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2015 / Une année contrastée L’année 2015 est marquée par un contexte plus favorable en zone euro. La nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes, et en particulier la métropole lyonnaise, a bénéficié de cette reprise, comme en témoignent les créations d’emplois et le fléchissement du taux de chômage. En Isère, la situation des entreprises artisanales s’est améliorée, de même que dans le commerce où 1 200 emplois ont été créés. Cependant, le nombre d’emplois a diminué, en particulier dans l’industrie et le secteur de la construction. On peut noter une baisse du nombre de demandeurs d’emploi au premier semestre 2016, ce qui n’avait plus été le cas depuis deux ans. Toutefois dans le même temps, le taux de chômage a augmenté, tendant à se rapprocher des moyennes régionale et nationale. / TENDANCES SOCIO ÉCONOMIQUES EN ISÈRE / Les tendances générales 2 L’emploi salarié 3 Les créations d’entreprises 4 Les difficultés d’entreprises 4 Le chômage 5 Les allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA) 6 Zoom : économie de proximité et tourisme 7 Zoom sectoriel : sport et montagne 8 n°3 - Juin 2016 À RETENIR Une reprise en zone euro Une croissance modérée en France Plusieurs signes d’amélioration en Auvergne- Rhône-Alpes

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2015 / Une année contrastée

L’année 2015 est marquée par un contexte plus favorable en zone euro.La nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes, et en particulier la métropole lyonnaise, a bénéficié de cette reprise, comme en témoignent les créations d’emplois et le fléchissement du taux de chômage.

En Isère, la situation des entreprises artisanales s’est améliorée, de même que dans le commerce où 1 200 emplois ont été créés. Cependant, le nombre d’emplois a diminué, en particulier dans l’industrie et le secteur de la construction. On peut noter une baisse du nombre de demandeurs d’emploi au premier semestre 2016, ce qui n’avait plus été le cas depuis deux ans. Toutefois dans le même temps, le taux de chômage a augmenté, tendant à se rapprocher des moyennes régionale et nationale.

/ TENDANCES SOCIO ÉCONOMIQUES EN ISÈRE /

Les tendances générales 2

L’emploi salarié 3

Les créations d’entreprises 4

Les difficultés d’entreprises 4

Le chômage 5

Les allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA) 6

Zoom : économie de proximité et tourisme 7

Zoom sectoriel : sport et montagne 8

n°3 - Juin 2016

Directeur de publication : Eric RumeauCo-directeur : Vincent RobertiISSN 2431-241X

À RETENIR•Une reprise en

zone euro•Une croissance

modérée en France

•Plusieurs signes d’amélioration en Auvergne-Rhône-Alpes

AEPI – Agence d’Études et de Promotion de l’Isère1 place Firmin-Gautier – 38027 Grenoble Cedex 1Tél. : 04 76 70 97 18

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INTERNATIONAL / Un ralentissement mondialEn 2015, la croissance mondiale a ralenti (+3,1 % contre +3,4 % en 2014), freinée par les difficultés économiques des pays émergents. La chute du cours des matières premières et les tensions géopolitiques sont des facteurs clés du ralentissement dans ces pays.A l’inverse, la croissance s’est consolidée dans les pays développés. La zone euro a bénéficié d’un net redémarrage (+1,6 % contre +0,9 % en 2014) sous l’influence de plusieurs facteurs favorables : la parité euro/dollar qui favorise les exportations, un cours du pétrole exceptionnellement bas, des taux d’intérêt réduits soutenant l’investissement.

FRANCE / Une reprise modéréeEn France, la croissance économique s’est redressée en 2015 (+1,3 % après +0,6 % en 2014), tirée par la consommation des ménages et l’investissement des entreprises. La production s’est accélérée dans l’industrie manufacturière et les services mais a continué à chuter dans la construction. Une ombre au tableau : le solde commercial est resté déficitaire.Au 1er trimestre 2016, la croissance s’est poursuivie sur un bon rythme (+0,5 %).

