les données attendues. Tout compte fait, ces deux

outils concourent vers l’obtention des données quantitatives et qualitatives.

Au niveau de chaque établissement, nous nous sommes adressés à l’administration afin de

lui faire part des objectifs visés par notre étude. Ensuite, nous avons eu un entretien avec son

premier responsable ou un représentant de la direction. A l’issue de cet entretien, nous lui

avons demandé la liste des élèves de la classe de 3

ème que nous avons retenue.

II.4 Stratégie d’analyse

Nous avons procédé à l’analyse statistique pour les données quantitatives et à l’analyse

de contenu pour celles qualitatives. De façon plus précise :

-Le questionnaire a fait l’objet d’un traitement informatique avec le logiciel statistique

des sciences sociales (SPSS) après avoir été codifié et dépouillé manuellement. Dans cette

optique, nous avons utilisé la loi du Khi deux (X²) de Pearson pour croiser nos variables.

Nous avons pris pour seuil de probabilité p= 0,05.

Le khi deux d’indépendance(x²) est un test statistique dont le principe est de tester

l’indépendance entre les variables définies à un ou plusieurs niveaux. Il est fondé sur une

comparaison entre les effectifs observés (valeurs calculées) et les effectifs théoriques (cf.

Table de la loi de Pearson) relatifs à une question à laquelle répondent des sujets. Il s’agit ici

de poser deux hypothèses statistiques : L’hypothèse Ho est l’hypothèse de nullité et exprime

l’indépendance ou l’absence de relation entre deux variables considérées.

L’hypothèse H1 encore appelée hypothèse alternative exprime également la relation entre

deux variables considérées.

- Le guide d’entretien a fait l’objet d’une analyse thématique. Ces deux outils permettent à

la fois d’illustrer nos propos à partir des chiffres et surtout d’interpréter et de mesurer la

qualité et la pertinence des données recueillies.

Page 27: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

21

Ce point met fin à la première partie de notre étude. Dans les lignes qui suivent, il sera

question de la deuxième partie qui concerne les résultats auxquels nous sommes parvenus.

Page 28: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

22

<

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS DE LA RECHERCHE ET QUELQUES ANALYSES

Page 29: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

23

CHAPITRE I : RESULTATS DE LA RECHERCHE

I.1 IMAGE DE SOI DES ELEVES

I.1.1 Etat des lieux sur l’image que les élèves se font d’eux-mêmes.

Lors de nos enquêtes de terrain, nous avons demandé aux élèves de s’attribuer soit 0, soit

5, ou 10 au regard des qualificatifs comme l’intelligence, la mémoire, l’attention, la rapidité

dans le travail scolaire, la sensibilité aux résultats scolaire, et la persévérance. Ces notes ont

été sommées et divisées par 6. Ce qui nous a permis de déterminer leur image de soi ; d’où le

tableau ci-dessous.

Tableau 1 : Répartition des élèves selon leur image de soi

Image de soi de l’élève Effectif Pourcentage

Très positive 20 20

Positive 79 79

Très négative 1 1

Total 100 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

Au regard des données du tableau ci-dessus, nous constatons que 20% des élèves

interrogés ont une image très positive d’eux-mêmes contre 79% qui ont une image plutôt

positive d’eux- mêmes. C’est seulement une seule personne qui a une image très négative

d’elle-même (1%).

C’est donc dire que dans l’ensemble, nos enquêtés ont une image positive d’eux-mêmes. Cet

état de fait est très important dans la réussite de toute entreprise. En effet, un élève qui a une

image positive de lui-même ne se sous estime pas, il pense pouvoir réussir comme les autres

même si apparemment il n’a pas les mêmes compétences qu’eux. Cependant il ne faut pas non

plus se surestimer. En clair, il sied de chercher le juste milieu. En outre, avoir une image

positive de soi-même suggère implicitement que l’élève face une introspection en lui-même

afin de connaître ses forces et ses faiblesses. En connaissance de cause, il travaillera à

Page 30: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

24

redresser la pente. Si les enquêtés ont majoritairement une image positive d’eux-mêmes, alors

quels sont les facteurs qui influencent l’image que l’élève se fait de lui-même ?

I.1.2 Facteurs influençant l’image de soi de l’élève

Parmi les facteurs susceptibles d’influer sur l’image que l’élève se fait de lui-même, nous

pouvons retenir son âge, son sexe, la profession de son père, celle de sa mère, son

établissement, et la taille de la famille.

I.12.1 L’âge

Tableau 2 : Répartition des élèves selon leur âge

Age de l’élève Effectif Pourcentage

[15-17] 27 27

[18-20] 59 59

[21-23] 14 14

Total 100 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

Plus de la moitié des enquêtés (59%) ont un âge compris entre 18 et 20 ans. Ceux ayant

entre 15 et 17 représentent 27% des enquêtés. En ce qui concerne la tranche d’âge 21-

23(13%), nous pouvons dire que ces élèves ont accusé du retard au cours de leur cursus.

Cependant, l’âge peut-il avoir une influence sur l’image de soi ?

Tableau 3: Lien entre l’âge et l’image de soi de l’élève

Image de soi

Age de

l’élève

très positive positive très négative Total

[15-17] 1 26 27

[18-20] 16 42 1 59

[21-23] 3 11 14

Total 20 79 1 100

Page 31: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

25

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

X2= 11,434 ddl= 6 p= 0,076

Comme nous l’avons annoncé un peu plus haut, les hypothèses que nous allons formuler

ici, c’est tout simplement pour des besoins d’analyse. Elles ne font pas parties de nos

hypothèses de départ.

Cela dit, dans l’optique de tester le rapport entre la variable âge et l’image de soi de

l’élève, nous posons les hypothèses suivantes :

Ho : il n’existe pas de relation entre l’âge de l’élève et son image de soi.

H1 : il existe une relation entre l’âge et l’image que l’élève se fait de lui-même.

Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 6

équivaut à 1,635. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique

(pc<pt donne 0,076<1,635). Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables. En effet,

à la lecture du tableau ci-dessus, on remarque que la majorité des élèves qui ont une image

très positive d’eux mêmes ont entre 18 et 20 soit 27,12% contre 3,70% pour ceux ayant entre

15 et 17 ans. En définitive, Ho est rejetée et H1 acceptée.

I.1.2.2 Le sexe

Tableau 4: Répartition des élèves selon leur sexe

Sexe de l’élève Effectif Pourcentage

Masculin 46 46

Féminin 53 53

Manquant 1 1

Total 100 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

La majeure partie des enquêtés ayant obtenu une moyenne comprise entre 8 et 9 sur 20 en

classe de 3ème

au deux premiers trimestres sont des filles (53%). Sont-elles majoritairement

celles aussi qui ont une image très positive, positive, ou plutôt très négative d’elles mêmes ?

Page 32: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

26

Tableau 5 : Lien entre le sexe et l’image de soi de l’élève

image de soi

sexe

très positive positive très négative total

masculin 15 30 1 46

Feminine 5 48 53

manquant 1 1

total 20 79 1 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

X2= 10,048 ddl= 4 p= 0,040

Afin de tester le rapport entre la variable sexe de l’élève et son image de soi, nous posons

les hypothèses suivantes :

Ho : il n’existe pas de relation entre le sexe de l’élève et l’image qu’il se fait de lui-même.

