TERMES DE RÉFÉRENCE EVALUATION EXTERNE

Initiative Développement 29, rue Ladmirault 86000 – Poitiers, France

[email protected]

Initiative Développement Gongoimwé, Mutsamudu, Anjouan

BP 100 [email protected]

TERMES DE RÉFÉRENCE

EVALUATION EXTERNE

« Filière Ylang - Distillation Eco responsable » -

FYDECO Programme financé par l’Agence Française de Développement,

le FFEM (sous l’appellation FHE DAFE) et plusieurs partenaires privés ou publics

Demandeur : Initiative Développement (ID)

www.id-ong.org

Comores, Ile d’Anjouan

Décembre 2021

Objectif général : Contribuer à la protection des ressources naturelles et à un développement durable en Union des Comores

Objectifs spécifiques :

OS 1 - Accompagner et professionnaliser les acteurs autour de la filière de rente ylang-ylang et pérenniser des emplois écoresponsables et durables.

OS 2 - Pérenniser les stratégies et dynamiques collaboratives des acteurs amont en lien avec les acteurs de

l'aval de la filière ylang-ylang

mailto:[email protected]


http://www.id-ong.org/

TDR Evaluation externe – Programme FYDECO – COMORES – DECEMBRE 2021 2

1. ID et le programme FYDECO

A. Présentation d’Initiative Développement 1) Mission et objectifs d’ID

Initiative Développement est une association française régie par la loi de 1901. Fondée en 1994,

elle a pour objet de favoriser l'émergence, la structuration et le renforcement d’acteurs locaux

(ONG, collectivités territoriales, associations locales, …) en assurant une réponse durable aux

besoins de base des communautés défavorisées des pays du Sud.

ID intervient principalement dans 9 pays : Haïti, Bénin, Burkina Faso, France, Tchad, Congo-

Brazzaville, Comores, Madagascar et Sénégal.

Elle mène aujourd’hui 24 programmes regroupés autour de 6 domaines : l’éducation ; le

développement local ; l’eau, l’assainissement et la gestion des déchets ; la santé ; le climat,

l’énergie et la forêt.

1) Expérience dans le pays concerné et le domaine

ID est présente aux Comores depuis 1996 pour remettre en état les services élémentaires de

santé, permettre l'accès et la gestion durable de l'eau potable ainsi que l'accès à l'éducation

primaire. Depuis 2013, ID est également impliquée dans le développement local et la

décentralisation, ainsi que dans l’efficacité énergétique des foyers de cuisson des ménages et de

la distillation d’ylang-ylang.

En conséquence, ID connait de manière approfondie le pays, ses spécificités et est habituée à

travailler en collaboration avec des partenaires associatifs et institutionnels comoriens.

En matière d’énergies, ID a débuté ses premières activités en Chine en 2005. Un pôle énergies

renouvelables a été créé en 2011. Ce pôle a développé des compétences autour du biogaz, de

l’efficacité énergétique bois pour la cuisson domestique et des usages artisanaux (distillation

d’huiles essentielles), de l’énergie solaire, de la reforestation et la gestion de ressources

forestières.

En outre, depuis 2013, ID met en œuvre des projets d’accompagnement à l’émergence de filières

artisanales locales, en particulier dans le cadre de trois projets successifs aux Comores

(FYDAFE1, FYDAFE2 puis FYDECO) et d’un programme de production et vente locales de

cuiseurs économes au Congo (2013-2020), au Tchad et aux Comores (2015-2020).

B. Descriptif du programme FYDECO et de son contexte 1) Contexte national et local

L’Union des Comores, indépendante depuis 1975, fait partie des pays les moins avancés. Près de 65% de la population vit avec moins de deux dollars par jour1. Parallèlement la dégradation croissante de l’environnement est également une problématique préoccupante. Le rythme de déforestation est le quatrième plus rapide au monde : près de 500 ha de forêt, soit environ 8% de la surface totale forestière, disparaitraient chaque année2. Les conséquences sont nombreuses : érosion et perte de fertilité des sols, disparition progressive des cours d’eau

1Human Development Report 2010, PNUD – Programme des Nations Unies pour le Développement. 2FAOSTAT, 2011


permanents. Les causes de la déforestation sont facilement identifiables : défrichage agricole, besoins en bois d’œuvre et bois de chauffe pour les ménages, distillation d’huile essentielle d’ylang-ylang. En Union des Comores, environ 90% de la production d’huiles essentielles d’ylang-ylang était réalisée sur des alambics artisanaux fonctionnant au bois. La distillation contribue à hauteur de 10 à 15% de la déforestation.

L’huile essentielle d’ylang-ylang représente aujourd’hui 15 à 20% des recettes d’exportations de biens du pays3. Très prisée par l’industrie cosmétique internationale et plus spécifiquement française, les Comores ont été le premier exportateur au monde, mais subit aujourd’hui la concurrence étrangère, notamment de Madagascar. Les acteurs de l’amont de la filière (distillateurs, cueilleuses et producteurs-productrices de fleurs) représentent à Anjouan ou Mohéli, environ 10% de la population active. L’ylang-ylang reste une filière stratégique pour les Comores.

Aujourd’hui la filière est confrontée d’une part à une grave mévente depuis 2019, aggravée par la pandémie de Covid 19, et d’autre part à plusieurs menaces telles que :

- La pression sur le bois-énergie : malgré une prise de conscience de la nécessité de réduire les consommations de bois en distillant, une cinquantaine d’UDAFE et des modèles copiés, la consommation de bois par distillation reste encore importante, contribuant à la raréfaction de la ressource bois ainsi que des problèmes d’approvisionnement en eau en saison sèche ;

- La dynamique de plantation importante et renouvellements d’ylanguiers pendant la période de ventes d’huiles essentielles à prix élevés (2017-18) s’est fortement ralentie du fait de la crise

- La baisse de qualité des huiles, essentiellement due à des pratiques de frelatage, mais aussi un faible professionnalisme d’une partie des acteurs de la filière, susceptible d’entrainer une perte de confiance des acheteurs et une baisse de la demande internationale ;

- La mauvaise répartition de la valeur ajoutée entre les différents acteurs et actrices de la filière et une faible marge des distillateurs, mettant en danger l’activité.

