THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°1

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T HD D m ag a ag a a ag LE MAGAZINE DU TRÈS HAUT DÉBIT N°1 Septembre 2009 Une priorité nationale Supprimer la fracture numérique Eviter la fracture « optique » Dynamiser l’économie numérique Les infrastructures optiques, ossature de l’économie numérique

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THDHDmagagagagagagagagLE MAGAZINE DU TRÈS HAUT DÉBIT N°1

Septembre

2009

Une priorité nationaleSupprimer la fracture numérique

Eviter la fracture « optique »

Dynamiser l’économie numérique

Les infrastructures optiques,ossature de l’économie numérique

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EditorialUne priorité nationale et des investissements durables ....... p. 3

Dossier : les infrastructures optiques, ossature de l’économie numériqueDes constats partagés par tous ........................................... p. 4Des propositions aux impacts immédiats et durables ........ p. 4Supprimer la fracture numérique ....................................... p. 4Éviter la fracture « optique » .............................................. p. 6Le point de vue de la FNCCR ................................................................ p. 9

En savoir plusLes débits : une notion évolutive et variable ...................... p. 10Défi nition des débits (fi xes et mobiles) .............................. p. 11Nouveaux services et produits ........................................... p. 12Complémentarité des réseaux optiques et mobiles LTE .... p. 14Le point de vue d’Alliance-TICSLes différents types de réseaux HD et THD ........................ p. 15Réseaux à débit partagéRéseaux optiques Point à Point et GPON

p. 3

p. 4

p.10

THDmag, numéro 1 (septembre 2009) est une publication du SYCABEL, syndicat professionnel des fabricants de fi ls et câbles électriques et de communication. Directeur de la publication : Hugues de Gromard. Comité de rédaction : Groupe de Travail Haut Débit. Illustrations : Christophe Clément. Photos : DR.Création et réalisation : Zedrimtim.

Sommaire

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Une priorité nationale et des investissements durables

Editorial

De nombreuses études

démontrent un impact

positif et réel, même s’il

est difficile à mesurer,

de la construction de

réseaux haut et Très Haut

Débit sur des indicateurs

économiques généraux tels

que la croissance (environ

½ point par an), l’emploi,

le nombre d’implantations

d’entreprises nouvelles et innovantes, les dépenses de santé

et le développement durable (télétravail...).

Les investissements stratégiques consentis pour généraliser

le VRAI haut débit et le Très Haut Débit pour tous

participeront à la relance économique, à la compétitivité de

la France et seront durables pour les générations futures. Le

grand emprunt national est l’outil idéal pour financer ce type

d’investissement. Le Très Haut Débit doit figurer en bonne

place parmi ses priorités et il doit allouer suffisamment de

ressources pour en financer le déploiement progressif en

commençant par généraliser le VRAI haut débit à toute la

population.

Généraliser l’accès au VRAI haut débit partoutDans ses différentes publications (Livres Blancs, THDmag...)

et contributions, le SYCABEL a émis

de nombreuses idées innovantes

et concrètes qui sont aujourd’hui

acceptées et reprises par la plupart

des acteurs.

Ce nouveau numéro de THDmag

présente des solutions réalistes pour

déployer parallèlement, d’ici 2012, le VRAI haut débit

partout et pour tous en étape intermédiaire, d’une part,

et, d’autre part, dynamiser le développement du Très

Haut Débit en dehors des zones très denses. Rappelons

qu’actuellement 55 % des foyers en France n’ont toujours

pas accès au VRAI haut débit (10 Mbit/s).

L’impulsion des acteurs publics (État, Collectivités

Territoriales...) doit viser prioritairement les zones de

population moyennement denses, peu denses et rurales,

sauf à les exclure de l’économie numérique. En effet, le

débit numérique nécessaire aux abonnés pour accéder

aux services existants et futurs dans des conditions

satisfaisantes ne cesse de croître.

Ces dispositions permettront de développer l’activité dans

tous les secteurs de l’économie numérique (opérateurs,

industriels, installateurs, services…), répartis dans toutes les

régions de France.

Soutenir une industrie performante mais fragiliséeDans le domaine des fibres, câbles et composants optiques

passifs, la France dispose de centres de R&D et d’usines de

production très performants, qui lui permettent d’occuper

une position de leader en Europe (50% de la production de

fibres optiques et 25% de celle des câbles à fibres optiques).

Cet environnement favorable doit être soutenu car il peut

s’amplifier pour peu que les marchés français et européens

soient porteurs, d’autant que l’activité de notre industrie

est fortement fragilisée par la crise économique mondiale

actuelle et un cadre réglementaire encore trop imprécis qui

freinent les investissements.

Créer les conditions d’un développement harmonieux et durableSans marchés français et européen forts et actifs, les outils

industriels et de R&D ne peuvent pas avoir d’avenir pérenne

en France. Le marché des Télécom étant très concurrentiel,

une baisse d’activité prolongée pourrait contraindre notre

profession à des décisions draconiennes,

voire irréversibles, et donc dommageables à

l’activité industrielle et à l’emploi en France.

Les fermetures d’usines seraient en effet sans

retour possible, même si le marché redémarrait

fortement dans les 2 à 3 ans à venir.

Disposer rapidement d’un cadre

réglementaire clair et incitatif afin de

libérer les investissements et démarrer immédiatement

la construction d’infrastructures « structurantes »

en fibres optiques sur tout le territoire doivent être

une priorité nationale, car ces investissements

durables seront sources de création d’emplois. Ils

irrigueront l’économie sur l’ensemble du territoire français,

supprimeront la fracture numérique inéquitable et éviteront la

fracture «optique».

