Termes de référence · Termes 3 2) un appui sur la politique de volontariat et de formation...

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1 Termes de référence 1- Présentation de la mission Intitulé de la mission : Conseil et assistance technique aux membres du consortium du projet «M-RAC : Mitigation des Risques urbains pour Augmenter la résilience face aux Catastrophes » pour une gestion plus inclusive des risques et des désastres en Haiti Programme HI : Haïti : Bureau de Port-au-Prince Objectif de la mission : Contribuer à rendre les actions de la GRD plus accessibles et inclusives aux personnes handicapées en prenant compte des aspects handicap, genre et âge Durée de la mission : 16 mois (120 jours) Localisation de la mission : A distance/sur place (missions d’appui) Dernière mise à jour des termes de référence : 15/06/2020 Auteur des termes de référence : Cândida SALGADO SILVA (COP – programme Haïti) 2- Présentation du contexte 2-1- Contexte La République d’Haïti est un pays situé dans l’archipel caribéen des Grandes Antilles couvrant une superficie de 27 750 km². Avec 10,6 millions d’habitants, Haïti est le pays le plus peuplé de la Communauté caribéenne et le deuxième plus peuplé de toutes les Caraïbes. Le climat tropical, caractérisé par une saison des pluies (avril – juin ; octobre – novembre), expose le pays à des inondations périodiques, générant des crises humanitaires. La topographie constituée de montagnes accidentées, de plaines côtières et de rivières accroît les phénomènes d’érosion, de glissements de terrain et de coulées de boue. Les enjeux humanitaires sont exacerbés en contextes urbains ainsi que dans les nombreuses communautés ultra-isolées et des zones côtières. Les risques sont amplifiés par la forte déforestation due au besoin des populations locales en bois de chauffage. Par ailleurs, la quasi absence de programmes de gestion et d’entretien des côtes, des lits de rivières et des aires marines ont augmenté les risques d’érosion et de sécheresse. En parallèle, Haïti est située sur la ligne de fracture entre les plaques tectoniques américaine et caribéenne. Le mouvement de ces plaques a provoqué d’importants tremblements de terre comme celui de janvier 2010. Une deuxième ligne de fracture traverse la péninsule sud d’Haïti, ainsi que la capitale, représentant une autre source de tremblements de terre. Sa situation au cœur du bassin caribéen

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Termes de référence

1- Présentation de la mission

Intitulé de la mission : Conseil et assistance technique aux membres du

consortium du projet «M-RAC : Mitigation des Risques

urbains pour Augmenter la résilience face aux

Catastrophes » pour une gestion plus inclusive des

risques et des désastres en Haiti

Programme HI : Haïti : Bureau de Port-au-Prince

Objectif de la mission : Contribuer à rendre les actions de la GRD plus

accessibles et inclusives aux personnes handicapées en

prenant compte des aspects handicap, genre et âge

Durée de la mission : 16 mois (120 jours)

Localisation de la mission : A distance/sur place (missions d’appui)

Dernière mise à jour des termes de référence : 15/06/2020

Auteur des termes de référence : Cândida SALGADO SILVA (COP – programme Haïti)

2- Présentation du contexte

2-1- Contexte

La République d’Haïti est un pays situé dans l’archipel caribéen des Grandes Antilles couvrant une superficie de 27

750 km². Avec 10,6 millions d’habitants, Haïti est le pays le plus peuplé de la Communauté caribéenne et le

deuxième plus peuplé de toutes les Caraïbes. Le climat tropical, caractérisé par une saison des pluies (avril – juin ;

octobre – novembre), expose le pays à des inondations périodiques, générant des crises humanitaires. La

topographie constituée de montagnes accidentées, de plaines côtières et de rivières accroît les phénomènes

d’érosion, de glissements de terrain et de coulées de boue. Les enjeux humanitaires sont exacerbés en contextes

urbains ainsi que dans les nombreuses communautés ultra-isolées et des zones côtières. Les risques sont amplifiés

par la forte déforestation due au besoin des populations locales en bois de chauffage. Par ailleurs, la quasi absence

de programmes de gestion et d’entretien des côtes, des lits de rivières et des aires marines ont augmenté les

risques d’érosion et de sécheresse. En parallèle, Haïti est située sur la ligne de fracture entre les plaques

tectoniques américaine et caribéenne. Le mouvement de ces plaques a provoqué d’importants tremblements de

terre comme celui de janvier 2010. Une deuxième ligne de fracture traverse la péninsule sud d’Haïti, ainsi que la

capitale, représentant une autre source de tremblements de terre. Sa situation au cœur du bassin caribéen

Termes

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expose Haïti à un risque très élevé de tempêtes tropicales et d’ouragans. Depuis les années 50, pas moins de 17

ouragans ont frappé Haïti entraînant la mort ou le déplacement forcé des populations, ainsi que la destruction des

infrastructures du pays. Cela fait que Haiti est un des pays avec le plus fort indice de risques de catastrophes

naturelles dans le monde (World Risk Index 2016). Enfin, Haïti demeure l’un des pays les plus pauvres au monde,

classé 168ème sur 189 dans l’Index de Développement Humain (IDH) du PNUD - 59% de la population vit sous le

seuil de pauvreté (2,41 dollars par jour) et 24 % sous le seuil de pauvreté extrême (1,23 dollars par jour). Haïti est

aussi l’un des pays les plus inégalitaires de la planète (selon la Banque Mondiale).

