THEME : Image de soi et choix des séries d’études : cas ...
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Université de Koudougou BURKINA FASO
************* Unité- Progrès- Justice
Ecole Normale Supérieure
************
Département des Sciences de l’Education
*************
Option : Conseiller d’orientation scolaire et professionnelle
THEME :
IIMMAAGGEE DDEE SSOOII EETT CCHHOOIIXX DDEESS SSEERRIIEESS DD’’EETTUUDDEE :: CCAASS DDEESS EELLEEVVEESS DDEE LLAA
CCLLAASSSSEE DDEE 33èèmmee
DDAANNSS LLAA VVIILLLLEE DDEE KKOOUUDDOOUUGGOOUU..
Présenté et soutenu par : Sous la direction du :
NABA Aimé Pascal Laampo Dr. François SAWADOGO
Assistant en psychologie cognitive
JUILLET 2010
i
A notre père Fémani Louis NABA et à notre mère Lucie NABA née BANGOU
pour l’éducation qui nous a été inculquée.
A nos frères, sœurs, et amis pour leurs soutiens multiformes.
ii
REMERCIEMENTS
L’homme ne saurait se suffire à lui-même, il a toujours besoin du soutien d’autrui.
C’est dans ce sens que nous tenons à remercier tous ceux et toutes celles qui ont contribué
d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ce document. Mais plus particulièrement, nos
remerciements s’adressent :
à notre directeur de mémoire, Docteur François SAWADOGO pour sa disponibilité
constante et surtout pour ses suggestions, ses observations sans lesquelles ce document
n’aurait pas vu le jour ;
à nos formateurs tant de l’Ecole normale supérieure que de l’Université de
koudougou pour le savoir, le savoir- être et le savoir-faire dont ils nous ont fait bénéficier ;
aux chefs d’établissement et à la Direction régionale du ministère des enseignements
secondaire, supérieur et de la recherche scientifique du centre ouest pour leur collaboration et
surtout pour leur compréhension ;
à Mr. BANAO Alfred, professeur de français au Collège de l’amitié de koudougou
pour son apport ;
à nos petits frères et petites sœurs, les élèves de troisième des lycées et collèges de
Koudougou qui malgré les cours, les devoirs et surtout les préparatifs du Brevet d’étude du
premier cycle(BEPC) ont bien voulu consacrer un peu de leur temps afin de remplir notre
questionnaire ;
à nos camarades de classe pour le climat social et surtout pour l’ambiance de travail
qui a régné entre nous durant ces deux ans de formation.
Enfin, un grand merci à Mme Guigma /Kinda Aminata, Mr. MILLOGO Joseph et
Mr. NABA Yempabou Bonaventure qui ont mis à notre disposition leur outil informatique
pendant la rédaction de ce mémoire.
iii
SOMMAIRE
INTRODUCTION …………………………………………………………………………….1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE…………………2
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE………………………………………………………..3
I.1 PROBLEMATIQUE……………………………………………………………………….3
I.2 OBJECTIFS DE LA RECHERCHE……………………………………………………….5
I.3 REVUE DE LITTERATURE……………………………………………………………...5
I.4 HYPOTHESES……………………………………………………………………………13
I.5 DEFINITION DES CONCEPTS………………………………………………………….13
I.6 VARIABLES ET INDICATEURS……………………………………………………….16
CHAPITRE II : METHODOLOGIE…………………………………………………………18
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS DE LA RECHERCHE ET QUELQUES
ANALYSES………………………………………………………………………………..…22
CHAPITRE I : RESULTATS DE LA RECHERCHE………………………………………..23
I.1 IMAGE DE SOI DES ELEVES…………………………………………………………..23
I.2 SERIES D’ETUDE CHOISIES PAR LES ELEVES……………………………………..34
I.3 PROJETS PROFESSIONNELS DES ELEVES………………………………………….40
I.4 SYNTHESE DES RESULTATS…………………………………………………………42
CHAPITRE II : ANALYSES DE QUELQUES RESULTATS……………………………...44
CONCLUSION ………………………………………………………………........................46
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………VI
TABLES DES MATIERES…………………………………………………………………..IX
ANNEXES……………………………………………………………………………………XI
iv
DEFINITION DES SIGLES ET ABBREVIATIONS
H: Informatique
A: Philosophie et Lettres
C: Mathématiques et Sciences Physiques
TI: Technique Industrielle
CO: Centre Ouest
Ddl: degré de liberté
X2: khi deux
DR: Direction Régionale
AB3: Administration- Gestion
CAK : Collège de l’Amitié de Koudougou
CPETK: Collège Privé d’Enseignement Technique de Koudougou
EAO : Education A l’orientation
GFN: Groupe Français d’éducation Nouvelle
SPSS: Logiciel Statistique des Sciences Sociales
BEPC : Brevet d’Etudes du Premier Cycle
COSP : Conseiller d’Orientation Scolaire et Professionnelle
CIOSPB: Centre National de l’Information, de l’Orientation Scolaire, Professionnelle et des
Bourses
SRIO : Services Régionaux de l’Information et de l’Orientation
MESSRS: Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche
Scientifique
ESPAK: Etablissement Scolaire Polyvalent Assomption de Koudougou
LPK: Lycée Provincial de Koudougou
LMK : Lycée Municipal de Koudougou
CAK : Collège de l’Amitié de Koudougou
CPSK : Collège Privé Saint Kisito de Koudougou
ISPTY : Institut Scolaire Privé Taal-M’Bi YAMEOGO
v
LISTES DES TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition des élèves selon leur image de
soi…………………………………...23
Tableau 2 : Répartition des élèves selon leur âge……………………………………………24
Tableau 3 : Lien entre l’âge et l’image de soi de l’élève……………………………………..24
Tableau 4 : Répartition des élèves selon leur sexe……………………………………………25
Tableau 5 : Lien entre le sexe et l’image de soi de l’élève…………………………………...26
Tableau 6: Répartition des élèves selon la profession de leur
père…………………………...27
Tableau 7 : Lien entre la profession du père et l’image de soi de l’élève…………………….28
Tableau 8 : Répartition des élèves selon la profession de leur mère…………………………29
Tableau 9: Lien entre la profession de la mère et l’image de soi de l’élève………………….29
Tableau 10: Répartition des élèves selon leur établissement…………………………………30
Tableau 11 : Lien entre l’établissement fréquenté et l’image de soi de l’élève………………31
Tableau 12: Répartition des élèves selon la taille de leur famille…………………………….32
Tableau 13: Lien entre la taille de la famille et l’image de soi de l’élève……………………33
Tableau 14 : Répartition des élèves selon leur série d’étude………………………………...34
Tableau 15 : Répartition des élèves selon les raisons du choix de leur série…………………35
Tableau16 : Répartition des élèves selon leur moyenne obtenue dans les matières
littéraires………………………………………………………………………………………36
Tableau 17 : Lien entre la moyenne obtenue par l’élève dans les matières littéraires et la série
choisie………………………………………………………………………………………...36
Tableau 18 : Répartition des élèves selon leur moyenne obtenue dans les matières
scientifiques…………………………………………………………………………………..37
Tableau 19 : Lien entre la moyenne obtenue par l’élève dans les matières scientifiques et la
série choisie…………………………………………………………………………………...38
Tableau 20 : Lien entre l’image de soi de l’élève et la série d’étude qu’il a choisie…………39
Tableau 21 : Répartition des élèves selon leur projet professionnel………………………….40
Tableau 22 : Lien entre le projet professionnel et l’image de soi de l’élève…………………41
1
INTRODUCTION
Un regard rétrospectif sur le cursus scolaire au Burkina Faso accompagné d’une
recherche documentaire, nous permet de distinguer deux catégories d’élèves. La première
concerne ceux qui réussissent du fait de leur capital culturel et intellectuel. En effet, dans
certaines familles, l’enfant avant d’aller à l’école est constamment en contact avec des livres,
des bandes dessinées, il est souvent imprégné de quelques métiers existants et des conditions
à remplir pour pouvoir y accéder, il échange régulièrement avec ses parents en français et a
très souvent envie d’emboîter les pas de ces derniers qui occupent généralement des postes de
responsabilité dans la société après avoir poursuivi de longues études. C’est dans ce sens que
Bourdieu (1970) parle d’habitus qui est d’abord le produit d’un apprentissage devenu
inconscient qui se traduit ensuite par une aptitude apparemment naturelle à évoluer avec le
temps. Les enfants issus de ces milieux favorisés ne font que reproduire ce qu’ils ont déjà
appris, c’est une sorte de réminiscence. Par conséquent, ils n’ont pas besoin de fournir
beaucoup d’efforts. La seconde catégorie d’élèves regroupent ceux qui, par leur
détermination, leur persévérance, leur engagement voire leur motivation, parviennent
également à réussir.
C’est fort de ce constat que nous aimerions, dans le cadre de ce mémoire de fin de
formation à la fonction de conseiller d’orientation scolaire et professionnelle, insister sur cette
deuxième catégorie d’élèves via la thématique suivante : « Image de soi et choix des séries
d’étude : cas des élèves de la classe de 3ème
dans la ville de Koudougou ».
Une telle thématique est délicate en ce sens qu’elle pourrait toucher à la sensibilité de
l’enquêté, à son intégrité, à sa personnalité, à son honnêteté, à sa franchise. Comme l’affirme
Reuchlin : « Une des difficultés de ce genre d’études réside dans la tendance que peuvent
avoir les sujets de donner une bonne image de soi » (Reuchlin 2002, p.459). C’est donc dire
que le concept d’image de soi est très complexe. En effet, elle est la combinaison de plusieurs
facteurs. Il y a l’image que l’individu se fait de lui-même, celle dont il suppose que les autres
se font de lui. D’où toutes ces interrogations : qu’est-ce que finalement l’image de soi ? quels
sont ses indicateurs ? comment pouvoir mesurer l’image de soi d’un élève ? quel lien peut-il
exister entre l’image de soi et le choix d’une série d’étude ? Bref, afin de répondre à toutes ces
préoccupations, notre travail se subdivisera en deux grandes parties : la première partie
regroupe le cadre théorique et méthodologique, la seconde partie concerne la présentation et
l’analyse des résultats.
2
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
3
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
I.1 PROBLEMATIQUE
Au Burkina Faso, nombreux sont les élèves qui, après avoir obtenu le Brevet d’étude du
premier cycle (BEPC), rencontrent d’énormes difficultés dans le choix de leur série d’étude.
En effet, faut-il opter pour une série de l’enseignement général ou pour celle de
l’enseignement technique ? Le Centre national de l’information, de l’orientation scolaire,
professionnelle et des bourses (CIOSPB) organise des tournées, des séances, des permanences
dans l’optique d’informer et d’éclairer les élèves en classe d’examen(troisième et terminale).
Il a des répondants dans toutes les 13 directions régionales du Ministère des enseignements
secondaire, supérieur et de la recherche scientifique (MESSRS), il s’agit des Services
régionaux de l’information et de l’orientation (SRIO). Nonobstant leurs efforts, des élèves
s’orientent en seconde avec ou sans avoir bénéficié des conseils d’un conseiller d’orientation
scolaire et professionnelle.
D’emblée, la question qu’on se pose est de savoir quels sont les facteurs qui déterminent
l’orientation scolaire des élèves de 3ème
? C’est dans ce sens que nous avons procédé à une
investigation documentaire. Ici, le constat est que l’orientation scolaire des élèves est surtout
fonction des résultats scolaires. Ainsi, celui qui obtient habituellement de bonnes notes en
mathématiques, physique chimie, sciences de la vie et de la terre opte pour ou est poussé à
aller en série C ; l’autre qui excelle en français, anglais, histoire …se dirige ou est dirigé vers
la A. Alors, qu’en sera-t-il pour l’élève qui n’est ni dans l’un ni dans l’autre cas ?
Beaucoup de travaux comme ceux de Wach (2000), Moumoula (2004), Guichard et
Huteau (2001,2007), Bolly (2009), Kaboré (2009), Ouattara (2009), Zobra (2009), Nana
(2009)… ont montré que ce sont les facteurs scolaires, sociaux, et psychosociaux qui dictent
le choix des formations et des professions chez les individus. Certains auteurs mettent l’accent
sur le prestige et le genre. D’autres insistent sur les déterminants environnementaux, sans
oublier le rôle de l’institution scolaire dans la formation des intentions d’avenir des
adolescents.
Ces recherches ont permis de découvrir que le choix d’une formation et d’une profession
ne relève pas du miracle, par conséquent qu’il a toujours un fondement, un motif. Cependant,
elles se sont beaucoup appesanties sur le fait que l’individu n’est pas libre dans son
orientation, qu’il subit l’influence de son environnement. Cet état de fait n’est pas à négliger.