Malgré tout, les Comores restent un terroir spécifique avec une qualité de production appréciée des grands acheteurs et la filière a des atouts, mais qui passent par la nécessité d’un portage au niveau national, et une structuration de la filière pour augmenter le professionnalisme de ses membres, défendre une qualité des productions, et s’engager dans une production éco-responsable des HE

2) Historique et problématique du programme

D’avril 2013 à mars 2016, ID a développé la phase 1 du projet FY-DAFE, basée sur les éléments mis en avant dans l’étude de faisabilité menée en 2011. Une évaluation du projet réalisée par le CIRAD en mars 2016 confirme la pertinence des activités menées pendant cette première phase au regard notamment des résultats atteints. En effet, entre 2013 et 2016, 28 Unités de Distillation à Foyer Econome (UDAFE), ont été installées, chacune économisant au moins 50% de bois. Ces premières installations ont eu lieu sur l’île d’Anjouan.

Entre 2016 et 2018, une deuxième phase de trois ans a été mise en œuvre. ID a poursuivi ses interventions pour renforcer la filière de distillation d’ylang-ylang afin d’en maximiser les impacts sociaux et économiques tout en minimisant les impacts environnementaux. Plus spécifiquement, ID a conduit des activités permettant de réduire de manière très significative et durable la pression sur la ressource en bois et d’accompagner les acteurs les plus fragiles de la filière : conception d’une nouvelle UDAFE plus performante ( V4 et V4.1), et extension des constructions (au total 78 UDAFE dont 12 à mohéli et 5 à Madagascar), mise en place d’une filière de construction d’UDAFE , démarrage d’une réflexion sur l’intérêt d’une interprofession

3 Étude filière. ID, 2013.


de la filière et lancement de journées annuelles nationales de concertation, partenariat avec une autre ONG pour le reboisement,

En 2017, une évaluation ex-ante a été menée pour préparer le projet présenté au FFEM (4 ans, 2018 – 2022) et à l’AFD (2019- 2022) : FYDECO, 3e phase ; initialement prévue comme une phase de sortie, il apparait en 2021 nécessaire d’envisager une suite, orientée vers une consolidation de l’interprofession de la filière de production des huiles, essentielles d’ylang ylang, une coopération des interprofessions renforcée en inter-îles et une promotion-extension de l’éco-responsabilité, la préservation des ressources et le reboisement

3) Objectifs du programme

Objectif général : Contribuer à la protection des ressources naturelles et à un développement durable en Union des Comores

Objectifs spécifiques :

OS 1 - Accompagner et professionnaliser les acteurs autour de la filière de rente ylang-ylang et pérenniser des emplois écoresponsables et durables.

Indicateurs : Nombre d'emplois créés, % des huiles comoriennes produites dans des distilleries réduisant leur impact environnemental (équipements économes (bois, eau), approvisionnement en bois, gestion des déchets de distillation, etc.)

OS 2 - Pérenniser les stratégies et dynamiques collaboratives des acteurs amont en lien avec les acteurs de l'aval de la filière ylang-ylang

Indicateurs : A l’issue du projet un Cadre de concertation national autonome est fonctionnel, une structure interprofessionnelle est fonctionnelle, un dispositif AOC autonome est fonctionnel impliquant a minima 200 acteurs et d'actrices de la filière amont.

Résultats attendus :

OS 1 - Résultat 1 – L'utilisation durable des ressources naturelles est assurée grâce à la professionnalisation de la filière de production et de diffusion d'équipement d'efficacité énergétique (les UDAFE, Unités de Distillation A Foyer Econome) OS 1 - Résultat 2 - Les acteurs et actrices des filières de distillation ont amélioré leur professionnalisation (technique et entrepreneuriale) et adoptent des pratiques écoresponsables tout en renforçant leurs externalités positives OS 1 - Résultat 3 - Un modèle de production et d’approvisionnement pérenne en bois-énergie renouvelable des unités de distillation est initié et intégré dans le système agricole existant OS 2 - Résultat 4 - Des stratégies collectives locales de filières et des dynamiques collaboratives entre les acteurs les plus vulnérables de la filière émergent en mobilisant une approche orientée changement OS 2 - Résultat 5 - La filière se structure durablement grâce au développement d'un cadre de concertation national et à l'appui d'une structure interprofessionnelle de la filière ylang-ylang OS 2 - Résultat 6 - Les enseignements du projet sont capitalisés et partagés et contribuent à répliquer la stratégie à d'autres filières de distillation

4) Les groupes cibles

Les bénéficiaires directs de cette phase 3 sont :

20 artisans 200 distillateurs.rices propriétaires de foyers de distillation traditionnels ; 200 manœuvres de distillation ; 100 cueilleurs.ses 50 producteurs.rices de fleurs ; 200 agriculteurs – producteurs de bois


5) Les impacts visés par le programme

- Impacts économiques et sociaux sur les bénéficiaires

Le projet avait généré des impacts économiques positifs via l’augmentation des revenus de toute la chaine de production, entre 2016 et 2018. Mais ces impacts ont été mis à mal avec la mévente des huiles essentielles, de fortes baisses de revenus, impactant tous les acteurs de la filière, et notamment les plus vulnérables. La crise a stoppé les investissements, notamment dans de nouvelles UDAFE. Cependant le nombre de distillateurs utilisant les UDAFE a augmenté, des propriétaires de foyers traditionnels, préférant louer une UDAFFE pour leur distillation parce que moins couteuse en bois, sans qu’ID n’ait pu encore mesurer leur nombre réel. L’objectif était qu’à l’issue du projet FYDECO 50% des distillateurs réguliers en Union des Comores soient équipés d’UDAFE. Même si les nouveaux investissements n’ont pas eu lieu, la réalité sera à examiner de près, entre nouveaux locataires d’UDAFE et copies réalisées sur le terrain.

