tarkostextes de christophe dits par philippe languille...et sur “Je dis ce que je veux”,...

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Lors de sa dernière création “Et si c’était la faute à Pollux?” Udre-Olik a che-miné avec l’auteur Jean-Yves Picq et tenté de faire apparaître sur le plateau,des traces de dégâts sur l’individu, happé par l’injection constante d’imagestélévisuelles… Perte, amnésie, constat burlesque et tragique. Avec les textesde Christophe Tarkos, nous poursuivons cette recherche sur le langage etl’écriture contemporaine, nous la retraduisons scéniquement, musicalement,silencieusement, ouvertement…

Théâtre de la Parole ( Philippe Languille )À de très nombreuses reprises, Christophe Tarkos a mis ses propres textes enjeu sous forme de lectures performances, avec le soutien de partenaires com-positeurs et instrumentistes. Cette liberté d’écriture m’a donné envie d’aller au-delà d’une “performance de lecture”. Cet amour de “la pâte mot” matière textemise en page, variation de rythme, d’énergie… séries, ballades, appellent nonseulement à l’oralité, mais offrent aussi la possibilité de créer un spectaclegrâce aux ambiances, personnages et climats qui ressortent de l’œuvre. De l’écriture découle une forme scénique. L’écriture de Christophe Tarkos estsurprenante: humoristique, acide, répétitive... Cette parole qu’il définit lui-même comme étant de la “pâte mot” se frotte avec évidence à la contrebasseet à la guitare de Fil. Ce travail est une nouvelle occasion de rencontre avecun compositeur et musicien interprète. L’écriture de Christophe Tarkos est d’une telle énergie que nous avons choiside focaliser l’attention scénique sur deux places principales en avant-scène.Le musicien avec ses instruments: contrebasse, guitare électrique, pédale deboucle, et le comédien en un point fixe avec micro. Il n’y a pas de constructionen volume, mais la présence de supports typographiques rappellent par la pro-jection ou d’autres moyens, des traces de lectures primitives. À travers toute la richesse éditoriale de Christophe Tarkos, nous avons choisides passages. Nous dessinons notre propre voyage à partir de ces climats,ambiances, réflexions. Un voyage éclairé par une composition originale de Fil.Le comédien est porteur de voix, évocateur de présences, et parfois il incarnedes personnages. Multitude de scènes: dans un train, une histoire d’amour déçue, deux cow-boysparlant d’hygiène, une leçon de plomberie, promenade dans un parc, la neige quitombe, un exposé philosophique… C’est un voyage qui nous entraîne au côté de figures insolites, à la verve féroceou à la parole apaisante. Christophe Tarkos nous a laissé une œuvre profondé-ment humaine, ses livres accompagnent ceux qui aiment une part de la poésiecontemporaine. Mais pour beaucoup, il reste à découvrir.

Les mots ont leur musique, la musique aime les mots ( Fil )Mettre des textes en musique n’est pas toujours chose facile que ce soit enchanson ou sous forme d’illustrations sonores, mais la rencontre est toujoursimportante, voir fascinante. Ce qui est impressionnant avec Christophe Tarkos,c’est cette liberté totale de forme et de sens qu’il donne à ses textes. Il apporteune autre façon de penser, de dire, de faire qui vous touche et ne peut vouslaisser indifférent. Je ne peux appréhender la musique que différemment,sachant que certains de ces textes déjà très musicaux se suffisent à eux-mêmes.

La lumière du spectacle ( Benoît Pelé )L’écriture de Tarkos, toute en répétition-énumération-variation, fragmente etmorcelle le tout qu’elle évoque. Plus ses mots cherchent à définir, et plus l’éten-due de ce qu’il y a à définir apparaît large et mouvante. C’est ce qui m’a frappéet touché chez Tarkos, cette façon d’être à la fois dans la pulsion scopique, lapure pulsion de voir, et dans l’expression de son impossibilité à embrasser unréel fait de couches, de strates de sens. La lumière du spectacle se veut le refletde cette idée, et cherche à travers l’angle, la couleur, le rythme, à révéler sur lecorps des comédiens-musiciens des fragments poétiques qui, grâce à la partd’ombre, de non-vu, qui les compose, suggèrent plus qu’ils ne montrent. Il mesemble que c’est dans ces ombres, dans ces contrastes, que les mots deTarkos parviennent à exister, c’est-à-dire à libérer leur force évocatrice.