AUVERGNE RHÔNE-ALPES / Une progression de l’activité dans l’industrie et les servicesEn 2015, la région a bénéficié de la légère amélioration du climat des affaires en France et en Europe.Dans l’industrie, les chiffres d’affaires des entreprises ont augmenté de +2,3 %, confortant l’embellie amorcée en 2014. Portée par le dynamisme des marchés à l’exportation, l’activité a progressé dans tous les secteurs d’activité, à l’exception du caoutchouc et du plastique.Dans les services marchands, les entreprises régionales ont enregistré une hausse de +4,1 % de leur chiffre d’affaires, comme l’an dernier. Si tous les services en ont profité, l’informatique et l’ingénierie technique sortent du lot avec +6 % de croissance.Dans le BTP, la situation est restée très difficile avec un recul de 3,1 % des chiffres d’affaires : la dégradation est plus marquée dans les travaux publics (-7,2 %) que dans le bâtiment (-1,9 %).

2015, des signes de reprise malgré quelques incertitudes

Sources : FMI, INSEE, Banque de France, DIRECCTE Pour aller plus loin : http://www.imf.orgwww.insee.frwww.banque-france.fr

À RETENIRCroissance 2015Monde +3,1 %Zone euro +1,6 %France + 1,3 %

De 2014 à 2015 PIB : +1,3 %

Exportations + 6,1 %

Consommation des ménages + 1,5 %

Production totale + 1,4 %

Investissement + 1,0 %

Solde commercial -0,3 %

France : contribution des différentes composantes à la croissance du PIB en 2015

source : Insee

France : évolution du PIB en volume (en %)

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2012 +0,2%

2013 +0,6%

2014 +0,6%

2015 +1,3%

source : Insee, données révisées mai 2016

évolution annuelle— évolution trimestrielle

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LES TENDANCES GÉNÉRALES

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Fin 2015, l’Isère comptait 300 600 emplois salariés marchands*, dont 27 % dans l’industrie (25 % en Auvergne-Rhône-Alpes et 20 % en France).

En 2015, l’emploi a diminué en Isère (-0,3 %) de façon atypique dans un contexte de légère reprise économique, où la France a renoué avec la croissance de l’emploi (+0,5 %). La région Auvergne-Rhône-Alpes a également gagné des emplois (+0,8 %, soit +15 100), les deux tiers de ces gains étant concentrés dans la Métropole de Lyon et le Rhône (+1,8 %).

ACTIVITÉS / Un déclin dans l’industrie et la constructionEn Isère, les suppressions d’emploi dans l’industrie et la construction n’ont pas été compensées par des créations d’emplois dans l’intérim, les services et le commerce.L’industrie a supprimé 1 800 emplois (-2,2 %), un déclin deux fois supérieur à celui observé en Auvergne-Rhône-Alpes et en France.L’emploi intérimaire est resté stable, alors qu’il a fortement progressé au niveau national et régional. L’intérim a été l’un des moteurs de la croissance d’emplois en 2015 en France et en région. Pour rappel, près d’un intérimaire sur deux travaille dans l’industrie.La construction est en forte baisse (-2,7 % soit -730 emplois), un recul identique à celui subi en Auvergne-Rhône-Alpes et en France.Le commerce a créé de nombreux emplois (+2,2 % soit +1 200), boosté par le rebond de la consommation conformément à la tendance régionale, mais plus importante qu’au niveau national.Les services marchands (hors intérim) n’ont connu qu’une croissance limitée (+0,3 % soit +360), très en deçà du dynamisme enregistré dans la région (+1,5 %) et en France (+1,1 %).

De façon générale, la situation de l’emploi dans le département s’est dégradée en 2015 par rapport à 2014. Seul le commerce (de détail, de gros et automobile) a bénéficié d’une amélioration.

Au 4e trimestre 2015, les emplois salariés sont restés stables en Isère contrairement à la tendance nationale et régionale, orientée à la hausse (respectivement + 0,2 % et + 0,3 %).

