T r e]qp;psa la lige 0 frimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1866/B315556101... · 2010-03-05 ·...

4
6'2ttte NO 120 . tut `' ro b t s &i ,!T i 4.,OiV1Wh,Mà.v4S . MARa)1 fer MAI 1866, T r reçoit' le: a(onnementa° et les annonces : D1tS' laclrL G tJSE : Ln an, o Cfr>;6mo>s,3i ir,; , 3 mois,, 14 < tr >< annonces , la ligne . ..... . ............ 0 fr. 30 oentt jj Un an 50 ir. 6 mois, 26 fr.; 3 mois, 1 b A aux bureaux du Journal, rue Saint -Rome, 44, - A P(RI,; ehea MM, lavas, 3, rue Jean Jaque- )t e]qp;psa la lige 0 fr 50 Deportenlenls l' t Rousseau , La>rm BULLIEa et Conip , 8, place de la Bourse , Fo1tTAlNay 22, rue de. Trévise, Faits LTRANG(t,fl :Les frais su lémentaires de este ausas, divers, la ligne 4 , 00 PP P seuls correspondants pour le, annonces, Toulon$e, Impr. Pe, MONTÀITBIN petite rée Saint-Rome i - Toulouse, '1 C1' Mai. BOURSE DE PARIS. DU 3O AVAiL 1866 Valeurs dilurses. Dcllriercours, Hausse. Au comptant. Baisse. 3 pour 100,..., 65 65 0 00 4 05 41/2 pour 10).. A terme. 95 75 ler cours. 65 30 -dernier cours fis I5 Italien 5 u. 100. 43 90 Crédit mobilier.. 5v+5 00 Crédit mob. Esp 30375 Banque....... 3650 00 Chemins de fer. Oriéan3....,,., 810 00 Lyon lit)....... 842 50 Midi....,...... 54250 r1ord français. 1077 50 Autrichiens..... 517 50 Lombardes..... 3445 00 Saragosse..,... 180 00 0 00 0 75 0 00 105 0 00 4 25 0 00 4 40 0 00 3f) 00 0 00 13 75 40 00 0 00 0 00 10 00 0 00 17 000 2'50 0 00 20 00 0 00 250 0 00 450 ;OURSE DR LONDRSS, Qolttsolidés : 4 h 8G 48 0 00 0 2,8 BOURSE DE TOULOUSE, Au 30 AVRIL 1865, IIJe 10 â II heures du matin. Au comptant. 3 pour 100...................... 66 50 Ob. Midi........................ 303 00 Ob. Pampelune.................. 421 00 Oh. Portugais ....................140 00 Oh. Romaine.................... 430 00 Liquidation au 34. 3 pour 400...................... GG 45 Mobilier espagnol ............... 315' 00 Depéehes télégraphiques. Vienne, 29 avril. La Gazette de Vienne annonce que le minis- tres des finances a été autorisé, en vue do se procurer les ressources destinées à remplir les obligations de I'1 at pour 1866, à négocier un emprunt nominal de 60 millions de florins en argent contre nantissement de propriétés do- moniales, auprès d'une institution de crédit. t,e ministre est autorisé à aliéner, dans les neiUeure.s conditions possibles, les lettres de gage q fil recevra, et aussi longtemps que leur alienation ne serait pas reconnue oppor- tune, à les employer comme couverture de lions du Trésor dont il pourra émettre une valeur égale à la moitié de la valeur nominale des lettres de gage non encore aliénées. 1lépeche télé raphique privée. Paris, 30 avril, au soir. Le Moniteur du soi'. annonce que le Conseil da ministres s est ;réuni aujourd'hui sous la présidence de l'Einpereur, Lr croit savoir que cette réunion ex traordinaire a été motivée par la proposition faite samedi par M. de Metternich, pour le dé- sormedlentsimultané de l'Autriche et de l'Ita- lie. f lgrenpe, 30 avril. L'Opinioné tlit que le ministre a dépilé de présenter au Parlement nr projet des mesures financières réclamées par la situation actuelle. Elles impliqueraient 1 adoption des projets pré- cédents. On lit dans l'Opinfone Dans les circonstances exceptionnelles où se trouve le royaume, les ministres crurent convenable de mettre leurs portefeuilles à la disposition du président du conseil pour telle combinaison ministérielle que le Roi croirait plus opportune Le général de La Marmora a interpellé alors M. Ricasoli pour savoir s'il était disposé à for- mer un cabinet. M. Ricasoli a répondu qu'il ne croyait pas le moment venu pour une nouvelle uuntlyiilaaison ministérielle. De là les brgils de crise ministérielle, Londres, 30 avril, D'après te Times, le ministère ne donnerait passa démission, M. Gadstone présentera lundi un projet de loi sur la nouvelle répartition des siéger électoraux. Autre dépêche. Paris, ier mai. LeConstitutionnel, sous la signature Pau- lin Limayrac, montre que si la guerre éclatait, la France n'en serait point responsable. La France reste parfaitement neutre ; elle a conservé toute sa liberté d'action; il ne dé- pendra d'aucun incident, quel qu'il soit, de l'entralner malgré elle. Florence, 30 avril. Hps demain arriveront quotidiennement en Vénétie, huit trsjns do militaires. Le bruit court de la réunion à Vicence d'uu corps d'ar- mée tout entier. Londres, 30 avril, Le Gouvernement reconnaît qu'il ne voit dans le vête du hill de réforme aucune raison de cesAel' ses elloiYO Ygur faire adopter le projet. Il présentera, lundi, le projet pour' la répar- tition des collées électoraux, et Jeudi, le bud cet, BUREAUX : RUE SAINT-ROIW , . Marché 3(6 betterave du 30 avril. 56 00 CH1IOI!IIQUE LOCALE. MAiffiE DE TOULOUSE. Recouvrement de la taxe municipale sur les 'chiens pendant l'année 4866. Le Maire de Toulouse a l'honneur dé pré- Konir ses administrés q.ue le rôle de la taxe municipale sur les chiens pour l'année 1866, rendu exécutoire par M. le Préfet de la Haute Garonne, est entre les mains du Receveur mu- nicipal, chargé d'en opérer le recouvrement, et que chaque contribuable deit acquitter, dans lies délais fixés far la loi, la soue pouf' b- quelle il est porte au dit rôle Le délai de trois mois accordé pour la pré- sentation des demandes en décharge ou ré- duction court à compter de ce jour. Ces de- mandes doivent être adressées à M. le Préfet, accompagnées de l'extrait du rôle et de la quittance des termes échus. Fait au Capitole, à Toulouse, le 30 avril 1866. Le Maire, J. AMiUTAU, ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES, INSCRIPTIONS ET BELLES LETTRES DE TOULOUSE. Présidence de M. CLOS. Séance du 49 avril 4866. ' M. le Secrétaire perpétuel lit à l'Académie une lettre de M. Borg, son neveu, lieutenant de vaisseau de la marine impériale, comman- dant l'Emirne , dans laquelle il lui annonce qu'il lui envoie pour être offertes en don à la ville de Toulouseet placées dans son Jardin-des- Plantes, plusieurs Mouches feuilles provenant des lies Seychelles et qui ne se trouvent nulle part en Europe, excepté au Jardin d'Acclima- tation de Paris et à Londres. Cette lettre est accompagnée d'une botte contenant ces insec- tes, qui sont placés sous les yeux de l'Acadé- mie, et de la note suivante e La Mouche feuille (J4antis siccifolia, ou Phyllium sicci folium) ciassée par les natura- listes dans les Orthoptéres, dont la sauterelle est le type le plus connu , se trouve aux -îles Soychelles, sur la montagne Saint-Louis dans l'île de Mahé; on la rencontre aussidans quel- ques autres localités de la môme lie, mais beau- coup moins'fréquemment que sur la montagne que nous avons nommée, n Elle naît d'un rouf , que les femelles pou.. dent en toute saison, niais principalemeut en octoblre, novembre et décembre. Protégé par une sorte de carapace à cinq arêtes, cet sauf, tombé sur la terre lors de la ponte, éclot au bout de trois mots environ. Deux ou trois jours avant l'éclosion, les deux Sommets qui termi- nent l'muf à ses extrémités , tombent d'eux. mêmes, et le jeune insecte n'a plus qu'à briser une coquille extrêmement mince. A peine rée, la iliouche-feuille grilnpesur l'arbre, ordi- nairement un goyavier, au pied duquel elle a pris naissance. Elle est alors de couleur jaune foncé, parsemé de léchas roussâtres. Peu à peu elle grandit, et à mesure que l'enveloppe qui la couvre devient trop étroite, elle sen dé- pouille avec un soin tout particulier, sans la froisser ni la déchirer inutilement, de sgrto qu'à chaque transformatigr , elle laisse d'elle- nIèèrne un sinmlacre parfait, (l'un tissu très blanc et excessivement léger. Elle grossit ainsi pendant quatre mois, devenant d'abord de plus en plus verte, puis commenç anG l partir iq troisi aile rr}eis, a prendre dés teintes un peu plus blanchatres. Sa vie se tenminecomme celle des feuilles; elle jagnit, se dessèche et meurt - à ruorriS que, destiii plus cruel, elle n'ait été dévorée, avant la vieillesse, par les fourmis et les Oiseaux, ses ennemis mortels et infatigables, » Le môle diffère un peu de la femelle dans sa structure. Il a des ailes longues et diapha- nes COmlue celles des sauterelles ; cet avan- tage lui permet de voler facilement d'un arbre à un autre et de suflire à un assez grand nom- bre de femelles ; celles-ci, privées de moyens rapides de locomotion, vivent et meurent presgne toujours sur le mérne arbre, Elles ont des proportions moins élégantes que le mille , dont les farines sont plus allongées, et qui porte Sut. sa tète de longues ;antennes filifor- mes, d'une structure toute semblable à celle des coléoptères longicornes, C'est vers son quatrième mois qu'il a atteint toute sa crois- sance ; il commence alors à féconder les femel- les. Pendant tout un Mois, il continue sen couvre, et les femelles ne cessent de pondre , mais seulement un ceuf par jour. Au bout du mois, les femelles se dessèchent et rpeurent, Quant au mole, Il continue son couvre avec d'autres et sa vie dure à peu près une année. A Pour la nourriture, les Mouches feuilles sont peu délicates ; une branche de goyavier ou de jambosa, dont le pied trempe dans un verre (l'eau, suffit à Icut' repas pendant toute une semaine. Je crois que l'an pourrait es- Rayer de les nourrir de feuilles de mûrier et que ce changement de régime, si l'on avait la précaution de les y amener doucement, n'aurait sur elles aucune influence fatalo. Pourvu gdel- les soient préservées âu froid et des rayons d'un soleil ardent, c'est tout ce que désirent las Mounccs-fouilles, b L'Académie vote desremerclmentsà l'auteur de cet envoi et invite M. le Secrétaire perpé- tuel à titre son interprète auprès de lui, - M. Joly donne lecture d'un rapport , préalablement approuvé par nue commission spéciale et par le Bureau général, sur les mé- moires présentés au concours de l'année, dont le suje0 était la question suivante r Faire l'énumération des insectes nuisibles + l'agriculture dans le département de la liante-Garonne, ou dans tout autre départe- + ment de la région ,Sous-pyrénéenne. Don- : a ner le caractère distinctif des espèces, ainsi ,D qu'un aperçu de leurs mceuis, et indiquer +. les meilleurs moyens de s'opposer à leurs ra- n vages. , } La commission propose de réserver le prix , mais d'apcorder une m¢daille d'or de 100 fr., lé titre d encouragement, à l'auteur du Mémoire portant pour épigraphe : ç sans les h;yménop- h tères pupivores et fouisseurs, le règne végé- r tai périrait tout entier, n Les conclusions de 7a commission étant adoptées par l'Académie, M. le Président rompt le billet cacheté contenant le nom de l'auteur, qui est M. le docteur E. Jeanbernat, deTou bouse. Le secrétaire perpétuel, GATIEN-ARNOULT. Le bulletin administratif d ministère de l'Instruction publi9ue publie la statistique des cours publics en N rance. 865 cours ont été autorisés du 15 novembre 4865 au 10 avril 1866. La ville de Paris, à elle seule, en compte 239; 68 ont été ouverts dans le reste du res- sort académique, 558 cours ont été autorisés dans le anr"ês académies. Après l'Académie de Douai, qui compte 75 cours, vient celle de Toulouse qui en a 56. Les départements du ressort de l'Académie de Toulouse qui ne possèdent pas de cours publics sont : l'Ariége et le Tarn-et-Ga- ronne, M. Baret, maltre répétiteur au lycée de Toulouse, est nommé maître répétiteur au lycée de Bordeaux. M. Vaissou, aspirant répétiteur au lycée de Toulouse, est nommé au lycée de Bor- deaux. Hier, notre ville a été traversée par plusieurs sociétés orphéoniques qui revenaient du Cou. cours d'Albi. MM. Ambroise Thopras et Laurent de Rillé, membres du jury de ces concours de chant, sont également passés à Toulouse. CONCOURS MUSICAL D'ALBI Du 29 avril 1868. ENCEINTE DU CIf QCE. Juny. - MM. Jouas, président; Th. Semet, Mériel, Leybaeb, O. Comettant. ilIusiques d'harmonie. 3e DIvIsIoN. 2e SECTION. 481 prix, Médaille d'argent donnée par7'Eni pereur, Sainte-Baebe de CarrnauK. 2e prix, Société Pbilharruoniquo de Lévi- gnaç, 3e prix, Notl'e-DOmO du Val-d'Amour, de GraulheL -5e DIVISION, - 4re SECTION, Prix unique, Société Philharmonique de Mazamet. 4re DIVISION, Prix unique, Sainte-Cécile de Saint-Ybars (Ariége). Fanfares, 3e DIViSioN. - 2- SECTION, Prix uniquo, fanfare de Saint-Martin de Souillac (Lot). 3e DIVISION, - 4r'e SECTION. 4er prix, L'Espéranco de Villefranche de Rouergue. 2e prix, Sainte-Cécile de Cahors (Lot). 2e DIVISION, 9er pl'ix, Fanfare des sapeurs pornliiers de Rodez, 2e prix ex æquo,Ste-Cecile de Bri 'es (Corrèze), et Lyre Auvillaraise (Tarn-et-Garonne). 4e DIVISION. 4er prix, Société Philharmonique de Gailllg (Tarn). 4er second prix , Ste-Cécile de Rabastens arn 2e prix, Société Orphéonique de GaiUac (Tarn). DIVISION D'EXCELLENCE, Prix unique , Société Philharmoni que de Pamiers (Ariége). ORPI-lÉONS. Salle de l'Fcole Mutuelle. JURY. - MM. Ambroise Thomas, président Laurent de Rillé, Coural. 5e DIVISION. - 2e SECTION. ter prix, Société chorale de Saint Blaise, de Verfeil (Haute-Garonne.) 2e prix, Société chorale de Saint-Louis, de Saint-Martin-du-Touch Haute-Garonue). 3e prix, Orphéon de Revel (Hte-Garonne). 4e prix, Orphéon île Notre-Dame, de Robas- cen e e e tees (Tarn), avait vu enfonce' la devanture du café P l ujo , 5e prix, Société Sainte-Cécile, de Gabian qu'immédiatement aptes cite s'était dirigée llérault , ( ) vers la maison du frère, i1L l'accusé pour 3e DIVISION. - 4re SECTION, (Groupe B.) tir; qu'elle avait appelé et qu'elle avait vutac- ler prix, Société philharmonique ( sectjop çusé paraltre à la croisée, eu bonnet de nuit , ---, - + + chorale) de Condom (Gers). 2F prix, Orphéon fuxéen de Foix (Arié'ge). 5e prix, Société chorale de Valence-d'Agen (Taru-et-Garonne). 4e prix, Société chorale de Saint-Jacques de i Castres (Tarn). ' Salle du Jardin des fleurs. JURY. - M:M. Elwart, président, Leo Delibes, Saintis. 3e DIVISION. - 3e SECTION. ter prix ascendant avec mention très- hono-rable , Orphéon Saint-Etienne diIlle-sui=Tel QPyrénées-Orientales. ) e. prix. Orphéon de Corneillan (Hérault)', 3a DIVISION. - 4Te SECTION (groupe A.) 4ar prix Orphéon de Clermont (Hé- gault). - Société' Sainte-Cécile de Yillemur (Haute-Garonne). 2e prix avec mention très-honorable, So- ciété orphéonique de Gaillac (Tarn). 3e prix. Société Saint-Joseph-de-Gourdon (Lot.) 2a DIVISION. 4er prix, ascendant : Orphéon de Cahors (Lot). 2e prix, ex-æquo : Lyre Villefranchoise (Aveyron), - Les Bardes do Villefranche (Aveyron). 3e prix, Société chorale de Moissac (Tarn :ët- Garonne). 4e prix, Orphéon do Bé J ;vieux (Hérault). 5e prix, Orphéon Ue Villefranche-Lauragais (lIaute-Gr :'pinne). Mite Mathilde Dupuy nous prie de faire con- naître qu'elle n'est pas engagée à Tonlouse pour la prochaine campagne théAtrale. Dimanche, vers 4 heures du soir, un incen- die a éclaté sur la place d'Armes, à Blagnac, dans le grenier du sieur Magne, boulanger. Les voisins et les habitants se sont empres- ses d'apporter des secours et se sont rendus maîtres du feu après une heure de travail. Les pompiers du poste Saint-Cyprien, arrivés sur les lieux, à 5 fleures et demie, ont fini d'étein- dre les restes de l'incendie. Les pertes sont évaluées approximativement de quatre à cinq mille francs, couverts par une assurance. On ignore les causes de ce sinistre. Hier, à quatre heures du soir, nous avons eu un violent mage. Pendant plus de demi-heure, les éclairs, les grondements du tonnerre se sont succédés presque sans interruption, ac- compagnés d'une pluie aboudanteclans laquelle était mêlée de la grêle ; les plus gros grêlons avaient 8!fm de diamètre; ils étaient peu nom- breux. Les rues ont été transformées en tor- rents. Le matin, à nue heure, un orage avait éga- lement éclaté, avec beaucoup d'eau, mais sans grêle. OBSERVATIONS METEOROLOGIQUES. De M. Biianchi. - Du 29 Avril. Thermomètre centigrade. )Minimum :+15e8, (Maximum: j 24oi, (.thilule (t6m) aARO,MÊTBE. ÉTAT DU CIEL. VENTS. 9 h. du m. 0m,747- Nuaneux. -S. E. 5 h. du soir, Om,739 0- i3. - id. Le baromètre baisse encore, il est au-dessous de pluie ou vent. Le temps est assez dérangé, il a plu cette nuit avec éclairs et grondement de tonnerre. Du 30 Avril. JMinimum : -f-1'1e3. thermomètre centigrade, lillaximum -{-22°4. (Altitude 144m) DAROMLTRE. ÉTAT DU CIEL. VFr'rs. 9 h. du m., Om,731 5-Nuoi eu . -Calme, 3 II. du soir, 0m,7âli 4- jd. - N. ]â, Le baromètre baisse constamment, il eU au- dessous de grande pluie, - Le temps est resté (out aujour- d'hui, Il e plu ce matïu. 'Pour foule la ekIOCigtle loeale et tant ce qui prictds, A. PUJOL Foix, le 29 avril. (Correspondance particulière.) COUR D'ASSISES DE L'AR11 GE. Présidence de M. Escrork, conseiller à la Cour impé Hale de Toulouse. ACCUSATION D'INCENDIE - INCIDENTS D'AUDIENCE. -RENVOI 1)E L'AFFAIREA UNE Audiences des 25, 26, 27 et 28 avril 4866. Les débats de l'affaire Baptiste Pujol se sont déroulés durant quatre longues audiences. Près de quatre-vingt témoins ont été entendus. La liste en était épuisée et on approchait du dénouement qai était impatiemment attendu. Deux incidents bnprévus se sont produits. Dans l'audience du 28, une femme Lagarde a fait sa déposition devant le jury. Ce témoin a (léClare que s'étant rendue dans la matinée du 31 décembre sur - le théâtre de l'in di ll et en chemise; ce qui semblait prouver que 'ses cris seuls avaient réveilléBâptiste Pujol. Le témoin Eychenne, garde champêtre, de son côté, affirmait qu'il avait vu, lui aussi, en- foncer la devanture du café, et que déjà à ce ' moment, il avait rencontré l'accusé, complète- ment habillé, sur un point de la ville éloigné de la maison du frère de Pujol. 11 y avait donc une contradiction flagrante entre ces deux dépositions. Confrontés devant le jury, la femme Lagarde et Eychenne ont persisté chacun dons sa déelaY'ation- Le ttbmoi gnage d'Eychenne semblait corroboré par d'au- tres témoins, qui, eux aussi, avaient aperçu l'accusé sur divers points de la ville. M. le Président a adressé à la femme La- garde les exhortations les plus paternelles ; il lui a fait comprendre toute la gravité de sa dé- position, et l'a conjurée de ne pas la maintenir, de la rétracter, si elle n'était pas l'expression de la vérité. La femme Lagarde a persisté dans ses dires avec la plus grande énergie, Président a voulu donner à ce témoin le tea de la réflexion. L'audience a été suspendue une demi-heure. A la reprise de l'aud'.ënee, la femme La- garde a été rappeJS.e M. le résident a renou- velé ses CY P rtations toutes paternelles. La té- mc ; a de nouveau affirmé qu'elle n'avait dit que la vérité. M. le Président a ordonné qu'elle serait pla- cée sous la garde de deux gendarmes. Cet incident a profondément ému l'audi- toire. Le deuxième incident a eu non moins de gravité. Pendant tout le cours de cette longue information, aucun témoin n'avait parlé de l'état d'aliénation mentale de l'accusé. Aux débats, M. le président, se rappelant avoir lu dans une lettre de M. le juge de paix de Labas tille la première indication de la maladie mentale de Pujol,a appelé;sur ce point l'attention de cha- que témoin. 'roua ont été unanimes pour dé- clarer qu'il y a quatorze ou quinze mois, 4'ac- cusé avait été atteint d'aliénation mentale. On disait bien qu'il avait été guéri, mais de sin- gulières excentricités étaient signalées. Ainsi, au dire d'un témoin, Pujol avait prétendu avoir Vu la sainte Viergo sortir de I église sur les cornes d'un boeuf. D'après un autre témoin, il disait posséder un moyen infaillible de disper- scr une foule nombreuse, il n'avait pour cola qu'à se mettre un doigt dans l'oreille. Un autre témoin, enfin, a raconté qu'un jour Pujol, auquel il ne parlait presque pas était entré dans son jardin, s'y était promené quelque temps, sans lui adresser la parole; et, tout à coup, s'approchant de lui, lui avait dit en dirigeant ses regards vers les arbres : e En- tends, comme ces oiseaux gazouillent ! Oh ! comme c'est tendre!!! a En prononçant ces mots, Pujol, disait le témoin, semblait sous lu coup d'une hallucination. DI. Edouard Descola, pharmacien à Labas- tide, a déclaré à Messieurs les Jurés qu'il avait accompagné le docteur de Rosnay (aujourd'hui à l'île Maurice), dans ses visites chez Pujol , et que ce docteur considérait l'accusé connue aliéné. M. le docteur Bordes-Pages, de Seix, assi gué par dépêche télégraphique, et en vertu du p0nv0ir discrétionnaire de M. le Président, a rappelé que, se trouvant un jour à Labastide, il avait été prié de voir Pujel, et qu'à la suite de cet examen, et après avoir recueilli quel- ques rensignements, il avait engagé la famille à le fairo enfermer dans l'asile de Saint- Lizier, M. le docteur Bordes-Pagès était le dernier témoin à entendre. M. le président u prononcé ensuite l'allocu- tion suivante ; e MOSSierns les Jurés, voilà une affaire ui, depuis quatre jours, attire notre attention. i1u: tant de longues audiences, vous avez prôtA' aux débats qui sFl Sont déroulés devant vous , l'attention'a plus scrupuleuse. Vous aviez re ]tp;iç' saurent étudié toutes les parties du pro- cès. Tout à coup, une question a surgi, qui a donné aux débats une physionomie nouvelle. Quand les magistrats se sont rendus à Labas tide, personne n'avait parlé de la folie de Pu- jol. Vous pouvez vous rappeler que c'est le président qui le premier a signalé cette situa- tion. J'avais trouvé, dans une lettre de M. le juge de paix, l'indication de cette aliénation mentale. Le premier j'ai adressé, sur ce point, des questions à ce magistrat; il a répondu, en son finie et conscience, que l'accusé avait été malade, mais qu'il était guéri. M. de 1Morteaux et d'autres témoins nous ont fait des réponses identiques. Un de vous, Messieurs (je le vois d'ici), a désiré que chaque témoin lût inter- rogé sur l'état mental de l'accusé. Vous avez vu avec quel soin je me suis empressé de sa tisfaire ce désir; si je ne l'ai pas fait aujour- d'hui, c'est que jo savais que le président de la société, dont Pujol faisait partie, et le doc- teur Pagès, devaient nous fournir des rensel- gnemeuts précieux. » Cette affaire a dansé lieu à deux incidents très graves ; d'abord le faux témoignage. - S'adressant à la femme Lagarde e Femme La- garde, approchez, C'est avec douleur que je Vous ai fiait mettre entre deux gendarmes c'est avec Ume plus grande douleur que je vais étré obligé dé maintenir votre arrestation. Vous avezde t s enfants, vous avez un mari, P - p0u1 monsieur. n - e Eh bien, il en est temps en ocre, si vous ne persistez pas dans ce que vous avec dit devant MM, les jurés (car votre-dépo- Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Transcript of T r e]qp;psa la lige 0 frimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1866/B315556101... · 2010-03-05 ·...

