TERREUR ET ÉT01EM1T -...

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"Vingt-septième Année, Paraissant le a&fferoredl. 1T 35 A.vril 19OO ABONNEMENTS : Issoire . . . • Département . Hors du Département. Six mois 2 fr. 25 2 fr. 75 3 fr. 25 Un an 4fr 5 6 fr fr. JOURNAL D'INFORMATIONS GENERALES ANNONCES JUDICIAIRES, AGRICULTURE, LITTÉRATURE & NOUVELLES 1 Annonces Réclames ANNONCES : Judiciaires. . el Avis divers . UN NUMÉRO : 20 25 5 c c. c. la la ligne ligne : ! L'Abonnement se continue jusqu'à réception v d'Avis contraire. ; .,;.;;/;< Tout ce qui concerne le Journal doit être adressée l'Imprimerie BOUCHERON «fc VESSBLY, Suce" de BOUNOURE et OLLIER RUE DE CHATEAUDUN ET BOULEVARD DE LA MANLIÈRE A ISSOIRE Les Articles d'Agriculture et de Littérature . . sont insérés gratuitement. , . ... CAISSE D'ÉPARGNE La Caisse d'Epargne d 1 Issoire a reçu samedi dernier de 28 déposants, dont 9 nouveaux, la somme de 11,185 fr. 00 Le lendemain dimanche elle a rem- boursé 52.364 fr. 10. ; ; ; ISSOIRE, LE 2,5 AVRIL 1900. TERREUR ET ÉT01EM1T C'est avec terreur et étonnement que l'Europe, selon un ministre anglais, contemple les intrépides et incomparables soldats " de Lord Roberts. Ce ministre qui s'appelle Long, voit certainement l'armée de son pays, à travers les verres d'une longue-vue grossissante. L'Europe n'est nullement saisie de terreur, au récit même hyper- bolique des combats livrés par les soldats de la Reine. Elle en a bien vu d'autres, et qui ne se mettaient pas 40.000 pour vaincre, après huit jours de péni- bles efforts, 3.000 hommes, femmes et enfants, ni 15.000 avec 20 canons pour réduire un commando de 70 combattants. ; Si l'Europe est étonnée, ce n'est pas de la tactique et de la bra- voure anglaises, mais bien de l'ad- mirable exemple de courage et de patriotisme que donnent les Boërs. Ce quetyLLong ne dit pas et qui gène et étonne fort le général en chef, c'est la nouvelle tactique adoptée par les Boërs. Au lieu de donner en masse et de risquer une grande bataille, les Boërs se contentent de faire la guerre de guérillas. Divisés en commandos d'effectifs divers et d'une excessive mobilité, ils ne cessent de harceler les trou- pes anglaises et de leur infliger de multiples et incessants revers. Ils ont adopté un moyen excel- lent qui a donné jusqu'ici les plus heureux résultats ; car ils ont réussi non seulement à empêcher Lord Roberts de continuer sa marche sur Pretoria, mais encore ils l'ont en quelque sorte acculé à Bloem- fontein. . Bloemfonfëih,fontaine des fleurs, est aujourd'hui surtout une fon- taine ; la pluie y tombe du matin au soir, et',pôùf changer, <iu soir au matin. Que d'eau ! que d'eau ! pourrait dire également le vieux maréchal Roberts, à l'exemple d'un maré- chal français qui a prouvé qu'il ne craignait ni l'eau, ni le feu. Les fameuses cataractes du ciel, qui font à celles du. Nil une terri- ble concurrence se sont ouvertes, et les soldats anglais qui campent dans Nathalie sont dans un piteux état. John Bull qui préfère le roastbeéf aux grenouilles est réduit, comme ces dernières, à un régime aqua- tique. S'il avait encore du gin, du wis- key pour se chauffer l'intérieur, peut-être qu'il se ferait à la situa- tion ; mais pas le moindre petit ou grand verre, pas le plus léger canon à se coller dans le fusil, pour employer des termes de troupier ; rien que de l'eau, tou- jours de l'eau et encore de l'eau! ture où pourrait sombrer son hon- neur. C'est- lui que l'Europe, % qui n'en sait cependant pas sur ce triste chapitre d'histoire contemporaine, aussi long que le ministre de même nom, contemple avec étonnement, c'est lui qui est une terreur pour l'humanité éprise de justice et de bonté. HENRI NICOLE. •'* •; Chamberlain ne prévoyait pas tous ces inconvénients quand il lançait son pays dans une'aven- L'Exposition L'Exposition reçoit chaque jour de nom- breux visiteurs, Tous ceux qui se promènent soit au Champ-de-Mars, soit à l'Esplanade des Invalides, soit au Trocadéro, paraissent ravis non seulement de visiter une Expo- sition, mais encore de la voir construire. Car, à peu d'exception près, la plupart des pavillons ne seront pas terminés avant les premiers jours de mai. N'importe. Le public vient en foule parce,que c'est déjà superbe et parce que c'est gai. Cérémonie patriotique La ville de Lyon vient d'élever une statue à un de ses enfants, le sergent Blandan, mort pour la patrie, le 12 avril 1842. Avec 20 hommes, le sergent Blandan fut attaqué en Afrique par 300 Arabes. Frappé de trois balles, il tomba en criant à ses soldats : « Courage mes amis, défen- dez-vous jusqu'à la mort. » Grâce à sa ténacité, les Arabes sont tenus en