Hugues de GROMARD

Délégué Général du SYCABEL

55% des foyers en France n’ont pas accès au VRAI

haut débit !

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Des constats partagés par tous

Supprimer la fracture numérique : une étape intermédiaire

Le VRAI haut débit (10 Mbit/s) et le Très Haut Débit (FTTH) ne sont pas une réalité pour la majorité des français (55% des foyers en sont exclus) :• 98,5% des foyers sont éligibles au haut débit, mais en réalité

45% seulement ont accès au VRAI haut débit dont environ 180 000 au Très Haut Débit (FTTH).

• 550 000 foyers n’ont accès qu’au bas débit (56 kbit/s)Le service rendu est très contrasté entre les zones urbaines très denses où beaucoup d’abonnés disposent d’un débit supérieur à 10 Mbit/s et les zones peu denses et rurales où beaucoup n’ont que 512 kbit/s voire moins (56 Kbit/s). Même à l’intérieur des zones définies comme très ou moyennement denses Il existe des îlots d’habitats dispersés qui n’ont accès qu’au bas débit ou à des débits insuffisants.

La France prend du retard dans le déploiement de la fibre optique, en particulier en dehors des zones très denses.En rapprochant la fibre optique de l’abonné et en densifiant le réseau au niveau national, on améliore la performance, la qualité et le débit de n’importe quel service (câble, radio, mobile, ADSL, FTTx). Une telle démarche prépare l’étape ultime du FTTH pour tous et le raccordement optique des

L’objectif prioritaire est de supprimer le plus rapidement possible la fracture numérique actuelle en donnant d’ici 2012 l’accès au VRAI haut débit (10 Mbit/s) aux 55% des foyers français (environ 20 Millions) qui vivent dans les zones moyennement peuplées ou peu denses et en milieu rural.

Le VRAI haut débit pour tous constitue une étape INTERMÉDIAIRE s’inscrivant dans la perspective du déploiement du FTTH pour tous. En effet, les infrastructures optiques passives déployées seront

réseaux fixes et mobiles LTE (Long Term Evolution).Le déploiement d’un réseau de fibres optiques FTTH est un investissement durable, étalé sur une longue période (15 à 20 ans). Un réseau passif en fibre optique a une durée de vie d’au moins 50 ans, ce qui permet un retour sur investissement acceptable, toutes les technologies étant aujourd’hui disponibles, matures et pérennes.

De nouveaux services émergent sans cesse qui nécessitent des débits de plus en plus importants, obligatoirement symétriques. La demande en débit double tous les 18 mois et, si la tendance actuelle se prolonge, elle devrait atteindre 100 Mbit/s vers 2013 et 1 000 Mbit/s (1Gbit/s) à l’horizon 2017.

Dynamiser la construction d’infrastructures sur fibres optiques constituera un puissant moteur de croissance, d’aménagement du territoire et de développement durable, entrainant la création immédiate d’emplois répartis sur l’ensemble des secteurs économiques et géographiques. Cela favorisera la concurrence, l’accès aux services et usages actuels dans des conditions acceptables et le développement de nouveaux services fixes et mobiles.

RÉUTILISABLES pour l’étape ultérieure du Très Haut Débit.Pour offrir un débit de 10 Mbit/s, il faut réduire à moins de 2 km la partie en cuivre de la ligne d’abonné. La solution consiste à prolonger la fibre optique jusqu’aux sous-répartiteurs (SR) existants pour une exploitation optimale de la ligne ADSL sur la ligne téléphonique. Une très faible proportion des abonnés dont les logements sont situés à plus de 2 km des sous-répartiteurs ne pourra pas accéder au débit maximal, mais néanmoins le débit augmentera considérablement pour l’ensemble des abonnés.

Dossier : les infrastructures optiques, ossature de l’économie numérique

Des propositions aux impacts immédiats et durables

L’infrastructure fibre optique constitue l’ossature des réseaux haut et Très Haut Débit d’aujourd’hui, Ultra haut débit (Gbit/s) de demain. Ces réseaux sont la condition première du développement des applications, services et usages

numériques actuels et futurs. En effet, les importantes innovations attendues dans les services et usages ne pourront se développer que si les supports existent à une échelle suffisante.

• Supprimer la fracture numérique en déployant le VRAI haut débit (Triple Play 10 Mbit/s) partout et pour tous en 2012.

• Eviter la fracture « optique » en dynamisant en dehors des zones très denses le développement des infrastructures du Très Haut Débit (FTTH) pour tous.

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d’équipements actifs de déport optique du signal ADSL2+ entre les NRA et les SR concernés. Environ 200 000 km de câbles à 144 fibres optiques en moyenne (comportant des réserves de fibres optiques pour le réseau d’accès FTTH ultérieur) devront être installés dans des infrastructures mutualisées presque toutes existantes (en aérien ou en conduit), donc avec un coût de génie civil marginal.

L’investissement pour supprimer la fracture numérique est évalué entre 4 et 6 Milliards d’Euros sur 3 ans (moins de 10% du coût total du FTTH pour tous) et sera réutilisable (à l’exception des équipements actifs) pour le futur réseau FTTH.