Page 1: T r e]qp;psa la lige 0 frimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1866/B315556101... · 2010-03-05 · Fait au Capitole, à Toulouse, le 30 avril 1866. Le Maire, J. AMiUTAU, ACADÉMIE

6'2ttte NO 120 .

tut `' ro b t s &i ,!T

i

4.,OiV1Wh,Mà.v4S .

MARa)1 fer MAI 1866,

T r reçoit' le: a(onnementa° et les annonces:

D1tS'

laclrLGtJSE : Ln an, o Cfr>;6mo>s,3i ir,; , 3 mois,, 14 < tr >< annonces , la ligne . ..... . ............ 0 fr. 30 oentt

jj Un an 50 ir. 6 mois, 26 fr.; 3 mois, 1 b A aux bureaux du Journal, rue Saint -Rome, 44, - A P(RI,; ehea MM, lavas, 3, rue Jean Jaque- )t e]qp;psa la lige 0 fr 50Deportenlenls l' t Rousseau , La>rm BULLIEa et Conip , 8, place de la Bourse , Fo1tTAlNay 22, rue de. Trévise, FaitsLTRANG(t,fl :Les frais su lémentaires de este ausas, divers, la ligne 4 , 00PP P seuls correspondants pour le, annonces,Toulon$e, Impr. Pe, MONTÀITBIN petite rée Saint-Rome i

-

Toulouse, '1 C1' Mai.

BOURSE DE PARIS.DU 3O AVAiL 1866

Valeurs dilurses. Dcllriercours, Hausse.Au comptant.

Baisse.

3 pour 100,..., 65 65 0 00 4 05

41/2 pour 10)..A terme.

95 75

ler cours. 65 30-dernier cours fis I5Italien 5 u. 100. 43 90Crédit mobilier.. 5v+5 00Crédit mob. Esp 30375Banque....... 3650 00

Chemins de fer.Oriéan3....,,., 810 00Lyon lit)....... 842 50Midi....,...... 54250r1ord français. 1077 50Autrichiens..... 517 50Lombardes..... 3445 00Saragosse..,... 180 00

0 00 0 75

0 00 1050 00 4 25

0 00 4 40

0 00 3f) 000 00 13 75

40 00 0 00

0 00 10 00

0 00 17000 2'50

0 00 20 00

0 00 250

0 00 450;OURSE DR LONDRSS,

Qolttsolidés : 4 h 8G 48 0 00 0 2,8BOURSE DE TOULOUSE,

Au 30 AVRIL 1865,IIJe 10 â II heures du matin.

Au comptant.3 pour 100...................... 66 50

Ob. Midi........................ 303 00Ob. Pampelune.................. 421 00Oh. Portugais ....................140 00

Oh. Romaine.................... 430 00

Liquidation au 34.3 pour 400...................... GG 45Mobilier espagnol ............... 315' 00

Depéehes télégraphiques.Vienne, 29 avril.

La Gazette de Vienne annonce que le minis-tres des finances a été autorisé, en vue do seprocurer les ressources destinées à remplir lesobligations de I'1 at pour 1866, à négocier unemprunt nominal de 60 millions de florins enargent contre nantissement de propriétés do-moniales, auprès d'une institution de crédit.

t,e ministre est autorisé à aliéner, dans lesneiUeure.s conditions possibles, les lettres degage q fil recevra, et aussi longtemps queleur alienation ne serait pas reconnue oppor-tune, à les employer comme couverture delions du Trésor dont il pourra émettre unevaleur égale à la moitié de la valeur nominaledes lettres de gage non encore aliénées.

1lépeche télé raphique privée.Paris, 30 avril, au soir.

Le Moniteur du soi'. annonce que le Conseilda ministres s est ;réuni aujourd'hui sous laprésidence de l'Einpereur,

Lr croit savoir que cette réunion extraordinaire a été motivée par la propositionfaite samedi par M. de Metternich, pour le dé-sormedlentsimultané de l'Autriche et de l'Ita-lie.

f lgrenpe, 30 avril.L'Opinioné tlit que le ministre a dépilé de

présenter au Parlement nr projet des mesuresfinancières réclamées par la situation actuelle.Elles impliqueraient 1 adoption des projets pré-cédents.

On lit dans l'OpinfoneDans les circonstances exceptionnelles où

se trouve le royaume, les ministres crurentconvenable de mettre leurs portefeuilles à ladisposition du président du conseil pour tellecombinaison ministérielle que le Roi croiraitplus opportune

Le général de La Marmora a interpellé alorsM. Ricasoli pour savoir s'il était disposé à for-mer un cabinet. M. Ricasoli a répondu qu'il necroyait pas le moment venu pour une nouvelleuuntlyiilaaison ministérielle.

De là les brgils de crise ministérielle,

Londres, 30 avril,D'après te Times, le ministère ne donnerait

passa démission, M. Gadstone présentera lundiun projet de loi sur la nouvelle répartition dessiéger électoraux.

Autre dépêche.Paris, ier mai.

LeConstitutionnel, sous la signature Pau-lin Limayrac, montre que si la guerre éclatait,la France n'en serait point responsable.

La France reste parfaitement neutre ; ellea conservé toute sa liberté d'action; il ne dé-pendra d'aucun incident, quel qu'il soit, del'entralner malgré elle.

Florence, 30 avril.Hps demain arriveront quotidiennement en

Vénétie, huit trsjns do militaires. Le bruitcourt de la réunion à Vicence d'uu corps d'ar-mée tout entier.

Londres, 30 avril,Le Gouvernement reconnaît qu'il ne voit

dans le vête du hill de réforme aucune raisonde cesAel' ses elloiYO Ygur faire adopter leprojet.

Il présentera, lundi, le projet pour' la répar-tition des collées électoraux, et Jeudi, le budcet,

BUREAUX : RUE SAINT-ROIW , .

Marché3(6 betterave

du 30 avril.56 00

CH1IOI!IIQUE LOCALE.

MAiffiE DE TOULOUSE.

Recouvrement de la taxe municipale sur les'chiens pendant l'année 4866.

Le Maire de Toulouse a l'honneur dé pré-Konir ses administrés q.ue le rôle de la taxemunicipale sur les chiens pour l'année 1866,rendu exécutoire par M. le Préfet de la HauteGaronne, est entre les mains du Receveur mu-nicipal, chargé d'en opérer le recouvrement,et que chaque contribuable deit acquitter, danslies délais fixés far la loi, la soue pouf' b-quelle il est porte au dit rôle

Le délai de trois mois accordé pour la pré-sentation des demandes en décharge ou ré-duction court à compter de ce jour. Ces de-mandes doivent être adressées à M. le Préfet,accompagnées de l'extrait du rôle et de laquittance des termes échus.

Fait au Capitole, à Toulouse, le 30 avril1866.

Le Maire, J. AMiUTAU,

ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES, INSCRIPTIONSET BELLES LETTRES DE TOULOUSE.

Présidence de M. CLOS.Séance du 49 avril 4866.

' M. le Secrétaire perpétuel lit à l'Académieune lettre de M. Borg, son neveu, lieutenantde vaisseau de la marine impériale, comman-dant l'Emirne , dans laquelle il lui annoncequ'il lui envoie pour être offertes en don à laville de Toulouseet placées dans son Jardin-des-Plantes, plusieurs Mouches feuilles provenantdes lies Seychelles et qui ne se trouvent nullepart en Europe, excepté au Jardin d'Acclima-tation de Paris et à Londres. Cette lettre estaccompagnée d'une botte contenant ces insec-tes, qui sont placés sous les yeux de l'Acadé-mie, et de la note suivante

e La Mouche feuille (J4antis siccifolia, ouPhyllium sicci folium) ciassée par les natura-listes dans les Orthoptéres, dont la sauterelleest le type le plus connu , se trouve aux -îlesSoychelles, sur la montagne Saint-Louis dansl'île de Mahé; on la rencontre aussidans quel-ques autres localités de la môme lie, mais beau-coup moins'fréquemment que sur la montagneque nous avons nommée,

n Elle naît d'un rouf , que les femelles pou..dent en toute saison, niais principalemeut enoctoblre, novembre et décembre. Protégé parune sorte de carapace à cinq arêtes, cet sauf,tombé sur la terre lors de la ponte, éclot aubout de trois mots environ. Deux ou trois joursavant l'éclosion, les deux Sommets qui termi-nent l'muf à ses extrémités , tombent d'eux.mêmes, et le jeune insecte n'a plus qu'à briserune coquille extrêmement mince. A peinerée, la iliouche-feuille grilnpesur l'arbre, ordi-nairement un goyavier, au pied duquel elle apris naissance. Elle est alors de couleur jaunefoncé, parsemé de léchas roussâtres. Peu à peuelle grandit, et à mesure que l'enveloppe quila couvre devient trop étroite, elle sen dé-pouille avec un soin tout particulier, sans lafroisser ni la déchirer inutilement, de sgrtoqu'à chaque transformatigr , elle laisse d'elle-nIèèrne un sinmlacre parfait, (l'un tissu trèsblanc et excessivement léger. Elle grossit ainsipendant quatre mois, devenant d'abord deplus en plus verte, puis commenç anG l partiriq troisi aile rr}eis, a prendre dés teintes unpeu plus blanchatres. Sa vie se tenminecommecelle des feuilles; elle jagnit, se dessèche etmeurt - à ruorriS que, destiii plus cruel, ellen'ait été dévorée, avant la vieillesse, par lesfourmis et les Oiseaux, ses ennemis mortels etinfatigables,

» Le môle diffère un peu de la femelle danssa structure. Il a des ailes longues et diapha-nes COmlue celles des sauterelles ; cet avan-tage lui permet de voler facilement d'un arbreà un autre et de suflire à un assez grand nom-bre de femelles ; celles-ci, privées de moyensrapides de locomotion, vivent et meurentpresgne toujours sur le mérne arbre, Elles ontdes proportions moins élégantes que le mille ,dont les farines sont plus allongées, et quiporte Sut. sa tète de longues ;antennes filifor-mes, d'une structure toute semblable à celledes coléoptères longicornes, C'est vers sonquatrième mois qu'il a atteint toute sa crois-sance ; il commence alors à féconder les femel-les. Pendant tout un Mois, il continue sencouvre, et les femelles ne cessent de pondre ,mais seulement un ceuf par jour. Au bout dumois, les femelles se dessèchent et rpeurent,Quant au mole, Il continue son couvre avecd'autres et sa vie dure à peu près une année.