À RETENIRUne baisse de 900 emplois sur l’année 2015

2015, poursuite des pertes d’emplois en Isère

Source : Insee, estimations d’emploi* Définition : les estimations trimestrielles portent sur l’emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles, c’est-à-dire les activités les plus sensibles à la conjoncture. * Sont exclus les non salariés, l’agriculture, l’administration, l’éducation, la santé, l’action sociale et les salariés des particuliers employeurs. Les données sont corrigées des variations saisonnières.Pour aller plus loin : http://www.insee.fr/fr/regions/ conjoncture régionale Auvergne-Rhône-Alpes

Évolution de l’emploi salarié marchand base 100 au 1er trimestre 2008

Evolution de l’emploi salarié marchand par activités en 2015

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source : Insee estimations d’emploi

— Isère— Auvergne-Rhône-Alpes— France métropolitaine

Isère AuvergneRhône-Alpes France

Emplois 4e tri 2015

Var au 4e Trim

Var sur un an Var sur un an

Industrie 79 848 -0,2 % -2,2 % -0,9 % -1,2 %

Construction 26 452 -0,1 % -2,7 % -2,9 % -2,6 %

Commerce 55 141 +0,6 % +2,2 % +1,8 % +0,8 %

Services marchands hors intérim 126 694 +0,1 % +0,3 % +1,5 % +1,1 %

Intérim 12 491 -3,3 % +0,7 % +7,7 % +9,4 %

Emploi salarié marchand 300 626 -0,1 % -0,3 % +0,8 % +0,5 %

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L’EMPLOI SALARIÉ

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Défaillances 2015

Var sur 1 an

Isère 1 290 +2,7 %

Auvergne Rhône-Alpes 7 542 -1,2 %

France métropolitaine 61 758 +1,3 %

ZTEF(Zone Territoriale Emploi Formation) Nbre

Ratio /1 000

salariés

Bassin grenoblois 1 824 9,5

Agglomération Voironnaise et Sud-Grésivaudan 341 10,4

Isère Rhodanienne Bièvre-Valloire 516 11,5

Nord Isère 847 12,2

Total Isère 3 528 10,4

Hors micro-entreprises, le département a enregistré 5 790 créations d’entreprises en 2015, un chiffre en hausse (+5 %), mais à un rythme plus lent qu’en France et qu’en Auvergne-Rhône-Alpes (respectivement +13 % et +9 %). En 2015, la croissance est portée par le statut d’entreprises individuelles, le nombre de créations de sociétés étant identique. En parallèle, les immatriculations de micro-entrepreneurs sont en fort repli en Isère (-22 %), une tendance similaire au niveau national et régional. Cela s’explique notamment par la requalification du régime d’auto-entrepreneur en micro-entrepreneur : parmi les nouvelles dispositions, figure l’obligation de s’inscrire au registre du commerce et des sociétés pour les commerçants ou au répertoire des métiers pour les artisans.

DEFAILLANCES/ Une légère hausseEn 2015, l’Isère a enregistré 1 290 défaillances d’entreprises, soit une légère hausse par rapport à 2014 (+2,7 %). Cette tendance est un peu supérieure à celle observée en France. En région, les défaillances ont diminué.Quel que soit l’échelon géographique, les défail-lances ont subi des évolutions mensuelles très irrégulières depuis 2 ans, ce qui ne permet pas de dessiner une tendance durable à la hausse ou à la baisse.Comme au niveau national et comme l’an dernier, les sociétés en défaillances sont principalement des petites entreprises (moins de 10 salariés), œuvrant dans les secteurs de la construction, du commerce, de la réparation automobile et de l’hé-bergement-restauration.

ACTIVITÉ PARTIELLE / En augmentation Le nombre d’heures chômées a augmenté en 2015 par rapport à 2014.Les secteurs les plus impactés sont les travaux de construction spécialisés, le génie civil, la fabrication de produits métalliques, les activités d’architecture et d’ingénierie, la fabrication de produits électroniques et optiques. Ils représentent 50 % des heures consommées.