Dossier : les infrastructures optiques, ossature de l’économie numérique

Cette phase intermédiaire permet, d’une part, d’apporter le haut débit avec un minimum de 2 Mbit/s pour le plus grand nombre et, d’autre part, de préparer à coût réduit (moins de 10% du coût total) le développement du FTTH avec l’avantage complémentaire de rapprocher et de raccorder en fibres optiques les stations de base Très Haut Débit des réseaux radioélectriques de future génération dits LTE (Long Term Evolution). Ceci permettra d’offrir davantage de débit numérique et une solution d’attente aux abonnés qui ne disposent aujourd’hui que d’un débit très faible (56 kbit/s).Le VRAI haut débit pour tous nécessitera le raccordement en fibre optique d’environ 75 000 sous-répartiteurs (SR) aux nœuds de raccordement d’abonnés (NRA) dans les zones moyennement et peu denses, ainsi que la mise en place

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Longueur ligne cuivre en km

Pourcentage

Répartition des longueursdes lignes "cuivre" actuelles

Répartition des longueursdes lignes "cuivre" aprèsla phase intermédaire

Frontière du 10 Mbit/s

Abonnés non éligiblesau "Triple Play" 10 Mbit/s

Répartition de la longueur des lignes d’abonnés

Equipements pour la transmissiondu signal ADSL sur fibre optique

Distribution cuivreL Moyenne : 0,9 km

Abonné

Ligne optique

SR

NRA

Réseau ADSL après raccordement optique des sous-répartiteurs

Le schéma décrit l’intérêt de la phase intermédiaire « DSL augmenté » permettant le VRAI haut débit 10 Mbit/s pour la quasi-totalité des abonnés (courbe rouge en pointillés) en raccordant par fibres optiques les sous-répartiteurs (SR) aux

nœuds de raccordement d’abonnés (NRA). Actuellement 55% des abonnés (courbe rouge) ont une ligne d’abonné cuivre de longueur supérieure à 2 km et n’ont donc pas accès au VRAI haut débit 10 Mbit/s.

55 % des abonnés n’accèdent pas au «Triple Play» 10 Mbit/s !

Principe et intérêt de la phase intermédiaire : «DSL augmenté» = VRAI haut débit (Triple Play 10 Mbit/s) pour tous.

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Le mode d’exploitation du « DSL augmenté » et tous les équipements au NRA demeurent inchangés. L’infrastructure en câbles optiques est totalement récupérable pour le futur FTTH. La phase intermédiaire du VRAI haut débit 10 Mbit/s pour tous supprimera la fracture numérique pour un coût estimé à moins de 10% du déploiement total du FTTH.

Eviter la fracture « optique » : dynamiser en dehors des zones très denses le développement des infrastructures du Très Haut Débit (FTTH) pour tous.

Parallèlement au déploiement du VRAI haut débit, il est indispensable de prendre rapidement les mesures réglementaires permettant de dynamiser en dehors des zones très denses le développement du Très Haut Débit et le câblage Très Haut Débit à l’intérieur des logements.

La réglementation différenciée en fonction des caractéristiques des territoires, actée par l’ARCEP, est fondamentale. Elle distingue, d’une part, les zones très denses où les lois du marché permettent le financement des investissements nécessités par le VRAI haut débit et le Très Haut Débit et, d’autre part, les zones moyennement peuplées, peu denses et rurales, où les seules forces du marché ne suffisent pas et où des mécanismes de péréquation impliquant la mobilisation de tous les acteurs publics et privés s’avèrent indispensables.

L’objectif à terme est l’accès au Très Haut Débit fixe (FTTH) pour les 35 Millions de foyers, dont environ 10 Millions en 2012, par un déploiement progressif durant les 15 à 20 prochaines années des infrastructures optiques assurant à terme une augmentation générale des débits offerts, jusqu’à 100 Mbit/s symétriques et plus.

Cet objectif ambitieux nécessite la mise en place très rapide de mesures techniques, structurelles et organisationnelles pour assurer le déploiement du FTTH au moindre coût avec une qualité d’exploitation conforme aux attentes des abonnés et au développement concurrentiel des services.

Un organisme (Mission Nationale au Très Haut Débit) assure un rôle d’incitation, de coordination et de conseil auprès des

pouvoirs publics/collectivités territoriales, rassemblant toutes les compétences existantes.

Un réseau d’accès optique unique mutualisé en dehors des zones très denses permettra d’éviter un «patchwork» de techniques et de dispositions, d’optimiser les coûts de construction et d’exploitation (CAPEX-OPEX) tout en garantissant l’évolutivité de réseaux complexes et la qualité de services requises.

A l’occasion de travaux de génie civil sur tous les types de réseaux, il faut constituer des réserves d’infrastructures optiques (conduits) qui seront source d’économies considérables.

Plusieurs dizaines de milliers d’emplois nouveaux seront nécessaires : un programme national de formation (scolaire, universitaire et continu) aux métiers d’installation et de maintenance de la fibre optique doit être lancé au plus tôt pour ne pas risquer de freiner le développement de l’économie numérique.

Le FTTH pour tous est un investissement durable (au moins 50 ans) évalué entre 40 et 60 Milliards d’euros étalé sur 15 à 20 ans. Il sera source de croissance économique. En dehors des zones très denses, un financement public de grande envergure est nécessaire ainsi qu’un Fonds de péréquation (FACé des Télécom) pour assurer sur le long terme la pérennité des investissements nécessaires au déploiement du FTTH pour tous et éviter la fracture « optique ».

