TERMINOLOGIE HYDROGÉOLOGIQUE - BRGM

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MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL ET SCIENTIFIQUE BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL B.P. 6009 - 45 Orléans (02) - Tél.: (38) 66.06.60 TERMINOLOGIE HYDROGÉOLOGIQUE Propositions pour un dictionnaire par J. MARGAT Extraits de la Chronique d'hydrogéologie (n° 5 à 11, 1965-1967) et du Bulletin du BRGM (2, section III Hydrogéologie, 1968-1971) Département géologie de l'aménagement Hydrogeologie B.P. 6009 - 45 Orléans (02) - Tél.: (38) 66.06.60 72 SGN 203 AME Juin 1972

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MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL ET SCIENTIFIQUE

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES

SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONALB.P. 6009 - 45 Orléans (02) - Tél.: (38) 66.06.60

TERMINOLOGIE HYDROGÉOLOGIQUEPropositions pour un dictionnaire

par

J. MARGAT

Extraits de la Chronique d'hydrogéologie (n° 5 à 11, 1965-1967)

et du Bulletin du BRGM (2, section III Hydrogéologie, 1968-1971)

Département géologie de l'aménagementHydrogeologie

B.P. 6009 - 45 Orléans (02) - Tél.: (38) 66.06.60

72 SGN 203 AME Juin 1972

SOMMAIRE

pages

A

B

C

D

E

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G

H

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JK

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L

M

N

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S

T

U

Z

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78

78

82

99

111

125

132

132

Abréviations

Anton.

Syn.

Critique

Antonyme

Synonyme

(signale quelques remarques relatives àcertains termes, notamment des impropriétésou des défauts de construction)

AVERTISSEMENT

C e recueil reproduit et rassemble les "Propositions pour undictionnaire" publiées successivement de 1965 à 1971 dans la Chroniqued'hydrogéologie(l) puis dans le Bulletin du B R G M , nouvelle série, section III,Hydrogéologie (2).

Présentée ainsi en un seul volume, de consultation plus c o m -mode, cette "Terminologie hydrogéologique", de langue française, conservele caractère essentiellement descriptif -et non normatif- de ces publications.S'agissant d'un "tiré à part" global et non d'une réédition, quelques défautsapparaîtront, notamment dans les définitions des articles publiés les plusanciens, dont plusieurs nécessiteraient une actualisation. Des termes nou-veaux seraient en outre à ajouter.

L'accroissement des publications hydrogéologiques, en languefrançaise, au cours des dernières années, le progrès de leur niveau scientifi-que (notamment dans le sens d'une plus grande rigueur) qui implique des a m é -liorations sémantiques, et enfin l'élaboration de plusieurs glossaires multi-lingues d'hydrologie par des organismes internationaux ( U N E S C O , O M M )permettraient d'entreprendre maintenant une révision de la présente "Termi-nologie" et de lui donner un caractère plus complet et aussi plus normatifcontribuant à homogénéiser le langage des hydrogéologues de langue française,Ce sera l'oeuvre des prochaines années.

Pour y contribuer, toute suggestion et observation serontaccueillies avec faveur.

J . M .

(1) n° 5 (A - Aq) , n° 6 (Ar - Av) , n° 7 (B - Capa) , n° 8 (Capi - Cy)n° 9 (D) , n° 10 (E) , n° 11 (F).

(2) 1-1968 (G) , 3-1968 (H) , 4-1968 (I) , 1-1969 (J-K-L), 2-1969 (M) ,3-1969 (N-O) , 1-1970 (P) , 3-1970 (R) , 1-1971 (S) , 2-1971 (T) ,3-1971 (U-V-Z).

- 1 -

Terminologie hydrogéologique.

PROPOSITIONS POUR UN DICTIONNAIRE

C o m m e nous l'avons annoncé dans le précédentnuméro de la Chronique, nous commençons lapublication d'un projet de dictionnaire des termesrelatifs aux eaux souterraines. Les définitionsproposées sont soumises à la critique de tous noslecteurs, avec l'espoir qu'elles pourront servir debase au nécessaire travail de clarification et denormalisation terminologique en Hydrogéologie.

C e dictionnaire se veut descriptif plus que cri-tique, c'est-à-dire que toutes les acceptions, an-ciennes ou actuelles, des différents termes serontdistinguées et données, en citant les auteurs deréférence autant que possible, et sans prendreparti dans les choix à faire. Des indications criti-ques se limiteront aux termes que l'on peut jugerimpropres.

L'ordre alphabétique classique a été choisiparce que plus c o m m o d e , de préférence à unordre logique qui aurait sans doute mieux faci-lité les comparaisons, mais dont la mise au pointrigoureuse était beaucoup plus difficile.

Les définitions suivantes dérivent d'un premieressai entrepris par J. M A R G A T et supervisé parG . C A S T A N Y , en vue de contribuer à l'établisse-ment d'une Terminologie multilingue des eauxsouterraines par l ' U N E S C O , et dont l'élaborationest en cours d'achèvement (1).

Toutes les observations et suggestions que noslecteurs voudront bien adresser seront publiéesà mesure dans les prochains numéros.

J.M.

ABAISSEMENT.

l.Sens actif large.Action d'abaisser, de faire descendre la surface

libre, le niveau piézométrique d'une nappe (natu-rellement ou artificiellement).

Syn. Depression, au sens 1 actif, rabattement, ausens 1 actif, s'il s'agit d'une nappe artificielle.

2. Mouvement descendant naturel, baisse de la surfacelibre, du niveau piézométrique d'une nappe ( P O R -CHET 1930, W A T E R L O T 1957).

Syn. Baisse, décharge, au sens 2, descente, ausens 1.

3. Mouvement descendant provoqué, artificiel, de lasurface piézométrique d'une nappe ( D I S E R E N S 1930).

Syn. Rabattement, au sens 1, descente, au sens 2.4. Sens quantitatif.

Grandeur : hauteur de la baisse en un point et àun instant déterminés, rapportée au niveau consi-déré c o m m e initial. ( R I N C E L M A N N 1912, V I B E R T 1937,S O Y E R 1952, M E Y E R 1955, W A T E R L O T 1957, B R I L L A N T1960).

Syn. Rabattement, au sens 3 (s'il s'agit d'un abais-sement artificiel), décharge, au sens 3, baisse, au

(1) Des informations à ce sujet seront données dans leprochain numéro de la Chronique.

-. 2 -

sens 2 (s'il s'agit d'un abaissement naturel).Ce terme est vieilli dons tous ces sens.

A B I M E V E R T I C A L EMISSIF

Avens ou puits naturels dans lesquels le plan d'eausubit des fluctuations de niveau donnant lieu à desémergences temporaires. Ce sont en général des c che-minées d'équilibre » naturelles d'un réseau aquifèrekarstique (créé par F O U B N E T 1858, F O U R N I E » 1902,M A R T E L 1921).

Cas particuliers d'émergence temporaire, voisin dessources vauclusiennes, au sens restreint 1.

Syn. Puits jurassien météorique et puits vauclusienmétéorique ( M A C N I N , F O U R N I E » ) .

Cf. aussi : Estavelle, Source siphonnante ( M A R T E L ) .

A B S O R B A N T (pouvoir).

Aptitude à absorber de l'eau, en parlant d'un sol,d'une roche. ( C H A L Ó N 1913, A U S C H E 1913).

Sens qualitatif, distinct de capacité d'absorption quia un sens quantitatif. Cette expression est prise dansun sens très large par C H A L Ó N (1913) qui distinguaittrois classes de pouvoir absorbant:

— par imbibition, due' à la capillarité,— par remplissage des vides des roches meubles

(par gravité),— par pénétration dans les fissures et diaclases (par

gravité).La première correspond à la perméabilité intérieure

et les deux autres à la perméabilité extérieure, pourcet auteur).

Expression vieillie.

A B S O R B A N T (puits, forage).

Puits, forage, utilisé pour évacuer des eaux super-ficielles excédentaires ou résiduaires, en les injectantdans des terrains perméables. Plus généralement,tout puits ou forage dans lequel un débit appréciablepeut être déversé sans provoquer un débordement;opposé par certains auteurs aux puits artésiens. ÇDz-LESSE 1862, M A R T E L 1894, CIIALON 1913, S O Y E R 1947).

Syn. Puisard, bois-tout.

A B S O R P T I O N .

1. Le fait d'absorber, de se faire pénétrer par l'eau,en parlant d'un sol, d'un terrain. Implique plus oumoins une notion de conservation, de rétention del'eau absorbée. (LITTRÉ 1877, M A R T E L 1921).

(A distinguer de la succion qui a un sens plus res-treint et se rapporte à l'effet de l'attraction capil-laire. L'absorption comprend toute tonne de péné-tration de l'eau, par gravité, par attraction capillaireou par adsorption).

Syn. Imbibition (au sens actif 1, réfléchi : actionde s'imbiber).

2. Le fait d'être absorbé.Syn. ancien impropre d'in/iltration, au sens 1

( B E I - G H A N D 1846).3. Sens restreint, par rapport au précédent.

Pénétration d'eau superficielle dans le sous-sol parengouffrement rapide, dans des fissures ou abîmes

en terrains perméables en grand, par opposition al'infiltration en terrains poreux. Opposé par M A R -T E L (1900) au suintement (au sens 2bis).

4. Synonyme impropre d'adsorption.Cf. Absorption chimique de certains auteurs (en

pédologie surtout).Absorption entre diverses expressions soit avec u n

sens statique, soit avec un sens dynamique :Dans le sens statique, on considère le résultat de

l'action, la quantité (volume ou poids) d'eau absorbée,sans faire intervenir le temps :

Cf. Capacité d'absorption,Indice d'absorption,Puissance d'absorption,Absorption spécifique, au sens 1.

Dans le sens dynamique, on considère le phénomèneen cours, la vitesse, le débit selon lequel l'eau estabsorbée, c'est-à-dire qu'on fait intervenir le tempsdans la définition :

Cf. Coefficient d'absorption, au sens 1, de P O C H E T .Essai d'absorption.Absorption spécifique, au sens 2.

C e sens dynamique rejoint la notion d'in/iltration(au sens 1 général) mais l'eau est l'objet de l'absorp-tion, alors qu'elle est le sujet de l'in/ittratlon, au sensréfléchi : le terrain absorbe l'eau, l'eau s'infiltre ou estinfiltrée dans le terrain.

A B S O R P T I O N (bassin d'...)

Synonyme ancien et impropre de bassin d'alimen-tation (au sens 3 large) ou bassin d'alimentation ef-fectif d'une nappe, pour certains auteurs ( C H A L Ó N1913).

C'est le bassin versant d'une nappe, qui inclut lazone d'absorption, ou zone d'alimentation directe, maisest plus vaste que celle-ci.

C e terme n'est plus usité.

A B S O R P T I O N (capacité d'...)

l.Sens restreintQuantité (volume) d'eau maximale pouvant être

absorbée par un sol, ou une roche, complètementsecs, rapportée au volume total de l'échantillon.( C H A L Ó N 1913, S C H O E L L E R 1955).

Syn. Capacité totale, capacité totale ou absolu«d'absorption, puissance absolue d'absorption.

2. Sens large.Quantité (volume) d'eau pouvant être absorbée

par un sol, ou une roche, rapportée au volume total,mais sans que soit spécifié l'état du milieu absor-bant, donc sans introduire de distinction entre lacapacité totale d'absorption et la capacité relatived'absorption. ( S C H O E L L E R 1962).

3. Quantité (poids) d'eau non gravitaire pouvant êtreabsorbée par un terrain desséché à 105°, rapportéeau poids de l'échantillon sec. ( C A S T A N Y 1961).

Notion expérimentale et pondérale, en usage sur-tout en pédologie, proche de la capacité de réten-tion : c'est la s o m m e de l'eau capillaire et d'unefraction de l'eau pelliculaire.

- 3 -

A B S O R P T I O N (capacité absolue, ou totale d')

Synonyme de capacité d'absorption, au sens 1 res-treint, par opposition à la capacité relative d'absorp-tion et à la capacité effective d'absorption. ( S C H O E L L E R1955, 1962).

A B S O R P T I O N (capacité effective d'...)

Quantité (volume) maximale d'eau gravitaire pou-vant être absorbée par u n terrain, rapportée auvolume total (vide + solide) de l'échantillon sec.( S C H O E L L E R 1955, 1962).

Syn. Absorption spécifique (au sens 1, de F O U R M A -R I E R ) .

A B S O R P T I O N (capacité relative d'...)

Quantité (volume) d'eau qui peut encore être absor-bée par un terrain contenant déjà une certaine quan-tité d'eau, rapportée au volume total de l'échantillon.( S C H O E L L E R , 1955, 1962).

Notion très proche du degré d'aération mais expri-m é e différemment Son complément est le degré desaturation.

Syn. Puissance relative ou momentanée d'absorp-tion, d'iMBEAUX (1930).

A B S O R P T I O N (coefficient d'...)

1. Sens ancien (défini par P O C H E T , 1905).«Coefficient d'utilisation de la puissance absor-

bante du terrain » : rapport de l'intensité de lapluie à la faculté d'absorption du terrain (il esttoujours inférieur ou égal à 1). C'est le quotientde deux vitesses (ou plus précisément de deuxdébits unitaires) 1' < apport pluvial par m 2 », c'est-à-dire la vitesse de chute de pluie supposée conti-nue, rapporté à la capacité d'infiltration, produit du< coefficient de résistance > par le < coefficient desvides» pour P O C H E T .

A ne pas confondre avec la capacité d'absorption,aux sens 1, 2 ou 3, qui est la quotient de deuxquantités (volumes ou poids), ni avec la capacitéd'infiltration, qui est une constante du terrain,homogène à une vitesse. Il s'agit en s o m m e d'uncoefficient d'infiltration considérant les débits ins-tantanés.

2. Synonyme de capacité d'absorption (cette désigna-tion serait plus correcte pour une expression depourcentage).

A B S O R P T I O N (essai d'..., ou par...)

Introduction, injection d'eau dans un sol, un terrain,par une cavité définie, puits ou sondage, en vue dedéterminer le coefficient de perméabilité de ce terrain.S'applique surtout à un terrain sec, au-dessus de lasurface piézométrique d'une nappe, par opposition àun essai d'injection qui s'applique surtout au terrainaquifère contenant la nappe. ( M A Y E R 1947, C A S T A N Y1959).

A B S O R P T I O N (indice d'...)

Synonyme de limite de saturation (surtout en géo-technique, en pédologie). Equivaut à la capacité abso-

lue ou totale d'absorption (PLAISANCE et C A I L L E U X1958).

A B S O R P T I O N (puissance momentanée d'...)

Synonyme de capacité relative d'absorption. ( I M -B E A U X 1930, P L A I S A N C E et C A I L L E U X 1958).

A B S O R P T I O N (puissance relative d'...)

Synonyme de capacité relative d'absorption. ( I M -B E A U X 1930, PLAISANCE et CAILLEUX 1958).

A B S O R P T I O N H Y G R O S C O P I Q U E

l.Sens actif.Action d'absorber et de retenir de la vapeur d'eau

atmosphérique, par un sol, un terrain «lorsquel'humidité relative de l'air des couches superficiellesdu sol est inférieure à 100 % » ( S C H O E L L E R 1962).

2. Sens neutre quantitatif.Quantité (poids) de vapeur ainsi absorbée, dans

une aire et pendant une période déterminées.( S C H O E L L E R , 1962).

A B S O R P T I O N S P É C I F I Q U E

1. Rapport de la quantité d'eau absorbable par unterrain ne contenant que de l'eau de rétention à laquantité d'eau totale, après saturation. ( F O U R M A R I E R1939).

Syn. Capacité effective d'absorption ( S C H O E L L E R ) .2. Débit absorbé par unité de pression, sur une hau-

teur d'unité (1 m ) , dans un puits absorbant ou unforage d'injection. ( C A S T A N Y 1953).

Syn. Débit spécifique d'injection.

A B S O R P T I V I T É

Synonyme de /acuité d'absorption (au sens quali-tatif) ou de Capacité d'absorption (au sens quanti-tatif).

Terme très peu usité en Hydrogéologie.

A B Y S S I N I E N (puits)

Tube, crépine à la base, enfoncé dans le sol parbattage. ( M A R T E L 1921, I M H E A U X 1930, R A C U I N 1949).

Syn. Puits tubulaire, puits instantané.

A C C U M U L A T I O N (zone d'...)

1. Synonyme de zone de saturation. S'oppose à lazone d'aétation (au sens large), située au-dessusde la nappe. ( S C H O E L L E R 1962).

2. Partie d'une couche aquifère, considérée horizonta-lement ou selon une section verticale longitudinale,comportant la nappe (libre ou captive), par oppo-sition à la zone de ruissellement souterrain. ( S C H O E L -L E R 1962). C'est l'ensemble de la zone de circulation(ou de percolation) et d'une partie de la zoned'alimentation, de S C H O E L L E R .

A C T I O N (Cône ou zone d'...)

Synonyme de cône ou zone d'influence, au sens res-treint, ou zone de diversion. ( S C H O E L L E R 1955, 1962).

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A C T I O N (Rayon à'...)

1. Notion ancienne théorique, mais fictive.Distance maximale de l'axe d'un puits où l'on

pompé, à laquelle le niveau piézométrique (au senscourant) de la nappe serait théoriquement rabattu,en régime supposé permanent, dans les conditionsidéales définies par D O P U T T . C'est le rayon de la« base > du cône de dépression (ou cône d'influence)supposé circulaire. Il est considéré c o m m e constant.( D U P U I T 1863, D I S E R E N S 1930, M A Y E R 1947).NJB. Ce rayon d'action n'a pas d'existence rigou-

reuse, car dans les conditions de D U P U I T l'écou-lement ne pourrait s'effectuer en régime per-manent.

Dans le cas d'une nappe à surface initialehorizontale, la zone d'action serait confondueavec la zone d'appel et de m ê m e le rayon d'ac-tion ne se distinguerait pas du rayon d'appel.Dans le cas d'une nappe à surface initialeinclinée, il ne peut exister de rayon d'action— ou d'appel — réel mais un front d'appeld'où peut se déduire un rayon fictif d'appel.

2. Notion moderne pratique.Les critiques de la. notion de rayon d'action, au

sens classique précédent, ont conservé l'expressionen lui donnant un nouveau sens, approché, lié à lanotion de régime quasi-permanent : Distance del'axe d'un puits où l'on pompe, à laquelle le rabat-tement n'est pas pratiquement mesurable; mais cettedistance n'est pas fixe, elle croît en fonction dutemps. (SCHNEEBFXI 1956, S C H O E L L E R 1962, C A S T A N Y1962).

Syn. Rayon d'action fictif ( C A S T A N Y ) , Rayon d'in-fluence effectif ( S C H O E L L E R ) .

A C T I O N FICTIF (rayon d")

Distance de l'axe d'un puits en cours de pompageà laquelle le rabattement du niveau piézométrique estfaible et négligeable (non mesurable). ( C A S T A N Y 1961,B R I L L A N T 1961).

Notion pratique rendue nécessaire parce que lerayon d'action théorique de D U P U I T n'a pas d'existencerigoureuse. Elle se relie à celle de régime quasi-permanent.

Ne pas confondre avec le rayon fictif de S C H O E L L E R ,qui est le rayon fictif d'appel.

Syn. Rayon d'influence effectif ( S C H O E L L E R ) , Rayond'action, au sens 2.N . B . H vaudrait mieux dire rayon d'action pratique

ou sensible, car ce rayon n'est pas fictif à pro-prement parler, il est réel quoique défini conven-tionnellement

A D H É R E N T E (eau)

Synonyme d'eau adhesive (terme usité surtout enpédologie). (PLAISANCE et ' C A I L L E U X , 1958).

A D H É S I O N (eau d'...)

Syn. d'eau adhesive, ou d'eau pelticulaire (au senslarge). (PLAISANCE et C A I L L E U X , 1958).

ADHESIVE (eau)

Eau maintenue, fixée dans le terrain par attractionmoléculaire par les parois, ou adhésion, ainsi quepar l'attraction moléculaire réciproque entre les molé-cules d'eau. (SCHOELLER 1955).

Catégorie d'eau de rétention comprenant : l'eau pel-liculaire, au sens restreint 2, l'eau angulaire et l'eaususpendue.

Syn. Eau d'adhésion, Eau liée, Eau pelliculaire ausens 1 large.

A D J A C E N T E S (nappes)

Nappes, ou parties de nappes, situées côte à côte etséparées par une zone de drainage commune verslaquelle se dirigent les filets liquides des deux nappes.(SCHOELLER 1962).

A D S O R B É E (eau)

1. Sens propre restreintSynonyme d'eau d'adsorption. ( C A S T A N Y 1961).

2. Sens large, impropre.Synonyme impropre d'eau de rétention ( C A S T A N Y

1961).

ADSORPTION

Attraction et fixation de certaines molécules, notam-ment des molécules d'eau, à la surface des particulessolides, où elles forment une seule couche, par lesforces moléculaires, en s'accompagnant d'un dégage-ment de chaleur (chaleur d'adsorption).

Etat de l'eau ainsi fixée (eau d'adsorption).Syn. Absorption, au sens impropre.

A D S O R P T I O N (eau d')

Eau fixée par adsorption, ou adsorbée, dans un solou une roche.

A D S O R P T I O N (potentiel d'...)

Potentiel de l'eau soumise à la force d'adsorption àla surface de son contact avec un solide. C'est l'unedes composantes du potentiel de rétention. (SCHOELLXR1962).

A E R A T I O N (degré d")

Rapport du volume d'air contenu dans un sol ouune roche, dans des conditions déterminées, au volumetotal des vides du terrain sec. ( C A S T A N Y 1961).N . B . Taux d'aération serait plus correct pour un n o m -

bre sans dimension.(Son terme complémentaire est le degré de

saturation).

A E R A T I O N (zone d')

l.Sens restreint.Zone surmontant la nape phréatique, dans laquelle

les vides du terrain sont incomplètement remplispar les eaux d'infiltration — et contiennent donc del'air — mais où l'eau n'est pas soumise à l'évapo-

- 5 -

ration. ( I M B E A U X 1930, F O Ü R M A R I E R 1939, M A T E R1947, ScnonxER 1955, 1962).

S'oppose à la zone ¿'evaporation, au sens 1.Syn. Zone de transition C T I M B E A U X , zone de réten-

tion de S C H O E L L E R , zone de descente continue deF O U R M A R I E R , zone intermédiaire.

2. Sens large.Zone comprise entre la surface du sol et la sur-

face de la nappe. Elle se compose de la zone derétention, y compris la frange capillaire, et de lazone ¿'evaporation, au sens 1. (CASTANY 1961).

(cf. zone of aération de M E I H Z E R ) .Syn. zone d'eau en mouvement, zone des eaux (ou

d'eaux) suspendues, zone épipolhydrique.

A F F L E U R E M E N T (nappe d'...)

Synonyme ancien de nappe perchée ou non soute-nue, c'est-à-dire toute nappe limitée par l'affleure-ment du substratum imperméable. (Elle peut compor-ter un ou deux versants). ( P O C H E T 1905).

Elle donne lieu à des sources d'affleurement (Po-C H E T ) et s'oppose à nappe de thalweg, au sens 1.

A F F L E U R E M E N T (source d'...)

Toute source déterminée par l'affleurement du m u rimperméable de la nappe. ( H A U C 1911, I M B E A U X 1930).

Syn. Source de déversement, au sens 1 large, sourcede contact, au sens restreint.

Ce terme est vieilli.

A G R E S S I V E (eau)Eau naturellement acide, principalement par pré-

sence d'anhydride carbonique et entrant ainsi enréaction vis-à-vis de certains terrains, notamment desroches carbonatées. (IMBEAUX 1930, R O D I E H 1960).

Syn. eau corrosive.

AGRESSIVITÉ1. Propriété d'une eau d'être agressive, c'est-à-dire

acide2. Grandeur mesurant cette propriété d'une eau expri-

mée par le p H . (LANGELLIER 1936, C O I N 1942, R O D I E R1950, S C H O E L L E R 1962).

A L I M E N T A I R E (zone)Syn. d'aire ou zone d'alimentation d'une nappe.

(DIENERT 1932, F O D R M A R I E R ) .

A L I M E N T A T I O N1. Sens qualitatif, actif ou neutre.

Action d'alimenter en eau une nappe. Apportsd'eau de toutes origines à une nappe.

2. Sens quantitatif large.Terme de bilan hydrique : quantités d'eau appor-

tées à une nappe pendant une période considérée( B O U R S A U L T 1900, V I B E R T 1937, L E M O I N E , H U M E R Y ,S O Y E R 1939, F O U R M A R I E R 1939, S C H O E I X E R 1955).

3. Sens quantitatif restreint.S'agissant d'une nappe ou d'une partie de nappe

captée, exploitée par un pompage : apports d'eau,écoulement soutenu de la nappe qui permettent

l'établissement d'un régime permanent ou quasi-permanent vers le captage. Débit de cet écoulement(SCHNEEBELI 1956, SCROELLER 1962).

Notion voisine de celle de débit naturel d'unenappe, et de celles d'appel ou d'emprunt.

cf. front, ligne ou périmètre (au sens 3) d'alimen-tation, de S C H O E I X E R .

Syn. réalimentation, au sens 2.L'emploi d'alimentation dans le sens 3 crée uneéquivoque, puisqu'il s'agit de l'alimentation d'uncaptage, donc d'une exploitation : vis-à-vis de lanappe c'est le contraire d'un apport, d'une alimenta-tion aux sens 1 et 2. Il vaudrait mieux employer unautre terme.

A L I M E N T A T I O N (aire, ou zone d'...)

Aire dans laquelle se produit l'infiltration des eauxde précipitations ou de ruissellement alimentant unenappe, une couche aquifère déterminée. (SCHOELLER1955, 1962).

S'il s'agit uniquement d'infiltration d'eaux de préci-pitation, elle coïncide avec l'impluvium, au sens res-treint.

N e pas confondre avec le bassin d'alimentation ausens large 3, ou bassin d'alimentation effectif d'unenappe.

Syn. Périmètre d'alimentation au sens 1, de D I E N E R T ,zone alimentaire de F O D R M A R I E R , affleurements ali-mentaires d'IitiBEAUX, périmètre ou bassin d'alimenta-tion, au sens 2, de T I X E R O N T et B E R K A L O F F , zone d'ali-mentation directe de S C U O E L L E R .

A L I M E N T A T I O N (bassin d'...)

1. Appliqué à une nappe ou partie de nappe exploitée,ou à une source : Aire dans laquelle les apportsd'eau participent à l'alimentation d'une zone d'ex-ploitation de la nappe, ou de la source. ( D A V B R E E1887).

Syn. Périmètre d'alimentation, au sens 2, impropre.2. Plus généralement.

Synonyme d'aire ou zone d'alimentation, ou zoned'alimentation directe de S C H O E L L E R ( T I X E R O N T , B E R -K A L O F F 1948, W A T E R L O T 1957).

Se distingue de bassin d'alimentation effectif quia un sens plus large.

NJ3. Expression à éviter dans ce sens car elleprête à confusion avec le bassin versantd'une nappe, qui correspond au bassin d'ali-mentation effectif.

3. Sens large.Synonyme de bassin versant d'une nappe, ou im-

pluvium au sens large, ou bassin d'alimentationeffectif. ( C H A L Ó N 1913).

A L I M E N T A T I O N (bassin ou périmètre d'...) effectif

Synonyme de bassin versant d'une nappe (implu-vium au sens large, ou bassin d'absorption de C H A L Ó N .( T I X E R O N T , B E R K A L O F F 1948).

Se distingue de l'aire ou zone d'alimentation, oupérimètre d'alimentation (au sens 1, de D I E N E R T ) qu'ilinclut.N . B . Le terme périmètre est ici impropre: il s'agit

d'une aire, d'une surface.

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A L I M E N T A T I O N , (coefficient d'...)Rapport de la quantité d'eau alimentant une nappe

(reçue effectivement par elle) à la quantité d'eaumétéorique reçue par l'impluvium d« cette nappe.( A R C H A M B A U L T 1947).

Il est inférieur ou, au plus, égal au coefficient d'in-filtration.

A L I M E N T A T I O N (front ou ligne d'...)Synonyme de front d'appel ou front d'emprunt.

( S C H O E L L E R 1055, 1962).

A L I M E N T A T I O N (module d'.„)Quantités moyennes d'eau apportées à une nappe,

exprimées en débit continu fictif, rapportées à l'unitéde surface de cette nappe. ( M A R C A T 1960, S C H O E L L E R1962).

A L I M E N T A T I O N (périmètre d'...)1. Synonyme impropre d'aire ou zone d'alimentation

(d'une nappe). (DIENERT 1932, T I X E R O N T , B E R K A L O F T1948, S O Y E R 1951).

Se distingue du périmètre, ou bassin, d'alimenta-tion effectif, qui a un sens plus large.

2. Synonyme impropre de bassin d'alimentation, ausens 1, d'une source, d'un captage. ( A R C H A M B A U L T1947, R A G U I N 1949).N . B . Le terme périmètre doit s'appliquer stricte-

ment à une longueur et non à une aire, à unesurface; il est donc improprement employédans les sens 1 et 2.

3. Sens restreint.3 a) Synonyme de périmètre d'appel, ou d'em-

prunt. ( S C H Œ L L E R , 1955).3 b) Plus précisément, c'est la ligne finie ou infi-

nie, fixe ou mouvante, formée par la trace sur unplan horizontal de référence, de la surface traverséepar les filets liquides correspondant aux apportssoutenus qui alimentent — réalimentent — une aired'exploitation (SCHOELLER 1962). C'est, en somme, lepérimètre d'appel au cas limite où l'extension de lazone de dépression déterminée par un pompage ouun captage est influencée par l'alimentation soute-nue.

La limite d'un cours d'eau ou d'une nappe d'eausuperficielle alimentant une nappe (libre) ou lalimite d'affleurement de la couche aquifère (nappecaptive) sont des périmètres d'alimentation fixes.U n front d'alimentation est un type de périmètred'alimentation fini.Syn. Ligne d'alimentation, Ligne de source, au sens

2, de S C H ΠL L E R .

A L I M E N T A T I O N A R R I È R EAlimentation d'une nappe par écoulement soutenu

à travers le front d'amont. Apports d'eau ainsi reçuspar une nappe. (SCHOELLER 1955, 1962).

S'oppose à l'alimentation verticale, par infiltration.

A L I M E N T A T I O N ARTIFICIELLE

Synonyme de suralimentation, ou recharge artifi-cielle. ( M U L L E R - F E U G A 1956).

ALIMENTATION DIRECTE

Apports d'eau à une nappe par infiltration des eauxmétéoriques et des eaux de ruissellement sur lesaffleurements du terrain aquifère. (SCHOELLER 1955,1962).

S'oppose à l'alimentation indirecte et est à peu prèssynonyme d'alimentation verticale.

A L I M E N T A T I O N D I R E C T E (zone d'...)

Synonyme de zone, ou aire d'alimentation d'unenappe. ( S C H O E L L E R 1962).

A L I M E N T A T I O N INDIRECTE

Apports d'eau à une nappe par affluence de l'eaud'une autre nappe, ou c abouchement > latéral. ( A R -C H A M B A U L T 1947, S C H O E L L E R 1955).

S'oppose à l'alimentation directe.,Syn. Suralimentation naturelle de F O U R M A R I E R .

A L L U V I A L E (nappe)

Nappe d'eau souterraine contenue dans des terrainsalluviaux, en général libre et souvent en relationavec un cours d'eau superficiel. ( M U L L E R - F E U G A 1956,G O G U E L 1959, C A S T A N Y 1961, A R C H A M B A U L T 1961).

Sens plus large que sons-écoulement ou nappe soua-fluviale.

Syn. Nappe alluvionnaire.

A L L U V I O N N A I R E (nappe)Syn. de nappe alluviale ( A R C H A M B A U L T 1947, V I B E R T

1950, G O G U E L 1959).

A M O N T (d'une nappe, phréatique)Partie haute d'une nappe, zone d'où provient l'écou-

lement, par analogie avec le sens hydrographique.

A M O R T I S S E M E N T1. Sens absolu.

Diminution, jusqu'à une valeur nulle, de la hau-teur de fluctuation (amplitude) d'une nappe, soitdans l'espace en considérant la propagation del'onde (entretenue ou non), soit dans le temps enun point donné (dans le cas d'une onde nonentretenue).

2. Sens relatif.Grandeur, en valeur absolue ou rapportée & l'am-

plitude initiale, de la diminution de la hauteur defluctuation d'une nappe, à une dislance considéréedu point d'origine d'une onde de transmission decharge.

A M O R T I S S E M E N T (longueur d'...)Distance horizontale pour laquelle une onde de

transmission de charge est amortie. ( M I C H E 1960).

A M P L I T U D EHauteur des fluctuations de la surface piézométri-

que d'une nappe pendant une période définie : ampli-tude annuelle, saisonnière, moyenne; cune carted'isonmplitudes ». ( M U L L E R - F E U G A 1956).N . B . En toute rigueur, ne devrait s'appliquer qu'à

des variations de niveau de caractère ondula-toire. Il vaut mieux dire hauteur de fluctuation.

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A N G U L A I R E (eau)

Classe d'eau adhesive maintenue dans les partiesanguleuses des fissures des roches, ou des points decontact des éléments entre eux. (SCHOELLER 1955).

Comprend l'eau funiculaire et l'eau pendulaire.Syn. eau cunéiforme.

A P P A U V R I S S E M E N T (d'une nappe)

Synonyme d'épuisement (au sens 2) d'une nappe(VIBERT 1937, L E M O I N E , H U M E R Y , S O Y E R 1939).

A P P E L (cône ou zone d'...)

1. Sens restreint.Partie du cône, ou de l'aire de rabattement, dont

les fílete liquides se dirigent vers le puits ou leforage en pompage, et sont donc captés. ( S C H O E L L E R

1955, C A S T A N Y 1963).S'oppose au cône — ou zone — d'influence, au

sens restreint, ou zone de diversion, ou zone d'actionde S C H O E L L E R .

Syn. cône de dépression, au sens restreint, zonede dépression, au sens 2, de C A S T A N Y .

2. Sens large.Synonyme de cône de dépression, au sens large,

ou de zone d'influence, au sens large. ( C A S T A N Y1963).

A P P E L (front d'...)

Limite d'amont du cône — ou de la zone — d'appel :ligne traversées par les filets liquides superficiels d'unenappe à surface piézométrique initialement inclinéeet déprimée par un pompage, qui s'écoulent vers lepuits ou le forage, et considérée le plus souvent enrégime d'équilibre (créé par S C H O E L L E R 1955, 1962,C A S T A N Y 1963).

Correspond à la limite, en amont, entre la nappenon influencée et la zone d'appel, donc à la largeurmaximale de cette zone, considérée en projectionplane horizontale.

C'est un type — le plus général — de périmètred'alimentation (au sens 3 a, de S C H O E L L E R ) , réalisédans le cas d'une nappe cylindrique en mouvement,donc à la surface piézométrique inclinée.

Syn. front d'emprunt, front ou ligne d'alimentation.

A P P E L (périmètre d'...)

Périmètre théorique du cône de dépression (au senslarge) déterminé par un pompage dans une nappeidéale à surface piézométrique initialement horizon-tale, ce cône de dépression se confondant alors avecle cône (ou zone) d'appel. ( S C H O E L L E R 1955, 1962, C A S -T A N Y 1963).

N e pas confondre avec le front d'appel qui corres-pond au cas d'une nappe.

Syn. Périmètre d'alimentation, au sens 3 a deS C H O E L L E R . Périmètre d'emprunt.

A P P E L (rayon d')

Rayon de la « base » du cône d'appel théorique, ausens strict, si celle-ci était circulaire. ( S C H O E L L E R1955).N . B . Cette expression ne serait rigoureuse que dans

le cas d'un pompage dans une nappe à surfacepiézométrique originellement horizontale. Maisalors le cône d'appel (au sens strict) se confon-drait avec le cô?ie de dépression (au sens large) ;le rayon d'appel se confondrait avec le rayond'action, ou rayon d'influence.

Par contre, dans une nappe en écoulement, àsurface piézométrique originellement inclinée, lerayon d'appel n'aurait pas de réalité physique,puisqu'il n'y aurait pas de cône d'appel à « base >circulaire. D e là, la notion d'un rayon fictifd'appel ou rayon fictif.

A P P E L (rayon fictif d'...)

Dans le cas d'un cône de dépression déterminé parun pompage dans une nappe à surface piézométriqueinitiale inclinée : distance la plus courte du centredu puits à la limite entre la zone d'appel et la zoned'action, ou d'influence au sens restreint, de S C H O E L -L E R ; elle est donc mesurée parallèlement à la directiondes filets liquides superficiels de la nappe, avantpompage. ( S C H O E L L E R 1955, 1962).

C'est le rayon d'un cône d'appel virtuel, qui cor-respondrait au m ê m e débit de prélèvement que celuidu pompage réel, dans les conditions d'une nappe àsurface piézométrique initiale supposée horizontale.

Syn. Rayon fictif, de S C H O E L L E R .

A P P O R T S (pour : apports d'eau)

1. Sens qualitatif.Tout ce qui contribue à alimenter en eau une

nappe, à l'actif de son bilan hydrique.Syn. Alimentation, au sens 1.

2. Sens quantitatif.Grandeur de cette alimentation : quantités d'eau

apportées à une nappe, exprimée en volume rap-porté à une période donnée, ou en débit continufictif. ( L E M O I N E , H U M E R Y , S O Y E R 1939, T I X E H O N T ,B E R K A L O F F 1948).

AQUICLUDE

Qualifie un terrain pouvant absorber et contenirde grandes quantités d'eau mais qui ne la laisse paspasser ou ne la laisse passer que très lentement (créépar M E I N Z E H 1923, S C H O E L L E R 1962).

Pris substantivement : pour terrain, formation ouroche aquiclude. S'oppose à aquifuge. C'est l'une desdeux sortes de terrain imperméable.

A Q U I F Ê R E

1. Sens général.. Qui porte, qui contient de l'eau (LITTRÎ 1877).

2. Sens restreint, détourné.Qui supporte, qui soutient de l'eau; qui constitue

le substratum d'une nappe. ( M A R T E L 1894).Cf. surface aquifère, de M A R T E L .

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N . B . Ce sens, qui n'est plus usité, était en contra-diction avec le sens courant : il faisait quali-fier d'aquifère un terrain imperméable.

3. Sens restreint courant.Qui contient de l'eau gravitaire. (Implique la per-

méabilité, par opposition à aquiclude). ( D A Ü B R É E1877, G O S S E L E T 1888, L A P P A R E N T 1893, C H A L Ó N 1913,D I E N E R T 1932, S O Y E R 1947, S C H O E L L E R 1959, C A S T A N Y1961).

4. Sens dérivé impropre.d'eau, en eau (souterraine), ressources aqulfères,

venue aquifère, réserve aquifère. ( S O Y E R 1947, G A U -TIER 1947, W A T E R L O T 1957).

Syn. hydrique, hydraulique, hydrogéologique, ausens 2.

5. Pris substantivementSynonyme de terrain, couche ou formation aqui-

fère. ( S C H O E L L E R 1962).S'oppose à imperméable, pris substantivement.

A Q U I F È R E (couche)

Synonyme de niveau aquifère (au sens 1). C H A L Ó N(1913) estimait cette. expression plus correcte quenappe d'eau, considérée c o m m e synonyme (cf. nappeaquifère). (GOSSELET 1888, L A P P A R E N T 1893, F O U R N I E R1902, C H A L Ó N 1913, S O Y E R 1947).

A Q U I F È R E (formation, terrain)

Terrain, formation géologique contenant une napped'eau souterraine.

Syn. A qui/ère (subst.), niveau aquifère, au sens 1,couche aquifère.

A Q U I F È R E (nappe)

1. Sens large, impropre bien que courant.Synonyme de nappe d'eau souterraine ou nappe,

pris absolument. ( O A U B R É E 1887, F O U R M A R I E R 1939,etc.)N . B . Cette expression confond le milieu aquifire et

l'eau souterraine qu'il contient; aquifère estpris ici dans le sens impropre de «formé d'eau»,d'aqueux.

2.Sens restreint, désuet:Nappe considérée dans ses rapports avec le m u r

impermeable qui la supporte. ( H A U G 1911).'(cf. Sur/ace aquifère de M A R T E L . )

3. Sens ancien, impropre.Synonyme de couche, ou niveau, aqui/ère (nappe

désignant le terrain, la couche solide, et non l'eau).( G O S S E L E T 1892, P L A I S A N C E et C A I L L E V X 1958).

A Q U I F È R E (niveau)

l.Sens courant.(Niveau est pris dans le sens géologique de couche

de terrain). Couche de terrain sédimentaire, forma-tion perméable contenant une nappe d'eau souter-raine.

Syn. couche aqui/ère, formation ou terrain aqui-fère (sens plus large), aquifère (pris substantive-ment), nappe aqui/ère au sens impropre 3, deG O S S E L E T .

2°) Sens détourné, actuellement abandonné.(Niveau est pris dans le sens de surface et aqui-

fère dans le sens restreint 2 de M A R T E L ) .Couche ou formation imperméable, sous-jacente

à une couche perméable constituant le substratumd'une nappe ou d'une zone de ruissellement souter-rain.

M A R T E L applique plus précisément cette expres-sion au substratum d'un terrain à porosité d'inter-stices, d'une nappe au sens strict, distingué d'unesurface aquifère, substratum de terrains fissurés.

Syn. Substratum, m u r imperméable.3°) Par opposition à nappe (ou nappe aquifère)

au sens restreint 2 : Eaux souterraines compriseset s'écoulant dans un terrain fissuré, dans un réseauaqui/ère.

Syn. Nappe en réseau ( I M B E A U X ) .

A Q U I F È R E (puissance)

Pour puissance (épaisseur) d'une couche, d'un ter-rain aquifère.

Distance verticale entre un point donné de la sur-face d'une nappe et le m u r imperméable : c'estl'épaisseur de la nappe. { S C H O E L L E R 1959, C A S T A N Y1961).

Syn. Hauteur (d'une nappe) au sens 2, puissance(d'une nappe) au sens 2.

A Q U I F È R E (réseau)

1. Ensemble des fissures et diaclases plus ou moinsintercommunicantes d'un terrain perméable engrand. ( D I E N E R T 1932, A B R A R D 1959).

A u sens large, s'oppose à un niveau aquifère à. perméabilité d'interstices, contenant une nappe au

sens strict. (Cf. Nappe en réseaux, d'iMBEAUx).2. Par déviation, l'ensemble des eaux souterraines

contenues et circulant dans ce réseau. S'oppose aune nappe d'eau souterraine, au sens strict 2 ( D O L -LE 1913, D I E N E R T 1932, S O Y E R 1947, A B R A R D 1959).

Syn. nappe en réseau ( I M B E A U X , nappes a niveau,nappe karstique (sens un peu plus restreint), niveauaqui/ère (au sens '.i).

A Q U I F È R E (surface)

Surface du substratum imperméable, ou mur , d'unecouche aquifère à perméabilité de fissure. ( M A R T E L ,1921).

S'oppose à niveau aqui/ère, au sens 2, pour M A R T E L ,appliqué plutôt au substratum d'une nappe, au sensstrict.

Ce terme n'est plus en usage.Syn. Substratum, m u r imperméable.

AQUIFUGE.

Qualifie un terrain, une roche, sans interstices Inter-connectés, ne pouvant donc ni absorber ni laisser pas-ser d'eau (créé par M E I N Z E R 1923 - S C H O E L L E R 1962).

Pris substantivement : pour formation, terrain ouroche aquifuge.

S'oppose à aquiclude. C'est l'un des deux types deterrain imperméable.

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Terminologie hydrogéologiqueiJ. MARGAT

PROPOSITIONS POUR UN DICTIONNAIRE (2)

ARTÉSIANISME.

1. Phénomène de jaillissement d'eau souterraine à lasurface du sol < l'artésianisme d'un forage >.

2. Propriétés, aptitude, d'une nappe d'eau souterrainecaptive, de permettre le jaillissement des puits ouforages qui l'atteignent « l'artésianisntc d'une nap-pe» ( M A R T E L 1921, V I B E R T 1937, A R C H A M B A U L T 1947,W A T E R L O T 1C57).Syn. Régime artésien ( S A V O R N I N ) .

3.Sens quantitatif:Synonyme de pression artésienne, au sens 1 sur-

tout, «la diminution d'artéstanisroe d'un forage»( A R C H A M B A U L T , 1947).

4. Sens large impropre en français (mais usité à l'ins-tar des auteurs de langue anglaise), cf. artésien ausens large, 2.

Aptitude de l'eau d'une nappe captive à s'éleverdans un puits ou un forage au-dessus du toit de lacouche aquifère, en entraînant u n jaillissement ounon ( S O Y E R , 1947).

Syn. Ascendance, au sens 1.

A R T É S I A N I S M E (aire, ou zone d\..).

Aire où l'artésianisme, au sens 2, peut se manifes-ter. Partie d'un bassin artésien où la surface piézo-métrique d'une nappe captive est au-dessus du sol.Syn. ancien : zone positive.

ARTÉSIEN.

1. Sens restreint, actuel, pour la majorité des auteursde langue française :a. Qualifie un puits ou un forage exploitant une

nappe captive dont la surface piézométrique setrouve au-dessüs du sol, et qui fournit donc del'eau jaillissante naturellement. Qualifie la m é -thode de captage de l'eau souterraine par cemoyen. L'expression méthode artésienne ( H E R I -C A R T de T H U R Y , 1828) paraît antérieur à celle depuits artésien, ce dernier étant d é n o m m é d'abordpuits foré.

Syn. jaillissant.b. qualifie l'eau ainsi élevée jusqu'au sol et jaillis-

sante : de l'eau artésienne.Syn. jaillissant.(Diet. T H O M L N E 1822, revue «Le puits artésien>

depuis 1837, L A P P A R E N T 1893, B O U R S A V L T 1900,d'ANDRiMONT 1906, F O U R M A R I E R 1939, M A R T E L 1921,M A Y E R 1947, S C H O E L L E R 1955, etc.).

c. capable de permettre un jaillissement d'eau (po-tentiel) : une nappe artésienne, un bassin artésien.

2. Sens large,'ancien.Qualifie un puits ou un forage exploitant une

nappe captive, dans lequel l'eau s'élève naturelle-ment, jusqu'au sol (jaillissement) ou non.

( P A R A M E L L E 1856, D A U B R É E 1887, I M B E A U X 1930,D I E N E R T 1932, L A R O N D E 1957.)

(Ce sens, qui correspond à celui admis par les au-teurs de langue anglaise (= artesian), est abandonnéaujourd'hui par la majorité des auteurs français.)

* Voir le numéro précédent (n* 5) de la Chronique.

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ARTÉSIEN (bassin).

Bassin sédimentaire où, par suite de conditionsstructurales et topographiques favorables, l'eau d'uneou de plusieurs nappes captives se trouve suffisam-ment mise en charge pour être potentiellement jaillis-sante dans une aire déterminée (aire ou zone d'arté-sianisme).

A R T É S I E N (puits, forage, sondage).

l.Sens restreint (conforme au sens originel).Puits, forage fournissant de l'eau jaillissante, ex-

ploitant une nappe artésienne au sens restreint 1.(Diet, technol. T H O M I N E 1822, revue «Le puits

artésien», depuis 1837, L A R O U S S E 1874, 1904, L A P P A -R E N T 1893, IIAUC 1911, M A R T E L 1921, L E M O I N E , H U -M Z R Y , S O Y E R 1939, M A Y E R 1947, R A G U I N 1919, P O X R É E ,O L L I E R 1962).

Syn. Puits artésien débordant, de D I E N E R T ,Puits ou forage jaillissant,Puits artésien jaillissant, d'iMBEAUX,Puits forés (au sens 1).

2. Sens large (par extension du sens originel).Puits, forage, sondage atteignant et exploitant une

nappe captive, fournissant de l'eau ascendante oujaillissante. Us se subdivisent généralement en puitsou forage» artésiens jaillissants ou débordant» et enpuits ou forages artésiens non jaillissants ou ascen-dants.

( P A R A M E L L E 1856, D U P O N C H E L 1868, D A D B H É E 1887,GosstxET 1888, D I E N E R T 1932, I M B E A U X 1930, L A R O N D E1957).

A R T É S I E N (régime).

Conditions géologiques et hydrodynamiques parti-culières qui déterminent l'existence d'une nappe cap-tive et régissent le mouvement de ses eaux, donc deson artésianisme potentiel ou réel (au sens restreint2, ou large 4). ( S O Y E R 1951).

A R T É S I E N N E (eau).

1. Sens propre restreint (artésien est pris au sens m o -derne restreint 1). Eau qui jaillit, qui s'écoule d'unpuits ou forage artésien (au sens 1) ou encore d'unesource artésienne, et provenant d'une nappe arté-sienne (au sens restreint 1).

( L A R O U S S E 1904, B O U R S A V L T 1903, d'ANDRJMONT 1906,H A U C 1911, F O U R M A R I E R 1939).

Syn. eau jaillissante, eau artésienne jaillissante.2. Sens large (artésien est pris au sens large 2).

Eau se trouvant dans un puits ou un forage arté-sien (au sens large 2) au-dessus du toit de la nappecaptive, que cette eau remonte jusqu'à la surface dusol et jaillisse ou non.

« Des eaiix artésiennes ascendantes ou jaillissan-tes» ( S A M S O E N 1941, S C H O E L L E R 1962).

3. Sens large impropre.Eau d'une nappe artésienne (aux sens 1 et 2) con-

sidérée dans son gitc, c'est-à-dire potentiellement

artésienne (aux sens 1- ou 2). Mieux vaut dire : eaucaptive, eau en charge ( M A R T E L 1921, D I E N E R T 1932).

A R T É S I E N N E (nappe).

l.Sens restreint moderne (cf. artésien au sens 1).Nappe ou partie de nappe captive dont la surface

piézométrique. se trouve au-dessus du sol, et dontl'eau est donc potentiellement jaillissante. S'opposeà nappe ascendante ou à nappe captive non jaillis-sant«.

( B O U R S A U L T 1900, F O V R N I £ K 1902, C I ' A N D R I M O N T 1906,H A U C 1911, I M B E A U X 1930, F O U R M A R I E R 1939, A R C H A M -B A U L T 1947, S C H O K L L E R 1955).

Syn. Nappe jaillissante.2. Sens large, ancien (cf. artésien au sens 2).

Synonyme de nappe captive (au sens 1), quelleque soit la position de la surface piézométrique parrapport au sol. (cf. sens à'artesian pour les auteursde langue anglaise) ( D U P O N C H E L 1868, M A R T E L 1906,D I E N E R T 1932, L E M O I N E , H U M E R Y , S O Y E R 1939, M A Y E R1947, M E Y E R 1955, L A R O N B E 1957).

Critiqué dans ce sens par B O U R S A U L T (1900) quia proposé à la place nappe captive.

Syn. Nappe captive, nappe en charge.

A R T É S I E N N E (pression).

1. Pression de l'eau d'un puits ou t irage artésien, con-sidérée généralement au niveau du sol et mesuréeen l'absence d'écoulement. Elle s'exprime soit enpression (kg par cm'-2) soit en hauteur d'eau (chargehydraulique) correspondant à la différence d'alti-tude entre le niveau piézométrique et le sol.

2. Pression de l'eau d'une na( 'e captive dans la cou-che aquifère, considérée au contact du toit et ex-primée en hauteur de la C\ tonne d'eau correspon-dant à la différence d'altitude entre le niveau pié-zométrique et le toit de la nappe ( S O Y E R 1952).

Syn. charge (au sens 2), charge ascensionnelle,charge artésienne, mise en charge (au sens 2), pres-sion ascensionnelle.

A R T É S I E N N E (source).

1. sens général courant.Source provenant d'une nappe captive.( B E L G R A N D 1872, D A U B R É E 1887, P O C H E T 1905, I M -

B E A U X 1930, A R C H A M B A U L T 1947).Syn. Source jaillissante (au sens 2) ( B O U R S A U L T

1900).2. Sens impropre.

Synonyme de source de débordement ( R O B A U X1935).

3. Sens restreint.Classe de source artésienne au sens large 1, pour

ScHOEU.cn : « Source de nappe captive : ... la totalitédes filets liquides se meut, immédiatement en amontde la source au-dessus du niveau de celle-ci».

S'oppose à source descendante de S C H O E L L E R .Syn. source ascendante, au sens 2 (SCHOELLER

1962).

- 11 -

ASCENDANCE.

1. Sens large :Phénomène de montée naturelle (réelle ou poten-

tielle) de l'eau dans un puits ou un forage attei-gnant une nappe captive.

2.Sens restreint;Phénomène de montée naturelle (réelle ou poten-

tielle) de l'eau dans un puits ou un forage attei-gnant une nappe captive, lorsque l'eau n'est pasjaillissante (niveau piézométrique au-dessous dusol).

(S'oppose à artésianisme, au sens 1).3. Sens quantitatif : pour hauteur d'ascendance.

Grandeur : hauteur de cette élévation de l'eau :différence d'altitude entre la surface de la nappeet le niveau piézométrique, ou parfois la surfacedu sol s'il s'agit d'un jaillissement.

Syn. Capacité ascensionnelle ( S O Y E R ) .

A S C E N D A N C E (hauteur d'...).

Hauteur d'élévation naturelle — réelle ou poten-tielle — de l'eau d'une nappe captive, dans un puitsou un forage qui l'atteint : différence d'altitude entrele toit de la nappe et le niveau piézométrique.

Syn. Capacité ascensionnelle ( S O Y E R ) , charge ascen-sionnelle.

A S C E N D A N T (puits, forage).

(Ellipse : pour puits, forage dans lequel l'eau estascendante).1. Puits ou forage atteignant une nappe captive non

jaillissante, par opposition à puits ou forage arté-sien (au sens restreint, 1) ( S A M S O E N 1941).

Syn. puits, forage artésien non jaillissant.2. Plus généralement :

Tout puits ou forage où le niveau de l'eau se sta-bilise finalement au-dessus du niveau initial. C'estle cas de toute nappe libre à accroissement verticalde potentiel en profondeur (lignes de courant ascen-dantes dans la base de la nappe) ( L A R O N D E 1957).

A S C E N D A N T E (eau).

1. Eau provenant d'une nappe captive s'élevant — ouapte à s'élever — naturellement dans un puits ouforage, jaillissante ou non. (cf. ascendance, au sens1) ( S O Y E R 1947)

Syn. eau en charge, eau captive.2. Eau provenant d'une nappe captive ne s'élevant pas,

dans un puits ou un forage, jusqu'au sol (cf. ascen-dance, au sens 2) (DELESSË 1862, C T A N D R I M O N T 1906,I M B E A U X 1930, W A T E R L O T 1957). S'oppose à eau jail-lissante ou eau artésienne (au sens 1).

Syn. eau captive non jaillissante.eau artésienne ascendante ( S C H O E L L E R ) .

A S C E N D A N T E (nappe).

Pour: nappe d'eau potentiellement ascendante.Nappe ou partie de nappe captive dont la surface

piézométrique se trouvç au-dessous du sol, et dont

l'eau peut donc être ascendante mais non jaillissante.S'oppose à nappe artésienne au sens restreint 1. (d'An-DRiMONT 1906, M A R T E L 1906, I M B E A U X 1930, S C H O E L L E R1955).

Syn. Nappe ascendante simple ( M A R T E L ) .Nappe captive non jaillissante ( F O U R M A R I E R ) .

A S C E N D A N T E S I M P L E (nappe).

Syn. de nappe ascendante pour M A R T E L , opposé ànappe jaillissante par cet auteur. ( M A R T E L 1906).

A S C E N D A N T E (source).

Syn. ancien de source de trop-plein ( H A U C 1911) (ceterme n'est plus usité).

A S C E N S I O N C A P I L L A I R E .

1. Phénomène de montée naturelle d'eau dans les in-terstices d'un terrain sous l'effet de l'attraction ca-pillaire. ( P O R C H E T 1923).

2. Sens quantitatif.Grandeur : syn. d'hauteur d'ascension capillaire

ou hauteur capillaire (G. C A S T A N Y 1961).

A S C E N S I O N C A P I L L A I R E (hauteur d'...).

Hauteur maximale d'élévation de l'eau au-dessusde la surface piézométrique, par capillarité. C'estl'épaisseur de la frange capillaire. ( C A S I A N Y 1961).

Syn. hauteur capillaire ( P O R C H E T ) .

A S S È C H E M E N T (du sol).

Pour degré d'assèchement; ce terme est pris icidans un sens neutre, statique (cf. sécheresse), par op-position à humidité.

Sens quantitatif :Synonyme de déficit de rétention, appliqué à un

sol, pour certains auteurs, surtout en pédologie, enagrologic. C'est la différence entre la teneur en eau— ou humidité — effective d'un sol et sa capacité derétention, lorsque celle-ci n'est pas satisfaite. (S'ex-prime surtout en lame d'eau, en m m ) . (Tune 1953).

(Siccité ou simplement sécheresse, seraient plus ap-propriés) .

A V A L (d'une nappe, phréatique).

Par analogie avec le sens hydrographique : partiebasse d'une nappe, zone vers laquelle s'oriente l'écou-lement.

A V E N .

Mot dialectal rouergat introduit c o m m e terme sa-vant général par M A R T E L :

Excavation naturelle penetrable, abîme ou gouffre,dans laquelle se perdent les eaux de pluie et de ruis-sellement temporaire, mais sèche en temps normal,par opposition à celles où se perdent des cours d'eaupermanents (goule, poitor, catavothre) ( B O U V I E R 1879,M A R T E L 1889, de L A P P A K E N T 1898, etc.).

- 12 -

Terminologie hydrogéologique.J. MARGAT

PROPOSITIONS POUR UN DICTIONNAIRE (3)

B

BAISSE1. Mouvement descendant naturel de la surface libre

d'une nappe ou partie de nappe, du plan d'eau d'unpuits. G O C U E L (1959).

Syn. abaissement (au sens 2), décharge (au sens 2),descente (au sens 1). (Se distingue de descente (ausens 2), employé plutôt pour désigner un 'mouve-ment artificiel, un rabattement).

2. Grandeur : hauteur d'abaissement naturel de la sur-face d'une nappe, du plan d'eau d'un puits, en unpoint et pendant une durée déterminée.

Syn. abaissement (au sens 4), décharge (au sens 3).

B A L A N C E HYDRAULIQUE ou HYDROLOGIQUESynonyme de bilan (d'une nappe), dans les deux

sens.

B A R R A G E SOUTERRAINOuvrage construit à travers les alluvions d'une val-

lée et formant une coupure étanche, fondée sur lesubstratum ou bed-rock, de manière à permettre soitl'émergence totale de l'écoulement souterrain et sadérivation superficielle par gravité, soit .le captage dela nappe à faible profondeur.

O n peut distinguer des barrages souterrains de dé-rivation, ou de captage, et des barrages souterrains deretenue, ou d'accumulation. R A C U I N (1949), R O B A U X(1954), G I C N O U X et B A R B I E R (1955), G O G U E L (1959).

B A R R I È R ELimite latérale, réelle ou virtuelle (méthode des

images) d'une nappe. S C H O E I X E R (1962). (traduction

littérale du terme barrier employé dans ce sens pardes auteurs américains).

B A S S I NPris absolument, dans un sens restreint, relatif aux

eaux minérales ou thermominérales :Aire comprenant un certain nombre de sources m i -

nérales ou thermominérales considérées comme plusou moins apparentées par leur origine supposée, lacomposition chimique et le groupement des émer-gences. Exemple : c le bassin de Vichy >.

Syn. bassin hydrologique (de L A U N A Y ) , bassin hy-drominéral (au sens 1).

Terme généralement impropre et non rigoureuxlorsqu'il s'applique à des aires d'émergence hydromi-nérales ( C A S T A N Y ) , à distinguer d'un véritable bassinhydrominéral (au sens 2), c o m m e c'est généralementle cas.

B A S S I N H Y D R O G É O L O G I Q U EAire dans laquelle les eaux souterraines d'une

m ê m e nappe, ou d'un ensemble de nappes superposéesou adjacentes, s'écoulent vers un m ê m e exutoirc, versune zone emissive commune. I M B E A U X (1930), R A C U I N(1949), C A S T A N Y (1952).

A distinguer de province hydrogéologique.Cette notion s'apparente à celle de bassin versant

hydrographique, plutôt qu'à celle de bassin sédimen-taire, au sens géologique.

B A S S I N H Y D R O L O G I Q U ESynonyme ancien de bassin hydrominéral au sens

large 1, ou bassin, pris absolument. D e L A U N A Y (1899).(hydrologique est pris ici dans u n sens restreint : cf.hydrologie, au sens 2, relatif aux eaux minérales).

- 13 -

BASSIN HYDROMINÉRAL1. Sens large (ancien et courant).

Aire incluant un certain nombre de sources miné-rales, ou thermo-minérales, plus ou moins appa-rentées par leur origine supposée, la compositionchimique et le groupement des émergences.

Syn. bassin, pris absolument, dans un sens res-treint c o m m e cbassin de Vichy»,

bassin hydrologique.Expression souvent impropre dans ce sens, quand

il ne s'agit pas d'un bassin hydrominéral au sens 2.Cf. bassin de Vichy.

2. Sens restreint, moderne.Type de gisement d'eau minérale, ou thermo-

minérale, constitué par une couche aquifère normale,dans un bassin hydrogéologique (artésien en géné-ral). C A S T A N Y (1961). Notion correspondant à cellede nappe thermale. S'oppose à aire d'émergence hy-drominérale.

B A S S I N V E R S A N T (d'une nappe)E n hydrogéologie, le bassin versant d'une nappe,

d'une couche aquifère déterminée, est l'aire compre-nant à la fois la zone d'alimentation directe de la nap-pe (affleurement du terrain aquifère, impluvium ausens strict), et les surfaces dominant celle-ci, d'oùpeuvent provenir des eaux de ruissellement parvenantdans la zone d'alimentation directe.

Syn. impluvium, au sens large.bassin d'alimentation, au sens large, 3 ( C H A L Ó N )bassin d'alimentation effectif ( T I X E R O N T , B E R -

K A L O F F ) .

BATHYDRIQUEQui contient de l'eau profonde (au sens large) : une

nappe bathydriqüe. M E U N I E R (1908), PLAISANCE, C A I L -L E U X (1958) (Terme tombé en désuétude; parfois usitéencore en pédologie, par opposition à épipolhydrique :cf. zone bathydrique de W A C U E T ) .

B A T H Y D R I Q U E (zone).E n pédologie:Zone profonde du sol, où l'eau est inerte (pauvre

en oxygène) et où ses mouvements sont indépen-dants du relief externe. C'est la zone de saturation,ou d'accumulation, la zone de la nappe souterraine deshydrogéologues, considérée du point de vue pédolo-gique. S'oppose à zone épipolhydrique.

A rapprocher de l'expression eau de fond (au sens3. en pédologie), c'est-à-dire eau de la nappe. W A -G U E T , P L A I S A N C E et C A X L L E U X (1958).

B I L A N (d'une nappe)Pris absolument pour bilan d'eau :

1. Compte et comparaison, mise en équation, des som-m e s respectives des apports, ou entrées d'eau, etdes sorties, ou émissions d'eau concernant unenappe, une partie de nappe ou un bassin hydro-géologique donnés pendant une période déterminéecompte tenu de la variation de réserve. D s'expri-m e par une équation en valeurs absolues (quantitésd'eau ou hauteur de lame d'eau rapportée à la sur-

face considérée) ou relatives (pourcentage par rap-port au total de chacun des termes de l'équation),et il est équilibré par définition.

La période considérée est souvent une année (bi-lan annuel), une série d'années (bilan pluri-annuel),ou l'année fictive moyenne d'une série d'années (bi-lan moyen annuel}. G O G U E L (1959), S C H O E I X E R (1962),C A S T A N Y (1962).

2. Différence, positive ou négative, correspondant à lavariation de réserve si elle n'est pas prise encompte, le bilan pouvant alors apparaître c o m m enon-équilibré.

Syn. (dans les deux sens) : bilan d'eau, bilanhydrique, bilan hydraulique, bilan hydrologique,balance hydrologique, balance hydraulique, bilanhydrogéo logique.

N . B . — Prendre le terme bilan dans le sens desomme est incorrect.

B I L A N D ' E A U (ou bilan de l'eau).Synonyme de bilan pris absolument, appliqué plus

particulièrement à un sol ou à un volume de terrainde dimensions relativement faibles (lysimetre, notam-ment). B E R K A L O F F (1950), T U R C (1954).

BILAN H Y D R A U L I Q U E .

Synonyme de bilan (d'une nappe), dans les deuxsens. ROBAXIX (1951), M A R C A T (1952).

BILAN H Y D R I Q U E .Synonyme de bilan d'eau (d'une nappe, d'une cou-

che aquifère). Expression usitée plus particulièrementen pédologie, (cf. bilan d'eau). P L A I S A N C E et C A I L L E U X(1958), M A R C A T (1962).

BILAN H Y D R O L O G I Q U E .Synonyme de bilan, pris absolument, dans les deux

sens. R O C H E (1963).

B O I T - T O U T (ou boitout).Synonyme de puit» ou forage adsorbant, D A U B R E X

(1887), C H A L Ó N (1913).(Terme appliqué aussi à des avens en certaines ré-

gions : Normandie, Languedoc).

B O R D U R E (EAU DE).Dans un gisement de pétrole : eau qui, dans une

même couche pétrolifère, se trouve au-dessous dupétrole. SCHOEIXER (1955).

CANALICULAIRE.Qualifie un terrain, une roche, percé de canalicules,

petits canaux plus ou moins anastomosés. Qualifie laperméabilité due à des canalicules : une perméabilitécanaliculaire. A R C H A M B A U L T (1961).

CANAUCULE.Canal, conduit tubulaire naturel de très petit dia-

mètre, affectant un sol, une roche. I M B E A Ü X (1930),PLAISANCE et C A I L L E U X (1958). Syn. fissure filiforme( I M B E A U X ) .

- 14 -

CAPACITÉ.E n hydrogéologie, ce terme entre dans diverses ex-

pressions où il est pris souvent à la fois au sens propre(contenance) et au sens figuré (aptitude, pouvoir),puisqu'il s'agit presque toujours d'un volume d'eau :c'est une aptitude à contenir, une contenance poten-tielle. Mais ces diverses capacités «'exprimant le plussouvent en pourcentage (du volume total du terrain),donc par un nombre sans dimension, il serait pluscorrect en général d'employer de préférence les ter-mes taux ou coefficient.

Cf. capacité aquifère, capacité hydrique, capacité derétention, capacité au champ.

Pris absolument :1. Sens large :

Synonyme ancien de capacité de rétention, oucapacité hydrique de certains auteurs. D E D A U V E , I M -B E A U X (1930), D I E N E R T (1932).

2. Sens restreint, en pédologie :Capacité pour l'eau (ou en eau).Teneur en eau (volume) d'un sol après saturation

et égouttage pendant 2 heures, exprimé en pour-centage du volume total de l'échantillon. SIEGRIST,T U R C (1953), P L A I S A N C E et C A I L L E U X (1958).Syn. capacité m a x i m u m pour l'eau (au sens 2).

Notion très proche de la capacité de rétention,mais moins rigoureuse.

C A P A C I T É A B S O L U E .E n pédologie :

1. Teneur en eau (en poids) d'un sol après trempageet égouttage pendant 24 heures en proportion dupoids total du sol égoutté. PLAISANCE et C A I L L E U X(1958).

(A ne pas confondre avec la capacité totale oumaximale).

2. Synonyme de capacité minimum (pour l'eau).

C A P A C I T É A Q U I F È R E .Contenance en eau totale d'une roche supposée sa-

turée (eau de rétention plus eau gravitaire) pour cer-tains auteurs. M U N T Z et L A I N E , M A R T E L (1921).

Syn. capacité m a x i m u m — ou maximale — pourl'eau.

CAPACITÉ CAPILLAIRE.Synonyme de capacité de rétention ( S C H O E L L E R ,

1962).< La capacité capillaire, ou plus exactement capa-

cité au champ est la quantité d'eau retenue dans leterrain après le départ d'eau de gravité sous l'in-fluence de la pesanteur seule. C'est de cette capacitéqu'il sera question ici, sous le n o m de capacité derétention». ( S C H O E L L E R , 1962).

CAPACITÉ HYDRIQUE.Synonyme de capacité de rétention, ou capacité (pris

absolument). I M B E A U X (1930), D I E N E R T (1932).

CAPACITÉ AU CHAMP.(Traduction littérale de l'anglais field capacity).Quantité maximale (poids) d'eau souterraine non

mobilisable par gravité que peut contenir une roche,rapportée au poids total du terrain sec (exprimée enpourcentage ou en fraction décimale). C'est l'équiva-lent de la capacité — ou du coefficient — de réten-tion, exprimé en poids. HAI .LAIRE (1953, 1963), T U R C(1953), S C U O E L L E R (1962), C A S T A N Y (19G2).

Syn. Coefficient de rétention au champ ( C A S T A N V ) .Capacité capillaire ( S C H O E L L E R ) .Capacité normale d'humidité (en pédologie).

Le terme capacité est mal approprié ici, s'agissantd'un poids et d'une expression en pourcentage. E noutre l'anglicisme au champ (pour traduire field) esttrop littéral.

C A P A C I T É M A X I M U M (ou M A X I M A L E ) pour l'eau.1. Sens large, le plus courant.

S o m m e de la capacité de rétention et de la capa-cité d'écoulement d'un terrain (eau de rétention pluseau gravitaire). Elle équivaut à la porosité totale, ouréelle. C A R B O N N I È R E (1960), P O I R É E et O L L I E R (1962).

Syn. Capacité aquifère ( M A R T E L ) , capacité totale( I M B E A U X ) , puissance absolue d'absorption, capacitéspécifique (au sens 4, A R C H A M B A U L T ) .

2. Sens restreint, impropre (surtout en pédologie).Syn. de capacité pour l'eau (ou en eau), c'est-à-

dire teneur en eau après trempage et égouttage.Notion expérimentale proche de la capacité de ré-tention. (PLAISANCE, C A I L L E U X (1958).

C A P A C I T É M I N I M U M (pour l'eau).En pédologie :Taux d'humidité (teneur en eau, en poids) d'un sol,

après passage d'un courant d'air humide à traversl'échantillon mouille posé sur une plaque filtrante.

Syn. : capacité absolue (pour l'eau), au sens 2.

C A P A C I T É N O R M A L E D ' H U M I D I T É .En pédologie :Synonyme de capacité au champ.

C A P A C I T É SPÉCIFIQUE.1. Synonyme de débit spéci/ique (au sens 1) : débit

obtenu par un pompage, rapporté à l'unité de hau-teur de rabattement stabilisé. (Expression impropredans ce sens, qui n'est plus usité). F O U R M A R I E R(1939).

2. Synonyme de capacité maximum pour l'eau ou ca-pacité totale. A R C H A M B A U L T (1947).

3. Appliqué à un puits ou forage artésien (jaillissant)ou à une eau ascendante :

Produit de la surface captante de l'ouvrage (paroidu puits, du forage, sur la hauteur de la nappecaptive) par le coefficient de perméabilité. Sa valeurest constante. C A S T A N Y (1961).

4. Synonyme de coefficient d'emmagasinement, dansle cas d'une nappe captive. C o m m . intern, irrig.-drainage.

C A P A C I T É T O T A L E .Synonyme de capacité aquifère ou capacité maxi-

male pour l'eau (au sens 1). I M B E A U X (1930).

- 15 -

Terminologie hydrogéologiqueJ. MARGAT

PROPOSITIONS POUR U N DICTIONNAIRE - 4 -(I)

c(suite)

C A P I L L A I R E (adj.).

1. Qualifie tout vide, interstice ou fissure d'une rochedont lès parois sont assez rapprochées pour donnerlieu au phénomène de capillarité (au sens 2).

Pris substantivement : capillaire désigne les inters-tices ou conduits de ce type ( I M B E A U X , 1930). '

2. Qui est relatif aux interstices ou conduits capil-laires, qui est permis ou déterminé par eux : poro-sité capillaire, conductivity capillaire, potentiel ca-pillaire, ascension capillaire, frange capillaire, satu-ration capillaire, imbibition capillaire, capacité ca-pillaire.

3. Qualifie l'état de l'eau maintenue dans les videsd'une roche par capillarité: eau en état capillaireou absolument: eau capillaire (SCIIOELLER, 1955).

C A P I L L A I R E (Action).

Synonyme ancien de force de succion, potentiel ca-pillaire ou capillarité (au sens 3). ( ¿ ' A N D R I M O N T , 1904).

C A P I L L A I R E (Descente).

Mouvement descendant de l'eau, dans la zone d'aé-ration, sous l'action des forces de succion ou capillarité(au sens 3), à travers les interstices capillaires.

C e déplacement de l'eau capillaire est opposé pard ' A m m i M O K T à la propagation de l'eau pelliculaire,ou < descente superficielle », sous l'action de 1' « actionimbibitive superficielle > ( C T A N D R I M O N T , 1904).

(1) Voir Chronique d'Hydrogeologie, n " 5, 6, 7.

C A P I L L A I R E (Eau).

l.Sens large.Eau contenue dans les interstices ou fissures ca-

pillaires d'une roche, et maintenue au-dessus de lasurface piézométrique d'une nappe par capillarité,par la force de tension superficielle. C'est une frac-tion de l'eau de rétention. (Miics 1937, S C H O E L L E R1955, C A S T A N Y , 1960).

Syn. eau de capillarité, eau hygrométrique ( K E L -L E R , impropre).

2. Sens restreint.Syn. d'eau capillaire soutenue ou continue ( C A R -

LIER, 1960).3. Synonyme ancien d'eau de rétention ( K E L L E R , 1897).

C A P I L L A I R E (Force).

Synonyme de force d'attraction capillaire, force desuccion, ou capillarité (au sens 3) ( D ' A N E R I M O N T 1906,ScUOELLER, 1962).

C A P I L L A I R E (Frange).

Zone surmontant immédiatement la surface piézo-métrique d'une nappe, dans laquelle l'eau s'élève parascension capillaire et est maintenue par la forcecapillaire ( I M B E A U X 1930, S C H O E L L E R 1955, 1962, C A S T A -N Y , 1963).

Remarque 1 : L a limite inférieure.