respect et des troupes peuvent arriver à son secours. Quand la victoire fut gagnée, il ne restait plus debout que quatre des soldats de l'héroïque sergent. ' . La neige noire On connaît la neige -rouge qui se trouve parfois dans les Haute-Alpes. On vient de découvrir la neige noire. Dans la vallée de. la Muette en Suisse, on vit tomber dimanche une neige obscure qui formait sur le sol une couche noire. En l'étudiant, on reconnut que sa cou- leur était due à une énorme quantité de petits insectes. C'étaient des façons de puces, emportées sans doute et réunies par un formidable coup de vent. Cette explication ne s'entend .pas sans qu'elle s'accompagne d'une certaine rêve- rie. D'où venaient tontes ces bestioles: que la naturefitnoires, dit Bernardin de Saint- Pierre, parce que l'épiderme humaine est blanc ? Emigraient-elles à. la façon des hiron- delles, vers les printemps du Nord ? Pas- saient-elles comme un fléau à la façon des sauterelles ? Est-ce une plaie d'Egypte? L'événement reste mystérieux et un mys- tère est toujours inquiétant. Les drapeaux Les drapeaux de toutes les nations flottent à l'Exposition. Certains d'entre eux ont une histoire intéressante. Tel est par exemple, l'éten- dard danois, le plus ancien de tous, il date de sept siècles. La légende veut que la croix blanche qu'il porte sur fond rouge ait été inspirée au roi Waldemar par une croix qu'en un moment critique il aperçut dans les cieux. Tel est encore le drapeau espagnol dont l'origine remonte à la bataille où fut tué Geoffroy comte de Barcelone. Le roi Charles le ; Hardi trempa ses doigts dans le sang du comte et teignit de rouge sa bannière dorée. Ce drapeau transformé deux bandes rouges horizontales séparées par une ban- de jaune devint lécu de Barcelone, puis; celui d'Aragon, et finalement passa au rang d'emblème national. Explication nouvelle du mot régicide Elève Pierre, qu'est-ce qu'un parri- cide? C'est celui qui tue son père. Fort bien, et vous élève Paul, qu'est- iCe qu'un régicide ? — Un régicide? c'est celui qui tue un employé de la régie. . . (De notre correspondant de Paris) L'ouverture de l'Exposition nous a ca- :mené le beau temps et le soleil, c'est tou- jours ça et ce «n'est pas malheureux après 'quatre mois exactement d'hiver. Cette ouverture fut une silencieuse et officielle formalité. L'écrin existe, presque achevé, mais, il est vide et il n'y a abso- lument rien à voir à l'intérieur. La différence entre cette exhibition universelle et la précédente est que les c/ousquiresterontsontsuperbeseldéfinilifs. Le pont Alexandre et l'avenue Nicolas avec ses deux palais embellissent Paris ; la tour Eiffel ce gigantesque clou de 89 est hélas ! * toujours fiché en terre pour le plus grand dommage de l'ensemble si beau de Paris. Parmi les clous provisoires deux seront dignes de retenir l'attention ! le palais de l'électricité et le chemin roulant; tout cela est déjà connu et les billets d'aller et retour de Pâques ont conduit durant cette quinzaine une foule de visiteurs pressés. Il ne sera pas utile j'imagine d'exciter par des descriptions le zèle des lecteurs ; il y a, paraît-il, en province un grand emballement pour l'Exposition. Souhaitons seulement à nos hôtes de quelques jours la continuation du beau temps de cette semaine, le prompt achè- vement des travaux, une bonne endurance physique pour les fatigues qui les atten- dent et surtout unôasdetomesuffisamment garni. Ce sera une bonne précaution. Au moment tous les esprits généreux se préoccupent de la solution possible des problèmes sociaux par l'éducation du peu- ple, il convient de signaler l'apparition d'un ouvrage à la plume autorisée de M. Louis Albanel, juge d'instruction au Tribunal de la Seine. Ce volume, dont le titre expressif : Le Crime dans la Famille, explique à la fois la nature et la portée, est une étude approfondie et documentée de l'enfance criminelle. Sans âpreté inop- portune, mais avec le sentiment du danger de jour en jour plus menaçant, l'auteur groupe tout d'abord dans d'éloquentes statistiques, et par nature de délit les six cents affaires sur lesquelles a portée son enquête et qui ont été longuement étudiées par le magistrat dans son cabinet d'ins- truction : puis un nouveau classement fait intervenir l'âge et le sexe des enfants cou- pables, la situation sociale des parents, leur moralité, et les multiples inlluences dissolvantes qui s'attaquent à cette chose fragile et compliquée qu'est la conscience de l'enfant. * Samedi ont eu lieu, à Ste-Clotilde, les obsèques de la comtesse d'Hunolstein, propriétaire du château de Sl-Cirgues, elle faisait au gré des pauvres de trop courts séjours. Cette