A Pour la nourriture, les Mouches feuillessont peu délicates ; une branche de goyavierou de jambosa, dont le pied trempe dans unverre (l'eau, suffit à Icut' repas pendant touteune semaine. Je crois que l'an pourrait es-Rayer de les nourrir de feuilles de mûrier etque ce changement de régime, si l'on avait laprécaution de les y amener doucement, n'auraitsur elles aucune influence fatalo. Pourvu gdel-les soient préservées âu froid et des rayonsd'un soleil ardent, c'est tout ce que désirentlas Mounccs-fouilles, b

L'Académie vote desremerclmentsà l'auteurde cet envoi et invite M. le Secrétaire perpé-tuel à titre son interprète auprès de lui,

- M. Joly donne lecture d'un rapport ,préalablement approuvé par nue commissionspéciale et par le Bureau général, sur les mé-moires présentés au concours de l'année, dontle suje0 était la question suivante

r Faire l'énumération des insectes nuisibles+ l'agriculture dans le département de la

liante-Garonne, ou dans tout autre départe-+ ment de la région ,Sous-pyrénéenne. Don-

: a ner le caractère distinctif des espèces, ainsi,D qu'un aperçu de leurs mceuis, et indiquer

+. les meilleurs moyens de s'opposer à leurs ra-n vages. ,

} La commission propose de réserver le prix ,mais d'apcorder une m¢daille d'or de 100 fr.,lé titre d encouragement, à l'auteur du Mémoireportant pour épigraphe : ç sans les h;yménop-h tères pupivores et fouisseurs, le règne végé-r tai périrait tout entier, n

Les conclusions de 7a commission étantadoptées par l'Académie, M. le Président romptle billet cacheté contenant le nom de l'auteur,qui est M. le docteur E. Jeanbernat, deToubouse.

Le secrétaire perpétuel,GATIEN-ARNOULT.

Le bulletin administratif d ministère del'Instruction publi9ue publie la statistique descours publics en N rance. 865 cours ont étéautorisés du 15 novembre 4865 au 10 avril1866. La ville de Paris, à elle seule, en compte239; 68 ont été ouverts dans le reste du res-sort académique,

558 cours ont été autorisés dans le anr"êsacadémies.

Après l'Académie de Douai, qui compte75 cours, vient celle de Toulouse qui ena 56.Les départements du ressort de l'Académie

de Toulouse qui ne possèdent pas de courspublics sont : l'Ariége et le Tarn-et-Ga-ronne,

M. Baret, maltre répétiteur au lycée deToulouse, est nommé maître répétiteur aulycée de Bordeaux.

M. Vaissou, aspirant répétiteur au lycéede Toulouse, est nommé au lycée de Bor-deaux.

Hier, notre ville a été traversée par plusieurssociétés orphéoniques qui revenaient du Cou.cours d'Albi.

MM. Ambroise Thopras et Laurent de Rillé,membres du jury de ces concours de chant,sont également passés à Toulouse.

CONCOURS MUSICAL D'ALBIDu 29 avril 1868.

ENCEINTE DU CIf QCE.Juny. - MM. Jouas, président; Th. Semet,

Mériel, Leybaeb, O. Comettant.ilIusiques d'harmonie.

3e DIvIsIoN. 2e SECTION.481 prix, Médaille d'argent donnée par7'Eni

pereur, Sainte-Baebe de CarrnauK.2e prix, Société Pbilharruoniquo de Lévi-

gnaç,3e prix, Notl'e-DOmO du Val-d'Amour, de

GraulheL-5e DIVISION, - 4re SECTION,

Prix unique, Société Philharmonique deMazamet.4re DIVISION,

Prix unique, Sainte-Cécile de Saint-Ybars(Ariége).

Fanfares,3e DIViSioN. - 2- SECTION,

Prix uniquo, fanfare de Saint-Martin deSouillac (Lot).

3e DIVISION, - 4r'e SECTION.4er prix, L'Espéranco de Villefranche de

Rouergue.2e prix, Sainte-Cécile de Cahors (Lot).

2e DIVISION,9er pl'ix, Fanfare des sapeurs pornliiers de

Rodez,2e prix ex æquo,Ste-Cecile de Bri 'es (Corrèze),

et Lyre Auvillaraise (Tarn-et-Garonne).4e DIVISION.

4er prix, Société Philharmonique de Gailllg(Tarn).

4er second prix , Ste-Cécile de Rabastensarn2e prix, Société Orphéonique de GaiUac(Tarn).

DIVISION D'EXCELLENCE,

Prix unique , Société Philharmoni que dePamiers (Ariége).

ORPI-lÉONS.Salle de l'Fcole Mutuelle.

JURY. - MM. Ambroise Thomas, présidentLaurent de Rillé, Coural.5e DIVISION. - 2e SECTION.

ter prix, Société chorale de Saint Blaise, deVerfeil (Haute-Garonne.)

2e prix, Société chorale de Saint-Louis, deSaint-Martin-du-Touch Haute-Garonue).

3e prix, Orphéon de Revel (Hte-Garonne).4e prix, Orphéon île Notre-Dame, de Robas- cen e e etees (Tarn), avait vu enfonce' la devanture du café P lujo ,5e prix, Société Sainte-Cécile, de Gabian qu'immédiatement aptes cite s'était dirigéellérault ,( ) vers la maison du frère, i1L l'accusé pour

3e DIVISION. - 4re SECTION, (Groupe B.) tir; qu'elle avait appelé et qu'elle avait vutac-ler prix, Société philharmonique ( sectjop çusé paraltre à la croisée, eu bonnet de nuit

,---, - + +

chorale) de Condom (Gers).2F prix, Orphéon fuxéen de Foix (Arié'ge).5e prix, Société chorale de Valence-d'Agen

(Taru-et-Garonne).4e prix, Société chorale de Saint-Jacques de

i Castres (Tarn). '

Salle du Jardin des fleurs.JURY. - M:M. Elwart, président, Leo Delibes,

Saintis.3e DIVISION. - 3e SECTION.

ter prix ascendant avec mention très-hono-rable , Orphéon Saint-Etienne diIlle-sui=TelQPyrénées-Orientales. )

e. prix. Orphéon de Corneillan (Hérault)',3a DIVISION. - 4Te SECTION (groupe A.)

4ar prix Orphéon de Clermont (Hé-gault). - Société' Sainte-Cécile de Yillemur(Haute-Garonne).

2e prix avec mention très-honorable, So-ciété orphéonique de Gaillac (Tarn).

3e prix. Société Saint-Joseph-de-Gourdon(Lot.)

2a DIVISION.4er prix, ascendant : Orphéon de Cahors

(Lot).2e prix, ex-æquo : Lyre Villefranchoise

(Aveyron), - Les Bardes do Villefranche(Aveyron).

3e prix, Société chorale de Moissac (Tarn :ët-Garonne).

4e prix, Orphéon do Bé J ;vieux (Hérault).5e prix, Orphéon Ue Villefranche-Lauragais(lIaute-Gr :'pinne).

Mite Mathilde Dupuy nous prie de faire con-naître qu'elle n'est pas engagée à Tonlousepour la prochaine campagne théAtrale.

Dimanche, vers 4 heures du soir, un incen-die a éclaté sur la place d'Armes, à Blagnac,dans le grenier du sieur Magne, boulanger.

Les voisins et les habitants se sont empres-ses d'apporter des secours et se sont rendusmaîtres du feu après une heure de travail. Lespompiers du poste Saint-Cyprien, arrivés surles lieux, à 5 fleures et demie, ont fini d'étein-dre les restes de l'incendie.

Les pertes sont évaluées approximativementde quatre à cinq mille francs, couverts par uneassurance.

On ignore les causes de ce sinistre.

Hier, à quatre heures du soir, nous avons euun violent mage. Pendant plus de demi-heure,les éclairs, les grondements du tonnerre sesont succédés presque sans interruption, ac-compagnés d'une pluie aboudanteclans laquelleétait mêlée de la grêle ; les plus gros grêlonsavaient 8!fm de diamètre; ils étaient peu nom-breux. Les rues ont été transformées en tor-rents.

Le matin, à nue heure, un orage avait éga-lement éclaté, avec beaucoup d'eau, mais sansgrêle.

OBSERVATIONS METEOROLOGIQUES.De M. Biianchi. - Du 29 Avril.

Thermomètre centigrade. )Minimum :+15e8,(Maximum: j 24oi,

(.thilule (t6m) aARO,MÊTBE. ÉTAT DU CIEL. VENTS.

9 h. du m. 0m,747- Nuaneux. -S. E.5 h. du soir, Om,739 0- i3. - id.

Le baromètre baisse encore, il est au-dessousde pluie ou vent.

Le temps est assez dérangé, il a plu cettenuit avec éclairs et grondement de tonnerre.

Du 30 Avril.JMinimum : -f-1'1e3.thermomètre centigrade, lillaximum -{-22°4.

(Altitude 144m) DAROMLTRE. ÉTAT DU CIEL. VFr'rs.9 h. du m., Om,731 5-Nuoi eu . -Calme,3 II. du soir, 0m,7âli 4- jd. - N. ]â,

Le baromètre baisse constamment, il eU au-dessous de grande pluie, -

Le temps est resté (out aujour-d'hui,

Il e plu ce matïu.'Pour foule la ekIOCigtle loeale et tant ce qui prictds,

A. PUJOL

Foix, le 29 avril.(Correspondance particulière.)

COUR D'ASSISES DE L'AR11 GE.

Présidence de M. Escrork, conseiller à la Cour impéHale de Toulouse.

ACCUSATION D'INCENDIE - INCIDENTS D'AUDIENCE.

-RENVOI 1)E L'AFFAIREA UNE

Audiences des 25, 26, 27 et 28 avril 4866.

Les débats de l'affaire Baptiste Pujol se sontdéroulés durant quatre longues audiences.Près de quatre-vingt témoins ont été entendus.La liste en était épuisée et on approchait dudénouement qai était impatiemment attendu.

Deux incidents bnprévus se sont produits.Dans l'audience du 28, une femme Lagarde afait sa déposition devant le jury. Ce témoin a(léClare que s'étant rendue dans la matinée du31 décembre sur - le théâtre de l'in di ll

et en chemise; ce qui semblait prouver que'ses cris seuls avaient réveilléBâptiste Pujol.

Le témoin Eychenne, garde champêtre, deson côté, affirmait qu'il avait vu, lui aussi, en-foncer la devanture du café, et que déjà à ce

' moment, il avait rencontré l'accusé, complète-ment habillé, sur un point de la ville éloignéde la maison du frère de Pujol.

11 y avait donc une contradiction flagranteentre ces deux dépositions. Confrontés devantle jury, la femme Lagarde et Eychenne ontpersisté chacun dons sa déelaY'ation- Le ttbmoignage d'Eychenne semblait corroboré par d'au-tres témoins, qui, eux aussi, avaient aperçul'accusé sur divers points de la ville.

M. le Président a adressé à la femme La-garde les exhortations les plus paternelles ; illui a fait comprendre toute la gravité de sa dé-position, et l'a conjurée de ne pas la maintenir,de la rétracter, si elle n'était pas l'expressionde la vérité. La femme Lagarde a persisté dansses dires avec la plus grande énergie,Président a voulu donner à ce témoin le teade la réflexion. L'audience a été suspendueune demi-heure.

A la reprise de l'aud'.ënee, la femme La-garde a été rappeJS.e M. le résident a renou-velé ses CY Prtations toutes paternelles. La té-

mc ; a de nouveau affirmé qu'elle n'avait ditque la vérité.

M. le Président a ordonné qu'elle serait pla-cée sous la garde de deux gendarmes.

Cet incident a profondément ému l'audi-toire.

Le deuxième incident a eu non moins degravité. Pendant tout le cours de cette longueinformation, aucun témoin n'avait parlé del'état d'aliénation mentale de l'accusé. Auxdébats, M. le président, se rappelant avoir ludans une lettre de M. le juge de paix de Labastille la première indication de la maladie mentalede Pujol,a appelé;sur ce point l'attention de cha-que témoin. 'roua ont été unanimes pour dé-clarer qu'il y a quatorze ou quinze mois, 4'ac-cusé avait été atteint d'aliénation mentale. Ondisait bien qu'il avait été guéri, mais de sin-gulières excentricités étaient signalées. Ainsi,au dire d'un témoin, Pujol avait prétendu avoirVu la sainte Viergo sortir de I église sur lescornes d'un boeuf. D'après un autre témoin, ildisait posséder un moyen infaillible de disper-scr une foule nombreuse, il n'avait pour colaqu'à se mettre un doigt dans l'oreille.

Un autre témoin, enfin, a raconté qu'unjour Pujol, auquel il ne parlait presque pasétait entré dans son jardin, s'y était promenéquelque temps, sans lui adresser la parole; et,tout à coup, s'approchant de lui, lui avait diten dirigeant ses regards vers les arbres : e En-tends, comme ces oiseaux gazouillent ! Oh !comme c'est tendre!!! a En prononçant cesmots, Pujol, disait le témoin, semblait sous lucoup d'une hallucination.

DI. Edouard Descola, pharmacien à Labas-tide, a déclaré à Messieurs les Jurés qu'il avaitaccompagné le docteur de Rosnay (aujourd'huià l'île Maurice), dans ses visites chez Pujol ,et que ce docteur considérait l'accusé connuealiéné.

M. le docteur Bordes-Pages, de Seix, assigué par dépêche télégraphique, et en vertu dup0nv0ir discrétionnaire de M. le Président, arappelé que, se trouvant un jour à Labastide,il avait été prié de voir Pujel, et qu'à la suitede cet examen, et après avoir recueilli quel-ques rensignements, il avait engagé la familleà le fairo enfermer dans l'asile de Saint-Lizier,

M. le docteur Bordes-Pagès était le derniertémoin à entendre.

M. le président u prononcé ensuite l'allocu-tion suivante ;e MOSSierns les Jurés, voilà une affaire ui,depuis quatre jours, attire notre attention. i1u:tant de longues audiences, vous avez prôtA'

aux débats qui sFl Sont déroulés devant vous ,l'attention'a plus scrupuleuse. Vous aviez re]tp;iç' saurent étudié toutes les parties du pro-cès. Tout à coup, une question a surgi, qui adonné aux débats une physionomie nouvelle.Quand les magistrats se sont rendus à Labastide, personne n'avait parlé de la folie de Pu-jol. Vous pouvez vous rappeler que c'est leprésident qui le premier a signalé cette situa-tion. J'avais trouvé, dans une lettre de M. lejuge de paix, l'indication de cette aliénationmentale. Le premier j'ai adressé, sur ce point,des questions à ce magistrat; il a répondu, enson finie et conscience, que l'accusé avait étémalade, mais qu'il était guéri. M. de 1Morteauxet d'autres témoins nous ont fait des réponsesidentiques. Un de vous, Messieurs (je le voisd'ici), a désiré que chaque témoin lût inter-rogé sur l'état mental de l'accusé. Vous avezvu avec quel soin je me suis empressé de satisfaire ce désir; si je ne l'ai pas fait aujour-d'hui, c'est que jo savais que le président dela société, dont Pujol faisait partie, et le doc-teur Pagès, devaient nous fournir des rensel-gnemeuts précieux.

» Cette affaire a dansé lieu à deux incidentstrès graves ; d'abord le faux témoignage. -S'adressant à la femme Lagarde e Femme La-garde, approchez, C'est avec douleur que jeVous ai fiait mettre entre deux gendarmes c'estavec Ume plus grande douleur que je vais étréobligé dé maintenir votre arrestation. Vousavezde ts enfants, vous avez un mari, P - p0u1monsieur. n - e Eh bien, il en est temps enocre, si vous ne persistez pas dans ce que vousavec dit devant MM, les jurés (car votre-dépo-

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 2: T r e]qp;psa la lige 0 frimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1866/B315556101... · 2010-03-05 · Fait au Capitole, à Toulouse, le 30 avril 1866. Le Maire, J. AMiUTAU, ACADÉMIE

+Cgrnr i,.iier,uuflA`.wam

Siu'drrant le. lug,d'instruction no constituepa uu (arix t(ittoi Ignt,e) , Iu iie Iérendrai pass ,contre vous cette n7esu1'e ôi l OUreuS? mais SiVOUS,.nnt( nez ladéefaration raitcdevant MM. lesii rés, i c!aratiou que l'un ue peut ,.druettresans reeounaitre Eyc!renue faux téruoin , il

faut un exemple. On se joue trop du'sermeut ;iI est leux que vous solcz cet oxemple ; jcvous l'a un dernier appel : voulez.vous vousrétracter, oui ou non?... »

l témoin. - de n'ai dit que la vérité; jepersiste dans ma déclaration.»