La distribution de l'eau, exprimée en variation ver-ticale de la proportion de remplissage des intersticesde la roche ne permet pas les m ê m e s subdivisionsselon que tous les interstices sont capillaires ou non(cf. questionnaire n° 5, ci-après).

- 16 -

— En milieu ne comprenant que des interstices etchenaux capillaires, la frange capillaire comprendune zone inférieure de saturation capillaire s'in-tégrant à la zone de saturation proprement dite,c'est-à-dire à la nappe:

Dans ce cas, la surface de saturation ne coïn-cide pas avec la surface piézométrique de lanappe, elle lui est supérieure.

— E n milieu comportant aussi des interstices etchenaux supra-capillaires la surface de satura-tion et la surface piézométrique de la nappecoïncident très sensiblement : la zone de satu-ration capillaire ne serait que la zone de satu-ration des seuls interstices capillaires, le termesaturation n'ayant alors qu'une valeur relative.

Dans sa définition générale, la frange capillairedoit donc avoir c o m m e limite inférieure la surfacepiézométrique, et non la surface de saturation(H. S C H O E L L E R 1962, p. 57). Elle ne doit pas s'opposer àla zone de saturation avec laquelle elle peut chevau-cher.

Les définitions d'auteurs assimilant la surface pié-zométrique à la limite supérieure de la zone de satu-ration sont donc incomplètes : elles ne valent quepour le 2* cas visé plus haut

Remarque 2 : La limite supérieure.La frange capillaire n'a pas de limite supérieure

rigoureusement définissable. Aussi elle est prise selonles auteurs dans des acceptations conventionnellesplus ou moins larges.

«La limite fixée à la frange capillaire, basée surl'observation, est purement conventionnelle» ( C A S -T A N v, 1963).

Au-dessus de la zone de saturation (cf. supra), lesteneurs en eau capillaire diminuent progressivementmais non régulièrement, cette décroissance s'expri-mant par le profil hydrique ou profil d'humidité, maiselle n'est pratiquement jamais nulle jusqu'à la sur-face du sol.

Dans son sens le plus large, la frange capillairecoïnciderait donc avec la zone d'aération. Convention-nellemcnt on la limite toutefois à la partie de cettezone où le pourcentage des vides contenant de l'eaucapillaire est assez important (au moins 50%), le« palier » apparaissant souvent sur la courbe du profilhydrique, notamment dans les sables, fournissant unebase concrète à cette convention.

Remarque 3.Certains auteurs introduisent aussi dans le concept

de frange capillaire, l'origine supposée de l'eau:la frange capillaire ne comprendrait que ('eau capil-

laire continue ou soutenue provenant de la nappe parascension capillaire; elle s'opposerait alors à la zonesupérieure ne comportant que de l'eau capillaire sus-pendue ou isolée, qualifiée de zone capillaire ouverte,où l'eau capillaire proviendrait surtout d'eau d'infil-tration « arrêtée au passage ».

< La frange capillaire. C'est la partie du terrain aqui-fère située au-dessus de la surface de la nappe etremplie d'eau capillaire en provenance de la nappe»(H. S C H O E L L E R , 19U2).

«La tranche inférieure ... renfermant le m a x i m u md'eau capillaire soutenue, est la zone de saturationcapillaire ou zone de l'eau capillaire continue ou sou-ténue-ou frange capillaire» (CASTANY, 1963).

Mais ces distinctions qui reposent sur une opposi-tion bien tranchée entre l'eau capillaire et l'eau pelU-culaire, ont une portée plus théorique que pratique,d'autant plus que l'eau de l'ensemble de la zone d'aé-ration, soumise à divers gradients de succion va-riables dans le temps, n'est pas Immobile. La conti-nuité de l'eau capillaire n'a pas de signification géné-tique, elle n'implique pas un sens de déplacementnécessairement ascendant.

Syn. frange de capillarité ( F O V R H A R I E R ) ,zone capillaire, au sens restreint, 1 ( I M B I A U X ) ,zone d'ascension capillaire,zone capillaire fermée (en pédologie).

C A P I L L A I R E (Hauteur).

Pour hauteur d'ascension capillaire.Synonyme d'ascension capillaire, au sens 2 quanti-

tatif ( P O C H E T 1923, S C H O E L L E R , 1962).

C A P I L L A I R E (Potentiel).

Travail requis pour retirer une unité de massed'eau d'une unité de masse du sol : il se mesure parla hauteur à laquelle peut s'élever un gramme d'eau,dans le champ de la pesanteur, sous l'action de ladifférence d'énergie libre entre celle d'un grammed'eau libre et celle d'un gramme d'eau fixé par leterrain (s'exprime en centimètre). (HALLAIRI 1949,1959, P I O G E R 1954, S C H O E L L E R 1955, 1962).

Syn. potentiel de rétention ( S C H O E L L E R ) ,potentiel matriciel (HALLAIRE et B A L D Y ) ,force de succion,succion (au sens 3).

C A P I L L A I R E (Zone).

1. Sens restreintSynonyme de frange capillaire ( I M B E A U X , 1930).

2. Sens large, en pédologie.Toute la zone du sol où s'exercent leí forces ca-

pillaires. Elle comprend la zone capillaire fermé*(= frange capillaire dans un sens restreint), a eaucapillaire contenue ou soutenue, et la zone capillaireouverte, à eau capillaire suspendue ou isolée. Ellecorrespond à peu près à la zone de rétention (PLAI-S A N C E , C A I L L E U X , 1958).

C A P I L L A I R E C O N T I N U E (Eau).

Synonyme d'eau capillaire soutenue ( C A S T A N Y 1961,1963).

C A P I L L A I R E F E R M É E (Zone).

Synonyme de frange capillaire dans un sena res-treint (en pédologie). S'oppose n la zone capillaireouverte (PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

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CAPILLAIRE ISOLÉE (Eau).

Synonyme d'eau capillaire suspendue (CASTANY 19C1,1963).

CAPILLAIRE O U V E R T E (Zone).

Zone où les eaux capillaires sont supposées sansliaison continue avec la nappe, où elles sont suspen-dues ou isolées et non continues ou soutenues.

(Terme de pédologie; équivaut à peu près à lazone d'eaux suspendues; s'oppose à la zone capillairefermée) (PLAISANCE, C A I L L E V X , 1958).

C A P I L L A I R E S E M I - C O N T I N U E (Eau).

Notion voisine d'eau capillaire suspendue, incluantl'eau angulaire et l'eau pendulaire (en pédologie).(D'après T E R Z A C H I , PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

C A P I L L A I R E S O U T E N U E (Eau).

Eau contenue dans les interstices capillaires d'uneroche, maintenue au-dessus de la surface libre de lanappe par capillarité et supposée pouvant provenir del'ascension capillaire de l'eau de la nappe.

C'est l'eau de la frange capillaire, dans un sensconventionnel. restreint, en continuité avec l'eau dela nappe, donc renouvelable par ascension si elle estsoumise à l'évaporation. Elle s'oppose à l'eau capil-laire suspendue, ou isolée ( C A S T A N Y , 1961).

Syn. eau capillaire (au sens restreint 2),eau capillaire continue.

C A P I L L A I R E S U S P E N D U E (Eau).

1. Sens' large.Eau contenue dans les interstices capillaires d'une

roche, maintenue par capillarité au-dessus de lafrange capillaire, prise dans un sens conventionnelrestreint, et supposée provenir surtout d'eau d'infil-tration arrêtée au passage.

C'est un des types d'eau adhesive de S C H O E L L E R .Cette eau n'est pas en continuité avec l'eau de

la nappe et n'est donc pas renouvelable si elle estsoumise à l'évaporation. Elle s'oppose à l'eau capil-laire soutenue ou continue ( S C H O E L L E R 1955, 1962).

2. Sens restreint.Certains auteurs, en pédologie surtout, introdui-

sent des distinctions plus fines, selon la provenancede l'eau, et opposent l'eau suspendue à l'eau de sé-jonction (voir ces mots) ( S C H O E L L E R 1955, C A R L I E R1960).

Syn. eau suspendue, pris absolument (au sens res-treint 2 ou 3),eau capillaire isolée ( C A S T A N Y ) ,eau pendante (en pédologie, à sens plus res-treint).

C A P I L L A R I T É (s. f.).

1. Qualité de ce qui est capillaire, en parlant de pores,d'interstices, de conduits.

2. < Ensemble des phénomènes qui se produisent dansle contact des liquides, avec les solides présentant

des espaces très étroits» (LJTTRÊ, 1877) ( M O Z I N1812, D U C L A U X , 1934).

3. Force particulière, de tension superficielle, qui pro-duit ces phénomènes (LrrmÉ 1877, G O S S E L E T 18S8,M A R T E L 1894, D ' A N D R I M O N T 1904, S C H O E L L E R , 1962).

Syn. force capillaire, force de succion, action ca-pillaire.

C A P I L L A R I T É (Eau de)

Synonyme d'eau capillaire (POIRÉE, O L L I E R , 1962).

C A P I L L A R I T É (Frange de)

Synonyme de frange capillaire ( F O U R M A R I E R , 1939).

C A P T A G E (s.m.).

1. Sens large.Action de capter, de mettre à jour, d'extraire de

l'eau souterraine à des fins d'utilisation : captagepar puits, galerie de captage, captage vertical ouhorizontal (POCIIET 1905, D E L A U N A Y 1920, L E M O I N E

1939, F O U R M A R I E R 1939, S O Y E R 1947, C A M B E F O R T 1953).

2. Sens restreint.Tout ouvrage de mise à jour, de prélèvement

d'eau souterraine, par gravité, en vue d'une utili-sation (tranchées, galeries, drains, barrage souter-rain) .

Plus particulièrement aménagement d'une source.S'oppose aux ouvrages où un système élévatoire

quelconque de l'eau est appliqué, puisage ou p o m -page, ainsi qu'aux ouvrages d'extraction d'eau sou-terraine à des fins d'assainissement.

Syn. ancien (dans les deux sens) : captation.

C A P T A T I O N (s. f.).

Synonyme ancien de captage ( B E L G R A N D 1872, B R O U -H O N 1900, D ' A N D R I M O N T , 1902).

(Ce terme est vieilli).

C A P T E R (v. actif).

Extraire de l'eau souterraine, surtout par gravité,la détourner de son cours naturel et la conduire envue d'en disposer.

S'agissant d'une source : aménager le lieu d'émer-gence et détourner l'eau vers un conduit d'adduction.

CAPTIVE (Eau).

Pour : eau d'une nappe captive, par opposition aveceau libre ( D ' A N D R I M O N T 1906, H A U C , 1911).

Syn. eau en charge, eau artésienne (au sens 3,impropre).

CAPTIVE (Nappe).

1. Toute nappe ou partie de nappe dont la surfacepiézométrique est supérieure au toit de la couchequi la contient.

S'oppose à nappe libre au sens large, 2.Terme créé par B O U R S A U L T , 1900.( D ' A N D R I M O N T 1905, M A R T E L 1906, H A U C 1911, I M -

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B E A U X 1930, M A Y E R 1947, S C H O E L L E R 1955, 1962, W A -T E R L O T 1957, G O C U E L 1959, C A S T A N Y 1961).

Syn. nappe en charge,nappe artésienne (au sens large 2).

2. Sens impropre, pour certains auteurs.Nappe ou partie de nappe comprise dans une

couche aquifère recouverte par une formation € im-perméable >, donc ne pouvant recevoir directementles eaux d'infiltration (indépendamment de la posi-tion de la surface piézométrique). ( F O U R M A R R R ,1939).

Notion proche de celle de nappe subordonné« deB O U R S A U L T .

C A R R I È R E (Eau de)

l.Sens large, original.Eau contenue dans une roche en place à l'instant

où on la prélève. C'est la somme de quantités quel-conques d'eau de rétention et d'eau gravitaire ( D E -LESSE 1858, LITTRÉ 1877, S E L A U N A Y 1899, S C H O E L L E R1955).

Syn. eau d'imprégnation, au sens large 1 ( D U R O -C H E R ) .

2. Sens restreint, impropre.Synonyme ancien d'eau de rétention, pour cer-

tains auteurs : eau retenue par des liaisons physi-ques dans une roche et non mobilisable par gravité.( D A U B R É E 1887, K E L L E R 1897, B O U R S A U L T 1900, D ' A K -DRrMONT ]904, C H A L Ó N 1913, A U S C H E R 1913, M A R T E L1921, I M B E A U X 1930).

Syn. eau de mine ( M A R T E L ) .eau d'imprégnation (au sens restreint 2,D A U B R É E ) .eau de constitution (au sens 1, C H A L Ó N ,M A R T E L ) .eau hygrométrique ( K E L L E R ) .

C A T A V O T H R E (ou Katavothre) (s.m.).

Francisation du grec katavothras (au sens propre :qui engloutit, qui ingurgite).

Perte de rivière explorable ou non; abîme, gouffredans lequel un cours d'eau permanent se perd. Termegrec correspondant aux goules, par opposition auxavens (LAPIWRENT 1893, M A H T F X 1894, 1921, H A U C 1911,L A R O U S S E 1928, GÈze, 1965).

C A V E R N E M E N T (s. m . ) .

Volume des vides d'une roche fissurée, rapportéau volume total solide de l'échantillon ou du massifconsidéré (pourcentage).

Terme proposé par B . G È Z E pour être substitué àceux de porosité de jissures, ou de chenaux, critiquépar cet auteur.

< Cavernement.

Intensité du développement des cavernes dans unerégion donnée; c'est en somme le rapport des c vides »au « pleins » pour une roche caverneuse, dans la-quelle il peut y avoir des vides de grande taille;la définition est semblable à celle de la porosité pour

une roche poreuse dans laquelle par contre, la di-mension des vides demeure très petits » (GÈZE, 1965).

N . B . Selon la définition citée, le cavernement cor-respondrait non à la porosité (au sens large6 = rapport du volume des vides au volumetotal), mais à l'indice des vides (au sensstrict 2 = rapport du volume des vides au vo-lume des pleins).

Syn. fissuration (au sens neutre)porosité de fissures, ou de chenaux ( S C H O E L -LER)porosité en grand ( G O G U E L ) .

(Synonymes non rigoureux; cf. remarque précé-dente).

C É L É R I T É (s. f.).

En hydraulique souterraine :Vitesse de propagation d'une onde de transmission

de charge, ou de dépression ( F E R R A N D O N 1954, M i c m1960).

(A ne pas confondre avec la vitesse d'écoulementou vitesse, pris absolument, d'une nappe).

C H A R G E (s. f.).

Pris absolument pour charge hydraulique.1. Pression hydrostatique (ou piézométrique) de l'eau

en un point déterminé, exprimée en hauteur d'unecolonne d'eau (hauteur piézometrique) ( D A R C Y 1854,D A U B R É E , 1887).

cf. perte de charge, surface de charge.Syn. charge hydraulique

charge hydrostatiquecharge d'eau (DELACROIX, 1856).

2. Sens restreint impropre : pour charge ascension-nelle.

Pression de l'eau supérieure à la pression atmos-phérique, exprimée généralement en kg/cm2 .

D'où les expressions : eau en charge, nappe encharge, mise en charge ( S O Y E R 1952, 1959).

C H A R G E (Eau en)

Synonyme d'eau captive, c'est-à-dire eau d'unenappe captive (cf. charge au sens 2).

C H A R G E (Ligne de)

Profil piézométrique d'une nappe captive, < encharge», considérée en coupe ( D A U B R É E 1887, C H A -L O N , 1913).

Syn. niveau piézométrique, au sens 4courbe piézométrique, au sens 1profil pic;ométnque.

N . B . Los trois expressions ont un sens plus large :elles s'appliquent aussi à une nappe libre.

Ce terme n'est plus usité.

C H A R G E (Ligne d'égale).

Synonyme de courbe izopièze, ou équipotentiellepour certains auteurs. Appliqué surtout à une nappecaptive.

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C H A R G E (Mise eft)

1. Le fait pour une nappe d'eau souterraine d'êtresoumise à une pression supérieure à la pressionatmosphérique (cf. charge, au sens 2); phénomènenaturel de compression de l'eau souterraine, deformation d'une nappe captive, par suite de ladisposition des couches aquifères.

Etat de l'eau, de la nappe ainsi soumise à pression.Une zone de mise en charge ( S O Y E R 1947, M U L L E R -

F E U G A , 1956)!2. Sens quantitatif, impropre.

Synonyme de hauteur d'ascendance exprimée enpression, c'est-à-dire de charge pris absolument (ausens 2), ou charge ascensionnelle ( S O Y E R , 1959).

C H A R G E (Nappe en)

Synonyme de nappe captive (cf. charge au sens 2).

C H A R G E (Perte de)

1. Phénomène de diminution de la charge hydrau-lique de l'eau souterraine en écoulement.

2. Sens quantitatif.Difference de charge hydraulique entre deux

points d'une nappe, correspondant à une différenced'altitude de la surface piézométrique (= sur/acedes hydrohypses). Elle coïncide avec le gradienthydraulique, s'il s'agit de deux points alignés surun m ê m e filet liquide (GOSSF.LET 1888, D ' A N D R I M O N T1904, I M B E A U X 1930, VIBERT 1937, L E M O I N E , H U M E R Y ,S O Y E R 1939, C A S T A N Y , 1961).

C H A R G E (Coefficient de perte de)

Synonyme de coefficient de résistance, c'est-à-direl'inverse du coefficient de perméabilité 1 /K.

Symbole j. ( L E M O I N E , H U M E R Y , S O Y E R , 1939).

C H A R G E (Point de)

Considéré en un point donné, le niveau piézomé-trique d'une nappe captive artésienne influencé, ra-battu, par d'autres forages, donc inférieur au niveaupiézométrique naturel (niveau ou point hydrostatiquedes anciens auteurs) ( L E M O I M E , H U M E R Y , S O Y E R , 1939).

C H A R G E (Surface de).

Synonyme de surface piézométrique (= surface deshydrohypses) appliquée à une nappe captive ( D A U B R É E1887, C H A L Ó N , 1913).

C H A R G E A S C E N S I O N N E L L E .

Différence entre la pression de l'eau d'une nappecaptive, dans la couche aquifère et la pression at-mosphérique. Hauteur d'ascendance (aux sens 1 ou 2)potentielle ou réelle, exprimée en pression, en chargehydraulique de la colonne d'eau correspondante(kg/cm2) (SOYER, 1952).

Syn. charge (au sens restreint 2)pression artésiennepression ascensionnelle.

CHARGE HYDROSTATIQUE.

Synonyme ancien de charge hydraulique ou charge,pris absolument (au sens 1) ( D E L A U K A Y , 1899).

(Impropre si on l'applique à uno nappe en mouve-ment).

C I R C U L A T I O N (Zone de)

Partie d'une nappe, considérée horizontalement ouselon une section longitudinale, « dans laquelle l'eaucircule de la zone d'alimentation à la zone d'évacua-tion» (SCHOELLER, 1962). A u sens strict, c'est la zoneoù la nappe s'écoule sans recevoir d'apports niémettre de l'eau : cas d'une nappe captive idéale enmouvement. A u sens large, ce serait toute la partied'une nappe où l'eau est en mouvement (SCHOELLER,1962).

Syn. zone de percolation.

C O I N (Eau en)

Synonyme d'eau pendulaire (Terme usité surtouten pédologie) (PLAISANCE, CAILLEUX, 1958).

C O I N C É E (Nappe).

Type de nappe captive, par fermeture de la coucheaquifère à sa partie inférieure, par biseau ou parfaille ( F O U R M A R I E R , 1939).

C O I N C E M E N T (s.m.).

Coincement d'une nappe, d'une couche aquifère :Disposition tectonique (faille, laminage) ou strati-graphique (changement de faciès), interrompant unniveau aquifère et déterminant la formation d'unbiseau de nappe captive (nappe coincée) ( F O U R M A -RIER, 1939).

COLLOÏDALE (Eau).

Eau des colloïdes, des gels colloïdaux (collogcls)et des cûllosols, dont elle constitue la phase liquidedispersante : il s'agit alors d'hydrogels et d'hydro-tols (SCHOELLER, 1955).

Classe d'eau de rétention, opposée à l'eau adhesiveet à l'eau hygroscopique (au sens restreint 1), pourS C H O E L L E R .

La propriété d'un colloïde de s'unir à une certainequantité d'eau colloïdale et de la retenir est l'imbi-bition au sens restreint (2) qui détermine le gonfle-ment.

Syn. eau ¿'imbibition (au sens restreint, 2)eau vésiculaire

(surtout en pédologie)

C O M P L E T (Puits, captage).

Synonyme de puits, captage par/ait ( C A S T A N Y , 1961).

C O M P R E S S I O N (Eau de)

Eau fossile (au sens strict) ou connée à l'origine,expulsée du terrain et venue à jour par compression

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ou tassement das sédiments, au cours de la. lithoge-nèse ou d'une subsidence ( S C H O E L L E R , 1962).

(Sens voisin d'eau de tassement). '

C O N C E N T R A T I O N (s.f.).

1. Sens dynamique.a. Augmentation de la teneur en sels dissous de

l'eau d'une nappe dans le temps, en un pointdéterminé : <une période de concentration».( S C H O E L L E R , 1962).

b. augmentation de la teneur en sels dissous del'eau d'une nappe dans l'espace, considéré parrapport au sens d'écoulement, sur une distanceet en un instant déterminés : € une zone deconcentration ».

Anton. : dilution.2. Sens statique.

Teneur en sels dissous de l'eau en un point et enun instant déterminés.

Syn. minéralisationsalinité (au sens large quantitatif 2).

C O N D E N S A T I O N (Eau de)

Eau souterraine provenant de la condensation dansle sous-sol, de vapeur d'eau venant soit (le plus sou-vent) de l'atmosphère (condensation occulte), soitd'émission volcanique ascendante ( I M B E A U X 1930, P L A I -S A N C E et C A I L L E U X , 1958).

C O N D E N S A T I O N Occulte.

Condensation de vapeur d'eau atmosphérique au-dessous de la surface du sol, dans les interstices duterrain.

Certains auteurs l'ont étendu aux condensation*dans le sol et la couverture végétale ( M A R T E L ) . ( D E S -C O M B E S 1914, M A R T E L 1921, D I E N E R T 1934).

Syn. ancien: rosée intérieure ( I M B E A U X ) .

C O N D U C T I B I L I T É (s. f.). .

Pris absolument pour conductibilité" hydraulique :Synonyme impropre de perméabilité pour certains

auteurs et pris à tort dans le sens de conductivity.( F O U R M A R I E R , 1939).'

C . Conductibilité qui signifie proprement aptitudea être conduit, est pris ici en contre-sens pouraptitude à conduire. Cette erreur, pourtant déjàsignalée par L J T T R E (1377), qui proposait conduc-tion ou conductricité (en physique), est encorecommise dans le Larousse en 1929.

Ce terme et les expressions qui l'incluentsont à rejeter.

C O N D U C T I B I L I T É (Coefficient de)

Grandeur mesurant l'aptitude d'un terrain non sa-turé à permettre le mouvement de l'eau par diffusion,en fonction de son taux d'humidité. Il a les dimen-sions d'une vitesse et s'exprime généralement encm/jour ( S C H O E L L E R 1962, H A L L A I R E 1963).

(Cette expression est impropre; m ê m e critique #quepour conductibilité ; ce terme est pris ici dans lesens de conductivité).

Syn. constante de transmission (au sens 2, S C H O E L -LER)

conductivité capillaire ( S C H O E L L E R ) .

C O N D U C T I B I L I T É H Y D R A U L I Q U E .

Synonyme impropre de perméabilité, au sens quan-titatif (cf. conductibilité).

Cette expression est à rejeter.

C O N D U C T I O N (Coefficient de)

Synonyme de coefficient de transmissivité.

C O N D U C T I V I T É (s. f.).

Pris absolument, pour conductivité hydraulique.Synonyme de perméabilité pour certains auteurs,

dans le sens de coefficient de D A R C Y .(A ne pas confondre avec la conductivité électrique

d'une eau).

coNDuenvrrÉ CAPILLAIRE.

Coefficient mesurant l'aptitude d'un milieu per-méable à permettre l'écoulement de l'eau i traversles interstices capillaires, sous l'effet d'une différencede potentiel capillaire entre deux points considérés,c'est-à-dire par diffusion capillaire (SCHOELLER 1955,P L A I S A N C E , C A I L L E U X , 1958).

Syn. constance de transmission, au sens 2coefficient de conductibilité (impropre).

CONDUCTTvTTÉ HYDRAULIQUE.

Traduction littérale de l'anglais hydraulic conducti-vity (RICHARDS, 1952).

Synonyme de perméabilité pour certains auteurs,dans le sens de coefficient de D A R C Y (coefficient deperméabilité, au sens 1) (SCHOELLER, 1962).

C O N N É E (Eau).

A u sens propre : eau enfermée dans une roche sé-dimentaire au moment de sa genèse et conservée de-puis dans une couche aquifère close. Les eaux de cetype ont généralement une teneur très élevée ensels dissous, aussi on prend couramment eau connéedans le sens d'eau profonde, fossile, très concentrée.

S C H O E L L E R (1955) distingue des eaux connées. pri-maires ou eaux connées au sens strict, conservéesdans la roche depuis la genèse du terrain sédimen-taire, et des eaux connées émigrées, provenant d'uneautre formation que celle dans laquelle on les trouve.( L A N E 1908, F O U R M A R I E R 1939, S C H O E L L E R 1935, G o -CUEL, 1959).

Syn. eau fossile (au sens strict).

C O N S T I T U T I O N (Eau de)

1. Sens large ancien.Synonyme d'eau de rétention, ou eau de carrière.

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au sens restreint 2) ( C H A L Ó N 1913, M A R T E L 1921).2. Sens restreint.

Eau en état de combinaison chimique avec lesminéraux de la roche qui la contient, faisant partiede l'édifice cristallin : c'est l'eau des minéraux hy-dratés.

A distinguer de l'eau de carrière. ( K E L L E R 1897,G A U T I E R 1906, cité par M A R T E L 1921, L A R O U S S E 1930,S C H O E L L E R 1955, PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

C O N T E N U EN E A U .

En pédologie.Quantité (volume) d'eau contenue par un sol, à un

instant déterminé, rapportée au volume total desvides (porosité totale). S'oppose au contenu en airou coejficient d'aération. Equivaut au degré d'humi-dité (en géotechnique), exprimé en poids par unitéde volume de vide (PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

Syn. coefficient de saturationdegré de saturation.

C O N T R E N A P P E (s. f.).

Partie d'une nappe de thalweg (au sens 1, de P O -C K E T ) située au-dessous du niveau du fond du thal-weg, supposée (à tort) ne pouvant donc pas alimenterles sources d'émergence. Créé par P O C H E T , 1905.

(Ce terme n'est plus usité).

C O N T R E P E N T E (Nappe de)

Synonyme de nappe de trop-plein (SCHOELLER, 1955).

C O N T R E - V E R S A N T (d'une nappe).

Partie de la surface d'une nappe d'af/leurement(de P O C H E T ) à substratum incliné, dont la pente estde sens contraire à ce dernier. Il s'agit d'une nappede trop-plein. S'oppose au versant d'une nappe (Po-CHET, 1905).

C O N V E R G E N C E (Axe de)

Ligne idéale avec laquelle vont se confondre lesfilets liquides superficiels d'une nappe ou partiede nappe convergente.

Syn. axe de drainage naturel, axe drainant, d'unenappe.

C O N V E R G E N T E (Nappe)

Nappe ou partie de nappe dont les filets liquidéssuperficiels convergent soit vers un point, soit versune ligne (axe de convergence), dont les courbes iso-pièzes (hydrohypses) sont donc concaves vers l'aval.(SciiOELLEn 1955, 1962).

C O R R O S I O N (s.f.).

1. Sens large, ancien.Synonyme de dissolution, par opposition à l'éro-

sion mécanique ( L A P P A R E N T 1898, L A R O U S S E 1929).2. Sens restreint.

•Action de corroder, de ronger, attaque d'une ro-che, d'un matériau par des agents chimiques, pardes eaux agressives.

Implique un enlèvement de matière et s'appliquesurtout à l'attaque de matériaux ( M A R T E L , 1921).

C O U R A N T (Ligne de)

E n hydraulique souterraine.Courbe idéale orthogonale en tous points aux sur-

faces équipotentielles d'une nappe ou aux courbe«équipoteuticlles, donc théoriquement parallèle k ladirection d'écoulement et assimilable a la trajectoireréelle des eaux de la nappe en mouvement. ( M A Y E R1947, F E R R A K D O N 1954, S C H O E L L E R 1959, C A S I A N V 1959,G O G U E L , 1959).

S y n . filet d'eau, filet liquide.

C O U R A N T SOUTERRAIN.

Synonyme ancien de nappe d'eau souterraine enmouvement, d'écoulement d'eau souterraine, et plusparticulièrement de nappe à extension transversalelimitée (sous-écoulement) (DOLLFUS 1904, M A R T E L 1921,DISERENS 1930, DIENERT 1932).

(Ne pas confondre avec cours d'eau souterrain (ausens 2) ou rivière souterraine, ni avec écoulementsouterrain).

C O U R S D ' E A U SOUTERRAIN.

1. Sens ancien.Synonyme de nappe d'eau souterraine en m o u -

vement, d'eau souterraine soumise à l'écoulementsouterrain (au sens large 1) (PARAMELLE 185G, DEL A U N A Y 1920).

Ce sens n'est plus usité.(cf. source, au sens 4, de P A R A M E L L E ) .

2. Synonyme de rivière souterraine, par opposition àune nappe d'eau souterraine (peu usité) (PUILLON-B O B L A Y E 1837, L E Y M E R I E 1839, B O U R S A U L T 1900, L EC O U P P E Y 1901, F O U R N I E R 1902).

Syn. cours d'eau karstique ( M E Y E R , 1955).3. Synonyme ancien de sous-écoulement ou nappe

sous fluviale (GOSSELET, 1888).

CRÉPINE (s.f.).

Pièce perforée placée à l'extrémité inférieure dutube d'une installation de pompage et baignantdans l'eau du puits ou du forage exploité, à traverslaquelle l'eau est aspirée.

C U N E I F O R M E (Eau).

Synonyme d'eau angulaire ( S C H O E L L E R 1955, 1962).

C U V E L A G E (s. m . ) .

1. Sens actif.Action de cuveler un puits, d'étayer ses parois

par une construction.(Anciennement ce terme s'appliquait aussi à la

pose d'un tube dans un forage (LITTRE, 1877)).

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2. Sens neutre.Ouvrage construit ou équipement placé dans un

puits pour étayer ses parois.

C Y C L E D E L ' E A U .

Circulation de l'eau sous ses différents états dansla nature, considérée dans son ensemble (hydrosphère,lithosphère et atmosphère).

Syn. cycle hydrologique.

C Y C L E D E S E A U X S O U T E R R A I N E S .

Mouvement, circulation des eaux souterraines consi-dérées dans leur ensemble, depuis l'infiltration jusqu'àl'émergence (RACUIN, 1949).

Syn. eyel* hydrogiologitpf.

C Y C L E H Y D R O L O G I Q U E .

Synonyme de cycle de l'eau, pour certains auteurs,avec une nuance plus quantitative.

C Y L I N D R I Q U E (Nappe).

Pour: nappe à surface cylindrique.Nappe ou partie de nappe dont les courbes itojAèxet

(hydrohypaes) sont parallèles et rectilignes, de m ê m eque les filets liquides superficiels, considérés en pro-jection plane horizontale ( P O C H E T 1905, P O R C H E T 1923,D I S E R E N S 1930, S C H O E I X I R 1955, C A S Ï A N Y , 1961).

Syn. nappe plate (CASTANY)nappe a filet» parallele«.

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Terminologie hydrogéologiqueiJ. MARGAT

PROPOSITIONS POUR U N DICTIONNAIRE - 5

DARCY (s.m.).

Unité de mesure de la perméabilité, c'est-à-dire ducoefficient de perméabilité (au sens 1) ou coefficientou paramètre de D A R C Y , définie et employée, surtoutà l'origine, par les techniciens américains du pétrole :

Première définition :

Valeur du coefficient de perméabilité d'un milieupermettant le passage d'un débit de 1 cm' / s à traversune section de 1 cm*, sous l'effet d'un gradient nor-mal à cette section de 1000 000 dynes/cm*. ( N U T T I N G1930).

Deuxième définition :

Valeur du coefficient de perméabilité d'un milieupermettant le passage d'un fluide de viscosité de uncentipoise, suivant un débit de 1 cm'/s , à travers unesection de 1 c m 2 sous l'effet d'un gradient normal àcette section de 1 atmosphère/cm*.

C e darcy vaut, pour l'eau à 20°, dont la viscositéest alors de 1 centipoise :

9,6127 10- c m / so u : 9,8697 10-'perm.ou : 0,8313 m'/ jour/m*

( W Y C K O F F , B O D S E T , M U S C A T et R O A D , 1933).G O C D E L 1959, S C H O E L L E R 1962.

Cette unité est peu usitée pratiquement en hydro-géologie.

D A R C Y (Coefficient de)

Coefficient de perméabilité relatif à un fluide déter-miné (densité, viscosité), dans des conditions donnéesde température. Pratiquement, en hydrogéologie ethydraulique souterraine, il s'agit toujours de la per-méabilité pour l'eau. Il a les dimensions d'une vitesseet s'exprime en m / s , c m / s , m / h , ou en 1/s/m*,m ' / j / m ' , ou encore en unités spécifiques (perm, darcy,meinzer).

Créé par SCHOELLER 1949; SCHNEEBELI 1955, C A S T A N Y1961.

Syn. : coefficient de perméabilité (au sens 1),paramètre de Darcy ( B E R K A L O F F ) ,conductituté,conductivité hydraulique, d'après R I C H A R D S ,coefficient ou constante de transmission, d'aprèsJACOB,

coefficient de filtration,coefficient d'infiltration ( P O R C H E T , impropre),permeation,taux spécifique de permeation,perméabilité relative (SCIINEEBELI) .

D É B I T (s. m . ) .

H existe en français deux débits distincts, de signi-fications et d'origines différentes :

Débit I. — (de débiter, dérivé de l'ancien françaisd'origine Scandinave, bitte, poutre, billot, au senspropre couper et vendre du bois au détail, par exten-sion vendre au détail, fournir, répandre).

Action de débiter, dans le sens ci-dessus, vente audétail, action et manière de fournir.

Débit H . — (du latin débitum, dette) chose ous o m m e duc, compte de ce qui a été fourni ou payé;action de débiter, c'est-à-dire de soustraire d'uncompte (en comptabilité). S'oppose au crédit.

E n hydrologie on considère surtout le débit I, maisune convergence de sens se produit parfois avec ledébit II, notamment dans les bilans d'eau, car ce quiest fourni, débité (au sens I) par une nappe est aussisoustrait, débité (au sens II) du système.1. Sens actif.

Le fait de débiter, d'écouler, de fournir de l'eau.2. Sens neutre qualitatif.

L'eau écoulée.3. Sens neutre quantitatif.

Quantité d'eau écoulée pendant une durée déter-minée : produit d'un volume par un temps.Le débit d'une source, d'une nappe, d'un puits.

• Voir les numéros précédents de la Chronique.

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4. De débit II.Terme de bilan d'eau : s o m m e des émissions, dessorties d'eau d'une nappe, opposée à la s o m m e desapports, des entrées. G O C U E L 1959.

Syn. -.décharge (au sens 4).

D É B I T (d'une nappe)

1. Sens propre.Volume d'eau écoulé pendant une unité de temps àtravers une section transversale déterminée de lacouche aquifère (front de nappe).Syn. : débit naturel d'une nappe ( S A M S O E N 1941),

débit filtrant.2. Sens populaire, impropre.

Débit maximal exploitable par puits et pompageen un point déterminé. Considéré < instantané-ment», c'est l'exploitabilité ou la productivité; àplus long terme, c'est la disponibilité de la nappe.

3. pour débit d'alimentation :Expression en débit continu fictif du volume desapports alimentant une nappe pendant une duréedéfinie. D ' A N D R I M O N T 1902.

N . B . Dans ce sens, débit est pris dans une acceptioninverse de débit au sens 4 (cf supra), qui désigne lesémissions d'eau. Mais les débits d'entrée et de sortied'eau d'un système sont il est vrai de valeurs égales,en régime permanent (bilan équilibré).

D É B I T (d'un puits, d'un forage)

Capacité, aptitude d'un puits, d'un forage ou d'uncaptage non gravitaire à fournir un certain débit,compte tenu des caractéristiques du terrain aquifèreet de l'ouvrage. C'est un débit potentiel maximal.

Le concept de débit d'un puits considéré c o m m eune constante, est lié à celui de l'établissement d'unrégime d'écoulement permanent de l'eau de la nappevers le puits. E n toute rigueur ce régime n'est atteintqu'exceptionnellement: le débit d'un puits ne peutgénéralement pas être considéré c o m m e constant.

PoncHET 1926, D I S E R E N S 1930, M A Y E R 1947, S C H N E E -BELI 1957.

D E B I T (Coefficient de)

Synonyme de coefficient d'écoulement (au sens 2)SCHOELLER 1962.

D É B I T D ' A L I M E N T A T I O N .

Expression des apports d'eau à une nappe, durantune période déterminée, convertie en débit continufictif.

Syn. : débit (d'une nappe), au sens 3.A distinguer de débit au sens 4 (débit d'émission).

D É B I T C R I T I Q U E .

Débit maximal pouvant s'écouler du terrain aqui-fère à un puits, sous Teilet de la dépression créée parun pompage, sans entraîner le dépassement de la

vitesse critique qui correspond à la limite entrel'écoulement laminaire et l'écoulement turbulent.C A S T A N Y 1961.

Syn.: débit m a x i m u m (ou maximal).

D É B I T D E B A S E .

Fraction du débit d'un cours d'eau correspondantaux apports permanents (par les sources) dans lebassin considéré, donc à l'écoulement souterrain, dansce bassin.

Sur un hydrogramme, c'est le débit dont la varia-tion est représentée par la courbe de tarissement.

C A S T A N Y 1961, R O C H E 1963.Syn. : flot de base,

écoulement de base,run off souterrain ( S C H O E L I X R ) .

D É B I T D ' E X P L O I T A T I O N .

1. Sens large.Débit réel extrait d'un puits ou d'un forage parpompage, à un instant déterminé ou en période defonctionnement normal du pompage. S'oppose audébit exploité fictif continu.

2. Sens restreint.Débit prélevable dans un puits ou un forage, égalau débit critique. C A S T A N Y 1961.Syn. : débit utile.

D É B I T F I L T R A N T .

Débit d'un écoulement de filtration, du mouvementde l'eau dans un milieu filtrant saturé. C'est le débitdéfinissable par la loi de D A R C Y : Q = S.K.i.(où S = aire de la section filtrante normale à ladirection d'écoulement, K = coefficient de perméa-bilité de D A R C Y , i = gradient hydraulique). F E R R A N -D O N 1954.

DÉBIT M A X I M U M (ou M A X I M A L ) .

Synonyme de débit critique. C A S T A N Y 1961.

DÉBIT SPÉCIFIQUE.

1. Sens ancien, impropre :Rapport de la quantité (volume) d'eau gravitairecontenue dans une roche au volume d'eau total.FOURMARIER 1939.Notion proche, mais distincte, du pouvoir (ou capa-cité) de percolation : dans ce dernier l'eau gravi-taire est rapportée au volume total de la roche(vide + solide).N e pas confondre avec l'anglais speci/ic yield quicorrespond à la capacité d'écoulement, à la porositéeffective au sens la ou b.

C . Expression impropre puisqu'il s'agit d'un rap-port de volumes, non rapportés à u n temps, d'unnombre sans dimension.C e sens n'est plus usité.

2. Sens propre :Débit obtenu par pompage dans u n puits ou u n

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forage, rapporté à l'unité de hauteur (1 mètre engénéral) de rabattement stabilisé. C A S T A N Y 1959.Syn. : capacité spécifique (au sens 1).

3. Pour mémoire, en hydrologie de surface.Quotient du débit d'écoulement de surface par lasurface du bassin versant considéré. S'exprime en1/s/km1 ou m ' / s / k m ' .Syn. : module d'écoulement,

module spécifique.(Ces deux expressions sont plus correctes).

D É B I T SPÉCIFIQUE D'INFILTRATION.

Quotient du débit d'infiltration (réel, ou moyen fic-tif) par la surface considérée. Terme complémentairedu module d'écoulement.

BmssAUP et L A N C L E 1960.S y n . : module d'infiltration.

D É B I T U N I T A I R E (d'une nappe)

Quotient du débit d'une nappe par la surface oula largeur de la section transversale considérée.

F E R H A N D O N 1954, C A S T A N Y 1961.

D É B I T UTILE.

Synonyme de débit d'exploitation (au sens 2).C A S T A N Y 1961.

D É B O R D E M E N T (Nappe de)

Nappe ou partie de nappe libre dont une partie aumoins s'écoule, en amont des sources, au-dessous deleur niveau et dans le m ê m e sens que la pente struc-turale de la couche aquifère. Elle se poursuit généra-lement par une nappe captive. S'oppose à nappe detrop-plein. S C H O E L L E R 1955.

D É B O R D E M E N T (Source de)

Source provenant d'une nappe de débordement,située an contact ou au voisinage du toit imper-méable de la couche aquifere. S'oppose aux sourcesde trop-plein. S C H O E L L E R 1955.

Syn . : source artésienne (au sens 2).

D É C H A R G E (s.f.).

1. Sens actif.Le fait de décharger (de diminuer la charge hy-draulique), d'abaisser la surface piézométriqued'une nappe en général, quelle qu'en soit la cause.C A S T A N Y 1963.A u sens propre, en hydraulique, c'est l'écoulement(par un émissaire, un déversoir) déterminantrabaissement de niveau (diminution de charge)d'un lac, d'un réservoir. Cf. L I T T H É 1877, sens 4;L A R O U S S E 1929 :« Ouverture par laquelle on donne issue aux eauxd'un bassin, d'un canal. Pratiquer une décharge :tuyau de décharge ».Syn. : abaissement (au sens actif 1),

dépression (au sens actif 1),

rabattement (au sens actif 1, s'il s'agit d'uneaction artificielle).

Anton. : recharge (au sens actif 1),relèvement (au sens 1).

2. Sens neutre restreint.Mouvement de baisse générale, d'origine naturelleou artificielle, de la surface piézométrique d'unenappe, impliquant une diminution de la réservependant une période déterminée. C A S T A N Y 1963.cf. courbe de décharge.Syn. : baisse (au sens 1, seulement s'il s'agit d'unabaissement naturel),abaissement (aux sens 2 et 3).(Sens plus large que rabattement, à cause unique-ment artificielle).Anton.: recharpe (au sens 2).

3. Sens neutre restreint quantitatif.Grandeur du résultat de la décharge (au sens 1) :hauteur de l'abaissement de niveau piézométriquerapporté à la période considérée : « une déchargesaisonnière de 2 à 3 m . ».Syn.: abaissement (au sens 4).

baisse (au sens 2),dépression (au sens 4).

Anton : recharge (au sens 3),relèvement (au sens 2).

4. Sens neutre large.Tout ce qui contribue au < passif » du bilan d'eaud'une nappe (écoulement et émissions par les exu-toires superficiels ou occultes, prélèvements, évapo-transpiration), exprimable en volume d'eau rap-porté à une période déterminée, ou en débit (moyenannuel ou continu fictif). S C H O E L L E R 1959.Syn. : débit sortant,Anton : apports, alimentation.

N . B . Le sens 4 se rapproche du sens actif 1, et dusens du mot anglais discharge. Mais ici il s'agit d'undébit en partie virtuel puisque la décharge d'unenappe n'est pas déterminée seulement par son écou-lement.

Le mot français décharge a donc une acceptationplus large que l'anglais discharge : il confond l'action(écoulement, débit, en anglais discharge) et le résul-tat de l'action (diminution de charge, abaissement, enanglais depletion).

D É C H A R G E (Courbe de)(décharge est pris ici au sens 2).

Courbe de représentation graphique du mouvementde baisse, naturelle le plus souvent, de la surfacepiézométrique d'une nappe en un point déterminé(piézomètre).

Se distingue d'une courbe de descente qui repré-sente un mouvement artificiel ou rabattement.

Syn. : courbe de tarissement.

D É C H A R G E R (v.).

1. v. actif.Appliqué à une nappe : diminuer, faire diminuer lacharge; abaisser, déprimer le niveau piézométrique.Syn. : déprimer.

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abaisser,rabattre (ne s'applique qu'à u n e action arti-ficielle).

Anton. : recharger.

2. v. réfléchi : se décharger.E n parlant d'une nappe, d'une couche aquifere :1. Se déprimer, subir u n abaissement du niveaupiézomé trique.Débiter plus d'eau qu'on en reçoit (cf. décharge auxsens 1 et 2).S'oppose à : se recharger.2. Par extension, débiter en général, émettre del'eau (cf. décharge au sens 5).S'oppose à : «'alimenter.

D É C O L M A T A G E (s. m . ) .

Action de décolmater un puits, un forage, un massiffiltrant, c'est-à-dire de mobiliser et d'extraire unepartie des éléments fins entraînés par l'écoulementdes eaux vers le puits, le forage, et retenue dans leterrain ou le massif filtrant, afin d'accroitre la per-méabilité. Se distingue de développement qui est uneamélioration des caractéristiques naturelles du ter-rain, tandis qu'il s'agit ici d'une restauration descaractéristiques originelles.

D É C O M P R E S S I O N (s. f.).

Diminution de la charge hydraulique à laquellesont soumis l'eau d'une nappe captive et la rocheaquifere à mesure de l'exploitation de cette nappepar forages artésiens.

D É C O M P R E S S I O N (Puits de)

Puits, forage disposé pour drainer les eaux infil-trées dans la base ou le substratum d'un ouvrage,d'un barrage, afin de diminuer les sous-pression* etd'éviter les renards. M A L L E T , P A C Q U A N T 1951.

Syn. : puits filtrants,drain vertical.

D É F L E X I O N (Cône de)

Synonyme ancien de cône de dépression. L E M O B T E ,

H u M E H Y , SOYER 1939.

DÉGORGEMENT (s.m.).

Type et mode d'émergence appliqué surtout à desémissions d'eau temporaires, à débit irrégulier, pardes fissures (exsurgences ou résurgences temporaires).R O B A U X 1935.

D É N O Y É (Régime)

Régime de l'écoulement de l'eau vers un puits enpompage, lorsque le débit prélevé est supérieur audébit critique, c'est-à-dire lorsque la hauteur d'eaudans le puits est inférieure à la hauteur critique.C A M B E F O R T , V I B E R T , C A S T A N Y 1961.

H se caractérise par un grand développement de lazone de suintement.

D E P R E S S I O N (s.f.).

1. Sens actif.Le fait de déprimer une nappe, d'abaisser sa sur-face piézométrique en une aire déterminée.Syn. : abaissement (au sens actif),

décharge (au sens actif 1),rabattement (au sens actif 1, s'il s'agit d'uneaction artificielle : terme préférable dans cecas).

2. Sens neutre.Etat d'une partie de nappe dont la surface piézo-métrique — non influencée — se trouve plus basque celle des parties voisines. Partie de nappe dé-primée naturellement.D ' A N D R I M O N T 1902, I M B E A U X 1930.Anton. : intumescence,

gonflement.3. Sens neutre.

Etat d'une nappe ou d'une partie de nappe dontla surface se trouve au-dessous de la surface piézo-métrique naturelle par suite d'un abaissement arti-ficiel ou rabattement, (cf. cône, aire ou zone dedépression, courbe ou profil de dépression, surfacede dépression).I M B E A U X 1930, G O C U E L 1959, C A S T A N Y 1961.Syn.: rabattement (au sens neutre 2).

4. Sens neutre quantitatif.Grandeur : hauteur d'abaissement rapporté à l'étatinitial, non influencé, de la surface de la nappe,en un point et à un instant défini. S O Y E R 1947.Syn.: rabattement (au sens 2).

décharge (au sens 3).

D É P R E S S I O N (Aire ou zone de)

1. Aire dans laquelle la surface piézométrique d'unenappe est déprimée (rabattue) par un pompage,considérée à un instant déterminé. Elle corres-pond à la base du cône de dépression.Syn. : aire ou zone d'in/luence (aux sens larges 1

et 2).zo)ie d'abaissement de pression ( S C H O E L L E R ) .

2. Synonyme impropre de zone d'appel.(d'après cone of depression de Tolman). C A S T A N Y19G3.

D É P R E S S I O N (Cône de)

Partie de la surface piézométrique d'une nappeartificiellement déprimée, rabattue sous l'effet d'unprélèvement d'un pompage.

Sa projection en plan horizontal est l'aire, ou zonede dépression. D ' A N D R I M O N T 1903, L A R O N D E 1957, C A S -T A N Y 1961.

Syn.: cône d'abaissement de pression ( S C H O E I X E R ) ,entonnoir de dépression,cône d'influence (au sens large),ceme de deflexion.

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DÉPRESSION (Courbe de)

Profil de la surface piézométríque rabattue dans uncône de dépression, considérée selon 'un plan vertical.C A S T A N Y 1961.

Syn. : profil de dépression,courbe piézométrique (au sens 1),profil piézométrique,niveau piézométrique (au sens 4),niveau dynamique (au sens 1, impropre),méridienne piézométrique (LEMOINE, H U M E R Y ,S Q Y B R ) .

DÉPRESSION (Profil de)

Synonyme de courbe de dépression. C A S T A N Y 1961.

DÉPRESSION (Source de)

Synonyme de source d'émergence. IMBEAUX 1930,SCHOELLER 1955.

DÉPRESSION (Surface de)

Surface piézométrique artificiellement déprimée,rabattue, considérée à l'intérieur d'un cône de dépres-sion. C A S T A N Y 1961.

D E S C E N D A N T E (Source)

Classe de source artésienne (au sens 1) pourSCIIOELLER : < Source de nappe captive : la totalité desfilets liquides se meut immédiatement en amont de lasource, au dessus du niveau de celle-ci ». S'oppose auxsources artésiennes (au sens 3) ou ascendantes deSCHOEIXER (SCHOELLER 1962).

DESCENTE (s.f.).

1. Le fait de descendre, mouvement d'abaissementnaturel de la surface libre, du niveau piézométri-que d'une nappe en un point déterminé.Syn. : baisse (au sens 1), décharge (au sens 2),

abaissement (au sens 2); descente a un sensplus ponctuel que ces termes.

(Ce sens est moins usité que le sens 2).

2. Mouvement d'abaissement artificiel du niveau del'eau dans un puits, un forage ou un piézomètre,dû à un rabattement de la nappe durant un p o m -page, (cf. courbe de descente).Syn.: rabattement, abaissement (au sens 3),

remontée.

D E S C E N T E (Courbe de)

Courbe de représentation graphique du mouvementde baisse du niveau de l'eau dans un puits ou unforage, ou dans un piézomètre, pendant un pompageou après une injection d'eau. S'oppose à une courbede remontée. Se distingue d'une courbe de déchargequi représente un mouvement de baisse naturelle duniveau piézométrique d'une nappe.

DESCENTE CONTINUE (Zone de)

Synonyme de zone d'aération (au sens 1, restreint)ou zone de transition. I M B E A U X 1930, F O U R M A R I E R1939.

D E S C E N T E SUPERFICIELLE.

Déplacement descendant d'eau pelliculaire, dans lazone d'aération, sans saturation capillaire. Distinguéede la descente capillaire par d'ANDBiMONT. D ' A N D R I -H O N T 1904.

D É V E L O P P E M E N T (s. m . ) .

Action de développer un puits, un forage, c'est-à-dire d'augmenter artificiellement la perméabilité dela roche dans l'environnement immédiat du puits,du forp.jje, au moyen d'un pompage rabattant la nappeau maximum, donc accroissant la vitesse d'écoule-ment de l'eau dans le cône d'influence, de manière àentraîner une partie des éléments fins et mobilisablesde la roche aquifère. G O G U E L 1959.

D É V E R S E M E N T (s.m.).

1. Sens large.Mode d'émission d'eau (source) par écoulementnormal au débouché de conduits souterrains, sansjaillissement ni bouillonnement. I M B E A U X 1930.

2. Sens restreint.Cf. source de déversement.

D É V E R S E M E N T (Nappe de)

Nappe libre dont la totalité se meut, en amont dessources, au-dessus du niveau de celles-ci, et dansle m ô m e sens que la pente de mur imperméable.S'oppose à nappe de trop plein. S C H O E L L E R 1955.

D É V E R S E M E N T (Source de)

1. Sens large.Toute source de nappe libre située au contact dum u r imperméable affleurant de la couche aqui-fère, quelle que soit le sens de la pente de cedernier. I M B E A U X 1930, D I E N E R T 1932. S'oppose auxsources d'émergence. Comprend les sources dedéversement (au sens 2 restreint) et les sources detrop-plein (au sens restreint).Syn. : source d'affleurement,

source de contact (ou sens restreint).2. Sens restreint.

Source d'une nappe de déversement, c'est-à-diresituée au contact du mur imperméable affleurant dela couche aquifère, lorsque celui-ci est horizontalou incliné dans le m ê m e sens que l'écoulement dela nappe. H A U C 1911, S C H O E L L E R 1955.

S'oppose aux sources de trop-plein (au sens res-treint) .

DÉVERSEMENT DES RÉSERVES.

Synonyme de vidange (d'une nappe) ou décharge(aux sens 1 et 2) C A S T A N Y 1961.

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D I A C L A S I E N N E (Source)

1. Sens large.Toute source dont le lieu d'émergence est constituépar le débouché d'une fissure ou d'une cassure.Sources de terrains perméables en grand, compre-nant les exsurgences et les résurgences de Martel.Syn. : source vauclusienne (au sens large).

2. Sens restreintSource provenant d'une nappe captive, dont l'eauremonte par des fissures ou des cassures. (Type desource artésienne). I M B E A U X 1930.Cf. «sources /¡Ioniennes et diaclasiennes» d'iMBEAtrx.

D I F F U S I O N (s. f.).

1. Sens restreint.Pris absolument, pour diffusion capillaire ;

Mouvement de l'eau à travers les interstices etconduits capillaires d'un terrain, sous l'effet d'ungradient de potentiel capillaire, en milieu nonsaturé. T T J R M E L 1953, H A L L A I R E 1953, 19G3, S C H O E L L E R1962.Sens plus large qu'ascension capillaire qui ne dési-gne qu'une diffusion verticale, de bas en haut.

2. Sens large, en pédologie surtout.Mouvement de l'eau en général dans un sol, sous

l'effet de tout gradient de potentiel (gravité, capil-larité, etc.).Grandeur, vitesse de ce mouvement (débit rap-porté à une surface unité déterminée). P L A I S A N C E ,C A I L L E U X 1958.

D I F F U S I O N (Vitesse de)

Vitesse de l'eau soumise au mouvement de diffusioncapillaire ou diffusion (au sens 1).

d®V = —X

dZoù

X = coefficient de conductibilitéd * = différence de potentiel entre les deux pointa

considérés distants de d Z .Elle correspond à un débit de diffusion qui, expriméen volume d'eau (en dixièmes de cm*) traversant unesection plane de 1 c m 9 par jour, a les dimensions d'unevitesse, exprimé généralement en cm/jour. S C H O E L L E R1962, H A L L A I R E 1963.

D I F F U S I O N C A P I L L A I R E .

Synonyme de diffusion, pris absolument (au sens 1restreint).

P I O C E R 1954, H A L L A I R E 1949, 1953.

DIFFUSIVITÉ (Coefficient de)

1. « Le coefficient de diffusivité D correspond au pro-duit du coefficient de conductibilité X, qui crottrapidement avec l'humidité H , par la pente de la

courbe donnant V (potentiel matriciel) en fonctionde H , pente qui au contraire diminue quand Haugmente. > (HALLAIRK) .

dVD = X

dH

Ce coefficient n'est pas une constante, mais varieen fonction de l'humidité selon une loi exponen-tielle. Il a les dimensions d'une surface/temps ets'exprime généralement en cm'/minute.H A L L A I R E 1953, 1963.

2. Paramètre défini c o m m e le quotient de la trans-missivité par le quotient d'emmagasinement. Sadimension est celle de la transmissivité, et ils'exprime en m ' / h ou m 1 / s .H O U P E U R T 1957, E M S E L L F . M 1965.Terme utilisé plus couramment par les hydrodyna-miciens pétroliers que par les hydrogéologues.Syn. : piézo-transmissivité ( B E R K A L O F F ) .

D I L U T I O N (s.f.).

1. Action de diluer, de diminuer ou de faire diminuerla concentration (teneur), d'une eau en sels dls-souts, dans le temps ou dans l'espace.Anton, concentration (au sens 1, actif).

2. Grandeur de la diminution, de la variation relativeou absolue de la teneur en sels dissous, expriméeen pourcentage ou en valeur absolue (g/1), et rap-portée soit à une période déterminée pour un pointconsidéré d'une nappe, soit à une distance par-courue par l'eau de la nappe entre deux pointedéfinis.Syn.: taux de dilution (en valeur relative).

DISPONIBILITES E N E A U .

1. Sens large.Ressources en eau potentielles d'un système, d'unenappe définis, correspondant aux apports d'eau,à l'alimentation, c'est-à-dire exploitables sans désé-quilibrer à long terme le bilan d'eau.Syn. : disponibilités potentielles.

2. Sens restreint.Ressources en eau potentielles encore non utilisées,techniquement et économiquement exploitables demanière durable.S'oppose à l'expioitabilité ou productivité d'unenappe.Syn. : disponibilités ou ressources disponible«

réelles.

D I V E R G E N C E (Axe de)

Ligne idéale d'où paraissent issus les filets liquidessuperficiels d'une nappe ou partie de nappe diver-gente.

Syn. : Ligne de partage des eaux souterraines.

D I V E R G E N T E (Nappe)

Nappe ou partie de nappe dont les filets liquidessuperficiels divergent les uns des autres, donc aux

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courbes Isopiczes (/it/drotsohi/pses) convexes versl'aval. S C H O E L L E R 1955.

D I V E R S I O N (Zone de)

Partie du cône — ou zone — de dépression déter-minée par un pompage, dans laquelle les filets liquidessont déviés mais échappent à l'appel du pompage, nes'écoulent pas vers le puits.

Syn. : aire ou zone d'influence (au sens 3 restreint),ou cône d'influence (au sens 2 restreint) deS C H O E L L E R ; cône ou zone d'action ( S C H O E L L E R ) .

Ce terme est employé par certains auteurs par e m -prunt du terme anglais area of diversion.

D O U C E (Eau)

1. Eau peu concentrée, peu chargée en sels dissous,notamment en CINa.Anton. : eau salée, eau saumâtre (ces deux termesn'étant pas synonymes).

2. Eau à faible degré hydrotimétrique, dont la dureté(au sens 2) n'est pas sensible.Anton. : eau dure.

3. Sens quantitatif restreint, par rapport au sens 2.Eau dont le degré hydrotimétrique est comprisentre 7° et 14°, dans la classification d'IsiBEAUX.S'oppose aux eaux très douces (0 à 7") et eauxdures (au-dessus de 14°). I M B E A U X 1935.

D R A I N (s. m . ) .

1. Sens large, originel.Tout ouvrage collecteur et évacuateur d'eau excé-dentaire dans un périmètre d'irrigation ou d'assai-nissement (tranchées, fossé, caniveau, canalisation).Plus particulièrement : dispositif d'écoulement sou-terrain, par canalisation (s'oppose aux fossés, auxtranchées). L I T T R É 1877, L A R O U S S E 1929.Syn. : drain d'assainissement.

2. Sens restreint.Tout ouvrage d'extraction, de captage d'eau sou-terraine par gravité, soit pour exploiter, soit pourrabattre une nappe.Syn. : galerie drainante, ou captante, ou fútrante,

captage par galerie ou tranchée,aqueduc filtrant (POJHÉE, O L L I E R ) ,drain d'iîitcrception,captage horizontal ( C A M B E P O R T ) ,forage captant horizontal ( C A M D E F O R T ) .

3. Pour mémoire : sens dérivé en hydrographie, géo-morphologie.Tout cours d'eau, thalweg, collectant les eaux deruissellement d'un bassin versant; plus particu-lièrement, les collecteurs principaux,(cf. drainage, au sens 6).

D R A I N D ' A S S A I N I S S E M E N T .

Drain ayant pour objet d'évacuer une partie del'eau gravitairc d'un sol, d'un terrain saturé. Appliquésurtout dans le cas où les apports d'eau proviennent

des précipitations et sont donc verticaux. C A R L I E R 1960.Syn. : drain (au sens 1).

D R A I N D ' I N T E R C E P T I O N .

Drain ayant pour objet de capter une partie dudébit d'une nappe alimentée surtout par l'amont, oude rabattre cette nappe. CARLIER 1960.

Syn.: drain (au sens 2).

D R A I N N A T U R E L .

Zone très perméable dans une couche aquifère,drainant naturellement la nappe, constituant unezone d'écoulement préférentiel (lit fossile d'alluvionszone très diaclasée, couche conductrice privilégiée).

D R A I N V E R T I C A L .

Synonyme de puits filtrant, de puits de décompres-sion. M A L L E T , P A C Q U A N T 1951.

D R A I N A G E (s. m . ) .

1. Sens actif général.Action de drainer (au sens 1) d'enlever, de laissers'écouler de l'eau gravitaire contenue dans un solou une roche aquifère, saturés ou non, sous l'i-ffctde la gravité en place ou en laboratoire (cf. eau dedrainage). I M B E A U X 1930, Tune 1953.Syn. : égouttage,

ressuyage (au sens actif).

2. Sens actif de phénomène naturel.Abaissement local naturel de lu surface piezome-trique d'une nappe par rapport au voisinage, deter-minant une dépression (au sens 2) permanente ounon : action de drainer (au sens 5). B F . L C X A N D 1872,D E L A U N A Y 1899.

3. Sens actif large originel et actuel :Action, art de drainer (au sens courant 2); collecteet évacuation des eaux excédentaires, en surfaceet dans le sol, dans un périmètre; d'irrigation ouune zone d'assainissement, quels que soient l'ori-gine des eaux et les procédés appliqués. Dispositif,aménagement établi dans ce but : un réseau dedrainage, irrigation et drainage.. B E L C R A N D 1872,LITTRÉ 1877, F O U R N I E R 1902, PLAISANCE, CAILLEUX1958.

4. Sens restreint actuel :Abaissement artificiel, rabattement de la surfacepiezometrique d'une nappe par gravité sous l'effetde drains (au sens 1) principalement à des finsd'assainissement, ou pour diminuer l'évapotrans-piration génératrice de salure.Syn. : drainage d'assainissement,

égouttage (au sens ancien 1),ressuyage (au sens actif).

5. Sens restreint (en pédologie surtout) :Phénomène naturel de percolntion (au sens 1),d'écoulement dans le sous-sol (écoulement souter-rain) de l'eau gravitairc d'un sol (sens plus oumoins potentiel : aptitude à se drainer, à laisser

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écouler l'eau, proche de perméabilité au sens qua-litatif 1). D E L A U N A Y 1920.Syn. : drainage interne, drainage naturel (au sens

2).N . B . — S'il s'agit d'une aptitude, d'une propriété, leterme drainabilité serait plus correct.

6. Pour mémoire :En hydrographie, géomorphologie :Collecte naturelle des eaux de ruissellement parle réseau hydrographique : densité du drainage,indice de drainage, (cf. drainer, au sens 4). P I N C H E -MEL 1950.

7. Sens neutre quantitatif.E n hydrologie de surface, surtout pour les agrolo-gues : quantité d'eau écoulée dans un bassin déter-miné pendant une période définie, rapportée àla quantité d'eau apportée par les précipitations,exprimée soit en pourcentage, soit en hauteur(lame ou tranche d'eau) rapportée à la surfaceconsidérée. Cf. coefficient de drainage (en pour-centage). C A S T A N Y 1961.

D R A I N A G E (Eau de)

Synonyme d'eau gravitaire ou libre (pour certainsauteurs, agrologues surtout).

D R A I N A G E (Niveau de)

Synonyme ancien de substratum ou m u r imperméa-ble d'une couche aquifère, d'une nappe. C H A L Ó N 1913,A U S C H E R 1913. Ternie inusité actuellement.

DRAINAGE INTERNE.

Evacuation naturelle de l'eau d'un sol (in situ), pargravité, par infiltration, (au sens 1), ou percolation (ausens 1) en profondeur, en fonction de la perméabilité.Aptitude à évacuer l'eau ainsi.

S'oppose au àrainatje externe qui est la collecte etl'évacuation naturelle — en fonction de la pente — ouartificiellement facilitée — par des drains, des fossés— des eaux de surface. P L A I S A N C E , C A I L L E U X 1958.

Syn. : drainage pris absolument (au sens 5).

DRAINAGE NATUREL.

1. S'agissant d'une nappe d'eau souterraine :Ecoulement naturel (percolation au sens 3) d'unenappe permis par les caractéristiques, par latransmissivité de la couche aquifère, notammentpar les drains naturels qu'elle comporte.Pris généralement dans un sens plus ou moins po-tentiel d'aptitude de la couche aquifère à permettrel'écoulement, à permettre une décharge naturelle,plus ou moins rapide après une recharge. «Ledrainage naturel des nappes» ( S C H O E L L E R ) . S C H O E L -I.ER 1936.

2. Terme d'agrologie.Collecte et évacuation naturelle, interne et externe,de l'eau d'un sol (eau de surface et eau du sol),

en fonction à la fois de la perméabilité et de lapente (action et aptitude). S'oppose au drainageartificiel, par drains et fossés. P L A I S A N C E , C A I L L E U X1958.N . B . — Ce terme confond le fait d'être drainé(drainage au sens 3) et l'aptitude à être drainé(< drainabilité >).

D R A I N A N C E (s.f.).

Terme introduit par S C H O E L L E R (1959) pour traduirele terme anglais leakance, défini par H A N T U S H c o m m esynonyme de leakage coefficient, mais pris aussi par-fois dans .un sens actif par certains auteurs français :celui du terme anglais leakage dans les conceptionsde J A C O B et H A N T U S H (leaky aquifers).

1. Sens actif.Le phénomène d'écoulement d'eau à travers lesépontes semi-perméables d'une couche aquifère,vers celle-ci ou provenant d'elle. S C H O E L L E R 1959,1962.N . B . — Ce phénomène a été d é n o m m é leakage enanglais, par les auteurs qui l'ont défini. Il auraitdonc été plus logique de traduire ce terme enfrançais par drainage, si ce mot, déjà pris dans desacceptations diverses et plus larges, ne se prêtaitmal à recevoir ce sens précis supplémentaire. D eplus, drainage évoque seulement un écoulementà sens unique d'un milieu drainé vers un drain, etnon l'inverse, alors que la notion de leakage im-plique l'écoulement dans les deux sens. E n anglaisleak correspond à l'idée de fuite, de perte d'eauà travers une paroi non étanche. Leaky aquiferdésigne une couche aquifere entre les épontes semi-perméables («semi-con/iniug strata or beds»).Les termes drainage et draiîiance ne sont peut-êtrepas les mieux appropriés pour désigner en françaiscette notion, qui rejoint celle, plus qualitative, de« communications entre nappes ».

2. Sens quantitatif.Grandeur : quantité (volume) d'eau qui traverseune unité de surface du toit ou du m u r semi-perméable de l'aquifère pour une différence depression d'une unité entre l'aquifère et le semi-perméable, pendant l'unité de temps. C'est lequotient du coefficient do perméabilité (K') dela couche semi-perméable par son épaisseur (b*).

T K'« La drainance S' = = ... » ( S C H O E L L E R

B 2 b'1959) (T étant la transmissivité de la couche aqui-fère, B ' le facteur de drainance de la couche semi-perméable). S C H O E L L E R 1959, 1962.Ce paramètre a pour dimension l'inverse du temps :quotient d'une vitesse par une hauteur.C . Pour éviter une confusion avec le sens 1, coeffi-cient de drainance, ou mieux paramètre de drai-nance (puisqu'il a une dimension) serait préférable.

D R A I N A N C E (Coefficient, ou paramètre de)

Synonyme de drainance au sens 2, quantitatif.

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D R A I N A N C E (Facteur de)

Expression introduite par S C H O E L L E R pour traduireleakage factor de H A N T U S H .

Coefficient régissant l'écoulement d'eau entre unecouche aquifère et une couche semi-perméable conti-guë. C'est la racine carrée du quotient du coefficientde transtnissivité (T) de la couche aquifère, multipliépar l'épaisseur de la couche semi-perméable (b')par la perméabilité de la couche semi-perméable (K') :

Tb'

K'S C H O O X E R 1959, 1962.

Ce coefficient est d'autant plus grand que la drai-nanec (au sens 1) est faible. Il a la dimension d'unelongueur.

D R A I N E R (v. actif).

1. Sens général.Enlever, faire ou laisser s'écouler tout ou partie del'eau gravitaire contenue dans un sol, une roche sa-turée ou non, sous l'effet de la gravité (dans leterrain en place ou en laboratoire).Syn. : ressuyer,

égoutter (au sens 2).Ces deux termes ont un sens plus restreint : voirces mots.

2. Sens originel restreint courant (en agriculture,agronomie).Collecter et évacuer les eaux excédentaires, en sur-face et dans le sol, dans une zone irriguée ou unezone d'assainissement par tout procede adéquatmais surtout par gravité, par drains (au senslarge 1). L I T T R É 1877, L A R O U S S E 1929.Syn. ancien : égoutter (au sens 1).

3. Sens restreint, en hydrogéologie.Soutirer, faire écouler une partie de l'eau d'unenappe au moyen de drains (au sens restreint 2), soitpour abaisser, rabattre sa surface piézométriquedans un but pratique, soit pour capter l'eau.

4. (Pour mémoire). Sens dérivé, en géographie phy-sique, hydrographie.Collecter et évacuer naturellement les eaux deruissellement dans un bassin versant (le sujet étantun cours d'eau),cf. drain, au sens 3.

5. Sens neutre.Faciliter l'écoulement et collecter naturellement leseaux d'un terrain aquifère; le sujet étant un terrainplus perméable (drainant) en contact avec un ter-rain moins perméable (drainé). B E L G R A N D 1872.(cf. drainage au sens 2 et drainance).

DURE (Eau)

1. Sens large, qualitatif.Eau douée d'une certaine dureté (au sens 1) sen-sible pour certains usages. B E L C H A N D 1872, L I T T R É1877.Syn. courant : eau calcaire.Anton. : eau douce (au sens 2).

2. Sens restreint, quantitatif.Eau dont la dureté (au sens 2) est comprise entre30 et 50 degrés hydrotimétriques, dans la classi-fication d'iMBEAUX.S'oppose aux eaux moyennement dures (14* à 20°),assez dures (20° à 30") et très dures (> 50°).I M B E A U X 1935.

D U R E T É (s.f.).

1. Qualité chimique d'une eau, dépendant de sa teneuren sels terreux, c'est-à-dire en ions Ca et M g . Elleest mesurée par le degré hydrotimétrique. D E L E S S E1862, I M B E A U X 1930.Syn. ancien : crudité.

2. Grandeur : synonyme de degré hydrotimétrique (ausens 2). R O D I E R 1950, I960.Syn.: iiydrotimétrie ( R O D I E R ) .Dans ce sens, on distingue :

— la dureté totale ou titre hydrotimétrique (ou d u -reté, pris absolument,, au sens strict courant) quicorrespond à la s o m m e des concentrations calciqueet magnésienne (symbole d H ou T H ) .

— la dureté calcique qui correspond à la teneur glo-bale en sels calciques.

— la dureté magnésienne, qui correspond à la teneurglobale en sels magnésiens.

— la dureté carbonatée, synonyme de titre alcali-métrique complet (symbole T A C ) , qui est las o m m e des alcalinités carbonatée et bicarbonatée.

— la dureté permanente ou non carbonatée qui carac-térise une eau après ebullition (symbole P ) . Elleest égale à d H - T A C .

— la dureté temporaire qui est la différence entre ladureté totale et la dureté permanente (dH - P ) .

D Y N A M I Q U E (Niveau)

1. Sens large.Niveau piézométrique considéré en un point, ouprofil piézométrique rabattu par un pompage, con-sidéré selon une section verticale et à un instantdéfinis. A R C H A M B A U L T I960, C A S T A N Y 1961.

2. Sens restreint.Niveau de l'eau dans un puits, un forage en p o m -page, considéré à un instant défini.S'oppose au niveau statique, observé dans le puits,le forage en l'absence de toute perturbation. Sedistingue du niveau piézométrique rabattu observépar un piézomètre en un point quelconque de lazone d'influence (sens large) ou do dépressiondéterminé par le pompage. C A S T A N Y 1961.

D Y N A M I Q U E (Zone)

Partie d'une couche aquifère, d'une nappe, danslaquelle l'eau est en mouvement, est soumise à l"hy-drodynamisme, par rapport à une zone statique, infé-rieure, où l'eau est supposée rigoureusement immobile.Elle comprend la zone active et la zone passive ded'ANDniMON'T, ainsi que la zone stagnante au sens 2de B O N T É . F O U R N I E R 1925, B O N T É 1958.

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Terminologie hydrogéologique"

PROPOSITIONS POUR UN DICTIONNAIRE - 6E

E A U (Déficit en)

E n pédologie, agrologie :Quantité (poids) d'eau nécessaire pour ramener, i

une profondeur déterminée, l'humidité d 'un sol à lacapacité au champ, c'est-à-dire pour atteindre lepoint de ressuyage ( H A L L A I R E , P L A I S A N C E et C A I L U E U X1958).

E A U (Essai d')

(Expression utilisée en technologie des sondages dereconnaissance hydrogéologique ou géotechnique.)

Opération de mesure ponctuelle de perméabilitésoit par pompage, soit plus généralement par injec-tion d'eau dans un sondage, soit par gravité (essaiLefranc), soit sous une pression déterminée (essaiLugeon). ( C A M B E F O R T 1955).

E A U (Ligne d')

Trace de la surface d'une nappe libre, dans une sec-tion verticale parallèle aux ligne» de courant ; ellecorrespond à une ligne de courant, à un filet d'eausuperficiel d'une nappe libre ( F E R R A N D O N 1954).

Syn. : courbe piézométrique (au sens 1),profil piézométrique,courbe de dépression.

' Voir les numéros précédents de la Chronique « 4 9).