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Toutefois, il sied de signaler que l’individu est aussi un être rationnel, qu’il peut surpasser les
vicissitudes de son milieu.
Dans le cadre de notre travail, nous insisterons sur le rôle de l’image de soi dans le choix
des séries d’étude, car cette dimension semble n’avoir pas été suffisamment explorée. En
effet, la plupart des études antérieures comme celles de Gilly et al. (1972, in Reuchlin, 2002),
Reuchlin (1984, in Guichard, 1993), Guichard (1988)… ont établi le lien entre l’image de soi
et la réussite ou l’échec scolaire. Il ressort qu’il existe, d’une part, une corrélation positive
entre l’image de soi positive et la réussite scolaire, et une corrélation négative entre l’image
de soi négative et la réussite scolaire ; d’autre part, les résultats scolaires influencent
également l’image de soi.
La particularité de notre étude réside dans le fait qu’elle s’intéresse à la part de l’image de
soi dans le choix des séries d’étude au Burkina Faso. En effet, nous pensons que l’image de
soi peut influer sur le choix d’une série d’étude chez l’élève selon qu’il a soit une image très
positive, soit positive, ou plutôt très négative de lui-même. Dans la même optique, des
variables comme la catégorie socioprofessionnelle des parents de l’élève, le sexe de l’élève,
son âge, l’établissement qu’il fréquente peuvent également avoir une influence sur son image
de soi.
En clair, l’image que les élèves de 3ème
se font d’eux-mêmes, n’influence t-elle pas leur
choix scolaire et professionnel ?
Le choix d’une série de l’enseignement général au détriment de celle de
l’enseignement technique, n’est-il pas fonction de la qualité de l’image que
l’élève se fait de lui-même ?
L’image que l’élève se fait de lui-même ne dépend-t-elle pas de la situation
socioprofessionnelle de ses parents ?
Le sexe de l’élève n’a-t-il pas une influence sur l’image qu’il se fait de lui-
même ?
5
I.2 OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
Notre recherche se fixe un objectif général et quatre objectifs secondaires.
I.2.1 Objectif général
En menant cette étude, l’objectif général est de montrer que l’image que l’élève se fait de
lui-même influence son orientation scolaire et professionnelle.
I.2.2 Objectifs secondaires
A travers cette recherche nous voulons :
-découvrir l’image que les élèves de troisième se font d’eux mêmes;
-connaître les séries d’étude que ces derniers choisiraient après l’obtention du BEPC ;
-connaître les projets professionnels des candidats au Brevet d’étude du premier cycle ;
-établir le lien entre leur image de soi et le choix de leur série d’étude, et de leur
profession future.
I.3 REVUE DE LITTERATURE
Le domaine de l’orientation scolaire et professionnelle fait et continue de faire l’objet de
nombreuses études. Beaucoup d’entre elles ont révélé qu’il existe une corrélation entre le
choix d’une profession ou d’une série d’étude et certaines variables. En effet, chaque individu
choisit sa profession ou sa série d’étude au regard de certaines considérations. Si certains
mettent l’accent sur les facteurs psychosociaux, d’autres insistent sur les variables scolaires, et
sociales.
6
I.3.1 Facteurs psychosociaux
Ce sont des facteurs susceptibles d’influer sur l’orientation scolaire et professionnelle
d’un individu. Ils regroupent les variables suivantes : les intérêts, la catégorisation des
formations et des professions, les valeurs, l’image de soi et l’estime de soi, la connaissance
des filières et des professions, et la maturité vocationnelle.
Nous évoquerons, ici, l’image de soi et l’estime de soi, la représentation des formations et
des professions, les intérêts et les valeurs, et la maturité vocationnelle.
I.3.1.1 Image de soi et estime de soi
Des recherches montrent la place qu’occupent l’image de soi et l’estime de soi à la fois
dans la réussite ou dans l’échec scolaire et dans le choix des formations et des professions.
Nous évoquerons les travaux de : Gilly, Lacour, et Meyer (1972) ; Reuchlin (1984 et 2002),
Super (1963), Guichard (1988), Dubar (1987), Nizet et Hiernaux (1984), Kokosowski (1983),
et Nana (2009).
Gilly et al. (1972, in Reuchlin, 2002) ont mené une enquête auprès de 30 « bons » élèves
et 30 « mauvais » élèves provenant de 6 classes de cours moyen deuxième année. L’une des
hypothèses que l’étude se proposait de mettre en évidence est l’existence d’une relative
dysharmonie entre les images de soi propre et les images de soi social des mauvais élèves. Le
questionnaire comportait douze caractéristiques (intelligence, mémoire, attention, rapidité
dans le travail scolaire, sensibilité aux résultats scolaires, beauté, force, ouverture sociale dans
le travail, politesse, autonomie, franchise, et persévérance) auxquelles chaque élève devrait
s’attribuer une note. Les résultats révèlent que les « mauvais » élèves s’estiment moins
intelligents, moins persévérants, moins attentifs que les bons élèves. Ils estiment également
que les autres ont encore une vision plus négative d’eux. Nous nous inspirerons de ce
questionnaire afin de mesurer le degré d’image de soi des élèves de troisième dans la ville de
Koudougou.
Reuchlin, à la suite de Gilly et al, soutient que les élèves faibles se sentent pleinement
responsables de leur état. C’est dans ce sens qu’il émet l’hypothèse suivante : « …Les élèves
faibles le sont-ils devenus parce qu’ils avaient une image de soi au départ plutôt dévaluée :
ils se pensaient peu intelligents et ont donc moins bien réussi… » (Reuchlin, 1984, p.458, cité
par Guichard, 1993, p.98). En effet, chacun de nous se fait de lui-même une certaine image de
7
soi. Chacun dispose d’une certaine représentation de ce qu’il est, de ses points forts et de ses
points faibles, de sa façon de réagir, etc.
Super (1963, in Guichard et Huteau, 2001) fait remarquer que quand un individu choisit un
métier, il a pour objectif de s’afficher, de se réaliser, de se voir à travers cette profession. Il
conclut que : « La profession, ainsi, permet de jouer un rôle correspondant à l’idée de
soi »p.87
Guichard (1988) constate une opposition entre les « bons élèves » et les « mauvais élèves »
quant à la manière de se projeter dans l’avenir. En effet, les élèves ayant les meilleurs
résultats scolaires donnent des descriptions riches des professions, s’intéressent, en particulier
aux études qui y aboutissent, sont sensibles aux qualités personnelles par lesquelles ils se
décrivent. Ils se disent influencés par ce que les autres pensent d’eux. Les élèves les plus
faibles, quant à eux, manifestent des jugements négatifs à propos d’eux –mêmes, ignorent les
filières d’études longues et expriment le refus de poursuivre de telles études.
Dubar (1987), Nizet et Hiernaux (1984), Laks (1983), cités par Moumoula (2004), ont mis
en évidence que les adolescents en échec scolaire ont fréquemment construit des images de
soi d’hommes sans compétences.
Kokosowski (1983) souligne que les représentations d’avenir des lycéens français forment
deux sous-ensembles. Le premier fait référence à la situation scolaire actuelle de l’élève : le
jeune s’estime « bien » ou « mal » orienté, il se juge « fort », « moyen » ou « faible » dans
chacune des différentes matières. Le second sous-ensemble comprend les traits permettant
d’évaluer les filières de formations supérieures (longues ou courtes, masculines ou féminines,
comportant ou non certaines matières, faciles ou difficiles…) et des dimensions relatives aux
professions. L’auteur conclut que le poids de la vision actuelle de soi est ainsi déterminant
dans cette représentation du futur.
Nana (2009) s’est intéressé au rôle de l’estime de soi dans la perspective de construction
de l’identité scolaire et professionnelle des étudiants de la première année de psychologie de
l’université de Koudougou. Ses résultats suggèrent que les étudiants sûrs d’eux-mêmes et
précis sur les projets d’études supérieures ont une haute estime de soi.
Ces différentes études ont montré que l’image que l’élève se fait de lui-même a un impact
sur ses résultats scolaires. Ainsi, les « bons » élèves ont une image positive d’eux-mêmes
tandis que les « mauvais » élèves ont une image plutôt négative d’eux-mêmes. La plupart des
auteurs s’accordent sur le fait que les « mauvais » élèves se sentent responsables de leur
situation. Par ailleurs, la problématique de l’orientation scolaire et professionnelle renferme
d’autres variables comme la représentation des formations et des professions
8
I.3.1.2 Représentation des formations et des professions
Des auteurs soulignent les effets d’une séance d’information et du métier exercé par un
parent sur la représentation qu’un élève se fait des formations et des professions. Nous
évoquerons les mémoires de Ouattara (2009) et de Zobra (2009).
Ouattara (2009) montre l’impact d’une séance d’information sur la représentation des
professions chez les élèves de terminale dans la ville de Ouagadougou. Il est parti de
l’hypothèse selon laquelle, après une séance d’information éducative sur les professions, les
représentations sociales ne changeraient pas tandis que celles analytiques seraient susceptibles
d’évoluer. Pour ce faire, il a constitué deux groupes d’élèves dont l’un expérimental et l’autre
témoin, soit un échantillon de 104 individus. Le groupe expérimental, au détriment du
second, a bénéficié d’une séance d’information sur des professions comme pharmacien,
architecte, cuisinier, et photographe .En revanche, l’expérimentateur administra aux deux
groupes le même questionnaire. Il ressort de cette expérience que les représentations
analytiques aussi bien que les représentations sociales des professions connaissent des
changements à l’issue d’une séance d’information sur les professions.
Zobra(2009),à travers une enquête menée auprès de 112 lycéens dans la ville de
Koudougou, a montré que plus les deux parents exercent des métiers exigeant une certaine
qualification, plus riche est la représentation que l’élève se fait des formations et des
professions et vice versa. Il souligne, également, que l’élève conceptualise une profession et
s’identifie au professionnel par le biais de l’image présente et future qu’il a de lui-même.
Si pour ces deux auteurs, la représentation que les élèves se font des formations et des
professions influence leur orientation, d’autres auteurs estiment que ce sont plutôt les intérêts
et les valeurs qui sont les plus déterminants.
I.3.1.3 Intérêts et valeurs
Des auteurs comme Rokeach (1973), Schwartz (1992), Super (1991), Perron (1981), et
Parsons (1909) pensent que certains individus recherchent des situations professionnelles qui
correspondent à leur valeur.
Rokeach (1973) distingue deux types de valeurs, c’est-à-dire les valeurs « terminales » et
les valeurs « instrumentales ». Les premières, au nombre de dix-huit (18), font référence à des
objectifs personnels tels que avoir une vie aisée, une vie passionnante…ou à de grands
objectifs sociaux (l’égalité, la liberté…). Les secondes, même nombre que les précédentes,
9
riment avec des comportements faisant allusion à la morale positive ou témoignant de
compétences comme l’ambition, l’ouverture d’esprit, l’honnêteté la responsabilité… (cf.
Guichard et Huteau, 2001).
Schwartz (1992) dénombre cinquante-six (56) valeurs regroupées en dix (10) classes. Pour
lui, ces valeurs sont universelles. L’auteur oppose les valeurs de dépassement de soi
(universalisme, bienveillance) aux valeurs relatives à l’affirmation de soi comme le pouvoir et
l’accomplissement de soi. Au titre des valeurs faisant allusion au changement, nous avons :
l’autonomie, la stimulation, l’hédonisme qui sont à l’opposé des valeurs qui riment avec la
continuité : le conformisme, la sécurité, et la tradition. (cf. Wach, 2000).
Dans le même ordre d’idée, Super (1991) pense que quinze (15) facteurs sont susceptibles
d’influer sur le choix professionnel d’un individu. L’auteur parle plutôt d’ « items ». Pour lui,
si certains choisissent des métiers qui leur permettront d’être en contact avec autrui afin de les
aider, d’autres préconisent les domaines d’activités faisant allusion soit à l’ esthétique ,à la
créativité , à la stimulation intellectuelle , à la réussite , à l’ indépendance , ou au prestige .
A cela s’ajoutent les personnes qui recherchent des professions où elles pourront soit diriger
les autres, bénéficier des avantages économiques, de la sécurité, ou de l’ambiance de travail.
D’autres individus apprécient les situations professionnelles où ils auront des relations de
travail soit avec les supérieurs, avec les pairs, ou un certain genre de vie, et enfin la variété
dans le travail (Guichard et Huteau, 2001).
Perron (1981) compte cinq (5) valeurs pouvant influencer le choix professionnel d’un
individu. Il s’agit du statut, la réalisation de soi, le climat, le risque, et la liberté (Ibidem).