Le projet vise à professionnaliser les métiers de la filière. Au-delà de la mise en place d’une entreprise comorienne familiale en ensemblier capable de gérer son entreprise et avec un savoir-faire technique avéré en construction d’UDAFE clé en main, le volet professionnalisation vise :

À constituer un réseau d’artisans soudeurs et maçons, non seulement à Anjouan mais aussi dans les autres îles comoriennes

À mailler le territoire anjouanais de techniciens en distillation-formateurs, afin de professionnaliser les manœuvres dans la conduite des UDAFE et dans l’augmentation de qualité des huiles essentielles

À diffuser de bonnes pratiques d’entretien et cueillette des fleurs d’ylang À permettre à des acteurs-trices illettrés.ées , après alphabétisation, de pouvoir vérifier

leurs productions et leur rémunération À engager des distillateurs volontaires pilotes, dans une démarche éco-responsable,

alliant investissements et formations À soutenir une interprofession comorienne dans ses réflexions et ses démarches visant

l’amélioration des conditions de revenu et la qualité de productions « durables »

- Impacts institutionnels et organisationnels sur les partenaires et autres parties prenantes

Cet aspect fait partie intégrante des principaux volets d’activités du projet dans la mesure où celui-ci par essence vise un renforcement institutionnel et organisationnel de la filière ylang-ylang. Un énorme travail de création puis consolidation d’une interprofession comorienne de la filière ylang a été enclenché en 3e phase du projet.

Par ailleurs, une approche pilote a été menée via une méthodologie de mobilisation sociale s’inspirant des Approches Orientées Changement. Cette action a été développée à plus petite échelle mais dans un secteur d’Anjouan très actif en matière de production d’huiles essentielles, (Niumakélé, villages de Daji-Mrijou). Lancée avant la fin du FYDAFE phase 2, celle-ci avait pour vocation de tester un premier dispositif de mobilisation inter-acteurs et inspirer certaines des actions de l’Interprofession. Le compte-rendu de l’atelier bilan sera mis à disposition de l’évaluateur.

Impacts sur la thématique ciblée par le projetLes suivis énergétiques4 réalisés lors de FYDAFE 2 ont permis de mettre en évidence que la moyenne des rendements énergétiques5 des UDAFE est de 43%, soit une amélioration de plus de 50% par rapport à un foyer traditionnel.

4 Méthodologie interne validée par le partenaire Planète bois. Notons néanmoins que ces suivis sont tributaires du sérieux des acteurs de la filière et reste des estimations qui pourront être affinés en phase 3.


Un nouveau modèle a été conçu et construit en 2021, visant une augmentation substantielle des performances d’utilisation. Encore en phase de tests en décembre 2021, il a fait l’objet d’une mission d’un expert de l’association Planète Bois et ses conclusions seront mises à disposition de l’évaluateur.

Par ailleurs, dans le cadre de la sensibilisation aux économes de bois dans la distillation, trois axes ont été mis en œuvre : la promotion de séchoirs à bois, avec façonnage préalable des bûches, un raccourcissement des durées de distillation, plus conforme aux attentes des acheteurs comoriens, une formation des distillateurs à l’écoresponsabilité et des techniciens de distillation pour l’optimisation des étapes de la distillation et de l’utilisation des UDAFE ;

Enfin notre partenaire Dahari a mis en œuvre le volet reboisement du projet, atteignant de bons scores en matière d’implication des agriculteurs.trices, avec des campagnes de plantations, et leur suivi, et il a lancé une expérience de reconquête des padzas(terrains fortement dégradés) par leurs propriétaires via le reboisement.

6) Budget total et plan de financement

Le projet FYDECO, qui fait suite au FYDAFE 2 est évalué à 1 355 038€, financé par :

Le FFEM – 2017 – 2022 (sur sa part FYDECO) : 531 811€

L’AFD – 2019 – 2022 (3e phase d’un financement qui a débuté en 2013) : 288 000€

ET DIVERS PARTENAIRES PUBLICS OU PRIVES

2. Evaluation

A. Justification de l’évaluation 1) Origine de la demande

Le présent appel d’offre concerne l’évaluation du Programme FYDECO d’avril 2019 à Mars2O22,

avec une approche tant globale (sur 3 ans), que plus spécifique sur les résultats atteints dans le

cadre de chaque financement (AFD et FFEM). Elle pourra s’appuyer sur l’évaluation réalisée à la

clôture de FYDAFE 2 et ses préconisations pour mesurer les avancées et difficultés rencontrées

depuis, concernant les principaux volets du projet :

1. UDAFE installées : utilisation – maintenance – utilisateurs – personnel formé - copies

2. Filière UDAFE : niveau de structuration, autonomie, extension, pérennité

3. Prototype V5.1 : performances, intérêt pour la filière, accessibilité technique, diffusion

4. Sites pilotes éco-responsables : contenus, implication des acteurs, certification

5. Structuration de la filière ylang-ylang : accompagnement des acteurs, organisation,

formation, compétences, vision, implication des membres, réseau…

6. Activités de reboisement : résultats opérationnels, implication des agriculteurs.trices,

innovations dans l’organisation et le suivi

5 Il s’agit du rendement énergétique de l’UDAFE susceptible de varier également en fonction du rendement énergétique de la biomasse ingérée. Le calcul ayant été fait sur la base de tonnes équivalent bois vert.