A tout ça s’ajoute l’instabilité socio-politique et économique des dernières années qu’ont eu un impact sur la

situation socio-économique des ménages et notamment sur leur sécurité alimentaire1 et l’aggravation de situation

sécuritaire dans l’ensemble du pays, la perte du pouvoir d’achat des ménages et notamment sur la zone urbaine de

Port-au-Prince.

L’arrivée de la COVID-19 sur le territoire de Haiti (en mars 2020) n’est pas venu améliorer la situation en absolu et il

est prévisible que cette crise sanitaire ait un effet aggravant dans la situation socio-économique et dans les

stratégies de survie de ménages les plus vulnérables.

Cité Soleil, Croix des Bouquets et Canaan sont des zones de Port au Prince confrontées aux mêmes

dynamiques: urbanisation anarchique, surpopulation, 45% de la population de moins de 18 ans, vulnérabilité

économique importante, taux de chômage élevé, situation sanitaire déplorable, infrastructures et services de

base insuffisants ou inexistants, faible représentation de l’Etat et accès contrôlé par des gangs. Elles sont le

réceptacle des eaux que charrient les ravines alimentées par les communes en amont qui les traversent avant

de se déverser dans la baie, même lorsqu'il ne pleut pas directement sur ces zones. Dans leur partie côtière

certaines maisons sont construites sur des terrains à un niveau inférieur à celui de la mer. Les niveaux de

menaces par phénomène naturel sont: (i) ouragans et inondations: intense si la submersion marine se

combine aux inondations; (ii) menace sismique: très élevée; (iii) tsunami: possible, lié à l’activité sismique; (iv)

crues et érosion des digues: récurrent, en lien avec l’accumulation des déchets dans les canaux. Malgré un

impact humain limité, ces crues touchent les populations les plus vulnérables de ces zones.

Les mécanismes GRD en place sont:

- Cité Soleil, le CCPC est en place, les 2 CLPC et 9 sont en cours de formation. Ces appuis, liés à un

financement ECHO se terminant en Juin 2020, auront besoin d'être consolidés ;

- Canaan, 2 EIC seront mises en place sur les quartiers de Jérusalem et Canaan ;

- Croix des Bouquets, le CCPC est renforcé mais le CLPC de la section communale Varreux 1 et les EIC

des quartiers de Ti Guineen et Marin 23 doivent être mis en place.

Les mécanismes d’adaptation, de protection et stratégies de survie des populations ont besoin d’être

renforcés.

Sur Canaan, une évaluation de la Croix Rouge américaine(2016) démontre que peu de ménages ont participé

aux activités de préparation et de mitigation. Moins de 10 % connaissent les actions à prendre en cas de

tempête, moins de 2 % ont un plan de mitigation en place, et seulement 6 % ont reçus les informations pré-

désastre par SMS. Ceci est aggravé par la non-implication des organisations communautaires de base (OCB).

Sur Cité Soleil, les données collectées montrent un taux de personnes handicapées avoisinant les 9% dont les

besoins spécifiques sont peu pris en compte alors que ce groupe a le moins accès aux messages de

sensibilisation (PNUD, 2018). Les consultations avec la DPC font ressortir les besoins suivants:

1) une évaluation et révision des systèmes d’alerte précoce ;

1 http://www.ipcinfo.org/ipc-country-analysis/details-map/en/c/1152203/

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2) un appui sur la politique de volontariat et de formation (CCPC, CLPC, CERT/EIC), du une déperdition

importante des volontaires formés ;

3) plaidoyer auprès des acteurs nationaux et bilatéraux sur des investissements en infrastructures lourdes,

pour résoudre les problèmes d'inondation chronique liés à aux canaux et l'accumulation des déchets dans

ceux-ci ;

4) modélisation des approches GRD sur l'urbain pour que les réponses proposées soient adaptées, et

respectent le cadre national ;

5) au niveau communal, les connaissances des CCPC doivent être renforcées, leurs faibles ressources ne

permettant pas de répondre à l’aléas le plus fréquent (inondations) sans assistance externe. Les Plans de

Réduction des Risques Naturels et les Plans Opérationnel de Contingence Communal ou local sont inexistants

ou n’ont pas été mis à jour. Peu d'échanges existent entre les différents CCPC.

2-2- Présentation du Programme Humanité & Inclusion

La fédération Handicap International, nouveau nom d’usage Humanité & Inclusion (HI) est une organisation

de solidarité internationale indépendante, qui intervient dans les situations de pauvreté et d'exclusion, de

conflits et de catastrophes. Œuvrant aux côtés des personnes handicapées et des populations vulnérables,

elle agit et témoigne pour répondre à leurs besoins essentiels, pour améliorer leurs conditions de vie et

promouvoir le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux2.

