système de récupération des eaux pluviales

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système de récupération des eaux pluviales mis en oeuvre par la Sa d’Hlm Espace-Habitat à Charleville-Mézières ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire laboratoire régional des ponts et chaussées de Strasbourg 11, rue Jean Mentelin - BP 9F - 67035 STRASBOURG CEDEX 2 Certifié ISO 9001par le BVQI étude réalisée à la demande de la DRE Champagne-Ardenne

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système de récupérationdes eaux pluviales

mis en oeuvre par la Sa d’Hlm Espace-Habitatà Charleville-Mézières

ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire

laboratoire régional des ponts et chaussées de Strasbourg11, rue Jean Mentelin - BP 9F - 67035 STRASBOURG CEDEX 2Certifié ISO 9001par le BVQI

étude réalisée à la demande de la DRE Champagne-Ardenne

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Sommaire

Présentation de l’expérimentation et de l’évaluation 3

L’expérimentation ....................................................................................................................... 4Le système de récupération ....................................................................................................... 7L’évaluation ................................................................................................................................ 9

La qualité d’usage 10

Comparaison entre ancien et nouveau logement ..................................................................... 11Aménagement de la parcelle .................................................................................................... 12Aménagement intérieur ............................................................................................................ 14Confort thermique ..................................................................................................................... 16Autres domaines de confort ...................................................................................................... 16Entretien et maintenance .......................................................................................................... 17Conclusions des locataires sur la qualité d’usage..................................................................... 18

Le système de récupération des eaux pluviales 19

Les simulations théoriques de récupération ............................................................................. 20Le carnet de suivi ..................................................................................................................... 25Le système vu par les locataires ............................................................................................... 26

Conclusions du Cete 29

Relativement à la récupération des eaux pluviales ................................................................... 30Relativement à la qualité d’usage ............................................................................................. 31

Annexes 32

Le protocole d’évaluation .......................................................................................................... 33Une feuille de suivi (pour cuve équipée de compteur) .............................................................. 37Pluviométrie du mois d’août 2006 ............................................................................................. 38

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Présentation del’expérimentationet de l’évaluation

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L’expérimentation

L’expérimentation porte sur un système de récupération des eaux pluviales équipantles pavillons.Le maître d’ouvrage, à l’initiative de cette expérimentation, a été sensibilisé à cettepréoccupation du fait qu’en 1992 et 1995 des logements de ses locataires ont étéinondés par la Meuse. De même, certaines années le département des Ardennes esttouché par des arrêtés préfectoraux interdisant l’arrosage.

Les acteurs et leurs objectifsLes acteurs de cette expérimentation sont :

- le maître d’ouvrage, la Sa d’Hlm Espace Habitat à Charleville Mézières,- le maître d’oeuvre, Philippe Legros à Sedan,- l’Arca (Association régionale pour l’habitat de Champagne-Ardenne) à

Reims,- la Direction régionale de l’Equipement de Champagne-Ardenne,- la Direction départementale de l’Equipement des Ardennes.

Ces acteurs ont signé, fin 2006, un protocole d’évaluation de l’expérimentation. Ceprotocole fait état notamment des objectifs des différents acteurs. Les deux objectifsprincipaux à tous les partenaires sont, dans le cadre d’une démarche environnemen-tale, de :

- faire baisser les charges locatives,- gérer au mieux les ressources naturelles,

grâce au système de récupération des eaux pluviales mis en place.Le protocole est reproduit en annexe 1 dans son intégralité.

L’opérationL’opération support de l’expérimentation, le Clos Paul II, consiste en la constructiond’un lotissement de 45 pavillons par EspaceHabitat à Charleville-Mézières, au lieu ditClos Paul. Cette opération fait suite à unepremière tranche de travaux réalisée sur lemême site, le Clos Paul 1.Cette opération de 45 pavillons, les uns indi-viduels isolés, les autres individuels groupés,22 de type IV et 23 de type V, se décline entrois financements différents :

- 9 logement PLS,- 33 logements PLUS,- 3 logements PLA-I.

Ces logements sont équipés d’un chauffageindividuel au gaz et bénéficient du labelQualitel.Trois logements PLUS ont été adaptés spé-cifiquement aux personnes handicapées yrésidant.Les trois logements PLA-I présentent la par-ticularité de ne pas disposer de garage, et dece fait ne sont pas concernés par l’expéri-mentation, la cuve de stockage des eauxpluviales prenant place dans le garage.Les pavillons ont été livrés au fur et à me-sure de leur achèvement : les premiers fin2005, les derniers mi 2006.

Clos Paul I Clos Paul II

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plan masse

Le système constructif est conven-tionnel : construction en parpaings,sur vide sanitaire avec isolation in-térieure.L’opération ne vise qu’une seule ci-ble environnementale : la récupéra-tion des eaux pluviales.

Trois photos de chantier illustrantle principe constructif

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Les principaux chiffres du financement

des 33 PLUS

des 3 PLA-I

des 9 PLS

Principales donnéessurface du terrain en m²surface utile en m² 252,30nombre de logements 3nombre de garages 0coût total TTC de l'opération (TVA 5,5%) dont bâtiment dont foncier dont prestations intellectuelles

3,520,00

fonds propres

Principaux ratiossurface terrain par logement 350,00coût total / surface utile (en euros)coût bâtiment / surface utile (en euros) 807coût foncier / surface utile (en euros) 218

12,167,760,00

1 050,00

294 857,36203 715,49

55 038,6724 777,98

loyer mensuel maximum conventionné par m² de surface utile en eurossubventions autres qu'Etat

22 866,36

1 169

prestations int / coût bâtiment (en %)fonds propres / coût total TTC l'op. (en %)subventions autres qu'Etat/coût bât. (en %)

Principales donnéessurface du terrain en m²surface utile en m² 878,33nombre de logements 9nombre de garages 9coût total TTC de l'opération (TVA 5,5%) dont bâtiment dont foncier dont prestations intellectuelles

5,56

fonds propres

Principaux ratiossurface terrain par logement 545,00coût total / surface utile (en euros)coût bâtiment / surface utile (en euros) 904coût foncier / surface utile (en euros) 99

5,1510,01

0,63

cuves + pompes

4 905,00

958 989,00793 896,00

87 329,0040 880,00

loyer mensuel maximum conventionné par m² de surface utile en eurossubventions autres qu'Etat 5 000,00

96 000,00

1 092

prestations int / coût bâtiment (en %)fonds propres / coût total TTC l'op. (en %)subventions autres qu'Etat/coût bât. (en %)

Surinvestissements environnementaux8 659

Selon la catégorie de financement deslogements, les loyers vont de 3,52 à5,56 euros le m² de surface utile.Les PLS bénéficient également d’unesurface de terrain en moyenne plus éle-vée de 177 m² que celle des PLUS.