Cette évaluation servira d’évaluation finale pour l’AFD et le FFEM. Elle apportera également des

éléments qui pourront être transmis à d’autres bailleurs positionnés sur une partie des volets du

programme.

Les éléments mis en évidence dans cette évaluation, notamment les recommandations, pourront

alimenter la rédaction d’un programme sur la thématique qui pourrait concerner lesComores et

Madagascar (pour un démarrage au second trimestre 2023).

2) Attentes d’ID et enjeux de l’évaluation

Les attentes d’ID par rapport à cette évaluation se situent à 3 niveaux : opérationnel, stratégique

et qualitatif.

Au niveau opérationnel, il s’agira, de façon classique, de mettre en évidence les impacts concrets

des activités du projet et de faire le bilan des stratégies d’autonomisation et de structuration

mises en œuvre. Cette première dimension (impacts des activités) répondra à la fois aux besoins

de reporting auprès des bailleurs et permettra le cas échéant de valoriser l’expertise d’ID et de

ses partenaires (Dahari, Planète Bois).

L’analyse de la stratégie mise en œuvre alimentera à la fois la réflexion interne (validation de

l’intervention globale) et permettra de définir des réorientations dans le cadre d’un projet de

plus grande ampleur.

L’analyse qualitative pourrait permettre de conforter ID sur les approches adoptées, en

mesurant l’évolution des acteurs et actrices, ce qui a manqué, ce qui a été réussi, ce qui pourrait

être conforté, étendu, ajusté ou dupliqué dans la perspective d’un nouveau projet.

Dans cette logique, les enjeux principaux de l’évaluation seront les suivants :

- Volet UDAFE :

*mettre en évidence le niveau d’avancement dans l’autonomisation de la filière de

production et vente des UDAFE.

*mesurer l’appropriation par les utilisateurs de l’équipement et les bonnes pratiques

d’utilisation (distillateurs propriétaires comme locataires, distillateurs s’étant approprié

la technologie sans l’appui d’ID, techniciens et manœuvres de distillation)

- Volet production des huiles essentielles et éco-responsabilité :

*mesurer les changements induits par la démarche AOC et la constitution d’une

interprofession nationale et d’interprofessions insulaires dans chaque île

*mesurer les dynamiques de complémentarité à l’œuvre entre les différents intervenants

de la filière pour la valorisation des métiers de la filière, la qualité des productions,

l’écoresponsabilité…

*mesurer le niveau d’implication et de dialogue avec des partenaires institutionnels,

étatiques, exportateurs, etc,

- Volets reboisement et réductions des consommations de bois :

*évaluer l’intérêt et le niveau d’appropriation et diffusion potentiel d’un prototype

particulièrement performant en consommations énergétiques

*mesurer le degré d’appropriation des problématiques de reboisement et de volonté

d’engagement des distillateurs, producteurs et agriculteurs

*évaluer le dispositif de reboisement accompagné par Dahari (impacts, mode

d’implication des pépiniéristes et agriculteurs, pérennisation du dispositif, etc…)


*examiner les mesures innovantes mises en place par Dahari pour le suivi des

plantations et pour la reconquête des padzas, susceptibles de duplication et extension

B. Questions évaluatives et demandes de recommandations

L’évaluation portera sur l’ensemble des résultats du programme FY-DAFE en se basant sur les 6

grands critères : pertinence, cohérence, efficacité, efficience, durabilité et impact. Le/la

consultante traitera en particulier les questions suivantes :

Concernant le niveau opérationnel :

Les recommandations et mesures prises à l’issue de l’évaluation FYDAFE2 ont-elles permis des

avancées significatives, en matière d’appropriation technique, de meilleure utilisation et

maintenance, de formation, de pérennité de la filière de construction d’UDAFE …

Les résultats quantitatifs obtenus, malgré la crise qu’a traversé la filière tout au long de ce

programme FYDECO, sont-ils significatifs d’une filière en voie de restructuration, de

professionnalisation et d’engagement dans une « production durable »

Concernant la stratégie d’intervention :

1. La stratégie de diffusion d’équipements d’efficacité énergétique adaptés aux capacités de

financement, aux ressources locales et aux pratiques des acteurs est-elle maintenant

inscrite « dans le paysage » ? Peut-on la considérer efficiente du point de vue d’un impact

environnemental rapide, significatif et durable ?

2. La stratégie de structuration de la filière de production d’huile essentielle qui a abouti à

la création d’une interprofession nationale et de 3 interprofessions insulaires relais est-

elle pertinente et adaptée au contexte comorien ?

Peut-elle permettre de meilleures garanties en termes de qualité et stabilité des

productions et d’éco-responsabilité de la filière ?

3. Le parti de reboisement choisi par notre partenaire Dahari et les espèces sélectionnées

de façon participative avec les agriculteurs.trices permettent-ils d’atteindre des résultats

quantitatifs significatifs pour la biodiversité et dans quelle mesure peuvent-ils

contribuer à répondre aux besoins de bois énergie ? Est-ce qu’une conjugaison entre

différents besoins en lien avec le reboisement, soit intégrer des espèces à croissances

rapides pour l’exploitation (bois énergie et bois d’œuvre) tout en maintenant un

équilibre entre agriculture vivrière et de rente, est possible et viable ?

