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Technologie Le VBCI Vie des unités La tempête Xynthia Témoignage Le colonel Prevost en Haïti 3:HIKQRE=YUXUU[:?a@m@b@o@a; M 06744 - 214 - F: 3,00 E Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 214 - Mai 2010 En direct de… La BSPP DOSSIER L’ESPRIT COMMANDO Inclus : un DVD

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TechnologieLe VBCI

Vie des unitésLa tempête Xynthia

TémoignageLe colonel Prevost en Haïti

3:HIKQRE=YUXUU[:?a@m@b@o@a;

M0674

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Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 214 - Mai 2010

En direct de…La BSPP

DOSSIER

L’ESPRITCOMMANDOInclus : un DVD

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Sommaire

RÉDACTION SIRPA TERRE : 14, rue Saint-Dominique, 00453 Armées - Tél. : 01 72 69 + n° de poste ou PNIA 821 752 + n° de poste - Fax : 01 72 69 25 51 I PRÉSIDENT DUCOMITÉ DE RÉDACTION : COL Benoît Royal I DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : COL Bruno Lafitte I RÉDACTEUR EN CHEF : LCL Michel Sabatier (poste 25 58) I RÉDACTEUREN CHEF ADJOINT : CNE Julie Cros (poste 25 50) I SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : LTN Sabine Fosseux (poste 25 50) I CHEF DES REPORTAGES :MAJ Yannick Le Leuch (poste 25 52) I RÉDACTION : (poste 25 59 ou 25 64) - CNE Thomas Dijol, CNE Audrey Laisné, LTN Séverine Bollier, LTN Céline Brunetaud,ASP Tancrède Besnard, Bernard Edinger, Domitille Bertrand I BRÈVES ET PETITES ANNONCES : Joseph de Beco (poste 25 55) I CELLULE PHOTOGRAPHIQUE : (poste

25 67) ADJ Jean-Raphaël Drahi, ADJ Gilles Gesquière, CCH Jean-Baptiste Tabone I CELLULE ICONOGRAPHIQUE : (poste 25 63), BCH Pascal Villemur, BCH David Gaubert I MARKETING : MAJ AndréLe Bodic (poste 25 56) I ÉDITEUR : Délégation à l’Information et à la Communication de la Défense - 1, place Joffre, 75007, Paris I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : COL Benoît Royal, Chef du

SIRPA Terre I PUBLICITÉ (ECPAD) : M. Thierry Lepsch - Tél. : 01 49 60 58 56 - [email protected] I DIFFUSION - ABONNEMENTS : BCH Pascal Villemur - Tél. : 01 72 69 25 63- Fax : 01 72 69 25 51 I ABONNEMENTS PAYANTS : ECPAD - Tél. : 01 49 60 52 44 I RÉALISATION : Samourai.fr I IMPRESSION : CirclePrinters - Commission paritaire n° 0211B05259 -ISSN n° 0995-6 999 - Dépôt légal : à parution. Ce numéro comprend un encart Terre Information folioté de I à IV et un encart publicitaire La France Mutualiste. Tous droits de reproduc-tion réservés. La reproduction des articles est soumise à l’autorisation préalable de la rédaction. I CRÉDITS PHOTOS : SIRPA Terre, SIRPAT Image, CNSD, EMHM I COUVERTURE :GCP de la 11e Brigade parachutiste, ADJ Jean-Raphaël DRAHI I Courriel : sirpat-comecrite. [email protected]

À LA UNEEN MAIDOSSIER :ESPRIT COMMANDO

Tirant leur origine de la Résistance, aucours de la Seconde Guerre mondiale, lespremières unités commandos ont participéactivement aux actions de la Résistance à la Libération. Aujourd’hui, si les actionspurement commandos sont réservées àquelques unités, il existe un esprit commando dont les vertus peuvent êtreprofitables à toute l’armée de Terre. Uneculture commando accessible à tous.

MÉTIERErgonome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60

SPORTSport et OPEX . . . . . . . . . . . . . . . . .62Les jeux mondiauxmilitaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64

QUARTIER LIBREJeu concours mensuel . . . .66BD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67Votre agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . .68Culture et loisirs . . . . . . . . . . . . .70Vu dans les médias . . . . . . . . .73Petites annonces . . . . . . . . . . . .74

TÉMOIGNAGE . . . . . . . . .49

INNOVATIONLe VBCI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50

TRADITIONSLa débâcle de 1940 . . . . . . . . .54

VIE DES UNITÉSServir à l’OTAN . . . . . . . . . . . . . . .56La tempête Xynthia . . . . . . . . .58

DOSSIERL’ESPRITCOMMANDO . . . . . . . . . 26

LE CEMATVOUS PARLE . . . . . . . . . . .44

SOLDATSDÉCORÉS . . . . . . . . . . . . . . . . .46

RETEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48

ÉDITO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

BRÈVES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

FOCUSL’AG de Terre Fraternité . .13

MIEUX CONNAÎTRELe CFMT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

EN DIRECTDE LA BSPPSoldats du feu . . . . . . . . . . . . . . . . .16Le centre opérationnel . . . .18A bord d’un VSAV . . . . . . . . . . . .20Des missions atypiques . . .24

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Retrouvez le magazine et ses bonus sur le site : www.defense.gouv.fr/terre, rubrique Magazines

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L’esprit « commando » a été person-nifié dans l’Histoire par quelquesgrands chefs, dont la capacitéd’adaptation sauva une situationou obtint la décision lorsque tous

les moyens et méthodes classiques s’étaientmontrés inopérants : Ulysse à Troie, DuGuesclin à Pontvallain (1370) ou encoreBonaparte à Arcole (1796). L’extension del’ampleur et de la durée des conflits a imposéà toutes les armées le besoin de petites uni-tés légères, mettant en œuvre des techniquesnon conventionnelles, pour des missions par-

ticulières dont laréussite reposaitsur l’audace, ladiscrétion et larusticité de com-battants sélec-tionnés et entraî-nés à cette fin.Avec la SecondeGuerre mondiale,

le commando devient pour les belligérantsl’auxiliaire indispensable de la manœuvreprincipale, voire accomplit l’effet majeur del’action. En France, l’évolution des unités dites « com-mandos » est marquée par les origines diverses des combattants, les influencesétrangères qui ont ponctué leur montée enpuissance et la nature des actions confiées.Malgré ces différences, les qualités néces-saires à leur engagement sont communes etcaractérisent l’esprit commando : rusticité,forte cohésion, maîtrise de techniques diver-ses, intelligence de situation… Les devisesdes commandos laissent apparaître leursvertus en filigrane : En pointe toujours, Quiose gagne, United we conquer…La mise en œuvre de la politique pour l’aguer-

rissement au combat (PAC) dans l’armée deTerre 2 s’inscrit dans une logique de métierau quotidien et non d’activités spécifiques.Cela impose de faire disparaître l’idée, dura-blement ancrée, selon laquelle les activitésd’aguerrissement se pratiquent surtout dansdes centres dédiés, nécessairement im-plantés dans une vieille fortification ou unmilieu naturel hostile, autour d’une domi-nante alliant parcours d’audace, flotteurs six hommes et explosifs. Replacée au cœur des régiments, la PACrepose sur un encadrement de contact quirefuse la routine et le confort, fait preuve d’in-telligence de situation, est capable de conduiredes activités à risques dans un esprit d’éco-nomie mais sans rien sacrifier à la sécurité. Cette exigence, très proche de l’esprit com-mando, renforce le rôle du centre nationald’entraînement commando, organisme deformation des cadres qui accueille notam-ment tous les élèves de nos écoles de for-mation initiale. Elle ne banalise pas pourautant les qualités à concentrer dans nosunités commandos, diverses par leur naturemais unies par la même nécessité d’excel-lence.

« La routevers l’inconnuest toujoursbienvenue »1…

Éditorial

Lieutenant-colonel (TA) Nicolas TACHONCommandant le centre national

d’entraînement commando

1 Extrait de la Marche du bataillon de choc.2 Lettre n° 130/DEF/EMAT/B.EMP/PPO/33du 13 février 2008.

Le commando devient,pour les belligérants,

l’auxiliaire indispensablede la manœuvre principale,voire accomplit l’effet majeurde l’action. »

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À l’honneur

Le 22 mars 2010, le chef d’état-major desarmées, l’amiral Edouard Guillaud, s’estrendu sur la base de Défense de Nancy.Cette base fait partie des BdD précurseursen place le 1er janvier 2009. Au cours decette inspection, le CEMA et le colonelMorales, commandant de BdD de Nancy,ont dressé un bilan du chemin parcouruet des objectifs à atteindre avant ledéploiement total des BdD en 2011.

Le 17 mars 2010, le ministre de la Défense, Hervé Morin, accompagné des auto-rités locales, est allé à la rencontre des régiments du génie (1er REG, 2e REG, 6e RG, 17e RGP, 25e RGA et 31e RG) déployés en Charente-Maritime suite au pas-sage de la tempête Xynthia. Pour en savoir plus, lire l’article en pages 58-59.

Le CEMAT à Noyon

Le CEMAà la BdD de Nancy

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Le ministre de la Défense en Charente

Le général d’armée Elrick Irastorza, chefd’État-major de l’armée de Terre (CEMAT),a rendu visite aux marsouins du Régimentde marche du Tchad (RMT) de Noyon le24 mars. Le régiment prépare actuelle-ment son déménagement, prévu à l’été2010 vers la base aérienne de Colmar-Meyenheim. Le CEMAT a rappelé les objectifs de ce transfert : le rapprochement avec le 152e Régiment d’infanterie (152e RI) deColmar et la mutualisation des moyensde ces deux régiments, qui sont appelésà être prochainement équipés de véhicu-les blindés de combat d’infanterie (VBCI).Le général de division Bertrand Clément-Bollée, sous-chef d’état-major emploi

soutien à l’état-major de l’armée de Terre, s’est rendu en Afghanistan les 17 et18 mars. Le général a pu constater les dernières innovations en termes d’équi-pement individuel lors d’un déplacement sur la Forward operating base (FOB)de Tora. Cette visite avait pour but de mener une réflexion sur les évolutions tech-niques liées à l’adaptation réactive des équipements.

Le général Clément-Bolléeen Afghanistan

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In memoriamEn Bref

Le 9 avril, le ministre de la Défense,Hervé Morin, a reçu les médaillésdes Jeux olympiques de Vancou-ver en présence du général d’ar-mée Irastorza, CEMAT, du généralRenaud, commandant le Centrenational des sports de la Défense,et du président du comité nationalolympique et sportif français, DenisMasséglia. Le caporal-chef VincentJay a reçu la médaille d’or de laDéfense nationale, le caporal Mar-tin Fourcade a reçu la médailled’argent de la Défense nationaleet le sergent-chef Sandrine Baillya reçu un témoignage de satisfac-tion de la part du ministre.Pour retrouver le palmarès dessportifs, consultez le TIM d’avril2010, pp. 58-59.

Le 8 avril 2010, le 1re classe Robert Hutnik, du 2e Régi-ment étranger de parachutistes (2e REP), a été mor-tellement blessé au combat dans la vallée de Tagab.Pris en charge par les équipes médicales, il est éva-

cué par hélicoptère français vers l’hôpital militaire deKaboul où il décède des suites de ses blessures. L’unité du1re classe Robert Hutnik était en mission de soutien au pro-fit d’unités afghanes qui contrôlent la zone à proximité d’unnouveau poste de combat dans la vallée de Tagab.Âgé de 23 ans et de nationalité slovaque, le légionnaire de1re classe Robert Hutnik avait rejoint les rangs de la Légion étrangère en mai2007. Dès sa formation initiale, durant quatre mois au 4e Régiment étranger(4e RE - Castelnaudary), il avait montré de belles qualités de soldat qui lui avaientpermis de rejoindre les rangs du 2e REP à Calvi en octobre 2007. Dynamique,solide et rustique, il servait au sein de la 3e compagnie. En mission en Afghanis-tan depuis janvier 2010 dans le cadre de l’opération PAMIR, le 1re classe Hutnikétait pilote VAB (véhicule de l’avant blindé) dans la Task Force ALTOR. Le 1re classe Robert Hutnik a été nommé caporal à titre posthume. Les honneursmilitaires lui ont été rendus le 13 avril à Aubagne, en présence de M. HubertFalco, secrétaire d’État à la Défense et aux anciens combattants (SEDAC), et dugénéral d’armée Elrick Irastorza, chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT),qui l’a fait chevalier de la Légion d’honneur. Dans son éloge funèbre, M. HubertFalco a évoqué la générosité et la conviction avec lesquelles le caporal Hutnikavait choisi de servir au sein de la Légion étrangère et a souligné la gratitudeque devait la communauté nationale à des hommes venus d’ailleurs pour ser-vir la France. Lors de la levée du corps, le dimanche 11 avril, le caporal RobertHutnik avait été décoré de la croix de la Valeur Militaire à l’ordre de l’armée etde la Médaille militaire par le CEMAT. Le Premier ministre a adressé à la famille de la victime ses plus sincères condo-léances ainsi que celles du gouvernement.

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Le généralMcChrystal à Paris

Les médaillésrécompensés

Le général américain StanleyMcChrystal, commandant en chefde l’ISAF (International SecurityAssistance Force) en Afghanistan,est venu à Paris du 14 au 16 avril2010. Il répondait à l’invitation del’amiral Edouard Guillaud, chefd’état-major des armées. Le géné-ral McChrystal et l’amiral Guillaudont procédé le 15 avril au ravivagede la Flamme sous l’arc de Triom-phe. Le 16 avril à l’Ecole militaire,le général McChrystal a tenu uneallocution devant les auditeurs del’IHEDN et a dialogué avec eux surla situation en Afghanistan.

À l’occasion du 203e anniversaire de la création du train, le 24 mars, la fédérationnationale du Train a ranimé la flamme du soldat inconnu à l’Arc de Triomphe. Ce futl’occasion de rendre hommage à ses morts et témoigner de son fidèle souvenir à tousses compagnons d’armes, tombés au champ d’honneur. Cette célébration était pré-sidée par le général Le Garrec, commandant l’Ecole du Train, et en présence du géné-ral d’armée Cuche, gouverneur des Invalides.

Le Train souffle ses bougies

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La Brigade franco-allemande (BFA) s’estentraînée du 22 au 26 février en Forêt noire.Cet entraînement s’est effectué dans lecadre de la préparation NRF 15 (Nato Res-ponse Force : Force de réaction rapide del’OTAN n° 15). La spécialité de cette forceest de pouvoir se déployer dans un délai decinq jours et de soutenir des opérationspendant trente jours. La brigade sera enalerte NRF du 1er juillet au 31 décembreprochain. Pour cet entraînement, la BFAétait accompagnée d’un détachement ALAT belge engagé dans la même alerte. Desexercices de CCA (Close Combat Attack) des hélicoptères appui feu, d’AIREVAC etde procédure d’embarquement étaient au programme.

8 TIM n° 214 - Mai 2010

L’agenda du CEMATu8 AVRIL

Visite au 1er Régiment deparachutiste d’infanterie de Marineet à l’Ecole de l’aviation légèrede l’armée de Terre à Dax.

u11 AVRIL

Levée du corps du caporal Hutnik,décédé en Afghanistan. Remisepar le CEMAT de la croix de la ValeurMilitaire à l’ordre de l’armée etde la Médaille militaire.

u13 AVRIL

Cérémonie d’honneurs funèbresmilitaires en hommage au caporalHutnik à Aubagne.

u14 ET 15 AVRIL

Réunion annuelle du comitéFINABEL. Le CEMAT recevait15 homologues étrangers à Paris.

u27 AVRIL

Visite du CTAC de Nancy, futur centred’expertise de la solde, avec le GCARenard, DRHAT.

u30 AVRIL

Rendez-vous à Aubagne à l’occasionde la fête de Camerone.

Du 22 au 25 février 2010, le1er Régiment de tirailleurs aorganisé une série de tests des-tinés au module OMLT (opera-tional mentoring and liaisonteams) armé par la 1re Brigademécanisée, qui sera projetée enAfghanistan au 1er trimestre2011. Ces tests avaient pourobjet d’évaluer l’aptitude du per-sonnel désigné pour cette mis-sion d’assistance opérationnelleà l’armée afghane, qui requiertdes qualités physiques et mora-les particulières. L’accent a doncété mis sur la rusticité et lapugnacité des candidats.

Préparation européenne à la NRF 15

Prix d’histoire militaire 2009

Un général afghan au 501e RCCSur invitation du CEMAT, le général debrigade Izmerai Paikan est venu enFrance pour assister, à Mailly-le-Camp,à la phase finale de l’exercice prépara-toire à la projection en Afghanistan dela 3e Brigade mécanisée. Le 10 mars, legénéral afghan en a profité pour visiterles «As de champagne». Il a pu notam-ment assister à une démonstrationdynamique mettant en exergue les capa-cités de mobilité du Leclerc. Tankiste demétier, il a particulièrement apprécié de pouvoir effectuer un «baptême » sur ce char,symbole de la capacité de choc et de feu de la brigade.

Du 15 au 19 mars, 110 internes des hôpi-taux des armées du Val-de-Grâce ont par-ticipé à l’exercice EXOSAN, sur le site dela base aérienne 128 de Metz. Les jeunesmédecins ont été confrontés à la réalitédu terrain : prise en charge d’un blessédans des conditions de combat, utilisa-tion des matériels de terrain et chirurgiede guerre. L’exercice EXOSAN participe àl’obtention du brevet de médecine del’avant des élèves médecins, évalués parleurs professeurs.

ExerciceEXOSAN

Préparation à l’Afghanistan

Panorama

Le ministre de la Défense, Hervé Morin (en photo à g.), aremis le prix d’histoire militaire 2009 à l’Hôtel de Brienne, àParis, le 24 mars. Depuis 1997, ce prix récompense des tra-vaux universitaires sur l’histoire de la Défense. Cette année,la thèse récompensée est « Un paradis habité par des dia-bles: la guerre de Calabre de 1806-1807. Expérience com-battante et violence de guerre sous le Premier Empire»

de Nicolas Cadet. Benoist Bihan a, quant à lui, vu primé son mémoire de master«Le renouveau de la cavalerie dans les armées occidentales à l’époque moderne.Le cas du développement des unités de hussards en France 1693-1763. »

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9TIM n° 214 - Mai 2010

L’état-major de la 1re Brigade logistique(1re BL) organisait, l’exercice PELICAN, du14 au 19 mars au Camp du Ruchard, envue de la certification Numérisation del’espace de bataille (NEB) de la chaînelogistique. Il devait permettre de valider les procédu-res et le fonctionnement de la chaîne logis-tique numérisée des unités des GTIAjusqu’au niveau de la division, en passantpar le Groupement de soutien division-naire (GSD) et ses unités.

Les drones terriens

La Direction générale de l’armement a livrétrois drones SDTI (système de drones tac-tiques intérimaire) de nouvelle génération.Aéronef sans pilote embarqué de 350 kg,le SDTI n’a besoin d’aucune piste d’avia-tion: il décolle à l’aide d’une catapulte etatterrit à l’aide d’un parachute. Mis enœuvre par le 61e Régiment d’artillerie deChaumont depuis 2004, le SDTI est employépour des missions de renseignement, d’ac-quisition d’objectifs et dans le cadre demissions de protection des forces. Le droneest déployé, depuis octobre 2008, en Afgha-nistan et stationné sur la base opération-nelle avancée de Tora en Surobi.

Le 43e RI mobilisé

Exercice PELICAN

La cérémonie de baptême de la 72e pro-motion d’élèves sous-officiers de l’Ecolemilitaire de haute montagne (EMHM) a eulieu au quartier Pourchier à Chamonix le19 mars. Elle a été présidée par le général Ribay-rol, commandant l’Ecole d’infanterie.Durant cette cérémonie, les élèves se sontvu remettre leur galon de sergent. Cette72e promotion est baptisée Gilbert Morand.Ancien de l’EMHM, il a été adjoint au direc-teur de l’équipe de France militaire de ski.La formation des sous-officiers est entiè-rement prise en charge par l’EMHM et elles’étend sur une période de 11 mois.

Baptême à l’EMHM

Ces

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ce LAMY François Joseph,(1858-1900), commandantOfficier et explorateur français qui a pacifié la région du lac Tchad. Élève de La Flèche, saint-cyrien, il choisit la carrière coloniale. Il persuade Félix Faure derelever le défit de la traversée du Sahara en faisant converger trois colonnes vers le lac Tchad (en partant del’Afrique du Nord, de l’Ouest et de l’Est). Il y perd la vie en 1900 en le pacifiant. Il donna son nom à la ville de Fort-Lamy, aujourd’huiN’Djamena.Sources : Les militaires qui ont changé la France, dir. Fabrice Fanet et Jean-Christophe Romer, Editions Le Cherche Midi/Dictionnaire Larousse.

Le 43e Régiment d’infanterie de Lille a par-ticipé les 16 et 17 mars à une opérationhumanitaire au profit d’une associationdu Nord « Pour toi Chili », qui a récolté1,5 tonne d’aide humanitaire que le 43e RIa acheminée jusqu’à Toulouse. Ce régi-ment a mobilisé un véhicule et son équi-page pour assurer le trajet jusqu’à la villerose, afin de pouvoir charger le fret à bordd’un Airbus A330 à destination de Santiagodu Chili.

52 hommes du Groupement de comman-dos parachutistes (GCP) de la 11e Brigadeparachutiste (BP) de Toulouse ont parti-cipé à un exercice du 4 au 22 mars, à Dji-bouti, en vue de leur projection en Afgha-nistan en 2011. Terrain difficile présentantde fortes similitudes avec l’Afghanistan,Djibouti offre un espace d’entraînementadapté pour la projection des forces ter-restres sur ce théâtre. Le but de l’exerciceétait de travailler la coordination entre lesGCP et différentes entités interarmées.

Le GCP à Djibouti

S’élever par l’effortLe CEMAT félicite les cinq engagés volontaires de l’armée de Terre (EVAT) qui ontété admis au concours des officiers d’active en école d’arme (OAEA). Une réussitequi démontre une nouvelle fois le potentiel des militaires du rang qui peuvent pré-tendre à ce concours depuis janvier 2009. Cette réussite est aussi, sans aucun doute,le fruit d’une action collective. Elle montre l’importance de l’action du commande-ment et des présidents de catégorie dans la détection et l’accompagnement desmeilleurs de nos EVAT vers le recrutement sous-officier et officier.

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10 TIM n° 214 - Mai 2010

La force LICORNE sur le TCD Foudre Du 22 au 24 mars, la forceLICORNE a mené plusieursmissions avec le TCD Fou-dre, qui était présent le longdes côtes africaines. Plusieurs objectifs ont étéatteints au cours de ces missions, notamment ledéploiement et la mise enœuvre, à bord du TCD, dusystème de commande-ment numérisé de la forceLICORNE qui permet deconduire les actions à terre,si le contexte opérationnel devait l’imposer. Ce travail avec le Foudre a également per-mis la qualification d’un commandant de bord en appontage de nuit.

Rester locataire oudevenir propriétaire ?25 % d’entre vous sont propriétaires deleur résidence principale contre 60 % desactifs en France. La Lettre de la condi-tion du personnel (LCP) n° 9 d’avril 2010permet notamment de faire le point etcomparer vos dépenses en tant que loca-taire puis propriétaire. Rendez-vous surle site Intraterre de la DRHAT: www.drhat.terre.defense.gouv.fr/BCPEH/accueil_actu/bulletin_info/LCP9.pdf

Lors du salon La France au Liban qui s’estdéroulé du 17 au 21 mars à Beyrouth, sixmilitaires du bataillon français ont repré-senté les casques bleus. L’occasion de rap-peler que la France représente le deu-xième contributeur des troupes de la Forceintérimaire des Nations unies au sud Liban(FINUL). Sur le stand, les visiteurs ont puporter le casque bleu, le gilet pare-balleset se prêter à un jeu de questions répon-ses avec les militaires français.

Des militaires pleins de ressources

Des militaires du 152e Régiment d’infan-terie appartenant à la force LICORNE sesont rendus dans la région d’Alepe en Côted’Ivoire du 8 au 13 mars dernier. Cette mis-sion d’aide à la population avait pour butde réparer les pompes à eau dans deuxvillages de 5000 habitants. Ces installa-tions, réalisées à Yakassé et G’bohoin, sontle fruit d’un travail commun avec des tech-niciens ivoiriens engagés par la forceLICORNE. Parallèlement, l’équipe médi-cale du détachement composée d’un infir-mier et de deux auxiliaires sanitaires ontdispensé des soins à la population.

La France au Liban

Brevet para à Djibouti

Quarante-sept gendar-mes djiboutiens ont passé

en mars leur brevet parachutistefrançais. Ce stage comportait cinqjours d’instruction théorique ausol, réalisés au quartier Montclarde la 13e Demi-brigade de lalégion étrangère, et six sauts. Ilest également réalisé au profit dela Garde républicaine et des élè-ves-officiers de l’Académie mili-taire interarmées (AMIA) du pays.

Panorama

Un deuxième classe se plaint :– J’ai des douleurs terribles à l’abdomen.– Vous voulez sans doute dire que vous avez mal auventre, le reprend sévèrement le médecinmilitaire. Apprenez que l’on necommence à souffrir del’abdomen qu’à partir du grade de sous-lieutenant.Tr

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C’est le nombred’Aravis perçus parle 13e Régiment

du génie. Ce nouveau véhiculede transport de troupes estdestiné, entre autres, authéâtre afghan. Son très hautniveau de protection lui permetde résister à l’explosiond’engins explosifs improvisés.Il accompagnera enAfghanistan les détachementsd’ouverture d’itinéraire, etviendra ainsi compléter l’enginblindé Buffalo et le Systèmed’ouverture d’itinéraire miné(Souvim). Le 13e Régiment dugénie est actuellement le seulen France à pouvoir y déployerce type de moyens.

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1. Ne pas être soumis à un devoirparticulier, ne rien faire de spécial.Argot de Saint-Cyr.2. Cool, décontracté. Argot des lycées militaires, en particulier duPrytanée. Origine : pour le sens 1,acronyme de « à disposition ». Pour le sens 2, viendrait des initialesde « attitude décontractée ».

Être AD

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11TIM n° 214 - Mai 2010

Journée citoyenneLe 7 mai, la municipalité de Cesson-Sévi-gné (35), l’inspection de circonscription del’Education nationale, les anciens combat-tants et l’École des transmissions organi-sent une journée citoyenne à Cesson-Sévigné. 345 élèves de CM1 et CM2 desécoles de la ville sont concernés par cettemanifestation qui s’inscrit dans le cadredes commémorations du 8 mai 1945. Cettedate a été choisie volontairement, pourprésenter un parcours pédagogique sur laDeuxième Guerre mondiale aux jeunesenfants qui découvriront, à travers plu-sieurs ateliers basés sur des témoignageset des présentations de matériels et docu-ments, l’histoire des habitants de l’époqueet la vie du soldat (conditions de vie, etc.).