femme de grandes vertus était la la mère du comte Félix d'Hunolstein, offi- cier démissionnaire de la marine, décoré pour fait d'armes au début des hostilités au Tonkin. * On annonce le mariage du baron Bonna- fon avec Mlle de Chérizey, fille de l'ancieji sous-préfet d'Issoire. Et celui de M. André Le Mallier, atta- ché aux affaires étrangères, fils de l'ancien préfet du Puy-de-Dôme, avec Mlle Duval. Un terrible accident d'automobile dont a été victime en forêt de Saint-Germain M m °C. Bas, femme du député de La Villetle a péniblement impressionné la colonie auvergnate ces jours ci. RÉPUBLIQUE FRANÇAISE PREFECTURE DU PUY-DE-DOME Portant modification de la loi du S novem- bre 1892, sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels Le Sénat la chambre des députés ont adopté, Le Président de la République promul- gue la loi dont la teneur suit : Article l or . — Les articles 3, 4 et 11 de la loi du 2 novembre 1892 sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements indus- triels sont modifiés ainsi qu'il suit : Articles.— Les jeunes ouvriers et ouvrières jusq'ùà l'âge de dix-huit ans et les femmes ne peuvent être employés à un travail effectif de plus de onze neures par ; jour, coupées par; un ou plusieurs repos : dont la durée totale ne pourra être infé- rieure à une heure et pendant lesquels le travail sera interdit. Au bout de deux ans a partir de la pro- ; mulgation de la présente loi, la durée du travail sera réduite à dix heures et demie ; et, au bout d'une nouvelle période de deux ans, à dix heures. , Dans chaque établissement, sauf les ; usines à feu continu et les mines, miniè- res ou carrières, les repos auront lieu aux mêmes heures pour toutes les personnes protégées par la présente loi. Article 4, paragraphe additionnel. — A l'expiration d'un délai de deux ans à par- tir de la promulgation de la présente loi, les dispositions exceptionnelles concernant le travail de nuit prévues aux paragra- phes 2 et 3 du présent article cesseront d'être en vigueur, sauf pour les travaux souterrains des mines, minières et car- rières. Article 11, paragraphe 3, Dans les établissements visés par la •'/.présente loi autres que les usines à feu continu et les établissements qui seront déterminés par un règlement d'administration publique, l'organisation du travail par relais, sauf ce qui est prévu aux paragraphes 2 et 3 de l'article 4, sera interdit pour les per- sonnes protégées par les articles précé- dents, dans un délai de trois mois à partir de la promulgation de la présente loi. En cas d'organisation du travail par postes ou équipes successives, le travail de chaque équipe sera continu, sauf l'interruption pour le repos.- Article 2. 11 est ajouté à l'article 1 er du décret-loi des 9-14 septembre 1848, la disposition suivante : Toutefois, dans les établissements énu- mérés dans l'article l or de la loi du 2 novembre 1892 qui emploient dans les mêmes locaux des hommes adultes et des personnes visées par la présente loi, la journée de ces ouvriers ne pourra excéder onze heures de travail effectif. Dans le cas du paragraphe précédent, au bout de deux ans à partir de la promul- gation de la présente loi la journée sera réduite à dix heures et demie et. au bout d'une nouvelle période de deux ans, à dix heures. . La présente loi, délibérée et adoptée par le Sénat et par la Chambre des députés, sera exécutée comme loi de l'Etat. Fait à Paris, le 30 mars 1900. Emile LOUBET. Par le Président de la République : Le Minisire du Goanmeros, de l'Induilriî, dasPosies et te Télégraphes, A. M1LLERAND. SERVICE DES POSTES, DES TÉLÉGRAPHES ET DES TÉLÉPHONES D;:ns Venceinte de VExposition Universelle de 1900 Huit bureaux de plein exercice sont mis à la disposition du Public dans l'en- ceinte de l'exposition. Le public n'y peut accéder que par l'une des portes payantes de l'enceinte de l'Ex- position. Les bureaux sont ouverts de 7 heures du matin à 11 heures du soir, sauf celui de l'annexe de Vincennes qui clôture ses opérations à G heures du soir, à la ferme- ture de cette annexe. Ils eiïectuent toutes les opérations pos- tales, télégraphiques, téléphoniques et de caisse d'épargne. Les exposants et personnes établies dans l'enceinte de l'Exposition peuvent se faire adresser leurs correspondances soit au lieu do leur installation, soit poste restante. Les correspondance sadressées poste res- tante sans indication de bureau sont con- servées au bureau central. Pour faciliter la remise des correspon- dances, il est recommandé d'indiquer, à la suite des noms et prénoms : 1° pour les exposants le nurnéro de la classe ; 2° pour les personnes établies dans l'enceinte le