M. le présiâent, - H Je maintiens l'arresta-tion de la femme Lagarde ; M. le procureur mi-pénal a la parole. »

M. le procureur impérial. - Messieurs de laCour, les articles 330, 531 et tr06 sont ainsiconçus,.. (M. le rroeureurimpérial cite le texted(' ces articles.) La lecture de ces articles vousfait assez comprendre le sens des conclusionsque nous allons prendre. En vertu de l'artioie 330, nous requérons l'arrestation de lafemme Lagarde. Cette arrestation nous sem-ble motivée, - et je n'aurais pas besoind'entrer dans des détails, si la Cour n'étaiten droit de repousser nos réquisitions; - jedois lui explique'pouquoi nous demandons unrenvoi à la prochaine session" Un mot, Mes-sieurs, je ne serai pas long. Mais il convientde vous dire pourquoi nous persistons dans nosconclusions. Si la déposition de cette femmen'avait pas auxdébats une importance capitale,nous ne demanderions pas le renvoi, nousn'aurions pas recours à ce que nous appelonsau Palais une fin de non-recevoir... (ici M. leProcureur impérial revint sur la dépositionde la femme Lagarde et en fait ressortir toutel'importance.)

» Ce témoin affirme devant vous qu'elle n'aquitté le tbéàtre de l'incendie, qu'après avoirvu enfoncer la devanture du café" Elle affirmequ'arrivée élevant la maison des époux Pujol,eli u !happé 1la porte oi poussant les cris, aufeu ! et déclare avoir vu l'accusé parapet àla croisée. Elle û4ui'it son costume, et cepen-daut des témoins no: breux sont venus affir-

mcr devant nous avec fou moins d'énergie,qu'avant que cette femme Lago'uo eut quittéle lieu da sinistre, ils avaient rencontré !'accasé sur divers points. Si la déclaration de lafemme Lagarde est acquise aux débats, Si

cette femme a dit la vérité, alors, Eychenne amenti, alors Dénat a menti, Soula a menti,Prévot a menti, 45 témoins ont menti, alors,je puis le dire, messieurs, l'accusation croule.En présence de cette déposition mensongère,nous croyons devoir prendre des réquisitions.Je n'insiste pas, messieurs; ce serait faire in-jure à votre intelligence et méconnaître l'at-tention Si religieuse qee vous avez prêtée à cesdébats"

» Un deuxième ruotif nécessite le renvoi del'af'an'e. Je veux parle' de l'aliénation menCale. Rappelez vos souvenirs, messieurs ; cethonune qu'au moment de l'incendie les habi-tants de [ abastide voulucnl lancer dans lebrasier, coutre lequel a été dirigée cette infor-iuation si longue, n'auiait été signale par au-cun téruoin cornue étant sous l'atteinte dacette maladie déplorable ; et voilà que depuishuitju:Us, de nombreux témoins nous parlentde sa folie. Vous avez entendu ces dépositions;elles présenteutgae)gees nuances, il est vrai,mais rhes trahissent toute la conviction dol'existenLO de la ma!adie.Aussi est-cc un devait'

pont. nous,magdstrats,derequérir le renvoià uneprochaine session, afin que ['accusé Pulol puisse@tro soumis à l'examen des hommes de l'art;cette mesure nous est imposée par notre devoir et pou' l'opinion publique ; par ces mo-tifs, messieurs, nous persistons dans nos ré-r;uisitions. »

M, le Président. Le défenseur de l'accuséa la parole.

.Me Dugabé, -- Messieurs, je n'ai pas besoinde vous dire quel pénible sentiment de tris-tesse m'anime. Depuis trois mois une famillehonorable est sous le coup d'une profonde dou-leur; nous ne sommes plus au temps off l'onétait responsable des fautes des siens; riais lemonde a des préjugés qui font rejaillir sur lafamille toute entière la Ilétrissuro qui atteintun de ses membres. Je m'associe aux regrets sibien exprimés par l'honorable organe du (mi-nistère public, et je me demande comment ilest question aujourd'hui, pour la première fois,d'aliéuation mentale, après une instructiouqui u duré quatre (fois, dans laquelle ou aentendu 80 témoins, et remué tant et do sitristes passions. Ce serait pour moi un éternelregret, que de penser qu'un fou pourrait êtreflétri par une condamnation, ou qu'un fou ac-quitté par vous pourrait exposer la société àde nombreux malheurs. Je ne puis donc que[f'eri rapporter à la sagesse de la Cour.

M. le Président. - La Cou' va en déli-bérer.

Quelques minutes après la Cour reitre enséance, et rend un arrêt qui maintient l'arres-tation de la femme Lagarde, ordonne le ren-voi de l'afl'aire à la prochaine session, et or-donne que l'accusé Pujol sera soumis à l'exa-

'art.men des hommes de l1VJ. le Président se délègue pour remplir les

fonctions de juge d'instruction dans l'informa-tion qui va être dirigée contre la Femme La-gdare.

La foule se retire, péniblement émotionnéeé fL'tt d diu u.accusen on ennaementpar co déno

larmes et se livre à un moment de désespoirque les exhortations de son défenseur parvien-nent cependant à calme'. J. D.

M. Fauré, chargé de, cours de mathémati-ques au lycée imprial de Tarbes, est chargé,en outre, de la direction des travaux graphi-ques audit lycée.

M. Carrère, tnattre répétiteur (2e classe) aulycée iugrérial de Carcassonne, est nommémaltre répétiteur (même classe) au lycée im-périal de Mlcon.

M. Daynac, aspirant répétiteur au lycéede t ahors, est nominé régent de 7e et 8e aucollége de Figeac.

M. Baylac chargé pro-visoirernent de la classe de rhétorique au col-lége de Gap, est chargé de la classe de rhéto-rique et seconde au collége de Saint-Girons, enremplacement de M. Denat.-.--.r--

Paru, avril.(Correspondance particuliere.)

Les nouvelles d'Mlemagno et d'Italie pré-

sentent aujourd'hui une gravité exceptionnelle.11 iiest désormais plus permis de se faire illusion

sur les conséquences pacifiques qu'on pré-tait à la proposittori du désaruiement de ['Au-triehe et à sou aceoptation par la Prusse.

Quantaux notes rassurantes publiées dansles deux derniers numéros du Constitutionnel,elles sont réduites à néant par les dépêches quinous arrivent à la lois de llorence, de Berlinet de Vienne. On arme sur toute la ligne. Lesmesures militaires de l'Autriche en Vénétien'étant plus un mystère pour personne , legouvernement de Florence s'est décidé à met-tre son armée de terre et de mer sur pied deguerre. C'est ce qui résulte officiellement de lacirculaire adressée par le général de Lamai'-ruera aux agents de l'Italie à l'étranger.

La grande préoccupation du gouvernementitalien est d'établir que ses mesures militairessont provoquées par celles de l'Autriche etqu'il ne veut pas accepter la responsabilité de1 initiative des armements.

En Vénétie et dans toute l'Autriche l'admi-nistration militaire déploie la plus grande ac-tivité. On met les régiments sur pied de guerre;on fait des levées exceptionnelles ; on remplaceen Vénétie par des régiments Croates les ré-giments italiens ; les jeunes gens de la classede 1866 sont arrêtés pendant la nuit à Veniseet ou les dirige de force vers leurs corps. EnAutriclie et en Italie les chemins de fer inter-rompent leur service ordinaire pour transpor-ter des troupes et du matériel.

De son côté, la Prusse ne reste pas inactive;elle semble prête à entrer en campagne. Untélégramme, adressé à l'Indépendance belge, asignalé un fart de la plus haute importanceil dit que la Prusse a sommé la Saxe de désar-tuer. Selon toute probabilité, la Prusse pren-dra un prétexte d'occuper la Saxe afin de pro-téger ses frontières qui seraient menacées dece côté. L'occupationdc la Saxe sera sans doutele premier fait de guerre.

Nous ne demanderions pas mieux que decroire encore au maiutien de la paix, ruais,il faut bien le dire , si toutes les chances d'unarrangement à l'amiable n'ont pas encore dis-paru, elles sont bien près de s'évanouir. En-core quelques jours, et les choses aboutiront

un conflit si elles suivent la penteoù elles sont engagées.

Un fait digne de remarque dans les circon-stances actuelles, c'est que l'Empereur' Francois-Joseph s'est empressé de conférer la croixde commandeur de l'ordre de Fraau paysan qui a préservé le Czar de l'attentatdirigé récemment contre lui. Le Czar sera sansdoute sensible à cette démarche, mais rien neprouve qu'il poussera sa reconnaissance jus-qrià mettre ses armes au service de l'Autri-che,

L'Invalide russe du 25 avril duuue des ren-seignements précis sur l'auteur de l',ttentatcontre la vie du Czar : a Le criminel, dit-il,est natif du gouvernement de Saratoff; il s'ap-pctle Dimitri \Val-mirofr Karaltoro(l'; il est filsd'un petit propriétaire du district de SerdoheKarakozoff était élève libre de l'Dniversité deMoscou; il était, de l'aveu de ses camarades,atteint d'accès de mélancolie et d'hypocon-drie ; il fut soigné p!ys d'un mois dans la cli-nique de l'École de médecine de Mosçgq Lamaladie lui devint si iOsupportal le qu'il écri-vit mu jour à un de ses camarades de lui en-voyer de l'opium pour mettre fin à ses souf-trances? Karakozoff a visité deux fois, cetteannée, Saint-Pétersbourg.

D'après les déposïtions de coux qui l'ontconnu et de ses parents, il se plaignait sanscesse qqe la vie lui était à charge et qu'il exé-crait le genre hutnaip, En même temps, cejeune homme étudiait les doctrines du socra-Usme le plus avancé. L'enquête la plus sévèrese poursuit pour découvrir si Karakozoff n'a-vait pas d'affiliation avec les sociétés teudantà renverser l'ordre de choses existant.

Un des derniers ministres du roi Charles X,M. le comte de Guernon Ranville, vient demourir.

L'Eclto agricole insère un communiqué quin'a pas moins de deux colonnes. Ce qui a motivé cette légère correction administrative, cesont quelques erreurs contenues dans un ar-ticle qu'il publiait dernièrernentsous ce titreLe cinggwiine quartier, ou la boucherie pari-sienne devant t'enguéte.

Pour extrait : A. Purot,

SENATExtrait du compte-rendu analytique de la séance du

vendredi 27 avril 1866Présidence de M. le premier président

TnorLOno.M. t.u BARON nu BUTEvvAL, rapporteur. Six

membres du comice agricole de I arrondisse.ment de Lesparre (Gironde), par l'organe duprésident et du vice-président, demandent que,sur les produits agricoles étrangers similairesà ceux du sol français, il soit mis des droitsd'entrée équivalant aux impôts dont les pro-duits français sont grevés.

Chaque année, disent les pétitionnaires, l'a-griculture paye un milliard à l'Elat, et sa va-leur ne dépasse pas cinq milliards; ses produitspaient donc 20 pour 400 de Jour valeur eninoyenric.

Or, le prix ordinaire de l'hectolitre étant de20 francs, la partdans l'ensemble des 20 pour 100 par chaquehectolitre peut donc s'établir à 4 francs enviyron, et c'est à peu près cette somme que de=vraient payer les blés étrangers introduits enFrance au lieu des 37 centimes admis par lanouvelle législation.

- Le sieur Ferradou-Roqueville , ancienmembre du conseil général, résidantà Roque-ville (Haute-Garonne), présente des considéra-tions sur la situation fâcheuse où se trouveraitl'agriculture , et demande que des mesuressoient prises pour lui venir en aide, et notam-ment qu'il soit établi un droit suffisant pourempêcher les blés étrangers d'entrer, tant queles prix du marché ne se seront pas relevés,

Le sieur Darauts Laty, rnembre de lacommission d'administration de l'hospice d'Au-tut (Saône-et-Loire), expose au Sénat ses idéessu' l'agrieultm'e, sur la dépopulation des cam-pagnes, l'emploi des enfants assistés aux iravaux agricoles et l'utilité des instruments ara-toires perfectionnés.

- Le sieur Albert Pievre, ancien membredu conseil général du Gard, propriétaire dans

les départements du Gard et des Bouches-duRhône, dans un mémoire qu'il dit inspiré par'le sentiment du bien public, indique une sériede mesures qu'il présente comme devant amé-liorer l'état de l'agriculture, et il demande no-tamment le rétablissement de l'échelle mo-bile.

- Cent quarante pi'opriétaires ou cultiva-teurs de [arrondissernentde Linroux (Aude),de-mandent, dans l'intérêt de l'agriculture, l'abo-lition du libre échange, le retour au systeme del'échelle mobile ou la création d'un droit iassezélevé sur les blés importés.

- Cent soixante-treize habitants, cultiva-teurs et négociants du Jura, appellent l'atten-tion du Sénat sur les souffrances de l'agricul-ture, qu'ils attsibuent à la liberté du com-merce, et demandent le rétablissement de l'é-chelle mobile et le retour au régime de laprotection pour les produits ne l'agricul-ture.

Sur onze exemplaires de cette pétition, con-çus dans des termes identiques, sauf un seulqui en diffère en ce que sa réduction est plusabrégée, trois sont manuscrits et les huit au-tres nnprimés.

Les pétitionnaires, à l'appui de leurs récla-mations, affirment que les récoltes de 4864et 1865 se sont vendues sur le "pied de11, 12 et 45 fr, l'hectolitre, et que la produc-tion étrangère peut toujours leur faire concur-rence quand les prix descendent à lJ. fr,; ilsdemandent que l agriculture obtienne la mêmeprotection que les autres industries duas

Cent quarante-cinq habitants d'Arles(Bouches-du-Rhône), demandent qu'une en-quête soit ouverte dans toutes les régions duterritoire, pour constater promptement à quel-les causes est du l'état desouffrance de l'agri-culture.

- Le sieur llugues, à Besançon (Doubs) ,propose de frapper d'un droit de 5 fr. Pal' hec-tolitre l'importation des blés étrangers , etde dégrever d'une somme égale au produit dece droit, les terrains employés à la culturedu blé,

- [rois cent quatre-vingt-cinq propriétai-res, fermiers ou cultivateurs de l'arrondisse-ment de Villefranehe-Lauragais (Haute-Ga-ronne), demandent, soit le retour au régimede l'échelle mobile, soit la création d'un droitsur l'importation des blés étrangers,

- La Société d'agriculture du Gers , parl'organe des membres de son bureau , de-

;mande10 La création d'un droit fixe de 3 fr, par

hectolitre sur le blé étranger importé enFrance.

- Cent membres du comité agricole de Par-rondissement de Gaillac ('farn), exposent lessouffrances de l'agriculture auxquelles ils asai-grlent fi'ge'a çüusçs i

4e L'avilissement du prix des produits de laterre, par suite do la liberté laissée à la concur-rencetrangére;

2' La dépôpulàiion (les çainpagnes;3° La difficulté d'emprunter sur la propriété

foncière,- llcux mille quatre-vingts propriétairesou fermiers du département de l'Aude deçr uldent;

10 Que le blé étranger soit frappé à l'entréed'un droit fixe de 3 fr. par hectolitre ;

2s Que la fgculté de mggtul'e soit suppri-mée ;

3o Que les engrais soient exemptés de tousdroits,

- Clnquante-slx propriétaires ou cultiva-teurs, dans les cantons d'Ecueillé et de Vatan([ndre) , se plaignent de l'abaissement dup;-i, de verte des cél' ales , et demandentque le gouvernement hàte l'ouverture del'enquête sur les souffrances de l'agricul-turc

Messieur's les sénateurs, poursuit M. le rap-porteur, les diverses pétitions dont je viens devous présenter l'analyse sommaire, peuvent serésunerpar une formule générale, lc'est quel'agriculture souffre et que le remède à ce M-cheux état de choses serait, soit le retour puret simple à l'échelle mobile, soit l'élévation dudroit fixe é 3 fr., selon Jes pétitionnaires lesplus modérés, et à 5 fr., selon les plus abso-lus et les plus chagrins.

Au lendemain de Ja brillantp discussion qui,dans le sein du Corps législatif, a porté une sivive lumière suries questions que soulèventles pétitions; à la veille de la réunion du comitéd'enquête que l'Empereur a chargé de les dé-battre et de les résoudre; en face, enfin de pé-titions rédigées pour la plupart en termes gé-néraux, sans aucuns faits précis cités à l'ap-pui, remplies d'allégations vagues, votre coril-missron se serait bornée à vous proposer deles renvoyer en bloc au ministre de l'agricul-ture, Si dans le nombre, elle n'en avait pasdistingué deux : celledes 173 habitants du Jura,et celle des membres du comice ;agricole del'arrondissement de Lesparre, qui sont explici-tes et ecrr'oboréps de elliflres sur lesquels il aparu nécessaire à la commision de s'expliquerimmédiatement,

L'honorable rapporteur, s'expliquant sur lesdonnées dont les membres du comice agricolede Lesparre s'appuyent pour demander que ledroit fixe soit porté à 4 francs par hectolitreafin d'établir l'équilibre entre l'impôt foncierpayépm'l'agriculteur français et le droit dedouane acquitté par les blés étrangers, exprimel'opinion que les pétignnaires ont Mit qq ap=préciation mexaete de chiffres, ce qui las a con-duits à des conséqueces erronées.