Résultat du jeumensuel deTIM demars 2010Tirage au sort effectué sous contrôled’huissier le 9 avril 2010. Sont déclarésgagnants des places pour le grand prixde karting de la ville de Saint-Étienne : n le lieutenant Solenn Olivier de l’École

du génie d’Angers ;n l’adjudant-chef Jean Marc Daubagnan

du 5e BMAT de Canjuers ;n l’adjudant-chef Thierry Hentz du

5e BMAT de Canjuers ;n le maréchal des logis-chef Frédéric

Guichard de la DRHAT de Paris.La rédaction les félicite de leur participa-tion et vous invite à participer au jeu dumois de mai (voir page 66), où 5 placessont en jeu.Rappel : 5 places seront également à separtager en juin 2010.Le SIRPAT prend en charge votre dépla-cement et hébergement. Voir le règle-ment sur : www.defense.gouv.fr/terrePlus d’infos sur www.ilesvoyages.comou www.technopolis-grandprix.com

L’adjudant Frédéric Crocque-vieille est le meilleur coureur du3e Régiment de parachutistesd’infanterie de marine. Il aconfirmé ce statut par l’excel-lence de son résultat le diman-che 7 mars 2010 au marathonde Barcelone : il a terminé 25e

(1er Français) sur 13 000 parti-cipants. L’adjudant FrédéricCrocquevieille ne bénéficie d’au-cune structure d’entraînement.Adjoint au cercle MESS, il estprojeté presque tous les ans.Malgré cela, il est sur tous lespodiums. Son régiment est fierde lui.

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Faites-nous parvenir vos clins d’œil et situations militaires originales à l’adresse Internet [email protected] meilleurs seront publiés et récompensés

Un marathonien au 3e RPIMa

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Un « rapace » qui a du chienL’adjudant-chef Didier Kerouedan, chefdes ateliers du 1er Régiment de chasseursparachutistes, est devenu champion dumonde de course de chiens de traîneauxle 28 février 2010 à Oberviesenthal (Alle-magne). C’est dans la catégorie B2 (sixchiens non-husky) que le chasseur s’estillustré malgré une dernière manche oùdeux de ses chiens sont tombés malade.L’adjudant-chef Kerouedan est égalementchampion de France de cette catégorie.

Le major Line Roirand, de l’Ecole natio-nale des sous-officiers d’active (ENSOA)de Saint-Maixent, a terminé 2e lors de lacompétition internationale de coursed’orientation les “4 jours du Portugal” enfévrier 2010. Elle a porté haut les couleursde l’armée de Terre durant les compéti-tions civiles internationales. Sa spécialité : la course d’orientation, undes fondamentaux de l’entraînement desmilitaires.

Les « 4 jours du Portugal »

>Moment de détente lors d’une aide vétérinaire gratuite en Afghanistan.

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12 TIM n° 214 - Mai 2010

Panorama

Plusieurs erreurs se sont glissées dans la carte présentant l’organisation futuredes RMAT, publiée en page 30 du numéro d’avril 2010 de Terre Information Maga-zine, dans le dossier Maintenance 2010. Voici donc la version corrigée de cette carte.

Le 7e Régiment du matériel a créé uncarnet du militaire du rang. Calepind’une trentaine de pages, il tient

dans une poche de veste de treillis et ilest destiné à guider et à renseigner le sol-dat non seulement sur son cursus, maiségalement sur ses droits et obligations.Offrant des informations pratiques et unrécapitulatif des étapes du parcours professionnel, il est nominatif et seraremis solennellement par le comman-dant d’unité et le chef de section.

Ce document, évolutif puisque relié enspirales, accompagne son détenteurdurant tout son temps accompli sous lesdrapeaux. Il est réactualisé dès quenécessaire et principalement à la paru-tion de la directive technique annuellede gestion des engagés volontaires.La tenue de ce carnet que chaque desti-nataire doit s’approprier, est vérifiée àl’occasion des revues de catégorie, desrevues d’effectifs et, enfin, lors des entre-tiens annuels de notation/ orientation.

ERRATUMLa plume enguise d’arme

Carnet du militaire du rang

La deuxième édition du prix litté-raire La Plume et l’Epée se tien-dra le mercredi 19 mai prochain

à Tours. La nouvelle édition de ce prixs’inscrit dans le cadre de l’encourage-ment des militaires à l’écriture. Elle estorganisée par la Sous-direction de laformation et des écoles 1 commandéepar le général de division Philippe Bon-net. Elle sera placée sous le haut patro-nage de Madame Carrère d’Encausse,de l’Académie française. Cette cérémo-nie récompensera d’une part, un mili-taire d’active (prix l’Épée et la Plume,doté de 4 000€), d’autre part, un auteurcivil (prix la Plume et l’Épée doté de3 000€). Retrouvez les lauréats dans leprochain numéro de TIM.

L’Épée et la Plumen Guerre en montagne

– Renouveau Tactiquede Hervé de Courrèges,Pierre-Joseph Givre et Nicolas le Nen;

n Le général Alphonse Georges -Un destin inachevé de MaxSchiavon;

n Irak: les armées du chaosde Michel Goya;

n Carnets d’ivoire – En opérationsau paroxysme de la criseivoirienne de François-RégisJaminet.

La Plume et l’Épée 2

n Le sacrifice du soldat.Corps martyrisé, corpsmythifié de ChristianBenoit, Gilles Boëtsch,Antoine Champeaux etÉric Deroo ;

n Homme de Dieu, hommede guerre – Le drame spirituelde l’armée de François Casta ;

n La guerre psychologiquedes origines à nos joursde Paul Villatoux ;

n Le général André, de l’affairedes fiches à l’affaire Dreyfusde Serge Doessant.

1 Subordonnée à la Direction des ressourceshumaines de l’armée de Terre.

2 Décerné à un civil.

Le Carnet est destinéà guider et à renseignerle soldat non seulementsur son cursus, maiségalement sur ses droitset obligations. Une heureuse initiativequi mérite d’être étendue.

LES RMAT FUTURS, FORMATION DU SERVICE DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE TERRESTRE.La mission principale des RMAT est de soutenir le parc de gestion et le parc d’alerte. Ces formationspourront, par ailleurs, intervenir pour le soutien de niveau NTI 1 et NTI 2 (niveau techniqued’intervention) des matériels du parc de service permanent et du parc d’entraînement des forces.

Présélection des deux prix

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TIM n° 214 - Mai 2010 13

Focus

Le 22 mars 2010, l’Hôtel national des Invalides a accueilli l’assemblée généralede Terre Fraternité. C’était l’occasion pour l’association de présenter son excellentbilan 2009, avec plus de 400 000 euros de dons récoltés et, pour le CEMAT,d’annoncer sa volonté de renforcer les effectifs de la Cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre (CABAT).

Le général d’armée (2S) BernardThorette, président de Terre Fra-ternité, recevait le 22 mars unelarge assemblée pour exposer le bilan 2009 de son association,

en présence du général d’armée ElrickIrastorza, chef d’état-major de l’armée deTerre. Terre Fraternité a pour but l’aideaux blessés en service de l’armée de Terre,à leurs familles et à leurs ayants droit,ainsi qu’aux familles des morts ou dispa-rus en service, sous la forme princi-palement de secours financiers1. TerreFraternité agit en liaison avec la CABATpour les actions de solidarité immédiates(exemples : héberger en hôtel l’époused’un blessé en OPEX hospitalisé sur Parisaprès un rapatriement sanitaire, équiperun véhicule pour handicapé…) et en par-tenariat avec l’Association pour le déve-loppement des œuvres d’entraide dansl’armée (ADO) pour les aides dans la durée(exemple : bourses pour les orphelins).Le bilan de cette association est plusque positif, à l’image des quelques400 000 euros de dons récoltés en 2009.

Des dons qui seront redistribués à plus de95 %. Le général (2S) Thorette a égale-ment souligné que « le fait de traiter lesdossiers au cas par cas améliore la per-sonnalisation du suivi et du conseil pourle blessé ainsi que pour son entourage ».Divers intervenants, membres de l’asso-ciation, se sont exprimés, à l’exemple deMarie Chéreau qui, en liaison avec laCABAT, rend visite aux blessés hospitali-sés, ou le major Bernard Cacan, repré-sentant des sous-officiers auprès duCEMAT, qui a présenté l’opération « ungeste pour nos blessés », organisée surl’initiative des PSO des formations.

Une absence d’entraideserait insoutenableLe CEMAT a rappelé les aides conséquen-tes que l’Etat apporte aux familles endeuil-lées et aux blessés. Toutefois, c’est dansl’urgence que la CABAT, soutenue parTerre Fraternité, répond moralement etfinancièrement : « Humanité, rapidité etefficacité sont les mots d’ordre de cetorganisme en sous effectif. » Un problème

1 Ces aides s’ajoutent, le cas échéant,aux prestations de toute nature déjà verséespar l’État ou par les organismes de droitprivé y ayant vocation.

Ma hantise est de croiser, dans

le métro, un type en trainde faire la manche et qui me dise : “J’ai étéblessé au combat quandj’étais soldat” ! » Général d’armée Irastorza

TERRE FRATERNITÉTél. : 01 44 42 39 58Courriel: terre.fraternite @yahoo.fr Internet : www.terre-fraternite.fr

Décès et blessés en chiffres

auquel le CEMAT va palier cette année parun renforcement des effectifs de la CABAT,ce qui lui permettra notamment d’assu-rer le suivi sur le long terme des blessés,en liaison avec l’ADO. Le CEMAT a demandé aux représentantsdes régiments d’effectuer un travail derecensement des blessés le plus loin pos-sible dans le temps afin d’éviter toutloupé : « Ma hantise est de croiser, unjour, dans le métro, un type en train defaire la manche et qui me dise, “j’ai étéblessé au combat quand j’étais soldat“ ! »Le blessé ne doit pas se sentir tenu àl’écart : l’armée de Terre est une grandefamille qui n’abandonne pas ses frèresd’armes.

Joseph de BECOPhoto : CCH Jean-Baptiste TABONE2008

n Décès : 33 dont 15 en opérations / 68 hors servicesn Blessés ou malades en service : 765

2009n Décès : 42 dont 21 en opérations / 62 hors servicesn Blessés ou malades en service : 747

Depuis 1991, la CABAT a suivi plus de 4 900 blessés.Aujourd’hui, 162 blessés n’ont pas repris le service et sont actuellement suivis par cet organisme.

Frères d’armes :mobilisation générale !

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Mieux connaître

Depuis vingt ans, le Conseil de la fonction militaire de l’armée de Terre (CFMT),instance de concertation du niveau national, représente toute la communautémilitaire Terre auprès du CEMAT. En session exceptionnelle début février,ses 88 membres ont débattu de la concertation elle-même, de son rôleet de ses évolutions. Point de situation1.

Le CFMT

Servir de relaisL

a 41e session du CFMT avait unthème, et un seul inscrit à l’or-dre du jour : la concertation.Dans un contexte de transfor-mations importantes (refonte

de l’armée de Terre, mutualisation desmoyens et interarmisation, mutations ausein de l’OTAN), les membres de tous lesgrades, officiers, sous-officiers et militai-res du rang avaient fort à faire pour défi-nir ce que peut devenir la concertation ausein de l’armée de Terre. Après cinq joursde débats soutenus, le Conseil s’est pro-noncé en faveur d’une rénovation du dis-positif de la concertation.

Objectifs ? Permettre une implicationaccrue du commandement local et pal-lier le déficit de notoriété du CFMT grâceà une communication efficace. Lors decette session, les membres du CFMT réa-gissaient à une série de 15 propositionsétablies par le groupe de travail interar-mées (GTIA), début janvier 2010. Les gran-des orientations visent à mieux définir le

Le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général d’armée Elrick Irastorza,a réaffirmé son attachement à la concertation «comme outil essentiel d’aideà la décision, réactif, spontané et sans langue de bois […] ».

périmètre de la concertation, perfection-ner l’organisation actuelle et améliorer lefonctionnement des instances. Citons parexemple la 1re proposition, qui vise à éla-borer une charte de la concertation, ouencore la 15e proposition : définir, danscette charte, le rôle des commandants deformation administrative dans le domainede la concertation et les relations qu’ils

Le CEMAT était venu présider la séance plénière« pour regarder l’armée de Terre dans les yeux

et écouter ce que les soldats ont à lui dire ».

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TEMOIGNAGES

1 Compte-rendu complet des travauxde la session sur le site Intraterre de laconcertation : www.emat.terre.defense.gouv.fr/CFMT/ rubrique 41e session.

2 Il existe un document de synthèse :« Les avancées de la condition militaire »,sur le site du CFMT : www.emat.terre.defense.gouv.fr/CFMT/

15TIM n°214 - Mai 2010

Pourquoi sont-ils là ? Volontaires, ils ont été tirés au sort. Membres titulaires ou suppléants, ils donnentleur avis sur la concertation et le CFMT.

CNE Jean-Marie BezardOfficier formation au 35e Régiment d’infanterie

« Personnellement, je suis ici en tant que membre du comité de rédaction. Notre rôle est très importantpuisqu’ici tous les mots comptent. Nous devons fairesentir, être précis, pour “dire au CEMAT” lespréoccupations et attentes de la base. En l’occurrence,lors de cette session, nous devions synthétiser lesidées les plus utiles et les plus pertinentes pourl’avenir de la concertation. »

ADC Stéphane CrestCellule NEDEX du 25e Régiment du génie de l’air

« J’ai assisté à de nombreux débats. Dans les groupesde travail, la parole se libère et le rôle de baromètreest bien réel. Maintenant je peux effectivement dire“comment ça marche ?” et être un relais efficace duCFMT autant comme pédagogue pour mes subordonnésque comme conseiller pour mes chefs. Pour moi, il n’y a pas d’ambiguïté, nous sommes le relais despréoccupations et pas une chambre d’enregistrementdes revendications. »

BCH Aline SchwebelPEVAT du 121e Régiment du train

« Avec des taux d’activité élevés, les soldats ont peu de temps pour s’intéresser à la concertation. J’essayedonc de sensibiliser au maximum autour de moi, lesEVAT bien sûr, mais mon chef de corps m’a aussi donnéla possibilité de faire une info cadre sur le sujet. Ici, je constate parfois un décalage entre la “base” et lesdébats, pour autant la force du CFMT vient du fait queles deux tiers de ses membres sont issus des forces et en comprennent les préoccupations. »

ADC Corinne CaretteGestion cadres de l’École d’application de l’infanterie

« C’est passionnant d’être membre du CFMT dans cettepériode de changements lourds. Personnellement,j’essaye de capter le plus d’informations possible surles restructurations et la réforme pour être en mesured’informer autour de moi. Je tente aussi de remonterles préoccupations de mes pairs, d’être un relaisefficace vers le haut. J’essaye ici de servir l’institutionmais d’une autre façon. »

doivent entretenir avec les membres desinstances.

Promouvoir la culturede la concertation« Nous voulons aussi faire mieux com-prendre le rôle essentiel du Conseilcomme lien direct entre la communautémilitaire et le CEMAT», explique le colo-nel François Armand, secrétaire généraldu CFMT. « Le conseil est complémen-taire des présidents de catégorie et sonmode de recrutement par tirage au sortpermet la représentation fidèle de la jeu-nesse, mais aussi de la variété des sta-tuts et des métiers de nos “terriens” »,poursuit-il. Le communiqué final fait aussiétat d’un souhait de voir reconnue la situa-tion des membres et de promouvoir acti-vement la «culture de la concertation».Plus précisément, il s’agit de renforcer lacommunication dans chaque organisme,notamment en faisant connaître les tra-vaux et les réalisations du CFMT2. LeCEMAT, venu présider la séance plénière« pour regarder l’armée de Terre dansles yeux et écouter ce que les soldats ontà lui dire», a redit son attachement à laconcertation « comme outil essentield’aide à la décision, réactif, spontané etsans langue de bois […] pour faire avan-cer notre condition militaire, en prisedirecte et en dialogue constant avec lecommandement».

CNE Thomas DIJOLPhotos : CCH Jean-Baptiste TABONE

La concertation et le Conseilde la fonction militaire de l’armée de Terre

À l’issue de la 41e session du CFMTen février 2010 s’est tenue enmars 2010 la 81e session du Conseilsupérieur de la fonction militaire(CSFM), au cours de laquelle HervéMorin, ministre de la Défense,s’est montré favorable à la signature,avant la fin de l’année, d’une chartede la concertation. Par ailleurs,le ministre a annoncé la priseen compte des problèmes liésà une affectation dans l’OTAN.D’autre part, conscient des délaisexcessifs de traitement des dossiersde décorations, il a souhaité qu’unesolution soit rapidement trouvée.

Le CSFM

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16 TIM n° 214 - Mai 2010

Soldats Brigade des sapeurs-pompiers de Paris

En direct de…

du feu

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17TIM n° 214 - Mai 2010

ASP Tancrède BESNARDPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI

Une zone d’action : Paris et les départements de la Petite couronne. Une mission : assurer la sécurité des personnes et des biens. Pour les sapeurs-pompiers de Paris, la capitale et sa banlieue sont un théâtre d’opération permanent ! La Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) est une grande unité militaire, commandée par le général de division Joël Prieur. Dépendant de l’arme du génie, elle est placée «pour emploi» sous l’autorité du préfet de police de Paris, M. Michel Gaudin. La mégalopole parisienne concentre de nombreux sites vitaux pour la France, tant sur le plan politique, institutionnel, administratif, économique ou culturel. Cet enjeu stratégique justifie à lui seul le fait que les sapeurs-pompiers de Paris soient des militaires. En 2009, la BSPP a réalisé 494009 interventions, soit 1355 interventions par jour dans un environnement extrêmement divers etcomplexe, allant du sommet des immeubles de grandehauteur, culminant à plus de 300m d’altitudeau tunnel à 50 m de profondeur. Le sapeur-pompierde Paris est un généraliste du risque. Il a contribuéà sauver plus de 20 000 vies en 2009. Immersionavec les soldats du feu.

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Au Centre opérationnel(CO), à l’état-major dela brigade à Champerret,les opérateurs du Centrede traitement des appels(CTA) doivent évalueren quelques secondes la situation avantd’engager les secours.

En direct de…

Urgence pompiers, j’écoute ! »Au CTA, 4 500 appels au 18ou au 112 sont reçus chaquejour, pour 1 359 interventionsdéclenchées. Jusqu’à huit opé-

rateurs, nommés stationnaires, plus lechef de salle répondent 24 heures sur 24aux appels. Les stationnaires doiventrécupérer le plus rapidement possibletoutes les informations dont les pompiersvont avoir besoin durant leur intervention.La décision d’engager les sapeurs-pom-piers, de transférer l’appel vers la police,le SAMU ou vers des prestataires privés(plombiers, serruriers), nécessite unegrande expérience des interventions, face

Centre opérationnel

AllôSi on estime à 6,5 millions le nombre d’habitants sur le secteur, les sapeurs-pompiers tablent sur8 millions, en comptant les personnes de passage(travailleurs, touristes, etc.).

18le ?à des interlocuteurs paniqués voire agres-sifs. « Le plus important est de trouverles mots selon l’interlocuteur et d’adap-ter son langage », explique le sergentMarc Durant, chef de salle. Il faut savoirocculter le jargon du pompier, faire répé-ter un enfant qui n’osera pas forcémentposer une question, comprendre un inter-locuteur qui ne parle pas toujours fran-çais. « Et puis il faut savoir déceler lafausse alerte, le canular, simplement àla voix. » Néanmoins, un opérateurenverra toujours une équipe s’il a undoute. Dans une période de surchauffedes moyens de secours, le stationnairedoit faire face au dilemme d’envoyer un

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19TIM n° 214 - Mai 2010

1 Système numérisé de traitement de l’alerte.

SYNTIA détermine le centre de secoursle plus proche du sinistre, et envoie unordre de départ dans cette caserne. Àdéfaut, si les engins ne sont pas disponi-bles, le départ est sonné dans un centrevoisin. Un nombre d’appels élevé, prove-nant de différentes personnes maisconcernant un même sinistre, permetd’anticiper sur les moyens de renfort. Lecaporal-chef Brenière déclenche undépart. Dans la caserne, la sonnerieretentit pour un « départ normal » com-posé d’un véhicule de premier secours,d’une échelle et d’un fourgon. « Les pom-piers sont en route », explique-t-il à soncorrespondant. « Merci, merci, faitesvite ! »

Le premier maillonLors des tentatives de suicide, l’opérateuressaie de garder le contact jusqu’à l’arri-vée de ses collègues secouristes. Le sta-tionnaire doit parfois guider les premiersgestes de son interlocuteur pour assisterla victime. Il est arrivé de faire exécuterun massage cardiaque par téléphone.Certaines paroles peuvent sembler duresou brutales. Pour le sergent Durant, « ils’agit de reprendre l’ascendant sur uninterlocuteur qui peut s’affoler. Parfois,nous ne parvenons même pas à récupé-rer l’adresse de la victime » !Souvent, les appels reçus au CTA ne relè-vent pas de l’urgence mais des compé-tences d’une ambulance, voire d’un taxi.Autant de déplacements inutiles des

sapeurs-pompiers, qui peuvent les ren-dre indisponibles pour d’autres interven-tions vitales. « Imaginez que pendant queles pompiers interviennent chez vous sansraison valable, votre mère, ou votre petitfrère, peut faire un arrêt cardiaque : ilsne seront pas là pour les sauver ! », expli-que, pédagogue, le caporal-chef Brenière,face aux demandes abusives qui repré-sentent un quart des appels. « Nous som-mes victimes de notre succès ! », déplorele chef de salle. À 2 heures du matin, la fatigue se fait sen-tir chez les stationnaires. Heureusement,la relève arrive. « On doit tout de suite êtreopérationnel », explique un caporal-chef.« À peine réveillés, on peut avoir à envoyerdes secours pour une personne en arrêtcardiaque ! » Même au milieu de la nuit,les pompiers devront répondre à plusieurscentaines d’appels. Jamais de répit !

Dans une période de surchauffe des moyens desecours, le stationnaire doit faire face au dilemme

d’envoyer un engin pour rien, avec la crainte de négligerune victime dans un état grave. »

engin pour rien, avec la crainte de négli-ger une victime dans un état grave. Tousles appels sont enregistrés et sont écou-tés en cas de contentieux.

Les compteurs prennent feuLa moyenne des appels reçus au CTA peuts’envoler dans certains cas. Lors de latempête Xyntia, le compteur est monté à5 000 appels par jour. Lors des émeutesdans les banlieues parisiennes en 2005,10 000 appels par jour étaient enregis-trés ! Il est 22 h 30 : le CTA enregistre déjà 3 812appels. Le caporal-chef Christophe Bre-nière, casque sur les oreilles, décroche.Sur son écran s’affiche le numéro de lapersonne qui appelle. Il entre dans le logi-ciel SYNTIA1 l’adresse, et un motif dedépart des sapeurs-pompiers (fuméesuspecte, feu avec explosion, personnemalade, fait d’animaux…). À chaque motifde départ correspond un volume d’engins.

10 minutes : c’est le tempsmaximum entre l’instant

où l’appel au 18 est pris encompte et la présentation

de l’équipe des secours surle lieu de l’intervention.

La BSPP défend Paris ainsique trois départements

limitrophes : les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis

et le Val-de-Marne.

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Le Véhicule de secours et d’assistance aux victimes(VSAV) est l’engin le plus sollicité.TIM a accompagnépendant 24 heures les VSAV de la caserne Champerret, dans le 17e arrondissement de Paris.

En direct de…

«Garde incendie, à mon commandement,garde à vous ! »

À bordd’un VSAV

7 h 45 Premier rassemblement de la journéeau centre de secours de Champerret. Ilpermet d’attribuer les piquets à l’ensem-ble des pompiers assurant les 24 heuresde garde à venir. « Caporal-chef Flachat,chef d’agrès VSAV, 1re classe Egaux, con-ducteur, sapeur Cozilis, servant », énoncele sergent de jour. Le capitaine Stéphane Martin, com-mandant la 5e compagnie, donne quel-ques consignes et accueille les nouveauxarrivants. « Rompez, vérification du maté-riel ! »

8 h 30 à 10 hChaque pompier doit vérifier la présenceet l’état du matériel figurant sur la listecorrespondant à sa fonction. Puis séancede sport. Mais lors des séances de courseà pied, qui permettent aussi aux jeunesde repérer le secteur, les camions sui-vent, et tous les sapeurs-pompiers doi-vent être prêts à partir en intervention, à« décaler »1.

10 h 15 Rassemblement en tenue de feu pour letraditionnel passage de la planche. Cetexercice est un baromètre de la conditionphysique du sapeur. Celui qui échoue nepourra pas, dans les 24 heures, êtreaffecté à un véhicule partant pour unincendie. Avant de s’élancer, le pompierénonce son grade, son nom, sa fonctionet son ancienneté. Puis s’enchaîne la for-mation professionnelle permanente etles manœuvres d’entraînement. À tout instant, la sonnerie peut annoncerle départ d’un engin. Le « ronfleur », lasirène qui prévient le départ d’un engin,est suivie d’une sonnerie spécifique dési-gnant le véhicule qui doit décaler. Pour leVSAV, c’est deux coups brefs. Pour ledépart “normal”, le départ pour feu, c’estun coup long.

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21TIM n° 214 - Mai 2010

Sur le feuLa sonnerie vient de retentir à lacaserne Champerret : un coup long.Un départ normal est déclenchépour un feu dans une chambrede bonne. Le fourgon dépassel’appartement d’où sort une épaissefumée. Le Bras élévateur articulé(BEA) se gare devant l’immeuble.Le véhicule de premier secoursreste en arrière. Les binômesmontent par l’escalier de service.La « toile », les tuyaux, estdéroulée. Un ventilateur est misen place en bas de la cage d’escalierpour la mettre en surpression.Cette technique permet auxpompiers d’intervenir dans une plusgrande sécurité. Une explosion seproduit lorsque le BEA brise la vitredepuis l’extérieur de l’appartement,mais le feu est rapidement maîtrisé.Les pompiers quitteront les lieuxaprès les opérations de déblaiset de dégarnissage, et s’être assuréqu’il n’y a plus aucun risque.

On est une force en opération permanente !On combat dans Paris tous les jours ! »

Capitaine Gilbert Antchandiet.