4. La démarche éco-responsable lancée avec le programme FYDECO permet-elle déjà

d’amorcer une professionnalisation durable des acteurs de la production

Concernant le dispositif de mise en œuvre :

1 Dans le cadre de l’appui à la filière d’huile essentielle, ID n’a pu poursuivre avec l’ONG 2Mains le partenariat engagé dans la formation d’artisans et dans la structuration de la filière, mais poursuit un partenariat avec la Faculté de Sciences et de Technologie, l’ENTP, et accompagne l’Interprofession dans sa participation au comité de pilotage d’AFIDEV. La mise en œuvre de ces partenariats facilite-t-elle la complémentarité entre les différents intervenants de la filière ylang-ylang, peut-elle permettre d’avancer dans un développement plus durable, avoir une meilleure connaissance des attendus du marché et de pouvoir y répondre par une garantie de qualité ?


2 Dans le cadre des activités de reboisement, quels sont les points forts du dispositif partenarial avec Dahari, permet-il d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre du programme, prépare-t-il à la constitution d’une filière bois-énergie ?

3 La constitution de l’équipe comorienne, ses compétences et modes d’intervention, les outils de suivi dont elle s’est dotée, l’expertise apportée par le siège, ont-ils été adéquats pour répondre aux attendus du projet ?

C. Recommandations

Le/la consultant/e fera des recommandations (sur les actions, sur la stratégie et sur

l’organisation interne) afin qu’ID puisse améliorer ses interventions dans la perspective d’un

prochain programme concernant les filières de distillation éco-responsables.

D. Méthodologie

La méthodologie d’exécution de l’évaluation sera explicitée par le/la consultant/e dans son offre.

La qualité et l’adaptation de la méthodologie constituera un critère essentiel dans le choix final

du/de la consultant/e, et il lui sera demandé d’être précis dans la façon de conduire l’évaluation.

Par ailleurs, il est rappelé que les attentes d’ID par rapport à cette évaluation se situent à 3

niveaux : opérationnel, stratégique et qualitatif. Les critères DAC sont des outils de réflexion utiles

pour une évaluation mais ils ne constituent pas en soi une méthode d'évaluation. Un effort de

compréhension des enjeux et questionnements est nécessaire pour répondre à ces TDR.

Une méthodologie participative est requise et une attention spécifique sera attachée à

l’implication des parties prenantes au cours de l’évaluation : équipe ID, partenaires sur place

(notamment l’ONG Dahari, , les Interprofessions, les exportateurs, ), les bénéficiaires et les

autres acteurs clefs : acteurs de la filière ylang, distillateurs des sites éco-responsables,

techniciens formateurs, groupement de cueilleuses, autorités locales et nationales(ex : Direction

Régionale de l’environnement et des Forêts, MAPE) et représentant du programme AFIDEV ...

Les documents du projet seront mis à disposition de l’évaluateur retenu en tant que de besoin.

Après analyse, des offres, dès que l’évaluateur sera retenu, voici le déroulé proposé :

Une 1ère discussion sera organisée avec la Responsable de programme et la Responsable

de la thématique Climat Energie Forêt afin de clarifier les TDR, les attentes autour de

cette évaluation (par Skype).

Une 2ème discussion pourra avoir lieu avec la Directrice-pays Comores-Madagascar et la

Responsable de programme afin de préparer la mission, finaliser les éléments

conducteurs de l’évaluation et définir l’organisation logistique.

Une réunion de cadrage se tiendra à Mutsamudu à l’arrivée de la mission d’évaluation,

avec la Responsable de Programme.

Au terme des visites et rencontres de terrain, un atelier de restitution et de réflexion

pourra être organisé auprès de l’équipe ID, rassemblant éventuellement certaines des

parties prenantes concernées. Cet atelier « à chaud » permettra de proposer des axes de

réflexion aux acteurs sur place et de susciter un débat qui pourra alimenter la rédaction

du rapport provisoire.

Le rapport provisoire sera remis dans les 3 semaines suivant l’atelier de restitution sur

place.


Dans les 2 semaines suivant la remise du rapport provisoire, ID transmettra ses

observations. En cas d’incompréhension et/ou de désaccord, un échange « skype » (ou

autre) pourra être organisé à cette étape entre le/la consultant/e et ID.

Le/la consultant/e disposera alors d’une semaine pour finaliser le rapport d’évaluation

qui sera remis à Initiative Développement.

Dans la mesure du possible une restitution finale en France (notamment auprès des

bailleurs AFD/FFEM) est à prévoir.

E. Livrables attendus

Le produit de l’évaluation finale du programme un rapport de minimum une trentaine de pages

(hors synthèse/résumé exécutif et annexes) qui s’articulera de la façon suivante :

Une fiche résumée reprenant les principales conclusions et recommandations résultant

de l’évaluation (2 pages maximum)

Une synthèse/résumé exécutif (5 pages maximum)

Un rapport principal rappelant :

o le contexte,

o les objectifs et la méthodologie de l’évaluation

o les résultats détaillés de l’évaluation en réponse aux questions évaluatives, y

compris les perspectives et les recommandations faites par les évaluateurs.

Une annexe qui reprendra les comptes rendus des différentes rencontres, avec une liste

des personnes rencontrées

Le rapport devra être soumis en version électronique (word et pdf). En outre, une courte fiche de « retour sur évaluation » sera remplie à l’attention du Comité Qualité d’ID.

F. Profil de l’évaluateur/trice 1) Profil de l’évaluateur/trice ou de l’équipe d’évaluateurs/trices

L’évaluateur/trice sera un/e expert/e national/e ou international/e en développement

disposant d’une expérience solide en action dans le secteur d’accompagnement de filières

économiques :

de compétences sérieuses en évaluation de projet : savoir-faire méthodologique,

conduite d’entretiens individuels et collectifs, écriture de rapports etc. ;

de compétences et d’une expérience sérieuse en énergie et/ou reboisement et/ou

accompagnement de filières ;

d’une connaissance avérée de l’Océan Indien ;

En cas d’expertise internationale, il est demandé que l’évaluateur s’adjoigne un collaborateur

local (si possible identifié et proposé - y compris son CV) permettant d’assurer les traductions en

langue locale lors des rencontres de terrain, et ayant de préférence une connaissance de la zone .