La moyenne du rendement des terres cul,tivées en céréales est de 44 hectolitres et demienviron par hectare ; si l'impôt par hecto-litre pouvait être, en effet, évalué à 20 pour400, soit 4 fr. par hectolitre, ou 58 fi', par hec-tare, le propriétaire de deux cents hectarespayerait, par conséquent, 41,600 fr. et le totalPour' les terres cultivées en Franco monteraita 2 milliards 800 millions de françs,

S'ils eussentpousséleurpaleuljusqu'aubout,les membres du comice de Lesparre se seraientsans doute arrétés devant ce chiffre fabuleux;mats ils se sont contentés de porter à un mil-liard la somme de l'impôt foncier, en sortequ'ils ont réduit des deux tiers la sommeb laquelle les aurait conduits un calcul oxa-géré,

Ailleurs, un orateur éminent, vice-présidentdu Conseil d'État, s'appuyant sur des chiffresprécis, à évalué lefonctersur les céréales A 44fr,

82 cent. par hectare, principal et centimes ad-iditionnels compris, test-à-dire au douzième du

chiffre des rnembres du comice agricole deLesparre.

Les chiffres ainsi réduits font ressortir à iipour cent, et non à 20 pour cent, lu proportionde l'impôtfoucier en moyenne, et cettepropor-tion est généralement acceptée.

Quant au droit fixe sur' les blés étrangers, iln'est pas de 37 centimes, comme les pétition-naires le prétendent arbitrairement; il est de60 centimes par cent kilogrammes pour lesblés sous pavillon français, et de 4 franc 20pour ceux sous pavillon étranger.

Voilà ce que M. le rapporteur a cru toutd'abord devoir rectifier dans les chiffres pré-sentés par les pétitionnaires de Lesparre.

Les cent soixante-treize habitants, cultiva-teurs et négociants du Jura, déclarent qu'ilrègne dans l'agriculture un malaise général,un découragement profond ; le blé étant lerégulateur du marché, du moment qu'il sevend à un prix inférieur, les autres denréesagricoles se vendent également à vil prix.

Sans contester la première partie de la pro-position, la commission doit cependant faireremarquer que, si la moyenne du prix de l'hec-tolitre est tombée de 24 fr. 55 e., en 1861, à46 fr. 41 e., en 1865, la moyenne totale sur ladernière période quinquennale est de 20 fr.31 cent., prix qu'on s'accorde à considérercomme rémunérateur.

Quant à la deuxième partie de la proposition,la commission croit devoir lui opposer le chif-fre des exportations agricoles en 4865, éva-luées en francs. Les exportations en blés, fari-nes, légumes, beurre, ceufs, huiles, vins, laines, bestiaux, etc., ont atteint 919,SG5,000 fr.,et les exportations en produits manufacturésavec des matières agricoles s'élèvent à 581 mil-lions 2ta2,000 fr.

En présence do ces chiffres, il semble qu'onpeut se rassurer sur l'avilissement généraldes prix dont se plaignent les pétitionnairesdu Jura.

M. le rapporteur, rapprochant les exporta-tions de 1865 de celles de 1845, trouve pourcette dernière époque une exportation totale,en produits agricoles directs ou indirects, mon-tant seulement à ,334,597,000 fr. Il suffit decomparer ces chiffres pour juger si la déca.dente de l'industrie agricole, durant ces vingtdernières années, est aussi réelle qu'on le pré-tend,

Si enfin on veut mesurer la rapidité du cou-rant commercial actuellement établi sur nosfrontières de terre et de mer, il suffit de rap-peler quo, pendant le premier trimestre de4866, l'exportation seule des blés et farines aété de 4,323,570 quintaux métriques, repré-sentant une somme de plus de 58 millions.

L'gpiniqu unanime des agriculteurs, disentencore les pétitionnaires du Jura, voit la causedu mal et de l'avilissement des prix dansl'an-trée en tout tengps et saris dratt des céréalesdes pays étrangers., et ici M, le rapporteurdoit opposer une dénégation absolue à cetteassertion.

Si les pétitionnaires, en effet, avaient con-sulté la loi, ils auraient vu que si certainsgrains iuférieurs, désignés sous le nom géné-rai do grenailles, entrent effectivement enfranchise, les froments étrangers payent 60centimes les cent kilogrammes, sous pavillonfrançais, c'est-à-dire un quinzième du prix et4 fr. 20 c, sous pavillons étrangers, soit le sep,dème du prix.

Examinant ensuite les prix indiqués par lespétitionnaires pour l'hectolitre de blé dans leJura, prix qu'ils établissent de 41 à I'2 et 15 fr.pour les années 1864 et 1865, ce qui permetla concurrence des blés étrangers, malgré lesfrais de transport, M. le rapporteur fait observer que l'pxamen des mercuriales du Jura en4864 et 4805, il ressort une moyenne de 47 fr.20 cent. par hectolitre pour 1864 et de 1fi fr.8j cent. pour 4865,

Or, le prix des blés d'Odessa entrésen 4865,à Marseille , et reçus et acquittés, c'est 1--diredes blés entrés dans la consommation, s'éle-vait à 47 fr. 86 c,, et eu u"admettant que 44e.pour les frais de transport jusqu'an Jura, onarrive à un prix de 48 fr. pour les qualitésmédiocres, et qui, sous ce rapport sent, nepourraient lutter avec celles du Jura.

Enfin, il faut rappeler qu'en 4865, le totaldes blés importés d'Odessa n'a pas dépassé3,070 quintaux métriques, duantitb évidem-ment insigniffanto en présence de la con-sommation et de l'exportation de la France,

Mais serrons de plus près la question, ditl'honorable memhro, et pgutrullons les unespar las âgtres les idées préconçues et lesfaits.

Si les importations règlent les prix, plus ellessont considérables, et plus ceux-ci doiventêtre bas; mais elfes sont importantes, et plusces derniers doivent s'élever. Eh bien ! en4861, année de pénurie sans égale, on a de-rnaudé l'étranger 10 millions d'hectolitres, etle prix moyen a été de 24 fr. 55 cent,

En 1863, année d'abondance sans précédent,le prix moyen est de 19 fr. 78 cent., et enfin,en 4805, après trois années d'abondance etd'importation nulle, les prix ne sont plus quede l6fr.41o,

Ainsi le prixest plus élevé quand l'importa-tion a été considérable, et il est devenu plusbas alors que celle-ci était réduite.

L'honorable rapporteur fait ensuite remar-quer que si l'importation est régulatrice desprix, ceux-ci doivent s'élever à mesure qu'ilss'éloignent du lieu d'importation , et c'est lecontraire que constatent les mercuriales enFrance.

Ainsi, tandis qu'on voit le prix de l'hectoli-tre s'élever à 48 fr. 97 e. à Marseille, centred'importation , on le voit à 44 fr. 94 e., et mê-me à 43 fr. 0 e. dans les départements de[Ouest et du Centre, que l'importation n'at-teint que faiblement.

C'est qu'en réalité, quand un pays produitet au-delà pour sa consommation, les prix serèglent sur les récoltes, sur l'état du marché,et les importations ne figurent que comme unappoint insignifiant" Au contraire, quand,comme en Angleterre, la production locale estinsuffisante, c'est l'importation, c'est le mar-

matin ne semble pas avoir une r raoJe Im-portance si l'on en considère le peu d'étendueet le sujet, puisqu'il n'était question que derégler l'ordre des travaux de la Chambre ;ruais elle contient un rrrot vraiment Trop re-marquable pour n'ètre pas relevé ('1 signalé àPattention du public.

Tout le inonde sait que l'alfairc importantequi tient aujourd'hui en suspens l'esprit de lal'rance est le conflit qui semble unurinententre la Prusse et l'Autriche, et dans lequell'Italie se trouverait certainement eutralnée.Le moins éclairé de nos concitoyens, pourvuqu'il ait depuis un mois entrouvert un journal,comprend à quel point ce conflit nous toucheet combien il est probable, s'il éclate, que laFrance y sera tôt ou tard enveloppée. Lesmou'reinents de la Bourse témoignent dans unlangage assez clair de cette préoccupation sigénérale; enfin te Constitutionnel n'a pasdédaigné de démentir avant-hier, avec unesolennité significative, un bruit répandu enEurope, d'après lequel il existerait cnn'o laI+rance, bi Prusse et l'Italie un accord ayantlieur but de conduire l'Autriche à une guerreaprès Ipquelle les trois puissances alliées sepirtagèrarentles fruits de la victoire.

Ce démenti formel du Constitutio,nrel a étéaccueilli par le public avec une satisfaction fa-cile à comprendre. Quoi d'étonnant cependantsi le Corps législatif , préférant la parole deM. Routier à celle du Constitationiet, veutprofiter, selon l'usage éabli depuis quelquesannées. de la loi du contingent pour demanderet obtenir des éclaircissements sur notre poli-tique étrangère Y Certes, aucun veeu n'est pluslégitime, plus modeste, plus cout'orrne surtoutà l'attente et au désir (lu public, Eh bien f

imaginerait-on, si on ne l'avait pas lu, lestermes dont un député de la majorité a Mitusage, pour répondre à l'annonce de cette dis-cussion, et pour déclarer d'avance qu'ellen'aurait aucun effet et ne donnerait au paysaucune lumière : Attendez sous l'orme ! s'estécrié M. Granier de Cassagnac, s'il faut encroire le Moniteur, car cette fois, vraiment, onaimerait à ne pas le croire.

Qu'il nous soit permis de le dire, M. Gra-nier de Cassagnac a fait hier ce que le Consti-

reproche à ses adversaires de fairetous les jours : il, a fait un anachronisme. Ila parlé , après le décret du 24 novembre ,comme si le décret du 24 novembre n'existaitpas. Mais ce décret existe; il y a des minis-tres orateurs à la Chambre; la publicité desdiscussions législatives est établie, et le désirde rendre ces discussions opportunes, seulmoyen de les rendre profitables , est entréavec une nouvelle vie dans notre assembléeélective.

Notre pays n'est donc pas exposé aojour-d'hui à n'apprendre que par des faits accom-plis la politique adoptée par le gouvernementsur des questions aussi décisives. Il voit avecplaisir ses députés s'efforcer deconnaltre, dansun ter t, aine mesure, la pensée du gouverne-ment, avec raison quellemonta et il préfère , quepuisse être leur portée, les déclarations de sesorateurs officiels aux oracles du Constitution-net. Personne ne croira que M. Granier de Cas-sagnac en aitdonné par avance un résumé fi-dèle" Attendez sous l'orme! est une parole quia pu paraltre spirituelle député du Geau dé is ,mais le gouveumernent, qui tonnait l'état del'esprit public, aura , nous eu sommes con-vaincus, quelque réponse plus convenable, etsurtout plus claire à faire a la France,

(J, des Débats). Prévost Paradol,- La Belgique commence à s'émouvoir de

la situation européenne, et elle prend ses pré.cautions.

Ou lit dans la Gazette de MonsS Si nous sommes bien renseignés, l'ordre

est donné par le département de la guerred'évacuer toutes les poudres existant encoredans les magasins de la place de Charleroi etde les diriger sur Anvers. Ce travail commen-cera riens les premiers jours du mois prochain.Il est plus que probable quo pour l'exécuter,l'artillerie en garnison à Charleroi sera ren-forcée d'une batterie montée,

» On s'attend d'un jour à l'autre à recevoirl'ordre de transférer également à Anvers toutle matériel de guerre qui se trouve encore dansl'arsenal de Charleroi. »

- Le projet de loi tur les orgues de Barba-ria, qui devait ire discuté hier au Sénat, a étérenvoyé à un autre moment, sur la demandedo M. Roulier , qui doit prendre la parole àcette occasion.

- M. Thiers est malheureusement toujoursassez soutirant , et ne pourra pas, commeon le croyait , prendre part aux débats siimportants qui doivent avoir lieu jeudi pro.chais au sujet du contingent de l'armée,

(Presse).

- Il circule depuis quelques jours , sur laligne de Paris à Bordeaux, un train munid'un appareil à sonnerie qui permet aux voya-geurs de prévenir le conducteur que sa pré-sence est réclamée dans le wagon qu'ils occu-pent,

- Lamirande, le caissier infidèle de la suc-cursale de la Banque de France i Poitiers, aété arrêté à New-York.

Les détails circonstanciés de cette importantecapture ne nous sont pas encore parvenus ;mais nous trouvons dans la Patrie quelquesrenseignements intéressants

L'administration de la Banque, sachant quele coupable devait se diriger sur les Etats-Unis,envoya à New-York par les voies les plus ra-pides un agent spécial, qui fut assez heureuxpour arriver dans cette ville avant le caissierinfidèle. Ce dernier, en effet, s'était embarquéen Angleterre sur le navire Moravian, appar-tenant à la Compagnie transatlantique de Mont-réal, qui relâche a Portland (État du Maine),Delà Lamirandegagna Boston, puis New-York,où, grêce au concours des agents diplornati-ques de la Franco, il fut immédiatement arrêtédans l'hôtel où il était descendu, encore nanti.d'une forte partie de la somme dérobée. Uneaction en extradition a été_aussitôt engagée, etl'état des négociations permet d'espérer uneprompte et favorable solution,

Nous ajouterons rtu l'agent de la police declé extérieur qui règle la mercuriale, sûreté de Paris qui a arrêté Lamrranue est ta

La séance continue. mémo qui; il y a quelques années, s'étaitrends ïnaftre, en Amérique, de Carpentier et

La séance tenue avant hier par le Corps- autres des employés du chemin de fer du NordLégislatif et publiée par le Moniteur d'ltiel' l qui avaient soustrait des sommes importantes,

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 3: T r e]qp;psa la lige 0 frimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1866/B315556101... · 2010-03-05 · Fait au Capitole, à Toulouse, le 30 avril 1866. Le Maire, J. AMiUTAU, ACADÉMIE

MU1 1IE DES JEUY-FLORAUX.

RemerY'iument

rtn M. nusrsvE c'necurs, FLu. MÀLNTEUeen..,

très ingr,uieusetncut , une litté raturopéeine en plusieurs langues (i), une sortede concert eù la France joue et jouera long-temps encore le rôle de chef de Sivous m, choisi pour représenter dans une

t i d d i àa ne mnesm e cette ten ance es espr tsMessiews, cer

La fidélité inviolable à une cause vaincue ]e élargir nos horizons intellectuels, a reculer lesfrontières de notre littérature aussi loin quesacrifice spontané des plus légitimes ambitions le permettent le bon sens et le bon goût, j'osede l'homme public à l'austère plaisir de vivre vous répondre que votre espérance ne sera pasen paix avec sa conscience, l'essor d'une na- tlécue. Mais, puisque c'est le moment de faire

tune ardente prématurément comprimé par le ma profession de foi je,vousdéclaro tout depoint d'honneur et absorbé finalement dans suite quej'ai voué aux chefs-d'ceuvre des nal'unique besoin do croire et d'espérer en Dieu, Lions voisines, tin culte exempt de fanatisme.toutes ces vertus frères, mais discrètes et voi- Je ne veux point m'emprisonner dans la trafées, à qui l'on a dû faire une sorto de violence dition classique, mais je ne prétends pas nonpourlesproduireaugrandjourrdel'élogeacadé- plus mien exiler. Je n'affirmerai point queinique, ne seraient-elles véritablement que des Shakespeare est un barbare, et que les Aile-superllurtus ou un luxe inutile dans une compa- mands n'ont as le sens commun inai eme comme la vôtre? En d'autres termes, le resterai fidèle â Racine età Boileau quoi u'onrien serait-il déplacé à côté du beau? Une aca dise I ' I