lieu ou l'emplacement. Les emplacements ont été partagés en huit grandes divisions qui sont : Champ de Mars-Suffren ; Champ de Mars-La Bourdonnais ; Trocadéro ; Quai d'Orsay ; Quai Rive droite ; Champs Elysées ; Inva- lides ; Annexe de Vincennes. Voici des exemples d'adresses : ., M. Agoslini, cl. 32, Exposition univer- selle Paris (pour un exposant). M. Bertrand, restaurateur, Trocadéro, Exposition universelle Paris (pour une personne établie dans l'enceinte. -., , . Les services télégraphique et télépho- nique sont également installés dans l'en- ceinte de l'Exposition. Un service télégraphique est ouvert au public à la troisième plate-forme de la Tour Eiffel, jusqu'à la clôture de l'Exposi- tion. Les télégrammes adressés télégramme restant, sans indication de bureau, sont conservés au bureau central. Le service télégraphique fonctionne les dimanches et jours fériés, comme en semaine. Des cartes d'abonnement aux cabines téléphoniques établies dans r.enceinte va- lables pour toute la durée du l'Exposition, sont mises en vente au prix do 20 francs. Les réclamations peuvent être soit adressées au chef de service, soit déposées dans l'un des huit bureaux de l'Exposition. Le Souvenir Français SOUSCRIPTION PATRIOTIQUE pour le Monument (suite) . ...'.• M M . '•• . "• ' ' Dalbine Octave - 2 0 »» Canaguier-Bussy, trésorier du Comité 2"} »» - Bouchet, avocat, ' ; 20 »» Laurent, avocat ,, . 10 »» Guimbal E., architecte •• 20 »» Petit-Plaut, commis-voyageur 2 »» Kullman, manufacturier 10 »» B.-R. 1 »» ' Mme Vve Hospilal-Vialatte 1 »» Mlle Meynier Jeanne 2 »» (à suivre) NÉCROLOGIE Mardi dernier, à 10 heures du matin, ont ou lieu, dans l'église paroissiale de Perrier, les obsèques de M. Giraudon, entrepreneur de travaux publics, maire de Perrier, décédé à l'âge de 63 ans, après quelques jours seulement de maladie. L'afiluence qui se pressait derrière le char funèbre, était considérable: le Conseil municipal, de nombreuses notabilités ve- nues d'Issoire et de la région, et tout le personnel employé par M. Giraudon. De nombreuses couronnes et bouquets étaient portés à bras par des conseillers municipaux ot des ouvriers. Les cordons du poêle étaient tenus par MM. Minjard, négociant et président du Tribunal de Commerce ; Guimbal, archi- Iode ; Amouroux, propriétaire au Broc ; Renard, vétérinaire à Issoire. Au cimetière, M. Gay, conseiller muni- pal de Perrier, a prononcé une allocution qui a vivement impressionné l'assistance. M. Giraudon, comme entrepreneur, em- ployait de nombreux ouvriers et a exécuté des travaux remarquables. C'est à lui que l'on doit notamment la création do Saint] Neclairo-le-Has, la construction du funij culaire du Mont-Dore au Capucin, du magnifique établissement du Mont-Dore. Il fut un dévoué et intelligent collabora leur de MM. Brugére et Pelilgrand dans la restauration des monuments historiques: Eglise de Sl-Neclaire, de Chauriat, du. Puy, etc. En outre, il construisit de nom- breux châteaux aux environs d'Issoire et étendit sos travaux jusque dans les dépar- tements limitrophes. Maire do. Poirier depuis 1.870, il -n'ad- ressé d'administrer sa commune- avec beaucoup d'habilolé; il l'embellit et en fit un (les plus coquets villages do l'Auvergne. 11 était d'une activité étonnante, doué de solides qualités, et cachait sous des dehors modestes, un grand fond de bonté uni à une sincère serviabilité. Aussi les regrets qu'il laisse sont-ils grands et dépassent-ils la région où il a vécu et travaillé. Nous adressons à son fils et à sa famille si cruellement frappés en peu de temps car Mme Giraudon n'a précédé que de deux mois son mari dans la tombe, — tous nos compliments de condoléances. Sur une Grand'Route Lundi soir, M. Concordet Antoine, âgé de 4.") ans, ancien métayer à Lavaur, près Issoire, actuellement marchand de bes- tiaux, domicilié à la Maison Blanche, entre le Saut-du-Loup et le Breuil sur- Couze, sur le territoire de la commune de lîea'ulieu, a été victime d'une tentative d'assassinat. Dans la journée, M.> Concordet s'était rendu à la foire de no.tre ville accompagné de son domestique ; il y menait un trou- peau de vaches. Après avoir fait de nombreuses affaire?, ; il quitta Issoire, avec son cheval et sa voi- ture, vers 7 heures. Son domestique avait ; pris les devants, à 6 heures, avec les bêtes non vendues. . 11 arriva au Breuil à 7 heures et demie jet s'arrêta environ^trois quarts d'heure (Chez M. Lafarge, aubergiste, en compa- , gnie de personnes qu'il connaissait. A huit heures, il repartit pour la Mai- !.son Blanche. En route, entre Le Breuil ot ; St-Quenlin, il-rencontra un de ses paronls qui monta avec lui. U déposa ce dernier à