13 h 12La sonnerie retentit. Deux coups brefs.Le chef d’agrès va chercher le billet dedépart, où figurent l’adresse et le motif,pendant que le conducteur sort le véhi-cule de la remise. « Personne brûlée légèrement », dans un restaurant desChamps-Élysées. Quelques secondes plustard, gyrophare et sirène deux-tons hur-lante, le VSAV se fraye un chemin jusqu’aulieu d’intervention. Après un bilan2, le chefd’agrès appelle la coordination médicale,au CO, et demande la conduite à tenir. Lemédecin recommande d’emmener la vic-time aux services ophtalmologiques del’Hôtel-Dieu. Tout l’après-midi, les inter-ventions se succèdent.

20 hLe dîner est interrompu. Une équipedécale. Sur place, le chef d’agrès recon-naît la victime, une jeune femme : il l’adéjà secourue quelques mois auparavant.«Après cette première intervention, elleavait apporté des galettes des rois pourla garde du 31 décembre!», se souvient-il. La victime est conduite aux urgencesde l’hôpital Bichat. Le chef d’agrèséchange quelques paroles rassurantesavec elle.

23 hRetour de l’hôpital, la radio demande uneintervention rue de Courcelles, pour uneintoxication au monoxyde de carbone. Desrenforts, conduits par l’officier de perma-nence, le capitaine Marjullo, ainsi que leSAMU sont venus porter secours aux dix personnes touchées, dont plusieursenfants. Suite >

Ça décale !

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La culture « armée de Terre » de la BSPPFaire d’une jeune recrue un sapeur-pompier militaire : voilà le défi du Centre d’instruction des recrues (CIR), au groupement formation instruction. Une semaine est consacrée à la formation militairegénérale, au cours de laquelle les jeunes recrues apprennent les rudiments de la viemilitaire comme l’ordre serré et l’emploi du Famas. Elles obtiennent le certificat d’aptitudeau tir (CATI). Pour le capitaine Gilbert Antchandiet, commandant la 1re compagnied’instruction, « l’engagement du sapeur-pompier peut aller jusqu’à la mort. Le statutde militaire comporte cette exigence ». Il rappelle la devise de la brigade : « Sauverou périr. » Lors des prises d’armes, le Famas est l’un des symboles de l’appartenancede la Brigade à l’armée de Terre. Pour le 1re classe Ducrocq, après cinq annéespassées au 40e Régiment d’artillerie, devenir pompier de Paris était un rêve.« Des obus de mortier à la lance à incendie, l’état d’esprit est le même ! », déclare-t-il. « Le don de soi et le travail en équipe sont des valeurs que je retrouve ici. »

En direct de…

Avant de se coucher, les pompiers laissent leur pantalon dans les bottes pour partir au plus vite… Car au VSAV, la nuit est toujours très courte, rythmée par les interventions à la sortie des boîtes de nuit.

tes, qu’ils côtoient la nuit. « La cohésionest très forte entre nous. Parfois, ondédramatise en plaisantant de nos inter-ventions. Mais c’est surtout un moyen deles oublier, quand elles sont difficiles »,remarque le caporal-chef Nzinga. Tousont en tête une intervention particulière-ment difficile ; souvent des enfants étaientparmi les « deltas »3.

3 h 43Le trinôme du VSAV se rue dans le véhi-cule : « Personne blessée. » Dans unerue parallèle à l’avenue des Champs-Ely-sées, un jeune homme a le visage ensan-glanté. « La nuit, les Champs-Élyséesoffrent un autre visage, avec leur lotd’agressions, de personnes en étatd’ébriété… », reconnaît le caporal-chefNzinga, chef d’agrès du second VSAV. Surla route vers l’hôpital, quand le VSAVcroise d’autres véhicules de la brigade,des petits signes complices montrent lafraternité des sapeurs. À l’hôpital, lespompiers plaisantent avec les urgentis-

> Suite

La nuit est rythmée par les interventions

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À Aulnay-sous-Bois, la 13e compagnie est toujourssur la brèche. Le VSAV évolue dans une ambiance bienparticulière : le centre de secours est établi au milieudes cités.

AAulnay-sous-Bois, les troubles de 2005 restent à l’esprit de ceux qui lesont vécus. Les pompiers sont encore régulièrement confrontés à desproblèmes d’incivilité, de violence, de dégradations. La matinée est mar-quée par un feu de poubelle dans un local d’immeuble. « On est déjàvenus ici il y a une semaine ! », déplore un sapeur.

Les interventions conduisent le VSAV, armé par le caporal-chef Lecroguille, le 1re classe Godefroy et le sapeur Lorant, au cœur de différentes cités. Parfois, la sim-ple présence des pompiers rassure la victime. À 1 h 45, le VSAV est envoyé auprèsd’un jeune homme de 20 ans qui a fait un malaise. Sa mère est paniquée et supposequ’il a tenté de se suicider, en raison de problèmes sentimentaux. Mais l’hypothèseest écartée. Ayant totalement recouvré ses esprits, le jeune homme plaisante avecles pompiers. Sur le chemin de l’hôpital, le conducteur lui lance: « Vous trouverezpeut-être une belle infirmière ! »D’autres interventions complèteront cettenuit où les pompiers dormiront à peine20 minutes. La disponibilité, propre à tousles militaires, se rappelle durement dansces moments… Pour autant, la journée sui-vante vient de commencer et le caporal-chefLecorguille, membre de l’équipe spécialede gymnastique, doit assister à un entraî-nement qui durera jusqu’à 16 heures… maisconserve intacte sa motivation.

Dans le labyrinthe des cités

1 Ce terme vient de l’époque où les pompesétaient tirés par des chevaux. Pour pareraux mouvements de l’animal, une cale était placée sous les roues. Pour partir en intervention, il fallait enlever la cale, il fallait décaler.

2 L’échelle de Glasgow (sur 15) permet de mesurer le niveau de conscience d’un patient, par l’analyse de la réponsemotrice, verbale et de l’ouverture des yeux.Elle a été mise au point par un institutneurologique de Glasgow.

3 Phonétiquement, décédé peut s’écrireDCD, soit Delta – Charlie – Delta, d’oùl’abréviation « delta » pour signifier un mort.

6 h 15Trop tard pour se coucher. Une nou-velle journée commence. Mais unedernière intervention clôt la journée,avant le changement de garde. Unjeune homme de 22 ans est assis dansune station de métro de Neuilly-sur-Seine. L’air hagard, il a des difficultésà parler mais ne présente pas de bles-sure. Il suit un traitement antidépres-sif. « C’est normal de ne pas dormirdepuis deux jours ? », demande-t-ilau servant. Si certains ont fini leur garde, il resteencore quarante-huit heures au capo-ral-chef Nzinga… et peu d’heures desommeil en perspective.

5 h 22Nouvelle intervention sur les Champs-Élysées, pour une jeune fille de 18 ansivre et quasiment délirante. Sur le retour, les étals des marchéssont déjà installés.

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Des pompiers hors des

casernes

Du Louvre au quai de la Seine

En direct de…

Travailler au contact des conser-vateurs, des architectes desbâtiments de France est trèsenrichissant », explique le capi-taine Jean-François Duarte,

commandant la 43e compagnie, l’unitéélémentaire spécialisée (UES) du Louvre.Le secteur de cette compagnie n’est pasbanal : le musée du Louvre et le Carrou-sel. On ne peut pas improviser la défensed’un établissement qui accueille jusqu’à60 000 visiteurs en une journée, et prèsde 8,5millions par an. Les pompiers peu-vent en effet intervenir à la fois au profitdu public et du personnel, sur les bâti-ments mais aussi sur les œuvres. Celademande des précautions particulières.«Il est impensable de déverser des litresd’eau pour éteindre un incendie, sansprendre garde aux plafonds de la sallesituée au niveau inférieur », souligne lecapitaine Duarte.La base vie des 63 sapeurs-pompiers del’UES du Louvre est située dans le pavil-lon Rohan. Ils sont 18 à assurer une gardequotidiennement. Deux bases vie secon-daires ont été aménagées dans les pavil-lons Sully et Flore, pour réduire les délaisd’intervention. Car l’immensité du Lou-vre est une donnée à prendre en compteimpérativement ! L’UES a ainsi mis enplace une nomenclature, le code-Louvre,pour toutes les salles de l’établissement,qui a depuis été adoptée par l’ensembledu personnel y travaillant. Les pompierscirculent sans hésitation, atteignant lessalles par des portes dérobées. La journée-type est la même que danstoutes les casernes. Une planche a mêmeété installée dans les sous-sols du

18511 personnessimultanément,35000œuvres,160000m2 : le Louvre est un théâtred’intervention bienparticulier ! Au centre de secours de la Monnaie,les plongeurs de la BSPPinterviennent en milieuhumide dans Paris.Présentation de deuxcentres de secoursatypiques.

63 pompiers arment l’unitéélémentaire spécialisée du Louvre.

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musée! Les sapeurs-pompiers ont décalé1625 fois en 2009. L’essentiel des inter-ventions porte sur le secours à victime etla reconnaissance de points particuliersdu musée. Quotidiennement, les pom-piers portent secours aux visiteurs pourdes malaises, des chutes dans les esca-liers… Si nécessaire, un centre de secoursvoisin transporte la victime à l’hôpital. Unepartie importante de l’activité réside dansla prévention et la formation de membresde la brigade et des agents de l’établis-sement.

Des plongeurs dans la SeineÀ bord du Commandant-Beinier, unepéniche amarrée au quai Conti, le centrede secours de la Monnaie est l’un des troiscentres de la BSPP qui accueillent lesspécialistes d’intervention aquatique, quiseront prochainement regroupés au seind’une compagnie spécialisée. L’adjudant-chef Stéphane Plard, chef de centre, com-mande 23plongeurs.À 7h45, le rassemblement se fait dans lasalle de vie de la péniche. Huit sapeurs-pompiers sont de garde chaque jour: enplus du chef de garde et du stationnaire,trois pompiers arment la vedette d’inter-vention (VEDI) et trois autres le canot de sauvetage léger (CSL). Puis vient lavérification du matériel : gonflage des bouteilles de plongée, état des embarca-tions…Les secours nautiques constituent unepréoccupation essentielle de la BSPP. Lesecteur défendu s’étend sur 12,5 km surla Seine, depuis le pont du périphériqueen amont, jusqu’à l’écluse de Suresnes,et comprend également trois canaux. Cesont près de 20 millions de tonnes de fretet 6 à 7 millions de passagers qui transi-tent chaque année! Un plan d’interven-tion pour faire face à un afflux massif devictimes en milieu aquatique est en cours

d’élaboration et pourrait prendre le nomde plan bleu.«Pour le sport, on a tout à notre disposi-tion ! », remarque le sergent Lang, chefde garde. «Pour nager, il suffit de sauterdans la Seine, et pour courir, on va surles quais!» Les plongeurs disposent éga-lement d’un gymnase à bord de leur péni-che. Viennent ensuite les manœuvres. Àla Monnaie, cela consiste à plonger dansla Seine ou à sauter des ponts. Maisquand l’eau est à 2°C, ce n’est pas qu’unjeu pour impressionner les passants ! Uneplongée de nuit est également organiséechaque lundi. Ces plongeurs, ont égale-ment comme spécificité d’être des spé-cialistes des interventions en surface

«J’ai le plus beaucentre de secours

du monde !» Capitaine Duarte,commandant la 43e compagnie,UES du Louvre.

non-libre, dans les égouts ou les cavesinondées, par exemple. Le centre de secours de la Monnaie a réa-lisé 351 interventions en 2009. La moitiéreprésente des interventions pour per-sonnes noyées, dont de nombreuses ten-tatives de suicide. Les pompiers sontintervenus sur 34 accidents fluviaux, etsur 19 feux. Une procédure menée par leprofesseur Denis Safran de l’hôpital Geor-ges Pompidou permet de réanimer denombreuses victimes en hypothermie enélevant progressivement la températurede leur sang. Régulièrement, les inter-ventions des pompiers permettent de sau-ver des vies.

La péniche Commandant-Beinier accueilledes pompiers spécialistes des interventions aquatiques.

L’un des exercices consiste à plongerdans la Seine ou à sauter du haut des ponts.

Au Louvre, le capitaine Duartecommande une équipe de 63 sapeurs-pompiers, qui interviennentprincipalement pour du secoursà victime et la reconnaissancede points particuliers du musée.

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26 TIM n° 214 - Mai 2010

ASP Tancrède BESNARD, Bernard EDINGERPhotos : ADC Olivier DUBOIS, ADJ Jean-Raphaël DRAHI, ADJ Gilles GESQUIERE,

CCH Jean-Baptiste TABONE, BCH Vincent IDRAC, DR

DOSSIER

« Lescommandospartent pourl’aventure »_28-29

Aguerrir,tremper, durcir_30-33

Tous héritiersde la culture_34-36

Au-delàdu possible_40-42

Au servicede la brigade_37-39

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1 Lire p. 32 le témoignage du CPL Redondans l’article consacré au CNEC.

Tenace, rustique, agile, audacieux, imaginatif, volon-taire… Le combat commando exige des qualités physi-ques et morales exceptionnelles. Aptes à combattre surles arrières de l’ennemi, les commandos agissent enpetits groupes très mobiles, par le choc et la surprise.

Tirant leur origine de la Résistance, au cours de la Seconde Guerremondiale, les premières unités commandos ont participé active-ment aux actions de la Résistance à la Libération. De nombreuxchants ont été composés à cette époque, telle que la Valse du 1er Bataillon de choc1. Ils témoignent de l’esprit non-conformistedes commandos, au même titre que La Prière du para, écrite parl’aspirant André Zirnheld, Compagnon de la Libération tombé enjuin 1942.Aujourd’hui, les différentes unités commandos, qui bénéficientd’entraînements, d’équipements, de procédures et prérogativesspécifiques, apportent des réponses adaptées à certains besoinsopérationnels. Si les actions purement commandos sontréservées à quelques unités, il existe un esprit commando dontles vertus peuvent être profitables à toute l’armée de Terre. Uneculture commando accessible à tous.

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Mais c’est la guerre 1939-1945qui vit la formation d’unitésentièrement consacrées auxactions commandos, un ter-me utilisé par les Boers

d’Afrique du Sud pour définir leurs unitéslégères harcelant les Britanniques entre1899 et 1902.Le futur Premier ministre britanniqueWinston Churchill, qui avait lui-mêmecombattu comme officier de cavalerielégère en Inde et au Soudan, fut particu-lièrement impressionné par l’efficacité de ces actions. Venu en Afrique du Sudcomme correspondant de guerre, il estfait prisonnier par les Boers mais réussitune évasion sensationnelle de près de450 km.À l’été 1940, quand la Grande-Bretagneisolée est sur le point d’être envahie,Churchill décide la création d’unités, spé-cialisées et hautement entraînées, qu’ildénomme commandos, dont la missionest d’apporter la guerre chez l’ennemi par

La plus célèbre des actions commandos

fut la ruse du Cheval de Troie conduite

par Ulysse, racontée par Homère dans

ll’’OOddyyssssééee. L’histoire militaire française

est pleine de récits de coups de main.

Nombre de jeunes furent subjugués par

CCaappiittaaiinnee CCoonnaann, le récit des exploits

d’un corps franc sur le front d’Orient

lors de la guerre 1914-1918.

1 Chant célèbre.

Jour J. Les bérets verts du 1er bataillonde fusiliers-marins commandos ducommandant Philippe Kieffer débarquenten Normandie à l’aube du 6 juin 1944.

1

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des actions surprise. La premièregrande opération a lieu en mars 1941aux îles Lofoten en Norvège, quandles Britanniques débarquent pourdétruire des installations servantà l’ennemi et capturent plus de200 soldats allemands.

Kieffer, Trépel et Hubert…Impressionné, le général de Gaulle,chef de la France Libre, demandeaux Britanniques de former uneunité française pour ce type d’ac-tion. Le commandant PhilippeKieffer et son 1er Bataillon de fusiliers-marins commandos(1er BFMC) seront entraînés enÉcosse à partir de 1942.Les commandos marine, qui ensont héritiers, portent aujourd’huile béret vert des commandos bri-tanniques, penché à droite « àl’anglaise». Si la Marine a crééla première unité française àporter le nom de «commando»,l’armée de Terre est présentedans cette formation. Le com-

mandant en second du 1er BFMC,le capitaine Charles Trépel, et le lieute-nant Augustin Hubert, étaient tous deuxdes «Terriens». Trépel fut tué lors d’unraid sur la côte néerlandaise en février1944 et Hubert tomba le 6 juin 1944 enNormandie. Le commando d’assaut Tré-pel et le commando d’action sous-marineHubert portent aujourd’hui leurs noms. D’autres Français ont précédé les béretsverts en tant que premiers commandos.Il s’agissait de la 1re compagnie d’infante-rie de l’Air (1re CIA), devenue Compagnieparachutiste de la France libre, dont l’es-sentiel du personnel fut recruté dans l’ar-mée de Terre. C’est du drapeau de cetteunité, devenue demi-brigade de parachu-tistes SAS, dont le 1er Régiment parachu-tiste d’infanterie de marine (1er RPIMa) estaujourd’hui héritier.Les premières instructions du général deGaulle prévoyant la création d’une unitéparachutiste datent du 1er août 1940, aprèsqu’il reçut le capitaine Georges Bergé quien prit le commandement et mena la pre-mière mission de combat : l’opérationSAVANNAH en Bretagne occupée, dansla nuit du 14 au 15 mars 1941.

French squadronLa 1re CIA fut ensuite divisée en deux: unesection forma la Station 36, spécialiséedans la lutte clandestine en Franceoccupée. Les deux tiers de ses membresdisparurent dont leur chef, le capitaine

Georges Weil qui se donna la mort en1942 pour éviter de parler sous la torture.Le reste de la compagnie partit au Pro-che Orient avec le capitaine Bergé pourdevenir le French Squadron du célèbreSpecial Air Service britannique, spécia-lisé dans les attaques contre les aérodro-mes ennemis en Libye. Les capitainesWeil et Bergé ont été faits Compagnonsde la Libération. Parachutés en équipe desabotage et d’action à travers la Francedès le débarquement de juin 1944, lesbérets rouges SAS français seront 676 àêtre largués en 55 équipes de harcèle-ment sur les arrières allemands en Hol-lande, dans la nuit du 6 au 7 avril 1945,pour la dernière grande opération aéro-portée de la guerre en Europe.En 1943 et 1944, l’entrée en guerre de l’ar-mée française basée en Afrique du nordeut pour conséquence la création à par-tir de mai 1943 à Staoueli, près d’Alger,du 1er Bataillon de choc, des commandosd’Afrique et des commandos de Francequi débarqueront en Corse (13 septem-bre 1943), sur l’île d’Elbe (17 juin 1944)ainsi qu’en Provence et combattrontjusqu’en Autriche.La guerre d’Indochine vit la création d’uni-tés destinées à agir sur les arrières duViêt-minh; le Groupement de comman-dos mixtes aéroportés (GCMA) et lesCommandos Nord-Vietnam. Parmi cesderniers, l’adjudant-chef Roger Vanden-berghe, patron du Commando des tigresnoirs, composé aux deux tiers d’anciens

viêt-minhs ralliés. Huit fois blessé, titu-laire de 15 citations dont six palmes, legénéral de Lattre disait de lui qu’il était« le meilleur soldat d’Indochine ». Il estmort à 24 ans.

Observe et frappeEn Algérie, la mission sera surtout delocaliser les bandes rebelles, d’où la créa-tion des commandos de chasse. Autreunité marquante: le Groupement de com-mandos parachutistes de réserve géné-ral dont le Commando Guillaume. Sadevise : «Observe et frappe» – Chouf etcogne dans le langage de ses jeunesparas. Les rebelles passés dans nos rangsformeront les commandos Georges etCobra tandis que le 11e Bataillon para-chutiste de choc mènera des opérationsd’intoxication, y compris en déguisant cer-tains des siens en fellaghas.Depuis la fin de la guerre d’Algérie, laFrance a mené des actions de comman-dos, souvent secrètes et donc méconnues,à travers l’Afrique, les Balkans, le Pro-che-Orient et maintenant l’Afghanistan.Parmi les unités de l’armée de Terreengagées dans ces opérations, on a vu leGroupement commando parachutiste, le13e Régiment de dragons parachutisteset le 1er Régiment parachutiste d’infante-rie de marine, dont la devise illustre bienl’esprit commando: «Qui ose gagne.»

Bernard EDINGER

Esprit commando DOSSIER

Le commando de parachutistes SAS qui, en janvier 1943, pénétra en Tunisie avec 200 kilomètres d’avancesur la 8e Armée britannique, pour établir la première jonction des Forces françaises libres avec les troupesdu général Giraud et de l’armée américaine. Son chef, le sous-lieutenant Bernard Harent (jumelles autourdu cou), Compagnon de la Libération, est tombé en Bretagne en juin 1944.

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30 TIM n° 214 - Mai 2010

DOSSIER Esprit commando

Implanté sur les sites de Mont-Louis, à 1600 m

d’altitude, et de Collioure, en bord de mer,

le Centre national d’entraînement commando

(CNEC) est un des centres chargé de l’instruction

des techniques commandos. Mais au-delà de

l’instruction des savoir-faire, un passage au CNEC

permet de s’approprier l’esprit commando.

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Napoléon a dit que la premièrequalité du soldat est sapatience à supporter les fati-gues et les privations, lavaleur n’étant que la seconde.

Au CNEC, le stagiaire en prend cons-cience!», plaisante le lieutenant-colonelNicolas Tachon, chef de corps du CNEC.Le ton est donné. Le stagiaire sera sou-mis à rude épreuve. La configurationmême des lieux contribue à l’aguerrisse-ment. Véritable outil de combat conçu parVauban en 1679, la citadelle remplit unobjectif tactique1 au détriment du confort.Les stagiaires perçoivent rapidement l’es-prit des lieux et l’austérité des infrastruc-tures. L’architecture, avec ses remparts,tunnels et façades, permet de réaliser despistes d’audace, individuelles ou collec-tives, de difficulté croissante. L’altituderend chaque mouvement plus difficile. Étécomme hiver, la forteresse mérite sonsurnom de Mont-Louis la Guerrière.« Les brevets délivrés par le CNEC ontdes niveaux d’exigences différents. Tousles stagiaires ne seront pas conduits àremplir des missions derrière les lignesennemies ! », précise l’adjudant Marti-gnole, instructeur. « C’est l’endurance,développée par l’enchaînement des acti-vités qui permet d’acquérir des qualitésde commando », poursuit-il. Survie enmilieu hostile, topographie, piste d’au-dace, franchissement, corps à corpsadapté aux combattants C42, sabotage, tirde combat, emploi des explosifs… Lesactivités sont variées et leur enchaîne-ment vise à surprendre les stagiaires.Pour eux, il n’y a guère de repos l’étatd’alerte est permanent et ils doiventapprendre à passer outre les petites bles-sures, les ampoules, les courbatures, lemanque de sommeil et la faim. Bien sûr,la nuit est le moment que les instructeursprivilégient pour leurs activités… « Oncherche à développer une forte cohésionau sein du groupe, sans laquelle touteaction est vouée à l’échec», précise toute-fois l’adjudant Martignole. Avant tout uneécole de cadres, le CNEC existe certespour délivrer des qualifications

Exercice d'exfiltration avec uneéquipe de combat camera team.

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TEMOIGNAGE

Gabriel Redon a embarqué le 13 septembre 1943 avec 108 de sescamarades, entassés dans le sous-marinCasabianca, pour participer à lalibération de la Corse. Né en 1922 enAlgérie, il se porte volontaire en juin1943 pour rejoindre le 1er Bataillon dechoc. Il se souvient : « Je suis restétrente-trois heures dans le sous-marin.J’étais tellement malade que je suissorti dans les premiers ! On avait faitplusieurs exercices à bord du sous-

marin. Mais le 12 septembre, on nous a donné un blouson et des gants. Je me suis dit : “Il y a quelque chose quine va pas…” Puis un officier est venunous dire qu’on allait débarquer enCorse. » Blessé pendant la libération de l’île, il s’échappe de l’hôpital pourparticiper au débarquement sur l’îled’Elbe le 17 juin 1944, où il seragravement blessé. La même année, il reçoit la médaille militaire des mainsdu général de Gaulle. « Il n’y avait

qu’une seule médaille et on était deux à pouvoir y prétendre. C’est l’autre qui l’a gardée ! » Démobilisé, il rejointen 1956 le service action du SDECE,l’ancienne DGSE.Notons que le CNEC inaugurera le 7 mai2010, dans l’enceinte de la citadelle deMont-Louis, une stèle à la mémoire desanciens chocs et commandos MPLF.

Gabriel Redon 3

A bord du Casabianca

3 Gabriel Redon est l’auteur de la Valsedu bataillon de choc.

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DOSSIER Esprit commando

techniques, mais aussi et surtoutpour éprouver la capacité d’un jeune cadreà rester le chef, même éprouvé physique-ment voire moralement.

Polyvalents et professionnels« Les qualités d’un instructeur com-mando sont celles de tout pédagogue!»,remarque le lieutenant-colonel Tachon.Au-delà de la maîtrise des techniquesenseignées, les instructeurs doivent fairepreuve d’une grande polyvalence pours’adapter à l’ensemble des stagiaires en

modulant leurs exigences. «Une mêmebrigade d’instructeurs va encadrer suc-cessivement des jeunes élèves sous-offi-ciers, le détachement d’accompagnementd’un chef de corps qui part en Kapisa, desSaint-cyriens ou encore un groupe decommandos du 13e RDP», précise le chefde bataillon Sylvain Gilibert, commandantle groupe d’instruction des stagiaires.La pédagogie est rude, mais les instruc-teurs sont intransigeants avec la sécu-rité. Les activités ne sont pas sans danger,et elles ne sont efficaces que si le risqueest calculé et maîtrisé. «L’instructeur doitavoir suffisamment de recul sur l’instruc-tion qu’il délivre pour pouvoir déterminer,parmi ses stagiaires, ceux qui sont vrai-ment proches de la rupture, et les ame-ner au plus près de leurs limites »,explique encore le chef de corps.L’assurance est obligatoire sur tous lesobstacles situés à plus de trois mètres dusol. Pour autant, celui qui s’attaque à la

piste noire ne peut oublier qu’elle le mèneà près de 20 m du sol ! Quant à l’instruc-tion nautique à Collioure, elle se dérouleété comme hiver, dès que la températurede l’eau dépasse 7°C.