H1 : il existe une relation entre le sexe de l’élève et son image de soi.

Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 4

équivaut à 0,711. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique

(pc<pt donne 0,040<0,711). Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables.

Autrement dit, les résultats statistiques révèlent que les garçons sont majoritairement ceux qui

ont une image très positive d’eux- mêmes (32,60) contre 9,43% pour les filles. Ainsi Ho est

rejetée et H1 acceptée.

Page 33: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

27

I.1.2.3 La profession du père

Tableau 6 : Répartition des élèves selon la profession de leur père.

Profession du père Effectif Pourcentage

Militaire et paramilitaire 3 3

Enseignement 10 10

Domaine de l’art 1 1

Domaine agricole 56 56

Domaine du commerce 8 8

Domaine de la couture 1 1

Domaine du transport 3 3

Domaine médical 2 2

Administration 5 5

Bâtiment-construction-maintenance 4 4

Photographie 1 1

Manœuvre 1 1

Retraité 3 3

Décédé 2 2

Total 100 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

56% des enquêtés ont leur père qui travaille dans le domaine agricole, 10% dans

l’enseignement, et 8% dans le commerce. La question qu’on se pose est de savoir si la

profession du père peut avoir un impact sur l’image que l’élève se fait de lui-même.

Page 34: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

28

Tableau 7: Lien entre la profession du père et l’image de soi de l’élève

Image de soi

Profession du père

très positive positive très négative total

Militaire et paramilitaire 3 3

Enseignement 1 9 10

Domaine de l'art 1 1

Domaine agricole 16 40 56

Domaine du commerce 8 8

Domaine de la couture 1 1

Domaine du transport 3 3

Domaine medical 1 1 2

Administration 1 4 5

Bâtiment-construction-

maintenance

1 3 4

Photographie 1 1

Manoeuvre 1 1

Retraité 3 3

Décédé 2 2

Total 20 79 1 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

X2= 109,906 ddl= 26 p= 0,000

Pour tester le rapport entre la variable profession du père et l’image de soi de l’élève, nous

posons les hypothèses suivantes :

Ho : il n’existe pas de relation entre la profession du père et l’image que l’élève se fait de lui-

même.

H1 : il existe une relation entre ces deux variables.

Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 26

équivaut à 15,38. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique

(pc<pt donne 0,000<15,38). Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables. En

effet, la majeure partie des élèves qui ont une image très positive d’eux-mêmes ont des pères

qui travaillent soit dans le domaine médical 50% soit dans le domaine agricole 28,57%. Alors,

Ho est rejetée et H1 acceptée.

Page 35: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

29

I.1.2.4 La profession de la mère

Tableau 8 : Répartition des élèves selon la profession de leur mère.

Profession de la mère Effectif Pourcentage

Commerçante 6 6

Enseignement 3 3

Domaine des finances 2 2

Domaine médical 3 3

Ménagère 85 85

Décédée 1 1

Total 100 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

Plus de la moitié des élèves interrogés ont des mères ménagères (85%), 6% sont

commerçantes, 3% sont dans le domaine de l’enseignement, 3% en ce qui concerne le

domaine médical. Enfin, 2% travaillent dans le domaine des finances et seulement une seule

mère est décédée (1%). Alors, la profession de la mère peut-elle influer sur l’image de soi de

l’élève ?

Tableau 9: Lien entre la profession de la mère et l’image de soi de l’élève

Image de soi

Profession de la

Mère

très positive positive très négative total

Commerçante

2 4 6

Enseignement

3 3

Domaine des finances

1 1 2

Domaine medical

3 3

Ménagère 17 87 1 85

Décédée 1 1

Total 20 79 1 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

X2= 3,729 ddl= 10 p= 0,959

Page 36: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

30

En vue de tester le rapport entre la variable profession de la mère et l’image de soi de

l’élève, nous posons les hypothèses suivantes :

Ho : il n’existe pas de relation entre ces deux variables.

H1 : il existe une relation entre la profession de la mère et l’image que l’élève se fait de lui-

même.

Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl=

10 équivaut à 3,940. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique

(pc<pt donne 0,959<3,940). Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables. En effet,

ce sont surtout les élèves dont les mères sont soit des intendantes (50%) soit des

commerçantes (33,33%) qui ont une image très positive d’eux-mêmes. Ainsi Ho est rejetée et

H1 acceptée.

I.1.2.5 L’établissement fréquenté

Tableau 10 : Répartition des élèves selon leur établissement.

Etablissement fréquenté par

l’élève

Effectif Pourcentage

Lycée public général 28 28

Lycée privé général 20 20

Collège public général 16 16

Collège privé général 13 13

Lycée privé technique 16 16

Collège privé technique 6 6

Total 100 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

Nos enquêtés proviennent en majorité du lycée public général (28%) et du lycée privé

général (20). Ceux du collège privé technique ne représentent que 6%.

Dans les lignes qui suivent nous verrons si l’image que l’élève se fait de lui-même ne

dépend pas aussi de l’établissement qu’il fréquente.

Page 37: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

31

Tableau 11 : Lien entre l’établissement fréquenté et l’image de soi de l’élève.

Image de soi

Etablisse-

ment fréquenté

très positive Positive très négative total

lycée public général 3 25 28

lycée privé général 9 10 1 20

collège public

général

3 13 16

collège privé général 3 10 13

lycée privé technique 1 15 16

collège privé

technique

6 6

manquant 1 1

total 20 79 1 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

X2= 21,531 ddl= 12 p= 0,043

Dans l’optique de tester le rapport entre la variable établissement actuel de l’élève et son

image de soi, nous posons les hypothèses suivantes :

Ho : il n’existe pas de relation entre l’établissement actuellement fréquenté par l’élève et son

image de soi.

H1 : il existe une relation entre ces deux variables.

Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl=12

équivaut à 5,226. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique

(pc<pt donne0, 043 <5,226). Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables.

Autrement dit, les résultats statistiques révèlent que la plupart des élèves qui ont une image

très positive d’eux mêmes proviennent soit d’un lycée privé général (45%) soit d’un collège

privé général (23,07%)). Tout cela suggère que Ho est rejetée contrairement à H1 qui est

acceptée.

Page 38: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

32

I.1.2.6 La taille de la famille

Nous avons demandé aux enquêtés de donner l’effectif des membres de leur famille en

précisant qu’il s’agit du papa, de la maman, et des frères et sœurs. En posant cette question,

l’objectif était de chercher à savoir si la taille de la famille ne pourrait pas aussi s’inscrire sur

la liste des facteurs pouvant influencer l’image de soi de l’élève.