2) Critères de sélection de l’équipe d’évaluation

Le/la consultant/e est invité/e, en prenant connaissance des présents termes de référence, à

faire des propositions techniques et financières pour la réalisation de l’évaluation.

La sélection s'effectuera sur la base des critères suivants :

Exposé de la problématique et compréhension du sujet ;


Démarche méthodologique proposée ;

Qualifications, expériences et compétences des experts (y compris connaissance du pays) ;

Expériences de la problématique du projet à évaluer ;

Détail des prix et coûts des différentes prestations.

G. Calendrier de l’évaluation et aspects logistiques

La durée totale de l’évaluation (mission terrain incluse) ne pourra être inférieure à 20jours.

La mission du/de la consultant/e se déroulera entre mi-mars et fin avril 2022 suivant un

calendrier à arrêter d’un commun accord entre le/la consultant/e et ID. Une restitution

provisoire devra avoir lieu aux Comores à la fin de la mission terrain, les documents finaux

seront à rendre avant fin JUIN 2022.

Le/la consultant(e) bénéficiera de l’appui logistique nécessaire à la réalisation de sa mission

depuis les bureaux d’Initiative Développement à Mutsamudu (prise de contacts avec différents

interlocuteurs locaux si souhaité, mise à disposition d’un véhicule, hors prestation chauffeur et

carburant, à prévoir dans le budget de la mission).

H. Modalités financières et de réponse

Le budget disponible pour cette évaluation est de 19.000 € TTC. La proposition financière

présentée par le/la consultant/e devra comprendre tous les coûts : les honoraires du/de la

consultant/e ou de l’équipe de consultant/es, les per diem de l’équipe de consultant/es en

France et aux Comores, les frais de transports en France et internationaux et toutes autres

dépenses en lien avec les activités prévues.

Les modalités financières seront précisées lors de la signature du contrat.

Les précisions ou questions nécessaires à la compréhension du projet peuvent être posées avant

le 17/01/2022 par mél à l’adresse suivante : [email protected]. Il y sera répondu par mél

sous 48H, et la réponse sera diffusée à tous les postulants afin de respecter l’égalité de

traitement entre candidats

Les propositions méthodologiques et financières (réponse aux présents Termes de Référence),

accompagnées du/des CV de/s l’expert/es, devront être retournées à Initiative Développement,

au plus tard le 21/01/2022 à 18h (heure française), sous forme électronique (email) à

l’attention de Agnès ROSSETTI, Responsable du programme FYDECO : [email protected] et

de Anne Calvel, coordinatrice Climat-Energie-Forêts : [email protected]

Annexes

1- Acronymes 2- Cadres logiques 3- Présentation succincte du projet (AFD et FFEM) – sur demande





Annexe 1 - ACRONYMES

AFD : Agence Française de Développement

AFIDEV : Appui aux Filières d’Exportation et au Développement rural

AOC : Approche Orientée Changement

CIRAD : organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes

ENTP : Ecole Nationale des Techniques Professionnelles

FFEM : Fonds Français pour l’Environnement Mondial

FYDAFE : filière Ylang-ylang – distillation à foyer économe

FYDECO : filière Ylang-ylang – Développement Ecoresponsable

HE : Huile(s) essentielle(s)

ID : Initiative Développement (ONG)

MAPE : Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement (Comores)

UDAFE : Unité de Distillation à Foyer Econome


Annexe 2 – CADRE LOGIQUE

CADRE LOGIQUE AFD

Logique d'intervention Indicateurs objectivement vérifiables et quantifiés si

possible

Sources et moyens de vérification

Objectif global

Contribuer à la protection des ressources naturelles et à un développement durable

en Union des Comores

Evolution des recettes d'exportation

Statistiques nationales (douanes)

Objectif(s) spécifique(s

)

(et sous-objectifs

spécifiques)

OS 1 - Accompagner et professionnaliser les acteurs autour de la filière de rente ylang-ylang et pérenniser des emplois

écoresponsables et durables.

OS 2 - Pérenniser les stratégies et dynamiques collaboratives des acteurs

amont en lien avec les acteurs de l'aval de la filière ylang-ylang

OS 1 - Nombre d'emplois créés, % des huiles comoriennes produites dans des distilleries réduisant leur

impact environnemental (équipements économes (bois,

eau), approvisionnement en bois, gestion des déchets de distillation,

etc.)

OS 2 - Nombre d'acteurs et d'actrices impliqués dans le

dispositif AOC, Cadre de concertation national fonctionnel,

Structure interprofessionnelle appuyée

Données projet, presse nationale

Résultats attendus

OS 1 - Résultat 1 – L'utilisation durable des ressources naturelles est assurée grâce à la professionnalisation de la filière de production et de diffusion d'équipement d'efficacité énergétique (les UDAFE, Unités de Distillation A Foyer Econome)

OS 1 - Résultat 2 - Les acteurs et actrices des filières de distillation ont amélioré leur professionnalisation (technique et entrepreneuriale) et adoptent des pratiques écoresponsables tout en renforçant leurs externalités positives

OS 1 - Résultat 3 - Un modèle de production et d’approvisionnement pérenne en bois-énergie renouvelable des unités de distillation est initié et intégré dans le système agricole existant

OS 2 - Résultat 4 - Des stratégies collectives locales de filières et des dynamiques collaboratives entre les acteurs les plus vulnérables de la filière émergent en mobilisant une approche

- Nombre d'UDAFE certifiées (12 unités par an),

- Nombre de sites de distillation durable et de démonstration fonctionnels (10),

- Evolution du chiffre d'affaire de l'entreprise,

- Nombre d'emplois créés - Nombre de manœuvres

ayant suivi le parcours complet "techniciens de distillation durable" (50),

- Nombre d'acteurs formés à la gestion entrepreneuriale (100),

- Nombre d'équipements de gestion de l'eau diffusés (20).

