Tchad: Evaluation et développement de capacités des organisations liées au commerce...
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Gouvernement du Tchad
Ministère du Commerce et de l’Industrie
Tchad: Evaluation et développement de capacités des
organisations liées au commerce extérieur
Rapport principal
Auteurs :
Matthias Meyer, Praximondo, Genève
Yobom Ben Naïti, Consultant national
16 octobre 2012
2
Table des matières
Synthèse .…………………………………………………………………………… 4
A. Objectif et modalités de l’évaluation des capacités .....................................................10
B. Opportunités et défis actuels pour la diversification économique ..........................10
Rôle du renforcement des capacités
Opportunités
Défis
C. L’organisation du réseau commercial …………………………………………….14
Historique
Les fonctions du Comité de pilotage
L’objet de l’enquête
D. Qualité de gestion …………………………………………………………………. 17
Réformes de gouvernance en cours
Le Ministère du Commerce et de l’Industrie
Les questions posées dans l’enquête
Les réponses données : évaluation de la situation actuelle
Les réponses données : les réformes souhaitables
E. La politique de diversification économique et sa mise en œuvre ……………….. 25
Réformes en cours
Les questions posées dans l’enquête
Les réponses : l’évaluation de la situation actuelle
Les réponses données : les réformes souhaitables
F. Les connaissances …..…………………………………………………………….. 29
Acquisition de connaissances au Tchad
Les questions posées dans l’enquête
Les réponses données : l’évaluation de la situation actuelle
Les réponses données : les réformes souhaitables
G. La reddition de comptes ou la redevabilité ………………………………………. 34
Les questions posées dans l’enquête
Les réponses données : l’évaluation de la situation actuelle
Les réponses données : les réformes souhaitables
H. Quelles sont les priorités dans le renforcement des capacités? …………………. 36
Interprétation de l’enquête
La bonne pratique dans le renforcement des capacités
3
I. Trois propositions prioritaires de renforcement des capacités ………………… 40
Une réforme institutionnelle du MCI et du réseau commerce et investissement
Formation spécialisée en économie internationale
Amélioration des statistiques
J. Autres propositions …………………………………………………………… 44
Agence nationale des investissements et exportations (ANIE)
Agence de la normalisation et de la métrologie
Le Centre de Contrôle de la Qualité des Denrées alimentaires (CECOQDA)
Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture, des mines et de l’artisanat (CCIAMA)
Association des femmes commerçantes et chefs d’entreprises du Tchad (AFCCET)
Annexes :
1. Réunions et personnes rencontrés
2. Questionnaire
3. Enquête : tableaux et commentaires
4
Synthèse
Ce rapport évalue les capacités institutionnelles liées au commerce extérieur du Tchad. Trente-cinq
cadres travaillant dans ces institutions ont participé dans une enquête en juin 2012 dans laquelle ils ont
évalué en détail la situation actuelle et donné leur avis sur les réformes qui seraient souhaitables. Les
auteurs de ce rapport ont également consulté les agences travaillant dans ce domaine, le Ministère de
la fonction publique, des institutions d’enseignement et de formation et des représentants au Tchad
d’agences régionales et de coopération. Sur cette base, les auteurs présentent des propositions de projet
qui permettraient de renforcer les capacités dans l’appui à la diversification des exportations et
l’augmentation des investissements au Tchad.
Opportunités et défis dans la diversification économique
L’efficacité accrue des agences tchadiennes qui interviennent dans le commerce extérieur est une
condition nécessaire mais pas suffisante pour que l’économie et les exportations puissent se diversifier.
Les autres conditions permettant une croissance soutenue et une dépendance moins forte des
exportations pétrolières sont devenues plus favorables : les perspectives de paix et de stabilité
politique se sont améliorées, la reconstruction dans les secteurs sociaux, l’agriculture et les routes est
en marche, l’électricité et l’internet à haut débit seront bientôt plus accessibles et fiables, un début
d’industrialisation est visible et des réformes de gouvernance - dont certaines ont été entamées il y a
plus qu’une décennie - commencent à porter leurs fruits.
Cependant le Tchad aura des défis importants à relever sur le chemin de la croissance : l’enclavement
restera un obstacle difficile à surmonter, l’environnement des affaires reste paralysant et la
diversification des exportations et de l’investissement n’a pas encore une place de choix dans la
stratégie de développement du Tchad ni dans les priorités des agences de coopération.
Contexte de l’enquête
En 2003 le Tchad a adhéré au Cadre intégré renforcé, un programme multi-agences d’appui à
l’intégration commerciale des « pays les moins avancés ». La Banque mondiale a fait un premier
diagnostic sectoriel en 2004 et un Comite de pilotage a été fondé, coordonné par le Ministère du
Commerce et de l’Industrie et réunissant des agences publiques et privées tchadiennes et quelques
agences de coopération. Mais ce partenariat ne s’est mis à travailler qu’en 2009 et n’a suivi que
quelques financements mettant en place l’unité de coordination du partenariat, des études pour la mise
en place d’agences nouvelles, et l’appui à la formation dans les entreprises.
Dans l’enquête toutes les agences du Comité de pilotage étaient consultées. Les questions
concernaient a) les pratiques de gestion propres à chaque agence, b) la stratégie du commerce extérieur
du Tchad et la qualité de sa mise en œuvre, c) les connaissances professionnelles dans les agences, et d)
la redevabilité concernant la gestion financière et les résultats de chaque agence ainsi que les
possibilités de recours judiciaire en cas de conflit commercial. Par la suite les résultats de l’enquête
dans ces quatre domaines sont résumés, précédés chaque fois par l’analyse du contexte actuel au
Tchad dans ces mêmes domaines.
5
Qualité de gestion
Depuis une décennie le Gouvernement a fait des efforts substantiels pour améliorer la gouvernance à
plusieurs égards: gestion du personnel de la fonction publique, budget et dépenses, marchés publics,
lutte contre la corruption, tribunaux commerciaux et arbitrage pour les investissements, réorganisation
de ministères-clé. Depuis la fin de la guerre civile en 2009 des progrès importants dans ces réformes se
sont matérialisés. Cependant des observateurs mettent leur doigt sur quatre dysfonctionnements qui
semblent persister : la pratique fréquente de nominations politiques sans égards suffisants à la
qualification, beaucoup de dérogations injustifiées au code des marchés, du harcèlement fiscal des
entreprises, et le paiement très lent des dettes d’agences publiques au secteur privé.
La vague de réformes n’a que marginalement touchée au Ministère du Commerce et de l’Industrie
jusqu’à maintenant. Une réorganisation de portée limitée a été approuvée après de nombreuses années
d’attente. Mais les conditions de travail sont restées très précaires : dispersion du personnel sur
plusieurs lieux de travail, bâtiments vétustes et installations défectueuses, centre de documentation en
désordre, budget minimal de matériel et d’équipements. Les chefs de services n’ont que peu de
moyens d’influencer la sélection du personnel qui souvent n’est pas spécialisé. Les collaborateurs
n’ont souvent pas de cahier de charge spécifique et le travail reste routinier étant donné que des
dossiers intéressants ne sont pas délégués. Des guides opérationnels et manuels de procédures font
défaut. Il arrive que les compétences entre services se chevauchent à l’intérieur du Ministère ou avec
d’autres ministères.
Réponses à l’enquête. Les scores reflètent une situation précaire et insatisfaisante dans les agences qui
empêche que le travail devienne plus efficace et que de meilleurs résultats puissent être atteints. Les
participants préconisent des améliorations substantielles dans tous les aspects traités dans l’enquête :
un meilleur environnement physique, une meilleure capacité de planifier et gérer des projets, un
financement durable des activités et investissements et des réformes substantielles dans la gestion
interne (dans cet ordre de priorité).
Ceci pointe vers des investissements qui en premier lieu permettraient aux agences du réseau de
travailler dans un environnement plus favorable : localisation des bureaux dans un même endroit, de
l’équipement performant de climatisation et électronique, des sources d’approvisionnement sûres
(électricité et accès internet) et un budget récurrent qui permet de disposer du matériel nécessaire et de
maintenir, réparer et remplacer les équipements essentiels pour le travail, quand il le faut. Mais des
réformes de gestion des « ressources humaines » seraient également primordiales, c’est-à-dire des
changements importants dans les méthodes de sélection du personnel professionnel, un style
participatif de gestion et des récompenses pour le travail bien fait et le travail en équipe. En premier
lieu c’est le Ministère du Commerce et de l’Industrie et les autres agences de l’administration centrale
qui sont visés.
Politique de diversification économique
Actuellement le secteur public tchadien est mal organisé pour donner un appui sérieux au secteur privé
et de promouvoir les exportations. Le gouvernement a approuvé l’ Etude diagnostique sur l’intégration
commerciale (EDIC) en 2006 et l’a intégrée dans sa stratégie de lutte contre la pauvreté en 2008. Mais
celle-ci n’a été mise en œuvre que partiellement, avec des progrès notables depuis 2009. Le
Gouvernement a lancé un certain nombre d’investissements industriels sans que leur viabilité ait été
6
étudiée avec soin. La coopération extérieure n’a montré qu’un intérêt marginal jusqu’à maintenant
dans la promotion du secteur privé et du commerce extérieur.
Par ailleurs, le mécanisme de concertation pour le commerce extérieur, le Comité de pilotage, a un
rôle très limité. Il n’est pas encore le lieu où les politiques de l’avenir sont débattues et promues.
Réponses à l’enquête : Les participants à l’enquête ont porté un jugement sévère sur la valeur
attribuée actuellement au Tchad à la diversification économique et à l’intégration internationale. Le
financement et les investissements dans une telle stratégie sont considérés comme insuffisants, le
Ministère du Commerce et de l’Industrie et le Comité de pilotage n’arrivent pas à jouer un rôle
dynamique dans la création d’une stratégie cohérente ni dans sa mise en œuvre. En plus, il n’y a pas de
stratégie convaincante de promouvoir l’intégration des femmes dans l’économie et en particulier le
commerce extérieur.
Par conséquent, les participants préconisent des réformes ambitieuses : le Gouvernement doit créer
une stratégie cohérente (par exemple par rapport aux efforts d’industrialisation) qui fera partie des
priorités de financement par le budget, entraînera un revirement dans les priorités des agences de
coopération et mobilisera des investissements extérieurs. Le Ministère du Commerce et de l’Industrie
et le Comité de pilotage devront être les maîtres d’œuvre d’une telle stratégie et suivre de près sa mise
en œuvre. Cela signifie avoir un secrétariat technique en mesure de contribuer à préparer et appuyer
une telle stratégie et sa matrice d’actions, suivre un portefeuille substantiel de projets d’investissement
et de renforcement des capacités, organiser des séminaires avec le milieu professionnel national et
international, et se communiquer fréquemment avec le public intéressé, par exemple par un site web
interactif.
Les connaissances
Les différents métiers du commerce extérieur sont difficiles à apprendre dans des universités parce
qu’ils sont très spécialisés. C’est pour cette raison que le transfert de connaissances se fait en premier
lieu par l’apprentissage en service, stimulé par un climat de travail qui prend son inspiration dans
l’attitude professionnelle et exigeante des dirigeants et cadres.
Il y a relativement peu d’institutions académiques dans le monde qui se sont spécialisées dans les
carrières de l’économie extérieure : politique commerciale et droit commercial international, le rôle
des investissements multinationaux, les rapports financiers internationaux. En Afrique des cours de
masters et de doctorats et la recherche appliquée se comptent sur une main. Aucune institution de ce
genre n’existe au Tchad. Ce n’est pas le cas pour certains domaines techniques comme la douane,
l’agriculture, l’élevage et les statistiques. Des écoles professionnelles et des spécialisations
académiques se sont créées dans plusieurs sous-régions d’Afrique et commencent à se développer au
Tchad.
Selon les règles de la fonction publique la formation et le perfectionnement augmentent les chances
d’un fonctionnaire d’accéder à un poste de responsabilité. Cependant, selon l’avis de hauts
fonctionnaires tchadiens il sera souvent impossible de réintégrer une personne formée à l’extérieur,
étant donné qu’aucun poste intéressant n’aura été « réservé » pendant son absence.
Réponses à l’enquête : Les participants à l’enquête considèrent que les agences qui sont membres du
Comite de pilotage ne sont pas encore des « organisations apprenantes » ni dans leur fonctionnement
7
interne, ni dans les opportunités données aux collaborateurs et collaboratrices de se perfectionner à
l’extérieur. Concrètement, cette critique se réfère au manque d’identifier les compétences techniques
et fonctionnelles (nécessaires dans chaque agence), aux efforts très timides d’organiser l’apprentissage
professionnel des jeunes experts au lieu de travail ainsi qu’à l’extérieur, à l’usage très limité des
technologies de l’information dans la gestion et la formation, à l’impossibilité actuelle du Ministère du
Commerce et de l’Industrie d’être un guide et modèle pour le réseau et, finalement, aux efforts
seulement naissants des agences tchadiennes de participer dans des organisations professionnelles
internationales.
Le classement des priorités de réforme fait par les participants étonne : la plus haute priorité va à la
participation des experts tchadiens dans des organisations professionnelles internationales. Celles-ci
revêtent effectivement une grande importance dans la professionnalisation des métiers liés au
commerce extérieur. Les prochaines deux priorités de réforme concernent la gestion interne des
agences. D’abord, l’établissement de plans de développement des compétences ce qui signifie que
chaque agence serait en mesure de déterminer les profils professionnels que ses experts nécessitent
pour pouvoir remplir leur mandat. Ceci leur permettrait de mieux sélectionner des employés et
d’organiser leur apprentissage et formation continus. Ensuite, une haute priorité a également été
attribuée à une meilleure utilisation des technologies de l’information pour faciliter et rendre
transparent les processus internes de décision et pour intensifier le transfert de connaissances, par
exemple par la création de banques de données et bibliothèques professionnelles ou par l’organisation
de cours à distance.
Les participants à l’enquête étaient un peu plus sceptiques quant au rôle que pourrait assumer le
Ministère du Commerce et de l’Industrie ˗ en tant que secrétariat technique du Comité de pilotage -
dans la coordination et la promotion des différentes formes de transfert de connaissances internes. Ils
n’avaient pas beaucoup de confiance non plus dans les méthodes traditionnelles d’apprentissage « sur
le tas ». Pourtant, partout dans le monde c’est ces formes de transfert de connaissances pratiques qui se
sont avérées essentielles dans la création d’une culture d’excellence dans les agences publiques.
Reddition de comptes ou redevabilité
Seulement deux questions étaient posées dans l’enquête: la solution de conflits qui apparaissent dans
des transactions commerciales et les investissements et l’évaluation indépendante et ouverte au public
de la gestion des agences publiques. La redevabilité aux clients privés, au personnel dans les agences
et au public était traitée dans des sections antérieures de l’enquête.
Réponses à l’enquête : Les participants reconnaissent que la réforme de la justice commerciale est en
cours mais n’a pas encore donné la preuve de son efficacité. Une accélération des réformes est
souhaitée pour que la justice tchadienne arrive à un niveau de transparence, d’efficacité et
d’impartialité qui soit au-dessus de la moyenne de la région d’Afrique centrale. Une poursuite des
réformes est également souhaitée pour ce qui concerne la redevabilité financière et de résultats. Dans
les agences publiques les audits approfondis et l’évaluation indépendante des politiques et projets
doivent devenir bien plus fréquents. Les résultats des études entreprises doivent être mis dans le
domaine public.
Les participants à l’enquête ont confirmé que les capacités d’évaluation de politiques et de projets sont
très limitées au Tchad. Ils estiment que le renforcement des capacités pour la préparation et la
8
gestion de projets revêt une très haute priorité. La formation dans ce domaine est donc à retenir dans
des projets futurs.
Bonne pratique dans le renforcement des capacités
L’expérience accumulée pendant de longues années avec des projets financés par des agences de
coopération a conduit à deux bonnes pratiques qui inspirent les propositions principales faites dans le
rapport : a) Des projets de réforme institutionnelle fortement structurés et ayant une échéance
traditionnelle de 3 à 5 ans n’ont souvent pas d’impact durable. Il faut passer à un modèle de projet
flexible, adaptable aux conditions locales et souvent de plus longue durée ; b) des appuis en conseil et
formation limités dans le temps ne sont pas suffisants pour l’appropriation durable du savoir dans le
pays quand il s’agit de domaines de connaissance complexes et stratégiques, ce qui est le cas des
politiques d’économie extérieure. La création d’un pôle de connaissances dans le pays ou
éventuellement dans la sous-région est la seule manière d’avoir un impact substantiel sur l’efficacité
des politiques et services.
Trois propositions prioritaires de renforcement des capacités
Réforme institutionnelle du MCI et du réseau commercial : Priorité serait donnée dans un premier
temps au renforcement des fonctions de politique commerciale extérieure du Ministère et à son rôle
d’organe directeur du réseau commerce et investissement. Le Comité de pilotage actuel deviendrait un
organe de délibération, de conseil aux autorités et de surveillance. Son mandat s’étendrait à la stratégie
de commerce extérieur et d’investissement, les politiques correspondantes, les investissements et
projets du réseau, la coordination de la participation des membres du réseau dans les organisations
internationales d’experts et celle concernant la formation permanente. Les membres du réseau seraient
aidés par le projet à pouvoir assumer une participation active dans les activités du Comité et du réseau
par la création d’unités de politique commerciale et d’évaluation de projets.
Formation spécialisée en économie internationale : Former au Tchad des spécialistes en commerce et
économie internationales par l’introduction d’un degré master à l’université de N’Djamena en
partenariat avec une université francophone en Afrique et/ou un institut d’un pays industrialisé
francophone. Les diplômés travailleront dans la politique commerciale, l’appui au secteur privé ou
l’évaluation et la gestion de projets d’investissement. Ils feront partie des agences du secteur public
ou de la coopération extérieure. Ils pourraient devenir consultants ou employés dans des entreprises
exportatrices, ou faire de l’enseignement et de la recherche.
Les enseignants de l’Université pourraient ensuite utiliser ces programmes d’enseignement dans la
formation permanente à l’Université ou les transférer à l’ENAM ou la Chambre de Commerce, par
exemple. Il deviendrait possible également d’introduire une filière de formation initiale « commerce
extérieur » à l’ENAM. Il s’agit donc de la création de capacités de formation durables au Tchad afin
de remplacer dans le moyen et long terme le transfert de connaissances par des projets de coopération
traditionnels. On peut anticiper qu’un résultat supplémentaire à plus long terme serait l’exportation de
services dans ce domaine en premier lieu à des pays de la sous-région d’Afrique centrale.
Amélioration des statistiques : Au Tchad comme dans beaucoup d’autres pays africains les statistiques
du commerce extérieur sont rudimentaires, se fondant essentiellement − tout en accusant un retard
considérable dans leur publication − sur les statistiques de douane et celles établies par la Banque
centrale de la CEMAC. Le projet permettrait d’améliorer la production de ces statistiques et en
9
particulier celles concernant le commerce informel, les services et les mesures non-tarifaires. Tout
développement de stratégie et de politique devrait dépendre d’une bonne connaissance de la situation
actuelle et des effets observables des politiques dans les flux de marchandises, de services et
d’investissements ainsi que dans les recettes de l’Etat.
Autres propositions
Les trois projets présentés créeraient des capacités pérennes nécessaires pour une mise à niveau du
« secteur » commerce extérieur et du secteur privé tchadien. Leurs effets se feraient sentir
progressivement dans le moyen terme. En revanche les propositions suivantes sont plus ciblées. Elles
concernent cinq institutions en devenir ou établies faisant partie du réseau commerce et investissement.
Ces institutions nécessitent un appui flexible jusqu’à ce qu’ils arrivent à leur vitesse de croisière :
Agence nationale des investissements et exportations (ANIE). En fonction depuis avril 2011 elle a
un mandat (trop) vaste et complexe. Elle a besoin d’un partenariat avec une ou deux agences
expérimentées pendant les prochaines années.
Agence de normalisation et de métrologie. Cette agence est en train de naître et nécessite
maintenant un appui professionnel important et d’une certaine durée pour que ces experts puissent
faire l’apprentissage d’un métier complexe tant du point de vue technique comme de celui de la
gestion. Des financements sont aussi nécessaires pour l’équipement technique et logistique de la
nouvelle agence.
Centre de Contrôle de la Qualité des Denrées alimentaires (CECOQDA). Le Centre a été créé
mais ne fonctionne pas encore. Sa situation est semblable à celle de l’agence de normalisation et
de métrologie. L’agence aura besoin de partenaires techniques et d’un financement substantiel
pour l’achat et la mise en place de l’équipement.
Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture, des mines et de l’artisanat (CCIAMA). La
CCIAMA est une institution importante dans un dispositif institutionnel qui appuie la
diversification de l’économie tchadienne. Il est urgent de recentrer son mandat c’est-à dire l’aider
à devenir une voix forte du secteur privé et une agence qui fournit des services essentiels à ses
membres (par exemple concernant l’information et la formation) qui ne peuvent pas être mieux
fournis par d’autres agences.
Association des femmes commerçantes et chefs d’entreprises du Tchad (AFCCET). L’AFCCET
est une institution dynamique (comptant maintenant plus que 5000 membres) et extrêmement utile
dans l’essor du secteur privé au Tchad. Elle va dépendre encore quelques années de financements
extérieurs pour pouvoir former ces membres et établir un secrétariat permanent et un site web.
10
Rapport principal
A. Objectif et modalités de l’évaluation des capacités
1. Ce rapport présente les conclusions et recommandations d’une deuxième visite au Tchad du
17 au 28 juin 2012. 1 Il a été validé par le Comité de pilotage du CIR le 2 octobre 2012. Une première
visite à N’Djamena avait eu lieu du 29 avril au 5 mai 2012. Elle avait jeté les bases pour les deux
activités principales de la deuxième mission : 2
Une enquête avec 35 cadres du « réseau commerce et investissement » dans laquelle ceux-ci ont
évalué les capacités disponibles au Tchad dans le domaine du commerce extérieur et de
l’investissement. Ces cadres ont également estimé le besoin de renforcer les capacités dans leurs
agences et dans le réseau dans un délai de cinq ans.
Des entretiens individuels avec un large cercle d’acteurs : ceux qui interviennent dans le processus
d’investissement et de commerce extérieur au Tchad et ceux responsables de la formation initiale
et continue des cadres ; le Ministère de la Fonction publique et du Travail ; des représentants
d’organes de la Communauté économique et monétaire des Etats d’Afrique centrale (CEMAC), et
finalement des délégués d’agences de coopération travaillant au Tchad.3
2. La justification du cercle de participants à consulter dans l’enquête et une description de la
méthodologie utilisée se trouvent dans les paragraphes 25 à 28. L’analyse des réponses est résumée
dans les sections D à G. Chaque section est précédée par l’analyse des auteurs sur l’état des réformes
et le contexte dans les domaines touchés par l’enquête. Des entretiens individuels ont contribué
beaucoup à notre connaissance de ce contexte. L’annexe 2 contient le questionnaire utilisé, l’annexe 3
l’exploitation de l’enquête.
B. Opportunités et défis actuels pour la croissance économique
Rôle du renforcement des capacités
3. La quasi-absence d’institutions performantes est l’une des causes du manque de dynamisme
dans la diversification économique et la croissance durable au Tchad. Pour être plus précis, les
institutions du « réseau commerce et investissement », si elles deviennent efficaces, pourront faciliter
l’aboutissement d’initiatives concernant l’investissement et les exportations. Une efficacité accrue de
ces agences est donc primordiale pour la croissance économique et le développement durable.
4. Mais il faut d’autres conditions pour rendre possible ces initiatives : une situation de paix
conduisant à une amélioration notable de la gouvernance, des conditions macro-économiques et
d’environnement des affaires permissives, une forte volonté du gouvernement de donner priorité à la
diversification des exportations, des ressources qui peuvent être transformées et exportées et,
finalement, un environnement économique en Afrique et dans le monde qui est favorable à la
1 Monsieur Yobom Ben Naïti (consultant national) a travaillé à mes côtés durant et après la deuxième mission
en se concentrant surtout sur l’exploitation de l’enquête menée et sur les questions de formation. 2 Une note conceptuelle du 7 juin 2012 consigne les observations et conclusions de la mission.
3 La liste des réunions et personnes rencontrées se trouve à l’annexe 1.
11
croissance économique. Dans les prochains paragraphes nous exposons les raisons pour lesquelles
nous pensons que des propositions de renforcement des capacités tombent actuellement sur un sol
fertile au Tchad. Nous mentionnons également quelques facteurs qui constituent des risques pour le
succès de telles réformes.
Opportunités
5. En 2009 une longue période de guerre civile s’est terminée et a donné lieu à une phase de
reconstruction de l’infrastructure sociale (écoles, eau et santé) et économique, notamment
l’amélioration du réseau routier.4 La production agro-pastorale est également soutenue par des
initiatives nouvelles. Ces investissements et projets publiques sont financés principalement par des
revenus venant du secteur pétrolier. Les agences de coopération se sont concentrées également sur ces
mêmes secteurs mais avec des moyens limités.
6. Des progrès ont été faits récemment par rapport aux cinq réformes considérées comme
hautement prioritaires par l’Etude diagnostique d’intégration commerciale de 2004 (EDIC) :5 La
société d’appui au secteur cotonnier (CotonTchad) a été restructurée et son personnel renouvelé ; des
projets d’accès à l’électricité arrivent à maturité ou sont en cours ;6 les deux douanes principales du
Tchad ont été informatisées et le paiement des droits de douane et d’autres émoluments peut se faire
directement à un guichet de banque en douane ; l’amélioration de la facilitation et du transport dans le
corridor N’Djamena-Douala est en cours ; enfin la construction d’un aéroport international aux
environs de N’Djamena et un projet de chemin de fer sont à l’étude; le chemin de fer prolongerait le
réseau ferroviaire camerounais jusqu’à Ndjamena, et de là à Abéché, la plus grande ville pas loin de la
frontière soudanaise.
7. L’EDIC 2004 s’est limité à recommander une diversification des exportations primaires et de
produits transformés. Mais récemment le Gouvernement du Tchad a commencé à donner des
impulsions à un processus d’industrialisation surtout grâce à la coopération avec la Chine et l’Inde.
Une raffinerie de pétrole fonctionne depuis juin 2011 à Djarmaya ; dans son enceinte une compagnie
chinoise est en train de construire un parc industriel qui produira des sous-produits du pétrole comme
des textiles non-tissés, tubes et plastics et du gaz liquide. Une première cimenterie a commencé à
produire en mars 2012 à Baoaré. Une usine d’assemblage indienne produisant environ 2800 tracteurs
par année a ouvert ses portes à Ndjamena en novembre 2009. Une usine de fruits fonctionne à Doba
au sud du pays. Des partenaires indiens ont également rénové une usine textile qui produit du fil de
coton et des habits simples. Enfin, le programme indien prévoit la production de fer à béton,
l’assemblage de bicyclettes et à plus long terme la production de pharmaceutiques génériques.
4 Evidemment, de courtes phases de paix ont interrompu les hostilités. Un processus de paix a déjà été amorcé en
1990 et des investissements très importants ont été faits dans la production et le transport du pétrole au début des
années 2000. 5 Voir la matrice d’action de l’EDIC, page xxiv.
6 Une centrale électrique faisant partie du complexe de la raffinerie de Djamaya livrera de l’électricité à
N’Djamena à partir de décembre 2012 (capacité de 20 MW), un projet d’interconnexion avec le Cameroun est en
instance d’approbation par la Banque Africaine de Développement. L’électricité d’un nouveau barrage au
Cameroun sera amenée à N’Djamena et un réseau de distribution établi. Une étude de faisabilité est en cours
pour l’interconnexion des réseaux des pays de la CEEAC (Pool énergétique de l’Afrique centrale) ce qui
conduira éventuellement à une autre connexion au Tchad. Des études ont également été initiées pour des
investissements en énergie solaire au Tchad.
12
8. A ces projets, impulsés par des partenaires chinois et indiens, il faut ajouter quelques
investissements privés d’envergure dans la téléphonie mobile, l’hôtellerie, la bière et d’autres boissons,
et dans la production du sucre.
9. Le contexte international est devenu favorable à un développement dynamique du Tchad.
Depuis une décennie la croissance du PIB des pays d’Afrique sub-saharienne a été très forte en
moyenne due principalement à une hausse considérable et probablement durable des prix des denrées
agricoles et matières premières minières et un accroissement tout aussi considérable des
investissements dans ce secteur. Mais les investissements ont également augmenté dans
l’infrastructure économique et la production agro-industrielle et manufacturière. La Chine et l’Inde −
suivis fréquemment par d’autres marchés émergents − ont remplacé les pays industrialisés comme
premiers partenaires dans le commerce et l’investissement. En même temps, la capacité de gestion
publique s’est améliorée dans un nombre de pays. La crise financière internationale a inverti
temporairement ces tendances, mais il s’avère maintenant que la croissance a repris presque son
rythme antérieur malgré une demande réduite du marché européen.
10. L’intégration régionale en Afrique commence à bouger, après avoir été bloqué pendant des
décennies. Ceci est particulièrement important pour un pays fortement enclavé comme le Tchad qui
dépend de ses voisins dans l’organisation de corridors de transport et dans la création d’une
infrastructure régionale pour l’électricité et les télécommunications. La sous-région, dans laquelle les
échanges internes sont encore très faibles, est devenue le premier champ de bataille dans l’intégration
économique internationale.
11. Finalement, tous les pays africains sont face à des résultats positifs de quarante ans de lutte et
d’appuis internationaux pour un meilleur accès à l’éducation : des cohortes importantes de jeunes
terminent chaque année l’enseignement primaire et souvent aussi l’enseignement secondaire ou même
universitaire et sont à la recherche d’emplois. En juin 2012 environ 70'000 Tchadiens ont fait les
épreuves écrites pour passer leur bac.7 La création massive d’emplois est devenue un impératif pour
les gouvernements africains y compris celui du Tchad. La seule manière durable de créer des emplois
est par la croissance, soutenue surtout par l’investissement et l’appui au développement du secteur
privé; la diversification productive et celle des exportations s’ensuivent.
Défis
12. Le Tchad est défavorisé en tant que pays enclavé par l’éloignement de marchés importants et
par des importations chères. L’abaissement des coûts de transaction dans le commerce international est
d’une très haute priorité parce que ces coûts pénalisent fortement le Tchad comme lieu de production
et d’investissement. Ce handicap est amplifié par une politique tarifaire et fiscale qui taxe fortement
les importations et rend la production industrielle trop chère.8
7 Il s’agissait de candidates et candidats du pays entier. Le groupe ne comprenait pas seulement des jeunes mais
aussi des personnes plus âgées. 8 Le Livre Blanc, du Conseil national du Patronat Tchadien, édition décembre 2011, page 24 contient une
comparaison des coûts de production dans les pays d’Afrique centrale, considérant onze facteurs de production.
Sur cinq de ces facteurs le Tchad a les coûts les plus onéreux de la région.
13
13. Le Tchad occupe en 2012 (base juin 2011) la 183ième
et dernière place dans le classement que
fait la Banque mondiale sur les conditions qui influencent l’efficacité de gestion des entreprises.9 Ce
classement est un jugement tant sur l’efficacité de l’administration comme sur le droit des affaires, les
tribunaux commerciaux, les banques (accès au crédit) et l’accès à l’électricité et son coût. Dans le
dernier rapport international sur la compétitivité la corruption dans l’administration publique au Tchad
est considérée comme le deuxième obstacle en importance pour les affaires (presqu’à égalité avec les
difficultés d’accès des entreprises au crédit). A ce sujet le Tchad se trouve dans la dernière position
des 142 pays évalués.10
14. Le Tchad n’a pas encore développé une stratégie opérationnelle pour diversifier les
exportations. Les premiers pas ont été pris dans la diversification de l’économie par les
investissements pétroliers, les projets industriels issus de la coopération avec la Chine et l’Inde et des
projets tchadiens dans l’agriculture et les routes, comme décrits dans les paragraphes 7 et 8. En dehors
des investissements pétroliers et du raffinage, la stratégie de diversification et l’association du secteur
privé tchadien ou étranger n’est pas encore palpable. En fait, la viabilité des investissements
industriels en cours est incertaine tant que leur gestion est confiée à des entreprises publiques. Il y a
également des opportunités immédiates de diversification dans l’agriculture et, dans un deuxième
temps, dans les services et les mines. Il faudrait maintenant définir des politiques et prioriser les
actions d’une manière concrète et opérationnelle dans ces domaines.
15. Alors que les investissements dans la production pétrolière et dans un oléoduc étaient en
gestation au tournant du siècle, la Banque mondiale a mené des négociations avec le Gouvernement du
Tchad sur les priorités d’engagement de la future rente pétrolière. La diversification des exportations
n’était pas priorisée. En fait, si on regarde les allocations d’aide extérieure durant la dernière décennie,
l’appui au secteur privé et à la diversification productive est pratiquement absent, à part le grand projet
pétrolier. Etant donné l’instabilité politique, la gouvernance déficiente et le nombre considérable de
réfugiées et de personnes déplacées, les agences extérieures se sont concentrés jusqu’à récemment
dans l’aide humanitaire. Parallèlement aux investissements du Gouvernement dans les secteurs
sociaux et rural, les agences principales ont commencé à appuyer récemment ces mêmes secteurs,
parfois pour viabiliser les investissements physiques faits par le gouvernement.
16. Très peu d’appuis extérieurs concernent le domaine du commerce extérieur et
l’industrialisation, à part les projets indiens et chinois (voir paragraphe 7). Aussi, peu d’actions
touchent à la réforme des agences publiques qui s’occupent de l’économie internationale. Il s’agit
surtout de l’appui au Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI) et de son unité de coordination
pour le cadre intégré renforcé (CIR) dans la mise en place d’un mécanisme de coordination, d’études
de faisabilité pour la mise en place de l’Agence nationale d’investissements et d’exportations (ANIE),
de l’appui à la formation de deux autres agences et d’un soutien pilote au secteur cuir et peaux.