Tableau 12 : Répartition des élèves selon la taille de leur famille

La taille de la famille Effectif Pourcentage

[3-7] 44 44

[8-12] 40 40

[13-17] 7 7

[18-22] 3 3

[23-27] 2 2

[33-37] 1 1

Sans réponse 3 3

Total 100 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

En guise de commentaire, disons que 44% des élèves moyens interrogés sont issus de

familles dont l’effectif des membres est compris entre 3 et 7, 40% concernent ceux dont les

membres sont compris entre 8 et 12. Seul un élève provient d’une famille dont l’effectif des

membres est compris entre 33 et 37.

Au regard de ce qui précède, l’élève issu d’une famille très nombreuse a-t-il une image de

soi différente de celui dont l’effectif des membres est relativement faible ?

Page 39: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

33

Tableau 13 : Lien entre la taille de la famille et l’image de soi de l’élève

Image de soi

Taille de

la famille

Très positive Positive Très négative Total

[3-7] 9 35 44

[8-12] 11 29 40

[13-17] 6 1 7

[18-22] 3 3

[23-27] 2 2

[33-37] 1 1

Sans réponse 3 3

Total 20 79 1 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

X²= 152,560 ddl= 6 p= 0,000

Afin de tester le rapport entre la taille de la famille et l’image de soi de l’élève, nous

posons les hypothèses suivantes :

Ho : il n’existe pas de relation entre la taille de la famille et l’image de soi de l’élève.

H1 : il existe une relation entre la taille de la famille et l’image de soi de l’élève.

Au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 6 équivaut à 1,635. Ainsi, la valeur calculée est

strictement inférieure à la valeur théorique (pc<pt donne0, 00 <1,635). Par conséquent, il

existe un lien entre les deux variables. En effet, ce sont les enquêtés issus de familles dont les

membres sont compris entre 8 et 12 qui ont une image très positive d’eux (27,5%)

contrairement à ceux qui proviennent des familles dont l’effectif est compris entre 3 et 7

(20,45%). Ainsi Ho est rejetée et H1 acceptée.

Si la majorité des élèves enquêtés ont une image positive d’eux-mêmes (79%), qu’en

est-il du choix de leur série d’étude ?

Page 40: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

34

I.2 SERIES D’ETUDE CHOISIES PAR LES ELEVES

Nous découvrirons ici les séries d’étude les plus appréciées par les élèves. Ensuite, nous

signalerons les raisons que les élèves avancent afin de choisir leur série. Enfin, nous

montrerons que la moyenne obtenue dans certaines matières, et l’image de soi peuvent

amener également un élève à préférer telle série à telle autre.

Tableau 14 : Répartition des élèves selon leur série d’étude

Série Effectif Pourcentage

Seconde A 43 43

Seconde C 46 46

Seconde AB3 2 2

Seconde H 1 1

Seconde TI 1 1

Option Génie Civil 5 5

Option Maçonnerie 2 2

Total 100 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

Ce tableau nous permet de constater que 46% des enquêtés aimeraient faire la seconde C

contre 43% pour la seconde A. Cependant, peu d’élèves ont choisi les séries et options de

l’enseignement technique : 5% des enquêtés désirent faire génie civil, 2% pour la seconde

AB3, 2% pour la maçonnerie, seulement 1% pour la seconde H, et enfin 1% pour la seconde

TI. Alors quelles sont les raisons qui justifient la préférence d’une série à une autre ?

Page 41: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

35

I.2.1 Raisons avancées par les élèves pour choisir leur série

Tableau 15 : Répartition des élèves selon les raisons du choix de leur série

Raisons du choix de la série

d’étude

Effectif Pourcentage

Choix des parents 1 1,0

Influence des camarades 3 3,0

Confiance en soi 93 93,0

Opportunités d’emplois 3 3,0

Total 100 100,0

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

Nos enquêtés, d’une façon générale, déclarent qu’ils ont choisi leur série d’étude (93%)

parce qu’ils ont confiance en eux-mêmes. A ce sujet, le directeur de l’Institut Scolaire Privé

Taal-M’Bi YAMEOGO disait qu’il ne suffit pas seulement d’avoir confiance en soi « pas

seulement la volonté ». Il trouve que les élèves sont paresseux « beaucoup d’échec » du fait de

cette confiance aveugle « Tous veulent les séries scientifiques ». Tout compte fait, c’est dire

que beaucoup d’élèves ne subissent pas l’influence des parents dans le choix de leur série

d’étude (seulement 1%). Ce sont les résultats auxquels est parvenue Salimata BOLLY (2009).

En effet, dans son étude, il ressort que les filles choisissent librement leur série d’étude. En ce

qui concerne le facteur opportunités d’emplois, seuls 3% ont opéré leur choix en fonction de

cette variable. Cette situation est assez préoccupante. Cela dit, les élèves, en dehors des

séances d’information organisées par le CIOSPB, ne bénéficient d’aucun cours leur

inculquant qu’il est important de choisir une série d’étude en fonction de la profession qu’on

aimerait exercer plus tard.

Ainsi, si la confiance que l’élève a en lui-même est déterminante dans le choix de sa série,

qu’en sera-t-il de la moyenne qu’il a obtenue dans les matières littéraires ?

I.2.2 Moyenne obtenue par l’élève dans les matières littéraires et la série choisie

Nous avons demandé aux élèves de donner la moyenne qu’ils ont obtenue au deux

premiers trimestres dans les matières suivantes : français, anglais, histoire géographie. A ce

niveau, nous avons sommé ces notes et divisé par trois pour obtenir une moyenne générale

sans tenir compte des coefficients. Cette option se justifie par le fait que les coefficients

Page 42: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

36

diffèrent selon que l’élève se trouve soit dans un établissement d’enseignement général soit

dans un établissement technique.

Tableau 16 : Répartition des élèves selon leur moyenne obtenue dans les matières littéraires.

Moyenne littéraire Effectif Pourcentage

[4-9] 75 75

[10-12] 24 24

Sans réponse 1 1

Total 100 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

Nous constatons donc que 24% des enquêtés ont au moins obtenu la moyenne dans les

matières littéraires contre 75% qui on une moyenne strictement inférieure à 10/20. Cette

moyenne littéraire peut-elle justifier le choix d’une série d’étude ?

Tableau 17 : Lien entre la moyenne obtenue par l’élève dans les matières littéraires et la

série choisie

Série choisie

Moyenne

littéraire

Seconde

A

Seconde

C

Seconde

AB3

Seconde

H

Seconde

TI

Génie

Civil

Maçonnerie Total

[4-9] 25 41 1 1 1 4 2 75

[10-12] 17 5 1 1 24

Sans réponse 1 1

Total 43 46 2 1 1 5 2 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

X2=33,562 ddl= 18 p= 0,014

Pour tester le rapport entre la variable moyenne obtenue par l’élève dans les matières

littéraires et la série d’étude choisie par l’élève, nous posons les postulats suivants :

Page 43: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

37

Ho : il n’existe pas de relation entre la moyenne obtenue par l’élève dans les matières

littéraires et sa série d’étude.

H1 : il existe une relation entre la moyenne que l’élève a obtenue dans les matières littéraires

et la série qu’il aimerait faire.

Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 18

équivaut à 9,390. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique

(pc<pt donne 0,014< 9,390) Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables.