HI intervient en Haïti depuis 2008. Suite au passage de trois ouragans et une tempête tropicale, elle déploie

en urgence une plateforme logistique permettant d’acheminer l’aide humanitaire dans des zones peu

accessibles. En 2010, un séisme de magnitude 7 frappe Haïti. HI répond à l’urgence dans les 48 heures qui

suivent la catastrophe par la mise en place d’une réponse multisectorielle.

Au cours des 5 dernières années, le programme de HI en Haïti a réalisé des initiatives sur les thématiques de :

(i) la réadaptation, bénéficiant principalement aux personnes handicapées et aux professionnels de la réadaptation des départements du Nord, de l’Ouest et du Sud-Est, en partenariat avec le Ministère de la Santé et les associations des professionnels du secteur;

(ii) la gestion inclusive des risques de désastres, bénéficiant principalement aux ménages vulnérables ainsi

qu’aux membres des structures de protection civile du département du Nord-Ouest, en partenariat avec

l’organisation locale ADEMA, la Direction de la Protection Civile et le BSEIPH ;

(iii) la sécurité routière, bénéficiant principalement aux usagers de la route du département de l’Ouest, en partenariat avec le Ministère des Transports Publics, la Direction d’Épidémiologie et de Recherche, l’Association Propriétaires/Chauffeurs et l’association StopAccident);

(iv) l’insertion socio-économique (bénéficiant aux personnes handicapés et aux professionnels du secteur dans les départements du Nord et de l’Ouest, en partenariat avec RANIPH, FHAIPH, IMF Palmis, BSEIPH et INFP;

(v) les réponses aux urgences humanitaires liées aux catastrophes naturelles (2008, 2010, 2016-2017).

2-3- Présentation de la démarche

2-3-1- Les cadres politiques d’Humanité & Inclusion pour un programme plus inclusif

Humanité & Inclusion (HI) vise l’inclusion de tous, en particulier des personnes les plus vulnérables et parmi

elles des groupes discriminés ou fortement exposés au risque de discrimination. HI affirme le droit à la dignité

2 https://hi.org/

Termes

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de chaque personne, et mène un plaidoyer pour l’inclusion et la pleine participation de tous, dans le respect

de la diversité, de l’équité et des choix individuels. HI reconnaît par ailleurs la différence comme une richesse.

Dans les situations de pauvreté et d’exclusion, de conflit et de catastrophe, le réseau HI agit avec les

personnes handicapées et les groupes vulnérables pour répondre à leurs besoins essentiels en améliorant

leurs conditions de vie et en promouvant le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux.

HI s’appuie sur la CRDPH pour assurer l’approche Droits dans l’ensemble de son organisation et participe

activement à l’opérationnalisation de ses articles, dans tous les pays l’ayant ratifiée.

Politique institutionnelle Handicap, Genre et Age : Dans ses analyses, HI s’engage à porter une attention

systématique aux inégalités liées au handicap, au genre et à l’âge et à la manière dont elles interagissent avec

d’autres facteurs générateurs d’inégalité.

Sur cette base, HI s’engage à élaborer dans ses projets des stratégies programmatiques permettant aux

personnes discriminées sur la base du handicap, du genre ou de l’âge de bénéficier de l’action humanitaire et

des opportunités de développement sur la base de l’égalité avec les autres.

Dans ce but :

Participation, égalité et non-discrimination, accessibilité et protection sont les principes directeurs de

cette politique.

HI promeut une approche à deux facettes :

o D’un côté, être sensible au handicap, au genre, et à l’âge dans tous les domaines d’activité.

o De l’autre, être transformatif chaque fois que c’est possible pour parvenir à une inclusion

effective.

Politique institutionnelle sur la protection des bénéficiaires : Le respect et la dignité des personnes

concernées et bénéficiaires des actions et des communautés sont au cœur de l’engagement des

collaboratrices et collaborateurs de HI, dans tous les contextes d’intervention.

L’organisation a ainsi mis en place des politiques institutionnelles qui fixent le cadre dans lequel chaque

salarié et partenaire /prestataire doit s’inscrire lorsqu’il s’engage avec HI :

Une politique de Protection des bénéficiaires contre l’Exploitation et les Abus Sexuels (PEAS),

Une politique de Protection de l’enfance,

Une politique Genre,

Une politique de Lutte contre la fraude et la corruption,

Les conflits d’intérêts,

Un code de conduite.

Documents récupérable sur : https://hi.org/fr/information-institutionnelle-et-professionnelle

2-3-2- Les approches transverses de HI

Pour mener nos appuis techniques, nos experts s’appuient, de façon holistique et transversale sur les

approches suivantes :

L’approche inclusive - HI a pour objectif l’inclusion des personnes à risque d’exclusion notamment en

favorisant leur accès et leur participation aux services. L’inclusion des personnes est une situation de prise en

compte équitable de toutes et tous, permettant leur participation sans discrimination.