Principales donnéessurface du terrain en m²surface utile en m²nombre de logements 33nombre de garages 33coût total TTC de l'opération (TVA 5,5%) dont bâtiment dont foncier dont prestations intellectuelles

3,980,00

fonds propres

Principaux ratiossurface terrain par logement 368,03coût total / surface utile (en euros)coût bâtiment / surface utile (en euros) 724coût foncier / surface utile (en euros) 196

12,165,530,00

cuves + pompes

DDE Ardennes

12 145,003 196,18

3 350 107,822 314 573,00

625 337,83281 522,23

loyer mensuel maximum conventionné par m² de surface utile en eurossubventions autres qu'Etat

185 403,82

1 048

prestations int / coût bâtiment (en %)fonds propres / coût total TTC l'op. (en %)subventions autres qu'Etat/coût bât. (en %)

Surinvestissements environnementaux31 751

Subventions pour surinvestissements31 751

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Le système de récupération

Le maître d’ouvrage et le maître d’oeuvre n’ont pas trouvé de Kit complet pour le sys-tème de récupération des eaux pluviales, ils ont dû se procurer séparément la ci-terne de 800 litres, le collecteur, les raccordements, la pompe, etc.Le prix de chaque installation (fournie posée, avec pompe garantie deux ans) estd’environ 1000 euros HT. La pompe représente la moitié de ce coût.Le système est composé :

A l’extérieurd’un collecteur à deux positions (ouvert/fermé), ou bipasse, branché sur la descented’eaux pluviales et muni d’un filtre

ce filtre peut toutefoisêtre situé à l’intérieurdu garage comme le

montre cette photo

ouvert

fermé

manette de position ouvert/fermé

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pompe «Ebara»,puissance de 0,75 kW

une dizaine de systèmes ontété équipés d’un compteur

sur la sortie pompe

sortie pompe

sortie robinet

A l’intérieur du garaged’une citerne en polyéthylèned’une capacité de 800 litresdonnant la possibilité de soutirerl’eau soit par la pompe soit parle robinet :

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L’évaluation

La Dre Champagne-Ardenne a contribué au financement d’une grande partie du sur-coût de l’expérimentation dans le cadre de la politique régionale de la qualité de laconstruction (qualité environnementale et maîtrise des charges), en allouant à laDDE des Ardennes une subvention de 31 751 euros.A ce titre elle a chargé le Cete de l’Est d’évaluer la faisabilité technique, l’intérêt éco-nomique ainsi que l’appropriation du procédé par les locataires en vue de déterminerla reproductibilité du système mis en place.

Les moyens mis en place pour l’évaluationEspace Habitat a fait installer 11 compteurs d’eau en sortie de pompe. Ces comp-teurs ne comptabilisent donc qu’une partie de l’eau utilisée par les locataires, l’eausoutirée par la sortie robinet n’étant pas prise en compte.Le groupe de pilotage a mis en place deux types de «carnet de suivi» (annexe 2) re-mis à chaque locataire, l’un destiné aux locataires équipés d’un compteur, l’autre auxlocataires n’en disposant pas.Le Cete a été chargé de récupérer les relevés de Météo France pour l’année 2006.Enfin le Cete a été chargé de mener, auprès d’un certain nombre de locataires, unentretien destiné à recueillir les éléments nécessaires à l’évaluation du système misen place.

Les entretiens avec les locatairesDu fait qu’un entretien devait avoir lieu, le comité de pilotage a également décidé deprofiter de cet entretien pour faire une évaluation de la qualité d’usage en généraldes logements.Espace-Habitat a adressé à tous ses locataires un courrier les informant de ces en-tretiens. Ce courrier a grandement facilité au Cete la prise de rendez-vous. En effet,sur 20 contacts téléphoniques, 19 locataires ont accepté l’entretien, et 18 étaient ef-fectivement présents au moment convenu (le 19ème s’étant excusé).Les 18 entretiens ont été jugés représentatifs de l’ensemble des locataires.Les entretiens se sont déroulés en janvier 2007. Les emménagements s’étant faitsau fur et à mesure de la finition des travaux, les locataires les plus anciens avaientdéjà un an de présence dans leur logement lors des entretiens (emménagement ennovembre 2005), les plus récents seulement 6 mois (emménagement en août 2006).Remarque : les locataires des PLA-I n’ont pas été contactés, puisque n’étant paséquipés de récupérateurs d’eaux pluviales.

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La qualité d’usage

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L’évaluation de la qualité d’usage des pavillons du Clos Paul II repose entièrementsur le dire des locataires.Celui-ci présente quelques contradictions apparentes s’expliquant par deux raisonsprincipales :

- certains des interlocuteurs occupent des PLS, d’autres des PLUS. Les PLSprésentent un niveau de prestations intérieures ainsi qu’une superficie de ter-rain supérieures à celles des PLUS,

- les pavillons ne sont pas construits sur le même type : certains sont de plain-pied, d’autres à 2 niveaux, ou à semi-niveau.

Ceci explique que certains locataires apprécient le carrelage alors que d’autres seplaignent de la qualité d’un sol recouvert de dalles thermoplastiques, que certains ontjusqu’à 4 placards et/ou cagibis alors que d’autres n’en ont aucun, etc.

Les entretiens, de type semi-directif, ont abordé les thèmes suivants :- comparaison entre ancien et nouveau logement,- aménagement de la parcelle,- aménagement intérieur,- confort thermique,- autre domaines de confort,- entretien et maintenance,- conclusions du locataire.

Ces thèmes forment les titres des chapitres qui suivent.

Comparaison entre ancien et nouveau logement

Cette première série de questions (pourquoi avoir changé de logement, qu’est-ce qui est mieuxqu’avant, qu’est-ce qui est moins bien) est destinée à laisser s’exprimer spontanément les interlocu-teurs sur les points de comparaison avec leur ancien logement qui leur paraissent les plus importants.

A part un jeune couple pour lequel le Clos Paul II est le premier logement, tous lesinterlocuteurs occupaient déjà un logement qu’ils ont quitté pour différentes raisons :

- environnement social (cité 8x) : bruits et voisinage accompagnés parfois dedélinquance, d’insécurité, d’image de marque ou de quartier triste,

- accessibilité (6x) : il peut s’agir de mamans lassées de monter les poussettesà l’étage, de personnes âgées peinant à monter les escaliers ou d’un handi-capé moteur logeant auparavant dans une tour,

- rapprochement professionnel (3x),- agrandissement de la famille (3x),- souhait d’habiter une maison plutôt qu’un appartement (2x),- avoir un garage,- avoir un terrain pour que les enfants puissent sortir,- quitter un quartier inondable,- confort (ancien logement non isolé sans double-vitrage).

Tous les locataires affirment avoir trouvé dans leur nouveau logement ce qu’ils cher-chaient. Donc, et en toute logique avec ce qu’ils ont voulu quitter, les points les plussatisfaisants du nouveau logement sont :

- vivre dans un pavillon plutôt que dans un appartement (4) «on ne vit pas dela même façon quand on n’a pas de voisin en-dessous et au-dessus» etavoir son bout de terrain (7), se sentir chez soi,

- avoir plus d’espace disponible (7) : qu’il s’agisse de m² disponibles, de nom-bre de pièces ou de terrain,

- disposer d’un garage (6),- bon voisinage (5),- quartier calme, pas de bruit (4),

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- plain pied ou moins d’escaliers (3),- environnement plus agréable (3),- plaisir de manger dehors (2),- les enfants peuvent jouer dans le terrain et la rue (1),- 2 salles de bains (1),- neuf (1),- proximité ville (1),- chauffage, double vitrage, isolation (1),- 2 placards cagibi c’est pratique.