E A U (Plan d')

E n pédologie :Surface piézométrique d'une nappe libre (phréa-

tique), et plus particulièrement d'une table d'eau(au sens 1). (PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

C . Terme impropre dans la mesure où la sur-face considérée n'est généralement pas plane.

Syn. : table d'eau (au sens 2, en pédologie).

E A U (Table d')

E n pédologie et agrologie surtout :1. Nappe d'eau très localisée et de faible épaisseur

qui se forme par saturation temporaire de cer-taines couches du sol, au-dessus d'une coucheplus ou moins imperméable, sans liaison avec lanappe phréatique générale au-dessus de laquelleelle reste suspendue.C'est un type particulier, de petite dimension,de nappe perchée (au sens 1). Elle résulte d'unexcès des apports d'eau sur la capacité de perco-lation ou de drainage de certaines couches dusol, puis se maintient si un équilibre temporaires'établit entre le débit d'apport et le débit d'éva-cuation (par infiltration jusqu'à la nappe, écoule-ment hypodermique ou évapotranspiration). Sasurface supérieure — son plafond — est dénom-mée plan d'eau. (PLAISANCE et C A I L L E U X 1958).

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Syn. : nappe du sol (CASTANY) ,nappe suspendue temporaire (SCIIOELLER) .

(Expressions forgées pour traduire le terme russecorrespondant Verkhovodka).

N e pas confondre avec l'anglais water-table, malgréla correspondance littérale.2. Synonyme de plan d'eau, c'est-à-dire de surface

supérieure de la table d'eau (au sens 1). ( W E B S -T E R , P L A I S A N C E , C A I L L E U X , 1958).

E A U (Teneur en)

Quantité (poids) d'eau effectivement contenuedans un sol, un terrain déterminé (s'applique surtoutà un échantillon).

Expression usitée surtout en géotechnique : notiondéfinie expérimentalement, exprimée en pourcentagedu poids du terrain sec.

P —PsW = X 100

PsW = teneur en eau.P = poids de l'échantillon naturel.Ps = poids de l'échantillon sec.

Syn. : humidité ou humidité actuelle (au sensquantitatif, eh pédologie). (Se distingue dudegré d'humidité).

E A U (Venue d')

Arrivée et écoulement d'eau souterraine dans toutecavité souterraine artificielle : puits, forage, galeriede captage ou de mine, tunnel, fouille, carrière. ( C A K I -B E F O R T , 1955).

(Les venues d'eau sont parfois d é n o m m é e s sourcespar des mineurs, des puisatiers, mais il est préfé-rable de réserver cette appellation aux émergencesnaturelles d'eau souterraine à la surface du sol).

E A U E N M O U V E M E N T (Zone d')

Synonyme de zone d'aération (au sens 2) ou zoned'eau suspendue. (DIENERT, 1932).

E A U S O U T E R R A I N E

1. Sens large général.Toute eau située au-dessous de la surface du sol,dans la lithosphère (quel que soit son état, saposition, sa mobilité).< Le cycle des eaux souterraines >.

2. Sens restreint.Eau située dans le sous-sol, par opposition à ('eaudu sol (considérée en pédologie et agrologie). O uplus précisément : eau des nappes, eau des zonesde saturation, par opposition à l'eau de la zoned'aération (au sens large).S y n . : eau de fond au sens 3 (en pédologie).

ÉCHANGE DE BASE

Echange d'ions positifs entre l'eau et la roche aqui-fère, déterminant une modification du faciès chi-mique de l'eau souterraine. (SCHOELLER 1934, F O U R -M A R I E R 1939, R A G U I N 1949, W A T E R L O T 1957).

ÉCHANGE (Zone des)

Partie de la zone non saturée d'une couche aqui-fère (de la zone d'aération au sens large, 2) danslaquelle des échanges d'eau (evaporation, condensa-tion) peuvent se produire entre le terrain et l'air.Elle se situe au-dessus de la zone d'aération au sensrestreint 1. ( F O U R M A R I E R 1939).

Syn. : zone d'évaporation ( I M B E A U X ) ,zone de réévaporation partielle ( F O U R M A R I E R ) .

ÉCOULEMENT s. m .

1. Sens général.Mouvement d'un fluide, et en particulier de l'eausous l'effet d'un gradient de pression, notammentsous l'effet de la gravité.Selon les expressions auxquelles il participe, ceterme est pris soit dans un sens actif — actiond'écouler, de laisser ou de faire s'écouler, soitdans un sens neutre — le fait de s'écouler, flux.Syn. : flux (d'eau).

2. Sens large, en hydrologie de surface.a) Sens neutre qualitatif :M o u v e m e n t des eaux provenant des précipitations,qui parviennent au réseau hydrographique, etpeut donc donner lieu à une mesure de débit.Par extension : l'eau, les eaux qui s'écoulent.Comprend l'ensemble de l'écoulement de surface( = ruissellement), l'e'coulement hypodermique, etl'écoulement de base (= écoulement souterrain).Terme complémentaire de l'évapotranspirariondans le passif du bilan.Syn. : écoulement total, débit (1) au sens qualita-

tif,runoff (emprunt à l'anglais).

b) Sens neutre quantitatif :Volume d'eau écoulée d'un bassin défini, pendantune période déterminée, exprimable en débitmoyen, et rapportable à la surface du bassin con-sidéré; il est alors exprimable, sait en hauteurmoyenne de lame, ou tranche d'eau écoulée (in-dice d'écoulement), soit encore en débit m o y e npar unité de surface (module d'écoulement).Syn . : débit (au sens 1),

apport,abondance.

3. Sens restreint, en hydrologie de surface.L'écoulement à la surface du sol seulement : écou-lement superficiel ou direct (plus, dans certainscas I'écoule7ne?it hypodermique).S'oppose à l'in/iltration (terme de bilan unidimen-sionncl, de bilan d'eau de sol).Syn. : ruissellement.C . acception impropre, tendant à être abandonnée.

4. E n hydrogéologic :L'écoulement, pris absolument, ou écoulement sou-terrain (1) s'applique nu m o u v e m e n t de l'eau sou-terraine gravitaire, dans une couche aquifère sa-turée sous l'effet d'un gradient de pression : écou-lement d'une nappe (cf. capacité d'écoulement,eaux d'écoulement, écoulement de filtration, écou-lement permanent, transitoire, etc.).

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É C O U L E M E N T (Capacité d')

(Ecoulement est pris ici dans le sens actif d'écou-ler, le sujet étant le terrain : c'est l'aptitude à écou-ler, a permettre l'écoulement, à libérer de l'eau.D'autre part, il s'agit ici d'un nombre sans dimen-sion, un taux, un pourcentage).

Sens quantitatif :Quantité (volume) d'eau gravitaire, mobilisable par

écoulement, contenue dans une roche aquifère satu-rée rapportée au volume total du terrain, et expriméeen pourcentage. ( M U L L E R - F E U C A , R U B Y , 1960).

C'est un paramètre du terrain, mais ce n'est pasrigoureusement une constante car il est fonction dugradient appliqué pour le mesurer, et du temps.

Voir : porosité effective.Elle équivaut à la porosité effective, au sens la.Elle s'oppose à la capacité de rétention, son terme

complémentaire.Elle est ou elle n'est pas distinguée d u coefficient

d'emmagasinement, selon les auteurs.Syn. : capacité de libre écoulement ( S C H O E L L E R ) ,

capacité, ou pouvoir de percolation ( I M B E A U X ) ,contenu gravifique ( F O U R M A R I E R ) ,speci/ic yield, (par emprunt à l'anglais, desanciens auteurs).

É C O U L E M E N T (Capacité de libre)

Synonyme de capacité d'écoulement, ou porositéeffective au sens absolu la. ( S C H O E L L E R 1955, 1962).

É C O U L E M E N T (Coefficient d')

1. Sens large, en hydrologie de surface (pour m é -moire).Rapport de l'écoulement (au sens large quantita-tif 2b), aux précipitations reçues par le bassinconsidéré pendant la m ê m e période. S'exprime enpourcentage. A ne pas confondre avec indiced'écoulement.(Ecoulement est pris ici dans le sens neutre : lefait de s'écouler).

2. Grandeur mesurant l'aptitude d'un terrain à per-méabilité de fissures et de chenaux à permettrel'écoulement de l'eau, en régime turbulent, sousl'effet d'un gradient de pression défini. Elle estfonction du diamètre des conduits et du coefficientde résistance : c'est une constante du terrain.( S C H O E L L E R 1962).(Ecoulement est pris ici au sens actif : actiond'écouler, de faire ou laisser s'écouler).Syn. : coefficient de débit.

C . Il s'agit d'une aptitude et non d'une action :le terme conductivity serait plus correct.

É C O U L E M E N T (Déficit d")

Terme d'hydrologie de surface.Différence entre la quantité d'eau reçue par un

bassin défini et la quantité d'eau écoulée à l'avalpendant une période déterminée, exprimée, soit envaleur absolue, soit en pourcentage ou en fractionde la quantité d'eau reçue (précipitation), soit en

hauteur d'eau moyenne (lame ou tranche d'eau, enm m ) sur la surface considérée (différence entre lalame, ou tranche, d'eau tombée et la lame, ou tranche,d'eau écoulée) : dans ce cas c'est la différence entrel'indice pluviométrique et l'indice d'écoulement.

E n pourcentage, c'est le coefficient complémentairedu coefficient d'écoulement (au sens 1). ( C O V T A G N E1927, S C H O E L L E R 1962).

Syn. : déficit d'écoulement effectif ( C O Û T A C N É ) , (ceterme ne .s'emploie qu'en valeur absolue).

C O U T A C N E appelle déficit d'écoulement m a x i m u m ,par opposition au déficit d'écoulement effectif, le«déficit limite D m , atteint pour une valeur H m desprécipitations, à partir duquel le déficit peut êtreconsidéré c o m m e constant, il ne peut s'évaporer plusd'eau que le climat ne peut en évaporer». ( C O U -T A C N E 1954).

É C O U L E M E N T (Eaux d')

(Sous-entendu souterrain).Eaux souterraines des zones de saturation (nappes)

soumises à l'hydrodynamisme, actuellement intégréesdans le cycle de l'eau.

(S'opposent aux eaux d'infiltration des zones nonsaturées, et aux eaux profondes (au sens restreint)ou fossiles soustraites au cycle de l'eau actuel. C'estune classe d'eaux vadoses au sens large). ( S C H O E L -L E R 1962).

É C O U L E M E N T (Indice d')

En hydrologie de surface.Hauteur de la lame — ou tranche — d'eau écou-

lée en surface dans un bassin défini pendant unepériode déterminée, exprimée généralement en m m ,c o m m e l'indice pluviométrique dont il se soustrait.C'est le quotient du volume écoulé par la superficiedu bassin. ( C O U T A C N E 1943, S C H O E L L E R 1962).

N e pas confondre avec le coefficient d'écoulementqui est un pourcentage.

Syn. : indice de run-off ( S C H O E L L E R ) ,drainage (au sens 7).

É C O U L E M E N T D E BASE

Synonyme de débit de base. (ROCHE 1963).

É C O U L E M E N T N O N P E R M A N E N T

Synonyme d'écoulement transitoire, ou en régimede non-équilibre. S'oppose à écoute7nent permanentou en régime d'équilibre : (FERRANDON 1954, S C H N E E -BELI 1957, FERRARI 1958, M U L L E R - F E U C A , R U B Y 1962).

ÉCOULEMENT PERMANENT

O n dit aussi : écoulement en régime permanent.1, Ecoulement de l'eau d'une nappe vers un captage

ou un puits en pompage dans des conditions d'équi-libre (dynamique) entre le débit d'apport naturelsoutenu à cette nappe et le débit d'extraction, cequi correspond à un état stationnaire du cône derabattement ou d'influence.

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Plus largement : écoulement d'une nappe dans desconditions d'équilibre entre les débits d'alimen-tation et d'émission soutenus, constants, et enl'absence d'apports ou de prélèvements tempo-raires. Ces conditions déterminent la stabilité dela surface piézométrique, cas rarement réalisérigoureusement dans la nature (cf. nappe perma-nente de P O C H E T ) .A distinguer d'écoulement stabilisé qui a un sensplus restreint et ne s'applique qu'à une nappedéprimée par un pompage. ( P O C H E T 1905, F E R R A N -D O N 1954, S C H O E L L E R 1955, 1959, SCHNEEBELI 1957,C A S T A N Y 1961).Syn. : mouvement permanent (SCHOELLER) ,

écoulement en régime d'équilibre, en régimenon influencé,écoulement stationnaire ( F E R R A N D O N ) .

Anton : écoulement transitoire, non permanent, enrégime de non-équilibre, en régime in/luencé, va-riable.

2. Sens non rigoureux :L'écoulement naturel d'une nappe, non perturbéartificiellement, par opposition à son écoulementvers un ouvrage captant, généralement transitoire.( G O G U E L 1959).C. En réalité l'écoulement naturel d'une nappen'est généralement pas lui-même permanent demanière rigoureuse, mais en régime de non-équilibre puisque son niveau est le plus souventfluctuant. Mais on peut souvent dans la pratique,pendant une courte durée, considérer le c niveaustatique » d'une nappe en un point donné commefixe, donc son écoulement c o m m e quasi-permanentpar rapport à l'écoulement non-permanent, quedéclenchera un pompage.

É C O U L E M E N T P E R M A N E N T FICTIF

Ecoulement des eaux souterraines vers un puitsen pompage dans les conditions du. régime quasi-permanent, pratiquement équilibré, qui correspond,après une certaine durée de pompage, à un état sen-siblement stationnaire . du cône de dépression dansle voisinage du puits. (CASTANY 1961).

É C O U L E M E N T S O U T E R R A I N

1. Sens large :Synonyme d'écoulement (au sens 3), pris absolu-ment, en hydrogéologie. (Peu usité).

2. Sens restreint.Mouvement de l'eau qui s'infiltre jusqu'à la nappe,et écoulement de cette nappe jusqu'à ses émer-gences, fournissant le débit de base, par opposi-tion à l'écoulement de surface et a l'écoulementhypodermique. (REMENIERAS I960, C A S T A N Y 1960).A peu près synonyme de débit de base, ou écou-lement de base.

É C O U L E M E N T STABILISÉ

Ecoulement des eaux d'une nappe à débit cons-tant, vers un ouvrage captant, un puits ou un foragedans lequel on pompe un débit invariable, dans

l'hypothèse d'une stabilisation du niveau rabattudans l'ouvrage et d'un état stationnaire du côned'influence.

C'est un type d'écoulement permanent, par oppo-sition à un écoulement transitoire; mais écoulementpermanent à un sens plus large, il peut s'appliqueraussi à une nappe en régime naturel non influencé;tandis qu'écoulement stabilisé ne s'applique qu'à unenappe artificiellement déprimée (DE G E L I S 1956).

É C O U L E M E N T T R A N S I T O I R E

O n dit aussi : écoulement en régime transitoire.Ecoulement de l'eau d'une nappe vers un ouvrage

captant, un puits ou un forage en pompage, selonun débit variable; il correspond à une variation duniveau rabattu dans l'ouvrage et à l'évolution ducône d'influence. Plus largement, c'est aussi l'écou-lement de toute nappe dont la surface piézométriquen'est pas stationnaire, baisse ou s'élève, ce qui estle cas général.

S'oppose à l'écoulement permanent, ou stabilisé, ouen régime d'équilibre, (DE G E L I S 1956, S C H O E L L E R 1959).

Syn. : écoulement non-permanent ( F E R R A N O O N ) ,écoulement en régime de non-équilibre,ou en régime in/luencé,écoulement variable (SCHNEEBELI).

E F F L U E N C E s. f.

E n hydrogéologie :Ecoulement souterrain de l'eau d'une nappe vers

une autre nappe, par communication entre deuxcouches aquifères, constituant une «perte» occultede la première nappe, et une alimentation Indirecte(par affluence) de la seconde.

Ce terme est peu usité, mais pourrait s'appliquerassez généralement dans les cas de drainance. Pluslargement, pourrait désigner toute émission d'eaunaturelle d'un système aquifère.

ÉGOUTTAGE s. m.

Sens général: action d'égoutter, de faire s'égout-ter, de faire sortir ou d'extraire l'eau du milieu quila contient sous l'effet de la gravité.1. Sens ancien :

Synonyme de drainage (d'assainissement), au sens4. (LITTRE 1877, L A R O U S S E 1930).

(cf. égoutter, au sens 2, et égouttement au sens 2).2. Sens réfléchi :

Action de s'égoutter (au sens lb) en parlant d'unsol, d'un terrain imbibé d'eau. ( D U P O N C H E L 1868).

3. Sens moderne, en hydraulique souterraine et enagrologie.Extraction de l'eau d'un sol, d'un terrain aqui-fère, sous le seul effet de la gravité (s'agissantnotamment d'un échantillon, en laboratoire, doncsuivant un gradient égal ou supérieur à 1). (Pio-CER 1954, S C H O E L L E R 1955, G O C U E L 1959, M U L L E R -F E U C A 1960, POIRÉS, O L L I E R 1962).Syn. : égouttement, au sens 3.

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ÉGOUTTEMENT s. m.

1. Sens réfléchi : le fait de s'égoutter (au sens 2).Ecoulement (au sens réfléchi), surtout vertical,et sortie de l'eau d'un échantillon de sol, deroche, sous l'effet de la gravité et sous la pres-sion atmosphérique ( S C H O I X L E R 1955, 1962).

2. Sens actif ancien :Action d'¿goutter (au sens 1), de drainer un sol(in situ), des terres. ( L A R O U S S E 1930).

3. Sens actif : action d'égoutter, de laisser s'égoutter.Action .de faire s'écouler et d'extraire l'eau gravi-ta ire d'un sol, d'une roche (s'agissant d'un échan-tillon, en laboratoire). ( S C H O E L L E R 19G2).Syn. : égouttage (au sens 3).

É G O U T T E R v. actif

1. Sens ancien :Synonyme de drainer (au sens courant 2). (Depuisle xvi' siècle, L A R O U S S E 1930).

2. Sens moderne :Faire s'écouler librement, extraire l'eau d'un sol,d'une roche, sous le seul effet de la gravité. Viderun sol, une roche, de son eau gravitaire (surtouten laboratoire).Syn. : drainer (au sens 1, plus large),

ressuyer (au sens large 1).Synonymie : cf. ressuyer.

É G O U T T E R (s1) v. réfléchi

1. Sens anciens :a) Perdre son eau, donc se tarir, le sujet étant unesource, (XIII' siècle).b) Sortir naturellement du sol en s'écoulant pargravité, le sujet étant l'eau (xiv' siècle).

2. Sens moderne :Laisser s'écouler librement, abandonner son eaugravitaire, le sujet étant un sol, une roche (s'agis-sant sujrlc/ut d'un échantillon en laboratoire).( P O R C H E T 1923).

ÉLECTROFILTRATION s. f.

(Ortographié aussi électro-filtration).Syn. à'électro-osmose ( G O C U E L 1959).

É L E C T R O F I L T R A T I O N (Coefficient d')

Grandeur mesurant l'aptitude d'un milieu poreux,filtrant, à permettre le mouvement de l'eau à traversses interstices, sous l'effet d'une différence de poten-tiel électrique, par électro-osmose. ( G O G U E L 1959).

C'est un paramètre analogue au coefficient de per-méabilité (coefficient de Darcy) et homogène à unevitesse, exprimable en cm/seconde/volt/cm :

QLKE =

SVou Q = débit d'électroñltralion,

S = section à travers laquelle le mouvements'effectue,

L = distance parcourue,V = différence de potentiel.

ÉLECTRO-OSMOSE s.f.

Phénomène du mouvement de l'eau dans un m i -lieu poreux sous l'effet d'une différence de poten-tiel électrique indépendamment de toute autre diffé-rence de potentiel (pression, gravité, etc...).

< Drainage par électro-osmose » ( R E M E N I E R A S 1949,G O G U E L 1959).

Syn. : élcdrofiltration.

É M E R G E N C E s. f.

1. Sens large :Synonyme de source au sens large, d'émissiond'eau souterraine à la surface du sol;- soit au sens actif, la : action d'émerger, de sortirdu sol;(cf. émergence d'une source, D A U B R E E 1887) ;- soit au sens neutre, le, Heu où l'eau émergelieu d'émission de l'eau souterraine.Dans ce sens, est opposé par certains auteurs àsource (au sens restreint, 2). ( D A U B R E E 1887, L A P P A -R E N T 1893, M A R T E L 1921, M O I I E T 1944, A R C H A M -B A U L T 1947, S O Y E R 1959, G O C U E L 1959).Syn.: ¿'mergence, source (aux sens larges).A u x sens actifs, l'émergence est surtout le phé-nomène d'apparition au jour de l'eau souterraine,considéré ponctuellement, et en relation avecl'écoulement souterrain dont elle est l'aboutisse-ment; la source est plutôt le phénomène d'écoule-ment, considéré en relation avec l'écoulementsuperficiel dont elle est l'origine, la source ausens courant.

2. Sens restreint :Synonyme de source d'émergence (classe particu-lière de source). ( I M B E A U X 1930).(Emergence s'oppose dans ce sens au déversement,au débordement).

3. Sens restreint :« Sortie d'eau sur une grande étendue >, par oppo-sition à source, c sortie d'eau contractée». ( S C H O E L -L E R 19C2).

É M E R G E N C E (Surface d')

Surface d'affleurement d'une nappe libre, compriseentre l'affleurement du substratum imperméable (li-mite inférieure) et l'intersection de la surface pié-zométrique avec la surface du sol (limite supérieure),dans laquelle se situent les sources. ( S C H O E L L E R1955).

Notion plus précise et plus exacte que celle deligne de source.

A ne pas confondre avec zone d'émergence.Syn. : lieu de source.

É M E R G E N C E (Hauteur d')

Hauteur de la zone d'émergence (au sens 2), ouzone de suintement d'un puits.

É M E R G E N C E (Zone d')

1. Partie d'une nappe libre, considérée horizontale-ment, où se produisent des émergences (au sens 1),

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par opposition à la zone d'alimentation et à lazone de circulation. ( S C H O E L L E R 1959).A distinguer de zone d'émission et de surfaced'émergence.Syn. : zone ¿missive, au sens 2 ( D I E N E R T ) ;

zone sourcière ( S C H O E L L E R ) .2. Synonyme de surface ou zone de suintement d'un

puits. ( S C H O E L L E R 1962).

É M I S S I O N (Zone d*)

Aire géographique incluant un groupe de sourcesconstituant les principales émergences (au sens 1)d'une nappe déterminée.

Se distingue de la zone emissive de D I E N E R T . ( A R -CHAMBAULT 1947).

EMISSIVE (Zone)

1. E n parlant d'une rivière, d'un cours d'eau super-ficiel :Partie du cours d'une rivière dont le débit estaccru par des sources d'émergence dans son lit(drainage d'une nappe libre, résurgences, etc.) .S'oppose à une zone absorbante ou de pertes. (Po-CHET 1905).

2. E n parlant d'une couche aquifère, d'une nappe :S y n o n y m e de zone d'émergence (d'une nappe) paropposition à la zone alimentaire. ( D I E N E R T 1932).Se distingue de la zone d'émission.

EMMAGASINEMENT s. m.

1. L e fait d'emmagasiner, de contenir de l'eau gra-vitaire.(Sens neutre, par opposition à l'absorption qui au n sens actif; cf. capacité d'emmagasinement).

2. Grandeur : Synonyme de coefficient ou taux d ' e m -magasinement. ( S C H O E L L E R 1959).

E M M A G A S I N E M E N T (Capacité d')

E n hydrologie de surface, appliqué à un bassin ver-sant (pour : capacité d'emmagasinement du sous-soldu bassin) :

Quantité (volume) d'eau souterraine contenue dansle sous-sol d'un bassin à un instant défini et libérablenaturellement par gravité, par alimentation dessources de ce bassin. ( C A S T A N Y 1961).

Syn. : capacité de rétention (au sens 3, impropre).

E M M A G A S I N E M E N T (Coefficient d")

E n général :Quantité (volume) d'eau gravitaire contenue dans

une roche saturée, rapportée au volume total de laroche et libérable dans des conditions définies : rap-port entre la hauteur de la tranche d'eau fourniepar l'aquifère, sous l'effet d'une dépression, et la hau-teur de l'abaissement de niveau piézométrique cor-respondant (nombre sans dimension), (DE G E L I S 1956,S C H O E L L E R 1959, 1962, T I S O N 1960, C A S T A N Y 1962).

Syn. : taux d'emmagasinement,capacité d'écoulement (pour certains auteurs).

Plus particulièrement :Coefficient d'emmagasinement (S) de Theis.

Rapport entre la hauteur de la tranche d'eauimmédiatement libérable par la roche aquifère, sousl'effet d'une dépression et la hauteur d'abaissementcorrespondant au niveau piézométrique. A distinguerdu coefficient d'emmagasinement total.

Dans le cas particulier d'une nappe captive, c'estle rapport entre la quantité d'eau libérable — oulibérée — sous l'effet de la compression élastiquede la roche (et de l'expansion de l'eau) due il'abaissement de pression jusqu'à la pression atmo-sphérique, et le volume total de la roche aquifère.(DE G E L I S 1956, S C H O E L L E R 1959, 1962, T I S O N 1960,C A S T A N Y 1962).

Syn. : dans le cas d'une nappe captive : capacitéspécifique, module de Theis.

N . B . 1. Le coefficient S de Theis est un paramètredu terrain défini surtout expérimentalement etdéduit de l'interprétation du comportement d'unenappe affectée par un essai de pompage (descenteet remontée), en régime transitoire. M ô m e pour unenappe libre, il n'est pas rigoureusement équivalentde la capacité de libre écoulement ou porosité effec-tive au sens absolu la), définie par Végouttage (gra-dient voisin de 1), ni de la porosité effective, au sensrelatif lb, qui correspond à un gradient d'écoule-ment très petit tant qu'il y a limitation dans le temps.Toutefois certains auteurs emploient ces expressionsindistinctement. ( M Ü L L E R - F E Ú C A , R U B Y ) .

cf. coefficient d'emmagasinement total.2. Dans cette expression em.magasinew.ent est pris au

sens neutre, c'est l'action de contenir, de conser-ver de l'eau libérable et non de faire entrer, demettre en réserve. C e terme n'est pas parfaite-ment approprié puisqu'il s'agit d'une aptitude àlibérer de l'eau, à la laisser couler sous l'effetd'un gradient de charge hydraulique ou de pres-sion.Cette expression étant maintenant bien entréeen usage, il serait préférable de l'appliquer stric-tement au paramètre déduit de l'interprétation d'unessai de pompage (S de T H E I S et J A C O B ) , distinctde la capacité de libre écoulement et de la •porositéeffective au sens lb, non par sa valeur — quipeut être voisine de celles-ci — mais par le modede sa détermination.

E M M A G A S I N E M E N T (Indice d')

Quantité (volume) d'eau emmagasinée (ou libérée)par une élévation (ou une baisse) de hauteur définiede la surface piézométrique d'une nappe libre, expri-mée en hauteur moyenne de lame ou tranche d'eau(en m m ) pour la surface considérée ( C A S T A N Y 1961).

E M M A G A S I N E M E N T dans les berges

Partie de la réserve d'une nappe souterraine sou-tenue par une rivière, dont les variations sont liéesà celles du niveau de celle-ci; plus précisément, c'estle volume d'eau emmagasiné dans les berges et pro-venant en partie du cours d'eau lorsque le niveaude celui-ci monte, et qui est ensuite restitué en toutou partie lorsque ce niveau baisse.

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EMMAGASINEMENT DE SURFACE

Masse d'eau retenue temporairement dans les dé-pressions de. surface, pendant et peu après une pluie.Elle n'est pas soumise au ruissellement mais seule-ment à l'évaporation et à l'infiltration. ( S C H O E L L E R1962).

Syn. : rétention de surface,rétention provisoire ( R O C H E ) ,stockage de surface ( R O C H E ) .

EMMAGASINEMENT M O Y E N (Coefficient d')

Valeur moyenne des coefficients d'emmagasinementpour l'ensemble d'une couche aquifère, dans une aireou un bassin étendu, ou dans une tranche définied'une couche aquifère. ( C A S T A N Y 19C1).

E M M A G A S I N E M E N T T O T A L (Coefficient d')

Rapport entre la hauteur de la tranche d'eau libé-rable par l'aquifère en un temps illimité sous l'effetd'une diminution de pression et la hauteur d'abais-sement correspondant du niveau piézométrique. Ilest égal à la porosité efficace ou capacité de libreécoulement, dans le cas d'une nappe libre. ( B E R K A -LOFF 1965).

E M P R I S O N N É E (Nappe)

Type de nappe captive contenue dans une forma-tion limitée de toutes parts par des terrains supposésimperméables (formation lenticulaire ou couche com-partimentée par des failles), dans laquelle l'eau estconsidérée comme stagnante. (SCHOELLER 1955, 1962).

Syn. : nappe (captive) sans issue ( B O U R S A U L T , 1900).

E M P R U N T (Front d')

Synonyme de front d'appel (créé par S C R O E L L E R1956, 1S62, C A S T A N Y 1959, 1963).

C . Dans cette expression, comme dans périmètred'emprunt, le terme emprunt est moins appropriéqu'appel : au sens propre strict un emprunt supposeune restitution qui n'a pas lieu dans le cas présent.

E M P R U N T (Périmètre d')

Synonyme de périmètre ou zone d'appel. ( C A S -T A N Y 1961).

C . cf. front d'emprunt.

E N R I C H I S S E M E N T (d'une nappe)

Synonyme de suralimentation (au sens 2), ou pluslargement d'alimentation artificielle.

ÉPIPOLHYDRIQUE (Zone)

En pédologie ;Zone supérieure du sol, où l'eau est active (bio-

chimiquement), riche en oxygène et en gaz carbo-nique, où ses mouvements sont en partie dépendantsdu relief externe.

C'est à peu près la zone d'aération (au sens large 2)ou zone des eaux suspendues (au sens large), lazone située au-dessus de la surface de saturation,considérée du point de vue pédologique. Elle s'opposeà la zone bathydrique. ( W A C U E T , PLAISANCE et C A I L -LEUX 1958).

ÉPUISEMENT s. m . (d'une nappe)

1. Sens actif.Action de retirer d'une nappe, par quelque m o d ede captage que ce soit, plus d'eau qu'elle n'endébiterait naturellement pendant la période consi-dérée, c'est-à-dire de faire diminuer la réserve.Syn. : surexploitation.

2. Sens neutre.Etat de la nappe résultant de cette action, le faitde s'épuiser. (VIBERT 1937).Syn. : appauvrissement.

É P U I S E M E N T (Puits d')

Puits servant à épuiser l'eau, à Vexhaure d'un ou-vrage souterrain, d'une galerie de mine.

É Q U I L I B R E (Surface d')

Surface limite théorique entre la zone dynamiqueet la zone statique d'une nappe, selon la conceptionde A . B O N T É . Elle sépare plus précisément la zonestagnante, partie inférieure de la zone dynamique,de la zone statique. ( B O N T É 1958).

Ne pas confondre avec la sur/ace limite d'équilibrehydrostatique de F O U R M A R I E R (1938) qui sépareraitla zone active de la zone passive, au sein de la zonedynamique.

ÉQUIMINÉRALISAT1ON (Courbe d')

Courbe idéale, lieu de points d'égale minéralisa-tion (au sens quantitatif 2a) des eaux d'une nappe.( M O R E T , D F . B E L M A S 1959).

É Q U I P I È Z E adj.

Pris substantivement pour courbe équipièze.Synonyme de courbe cquipotentielle. ( G O C U E L 1959).

É Q U I P O T E N T I E L L E (Courbe ou ligne)ou É Q U I P O T E N T I E L L E pris substantivement

Ligne orthogonale aux lignes de courant, corres-pondant soit à la trace d'une surface équipotentielledans un plan sécant vertical, soit à son intersectionavec la surface libre de la nappe (et projetée alorssur un plan horizontal). ( M A Y E R 1947, F E R R A N D O *1954, S C H O E L L E R 1955, 19G2, G O C U E L 1959, C A S T A N Y19C1).

Cette expression est prise couramment dans lesens de courbe isopiérometrique ou hydroisohypse,de la surface d'une nappe bien qu'elle ne lui équi-vale pas rigoureusement.

Syn. : ligne d'égale charge, équipièze.

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ÉQUIPOTENTIELLE (Surface)

Surface idéale, lieu des points d'égale charge, d'égalpotentiel, de l'eau souterraine en écoulement lami-naire, perpendiculaire en tous points aux filets liqui-des, c'est-à-dire à la direction d'écoulement.

Son intersection avec la surface libre de la nappeest une courbe, ou ligne, équipotentielle. ( C A S T A -N Y 1961).

Syn. : surface isopièze. ( G O G U E L ) .

ÉQUIRÉSISTIVrrÉ (Courbe d1)

Courbe idéale, lieu de points d'égale résistivitéélectrique de l'eau d'une nappe. ( M O R E T , D E B E L M A S1959).

ESTAVELLE n.f.

Orifice, en terrain karstique, alternativement ab-sorbant ou émissif, selon les saisons.

Syn. : abîme vertical émissif ( F O U R N E T ) ; puits ju-rassien et puits vauclusien météorique. ( M A -

CNIEN, FOURNTER);cavité alternative.

É T A N C H E adj.

1. Sens propre.Qui ne peut-être pénétré par l'eau, qui contient,arrête l'écoulement.

2. Sens dérivé ancien (vieilli).Qui est saturé d'eau et ne peut donc en absorberdavantage. (LITTRÉ 1877, L A R O U S S E 1930).Syn. : étanche, imperméable.

Imperméable a un sens plus général, ilpeut être relatif à un fluide quelconqueet il signifie plus non tr aver sable qu'impé-nétrable.Etanche est plus proche d'aqui/uge (impé-nétrable), tandis qu'imperméable comprend,s'agissant d'une roche, aussi bien aquifugequ'aquictude.(Etanche est surtout usité en hydrogéologieappliquée aux travaux souterrains, au géniecivil).

É T A N C H É I T É s . f .

Qualité, état de ce qui est, ou est rendu etanche,impénétrable par l'eau, de ce qui contient, empêcheun écoulement : un écran, un rideau, un voile d'étan-chéité, Vétanchéité d'un barrage, d'un bassin de rete-nue (LITTRÉ 1877, A R C H A M B A U L T 1947, C A M B E F O R T 1955,G I G N O U X , B A R B I E R 1955).

(S'emploie parfois improprement dans le sensd'et áncheme nt, d'action d'étancher).

Syn. : étanchéité, t?npemiéabilité.Etanchéité est plus absolu et plus qualitatif,il s'applique plus à une surface, à une paroiqu'à un milieu, à un terrain considéré dansses trois dimensions. C'est surtout une im-

pénétrabilité vis-à-vis d'un écoulement laté-ral. C'est plutôt la qualité d'un obstacle arti-ficiel à l'écoulement, d'un ouvrage, où d'unterrain dont l'imperméabilité a été artificiel-lement créée ou accrue, que celle d'un milieunaturel : c'est plus un terme de géotechni-que, de génie civil, que d'hydrogéologie (cf.etanche).O n parle plutôt de Vétanchéité d'une digue,d'un revêtement, d'un voile d'injection, d'unrideau de palplanches, et de l'imperméa-bilité d'un sol, d'un affleurement ou d'unecouche de terrain.

ÉTANCHEMENT s. m .

Action d'étancher, de rendre imperméable ou moinsperméable un terrain délimité afin d'arrêter totale-ment ou seulement d'allonger, de détourner l'écoule-ment d'eaux souterraines considérées c o m m e nuisi-bles ou que l'on cherche à capter (barrage souter-rain). ( B E L G R A N D 1846, L A R O U S S E 1910, M A Y E R 1947,C A M B E F O R T 1955, G I C N O U X , B A R B I E R 1955, G O G U E L 1959).

Syn. : imperméabilisation.(Ce terme possède un sens plus généralqu'étanchement : il peut s'appliquer à un mi -lieu, à un matériau quelconque, et il estplutôt relatif au terrain au sens de matière,qu'à un lieu, à une zone délimitée).Colmatage (au sens actif).

ÉTENDUE (Nappe)

(Etendu est pris ici dans le sens de vaste).Nappe de grandes dimensions (considérées hori-

zontalement). Dans la pratique, nappe assez étenduepour qu'un cône de rabattement déterminé par unpompage ne puisse atteindre une, ou les, limitesqu'au bout d'une longue durée. S'oppose à une tiapp«limitée. (TISON 1951).

Ê T I A G E s. m .

Par analogie avec le sens courant en hydrauliqueet hydrologie fluviales (terme de navigation fluvialeà l'origine) :

Etat d'une nappe libre correspondant au plus grandabaissement du niveau piézométrique au cours d'unepériode définie : un étiage saisonnier, annuel, pluri-annuel.

M o m e n t où ce m i n i m u m est atteint.Syn. : basses eaux,

niveau min imum ou minimal.

É T R A N G L E M E N T (Source d')

(Etranglement est pris ici dans le sens statique :lieu resserré).

Source déterminée par la diminution de largeurd'une nappe libre, par un rapprochement des limiteslatérales de la nappe (cluse, goulot, dans le casd'une vallée); type de source d'émergement. (ScHOtx-LER 1955).

EVAPORATION s. f.

Sens général (physique) :Passage de. l'eau de l'état liquide à l'état de vapeur,

au-dessous de la température d'ébullition (par oppo-sition à la vaporisation).

(Sens actif : action d'évaporer; et sens réfléchi :action de s'évaporer).1. Sens général qualitatif en hydrologie :

Passage naturel de l'eau présente à l'état liquideou solide à la surface de la terre ou dans le sous-sol, à l'état de vapeur dans l'atmosphère, en di-verses phases du cycle de l'eau. ( P E R R A U L T 1674,HÉRiCART D E T H U R Y 1829, B E L G R A N D 1846, P A R A -

M E L L E 185G, etc.).

2. Sens restreint qualitatif (en hydrologie de sur-face) :Retour de l'eau de surface ou de l'eau d'imbibitiondu sol à l'atmosphère, dans une aire, ou un bassin,définis et pendant une période déterminée (termede bilan d'eau). ( B E L C R A N D 1846, etc.).Syn. : evaporation réelle.

3. Sens plus restreint :La seule evaporation physique par opposition àl'évaporation biologique ou transpiration et à l'e'va-'potranspiration (sommé des deux).

4. Sens quantitatif :Grandeur : quantité (volume) d'eau évaporée, ex-primée soit en valeur absolue (pour un bassinet pendant une période déterminée), soit, plusgénéralement, en hauteur moyenne d'une lameou tranche d'eau supposée d'épaisseur uniformesur la surface considérée (en m m ou c m ) .

EVAPORATION (Zone d')

1. Partie du terrain, considéré en coupe, au-dessusd'une nappe libre (phréatique) dans laquelle unefraction de l'eau infiltrée est, ou peut être reprisepar evaporation physique. ( IMBEAUX 1930, M A Y E R1947, S C H O E L L E R 1955, 1962).

Syn.: zone d'eau du sol ( S C H O E L L E R ) ,zone d'cvapotrànspiration ( C A S T A N Y ) .

2. Partie d'une nappe libre, considérée en plan, sou-mise à l'évaporation (ou à l'évapotranspiration)soit en permanence, soit saisonnièrement.

EVAPORATION POTENTIELLE

1. Pouvoir évaporant de l'atmosphère, aptitude del'atmosphère à évaporer de l'eau dans des condi-tions météorologiques et en un milieu déterminé.Syn. : évaporativité,

pouvoir évaporant de l'atmosphère (Cou-TAGNE, RÉMÉNIERAS).

2. Sens quantitatif, plus ou moins rigoureux selonles auteurs.Quantité d'eau, exprimée en hauteur, qui pourraits'évaporer pendant une période et en un lieu défi-nis suivant les conditions atmosphériques, si lesapports d'eau soumise à l'évaporation ne sont paslimités (nappe d'eaù superficielle permanente).Plus rigoureusement, oh considère seulement l'éva-

poration possible d'un plan d'eau, chimiquementpure et à la m ê m e température que l'air. ( S E R R A1954).

E V A P O R A T I O N R É E L L E

Synonyme d'evaporation (pris absolument, aux sens2 ou 4) par opposition à l'évaporation potentielle (ouévaporativité).

E V A P O R A T I O N R E L A T I V E

Quotient de l'évaporation (ou évapotranspiration)réelle, par l'évaporation (ou évapotranspiration) po-tentielle, ces expressions étant prises dans leurs sensquantitatifs (hauteurs d'évaporation).

EVAPORATION TOTALE

1. Synonyme d'évapotranspiration surtout au sensquantitatif. ( R E M E N I E R A S 1960).

2. Plus particulièrement : terme de bilan d'un bassinfluvial ou d'une nappe, généralement calculé pardifférence entre la somme des apports (précipita-tions) et la s o m m e de l'écoulement et des autresémissions d'eau liquide éventuelles (prélèvements),compte tenu des variations de réserve. ( S C H O E L L E R1962).

É V A P O R A T I V I T É s. f.

Synonyme d'évaporation potentielle (aux sens 1et 2).

(Adaptation de l'anglais évaporativity ( M E I N Z E R ,1923), bien que correct ce terme est peu usité enfrançais).

É V A P O T R A N S P I R A T I O N s.f. (ou évapo-transpiration)

1. Ensemble des phénomènes d'évaporation (physi-que) et de transpiration (biologique).

2. Grandeur :S o m m e des émissions d'eau vers l'atmosphère parevaporation (physique) et transpiration (biologi-que) pendant une période définie. Quantité expri-mée le plus généralement en hauteur moyenne delame, ou tranche d'eau évaporée sur la surfaceconsidérée. ( C O U T A C N E 1935, R E M E N I E R A S 1960, Poi-

R É E , O L U E R 1962, R O C H E 1963).

Syn. : evaporation totale,évapotranspiration réelle.

É V A P O T R A N S P I R A T I O N (Module d')

Grandeur de l'évapotranspiration exprimée en débit(fictif) par unité de surface : quotient de la quantitéd'eau évaporée pendant la période considérée, parla surface du bassin concerné.

Syn. : évapofranspiration spécifique.

É V A P O T R A N S P I R A T I O N (Zone d1)

Synonyme de zone d'évaporation (au sens 1). ( C A S -T A N Y 1961).

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ÉVAPOTRANSPIRATION M A X I M U M HYDROLOGIQUE EXPLOITABILITÉ (d'une nappe, d'une couche aqulfère)

Synonyme d'évapotranspiration potentielle. (Cou-TAGNE 1935).

É V A P O T R A N S P I R A T I O N P O T E N T I E L L E

S o m m e des quantités d'eau pouvant s'évaporer ettranspirer en une aire et pendant une période définiesi les apports d'eau sont suffisants (exprimée en hau-teur de lame, ou tranche d'eau évaporée, en nunou cm) . ( C O V T A C N E 1935, SERRA 1954, S C H Ö E L L E R 1962,P O I R É E et OLLJER 1962).

(cf. evaporation potentielle notion très voisine).Syn. : évapotranspiration maximum hydrologique.

É V A P O T R A N S P I R A T I O N R É D U I T E

Synonyme d'évapotranspiration réelle. {Pointe, O L -LIER 1962).

ÉVAPOTRANSPIRATION RÉELLE

S o m m e de l'évaporation et de la transpiration réel-les, en une aire et pendant une période définies, paropposition à Y évapotranspiration potentielle. ( H A L -LAIRE 1954, SCHOELLER 1962).

Syn. : évapotranspiration (au sens 2, pris absolu-ment),évapo-transpiration réduite.

EVAPOTRANSPIRATION RELATIVE

Quotient de l'évapotranspiration réelle par l'eva-potranspiration potentielle (cf. evaporation relative).

É V A P O T R A N S P I R A T I O N SPÉCIFIQUE

Synonyi.ie de module d'évapotranspiration. (BRIS-SAUD et L A N C L E 1960).

É V A P O T R A N S P I R O M E T R E s. m .

Appareil servant, à mesurer directement la gran-deur de l'évapotranspiration (potentielle). (SERRA1954).

E X H A U R E s. f.

1. Sens actif.Action d'extraire et d'évacuer l'eau d'une mine,d'un ouvrage souterrain. (LJTTRE 1877, C O R N E T 1903,L A R O U S S E 1930).Syn. : épuisement (au sens 1).

2. Sens neutre.L'eau extraite, l'écoulement d'eau qui résulte decette action.(Terme usité surtout en exploitation minière).

Sens quantitatif:Débit continu ou volume moyen journalier d'eau

souterraine prélevable en un point déterminé, exploi-table par un ouvrage correctement réalisé, pendantune courte durée (ordre de l'heure ou de la journée).Il n'est fonction que des caractéristiques fixes du sys-tème aquifère et s'oppose à la disponibilité d'unenappe qui dépend des apports à long terme.

Syn. : productivité.

E X S U D A T I O N s.f.

1. Sens ancien, vieilli.Sortie d'eau d'un terrain lorsque le point de satu-ration est dépassé.Plus particulièrement dans le cas d'une expérienceen laboratoire : émission d'eau à la base d'unéchantillon après saturation. ( D I E N E R T 1936).Syn. : ressuage.

2. Sens moderne.Suintement d'eau à travers le sol, notamment parascension capillaire, et evaporation à mesure : phé-nomène considéré surtout c o m m e générateur dedépôt, d'encroûtement salin à la surface (croûted'exsudation). ( M A R T E L 1921, B O U R C A R T 1938).Sens parfois élargi à l'évaporation (ou évapotrans-piration) de l'eau dans le sol jusqu'à une certaineprofondeur.

EXSURGENCE s.f.

(Orthographié parfois incorrectement exurgence)( N I C O L E S C O 1935).

Type particulier d'émergence, en terrains karsti-ques : débouché d'un réseau de fissures aquifèresdont le bassin d'alimentation est entièrement com-pris dans la formation fissurée considérée.

Classe particulière de résurgence (au sens large 2)pour F O U R N I E R .

Opposé à résurgence (au sens strict 1) dont une par-tie de l'eau provient d'une perte, d'un engouffrementde cours d'eau superficiel. ( M A R T E L ) .

(Créé par F O U R N I E R 1902, M A R T E L 1921, I M B E A U X1930, S C H O E L L E R 1962).

E X U T O I R E s. m .

Toute issue par laquelle l'eau d'une nappe s'écoulepar gravité hors du système aquifère (source, effluen-ce, soutirage, drain ou captage).

C . D'après le sens propre de ce terme d'originemédicale il ne devrait désigner que les issues don-nées, artificielles, par opposition aux issues naturelles.

( D ' A N D R I M O N T 1905, F O U R M A R I E R 1939, A R C H A M B A U L T1947, B O N T É 1958).

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Terminologie hydrogéologique _.J. MARGAT

PROPOSITIONS POUR UN DICTIONNAIRE (7)*F (suite)

FILET D ' E A Uou FILET, pris absolument.

Synonyme de filet liquide ou ligne de courant( M E Y E R , 1955).

NJB. filet est pris ici dans un sens différent du senscourant, cpetite quantité d'un liquide qui coule»(Littré).

FILET D E C O U R A N T

Volume liquide en mouvement considéré à l'inté-rieur d'un tube de courant, c'est-à-dire délimité parune surface de courant fermée, à un instant donné.( C A S T A N Y , 1961).

Notion d'hydrodynamique théorique. Dans l'écou-lement en régime permanent elle se confond avec cellede filet liquide, en considérant un tube de courant desection infiniment petite.

C . Cette définition s'écarte du sens donné plus cou-ramment à filet qui est une trajectoire, une ligne (unedimension) et non un volume.

FILET L I Q U I D E

Trajectoire parcourue par chaque particule d'eaud'une nappe en mouvement. Ligne idéale représentantla direction d'écoulement. O n considère le plus sou-vent les filets liquides superficiels (voir ce mot). Lesfilets liquides s'identifient aux filets de courant enrégime d'écoulement permanent. ( P O C H E T 1905, d ' A N -DRiMONT 1905, P O R C H E T 1923, ViBERT 1937, M A Y E R 1947,C A S T A N Y 1961).

Syn. filet d'eau;filet, pris absolument;ligne de courant.

FILET L I Q U I D E SUPERFICIEL

Filet liquide compris dans la surface libre d'unenappe : ligne idéale orthogonale en tous points auxcourbes isopièzes (ou équipotentielles) de la surfaced'une nappe, dont elle constitue une ligne de plusgrande pente ( C A S T A N Y , 1961).

F I L O N A Q U I F È R E

Conduit naturel d'eau ascendante, ordinaire ou ther-male, aboutissant à une source artésienne. (De L A U -N A Y, 1920).

Syn. : (s'il s'agit d'eau thermale) : tronc, ou veinehydrothermal (e), filon thermal.

F I L O N I E N N E (source)

Synonyme de «ource artésienne, ou source de /aille(au sens restreint, 1).

Sources filoniennes et diaclasiennes : classe de sour-ces d'Imbeaux, comportant toutes les sources prove-nant d'eaux profondes captives, remontant à la surfacepar des cassures ou des fissures. (IMBEAUX, 1930).

F I L T R A N T (massif)

1. Appareil constitué par un matériau poreux, meubleet aux éléments calibrés, disposé dans un puits ou

* Voir Chronique d'hydrogéologie, n" 4 à 10.

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un forage, en général dans l'espace annulaire c o m -pris entre les parois (terrain) et le tubage.

Syn. : filtre (au sens 2).

2. Masse naturelle d'alluvions perméables déterminée(VIBERT, 1950).

F I L T R A N T (pouvoir)

Aptitude d'une roche ou d'un matériau poreux àpurifier l'eau par filtration (cf. filtration au sens 1)( I M B E A U X , 1930).

Syn. valeur filtrante ( I M B E A U X ) .

F I L T R A T I O N si.

1. Sens actif restreint, originel.Action de filtrer (au sens transitif 1), de faire pas-

ser un liquide à travers un filtre, surtout pourl'épurer.

Epuration de l'eau par passage naturel ou arti-ficiel à travers un matériau filtrant.

( L A R O U S S E 1874, 1904, 1930, LIITRÉ 1877, G O S S C L E T1888, C H A L Ó N 1913, G O C U E L 1959).

Syn. filtrage.

2. Sens neutre large, par extension.Passage, mouvement d'un liquide et plus particuliè-rement de l'eau à travers un corps, un milieu p o -reux, perméable (action de filtrer, au sens intrans.3).

(Cf. coe//icient de filtration).Dans ce sens il n'est pas distingué si le milieu est

saturé ou non, ni quelle est la direction de la prin-cipale composante du mouvement.

Certains auteurs, en hydrologie de surface notam-ment, opposent la filtration, prise dans ce sens, àl'infiltration, prise au sens restreint 4, c'est-à-direau seul passage de l'eau à travers la surface du sol( R E M A N I E R A S 1060).

( B U F F O N , L I T T R É 1877, BoussiNESQ 1915, T I S O N 1922,P O R C H E r 1923, L A R O U S S E 1930, R E M E N I E R A S 1960).

Syn. percolation (au sens large 2).

3. Sens neutre restreint, notamment en hydrauliquesouterraine.

Mouvement, écoulement de l'eau dans un milieuporeux saturé. Opposé à l'infiltration (au sens 1)qui inclut à la fois la notion de pénétration, d'entréedans le milieu poreux, et de mouvement dans cemilieu non saturé jusqu'à la zone de saturation.

(Cf. écoulement de filtration, vitesse de filtration).€ L'iit/iltratiou de l'eau ne doit pas être confondue

avec la filtration: la filtration implique l'idée detraversée d'un milieu poreux, l'infiltration apparaîtsurtout c o m m e une pénétration» ( P I O G E R ) .

( D ' A N D R I M O N T 1904, F F . R R A N D O N 1918, 1954, P I O G E R1953, SCHNIXBF.LI 1953, S C H O E I X E R 1955, M I C H E I960,C H A P O U T H I E R 1960).

Syn. percolation (au sens restreint 3).

4. Sens actif restreint, pour certains auteurs, en pédo-logie, dérivé du sens 1.

Filtration de l'eau par le sol: action de retenirtout ou partie des particules solides en suspensiondans l'eau infiltrée. (Oryctologie 1755, P L A I S A N C E ,C A I L L E U X 1958).

S. Synonyme ancien d'infiltration (au sens 1), jusqu'auxix' siècle.

(Cf. eaux de filtration, syn. d'eaux d'in/iltration).( B U F F O N , H E R I C A R T de T H U R Y 1829, B E L G R A N D 1846,

P A R A M E L L E 1856, D U P O N C H E L 1868, L R T R E 1877, A u -scHER 1913, L A R O U S S E 1930).

F I L T R A T I O N (coefficient de...)

(filtration est pris ici au sens 2).Synonyme ancien de coefficient de perméabilité1

(coefficient de Darcy).(PORCIIET 1930, D I S E R E N S 1930, P I O G E R 1954).

F I L T R A T I O N (eaux de...)

Synonyme ancien d'eaux d'in/iltration.

F I L T R A T I O N (vitesse de...)

1. Synonyme de vitesse apparente (de l'eau d'une nap-pe) pour certains auteurs : c'est la vitesse de la loide Darcy, v = Ici.

(filtration est pris ici dans le sens 3).( M A Y E R 1947, SCIINEEBELI 1954, S C H O E I X E R 1955).Syn. vitesse de percolation.

2. Synonyme impropre de coe//icient de perméabilité1

(coefficient de Darcy).Certains auteurs emploient aussi dans ce sens

l'expression vitesse apparente unitaire de filtration(PIOCER 1954).

certains auteurs appellent vitesse de filtration Ple coefficient de perméabilité K , lorsqu'il est expri-m é en cm/heure; si K est exprimé en m / s on a :

P = 3,6 10-° KK = 0,28-10-5P

(POIRÉE, O L U E R 1962).

FILTRATION OSMOTIQUE

(Cf. filtration au sens 2).Déplacement d'eau par osmose capillaire ( S C H O E L -

L E R 1962).

F I L T R E sjn.

1. Pour mémoire, sens originel et sens actuel en tech-nique d'épuration des eaux.

Tout corps poreux à travers lequel on fait passerun liquide (de l'eau) pour le clarifier et l'épurer.Ensemble du dispositif appliqué pour filtrer l'eaudans une station d'épuration : « un filtre lent, unfiltre rapide».

( P A R A M K L L E 1856).

2, Synonyme de massif filtrant (au sens 1), en tech-nique de captage d'eau souterraine par puits ouforage.

( M A Y E R 1947, G O C U E L 1959).

F I L T R E R v. tr., intr. ou pr.

1. Sens transitif actif (pour mémoire).Faire passer un liquide, de l'eau à travers u n

/titre, un matériau poreux (dès le XVIa siècle, P A R Í ) .

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2. Sens transitif restreint.Epurer un liquide, de l'eau ,par son passage à

travers un filtre (au sens 1), un milieu ou un ter-rain filtrant (action artificielle ou naturelle).

S. Sens Intransitif (le sujet étant un liquide, l'eau).Passer, s'écouler à travers u n /titre, un matériau

poreux, y entrer ou en sortir. (LITTRE 1877, L A R O U S -S E 1904, 1930).

Syn. s'infiltrer, dans le seul sens de pénétrer,d'entrer dans un milieu filtrant,

suinter,exsuder, dans le seul sens de sortir d'un m i -

lieu filtrant (ce sens est vieilli, du moinsau sens propre).

4. Sens réfléchi : se filtrer.Pénétrer et passer, s'écouler à travers un maté-

riau poreux, c o m m e à travers un filtre ( F O N T E N E L L E ,B U F K O N ) .

Synonyme ancien de s'infiltrer (ce terme n'estplus usité au sens propre).

F I S S U R A T I O N si.

1. Sens actif (pour mémoire).Fonnation et développement de fissures et dia-

clases dans une roche.2. Sens neutre qualitatif.

Etat d'une roche fissurée, divisée en blocs plus oumoins grossièrement polyédriques par des fissureset diaclases.

3. Sens neutre quantitatif.Volume des vides d'une roche fissurée, rapporté

au volume total de l'échantillon ou du massif consi-déré (homologue de la porosité, au sens strict 4,d'une roche poreuse).

Syn. porosité de fissures ou de fissuration,porosité de chenaux,cavernement ( G È Z E ) .porosité en grand ( G O G V E L ) .

F L É T R I S S E M E N T (coefficient de...).

Synonyme de coefficient de flétrissure. ( C A S T A M Y ,1961).

F L É T R I S S E M E N T (point de...).

Synonyme de coefficient de flétrissure. (POIRES, O L -U E R , 1962).

F L É T R I S S U R E (coefficient de...)

Rapport de la quantité (poids) d'eau (de rétention)contenue dans un terrain au m o m e n t où les feuillesdes plantes qui y puisaient l'eau par leurs racines sefanent, se flétrissent, au poids du terrain sec. ( I M B E A U X1930, S C H O E L L E R 1962).

Syn. coefficient de flétrissement.point de flétrissement.

F L O T D E BASE

Synonyme de débit de base. (CASTANY 1961).Traduction littérale de l'anglais base flow, cet Angli-

cisme est impropre : flow doit se traduire par écoule-ment et non par flot.

F L U C T U A T I O N (S) si. (d'une nappe).

(S'emploie surtout au pluriel).Mouvements verticaux, alternativement ascendants

et descendants, du niveau piézométrique d'une nappe.( B O V R S A V L T 1900, T I S O N 1954, M I C H E 1960, C A S T A N Y1963).

Syn. oscillations,pulsations,ondulations,variations,battements.

C . Fluctuation parait plus correct que ces diverstermes qui impliquent l'existence d'un état d'équilibreaxial par rapport auquel les écarts seraient symétri-ques, à la manière d'un mouvement pendulaire, ouondulatoire entretenu (ondulations, oscillations) ou dumoins qui impliquent une périodicité régulière dumouvement (pulsations); variation (pris absolument)semble par contre trop vague.

Fluctuations pourrait donc être retenu pour dési-gner les mouvements de surfaces piézométriques sousl'effet de facteurs successifs mais de nature différente,de recharge et de décharge (cas général).

Oscillations ou ondulations pourraient, par opposi-tion, ne désigner que les mouvements à composanteprincipale de type sinusoïdale (transmission de charge,soutien d'une nappe par un niveau variable, c o m m ecelui de la mer, etc.).

F L U C T U A T I O N (cycle de...)

Ensemble de deux mouvements consécutifs de m o n -tée et de baisse de la surface libre, du niveau piézo-métrique d'une nappe, se compensant approximative-ment pendant une période déterminée : un cycle defluctuations journalier, annuel ou pluri-annuol.

F L U C T U A T I O N (zone de...)

Partie d'une couche aquifère comprise entre leslieux des niveaux piézométriques d'altitudes extrêmes(íes plus élevés et les plus bas) atteints au cours deleurs fluctuations durant une période définie : unezone de fluctuation annuelle, pluri-annuelle.

Elle peut être assimilable à une zone de saturationtemporaire de la couche aquifère si la surface piézo-métrique est confondue avec la surface de la nappe.

Syn. zone d'oscillation,jeu de la nappe,zone de balancement.

F O N D (eau de...)

1. Dans un gisement d'hydrocarbures :L'eau située au-dessous d'une formation pétroli-

fère déterminée. S'oppose aux eaux de bordure etaux eaux de toit. ( S C H O E L L E R 1955).(Traduction littérale de l'anglais bottom water).

2. Dans une couche aquifère karstique :L'eau de la zone noyée d'un karst. ( C A S T A N Y 1961).

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3. En pédologie et agrologie (pour traduire l'allemandGrundwasser, par opposition à Bodenwasser) :

L'eau de la nappe (phréatique), de la zone desaturation, par opposition à l'eau du sol (ou eau dela zone d'aération au sens large 2). ( P L A I S A N C E , ' C A H . -L E U X 1958).

Syn. eau souterraine au sens restreint 2.

F O N D I M P E R M É A B L E

O u fond pris absolument.Synonyme de substratum, ou mur imperméable d'une

nappe, d'une couche aquifère. (fond : P A U S S Y 1580,GOSSELET 1888. iond imperméable : B O U R S A U L T 1900,P O C H E T 1905, DISERCNS 1930, M U L L E R - F E V C A 1956).

F O N T A I N E s.f.

Synonyme ancien de source (au sens général, 1),mais n'est plus usité dans ce sens, sauf en toponymie.(Noté dès le xii* siècle : P A R É , B E S S O N 1569, P A U S S Y1580, D E S C A R T E S 1644, P E R R A U L T 1674, M A R I O T T E 1686,B U F F O N , B E L C R A N D 1846, P A R A M E L L E 1856, D U M A S 1857,M A R T E L 1921, F O U R M A R I E R 1939).

N . B . — LITTRÉ ne considère pas les termes fontaineet source comme synonymes : la jontaine est, selon lui,l'eau qui sourd, qui coule, et la source le lieu d'oùsourd l'eau, le conduit qui l'amène au jour. Pour cer-tains auteurs, le terme fontaine pourrait s'opposer àsource, pris au sens restreint 2, de M A R T E L :

< II eut été très simple d'adopter le terme de fon-taine (comme en Poitou, car une rationnelle intuitionpopulaire l'a consacré pour certaines émergences, quine sont pas de vraies sources : Fontaine de Vaucluse,Fontaine de Nîmes, Fontaine-l'Evêque, Fontaine-Ro-ger, Fontaine-Frédière, Fontaine-sous-Jouy, Fontaine-de-Tourne... » ( M A R T E L , 1921).

F O N T A I N E A R T É S I E N N E

Synonyme ancien de puits ou forage artésien (jaillis-sant). (HÉRICART de' T H U K Y 1829).

F O N T A I N E ARTIFICIELLE

Synonyme ancien de puits ou forage artésien (jaillis-sant). (HÉRICART de T H U R Y 1829).

F O N T A I N E JAILLISSANTE

1. Synonyme ancien de source jaillissante (au sens 2)ou artésienne.

2. Synonyme ancien de puits ou forage artésien (jail-lissant). (LETURC 1781, H É R I C A R T de T H U R Y 1829).

F O R A G E s.m.

1. Sens actif.Action, art de forer, de creuser une excavation,

surtout par des procédés mécaniques. Se distingueaujourd'hui du fonçage (d'un puits, d'un puits demine) qui implique des procédés manuels directs, lapénétration de l'homme dans l'excavation. Maiscette nuance est moderne. (LITTRÉ 1877, L A R O U S S E1930, C A M B E T O R T 1955).

2. Sens neutre.Résultat de cette action : le trou, l'excavation

forée.U n forage est un puits de diamètre impénétrable

à l'homme, souvent très profond et exécuté par desprocédés mécaniques. (LITTRÉ 1877, L A R O U S S E 1930,C A M B E F O R T 1955).

Syn. puits foré (au sens 2).sondage, partiellement.

Synonymie : forage et sondage ;Beaucoup d'auteurs considèrent aujourd'hui les

deux termes comme synonymes et les emploientindistinctement. Certains les ont pourtant bien dis-tingués :

< H existe une différence fondamentale entre lessondages et les forages. Les premiers, destinés &l'exploration géologique d'un sous-sol inconnu ouImprécis fournissent une série d'échantillons.., lesseconds se bornent à ménager dans le sol une cavitéreliant deux ou plusieurs niveaux, et à favoriser lepassage de corps solides, liquides ou gazeux. > ( L E -MOINE, H U M E R Y , SOYER, 1939).

Dans l'usage courant moderne :sondage désigne plutôt un ouvrage d'étude, de recher-

che ou d'expérimentation, d'utilisation temporairesouvent abandonné après atteinte des objectifs as-signes, généralement de petit diamètre.

forage désigne plutôt un ouvrage d'exploitation, plusdurable et de diamètre généralement plus grand.

La distinction porte donc surtout sur le but del'opération. (Selon leurs etymologies, le sondage seraitd'abord le fait de rechercher une information, le foragen'étant que le fait de creuser, indépendamment du butpoursuivi).

Une marge de synonymie très large existe cepen-dant entre les deux termes dans la pratique contem-poraine.

FOSSILE (eau)

1. Sens restreint, originel.Eau enfermée dans un terrain sédimentaire au

moment de sa formation et conservée depuis, dansune couche aquifère supposée close, sans avoir par-ticipé à la circulation générale des eaux souter-raines. ( C O R N E T 1873, 1904, M A R T E L 1921),

Syn. eau connée.eau fossile connée,eau vétérique.

2. Sens large (à l'instar des auteurs allemands : c fos-sile Wasser >).

Eau souterraine provenant d'infiltration ancienne,au cours des temps géologiques, d'eaux vadoses àl'origine, conservée depuis dans une couche aqui-fère supposée close. ( B O N T É 1958, S C H O E L L E K 1962).

Syn. eaux profondes (au sens restreint, 1).eaux mortes.

3. Synonyme impropre d'eau juvénile pour certainsauteurs. (IMBEAUX 1930).

F R O N T D E N A P P E

(front est pris ici dans le sens d'étendue considéréeede front» cf. sens 9 de L I T T R É ) .

Section verticale transversal« à travers une nappe,une couche aquifcre, selon un plan perpendiculaire àla direction moyenne d'écoulement, donc proche d'unesurface equipotentielle. Surface de cette section decouche aquifère, considérée et évaluée en vue d'uncalcul de débit de la nappe.

« O n appellera /ront de la nappe, une section trans-versale de cette nappe. L'unité de front de la nappeest une section ayant pour hauteur la hauteur de lanappe et pour longueur, l'unité de longueur».( S C H O E L I X R 1962).

F U N I C U L A I R E (eau)

1. Sens propre restreint.Eau se trouvant à l'état funiculaire dans les inter-

stices du terrain. C'est une sorte d'eau angulaire

propre aux terrains a porosité d'interstices.Elle s'oppose pour S C H O E L U R (1955) a l'eau pen-

dulaire. ( S C H O E L L E R 1955).

2. Sens large, impropre.Synonyme d'eau pelltculaire (au sens large, 1) oud'eau adhesive pour certains auteurs, en pédologie.(PLAISANCE, C A I L L E U X 1958).

F U N I C U L A I R E (état, ou stade)

. (d'après l'anglais /unicular étage).L'un des états de l'eau de la zone de rétention, dans

lequel les < anneaux » d'eau entourant les points decontact entre les particules solides se relient entreeux. Se distingue des états pendulaire et capillaire.( S C H O E L L E R 1955).

- 47 -

Terminologie hydrogéologique+

J. MARGAT

PROPOSITIONS POUR UN DICTIONNAIRE

GALERIE CAPTANTE ou DE CAPTAGE

Galerie, excavation penetrable creusée selon unedirection principale proche de l'horizontale, servantau captage d'eau souterraine par gravité ( D ' A H D R I -M O N T , 1902).

Syn. : galerie drainante,galerie d'infiltration,galerie filtrante,drain (au sens 2), avec u n sens plus large ;plus précisément drain visitable.

+ Voir Chronique d'hydrogéologie, n* 4 i 11.B U L L B. K G . M . (2). III. I-I948.

Equivalents dialectaux étrangers :kanat, kanath (Iran),joggara (Maghreb, Sahara),rhettara (Maroc),kariz, klwrez (Iran).

G A L E R I E F I L T R A N T E

« Tranchée profonde, parallèle au cours d'une ri-vière, dans laquelle les eaux s'introduisent par infil-tration, après s'être purifiées pendant leur passage

- 48 -

à travers les couches de terre laissées intactes entrela rivière et la tranchée. » ( L A R O U S S E , D ' A N D R I M O N T ,1903; L A R O U S S E , 1930; P O I R E E , OLLIER, 1962.)

Syn. ancien : galerie d'infiltration.

Plus généralement : synonyme de galerie drainant*ou drain (au sens 2).

GALERIE D'INFILTRATION

(Cf. infiltration au sens 7.)

Syn. ancien de galerie filtrante ou captante ( D ' A N -D R I M O N T , 1902).

G É O H Y D R O L O G I E s. f.

Ce néologisme n'est pas usité mais son emploi pour-rait parfois tenter pour traduire littéralement, en lefrancisant, le terme anglais geohydrology, dans le sensqui l'oppose à hydrogeology pour certains auteurs delangue anglaise ou autres (1) : les aspects hydrologi-ques ou hydrauliques de l'étude des eaux souterrainespar rapport aux aspects géologiques. C'est ce que l'on:entend plus communément en français par hydrauli-que souterraine (ou hydrodynamique souterraine) ouencore par hydrologie souterraine (au sens modernequi l'oppose à hydrologie de surface).

Mais, compte tenu de la tendance à s'estomper dela distinction entre les sciences exactes et les scien-ces naturelles, il ne parait ni nécessaire ni opportund'introduire en français le terme géohydrologie dansun sens qui l'opposerait à hydrogéologie et réduiraitl'acception de ce dernier.

G É O H Y D R O L O G I Q U E ad].

Syn. ancien d'hydrogéologique (au sens 1) (Dou-M E R C U E , 1924; BRIVES, 1925; DALLONI, 1925).

Ce terme n'est plus usité.

G É O T H E R M A L E (Source)

1. Sens large.

« géothermal : se dit des sources chaudes qui pren-nent leur température dans les profondeurs de laterre » (LAROUSSE).

(De LAPPARENT, L A R O U S S E 1930; cité, mais critiquépar M A R T E L , 1921.)

Syn. : source chaude.(source thermale possède le m ê m e sens, plusparticulier que source thermominéVale).

(1) Contrairement au français, c'est sur le second préfixe,que l'accent est mis dans ces mots composés anglais.BULL. B. R. G . M . (2), III. 1-19*8.

2. Sens restreint

Source thermale d'eau d'origine vadose ( M O R B T1944).Cas particulier de «ource artésienne. S'oppose auxsources thermales hypogènes ou juvénile«.

G E Y S E R s. m .

(Orthographié aussi anciennement geiser.)

Source chaude dont l'eau a généralement une tem-pérature proche de celle d'ébullition, jaillissante etintermittente, d'origine volcanique (HERICART D IT H U R T , 1829 ; P A R A M E L L E , 1856 ; L A R O U S S E , 1874 ; Lrr-TRE, 1877 ; B E U D A N T , M A R T E L , 1894 ; H A U G , 1911 ; I M -B E A U X , 1930).

G E Y S É R I E N N E (Source)

Syn. de geyser (SCHOELLER, 1955).

G L O B U L A I R E (Eau)

Syn. d'eau pelliculaire (PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

Terme usité surtout en pédologie.

G O U L E s. f.

Terme dialectal (Ardèchc, Franche-Comté), dont lagénéralisation comme mot savant a été proposée parM A R T E L (1894), mais qui n'est pas aussi entré enusage que le terme aven dont il se distingue.

c Caverne où s'engouffrent subitement des coursd'eau qui ont coulé quelques temps à l'air libre »( M A R T E L , 1894). S'oppose aux abîmes, aux aven», gouf-fres secs en temps normal, qui n'absorbent que leseaux de pluie ou de ruissellement local. S'opposeaussi aux cavités impénétrables plus ou moins col-matées (dolines, entonnoirs du Jura, marquoU, fontis,et puisards du Nord, etc.).

Syn. : Termes dialectaux et régionaux :bétoire (•) (Aveyron, Normandie) ( P A R A -M E L L E , M A R T E L ) ,

endouzoir (Champagne),embut (Provence),fosse (•) (Normandie),«mposieu (Jura) ( M A R T E L ) ,embouteillou (Jura) ( M A R T E L ) ,

clot (*) (Béarn) ( M A R T E L ) ,

«ouci (Poitou) ( W E L S C H ) .Termes étrangers empruntés :ponor (Yougoslavie),catavothre (•) (Grèce).

N. B. : poule désigne aussi certaines sources en quelquesrégions (Isère) (MARTEL, 1894; PLAISANCE et CAILLEUX, 1968).

(*) Terme désignant aussi des avens.

- 49 -

G R A D I E N T s. m .

En Hydrogeologie : pris absolument, pour gradienthydraulique ( M U I X E R - F E U C A , R U B Y , 1961).

GRADIENT HYDRAULIQUE

Termes d'hydraulique (hydrodynamique) : diminu-tion de la charge hydraulique (LAROUSSE, 1930).

En hydrogéologie : pente d'une surface piézométri-que (surface des hydrohypses) ; perte de charge entredeux points donnés de la surface piézométrique d'unenappe alignés sur un nlet liquide, rapportée à la dis-tance qui les sépare (s'exprime en fraction décimaleou en °/oo) ( M A Y E R , 1947 ; F E R R A N D O N , 1954 ; C A S T A N Y ,1961; S C H O E L L E R , 1962).

Syn. : gradient (pris absolument),pente de la nappe,pente du courant «outerrain,pente hydraulique,pente motrice.

GRAVITAIRE (Eau)

Eau souterraine sur laquelle l'action de la pesan-teur, de la gravité est prépondérante, donc soumiseà l'hydrodynamisme et mobilisable, pouvant êtreextraite du terrain, par gravité.

S'oppose à l'eau de rétention ( M Ü L L E R F E U G A , R U B Y ,1961).

Syn. : eau de granité (SCHOELLER) , eau granitique( F O U R M A R I E R , C A S T AN Y ) , eau gravitationelle(CASTANY) , eau de gravitation ÇPoudx,O L L I E R ) , eau libre, eau de percolation ( F O U R -M A R I E R ) , eau de drainage, eau drainable(SCHNEEBELI) , eau mobile (SCHNEEBELI) , eaucirculante ( F E R R A N D O N ) , eau indépendante( M A R T E L ) , eau hydrostatique (impropre).

G R A V I T A T I O N (Eau de)

Syn. d'eau gravitaire (POIREE, O L U E R , 19C2.)

G R A V I T A T I O N E L L E (Eau)

G R A V I F I Q U E (Eau)

Syn. d'eau gravitaire pour certains auteurs ( F O U R -M A R I E R , 1939; C A S T A N Y , 1961).

C . Terme peu usité et impropre dans ce sens :qualifie ce qui cause ou accroît la densité, le poidsd'un corps, et non ce qui est soumis à la gravité(cf. U T T R É , 1877; L A R O U S S E , 1930).

Syn. d'eau gravitaire (CASTANY, 1961.)

G R A V I T É (Eau de)

Syn. d'eau gravitaire (MIECI, 1937 ; S C H O E L L E R ,1955, 1962; PLAISANCE, CAÍLIJSUX, 1958).

G R I F F O N s. m .