Autrement dit, les résultats statistiques révèlent que plus l’élève obtient de bonnes moyennes

dans les matières littéraires, plus il a tendance à choisir une série A (70,83%) contre 33,33%

pour ceux ayant une moyenne strictement inférieure à 10/20. Ho est donc rejetée et H1

acceptée.

I.2.3 Moyenne obtenue par l’élève dans les matières scientifiques et la série choisie

Les matières scientifiques en classe de troisième regroupent les mathématiques, la

physique- chimie, et les sciences de la vie et de la terre. Pour obtenir cette moyenne, nous

avons divisé la somme de ces trois notes par trois.

Tableau 18 : Répartition des élèves selon leur moyenne obtenue dans les matières

scientifiques

Moyenne scientifique Effectif Pourcentage

[4-9] 67 67

[10-15] 32 32

Sans réponse 1 1

Total 100 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

Il ressort dans ce tableau que 32% des enquêtés ont au moins la moyenne dans les

matières scientifiques contre 67% qui ont moins de 10/ 20.

Page 44: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

38

Les tableaux16 et 18 révèlent donc que nos enquêtés, dans l’ensemble ne sont ni forts dans les

matières littéraires ni forts dans celles scientifiques. Outre cela, si l’élève qui obtient la

moyenne dans les matières littéraires s’oriente en seconde A, qu’en sera-t-il de celui qui les

obtient dans les matières scientifiques ?

Tableau 19: Lien entre la moyenne obtenue dans les matières scientifiques et la série choisie

par l’élève.

Série choisie

Moyenne

scientifique

Seconde

A

Seconde

C

Seconde

AB3

Seconde

H

Seconde

TI

Génie

Civil

Maçonnerie Total

[4- 9] 33 26 2 1 4 1 67

[10-15] 9 20 1 1 32

SR 1 1

Total 43 46 2 1 1 5 2 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

X2= 47,311 ddl= 24 p= 0,003

Dans l’optique de tester le rapport entre la variable moyenne obtenue par l’élève dans les

matières scientifiques et la série qu’il a choisie, nous formulons les hypothèses suivantes :

Ho : il n’existe pas de relation entre la moyenne obtenue par l’élève dans les matières

scientifiques et la série qu’il a choisie

H1 : il existe une relation entre la moyenne obtenue par l’élève dans les matières

scientifiques et la série qu’il a choisie

Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 24

équivaut à 13,85. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique

(pc<pt donne 0,003<13,85).Alors, il existe un lien entre les deux variables. Autrement dit, les

résultats statistiques révèlent que plus l’élève a la moyenne dans les matières scientifiques,

plus il opte pour la seconde C (62,50%) contre 41,93% pour ceux ayant moins de 10/20.Par

conséquent, Ho est rejetée et H1 acceptée. C’est donc dire que l’élève s’oriente aussi en

fonction de la moyenne qu’il a obtenue dans les matières scientifiques. A cela, ne faut-il pas

également ajouter l’image qu’il se fait de lui-même ? En d’autres termes l’image de soi n’est-

t-elle pas aussi un facteur à même d’influencer le choix d’une série d’étude ?

Page 45: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

39

I.2.4 Image de soi de l’élève et la série choisie

Tableau 20 : Lien entre l’image de soi de l’élève et la série d’étude qu’il a choisie.

Série choisie

Image de

Soi

Seconde

A

Seconde

C

Seconde

AB3

Seconde

H

Seconde

TI

Génie

Civil

Maçonnerie Total

Très positive 7 12 1 20

Positive 36 34 2 1 4 2 79

Très négative 1 1

Total 43 46 2 1 1 5 2 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

X2= 102,692 ddl= 12 p= 0,000

Afin de tester le rapport entre la variable image de soi et le choix de la série d’étude, nous

posons les hypothèses suivantes :

Ho : il n’existe pas de relation entre l’image de soi et le choix de la série d’étude

H1 : il existe une relation entre l’image de soi et le choix de la série d’étude

Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 12

équivaut à 5,226. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique

(pc<pt donne 0,000<5,226). Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables.

Autrement dit, les résultats statistiques révèlent que le choix de la série diffère en fonction de

l’image que l’élève se fait de lui-même.

On peut donc dire que Ho est rejetée et H1 est acceptée. Pour s’en convaincre, il suffit de

regarder le tableau ci-dessus. En effet on constate que la majorité des élèves qui ont choisi la

série C ont une image très positive d’eux-mêmes (60%). Ceux qui ont une image plutôt

positive d’eux-mêmes préfèrent la série A (45,56%). Cela pourrait s’expliquer par le fait que

les matières scientifiques semblent plus concrètes tandis que certaines matières littéraires

relèvent un peu de la subjectivité qui ne rime pas forcement avec absence de rigueur, de

cohérence, de logique…

Page 46: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

40

I.3 PROJETS PROFESSIONNELS DES ELEVES

Dans le souci d’apprendre aux élèves à établir un lien entre vie scolaire et insertion

professionnelle, nous leur avons demandé de donner le nom du métier qu’ils aimeraient

exercer plus tard. Ce sont ces métiers qui sont regroupés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 21 : Répartition des élèves selon leur projet professionnel

Projets professionnels Effectif Pourcentage

Domaine medical 25 25,0

Domaine juridique 14 14,0

Enseignement-recherche 27 27,0

Domaine de la

communication

5 5,0

Militaire et paramilitaire 5 5,0

Domaine du transport 3 3,0

Domaine des finances 4 4,0

Rélations extérieures 1 1,0

Bâtiment-construction-

maintenance

14 14,0

Domaine de l'environnement 1 1,0

Question incomprise 1 1,0

Total 100 100,0

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

La majorité des élèves enquêtés aimeraient travailler dans le domaine de l’enseignement et

de la recherche (27%). La seconde profession est celle qui a trait au domaine médical (25%).

En troisième position, viennent le domaine juridique (14%) et le domaine du bâtiment-

construction-maintenance (14%).

Au titre des professions les moins appréciées, nous les avons regroupées en quatre

domaines :

- Le domaine de la communication : seuls 5% de nos enquêtés veulent embrasser ce

métier, il s’agit du journalisme, de la presse écrite, de la photographie, du cinéma…

- Le domaine de l’armée : seuls 5% des élèves désirent devenir soit gendarme, douanier,

soit policier.

-Le domaine du transport qui se compose de conducteurs terrestres et aériens soit 3% des

enquêtés.

-Le domaine des finances qui concerne les comptables, les banquiers, les agents des

impôts…soit 4% des élèves.

Page 47: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

41

Enfin, les professions pas du tout appréciées concernent deux volets :

-Relations extérieures : un seul élève projette devenir ambassadeur (1%)

-Domaine de l’environnement : 1% des enquêtés.

Dans un contexte où l’on parle de plus en plus du changement climatique, seul une seule

personne parmi nos enquêtés aimerait travailler dans le domaine de l’environnement. Il est

sans doute vrai que l’on n’a pas forcement besoin d’être forestier pour préserver la nature.