Donc de nombreux motifs de satisfaction qui peuvent se résumer, pour l’essentiel,dans le plaisir de vivre dans un pavillon avec un bout de terrain et un garage, dansun quartier calme avec des voisins sympatiques.A la question «que trouvez-vous moins bien qu’avant», 6 locataires ne trouventaucun point. Les autres signalent :

- cuisine un peu petite (3)- un peu loin du centre ville, loin des magasins, ici sans voiture on ne peut

pas faire de courses (2)- manque de placards, de rangements (1)- loyer = charges un peu plus cher (1)- épaisseur des cloisons : tout s’entend beaucoup plus (1)- trop calme, pas de vie ici (habitait auparavant à Charleville-Mézières centre)

En dehors de ce cadre «mieux ou moins bien qu’avant», trois locataires indiquent :- l’un a quitté son ancien logement pour des raisons de délinquance mais il

craint d’être confronté au même problème,- pour un autre il manque une aire de jeux,- un troisième, qui a également quitté son ancien logement pour des problè-

mes de délinquance, lie les deux problèmes : «la délinquance commence iciaussi. On a fait la même erreur : on construit de beaux pavillons maisaucune aire de jeux. Les enfants jouent là où ils peuvent et abîment les clô-tures. Pourquoi ne pas prévoir un espace de jeux pour que les enfants puis-sent se défouler ?»

Il est à remarquer qu’aucun locataire, à ce niveau de l’entretien, n’évoque la récupé-ration d’eaux pluviales : ce thème n’est donc pas ce qui peut être considéré commeétant un plus pour le choix du logement.

Aménagement de la parcelle

Pour mémoire les questions suivantes ont été abordées :- desserte, accessibilité, transports en commun,- stationnement, garage,- piéton : accès à la maison, circulation dans la parcelle,- taille de la parcelle,- cadre de vie, abords, aménagement des espaces verts,- voisinage, vie privée, séparations,- possibilité de jouer pour les enfants,- esthétique de la maison.

Pour six des locataires, tous ces postes donnent entière satisfaction et ne suscitentpas de remarque particulière.Pour les douze autres, la plupart de ces postes donnent également satisfaction, maisun point ou l’autre (sauf la taille de la parcelle et l’esthétique de la maison) pose pro-blème. Ces problèmes sont détaillés ci-après.

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Desserte, accessibilité, transports en communMentionné 5 fois

Le boulanger passe, mais il n’y a pas de magasin, donc il faut se déplacer pour faireles courses. Pour les quelques familles qui n’ont pas de voiture ou dont l’unique voi-ture est utilisée prioritairement par un des conjoints, il faut donc prendre les trans-ports en commun pour faire les courses, ou faire appel à la famille, ou se faire livrer.Il y a un bus environ toutes les 20 minutes, un peu moins pendant les heures creu-ses.De même, l’école maternelle et primaire se situe à deux kilomètres et il n’y a pas deramassage scolaire.Certains locataires se sentent donc un peu éloignés de lieux de vie importants (ma-gasin, école).Pour un autre, par contre, ce point est positif : «on est à 5 mn du centre ville et on n’apas l’impression d’être en ville !»

Stationnement, garageMentionné 3 fois

Ces postes donnent toute satisfaction, notamment le garage. Seuls trois locatairesestiment que dans certains endroits du lotissement il y a peu de place pour se garer :«beaucoup de gens ont deux voitures, et s’il y a de la visite, cela fait un peu juste».

Piéton, circulation dans la parcelleAucun problème si ce n’est le loge-ment spécialement conçu pour han-dicapé moteur. Le logement en lui-même est très bien aménagé (WC,salle de bains, chambre etc. demême niveau) mais l’accessibilitéau logement laisse à désirer : ilmanque une rambarde, il y a unressaut, le dévers de l’allée est im-portant. En fait, l’handicapé habi-tant ce logement ne peut se rendreà l’extérieur, par exemple pour re-joindre l’ambulance, par ses pro-pres moyens. (entre temps Espace-Habitat

s’est attaché à règler le problème)

Cadre de vie, abords, aménagement des espaces vertsLe cadre de vie est apprécié par tous,mais le traitement des portails, des clô-tures, des haies séparatives et des dal-les de garage aurait pu être amélioré.Espace-Habitat a implanté les clôturesmais a laissé à chaque occupant lesoin de mettre un portail ou non. Lesportails installés sont donc tous diffé-rents. (entre temps Espace-Habitat a installé des por-

tillons).

Le grillage de la clôture n’a pas tou-jours été réalisé dans les règles del’art, et de ce fait les animaux peuventpasser d’une propriété à l’autre.

ressaut à l’entrée du logement

la butte : pas facile d’ypasser la tondeuse !

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Pour aménager esthétiquement une haie séparative, Espace Habitat a réalisé entrecertains pavillons un merlon de terre de 3 m de largeur entièrement végétalisé, plan-tés d’ «arbres-genêts» et de plantes grimpantes en quinconce. Mais ces arbres nefaisant pas réellement écran, une haie de thuyas aurait été préférée par certains lo-cataires, surtout pour une raison de facilité d’entretien.Espace Habitat n’a pas dallé les garages, seulement la partie supportant la citernede récupération d’eaux pluviales.Il est évident que les locataires auraient préféré emménager dans un pavillon où leportail aurait été installé et le sol du garage bétonné.

Voisinage, vie privée, séparationsMentionné 3 fois

Les relations entre voisins sont percues généralement très cordiales.Mais toutefois trois locataires ne se sentent pas tout à fait chez eux quand ils sont àl’extérieur, du fait de la proximité des autres maisons : «en été, quand tout le mondeest dehors, il n’y a aucune intimité, tout le monde voit ce qui se passe dans le jardinou ce qu’il y a dans l’assiette».Un locataire évoque le thème de la «mixité sociale», sans utiliser ce terme. Il ressentque l’aménagement du lotissement fait apparaître trop visiblement 3 classes socialesdifférentes : ceux d’en haut -les PLS-, la classe sociale la plus élevée (qui d’ailleursne disent même pas tous bonjour), ceux du milieu -les PLUS-, et ceux d’en bas -lesPLAI-, les plus pauvres, qui n’ont même pas de garage.

Possibilité de jouer pour les enfantsmentionné 2 fois

Les plus jeunes peuvent jouer dans la parcelle, mais pour les plus grands (12-13ans) il faudrait un terrain pour jouer au foot.

Aménagement intérieur

Les points suivants ont été abordés :- disposition des pièces les unes par rapport aux autres,- taille des pièces,- possibilité de rangement,- facilité de meubler,- équipement de la cuisine,- équipement de la salle de bains.

Disposition des pièces les une par rapport aux autresCette disposition est appréciée par tous. Un locataire signale toutefois qu’il est gênépar le fait que l’entrée donne directement sur le salon.

Taille des piècesUn locataire les juge grandes, sept adéquates, et donc les onze restant un peu juste,notamment les chambres et principalement «une des trois».

Possibilité de rangementUn locataire se voit doté de 4 placards et juge donc les possibilités de rangement ex-cellentes. Quatre autres sont satisfaits des possibilités dont ils disposent. Les autresregrettent qu’il n’y ait qu’un placard ou un débarras mais trouvent que c’est insuffi-sant. Enfin deux locataires n’ont aucun placard : «dommage, ils n’y ont pas pensé».

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Facilité de meublerTrois locataires ont dû se séparer de meubles qui ne pouvaient trouver place dansleur nouveau logement.

Equipement de la cuisineTrois locataires se disent satisfaits de l’aménagement de la cuisine.Pour les autres la cuisine est jugée petite (3x) et surtout mal conçue :

- arrivée de gaz sous la fenêtre : «mettre la cuisinière sous la fenêtre, c’est ris-quer de mettre le feu aux rideaux», ou «impossible donc de mettre unehotte»,

- chaudière tropbasse «il faut suppri-mer le couvercle dela gazinière»,

- «ils n’ont pas penséà faire une sortiepour la hotte»,

- «on a dû déplacerl’évier (2x) pour pou-voir caser la cuisi-nière et le lave vais-selle»,

- aurait-il été possiblede mettre la chau-dière au garage ?