Ces « petits projets », appuis préliminaires et études sont financés par le Secrétariat du CIR et l’Union
Européenne par le projet PACOM.11
9 Doing Business Report 2012 : http://www.doingbusiness.org/reports/global-reports/doing-business-2012. Une
série d’indicateurs estiment le temps nécessaire et le coût associé pour qu’une entreprise obtienne des
autorisations nécessaires pour produire ou puisse importer/exporter des biens. La facilité d’accès au crédit et à la
justice est également estimée ainsi que la lourdeur relative des impôts et taxes. Finalement, l’accès et le coût de
l’électricité est inclus dans les comparaisons entre pays. 10
The Global Competitiveness Report 2011–2012, World Economic Forum, Genève, Suisse, 2011. 11
Ces activités sont décrites d’une manière plus détaillée dans la note conceptuelle du 7 juin, mentionnée dans
la note 2.
14
C. L’organisation du réseau commercial
Historique
17. Le Tchad a adhéré au Cadre intégré en 2003 en créant un Comité de pilotage par arrêté
ministériel. En 2009 le nom de l’organisation a été changé à Cadre intégré renforcé (CIR). Le schéma
CIR a commencé à fonctionner au Tchad en 2004 par un diagnostic du secteur et une matrice d’actions
prioritaires, c’est-à-dire l’EDIC, préparé par des experts de la Banque mondiale ou recrutés par elle.
Le gouvernement du Tchad a endossé l’EDIC le 15 novembre 2006.12
Les actions prioritaires ont été
intégrées ensuite dans la révision de la Stratégie nationale de réduction de pauvreté pour les années
2008 à 2011. En février 2006, le Directeur du Commerce a été nommé comme point focal du CIR, et
en février 2007 la création d’une unité de coordination dans la Direction du Commerce a été autorisée.
Le chef de l’unité de coordination a été nommé en septembre 2009.
18. Le Comité de pilotage s’est peu réuni les premières années de son existence faute d’avoir un
secrétariat technique et un objectif concret. Aussi, le secteur privé et la société civile étaient
représentés d’une manière insuffisante. En août 2011, la composition du Comité de pilotage a été
modifiée par arrêté ministériel. En plus d’une représentation plus large de cercles privés, les
principaux partenaires de coopération sont maintenant inclus. Le Comité est présidé par le secrétaire
général du MCI et compte vingt-deux membres nationaux : dix-sept représentent des ministères (dont
sept le MCI), quatre le secteur privé industriel et commercial, et un l’Union des Syndicats. Quatre
membres supplémentaires représentent des agences multilatérales faisant partie du CIR (Banque
mondiale, PNUD, FMI) et la Commission européenne. Le Comité se réunit maintenant tous les six
mois et a siégé la dernière fois en juin 2012.
Les fonctions du Comité de pilotage
19. La mission du Comité, à part le suivi de projets de la catégorie 2 du CIR, est formulée d’une
manière très générale et ne paraît pas l’autoriser à jouer un rôle dynamique dans la promotion de
réformes politiques et institutionnelles. Des agences de transport internationales ou leur association ne
sont pas mentionnés comme membres. La BAD, des instances commerciales au niveau de la région et
la coopération bilatérale sont absentes alors que des membres multilatéraux du CIR (Banque mondiale,
FMI et PNUD) et l’UE en font partie. La question se pose alors de savoir si le Comité définit ou
propose des positions nationales dans le domaine du commerce extérieur (ce qui signifie que,
normalement, il ne devrait pas avoir des membres extérieurs mais peut-être des invités) ou s’il fait
également ou surtout le suivi de l’aide fourni au « secteur » du commerce extérieur et au secteur privé.
Dans ce deuxième cas la présence d’agences extérieures est très souhaitable.
20. De toute façon, dans l’avenir il faudrait que le Comité (ou une délégation de celui-ci) et le
PNUD organisent des réunions avec toutes les sources potentielles de financement de projets qui ont
une incidence sur la diversification de la production et des exportations du Tchad. Etant donné que le
12
Le titre officiel est : Tchad, Etude diagnostique sur l’intégration commerciale, draft, 18 octobre 2006. L’étude
a été préparée sous la responsabilité de la Banque mondiale en 2004 et a été autorisée par le Gouvernement du
Tchad en octobre 2006. Volume 1 comprend le rapport principal et la matrice d’actions, Volume 2 les rapports
sectoriels écrits par des experts qui participaient à l’étude. Cependant Volume 2 est introuvable. Il est possible
que les études sectorielles n’aient jamais été éditées et jointes dans un Volume 2.
15
Comité de pilotage a maintenant validé les propositions faites dans ce rapport, une première réunion
sur les projets recommandés aura lieu au début novembre 2012. Un autre moment crucial pour
l’engagement des agences de coopération et des partenaires pour des investissements sera la rédaction
imminente d’une deuxième étude diagnostique sur l’intégration commerciale du Tchad, c’est-à-dire
un EDIC révisé. Une mission exploratoire a eu lieu au début octobre 2012 et sera suivi par une
mission principale en janvier 2013.
21. Actuellement le Comité de pilotage n’assume pas de rôle dans le suivi de la politique
commerciale du gouvernement. Pour cela le MCI coordonne deux comités spécifiques comprenant
pratiquement les mêmes agences que le Comité de pilotage. L’un accompagne les négociations de
Doha à l’OMC ; la Direction générale du Commerce est responsable de son secrétariat technique. Il
comprend deux membres additionnels : L’Association tchadienne des consommateurs et un
représentant du parlement national. Un autre comité suit les négociations d’un accord sous-régional de
partenariat économique avec Union Européenne. C’est la Direction des Etudes du MCI qui suit ce
comité et non la Direction général du Commerce, ceci à la demande de l’Union européenne. Etant
donné la lenteur des négociations, les deux comités ne se sont pas réunis depuis longtemps.
22. Un Forum de dialogue état-secteur privé (FODEP) a été crée en 2007; la Société Financière
Internationale (Banque mondiale) l’a soutenu pendant trois ans dans ses activités. L’objectif de
FODEP est “d’aplanir les barrières entravant le bon climat des affaires au Tchad”, une question qui est
également au centre des recommandations de l’EDIC de 2004 et du futur EDIC révisé.13
23. Ce qui caractérise ces trois comités et FODEP, c’est l’absence d’un secrétariat technique fort
qui pourrait présenter au plenum des analyses et propositions à débattre. Il faudrait peut-être penser à
fusionner ces comités, étant donné que leurs mandats se recoupent fortement. Une deuxième
contrainte pour l’efficacité de ces organes est que presque toutes les agences publiques et privées qui y
siègent manquent d’experts spécialisés dans les questions de politique commerciale et de compétitivité
internationale des entreprises. Pour donner un exemple : le Ministère de l’Agriculture n’a pas d’unité
spécialisée dans le commerce et la politique commerciale touchant aux exportations et importations
agricoles majeurs du Tchad. Ses représentants dans les comités ne présentent pas des positions
argumentées qui ont été discutées et ont trouvé un consensus au Ministère avant d’être introduites dans
les comités.14
24. Il nous paraissait essentiel de toucher aux différentes fonctions des agences du Comité de
pilotage dans les questions de l’enquête que nous leur avons soumises. Il ne s’agit pas seulement de
politique commerciale et d’investissement, concernant par exemple les accords et codes de l’OMC et
des accords bilatéraux sur les investissements.15
Certaines ou toutes les agences ont l’une ou l’autre de
trois autres fonctions dont il faut tenir compte dans l’évaluation des capacités :
13
Citation venant d’un communiqué de la Banque mondiale :
http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/PAYSEXTN/AFRICAINFRENCHEXT/CH
ADINFRENCHEXT/0,,contentMDK:21484678~pagePK:141137~piPK:141127~theSitePK:464694,00.html 14
Cette affirmation se base sur l’avis de hauts fonctionnaires tchadiens que nous avons rencontrés. 15
Les accords de l’OMC concernent les droits de douanes pour les marchandises et les conditions d’accès sur
des marchés pour les services, y compris l’acces des investissements dans l’infrastructure. Ils concernent
également des mesures non-tarifaires (subventions, accès conditionnel au marché réglé par des mesures de
sauvegarde, obstacles techniques à l’entrée dus à la protection de la population et de l’environnement); la
protection de la propriété intellectuelle; la méthode de valorisation des biens en douane; et, bientôt, des standards
d’efficacité à respecter dans le passage des biens en douane. Aujourd’hui ces standards sont souvent repris et
16
Certaines agences rendent des services aux entreprises exportatrices ou aux entreprises d’une
manière plus générale. C’est le cas de l’Agence Nationale des Investissements et Exportations
(ANIE) et du Ministère de l’Elevage qui est actuellement engagé dans la promotion de projets de
production de viande, lait, et poulets. Mais cela concerne aussi les ministères et régies actifs dans
les télécommunications, l’énergie et les transports ainsi que les trois agences faîtières du secteur
privé: Le Conseil National du Patronat du Tchad, la Chambre de Commerce (CCIAMA) et
l’Association des Femmes Commerçantes et Chefs d’Entreprises.
D’autres membres, comme par exemple la douane et les agences en train de naître pour la santé
des plantes et des animaux et pour des normes techniques, contrôlent des règles spécifiques liées
au commerce international.16
Leurs cadres participent typiquement dans des organisations
techniques internationales qui élaborent de bonnes pratiques et parfois des normes. Normalement
ils ont accès à des formations ou la formation continue dans des institutions régionales ou
internationales. La spécialisation de leurs cadres est différente de celle des organisations de
politique commerciale et leur processus internes sont très liés à l’interface avec leur clients – en
tant qu’ exportateurs et importateurs − permettant à ceux-ci dans le meilleur des cas d’abaisser
leurs coûts liés aux échanges et de mieux investir et exporter. Ces agences participent parfois à
des négociations commerciales dans leur domaine, mais il s’agit d’une activité plutôt marginale
par rapport à leur mission principale.
Une tâche commune des trois types d’organisations est de planifier et gérer des projets de réforme
institutionnelle et d’investissement souvent financés, au moins partiellement, par des sources de
coopération extérieure. Certains sont aussi partenaires de sociétés publiques ou privées d’origine
étrangère dans des investissements financés par l’injection de capital et par des crédits à des
conditions commerciales.17
Chaque organisation devrait comprendre une unité capable de préparer
et de mettre en œuvre de tels projets à la fois du point de vue technique, financier et de gestion.
L’objet de l’enquête
25. Les défis économiques et de gouvernance au Tchad, mentionnés plus haut, ont quelque chose
à voir avec la capacité institutionnelle du gouvernement, des agences publiques et des associations
faîtières du secteur privé (sauf le défi lié à l’enclavement du Tchad). Afin de débloquer le
développement du commerce extérieur et les investissements, nous assumons qu’il faudra renforcer la
capacité de plusieurs agences qui interviennent dans le commerce extérieur et créer des agences
nouvelles, là où une fonction facilitatrice n’existe pas encore. En plus, il est important de sonder les
agences directement concernées sur la stratégie du Tchad pour le commerce extérieur et la capacité du
Gouvernement de la mettre en œuvre. C’est pourquoi l’Unité de coordination CIR et nous avons
décidé de consulter tous les membres du Comité de pilotage dans cette enquête.
parfois renforcés dans des accords préférentiels au niveau des sous-régions ou entre partenaires de régions
différentes. 16
Le CECOQDA (Centre de Contrôle de la Qualité des Denrées Alimentaires) a été créé (bâtiment disponible,
directrice et certains hauts cadres nommés) mais ne fonctionne pas encore parce que l’équipement n’a pas
encore été importé et la formation des cadres techniques reste à faire. Il est sous la tutelle du Ministère de
l’Elevage. Des études détaillées ont été préparés dans le projet PACOM pour créer un centre de normes
techniques et de métrologie sous la tutelle du MCI. Deux lois, sur la métrologie légale et la normalisation, sont
en instance d’approbation par le parlement. Un bâtiment pour l’agence est disponible, des textes d’application
devront être préparés, l’équipement acheté et le personnel selectionné. 17
Les crédits fournisseurs utilisés dans les projets industriels “indiens” au Tchad sont probablement fortement
subventionnés par le Gouvernement indien.
17
26. Le questionnaire utilisé dans l’enquête se trouve à l’annexe 2. Suivant la méthodologie
développée par le PNUD, l’enquête s’est concentrée sur quatre thèmes :
la pratique de gestion dans chaque agence (8 questions),
La stratégie du commerce extérieur et de l’investissement suivi par le Gouvernement du Tchad et
la qualité de sa mise en œuvre (5 questions),
Les méthodes d’acquisition de connaissances professionnelles dans les agences du réseau (5
questions), et
la reddition de comptes ou redevabilité des agences du réseau (2 questions).
27. Comme réponse à chaque question les participants à l’enquête ont qualifié la situation actuelle
en choisissant l’une de cinq options ou scenarios. Ces options sont décrites d’une manière spécifique
pour chaque question, suivant un ordre ascendant de 1 à 5 qui commence par un scenario clairement
déficient (1) et aboutit à une situation souhaitable (5). Les scénarios s’inspirent de pratiques
institutionnelles reconnues au niveau international. Les participants pouvaient également nuancer par
écrit leur choix.
28. Ensuite il fallait qu’ils qualifient les mêmes options de réponse à l’horizon de cinq ans : quel
objectif de réforme parait atteignable dans le moyen terme ? Finalement, les participants ont du se
prononcer sur la priorité de réforme par deux moyens : par un jugement portant sur la question à savoir
si une réforme (c’est-à-dire une option choisie par le participant) était de priorité haute, moyenne ou
basse ; et par la sélection de deux hautes priorités dans chacun des trois premiers thèmes (gestion,
stratégie, connaissances). La synthèse de l’analyse de l’enquête se trouve plus bas dans les sections D
à G. Chaque section est précédée par l’analyse des auteurs sur le contexte et en particulier l’état des
réformes dans les domaines touchés par l’enquête. L’annexe 2 du présent rapport contient le
questionnaire, l’annexe 3 l’exploitation complète de l’enquête.
D. Qualité de gestion
Réformes de gouvernance en cours
29. Une réforme de la fonction publique, adoptée en décembre 2001, comportait trois mesures
principales : une classification des fonctionnaires par catégorie professionnelle correspondant à des
statuts et des échelles de salaires particuliers, un recrutement par concours, et un avancement
fonctionnel basé sur le mérite. Tous les deux ans l’employé reçoit une « appréciation » écrite et une
note qualifiant sa performance. Cette qualification sur plusieurs années est déterminante pour
l’avancement dans l’hiérarchie.18
La réforme était appuyée lors de son introduction par des crédits
d’ajustement structurel de l’AID/Banque mondiale, cofinancés par la Banque Africaine de
Développement et le Fonds Monétaire Internationale.19
Plus tard, de 2005 à 2010, la BAD a appuyé -
18
Loi No. 017/PR/2001 portant Statut Général de la Fonction Publique, Présidence de la République, 31 décembre 2001. 19
Les crédits d’ajustement structurel concernaient également, entre autres, l’adoption d’un Programme d’investissement
public, l’intégration du financement extérieur de projets et du budget national, un nouveau code du travail, la préparation
d’un code d’investissement, un plan d’action pour l’introduction du droit commercial régional (OHADA), et la privatisation
d’entreprises publiques dont CotonTchad, l’entreprise monopolistique d’égrenage et d’exportation. Le rapport d’évaluation
en fin de projet, établi en 2000 par la Banque mondiale, confirme des progrès substantiels dans tous les domaines sauf dans la
privatisation de CotonTchad. Voir World Bank, Republic of Chad, Structural Adjustment Credits I-III (28170,21726, 3200),
Implementation Completion Report, March 31, 2000.
18
tant par un crédit budgétaire FAD comme par un projet d’assistance technique - la mise en place
graduelle de cette réforme. Cela concernait les règles d’application et la formation pour la mise en
place du système d’évaluation des performances et des indemnités et primes. Des experts examinaient
la plupart des ministères et proposaient des plans de restructuration. Egalement, le Ministère de la
Fonction publique était renforcé au point de vue administratif.20
30. Pendant longtemps la gestion du personnel était centralisée mais duale : Le Ministère des
Finances payait les salaires, et le Ministère de la Fonction publique faisait le suivi des règles de la
fonction publique. Vers la fin 2012 un système intégré de gestion administrative et salariale sera
introduit. Ceci deviendra possible par l’installation d’un réseau informatique dans toute
l’administration publique, utilisant un logiciel développé par le gouvernement du Burkina Faso. C’est
l’un des résultats du « Plan d’action de modernisation de la gestion des finances publiques »
(PAMFIP), appuyé également par les partenaires principaux de coopération internationale depuis 2005.
31. En 2002 Le Gouvernement du Tchad a adopté une Stratégie nationale de Bonne Gouvernance
(SNBG). Les programmes d’appui aux réformes de la fonction publique et des finances de l’Etat que
nous venons de mentionner sont des volets de cette stratégie. Mais d’autres chantiers de la stratégie de
gouvernance ont une incidence directe ou indirecte sur la capacité et la qualité de services
d’institutions du réseau commerce et investissement :
La reforme des finances publiques concerne tout le cycle budgétaire et la gestion de la trésorerie
entre autres pour assurer la qualité des investissements publiques et du financement des services
sociaux. Il s’agit surtout de limiter la part importante de dépenses extrabudgétaires.
Un code des marchés publics et des procédures y afférentes ont été crées. Ce code doit être géré
par des unités administratives spécialisées, une organisation centrale et des unités dans les
ministères et dans les collectivités territoriales. Celles-ci sont surveillées, à leur tour, par la Cour
des Comptes.
Un plan d’action de lutte contre la corruption a été lancé ; les moyens d’action du Ministère de
l’Assainissement Public et de la Promotion de la Bonne Gouvernance ont été renforcés.
Une réforme de la justice comprend entre autres l’établissement de tribunaux commerciaux et la
formation des milieux concernés (juges, secteur privé, fonctionnaires) dans les codes de droit
commercial OHADA, c’est-à-dire le droit des affaires régional utilisé au Tchad.
Le Gouvernement a également établi des audits et des plans de réorganisation de ministères-clés
dont le MCI. Par les projets de réformes mentionnés certains ministères ont effectivement été
restructurés, au moins partiellement. Ce n’est pas encore le cas du MCI (voir paragraphes 34 et
35).
32. Le gouvernement a initié ces réformes il y a plus qu’une décennie dans certains cas, dans
d’autres au milieu des années 2000. Les progrès ont été très lents, surtout pendant les premières années
marquées par l’insécurité et la guerre civile, mais aussi dans certains cas par des conditions
préliminaires à la mise en œuvre qui étaient difficiles à remplir et des retards dans la mise en place
20 Programme d’appui aux réformes en matière de gouvernance (PARG I), volet institutionnel; voir Rapport d’achèvement de
projet, Fonds Africain de Développement, Mai 2011.
19
d’institutions pendant l’exécution du projet.21
Mais ces réformes commencent à porter des fruits
maintenant, sans qu’il y ait déjà une garantie de durabilité :
Le contrôle sur les dépenses publiques s’est amélioré. En 2011 les comptes publics étaient
pratiquement équilibrés et les dépenses extrabudgétaires avaient diminué ; un plan de dépenses sur
trois ans a été introduit.
Un système intégré de gestion administrative et salariale devrait être lancé encore en 2012 (voir
paragraphe 30). Ceci signifie qu’un réseau informatique liera les ministères et agences du secteur
public et permettra une gestion budgétaire transparente et rapide. Le réseau pourra être utilisé plus
tard pour d’autres efforts d’intégration dans le secteur public.
Si bien la réforme de la fonction publique est en bonne voie, en octobre 2010 la BAD relève que
de onze mesures convenues seulement trois étaient remplies. Par exemple, seulement 40% des
statuts particuliers des corps de la fonction publique avaient été approuvés. Le système
d’évaluation des performances des fonctionnaires commençait à peine d’être introduit au moment
du rapport d’achèvement.22
Bien qu’il y ait eu des progrès, en automne 2010 le nouveau code des marchés publics n’était
appliqué que dans 30% des cas (70% de dérogations !). Les centres et secrétariats nécessaires pour
l’approbation avaient été créés mais leurs capacités et moyens matériels étaient nettement
insuffisants et, par conséquent, le délai d’approbation moyen était de six au lieu de deux mois
recherchés.23
Les tribunaux commerciaux fonctionnent maintenant après plusieurs années de soutien pour leur
mise en place. Cependant, le Livre Blanc met en exergue un nombre de jugements considérés
comme abusifs, se plaint de l’inexistence d’un centre d’arbitrage au Tchad (son installation est en
cours), et demande que le code pénal, datant des temps coloniaux, soit révisé.24
33. Un nombre d’observateurs tchadiens et extérieurs mentionnent d’autres dysfonctionnements
ou réformes inachevées dans le secteur public :
Une plainte fréquente est que des nominations politiques se font sans entraves à différents niveaux
de l’administration violant les règles admises et souvent sans tenir compte des capacités
professionnelles des personnes choisies. Cette pratique est apparemment aggravée par une autre :
une grande fréquence de remplacement de hauts fonctionnaires, de restructuration de ministères et
de création de nouveaux ministères. Ces pratiques pourraient être l‘obstacle actuel le plus
important à une administration efficace. Un effet non-négligeable de telles pratiques pourrait être
que les meilleurs professionnels ne veulent pas travailler dans le secteur public.
21
Par exemple: selon nos interlocuteurs du Ministère des Finances il fallait 2.5 ans dans le projet PAMFIP pour obtenir le
financement et remplir les conditions préalables concernant la formation des agents, des décisions sur la structure et
l’intégration du projet dans le Ministère et la désignation des responsables. Après cela la Banque Mondiale s’est retiré du Tchad pendant 1.5 ans. Le projet sur lequel il y avait un accord en 2005 a finalement commencé à s’executer en 2009. Dans
le cas du projet PARG I de la BAD (voir note 19, page 18) la clôture du projet a du être décalée de 37 mois par rapport à la
date prévue initialement. 22 Rapport d’achèvement de la BAD (voir note 19, page 18). 23 Rapport d’achèvement de la BAD (voir note 19, page 18). 24 Livre Blanc, pages 33 et 37 et exemples de jugements considérés comme abusifs en annexe.
20
Les dérogations au nouveau code de marchés publics (paragraphe 32, 4ième
point) ainsi que
l’absence d’une procédure d’approbation transparente et sans exception des investissements
publics ouvrent la voie à des actes de corruption. Pour contrecarrer cette tendance, la Présidence a
lancé une campagne contre la corruption en 2011 qui a conduit à l’arrestation de trois ministres
accusés d’avoir détourné des fonds et au renvoi d’un quatrième pour mauvaise gestion.
Le Livre Blanc fait état de nombreux cas de « harcèlement fiscal » des entreprises par diverses
unités de l’administration, souvent en dehors de leur compétence et en duplication d’autres
organes. Les auteurs du Livre Blanc proposent de créer des possibilités de dénonciation
anonymes.25
Finalement, l’Etat a la réputation d’être un mauvais payeur laissant impayé, parfois pendant
longtemps, des factures ou des crédits fiscaux au bénéfice d’entreprises.26
Le Ministère du Commerce et de l’Industrie
34. La vague de réformes de gouvernance, même si encore inachevée, a conduit à une série de
réformes partielles et à des augmentations substantielles du budget dans un nombre de ministères mais
n’a pas encore touché fortement le Ministère du Commerce et de l’Industrie. La raison en est qu’au
début des années 2000, le Gouvernement − conseillé par la Banque mondiale – a assigné la rente
pétrolière à différents secteurs mais pas à l’intégration économique internationale du Tchad.
L’industrialisation et la diversification des exportations n’étaient pas considérées alors comme une
priorité pour la réduction de la pauvreté (voir paragraphe 15). Cette vue a changé depuis. Mais le MCI
et d’autres institutions pour le commerce extérieur sont restés des chantiers où les travaux ont à peine
commencé.
35. Des audits institutionnels du MCI ont été réalisés en 2004, 2007 et 2010.27
Ils ont proposé une
réorganisation du Ministère et l’adaptation de ses fonctions et sa gestion interne à une économie en
expansion et en besoin d’intégration internationale. Un nouvel organigramme, en instance depuis 2009,
a été approuvé en 2012 mais est d’une portée très limitée. En bref, les faiblesses principales du MCI
sont :
Des conditions de travail très difficiles, c’est-à-dire une dispersion du ministère dans plusieurs
locaux, fréquemment changés et surpeuplés, vétustes et souvent sans accès à des équipements
modernes et sans facilités adéquates pour le classement de documents. Le centre de documentation
du MCI est chaotique selon le rapport TRANSTEC (note 29). Le budget pour des achats de
matériel et d’équipement est minimal ; l’équipement et les moyens de transport qu’on trouve font
souvent partie de projets de coopération technique.
Si bien le personnel assigné au MCI par le Ministère de la Fonction publique a augmenté ces
dernières années – de 217 en 2009 à 266 en 2012 − les directeurs et chefs de service ont très peu
de moyens d’influencer une sélection adéquate des nouveaux venus. Seulement 10% du personnel
25
Livre Blanc, pages 34 et 38. 26
Livre Blanc, pages 34 et 35. 27
Chouki Chaib Cherif et Michel Garnier, Appui au renforcement des capacités du Ministère du Commerce et
de l’Industrie, et des Institutions intermédiaires d’appui au secteur privé au Tchad, TRANSTEC, janvier 2010.
L’évaluation sur la gestion au MCI a été inspirée fortement par l’étude TRANSTEC mais aussi par des entretiens
avec quelques hauts responsables du Ministère.
21
sont des femmes. Le niveau de formation a augmenté considérablement, le niveau de recrutement
pour des postes professionnels est maintenant un diplôme professionnel ou universitaire (BAC + 3
ans). Mais souvent les nouveaux venus ne sont pas préparés pour mener à bien des activités
spécialisées dans le MCI. En même temps le MCI dispose d’un budget pour la formation qui est
symbolique.
Dans la plupart des cas, les collaborateurs n’ont pas de cahier de charge spécifique (ou description
de fonction) et le système d’évaluation de performance participatif n’a pas été introduit.
Cependant chacun reçoit une note de performance tous les deux ans.
Souvent le travail des collaborateurs (possédant un parcours académique) se limite à des tâches de
routine, des lettres administratives par exemple. Ils travaillent essentiellement sans guides
opérationnels ou manuels de procédures. On constate une maîtrise insuffisante des procédures
budgétaires et de comptabilité publique.
En revanche, des dossiers intéressants restent souvent dans les mains de chefs respectifs. De toute
façon, selon l’étude TRANSTEC : « Dans aucune structure [du MCI] il n’a été trouvé un
document de programmation à moyen terme ou des études de filières ou thématiques en relation
avec le Commerce et l’Industrie».28
Un même constat d’inertie se trouve dans la revue de politique commerciale du Tchad établie par
des experts du Secrétariat de l’OMC. Ils constatent que le Tchad participe très peu aux activités
de négociation de l’OMC ayant limité pratiquement ses ambitions au travail du groupe des quatre
pays cotonniers africains. Le Tchad n’a pas notifié des changements dans ses tarifs douaniers
effectifs (une obligation pour chaque membre de l’OMC) et n’a pas payé ses contributions
statutaires à l’OMC. 29
36. Quand on examine des administrations nationales, on trouve souvent des chevauchements
dans les mandats entre différentes divisions d’agences ou entre agences. Le Tchad ne fait pas
exception à la règle d’autant plus que les fonctions et mandats des différents services ne sont pas
toujours bien déterminés, même dans le nouvel organigramme du MCI. La duplication externe la plus
significative se trouve dans les fonctions de régulation et d’incitations données aux secteurs
commerciaux et industriels tchadiens. Le Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération est
doté d’une direction de l’économie qui a des ambitions similaires de promouvoir et de réguler le
secteur privé que la direction correspondante du MCI. En plus, un nouveau ministère pour les PME a
été crée en 2011 comprenant pour le moment seulement 18 fonctionnaires, mais tous de haut niveau
hiérarchique. Finalement, dans la plupart des pays l’Etat promeut et régule les micro-entreprises à
partir du même ministère qui s’occupe des PME, quitte à créer une agence de promotion ou
d’intermédiation financière autonome. Au Tchad un ministère spécial pour le microcrédit a été créé. Il
est urgent de rationaliser et/ou diviser le travail d’une manière efficace entre ces quatre ministères.
28
Etude TRANSTEC, section 2.2.3 (les pages ne sont pas numérotées) 29
WTO, Tchad, Examen des politiques commerciales, Rapport du Secrétariat, Révision, WT/TPR/174/Rev.1,
5 mars 2007, page 16.
22
Les questions posées dans l’enquête
37. Chacune des huit questions projette une séquence de réformes et demande aux participants de
prendre position sur la situation actuelle et celle possible ou souhaitée dans cinq ans. Il s’agit de
réformes dans l’agence dans laquelle le participant à l’enquête est employé (exception : Q6 qui
implique pour certains participants un jugement sur une autre agence que la leur). Pour les questions et
séquences de notes à donner, il faut se référer au questionnaire à l’annexe 2. Le dépouillement de
l’enquête se trouve à l’annexe 3. Les questions concernent :
Q1 : Quelles sont les priorités de travail et la planification des activités dans l’agence et comment
l’employé est associé à cette planification ?
Q2 : Y a-t-il un cahier de charge clair et spécifique pour chaque employé et est-il respecté ? Des
travaux hors mandat sont-ils fréquents ?
Q3 : La gestion du personnel est-elle juste et valorisante pour l’employé dans le sens de certaines
règles de base : un salaire selon une classification officielle des postes, le recrutement et
l’avancement se fait selon le mérite professionnel de l’employé, un dialogue annuel entre
l’employé et son supérieur est la base de l’évaluation professionnelle.
Q4 : Quel est le degré de délégation à chaque employé (tâches et relations avec des tiers) étant
entendu que la motivation de l’employé et la qualité de son travail en dépendent ?
Q5 : L’agence est-elle capable de planifier et de gérer des réformes, projets et investissements ? Il
est entendu que dans le contexte du Tchad de tels projets sont souvent appuyés techniquement et
financièrement par des agences de coopération.
Q6 : Les agences qui rendent des services au secteur privé et aux exportateurs ou contrôlent des
règles à respecter dans le commerce extérieur sont-elles efficaces et sont-elles à l’écoute de leurs
clients ?
Q7 : Votre agence dispose-t-elle de ressources financières adéquates par rapport aux priorités
assignées ? Ces ressources sont-elles utilisés d’une manière effective, permettant de réaliser les
résultats recherchés les plus prioritaires ? Il est entendu que selon le type d’agence, elle dispose de
ressources budgétaires, de revenus provenant des services fournis et des financements de la
coopération extérieure.
Q8 : L’environnement physique du travail est-il propice à la performance ? Il s’agit ici de la
qualité et la localisation des bureaux, de l’accès à des équipements de travail modernes et la
fiabilité de ces services (coupure d’électricité par exemple).
Les réponses données : évaluation de la situation actuelle
38. La synthèse des réponses données − caractérisant la gestion actuelle des agences − est la
suivante :
Les scores sont relativement bas – une moyenne de 2.54 sur 5 − reflétant une situation précaire et
insatisfaisante dans les agences tchadiennes du réseau commerce extérieur et investissement.
Cependant, une dispersion importante des scores entre secteurs d’activité indique que la situation
n’est pas uniforme ; certaines agences sont mieux loties ou ont pris des initiatives intéressantes.
Les trois domaines les plus critiques (scores les plus bas) sont : l’accès à un financement adéquat,
l’efficacité des services aux clients et l’environnement physique des agences. Ces aspects ont aussi
la priorité quand il s’agit d’entreprendre des réformes. L’exception est la capacité de planification
23
et gestion de projets, une activité ayant un score élevé (3.04) : Plus d’efficacité est également
considéré comme prioritaire (voir plus bas).
Dans les quatre domaines liés à la gestion interne (Q1 à Q4), les moyennes sont légèrement plus
élevées. Les agences ont déjà commencé la transition à une gestion efficace et participative, mais à
des rythmes divergents : cahiers de charge détaillés et respectés par les supérieurs, délégation du
travail responsabilisant les collaborateurs et collaboratrices, plans de travail annuels de l’agence
où les priorités sont discutées, et de bonnes pratiques de gestion des ressources humaines comme
le recrutement et l’avancement sur la base du mérite, des salaires prévisibles et l’évaluation
professionnelle transparente et basée sur le dialogue.
Comme évoquée, la dispersion des réponses est parfois considérable. Si nous regardons la gestion
interne, le MCI (2.33) est censé avoir des cahiers de charge mal définis et souvent les employés
s’occupent de tâches sans lien avec leur mandat, contrairement aux cadres d’autres ministères et
d’agences privées (2.80 et 2.75). Les employés du MCI sont dans la même ligue que ceux
d’autres ministères dans leur maigre participation à la planification des activités au sein du
ministère, l’ANIE et les agences privées sont nettement mieux évalués sur ce point. En revanche
le MCI a de loin le meilleur score (3.2) dans le recrutement et avancement par mérite et des
salaires correspondant à l’échelle prévue si bien aucune agence ne paraît avoir introduit un
système d’évaluation des collaborateurs qui est perçu comme transparent et équitable. Il se peut
que le jugement favorable de la pratique du MCI ait quelque chose à voir avec le fait que les
participants du MIC sont relativement âgés (en moyenne) et ont des positions élevées dans le MCI.
La délégation de responsabilités paraît également mieux marcher au MCI et aux autres ministères
représentés (MCI 3.22, autres ministères 2.92) que dans les agences privées (2.00). Dans ce
dernier cas l’ANIE est presqu’au sommet (4.00). Ceci signifie que la délégation des tâches dans le
cas de l’ANIE est substantielle et précise et comprend des relations avec des tiers. Cependant cette
délégation peut être interrompue à la guise du supérieur. L’explication du score élevé est peut-être
la suivante : L’ANIE étant une organisation jeune qui a recruté des cadres également jeunes mais
bien formés, est en mesure d’adopter un style de gestion moderne ; elle le fait aussi par nécessité,
étant donné que le nombre de cadres est très limité.