Mais ce manque d’intérêt pour ce métier est assez préoccupant. Est-ce parce ce corps n’est

pas assez connu par les élèves ? Ou parce que dans les curricula, l’accent n’est pas

suffisamment mis sur la problématique de l’environnement ? Bref, peut on affirmer qu’il

existe des professions qui sont uniquement réservées aux élèves qui ont une image très

positive d’eux-mêmes ?

Tableau 22 : Lien entre le projet professionnel et l’image de soi de l’élève

Image de soi

Projet

Professionnel

très positive Positive très négative total

Domaine medical 5 20 25

Domaine juridique 14 14

Enseignement-recherche 6 21 27

Domaine de la communication 1 4 5

Militaire et paramilitaire 4 1 5

Domaine du transport 3 3

Domaine des finances 2 2 4

Rélations extérieures 1 1

Bâtiment-construction-

maintenance

2 11 1 14

Domaine de l'environnement 1 1

Question incomprise 1 1

Total 20 79 1 100

Source : Résultat de nos enquêtes de terrain

X2= 24,993 ddl= 20 p= 0,202

En vue de tester le rapport entre la variable projet professionnel et l’image de soi de l’élève,

nous posons les hypothèses suivantes :

Ho : il n’existe pas de relation entre le projet professionnel de l’élève et l’image qu’il se fait

de lui-même.

H1 : il existe une relation entre ces deux variables.

Page 48: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

42

Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 la valeur du ddl= 20

équivaut à 10,85. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique

(pc<pt donne 0,202< 10,85). Par conséquent, il existe un lien entre le projet professionnel de

l’élève et l’image qu’il se fait de lui-même. Cet état de fait est perceptible sur notre tableau.

En effet, d’une manière générale ce sont les élèves qui veulent porter la tenue militaire (80%)

et ceux qui désirent travailler dans le domaine des finances (50%) qui ont une image très

positive d’eux-mêmes. C’est donc dire que Ho est rejetée et H1 acceptée. Ainsi s’achève la

partie présentation des résultats. Mais que faut-il retenir ?

I.4 SYNTHESE DES RESULTATS

Il faut retenir que 20 % des élèves enquêtés ont une image très positive d’eux-mêmes

contre 79 % qui ont une image plutôt positive d’eux-mêmes, et 1 % qui a une image très

négative de lui-même. Egalement, quelques variables croisées ont permis de savoir que l’âge,

le sexe, la catégorie socioprofessionnelle des parents, l’établissement fréquenté, la taille de la

famille… sont des facteurs susceptibles d’influer sur l’image que l’élève se fait de lui-même.

En effet, la majorité des élèves qui ont une image très positive d’eux-mêmes ont entre 18 et

20 ans soit 27,12 % contre 3,70 % pour ceux ayant entre 15 et 17 ans. De plus, ce sont surtout

les garçons qui ont une image très positive d’eux-mêmes (32,60 %) contre 9,43 % chez les

filles. Dans le même ordre d’idée, plus le père exerce dans le domaine médical, plus l’élève a

une image très positive de lui-même. Plus la mère exerce dans le domaine des finances, plus

l’élève a une image très positive de lui-même. En ce qui concerne l’établissement fréquenté, il

ressort que la plupart des élèves qui ont une image très positive d’eux-mêmes proviennent soit

d’un lycée privé général (45%) soit d’un collège privé général (23,07%). Par ailleurs, ce sont

les enquêtés issus de familles dont les membres sont compris entre 8 et 12 qui ont une image

très positive d’eux-mêmes (27,5 %) contrairement à ceux dont l’effectif est compris entre 3 et

7 (20,45%).

Par rapport aux séries d’étude, beaucoup d’élèves aimeraient poursuivre des études dans

les séries scientifiques particulièrement la série C (46 %) contre 43 % pour la série A, et 10 %

pour l’enseignement technique. En outre, nos enquêtés, dans l’ensemble déclarent avoir choisi

leur série d’étude parce qu’ils ont confiance en eux-mêmes (93%). Egalement, il ressort que

plus l’enquêté a une image très positive de lui-même, plus il choisit la série C (60%). Celui

qui a une image plutôt positive de lui-même préfère la série A (45,56 %). Dans la même

Page 49: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

43

lancée, plus le père exerce dans le domaine médical, plus l’élève a une image très positive de

lui-même. Plus la mère exerce dans le domaine des finances, plus l’élève a une image très

positive de lui-même.

Quant aux projets professionnels, la majeure partie des enquêtés aimeraient travailler dans

le domaine de l’enseignement et de la recherche (27%), la seconde profession est relative au

domaine médical (25 %). En troisième position viennent le domaine juridique (14%) et le

domaine du bâtiment-construction-maintenance (14%). Au titre des professions les moins

appréciées, nous avons : le domaine de la communication (5%), le domaine de l’armée (5%),

les finances (4%), le domaine du transport (3%), l’environnement (1%). Il faut noter ici que

ce sont surtout les enquêtés qui veulent appartenir aux corps des militaires ou paramilitaires

(80%) et ceux qui désirent travailler dans le domaine des finances (50%) qui ont une image

très positive d’eux-mêmes. Au regard de ces résultats, quelles analyses pouvons-nous faire ?

Page 50: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

44

CHAPITRE II : ANALYSES DE QUELQUES RESULTATS

II.1 Image de soi et Age

Pourquoi la majorité des élèves qui ont une image très positive d’eux-mêmes ont entre 18

et 20 ans contrairement à ceux ayant entre 15 et 17 ans ?

Il faut dire que la tranche d’âge allant de 15 à 17ans correspond à la période de

l’adolescence. L’élève traverse donc une crise, c’est-à-dire la crise de l’adolescence. Il est

perturbé, il ne se comprend plus, il est en conflit avec son entourage et surtout avec ses

parents. Cet état de fait nous permet de comprendre pourquoi seulement 3,70% de cette

tranche d’âge ont une image très positive d’eux-mêmes. A l’opposé, à partir de 18ans, l’élève

devient un adulte et par voie de conséquence responsable de ses actes, il commence à avoir

confiance en lui-même. Ce qui explique le fait que 27,12% de ces élèves ont une image très

positive d’eux-mêmes.

II.2 Sexe et Image de soi

Pourquoi les garçons sont majoritairement ceux qui ont une image très positive d’eux-

mêmes ?

Dans nos sociétés africaines en générale et celles burkinabé en particulier, on attend plus

du garçon que de la fille. Ainsi, il lui est demandé d’être très courageux, combatif. C’est le

cas par exemple de l’initiation chez les gulmantchés où le garçon est soumis à de rudes

épreuves comme vivre éloigné des parents pendant plusieurs jours en bourse, supporter le

froid, la peur, la faim…Dans beaucoup de milieux, on apprend au garçon à avoir confiance en

lui-même. Par contre, les tâches de la fille se réduisent à celles du ménage même si fortes

heureusement les mentalités commencent à évoluer. A cela, il faut ajouter que les tâches du

garçon sont plus valorisées que celles de la fille toujours dans nos sociétés traditionnelles.

II.2 Etablissement fréquenté et Image de soi

Pourquoi ce sont les élèves qui proviennent du privé (lycée et collège) qui ont dans

l’ensemble une image très positive d’eux-mêmes ?

