Taux non significatifs des anticorps anti-fibrinogène citrulliné et anti-CCP chez des adultes...

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Page 1: Taux non significatifs des anticorps anti-fibrinogène citrulliné et anti-CCP chez des adultes trisomiques 21

5 du rhu

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sant les méthodes et seuils déjà publiés [6,7]. Ces plasmas avaientété stockés à −80 ◦C et n’ont été décongelés que juste avant lapratique des tests. Tous les patients (de deux à 62 ans : moyenne

76 Lettres à la rédaction / Revue

élocité, évoquant un délai dans la TG, ainsi qu’une diminutione l’ETP et de la C max, ce qui signifie que la TG est plus lente etoins importante que chez les témoins sains. Nous avons mis en

vidence des corrélations significatives entre C max et VS, CRP etAS 28, indiquant une relation entre TG et activité de la maladieans la PR. Ces résultats sont cohérents avec ceux obtenus dans lapondylarthrite ankylosante [5]. Undas et al. [6] ont montré uneugmentation du délai dans la génération de thrombine lors de laR, mais aucune différence des aires sous la courbe comparées auxémoins. À l’opposé, ces auteurs ont montré une élévation des taux

aximum et des vitesses de formation de la thrombine dans laR.

La thrombine pourrait être un marqueur de l’inflammationynoviale [7]. Ce rôle de la thrombine dans l’inflammation est enccord avec nos constatations d’une corrélation entre la C maxt les paramètres biologiques de l’inflammation. L’influence duraitement doit être prise en compte. Le naproxène réduit signi-cativement la TG chez les sujets sains [8]. La réduction potentiellee la TG sous thérapie par AINS pourrait expliquer l’absence’augmentation de l’ETP et de la C max chez une partie de nosatients PR.

Le test de TG est corrélé avec l’activité de la maladie, mais laG n’est pas accrue chez nos patients PR. Le risque cardiovascu-aire lors de la PR semble être indépendant de la génération dehrombine.

éclaration d’intérêt

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en rela-ion avec cet article.

éférences

1] Carcaillon L, Alhenc-Gelas M, Bejot Y, et al. Increased thrombin generation isassociated with acute ischemic stroke but not with coronary heart diseasein the elderly: the Three-City cohort study. Arterioscler Thromb Vasc Biol2011;31:1445–51.

2] Wielders S, Mukherjee M, Michiels J, et al. The routine dtermination of theendogenous thrombin potential, first results in different forms of hyper- andhypocoagulability. Thromb Haemost 1997;77:629–36.

3] Brummel-Ziedins KE, Vossen CY, Butenas S, et al. Thrombin generation profilesin deep venous thrombosis. J Thromb Haemost 2005;3:2497–505.

4] Hron G, Kollars M, Binder B, et al. Identification of patients at low risk forrecurrent venous thromboembolism by measuring thrombin generation. JAMA2006;296:397–402.

5] Prati C, Racadot E, Cedoz JP, et al. Thrombin generation in ankylosing spondylitis.Clin Rheumatol 2011;30:511–4.

6] Undas A, Gissel M, Kwasny-Krochin B, et al. Thrombin generation in rheu-matoid arthritis: dependence on plasma factor composition. Thromb Haemost2010;104:224–30.

7] Kitamoto Y, Nakamura E, Kudo S, et al. Thrombin in synovial fluid as a markerof synovial inflammation: a definite measurement by Elisa and correlation withVEGF. Clin Chim Acta 2008;398:159–60.

8] Tuleja E, Mejza F, Cmiel A, et al. Effects of cyclooxygenases inhibitors on vasoac-tive prostanoids and thrombin generation at the site of microvascular injury inhealthy men. Arterioscler Thromb Vasc Biol 2003;23:1111–5.

Clément Prati a

Evelyne Racadot b

Jean-Pierre Cédoz a

Éric Toussirot a,c

Daniel Wendling d,∗a Service de rhumatologie, centre hospitalier

universitaire, 25030 Besancon, Franceb Laboratoire d’hémostase, EFS Bourgogne

Franche-Comté, EA 3920, université deFranche-Comté, 25030 Besancon, France

c CICBT, centre hospitalier universitaire, 25030Besancon, France

matisme 79 (2012) 575–580

d EA 4266, service de rhumatologie, centre hospitalieruniversitaire, université de Franche-Comté, 25030

Besancon, France

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

(D. Wendling)