Dossier : les infrastructures optiques, ossature de l’économie numérique

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L’aménagement numérique équitable du territoire nécessite un organe de coordination sur les priorités et les décisions de fi nancement afi n de garantir la cohérence et l’optimisation économique des réseaux THD (FTTH) sur toute l’étendue du territoire, notamment en dehors des zones très denses. Une telle instance doit impliquer l’ensemble des acteurs concernés (collectivités territoriales, industriels, opérateurs, administrations, fi nanceurs, …) et être gérée au niveau interministériel.

Elle assurera en particulier :

• La défi nition des schémas directeurs et l’élaboration des règles d’architecture, d’ingénierie et d’exploitation afi n de garantir la cohérence des infrastructures THD déployées.

Production de fi bre optique : goutte au démarrage du fi brage.

Dossier : les infrastructures optiques, ossature de l’économie numérique

• La concertation indispensable sur les priorités de fi nancement et les conditions à respecter pour assurer un déploiement équitable et cohérent du THD.

• Le conseil et l’assistance aux collectivités territoriales dans leurs déploiements numériques notamment par l’échange de « bonnes pratiques ».

• La garantie de l’utilisation équitable et à bon escient des fonds publics (état, collectivités) d’aménagement du territoire.

La Mission pourra ainsi mobiliser et coordonner des compétences qui existent déjà pour l’essentiel à l’échelon national, régional et départemental. Elle agira comme maître d’œuvre et lien synergique entre les parties prenantes de l’aménagement numérique du territoire, plus particulièrement en dehors des zones très denses.

La Mission Nationale du Très Haut Débit (THD)

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lèZéko1e avril 2098 • N° 45897 • Edition Spéciale.

Le quotidien du 22e siècle.

Enfi n ! Après 90 ans d’efforts,

la France achève son réseau optique

La partie terminale du réseau FTTH Entre le point de mutualisation et le logement, le SYCABEL recommande de disposer d’un réseau optique, point à point avec au minimum 2 fi bres optiques par logement dont une en réserve pour :

Préparer l’émergence de nouveaux services dont la nature pourra exiger l’indépendance des réseaux (mixité entre locaux professionnels et locaux d’habitation, télétravail, liaison sécurisée, télémaintenance, assistance à domicile, gestion technique du bâtiment…)

Augmenter la disponibilité et réduire les coûts d’exploitation des réseaux d’accès.

Assurer la sécurité de fonctionnement des services par une séparation physique entre un réseau Télécom et les réseaux spécialisés, en particulier pour les services requérant une haute sécurité.

Dossier : les infrastructures optiques, ossature de l’économie numérique

Le Très Haut Débit (FTTH) en dehors des zones très denses

Un réseau optique d’accès FTTH unique mutualisé :

Le consensus est général sur le fait qu’en dehors des zones très denses, il est hors de question de déployer plusieurs réseaux. Les coûts de construction et d’exploitation (CAPEX et OPEX) seraient tels que le résultat obtenu ne fait aucun doute : aucun déploiement ne serait réalisé. Il y aurait alors la France des grandes villes et la France oubliée.

L’exploitation de multiples réseaux dispersés poserait des problèmes quasi insolubles. Il faut éviter que les infrastructures haut et Très Haut Débit ne deviennent un «patchwork» de techniques et de dispositions, en particulier en dehors des zones très denses, là où un fi nancement mixte (public - privé) pourrait conduire à une adaptation insuffi sante du réseau aux nouveaux services de demain et/ou à des coûts de construction et d’exploitation (CAPEX-OPEX) prohibitifs.Le bon fonctionnement de chaque partie du réseau n’est pas suffi sant pour assurer le bon fonctionnement de l’ensemble : le réseau global est supérieur à la somme de ses parties.Pourquoi un réseau de télécommunications unique sur une grande partie du territoire devrait-il être assujetti à un fonctionnement différent de celui de l’électricité ou des chemins de fer, alors que sa complexité est nettement plus grande ?Les infrastructures optiques entre NRA et SR construites pour le VRAI haut débit feront ensuite partie intégrante des réseaux d’accès FTTH. Elles seront par ailleurs un élément essentiel pour le raccordement en fi bre optique des stations de base des futurs réseaux radio qui offriront des débits plus élévés aux services mobiles via la technique LTE (Long Term Evolution).

La mise en place progressive de réserves de conduits :

Tous les travaux de construction ou de rénovation d’infrastructures (routes, voies ferrées eau, gaz, électricité, assainissement..) doivent prévoir, dès l’origine, au moins une réserve d’infrastructures (conduits…) dans les zones défi nies par le schéma directeur de cartographie numérique pour le déploiement ultérieur de fi bres optiques. Pour être effi cace et justifi ée, elle doit s’appuyer sur une étude préalable identifi ant les besoins de chaque zone géographique. Mais toute pose de conduites noires doit être adaptée au besoin (nombre de conduites, diamètre, accès…) et s’inscrire dans le cadre du schéma directeur préétabli évoqué ci-dessus. Dans le cas contraire, les conduites posées pourraient se révéler mal adaptées voire inutilisables.

Ces dispositions sont une source d’économies considérables lors du déploiement de la fi bre optique et ne génèrent qu’un surcoût très marginal lors de leur application (pose de conduites «noires additionnelles» à l’occasion d’interventions sur d’autres infrastructures).

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lèZéko1e avril 2098 • N° 45897 • Edition Spéciale.

Le quotidien du 22e siècle.