Pour Parsons (1909), trois grands facteurs interviennent dans le choix avisé d’une vocation
professionnelle :
D’abord, il faut que l’individu ait une compréhension claire de lui-même, de ses aptitudes,
de ses capacités, de ses intérêts, de ses ambitions, de ses atouts, de ses limites et leurs causes ;
Ensuite, il est important qu’il ait une connaissance des exigences et conditions de succès,
des avantages et des inconvénients, des rémunérations, des opportunités et des perspectives
d’avenir des différents types d’activités ;
Enfin, il lui revient de faire un raisonnement juste sur les relations entre ces deux groupes
de faits (Cf. Guichard et Huteau, 2001).
Pour Parsons, les capacités personnelles de l’individu dans le choix professionnel sont très
importantes, mais il faut qu’elles correspondent aux exigences de la profession voulue.
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Ainsi, nous pouvons retenir que nombreux sont les individus qui s’appuient sur des intérêts
et des valeurs pour choisir leur profession. En outre, dans le choix professionnel peut
intervenir également la maturité vocationnelle de l’individu.
I.3.1.4 Maturité vocationnelle
C’est la capacité d’un individu d’opérer un choix professionnel en toute connaissance de
cause. A ce niveau, nous faisons référence à Super (1996). Il reconnaît que la carrière
professionnelle d’un individu est fonction du niveau socio- économique de ses parents, de ses
aptitudes mentales, de son éducation, de ses habiletés, de ses caractéristiques personnelles,
des opportunités qui s’offrent à lui. A cela, il ajoute la maturité vocationnelle de l’individu.
C’est dire qu’en matière de choix professionnel, il faut tenir compte des réalités du marché,
étudier le marché de l’emploi afin de voir si vous avez les compétences requises pour tel ou
tel métier, éviter donc de rêver à l’impossible. En clair, il s’agit souvent de faire des
compromis.
Le domaine de l’orientation est très complexe en ce sens que plusieurs éléments y sont
imbriqués. C’est donc dire qu’en dehors des facteurs psychosociaux, il faut aussi prendre en
compte ceux scolaires.
I.3.2 Facteurs scolaires
Les plus couramment cités sont la série du BAC et les résultats scolaires. Cependant, il
s’agira pour nous d’insister sur l’institution qu’est l’école afin de mesurer son degré
d’intervention dans le processus de l’orientation scolaire et professionnelle chez les élèves.
Naville (1972), en France, fustige le fait que tous reconnaissent le rôle que devrait jouer
l’école dans la vie professionnelle. Cependant, tout reste au stade de la spéculation. En effet,
le décret-loi de 1938 réserve l’obligation de l’examen d’orientation professionnelle aux
personnes qui abandonnent l’école primaire à quatorze ans. « Les lycées et collèges, où se
trouvent en majorité les enfants de la bourgeoisie, échappent ainsi aux efforts d’orientation
professionnelle, phénomène d’autant plus grave que c’est parmi eux que se recrutent
actuellement les cadres de la société. Autrement dit, les divisions scolaires constituent déjà
par elles-mêmes un choix, une orientation »p.237
11
Cet état de fait nous permet de savoir que, l’école crée souvent des inégalités en favorisant
les élèves issus des couches aisées de la population au détriment de ceux qui proviennent des
familles pauvres, dans l’orientation professionnelle des élèves. C’est donc dire que l’école
influe aussi sur l’orientation professionnelle des élèves.
Bayama (2004) s’inscrit dans cette même logique en dénonçant la procédure d’orientation
telle qu’elle se pratique au Burkina Faso. Pour lui, l’orientation, dans le système éducatif est
un mythe en ce sens que beaucoup d’élèves ne bénéficient pas d’informations relatives aux
différentes séries. Il suggère qu’on parle plutôt de procédure d’affectation, de gestion des flux,
de répartition des élèves que d’orientation au sens strict du terme. Il prône une orientation
personnalisée qui permettrait à l’élève de se réaliser et de construire son propre projet
d’avenir en toute connaissance de cause.
Pour ces auteurs, le processus d’orientation laisse percevoir beaucoup de failles. Tout
laisse croire que l’école ne joue pas pleinement son rôle dans la formation des intentions
d’avenir des élèves. Cette situation réconforte sans doute les défenseurs des facteurs sociaux.
I.3.3 Facteurs sociaux
Ces facteurs regroupent généralement le sexe, l’origine sociale et l’âge. En plus de ces
trois caractéristiques sociologiques, apparaîtra le prestige du métier.
En ce qui concerne l’origine sociale, Blau et Parnès (1956, cité par Moumoula, 2004)
soulignent le double impact de l’appartenance socioculturelle dans le choix des métiers.
D’une part, la structure sociale, les valeurs et normes de la société, le type d’économie, la
technologie, forgent en l’individu une certaine personnalité par le biais de processus éducatif
et d’influence familiale. En effet, c’est cet ensemble qui permet à l’individu d’avoir le
maximum d’informations sur la vie professionnelle et les aptitudes requises dans tel ou tel
métier. D’autre part, le choix de l’individu est fortement déterminé par cette même société.
Dans la même optique, Naville (1972) souligne l’influence de la famille dans l’orientation
professionnelle. En effet, elle joue un rôle « décisif », « capital » dans ce processus. C’est elle
qui décide de l’avenir d’un enfant. Cependant, l’auteur signale que cette ingérence varie selon
que l’enfant se trouve soit dans une famille aisée ou dans une famille pauvre. Il affirme qu’il
« faut créer les conditions économiques et sociales de l’adaptation professionnelle, et c’est là
que résidera le sens profond de l’orientation professionnelle. »(p.242-243)
12
Roe (in Guichard et Huteau, 2001) se propose d’expliquer les choix d’orientation à partir
de la genèse des besoins de l’enfant. Pour elle, deux aspects déterminent les besoins de
l’enfant : sa constitution et surtout l’influence des pratiques éducatives familiales. C’est dans
cette optique que naissent des besoins fondamentaux ou des « orientations de base ». Ainsi,
les enfants dont le besoin de contact avec autrui est fort, seront orientés vers les personnes ;
ceux dont ce besoin est moins fort seront orientés vers les choses. Par ailleurs, en se référant à
Maslow et sa hiérarchie des besoins, elle identifie des besoins « inférieurs » (besoin de
sécurité, de confort) et des besoins « supérieurs » (besoin d’autonomie, d’épanouissement).
Pour elle, ces besoins fondamentaux auront un impact sur le développement de la
personnalité : les aptitudes, les intérêts, et les attitudes. Elle conclut que les préférences
professionnelles seront déterminées par la personnalité. L’auteur suggère qu’en matière
d’orientation professionnelle interviennent deux aspects : l’influence des parents et la
personnalité de l’individu.
Pour Moumoula (2004), le genre de l’individu et le prestige du métier occupent une place
capitale dans le choix ou l’intention d’orientation des lycéens burkinabé. Il suggère une
Education à l’Orientation (EAO) où les élèves pourront bénéficier suffisamment
d’informations sur les métiers et formations afin d’opérer un choix raisonné.
Kaboré (2009), quant à lui, souligne que le sexe et la catégorie socioprofessionnelle des
parents et la situation géographique des élèves influencent la manière dont ils se représentent
les séries de seconde. Il ajoute que les séries d’étude sont classées par ordre d’importance et
en fonction du genre. Ainsi, plus une série est jugée importante plus elle est perçue comme
masculine.
Bolly (2009) parvient à la conclusion que ce sont les filles les plus âgées qui s’orientent
vers les séries littéraire et technique, contrairement aux plus jeunes qui préfèrent la série C.
Egalement, il ressort de ses investigations que les filles sont libres dans le choix de leur série.
En ce qui concerne le choix professionnel, son étude révèle que le prestige y occupe une place
centrale.
Au regard de nos recherches documentaires, nous pouvons constater que beaucoup de
travaux ont porté sur l’orientation professionnelle et font ressortir les différents facteurs
susceptibles d’influer sur le choix professionnel d’un individu. Cependant, il existe peu
d’écrits sur l’orientation scolaire des élèves dans le contexte burkinabé. C’est dans cette
logique que s’inscrit cette étude. Sa mise en œuvre exige des hypothèses de recherche.
13
I.4 HYPOTHESES
I.4.1 Hypothèse générale
L’image de soi des élèves ayant obtenu une moyenne comprise entre 8 et 9 sur 20 en classe
de 3ème
influence leur choix scolaire et professionnel.
De cette hypothèse générale découlent des hypothèses secondaires.
I.4.2 Hypothèses secondaires
Elles sont au nombre de deux. En ce qui concerne la première hypothèse secondaire, nous
disons que pour un élève ayant obtenu une moyenne comprise entre 8 et 9 sur 20 en classe de
3ème
, la préférence d’une série d’étude à une autre serait fonction de son degré d’image de
soi.
La seconde hypothèse secondaire stipule que l’image que l’élève se fait de lui-même
dépend de la situation socioprofessionnelle de ses parents.
I.5 DEFINITION DES CONCEPTS
Il s’agira d’élucider des concepts comme : l’image de soi, l’estime de soi, l’orientation
scolaire, l’orientation professionnelle, et les séries d’étude.
I.5.1 Image de soi et estime de soi
Selon le dictionnaire de psychologie (1998) : l’image de soi est la représentation et
l’évaluation que l’individu se fait de lui-même aux différentes étapes de son développement et
dans les différentes situations dans lesquelles il se trouve. Elle est l’idée que chacun se fait de
son identité physique, psychologique et sociale. L’image de soi a deux composantes : il y a
d’abord les images propres et ensuite les images sociales. Les images propres renvoient aux
images que le sujet se fait de lui-même à propos de son intelligence, de sa mémoire, de son
attention, de sa rapidité dans le travail scolaire, de sa sensibilité aux résultats scolaires, de sa
14
beauté, de sa force, de son ouverture sociale dans le travail, de sa politesse, de son autonomie,
de sa franchise, et de sa persévérance. Les images sociales sont relatives aux images qu’il
suppose que les autres se font de lui, par exemple celle du maître, des camarades, du père et
de la mère.
L’estime de soi est définie dans le grand dictionnaire de psychologie (2000) comme étant
la valeur personnelle, la compétence qu’un individu associe à son image de soi. En effet
L’estime de soi peut être fondée sur le choix par le sujet de normes extérieures dont il
constate qu’il est ou non capable de les atteindre. Elle peut aussi découler de la comparaison
entre plusieurs images de soi coexistant chez le même sujet ; le moi actuel d’une part et
d’autre part, le moi idéal, le moi qui devrait être, l’image de lui que le sujet suppose chez
certaines des personnes qui le connaissent.
Nous pouvons établir une distinction entre l’image de soi et l’estime de soi. L’estime de
soi est subjective. Sa subjectivité réside dans le fait qu’elle dépend de l’interprétation que l’on
fait des choses , elle dépend donc de notre éducation, de notre système culturel, de notre
intelligence … Elle peut changer au fil du temps. C’est le domaine des sentiments. Deux
personnes qui ont des images de soi semblables, peuvent avoir l’une, une haute estime de soi,
l’autre, une mauvaise estime de soi.
L’image de soi est absolue. Elle est une représentation mentale. Toutefois, il est difficile de
parler de l’image de soi sans se référer à l’estime de soi. Tant l’image de soi est liée à
l’estime de soi tant l’estime de soi se construit à partir de l’image de soi.
Pour les besoins de cette étude, nous parlerons de l’image de soi propre. Ainsi, partant du
fait que l’image de soi est absolue, voici la définition qui se dégage : c’est la représentation et
l’évaluation que chaque élève de la classe de 3è se fait de lui-même. Lesquelles le pousse à
choisir soit une série de l’enseignement général, soit une série de l’enseignement technique.
Alors que suggère donc les notions d’orientation scolaire et d’orientation professionnelle ?
I.5.2 Orientation scolaire et orientation professionnelle
Dans le Dictionnaire de Psychologie (1998), Hameline fait l’historique de la démarche
d’orientation en France. Instituée en 1920, elle répond à un double constat posé dès la fin du
19ème
siècle. Le choix des études correspond souvent très mal aux aptitudes et aux goûts des
élèves et engendre retards, échecs, dégoûts, crise d’identité ; il révèle, chez les familles, une
logique de reproduction ou d’ascension sociale peu compatible avec la prospection
15
rationnelle…qu’exige la compétition internationale. Huteau va plus loin en donnant une
définition claire de l’orientation scolaire.
Selon Guichard et Huteau (2007) : « L’orientation scolaire est l’ensemble des processus
psychologiques, psychosociaux et sociaux qui font que les jeunes scolarisés sont affectés à
certaines filières de formations plutôt qu’à d’autres. » p.316.
Pour le Groupe Français d’éducation Nouvelle (GFN), l’orientation scolaire est le « fait de
transférer un élève d’un type d’établissement à un autre ou d’un ordre d’enseignement à un
autre » (cf. Bayama, 2004, p.14).