G R A V I F I Q U E (Contenu)

Syn. de capacité (ou pouvoir) de percolation, oucapacité d'écoulement, ou capacité de libreécoulement ( F O U R M A R I E R , 1939).

C . Ce terme peu usité, est impropreest employé pour gravitaire.

gravifique

Lieu, point précis, orifice d'une émergence d'eausouterraine, d'une source. Chacun des points d'émer-gence d'une souce à émissaires multiples.

S'applique surtout aux sources minérales ou ther-mominérales, aux sources artésiennes et jaillissantes,aux geysers (LITTRÉ, 1877 ; D E L A U N A Y , 1899 ; IIAUO,1911 ; M A R T E L , 1921 ; M O K E T , 1944 ; A H C H A M B A U L T , 1947 ;R A C U I N , 1949; G O C U E L , 1959; C A S T A N Y , 19C1).

BULL. B. K G . M . (2). III. 1-19*8.

- 50 -

Bulletin du B. R. G . M . (deuxième série)Section III, n» 3 - 1968, p. 129-139.

Terminologie hydrogéologique

J. MARQAT

PROPOSITIONS POUR UN DICTIONNAIRE (9)

H

HAUTEUR D'UNE NAPPE

Selon les auteurs, le terme de hauteur, appliqué àune nappe, désigne :

L L'élévation, l'altitude du niveau piézométrique enun point déterminé : une « hauteur de chargehydraulique » ( P O C H E T , 1905).

2. La puissance, l'épaisseur de la nappe (la hauteurau sens géométrique).(SCHNXEBELI , 1957 ; S C H O E I X E R , 1962.)N . B . Dans les deux sens il s'agit d'une élévation,

mais dans le premier, elle se réfère à un plan hori-zontal (niveau de la mer ou autre plan de comparai-

son), dans le second cas la surface de référence estcelle du substratum de la couche aquifère.

C . Prêtant à confusion, ce terme est à rejeter :mieux vaut dire altitude dans le premier sens, épais-seur ou puissance dans le second.

HAUTEUR CRITIQUE

Hauteur d'eau, dans un puits en cours de pompage,qui correspond au rabattement (au sens 2), au niveaudynamique, atteint lorsque le débit pompé est égal audébit critique, c'est-à-dire au moment du passage durégime noyé au régime dénoyé (CASTANY, 1961).

p Voir Chronique d'hydrogéologie, n " 4 i 11 et Bulletin du B . R . G . M . (deuxième série), section ni : Hydrogéologie, n* 1,1968,

BULL. B. R. G . M . (2), M . 3 - 1*48

J. MARCAT - 51 -

H U M E C T A T I O N a. £

(Terme usité surtout en pédologie).

1. Sens actif.Action d'humecter, de mouiller, de rendre humide.(S'applique surtout à un sol : action de faire absor-ber de l'eau par un sol sec à l'origine, ou d'accroîtrel'humidité d'un sol.) (PLAISANCE, C A X L L E V X , 1958.)

Syn. : imbibition (au sens actif 1)imprégnationhumidification.

2. Sens neutre (impropre).Etat d'un milieu, d'un sol humecté, mouillé, imbibéd'eau.Syn. : imbibition (au sens neutre 2).

HUMIDITÉ a. f.

1. Sens propre général.Qualité de ce qui est humide, de ce qui est impré-gné d'eau (liquide) ou contient de la vapeur d'eau.Etat d'un corps, d'un milieu humecté, Imprégnéd'eau ( P E R R A U L T , 1674; L J T T R K , 1877).

2. L'eau d'imprégnation elle-même, quel que soit sonétat ( P A R A M E L L E , 1856).

3. Sens quantitatif large :Teneur en eau d'un sol, d'une roche en général(quel que soit l'état de liaison de l'eau) ou dans desconditions spécifiées, plus ou moins restrictives,exprimée le plus souvent en poids, en pourcentagedu poids du terrain sec.C e terme reçoit, surtout en pédologie et en géotech-nique (mécanique des sols) diverses qualificationsqui se rapportent soit au m o d e de mesure expéri-mental appliqué, soit au type de liaison de l'eauavec le milieu solide, soit au rôle, a l'usage possiblede l'eau considérée :

(Cf. humidité actuelle, humidité critique, humiditééquivalente, humidité m i n i m u m , humiditémoyenne.)

'Syn. : teneur en eau.

4. Sens quantitatif restreint courant, en pédologie,pour humidité du sol. Teneur en eau d'un sol, quandil est normalement drainé. (Elle correspond presqueuniquement à de l'eau de rétention.)Plus précisément, c'est la teneur en eau pouvantêtre éliminée d'un sol par chauffage à 105*. Elles'exprime en poids, en pourcentage du poids duterrain sec (chauffé à 105').( H A L L A I R E , 1948 ; P L A I S A N C E , C A I L L E U X , 1958 ; P O I R E E ,O L L I E R , 1962.)

Syn. : taux d'humidité.

H U M I D I T É (coefficient d')

E n pédologie : rapport de la teneur en eau d'un solséché à l'air libre à 15°, à la teneur en h u m u s ( C R U M P ,1913 ; P L A I S A N C E , C A I L L E U X , 1958).

HUMIDITÉ (degré d1)

E n géotechnique et mécanique des sob surtout :poids d'eau contenue dans l'unité de volume des pores]exprimé en pourcentage du poids du terrain tecsoit D . H = degré d'humidité.

W = teneur en eau (en poids, en pourcentagedu poids du terrain sec).

G = poids spécifique du terrain sec.E = indice des vides (porotité totale).

D.H =W X G

E( P L A I S A N C E , C A I L L E U X , 1958.)

N . B . Notion proche du coefficient de saturation, oucontenu en eau en pédologie, qui est le quotient desvolumes d'eau et des vides totaux.

H U M I D I T É (eau d')

Eau qui est enlevée d'un sol, d'une roche soumise iune température comprise entre 105 et 115* (qui n'en-lève pas l'eau de constitution) ( F R E T ) .

C . Expression défectueuse, pléonasme, usitée parcertains auteurs en pétrographie.

H U M I D I T É (gradient d')

Différence d'humidité (au sens 4) dans un sol parunité de distance, généralement selon une directionverticale ( H A L L A I R E , 1963).

H U M I D I T É (taux d")

Teneur en eau de rétention — ou eau adhesive —d'un sol, d'une roche, exprimée en poids et rapporté«au poids total de l'échantillon sec (chauffé à 105*)( H A L L A I R E , B A L D Y , 1963).

Syn. : humidité (au sens 4), humidité d u <oL

HUMIDITÉ ACTUELLE

E n pédologie, agrologie :Teneur réelle en eau d'un sol, d'un échantillon de sol

déterminé à un instant défini. Elle s'exprime en poids,,en pourcentage du poids de l'échantillon sec (PLAI-S A N C E , C A I L L E U X , 1958).

C . Anglicisme : actuel est pris dans le sens anciende réel, effectif ; cf. le sens de l'an-glais actual.

H U M I D I T É CRITIQUE

En géotechnique, mécanique des sols :Teneur limite (d'un sol) en eau au-dessus de laquelle

les affaissements déterminés par une m ê m e augmenta«,tion de pression deviennent brusquement plus grand»(PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

BULL. B. R. G . M . Q ) . III. 3 • 1948

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 52 -

HUMIDITÉ ÉQUIVALENTE

Appliquée à un sol :Quantité, poids d'eau ou humidité, retenu par un sol

préalablement saturé et soumis à une force centri-fuge égale à 1000 fois la gravite, exprimé en pourcen-tage- du poids total du soLO n la considère comme pratiquement équivalente à lacapacité de rétention ( S C H O E L L E R , 1956 ; C A R B O N N I E R E S ,1960; P O I R É E et O m r a , 1962).

Syn. : équivalent d'humidité pour certains auteurs(IMBEAUX, 1930 ;- G O C U E L , 1959; S C H O E L L E R , 1962).

H U M I D I T É M I N I M U M

En pédologie, agrologie :Humidité résiduelle (d'un sol) mesurée par conven-

tion après un chauffage à 105* pendant 24 heures(PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

C . Humidité minimale serait plus correct.

HUMIDITÉ M O Y E N N E

Valeur moyenne pondérée des teneurs en eau (humi-dité) d'un sol, mesurées selon un profil vertical, en unpoint déterminé (HALLAIRE, 1948).

H Y D R A T A T I O N s. f.

Le fait d'hydrater ou de •'hydrater, au sens propre,chimique (SCHOELLER, 1962).

H Y D R A T É adj.

Qui contient de l'eau à l'état de combinaison chimi-que, de l'eau de constitution au sens 2.

H Y D R A U L I Q U E (écoulement, régime)

Synonyme d'écoulement, de régime turbulent(SCHOELLER, 1955, 1962).

HYDRAULIQUE SOUTERRAINE

1. Partie de l'hydraulique, et plus spécialement de l'hy-drodynamique théorique, relative à l'écoulement deseaux souterraines, aux lois qui le régissent, et aleurs applications (MAILLET, 1905 ; V I B E R T , 1950 ;S C H N E E B E U , 1956, 1966 ; D E GELIS, 1956 ; Soc. hydrot.France, 1960).Syn. : hydrodynamique «outerraine (Pochet).

2. Art, technique de la recherche, du captage et del'exploitation des eaux souterraines ( A R C H A M B A U L T ,1947).

H Y D R I Q U E adj.

1. Sens restreint, originel (en chimie), pour mémoire :qui est combiné avec l'hydrogène, s'agissant d'uncorps simple (LITTRÊ, 1877 ; L A R O U S S E , 1930).

6. K G . M . (I). III. 3 - IMS

2. Sens large.Qui est relatif à l'eau, en tant que matière, ou auxeaux naturelles ; qui est formé d'eau.(Cf. bilan hydrique, profil hydrique, capacité h y -

drique.)Syn. : aqueux

hydrologique (au sens large, 2)Hydraulique (au sens large).

H Y D R I Q U E (profil)

Terme de pédologie.Représentation graphique des variations d'humidité,

de teneur en eau (exprimées en pourcentage de poids),d'un sol, à la verticale d'un point déterminé (HALLAIRS,1948).

H Y D R O C H I M I Q U E (carte)

Carte représentant les principales caractéristiqueschimiques des eaux souterraines d'une région donnée :concentration totale en sels dissouts et composition(jades hydrochimique) des eaux.

Une carte représentant séparément une caractéristi-que chimique particulière (teneur en certains ions,valeur de rapports d'équivalents significatifs, dureté,etc.) peut être qualifiée de carte hydrochimique spé-cifique.

Syn. : carte hydrogéochimique.

H Y D R O C H I M I Q U E (faciès)Composition chimique d'une eau (quantité et pro-

portion des divers corps dissouts, exprimés le plussouvent en ions) représentable graphiquement et dé-nommée en fonction d'une classification générale descompositions chimiques des eaux naturelles, et plusparticulièrement souterraines.

HYDROCHRONOLOGIE

Etude de l'âge de l'eau souterraine, c'est-à-dire del'infiltration d'eau météorique dont elle provient, etméthodes de datation appliquées à cette fin ( M A R C A T ,1965).

H Y D R O D Y N A M I Q U E SOUTERRAINE

Partie de l'hydrodynamique théorique et appliquéerelative à l'écoulement des eaux souterraines ( P O C H E T ,1905; V I B E R T , 1937).

Syn. : hydraulique souterraine.N . B . Sens voisin de celui donné en certain pays au

terme (dérivé de l'anglais) géohydrologie, par opposi-tion de Yhydrogéologie restreinte à l'étude géologiquedes réservoirs aquifères.

H Y D R O G E N È S E

Ensemble1 des phénomènes déterminant la formationdes eaux souterraines, permettant l'alimentation desnappes ( D I E N E R T , 1929).

T e r m e désuet, non entré en usage.

J. MAROAT

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HYDROGÉOLOGIE s. t

1. Sens ancien, originel :Science, étude des eaux naturelles, et plus particu-lièrement des eaux superficielles en tant que facteurgéologique (géodynamique externe) (créé par L A -M A R C K , 1802; L A R O U S S E , 1874, 1904, 1930; L T T T R Î ,1877).« Hydrogeologie ou recherche de l'influence qu'ontles eaux sur la surface du globe terrestre » ( L A -M A R C K ) .

« Histoire des eaux terrestres » ( L A R O U S S E , 1874,1904, 1930).Synonyme donné : hydrognoaie.« Etude des eaux répandues à la surface du globe >(LITTRE).

C . Ce sens n'est plus usité aujourd'hui et il est encontradiction avec les sens modernes. Certains au-teurs, géologues ou géographes, tendraient à raviverce sens, c o m m e partie de la Géodynamique : l'étudedes eaux continentales superficielles et souterraines,et de leur rôle dans les phénomènes géologiques.Mais mieux vaudrait dire alors hydrodynamique.Hydrogéologie est en effet entendu par la grandemajorité des auteurs dans les sens 2-3-4 qui neconcernent que les eaux souterraines, aussi bien enfrançais qu'en d'autres langues.

2. Sens moderne restreint :Partie de la géologie appliquée relative aux eauxsouterraines. Etude des facteurs géologiques, litho-logiques et structuraux, qui régissent la formation,le gisement, la circulation et les propriétés des eauxsouterraines, et qui conditionnent leur captage (JAC-Q U E T , 1861 ; I M B E A Ü X , 1909, 1930 ; F O U R M A R I E R , 1939 ;S A M S O E N , 1941 ; M O R E T , 1946 ; A R C H A M B A U L T , 1947 ;R A C Ü D Í , 1949 ; F U R O N , 1953 ; G O G U E L , 1959).

« VHydrogéologie, ou plus simplement hydrologie,applique les principes de la géologie à l'étude et à larecherche des eaux pour les besoins de l'alimenta-tion humaine ou pour des usages industriels »( F O U R M A R I E R ) .

Syn. anciens : hydrographie souterrainehydrologie (au sens 3)hydrologie souterraine (au sens 1, res-treint)hyârogéognosie.

3. Sens large, par extension :Science, étude des eaux souterraines en général,aux points de vue et selon les méthodes géologiques,hydrodynamiques, chimiques, etc. ( M A R T E L , 1921 ;S C H O E I X E R , 1959 ; C A S T A N Y , 1961).

Syn. : hydrologie des eaux souterrainesou hydrologie souterraine (au sens 2, large).

(Selon les auteurs, le sens de ce terme est variableet se rapproche plus ou moins du sens 2 ou dusens 3.)

4. Appliqué à un pays, un territoire donnés :Description et interprétation (théorique et pratique)dos conditions hydrogéologiques d'une région :

Hydrogéologie tunisienne, hydrogéologie desarides, hydrogéologic du Lutétien.(BRTVES, 1923; S O U C N A C , 1928; A R C H A M B A U L T 1947.S O Y E R , 1951, 1959 ; XIX* Congrès géoL intern. 192.)Syn. : hydrologie (au sens 3, ancien)

hydrogé'olofifie régionale o u descriptive.

H Y D R O G É O L O G I E S O U T E R R A I N E

Synonyme ancien d'hydrofféologie (aux sens 2 et 4)(BRIVES, 1923).

Cette qualification, considérée aujourd'hui comme unpléonasme, peut s'expliquer par une réminiscence dusens originel (1) d'hydrogéologie.

H Y D R O G É O L O G I Q U E adj.

1. Sens restreint :Qui est relatif à Vhydrogéologie (aux sens 2 et 3 sur-tout), à la science, aux études des eaux souterraines :les connaissances hydrogéologiques, un servie«hydrogéologique ( L A R O U S S E , 1874; F O U R N I E R , 1902;S O Y E R , 1951 ; G O C U E L , 1959).

2. Sens large, par extension :Qui est relatif aux eaux souterraines : un bassin ouune province hydrogéologique, le bilan hydrogéolo-gique, le cycle hydrogéologique, le régime hydrogéo-logique, une unité hydrogéologique, des conséquen-ces hydrogéologiques, des caractéristiques hydrogéo-logiques (IMBEAUX, 1030 ; R A G U I N , 1949 ; S O Y E R , 1951 ;W A T E H L O T , 1957 ; G O G U E L , 1959 ; S C H O E L L E R , 1962).

H Y D R O G É O L O G I Q U E (carte)

Carte représentant conjointement les données géolo-giques interprétées au point de vue hydrogéologique,notamment celles relatives aux terrains aquifères, etles principales caractéristiques des eaux souterraines( G È Z E , 1937; G O S S E L I N , S C H O E L L E R , 1939; R O B A U X ,C H O U B E R T , F L A N D R D T , 1941 ; A R C H A M B A U L T , 1947 ; M A R -G A T , 1957 ; A B R A R O , 1959).

Syn. ancien : carte hydrologlqtie (DELESSE, 1864).

H Y D R O G É O L O G I Q U E (cycle)

Ensemble de la circulation des eaux souterraine«d'une région ou d'un bassin hydrogéologique, consi-dérée depuis l'infiltration jusqu'à l'émergence ( S C H O E L -L E R , 1962).

C . C'est plus proprement un circuit qu'un cycl*.

H Y D R O G É O L O G I Q U E (régime)

Pour régime des eaux souterraines (cf. régime, priaabsolument, au sens 1).

Ensemble des conditions qui régissent le comporte-ment des eaux souterraines, leur origine, leur circu-lation, en particulier les conditions propres au terrain,les conditions hydrogéolouiques. Ce comportementlui-même ( S O Y E R , 1952, 1959 ; B A R B I E R , 1957 ; G O G U X L ,1959).

BULL. B. R. C . M . (7). HI, 3 • IMS

TERMINOLOGIE BT DICTIONNAIRE

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N e pas confondre avec le régime (des fluctuations)d'une nappe.

Syn. : régime hydrologique.

HYDROGRAMME s. m.

Représentation graphique de la variation d'un débitd'écoulement en fonction du temps.

Terme d'hydrologie de surface surtout, mais il estappliqué parfois au débit d'une nappe ( R E M E M I E R A S ,19C0). .

Ne pas confondre avec Umnigramme qui ne désigneque le graphique représentant les variations d'un ni-veau en fonction du temps.

H Y D R O G R A P H I E S O U T E R R A I N E

Synonyme ancien à'hydrogéologie (aux sens 2 et 4)pris dans un sens plus descriptif, géographique.

Appliqué plus particulièrement à la description descirculations d'eau souterraine dans les terrains caver-neux, karstiques (HÉRICART DE T H U R Y , 1829 ; F O U R N E T ,1858 ; F E R R A Y , 1883 ; D U C L A U X , 1900 ; M A G N I N , 1902).

Ce terme n'est plus usité.

H Y D R O H Y P S E adj. et s. m .

Fris substantivement pour courbe hydrohypse.Synonyme d'hydroisohypse, courbe d'égale altitude

des niveaux d'eau, courbe de niveau (isohypse) de lasurface libre d'une nappe, à un temps déterminé(SCHOELLER, 1962).

Syn. : hydroisohypse• courbe de niveau de la nappe

courbe isopiézométrique, ou isopièze (au senscourant).

H Y D R O H Y P S E S (surface des)

Synonyme de surface libre d'une nappe : lieu descourbes hydrohypses ou hydroxsohypaei ( S C H O E L L E R ,1962).

Expression introduite par S C H O E L L E R pour éviter uneconfusion avec celui de surface piézométrique appliquéincorrectement — selon cet auteur — à la surfaced'une nappe libre. (Cf. hydroisohypie et piézomé-trique.)

H Y D R O I S O H Y P S E ou H Y D R O - I S O H Y P S E adj. et s. m .

Courbe de niveau — lieu des points d'égale altitudeabsolue ou relative — de la surface libre d'une nappe.Elle coïncide avec une courbe isopiézométrique (ausens courant, 1) mais non avec le sens rigoureux, 2(de S C H O E L L E R ) de ce terme, sauf s'il s'agit d'unecourbe piézométrique (dans ce sens 2) — d'une courbede niveau de la surface piézométrique — des filetsliquides superficiels d'une nappe libre (CASTANY, 1959 ;S C H O E L L E R , 19C2).

< Pour éviter toute confusion, provoquée par lesens de pression indiqué par pièr, il vaudrait mieuxappeler (les courbes d'égal niveau de la nappe) des

B. R. C . M . (2). III. 3 - 1968

hydro-isohypses, et la surface, surface Ubre ou tur-jacè des hydrohypses > ( S C H O E L L E R , 1962).

Syn. : courbe hydrohypse (SCHOELLER)hydrohypse pris substantivement (SCHOELLER)courbe de niveau de la nappecourbe de niveau piézométrique (DIENERT)ligne isopiézométrique ( F O U R M A R Œ R )courbe phréatique (ARCHAMBAULT)courbe isopiézométrique \courbe isopièze '. au sensisoplèze pris substantivement ( courant 1courbe isopièsliquecourbe horizontale des eaux phréatique«( D A U B R É E )

courbe de niveau de la surface hydrostatique(BOURSAULT)

courbe horizontale de la surface supérieurede la nappe (DCLESSE, 1862).

H Y D R O L O G I E s. f.

1. Sens général :Science des eaux naturelles, plus particulièrementdes eaux continentales, sous leurs divers états.Science du cycle de l'eau dans la nature.( B E L G R A N D , 1846 ; D U P O N C H E L , 1868 ; L A R O U S S E , 1904,1930 ; D I E N E R T , 1932 ; R E M E N I E R A S , 1960.)

< Science qui traite des propriétés mécaniques, phy-siques, chimiques, biologiques et thérapeutiques deseaux » (LAROUSSE, 1904, 1930).« L'hydrologie peut être définie brièvement commela science qui étudie le cycle de l'eau dans la natureet l'évolution de celle-ci à la surface de la terre etdans le sol, sous ses trois états ( R E M E N I E R A S , 1960).Dans ce sens, l'hydrologie comprend l'ensemble dessciences de l'hydrosphère (à l'exclusion, le plus sou-vent, de l'océanographie) :hydrométéorologie, hydrologie de surface (ou »uper-fidelle), potamologte ou hydrologie fluviale, limno-logie, glaciologie, hydrologie souterraine ou hydro-géologie.Ce sens est celui de 1'« Association internationaled'hydrologie scientifique » (créée en 1924). C'est dansce sens, pourtant ignoré de LITTRÉ, que B E L C R A N D aemployé dès 1846 le termo hydrologie :< L'hydrologie est une science toute nouvelle et quidoit attirer vivement l'attention des ingénieurs »B E L G R A N D , 1846).Cf. aussi : « Recherches relatives à l'hydrologie de lazone aride > ( U N E S C O ) , et la littérature relative nla « Décennie hydrologique internationale >( U N E S C O ) .C'est dans la mesure où ce sens général est restétoujours admis qu'on a tendu à ne plus employerle mot hydrologie seul mais à lui adjoindre unqualificatif : hydrologie super/icielle ou de surface,hydrologie fluviale, hydrologie souterraine, hydrolo-gie médicale, hydrologie physico-chimique, hydrolo-gie appliquée, etc.Syn. : hydrologie générale.

J. MAHGAT - 55 -

2. Sens restreint en médecine, pharmacie et hygiène :Etude, analyse et art d'utiliser à des fins thérapeuti-ques ou hygiéniques les eaux naturelles et plusparticulièrement les eaux dites minérales, thermales,ou thermû-minérales (Linné, 1877 ; L A R O U S S E , 1904,1930). (Cf. les divers instituts, laboratoires, ou socié-tés d'hydrologie en France.)

C e sens est le seul cité par L I T T R É (1877).

Syn. : hydrologie médicale ou thérapeutique(hydrologie physico-chimique a un sens pluslarge).

3. Sens restreint, mais proche du sens 2 et par exten-sion de ce dernier, usité dans les techniques decontrôle, traitement et distribution d'eau potable,ou parfois d'eaux industrielles ou résiduaires :Sciences et techniques appliquées à l'utilisation del'eau, principalement pour l'alimentation humaine( G U Y O T , 1960).

Cf. le titre d'e Ingénieur des Travaux d'hydrologiede la Ville de Paris >.« L'hydrologie embrasse un autre domaine, c'estl'étude de l'eau alimentaire et de tous les problèmesqui en découlent » ( G U Y O T , 1960).Cf. aussi a peu près dans ce sens : l'< Institut derecherches hydrologiqucs de Nancy ».

4. Sens restreint, surtout pour les géologues, les géo-physiciens, les ingénieurs des mines.Partie de la géologie appliquée et des techniques derecherches dans le sous-sol relative à l'étude et aucaptage des eaux souterraines.Description des eaux souterraines d'une région, deleur répartition et de leur régime : < Hydrologiedu Sahara » ( R O L L A N D , 1894).

. R O L L A N D , 1894 ; D ' A N D R I M O N T , 1902 ; S A V O R N I N , 1908 ;G R O S S O U V R E , 1916 ; F O U R M A R I E R , 1939 ; D A L L O N I , 1924 ;D O U M E R C U E , 1925 ; Bulletin signalétique du C . N .R . S., A R C H A M B A U L T , 1947 ; C A S T A N Y , 1947 ; K A R F O F F ,li>52). Cf. aussi « Carte hydrologique du départementde la Seine, D E L E S S E (1862).

Dans la Bibliographie des Sciences géologiques p u -bliée par la Société géologique de France de 1923à 1930, Vhydrologie est l'une des rubriques du cha-pitre « Ressources minérales ».Ce sens est en régression au profit du terme hydro-géologie, mais n'est pas entièrement tombé en dé-suétude.

Syn. : hydrogéologie (aux sens 2 à 4)hydrologie souterrainehydrographie souterraine.

5. Sens restreint le plus répandu actuellement enfrançais, pour hydrologie superficielle ou de surface.Science et technique de mesure (hydrométrie, fluvio-métrie} et étude de l'écoulement et des caractéristi-ques des eaux superficielles, des facteurs qui lesconditionnent et des lois qui les rérissent (Lur.sow,1928 ; P A R D E . 1939 ; M A S S E , 1940 ; R E M E N I E R A S , 1960 ;M O U C I N , 1961 ; R O C H E , 1963).

c L'objet de l'hydrologie est l'étude du mécanismedes eaux météoriques à la surface du sol > ( M O U C I N ,

1961), Cf. les divers services d'hydrologie des orga-nismes ou administrations responsables de l'étudeet de l'exploitation des ressources en eau, pourl'hydro-électricité ou l'irrigation ; les annuaires hy.drologiques ; l'hydrologie statistique.Dans ces sens l'hydrologie s'est surtout posée commescience du quantitatif, par opposition à Yhydrogr*.phie, science descriptive se rattachant plutôt à Ugéographie physique.

Syn. : hydrologie superficiellehydrologie de surface ( R O C H E )hydrologie fluviale ( P A R D E ) .

Depuis assez longtemps hydrologie fluviale est e m -ployée à peu près dans ce sens (l'e Hydrologie /lu.via le étudie le régime des fleuves et des rivières »,M . P A R D E , 1933). Bien que cette expression soit tou-jours usitée surtout par les géographes, les expres-sions hydrologie superficielle ou hydrologie de n r .face sont souvent aussi employées aujourd'hui dantce sens pour éviter la confusion avec le sens 1,général.

Mais ce sens évolue actuellement en s'élargissant «tse rapprochant du sens 1 : l'hydrologie devient pourcertains auteurs, l'étude quantitative du cycle del'eau dans son ensemble, - la connaissance du bilande l'eau et de tous les facteurs qui le régissentToutefois, cette extension de sens ne touche pasencore également tous les domaines de l'hydroloi/i«au sens 1. Les eaux souterraines sont généralementincomplètement comprises. (Cf. R E M E N I E R A S , 1960 :c L'hydrolorçie de l'ingénieur ».)

H Y D R O L O G I E S O U T E R R A I N E

(pour hydrologie des eaux souterraines).

Synonymo d'hydrogéologie pris dans un sens plusou moins large (2 à 4) selon les auteurs, par oppositionà l'hydrologie super/ictclle. ( D U P O N C H E L , 1868 ; I-AF-F I N E U R , 1882 ; M A R T E L , 1894 ; D E L A U N A Y , 1899 ; F O U H -N T E R , 1902 ; D O L L E , 1913 ; C H A L Ó N , 1913 ; F I C K E V U .1923 ; F O U R M A R I E R , 1939 ; Serv. carte géol. Algérie1925-1950, L A L L O Y , 1950; G O G U E L , 1959; K O C H , 19C0.)

Certains auteurs modernes entendent donner à cetteexpression un sens un peu différent d'hyrlrogéologie :l'hydrologie souterraine mettrait davantage l'accentsur l'aspect quantitatif et physique du mouvement deseaux souterraines, un peu c o m m e hydrologie de sur-face s'oppose à hydrographie.

HYDROLOGIQUE adj.

1. Qui se rapporte à l'hydrologie, prise au sens large 1ou dans l'un des sens restreints (2, 3 ou 4) : un*étude hj/drologiijwe, le contrôle hydrologique, desobservations hydrologiques, un annuaire hydrologi-rue) ( D E L E S S E , 1862 ; L A R O U S S E , 1874 ; L I T T R É , 1877 ;D E L A U N A Y , 1899 ; F I C H E U R , 1925 ; S A V O R N I N , 1930 ;Soc. hydrot. de Fr. Annuaire hydrologique de 1«France, depuis 1939; S E R R A , 1954; G O C U E L , 1959).

2. Par dérivation :qui so rapporte à l'eau, aux eaux naturelles, consi-dérées scientifiquement, le bilan hydrologique, l'équi-

BULL. B. R. G, M . (I). III. 3-I96«

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE

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libre hydrologique, la balance hydrologique, le ré-gime hydrologique, des ressources hydrologiques( D E L E C O U R T , 1947 ; R E M E M B R A S , 1954 ; G O G U E L , 1959).

Syn. : hydriquehydrogéologique, s'il s'agit d'eaux souterrai-nes seulementhydraulique (au sens large).

H Y D R O L O G I Q U E (carte)

1. Sens large.Synonyme ancien de carte hydrogéologique ( B E L -C R A N D , D E L E S S E , 1862 ; DE L A U N A Y , 1920).

2. Sens restreint.Carte représentant des données relatives aux eauxde surface.

I I Y D R O L O G I Q U E (équilibre)

Egalité entre les quantités d'eau reçues et émisespar une nappe ou un ensemble de nappes déterminées,considérée pendant une période définie, plus ou moinslongue. (Cf. bilan hydrique, ou hydrologique équilibré( D R O U H I N , 1953.)

H Y D R O M I N É R A L adj.

Qui se rapporte aux eaux minérales, qui en com-porte : une émergence hydrominérale, un bassin hydro-minéral (LITTRÉ, 1877 ; L A R O U S S E , 1904 ; C A S T A N Y ,1961).

Terme critiqué par M A R T E L (1921).Syn. : hydrologique (au sens restreint, cf. hydrologie

au sens 2).

H Y D R O M I N É R A L E (aire d'émergence)

Zone tectonique incluant un certain nombre de sour-ces d'eau minérale (ou thermo-minérale) plus oumoins apparentées par leur origine et leur compositionchimique, niais ne provenant pas d'une couche aqui-fère, d'une nappe bien définie ( C A S T A N Y , 1961).

S'oppose à bassin hydrominéral, au sens restreint 2.

H Y D R O M I N É R A L (bassin)

1. Sens large, ancien et courant :Aire incluant un certain nombre de sources miné-rales (ou thermo-minérales) plus ou moins apparen-tées par leur origine, la composition chimique et letype des émergences.

Syn. : bassin, pris absolumentbassin hydrologique.

(Expression souvent impropre dans ce sens, quandil ne s'agit pas d'un bassin au sens 2, cf. Bassin deVichy.)

2. Sens restreint, moderne :

Type de gisement d'eau minérale (ou thermo-miné-rale) constitué par une couche aquifère normale,dans un bassin hydrogéologique (artésien en général)(CASTANY, 1961.)

Notion très proche de celle de nappe thermale. S'op-pose à aire d'émergence hydrominérale.

•ULI. B. R. G . M . (2). Ill, 3 - 1968

HYDROSTATIQUE adj.

1. Sens propre.

Qui se rapporte à l'état de l'eau immobile, en équi-libre statique, aux pressions exercées par l'eau surles parois qui la contiennent : équilibre, pressionhydrostatique (LITTRÉ, 1877 ; C A S T A N Y , 1961).

(Cf. l'hydrostatique opposée à l'hydrodynamique.)

2. Sens impropre, par dérivation qui se rapporte àl'état d'équilibre dynamique de la surface (ou ni-veau) d'une masse d'eau, d'une nappe souterraine enmouvement : surface, niveau, point hydrostatique( B E L C R A N D , 1872 ; D A U B R É E , 1887 ; DE L A P P A R E N T , 1893 ;D E L A U N A Y , 1897 ; D O L L F U S , 1904 ; P O C H E T , 1905 ; H A U C ,1911 ; F O U R M A R I E R , 1939 ; A R C H A M B A U L T , 1961).

Syn. : piézom étriqué (au sens courant, 2).

C . Doit être rejeté dans le sens 2. O n a confondu lesnotions d'équilibre et d'immobilité : statique s'opposeà dynamique, or un équilibre peut être dynamiqueaussi bien que statique.

H Y D R O S T A T I Q U E (eau)

Synonyme ancien et impropre d'eau gravitaire, doncmobile ou mobilisable (PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

(Ce terme usité anciennement en pédologie est dé-suet et à rejeter car il est impropre : hydrostatiquene peut en toute rigueur qualifier que l'eau immobile.)

H Y D R O S T A T I Q U E (niveau)

1. Synonyme impropre de niveau (au sens 1 ou 2) (ousur/ace) piézométrique. Plus précisément c'est lasurface piézométrique naturelle, considérée suivantun profil (seciion verticale), en un point déterminé,puits ou forage, et tenue c o m m e pratiquement stable,c'est-à-dire immobile). S'oppose dans ce sens à lasurface piézométrique, au sens 4, influencée par descaptages.[ D A U B R É E , 1887 ; D E L A P P A R E N T , 1893 ; L E M O I N E (tra-duction de Geikie), 1910; H A U C , 1911; S A V O R N I K ,1925 ; D I E N E R T , 1932 ; R A C U I N , 1949 ; VIDAL, 1961 ;P O I R É E , O L L I E R , 1962.]

2. Sens restreint ancien.Synonyme impropre de surface piézométrique d'unenappe captive, ou m ê m e de nappe captive ( B E L C R A N D ,1872 ; D A U B R É E , 1887 ; D E L A U N A Y , 1897,1920 ; D O L L F U S ,1904; L E M O I N E , H U M E R Y , S O Y E R , 1939).

S'oppose dans ce sens à niveau piézométrique appli-qué seulement aux nappes libres par certains au-teurs.Syn. : plan hydrostatique.

3. Sens plus restreint, hydrochimique, ancien.

Niveau (ou surface) limite au-dessous de laquellecertains auteurs considèrent que les eaux souterrai-nes ne détermineraient ni dissolution ni altérationde la roche aquifère et où il ne se produirait que desdépôts ( H A U C , 1911 ; C H A L Ó N , 1913).

J. MAROAT - 57 -

4. Sens moderne (dérivé du sens 1).Niveau (ou surface) piézométrique d'une nappe enétat d'équilibre non influencé, considéré c o m m epratiquement (sinon rigoureusement) stable, inva-riable, pendant une courte durée d'observation.S'oppose au niveau dynamique, influencé ( A R C H A M -BAxn/r, 1961).

C . Expression impropre, à rejeter dans tous ces sens.

5. Synonyme de surface hydrostatique, au sens 2( B E R K A L O F P , 1965).

HYDROSTATIQUE (plan)

Surface idéale, considérée c o m m e plane et hori-zontale, passant par le point au niveau piézométriquele plus bas de la partie libre (zone d'alimentation)d'une nappe en partie captive. Elle correspondraità la surface piézométrique naturelle de la nappe par-faitement captive non exploitée ( L E M O I N E , H U M E R Y ,S O Y E R , 1939).

Syn. : niveau Hydrostatique (au sens 2), ou sur/acehydrostatique (au sens rigoureux 3).

C . La notion ne correspond pas à une réalité physique(cf. critique de surface hydrostatique). Expression àrejeter.

HYDROSTATIQUE (point)

Synonyme de niveau piézométrique d'une nappe cap-tive et plus particulièrement artésienne (jaillissante),considérée en un point déterminé, dans un puits ouforage (cf. niveau hydrostatique, au sens 2).

(Créé par B E L G R A N D , 1872 ; D A U B R É E , 1887 ; L E M O I N E ,H U M E R Y , S O Y E R , 1939 ; S O Y E R , 1947.)

Les auteurs anciens employant cette expression ladéfinissent pratiquement c o m m e le niveau, l'altitude,où cesserait de couler un forage artésien dont on relè-verait l'orifice (dans son état initial).

Quelques auteurs ont restreint ce sens au cas d'unforage artésien non influencé par d'autres exploitantla m ô m e nappe. Le point hydrostatique équivalantalors au niveau (au sens 2) ou plan hydrostatique s'op-pose au point de charge.

Ce terme est tombé en désuétude.

H Y D R O S T A T I Q U E (pression)

Pression exercée par l'eau sur les parois des pores,des interstices ou des cavités du terrain qui la con-tient, en un point et à un instant déterminés. Expriméeen hauteur d'une colonne d'eau, elle correspond à lahauteur piézomâtrique.

(DE LAPPARENT, 1893 ; M A R T E L , 1894 ; KELLER, 1897 ;DE L A U N A Y , 1899 ; C H A L Ó N , 1913 ; L E M O I N E , H U M E R Y ,S O Y E R , 1939 ; M O R E T , 1944.)

C. Expression impropre dans le sens de pression ou decharge hydraulique.

HYDROSTATIQUE (surface)

1. Sens courant, ancien, impropre.Synonyme de surface piézométrique (au sens cou-rant 2) d'une nappe quelconque, ou plus strictementd'une nappe captive (cf. niveau hydrostatique, auxsens 1 et 2, expression à peu près synonyme), consi-dérée c o m m e plus ou moins universelle et communeà plusieurs nappes par certains auteurs ( D E L A U N A Y ,1897 ; B O U H S A U L T , 1900 ; P O C H E T , 1905 ; H A U O , 1911 ;D I E N E R T , 1932 ; R A G U I N , 1949).

2. A u sens propre, cette expression ne pourrait s'appli-quer qu'à une surface piézométrique (au sens cou-rant 2) plane et horizontale, c'est-à-dire soit à lasurface réelle d'une nappe libre stagnante, i m m o -bile, soit à la surface piézométrique d'une nappecaptive idéale non soumise à l'hydrodynamismc(dans ce cas, se rapproche du sens 3 mais il n'existepas de nappe captive répondant à ces conditions( C A S T A N Y , 1961 ; SCIIOELLER, 1962).

3. Plan horizontal passant par le point le plus basde la surface piézométrique d'une nappe de déborde-ment, pris c o m m e plan de référence pour définir lespertes de charge de la nappe captive qui la prolonge( S C H O E L L E R , 1962.)

Syn. : plan hydrostatique.

C . C o m m e SCIIOELLER l'observe lui-même par ailleurs,les définitions 2 et 3 ne sont correctes qu'en considé-rant une nappe dont l'eau a une densité uniforme.Si des variations de densité — de salinité — se pré-sentent, la sur/ace hydrostatique peut être inclinéedans le m ê m e sens que la concentration.E n toute rigueur il n'existe pas en pratique de sur-face hydrostatique réelle.Aucune nappe captive m ê m e non exploitée, ne peutêtre considérée en état d'équilibre hydrostatiquerigoureux.Il serait donc préférable de rejeter l'expression sur-face hydrostatique dans tous ses sens, ou pour lesens 3, de dire surface hydrostatique virtuelle.

H Y D R O S T A T I Q U E (surface limite d'équilibre)

Expression correspondant au concept erroné de sur-face piézométrique non horizontale d'une nappe libreen état d'équilibre hydrostatique, c'est-à-dire dontl'eau ne serait pas en mouvement ( F O U R M A R I E R , 1939).

C . Cette expression est à rejeter.

H Y D R O T H E R M A L adj.

Qui se rapporte à une eau, à une source thermale,au sens 1 ou 2, ou thermominérale (LITTRE, 1877 ;M O R E T , 1944 ; CASTANY, 1961).

(Cf. circuit, tronc, weine hydrothermale.)Syn. : hydrothermal, thermal, thermominéral.

Voir thermominéral.

BULL B. R. G. M . O) . III. 3- ; 1948

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 58 -

HYDROTHERMAL (circuit)

Ensemble du trajet suivi par des eaux souterrainesvadoses aboutissant à des sources thermales (partiesdescendantes et parties ascendantes), M O R E T , 1944.

H Y D R O T H E R M A L (tronc)

Syn. de veine hydrothermale ou filon thermal ( C A S -Ï A N Y , 1960).

H Y D R O T H E R M A L E (veine)

Fissure, conduit naturel suivis par une circulationascendante d'eau thermale ( M O R E T , 1944).

Syn. : filon tíiermalconduit thermaltronc hydrothermalfilon aquifère (DE L A U N A T ) , à sens plus large.

HYDROTIMÉTRIQUE (degré)

1. Unité de mesure de la dureté de l'eau.1 degré hydrotimétrique (français) correspond à laprécipitation de 0,1 g de savon par les matières dis-soutes contenues dans un litre d'eau : c'est la duretéd'une eau contenant 10 m g / 1 de Co 3 Ca. O n dit pluscouramment dans ce sens : degré français ( B O U T R O Net B O U D E T , 1860 ; B E L C R A N D , 1872 ; A U S C H E R , 1913).

2. Par dérivation.Expression quantitative de la dureté (au sens 1),mesurée expérimentalement, d'une eau déterminée.O n dit aussi degré hydrométrique total ( D E L E S S E ,1862 ; B E L C R A N D , 1872 ; A U S C H E R , 1913 ; L A R O U S S E ,1930; A B R A R D , 1953).

Syn. : dureté (au sens 2 restreint) ou dureté totale,titre hydrottmétrique. Symbole : d H , T H .

3. Sens large ancien, impropre.Expression de la quantité totale de matières dissou-tes (dureté totale) d'une eau (DE L A P P A R E N T , 1893).Ce sens est abandonné.

HYGROMÉTRIQUE (eau)

Synonyme ancien, impropre, d'eau de rétention :eau maintenue dans un terrain par des liaisons physi-ques, non soumise à la gravité ( K E L L E R , 1897 ; M A R T E L ,1921).

A u sens propre hygrométrique est ce qui se rapporteà la mesure de l'humidité, à l'hygrométrie, et par ex-tension ce qui est sensible à l'état d'humidité de l'airet de ses variations, ce qui se rapporte à l'humiditéelle-même.

Hygrométrique est pris ici dans le sens très dérivéde < qui est en rapport avec l'humidité atmosphéri-que », mais ce n'est pas une définition exacte ni suffi-sante de l'eau de rétention ; cette expression aurait puêtre plutôt synonyme d'eau hygroscopique.

HYGROSCOPICITÉ s. f.

1. Sens propre originel :Qualité de ce qui est hygroscopique, c'est-à-dire dece qui rend l'humidité observable, de ce qui luipermet d'être observée. Par dérivation, c'est la qua-lité d'un corps ou d'un phénomène qui indique l'hu-midité de l'air (LITTRÉ, 1877).

2. Sens large dérivé :Qualité d'un corps qui absorbe, faculté d'absorberl'humidité atmosphérique (ce qui la rend ainsi obser-vable et mesurable) (LITTRÉ, 1877 ; L A R O U S S E ) .

3. Sens restreint, dérivé d'eau hygroscopique (au sens 1restreint) :Faculté d'un terrain d'absorber et de retenir unecertaine quantité d'eau non soumise à la gravité eten équilibre avec l'humidité de l'atmosphère, pro-venant généralement de cette dernière et ne pouvantdonc pas être enlevée par évapotranspiration(SCHOELLER, 1955).Syn. : pouvoir hygroscopique (IMBEAUX) .

4. Sens restreint, impropre :Synonyme ancien de capacité ou pouvoir de réten-tion (au sens qualitatif) appliqué surtout à un sol( E U E DE B E A U M O N T , 1872 ; P O C H E T , 1905 ; M A R T E L ,1921 ; S C H U B L E R , D I E N E R T , 1932 ; F O U R M A R I E R , 1939).(Cf. eau hygroscopique, au sens large, 2.)

5. Sens quantitatif, dérivé des précédents (3 et 4)pour coefficient d'hygroscopicité :a) Soit au sens large, impropre (1), syn. de capacité

ou pouvoir de rétention (au sens quantitatif).b) Soit au sens restreint (2).

( S C H O E L L E R , 1955 ; H A L L A I R E et B A L D Y , 1963.)

H Y G R O S C O P I C I T É (coefficient d')

1. Sens large, impropre (cf. hygroscopicité, au sens 4et eau hygroscopique au sens 2).Synonyme de capacité, ou pouvoir de rétention (ausens quantitatif).

2. Sens restreint (surtout en pédologie et agrologic) :Quantité de vapeur d'eau que peut absorber etconserver un sol dans des oonditions définies. C'estla proportion d'eau hygroscopique (au sens res-treint 1) contenue dans un sol, ou absorbable parlui, exprimée en pourcentage (en poids) du terrain,à une température déterminée.[C'est l'expression quantitative du pouvoir hygros-copique (ou hygroscopicité), au sens restreint 3, deS C H O E L L E R ]Syn. : hygroscopicité (au sens 5 b)

taux d'hygroscopicitépoint d'hygroscopicité

H Y G R O S C O P I C I T É (eau d')

Synonyme d'eau hygroscopique (POIRÉE et O L U E R ,1962).

BULL. B. R. G . M . (2). III. 3-I948

J. MAROAT - 59 -

HYGROSCOPICrrÉ (point d')

Synonyme de coefficient d'hygroscopicité ( P O I R E E etOÍXIER, 1962).

HYGROSCOPICITÉ (toux d')

S y n o n y m e de coefficient d'hygroscopicité ( P O I R E S etO L L H R , 1962).

H Y G R O S C O P I Q U E (eau)N . B . Hygroscopique est pris ici dans le sens dérivé

de c qui est en rapport avec l'humidité atmo-sphérique ». A u sens propre hygroscopiquesignifie < qui rend l'humidité observable >.

1. Sens propre, restreint :Fraction de l'eau de rétention provenant de l'humi-dité atmosphérique et en équilibre avec elle, nepouvant donc pas être enlevée par évapotranspi-ration. Elle adhère, comme l'eau pelliculaire (ausens restreint, 2) très fortement à la surface des par-ticules, est soumise à une pression très élevée etrésiste à la congélation (IMBEAUX, 1930; S C H O E L L E R ,1955, 1962 ; PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

Classe d'eau de rétention, distinguée de l'eau adhe-sive, par S C H O E L L E R .Syn. : eau liée (au sens restreint 2, surtout en pé-

dologie)eau d'hygroscopicité.

2. Sens larges, impropres :a) Selon les auteurs, synonyme d'eau adhesive ou

d'eau pelliculaire (au sens large, 1) ( C A R L ΠR ,1960).

b) O u plus largement, synonyme d'eau de rétention( B O U R ^ A U L T , 1900 ; F O U R M A R I E R , 1939). (Cf. hygros'copicité, au sens large, 4.)

H Y G R O S C O P I Q U E (coefficient)

Synonyme de coefficient d'hygroscopicité au sensrestreint 2 ( L M B E A V X , 1930).

H Y G R O S C O P I Q U E (pouvoir)

Aptitude d'un sol, d'une roche à absorber et à rete-nir de l'eau hygroscopique (au sens restreint 1) (IM-B E A U X , 1930; T U R M E L , 1952).

Syn. : hygroscopicité (au sens restreint).

H Y P E R M I N E R A L E (eau)

Eau à concentration très élevée en sels dissouts, trèsminéralisée. Pour R I C H A R D et C u : eau à résistivitéinférieure à 100 ohms/cm ( R I C H A R D , 1961).

H Y P E R T H E R M A L (adj.)

Eau, source hyperthermale :Classe d'eau, de source thermale (au sens 1) dont

la température est supérieure à une limite convention-nelle, différente selon les auteurs ( S C H O E L L E R , 1949) :

BULL. B. ». C . M . (1). Ill, 3 • 1968

45° CAUSSE, 1903 ;

50» M O U R E N , 1910 ;

38* H I N T Z , G R U N H U T , 1916.

S'oppose aux eaux ou sources thermales (au sentrestreint 3) et hypothermales, plus froides, de cer-tains auteurs.

H Y P E R T H E R M E adj.

Sources hypertherm.es :Classe de source de S C H O E L L E R (1949) dont l'eau a

une température supérieure à la température moyenneannuelle .de l'air, au lieu considéré, augmentée de 4* ;ou bien supérieure à la température du sol augmentéede 2° ( S C H O E L L E R , 1949, 1962). S'oppose aux sourcesorthothermes et hypothermes. N e pas confondre avieles sources hypothermales de certains auteurs, dont ladéfinition est plus restrictive.

Syn. : sources thermales (au sens restreint 3).

HYPOCHÈTE s. m.

Chenal, galerie, conduit naturels, noyés d'eau sou-terraine en terrain karstique ; plus particulièrement :branche ascendante d'un siphon naturel (créé parM A R T E L , 1900).

C . Ce néologisme, non indispensable, n'est pas entréen usage.

H Y P O D E R M I Q U E (écoulement)

Dénomination donnée par les hydrologues de surfaceà une composante de l'hydrogramme distincte duruissellement de surface pur et de l'écoulement sou'terrain ou débit de base, interprété souvent commeun écoulement latéral d'une fraction des eaux infil-trées, dans les couches superficielles du sol (en milieunon saturé).

Mais cette interprétation ne correspond pas à uneréalité physique : < L'écoulement hypodermique telqu'il vient d'être décrit n'existe pas : il s'agit toutsimplement d'un ruissellement de très faible hauteurde lame ou en minces filets, freiné par la base de lavégétation herbacée ou les aspérités du sol... » (RocHf,1963).

(CASTANY, 1960 ; R E M E N I E R A S , 1960 ; R O C H E , 1963.)

Syn. : écoulement super/iciel retardéécoulement de subsurfaceruissellement retardé.

C . Expression impropre. Lui préférer ruissellement, ouécoulement superficiel retardé.

H Y P O G É E (eau)Synonyme ancien d'eau juvénile (LAROUSSE, 1931)

H Y P O G È N E (source)Source d'origine profonde, en relation avec le volca-

nisme, à eau généralement thermale (au sens 1) rt

riche en gaz et matières dissoutes.(D'après E. S U E S S , 1902.) - ( H A U O , 1911 ; M O R E I , 19«.)

Syn. : source juvénile.

TERMINOLOGIE BT OICTIOHNAIM

- 60 -

HYPOTHERMAL adj.

Eau, source hypothermale :Classe d'eau, de source dont la température a une

valeur comprise entre certaines limites convention-nelles, différentes selon les auteurs (cité par S C H O E I X E R ,1949) :

— entre 20° et 35* ( M O U R E N , 1910) ;— entre 20* et 34* ( H u m et G R U N A U T , 1916) ;— moins de 25* ( M A R T E L , 1921).Elle équivaut aux «ourcei orlhotherme» de

S C H O E I X E R .

Ne pas confondre avec les »ôureet hypothermet d«S C H O E I X E R qui correspondent i des eaux froides.

Syn. : eau ou «ource tiède, ou tempérée.

HYPOTHERME adj.

Source* hypotherme» :Classe de sources de S C H O E I X E R (1949), dont l'eau

a une température inférieure à la températuremoyenne annuelle de l'air, au lieu considéré ; ou bieninférieure à la température du sol, diminué de 2*. Cesont les eaux anormalement froides ( S C H O E L L E R , 1949,1962).

Ne pas confondre avec les source« hypothermale» decertains auteurs qui sont des eaux tièdes.

• O U . 6. R. G. M . »t. HI, J . IKS

- 61 -

Bulletin du B . R. G . M . (deuxième série)Section III, n° 4 - 1968, p. 61-69

Terminologie hydrogéologique

J. MARGAT

Propositions pour un dictionnaire (10)*

IMBIBÉE (Eau)

(imbibé est pris ici dans le sens ancien d'absorbé,de « bu » ; cf. imbiber, au sens 3).Eau liée aux minéraux constituant une roche etoccupant des positions bien déterminées par rapportaux mailles cristallines. Elle comprend, pourS C H O E I X E R , 1955, l'eau zéolitique et l'eau inter-réticulaire. S C H O E L L E R , 1955.

A distinguer de l'eau d'itnbibition qui a un sensbeaucoup plus large et plus conforme au sens cou-rant (1) d'imbiber.

IMBIBER v.

1. Sens transitif courant.

1 a) Pénétrer, s'infiltrer dans un matériau poreux,une roche, et y demeurer, le sujet de l'actionétant l'eau (LITTRÉ, 1877).

1 b) Faire pénétrer, infiltrer de l'eau dans un sol,une roche ( P E R R A U L T , 1C74 ; L I T T R É , 1877 ; L A -R O U S S E , 1931).

Syn. : mouillerimprégner.

* Voir Chroiiiquc d'hydrogéologic, no< 4 à 11, et Bulletin du B . Iî. G . M . , deuxième série, section III (Hydrogeologie!n " 1 et 3 - 19C8.

B. «. G . M . (î). Ill, 4 - 19(8

J. MARGAT- 62 -

2. Sens transitif restreint.Pénétrer complètement, emplir tous les vides, tousles espaces lacunaires d'un milieu poreux, d'uneroche ( M A R T E L , 1*194).

Syn. : saturer (en eau).

3. Sens transitif ancien, inusité aujourd'hui.Absorber, « boire » de l'eau, le sujet étant la roche.(Cf. l'expression eau imbibée de S C H O E L L E R . )

4. S'imbiber, sens réfléchi dérivé du sens 1 b.Devenir imbibé (au sens 3), absorber de l'eau etla conserver, le sujet étant le sol, la roche (LITTRÊ,1877; L A R O U S S E , 1931).

Syn. : s'imprégnerabsorber.

IMBIBITION s. f.

1. Sens actif large.

Le fait d'imbiber (au sens 1 a ou b), de mouiller,ou le fait de s'imbiber, d'absorber de l'eau ; péné-tration et maintien d'eau dans un sol, une roche ;remplissage d'une partie ou de la totalité (satura-tion) des vides, des interstices du terrain par l'eau.

Dans le sens transitif l'imbibition précède en partiela percolation, l'in/iltrotion dans le sens d'écoule-ment jusqu'à la nappe. A u sens réfléchi — le faitde s'imbiber — il est à peu près synonyme d'ab-sorption.

B E L C R A N D , 1846 ; L I T T R Ï , 1877 ; L A R O U S S E , 1931 ;D I E N E R T , 1932 ; F O U R M A R I E R , 1939.)

2. Sens actifs restreints :

2 a) Le fait d'imbiber, au sens 1 a, restreint, auxterrains poreux du sens strict (meubles ouconsolidés, c'est-à-dire à l'exclusion des ter-rains fissurés). S'oppose à suintement pourM A R T E L : terrains d'imbibition et terrains desuintement ( M A R T E L , 1890-1894).

2 b) Le fait d'imbiber (au sens 1 a), phénomènede pénétration et de maintien de l'eau, ou lefait de s'imbiber (au sens 4), phénomène d'ab-sorption et de rétention d'eau, dans — oupar — un milieu poreux, indépendamment del'effet de la gravité surtout sous l'effet de lacapillarité. S'oppose, pour certains auteurs, àd'autres formes d'absorption, ou de pouvoirsabsorbants : par remplissage des vides ou parpénétration dans les fissures, où la gravitéserait le facteur déterminant ( C H A L Ó N , 1913 ;A U S C H E R , 1913; P I O C E R , 1954).

Dans ce sens l'imbibition est à peu près syno-n y m e de < saturation en eau de rétention » ;c'est le < remplissage » qui s'oppose au < pas-sage r. et elle est opposée ainsi par certainsauteurs à la percolation, bien que les deux phé-nomènes ne puissent être dissociés ni consi-dérés c o m m e consécutifs.

Cf pouvoir absorbant m a x i m u m par imbi-bition ( C H A L Ó N ) .

3. Sens large neutre d'imbiber (au sens 3).

Etat d'un sol, d'un terrain imbibé d'eau, contenantune certaine quantité d'eau de rétention, générale-ment proche de la saturation ( D ' A N D R I M O N T , 1906 ;L A R O U S S E , 1931 ; D I E N E R T , 1936 ; F O U R M A R I E R , 1939).Cf. eau d'imbibiticm (au sens large 1), imbibitiontotale.Capacité ou pouvoir d'imbibition.

4. Sens très restreint, surtout en pédologie.Union de l'eau à la phase dispersée des colloïdes,des collogels ou collosols (hydrogels et hydrosols).Faculté des colloïdes d'absorber de l'eau qui dé-termine leur gonflement (PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).(Cf. eau d'imbibition au sens restreint 2.) -

IMBIBITION (Capacité d').

Synonyme ancien impropre de capacité (ou pouvoir)de rétention.(RISLER et W E R Y , D I E N E R T , 1932 ; F O U R M A R I E R , 1939.)

(Imbibition est pris ici aux sens 2 b et 3, d'actionde s'imbiber, restreint à la notion de conservationde l'eau absorbée).

IMBIBITION (Eau d').

1. Sens large.

Synonyme ancien d'eau de rétention.( G O S S E L E T , 1888 ; B O U R S A U L T , 1900 ; F O U R M A R I E R ,

1939; P I O C E R , 1954.)

S'oppose à l'eau granitique, c'est-à-dire gravitairepour F O U R M A R I E R . A distinguer de l'eau imbibéede S C H O E L L E R ) .

C . Cette expression imprécise est peu usitée et àrejeter.

2. Sens restreint, surtout en pédologie.

Eau associée aux colloïdes, aux gels colloïdaux(collogels), dont elle constitue la phase liquide, dis-persante, notamment dans les hydrogels et leshydrosols.(PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958.)

Syn. : eau colloïdaleeau vésiculaire.

IMBIBITION (Pouvoir d').

Synonyme de capacité, ou pouvoir de rétention.(Cf. capacité d'imbibition.)

IMBIBITION (Terrain, roche d')

ou terrains perméables ¿'imbibition :

Classe de terrains perméables de M A R T E L : terrains,meubles ou cohérents, perméables par porosité (enpetit) par opposition aux terrains perméables parfissures et chenaux (en grand) dénommés terrainsperméables de suintement par cet auteur ( M A R T E L ,1890. 1894).(Cf. imbibition au sens 2 a et nappe d'imbibition.)

BULL. B. R. G . M . (î), III, 4 - 1968

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE

- 63 -

IMBIBITION C A P I L L A I R E .

Synonyme ancien de saturation capillaire ( D ' A N D R I -M O N T , 1904).

IMBIBITION S U P E R F I C I E L L E .

Imbibition, au sens 2 b, seulement par de l'eau pel-liculaire, opposée par D ' A N O R I M O N T à {'imbibitioncapillaire ( D ' A K D R I M O N T , 1904).

IMBIBITION T O T A L E .

1. Sens restreint, actif ou neutre.

Le fait d'it/tbiber, au sens 2, de faire absorber del'eau par un terrain, ou de s'imbiber (en parlantd'un sol, d'une roche) jusqu'au point où la capacitéde rétention du volume de terrain considéré estentièrement satisfaite, donc où tout surplus d'eaupourra s'écouler à l'extérieur. Etat d'un sol, d'uneroche ainsi imbibés complètement en eau de ré-tention ( P I C H A R D , 1883 ; C H A L Ó N , 1913).

2. Sens large.

Synonyme de saturation (au sens neutre) pour cer-tains auteurs ( D I E N E R T , 1936).(Cf. imbiber au sens 2.)

I M P A R F A I T (Puits, captage).

Puits, captage n'atteignant pas la limite inférieure(substratum imperméable) de la couche aquifereexploitée ( C A S T A N Y , 1961 ; S C M O E L L E R , 1962).

Syn. : puits ijicomplet.Anton. : puits par/ait, complet.

I M P E R M É A B I L I T É s. f.

Qualité, état de ce qui est imperméable.En hydrogéologie : notion qualitative (opposée à

perméabilité au sens 1, qualitatif) correspondant àune perméabilité (au sens quantitatif) très faible,inférieure à une limite conventionnelle, variable selonlus auteurs ( B F X C R A N D , 1846 ; L A R O U S S E , 1904, 1931).

Synonyme : imperméabilité, étanchéité. Voir étan-chéité.

I M P E R M É A B L E adj.

1. Qui ne se laisse pas pénétrer ni traverser par unfluide, et notamment par l'eau. (BUFFON, HERICARTDE T H U R Y , 1829 ; B E L C R A N D , 184C ; P A R A M E L L E , 1856 ;DELLESSE, 1862 ; D A U B R E E , 1887 ; M A R T E L , 1904.)Syn. : étanche.Anton. : perméable.

2. Pris substantivement.

2 a. Sens restreint :pour mur ou substratum imperméable d'unecouche aquifere, d'une nappe (pouvant êtrepris dans un sens plus ou moins relatif).Couche constituant la limite inférieure d'unecouche aquifere ( S C H O E L L E R , 1962).

M . L B. R. G ; M. (1). III. 4 - 1968

2 b. Sens large :

pour terrain, couche, niveau ou formation im-perméable. Couche ou massif de roches impro-ductives d'eau, non aquifere (notion relative).Anton. : aquifère pris substantivement.

I M P L U V I U M s. m.

1. Sens restreint.

Aire d'affleurement d'une couche aquifère, sou-mise aux précipitations donc à l'alimentation directed'une nappe libre par les infiltrations.( S A V O R N I N , 1947 ; S O Y E R , 1951.)Syn. : aire ou zone d'alimentation (ce terme à un

sens plus large car il se rapporte à tous lestypes d'apport d'eau).

2. Sens large.

Aire dans laquelle les précipitations contribuent àl'alimentation d'une nappe donnée, soit directementpar infiltration, soit indirectement par ruissellementet infiltration d'eau de surface.

I M P R É G N A T I O N (Eau d').

1. Sens large, ancien.Synonyme d'eau de carrière (au sens large 1)( D U R O C H E R ) .

2. Sens restreint.

Synonyme d'eau de rétention (= eau d'imbibitionau sens 1, ou eau de carrière, au sens 2) ( D A U -BRÉE, 1887; A U S C H E R , 1913; M A R T E L , 1921).

C. Synonyme inutile et vague d'imbibition, ce termeest à rejeter en hydrogéologie.

I N C O M P L E T (Puits, captage).

Synonyme de puits ou captage imparfait (CASTANY,1961).

I N D É P E N D A N T E (Eau).

Synonyme d'eau j/ravitaire (MARTEL, 3921).

1 N F É R O - F L U X s. m .

Synonyme de sous-écoulement, nappe sous-fluvialedes alluvions d'une vallée.

(SAVORNIN, 1947 ; PLAISANCE et CAILLEUX, 1958.)

(Terme usité surtout en Algérie.)

INFILTRABILITÉ s. f.

(Néologisme suggéré par le Comité technique de laSociété hydrotechnique de France).Vitesse apparente d'iu/iltratiou (au sens 1 a), consi-dérée c o m m e une caractéristique d'un sol, d'un mi -lieu poreux, liée au coefficient de perméabilité (ouVitesse de filtration), mais non c o m m e une constante,par P I O C E R .

Notion proche, mais moins rigoureuse, que celle decapacité d'infiltration (ou iii/iltraliou potentielle),qui correspondrait à « l'in/iltrabilité maximale »(PIOCER, 1954).

J. MARGAT - 64 -

C . C e terme convient mal pour désigner une propriétédu terrain, puisque c'est l'eau, et non le sol, quiest in/iltrablc. Il y a ici confusion entre les notionsd'infiltrer et d'absorber (v. ces mots).

Vitesse d'infiltration est plus clair, pour désignerla composante verticale du mouvement de l'eau quis'infiltre ; pour caractériser le terrain, il vaudraitmieux dire absorptivité, ou infiltrance.

I N F I L T R A T I O N s. f.

1. Sens général.

Le fait d'infiltrer ou de s'infiltrer. Pénétration d'eausuperficielle dans un milieu filtrant, dans le sol,dans les roches perméables, suivant un m o u v e -ment descendant.

Ce terme comprend à la fois :

1 a. La notion de pénétration, de passage de l'eauà travers la surface du sol ; d'entrée d'eaudans le sol ;

1 b. La notion de mouvement descendant à compo-sante principalement verticale de l'eau, de-puis la surface du sol jusqu'à une nappe, doncen milieu non saturé.

A la première notion (1 a) se rattachent les expres-sions coejjicient ou taux et modèle d'infiltration,perte par infiltration ; à la seconde (1 b), expressionseau et nappe d'infiltration, front d'infiltration, vi-tesse d'infiltration. L'accent est mis sur la pre-mière en hydrologie de surface (cf. sens 4) et surla seconde en hydrogéologie. Dans ce sens l'infil-tration est opposée par la plupart des auteursmodernes à la filtration (au sens 3) qui désigne lemouvement de l'eau dans un milieu saturé.

B U F F O N , 1856 ; H E R I C A R T DE T H U R Y , 1829 ; P A R A M E M J E ,

1856 ; L A R O U S S E , 1874, 1904 ; LITTRÉ, 1877 ; M A R T E L ,

1894 ; B O U R S A U L T , 1900 ; R A C U I N , 1949 ; S E R R A , 1954 ;

PlocER, 1954 ; G O G U E L , 1959 (1 a) ; C A S T A N Y , 1961 ;

SCHOELLER, 1962 (1 b).

Syn. (du sens 1 b) : percolation (au sens 1), filtra-tion (au sens ancien 5).

2. Sens restreint ancien.

Mouvement de l'eau à travers un milieu perméable,un sol ou un terrain (cf. coejjicient d'infiltration, ausens 2) sans que soit défini si le milieu est saturéou non ( P O R C H E T , 1923).

(Ce sens ancien et vague n'est plus usité.)Syn. ; filtration (au sens 2).

3. Sens restreint (par attraction avec le terme filtra-tion, pris au sens 1).

Sens 1 restreint à l'entrée et au mouvement del'eau dans des terrains poreux perméables en petit(Com. int. irrig, drain.).(Cf. eau d'infiltration au sens 3.)Opposé à pénétration par certains auteurs.

4. Sens restreint (cf. sens 1 a seul) en hydrologie desurface.

Le seul phénomène de passage de l'eau superficielleà travers la surface d u sol, distingué du mouvementultérieur, dans le terrain, de l'eau infiltrée (dé-n o m m é par certains auteurs filtration ou percola-tion (au sens 1), sans distinction entre un milieusaturé ou non saturé) ( R E M E N I E R A S , 1960).

5. Sens neutre (résultat de l'action au sens 1 a ou 4),employé souvent au pluriel. L'eau, les eaux infil-trées : terme de bilan d'eau.E n hydrologie de surface surtout : les infiltrations,ensemble des eaux infiltrées dans un bassin consi-déré pendant une période définie, exprimable endébit fictif ( G O S S E L E T , 1888).

Ce terme s'oppose et s'ajoute à l'écoulement desurface (ou ruissellement) et à Vevaporation. Dansce sens, il ne comprend que la notion de pénétrationde l'eau dans le sol, de passage de l'eau superficielleà l'état d'eau souterraine (cf. les expressions pertespar infiltration, coefficient ou taux d'infiltration).

6. Sens neutre quantitatif en hydrologie de surfacesurtout :pour coefficient d'infiltration ou lame d'eau i«/iltrée.Quantité d'eau soustraite au ruissellement par pé-nétration dans le sol, exprimée soit en pourcentagede la quantité d'eau reçue, soit en hauteur moyenned'une lame ou tranche d'eau rapportée à la surfacedu bassin considéré, pendant une période définie( L E M O I N E , H U M E R Y et S O Y E R , 1939; C A S T A N Y , 1962).

7. Sens actif ou neutre en hydrotechnique, dans lestravaux publics, les mines, les fondations.Mouvement de l'eau qui s'infiltre dans un milieusouterrain ou des matériaux perméables, le tra-verse et en ressort.

A u pluriel, infiltrations : les fuites d'eau, les eauxainsi infiltrées et réapparaissant ( M A Y E R , 1947).< Les infiltrations sous un barrage, dans un tunnel,à travers un rideau de palplanche. »Syn. : suintements, au sens 2

résurgence, au sens 4.

C . Cette extension de sens d'infiltration est ici impro-pre, puisque l'on considère surtout l'aboutissementdu mouvement qui est une émission d'eau et nonune pénétration.

Synonymie : in/iltration et percolation.Alors que certains auteurs tiennent ces deux termespour à peu près synonymes, d'autres les opposentmais de manières différentes.

Pour les uns, l'infiltration (au sens 1 a ou 4) impli-que surtout la notion de pénétration dans un milieuoù l'eau peut circuler ou demeurer, la percolation(au sens 1) implique surtout la notion d'un passage,d'un mouvement à travers un milieu filtrant sansy demeurer ( S E R R A , 1954).

D'autres opposent l'in/iltration (au sens 1 b) , m o u -vement de l'eau à composante principale verticale,en milieu non saturé (dans la zone d'aération ausens large 2), à la percolation, mouvement de l'eauà composante principale horizontale, en milieusaturé, c'est-à-dire le mouvement de l'eau de lanappe ( C A S T A N Y , 1961).

BULL. B. R. G . M . (2). III. 4 - I9«8

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 65 -

Enfin certains auteurs en hydrologie de surfaceopposent l'infiltration (au sens restreint 4), passageà travers la surface du sol, à la percolation (ausens 2) (ou filtration), mouvement de l'eau dans lesous-sol en général ( R E M E N I E R A S , 1960.)

UIF1LTRATION (Capacité d").

Traduction littérale de l'anglais infiltration capacity( H O R T O N , 1933) ; d'infiltrer (au sens 1) ; infiltrationest pris ici dans le sens impropre de fait de permettrel'infiltration au sens 1, c'est-à-dire d'absorber.

Concept théorique, en hydrologie de surface :débit potentiel maximal absorbable par unité de sur-face du sol dans des conditions déterminées, lorsquele débit d'apport d'eau superficiel — notamment l'in-tensité de la pluie efficace — n'est pas limité, oului est au moins égal ou supérieur. (PLAISANCE etC A H X E U X , 1958 ; R E M E N I E R A S , 1960 ; S C H O E L L E R , 1962 ;R O C H E , 1963.)

Caractéristique du terrain étroitement fonction dela perméabilité verticale, cette grandeur est homogènei une vitesse : elle est exprimable en m m / h e u r e ouminute. C'est la lame d'eau maximale infiltrable pen-dant l'unité de temps, comparable à une intensité depluie donnée. Terme usité surtout en hydrologie desurface.

Syn. : infiltration potentielle.

C . C o m m e injiltrabilité, cette expression prête àconfusion puisqu'il s'agit d'une caractéristique duterrain, alors que c'est l'eau qui s'infiltre : infiltra-tion est pris ici improprement au sens actif d'ab-sorption ; capacité d'absorption serait le plus cor-rect si cette expression n'avait pas le sens courantd'un rapport de volumes (pourcentage). O n pourraitproposer absorptiuité.

I N F I L T R A T I O N (Coefficient d') .

1 Proportion d'eau apportée par les précipitations(ou par des écoulements de surface importés del'extérieur d u bassin considéré) soustraite à l'écou-lement de surface (immédiat ou retardé) par infil-tration (au sens 5) : quotient du volume d'eau in-filtrée par le volume d'eau reçue par u n bassinconsidéré pendant une période définie, exprimé enpourcentage ( C A S T A N Y , 1961).Syn. : infiltration pris absolument (au sens 6)

taux d'infiltration au sens 1pourcentage d'infiltrationcoefficient d'absorpfion au sens 3.

2. Sens ancien, impropre.S y n o n y m e de coefficient de perméabilité (au sens 1)( P O R C H E T , 1923) (ce sens n'est plus usité).

' ^ F I L T R A T I O N (Eau d').

L Eau en cours d'in/iitration, c'est-à-dire en m o u v e -ment en milieu non saturé entre la surface du solet la surface de la nappe : c'est l'eau gravitaire setrouvant dans la zone d'aération (au sens large 2) àun instant défini ( M A R T E L , 1894; B O U R S A U L T , 1900).

»• K G. M . (2). m . 4 - 1968

2. Sens large (surtout au pluriel) pour eau infiltrée.Toute eau souterraine provenant de l'infiltration(au sens 1) des eaux superficielles (cf. nappe d'in-filtration, sens 1) ( A U S C H E R , 1913 ; A R C H A M B A U L T ,1947).

3. Sens restreintpar confusion entre eau infiltrée et eau filtrée.(Cf. infiltration, au sens 3.)E a u souterraine provenant de l'infiltration d'eauxsuperficielles à travers des terrains poreux filtrants,perméables en petit. (Com. intern, irrig, drain.).S'oppose à l'eau de pénétration.

I N F I L T R A T I O N (Front d').

Surface constituée par le lieu des points les plusbas atteints par une masse d'eau déterminée encours d'infiltration (au sens 1) à un instant donné( R E M E N I E R A S , 1960).

I N F I L T R A T I O N (Module d').

Quotient du volume d'eau infiltrée dans un bassinet pendant une période définie, par la surface dubassin considéré (infiltration moyenne par unité desurface). Il s'exprime couramment en hauteurd'eau (en m m ) .Syn. : débit spécifique d'infiltration (expression en

débit fictif).

I N F I L T R A T I O N (Nappe d').

1. Synonyme approximatif ancien de nappe sousfluviale ou sous écoulement (DELESSE, 1862).

2. Synonyme ancien de nappe phréatique (KILIAN etD E E C K E , 1833 ; D E L A P P A R E N T , 1893 ; L A R O U S S E , 1904,1933; M A R T E L , 1921).

3. Synonyme ancien et impropre d'eaux d'infiltration(au sens 1), c'est-à-dire en cours d'infiltrationG O S S E L E T , 1888).

C . Expression ambiguë et inutile à rejeter.

I N F I L T R A T I O N (Pression d').

Synonyme de sous-pression ( M A L L E T et P A C Q U A N T ,1951).

I N F I L T R A T I O N (Taux d').

1. Synonyme de coefficient d'infiltration (au sens 1).

2. En hydrologie de surface : synonyme impropre delame ou tranche d'eau infiltrée (hauteur) par oppo-sition au coefficient d'infiltration (au sens 1) ( C A S -T A N Y , 1961).