Les résultats sur la capacité de préparation et gestion de projets (Q5) sont univoques : Les agences
principales (autres ministères 3.27, MCI 2.89 et agences privées 2.75) ont de l’expérience dans la
gestion de projet. Mais elles estiment que leurs cadres ne sont pas bien formés pour cette tâche et
devraient l’être pour pouvoir assumer plus de responsabilités par rapport aux agences de
coopération.
Les participants à l’enquête confirment que la bonne provision de services à des clients, en général
privés, est à ses débuts. Les clients ne sont pas souvent consultés, par exemple par un site web
interactif (Q6). Les scores des agences publiques sont 2.00 (ANIE), 2.18 (autres ministères) et
2.63 (MCI). Seulement les agences faîtières privées (3.00) font exception par le haut. Leur raison
d’être est de fournir des services (conseil et formation) à leurs membres. En revanche, l’Union
Syndicale ne croit pas à la bonne disposition des agences publiques (1.00).
Comme évoqué plus haut, le financement par le budget des agences est très précaire, sans
beaucoup de dispersion entre les agences consultées (Q7) sauf pour l’UST qui est encore plus
24
pessimiste que les autres (1.00). Les autres sont groupés entre 2.00 (MCI et ANIE) et 2.60
(Agences privées), les autres ministères étant à 2.50. Ceux qui n’ont pas indiqué leur agence
estiment que le financement des activités n’est pas loin d’être satisfaisant, mais qu’il n’y a pas de
perspectives de pérennité dans le financement d’activités prioritaires.
Finalement, les scores pour l’environnement physique du travail (Q8) paraissent refléter des
situations divergentes des agences concernés, pas toutes ayant des conditions très difficiles. Le
MIC (1.75) est clairement dans une situation de précarité dans laquelle les conditions de travail
sont affectées sérieusement. Les autres ministères (2.20) et les agences privées (2.25) sont dans
une situation un peu meilleure. En revanche, l’ANIE (4.00), qui a aménagé un bâtiment neuf il y a
peu de temps, se trouve dans une situation enviable.
Les réponses données : les réformes souhaitables
39. Les réponses peuvent être résumées comme suit :
Les participants sont de l’avis que des réformes substantielles doivent être entreprises dans tous
les domaines concernés. Ils sont volontaristes et optimistes en même temps se trouvant tous
proche du score idéal de 5. Exceptions : Le MCI s’écarte de cet optimisme seulement dans le cas
de la qualité de services aux clients du secteur privé (Q6, 3.50). L’Union des Syndicats est
volontariste dans des domaines qui lui tiennent à cœur, mettant un score idéal de 5.00, mais un peu
plus prudent quant à la capacité du secteur public de conduire à bien des réformes : le score est de
4.00 quant il s’agit d’améliorer l’environnement physique du travail (Q8) et de mettre les agences
publiques à l’écoute de leurs clients privés (Q 6). Ceux qui n’ont pas déclaré leur agence d’origine
sont encore plus prudents dans leurs projections : l’évaluation et la gestion de projets arrive à 3.80,
les améliorations dans l’environnement physique à 3.67.
Les deux priorités de réforme absolues (Q9) sont de mieux savoir préparer et gérer des projets et
réformes et d’améliorer l’environnement physique du travail.
Si on tient compte aussi de la question annexée à chaque question posée, à savoir si une réforme
est d’une priorité haute, moyenne ou basse, on arrive à trois groupes de réformes par l’addition de
la qualification haute avec le score de Q9 (voir Tableau 3 à l’Annexe 3) :
Dans un premier groupe se trouvent − à côté de la préparation et gestion de projets (20 points)
et l’environnement physique du travail (19 points) – le financement durable des activités (15
points).
Une bonne priorité (score entre 12 et 10) est donnée aux réformes internes à chaque agence :
bonnes pratiques de gestion des ressources humaines (Q3), une planification participative des
activités (Q1) et une délégation des tâches qui responsabilise les collaborateurs (Q4). S’y
ajoute l’efficacité des services à l’écoute du client (Q6).
La seule réforme dont la priorité est considérée comme faible (score de 3 points) est d’établir
des descriptions de postes précises et consistantes et de les respecter dans l’attribution de
travail (Q2). Effectivement, en comparaison avec la complexité et l’importance des autres
réformes, on peut bien comprendre la faible priorité attribuée à cette mesure.
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E. La politique de diversification économique et sa mise en œuvre
Réformes en cours
40. Le Gouvernement a formulé une stratégie de réduction de pauvreté (SRP) en 2003 et l’a
révisée en 2008 (SRP II). Cette stratégie constitue actuellement le seul instrument qui intègre tous les
éléments de politique économique et sociale. En 2010, les experts du FMI et de la Banque mondiale
ont critiqué le fait que la stratégie révisée ne soit pas « axée sur un nombre réalisable de mesures». Ils
constatent également que « le système de suivi et d’évaluation est déficient » et que le document « a
eu peu d’effets sur la conception et l’exécution des politiques, programmes et projets économiques ». 30
Actuellement, la troisième étape de la stratégie de développement est en préparation et devrait être
prête en Novembre 2012. Pour mettre l’accent sur l’exécution concrète, le Gouvernement a l’intention
de l’appeler un « plan stratégique de développement ».
41. Le SRP II reprend l’essentiel des actions prioritaires définies dans une première « Etude
diagnostique sur l’intégration commerciale » (EDIC), rédigée en 2004 par une équipe d’experts sous la
responsabilité de la Banque mondiale. L’EDIC comprend une matrice d’action avec cinq hautes
priorités et 20 actions qui s’y réfèrent. Soixante-dix autres actions sont recommandées.
42. Dans notre présentation très brève dans la section B nous nous mettons à contrepied des
critiques d’inactivité ou de mise en œuvre inepte de la stratégie de lutte contre la pauvreté et celle qui
concerne l’intégration commerciale internationale. Notamment depuis 2009 le Gouvernement du
Tchad a donné des impulsions importantes aux secteurs sociaux et au développement rural et a promu
de premiers investissements productifs importants dans une optique d’industrialisation progressive de
l’économie tchadienne. Des progrès ont également été faits dans la stratégie pour le commerce
extérieur notamment dans l’infrastructure économique, la facilitation des échanges et le montage
d’institutions techniques qui servent d’appui au secteur privé. Il serait exagéré de dire que ces
premières réformes et initiatives font partie d’une stratégie cohérente. Il faudra examiner de près, par
exemple, comment adapter la politique des droits de douane et de prix ( y compris le régime de change)
ainsi que le climat des affaires pour créer des conditions pour une production industrielle
internationalement compétitive au Tchad.
43. Le fait est qu’actuellement le secteur public est mal organisé pour donner un appui sérieux au
secteur privé et de promouvoir les exportations. En plus, les ressources financières et de coopération
extérieure sont clairement insuffisantes pour faire la différence. Le mécanisme de concertation, le
Comité de pilotage, a un rôle très limité. Il n’est pas encore le lieu où les politiques de l’avenir sont
débattues.
Les questions posées dans l’enquête
44. Chacune des cinq questions projette une progression de phases de réformes et demande aux
participants de prendre position sur la situation actuelle et celle possible ou souhaitée dans cinq ans.
Pour les questions et séquences de notes à donner, il faut se référer à l’annexe 2. Le dépouillement de
l’enquête se trouve à l’annexe 3. Les questions concernent :
30
Tchad, Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté, Note consultative conjointe, FMI juillet 2010,
page 4.
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Q1 : Existe-il une stratégie cohérente de développement du commerce extérieur et des
investissements ? Est-elle mise en œuvre et reçoit-elle l’appui du gouvernement et des agences
extérieures ?
Q2 : La mobilisation de ressources financières est-elle suffisante ? Nous passons d’une situation
d’appui très insuffisant (budgets récurrent et investissement, financements externes) sous la
rubrique 1 à un financement multi-sources prévisibles, substantiel et durable dans la rubrique 5.
Q3 : Comment fonctionne et devrait fonctionner le Comité de pilotage dans le développement
d’une stratégie, l’obtention de ressources pour les projets, le suivi des projets et la sensibilisation
des acteurs politiques ?
Q4 : Quelle est la qualité des échanges professionnelles à l’intérieur du réseau et comment
pourrait-elle être améliorée ?
Q5 : Comment le Gouvernement et les associations faîtières privées promeuvent-ils la
participation des femmes dans l’économie, surtout dans le commerce (extérieur) ?
Les réponses : l’évaluation de la situation actuelle
45. Les participants à l’enquête évaluent dans cette section les politiques du Gouvernement
tchadien (Q1 et Q2), du Comité de Pilotage (Q3 et Q4) et, finalement, du Gouvernement et des
organisations faîtières du secteur privé (Q5). Les réponses peuvent être résumées comme suit :
La moyenne des différentes réponses est relativement basse (2.17 sur 5). Le consensus des
participants à l’enquête est que le Gouvernement donne toujours une priorité limitée à la
diversification économique. Sa stratégie n’est pas encore cohérente et, surtout, sa mise en œuvre
est à ses débuts. Son appui aux institutions du Comité du pilotage et au financement de projets de
ses membres reste faible bien que les déclarations donnent des signaux encourageants.
Cette attitude est reflétée dans l’absence de financements substantiels des agences de coopération
et d’investissements extérieurs sauf de la Chine et l’Inde. Un autre reflet est un rayon d’action très
limité du Comité de pilotage. Finalement, tant le Gouvernement comme les associations du secteur
privé n’encouragent pas sérieusement la participation des femmes à la vie économique et au
commerce extérieur (Q5, avec un score bas : 2.13 sur 5).
Evidemment, entre les agences représentées dans l’enquête il y a des différences notables autour
de ce consensus. Ces différences sont spécifiques à chaque question et domaine touchés.
Par rapport à l’engagement du Gouvernement de donner priorité à une stratégie de commerce
extérieur (Q1) les agences privées et l’Union des Syndicats sont les plus sceptiques (score 2.00)
suivi par les autres ministères (2.27). Les cadres du MCI (3.00) et encore plus l’ANIE (4.00)
voient un changement d’attitude en cours et par conséquent un appui beaucoup plus ferme dans
l’avenir venant des autorités et par la suite aussi de la coopération extérieure.
Q2 touche à l’insuffisance des budgets des agences (récurrents et projets) et la mobilisation d’aide
extérieure. Le point commun des réponses est le constat que les allocations budgétaires sont
imprévisibles et insuffisantes. Les représentants des agences privées constatent en outre qu’il n’y a
pas d’allocation aux agences du secteur pour des investissements et que l’aide extérieure est
négligeable (score 1.25). L’ANIE (1.00), le MCI (2.38) et l’Union des Syndicats (3.00)
reconnaissent l’existence de certaines allocations spéciales du gouvernement et un nombre de
27
« petits projets » pour maintenir certaines agences en vie. Les autres ministères – qui incluent la
douane, l’agriculture, l’élevage, et l’infrastructure économique – sont plus optimistes (3.33),
sûrement parce qu’ils ont bénéficié dans le passé de plus d’allocations pour des investissements et
de l’aide extérieure.
Le rôle du comité de pilotage est l’objet de Q3. Ce qui surprend ici est la position très négative des
représentants des agences privées et celui de l’Union syndicale (score 1.00). Selon eux, le Comité
de pilotage joue un rôle extrêmement limité et les échanges sont surtout informels et sporadiques.
Les représentants du MCI sont un peu plus optimistes sans aller jusqu’ à voir un rôle dynamique
du Comité au moment actuel (1.57) alors que les autres ministères (2.22) et surtout l’ANIE (3.00)
sont de l’avis que le Comité a surgi de sa léthargie et est en train d’engager un dialogue sur la
politique commerciale et la diversification économique utilisant également un site web à cet effet.
On s’attend à ce que le Comité prenne une part très active dans la révision prochaine de l’EDIC de
2006.
Q4 pose la question de la qualité du dialogue et de la recherche appliquée dans le réseau/Comité
de pilotage. Pour une fois les avis sont assez homogènes, dans une rangée entre 2.00 et 3.00. De
nouveau les Agences privées sont plus prononcées dans leur avis (2.00) estimant que les experts
du réseau font un effort de travailler ensemble mais seulement au cas par cas. L’ANIE les rejoint
(2.00). Une partie des représentants du MCI (2.50) et des autres ministères (2.67) reconnaissent
qu’il y a un bon esprit de travail qui règne parmi les agences mais que la coopération entre
agences n’est pas souvent encouragée par les supérieurs hiérarchiques. Ceci est l’avis également
du représentant de l’Union syndicale (3.00).
Q5 pose la question de savoir comment les femmes sont promues professionnellement dans
l’économie et le commerce, tant par le Gouvernement comme par les organisations du secteur
privé. Les réponses sont très divergentes. La représentante de l’ANIE (1.00) et ceux et celles des
Agences du secteur privé (1.67) mettent l’accent dans leur réponse sur la quasi-absence de
programmes de promotion. Le représentant de l’Union syndicale (2.00) reconnait l’existence de
programmes de promotion mais affirme en même temps que ces programmes et incitations ne sont
souvent pas effectifs. Le MCI (2.63) et les autres ministères (3.00) sont convaincus que certains de
ses programmes commencent à montrer des effets surtout parce que les femmes s’organisent et
pour cela commencent à avoir plus d’influence.
Les réponses données : les réformes souhaitables
46. La synthèse des opinions quant au chemin de réformes à parcourir dans les prochains cinq ans
est comme suit :
Les participants à l’enquête sont très ambitieux et presqu’unanimes dans leur vues sur les réformes
de stratégie et de politique à entreprendre. Les scores moyens se situent entre 4.00 et 5.00 pour
chacune des cinq réponses:
Q1 : Ils préconisent que le pays crée une stratégie et une matrice d’actions cohérentes pour la
diversification et la croissance des exportations et donne une haute priorité à ce « secteur »
demandant aux agences de coopération d’appuyer cette stratégie (moyenne simple 4.50).
Seulement le représentant de l’Union syndicale est un peu plus prudent (4.00).
28
Q2 : Le gouvernement sera en mesure de mobiliser des ressources du budget et des ressources
extérieures afin d’augmenter les effectifs et les investissements considérablement dans ce
domaine. Donc le financement devient prévisible et substantiel. Le Comité de pilotage
rencontre fréquemment les agences de coopération et des tables rondes seront organisées à
haut niveau avec des agences (4.38). La seule voix de prudence vient d’autres ministères
(4.00).
Q3 : Le MCI et son unité de coordination joueront pleinement leur rôle de promoteur et de
secrétariat technique d’un Comité de pilotage qui s’occupe d’un portefeuille de projets
substantiel, devient le lieu où se discute la stratégie de commerce extérieur et d’investissement
du Gouvernement, qui organise des séminaires avec les milieux professionnels et qui
communique fréquemment avec le public, surtout moyennant un site web qui est à jour et
interactif (4.42).
Q4 : Les échanges professionnels dans le réseau commerce/investissement seront devenus
fréquents et substantiels. Cette mise en commun sera productive et renforcera la pertinence du
réseau. Une petite note discordante vient du MCI qui estime qu’il y aura toujours le problème
que ce travail soit bien reconnu par les chefs des organisations du réseau (4.25).
Q5 : Les représentants des agences du comité de pilotage sont également de l’avis que
l’intégration des femmes dans la production formelle et le commerce international doive être
appuyée d’une manière dynamique par le Gouvernement et les organisations du secteur privé.
Ils reconnaissent également que le succès de cette intégration dépendra fortement de
l’initiative propre des associations de femmes (4.45).
Si seulement deux des réformes peuvent être entreprises, la priorité va à la mobilisation des
ressources financières et à la promotion des femmes dans la vie active (11 et 10 voix sur un total
de 38).
En combinaison avec la haute priorité (sans restriction) attachée aux différentes réformes nous
arrivons au classement suivant : 1) promotion des femmes et mobilisation de ressources
financières (ex aequo 17 voix), 3) stratégie cohérente et mise en œuvre effective (15 voix), 4)
rôle dynamique du Comité de pilotage (13 voix) et 5) haute qualité des échanges et de
l’apprentissage professionnels dans le réseau commerce et investissement (9 voix).
Ce qui surprend dans ce classement est la priorité donnée à l’intégration professionnelle des
femmes dans un groupe qui est 77% masculin. Aussi, les participants ne paraissent pas avoir des
expectatives très concluantes concernant le rôle du Comité de pilotage, étant donné qu’ils
attribuent la priorité la plus faible parmi les réformes aux deux qui concernent un Comité plus
dynamique. Finalement, on constate dans les scores des participants sans assignation d’agence
qu’ils sont nettement moins optimistes que la majorité. Leurs scores moyens dans cette section
sont toujours bien plus bas que la moyenne de tous.
29
F. Les connaissances
Acquisition de connaissances au Tchad
47. Les différents métiers du commerce extérieur sont difficiles à apprendre dans des universités
parce qu’ils sont très spécialisés. Les fonctions des agences conformant le Comité de pilotage en
donnent une première idée (voir paragraphe 24) : dans le domaine de la politique commerciale il y a
peu d’experts ˗˗ dans les pays industrialisés comme dans les pays en développement ˗˗ qui dominent la
matière dans plusieurs ou tous les champs de négociation. Mais il faut également avoir des
connaissances très spécialisées, par exemple, pour analyser la qualité et conformité sanitaire
d’aliments importés, l’organisation des douanes d’un pays, l’évaluation de l’impact (économique,
social et écologique) d’un projet minier et l’analyse des options d’un pays de diversifier ses
exportations.
48. C’est pour cette raison que le transfert de connaissances dans ce domaine se fait en premier
lieu par l’apprentissage « sur le tas », les conseils donnés par des collègues ayant une expérience plus
longue, des directives méthodologiques internes, l’accès à des banques de données, la discussion
critique des positions à prendre ou des projets à poursuivre dans un comité interne, et, finalement, la
participation à des négociations commerciales ou le contact direct avec des clients privés, même si
l’expert concerné est encore jeune dans ses fonctions. C’est un climat de travail qui prend son
inspiration dans l’attitude professionnelle et exigeante des dirigeants et cadres et qui permet à une
agence d’exceller et d’absorber des connaissances nouvelles. Au Tchad ce transfert de connaissances
devrait être plus facile aujourd’hui que dans le passé étant donné que le recrutement de cadres
professionnels se fait exclusivement au niveau académique. Les participants à l’enquête, par exemple,
avaient au minimum un diplôme niveau baccalauréat + 2 ans, mais dans la majorité des cas une
formation bac +4 ans et plus (18 sur le 31 qui ont donné leur profil).
49. Le deuxième moyen d’acquérir des connaissances est par une formation spécialisée et, une
fois travaillant dans le domaine, par la formation continue ou permanente. Il y a relativement peu
d’institutions académiques dans le monde qui se sont spécialisées dans des carrières de l’économie
extérieure - politique commerciale et droit commercial international, le rôle des investissements
multinationaux, les rapports financiers internationaux. En Afrique des cours de masters et de doctorats
et la recherche appliquée dans ce domaine sont très rares, nous avons connaissance d’une seule
institution de ce calibre en Afrique francophone.31
Ce n’est pas le cas pour certains domaines
techniques comme la douane, l’agriculture et l’élevage ou même l’évaluation de projets et les
statistiques. Des écoles professionnelles et des spécialisations académiques se sont créées dans
certains pays peu après l’indépendance. Dans plusieurs régions de l’Afrique des écoles spécialisées ont
été créées plus tard, souvent liées à une zone d’intégration. C’est le cas de la CEMAC qui a créé
plusieurs institutions académiques et/ou professionnelles auxquelles des ressortissants des pays-
membres et parfois d’autres pays ont accès. Cela concerne les douanes, l’évaluation de projets et les
statistiques.32
31
Nous n’avons pas eu la possibilité d’analyser l’offre académique dans les pays francophones d’Afrique, donc
cette affirmation pourrait être erronée. 32
Référence est faite à L’Ecole inter-états des douanes (EIED) à Bangui, l’Institut sous-régional des statistiques
appliquées (ISSA) à Yaoundé et l’Institut sous-régional multisectoriel de planification et d’évaluation de projets
(ISTA) à Libreville.
30
50. Au Tchad des universités publiques se sont développés assez tard par rapport à d’autres pays
en Afrique subsaharienne. La première était l’Université de N’Djamena, créée d’abord en 1971, et
revigorée en 1994 après une longue période de guerre civile. Elle a quatre facultés : droit/sciences
économiques, lettres et sciences humaines, sciences exactes et appliquées, et sciences de la santé.
D’autres universités et instituts d’une certaine importance sont :
Les universités d’Abéché (2003) et Moundou (2002/2008) qui ont pris l’Université de N’Djamena
comme modèle.
L’Institut universitaire des sciences et technique d’Abéché créé en 1997 qui forme aujourd’hui des
ingénieurs mécaniques et électriques, des ingénieurs d’élevage et des experts dans les professions
biomédicales et pharmaceutiques.
L’Université de Sarh (2010) qui a intégré un institut de sciences agronomiques et de
l’environnement créé en 1997.
Une nouvelle université des sciences et de technologie à Ati (2008) comprenant des facultés
agropastorales et agro-alimentaires, de technologie et de l’environnement/aménagement du
territoire.
L’Ecole nationale de l’administration et de la magistrature (ENAM) forme des cadres pour le
secteur public dans un cycle de trois ans (après bac). Parmi les dix formations spéciales en
troisième année uniquement une formation douanière tombe dans le domaine de l’économie
extérieure. L’ENAM n’offre pas de spécialisation dans la planification, évaluation et gestion de
projets et réformes, pourtant une activité très importante dans le secteur public d’un «pays moins
avancé». De même, on cherche en vain la formation de spécialistes en informatique. Mais
sûrement l’informatique a une place chaque fois plus importante dans la formation des
documentalistes, archivistes et bibliothécaires à l’ENAM.
Plusieurs institutions publiques et privées qui se sont spécialisées dans le management et la
microéconomie comme par exemple HEC-Tchad à N’Djamena et l’Institut des sciences du
management et d’économie appliquée à Sarh.
Plusieurs universités et instituts dans les régions ont été formellement créés par loi mais n’ont pas
encore été effectivement fondées.
51. En principe la formation permanente joue un rôle important dans la vie des fonctionnaires.
L’Etat a l’obligation d’assurer aux fonctionnaires une formation professionnelle permanente. Un
cycle de formation agréé par la fonction publique, couronné par un diplôme, peut remplacer la
participation à un concours professionnel pour accéder à certains postes. Egalement, un stage de
perfectionnement d’un minimum de neuf mois peut donner lieu à un reclassement où l’accès à un
corps professionnel supérieur.33
Cependant, un avis assez répandu dans les agences du réseau
commercial est qu’une formation professionnelle d’une certaine durée entraîne de gros risques pour
l’agence concernée. Dans le domaine du commerce extérieur elle doit se faire à l’étranger. Une fois
formé et diplômé, le fonctionnaire trouvera un autre emploi mieux rémunéré à l’étranger ou au Tchad.
Même si la personne aimerait travailler de nouveau dans son agence d’origine, il sera souvent
33
Statut général de la Fonction Publique (loi No. 017/PR/2001), articles 58 à 60, page 15.
31
impossible de la réintégrer étant donné qu’aucun poste intéressant n’aura été « réservé » pendant son
absence. C’est pour cela que c’est souvent les intéressés qui prennent l’initiative pour organiser leur
formation à l’étranger. Enfin, aucun interlocuteur tchadien n’a mentionné l’organisation de stages dans
le secteur public d’autres pays.34
52. Nous n’avons pas trouvé de possibilités de formation permanente au Tchad dans les métiers
typiques du réseau commerce extérieur et investissement. Ceci veut dire qu’il faudra d’abord penser à
créer une capacité de formation académique dans ce domaine au Tchad. Les nouvelles capacités de
formation pourront être utilisées le moment venu également dans la formation permanente. En
revanche, il ne faudra pas attendre ces nouvelles capacités pour former les agents dans différents
aspects de la gestion publique. Par exemple l’institut de formation permanente de l’ENAM prépare
actuellement des programmes d’enseignement de la méthode de gestion par résultats avec l’appui de la
« Fondation pour le renforcement des capacités » en Afrique.35
Des cours d’enseignement à distance
pourraient être suivis. Des agences comme la CNUCED, l’OMC ou le World Trade Institute36
sont
normalement d’accord d’organiser des programmes de formation sur place quand elles obtiennent un
financement d’une agence bilatérale. L’IDEP à Dakar et l’OMC dans la région (associée à une
université locale) ou à Genève donnent des cours sur différents aspects de la politique commerciale en
français. 37
Les questions posées dans l’enquête
53. Chacune des cinq questions projette une progression de phases de réformes et demande aux
participants de prendre position sur la situation actuelle et celle possible ou souhaitée dans cinq ans.
Pour les questions et options de réponses à donner, il faut se référer à l’annexe 2. Le dépouillement de
l’enquête se fait dans l’annexe 3, le texte ci-dessous étant une synthèse. Les questions concernent les
aspects suivants :
Q1 : Comment les agences du réseau « commerce et investissement » identifient-elles les
compétences techniques et fonctionnelles dont elles ont besoin ?
Q 2 : Quelles sont les possibilités données aux cadres de chaque agence d’apprendre et de se
perfectionner, étant entendu que les moyens peuvent être internes (directives méthodologiques,
séminaires, un comité de politique et projets, une banque de données ou bibliothèque
professionnelle) ou externes (stages dans autres organisations, formation continue).
Q3 : Quel est l’usage fait des technologies de l’information dans l’agence allant de l’utilisation
individuelle d’ordinateurs avec accès à l’internet jusqu’au classement électronique de tous les
documents officiels de l’agence ?
34
En revanche des séminaires et ateliers sont organisés au niveau régional par un programme du Centre
international du commerce à Genève (PACCIA) travaillant depuis le siège de la CEEAC. 35
Il s’agit de la seule institution régionale qui travaille exclusivement dans le renforcement de l’administration
publique en Afrique sub-saharienne ; elle a son siège à Harare. 36
Il s’agit d’un institut universitaire à Berne en Suisse qui conduit un programme de Master en commerce
international (MILE) et des programmes de formation et d’assistance technique dans des pays en développement ;
http://www.wti.org/. 37
« L’Institut de développement économique et de planification » (IDEP) à Dakar est rattaché aux Nations
Unies. Les dernières années l’Institut de formation de la Banque mondiale (WBI) a coopéré avec l’IDEP dans
le domaine de la politique commerciale. Des cours suivants ont été donnés : l’intégration régionale et les accords
APE-UE, des accords commerciaux préférentiels, et la compétitivité dans les exportations et le commerce
agricole.
32
Q4 : Quel est et devrait être le rôle du Ministère du Commerce et de l’Industrie et de son unité de
coordination dans le renforcement des connaissances dans le « réseau commerce et
investissement » ?
Q5 : Comment les agences tchadiennes se connectent-elles aux organisations régionales et
globales d’experts et aux pratiques internationales qui s’y préparent et sont évaluées ?
Les réponses données : l’évaluation de la situation actuelle
54. Les participants à l’enquête évaluent les méthodes d’acquisition de connaissances
méthodologiques et pratiques nécessaires pour augmenter l’efficacité dans le travail. Les questions se
réfèrent aux différentes agences du réseau (Q1, Q2, Q3, Q5) et au MCI (Q4) en tant que tête de pont
du réseau. Les réponses données peuvent se résumer comme suit :
Les participants à l’enquête sont presque unanimes à considérer que les agences du réseau
commerce et investissement ne fonctionnent pas encore comme des « organisations apprenantes »
ni dans leur fonctionnement interne, ni dans les opportunités données aux collaborateurs et
collaboratrices de se perfectionner à l’extérieur. Le MCI comme institution coordonnatrice du
réseau n’assume pas un tel rôle non plus. La seule voix légèrement dissidente vient de l’ANIE,
une agence qui vient de voir le jour et bénéficie d’un statut autonome.
Q1 : Dans l’ANIE et les agences privées les besoins d’acquisition de connaissances des employés
de l’agence ne sont pas identifiés (score 1.00 et 1.25) alors que dans le MCI et les autres
ministères de premiers efforts – partiels et sporadiques − sont faits (2.25 et 2.22). L’Union
syndicale et les participants des agences non-spécifiées vont dans la direction de développer une
stratégie de développement des connaissances (3.00 et 2.50).
Q2 : Dans les agences privées et l’Union des Syndicats aucun mécanisme d’apprentissage et de
perfectionnement est utilisé (1.00). De temps en temps, d’autres agences (MCI, autres ministères
et agences non-identifiées) circulent des exemples de bonne pratique et organisent des séminaires
(1.88 à 2.17). L’ANIE organise en plus une banque de données professionnelles, soumet des
propositions de ces cadres à une analyse critique d’un comité interne, et organise des stages et
cours extérieurs pour ses cadres (5.00).
Q3 : Dans les agences privées et l’ANIE des ordinateurs sont exclusivement utilisés pour rédiger
des documents, envoyer des emails et faire des recherches sur internet (1.00). Le MCI et les autres
ministères commencent à utiliser les ordinateurs comme un moyen de communication à l’intérieur
et à l’extérieur de l’agence et, ainsi, créent plus de transparence sur leurs activités (1.43 et 1.57).
Une utilisation encore plus systématique d’outils informatiques est signalé par l’Union syndicale
et les participants d’agences non-spécifiées (2.00 et 2.50).
Q4 : L’appréciation est très variable concernant le rôle du MCI dans l’apprentissage professionnel
et le perfectionnement des membres du Comité de pilotage. Ceci est peut-être dû au fait que
certaines activités organisées par le MCI concernent certains membres plus que d’autres. Les
associations privées et l’ANIE ne voient aucun activisme pédagogique du côté du MCI (2.00). Le
MCI et les autres ministères estiment qu’ils bénéficient de temps en temps de textes et
propositions écrits par des cadres du MCI et participent à des séminaires (2.50 et 2.67). L’Union
33
des Syndicats et les participants non-assignés voient un rôle plus important du MCI dans la
diffusion et la discussion d’analyses et de propositions (score des deux : 3.00).
Q5 : Les agences privées, l’ANIE et l’Union Syndicale n’ont pratiquement pas d’interface avec
des organisations internationales d’experts (score 1.00). Le MCI et les non-assignés estiment que
dans un nombre limité d’enceintes techniques internationales la participation se discute dans le
réseau (1.88 et 2.33). Le score élevé des autres ministères (2.80) vient surement du fait que
certains de ces ministères envoient des délégués régulièrement à des conférences et réunions de
travail au niveau sous-régional et régional, moins dans des réunions globales.
Les réponses données : les réformes souhaitables
55. La synthèse des opinions quant au chemin de réformes à parcourir dans les prochains cinq ans
est comme suit :
Les participants à l’enquête sont très ambitieux dans leur vues sur les réformes à entreprendre pour
améliorer les connaissances. La moyenne pour la section est de 4.34 et les scores des différents
groupes d’organisation sont entre 3.80 et 5.00 pour les cinq questions. La situation dans les
questions individuelles est comme suit :
Q1 : Les représentants de l’administration centrale estiment que les agences du réseau auront
élaboré une stratégie de développement des compétences mais sont partagés quant à la célérité
de mise en œuvre d’une telle stratégie (autres ministères 4.43, MCI 4.63). En revanche les
Agences privées, l’ANIE et l’Union des syndicats croient que de telles stratégies seront
opérationnelles dans cinq ans (score 5.00). Comme pour les autres questions de cette section,
les participants qui n’ont pas identifié leur agence sont bien plus pessimistes ou moins
ambitieux que leurs collègues (ici un score de 3.80).
Q2 : Les participants pensent que tous les instruments internes d’apprentissage seront utilisés
y compris des banques de données professionnelles et des comités internes qui analysent les
propositions faites par des responsables de dossiers. Quant à la formation continue, les uns
estiment que cet outil sera utilisé quand des occasions se présentent (MCI 4.33, autres
ministères 4.67) alors que d’autres voient la possibilité d’intégrer la formation avec la
planification de la carrière des employés (Agences privées, ANIE et Union syndicale 5.00).
Quand l’agence du participant n’est pas identifiée, le score est 4.00.
Q3 : Tous sauf l’Union syndicale (2.50) estiment que des progrès substantiels peuvent être
faits dans cinq ans dans l’utilisation d’outils informatiques. Les agences utiliseront les
ordinateurs pour créer plus de transparence à l’intérieur et à l’extérieur de l’agence travaillant
dans un réseau interne. Les participants de l’administration centrale pensent que ceci est déjà
en train de se passer. Leur vision est que dans cinq ans l’informatique soit utilisée pour rendre
les agences plus efficaces (comptabilité, recueil de documents et traités, gestion de projets) et
plus capables dans leur domaines techniques (bibliothèque électronique, formation). Ainsi tant
le MCI comme les autres ministères ont un score de 4.00, ceux des agences non-identifiés 3.67.
Les Agences privées et l’ANIE optent en plus pour des archives électroniques (5.00).
Q4 : Les participants à l’enquête veulent que le MCI joue un rôle moteur dans le renforcement
des connaissances dans tout le réseau commerce et investissement. L’ANIE, le MCI et les
34
non-assignés estiment que le MCI ne devrait pas seulement organiser des séminaires et
émettre des directives méthodologiques mais devrait aussi constituer un pôle de recherches qui
maintiendra une bibliothèque et banque de données électroniques. Ils aimeraient être associés
également à un comité de politique et de projets du MCI qui tiendrait compte de l’évaluation
ex post de projets et de politiques (ANIE 4.00, MCI 4.25, Non-assignés 4.40). Les agences
privés, autres ministères et l’Union syndicale sont d’accord en plus avec un rôle moteur du
MCI dans l’organisation de la formation continue dans le réseau (scores respectifs : 4.67, 4.80,
5.00).