- tuyaux (arrivéesd’eau comme degaz) mal pensés,etc.

De plus, les parois en placoplâtre alvéolés ne facilitent pas l’accrochage des élé-ments.Deux locataires ont tout «refait».

Equipement de la salle de bainsPour les salles de bains, les avis sont très divergents, reflétant probablement les dif-férentes réalisations.Un locataire exprime sa satisfaction : «elle est bien grande, et c’est très pratiqued’avoir des toilettes en bas et en haut», un autre exprime son humour : «la salle debains est petite, ils ont mis une douche, heureusement, car la baignoire aurait pristoute la place».Au total 6 des 18 locataires trouvent leur salle de bains trop petite et l’un compteremplacer la porte battante par une porte coulissante pour gagner de la place.3 locataires regrettent aussi le manque ou l’insuffisance de faïences.

Remarques diversesDeux locataires soulignent l’absence de soins apportée aux finitions.Un autre regrette de devoir faire le tour de la maison pour aller de la cuisine à la ter-rasse de jardin (repas à l’extérieur) alors qu’une porte coulissante entre cuisine etjardin aurait été plus pratique.Un autre indique qu’il n’y a pas de prise de courant ni dans le couloir ni à l’entrée despièces, et qu’il faut donc chercher le courant à l’arrière des pièces pour passer l’aspi-rateur par exemple.

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Et il y a les tuyaux «qui se promènent par-tout», qui prennent de la place et qui nesont pas très esthétiques.La photo ci-contre illustre un tuyau d’éva-cuation des eaux de la salle de bains quiécoule son bruit à travers la salle à man-ger.

Confort thermique

Confort thermique d’étéLe confort thermique d’été ne suscite que très peu de remarques particulières de lapart des locataires. Pour 13 locataires il est bon, voire «super», les autres ont notéque dans certaines pièces exposées au sud il peut faire très chaud en été.Une remarque sur un garage qui est situé au sud alors que la salle à manger est aunord.

Confort thermique d’hiverLe chauffage donne également satisfaction. Quelques remarques sur la non concor-dance entre les températures réelles et celles programmées : «le thermostat est à16° et il fait 23° dans la maison». Deux remarques également sur le fait que certai-nes pièces sont plus froides que d’autres et qu’il n’est pas possible de programmerdifféremment chaque pièce ou au moins chaque zone (par exemple jour/nuit).Une autre remarque concerne l’emplacement de la sonde du thermostat qui est si-tuée près de la porte intérieure donnant sur le garage : «dès qu’on ouvre cette porte,la chaudière se met en route».Enfin, un locataire regrette que son garage ne soit pas isolé, car il y est souvent(lave-linge, lapin, tortue etc.)

Montant des charges de chauffageAucun bilan n’a été fait et donc aucun locataire ne s’avance à affirmer qu’il trouve lemontant des charges de chauffage élevé ou non.

Autres domaines de confort

Les autres questions traitant le confort ont porté sur l’éclairage naturel, l’isolationacoustique, l’humidité et la qualité de l’air.

Eclairage naturelL’éclairage naturel du logement donne satisfaction à tous les locataires. Un seul si-gnale qu’une chambre est mal conçue et qu’il n’a pas de fenêtre à la salle de bains.

Isolation aux bruits extérieursL’appréciation unanime des locataires peut se résumer ainsi : «rue calme, on n’en-tend rien».

Isolation aux bruits intérieursPar contre, l’isolation aux bruits intérieurs suscite des remarques négatives de 9 des18 locataires qui vont de «c’est supportable» à «à travers les pièces, on entend tout,

tuyau d’évacuation de la salle de bainspassant par la salle à manger

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il faut faire attention quand on regarde la télé quand les enfants dorment» ou «la nuitil ne faut pas aller aux toilettes, sinon on réveille le petit» ou «salle de bains entre lesdeux chambres sans isolation phonique correcte».

HumiditéDix locataires indiquent avoir des problèmes d’humidité, qui se traduisent parfois parde la moisissure, dans leur pavillon.Trois localisations principales d’humidité peuvent être distinguées :

- le garage,- la cave,- différentes pièces.

L’humidité du garage est mentionnée 6 fois et une des explications serait qu’«il yaurait pas mal de sources aux alentours».. «il n’y a pas de dalle, et la terre battue at-tire l’humidité» «on ne peut pas y mettre du carton ou des outils», «le garage resterahumide tant que la dalle ne sera pas faite». La chose semble entendue : un certainnombre de locataires vont entreprendre les travaux pour bétonner le garage.D’autres l’ont déjà fait et l’un d’eux précise : «il y avait de l’humidité dans le garageau départ, mais depuis qu’il a été bétonné il n’y a plus de problèmes». Et l’informa-tion circule dans le lotissement.Le sous-sol est mentionné deux fois (la plupart des pavillons n’ont pas de sous-sol)et un locataire y a installé un déshumidificateur. Celui-ci, réglé à 60% d’humidité rela-tive, récolte 2 litres d’eau par jour.Différentes pièces sont également touchées par des problèmes d’humidité (men-tionné 4x) : cuisine, salle de bains, couloir. Pour deux des cas l’humidité serait due àun défaut de mise en oeuvre de l’isolation, pour un autre à la Vmc défectueuse etpour le dernier cas à une fuite.

Qualité de l’airAucune récrimination.

Entretien et maintenance

Sur cette question des remarques diverses et éparses ont été émises : déchets dechantiers abandonnés par les entreprises, grillage mal tendu, parois alvéolaires quine facilitent pas la fixation au mur, orages qui creusent des trous dans le gazon, etc.Est soulevé encore la question de la tonte du gazon pour les gens qui ont une buttesur le terrain et le manque de robinet d’eau à l’extérieur pour l’arrosage des espacesverts.La seule réelle constante est le rejet des sols du salon/salle à manger constitué dedalles thermoplastiques pour les logements PLUS. Pas moins de dix locataires relè-vent la difficulté d’entretien de ces sols.Explications : «sur le sol en bas, on voit les rayures, et plus on fait, plus on voit lesdéfauts», ou bien «dès qu’on fait une tache, la tache reste. Si on veut détacher, celafait une autre tache. Il y a des traces blanches, des rayures». Certains ajoutent : «onaurait préféré avoir du carrelage que du sol comme cela, quitte à payer plus deloyer»Par contre le revêtement de sol plastifié des chambres donne entière satisfaction.Les locataires des PLS, qui ont du carrelage au sol du salon/salle à manger, expri-ment leur satisfaction de bénéficier de ce support facile à entretenir.

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Conclusions des locataires sur la qualité d’usage

Les locataires s’accordent à dire que les points positifs sont nettement plus nom-breux et plus importants que les points négatifs.A noter qu’aucun n’aborde spontanément le thème de la récupération des eaux plu-viales.

Les points positifs récurrentsCe qui est le plus souvent indiqué concerne une certaine ambiance propice à se sen-tir à l’aise dans le lotissement et le logement : le cadre, l’environnement, le calme,l’ensoleillement, la clarté, l’aménagement de la rue en impasse, le voisinage.Puis la notion de disposer d’assez d’espace : surface habitable bien agencée, ga-rage (grand garage même pour certains : 2 voitures plus place pour bricoler), terrain,deux pièces d’eau pour certains.Deux locataires concluent : leur logement présente un bon rapport qualité/loyer.