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"Vingt-septième Année, Paraissant le a&fferoredl. 1T 35 A.vril 19OO

ABONNEMENTS :

Issoire . . . •Département .Hors du Département.

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JOURNAL D'INFORMATIONS GENERALES

ANNONCES JUDICIAIRES, AGRICULTURE, LITTÉRATURE & NOUVELLES

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ANNONCES :Judiciaires. .el Avis divers .

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202 5

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Tout ce qui concerne le Journal doit être adressée l'ImprimerieB O U C H E R O N «fc V E S S B L Y , S u c e " de BOUNOURE et OLLIER

RUE DE CHATEAUDUN ET BOULEVARD DE LA MANLIÈRE A ISSOIRE

Les Articles d'Agriculture et de Littérature

. . sont insérés gratuitement. ,. ...

CAISSE D'ÉPARGNELa Caisse d'Epargne d1 Issoire a

reçu samedi dernier de 28 déposants,dont 9 nouveaux, la somme de11,185 fr. 00

Le lendemain dimanche elle a rem-boursé 52.364 fr. 10. ; ; ;

ISSOIRE, LE 2,5 AVRIL 1900.

TERREUR ET ÉT01EM1TC'est avec terreur et étonnement

que l'Europe, selon un ministreanglais, contemple les intrépideset incomparables soldats " de LordRoberts.

Ce ministre qui s'appelle Long,voit certainement l'armée de sonpays, à travers les verres d'unelongue-vue grossissante.

L'Europe n'est nullement saisiede terreur, au récit même hyper-bolique des combats livrés par lessoldats de la Reine.

Elle en a bien vu d'autres, etqui ne se mettaient pas 40.000 pourvaincre, après huit jours de péni-bles efforts, 3.000 hommes, femmeset enfants, ni 15.000 avec 20 canonspour réduire un commando de 70combattants. ;

Si l'Europe est étonnée, ce n'estpas de la tactique et de la bra-voure anglaises, mais bien de l'ad-mirable exemple de courage et depatriotisme que donnent les Boërs.

Ce que tyL Long ne dit pas etqui gène et étonne fort le généralen chef, c'est la nouvelle tactiqueadoptée par les Boërs.

Au lieu de donner en masse etde risquer une grande bataille, lesBoërs se contentent de faire laguerre de guérillas.

Divisés en commandos d'effectifsdivers et d'une excessive mobilité,ils ne cessent de harceler les trou-pes anglaises et de leur infliger demultiples et incessants revers.

Ils ont adopté un moyen excel-lent qui a donné jusqu'ici les plusheureux résultats ; car ils ont réussinon seulement à empêcher LordRoberts de continuer sa marchesur Pretoria, mais encore ils l'onten quelque sorte acculé à Bloem-fontein. .

Blœmfonfëih,fontaine des fleurs,est aujourd'hui surtout une fon-taine ; la pluie y tombe du matinau soir, et',pôùf changer, <iu soirau matin.

Que d'eau ! que d'eau ! pourraitdire également le vieux maréchalRoberts, à l'exemple d'un maré-chal français qui a prouvé qu'il necraignait ni l'eau, ni le feu.

Les fameuses cataractes du ciel,qui font à celles du. Nil une terri-ble concurrence se sont ouvertes,et les soldats anglais qui campentdans là Nathalie sont dans unpiteux état.

John Bull qui préfère le roastbeéfaux grenouilles est réduit, commeces dernières, à un régime aqua-tique.

S'il avait encore du gin, du wis-key pour se chauffer l'intérieur,peut-être qu'il se ferait à la situa-tion ; mais pas le moindre petitou grand verre, pas le plusléger canon à se coller dans lefusil, pour employer des termes detroupier ; rien que de l'eau, tou-jours de l'eau et encore de l'eau!

ture où pourrait sombrer son hon-neur.

C'est- lui que l'Europe, %qui n'ensait cependant pas sur ce tristechapitre d'histoire contemporaine,aussi long que le ministre de mêmenom, contemple avec étonnement,c'est lui qui est une terreur pourl'humanité éprise de justice et debonté.

HENRI NICOLE.

•'* • ;Chamberlain ne prévoyait pas

tous ces inconvénients quand illançait son pays dans une'aven-

L'ExpositionL'Exposition reçoit chaque jour de nom-

breux visiteurs,Tous ceux qui se promènent soit au

Champ-de-Mars, soit à l'Esplanade desInvalides, soit au Trocadéro, paraissentravis non seulement de visiter une Expo-sition, mais encore de la voir construire.

Car, à peu d'exception près, la plupartdes pavillons ne seront pas terminésavant les premiers jours de mai.

N'importe. Le public vient en fouleparce,que c'est déjà superbe et parce quec'est gai.

Cérémonie patriotiqueLa ville de Lyon vient d'élever une

statue à un de ses enfants, le sergentBlandan, mort pour la patrie, le 12 avril1842.

Avec 20 hommes, le sergent Blandanfut attaqué en Afrique par 300 Arabes.Frappé de trois balles, il tomba en criantà ses soldats : « Courage mes amis, défen-dez-vous jusqu'à la mort. »

Grâce à sa ténacité, les Arabes sonttenus en respect et des troupes peuventarriver à son secours.