- Arbres plantés/an (50 000/an),

- Nombre d'UDAFE approvisionnées par du bois énergie produit dans

- PV de certification (ID) et documents fournis par l'entreprise

- Attestations de formation, feuilles d'émargement, attestations de contribution

- Données projet, Cartographie SIG, Plans d'approvisionnement en bois

- Données projet, feuilles d'émargement, CR d'ateliers et rencontres Données projet, feuilles d'émargement, CR d'ateliers et rencontres, PV de création


orientée changement

OS 2 - Résultat 5 - La filière se structure durablement grâce au développement d'un cadre de concertation national et à l'appui d'une structure interprofessionnelle de la filière ylang-ylang

OS 2 - Résultat 6 - Les enseignements du projet sont capitalisés et partagés et contribuent à répliquer la stratégie à d'autres filières de distillation

le cadre de plans d'approvisionnement (10)

- Le nombre d’acteur engagé dans une dynamique de changement augmente entre le début et la fin du projet,

- Nombre de réunion spontanée organisée à l’initiative des acteurs,

- Tous les groupes d’acteurs engagés dans l’AOC ont accompli au moins un changement qu’ils jugent significatif,

- Nombre d'acteurs-rices alphabétisés (100).

- Cadre de concertation national fonctionnel,

- interprofession fonctionnelle,

- Outil cartographique disponible,

- Document ID de stratégie de sortie contenant une feuille de route phasée partagé.

- Nombre de participation à des rencontres régionales (minimum 3),

- Lancement d'une initiative/ projet sur la zone Océan Indien,

- Nombre de supports de capitalisation diffusés (1 carnet de capitalisation AOC).

interprofession Données projet, supports de capitalisation

Activités à développer

Activités liées au résultat 1

R1.A1. Accompagner la professionnalisation de l'entreprise partenaire de fabrication et diffusion des UDAFE - Atelier de Soudure Professionnelle

R1.A2. Nouer un partenariat avec un organisme de formation professionnelle pour la transmission du curricula de formation à la fabrication d'équipements d'efficacité énergétique et la formation des soudeurs

R1.A3. Faire de la veille sur des

Données projet :

- Procès-verbaux de réception de chantier et rapport de certification de chaque UDAFE

- Cahiers de suivi des distillations

- Rapport de suivi de distillation mensuel

- Carnet de commande ASP

- Guides et rapports de formation


technologies pertinentes appropriables et transférables, prototyper et développer des équipements performants adaptés (efficacité énergétique, gestion et stockage de l'eau)

R1.A4. Certifier l'efficacité énergétique d'au moins 90% des équipements diffusés et la durabilité des sites de distillation accompagnés


R2.A1. Consolider les acquis des acteurs (distillateurs.rices et gérant.e de distillerie) en gestion entrepreneuriale

R2.A2. Valoriser les nouvelles compétences des manœuvres de distillation en menant une formation qualifiante "Technicien de distillation durable" et faire valider cette formation par les autorités compétentes

R2.A3. Appuyer l'expansion de la mise en place d'outils et de pratiques durables (économiques, environnementales, sociales) dans des sites de distillation durable


R3. A1. Mobiliser et accompagner les planteurs dans l’aménagement de leurs parcelles

R3. A2. Accompagner la mise en pépinière et le suivi des arbres plantés

R3.A3. Etablir des plans d'approvisionnement avec les distillateurs volontaires et suivre leur mise en œuvre


R4.A1. Accompagner les changements individuels et collectifs pour la structuration de la filière Ylang Ylang au moyen de l'AOC

R4.A2. Contribuer à la mise en place d'une filière durable sur la base d'engagements définis collectivement par les acteurs de la filière (amont et aval)

R4.A3. Proposer des actions

- Documents de capitalisations

- Listes de présences aux ateliers et aux formations

- Guides fabrications des UDAFE

- Guides d’utilisation des UDAFE

- Plan d’approvisionnement en bois

- Charte de spécification NRSC signée par les parties-prenantes dont distillateurs

- Compte-rendu des ateliers

- Engagements AOC - Base de donnée de

suivi des changements - Stratégie de sortie - Plan d’action

reboisement


d'alphabétisation aux acteurs.rices les plus vulnérables (cueilleurs.ses et manœuvres de distillation)


R5.A1. Appuyer et participer à l'animation du cadre de concertation national mis en place

R5.A2. Créer et diffuser un outil d'information et de gestion de la biodiversité liée à la filière ylang-ylang et de conception de politiques publiques environnementales à destination des autorités compétentes et de l'interprofession

R5.A3. Etablir une convention de partenariat avec la Faculté de Science et Technologie pour appuyer les initiatives et les travaux de recherche-action pour l'amélioration de la règlementation de la filière ylang-ylang (contrôle qualité des huiles, etc.)

R5.A4. Transférer progressivement les fonctions d'appui à la filière assurées par ID à une ou des parties-prenantes institutionnelles ou de la société civile.