Les points négatifs récurrentsLes points négatifs le plus souvent cités par une forte proportion de locataires sontl’isolation acoustique intérieure, le sol du garage qui n’est pas dallé, ainsi que la na-ture du revêtement de sol des salon/salle à manger des logements PLUS.La taille de la salle de bains et de la cuisine ainsi que leur possibilité d’aménagementont également été relevées par un certain nombre de locataires.Un meilleur traitement des clotûres aurait pu améliorer le confort d’intimité.L’extension prévue du lotissement devrait améliorer par la suite les transports versles lieux de vie.

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Le système derécupération des

eaux pluviales

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Pour apprécier l’intérêt de la mise en place d’un système de récupération des eauxpluviales, il était prévu de s’appuyer sur trois types de données :

- des simulations théoriques basées sur la pluviométrie réelle à Charleville-Mézières, la surface des toitures et l’usage,

- le carnet de suivi des consommations,- l’entretien avec les locataires.

Les simulations théoriques de récupération

Les possibilités de récupération des eaux pluviales et donc les possibilités d’écono-mie d’eau sont fonction notamment de :

- la pluviométrie,- la surface des toitures reliées,- la capacité de la cuve,- l’usage.

La pluviométrieLes relevés de précipitations (effectuées à Charleville-Mézières pour l’année 2006)transmises par Météo France font état d’une précipitation annuelle de 948,40 mm(voir détails mensuels dans les tableaux qui suivent).Ce qui donne, par m² de toiture reliée, 948,40 litres d’eau récupérable en 2006, soitenviron 1 m3.

La surface des toitures reliéesChaque pavillon est équipé de son propre système de récupération d’eau pluvialesalimenté par un demi-pan de toiture.Les pavillons concernés sont des T4 et des T5, tantôt de plain-pied, tantôt à deux ni-veaux.On peut considérer que la surface maximale de récupération est d’environ 60 m²pour un demi pan de toiture avec garage pour un T5 de plain-pied.Cette surface de récupération peut être réduite à 30 ou 40 m² pour une constructionsur 2 niveaux.Enfin, elle peut être ramenée à 10 m² environ, si seule une demi-toiture de garageest reliée à la citerne de récupération. Ce cas s’est présenté à quelques reprisesdans l’opération duClos Paul II, comme lemontrent les photos ci-dessous.Donc, en 2006, les lo-cataires ont pu récu-pérer au maximum,selon le type de loge-ment et la surface derécupération, entre 10et 60 m3 d’eaux pluvia-les.

la demi-toiture du loge-ment et la demi-toiture dugarage sont reliées à laciterne

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deux exemples où seule la demi-toituredu garage est reliée à la citerne, ce quilimite le volume d’eau récupéré. A gauchecela peut s’expliquer du fait d’un décro-ché de façade important. A droite, il auraitdû être possible de procéder comme surla première photo.De plus, le dévissage et nettoyage dufiltre doit être délicat

zoom

La capacité de la cuveLa cuve a une capacité de 800 litres.C’est-à-dire que dès qu’une précipitation dépasse, sans soutirage concomitant :

- 80 mm pour une toiture reliée de 10 m²,- 26 mm pour une toiture reliée de 30 m²,- 16 mm pour une toiture reliée de 50 m²,

le volume d’eau supérieur à ces limites s’écoule aussitôt par le trop plein.La pluviométrie journalière la plus élevée constatée est de 28,8 mm. Donc pour lespavillons où seule la demi-toiture du garage est reliée, il n’a jamais plu assez en unjour pour que de l’eau parte par le trop plein.La limite des 26 mm a été atteinte 4 fois, celle des 16 mm 14 fois. Ces limites doi-vent évidemment être réduites s’il a plu plusieurs jours consécutifs .

L’usageL’usage prévu par le maître d’ouvrage pour l’eau pluviale récupérée est principale-ment l’arrosage des espaces verts, le lavage des voitures et le lavage des intérieurset extérieurs des pavillons. L’usage d’été est donc fortement privilégié.

Les simulations qui suivent tiennent compte de ces différents paramètres. Néan-moins, elles sont basées sur une précipitation et un soutirage lissés mensuellementet ne prennent pas en compte les pics de précipitations ou de soutirage.

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Simulation 1 : 10 m² de toiture reliée et 8600 litres en besoin

Mois Janv mars avril mai juin Juil août Sept Oct Nov Déc Total

28 71 101 57 135 29 59 143 15 82 93 136 948Surface de toiture reliée en m² 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10

280 708 1006 566 1354 292 590 1428 154 818 930 1358 9484

volume d'eau en litres qui devrait être disponible pour couvrir les besoins Lavage voiture 1 x par mois 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200

lavage sols, terrasse par mois 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 Arrosage espaces verts 0 0 0 500 500 1000 1000 1000 500 500 0 0

Divers 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Total 300 300 300 800 800 1300 1300 1300 800 800 300 300 8600

-20 408 1114 566 1120 -208 -710 128 -518 18 648 1706

0 408 800 566 800 0 0 128 0 18 648 800

Eau partant dans le trop plein 0 0 314 0 320 0 0 0 0 0 0 906 1540

Eau manquant pour couvrir les besoins 20 0 0 0 0 208 710 0 518 0 0 0 1456

Fév

Précipitations en mm

Volume d'eau captée le mois en cours en litres

Eau disponible dans la cuve en fin de mois – chiffre brut

Eau disponible dans la cuve en fin de mois - chiffre rectifié : mini = ou > à 0, maxi 800)

Ce cas de figure correspond :- pour la surface aux quelques cas où seul le garage est relié à la citerne,- pour les besoins aux cas des plus gros utilisateurs déclarés (voir ci-après les

entretiens).On constate que pendant 3 mois l’eau récupérée ne suffit pas à couvrir les besoins (ilmanque au total 1456 litres) alors que trois autres mois de l’eau part dans le tropplein (1540 au total). Donc 7144 litres d’eau de pluie au maximum ont pu être utili-sés.Il est inutile de faire d’autres simulations sur le cas de figure d’une toiture de 10 m²reliée à la citerne, car quelle que soit la configuration, elle livrera moins de 10 m3

d’eau par an.

Simulation 2 : 30 m² de toiture reliée et 8600 litres en besoin

Mois Janv mars avril mai juin Juil août Sept Oct Nov Déc Total

28 71 101 57 135 29 59 143 15 82 93 136 948Surface de toiture reliée en m² 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30

840 2124 3018 1698 4062 876 1770 4284 462 2454 2790 4074 28452

volume d'eau en litres qui devrait être disponible pour couvrir les besoins Lavage voiture 1 x par mois 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200

lavage sols, terrasse par mois 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 Arrosage espaces verts 0 0 0 500 500 1000 1000 1000 500 500 0 0

Divers 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Total 300 300 300 800 800 1300 1300 1300 800 800 300 300 8600

540 2364 3518 1698 4062 376 846 3784 462 2116 3290 4574

540 800 800 800 800 376 800 800 462 800 800 800

Eau partant dans le trop plein 0 1564 2718 898 3262 0 46 2984 0 1316 2490 3774 19052

Eau manquant pour couvrir les besoins 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Fév

Précipitations en mm

Volume d'eau captée le mois en cours en litres

Eau disponible dans la cuve en fin de mois – chiffre brut

Eau disponible dans la cuve en fin de mois - chiffre rectifié : mini = ou > à 0, maxi 800)

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Ce deuxième cas de figure correspond :- aux pavillons sur deux niveaux (demi-toiture d’un quatre/cinq pièces),- à l’utilisation évoquée par les usagers.