Transmission d’un héritageL’obtention du brevet inscrit celui qui vajusqu’au bout du stage dans la traditiondont le CNEC est le garant. L’héritage seretrouve dans le drapeau du 1er Régimentde choc, et dans l’ensemble des fanionsdont le CNEC a la garde (bataillon de choc,groupes de commando d’Afrique, de Pro-vence, de Cluny, de Paris et de France,qui ont pris une part active à la libération

1 La place-forte de Mont-Louis jouaitexactement au XVIIIe siècle le rôle conféréaujourd’hui à une FOB (Forward operatingbase) en Afghanistan : représentation dupouvoir légal, surveillance de voies decommunication, protection des troupes et des populations « fidèles ».

2 Pour en savoir plus, se reporter au TIMde février 2010.

Le passage au CNEC des officiers et sous-officiers en formation initiale permet non seulement dedévelopper la confiance en soi et la connaissance de soi mais surtout de développer la capacité d’initiative indispensable en opérations.

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de la France de 1943 à 1945). Le stagiairequi a su dépasser ses peurs, ses douteset repousser ses limites peut être légiti-mement fier de terminer le stage. Maisl’humilité est une des vertus commandosqui se rappelle à chacun dans la salled’honneur du CNEC, installée dans unancien magasin à poudres.Loin de se focaliser sur la pratique dela piste d’audace dans une vieille citadelle,

les formations du CNEC transmettentà chacun des techniques, mais aussi l’esprit de sacrifice, une farouche déter-mination, un sens d’adaptation aux cir-constances et d’intelligence de situationet une grande rusticité. En un mot : leculte de la mission.

ASP Tancrède BESNARD

Les insignes du CNEC

Brevet «formateur», attribué aux instructeurs du CNEC et des CAOME à l’issue de deuxannées d’enseignement continu.

Brevet «instructeur», attribué après 4 semaines de stage aux officiers, sous-officiers,stagiaires étrangers, aptes àdispenser la formation commando en autonomie dans leurs unités.

Brevet «moniteur», attribué après 4 semaines de stage aux officiers, sous-officiers,militaires du rang, stagiairesétrangers, aptes à dispenser la formation commando sous le contrôle d’un instructeur.

Insigne «aide instructeur»,attribué aux militaires du rang.

Insigne «initiation», attribué aux stagiaires de l’ENSOA, OSC, EMCTA, EMSAM.

Insigne «commandospécialisé», attribué aux militaires du rang, sous-officiers.

Insigne «aguerrissement»,attribué aux officiers, sous-officiers n’ayant effectué qu’une partie du stage moniteur.

Le Centre d’instruction nautique du CNEC implanté à Collioure permet d’acquérir d’autres capacités de franchissement.

Synthèse d’un stage C4au CNEC, sous l’œil d’un instructeur.

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DOSSIER Esprit commando

Rambo, Navy seals, la sérieThe Unit, Battlefield… Le mythecommando est alimenté par denombreux films et jeux vidéo.Un surhomme armé jusqu’aux

dents, capable de se sortir de toutes lessituations. Le commando tient une belleplace dans l’imaginaire collectif. Uneimage également forgée au travers defigures de la Libération et des actionschoc menées au cours de la Résistance.Bob Maloubier a été après la SecondeGuerre mondiale parmi les fondateurs du11e Bataillon parachutiste de choc. Il sesouvient : « À l’époque il n’y avait rien !On utilisait la forteresse de Mont-Louis.Mais comme équipement, on avait unejeep et trois Harley-Davidson!»Un mythe qui se traduit également par defortes valeurs et vertus. En effet, les mis-sions commandos sont d’une nature par-ticulière, et elles comportent une grandepart de risque. Les équipes commandos

sont légères et faiblement armées. Ellessont donc vulnérables en terrain hostile.Une vulnérabilité compensée par un étatd’esprit unique : motivation, cohésion,autonomie, détermination et sens dusacrifice. Se dépasser, toujours, physi-quement et moralement. Le culte de lamission prend alors tout son sens. Un étatd’esprit bien sûr complété par une maî-trise totale de toutes sortes de techniqueset savoir-faire comme, par exemple, le tir,les explosifs, les techniques d’interven-tion… Le tout entretenu par un drill quo-tidien. Le commando est aussi doté d’unsens aigu de l’adaptation et sait faire face,sans soutien, à tout changement. Il doitsavoir allier souplesse et surprise :finesse dans l’infiltration, choc de l’action.

Un mythe porteurLe mythe des commandos est entretenupar le secret qui entoure la plupart deleurs missions. Mais il est certain qu’il

Un commando enaction doit recourirdavantage à sesqualités d’intelligenceet d’imagination qu’à la puissancede ses moyensde combat.

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Agir en homme depensée et penser

en homme d’action. »Henri Bergson, philosophe

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motive et fascine nombre de jeunes sol-dats. Un brigadier du 13e RDP reconnaît :« Avant de venir, j’avais une image ducommando: un parachutiste en cagoule,avec du matériel dernier cri, un chuteuréquipé avec tout son barda, le mec entrain de ramper, de creuser, ça me don-nait envie ! » Il décrit un état d’esprit :volontaire, audacieux mais équilibré.«Après mon bac, j’ai passé un an et demià la faculté de géographie. Mais je vou-lais quelque chose qui bouge», poursuit-il. Confronté au mythe, il reconnaît, àl’issue de sa formation: «Maintenant, onvoit ça d’un côté plus humain, moins inac-cessible.» Discret au cours de ses mis-sions, le commando doit aussi resterdiscret dans son comportement. « Il fautqu’on reste humble : on ne commencepas à raconter nos guerres…» Affecté au2e escadron, spécialisé dans le milieu nau-tique, il se montre enthousiaste : «Aprèsce seront les missions… C’est le but: par-tir, partir !»L’esprit commando s’étend à toute l’ar-mée de Terre, selon une logique de métier.Chaque unité répond à un besoin opéra-tionnel. Elle est équipée et entraînée enconséquence. Mais la dynamique com-mando est porteuse au sein de toutes lesunités. Au cours de la formation, elle peutêtre utilisée pour motiver les Suite >

À 23 ans, Bob Maloubier est lieutenant et a été deux fois parachuté en Franceoccupée. Il a combattu les Japonais et leViêt-minh en Indochine. « On voulait desunités bonnes à tout, pouvant sauter enparachute dans la neige, être déposéespar avion, avoir des nageurs de combat et pouvant travailler en civil ou enmilitaire derrière les lignes ennemies »,se remémore-t-il. Au sortir de laSeconde Guerre mondiale, la France avait des commandos aguerris issus desécoles britanniques ou américaines, mais ne possédait aucune école decommandos. « Il a fallu trouver une

plate-forme et c’était la forteresse de Mont-Louis dans les Pyrénéesorientales. Puis on a donc pris un paquet d’officiers ayant servi aux 1er et 2e Bataillons de choc, des civils et des militaires venant des servicessecrets et de la Résistance. Mais à partça, rien ! Il y avait une espèced’intendant, un adjudant… Alors on arécupéré 70 prisonniers de guerreallemands. Ils servaient de charpentiers :ils nous ont fait le parcours ducombattant, un stand de tir, une carrièrede démolition… et puis un bar ! »,se souvient M. Maloubier. Avec le temps,une escadrille d’avions « allemands,eux aussi, et antédiluviens » est affectéeà l’école et des instructeurs sont envoyésà l’étranger pour apprendre de nouvellestechniques. Bob Maloubier va suivre des stages d’homme-grenouille enAngleterre et sera le père fondateurdes nageurs de combat français. Quand il quitte Mont-Louis, c’est pour recruteret entraîner des ressortissants des paysde l’Est qui vont opérer derrière leRideau de fer. Puis il sillonne l’Europe dusud et les capitales arabes, dirigeant deséquipes pour éliminer ceux qui arment et financent la rébellion algérienne.

Bernard EDINGER

Bob Maloubier, père fondateur des nageurs de combat français

Les commandosdoivent maîtriser

le combat et la vieen jungle.

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DOSSIER Esprit commando

recrues. Ainsi, au 42e Régimentde transmissions, des stages sont orga-nisés à Penthièvre au profit des jeunes enformation militaire initiale. « Ils peuventainsi effectuer les activités pour lesquel-les beaucoup se sont engagés», précisele lieutenant-colonel Régis Demaie, chefdu BOI. L’objectif est aussi de raviver l’es-prit et le savoir-être combattant : «L’es-prit commando est inculqué pour dévelop-per la rusticité, la ténacité et la hargnenécessaires en cas d’une embuscade d’unconvoi.» Une dynamique que l’on retrouvelors du passage au CNEC, maison mèrede l’esprit commando, des élèves-officierset élèves-sous-officiers. Un stage d’aguer-rissement permet de cerner les exigen-ces commandos: confrontation au risque,dépassement de soi. Mais un stage ne suf-fit pas : c’est l’expérience des missionsaudacieuses qui fait d’un soldat un solidecommando.L’esprit commando n’est pas réservé auxGCM et GCP. Certaines unités, commeles Sections d’aide à l’engagement débar-qué (SAED) des régiments d’infanterie(employées au profit de leur unité), s’ins-pirent des techniques commandos pourmener leurs missions. Au 21e RIMa, lecapitaine Granon, qui commande la com-pagnie d’éclairage et d’appui, reconnaîtque la SAED devient « la vitrine du régi-

ment ». Entre 2007 et 2009, elle a réaliséau Tchad des missions de protection d’au-torité, et du renseignement au profit duGTIA. Mais les missions des SAED ne sontpas celles des GCM et GCP ou des forcesspéciales. Entraînement, matériel et pro-cédures induisent des prérogatives dis-tinctes, tout en restant dans l’esprit durégiment. Pour la projection en Afghanis-tan en mai, la SAED arme deux groupesde combat d'infanterie, en mesure d'êtreréarticulés en SAED au profit du chef duGTIA Kapisa, le colonel Michel de Mesmay.

ASP Tancrède BESNARD

36 TIM n° 214 - Mai 2010

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Les plongeurs de l’armée de Terre sont aptes à mener des missions d’aide au franchissement,

de reconnaissance des réseaux souterrains, de renseignement dans la profondeur tactique et d’actions de

neutralisation ou destruction par voies aquatiques.

Passage d'un obstaclepar un chasseur du 7e BCAau Centre d'entraînement enforêt équatoriale en Guyane.

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1 GCM et GCP appartiennent respectivementà la 27e Brigade d’infanterie de montagneet à la 11e Brigade parachutiste.

Les Groupementscommando de montagne(GCM) et parachutiste(GCP)1 sont des unitésconventionnelles quiagissent en amont de leur unité d’emploi. Formés aux techniquescommandos, ces hommesrenseignent dans laprofondeur, mènent desactions offensives oudéfensives ponctuelles et guident des frappes. Leur spécificité montagneou parachutiste leur confère des missionsparticulières.

Souplesse, autonomie, perfec-tionnisme dans l’adversité : leGCM se caractérise aussi par sadiversité », remarque le capi-taine Patrick Juin, adjoint au

commandant du GCM. Ils sont 180 com-mandos. Actions coup de poing, rensei-gnement, actions isolées : GCM et GCPpeuvent agir sur les arrières et sur lesflancs de l’ennemi.Si tous les commandos sont rompus à destechniques communes d’intervention, laspécialité due à leur régiment d’apparte-nance permet une expertise précieusedans le domaine du génie, de l’artillerie…Des compétences précieuses en contre-guérilla. La maîtrise des langues étran-

gères est également demandée. Par ail-leurs, les 150 hommes du GCP armentH24 un groupement d’alerte de 52 com-mandos dans le cadre du Guépard. Les équipes commandos se caracté-risent par un fort taux d’encadrement: ungroupe classique est constitué par un lieu-tenant, sept sous-officiers et deux capo-raux-chefs assez anciens. «Ce sont desgens expérimentés, rustiques, de carac-tère, qui ont des compétences techniques,ponctuellement supérieures à celles duchef. Il est donc obligé de s’appuyer surson autorité naturelle mais il doit surtoutsavoir utiliser et valoriser les compéten-ces de chacun de ses équipiers », recon-naît le CBA Castet.

Missions communesen AfghanistanActuellement, trente hommes des GCMsont déployés en Kapisa. En Suite >

Les techniquesd’aérocordage sonttypiquement commando.

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DOSSIER Esprit commando

La culture commando,c’est d’abord la volonté

d’un soldat. Cela commence parquelqu’un qui affirme sa volontéde rejoindre une unitécommando. »CBA Castet, commandant le GCP

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2009, le GCM a été déployé auDarfour et au Tchad pour des missions derecherche humaine conversationnelle, eten Afghanistan. Ils ont réalisé des actionsde combat ponctuelles et du renseigne-ment en Kapisa, de la recherche conver-sationnelle autour de Kaboul, et unmandat OMLT en Uruzgan. La plus-valueapportée par ces commandos est grande.Les alpins, par leur capacité d’encaisse,sont en mesure de tenir les hauts ! Ilsmènent des actions isolées, en amont duGTIA d’emploi, pour préparer son enga-gement massif. Les fouilles de maisonsfont appel à des compétences que lescommandos maîtrisent : savoir-faire del’infanterie, sang-froid et finesse dans l’ap-proche. Car l’intelligence de situation estnécessaire pour respecter les traditionsde la population locale. Un autre mandataura lieu fin 2010.Les compétences de chacun des groupe-ments commandos sont d’ailleurs réu-nies en Afghanistan. Des éléments decommandement de chaque groupementsont actuellement insérés au sein de laTask force La Fayette et montent des opé-rations communes. Exigence et don desoi sont à la mesure du niveau d’emploide ces unités.

ASP Tancrède BESNARD

> Suite

« À la 11e BP, intégrer le groupe commando parachutiste est pour beaucoup unobjectif », explique l’adjudant-chef Le Lay. Les candidats commandos parachutistesdoivent satisfaire à des tests physiques (endurance, rusticité, aptitude au sautopérationnel à grande hauteur) et psychologiques (résistance au stress).« Ce qui m’intéressait, c’était de travailler en petite équipe, avec des militairesexpérimentés », reconnaît le lieutenant Toussaint. « Un chef d’équipe commando a une grande autonomie dans l’exécution de sa mission. » Mais les exigences sont d’autant plus élevées : « Il faut à la fois maintenir enpermanence un temps d’avance dans la maîtrise des nouveaux matériels et desprocédures associées, tout en entretenant les aptitudes physiques et moralesspécifiques à un commando », explique le brigadier-chef Chapelin. « Il faut être stable sur le plan familial, allier vie privée et vie professionnelle, enfaisant quelques concessions. L’alerte Guépard nous oblige à être absents souvent »,admet l’adjudant-chef Le Lay. Mais il poursuit : « On mène une vie trépidante. Nos activités et nos missions changent sans cesse. C’est attrayant en permanence et il n’y a pas de routine ! » Et il plaisante : « Le mythe commando, c’est l’infiltration sous voile sur 20 km, le renseignement, puis l’action ponctuelle et l’exfiltration pargrappe ! » Le lieutenant Toussaint devine que le GCP crée une sorte d’émulation au sein de la brigade : « Un groupe commando motive les plus jeunes. Ça allume une petite flamme pour ceux qui ont envie de les rejoindre. »

Des équipiers GCP du 1er RHP témoignent1. Brigadier-chef

Chapelin2. Lieutenant

Toussaint3. Adjudant-chef

Le Lay

1 2 3

L’efficacité des GCMen Afghanistan n’est plusà démontrer.

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L’esprit commando, c’est la capacité à

faire la guerre autrement, sur des objectifs complémentaires de l’action principale. »Général de brigade Delort-Laval, commandant la BFST

40 TIM n° 214 - Mai 2010

Le cadre d’emploi des forces spéciales est différent, selon qu’elles sont employées par le Commandement des opérations spéciales ou la Direction du renseignement militaire. Des missions pour lesquelles l’esprit commando prend tout son sens.

DOSSIER Esprit commando

Le milieu urbain est un terrain fréquent pour les équipes du 1er RPIMa.

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Aller là où on ne nous attendpas, là où les autres ne vontpas, avec des moyens queles autres n’emploient pas »,résume le général Delort-

Laval, commandant la Brigade des forcesspéciales Terre (BFST). Tous ne sont pascommandos. L’esprit commando y estnéanmoins cultivé uniformément, pourque l’équipage d’un hélicoptère, au coursd’une mission qui n’évolue pas comme ille souhaite, soit capable de se comportercomme des commandos.

Aucun profil typeLes gabarits sont très variés pour réunirtous les talents. Les exigences portentsur une forte motivation, de très bonnescapacités physiques tout en étant rusti-que, solide et apte à endurer. Quelle quesoit la sélection, l’important c’est la for-mation. « Il faut plus d’un an de forma-tion pour qu’un opérateur des forcesspéciales soit opérationnel », précise legénéral Delort-Laval. Un des axes de laformation commando est de se connaî-tre soi-même pour se dépasser. Elle sefait en interne, et au CNEC, avec le pas-sage du brevet “commando spécialisé”».Le recrutement se fait souvent parmi les« engagés volontaires ultérieurs », des

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militaires qui ont déjà une expérience deplusieurs années dans un régiment non-commando. « On n’est pas artilleur, maison a des gens qui viennent de l’artillerie »,remarque un lieutenant du 4e escadrondu 13e RDP.Dans la conception de l’action commando,le souci du détail est indispensable. Lesforces spéciales utilisent le back-brief qui permet aux chefs d’éléments de pré-senter au commanditaire comment ilscomptent remplir la mission confiée. Enparticulier, ils identifient les difficultés,les facteurs et les critères de succès.L’étude des cas non conformes – enanglais what if – consiste à envisager tou-tes les situations et à se demander com-ment réagir face à chacune d’entre elles.Identifier les difficultés et les résoudre,intellectuellement, permet d’aborder laréalité efficacement.La stabilité psychique, l’honnêteté, avecsoi-même et avec les autres, et la capa-cité à se remettre en question sont troiséléments fondamentaux pour un com-mando des forces spéciales. Les équipiersattendent de la part du chef des ordres,de la lucidité, du courage physique etintellectuel.

ASP Tancrède BESNARD

Les tireurs d’élite maîtrisentaussi bien le milieu urbainque le milieu naturel.

Le sac commando est adapté aux différentes missions. Mais il peut atteindre un poids de 60 kg.

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DOSSIER Esprit commando

Mon général, qu’est-ce que laculture commando ?Plutôt que de parler deculture commando, je préfère parler d’espritcommando. La culture, cesont les acquis intellectuels.Or le domaine commandoest extrêmement concret.C’est dans une successionde détails maîtrisés que se fait la différence. C’estpour ça que je préfère parlerà la fois d’esprit commandoet d’un ensemble de techni-ques que les commandosont à maîtriser.

Peut-on commanderdes commandos commeon commande une unitéconventionnelle ?L’action commandos’effectue par petitsgroupes, avec

un degré de confiance,de connaissance mutuelleextrêmement poussés, touten appliquant les principesintangibles de l’exercice ducommandement. Je croisqu’un jeune chef commandodoit se garder de deuxécueils. Le premier est lemanque de confiance en soiface aux grands spécialistesqui l’entourent, qui sont sessubordonnés, mais qui ontsouvent plus d’ancienneté et d’expérience. Le secondest au contraire l’excès de

confiance: lesentiment

d’arriver

à la tête d’une entité quifonctionne toute seule, etqu’un mot suffit pour quel’exécution soit parfaite. Etre un bon chef commandoest très exigeant, indépen-damment des qualitésrequises pour la mission.

Qu’est-ce qui distingue uneopération spéciale ?Elles sont menées dans des conditions difficiles etcomportent une part derisque qu’il faut maîtriser. On cultive à un niveau trèspoussé l’autonomie etl’initiative. Elles nécessitentégalement une préparationtrès minutieuse. La coordination très fine des moyens engagés estextrêmement importante,notamment lors del’utilisation de moyens de

3e dimension. Mais les forcesspéciales se distinguent des simples opérationscommandos : elles cultiventdes modes d’actioninattendus et font appel àl’opportunisme, au sens del’adaptation. Notre cadred’emploi est spécifique.Notre manière de nousentraîner l’est également:nous ne sommes pas sur un cycle mais sur uncontinuum d’entraînementparce que notre contratopérationnel nous imposed’avoir en permanence une capacité à opérer. On ne sait ni le jour ni l’heure où on sera appelé.Dans les forces spéciales, il doit y avoir cette inter-rogation permanente:« Est-ce que je suis prêt ?Est-ce que je maîtrise cette technique ? »

3QUESTIONSau général de brigade Hugues Delort-Laval,commandant la BFST

Les modes d’infiltration sont adaptésau besoin. Le 2e escadron du 13e RDPest spécialisé dans le milieu nautique.

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Nos EVAT sont la force vive de nos unités. Ainsi, le recrutementdes sous-officiers d’origine corps de troupe devrait tendre, à terme,vers 70 %. Cet objectif va de paire avec une nouvelle gestionindividuelle au mérite.

En 2010, l’armée de Terre recrutera plus de la moitiéde ses sous-officiers parmi ses militaires du rang,alors que jusqu’à présent, elle les recrutait majoritai-rement dans le civil. En toute cohérence, elle metsimultanément en œuvre la réforme du BSTAT au pro-

fit des sous-officiers s’inscrivant cette année à cet examend’accès à la formation de 2e niveau. Ces deux faits sont emblé-matiques du virage fondamental pris en souplesse par toutel’armée de Terre vers la maturité attendue d’une armée profes-sionnelle ayant plus de dix ans d’existence. Jusqu’à cette année, notre armée de Terre était l’une des raresarmées professionnelles occidentales privilégiant le recrute-ment directement de ses sous-officiers dans le civil. Cet héri-tage de la conscription – car il fallait bien créer ex nihilo un corpsde sous-officiers pour encadrer, par exemple, nos 180000 appe-lés du début des années 1990 – nous a permis de réussir ensix ans la professionnalisation complète de nos militaires durang, avec l’appoint du recrutement semi-direct. Avec le reculoffert par ces dix années d’expérience, le moment était venu demesurer le chemin accompli et d’en tirer les enseignements.

EVAT : la force viveNous avons de bons soldats, courageux au combat, qui connais-sent leur métier et qui aspirent à davantage de responsabilités.Représentant 56% de notre armée de Terre, nos EVAT sont laforce vive de nos unités, en particulier de nos unités de combat.Il n’est que justice de reconnaître la qualité des services qu’ilsrendent en passant d’une gestion collective normée à une ges-tion individuelle au mérite. Il n’est que rationalité de tirer un

meilleur parti des compétences professionnelles acquises parnos militaires du rang et, en conséquence, de leur donner davan-tage de perspectives professionnelles, ce qui veut dire :n faciliter les renouvellements de contrats en supprimant les

barrières jusqu’à présent nécessaires, pour ne plus retenirque l’envie et la manière de servir, l’aptitude physique et tech-nique au poste à pourvoir, tous critères laissés à l’apprécia-tion du chef de corps qui retrouve là une responsabilité decommandement essentielle;

n tirer un meilleur parti de la mobilité professionnelle;n accroître par un accès plus large au corps des sous-officiers

les possibilités de promotion interne des meilleurs EVAT;n ouvrir aux militaires du rang qui ont d’abord souhaité avoir

une première expérience du corps de troupe, et qui en ont leniveau académique, l’accès au corps des officiers sans pas-ser par «l’étape sous-officiers», par les concours EMIA, OAEAet EMCTA (voie semi-directe). Les cinq premiers militaires durang viennent de réussir de façon très honorable le concoursdes OAEA en 2010, et six autres sont admissibles cette annéeau concours de l’EMIA.

Ainsi, dès 2010, l’objectif fixé pour le recrutement de sous-offi-ciers d’origine corps de troupe était de dépasser 55%; avec 58%en début d’année, il est déjà atteint. Au cours des années à venir,cette proportion de recrutement interne devra tendre vers 70%.Nous conserverons un recrutement direct de qualité, dont nousavons besoin, mais très clairement, le vivier naturel de recrute-ment de nos sous-officiers est désormais constitué par nos EVATles plus performants, et ce dès qu’auront été détectées leurspotentialités, c’est-à-dire dès deux ans de service.

Le CEMAT vous parle2010 : viragevers la maturitéprofessionnelle

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Car ne nous y trompons pas. En faisant du recrutement internela norme, il ne s’agit pas seulement de faciliter l’accès au galonde sergent aux meilleurs de nos militaires du rang, mais biende leur ouvrir la perspective d’un parcours complet de sous-offi-cier de carrière, voire d’officier pour certains d’entre eux. Lerecrutement EVAT s’en retrouvera accru d’autant, mais les can-didats à l’engagement seront d’autant plus motivés que les pos-sibilités de progression professionnelle seront bien réelles.

Un BSTAT rénovéEn toute logique, élaborée avec les présidents des sous-offi-ciers, la réforme du BSTAT se place également résolument dansla dynamique de valorisation des acquis de l’expérience qui doitêtre de règle au sein d’une armée professionnelle.Ainsi, les épreuves du volet «formation générale »des tests d’accès à la formation de 2e niveau serontdirectement liées à l’exercice du métier : connais-sance de l’environnement militaire, anglais opéra-tionnel et prise en compte des deux meilleursrésultats des contrôles de la condition physique dumilitaire des trois dernières années. À caractère plus professionnel, cet examen devientplus accessible à nos candidats de recrutementinterne qui connaissent parfaitement leur métier. Le taux deréussite devrait s’en ressentir et atteindre les 90 %, ouvrantdavantage les perspectives d’admission comme sous-officierde carrière – 90 % des titulaires du BSTAT – après l’indispensa-ble période de vérification dans un emploi de ce niveau. Cetteréforme du BSTAT est effective pour les candidats s’inscrivanten 2010 en vue des épreuves en 2011 et de l’attribution du BSTATen 2012.L’armée de Terre s’est fixé l’objectif d’acquérir la maturité d’unearmée de métier. Pour y arriver, elle doit davantage capitaliserl’expérience acquise par ses EVAT. Des générations de sous-officiers de recrutement interne ont prouvé, non seulement quela promotion interne au mérite est possible, mais qu’elle ren-

force la colonne vertébrale de l’armée de Terre, son corps dessous-officiers. Faire emprunter cet indispensable escalier social suppose ladétection et la sélection des militaires du rang possédant lepotentiel et la volonté de « s’élever par l’effort ». Cette respon-sabilité est avant tout celle de l’encadrement de contact, en pre-mier lieu celle des commandants d’unité et des chefs de section,les mieux à même d’apprécier les aptitudes et les aspirationsde leurs hommes et de faciliter leur progression, mais elle estaussi une responsabilité majeure des présidents des sous-offi-ciers et des présidents des EVAT qui ont un rôle majeur à jouerdans la promotion des carrières des plus jeunes. En effet, tousont le temps d’évaluer en situation leurs subordonnés, leurs

jeunes camarades. Deux ans, c’est toujours plus que les deuxheures dont disposent les orienteurs des CIRFA pour apprécierl’aptitude d’un candidat sous-officier. Il s’agit bien d’évaluer lepotentiel et non de sélectionner des futurs candidats disposantde l’aptitude immédiate à être sous-officiers, ces militaires durang recevant la formation nécessaire à l’ENSOA. Naturelle-ment, il faudra que nos recruteurs accompagnent cette évolu-tion, mais je sais que l’on peut compter sur eux.Dans le domaine de la gestion des carrières de nos hommes etfemmes, il s’agit toujours de concilier intérêt général et intérêtparticulier. Le virage que nous prenons, en permettant de capi-taliser sur l’expérience de nos soldats et de leur rendre de l’es-pérance professionnelle, concilie l’un et l’autre.