Une hausse des créations hors micro-entreprises

Une légère hausse des défaillances sur les 12 derniers mois

Sources : Insee, Sirene Définitions : Les créations d’entreprises correspondent aux nouvelles immatriculations dans le répertoire Sirene, à l’exclusion des reprises pour lesquelles il y a continuité d’activité et de localisation.Pour aller plus loin : http://www.insee.fr/fr/regions/ conjoncture régionale Auvergne-Rhône-Alpes

Définitions : Défaillances d’entreprises : ensemble des jugements prononçant soit l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire, soit directement la liquidation judiciaire. Pour aller plus loin : www.banque-france.fr

Définitions : Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) : établi dans le cadre d’une procédure de licenciement pour motif économique, il vise à éviter les licenciements ou à en limiter le nombre. Il doit faciliter le reclassement des salariés dont le licenciement est inévitable. Le PSE est obligatoire dans les entreprises d’au moins 50 salariés, lorsque la procédure concerne au moins 10 salariés.

À RETENIR10 090 créations d’entreprises en 2015

Évolution des créations d’entreprises 2008-2015

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10 99012 150

10 250 10 570 10 640 11 070

4 3005 540

2 9102 640

2 8802 890

2009 2010 2011 2012 2013 2014

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2015

source : Insee, Sirene Sociétés Entreprises individuelles hors auto-entrepreneurs Auto-entrepreneurs (micro-entrepreneurs) Total

À RETENIR1 290 défaillances en 2015

Évolution des défaillances d’entreprises en cumul annuel

En Isère : 3 528 licenciements économiques en 2015

source : Banque de France

source : Unité Territoriale de l’Isère de la DIRECCTE/ 4 /

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LES CRÉATIONS D’ENTREPRISES

LES DIFFICULTÉS D’ENTREPRISES

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Allier10,8 %

+0.1

Puy-de-Dôme8,9 %+0,0

Cantal6,5 %+0,0

Haute-Loire8,4 %-0,1

Loire10,1 %

-0,1Rhône9,2 %-0,2

Ain7,3 %-0,1

Haute-Savoie7,5 %-0,1

Savoie7,8 %-0,3Isère

8,6 %+0,2

Ardèche10,9 %

+0,1

Drôme11,3 %

+0,1

De 9 % à 11 %

Au 31 décembre

2015

Evolution annuelle

Isère catégorie ABC 95 600 + 8,0 %

Allocataires RSA 14 051 + 16,0 %

Moins de 25 ans 15 000 + 3,5 %

Plus de 50 ans 20 560 + 11,4 %

Longue Durée 38 210 + 14,5 %

Très longue durée 18 521 + 10,8 %

TAUX DE CHÔMAGE/ Un taux qui reste inférieur à la moyenne régionale et nationaleFin 2015, le taux de chômage départemental s’éle-vait à 8,6 % contre 8,9 % au niveau régional et 10 % au niveau national. Entre 2014 et 2015, l’Isère a été l’un des rares départements de la région dont le taux de chômage a augmenté (+0,2 point).

Les trois zones d’emploi du département pré-sentent des situations différentes :• la zone d’emploi de Bourgoin-Jallieu, avec

un taux de 9,5 %, affiche le plus haut niveau de chômage du département ainsi que la plus forte hausse : +0,3 point en un an.

• la zone d’emploi de Vienne, affiche un taux de chômage de 8,8 %, elle est la seule orientée à la baisse (-0,1 point).

• la zone d’emploi de Grenoble, avec un taux de 8,3 % affiche toujours un niveau de chômage plus faible que celui des autres zones d’emploi. En revanche, ce taux a augmenté de 0,2 point en 2015.

DEMANDE D’EMPLOI/ Une hausse très forte en 2015 mais des signaux positifs au 1er trimestre 2016Au 31 décembre 2015, le département compte 95 600 demandeurs d’emploi catégories A,B,C dont deux-tiers n’exercent aucune activité (catégorie A). En 2015, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 8 % (soit 7 500 personnes supplémentaires). Cette hausse est supérieure de 3 points à celle de la France (+5 %) et à celle de tous les départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes.On observe néanmoins un fort ralentissement de la hausse du chômage chez les jeunes (+3,5 % en 2015 contre +7 % en 2014). Les territoires du Haut-Rhône-Dauphinois, de Bièvre-Valloire et de l’Isère Rhodanienne affichent des hausses plus faibles, autour de +4,5 % tandis que les Vals-du-Dauphiné, l’Oisans et le Grésivaudan présentent des taux de croissance supérieurs à +10 %.