Dans le cadre de notre travail, l’orientation scolaire est le processus mis en œuvre par le
système éducatif burkinabé afin de permettre aux élèves de 3ème
de se retrouver soit dans une
série de l’enseignement général soit dans une série de l’enseignement technique.
Dans le même dictionnaire, Lévy-Leboyer définit l’orientation professionnelle comme une
activité de conseils destinés aux adolescents et aux adultes afin de les aider à prendre des
décisions liées à la vie professionnelle. Elle comporte trois phases :
-stimuler les efforts actifs d’information sur les métiers, sur les carrières et sur soi-même ;
-aider à obtenir des renseignements sur les formations, les exigences des métiers, les
formations et les débouchés ;
-élaborer des données descriptives sur les aptitudes, la personnalité, les intérêts et
motivations de l’individu et envisager avec lui ces informations de manière à ce qu’il les
intègre dans ses plans de formation et de carrière.
Le Groupe Français d’éducation Nouvelle (GFN) perçoit l’orientation professionnelle
comme un « ajustement optimum des aptitudes possédées par les sujets à celles qu’exigent les
métiers » (cf. Bayama, 2004, p.13).
Dans ce contexte, l’orientation professionnelle est le processus mis en œuvre par le
système éducatif burkinabé afin de permettre aux élèves de 3ème
de choisir telle profession au
détriment de telle autre.
I.5.3 Séries d’étude
Au Burkina Faso, il existe cinq (5) séries d’étude en seconde :
La seconde A (2nd
A) : Philosophie et Lettre
La seconde C (2nd
C) : Mathématiques et Sciences Physiques
La seconde TI (2nd
TI) : Technique Industrielle
La seconde AB 3 : Administration- Gestion
16
La seconde H : Informatique
Dans le cadre de ce travail, il faut entendre par série d’étude les différentes possibilités
d’études secondaires qui se présentent à un élève après la classe de 3ème
.
I.6 VARIABLES ET INDICATEURS
Une variable est généralement définie comme tout facteur susceptible d’influencer le
phénomène étudié, elle peut prendre plusieurs propriétés ou valeurs différentes. Ainsi, on
distingue les variables dépendantes et les variables indépendantes.
I.6.1 Variables dépendantes
La variable dépendante est celle dont le chercheur essaie d’expliquer les variations c’est-
à- dire le phénomène observé. En clair, c’est la variable sur laquelle porte l’étude. Dans le
cadre de notre travail, nous en distinguons deux :
La variable image de soi : elle comporte trois modalités qui sont l’image de soi très
positive, l’image de soi positive, et l’image de soi très négative. Elle est mesurable par
l’appréciation personnelle des caractéristiques comme l’intelligence,la mémoire, l’attention, la
rapidité dans le travail scolaire,la sensibilité aux résultats scolaires, et la persévérance .Ainsi :
-l’élève qui obtiendra une moyenne comprise entre 8 et 10 relativement à ces six
caractéristiques ci-dessus citées sera qualifié d’individu ayant une image très positive de lui-
même ;
-celui qui obtiendra une moyenne comprise entre 5 et 7 a une image positive de lui-même ;
-celui qui obtiendra une moyenne strictement inférieure à 5 a une image très négative de lui-
même.
La variable série d’étude : elle comporte les séries de l’enseignement général et de
l’enseignement technique. Au niveau de l’enseignement général, nous retrouvons deux séries
de seconde dans la ville de Koudougou à savoir :
La 2nd
A
La 2nd
C
Pour les Etablissements de Formation Technique et Professionnelle, en dehors de la
seconde AB 3, on parle plutôt d’options dont les plus existantes à Koudougou sont :
17
Génie civil
Maçonnerie
Soudure
Dessin bâtiment
Electricité
Menuiserie bois
Architecture
I.6.2 Variables indépendantes
La variable indépendante est celle dont on essaie de mesurer et de comprendre l’influence
sur la variable dépendante. Il s’agit des variables qui existent indépendamment du phénomène
étudié. Cependant, elles peuvent l’expliquer. Ainsi, nous mettrons l’accent sur les
variables suivantes:
-La catégorie socioprofessionnelle des parents de l’élève : elle regroupe les
domaines d’activités suivantes : militaire et paramilitaires ; enseignement et recherche ;
domaine de l’art ; domaine agricole ; domaine du commerce ; domaine de la couture ;
domaine du transport ; domaine médical ; domaine administratif ; domaine du bâtiment, de la
construction et de la maintenance ; manœuvre ; photographe ; retraité, et décédé.
-Le sexe de l’élève : il s’agit des garçons et des filles.
- L’âge de l’élève : il est question ici des élèves dont l’âge est compris entre 15 et 23 ans.
-Les résultats scolaires de l’élève : ils concernent la moyenne générale des deux premiers
trimestres comprise entre 8 et 9 sur 20.
-L’établissement fréquenté par l’élève : il est question ici des lycéens et collégiens (du
public et du privé), tant de l’enseignement général que de l’enseignement technique.
Cette dernière partie met fin au cadre théorique durant laquelle nous avons clarifié la
problématique en donnant les différentes orientations de la recherche. Maintenant, nous
présenterons la méthodologie que nous allons adopter afin d’atteindre les objectifs que nous
nous sommes assignés.
18
CHAPITRE II : METHODOLOGIE
Notre méthodologie de recherche est l’approche hypothético déductive qui consiste à
vérifier les hypothèses que nous avons préalablement posées dans le cadre théorique. Pour ce
faire, nous avons utilisé la loi du khi deux pour tester nos hypothèses. Nous tenons à préciser
que nous évoquerons assez fréquemment les notions d’hypothèses nulles (Ho) et d’hypothèses
alternatives (H1). En clair, nous avons seulement deux hypothèses secondaires. Cependant,
pour analyser certaines variables croisées nous poserons souvent d’autres hypothèses.
II.1 Milieu / Population d’enquête
Le Burkina Faso compte treize (13) régions dont celle du Centre Ouest qui totalise 95
établissements secondaires, 88 de l’enseignement général et 7 de l’enseignement technique.
Elle a pour chef lieu la ville de Koudougou où il en existe 14 dont 10 relevant du général et 4
de la technique. Dans cette cité comme dans toutes les autres du Burkina Faso, chaque année,
les élèves de la classe de 3ème
souhaitent obtenir le BEPC soit 6753 élèves dans l’ensemble du
centre ouest (cf. synthèse des rapports des rentrées 2009-2010 de la DR/MESSRS/CO). Une
autre préoccupation de cette population est de savoir quelle série choisir après l’obtention du
Brevet ?
Dans cette étude, nous nous sommes intéressés aux élèves ayant obtenu une moyenne
comprise entre 8 et 9 sur 20 en classe de 3ème
dans la ville de Koudougou. Le choix de cette
capitale régionale parce que non seulement, elle abrite l’école où sont formés les conseillers
d’orientation scolaire et professionnelle mais surtout elle est représentative parce qu’on y
trouve les différents types d’établissement du pays et des élèves de toutes les catégories
socioprofessionnelles.
Enfin, la dernière raison est que jusque là aucune étude visant à établir un lien quelconque
entre l’image de soi et le choix d’une série d’étude n’a pas encore été menée dans cette
localité et sur cette population spécifique. Il convient de déterminer notre échantillon d’étude.
19
II.2 Echantillon
L’objectif principal de cette étude est de montrer que l’image de soi influe sur
l’orientation scolaire et professionnelle. Pour ce faire, nous avons focalisé notre enquête sur
les élèves ayant une moyenne comprise entre huit (8) et neuf (9) sur vingt (2O) en classe de
3ème
. Au regard de leur résultat scolaire et nonobstant tous les autres facteurs pouvant
intervenir dans le choix de leur série d’étude, nous pensons que leur image de soi aussi serait
très déterminante. En effet, c’est une catégorie regroupant des élèves qui ne font partie ni des
excellents ni des faibles en tout cas pour une classe d’examen. Par ailleurs, la ville de
Koudougou compte plus d’une dizaine de collèges et lycées composés de l’enseignement
général et de l’enseignement technique. Face à un tel effectif, il revient au chercheur de
déterminer un échantillon d’étude. Ainsi dit, au niveau de l’enseignement général, nous avons
choisi deux lycées (public et privé) et deux collèges (public et privé). Quant à l’enseignement
technique, il a été question de travailler avec un lycée et un collège privés (pour le moment, il
n’existe pas d’établissement public dans ce domaine dans la ville de Koudougou).Nous
prenons ainsi en compte les différents secteurs et sous secteurs public/ privé, enseignement
général/ enseignement technique.
Dans chaque établissement, une classe de 3ème
a été retenue pour l’administration du
questionnaire. Notre échantillon est constitué de 100 élèves. Enfin, nous avons eu des
entretiens avec 4 chefs d’établissement et le chef de service du SRIO du Centre ouest.
II.3 Méthodes de collecte des données
Dans le cadre de notre étude, les outils utilisés sont le questionnaire et le guide
d’entretien.
Le questionnaire est administré aux élèves de la classe de 3ème
. Il permet, tout en gagnant
en temps, de collecter le maximum d’informations sur les facteurs qui déterminent le choix
des séries d’étude de notre échantillon. A ce niveau, afin de mesurer le degré d’image de soi
de cet échantillon d’élèves, nous avons choisi six parmi les douze caractéristiques du
questionnaire proposé par Gilly et al (intelligence, mémoire, rapidité dans le travail scolaire,
sensibilité aux résultats scolaires et persévérance). Cette option se justifie par le souci d’éviter
d’administrer un questionnaire trop long et par conséquent ennuyant pour les enquêtés. A cela
s’ajoute surtout le fait qu’au regard de nos objectifs, ce n’est pas tout leur questionnaire qui
20
est d’un apport considérable dans l’atteinte de nos objectifs. En effet, ces auteurs cherchaient
à identifier les images de soi propre et les images de soi sociale chez les bons et les mauvais
élèves. Par contre, ce qui nous intéresse ce sont les images de soi propre. C’est donc dire que
nous n’avons pas utilisé toute question relative aux images de soi sociale qui pourrait faire
l’objet d’études ultérieures.
Le guide d’entretien est adressé aux chefs d’établissement et à la DR/MESSRS/CO
(Koudougou). Leur nombre restreint permet d’effectuer des échanges et surtout de revenir sur
certaines zones d’ombres afin de recueillir les données attendues. Tout compte fait, ces deux
outils concourent vers l’obtention des données quantitatives et qualitatives.
Au niveau de chaque établissement, nous nous sommes adressés à l’administration afin de
lui faire part des objectifs visés par notre étude. Ensuite, nous avons eu un entretien avec son
premier responsable ou un représentant de la direction. A l’issue de cet entretien, nous lui
avons demandé la liste des élèves de la classe de 3
ème que nous avons retenue.
II.4 Stratégie d’analyse
Nous avons procédé à l’analyse statistique pour les données quantitatives et à l’analyse
de contenu pour celles qualitatives. De façon plus précise :
-Le questionnaire a fait l’objet d’un traitement informatique avec le logiciel statistique
des sciences sociales (SPSS) après avoir été codifié et dépouillé manuellement. Dans cette
optique, nous avons utilisé la loi du Khi deux (X²) de Pearson pour croiser nos variables.
Nous avons pris pour seuil de probabilité p= 0,05.
Le khi deux d’indépendance(x²) est un test statistique dont le principe est de tester
l’indépendance entre les variables définies à un ou plusieurs niveaux. Il est fondé sur une
comparaison entre les effectifs observés (valeurs calculées) et les effectifs théoriques (cf.
Table de la loi de Pearson) relatifs à une question à laquelle répondent des sujets. Il s’agit ici
de poser deux hypothèses statistiques : L’hypothèse Ho est l’hypothèse de nullité et exprime
l’indépendance ou l’absence de relation entre deux variables considérées.
L’hypothèse H1 encore appelée hypothèse alternative exprime également la relation entre
deux variables considérées.
- Le guide d’entretien a fait l’objet d’une analyse thématique. Ces deux outils permettent à
la fois d’illustrer nos propos à partir des chiffres et surtout d’interpréter et de mesurer la
qualité et la pertinence des données recueillies.
21
Ce point met fin à la première partie de notre étude. Dans les lignes qui suivent, il sera
question de la deuxième partie qui concerne les résultats auxquels nous sommes parvenus.
22
<
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS DE LA RECHERCHE ET QUELQUES ANALYSES
23
CHAPITRE I : RESULTATS DE LA RECHERCHE
I.1 IMAGE DE SOI DES ELEVES
I.1.1 Etat des lieux sur l’image que les élèves se font d’eux-mêmes.