qdémie littéraire aurait-elle tort d'ouvrir ses Vous souvient-il de ce personnage d'unerangs à des hommes qui lui apportent, comme charmante comédie contemporaine, qui a vi-M. de l'appoint si raro 'sfté les cinq parties du inonde, qui de sond'une vie sans faiblesse, d'uncaractèreéprouvé pied léger c a croisé sa trace avec celles dupar les môles agitations de la liberté, d'une in- tigre et de l'éléphant sur' le sol do l'Inde ,telligence formée à l'école sévère du malheur, qui a parcouru l'Amérique dans tous les sens ,et d'une volonté capable de se roidir contre les ?. descendant du nord au sud , des savanesséductions vulgaires de l'intérêt? A ces ques- eux pampas, des grands bois austères du Ca-tions si souvent renouvelées, le récit que vous nada aux riantes forêts du Brésil, . qui a bu-venez d'entendre aura fourni, pour la dernière thé de sa main les froides bornes de notrefois, je l'espère, une éloquente et décisive ré- univers, = qui a vu là a des jours et des nuitspense, comme on en doit voir dans notre p11e satel-Je ti ai point connu M. de Voisins-Laver- lite, = et qui, après trois ou quatre ans de cesnièce, et je ne savais rien de sa vie avant ce courses fiévreuses, extravagantes, insensées,jour, sinon qu'elle avait été digne du nom qu'il a ayant décrit avec le bout de sa canne touteportait avec tant de simplicité, et de la noble la circonférence du globe, : goûte des délicescause qu'il honora tout à la fois par ses servi- inetl'ables à se retrouver dans un village obs-ces et par sa retraite anticipée. Mais il était do cur de la Normandie en compagnie â ûn siences familles où les qualités du coeur et de l'es- ami, de sa femme et de son chat ?- Je suisprit se transmettent par une filiation pieuse et un peu comme ce personnage ; sans être alléininterrompue, avec les traditions, les souve- précisément aussi loin que lui 'ai pourtantnirs et les images dos ancêtres; si bien que, fait nia tournée obligée dans le tonde ntellec-pour juger le père, je n ai qu'à porto mes re- tuel, et j'ai vu plus d'un pays étrange, j'aigards sur le fils, et le preseutm'explique le contemplé plus cl'un site saugrenu, je ove suispassé. J'entrevois une ante sérieuse et forte, penché sur le bord de plus d'un ahime rocail-plus naturellement tournée eu dedans que ré-- leux. L'Espagne picaresque a étalé devantpandue au detrors, s'initiant avec une moi ses haillons )otiques et son arrogantepessionuée aux jouissances exquises de la puer gueuserie ; l'auteur do Manfred m'a promenésie et de l'art, se faisant un fonds personnel de , travers les mornes régions de la mélancoliepensations délicates, d'impressions choisies, de et du doute; je me suis égaré avec l'auteurvoluptés idéales et de gr:uides pensées ; trop de Faust dans les brouillards d'une poésie sa-ciocentrée peut être, trop repiiée sur elle- Curée d'abstractions ; j'ai suivi avec Dante lemême noir s'abandonner jamais au plaisir de chemin roide et sauvage qui mène à la cité do-rien ttrc' a'tire, trop P" 'aéoceultee d'ailleurs des lente, et j'ai entendu les soupirs, les pleurs,graves questiô^s d'au delà, pour ne pas dédai- les cris perçants qui retentissaient dans cetgner le bourdomient passagor de la gloire air sans étoiles. Mais quoi? Ce n'est jamaislittéraire ; sensible un °"u1 joi r au prestige saris ravissement, sans une impression de vo-de la gloire politique, parce ci ,. allait coui'Ii' luptueux hiefEtltre, qu'au retour de ces péré-ce jour-là au-devant d'un péril, et n' grinations lointaines, je venais me désaltérertrône menacé; puis, refoulée dans son isoler aux sources pures et lins ides de l'esprit l'ran-pment par le flot révolutionnaire; se penchan talors avec angoisse vos cet avenir mystérieuxoù il n'y aura pas de déceptions puer ceux quiont cru et adoré, alnrnant toutes ses facultésdans la seule pensée du salut, et restant ainsi,jusqu'à la dernière heure, anéantie devant lacroix... Il y a des existences plus brillantes etplus bruyantes : il n'y cu a pas de plus pure,de plus chrétienne, do plus modestement héroï-que.

Lvidem eut, iylessieurs, en insistant commeje le dois sur la louange de mon prédécesseur,je ne fais qu'ajouter à vos regrets et mettredans une lumière plus vive, l'insuffisance decelui qui vient le remplacer. Aussi, ne sau-rais-je vous dire jusqu'à quel point je fus sur-pris d'abord, puis ému, charu é et reconnais-Saut. de l'honneur insigne que vous m'avez faiten m'appelant à siéger parmi vous. Cet lion-four que d'autres plus digues ont attendu pluslongtemps, ja m'étais promis de ne le solliciterqu'à mon tour d'age et de mérite, quand destravaux sérieux auraient pleinement autorisécette ambition, et je rue plaisais à regarder cetitre de mainteneur contute u'ie des récont-penses qui devaient consacrer rota carrière la-borieuse, et projeter leur clous éclat sur le soirde ma vie. Des amitiés impatientes, impruden-tes peut-être, trop indulgemmtes à coup sûr, enont jugé autrement : elles m'ont porté toutd'un coup et comrno enlevé sur ce liant som-met, dont je commençais tout au plus à gravirles premières pentes, m'imposant ainsi la sin-gulière obligation, que j'accepte d'ailleurs trèsvolontiers, de mériter après coup le succèsqu'elles m'ont fait avant le temps.

Je vous remercie donc, au nom de l'EcoleNortnale, dont vous ne serez pas étonnés quos'évoque le souvenir en ce moment et en celieu ; car je me suis habitué à ne jamais sépa-rer sa fortune de la mienne, mauvaise oubonne, et j'en veux dire aujourd'hui, ce queJeanne d'Arc disait de sa bannière: «qu'ayantété souvent à la peine avec moi, c'était bienraison qu'elle fût à la gloire.

Je vous remercie encore, au nonl de l'Uni-versité, que vos suffrages ont honorée mie foisde plus en rna personne; car, quelque étroitque soit le lien qui l'attache au pouvoir, etquelque indépendance qu'elle puisse affecter àdégard du public dans l'accomplissement deses devoirs professionnels, elle ne s'en préoc-cupe pas mens du milieu où son actions'exerce, et il n'est pas pour ses labeurs de sa-laire plus délicat et plus noble que la certituded'avoir conquis les témoitis et les juges les plusrapprochés de soi enseignement. Le philoso-phe éminent, le professeur admiré, qui doitêtre votre organe aujourd'hui, vous dirait aubesoin avec plus d'autorité que moi si, de tou-tes les récompenses dont on nous paie, cellesqui nous viennent de l'opinion publique nesont pas encore les plus réelles et les pluschères.

Je vous remercie enfin, au non des lettres,et plus particulièrement de ces lettres étran-gères quarwn sacra fero. Et ici, Messieurs ,quand je nie remets eu l'esprit la réception sibienveillante que vous m'avez ménagée,et cette unanimité précieuse avec laquellevous avez accueilli ma candidature , je nepeux pas et ne veux pas me dissimuler quovous avez eu moins d'égard sans doute à mavaleur personnelle, qu'à la haute importancedes études dont j'ai l'honneur d'être à Toulouse!'interprète officiel.

Vous avez cru que l'Académie des JeuxFloraux devait s'associer en quelque manièreà cé grand mouvement civilisateur de notresiècle, qui tout en rapprochant les peuples,en mnètant les idiémes, eu confondant les sen-tirnçnts et les idées de l'humanité, ne tendà rien moins qu'à établir, çvutu p on l'a dit

çais rmul' palpitait d'aise au chantjoyeux et clair rte l'alouette gauloise, et )'auraisdonné toutes les scèna° grandioses, toutes lesforêts vierges et toutes lés Alpé. a1u monde ,

pour le seul aspect de ce petit clocher (lUi "n-bolisait à mes yeux la foi de Bossuet, de Pascalet de Laurartinc I

Il est vrai que, dans la pensée de certainscritiques, notre littérature fanraise ressemhleà un paysage rectiligne, symétrique et nivelé,ou bien encore à un de ces beaux pares mo-narchiques, arrangés pour le plaisir des yeux,et remplis de points de vue choisis. Boileau ena été le grand ordonnateur, et il y a si bienmarqué l'empreinte de son génie morose etcompassé qu'il en a fait une série de noblesspectacles et couture une suite étudiée de pro-menades tirées au cordeau. C'est le pays dubon sens.et des vérités moyennes, d'où l'inspi-ration, la fantaisie et l'originalité ont été sévè-rement bannies , comme subversives de labeauté régulière et classique.: Entre les di-verses sortes d'imaginations, il v' en a unetoute pleine de cérémonies officielles et nra-guiliques , de gestes contenus et d'apparat,de figures correctes et commandantes, uni-forme et imposante comme l'ameublement d'unpalais (2), x C'est à elle, ajoute-t-on, que nosprosateurs et nos pontes ont emprunté la Cou-leur de leurs inventions et de leurs récits.Nous sommes le peuple le plus spirituel de laterre, et le plus ennuyeux. Tous nos tragiquesréunis depuis Corneille jusqu'à M.n'auraient jamais pu produire quelque chosede semblable à cette étonnante bluette qui s'ap-pelle le Songe d'une Nuit d'été. Condenseztoutes les facultés puissantes de nos lyriquesdepuis Malherbe jusqu'à Le Brun, et vous n'enexprimerez pas un sentiment comparahle àcelui qui s'exhale de la ronanao de Mignon.Supputez par la pensée tout ce qu'il auraitfallu do moralistes comme Charron , Nicole,Arnauld et Vauvenargues pour concevoir etpour écrire une rouvre approchante de donQuichoUe ou seulement de la Griselidis deBoccace. Bref, nous avons trop do bon senspom' étire originaux.

Eu vérin I niais du train dont on nousmène, il me semble déjà qu'on pourrait pré-voir l'heure où le bon sens, je me trompe, où lesens commun deviendra la chose du inonde laplus originale.

Ah I Messieurs, que ce sont là de singuliersgriefs contre une littérature, où d'autres, sicompétents, si dignes de foi et de respect, sesont plu à saluer R l'image la plus complète etla plus pure de l'esprit humain i (3) n Et quenous sommes bien commue ces riches blasésqui se meurent d'inanition et d'ennui au seinméme de l'abondance et des plaisirs i Nousavons pris habitude de trop bonne houle avecles chefs-l'ouvre de nos siècles classiques, etc'est pourquoi nous ne savons plus goûter cescréations merveilleuses , qui furent commedouées du souille immortel, revêtues de l'en-chantement du style, et marquées des signesde l'impérissable beauté. On nous à traités dèsle collège, en véritables enfants gètés. Ot nousa mis entre les mains, pouf servir d'accompa-guernent et de dvstr°aotlon aux règlos de la syn-taxe, les plus délicieux ou les plus tiers poisrues qui aient jamais charmé des oreilles hu-maines depuis les temps do Sophocle etde Vir-gile. Cette familiarité précooe a Qui par amor-tir et par glacer en nous le sentiment de l'ad-uviration. A force d'entendre (lire par nosmai-tres tout le bien qu'ils pensaient de Corneilleet de Racine, nous l'avons cru sur parole, et

(1) J. J. Weiss, Essais sur l'histoire de la littéra-tore française.

(22) Taine, histoire de la Littérature anglaise.(ji) Nisard, histoire de ta Littérature française,

nous avons' négligé de nous le prouver à hous-méures. Mais qu'un jour, le hasard nous ayantconduits dans une salle de spectacle, nousayons eu la bonne fortune d'entendre une ar-tiste incomparable réciter les beaux vers dePhédre ou (k Polgeucte, quello surprise pournos intelligences, ou, pour mieux parler, quellerévélation I Eh quoi ? nous allions chercher àl'étranger des figures plus originales, des ty-pes plus achevés de la nature humaine, desincarnations plus complètes et plus vivantesdo la passion I Insensés que nous étions ! etnous avons pu méconnaltre si longtemps cescréatures idéales, cesichastes filles de L'antiqui-té, Pauliue, Mérope, iphigénie, Monime, et vousaussi, plaintive et touchante Bérénice, vous enqui Racine a déposé tout ce qu'il avait de ten-dresse délicate, de mélancolie dans l'âme etde larmes dans le génie I Et nous trouvionsque ces femmes ne savaient pas aimer, parcequ'elles conservaient toujours' la dignité deleur sexe, et le parfum de leur pudeur, parceque la passion chez elles était sobre et contenueçotnme le langage, parce qu'elles n'allaient pass'accouder rêveuses sur un balcon et conver-ser avec les étoiles, en attendant le bien-aimé,parce qu'elles no se laissaient pas glisser dansl'ab1me éperdues et affolées, en cueillant desrenoncules ou des vergiss main nicht 1 Nousnous laissions séduire au vêtement pittores-que des poésies du Nord, et nous ne voyionspas que, sous ce costume grec ou romain dontl'art exquis de nos tragiques les a enveloppés,il y avait aussi des êtres pleins de vie, dessentiments modernes, l'esprit même du chris-tianisme avec ses luttes et ses sacrifices, lecour humain tout entier, avec ses défaillanceset ses reprises, le réel, enfin, tel que notreraison le conçoit, réminiscence splendide d'unmonde perdu, comme le voulait Platon, oumieux, pressentiment sublime du morde àvenir, comme nous l'apprend saint Augustin !

Oui, certes, si l'étude des littératures étran-gères a été jugée utile et féconde, c'est justo-ment parce qu'elle tourne au profit et à lagloire de la nôtre, et qu'elle nous fait mieuxsentir ce que nous valons et qui lieus sommes.J'en ai pour garant la méthode suivie par lebrillant professeur qui, depuis bientôt vingtans, faisait marcher de front ce double ensei-gnement des lettres françaises et étrangèresavec l'éloquence entrainante que vous lui con-naissez, puisqu'il est votre confrère, et quirendait presque inutile la création de la chaireque j'ai l'honneur d'occuper. Ils ne compren-dront jamais à fond le véritable génie de laFrance, ceux qui se sont claquemurés commeLa Harpe , dans l'admiration exclusive denotre grand siècle, tenant pour monstruositéset pour inepties tout ce qui s'est écrit audehors, pe daignant pas meule çgvfjf les tra-ductions ggi,s'èn sont laites, estimant que Sha-kespeare, Cervantes et L'Arioste ne valaientpasla peine ciu'jlg ae sçraiaptgonnée polir lesjnlmq-ler. Ceux qui n'ont pas vu en décembre, la qa-ture engourdie sous son linceul de neige, et lesarbres, dépouillés de leurs feuilles, se tordantsous l'dpre morsure de la bise, et les grandsnuages grjs s'abaissant sur la tare tlssimbrieet aluette, toutes oea trustes Images de l'hiver,tout ce deuil passager de la création, ceux-1hue goûteront pas dans leur ehai'me véritabloet dans leur plénitude absolue lés sensatiouspénétrantes des premières caresses du prin-temps; ils n'aspireront pas avec délices lestièdes émanations du renouveau; ils ne s'ex-tasieront pas devant toutes ces beautés per-dues et retrouvées, la a rosée du matin et labrise embaumée du suir, les prés verts ut leciel bleu, les arbres constellés de bourgeons,et le sol diapré de peurs.

De tels contrastes sont nécessaires,Messieurs,pour nous fairé comprendre le suprême bien-fait de la vie. - Ils ne le sont pas moins pourouvrir de nouveaux points de vue et des ho-rizons plus larges sur les choses de l'esprit. Ilfaut avoir voyagé des bords de la Tamise auxrives do l'Arno, et des sommets de l'Erzgebirgeaux gorges do la Sierra Morena, pour saisir laFrance en ce qu'elle a de meilleur et l'apercc-voir en ce qu'elle a de plus expressif et de plusoriginal.

11 faut s'être enfermé plusieurs années dansl'étude de la poésie allemande, ' par exemple,et quand on aura vécu dans cette atmosphèrebruineuse où s'agite tout un monde de spectreset de'revenants, dechasseurs noirs etde dames

t hiboux,flanches, d'hommes sans ombre et dequand on se sera peuplé l'imagination tics sinis-tres légendes attachées à chacun des vieux

du Rhin, quand on aura frissonné biendes nuits devant les drames de Werner, lesballades de forger et les contes d'llofllnann,quand la tête en feu, la poitrine haletante, lesmains crispéesau souvenir de ces épouvanteset de ces horreurs, on se débattra comme sousl'én'einte d'un rêve étrange, d'une vision hal-lucinante et fantastique, qu'on lise alors unesimple fable de La Fontaine! Quel apaisementsoudain ! quelle détefte de topt votre être ! etquel ravissement inexprimable! comme on sesent renaître au contact de cette poésie à la loissi naïve et si sensée, si humaine et ?siçaise t Cu p'est qu'un mjnee ruisseaq, ruaiscomme l'eau en est transparente et pure ! l'idéen'est pas toujours nouvelle, car notre poèteprenait aussi son bien partout on il lo trouvait;niais comme il a su l'encadrer dans une l'ormedo récit originale et naturelle, en y ajoutaittout ce qui plait au coeur, et tout ce qui en-chante l'esprit, le sentiment ingénu, la mali-cieuse épigramme, la pointe de douée philoso-phie, et la note do mélancolie rêveuse qui lerapproché de ceux de notre ûge I On parle deWertber comme du premier qu'ait ttauehé fitpoésie de la nature et qui en ait su raviver lecharme oublié depuis Virgilei mais croit-eu(loue qu'il fût insensible a la mystérieusebeauté des grands bois et à la tranquille rua-jesté des chatps, celui qui s'écriait un jourdans un élan d'euthouslasrne contenu 1Sclltude, oh je sens un douceur secrète,Lieux que j'aunal toujours, r e pouirals-je jamais,Loin du monde et du bruit, goûter l'ombre et le

[frais i'Oh ! qui gn'arfNtara sous vos sombres asiles I

Je me donne trop facilement cause gagnée,dites-vous Eu cherchant mes points de com-paraison dans les régions les plus élevées denotre Parmiasse français, je prépare à ma va-nité nationale des triomphes puérils. II y a eu,dans toua les siècles et dans tous tes pays ci-viljsés, do Ces génies exceptionnels qui appar-

tiennent moins à tin peuple qu'à l'humanitémiînic, qui refiétent moins ici opinion,estendances et l'esprit de la sou:léoù rIs eéeuremt,que les aspirations eoinniuncs,les instincts uni-versels, les sentiments généraux, et dont lesoeuvres partant sont le patrimoine légitime dequiconque vit, sent et pense. J'accepte l'objec-tion, j'oublie quo Corneille, Racine, Molière etLa Fontaine ont écrit en français, je confesseq -a leur gloire n'eût pas été moindre, ni moin-dres leur puissance et leur originalité, si le sortles eût faitnaltre à Florence ou à Berlin. Je nedemande pas même une concession réciproquepour Dante, Shakespeam-e, Gothe ou Calderon;je laisse aux étrangers le privilège exclusif deces grands noms dont ils ont besoin pour seconsoler de notre supériorité, etje rue bute (leredescendre dans les latitudes moyennes denotre littérature, dans cette espèce de zônetempérée où le génie ne fleurit plus, où il fautse contenter des simples produits du talent etde l'esprit.