Enfi n ! Après 90 ans d’efforts,

la France achève son réseau optique

Le point de vue de la FNCCR (Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies)

Cela fait plus de dix ans que le marché des télécommunications s’est ouvert à la concurrence et qu’Internet est entré dans nos vies. La prochaine bataille est devant nous, c’est désormais celle du Très Haut Débit, celle de la fi bre optique qui raccordera nos maisons, nos entreprises, nos services publics.

Notre avenir est là : dans nos foyers, nous regarderons la télévision en haute défi nition ou « en relief », téléchargerons des fi lms, gèrerons à distances nos appareils électroménagers. Le télétravail se développera. Dans les services publics, le Très Haut Débit sera une nécessité : visio-guichets, vidéo-surveillance, calculateurs en réseaux pour la recherche, enseignement à distance, télémédecine… Sans oublier les entreprises, moteur de la croissance,

pour lesquelles le Très Haut Débit a deux fonctions : assurer des gains de productivité et permettre l’innovation (industries culturelles ou de loisirs, informatique, médecine…).

Or, la France prend du retard dans ce chantier crucial pour son avenir. Aujourd’hui, seuls 180 000 foyers bénéfi cient du Très Haut Débit. Personne ne se bouscule pour poser de la fi bre optique dans les villes moyennes, sans parler des zones rurales ou semi-rurales. Au rythme actuel des investissements, il faudrait plus de cent ans pour équiper toute la France en fi bre optique !

Au rythme actuel des investissements, il faudrait plus de cent ans pour équiper toute la France en fi bre optique !

Pouvons-nous attendre 100 ans pour entrer dans le 21e siècle ? C’est pour cela que j’ai déposé une proposition de loi qui a été votée, le 20 juillet, au Sénat. Ce texte vise à éviter cette fracture numérique qui risque

d’être associée au déploiement de la fi bre optique. Pour commencer, je propose l’élaboration de schémas directeurs territoriaux d’aménagement numérique. C’est une question de bon sens : commençons par faire l’inventaire des réseaux actuels. Nous défi nirons alors les investissements prioritaires en faisant du Très Haut Débit la priorité. L’ADSL, c’était très bien au 20ème siècle. Aujourd’hui, nous devons affecter nos fi nancements à la fi bre.Puisqu’il est question de fi nancement, j’ai proposé la création d’un fonds d’aménagement numérique des territoires. La solidarité française entre l’urbain et le rural a permis la création d’un réseau d’électricité très étendu dans les années 1930. Un mécanisme national de fi nancement doit être également mis en œuvre pour les réseaux Très Haut Débit de demain.

Nous aurons bientôt en mains, je l’espère, les outils nécessaires au Très Haut Débit pour tous. Quelle meilleure façon de refuser la fatalité de la crise économique que de se mobiliser autour de cet investissement d’avenir ?

Xavier PINTAT, Sénateur de la Gironde, Maire de Soulac-sur-Mer,

Président de la FNCCR

Le Très Haut Débit pour tous

Dossier : les infrastructures optiques, ossature de l’économie numérique

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En savoir plus

Il est nécessaire de préciser les définitions de base des débits fixes et mobiles, car ces notions évoluent dans le temps et leur contenu peut varier selon les pays et les interlocuteurs.

Les débits : une notion évolutive et variable

Service fixe FranceTechnologies

Système CaractéristiquesApplications

Bas débit Jusqu’à 56 kbit/s MODEM téléphonique Symétrique, débit non partagé

Services très limités, essentiellement du texte

Haut débit

De 512 kbit/s à 2 Mbit/s

(service universel)

____________________

De 2 Mbit/s à 20 Mbit/s

dont le VRAI haut débit à partir de

10 Mbit/s (triple play)

ADSL________________________WiMAX, satellite, câble / CATV________________________

WiMAX, satellite

________________________

Câble / CATV

________________________

ADSL2+

Non symétrique, débit non partagé________________________ Non symétrique, débit partagé________________________

Non symétrique, débit partagé et limité à quelques Mbit/s par abonné________________________

Non symétrique, débit partagé

________________________

Non symétrique, débit non partagé

Accès à Internet avec vitesse limitée pour les échanges d’images. Pas d’images animées________________________

A partir de 2Mbit/s Téléphonie + Internet + Streaming

A partir de 10 Mbit/s Triple play : Téléphone +Télévision + Internet (télétravail)

A partir de 15-16 Mbit/s, triple play avec TV en HDTV

«Très haut débit» (définition

Marketing)

De 20 Mbit/s à 100 Mbit/s

VDSL

________________________

FTTB (dont câble DOCSIS)

Non symétrique, débit non partagé et limité à quelques centaines de mètres________________________

Non symétrique, débit partagé

A partir de 25 Mbit/s, triple play avec 2 ca-naux HDTV, jeux vidéo, …

Au-delà de 25 Mbit/s Nouveaux services et multicanaux HDTV

Très Haut Débit

A partir de 100 Mbit/s

FTTH Symétrique, débit non partagé

3D, WEB 2.0 HD, …

Ultra haut débit

A partir de 1 Gbit/s

FTTH Multiservices du futur

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En savoir plus

Définition des débits fixes et mobiles

2 Mbit/s est le débit minimum pour permettre un accès acceptable aux services et usages actuels. Inclure dans la catégorie «haut débit» le débit de 512 kbit/s revient à admettre que le haut débit ne donne pas nécessairement accès à Internet dans des conditions satisfaisantes, surtout dans le cas de services comportant des transferts d’images et de certains usages et services en développement.