On constate qu’il y a toujours assez d’eau dans la citerne, même s’il elle n’est pastoujours remplie, et que l’usager peut donc bénéficier gratuitement des 8600 litresd’eau dont il a besoin. Par contre 19052 litres partent par le trop plein.

Simulation 3 : 50 m² de toiture reliée et 17200 litres en besoin

Mois Janv mars avril mai juin Juil août Sept Oct Nov Déc Total28 71 101 57 135 29 59 143 15 82 93 136 948

Surface de toiture reliée en m² 50 50 50 50 50 50 50 50 50 50 50 50

1400 3540 5030 2830 6770 1460 2950 7140 770 4090 4650 6790 47420

volume d'eau en litres qui devrait être disponible pour couvrir les besoins

Lavage voiture 2 x par mois 400 400 400 400 400 400 400 400 400 400 400 400 lavage sols, terrasse par mois 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 Arrosage espaces verts 0 0 0 1000 1000 2000 2000 2000 1000 1000 0 0 Divers 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Total 600 600 600 1600 1600 2600 2600 2600 1600 1600 600 600 17200

800 3740 5230 2030 5970 -340 350 4890 -30 2490 4850 6990

800 800 800 800 800 0 350 800 0 800 800 800

Eau partant dans le trop plein 0 2940 4430 1230 5170 0 0 4090 0 1690 4050 6190 29790

Eau manquant pour couvrir les besoins 0 0 0 0 0 340 0 0 30 0 0 0 370

FévPrécipitations en mm

Volume d'eau captée le mois en cours en litres

Eau disponible dans la cuve en fin de mois – chiffre brut

Eau disponible dans la cuve en fin de mois - chiffre rectifié : mini = ou > à 0, maxi 800)

Ce troisième cas de figure correspond :- aux plus grands pavillons (demi-toiture d’un cinq pièces de plain-pied reliée)- à des besoins doublés par rapport aux simulations précédentes, et qui ne

correspondent donc plus tout à fait aux usages déclarés.Cette simulation pourrait s’appliquer à des occupants qui prennent grand soin deleurs plantations, et qui font un usage accentué de l’eau de pluie principalement lorsde la belle saison.On constate que l’eau récupérée suffit presque à ces besoins accentués (il manque370 litres pour une année) et permet d’économiser environ 17 m3 d’eau potable.Mais dans cette simulation aussi la plupart de l’eau récupérée part dans le trop plein(29790 litres), principalement aux intersaisons et en hiver.Cette situation suggère une quatrième simulation qui ferait un usage renforcé plusrégulier tout au long de l’année des eaux pluviales. Cela pourrait être, par exemple,le cas si les toilettes étaient approvisionnées par la citerne de récupération. Donc,c’est une simulation qui n’est pas applicable à l’opération du Clos Paul II.

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Simulation 4 : 50 m² de toiture reliée et 44600 litres en besoin

Mois Janv mars avril mai juin Juil août Sept Oct Nov Déc Total

28 71 101 57 135 29 59 143 15 82 93 136 948Surface de toiture reliée en m² 50 50 50 50 50 50 50 50 50 50 50 50

1400 3540 5030 2830 6770 1460 2950 7140 770 4090 4650 6790 47420

volume d'eau en litres qui devrait être disponible pour couvrir les besoins Lavage voiture 1 x par mois 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 lavage sols, terrasse par mois 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

Arrosage espaces verts 0 0 0 500 500 1000 1000 1000 500 500 0 0 Divers 3000 3000 3000 3000 3000 3000 3000 3000 3000 3000 3000 3000Total 3300 3300 3300 3800 3800 4300 4300 4300 3800 3800 3300 3300 44600

-1900 240 1970 -170 2970 -2040 -1350 2840 -2230 290 1640 4290

0 240 800 0 800 0 0 800 0 290 800 800

Eau partant dans le trop plein 0 0 1170 0 2170 0 0 2040 0 0 840 3490 9710

Eau manquant pour couvrir les besoins 1900 0 0 170 0 2040 1350 0 2230 0 0 0 7690

Fév

Précipitations en mm

Volume d'eau captée le mois en cours en litres

Eau disponible dans la cuve en fin de mois – chiffre brut

Eau disponible dans la cuve en fin de mois - chiffre rectifié : mini = ou > à 0, maxi 800)

Pour ce quatrième cas de figure, les besoins en eau pour le lavage des voitures etl’arrosage a été ramené à celui des premières simulations. Par contre la ligne «be-soin/divers», qui était restée vide dans les simulations précédentes, a été créditée de3000 litres mensuels (correspondants aux besoins d’une famille pour les toilettes).Cette simulation met en évidence que si l’on fait un usage continu et régulier de l’eaude pluie, l’installation de récupération est beaucoup plus rentable que si l’on en faitun usage principal pendant la période estivale. Seuls 9710 litres d’eau partiraientdans le trop plein alors que 36910 litres d’eau potable pourraient être économisés.

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Le carnet de suivi

Le Cete de l’Est a pu récupérer 15 carnets de suivi (sur 42 distribués). L’un contenaitcomme seul renseignement que le système n’avait pas encore été utilisé. Donc 14carnets plus ou moins renseignés peuvent être exploités.Trois de ces carnets concernent des locataires dont le système est équipé de comp-teur d’eau. La liste des carnets de suivi récupérés ne correspond pas à la liste despersonnes avec lesquelles le Cete a eu un entretien :

- 7 personnes qui ont renvoyé le carnet de suivi ont été rencontrées lors desentretiens,

- 8 n’ont pas été rencontrées lors des entretiens.

Exploitation des carnets de suivi retournésCette exploitation devait permettre à elle seule d’avoir une bonne idée de différentspoints comme :

- la quantité d’eau utilisée et à quelle période,- l’usage fait (jardin, voiture, etc.),- l’utilisation prioritaire de la pompe ou du robinet,- le fait qu’il y avait assez d’eau ou non,- les problèmes divers comme les pannes.

Mais d’abord le taux de retour est assez faible (36 %).Ensuite 7 de ces 14 carnets ne sont renseignés qu’à partir du mois de septembre(concernent probablement des locataires qui ont accédé à leur logement en mi 2006)période à partir de laquelle on n’arrose plus guère le jardin.Enfin certaines fiches sont très peu renseignées. Il n’est donc pas envisageable detirer des conclusions assurées de l’exploitation de ces carnets de suivi.

Quelques renseignements issus de l’exploitationLa quantité d’eau utilisée

Sur les trois carnets récupérés concernant des locataires dont le système estéquipé de compteur d’eau pour la sortie pompe, l’un mentionne 1300 litres(pour fin septembre 2006), l’autre 1133 litres (pour la même date), le troisièmen’a pas rempli la case.

Quantité d’eau suffisante7 locataires ont coché la case «l’eau n’a pas suffi» : 43 cochages, donc au total43 semaines d’insuffisance d’eau pour 7 locataires.

La pompe ou le robinet11 locataires ont coché à la fois les cases robinet et pompe, 2 locataires ontcoché uniquement les cases pompes, un locataire n’a coché que la case robi-net. Donc la grande majorité des locataires utilise à la fois la sortie pompe et lasortie robinet.

UsageLes cases jardin sont cochées 80 x, les cases lavage voiture 29 x. Le plusgrand nombre de lavages de voiture recensé sur un trimestre pour un utilisateurest de 4.D’autres usages mentionnés sont (chacun une fois) : le nettoyage du garage, lelavage du chien, le lavage des poubelles, la confection de béton et le remplis-sage de la cuve des WC.