Q5 : les participants sont d’accord que le Comité de pilotage devrait faciliter un meilleur accès
des institutions tchadiennes aux organisations d’experts dans la région et ailleurs. Le Comité
de pilotage ferait le suivi de ces engagements extérieurs, rapporterait au gouvernement et
faciliterait l’accès à des organisations pertinentes qui n’étaient pas fréquentées avant. Les
agences de l’administration centrale s’arrêteraient là (autres ministères 4.22, MCI 4.33). Les
Agences privées, l’ANIE et l’Union des Syndicats (tous à 5.00) espèrent que cette activité
aura comme résultat que les normes tchadiennes s’alignent aux pratiques et règles
internationales, entraînant un meilleur accès de produits tchadiens aux marchés étrangers.
Si seulement deux des réformes peuvent être entreprises, la priorité va à la participation aux
organisations internationales d’experts et, en deuxième lieu, à une meilleure utilisation des
nouvelles technologies de l’information (chacune des deux actions : 10 voix sur un total de 35).
La haute priorité donnée aux organisations d’experts et à l’adaptation des normes tchadiennes est
probablement dû au fait que les experts tchadiens reconnaissent que leur pays est isolé dans ce
domaine et qu’une meilleure intégration internationale serait bénéfique.
.
En combinant la haute priorité attachée à certaines des réformes avec la priorisation générale faite
dans le questionnaire nous arrivons au classement suivant : 1) participation aux organisations
d’experts internationales (17 voix), 2) plan de développement des compétences dans chaque
agence (14 voix), 3) une meilleure utilisation des nouvelles technologies de l’information (13
voix), 4) l’apprentissage et le perfectionnement dans chaque agence (10 voix), 5) un rôle plus
important du MCI − comme coordonnateur du réseau commerce et investissement − dans
l’apprentissage in situ et la formation continue (9 voix). Il est intéressant de voir que les
participants ne donnent pas la première priorité au MCI, ni aux activités d’acquisition de
connaissances internes à chaque agence bien que les ambitions exprimées par rapport à ces deux
actions soient très élevées.
G. La reddition de comptes ou la redevabilité
56. La question principale à laquelle il faut répondre dans cette section est la suivante : Comment
le MCI et les autres agences du Comité de pilotage justifient-ils que leurs activités sont dans l’intérêt
du pays et conformes à leur mandat et ont été exécutés respectant les procédures légales? Les agences
ne doivent pas répondre qu’aux attentes du parlement et d’autres corps élus, mais aussi à celles de
leurs clients privés, leurs propres employés et au public général. Certains aspects de cette
« redevabilité » sont compris dans les questions des trois sections antérieures, comme par exemple la
sélection et la mobilité du personnel basées sur le mérite, des procédures rapides et efficaces y compris
la consultation de clients privés, et des sites web interactifs qui informent bien et à temps tout le
monde qui porte un intérêt. Seulement deux questions font l’objet de cette section : la solution de
35
conflits qui apparaissent dans des transactions commerciales et les investissements, et l’évaluation
indépendante et ouverte au public de la gestion financière et des résultats des activités.
Les questions posées dans l’enquête
57. Les deux questions demandent aux participants de prendre position sur la situation actuelle et
celle possible ou souhaitée dans cinq ans. Il s’agit d’évaluer une séquence progressive de réformes. Le
texte ci-dessous pose d’abord les questions et fait une synthèse plus tard des réponses données par
rapport à la situation actuelle et celle dans cinq ans. Pour le texte intégral des questions et options de
réponses à donner, il faut se référer à l’annexe 2. Le dépouillement de l’enquête se fait dans l’annexe
3. Les questions de cette dernière section concernent les aspects suivants :
Q1 : Comment appréciez-vous l’urgence et la faisabilité des réformes suivantes en cours au Tchad :
l’introduction de tribunaux commerciaux (y compris une première étape de médiation) et une
charte d’investissement qui contient des garanties sur le respect des règles internationales sur
l’arbitrage dans le cas d’investissements litigieux ? Le progrès dans ces réformes consiste entre
autres dans le fait que des cas sont traités dans les tribunaux dans le respect du droit, que les
jugements et les progrès dans les réformes sont rendus publics et que le temps nécessaire pour
rendre des sentences se raccourcit considérablement.
Q 2 : Comment les institutions faisant partie du Comité de pilotage justifient-elles l’utilisation des
ressources qu’elles obtiennent de l’Etat et des agences extérieures ? Le défi décrit dans la
progression de réformes consiste à passer du contrôle financier habituel à des audits approfondis et
à introduire des évaluations indépendantes jugeant les résultats des projets et réformes entrepris.
Les réponses données : l’évaluation de la situation actuelle
58. Le résumé des réponses données par les participants est comme suit :
Q1 : Les représentants de l’administration centrale affirment que des tribunaux commerciaux
fonctionnent et que de premiers cas d’arbitrage sur des investissements litigieux sont en cours
(autres ministères 2.11, MCI 1.88). Les Agences privées et l’ANIE reconnaissent que le
Gouvernement rend compte de l’état des réformes et communique au public les échéances
(Agences privées 2.75, ANIE 3.00). L’Union des Syndicats fait état de progrès réels faits dans
l’établissement d’une justice pour les litiges économiques et affirme que le public est informé
systématiquement (4.00).
Q2 : Le représentant de l’Union des Syndicats du Tchad pense que les réformes et projets sont
seulement soumis à des contrôles financiers habituels par l’administration et des agences de
coopération (1.00). En revanche les membres de l’administration centrale reconnaissent que la
Cour des Comptes peut intervenir par des audits spéciaux et que les agences de coopération font
des évaluations indépendantes sur un échantillon une fois les projets terminés (MCI 2.14, autres
ministères 2.17). Les Agences privés et l’ANIE voient plus d’activisme du côté du Gouvernement.
Selon elles, le Gouvernement a introduit un budget par objectifs et, dans un certain nombre de cas,
examine si des résultats ont été obtenus par les agences du Gouvernement.
36
Les réponses données : les réformes souhaitables
59. Les résultats se résument à ce qui suit :
Dans les deux cas tous les groupes d’agences sont ambitieux dans la poursuite de réformes qu’ils
aimeraient voir réalisées dans cinq ans :
Q1 : Les qualifications sont entre 4 et 5 avec une exception: Tous veulent voir une justice
indépendante et efficace en matière commerciale et économique, sauf que les participants non-
assignés à une agence sont assez sceptiques sur le rythme du progrès (3.00). Certains insistent
dans la transparence et des rapports périodiques sur les progrès faits mais ne croient pas que la
lenteur de la justice soit surmontée dans les prochaines années (score autres ministères 4.00,
agences privées 4.33, MCI 4.43). D’autres pensent que dans cinq ans les tribunaux au Tchad
pourraient mieux fonctionner qu’ailleurs en Afrique centrale, c’est–à-dire les procédures
seraient plus rapides que la moyenne des autres pays (Union des Syndicats et ANIE).
Q2 : les scores sont encore meilleurs que dans Q1. Les participants sont convaincus que les
audits approfondis de la gestion des agences et l’évaluation (finale ou ex post) des politiques
et projets deviendront plus systématiques. Les rapports établis suite à ces examens seront
rendus publics et seront présentés aux media (autres ministères 4.40 ; MCI 4.50 ; agences
privées, ANIE, Union des Syndicats 5.00).
Les participants considèrent que les deux réformes précédentes sont moins importantes que
beaucoup de celles mentionnées dans les autres sections. D’abord peu se prononcent sur la priorité
relative (Q1 :14 voix, Q2 : 8 voix). Seulement trois donnent une haute priorité aux deux questions.
La première réforme obtient 10 votes de priorité alors que la deuxième seulement cinq.
H. Quelles sont les priorités dans le renforcement des capacités?
Interprétation de l’enquête
60. Réformes de gestion. Les scores reflètent une situation précaire et insatisfaisante dans les
agences qui empêchent que le travail devienne plus efficace et que de meilleurs résultats puissent être
atteints. Les participants préconisent des améliorations substantielles dans tous les aspects traités dans
l’enquête : un meilleur environnement physique, une meilleure capacité de planifier et gérer des
projets, un financement durable des activités et investissements et des réformes substantielles dans la
gestion interne (dans cet ordre de priorité).
61. Ceci pointe vers des investissements qui en premier lieu permettraient aux agences du réseau
de travailler dans un environnement plus favorable : localisation des bureaux dans un même endroit,
de l’équipement performant de climatisation et électronique, des sources d’approvisionnement sûres
(électricité et accès internet) et un budget récurrent qui permet de disposer du matériel nécessaire et de
maintenir, réparer et remplacer les équipements essentiels pour le travail, quand il le faut. Mais des
réformes de gestion des « ressources humaines » seraient également primordiales, c’est-à-dire des
changements importants dans les méthodes de sélection du personnel professionnel, un style
participatif de gestion et des récompenses pour le travail bien fait et le travail en équipe. En premier
lieu c’est le MCI et les autres agences de l’administration centrale qui sont visés.
37
62. Une stratégie cohérente et sa mise en œuvre. Les participants à l’enquête ont porté un
jugement sévère sur la valeur attribuée actuellement au Tchad à la diversification économique et à
l’intégration internationale. Le financement et les investissements dans une telle stratégie sont
considérés comme insuffisants, le MCI et le Comité de pilotage n’arrivent pas à jouer un rôle
dynamique dans la création d’une stratégie cohérente ni dans sa mise en œuvre. En plus, il n’y a pas de
stratégie convaincante de promouvoir l’intégration des femmes dans l’économie et en particulier le
commerce extérieur.
63. Par conséquent, les participants préconisent des réformes ambitieuses : le Gouvernement doit
créer une stratégie cohérente (par exemple par rapport aux efforts d’industrialisation) qui fera partie
des priorités de financement par le budget, entraînera un revirement dans les priorités des agences de
coopération et mobilisera des investissements extérieurs. Le MCI et le Comité de pilotage devront
être les maîtres d’œuvre d’une telle stratégie et suivre de près sa mise en œuvre. Cela signifie avoir un
secrétariat technique en mesure de contribuer à préparer et d’appuyer une telle stratégie et sa matrice
d’actions, suivre un portefeuille substantiel de projets d’investissements et de renforcement des
capacités, contribuer à définir des politiques commerciales et d’investissement conformes à la stratégie
d’intégration, organiser des séminaires avec le milieu professionnel national et international dans ce
domaine, et se communiquer fréquemment avec le public intéressé, par exemple par un site web
interactif.
64. La révision prévue de l’Etude diagnostique sur l’intégration commerciale (EDIC), adoptée en
2006, pourrait être une première occasion de voir le MCI et le Comité de pilotage dans ce nouveau
rôle. Cependant, un renforcement des capacités du MCI et des agences principales du réseau sera
nécessaire pour qu’une mise en œuvre efficiente d’une nouvelle stratégie devienne possible. Un
secrétariat technique et une direction des études compétents du MCI doivent être relayés par des unités
spécialisées dans les affaires commerciales et internationales dans les ministères de l’agriculture, de
l’élevage et les autres ministères et agences concernés. En outre il faudra veiller à ce que les projets de
réforme tiennent compte de la haute priorité donnée à l’intégration des femmes dans l’économie
internationale.
65. Quelles réformes pour augmenter les connaissances ? Les participants à l’enquête considèrent
que les agences qui sont membres du Comite de pilotage ne sont pas encore des « organisations
apprenantes » ni dans leur fonctionnement interne, ni dans les opportunités données aux collaborateurs
et collaboratrices de se perfectionner à l’extérieur. Concrètement, cette critique se réfère au manque
d’identifier les compétences techniques et fonctionnelles nécessaires dans chaque agence, aux efforts
très timides d’organiser l’apprentissage professionnel des jeunes experts au lieu de travail ainsi qu’à
l’extérieur, à l’usage très limité des technologies de l’information dans la gestion et la formation, à
l’impossibilité actuelle du MCI d’être un guide et modèle pour le réseau dans ce domaine et,
finalement, aux efforts seulement naissants des agences tchadiennes de participer dans des
organisations professionnelles internationales.
66. Le classement des priorités de réforme fait par les participants étonne : la plus haute priorité va
à la participation des experts tchadiens dans des organisations professionnelles internationales. Ces
organisations discutent sur les thèmes brûlants dans leur champs d’activité, revoient la recherche
appliquée et les évaluations faites sur de méthodes nouvelles, et, dans certains cas, se mettent d’accord
sur de bonnes pratiques ou même des normes qui devrait être suivies par les pays. Il serait très utile
que le Comité de pilotage puisse discuter sur l’utilité de participer dans de tels groupes et puisse suivre
leurs activités. En fonction d’une priorisation faite par le Comité, des allocations budgétaires
38
pourraient être demandées au Ministère des Finances pour couvrir les frais de cette participation, qui
revêt une grande importance dans la professionnalisation des métiers liés au commerce extérieur.
67. Les prochaines deux priorités de réforme concernent la gestion interne des agences. D’abord,
il s’agit d’établir des plans de développement des compétences des experts et fonctionnaires. Ensuite,
chaque agence serait en mesure de déterminer les profils professionnels dont ses experts ont besoin
pour pouvoir remplir leur mandat. Ceci permettrait aux agences de mieux sélectionner leurs employés
et d’organiser leur apprentissage et formation continus. Une haute priorité a également été attribuée à
une meilleure utilisation des technologies de l’information pour faciliter et rendre transparent les
processus internes de décision et pour intensifier le transfert de connaissances, par exemple par la
création de banques de données et bibliothèques professionnelles ou par l’organisation de cours à
distance.
68. Les participants à l’enquête étaient un peu plus sceptiques quant au rôle que pourrait assumer
le MCI ˗ en tant que secrétariat technique du Comité de pilotage - dans la coordination et la promotion
des différentes formes de transfert de connaissances internes. Ils n’avaient pas beaucoup de confiance
non plus dans les méthodes traditionnelles d’apprentissage « sur le tas ». Pourtant, partout dans le
monde ce sont ces formes de transfert de connaissances pratiques qui se sont avérées essentielles dans
la création d’une culture d’excellence dans des agences publiques.
69. Comment arriver à une redevabilité accrue ? Les participants à l’enquête reconnaissent que la
réforme de la justice commerciale est en cours mais doutent qu’elle ait déjà donné la preuve de son
efficacité. Une accélération des réformes est souhaitée pour que la lenteur soit dépassée et la justice
tchadienne arrive à un niveau de transparence, d’efficacité et d’impartialité qui soit au-dessus de la
moyenne de la région d’Afrique centrale. Une poursuite des réformes est également souhaitée pour la
redevabilité financière et de résultats. Dans les agences publiques des audits approfondis et
l’évaluation indépendante des politiques et projets doivent devenir bien plus fréquents. Les résultats
sur le progrès de ces réformes et les résultats des études entreprises doivent être mis à disposition du
public.
70. Des réformes concernant la justice commerciale et le contrôle financier sont en cours. A
première vue il n’y a pas d’urgence de renforcer les capacités plus que déjà prévu. En revanche, les
capacités d’évaluation de politiques et de projets sont très limitées au Tchad comme les participants à
l’enquête ont confirmé. Ils estiment que le renforcement des capacités pour la préparation et la
gestion de projets a une très haute priorité. La formation dans ce domaine est donc à retenir dans les
propositions à faire sur le renforcement des capacités.
La bonne pratique dans le renforcement des capacités
71. Le développement de capacités institutionnelles a toujours été un élément central de la
coopération au développement, même dans des investissements dans l’infrastructure ou de crédits aux
entreprises où il y a toujours des éléments d’appui au renforcement des capacités. La plupart des
projets dans le « secteur commerce extérieur et investissement » concernent des ministères et agences
du secteur public et des associations faîtières représentant des entreprises et des exportateurs.38
Il
s’agit de les appuyer dans leur développement pour devenir des institutions qui savent fournir de
38
C’est ce que démontrent les statistiques internationales sur « l’aide au commerce » (aid for trade) même si un
petit nombre de projets d’infrastructure absorbent une grande partie du financement mis à disposition.
39
meilleurs services à leur pays et au secteur privé exportateur. La longue expérience qu’ont les pays
bénéficiant de tels appuis extérieurs et la communauté internationale a conduit à deux bonnes
pratiques :39
Des projets de réforme institutionnelle fortement structurés et ayant une échéance traditionnelle de
3 à 5 ans n’ont souvent pas d’impact durable. Il faut passer à un modèle de projet flexible,
adaptable aux conditions locales, souvent de plus longue durée et en harmonie avec des réformes
systémiques faits dans le secteur public du pays concerné.
Des appuis en conseil et formation limités dans le temps ne sont pas suffisants pour
l’appropriation durable du savoir dans le pays, surtout quand il s’agit de domaines de
connaissance complexes et stratégiques ce qui est le cas des politiques d’économie extérieure. La
création d’un pôle de connaissances dans le pays, ou éventuellement dans la sous-région, est la
meilleure méthode d’avoir un impact substantiel sur l’efficacité des politiques et services.
72. L’appui aux réformes institutionnelles doit aider les institutions de se développer au rythme
qui est propre au pays, au secteur d’activité et à son contexte institutionnel. C’est les cadres et
employés de l’institution qui seront les premiers juges et partis du rythme de changement et de la
séquence appropriée de réformes mises en œuvre. Ils doivent être convaincus des bénéfices des
réformes et devenir les acteurs du changement. Souvent il s’agit de processus lents et pleins
d’imprévus étant donné la lourdeur des habitudes de gestion et une gouvernance politique volatile.
C’est pour cela que l’appui doit se faire en plusieurs phases qui peuvent s’adapter dans leur contenu à
des changements dans l’environnement de l’agence concernée. Il n’est pas rare de voir des impacts
durables que dans le long terme. En revanche, selon une analyse récente les approches actuelles des
agences d’aide « ont la tendance de limiter la portée, la qualité et l’efficacité des investissements dans
le développement des capacités parce que elles donnent une préférence à des projets et programmes de
courte durée, dictés par l’offre et trop fortement axés sur des résultats ». L’analyse parle du fait que
des considérations politiques ont « dissuadé certaines agences de promouvoir le processus de
développement institutionnel qui est lent et difficile à mesurer ». 40
73. Les premiers appuis au MCI et à d’autres agences du réseau commerce et investissement (CIR
et l’UE, voir paragraphe 16) ont eu des résultats positifs : ils ont permis au point focal et à l’unité de
coordination au MCI de démarrer leurs activités en se focalisant sur des projets concrets, et d’entamer
la promotion des exportations et des investissements par l’ANIE, la Chambre de Commerce, le
Conseil du Patronat, l’Association des femmes commerçantes et le secteur cuir et peaux. Ces projets
ont également préparé le terrain à la création d’agences techniques de normalisation et de protection
sanitaire. Ceci dit, ce n’était qu’un début. La tâche maintenant est de renforcer les institutions de
promotion tchadiennes - et en premier lieu le MCI - pour qu’elles puissent contribuer à amener un
changement dynamique et durable dans la structure des exportations du Tchad. C’est un défi majeur.
Les réformes et projets qui sont nécessaires pour y arriver impliquent beaucoup de courage,
d’endurance et de flexibilité de la part des autorités tchadiennes comme de celle des agences de
coopération.
39
Les auteurs de ce rapport partagent cette appréciation. 40
Ajoy Datta, Louise Shaxson et Arnaldo Pellini, Capacity, complexity and consulting, Lessons from managing
capacity development projects, Working Paper 344, Overseas Development Institute, London, March 2012,
page 21. (Traduction de l’anglais par les auteurs du rapport PNUD).
40
74. Créer une capacité de formation endogène. Une évaluation indépendante des programmes très
nombreux « d’aide au commerce » au Malawi recommande en premier lieu que « l’aide se concentre
sur le développement durable des capacités humaines qui sont nécessaires pour le développement d’un
cadre institutionnel capable d’orienter la politique commerciale, le développement du commerce
extérieur, l’infrastructure commerciale et le développement de la production locale ». Ceci signifierait
« assumer une approche à long terme et compréhensive du développement des capacités humaines…
afin de surmonter les obstacles à l’expansion du commerce extérieur ». 41
Le Tchad compte sur très
peu d’experts dans les métiers du commerce extérieur. Pour certains métiers techniques il y a des
possibilités de formation initiale et permanente dans la région africaine ou dans le Tchad.
75. Ce n’est pas le cas pour les politiques commerciales, d’investissement et de financement
extérieur ni pour la promotion des exportations et des investissements. Il manque une « culture de
commerce extérieur » et un bon maniement de la « boîte à outils » qui permet d’évaluer les risques et
bénéfices des investissements. Cette culture ne peut que difficilement se développer par des transferts
de connaissances dans le cadre de projets traditionnels. Il faudrait établir des compétences
académiques au Tchad capables de créer une masse critique et durable d’experts dans ce domaine,
peut-être pas seulement pour le Tchad, mais à terme aussi pour les pays voisins. C’est les pays sans
littoral qui en premier lieu doivent se spécialiser dans des niches de services modernes, faute de
pouvoir toujours compenser les coûts de transport et facilitation exorbitants dans le commerce des
marchandises.
I. Trois propositions prioritaires de renforcement des capacités
Une réforme institutionnelle du MCI et du réseau commerce et investissement
76. Objectifs : Le MCI serait en mesure de pouvoir assumer pleinement son mandat et de l’exercer
avec une efficacité fortement accrue. Priorité serait donnée dans un premier temps aux fonctions de
politique commerciale extérieure du Ministère et à sa fonction d’organe directeur du réseau commerce
et investissement. Une deuxième phase serait consacrée à la mise à niveau des fonctions de commerce
interne et de régulation et promotion du secteur industriel.
77. Le Comité de pilotage actuel deviendrait un organe de délibération, de conseil aux autorités, et
de surveillance avec des attributions larges. Son mandat s’étendrait à la stratégie de commerce et
d’investissement, les politiques correspondantes, les investissements et projets du réseau, la
coordination de la participation des membres du réseau dans les organisations internationales d’experts
et celle concernant la formation permanente. Les membres du réseau, en dehors du MCI, seraient
aidés par le projet à pouvoir assumer une participation active dans les activités du Comité et du réseau
par la création d’unités de politique commerciale et d’évaluation d’investissements et de projets.
41
Jonathan Said, John McGrath, Catherine Grant, Geoffrey Chapman, Evaluating Aid For Trade on the Ground,
Lessons from Malawi, Issue Paper No. 21, Imani Development/South African Institute of International
Affairs/ICTSD Geneva, November 2011; pages 51 et 52. (Traduction au français par les auteurs du rapport
PNUD).
41
78. Activités du projet, première phase.42
Le projet soutiendrait les réformes et activités nouvelles
suivantes :
Centraliser les bureaux du MCI dans un bâtiment nouveau, financé par le Gouvernement. Le
Gouvernement serait également d’accord d’autoriser des budgets du MCI (et pour la fonction
commerciale dans d’autres agences) qui sont conformes aux plans de réforme du projet.
Création d’un secrétariat technique unique au MCI pour les trois comités du réseau commerce
extérieur et FODEP, en intégrant l’Unité de coordination CIR et une partie de la Direction
générale du commerce extérieur et celle des études. 43
Le nouveau Comité (paragraphe 77) et les agences du réseau plus généralement seraient associés
aux activités suivantes :
Coordination et suivi de la participation des agences du réseau dans des organisations
professionnelles internationales ;
préparation et suivi de la stratégie du gouvernement pour le commerce extérieur ; dans
l’immédiat cela concernerait les chapitres commerce extérieur et secteur privé du « Plan
stratégique de développement » (PSD) du Tchad et la révision de l’EDIC de 2004 ;44
préavis pour l’approbation et suivi des projets concernant le commerce extérieur et la capacité
d’exportation des entreprises, en particulier ceux compris dans les matrices d’action de
l’EDIC et ses révisions ;45
avis sur les positions du Gouvernement tchadien dans des négociations commerciales ;46
coordination et suivi de la formation extérieure d’experts et fonctionnaires tchadiens.
Le projet donnerait aux responsables des dossiers au MCI et dans les agences des possibilités de
formation dans ces domaines de travail selon un plan de travail à établir. Certaines agences du
réseau constitueraient des unités de commerce extérieur et d’évaluation et gestion de projets.
Le MCI introduirait des réformes internes de gestion, évoqués dans l’enquête, concernant la
gestion du personnel, la sélection de fonctionnaires féminins, la délégation des tâches, une
planification participative des activités, l’apprentissage et le dialogue professionnel et les liens à
établir avec les clients du MCI.
Ces réformes internes doivent inclure une utilisation optimale d’outils informatiques dans la
gestion et l’apprentissage et les communications dans le réseau commerce et investissement.
42
Les activités de la deuxième phase seront à déterminer par une étude spécifique. Cependant les réformes de
gestion interne du MCI concerneront otutes les unités du Ministère. 43
Forum de Dialogue Etat/Secteur privé (FODEP), voir http://ministerecommerce-td.org/fodep.html 44
Le Gouvernement et par conséquent le Comité de pilotage auront intérêt à développer la stratégie
d’investissement et de commerce extérieur en se fondant sur l’exemple de pays en développement comparables
qui ont réussi et de bons outils analytiques aujourd’hui disponibles. Il serait utile de consulter par exemple: Reis
José Guilherme et Thomas Farole, Trade Competitiveness Diagnostic Toolkit, Banque mondiale, 2012. 45
Le terme « projets » comprend des investissements et le renforcement des capacités financés par le
gouvernement et des agences de coopération extérieures. Il comprend aussi des investissements directs qui
nécessitent une concession ou autorisation du gouvernement. 46
Cette fonction impliquerait que le Comité fusionne avec les deux autres comités que le MCI coordonne, à
savoir celui s’occupant de négociations de DOHA/OMC et celui consulté pour la négociation d’un possible
accord régional avec l’Union Européenne (Accord de Partenariat Economique).
42
Les relations avec le milieu professionnel et le public seraient renforcées surtout moyennant un
site web informatif, à jour et interactif mais aussi des manifestations publiques et des ateliers
professionnels.
79. La prochaine étape de préparation : Il est impossible à ce stade de déterminer des capacités de
sortie (output) et des résultats immédiats et des indicateurs qui y correspondent. Dans une prochaine
étape il faudrait planifier un tel projet moyennant une étude détaillée de la première phase du projet
qui tienne compte des expériences faites au Tchad dans les années récentes avec des projets de
réforme de différents aspects de gouvernance. Dans la mesure du possible il faudrait associer à une
telle étude des agences de coopération qui seraient intéressés par un financement du projet.
Formation spécialisée en économie internationale
80. Objectif. Former au Tchad des spécialistes en commerce et économie internationales par
l’introduction d’un degré master à l’université de N’Djamena en partenariat avec une université
francophone en Afrique et/ou un institut d’un pays industrialisé francophone.47
Les diplômés
travailleront dans la politique commerciale et d’investissement ou dans l’évaluation et la gestion de
projets d’investissement dans les agences du secteur public et les agences de coopération. Ils
pourraient devenir consultants ou employés dans l’appui à des entreprises exportatrices, ou travailler
dans l’enseignement et la recherche. Les enseignants de l’Université pourraient ensuite utiliser ces
programmes d’enseignement dans la formation permanente à l’Université ou les transférer à l’ENAM
ou la Chambre de Commerce, par exemple. Il deviendrait possible également d’introduire une filière
de formation initiale « commerce extérieur » à l’ENAM. Il s’agit donc de la création de capacités de
formation durables au Tchad afin de remplacer dans le moyen et long terme le transfert de
connaissances par des projets de coopération limités dans le temps. On peut anticiper qu’un résultat
supplémentaire à plus long terme serait l’exportation de services dans ce domaine en premier lieu à
des pays de la sous-région d’Afrique centrale.
81. Activités du projet. La séquence des activités pourrait être la suivante :
La recherche de partenariats sur la base d’une offre de financement par une agence de coopération.
Préparation d’une étude de faisabilité du projet par l’Université de N’Djamena avec les partenaires
pressentis.
Approbation du projet et du schéma de financement par l’Université de N’Djamena, l’agence de
financement et le Gouvernement tchadien.
Préparation des programmes pour une première année d’enseignement par un groupe d’experts et
professeurs des institutions participantes ainsi que la formation de futurs enseignants tchadiens à
l’extérieur.
Début du programme de Master : programme d’une première année enseigné surtout par des
professeurs venant des instituts partenaires. Possibilité également de faire de l’enseignement de
certains cours à distance.
Préparation successive des programmes de deuxième année et parallèlement formation des
enseignants tchadiens.
47
Par exemple : en Suisse de tels partenaires pourraient être l’Institut de hautes études internationales et du
développement à Genève ou le World Trade Institute à Berne qui organise, entre autres, un programme de master
en droit et économie internationales (MILE).
43
Passage des responsabilités d’enseignement à l’université de N’Djamena. Les liens entre les
partenaires seraient maintenus par un programme d’échanges d’enseignants et un programme de
recherche commun.
82. Prochaine étape. Identification d’une agence de coopération intéressée à financer un tel projet
et recherche d’instituts universitaires partenaires. Etude détaillée du projet par une équipe de projet de
l’Université de N’Djamena, coordonnée par un ou deux experts extérieurs, si possible venant de la ou
des institutions partenaires.
Amélioration des statistiques
83. Etat actuel. Au Tchad comme dans beaucoup d’autres pays africains les statistiques
commerciales et d’investissement sont rudimentaires, se fondant essentiellement − tout en accusant un
retard considérable dans leur publication − sur les statistiques de douane et celles établies par la
Banque centrale de la CEMAC. La douane fournit les statistiques sur les importations et exportations
de marchandises. 75% des marchandises passent par les deux douanes principales qui enregistrent les
déclarations sur ordinateur.48
Il reste à intégrer dans ce système les nombreuses douanes dans les
régions qui envoient par courrier des statistiques sur le passage de biens et des recettes douanières
perçues. Concernant les exportations il n’y a actuellement que des données fiables sur le pétrole et le
coton mais pas sur le bétail sur pied et des denrées agricoles. La raison en est que ces exportations sont
en grande partie informelles. Au Tchad il n’y a pas d’estimations sérieuses sur le commerce informel.
En juin 2012 l’annuaire statistique sur le commerce des marchandises de 2010 était à l’imprimerie.
Enfin, l’incidence de mesures non-tarifaires sur les coûts de transaction n’est pas calculée.49
84. La Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC), la banque centrale de la CEMAC, fait des
enquêtes auprès des entreprises, les hôtels et les lignes aériennes pour le commerce de services. Des
transactions bancaires sont la source pour les estimations dans d’autres cas. Ces statistiques sont
lacunaires et surtout, leur exploitation prend beaucoup de temps, étant donné que souvent des
entreprises ne répondent pas à l’enquête ou répondent très tard. La Banque recense aussi les flux et
stocks d’actifs investis. Actuellement la balance de paiements 2009-2010 est en gestation, la dernière
balance de paiements publiée est de 2008.
85. L’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED)
signale que la disponibilité de statisticiens au Tchad est insuffisante. La formation a surtout lieu dans
trois instituts spécialisés à Yaoundé, Dakar et Abidjan. A cause de quotas nationaux mais aussi d’un
manque de bourses il n’y que quatre à cinq nouveaux diplômés tchadiens par année qui sont
disponibles pour travailler dans les agences tchadiennes.
86. Objectif: Améliorer la production de statistiques comprenant les investissements externes ainsi
que le commerce extérieur, et en particulier les services et les mesures non-tarifaires. Tout
développement de stratégie et de politiques dans ce domaine dépend d’une bonne connaissance de la
situation actuelle et des effets observables des politiques du passé dans les flux de marchandises, de
services et d’investissements ainsi que dans les recettes de l’Etat. Il est important également de mieux
connaître les effets économiques de régimes tarifaires préférentiels et de mesures non-tarifaires (par
48
Le Tchad utilise le logiciel SYDONIA ++ de la CNUCED et à l’intention de passer dans l’avenir à SYDONIA
World, 49
Dans les statistiques internationales on calcule l’équivalent en protection tarifaire de certaines mesures non-
tarifaires.
44
exemple les standards sanitaires et phytosanitaires) qui représentent un obstacle considérable dans le
commerce africain. Un outil typique utilisé dans les négociations commerciales est de faire des
simulations sur les effets de baisses tarifaires sur la consommation et la production et croissance dans
certains secteurs. Un tel outil a uniquement sa place si les statistiques utilisées sont actuelles et
donnent une bonne image de la réalité économique. Finalement, il faut savoir davantage sur le
commerce informel du Tchad avec ses voisins ce qui est possible, par exemple, en faisant des enquêtes
avec des transporteurs et sur des marchés publics de pays voisins.
87. Activités: Elles ne peuvent pas encore être déterminées. Un statisticien spécialisé dans le
commerce extérieur et la balance de paiements devrait faire une étude collaborant étroitement avec les
agences tchadiennes impliquées. Cette étude proposerait des réformes prioritaires dans la collection de
statistiques, un plan de travail et des coûts d’investissement et récurrents associés à ce plan de travail.
Comme dans les autres cas, il est souhaitable que la source de financement éventuel de ce projet soit
associée à l’étude.
88. Partenariats et financement : Les organisations multilatérales spécialisées dans le commerce
international concertent leur recherche et exploitation de statistiques et certaines d’elles soutiennent
des pays en développement qui ne sont pas encore en mesure de participer dans cet effort collectif. 50
Le programme principal qui est commun aux agences s’appelle WITS (World Integrated Trade
Solution).51
Il donne accès aux différentes banques de données de statistiques sur le commerce
international, les droits de douane et autres taxes à l’importation et certaines mesures non-tarifaires ; et
il permet de faire des simulations. Il serait donc utile d’explorer la possibilité que l’une des agences
multilatérales participantes dans WITS et/ou le Centre africain de statistiques, une division de la
Commission des Nations Unies pour l’Afrique, travaille avec le Tchad dans le renforcement des
statistiques. Mais il y a peut-être aussi des possibilités de financement et de partenariats du côté des
agences bilatérales. L’Union européenne avait l’intention de coopérer avec le Tchad dans le
développement des statistiques dans le projet PACOM. Ce programme est terminé mais a donné lieu à
un nouveau programme de financement, géré au niveau du CEMAC, qui inclut le commerce
international. De son côté l’Agence Française de Développement a coopéré avec la BEAC dans le
renforcement des statistiques. Selon l’INSEED 75% du financement des programmes annuels de la
stratégie du Tchad de développement des statistiques 2011 à 2015 sont financés par des agences de
coopération.