Je disce queje veux

Il existe des textes néfastes quisont mensongers, l’usage de pren-dre les mots pour des allumettesjette un mauvais sort. On n’a pas demots, cela n’enlève rien, il nousreste la pâte. Tout pris dans lesoutils microscopiques de mesqui-nes idées que l’on s’enlèvera si cene sont que des mots microscopi-ques. On enlève les racontés, onenlève rien, on a la poussée. Avecla pâte et la poussée on peut direla vérité. Que faire avec la pousséede la pâte mot, on fera toujours cequ’on fait dans ce cas, on fera de lapoussée de pâte mot. Avec unechanson, nous chanterons.

Tarkos

extrait de “Signe =” Ed. POL

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Je dis ce que je veuxtextes : Christophe Tarkosconception et mise en scène : Philippe Languille et Filcréation musicale : Filcréation lumière et sonore : Benoît Peléinterprétation : Philippe Languilleinterprétation musicale : Fil régisseur général : Benoît Peléconception affiche : Zazie Sazonoffphotos : Laurent Guizardchargée de production : Véronique Colletproduction : Compagnie Udre-Olikco-production : Théâtre La Pailletteavec le soutien de : Ville de Rennes, Conseil Régional de Bretagne

durée : 1 heurepublic concerné : à partir de 16 anslieux : théâtres, petits lieux, scènes musicalesspectacle adaptable aux petits plateauxtarifs : nous consulter

contact : Compagnie Udre-OlikPhilippe Languille / Véronique Collet22 rue de Redon 35000 Rennes02 99 27 88 10 [email protected]

Siret : 420 526 774 000 21 - APE 923A- licence : 2/350994

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fiche technique

espace minimum requis : ouverture : 4 mprofondeur : 3 mhauteur : 3 m

éclairage :

gradateurs de puissance : 24 circuits de 2 KW1 pupitre à mémoires1 découpe 1KW1 rampe de sol 3X150W2 F16 PAR 64 CP 604 PAR 64 CP 6112 PC 1KW

2 pieds de projecteurs6 platines de solaccrochage en hauteur : 1 perche de face + 2 perches au-dessus du plateau

sonorisation :

2 micros de scène type SM581 micro type Neumann pour la contrebasse1 platine CD1 boite de direct passive1 table de mixage 6 voies minimum1 système ampli + enceintes 200 à 500 W

contact régisseur : Benoit Pelé06 88 98 94 [email protected]

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Christophe TarkosChristophe Tarkos est né à Marseille en 1964, il est mort le 30 novembre 2004. Il afondé avec Katalin Molnar la revue Poézi proléter. Il est l’auteur d’une dizaine de livresparmi lesquels : “l’Argent” (Al dante, 1999), “Signe =” (POL, 1999), Pan (POL 2000).Il se présente lui-même comme “fabricant de poèmes et de lectures par improvisationcomme ça dans l’air. Poète de la lecture”. Extrait de “Pièces détachées”, une antholo-gie de la poésie française aujourd’hui.

Jean-Michel Espitallier

La poésie de la langue de Christophe Tarkos est amoureuse, elle est espoir que quel-que chose dans la langue se passe, se lève, apparaisse. Elle se chauffe au désir, elleest chaude, elle s’emballe sous la poussée du désir qui chauffe la langue, l’assouplit.Elle est fondue de désir. Elle disjoncte, tant la fusion de la langue est chaude. Elle estce qu’on dit à l’instant où l’on ne sait plus ce qu’on dit, quand tout s’affole, lorsquedans la monté du désir tout devient beau, tout devient possible. Elle danse dans uneprogression vers la jouissance.