Problèmes diversQuatre des locataires mentionnent des soucis tels que «la pompe ne marchepas» ou «fuites».

Ce sont là les principaux renseignements qu’on peut tirer de l’exploitation des car-nets de suivi.

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Le système vu par les locataires

Le Cete a abordé avec les locataires les questions suivantes :- à quels usages l’eau récupérée a-t-elle servi,- quelle quantité d’eau a été utilisée,- la qualité de l’eau est-elle correcte pour les différentes usages prévus,- les locataires ont-ils connu des difficultés diverses lors de l’utilisation du sys-

tème de récupération des eaux pluviales,- les locataires ont-ils des suggestions pour améliorer le système,- quelle conclusion générale les locataires font-ils de ce système ?

Ces thèmes constituent les titres de chapitres suivants.

L’usage de l’eauLes principaux usages de l’eau mentionnés sont : l’arrosage des fleurs, du gazon oudu jardin ainsi que le lavage de la voiture.Avec quelques nuances : les uns se servent plus de la pompe d’autres plus du robi-net, les uns ont un Karcher pour laver la voiture, d’autres pas.Deux locataires ont élargi la gamme des utilisations, puisqu’ils utilisent égalementl’eau de la cuve pour les petits travaux, pour laver les sols de la maison, les tapis oules revêtements extérieurs en béton.

La quantité d’eau utiliséeLa quantité d’eau utilisée est fonction de la date d’emménagement, mais aussi, parexemple de la taille du terrain, les locataires des PLS notamment disposant d’unesurface de terrain plus importante que les locataire des PLUS.Quelques locataires savent exactement ce qu’ilsont consommé, du moins à travers la pompe,puisqu’ils sont équipés d’un compteur. Parexemple : le compteur de l’un (emménagementen septembre 2006) marque 521 litres, celuid’un autre (emménagement en mars 2006, doncprésent pendant tout l’été) marque 1331 litres(photo).Pour les autres, il leur a été demandé d’estimerleur consommation :

- deux locataires ne se sont pas encoreservi du système (l’un ne s’y est pas en-core intéressé, l’autre n’a pas pu s’enservir suite à une succession de pan-nes), donc n’ont eu aucune consommation,

- deux n’ont aucune idée de la quantité d’eau qu’ils ont utilisée,- cinq locataires affirment qu’ils s’en sont peu servi ou qu’ils ont utilisé moins

d’une cuve en 2006,- les plus grands utilisateurs échelonnent leur estimation de 2 à 12 cuves (2, 2,

2 à 3, 3 à 4, 5, 8 à 10 et 10 à 12 cuves). Les deux plus gros utilisateurs ontemménagé au printemps 2006.

Cette utilisation n’a pas été limitée par le manque d’eau, puisque 16 des 18 locatai-res indiquent que la cuve contenait toujours assez d’eau pour répondre à la de-mande.Deux locataires cependant ont constaté un manque d’eau. Cette situation s’expliquepour l’un parce que sa cuve de récupération n’est reliée qu’à la demi-toiture du ga-rage, pour l’autre parce que le lien entre la toiture et la citerne a été rompu momen-tanément du fait d’une gouttière décrochée.

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Qualité de l’eauQuinze des interlocuteurs se sont prononcés sur la qualité de l’eau. Les avis sontpartagés :

- sept locataires estiment que l’eau de leur cuve est propre et claire,- trois autres trouvent qu’elle sent mauvais et réservent son usage à l’arrosage

des plantes ou du gazon; du fait de cette odeur, deux locataires estiment quel’eau est impropre au lavage de la voiture,

- cinq personnes nuancent leur constat : l’eau ne sent pas mauvais quand lacuve est au moins remplie à moitié; par contre, quand la cuve est moins rem-plie, l’eau a une odeur, surtout par temps chaud, sans toutefois empester. Unde ces locataires rajoute des pastilles de Javel dans le filtre et cela suffit àrésoudre le problème de mauvaise odeur.

Les difficultés rencontrées lors de l’utilisation du systèmeLe tiers des locataires n’a connu ni pannes ni problèmes divers.Les autres locataires ont connu divers«soucis» plus ou moins gênants :

- un moteur de pompe horsd’usage,

- des fuites,- des filtres ou des gouttières

bouchés par des morceaux decrépi laissés par les entrepri-ses,

- des fixations mal réalisées parles entreprises.

Mais la question la plus souvent sou-levée est le fonctionnement dubipasse. A priori, quand la cuve estpleine, le trop plein doit s’évacuerautomatiquement par le collecteur.Partant de ce principe, deux locataires indiquent n’avoir jamais repositionné lebipasse, selon que la cuve soit pleine ou non, et n’avoir jamais rencontré de problè-mes.D’autres affirment au contraire que s’ils ne repositionnent pas le bipasse quand lacuve est pleine, cela entraîne des fuites ou des débordements.D’autres enfin, font cette même manoeuvre pour plus de sécurité.Cette manoeuvre (repositionnement du bipasse en fonction du remplissage de lacuve) est rendue aléatoire du fait que la cuve n’est pas translucide et qu’elle n’estpas équipée de jauge.

Les suggestions d’améliorationLes suggestions d’amélioration sont précises et limitées.D’abord, 7 des locataires qui n’ont pas d’ouverture à l’arrière du garage trouvent pe-sant de devoir faire tout le tour du garage, que ce soit avec l’arrosoir ou le tuyau,pour arroser le jardin. Ils suggèrent la possibilité d’un branchement extérieur, oud’une ouverture garage/extérieur, pour l’arrière de la maison.Trois locataires regrettent l’absence d’un système d’interrupteur pour brancher lapompe.Certains locataires regrettent le manque de jauge.Un autre enfin souhaiterait pouvoir nettoyer la cuve qui ne dispose que d’une trapped’accès.

montage sans collier de fixation à unendroit régulièrement manipulé pour lenettoyage du filtre

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Conclusion des locataires quant au système de récupérationLa conclusion des locataires est quasi unanime : le système est réellement utile car ilpermet de réaliser des économies d’eau.Certains rajoutent que ce système de récupération des eaux pluviales aurait néan-moins pu être amélioré pour rendre son utilisation plus commode.Un seul locataire, qui s’en sert peu, y voit plus d’inconvénients que d’avantages : lesystème occupe une partie du garage. Il ne verrait aucun inconvénient à ce qu’on luile retire.

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Conclusionsdu Cete

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Relativement à la qualité d’usage

Les logements de l’opération sont trop dissemblables pour qu’une conclusion géné-rale sur leur qualité d’usage puisse s’appliquer à l’ensemble des logements.Indiquons simplement dans cette conclusion que :

- les logements et leur environnement donnent très généralement satisfactionaux occupants,

- certains points sont à revoir avec attention, notamment l’isolation acoustiqueintérieure, le revêtement des sols des salons/salle à manger pour les loge-ment PLUS, ainsi que la taille et la possibilité d’équipement de certaines cui-sines et salles de bains.

Ajoutons aussi que pour une opération qui vise la mixité sociale en intégrant à la foisdes PLUS, des PLS et des PLA-I, l’objectif n’est pas tout à fait atteint, puisque deslocataires ressentent la différence de traitement entre les trois types de financement.Ce traitement devrait être moins visible.