En faisant de nos EVATle vivier naturel de recrutementde nos sous-officiers, il s’agit

de leur proposer la perspective professionnellecorrespondant à leur capacité de progression. »

45TIM n° 214 - Mai 2010

La Courtine : le plus difficile du parcours « Pitbull »,une traversée d'une « brèche humide» avec brancard par les EVAT du 48e RT.

Photo : CCH Alexandre DUMOUTIER/SIRPAT Image de Saint-Maixent

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46 TIM n°214 - Mai 2010

Citations à l’ordre du corps d’armée,comportant l’attributionde la croix de la Valeurmilitaire avec étoile de vermeiln Médecin des arméesSébastien SICARDInséré en Afghanistan au sein desOMLT de mars à juillet 2009 commemédecin adjoint, le médecin desarmées Sébast ien Sicard, du126e Régiment d’infanterie, a étégrièvement blessé le 21 juillet aucours d’une opération de sécurisa-tion à la suite du déclenchementd’un engin explosif improvisé au pas-sage de son véhicule.

n ADJ David TRAVADONEngagé au Liban de septembre ànovembre 2009 comme sous-offi-cier adjoint en section de combatgénie, l’adjudant David Travadon, du13e Régiment du génie s’est par-ticulièrement illustré en neutralisant plusieurs engins explosifs dans unezone fortement polluée. Il a été griè-vement blessé par le déclenchementd’une mine fragilisée par des nom-breuses années d’enfouissement lorsd’une intervention de destruction le18 novembre.

l’attribution de la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronzen CBA Franck-Marie BEJUITInséré en Afghanistan de novembreà juin 2009 au sein des OMLT,comme conseiller de l’officier génie,le chef de bataillon Franck-MarieBejuit, du 17e Régiment du génieparachutiste, s’est particulièrementillustré le 1er février lors d’une mis-sion de reconnaissance.Blessé par l’explosion d’une voiturepiégée entrée en collision avec sonvéhicule, il a su malgré le choc fairepoursuivre la progression jusqu’àun endroit sécurisé, avant d’orga-niser un dispositif de sécurité dansl’attente des secours.

Nos soldats à l’honneur

Citation à l’ordre de la division, comportantl’attribution de la croix de la Valeur militaire avec étoile d’argent

n CCH Damien ROQUESInséré en Afghanistan au sein desOMLT de mars à juillet 2009 commeauxiliaire sanitaire, le caporal-chefDamien Roques, du 92e Régimentd’infanterie, a été gravement blesséle 21 juillet au cours d’une opérationde sécurisation à la suite du déclen-chement d’un engin explosif impro-visé au passage de son véhicule.

Citations à l’ordre de la brigade, comportant

n MCH Jérôme FUSEAUInséré en Afghanistan de janvier àjuillet 2009 comme chef d’équipagecanon de 20 mm au sein des OMLT,le maréchal des logis-chef JérômeFuseau, du 4e Régiment de chas-seurs, s’est distingué à deux repri-ses en contribuant à la capture deplusieurs insurgés. Il s’est égalementillustré le 19 mai lors d’un affronte-ment, en participant aux actions defeux qui ont permis de désengagerdes éléments amis, puis le 20 juin enrécupérant deux équipiers blesséspar un engin explosif improvisé.

n CCH Sébastien GUILLETInséré en Afghanistan au sein desOMLT de mars à juillet 2009 commeauxiliaire sanitaire, le caporal-chefSébastien Guillet, du 31e Régimentdu génie, a été blessé le 21 juillet aucours d’une opération de sécurisa-tion par le déclenchement d’un enginexplosif improvisé au passage de sonvéhicule.

n BCH Vincent HARTLANDInséré en Afghanistan au sein desOMLT de janvier à juillet 2009, le brigadier-chef Vincent Hartland, du 93e Régiment d’artillerie de monta-gne, s’est distingué à deux reprisesen contribuant à la capture de plu-sieurs insurgés.Il s’est également illustré le 19 maià Gharam, lors d’affrontements rebelles, en permettant par ses tirsle désengagement des élémentsamis. Il a été victime de l’explosiond’un engin improvisé au passage deson véhicule le 20 juin suivant.

n BCH Gérald PAUSEEngagé en Afghanistan d’avril à octobre 2009 comme magasinier«approvisionnement», le brigadier-chef Gérald Pause, du 1er Groupelogistique du commissariat de l’ar-mée de Terre, s’est particulièrementillustré le 6 août lors d’une opérationde sécurisation d’axe routier.Pris sous le feu nourri d’insurgés, ila su délivrer une riposte adaptée.Il s’est également distingué le 8 aoûtlors d’un accrochage avec des rebel-les, en maintenant un appui efficacepermettant de repousser les as-saillants.

Le 30 mars 2010 s’est tenue aux Invalides une prise d’armes présidée par le général d’armée Elrick Irastorza, chef d’état-major de l’armée de Terre, manifestation dela reconnaissance des armées à tous ceux qui, présents ou non, se sont distingués au service de notre pays.

décorésSoldats

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Citations à l’ordre du régiment, comportantl’attribution de la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze

n ADJ David DUPUISEngagé en Afghanistan de janvierà juillet 2009 comme chef d’équipe« observation », l’adjudant DavidDupuis, du 40e Régiment d’artille-rie, s’est particulièrement illustré le 11 juin lors d’un accrochage avecdes insurgés, en organisant uneriposte efficace et un appui feu,permettant ainsi la rupture decontact des éléments engagés.

n SCH Mickaël BRIGNONEngagé au Kosovo de février à mai2009 comme sous-officier adjoint,le sergent-chef Mickaël Brignon,du 110e Régiment d’infanterie,s’est particulièrement distingué le27 avril lors d’affrontements entremanifestants à Mitrovica.Parvenant à tenir sa position, mal-gré d’importants jets de pierres etde cocktails Molotov, il a portésecours à un camarade en diffi-culté, avant d’être lui-même blessépar un projectile.

n MDL GuillaumeDENIEULLEInséré en Afghanistan au sein desOMLT de janvier à juillet 2009comme mécanicien, le maréchaldes logis Guillaume Denieulle, du 7e Régiment du matériel, s’est par-ticulièrement distingué le 19 mai à Gharam, lors d’un affrontement avec des insurgés retranchés.Exposé aux feux adverses, il a sumaintenir ses tirs d’appui et menerà bien sa mission de reconnais-sance avant de porter secours à unélément afghan isolé.

n CCH Richard HANTUTEProjeté en Afghanistan d’avril à octobre 2009 comme conducteur-opérateur « système d’ouverture d’itinéraire miné», le caporal-chefRichard Hantute, du 1er Régimentdu génie, s’est particulièrementillustré le 26 juillet en localisant un engin explosif improvisé per-

mettant par la suite de sécuriser un passage particulièrement fréquenté ; puis 1er août lors d’unaccrochage avec des insurgés dansla vallée d’Afghanya, en contribuantefficacement à la riposte et au dés-engagement des troupes.

n CCH Christophe LEOTYEngagé en Afghanistan de juillet à septembre 2009 comme pilotesuper poids-lourd, le caporal-chefChristophe Leoty, du 511e Régimentdu train, s’est particulièrement illustré le 25 août lors d’une mis-sion de ravitaillement du posteavancé de Tagab. Pris à partie pardes insurgés, il a su extraire sonvéhicule de la zone de feu et dési-gner la position des assaillants afinde permettre l’application de tirsde riposte.

n BCH Emmanuel MALFAITProjeté en Afghanistan de janvier à juillet 2009 comme pilote de véhicule de l’avant blindé, le briga-dier-chef Emmanuel Malfait, du 40e Régiment d’artillerie, s’est par-ticulièrement distingué le 11 juin,lors d’un accrochage avec desinsurgés.Pris à partie par des tirs de roquet-tes et d’armes automatiques, il asu délivrer une riposte efficace etrendre compte des positions adver-ses, permettant ainsi la mise enœuvre d’appuis feu.

n CCH Eric SCHEEPMANSEngagé en Afghanistan d’octobre2008 à avril 2009 comme pilote devéhicule de l’avant blindé, le ca-poral-chef Éric Scheepmans, du 3e Régiment médical, s’est illustréle 14 mars dans le village d’Alasay.Après avoir été pris à partie par desinsurgés, il a participé de nuit etsous la menace de tirs de mortiersà l’évacuation d’un blessé et ducorps d’un camarade décédé.

n CPL Eddy BARTOLUCCIEngagé en Afghanistan d’avril àoctobre 2009 comme brancardiersecouriste, le caporal Eddy Barto-lucci, du 1er Régiment médical,s’est particulièrement distingué le28 avril lors de l’explosion d’une

roquette dans l’enceinte du campde Warehouse. Bien que blessé, ils’est rendu au groupement médico-chirurgical afin de réaliser uncompte rendu précis, contribuantainsi à la prise en charge optimalede ses camarades touchés par l’at-taque.

Citations à l’ordre de la brigade, comportantl’attribution de la médailled’or de la Défensenationale avec étoile de bronze

n CNE Emmanuel DAL-MART, de l’UIISC n° 7Projeté en Haïti dans le cadre desopérations de secours consécuti-ves au tremblement de terre, il s’estparticulièrement distingué sur lechantier de l’hôtel Montana enorganisant efficacement la gestiondes secours.

n LTN Marc MATHIEU, du 40e RAEngagé en Afghanistan, il s’est par-ticulièrement illustré le 12 avril2009 dans la vallée d’Uzbeen, encommandant un tir de riposte per-mettant de neutraliser une posi-tion adverse.

n SGT Emmanuel BILLAUD,du 2e groupement d’incen-die de la BSPPIl s’est particulièrement illustré le 24 janvier 2010 à Paris, lors d’unincendie d’immeuble. Effectuant lesauvetage d’un nourrisson de huitmois au 7e étage, il a abandonnéson appareil respiratoire au béné-fice de la jeune victime afin de laprotéger des fumées.

n SGT Michaël GUILBERT,de l’UIISC n° 7Dans le cadre des opérations desecours consécutives au séisme en Haïti, il s’est illustré les 14 et 15 janvier sur le chantier de l’hôtelMontana, en parvenant, après 36heures ininterrompues d’opérationde découpe et de percement, àextraire sept survivants des dé-combres.

47TIM n°214 - Mai 2010

n SGT Marion CHASLES, du 13e RGEngagé au Liban, elle s’est particu-lièrement illustrée les 12 et 16 octo-bre 2009 lors d’interventions sur des mines antipersonnel en guidantefficacement l’action du démineurafin de détruire en toute sécuritéles explosifs.

n CCH Tony COMBOT, de l’UIISC 1Dans le cadre des opérations desecours consécutives au séisme enHaïti, il s’est particulièrement illus-tré en menant des actions derecherche et en procédant à l’ex-traction d’une personne enseveliesous des décombres.

n CCH Benoît LACOME, de l’UIISC n° 5Dans le cadre des opérations desecours consécutives au séisme enHaïti, il s’est particulièrement dis-tingué le 27 janvier 2010 en contri-buant au sauvetage d’une victimebloquée sous des décombresdepuis plusieurs jours.

n CPL Mathieu LAPLACE, du 7e BCAEngagé en République centrafri-caine, il s’est particulièrement dis-tingué le 30 avril 2009 lors d’unetentative d’enlèvement du maire deBirao en assurant l’évacuation desautorités locales.

Citation à l’ordre du régiment, comportant l’attributionde la médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze

n CNE Alexandre-Paul LEONARD, du 5e RHCDans le cadre de l’opération EUFORTchad-RCA, il s’est particulièrementillustré le 8 novembre 2008 enorganisant avec succès une opé-ration d’évacuation d’un grouped’humanitaires et d’individus bles-sés à la suite de combats entre for-ces régulières et rebelles.

TIM214_046_047_CEMAT_PA.QXD 21/04/10 19:37 Page 47

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48 TIM n° 214 - Mai 2010

spécialiser sur l’Afghanistan pour unedurée de cinq ans.

ADAPTATION Équipes cynophilesen AfghanistanEngagées en Afghanistan depuis le début du conflit, les équipes cynophiles yapportent une plus-value importante.Leur appui constitue avant tout un com-plément capacitaire efficace dans les mis-sions de combat débarqué, mais il serévèle surtout précieux dans les actionsde sûreté. En effet, le chien propose unealternative à l’ouverture du feu. Il repré-sente la force maîtrisée permettant la gra-dation de la riposte et la réversibilité del’action. De plus, utilisé dans le cadre de lalutte contre les Engins explosifs improvi-sés, il contribue utilement à la protectiondes emprises de la Force et de ses dépla-cements. Néanmoins, la ressource limitéedes chiens «détection d’explosifs» imposeune harmonisation des savoir-faire auniveau des armées et une réorganisationdu dispositif sur le théâtre afin d’en palierla lacune capacitaire et d’en optimiser l’emploi. En outre, le commandement desforces terrestres a demandé au 132e Batail-lon cynophile de l’armée de Terre d’aug-menter le nombre de chiens spécialistesformés d’ici à 2011. Affaire à suivre.

ENTRAÎNEMENT Exercice FORTEL 2010 Dans le cadre de la préparation opération-nelle des brigades et suivant directementLANNES 2010, l’exercice bisannuel FOR-TEL 2010 s’est déroulé du 12 au 22 avrilsur les camps de Champagne et en ter-rain libre en région Champagne-Ardenne.Organisé, monté et dirigé par l’état-majorde forces n° 1, FORTEL a été joué dans unenvironnement numérisé (NEB) et inter-

armées. Bénéficiant de la participation dedétachements belge et allemand, cet exer-cice a eu un double objectif :n mettre en œuvre, entraîner et certifierun Groupement de soutien divisionnaire(GSD) avec ses PC de zones fonctionnel-les en soutien d’une division dans un envi-ronnement numérisé. La certification dela chaîne logistique de la division s’est

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Intraterre du CDEF:

www.cdef.terre.defense.gouv.fr

Le colonel PhilippePrévost est chefdes opérationsmilitaires de laMission des Nationsunies pour lastabilisation en Haïti(MINUSTAH) depuisoctobre 2009. Lorsdu tremblementde terre qui a secouéle pays en janvier, ila tenté, tant bien quemal, de poursuivresa mission…

ÉTRANGERFormation en Dari et en Pachtopour les soldats américainsSelon les directives du général américainStanley A. Mc Chrystal, commandant lesforces de l’OTAN en Afghanistan, au moinsun soldat américain par section doit maî-triser quelques rudiments de Dari (lan-gue véhiculaire de l’Afghanistan) ou dePashto (langue parlée par les Pachtouns,principalement dans le sud et l’est dupays). L’objectif est de former tout d’abord600 soldats pour la fin du mois de sep-tembre 2010. Désormais, les Américainsportent leurs efforts sur l’établissementde contacts avec la population afghane.Ils considèrent l’imprégnation culturelleet linguistique des soldats comme prio-ritaire dans les opérations de contre-insurrection.Dans ce sens, l’US Army, en collaborationavec l’Institut linguistique de la Défense(Defense Language Institute), développedes stages de langue intensifs de seizesemaines. Au terme de cette formation,les stagiaires sont en mesure d’échangerdes phrases simples avec les Afghans.Au-delà du strict apprentissage linguis-tique, les cours dispensés mettent égale-ment l’accent sur les spécificités de laculture afghane, les différentes ethnieset les interactions avec les pays limi-trophes. Ce programme de formation lin-guistique et culturel est particulièrementambitieux. Trois pôles de formation exis-tent d’ores et déjà. Un budget a été misen place pour créer des infrastructuressupplémentaires entre 2011 et 2015. Deplus, certains officiers et sous-officiers,qui suivent un programme d’approfondis-sement complémentaire, s’engagent à se

Vos comptes rendus etexpérimentations ne sont pasinutiles. Le Centre de doctrine et d’emploi des forces (CDEF) vous propose ainsi chaque mois un point, en quelques brèves, sur les RETEX en cours.

aïti, Port-au-Prince, 12 jan-

vier 2010, 16 h 53. Je me

trouve dans le PC militaire de

la MINUSTAH, à côté de l’hô-

tel Christopher, qui abrite le

reste de l’état-major. Soudain, le sol

se met à trembler, de plus en plus fort.

Je ne comprends pas ce qui se passe.

Puis les armoires et les ordinateurs

tombent, le plancher se tord.

Je me retrouve au sol, pendant quel-

ques interminables secondes, sans

bouger, dans un bruit assourdissant.

Puis, c’est le silence… et les cris. Un

H

1 Les derniers corps, dont celui du

Représentant spécial du Secrétaire

général (SRSG), chef de la MINUSTAH,

seront retrouvés près d’une dizaine

de jours plus tard. Le bilan final fera

état de 101 membres civils, policiers et

militaires de la MINUSTAH (incluant

la trentaine de camarades haïtiens)

ayant perdu la vie. 2 35 % de l’effectif de la police a été

blessé ou tué.

RETEX

TIM214_048_049_RETEX.QXD 21/04/10 20:08 Page 48

Page 49: Technologie Vie des unités Témoignage DOSSIER …energie5000.free.fr/214.pdf · TIM n° 214 - Mai 2010 5 L’ esprit « commando » a été person-nifié dans l’Histoire par quelques

ressant les forces terrestres. La dernièreédition aborde, entre autres, les défis dela stabilisation – en particulier en Afgha-nistan et au Pakistan –, le contexte sécu-ritaire mondial face à la piraterie et auxinsurrections, et dresse un panorama desgrands acteurs contemporains: puissan-ces émergentes, OTAN, ou encore Unioneuropéenne.

49TIM n° 214 - Mai 2010

effectuée par la mesure du niveau de maî-trise de ses acteurs dans un déploiementnumérisé complet ;n permettre aux brigades d’appui spécia-lisé de mener conjointement des contrô-les opérationnels et des entraînementsrégimentaires dans un environnementdivisionnaire en bénéficiant d’un cadretactico-logistique cohérent.

PUBLICATIONSCahier des Fiches de synthèseLe Bureau recherche du CDEF publie surson site son cahier annuel des Fiches desynthèse, qui rend compte des séminai-res et colloques tenus en France au coursde l’année 2009 sur des thèmes géopoli-tiques, historiques ou stratégiques inté-

tremblement de terre de magnitude 7

vient de secouer Haïti. Bilan : près de

300000 morts, 100000 blessés.

Impossible de sortir par le couloir, nous

évacuons par l’une des fenêtres du second

étage. Hébété, je découvre l’ampleur du

désastre. L’hôtel Christopher n’est plus

qu’un amas de gravas. Mon bâtiment est

le seul à être encore debout à 500 m à la

ronde. Je n’ai pas vraiment le temps de

penser à ce qui vient d’arriver, car avec

le poste que j’occupe, c’est à moi de pen-

ser aux autres, et ils sont nombreux !

Ma priorité: établir un premier décompte

des manquants. Je me précipite sur les

décombres avec quelques camarades

argentins, américains et philippins, pour

tenter de sauver mes camarades coincés

sous les gravas. Au final, les survivants

de l’hôtel Christopher se compteront sur

les doigts des deux mains1…

Vers 20h, mon travail de chef des opéra-

tions reprend le dessus. Je dois coordon-

ner les actions de la Force militaire de

l’ONU. Toute la nuit, j’organise l’extinction

des incendies sous les décombres, une

morgue improvisée, l’évacuation des bles-

sés vers l’hôpital militaire de campagne

situé de l’autre côté de la ville, les convois,

ralentis sur tout l’itinéraire par les mil-

liers de blessés tentant d’embarquer dans

ces ambulances improvisées… Vers 23h,

nous commençons l’évacuation du per-

sonnel vers la base logistique, que je

rejoins le lendemain à 15h.

« Chaque jour, je remerciemon entraînement militaire »Une nouvelle tâche m’attend: réorgani-

ser le PC et reprendre la liaison avec les

bataillons. Je suis épuisé, et je me suis

blessé aux mains en extrayant des cama-

rades des gravats. Les coupures sont pro-

fondes, et les points ne seront posés que

quarante-huit heures plus tard… Vers

minuit (soit 6h en France), je peux enfin

joindre mon épouse, qui est déjà au cou-

rant de la catastrophe: les trente secon-

des de liaison par satellite resteront

gravées dans ma mémoire comme un

intense moment d’émotion.

Le rythme des opérations s’accélère avec

l’arrivée de la quarantaine d’équipes de

secours (dont près de 300 Français), et

des hôpitaux de campagne : il faut les

accueillir, leur fournir des moyens de

transport puis les escorter à travers une

ville dévastée. Puis rapidement, il faut pro-

téger les distributions d’alimentation.

Durant près de trois semaines, les appels

au secours de toute nature (pillages, vols,

attaques)2 n’arrêteront plus.

Dans ces moments difficiles, j’ai chaque

jour remercié notre entraînement militaire

français exigeant, nous apprenant ce que

signifie la pression et nous inculquant ce

savoir-faire enviable de conduire les

actions dans l’instant avec des soldats de

toutes nationalités, face à des situations

totalement inimaginables et d’une telle

brutalité, comme le furent ce tremblement

de terre et les semaines qui suivirent.»

« J’ai conduit des actions dans L’instant

face A l’INIMAGINABLE»

Depuis le séisme, le colonel Prevost et ses

camarades travaillent d’arrache-pied, 7 j/7,

15 heures par jour. Leurs missions : coordonner

les distributions de nourriture ;

le déblaiement ; la remise

en état du réseau routier ;

le tout dans un climat

sécuritaire qui se dégrade. La phase de «normalisation »

devrait durer jusqu’en

décembre 2011.

1 Les derniers corps, dont celui du

Représentant spécial du Secrétaire

général (SRSG), chef de la MINUSTAH,

seront retrouvés près d’une dizaine

de jours plus tard. Le bilan final fera

état de 101 membres civils, policiers et

militaires de la MINUSTAH (incluant

la trentaine de camarades haïtiens)

ayant perdu la vie. 2 35 % de l’effectif de la police a été

blessé ou tué.

Photos : DR

APPEL À TÉMOIGNAGES !

Faites partager vos expériencesopérationnelles à nos lecteurs.

Envoyez vos textes à la rédaction par internet à

sirpat-comecrite.emat@ terrenet.defense.gouv.fr

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Emport, vélocité, puissance de feu,protection des combattants, le VBCI,dont 630 exemplaires seront répartis à terme dans les forces, fait la différence. TIM revient surles principales caractéristiques dece nouvel engin qui préfigure le futur de l’infanterie.

Innovation

Taillé pour Véhicule blindé de combat de l’infanterie

LA BAGA RRE

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A RRE

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Innovation

Sans un bruit, le véhicule sort dederrière un bouquet d’arbres,s’approche de son point d’obser-vation et nous découvrons sou-dain deux autres blindés qui

l’accompagnent. Bien que situés tout près,ils étaient jusque-là indétectables. Finmars, à Mourmelon, le 35e Régiment d’in-fanterie s’entraîne pour s’approprier com-plètement le Véhicule blindéde combat de l’infanterie(VBCI) et ses capacités horsnormes. Le sergent-chefJeannot, de la 4e compagnie,détaille avec enthousiasme :« La rapidité de déplace-ment est bluffante (voir l’in-fographie). Ce véhicule,silencieux et discret, nous permet desapproches furtives pour observer.» Lesroues du VBCI sont équipées du dispositifde variation de pression de gonflage enmarche et du dispositif de roulage “à plat”.Le véhicule peut rouler avec sept roues siune est crevée ou détériorée.Dans la caisse, le niveau de finition et deconfort est incroyable. Les places indivi-duelles sont attitrées, et chacun a unespace de rangement sous son siège. Tousles interstices sont optimisés et même le

creux entre les fauteuils permet de calerl’armement. Derrière les dossiers se trou-vent des rangements pour les AT4, lesmunitions ou le petit matériel (les sacsindividuels sont accrochés à l’extérieur).Avec un volume intérieur 1,5 fois supé-rieur au VAB, la « bête » est plutôt spa-cieuse. Le VBCI est même équipé de l’airconditionné. Comment se répartit le tra-

vail à bord entre lepilote, le chef tou-relle de véhiculed’infanterie (CTVI),le chef d’engin etles huit fantassinsembarqués ? Lepilote et le CTVIrestent en perma-

nence à bord. Le chef d’engin, qui estaussi chef de groupe (ou chef de section),débarque avec son groupe si celui-ci sort.Le pilote assure les trajectoires des28 tonnes qui peuvent monter jusqu’à60 km/h en tout terrain. Le CTVI assureplusieurs missions : opérateur radio etNEB. Il sert le canon et, quand le chefd’engin débarque, il prend sa suppléanceet doit commander son engin. Le 1re

classe Samir Djebbar, CTVI, détaille tou-tes les potentialités de sa tourelle.

«Quand on roule, j’observe à 360 degréset je peux également utiliser ma camérathermique pour affiner si besoin. Je suisen écoute sur le réseau interne, commeça je peux réagir très vite. Le chef d’en-gin peut également me désigner quelquechose que j’aurais loupé.» Il explique ensuite le fonctionnement dupupitre de tir qu’il a devant lui, les possi-bilités de combinaison, entre le canon de25 et la 7,62 mm, les munitions explosiveset perforantes. La cadence de tir vajusqu’à 400 coups/minutes.

Les qualités du VBCI annoncentun saut vers la modernitéEn caisse, le 1re classe Kevin Lietard, gre-nadier-voltigeur, enchaîne: «Je suis prèsde la rampe, donc j’assure une observa-tion arrière par les épiscopes et je suisen écoute radio sur le réseau interne.Quand on débarque, j’ouvre aussi larampe.» L’ergonomie, toujours! Pour lecombat d’infanterie, la rampe simplifieles embarqués/débarqués et, d’ailleurs,le chef de corps du 35e RI rappelle que«les hommes sont avant tout des fan-tassins. Ils manœuvrent à pied et gar-dent toutes leurs compétences du combatdébarqué». Le lieutenant Christian Luans

Avec unvolume intérieur

1,5 fois supérieur auVAB, la “bête” est plutôtspacieuse. »

Tir de nuit au canon de 25 mm.