Lors de nos enquêtes de terrain, nous avons demandé aux élèves de s’attribuer soit 0, soit
5, ou 10 au regard des qualificatifs comme l’intelligence, la mémoire, l’attention, la rapidité
dans le travail scolaire, la sensibilité aux résultats scolaire, et la persévérance. Ces notes ont
été sommées et divisées par 6. Ce qui nous a permis de déterminer leur image de soi ; d’où le
tableau ci-dessous.
Tableau 1 : Répartition des élèves selon leur image de soi
Image de soi de l’élève Effectif Pourcentage
Très positive 20 20
Positive 79 79
Très négative 1 1
Total 100 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
Au regard des données du tableau ci-dessus, nous constatons que 20% des élèves
interrogés ont une image très positive d’eux-mêmes contre 79% qui ont une image plutôt
positive d’eux- mêmes. C’est seulement une seule personne qui a une image très négative
d’elle-même (1%).
C’est donc dire que dans l’ensemble, nos enquêtés ont une image positive d’eux-mêmes. Cet
état de fait est très important dans la réussite de toute entreprise. En effet, un élève qui a une
image positive de lui-même ne se sous estime pas, il pense pouvoir réussir comme les autres
même si apparemment il n’a pas les mêmes compétences qu’eux. Cependant il ne faut pas non
plus se surestimer. En clair, il sied de chercher le juste milieu. En outre, avoir une image
positive de soi-même suggère implicitement que l’élève face une introspection en lui-même
afin de connaître ses forces et ses faiblesses. En connaissance de cause, il travaillera à
24
redresser la pente. Si les enquêtés ont majoritairement une image positive d’eux-mêmes, alors
quels sont les facteurs qui influencent l’image que l’élève se fait de lui-même ?
I.1.2 Facteurs influençant l’image de soi de l’élève
Parmi les facteurs susceptibles d’influer sur l’image que l’élève se fait de lui-même, nous
pouvons retenir son âge, son sexe, la profession de son père, celle de sa mère, son
établissement, et la taille de la famille.
I.12.1 L’âge
Tableau 2 : Répartition des élèves selon leur âge
Age de l’élève Effectif Pourcentage
[15-17] 27 27
[18-20] 59 59
[21-23] 14 14
Total 100 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
Plus de la moitié des enquêtés (59%) ont un âge compris entre 18 et 20 ans. Ceux ayant
entre 15 et 17 représentent 27% des enquêtés. En ce qui concerne la tranche d’âge 21-
23(13%), nous pouvons dire que ces élèves ont accusé du retard au cours de leur cursus.
Cependant, l’âge peut-il avoir une influence sur l’image de soi ?
Tableau 3: Lien entre l’âge et l’image de soi de l’élève
Image de soi
Age de
l’élève
très positive positive très négative Total
[15-17] 1 26 27
[18-20] 16 42 1 59
[21-23] 3 11 14
Total 20 79 1 100
25
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
X2= 11,434 ddl= 6 p= 0,076
Comme nous l’avons annoncé un peu plus haut, les hypothèses que nous allons formuler
ici, c’est tout simplement pour des besoins d’analyse. Elles ne font pas parties de nos
hypothèses de départ.
Cela dit, dans l’optique de tester le rapport entre la variable âge et l’image de soi de
l’élève, nous posons les hypothèses suivantes :
Ho : il n’existe pas de relation entre l’âge de l’élève et son image de soi.
H1 : il existe une relation entre l’âge et l’image que l’élève se fait de lui-même.
Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 6
équivaut à 1,635. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique
(pc<pt donne 0,076<1,635). Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables. En effet,
à la lecture du tableau ci-dessus, on remarque que la majorité des élèves qui ont une image
très positive d’eux mêmes ont entre 18 et 20 soit 27,12% contre 3,70% pour ceux ayant entre
15 et 17 ans. En définitive, Ho est rejetée et H1 acceptée.
I.1.2.2 Le sexe
Tableau 4: Répartition des élèves selon leur sexe
Sexe de l’élève Effectif Pourcentage
Masculin 46 46
Féminin 53 53
Manquant 1 1
Total 100 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
La majeure partie des enquêtés ayant obtenu une moyenne comprise entre 8 et 9 sur 20 en
classe de 3ème
au deux premiers trimestres sont des filles (53%). Sont-elles majoritairement
celles aussi qui ont une image très positive, positive, ou plutôt très négative d’elles mêmes ?
26
Tableau 5 : Lien entre le sexe et l’image de soi de l’élève
image de soi
sexe
très positive positive très négative total
masculin 15 30 1 46
Feminine 5 48 53
manquant 1 1
total 20 79 1 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
X2= 10,048 ddl= 4 p= 0,040
Afin de tester le rapport entre la variable sexe de l’élève et son image de soi, nous posons
les hypothèses suivantes :
Ho : il n’existe pas de relation entre le sexe de l’élève et l’image qu’il se fait de lui-même.
H1 : il existe une relation entre le sexe de l’élève et son image de soi.
Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 4
équivaut à 0,711. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique
(pc<pt donne 0,040<0,711). Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables.
Autrement dit, les résultats statistiques révèlent que les garçons sont majoritairement ceux qui
ont une image très positive d’eux- mêmes (32,60) contre 9,43% pour les filles. Ainsi Ho est
rejetée et H1 acceptée.
27
I.1.2.3 La profession du père
Tableau 6 : Répartition des élèves selon la profession de leur père.
Profession du père Effectif Pourcentage
Militaire et paramilitaire 3 3
Enseignement 10 10
Domaine de l’art 1 1
Domaine agricole 56 56
Domaine du commerce 8 8
Domaine de la couture 1 1
Domaine du transport 3 3
Domaine médical 2 2
Administration 5 5
Bâtiment-construction-maintenance 4 4
Photographie 1 1
Manœuvre 1 1
Retraité 3 3
Décédé 2 2
Total 100 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
56% des enquêtés ont leur père qui travaille dans le domaine agricole, 10% dans
l’enseignement, et 8% dans le commerce. La question qu’on se pose est de savoir si la
profession du père peut avoir un impact sur l’image que l’élève se fait de lui-même.
28
Tableau 7: Lien entre la profession du père et l’image de soi de l’élève
Image de soi
Profession du père
très positive positive très négative total
Militaire et paramilitaire 3 3
Enseignement 1 9 10
Domaine de l'art 1 1
Domaine agricole 16 40 56
Domaine du commerce 8 8
Domaine de la couture 1 1
Domaine du transport 3 3
Domaine medical 1 1 2
Administration 1 4 5
Bâtiment-construction-
maintenance
1 3 4
Photographie 1 1
Manoeuvre 1 1
Retraité 3 3
Décédé 2 2
Total 20 79 1 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
X2= 109,906 ddl= 26 p= 0,000
Pour tester le rapport entre la variable profession du père et l’image de soi de l’élève, nous
posons les hypothèses suivantes :
Ho : il n’existe pas de relation entre la profession du père et l’image que l’élève se fait de lui-
même.
H1 : il existe une relation entre ces deux variables.
Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 26
équivaut à 15,38. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique
(pc<pt donne 0,000<15,38). Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables. En
effet, la majeure partie des élèves qui ont une image très positive d’eux-mêmes ont des pères
qui travaillent soit dans le domaine médical 50% soit dans le domaine agricole 28,57%. Alors,
Ho est rejetée et H1 acceptée.
29
I.1.2.4 La profession de la mère
Tableau 8 : Répartition des élèves selon la profession de leur mère.
Profession de la mère Effectif Pourcentage
Commerçante 6 6
Enseignement 3 3
Domaine des finances 2 2
Domaine médical 3 3
Ménagère 85 85
Décédée 1 1
Total 100 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
Plus de la moitié des élèves interrogés ont des mères ménagères (85%), 6% sont
commerçantes, 3% sont dans le domaine de l’enseignement, 3% en ce qui concerne le
domaine médical. Enfin, 2% travaillent dans le domaine des finances et seulement une seule
mère est décédée (1%). Alors, la profession de la mère peut-elle influer sur l’image de soi de
l’élève ?
Tableau 9: Lien entre la profession de la mère et l’image de soi de l’élève
Image de soi
Profession de la
Mère
très positive positive très négative total
Commerçante
2 4 6
Enseignement
3 3
Domaine des finances
1 1 2
Domaine medical
3 3
Ménagère 17 87 1 85
Décédée 1 1
Total 20 79 1 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
X2= 3,729 ddl= 10 p= 0,959
30
En vue de tester le rapport entre la variable profession de la mère et l’image de soi de
l’élève, nous posons les hypothèses suivantes :
Ho : il n’existe pas de relation entre ces deux variables.
H1 : il existe une relation entre la profession de la mère et l’image que l’élève se fait de lui-
même.
Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl=
10 équivaut à 3,940. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique
(pc<pt donne 0,959<3,940). Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables. En effet,
ce sont surtout les élèves dont les mères sont soit des intendantes (50%) soit des
commerçantes (33,33%) qui ont une image très positive d’eux-mêmes. Ainsi Ho est rejetée et
H1 acceptée.
I.1.2.5 L’établissement fréquenté
Tableau 10 : Répartition des élèves selon leur établissement.
Etablissement fréquenté par
l’élève
Effectif Pourcentage
Lycée public général 28 28
Lycée privé général 20 20
Collège public général 16 16
Collège privé général 13 13
Lycée privé technique 16 16
Collège privé technique 6 6
Total 100 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
Nos enquêtés proviennent en majorité du lycée public général (28%) et du lycée privé
général (20). Ceux du collège privé technique ne représentent que 6%.
Dans les lignes qui suivent nous verrons si l’image que l’élève se fait de lui-même ne
dépend pas aussi de l’établissement qu’il fréquente.
31
Tableau 11 : Lien entre l’établissement fréquenté et l’image de soi de l’élève.
Image de soi
Etablisse-
ment fréquenté
très positive Positive très négative total
lycée public général 3 25 28
lycée privé général 9 10 1 20
collège public
général
3 13 16
collège privé général 3 10 13
lycée privé technique 1 15 16
collège privé
technique
6 6
manquant 1 1
total 20 79 1 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
X2= 21,531 ddl= 12 p= 0,043
Dans l’optique de tester le rapport entre la variable établissement actuel de l’élève et son
image de soi, nous posons les hypothèses suivantes :
Ho : il n’existe pas de relation entre l’établissement actuellement fréquenté par l’élève et son
image de soi.
H1 : il existe une relation entre ces deux variables.
Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl=12
équivaut à 5,226. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique
(pc<pt donne0, 043 <5,226). Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables.
Autrement dit, les résultats statistiques révèlent que la plupart des élèves qui ont une image
très positive d’eux mêmes proviennent soit d’un lycée privé général (45%) soit d’un collège
privé général (23,07%)). Tout cela suggère que Ho est rejetée contrairement à H1 qui est
acceptée.
32
I.1.2.6 La taille de la famille
Nous avons demandé aux enquêtés de donner l’effectif des membres de leur famille en
précisant qu’il s’agit du papa, de la maman, et des frères et sœurs. En posant cette question,
l’objectif était de chercher à savoir si la taille de la famille ne pourrait pas aussi s’inscrire sur
la liste des facteurs pouvant influencer l’image de soi de l’élève.
Tableau 12 : Répartition des élèves selon la taille de leur famille
La taille de la famille Effectif Pourcentage
[3-7] 44 44
[8-12] 40 40
[13-17] 7 7
[18-22] 3 3
[23-27] 2 2
[33-37] 1 1
Sans réponse 3 3
Total 100 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
En guise de commentaire, disons que 44% des élèves moyens interrogés sont issus de
familles dont l’effectif des membres est compris entre 3 et 7, 40% concernent ceux dont les
membres sont compris entre 8 et 12. Seul un élève provient d’une famille dont l’effectif des
membres est compris entre 33 et 37.
Au regard de ce qui précède, l’élève issu d’une famille très nombreuse a-t-il une image de
soi différente de celui dont l’effectif des membres est relativement faible ?
33
Tableau 13 : Lien entre la taille de la famille et l’image de soi de l’élève
Image de soi
Taille de
la famille
Très positive Positive Très négative Total
[3-7] 9 35 44
[8-12] 11 29 40
[13-17] 6 1 7
[18-22] 3 3
[23-27] 2 2
[33-37] 1 1
Sans réponse 3 3
Total 20 79 1 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
X²= 152,560 ddl= 6 p= 0,000
Afin de tester le rapport entre la taille de la famille et l’image de soi de l’élève, nous
posons les hypothèses suivantes :
Ho : il n’existe pas de relation entre la taille de la famille et l’image de soi de l’élève.
H1 : il existe une relation entre la taille de la famille et l’image de soi de l’élève.