Le matricule des Anges. Xavier Person

“Cela donne une rythmique rigoureuse, tendue et distanciée, un stéréotype façon der-viche tourneur, une musique de disque rayé, une mécanique déréglée à force d’êtreobsessionnellement réglèe, le zinzin verbologique blanc-lisse d’une “prose parkinson-nienne”.

Charles Pennequin

Biographie : http://www.cipmarseille.com/auteur

Philippe Languille acteur-fondateur de la Cie Udre-OlikAu sein d’Udre-Olik, il interprète “Sur la Grand’route” d’après Gaston Couté accom-pagné par le musicien Pierre Payan (ex. membre de la Tordue), “Et si c’était la fauteà Pollux?”, de Jean-Yves Picq, “Quelque part, quelqu'un” d’après Henri Michaux,“Bip Bip Lecture”, des livraison de textes.

Il collabore avec des compagnies de théâtres de l’Ouest et de Paris : la Cie ThéâtreDû avec “Combat de possédés et cendres sur les mains” de L. Gaudé et des Cies dedanses sur Paris : Point Virgule “Toujours va qui danse”, Katia Oudot “À travers lemiroir” d’après L. Caroll, et la Cie Tout Court “Quatuor à Gages”.

Mise en jeu et travail de scène avec le groupe Lo’Jo sur la tournée de l’album BazarSavant, le groupe La Tordue sur la tournée de l'album “T'es fou” et “Le vent t'invite”, et avec le groupe September Song. Mise en scène de “L'arbre à Songe”, Cie de cir-que Max et Maurice (à Caen).

Fil (Eric Philippon) musicien-chanteur, compositeur, interprèteJusqu’en 2003, il est le guitariste et l’un des compositeurs du groupe de chanson fran-çaise “La Tordue”. Depuis, il accompagne régulièrement le groupe “Les Têtes Raides”,et “Loïc Lantoine”. Dans le cadre du festival Travelling à Rennes, création et interpré-tation sonore et musicale en duo avec Pierre Payan sur des films d’animations.(Cinébaby, Mecanics)

Benoît PeléMaîtrise d’étude cinématographique, Université Paris 8. Il réalise un court-métrage de12 mn “Oiseau-Oiseau” soutenu par la Région Pays de Loire. Créateur son pour leThéâtre l’Ephémère : “Le Trou” en 2004, et “Plat de Résistance” en 2005, et pour laCie Art Zygote : “La Chaussette Jaune” en 2005. Créateur son et lumière pour laCompagnie Udre-Olik sur les spectacles “Et si c’était la faute à Pollux?”, création 2005et sur “Je dis ce que je veux”, création 2007.

Tu peux viderton chargeursur le tas de

purée pour letuer, ça ne le tuepas. La purée de

pommes deterre ne meurtpas comme ça,

mais facilementtu peux la man-

ger, ce qui estconsistant

consistante,moelleux

moelleuse, se mange, se

remange, quandon est mangeur,

on mange. Tarkos

extrait de “Signe =” Ed. POL

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La compagnie Udre-OlikLa Cie Udre-Olik basée à Rennes est soutenue par la ville de Rennes, leDépartement d’Ille et Vilaine et la Région Bretagne. Elle travaille autour dedeux directions principales : L’écriture théâtrale, qui peut être protéiforme, comme sa dernière création :“Et si c’était la faute à Pollux?”, montage et création écrite conjointement avecle dramaturge et écrivain Jean-Yves Picq, de l’incidence actuelle de l’imageomniprésente sur la mémoire et l’écriture. Et puis, l’écriture poétique et sesmodes de représentations théâtrales possibles. Les découvertes poétiques essentielles de la Cie Udre-Olik : Gaston Couté,interprété par Philippe Languille et Pierre Payan (multi-instrumentiste), HenriMichaux, créé en 2000 à Rennes sous le titre “Quelque part quelqu’un”, misen scène par Lionel Monier (proche collaborateur de Christian Rist) a été jouéau Théâtre du Champ de Bataille à Angers et repris en 2002 en Avignon. Lecomédien Philippe Languille avec les mots de ce poète de l’ailleurs estaccompagné par Olivier Messager, pianiste, et Sébastien Mesnil, accordéo-niste et percussionniste.