3. Taux d'infiltration constant.Expression, convertie en hauteur de lame ou tranched'eau, rapportée à l'aire de la nappe ou partie denappe considérée, du volume d'eau reçue par cettenappe en apports soutenus ou constants, pendantune période définie ( T I S O N , 1960).

J. MARGAT - 66 -

C . Expression" doublement impropre, car un taux doitdésigner plutôt un nombre sans dimension, un pour-centage, et les apports soutenus considérés ici neproviennent généralement pas d'injiltrations quiconstituent au contraire des apports temporaires,à débit variable.

Pris généralement dans un sens quantitatif pourcoefficient d'infiltration efficace fraction de la q u a n -tité* d'eau infiltrée parvenant jusqu'à la nappe etcontribuant à l'alimentation de celle-ci, exprimée enpourcentage de la quantité d'eau reçue en surfacependant la durée de référence ( C A S T A N Y , 1961).

INFILTRATION (Taux effectif d').

L a m e (hauteur) d'eau effectivement infiltrée pen-dant une unité de teraps déterminée (grandeur h o m o -gène à une vitesse exprimable en m m / m i n u t e ouheure). Elle s'oppose et se compare à la capacitéd'infiltration ( R E M A N I E R A S , 1960).

Terme usité surtout en hydrologie de surface.

C . Dénomination impropre car il s'agit d'une gran-deur définie et non d'un pourcentage.

I N F I L T R A T I O N (Vitesse apparente d').

Quoticn de la hauteur d'une lame d'eau superfi-cielle infiltrée — absorbée par la surface du sol —par une durée déterminée, d'après une mesure expé-rimentale, dans des conditions définies. Elle est engénéral variable au cours de l'infiltration ( P I O G E R ,1954) (infiltration est pris ici au sens 1 a, de passageà travers la surface du sol).

L a vitesse apparente unitaire de /iltratio?i de cer-tains auteurs est la valeur maximale possible decette vitesse pour une alimentation constante : pourune charge donnée elle est fonction des caractéristi-ques du terrain (perméabilité verticale), elle peutêtre considérée c o m m e un paramètre du terrain.(Notion voisine de l'infiltration potentielle ou capa-cite' d'infiltration.)

Syn. : degré de perméabilité (d'un sol) de M Ü N T Zet L A I N E .

I N F I L T R A T I O N (Vitesse d").

1. S y n o n y m e de vitesse apparente d'infiltration (PlO-C E R , 1959.)

2. Vitesse m o y e n n e d'écoulement de l'eau infiltréeentre la surface du sol et la nappe (en milieu nonsaturé), rapportée à la distance rectiligne verticaleau point considéré. Elle correspond au retard àl'alimentation observé : c'est le quotient de la h a u -teur de la zone d'aération (au sens large 2) par leretard ( C A S T A N Y , 1961) (infiltration est pris iciau sens 1 b ) .

I N F I L T R A T I O N E F F I C A C E .

(Infiltration est pris ici dans son sens général (1),le qualificatif efficace l'opposant à l'infiltration (ausens 4) considérée en hydrologie de surface, en met-tant l'accent sur le sens 1 b).

Infiltration jusqu'à la nappe, considérée à l'abou-tissement du mouvement descendant de l'eau infiltréeà travers la zone d'aération (au sens large 2), et nonau point de départ de ce mouvement de l'eau {infiltra-tion considérée en hydrologie de surface).

INFILTRATION POTENTIELLE.

1. Synonyme impropre de module d'infiltration (quo-tient d'un débit moyen fictif par l'unité de sur-face) ou de lame d'eau infiltrée (hauteur moyenne)( B O N N I E R , 1961).

2. A u sens propre, cette expression pourrait désignerla quantité d'eau infiltrdble dans un terrain decaractéristiques définies (perméabilité verticale ethumidité) si l'apport d'eau en surface n'était paslimité, par analogie avec l'expression evaporationpotentielle (grandeur homogène à une vitesse).Cette notion est dénommée par certains auteurs,en hydrologie de surface, capacité d'infiltration.

I N F I L T R É E v.

1. Sens actif, transitif (vieilli).Pénétrer, faire pénétrer dans un milieu filtrant.

2. S'infiltrer, sens réfléchi.Pénétrer, se faire absorber, dans un milieu filtrant,perméable.(HÉRicART DE T H U R Y , 1829 ¡ L A R O U S S E , 1931.)

I N F I L T R O M È T R E s. m .

Synonyme de lysimètre (PIOCER, 1954 ; T S C H E L T Z O F F ,1960).

I N F L U E N C E s. f.

En hydrodynamique souterraine.Toute modification au niveau piézométrique d'une

nappe en un point donné, ou à la distribution desniveaux dans un domaine donné, et à leur évolutionproduite par une cause naturelle ou artificielle dé-terminée.

I N F L U E N C E (Aire, ou zone d').

1. Synonyme d'aire ou zone de dépression pour lesauteurs n'introduisant pas la distinction entre lazone d'appel (au sens restreint 1) et la zone dediversion ( F O U R M A R I E R , 1939; S A M S O E N , 1941).

2. Sens large, précis (par analogie avec area of in-fluence de T O L M A N ) .

Ensemble de l'aire dans laquelle la surface piézo-métrique est influencée (rabattue) sous l'effet d'unpompage.Elle comprend l'aire ou zone de dépression au sensrestreint, et l'aire ou zone de diversion), lorsqu'ils'agit d'une nappe dont la surface piézométriqueinitiale est inclinée.Syn. : zone d'appel (au sens large 2).

BULL. B. R. G . M . (2), tit. 4 - I 9 6 8

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 6 7-

3. Sens restreint.

Synonyme de zone d'action, ou zone de diversion.(Partie de l'aire ou zone d'influence au sens large)( S C H O E L L E R , 1955 ; C A S T A N Y , 1963.)

I N F L U E N C E (Cône d').

1. Sens large.

Synonyme de cône de de'pression (au sens large).Partie- de la surface piézométrique d'une nappe dé-primée (rabattue) sous l'effet d'un pompage, corres-pondant, en projection horizontale, à l'oire ou zoned'influence, au sens large 1 ou 2 ( F O U R M A R I E R , 1939 ;G O G U E L , 1959; C A S T A N Y , 1963).

Syn. : côjie d'appel (au sens large impropre 1)cône de déflexion.

2. Sens restreint.

Partie de la surface piézométrique d'une nappe dé-primée sous l'effet d'un pompage, correspondant à lazone d'influence au sens 3 (aoue d'action ou zonede diversion) ( S C H O E L L E R , 1955).S'oppose au cône de dépression (au sens restreint 1)ou cône d'appel (au sens restreint 1).Syn. : cône d'action ( S C H O E L L E R ) .

I N F L U E N C E (Rayon d').

Synonyme de rayon d'action au sens 1 (terme moinsprécis, correspondant à aire ou zone d'influence, ausens 1) ( S A M S O E N , 1941 ; S C H O E L L E R , 1962).

I N F L U E N C E EFFECTIF (Rayon d').

Synonyme de rayon d'action au sens 2, ou rayond'action fictif de C A S T A N Y ( S C H O E L L E R , 1962).

I N F R A - F L U X s. m .(variante d'inféro-flui).Synonyme de sous-écoulement, de nappe sous-fluviale.(C. G . G . , 1948.)

I N J E C T I O N s. f.

1. Action d'injecter, introduction artificielle d'eau dansun terrain perméable soit pour déterminer unexhaussement temporaire (essai de perméabilité)ou durable (recharge, suralimentation) de la sur-face piézométrique de la nappe, soit pour évacuerdes eaux superficielles excédentaires (collature) ourésiduaires. (Dans le premier cas on dit aussiessai d'injection ou essai d'eau.) (BAU7.IL, 1952 ;M E Y E R , 1955 ; M U L L E R - F E U C A , 1956 ; C A S T A N Y , 1959.)Anton. : extraction, pompage, prélèvement.

2. Sens restreint (s'agissant d'essai d'injection).

Introduction d'eau dans un puits ou un forageatteignant et pénétrant suffisamment la nappe dansle but de déterminer surtout, en provoquant unelégère recharge de celle-ci, le coefficient de perméa-bilité de la roche aquifère (au-dessous de la sur-face piézométrique).

»ULL B/R. G. M. (2). Ill, 4 . 1968

L'essai d'injection s'oppose dans ce sens à l'essaid'absorption, appliqué par certains auteurs à l'in-jection d'eau dans le terrain se trouvant au-dessusde la nappe (zone d'aération au sens large 2) ( C A S -T A N Y , 1959).

3. Sens restreint (en technologie des barrages et destravaux souterrains).

Action d'injecter, d'introduire dans un terrain per-méable, des matériaux colmatants (coulis d'injec-tion), généralement sous pression, en vue d'étan-cher, d'imperméabiliser ce terrain. U n rideau d'in-jeciions . ( M A Y E R , 1947 ; G I C N O U X et B A R B I E R , 1955 ;C A M B E F O R T , 1955).

Injection (Essai d').

injection (au sens large 1, ou restreint 2), introduc-tion d'eau dans un terrain, en général par un puitsou un forage, en vue de déterminer le coefficient deperméabilité de ce terrain. S'applique plus particu-lièrement aux essais intéressant une couche aquifère,au-dessous de la surface piézométrique, par oppositionaux essais d'absorption, appliqués surtout au terrain« sec » (non saturé) au-dessus de la nappe ( C A S T A N Y ,1959).

Syn. : essai d'eauessai Le/ra7ic (par gravité)essai Lugeon (sans une pression déterminée).

I N J E C T I O N (Forage, puits d').

Forage, puits utilisé pour l'injection d'eau dans lesous-sol, généralement au niveau d'une nappe.

Syn. : boitout.

I N S T A N T A N É (Puits).

Tube crépine à la base, directement enfoncé parbattage, jusqu'à une couche aquifère ( B O U R S A U L T ,1900 ; M A R T E L , 1921 ; R A G U I N , 1949 ; G O G U E L , 1959 ;P O I R É E et O L L I E R , 1962).

Syn. : puits tabulairepuits abyssinienpuits américain.

I N T E R C A L A I R E (Source).

< Les sources i?itercalaires sont celles qui, à desintervalles fixes et indépendants des saisons, rendentalternativement des quantités d'eau différentes »( P A R A M E L L E , 185G).

Opposé par cet auteur à source intermittente et àsource temporaire.

Syn. : source variable de S C H O E L L E R .

INTERFACE s. f.

Surface idéale séparant des eaux douces et deseaux salées superposées ou juxtaposées dans unem ê m e couche aquifère (notion schématique substituéeà celle plus correcte de ïone de transition et de dif-fusion) .

J. MARGAT - 68 -

INTERFLUVIALE (Nappe).

Nappe ou partie de nappe libre située entre deuxcours d'eau qui la drainent, formant des limitesd'émergence à niveau constant ( C A S T A N Y , 1961). .

1 N T E R F O L I A I R E (Eau).

Synonyme d'eau interréticulaire de S C H O E L L E K(PLAISANCE et C A I L L E U X , 1958). (Expression usitée enpédologie.)

I N T E R M É D I A I R E (Zone).

[Traduction littérale de l'anglais intermediate zone(MEINZER) .]

Synonyme de zone de rétention (ou zone d'aération,au sens restreint 1) (cité par C A S T A N Y , 1961, et S C H O E L -LER, 1962).

Elle n'inclut pas la frange capillaire, donc a un sensplus restreint que la zone de transition, ou zoned'aération (au sens 1) d'iMBEAVX.

I N T E R M I T T E N T E (Fontaine).

Synonyme ancien dé source intermittente ( H É R I -CART BE T H U R Y , 1829 ; P A R A M E L L E , 1856 ; D A R C Y , 1856 ;F O U R N E T , 1858 ; LITTRÉ, 1877 ; M A R T E L , 1921 ; Fora-

MARIER, 1939).

I N T E R M I T T E N T E (Source).

Source dont l'écoulement s'interrompt et reprendpar intervalles, ne coulant que pendant des périodesde durées et d'espacement plus ou moins réguliers( D A R C Y , 1856 ; D I E N E R T , 1932).

Syn. : fontaine intermittentesource à siphon.

I N T E R R É T I C U L A I R E (Eau).

Eau occupant des vides entre les feuillets réticulai-res de certains minéraux (phyllites) qui correspondentà la porosité réticulaire (un des types d'eau imbibéede S C H O E L L E R , 1955) ( S C H O E L L E R , 1955).

I N T E R S I P R O N E S (Puits).

Groupe de puits communiquant par des siphons,de telle sorte que le pompage dans un seul exploitel'ensemble ( A R C H A M B A U L T , 1949).

INTERSTICE s. m .

Tout espace vide de petite dimension dans uneroche.

(Terme plus général que pore.)

INTERSTITIELLE (Eau).

Eau contenue dans un terrain poreux, au sens strict,à perméabilité d'interstices (PIOOER, 1954 ; S O Y E R ,1959; G O C U E L , 1959).

B U L L . B. R. G . M . (2). III. 4 - 1968

INTUMESCENCE s. f.(Pris ici au sens statique, descriptif de forme.)

Partie surélevée, protubérance locale de la surfacepiézométrique d'une nappe. (Elle peut être fixe, plusou moins permanente ou temporaire, ou mobile :effet d'une onde de recharge se propageant.) ( D U M A Y ,1957.)

A u sens strict, elle se traduit en pratique par uneou plusieurs courbes isopiézométriques (hydroiso-hypses) fermées.

Syn. : gonflementvague phréatique (si elle est mobile).

Anton. •: dépression (au sens statique 1).

I S O B A T H E (d'une nappe).Courbe isobathe ou isobathe pris substantivement.

Courbe idéale, lieu des points d'égale profondeurde la surface piézométrique d'une nappe par rapportà la surface du sol. S'applique soit aux nappes libres,soit aux nappes captives ascendantes.

Syn. : courbe d'égale profondeur (de la surfacelibre d'une. nappe).

I S O C H R O N E (Courbe).

Ligne constituant le lieu des points d'égale duréede transit d'eau d'une nappe depuis son aire d'alimen-tation, cette durée étant définie par des méthodesde datation, surtout au moyen de radio-isotopesnaturels.

I S O C H R O N O M A T I Q U E (Courbe).

Lors d'essai de mesure de vitesse d'écoulementd'une nappe : courbe idéale d'égal temps de propa-gation du colorant à partir du puits d'expérience(créé par J A N E T et I M B E A U X , 1930).

(Ce terme n'est plus usité.)

I S O C O N E (Courbe)ou isocone pris substantivement.

Courbe idéale, lieu des points d'égale concentra-tion totale de l'eau de la surface d'une nappe, ou d'unesection verticale déterminée d'une nappe ( S C H O E L L E R ,1955, 1959).

(Terme de composition défectueuse, à rejeter.)Syn. : courbe d'égale concejitration

courbe d'égale salinité1

(isohaline a un sens plus restreint).

I S O H A L I N E (Courbe)ou isohaline, pris substantivement.

Courbe d'égale teneur en sels dissous (sels totauxou Cl Na) de la surface, ou d'une section Verticale,d'une masse d'eau ( F R A N C I S - B O E U F , 1941).

Terme d'océanographie physique, étendu aux eauxsouterraines salées par certains auteurs, mais peuusité.

Syn. : courbe d'égale salinité] s>n s , a g U d e k

courbe isoconeisocone

I concentration totale.

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 69 -

1SOPIESTIQUE (Courbe).

Synonyme de courbe isopièze, ou isopiézométrique( I M B E A U X , 1930).

Traduction littérale de l'anglais isopiestic Une, appli-qué seulement aux nappes captives ( T O L M A N ) , cet an-glicisme n'est plus usité.

ISOPIÈRE adj.

D'égale pression en tous points (se dit d'une courbe,d'une surface) ( S A V O R N I N , 1947).

Pris substantivement : isopièze n. m . pour : courbeisopièze.

Synonyme de courbe isopiézométrique, au senscourant.

ISOPIÈZE (Aire).

Partie d'une surface piézométrique sans gradienthydraulique appréciable, donc assimilable à une sur-face hydrostatique horizontale ( S A V O R N I N , 1947).

C . Notion équivalent à un cas-limite théorique excep-tionnellement réalisé dans la nature, Cette expres-sion n'est plus en usage.

ISOPIÈZE (Courbe)ou isopièze, pris substantivement.

1. Sens propre, rigoureux :Courbe, lieu de points d'égale pression.

2. Sens courant (cf. surface piézométrique).Synonyme de courbe isopiézométrique (au senscourant), ou hydroisohypse, lieu des points d'égalealtitude de la surface piézométrique d'une nappe( M A R G A T , 1954 ; C A S T A N Y , 1961).

ISOPIÈZE (Surface).

Synonyme de surface équipotentielle :Lieu de points d'égale pression, d'égal potentiel,

donc d'égale hauteur piézométrique (au sons rigou-reux) d'une nappe ( G O C U E L , 1959). N e pas confondreavec surface pic'zométriquc.

I S O P I É Z O M É T R I Q U E (Courbe ou ligne).

1. Sens propre, rigoureux :Courbe d'égale pression mesurée.

2. Sens courant (cf. surface piézométrique).Synonyme de courbe de niveau, ou hydroisohypsede la surface piézométrique (au sens courant) d'unenappe ( I M B E A U X , 1930 ; F O U R M A R I E R , 1939 ; G O S S E L I Net S C H O E L L E H , 1939 ; C A S T A N Y , 1947 ; L A R O N D E , 1957).

Syn. : courbe de niveau de la nappecourbe horizontale des eaux phréatiquescourbe de niuenu piezométrique ( D I E N E R T )courbe isopotentielle ( I M B E A U X )

ligne isoptézome'trique ( F O U R M A R I E R )

courbe isopiestiquecourbe isopièzeisopièze, pris substantivementhydrohypse ( S C H O E L L E R ) .

I S O P L È T H E (Courbe)(anglicisme, d'après l'anglais isopleth).

Courbe, lieu des points d'égale amplitude de fluc-tuation de niveau de la surface d'une nappe rapportéeà une période définie.

(Com. intern, irrig, et drainage, 1960.)

I S O P O T E N T I E L L E (Courbe ou ligne).

Synonyme de courbe équipotentielle, dans le sensde courbe isopiézométrtque, au sens 2 (cité par I M -B E A U X , 1930).

C . Terme de composition défectueuse pour équipo-tentiel.

BULL. B. R. C . M . (2). Ill, 4 - 1968

- 70 -

' Bulletin du B. R. G . M . (deuxième série)Section III, n° 1 - 1 9 6 9 , p. 63-68 .

Terminologie hydrogéologique

J. MARGAT

PROPOSITIONS POUR UN DICTIONNAIRE (11)*

J-K-L

J A I L L I S S A N T (Puits, forage).

Pour : puits, forage à eau jaillissante.

Synonyme de puit», forage artésien, au sens res-treint 1 ( S A M S O E N , 1941 ; S O Y E R , 1952 ; L A R O N D E , 1957).

sol par une issue naturelle (source) ou artificielle(puits, forage). Une venue d'eau jaillissante (HERICARTDE T H U R Y , 1830 ; D E L E S S E , 1862 ; L A R O U S S E , 1941 ;S O Y E R , 1947).

Syn. : eau artésienne (au sens 1).

J A I L L I S S A N T E (Eau).

Toute eau provenant du sous-sol tendant à jaillirnaturellement, formant un jet s'élevant au-dessus du

J A I L L I S S A N T E (Nappe).

Synonyme de nappe artésienne au sens res-treint 2 : nappe ou partie de nappe captive dont la

* Voir € Chronique d'hydrogéologie », n " 4 a 11 et Bulletin du B . R. G . M . (deuxième série), section III : Hydrogéologie,n* 1, 2, 3 et 4, 1968.

BULL. B. R. G . M . (2). I». I - IMf

J. MARGAT- 71 -

surface piézométrique est au-dessus du sol ( D A U B R E E ,1887 ; D E L A P P A R E N T , 1893 ; M A R T E L , 1921 ; F O U R M A R D C R ,1939).

C . Expression trop elliptique pour désigner unenappe d'eau souterraine donnant — ou pouvant don-ner — lieu à des puits à eau jaillissante.

M A G N I N d é n o m m e puits jurassiens météorique»,des puits jurassiens ne débitant qu'après une périodepluvieuse, et absorbant au contraire en période debasses eaux.

Syn. : estavelle, abime vertical émissif ( F O U R N I T ) .

JAILLISSANTE (Source).

1. E n général, toute source dont l'eau présente, aupoint d'émergence, une propension à s'élever plusou moins au-dessus du sol, à jaillir naturellement.(Sens plus large que geyser qui désigne le type leplus remarquable de source jaillissante, mais estrestreint à des sources d'eau chaude.)

2. Plus particulièrement : synonyme de source arté-sienne.

JAILLISSEMENT s. m.

Le fait de jaillir, de s'élever naturellement aü-dessus du sol et de s'écouler, en parlant de l'eaud'une source ou d'un puits artésien (au sens res-treint 1) ; l'écoulement qui en résulte.

Syn. : éruption (d'eau).

Etat d'une émergence naturelle ou d'un exutoireartificiel d'eau jaillissante : un geyser, un forageen jaillissement (HERICART DE T H U R Y , 1829 ; L A R O U S S E ,1931 ; V I B E R T , 1937 ; L E M O I N E , H V M E R Y , S O Y E R , 1939 ;S O Y E R , 1947).

JAILLISSEMENT (Mise en).

Opération consistant à laisser jaillir l'eau souspression d'un forage artésien (au sens restreint 1),par allégement progressif de la boue de forage ou parouverture des vannes, après équipement. (On ditaussi mise en éruption ou, surtout dans le secondcas, mise en production).

J E U (de la nappe).

Synonyme de zone ou marge de fluctuation de lasurface piézométrique d'une nappe libre ( S C H O E L L E R ,1962).

J U R A S S I E N (Puits).

Type particulier d'émergence en domaine karsti-que. Puits jurassien, gouffre situé sur un plateau,dans une combe ouverte et rejetant de l'eau toutel'année ( M A G N I N ) . Distingué des puits vauclustens etdes sources jurassiennes par M A G N I N et F O U R N I E S( M A G N I N , 1899 ; F O U R N I E R , 1962).

JURASSIENNE (Source).

1. Sens restreint.

Type particulier d'émergence en domaine karsti-que (résurgence au sens 1, ou exsurgence) : venueà jour d'une rivière souterraine issue d'une grotteplus ou moins penetrable, sans caractère ascen-dant, telle que les sources de la Loue ou du Lisondans le Jura. Distingué d'une source vauclusienne(au sens restreint 1), dont l'eau ascendante pro-vient d'un conduit sub-vertical (créé par M A G N I N ,1899; F O U R N I E R , 1902).

Syn. : doye (dialectal).

2. Sens large.

Synonyme de source vauctusienne (au sens large 2),c'est-à-dire comprenant sans distinction les résur-gences (au sens 1) et les exsurgences (terme pro-posé par F O U R N I E R , 1902, mais non entré en usage).

JUVENILE (Eau).

1. Sens restreint originel (d'après l'allemand JuvenileW A S S E R , S U E S S , 1902). Eau souterraine provenantd'une synthèse naturelle d'hydrogène d'origine in-terne et d'oxygène d'origine atmosphérique ( S C H O E L -L E R , 1962)..

2. Sens large courant.

Toute eau constituée à l'intérieur de la terre, n'ayantjamais fait partie, avant son émergence, du sys-tème général de circulation des eaux souterraines(cycle de l'eau). Comprend l'eau magmatique etl'eau juvénile (au sens restreint 1), pour S C H O E L L E R ,1962 ; M A R T E L , 1921 ; I M B E A U X , 1930 ; L A R O U S S E , 1931 ;M O R E T , 1944 ; G O G U E L , 19S9.(A ne pas confondre avec les eaux fossiles.)

Syn. : eau vierge, eau hypogée.Syn. impropre : eau fossile pour certains auteurs( I M B E A U X , 1930).

Anton. : eau vadose, eau vive, eau mouvante.

3. Sens plus restreint.

Eau provenant de l'émanation de vapeur d'eau dis-soute dans les m a g m a s éruptifs ( R A C U I R , 1949).

K A R S I Q U E adj.

Forme ancienne de karstique (dérivée de l'italiencarso) abandonnée ( D E L A P P A R E N T , 1898).

BULL. B. R. G . M . (2), III. I •

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 72 -

K A R S T I Q U E adj.

Qui se rapporte au karst, aux formations perméa-bles en grand affectés de larges fissures, diaclases etcavernes de dissolution, plus particulièrement auxdomaines formés de roches carbonatées (calcaires,dolomies) ; qui présente les caractéristiques du karst,qui concerne les cavités d'un karst, qui est contenupar elles : une région karstique, un réseau karstique,des eaux karstiques, le régime karstique, l'hydrologiekarstique ( M A R T E L , 1921; I M B E A U X , 1930; L A R O U S S E ,1921; R A G U I N , 1949; G O C U E L , 1959; C A S T A N Y , 1961).

K A R S T I Q U E (Eau).

Eau souterraine contenue, circulant dans les cavi-tés d'un karst, provenant d'un karst.

K A R S T I Q U E (Nappe).

L A M I N A R I T É s. f.

Propriété, qualité d'un écoulement d'être laminaire.S'oppose à turbulence ( C H A P O U T H J E R , 1960).

L E N T O - C A P I L L A I R E (Point).

(Traduction littérale de l'anglais lento-capillarypoint).

En pédologie : teneur en eau du sol en dessous delaquelle le .mouvement de l'eau se ralentit fortement(PLAISANCE, C A J I X E U X , 1958).

L E N T O r C A P I L L A I R E (Vitesse).

En pédologie : vitesse ascensionnelle de l'eau dansles capillaires du sol séparés de la nappe phréatique(eau suspendue) (LOZET, PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

Expression impropre pour désigner l'ensemble deseaux contenues et circulant dans les cavités d'uneformation d'un massif karstique défini (cf. nappe enréseau) (cité et condamné par M A R T E L , 1921).

K A R S T I Q U E (Réseau).

Ensemble des fissures, diaclases et cavités plus oumoins intercommunicantes, aquifères ou non, d'uneformation, d'un massif karstique ( I M B E A U X , 1930 ;G O G U E L , 1959).

KATAVOTHRE s. m.

Voir : catavothre ( M A R T E L , 1894, 1921 ; D E L A U N A Y ,1920).

L A M I N A I R E (Ecoulement)

(ou écoulement en régime laminaire).Ecoulement permanent dont la vitesse est inférieure

à la vitesse critique pour des conditions déterminées,définies par le nombre de Reynolds, et qui se carac-térise par le parallélisme des nlets liquides ( S C H N E E -BELI, 1955).

Syn. : mouvement laminaire ( S C H O E L L E R ) .Anton. : écoulement turbulent

LESSIVAGE s. m.

1. Le fait de lessiver, de dissoudre et mobiliser lesmatières solubles d'un sol, d'une roche par les eauxd'infiltration. S'applique surtout a la zone d'aération(au sens large).

2. Résultat de cette action : état d'un sol, d'un terrainlessivé, plus ou moins complètement : le degré delessivage d'un sol (CASTANY, 1961).

Terme usité surtout en pédologie et agrologie.

Syn. (dans les sens 1 et 2) : lixiviation.Synonymie : lessivage et dissolution (au sens actif).Ces deux termes ne se recouvrent que partiellement.Le lessivage est surtout le fait des eaux d'infiltra-tion, voire des eaux de ruissellement, en contactplus ou moins temporaire avec le terrain ; il impli-que une dissolution de la totalité ou de la plusgrande partie des matières solubles et le départde celles-ci avec l'écoulement de l'eau.La dissolution ne s'applique pas au sol, au terrain,mais seulement aux matières solubles : l'eau lessivéle sol, mais dissout les sels. Elle n'implique pas né-cessairement le transport des corps dissous, ni uneproportion entre ceux-ci et ceux non dissous ; ellepeut être le fait d'une eau non ou peu en mouve-ment (mise en équilibre chimique des eaux d'unenappe captive avec la roche).

LAMINAIRE (Régime).

Conditions qui régissent, qualités qui caractérisentl'écoulement laminaire par opposition au régime tur-bulent ( S C H N E E B E U , 1955 ; G O C U E L , 1959 ; C A S T A N Y ,1961 ; S C H O E L L E R , 1962).

Syn. : régime de Poiseuille.

BULL. B. ft. G . M . (2). Ill, I - 1969

L E S S I V A G E (Facteur de).

Traduction Littérale de l'anglais leaching jactor deC R O W T H E R ) .

En pédologie : indice climatique, relation numéri-que entre la hauteur de pluie annuelle et la tempéra-ture moyenne annuelle, en un point déterminé, consi-dérée comme facteur de l'apport d'eau infiltrée dans

J. MARGAT- 73 -

un sol, donc de son lessivage. Elle est définie conven-tionnellement c o m m e égale à R — 3,3 Tou H = chute annuelle de pluie, en c m ;

T = température moyenne annuelle, en degréscentigrades (PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

Syn. : facteur de percolation.

supérieure de la zone de saturation, ne doit pas êtreconfondue avec la surface piézométrique : elle lui esttoujours théoriquement supérieure, bien que l'écartne soit appréciable que dans les roches à porositéexclusivement capillaire. O n devrait donc distinguer lasur/ace réelle d'une nappe libre et la surface piézo-métrique libre.

LIBRE (Eau).

(ou eau souterraine libre).

1. Sens large.

Synonyme d'eau d'une nappe (ibre ( S C H O E L L E R ,1955).

Anton. : eau captive.

2. Sens restreint.

Synonyme d'eau gravitaire ( M A R T E L , 1921 ; I M B E A U X ,1930 ; M I È C E , 1937 ; P L A I S A N C E , C A I L L E U X , 1958 ; G o -cuEt,, 1959; C A R L I E R , 1960).

Anton. : eau liée, eau de rétention.

C . « Cette expression doit être abandonnée, employéeantérieurement pour désigner l'eau des nappeslibres ( S C H O E L L E R , 1955).

L I B R E (Nappe).

1. Sens restreint.Nappe ou partie de nappe comprise dans une coucheaquifère dépourvue de toute couverture imper-méable sur toute retendue considérée, donc pouvantrecevoir directement en tous points, les eaux d'in-filtration (FOURMAHIER, 1939).

Anton. : nappe captive (au sens 2).

2. Sens large, courant.

Nappe à surface piézométrique libre, confondue enpratique avec sa surface réelle, à la zone de satu-ration capillaire près ( S A M S O E N , 1941 ; S C H O E L L E R ,1955; C A S T A N Y , 1961).

Syn. : nappe phréatique.

Anton. : nappe captive (au sens courant 1).

L I B R E (Surface).

Surface réelle d'une nappe libre, généralement assi-milée à sa surface piézometrique (au sens courant 2).S'oppose à la surface piézométrique d'une nappe cap-tive ( P O R C H E T . 1923, 1930 ; L E M O I N E , H U M E R Y , S O Y En,1939 ; M A Y E R , 1947 ; S C H N E E D E L I , 1954 ; F E R R A N D O N ,1954; M E Y E R , 1955; S C H O E L L E R , 1962).

Plus rigoureusement, ce ne serait que la surfacepiézométrique des filets liquides de la surface de lanappe, la surface des hydrohypses (d'une nappe libre)de S C H O E L L E R . Cependant, en toute rigueur, la sur-face réelle d'une nappe libre, c'est-à-dire la limite

BULL. B. ». G . M . (2), III, I - IM»

LIÉE (Eau).

1. Sens large.

Synonyme d'eau de rétention, ou plus particulière-ment d'eau adhesive (ou eau pelliculaire au senslarge). S'oppose à l'eau libre (au sens restreint 2),c'est-à-dire à l'eau gravitaire (CARLIER, 1960, citépar C A S T A N Y , 1961 ; par P O I R E E et O L U E R , 1962).

2. Sens restreint, en pédologie surtout.

Synonyme d'eau hygroscopique (au sens proprerestreint 1), c'est-à-dire eau de rétention résistantà la congélation et à l'évaporation, soumise à unepression très élevée (PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

LIMITE s. f.

Limite d'une nappe, d'un système aquifère.

Contour délimitant une nappe, une couche aquifèreet les séparant de domaines non aquifères ou denappes indépendantes contiguos. Plus rigoureuse-ment, ligne — ou surface — faisant obstacle à toutepropagation d'influence entre le système aquifère cir-conscrit et des domaines limitrophes, soit parce qu'elleempêche tout transfert d'eau (limite étatiche ou à fluxnul), soit parce qu'elle impose un niveau (limite àpotentiel constant ou variable)-

Les conditions aux limites.

Syn. : frontière.

L I M I T É E (Nappe).

Nappe ou partie de nappe de faible étendue. Dansla pratique, nappe où le cône de rabattement déter-miné par un pompage peut atteindre une ou plusieurslimites au bout d'une durée assez courte.

Anton. : nappe étendue, nappe illimitée.

LIMNIGRAMME.

Représentation graphique des variations de niveaude l'eau en fonction du temps, enregistrée directementpar un limnigraphe, ou construite d'après des m e s u -res périodiques. S'applique à un cours d'eau de sur-face ou à une nappe d'eau souterraine (piézomètre).

Ne pas confondre avec un hydrogramme qui repré-sente les variations du débit en fonction du temps( A N D R É , L A C O S T E , 1962).

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE

- 74 -

UMNIGRAPHE s. m.

Appareil, dispositif de mesure et d'enregistrementgraphique des variations de hauteur du niveau del'eau, notamment dans un puits ou un forage (piizo-mètre) P O R C H E T , 1930.

Limnigraphe enregistreur, se dit parfois, mais ale caractère d'un pléonasme.

LIMNIMÈTRE s. m.

Appareil, instrument d'observation et de mesurede la profondeur du niveau de l'eau (d'un lac, d'unfleuve, dans un puits ou un forage) (LrrrnÉ, 1877 ;L A R O U S S E , 1931).

Syn. impropre : fluviomètre, employé par quelquesconstructeurs.

LIXIVIATION s. f.

Action de lessiver complètement, de dissoudre aum a x i m u m les parties solubles d'une substance, d'unsol, d'une roche.

Terme de chimie à l'origine, appliqué surtout à uneopération de laboratoire utilisant, soit l'eau, soittout autre solvant (LJTTRÉ, 1877 ; L A R O U S S E , 1931).

Syn. : lessivage (au sens 1), avec un sens moinsrigoureux.

LUGEON s. m.

Unité conventionnelle de mesure de débit d'ab-sorption d'eau sous une pression déterminée, parunité de longueur (hauteur) de forage, lors d'unessai d'injection de dix minutes (essai Lugeon).1 lugeon : 1 litre par minute par mètre sous 10 kg/cm1 .

Il correspond a une valeur du coefficient de perméa-bilité (coefficient de Darcy) de l'ordre de 1 i 2.10'm / s , selon la forme de la cavité utilisée pour le test( C A M B E F O R T , 1955).

L U G E O N (Essai).

Opération de mesure de perméabilité par injectiond'eau, sous une pression déterminée, dans une portiondéfinie, ou passe, d'un sondage. S'applique surtout àdes roches fissurées, perméables en grand, non satu-rées en eau ( C A M B E F O R T , 1955).

LYSIMÈTRE s. m.

1. Sens ancien.Dispositif expérimental d'observation et de mesuredu lessivage d'un sol par les eaux d'infiltration.

2. Sens moderne dérivé.Dispositif expérimental d'observation et de mesurede l'évapotranspiration et de Yinjiltration (au sens 1)de l'eau de pluie à travers le sol, dans des condi-tions se rapprochant au m a x i m u m des conditionsnaturelles ( I M B E A U X , 1930 ; L A R O U S S E , 1931 ; Russo,1936 ; T U R C , C O U T A C N E , 1954 ; P L A I S A N C E , C A I L L E U X ,1958 ; C A S T A N Y , 1961 ; P O I R É E , O L L I E R , 1962).

Syn. : case lysimétrique, infiltromètre, pluviomètreMouterrain ( D I E N E R T ) .

C . Le sens actuel de ce terme n'est plus conforme àson étymologie (du grec lusis, dissolution).

LYSIMÊTRIE s. f.

Méthodologie et technique d'étude du bilan d'eaudu sol par observation et mesure de Yinjiltration (ausens 1) au moyen de lysimètre.

BULL. B. ». G . M . (2). III. I • 194»

- 75 -Bulletin du B. R. G . M . (deuxième série)

Section III. n° 2 - 1969, p. 109-112.

Terminologie hydrogéologique -t-

J. MARGAT

PROPOSITIONS POUR UN DICTIONNAIRE

MM A C R O P O R O S I T É s. f.

1. Porosité d'un terrain, d'une roche dont les in-terstices ont un rayon supérieur à 2,5 m m et con-tiennent — ou peuvent contenir — presque exclu-sivement de l'eau gravitaire.

Quotient du volume de ces vides par le volumetotal de la roche (pourcentage) ( S C H O E L L E R , 1955).

2. En pédologie :

Synonyme de porosité effective (PLAISANCE, C A I L -L E U X , 1958).

Syn. : capacité en air (du sol ressuyé), en pédologie.

M A G M A T I Q U E (eau)Eau souterraine, incluse à l'origine dans un magma

à l'état' non dissocié, et provenant d'une expulsionsous l'effet de la cristallisation du m a g m a . Classed'eau Juvénile, au sens large ( S C H O E L L E R , 1962).

M A R E Y A G E (puits à)Puits dans lequel le niveau de l'eau subit des

fluctuations sous l'effet des marées ( D A U B R E E , 1887 ;M A R T E L , 1894, 1921). Terme vieilli.

M A T R I C I E L (potentiel)Synonyme de potentiel capillaire, usité surtout par

des agrologues et physiciens du sol : « l'énergie né-

+ Voir Chronique d'hydrogéologie n " 4 à 12 et Bulletin du B . R . G . M . (deuxième série), section ni (Hydrogéologie), n*a 1à 4, 1968, n« 1, 1969.

BULL ». R. a. M . (î), III. 2 - 1969

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE - 76 -

cessaire pour extraire du matériau l'unité de massede liquide et la porter à l'état d'eau libre, à la m ê m ehauteur, la m ê m e température et sans modificationde concentration saline, ni par conséquent.de pressionosmotique > ( H A L L A H U S et B A L D Y , 1959).

M É D I C I N A L E (eau)

Toute eau naturelle à laquelle est attribuée unequalité théiapeutique quelconque (LITTRÉ, 1877;L A R O U S S E , 1931).

Syn. : eau minérale, ou eau thermominérale (sielle est chaude).

C . Bien que vieilli, ce terme serait cependant mieuxapproprié dans ce sens, qu'eau minérale.

M E D I C Í N A L E (source)(pour source d'eau médicinale).Toute source dont on considère que l'eau possède

une quelconque qualité thérapeutique (créé par C H E -V R E U L , D E L A U N A Y , 1899 ; M O R E T , 1946).

Syn. : source minérale, ou source thermominérale(si l'eau est chaude).

Ce terme est vieilli!

M É T É O R I Q U E (eau)(s'emploie le plus souvent au pluriel).Toute eau provenant plus ou moins directement

des précipitations, ou des condensations de vapeurd'eau atmosphérique, par opposition aux eaux juvé-niles ( D A U B R É E , 1887 ; P O C H E T , 1905 ; C H A L Ó N , 1913 ;L A R O U S S E , 1931).

M I C R O C A P I L L A I R E adj. et s. m .

Qualifie un interstice, une porc, dont le diamètreest inférieur à 0,0001 m m (0,1 / O . Qualifie ce qui estcontenue dans de tels vides : eau microcapillaire( S C H O E L L E R , 1955).

Pris substantivement : interstice, conduit de dia-mètre ou de largeur inférieure à 0,0001 m m .

M I C R O C A P I L L A I R E (eau)

Eau contenue dans des ' interstices, des canaliculesmicrocapillaires, qu'elle emplit entièrement ( S C H O E L -LER, 1955).

M I C R O P E R M É A B I L I T É

Synonyme de perméabilité en petit, ou perméabilitédue à la porosité (au sens restreint 4) ( G O C U E L , 1959).

M I C R O P O R O S I T É s. f.

1. Porosité d'un terrain, d'une roche dont les intersti-ces ont un rayon inférieur à 0,0001 m m (0,1 p) etne peuvent donc contenir que de l'eau de réfention.Quotient du volume de ces vides par le volumetotal de la roche (pourcentage) ( S C H O E L L E R , 1955,1962).

2. En pédologie :Synonyme de porosité inutilisable, c'est-à-dire lafraction du volume des vides du sol ne pouvantêtre occupée que par de l'eau de rétention. Elles'oppose à ia macroporosité prise dans le sens deporosité effective (PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958),

BULL. B. R. G. M . (2), III, 2 - iM»

MLLLIDARCY s. m.

Sous-multiple du darcy (unité de mesure de la per-méabilité) valant 0,001 darcy. Selon la définition laplus courante du darcy (sens 2), 1 millidarcy= 0,966. 10" cm/s , soit environ 1,10' c m / s ou 1.10" m / s( C A S T A N Y , 1961).

M I N E (eau de)

Synonyme d'eau de carrière (aux sens 1 ou 2)( M A R T E L , 1921). Ce terme est vieilli.

M I N É R A L E (eau)

Toute eau naturelle à laquelle est accordée unepropriété thérapeutique quelconque, attribuée auxmatières qu'elle tient en solution ou à certaines ca-ractéristiques physiques. A u sens restreint, s'appli-que à une eau minérale froide par opposition à uneeau thermominérale (eau minérale chaude). A dis-tinguer d'eau minéralisée. Le concept d'eau minéralene peut recevoir aucune définition hydrogéologiquerigoureuse ( P E R R A U L T , 1674 ; Diet. Acad., 1694 ; F O N -TENELLE, HÉRICART DE T H U R Y , 1829 ¡ D U R A N D - F A R D E L ,1860; L I T T R É , 1877; D E L A U N A Y , 1888; B O U R S A U L T ,1900; L A R O U S S E , 1904-1930; G O S S E U N , S C H O E L L E R ,1939).

Syn. : eau médicinale (au sens 1).

M I N É R A L E (source)

A u sens large, source d'eau minérale, ou plusstrictement, source d'eau minérale froide, par oppo-sition aux sources thermominérales. D e m ê m e qu'eauminérale, cette expression ne reçoit pas de définitionscientifique — hydrogéologique — rigoureuse ( H Î H X -CART DE T H U R Y , 1829 ; Administration des Mines,1840 ; P A R A M E L L E , 1856 ; G O G U E L , 1959).

Syn. : source médicinale.

M I N É R A L I S A T I O N s. f.

1. Sens actif.Le fait de minéraliser (une eau), de l'enrichir enmatières dissoutes, ou le fait de se minéraliser, dedissoudre divers minéraux (LITTRÉ, 1877).

2. Sens neutre.Etat d'une eau minéralisée, contenant une certainequantité de substances minérales dissoutes, indé-pendamment de toute considération sur les pro-priétés particulières (thérapeutiques ou autres) pou-vant être acquises ainsi par l'eau. Ce qui minéra-lisé, les minéraux dissouts ( F O U R C R O Y , L I T T R É ,1877; L A R O U S S E , 1904-1931).

2. a) Dans un sens quantitatif :Synonyme de quantité de sels dissouts, de concen-tration (au sens statique 2) ou de salinité (au sensquantitatif large) : une faible, une forte minérali-sation ( R A C U I N , 1949; S O Y E R , 1952; R I C H A R D , 1961).Syn. : taux de minéralisation.

2, b) Dans un sens qualitatif :Synonyme de composition chimique, de facièshydrochimique de l'eau.C , Terme v.ijjue, à rejeter aux sens 2.

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 77 -

M I N É R A L I S É E (eau)Eau contenant une quantité assez grande de matiè-

res minérales dissoutes, indépendamment de touteconsidération sur les propriétés particulières, théra-peutiques ou autres, qu'elle peut présenter de ce fait.Peut prendre un sens plus ou moins quantitatif :une eau peu ou fortement minéralisée est une eauplus ou moins concentrée (cf. minéralisation au sens2. a) (Grande Encyclopédie, 1885 ; G O S S E L E T , 1888 ;S A V O R N I K , 1941 ; R I C H A R D , 1961).

(Sens plus large et distinct d'eau minérale.)

M O B I L E (eau)Synonyme d'eau gravitaire (SCHNXEBELI , 1956).(Ce terme est pris dans le sens de mobilisable.)

M O R T E ( S ) (eau ou eaux)1. Synonyme d'eaux fossiles (au sens large) ou d'eaux

profondes (au sens restreint 1) ( S C H O E L L E R , 1962).2. Eau de la partie d'une nappe située au-dessous du

niveau des émergences, c'est-à-dire l'eau de laréserve (au sens restreint 2) d'une nappe de trop-plein ou de débordement ( A R C H A M B A U L T , 1947).

3. En pédologie.(Dans ce sens : traduction littérale de l'allemandTotes wasser de Vageler.)Fraction de l'eau de rétention du sol si énergique -ment retenue qu'elle est inutilisable par les plantes(PLAISANCE, C A H A E U X , 1958).

4. Synonyme d'eau de rétention, par opposition il'eau circulante ou eau gravitaire ( F E R R A N D O N ,1954).

C . Terme à plusieurs sens, à rejeter,

M O U I L L A B I L I T É s. f.Aptitude de la surface d'un corps, d'une paroi, i

retenir une certaine quantité d'eau adhesive, oueau pelliculaire (au sens large) ( T U R M E L , 1952 ; P L A I -S A N C E , C A H A E U X , 1958).

M O U I L L A B I L I T É (coefficient de)Grandeur mesurant la mouillabilité d'un matériau

meuble (sable, sol) d'après la vitesse de sa sédimen-

tation dans l'eau, dans des conditions expérimentalesdéfîmes par T U R M E L (1952).

Z Ki (ti-ti-1)soit m =

Tou Ki = pourcentage des sédiments successivement

recueillis ;ti = divers temps de mesure ;T = durée totale de l'expérience.

M O U I L L É E (section)(mouillé .est pris ici dans le sens fort de saturé,d'imprégné complètement).

1. Aire d'une section verticale de couche aquifèregénéralement perpendiculaire à la direction d'écou-lement de la nappe, située au-dessous de la sur-face piézométrique (zone de saturation).Syn. : iront de nappe.

C . Section noyée, ou immergée, serait plus correct.2. Aire des parties vides permettant l'écoulement

d'une section définie, normale à la direction d'écou-lement, d'une couche aquifère : c'est l'aire d'unfront de nappe, de la couche aquifère considérée,multipliée par la porosité effective ( F E R R A N D O N ,1954).

M O U H X E U X adj.Appliqué à un terrain, à un sol : détrempé, saturé

d'eau jusqu'à la surface du sol (BAGNERIS, 1873 ;Ln-fRÉ, 1877). C e terme, usité anciennement surtouten agriculture, en agronomie, n'est plus employéactuellement.

M U R (imperméable)ou mur pris absolument, par analogie avec le sens

de ce terme dans les mines : m u r d'une couche pro-ductive. Surface de contact d'une couche de rocheperméable, aquifère, avec une couche inférieure, im-perméable ou moins perméable. Cette couche in-férieure elle-même ( S C H O E L L E R , 1962).

Syn. : substratum imperméable ou substratum (prisabsolument), imperméable (pris substantivement),niveau de drainage ( C H A L Ó N ) , surface aquifère ( M A R -T E L ) , < bed-rock ».

- 78-

Bulletin du B. R. G . M . (deuxième série)Section III. n° 3 - 1969, p. 71-74.

Terminologie hydrogéologique

J. MARGAT

Propositions pour un dictionnaire (12)*

N - O

N

NAPPE s. f.

Pris absolument pour nappe d'eau souterraine ounappe souterraine.

1. Sens large, originel.

Collection d'eau souterraine, ensemble de l'eau satu-rant une couche aquifère définie dans laquelle ellecircule avec une composante horizontale prédomi-nante. A u sens indéfini, la nappe, c'est l'ensemble

des eaux gravitaires de la zone de saturation, paropposition aux eaux de la zone de rétention, auxeaux d'infiltration. Une nappe donnée se définitgénéralement par référence à la couche ou au sys-tème aquifère qui la contient : € La nappe des Sablesverts », « la nappe de la Craie > (HÉRICART D E T H U R Y ,1829 ; B E L C R A N D , 1872 ; D E L E S S E , 1862 ; L I T T R É , 1877 ;D A U B R É E , 1887 ; DE L A P P A R E N T , 1893 ; B O U R S A U L T , 1899 ;D ' A N D R I M O N T , 1902 ; D O L L F U S , 1909 ; D I S E R E N S , 1930 ;I M B A U L T , 1930 ; D I E N E R T , 1932 ; M A Y E R , 1947 ; S C H O E L -LER, 1955 ; G O C U E L , 1959 ; C A S T A N Y , 1961).

Voir < Chronique d'hydrogéologie », n»1 4 à 12, et c Bulletin du B. R. G . M . » (deuxième série), section m (Hydrogéologie),n " 1 à 4, 1968, n " 1 et 2, 1969.

BULL. B. R. G . M . (2). III. 3 - l»«9

J. MARGAT - 79 -

2. Sens restreint.

Masse d'eau contenue et s'écoulant dans une rocheaquifère perméable en petit, poreuse, par oppositionà celles contenues dans des roches perméables engrand, par des fissures ou diaclases (réseaux aqui-jères au sens 1) et qualifiés selon les auteurs denappe en réseau, de nappe karstique, de réseau aqui-fère (au sens 2) ou de courants souterrains (ausens 2).Dans ce sens, le terme de nappe implique une conti-nuité, une liaison continue des eaux dans toutes sesparties qui fait rejeter par certains auteurs ( M A R -T E L ) c o m m e antinomiques des qualificatifs impli-quant une discontinuité ( H É R I C A R T DE T H U R Y , 1829 ;P A R A M E L L E , 1856; M A R T E L , 1921 ; S O Y E R , 1947).Syn. : nappe unique ( D I E N E R T ) , nappe d'imbibition.

3. Sens ancien impropre.

Synonyme de surface d'une nappe (libre) ( D U M O N T ,1852 ; V E R S T R A E T E N , 1895 ; C H A L Ó N , 1913).

Ce sens n'est plus usité, sauf dans quelques expres-sions elliptiques, mais non rigoureuses, c o m m ec fluctuations d'une nappe >.

4. Sens ancien impropre.

Synonyme de niveau ou couche aquifère (GOSSELET,1892) (cf. nappe aquifère).

Le terme nappe reçoit, en hydrogéologie, divers qua-lificatifs qui en restreignent ou en précisent le senset sont relatifs :— à la forme de sa surface : nappe divergente,

convergente, cylindrique, plate, radiale ;— à son extension : nappe étendue, limitée ;— à son accessibilité : nappe phréatique, profonde,

superficielle ;— à sa situation hydrogéologique : nappe d'affleu-

rement, de contre-pente, de débordement, de dé-versement, de trop-plein, de thalweg, emprison-née, coincée, inter fluviale, sous-fluviale, perchée,suspendue, en réseau, à niveau, unique, semi-karstique, karstique ;

— à ses conditions hydrodynamiques : nappe libre,captive, en charge, ascendante, artésienne, jail-lissante, soutenue, permanente ;

— à son origine, son mode d'alimentation : napped'infiltration.

Voir ces mots.

NAPPE AQUIFÈRE.

1. Sens large, courant mais impropre.

Synonyme de nappe d'eau souterraine, ou nappe prisabsolument (aux sens 1 ou 2) ( D A U B R É E , 1887 ; F O U R -NiER, 1901 ; D ' A N D R I M O N T , 1902 ; P O C H E T , 1905 ;I M B E A U X , 1910 ; H A U C , 1911 ; D O I . L E , 1913 ; D E L A U N A Y ,1920 ; D I E N E R T , 1932 ; F O U R M A R I E R , 1939 ; G O S S E U Î Î ,1941 ; R A C U I N , 1949 ; S O Y E R , 1951 ; G I C N O U X , B A R B I E R ,1955 ; W A T E R L O T , 1957 ; R E M E N I E R A S , 19602; C A S T A N Y ,1962).

Plus strictement, synonyme de nappe d'eau souter-raine au sens restreint 2, opposé à réseau aquifèr«par quelques auteurs ( M A R T E L , D O L L E ) ,

C . Cette expression confond le contenant et le contenu,le milieu aquifère et l'eau souterraine qu'il contient :aquifère est pris ici dens le sens impropre d'aqueux,de < formé d'eau » (cf. aquifère au sens 4).

2. Sens restreint, désuet.Nappe d'eau souterraine considérée dans ses rapportsavec le m u r imperméable qui supporte la coucheaquifère ( H A U C , 1911).(Cf. surface aquifère, ou niveau aquifère au sens 2de M A R T E L . )

3. Sens ancien, impropre.Synonyme de niveau ou couche aquifère (nappedésignant le terrain, la couche de roche et non l'eau)(GOSSELET, 1888 ; PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

N I V E A U (Courbe de).

Courbe de niveau de la — ou d'une — nappe ( R A G U I N ,1949).

Courbe de niveau de l'eau souterraine ( D I S E R E N S ,1930).Courbe de niveau piézométrique ( D I E N E R T , 1932).Synonymes de courbe hydrohypse (hydroïsohypse),ou courbe isopiézométrique (au sens courant).

N I V E A U (Nappes à).

Ensemble de nappes (au sens large 1) plus ou moinslocales contenues dans une m ê m e formation per-méable « en grand », et ne possédant pas de surfacepiézométrique commune. S'oppose aux nappes (ausens restreint 2) des formations aquifères à perméa-bilité d'interstices ( D E B A U V E , I M B E A U X , 1930).Syn. : nappe en réseau ( I M B E A U X ) .

NIVEAU D'EAU.

1. Nappe d'eau souterraine (au sens large 1) considéréeen rapport avec la couche imperméable qui la sup-porte et la définit, et avec In ligne de source àlaquelle elle donne lieu ( H É R I C A R T DE T H U R Y , 1829 ;B E L C R A N D , 1872 ; DE L A U N A Y , 1920).

Notion plus proche, de nappe perchée (au sens 2) quede nappe en général (au sens 1).Syn. : nappe d'affleurement ( P O C H E T )

nappe suspendue ( S C H O E L L E R )nappe de déversement ( S C H O E L L E R ) .

2. Par dérivation : la ligne de source elle-même ( B E L -C R A N D , 1872; DE L A P P A R E N T , 1893; P O C H E T , 1905).

Syn. : ligne de source (de déversement), au sens 1,lieu de source (cf. surface d'émergence deS C H O E L L E R ) .

N . B. Les auteurs anciens, comme B E L C R A N D , ontemployé cette expression indistinctement dansles sens 1 et 2.

BULl . B. R. G . M . (2), III. 3 •

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE - 80 -

3. Pour M A R T E L (1894).Toute collection d'eau souterraine quel que soit letype de perméabilité de la roche aquifère et le modede circulation de l'eau (par interstices ou par fissu-res et chenaux) ( M A R T E L , 1894 ; W A T E R L O T , 1957).Expression à substituer, pour M A R T E L , au termenappe (dans son sens large 1) dont il convenait seloncet auteur de restreindre le sens (cf. nappe ausens 2).

C . Terme désuet dans tous ces sens.

N I V E A U D E B A S E .

Appliqué à une nappe souterraine.Niveau d'une nappe d'eau libre, souterraine ousuperficielle soutenant une nappe souterraineafïluente et affectant ou pouvant influencer la sur-face piézométrique de cette dernière par ses varia-tions. Notions correspondant à celle de limite desystème aquifère à niveau imposé ( C A S T A N Y , 1961).

NIVEAU DE LA NAPPE.

(niveau est pris ici dans le sens de surface).Synonyme ancien de surface de la nappe ou de sur-face piézom étriqué (au sens 2) (IMBEAUX, 1930) ouencore : niveau de la nappe aquifère ( F O U H M A R I E R ,1939).

NIVEAU D'ÉQUILIBRE.

Synonyme de niveau naturel, niveau piézométriquenon influencé ( D ' A N D R I M O N T , 1903).

N I V E A U D Y N A M I Q U E .

1. Sens large.

Surface piézométrique (au sens 2) rabattue par unpompyge, considéré en un point ou en profil, et à uninstant défini ( A R C H A M B A U L T , 1960 ; C A S T A N Y , 1961).Syn. : courbe de dépression, profil de dépression.

C. Impropre dans ce sens : un niveau est au sens pro-pre une surface horizontale.

2. Sens restreint.

Niveau de l'eau dans un puits, un forage en coursde pompage (ou d'injection), considéré à un instantdéfini. S'oppose au nivetiu naturel ou 7iiveau statiqueobservé dans le puits, le forage, en l'absence d'in-fluence. Se distingue du niveau piézométriquerabattu observé par un piézomètre en un point quel-conque de la 2O7ie d'm/lueiice (au sens large) oude dépression déterminée par le pompage ( S O Y E R ,1951-1959; C A S T A N Y , 1961; A B R A R D , 1953).Syn. : niveau rabattu, niveau de pompage.

N I V E A U N A T U R E L .

Niveau piézomélrique, observé dans un puits, unsondage ou un piézomètre, non influencé, c'est-à-dire

non perturbé par un captage ou une injection ( D ' A N -D R I M O N T , 1902)..

Syn. : niveau d'équilibre, niveau statique (impropre)niveau hydrostatique, au sens 4 (impropre).

N . B . Expression plus correcte que niveau statiquepris souvent dans ce sens mais impropre.

N I V E A U STABILISÉ.

Niveau rabattu (dynamique) de l'eau, dans unouvrage captant, un puits ou un forage rendu stable,stationnaire, pendant un pompage à débit constant(palier), dans l'hypothèse d'une stabilisation.(Notion relative, approchée, cf. stabilisation.) A dis-tinguer de ntvpou statique.

N I V E A U S T A T I Q U E .

Niveau de l'eau observé dans un puits ou un son-dage, non influencé, non perturbé par un pompageou une injection. Il coïncide avec le niveau piézo-métrique naturel de la nappe.

S'applique plus particulièrement au niveau initialde l'eau dans un puits, un forage avant un pompage,auquel sera rapporté le rabattement (au sens 3,quantitatif) : il correspond à un rabattement nul.S'oppose au niveau dynamique ou rabattu ( S O Y E R ,1947-1959 ; A B R A R D , 1953 ; M U L L E R - F E U G A , 1956 ;W A T E R L O T , 1957; A R C I Í A M B A U L T , 1961).

Pris aussi improprement dans le sens de surfacepiézométrique (au sens 1) naturelle par certainsauteurs (VIBERT, 1937). Opposé clans ce sens à niveaupiéiojnc'tvit/ue (pris au sens 5 : surface piézométri-

que influencée).

A ne pas confondre avec niveau hydrostatique (auxsens 1 et 2, ne doit être pris dans ces sens), ni avecniveau stabilisé.

Syn. : niveau naturelniveau d'équilibreniveau hi/drostntique (au sens 4, impropre).

C . Pris rigoureusement ce kinic est impropre, puisquece niveau n'est généralcnu-nt pas síaíiquc, au sensoù ce terme s'oppose à dynamique -— c'est-à-direfixe, stationnaire — mais varinblc, fluctuant : il cor-respond à un équilibre dynamique. Préférer niveaunaturel, ou îiiveau initial, solon les cas.

N O Y É (Régime).

(noyé est pris ici dans le sens d'immergé, situé sousla surface de l'eau).Régime de l'écoulement do l'eau vers un puits encours de pompage lorsque le débit prélevé est infé-rieur au débit critique (c'est-à-dire lorsque la hau-teur d'eau dans le puits est supérieure ou égale àla hauteur critique) (VIBERT, C A M B E F O R T , C A S T A N Y ,1961).

BULL. B. R. G . M . (2). IM. 3-I969

J. MARGAT

- 81 -

O N D E (de dépression).

Propagation dans une couche aquifère d'une dépres-sion de la surface piézométrique d'une nappe, ipartir du point où elle est déterminée.

O N D E (de recharge).

Propagation dans une couche aquifère d'un exhaus-sement de la surface piézométrique d'une nappe, àpartir d'un point ou d'une zone de recharge.

O N D U L A T I O N (S) s. f.

(pris ici au sens propre, actif : < mouvement d'unfluide qui s'élève et s'abaisse alternativement >).Appliqué aux niveaux piézométriques d'une nappe :synonyme de fluctuation.

C . Ce terme qui est relatif à un mouvement ondula-toire, pendulaire, est en général impropre : fluctua-tion est plus correct.Synonymie : voir fluctuation.

ORTHOTHERME adj.

Source orthotherme :Classe de source de S C H O E L L E R (1949). Sources dontl'eau a une température dont la valeur est compriseentre celle de la température moyenne annuelle de

l'air et cette valeur augmentée de 4*, ou bien nediffère pas de plus de 2° (+ ou —) de la tempéra-ture du sol. Ce sont les sources d'eau froide nor-males ordinaires ( S C H O E L L E R , 1949-1962).

OSCILLATION.

Appliqué à la surface piézométrique d'une nappe :synonyme de fluctuation ; c oscillations d'unenappe » ( D ' A N D R I M O N T , 1902 ; M A R T E L , 1921 ; F O U R -

1939 ; D O L L E , 1951; S C H O E L L E R , 1959).

C . Ce terme, qui est relatif à un mouvement pendulaire,sinusoïdal et à périodicité régulière, est en généralimpropre dans ce sens : fluctuation est plus correct.Synonymie : voir fluctuation.

O S C I L L A T I O N (Zone d').

Synonyme de zone de fluctuation ( S C H O E L L E R , 1962).

O S M O S E C A P I L L A I R E .

Phénomène de déplacement d'eau capillaire, enmilieu saturé ou non, sous l'effet des différences deconcentration en corps dissous entre le voisinageimmédiat des parois des particules solides et le restede l'eau. Le mouvement ainsi créé est dit « defiltration osmotique » ( S C H O E L L E R , 1962).

BULL. B. R. G . M . (2). III. 3 - 1969

- 82 -

Bulletin du B. R. G . M. (deuxième série)Section III, n° 1 - 1970, p. 75-91

Terminologie hydrogéologique

J. M A R G AT + +

Propositions pour un dictionnaire

P A L I E R (de pompage, de débit)

A u cours d'un pompage d'essai : constance dudébit pompé, periodo durant laquelle le débitpompé demeure constant ; ce qui se traduit, enexpression graphique, par un tracé horizontal, unpalier de la courbe représentant la variation dudébit (en ordonnée) en fonction du temps ( C A S -I A N Y , 1861).

P A R F A I T (puits, captage)

1. Dans le sens le plus usité (terme pris ici dans lesens propre de parfaire : fait complètement,achevé).

Puits, captage atteignant le substratum imper-méable de la couche aquifère exploitée, traversantdonc la nappe sur toute sa hauteur ( C A S T A N Y ,1961 ; S C H O E L L E R , 1962).

Syn. : complet.

Anton. : imparfait, incomplet.

2. Plus rigoureusement :

Puits, ouvrage de captage dans lequel l'apportd'eau, en cours d'exploitation, s'effectuerait sansaucune perte de charge ( B O N N E T , 1970). Dans cesens un puits par/ait s'opposerait à un puits réel,toujours imparfait ; il pourrait être complet ouincomplet.

+ Voir « Chronique d'hydrogéologie », n"" 4 à 11 et « Bulletin du B . R. G . M . », nouvelle série, section III (Hydrogéolo-gie), n " 1, 3 et 4, 1968 ; n"* 1, 2, 3 et 4, 1969.

+ + B . R . G . M . , Département d'Hydrogéologic.

BULL. B. R. G . M . (2). Ill, I • 1970

J. MARGAT

PARTAGE DES EAUX SOUTERRAINES (ligne de)

- 83 -

PELLICULAIRE (état)

Par analogie avec une ligne de partage des eauxde surface : lieu des points les plus élevés de lasurface piézométrique d'une nappe, des points dedépart des filets liquides superficiels, séparantdeux bassins (ou sous-bassins) hydrogéologiquesadjacents.

Syn. : axe de dispersion (des eaux souterraines)axe de divergence (de la surface d'unenappe).

(Ce dernier terme a un sens plus restreint :c'est la ligne de partage entre deux partiesde nappes convergentes adjacentes.)faite ou point de partage des eaux ( A R C H A M -B A U L T , 1947).

P A S S I V E (partie ou zone) d'une nappe

1. Sens ancien.

Partie d'une nappe . située au-dessous du planhorizontal passant par le niveau de son exutoirele plus inférieur (dans le cas d'une nappe de trop-plein, ou d'une nappe de débordement), et consi-dérée (à tort) c o m m e stagnante.(Cité et critiqué par D ' A N D R I M O N T , 1905.)S'oppose, dans cette conception ancienne et erron-née, à la partie active (au sens 1) d'une nappe.

Syn. : zone stagnante (au sens 1)réserve (au sens 2).

2. Sens restreint, pour D ' A N D R I M O N T .

Partie d'une nappe située au-dessous du planhorizontal passant par le niveau de son exutoirele plus inférieur, mais non stagnante : s'opposeà la fois à la partie active qui la surmonte, età une zotie stagnante éventuelle sous-jacente.Pour B O N T É (1958), sa limite supérieure serait lasurface limite d'équilibre hydrostatique de F O U R -

( D ' A N D R I M O N T , 1905; A B O N T É , 1958).

Etat de l'eau adhérant, par attraction moléculaire,aux parois des corps solides qu'elle recouvred'une couche très mince (cf. eau pelliculaire)( D ' A N D R I M O N T , 1904).

PELLICULAIRE (eau)

1. Sens large.

Synonyme d'eau adhesive : eau adhérant, parattraction moléculaire, aux particules du terrain(classe d'eau de rétention) ( D ' A N D R I M O N T , 1904 :L E B E D E F F , 1936 ; M I È G E , 1939 ; P L A I S A N C E et C A I L -L E U X , 1958).

2. Sens restreint.

Classe d'eau adhesive (ou pelliculatre au senslarge, 1) : eau recouvrant d'une couche trèsmince les parois des interstices, la surface desparticules d'une roche. Se distingue de l'eauangulaire et de l'eau capillaire suspendue ( S C H O E L -L E R , 1955).

B U L L . B. R. G . M . (2), III, I - 1970

PÉLOCONE s. m.

Synonyme de volcan de boue, de sake.

Néologisme créé par D A U B R É E (1887), mais nonentré en usage.

PÉLOZËME s. m.

Bouillonnement de boue, source boueuse ou »a!»ebouillonnante.Néologisme créé par D A U B R É E (1887), mais nonentré en usage.

PENDANTE (eau)

E n pédologie.

1. Synonyme d'eau (capillaire) suspendue, au sens leplus restreint, 3.S'oppose à l'eau de séjonction (PLAISANCE et C A I L -L E U X , 1958).

2. Partie de l'eau du sol qui est en excès par rapportà l'eau pelliculaire mais reste adhérente à l'eaud'imbibition des colloïdes et ne rejoint pas l'eaude fond (PLAISANCE et C A I L L E U X , 1958).

PENDULAIRE (eau)

Eau se trouvant, dans un terrain, à l'état pendu-laire. Classe d'eau angulaire, propre aux terrainsà porosité d'interstices. S'oppose à l'eau funicu-laire ( S C H O E L L E R , 1955, d'après V E R S L U Y S , 1912).N e pas confondre avec eau. pendante.

Syn. : eau en coin.

PENDULAIRE (état, ou stade)

L'un des trois états de l'eau dans la zone derétention, dans lequel les particules d'eau entou-rent les points de contact des particules solidesen formant des anneaux isolés. S'oppose auxétats junïculaire et capillaire ( S C H O E L L E R , 1955,d'après V E R S L U Y S , 1912).

C . Anglicisme. Le relation entre le sens propre de ceternie et celui dans lequel il est pris ici n'appa-raît pas clairement.

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 84 -

PÉNÉTRATION (eau de)

Eau souterraine provenant de l'infiltration d'eaumétéorique ou superficielle à travers un terrainfissuré, diadasé, et n'ayant donc pas subi de filtra-tion (au sens 1). Elle s'oppose pour certainsauteurs, à l'eau d'in/iltration (au sens restreint 2)( C H A L Ó N , 1913, A U S C H E R . 1913 ; C o m . intern, irri-gation et drainage, 1960).C . Pénétration est pris ici dans un sens arbitrai-rement restreint, opposé à infiltration. Eau eugouf-frée, abîmée, ou engloutie s'opposerait mieux àeau infiltrée.

PENTE CRITIQUE

Gradient hydraulique correspondant à la vitessecritique ( S C H O E L L E R , 1962).

2. Nappe libre dont la hauteur d'eau au-dessus dusubstratum est nulle à la limite aval. Ses eauxont intégralement pour issues des sources dedéversement, à l'exclusion de toute affluence àune autre nappe, à un cours d'eau ou une napped'eau superficielle, et son substratum imper-méable affleure donc sur la plus grande partiede sa périphérie (notion très proche de nappe dedéversement) ( S C H O E L L E R , 1955; B E R K A L O F F , 1965).

Syn. : niveau d'eau (au sens 1, ancien)nappe libre à support élevé ( B O V R S A U L T ,1900)nappe d'affleurement ( P O C H E T )nappe non soutenuenappe suspendue ( S C H O E L L E R )

Anton. : nappe soutenue.

C . N e retenir que le sens 1. Préférer nappe de déver-sement ou nappe non soutenue pour le sens 2.

PENTE HYDRAULIQUE

Synonyme de pente ou gradient hydraulique dela surface piézométrique d'une nappe ( A R C H A M -B A U L T , 1961).

PENTE MOTRICE

Synonyme de pente, ou gradient hydraulique dela surface piézométrique d'une nappe ( C H A P O U -THIER, 1960 ; P O I R É E et O L L I E R , 1962).

PERCOLATION s. f.

1. Sens large, général.

Mouvement descendant, à composante principale-ment verticale, de l'eau infiltrée à travers un sol,un terrain perméable ; il se rapporte surtout àun mouvement de l'eau en milieu non saturé.Dans ce sens, percolation implique surtout, à ladifférence d'injiltration, la notion de passage, detransfert à travers un milieu perméable sans ydemeurer : c'est l'action de percoler, au sens pro-pre (cf. dans ce sens : pouvoir ou capacité de per-colation, eau de ver eolation ( P E R R A U L T . 1674 ; P Á R A -M E L E , 1856 ; M A R T E L , 1921 ; I M B E A U X , 1930 ; T I X E -R O N T et B E R K A L O F F , 1948; S E R R A , 1954).

Syn. : infiltration (au sens 1)filtration (au sens 3)

PENTE (de la nappe)

Pour : pente de la surface de la nappe.

Synonyme de pente, ou gradient hydraulique, dela surface piézométrique d'une nappe ( S C H O E L L E R ,1959; C A S T A N Y , 1961).

P E R C H É E (nappe)

1. Nappe libre (aux sens 1 et 2 à la fois) plus oumoins localisée, étagée au-dessus de la nappeUbre (au sens 2) plus générale d'une région (ditenappe du substratum) et supportée par une coucheimperméable locale. (Par exemple : une nappe debutte-témoin, un sous-écoulement séparé de lanappe du substratum et plus élevé ( F O U R M A R I E R ,1939).

Syn. : nappe suspendue.

Anton. : nappe du substratum.

BULL. 6. R. G. M . (2). III. I • 1970

2. M o u v e m e n t d e l'eau dans le sous-sol en général,dans un milieu, un terrain perméable, sans dis-tinction de la composante principale ni de l'étatsaturé ou n o n d u milieu.

C e sens est surtout entendu, en hydrologie d esurface, par des auteur» qui prennent le termetn/iltratton dans le sens restreint (4) de passageà travers la surface d u sol : percolation et infil-tration pris dans ces sens s'opposent ( R E M E N I E R A S .1960).

S y n . : filtration (au sens 2).

3. Sens restreint, en hydrogéologie.

M o u v e m e n t d e l'eau souterraine, sous l'effet de lagravité, en milieu saturé, à composante principalehorizontale : c'est le m o u v e m e n t d'écoulementde l'eau de la nappe. L a vitesse d e percolation( M A Y E R , 1947; C A S T A N Y , 1961; S C H O E L L E R , 1962).

Cf. dans ce sens : zone de percolation ( S C H O E L L E R ) .

Syn. : écoulement souterrain.

Synonymie : cf. in/iltration.

J. MARGAT- 85 -

4. Sens quantitatif, pour hauteur de percolation(au sens 1).

Quantité d'eau infiltrée pendant une période défi-nie, rapportée à une aire déterminée, c'est-à-direexprimée en hauteur d'une lame — ou tranche -d'eau — en m m : la percolation annuelle ( T S C H E L T -ZOFF, 1960).

Syn. : infiltration, au sens 6, ou lame d'eauinfiltrée.

P E R C O L A T I O N (vitesse de)

Synonyme de vitesse de filtration ( S C H O E L L E R ) O Uvitesse apparente : c'est la vitesse de la loi deD A R C Y V = ki ( M A Y E R , 1947).

C . Une confusion est possible, en raison du sens 1de percolation, avec la vitesse d'infiltration : mieuxvaut dire ici : vitesse de filtration ou vitesse vir-tuelle.

P E R C O L A T I O N (capacité ou pouvoir de)

Sens quantitatif.

Synonyme de capacité d'écoulement, ou de libreécoulement.

Rapport du volume d'eau gravitaire que contientet peut laisser écouler un terrain, une roche, con-venablement drainés, au volume total du terrain,exprimé en pourcentage. Son terme complémen-taire est la capacité ou le pouvoir de rétention.En toute rigueur cette notion doit être définieen fonction du gradient qui détermine l'écoule-ment, la libération de l'eau gravitaire, et de ladurée de l'expérience (cf. porosité effective). Elleéquivaudrait plutôt à la porosité effective au sensabsolu 1 a. ou capacité de libre écoulement deS C H O E L L K H et devrait donc se distinguer de laporosité effective, au sens relatif lb, ou porositéutile ou efficace, ainsi que du coefficient d'emma-(lasinement.

Pourtant si l'on prenait percolation au sons res-treint 3, cette expression conviendrait mieux pourdésigner la porosité effective au sens relatif lb.

Syn. : capacité d'écoulementcapacité de libre écou(e?nent

expressionsplus

correctescontenu f/raui/icjue ( F O U R M A R I E R )specific yield (des auteurs empruntant ceterme anglais).

C . Cette expression est ici impropre car il s'agitd'une caractéristique du terrain, alors que c'estl'eau qui percole : c'est une capacité de permettrela percolation. D e plus c'est un taux, un pour-centage.