Au 1er trimestre 2016, l’Isère connait, pour la première fois depuis deux ans, une baisse de la demande d’emploi de 0,6 %. Cette évolution favorable se concentre sur les demandeurs d’emploi de catégorie A (-2,2 %), alors que le nombre de demandeurs d’emploi ayant travaillé de façon partielle (catégories B et C) poursuit son augmentation (+2,2 %). Ce phénomène pourrait signifier un transfert des demandeurs d’emploi sans emploi vers des contrats de courte durée.

À RETENIREn 2015 un taux de chômage de 8,6 %

+ 7 500 demandeurs d’emploi

2015, une progression début 2016, une baisse en Isère

Définitions : Le taux de chômage : rapport entre le nombre de chômeurs et la population active. La population active comprend les personnes occupant un emploi et les chômeurs. Les catégories de demandeurs d’emploi :•Catégorie A : Demandeurs

d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi et n’ayant exercé aucune activité sur la période considérée.

•BC : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi et ayant exercé une activité réduite sur la période considérée

•Longue durée : demandeurs d’emploi depuis plus d’un an.

•Très longue durée : demandeurs d’emploi depuis plus de deux ans.

Pour aller plus loin : www.rhone-alpes.direccte.gouv.fr/

Taux de chômage par département fin 2015 et évolution annuelle

Evolution du nombre de demandeurs d’emploi sur 1 an par territoire en effectif et en pourcentage

Evolution des demandeurs d’emploi en 2015

Plus de +10 % De +7 % à +10 % De +4 % à +7 % Moins de +4 %

source : Pôle Emploi et Direccte – Données CVS

Haut Rhône Dauphinois

+4.4 % +283

Porte des Alpes

+9.2 %+1 143

Isère Rhodanienne

+4.9 %+428

Bièvre Valloire +4,8 %+254

Vals du Dauphiné +11,5 %

+488Voironnais Chartreuse

+8,4 %+560

Sud Grésivaudan

+8,4 %+277

Grésivaudan +10,1 %

+549

Oisans +18,1 %

+133

Trièves +2,6 %

+17

Matheysine +4,3 %

+55

Agglomération Grenobloise

+8,5 %+2 803Vercors

+7,3 %+63

source : Insee

source : Pôle Emploi et Direccte – Données brutes

Plus de 11 %

Moins de 7%

De 7 % à 9 %

France métropolitaine : 10 % (-0,1 / 2014)

Région : 8,9 % (-0,1 / 2014)

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LE CHÔMAGE

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De + 6 % à + 11 % De 0 % à + 6 % Moins de 0 % Données non représentatives

Haut Rhône Dauphinois

+ 1,4 %+16

Porte des Alpes

+ 3,1 %+96

Isère Rhodanienne

+ 2,9 %+78

Bièvre Valloire + 7,7 %

+72

Vals du Dauphiné

- 2,6 %-24

Voironnais Chartreuse

+ 7,6 %+121

Sud Grésivaudan

+ 4,5 %+29

Grésivaudan + 2,9%

+25

Oisans + 11,5 %

+14

Trièves + 11,9 %

+16

Matheysine + 11,9 %

+39

Agglomération Grenobloise

+ 5,0 %+577Vercors

+ 8,8 %+10

source : CAF ELISA données consolidées

Au 31 décembre 2015, 34 809 foyers isérois étaient allocataires du RSA en Isère. Parmi eux, 60 % bénéficient du RSA socle, 12 % du RSA socle et activité et 28 % du RSA activité. Les 25 058 foyers pris en charge financièrement par le Département (RSA socle et socle+activité) couvraient 51 500 personnes, soit 5 % des Isérois de moins de 65 ans. Par rapport aux autres départements métropolitains, l’Isère conserve sa relative bonne position en se maintenant dans le premier tiers des départements dont le taux de couverture des 0-65 ans par le RSA est le plus faible. Cependant, cela ne doit pas occulter la perte de 6 places en 4 ans dans ce classement. Par ailleurs, il existe de fortes disparités territoriales et structurelles :• Les taux de couverture varient du simple au