Le VRAI haut débit commence à 10 Mbit/s. Il supporte alors le « Triple play » (Téléphone, Télévision, Internet), la convergence fixe/mobile et l’accès confortable aux usages et services actuels de l’économie numérique.

Le Très Haut Débit commence à 100 Mbit/s symétrique et l’Ultra haut débit de demain à 1 Gbit/s. Ils permettront l’accès simultané, par plusieurs utilisateurs d’un même local professionnel ou domestique, à tous les services et applications actuels et à venir (médecine/santé, éducation, télétravail, services à domicile, TV HD/3D, CAO, jeux…), toujours plus gourmands en débits. La dissymétrie des débits montant/descendant pénalise déjà certaines activités.

Concernant les services mobiles, les définitions de débits ne sont pas les mêmes que pour le fixe. Quelques Mbit/s sont considérés comme du Très Haut Débit.Ce n’est pas une qualité de services comparable à celle du FTTH mais elle convient à des services particuliers liés à la mobilité et au nomadisme qui nécessitent des débits moins élevés.

Pour toutes les technologies, sauf pour la fibre optique (FTTH), les débits disponibles sont fonction de la distance entre le Point de Présence Opérateur* et l’abonné, ou sont partagés entre un nombre plus ou moins élevé d’utilisateurs et donc sensibles au trafic. Ainsi, plus les distances ou le trafic sont importants et plus les débits sont faibles.

Par exemple, avec l’ADSL2+, pour obtenir du VRAI haut débit (10 Mbit/s), il faut que le logement de l’abonné soit situé à moins de 2 000 m d’un NRA raccordé en fibres optiques.Le besoin en débit double tous les 18 mois. Tout le monde s’accorde à considérer que la définition du haut débit doit désormais commencer à 2 Mbit/s et évoluer rapidement à 10 Mbit/s.

*PPO : NRA, borne radio,…

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Nouveaux produits et services

De nouveaux services émergent sans cesse, suscités aussi bien par les innovations techniques que par l’évolution des pratiques sociales, économiques et culturelles, de nouveaux modes de vie.Ils nécessiteront des débits de plus en plus importants, symétriques, avec une grande disponibilité et une sécurité de connexion renforcée. Seule la fibre optique (FTTH) permettra plusieurs utilisations simultanées avec les performances et la qualité requises.

• Télévision Haute définition Certains des nouveaux standards sont déjà opérationnels et l’exigence en qualité d’image est sans cesse croissante. Les standards TV HD qui requièrent un débit supérieur à 10 Mbit/s se généralisent et d’autres suivront rapidement (télévision interactive, en relief (3D…).qui nécessiteront une bande passante et des débits toujours plus importants et symétriques.

• Jeux vidéo Leurs exigences techniques sont de plus en plus élevées : le temps de réponse à toute commande doit être rapide,

aucune dégradation de l’image n’est tolérée ce qui implique un débit élevé, d’autant plus que les images sont toujours plus sophistiquées (3D).

• Echanges de fichiers d’images Cette pratique se développe beaucoup, images fixes de haute qualité (photos numériques), mais aussi images animées, peer to peer (P2P).

• Internet du futur (Internet des objets, …)

• L’économie numérique participe au développement durable : télétravail, télémédecine, éducation, services à domicile, etc. Le télétravail devient une demande de beaucoup d’entreprises et de particuliers. Il ne peut s’exercer pleinement qu’avec des moyens de communications capables de réduire le handicap de la distance en permettant de disposer d’un véritable «bureau déporté», restituant la proximité avec l’entreprise par le biais de l’image et du son en temps réel, avec tous les services associés.

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Evolution de la demande de débit

Depuis les années 1970, la progression de la demande en débit a suivi une courbe parallèle à celle de la loi de MOORE (doublement tous les 2 ans).

La tendance actuelle est à un doublement tous les 18 mois et, comme les progrès de l’électronique suivent la même loi, il n’y a pas de raison à court ou moyen terme pour que cette tendance s’estompe : la demande en débit devrait atteindre 100 Mbit/s vers 2013 et 1 000 Mbit/s (1Gbit/s) à l’horizon 2017.

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Les nouveaux standards de télévision Téléviseur Full HD et 3D, …La télévision numérique utilise actuellement de plus en plus, en remplacement du Mpeg2, la norme de codage Mpeg4 notamment pour la télévision haute défi nition. Le Mpeg4 est plus performant que le Mpeg2 : son taux de compression est de l’ordre de 1,5 fois supérieur au Mpeg2. Cela veut dire qu’un codage Mpeg4 appliqué à un signal TV numérique nécessite un débit 1,5 fois moindre pour le transmettre que s’il était codé en Mpeg2, ceci à qualité égale d’image constante à la réception. De même, lorsque le signal TV est plus riche en informations, ce qui est typiquement le cas d’images en haute défi nition qui possèdent en gros 4 fois plus de pixels que les images en défi nition standard, on a intérêt à le coder en Mpeg4 de manière à limiter le débit de transmission dans les réseaux de diffusion. Une chaîne traditionnelle codée en Mpeg4 ne prend aujourd’hui que 2 à 4 Mbits/s. Une chaîne en haute défi nition codée en Mpeg4 nécessite en revanche 4 fois plus de débits soit de 8 à 16 Mbits/s selon les performances souhaitées.