PERCOLATION (eau de)

(Pour eau « percolable »).

Synonyme d'eau gravitaire ( F O U R M A R I E R , 1939 ; Pio-C E R . 1954).

PERCOLATION (facteur de)

En pédologie :

Synonyme de facteur de lessivage (indice clima-tique) (PLAISANCE et C A I L L E U X , 1958).

BULL. B. R. G . M . (î), III, I - 1970

P E R C O L A T I O N (zone de)

Synonyme de zone de circulation d'une nappe :zone où la nappe, libre ou captive, est en m o u -vement. S'oppose tout en se confondant plus oumoins avec elle, à la zone d'a(i?>ientation ( S C H O E L -L E R , 1962) (percolation est pris ici au sens 3).

P E R C O L E R v. intrans.

S'écouler à travers un filtre, un milieu ou un ter-rain filtrant perméable ( P E R R A U L T , 1677)

Syn. : filtrer (au sens intrans.)s'infiltrer.

PERENNE adj.

Qui dure toute l'année, au sens propre ; ininter-rompu, permanent, qui ne tarit pa3, en parlantd'une source, d'un cours d'eau. S'oppose à inter-mittent, saisonnier, mais n'implique pas une notionde régularité, de constance du débit ( B E L G R A N D ,1872 ; L I T T R É , 1877 ; A U S C H E R , 1913 ; M A R T E L , 1921 ;S C H O E L L E R , 1962).

PERM s. m.

Unité de mesure de la perméabilité, dans lu sys-tème C . G . S. : 1 perm ~ coefficient de perméa-bilité d'un milieu permettant l'écoulement d'unfluide ayant une viscosité de 1 poise selon un débitde 1 cm:t/seconde à travers une section de 1 cm'-,sous l'effet d'un gradient du pression de 1 dyne(créé par N U T T I N G , 1930 ; S C H O E L L E R , 1955-1962 :M U L L E R - F E U C A , 1960).

1 darcy - 0,98697. 10 » perm.

P E R M A N E N C E (indice de)

Hauteur du rabattement supplémentaire provoquépar la continuité d'un pompage pendant un tempidonné, en un point déterminé du cône de dépres-sion lorsque ce dernier est quasi-stationnaire :notion liée à celle de régime quasi permanent(créé par S C H N E E B E L I , 1957) : « on définit ainsiun € indice de permanence » \ = tf/r. Il a lesdimensions d'une vitesse et doit être d'autant pluspetit que l'on est plus exigeant quant au degréde quasi-permanence de l'écoulement. »ri = hauteur de rabattement supplémentaireT = temps considéré.

- 86 -TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE

PERMANENT adj.

E n hydraulique souterraine, appliqué au mouve-ment de l'eau, à un écoulement, à un réaime.

Qualifie un écoulement, un régime d'écoulementde l'eau d'une nappe lorsqu'un équilibre dyna-mique est établi entre les débits d'apports à lanappe considérée et d'émission par celle-ci, cequi correspond à un état stationnaire. à la per-manence du niveau piézométrique. Plus particu-lièrement, s'applique à l'écoulement de l'eau versun ouvrage captant, un puits où l'on pompe àdébit constant lorsque le cône de dépression estdans un état stationnaire ( P O C H E T , 1905 ; M A Y E R ,1947 ; F E R R A N D O N , 1954 ; S C H N E E B E L I , 1955 ; S C H O E L -ixa, 1955, 1959, 1962 ; F E R R A R I , 1958 ; C A S T A N Y ,1961).

S'oppose à transitoire, non permanent, influencé,non équilibré, variable.

Voir aussi : nappe permanente ( P O C H E T ) .

Syn. d'équilibre, non in/luencé.

P E R M A N E N T E (nappe)

3. Sens quantitatif.

3a. Pour coefficient de perméabilité (au sens 1).Paramètre caractéristique d'un matériau perméa-ble relatif généralement à l'eau : débit pouvant pas-ser — filtrer — à travers une section définie d'unterrain, dans des conditions déterminées de pres-sion et de température (grandeur homogène à unevitesse) (DELESSE, 1862 ; D U P U I T , 1863 ; D A U B R É E ,1887 ; D E L A U N A Y , 1892 ; C O R D , 1910 : C H A L Ó N . 1913 :M A R T E L , 1921 ; I M B E A U X , 1930 ; D I E N E R T , 1932 ; F O U R -M A R I E R , 1939 ; M A Y E R , 1947 ; F E R R A N D O N , 1954 ;M E Y E R , 1955 ; S C H O E L L E R , 1956 ; S C H N E E B E L I , 1957 ;H O U P E U R T , 1958; G O G U E L , 1959; C A S T A N Y , 1961).Dans ce sens, reçoit des qualifications quantita-tives : une perméabilité élevée, faible, verticaleou horizontale, relative, etc.

Synonymie : voir coe/Zicient de perméabilité (ausens 1).3b. Pour coe//icient de perméabilité (au sens 2)(grandeur homogène à une surface (SCHNEEBELI,1955).

4. Sens ancien, impropre.

Synonyme de porosité pour certains auteurs ( P O R -CHET, 1923) (cf. coefficient de perméabilité ausens 3).

Notion idéale, hypothèse simplificatrice introduiteen hydraulique souterraine, par P O C H E T (1905) :nappe de volume constant et en régime perma-nent, donc à niveau stable, c La nappe perma-nente est celle qui se réaliserait si les apportspluviaux se répartissaient également pendant toutel'année et uniformément sur la surface de lanappe. De m ê m e qu'on dit les eaux ordinairespar opposition aux eaux de crue ou aux eauxd'étiage, on pourrait appeler la nappe perma-nente, la nappe ordinaire. » (POCHET.)

S'oppose aux nappes de sécheresse et aux nappesde crue de cet auteur.

PERMÉABILITÉ s. f.

1. Sens qualitatif général.

Propriété d'un corps, d'un milieu, d'une roched'être perméable, c'est-à-dire aptitude à laisserpasser un fluide, et en particulier l'eau sousl'effet d'un gradient de potentiel ( B U F F O N , B E L -G R A N D , 1846 ; LITTRÉ, 1877 ; B O U R S A U L T , 1900 : A u s -CHER, 1913; R A C U I N , 1949; P O I R É E , O L L I E R , 1962).

2. Manière d'être perméable, modalité selon laquelleun milieu est perméable.

Reçoit dans ce sens, selon les auteurs, un grandnombre de qualifications qualitatives relatives auterrain, descriptives et parfois génétiques. Cf. Per-méabilité en grand, en petit, directe, indirecte^acquise, naturelle, intérieure, extérieure, retardée,immédiate, irrégulière, régulière, de percolation,d'imbibition, de fissuration, d'interstices, propre,intrinsèque, croissante, micro-perméabilité (voirces mots).

BULL. B. R. G . M . (2), III. I - 1970

P E R M É A B I L I T É (coefficient de)

1. Sens courant, relatif.

Grandeur mesurant la perméabilité (au sens 1)d'un milieu (homogène et isotrope) vis-à-vis d'unfluide déterminé, de caractéristiques connues.

En hydrologie, en hydraulique souterraine, ils'agit essentiellement de l'eau : c'est le coeffi-cien K de la loi de D A R C Y (V = K i), d'où ladénomination plus rigoureuse de coefficient deD A R C Y (par opposition au coefficient de perméa-bilité au sens 2) qui est le coefficient de perméa-bilité pour l'eau à une température et d'une den-sité déterminées ( D A R C Y , 1856 ; I M B E A U X , 1930 ;L S M O I N E , H U M E R Y et S O Y E R , 1939 ; S A M S O E N , 1941 ;F E R R A N D O N , 1954 ; M E Y E R , 1955.)

Syn. : coefficient (ou paramètre) de D A R C Y(SCHOELLER)

perméabilité (au sens 3)conductivitéconductivité hydraulique

perméabilité relative (SCHNEEBELI)coefficient ou constante de transmission(JACOB)

coe/Zicient de filtration

coefficient d'infiltration (au sens 2, P O R C H E T )(JACOB)

permeation

taux spécifique de permeation

perméabilité spécifique.

J. MARGAT - 87 -

2. Sens large, absolu.

Grandeur mesurant la perméabilité d'un milieu,d'un terrain dans l'absolu, indépendamment d'unfluide déterminé : II s'agit d'un paramètre cons-tant propre au milieu considéré, fonction du coejf-jicient de porosité effective et du diamètre de3grains (grandeur homogène à une surface) ( S C H O E L -LER, 1962).

k =

Syn.

(m)où

d = diamètre des grainsm = coefficient de porosité effective.

Syn. : perméabilité (au sens 3b, S C H N E E B E L I ) .

3. Sens ancien, impropre.

Synonyme de coefficient de porosité effective ouutile (pourcentage) ( P O R C H E T , 1923 ; PLAISANCE etC A I L L E U X , 1958).

P E R M É A B I L I T É (degré de)

1. Synonyme ancien de coefficient de perméabilité,pris dans un sens semi-quantitatif ( B E L G R A N D ,1846 ; A U S C H E R , 1913).

2. En pédologie :

Notion expérimentale non rigoureuse, correspon-dant à la valeur finale d'une vitesse apparented'infiltration mesurée. C'est un coefficient de per-méabilité approché ( M Ü N T Z , LAINE, 1912).

P E R M É A B I L I T É A C Q U I S E

Synonyme de perméabilité en grand, ou de fissu-ration ; en considérant que cette perméabilité estacquise par une roche ultérieurement à sa genèse,par opposition à la perméabilité naturelle ( C O R D ,1910) ou à la perméabilité propre, ou intrinsèque( C A S T A N Y , 1961).

perméabilitéperméabilitéperméabilitéperméabilitéperméabilitéperméabilitéperméabilitéperméabilitéperméabilité

acquisedes terrains /murésextérieureindirecteretardéeirrégulièrede percolationde fissurationde fissures.

PERMÉABILITÉ EN PETIT

Perméabilité (au sens 2) due à la porosité, auxinterstices, aux vides de petite dimension séparantles éléments constitutifs d'une roche. S'oppose ila perméabilité en grand, due à la fissuration( D A U B R E E , 1887 ; D ' A N D R I M O N T , 1904 ; I M B E A U X . 1930 :D I E N E R T , 1932 ; F O U R M A R I E R , 1939 ; G O G U E L , 1959 ;P O I R É E et O L L I E R , 1962).

Syn. : perméabilité naturelle*perméabilité intérieureperméabilité des terrains homogènesperméabilité directeperméabilité immédiate*perméabilité régulièreperméabilité d'imbibitionperméabilité d'intersticesperméabilité propre*perméabilité intrinsèque*micro-perméabilitépetite perméabilité ( S O Y E R ) .

(Les expressions marquées d'un * astéris-que comprennent en outre une notion d'ori-gine : c'est la perméabilité en petit due ala porosité primaire.)

PERMÉABILITÉ CROISSANTE

Perméabilité (aux sens 2 et 3) accrue avec letemps, sous l'effet de la dissolution, de la - corro-sion interne de la roche considérée (roches car-bonatées surtout) ( C A S T A N Y , 1961).

P E R M É A B I L I T É D I R E C T E

Synonyme de perméabilité en petit ou perméabi-lité de porosité.S'oppose à la perméabilité indirecte ( M A R T E L , 1921 ;I M B E A U X , 1930).

P E R M É A B I L I T É E N G R A N D

Perméabilité (au sens 2) due non à la porosité,aux interstices séparant les éléments constitutifsd'une roche, mais à des fissures, des diaclàses oudes cavités de plus grande dimension. S'opposeà la perméabilité en petit, due à la porosité ( D A U -BRÉE, 1877 ; D ' A N D R I M O N T , 1904 ; I M B E A U X , 1930 ;D I E N E R T , 1932 ; F O U R M A R I E R , 1939 ; G O C U E L , 1959).

B U L L B. R. G . M . (2). III. I - 1970

PERMÉABILITÉ EXTÉRIEURE

Synonyme de perméabilité en grand, de fissuration.S'oppose à la perméabilité intérieure, due à laporosité ( C H A L Ó N , 1913).

P E R M É A B I L I T É I M M É D I A T E

Synonyme de perméabilité en petit, ou perméa-bilité de porosité, avec la m ê m e nuance que per-méabilité intrinsèque. S'oppose à la perméabilité"retardée due à la fissuration, parce qu'elle aexisté immédiatement dès la genèse de la roche( M A R T E L , 1921).

PERMÉABILITÉ INDIRECTE

Synonyme de perméabilité en grand, ou perméa-bilité de fissuration. S'oppose à la perméabilitédirecte due à la porosité ( M A R T E L , 1921).

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 88 -

PERMÉABILITÉ INTÉRIEURE

Synonyme de perméabilité en petit, ou perméabi-lité de porosité. S'oppose à la perméabilité exté-rieure due à la fissuration ( C H A L Ó N , 1913).

PERMÉABILITÉ INTRINSÈQUE

Synonyme de perméabilité en petit, ou perméabi-lité de porosité, dans le sens plus rigoureux etgénétique de perméabilité constituée lors de lagenèse de la roche. Elle est déterminée par laporosité primaire. S'oppose i la perméabilitéacquise due à la fissuration ( C A S T A N Y , 1961).

Syn. : perméabilité propreperméabilité naturelleperméabilité immédiate.

PERMÉABILITÉ NATURELLE

Synonyme de perméabilité en petit, ou perméabi-lité de porosité, avec la m ê m e nuance que per-méabilité intrinsèque. S'oppose à la perméabilitéacquise due à la fissuration ( C O R D , 1910).

PERMÉABILITÉ PROPRE

Synonyme de perméabilité en petit, ou perméabi-lité de porosité, avec la m ê m e nuance que per-méabilité intrinsèque. S'oppose à la perméabilitéacquise ( G O C U E L , 1959; C A S T A N Y , 1961).

PERMÉABILITÉ RELATIVE

Pour perméabilité (au sens 3) relative à l'eau. Syno-n y m e de coefficient de Darcy, ou coefficient deperméabilité (au sens 1) (SCHNEEBELI , 1956).

PERMÉABILITÉ RETARDÉE

Synonyme de perméabilité en grand, ou perméabi-lité de fissuration. S'oppose à la perméabilité i m m é -diate due à la porosité, parce qu'elle s'est consti-tuée avec un certain retard, après la genèse de laroche ( M A R T E L , 1921).

P E R M É A B I L I T É T O T A L E (coefficient de)

Synonyme ancien impropre de coefficient de poro-sité totale ou réelle (cf. perméabilité au sens 4,et coefficient de perméabilité au sens 3) ( P O R -CHET, 1923).

P E R M É A B L E adj.

Qui est penetrable et traversable par un fluide,et plus particulièrement par l'eau : un terrain,une roche, une foimation, un sol perméables. Pris

BULL. B. ft. G . M . (2). III. I - 1970

au sens qualitatif, par opposition à imperméables(BUFFON et HÉRICART DE T H U R Y , 1829 ; BELGRAND,1846, 1872 ; PARAMELLE. 1856 ; D U P U I T . 1863 ; LITTRE,1877 ; D A U B R É E , 1887 ; M A R T E L , 1894 ; A D S C H E R ,1913).Perméable en grand, en petiten grand, en petit.

voir perméabilité

P E R M É A M È T R E s. m .

Appareil de mesure du coefficient de perméabi-lité d'un matériau, d'une roche non cohérente, enlaboratoire ou en place (D'ANDRIMONT, 1904 ; F O U R -MARIER, 1939 ; M A Y E R , 1947 ; SCHOELLER, 1962).

PERMEATION s. f.

(Terme emprunté à l'anglais.)

Synonyme de coefficient de perméabilité (ausens 1), c'est-à-dire de coefficient de Darcy( S C H O E L L E R , 1962).

P E R M E A T I O N (taux spécifique de)

Synonyme de permeation pris absolument, c'est-à-dire de coefficient de Darcy ( S C H O E L L E R , 1962).

C . Anglicisme.

PERTE n. f.

1. Phénomène d'engouffrement, d'infiltration totaleou partielle d'un cours d'eau superficiel perma-nent ou temporaire, plus ou moins localisé. Lieuoù l'eau disparaît, s'abîme ( M A R T E L , F O U R N I E S ,1902; L E M O I N E , H U M E R Y , S O Y E R , 1939).

Termes locaux ou dialectaux, en terrains karsti-ques : désignant des cavités, des gouffres ouabîmes dans lesquels l'eau se perd :Adugeoir (Belgique, perte de ruisseau perma-nent).Aiguigeois (Belgique, perte intermittente)Anthegoule (Vivarais, perte de rivière)Chantoir (Belgique, perte de cours d'eau perenne)Douve (Belgique, perte de rivière)Embouteillon (Bugey)Embut, Imbut, E m b u s (Provence, Languedoc :perte de cours d'eau en général perenne) (dulatin imbutum : entonnoir, d'imbuere : imprégner)Engourgeoir (Belgique)Fosse (Argonne)Goule (Vivarais)Inglutidor (Catalan, perte d'un cours d'eau)

I termes pouvantKatavothres (Grèce) ' aussi désignerPonor (Yougoslavie) \ d « « «tavelle» »

. ] alternativesPuisard (Lorraine, perte de ruisseau)Souci (Poitou, Périgord, Auvergne, Rouergue,Bourgogne, Saintongc)Tur on (Guyenne).

J. MARGAT- 89 -

2. Sens neutre, souvent quantitatif (s'emploie généra-lement au pluriel). L'eau, le:; eaux ainsi perdues.Le débit engouffré ou infiltré ( S O Y E R , 1959).

3. (au pluriel). S'agissant d'une nappe souterraine :tout ce qui contribue au « pa;sif » du bilan d'eau,les « sortie.; » d'eau naturelles de toutes sortesde la nappe, et plus particulièrement les ¡.ortiesnon apparentes.S'oppose aux apports, à l'alimentation de la nappe :pertes par le toit, pertes sous-marines ( L E M O I N E ,H U M E R Y , S O Y E R , 1939).

C . Selon qu'on les applique aux eaux de surface(senö 1 et 2) ou aux eaux souterraines (sens 3),les pertes désignent naturellement des phénomènescontraires. L'ambiguïté de ce terme, étroitementdépendant du contexte, devrait le faire rejeter dela terminologie hydrologique, tout au moins dansson sens 3.

PÉTRlFIANT(e) adj.

Se dit d'une eau contenant un excès de carbonatequi précipite, au lieu d'émergence, par a?, ationou détente.Pa- extension : une source, une fontaine pétri-fiante ( L A R O U S S E , 1874 ; L I T T H É , 1877 ; A U S C H E I ,1913).

Syn. : source incrustante (ce terme est plu'j cor-• ect).

PHRÉATIQUE adi.

Qui se i apporte aux puits, à l'eau dei puit: : eauphréatique, nappe phréatique.Pav extension : qui se rapporte à une nappe phréa-tique ; cf. carte pliréatique, courbes phréatique;,surface phréatique (créé par D A U B R É E , 1837 ; M A R -TEL, 1906 ; H A U G , 1911 ; C H A L Ó N , 1913 ; A U S C H E R ,1913 ; D I E N E R T , 1932 ; F O U R M A R I E R , 1939 ; R A C U I N ,1D49 ; SCHNEEBELLI, 1954 ; F E H R A N D O N , 1954 ; G O C U E L ,1959 ; A R C H A M B A U L T , 1961.)

P H R É A T I Q U E (carte)

Carte d'eaux souterraines, ou hydrogéologique,simplifiée, restreinte à la représentation des carac-téristiques d'une nappe phréatique et principale-ment de sa surface piézométrique (en courbes deniveau) ( A R C H A M B A U L T , 1961).

(créé par D A U B P É E , 1887 ; F O U R N I E R , 1902 ; L E M O I N E1910 (trad, de GEIKIE) ; H A U G , 1911 ; A U S C H E R ,1913 ; L A R O U S S E , 1932 ; F O U R M A R I E R , 1939 ; M A Y E R ,1947 ; R A C U I N , 1949 ; SCHNEEBEI.I, 1954. 1966 ; F E S -R A N D O N , 1954 ; G O C U E L , 1959 ; A R C H A M B A U L T , 1961 ;P O I R É E et O L M E R , 1962.)

Syn. : nappe libre (terme plus général, cf. infra)

nappe d'eau des puits (BEI.GKAND)

naope d'in/iltration (DELESSE, M A R T E L )

couche aquifère libre (VERSTRAETEN)

nappe piézométrique ( D O L L F U S ) .

Synonymie : nappe jjJiréatic/ue, nappe librenappe phréatique à un sens plus res-treint : c'est une nappe libre peuprofonde, toujours la première enpartant de la surface d u sol, plus oumoins aisément accessible par puits.Cette notion d'accessibilité est tou-jours, plus ou moins implicitement,attachée à l'expression de nappep/iréatiqne. Nappe libre est un te-.moplus général : il peut s'agir d'unenappe relativement profonde (plusde 100 m ) et peu accessible pa: le;puits ordinairesnappe pliréatique s'oppose surtout ànap7>e p;ofoude, nappe libre à nappecaptiue.

?.. Sens restreint, par certains auteurs, aux nappejcontenues dans des terrains perméables en peut,pa.' porosité (nappe au sens restreint).

P H R É A T I Q U E (suiface)

Surface (piézométrique, au sens courant) d'unenappe libre, présumée coïncider en pratique avecla surface de la nappe ( A R C H A M B A U L T , 1961).

Syn. : surface libre (terme plus général)surface supérieure de la nappe phréatique( H A U C , 1911).

P I É Z O I S O H Y P S E adj. et s. m .

(Pris substantivement pour courbe piézoïsohypse).Synonyme de courbe isopiézométrique, ou iso-piè.ze, ou hydroisolifipse ( C A S T A N Y , 1959).

PHRÉATIQUE (courbe) PIÉZOMÈTRE s. m .

Courbe de niveau (isopiézométrique ou hydro-isohypie) de la surface d'une nappe libre (phréa-tique) ( A R C H A M B A U L T , 1961).

P H R É A T I Q U E (nappe)

1. Nappe souterraine la pîus proche de la suifacedu sol, généralement libre et qui est atteinte etexploitée par la plupart des puits oidinairo~>

BULL B. R. G. M. Q\ III. I • 1970

1. Sens original, impropre (pour mémoire).

Instrument servant à mesurer la comprcssibilitédes liquides (créé par O E H S T E D , 1823, 1904 :L A R O U S S E , 1874, 1932; L I T T R É , 1877).

2. Sens propre.

Insliliment, dispositif servant à mesurer la pres-sion exercée pa; un liquide ( L I T T R É , 1877 ;L A R O U S S E , 1904).

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE90 -

3. Sens dérivé {courant en hydrogéologie et enhydraulique souterraine).

Appareil, dispositif servant à mesurer la chargehydraulique, la profondeur de la sur/ace piézomé-trique (au sens courant, ou surface des hydro-hypses), d'une nappe en un point donné, et sesvariations.Plus largement : puits d'observation, sondagemuni de ce dispositif. U n piézomètre peut êtresimple (une seule nappe contrôlée) ou multiple(plusieurs nappes contrôlées) ( D A U B R É E , 1887 ;D I S E R E N S , 1930 ; S C H N E E B F L I , 1954 ; G I G N O U X etB A R B I E R , 1955 ; C A M B E F O R T , 1955 ; M E Y E R , 1955 ;G O C U E L , 1959; C A S T A N Y , 1961).

Syn. : tube piézométrique ( F E R R A N D O N , S C H O E L L E R )au sens large :station limniqraph ique ( D O L L E )manomètre (LEMOINE, H U M E R Y , SOYER)

tube manométrique.

C . Ce sens courant n'est cependant pas rigoureux :il s'agit le plus souvent de limnimètre où on nemesure qu'un niveau (une altitude). O n considèrecommunément que la mesure de niveau, c'est-à-dire de hauteur d'une colonne d'eau exprime lacharge hydraulique, donc la pression à laquelleest soumise l'eau en un point donné à la verti-cale du point d'observation, ce qui est inexactdès qu'il s'agit d'une nappe en mouvement (cf.hauteur piézométrique).

Le terme de piézomètre serait plus appropriépour désigner un dispositif mesurant directementla pression (par manomètre) de l'eau, d'une nappecaptive notamment.

PIÉZOMÉTRIQUE adj.

1. Sens propre.

Qui se rapporte aux piézomètres, à la mesuredirecte de la pression de l'eau ou, plus générale-ment, de sa charge hydraulique : un tube piézo-métrique ( S C H O E L L E R ) .

Qui mesure indirectement la pression de l'eau, quiexprime cette pression par une hauteur de colonned'eau, réelle ou fictive : hauteur, piézométrique( G O C U E L ) .

2. Sens dérivé, parfois impropre.

Qui se rapporte à la pression de l'eau elle-même,à sa charge hydraulique. S'applique plus parti-culièrement à l'eau en mouvement, soumise àl'hydrodynamisme, en s'opposant à hydrostatique( D A U B R É E , 1887 ; B O U R S A U L T . 1889 ; P O C H E T , 1905 ;D O L L F U S S , 1903 ; H A U C , 1911 ; I M B E A U X , 1930 ; D I E -N E R T , 1932 ; L A R O U S S E , 1932 ; F O U R M A R I E R , 1939 ;L E M O I N E , H U M E H Y , S O Y E R , 1939 ; S C H O E L L E R , 1955 ;C A S T A N Y , 1961).

Cf. sur/ace, niveau piézométriquenappe piézométric/ue ( D O L L F U S )ligue, courbe, courbe de niveau piézométrique.

Dans ce sens, serait équivalent d'hydrody-namique.

BULL. B. R. G . M . (2). III. I - 1970

PIÉZOMÉTRIQUE (courbe)

1. Trace de la sur/ace piézométrique (au senscourant) d'une nappe, selon un plan vertical,c'est-à-dire considérée en coupe, transversale oule plus souvent longitudinale ( L E M O I N E , H U M E R Y ,S O Y E R , 1939; S O Y E R , 1947).

Quelques auteurs restreignent ce sens à la tracede la surface piézométrique rabattue, c'est-à-direà la courbe de dépression ( L E M O I N E , H U M E R Y ,S O Y E R ) . Cf. sur/ace piézométrique au sens 4.

P I É Z O M É T R I Q U E (courbe de niveau)

Synonyme de courbe isopiézo métrique, hydroïso-hypse.

(Cf. courbe piézométrique au sens 2, S C H O E L L E R ,D I E N E R T , 1932.)

P I É Z O M É T R I Q U E (hauteur)

Hauteur d'une colonne liquide réelle ou idéaledéterminant la pression, la charge hydraulique,en un point considéré d'une masse liquide : ellecorrespond pratiquement à l'altitude de la surfacepiézométrique, au sens courant, rapporté à l'alti-tude du point considéré, mais elle peut, rigoureu-sement, en différer ( S A M S O E N , 1941; G O G U E L , 1959).

Syn. : charge hydraulique.

Expressions anciennes équivalentes :pression hydrostatiquecharge d'eaucharge hydrostatiquecharge pris absolument ( D A R C Y ) .

PIÉZOMÉTRIQUE (nappe)

Expression ancienne impropre, synonyme de nappelibre ou phréatique. S'oppose à niveau hydrosta-tique, pris dans le sens impropre de nappe cap-tive ( D O L L F U S , 1909).

PIÉZOMÉTRIQUE (niveau)

1. Sens restreint original, ponctuel.

La surface piézométrique (au sens courant : sur-face des hydrohypses) d'une nappe libre ou cap-tive, considérée en un point déterminé (puits, son-dage, piézomètre) : c'est le niveau de l'eau libre,non influencé, observé dans un puits, un sondage(définition pratique) ( D A U B R É E , 1887 ; B O U R S A U L T ,1899; M E Y E R , 1955).

Syn. : point hydrostatique (s'il s'agit d'une nappecaptive)niveau hydrostatique (au sens 1)niveau statique (impropre).

J. MARGAT- 91 -

2. Sens large (generalisation du sens 1).

Synonyme de surface piézométrique d'une nappe(libre ou captive) : c'est le lieu des niveaux pié-zométriques au sens 1 ( D A U B R É E , 18S7 ; F O U R N I E R ,1902 ; R I N G E L M A N N - , 1912 : P O C H E T , 1905 ; F O U R M A -R I E R , 1939; A R C H A M B A U L T , 1947).

C . Niveau est pris ici dans un sens élargi abusive-ment, peut être sous l'influence de niveau géo-logique : au sens propre un niveau est une sur-face horizontale.

3. Sens restreint par i apport au sens 2.

Synonyme de su"-/ace piézométrique d'une nappecaptive, c'est-à-dire ne coïncidant pas avec lasurface réelle de la nappe ( C H A L Ó N , 1913 ; I M -B E A U X , 1930).

Syn. : surface piézométrique, au sens restreint 1.surface de charge.

4. Sens restreint impropre.

Synonyme de courbe (au sens 1), lif/iie ou profilpiézométrique : trace de la turf ace piézométriqueconsidérée selon un plan vertical.

Syn. : ligne de charge ( D A U B R É E ) : sens plus res-treint, appliqué seulement à une nappe captive.

C . M ê m e remarque qu'au sujet du sens 2.

5. Sens restreint par rapport au sens 2.

Synonyme de surface piézométrique (au sens cou-rant, 2), libre ou captive, rabattue, influencée.Opposé, par les auteurs qui l'emploient dans cesens, au niveau statique pris dans le sens de sur-face piézométrique naturelle, non influencée(VIBERT, 1937).

Syn. : surface piézoviétrique (au sens restreint 4).

C . Impiopre dans ce sens : m ê m e remarque qu'ausujet du sens 2.

PIÉZOMÉTRIQUE (pression)

Cha.'Rc hydraulique d'une nappe en un pointdéterminé, exprimée en hauteur d'eau (hau-teur piézométrique) et égale à la profondeur sousla surface piézométrique (au sens rigoureux. 2)du point considéré.

Se distingue de pression hydrostatique, qui ne peuts'appliquer correctement que dans le cas d'unenappe immobile, à surface piézométrique horizon-tale ( C A S T A N Y , 1961).

Syn. : charge.

Syn. : sur/ace de chargeniveau piézométrique (au sens restreint 3)niveau hydrostatique (au sens impropre 3,B E L C R A N D )niveau statique (impropre, V I B E R T ) .

2. Sens large courant, moderne.

Surface idéale : lieu géométrique des points oùla pression de l'eau d'une nappe, libre ou captive,est égale à la pression atmosphérique. C'est doncle lieu géométrique des niveaux piézométriquesmesurés ou mesurables par des puits ou des tubespiézométriques. Elle est assimilée souvent, quoiqueà tort, avec la surface réelle de la nappe quandil s'agit d'une nappe libre, c'est-à-dire avec lalimite supérieuie de la zone de saturation. Maisces deux surfaces ne doivent pas être confondues( L E M O I N E , 1910 : H A U G , 1911 ; D O L I . E , 1913 ; L A R O U S S E ,1E32 ; F O U R M A R I E R . 1S39 ; S A M S O E N , 1941 ; S C H O E L L E R ,1955, 1S62; B O N T É , 1958; C A S T A N Y , 1S62).

Syn. : niveau ou surface hydrostatique au sens 1,impropre, des anciens auteurs.surface supérieure (de la nappe) ( D E L E S S E ,1862)niveau de la nappe ( I M B E A U X )niveau de la nappe aquifère ( F O U R M A R I E R )surface des hydrohypses ( S C H O E L L E R )surface de saturation ( M A Y E R ) impropre.

3. Sens rigoureux.

S C H O E L L E R (1962) a critiqué l'application de ceterme aux surfaces des nappes libres qui necoïncident rigouieusement qu'avec la surface pié-zométrique des filets liquides superficiels :« La s«r/nce piézométrique... est celle du filetd'eau de la partie tout à fait supérieure de lanappe. Mais il y a en m ê m e temps de¿ surlacespiézométriques correspondant aux filets de la basede la nappe. Toutes ces surfaces piézométriquesne se confondent pas... il s'agit de bien préciserà quel filet liquide appartient telle ou telle sur-face piézométrique examinée.» Pour- éviter toute confusion, provoquée par lesens de pression indiaué par piez, il vaudraitmieux appeler... la surface, surface libre ou sur-face des hydrohypses. » ( S C H O E L L E R . )

4. Sens restreint impropre.

Surface piézométrique (au sens 2) d'une nappe(libre ou captive) i abattue, influencée par un ouplusieurs puits artésiens ou des pompages.Opposé dans ce sens au nireau hydrostatique (ausens 1), non influencé, c'est-à-dire à la surfacepiézométrique (au sens 2) naturelle. Considéré enprofil, c'est la courue de dépression ( L E M O I N E ,H U M E R Y , SOYER, 1939).Syn. : niveau pié2ométrique (au sens restreint 5,impropre).

C . Usage désuet dans ce sens impropre.

PIÉZOMÉTRIQUE (surface)

1. Sens restreint originel.

Lieu géométrique des niveaux atteints par leseaux d'une nappe captive dans les forages ( D A U -B R É E , 1887; C H A L Ó N , 1913).

B U L L . B. R. G . M . (2). III. ! - 1970

PIÉZOMÉTRIQUE (tube)

Sondage de reconnaissance muni d'un tube etutilisé pour l'observation ou l'enregistrement desvariations de niveau d'une nappe libre, ou de pres-sion d'une nappe captive ( F K R R A N D O N , 1954 ; S C H O E L -L E R , 1962).Syn. : piézomètre (au sens large, 3).

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 92 -

PIEZOTRANSMISSIVITÉ HYDRAULIQUE POMPAGE s. m.

Aptitude d'un milieu poreux, d'une couche aqui-fère à transmettre une variation de niveau piézo-métrique, à permettre la propagation d'une ondede dépression ou de recharge. Elle s'exprime etse définit par le quotient du cocjjicient de trans-missivité par le coe//icient d'emmagasinement(grandeur homogène au quotient d'une surfacepar un temps) (BERKALOFF, 1960).

S y n . : difjusivité.

PIVOTANTE (source)

(Pivotant est pris ici dans le sens de planté ver-ticalement, c o m m e dans « racine pivotante ».)Source dont l'émergence s'effectue sous la formed'un jaillissement dans le fond d'une vasque( I M B E A U X , 1930).

Syn. : source jaillissante (a un sens plus général).

PLAN D'EAU

Plan horizontal auquel est assimilée une surfaced'eau libre s tarante : lac, étang, etc.Plan horizontal auquel est assimilée la surfacede contact entre l'eau et l'air dans u n puits ou unforage (bien qu'en toute rigueur cette surface nesoit pas plane).

P L A T E (nappe)

Synonyme de nappe cj/lindrtque ( C A S T A N Y , 1961).

Action de pomper, d'extraire de l'eau souterrainedans un puits, un forage, au moyen d'une pompe ,d'une machine élévatoire quelconque.

Syn. : puisage : ne s'applique qu'à une extrac-tion d'eau au moyen d'un appareil m û surtoutpar énergie humaine ou animale, à l'exclusionde tout moteur.

P O M P A G E (essai ou test de)

Synonyme de pompage d'essai, expression pluscorrecte.

POMPAGE (niveau de)

Synonyme ancien de niveau dynamique ou niveaurabattu ( S O Y E R , 1947, 1959).

P O M P A G E (station de)

Ensemble compose par un ouvrage d'exploitation,puits ou forage équipé de pompe, des dispositifsde contrôle et de distribution et des superstructu-res, constituant un centre ou une usine d'exploita-tion d'eau souterraine. S'applique surtout à uneinstallation importante fournissant un débit élevépour desservir des besoins en eau publics ou collec-tifs (irrigation, adduction d'eau urbaine ou desserteindustrielle).

PLUIE EFFICACE

1. Sens large.Fi action des pluies tombées au cours d'une périodedéfinie, dans un périmètre donné, donnant lieu àun écoulement (immédiat et différé, superficiel etsouterrain). C'est la différence théorique entreles précipitations et la hauteur d'eau sous-traite par évapotranspiration, égale à la lamed'eau écoulée (aux variations de réserve près).

2. Sens restreint.

Fraction des pluies, tombées au cours d'une périodedéfinie, qui participe à l'alimentation des eauxsouterraines. Elle est exprimée en hauteur delame d'eau moyenne, pour un domaine déter-miné ( S A V O R N I N , 1947).

Syn. : infiltration efficace ( C A S T A N Y ) .

POINT CRITIQUE

Atteinte du régime critique de pompage dans unpuits. Plus précisément : point de la courbe< caractéristique » d'un puits (représentant larelation entre le rabattement et le débit pompé)correspondant à la hauteur critique, c'est-à-direau passage du régime noyé au régime dénoi/é( C A S T A N Y , 1961).

B U L L . B. R. G . M . (2). III. I - I970

POMPAGE D'ESSAI

Pompage opéré dans un puits ou ui. forage dans lebut d'obtenir des informations soit sur l'efficacité(capacité productrice) de l'ouvrage, soit sur lesparamètres de l'aquifère et sur les effets possiblesd'une exploitation.

Syn. : essai de débitessai de pompage ( expressionstest de pompage I moins correctes

POREUX adj.

Qui a des pores ; se dit de tout matériau ou rochedont les particule: élémentaires laissent entre ellesdes interstices, des vides de petites dimensionscommuniquant entre eux. S'oppose à vacuolaire :dont les porcs, les interstices ne communiquentpas, et à fissuré ou dtactasé ( L I T T R É , 1877).

POROSITÉ s. f.

1. Sens propre originel, qualitatif.

Propriété d'un corps, d'un matériau, d'une roche,d'être poreux, do comporter des pores, des videsinterstitiels (LITTIIÉ, 1877 ; L A R O U S S E , 1904, 1932.)

J. MARGAT - 93 -

2. Sens dérivé impropre.

Synonyme ancien de perméabilité (au sens 1, qua-litatif).(Ce sens est encore parfois usité dans le langagecourant.)

3. Sens restreint ancien.

Contenance en eau d'une roche. O n considère nonplus les vides en e u x - m ê m e s , mais la quantitéd'eau qu'ils peuvent contenir ( ¿ C H U T E R ) .

Syn. : - capacité aquifère.

4. Sens restreint, surtout qualitatif, dérivé du sens 1.

Ensemble des vides d'une roche, d'un matériauporeux par opposition aux cavités de plus grandedimension, aux fissures, aux diaclases et chenaux( G E Z E , 1965).

(Ce sens est plus conforme au sens propre originelque le sens large de volume des vides.)Syn. : porosité d'interstice, porosité en petit.Anton. : porosité de fissures, ou de chenaux, /issu-

ration (au sens neutre),porosité en grand.

5. Sens large général, dérivé du sens 1.

L'ensemble des vides, de toute nature et de toutedimension, d'un matériau ou d'une roche, considé-rés en e u x - m ê m e s et c o m m e contenant ou conduc-teur d'eau (cf. coefficient de porosité).Dans ce sens, ce terme reçoit de nombreux qualifi-catifs restrictifs relatifs aux dimensions des vides,à leurs relations mutuelles ou à leur genèse et quidéfinissent • diverses classes de porosité : porositéen petit, en grand ; porosité d'interstices, de fissu-res, de fissuration ; porosité ouverte, close, vacuo-laire ; porosité primaire ou secondaire ; porositésimple, nette, double, restreinte, réduite (voir cesmots) ( T I S O N , 1951 ; S C H O E L L E R , 1955, 1962 ; G O C U E L ,195D; C A S T A N Y , 1961).

6. Sens large quantitatif.

Pour coefficient de porosité.Volume des vides de toute nature et de toute di-mension que comporte un matériau, une roche,rapporté au volume total (vide + solide) de laroche, exprimé le plus souvent en pourcentage.

- (A distinguer d'indice des vides.)

Dans ce sens quantitatif, porosité reçoit diversqualificatifs qui :— soit en confirment et renforcent le sens : poro-

sité réelle, totale, vraie ;— soit le restreignent à une fraction définie d'après

l'état de l'eau contenue : porosité effective, effi-cace, utile, utilisable, inutilisable,ou bien selon les dimensions des vides : poro-sité réticulaire, colloïdale, capillaire, micro ou7)iacro-porosité (v. ces mots).

Pris absolument, s'oppose à des fractions de celteporosité considérées suivant l'état de l'eau contenueet diversement qualifiées : porosité effective ouiitiîe, etc. ( V E R S L U Y S , 1912 ; M A R T E L , 1921 ; I M B E A U X ,1930 ; F O U R M A H I K R , 1939 ; R A C U I N , 1949 ; S C H O E I . L E R ,1955 ; M E Y E H , 1955 ; H O U P E U R T , 1958 ; G O G U E L , 1959 ;M U L L E R - F E U G A , R U B Y , 196t; C A S T A N Y , 1962).

BULL. B R. G . M . (2), III. I - 1970

Syn. : coefficient de porosité

pourcent ou pourcentage de vide

module des videsporosité totale

porozité vraie

porosité réelle.

Notion équivalant à celle de :

capacité totale

capacité totale d'absorption

puissance absolue d'absorption

capacité maximale pour l'eau..

P O R O S I T É (coefficient de)

Synonyme de porosité au sens quantitatif 6 ( M u x -L E R - F E U C A . R U B Y , 1961).

POROSITÉ ABSOLUE

Synonyme de porosité totale ou porosité pris abso-lument, au sens 6.

P =

< O n appelle porosité absolue p le rapport :

Volume des vides d'un terrainVolume total

» ( M E Y E R , 1955.)

POROSITÉ CAPILLAIRE

Ensemble, volume des vides d'un milieu, d'uneroche dont les interstices ont un rayon comprisentre 0,0001 et 2,5 m m , pouvant donc contenir del'eau capillaire et de l'eau orariiaire. S'exprime enpourcentage d u volume total de la roche ( S C H O K L -L E R , 1955).

(Classe de porosité au sens 6.)

POROSITÉ C L O S E

Synonyme de porosité vacuolaire (SCHOELLER, 19SS).

POROSITÉ COLLOÏDALE

Ensemble, volume des vides d'un matériau, d'uneroche constituée par des particules colloïdales (oude la fraction colloïdale d'une roche), expriméeen pourcentage du volume total de la roche et nepouvant contenir que de l'eau de rétention. C'estla porosité des argiles, qui peut être très grandeet dépasser 100 % par suite du gonflement ( S C H O E L -L E R , 1955).

(Classe de porosité, au sens 5, fraction de la poro-sité inutilisable.)

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE

- 94 -

POROSITÉ D E FISSURES (ou de fissuration)

Classe de porosité (au sens large, 5) : les videssont constitués par des fissures, des diaclases ouver-tes, des chenaux. Type de porosité secondaire.S'oppose à la porosité au sens restreint 4, priseabsolument, c'est-à-dire à la porosité d'interstices( S C H O E L L E R , 1962).

Syn. : porosité en grand ( G O C U E L )porosité de chenauxjissuration, au sens neutre 3caverneinent ( G È Z E ) .

C . O n peut considérer c o m m e antinomique le rappro-chement des pores (au sens propre) et des fissures ;aussi cette expression a-t-elle été, à juste titre, cri-tiquée, notamment par B . G È Z E .

POROSITÉ D'INTERSTICES

Synonyme de porosité pris absolument, au sens res-treint 4, par opposition à la porosité de fissures,chenaux ou diaclases..Expression prise surtout dans u n sens qualita-tif qui inclut dans une certaine mesure un conceptd'origine de la porosité (cf. porosité primaire),mais elle est moins précise que les notions deporosité capillaire, microporosité, porosité colloïdale,etc., définies de manière quantitative ( S C H O E L L E R ,1955).

POROSITÉ DOUBLE

Classe de porosité d'interstices (porosité au sensrestreint 4), correspondant au cas où les élémentsconstitutifs de la roche sont e u x - m ê m e s poreux :par exemple, un conglomérat de galets de grès( S C H O E L L E R , 1962).

C . Plus généralement, on pourrait qualifier ainsitoute addition de porosités : soit une double poro-sité d'interstices (cf. supra), soit une porosité defissures ajoutée à une porosité d'interstices (rocheporeuse et fissurée).

POROSITÉ EFFECTIVE

1. Fraction de la porosité (au sens 5 = porositétotale) correspondant à la contenance (maximale)en eau qravitaire, exprimée en pourcentage duvolume total de la roche.Cette notion équivaudrait théoriquement à cellesde coefficient d'emmagasinement (d'une nappelibre), de capacité d'écoulement (capacite ou pou-voir de percolation) ou de capacité effectived'absorption), c'est-à-dire au complément de lacapacité de rétention, si sa définition pratique nedevait pas tenir compte du gradient hydrauliquesous l'effet duquel le terrain libérera son eau gra-vitaire. Or ce gradient e¿t très différent selon qu'ils'agit d'un éfiouttaqe ou de la baisse de la surfaced'une nappe (gradient voisin de 1) ou qu'il s'agit del'écoulement de l'eau d'une nappe, d'un m o u v e -ment à composante horizontale prédominante (gra-

BULL. B. ». G . M . (î). Ill, I • 1970

dient très petit, généralement de l'ordre de unou quelques millièmes). Des gradients intermé-diaires s'appliquent localement à l'écoulement del'eau vers des ouvrages de captuge.L a notion de porosité effective n'a donc de senset ne peut être exprimée quantitativement demanière rigoureuse qu'en se référant à un gradientdéfini.

O n distinguera donc, avec divers auteurs :1 a. Sens absolu.L a porosité effective mesurée par égouttage, sousun gradient voisin de 1. C'est la capacité de libreécoulement de S C H O I X L E K , le tel m e complémen-taire rigoureux de la capacité de rétention. Maissa définition expérimentale est fonction du tempsd'égouttage ( S C H O E L L E R , 1962).

Syn. : capacité d'écoulementcapacité de libre écoulement ( S C H O E L L E R )

1 b. Sens relatif, le plus courant.C'est une porosité effective considérée en fonctiond'un gradient d'écoulement défini, généralementpetit : celui d'une nappe en régime non influencéou influencé. C'est la porosité effective considéréedans la définition de la vitesse effective, celle àprendre en compte dans le calcul du débit d'unenappe en fonction de mesures de la vitesse deterrain. Elle équivaut à la capacité d'emmagasine-ment d'une nappe libre, et sa valeur peut êtresensiblement inférieure à celle de la capacité delibre écoulement ( T I S O N , 1951 ; S C H N E E B E L I , 1954 ;M E Y E R , 1955 ; C A S T A N Y , 1956-1961 ; S C H O E L L E R , 1962).

N . B . — Dans ce sens, la porosité est conçue autantc o m m e une caractéristique d'un écoulement quec o m m e une constante du terrain (cf. M U L L E R -F E U C A , R U B Y , 1961).

Syn. : porosité utile, utilisable ou efficace ( C A S -T.INY)

coefficient de restitution.

Anton. : porosité inutilisable.

2. Synonyme de porosité ouverte pour certains au-teurs (d'après M U S K A T ) .

C . Effectif doit être entendu ici dans le sens proprede qui produit des effets, c'est-à-dire d'efficace, etnon dans le sens dérivé et plus courant aujourd'huide réel, qui est de fait. U n e traduction de l'anglaiseffective par efficace, quoique moins littérale, seraitsans doute plus correcte.

POROSITÉ EFFECTIVE DYNAMIQUE

Dans un milieu poreux saturé, l'espace occupé parl'eau qravitaire et aussi par l'eau de tension super-ficielle ; elle et théoriquement supérieure à laporosité effective proprement dite, au sensabsolu 1 a :« L'eau participant aux lois de l'hydraulique,l'eau libre, comprend non seulement l'eau de gra-vité mais aussi l'eau de tension superficielle.L'espace occupé par cette eau correspond à ce quel'on peut aopeler la porosité effective dynami-que m . . . x (SciiOELLEn, 1962.)N e pas confondre avec le sens relatif 1 b, de porositéeffective.

J. MARCAT - 95 -

POROSITÉ EFFICACE

Synonyme de porosité effective, soit dans un sensnon rigoureux (sans différencier les sens 1 o et 1 b),soit au sens la, de capacité de libre écoulement( C A S T A N Y , 1961).

Notion voisine de coefficient d'emmagasinementd'une nappe libre.

POROSITÉ EN PETIT

Synonyme de porosité d'interstices, ou porosité, prisabsolument, au sens restreint 4, par analogie avecla perméabilité en petit ( G O G V E L , 1959).S'oppose à la porosité en grand ou de fissures.

POROSITÉ EN GRAND

Synonyme de porosité de fissure, ou fissuration(au sens neutre 3), par analogie avec l'expressionperméabilité en grand ( G O G U E L , 1959).S'oppose à la porosité en petit ou porosité, au sensrestreint 4.

de pore et de poreux, par opposition à vacuotairc(SCHOELLER, 1955).

Syn. : pororité effective (au sens 2, d'après M U S K A T ) .Anton. : porosité close

porosité vacuolaire.

C . Cette expression est un pléonasme si l'on prendporo;tté dans son sens propre : par définition lespores sont des ouvertures.

POROSITÉ PRIMAIRE

Porosité (au sens qualitatif 1, ou quantitatif 5)considérée du point de vue de son origine : c'estla porosité constituée lors de la genèse de la roche,due à sa texture. Elle détermine la perméabilitéintrinsèque, immédiate, propre ou naturelle, quiest une perméabilité en petit. C'est généralementune porosité au sens restreint 4, une porosité d'in-terstice. Elle s'oppose à la porosité secondaire(SCHOELLER, 1955, 1962).

POROSITÉ RÉDUITE

POROSITÉ INUTILISABLE

Fraction de la porosité (au sens 6) correspondantà la contenance maximale en eau de rétentionexprimée en pourcentage du volume total de laroche. C'est le terme complémentaire de la poro-sité effective, au sens relatif 1 b. Cette notionn'équivaut pas rigoureusement à celle de capacitéou pouvoir de rétention (cf. porosité effective)( M U L L E K - F E U C A . 1960; R U B Y , 1961).

POROSITÉ U B R E

Classe de porosité d'interstice, ou porosité au sensrestreint 4, pour S C H O E L L E R (1962) :< Porosité d'interstice diminuée par un- dépôt, leplus fréquemment soit de carbonate de chaux,d'hydroxyde ferrique ou de silice, à la surfacedes grains. »O n rejoint ici une notion génétique : celle d'uneporosité secondaire réduite par rapport à la poro-sité primaire. Mais cette dénomination pourrait pluslargement s'appliquer aussi à une porosité de fissu-res réduite par des concrétions, des dépôts d'in-crustation. N e pas confondre avec porosité res-treinte.

Synonyme de capacité d'absorption, au sens large 2de S C H O E L L E H . Elle peut être égale ou inférieure àla porosité totale (SCHOELLER, 1962).Ne pas confondre avec la porosité effective, quicorrespond à l'eau libre (au sens 2) ou gravita'tre :c Nous pourrons distinguer une capacité absolued'absorption ou porosité libre abrolue, c'est-à-direle volume d'eau que peut absorber une rochelorsque celle-ci est complètement sèche, et unecapacité relative d'absorption ou porosité libre rela-tive, c'est-à-dire le volume d'eau que peut encoreabsorber une roche déjà pourvue d'une certainequantité de ce liquide. » (SCHOELLER.)

P O R O S I T É N E T T E

Synonyme de porosité simple, classe de porositéd'interstices (SCHOELLER; 19C2).

P O R O S I T É O U V E R T E

Ensemble, volume des vides d'une roche communi-quant entre eux et s'ouvtant à l'extérieur. C'estla porosité au sens propre 1, conforme aux sens

BULL. B. R. G M . (2). M . I • 1970

POROSITÉ RÉELLE

Synonyme de porozité totale ou vraie, ou porositépris absolument (au sens quantitatif 5). S'oppO3e àla porosité effective, qui en est une fraction(SCHOELLER, 1955).

POROSITÉ RESTREINTE

Classe de porosité d'interstices, ou porosité ausens restreint 4, pour S C H O E L L E R (1962) : elle carac-térise un terrain formé d'éléments aux dimensionsd'ordres différents, mal « classés » au point de vuegranulométrique. S'oppose à la porosité simple ounette. Ne pas confondre avec la poro?ité réduite.

POROSITÉ RÉTICULAIRE

Ensemble des vides existant dans les mailles cris-tallines ou entre les feuillets de certains minéraux(phyllitcs) occupes par de l'eau réticutaire ouzéolituique. Classe de po.osité. au sens 5; fractionde la porosité inutilisable (SCHOELLER, 1955).

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 96 -

POROSITÉ SECONDAIRE POROSITÉ VACUOLAIRE

Porosité (au sens large 5) considérée du point devue de son origine : c'est la porosité, l'ensembledes vides constitués ultérieurement à la genèse dela roche, au cours de son évolution, sous l'effet dedissolution, de corrosion, d'altération ou de frac-turation tectonique. Elle détermine surtout laper m en Ü il i té acquise, une perméabilité eu ffrand.S'oppose à la porosité primaire (SCHOEI .LER, 1955,19(52).

C . Pris au sens restreint 4, le terme porosité seraitgénéralement impropre car il s'agit surtout ici defissures, de chenaux. Mais il peut parfois s'agird'une vraie porosité, par exemple en cas de disso-lution du ciment calcaire d'un grès. Porosité secon-daire et porosité de fissuration ne sont donc pasrigoureusement synonymes.

POROSITÉ SIMPLE

Porosité (au sens qualitatif, ou quantitatif 5).constituée par des vacuoles, des vides ne c o m m u -niquant pas entre eux, donc ne déterminant pasde perméabilité, S'oppose à porosité ouverte( S C H O E L L E R , 1955, 1962).

C . Expression impropre si l'on prend porosité dansson sens propre, conforme à celui de pore, deporeux' qui s'oppose à la notion des vides clos.C'est plutôt une facilité qu'une porosité.

Syn. : porosité close.

POROSITÉ VRAIE

Synonyme de porosité totale ( G O C U E L , 1959 ; C A S -T A N Y , 1961).

Classe de porosité d'interstice, ou porosité au sensrestreint 4, pour S C H O E Î . L E R (1962) : elle caractériseun matériau, une roche dont les grains sont dem ê m e dimension, sont bien « classés » du point devue granulométrique.

Syn. : porosité nette.

POROSITÉ TOTALE

POTENTIEL EFFICACE

E n agrologie et physique du sol : s o m m e dospotentiels dont le gradient régit la circulation del'eau dans un sol, en milieu non saturé et enrégime transitoire : potentiel capillaire ou poten-tiel matriciel fonction de l'humidité ; vitesse dedessèchement ( H A L L A I R E . 19G3).

Volume total des vides de toute nature et de toutedimension, que comporte un matériau, une roche,rapporté au volume total (vide plus solide) de laroche, exprimé en pourcentage ( M U L L E R - F E U G A ,1956; C A K B O N N I È R E , 1960; C A S T A N Y , 1961).

Syn. : porosité, pris absolument (au sens largequantitatif 5)porosité absolue ( M E Y E R )

porosité réelleporosité vraiemodule — ou pottreent — des vides.

Notion équivalant à celle de :capacité totalecapacité totale d'absorptionpuissance absolue d'absorptioncapacité maximale pour l'eau.

POROSITÉ UTILE

Synonyme de poiosité effective, au sens lb ( M U L -L E R - F E U G A , 1956).

POROSITÉ UTILISABLE

Synonyme de porosité effective, au sens 1 b ( M U L -I . E R - F E U C A , 1960; R U B Y , 1961).

Distinguée de la capacité d'écoulement, dont lavaleur serait plus grande.

B U U . B. R. G. M . (2). Ill, I - 1970

PRÉCIPITATION^) s. f.

E n hydrologie : pris absolument pour précipita-tions atHtosp/iéric/ues.

1. Sens actif général.

Le fait de précipiter, de se précipiter (dans lesens de tomber) : chute et arrivée sur la surfaced u roi de particules d'eau provenant de l'atmo-sphère, à l'état solide ou liquide.Se distingue de la condensation de vapeur d'eauau-dessous de la surface du sol, ou condensationocculte.

2. Sens neutre (surtout au pluriel).

L'eau, les eaux précipitées.

Syn. : enu(i) météorique(ii)

3. Sens quantitatif restreint.

Pour hauteur de précipitation.Quantité d'eau tombée, recueillie dans un pluvio-mètre : quotient du volume reçu par la surfaceréceptiiee, rapporté à une durée déterminée etexprimé en m m : précipitation journalière, m e n -suelle, annuelle (grandeur homogène à unevitesse).

Syn. : Hauteur de pluie

/laideur pluviométrique

pluviométrie (impropre).

J. MARCAT - 97 -

4. Sens quantitatif large.

Quantité d'eau de précipitations • reçue par unbassin ou une aire déterminée, et plus précisé-ment par sa projection horizontale : la sectionpluviométrique, pendant une durée définie : gran-deur homogène à un débit, exprimable en hauteurd'une lame ou tranche d'eau tombée moyenne,reçue par le bassin (grandeur homogène à unevitesse).Elément d'un bilan d'eau, confronté à l'infiltra-tion, à l'écoulement, à Vévaporation.

P R É L È V E M E N T s. m . (d'eau)

Action de prélever, d'exploiter l'eau d'une nappesouterraine. Les quantités d'eau ainsi extraitesselon divers procédés de captage.Dans un sens quantitatif : terme de bilan d'eau,distingué des émissions d'eau naturelles d'un sys-tème aquifère.

Syn. : soutirage (au sens 2)(exhaure est parfois, mais moins propre-ment, employé dans ce sens).

PRESSION ASCENSIONNELLE

Synonyme de charge ascensionnelle, ou pressionartésienne (au sens 2) ( S O Y E R , 1959).

PROFONDE (eau)

(S'emploie couvent au pluriel.)

1. Sens restreint.

Eaux souterraines originaires d'eaux infiltrées plusou moins anciennement, donc vadoies à l'origine,mais devenues presque stagnantes et considérée}c o m m e soustraites en pratique au cycle de l'eau(classe d'eaux vadoses pour S C H O Ë L L E R , 1962).Cf. notion de zone' stagnante (au sens 2) d'unenappe ( S C H O E L L E R , 1955, 1962 ; B O N T É , 1968).

Syn. : projondumeaux météoriques du profondumeaux morteseaux fossiles (au sens large 2)eaux stagnantes.

2. Sens large, imprécis :

Synonyme d'eau de nappe profonde, par opposi-tion à eau de nappe phréatique.

PROFONDE (nappe)

Notion peu précise où l'on considère surtoutl'accessibilité malaisée de la nappe ; s'oppo3e anappe phréatique plutôt qu'à nappe libre. PourG O S S E L E T , s'oppose à nappe superficielle ( G O S S E L E T ,1888 ; M A R T E L , 1906 ; I M B E A U X . 1930 ; A H C H A M B A U L T ,1947 ; W A T E R L O T , 1957 ; P O I R É E , O L L I E R , 1962).

PROFONDUM s. m.

Ensemble des eaux profondes (au sens restreint 1).Cf. eaux météoriques du profondum (ScHOELCER,1962).

Synonyme d'eaux profondes (au sens 1).Créé par P O S E F N Y ( S C H O E L L E R , 1955).

PUISARD s. m .

1. Puits servant à l'évacuation (par pompage ouinfiltration) d'eaux excédentaires ou résiduaires,d'origine superficielle ou souterraine (mine).Plus précisément dans le cas du pompage : puitscollecteur d'un réseau de galeries de mines ou decaptage, au point bas de celui-ci, dans lequel leseaux collectées sont pompées, mais ne captant pasdirectement, en général, une nappe souterraine.(Diet. Acad. 1674, H É R I C A R T D E T H U R Y , 1829;LiTTRÉ. 1877 ; D ' A N D R T M O N T , 1903 ; L A R O V S S E , 1904-1932; R A G U I N , 1949.)

Syn. : puits absorbant j(sens plus large)'dans le cas de l'infiltration,puits perdu '

2. Synonyme de puits naturel, gouffre ou aven étroit(HÉRICART DE TlIURV, 1829).

P U I S S A N C E (d'une nappe)

1. Synonyme d'épaisseur, de hauteur (au sens 2)d'une nappe : c'est la puissance (au sens géolo-gique) de la couche aquifère, de la zone de satu-ration.

Syn. : puissance aquifère.

2. Sens ancien.

Volume d'eau d'une nappe ( B O U R S A U T , 1900).Opposé par B O U R S A U L T à la réserve (au sens res-treint 3).

Syn. : réserve (au sens large 1).

3. Sens impropre, pour certains auteurs.

Synonyme de transmissiuité d'une couche aqui-fère : produit du coefficient de perméabilité parl'épaisseur de la nappe ( B R I L L A N T , 1962).

Nappe, généralement captive, contenue dans unecouche aquifère dont la couverture comprend uneou plusieurs autres couches aquifères, ou estconstituée par une formation imperméable puis-sante.

B U L L . B. R. G . M . (1). Ill, I - I 970

PUITS s. m.

Excavation creusée à partir de la surface du soljusqu'à une couche, un terrain aquifère, pour entirer de l'eau.

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 98 -

1. A u sens strict, désigne un ouvrage creusé parpénétration directe de l'homme, donc d'un dia-mètre assez grand pour la permettre (on ditaussi puits ordinaire).S'oppose à un ouvrage creusé par un procédémécanique, un zondage ou un forage, mais lors-que le diamètre de ce dernier est grand les te~me?puits ou forage sont parfois usités indifféremment.

2. Plus largement, désigne toute excavation verti-cale artificielle quel que soit le mode de creu-sement : puits artésien, puits de pétrole, puits- demine, etc. (A. P A R É , PALISSV. 1580; CASSINI. 1671 ;Diet. Acad., 1G94 ; L I T T R É , 1877; I M B K \ U X , 1930).Puits ordinaire s'oppose :— soit à puits foré (syn. de forage, D E L E S S E , 1862),ou tabulaire, instantané, abyssinien ;— soit à puits filtrant ;— soit à puits artésien (syn. de sondage ou forageartésien ou jaillissant).

PUITS FORÉ

1. Sens ancien.

Synonyme ancien de puits ou forage artésien aucens 1, de puits jailli JC ant (BÉLIDOR, 1729 ; Encyclo-pédie, 1750; H É R I C A R T DE T H U R Y , 1829, ... 1910).Cette dénomination paraît être antérieure à cellede puits artésien.

2. Sens moderne.

Synonyme de forage (au sens 2), ou de puits titu-laire, puits instantané : puits creusé par un pro-cédé mécanique (DELESSE, 1862).

PUITS - TÉMOIN

PUITS (effet de)

Effet, rabattement (au sens 1), déterminé sur unenappe par l'extrémité" d'un drain, d'une galeriecaptante, comparé à celui d'un puits en cours depompage (VIBERT, 1950).

Puits (ordinaire) utilisé pour l'observation pério-dique du niveau piézométrique d'une nappe libre( T K E R O N T , B E R K A L O F F , 1948).

Syn. : piézomètre (au sens 3) : désigne plutôtun sondage muni d'un dispositif de mesure, par-fois d'enregistrement.

PUITS EN BATTERIE

Groupe de puits, généralement alignés, reliés pardes siphons, ce qui permet de ne pomper quedans un seul pour exploiter l'ensemble.Syn. : puits intersiphoncs.

PUITS F I L T R A N T

Puits, forage, équipé d'un filtre (au sens 2), d'unmassif filtrant ( D ' A N D R I M O N T , 1903 ; M A Y E R , 1947 ;C A M B E F O R T , 1948; V I B E R T , 1950).

Syn. : captage verticaldrain vertical.

PULSATION(s) s. m.

Synonyme de fluctuation (du niveau piézométriqued'une nappe pour certains auteurs.

C . Ce terme d'origine physiologique ne devrait dési-gner proprement que des variations périodiquesrégulières, des oscillations, sous l'effet d'uneimpulsion. Il ne serait correct qu'appliqué parexemple aux variations de niveau piézométriqued'une nappe captive sous l'effet d'une propaga-tion de différence de charge variant selon unepériodicité régulière, de caractère ondulatoire,comme les marées. Préférer fluctuation ( A R C H A M -BAULT, 1951).

B U U . B. R. C . M . (2), III. I . 1970

- 99 -

Bulletin du B. R. G . M . (deuxième série)Section III, n» 3 - 1970. p. 163-174

Terminologie hydrogéologique

J. MARGAT+

PROPOSITIONS POUR UN DICTIONNAIRE

RABATTEMENT s. m.

1. Sens actif.

Action de rabattre (une nappe), d'abaisser, dedéprimer artificiellement la surface piézométi ¡qued'une nappe par un pompage ou un drainage, m o u -vement produit par cette action : un rabattementde nappe, la vitesse de rabattement ( F O U I U I A R I E R ,

+ B . R . G . M . , département d"hydrogéologie.

BULL. B. R. G . M . (2). III. 3-I97O

1939 ; M A Y E R , 1947 ; R A C U I N , 1949 ; C A M D E F O R T , 1955 ;ScHNEEBtLi, 1956; GoGUfX, 1959).

Plus particulièrement, dans les travaux publics, legénie civil, les mines, en technique des fondations :action d'abaisser le niveau de la nappe dans uneaire définie, non pour exploiter l'eau, mais pourdénoyer le terrain, surtout temporairement. Dansce sens, on dit aussi couramment rabattement denappe.

J. MARGAT - 100 -

Syn. : abaissement (au sens actif, 3), depression(au sens actif, 1).

2. Sens neutre.

Résultat de cette action : état d'une nappe rabattue,dont la surface piézométrique est abaissée artifi-ciellement, dans un cône de dépression ( M U L L E R -F E U G A , 1956).

Syn. : dépression (au sens 3).

3. Sens quantitatif.(pour hauteur de rabattement).

Grandeur : hauteur de la dénivellation, de l'abais-sement, de la dépression artificielle du niveau pié-zométrique d'une nappe, en un point et à un ins-tant déterminés, rapportée au niveau initial, noninfluencé, de cette surface sur la m ê m e vertica'eou plus rigoureusement rapportée au niveau natu-rel présumé à l'instant considéré. C'est la distanceverticale qui sépare le niveau dynamique variableou stabilisé du niveau piézométrique non influencéde référence. Son expression n'a de significationqu'en se référant au temps écoulé depuis le débutdu pompage, au rabattement au sens 1, et au débitpompé. Cf. une c courbe rabattement-débit >, un« graphique rabattement-logarithme du temps »(DE G É L I S , 1956 ; S C H N E E B E L I , 1956 ; M U I X R R - F E U C A ,1956 ; S C H O E L L E R , 1959 ; C A S T A N Y , 1961 ; B R I L L A N T ,1962).Syn. : dénivellation, abaissement (au sens 4).

RABATTEMENT RÉSIDUEL

Rabattement (au sens quantitatif 3, c'est-à-direhauteur de rabattemejit) observé après arrêt d'unpompage à un instant déterminé durant la remontée(dans le puits, le forage exploité, ou en tout pointdu cône de dépression) (DE GÉLIS, 1956 ; CASTANY,1961; SCHOELLER, 1962).

RABATTEMENT SPÉCIFIQUE

Quotient du rabattement (au sens 3, quantitatif)par la valeur du débit pompé, à un instant déterminé,dans un puits. Il s'exprime généralement en m / m - ' / s(DE G É L I S , 1956; C A S T A N Y , 1961).

RABATTEMENT STABILISÉ

Rabattement (au sens statique 2 ou au sens quan-titatif 3 pour hauteur de rabattement) correspondantà l'état de stabilisation du niveau déprimé par unpompage dans un puits, un forage. C'est la distance(verticale) qui sépare le niveau dynamique stabilisédu niveau naturel ( M U L L E R - F E U C A , 1956).

RABATTRE v. tr.

Faire descendre, abaisser le niveau piézométrique,la surface d'une nappe : « rabattre une nappe »( G O G U E L , 1959).

BULL. B. R. G . M . (7). III. 3-I970

RABATTU(E) (NAPPE, NIVEAU.SURFACE LIBRE)

Surface piézométrique — ou niveau piézométriqueen un point considéré — artificiellement abaissée etmaintenue au-dessous de la surface piézométriquenon influencée, du niveau naturel auquel elle s'oppose(SCHNEEBELI , 1957).

Syn. : niveau dynamique.

RADIALE (NAPPE)

Nappe ou partie de naope dont les filets liquidessuperficiels ne sont pas parallèles, sont convergentsou divergents. S'oppose à nappe cylindrique, c o m -prend les nappe i convergentes et les nappes diver-gentes ( C A S T A N Y , 1961).

C . O n ne considère ici que les directions d'écou-lement et non les sens, sinon le terme radial convien-drait mieux aux seules nappes divergentes à partird'un point, par exemple à une nappe présentant uneintumescence, une partie de nappe rechargée parune injection dans un forage ou un puits absorbant.

R A V E I N E M E N T s. m .

Raveinement d'une nappe : synonyme de réalimen-tation (au sens 1) d'une nappe (A.F.E.E. 1949) (vieux).

RAYON EFFICACE

Appliqué à u n puits, à un forage : distance hori-zontale de l'axe du puits à l'enveloppe extérieure dumassif filtrant ou de la zone où le terrain a étédéveloppé ou décolmaté (généralement supérieure aurayon intérieur de l'ouvrage) (DE G É L I S , 1956 ; C A S -T A N Y , 1961).

RAYON FICTIF

Synonyme de rayon fictif d'appel (d'un puits, d'unforage) : s'applique à la dépression déterminée parun pompage dans une nappe à surface piézométriqueinitiale inclinée.

« Ro peut être considéré c o m m e le rayon du cerclevirtuel par lequel passerait un débit de densité sem-blable à celui de la nappe. Ro sera appelé le rayonfictif Rf » ( S C H O E L L E R , 1962).

Cf. rayon fictif d'appel.N e pas confondre avec le rayon d'action fictif.

R É A L I M E N T A T I O N s. f.

1. Action d'accroître artificiellement les quantitésd'eau reçues par une nappe — son alimentation,au sens 2 — en vue de reconstituer sa réserve,dans son état moyen, de restaurer l'équilibre natu-rel du bilan rompu par une surexploitation ou par

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE

- 101 -

une diminution artificielle des apports. C'est l'actionde fournir un apport compensateur, à distinguerde la suralimentation, au sens restreint.L'apport d'eau lui-même.

( V I B E R T , 1937; S C H N E E B E U , 1954; W A T E R L O T , 1957).

Syn. : recharge artificielle (au sens actif), im-propre ;réalimentation artificielle.

N . B . — Plus largement, pour divers auteurs e m -ployant indistinctement réalimentation ou surali-mentation (artificielles), synonyme d'alimentationartificielle. Mais mieux vaut employer dans cesens large, cette dernière expression.

2. Pour certains auteurs, en hydraulique souter-raine : apport d'eau à une partie de nappe exploi-tée par un pompage en régime permanent, c o m -pensant — équilibrant — le délit pompé. Notionen partie théorique et algébrique, à rapprocherdu sens donné à alimentation (sens 3) dans lesexpressions front ou ligne d'alimentation ( B R I L -L A N T , 1962).

Syn. : recharge et réalimentation.

N e pas confondre ces deux termes (cf. recharge).

RÉALIMENTATION ARTIFICIELLE

Synonyme de réalimentation au sens 1, pris abso-lument ou plus largement d'alimentation artificielle( G O C U E L , 1959).

RÉALIMENTATION INDUITE

Cas particulier d'alimentation artificielle d'unenappe résultant non d'une action directe, mais del'effet d'une surexploitation : elle provient de laréaction provoquée par un captage sur une limited'alimentation du système aquifère exploité (cas denappe soutenue) déterminant, en régime permanent,un apport d'eau supplémentaire et compensateur.

Elle constitue aussi une suralimentation.

R É A L I M E N T E R v. actif

Accroître artificiellement l'alimentation (au sens 2)— les apports d'eau — à une nappe, en vue de res-taurer son niveau piézométrique nalurel antérieure-ment déprimé (= recharger), de rééquilibrer le biland'eau rompu par une surexploitation ou une diminu-tion artificielle des apports. (A distinguer de surali-menter, au sens restreint).

Syn, : suralimenter (au sens large et s'il s'agit d'unesuralimentation artificielle ; ce terme comprend réali-menter et suralimenter au sens re:treint).

N e pas confondre avec recharger, qui ne considèreque l'effet sur la pression, sur le niveau piézométrique.

BULL. B. K G . M . (1). 111. 3 • 1970

R E C H A R G E s. f.

1. Sens actif.Le fait de recharger (une nappe), d'accroître lacharge hydraulique, c'est-à-dire délever ou derelever la surface piézométrique, de faire monterou remonter la pression. C e terme comprend plusou moins la notion d'une restauration de conditionsantérieurement modifiées : une recharge succèdeimplicitement et s'oppose à une décharge précédente.S'applique plus particulièrement à un phénomènenaturel par opposition à une recharge artificielle( S C H O E L L E R , 1962; C A S T A N Y , 1963).

Syn. : relèvement (au sens 1).Anton. : décharge (au sens 1) ; abaissement (ausens actif 1).

2. Sens neutre.

Le mouvement ascendant de la surface piézométri-que d'une nappe, l'élévation du niveau piézométri-que considéré en un point déterminé, succédant àun mouvement inverse de baisse : une courbe derecharge, une période de recharge, une onde derecharge ( C A S T A N Y , 19C3).

Syn. : montée et remontée (au sens 1), ne s'appli-quent qu'à un mouvement naturel ;remontée (au sens 2) ne s'applique qu'à unmouvement succédant à un mouvement in-verse provoqué, un rabattement au sens 1.

Anton. : baisse, abaissement (au sens 2), décharge(au sens 2).

3. Sens quantitatif.

Grandeur d u résultat de la recharge (au sens 1)au bout d'une période déterminée. Hauteur d'élé-vation de la surface piézométrique d'une nappe.C'est la différence d'altitude entre le niveau piézo-métrique initial et le niveau piézométrique final,pour la période donnée, soit en un point déterminé,soit en moyenne pour l'ensemble de la nappe con-sidérée : < une recharge moyenne saisonnière de1,50 m » ( C A S T A N Y , 1963).

Syn. : relèvement (au sens 2).Anton. : décharge (au sens 3).

Synonymie : recharge et alimentation (ou réalimen-tation). Ces deux termes ne doivent pas êtreconfondus. Dans la recharge on considère les pres-sions, les transmissions d'accroissement de pression,qui se traduisent par les variations de niveaupiézométrique. Dans l'alimentation ou la réalimen-tation, on considère les apports d'eau à un réser-voir aquifère, qui se traduisent par des accroisse-ments de réserve (volumes d'eau) La recharge e»tun effet de la réalimentation.