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En tout terrain, le véhicule monte jusqu’à 60km/het peut rouler avec sept roues si l’une d’elles est hors d’usage.

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drille sa section pour qu’elle se familia-rise avec toutes les potentialités de lamachine. Il détaille les capacités du VBCI:«Les moyens d’observation sont incroya-bles! Le MOP (moyen d’observation pano-ramique) est sans pareil pour l’observa-tion de notre environnement immédiat,les autres optiques nous donnent égale-ment une précision accrue. Le télémètrelaser, enfin, permet de donner les coor-données précises d’un point de 300 à 8000 m. Ces coordonnées sont transmi-ses automatiquement à toute la sectionet au-delà à la compagnie1. Avec tous cesmoyens, une section d’aujourd’hui per-çoit ce que voyait une compagnie aupa-ravant.»La caméra thermique, aussi, est redou-table : elle permet de voir précisémentdans les lisières, derrière les volets, maisaussi de dire si la terre a été fraîchementretournée au bord d’une route. Avec unsourire, le lieutenant poursuit: « La puis-sance de feu! Imaginez plus de 90 % decoups au but, de jour comme de nuit,avec, à 1 500 m, une rafale de 10 coupsqui rentre dans un carré de 1 m de côté!»Ces qualités tactiques remarquables, la modernité et la polyvalence du VBCIannoncent sans doute le saut vers la

1 Pour les potentialités du VBCI liées à la NEB,voir le dossier TIM de juin 2010.

modernité que l’infanterie se prépare àaccomplir avec les nouveaux équipe-ments, tous complémentaires.

CNE Thomas DIJOLPhotos : ADJ Jean-Raphael DRAHI

Le VBCI, le nouvel atout de l’infanterieFurtif, avec une capacité d’observation jour et nuit, parfaitement intégré dans la numérisation de l’espacede bataille, le VBCI est au cœur des nouvelles doctrines d’engagement des forces terrestres.

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Patrimoine

Les nouvelles sont mauvaises,l’ennemi avance partout, les fan-tassins ont fichu le camp. Onramène un suspect – un capi-taine du 129e RI qui a perdu ses

hommes, arraché ses galons et son écus-son et qui errait dans le patelin. Mes hom-mes n’ont pas pu croire que c’était là unofficier. » Ces paroles sont celles du lieu-tenant Jacques Branet, du 8e Dragons àcheval, entré en Belgique le 10 mai 1940sous les vivats de la population pour stop-per les Allemands qui venaient d’envahirle pays. Mais six jours plus tard, avec descentaines de milliers d’autres, il cherchaitdésespérément à éviter l’encerclementet à rentrer en France talonné par les

colonnes blindées allemandes. «Le canontonne dans la nuit. Lueurs d’incendies àl’horizon – visions de cauchemar. Lesbords de la route sont jonchés d’effets,de voitures abîmées ou simplement aban-données, épaves tragiques d’une retraite.Nous nous sentons traqués », écrit-ildans ses mémoires, L’Escadron – Car-nets d’un cavalier (Flammarion).

Le début de la finQue s’est-il passé? Le haut commande-ment français a envoyé ses meilleurestroupes vers le nord, un groupement d’ar-mées composé surtout de divisions d’ac-tive, pour faire face aux Allemands commeen 1914. Mais une fois nos troupes enga-gées, les 2000 chars de sept divisions depanzers (blindés) suivis de 33 divisionsd’infanterie, soutenues par l’aviation d’as-saut, débouchent au sud à travers lesArdennes, où on ne les attendait pas. Per-çant à Sedan, la blitzkrieg (guerre éclair)écrase sept divisions de réservistes âgéset mal équipés puis fonce vers la mer pourenfermer les Français dans une nasse quisera la poche de Dunkerque.

À qui la faute ?Vaste sujet qui

déchire la France depuissoixante-dix ans. »

En mai et juin 1940,l’armée française, quiavait fait l’admirationdu monde en 1914-1918,est pulvérisée en sixsemaines. Plus de90000 soldats tués,250000 blessés et unmillion et demi d’autresfaits prisonniers. C’est la débâcle…

Débâcle de 1940

L’armée n’arrivera jamais à rétablir lasituation, étant successivement submer-gée ou bousculée sur la Somme puis surl’Aisne. Au fur et à mesure, une grandepartie des forces se disloque tandis queles colonnes de panzers coupent à tra-vers le pays jusqu’à la côte Atlantique.Les actes de courage ne manquent pas.La 3e Brigade de Spahis à La Horgne, le22e Régiment de marche de volontairesétrangers près de Péronne, la 14e Divisiond’infanterie du général de Lattre à Rethel,tous se battent avec acharnement, sou-vent jusqu’à la mort comme les élèvesofficiers de réserve à Saumur.Le colonel Charles de Gaulle, qui plaidedepuis des années pour des forces blin-dées puissantes – on sait que les Alle-mands, eux, lisaient ses ouvrages, reçoitenfin le commandement de la 4e Division

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cuirassée de réserve qui marque despoints à Montcornet et à Abbeville. On lenomme précipitamment sous-secrétaired’État à la guerre, mais les Allemandsmenacent déjà Paris.

La défaite est issue d’erreurstactiques et stratégiquesAvec six millions de réfugiés qui errentsur les routes, bloquant toute logistiqueet la Luftwaffe qui domine le ciel, l’arméefrançaise chancelle sous les coups.À qui la faute ? Vaste sujet qui déchire laFrance depuis soixante-dix ans. Selonl’historien Dominique Lormier dans unouvrage récent (Comme des lions, Cal-mann Lévy), la défaite militaire est avanttout liée «aux erreurs tactiques et stra-tégiques» de nos principaux généraux. Ilsouligne que nos chefs ont entre huit etdix ans de plus que leurs vis-à-vis alle-mands. Le CEMA français, le généralGamelin, a 68 ans. Il sera limogé en pleinebataille pour être remplacé par le géné-ral Weygand qui en a 73 ! « En laissant lecentre du front, à savoir celui de la Meuse,sous la défense de médiocres divisionsd’infanterie sous-équipées en armes anti-chars et en DCA, les généraux Gamelinet Georges ont permis aux panzers divi-sions d’effectuer une percée rapide etfacile », écrit-il. Les deux tiers des chars

français sont affectés par bataillons à desdivisions d’infanterie comme soutiensquasiment statiques tandis que les Pan-zers divisions sont de véritables petitesarmées indépendantes et hautementmobiles. Les chars allemands sont équi-pés de radios tandis que les nôtres – dontun quart date de la guerre 1914-1918 –communiquent par fanions. La cadencede tir des chars allemands est trois à qua-tre fois plus rapide que celle de la plupartdes chars français avec un seul hommeen tourelle qui doit guetter, charger ettirer. Les panzers, accompagnés au com-bat de véhicules transportant des bidonsd’essence, ont une autonomie de 100 km.

Les chars français ont en général uneautonomie de 12 km.

Les raisons du désastre selonle capitaine de HautecloqueSelon Lormier, le défaitisme est tel quede nombreux maires, y compris à Sau-mur, s’opposent à ce que l’armée défendeleur ville. Un commandant de chars esttué par la population à Vierzon car il veutse battre. « Le maire et le sous-préfet deCholet sortent de la ville pour avertir lesAllemands que des armes automatiquesfrançaises ont été mises en batteriecontre eux », ajoute Lormier.Le capitaine Philippe de Hautecloque,futur général Leclerc et qui fut blessépendant la campagne, écrivit en août 1940qu’il voyait trois raisons au désastre : lemanque de caractère et de personnalitéà tous les échelons du commandementcivil et militaire, l’insuffisance de maté-riel et le manque d’éducation patriotiquedans les écoles et les familles. Et JacquesBranet, le jeune officier de dragons entréen Belgique à cheval le 10 mai sous leshourras de la foule ? Une semaine après,il écrit : « Mon peloton se fond dans unegrande masse de cavaliers qui se replientau grand trot. J’ai une impression péni-ble de retraite, de désordre. À la sortiedu village, deux avions surgissent à trèsbasse altitude et nous mitraillent. Nospertes sont lourdes. Accablé, je reviensles larmes aux yeux près de mes hom-mes, et leur dis qu’un jour ou l’autre, ilfaudra faire payer ça à l’ennemi. »Jacques Branet tiendra parole. Il s’éva-dera d’un oflag en 1941 et rejoindra lesForces françaises libres en Angleterre.Le capitaine Branet débarquera en Franceen 1944 à la tête d’une compagnie du501e Régiment de chars de combat de la2e DB. Compagnon de la Libération, il ter-minera sa carrière comme général.

Bernard EDINGERPhotos : Ordre de la Libération et DR

Les actes de courage ne manquent pas.Certaines unités se battent avec acharnement,

souvent jusqu’à la mort.

Les Français sont enfermés dans une nasse– la poche de Dunkerque – sous la pression despanzers qui foncent vers la mer.

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plus de 1 100 dont la moitié seront desterriens (cf. encadré ci-contre). La Francedoit en effet tenir ses engagements et uneplace proportionnelle à son poids réel ausein des Nations alliées (environ 13 %).De nombreux postes font l’objet d’âpresnégociations, car ils permettent d’exer-cer une indiscutable influence au sein del’Alliance.

La sélection des volontairesest toujours draconienneLe lieutenant-colonel Martin Chiola, chefde la section chancellerie pour les breve-tés, précise immédiatement : « La pre-mière fois, c’était véritablement inéditavec un calendrier très contraint et uneréforme en cours au sein même del’OTAN. Finalement, nous avons réussigrâce à la souplesse des administrés etdes gestionnaires. » En 2010, le PAMFrance et le PAM OTAN concordent mieux.Le colonel Rémi Seigle, du bureau «état-major » de la DRHAT, poursuit : « Pourobtenir le maximum d’efficacité, nousavons mis en place une section PPE/OTAN et nous avons créé un vivier global,susceptible de servir à l’international.»La réserve ainsi constituée peut aussi bienalimenter l’OTAN, l’Union européenne, lesofficiers de liaison ou les ambassades.«Nous avons une vision globale de la res-source apte à servir à l’international.»Cependant, si les postes classiques etopérationnels sont faciles à fournir, lesdifficultés sont au rendez-vous notam-ment pour les postes SIC ou LOG. Pourautant, pas d’effet d’appel et une sélec-

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Candidat à l’ expatriation?Servir à l’OTAN

Vie des unités

En avril 2009, lorsque le présidentde la République a annoncé leretour plein et entier de laFrance dans les structures mili-taires de l’OTAN, l’armée de

Terre a dû fournir plus de 150 personnesen huit semaines. « Malgré des volontai-res pour servir à l’OTAN, cela n’a pas étésimple », explique le lieutenant-colonelVincent Fauvell-Champion, de la sectiondes PPE2/OTAN de la Direction des res-sources humaines de l’armée de Terre(DRHAT). D’après lui, le PAM3 2010 s’estnormalisé, même si le procédé reste nou-veau et donc perfectible.« Ce qu’il faut comprendre, c’est quel’OTAN se réforme en même temps quenous rejoignons le commandement inté-gré. De plus, ce retour dans l’OTAN a lieualors que l’armée de Terre est en pleinerestructuration organisationnelle et ter-ritoriale», analyse ce connaisseur du dos-sier. Les ordres de grandeur sont larges. En avril 2009, il y avait 110 militaires fran-çais insérés à l’OTAN. En 2012, ils seront

Pour plus d’informations :n Le site de la DRHAT (onglet

OTAN): www.drhat.terre.defense.gouv.fr

n Le site de l’EMA REPREMIL(onglet PPE) : www.ema.defense.gouv.fr/organisation/

n Dossier du TIM n°203 consacréà l’OTAN: www.defense.gouv.fr/terre, rubrique Magazines.

La pleine participation de la France aux structuresmilitaires de l’Alliance atlantique entraînera l’insertionde plus de 1100 militaires tricolores dans lesdifférents états-majors, d’ici à 2012. Ce mouvementimportant en termes de ressources humaines estparfois un véritable défi pour ceux qui partent mais aussi pour ceux qui l’organisent. Élémentsd’explication et témoignages1.

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tion des candidats toujours draconienne.Le lieutenant-colonel Fauvell-Championest précis, à propos des conditions de can-didature : « La maîtrise de l’anglais estdimensionnante, et il faut rédiger avecsoin sa lettre de motivation. Enfin, lesintéressés doivent comprendre qu’ils peu-vent être projetés en OPEX.» La lettre doitbien concerner l’OTAN et pas une garni-son en particulier, elle doit être adresséeà la DRHAT. Ensuite, il faut passer lescontrôles de sécurité et, si vous êtesretenu, la certification linguistique. Eneffet, l’OTAN a son propre système de cer-tification et seuls quatre centres sonthomologués en France3. Seul le person-nel préidentifié dans le vivier peut concou-rir pour les stages de langue anglaise.Vient ensuite le pack vital (un jour ou unesemaine en fonction du poste à tenir).Enfin, dernière étape, un stage d’infor-mation OTAN, organisé par l’EMSOME àRueil-Malmaison, auquel sont associésles différents détachements de soutiennationaux de chaque état-major (on lesappelle NSE dans l’OTAN pour Nationalsupport element), pour répondre auxquestions des familles notamment.

Interrogations sur la santé,l’éducation et le logementÀ ce propos, le colonel Philippe Loiacono,en charge de l’ensemble du dossier OTANpour l’armée de Terre, précise: «Les mili-taires et leurs familles sont sensibles surtous les aspects relevant de la scolarité,du logement ou de la santé, et c’est nor-mal », poursuit-il. «D’ailleurs, nous som-mes en train de tirer les enseignementsde la mise en place du personnel à l’OTANen 2009, notamment dans le domaine dela scolarité pour lequel un projet decyberclasse pourrait être développé pourla rentrée prochaine. Pour autant, il fautbien comprendre que ces dossiers sco-larité, logement et santé relèvent biensouvent du niveau du ministère de laDéfense, voire du niveau interministériel.L’armée de Terre seule ne peut donc pasapporter de réponse satisfaisante. » Lecolonel Fauvell-Champion ajoute : «Lesnégociations pour revaloriser les indem-

nités de résidence ou améliorer la priseen charge des transports sont intermi-nistérielles, ces décisions échappent aucontrôle de l’armée de Terre. Nous tra-vaillons sur tous ces points.»Précisons que lors de la 81e session duConseil supérieur de la fonction militaire(CSFM), qui s’est tenue du 8 au 12 mars2010, le ministre a rappelé que les pro-blèmes liés à une affectation dans l’OTANsont bien pris en compte. « Il faut garder à l’esprit que c’est aussiune opportunité. Ne sont affectés que des

volontaires et il est rare quetout soit parfait à l’ouverturede postes», conclut le colo-nel Loiacono. «Car il faut bienresituer l’enjeu : la Franceretrouve toute sa place dansl’OTAN, elle participe ainsi àla réforme de l’Alliance à la

hauteur de nos engagements et de notreparticipation à ses opérations. Cela vautsans doute quelques efforts… »

CNE Thomas DIJOLPhotos : CCH Jean-Baptiste TABONE

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En 2012, pour l’armée de Terre, l’OTAN représentera : 257 postes d’officiers,276 postes de sous-officiers et 38 postes de militaires du rang, principalementsitués en Europe mais aussi aux États-Unis et en Turquie. Parmi ceux-ci, onpeut distinguer trois types de postes différents : ceux qui sont insérés dans lesétats-majors (1100), ceux qui constituent les détachements de soutiennationaux ou NSE (environ 130) et ceux qui sont employés au sein des agencesde l’OTAN (64). En 2010, les mouvements les plus nombreux se feront au profitdes états-majors de Mons, Norfolk et Brunssum avec une vingtaine de postesà pourvoir chacun, 15 à Heidelberg et une douzaine à Naples et Lisbonne.

Combien de postes sont à pourvoir ? Où sont-ils affectés ?

En avril 2009, on comptait110 militaires français

insérés à l’OTAN. En 2012, ils serontau moins 10 fois plus nombreux dontla moitié seront des terriens. »

à l’ expatriation?

1 En octobre, un dossier de TIM sera consacréà tous ceux qui servent « hors BOP ».

2 Postes permanents à l’étranger3 Plan annuel de mutations.4 Saint-Cyr Coëtquidan, le CFIAR de Strasbourg,le CLAS de Tours et le CIN de Saint-Mandrier.

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Après la tempête Xynthia

Dans un cas d’urgence commecelui-ci, il n’y a que l’armée quipeut nous rendre ce service, etje l’en remercie encore énor-mément. Les militaires sont

disponibles et compétents, et même pourdes travaux civils leur dévouement etleurs moyens sont impressionnants »,témoigne Jean-Pierre Chaudet, adjointau maire de l’île d’Aix. Les unités ont été réparties sur quatrechantiers le long du littoral atlantiquepour reconstruire les digues et dunes,rasées par la tempête. Objectif: finir avantle 26 mars, soit avant les grandes marées,pour que le drame ne se reproduise pas. L’Engin du génie d’aménagement (EGAME)déroule des tapis grillagés pour permet-tre aux véhicules de débarquer sans s’en-liser. Les Moyens polyvalents du génie(MPG) apportent les milliers de mètrescubes de sable sur la ligne de dune, puisles tracto-niveleurs (bulldozers ou tracto-niveleurs) achèvent le travail. Le caporal-chef Emmanuel Bouttemy, du 25e RGA,conducteur de tracto-niveleur, développe:

« Il faut reconstruire une dune de 10 à 15 m de haut, que l’on nivèle avec le Bull. On sait ce qu’il y a à faire, donc ons’adapte vite.»

Le travail est accomplijour et nuit selon les maréesSite de l’île d’Aix. Ce sont les Chalands detransport de matériel (CTM) du 519e RTqui font la liaison entre l’île et le conti-nent, pour assurer sept jours sur sept letransport d’engins militaires ou camionscivils (acheminant des matériaux).« Il est très important que la populationlocale voit le régiment de La Rochelleà l’œuvre sur ses terres. Au-delà descapacités spécifiques mises en œuvre,c’est aussi et surtout l’expression d’unevéritable solidarité locale », rappellele colonel Chauffour, délégué militairedépartemental.De plus, les 515e, 516e et 517e RT ont étéengagés pour faire venir les véhicules dugénie. «C’est la première fois que je tra-vaille dans ces circonstances avec l’ar-mée. C’est une bonne expérience : ça

montre que les civils peuvent s’allier àl’armée, et on en a besoin. En cas decatastrophe, on est bien contents de lestrouver », explique Éric Bazin, conduc-teur pour l’entreprise Longueépée situéeà Trizay. Site de la Baie d’Yves. L’adjudant LaurentMoryn, du 31e RG, gère le chantier. «Pourcertains, c’est le premier chantier sursable. Le terrain est difficile, on a peu demarge de manœuvre: la tempête a beau-coup abîmé le littoral, et n’a laissé qu’unecouche de glaise dans laquelle les MPGpeuvent très vite s’enliser. Mais c’est uneexpérience intéressante. Nous avonscommencé le 10 mars, et avons construitpresque 2 km de digues en une semaine.Nous aurons fini dans les temps.»Site de La Couarde, île de Ré. Le capitaineAxel Costanso, du 2e REG, est responsa-ble de l’équipe composée de détache-ments des 1er et 2e REG, de l’École duGénie, des 6e RG et 31e RG et du 25e RGA:«C’est très enrichissant de travailler avecdifférentes unités, différents person-nels.» Certains sont habitués aux sablesde Djibouti et du Koweït, et les sectionsamphibies du 6e RG et du 1er REG connais-sent bien la mer. Au total, 32 hommestravaillent par roulement, jour et nuit,suivant le rythme des marées. 48000m3

de sable doivent être déplacés.

La course contre la mer

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Vie des unités

Entre le 28 février et le 26 mars, plus de 120 militairesse sont mis au service de la population éprouvée parla tempête. Retour sur l’opération en Charente-Maritime.

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n Capitaine Michel Lafite, 31e RG, responsable du détachement de liaison et de mise en œuvre des moyens génie en Charente-Maritime« Le 26 mars à minuit, nous avions fini. Mais en cette période degrandes marées, nous restons en posture d’alerte. Par deux fois, nous avons comblé des brèches à la baie d’Yves et avons remonté des dunes sur l’île de Ré (La Couarde), profitant des marées basses.Nous luttons contre le temps, de jour comme de nuit. Heureusement,il y a une grande synergie entre tous les acteurs, et nous sommes en relation permanente avec les autorités locales (préfecture, directiondépartementale du territoire et de la mer ainsi que des entreprisesciviles). Très marquée par ces dernières semaines, la populationétait véritablement dans l’attente de résultats concrets. À nousdonc de faire notre maximum pour passer haut la main cette périodedes grandes marées ! »

n Colonel Jacques Chauffour, Délégué militaire départemental« Après la phase d’extrême urgence, nous sommes passésà la reconstruction. Il s’agissait cependant d’une nouvelle urgencepuisqu’il nous fallait consolider les digues détruites avant les grandesmarées du 29 mars. Depuis le 8 mars, les unités étaient à l’œuvreet ont démontré leur professionnalisme, leur capacité d’écoutede la population… Nous sommes très satisfaits de la façon dontles régiments travaillent et de l’esprit avec lequel ils réalisentleur mission. »

Le professionnalisme en réponse à l’attente de résultats

Mais, «rien n’empêche», ils finiront dansles délais ! Une exigence qui touche lesriverains, comme Nathalie Bastard, habi-tante de l’île de Ré: «Cette solidarité nousfait chaud au cœur. Voir tous ces militai-res venir, de près et de loin, pour nousaider et nous soutenir, c’est génial etnous en sommes vraiment touchés.»Toujours dans la volonté d’une adapta-tion maximale aux évènements, près de60 militaires étaient maintenus en étatd’alerte jusqu’au 2 avril. Finalement,après un dernier bilan, tous ont pu rejoin-dre leurs régiments : les digues et cor-dons dunaires ont tenu contre les marées,pour la plus grande satisfaction des habi-tants.

Domitille BERTRANDPhotos : ADJ Gilles Gesquière

Le bilan en chiffresdans le départementn 12 morts (53 sur toute la France).n 5000 maisons sinistrées.n 700 personnes sauvées

de la noyade et de l’épuisement.n 120 km de digues à reconstruire.

Notre objectif étaitde consolider les digues

détruites avant les grandesmarées. » Colonel Jacques Chauffour,Délégué militaire départemental.

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Les régiments en présence n 6e et 31e Régiment du génien 1er et 2e Régiments étrangers

du génien 17e Régiment du génie

parachutisten 25e Régiment du génie de l’airn 516e, 517e et 519e Régiments

du train n École du génie

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L’homme au cœurdu systèmeL’ergonomie, un terme à la mode. Qu’on parle detéléphone portable, de voiture ou d’ordinateur, tousdoivent être ergonomiques. L’armée de Terre n’échappepas à ce concept. Que cache la profession d’ergonome ?Quels en sont les enjeux ? Rencontre avec le lieutenant-colonel Brigitte Belcourt, ergonome à la STAT.

Ergonome

Métier

Leur métier : ergonome. Leurmission : adapter l’outil àl’homme. Ils sont trois à la Sec-tion technique de l’armée deTerre (STAT) à remplir ce rôle au

quotidien. Mais que cache cette fonctionméconnue ? « L’ergonome s’intéresse àl’activité des combattants », explique lelieutenant-colonel Brigitte Belcourt, chefdu groupe facteurs humains – ergono-mie à la STAT. « Dans sa démarche, il metl’homme au centre du système à utiliser,à l’inverse de l’ingénieur qui se consa-cre à l’aspect technologique de l’outil. Ilréfléchit donc à la manière la plus adap-tée et la moins contraignante pour l’uti-lisateur d’employer la machine. » Ainsi,pour le VBCI1, il a fallu prendre en comptela nécessité de faire tenir un groupe d’in-fanterie et son paquetage dans un espaceconfiné et non étirable, dans lequel lesplus grands doivent pouvoir durer enposition assise et les plus petits être enmesure d’ouvrir les trappes, tout entenant compte de la tâche spécifique dechacun des membres de l’équipage(pilote, chef d’engin, etc.). «L’ergonome doit posséder des connais-

sances dans nombre de domainescomme la physiologie, la biomécanique,l’audition, la vision, la psychologie et lecode du travail, la santé… », précise lelieutenant-colonel Belcourt. Il ne s’agitpas bien entendu d’être spécialiste dechaque domaine, mais en mesure deprendre en considération chaque aspectpour évaluer le matériel ou le logicieldans un contexte global et fidèle à sonutilisation. « Le futur utilisateur est éga-lement un contact primordial : il nouspermet de comprendre quels sont sesbesoins, d’appréhender les conditions deréalisation de ses missions et de réali-ser des essais les plus représentatifspossibles de la situation finale. »

L’opérationnel,un milieu contraignantLa prise en compte du facteur humain,dans un contexte aussi complexe que lemonde militaire, impose en permanencede trouver le juste compromis permet-tant de satisfaire le couple homme/sys-tème et ce, malgré les contraintescalendaires, budgétaires et techniques.Manipulant des « outils » dont la techni-

cité tend à croître, devant assimiler desinformations issues de sources multi-ples, le soldat, dans le cadre de missionsde longue durée, peut passer plusieursjours dans son véhicule, par tous temps,de jour comme de nuit, sur tous les ter-rains, sous le bruit des feux, des armeset des véhicules. Malgré ces conditions,le combattant doit pouvoir durer et réus-sir sa mission. L’ergonome prend une place grandissantedans la chaîne de l’équipement de nossoldats. En un demi-siècle, la prise encompte de l’utilisateur a énormémentévolué au sein de l’armée de Terre.« Auparavant, l’accent était porté sur laperformance des systèmes. Puis nousnous sommes aperçus que l’utilisateurparticipe complètement à cette perfor-mance et ne peut être mis de côté dansla conception d’un matériel. » Les ergo-nomes de la STAT interviennent désor-mais sur un grand nombre de systèmesdestinés aux soldats de l’armée de Terre.Ils sont appelés, à titre d’expert, par les

L’ergonome est essentiel à l’armée de Terre carquel que soit l’outil développé, il y aura toujours

un homme dans la boucle. » Lieutenant-colonel BrigitteBelcourt, chef du groupe facteurs humains – ergonomie à la STAT.