J. Autres propositions
89. Nous proposons plus haut la mise en œuvre de trois projets qui auraient le potentiel de changer
la donne. Ils permettraient de créer les capacités durables au Tchad pour pouvoir mener une politique
dynamique de diversification des exportations et attraire des investissements. Mais, forcement, leurs
effets ne seraient pas immédiats. Il faudrait plusieurs années sinon une décennie pour que leur impact
positif se fasse pleinement sentir.
90. Cependant, des projets de renforcement de cinq institutions sont pratiquement prêts. Ces
institutions font partie du réseau commerce et investissement et du Comité de pilotage. Elles
nécessitent toutes un appui rapide et flexible pour pouvoir développer leurs fonctions techniques ou de
50
Il s’agit de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), l’Organisation
mondiale du Commerce (OMC), le Centre du Commerce international (CCI-ITC), la Banque mondiale, le Fonds monétaire
international (FMI) et la Division des Statistiques des Nations Unies. 51 Le site web du programme informe bien sur son contenu : http://wits.worldbank.org/wits/
45
conseil et formation. Et dans tous ces cas des études institutionnelles et de faisabilité sont disponibles.
Nous n’avons pas eu la possibilité d’analyser ces cas en détail et de lire les études faites. C’est
pourquoi nous les présentons seulement d’une manière succincte dans les prochains paragraphes. Mais
il suffirait dans ces cas de définir avec les agences les formes d’appui nécessaire et un plan de travail.
Les services d’un spécialiste du domaine concerné seraient utiles pour arriver à un consensus sur les
interventions prioritaires et de s’assurer que l’appui touche aux éléments critiques de développement
institutionnel. Dans certains cas cet expert devrait provenir d’une agence étrangère, africaine ou autre,
qui serait intéressée à former un partenariat avec l’agence tchadienne.
Agence nationale des investissements et exportations (ANIE)
91. L’ANIE a été créée en avril 2011 avec un mandat complexe réunissant quatre fonctions qui
dans beaucoup de pays sont exercées par des agences différentes : la promotion des investissements
étrangers, la promotion des investissements internes, la promotion des exportations et un guichet
unique pour la création d’entreprises (dont une partie des fonctions est déléguée à la Chambre de
Commerce).52
Le statut autonome de l’ANIE lui permet d’obtenir une allocation budgétaire autonome
de son ministère de tutelle (MCI) et d’avoir une certaine autonomie dans la rémunération de ses cadres.
Il est impossible pour une agence récemment créée de pouvoir s’occuper de toutes ces tâches en même
temps, disposant d’un personnel forcément limité. Il faut maintenant bien choisir les priorités
d’engagement et s’approprier les instruments de promotion qui sont les plus utiles pour ses clients
privés.
92. Notre recommandation est que l’ANIE puisse entrer dans un partenariat avec une ou plusieurs
agences (selon le champs d’engagement) lui permettant d’obtenir de l’appui en expertise pendant une
période de montage de l’institution (qui peut durer cinq ans au moins) et de pouvoir envoyer certains
de ces experts en stage dans la ou les agences partenaires. Il faudrait également que l’ANIE dispose
d’un fonds lui permettant d’obtenir du conseil ciblé dans l’organisation de son travail et d’introduire
certains outils de promotion. Par exemple, il est étonnant de ne pas trouver dans l’étude
organisationnelle préparée en 2010 des conseils comment l’ANIE pourrait, ensemble avec des agences
du secteur privé, créer un système d’accès à l’information sur les marchés étrangers qui pourrait être
mis à disposition des entreprises exportatrices.
Agence de la normalisation et de la métrologie
93. Des études détaillées ont été faites par le projet PACOM et le CIR pour créer un centre de
normes techniques qui appliquera les principes énoncés dans l’accord de l’Organisation Mondiale du
Commerce sur les obstacles techniques au commerce. Ce centre travaillera sous la tutelle du MCI.
Deux lois, sur la métrologie légale et la normalisation, sont en instance d’approbation par le parlement.
Un bâtiment pour l’agence est disponible, des textes d’application devront être préparés et le personnel
doit être sélectionné ainsi que l’équipement utilisé par la nouvelle agence.
94. Nous ne connaissons pas les détails des lois ni les propositions faites dans l’étude préparatoire.
Cependant il saute aux yeux que cette nouvelle organisation ne pourra pas fonctionner sans un appui
professionnel pour établir les priorités de travail et l’introduction des processus de mesure et de
52
Dans sa fonction de création d’un tissu d’entreprises industriels au Tchad l’ANIE entre, au moins
virtuellement, en concurrence avec la direction industrie du MCI, le Ministère des PME, le Ministère de
l’Economie, et la Chambre de Commerce (CCIAMA). C’est l’expression d’une attribution de compétences
multiples qui ne peut que conduire à l’inefficacité dans l’appui.
46
calibrage. Il s’agit d’un travail hautement spécialisé qui exige des équipements très spécifiques.
Normalement la certification de produits devrait avoir lieu dans des agences (privées ou publiques) qui
sont entièrement séparés de l’agence publique qui crée des normes et standards techniques, octroie
des licences d’opération aux agences de certification et suit l’application correcte des normes
techniques.
95. Nous recommandons qu’un expert chevronné soit engagé pour établir avec les experts
tchadiens un plan de travail et des modalités d’appui extérieur nécessaires dans les premières années
de fonctionnement de cette nouvelle agence afin d’arriver à la vitesse de croisière dans les activités et
à une situation de durabilité financière. Comme dans le cas de l’ANIE une modalité de coopération à
étudier serait de former un partenariat avec une agence dans un pays francophone ou arabophone qui a
beaucoup d’expérience dans ce domaine. Il faudrait aussi trouver un financement pour l’équipement
de la nouvelle agence.
Le Centre de Contrôle de la Qualité des Denrées alimentaires (CECOQDA).
96. Le CECOQDA a été crée formellement mais ne fonctionne pas encore. Le bâtiment est
disponible, la directrice et certains hauts cadres ont été nommés. Cependant l’équipement nécessaire
n’a pas encore été importé et la formation des cadres techniques reste à faire. Le Centre est sous la
tutelle du Ministère de l’Elevage mais maintiendra des liens très étroits avec le Ministère de
l’Agriculture, le Ministère de la Santé et l’agence en devenir de la normalisation et de la métrologie.
Le Centre appliquera l’accord de l’OMC sur les mesures sanitaires et phytosanitaires et les standards
créés par des organisations d’experts comme le « Codex Alimentarius » et des normes internationales
de zootechnie.
97. La situation paraît être assez semblable à celle de l’agence de normalisation et de métrologie.
L’agence aura besoin de partenaires techniques et d’un financement substantiel pour l’achat et la mise
en place de l’équipement. Une telle agence est cruciale pour un pays qui est en train de diversifier ces
exportations agricoles et les marchés de destination.
98. Nous recommandons de procéder comme dans le cas de l’agence de normalisation. Etablir un
plan de travail avec l’appui d’un expert extérieur pour la mise en place de l’organisation et ses
priorités d’action pendant les premières années. Un appui technique par un partenariat avec une autre
agence qui pourrait comprendre aussi des stages et formations complémentaires des experts tchadiens.
Le Centre devrait avoir la possibilité d’obtenir des conseils d’experts indépendants quand il le faut. Un
tel appui serait nécessaire, peut-être avec une intensité décroissante dans le temps, jusqu’à ce que le
Centre arrive à la vitesse de croisière de ses opérations. En plus il faudra pouvoir financer l’achat des
équipements de laboratoire et d’autres équipements. Au point de vue de la gestion il sera essentiel
d’arriver à un mode de financement d’une pérennité certaine se basant surtout sur les émoluments
perçus par les services du Centre.
Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture, des mines et de l’artisanat (CCIAMA)
99. La fonction principale de la CCIAMA est de représenter les intérêts des entreprises des
différents secteurs par rapport au gouvernement. Elle réunit trois chambres commerciales sectorielles
et maintient des délégations dans les régions. Le CCIAMA a développé une série de services aux
entreprises : la formation initiale et permanente dans la gestion d’entreprises, le conseil et la promotion
d’entreprises tchadiennes (d’abord en vue de contrats de services ou de fournitures aux entreprises
47
pétrolières), la création d’un fonds de garantie, l’octroi de certificats d’origine, un centre de ressources
pour des exportateurs dans le contexte de l’accord commercial avec les Etats-Unis (AGOA),
l’information aux entreprises sur des marchés de l’aide au développement, un centre de documentation
pour les exportateurs, un centre d’arbitrage en matière commerciale, la constitution d’un fichier des
membres et dernièrement, la participation avec l’ANIE à un guichet unique pour la création et
l’enregistrement d’entreprises.
100. La plupart de ces projets n’ont pas abouti, ont été arrêtés ou n’arrivent pas à fournir des
services à une échelle pertinente. Selon les observateurs et documents d’évaluation consultés, ceci est
dû principalement à l’éparpillement des ressources et au manque de personnel expérimenté. La
création de l’ANIE qui de son côté a probablement un mandat trop vaste – a également conduit à une
réduction des tâches de la CCIAMA. En même temps, les entreprises ne se sentent pas bien
représentées par la Chambre du Commerce dans la défense de leurs intérêts économiques. C’est au
moins la conclusion qu’on peut tirer de la recommandation récente du Conseil national du Patronat
tchadien : « Recentrer la CCIAMA dans sa mission originelle d’interface entre l’Etat et le Secteur
privé ».53
101. La CCIAMA est une institution importante dans un dispositif institutionnel qui doit appuyer la
diversification de l’économie tchadienne. Il est urgent de redéfinir son mandat c’est-à dire l’aider à
devenir une voix forte du secteur privé et une agence qui fournit des services essentiels à ses membres
(par exemple information et formation) qui ne peuvent pas être mieux fournis par d’autres agences.
Comme dans les projets potentiels pour d’autres agences, il faudrait explorer la possibilité d’un appui
par un partenariat avec une autre chambre de commerce africaine, peut-être combiné avec une
possibilité de faire appel à des consultants pour des tâches techniques très spécifiques. Une condition
essentielle pour le succès d’un tel appui serait une redéfinition des mandats des agences qui sont actifs
dans l’appui au secteur privé. A part la CCIAMA cela concerne en premier lieu l’ANIE. Mais cela
devrait aussi concerner la Division Industrie du MCI, la Direction de l’Economie du Ministère du Plan,
de l’Economie et de la Coopération internationale, et le Ministère des PME.
Association des femmes commerçantes et chefs d’entreprises du Tchad (AFCCET)
102. L’AFCCET a maintenant environ 5000 membres travaillant dans le commerce et d’autres
services, la transformation de produits locaux et l’artisanat. Une partie des produits est exportée et le
commerce comprend aussi une composante transfrontalière. Une forte augmentation des membres
symbolise le dynamisme de l’association : au début 2010 on parlait de 2000 à 3000 membres.54
L’association donne des cours à ses membres dans tous les aspects concernant la gestion d’un
commerce ou d’une petite entreprise. Des formatrices ont été formées par le projet PACOM. Des
cours de commerce extérieur ont été organisés et financés à N’Djamena par le programme ACCES-
PACCIA du CCI-ITC à Genève. Les finances de l’association sont extrêmement serrées. Elle n’a pas
de secrétariat permanent et dépend beaucoup du volontariat de certains membres qui sont des chefs
d’entreprises. Si bien les membres paient des cotisations, celles-ci sont très faibles et ne sont pas
exigées quand la situation économique est difficile.
103. L’AFCCET est une institution dynamique et extrêmement utile dans l’essor du secteur privé
au Tchad. Elle va dépendre encore quelques années de financements extérieurs pour pouvoir former
53
Livre Blanc, Edition Décembre 2011, Conseil national du Patronat tchadien ; page 37. 54
Etude TRANSTEC, section 5.3 (pages pas numérotées).
48
ces membres et établir un secrétariat permanent et un site web. Le financement de ces services aux
membres et d l’équipement de ses bureaux s’est fait surtout par des apports du projet PACOM et le
projet ACCES. Le projet PACOM s’est terminé en mars 20112 et le financement ACCES se terminera
fin 2012. Une relève par d’autres financements de coopération est urgente.
49
Annexe 1 Visite 17 – 28 juin, 2012 : Liste des personnes rencontrées
Dimanche 17 juin
1. Réunions d’introduction avec le consultant national M. Yobom Ben Naïti et avec le
coordonnateur CIR Tchad, M. Mahamat Touka Saleh.
Lundi 18 juin
2. Matin : office PNUD copies questionnaire enquête, affaires administratives
3. Après-midi : Préparation Powerpoint pour atelier mardi, étude documents
Mardi 19 juin
4. 0830 -1200 Atelier évaluation des capacités (Novotel) : introduction officielle, les fonctions dans
le secteur commerce et investissement, méthodologie PNUD, les questions de l’enquête.
5. 1200-1300 Questionnaires remplis par 35 participants venant de plus que 15 agences
6. 1400-1600 Idem
Mercredi 20 juin
7. Direction du Commerce du Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI):
- Djimadoumbaye Madibaye, Directeur du Commerce et Point focal CIR
- Abderamane Oumar, Directeur adjoint du Commerce
- Ngéadoumnane Ouydo, Chef Division du Commerce intérieur
- Mahamat Kaïndoung, Chef Division de ressources humaines
8. Renaud Dinguemnaial, Secrétaire général adjoint, Conseil National du Patronat Tchadien
9. Dessou Ndeh, Projet d’appui au développement des industries animales au Tchad (PADIAT),
Ministère du Développement Pastoral et des Productions Animale.
10. Olivier Béguy, Economiste PREM, Banque Mondiale, Bureau du Tchad
11. Claude Mkodia, Economiste résident, Banque Africaine du Développement
12. Olivier Cador, Directeur adj., Agence N’Djamena, Agence Française de Développement
Jeudi 21 juin
13. Direction du Commerce : suite réunion 7.
14. Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) : - Mme. Irene Dorkemnodji, Secrétaire général
- M. Baïdessou Soukolgué, Directeur des Etudes
15. Waïdou Mbortchogue, Directeur de l’enseignement agricole, Ministère de l’Agriculture et de
50
l’Irrigation
16. Markus Schäfer, Directeur résident suppléant, Bureau de la coopération suisse au Tchad
17. Séance interne sur l’exploitation de l’enquête avec Yobom Ben Naïti
Vendredi 22 juin
18. Ambassade de France
- Pierre Cathala, Directeur Coopération technique
- Yannick Gras, Conseiller technique, Appui secteur privé
19. Daniel Grotino, Attaché bonne gouvernance et économie, Délégation Union Européenne au Tchad
20. Youssouf Rahma Amane, Cabinet Mercatrix ( dirige une école professionnelle privée)
21. Université de Ndjamena :
- Dr. Abba Danna, Recteur
- Dr. Jean Claude Doumnang Mbaigane, Vice-Recteur chargé de la recherche et de la
coopération
22. Jacques Kwachil Ngouvala, Représentant résident, Banque de Développement des Etats d’Afrique
centrale
23. Séance interne avec Youboum Ben Naïti, consultant national sur l’exploitation due l’enquête
Lundi 25 juin
24. Ministère du Plan, de l’Economie et de la Coopération internationale :
- Hamid Amat Al-Hadj, Directeur général de l’Economie et du Plan
- Abakan Mahamat Bouar, Directeur de l’Economie
25. Dinanko Ngomibe, Coordonnateur, Plan d’action pour la modernisation de la gestion des finances
publiques (PAMFIP), Ministère des Finances et du Budget
26. Direction générale des Douanes :
- Mahamat Abdelkader, Directeur des statistiques
- Lucienne Souare Mailamra, Directrice adjointe des statistiques
27. Brahim Yeada, Directeur adjoint des études et de la législation pétrolière, Ministère du Pétrole et
de l’Energie
28. Ministère des Petites et Moyennes Entreprises :
- Mahamat Adoudou Allazam, Secrétaire général
- Mahamat Abdoulaye, Secrétaire général adjoint
- André N’Djébua Nekodjimbaye, Directeur promotion des PME
29. Dr Ali A. Haggar, Fondateur et Directeur général, Hautes études commerciales (HEC-Tchad)
51
Mardi 26 juin
30. Direction de la concurrence et du contrôle des prix (Ministère du Commerce et de l’Industrie) :
- Matalama Tchoroma, Directeur
- Vissia Bouranga, Directeur adjoint
31. Dr. Haoua Brahim Djabaye, Coordonnatrice, Project d’appui au commerce au Tchad (PACOM),
Ministère du Commerce et de l’Industrie
32. Madibaye Djimadoumbaye, Directeur du Commerce (MCI) et Point focal CIR (déjeuner NOVOTEL)
33. Ahmed Seid, Représentant au Tchad, Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale
(CEMAC)
Mercredi 27 juin
34. Toïna Tondibaye, Secrétaire général, Ministère de la Fonction Publique et du Travail
35. Chambre de Commerce, d’Industrie, d’ Agriculture, des Mines et d’Artisanat (CCIAMA) :
- Outmane Nguena, Directeur Général
- Christian Mara, Responsable de formation professionnelle dans la direction d’appui aux
entreprises
36. Dr. Youssouf Doungous, Directeur du CEFOPAD/ENAM (Centre de Formation et de
Perfectionnement en Administration du Développement)
37. Debriefing avec Ginette Mondongon-Camara, Economiste principale, PNUD Tchad
Jeudi 28 juin
38. Ousman Abdoulaye Haggar, Directeur général, Institut national de la Statistique, des Etudes
économiques et démographiques (INSEED)
39. Membre service statistiques, Banque centrale des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), Direction
nationale Tchad
MM 04/07/2012
52
Annexe 2 QUESTIONNAIRE
Evaluation des capacités des organisations liées au commerce au Tchad
Profile du répondant
Unité administrative
ou agence (facultatif)
Années dans le poste
Genre
Age
Type d’éducation
PRATIQUE DE GESTION DANS VOTRE ORGANISATION
Indicateurs de capacité
Niveau de capacité existante Cible:
Niveau
de
capacité
désirée
dans 5
ans.
Priorité
Haute
(H),
Moyenne
(M) ou
Basse (B)
1 2 3 4 5
1
Que savez-vous sur
les priorités et la
planification des
activités de votre
organisation ?
Pouvez- vous
contribuer à les
Les employés ne
comprennent pas
les priorités et la
planification des
activités et ne
contribuent pas à
les définir
La direction n’oriente
pas suffisamment les
employés sur les
priorités et la
planification des
activités et ne les
encourage pas à
La direction met au
courant les employés
sur les priorités et la
planification des
activités mais ne les
encourage pas à
contribuer à les
La direction informe
les employés sur les
priorités et les
consulte sur certains
aspects avant de les
fixer, mais ne tient
pas suffisamment
La direction consulte
les employés à temps
et d’une manière
systématique sur les
priorités et la
planification des
activités. Elle tient
53
définir ? contribuer à les
définir
définir compte des vues des
employés dans sa
décision finale
compte d’une
manière adéquate des
vues des employés
dans sa décision
finale
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie:
2
Vos tâches assignées
correspondent-elles
au mandat de votre
organisation ou
unité ?
Il n’existe pas de
cahiers de charges
pour le personnel
de l’organisation.
Des cahiers de
charges individuels
existent mais ne sont
pas spécifiques et
clairs.
Les cahiers de
charges sont
spécifiques et clairs
mais les employé-e-
s ne les considèrent
pas comme
obligatoires et
s’occupent souvent
d’autres activités.
Les cahiers de
charges sont
spécifiques et clairs
mais les
employé-e-s
s’occupent parfois
d’activités hors du
cahier de charges.
Les cahiers de
charges sont
spécifiques et clairs
et les employé-e-s se
conforment aux
cahiers de charges.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie
3
La politique de
personnel de
l’administration
tchadienne prévoit :
(1) un salaire
correspondant à la
classification du
poste, (2) le
recrutement et
l’avancement dans la
carrière sur la base
du mérite. En plus,
une bonne pratique
internat. est (3) que le
Sauf exception pas
de salaire selon
l’échelle fixée, pas
de sélection et
avancement par
mérite, pas
d’évaluation
annuelle de chaque
employé.
Les règles (1) et (2)
sont parfois
appliquées,
l’évaluation annuelle
non.
Les règles (1) et (2)
sont appliquées mais
parfois d’une
manière arbitraire ou
abusive.
L’évaluation
annuelle n’est pas
appliquée ou
seulement rarement.
Les règles (1) et (2)
sont appliquées
correctement, sauf
exception.
L’évaluation annuelle
n’est appliquée que
rarement.
Les règles sur les
salaires et la sélection
et l’avancement basés
sur le mérite sont
appliqués. En plus,
des primes pour
mérite sont payées.
Une évaluation
annuelle a lieu et
conduit à un bon
dialogue avec
chaque employé.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie
54
chef direct conclut
avec l’employé un
plan de travail annuel
et évalue sa
performance à la fin
de l’année.
Evaluez le respect
pour ces trois règles
dans votre
organisation.
4
Comment la direction
de votre organisation
délègue aux
responsables des
dossiers les activités
et les relations avec
des tiers qui s’y
rapportent ?
La délégation ne se
fait pas d’une
manière précise et
transparente et
donne très peu
d’autonomie au
responsable du
dossier dans
l’exécution de la
tâche.
La délégation est plus
précise mais n’est pas
toujours respectée par
le supérieur plus tard
et exclut des
communications
directes avec des tiers.
La délégation est
plus précise mais
n’est pas toujours
respectée par le
supérieur pendant
l’exécution ; elle
inclut des
communications
directes avec des
tiers.
La délégation est
substantielle et
précise; elle inclut
des communications
directes avec des
tiers. Cependant elle
peut être interrompue
à la guise du
supérieur.
La délégation est
substantielle et
précise et comprend
la coopération avec
des tiers. Seulement
le résultat final est
soumis à la direction
sauf si le responsable
du dossier cherche
entretemps le conseil
de son supérieur.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie
5
La diversification de
l’économie
tchadienne et de ses
exportations implique
que les institutions
tchadiennes fassent
ou encouragent des
investissements et
L’organisation n’a
jamais formulé et
géré de tels projets
et parmi les cadres
il n’a pas
d’expérience dans
ce domaine
L’organisation
bénéficie de projets
mais l’agence de
coopération assure
l’essentiel de la
préparation et met à
disposition des
experts pour la
L’agence de
coopération a
impliqué l’agence
tchadienne dans la
préparation. La
gestion était conférée
à l’agence
tchadienne. Mais les
L’agence de
coopération a
impliqué l’agence
tchadienne dans la
préparation ; la
gestion était du
ressort du Tchad. Les
cadres tchadiens
L’agence tchadienne
est en mesure de
préparer et gérer des
projets d’une manière
autonome. Elle a
seulement besoin de
ressources financières
pour l’exécution du
55
renforcent leurs
capacités internes,
souvent avec l’appui
de la coopération
extérieure.
Votre organisation
est-elle en mesure de
planifier et gérer de
tels projets ?
gestion cadres ne sont pas
bien formés pour
assumer cette
dernière fonction.
gèrent bien de tels
projets et nécessitent
pas beaucoup de
suivi
projet.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
6
Plusieurs agences ont
un rôle essentiel dans
l’essor des secteurs
exportateurs : elles
rendent des services
aux firmes-par ex.
l’ANIE, ou contrôlent
des règles, par ex. les
douanes ou l’unité qui
gère les mesures
sanitaires.
A votre avis, dans
l’ensemble, ces
agences sont-elles
efficaces et à l’écoute
des clients?
Atteignent-elles des
résultats significatifs ?
La provision de
services aux
entreprises est à
son début et doit
être développée en
priorité afin de les
aider à devenir
compétitives sur
des marchés
extérieurs. Les
règles sont trop
complexes et leur
application prend
trop de temps.
L’interprétation
faite par des agents
est souvent
arbitraire.
La provision de
services aux
entreprises est à son
début et doit être
développée en
priorité. Des efforts
sont en cours
promettant plus
d’efficacité dans la
préparation et
l’application les
règles techniques
mais les clients ne
sont pas consultés
pour donner leur avis
et faire des
recommandations.
La provision de
services aux
entreprises est à son
début mais démontre
déjà son potentiel.
Des efforts sont en
cours promettant
plus d’efficacité dans
la préparation et
l’application des
règles techniques.
Certaines agences
consultent leurs
clients. Certaines
agences ont crées des
sites web qui invitent
au dialogue.
Les services aux
entreprises ont déjà
fait leurs preuves
mais doivent gagner
encore en couverture,
efficacité et intensité.
La même chose est
vraie pour les
agences qui
contrôlent les
normes. Elles ont fait
des progrès certains
mais ont de la marge
pour s’améliorer
encore. Toutes les
agences ont
commencé à
consulter leurs clients
périodiquement et
créés des sites web
interactifs.
Les services aux
exportateurs sont très
performants,
favorisant l’accès aux
marchés extérieurs.
Les instances
techniques du
commerce sont
efficaces et baissent
considérablement les
coûts de transaction
aux exportateurs.
Toutes les instances
consultent leurs
clients souvent et
tiennent compte de
leurs suggestions.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
56
7
Les financements
d’une organisation
ont leur origine dans
le budget, les
revenues pour des
services fournis par
l’agence ou la
coopération externe.
Votre organisation
dispose-t-elle de
financements
adéquats par rapport
aux priorités
assignées? Ces
ressources sont-elles
utilisées d’une
manière effective,
permettant de réaliser
les résultats
recherchés les plus
prioritaires?
Les financements
sont nettement
insuffisants par
rapport au plan
d’activités. Ces
ressources sont
utilisées en grande
partie pour la
survie de
l’organisation et
couvrent seulement
des activités
récurrentes.
Les financements sont
nettement insuffisants
par rapport au plan
d’activités mais
l’organisation fait un
effort de
rationalisation lui
permettant de
financer une ou deux
réformes ou projets.
Actuellement les
ressources ne sont
pas loin d’être
adéquates mais il n’y
a aucune perspective
de pérennité dans le
financement des
activités et projets.
Par conséquent les
réformes et projets
risquent de ne pas
aboutir.
Les ressources de
l’organisation sont
suffisantes pour
pouvoir assurer un
financement durable
des activités
récurrentes et des
projets. Mais peu de
résultats tangibles
sont atteints parce
que les ressources ne
sont pas utilisées
d’une manière
efficiente.
Les ressources de
l’organisation sont
suffisantes pour
pouvoir assurer un
financement durable
des activités
récurrentes et des
projets.
L’organisation arrive
à réaliser des résultats
tangibles, en
conformité avec les
plans et ambitions
déclarées.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
8
L’environnement
physique du travail
est-il propice à la
performance ?
Nous entendons par
environnement
physique
l’équipement et
l’infrastructure des
bureaux et leur
fiabilité, par exemple
Les conditions du
travail découragent
la performance :
l’organisation doit
changer
fréquemment de
bureaux, la
climatisation,
l’internet et le
téléphone ne
marchent souvent
Pas tous les facteurs
énumérés ne sont
négatifs mais l’impact
global sur la
productivité du travail
reste largement
négatif.
Les conditions de
travail sont en train
de changer : a) des
projets
d’infrastructure
(énergie, télécoms et
internet) ont été
lancés et promettent
de changer la
situation dans peu
d’années ; b) le
Une partie des
éléments de la
modernisation des
conditions de travail
est déjà en place.
Pour les autres il est
raisonnable de penser
que dans cinq à dix
ans les objectifs de la
réforme
infrastructurelle
Les conditions
physiques de travail
sont attractives. Les
réformes entreprises
commencent à porter
leurs fruits.
57
l’accès internet,
l’électricité (sans
coupures), le
téléphone, la
climatisation ainsi
que la stabilité et
centralité du lieu de
travail.
pas etc. En plus, les
bureaux se trouvent
souvent loin du
centre
administratif.
gouvernement a
lancé un plan de
rénovation et de
construction de
bâtiments
administratifs dont
l’exécution permettra
de mieux regrouper
l’administration
centrale.
seront atteints.
9
Si c’était à vous de
choisir, quels seraient
les 2 domaines
auxquels vous
donneriez priorité
pour atteindre une
meilleure
performance ?
1 2 3 4 5 6 7 8
Si vous voulez bien, commentez votre choix :
58
VISION STRATEGIQUE, COHERENCE ET MISE EN OEUVRE D’UNE POLITIQUE « COMMERCE ET DEVELOPPEMENT »
Indicateurs de capacité
Niveau de capacité existante
Cible:
Niveau de
capacité
désirée
dans 5 ans
Priorité
Haute
(H),
Moyenne
(M) ou
Basse (B)
1 2 3 4 5
1
Il y a trois documents
stratégiques au Tchad
actuellement : a) étude
diagnostique sur
l’intégration
commerciale/ EDIC
(2006), b) stratégie
nationale de réduction
pauvreté (SNRP 2,
2008), c) Programme
politique du Gouv. août
2011.
Y a-t-il une vision
partagée de la fonction
du commerce extérieur
et des investissements
pour le développement
du Tchad ? Cette vision
est-elle appuyée par
une stratégie et une
matrice d’actions
Par L’EDIC 2006
des priorités et un
plan d’action ont
été créés. Mais la
mise en œuvre
n’a commencé
qu’en 2009 et est
resté à un niveau
faible. La SNRP2
et le Programme
politique ont
confirmé ces
priorités mais
d’une manière
générale et
incomplète. Les
agences de
coopération sont
très peu actives
dans ce domaine.
Une vision sur le
commerce
extérieur et les
investissements
commence à
surgir (voir 1).
Mais il y a des
incohérences sur
certains aspects
(par exemple:
industrialisation)
et les efforts ne
sont pas encore
canalisés afin
d’atteindre les
objectifs les plus
prioritaires.
Une vision
commence à
surgir. Mais il y a
des incohérences
sur certains
aspects et les
efforts ne sont pas
canalisés vers les
objectifs les plus
prioritaires.
En même temps,
le Gouvernement
veut accélérer la
mise en œuvre de
cette vision et de
demander un
appui plus ferme
des agences de
coopération.
Le
Gouvernement,
malgré des
incohérences
actuelles, est
déterminée de
faire de la
diversification
(productive et
exportations) un
cheval de
bataille. Il se
donne les
moyens de
mettre en œuvre
cette volonté -par
ex. par un EDIC
révisée, la SNRP
3, un plan de 5
ans - faisant du
Comité de
Le Gouvernement
a créé un cadre
cohérent de
politiques et
réformes pour le
commerce et
l’investissement et
a approuvé une
matrice d’actions.
Les agences de
coopération se
rallient autour des
investissements et
des projets de
développement
des capacités. Les
investissements
privés de
l’extérieur
augmentent.
59
cohérentes ? Les
documents formels qui
existent sont-ils
suffisants pour créer ce
consensus ?
pilotage un pôle
pour proposer et
orienter ces
réformes.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
2
La mobilisation et
l’allocation de
ressources financières
répondent-elles aux
besoins de
diversification
économique et
développement du
commerce extérieur?
Le budget
récurrent des
institutions du
secteur –
personnel et
équipement – est
très insuffisant, le
budget
d’investissement
inexistant. Les
agences de
coopération ont
choisi d’autres
priorités.
Le Gouvernement
donne des
allocations
spéciales à
quelques
institutions du
secteur leur
permettant de
fonctionner mais
pas de renforcer
leurs activités.
Des agences
extérieures font la
même chose
surtout pour
appuyer la
coordination
sectorielle.
Ces initiatives ad
hoc, mentionnées
sous (2)
deviennent plus
fréquents mais le
financement
budgétaire reste
imprévisible et
celui des agences
extérieurs est du
genre « petits
projets ».
Les financements
par le budget
récurrent
augmentent et
correspondent au
souci de mettre
en œuvre un plan
de renforcement
du secteur. Mais
il reste un écart
entre ambitions et
ressources. L’aide
extérieure devient
plus prévisible,
plusieurs
donneurs
s’engageant dans
des projets.
L’appui financier
par le
Gouvernement
devient plus
consistant portant
sur une
augmentation des
effectifs et des
investissements.
Les agences
d’aide se
rencontrent
régulièrement
avec le Comité de
pilotage. Des
« tables rondes »
internationales
conduisent à des
financements
prévisibles et
substantiels.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
3 Le Ministère du Le MCI a pu Le Comité de En plus des S’ajoute maintenant Le MCI, par son
60
Commerce et de
l’Industrie (MCI) a le
rôle de coordonner les
différents acteurs
publics et privés qui
font partie du « réseau
commerce et
investissement ». Ceci
se rapporte au (1)
développement de la
stratégie, (2) l’obtention
des ressources pour des
projets, (3) leur suivi et
(4) la sensibilisation des
acteurs politiques et de
l’opinion publique.
Le mécanisme de
coordination est-il
efficace et en mesure de
conduire à des résultats
espérés?
appuyer quelques
membres du
réseau seulement
dans l’obtention
de quelques
« petits projets »
financés par la
coopération et le
suivi de ces
projets. Le
Comité de
pilotage joue un
rôle très limité ;
les interactions
dans le réseau
sont surtout
informelles et
sporadiques
pilotage se réunit
régulièrement
(deux fois par
année) et son
ordre du jour
permet aux
participants de se
prononcer
également sur des
thèmes
stratégiques. Le
MCI commence à
informer les
membres du
réseau
régulièrement sur
des questions qui
touchent à la
diversification
économique et la
politique
commerciale. Un
site web couvrant
le réseau
commerce et
investissement est
ouvert.
activités sous (2) le
Comité de pilotage
prend une part très
active dans le
développement
d’une stratégie et
d'un plan d’action
cohérentes pour le
secteur par exemple
par la révision de
l’EDIC et la
participation au
SNRP3. Le MCI
commence à tenir
des séminaires
ouverts aux experts
tchadiens ainsi qu’
aux délégations des
donneurs d’aide.