Les autres spectacles de la cie :“Bip Bip Lecture” : livraisons de textes à domicile (Bip Bip Lecture a obtenuen 2004 le Label Printemps des poètes); “La Forge à Paroles”, machinerieset poésie; “Le dire troublé des choses” d’après Patrick Lerch; “Les grandesvoix laïques”, commande de la Ville de Rennes; “La nuit du Millénaire”, les27ème Rencontres d’été de la Chartreuse, Villeneuve les Avignon.

Spectacles toujours en tournéesBip Bip LectureImpromptu poétique, théâtral et chanté. En tournée depuis 1997. Deux comé-diens avec leurs mobylettes livrent des textes à domicile. Sur la grand’ routeD’après les textes de Gaston Couté, avec Philippe Languille (comédien) etPierre Payan (musicien). Depuis 1993, ce spectacle a été joué plus de 150fois dans toute la France, dont un mois au Sentier des Halles à Paris. Et si c’était la faute à Pollux?D’après les textes de Jean-Yves Picq

Autres spectaclesQuelque part quelqu’un de Henri Michaux.Un homme simple tranquille, comédien, fait l’expérience du “dire Michaux”.Tout doit être ici organisé pour laisser la contamination opérer chez les témoins…”Spectacle créé à Rennes et joué à Angers, Hédé, Bruz, Château-Gontier,Laval et au Festival d’Avignon 2002.Le dire troublé des choses d’après Patrick Lerch 2000. Théâtre de l’Ephémère, Le Mans; La Chartreuse, Villeneuve les Avignon. La Forge à Paroles, machineries et poésie.Spectacle créé à Rennes, joué au Musée des Arts et Traditions Populairesde Paris, à la Médiathèque de Saint-Cloud et de Saint-Jacques de la Lande,à l’École des Beaux Art de Rennes, dans le cadre du Festival des Tombéesde la Nuit 2002.La nuit du Millénaireles 27èmes Rencontres d’été de la Chartreuse, Villeneuve les Avignon.

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presse

Le corps a ses chansons de déraison :Tarkos au Théâtre du Champ-de-BatailleLa compagnie rennaise Udre-Olik présentait la semaine dernière dans lethéâtre du Champ-de-Bataille son spectacle “Tarkos”. Poésie, musique,médiation corporelle : “Tarkos” mèle ces champs d'expression avec jubilationet humilité.Le petit théâtre du Champ-de-Bataille dans la Doutre est un lieu propice auxconfidences dramatiques, aux formats intimistes et aux incantations délicates.Le spectacle “Tarkos”, du nom de l'auteur de cette heure de poésie sonore, estun peu tout cela : un format duo composé du comédien Philippe Languille etdu guitariste-contrebassiste Fil (Eric Philippon), une confidence touchant à lafolie - celles des mots et du flot de pensée - et une incantation pétrie d'humour,de distance parfois onirique, parfois cynique et d'envols poétiques.Un évier, un lavabo, du fromage, de la neige qui tombe, des mots assassins :la traümfabrik tarkosienne est en pleine adéquation avec la réalité des cho-ses en même temps qu'elle ouvre grand ses fenêtres pour recevoir les airsd'infini. Dès lors, il faut toute la subtilité et belle fausse candeur d'un PhilippeLanguille et le sérieux au clin d'œil rieur d'un Fil, pour donner à entendre cetteparole déstructurée, reformatée et pourtant lumineuse.Répétitive, contemplative, sanguine, la poésie de Tarkos achoppe, en y trou-vant là sa raison d'être, sur le corps, sa sueur, ses larmes, ses odeurs, sondéni. Poésie sensuelle non sensualiste, elle se joue de l'espace et du tempspour ancrer sa contingence. Cette mise en espace minime mais habitée luioffre un autel vibrant.

G.F Ouest France – 7/12/2005.