Au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 6 équivaut à 1,635. Ainsi, la valeur calculée est
strictement inférieure à la valeur théorique (pc<pt donne0, 00 <1,635). Par conséquent, il
existe un lien entre les deux variables. En effet, ce sont les enquêtés issus de familles dont les
membres sont compris entre 8 et 12 qui ont une image très positive d’eux (27,5%)
contrairement à ceux qui proviennent des familles dont l’effectif est compris entre 3 et 7
(20,45%). Ainsi Ho est rejetée et H1 acceptée.
Si la majorité des élèves enquêtés ont une image positive d’eux-mêmes (79%), qu’en
est-il du choix de leur série d’étude ?
34
I.2 SERIES D’ETUDE CHOISIES PAR LES ELEVES
Nous découvrirons ici les séries d’étude les plus appréciées par les élèves. Ensuite, nous
signalerons les raisons que les élèves avancent afin de choisir leur série. Enfin, nous
montrerons que la moyenne obtenue dans certaines matières, et l’image de soi peuvent
amener également un élève à préférer telle série à telle autre.
Tableau 14 : Répartition des élèves selon leur série d’étude
Série Effectif Pourcentage
Seconde A 43 43
Seconde C 46 46
Seconde AB3 2 2
Seconde H 1 1
Seconde TI 1 1
Option Génie Civil 5 5
Option Maçonnerie 2 2
Total 100 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
Ce tableau nous permet de constater que 46% des enquêtés aimeraient faire la seconde C
contre 43% pour la seconde A. Cependant, peu d’élèves ont choisi les séries et options de
l’enseignement technique : 5% des enquêtés désirent faire génie civil, 2% pour la seconde
AB3, 2% pour la maçonnerie, seulement 1% pour la seconde H, et enfin 1% pour la seconde
TI. Alors quelles sont les raisons qui justifient la préférence d’une série à une autre ?
35
I.2.1 Raisons avancées par les élèves pour choisir leur série
Tableau 15 : Répartition des élèves selon les raisons du choix de leur série
Raisons du choix de la série
d’étude
Effectif Pourcentage
Choix des parents 1 1,0
Influence des camarades 3 3,0
Confiance en soi 93 93,0
Opportunités d’emplois 3 3,0
Total 100 100,0
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
Nos enquêtés, d’une façon générale, déclarent qu’ils ont choisi leur série d’étude (93%)
parce qu’ils ont confiance en eux-mêmes. A ce sujet, le directeur de l’Institut Scolaire Privé
Taal-M’Bi YAMEOGO disait qu’il ne suffit pas seulement d’avoir confiance en soi « pas
seulement la volonté ». Il trouve que les élèves sont paresseux « beaucoup d’échec » du fait de
cette confiance aveugle « Tous veulent les séries scientifiques ». Tout compte fait, c’est dire
que beaucoup d’élèves ne subissent pas l’influence des parents dans le choix de leur série
d’étude (seulement 1%). Ce sont les résultats auxquels est parvenue Salimata BOLLY (2009).
En effet, dans son étude, il ressort que les filles choisissent librement leur série d’étude. En ce
qui concerne le facteur opportunités d’emplois, seuls 3% ont opéré leur choix en fonction de
cette variable. Cette situation est assez préoccupante. Cela dit, les élèves, en dehors des
séances d’information organisées par le CIOSPB, ne bénéficient d’aucun cours leur
inculquant qu’il est important de choisir une série d’étude en fonction de la profession qu’on
aimerait exercer plus tard.
Ainsi, si la confiance que l’élève a en lui-même est déterminante dans le choix de sa série,
qu’en sera-t-il de la moyenne qu’il a obtenue dans les matières littéraires ?
I.2.2 Moyenne obtenue par l’élève dans les matières littéraires et la série choisie
Nous avons demandé aux élèves de donner la moyenne qu’ils ont obtenue au deux
premiers trimestres dans les matières suivantes : français, anglais, histoire géographie. A ce
niveau, nous avons sommé ces notes et divisé par trois pour obtenir une moyenne générale
sans tenir compte des coefficients. Cette option se justifie par le fait que les coefficients
36
diffèrent selon que l’élève se trouve soit dans un établissement d’enseignement général soit
dans un établissement technique.
Tableau 16 : Répartition des élèves selon leur moyenne obtenue dans les matières littéraires.
Moyenne littéraire Effectif Pourcentage
[4-9] 75 75
[10-12] 24 24
Sans réponse 1 1
Total 100 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
Nous constatons donc que 24% des enquêtés ont au moins obtenu la moyenne dans les
matières littéraires contre 75% qui on une moyenne strictement inférieure à 10/20. Cette
moyenne littéraire peut-elle justifier le choix d’une série d’étude ?
Tableau 17 : Lien entre la moyenne obtenue par l’élève dans les matières littéraires et la
série choisie
Série choisie
Moyenne
littéraire
Seconde
A
Seconde
C
Seconde
AB3
Seconde
H
Seconde
TI
Génie
Civil
Maçonnerie Total
[4-9] 25 41 1 1 1 4 2 75
[10-12] 17 5 1 1 24
Sans réponse 1 1
Total 43 46 2 1 1 5 2 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
X2=33,562 ddl= 18 p= 0,014
Pour tester le rapport entre la variable moyenne obtenue par l’élève dans les matières
littéraires et la série d’étude choisie par l’élève, nous posons les postulats suivants :
37
Ho : il n’existe pas de relation entre la moyenne obtenue par l’élève dans les matières
littéraires et sa série d’étude.
H1 : il existe une relation entre la moyenne que l’élève a obtenue dans les matières littéraires
et la série qu’il aimerait faire.
Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 18
équivaut à 9,390. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique
(pc<pt donne 0,014< 9,390) Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables.
Autrement dit, les résultats statistiques révèlent que plus l’élève obtient de bonnes moyennes
dans les matières littéraires, plus il a tendance à choisir une série A (70,83%) contre 33,33%
pour ceux ayant une moyenne strictement inférieure à 10/20. Ho est donc rejetée et H1
acceptée.
I.2.3 Moyenne obtenue par l’élève dans les matières scientifiques et la série choisie
Les matières scientifiques en classe de troisième regroupent les mathématiques, la
physique- chimie, et les sciences de la vie et de la terre. Pour obtenir cette moyenne, nous
avons divisé la somme de ces trois notes par trois.
Tableau 18 : Répartition des élèves selon leur moyenne obtenue dans les matières
scientifiques
Moyenne scientifique Effectif Pourcentage
[4-9] 67 67
[10-15] 32 32
Sans réponse 1 1
Total 100 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
Il ressort dans ce tableau que 32% des enquêtés ont au moins la moyenne dans les
matières scientifiques contre 67% qui ont moins de 10/ 20.
38
Les tableaux16 et 18 révèlent donc que nos enquêtés, dans l’ensemble ne sont ni forts dans les
matières littéraires ni forts dans celles scientifiques. Outre cela, si l’élève qui obtient la
moyenne dans les matières littéraires s’oriente en seconde A, qu’en sera-t-il de celui qui les
obtient dans les matières scientifiques ?
Tableau 19: Lien entre la moyenne obtenue dans les matières scientifiques et la série choisie
par l’élève.
Série choisie
Moyenne
scientifique
Seconde
A
Seconde
C
Seconde
AB3
Seconde
H
Seconde
TI
Génie
Civil
Maçonnerie Total
[4- 9] 33 26 2 1 4 1 67
[10-15] 9 20 1 1 32
SR 1 1
Total 43 46 2 1 1 5 2 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
X2= 47,311 ddl= 24 p= 0,003
Dans l’optique de tester le rapport entre la variable moyenne obtenue par l’élève dans les
matières scientifiques et la série qu’il a choisie, nous formulons les hypothèses suivantes :
Ho : il n’existe pas de relation entre la moyenne obtenue par l’élève dans les matières
scientifiques et la série qu’il a choisie
H1 : il existe une relation entre la moyenne obtenue par l’élève dans les matières
scientifiques et la série qu’il a choisie
Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 24
équivaut à 13,85. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique
(pc<pt donne 0,003<13,85).Alors, il existe un lien entre les deux variables. Autrement dit, les
résultats statistiques révèlent que plus l’élève a la moyenne dans les matières scientifiques,
plus il opte pour la seconde C (62,50%) contre 41,93% pour ceux ayant moins de 10/20.Par
conséquent, Ho est rejetée et H1 acceptée. C’est donc dire que l’élève s’oriente aussi en
fonction de la moyenne qu’il a obtenue dans les matières scientifiques. A cela, ne faut-il pas
également ajouter l’image qu’il se fait de lui-même ? En d’autres termes l’image de soi n’est-
t-elle pas aussi un facteur à même d’influencer le choix d’une série d’étude ?
39
I.2.4 Image de soi de l’élève et la série choisie
Tableau 20 : Lien entre l’image de soi de l’élève et la série d’étude qu’il a choisie.
Série choisie
Image de
Soi
Seconde
A
Seconde
C
Seconde
AB3
Seconde
H
Seconde
TI
Génie
Civil
Maçonnerie Total
Très positive 7 12 1 20
Positive 36 34 2 1 4 2 79
Très négative 1 1
Total 43 46 2 1 1 5 2 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
X2= 102,692 ddl= 12 p= 0,000
Afin de tester le rapport entre la variable image de soi et le choix de la série d’étude, nous
posons les hypothèses suivantes :
Ho : il n’existe pas de relation entre l’image de soi et le choix de la série d’étude
H1 : il existe une relation entre l’image de soi et le choix de la série d’étude
Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 ; la valeur du ddl= 12
équivaut à 5,226. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique
(pc<pt donne 0,000<5,226). Par conséquent, il existe un lien entre les deux variables.
Autrement dit, les résultats statistiques révèlent que le choix de la série diffère en fonction de
l’image que l’élève se fait de lui-même.
On peut donc dire que Ho est rejetée et H1 est acceptée. Pour s’en convaincre, il suffit de
regarder le tableau ci-dessus. En effet on constate que la majorité des élèves qui ont choisi la
série C ont une image très positive d’eux-mêmes (60%). Ceux qui ont une image plutôt
positive d’eux-mêmes préfèrent la série A (45,56%). Cela pourrait s’expliquer par le fait que
les matières scientifiques semblent plus concrètes tandis que certaines matières littéraires
relèvent un peu de la subjectivité qui ne rime pas forcement avec absence de rigueur, de
cohérence, de logique…
40
I.3 PROJETS PROFESSIONNELS DES ELEVES
Dans le souci d’apprendre aux élèves à établir un lien entre vie scolaire et insertion
professionnelle, nous leur avons demandé de donner le nom du métier qu’ils aimeraient
exercer plus tard. Ce sont ces métiers qui sont regroupés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 21 : Répartition des élèves selon leur projet professionnel
Projets professionnels Effectif Pourcentage
Domaine medical 25 25,0
Domaine juridique 14 14,0
Enseignement-recherche 27 27,0
Domaine de la
communication
5 5,0
Militaire et paramilitaire 5 5,0
Domaine du transport 3 3,0
Domaine des finances 4 4,0
Rélations extérieures 1 1,0
Bâtiment-construction-
maintenance
14 14,0
Domaine de l'environnement 1 1,0
Question incomprise 1 1,0
Total 100 100,0
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
La majorité des élèves enquêtés aimeraient travailler dans le domaine de l’enseignement et
de la recherche (27%). La seconde profession est celle qui a trait au domaine médical (25%).
En troisième position, viennent le domaine juridique (14%) et le domaine du bâtiment-
construction-maintenance (14%).
Au titre des professions les moins appréciées, nous les avons regroupées en quatre
domaines :
- Le domaine de la communication : seuls 5% de nos enquêtés veulent embrasser ce
métier, il s’agit du journalisme, de la presse écrite, de la photographie, du cinéma…
- Le domaine de l’armée : seuls 5% des élèves désirent devenir soit gendarme, douanier,
soit policier.
-Le domaine du transport qui se compose de conducteurs terrestres et aériens soit 3% des
enquêtés.
-Le domaine des finances qui concerne les comptables, les banquiers, les agents des
impôts…soit 4% des élèves.
41
Enfin, les professions pas du tout appréciées concernent deux volets :
-Relations extérieures : un seul élève projette devenir ambassadeur (1%)
-Domaine de l’environnement : 1% des enquêtés.
Dans un contexte où l’on parle de plus en plus du changement climatique, seul une seule
personne parmi nos enquêtés aimerait travailler dans le domaine de l’environnement. Il est
sans doute vrai que l’on n’a pas forcement besoin d’être forestier pour préserver la nature.
Mais ce manque d’intérêt pour ce métier est assez préoccupant. Est-ce parce ce corps n’est
pas assez connu par les élèves ? Ou parce que dans les curricula, l’accent n’est pas
suffisamment mis sur la problématique de l’environnement ? Bref, peut on affirmer qu’il
existe des professions qui sont uniquement réservées aux élèves qui ont une image très
positive d’eux-mêmes ?