Quand la victoire fut gagnée, il nerestait plus debout que quatre des soldatsde l'héroïque sergent. ' .

La neige noireOn connaît la neige -rouge qui se trouve

parfois dans les Haute-Alpes.On vient de découvrir la neige noire.

Dans la vallée de. la Muette en Suisse, onvit tomber dimanche une neige obscurequi formait sur le sol une couche noire.

En l'étudiant, on reconnut que sa cou-leur était due à une énorme quantité depetits insectes. C'étaient des façons depuces, emportées sans doute et réuniespar un formidable coup de vent.

Cette explication ne s'entend .pas sansqu'elle s'accompagne d'une certaine rêve-rie. D'où venaient tontes ces bestioles: quela nature fit noires, dit Bernardin de Saint-Pierre, parce que l'épiderme humaine estblanc ?

Emigraient-elles à. la façon des hiron-delles, vers les printemps du Nord ? Pas-saient-elles comme un fléau à la façon dessauterelles ? Est-ce une plaie d'Egypte?L'événement reste mystérieux et un mys-tère est toujours inquiétant.

Les drapeauxLes drapeaux de toutes les nations

flottent à l'Exposition.Certains d'entre eux ont une histoire

intéressante. Tel est par exemple, l'éten-dard danois, le plus ancien de tous, ildate de sept siècles. La légende veut quela croix blanche qu'il porte sur fond rougeait été inspirée au roi Waldemar par unecroix qu'en un moment critique il aperçutdans les cieux.

Tel est encore le drapeau espagnol dontl'origine remonte à la bataille où fut tuéGeoffroy comte de Barcelone. Le roiCharles le;Hardi trempa ses doigts dansle sang du comte et teignit de rouge sabannière dorée.

Ce drapeau transformé — deux bandesrouges horizontales séparées par une ban-de jaune — devint lécu de Barcelone,puis; celui d'Aragon, et finalement passaau rang d'emblème national.

Explication nouvelle du motrégicide

— Elève Pierre, qu'est-ce qu'un parri-cide?

— C'est celui qui tue son père.— Fort bien, et vous élève Paul, qu'est-

iCe qu'un régicide ?— Un régicide? c'est celui qui tue un

employé de la régie. . .

(De notre correspondant de Paris)

L'ouverture de l'Exposition nous a ca-:mené le beau temps et le soleil, c'est tou-jours ça et ce «n'est pas malheureux après'quatre mois exactement d'hiver.

Cette ouverture fut une silencieuse etofficielle formalité. L'écrin existe, presqueachevé, mais, il est vide et il n'y a abso-lument rien à voir à l'intérieur.

La différence entre cette exhibitionuniverselle et la précédente est que lesc/ousquiresterontsontsuperbeseldéfinilifs.Le pont Alexandre et l'avenue Nicolasavec ses deux palais embellissent Paris ;la tour Eiffel ce gigantesque clou de 89 esthélas ! * toujours fiché en terre pour leplus grand dommage de l'ensemble sibeau de Paris.

Parmi les clous provisoires deux serontdignes de retenir l'attention ! le palais del'électricité et le chemin roulant; toutcela est déjà connu et les billets d'aller etretour de Pâques ont conduit durant cettequinzaine une foule de visiteurs pressés.

Il ne sera pas utile j'imagine d'exciterpar des descriptions le zèle des lecteurs ;il y a, paraît-il, en province un grandemballement pour l'Exposition.

Souhaitons seulement à nos hôtes dequelques jours la continuation du beautemps de cette semaine, le prompt achè-vement des travaux, une bonne endurancephysique pour les fatigues qui les atten-dent et surtout unôasdetomesuffisammentgarni. Ce sera une bonne précaution.

Au moment où tous les esprits généreuxse préoccupent de la solution possible desproblèmes sociaux par l'éducation du peu-ple, il convient de signaler l'apparitiond'un ouvrage dû à la plume autorisée deM. Louis Albanel, juge d'instruction auTribunal de la Seine. Ce volume, dont letitre expressif : Le Crime dans la Famille,explique à la fois la nature et la portée,est une étude approfondie et documentéede l'enfance criminelle. Sans âpreté inop-portune, mais avec le sentiment du dangerde jour en jour plus menaçant, l'auteurgroupe tout d'abord dans d'éloquentesstatistiques, et par nature de délit les sixcents affaires sur lesquelles a portée sonenquête et qui ont été longuement étudiéespar le magistrat dans son cabinet d'ins-truction : puis un nouveau classement faitintervenir l'âge et le sexe des enfants cou-pables, la situation sociale des parents,leur moralité, et les multiples inlluencesdissolvantes qui s'attaquent à cette chosefragile et compliquée qu'est la consciencede l'enfant.

*Samedi ont eu lieu, à Ste-Clotilde, les

obsèques de la comtesse d'Hunolstein,propriétaire du château de Sl-Cirgues, oùelle faisait au gré des pauvres de tropcourts séjours.

Cette femme de grandes vertus était lala mère du comte Félix d'Hunolstein, offi-cier démissionnaire de la marine, décorépour fait d'armes au début des hostilitésau Tonkin.