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officiers programme de la STAT, chargésde suivre les programmes d’armementde leur conception à leur maintenance,les équipes de marques, en charge d’unproduit particulier, et parfois le servicedu commissariat des armées (SCA)2. L’in-tervention des ergonomes est ponctuelleou s’inscrit dans la durée, selon le pro-gramme. « L’intégration d’un boîtier typebrouilleur sera une évaluation ponctuelleet rapide. C’est un sous-ensemble àremettre dans un contexte global, en s’in-terrogeant sur l’impact que son intégra-tion aura sur l’équipage. Le VBCI ouencore le Félin3 et les systèmes de com-munication a nécessité une réflexion etune implication de plus longue durée carnous y avons travaillé dès la conception,en en rédigeant les exigences relevant del’ergonomie, jusqu’aux produits finauxsur lesquels nous travaillons encore, avecles premiers retours des soldats, pourcontinuer à les améliorer. »Le métier d’ergonome est une spécialitéde niveau master qui s’enseigne à l’uni-

versité. C’est la voie qu’ont suivie les ergo-nomes de la STAT, le lieutenant-colonelBelcourt ayant choisi de se spécialiser aumoment de son diplôme technique. Maisalors pourquoi choisir de s’engager ? « Cemétier est nécessaire à l’armée de Terrecar quel que soit l’outil développé, il y auratoujours un homme dans la boucle. »

Diane LHERITIERPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI

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1 Véhicule blindé de combat d’infanterie,(lire pp.44 à 47).

2 Le commissariat de l’armée de Terre (CAT) aété intégré au sein du service ducommissariat des armées (SCA).

3 Fantassin à équipement et liaisons intégrées.

ur

Le lieutenant-colonel Brigitte Belcourt (à dr.)évalue un nouveau gilet pare-balle.

Prise de données au sonomètrepour évaluer l'environnement sonore

dans un VBCI au roulage.

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Sport

Tous les RETEX le prouvent : on ne se prépare pas pour l’Afghanistan commepour un autre théâtre d’opérations. L’environnement hostile et montagneux, ainsi que le poids des équipements, demandent au combattant un entraînementphysique particulier avant et pendant la projection, pour éviter les blessures et les états de fatigue trop importants.

jamais nécessaire de concevoir une pré-paration physique spécifique à l’attentionde tous les personnels amenés à se dépla-cer dans un environnement hostile, enaltitude, avec un port de charges consé-quent (30 à 40 kg)», précise le CNSD dansla fiche intitulée «Recommandations depréparation physique dans le cadre desMCP Afghanistan»1, éditée par le centreen février 2010. Cette préparation physique doit être régu-lière, progressive. « L’entraînement doitêtre conduit aussi souvent que possibleen terrain montagneux (relief, climat spé-cifique…). Il est nécessaire que le person-nel vive une acclimatation progressive

à l’altitude comme au dénivelé », précisele CNSD. Et elle doit surtout être baséesur des séances de jeux de cohésion déve-loppés avec les « moyens du bord » :renforcement musculaire ou de sports decombat, à l’exemple des techniques d’in-tervention opérationnelles rapprochées(TIOR). Le 7e BCA l’a bien pris en compte avant saprojection en Afghanistan à la fin de l’an-née 2010. Les chasseurs alpins viventactuellement une période d’entraînementintense reposant sur un des objectifs ques’est fixé le régiment: l’aguerrissementet la résistance à la dénivelée avec chargelourde. «L’entraînement avant le départ

Porter lourdAfghanistan

Le combattant doit savoir porterlourd et longtemps», tel aura étél’un des RETEX clés du colonelNicolas Le Nen, ancien chef decorps du 27e Bataillon de chas-

seurs alpins (27e BCA) et du GTIA Kapisa(de novembre 2008 à avril 2009). L’ensem-ble des unités alpines déjà parties enAfghanistan et le Centre national dessports de la Défense (CNSD) préconisentune place prédominante pour les activi-tés sportives dans le programme d’unemise en condition avant projection (MCP).« Face aux contraintes exigeantes de cethéâtre d’opérations mises en exerguelors des différents RETEX, il est plus que

et longtemps !

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doit être progressif, par groupes deniveau, pour que tous puissent dévelop-per leurs potentiels en évitant de se bles-ser», confirme le capitaine Jean-PhilippeEngels, officier adjoint de la 3e compagniede combat du 7e BCA. Outre le TIOR, le 7e BCA a programmé des séances de VTTcourse d’orientation ou de course en mon-tagne avec dénivelée, mais aussi des exer-cices de renforcement musculaire poursupporter le poids des équipements. Etd’ajouter: «Pour se préparer aux patrouil-les à pied avec 40 kilos de matériel surl’homme, il faut travailler sur des effortsde résistance progressifs, allant de lacharge la plus légère à la charge finale

1 Ce document s’accompagne notammentd’un Descriptif de la mission du moniteur-chef EPMS/TOP du théâtre afghan.

Les derniers RETEX sur les différentsthéâtres d’opération ont fait accélérer lamise en place des « catalogues sportifsOPEX», tout comme l’a fait le bureau dessports du 7e BCA pour maintenir les acquissportifs des alpins. «Les moniteurs EPMSdonnent des conseils pour réaliser desséances de musculation avec des outilsde fortune, avec ou sans charge », expli-que le capitaine Didier Pischeda, futur officier environnement humain (OEH) duGTIA Kapisa. Les sacs de sable rempla-cent le medecin ball utilisé habituellementen gymnase. Les VAB peuvent même êtretractés! Les sacs à dos sont lestés de bou-teilles d’eau ; le paquetage sert d’agrès.Par ailleurs, pour décompresser dans cecontexte difficile, les moniteurs EPMS du 7e BCA programmeront des séances de techniques d’optimisation du potentiel(TOP), destinées à la relaxation et l’as-souplissement ou pratiqués lors de chal-lenges sportifs ludiques. L’objectif estdouble : permettre la prise de confianceen soi et régénérer l’organisme durementsollicité lors des missions. « Être prêt mais frais » : par ces propos, le futur commandant de la Task Force La Fayette, le général Chavancy, chef dela 3e Brigade mécanisée, réaffirme lacondition de tout soldat avant une projec-tion. Il est nécessaire qu’il soit opération-nel mais aussi «frais », physiquement etpsychologiquement. Et une bonne condi-tion physique participe à cet état d’esprit.

portée sur le théâtre (sacs, casques, giletspare balle, arme, chargeurs, etc.). Lessections travailleront conjointement l’en-durance et débuteront par des séancescourtes de vingt minutes, puis elles s’in-tensifieront en délais et en distance.»

S’entretenir en milieu restreintPlus on prépare la condition physique etmentale des combattants avant le départ,tout en conservant les acquis durant lemandat, plus on évite les risques de bles-sures, de fractures de fatigue et de moral.«En espace restreint, le niveau physiquediminue forcément. On ne progresse pas.Il faut donc partir avec un niveau élevé etpenser à l’entretien des acquis au traversd’exercices variés. Nous devons adapterla pratique du sport au climat du pays etau rythme des missions du mandat »,recommande le capitaine Engels.

Nous évitons les fractures

de fatigue en augmentantprogressivement poidstransporté et durée de marche. »Capitaine Olivier Laffont de Colonges, commandant la 3e compagnie de combat du 7e BCA.

Patrouille du groupement de commandomontagne (GCM) du 27e BCA dans la vallée

d'Afghanya en Kapisa. Chaque homme porteune charge minimale de 30 à 40 kg.

Entraînement sur la FOB de Tagab, en Afghanistan.

Séance de volley-ball pourles légionnaires du 2e REG sur la FOBde Nijrab du GTIA Kapisa.

LTN Céline BRUNETAUDPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI,

CCH Jean-Baptiste TABONE

Séance de footing pour des militairesdu 13e BCA sur la FOB de Tagab.

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Sport

Jeux mondiaux militaires d’hiver

Les résultats des militaires fran-çais aux Jeux olympiques deVancouver étaient de très bonaugure pour ces premiers Jeuxmondiaux militaires d’hiver,

mais il fallait concrétiser. Nos Françaisn’ont pas failli à leur tâche, avec un bilande six médailles d’or, deux d’argent etquatre de bronze. À la différence des JO,les skieurs de fond n’ont pas été les seulsà ramener une distinction, comme l’ontmontré l’équipe féminine de slalommédaillée d’or ou encore le chasseurAdrien Théaux, lui aussi médaillé d’or engéant.

Nos sportifs se distinguentdans deux nouvelles épreuvesL’escalade et le ski d’orientation sontdeux des trois nouvelles épreuves desJMM, inaugurées à Aoste. Nouvelles pourles organisateurs, mais pas pour l’équipede France qui a brillé durant ces épreu-ves. En ski d’orientation, le caporal-chefChristelle Gros (de la Direction du ser-vice national à Lyon) a remporté deuxmédailles d’or, une en individuel et l’autre en équipe avec le caporal-chef

Élodie Bourgeois-Pin (13e BCA), qui a elle-même décroché le bronze en individuel.En ce qui concerne l’escalade, le chas-seur Marion Poitevin (EMHM) a récoltéle bronze.Comme à Vancouver, les fondeurs sonttoujours au meilleur de leur forme. Le

sergent-chef Vincent Vittoz (EMHM),revenu bredouille du Canada, s’est faitjustice en raflant trois médailles lors deces jeux mondiaux : deux en or, sur le15 km, puis en équipe sur la même dis-tance. La troisième qu’il décroche esten bronze, toujours par équipe, dansl’épreuve biathlon patrouille. Tous nos militaires sportifs de hautniveau se sont donné rendez-vous pourla prochaine édition de ces jeux mon-diaux militaires d’hiver en 2013.

Joseph de BECOPhotos : CNSD, EMHM

À l’aise à AosteAprès une campagne olympique bien menée,la récolte continue en Italie. Les sportifs montagnardsde l’armée de Terre se sont encore illustrés.

Une vraie moissonpour la France,

placée deuxième des nationsles plus décorées ! »

Les 12 médaillesSIX MÉDAILLES D’ORn Géant :

chasseur Adrien Théaux 1

n Ski d’orientation :caporal-chef Christelle Gros 2

n 15 km ski de fond :sergent-chef Vincent Vittoz 1

n En slalom, l’équipe féminine :caporal-chef Marion Bertrand 1

chasseur Tessa Worley 1

chasseur Olivia Bertrand 1

n Ski de fond 15 km, l’équipe masculine :sergent-chef Vincent Vittoz 1

chasseur Robin Duvillard 1

sergent Emmanuel Jonnier 1

n Ski d’orientation, l’équipe féminine :caporal-chef Christelle Gros 2

caporal-chef Elodie Bourgeois-Pin 3 .

DEUX MÉDAILLES D’ARGENTn Slalom :

caporal-chef Marion Bertrand 1

n Ski de fond 10 km, l’équipe féminine :caporal-chef Karine Laurent-Philippot 1

caporal Coraline Hugue 1

caporal-chef Emilie Vina 3

QUATRE MÉDAILLES DE BRONZEn Ski d’orientation :

caporal-chef Élodie Bourgeois-Pin 3

n Slalom : chasseur Tessa Worley 1

n Escalade : chasseur Marion Poitevin1

n Biathlon patrouille hommes,l’équipe masculine :sergent-chef Vincent Vittoz 1

chasseur Robin Duvillard 1

sergent Emmanuel Jonnier 1

sergent Rousselet 1

1 EMHM.2 Direction du service national – Lyon.3 13e BCA.

Le ski d’orientation, discipline inscrite pourla première fois aux Jeux mondiaux militaires,apermis de gagner quatre médailles dont deux en or.

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Grade : ........................................ Nom : ........................................................................................................ Prénom : ................................................................................................

Unité : ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Code postal : ........................................................ Ville : .........................................................................................................................................................................................................

Courriel :...................................................... @ ................................................................Téléphone : ..................................................... Portable : ..................................................

BULLETIN RÉPONSEÀ découper (ou à photocopier) et à renvoyer complété avant le 4 juin 2010 à : SIRPAT / TIM / Jeu mensuel

EMAT, 14, rue Saint-Dominique, 75700 Paris SP 07

LA QUESTION DU MOIS (Entourez votre réponse) :Les pompiers de Paris sont-ils militaires ?A. Oui B. Non

Les gagnants seront regroupés en équipe « Défense » en vue de la compétition face aux entreprises et sociétés engagéesdans cette épreuve qui aura lieu le 11 /09/2010. • 5 places seront à se partager en juin 2010 • Règlement completsur www.defense.gouv/terre • En savoir plus : www.technopolis-grandprix.com et www.ilesvoyages.com

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BD

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Carrousel de Saumur Le 161e Carrousel se déroulerales 18 et 19 juillet. Organisée par la ville de Saumur avec laparticipation de l’école deCavalerie et de l’école nationaled’équitation Cadre Noir,cette manifestation proposera au grand public des tableauxéquestres motorisés et blindés.Les lieutenants de la divisiond’application se produiront àcheval et à moto, puis mettronten scène les engins du Centre dedocumentation des engins blindés, et ceux actuellement en service dans l’arme blindéecavalerie. Ce rassemblement se clôturera par une succession de célèbres reprisesdu Cadre Noir et de ses écuyers. www.saumur-tourisme.info Tél. : 02 41 40 20 60.

4

Colloque sur les drones tactiques en opérationsLe 12 mai, de 14 h à 18 h, le Centre de doctrined’emploi des forces (CDEF) organise uncolloque sur le thème «Les drones tactiquesen opérations: nécessité et complémentarités.»Au travers de deux tables rondes, lesintervenants présenteront l’apport des dronestactiques aux opérations, en s’appuyantnotamment sur des témoignages desengagements actuels, et ouvriront la réflexionsur les besoins des Forces terrestres dans une logique de complémentarité avec les autres types de capteurs et de drones. Rendez-vous 101, rue de l’Université, immeubleChaban-Delmas, salle Victor Hugo, Paris VIIe.Informations: www.cdef.terre.defense.gouv.fr Tél. : 01 44 42 44 30.

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Quartier libre

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Pèlerinage militaire 2010Le 52e pèlerinage militaireinternational (PMI) de Lourdesse déroulera du 21 au 23 mai 2010.Il sera placé sous le « Signe deCroix, signe de Vie » et sera présidépour la première fois par Mgr LucRavel, nouvel évêque aux arméesfrançaises. Chaque année,ce sont 12000 à 15000 pèlerinsqui participent à ce PMI. Ils serontaccompagnés par les blessés etles malades des hôpitaux militaires,pris en charge par l’HospitalitéNotre-Dame des armées.Plus de renseignements: www.dioceseauxarmees.catholique.fr

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21 05 10

L’École de l’aviation légère del’armée de Terre de Dax organiseune manifestation aérienneinternationale: «L’hélicoptère etles nouvelles technologies», sur l’aérodrome de Dax les 29 et30 mai 2010. Des hélicoptères de type EC 120 seront présentésau public. Ces appareils,configurés aux standards requispour la formation des futurspilotes de combat, préparentparfaitement les élèves au pilotage des hélicoptères denouvelle génération Tigre,Caracal, Cougar ou NH 90. Contact : 05 58 35 93 06.Courriel : [email protected] internet :www.fetehelicodax2010.fr

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29 05 104

18 07 104

Portes ouvertes au 1er Régiment de tirailleursLe 9 mai se dérouleront les portes ouvertes du 1er RT,à Épinal. Ponctuant la fête régimentaire du Garigliano,marquée notamment par le congrès des tirailleurs le 7 mai, ces portes ouvertes seront l’occasion pourle public de découvrir les hommes, les missions et lesmatériels de l’infanterie. De nombreuses animationsciviles et militaires sont au programme: présentation de matériels militaires, baptêmes à bord de véhiculesmilitaires, aubades de musique militaire, parcours du combattant, structures gonflables pour enfants,restauration… Pour tous renseignements: 1er Régiment de tirailleurs,Quartier Varaigne, rue du 11e Génie, 88000 Épinal. Tél. : 03 29 69 83 49.

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Journées portes ouvertesà l’École d’artillerieL’École d’artillerie ouvre ses portes les 29 et30 mai au quartier Bonaparte à Draguignan. Un grand nombre d’activités seront proposées:parcours découverte des métiers, les matérielset le savoir-faire, course d’orientation,démonstration dynamique des matériels et du groupe cynophile, promenade en poneys,tours en véhicules blindés, baptêmed’hélicoptère, stands ludiques et sportifs pourpetits et grands, tournoi d’escrime, baptême de plongée. Durant ces journées, une grandetombola sera organisée avec à la clef un scooterà gagner. Contact : 04 83 08 14 01.

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Votre agenda

La compétitivité stratégiquede la France au XXIe siècleLe Collège interarmées de Défense,l’ENA et HEC organisent conjointementpour la première fois un colloque destratégie qui se tiendra à l’École militairele 26 mai. Ce colloque abordera un thèmenovateur, «La compétitivité stratégique de la France au XXIe siècle», une notionaujourd’hui connue pour sa connotationrestrictivement économique. Les futursresponsables des domaines de la Défense,du monde économique et de la hauteadministration, sont invités à croiser leurs regards sur l’avenir de notre pays. Ce débat est ouvert à tous. Pour y participer, consultez le sitewww.quellestrategiedactionpourlafrance.fr

12 05 1026 05 10

L’Unité d’instruction et d’interventionde la sécurité civile n°1 de Nogent-le-Rotrou (28) organise ses journéesportes ouvertes les 5 et 6 juin. Ellesseront l’occasion de partir à ladécouverte du métier et des différentesspécialités des sapeurs sauveteurs.De nombreuses démonstrationsdynamiques sont au programme:sauvetage, déblaiement, feux de forêts,équipes cynophiles, et bien d’autresencore ! Une multitude de stands etd’animations y feront la joie de tous:manèges pour enfants, structuresgonflables, laser game, etc. Entréelibre, restauration sur place.Contact : cellule communicationau 02 37 53 46 69.

Journéesportes ouvertes à l’UIISC

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Le théâtre à l’honneurDu 12 au 15 mai 2010 se tiendrala 24e rencontre nationale de théâtreamateur des armées (Renathéa).Les troupes, composées d’artistesamateurs venant des clubs sportifs etartistiques de la Défense, vous invitentà découvrir de prestations théâtralesde boulevard, classique et d’avant-garde. Le 13 mai aura lieu un défilécostumé avec animation musicaledans les rues de Saint-Georges-de-Didonne à partir de 11h30. Entréegratuite. Rendez-vous dans la sallebleue du Relais de la Côte de Beauté,à Saint-Georges-de-Didonne (17).

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Bienvenue à l’Écoledes transmissionsL’École des transmissions organiseses portes ouvertes les 8 (de 14h30à 19h30) et 9 mai (de 9h30 à 18h30).Plusieurs activités seront proposéesdurant ce week-end découverte:jeux pour enfants, démonstrationde corps-à-corps, parcours de Rambo.Une restauration permanente seraproposée aux participants de cesjournées ainsi qu’un parking gratuit.L’entrée est gratuite également,venez nombreux!Rendez-vous avenue de la Touraudaisà Cesson-Sévigné (35).

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Leclerc,du héros de guerreau diplomateKarine Donate, Ed. ETAI, 190 p., 42 €€ISBN 978-2-7268-8961-9

Cet ouvrage du caporal-chef Karine Donate per-met de poser un regardneuf sur un héros fran-çais: le maréchal Leclerc.Personnage illustre de

l’armée, pris entre pression et convic-tions personnelles, il reste un symboleimmuable. Un ouvrage à ne pas man-quer pour tous les passionnés d’histoiremilitaire.

Trois questions aucaporal-chef DonateQuelles ont été les motivations quivous ont poussées à écrire un livresur le maréchal Leclerc ?Je suis une grande passionnée d’histoire contemporaine et à fortiori d’histoire militaire. Lors d’une opéra-tion extérieure au Kosovo en 2000, j’aidécouvert le serment de Koufra etcela m’a tout de suite intéressée, labravoure de ces hommes, l’aventure.Et cela m’a paru comme une évidencede m’intéresser au maréchal Leclerc,initiateur de ce serment et figureincontournable de l’armée française.

Comment justifiez-vousl’importance de la documentationdans votre ouvrage ?Des livres sur le maréchal Leclerc, il en existe énormément, mais mon butc’était de proposer quelque chose de nouveau. Par ces documents, onapprend comment les soldats, maisaussi les civils, vivaient à cette époquepas si lointaine mais, malgré tout, biendifférente. On aperçoit également le cotéhumain du maréchal et le poids de cha-cune de ses décisions ainsi que lespressions qui ont été faites sur safamille.

Au-delà de votre livre, pensez-vousouvrir la voix à d’autres militairesdu rang afin qu’ils prennent laplume ?Je suis persuadée que d’autres militai-res du rang écrivent mais le plus dif-ficile c’est d’avoir le courage d’allerfrapper à la porte des éditeurs. J’espère que mon exemple leur don-nera confiance pour franchir ce cap etaller au bout de leur projet.

Quartier libre

TECHNIQUEArmes d’assaut du mondeJean-Paul Ney et Philippe Poulet, Missionspéciale productions, 130 p., 29,90€€.ISBN 978-2-916357-30-0

Entre démystification et«banalisation », les armesd’assaut du monde recen-sées dans ce livre n’aurontplus aucun secret pourvous. Du classique M16 au

dernier F 2000, aucun fusil n’est oublié.Richement illustré, cet ouvrage s’annoncecomme la nouvelle bible de l’arme d’as-saut pour tous les passionnés du sujet.

DOCUMENTÉmeutes, terrorisme, guérilla...Violence et contre-violence en zone urbaineLoup Francart et Christian Piroth,éd. Economica, 320 p., 28€€.ISBN 978-2-717858-66-2

De nombreux documentstraitent du combat en ville,dans lequel une Force d’in-tervention reçoit la missiond’éradiquer la présence del’ennemi. Pourtant, aucun

engagement français n’a conduit à de telsmodes d’action. La plupart du temps, ils’agit, pour les forces françaises, de pro-téger les habitants, de contrôler les quar-tiers, de faire cesser la violence pourpermettre un retour à une normalisation.

HISTOIRESouvenirs 1939-1946« Ne me dites pas que c’est impossible » Capitaine Jean Mauras, éd. Lavauzelle,240 p., 25€€. ISBN 978-2-7025-1511-2

Jean Mauras, étudiant appelésous les drapeaux est affectéau 502e Régiment des charsde combat à Angoulême.Pendant cinq ans, il remplitses carnets de route, de l’Afri-

que du Nord à l’Angleterre. Cet officier dela Légion d’Honneur, compagnon deLeclerc à la fin de la guerre, ressentait ledevoir de transmettre son expérience.

HISTOIRELes Grands Espions du XXe sièclePatrick Pesnot, Monsieur X, Nouveau monde,300 p., 19,50€€. ISBN 978-2-84736-479-8

Les espions, taupes ou encorebarbouzes fascinent toujours.Cet ouvrage présente les plusgrands du XXe s., ceux qui ontmarqué l’histoire. De Hanssenà Eli Cohen, les plus connus

se retrouvent sous la plume de PatrickPesnot (France Inter), allié à Monsieur X,un inconnu qui en sait beaucoup.

HISTOIRELa fin de la campagne de FranceLes combats oubliés des Armées du Centre15 juin-25 juin 1940Gilles Ragache, éd. Economica, 286 p., 23€€.ISBN 978-2-7178-5830-3

L’histoire dit qu’en 1940, l’ar-mée française a cessé toutcombat le 14 juin pour signerl’armistice le 17. Pourtant, du15 au 25 juin, de nombreusesunités luttent pied à pied en

se repliant vers le centre du pays. 350 000hommes du GA 3 font bloc dans cetterégion jusqu’au dernier jour.

HISTOIREUne histoire des forcesspécialesJean-Dominique Merchet,éd. Jacob-Duvernet, 263 p., 20€€ISBN : 978-2-847242-59-1

Commandos, unités dechoc, troupes d'élite, tou-tes ces forces ont vécu devraies sagas. En proposantune histoire des forcesspéciales, Jean-Dominique

Merchet aborde la manière de faire laguerre, de combattre autrementdepuis Du Guesclin jusqu'à Entebbe;il évoque aussi l'histoire du Comman-dement des opérations spéciales (COS)de l'armée française et ses actionsrécentes en Afrique, dans les Balkanset en Afghanistan (voir le dossier p.26).

Cette histoire se déroule en deux tomes. À un carrefour de son existence ou plu-tôt de son identité, Pierre Hemmer va devoir choisir entre la nationalité françaiseou allemande. Nazi dans l’un, résistant dans l’autre, cette BD ramène à un dilemmedans lequel il faut choisir entre sa mère ou son père.

L’Alternative, tomes 1 & 2De Chevais-Deighton, Agosto et Philhoo, éd. Glénat

58 p., 13 €€. ISBN 978-2-7234-6772-8 et 978-2-7234-6781-0

Les BD du mois

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JEU DE STRATÉGIE

Rise of PrussiaPCRise of Prussia est la dernière création de Ageod. C’estla suite de Birth of America, American Civil War, Napo-leon's Campaigns et Wars In America. Rise of Prussiacouvre les campagnes européennes de la guerre desept ans (1756-1763).

71TIM n° 214 - Mai 2010

Culture et loisirs

Et aussi…DOCUMENTGuerre en montagne, 2e éditionColonel de Courrèges, colonel Givreet colonel Le Nen, éd. Economica.150 p., 19€€, ISBN 978-2-7178-5832-7Cette 2e édition, préfacée par le géné-ral d’armée Irastorza, CEMAT, a étéenrichie de l’expérience récente dansles vallées et sur les crêtes de laKapisa, en Afghanistan. Guerre enmontagne offre ainsi un regard origi-nal sur les conflits contemporains enmontagne, Afghanistan bien sûr, maisaussi Cachemire et Caucase.

HISTOIRE1870-1871 Face à la PrusseJean Petit, éd. Alan Sutton. 156 p., 22 €€,ISBN 978-2-8138-0064-0Cette guerre de six mois et demi futune dure épreuve pour les pauvresconscrits appelés en renfort. Ces gar-çons, issus pour la plupart de régionsrurales, furent soumis à des marchesforcées, des nuits glaciales, après quel-ques jours de formation militaire. Cetouvrage didactique et largement illus-tré revient sur une époque mal connue.