Page 51: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

45

Dans les établissements privés, il existe une rigueur. Ici, l’élève est bien suivi avec

généralement des effectifs assez réduits. Les sanctions tombent dès que l’élève n’observe pas

scrupuleusement le règlement. C’est aussi dans ces établissements que les pourcentages de

succès aux examens sont élevés. Ce climat contribue à renforcer très positivement l’image de

soi de l’élève.

II.3 Taille de la famille et Image de soi

Pourquoi ce sont les enquêtés issus de familles dont les membres sont compris entre 8 et 12

qui ont une image très positive d’eux-mêmes contrairement à ceux dont l’effectif est compris

entre 3 et 7 ?

Plus la famille est nombreuse, moins les parents disposent de temps pour suivre les enfants.

Dans cette situation, chaque enfant est laissé à lui-même. Pour gagner sa vie, l’enfant doit

lutter et pour lutter, il faut avoir confiance en soi. Il apparaît ici une sorte de concurrence entre

les enfants. Cela nous permet de comprendre pourquoi les enfants issus de familles

nombreuses ont une image plus positive que ceux des familles moins nombreuses.

Au regard de ce qui précède, que pouvons-nous retenir de cette étude sur l’image de soi ?

Page 52: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

46

CONCLUSION

L’objectif général de cette étude était de montrer que l’image que l’élève se fait de lui-

même influence son orientation scolaire et professionnelle. Dans l’optique d’atteindre cet

objectif, notre échantillon fut constitué d’élèves ayant obtenu une moyenne comprise entre 8

et 9 sur 20 à l’issue des deux premiers trimestres en classe de 3ème

dans la ville de Koudougou

(année académique 2009-2010). Ainsi, les résultats ont révélé que plus l’élève a une image

positive de lui –même, plus il choisit la série C. De même, les élèves qui préfèrent la série A

ont une image positive d’eux-mêmes. Par conséquent, la première hypothèse secondaire selon

laquelle pour un élève ayant obtenu une moyenne comprise entre 8 et 9 sur 20 en classe de

3ème

, la préférence d’une série d’étude à une autre serait fonction de son degré d’image de

soi est confirmée. Par rapport à l’orientation professionnelle, la majorité des élèves qui ont

une image très positive d’eux-mêmes aimeraient appartenir au corps des militaires ou

paramilitaires.

Par ailleurs, il ressort que plus le père exerce dans le domaine médical, plus l’élève à une

image très positive de lui-même. Egalement, plus la mère exerce dans le domaine des

finances, plus l’élève a une image très positive de lui-même. Cela nous permet d’affirmer que

la seconde hypothèse secondaire selon laquelle l’image que l’élève se fait de lui-même dépend

de la situation socioprofessionnelle de ses parents est aussi confirmée.

Au regard de tout ce qui précède, nous pouvons retenir que dans le choix d’une série

d’étude ou d’une profession, il s’avère on ne peut plus très important de tenir compte de

l’image que l’élève se fait de lui-même afin de l’orienter. C’est dans cette lancée que nous

formulons deux suggestions à l’endroit du CIOSPB :

Nous préconisons que les conseillers d’orientation scolaire et professionnelle intègrent le

questionnaire de Gilly, Lacour et Meyer que nous avons adapté au contexte burkinabé dans

l’orientation scolaire des élèves de la classe de la 3ème

ayant obtenu une moyenne comprise

entre 8 et 9 sur 20 en classe (cf. annexe 1). Il s’agit concrètement de chercher à savoir si

l’élève a soit une image très positive, soit positive, ou plutôt très négative de lui-même.

Ensuite, lui demander de choisir une série d’étude de seconde. Enfin, croiser l’image de soi et

la série choisie afin d’orienter l’élève qui a une image très positive de lui-même ou dans une

moindre mesure positive dans la série qu’il a choisie.

La deuxième suggestion s’inscrit dans le souci d’aider les élèves dès leur bas âge (classe de

6ème

) à choisir leur profession future. Il s’agit pour le conseiller d’orientation scolaire et

Page 53: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

47

professionnelle d’organiser des cadres de rencontre( jeudi ou samedi) où les élèves vont

côtoyer les professionnels qui sont déjà sur le terrain afin de leur permettre d’être au parfum

des qualités, des compétences, des conditions d’exercice … de tel ou tel métier.

Nous ne saurions terminer cette étude sans exhorter les élèves de troisième à plus

d’abnégation au travail. En effet, pour réussir à l’école une chose est d’être très intelligent,

une autre est d’être déterminé, engagé, motivé… Il est important d’avoir confiance en soi,

d’avoir une image de soi positive. Il faut réviser au jour le jour les leçons, traiter les exercices

que les professeurs donnent en classe, ne pas hésiter de poser des questions en classes, de

demander des explications. Bref, la réussite scolaire appartient aux élèves qui la cherche ou

qui la recherche. Tout est question de volonté. Ne dit-on pas souvent que « vouloir c’est

pouvoir ? ».

Page 54: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

vi

BIBLIOGRAPHIE

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Conseiller d’Orientation Scolaire et Professionnelle : Université de Koudougou. Ecole

Nationale Supérieure.

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l’Information, de l’Orientation Scolaire et Professionnelle et des Bourses), mémoire de fin

de formation de conseiller en orientation de l’éducation : Rabat. Centre d’orientation et de

planification de l’éducation, 106p.

Page 55: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

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-Bloch, & al. (2000). Grand Dictionnaire de Psychologie, Paris, édition Larousse, 1062p.

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scientifiques à l’Université de Ouagadougou, mémoire de maîtrise en psychologie : option

psychologie du développement et de l’éducation. Université de Ouagadougou, 123p.

-Kaboré, K. W. (2009). Genre et représentation des séries d’étude de seconde chez les

adolescents des classes de troisième au Burkina Faso : exemple d’une population d’élèves

de la province du Boulkiemdé, mémoire de fin de formation de conseiller d’orientation

scolaire et professionnelle : Université de Koudougou .Ecole Normale Supérieure.

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scolaire et professionnelle des étudiants de la première année de psychologie de

l’université de Koudougou, mémoire de fin de formation de conseiller d’orientation

scolaire et professionnelle : Université de Koudougou .Ecole Normale Supérieure.

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-Reuchlin, M. (1977). Psychologie, Paris, PUF, 4e édition, 676p.

-Reuchlin, M. (2002). Psychologie, Paris, PUF, 15e édition, 680p.

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professions chez les élèves de terminale, mémoire de fin de formation de conseiller

d’orientation scolaire et professionnelle : Université de Koudougou .Ecole Normale

Supérieure.

-Perron, R. (1991). Les représentations de soi : Développements, dynamiques, conflits,

éditions Privat, Toulouse, 255p.

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Paris, Dunod ,2e édition, 287p.

-Wach, M. (2000). « Pour éduquer en orientation, un outil pour clarifier les valeurs de base

de la personne, « le questionnaire des portraits », et un autre pour les dimensions

Page 56: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

viii

professionnelles, le « WWW »30 », Actes du colloque « Eduquer en orientation :

enjeux et perspectives », Paris, CNAMINETOP (sous presse).