R6.A1. Créer et animer un réseau d’échanges sur les filières de distillation en zone océan indien

R6. A2. Réactualiser en fin de projet l'étude filière menée par ID en 2015 afin de faire apparaître l'évolution de contexte suite à l'intervention d'ID

R6. A3. Capitaliser sur les aspects innovants du projet : rédiger un document de capitalisation par le pôle Partenariat, Autonomisation et Renforcement des Acteurs d'ID sur l'AOC appliquée à la filière Ylang Ylang et un document de capitalisation autour de la technologie des UDAFE (aspects techniques et résultat socio-économique de la diffusion des équipements)


Cadre logique (FFEM)

OG Les filières de distillation de petite taille contribuent à un développement plus durable et résilient en Union des Comores et à Madagascar

OS 1 : Un modèle pérenne et efficient sur la gestion des ressources en bois et eau en lien avec la production

d’huile essentielle d’ylang-ylang se diffuse à Anjouan

1.1 Diffusion de 48 UDAFE supplémentaires

Poursuite approche méthodologique de diffusion phase 1

Retrait progressif de l’équipe ID

1.2 Poursuite du développement technologique avec une UDAFE plus performante (gain de 20 points de rendement sur le modèle actuel), refroidissement eau en circuit fermé

Formation 2 intervenants techniques ID en France, conception UDAFE optimisé, plans 3D, mission expert constructeur (consultance externe), suivi des performances, validation et intégration gamme diffusée

Etat de l’art refroidissement à circuit fermé, conception et test prototype par VSI, suivi des performances, amélioration, version finale et facilitation diffusion

Veille sur les technologies pertinentes appropriables (générateur vapeur, briquette combustible, etc..)

1.3 Formation sur production de technologies avancées de distillation pour une dizaine de soudeurs et chaudronniers (avec ONG 2 Mains)

Attente validation technologie par ONG 2-Mains, identification expert formateur, implication ENTP, chiffrage final, achat MP et outillages nécessaires, sélection soudeurs et chaudronniers à former, conventionnement, réalisation de la formation

1.4. Un modèle d’approvisionnement durable d’approvisionnement en bois-énergie des unités de distillation est initié (zone pilote)

Phase préparatoire : Cartographie de la zone pilote, présentation des modèles agroforestiers par l’ONG Dahari, ateliers participatifs, pépinières en lien avec distillateurs (financement), modèle parc à bois suivi par VSI agroforestier, lien avec programme BM de plantations sur la zone,

Accompagnement plantation, formation, suivi-évaluation des sites pilotes, ateliers participatifs-visites

Intensification campagne de plantations, préparation d’un marché du bois en lien avec les distillateurs (stockage, séchage, prix,..), suivi des plantations, cartographie finale

1.5. Meilleures connaissances agronomiques sur l’ylang ylang pour sa préservation et régénération

Définition des sites pilotes de suivi en lien avec Cirad et FST, définition méthodologie de suivi avec appui équipe locale ID, implication thésard et étudiants

Suivi des sites pilotes, expérimentations, bilan final, lien avec capitalisation et vulgarisation

OS 2 Renforcement de la filière HE d’ylang-ylang d’Anjouan

2.1 Un renforcement des compétences des distillateurs et techniciens de distillation

Consolidation des outils existant de formation technique et managériale, implication du chargé d’accompagnement (profil socio-économique) et directeur projet, lancement des formations, visites, suivi-évaluation des acquis,


Définition du parcours de formation des manœuvres de distilleries (implication ENTP, site de formation, remise diplôme avec DREF, ..), référencement des manœuvres formés et suivi

2.2 Un renforcement structurel filière amont

Formation équipe ID et partenaires impliqués sur approche AOC (pôle partenariat ID), définition plan de renforcement

Mise en place des ateliers participatifs, ateliers spécifiques implication des femmes, élaboration progressive d’un modèle de charte et lien avec la filière aval, élaboration de nouveaux outils de traçabilité, de politique des prix, lutte contre le frelatage, approvisionnement durable en bois local

Suivi et évaluation des changements organisationnels

2.3 Autonomisation filière locale production-diffusion des UDAFE

Définition du système d’accompagnement d’ID en appui à la filière de production-diffusion, appropriation de nouvelles responsabilités, (promotion, contractualisation, contrôle qualité, formation utilisateurs..), expertise externe en début de projet, validation du business plan, retrait progressif du personnel ID, suivi-évaluation en fin de projet

2.4 Renforcer la lutte contre la fraude à la qualité

Poursuite des actions de soutien auprès des institutions comoriennes (procédures, plan d’action, communication, sensibilisation, ..)

2.5 Mobilisation finance carbone post projet (financement outil traçabilité, contrôle qualité, etc.)

Finalisation PDD, mise en place system de suivi des consommations de bois en lien avec production d’HE sur les UDAFEs diffusés, compilation des données, préparation des vérifications annuelles, vente des VER certifiés en lien avec spécialiste finance carbone du pôle ER d’ ID

2.6 Un cadre de concertation national sur les Huiles Essentielles

Réunions régulières, outils de communication, organisation de visites, évènements spécifiques

OS 3 Partage d’expérience et concertation à l’échelle nationale et régionale

3.1 Une série de supports de capitalisation et de guides pratiques

Définition de la procédure de capitalisation sur les activités du projet, élaboration et édition d’une série de guides et supports de capitalisation, implication graphiste, chargé de communication

3.2 Création d’un réseau d’échanges en zone océan indien

Poursuite de la dynamique de rapprochement avec structures sur filières distillation d’HE notamment à Madagascar. Elaboration série de rencontres, actions pilotes (Cœur de Forêt, Cirad, Gret, Gevalor, etc..), mise en place d’un réseau (F3D, Filière Durable de Distillation Décentralisé)

Elaboration d‘un projet d’envergure sur région Océan Indien pour faciliter la diffusion des bonnes pratiques, outils, compétences développées pendant le projet.


Annexe 3 (sur demande)

FFEM : NOTE D’OPPORTUNITE DU PROJET

AFD : PROJET TERRAIN

TERMES DE RÉFÉRENCE EVALUATION EXTERNE

Documents

Transcript of TERMES DE RÉFÉRENCE EVALUATION EXTERNE