Elle en informe la
presse.
aux activités sous
(3) - après
approbation par le
Gouvernement de la
nouvelle stratégie –
l’organisation de
« tables rondes »
avec les agences de
coopération afin
d’obtenir un appui
financier pour
l’exécution des
investissements et
des projets de
développement des
capacités.
unité de
coordination, est
en mesure
d’assumer
pleinement la
coordination du
réseau commerce
et investissement
à travers le
Comité de
pilotage et
l’interaction
bilatérale dans le
réseau. La
fonction de suivi
de projets devient
importante parce
que le nombre et
l’importance des
projets
augmentent. La
sensibilisation de
l’opinion publique
croit en intensité.
Le site web du
réseau devient
interactif et
informe
pleinement le
public.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
61
4
La forme et la qualité
des échanges
professionnelles à
l’intérieur du « réseau
commerce et
investissement » sont-
elles propices à
valoriser les apports des
experts travaillant dans
le réseau et ainsi
conduire à une bonne
performance collective?
On ne pense pas
appartenir à une
équipe
professionnelle.
Les experts font
un effort de
travailler
ensemble mais
seulement au cas
par cas.
On sent qu’il y a
un esprit de travail
en équipe mais
cette coopération
n’est pas souvent
encouragée par les
chefs.
Il y a des cas de
mise en commun
exemplaires mais
ils ne sont pas
reconnus par les
organisations du
réseau.
Il y a certains
experts dans le
réseau qui
excellent par leur
apport
professionnel et
leur don
pédagogique. Les
produits du travail
en commun sont
hautement
appréciés et sont
d’une bonne
qualité.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
5
Le Gouvernement et les
associations faîtières
des entreprises privées
promeuvent-ils la
participation des
femmes dans
l’économie et dans le
commerce, y compris le
commerce extérieur ?
Aucune
promotion n’est
faite, il y a peu
d’opportunités
économiques
pour les femmes.
Des incitations et
programmes de
promotion
existent, mais sont
isolés et mis en
œuvre avec peu
d’enthousiasme.
Les femmes ont
des difficultés
d’accès et de
participation.
effective.
Certains
programmes
commencent à
avoir des résultats,
surtout parce que
les femmes
professionnelles
s’organisent et
interviennent
collectivement.
Tant le
Gouvernement
et les
associations
faîtières
donnent à la
promotion des
femmes dans
l’économie une
haute priorité et
trouvent des
financements
en
conséquence.
L’intégration
des femmes
dans
l’économie
s’est
nettement
améliorée
grâce à la
promotion et
l’initiative
propre de
groupes de
femmes.
62
6
Si c’était à vous de
choisir, quels seraient
les deux domaines
auxquels vous
donneriez priorité afin
d’atteindre une
meilleure performance?
1 2 3 4 5
Si vous voulez bien, commentez votre choix :
63
CONNAISSANCES
Indicateurs de capacité
Niveau de capacité existante Cible:
Niveau
de
capacité
désirée
dans 5
ans.
Priorité
Haute
(H),
Moyenne
(M) ou
Basse (B)
1 2 3 4 5
1
Les différentes
institutions du
« réseau commercial »
identifient-elles les
compétences
techniques et
fonctionnelles dont
elles ont besoin pour
remplir leur mandat ?
Comment ?
Les besoins en
matière de
compétences
techniques et
fonctionnelles ne
sont pas
formellement
identifiés
Il y a des
initiatives
partielles et ad hoc
pour identifier les
compétences
Des efforts sont
faits pour élaborer
une stratégie de
développement
des compétences
Une stratégie de
développement
des compétences
a été élaborée
mais elle n’est
pas
opérationnelle
Une stratégie de
développement des
compétences est
opérationnelle. Des
mesures sont prises
pour la mettre en
œuvre
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
2
Quelles sont les
opportunités données
aux cadres de chaque
institution du « réseau
commercial »
d’apprendre et de se
perfectionner ?
Des moyens typiques
sont a) des directives
et exemples
méthodologiques; b)
un comité interne
Aucun mécanisme
d’apprentissage et
de
perfectionnement
n’est utilisé.
Sporadiquement
la direction de
l’organisation
circule des
directives et
exemples de
bonne pratique et
organise des
séminaires
professionnelles
Les mesures
sous (2) sont
plus fréquentes.
En plus, une
bibliothèque
professionnelle
et/ou banque de
données
électronique est
créé
En plus des
instruments sous
(2) et (3),
l’institution crée
un comité de
politique et de
projets qui
examine la qualité
des propositions
faites par des
cadres de
l’institution.
Toute la gamme de
mesures
mentionnées est
utilisée suivant une
routine établie. Des
stages et cours de
formation continue
sont autorisés
suivant un
programme qui
s’inspire de
l’évaluation de
64
évaluant des
propositions; c) des
séminaires prof.; d)
une banque de
données ou
bibliothèque ; e) des
stages dans d’autres
institutions; f) des
cours de formation
continue dans des
institutions de
formation ou par
internet
Quand des
occasions se
présentent, des
cadres sont
envoyés en stage
à l’étranger ou
suivent des cours
à l’extérieur ou
par internet
chaque membre du
personnel et des
propositions de
formation faites
dans ce contexte
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
3
Comment les
technologies de
l’information et de la
communication sont-
elles et pourraient-
elles être utilisées
dans votre
organisation ?
Chaque employé
a un ordinateur et
utilise une adresse
email privée.
L’ordinateur est
utilisé pour la
rédaction de
documents, la
recherche de
données sur
internet et pour la
communication
par email.
Des protocoles de
distribution sont
créés pour chaque
type de document
électronique afin
d’assurer une
bonne information
des cadres et
unités
administratives
concernées. Un
réseau interne est
créé : agences,
ministères, réseau
commercial, ou
administration
générale.
En plus des
mesures sous (2)
des processus
spécifiques de
l’organisation
reposent sur des
données stockées
dans l’ordinateur ou
sur internet, par ex.
a) comptabilité, b)
recueil traités
commerciaux et
investissement du
Tchad et traités
pertinents d’autres
pays ; c) fiche,
situation financière
et rapports sur
chaque projet.
En plus des
mesures sous (2) et
(3), une
bibliothèque
électronique plus
large est créée qui
sert à appuyer le
travail intellectuel
des cadres en leur
permettant
d’utiliser de bonnes
pratiques
internationales et
leur donne des
outils de formation
permanente
La dernière étape
qui s’ajoute aux
mesures
mentionnées sous
(2), (3) et (4) est
d’avoir des archives
électroniques
complètes qui
remplacent - après
une phase de
transition – les
archives physiques.
Ainsi l’agence est
en mesure de
sauvegarder sa
mémoire collective.
65
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
4
Quel est le rôle
potentiel du MCI et
de son unité de
coordination dans le
renforcement des
connaissances dans le
« réseau commerce et
investissement » ?
Le MCI n’est pas
en mesure
d’approfondir les
connaissances
professionnelles
des cadres
travaillant dans le
réseau. Son
interaction se
limite à deux
réunions par an du
Comité de pilotage
et des contacts
informels
concernant surtout
des petits projets
en exécution.
Le MCI
commence à
répliquer,
renforcer ou
remplacer les cinq
activités des
membres du
Comité
mentionnées sous
(2). Il commence
par des
séminaires
professionnels et
des directives
méthodologiques
Le MCI, en plus
des activités sous
(2), établit un
département études
afin de créer un
pôle de recherches
sur la politique
commerciale (y
associant des
experts
indépendants). Il
crée une banque de
données
électroniques et
une bibliothèque
qui couvrent tous
les thèmes chers
aux membres du
réseau.
En outre, il associe
les membres du
réseau à son comité
de politique et de
projets, afin qu’un
examen critique de
nouvelles initiatives
soient possible par
les membres du
réseau. Cet examen
doit inclure des
leçons tirées de
l’application des
politiques et de
l’exécution de
réformes dans le
passé (retours de
l’évaluation ex-
post).
Enfin, ces cinq
activités
mentionnées sont
complétées par la
mise en œuvre de
programmes de
formation continue
au Tchad dans le
domaine du
commerce extérieur
et l’économie
internationale. C’est
le MCI qui joue un
rôle directeur dans
des projets
correspondants.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
5
Quel est le défi pour
le Tchad de se
connecter aux bonnes
pratiques
internationales dans
le commerce extérieur
et l’investissement?
L’intégration
internationale du
Peu d’experts
tchadiens ont des
contacts et encore
moins un impact
sur la création de
pratiques
régionales et
internationales.
Dans certains
Le MCI, en
consultant les
membres du
Comité de
pilotage, établit
des priorités
d’accession et de
participation dans
des enceintes
Le Tchad participe
activement à un
nombre limité
d’institutions
techniques
internationales. Le
Comité de pilotage
fait le suivi de cet
engagement et des
Au fur et à mesure
de la diversification
des exportations la
participation sont
élargie à de
nouveaux domaines
et la participation
dans certaines
enceintes devient
Dans beaucoup de
cas cette
participation permet
d’aligner les règles
tchadiennes aux
pratiques
internationales. A
son tour, cet
alignement conduit
66
Tchad implique que
les experts tchadiens
soient en contact
étroit avec les
pratiques et normes
régionales et globales
dans le commerce
extérieur et
l’investissement. Ils
doivent participer
dans des
organisations
d’experts et dans la
préparation de
nouvelles normes (par
exemple à
l’Organisation
mondiale des
Douanes ou au Codex
alimentarius).
domaines, il n’y a
même pas
d’institution
nationale qui
pourrait participer
à la préparation de
bonnes pratiques.
techniques et
d’experts au
niveau régional et
global. Le MCI
soumet ces
priorités au
Gouvernement.
Ils seront inclut
dans le prochain
budget des
institutions
tchadiennes
concernées.
répercussions sur
les pratiques
tchadiennes et en
fait rapport au
Gouvernement.
plus active. à un meilleur accès
de produits
tchadiens aux
marchés régionaux
et internationaux.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
6
Si c’était à vous de
choisir, quels seraient
les deux domaines
auxquels vous
donneriez priorité afin
d’atteindre une
meilleure
performance?
1 2 3 4 5
Si vous voulez bien, commentez votre choix :
67
REDDITION DE COMPTES
Indicateurs de capacité
Niveau de capacité existante Cible:
Niveau de
capacité
désirée
dans 5 ans.
Priorité
Haute (H),
Moyenne
(M) ou
Basse (B)
1 2 3 4 5
1
Depuis 2005 le
Gouvernement du
Tchad a mis en œuvre
une réforme de la
justice qui comprend
la médiation, un
nouveau code
commercial et des
tribunaux de
commerce. Il a
adopté une charte
des investissements
fin 2008 qui garantit
aussi l’appel à des
instances d’arbitrage
régionales et
internationales. Il
considère ces
réformes comme
essentielles pour
stimuler les
investissements et
l’essor des
entreprises.
Comment appréciez-
vous l’urgence et la
Les tribunaux de
commerce ne
fonctionnent pas
encore et la charte
d’investissement
n’a pas été
invoquée jusqu’à
maintenant. Il n’y
a pas
d’information du
public (national et
étranger) sur des
améliorations dans
la justice
commerciale.
Quelques
tribunaux
commencent à
fonctionner et un
premier cas
d’arbitrage d’un
investissement
est en cours.
Aucune
information sur le
progrès de la
réforme n’est
rendue publique.
Le Gouvernement
rend compte des
progrès faits et
établit
publiquement des
échéances pour la
réforme.
Tous le six
mois un rapport
sur le progrès
de la réforme
est publié et
présenté aux
journalistes
indiquant le
nombre de cas
traités et le
temps
nécessaire pour
les procédures.
Ces rapports
montrent des
progrès réels.
La médiation, les
cas dans les
tribunaux de
commerce et les
arbitrages
fonctionnent. Le
temps nécessaire
pour ces procédures
se raccourcit. Il est
plus bas que la
moyenne des pays
d’Afrique centrale.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
68
faisabilité de telles
réformes ?
2
Comment les
institutions qui font
partie du Comité de
pilotage justifient-
elles l’utilisation
efficace des
ressources qu’elles
obtiennent de l’Etat et
des agences
extérieures?
Pas de contrôle de
l’efficacité et des
résultats obtenus
sauf a) le contrôle
habituel du
Ministère des
Finances des
dépenses financées
par le budget de
l’Etat et b) le
contrôle financier
exercé par une
agence de
coopération quand
un projet est
financé par elle.
Une agence
publique spéciale
(Cour des
comptes ?) fait un
audit financier
parce qu’une
irrégularité a été
constatée ou
parce que toutes
les agences sont
soumises à un
audit spécial
périodiquement.
Selon une
fréquence propre
à chaque agence
de coopération
un petit nombre
de projets est
soumis à une
évaluation finale
indépendante.
En plus de (2) le
Gouvernement
introduit un
budget par
objectifs et évalue
si les résultats
recherchés ont
effectivement été
obtenus en se
concentrant sur
un échantillon
d’activités.
En plus de (2)
et (3) des
agences de
coopération
augmentent la
fréquence de
leurs
évaluations
indépendantes.
Les évaluations
et audits du
Gouvernement
restent
parsemés.
Les audits et
évaluations
demandés tant
par le Gouv.
comme par des
agences d’aide
sont plus
systématiques.
Fait nouveau :
Les rapports
établis suite aux
différents
examens sont
rendus publics et
sont présentés
aux média.
Commentaires et exemples qui justifient la qualification (de 1 à 5) choisie :
69
Annexe 3
Présentation générale
Le présent rapport a été rédigé dans le cadre de l’évaluation des capacités des organisations liées au commerce au Tchad. Le 19 juin 2012, a été organisé un
atelier qui a regroupé les acteurs impliqués dans le secteur commerce au Tchad. Les différents auditeurs sont issus des ministères du secteur public : Ministère
Commerce et Industrie ; et autres ministères les suivants : ministères de Micro-crédits ; Affaires Etrangères ; Economie, Plan et Coopération Internationale ;
Mines et Géologie ; Elevage et Ressources animales ; Environnement ; Tourisme ; Agriculture Irrigation ; et Energie Pétrole ; Agence Publique Autonome /
Agence Nationale des Investissements et des Exportations , Agences Privées / Secteur privé : la Chambre de Commerce et Industrie, Mines et Artisanat,
Association des Femmes Chefs d’Entreprises et l’ ITC national et les Organisations de la Société Civile / Union des Syndicats du Tchad.
L’atelier s’était déroulé en deux phases, une formation suivie d’une enquête, qui vise de pouvoir identifier des projets permettant au Tchad d’améliorer
durablement l’efficacité des institutions actives dans le commerce extérieur et les investissements. L’enquête a été articulée sur quatre sections afin de
déterminer la qualité d’une organisation dans le « secteur commerce et investissement » :
La pratique de gestion : procédures, participation des cadres dans la prise des décisions, utilisation de l’internet … dans chaque institution mais
aussi dans le Comité de pilotage.
Vision stratégique, cohérence et mise en œuvre d’une politique : quelle est la vision actuelle sur la diversification économique et l’intégration du
Tchad dans le monde international. Niveau Comité de pilotage et Gouvernement.
Connaissances : niveau individuel, organisation et Comité de pilotage; possibilités d’accès à des connaissances, banque de données disponibles.
La reddition des comptes : par audits financiers, évaluation indépendante de projets, par des mécanismes de médiation …
Sur les 45 participants aux travaux de l’atelier, effectivement 35 ont pris part à l’enquête, mais seulement 31 ont décrit leur profil (Agence, âge, sexe,
ancienneté au poste) et 4 participants n’ont pas donné leur profil. C’est pourquoi l’analyse porte sur un nombre variable de réponses selon l’indicateur
examiné. La synthèse des principaux résultats sur les scores moyens relatifs aux sections et la moyenne globale ont pris intégralement les 35 participants.
Cette situation est analysée dans le tableau 1 ci-après :
Tableau 1 : Synthèse des scores moyens des sections et la moyenne globale
Section Score moyen au niveau des sections
Capacités existantes Capacités désirées
Pratique de gestion dans votre organisation 2,54 4,57
70
Vision stratégique, Cohérence et mise en œuvre d'une politique <<Commerce et développement>> 2,39 4,49
Connaissances 2,10 4,34
Redditions de Comptes 2,45 4,56
Moyenne globale de scores moyens 2,37 4,49
Au niveau des capacités existantes :
Les scores moyens relatifs aux sections, prennent des valeurs comprises entre 2,10 et 2,54 sur 5, la moyenne globale de scores moyens est de 2,37 sur
5.
D’une section à une autre, la dispersion de la distribution des scores moyens n’est pas assez forte, non centrée sur la moyenne globale.
Au niveau des capacités futures :
Les scores moyens des sections sont compris entre 4,34 et 4,57, avec une moyenne globale de 4,49 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores moyens n’est pas forte.
La répartition des principaux indicateurs du profil de 28 participants, selon le secteur d’activité, se présente dans le tableau 2 ci-dessous :
Tableau 2 : Principaux indicateurs du profil des participants
Principaux indicateurs
Genre Âge Ancienneté au poste Type d'éducation
Fem
mes
Ho
mm
es
To
tal
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
To
tal
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
To
tal
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
To
tal
Autres Ministères 2 10 12 0 2 0 2 1 7 12 3 1 0 2 5 1 12 1 3 6 2 12
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 0 1 1 0 0 0 1 0 0 1
1 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 1
Agences Privées / Secteur Privé 2 2 4 0 1 1 0 0 2 4 3 1 0 0 0 0 4 2 0 1 1 4
Ministère Commerce et Industrie 3 7 10 0 0 1 2 2 5 10 6 1 2 1 0 0 10 4 1 4 1 10
71
Union des Syndicats du Tchad 0 1 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 1 0 0 1 1 0 0 0 1
Agence Non Spécifiée 0 3 3 0 1 1 1 0 0 3 3 0 0 0 0 0 3 0 1 1 1 3
Ensemble 7 24 31 0 4 3 7 3 14 31 16 3 2 4 5 1 31 8 5 12 6 31
C’est dans ce contexte que nous analysons les données de l’enquête à partir des quatre sections déterminant la qualité d’une organisation suscités :
Pratique de gestion dans votre organisation
La section sur la pratique de gestion, est constituée de 8 questions qui permettront d’analyser les priorités et la planification des activités, la responsabilité des
agents au sein des organisations, le respect des normes et les bonnes pratiques internationales, l’adéquation des financements et des priorités, et les conditions
de travail pour favoriser la performance. Une synthèse des scores moyens des capacités existantes et des priorités (relatives et absolues) sur les réformes, a été
présentée dans le tableau 3 ci-dessous :
Tableau 3 : Synthèse des scores moyens et priorités sur la pratique de gestion
Indicateurs
Score moyen au Niveau capacités
Priorités absolues
Priorités relatives Total
priorités Existantes Désirées en 5 ans H M B
1. Connaissances sur les priorités et la planification des
activités de votre organisation
Autres Ministères 2,58 4,67
3 5 0
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 3,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 3,00 4,67
1 0 1
Ministère Commerce et Industrie 2,60 4,70
4 2 0
Union des Syndicats du Tchad 2,00 4,00
0 1 0
Agence Non Spécialisée 2,43 4,67
2 2 0
72
Moyenne 2,60 4,67 3 8 8 1 11
2. Tâches assignées au mandat de l'organisation ou de
l'unité
Autres Ministères 2,80 5,00
1 2 1
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 4,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 2,75 5,00
0 0 0
Ministère Commerce et Industrie 2,33 5,00
2 1 1
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00
0 1 0
Agence Non Spécialisée 2,14 5,00
3 1 0
Moyenne 2,57 5,00 0 3 4 2 3
3. Respect des règles par l'organisation
Autres Ministères 2,30 4,71
3 3 0
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 2,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 2,33 5,00
1 1 0
Ministère Commerce et Industrie 3,20 4,50
2 2 0
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00
1 0 0
Agence Non Spécialisée 2,57 4,60
2 2 0
Moyenne 2,63 4,68 5 7 6 0 12
4. Délégation des dossiers aux responsabilités des activités
Autres Ministères 2,92 4,90
6 1 1
73
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 4,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 2,00 4,67
0 1 0
Ministère Commerce et Industrie 3,22 4,67
2 2 0
Union des Syndicats du Tchad 1,00 5,00
0 1 0
Agence Non Spécialisée 2,14 4,20
1 3 0
Moyenne 2,72 4,67 2 8 5 1 10
5. Capacité de l'organisation à planifier et à gérer des
projets
Autres Ministères 3,27 4,44
3 5 0
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 2,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 2,75 5,00
3 0 0
Ministère Commerce et Industrie 2,89 4,29
2 1 0
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00
1 0 0
Agence Non Spécialisée 3,17 3,80
3 1 0
Moyenne 3,04 4,37 11 9 6 0 20
6. Efficacité des agences et leur écoute à des clients
Autres Ministères 2,18 4,44
3 4 1
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 1,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 3,00 5,00
3 0 0
Ministère Commerce et Industrie 2,63 3,50
0 2 0
74
Union des Syndicats du Tchad 1,00 4,00
0 1 0
Agence Non Spécialisée 2,20 4,40
2 1 0
Moyenne 2,34 4,23 2 6 7 1 9
7. Financements adéquats par rapport aux priorités
assignées
Autres Ministères 2,50 4,90
6 0 2
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 1,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 2,60 5,00
1 0 0
Ministère Commerce et Industrie 2,00 4,67
2 2 0
Union des Syndicats du Tchad 1,00 5,00
0 1 0
Agence Non Spécialisée 3,00 4,25
1 2 0
Moyenne 2,38 4,72 6 9 3 2 15
8. Performance de l'environnement physique du travail
Autres Ministères 2,20 4,30
4 4 0
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 4,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 2,25 5,00
2 0 0
Ministère Commerce et Industrie 1,75 4,40
2 1 1
Union des Syndicats du Tchad 1,00 0,67
1 1 0
Agence Non Spécialisée 2,00 3,67
2 0 0
Moyenne 2,05 4,20 10 9 6 1 19
75
Dans l’ensemble de la section sur la pratique de gestion, l’analyse des scores moyens relatifs aux 8 questions et des priorités (absolues et relatives) se
développe comme suit :
Au niveau des capacités présentes :
Les scores moyens relatifs aux 8 questions prennent leurs valeurs sur la plage de 2,05 à 3,04 sur 5, non répartis équitablement au score moyen lié à la
section de 2,54 sur 5.
Les indicateurs du profil n’ont pas d’effets significatifs sur la moyenne des scores moyens relatifs aux questions de la section.
La dispersion de la distribution des scores moyens relatifs n’est pas assez forte pour faciliter une appréciation significative.
Ce qui se traduit par les constats suivants : (i) les employés ne sont pas impliqués suffisamment dans la vie organisationnelle des agences ; (ii) les
relations professionnelles ne sont pas bien développées entre la direction et les employés ; les ressources budgétaires sont insuffisantes et ne sont pas
orientées en fonction des priorités.
Réformes : objectifs et priorités :
Les scores moyens des capacités futures varient de 4,20 à 5 sur 5, disproportionnés à la moyenne 4,57 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores moyens relatifs n’est pas forte.
Les indicateurs « ancienneté au poste » et « le type d’éducation » ont influencé sur les priorités.
Les 2 domaines prioritaires choisis par les participants sont : (i) la capacité de l’organisation à planifier et à gérer des projets et (ii) la performance de
l’environnement physique du travail.
Les deux domaines sont d’une haute priorité.
Une bonne planification par objectifs accompagnée des financements adéquats et conséquents.
L’environnement physique de travail décent condition sine qua non de travail pour une meilleure performance.
La pratique d’évaluation sur mérite.
Le renforcement des capacités institutionnelles, techniques et fonctionnelles.
Les objectifs visés : le renforcement des capacités en techniques de planification et de gestion des projets et l’appui technique et institutionnel des
organisations et Comité de pilotage.
1. Que savez-vous sur les priorités et la planification des activités de votre organisation ? Pouvez- vous contribuer à les définir ?
1. Les employés ne comprennent pas les priorités et la planification des activités et ne contribuent pas à les définir
2. La direction n’oriente pas suffisamment les employés sur les priorités et la planification des activités et ne les encourage pas à contribuer à les définir
3. La direction met au courant les employés sur les priorités et la planification des activités mais ne les encourage pas à contribuer à les définir
4. La direction informe les employés sur les priorités et les consulte sur certains aspects avant de les fixer, mais ne tient pas suffisamment compte des vues des employés dans sa décision finale
5. La direction consulte les employés à temps et d’une manière systématique sur les priorités et la planification des activités. Elle tient compte d’une manière adéquate des vues des employés dans sa décision
finale
76
Tableau 4 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur les priorités et la planification des activités
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de
capacité
existante
Niveau de
capacité
désirée en 5
ans Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,58 4,67 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 3,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 3,00 4,67 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 2,60 4,70 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 2,00 4,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,43 4,67 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,60 4,67 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,60 sur 5, est légèrement supérieur à la moyenne de la section 2,54 sur 5.
La dispersion intra-sectorielle n’est pas trop significative, elle s’explique par la coïncidence au score moyen absolu (2,60) avec aux scores relatifs
autres ministères (2,58) et Ministère Commerce et Industrie (2,60). En particulier, le faible score du MCI, a une explication au niveau de
« l’ancienneté au poste », 6 sur 10 participants ont une ancienneté comprise entre 0 à 5 ans.
Les autres indicateurs (âge, ancienneté au poste et type d’éducation) ne sont pas significatifs au bas score moyen dans le secteur public (2,58-2,60),
contrairement aux scores ANIE et secteur privé (3,00).
Le fort score relatif au niveau de ANIE, constitue la borne supérieure de l’intervalle, cela s’explique par le type d’éducation du participant à l’enquête,
que l’ANIE a un programme d’activités bien élaboré mais le suivi et l’affectation ou l’allocation des ressources afin d’exécuter ces activités pose
problèmes. Cependant, la réponse donnée à cette question, confère au niveau des capacités existantes un score de 4 sur 5, ce qui ne pourrait pas
refléter exactement l’opinion des autres employés de l’ANIE, à cela il faut ajouter le manque d’expérience dans la fonction des agents de cette
institution.
Avec un score relatif de 2,00, l’UST se trouve à l’extrême du score moyen intra-sectoriel, l’indicateur « type éducation » a influencé sur ce résultat.
77
Les priorités et la planification des activités au niveau des organisations de l’UST ne sont pas discutées avec les membres.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,67 sur 5, légèrement supérieur à la moyenne de la section de 4,57 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores moyens relatifs n’est pas trop significative, le niveau d’éducation a des effets sur cette question, 23sur 31
participants ont au moins 3 ans de formation après le bac.
Le score relatif ANIE est plus élevé, 5 sur 5, et constitue une exception de cette agence. Il lui serait judicieux d’affecter de scores lui permettant des
réalisations immédiates.
Le participant de l’UST, souhaite à ce que cette stratégie soit pratiquée dans les 4 prochaines années.
Objectifs visés :
l’appropriation de la priorisation et la planification des activités par les responsables des agences liées au commerce,
la réforme structurelle des organisations et du Comité de pilotage, la formation des employés dans les domaines techniques de la
planification et gestion des projets et,
il faut aussi développer un système d’informations au sein de ces agences liées au commerce au Tchad.
2. Vos tâches assignées correspondent-elles au mandat de votre organisation ou unité ?
1. Il n’existe pas de cahiers de charges pour le personnel de l’organisation. 2. Des cahiers de charges individuels existent mais ne sont pas spécifiques et clairs.
3. Les cahiers de charges sont spécifiques et clairs mais les employé-e-s ne les considèrent pas comme obligatoires et s’occupent souvent d’autres activités. 4. Les cahiers de charges sont spécifiques et clairs mais les employé-e-s s’occupent parfois d’activités hors du cahier de charges.
5. Les cahiers de charges sont spécifiques et clairs et les employé-e-s se conforment aux cahiers de charges. Tableau 5 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur les tâches assignées aux organisations
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de capacité
existante
Niveau de
capacité désirée
en 5 ans F
emm
es
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,80 5,00 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 4,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
78
Agence Privées /Secteur privé 2,75 5,00 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 2,33 5,00 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,14 5,00 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,57 5,00 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,57 sur 5 est légèrement plus élevé que la moyenne de la section 2,54 sur 5.
La distribution des scores relatifs est fortement dispersée, laissant transparaître un double maximum au niveau de 4 et 3, et un minimum au niveau
2,33. Le double maximum est au niveau du score ANIE et le 2nd
au niveau de l’UST alors que le score MCI est au minimum. La situation n’est pas
univoque pour toutes les agences, il existe un grand fossé entre les employés. Les autres indicateurs ne sont pas significatifs pour expliquer cette
dispersion.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 5 sur 5, plus élevé que la moyenne de la section 4,57 sur 5.
Tous les participants aspirent au changement pour se conformer aux nouvelles normes du commerce extérieur. En particulier, ANIE dispose des
cahiers de charge clairs, bien définis mais compte tenu du manque des moyens nécessaires à leur exécution, les personnels s’occupent à d’autres
activités.
Objectifs visés : la motivation du personnel à l’émulation et au meilleur rendement,
l’instauration de la gratification et la remise des prix aux meilleurs agents de l’année,
le développement d’une stratégie de culture d’amour de travail au sein des agences liées au commerce.
La politique de personnel de l’administration tchadienne prévoit : (1) un salaire correspondant à la classification du poste, (2) le recrutement et l’avancement dans la carrière sur la base du mérite. En plus, une
bonne pratique internationale est (3) que le chef direct conclut avec l’employé un plan de travail annuel et évalue sa performance à la fin de l’année.
3. Evaluez le respect pour ces trois règles dans votre organisation ?
1. Sauf exception pas de salaire selon l’échelle fixée, pas de sélection et avancement par mérite, pas d’évaluation annuelle de chaque employé.
2. Les règles (1) et (2) sont parfois appliquées, l’évaluation annuelle non.
3. Les règles (1) et (2) sont appliquées mais parfois d’une manière arbitraire ou abusive. L’évaluation annuelle n’est pas appliquée ou seulement rarement. 4. Les règles (1) et (2) sont appliquées correctement, sauf exception. L’évaluation annuelle n’est appliquée que rarement.
79
5. Les règles sur les salaires et la sélection et l’avancement basés sur le mérite sont appliqués. En plus, des primes pour mérite sont payées. Une évaluation annuelle a lieu et conduit à un bon dialogue avec
chaque employé. Tableau 6 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur l’évaluation du respect des règles et bonnes pratiques internationales
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de
capacité
existante
Niveau de
capacité désirée
en 5 ans
Fem
mes
Ho
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es
] 2
0 ;
25
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30
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35
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] 3
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40
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] 4
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45
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Plu
s 4
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]
] 5
; 1
0]
] 1
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15
]
] 1
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20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,30 4,71 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 2,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 2,33 5,00 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 3,20 4,50 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,57 4,60 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,63 4,68 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,63 sur 5 est légèrement supérieur à la moyenne de la section 2,54 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores relatifs est forte, avec un fossé au niveau de ANIE et secteur privé, dont le fonctionnement n’est pas régi par
les mêmes que le secteur public, sans effet des indicateurs définissant le profil des participants.
Cette situation reflète les réalités de l’administration tchadienne.
Le secteur public est régi par la loi 017, qui détermine le recrutement et le statut des fonctionnaires, des contractuels et des décisionnaires, en fixant
et en appliquant les indices du salaire.
La promotion des agents de la fonction publique se fait par avancement tous les deux ans, au vu d’un bulletin des notes individuel certifié par les chefs
hiérarchiques, sur la base de certains critères : Connaissance générale, Culture professionnelle, Efficacité dans l’exercice de ses fonctions, Aptitude
aux fonctions de commandement, soit par la formation continue afin de changer de catégorie.
Au secteur privé, le code de travail et la convention collective ne sont pas appliqués dans leur rigueur. Le système de l’évaluation annuelle, n’observe
pas des critères objectifs clairs et précis.
80
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,68 sur 5, plus faible que la moyenne de la section 4,57 sur 5.
Les participants encouragent et souhaitent le recrutement et la promotion des agents sur la base de mérite.
La dispersion des scores moyens relatifs n’est pas assez forte, elle ne permet pas d’apprécier une signification particulière des participants.
Les participants du secteur privé, ANIE et UST souhaitent un changement sur la base de mérite et la pratique de l’évaluation annuelle.
Objectifs visés :
Corriger le désintéressement des employés de toutes les agences liées au commerce,
Les faire bénéficier d’une série de formation dans le domaine de la politique de personnel de l’administration, dans le secteur public et le
privé.
4. Comment la direction de votre organisation délègue aux responsables des dossiers les activités et les relations avec des tiers qui s’y
rapportent ?
1. La délégation ne se fait pas d’une manière précise et transparente et donne très peu d’autonomie au responsable du dossier dans l’exécution de la tâche.
2. La délégation est plus précise mais n’est pas toujours respectée par le supérieur plus tard et exclut des communications directes avec des tiers.
3. La délégation est plus précise mais n’est pas toujours respectée par le supérieur pendant l’exécution ; elle inclut des communications directes avec des tiers. 4. La délégation est substantielle et précise; elle inclut des communications directes avec des tiers. Cependant elle peut être interrompue à la guise du supérieur.
5. La délégation est substantielle et précise et comprend la coopération avec des tiers. Seulement le résultat final est soumis à la direction sauf si le responsable du dossier cherche entretemps le conseil de son
supérieur.
Tableau 7 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur la délégation de responsabilité des activités
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de
capacité existante
Niveau de
capacité désirée
en 5 ans
Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
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20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,92 4,90 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 4,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 2,00 4,67 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 3,22 4,67 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 1,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,14 4,20 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
81
Score moyen 2,72 4,67 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,72 sur 5 est légèrement supérieur à la moyenne de la section 2,54 sur 5.
La distribution des scores relatifs est fortement dispersée, les effets d’appartenance au groupe socioprofessionnel accentuent la dispersion, aux deux
extrêmes l’UST avec un score de 1,00 sur 5 et l’ANIE avec 4,00 sur 5. La situation se présente en dents de scie laissant ainsi plusieurs fossés.
Les participants s’accordent sur la privation des agents de leurs prérogatives.
Les avis des responsables de dossier ne comptent pas, en phase d’exécution des projets.
La délégation de pouvoir de responsabilité est substantielle au niveau de l’ANIE (score 4,00 sur 5).