Le développement inclusif consiste à s’assurer que tous les groupes marginalisés ou exclus sont parties

prenantes dans les processus de développement. C’est à dire que chaque service/acteur a un fonctionnement

et une offre de service inclusifs (dans toutes les phases du cycle de projet) et qu’il reconnait et prend en

compte les différents facteurs potentiels d’exclusion liés à la personne et liés à l’environnement afin

Termes

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d’assurer un accès facile et sans danger aux services pour les personnes à risque d’exclusion. Mais aussi que

les personnes concernées participent de manière significative aux processus et politiques de

développement. Cela signifie mettre en œuvre des actions et efforts délibérés visant à réduire les barrières et

promouvoir les droits humains et la participation des personnes et communautés concernées.

Le degré d'exclusion sociale, basé sur le modèle de développement humain, est influencé par l'interaction

entre les facteurs personnels (intrinsèques) et les facteurs environnementaux (extrinsèques).

Les facteurs personnels d’exclusion sont définis dans la Théorie du Changement au nombre de 9 : les

aptitudes, l’âge, le genre, l’orientation sexuelle, le statut socio-économique, la localisation

géographique, l’origine ethnique, la religion et l’opinion politique.

Les facteurs externes. En dépit de la diversité des situations, HI a identifié les 8 barrières principales

suivantes à l’accès des personnes handicapées et des personnes vulnérables aux services : Les

politiques inadéquates, insuffisances dans les services, implication et approches participatives

insuffisantes, attitudes négatives, financements insuffisants et inadéquats, données insuffisantes,

manques d’opportunités individuelles, et les perturbations extrêmes de l’environnement lié à la

survenance d’une crise humanitaire.

Le développement inclusif repose sur des principes basés sur le droit en lien avec la CDPH et spécifiquement

l’article 4 pour la mise en contexte des acteurs, l’article 3 énonçant les principes clés (participation,

l’accessibilité, la non-discrimination et l’égalité des chances), et l’article 19 relatif à l’autonomie de vie et

l’inclusion dans la société.

Une structure est inclusive quand son fonctionnement, son mandat, son offre de services et ses relations avec

l’environnement dans lequel elle opère prend en compte la diversité des personnes que constitue la

communauté, la réalisation de leurs droits comme acteurs de l’offre de services et comme usagers. Une offre

de service est inclusive lorsque tous peuvent en bénéficier et y participer de manière équitable et sure.

La double approche - Un équilibre à trouver entre les actions de transformation de la structure et

d’accompagnement des personnes vulnérables avec une attention particulières à leurs éventuels besoins

spécifiques.

Tout projet inclusif se doit de proposer des actions changeant de la transformation dans les deux axes.

L’inclusion ne pouvant se réaliser qu’a travers ce double mouvement et changement de chaque axe pour aller

vers l’autre.

Le Système de Services inclusifs

a. Un service inclusif : Au niveau des services, HI soutient que les changements pour devenir

inclusif nécessitent de comprendre en premier lieu si le service est ouvert au changement et à

Autonomie Services inclusifs

Développer des actions pour améliorer

l’émancipation de la personne

Développer et améliorer les

services afin qu’ils soient inclusifs

pour tous

Termes

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l’installation de nouvelles pratiques et de l’accompagner dans ses changements. Il s’agit ainsi

d’évaluer en premier lieu la capacité de changement de la structure/service/projet visé. De

quelle souplesse/agilité est-il capable, pour faire évoluer ses pratiques/activités, politiques et

attitudes face aux personnes exclues.

De plus, pour être inclusif, un service doit pouvoir au moins assurer :

Une reconnaissance de la diversité au sein de ses usagers

Une promotion de la sécurité et de la dignité de tous ses usagers

Une accessibilité physique et des moyens et outils de communication

Des réponses/activités personnalisées et adaptées

Un renforcement de la résilience des usagers « les plus à risques »

b. Un système inclusif des services - Pour être inclusif, un système des services doit se baser sur

la coexistence et coordination de 3 types de services :

Des services ordinaires : ce sont les services s’adressant à la population dans son ensemble. Ils

doivent être inclusifs aux personnes handicapées. Ce sont ces services qui sont visés dans le cadre de

cet appui technique.

Des services supports: Les services support sont les services permettant aux personnes handicapées

(ou autre groupe de personnes vulnérables) d’avoir effectivement accès aux services ordinaire. Ils

sotn dédiés à un public spécifique. Ils doivent participer à la réduction des obstacles à la participation

sociale. Ex : service d’assistance de vie scolaire pour les enfants handicapés. Service de traduction de

braille ; Service de réadaptation dans un hôpital.

Des services spécialisés : ce sont les mêmes types de services que les services ordinaires mais

s’adressant de manière exclusive aux personnes handicapées ou ayant des besoins spéciaux. Pour

être de qualité, ils doivent cependant s’ouvrir vers l’environnement ordinaire et permettre à ses

usagers de « sortir » de son service vers le service ordinaire. Ex : l’école spécialisée pour les jeunes

enfants ayant une déficience visuelle, les centres d’aides par le travail et autres ateliers de travail

protégés, les services médico-sociaux d’hébergement….