Accepté le 22 fevrier 2012

Disponible sur Internet le 8 juin 2012

doi:10.1016/j.rhum.2012.03.011

Taux non significatifs des anticorps anti-fibrinogène citrullinéet anti-CCP chez des adultes trisomiques 21�

i n f o a r t i c l e

Mots clés :ACPAAnti-CCPAhFibAFibrinogèneCitrullinéSyndrome de DownTrisomie 21

Dans une étude précédente menée par Nisihara et al. [1], lesrecherches d’ACPA (par un test Elisa anti-CCP : INOVA Diagnos-tics, San Diego, CA, États-Unis) et de facteur rhumatoïde (FR) IgM(en turbidimétrie), avaient été considérées comme positives chezprès de la moitié des jeunes patients atteints du syndrome deDown testés : la présence de FR-IgM s’était en effet d’abord avé-rée positive dans 42 sérums d’un premier groupe de 150 patients(valeurs seuils de 40 UI/mL) versus 7/105 enfants témoins. Par lasuite, dans un second groupe de 86 autres enfants trisomiques,42 avaient été considérés positifs en FR-IgM, et, surtout, 45 positifspour la recherche des anti-CCP, parmi lesquels 29/86 avec des tauxdépassant 40 unités [1] ; 25/86 (29 %) de ces jeunes patients étaientpositifs à la fois pour la recherche de FR et d’anticorps anti-CCP[1]. Aucun (âge médian de quatre ans) ne souffrait pourtant depolyarthrite rhumatoïde (PR) ou d’arthrite juvénile [1]. Il n’étaitpas fait non plus état d’une parodontite, qui favorise l’apparitiond’anticorps anti-CCP [2], ni d’autres facteurs de risque de citrulli-nation (HLA DR4, tabac, etc.). Comme la présence simultanée de FRet d’anticorps anti-CCP est hautement spécifique d’une polyarthriterhumatoïde [3], nous avons souhaité reproduire cette observationtroublante, d’autant que le syndrome de Down favorise la sur-venue de certaines maladies auto-immunes (thyroïdite, vitiligo,diabète de type I, maladie cœliaque) [4], et que des altérations dela médullaire thymique y ont été décrites, lesquelles pourraientparticiper à la pathogénie des PR [5]. Des échantillons de plasmasde 121 patients atteints du syndrome de Down préalablement col-lectés à des fins de recherche (Fondation Lejeune, Paris, France)ont donc été testés pour la présence d’ACPA par deux tests Elisadifférents : un test détectant la présence d’auto-anticorps anti-fibrinogènes humains citrullinés (AhFibA), et un test anti-CCP2(Eurodiagnostica Immunoscan CCPlus, Antony, France) en utili-

� Ne pas utiliser, pour citation, la référence francaise de cet article, mais la réfé-rence anglaise de Joint Bone Spine avec le doi ci-dessus.

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Lettres à la rédaction / Revue du rhu

Tableau 1Résumé des trois études mettant en évidence les différences quant à l’âge moyen etles kits Elisa utilisés.

Nisihara et al.[1]

Fisher et al.[10]

Présente étude

Nombre de patients 86 104 121Âge moyen (années) 4,0 14,4 24,5Kit Elisa utilisé pour les

anti-CCP2Inova Eurodiagnostica Eurodiagnostica

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La cryptococcose, due à Cryptococcus neoformans se traduitpar une méningoencéphalite chez un patient ayant un déficit del’immunité cellulaire. Nous rapportons un cas de cryptococcose

% de positivité 45/86 (52) 0/104 (0) 12/121 (10)Anti-fibrinogène ND ND 3/121 (2,5 %)

’âge 24,5 ± 14 ans) avaient été examinés, et aucun n’avait été diag-ostiqué comme souffrant d’une PR ou d’une arthrite juvénile.

Seulement trois (2,5 %) plasmas se sont avérés positifs pour laecherche d’AhFibA au seuil offrant une spécificité pour la PR de8,5 % ; de même, seulement 12 (10 %) ont été testés comme positifsour la recherche d’anti-CCP au seuil « commercial » de 25 UI, parmi

esquels seulement trois (2,5 %) présentaient des titres au-dessus de0 UI. Compte tenu de l’absence de taux significatifs d’anti-CCP chez

a très grande majorité, la recherche de FR n’a pas été effectuée.Les divergences entre nos résultats et ceux de Nisihara et al.