*On annonce le mariage du baron Bonna-

fon avec Mlle de Chérizey, fille de l'anciejisous-préfet d'Issoire.

Et celui de M. André Le Mallier, atta-ché aux affaires étrangères, fils de l'ancienpréfet du Puy-de-Dôme, avec Mlle Duval.

Un terrible accident d'automobile donta été victime en forêt de Saint-GermainMm°C. Bas, femme du député de La Villetlea péniblement impressionné la colonieauvergnate ces jours ci.

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

PREFECTURE DU PUY-DE-DOME

Portant modification de la loi du S novem-bre 1892, sur le travail des enfants, desfilles mineures et des femmes dans lesétablissements industriels •

Le Sénat la chambre des députés ontadopté,

Le Président de la République promul-gue la loi dont la teneur suit :

Article lor . — Les articles 3, 4 et 11 dela loi du 2 novembre 1892 sur le travaildes enfants, des filles mineures et desfemmes dans les établissements indus-triels sont modifiés ainsi qu'il suit :

Articles.— Les jeunes ouvriers etouvrières jusq'ùà l'âge de dix-huit ans etles femmes ne peuvent être employés à untravail effectif de plus de onze neures par

; jour, coupées par; un ou plusieurs repos: dont la durée totale ne pourra être infé-rieure à une heure et pendant lesquels letravail sera interdit.

Au bout de deux ans a partir de la pro-; mulgation de la présente loi, la durée dutravail sera réduite à dix heures et demie

;et, au bout d'une nouvelle période de deuxans, à dix heures., Dans chaque établissement, sauf les

; usines à feu continu et les mines, miniè-res ou carrières, les repos auront lieu aux

mêmes heures pour toutes les personnesprotégées par la présente loi.

Article 4, paragraphe additionnel. — Al'expiration d'un délai de deux ans à par-tir de la promulgation de la présente loi,les dispositions exceptionnelles concernantle travail de nuit prévues aux paragra-phes 2 et 3 du présent article cesserontd'être en vigueur, sauf pour les travauxsouterrains des mines, minières et car-rières.

Article 11, paragraphe 3, — Dans lesétablissements visés par la •'/.présente loiautres que les usines à feu continu et lesétablissements qui seront déterminés parun règlement d'administration publique,l'organisation du travail par relais, saufce qui est prévu aux paragraphes 2 et 3de l'article 4, sera interdit pour les per-sonnes protégées par les articles précé-dents, dans un délai de trois mois à partirde la promulgation de la présente loi.

En cas d'organisation du travail parpostes ou équipes successives, le travailde chaque équipe sera continu, saufl'interruption pour le repos.-

Article 2. — 11 est ajouté à l'article 1er

du décret-loi des 9-14 septembre 1848, ladisposition suivante :

Toutefois, dans les établissements énu-mérés dans l'article lor de la loi du 2novembre 1892 qui emploient dans lesmêmes locaux des hommes adultes et despersonnes visées par la présente loi, lajournée de ces ouvriers ne pourra excéderonze heures de travail effectif.

Dans le cas du paragraphe précédent,au bout de deux ans à partir de la promul-gation de la présente loi la journée seraréduite à dix heures et demie et. au boutd'une nouvelle période de deux ans, à dixheures. .

La présente loi, délibérée et adoptée parle Sénat et par la Chambre des députés,sera exécutée comme loi de l'Etat.

Fait à Paris, le 30 mars 1900.Emile LOUBET.

Par le Président de la République :Le Minisire du Goanmeros, de l'Induilriî, dasPosies et te Télégraphes,

A . M 1 L L E R A N D .

SERVICEDES POSTES, DES TÉLÉGRAPHES

ET DES TÉLÉPHONESD;:ns Venceinte de VExposition

Universelle de 1900

Huit bureaux de plein exercice sontmis à la disposition du Public dans l'en-ceinte de l'exposition.

Le public n'y peut accéder que par l'unedes portes payantes de l'enceinte de l'Ex-position.

Les bureaux sont ouverts de 7 heuresdu matin à 11 heures du soir, sauf celuide l'annexe de Vincennes qui clôture sesopérations à G heures du soir, à la ferme-ture de cette annexe.

Ils eiïectuent toutes les opérations pos-tales, télégraphiques, téléphoniques et decaisse d'épargne.

Les exposants et personnes établies dansl'enceinte de l'Exposition peuvent se faireadresser leurs correspondances soit aulieu do leur installation, soit poste restante.

Les correspondance sadressées poste res-tante sans indication de bureau sont con-servées au bureau central.

Pour faciliter la remise des correspon-dances, il est recommandé d'indiquer, àla suite des noms et prénoms : 1° pour lesexposants le nurnéro de la classe ; 2° pourles personnes établies dans l'enceinte lelieu ou l'emplacement.

Les emplacements ont été partagés enhuit grandes divisions qui sont : Champde Mars-Suffren ; Champ de Mars-LaBourdonnais ; Trocadéro ; Quai d'Orsay ;Quai Rive droite ; Champs Elysées ; Inva-lides ; Annexe de Vincennes.