RECHARGE ARTIFICIELLE

Recharge (aux sens 1, 2 et 3) déterminée artificiel-lement par opposition à la recharge pris absolument(pour recharge naturelle), due à des causes naturelles.

Dans un sens élargi, mais impropre, pris parfoisdans le sens d'alimentation — ou de réalimentation— artificielle (cf. recharge).

J. MARGAT - 102 -

RECHARGER v. -tr. ou pr.

1. Sens transitif.

Accroître, reconstituer la charge hydraulique ; éle-ver, relever la surface piézométriquc d'une nappe.

Syn. impropre : réalimenter.

N e pas confondre recharger (élever la pression)et réalimenter (fournir des apports d'eau).

Anton. : décharger.

2. Sens réfléchi.

Se recharger (le sujet étant une nappe, une coucheou un système aquifère).

Subir une montée, un relèvement de la surfacepiézométrique, sous l'effet d'une transmission depression ou d'une alimentation.

Anton. : se décharger.

RÉGIME s. m.

1. Sens large et général : régime des eaux souter-raines ou régime pris absolument.

Ensemble des règles auxquelles sont soumh lecomportement, le mouvement des eaux souterraines,leur mode de formation et de circulation (considérésgénéralement à petite échelle). Ce comportementlui-même. Régime karstique, régime artésien. Cf.régime hydrologique (GOCUEL) . (DAUBRÉE, 1887 ;R O L L A N D , 1898 ; B O U R S A U L T , 1900 ; FOURNIER, 1902 ;SAVORNIN, 1908 ; C H A L Ó N , 1913 ; A U S C H E R , 1913 ; D I E -N E R T , 1932 ; S O Y E R , 1947 ; G O C U E L , 1959.)

Ne pas confondre avec le régime des fluctuationsd'une nappe.

Syn. : régime hydrogéologique.

2. Sens restreint : pour régime d'écoulement.

Modalités, caractères d'un écoulement considérésoit du point de vue de sa vitesse {régime lami-naire, rcqiine turbulent), soit du point de vue durappo't entre le débit entrant et le débit sortant(à grande échelle), c'est-à-dire de sa permanence(régime transitoire ou non permanent ou de non-équilibre, régime permanent ou d'équilibre), soitencore du point de vue de la manière dont l'eausouterraine parvient dans un puits, un captage,relativement au niveau de l'eau dans le puits(régime noyé ou dénoyé).

RÉGIME D'ÉQUILIBRE(Cf. régime au sens 2.)

Synonyme de régime permanent, par opposition aurégime de Tum-équilibre ou transitoire ( M E Y E R , 1955 ;C A S T A N Y , 1961).

RÉGIME DE NON-ÉQUILIBRE(Cf. régime au sens 2.)

Synonyme de régime transitoire ou non-permanent,par opposition au régime d'équilibre ou permanent(CASTANY,'1961) .

RÉGIME HYDROLOGIQUE

Pour : régime des eaux souterraines (hiydrologiqueest pris ici dans un sens correspondant au sens 3d'/ii/drologie).

Caractéiistiques du comportement des eaux sou-terraines, en fonction des conditions du terrain, consi-dérées surtout à l'échelle géologique ( S O Y E R , 1947 ;G O C U E L , 1959).

RÉGIME N O N - P E R M A N E N T

Pour régime (au sen -, 2) d'écoulement non-per-manent.

Synonyme de régime transitoire ou de non-équilibre( C A S T A N Y , 1961).

RÉGIME PERMANENT

Pour régime d'écoulement permanent.

Régime d'écoulevient permanent de l'eau souter-raine, soit à l'état naturel, soit en exploitation : con-ditions d'équilibre qui régissent ce type d'écoulement.S'oppose au régiîiie transitoire de non-équilibre ounon-permanent ; se distingue du régime quasi-per-manent. Ce régime se caractérise par une constancedans le temps des niveaux piézométriques ( D ' A N D R I -M O N T . 1904 ; V I B E R T , 1937 ; M A Y E R , 1947 : S C H N E E B E L I1955; M E Y E R , 1955 ; G O C U E L , 1959 ; C A S T A N Y , 1961 ;S C H O E L L E R , 1962).

Syn. : régime d'équilibre, régime .stabilisé. (N'estpas synonyme de régime non-in/luencé.)

R É G I M E (d'une nappe)

Par analogie avec le sen> courant en hydrologiefluviale : régime d'un cours d'eau.

Modalités, caractères des variations dans le tempsde la hauteur du niveau piézométrique, des fluctua-tions de la : u; face d'une nappe (donc des variationsde son débit), considérés en relation avec les facteursqui les régissent ( F O U R N I E R , 1902 ; G O C U E L , 1959).

BULL. B R. G. M m. (M, 3- 1970

RÉGIME QUASI-PERMANENT(Cf. régime au sens 2.)

Régime d'écoulement de l'eau d'une nappe non ali-mentée ut non limitée, vers un ouvrage captant, unpuits en pompage qui s'établit au voisinage de l'ou-vrage, lorsque le cône de rabattement est assez étenduau bout d'un certain temps de pompage et quel'évolution dej rabattements près du puits devient

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 103 -

insensible. Il succède à un regime transitoire — ounon-permanent — net (SCHNEEBELI , 195G ; C A S T A N Y ,1962).

Cette notion — et cette dénomination — ont étéintroduites pour être substituées à celles de régimepermanent qui ne peuvent rigoureusement s'appli-quer dans les conditions définies par D U P U I T .

assimilable à un rabattement (au sens 3) négatif,se réfère au niveau piézométrique naturel présumé,à l'instant considéré ( M E Y E R , 1955 ; M U L L E R - F E U C A .1956).

Syn. : recharge (au sens 3), abaissement (ausens 4), dénivellation.

RÉGIME STABILISÉ(Cf. régime au sens 2.)

Synonyme de régime permanent dans le cas d'unenappe exploitée par pompage. Se distingue du régimeinitial (BRILLANT, 1961).

R É G I M E TRANSITOIRE(Cf. régime au sens 2

transitoire.)pour régiîne d'écoulement

Conditions qui régissent l'écoulement transitoire del'eau d'une nappe vers un ouvrage captant, un puitsou un forage en pompage, ou plus largement l'écou-lement d'une nappe non influencée, dans les condi-tions naturelles, lorsque l'équilibre entre les débitsd'apport naturel et de prélèvement — ou d'émission— n'est pas réalisé. Ce régime se caractérise par unevariation dans le temps des niveaux piézométriqueo.S'oppose au régime permanent ou d'équilibre ( M E Y E R ,1955; S C H O E L L E R , 1959; G O C U E I . , 1959).

Syn. : régime de non-équilibre, régime non-perma-nent, régime de T H E I S , régime initia! (dans le casd'un pompage, par opposition au régime quasi-permanent).

(N'est pas synonyme de régime influencé.)

REMONTÉE s. f.

1. Le fait de monter, mouvement ascendant naturel duniveau piézométrique succédant à une baisse, à unmouvement descendant naturel ou à un état sta-tionnairc de ce niveau.

Plus particulièrement se dit de l'élévation, tem-poraire ou définitive, de la surface libre d'unenappe, déterminée par une modification, naturelleou artificielle, de son bilan d'eau, d'une ruptured'équilibre. U n e remontée de la nappe phréatiquesous l'effet des irrigations ( P O R C H E T , 1930 ; M E Y E R ,1955; G O G U E L , 1959).

Syn. : recharge (au sens 2), monte'e, relèvement(au sens 1).Anton. : baisse, abaissement (au sens 2), décharge(au sens 2) (ce sens n'est plus usité).

2. Mouvement ascendant du niveau piézométriqued'une nappe, d u niveau de l'eau dans un puitsaprès l'arrêt du pompage, succédant à un m o u v e -ment descendant provoqué ou à une stabilisationrelative durant un pompage. C'est le retour versle niveau naturel initial. Une courbe de remontée(DE GÉLIS, 1952 ; C A S T A N Y , 1961).

Anton. : descente.

REMONTÉE (courbe de)

RELÈVEMENT s. m .

Relèvement d'une nappe, d'un niveau piézomé-trique.

1. Sens actif (a transitif ou b pronominal).

Action d'élever, de surélever le niveau, la sur-face d'une nappe ; ou le fait de s'élever — en par-lant de ce niveau — le mouvement ascendant natu-rel ou artificiel de la surface piézométrique d'unenappe.

Syn. au sens 1 a : recharge (au sens 1) ;au sens 1 b : montée, remontée (au sens 1).

[Sens plus restreint que remontée ; relèvement nes'applique pas au mouvement de retour au niveaunaturel initial qui succède à un rabattement (ausens 1).]

2. Sens neutre, qualitatif ou quantitatif.

Résultat de l'action : état d'une nappe rechargée.Hauteur de l'élévation du niveau d'une nappe pa-rapport à un niveau initial difini, g?n?ralemenf.le niveau piézométrique naturel à un instant donné.S'il s'agit d'une recharge artificielle, le relèvement

BULL. B. R. G . M . (2), III, 3 - 1970

Courbe de représentation graphique du mouvementde remontée (au sens 2) du niveau de l'eau dans u npuits ou un piézomètre, c'est-à-dire de la diminutiondu rabattement résiduel en fonction du temps (DEG É L I S , 1952).

RSNARD s. m.

Pour : phénomène de renard.

Cheminement que l'eau infiltrée sous une certainepression peut se créer à travers les matériaux d'unedigue, d'un barrage, ou à travers le substratum,créant un risque de rupture de l'ouvrage : une rup-ture par renard, la prévention des renards, la condi-tion de renard ( M A Y E R , 1947 ; M A L L E T , P A C Q U A N T , 1951 ;G O G U E L , ]959).

R E N F O R C E M E N T (d'une nappe)

Synonyme de suralimentation (surtout au sens 1,artificielle) ou plus largement, d'alimentation artifi-cielle d'une nappe ( I M B L A U X , 1930; D I E N E R T , 1932).

J. MARCAT- 104 -

RENOUVELLEMENT s. m . RÉSERVE s. f.

Renouvellement d'une nappe, des réserves.

1. Sens qualitatif.

Remplacement (complet ou partiel) de l'eau d'unenappe par de l'eau apportée par l'alimentationnaturelle du réservoir aquifère considéré, compen-sant (plus ou moins) des quantités d'eau débitées.

2. Sens quantitatif.

Proportion du volume d'eau d'une nappe, de saréserve (au sens 1) à un instant initial donné,renouvelée par des apports d'eau de l'extérieurau cours d'une durée définie. Elle se mesure parle taux de renouvellement ou par la durée derenouvellement ( B O N T É , 1958 ; G O G U E L , 1959 ; M A R -C A T , 1965).

C'est un concept comptable confrontant le c bud-get » et la « trésorerie » d'une nappe, sans impli-cation physique sur les parties du réservoir oùl'eau est renouvelée.

RENOUVELLEMENT (durée de)

Quotient de la réserve totale moyenne (réserve ausens 1) d'une nappe par le volume moyen annuel deson alimentation naturelle, égal en moyenne à longterme au volume moyen annuel débité par la nappe(grandeur homogène au temps).

Il exprime, en années, la durée théoriquement néces-saire pour que la quantité d'eau écoulée à travers leréservoir aquifère soit égale à la réserve, ce qui n'apas pour signification physique que la totalité del'eau du réservoir est renouvelée au cours de cettedurée ( M A R C A T , 1965).

Ne pas confondre avec le concept d'âge de l'eausouterraine.

RENOUVELLEMENT (taux de)

1. Sens large (s'emploie souvent au pluriel).

Volume d'eau (libre) d'une nappe, volume d'eaucontenu dans un réservoir aquifère, dans des limi-tes et à un instant déterminés.

Reçoit dans ce sens diverses qualifications : réserve»géologiques, naturelles, régulatrices, séculaires, etc. ;cf. aussi réserve souterraine, terme de bilan hydro-logique superficiel.

Plus précisément, en exploitation d'eau souter-raine, la — ou les — réserve(s) s'oppose au dibitnaturel d'écoulement d'une nappe, aux ressources.Toute extraction d'eau en régime de non-équilibreest un prélèvement sur la réserve, c'est-à-diresur l'eau emmagasinée à un instant donné, enl'état initial de la nappe d u début de l'exploitation.Une réserve ne peut offrir qu'une ressource tem-poraire, dont le débit est fonction de la durée àlaquelle on l'a rapporté ( D ' A N D R I M O N T , 1902 ; T I X E -RONT, B E R K A L O F F , 1948 ; S O Y E R , 1951 ; W A T E R L O T ,1957; S C H O E L L E R , 1959; C A S T A N Y , 1961).

Syn. : réserve aquifère.

2. Sens restreint, en hydrogéologie.

Volume d'eau de la partie d'une nappe de débor-dement, de trop-plein ou captive, située au-dessousdu niveau des émergences.

U n e nappe de déversement ne possède pas deréserve prise dans ce sens (cf. eaux mortes, ausens 2).

3. Sens restreint ancien.

Pour B O U R S A U L T (qui dit aussi réserve utilisable) :partie du volume d'eau d'une nappe située au-des-sus du niveau des émergences les plus basses,par opposition à la puissance (au sens 2) de lanappe, c'est-à-dire au volume d'eau total. C esens est à l'opposé du sens 2 ( B O U R S A V L T , 1900).Syn. : partie ou zone active d'une nappe.

Rapport du volume moyen annuel des apportsd'eau naturels à une nappe à sa réserve totalemoyenne (réserve au sens 1) pour une durée définiea;soz longue (nombre sans dimension). Il exprimela fraction théorique de la réserve totale moyenned'une nappe renouvelée annuellement en moyennepar l'alimentation naturelle ( M A R C A T , 1962).

Syn, : coefficient de renouvellement.

N e pas confondre avec la capacité régulatrice.

RÉSEAU (nappe en)

Nappe contenue dans un terrain nquifère fissuré(perméable en grand) par opposition aux nappes,au sens restreint, des terrains perméables par poro-sité (cf. réseau aquifère) ( I M B E A U X , 1930).

BULL B. R. G . M . (1), III. 3 • 1970

R É S E R V E ( S ) D ' E X P L O I T A T I O N

Pour réserves exploitables (s'emploie surtout aupluriel).

Fraction maximale de la réserve totale (ou retiro*»naturelles) d'une nappe qui pourrait otro enlevéetemporairement ou en permanence (définitivement)sous l'effet des rabattements produits par les exploi-tations, dans les limites techniques et économiqueset de la sécurité admissibles ( C A S T A N Y , 1961).

Notion non rapportée ù une durée, c'est-à-direnon exprimable en débit, ù ne pas confondre avec lesdisponibilités eu eau ou les ressource« exploitables( S ' . H O E I X E H , 1955). sauf dnns le cas limite de l'exploi-tation d'un réservoir non alimenté.

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 105 -

RÉSERVE(S) GÉOLOGIQUE(S)(S'emploie surtout au pluriel).

Fraction de la réserve d'une nappe correspon-dant aux quantités d'eau libre emmagasinées enrelation avec le cycle pluriaiinuel des précipita-tions considéré selon une longue période (pouvants'étendre jusqu'à une époque géologique à climat dif-férent : à la limite il peut s'agir d'ca»x fossiles, ausens 2). E n pratique c'est le volume d'eau de la nappesituée au-dessous de la zone de fluctuation ou réserveminimale plutiannuclle. L'exploitation de ces réservesne peut fouinir qu'une ressource temporaire.

Se distingue des réserves régulatrices ( C A S T A N Y ,1961).

Syn. : réserves séculaires, réserves profondes.

RÉSERVE SOUTERRAINE

Pour réserve d'eau souterraine.

Volume d'eau souterraine libre, donc pa.ticipantau cycle hydrologique d'un bassin versant donné,comprise dans le sous-sol de ce bassin dont la varia-tion (différence de réserve) est à picndre en comptedans l'établissement de tout bilan d'eau complet dece bassin.

Notion plus précise que réserve (au sens 1) pii;absolument et usitée surtout en hydiologie de sur-face.

R É S E R V E UTILE (ou utilisable)

R É S E R V E ( S ) N A T U R E L L E ( S )(S'emploie surtout au pluriel).

Quantité (volume) totale d'eau lib e (ßravi(aire)contenue dans une nappe : s o m m e des réserves régu-latrices et des réserves géologiques à un instantdéterminé ( C A S T A N Y , 19C1).

Notion à distinguer des ressources naturelles d'unenappe qui sont un débit.

Syn. : réserve, réserve totale.

En agrologie, pédologie :

< Cette réserve (RU) est égale, au m a x i m u m , auvolume d'eau emmagasiné entre le point de réten-tion Hvr et le point de flétrissement Hvf, par latranche de sol égale à la profondeur explorée pa-les racines... La réserve facilement utili.able (RFU)est en pratique 1/2 à 2/3 de la réserve utile » (Poi-R É E , O L L I E R , 1962).

RÉSIDUELLE (eau).

RÉSERVE(S) RÉGULATRICE(S)(S'emploie surtout au pluriel).

Synonyme d'eau de rétention.

(Parce que c'est l'eau constituant le résidu dansun sol, une roche soumise à l'égouttagc.)

Différence de réserve entre les états de réservemaximale (hautes eaux) et minimale (basses eaux)d'une nappe se référant à une période donnée (année,série pluriannuelle), équivalant à la réserve tempo-raire de la zone de fluctuation de la nappe. Elletiaduit la fonction de stockage — régulatrice — dela réseive totale, qui permet la transformation desdébits irréguliers d'apport naturel à la nappe, endébit plu; régulier d'écoulement aux émergences.

Cette difféience de réserve ne doit pas être assi-milée au volume d'eau débité par la nappe pendantla m ê m e péiiode ( C A S T A N Y , 1961).

Elle correspond aux ressources régulatrices deSchoeller et se distingue des réserves géologiquesou séculaires.

Syn. : réserve non-permanente.

C . Expression impropre pour regularise : les eauxemmagasinées sont régularisées c o m m e elles le seraientpar un barrage de retenue ; c'est le réservoir aqui-fère qui est régulateur.

RÉSERVE(S) SÉCULAIRE(S)(S'emploie surtout au pluriel).

Synonyme de réserve géologique ( S C H O E L L E R , 1959 ;C A S T A N Y , 1961).

B U L L . B. R. G . M . (2), III, 3 - 1970

R É S I S T A N C E (coefficient de)

1. « Constante spécifique qui exprime la résistancedu terrain au mouvement de l'eau » ( P O C H E T ) :c'est l'inverse du coefficient de perméabilité (coef-ficient de D A R C Y ) égal à •-„- .

Symbole n pour P O C H E T . Soit q le débit par m - ,m le coe//icient des vides de P O C H E T et i le gradient

de la nappe, on a : q = i.u

(Cette expression n'est plus usitée) ( D U P U I T , 1863 ;P O C H E T , 1905).

Syn. : coefficient de perte de charge.

2. Nombre sans dimension, lié au nombre de R E Y N O L Dqui entre dans la formule générale de l'écoulement.

(Symbole A) : A = ^ ou -

où U = vitesse moyenne de l'écoulement ;D = diamètre du conduit;V = viscosité cinématique (en poises) ;R = nombre de R E Y N O L D .

J. MARGAT- 106 -

« L a formule d u régime laminaire peut se ramenerÀ V-'

à la formule universelle : J = -r~=r de l'écoulement,2gD

dans laquelle X est le coefficient de résistance >( S C H O E L L E R ) . ( S C H O E L L E R , 1962.)

R E S S O U R C E S en eau (souterraine)

E . de l'ancien français ressourdre : « sourdre »,surgir à nouveau, se relever. A u sens originel, coqui permet de se relever, moyens d'action. Sen:figuré sans rapport avec lource.

1. A u sens large, courant, toutes disponibilités eneau souterraine, permanente ou temporaires, exploi-tées ou potentielles ( D E L E C O U R T , W A T E R L O T ) .

Syn. : ressources hydrauliques, ressources aqui-fères, ressources hydrologiques ( D E L E C O U R T , L I É -G E O I S ) , ressources hydrogéologiques ( W A T E R L O T ) .Ces trois dernières expressions sont impropres.

2. Plus rigoureusement, ne doit désigner qu'un débitcontinu — réel ou fictif — captable ou derivable,plus ou moins complètement, limité mais renou-velé, et non un volume : s'oppose dans ce sensaux réserves (au sens 1) dont l'exploitation nepourrait fournir qu'une ressource temporaire, limi-tée dans le temps.

Dans ce sens, on distingue des ressources naturelles,régulatrices, exploitables ( S C H O E L L E R , 1962).

RESSOURCES EXPLOITABLES

Quantités d'eau (débit moyen) qui peuvent êtreobtenues d'une nappe, d'un système aquifere déter-minés au m o y e n d'ouvrages captants adéquats, c'est-à-dire en tenant compte des possibilités techniqueset des contraintes pratique? et économiques. Ellescorrespondent à une . it action — ou à la totalité —de la s o m m e des ressource: naturelles et régulatricesde Schoeller.

A distinguer de l'eiploitabilité ( = productivité),notion plus ponctuelle et instantanée { S C H O E L L E R .1959).

Syn. : disponibilités pratiques (en eau souterraine).

RESSOURCES NATURELLES (en eau souterraine)

Débit (au sens propre 1) d'écoulement naturel de;nappes, égal en moyenne à long terme à leur alimen-tation naturelle, considéré c o m m e une ressource eneau, se distinguant d'autres classes de ressource:;( S C H O E L L E R , 1959).

Syn. : ressources potentielles.

BULL. B. R. G . M . (2). Ill, 3 • 1970

RESSOURCES REGULATRICES

Quantités d'eau souterraine emmagasinées saison-nièrement par les nappes en période de recharge,correspondant à l'eau de la zone de fluctuation,exprimables en débit continu fictif (en volume moyenannuel) ( S C H O E L L E R , 1959).

Co.respond aux réserves régulatrices de C A S T A N Y(1961).

C . Le qualificatif est impropre : voir réserves régu-latrices.

N . B . — Ain i conçues, ces « ressources régula-t<ices » sont comprises dans les ressources naturelle.:et ne doivent pas être considérées c o m m e une res-source temporaire supplémentaire. C e concept créela confusion et serait à rejeter.

RESSUAGE s. m.

A u sens propre : action de ressuer, de restituerson humidité intéiieure, de faire ressortir de l'eaureçue ou de faire ressuer (LITTRÉ, 1877 ; L A R O U S S E ,1904, 1932; M U L L E R - F E U C A , R U B Y , 1961).

(Cf. exsudation au sens L)

Plus particulièrement, en agrologie et pédologie :action d'émettre de l'eau ou capacité d'en émettre,en parlant d'un sol, d'un terrain contenant une cer-taine quantité d'eau gravitaire. Cf. point de res-suage.

Syn. incorrect : ressuyage (au sens 4, impropre,voir ce mot) .

(Ne pas confondre : ressuage et ressuyage.) La res-semblance formelle de ces deux termes d'originesbien distinctes les a parfois fait confondre, d'autantplus que les deux phénomènes qu'ils désignent, bienque différents, s'apparentent. Dans les deux cas ils'agit d'une évolution de la teneur en eau au voisi-nage de l'état où la capacité de rétention d'un solest entièrement satisfaite, mais où il n'y a pas d'eaugravitaire : celle-ci commence à être présente et aug-mente dans le ca3 du ressuage, elle s'évacue etdiminue jusqu'à disparaître dans le cas du res-suyage.

D'autre part, la roche aquifere est le sujet du res-suage et l'objet du ressuyage.

L'eau de ressuage a été opposée par certainsauteurs ( M U L L E R - F E U G A , R U B Y . 1961) à l'eau immédia-tement mobilisable », et définie c o m m e la fraction del'eau Riavitaire lentement libérable, notamment parégouttage du terrain. Mais dans ce cas, eau de res-suage serait plus correct.

Synonymie : ressuage, exsudation (au sens 1).

Le ressuage est le fait ou la capacité d'émettre del'eau par un sol, dès qu'une quantité minimale d'eaugravitaire est disponible, c'est-à-dire dès que lacapacité de lé'.cntion est satisfaite.

L'c.rsiidntion (au sens 1) est l'action d'émettre del'eau après saturation totale en eau gravitaire.

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 107 -

R E S S U A G E (point de) RESSUYER v. actif.

Etat d'un sol, d'une roche, dont la capacité derétention est entièrement satisfaite — qui est saturéen eau de rétention — mais qui ne contientpas d'eau gravitaire. C'est 1' c état limite » dont ledépassement correspond à la présence d'eau gravi-taire mobilisable pouvant donc permettre le ressuage.

Certains auteurs emploient cette expression dans lesens de capacité de rétention tatis/aite ; elle a unevaleur quantitative : teneur en eau, exprimée enpourcentage (en poids) du terrain sec, et se compa eau point de flétrissure qui est le min imum vitald'eau de rétention.

( C o m m . intern, irrigations et drainage, 1960.)

Syn. incorrect : point de ressuyage (v. ce mot).

RESSUYÂGE s. m.

1. Sens actif large, en pédologie surtout.

Le fait de ressuyer (au sens 1) ou de se ressuyer,d'enlever complètement, de laisser s'écouler l'eaugravitaire d'un sol, d'une roche sous l'action dela gravité, notamment par abaissement de la sur-face piézométrique ( S A V O R N I N , 1947 ; T U R C , 1953 ;S E R R A , 1954; P I O G E R , 1954).

Syn. : égouttage, égouttement (au sens 2), drainage(au sens 1) qui a un sens plus large (cf. ressuyer).

2. Sens actif restreint, en pédologie.

Action d'enlever, de faire descendre l'eau capil-laire soutenue d'un sol par abaissement de lasurface piézométrique ; entraînement de la frangecapillaire consécutif à une baisse, à un rabattementde la surface de la nappe ( C A R B O N N I È R E , 1960). [Nepas confondre avec ressuage (v. ce mot).]

1. Sens transitif général, en pédologie surtout.

Appliqué à un sol, à une roche : le vider de coneau gravitaire (y compris, pour certains auteurs,l'eau de la frange capillaire, l'eau capillaire sou-tenue) (LITTRÉ, Í877).

Synonymie : drainer, égoutter, ressuyer :

Drainer (au sens général 1) a un sens plus large,moins absolu. Il n'implique pas nécessairementl'enlèvement de toute l'eau gravitaire, mais seule-ment l'action d'en diminuer la quantité, d'en faireécouler une plus ou moins grande partie.

Egoutter et ressuyer sont plus synonymes et onttous deux le sens de vider complètement de l'eaugravitaire. Mais égoutter, actuellement, s'appliqueplutôt à un échantillon en laboratoire, et ressuyerau terrain en place.

2. Sens réfléchi : se ressuyer.

S'assécher, s'égoutter, être drainé, le sujet étantun sol, un terrain ( B U F T O N , P O I R É E - O L L I E R , 1962).

3. Sens restreint.

Enlever, faire descendre l'eau capillaire soutenuepar abaissement de la surface piézométrique, doncde la frange capillaire.(Ne pas confondre ce terme avec ressuer : cf. res-suyage et ressuage. U n sol, un terrain ressue, maisil est re

R E S T I T U T I O N (coefficient de)

Synonyme de porosité effective (au sens 1 b) ouefficace ( T S C H E L T Z O F F , 1960).

RESSUYAGE (point de) RÉSURGENCE s. f.

Synonyme impropre de point de ressuage, substi-tué couramment à cette expression (en agrologie etpédologie), et comparé au point de flétrissure : c'estl'état limite d'un sol dont la capacité de rétention estentièrement satisfaite sans contenir d'eau gravitaire.E n pratique, s'emploie dans le sens quantitatif decapacité de rétention (cf. ressuage et point de res-suage) (BAUZIL, 1952; P O I R É E - O L L I E R , 1953).

R E S S U Y É adj.

E n pédologie, agrologie.

Se dit d'un sol ayant subi un ressuyage (au sensactif 1), vidé de son eau gravitaire et capillaire sou-tenue, mais généralement encore imbibé au maxi-m u m d'eau de rétention.

Syn. : égoutté, drainé (cf. drainer au sens 1 com-plètement) (PIOGER, 1954 ; P L A I S A N C E , C A I L L E U X , 1958 ;P O I R É E - O L L I E R , 1962).

B U L L B. R. G . M . (2), III. 3 - 1970

1. Sens restreint originel.

Venue à jour d'un cours d'eau souterrain prove-nant de l'engouffrement, d'une perte d'un coursd'eau superficiel, dans les terrains karstiques caver-neux. (Classe de source particulière aux terrainskarstiques.)

S'oppose à exsurgence. (Créé par M A R T E L , 1896 ;S A V O R N I N , 1908 ; I M B E A U X , 1930 ; D I E N E R T , 1932 ;F O U R M A R I E R , 1939 ; S C H O E L L E R , 1955 ; G O G U E L , 1959.)

Syn. : fausse source ( M A R T E L ) , source secondaire( I M B E A U X ) .

2. Sens large, impropre.

Toute source provenant de terrains fissurés, kars-tiques (surtout calcaires). (Comprend dans ce sensles résurgences au sens 1 et les exsurgences.)( F O U R N I E R , 1902 ; R A G U I N , 1949 ; S O Y E R , 1952.)

Syn. : source diaclasienne, source vauclusienne(au sens large 2).

J. MARGAT- 108 -

3. Type d'émergence propre aux pays arides : sourceplus ou moins individualisée située dans le litd'un cours d'eau non perenne -en amont (émer-gence d'eau du sous-écoulement en général).

Syn. : source secondaire ( I M B E A U X ) .

4. E n hydrotechnique, en technologie des barrages :émergence d eau au pied d'aval d'un barrage,d une digue, p.ovoquée par l'effet de renard ( M A L -L E T et P A C Q U A N T , 1951).

Syn. : infiltrations (au sens 7), suintements (ausens 2).

Source provoquée en aval d'une retenue par desfuites dans les terrain.» encaissants ( A R C H A M B A U X T ,1947).

RÉTENTION s. t

1. Le fait de retenir, de contenir en conservant, desoustraire l'eau à l'écoulement par gravité, en par-lant d'un sol, d'une roche : capacité de rétention,zone de rétention, déficit de rétention (LITTRÉ,1877 ; I M B E A U X , 1930 ; S C H N E E B E L I , 1954 ; S C H O E L L E R ,1955; C A S T A N Y , 1961).

2. Pou / capacité ou pouvoir de rétention.Aptitude à retenir, propriété d'un sol, d'un maté-riau poreux, d'un terrain qui peut contenir del'eau soustraite à l'action de la gravité.

3. Etat de ce qui est retenu, de l'eau soustraite àl'action de gravité : eau de rétention (SCHOELLER,1955).

R É S U R G E N C E (zone de)

Synonyme impropre de zone ou sur/ace de suinte-ment (d'un puits) pour certains auteurs (cité parC A S T A N Y , 1961).

RÉSURGENCE VAUCLUSIENNE

Synonyme de source «auclusienne, au sens large 1.

(Résurgence est pris ici au sens large 2, impro-pie.) ( F O U R N I E R , 1902).

RÉSURGENCE VAUCLUSIENNE MIXTE

« Nous avons donné le n o m de résurgences vau-chisiennes mixtes à de.» résurgences dont le régimeest analogue à celui des résurgences vauclusiennesproprement dites, mais dont les eaux subissent, soitavant leur absorption, soit au moment de leur résur-gence, une filtration dans une couche perméable nonfissurée » ( F O U H N I E R , 1902).

(Résurgence est pris ici au sens large 2, impropre).

RETARD A L'ALIMENTATION

Durée séparant l'infilt; ation (au sens restreint 4)des eaux météorique:; ou superficielles dans le sol,de l'incidence sur la hauteur de la nappe, en fonc-tion de la vitesse d'infiltration. En pratique c'est ledécalage (ou retard, pris absolument) observé entreles précipitations et les recharges (élévation de niveaupiézomé trique) attribuables à l'in/iltration efficace( C A S T A . N Y , 1961).

R É T E N T I F (pouvoir)

Synonyme ancien de capacité de rétention ( P O C H E T1905).

BULL. B. R. G . M . (2), III, 3 - 1970

R É T E N T I O N (capacité ou pouvoir de)

1. Sens qualitatif.Aptitude d'un milieu poreux, d'un sol, d'une roche,à retenir de l'eau, à la soustraire à la gravité.

2. Sens quantitatif, en hydrogéologie.Grandeur : Quotient du volume d'eau non gravi-taire que contient ou peut contenir un sol, uneroche, par le volume total du sol. Elle se définiten pratique c o m m e la quantité d'eau que peutcontenir après égouttemeiit une roche préalable-ment saturée d'eau, rapportée au volume total dela roche et exprimée en pourcentage.C'est le terme complémentaire du pouvoir depercolation ou capacite' d'écoulement. Se distinguede la rétention spécifique de F O U R M A H I E H (1939),et ne correspond pas rigoureusement à la porositéinutilisable.Cette notion est plus ou moins rigoureusementdéfinie selon la manière dont on dóíinit son termecomplémentaire : cf. porosité effective au sein 1 aou 1 b. A u sens strict, ce serait le complément dola porosité effective au sens absolu 1 a, ou capa-cité de libre écoulement : sa valeur serait alorsminimale.N e pas confondre avec la capacité au champ quiest un pourcentage en poids ( I M B E A U X , 1930 ; S C H O E L -L E R . 1055 ; C A R L I E R , 19G0 ; CAIIBONNIEÜI:, 19G0 ; M U L -L E R - F E U C A , R U B Y , 1961; P O I R L E , O L L I E R , 1962).

Syn. : capacité (pris absolument), capacité hydri-que ( D I E N E R T ) , capacité ou pouvoir d'imbibition

( D I E N E R T ) , capacité capillaire ( S C H O E L L E R ) , capacitéde rétention spécifique ( C A S T A N Y ) , Jtiygroscoptcité(au sens 4), coe//tcip?it d'/ii/r/roscopicité (au sens 1),ca;>acité de retenue ( C H A L Ó N ) , pouvoir retenti/( P O C H E T ) , point de rétention (POIRÉE - O L L I E R ) .

3. Sens impropre, en hydiologie de surface.Appliqué à un bassin versant : quantité (volume)d'eau souterraine contenue à un instant déterminédans le sous-sol du bassin et libérable naturelle-ment par gravité, en alimentant les sources dubassin (cité par C A S T A N Y , 1961; R O C H E , 1963).

Syn. : capacité d'emmagas'uiement (d'un bassin).C . Ce sens est en contradiction avec celui usilé en

hydrogéologie puisqu'il s'agit ici d'eau gravitaire.

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE

- 109

4. Sens- élargi, en hydrologie de surface.

Appliqué à un bassin versant : < total des volumesd'eau emmagasinés dans les dépressions et les che-naux du réseau de surface, dans les nappes sou-terraines et l'humidité du sol, et dans les réservesglaciaires et nivales d'un bassin à un instant déter-miné » ( R E M E N I È R A S , 1960).

Syn. : rétention de surface ( R O C H E ) .

R É T E N T I O N (zone de)

Partie inférieure de la zone d'aération (au senslarge 2), où l'eau de rétention n'est pas soumiseà l'évaporation. (Elle comprend ou non, selon lesauteurs, la jrange capillaire).

Syn. : zone d'aération (au sens restreint 1, I M B E A U X ,F O U R M A R I E R ) , zone de transition, zone de descentecontinue ( F O U R M A R I E R ) , zone intermédiaire.

R É T E N T I O N (déficit de)

Différence entre la capacité de rétention et laquantité d'eau de rétention réelle (exprimée égale-ment en pourcentage du volume total du sol, de laroche considérée), exprimée en fraction ou en pour-centage de la capacité de rétention ; c'est la fractionnon satisfaite de la capacité de rétention : elle indiquela quantité d'eau à apporter à un sol avant que seproduise la percolation.

Syn. : assèchement dix sol, A ( T U R C , 1953).

R É T E N T I O N (eau de)

Toute eau souterraine maintenue dans un sol. uneroche par des liaisons physiques et non mobilisablepar gravité. Plus particulièrement : eau, de la zonede rétention.

Comprend l'eau adhesive (ou pelliculatre au senslarge), l'eau hygroscopique (au sens propre res-treint 1), l'eau colloïdale ( S C H O E L L E R , 1955).

Syn. : eau de carrière (au sens restreint 2,I M B E A U X ) , eau d'imprégnation (au sens restreint 2),eau ¿'imbibition ( F O U R M A R I E R ) , eau hygrométrique( K E L L E R ) , eau hygroscopique (au sens le plus large,impropre, F O U R M A R I E R ) , eau liée ( C A S T A N Y , C A R L I E R ) ,eau morte ( F E R R A N D O N ) , eau résiduelle, humidité dusol ( R E M E N I È R A S ) , eau dissimulée ( D U M O N T ) .

Anton. : eau gravitaire ou libre.

R É T E N T I O N A U C H A M P (coefficient de)

Synonyme de capacité au champ.

R É T E N T I O N SPÉCIFIQUE

Quotient de la quantité (volume) d'eau de réten-tion par la quantité (volume) d'eau totale contenuepar un milieu, une roche saturés, exprimé en pour-centage ; c'est le rapport de la capacité de rétentionà la porosité totale. Le terme complémentaire est ledébit spécifique (au sens 1, impropre) de F O U R M A R I E R .Elle se distingue de la capacité — ou pouvoir —de rétention et ne doit pas être confondue avec lacapacité de rétention spécifique ( F O U R M A R I E R , 1939 :G O C U E L , 1959).

(Cette expression n'est plus couramment utilisée).

R É T E N T I O N SPÉCIFIQUE (capacité de)

Synonyme de capacité — ou pouvoir — de réten-tion ( C A S T A N Y , 1961).N e doit pas être confondue avec la rétention spéci-fique de F O U R M A R I E R .

R É T E N T I O N SPÉCIFIQUE (eau de)

Synonyme d'eau de rétention.

R É T E N T I O N (point de)

Synonyme de capacité de rétention (en agrolo-gie, pédologie surtout) (POIRÉE - O L L I E R , 1962).

R E T E N U E (capacité de)

Synonyme ancien de capacité de rétention ( C H A L Ó N .1913).

R É T E N T I O N (potentiel de)

S o m m e du potentiel d'absorption et du potentiel detension super/icielle de l'eau de rétention ( S C H O E L -L E R , 1962).

Ne pas confondre avec pouvoir de rétentiçn e'capacité de rétention, qui sont des quotients devolumes.

Syn, : potentiel capillaire, potentiel matriciel.BULL. B R. G. M . (M. IM. 3 - 1970

RIVIÈRE SOUTERRAINE

Ecoulement d'eau souterraine dans un conduit,un chenal karstique de grande dimension, unecaverne où un certain < tirant d'air » est souventconservé, donc accessible et parfois navigable, etprovenant ou non de la perte, de l'engouffrementd'un cours d'eau de surface (Bosc, 1787 ; H É R I C A R TD E T H U R Y , 1829 ; A R A C O , 1834 ; D E C O M B A Z , 1898 ; M A R -T E L , 1900; DE L A U N A Y , 1920).

Syn. '. cours d'eau souterrain (au sens 2), coursd'eau karstique ( M E Y E R ) .

J. M A R O A T

R O S É E INTÉRIEURE mencent k ruisseler a leur surface (appliqué surtoutà un terrain imperméable) (BELGRANB, 1872).

Synonyme de condensation occulte (IMBCAUX, 1030).

R O S É E S O U T E R R A I N E R U I S S E L L E M E N T S O U T E R R A I N

Synonyme de condensation occulte (PLAISANCE.C A I L L E U X , 1958). Transit d'eau souterraine, & composante principale

horizontale, en milieu non saturé, au contact d'unsubstratum imperméable situé au-dessus de la sur-face piézométrique ( S C H O B L U R , 1955).

R U I S S E L L E M E N T (point de)Concept théorique. Ne pas confondre avec ¿coule-

Etat — ou — degré d'imbibition d'un sol, d'une ment souterrain, ni c run-off souterrain » (deroche, au moment où les eaux de précipitation com- S C H O E L X E R ) ,

BULL. B. R. G. M . O ) , III, 3 • 1*70

- Ill -

Bulletin du B. R. G . M . (deuxième série)Section III, n° 1-1971. p. 155-168.

Terminologie hydrogéologique

J. MARGAT +

Propositions pour un dictionnaire

SALÉE (EAU)

1. Sens large, qualitatif.Toute eau contenant une quantité sensible, surtoutd u point de vue de la potabilité, de sels dissous etplus particulièrement de CINa. S'oppose à une eaudouce.Synonymie : eau saline, eau saumâtre.eau saline : expression moins propre. Salin s'appli-que plutôt à ce qui contient du sel (non dibsous),c'est-à-dire snîi/ère, ou à ce qui est formé de sel :u n sol salin, des concrétions salines,eau saumâtre : n e doit s'appliquer proprement q u ' àdes eaux dont la concentration approche (par d é -faut) de celle d e l'eau de m e r .

2. Sens restreint qualitatif.E a u contenant u n e quantité sensible d e sels dissous,

•f B . R . G . M . , Département d'Hydrogéologie.

BULL. B. R. G . M . (I). III. I - 1971

o ù les ions prédominants sont Cl et N a . S e distingued ' u n e eau sélcniteuse, d 'une eau calcaire, d 'une eausulfureuse.

Syn. eau chloruréegoureusc).

sodicme (expression plus ri-

3. Sens restreint quantitatif.

Eau contenant une teneur en sels dissous, supérieureà une limite conventionnelle qui la distingue d'uneeau douce (au sens 1), mais dont la concentrationdemeuie relativement faible par rapport à celle del'eau de mer. S'oppose à eau samnâlrc.

O n attache c o m m u n é m e n t à eau saumâtre la notiond'une concentration plus élevée que celle d'uneeau salée, sans toutefois qu'une limite quantitativeprécise puisse être définie. Le terme de référence estl'eau de mer.

- 112 -

J. MARGAT

SALIN adj.

Q u i contient d u sel, qui est formé de sel.E a u «atine ; s y n o n y m e ancien et moins propre,d'eau salée (au sens large 1) ( G O S S E L E T , 1899).

SALINELLE s. f.

Source d'eau boueuse salée, volcan de boue (salse)salée (DE L A F P A R E N T , 1893).Ce terme est vieilli.

SALINITÉ s. f.

JL Sens qualitatif.

Qualité d'un corps, d'un terrain, d'une eau, conte-des sels solubles — ou distous — notamment CINa ;p.op iété d'être raie?, ou câlin (dans le sens decalifère) (LITTRÉ, 1877 ; L A R O U S S E , 1904).Syn. : talure (au sens 1), terme plus ancien.

2. Seiu quantitatif.

(pour degré ou taux de talinité).

Quantité de sels contenus dans un sol, une roche,ou dissous dans une eau ; teneur en sels. A u sensrest eint, on considère CINa et au sens la-ge (leplu? courant) la totalité des reis dissous ( R E C L U S ,1867 ; L A R O U S S E , 1904 ; P L A I S A N C E , C A I L L E U X , 1958 ;R I C H A R D , 1961).

Syn. : salure (au sens 2)au sens large : mineralization (au sens neu-

tre 2 a)concentration (au sens neu-tre 2).

SALSE s. f.

2. Sens quantitatif.

Quantité de sel — ou de sels — contenue dans u ncorps, dissoute dans une eau ; teneur en sels ( F O U R -M A R I E R , 1944).

Syn. : talinité (au sens 2) ) s ,u s .a R i t

minéralisation | d e selsconcentration (au sens statique 2) ) totaux"

3. Sens actif, impropre.

Action de saler, de rendre salé, d'accroître la teneuren sels.

S y n . : salage, salification, salinisation (pour m é -moire : salaison).

SATURATION s. f.

(le sens actif, l'action de saturer, n'est pas considéréici).

1. Sens général, chimique.

Etat d'un liquide, d'une eau qui ne peut plus dis-soudre une quantité plus grande d'une substancesoluble, état d'un gaz qui ne peut recevoir une quan-tité plus grande de vapeur : la saturation d'une eauen CINa, la saturation de l'air en humidité ( B U F F O N ,L I T T R É , 1877).

2. Sens (figuré) en hydrologie.

Pris absolument pour saturation en eau.Etat d'un milieu poreux, d'un sol, d'une roche donttous les espaces lacunaires sont emplis d'eau ; ils'agit d'un état réel (cf. eau de saturation, zone desaturation, ligne, niveau ou surface de saturation)ou virtuel (cf. coefficient ou degré de saturation)(BELCRAND, 1872 ; B O U R S A U L T , 199 ; C H A L Ó N , 1913 ;A U S C H E R , 1913 ; IMBEAUX, 1930 ; DIENERT, 1936 ; F O U R -HAIIIER, 1939 ; M A Y E R , 1947 ; G O C U E L , 1959 ; C A S T A N Y ,1961).

Syn. : imbibition totale.

(variante ancienne : salze).

Emission d'eau boueuse et gazeuse, généralementsalée, d'origine volcanique (HÉRICART DE T K U R Y ,1829 ; LITTRÉ, 1877 ; DE LAPPARENT, 1877 ; M A R T E L ,1894 ; H A U C , 1911 ; PLAISANCE, CAILLEUX, 1958).

S y n . : volcan de boue, source de feu, fontaine ar-dente, salinelle, maccalube.

S A L U R E s. f.

L Sens qualitatif, originel.

Qualité que le sel — ou les sels — communiquentaux corps qui les contiennent, propriété d'être salé(en considérant surtout CINa) ( P E R R A U L T , 1674 ; Diet.Acad., 1694 ; B U F F O N , L I T T R É , 1877 ; D ' A N D R I M O N T ,1902).

Syn. : salinité (au sens 1).BULL 8. R. G . M . (1). III. I - 1971

SATURATION (Déficit de)

Difference entre la porosité totale d ' u n sol, d 'uneroche déterminée, et la teneur réelle en eau, rap-portée au v o l u m e total d u terrain : elle correspondà la fraction n o n emplie d'eau de la porosité totaleet équivaut à la teneur en air d u terrain considéré.

Notion voisine d u degré d'aération, mais ce dernierest défini par rapport a u vo lume des vides seul(porosité totale) et n o n par rapport au vo lume total(vides + solide) d u terrain.

S y n . : capacité d'absorption relative d e S C H O E L L E R .

SATURATION (Degré de)

1. S y n o n y m e d e coefficient de saturation.J u g é impropre par certains auteurs ( C A S T A N Y , 1961).

TERMINOLOGIE HYDROGÉOLOGIQUE- 113 -

2. E n pédologie :-

Rapport de la teneur en eau effective, de l'humiditéd'un sol donné, à l'humidité équivalente de ce sol(PLAISANCE, C A I L L E U X , 1958).

N . B . Saturation est pris ici dans un sens virtuel etrelatif. Mais cette expression est impropre.A u sens propre, la saturation est un état,réalisé ou non, mais ne pouvant offrir desdegrés. C'est la teneur en eau du terrain quipeut approcher, à des degrés divers, de l'étatde saturation. Il serait plus correct de parler,en considérant le terme complémentaire, d'undegré de nón-saturation : c'est le degré d'aé-ration.

SATURATION (Eau de)

Totalité de l'eau contenue dans un milieu, uneroche en état de saturation, comprenant l'eau de ré-tention et l'eau gravitaire (pour F O U R M A R I E R , 1939,c'est le total de l'eau d'imbibition et de l'eau qra-vifique) ( F O U R M A R I E R , 1939 ; P O I R É E , O L L I E R , 1962).

SATURATION (Ligne de)

Synonyme de profil piezométrique ou niveau piézo-métrique au sens restreint 4, c'est-à-dire la trace,le profil de la surface piézométriaue (au sens cou-rant), de la surface d'une nappe libre, dans un planvertical ( M A Y E R , 1947).

SATURATION (Limite de)

Teneur en eau d'un sol, d'une roche ayant atteintl'état de saturation, exprimée en pourcentage (enpoids) de l'échantillon desséché (PLAISANCE, C A I L -L E U X , 1958).

Terme usité en géotechnique et en pédologie. E ngéotechnique, il est défini rigoureusement etconvcntionncllement par un test, en laboratoire.

Notion correspondant à la capacité totale, capacitémaximal« pour l'eau, ou puissance absolue d'ab-sorption ; mais il s'agit ici d'une teneur réelle maxi -male en eau, mesurée expérimentalement et expri-m é e on poids, et non d'une capacité (potentielle)exprimée en volume.

SATURATION (Point de)

SATURATION (Surface, ou Niveau de)

Limite supérieure de la zone de saturation. Employéà tort c o m m e synonyme de surface piezométrique(au sens courant 2 ou surface des hydrohypses)d'une nappe libre ( M A Y E R , 1947 ; G O G U E L , 1959).

N. B. Rigoureusement, ne se confond pas avec unesur/ace piezométrique libre, mais avec lasurface réelle d'une nappe libre.

SATURATION (Zone de)

Partie du terrain aquifère à nappe libre, considéréverticalement, se trouvant dans l'état de saturationen eau, c'est-à-dire dont la totalité des pores estoccupée par l'eau : c'est la zone de la nappe, consi-dérée par opposition aux zones qui les surmontent :zones de rétention, d'aération, ¿'evaporation, etc.( I M B E A U X , 1930; C A S T A N Y , 1961).

Syn. : zone de la nappe souterraine ( I M B E A U X )zone d'accumulationzone des eaux soutenues ( C A S T A N Y )zone bathydrique (en pédologie).

SATURATION CAPILLAIRE

Etat de remplissage complet de tous les conduits etinterstices capillaires d'un terrain par de l'eaucapillaire : zone de raturation capillaire ( C A S T A N Y ,1961; S C H O E I X E R , 1962).

Syn. ancien : imbibition capillaire ( D ' A N D R I M O N T ) .

SATURATION CAPILLAIRE (Zone de)

Partie de la frange capillaire dans laquelle la tota-lité des interstices est emplie d'eau. Elle n'existeque dans une roche à interstices capillaires, et cor-respondrait, dans une roche à interstices capillaireset supracapillaires à la saturation des premiers( C A S T A N Y , 1961, 1963; S C H O E L L E R , 1962).

Se distingue de la partie de la zone de saturationsituée au-dessous de la surface piezométrique.

S A T U R É adj.

Se dit d'un milieu poreux, d'une loche dont lesinterstices sont totalement occupés par l'eau, doncne contenant pas d'air ( D ' A N D R I M O N T , 1904).

État d'imbibilion de roches perméables affleurant,présumées satinées au moment où l'infiltration deseaux météoriques tombées sur leur surface c o m -mence à atteindre la nappe ( B E L C R A N D , 1872).

N . B . Expression vieillie. Elle est impropre car l'in-filtration des eaux depuis la surface dû soljusqu'à la nappe n'exige pas que l'état desaturation soit atteint : au contraire, elles'effectue surtout en milieu non saturé.

B U L L B. R. G . M . (2). III. I • 1971

SAUMATRE (Eau)

Eau qui a une saveur salée, une salure (au sens 1)approchant celle de l'eau de nier, mais inférieure àcelle-ci ( B U F F O N , L I T T R É , 1877).

Synonymie : eau saumâtre, eau saline, eau «aléc :cf. eau falce.

A distinguer de saumure naturelle.

J. MARGAT

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S A U M U R E (naturelle) SEUIL HYDRAULIQUE

A u sens propre, chimique, une saumure est soitune liqueur formée de sel fondu, soit un liquide, uneeau saturée de sel. Pratiquement on peut qualifierde saumure naturelle toute eau à teneur en selstrès élevée (plus que l'eau de mer), dont la concen-tration approche de la saturation (au sens chimique).

A distinguer d'une eau saumâtre, moins salée quel'eau de mer.

SÉJONCTION (Eau de)

Eau capillaire suspendue (au sens restreint 2) ou eaupelliculaire demeurée retenue dans la zone de fluc-tuation après une baisse de la surface pié/.omctrique,donc un abaissement correspondant de la frangecapillaire. (Type d'eau suspendue au sens restreint 2 ;se distingue de l'eau suspendue au sens le plus res-treint 3) ( E N G E L H A R T , P L A I S A N C E et C A I L L E U X , 1958)(terme de pédologie surtout).

SÉLÉNITEUSE (Eau)

Eau contenant une quantité notable de sulfate decalcium dissous, présentant un faciès sulfaté calci-que ( P A R A M E L L E , 185G ; L I T T R É , 1877; H A U C , 1911).

S E M I - I M P E R M É A B L E adj.

Synonyme de semi-perméable ( G U L I N C K , 1960).Terme peu usité.

SEMI-PERMÉABLE adj.

Rupture de pente d'une surface piézométrique,accroissement brusque du gradient hydrauliquedans une aire délimitée, déterminés surtout par unaccident du substratum de la nappe ( C A S T A N Y , 1950,1961).

(Cf. aussi source de seuil.)

S E U I L (Source de)

Source d'émergence déterminée par une suréléva-tion, une' « remontée » absolue (contre-pente) ourelativo (diminution de profondeur) du substratumimperméable d'une nappe ( S C H O E L L E R , 1955).

SIMULATEUR D'ÉCOULEMENT

Technique ou appareil servant à simuler les phé-nomènes hydrodynamiques dont peuvent être le siègeun système aquijère, notamment l'écoulement del'eau souterraine et les propagations d'influence.

O n en distingue deux familles :— les modèles analogiques basés sur l'analogie qui

peut exister entre les écoulements des fluidesen milieu poreux et d'autres phénomènes phy-siques plus facilement reproductibles en labora-toire (notamment le courant électrique en milieuconducteur) ;

— les -modèles mathématiques, ou simulateurs nu-mériques, basés sur l'intégration numérique deséquations différentielles qui régissent les diversphénomènes physiques à étudier. Ils s'appuientsur les techniques numériques de résolution pro-grammées pour ordinateur.

Qui se caractérise par une faible perméabilité (ausens quantitatif) ; qualifie un milieu pouvant êtreconsidéré c o m m e intermédiaire entre les milieuxperméables et imperméables (ces termes étant prisdans un sens qualitatif) ( B E L G R A N D , 1846 ; D O L L F U S ,1909; M A R T E L , 1921).

Notion relative et non rigoureuse.

Syn. : demi-perméable ( B E L G R A N D )semi-imperméableà perméabilité irrégulière ( M A R T E L ) .

SERREMENT s. m.

Action d'obturer, dispositif d'obturation plus oumoins complète et réglable d'une galerie de mine,d'une galerie de captage (drain), d'un conduit natu-rel ou d'une source, servant à limiter ou m ê m e àarrêter l'écoulement, ce qui a pour effet une miseen charge locale de l'ouvrage : une vanne de serre-ment ( D D M O N T , P O C H E T ) .

Créé par D U M O N T , 1856 ; L I T T R É , 1877 ; L A R O U S S E ,1904, 1933; P O C H E T , 1905; M A R T E L , 1928; I M B E A U X ,1930 ; R A C U D » , 1949 ; G O C U E L , 1959),

Syn. : vanne de contre-charge ( P O C H E T ) , vanne ré-gulatrice ( P O C H E T ) .

B U L L B. R. G . M . (2), III. I • 1971

S I P H O N (naturel)

Conduit noyé comportant une branche descendanteet une branche ascendante réalisant naturellementle dispositif hydraulique du siphon (en milieukarstique surtout) (HÉRICART DE T H U R Y , 1829).

S O L (Eau du)

(traduction littérale de l'allemand Bodenwasser).En pédologie : eau contenue dans un sol, plus parti-culièrement lorsqu'il est convenablement drainé,donc non saturé (sauf dans le cas de table d'eau ounappe du sol), par opposition à l'eau de fond (ausens 3), c'est-à-dire à l'eau de la nappe, de la zonede sattiration. Elle correspond surtout à l'eau derétention de la zone d'aération (au sens large 2)ou plus largement, à toute l'eau de cette zone (eaususpendue au sens large 1) (PLAISANCE, C A I L L E U X ,1958).

S O L (Nappe du)

Synonyme de nappe suspendue temporaire ( S C H O E L -LER) O U table d'eau des pédologues, utilisé par cer-

TERMINOLOGIE HYDROGÉOLOGIQUE- 115 -

tains auteurs pour traduire le terme russe vérkho-vodka. ( C A S T A N Y , 1959).

N e pas confondre avec eau du sol et zone d'eau du•ol.

S O L (Zone d'eau du)

Synonyme de zone ¿'evaporation au sens 1 ( S C H O E L -L B R , 1962) (traduction littérale de l'anglais belt of«oil water) ' ( M K I N Z E R ) .

SONDAGE s. m.

1. Sens actif.

Action, art de sonder, de perforer le sol, de pénétrerles couches d u sous-sol en vue de reconnaître sanature, d'en extraire de l'eau ou un autre fluide oude pratiquer divers essais ( H É H I C A R T D E T H U R Y ,1829 ; L I T T R É , 1877).

Syn. : forage (au sens actif 1).

Syn. ancien jusqu'au xvi siècle : sondement.

2. Sens neutre.

Le résultat de cette action.: excavation approximati-vement cylindrique réalisée par un procédé m é c a -nique pouvant être équipé d'un tubage, d'un dis-positif de pompage ou de mesure ( G O C U E L , 1959).

Syn. : /orage (au sens 2), puits tabulaire, puitsforé.

Synonymie : sondage et forage (voir forage).

S O U F F L A R D s. m .

Orifice naturel à émission d'air, généralement tem-poraire, en domaine karstique.

Syn. : trou souffleur.

S O U P A P A G E s. m .

Action de puiser de l'eau dans un forage au moyend'une soupape.

S O U P A P E (de forage) s. f.

Instrument de puisage d'eau dans un forage : ré-cipient tubulaire muni d'une soupape de fondouverte en descente, fermée en remontée.

Syn. : cuiller.

S O U R C E s. f.

1. Sens général

Toute venue à jour d'eau souterraine.BULL. B. R. G . M . (2). III. I • 1971

U n e source est à la fois :

1 a. Sens actif.

Le fait de sourdre, l'émission, l'écoulement d'eausouterraine venue à jour : de l'eau de source, letarissement d'une source ( I M B E A U X , 1930).

Dans ce sens, source reçoit divers qualificatifs rela-tifs au régime et au débit de l'écoulement (source•perenne, saisonnière, intermittente, intercalaire, acci-dentelle, constante, variable) ou à l'origine et auxcaractères hydrogéologiques de l'émission (sourceartésienne, ascendante ou descendante ; d'émergence,de déversement, de débordement, de trop-plein, decontre-versant ; /ilonienne, diaclasienne, vauclu-sienne, etc.).

I b. Sens neutre.L'eau qui sourd, qui sort de terre (PALISSY, 1580;Diet. T R É V O U X , P A P I N , 1647 ; D ' H O M A L I T J S D U A I L O Y ,H U O T , L A R O U S S E , 1874, 1904, 1933 ; L I T T R É , 1877).

II est généralement en tendu , plus o u m o i n s implici-tement , q u e l'eau d ' u n e source, d a n s ce sens, n'estpas stagnante m a i s s'écoule superficiellement.

D a n s ce sens, source (prise elliptiquement poursource d'eau) reçoit divers qualificatifs relatifs a u xcaractères de l'eau :— à sa température : source c h a u d e , froide, ther-

malehypotherme, orthotherme, hy-•pertherme ;

— à sa composition chimique : source minérale,thermo-minérale, salée, séléniteuse, incrustante,pétri/tante, ferrugineuse, sulfureuse, etc (cf. aussides expressions telles que « empoisonner unesource »).

1 c. Sens neutre c topographique ».

Le lieu d'émission, l'orifice d'où l'eau sourd, lepoint d'origine d'un cours d'eau superficiel : remon-ter une rivière jusqu'à sa source, l'altitude d'unesource (Diet, acad., 1G94 ; D E S M A R E T , L I T T R É , 1877 ;I M B E A U X , 1930):

Dans un sens voisin, source désigne aussi c o m m u n é -ment la vasque d'eau, le bassin naturel ou plus oumoins aménagé qui recueille l'eau émergente et oùun plan d'eau peut se former avant l'écoulement parun émissaire (cf. dans ce sens des expressions tellesque « troubler une source »).

Syn. : ¿mergence (au sens large 1) ; syn. des sens1 a et 1 c.griffon : syn. d u sens 1 c, en plus restreint.

Syn. ancien : fontaine.

2. Sens restreint.

Émergence d'eau souterraine provenant d'infiltrationd'eau météorique et ayant circulé à travers desterrains poreux, perméables en petit, donc filtrée(épurée) au moins dans une certaine mesure.

S'oppose aux exsurgences et aux résurgences, et plusgénéralement à toute source d'eau provenant deterrains fissurés, « perméables en grand *, quali-fiée de. < fausses sources » ( R U T O T , 1906 ; M A R T E L ,1921).

Syn. : sovree vraie ( S C H O E L L E R ) .

J. MARGAT- 116 -

3. Sens dérivé.

Impropre (terme de mineur, de puisatier). Toutevenue d'eau souterraine dans un ouvrage souterrain,une galerie, une mine, un puits, une fouille ( P E R -R A U L T , 1684).

Syn. : venue d'eau (terme plus correct dans ce sens).

4. Sens élargi impropre (populaire).

Toute eau souterraine susceptible d'être mise à jouret captée : rechercher les sources cachées, uneiource souterraine ; découvrir une source, détournerune source.

D e ce sens dérive le terme sourcier ( H É R I C A R T D ET H U R Y , 1829 ; P A R A M E L L E , 1856 ; L A R O U S S E , 1933).

Dans ce sens, source était opposé par P A R A M E L L E àfontaine et recevait des qualificatifs tels que perma-nente, variable, temporaire, k ne pas confondre avecles sens actuels de ces expressions.

5. Sens figuré (pour : origine).

Lieu d'origine d'un écoulement d'eau souterraine,de l'alimentation d'une nappe, considéré notammentpar rapport à un captage, un pompage : cf. lignede source (au sens 2,. de S C H O E L L E R ) ( S C H O E L L E R ,1962).

N . B . A déconseiller dans ce sens presque antinomi-que avec le sens propre 1.

Diminutifs (sources à faible débit, groupées ou non) :sourcillon, sourgeon, surgeon, sourdls (dialectal).

Dénominations dialectales et régionales des sourcesen France ( M A R T E L , 1894 ; B O U R S A U L T , 1900 ; C H A L Ó N ,1913 ; L A R O U S S E , 1929 ; I M B E A U X , 1930 ; P L A I S A N C E etC A H L E U X , 1958) :

a) Dérivés de sourdre :sourde ; sourdon et sourdis (dimin.) sourdi (Poitou),toudrion, soudray, soudron ; soude et soudron(Champagne).(Cf. aussi sourdanne (terrain humide), sourdille(bourbier, dépression humide.)Dérivés du part. prés, sorjant de la forme anciennetordre (cf. latin surgens) : sourgeon, surjon (xv* siè-cle), surgeon ; ¡orgue ; sorgon et sorjon (anc. fr.) ;sourgent, surgent (Languedoc).

b) Dérivés du latin fons, bas latin fontana et col-lectif fontanile (famille de fontaine, cf. anc. françaisfont).fontainie (Bresse), fontenis (Jura), fontanier (Alpes),font, fount (occitan) et hount (Béarn)et peut-être : foux (Cévennes, source vauclusienne),afoux, fousse, fuon (?) (cf. fontenis, fontenir, fonte-nage, fontné : lieu de sources, terrain sourceux).fontis : aven (Nord).

c) Dérivés d u latin ductus, conduit(ces termes désignent aussi des petits cours d'eau;cf. anc. fr. dois et duit : lit artificiel d'un coursd'eau endigué).doux, dous, doue (Jura Suisse), douet (Anjou),doua, adous, adoux, adouse (Provence), douille,douillon, doulze, douze, douyme, douse, douta,douch, ¿oie, doye (Jura), doix, doit, doitgt, doire,

BULL, B. R. G . M . (2), III, I - 1971

doute (Bourgogne, bassin de la Seine), douie, douise,duie, dhuie, dhuye, dhuys (Champagne) , dhuis (Bas.de la Seine), duce, dius, dfiius.

d) Dérivés d u latin diva, déesse, et d u gallo-romaindivonna ou dévoua, divine (cf. anc. fr. dive)divonne, dive, dtoune.

e) Dérivés de la racine gauloise borv (borb etbourb), bouillonner ; cf. borvo, borbo ou bormanua(le < bouillonnant >), dieu gaulois des sources ther-males(cf. le groupe barboter, formes anciennes borberet,bourber (xii-xiif siècles), borbeter et bourbeter(xif-xiil* siècles), barbeter (xv* siècle), etc.).N e pas confondre avec la racine grecque borboros,bourbier, fange, dont l'attraction a influencé lafamille de bourbe, dans le sens de boue)bourbouillon (croisement avec la racine bouil).

f) Dérivés de la racine bouil (dér. d u bas-latin boli-lla, de baua, b o u e (rac. gaul. ?) avec attraction parla racine boutll de bouillir (latin bulliré, faire desbulles) ; cf. bouillonner et rabonilier.Bouillon, boullon, bollón, bourbouillon, boulidou,bouillidou(cf. bonillasse, bouillasson : terrain sourceux, et d en o m b r e u x termes dialectaux désignant des lieuxbourbeux, fangeux : bouille, boutlla, etc. o u la b o u «e l l e -même) .

g) Dérivés d e la racine gauloise eut (cf. a q u - , anc.franc, ève, eau ; cf. évier (dialectal), lieu o ù se trouveu n groupe de sources).Event (Bas-Languedoc) .

h) Sources salées (dér. d e la racine latine sal, d ulatin sahus)salo et ¡ausso (Sud-Est), sarso, salinelle, salse.

i) Sources chaudes :chaudanne, choudanne (Savoie).

i) Groupe gour, terme aquitain, désignant des é m e r -gences à vasques bordées de concrétions calcaires :gour, gourg, gourgue, blagour (Quercy), gourgas(Provence), gurc, gurs.

k) Divers :goutte (Massif Central) (rac. égoutter, cf. terraingoutteux, gouttier)ero, (Limousin), crot (Berry), cros, croi (Bordelais) :source, trou d'eau, dépression humide (cf. creux)lauron, lauroun, laouroun (Provence)bime (Champagne , Bourgogne), bême (source issued'un gouffre, d'un entonnoir naturel) (cf. abîme)issoudan (Languedoc)m a u v e (Orléanais)soulaine, soulainé (Champagne) , soulier (Causses)souain mardelle (source vauclusienne à niveau v a -riable)noue (Argonne)s o m m e (source d'émergence ; Picardie, C h a m p a g n e )beulo fcf. beule (Anjou) ; rigole de drainages]peschier (Provence)raisin, suintement (Jura) (du bas-latin rasa, fossé ;cf. rais«)

TERMINOLOGIE HYDROGÉOLOGIQUE- 117

pissote (Argonne, Anjou) : fossé de drainage

miroir

graben (Alsace)

bourne (cf. borne, bourne, bouarne, bourg : creux,trou)/ourfoul (Quercy)fosse (Yonne) : Fosse Dionne à Tonnerreaqout (Anjou)oueil, goueil (Pyrénées, cf. oeil ?)ouillade (Périgord), gouille (Savoie), goule (Dau-phiné) (cf. gouille, gouillat : marc ?)

toulon (Périgord).

SOURCE ACCIDENTELLE

1. Synonyme de source intermittente ( C H A L Ó N , 1913).

2. « O n appelle sources accidentelles, les sources quiapparaissent à un m o m e n t donné, souvent à la suitede pluies exagérées, en un point où elles n'exis-taient pas auparavant et où elles disparaissent rapi-dement » (SCHOELLEK, 1962).

Sens voisin des sources temporaires de P A R A M E I . L E(1856).

SOURCE D'AFFLEUREMENT

SOURCE (Fausse)

Émergence d'eau issue de terrains diaclasés, fissurés(perméables en grand) et provenant de l'engouffre-ment d'eaux superficielles plutôt que de l'infiltrationd'eaux pluviales, opposée par certains auteurs auxsources (vraies) prises dans le sens restreint 2.

(Ce sont les résurgences et les exsurgences) ( M A R T E L ,1921).

Syn. : source diaelasienne

résurgence (au sens large 2).

C e terme n'est plus usité.

Toute source située au contact du m u r imperméabled'une couche aquifère et déterminée par l'affleu-rement de ce m u r . Dans ce sens, comprend lessources de déversement (au sens restreint 2) et lessources de trop-plein (créé par P O C H E T , 1905 ; H A U G ,1911 ; cité par I M B E A U X , 1930 ; D I E N E R T , 1932 ; L A -H O U S S E , 1933 ; S O Y E R , 1953, 1959 ; P O I R É E , O L L I E R ,19C2).

Ce terme est vieilli.

Syn. : source de déversement (au sens large 1)(BOURSAULT, IMUEAUX)source de contact (au sens restreint 2).

SOURCE ASCENDANTE

SOURCES (Lieu de)

Aire ou ligne où sont groupées des sources pro-venant d'une m ô m e nappe ( B E L C R A N D , 1872 ; A u s -ciiER, 1913 ; I M B E A U X , 1930).

Syn. surface d'émergence (expression plus rigou-reuse)

Ces expressionsligne de source (au sens 1)

niveau d'eau (au sens 2)

ont un sens plusrestreint et sontm o i n s appro-priées.

SOURCES (Ligne de)

1. Lieu d'une série de sources alignées, correspon-dant généralement à la ligne d'affleurement ducontact — normal ou anormal — entre une coucheaquifère et une couche impermeable ( D K Í . A U N A Y ,1920 ; I M B E A U X , 1930).

Syn. : lieu de source

niveau d'eau (au sens 2) (s'il s'agit d'uncontact noimal).

Lieu de source est une expression plus correcte queligne de source car le lieu des émergences est plu-tôt une aire qu'une ligne : cf. sur/ace d'émergence.

2. Ligne de source.

Synonyme de iront d'appel ou d'emprunt de S C H O E L -L E R , source étant pris dans le sens figuré d'ori-gine (5), mal approprié (SCHOEI.I.KH, 1962).

N . B . Expression ambiguë, à rejeter.

BULL. B. R. G . M . (2), III, I • 1971

1. Synonyme ancien de source de trop-plein ( H A U C ,1911).

(Ce terme n'est plus usité.)

2. Synonyme de source artésienne au sens restreint 3.Classe de source artésienne au sens large 1 ( H A U G ,1911 ; S C H O E L L E U , ]962).

3. Synonyme de source de débordement ( G O C U E L ,1959).

SOURCE DE CONTACT

(conlact est pris ici au sens géologique).

1. Sens strict (traduction littérale de l'anglais contactS7>riug ( B R Y A N ) . Synonyme de source de déverse-ment (au sens large 1) ou source d'af/îeurement.

Toute source où « lu surface piézométiique atteintle m u r imperméable à la source » (SCIIOKLLER, 1955).S'oppose aux tources de débordement et aux sourcesd'émergence ; comprend les sources de déversementau sens restreint et les sources de trop-plein (IM-L K A U X , 1930; Scnorr.LER, 1955, 1962).

2. Sens large.

Implique par S C H O E L L E R (1955) qui inclut dans cetteclasse de sources : les sources de déversement (ausens restreint), les sources de débordement et lessources de. trop-plein ( S C H O E L L E R , 1955).

N . B . Seuls les deux premiers de ces trois typesde sources répondraient à la définition dessources de contact au sens 1.

N . B . Américanisme inutile.

J. MARGAT - 118 -

S O U R C E D E C O N T R E - V E R S A N T

Synonyme de source de trop-plein (DIENERT, 1932).

S O U R C E D E D É B O R D E M E N T

Source provenant d'une nappe de débordement, si-tuée au contact ou au voisinage du toit imperméa-ble de l'aquifère ( S C H O E L L E R , 1955).Se distingue des sources de trop-plein.Syn. : source artésienne (au sens 2), source ascen-

dante (au sens 3).

SOURCE DE DÉPRESSION

(d'après K . B R Y A N , 1919, depression spring).

Synonyme de source d'émergence ( I M B E A U X , 1930 ;S C H O E L L E R , 1955, 1962).

Classe de sources de nappe libre, opposée parS C H O E L L E R aux sources de conUict : « Sources dedépression : la surface piézométrique n'atteint pasle m u r imperméable à la source (une partie desfilets liquides de la nappe se meut au-dessous dela source et échappe par conséquent à la source) »( S C H O E L L E R , 1962).

N . B . Dépression est pris ici dans le sens dedépression de terrain, mais il y a risque deconfusion avec dépression de la surface pié-zométrique (cf. dépression, au sens 2) ; mieuxvaut dire source d'émergence.

SOURCE DE DÉVERSEMENT

1. Sens large.

Toute source de nappe libre située au contact dum u r imperméable affleurant (quel que soit le sensde la pente de ce dernier) (créé par B O U R S A U L T ,1900 ; I M B E A U X , 1930 ; D I E N E R T , 1932 ; P O I R É E , O L L I E R ,1962).

Syn. : source d'affleurement ( P O C H E T , 1905 ; H A O G )

source de contact (au sens restreint).

S'oppose aux sources d'émergence ; comprend lessources de déversement (2, sens restreint) et lessources de trop-plein (au sens restreint).

2. Sens restreint.

Source d'une nappe de déversement, c'est-à-diresituée au contact du m u r imperméable affleurant,lorsque celui-ci est horizontal ou incliné dans lem ê m e sens que l'écoulement de la nappe ( H A U G ,1911; A R C H A M B A U L T , 1947; S C H O E L L E R , 1955, 1962).

S'oppose aux sources de trop-plein (sens restreint).

N . B . Le sens large 1 ne tient pas compte de l'in-clinaison du substratum, donc de l'existenceou non d'une réserve inférieure au niveaud'émergence. Mieux vaudrait dire, dans cesens, source d'affleurement et n'employersource de déversevient que dans le sensrestreint 2.

SULL. B. R. G . M . (2). Ill, I - 1971

SOURCE D'ÉMERGENCE

Classe de source. Source provenant de l'intersec-tion de la surface d'une nappe libre et de la surfacedu sol, sans qu'affleurent ni le mur , ni le toitimperméable de l'aquifère (créé par B O U R S A U L T ,1900 ; I M B E A U X , 1930 ; D I E N E R T , 1932 ; P O I R É E , OLUZR,1962).

Syn. : émergence pris absolument (au sens res-treint 2)source de thalweg ( P O C H E T , 1905; D I E N E R T )

source de dépression ( S C H O E L L E R ) .