1] peuvent avoir deux explications principales. La première estue la plupart des 121 patients de la présente étude sont desdultes : seulement 4/121 avaient moins de quatre ans (ce qui était’âge médian dans l’étude de Nisihara et al.) [1], et seulement8/121 avaient moins de 15 ans. En fait, même si les anticorps anti-CP sont associés à un jeune âge au début de la PR [8], ils sont plusouvent trouvés dans la PR de l’adulte que dans l’arthrite juvénile, etos rares résultats positifs n’étaient pas le fait d’une tranche d’âgeréférentielle (aucun des patients de moins de quatre ans n’étaitositif). Une bien meilleure explication pourrait être notre choixu test Eurodiagnostica, lequel offre une meilleure spécificité que leest Inova utilisé par Nisihara et al. [1]. De fait, dans une étude précé-ente comparant ces deux tests sur un même groupe de sérums, lapécificité du test Inova s’était avérée plus faible (0,88) que celle desutres tests, dont le test Eurodiagnostica (0,95) [9]. Les auteurs dee travail avaient même conclu, au terme de l’analyse des courbesOC, que la valeur seuil du test Inova proposée par le fabricant20 unités) était inappropriée, et aurait dû être portée à 79,3 unitésour offrir une bonne spécificité [9]. Fisher et al. dans une série de04 patients atteints du syndrome de Down avec un âge médiane 14 ans (éventail de dix à 20 ans) n’ont de même trouvé aucunérum positif avec le kit Eurodiagnostica [10]. Au terme d’une étudeenée par deux méthodes différentes de détection des anticorps

nti-peptides citrullinés, nous pouvons donc confirmer ces obser-ations de Fisher et al., et conclure que les ACPA ne sont que trèsarement présents à un taux significatif chez les patients adultestteints du syndrome de Down (Tableau 1).

éclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en rela-ion avec cet article.

éférences

[1] Nisihara RM, Skare TL, Silva MBG, et al. High positivity of anti-ccpantibodies in patients with Down syndrome. Clin Rheumatol 2007;26:2031–5.

[2] Berthelot JM, Le Goff B. Rheumatoid arthritis and periodontal disease. JointBone Spine 2010;77:537–41.

[3] Sebbag M, Chapuy-Regaud S, Auger I, et al. Clinical and pathophysiologicalsignificance of the autoimmune response to citrullinated proteins in rheuma-

toid arthritis. Joint Bone Spine 2004;71:493–502.

[4] Ugazio AG, Maccario R, Notarangelo LD, et al. Immunology of Down’s syndrome:a review. Am J Med Genet 1990;7:202–12.

[5] Berthelot JM, Le Goff B, Maugars Y. Thymic Hassall’s corpuscles, regulatoryT-cells, and rheumatoid arthritis. Semin Arthritis Rheum 2010;39:347–55.

matisme 79 (2012) 575–580 577

[6] Sebbag M, Moinard N, Auger I, et al. Epitopes of human fibrin recognized bythe rheumatoid arthritis-specific autoantibodies to citrullinated proteins. EurJ Immunol 2006;36:2250–63.

[7] VanderCruyssen B, Nogueira L, Van Praet J, et al. Do all anti-citrullinatedprotein/peptide antibody tests measure the same? Evaluation of dis-crepancy between anti-citrullinated protein/peptide antibody tests inpatients with and without rheumatoid arthritis. Ann Rheum Dis 2008;67:542–6.

[8] Diaz FJ, Rojas-Villarraga A, Salazar JC, et al. Anti-CCP antibodies are associatedwith early age at onset in patients with rheumatoid arthritis. Joint Bone Spine2011;78:175–8.

[9] Coenen D, Verschueren P, Westhovens R, et al. Technical and diag-nostic performance of 6 assays for the measurement of citrullinatedprotein/peptide antibodies in the diagnosis of rheumatoid arthritis. Clin Chem2007;53:498–504.

10] Fisher BA, Charles P, Lundberg K, et al. Organ-specific auto-antibodies but notanti-cyclic citrullinated peptides are a feature of autoimmunity in Down’s syn-drome. Ann Rheum Dis 2010;69:939–40.

Jean-Marie Berthelot a,∗

Leonor Nogueira b

Clotilde Mircher c

André Megarbane c

Yves Maugars a

Guy Serre b

a Service de rhumatologie, Hôtel-Dieu, placeAlexis-Ricordeau, CHU Nantes, 44903 Nantes cedex

01, Franceb Laboratoire de biologie cellulaire et cytologie,

hôpital Purpan, 330, avenue de Grande-Bretagne, TSA40031, 31059 Toulouse cedex 09, France

c Institut Jérôme-Lejeune, 37, rue des Volontaires,75725 Paris cedex 15, France

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

(J.-M. Berthelot), [email protected](L. Nogueira), [email protected]

(C. Mircher), [email protected](A. Megarbane), [email protected]

(Y. Maugars), [email protected] (G. Serre)

Accepté le 12 mars 2012

Disponible sur Internet le 26 juin 2012

doi:10.1016/j.rhum.2012.04.009

Cryptococcose disséminée révélée par une atteinte rachidiennechez un sujet immunocompétent�

i n f o a r t i c l e

Mots clés :CryptococcoseSpondylodisciteFungémieMéningoencéphaliteSujet immunocompétent

1. Introduction

� Ne pas utiliser, pour citation, la référence francaise de cet article, mais la réfé-rence anglaise de Joint Bone Spine (doi:10.1016/j.jbspin.2012.06.002).