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,67 sur 5, est supérieur à la moyenne de la section 4,57 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores relatifs aux capacités futures n’est pas forte, la délégation de responsabilité intra-sectorielle, a une tendance
monotone constante au niveau du secteur privé et du MCI, décroissante au niveau de l’UST et ANIE et croissante au niveau des aux autres secteurs
d’activité.
Compte tenu, de la forte concentration de responsabilité au niveau des directions, les participants proposent le plein pouvoir de coopération avec les
tiers, tout en gardant une certaine flexibilité pour instaurer le dialogue avec la hiérarchie.
Objectifs visés :
Développer au sein des organisations, une certaine autonomie d’agir librement et avec l’obligation de rendre compte,
Mettre en place une telle stratégie exige des directives claires et précises à l’endroit des employés et le développement de leur capacité en
communication avec les tiers. La diversification de l’économie tchadienne et de ses exportations implique que les institutions tchadiennes fassent ou encouragent des investissements et renforcent leurs
capacités internes, souvent avec l’appui de la coopération extérieure.
5. Votre organisation est-elle en mesure de planifier et gérer de tels projets ?
1. L’organisation n’a jamais formulé et géré de tels projets et parmi les cadres il n’a pas d’expérience dans ce domaine. 2. L’organisation bénéficie de projets mais l’agence de coopération assure l’essentiel de la préparation et met à disposition des experts pour la gestion.
3. L’agence de coopération a impliqué l’agence tchadienne dans la préparation. La gestion était conférée à l’agence tchadienne. Mais les cadres ne sont pas bien formés pour assumer cette dernière fonction.
4. L’agence de coopération a impliqué l’agence tchadienne dans la préparation ; la gestion était du ressort du Tchad. Les cadres tchadiens gèrent bien de tels projets et nécessitent pas beaucoup de suivi 5. L’agence tchadienne est en mesure de préparer et gérer des projets d’une manière autonome. Elle a seulement besoin de ressources financières pour l’exécution du projet.
82
Tableau 8 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur la capacité de planification et gestion des projets
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de capacité
existante
Niveau de capacité
désirée en 5 ans
Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 3,27 4,44 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 2,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 2,75 5,00 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 2,89 4,29 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 3,17 3,80 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 3,04 4,37 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen absolu de 3,04 sur 5 est supérieur à la moyenne de la section 2,54 sur 5.
La distribution des scores relatifs n’est pas fortement dispersé, les effets d’indicateurs ne sont pas assez significatifs, l’indicateur « type éducation » a
un effet de moindres mesures.
Les compétences locales ne sont pas suffisantes pour mener à bien la gestion des projets.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,37 sur 5, est supérieur à la moyenne de la section 4,67 sur 5.
Les participants estiment que les agences ont des compétences locales capables de préparer, élaborer et gérer des projets. Il laisse présager la
disponibilité des cadres locaux sont à mesure de monter valablement des dossiers de projets bancables, ils ont des compétences très limitées dans la
gestion des projets bien attendu la « gestion axée aux résultats ».
La capacité à la préparation et gestion des projets est un domaine prioritaire pour les participants.
Objectifs visés : Interpellation de la conscience des décideurs,
83
Le renforcement des capacités dans les domaines de gestion de projets, suivi et évaluation des projets.
Plusieurs agences ont un rôle essentiel dans l’essor des secteurs exportateurs : elles rendent des services aux firmes-par ex. l’ANIE, ou contrôlent des règles, par ex. les douanes ou l’unité qui gère les mesures
sanitaires.
6. A votre avis, dans l’ensemble, ces agences sont-elles efficaces et à l’écoute des clients? Atteignent-elles des résultats significatifs ?
1. La provision de services aux entreprises est à son début et doit être développée en priorité afin de les aider à devenir compétitives sur des marchés extérieurs. Les règles sont trop complexes et leur
application prend trop de temps. L’interprétation faite par des agents est souvent arbitraire. 2. La provision de services aux entreprises est à son début et doit être développée en priorité. Des efforts sont en cours promettant plus d’efficacité dans la préparation et l’application les règles techniques mais
les clients ne sont pas consultés pour donner leur avis et faire des recommandations.
3. La provision de services aux entreprises est à son début mais démontre déjà son potentiel. Des efforts sont en cours promettant plus d’efficacité dans la préparation et l’application des règles techniques. Certaines agences consultent leurs clients. Certaines agences ont créés des sites web qui invitent au dialogue.
4. Les services aux entreprises ont déjà fait leurs preuves mais doivent gagner encore en couverture, efficacité et intensité. La même chose est vraie pour les agences qui contrôlent les normes. Elles ont fait des
progrès certains mais ont de la marge pour s’améliorer encore. Toutes les agences ont commencé à consulter leurs clients périodiquement et crées des sites web interactifs. 5. Les services aux exportateurs sont très performants, favorisant l’accès aux marchés extérieurs. Les instances techniques du commerce sont efficaces et baissent considérablement les coûts de transaction aux
exportateurs. Toutes les instances consultent leurs clients souvent et tiennent compte de leurs suggestions.
Tableau 9 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur l’efficacité et la capacité d’écoute des agences
Indicateurs Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de capacité
existante
Niveau de capacité
désirée en 5 ans
Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,18 4,44 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 1,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 3,00 5,00 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 2,63 3,50 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 1,00 4,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,20 4,40 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,34 4,23 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
84
Le score moyen relatif de 2,34 sur 5 est inférieur à la moyenne de la section 2,54 sur 5.
La distribution des scores relatifs est forte et présente un double V au niveau de l’ANIE (1,00 sur 5) et de l’UST (1,00 sur 5) et une bosse au niveau du
score du secteur privé (3,00 sur 5).
Les avis sont mitigés par rapport à la capacité des agences de pouvoir fournir des services aux entreprises afin d’être efficaces et compétitifs.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,23 sur 5, est en baisse à la moyenne de la section 4,57 sur 5.
La distribution des scores relatifs se présente comme une manche qui stabilise au niveau du secteur privé (5 sur 5) et chute au niveau du MCI (3,00 sur
5).
Cette tendance ne pourrait pas permettre la définition d’une bonne politique ou stratégie afin d’appuyer les entreprises à s’intéresser au commerce
extérieur et aux investissements.
Avec un score de 5 sur 5 comparativement à la situation actuelle, l’ANIE voudrait dessiner un futur radieux à la qualité des services en faveur des
entreprises afin d’accéder aux marchés extérieurs, qui permettra d’atteindre l’apogée de sa performance, son efficacité et réduction des coûts de
transaction aux exportateurs.
Dans le secteur privé, les services escomptés ne peuvent être réalisés à ce début de la création des institutions en charge d’appui aux entreprises, dans
la préparation et l’application des règles techniques. Le changement pourrait arriver avec les réformes opérationnelles, les agences seront performantes
pour fournir des services aux exportateurs afin de favoriser leur accès aux marchés internationaux.
Objectifs visés : développer et mettre en place un système de la création de la masse critique,
procéder à la réforme des services techniques de tous les ministères concernés par le secteur du commerce extérieur et donner un souffle aux
institutions en charge de la formation initiale et continue.
Les financements d’une organisation ont leur origine dans le budget, les revenues pour des services fournis par l’agence ou la coopération externe.
7. Votre organisation dispose-t-elle de financements adéquats par rapport aux priorités assignées? Ces ressources sont-elles utilisées d’une
manière effective, permettant de réaliser les résultats recherchés les plus prioritaires?
1. Les financements sont nettement insuffisants par rapport au plan d’activités. Ces ressources sont utilisées en grande partie pour la survie de l’organisation et couvrent seulement des activités récurrentes.
2. Les financements sont nettement insuffisants par rapport au plan d’activités mais l’organisation fait un effort de rationalisation lui permettant de financer une ou deux réformes ou projets.
3. Actuellement les ressources ne sont pas loin d’être adéquates mais il n’y a aucune perspective de pérennité dans le financement des activités et projets. Par conséquent les réformes et projets risquent de ne pas aboutir.
4. Les ressources de l’organisation sont suffisantes pour pouvoir assurer un financement durable des activités récurrentes et des projets. Mais peu de résultats tangibles sont atteints parce que les ressources ne
sont pas utilisées d’une manière efficiente.
5. Les ressources de l’organisation sont suffisantes pour pouvoir assurer un financement durable des activités récurrentes et des projets. L’organisation arrive à réaliser des résultats tangibles, en conformité avec
les plans et ambitions déclarées.
85
Tableau 10 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur le financement adéquat des priorités des agences
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de capacité
existante
Niveau de capacité
désirée en 5 ans
Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
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30
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] 3
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35
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] 3
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40
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] 4
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45
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Plu
s 4
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ns
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; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,50 4,90 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 1,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 2,60 5,00 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 2,00 4,67 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 1,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 3,00 4,25 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,38 4,72 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,38 sur 5 est inférieur à la moyenne de la section 2,54 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores relatifs est forte et présente un maximum au niveau d’Agence non spécifiée (3,00 sur 5) et un double fossé
au niveau de l’ANIE (1,00 sur 5) et de l’UST (1,00 sur 5). Si l’ANIE se démarque, c’est à cause de la source de financement (subvention de l’Etat
insuffisante et difficile à décaisser) et l’UST (difficulté de recouvrement des adhérents et manque de soutien local comme extérieur).
Ce faible score moyen explique que les financements sont insuffisants et les organisations liées au commerce au Tchad, rationnalisent pour financer
une ou deux réformes.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,72 sur 5, est supérieur à la moyenne de la section 4,57 sur 5.
L’amélioration dans le financement des plans d’activités et de manière durable.
L’utilisation efficiente des ressources mobilisées.
Les ressources financières allouées aux projets sur le budget de l’Etat sont insuffisantes. Surtout elles sont difficilement mobilisables pour réaliser des
projets (contrepartie de l’Etat).
86
Les organisations ne disposent pas assez de financement adéquat par rapport aux priorités assignées. Les maigres ressources ne sont pas utilisées d’une
manière effective permettant de réaliser les résultats recherchés les plus prioritaires. La mauvaise gestion ne favorise pas cela.
Objectifs visés : Appui financier des organisations liées au commerce au Tchad.
Amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires du secteur public.
Maintien des travailleurs du public à leurs postes de travail.
Appui institutionnel aux organisations liées au commerce extérieur au Tchad.
8. L’environnement physique du travail est-il propice à la performance ? Nous entendons par environnement physique l’équipement et l’infrastructure des bureaux et leur fiabilité, par exemple l’accès internet, l’électricité (sans coupures), le téléphone, la climatisation ainsi que la stabilité et centralité du lieu de travail.
1. Les conditions du travail découragent la performance : l’organisation doit changer fréquemment de bureaux, la climatisation, l’internet et le téléphone ne marchent souvent pas etc. En plus, les bureaux se
trouvent souvent loin du centre administratif.
2. Pas tous les facteurs énumérés ne sont négatifs mais l’impact global sur la productivité du travail reste largement négatif. 3. Les conditions de travail sont en train de changer : a) des projets d’infrastructure (énergie, télécoms et internet) ont été lancés et promettent de changer la situation dans peu d’années ; b) le gouvernement a
lancé un plan de rénovation et de construction de bâtiments administratifs dont l’exécution permettra de mieux regrouper l’administration centrale.
4. Une partie des éléments de la modernisation des conditions de travail est déjà en place. Pour les autres il est raisonnable de penser que dans cinq à dix ans les objectifs de la réforme infrastructurelle seront atteints.
5. Les conditions physiques de travail sont attractives. Les réformes entreprises commencent à porter leurs fruits.
Tableau 11: Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur la performance de l’environnement physique de travail
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de capacité
existante
Niveau de capacité
désirée en 5 ans
Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
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] 3
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40
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] 4
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45
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Plu
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; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
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15
]
] 1
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20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,20 4,30 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 4,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 2,25 5,00 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
87
Ministère Commerce et Industrie 1,75 4,40 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 1,00 0,67 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,00 3,67 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,05 4,20 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,05 sur 5 est en dessous de la moyenne de la section 2,54 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores relatifs est forte et présente un V renversé au niveau de l’ANIE (4,00 sur 5) chutant au niveau des autres
ministères (2,20 sur 5) et au secteur privé (2,25 sur 5) et un fossé au niveau de l’UST (1,00 sur 5). L’indicateur « secteur d’activité » est déterminant
pour l’obtention de scores relatifs.
Ce bas score moyen absolu est lié à l’environnement physique du travail, mauvais pour les conditions décentes de productivité. Cet environnement
est caractérisé par le manque des infrastructures adéquates, l’accès facile à l’internet et des coupures intempestives de l’électricité.
Au niveau de l’ANIE, l’environnement physique du travail est décent et ne demande pas des nouveaux investissements (score de 4 sur 5).
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,20 sur 5, est inférieur à celui obtenu à la section 4,57 sur 5. Ce grand écart s’explique par le score de l’UST (0,67 sur
5). Il faut comprendre à l’UST, les membres travaillent dans des conditions difficiles et souhaitent dans l’immédiat l’amélioration des conditions de
travail.
Avec la nouvelle vision gouvernementale dans le lancement des projets de construction des infrastructures, le projet de la vibre optique, les
participants aspirent à des conditions de travail fiables et améliorées, pour une bonne performance de la productivité.
Objectifs visés :
Un appui institutionnel aux organisations liées au commerce au Tchad.
Booster les agences à la performance et les placer au centre de la gestion axée aux résultats.
9. Si c’était à vous de choisir, quels seraient les deux domaines auxquels vous donneriez priorité pour atteindre une meilleure performance ?
Si vous voulez bien, commentez votre choix :
Pour atteindre une meilleure performance, les participants ont choisi les deux domaines prioritaires suivants : (i) les capacités des organisations à planifier et à
gérer des projets (20 voix sur 26) et (ii) la performance de l’environnement physique du travail au sein des organisations (19 voix sur 26). Ce choix des
88
participants, nous amène à arrimer les conditions de travail à la bonne performance. Les projets doivent intégrer en eux l’appui institutionnel aux
organisations pour s’attendre d’elles et d’employés la performance escomptée. Dans la priorisation des actions, il faut tenir compte des avis des agents de
terrain et bannir la corruption et les monopoles pratiqués par certains groupes ; l’amélioration de l’environnement physique du travail et l’utilisation des
ressources d’une manière efficace :
Une bonne planification par objectifs accompagnée des financements adéquats et conséquents.
L’environnement physique de travail décent condition sine qua non de travail pour une meilleure performance et productivité.
La pratique d’évaluation sur mérite.
Le renforcement des capacités institutionnelles, techniques et fonctionnelles.
Synthèse 1 :
Au niveau des capacités existantes :
La moyenne globale : 2,37 sur 5
Le score moyen de la section est 2,54 sur 5
Les scores intra-sectoriels varient entre 2,05 et 3,04 sur 5
La dispersion de la distribution des scores relatifs n’est pas assez forte : Ce qui se traduit par les constats suivants : (i) les employés ne sont pas
impliqués suffisamment dans la vie organisationnelle des agences ; (ii) les relations professionnelles ne sont pas bien développées entre la direction et
les employés ; les ressources budgétaires sont insuffisantes et ne sont pas orientées en fonction des priorités
L’ANIE fait exception des autres agences avec une situation particulière
Le secteur public est régi par la loi 017, qui détermine le recrutement et le statut des fonctionnaires, des contractuels et des décisionnaires, en fixant
et en appliquant les indices du salaire.
La promotion des agents de la fonction publique se fait par avancement tous les deux ans, au vu d’un bulletin des notes individuel certifié par les chefs
hiérarchiques, sur la base de certains critères : Connaissance générale, Culture professionnelle, Efficacité dans l’exercice de ses fonctions, Aptitude
aux fonctions de commandement, soit par la formation continue afin de changer de catégorie.
Au secteur privé, le code de travail et la convention collective ne sont pas appliqués dans leur rigueur. Le système de l’évaluation annuelle, n’observe
pas des critères objectifs clairs et précis.
Au niveau des capacités futures : priorités et objectifs visés
La moyenne globale : 4,49 sur 5
Le score moyen absolu de la section est 4,57 sur 5
Les scores intra-sectoriels varient entre 4,20 et 5 sur 5
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte
89
Appui institutionnel aux organisations liées au commerce au Tchad
La formation des employés dans le domaine de la planification des activités et la gestion des projets
Appui technique et institutionnel des institutions universitaires et supérieures pour la formation initiale et continue afin de produire une masse critique
des cadres compétents pour comprendre les normes internationales régissant le commerce extérieur
Les réformes structurelles doivent touchent tout le système de gestion du commerce extérieur infrastructures, capital humain et textes juridiques et
réglementaires
Vision stratégique, cohérence et mise en œuvre d’une politique « commerce et développement »
La section sur la vision stratégique, cohérence et mise en œuvre d’une politique « commerce et développement » est constituée de 5 questions qui permettront
d’analyser la vision partagée du commerce et investissement, la mobilisation et allocation des ressources financières, l’efficacité du mécanisme de
coordination, la valorisation des apports des experts dans le « réseau commerce et investissement » et la promotion des femmes dans l’économie et commerce.
Une synthèse des scores moyens des capacités existantes et des priorités (absolues et relatives) sur les réformes, a été présentée dans le tableau 12 ci-dessous :
Tableau 12 : Synthèse des scores moyens et priorités sur la vision stratégique
Indicateurs Score moyen au Niveau capacités Priorités absolues Priorités relatives Total
priorités Existantes Désirées en 5 ans
H M B
1. Vision partagée du commerce et investissement
Autres Ministères 2,27 4,75
5 2 0
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 4,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 2,00 4,50
2 0 0
Ministère Commerce et Industrie 3,00 4,78
3 3 0
Union des Syndicats du Tchad 2,00 4,00
0 1 0
Agence Non Spécialisée 2,29 4,00
1 3 0
Moyenne 2,59 4,50 5 10 6 0 15
2. Mobilisation et allocution des ressources financières
90
Autres Ministères 3,33 4,00
4 0 0
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 1,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 1,25 5,00
1 1 0
Ministère Commerce et Industrie 2,38 4,50
1 2 0
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00
0 0 0
Agence Non Spécialisée 2,57 4,33
1 2 1
Moyenne 2,59 4,38 11 6 3 0 17
3. Efficacité du mécanisme de coordination
Autres Ministères 2,22 4,00
1 2 0
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 1,00 4,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 1,00 4,50
1 1 0
Ministère Commerce et Industrie 1,57 5,00
1 1 0
Union des Syndicats du Tchad 1,00 5,00
0 1 0
Agence Non Spécialisée 1,40 4,25
0 1 1
Moyenne 1,66 4,42 8 3 5 0 13
4. Valorisation des apports des experts dans le « réseau
commerce et investissement »
Autres Ministères 2,67 4,80
2 2 0
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 2,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 2,00 4,67
1 1 0
Ministère Commerce et Industrie 2,50 4,25
1 1 1
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00
0 1 0
Agence Non Spécialisée 3,00 4,40
1 1 1
91
Moyenne 2,53 4,69 4 4 5 1 9
5. Promotion des femmes dans l'économie et le commerce
Autres Ministères 3,00 4,60
2 1 0
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 1,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 1,67 4,67
0 1 0
Ministère Commerce et Industrie 2,63 4,50
5 0 0
Union des Syndicats du Tchad 2,00 4,00
0 1 0
Agence Non Spécialisée 2,50 4,00
2 1 0
Moyenne 2,13 3,63 10 7 3 0 17
Dans l’ensemble de la section, l’analyse des scores moyens liés aux secteurs d’activité et des priorités (absolues et relatives) se présente comme suit :
Au niveau des capacités présentes :
Les scores moyens varient de 1,66 à 2,59 sur 5, la distribution de scores moyens répartie autour de la moyenne de la section (2,39 sur 5) comme suit :
inférieur à 3 scores moyens relatifs et supérieurs à 2 autres.
L’indicateur « genre » pourrait avoir d’effets significatifs sur la moyenne des scores moyens relatifs aux questions de la section.
La dispersion de la distribution des scores moyens absolus est forte pour faciliter une appréciation significative.
Ce qui se traduit par les constats suivants : (i) la faible participation des participants dans la définition du « commerce et investissement »; (ii) la
mobilisation et l’allocation des ressources ne sont pas appropriées par les participants ; (iii) la faiblesse du Comité de pilotage à la mise en œuvre des
nouvelles orientions pour s’ouvrir aux marchés extérieurs ; (iv) les experts ne sont pas imprégnés de la real et des bonnes pratiques internationales
pour développer le commerce extérieur au Tchad ; (v) malgré leur proportion parmi la population active tchadienne, les femmes ne participent pas
suffisamment à l’essor de l’économie et du commerce.
Réformes : objectifs et priorités
Les scores moyens des capacités futures varient de 3,63 à 4,69 sur 5, disproportionnés à la moyenne de la section 4,49 sur 5.
Une forte dispersion des scores moyens dans la section.
Les indicateurs « ancienneté au poste » et « le type d’éducation » ont influencé sur les priorités.
Les 2 domaines prioritaires choisis par les participants sont : (i) la promotion des femmes dans l’économie et le commerce (17 voix sur 20) et (ii) la
92
mobilisation et allocation des ressources financières (17 voix sur 20). Les deux domaines sont d’une haute priorité.
La diversification des appuis en faveur des femmes.
Objectifs visés : Appui technique, institutionnel et financier au Ministère du Commerce et Industrie,
Accélération de la mise en œuvre de la politique du « commerce et développement ». Il y a trois documents stratégiques au Tchad actuellement : a) étude diagnostique sur l’intégration commerciale/ EDIC (2006), b) stratégie nationale de réduction pauvreté (SNRP 2, 2008), c) Programme politique du
Gouvernement août 2011.
1. Y a-t-il une vision partagée de la fonction du commerce extérieur et des investissements pour le développement du Tchad ? Cette vision est-
elle appuyée par une stratégie et une matrice d’actions cohérentes ? Les documents formels qui existent sont-ils suffisants pour créer ce
consensus ?
1. Par L’EDIC 2006 des priorités et un plan d’action ont été créés. Mais la mise en œuvre n’a commencé qu’en 2009 et est resté à un niveau faible. La SNRP2 et le Programme politique ont confirmé ces
priorités mais d’une manière générale et incomplète. Les agences de coopération sont très peu actives dans ce domaine.
2. Une vision sur le commerce extérieur et les investissements commence à surgir (voir 1). Mais il y a des incohérences sur certains aspects (par exemple: industrialisation) et les efforts ne sont pas encore canalisés afin d’atteindre les objectifs les plus prioritaires.
3. Une vision commence à surgir. Mais il y a des incohérences sur certains aspects et les efforts ne sont pas canalisés vers les objectifs les plus prioritaires. En même temps, le Gouvernement veut accélérer la
mise en œuvre de cette vision et de demander un appui plus ferme des agences de coopération.
4. Le Gouvernement, malgré des incohérences actuelles, est déterminée de faire de la diversification (productive et exportations) un cheval de bataille. Il se donne les moyens de mettre en œuvre cette volonté -
par ex. par un EDIC révisée, la SNRP 3, un plan de 5 ans - faisant du Comité de pilotage un pôle pour proposer et orienter ces réformes.
5. Le Gouvernement a créé un cadre cohérent de politiques et réformes pour le commerce et l’investissement et a approuvé une matrice d’actions. Les agences de coopération se rallient autour des investissements et des projets de développement des capacités. Les investissements privés de l’extérieur augmentent.
Tableau 13 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur la vision partagée commerce et investissement
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de capacité
existante
Niveau de capacité
désirée en 5 ans
Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,27 4,75 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 4,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 2,00 4,50 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 3,00 4,78 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 2,00 4,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,29 4,00 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
93
Score moyen 2,59 4,50 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,59 sur 5 est dessus de la moyenne de la section 2,39 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores relatifs est forte et se présente sous la forme des dents de scie avec deux sommets dont le plus haut lié au
score de l’ANIE (4,00 sur 5) et le plus bas lié au score du Ministère du Commerce et Industrie (3,00 sur 5), chutant au niveau de scores du secteur
privé (2,00 sur 5), autres ministères (2,27 sur 5), UST (2,00 sur 5) et ANS (2,29 sur 5). L’indicateur « secteur d’activité » a été déterminant pour
expliquer les scores relatifs.
La vision stratégique n’est pas comprise de tous les acteurs, cause des incohérences sur certains aspects et des efforts fournis du développement du
secteur commerce et investissement.
Bien qu’ils aient l’EDIC, la SNRP 2 et un programme du Gouvernement, ce secteur demeure encore embryonnaire et nécessite la définition claire et
précise d’une vision admise de toutes les parties prenantes (gouvernement, privé et la société civile).
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,50 sur 5, est presque coïncidence à la moyenne absolue de la section 4,49 sur 5.
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte, les opinions des participants sont différentes les unes des autres.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme du secteur commerce extérieur et investissements, le gouvernement a institué l’Agence Nationale des
Investissements et des Exportations.
L’appui technique au Comité de pilotage pour les accélérer à la réalisation des objectifs prioritaires.
Objectifs visés : Réformes du « réseau commerce et investissement » grâce à l’appui technique et financier des agences de coopération.
Mise en place des agences et mécanismes pour faciliter le commerce intérieur et extérieur du Tchad.
Harmonisation des textes et avis des acteurs.
Organisation des grandes rencontres par exemple le forum du secteur commerce extérieur, la porte ouverte, la réunion publique sur le
commerce extérieur et les investissements au Tchad.
2. La mobilisation et l’allocation de ressources financières répondent-elles aux besoins de diversification économique et développement du
commerce extérieur?
1. Le budget récurrent des institutions du secteur – personnel et équipement – est très insuffisant, le budget d’investissement inexistant. Les agences de coopération ont choisi d’autres priorités.
2. Le budget récurrent des institutions du secteur – personnel et équipement – est très insuffisant, le budget d’investissement inexistant. Les agences de coopération ont choisi d’autres priorités.
3. Ces initiatives ad hoc, mentionnées sous (2) deviennent plus fréquents mais le financement budgétaire reste imprévisible et celui des agences extérieurs est du genre « petits projets ».
4. Les financements par le budget récurrent augmentent et correspondent au souci de mettre en œuvre un plan de renforcement du secteur. Mais il reste un écart entre ambitions et ressources. L’aide extérieure
devient plus prévisible, plusieurs donneurs s’engageant dans des projets. 5. L’appui financier par le Gouvernement devient plus consistant portant sur une augmentation des effectifs et des investissements. Les agences d’aide se rencontrent régulièrement avec le Comité de pilotage.
94
Des « tables rondes » internationales conduisent à des financements prévisibles et substantiels.
Tableau 14 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur la mobilisation et l’allocation financière
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de
capacité existante
Niveau de
capacité désirée
en 5 ans Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 3,33 4,00 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 1,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 1,25 5,00 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 2,38 4,50 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,57 4,33 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,59 4,38 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,59 sur 5 est au-dessus de la moyenne de la section 2,39 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores relatifs est forte. Aucun effet d’indicateurs ne pourrait expliquer cette forte dispersion.
Le bas score de l’ANIE (1,00 sur 5) et du secteur privé (1,25 sur 5) traduit la différence dans les sources de financements des acteurs du secteur
commerce.
Environ 50% des participants sont sceptiques dans la mobilisation des ressources financières à allouer à la diversification économique et au
développement du commerce extérieur.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,38 sur 5, est inférieur à celui de la section 4,49 sur 5.
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte, les agences ANIE, secteur privé et UST ont même score relatif (5,00 sur 5). Car la mobilisation et
l’allocation des ressources financières ne relèvent pas de leur mandat.
95
Objectifs visés :
Appui technique et financier à tous les acteurs impliqués dans le secteur commerce extérieur.
Le Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI) a le rôle de coordonner les différents acteurs publics et privés qui font partie du « réseau commerce et investissement ». Ceci se rapporte au (1) développement de la
stratégie, (2) l’obtention des ressources pour des projets, (3) leur suivi et (4) la sensibilisation des acteurs politiques et de l’opinion publique.
3. Le mécanisme de coordination est-il efficace et en mesure de conduire à des résultats espérés?
1. Le MCI a pu appuyer quelques membres du réseau seulement dans l’obtention de quelques « petits projets » financés par la coopération et le suivi de ces projets. Le Comité de pilotage joue un rôle très
limité ; les interactions dans le réseau sont surtout informelles et sporadiques.
2. Le Comité de pilotage se réunit régulièrement (deux fois par année) et son ordre du jour permet aux participants de se prononcer également sur des thèmes stratégiques. Le MCI commence à informer les membres du réseau régulièrement sur des questions qui touchent à la diversification économique et la politique commerciale. Un site web couvrant le réseau commerce et investissement est ouvert.
3. En plus des activités sous (2) le Comité de pilotage prend une part très active dans le développement d’une stratégie et plan d’actions cohérentes pour le secteur par exemple par la révision de l’EDIC et la
participation au SNRP3. Le MCI commence à tenir des séminaires ouverts aux experts tchadiens ainsi qu’ aux délégations des donneurs d’aide. Elle en informe la presse. 4. S’ajoute maintenant aux activités sous (3) - après approbation par le Gouvernement de la nouvelle stratégie – l’organisation de « tables rondes » avec les agences de coopération afin d’obtenir un appui
financier pour l’exécution des investissements et des projets de développement des capacités.
5. Le MCI, par son unité de coordination, est en mesure d’assumer pleinement la coordination du réseau commerce et investissement à travers le Comité de pilotage et l’interaction bilatérale dans le réseau. La fonction de suivi de projets devient importante parce que le nombre et l’importance des projets augmentent. La sensibilisation de l’opinion publique croit en intensité. Le site web du réseau devient interactif
et informe pleinement le public.
Tableau 15 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur l’efficacité du mécanisme de coordination
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de capacité
existante
Niveau de capacité
désirée en 5 ans
Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,22 4,00 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 1,00 4,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 1,00 4,50 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 1,57 5,00 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 1,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 1,40 4,25 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 1,66 4,42 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
96
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 1,66 sur 5 est en dessous de la moyenne de la section 2,39 sur 5.
Le caractéristique bas des scores relatifs s’explique par le rôle limité du MCI dans la coordination du « réseau commerce.
La dispersion de la distribution des scores relatifs n’est pas trop significative, ceci explique l’effet de l’indicateur «type d’éducation ».
Le Ministère du Commerce et Industrie, est caractérisé par le manque du capital humain, la faiblesse dans l’Appui technique aux organisations et
agences liées au commerce extérieur, par le manque d’infrastructures, la difficulté de communication.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,42 sur 5, est inférieur à celui de la section 4,49 sur 5.
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte, les effets des indicateurs ne sont pas significatifs.
La proposition d’une nouvelle coordination du « réseau commerce et investissement » en développant la fonction de suivi des projets, la
sensibilisation de l’opinion publique etc.
Objectifs visés : Appui technique, institutionnel et financier au Ministère du Commerce et d’Industrie : (i) le développement de la stratégie ; (ii) l’obtention des
ressources pour des projets ; (iii) leur suivi ; et (iv) la sensibilisation des acteurs politiques et de l’opinion publique.
4. La forme et la qualité des échanges professionnelles à l’intérieur du « réseau commerce et investissement » sont-elles propices à valoriser les
apports des experts travaillant dans le réseau et ainsi conduire à une bonne performance collective?
1. On ne pense pas appartenir à une équipe professionnelle. 2. Les experts font un effort de travailler ensemble mais seulement au cas par cas.
3. On sent qu’il y a un esprit de travail en équipe mais cette coopération n’est pas souvent encouragée par les chefs.
4. Il y a des cas de mise en commun exemplaires mais ils ne sont pas reconnus par les organisations du réseau. 5. Il y a certains experts dans le réseau qui excellent par leur apport professionnel et leur don pédagogique. Les produits du travail en commun sont hautement appréciés et sont d’une bonne qualité.
Tableau 16 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur la valorisation des apports des experts
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de capacité
existante
Niveau de capacité
désirée en 5 ans
Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,67 4,80 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
97
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 2,00 4,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 2,00 4,67 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 2,50 4,25 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 3,00 4,40 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,60 4,53 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,60 sur 5 est en dessus de la moyenne de la section 2,39 sur 5.
La distribution des scores relatifs est fortement dispersée. Cependant, il existe quelques avis similaires au niveau de l’ANIE et le secteur privé (score
2,00 sur 5), puis l’UST et l’ANS (score de 3,00 sur 5), les autres ministères et le MCI avec des scores relatifs respectivement 2,67 sur 5 et 2,50 sur 5.
Les experts travaillent à tout azimut sans directives précises des chefs.
Des efforts restent à faire pour valoriser les rapports entre les experts et les membres du « réseau commerce et investissement ».
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,53 sur 5, est légèrement supérieur à celui de la section 4,49 sur 5.
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte, se présente sous forme d’un dépliant tiré.
Pour le participant de l’ANIE, il n’existe pas des cadres appropriés de concertation, la mise en place des commissions techniques par arrêté
ministériel. Pour lui, le souhait des cadres de structures permanentes afin de valoriser leurs compétences.
Objectifs visés : Mise en place d’un pool d’experts multidisciplinaires s’avère nécessaire au sein du ministère de commerce et de l’industrie.
Renforcement des capacités institutionnelles et techniques.
5. Le Gouvernement et les associations faîtières des entreprises privées promeuvent-ils la participation des femmes dans l’économie et dans le
commerce, y compris le commerce extérieur ?
1. Aucune promotion n’est faite, il y a peu d’opportunités économiques pour les femmes. 2. Des incitations et programmes de promotion existent, mais sont isolés et mis en œuvre avec peu d’enthousiasme. Les femmes ont des difficultés d’accès et de participation. effective.
3. Certains programmes commencent à avoir des résultats, surtout parce que les femmes professionnelles s’organisent et interviennent collectivement.
4. Tant le Gouvernement et les associations faîtières donnent à la promotion des femmes dans l’économie une haute priorité et trouvent des financements en conséquence. 5. L’intégration des femmes dans l’économie s’est nettement améliorée grâce à la promotion et l’initiative propre de groupes de femmes.