Pour être inclusive, une société doit s’assurer que ses citoyens ont accès, aussi bien aux services ordinaires qu’aux services plus spécifiques, selon leurs besoins et leurs choix.

Le processus d’accompagnement social personnalisé - processus d’accompagnement en travail social de

proximité, promu auprès des intervenants de terrain et de référents de services publics ou associatifs qui joue

un rôle dans l'accueil, l'information, l'orientation et l'accompagnement de publics vulnérables à

l’autonomisation, à travers l’appui à la réalisation d’un projet personnalisé.

L’accompagnement ne vise pas à éliminer toutes les difficultés et tous les défis rencontrés par l'individu ni à

répondre à un besoin spécifique. L'objectif est d’encourager l’autonomisation de la personne, afin qu’elle

puisse poursuivre son projet de vie et surmonter les obstacles, de façon pérenne et digne. Cela implique un

travail à deux niveaux, la personne et son environnement (double approche).

Le processus se décline en diverses étapes, incluant une analyse d’une situation, la diffusion d’information,

l’orientation vers les services et, pour ceux qui en ont besoin, pouvant aller jusqu’à la définition et

l’accompagnement à la mise en œuvre d’un projet personnalisé, adapté aux envies/capacités de la personne

et aux ressources disponibles dans l’environnement dans laquelle elle vit.

Son premier principe est d’assurer une relation de qualité centrée sur la personne, entre une personne

vulnérable accompagnée et un professionnel ou pair accompagnateur, dans laquelle la personne

accompagnée est en sécurité, et maitre de ses choix et décisions.

Termes

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Aménagement raisonnable - Selon la CRDPH, les aménagements raisonnables sont les modifications et

ajustements nécessaires et appropriés n’imposant pas de charge disproportionnée ou indue apportés, en

fonction des besoins dans une situation donnée, pour assurer aux personnes handicapées la jouissance ou

l’exercice, sur la base de l’égalité avec les autres, de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés

fondamentales.

Sur cette base, il y a deux dimensions à considérer :

la dimension individuelle : C’est adapté aux besoins de la personne et dans une situation particulière ;

La dimension collective en lien avec des investissements raisonnables : qui ne sont pas

disproportionné par rapport à l’objectif à atteindre (exemple de l’ascenseur à mettre en place – le

cout serait-il disproportionné aux moyens disponibles et aux utilisations effectives. N’y a-t-il pas un

autre moyen d’assurer l’accès aux services concernés ? un service mobile qui va au-devant de

l’usager, plutôt que l’inverse ?)

2-3-3- Cadre global : Pourquoi HI travaille dans le domaine de la GRCI ?

Les catastrophes naturelles affectent chaque individu différemment, selon ses caractéristiques personnelles

(sexe, âge, handicap, …) et caractéristiques liés à son environnement physique, social, et économique.

De manière générale, les personnes/ groupes les plus affectées par une catastrophe sont les enfants, les

personnes handicapées, les personnes âgées, les femmes enceintes ou mono parentales, les personnes

socialement exclues …, comme le démontrent quelques exemples ci-dessous :

Inondations de 1993 au Népal : les jeunes filles en âge d’être en maternelle avaient 5 fois plus de

risque de mourir que les hommes adultes.

L’après tsunami au Sri Lanka : la mortalité des enfants vivant dans les camps d'évacuation était 3 à 4

fois supérieure à celle des jeunes adultes ; la mortalité des enfants de moins de 5 ans était 2 fois

supérieure à celle des plus de 50 ans ; la mortalité des femmes (tous âges confondus) était deux fois

supérieure à celle des hommes.

Les catastrophes empêchent aussi les enfants de se rendre à l’école : suite au séisme d’Haïti en 2010,

4 992 écoles (23% du total) dans les zones affectées ont été détruites ou gravement endommagées. 3

978 (80%) de celles-ci ont été fermées après le séisme.

De plus, une étude de HI montre que 75% des personnes handicapées pensent qu’elles sont exclues

des interventions humanitaires en cas d’urgence de type catastrophe naturelle ou conflit.

Ainsi, pour faire face à ce constat mondial, de plus en plus de cadres, conventions, chartes à l’échelle

internationale incitent à une meilleure prise en compte de ces personnes touchées de manière

disproportionnée par les catastrophes, tant au niveau des actions à entreprendre en préparation que lors des

réponses d’urgence et de reconstruction. En voici les principaux :

La RRC dans la Convention des Nations Unies relative aux droits des Personnes handicapées de 2006 a

été ratifiée par Haiti en juillet 2009.

Cette convention promeut, protège et assure la jouissance pleine et égale de tous les droits Humains

pour les personnes handicapées et consiste en 50 articles. L’article 11 affirme que les Etats parties

prennent, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international,

notamment le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme, toutes

mesures nécessaires pour assurer la protection et la sûreté des personnes handicapées dans la

situation de risque, y compris les conflits armés, les crises humanitaires et les catastrophes naturelles..

Le Cadre de SENDAI pour la réduction des risques de catastrophe : a été approuvé par l’assemblée

générale des nations unies pour la période 2015-2030, et a été adopté par 187 Etats, dont Haiti.