double selon les territoires. Ils sont très élevés sur les pôles urbains notamment sur les territoires de l’agglomération grenobloise (6,3 %), de l’Isère Rhodanienne (6,1 %) et de Porte des Alpes (5,4 %).

• Les familles monoparentales (35 % des allocataires) et les hommes seuls (33 %) sont surreprésentés dans la population couverte par le RSA.

En 2015, le nombre d’allocataires du RSA pris en charge par le Département a de nouveau augmenté (+4,1 %, soit 980 allocataires supplémentaires), mais moins fortement que les années précédentes (+6,7 % en 2014, +10,1 % en 2013). Ce ralentissement s’explique essentiellement par une stabilité du nombre d’allocataires au RSA socle. L’augmentation du nombre d’allocataires cumulant RSA socle et activité reste très soutenue, notamment en lien avec les revalorisations de septembre 2014 et septembre 2015*.

En 2015, des disparités notables apparaissent entre les territoires : une baisse dans les Vals-du-Dauphiné (-2,6 %), une légère croissance dans les territoires du Nord-Isère, et du Grésivaudan et de très fortes hausses dans les territoires de montagne**, Bièvre Valloire et Voironnais-Chartreuse, supérieures à la moyenne départementale.

* le Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale lancé par le gouvernement en 2013 prévoit la revalorisation (hors inflation) du barème du RSA de 10 % sur cinq ans. Des augmentations de 2 % ont eu lieu les 1er septembre 2013, 2014 et 2015. Ces hausses exceptionnelles s’additionnent aux revalorisations réglementaires effectuées le 1er avril de chaque année à hauteur de l’inflation. Elles ont pour conséquence d’augmenter les montants versés aux allocataires percevant déjà le RSA, mais provoquent également des entrées dans le dispositif. ** Concernant les territoires de Sud Isère montagne, les données sont à manier avec prudence car les taux sont calculés à partir de très petits effectifs.

2015, une hausse moins soutenue qu’en 2014

Source : CAF ElisaDéfinitions : Le RSA, Revenu de solidarité Active est une prestation entrée en vigueur au 1er juin 2009. Elle remplace deux minima sociaux existants (RMI et API) et se substitue à des dispositifs d’intéressement de retour à l’emploi.Il existe trois types de RSA :Le RSA socle : s’adresse aux personnes qui n’ont pas de revenu d’activité. Il est financé par le Département.Le RSA socle+activité : s’adresse aux personnes qui ont un revenu d’activité inférieur au montant forfaitaire. Il est également financé par le Département.Le RSA activité : s’adresse aux personnes qui ont un revenu d’activité faible mais supérieur au montant forfaitaire. Il est intégralement financé par l’Etat.Seuls le RSA socle et le RSA socle+activité que l’on regroupe sous le terme RSA composante socle sont considérés comme des minima sociaux.Pour aller plus loin : www.caf.fr/etudes-et-statistiques

À RETENIR5 % des Isérois vivent dans un ménage allocataire du RSA en 2015

Nombre d’allocataires du RSA au 31 décembre 2015

Décembre 2015

Variation annuelle

RSA Socle 20 746 + 2,6 %

RSA socle+activité 4 312 + 11,5 %

Nombre d’allocataires pris en charge par le Département

25 058 + 4,1 %

RSA Activité 9 751 + 14,2 %

Total allocataires RSA 34 809 + 6,7 %

source : CAF ELISA données consolidées

Évolution du nombre d’allocataires du RSA en 2015 par territoires

source : CAF ELISA décembre 2015

Evolution des foyers allocataires du RSA composante socle

16000

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+10,1 %

+6,7 %+4,1 %

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22 56522 676

23 755

24 07924 192

24 52824 680

25 058

Isère : + 4,1 %

23 347

20 786

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n°3

LES ALLOCATAIRES DU REVENU DE SOLIDARITÉ ACTIVE – RSA

Page 7: TENDANCES SOCIO ÉCONOMIQUES de proximité et tourisme . 7. Zoom sectoriel : sport et . montagne . 8. n°3 - Juin 2016. Directeur de publication : Eric Rumeau Co-directeur : Vincent

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T1 2015 T3 2015 T4 2015T2 2015

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1,5

JANVIER FEVRIER MARS AVRIL MAI JUIN JUIL./AOÛT SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE DECEMBRE

ArtisanatLégère amélioration de l’activité artisanale en 2015 Après un début d’année marqué par des baisses de chiffres d’affaires et des difficultés de trésorerie, la stabilisation de l’activité à compter du 2e trimestre a permis une amélioration de la santé financière des entreprises et une augmentation de 10 % en moyenne du chiffre d’affaires pour 18 % des artisans. Cette situation a favorisé les investissements.Sur le dernier trimestre, 57 % des entreprises ont eu un niveau d’activité adapté à leur capacité de production contre un tiers en sous-activité. Cependant, la baisse des effectifs s’est poursuivie.

Selon les secteurs, des disparités ont persisté : L’alimentaire a été marqué par un rebond de l’activité au 4e trimestre 2015.Les entreprises du bâtiment ont consolidé leur rythme de croissance pour le 4e trimestre consécutif, retrouvant un niveau comparable au 4e trimestre 2013. Le CA et la trésorerie se sont maintenus pour plus de 50 % des artisans. Pour les entreprises de fabrication et de service, l’activité a été stable.

Au 1er trimestre 2016, le niveau d’activité s’est dégradé mais de manière moins prononcée que les années précédentes à la même période. Le chiffre d’affaires et la trésorerie restent stables pour 50 % des entreprises artisanales.

Commerce traditionnel*

Des chiffres d’affaires en léger retraitEn cumul sur l’année 2015, les chiffres d’affaires du commerce de détail indépendant ont légèrement diminué par rapport à 2014 dans la Région grenobloise (-0,4 %) comme en France (-0,8%). L’alimentation et la branche santé-beauté ont affiché une hausse de leur activité tandis que les secteurs de l’équipement de la maison, culture loisirs et équipement de la personne sont en repli.Au-delà des difficultés conjoncturelles du commerce traditionnel (météo, attentats…), ce repli s’explique également par la concurrence des grandes surfaces et du e-commerce. De plus, le développement du numérique et l’évolution des modes de consommation entraînent de profondes mutations.

TourismeUn bilan difficile de la saison touristique d’hiverLes conditions climatiques et un faible enneigement, notamment en dessous de 1 200 mètres d’altitude, ont freiné la pratique du ski de décembre à fin mars. La clientèle de proximité skiant à la journée a fait défaut.Par rapport à la moyenne enregistrée au cours des quatre dernières saisons, la fréquentation en journées skieurs pour les stations de ski iséroises est en baisse de 15 % et le taux d’occupation des hébergements diminue de 3 %.

Sources : CCIG, Chambre de Métiers et de l’Artisanat, Isère-Tourisme avril 2015

* Données Nord-Isère non disponibles

À RETENIREn 2015 Artisanat isérois : 26 200 entreprises artisanales soit 20 % de Rhône-AlpesPrédominance des secteurs d’activité : bâtiment (42 %)services (33 %)

Evolution des chiffres d’affaires cumulés du commerce traditionnel depuis janvier 2015 comparés aux mêmes mois de 2014

Source : CCI de Grenoble Observatoire du commerce

traditionnel indépendant (< 300 m²) Banque de France

L’évolution des modes de consommation impacte le commerce

Territoire CCIG 2013 / 2014Territoire CCIG 2014 / 2015France 2014/2015

Activité de l’artisanat et perception de la situation économique 2015 (enquête auprès des artisans)

source : Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Isère

Activité Rhône-AlpesActivité Isère

Situation économique IsèreSituation économique Rhône-Alpes

0,24

0,09

0,23

0,11

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ZOOM : ÉCONOMIE DE PROXIMITÉ ET TOURISME

Page 8: TENDANCES SOCIO ÉCONOMIQUES de proximité et tourisme . 7. Zoom sectoriel : sport et . montagne . 8. n°3 - Juin 2016. Directeur de publication : Eric Rumeau Co-directeur : Vincent

Directeur de publication : Eric RumeauCo-directeur : Vincent RobertiISSN 2431-241X

Sport et montagne, un fort potentiel économique en Isère et dans les 2 Savoie

ZOOM SECTORIEL

MOUNTAIN PLANET / Premier salon international de la montagne Organisé à Grenoble du 13 au 15 avril 2016, Mountain Planet a accueilli 19 000 visiteurs.L’AEPI a piloté avec la CCI de Grenoble, le déploiement du stand « Grenoble Alpes Isère », aux côtés du Département, du Pays du Grésivaudan, de Grenoble-Alpes Métropole, du Pays Voironnais et en présence de seize entreprises iséroises. Plusieurs sociétés se sont distinguées par leurs innovations : Bike solutions (parcours VTT), Bluecime (détecteur de défauts de fermeture du garde-corps sur les télésièges) et MDP Consulting.

Source : France montagnes

Une co-publication

La France est la première destination touristique hivernale au monde : 55 millions de journées skieurs, plus de 350 stations de ski et plus de 4 000 km de pistes balisées. La montagne française s’impose également comme une référence en matière de loisirs de nature toutes saisons.

Auvergne-Rhône-Alpes, avec 80 % du territoire situé en montagne, est la plus grande région de montagne d’Europe, elle comprend 3 grands massifs (Alpes, Massif central, Jura) et 179 stations, dont 140 dans les Alpes du Nord.La région, et plus particulièrement la Savoie, la Haute-Savoie et l’Isère, compte de nombreuses entreprises dans les filières sport et montagne. Celles-ci s’appuient sur un réseau de sous-traitance industrielle et sur les compétences régionales en numérique. Selon l’enquête du Cluster montagne, 59 % des entreprises œuvrant dans l’aménagement de la montagne ont un chiffre d’affaires en augmentation ces 5 dernières années et 75 % sont confiantes dans l’évolution du marché.

En Isère notamment, ces filières sont porteuses de développement pour l’économie locale grâce à leurs capacités d’exportation et d’innovation. Dans le Pays Voironnais, le Campus de la Brunerie et Centr’Alp 2 sont dédiés aux activités des sports, loisirs, santé / bien-être.

Nombre de stations de ski

Remerciements aux organismes qui ont participé à l’édition de ce numéro

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Alpes du Nord 140 39 %

Alpes du Sud 69 19 %

Pyrénées 45 13 %

Jura 42 12 %

Massif Central 37 10 %

Vosges 24 7 %

Corse 2 1 %

Total France 359 100 %

Cette lettre est le fruit d’une collaboration entre l’Agence d’Études et de Promotion de l’Isère (AEPI) et le Département de l’Isère (Direction des Solidarités et Direction de la Performance et Modernisation du service au public). Bi-annuelle, elle vise à résumer les principales tendances socio-économiques du département.

Département de l’Isère7 rue Fantin-Latour - BP 1096 – 38022 Grenoble Cedex 1Tél. : 04 76 00 38 38

AEPI – Agence d’Études et de Promotion de l’Isère1 place Firmin-Gautier – 38027 Grenoble Cedex 1Tél. : 04 76 70 97 18

À RETENIRQuelques leaders isérois : POMA (transport par câble)ROSSIGNOL (matériel de skis, vélos)PETZL (matériel d’excalade)BEAL (cordes)RAIDLIGHT (équipement trail)ENTRE-PRISES (murs d’escalades)CARATELLI (piste de luge, tapis roulant)

Sources : Cluster Montagne, Sporaltec, AEPI, CCI Grenoble