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Complémentarité des réseaux optiques et mobiles LTE

Le point de vue d’Alliance TICS

Le trafi c acheminé par les réseaux fi xes et mobiles connait une progression très rapide. Non seulement, les consommateurs sont chaque jour plus nombreux à souhaiter accéder à Internet, avec la meilleure qualité de service possible, mais de nouveaux

La 4e génération de téléphonie mobile (4G) utilisera les technologies WIMAX (Worldwide Interoperability for Microwave Access) et LTE (Long Term Evolution). Elle offrira aux abonnés mobiles des débits beaucoup plus importants, ce qui implique à terme le raccordement de toutes les stations de base LTE en fi bres optiques. Connecter les sous-répartiteurs en fi bre optique au cours de la phase intermédiaire de déploiement du VRAI haut débit (10Mbit/s) permettra l’alimentation optique des stations de base LTE à faible coût avec un débit très élevé (plusieurs Gigabit/s).

usages se développent également, notamment des usages « convergents » (« fi xe – mobile », « Internet – vidéo », etc.) ou encore des applications telles que l’e-commerce, l’e-éducation, l’e-médecine ou le télétravail.Comment les réseaux mobiles vont-ils s’adapter à cette évolution ?Après les réseaux mobiles 3G, on constate une évolution vers de nouvelles technologies Très Haut Débit mobile (LTE, Wimax, etc..), de nouvelles bandes de fréquences, plus larges qu’en 3G et une architecture réseau tout IP. En pratique, l’utilisateur pourra atteindre des débits moyens de plusieurs dizaines de mégabits par seconde.Les antennes relais des opérateurs étaient jusqu’à présent reliées entre elles essentiellement par ADSL et faisceaux hertziens. A l’avenir, pour transporter

les débits des réseaux Très Haut Débit mobiles, les réseaux en fi bre optique seront sollicités. Cela commence déjà à être le cas pour certains sites 3G. Dans la plupart des zones géographiques, les antennes relais des opérateurs seront ainsi reliées en fi bre optique au réseau de collecte des opérateurs. Dans certaines zones peu denses, en fonction de l’existence ou non d’un réseau fi bre optique et du débit à collecter, elles pourraient être reliées par faisceaux hertziens pendant encore plusieurs années.Ainsi, le déploiement de réseaux de collecte par fi bre optique permettra d’irriguer l’ensemble des réseaux d’accès Très Haut Débit, qu’ils soient fi xes et mobiles. Une telle synergie permettra d’abaisser les coûts d’investissement et de répondre aux besoins des utilisateurs.

Gabrielle GautheyPrésident d’Alliance TICSGabrielle GautheyPrésident d’Alliance TICS

Alliance TICS rassemble les syndicats professionnels (SFIB et GITEP) des secteurs de l’Industrie des Technologies de l’Information, de la Communication et des Services associés (informatique, Télécoms).

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Les différents types de réseaux HD et THD

Réseaux à débit partagé :Dans les réseaux à débit partagé, la structure physique point à multipoints a pour conséquence que les abonnés reçoivent la totalité du flux disponible. Chacun prélève les informations qui lui sont destinées dans le débit global. Dans le sens émission par l’abonné, les informations sont incluses dans le débit global à l’aide d’un protocole évitant les collisions entre les messages. Le débit numérique reçu par chaque abonné est fonction du trafic, notamment à l’heure de pointe. Le débit moyen par abonné est égal au débit global divisé par le nombre d’abonnés connectés. En crête, le débit numérique peut être très supérieur au débit moyen en fonction de la nature du trafic propre à chaque abonné : simple message, consultation Internet, programme de télévision…

Les réseaux WIMAX et LTE (Long Term Evolution Les réseaux WIMAX ont un avenir incertain et seront sans doute remplacés par des réseaux LTE qui en améliorent certaines caractéristiques. Le débit maximum émis par une station de base WIMAX, 10, 25, voire 70 Mbit/s suivant les bandes de fréquence utilisée, est réparti entre les abonnés. À 25 Mbit/s, 10 abonnés au maximum peuvent recevoir simultanément un programme de télévision, beaucoup moins s’il s’agit de TV HD.

Les réseaux câblés. À l’origine, ces réseaux, totalement en câbles coaxiaux dans la partie distribution, étaient destinés à la diffusion d’un bouquet de programmes de télévision. Pour leur permettre d’offrir le service Internet dans des conditions satisfaisantes, la partie amont des réseaux jusqu’au dernier amplificateur a été refaite en fibre optique. Des canaux de 8 MHZ de bande passante sont affectés à la transmission des signaux Internet. En pratique, un canal transmettant 55 Mbit/s est accessible par une centaine d’abonnés voire un peu plus. Il n’est pas destiné à la transmission des programmes de télévision auxquels des canaux spécifiques sont affectés, suivant la destination initiale des réseaux câblés. Seuls les services de VOD (Video On Demand) transitent par le canal destiné aux services Internet.

Les réseaux par satellite. Pour certaines habitations particulièrement éloignées du cœur des communes et non desservies par d’autres techniques, le raccordement par satellite permet d’offrir aux abonnés des débits allant jusqu’à quelques Mbit/s. Les abonnés accèdent à la trame transmise par un transpondeur suivant des protocoles particuliers. Le système par satellite est un système à débit partagé.

Réseaux optiques Point à Point et GPON :Réseaux en étoile Point à Point Les réseaux en étoile sont des réseaux point à point. Chaque abonné est relié par un support physique dédié au centre de raccordement : Central téléphonique de Classe 4 dans le cas du réseau téléphonique commuté, NRO (nœud de raccordement optique) dans le cas des réseaux en fibre optique.