Termes

8

Objectif principal : Renforcer la résilience des nations envers les aléas naturels et technologiques en

donnant des orientations techniques et politiques aux différents acteurs impliqués dans la Réduction

des Risques de Catastrophes (RRC).

La Déclaration de Dhaka sur la gestion du handicap et la GRC 2018. La Déclaration de Dhaka 2015 + 1,

adoptée à la Conférence de Dhaka en 2018 du 15 au 17 mai 2018 sur la gestion du handicap et des

risques de catastrophe, rappelle les principaux engagements pris au travers des différents cadres et

conventions pour les personnes handicapées à savoir :

Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées (UNCRPD), en

particulier son article 11 sur la situation des risques et les urgences humanitaires.

Les engagements en faveur de l’inclusion des personnes handicapées dans le Programme de

développement durable à l’horizon 2030 : Développement, qui comprend les objectifs de

développement durable, le cadre de Sendai pour les risques de catastrophe Réduction 2015-

2030, l’accord de Paris sur les changements climatiques.

Les engagements pris par le Sommet humanitaire mondial, Habitat, d’inclure les personnes

handicapées III et cadres et stratégies régionaux existants.

Le guide pour l’inclusion des personnes handicapées dans l’action humanitaire (Inter agencies

steering Comittee 2019)

2-3-4- Nos stratégies d’intervention spécifiques en lien avec la GRCI

La GRC inclusive est une promotion de droits, opportunités, dignité et diversité culturelle, qui ne laisse

personne derrière à cause de l'âge, genre, handicap, appartenance ethnique, niveau d’éducation ou de

revenus.

La GRC inclusive est un effort collectif de tous les membres de la communauté, autorités et acteurs

humanitaires afin :

Assurer la participation effective et significative des personnes les plus à risques incluant notamment

les personnes handicapées dans tous les processus décisionnels de la GRC

Promouvoir la participation et égalité de droits à être mieux préparé face aux risques de catastrophe

Comprendre et répondre aux différentes caractéristiques des personnes, à leurs capacités et

vulnérabilités par des actions sur mesure

Contribuer à la résilience de tous en éliminant les barrières et en transformant les relations de

pouvoir

C'est une approche intégrée qui assure la pleine et significative participation de tous les groupes et individus

les plus vulnérables à mieux se préparer face aux risques de catastrophes afin de permettre d’améliorer

durablement la cohésion / inclusion sociale vers une meilleure résilience d’une communauté et qui assure

également que les actions de réponses humanitaires soient améliorées /adaptées dans le but de ne laisser

personne derrière à cause de l'âge, genre, handicap, appartenance ethnique, niveau d’éducation ou de

revenus.

2-3-4- Cadre de l’appui au projet M-RAC

De manière transversale, HI travaillera aux côtés des partenaires pour que les personnes qui seront chargées

de mener des actions:

(1) auprès des individus et des familles, soient sensibilisées sur l’importance de rendre l’information

préventive accessible en permettant notamment une meilleure identification des familles les plus vulnérables,

et le développement de plans d’urgence familiaux, ainsi que de permettre à ces familles et populations

Termes

9

vulnérables de participer à l’analyse des risques, à l’élaboration des plans locaux/communautaires de

préparation aux urgences, etc;

(2) auprès des communautés, pour qu’elles soient conscients de l’importance de mener des campagnes de

sensibilisation en GRD inclusives des personnes vulnérables et des personnes handicapées et en capacité

d’assurer la participation et la représentativité des populations vulnérables et des personnes handicapées à

toutes les activités de gestion des risques de catastrophe à base communautaire et/ou communale;

(3) auprès des institutions puissent contribuer à rendre le dispositif de préparation et de réponse aux

urgences des acteurs de la GRD plus inclusive aux personnes handicapées.

3- Présentation du projet

3-1- Résumé du projet

L'opération proposée cible les communes de Cité Soleil, Croix des Bouquets et la zone de Canaan qui

regroupent certaines des zones urbaines les plus pauvres et violentes de la métropole de Port-au-Prince et du

pays. Ces sont des zones particulièrement vulnérables aux aléas climatiques et autres désastres

(tremblements de terre, troubles socio-politiques). Le projet sera mis en œuvre par un consortium d’ONG

internationales (Concern, Mercy Corps, COOPI et HI) entre juillet 2020 et décembre 2021. L’intervention

cherche à améliorer la résilience des populations urbaines aux chocs, risques et désastres naturels à travers la

consolidation d’un modèle d’intervention inclusif, adapté aux spécificités urbaines et d’une approche de la

réponse intercommunale. Cela s'inscrit dans le Plan National de Gestion des Risques et des Désastres d'Haïti

(2019-2030) et contribue à l'objectif global de ce plan qui vise à améliorer la résilience des populations

haïtiennes face aux catastrophes. L'opération se décline en trois résultats principaux:

(i) les communautés des 2 communes de Cité Soleil, Croix des Bouquets et de Canaan ont un

meilleur accès aux ressources nécessaires pour pouvoir répondre et réduire l’impact des risques

et désastres naturels;