-Zobra, y. (2009). les représentations des formations et des professions chez les lycéens de

terminale : cas des élèves de la ville de Koudougou (Burkina Faso), mémoire de fin de

formation de conseiller d’orientation scolaire et professionnelle : Université de

Koudougou .Ecole Normale Supérieure.

Page 57: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

ix

TABLES DES MATIERES

DEDICACE…………………………………………………………………….........................i

REMERCIEMENTS…………………………………………………………………………...ii

SOMMAIRE…………………………………………………………………………………..iii

DEFINITION DES SIGLES ET ABBREVIATIONS………………………………………...iv

LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………………...v

INTRODUCTION …………………………………………………………………………….1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE…………………2

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE………………………………………………………..3

I.1 PROBLEMATIQUE……………………………………………………………………….3

I.2 OBJECRIFS DE LA RECHERCHE………………………………………………………5

I.2.1 Objectif général…………………………………………………………………………..5

I.2.2 Objectifs secondaires……………………………………………………………………..5

I.3 REVUE DE LITTERATURE……………………………………………………………...5

I.3.1 Facteurs psychosociaux…………………………………………………………………..6

I.3.1.1 Image de soi et estime de soi…………………………………………………………..6

I.3.1.2 Représentation des formations et des professions……………………………………...8

I.3.1.3 Intérêts et valeurs…………………………………………………………………….....8

I.3.1.4 Maturité vocationnelle………………………………………………………………...10

I.3.2 Facteurs scolaires……………………………………………………………………….10

I.3.3 Facteurs sociaux………………………………………………………………………..11

I.4 HYPOTHESES…………………………………………………………………………...13

I.4.1 Hypothèse générale……………………………………………………….......................13

I.4.2 Hypothèses secondaires…………………………………………………………………13

I.5 DEFINITION DES CONCEPTS…………………………………………………………13

I.5.1 Image de soi et estime de soi………………………………………………....................13

I.5.2 Orientation scolaire et orientation professionnelle……………………………………...14

I.5.3 Séries d’étude……………………………………………………………………………15

I.6 VARIABLES ET INDICATEURS……………………………………………………….16

I.6.1 Variables dépendantes…………………………………………………………………..16

I.6.2 Variables indépendantes………………………………………………………………...17

Page 58: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

x

CHAPITRE II : METHODOLOGIE……………………………………………....................18

II.1 Milieu/ Population d’enquête…………………………………………………………….18

II.2 Echantillon………………………………………………………………………………..19

II.3 Méthodes de collecte des données………………………………………........................19

II.4 Stratégie d’analyse…………………………………………………………....................20

DEUXIEME PARTIE : LES RESULTATS DE LA RECHERCHE ET QUELQUES

ANALYSES…………………………………………………………………………………..22

CHAPITRE I : RESULTATS DE LA RECHERCHE………………………………………..23

I.1IMAGE DE SOI DES ELEVES…………………………………………………………...23

I.1 Etat des lieux sur l’image de soi des élèves………………………………………………23

I.1.2 Facteurs influençant l’image de soi des élèves…………………………………………24

I.12.1 L’âge…………………………………………………………………………………...24

I.1.2.2 Le sexe………………………………………………………………………………...25

I.1.2.3 La profession du père…………………………………………………………………27

I.1.2.4 La profession de la mère………………………………………………………………29

I.1.2.5 L’établissement fréquenté……………………………………………………………..30

I.1.2.6 La taille de la famille………………………………………………………………….32

I.2 SERIES D’ETUDE CHOISIES PAR LES ELEVES……………………………………..34

I.2.1 Raisons avancées par les élèves pour choisir leur série…………………………………35

I.2.2 Moyenne obtenue par l’élève dans les matières littéraires et la série

choisie…………...35

I.2.3 Moyenne obtenue par l’élève dans les matières scientifiques et la série choisie……….37

I.2.4 Image de soi de l’élève et la série choisie……………………………………………….39

I.3 PROJETS PROFESSIONNELS DES ELEVES…………………………........................40

I.4 SYNTHESE DES RESULTATTS……………………………………………………….42

CHAPITRE II : ANALYSES DE QUELQUES RESULTATS……………………………...44

II.1 Image de soi et Age………………………………………………………………………44

II.2 Sexe et Image de soi……………………………………………………………………...44

II.3 Etablissement fréquenté et Image de soi…………………………………………………44

II.4 Taille de la famille et Image de soi………………………………………………………45

CONCLUSION……………………………………………………………………………….46

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………VI

TABLES DES MATIERES…………………………………………………………………..IX

ANNEXES……………………………………………………………………………………XI

Page 59: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

xi

ANNEXE 1 : Questionnaire adressé aux élèves de la classe de 3ème

dans la ville

Koudougou.

(Dans le cadre de mon mémoire de fin de formation de conseiller d’orientation scolaire et

professionnelle sur le thème « Image de soi et choix des séries d’étude : cas des élèves de la

classe de 3ème

dans la ville de Koudougou », je sollicite les présentes informations)

IDENTIFICATION DE L’ENQUETE

1. Fiche d’enquête :

2. Date et lieu de l’enquête :…………………………………………………………………….

3. Age de l’élève :

4. Sexe de l’élève :

5. Etablissement fréquenté l’année passée :……………………………………………………..

6. Nom de l’établissement actuel :………………………………………………………………

7. Profession du père:…………………………………………………………………………...

8. Profession de la mère :………………………………………………………………………

9. Effectif des membres de la famille :…………………………………………………………

(Papa, maman, frères, sœurs)

II- IMAGES DE SOI DES ELEVES

10. Intelligence. -Tu sais ce que veut dire être intelligent ?

On attribue 10 à ceux qui sont très intelligents

5 à ceux qui sont moyennement intelligents

0 à ceux qui ne sont pas du tout intelligents

Combien te mettrais-tu, toi ?........................

11. Mémoire.- un enfant qui a de la mémoire est celui qui se rappelle bien ce qu’il a appris,

qui se rappelle bien ce qu’on lui a dit.

Celui qui oublie tout, on lui met 0

Page 60: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

xii

Celui qui se rappelle très bien, on lui met 10

Celui qui se rappelle un peu, on lui met 5

Combien te mettrais-tu, toi ?.....................

12. Attention.- On dit qu’un enfant est attentif quand il écoute bien, quand il fait attention à

tout ce qu’on lui dit en classe.

Celui qui n’est pas du tout attentif, on lui met 0

Celui qui est moyennement attentif, on lui met 5

Celui qui est très attentif, on lui met 10

Combien te mettrais-tu, toi ?...................

13. Rapidité dans le travail scolaire. -Il y a des enfants qui travaillent très lentement à l’école

par rapport aux autres, on leur met 0

Ceux qui sont moyennement rapide, on leur met 5

Ceux qui travaillent très rapidement, on leur met 10

Combien te mettrais-tu, toi ?.................