Voici des exemples d'adresses : .,M. Agoslini, cl. 32, Exposition univer-

selle Paris (pour un exposant).M. Bertrand, restaurateur, Trocadéro,

Exposition universelle Paris (pour unepersonne établie dans l'enceinte. -., , .

Les services télégraphique et télépho-nique sont également installés dans l'en-ceinte de l'Exposition.

Un service télégraphique est ouvert aupublic à la troisième plate-forme de laTour Eiffel, jusqu'à la clôture de l'Exposi-tion.

Les télégrammes adressés télégrammerestant, sans indication de bureau, sontconservés au bureau central.

Le service télégraphique fonctionne lesdimanches et jours fériés, comme ensemaine.

Des cartes d'abonnement aux cabinestéléphoniques établies dans r.enceinte va-lables pour toute la durée du l'Exposition,

sont mises en vente au prix do 20 francs.

Les réclamations peuvent être soitadressées au chef de service, soit déposéesdans l'un des huit bureaux de l'Exposition.

Le Souvenir Français

SOUSCRIPTION PATRIOTIQUEp o u r l e M o n u m e n t

(suite) . . . . ' . •M M . '•• . "• ' '

Dalbine Octave - 2 0 »»Canaguier-Bussy, trésorier du

Comité 2"} »» -Bouchet , avocat , ' ; 20 »»Laurent, avocat ,, . 10 »»Guimbal E., architecte •• 20 »»Petit-Plaut, commis-voyageur 2 »»Kullman, manufacturier 10 »»B.-R. • 1 »» 'Mme Vve Hospilal-Vialatte 1 »»Mlle Meynier Jeanne 2 »»

(à suivre)

NÉCROLOGIE

Mardi dernier, à 10 heures du matin, ontou lieu, dans l'église paroissiale de Perrier,les obsèques de M. Giraudon, entrepreneurde travaux publics, maire de Perrier,décédé à l'âge de 63 ans, après quelquesjours seulement de maladie.

L'afiluence qui se pressait derrière lechar funèbre, était considérable: le Conseilmunicipal, de nombreuses notabilités ve-nues d'Issoire et de la région, et tout lepersonnel employé par M. Giraudon.

• De nombreuses couronnes et bouquetsétaient portés à bras par des conseillersmunicipaux ot des ouvriers.

Les cordons du poêle étaient tenus parMM. Minjard, négociant et président duTribunal de Commerce ; Guimbal, archi- •Iode ; Amouroux, propriétaire au Broc ;Renard, vétérinaire à Issoire.

Au cimetière, M. Gay, conseiller muni- •pal de Perrier, a prononcé une allocutionqui a vivement impressionné l'assistance.

M. Giraudon, comme entrepreneur, em-ployait de nombreux ouvriers et a exécutédes travaux remarquables. C'est à lui quel'on doit notamment la création do Saint]Neclairo-le-Has, la construction du funijculaire du Mont-Dore au Capucin, dumagnifique établissement du Mont-Dore.

Il fut un dévoué et intelligent collaboraleur de MM. Brugére et Pelilgrand dansla restauration des monuments historiques: •Eglise de Sl-Neclaire, de Chauriat, du.Puy, etc. En outre, il construisit de nom-breux châteaux aux environs d'Issoire etétendit sos travaux jusque dans les dépar-tements limitrophes.

Maire do. Poirier depuis 1.870, il -n'ad-ressé d'administrer sa commune- avecbeaucoup d'habilolé; il l'embellit et en fitun (les plus coquets villages do l'Auvergne.

11 était d'une activité étonnante, douéde solides qualités, et cachait sous desdehors modestes, un grand fond de bontéuni à une sincère serviabilité.

Aussi les regrets qu'il laisse sont-ilsgrands et dépassent-ils la région où il avécu et travaillé.

Nous adressons à son fils et à sa famillesi cruellement frappés en peu de temps— car Mme Giraudon n'a précédé que dedeux mois son mari dans la tombe, — tousnos compliments de condoléances.

Sur une Grand'Route

Lundi soir, M. Concordet Antoine, âgéde 4.") ans, ancien métayer à Lavaur, prèsIssoire, actuellement marchand de bes-tiaux, domicilié à la Maison Blanche,entre le Saut-du-Loup et le Breuil sur-Couze, sur le territoire de la commune delîea'ulieu, a été victime d'une tentatived'assassinat.

Dans la journée, M.> Concordet s'étaitrendu à la foire de no.tre ville accompagnéde son domestique ; il y menait un trou-peau de vaches.

Après avoir fait de nombreuses affaire?,; il quitta Issoire, avec son cheval et sa voi-ture, vers 7 heures. Son domestique avait

; pris les devants, à 6 heures, avec les bêtesnon vendues.

. 11 arriva au Breuil à 7 heures et demiejet s'arrêta environ^trois quarts d'heure(Chez M. Lafarge, aubergiste, en compa-, gnie de personnes qu'il connaissait.

A huit heures, il repartit pour la Mai-!.son Blanche. En route, entre Le Breuil ot; St-Quenlin, il-rencontra un de ses paronls

qui monta avec lui. U déposa ce dernier à