(ii) les structures de la protection civile en lien avec les communes de Cité Soleil et Croix des

Bouquets et la Communauté de Canaan ont les compétences et les outils nécessaires pour la

préparation, la coordination et la réponse en cas de catastrophe naturelle ;

(iii) les pratiques et modèles développés en collaboration avec la DPC pour une intervention urbaine

inclusive et protectrice des plus vulnérables sont diffusés aux différentes parties prenantes;

(iv) Dans une moindre mesure le projet prévoit également des actions pour une réponse à la COVID-

19, notamment sur les aspects de sensibilisation et engagement communautaire

3-2- Objectifs du projet

Objectif général Contribuer à l'amélioration de la résilience des populations haïtiennes face aux catastrophes

Objectif spécifique Améliorer la résilience des populations urbaines, aux chocs, risques et désastres naturels à travers la consolidation d’un modèle d’intervention inclusif, adapté aux spécificités urbaines et une approche de la réponse intercommunale

3-3- Localisation

Haiti, Département de l’Ouest, zone métropolitaine de Port au Prince (Cité Soleil, Croix des Bouquets)

3-4- Population cible

Bénéficiaires individuels 50, 455 personnes vulnérables, notamment des enfants, femmes, personnes

Termes

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handicapées et personnes âgées.

Organisations 72 (CCPC, CLPC, EIC, CRH, MSPP, Leaders communautaires, associations de quartiers, associations de femmes, représentants de l’église, etc.)

3-5- Éthique

Tout au long de la consultance, les principes éthiques préconisés par HI devront être respectés : Le/la

consultante doit prendre acte et s’engager à se conformer aux politiques institutionnelles de HI (Politique de

HI en matière de protection des bénéficiaires contre les actes d’exploitation et de violence sexuelle ; Politique

de HI en matière de protection de l’enfance ; Politique de HI de lutte contre les fraudes et les corruptions ;

Politique de HI relative au handicap, genre et âge et le code de conduite)

4- Présentation de la mission

4-1- Objectif général de la consultance

Contribuer à rendre les actions de la GRD plus accessibles et inclusives aux personnes handicapées et autres

groupes vulnérables en prenant en compte des aspects handicap, genre et âge

4-2- Résultats attendus de la mission

Phase préparatoire

Diagnostic auto évaluation du degré d’inclusivité : pratiques actuelles des ONGs en matière d’inclusion des personnes handicapées

Session d’information / sensibilisation sur cadres internationaux et nationaux en faveur de l’approche inclusive en GRC et sur les fondamentaux pour rendre un service inclusif

Appui/ conseils au processus d’identification des ressources / partenaires locaux clés pertinents pour promouvoir l'inclusion des personnes et des groupes vulnérables et marginalisés et en particulier des personnes handicapées. S’assurer que les OPH, services de support et services spécifiques existants dans les zones sélectionnées du projet sont bien intégrés aux mapping des acteurs/partenaires locaux et font partie des acteurs appuyés par le projet ; en particulier les acteurs locaux de la santé/réadaptation, de la protection des femmes et enfants

Sur base du diagnostic d’auto-évaluation du degré d’inclusivité, des ressources existantes dans la zone de projet et de la logique de programmation du projet, développer un plan de renforcement de capacité et d’assistance technique

Définition d’une feuille de route pour un appui méthodologique dans l’appropriation du ‘short set of questions’ du Washington group par les membres du consortium

Input dans la définition du cadre suivi-évaluation du projet en prenant bien en compte les aspects handicap, genre et age

Phase de mise en œuvre

Renforcement de capacités des acteurs clés à ajuster sur base de la phase précédente:

o sur les fondamentaux pour rendre un service inclusif o sensibilisation sur la diversité des membres de communautés en

terme d’âge/ genre/ handicap / statut/ niveau d’éducation/ niveau de revenus,… et différence du niveau de préparation

o sur l’accessibilité à l’information pour tous, pour que soient

Termes

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prises en compte les besoins spécifiques des personnes qui sont en incapacité de lire, voir, entendre ou se déplacer (accessibilité des lieux, langage, supports visuels , … ) et grille de diagnostic accessibilité des supports communication développées

o Comment communiquer en face à face avec une personne handicapée

Sur la base du plan de renforcement des capacités et planning activités du projet, procéder à l’adaptation des outils / méthodologies / formation existants et/ou élaboration de nouveaux outils / méthodologies / formation complémentaires si nécessaires puis organiser les formations continues et sessions de coaching si nécessaire pour le renforcement des capacités à réaliser les activités inclusive :

o outils d'enquête, pour incorporer les questions spécifiques afin de garantir l'identification des personnes handicapées,

o Critères et processus de mise en place ou redynamisation des équipes intervention locale (EIC) plus inclusive

o sensibilisation pour membres EIC et Comités GRD sur reconnaissance de la diversité, participation active, actions sur mesure, et réduction des obstacles (ex : promouvoir accessibilité à l’information pour tous)