14. Sensibilité aux résultats scolaires. -Il y a des enfants qui sont très sensibles à ce que l’on

dit de leur travail en classe, de leurs résultats, qui sont très touchés de leurs bonnes ou

mauvaises notes.

On met 10 pour les élèves qui sont très sensibles

5 pour ceux qui sont moyennement sensibles

0 pour ceux qui ne sont pas du tout sensibles

Combien te mettrais-tu, toi ?..........................

15. Persévérance.- Tu sais qu’ il y a des enfants qui, quand ils commencent un travail en

classe, un devoir, un problème, n’ abandonnent pas, ne se découragent pas, même si c’est très

difficile : On leur mettrait 10

Ceux qui se découragent ou qui abandonnent tout, tout de suite, ne sont pas persévérants et on

leur met 0

Ceux qui essaient, malgré la difficulté à résoudre ce problème, qui font donc un effort sont

moyennement persévérants, et on leur mettrait 5

Combien te mettrais-tu, toi ?...........................

Page 61: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

xiii

III- CHOIX DES SERIES D’ETUDE

16. Citer les séries d’étude de seconde qui existent au sein de votre

établissement :………………………………………………………………………………

…...

17. Quelle série choisirez-vous après l’obtention du

BEPC ?............................................................................

18. Pourquoi avez-vous choisi cette série ?

(Cocher la bonne réponse)

Choix des parents

Influence des camarades

Confiance en soi

Opportunités d’emplois

Autre réponse……………………………

19. Citer quelques débouchés de la série que vous aimeriez

choisir :…………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

20. Qu’espérez-vous devenir plus tard en optant pour cette

série ?........................................................................................................................................

....

21. Quelles sont les moyennes que vous avez obtenues aux deux premiers trimestres dans

les matières suivantes :

Matières 1er

Trimestre 2nd

Trimestre

Français / 20 / 20

Anglais / 20 / 20

Histoire Géographie /20

/ 20

Maths / 20 / 20

PC / 20 / 20

SVT / 20 / 20

Page 62: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

xiv

ANNEXE 2 : Guide d’entretien adressé aux chefs d’établissement et au service régional de

l’information et de l’orientation du centre ouest (Koudougou)

(Dans le cadre de mon mémoire de fin de formation de conseiller d’orientation scolaire et

professionnelle sur le thème « Image de soi et choix des séries d’étude : cas des élèves de la

classe de 3ème

dans la ville de Koudougou », je sollicite les présentes informations)

1. Quelle est la procédure d’orientation des élèves de troisième dans les différentes

séries de seconde ?

2. Votre point de vue sur la prise en compte des facteurs psychosociaux comme

l’image de soi, c’est-à-dire la confiance que l’élève a en lui-même, sa détermination,

son engagement, dans l’orientation scolaire des élèves de troisième.

3. Quelles sont les activités menées par le SRIO du Centre ouest ?

Page 63: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

xv

ANNEXE 3 : Intégralité du questionnaire proposé par M. Gilly, M. Lacour, R.

Meyer aux sujets.

Image propre, images sociales et statut scolaire : étude comparative chez des élèves

de CM2, Bulletin de Psychologie, 1971-1972, 25, 792-806.

Les sujets comprennent 30 « bons » élèves et 30 « mauvais » élèves provenant de 6 classes

de cours moyen deuxième année. L’une des hypothèses que l’étude se propose de mettre à

l’épreuve est l’existence d’une relative dysharmonie entre les différentes images de soi des

mauvais élèves.

1. Intelligence.- Tu sais ce que veut dire être intelligent ? Eh bien ! suppose que l’on

mette 10 à ceux qui sont très intelligents, 0 à ceux qui ne sont pas du tout et 5 à ceux

qui le sont moyennement.

Combien penses-tu que ta mère te mettait ?

Combien penses-tu que ton père te mettrait ?

Combien penses-tu que tes meilleurs camarades te mettraient ?

Combien penses-tu que ton maître te mettrait ?

Combien te mettrais-tu, toi ?

2. Mémoire.- Un enfant qui a de la mémoire est celui qui se rappelle bien ce qu’il

appris, qui se rappelle bien ce qu’on lui a dit.

Celui qui oublie tout, on lui met 0.

Celui qui se rappelle très bien, on lui met 10.

Celui qui se rappelle moyennement, on lui met 5.

Combien …, etc.

3. Attention.- On dit qu’un enfant est attentif quand il écoute bien, quand il fait

attention à tout ce qu’on dit en classe. Alors on lui met …, etc.

4. Rapidité dans le travail scolaire.- Il y a des enfants qui travaillent très lentement à

l’école par rapport aux autres : on leur met 0. Il y en a qui…, etc.

5. Sensibilité aux résultats scolaires.- Il y a des enfants qui sont très sensibles à ce

que l’on dit de leur travail en classe, de leurs résultats, qui sont très touchés de leurs

bonnes ou mauvaises notes. On leur mettrait 10 ; par contre, il y en a qui s’en moque,

que ça ne touche pas du tout…, etc.

6. Beauté.- Tu sais ce que c’est d’être beau, n’est-ce pas ? Eh bien ! quelqu’un qui est

très beau, on lui met 10 ; s’il est très laid, on lui met 0…, etc.

7. Force.- Il y a des enfants qui sont de force moyenne : on leur met 5.

Il y en a qui sont vraiment faibles : on leur met 0.

Page 64: THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...

xvi

Il y en a qui sont très forts, très costauds, on leur met 10…, etc.

8. Ouverture sociale dans le travail.- Certains enfants n’aiment pas rester seuls pour

travailler et préfèrent être avec d’autres enfants : on leur mettrait 10. D’autres, au

contraire, préfèrent travailler seuls, ne sont bien que seuls : on leur mettrait 0…, etc.

9. Politesse.- Il y a des enfants qui sont malpolis, qui disent toujours des gros mots :

on leur met 0. D’autres sont très bien polis : on leur met 10…, etc.

10. Autonomie.- Il y a des enfants qui ne sont pas du tout dégourdis, qui ont toujours

besoin qu’on les aides, qui font « bébé » pour leur âge : on dit qu’ils ne sont pas

autonomes et on leur met 0. Il y en a qui sont moyennement dégourdis, et on leur

met 5. Mais certains se débrouillent très bien seuls pour leur travail : on leur met

10.

Combien…, etc.

11. Franchise.- Quelqu’un qui est franc est quelqu’un qui dit toujours la vérité, qui ne

ment pas.

S’il est moyennement franc, on lui met 5.

S’il n’est pas du tout franc, on lui met 0.

S’il est très franc, on lui met 10.

Combien…, etc.

12. Persévérance.- Tu sais qu’il y a des enfants qui, quand ils commencent un travail

en classe, un devoir, un problème, n’abandonnent pas, ne se découragent pas, même

si c’est très difficile : on leur mettrait 10.

Ceux qui se découragent ou qui abandonnent tout, tout de suite, ne sont pas

persévérants et on leur met 0.

Ceux qui essaient, malgré la difficulté à résoudre ce problème, qui font donc un

effort sont moyennement persévérants, et on leur mettrait 5.

Combien…, etc.