98
Tableau 17 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur la promotion des femmes dans l’économie et commerce
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de
capacité existante
Niveau de
capacité désirée
en 5 ans Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 3,00 4,60 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 3,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 1,67 4,67 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 2,63 4,50 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 1,00 4,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,50 4,00 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,58 4,45 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,58 sur 5 est inférieur à la moyenne de la section 2,39 sur 5.
La distribution des scores relatifs est fortement dispersée. Il se présente un fossé au niveau du secteur privé (1,67 sur 5) et de l’UST (1,00 sur 5). Les
effets d’indicateurs n’ont pas des significations particulières.
Les femmes représentent 7 sur 31 participants ayant un profil, soit 23%, ce qui prouve leur faible représentation dans le secteur du commerce.
Les difficultés d’accès et de participation effective des femmes au « réseau commerce et investissement ».
La création d’un ministère des micro-crédits en faveur des femmes et des jeunes.
Le poids démographique des femmes (52% de la population tchadienne).
L’éclosion de plusieurs associations de défense des intérêts des femmes : leur liberté et amélioration des conditions de vie et de santé.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,45 sur 5, est inférieur à celui de la section 4,49 sur 5.
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte, les indicateurs n’ont pas d’effets significatifs.
L’environnement politique et économique est favorable aux activités génératrices de revenus.
Les femmes d’affaires sont laissées pour leur compte.
99
Objectifs visés : Centrer la femme tchadienne dans l’économie et dans le commerce extérieur.
Subventionner les activités socio-économiques des femmes.
Renforcer leurs compétences féminines dans les domaines des activités génératrices de revenus, techniques du commerce extérieur.
Faciliter à l’accès des femmes aux crédits auprès des banques locales et à des financements multi-bailleurs.
6. Si c’était à vous de choisir, quels seraient les deux domaines auxquels vous donneriez priorité afin d’atteindre une meilleure performance?
Si vous voulez bien, commentez votre choix :
Pour atteindre une meilleure performance, les participants ont retenu les deux domaines prioritaires : (i) la mobilisation et l’allocution de ressources
financières (17 voix sur 20) et (ii) la promotion des femmes dans l’économie et le commerce (17 voix sur 20).
En effet, la mobilisation et l’allocation de ressources sont nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par l’agence. Le Gouvernement est en train de faire des
efforts pour aider les femmes mais pas assez. Le dynamisme des femmes n’est pas à démontrer, il suffit de les encourager et organiser face aux problèmes de
leur épanouissement. Le développement de la femme tchadienne ne se décrète pas. Il faut la prise de conscience de la femme elle-même, ceci par leur
promotion et leur initiative propre.
Ce choix des participants, nous amène à corréler la mobilisation et l’allocation des ressources avec la mise en œuvre et la cohérence d’une vision stratégique et
d’une politique de commerce extérieur. Les projets doivent intégrer en eux l’appui institutionnel au MCI afin d’être efficace à la coordination des activités du
réseau « commerce et investissement ».
Synthèse 2 :
Au niveau des capacités existantes :
La moyenne globale : 2,37 sur 5
Le score moyen de la section est 2,39 sur 5
Les scores moyens absolus intra-sectoriels varient entre 1,66 et 2,59 sur 5
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte
Au niveau des capacités futures : priorités et objectifs visés
La moyenne globale : 4,49 sur 5
Le score moyen de la section est 4,49 sur 5
Les scores moyens absolus intra-sectoriels varient entre 3,63 et 4,69 sur 5
100
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte
Appui institutionnel aux organisations liées au commerce au Tchad
L’organisation des grandes rencontres autour des problématiques du secteur commerce extérieur
Le développement de la communication avec tous les acteurs impliqués au secteur
La facilitation de l’implantation des investisseurs étrangers au Tchad
L’appui financier et technique aux acteurs impliqués
L’appui technique et financier au Ministère du Commerce et d’Industrie à accomplir valablement sa mission auprès des acteurs publics et privés, dans
les domaines suivants : (i) le développement de la stratégie ; (ii) l’obtention des ressources pour des projets ; (iii) leur suivi ; et (iv) la sensibilisation
des acteurs politiques et de l’opinion publique
La mise en place d’un pool d’experts multidisciplinaires au sein du MCI
La subvention des activités socio-économiques des femmes
Le renforcement de leurs compétences dans les domaines des activités génératrices de revenus, techniques du commerce extérieur
L’accès des femmes aux crédits auprès des banques locales et à des financements multi-bailleurs
Connaissances
La section sur les connaissances, est constituée de 5 questions qui permettront d’analyser l’identification des compétences techniques et fonctionnelles du
« réseau commerce et investissement », la formation et le perfectionnement des cadres, l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la
communication, le rôle du Ministère du Commerce et Industrie dans le « réseau commerce et investissement » et l’utilisation des bonnes pratiques
internationales. Une synthèse des scores moyens des capacités existantes et des priorités (absolues et relatives) sur les réformes, présentée dans le tableau 18
ci-dessous :
Tableau 18 : Synthèse des scores moyens et priorités sur les connaissances
Indicateurs
Score moyen au Niveau capacités Priorités absolues
Priorités relatives Total
priorités Existantes Désirées en 5 ans H M B
1. Identification des compétences techniques et
fonctionnelles par les institutions du réseau
Autres Ministères 2,22 4,43
3 1 1
101
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 1,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 1,25 5,00
1 1 0
Ministère Commerce et Industrie 2,25 4,63
3 2 0
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00
0 1 0
Agence Non Spécialisée 2,50 3,80
3 0 1
Moyenne 2,16 4,46 7 7 5 1 14
2. Formation et perfectionnement des cadres
Autres Ministères 1,88 4,67
2 1 0
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 5,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 1,00 5,00
1 0 0
Ministère Commerce et Industrie 2,14 4,33
0 1 3
Union des Syndicats du Tchad 1,00 5,00
0 0 1
Agence Non Spécialisée 2,17 4,00
0 2 0
Moyenne 1,97 4,50 7 3 2 4 10
3. Utilisation des nouvelles technologies de l'information et
de communication
Autres Ministères 1,43 4,00
1 1 1
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 1,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 1,00 5,00
0 1 0
Ministère Commerce et Industrie 1,57 4,00
2 0 2
Union des Syndicats du Tchad 2,00 2,50
0 1 0
Agence Non Spécialisée 2,50 3,67
1 1 0
Moyenne 1,64 4,03 10 3 3 3 13
102
4. Rôle du MCI dans le <<réseau commerce et
investissement>>
Autres Ministères 2,67 4,80
1 1 1
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 2,00 4,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 2,00 4,67
0 1 0
Ministère Commerce et Industrie 2,50 4,25
3 1 0
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00
1 0 0
Agence Non Spécialisée 3,00 4,40
0 2 0
Moyenne 2,60 4,53 4 5 3 1 9
5. Utilisation des bonnes pratiques internationales
Autres Ministères 2,80 4,22
1 4 0
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 1,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 1,00 5,00
2 1 0
Ministère Commerce et Industrie 1,88 4,33
2 2 0
Union des Syndicats du Tchad 1,00 5,00
1 0 0
Agence Non Spécialisée 2,33 3,25
1 2 0
Moyenne 2,13 4,19 10 6 7 0 17
Dans l’ensemble de la section, l’analyse des scores moyens et des priorités (absolues et relatives) se présente comme suit :
Au niveau des capacités présentes :
Les scores moyens varient de 1,64 à 2,60 sur 5, la distribution de scores moyens répartie autour de la moyenne de la section (2,10 sur 5) comme suit :
inférieur à 3 scores moyens relatifs et supérieurs à 2 autres.
La dispersion de la distribution des scores moyens n’est pas assez forte pour faciliter une appréciation significative.
Ce qui explique les hypothèses suivantes : (i) la disponibilité des compétences techniques et fonctionnelles dans le réseau « commerce et
103
investissement »; (ii) le besoin en formation et le perfectionnement des cadres ; (iii) l’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la
communication ; (iv) les atouts du Ministère du Commerce et Industrie pour opérationnaliser le réseau et (v) l’utilisation des bonnes pratiques
internationales afin de faciliter l’accès aux marchés extérieurs.
Réformes : objectifs et priorités
Les scores moyens des capacités futures varient de 4,03 à 4,53 sur 5, et la moyenne de la section 4,34 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores moyens dans la section n’est pas assez forte.
Les indicateurs n’ont pas d’effets significatifs qui pourraient influencer sur les priorités.
Les 2 domaines prioritaires choisis par les participants sont : (i) l’identification des compétences techniques et fonctionnelles (14 voix sur 20) et (ii)
l’utilisation des bonnes pratiques internationales (17 voix sur 23). Le 1er domaine est d’une haute priorité et le 2
nd est d’une priorité moyenne priorité.
Objectifs visés :
Renforcement des capacités des cadres dans la mise en œuvre de la politique du « commerce et développement ».
1. Les différentes institutions du « réseau commercial » identifient-elles les compétences techniques et fonctionnelles dont elles ont besoin pour
remplir leur mandat ? Comment ?
1. Les besoins en matière de compétences techniques et fonctionnelles ne sont pas formellement identifiés. 2. Il y a des initiatives partielles et ad hoc pour identifier les compétences.
3. Des efforts sont faits pour élaborer une stratégie de développement des compétences.
4. Une stratégie de développement des compétences a été élaborée mais elle n’est pas opérationnelle. 5. Une stratégie de développement des compétences est opérationnelle. Des mesures sont prises pour la mettre en œuvre.
Tableau 19 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur l’identification des compétences techniques et fonctionnelles
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de capacité
existante
Niveau de capacité
désirée en 5 ans
Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,22 4,43 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 1,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 1,25 5,00 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
104
Ministère Commerce et Industrie 2,25 4,63 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,50 3,80 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,16 4,46 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 1
2 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,16 sur 5 est légèrement supérieur à la moyenne de la section 2,10 sur 5.
La distribution des scores relatifs est fortement dispersée. Il se présente un fossé marqué les effets des indicateurs « secteur d’activité » et « type
d’éducation » au niveau de scores respectivement de l’ANIE (1,00 sur 5) et l’UST (3,00 sur 5).
Une stratégie de développement des compétences a été élaborée sans une application effective.
Les besoins en compétences techniques et fonctionnelles ne sont pas identifiés pour faire face aux objectifs prioritaires du « réseau commercial », les
nominations sont faites de manière arbitraire.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,46 sur 5, est légèrement élevé que celui de la section 4,34 sur 5.
La dispersion de la distribution est forte, les indicateurs n’ont pas des effets significatifs.
Objectifs visés :
Une réforme institutionnelle pour appuyer les capacités existantes par le renforcement des capacités dans des domaines précis et appropriés.
Booster la mise en œuvre de la stratégie de développement des compétences.
2. Quelles sont les opportunités données aux cadres de chaque institution du « réseau commercial » d’apprendre et de se perfectionner ?
Des moyens typiques sont a) des directives et exemples méthodologiques ; b) un comité interne évaluant des propositions ; c) des séminaires professionnels ; d) une banque de données ou bibliothèque ; e) des stages
dans d’autres institutions ; f) des cours de formation continue dans des institutions de formation ou par internet.
1. Aucun mécanisme d’apprentissage et de perfectionnement n’a été utilisé.
2. Sporadiquement la direction de l’organisation circule des directives et exemples de bonne pratique et organise des séminaires professionnels. 3. Les mesures sous (2) sont plus fréquentes. En plus, une bibliothèque professionnelle et/ou banque de données électronique est créé.
4. En plus des instruments sous (2) et (3), l’institution crée un comité de politique et de projets qui examine la qualité des propositions faites par des cadres de l’institution. Quand des occasions se présentent,
des cadres sont envoyés en stage à l’étranger ou suivent des cours à l’extérieur ou par internet.
5. Toute la gamme de mesures mentionnées est utilisée suivant une routine établie. Des stages et cours de formation continue sont autorisés suivant un programme qui s’inspire de l’évaluation de chaque
membre du personnel et des propositions de formation faites dans ce contexte.
Tableau 20 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur la formation et le perfectionnement des cadres
105
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de capacité
existante
Niveau de capacité
désirée en 5 ans
Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 1,88 4,67 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 5,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 1,00 5,00 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 2,14 4,33 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 1,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,17 4,00 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 1,97 4,50 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 1,97 sur 5 est inférieur à la moyenne de la section 2,10 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores relatifs n’est pas assez forte. Elle présente un pic au niveau de l’ANIE (score 5,00 sur 5), avec dos d’âne au
niveau du MCI (score 2,14 sur 5) et ANS (score 2,17 sur 5), avec un point de chute au niveau du secteur privé (score 1,00 sur 5).
Les cadres ne bénéficient que de formation de courte durée de type des séminaires professionnels.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,50 sur 5, est plus élevé que celui de la section 4,34 sur 5.
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte, influencée une chute au niveau du MCI (score 4,33 sur 5). Les effets des effets du secteur
d’activité sont significatifs au niveau de l’ANIE, du secteur privé et l’UST (score 5,00 sur 5).
Objectifs visés :
La réforme par l’envoi des cadres en stage à l’extérieur.
La formation de type virtuel à travers l’internet et diplômât.
La création d’un centre d’excellence avec les institutions locales dans le secteur public (Université de N’Djamena, ENAM etc.) et dans le
106
secteur privé (HEC Tchad, ISCAM).
3. Comment les technologies de l’information et de la communication sont-elles et pourraient-elles être utilisées dans votre organisation ?
1. Chaque employé a un ordinateur et utilise une adresse email privée. L’ordinateur est utilisé pour la rédaction de documents, la recherche de données sur internet et pour la communication par email.
2. Des protocoles de distribution sont créés pour chaque type de document électronique afin d’assurer une bonne information des cadres et unités administratives concernées. Un réseau interne est créé :
agences, ministères, réseau commercial, ou administration générale. 3. En plus des mesures sous (2) des processus spécifiques de l’organisation reposent sur des données stockées dans l’ordinateur ou sur internet, par ex. a) comptabilité, b) recueil traités commerciaux et
investissement du Tchad et traités pertinents d’autres pays ; c) fiche, situation financière et rapports sur chaque projet.
4. En plus des mesures sous (2) et (3), une bibliothèque électronique plus large est créée qui sert à appuyer le travail intellectuel des cadres en leur permettant d’utiliser de bonnes pratiques internationales et leur donne des outils de formation permanente.
5. La dernière étape qui s’ajoute aux mesures mentionnées sous (2), (3) et (4) est d’avoir des archives électroniques complètes qui remplacent - après une phase de transition – les archives physiques. Ainsi l’agence est en mesure de sauvegarder sa mémoire collective.
Tableau 21 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur l’utilisation des nouvelles technologies
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de capacité
existante
Niveau de capacité
désirée en 5 ans
Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0 ]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 1,43 4,00 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 1,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 1,00 5,00 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 1,57 4,00 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 2,00 2,50 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,50 3,67 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 1,64 4,03 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 1,64 sur 5 est plus bas de la moyenne de la section 2,10 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores relatifs est forte. Certes, les effets d’indicateurs ne sont pas significatifs, mais la dispersion présente une
double pente au niveau de l’ANIE et le secteur privé (score 1,00 sur 5).
107
L’accès aux nouvelles technologies de l’information et de communication est limité aux cadres.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,03 sur 5, est inférieur à celui de la section 4,34 sur 5.
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte, présentant une bosse avec un point de chute au niveau de l’UST (score 2,50 sur 5).
Les NTIC permettent aux cadres et unités administratives d’accéder aux informations de qualité, d’améliorer leur performance et d’être efficace.
Objectifs visés : Valorisation des Nouvelles Technologies d’Information et de Communication (NTIC).
Appui des cadres dans le domaine de recherche, « le réseau commercial », du site Web.
Accès aux informations internes et externes, une bibliothèque électronique, aux archives etc.
4. Quel est le rôle potentiel du MCI et de son unité de coordination dans le renforcement des connaissances dans le « réseau commerce et
investissement » ?
1. Le MCI n’est pas en mesure d’approfondir les connaissances professionnelles des cadres travaillant dans le réseau. Son interaction se limite à deux réunions par an du Comité de pilotage et des contacts
informels concernant surtout des petits projets en exécution.
2. Le MCI commence à répliquer, renforcer ou remplacer les cinq activités des membres du Comité mentionnées sous (2). Il commence par des séminaires professionnels et directifs méthodologiques.
3. Le MCI, en plus des activités sous (2), établit un département études afin de créer un pôle de recherches sur la politique commerciale (y associant des experts indépendants). Il crée une banque de données électroniques et une bibliothèque qui couvrent tous les thèmes chers aux membres du réseau.
4. En outre, il associe les membres du réseau à son comité de politique et de projets, afin qu’un examen critique de nouvelles initiatives soient possible par les membres du réseau. Cet examen doit inclure des
leçons tirés de l’application des politiques et de l’exécution de réformes dans le passé (retours de l’évaluation ex-post). 5. Enfin, ces cinq activités mentionnées sont complétées par la mise en œuvre de programmes de formation continue au Tchad dans le domaine du commerce extérieur et l’économie internationale. C’est le
MCI qui joue un rôle directeur dans des projets correspondants.
Tableau 22 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur le rôle du MCI dans le « réseau commerce et investissement »
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de
capacité existante
Niveau de
capacité désirée
en 5 ans Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,67 4,80 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 2,00 4,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
108
Agence Privées /Secteur privé 2,00 4,67 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 2,50 4,25 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 3,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 3,00 4,40 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,60 4,53 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,60 sur 5 est supérieur à la moyenne de la section 2,10 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores relatifs est forte. Les indicateurs n’ont pas d’effets significatifs sur la dispersion.
le rôle limité du MCI à booster le « réseau commerce et investissement ».
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,53 sur 5, est supérieur à celui de la section 4,34 sur 5.
La dispersion de la distribution est forte, elle se présente sous forme des dents de scie.
Objectifs visés : Réformes institutionnelle et structurelle du MCI.
Création d’un département d’études, d’une banque de données électroniques, une bibliothèque et un programme de formation.
Renforcement des connaissances du « réseau commerce et investissement ».
Extension des activités du Ministère du Commerce et Industrie de l’organisation des séminaires à la mise en œuvre des réformes du « réseau
commerce et investissement ».
Création du pôle de recherches sur la politique commerciale, la banque de données et bibliothèque électroniques.
5. Quel est le défi pour le Tchad de se connecter aux bonnes pratiques internationales dans le commerce extérieur et l’investissement? L’intégration internationale du Tchad implique que les experts tchadiens soient en contact étroit avec les pratiques et normes régionales et globales dans le commerce extérieur et l’investissement. Ils doivent participer
dans des organisations d’experts et dans la préparation de nouvelles normes (par exemple à l’Organisation mondiale des Douanes ou au Codex alimentarius).
1. Peu d’experts tchadiens ont des contacts et encore moins un impact sur la création de pratiques régionales et internationales. Dans certains domaines, il n’y a même pas d’institution nationale qui pourrait
participer à la préparation de bonnes pratiques. 2. Le MCI, en consultant les membres du Comité de pilotage, établit des priorités d’accession et de participation dans des enceintes techniques et d’experts au niveau régional et global. Le MCI soumet ces
priorités au Gouvernement. Ils seront inclut dans le prochain budget des institutions tchadiennes concernées.
3. Le Tchad participe activement à un nombre limité d’institutions techniques internationales. Le Comité de pilotage fait le suivi de cet engagement et des répercussions sur les pratiques tchadiennes et en fait
109
rapport au Gouvernement.
4. Au fur et à mesure de la diversification des exportations, la participation est élargie à de nouveaux domaines et la participation dans certains enceintes devient plus active. 5. Dans beaucoup de cas cette participation permet d’aligner les règles tchadiennes aux pratiques internationales. A son tour, cet alignement conduit à un meilleur accès de produits tchadiens aux marchés
régionaux et internationaux.
Tableau 23 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur l’utilisation des bonnes pratiques internationales
Indicateurs Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de capacité
existante
Niveau de capacité
désirée en 5 ans
Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,80 4,22 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 1,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 1,00 5,00 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 1,88 4,33 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 1,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,33 3,25 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,13 4,19 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,13 sur 5 est légèrement supérieur à la moyenne de la section 2,10 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores relatifs n’est pas assez forte, et présente des fossés au niveau de l’ANIE, du secteur privé et de l’UST
(score de 1,00 sur 5). Les effets des indicateurs ne sont pas significatifs.
Les participants déclarent que le pays ne dispose pas des experts et des institutions capables, maîtrisant les pratiques et les normes régionales et
globales dans le commerce extérieur et l’investissement.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,19 sur 5, est inférieur à la moyenne de la section 4,34 sur 5.
110
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte. Les effets de l’indicateur « secteur d’activité » sont significatifs au niveau de l’ANIE, du secteur
privé et de l’UST (5,00 sur 5).
Objectifs visés : Vulgarisation des pratiques et normes internationale dans le commerce extérieur et l’investissement.
Appui technique et financier des partenaires au Comité de pilotage à travers le Ministère de Commerce et de l’Industrie.
Formation des cadres sur les pratiques et normales internationales.
Diversification des exportations en s’alignant aux pratiques internationales.
6. Si c’était à vous de choisir, quels seraient les deux domaines auxquels vous donneriez priorité afin d’atteindre une meilleure performance?
Si vous voulez bien, commentez votre choix :
Pour atteindre une meilleure performance, les participants ont retenu les deux domaines prioritaires : (i) l’identification des compétences techniques et
fonctionnelles (14 voix sur 20) et (ii) l’utilisation des bonnes pratiques internationales (17 voix sur 23). Le 1er domaine est d’une haute priorité et le 2
nd est
d’une priorité moyenne priorité.
Ce choix des participants, nous conduit à lier les deux domaines pour résorber le défi pour que le Tchad puisse se donner aux bonnes pratiques
internationales dans le commerce extérieur et l’investissement, avec des cadres compétents et formés. A cet effet, les cadres doivent se donner à la formation
continue et à la recherche en NTIC.
Les technologies de l’information sont un moyen important au développement du commerce et de l’investissement, car elles permettent de réaliser les
objectifs à temps réel. Celles-ci permettront au pays à s’intégrer et à appartenir à une zone de libre échange (ZLE) ou d’accord de partenariat économique
(APE) ou à un système de préférence généralisée (SPG). Ce seront des opportunités pour les experts tchadiens à se frotter aux autres experts régionaux et
internationaux.
Synthèse 3 :
Au niveau des capacités existantes :
La moyenne globale : 2,37 sur 5
Le score moyen de la section est 2,10 sur 5
Les scores intra-sectoriels varient entre 1,64 et 2,60 sur 5
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte
Au niveau des capacités futures : priorités et objectifs visés
111
La moyenne globale : 4,49 sur 5
Le score moyen de la section est 4,34 sur 5
Les scores intra-sectoriels varient entre 4,03 ET 4,53 sur 5
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte
Appui à la réforme institutionnelle afin d’appuyer les capacités existantes
La création d’un centre d’excellence avec les institutions locales dans le secteur public (Université de N’Djamena, ENAM etc.) et dans le secteur privé
(HEC Tchad, ISCAM)
La création d’un site Web pour permettre aux cadres d’accéder aux informations internes et externes, une bibliothèque électronique, aux archives etc.
La réforme institutionnelle et structurelle du Ministère du Commerce et Industrie, afin d’être à la hauteur des attentes du « réseau commerce et
investissement » ; et l’appui technique et financier du Comité de pilotage
Reddition de comptes
La section sur la reddition des comptes, est constituée de 2 questions qui permettront d’analyser la faisabilité des réformes et l’utilisation efficace des
ressources obtenues de l’Etat et des agences extérieures. Une synthèse des scores moyens des capacités existantes et des priorités relatives sur les réformes, a
été présentée dans le tableau 26 ci-dessous :
Tableau 24 : Synthèse des scores moyens et priorités sur la reddition des comptes
Indicateurs
Score moyen au Niveau capacités Priorités absolues
Priorité
Existantes Désirées en 5 ans H M B
1. Faisabilité des réformes
Autres Ministères 2,11 4,00
0 4 1
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 3,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 2,75 4,33
0 2 0
Ministère Commerce et Industrie 1,88 4,43
2 2 1
Union des Syndicats du Tchad 4,00 5,00
0 1 0
Agence Non Spécialisée 2,33 5,00
0 1 0
112
Moyenne 2,68 4,63
2 10 2
2. Utilisation efficace des ressources obtenues de l'Etat et des
agences extérieures
Autres Ministères 2,17 4,40
0 2 0
Agence Nationale des Investissements et des
Exportations 3,00 5,00
0 0 0
Agence Privées /Secteur privé 2,75 5,00
0 1 0
Ministère Commerce et Industrie 2,14 4,50
2 1 0
Union des Syndicats du Tchad 1,00 5,00
0 0 0
Agence Non Spécialisée 2,25 3,00
1 1 0
Moyenne 2,22 4,48
3 5 0
Dans l’ensemble de la section, l’analyse des scores moyens et des priorités se développe comme suit :
Au niveau des capacités présentes :
Les deux scores moyens de la section sont respectivement 2,68 et 2,22 sur 5, les scores moyens relatifs sont équidistants de la moyenne de la section
(2,45 sur 5).
Les indicateurs n’ont pas d’effets significatifs sur la moyenne des scores moyens relatifs aux questions de la section.
La dispersion de la distribution des scores moyens est forte car ils sont de part et d’autre à la moyenne de la section.
Ce qui explique les hypothèses suivantes : (i) la faisabilité des réformes afin de rendre fonctionnel le réseau « commerce et investissement »; et (ii)
l’efficience des ressources financières de l’Etat et des agences extérieures.
Réformes : objectifs et priorités
Les deux scores moyens des capacités futures sont respectivement 4,63 et 4,48 sur 5, et la moyenne de la section 4,56 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores moyens est forte car ils sont situés de part et d’autre à la moyenne de la section.
Les indicateurs n’ont pas d’effets significatifs pour influencer sur les priorités.
Objectifs visés : Appui technique et financier au Comité de pilotage pour la mise en œuvre des réformes du « réseau commerce investissement ».
113
Renforcement des capacités des cadres dans la gestion des ressources financières de l’Etat et des agences extérieures. Depuis 2005 le Gouvernement du Tchad a mis en œuvre une réforme de la justice qui comprend la médiation, un nouveau code commercial et des tribunaux de commerce. Il a adopté une charte des investissements fin
2008 qui garantit aussi l’appel à des instances d’arbitrage régionales et internationales. Il considère ces réformes comme essentielles pour stimuler les investissements et l’essor des entreprises.
1. Comment appréciez-vous l’urgence et la faisabilité de telles réformes ?
1. Les tribunaux de commerce ne fonctionnent pas encore et la charte d’investissement n’a pas été invoquée jusqu’à maintenant. Il n’y a pas d’information du public (national et étranger) sur des améliorations
dans la justice commerciale.
2. Quelques tribunaux commencent à fonctionner et un premier cas d’arbitrage d’un investissement est en cours. Aucune information sur le progrès de la réforme n’est rendue publique. 3. Le Gouvernement rend compte des progrès faits et établit publiquement des échéances pour la réforme.
4. Tous le six mois un rapport sur le progrès de la réforme est publié et présenté aux journalistes indiquant le nombre de cas traités et le temps nécessaire pour les procédures. Ces rapports montrent des progrès réels.
5. La médiation, les cas dans les tribunaux de commerce et les arbitrages fonctionnent. Le temps nécessaire pour ces procédures se raccourcit. Il est plus bas que la moyenne des pays d’Afrique centrale.
Tableau 25 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur la faisabilité des réformes
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de
capacité existante
Niveau de
capacité désirée
en 5 ans Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
Autres Ministères 2,11 4,00 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 3,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 2,75 4,33 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 1,88 4,43 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 4,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,33 5,00 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,68 4,63 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,68 sur 5 est supérieur à la moyenne de la section 2,45 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores relatifs est forte, et présente un fossé au niveau du Ministère du Commerce et Industrie (score de 1,88 sur
114
5) et un sommet au niveau de l’UST (score 4,00 sur 5). L’on constate des effets significatifs de l’indicateur « type d’éducation ».
Les participants apprécient positivement la réforme de la justice pour stimuler l’investissement.
Malgré, l’organisation des états généraux de la justice et suite auxquels des réformes ont été entamées, ces tribunaux de commerce ne fonctionnent pas
efficacement.
Les efforts fournis par le Gouvernement dans le processus des réformes et demande davantage l’allègement des procédures en temps nécessaire.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,63 sur 5, est plus grand que la moyenne de la section 4,56 sur 5.
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte, présentée en dents de scie plus allongées sous l’influence de scores de l’ANIE, de l’UST et de
l’ANS (5,00 sur 5).
Objectifs visés : Renforcement de la capacité des tribunaux de commerce.
Appui technique, institutionnel et financier aux tribunaux de commerce.
Mise en œuvre des réformes prévues à cet effet.
Implication de tous les acteurs issus du secteur public, du secteur privé et de la Société Civile.
2. Comment les institutions qui font partie du Comité de pilotage justifient-elles l’utilisation efficace des ressources qu’elles obtiennent de l’Etat
et des agences extérieures?
1. Pas de contrôle de l’efficacité et des résultats obtenus sauf a) le contrôle habituel du Ministère des Finances des dépenses financées par le budget de l’Etat et b) le contrôle financier exercé par une agence de coopération quand un projet est financé par elle.
2. Une agence publique spéciale (Cour des comptes ?) fait un audit financier parce qu’une irrégularité a été constatée ou parce que toutes les agences sont soumises à un audit spécial périodiquement. Selon une
fréquence propre à chaque agence de coopération un petit nombre de projets est soumis à une évaluation finale indépendante. 3. En plus de (2) le Gouvernement introduit un budget par objectifs et évalue si les résultats recherchés ont effectivement été obtenus en se concentrant sur un échantillon d’activités.
4. En plus de (2) et (3) des agences de coopération augmentent la fréquence de leurs évaluations indépendantes. Les évaluations et audits du Gouvernement restent parsemés.
5. Les audits et évaluations demandés tant par le Gouvernement comme par des agences d’aide sont plus systématiques. Fait nouveau : Les rapports établis suite aux différents examens sont rendus publics et sont présentés aux média.
Tableau 26 : Synthèse des indicateurs et scores moyens intra-sectoriels sur l’utilisation efficace des ressources
Indicateurs
Score sur 5 Sexe Âge Ancienneté au poste Type éducation
Niveau de
capacité existante
Niveau de
capacité désirée
en 5 ans Fem
mes
Ho
mm
es
] 2
0 ;
25
]
] 2
5 ;
30
]
] 3
0 ;
35
]
] 3
5 ;
40
]
] 4
0 ;
45
]
Plu
s 4
5 a
ns
] 0
; 5
]
] 5
; 1
0]
] 1
0 ;
15
]
] 1
5 ;
20
]
] 2
0 ;
25
]
Plu
s 2
5 a
ns
Bac
+2
Bac
+3
Bac
+4
Bac
+5
et
Plu
s
115
Autres Ministères 2,17 4,40 2 10 0 2 0 2 1 7 3 1 0 2 5 1 1 3 6 2
Agence Nationale des Investissements et
des Exportations 3,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Agence Privées /Secteur privé 2,75 5,00 2 2 0 1 1 0 0 2 3 1 0 0 0 0 2 0 1 1
Ministère Commerce et Industrie 2,14 4,50 3 7 0 0 1 2 2 5 6 1 2 1 0 0 4 1 4 1
Union des Syndicats du Tchad 1,00 5,00 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0
Agence Non Spécifiée 2,25 3,00 0 3 0 1 1 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 1 1
Score moyen 2,22 4,48 7 24 0 4 3 7 3 14 16 3 2 4 5 1 8 5 12 6
Au niveau des capacités présentes :
Le score moyen relatif de 2,22 sur 5 est inférieur à la moyenne de la section 2,45 sur 5.
La dispersion de la distribution des scores relatifs n’est pas assez forte, et se présente comme la chute d’un projectile avec un maximum au niveau du
de l’ANIE (score de 3,00 sur 5) et un point de chute au niveau de l’UST (score de 1,00 sur 5).
Plusieurs agences publiques d’audit financier et contrôle : inspection générale du ministère des finances, les inspections des services des départements
ministériels, le ministère chargé de la bonne gouvernance et de contrôle d’Etat, et de la Cour des comptes.
Le système du non objection préalable à tout engagement des ressources des agences extérieures.
Tous les décaissements à partir du budget de l’Etat, sont soumis au contrôleur financier pour justifier sa régularité budgétaire.
Réformes : Objectifs et priorités
Le score moyen relatif est de 4,48 sur 5, est légèrement plus bas que la moyenne de la section 4,56 sur 5.
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte, présentée en dents de scie plus allongées vers le bas au niveau de l’ANS (3,00 sur 5).
Objectifs visés : Réformes au niveau de suivi et de la traçabilité des ressources affectées par l’Etat et les agences extérieures.
Définition d’une stratégie de visibilité et de la transparence.
Implication des médias et de la société civile.
Mise en place des mécanismes d’audit et d’évaluation efficace pour garantir la transparence budgétaire.
Synthèse 4 :
Au niveau des capacités existantes :
La moyenne globale : 2,37 sur 5
116
Le score moyen de la section est 2,45 sur 5
Les scores intra-sectoriels prennent respectivement les valeurs de 2,22 et 2,68 sur 5
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte
Au niveau des capacités futures : priorités et objectifs visés
La moyenne globale : 4,49 sur 5
Le score moyen de la section est 4,56 sur 5
Les scores intra-sectoriels prennent respectivement les valeurs de 4,63 et 4,48 sur 5
La dispersion de la distribution n’est pas assez forte
La publication des résultats des audits financiers
L’implication des médias et des membres des Organisations de la Société Civile pour la visibilité et de la transparence des ressources mobilisées par
l’Etat et les agences de coopération
La réforme institutionnelle afin d’appuyer les capacités existantes
La création d’un site Web pour permettre aux cadres d’accéder aux informations relatives au financement du Comité de pilotage
La réforme institutionnelle et structurelle du Ministère du Commerce et Industrie, pour appuyer le Comité de pilotage dans ses activités