o appui a l’évaluation des vulnérabilités et des capacités (EVC) o Appui à définition d’activités des Plans GRD inclusifs visant

notamment à réduire les obstacles d’accessibilité ou de participation des personnes les plus à risques (ex : mise en accessibilité abri d’urgence, Plan Urgence Familiaux…)

o Système d’alerte précoce plus inclusif o guidance pour Exercices de simulation plus inclusifs favorisant la

participation des ménages les plus vulnérables…

Assistance technique au responsable du suivi évaluation : Analyse et recommandations sur les outils et méthodologies de suivi / évaluation existants pour mieux capturer les résultats et évaluer l’atteinte des indicateurs de l’approche inclusive attendue et procéder aux ajustements nécessaires

o Effectuer des visites monitoring / évaluation interne à mi-parcours pour évaluer la réalisation et les résultats atteints de l’approche inclusive et recommandations d’amélioration. difficultés rencontrées et propositions d’adaptation.

o Effectuer des visites d’évaluation interne à fin de projet pour évaluer les résultats quantitatifs et qualitatifs atteints de l’approche inclusive.

Phase d’évaluation et clôture

Contribution à la définition de la méthodologie de la capitalisation de projet

Contribution à la définition de la méthodologie de l’évaluation finale

Révision technique des documents de capitalisation et évaluation

4-3- Livrables

Livrables Bénéficiaires Diffusion Échéances de remise

des livrables

Termes

12

Documents techniques relatifs à la mise en œuvre de la consultance

1- Proposition technique et financière HI Interne Avant la

contractualisation/

Début de la mission

2- Plan de travail détaillé (avec chronogramme et livrables)

HI Interne Début de la mission

3- Termes de référence / guide méthodologique des activités principales (sur base des Résultats attendus de la mission)

HI/partenaires Interne Fin de la mission

Documents/ rapports/ diffusion intermédiaires

4 - 2 rapports d’activités semestriels

(décembre 2020 – juin 2021)

HI, partenaires Interne Mi-parcours

5- 1 rapport final de consultance avec

tous les livrables produits (en annexe)

HI, donateurs,

partenaires

Externe Fin de la mission

Le.la consultant.e accepte que Humanité & Inclusion puisse reproduire la proposition méthodologique et

utiliser les produits issus de cette consultance dans d’autres contextes ou projets.

4-4- Calendrier

La mission aura une durée de 120 jours qui vont s’étaler sur 16 mois. Le contrat doit démarrer le 1er aout

2020.

13

4-5- Mécanismes de communication et de suivi entre le consultant et HI

Le/la consultant/e sera en contract avec le chef de projet HI

Nom d’autres membres du personnel de HI :

Conseiller Technique GIRD

MEAL officer

Coordinateur/trice opérationnel/le;

Référent Technique GIRD ;

Référent Technique AHI.

5- Profil recherché

5-1- Profil recherché

L’appel d’offre est ouvert à un/e consultant/e avec le profil suivant :

Expertise obligatoire

Diplôme en Gestion des risques de catastrophes ou Action humanitaire (ayant développé une expertise en inclusion et/ou protection des populations vulnérables) Ou en Sciences sociales (anthropologie, sociologie, protection…) avec une expérience significative dans les domaines de l’inclusion et du handicap dans des contextes de crises humanitaires. Il est nécessaire de connaître et d’avoir expérimenté les fondamentaux de la gestion des risques et de la réponse aux urgences dans des contextes comme celui de Haiti.

Expériences en : 1. sensibilisation sur la diversité des membres des communautés en terme d’âge/genre/handicap/statut/niveau d’éducation/ niveau de revenus et autres facteurs d’exclusions ; 2. Accessibilité de l’information (IEC, documents et supports visuels de sensibilisation…); 3. Adaptation et développement d’outils et de méthodologies appliquées à la gestion inclusive des risques et des crises (dont les diagnostics) 4. Développement et conduite de formations et de coachings de partenaires

Maîtrise des aspects MEAL, dont l’analyse des données qualitatives

Capacité démontrée d’analyse, de synthèse et de rédaction (fournir une liste de publications)

Langues de travail (à l’écrit et à l’oral) : français et créole haïtien

Expertise souhaitée

Expérience et connaissance du contexte d’Haïti (recherche/travail terrain/emploi)

Capacité à travailler en collaboration avec des acteurs publics et associatifs

6- Procédure de candidature

Les candidatures doivent inclure:

Pour le consultant :

□ Un curriculum vitae (formation, expérience dans les domaines susmentionnés, liste des principales

publications)

Termes

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□ Des références

□ Une lettre de motivation

Pour la proposition technique :

□ Une proposition méthodologique mettant au moins en évidence : la bonne compréhension des

termes de référence ; la présentation des objectifs et résultats (du projet et de la consultance) ; la

localisation ; la population cible ;

□ Un calendrier précisant clairement les activités prévues dans la phase de préparation, de mise en

œuvre et d’évaluation

□ Une proposition financière indiquant les frais de consultance

La date limite de soumission des dossiers est le 03/07/2020. Ils doivent être déposés par courriel à l’adresse [email protected].