HISTOIRELes Hohenzollern, la dynastiequi a fait l’Allemagne (1061-1918)Henry Bogdan, éd. Perrin. 395 p., 25 €€ISBN 978-2-262-02851-0Pendant presque 900 ans, les Hohen-zollern ont régné sur la Prusse puisl’Allemagne. Petits propriétaires ter-riens au Moyen Age, l’acquisition duduché de Prusse en 1603 marque uneréelle bascule pour cette famille quisera à la tête de l’empire Prusse. HenryBogdan livre un ouvrage clair et fouillésur des chefs de guerre tolérants, àl’avant-garde de toutes les transforma-tions sociales ou encore économiquesqui ont fait rayonner leur pays.

DOCUMENTSecours en merAlain Kernevez, Mission spécialeproductions. 143 p., 39€€ISBN 2-916357-16-5« Pour que l’eau de mer n’ait jamais legoût des larmes… » C’est pour cela queles secours en mer existent. Ce livretrès documenté et illustré revient surl’histoire de ces secours et leurs mis-sions quotidiennes d’aide aux naviresen détresse.

Le jeu

· ¨ ^ ³ · ¨ ^ ³ ¨ · ¨ ^ ³ · ¨

ACTION

Green ZoneRéalisé par Paul GreengrassAvec Matt Damon, Amy Ryan

Pendant l'occupation américaine de Bag-dad en 2003, l'adjudant-chef Roy Miller etses hommes ont pour mission de trouverdes armes de destruction massive. Ballo-tés d'un site piégé à un autre, les militairesdécouvrent rapidement une importantemachination qui modifie le but de leur mis-sion. Miller doit chercher des réponses.

A l’affiche

Les DVD

ACTION

Battle of HadithaRéalisé par Nick BroomfieldAvec Matthew Knoll, Nathan de la CruzVenu du documentaire, le réalisateur Nick Broomfields'attaque pour la première fois à la fiction. Son dernierfilm est une vision reconstituée à partir de l’un des faitsles moins glorieux de l'actuelle guerre en Irak : aprèsavoir été victimes d’un attentat, des soldats américainsont massacré des civils irakiens… Œuvre choc !

GUERRE

Dans l’enfer du PacifiqueRéalisé par Rolf BayerAvec Jim Brown, Richard Jaeckel Pendant la bataille du Pacifique, des soldats américainssont faits prisonniers par les Japonais. Le chef de campdécide d'utiliser leurs compétences de plongeurs pourretrouver une cargaison de pièces d'argent dissimuléele long de la côte philippine. Avec l'aide de résistantsphilippins, ils décident de voler l'argent aux Japonais.

FICTION

AvatarRéalisé par James CameronAvec Sam WorthingonDans un futur trouble, un soldat envoyé dans un mondeindigène se prend d’empathie pour la population localequ’il avait pour mission de décimer et tombe amoureuxd’une belle autochtone. Ce succès cinématographiquesort en DVD-Blu Ray. Recordman des recettes aucinéma, Avatar règnera-t-il sur la planète DVD ?

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73TIM n°214 - Mai 2010

Vu dans les médiasQuartier libre

n Le DRAC est prêt à supporter d’importants écarts d’altitude grâce à des adaptationsréalisées par le groupe EADS n Au Havre, le Centre d’information et de recrutementdes forces armées a reçu la visite du général Ponties, venu à la rencontre des futuresrecrues de l’armée de Terre n À Mont-Louis, l’adjudant-chef Anda nous rappellequ’« impossible n’est pas légionnaire».

Le Drone de reconnaissance aucontact (DRAC) de l’armée de Terreest prêt ! « Dans le cadre d’un

contrat notifié le 31 décembre 2009», lessystèmes du drone ont été modifiés pour«l’ensemble du parc soit 120 aéronefs».Ce sont «les 25 systèmes livrés en juillet2008, mais aussi les 35 systèmes de ladeuxième tranche livrés en janvier 2010»

Le Drone de reconnaissance au contact prêt au départqui ont subi un retrofit. Ce retrofit est unesorte de combinaison entre une mise àjour et une mise à niveau du systèmevisant à mieux adapter les engins aux volsmontagneux. Ces innovations se matérialisent princi-palement par « des écopes permettant de refroidir les moteurs en augmentantle débit d’air ». Cette solution simple

«devrait permettre au drone de suppor-ter des montées prolongées sur desécarts d’altitude supérieurs à 500m».Mais pour travailler en zone monta-gneuse, il y avait un autre problème : lelancement du DRAC. C’est dans cetteoptique que 12 catapultes à tendeursélastiques ont été livrées.

Anne Musquère , 16 avril 2010

Le général Philippe Ponties, sous-directeur du recrutement de l’ar-mée de Terre, a rendu visite à

l’adjudant-chef Patrick Cavalère, patrondu Centre d’information et de recrute-ment des forces armées (CIRFA). Ce futl’occasion d’en savoir un peu plus surl’enrôlement des quatre-vingts jeunesqui s’engagent chaque année auprès duCIRFA havrais. La venue du général n’estpas innocente, il veut se « rendre compte

L’armée de Terre se place au cœur de la bataillepour l’emploi et l’égalité des chances pour les jeunes

de la façon dont les militaires organisentleurs missions, notamment le pôleemploi, et si la mutualisation des servi-ces fonctionne bien ». Il s’est égalementexpri-mé sur les 15 000 postes que l’ar-mée de Terre crée par an. Des postes quicomprennent plus de 400 spécialitésdifférentes. Selon lui, tous les domainessont exploités pour que chacun puisse« devenir soi-même », « du mécanicienau boulanger ». Aussi large que les

domaines de compétences, il y a lescritères d’embauches : « Il y a une placepour chaque fille ou garçon non qualifiéou diplômé jusqu’à bac + 5. Le public viséva de 17 ans et demi à 29 ans. » Lesdurées de contrat sont aussi variables,de 1 à 8 ans. Bien que l’armée souhaitegarder ses hommes, elle les accompa-gne quand ils émettent le désir de sereconvertir dans la vie civile.

13 avril 2010

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ECO L’adjudant-chef Anda, de la Légion

étrangère, vient de réussir brillam-ment le stage de recyclage d’ins-

tructeur commando, nous apprend lemensuel Képi blanc. Rien d’exceptionnel,si ce n’est que le sous-officier a 58 ans,un âge a priori canonique pour se risquerdans les parcours du Centre nationald’entraînement commando (CNEC) deMont-Louis. Après 29 ans de service,l’ADC Anda avait simplement besoin dese recycler avant d’aller motiver des«petits jeunes» à Arta-Plage (Djibouti).

Jean-Dominique Merchet, 15 avril 2010

Instructeur commando... à 58 ans !Les réponses« Cela ne m’étonne pas de la part de cettelégende connue de nombreux stagiairesdu CEFE et dont la mythologie lui attri-bue (entre autres) une prise de poids lorsde l’épreuve de survie au stage de junglebrésilien de Manaus.» Wanadoo

«Rambo a 60 ans dans le dernier opus dela série! LOL, pas encore battu SylvesterStallone ! Bon, je plaisante. Chapeau àl’adjudant-chef. Ceux qui ont connu lesstages commandos à Mont-Louis, Col-lioure ou ailleurs (Guyane, etc.) apprécie-

ront la performance. Car c’est vraimentdigne d’un exploit sportif de très hautniveau (les stages d’instructeurs sont vrai-ment au-dessus des stages classiques).»

Jean-Marie Tarragoni

« Bravo l’ancien, bel exemple pour lesplus jeunes d’entre nous. L’enthousiasmeet la jeunesse d’esprit de ce sous-officierde Légion doivent nous interpeller ainsique la “fidélité” et la remise en questionde notre “jeune ancien”. Merci et bonnemission au CECAP d’Arta-plage.»

LTN Robert

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Quartier libre

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Malgré tout le soin apporté à la relecture des annonces, la rédaction de TIM ne saurait être tenue responsable en cas de défaillance d’un annonceur ou d'une information erronée.La rédaction rappelle qu’il s’agit d’un service gratuit, cependant elle se réserve le droitd'opérer une sélection des demandes.

Le XVIIIe mandatdu 25e Régiment du génie de l’air (février / juin 2010) au Tchad,opération EPERVIER, met envente son insigne au prix de 13€ (frais de port compris).Description : insigne finitionargent et or, 50X40 mm, dragon,épervier, ailes et cuirasse ensculpture en relief, épingle sertieau dos. Chèques à l’ordre de :Amicale du 25e Régiment du géniede l’air, 8 route du Camp d’Aviation,BP 20099, 13128 Istres Cedex.

Le groupe médicalRochambeau met en vente son insigne numéroté au prix de 15 € + 5€ de frais de port,maximum 2 insignes par envoi. Chèque à l’ordre de l’Amicalegroupe médical Rochambeau,51401 Mourmelon-le-Grand.

2

1 Le Régiment de marchedu Tchad du groupementTerre EPERVIER au Tchadmet en vente son insigne nonnuméroté au prix de 10€ (portcompris). Chèque à l’ordre du cercle mess du RMT. Contact : OSA du Régiment demarche du Tchad, QTR Berniquet,60400 Noyon. Tél. : 821 604 82 83ou 03 44 09 82 83.

Le 3e escadron du1er Régiment de spahis meten vente son insigne SENEGAL2009 numéroté au prix de 15 € frais de port compris.Chèque à adresser à l’Amicaledes cadres du 3e escadron1er Régiment de spahis, QuartierBaquet, BP 1008, 26015 ValenceCedex. Contact : MCH Facelloau 04 75 78 64 31.

4

3 L’amicale de la DIRISIBordeaux met en venteson insigne au prix de 12€(frais de port inclus). Règlement par chèque à l’ordre de l’amicale. DIRISI Bordeaux,quartier Xaintrailles CS71154,33080 Bordeaux Cedex. Contact :SCH Dieguez au 05 57 85 23 68.

A VENDRECollection 200 insignes arméede Terre, TAP, TDM, CDOS,Indochine, Algérie, AFN, AEF,AOF, Missions extérieures cotée7 000 €, cédée 5 000€.Contact : R. Servoz, 19, rue Jean-Moulin, 64600 Anglet.

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5

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A LOUERCilaos, la Réunion, chalet toutconfort vue sur montagne, 3 ch.,jardin, parking. Proximité centrevillage, commerces, activitésmontagne. Site : les-godillots.blog4ever.com Contact : 06 21 80 30 53.

Saint-Fons, T2 de 46 m2,balcon, 1er étage, ascenseur,petite copropriété récente (2010),garage fermé en sous-sol,chauffage électrique, toutescommodités, école, commerces.Prix : 620€ (charges comprises).Contact : 06 86 93 60 64.

RECHERCHEPour étude sur téléphoniemilitaire, recherche tout appareiltéléphonique militaire françaisd’avant 1918. Contact :CDT (er) Darriet au 04 93 79 23 15ou [email protected]

Recherche insigne du 5e Régiments de chasseurs dePérigueux. Contact : LCL Correaau 01 64 92 31 90.

DIVERSLe musée d’art militaire deVincey (88) présente, du 8 mai au11 nov., l’exposition « De 1870 à1990 ». Contact : 03 29 67 48 95ou http://pascal.lener.free.fr

Faites parvenir vos petites annoncesà Terre Information Magazine par courrier ou par internet à:

sirpat-comecrite. emat @terre-net. defense. gouv. fr

Petites annonces

INSIGNES

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sommaire - Mai 2010

Organe de liaison des ressources humaines fondé en 1973 par le Général d’armée de Boissieu

I

• L’institution n’oublie pasles conjoints endeuillés III

PAGE

IPAGE

IIPAGE

Téléchargez Terre Info sur Intranet :www.drhat.terre.defense.gouv.fr

• Nouveautés dans l’enseignement militaire supérieur• Suppression des sections « passagers » OME :

quelle incidence sur la gestion des dossiers ?

IVPAGE • CFMT : qui sont-ils ?

• La réserve citoyenne, mode d’emploi

Terreinfo!

• Les lycées de la Défense

L’institution n’oublie pasles conjoints endeuillésUne centaine de morts endeuille

chaque année, la « communautéarmée de Terre ». Or, le disparu

laisse parfois derrière lui un conjoint.Fidèle au devoir moral d’entraide et de soli-darité, le ministère propose des disposi-tifs dérogatoires permettant aux veuf(ve)sd’entrer dans la fonction publique.Certes, cela n’atténue pas la douleur mais

participe au travail de reconstruction alorsque de nombreux conjoints de civils ou demilitaires n’exercent aucune activité pro-fessionnelle.

Des dispositifs adaptésà chaque situationEn fonction de la cause du décès et desliens (mariage, concubinage, etc.) unis-

sant le conjoint et le personnel décédé,les dispositifs diffèrent entre intégrationdirecte dans un corps de fonctionnaires(catégorie B ou C) et accès prioritaire auxemplois réservés en passant par le recru-tement comme agent sous contrat. Letableau ci-dessous les présente rapide-ment.

CONDITIONS

Marié ou PACSé Décès en relation avec l'exercicedes fonctions Demande à présenter dans les 3 ans suivant le décès

Marié ou PACSé Décès en relation avec l'exercice des fonctions + remplir les critères d'accès à lacatégorie B (baccalauréat, etc.)Demande à présenter dans les 3 ans suivant le décès

Vie maritale, Décès sans lien avec le service

Marié / PACSé / vie maritaleDécès ou disparition d'un militaire dans certainescirconstances (pensionnés deguerre ou d’OPEX, etc.)

RECRUTEMENT

Intégration directe dans le corps des adjoints administratifsou des agents techniques du MINDEF (catégorie C)

Intégration directe dans le corpsdes secrétaires administratifs du MINDEF ou de l'Intérieur(catégorie B)

Recrutement en qualité d'agentsous contrat

Accès prioritaire aux corps de catégorie B et C des troisfonctions publiques par la voie des emplois réservés

OBSERVATIONS

Pas de limite d'âge Titularisation immédiate (pas de période de stage)

Contrat d'un an, renouvelableune seule fois. Possibilité de se présenter au recrutement de catégorie C sans concours

Bénéficiaire prioritaire pendantun an à compter de l'inscription Stagiaire pendant un an (renouvelable)

n De 2007 à 2009, grâce à ces mesures, 40 veuvesde civils ou militaires de l’armée de Terre onttrouvé un emploi : 15 agents sous contrat et 25 fonctionnaires.

n La carte de circulationSNCF Désormais, le conjointsurvivant (marié ou lié parun PACS) et les enfants (à charge ou non) d'unmilitaire décédé en OPEXaccèdent aux mêmesconditions tarifaires etd'utilisation du réseauSNCF que celles qui étaient accordées audisparu.

n Les textes de référencesont disponibles sur le site : www.drhat.terre.defense.gouv.fr/BCPEH/accueil_bcp_g.html

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II II ! !

Terreinfo

Les lycées Terre de la DéfenseLes lycées Terre de la Défense sont

des établissements d’enseignement(secondaire et classes préparatoires)

fonctionnant sous le régime de l’internat. Les admissions sont réservées :- aux enfants ayants droit pour les classesdu secondaire ;- à tout jeune Français titulaire d’un bac-calauréat général et désireux d’intégrerune grande école militaire pour les classespréparatoires aux grandes écoles (CPGE).La scolarité est payante pour le cycle se-

condaire (2 302 euros pour l’année 2009-2010). Cependant, les élèves peuvent béné-ficier : - de remises à caractère social (prenant encharge de 25 % à 100 % des frais de trous-seau et de pension). Ces remises sont cal-culées au regard du coefficient familial ;- des bourses de l’Education nationale, sousréserve d’en avoir fait la demande préa-lable auprès de leur établissement d’ori-gine (uniquement pour les élèves de laseconde à la terminale).

Les élèves des classes préparatoires béné-ficient, quant à eux, sous certaines condi-tions, d’une exonération provisoire des fraisde trousseau et de pension. L’armée de terre dispose de quatre lycéesrépartis sur le territoire français :n le lycée militaire d’Aix en Provence ;n le lycée militaire d’Autun

(qui dispose d’un premier cycle) ;n le Prytanée national militaire de

la Flèche ;n le lycée militaire de Saint-Cyr.

1. Ayants droit1.1 Élèves du groupe 1n Pupilles de la Nation ;n orphelins de père ou de mère dont leparent, militaire d’active est décédé ;n enfants et enfants fiscalement à chargede militaires d’active, quelle que soit laposition statutaire du militaire ;n enfants et enfants fiscalement à charged’anciens militaires d’active radiés descadres ou rayés des contrôles pour raisonsde santé, suite à une maladie ou une bles-sure reconnue imputable au service ;n enfants et enfants fiscalement à charged’anciens militaires radiés des cadres ourayés des contrôles :• soit en ayant acquis des droits à pension

militaire de retraite ;• soit à l’issue d’un engagement minimal

de huit ans dans les armées en tant quemilitaire du rang ;

n enfants et enfants fiscalement à chargede réservistes totalisant un minimum dedix années d’engagement dans la réserveopérationnelle au premier janvier de l’an-née d’admission dans le lycée.

1.2 Élèves du groupe 2Enfants et enfants fiscalement à charged’agents du ministère de la défense, de fonc-tionnaires titulaires de la fonction publiqueou de magistrats de l’ordre judiciaire :• quelle que soit la position statutaire de

l’agent, du fonctionnaire ou du magistrat ;• retraités ;• décédés.

1.3 Élèves du groupe 3ATTENTION : ne concerne que les élèves du second cycle, de la seconde à la terminale.Enfants ne relevant ni du groupe 1, ni dugroupe 2, et détenteurs ou éligibles auxbourses de l’Éducation nationale au mo-ment du dépôt de leur candidature.

2. Dossier de candidatureLes imprimés nécessaires à la constitu-tion du dossier sont disponibles, unique-ment, sur le site Internet ou Intranet dela DRHAT/SDFE : www.formation.terre.defense.gouv.fr rubrique « lycées de laDéfense ».

3. Admission en 1er cycle de l’enseignementsecondaire(uniquement au lycée militaire d’Autun)

3.1 Admission en 6e

Sauf cas exceptionnel, aucun élève ne peutêtre admis en redoublement. De plusaucun candidat ne pourra être admis s'iln'a pas été autorisé à entrer en classe desixième, avec la capacité de suivre desétudes au collège, en internat.

3.2 Admission en 5e, 4e et 3e

S’agissant d’un recomplètement des clas-ses, le nombre de places offertes est limité.

3.3 CalendrierToutes les informations sur le site inter-net de la DRHAT/ SDFE : www.formation.terre.defense. gouv.fr

4. Admission en secondcycle de l’enseignementsecondaire4.1 Admission en secondeLes admissions sont prononcées à l’issued’un contrôle écrit des connaissances por-tant sur le programme des deux premierstrimestres de la troisième : en français,mathématiques et langue vivante (anglais

ou allemand). Les candidats doivent, aumoment du dépôt de leur demande, fré-quenter la classe de troisième. Les famillesétablissent un ordre de préférence entreles quatre lycées militaires de l’armée deTerre et le lycée naval de Brest.

4.2. Admission en premièreet en terminaleElles sont prononcées par les établisse-ments demandés après examen de dossier.

5. Admission en classespréparatoires Les modalités d’admission et le dossier depréinscription sont accessibles à partir dusite internet : www.admission-postbac.org

5.1. CPESDepuis la rentrée 2008, un nouveau cyclede préparation aux concours des grandesécoles est mis en place au sein des lycéesde la défense : ce sont les classes prépa-ratoires à l’enseignement supérieur.Véritable « classe passerelle », elle s’adres-se aux bacheliers qui souhaitent faire unecarrière de haut niveau dans la défensesans avoir tout à fait le niveau scolaire suf-fisant pour intégrer une CPGE directement.Les candidatures des bacheliers titulairesd’une bourse de l’Éducation nationale sonttraitées en priorité.

5.2. CPGELes CPGE assurent les préparations suivantes :• École polytechnique ;• ESM filière sciences ;• ESM filière sciences économiques ;• ESM filières lettres• École de l’air ;• École navale ;• ENSIETA

Renseignements complémentaires auprès de la section lycées militaires de la SDFE, par téléphone : 02 47 77 22 96 ou au 23 75 ou au 28 30.(PNIA : 821 371 + n° de poste) ou par courriel : [email protected]

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II II II! !

Nouveautés dansl’enseignement militaire supérieur

Le concours d’accès à l’enseignementmilitaire supérieur du 2e degré com-porte désormais :

• un concours sciences administratives(SA) propre aux commissaires ;

• un concours sciences de l’ingénieur (SI)concernant tous les officiers détenteursd’un master 2 d’un domaine scientifiqueou d’un diplôme d’ingénieur ;

• un concours sciences humaines et rela-tions internationales (SHRI) présentépar tous les autres officiers.

Ils ont en commun les épreuves de cul-ture générale et de synthèse. Les con-cours SI et SHRI ont en plus une épreuvede tactique générale, dans le but d’appré-cier les connaissances militaires des can-didats et leur capacité à prendre desdécisions justes face à une situation tac-tique. Sur le programme du tronc com-mun du diplôme d’état-major, cetteépreuve suppose comme les autres unfort investissement personnel. Elle mon-tre l’importance que l’armée de Terreattache à son cœur de métier, dans l’ac-tuel contexte opérationnel.

Enfin, les candidats sont évalués à l’oralsur leur culture militaire et en anglais,mais aussi dans les domaines d’étudesspécifiques à chaque concours. Le concours du diplôme technique a aussiévolué, le concours sur titre étant désor-mais composé de trois étapes : une pré-paration ; une commission de sélection ;une commission d’admission communeau concours sur épreuves. Par ailleurs, la filière « systèmes de télé-communication et d’information » (STI) aremplacé la filière « systèmes d’informa-tion » (SINF), en engerbant la plupart desplaces « télécom réseau » de la filièresciences de l’ingénieur, pour accroître lenombre de diplômés techniques de cemétier par un concours de niveau scien-tifique plus accessible.Adossés à une préparation adaptée, cesconcours, sélectifs pour répondre auxbesoins de l’armée de Terre, ouvrent desparcours professionnels attractifs. Ils sup-posent un travail personnel important, àla mesure de l’exigence de nos engage-ments opérationnels.

SUPPRESSION DES SECTIONS« PASSAGERS » OME

Quelle incidence sur la gestiondes dossiers ?

Congé pour convenancespersonnelles et congé parentalVotre conjoint est affecté hors métro-pole. Pour l’accompagner, à défautd’affectation en couple militaire, vousprenez un congé pour convenancespersonnelles ou un congé parental :n congé pour convenances person-

nelles : votre dossier est alors gérépar le GTAPI (groupement de transitet d’administration du personnelisolé) en métropole ;

n congé parental : votre dossier estgéré par votre dernier organismed’administration en métropole endemeurant sur le « banc passagers »de votre formation d’emploi.

OME : gestion congés dereconversion et soumission àdisponibilité de 5 ansL’OA (organisme d’administration) sechargera de la gestion du congé dereconversion et de la soumission à dis-ponibilité de 5 ans à partir du « bancpassagers » de votre dernière forma-tion d’emploi OME.Pour répondre à cette nouvelle orga-nisation de la gestion, les régularisa-tions administratives sont en cours.

Pour plus de détails, consulter le sitede la DRHAT/gestion/documentation/la gestion des congés particuliers.

TIM214_TERRE_INFO_V2.QXD 21/04/10 20:38 Page III

Page 79: Technologie Vie des unités Témoignage DOSSIER …energie5000.free.fr/214.pdf · TIM n° 214 - Mai 2010 5 L’ esprit « commando » a été person-nifié dans l’Histoire par quelques

IIVV !

Terreinfo

CFMT : qui sont-ils ?Le Conseil de la fonction militaire de l’armée de Terre (CFMT) vient de renou-

veler la moitié de ses membres. Certains siègeront pour la première fois lorsde la 42e session, du 16 au 21 mai prochain, à Dourdan (Essonne).

Ces 220 nouveaux représentants de notre communauté militaire proviennent detoutes les catégories, de tous les types de formation, de toutes les spécialités. Ilsforment l’échantillon particulièrement représentatif de la variété des militaires del’armée de Terre.

Créée par la loi de 1999 portant surl’organisation de la réserve militaire,la réserve citoyenne (RC) a pour objet

d’entretenir l’esprit de défense et de ren-forcer le lien entre la nation et ses forcesarmées. C’est une « réserve de rayonne-ment » composée de volontaires civilsdûment agréés auprès d’une autorité mili-taire en raison de leurs compétences, deleur expérience ou de leur intérêt pour lesquestions relevant de la défense nationale.

L’agrément est une condition préalable àl’intégration dans la RC :n résulte d’un accord mutuel entre le

volontaire et une autorité militaire de rat-tachement (AMR), officier général, chefde corps ou délégué militaire départe-mental (DMD) ;

n est accordé pour une durée de trois ansrenouvelable ;

n sans condition d’âge maximum ou d’ap-titude physique.

Un grade honorifique, perdu à la fin del’agrément, est attribué par la Direction desressources humaines de l’armée de Terre(DRHAT), aux volontaires issus directementde la société civile, et déterminé en fonc-tion du diplôme détenu, de la notoriété, duniveau de responsabilité exercée et de laproximité avec le monde de la défense.

Les volontaires, anciens militaires d’activeou de la réserve opérationnelle, conserventle dernier grade détenu à titre définitif.La demande d’agrément, précisant legrade souhaité, doit être adressée parl’AMR, au bureau réserve de la DRHAT.

La mission de ces collaborateurs béné-voles du service public, est définie dans unmandat individualisé, et consiste à agirprincipalement au sein de leur réseau dansle monde de la politique, de l’entreprise oude l’éducation.

Pour plus d’informations, consultez le site Intraterre de

la concertation :www.emat.terre.defense.gouv.fr/CFMT/

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SPÉCIALITÉn Analyse par spécialitésPlus des deux-tiers des membres exercent une spécialité des armesExemples de spécialités des armes : combat des blindés, combat et techniques du génie, renseignement, sécurité, systèmes d’informationet de télécommunications…Exemples de spécialités des services : pilotagecomptabilité, budget, finances, administration et soutien de l’homme, communication…

n Répartition par fonctions opérationnelles

AFFECTATIONLes trois-quarts des membres servent dansune formation relevant du Commandement de la force terrestre (CFT) : états-majors de brigade, états-majors de force, régiments,centres de préparation des forces…

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n Grades La moyenne d’âge est de 36 ans, et l’anciennetémoyenne de service est de 18 ans.

La réservecitoyenne, moded’emploi

Pour en savoir plus sur la RC, s’adresser au bureau réserve

de la DRHAT.

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Page 80: Technologie Vie des unités Témoignage DOSSIER …energie5000.free.fr/214.pdf · TIM n° 214 - Mai 2010 5 L’ esprit « commando » a été person-nifié dans l’Histoire par quelques

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