Au risque de vous surprendre un peu et devous mettre en défiance contre la sûreté de mongoût, je n'hésite pas à dire que c'est là, dansces ouvressoi-disant secondaires, que se ren-contrent les traits les plus saillants du géniefrançais, la portion neuve, originale, et déci-dément inimitable de ce génie. Tandis que lesgrands hommes de tout à l'heure, écrivant envue de l'humanité, travaillaientsùrdes thèmesuniversels et éternels, et n'aspiraient qu'àpeindre ou à chanter ce qui ne passe ni nechange, Dieu, la natureet les passions de l'àte,les invariabiessujets de toute poésie, voici toutun essaim de beaux esprits qui ont poussémoins haut leurs visées, qui ont borné l'effortde leur muse pédestre à esquisser d'un crayonléger les monrs, les sentiments, les goûtséphémères, les travers sans cesse renouvelésde la société ondoyante à laquelle ils se trou-vaient mélés C'est Regnard clans ses comé-dies, Mine de La Fayette dans sa Princesse deClèues, Le Sage dans son Gil-Bias, Montesquicuclans ses Lettres Persanes, Voltaire dans sescontes, l'abbé Prévost dans ses romans, Beau-marchais dans ses mémoires... Si jusqu'icije n'ai fait que parer les coups, je reprendsl'offensive à présent, et je dis

Entre les diverses sortes d'esprit, Il en estune qui se uranifestepar la justesse de l'idée, lasimplicité et la clarté de l'expression, la finesseet la rapidité du tour. Avec tout leur désir dese l'assimiler, les littératures étrangères n'ontjamais réussi qu'à s'en donner l'ébauche ou laearicatut'e, ce qu'on appelle concetto en Italie,humour en Angleterre. Croit-on parque l'auteur de Lfudibras ou l'auteur de Gtlhuer, soient dés écrivains s1)irituols'1 on setrompe ; ils srlveat combiner violemment desidées hétérogènes, donner un corps à des él5-ments réfm'actaires, mettre cri Jerl toutes lesressogrges d© leur lmnaenso érudition, pour enfaire jailir(les fusées, des feux d'artffice d'ex-centrloité, comme ils disent; mais ils n'ont pasd'esprit. De même en Italie : Pulci, l'Aretin,Mariai, et l'Arioste lui-même, exc llent à pré-scvter une idée sous une furnné piquanto ougracieuse,à in rolover eu basse, à l'affiler epointe, à la tourner dans tous les Sens, à enextraire le sublimé, l,t nn.tessonce, le fin dufini ils rl'ont Ïtes ale rivaux dans l'amphigouri,pas même en Allemagne, ni dans l'hyperbole,pas môme en Espague; mais ils n'ont pas d'es-prit.

L'esprit que j'entends est un don particulierà notre race, mn je fie sais quoi qui ne s'ap-prend pas dans les livres, qui ne se eommnuni-que pas par l'étude, qui n'a rien à démêleravec la faculté raisonnante, qui se dégage toutnaturellement de l'être pensant, comme le par-fum se dégage de la fleur, et qui n'est eu effetqu'un parfum, quelque chose de subtil, d'ailé,de diaphane, un atôme brillant que vous nepourriez saisir tour l'analyser, sans qu'aussitôtil vous glissât Ventre les doigts, une flammeimpalpable, une étincelle, une de ces bulleslégères qui montent à la surl'ace des liqui lesferuventés, qui viennent on ne sait comment,et s'en vont on ne sait où.

Ce n'est rien et c'est beaucoup. Nos pères enraffolaient, et nous-nrêmnes nous l'aimons en-core, parce que les révolutions que nous avonstraversées n'ont pas eu de prise, Dieu merci,sur ce charmant héritage de l'ancien régime, etqu'il s'est rencontré parmi tes novateurs desgens intéressés à ne le point laisser proscrire.Mais en vérité, je no vois pas pourquoi je rarodonne tant de peine à définir l'esprit françaisdans un lieu connue celui-ci, où la traditions'en est si bien conservée, où je n'ai qu'àgarder autour de moi, pour m'assurer qu'ilpetit se produire encore, et dans les conditionsles plus diverses, avec la môme grâce, le rué-mue éclat, le môme bon goût qu'autrefois. Cetesprit, dont on fait trop bon marché à l'én-an-ger parce qu'on l'y trouve sans doute un peutrop vert , il a si bien pénétré de toute partnotro littérature classique, qu'il en est devenule signe particulier, le trait le plus accentué,cornue qui dirait la marque de fabrique, Nosgrands tragiques lui ont payé leur tribut, en unjour de déhanche; l'austère Pascal n'a pu s'endélhndre au milieu de ses méditations sur l'in-fini; le sage Boileau, le grave tMontesquieu, lefougueux Diderot, le sombre Saint-Simon , lestudieux Fléchier, tous ou à peu près , ont exploité avec un égal succès cette veine d'hu-meur gauloise, badine, satirique et attique enmême temps, Si étrangère à leurs préoccupa-tions habituelles, à leurs travaux préférés: etleur autorité n'en a pas été diminuée, leur eré-dit n'en a pas souffert, j'allais presque dire, aucontraire l Or, que faut-il conclure de ceci, si-non quo la monotonie, la régularité, la pompecérémonieuse qu'on a tout reprochées à notrelittérature, pourraient bien n'avoir jamaisexisté que dans l'imagination chagrine ou dé-voyée de certains critiques ?

La monotonie I hélas I Messieurs , j'apprendschaque année à mes dépens et aux dépens deceux qui m'éoqutent, que les littératures étran-gères en sont encore moins exemptes quo lanôtre. Qui retrancherait de la poésie espagnolele Sentiuterrt de l'honneur, les souvenirs de lacroisade contre les Maures et les principauxarticles du dogme catholique, risquerait fort dela voir réduite à zéro. Qu'aurait été la poésieitalienne (liante mis à part), si la galanterie etles batailles n'avaient fourni un aliment iné-puisable à la paresseuse activité de tant debeaux génies ? Prenez toutes les femmes deSchiller, depuis des Brigands jusqu'à

la Thécla de 1Vallenstein, et dites-moi si ellesn'ont pis l'air d'aviir été coulées en qui:dgticsole flans le môme nmoule, tant elles reprodui-sent toutes le type de la perlcction la plusidéale, tuais aussi la plus dése prrémeut uni-forme I Que j'aurais beau jeu a évoquer, én re-gard de ces blondes sentimentales, toutes lesfigures mutines, rieuses et si diversement ai-mables qui peuplent le riche autour de notrelittérature! C'est à vous que je pensoen ce uw-ment, incompréhensible Marron Lescaut, àvous si coquette et si tendre, et qui avez sïbien justifié chez nous la douloureuse exclanr*-tion du grandpoete anglais :hrailtg, lhy nainets woman 1 c'est à vous que je pense, et â tantd'autres de vos smurs, entrevues un jour parMarivaux, liegnard, Gresset, Sedaine et Beau-tnarcbais ! Qui leur a donné à toutes cettejoyeuse physionomie qu'on leur commnalt, qui leura donné cette allure nette et décidée , ces sail-lies par où elles tranchent sur' les Dorothée,les Marguerite et les Charlotte, qui leur adonné ce charme durable, et ces giàees tou-jours sereines, et cette immortelle fraleheurqui peut braver sans fard l'effort des années et.des siècles? Est-ce le génie ? - Non, ce n'estque l'esprit.

J'ai nominé Marivaux, et je n'ai pas certaine-ment l'intention de lui mettre une étoile aufront, ni de lui décerner un triomphe posthumedont il serait le premier à s'étonner. --- Maisest-on juste divers Marivaux, quand on a ditavec Voltaire qu'on espère bien ne rien comprendre à ce qu'il a écrit ou bien encoreque a cet homme, qui savait tous les sentiersdu coeur humain n'en a jamais connu lagranteroute ?

Il y a en littérature, comme en politique,des préjugés, dont beaucoup de victimes esti-mables ne se sont pas relevées, et c'est parfoisdommage. Marivaux est du nombre : il vautmieux que sa réputation, et je le tiens pourma part, avec tous ses défauts qui ont eu l'hon-neur d'introduire un mot nouveau dans la bri-gue littéraire, je le tiens pour un des rcprésun-tants les plus vifs et les plus originaux de l'es-prit français. De quoi l'accuse-t-on eu somnme?d'avoir sacrifié le fond de sa pensée aux enlu-minures dont il l'a parée,d'avoir décomposé lessentiments et les idées jusqu'à les réduire enune sorte de poussière brilllante qu'il jette auxyeux de ses lecteurs, d'avoir l'ait dégénérer l'é-tude du cour humain en un délicieux popillo-ta go, où les menus détails de la casuistiqueamoureuse sont traités avec autant de curie-sité et d'ampleur que les plus sérieuses mani-festations de la conscience et les pins noblesliassions de l'âme. C'est ù-dirc qu'il est unpsychologue raWné et subtil qui abuse de cettefaculté toute française de l'analyse en l'appli-quant à des fractions infinitésimales de senti-ment, et qui fausse l'instrument dont il se sertpour en vouloir jouer avec plus de talent etplus d'art que les autres. La profondeur dansle badinage, voilà son vice, et il est plusaisé, 'e pensa, âc 18 que de l'imi-ter. Mais si )'un voulait bien considéra queles iératures étrangères, avec tous leurschefs-l'ouvre de genres si divers, n'offrentrien de comparable à cette bue, causerie duLegs et des 1%ausses Confidences, à cet espritalerte, prime-saucier, délicat, qui circule à tea-vers tous ces jolis riens, et les relève si vive-ment, même à propos de marivaudage ou necraindrait pas d'affirmer et de proclamer hieshaut l'originalité de la littérature française.

Savez-vous ce qui manque à ces génies dusecond ordre pour reprendre dans l'estime descritiques le rang qu'il n'aurait jamais dû per-dre? Il leur manque un acte de naissanceconstatant qu'ils ont vu le jour dans un comtéd'Angleterre ou aux alentours do la Forêt-Noire. Nous n'aurions pas al vs assez d'hom-utages à leur prodiguer, ni assez de couronnesà leur tresser. a Commuent se fait-il, ô Mécène,que, dans quelque état que l'homme sa trouveplacé, soit qu'il l'ait choisi lui-méme, soit quole sort l'y ait jeté, il n'en soit jamais content,et regarde toujours avec envie celui des au-tres?' Ainsi parlait Horace, ce Parisien del'antiquité, et à dix-huit siècles d'intervalle, il .

nous jugeait déjà tels que nous sommes.Et cependant, à y rei der d'un peu j rès,

je rie sais pas si ces littératures étrangeres,qu'on nous représente commune si éminemmentoriginales, ne trahiraient point par plus d'unet ;roit les emprunts qu'ells ont faits à lanôtre. En apparence, il n'est point de poésiequi ait moins d'affinité que celle de Dante avecle génie français ; ruais Dante a suivi les coue5de l'Université de Paris, et là, dans la rue duFouarre, sur le chaume où s'asseyait la fouledes étudiants, il a écouté, disciple immortel,les leçons du professeur Sigier, Qui pourraitdire ce qu'il doit à la France d'alois ? Pétrar-quo et Chaucer sont plus proches parentsqu'on ne le croit, et qu'ils ne l'ont cru eux-mêmes, de nos troubadours et do nos trouvé-res du mayen-àge. L'Angleterre, si lière au-jourd'hui de son Shakespeare, qu'elle-mêmea si longtemps méconnu, l'Angleterre n'a pastoujours affecté à notre égard ces grandsairs d'indépendance et de supériorité. Je saisun temps où ses poètes , qui s'appelaientDryden , Iioehester, Pope , Addison , Con-greve, etc., s'honoraient d'être les disciplesde Boileau, et s'inspiraient directement de sespréceptes classiques. Ils nous prenaient non-seulement nos idées , mais notre rhvthmoet les lois de notre prosodie , nos toursde phrase, nos inversions et jusqu'à nos locu-tions françaises qu'ils intercalaient bravementdans leur texte. Comme le roi Charles 11, quirecevait l'argent de Louis XIV, le génie an-glais se mettait à nos gages, et portait notrelivrée. Cinquante ans plus tard, c'était le tourde l'Italie, dont l'esprit devenait, comme l'a 5ibien dit un grand critique, une dépend: ncemorale du génie français (1) ; ils ont eutoute une génération de publicistes philansthropes et libéraux, Filangieri, Beccaria, Geno-vesi, Pagano, etc., qu'on pourrait appeler rai-sonoaltlement la monnaie de Montesquieu. Ma-cbiavel ne se reconnaltrait plus dans ses coin -

Le plus indépendant de leurs poètesdramatiques, l'impétueux Alfieri, qui nousdétestait cordialement, n'en a pas moins passésous les fourches caudines de l'imitation fran-çaise, et lots même qu'il s'en défendait avec leplus de véhémence, il ne faisait que reproduire,dans ses admirables tragédies,tes qualités et tuadéfauts de notre système théatral. Enfin, vers,

(t) Villemain, Cours de Littérature française.

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 4: T r e]qp;psa la lige 0 frimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1866/B315556101... · 2010-03-05 · Fait au Capitole, à Toulouse, le 30 avril 1866. Le Maire, J. AMiUTAU, ACADÉMIE

le même temps, une littérature entière se dres-sait par delà le Rhin, comme une protestotiouvivante contre l'empire de la nô ro. Sous lesauspices de Lessing etde liiopstock, une jeuneLaudvvehr de poètes inspirés, p!autait hardi-ment son drapeau dans toutes les provincescon-quises par lu pensée française. Efle préludait au48L) de l'épée par le 1813 de la plume. Certes,Messieurs, ce Tugenbunddes intelligences a vuil-laminent tenu ses promesses; mais l'all'ranchis-setnent a-t-il été aussi radical qu'on se l'étéitpromis? sans parler de Wieland, qui est en-coro un des Barres, que sont les premiers hérosdo Goethe et de Schiller, sinon les élèves deJ.-J. Rousseau? Cet étrange IZarl Moor, qui sedit né en Hranconie, et fait sonner si haut sanationahté germanique, j'ai bien peur qu'avautde se faire brigand il n'ait hanté plus que deraison nos clubs, nos salons, nos cafés; il a dûtâte le sabbat aux Tuileries, en compagnie deses bons amis les philosophes; il sait par courson Ensile ot son Contrat social. Et F erdi-nand (lu \Valther?Ne pas l'avoirvu Jigurin dans les t'onusrlics larmüyantcs deDtut:rot, sous le mmni de Dol val ou de Suint-Albin `P Il venait sùrenr'nt de lue Ileivétius,Coudoreet OU Raymtl, quand il débitait devantsdn père les belles tirades que vous savez surle préjugé de la naissance.

J'en ai assez (lit, j'en ai trop dit peut éti -,pour voue prouver que mon commerce ob,i;éavec las lettres étrangères ne ni'a pas du toutblasé sur tes mérites et la précellence du géniofrançais. Je sais qu'en faisant la profession defoi que tous venez d'entendre, en attribuant ànotro littérature classique tous les dons sérieuxet charmants qui l'ont placée si haut d'ansvôtre admiration, la profondeur dans l'étendue,la variété dans l'unité, l'originalité dans lebon sens, je nie suis donné le tort de plaiderune cause depuis longtemps gagnée dans cetteenceinte, et d'enfoncer, comme on dit, uneporte ouverte. Mais prenez garde, Messieurs,que ce qui vous semble lieu commun, pourra&tre taxé ailleurs de paradoxe, et que nosrands siècles littéraires ne sont pus en sibelle posture aux yeux de la critique moderne,

qu'il soit absolument superflu d'élever la voixen leur faveur. Aussi longtemps que les atta-ques sont venues du dehors, aussi longtempsqu'elles se sont produites sous la plume d'unSchlegel ou dans les pages d'une revue an-glaise, nous avons pu nous contenter de sou-rire, et nous ranger discrè!.ement pour laisserpasser le flot des diatribes intéressées et desépigrammes sans péril. Aujourd'hui, l'ennemiest dans la place : c'est en France môme quele génie français est contesté, méconnu et niéavec le plus d'audace et de sans gêne. On acoWWOUCé par bafouer lioileau, qui ne repré-

MERLE, marchand Fripier,Boulevard Napoléon, 26.

Vente, achat et échange de objets d'art, antiquités, vestiaired'homme et de dame, linge de corps et de tahle, dentelles, bijoux, vieux ga-lons, épaulettes, équipement militaire. Ori se rend à domicile, en ville, sursimple avis. Pour le dehors, écrire franco.