Tableau 22 : Lien entre le projet professionnel et l’image de soi de l’élève
Image de soi
Projet
Professionnel
très positive Positive très négative total
Domaine medical 5 20 25
Domaine juridique 14 14
Enseignement-recherche 6 21 27
Domaine de la communication 1 4 5
Militaire et paramilitaire 4 1 5
Domaine du transport 3 3
Domaine des finances 2 2 4
Rélations extérieures 1 1
Bâtiment-construction-
maintenance
2 11 1 14
Domaine de l'environnement 1 1
Question incomprise 1 1
Total 20 79 1 100
Source : Résultat de nos enquêtes de terrain
X2= 24,993 ddl= 20 p= 0,202
En vue de tester le rapport entre la variable projet professionnel et l’image de soi de l’élève,
nous posons les hypothèses suivantes :
Ho : il n’existe pas de relation entre le projet professionnel de l’élève et l’image qu’il se fait
de lui-même.
H1 : il existe une relation entre ces deux variables.
42
Les résultats du tableau se présentent ainsi qu’il suit : au seuil de 0,05 la valeur du ddl= 20
équivaut à 10,85. Ainsi, la valeur calculée est strictement inférieure à la valeur théorique
(pc<pt donne 0,202< 10,85). Par conséquent, il existe un lien entre le projet professionnel de
l’élève et l’image qu’il se fait de lui-même. Cet état de fait est perceptible sur notre tableau.
En effet, d’une manière générale ce sont les élèves qui veulent porter la tenue militaire (80%)
et ceux qui désirent travailler dans le domaine des finances (50%) qui ont une image très
positive d’eux-mêmes. C’est donc dire que Ho est rejetée et H1 acceptée. Ainsi s’achève la
partie présentation des résultats. Mais que faut-il retenir ?
I.4 SYNTHESE DES RESULTATS
Il faut retenir que 20 % des élèves enquêtés ont une image très positive d’eux-mêmes
contre 79 % qui ont une image plutôt positive d’eux-mêmes, et 1 % qui a une image très
négative de lui-même. Egalement, quelques variables croisées ont permis de savoir que l’âge,
le sexe, la catégorie socioprofessionnelle des parents, l’établissement fréquenté, la taille de la
famille… sont des facteurs susceptibles d’influer sur l’image que l’élève se fait de lui-même.
En effet, la majorité des élèves qui ont une image très positive d’eux-mêmes ont entre 18 et
20 ans soit 27,12 % contre 3,70 % pour ceux ayant entre 15 et 17 ans. De plus, ce sont surtout
les garçons qui ont une image très positive d’eux-mêmes (32,60 %) contre 9,43 % chez les
filles. Dans le même ordre d’idée, plus le père exerce dans le domaine médical, plus l’élève a
une image très positive de lui-même. Plus la mère exerce dans le domaine des finances, plus
l’élève a une image très positive de lui-même. En ce qui concerne l’établissement fréquenté, il
ressort que la plupart des élèves qui ont une image très positive d’eux-mêmes proviennent soit
d’un lycée privé général (45%) soit d’un collège privé général (23,07%). Par ailleurs, ce sont
les enquêtés issus de familles dont les membres sont compris entre 8 et 12 qui ont une image
très positive d’eux-mêmes (27,5 %) contrairement à ceux dont l’effectif est compris entre 3 et
7 (20,45%).
Par rapport aux séries d’étude, beaucoup d’élèves aimeraient poursuivre des études dans
les séries scientifiques particulièrement la série C (46 %) contre 43 % pour la série A, et 10 %
pour l’enseignement technique. En outre, nos enquêtés, dans l’ensemble déclarent avoir choisi
leur série d’étude parce qu’ils ont confiance en eux-mêmes (93%). Egalement, il ressort que
plus l’enquêté a une image très positive de lui-même, plus il choisit la série C (60%). Celui
qui a une image plutôt positive de lui-même préfère la série A (45,56 %). Dans la même
43
lancée, plus le père exerce dans le domaine médical, plus l’élève a une image très positive de
lui-même. Plus la mère exerce dans le domaine des finances, plus l’élève a une image très
positive de lui-même.
Quant aux projets professionnels, la majeure partie des enquêtés aimeraient travailler dans
le domaine de l’enseignement et de la recherche (27%), la seconde profession est relative au
domaine médical (25 %). En troisième position viennent le domaine juridique (14%) et le
domaine du bâtiment-construction-maintenance (14%). Au titre des professions les moins
appréciées, nous avons : le domaine de la communication (5%), le domaine de l’armée (5%),
les finances (4%), le domaine du transport (3%), l’environnement (1%). Il faut noter ici que
ce sont surtout les enquêtés qui veulent appartenir aux corps des militaires ou paramilitaires
(80%) et ceux qui désirent travailler dans le domaine des finances (50%) qui ont une image
très positive d’eux-mêmes. Au regard de ces résultats, quelles analyses pouvons-nous faire ?
44
CHAPITRE II : ANALYSES DE QUELQUES RESULTATS
II.1 Image de soi et Age
Pourquoi la majorité des élèves qui ont une image très positive d’eux-mêmes ont entre 18
et 20 ans contrairement à ceux ayant entre 15 et 17 ans ?
Il faut dire que la tranche d’âge allant de 15 à 17ans correspond à la période de
l’adolescence. L’élève traverse donc une crise, c’est-à-dire la crise de l’adolescence. Il est
perturbé, il ne se comprend plus, il est en conflit avec son entourage et surtout avec ses
parents. Cet état de fait nous permet de comprendre pourquoi seulement 3,70% de cette
tranche d’âge ont une image très positive d’eux-mêmes. A l’opposé, à partir de 18ans, l’élève
devient un adulte et par voie de conséquence responsable de ses actes, il commence à avoir
confiance en lui-même. Ce qui explique le fait que 27,12% de ces élèves ont une image très
positive d’eux-mêmes.
II.2 Sexe et Image de soi
Pourquoi les garçons sont majoritairement ceux qui ont une image très positive d’eux-
mêmes ?
Dans nos sociétés africaines en générale et celles burkinabé en particulier, on attend plus
du garçon que de la fille. Ainsi, il lui est demandé d’être très courageux, combatif. C’est le
cas par exemple de l’initiation chez les gulmantchés où le garçon est soumis à de rudes
épreuves comme vivre éloigné des parents pendant plusieurs jours en bourse, supporter le
froid, la peur, la faim…Dans beaucoup de milieux, on apprend au garçon à avoir confiance en
lui-même. Par contre, les tâches de la fille se réduisent à celles du ménage même si fortes
heureusement les mentalités commencent à évoluer. A cela, il faut ajouter que les tâches du
garçon sont plus valorisées que celles de la fille toujours dans nos sociétés traditionnelles.
II.2 Etablissement fréquenté et Image de soi
Pourquoi ce sont les élèves qui proviennent du privé (lycée et collège) qui ont dans
l’ensemble une image très positive d’eux-mêmes ?
45
Dans les établissements privés, il existe une rigueur. Ici, l’élève est bien suivi avec
généralement des effectifs assez réduits. Les sanctions tombent dès que l’élève n’observe pas
scrupuleusement le règlement. C’est aussi dans ces établissements que les pourcentages de
succès aux examens sont élevés. Ce climat contribue à renforcer très positivement l’image de
soi de l’élève.
II.3 Taille de la famille et Image de soi
Pourquoi ce sont les enquêtés issus de familles dont les membres sont compris entre 8 et 12
qui ont une image très positive d’eux-mêmes contrairement à ceux dont l’effectif est compris
entre 3 et 7 ?
Plus la famille est nombreuse, moins les parents disposent de temps pour suivre les enfants.
Dans cette situation, chaque enfant est laissé à lui-même. Pour gagner sa vie, l’enfant doit
lutter et pour lutter, il faut avoir confiance en soi. Il apparaît ici une sorte de concurrence entre
les enfants. Cela nous permet de comprendre pourquoi les enfants issus de familles
nombreuses ont une image plus positive que ceux des familles moins nombreuses.
Au regard de ce qui précède, que pouvons-nous retenir de cette étude sur l’image de soi ?
46
CONCLUSION
L’objectif général de cette étude était de montrer que l’image que l’élève se fait de lui-
même influence son orientation scolaire et professionnelle. Dans l’optique d’atteindre cet
objectif, notre échantillon fut constitué d’élèves ayant obtenu une moyenne comprise entre 8
et 9 sur 20 à l’issue des deux premiers trimestres en classe de 3ème
dans la ville de Koudougou
(année académique 2009-2010). Ainsi, les résultats ont révélé que plus l’élève a une image
positive de lui –même, plus il choisit la série C. De même, les élèves qui préfèrent la série A
ont une image positive d’eux-mêmes. Par conséquent, la première hypothèse secondaire selon
laquelle pour un élève ayant obtenu une moyenne comprise entre 8 et 9 sur 20 en classe de
3ème
, la préférence d’une série d’étude à une autre serait fonction de son degré d’image de
soi est confirmée. Par rapport à l’orientation professionnelle, la majorité des élèves qui ont
une image très positive d’eux-mêmes aimeraient appartenir au corps des militaires ou
paramilitaires.
Par ailleurs, il ressort que plus le père exerce dans le domaine médical, plus l’élève à une
image très positive de lui-même. Egalement, plus la mère exerce dans le domaine des
finances, plus l’élève a une image très positive de lui-même. Cela nous permet d’affirmer que
la seconde hypothèse secondaire selon laquelle l’image que l’élève se fait de lui-même dépend
de la situation socioprofessionnelle de ses parents est aussi confirmée.
Au regard de tout ce qui précède, nous pouvons retenir que dans le choix d’une série
d’étude ou d’une profession, il s’avère on ne peut plus très important de tenir compte de
l’image que l’élève se fait de lui-même afin de l’orienter. C’est dans cette lancée que nous
formulons deux suggestions à l’endroit du CIOSPB :
Nous préconisons que les conseillers d’orientation scolaire et professionnelle intègrent le
questionnaire de Gilly, Lacour et Meyer que nous avons adapté au contexte burkinabé dans
l’orientation scolaire des élèves de la classe de la 3ème
ayant obtenu une moyenne comprise
entre 8 et 9 sur 20 en classe (cf. annexe 1). Il s’agit concrètement de chercher à savoir si
l’élève a soit une image très positive, soit positive, ou plutôt très négative de lui-même.
Ensuite, lui demander de choisir une série d’étude de seconde. Enfin, croiser l’image de soi et
la série choisie afin d’orienter l’élève qui a une image très positive de lui-même ou dans une
moindre mesure positive dans la série qu’il a choisie.
La deuxième suggestion s’inscrit dans le souci d’aider les élèves dès leur bas âge (classe de
6ème
) à choisir leur profession future. Il s’agit pour le conseiller d’orientation scolaire et
47
professionnelle d’organiser des cadres de rencontre( jeudi ou samedi) où les élèves vont
côtoyer les professionnels qui sont déjà sur le terrain afin de leur permettre d’être au parfum
des qualités, des compétences, des conditions d’exercice … de tel ou tel métier.