SOURCE D'ÉTRANGLEMENT

(Etranglement est pris ici dans le sens statique :< état de ce qui est étranglé » (LITTRÉ), O U géo-graphique : lieu resserré. Cf. L I T T R É , 1877 : < termed'hydraulique. Endroit d'une conduite où l'eau nepasse qu'avec peine ».) Source déterminée par ladiminution de largeur d'une nappe libre, par unrapprochement des limites étanches latérales de lanappe (cluse, goulot, dans le cas d'une vallée)( S C H O E L L E R , 1955).

Type de source d'émergence.

SOURCE DE FAILLE

1. Sens propre, restreint.

Source provenant d'une nappe captive dont l'eauremonte par une faille (type le plus courant desource artésienne) ( I M B E A U X , 1930).Syn. : source /¡Ionienne.

2. Sens large (à rejeter).

Toute source située au contact d'une faille.

SOURCE DIACLASIENNE

1. Sens large.

Toute source dont le lieu d'émergence est constituépar le débouché d'une fissure ou d'une cassure( A B R A R D , 1948)

(sources de terrains perméables en grand, compre-nant les exsurgences et les résurgences de M A R T E L ) .

Syn. : source vauclusienne (au sens large).

2. Sens restreint.Source provenant d'une nappe captive dont l'eauremonte par des fissures ou des cassures (cf. sourcesfïloniennes et diaclasiennes) ( I M B E A U X , 1930).Type de source artésienne.

SOURCE INTERMITTENTE

Source dont l'écoulement s'interrompt et reprendpar intervalles, ne coulant que pendant des périodesde durée et d'espacement plus ou moins réguliers.

TERMINOLOGIE HYDROGÉOLOGIQUE- 119

Se distingue 'des sources saisonnières variables(SCHOELLER) O U intercalaires ( P A R A M E L L E ) dont l'écou-lement ne s'interrompt pas ( H É R I C A R T D E T H U R Y ,1829 ; P A R A M E L L E , 1856 ; D A R C Y , 1856 ; B O U R S A U L T ,1900 ; L A R O U S S E , 1904, 1931 ; C H A L Ó N , 1913 ; D I E N E R T ,1932; S C H O E L L E R , 1962).

S O U R C E JAILLISSANTE

L Sens large.

E n général, toute source dont l'eau présente, au pointd'émergence, une propension à s'élever plus oumoins au-dessus du sol, à jaillir naturellement(sens plus large que geyser qui désigne le type leplus remarquable de source jaillissante, mais estrestreint à des sources d'eau chaude).Syn. : source pivotante ; c bouillon >, « bouilli-

dou * (termes locaux).Syn. ancien : fontaine jaillissante.

2. Sens restreint.Plus particulièrement : synonyme de source arté-sienne ( H É R I C A R T P E T H U R Y , 1829; B O U R S A U L T , 1900).

SOURCE PIVOTANTE

Pivotant est pris ici dans le sens de planté vertica-lement (cf. pivot) comme dans c racine pivotante >).Source dont l'émergence s'effectue sous la formed'un jaillissement dans le fond d'une vasque (IM-B E A U X , 1930).

Syn. : source jaillissante (a un sens plus général).

S O U R C E P S E U D O - A R T É S I E N N E

Syn. ancien de source vauclusiemie (au sens strict 1)ou source siphonnante de M A H T E L ( Z Ü R C H E R , 1901).N'est plus usité.

S O U R C E SAISONNIÈRE

« O n appelle ... sources saisonnières, celles qui nedébitent que pendant certaines périodes de l'an-née > (SCHOELLER, 1962).

A distinguer de source intermittente.

SOURCE SECONDAIRE

(Traduction littérale de l'allemand Secundare Quel-len) ( G A R T N E R ) .

Synonyme de résurnenee (aux sens 1 et 3). ( I M B E A U X ,1930).

SOURCE SIPHONNANTE

Type particulier d'émergence de domaine karstique(résurgence au sens strict 1, ou oxsurgence) : débou-ché d'un conduit plus ou moins vertical, à l'écoule-

BULL. B. K G . M . (2), III. I • 1971

ment ascendant, temporaire ou permanent, consti-tuant la partie terminale d'un siphon naturel.Expression proposée par M A R T E L à la place desource vauclusienne, critiquée par cet auteur ( M A R -T E L , 1900; cité par F O U R N I E R , 1902).

Syn. : source vauclusienne (au sens strict 1)source pseudo-artésienne ( Z Ü R C H E R )

puits vauclusicn ( M A C N I N , F O U R N I E R ) .

SOURCE DE THALWEG

Synonyme de source d'émergence, pris dans un sensun peu plus restreint.S'oppose pour P O C H E T à une source d'affleurement :c'est une source de nappe de thalweg ( P O C H E T ,1905 ; cité mais critiqué par I M B E A U X , 1930 ; D I E N E R T ,1932).N . B . N e devrait strictement désigner qu'une émer-

gence dans le fond d'une vallée, un thalweg.Ce ternie n'est plus usité.

SOURCE VRAIE

Synonyme de source au sens restreint 2, par oppo-sition à une fausse source provenant de terrains fis-surés, diaclasés, non filtrants (FOURNIER, 1902 ;S C H O E L L E R , 1962).

S O U R C E U X adj.

Qui comprend des sources, où les sources sont n o m -breuses (en parlant d'un lieu, d'un terrain) (SOYER,PLAISANCE, CAILLEUX, 1958 ; POIRÉE et OLLIER, 1962).

Syn. (termes dialectaux) : mâqueux, macreux, sour-cier, sourcillant, eigadeux (Provence).

SOURCIÊRE (Zone)

Pour S C H O E L L E R : la zone d'évacuation d'une nappelorsque l'eau qui en sort c apparaît à l'air libresous forme de sources » (SCHOELLER, 1962).N e pas confondre avec zone d'émission, ni avecsurface d'émergence.Syn. : zone emissive ( D I E N E R T ) , zone d'émergence( S C H O E L L E U , 1959).

S O U R C I L L E R v. intr.

Synonyme ancien de sourdre, avec une nuance di-minutive ( B U F F O N , L A R O U S S E , 1933)

(cf. sourcilloii)-

S O U R C I L L O N s. m .

Petite source, source à faible débit (vieux) (LA-R O U S S E , 1933).

J. MARGAT- 120 -

SOURDRE v. intr. SOUTENU (Apport)

Surgir, sortir de terre, venir à jour, en parlant d'eausouterraine (verbe vieilli, peu usité actuellement)(xi siècle, Chanson de Roland) ; A M Y O T (xvl* siè-cle) ; Diet, acad., 1694 ; H F . R I C A R T D E T H U R Y , 1829 ;L A R O U S S E , 1874; LI ITRÉ, 1877).

SOUS-ÉCOULEMENT s. m.

Nappe, contenue dans les alluvions du fond d'unevallée ; généralement libre (phréatique). Elle peutêtre sans liaison ou en liaison hydraulique avec lecours d'eau superficiel ( M A R T K L , 1921 ; C A S T A N Y , 1961 ;P O I R K E et O L L I E K , 1062).

Syn. : inféro-jlux (ou infra-jlux), courant sous-fluvial ( F O U R M A H I E R )nappe sous-jluviale (a un sens plus restreint,CASTANY)

underflow [emprunt à l'anglais, SLICHTER,1902 (U. S. A.) ; M A R T E L , 1921]

nappe de vallée fluvialenappe alluviale et nappe alluvionnaire peu-vent avoir un sens plus largenappe d'injiltration (au sens 1, D E L E S S E ) a unsens plus restreint.

S O U S - F L U V I A L (Courant)

Synonyme de sous-écoulement ( F O U R M A R I E R , 1939).

Tout apport d'eau continu, permanent, à une nappe,par opposition aux apports discontinus, temporaires ;affluence d'une nappe par abouchement latéral ouinfiltration d'eau d'un cours d'eau superficiel per-manent, d 'un lac, soutenant ou entretenant la sur-face piézométrique à un niveau déterminé, suivantune limite à potentiel imposé (TISON, 1951).

SOUTENUE (Eau)

Pour eau capillaire soutenue.Eau maintenue dans des interstices ou conduitscapillaires, se trouvant en continuité avec l'eau dela nappe dont elle provient par ascension capillaire.C'est l'eau de la frange capillaire, par opposition àl'eau capillaire suspendue ou isolée ( C A R D O N N I È R E S ,1960).

Syn. : eau capillaire continue, ou soutenue ( C A S T A N Y )eau capillaire (au sens restreint), pris abso-lument.

S O U T E N U E (Nappe)

Nappe dont la limite aval est à niveau imposé etcorrespond à une ligne d'afïluence à une autre nappesouterraine (par abouchement des couches aqui-fères) ou à des eaux superficielles (cours d'eau, lac,mer) dont la surface libre soutient celle de la nappeaffluente. S'oppose à une nappe perchée (au sens 2)ou non soutenue (SCIIOIXLER, 1955).

S O U S - F L U V I A L E (Nappe)

Nappe ou partie de nappe située sous le lit d'uncours d'eau superficiel ( C A S T A N Y , 1961 ; P O I R É E etO L L I E R , 1962).

Pris rigoureusement, elle aurait un sens plus res-treint que saus-écoulement, qui a généralement uneextension transversale plus grande que le coursd'eau superficiel correspondant.

Syn. : nappe d'infiltration (au sens 1, D E L E S S E , 1862).

SOUS-PUESSION s. f.

Pression exercée, de bas en haut, par l'eau infiltréedans la base, la fondation ou le substratum d'unouvrage de retenue (digue, barrage), et qui tend àalléger son poids, donc à diminuer sa stabilité ( D U -M A S , 1897 ; M A L L E T , P A C Q U A N T , 1951).

Syn. : pression d'infiltration

pression de soulèvement (proposé par L E T O U R -N E U R , 1967).

N . B . Terme équivoque dans la mesure où il peutêtre compris c o m m e le contraire d'une « sur-pression », dans le sens d'une pression infé-rieure à une pression de référence, voire d'unepression négative.

BULL. B. R. G . M . (1), 111. I • 1971

S O U T E N U E S (Zone des eaux)

Synonyme de zone de saturation, c'est-à-dire zonede la nappe, considérée c o m m e la zone d'alimenta-tion soutenue des puits et des sources, de la coucheaquifôre ( C A S T A N Y , 1961).

SOUTIRAGE s. m.

1. Drainage d'un réservoir aquifère par des coursd'eau superficiels en liaison hydraulique avec lanappe, ou par une autre couche aquifère à tra-vers une éponte — notamment le substratum —semi-perméable (dramatice) ( L A R O U S S E , 1966).

2. Prélèvement d'eau dans une nappe souterraine pardivers ouvrages captant ou dispositifs d'exploitation.Syn. : prélèvement.

STABILISATION s. f.

Action de stabiliser, d'amener et de maintenir leplan d'eau dans un puits ou un forage dans lequelon pompe, à un niveau sensiblement stationnaire,fixe, ce qui implique le maintien du débit pompéet des caractéristiques de l'écoulement de l'eau

• souterraine vers l'ouvrage à des valeurs constantes,c'est-à-dire le régime permanent. U n délai de sta-bilisation.

TERMINOLOGIE HYDROGÉOLOGIQUE- 121

État du niveau de l'eau ainsi stabilisé. (Dans ce sensstatique il vaudrait mieux dire stabilité) (DE G E L I S ,1956; B R I L L A N T . 1960).

STABILISÉ adj.

Appliqué au niveau de l'eau dans un puits ou unforage, à un rabattement (au sens 2 ou 3), à unécoulement : qualifie un état stationnairc, rigou-reux ou approché, succédant à une perturbation, àun déséquilibre, et créé et entretenu par une actionartificielle ; s'oppose dans ce sens à statique (ciniveau statique). Permanent, appliqué à un écoule-ment a un sens plus large.

STAGNANTE (Eau)

(s'emploie surtout au pluriel).

Par analogie avec le sens courant, relatif aux eauxde surface : eau souterraine présumée immobile,non soumise à l'écoulement (bien que gravitaire) ;eaux de la zone stagnante d'une nappe (au sens 1).

Syn. : eau profonde ( S C H O E L L E R , B O N T É ) .

STAGNANTE (Zone)

SUBCAPILLAIRE adj.

Se dit des conduits ou interstices capillaires siétroits que l'attraction d'une paroi sur les molécu-les liquides s'étend jusqu'à la paroi opposée (dia-mètre inférieur à 0,2 n pour les tubes, largeur infé-rieure à 0,1 n pour les fentes, les fissures) ( I M B E A U X ,1930).

SUBORDONNÉE (Nappe)

Classe de nappe libre (au sens 2) contenue dans unecouche aquifère recouverte par une couche imper-méable faisant obstacle à son alimentation directepar infiltration : s'oppose à une nappe libre, au sensrestreint 1, de B O U H S A U L T et F O U R M A R I E R

(cf. nappe captive au sens 2, de F O U R M A R I E R ) ( B O U R -S A U L T , 1900).

SUBPHRÉATIQUE (Nappe)

Nappe phréatique dont la surface est très prochede la surface du sol, et contenue principalementdans le sol. (Notion très voisine de celle de nappedu sol, ou table d'eau des podologues) ( A R C H A M -B A U L T , 1947).

1. Zone inférieure d'une nappe supposée non soumiseà l'hydrodynamisme, où l'eau est immobile ( D ' A N -D R I M O N T , 1905).

Syn. : zone statique ( B O N T É ) .

N . B . Notion à considérer aujourd'hui c o m m e un-concept idéal constituant un cas-limite, plutôt quec o m m e une réalité physique rigoureuse. En pratique,il s'agit d'une zone où l'écoulement se ferait selonune vitesse extrêmement faible, dont la limite nepeut être rigoureusement définie.

2. Zone d'une nappe, inférieure à la zone passive,dans laquelle l'eau est soumise à un renouvellementtrès lent, mais non nul : elle serait soumise audrainage général, mais non au drainage local. Oppo-sée par B O N T É à la zone statique sous-jacente. Salimite supérieure serait la surface d'arrêt ( B O N T É ,1958)

cf. eau profonde.

STATIQUE (Zone)

Zone inférieure d'une nappe, dans laquelle l'eau estsupposée rigoureusement immobile. Distinguée dela zone stagnante (au sens 2) par A . B O N T É , etopposée à l'ensemble de la zone dynamiqtie (zoneactive, zone passive et zone stagnante) ( B O N T É ,1958).

Syn. : zone stagnante (au sens 1) ( D ' A N D R I M O N T ) .

N : B . Ce concept correspond à un cas limite théo-rique plutôt qu'à une réalité.

BULL. B. R. G . M . (2), III, I • 1971

S U B S T R A T U M (Nappe du)

Nappe libre (phréatique) étendue et générale dansune région, par opposition aux nappes perchées (ausens 1) qui peuvent se situer localement au-dessusd'elle, notamment des nappes sous-fluviales ou sous-écoulements perchés ( F O U R M A R I E R , 1939).

SUCCION s. f.

1. Sens actif.

En parlant d'un milieu poreux, d'un sol.

Le fait d'attirer l'eau, de se faire pénétrer par l'eauet de la retenir, sous l'effet des forces d'attractioncapillaire (ou forces de succion), de la capillarité(au sens 2), à l'exclusion d'un effet de la gravité.

Terme usité surtout en pédologie, en mécanique dessols. A distinguer d'absorption qui a un sens pluslarge, plus général et résulte surtout de la gravité,sans « attraction » sur l'eau ( B O R D A S , M A T H I E U , 1940 ;P I O G E R , 1954 ; PLAISANCE, C A I L L E U X , 1957).

2. Pris absolument pour : succion potentielle ou poten-tiel de succion.

Faculté, capacité d'un milieu poreux, d'un sol,d'absorber et de retenir de l'eau par attractioncapillaire, dans des conditions, notamment dans unétat d'humidité, déterminés (ARIS, 1957 ; S O E I R O ,1957, I960).

Syn. : tension.

J. MAROAT - 122 -

3. Sens quantitatif.

3 a) Grandeur mesurant la succion (potentielle),la force qui la détermine : pour énergie ou forcede succion. C'est un paramètre du milieu poreux,du terrain. Elle s'exprime en hauteur (cm) d'eau,et se détermine expérimentalement. Elle correspondà une diminution d'énergie libre de l'eau, due à safixation par le sol (SOEIRO, 1957, 1960).

Syn. : potentiel capillaire, force de succion, tension.3 b) Synonyme de pression de succion, tensiond'humidité.

4. Sens actifs anciens, impropres.

4 a) Le fait d'attirer l'eau, sous l'effet d'un gradientde pression, de la faire s'écouler par gravité, notam-ment vers un ouvrage captant, un puits ( C H A L Ó N ,1913).

Syn. : appel (cf. expressions cône d'appel, périmè-tre d'appel).

4 b) Attraction de l'eau, sous l'effet d'un gradientde potentiel mal défini, imaginé pour « expliquer »la baisse de niveau d'une nappe près d'un coursd'eau en crue, considérée c o m m e un effet de celle-ci(conception erronée) ( C H A L Ó N , 1913).

N . B . A rejeter dans ce3 sens.

S U C C I O N (Force de)

Force qui fait pénétrer et mouvoir (diffusion) l'eaudans un milieu poreux, un sol, indépendamment del'action de la gravité : c'est la résultante des forcesd'attraction capillaire ( K O R N E F T , B O R D A S , M A T H I E U ,1940 ; P I O G E R , 1954 ; P L A I S A N C E , C A I L L E V X , 1958 ;S C H O E L L E R , 1962) .

Syn. : succion pris absolument (au sens quanti-tatif 3)force capillaire' ( S C H O E L L E R )

force imbibttive ( D ' A N D R I M O N T )

action capillaire ( D ' A N D R I M O N T , ancien)potentiel capillaire a un sens plus quantitatif.

S U C C I O N (Gradient de)

Différence de force de succion, de potentiel capil-laire, entre deux points d'un milieu poreux, d'unsol, déterminés. Elle détermine la diffusion (SOEIRO,1960).

Syn. : gradient de potentiel capillairegradient de tension.

SUINTEMENT s. m.

la) Sens actif.L e fait de suinter, écoulement imperceptible ; émis-sion diffuse, à très faible débit, d'eau souterrainene donnant pas lieu à un écoulement individualisé.Une ligne de suintements.

1 b) Sens neutre.L'eau qui suinte, qui affleure en mouillant le terrainfans s'écouler sensiblement ( B E L G R A N D , 1846 ; P A R A -M E L L E , 1856 ; D E L A P P A R E N T , 1893 ; I M B E A U X , 1930 ;L A R O U S S E , 1933; S O Y E R , 1953).

2. Sens ancien.

Infiltration (au sens 1 a et b), transfert d'eau dansun milieu perméable par fissures et chenaux, géné-ralement en milieu non saturé, par opposition àl'imbibition au sens 2 a de M A R T E L : < terrains per-méables de suintement » ( M A R T E L , 1890, 1894, 1921).

2 bis. Sens restreint par rapport au précédent, pour M A R -T E L . M o d e particulier de la pénétration de l'eau dansles terrains perméables en grand, opposé à l'absorp-tion au sens 3 ( M A R T E L , 1900).

Dans ce sens, qui se rapproche du sen? 1 a, il s'agitd'une notion intermédiaire entre l'infiltration ausens restreint 3 (imbibition, au sens 2 a, de M A R T E L )et l'enqoujjrement (absorption, au sens 3, de M A R -T E L ou pénétration au sens restreint).

3. Fuite d'eau de très faible débit à travers un ouvrage,un barrage, une conduite.

Syn. : infiltrations (au pi., sens 7) s'emploie parfoisimproprement dans ce sens.

4. Émission plus ou moins diffuse d'eau par la paroid'un puits, d'un ouvrage captant : cf. zone ou sur-face de suintement ( P A R A M E L L E , 1856 ; S C H N E E B E L I ,1956).

S U I N T E M E N T (Surface, ou Zone de)

E n parlant d'un puits, d'un forage, d'une galeriecaptante : partie de la paroi intérieure d'un ouvragecaptant comprise entre la trace de la surface piézo-métrique (rabattue) de la nappe et le niveau dyna-mique (stabilisé ou non) de l'eau dans l'ouvrage.C'est une surface annulaire s'il s'agit d'un puits,d'un forage, et son extension est appréciable sur-tout lorsque la hauteur critique est dépassée, c'est-à-dire en régime dénoyé (SCHNEEBELI, 1956, S C H O E L -L E R , 1962).

Syn. ; zone de résurgencezone d'émergence (au sens 2).

S U C C I O N (Pression)

Force de succion exercée sur 1 c m 2 et exprimée encm de mercure, en g /cm 3 ou en millibars (PLAISANCE,CAJLLEUX, 1958; H A L L A I R E , B A L D Y , 1963).

Syn. r succion (au sens 3 b).BULL. B. R. G . M . (I), III, I - 1971

SUINTEMENT (Terrain, Roche de)

ou terrains perméables de suintement.Classe de terrains perméables définie par M A R T E L :terrains perméables par fissures et chenaux, per-méables en grand, par opposition aux terrains d'im-bibition, perméables par porosité ou en petit ( M A R -T E L , 1890, 1894).

TERMINOLOGIE HYDROGÉOLOGIQUE- 123 -

N . B . Expression peu appropriée, car un suintementest une émission d'eau et non une absorption,et que ce terme, c o m m e exsudation, évoqueplutôt un écoulement diffus que le m o u v e -ment de l'eau en milieu perméable en grand.Cette expression n'est plus usitée.

S U P E R F I C I E L (État)

Synonyme ancien d'état pelliculaire ( D ' A N D I U M O N T ,1904).

S U P E R F I C I E L L E (Nappe, Nappe aquifère).

Synonyme ancien de nappe phréatique (ou nappe laplus proche de la surface) pour certains auteurs,avec le sens plus ou moins explicite de nappe libre(au sens 1, de F O U R M A R I E R ) ( G O S S E L E T , 1888 ; D E L A C -P A R E N T , 1893; A B R A R D , 1953; W A T E R L O T , 1957).

N . B . Terme impropre, puisqu'il s'agit d'une napped'eau souterraine ; n'est plus usité. Superficiel estpris ici dans le sens de sub-super/iciel, de proche dela surface.

2. Synonyme de suralimentation naturelle ou alimen-tation indirecte ( S C H O E L L E R , 1959).

SURALIMENTATION ARTIFICIELLE

Synonyme de suralimentation pris absolument (ausens 1) pour se distinguer de la suralimentationnaturelle ( D ' A N D R I M O N T , 1903; F O U R M A R I E R , 1939).

SURALIMENTATION NATURELLE

Apport d'eau à une nappe de manière occulte, paraffluence d'eau d'une autre nappe ou infiltrationd'eau superficielle (cours d'eau, lac), considéréc o m m e un c supplément » à l'alimentation normaleprovenant de l'infiltration des eaux météoriques surl'impluvium de la nappe ( F O U R M A R I E R , 1939).

Syn. : alimentation indirecte (expression plus cor-recte)suralimentation, pris absolument (au sens 2de S C H O E L L E R ) .

S U P R A C A P I L L A I R E adj.

Qui se rapporte à des vides dont les dimensions sontsupérieures à celles des capillaires (PLAISANCE, C A I L -L E U X , 1958)

(cf. macroporosité de S C H O E L L E R ) .

SURALIMENTATION

1. Pris absolument dans le sens de suralimentation arti-ficielle.

Le fait de suraliineuter une nappe : augmentation,volontaire ou non intentionnelle, des apports d'eau àune nappe dont l'équilibre hydioloßique natureln'était pas antérieurement perturbó. Elle modifie lestermes du bilan, determinant un relèvement de lasurface piézométrique et pouvant entraîner un ac-croissement du débit des émissions d'eau (de tousordres), ou permettre une exploitation plus intensequi établira un nouvel équilibre.

L'apport d'eau supplémentaire ainsi fourni.

A distinguer de la rcalimeufation qui restaure unéquilibre antérieurement rompu, rétablit le niveaunaturel de la nappe par uno intervention compensa-trice ( A R C H A M U A U I - T , 1947, 1969 ; S C H O F X I . K R , 1962).Ainsi comprise, la suralimentation détermine- unaccroissement de la réserve de la nappe et du débitdes émissions naturelles, ou bien elle accélère lerenouvellement de la réserve si, parallèlement, lesprélèvements d'eau sont aussi accrus. Mair, dans cedernier cas, elle se confond avec une réalimentation(cf. rp'alimeutntion induite).

Syn. : enrichissement (d'une nappo), renforcement(d'une nappe)suralimentation artificielle ( F O U R M A R I E H )alimentation artificielle ( M U L L E R - F E U G A ) .

B U L L B. R. G M . (î). III. I . 1971

S U R A L I M E N T E R v. tr.

Accroître volontairement par un procédé artificiel,ou par la conséquence d'aménagements hydrauliquesde surface, l'alimentation (au sens quantitatif 2)d'une nappe, lui fournir des quantités d'eau supplé-mentaires à celles qu'elle reçoit naturellement (cf.suralimentation au sens 1).

SUREXPLOITATION s. f.

Exploitation (globale) d'une nappe entraînant unediminution de la réserve au terme considéré, doncen régime de déséquilibre pour la durée de référence(saison, année, série plur¡annuelle). Elle se traduitpar une dépression (au sens 3), plus ou moins éten-due, de la suifacc piézométrique.

La surexploitation résulte de l'inégalité : alimenta-tion naturelle < débit naturel -f débit exploité,impliquant que l'exploitation n'est pas compenséepar une réduction équivalente du débit naturel dela nappe à ses limites d'émergence (ou par unaccroissement induit de l'alimentation).

Il est inexact de définir la surexploitation c o m m eune exploitation en excédent sur l'alimentation (res-sources potentielles).

La iurrrptouaiion peut être locale ou générale,temporaire ou durable, délibérée et contrôlée, ouinvolontaire et incontrôlée.

SUREXPLOITER v. tr.

Exploiter excessivement une nappe, opérer des pré-lèvements, des pompages déterminant un abaisse-ment progressif des niveaux et une diminution dela réserve (cf. surexploitation).

I. MARGAT - 124 -

S U R G E O N s. m .

Diminutif de source : petite source ou source sai-sonnière ou temporaire (GOSSELET, 1888 ; L A R O U S S E ,1933; PLAISANCE, CAILLEUX, 1958).

la nappe libre générale de la région, et sans liaisonhydraulique avec celle-ci. ( S C H O E L L E R , 19S5 ; G O C U C L ,1959).

Syn. : nappe perchée (au sens 1, F O U R M A R I E R ) .

SURSATURATION s. f. S U S P E N D U E S (Zone des eaux)

Sursaturation d'un sol en eau :1. Action de sursaturer, de faire absorber à unsol une quantité d'eau supérieure à sa capacitétotale d'absorption (ou capacité maximale pourl'eau), ce qui fait augmenter son volume.2. État d'un sol sursaturé, ayant subi une augmenta-tion de volume (un gonflement) sous l'effet de l'im-bibition par une quantité d'eau supérieure à sacapacité totale, à sa porosité totale normale ( P L A I -S A N C E , C A I L L E U X , 1958).

ou zone d'eau suspendue.

(Traduction littérale de l'anglais zone of suspendedwater de T O L M A N ; eau suspendue est pris ici ausens large 1.)

Synonyme de zone d*aératlon (au sens large 2) pourcertains auteurs, par opposition à la zone des eauxsoutenues ( C A S T A N Y , 1961 ; S C H O E L L E R , 1962).

Syn. : zone épipolhydrique (en pédologie).

SUSPENDUE (Eau)

1. Sens large.

Toute eau souterraine; quels que soient son état etson degré de liaison avec le terrain, se trouvant dansla zone d'aération (au sens large 2), en milieu nonsaturé au-dessus de la nappe. (Ensemble d'eau derétejition, d'eau capillaire, d'eau gravitaire en coursd'infiltration.)fSens dérivé de l'anglais suspended water ( T O L M A N )traduit ici littéralement. Mais en anglais, cette no -tion exclut l'eau capillaire.]

2. Sens restreint.Pour eau capillaire suspendue.Toute eau contenue dans les interstices ou conduitscapillaires d'un sol, d'une roche, sans liaison conti-nue avec l'eau de la nappe (libre), de la zone desaturation, quelle que soit sa provenance.S'oppose à l'eau de la frange capillaire, ou eaucapillaire (au sens restreint 2), eau capillaire sou-tenue ou continue.Comprend l'eau suspendue au sens 3 et l'eau de sé-jonction.C'est une classe d'eau adhesive de S C H O E L L E R .

S U S P E N D U E (Nappe)

Nappe libre plus ou moins localisée supportée parune couche relativement imperméable au-dessus de

S U S P E N D U E T E M P O R A I R E (Nappe)

Nappe libre très locale se constituant temporaire-ment dans le sol à la faveur d'une couche de faibleperméabilité ou par suite d'un apport d'eau exces-sif vis-à-vis de la capacité de percolation de cer-tains niveaux du sol (notamment par l'irrigation) ;en d'autres termes, elle résulte de la saturationtemporaire d'une couche localisée de la zone d'aéra-tion (au sens large 2). Ele est suspendue au-dessusde la nappe libre générale ( S C H O E L L E R , 1955).

Expression forgée pour traduire le terme russeverkhovodka, traduit aussi nappe du sol par d'autresauteurs. Cette notion est dénommée table d'eau parles pédologues. Ces expressions peuvent être consi-dérées c o m m e synonymes.

SYSTÈME AQUIFÈRE

Domaine circonscrit par des limites constituant desbarrières à toute propagation d'influence (limitesétanches ou limites à potentiel imposé) et donttoutes les parties sont en liaison hydrauliquecontinue.

Toute action (dépression, recharge) en un pointquelconque d'un système aquifère peut avoir uneinflluence sur l'ensemble, mais est sans effet à l'ex-térieur. Inversement, les variations des conditionsrégnantes à l'extérieur n'ont aucune influence surl'intérieur du système ( S C H O E L L E R , 1962 ; B E R K A L O F T ,1966).

BULL. B. R. G . M . (2), III. I • 1971

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Bulletin du B. R. 6 . M . (deuxième série)Section III, n« 2 - 1971, p. 61-68

Terminologie hydrogéologique

J. MARGAT +

Propositions pour un dictionnaire

T A P I S F I L T R A N T

Couche de matériau composée d'éléments calibrés,possédant une perméabilité déterminée, disposée soità la base d'une digue, d'un barrage en terre, pourdrainer les eaux d'infiltration et evitar les sous-pres-sions, soit dans le lit d'un cours d'eau pour faciliterun captage ( M A L L E T , P A C Q U A N T 1951, B A V Z I L 1955).

+ B . R . G . M . , Dépaitement ¿'Hydrogeologie.BULL. B. R. G. M . (1>. Ill, 2 - »71

TARIR v.

2. Sens actif (transitif)Mettre à sec, assécher : tarir un puits, une nappe(Diet. Acad. 1694, LrrrnÉ 1877).

2. Sens neutre (intransitif)Cesser de couler (en parlant d'une source, d'uncours d'eau) ; être mis à sec (en parlant d'unpuits) (PALISST 1580, Diet Acad. 1694, P A R A M E I X K1856, L I T T H É 1877).Syn. : se tarir.

J. MARGAT - 126 -

3. Sens réfléchi.: se tarir.

Cesser de couler, s'assécher (PALISSY 1580, L J T T R É1877, L A R O U S S E 1933). Synonyme de tarir au sens 2,auquel la tournure réfléchie s'est substituée.

N . B . — Dans les sens 2 et 3, on considère le moment oùl'écoulement cesse, où l'eau n'arrive plus ou bien cesse d'êtreapparente, et non le lieu où se termine un écoulement, où l'eaudisparait. Tarir ou se tarir n'est donc pas synonyme de se perdre,de disparaître, en parlant de l'engouffrement ou de l'Infiltration,dans ses alluvions, d'un cours d'eau superficiel.

TARISSEMENT s. m.

émissions, en régime non influencé) ; c'est l'évolu-tion d'une nappe en cours de rééquilibre. Il déter-mine une diminution correlativa du débit des sour-ces issues de la nappe, jusqu'à une valeur nulle,c'est-à-dire leur tarissement, au sens 1 (cf. courbeet coefficient de tarissement) (TISON 1960, C A S T A N Y1961, R O C H E 1963).

Synonymie : sens proche, mais plus restreint, dedécharge (au sens 2) et abaissement (au sens 2).

Syn. : vidange d'une nappe.

2. Sens général actif.

Action de tarir (aux sens transitif ou intransitif) oude se tarir : assèchement, cessation d'une arrivéed'eau, de l'écoulement d'une source ou d'un coursd'eau : le tarissement d'une source ; disparition del'eau (dans le sens de cesser d'apparaître, d'êtreprésent) d'un puits, d'une nappe d'eau superficielleou souterraine : le tarissement d'un puits, d'un étang.

En hydrogéologie :

Le tarissement d'une source (= arrêt de l'écoule-ment, cessation de l'émergence) et le tarissementd'un puits (= assèchement du fond, c'est-à-direabaissement de la surface piézométrique de la nappeau-dessous du niveau du fond du puits) résultentégalement d'une baisse de la surface piézométriquede la nappe correspondante : ils sont déterminéspar l'atteinte d'un certain niveau limite, ou cri-tique, par la surface piézométrique au cours de sonmouvement de baisse ou de décharge. Mais il estimpropre de parler d'un tarissement de ta nappe,dans le m ê m e sens que tarissement d'une source. L ephénomène puis l'état de tarissevient des sourceset des puits, considéré qualitativement, ne corres-pond qu'à un m o m e n t particulier puis à une cer-taine phase du tarissement d'une nappe (au sens 3)considéré quantitativement.

L'expression tarissement d'une nappe, employée dansla langue courante pour désigner le tarissement plusou moins général des sources et des puits dansune aire définie, provoqué par la baisse plus oumoins exceptionnelle de la nappe, est donc impro-pre : il ne s'agit que d'un tarissement relatif.

2. Sens général neutre, statique.

Etat d'une source, d'un puits tari (LITTRÉ 1877).

3. Sens dynamique : tarissement d'une nappe (paranalogie avec le sens usité en hydrologie de sur-face).

Mouvement d'abaissement naturel de la surfacepiézométrique d'une nappe, après une rechargerelativement brève, en retour vers son niveau sta-ble relatif (qui correspondrait à un équilibre dyna-mique entre le débit d'apport soutenu et le débit des

B U L L B. R. G . M . (2), lit, 2 - 1971

T A R I S S E M E N T (Coefficient de)

Quotient du taux d'infiltration constant (de T I S O N ) ,c'est-à-dire de la hauteur de lame ou franche d'eauinfiltrée correspondant à un apport soutenu par lahauteur moyenne de la nappe (TISON I960, C A S T A N Y1961).

TARISSEMENT (Courbe de)

(Par analogie avec le sens usité en hydrologie desurface ou fluviale.)

Courbe, d'allure exponentielle, représentant gra-phiquement le mouvement de tarissement (au sens 3)d'une nappe en un point et durant une période déter-minée, c'est-à-dire le mouvement de baisse naturelle,en régime non influencé, du niveau piézométriqueaprès une recharge temporaire.

Courbe représentant graphiquement la variation -la diminution - du débit d'une source pondant unepériode où la nappe ne reçoit aucune alimentation(TISON 1960, C A S T A N Y 1961, R O C H K 1963).

Syn. ; courbe de rééquilibre (s'agissant d'une nappe).

T A S S E M E N T (Eau de)

Eau libérable produite par la destruction ou ladiminution de volume des interstices, causée par letassement d'un sédiment, d'un terrain. C'est de l'eaude rétention transformée en eau gravitaire ( S C H O K L L E R1955).

TENSION s. f.

Pression négative, par rapport a la pression atmosphé-rique, à laquelle est soumise l'eau retenue dans unmilieu non saturé, sous l'effet du potentiel capillaireou force de succion ( S O R M A I L 1969),

Syn. : succion (au sens quantitatif 3 b) pression desuccion, tension d'humidité, pression capil-laire, déficit de pression, tension capillaire( S O R M A I L 1969).

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 127

TENSIOMÈTRE s. nv

Appareil ds mesure de la tension de l'eau, dans unmilieu non saturé. D est composé de la combinaisond'une cellule poreuse et d'un dispositif manométri-que (d'après l'anglais tensiometer créé par R I C H A R D Set G A R D N E R 1936) ( B O R D A S et M A T H I E U 1930, M U T I N1967, F E O D O R O F F , BAIXIF 1969).

TENSIOMÉTRIE s. f.

THERMAL adj.

(N. B . — N ' a pas de masculin pluriel.)

1. Sens propre

Qui se rapporte à des thermes, à des établissementsde bains d'eau chaude. U n e eau, une source ther-male au sens propre.

2. Sens dérivé, par extensioD

Technique de mesure de la tension de l'eau dans unmilieu non saturé.

T E N S I O N S U P E R F I C I E L L E (Eau de)

Synonyme d'eau pelliculaire au sens large 1 ( S C H O E L -L E R 1962).

« L'eau de tension superficielle, c'est l'eau d'adhé-sion et de cohésion, se fixant sur une paroi, eau enéquilibre avec la pesanteur. Elle se différencie del'eau hygroscopique qui n'est que de l'eau d'attrac-tion moléculaire, c'est-à-dire d'adhésion. C'est l'eaupelliculaire de LEBEDEFF > (SCHOELLER 1962).

Pour S C H O E L L E R , l'eau de tension superficielle est uneclasse d'eau de rétention, distinguée de l'eau de la« capacité capillaire > et comprenant :

— l'eau angulaire ou cunéiforme ;— l'eau capillaire :

- eau capillaire ascendante ;- eau capillaire suspendue.

T H A L W E G (Nappe de)

Toute nappe, ou partie. de nappe, non limitée parl'affleurement du substratum, qu'elle donne lieu ounon à des sources d'émergences ou sources de thalwegpour POCIIEI (1905), par opposition à une napped'affleurement pour cet auteur, c'est-à-dire à nappede déversement et à nappe de trop-plein (expres-sion créée par P O C H E T 1905, citée par I M B E A U X 1930).

A ne pas confondre avec les nappes des alluvions devallées fluviales, sous écoulement ou nappe sous-flu-viale, bien que celles-ci puissent entrer dans cettecatégorie de nappe.

Syn. : nappe libre à support profond ( B O U H S A U L T1900) (cette expression n'est plus usitée).

Synonyme de chaud en parlant d'une eau natu-relle, d'une eau de source ou d'une source : uneeau, une source thermale, au sens 1 ( H É R I C A R T D ET H U R Y 1829, D U P O N C H E L 1868, D E L A U N A Y 1899).

A distinguer de géothermal qui a un sens plusrestreint.

3. Sens restreint

3 a. Se dit d'une eau naturelle à la fois minéraleet chaude, c'est-à-dire d'une eau chaude quipossède — ou à laquelle on attribue — unepropriété thérapeutique quelconque : une eau,une source thermale, au sens restreint 2.

Syn. thermominéral.

3 b. Par extension, qui se rapporte à une eau ther-male dans ce sens, à l'origine ou à l'usage decette eau : une nappe thermale, un filon thermal,une faille thermale ; un établissement thermal,une station, une cure thermale (BTJTFON, C H E -V R E U L , L A R O U S S E 1874, 1904, 1930, L I T T R É 1877,M A R T E L 1894, DE L A P P A R E N T 1893, DE L A U N A Y ,1899, H A U G 1911, M O R E T 1944, R A C U I N 1949, G O C U E L1959, S C H O E L L E R 1962).

Syn. hydrothermal.

Synonymie : thermal, thermominéral, hydrother-mal : voir thermominéral.

THERMAL (Filon)

Eau thermale en mouvement ascendant dans unconduit dont une source thermale (au sens 2) estl'aboutissement, et comparable à un filon (cf. veineou tronc hydrothermal (DE L A U N A Y 1899, M O R E T 1944).

Syn. : filon oqui/erc (sens plus large).

THEIS (Module de)

Synonyme de coef/icient d'emmagasinement, « coef-ficient de proportionnalité » entre le volume d'eaufourni par unité de surface et le rabattement (Hou-P E U R T 1958, B R I L L A N T 1961).

B U L L . B.[R. G . M . (2), III, 2 - 1971

T H E R M A L E (Eau, Source)

1. Sens large.

A u sens propre, originel, une eau thermale estcelle que l'on utilise dans les thermes.

J. MARGAT - 128 -

Plus largement : toute eau, ou source d'eau ther-male (au sens 2), considérée c o m m e chaude, dontla température est anormalement élevée ou, plusprécisément, dont la température est supérieure àune valeur limite, absolue ou relative, convention-nsllement fixée et différente selon les auteurs.Cette valeur limite est 25° selon LITTRÉ (1877),ou celle de la température moyenne annuelle deseaux souterraines normales de la région (nappephréatique), ou de la température moyenne annuellede l'aie du lieu considéré augmentée de 5°, etc.A distinguer d'une source géothermale qui a unsens plus restreint. « Une source est dite thermale,quand sa température dépasse celle de la zone detempérature constante > (DE L A U N A Y ) .« Une eau thermale est une eau souterraine dontla température est de 5° supérieure à la tempéra-ture moyenne des sources ordinaires, c'est-à-direà la température moyenne du lieu, ou à la tem-pérature de la zone à température constante dusol... à altitude égale » (GOSSELIN, S C H O E L L E H ) .(HERICART DE THURY 1829, PAR AMELLE 1856, D U P O N -C H E L 1868, K E L L E 1897, D E L A U N A Y 1899, G O S S E L I N ,S C H O E L L E R 1939.)

Syn. (dans le langage courant) : eau, source chaude.

2. Sens restreint

Synonyme d'eau, de source thermominérale, c'est-à-dire d'eau ou source minérale chaude ; minéralsignifiant. < qui possède ou à qui on attribue unspropriété thérapeutique quelconque ».Une eau thermale se distingue d'une eau chaudepar cette nuance plus ou moins implicite pour laplupart des auteurs.Dans les sens 1 et 2, souvent indistincts ( B U F F O N ,C H E V R E U L , L A R O U S S E 1874, L I T T R É 1877, M A R T E L1894, D E L A P P A R E N T 1893, DE L A U N A Y 1899, H A U C 1911,L A R O U S S E 1930, M O R E T 1944, R A C U I N 1949, G O C U E L1959, S C H O E L L E R 1962).

T H E R M A L E (Nappa)

Nappe d'eau thermale (au sens 1 ou 2), normale-ment contenue dans une couche aquifère (cf. lanotion de bassin hydrominéral de C A S T A N Y 1961)( R A G U I N 1949).

THERMALISME s. m.

1. Sens neutre

Nature, état d'une eau thermale (au sens 2 surtout)( L A R O U S S E 1904).

2. Sens actif

Activités techniques, industrielles et commercialesrelatives à l'exploitation, à l'usage et à la distri-bution des eaux thermales (au sans 2) et plus lar-gement (bien qu'abusivement) des eaux minéralesen général.

THERMALITE s. f.

Nature, qualité de ce qui est thermal (au sensqualitatif 1), en parlant d'une eau, d'une source( L A R O U S S E 1874, 1904, LITTRÉ 1877, Grande encyclo-pédie 1885, D A U B R É E 1887, DE L A U N A Y 1899, B O U R -S A U L T 1900, R A C U I N 1949).

Syn. : thermalisme (au sens 1).

T H E R M O - C A P I L L A I R E (Migration)

Déplacement d'eau capillaire, en milieu non saturé,sous l'effet d'un gradient de tension de surface dûà un gradisnt de température : l'eau se déplace dansle sens de l'accroissement de tension de surface, doncde la diminution de température ( S C H O E L L E R 1962).

3. Sens restreint quantitatif

Classe particulière d'eau, de source thermale (ausens 1), dans le cadre d'une classification et dsdéfinition de limites inférieures et supérieures detempérature qui diffèrent selon les auteurs.S'oppose an général aux eaux tièdes (hypotherma-les, etc.), à température plus basse, et aux eauxtrès chaudes (hj/perthermales, etc.) à températureplus élevée.

t" supérieure à 32" (LEFORT 1858).t° comprise entre 35° et 50° ( M O U R E N 1910).t* supérieure à 30° (JARDIN, A S T R U C 1932).

t' supérieure à t° moyenne annuelle de l'air + 4*,ou supérieure à t° du sol + 2° (SCHOELLER 1949,1962).

Syn. : source hypertherme ( S C H O E L L E R ) .

BULL. B R. G . M . (2). Ill, 2 • 1971

THERMOMINÉRALE ou THERMO-MINÉRALE (Eau,Source)

1. Sens restreint

Eau, source d'eau à la fois minérale et thermale (ausens large 1), c'est-à-dire conjuguant une propriététhérapeutique quelconque, reconnue ou supposée,avec une température anormalement élevée, supé-rieure à une valeur limite conventionnellement défi-nie (cf. eau thermale, au sens 1) (DE L A P P A R E N T 1893,M A R T E L 1894, 1921, D E L A U N A Y 1899, M I R O N 1902,C O R N E T 1904, SOLIGNAC 1927, M O R E T 1944, A R C H A M -B A U L T 1947, R A C U I N 1949, G O C U E L 1959, C A S T A N Y1962).

Syn. : eau, source thermale (au sens 2).eau minérale chaude,eau médicinale chaude.

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE- 129

Synonymie : thermal, hydrothermal, thermominéral.

Thermal s'applique à une eau ou une source ; hydro-thermal s'applique à ce qui se rapporte à une eauou une source thermale. Thermominéral, terme decréation plus récente, était en principe plus préciset plus restreint que thermal (au sens 1) pourdésigner une eau minérale chaude, c'est-à-direl'addition de deux caractères. Mais dans la mesureoù thermal (au sens 2) a été pris le plus souventdans cette double acception, les termes thermalet thermominéral ont été considérés c o m m e syno-nymes et employés indifféremment par de n o m -breux auteurs. Actuellement therviominéral tendpourtant à supplanter thermal c o m m e terme scien-tifique s'appliquant à une eau ou une source, ther-mal conservant un sens plus général se rapportantà l'usage de l'eau (cf. thermalisme : une station,une cure, un établissement thermal).

2. Sens large, au plurielminérales >.

€ eaux, sources thermo-

Ensemble des eaux, ou sources, minérales (froides)et thermo-minérales (au sens 1, c'est-à-dire : miné-rales chaudes) : contraction pour c eaux, sourcesthsrmales et (eaux, sources) minérales » ( M O H E T

1944).

C . Impropre dans ce sens, qui crée une confusionavec le sens 1.

T H E R M O - O S M O S E s. f.

Déplacement d'eau, en milieu saturé ou non, sousl'effet d'un gradient de température (SCHOELLER 1962).

T H E R M O - S I P H O N ou T H E R M O S I P H O N s. m .

Originellsment ce terme, créé par B O N N E M A I N en1775, désignait un dispositif de chauffage par circuitd'eau chaude ( L A R O U S S E 1904).

Disposition hydrogéologique particulière, conjuguéeavec l'influence géothermique, déterminant par le jeudes variations de densité de l'eau en fonction de satempérature, une circulation et certaines émergencesd'eau thermale, notamment celles dont l'eau est d'ori-gine vadose (sources géot/icrmales) (BE L A U N A Y 1899,M A R T E L 1921, L A R O U S S E 1933, M O R E T 1941).

TOIT (d'une nappe)

1. Pris absolument pour toit imperméable d'une nappe,d'une couche aquifère.

2. Synonyme impropre de surface libre, de sur/acepiézométrique d'une nappe libre, par analogie avecle sens de ce terme dans les mines où il désignela surface qui sépare une couche productive de lacouche stérile supérieure ( M O R E T , DE B E L M A S 1959,A R C H A M B A U L T 19G1).

BULL. B. R. G . M . (2). Ill, 2 • 1971

C . Celte expression risque d'entraîner une confusionavec le toit imperméable d'une couche aquifere,surface fixe qui peut mieux s'assimiler au toit desmineurs que la surface piézométrique d'une nappelibre, dynamique, fluctuante et influençable. Letoit imperméable ne se confond avec la surface dela nappe que lorsque celle-ci est captive.

T O I T (Eau de)

Dans un gisement de pétrole : toute eau souter-raine située au-dessus d'une couche pétrolifère con-sidérés ; eau des terrains aquifères de couverture(SCHOELLER 1955).

T O I T I M P E R M É A B L E(ou toit, pris absolument, d'une couche aquifere).

Par analogie avec le toit d'une couche productive(mines) : surface de contact entre une couche deroche pprméabl?, aquifere, et une assise imperméa-ble qui la surmonte immédiatement. Par extension, lacouche imperméable elle-même ( O ' A N D R I M O N T 1905,D E L A U N A Y 1920, M A Y E R 1947, S C H O E L L E R 1962).

S'oppose au mur, ou substratum imperméable, ouimperméable pris absolument.

T R A N S I T I O N (Zone de)

Synonyme de zone de rétention (ou zone d'aéro-tion au sens restreint 1, ou zone intermédiaire). C'estla partie inférieure de la zone d'aération (au senslarge 2), s'opposant à la zons d'évaporation ( I M B E A U X1930).

N . B . — Transition est pris ici dans le sens d'intermédiaire,mais 11 pourrait être pris aussi au sens Dronre : c'est la zoneoù l'eau transite, celle que les eaux infiltrées traversent pourgagner la nappe.

TRANSMISSIBILITÉ s. f.

Terme pris improprement et en contre-sens parcertains auteurs dans le sens de transmissivité (paremprunt à l'anglais transmissibilitj/) (TSCHELTZOFF1960).

C . Ce n'est pas le terrain, mais l'eau qui sst trans-missible ; le terrain transmet : il est transmissif. Cecontre-sens est d'origine américaine.

T R A N S I T O I R E (Régime)

Conditions qui régissent l'écoulement des eaux sou-terraines vers un ouvrage captant, un puits ou unforage dans lequel on pompe, lorsque l'équilibreentre les débits d'apports naturel et d'extractionn'est pas réalisé.

(S'opposa au régime permanent, ou d'équilibre.)

Syn. : régime de non-équilibre (SCHOELLER 1959).

J. MARGAT- 130 -

T R A N S M I S S I O N (Coefficient ou Constante de)(traduction littérale de l'anglais transmission coeffi-

cient ou constant).

L Synonyme de coefficient de perméabilité (ausens 1), ou coefficient de Darcy (d'après JACOB1944, cité par S C H O E L L E R 1962).

A ne pas confondre avec la transmissivité.

2. Synonyme de conductivity capillaire (SCHOELLER1955).

T R A N S M I S S I V I T É s. f.

1. Sens qualitatif.

Aptitude à transmettre (de l'eau), pouvoir adduc-teur — ou conducteur — d'un milieu perméable,d'un: couche aquifère.

2. Sens quantitatif.

Grandeur : synonyme de coefficient de transmissi-vité (DE G É L I S 1956, C A R L Œ R I960, S C H O E L L E R 1960,C A S T A N Y 1961).

T R A N S M I S S I V I T É (Coefficient de)

Grandeur mesurant l'aptitude d'une couche de ter-rain perméable à transmettre, à conduire l'eau : ellese définit c o m m e le produit du coefficient de perméa-bilité (coefficient de Darcy) par l'épaisseur de lacouche aquifère en un point considéré. Elle est donchomogèns au quotient d'une surface par un temps(à exprimer de préférence en m 2 / s (DE G É L I S 1956).

Ce n'est pas une constante de terrain en général,mais un paramètre d'une couche aquifère déterminé.

Syn. : transmissivité, pris absolument (au sens 2)plus usité,transmissivité hydraulique,coefficient de conduction,

(à ne pas confondre avec coefficient ou constantede transmission).

T R A N S M I S S I V I T É H Y D R A U L I Q U E

Synonyme de coefficient de transmissivité ( B E R -K A L O F F 1960).

TRANSPIRATION s. f.

L Sens actif

Action de transpirer, d'émettre, d'exhaler dé l'eau,en parlant d'êtres vivants, de plantes (LJTTRÉ 1877).

BULL. B. K G . M . (î). Ill, 2 - 1971

2. Sens quantitatif

Grandeur : quantité d'eau transpirée, exhalée parun être vivant, une plante, l'ensemble du tapisvégétal d'uns aire déterminée, pendant une périodedéfinie.

Plus précisément, en hydrologie : quantité d'eauabsorbée et transpirée ou assimilée dans ses tissuspar une plante pendant une période déterminée ;c'est l'eau prélevés dans le sol par la plante, paropposition à l'eau enlevée par Y evaporation (phy-sique) du sol. Elis constitue l'une des deux compo-santes de Vévapotranspiration.

Dans les' deux sens :S'oppose à Y evaporation physique, ou evaporation,prise absolument (au sens restreint 3).

Syn. : evaporation physiologique ou biologique.

TROP-PLEIN (Nappe de)

Nappe libre dont, une partis au moins se meut,en amont des sources, au-dessous du niveau de celles-ci, et dans le sens inverse de celui de la penta struc-turale de la couche aquifère. Elle alimente des sour-ces de trop-plein (au sens restreint 2) ( S C H O E L L E R1955, 1962).

S'oppose à la fois à une nappe de déversementet à une nappe de débordement.

Syn. : nappe de contre-pente ( S C H O E L L E R ) .

T R O P - P L E I N (Source de)

1. Sens largeToute source située aux limites d'affleurement d'unniveau aquifère contenant une nappe partiellemsntcaptive, au contact du m u r ou du toit de l'aquifère.Dans ce sens, comprend les sources de trop-plein(au sens restreint 2) et les sources de débordement(d'après K I R K B R Y A N 1919, I M B E A U X 1930).

2. Sens restreint

Source provenant d'une nappe de trop-plein, situéeau contact du m u r imperméable de l'aquifère, lors-que la pente de celui-ci est inverse de celle de lanappa, ce qui implique l'existence d'une réserveau-dessous de la cote d'émergence (à la différencedes sources de déversement, au sens restreint 2(SCHOELLLER 1955, 1962).

Type de source compris dans les sources de déver-sement au sens large 1, ou sources d'affleurement :il s'oppose aux sources de débordement.

Syn. : source ascendante,source de contre-versant.

TERMINOLOGIE ET DICTIONNAIRE - 131

TUBAGE s. m

1. Sens actif

Action de tuber : pose, mise en place d'unec colonne » de tubes dans un forage (Larousse1934).

2. Sens neutre

Ensemble des tubes places dans un forage ( R I N G K L -I U M H 1912).

T U B U L A 1 R E (Puits)

Forage de faible profondeur et de peut diamètreréalisé par l'enfoncement direct dans le sol d'untube crépine i la base, jusqu'au niveau de la nappephréatique (IMBEAUX 1930).

Syn. : puits abyssinien,puits instantané.

T U R B U L E N C E s. f.

Propriété, qualité d'un écoulement d'être turbu-lent. S'oppose a laminarité ( S C H M E E B E U 1955).

T U R B U L E N T (Ecoulement)(ou écoulement en régime turbulent)

Ecoulement permanent dont la vitesse est supé-rieure à la viteste critique pour des conditions déter-minées, définies par le nombre de R E Y N O L D S , et qui secaractérise par le non-parallélisme des filets liquides(il n'est en pratique presque jamais réalisé dans lemouvement dès eaux souterraines dans les condi-tions naturelles ( S A M S O E N 194L G O G U E L 1959).

Anton. : écoulement laminaire.

T U R B U L E N T (Régime)

Conditions qui régissent, propriétés qui caractéri-sent l'écoulement turbulent, par opposition au régimelaminaire (SCHOELLER 1955), S C H N E E B E U 1955, H o v -PEURT 1958, G O C U Ï L 1959).

Syn. : régime hydraulique ( S C H O E L L E R ) .

B U L L . B R. G . M . (2), III. 2 • I»7I

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Bulletin du B. R. G . M . (deuxième série)Section III. n» 3 - 1971. p. 81-85

Terminologie hydrogéologique

J. M ARG AT*

PROPOSITIONS POUR UN DICTIONNAIRE

U - V - Z

u

U N I Q U E (nappe)

Nappe contenue dans des terrains poreux, perméa-bles en petit, par opposition aux nappes locales m u l -tiple« ( D I E N E R T ) O U nappes en réseau, ( IMBEAUX) desterrains fissurés, perméables en grand ( D I E N E R T ,1932).

Syn. : Nappe pris absolument au sens restreint 2,de M A R T E L (ce terme n'est plus usité).

U N I T É H Y D R O G É O L O G I Q U E

Ensemble de formations géologiques constituant unsystème aquifère unique, aux limites bien définissa-bles dans les trois dimensions (SCHOEIXER, 1962).0 B . R . G . M . , déparlement ¿"Hydrogeologie.

BULL B. R. G . M . (2). III. 3 - 1971

UTILE (eau)

E n agrologie : fraction de l'eau, de l'humidité dusol effectivement utilisable par les racines des plan-tes. N e pas confondre avec la porosité utile qui cor-respond à l'eau gravitaire (PLAISANCE, C A X L L E U X , 1958).

Syn. : eau de croissance.

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J. MARGAT

V A D E U S E (eau)

Ancienne forme pour eau, source vadose (HAUC,1911; M O R E T , 1944).

VADOSE (eau)(S'emploie surtout au pluriel)

1. Sens restreint, originel.Toute eau souterraine d'origine météorique, infil-trée à partir de la surface de la terre, et pouvantémerger, donc soumise à un certain hydrodyna-misme, intégrée dans le cycle de l'eau actuel.L'ensemble des eaux vadoses constitue le vado-tum.Plus particulièrement, se dit des eaux minérale»ou thermominérales qui ont une telle origine, paropposition aux eaux juvéniles ( S C H O E I X E H , 1934,1955, 1962).S'oppose aux eaux profondes (au sens restreint),eaux mortes, eaux fossiles (au sens large), eauxdormantes, eaux des sources hypogènes, eaux juvé-niles (au sens large 2).

Syn. : eaux vives, eaux actuelles, eaux mouvantes.

2. Sens large, impropre.Ensemble des eaux vadoses (au sens restreint 1)et des eaux profondes (au sens restreint), c'est-à-dire toutes eaux actuellement ou anciennementsoumises à l'hydrodynamisme, intégrées dans lecycle de l'eau actuel ou passé : ce sont toutes leseaux souterraines d'origine météorique actuelleou ancienne, par opposition aux eaux juvéniles(au sens large).

V A O O S U M sjn.

Ensemble des eaux vadoses (au sens restreint 1)(d'après P O S E P N Y , SCHOELLER, 1955, 1962).

VAGUE PHRÉATIQUE

(Par analogie avec les vague* d'une nappe d'eausuperficielle.)

Onde de transmission de charge (non entretenue)affsetant la surface piézométrique d'une nappe.

V A U C L U S I E N adj.

Relatif à l'écoulement des eaux dans les rochesperméables en grand et plus particulièrement dans lescalcaires karstiques, aux conditions et au régime decet écoulement et des émergences auxquelles il donnelieu, dont on a considéré que le système de la Fon-taine de Vaucluse constituait l'illustration typique.< U n régime vauclusien, une alimentation vauclu-sienne ; des sources, des résurgences vauclusiennes ;un puits vauclusien > (DAUBRÉE, 1887 DE LAPPARENT,1893; F O U R N I E R , 1902; DE L A U N A Y , 1920), cf. sourcevauclusienne.

BULL. B. R. G . M . (2), III. i . 1971

VAUCLUSIEN (puits)

Synonyme de source vauclusienne, au sens strict LType particulier d'émergence de domaine karstique(résurgence au sens restreint 1, ou exurgence) ;débouché d'un conduit à écoulement ascendant danssa partis terminale, dont la Fontaine de Vaucluseest considérée comme le type classique. Distinguéde source jurassienne et de puits jurassien parM A C N I N et F O U R N I E R ( M A C N I N , 1899; F O U R N I E R , 1902).

M A C N I N d é n o m m e puits vauclusiens météoriques lespuits vauclusiens ne débitant de l'eau qu'à la suited'une période de pluie.

Syn. : source siphonnante ( M A R T E L ) ; source pseudo-artésienne ( Z Ü R C H E R ) .

V A U C L U S I E N N E (source)

L Sens restreint.Emergence provenant de terrains karstiques (résur-gence au sens restreint 1, ou exsurgence), àlaquelle l'eau parvient par un siphon et un conduiten partie ascendant, non penetrable ; elle est sou-vent intermittente ou du moins présente un débittrès irrégulier ( F O U R N E T , 1858 ; D E L A U N A Y , 1920 ;R A C U I N , 1949 ; PLAISANCE et C A I L L E U X , 1958).Syn. : puits vauclusien ( M A G N I N , F O U R N I E R ) ; sourcesiphonnante ( M A R T E L ) ; cf. aussi abîme verticalémissif ( F O U R N E T ) .

2. Sens large, impropre.Tout débouché au jour d'un cours d'eau souter-rain issu de terrains caverneux, karstiques. Ilcorrespond souvent à l'ouverture d'une caverne,d'une grotte, d'une galerie partiellement penetrableou non. Comprend sans distinction les exsurgen-ces et les résurgences au sens restreint 1 ( D A U -

B R É E , 1887, D E L A P P A R E N T , 1893 ; F O U R N I E R , 1902 ;P O C H E T , 1905 ; S A V O R N I N , 1908 ; H A U C , 1911 ; C H A L Ó N ,1913 ; I M B E A U X , 1930 ; D I E N E R T , 1932 ; F O U R M A R Œ R ,1939; G O G U E L , 1959).

Syn. : source dtaclasienne ; source karstique ; ré-surgence vauclusienne ; fausse source.

N . B . — Par rapport à ces expressions, source* vauclu-sienne aurait un sens plus restreint, ne s'appliquant qu'àdes sources à débit important, donnant naissance à uncours d'eau.

C . M A R T E L (1894, 1900, 1921) a condamné l'emploi de ceterme en raison des caractères spéciaux de la Fontainede Vaucluse

V E N U E D ' E A U

Emission et écoulement d'eau souterraine danstoute cavité souterraine artificielle : puits, forage,galerie de captage ou de mine, tunnel, fouille, car-rière ( C O R N E T , 1903; D E L A U N A Y , 1920; C A M B E F O R T ,1955; G O C U E L , 1959).

Syn. : coup d'eau (s'agissant d'une venue brusqueet à fort débit).

N . B . — Les venues d'eau sont parfois dénommées im-proprement sources par des mineurs, des puisatiers, mai*il est préférable de ne désigner par ce terme que lesémergences naturelles d'eau souterraine à la surface dusol.

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TERMINOLOOII BT DICTIONNAIRE

V E R S A M T (dune nappe) V I D E (indice de)

Sens restreint anden.Partie de la surface d'une nappe d'affleurement

(de P O C H E T ) à substratum incliné, dont la pente ale m ê m e sens que ce dernier (il s'agit d'une nappede déversement). S'oppose au contre-versant ( P O C H B T ,1905).

VÉSICULAIRE (eau)

1. Synonyme impropre de coefficient (au sens 1) oupour-cent de vide, ou porosité totale.

2. Rapport du volume des vides d'un matériau po -reux, d'une roche, ou volume des parties solides,exprimé en pourcentage ou en fraction décimale.N e pas confondre avec le coefficient ou pour-centde vide, c'est-à-dire la porosité totale ( F E R R A N D O N ,1954; C A S T A N T , 1961).

Syn. : coefficient des vides (au sens 2) de P O C H E T .

E n pédologie : eau associée aux colloïdes, aux Reiscolloïdaux (collogels) dans un sol (PLAISANCE. C A I L -

1958).

Syn. : eau colloïdale ; eau ¿'imbibition (au sens res-treint 2, en pédologie).

V I E R G E (eau)

Synonyme d'eau juvenile ( L A R O U S S E , 1930).

VIDANGE D'UNE NAPPE

Diminution naturelle du volume d'eau (réserve)d'une nappe — et abaissement corrélatif de sa sur-face piézométrique — en régime non influencé,c'est-à-dire pendant une période sans alimantation.S C H O E L L E R (1955) oppose la vidange à Y alimentation( S C H O E L L E R , 1955, 1959; C A S T A N Y , 1961; R O C H E , 1963).

Syn. : décharge (aux sens 1 et 2), tarissement(d'une nappe, au sens 2), déversement des réserves.

V I D A N G E (retard de)

Durée dont est retardée l'évolution naturelle d'unenappe au cours d'une vidange en régims non influencé,à la suite d'un apport d'eau, d'une alimentation tem-poraire qui interrompt ce régime en déterminant unerecharge limitée de la nappe (créé par S C H O E L L E R ,1955).

E n pratique, c'est la distance, mesurée sur ungraphique parallèlement a l'axe des temps, dont estdécalée la courbe de tarissement représentant lavidange de la nappe ; il est exprimé en jours parS C H O E L L E R (1955).

V I D E (coefficient, module au pour-cent de)

1. Rapport du volume des vides d'un matériau poreux,d'une rocha, à son volume total (vides 4- solide),exprimé en pourcentage. N e pas confondre avecl'indice des vides, au sens 2 ( F E R R A N D O N , 1954 ;C A S T A N Y , 1961).

Syn. : porosité, pris absolument, au sens 4 ; poro-sité" totale, porosité vraie, coefficient de porosité,indice des vides (au sens 1).C . Module de (ou des) vide(s) est impropre.

2. Coefficient des vides.

Synonyme d'indice des vides ( C A S T A N Y ) : rapportdu volume des vides au volume solide seul( P O C H E T ) .

B U L L B. R. G . M . (J), III. 1 - 1971

VITESSE

Vitesse d'écoulement de l'eau souterraine.

Le mouvement d'un fluide à travers un milieu per-méable peut être considéré à des échelles différentes,aussi doit-on distinguer en hydrogéologie et en m é c a -nique des fluides en milieu poreux, deux sortes devitesses conceptuelles et des vitesses empiriques :

— des vitesses macroscopiques à signification hydro-dynamique : vitesse de filtration de D A R C Y et vites-ses qui en dérivent en tenant compte de la porosité(vitesse moyenne, vitesse effective) ;

— des vitesses microscopiques à signification ciné-matique : vitesse réelle des particules d'eau, ouIntergranulaire ;

— des vitesses (moyennes) de terrain déduitesd'expériences de traçage, liées statistiquement auxvitesses cinématiques réelles et reliables empirique-ment aux vitesses effectives macroscopiques.

V I T E S S E A P P A R E N T E

Vitesse fictive d'écoulement ds l'eau souterrainedéterminée en fonction du débit, d'après la loi deD A R C Y et rapportée à la section totale de la rocheaquifère (vide + solide). C'est le quotient du débitde la nappe -par la surface totale de la section —ou front de nappe — considérée, c'est-à-dire lavitesse macroscopique considérée dans la loi dîD A R C Y : V = K i T P O R C H E T , 1923 ; S C H O E L L E R , 1955 ;C.I.LD. (1), 1960 ; C A S T A N Y , 1961].

Syn. : vitesse de filtration ( S C H O E L L E R ) ; vitesse depercolation ( M A Y E R ) ; vitesse moyenne brute ( F E R -R A N D O N ) ; vitesse massive ( L E M O I N E , H C M E R Y , S O Y E H ) ;vitesse de Darcy.

C . Apparent est pris ici par opposition à réel,c'est-à-dire dans le sens de virtuel. Mais cettevitesse n' « apparaît > pas : mieux vaut dire vitessevirtuelle ou vitesse de filtration.

(1) Commission internationale des irrigations et du drai-nage.

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J. MAROAT

VITESSE CRITIQUE VITESSE EFFECTIVE

Vitesse (macroscopique) maximale d'écoulement pos-sible en régime laminaire, dans un milisu perméa-ble déterminé, défini expérimentalement selon les

auteurs. Elle est égale à -—v- pour S I C H A R D T , à •£-=»la 4

pour C A M B E F O R T , avec K = coefficient de perméabi-lité (coefficient de Darcy) S C H O E L L E R , 1955 ; C A M B E -F O R T ; C.I.I.D., 1960 ; C A S T A N Y , 1961).

VITESSE DE FILTRATION

L Vitesse macroscopique fictive du flux d'eau enmouvement uniforms en milieu poreux considé-rée dans la loi de Darcy (V = K . i), déduite dudébit m o y e n traversant l'ensemble roche 4- eau.Cette vitesse macroscopique considérée à l'échelled'un volume assez grand par rapport à celles despores, n'a pas de signification cinématique àl'échelle particulaire (> que calle des pores) oumoléculaire ( M A Y E R , 1947 ; S C H N E E B E L I , 1954 ;S C H O E L L E R , 1962).

Syn. : vitesse de Darcy ; vitesse apparente ( P O R -CHET, SCHOELLER, C A S T A N Y ) ; vitesse de percola-tion ( M A Y E R ) ; vitesse moyenne brute (FERRANDON) :vitesse massive (LEMOINE, H U M E R Y , S O Y E R ) .

2. Synonyme impropre de coefficient de perméabi-lité (coefficient de Darcy) ( P I O G B R , 1954) : cf.Filtration.

VITESSE DE TERRAIN

Quotient de la vitesse de filtration (vitesse fictiveconsidérée dans la loi de Darcy : V = K I) par laporosité effective, c'est-à-dire la vitesse macrosco-pique déterminée en fonction du débit et rapportéeà la section vide de la rocha aquifère à traverslaquelle l'eau gravitaire peut circuler, c'est-à-direcorrespondant à la porosité effective (au sens 1 b ) .Elle est égale au quotient du débit de la nappe parla surface de la section vide effective, donc néces-sairement supérieure à la vitesse moyenne ( S C H O E L -L E R , 1962).

N . B . — Effectif est pris ici par analogie avec l'expres-sion porosité effective, c'est-à-dire correspondant à unécoulement rendu effectif de l'eau, et non dans le sensde riel. La vitesse effective se rapproche des vitesse*réelles, mais reste macroscopique ; cf. porosité effective.

Syn. : vitesse réelle (au sens 2, impropre) ; vitesseréelle effective ( C A S T A N Y , 1961 ; vitesse moyenne nette(FERRANDON).

VITESSE INTERGRANULAIRE

Vitesse réelle cinématique des particules d'eausouterrain3, rapportée à la trajectoire exacte, réelle,d'un filet liquide, qui doit contourner les grains, lesparticules solides du terrain poreux. Elle est plusgrande que toutes les vitesses macroscopiques vir-tuelfcs déduites du débit (vitesses de filtration,moyenne, effective) ou que les vitesses particulalrcsmesurées (vitesse de terrain) ( L E M O I N E , H U M E R Y ,S O Y E R , 1939; S C H O E L L E R , 1955, 1962).

Syn. : vitesse réelle (au sens propre 1) ; vitesseparticulaire.

Vitesse d'écoulem?nt d'une nappe souterraine dé-terminée expérimentalement in situ dans une cou-che aquifère (par traçage, colorant, etc.), d'après u ntemps de parcours (évalué selon une règle appro-priée) entre deux points ( S C H O E L L E R , 1955, 1962).

Elle traduit à l'échelle macroscopique la moyenned'un ensemble de vitesses particulaires : elle a doncune signification cinématique moyenns (statistique),relative à la procédure expérimentale appliquée. Etantrapportée à la distance rectiligne entre les deuxpoints considérés, supposés correspondre à deuxfronts de nappe, clic est donc inférieure aux vites-ses réelles ou intergranulaires correspondant au tra-jectoires réelles. D e plus, elle est d'autant plusmoyenne que le temps de parcours observé pour ladéterminer est plus long.

L a vitesse de terrain est sans relation analytiqueavec les vitesses macroscopiques dérivant de lavitesse de filtration, mais elle peut être reliée empi -riquement à la vitesse effective. Eli2 se relie sta-tistiquement aux vitesses cinématiques réelles par-ticulaires.

Syn. : vitesse physique.

N . B . — C'est cette vitesse qu'il serait le mieux appro-prié de dénommer vitesse apparente, puisque c'est laseule que l'on peut faire apparaître expérimentalement.

B U L L / ê . R. G . M. (2). Ill, J • 1971

VITESSE M A S S I V E

Synonyme de vitesse de filtration (LEMOINZ, H U M E R Y .S O Y E R , 1939).

VITESSE MOYENNE

Quotient de la vitesse de filtration (vitesse fictiveconsidérée dans la loi de Darcy : V = K i) par laporosité totale, c'est-à-dire la vitesse macroscopiquedéterminée en fonction du débit et rapportée à lasection vide totale de la roche aquifère. Elle est égaleau quotient du débit de la nappe par la surface dela section vide totale, donc nécessairement supérieureà la vitesse de filtration ( S C H O E L L E R , 1955).

N . B . — Moyenne est pris ici dans un sens qualitatif,pour intermédiaire entre la vitesse de filtration et lavitesse effective.

Syn. : vitesse réelle moyenne ( C A S T A N Y , 1961).

VITESSE M O Y E N N E B R U T E

Synonyme de vitesse de filtration (FERRANDON, 1954).

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TIRMINOLOOII IT OICTIONNAIRI

VITESSE M O Y E N N E NETTE VITESSE »<!ET.i.ia EFFECTIVE

Synonyme de vite««« effective de Sdioeller ( F C R -RANOON, 1954).

VITESSE RÉELXJE

L Sens propre.

Vitesse cinématique des particules d'eau souter-raine, c'est-à-dire rapportée à la trajectoire réellenon rectiligne des particules liquides, et non aune distance idéale, en ligne droite, entre deuxpoints ou deux front« de nappe considérés ( S C H O E L -L E R , 1955).

S y n . : vite«*« intergranulaire.

2. Sens impropre.

Synonyme de vite««« effective (cf. vite««« réelleeffective).

Synonyme de vite««« effective de Schoeller paropposition à la vite*«« réelle moyenne ( C L I D . , 1960 ;C A S T A N Y , 1961).

C . Expression impropre car cette vitesse n'est pasréelle : cf. vitesse réelle moyenne. N e pas confondreavec vite««« réelle, qui n'est pas macroscopique.

V I T E S S E R É E L L E M O Y E N N E

Synonyme de vitesse moyenne de Schoeller ( C A S -T A N Y , 1961). Se distingue de la vitesse réelle effec-tive, plus élevée.

C . Le terme réel est ici impropre, car il s'agitencore d'une vitesse virtuelle, macroscopique et infé-rieure à la vitesse réelle cinématique des particulesliquides. Moyenne est pris dans le m ê m e sens qua-litatif que dans vitesse moyenne.

Z É O L I T H I Q U E (eau) ou Zéolitique

Eau occupant des vides tabulaires dans les maillescristallines de certains minéraux, notamment les zéo-lithes. Classe d'eau imbibée de Schoeller ( S C H O K I X K H ,1955; P L A I S A N C E , C A I L L E U X , 1958).

• U L L . 8. H G . M . (2). III. I • 1*71