Les câbles de grande contenance partant du centre de raccordement sont divisés en câbles de plus faible contenance dans des sous-répartiteurs (SR) échelonnés entre le centre de raccordement et l’abonné. Par construction, les réseaux en étoile assurent une grande sécurité et surtout offrent des possibilités d’extension de débit considérables sans modification. Ils peuvent être mutualisés sans difficulté technique. La structure du réseau en fibre optique est identique à celle du réseau cuivre.

Réseaux GPON Les réseaux GPON (PON pour passive optical network) sont des réseaux point à multipoints, donc à débit partagé. La version G satisfait à des recommandations internationales de l’UIT.

Chaque fibre partant du central de raccordement (NRO) aboutit à un coupleur optique qui permet d’envoyer le signal optique sur n fibres à destination de n abonnés. Une telle structure nécessite moins de fibres mais la mutualisation des réseaux GPON ne peut être réalisée que par partage du débit (offre bitstream) ou par l’utilisation d’une longueur d’onde spécifique à chaque FAI.

Bitstream : en français, flux de «bits». Dans le cas des réseaux haut débit, Il s’agit d’une offre qu’un opérateur disposant d’un réseau fait aux FAI (Fournisseur d’Accès Internet) ne disposant pas de réseau. L’opérateur loue un flux de débit permettant aux FAI d’être présent dans les zones non dégroupées. Ce pourrait être le cas aussi pour le Très Haut Débit.

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THDmag vise à sensibiliser les différents acteurs à l’urgence de répondre au besoin et propose des solutions réalistespour faciliter l’accès progressif des zones moyennement denses, peu denses et rurales au Vrai Haut Débit d’abord, puis au Très Haut Débit par un déploiement graduel, pérenne et réutilisable de la fi bre optique. Il démontre la faisabilité d’une phase intermédiaire Triple Play à 10 Mbit/s minimum pour tous en 2012.

17, rue de l’Amiral Hamelin 75116 PARIS

Tel: + 33 (0)1 47 64 68 10Fax: + 33 (0)1 47 64 68 11E-mail: [email protected]

www.sycabel.com

Les propositions du SYCABEL s’adressent en priorité aux Collectivités Territoriales car elles auront un rôle déterminant de facilitateur du déploiement du Très Haut Débit et des réseaux sur fi bre optique, en particulier dans les zones peu denses et rurales.Par cette contribution concrète et constructive, le SYCABEL s’engage auprès des acteurs publics pour relever ce défi majeur du XXIe siècle : le Très Haut Débit pour tous.

Le Syndicat Professionnel des Fabricants de Câbles Électriques et de Communications (SYCABEL) représente la quasi-totalité des fabricants français de câbles et matériels passifs de réseaux de télécommunications. Rassemblant toute l’expertise en matière de réseaux d’infrastructures passives, il contribue activement à l’élaboration des directives européennes et des lois nationales par ses propositions, ainsi qu’à celle des normes nationales, européennes et internationales. Il participe à l’information des décideurs politiques et des acteurs de l’économie numérique par ses livres blancs sur le Vrai haut débit et le Très haut débit, son magazine THDmag largement diffusés. Il participe également aux enquêtes et travaux des différentes commissions (Ministères, ARCEP, IDATE…) et à de nombreux rapports (Plan «France Numérique 2012, ARF/AVICCA, CESE…).

Le SYCABEL est membre de la Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Communication (FIEEC) et de la Fédération européenne des syndicats de fabricants de câbles (EUROPACABLE) aux activités desquelles il contribue fortement.

Au service des décideurs

N°0Septembre

2008

N°0Septembre

2008THDHDmagagagagagagagagLE MAGAZINE DU TRÈS HAUT DÉBIT

THDmag vise à sensibiliser les différents acteurs à l’urgence de répondre au besoin et propose des solutions concrètes pour faciliter l’accès progressif des zones moyennement denses, peu denses et rurales au Vrai Haut Débit d’abord, puis au Très Haut Débit par un déploiement graduel, pérenne et réutilisable de la fibre optique. Il démontre la faisabilité d’une phase intermédiaire Triple Play à 10 Mbit/s minimum pour tous en 2012.Les propositions du SYCABEL s’adressent en priorité aux Collectivités Territoriales car elles auront un rôle déterminant de

17, rue de l’Amiral Hamelin 75116 PARIS

Tel: + 33 (0)1 47 64 68 10Fax: + 33 (0)1 47 64 68 11E-mail: [email protected]

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facilitateur du déploiement du très Haut Débit et des réseaux sur fibre optique, en particulier dans les zones peu denses et rurales.Cette première édition de THD Magazine sera suivie périodique-ment de nouveaux numéros qui viendront développer et affiner les évaluations des différents scénarios présentés. Par cette contribution concrète et constructive, le SYCABEL s’engage auprès des acteurs publics pour relever ce défi majeur du XXI siècle : le Très Haut Débit pour tous.

THDmag s’inscrit dans une démarche initiée par la brochure Urgence Haut Débit (2004) et poursuivie avec les trois Livres Blancs successifs du Haut Débit (2005), du Vrai Haut Débit (2006) et du Très Haut Débit (2007) édités par le SYCABEL.

Au service des décideurs

Une seule solution technique pérenne : la fibre optiqueLa mutualisation des infrastructures

Des solutions raisonnables et évolutives

Un enjeu vital de croissanceUn avantage concurrentiel pour la France

Pour un Facé du très Haut Débit

En 2008, 60% des foyers privés de Haut DébitRéduire la fracture numérique

La carte numérique de la France

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