Nous ne saurions terminer cette étude sans exhorter les élèves de troisième à plus
d’abnégation au travail. En effet, pour réussir à l’école une chose est d’être très intelligent,
une autre est d’être déterminé, engagé, motivé… Il est important d’avoir confiance en soi,
d’avoir une image de soi positive. Il faut réviser au jour le jour les leçons, traiter les exercices
que les professeurs donnent en classe, ne pas hésiter de poser des questions en classes, de
demander des explications. Bref, la réussite scolaire appartient aux élèves qui la cherche ou
qui la recherche. Tout est question de volonté. Ne dit-on pas souvent que « vouloir c’est
pouvoir ? ».
vi
BIBLIOGRAPHIE
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terminale : cas des élèves de la ville de Koudougou (Burkina Faso), mémoire de fin de
formation de conseiller d’orientation scolaire et professionnelle : Université de
Koudougou .Ecole Normale Supérieure.
ix
TABLES DES MATIERES
DEDICACE…………………………………………………………………….........................i
REMERCIEMENTS…………………………………………………………………………...ii
SOMMAIRE…………………………………………………………………………………..iii
DEFINITION DES SIGLES ET ABBREVIATIONS………………………………………...iv
LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………………...v
INTRODUCTION …………………………………………………………………………….1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE…………………2
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE………………………………………………………..3
I.1 PROBLEMATIQUE……………………………………………………………………….3
I.2 OBJECRIFS DE LA RECHERCHE………………………………………………………5
I.2.1 Objectif général…………………………………………………………………………..5
I.2.2 Objectifs secondaires……………………………………………………………………..5
I.3 REVUE DE LITTERATURE……………………………………………………………...5
I.3.1 Facteurs psychosociaux…………………………………………………………………..6
I.3.1.1 Image de soi et estime de soi…………………………………………………………..6
I.3.1.2 Représentation des formations et des professions……………………………………...8
I.3.1.3 Intérêts et valeurs…………………………………………………………………….....8
I.3.1.4 Maturité vocationnelle………………………………………………………………...10
I.3.2 Facteurs scolaires……………………………………………………………………….10
I.3.3 Facteurs sociaux………………………………………………………………………..11
I.4 HYPOTHESES…………………………………………………………………………...13
I.4.1 Hypothèse générale……………………………………………………….......................13
I.4.2 Hypothèses secondaires…………………………………………………………………13
I.5 DEFINITION DES CONCEPTS…………………………………………………………13
I.5.1 Image de soi et estime de soi………………………………………………....................13
I.5.2 Orientation scolaire et orientation professionnelle……………………………………...14
I.5.3 Séries d’étude……………………………………………………………………………15
I.6 VARIABLES ET INDICATEURS……………………………………………………….16
I.6.1 Variables dépendantes…………………………………………………………………..16
I.6.2 Variables indépendantes………………………………………………………………...17
x
CHAPITRE II : METHODOLOGIE……………………………………………....................18
II.1 Milieu/ Population d’enquête…………………………………………………………….18
II.2 Echantillon………………………………………………………………………………..19
II.3 Méthodes de collecte des données………………………………………........................19
II.4 Stratégie d’analyse…………………………………………………………....................20
DEUXIEME PARTIE : LES RESULTATS DE LA RECHERCHE ET QUELQUES
ANALYSES…………………………………………………………………………………..22
CHAPITRE I : RESULTATS DE LA RECHERCHE………………………………………..23
I.1IMAGE DE SOI DES ELEVES…………………………………………………………...23
I.1 Etat des lieux sur l’image de soi des élèves………………………………………………23
I.1.2 Facteurs influençant l’image de soi des élèves…………………………………………24
I.12.1 L’âge…………………………………………………………………………………...24
I.1.2.2 Le sexe………………………………………………………………………………...25
I.1.2.3 La profession du père…………………………………………………………………27
I.1.2.4 La profession de la mère………………………………………………………………29
I.1.2.5 L’établissement fréquenté……………………………………………………………..30
I.1.2.6 La taille de la famille………………………………………………………………….32
I.2 SERIES D’ETUDE CHOISIES PAR LES ELEVES……………………………………..34
I.2.1 Raisons avancées par les élèves pour choisir leur série…………………………………35
I.2.2 Moyenne obtenue par l’élève dans les matières littéraires et la série
choisie…………...35
I.2.3 Moyenne obtenue par l’élève dans les matières scientifiques et la série choisie……….37
I.2.4 Image de soi de l’élève et la série choisie……………………………………………….39
I.3 PROJETS PROFESSIONNELS DES ELEVES…………………………........................40
I.4 SYNTHESE DES RESULTATTS……………………………………………………….42
CHAPITRE II : ANALYSES DE QUELQUES RESULTATS……………………………...44
II.1 Image de soi et Age………………………………………………………………………44
II.2 Sexe et Image de soi……………………………………………………………………...44
II.3 Etablissement fréquenté et Image de soi…………………………………………………44
II.4 Taille de la famille et Image de soi………………………………………………………45
CONCLUSION……………………………………………………………………………….46
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………VI
TABLES DES MATIERES…………………………………………………………………..IX
ANNEXES……………………………………………………………………………………XI
xi
ANNEXE 1 : Questionnaire adressé aux élèves de la classe de 3ème
dans la ville
Koudougou.
(Dans le cadre de mon mémoire de fin de formation de conseiller d’orientation scolaire et
professionnelle sur le thème « Image de soi et choix des séries d’étude : cas des élèves de la
classe de 3ème
dans la ville de Koudougou », je sollicite les présentes informations)
IDENTIFICATION DE L’ENQUETE
1. Fiche d’enquête :
2. Date et lieu de l’enquête :…………………………………………………………………….
3. Age de l’élève :
4. Sexe de l’élève :
5. Etablissement fréquenté l’année passée :……………………………………………………..
6. Nom de l’établissement actuel :………………………………………………………………
7. Profession du père:…………………………………………………………………………...
8. Profession de la mère :………………………………………………………………………
9. Effectif des membres de la famille :…………………………………………………………
(Papa, maman, frères, sœurs)
II- IMAGES DE SOI DES ELEVES
10. Intelligence. -Tu sais ce que veut dire être intelligent ?
On attribue 10 à ceux qui sont très intelligents
5 à ceux qui sont moyennement intelligents
0 à ceux qui ne sont pas du tout intelligents
Combien te mettrais-tu, toi ?........................
11. Mémoire.- un enfant qui a de la mémoire est celui qui se rappelle bien ce qu’il a appris,
qui se rappelle bien ce qu’on lui a dit.
Celui qui oublie tout, on lui met 0
xii
Celui qui se rappelle très bien, on lui met 10
Celui qui se rappelle un peu, on lui met 5
Combien te mettrais-tu, toi ?.....................
12. Attention.- On dit qu’un enfant est attentif quand il écoute bien, quand il fait attention à
tout ce qu’on lui dit en classe.
Celui qui n’est pas du tout attentif, on lui met 0
Celui qui est moyennement attentif, on lui met 5
Celui qui est très attentif, on lui met 10
Combien te mettrais-tu, toi ?...................
13. Rapidité dans le travail scolaire. -Il y a des enfants qui travaillent très lentement à l’école
par rapport aux autres, on leur met 0
Ceux qui sont moyennement rapide, on leur met 5
Ceux qui travaillent très rapidement, on leur met 10
Combien te mettrais-tu, toi ?.................
14. Sensibilité aux résultats scolaires. -Il y a des enfants qui sont très sensibles à ce que l’on
dit de leur travail en classe, de leurs résultats, qui sont très touchés de leurs bonnes ou
mauvaises notes.
On met 10 pour les élèves qui sont très sensibles
5 pour ceux qui sont moyennement sensibles
0 pour ceux qui ne sont pas du tout sensibles
Combien te mettrais-tu, toi ?..........................
15. Persévérance.- Tu sais qu’ il y a des enfants qui, quand ils commencent un travail en
classe, un devoir, un problème, n’ abandonnent pas, ne se découragent pas, même si c’est très
difficile : On leur mettrait 10
Ceux qui se découragent ou qui abandonnent tout, tout de suite, ne sont pas persévérants et on
leur met 0
Ceux qui essaient, malgré la difficulté à résoudre ce problème, qui font donc un effort sont
moyennement persévérants, et on leur mettrait 5
Combien te mettrais-tu, toi ?...........................
xiii
III- CHOIX DES SERIES D’ETUDE
16. Citer les séries d’étude de seconde qui existent au sein de votre
établissement :………………………………………………………………………………
…...
17. Quelle série choisirez-vous après l’obtention du
BEPC ?............................................................................
18. Pourquoi avez-vous choisi cette série ?
(Cocher la bonne réponse)
Choix des parents
Influence des camarades
Confiance en soi
Opportunités d’emplois
Autre réponse……………………………
19. Citer quelques débouchés de la série que vous aimeriez
choisir :…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
20. Qu’espérez-vous devenir plus tard en optant pour cette
série ?........................................................................................................................................
....
21. Quelles sont les moyennes que vous avez obtenues aux deux premiers trimestres dans
les matières suivantes :
Matières 1er
Trimestre 2nd
Trimestre
Français / 20 / 20
Anglais / 20 / 20
Histoire Géographie /20
/ 20
Maths / 20 / 20
PC / 20 / 20
SVT / 20 / 20
xiv
ANNEXE 2 : Guide d’entretien adressé aux chefs d’établissement et au service régional de
l’information et de l’orientation du centre ouest (Koudougou)
(Dans le cadre de mon mémoire de fin de formation de conseiller d’orientation scolaire et
professionnelle sur le thème « Image de soi et choix des séries d’étude : cas des élèves de la
classe de 3ème
dans la ville de Koudougou », je sollicite les présentes informations)
1. Quelle est la procédure d’orientation des élèves de troisième dans les différentes
séries de seconde ?
2. Votre point de vue sur la prise en compte des facteurs psychosociaux comme
l’image de soi, c’est-à-dire la confiance que l’élève a en lui-même, sa détermination,
son engagement, dans l’orientation scolaire des élèves de troisième.
3. Quelles sont les activités menées par le SRIO du Centre ouest ?
xv
ANNEXE 3 : Intégralité du questionnaire proposé par M. Gilly, M. Lacour, R.
Meyer aux sujets.
Image propre, images sociales et statut scolaire : étude comparative chez des élèves
de CM2, Bulletin de Psychologie, 1971-1972, 25, 792-806.
Les sujets comprennent 30 « bons » élèves et 30 « mauvais » élèves provenant de 6 classes
de cours moyen deuxième année. L’une des hypothèses que l’étude se propose de mettre à
l’épreuve est l’existence d’une relative dysharmonie entre les différentes images de soi des
mauvais élèves.
1. Intelligence.- Tu sais ce que veut dire être intelligent ? Eh bien ! suppose que l’on
mette 10 à ceux qui sont très intelligents, 0 à ceux qui ne sont pas du tout et 5 à ceux
qui le sont moyennement.
Combien penses-tu que ta mère te mettait ?
Combien penses-tu que ton père te mettrait ?
Combien penses-tu que tes meilleurs camarades te mettraient ?
Combien penses-tu que ton maître te mettrait ?
Combien te mettrais-tu, toi ?
2. Mémoire.- Un enfant qui a de la mémoire est celui qui se rappelle bien ce qu’il
appris, qui se rappelle bien ce qu’on lui a dit.
Celui qui oublie tout, on lui met 0.
Celui qui se rappelle très bien, on lui met 10.
Celui qui se rappelle moyennement, on lui met 5.
Combien …, etc.
3. Attention.- On dit qu’un enfant est attentif quand il écoute bien, quand il fait
attention à tout ce qu’on dit en classe. Alors on lui met …, etc.
4. Rapidité dans le travail scolaire.- Il y a des enfants qui travaillent très lentement à
l’école par rapport aux autres : on leur met 0. Il y en a qui…, etc.
5. Sensibilité aux résultats scolaires.- Il y a des enfants qui sont très sensibles à ce
que l’on dit de leur travail en classe, de leurs résultats, qui sont très touchés de leurs
bonnes ou mauvaises notes. On leur mettrait 10 ; par contre, il y en a qui s’en moque,
que ça ne touche pas du tout…, etc.
6. Beauté.- Tu sais ce que c’est d’être beau, n’est-ce pas ? Eh bien ! quelqu’un qui est
très beau, on lui met 10 ; s’il est très laid, on lui met 0…, etc.
7. Force.- Il y a des enfants qui sont de force moyenne : on leur met 5.
Il y en a qui sont vraiment faibles : on leur met 0.
xvi
Il y en a qui sont très forts, très costauds, on leur met 10…, etc.
8. Ouverture sociale dans le travail.- Certains enfants n’aiment pas rester seuls pour
travailler et préfèrent être avec d’autres enfants : on leur mettrait 10. D’autres, au
contraire, préfèrent travailler seuls, ne sont bien que seuls : on leur mettrait 0…, etc.
9. Politesse.- Il y a des enfants qui sont malpolis, qui disent toujours des gros mots :
on leur met 0. D’autres sont très bien polis : on leur met 10…, etc.
10. Autonomie.- Il y a des enfants qui ne sont pas du tout dégourdis, qui ont toujours
besoin qu’on les aides, qui font « bébé » pour leur âge : on dit qu’ils ne sont pas
autonomes et on leur met 0. Il y en a qui sont moyennement dégourdis, et on leur
met 5. Mais certains se débrouillent très bien seuls pour leur travail : on leur met
10.
Combien…, etc.
11. Franchise.- Quelqu’un qui est franc est quelqu’un qui dit toujours la vérité, qui ne
ment pas.
S’il est moyennement franc, on lui met 5.
S’il n’est pas du tout franc, on lui met 0.
S’il est très franc, on lui met 10.
Combien…, etc.
12. Persévérance.- Tu sais qu’il y a des enfants qui, quand ils commencent un travail
en classe, un devoir, un problème, n’abandonnent pas, ne se découragent pas, même
si c’est très difficile : on leur mettrait 10.
Ceux qui se découragent ou qui abandonnent tout, tout de suite, ne sont pas
persévérants et on leur met 0.
Ceux qui essaient, malgré la difficulté à résoudre ce problème, qui font donc un
effort sont moyennement persévérants, et on leur mettrait 5.
Combien…, etc.