Cette maison unique à 'Jouteuse , se recommande aux acheteurs par lavariété des articles qu'ils y trouveront , aux vendeurs pour les prix avanta.geux qui seront offerts

,vu l'écoulement facile de toute marchandise.

À VENDRE , un HARMONIUM TRANSPOSITEUR , d'Alexandre.

guère d'autre obligation que' de défendre, en-vers et contre tous, le hou renon de votre fon-datrice, et (le' dans votre heureusecontrée le culte du gay sçavoir, eu y perpé-tuant ces gracieux concours, qui chaque annéefont reverdir sur de jeunes f. onts la palme de)'immortelle poésie, Mais le siècle a marché:une situation nouvelle nous crée de nouveauxdevoirs. Nous avons autre chose à protégerque l'institution de Clérnence-(saure, qui

n'esti euaeée par personne, que je sache. C'estI?idéal du beau et du vrai qui tend chaque jolià s'obscurcir dans les eprits; c'est la brutalitédes appétits rnaténels, l'amère et ilcre voluptédes joies impures qui se substitue partout auxchastes jouissances de la pensée et à la sainteloi du travail; ce sont les principes morauxqui succombent ,entraînant dans leur chuteles principes littéraires, et jusqu'au souvenirde notre ancienne grandeur intellectuelle;c'est la foi politique qui chancelle; ce sont lesÿveux qui s'en vont... En présence d'un pareildanger, je n'ai plus qu'un mot à vous dire quirésume en lui seul tous nies devoirs, aeadcmi-(tues et autres Je tnatntendrai!

Pit IX DES GRAINS.(Lu 30 avril) .

Blé fin roussillon 80k. net 18 25 à 18 75ladette ?tU k ,. 18 à 18 25é fin (80 k .. 17 50 â 18 »

131é mitadin fin ,80 k !. ; .. 17 25 à ,Blé rnitadiu (79 k.. , , 46 75 à »

yeigla. . 1,2 . à l2 50Haricots. , ........ , 47 , à I8 »Fèves . 10'75 à 41 ,

40 25 à , »

Mais blanc ....... , , 10 , à 40 25Vesces noires .. t . 20 , à » ,Orge'. ; ...... , .... 11 50 à 12 ,Avoine . ...... 12 » à » ,Graine de trèfle (100 k). o, 100 » à 405 »Graine de luzerne l'heet.. '. l'i , à ,

Sainfoin (50 k.).. 105 » à 120 ,Colza............. . . à » ,

Les prétentions des vendeurs sont très fer-mes , et nos acheteurs ont eu un peu plus decourage qu'à nos derniers marchés.

Fourrages.Foln (50 kil.). . , 4 25 4 50Sainfoin nouveau (50 kil.) . . . 4 25 4 50Luzerne (50 kit.). . . . 4 , » ,Trèfle (50 kil) . . . . . . , , , ,Paille (50 kil.). . . . . . . 2 30 , ,

Rois a brûler.Bois, stère 1r qualité. .Idem, id. 2 qualité. . ,Idem (les 50 kil.) . . . . . . 1 60

Spiritueux.Réziers, 27 avril.

Alarché des 316.

Gants, 50 fi-. puni' J47 pièces.Mots chauds, 52 fr.Novt tnbre et décembre , 53 ll'.Marc, ti-i.,jroniblC, 4,1 fr.

Pézenas, 28 avril.Cours du jour , 50 s»Nombre de pièces faites, 43 »»Avril, 50 »»Mois Chauds, 52 50Septembre et octobres, 53 ,»Disponible Four Cette, 51 50Disponible joui Iléziers, 50 »»Avril, idem, 50 »»Chauds, idem, 52 50

DÉCBS Du 2'J avilit 1866.Vidai (Marie), 45 ans, née à Villefranehe

(Haute-Garonné), épouse Arnaud, journaliergravette Saint-Michel.

Lafl'ont (Basile), 60 ans, marchand, né àToulouse, place de la Dam ade,12.

Demay (Marie),1 an, née à Palan (Pyrénées"Orientales), rue des Jardiniers, 35

Penrient (Vietorine f baume), 3 ans , néeà 'l'oulouse, rne des Pénitents gris, 2.

Tatarau (.joseph), 61 arts, 'l'isserand, né àCouladère (Ilaute-Garonne), avenue de Lom-bez.

Gazelle (Marie), 24 ans , fleuriste, née àMarsac (Tarn).

Saffont (Jean-Marie), 2 ans, né à Toulouse,rne des Blanchers, 20.

Castex (Jeanne-Marie), 78 ans, née à Lis-sac (Ariége), veuvé Campourcy, rue de Cugoaux, 2.

C1IEM NS DU FER DU pMiDt ET DU NORD DEL'ESPAGNE.

Excursion en Espane.Des billets d'aller et retour à prix réduits se-

ront délivrés du 4 au 24 mai inclus, au départde BonDEAUx.

Ils seront valables pendant quinzejours avecarrêt facultatif dans les gares expagnoles ci-dessous désignées

Saint-Sébastien, Vitoria, Burgos, Valladolid,Avila, Escorial, Madrid.

2e classe 50 fr. - 3a classe 35 fr.(Voir l'af fiche pour les, détails.)

A VENDRE. - Une paire de paons ; deuxaloés panachés, de 25 à 30 ans. S'adresserrue SaintRemézy, 41.

Jusqu'au 31 Mai présent moisBillets à 23 c, dans toute la Francechez tous les Libraires e( Débitants de

Tabacs.

GRANDES LoTERIISAutorisées dans tout I Empire hantais.

QUATRÜ-CENT-CINQUANTE MILLE FRANCS.A GAGNER POUR UN FUANC.

Loterie deRordrnux(un million)Nombeux lots. ,Gros lot.... ioo,000

Loterie t:is ûteauroux (u n millionNombreux lots. - Gros lot.. , 100,040

Loterie des Andelys (750,000 f.)Nombreux lots. -Gros lots... 10000o

LesEnfal»rspouvres (1500000f.)Nombreux lots. - Gros lots.' . 150,000

Ces quatre gras lots slélévent à fr. 450,000Et plus de six cents autres Iots.Avec 25 e. on peut gagner un lot, même un

gros lot. En prenant, à 25 c., UN billet dachacune dotes quatre Lote tes, on pourraitdonc, avec un franc gagner ces quatre GrosLots, - c'est-à-direQuatre-cent cinquante mille fr. pour un fr.

llitlets à 2; e. dans tonte la Franco cheztous Libr rires et débilatit, de Ta-bac.

On peut aussi', pour VINGT bilht's (20 chan-ces de gagner ces Gros lots) adresser (mandat-poste ou timbres-postes) CINQ francs au Di-recteur du BvREAtf-EYACTITUDL, 08, rue Rivoli,Paris.

INCESSAMMENT45,000 fr, et plusieurs autres lots d gagner pour

25 Centimes2e TIRAGE

DE LA.

LOTERIE DE TOULOIISEVente de billets et renseignements, rueLouis-Napoléon , 20.RIJCOMPENSE. - Il a été perdu, il y a

quelque, jours , un Porte-Monnaie en cuir,contenant environ 450 ou 160 fr. Le rapporterrue des Fleurs , 16.

THEATRE DU CAPITOLE (à 7 h.1/2.)Le Maître de Chapelle, opéra-comique.

LE PHILTREGrand-opéra en deus actes.

Les Meuniers, ballet comique en 1 acte.

-....-_- .. -......- ,mea

Les Directeurs de cette Maison ont l'honneur d'informer leurs clients , que les Marchandises sauvées de l'incendi i dée qu a voré le bel Etablis-sement qu'ils avaient formé , rus Saint-Rome, I,Seront vendues à partir du 3 FIAI, tLnns une partie de leur ancien local, rue de la Bourse, I'I.Les nombreuses lettres de sympathie qu'ils ont reçues de toutes parts les ont en rags à remonter divers R'aons qui avaient été coniplétementdétruits que la CONI'I DENTELLES ' ' y

I+( , GIIALES , SOIERIES , MEUBLE , etc. , etc.Ils prient !es personnes qui se sont interesse.es a leur malheur , d'accepter l'expression de leur vive reconnaissance.

Veule PRIX FJXE Illarqilé chiffres connus.Envoi franco , '-Ecft-aft211of$ et de toute 1llarchanclise dont le prix dépasse francs.

LA A U T E F L L T 0 U L 0 U S>SUPPRIME LE BOIS BE PANAMA.

Rien n'est supérieur au bois de Panama peur nettoyer les Etoff'es, mais ila plusieurs inconvénients : t» celui decolorer en brun rouge les étoffes delaine blanche; de nécessiter unedécoction. La PANAM INE , faite avecl'extrait de ce bois, supprime la décoc-tion et ne colore pas les étoffes. On lalait dissoudre dan; l'eau au moment des'en servir. Elle peut ,s'employer â l.imain pour détacher.

Se vend 30 centimes cliez lesépiciers.

ESSENCE DE PANAbIINEM. ROZILRE a également extrait

de ce bois précieux mie essence quiremplace avec supériorité les Benzuteset les Savons à détacher qui fatiguentl'odorat.

Pour quelques centjmes d'esseraee dePaieamine, on peut nettoyer un habil-lement complet; mélangéeàl'eau,celteessence peut servir pour la toilette etl'entretieu de la chevelure; elle rendla peau blanche et douce.

Les dames du Chili doivent la beautéde leurs cheveux â l'essence du bois dePanama.

Leflacon, 75 c, I fr., I fr. 60; lelitre, 2 fi.

Ce nouveau produit est prélaré parM. ROZIÎ'IRE, chimiste, inventenrdesPASTILLES pourle POT-AÜ.FEU.

A LOUER

Un Appartement''''

neuf ,

allées des Zéphirs, 3 bis, prés le GrandRond. 2l3

sentait que la règle et le goût, deux b.t;;atelloscotmne r"haouu sait. Puis, on a diseul,é Des-cartes et liussuet, qui personnifiaient l'heureusealliance de la raison et (le la loi. Les yeuxfixés sur la philosopheo transcendante desnouveaux lbctrnrs d'uulrc-Ilhin, ou les a ac-euses de n'avoir mis en circulation quo desvcr'itl's moyennes. Vérités moyennes, e'est lemot à la mode, le grand mot dont. on se sertpour qualifier avec le dédain qu'ils méritentles éternels objectifs de la conscience et de laSueneC, Dieu, l'ùrue humaine, sa spiritualité,Sa liberté, son immortalité! Enfin les assié-geants ont palissé plus avant leurs tranchéesaprès avoir nettoyé les abords de la place et.démoli tout ce qui faisait l'honneur et la gloirede notre ItItératnl'e, ils en viennent à saperout ce qui en hait le charme et la joie.L'esprit, pas plus que la raison et le bon sens,ne trouve race devant ces iconoclastes : charque jour c'est une nouvelle statue qui tombeous leurs coups, hier Voltaire, aujourd'huiLa Fontaine, demain MoDère, et vous verrez

t(u'ils ne. Clous laisseront pas môme Andréhumer, ni l amartine, ni Victor Ilugo. Notre,

Pat nasse se dé aeu ale. notre ciel Pp oétit ue r 'aI C Iplus d'étoiles, le génie français se meurt, et cesont des Fiançais qui le tuent, au nom duShakespeat e et de Hegel..... Il est temps d'a-gir et de réagir.

Aussi bien peut-on appliquer à notre liRéra-turc la parole ingénieuse et profonde qu'angrand philosophe appliquait aux sacrés mys-tères de la foi chrétienne : an peu de sciencenous en a détournés, beaucoup de science nousy ramènera. Moi aussi, j'ai subi d'abord l'ascen-dant de Shakespeare et de lord Byron, et, plusd'une fois, après une lecture; superficielle 4epeurs sublimes compositions, je me suis surprisàdouterde l'infaillibilité de mes maîtres, à ho-cher tristement la tête devant les chefs-d'nuvredu siècle de Louis XIV, et à me demander sil'idéal de toute poésie consistait bien dans cejuste milieu honnête et modéré dont ils mâf-l'raient l'image, toute part faite d'ailleurs à lal'orme exquise et inimitable dont ils étaient re-vêtus. J'ai eu mes heures de scepticisme et dedéfaillamae : Peccavi cogitatione,;verbe et opere.Mais l'homme absurde, art-on dit, est celui quine change pas, et je ne regrette pas trop ceségarements passagers, puisque j'en suis re-venu, comme vous le voyez, plus affermi etplus assuré que jamais dans la foi de mes pre-mières études

Plus je vis d'étrangers, plus j'aimai mon pays!

J'ai sérieusement réfléchi, Messieurs, surl'étymologie de ce titre de mainteneur, que jevais m'honorer de partager avec vous. Il fut untemps ( c'était le bon temps ! ) où il n'imposait

4 iTO 7 rL

I.Ro, prés la place du Capitole, Toulouse

I,e SEUL chemisier qui puisse, par son système de coupe perfectionné, garantie des Chemises sur mesure allant Irés bien.

Envoi des Echantillons et des modèles de Chemises franco.

THERMES D',NCAUSSEC" anernent de Dotnieile de NI Félix MANAJDÉ

IIOTEL liE FRA.NCE (aison Lafbll)JIESTAURANT.

IGOMPAGNIEI'ElttiÏIi,RF'D;''itT. BLissEMlNT TIICa314J nE

ANOY.IËAdministra ion à Paris.

22, b ,ulev.Moutniartre

SUCCURSALE DE TOULOUSE?0 , rue llalaret ,

Ecrire franco.Prix de la caisse de 50 boum : t

es d'Eau de Vichy des source, '

Etal:Grande -Grille, [J utetiCélestins, Ilôpital (a domicili0 francs , - quelle que si n r. isource.

Les notices médicales sontvoyées gratuitementâ touteden :i, .iaffranchie, r

- c

laiosdeVicby, cltezsoie rouleau Pont un bain ,

I Praoc.

Pastilles dlgcntivesde Vi - y,

Boîte de X00 i'r., d fr.

Sucre d'o?l e,La boite, R fr. X011 Mr.

Tons les,iraduils de l'Elablrseinent t/iernm de VICHY son!

fabriqués sous la snreillance e!le

CONTROLE DE L'/'TAJ'.

. . 23 ,

22 ,

31G de mare, 41 »»Eau-de-vie P. H., 40 »»

teurnisa®mu da E \i

A VGNDRI:A di,x kilonulres de d'oulouse,

UN JOLI PARCDe sic hectares, composé de prairiestés productives, vigne, bois â liante

futaie, et d'une vacfe maison nenvcconfortable , â haut et étages. S'a-dresser à 111. i1101.hN1ER, propriétairen F:-s dginest, pai A. e imvulc- 'GS

A VENTPour cause (le de'paut

Une Pr,Opr,lete dagrémentet deljo ie riii(port 5ifu e,aToulouse , rue nlaubcc quartier de

f ard, nie ce 3 I e tareseuvi-ton Itevenemoyen , I> A I t00fr paran Grandes faCliites pote le l °((flent.SadresscrâAlePONTNAU notaire, ,lue l.apeyrouse, à. 31

'LT

SUPÈUUOflITE CONSTATE

A VENDREL'ancien CIIA'I'EAU

lMt le CHAPITRESitué ii 4 k lométres rte 7 oulouse,

attenant l'ég'ise de la Courguette. CeDomaine, d'un tis,bon rapport, con-tient hectares 4p ares mitron, enterre labourable, prés, bois, vigneset jardin clos. - Plusieurs jets de trisI ommeau vive, utilement distribués,endent le séjour trs sain e! t[ès agréa-

it, S ,d 1i ('S "

A VENDRE

Très jolie PropriétéSituée grande allée SuAgne, eôté est,$ t00 mètres de la station du cheminde fer et à 200 mètres de la barrière deatontpellier Jardin angl is, vaste J,(('..din potager, arrosé par deux puitsabnndmris, 600 arbres fruitiers, vignçde4ans; chartreuse, serre, écurie,volière, etc. Contenance 1 bectait 20ares, S'adresser â M R,notaire, rueDurauti, ou au proprié-taire, rne Devitle, 7. 377

Al VENDNE ou A LOUER

Une Maison jidnToulouse , place du Ravelin, 12, ayantune entrée sur l'ailée Ronapaçte , orsl'ace des Abattoirs S'adresser à MePONTNAIJ , notaire , rue Lapey-rouse, q. 373

A VENHRE, pour cause de départ

2l' - ' neuves ayant mi Furavec bal-

con, cour , puits et caves, s.tuéaallées Saint-Michel, numéros 13 et t5.on domiera mule facilité pour le paie-ntent.`9adre3set tttI icax, aunierétage m_ le des, ir, .

MASTICrosse, a. , 1, I avocat, Peur greffer à t't'oiell e Ses(JnI res I { Totl ouse Paelhtée

piurle lvement 3$B Ddp&t pour la [I,+uleGlrnure et lesâé,artements voisilts, chez Ii Raphaèl

A vWl [fl LOfl lE, rue Fevrobèr.. " ,

PoOi a.-a spart t oulousedut; s[Jne Voiture 1e5 Biechi, ei ' _1'a1n lies gérants , L. JOI1131.A.

S'adresser â Mni GtBERT, peintre en Toulouse. Imp. de Ph MONiAUa Ni , 1 ,vo tutest alpes St Michel,. 6P4 petite rue St ttomq, I

e

r

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés