Parcs, jardins et autres zones non agricoles n° du

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Jardins, Espaces végétalisés et Infrastructures n° 5 du 24 août 2017

Mineuses foliaires Une fois n’est pas coutume les mineuses foliaires sont bien visibles en ce mois d’août. « Mineuse est un nom vernaculaire ambigu désignant en français des chenilles de lépidoptères, des larves d'hyménoptères ou des asticots de diptères phy-tophages qui creusent dans le limbe des feuilles des galeries entre les deux épidermes du limbe, formant ce que l'on appelle une mine. La géométrie de la mine (linéaire, ramifiée, en spirale, etc.) et la disposition du « frass » (excréments et vermoulure) permettent en général une détermination précise du ravageur. L'ex-cavation s'élargit au fur et à mesure de leur croissance. Il en existe de très nom-breuses espèces dont certaines seulement possèdent le nom vernaculaire de mi-neuse. Ces larves sont en général monophages. Il en existe de très nombreuses espèces.» Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Mineuse

Teigne mineuse des feuilles de peuplier Phyllocnistis unippunctella. Cette espèce est abondante sur peuplier noir et peuplier noir d’Italie. Les adultes sont actifs en juillet puis de septembre à avril. La ponte a lieu au printemps à partir de la 2nde génération hivernante. En juin et en août, les larves se dévelop-pent individuellement à l’intérieur d’une très longue mine de coulure argentée à la face supérieure de la feuille. La chrysalide a lieu dans un cocon blanchâtre situé dans un repli de feuille. Les dégâts sont bénins et peu visibles. Parfois la croissance du feuillage peut être réduite.

Bilan climatique de juillet 2017 (Source météo France et météo Paris)

Actuellement en région

Juillet 2017

Écarts à la Normale 1981-2010 Dijon Besançon

Ensoleillement h -10 %

(222 h)

-14 %

(211 h)

Température °C +1.1°

(21.4°)

+1.1°

(21°)

Pluviosité mm +5 %

(69 mm)

0 %

(90 mm)

http://www.meteo-paris.com/actualites/bilan-meteo-detaille-de-juillet-2017-sur-33-villes-08-aout-2017.html

Teigne mineuse des feuilles de platane

Phyllonorycter platani.

La teigne mineuse des feuilles de platane est un papillon dont la larve creuse des galeries entre les deux sur-

faces de la feuille. Évoquée dans les BSV ZNA dès 2011, elle est connue dans notre région. En région, des

observations font remonter des dégâts de mines bien visibles.

« Papillon de la famille des Gracillariidés (globalement semblable à celui de Cameraria ohridella, mineuse

du marronnier) apparaissant en mai-juin. Le papillon pond au revers des feuilles, positionnées principalement

sur la partie basse du houppier. À partir de juin, la chenille (5-6 mm de long au dernier stade larvaire) forme une

mine dans le limbe des feuilles (souvent plusieurs mines par feuilles). Les papillons issus de ces chenilles appa-

raissent en août.

Le cycle se reproduit une seconde fois à la différence que durant le stade de nymphose des chenilles en papil-

lon, la chrysalide sert de stade hivernant. Ce papillon attaque le platane d’orient, le platane à feuille

d’érable et le platane d’occident. » Extrait du BSV ZNA Lorraine du 4 juillet 2016.

Les jeunes sujets seraient plus à risque ; peu d’incidences sont attendues sur les sujets adultes, seul l’impact esthétique est préjudiciable. Le meilleur moyen pour limiter et réduire la pression de ces ravageurs les années suivantes est de ra-masser et détruire les feuilles atteintes à l’automne.

Jardins, Espaces Végétalisés et Infrastructures n° 5 du 24 août 2017

Actuellement en région

A gauche, dégât sous l’épiderme du rameau. A droite, Dégât de décollement de l’épiderme du limbe et du pétiole. La larve se nourrit de liquides contenus dans la feuille. La larve est visible sous l’épiderme translucide (flèche sur le limbe). Baume les Dames 17 août 2017.

Teigne du tilleul Bucculatrix thoracella

Les papillons de première génération sont présents dès le

mois de mai. Les œufs sont pondus sur les feuilles et les

chenilles, d’abord mineuses, engendrent des perforations du

limbe lors des stades plus avancés. La chenille s’alimente

d’abord en mineuse puis sur les feuilles (perforations).

Les mues successives ont lieu sous les toiles soyeuses

opaques. Les chrysalides ont lieu sur le tronc, feuilles ou

abris au sol. Un 2nd vol a lieu vers le mois de juillet.

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Mine vide sur feuille de platane. Les ponctuations noires sont des déjections du tigre du platane.

Voray sur l’Ognon 18 août 2017

Autres espèces de Phyllonorycter sp. sur feuille de Tilleul.

Voray sur l’Ognon 18 août 2017

Cocon larvaire de Bucculatrix thoracella. Voray sur l’Ognon 18 août 2017

Sous la toile, chenille discrète (flèche) et dégât sur feuille de perforations de la phase phyl-lophage des chenilles. Voray sur l’Ognon 18 août 2017

Scolyte du bouleau Scolytus sp. Le genre Scolytus représente un des genres des scolytes vrais, insecte xylophage sous corticaux de la fa-mille des Scolytidés creusant des galeries entre l’écorce et l’aubier (diffèrent des Xylébores, xylophages du bois creusant dans le vrai bois). Les scolytes les plus connus, souvent appelé «Bostryches », s’attaquent aux résineux et font parfois l’objet de lutte obligatoire en protection de pessières. Ces coléoptères se rencontrent aussi sur feuillus (fruitiers et forestiers) et notamment sur bouleau. La plupart des scolytes émergent du bois au printemps à partir de larves hivernantes où à partir d’adultes hi-vernants (parfois au début de l’été), pour s’accoupler hors des galeries pour essaimer sur un arbre hôte par la diffusion de phéromone d’agrégation. En général les scolytes génèrent une génération par an. Ces ravageurs s’attaquent aux arbres affaiblis. Ils entravent la circulation de la sève en creusant leurs galeries (de forme géométrique caractéristiques de l’espèce) et provoquent la mort des organes en position supérieure. Lutte préventive : maintenir les arbres en bonne condition nutritionnelle (éléments nutritifs et ressource en eau). Eviter les tailles drastiques et les risques de compaction du sol.

Forme d’un Scolyte, proéminence du thorax et position de la tête, trou de sortie de 1-2 mm (diamètre du corps de l’insecte) sur tronc de bouleau et bouleau mort en 3 ans. Devecey (25), 18 août 2017.

Processionnaires du pin et du chêne Ces deux espèces de processionnaires sont urticantes au stade chenille (L3-L5) par leurs poils urticants

laissés sur leur passage ou éjectés lorsque les chenilles sont dérangées. Elles peuvent cycliquement

causer à la fois des problèmes de santé des pins et des chênes mais aussi des problèmes de santé pu-

blique. Certains territoires de Franche-Comté sont désormais en lutte (Sud Jura, Petite montagne, plaine

jurassienne, plaine doloise).

Un suivi des phénologies est effectué par le réseau BSV JEVI, nous permettant de mieux connaître les cycles

biologiques dans nos régions et donc d’adapter les dates des préconisations des méthodes de lutte.

Jardins, Espaces Végétalisés et Infrastructures n° 5 du 24 août 2017

Les premiers relevés débutent avec de nombreuses captures, le vol des papillons a priori, a commencé une semaine plus tôt (précocité 2017).

NB : Première courbe de vol BSV de la processionnaire du chêne en Franche-Comté.

Ambroisie L’ambroisie à feuille d’armoise est fortement allergisante par son pollen. Sa prolifération est une problé-matique « d’avenir » pour la santé publique. Sa détection et la lutte précoce, deviennent un enjeu collec-tif. La plante fait l’objet, dans le cadre du Plan Régionale Santé et Environnement d’un plan de lutte en Franche-Comté depuis 2010. Sa destruction est obligatoire par son détenteur, avant le 15 août de chaque année dans ces quatre départements. En Bourgogne, le plan de lutte s’initie cette année. Des arrêtés préfectoraux devraient être pris en automne 2017, pour rendre sa destruction obligatoire dans tous les départements Bourguignons.

Les FREDON (B et FC) coordonnent la lutte au niveau régional Bourgogne-Franche-Comté, en s’appuyant sur les référents ambroisie nommés dans chaque collectivité et parmi les grands gestionnaires du territoire (Agriculture, Route, BTP, Environnement, Zone rivulaire…). Les référents veillent sur leur territoire et orga-nisent la lutte au niveau local.

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Un nouvel outil de signalement et de gestion est mis à disposition des collectivités et de tous citoyens. Vous trouverez cette plateforme dédiée à l’adresse http://www.signalement-ambroisie.fr, vous permettant de réaliser ces signalements (sur PC à partir d’une cartographie et sur Smartphone à partir de photographie géo-localisée), et de faire engager sa destruction. Le référent communal, avec un code d’accès, (à demander à contact@signalement-ambroisie.fr) valide la donnée qui est intégrée au SIG régional du plan de lutte.

En ce moment, sur nos territoires, l’ambroisie est au stade bouton avancé (très proche de la floraison complète).

Il est encore temps d’arracher et de faucher en laissant les plantes sé-cher au soleil. Les graines mâtures apparaitront à partir de mi-septembre, il faudra alors soit mettre en sac en projection d’incinération ou brûler sur place (après séchage) comme le prévoit l’Arrêté préfectoral de votre département. Objectif : limiter l’exposition au pollen à l’ensemble de la population et éviter la production de graines, source de dissémination et d’augmenta-tion du nombre d’ambroisies sur nos territoires, viables très longtemps. Chaque graine non produite, c’est 10-20 ans de gestion évités ! Vous pouvez consulter des documents utiles à : http://www.ambroisie.info https://www.bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr/ambroisie-mobiliser-et-informer-en-bourgogne-franche-comte http://www.fredonfc.com/activite-lambroisie.html http://www.fredon-bourgogne.com/173-ambroisie.html et http:// www.signalement-ambroisie.fr

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Ambroisie en fleur, stade facilement reconnaissable en ce moment. Plante à détruire avant la production de graines

(réglementairement en FC, avant le 15 août).

Buis Pyrale du buis L’intensité des vols de papillons est confirmée sur le territoire BFC. La pyrale du buis est désormais connue de tous, tant par les ravages sur buis ou par les nuées de papillons perturbant par secteur la vie quoti-dienne. Le pic de vol en région s’est situé autour du 15-20 août avec de très nombreuses captures chez nos différents observateurs. Les reportages radios et télévisés confirment cette tendance et cet impact sur le confort de vie des citoyens par la forte présence en journée sur les plantes et les soirs autour des zones lumineuses. Il paraît nécessaire de rappeler qu’au stade papillon les risques pour les plantes sont nuls. En effet, le papillon est muni d’une trompe de nutrition pour se nourrir de miellat, nectar ou encore de jus de raisin lié à des attaques d’autres ravageurs (il ne pique pas les baies).

Le papillon a donc un rôle majoritairement polinisateur que ravageur. A la suite de ces reproductions, les pontes (photo ci-contre le 23/08/2017 à Beaune) sont présentes en ooplaques sur la face inférieure des feuilles. Attention à ne pas confondre les pontes avec des taches de rouilles. Des moyens de lutte par parasitisme peuvent alors être utili-sés pour parasiter les œufs avant leur éclosion. Le lâcher de « micro-guêpes » comme les trichogrammes permet une régulation naturelle à ce stade de la pyrale du buis. Suite à ces pontes, les chenilles de première génération fe-ront leur apparition sur les feuillages de buis et commence-ront leur nutrition.

C’est à ce moment que la mise en œuvre de traitement à base de Bacillus thuringiensis est à promouvoir afin de toucher les jeunes chenilles et d’éviter une trop forte défoliation des Buxus. Les dégâts attendus en septembre octobre pourraient être considérables.

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Papillon de pyrale du buis au repos sur un noisetier bordant une haie de buis

Ooplaque de 3mmde

pyrale du buis

Rouille sur buis

Frêne Chalarose du frêne La chalarose est toujours en progression sur les frênes de la région et doit faire l’objet d’une attention particu-lière pour les gestionnaires d’infrastructures ou les élus. La chalarose du frêne est un champignon se développant exclusivement sur les frênes et pouvant entrainer en quelques années le dépérissement complet de l’arbre. Les photos de cet article illustrent les propos cités plus haut. Le premier cliché met en avant la mortalité complète de l’arbre et une proximité avec la chaussée et le pu-blic sur un axe très important menant à Besançon. La seconde photo met en avant une pourriture complète du collet de l’arbre et un diamètre relativement im-portant. La probabilité de rupture est donc de 1/1, il convient donc de faire le nécessaire rapidement pour un enlève-ment d’urgence de ce type de sujet à risque. Des cas comme celui-ci ne sont pas isolés et sont de la responsabilité du détenteur de l’arbre (souvent les com-munes et les gestionnaires de voiries) de veuillez à la santé des végétaux bordants leurs axes fréquentés. Une inspection des collets des arbres est envisageable une à deux fois par an.

Jardins, Espaces Végétalisés et Infrastructures n° 5 du 24 août 2017

Frênes morts en bordure de route très fréquentée. Attention danger ! Pourriture du collet, la chute est certaine.

Pic de vol des pyrales du buis, pontes en cours et émergence des chenilles prochainement, d’importants dégâts sont attendus en septembre octobre. Mineuses foliaires généralisées sur différentes espèces végétales. Quelques cas de maladies fongiques sur ligneux d’ornement sans risque sanitaire. Ambroisies au stade de boutons floraux avancés. Chalarose du frêne à surveiller les arbres dangereux Vol de processionnaire du pin et du chêne.

Toujours d’actualité

Jardins, Espaces Végétalisés et Infrastructures n° 5 du 24 août 2017

Ce qu’il faut retenir

Ravageurs Situation Maladies Situation Tigre du platane Black rot sur marronnier A surveiller Processionnaire du pin Premiers vols Chancre bactérien sur marronnier Mineuse du marronnier impact visuel Anthracnose sur platane Processionnaire du chêne Premiers vols Oïdium sur platane A surveiller Puceron sur feuillus Oïdium sur érable A surveiller Acarien sur feuillus Tache noire sur érable Cochenilles sur feuillus Maladie de la suie sur érable Chenilles défoliatrices sur feuillus Oïdium sur rosier Coléoptères défoliateurs sur feuillus Tache noire sur rosier Cynips du châtaignier Rouille sur rosier Puceron sur rosier Fusariose sur gazon Pyrale du buis Pic de vol Rouille sur gazon A surveiller Psylle sur buis Chalarose du frêne A surveiller Dégâts nuls à faibles

Dégâts modérés

Dégâts ou risques sanitaires importants

Afin d’avoir un meilleur suivi sur toute la région Bourgogne Franche-Comté, nous invitons toute personne, voulant devenir

observateur à nous contacter en nous renvoyant par fax la fiche de renseignements suivante au 03.80.25.95.49 ou par mail à l’adresse bsvzna@fredon-bourgogne.com

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« Action co-pilotée par le Ministère chargé de l’Agriculture et le Ministère chargé de l'environnement, avec l’appui financier de l’Agence Française pour la Biodiversité par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attri-bués au financement du plan Ecophyto 2 ». Avec la participation financière de :

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Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l’élaboration du Bulletin de santé du végé-tal Jardins, Espaces Végétalisés et Infrastructures sont les suivantes : Mairie de Beaune, Mairie de Dijon, Mairie de Besançon, Mairie de Mâcon, Mairie de Chalon-sur-Saône, Le Grand Dole, Mairie de Tournus, Mairie d’Auxerre, Maire de Belfort, Mairie de Tavaux, Mairie de Cousance, Mairie de Messia sur Sorne, Mairie de Champagnole, Mairie de Poligny, Maire de Lons le Saunier, Mairie de Vaivre et Montoille, Mairie de Maîche, Mairie d’Arbois, Mairie de Clairvaux les lacs, MFR de Chargey les gray, Reserve naturelle du Sabot de Frotey, EPLEA de Valdoie, plusieurs paysagistes et particuliers de la région Bourgogne-Franche-Comté. Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre régionale d’Agriculture (CRA) Bourgogne Franche-Comté. Co-rédaction réalisée par la FREDON Bourgogne (animateur filière) et la FREDON Franche-Comté en collaboration avec les membres de la cellule d’analyse de risque composé de EST HORTICOLE Bourgogne (animateur filière) et EST HOR-TICOLE Franche comté. La CRA Bourgogne Franche-Comté se dégage de toute responsabilité quant aux décisions prises par les applicateurs de produits phytosanitaires concernant la protection des végétaux.