Relativement à la récupération des eaux pluviales

Appropriation par les locatairesException faite d’un locataire, tous, même ceux qui n’ont pas utilisé le système ouqui l’ont utilisé très peu, trouvent que c’est une très bonne idée qui va leur permettrede faire des économies d’eau. Donc le principe bénéficie d’un préjugé très favorable.Le système est aussi techniquement tout à fait abordable, même si quelques rarescas ont mentionné que la notice de la pompe était un peu ardue à lire, ou qu’ils nesavaient pas qu’il fallait amorcer la pompe.Plusieurs des locataires ont affirmé qu’à l’avenir ils utiliseraient probablement plus lesystème qu’ils ne l’ont fait la première année.

Les défauts de conceptionRelier une demi-toiture de garage à un système de récupération des eaux pluvialesvalant 1000 euros peut paraître relever du gadget.D’autre part, lors d’une éventuelle reproduction de l’opération, la réalisation d’un ac-cès direct cuve-jardin faciliterait l’usage.

Les défauts de mise en oeuvreRelativement aux locataires qui doivent (ou pensent devoir) repositionner le bipassequand la cuve est pleine pour éviter les fuites, il doit s’agir d’une mise en oeuvre in-suffisamment soignée, car l’écoulement automatique du trop plein fonctionne chezd’autres.Certains «petits ennuis» comme des tuyaux bouchés ou des fuites relèvent proba-blement aussi d’une mise en oeuvre qui n’a pas été réalisée selon les règles de l’art.

Qualité de l’eauEtant donné que la cuve ne se prête pas à un nettoyage, se pose la question de laqualité de l’eau y séjournant. Les avis des locataires divergent, et le Cete ne disposed’aucun élément pour se prononcer quant à la qualité, notamment bactériologique,de l’eau. Faudrait-il envisager une analyse de l’eau ?

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Economie du systèmeAucun locataire n’a essayé de chiffrer les économies réalisées grâce au système derécupération. Les calculs sont pourtant relativement simples :

- l’installation a coûté 1000 euros,- le m3 d’eau coûte entre 2 à 3 euros selon les interlocuteurs,- les deux plus gros utilisateurs, qui estiment avoir vidé une dizaine de cuves

(soit 8 m3), ont donc économisé environ 20 euros en 2006.Le temps de retour sur investissement se laisserait donc envisager à cinquante ans,c’est-à-dire jamais, car entre-temps aussi bien la pompe que la citerne seraient à re-nouveler. A moins que le prix de l’eau augmente fortement, ou que les occupantsrecourrent plus systématiquement au système.

Capacité de stockagePour les locataires dont le système de récupération est relié à une surface de toitureraisonnable (30 à 50 m²), une grande partie de l’eau récupérable part dans le tropplein. Doubler, par exemple, la capacité de stockage, permettrait de stocker davan-tage d’eau pour les mois peu pluvieux.Dans l’opération du Clos Paul II, cela ne semble pas judicieux économiquement par-lant, car les usages constatés ne sont pas suffisants pour rentabiliser cette deuxièmecuve.

En conclusionRécupérer les eaux pluviales a la faveur des locataires et aucune action de sensibi-lisation ne semble nécessaire.Mais le système installé lors de cette opération est trop onéreux pour qu’il puisse êtrerentable pour une utilisation réservée à l’arrosage des espaces verts et au lavagedes voitures.Il y aurait donc lieu, soit d’installer un système moins coûteux, soit d’élargir les usa-ges (par exemple aux toilettes).

Fait à Strasbourg le 14 mai 2008

Le chargé d’études

Patrick Clauss

Le chef du Groupe Construction

Julien Burgholzer

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Annexesle protocole d’évaluationextrait du carnet de suivi

pluviométrie du mois d’août 2006

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Le protocole d’évaluation

PROTOCOLE DESUIVI-EVALUATION

OpérationOpération « Le Clos Paul II » de construction de 33 pavillons d’habitation, à Charleville-Mé-zières (Ardennes).

Thème d’expérimentationL’opération « Le Clos Paul II » consistant en la construction de 33 pavillons à Charleville-Mézières dans les Ardennes, s’inscrit dans le programme 2004 de la politique régionale de laqualité de la construction en Champagne-Ardenne. L’expérimentation concerne la récupéra-tion d’eaux de pluie, canalisées à partir des toitures, pour des usages ne nécessitant pas demesures d’hygiène, à savoir :

- l’arrosage des jardins d’agrément, des pelouses et des potagers,- le lavage des intérieurs et des extérieurs des pavillons,- le lavage de véhicules.

Elle relève des thèmes :- qualité environnementale par la maîtrise des consommations d’eau,- maîtrise des charges en réduisant la facture d’eau.

Objectif du protocoleLe présent protocole a pour objectif :

- de fixer les conditions d’expérimentation du thème préalablement cité,- de préciser les engagements respectifs des partenaires du projet,- d’identifier les moyens nécessaires à sa réussite,- de fixer les conditions de suivi, d’évaluation et de diffusion des résultats obtenus.

Partenaires de l’évaluation- Direction régionale de l’Équipement Champagne-Ardenne,- Direction départementale de l’Équipement des Ardennes,- SA d’HLM Espace Habitat,- Association Régionale des organismes d’HLM de Champagne-Ardenne (ARCA),- Maître d’œuvre : M. Philippe LEGROS, Architecte à SEDAN,- CETE de l’Est – Laboratoire régional des Ponts et Chaussées.

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1 - LES OBJECTIFS DE L’EXPERIMENTATION ET DE SON SUIVI

Les objectifs du maître d’ouvrage « Espace Habitat »Le maître d’ouvrage se fixe les objectifs suivants dans le cadre de cette opérationexpérimentale :

- Réduire le montant des charges des locataires, cette réduction pouvant présenter unintérêt accru dans les prochaines années, en raison d’une possible augmentation duprix de l’eau,

- Contribuer à pallier les éventuelles restrictions d’eau pour des usages extérieurs (ar-rosage, lavage des voitures) en période de sécheresse,

- Évaluer la faisabilité du système auprès des locataires qui doivent assurer son entre-tien,

- Mesurer la reproductibilité de l’opération dans le secteur du logement social pourchaque catégorie de financement (PLUS, PLS et PLAI),

- Déterminer l’intérêt du surcoût d’investissement.

Les objectifs de la DRE Champagne Ardenne et la DDE des ArdennesLes orientations nationales énoncées par la circulaire relative à l’orientation des politiquesd’études locales dans le domaine de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction et à la pro-grammation des crédits en 2004 portent notamment :

- sur le développement durable et à la promotion de la qualité environnementale enveillant à une utilisation économe des ressources ;

- sur la maîtrise des charges.Par ailleurs, lors du Comité Régional des Professionnels du Bâtiment du 19 septembre 2001,avait été souhaitée la réalisation d’une étude sur la récupération d’eaux de pluie pour des usa-ges où l’eau potable n’est pas nécessaire, l’objectif étant de réduire la facture d’eau et demieux gérer la ressource.Les thèmes de cette opération expérimentale s’inscrivent donc parfaitement dans le cadre desorientations de la politique régionale de la qualité de la construction.La récupération des eaux pluviales à grande échelle permet, par ailleurs, de limiter les affluxd’eaux d’orages dans le réseau. Elle présente un intérêt également par l’utilisation d’eau noncalcaire pour certains usages tel le lavage des voitures.La Direction régionale de l’Équipement et la Direction départementale de l’Équipement desArdennes sont intéressés par le bilan technico-économique de l’expérimentation et l’impactdu procédé sur le montant du loyer et des charges pour envisager son éventuel développementsur d’autres opérations. En conséquence, elles chargent le CETE de l’Est de suivre et d’éva-luer l’expérimentation.

Les objectifs de l’ARCALe développement durable et la maîtrise des charges locatives sont des préoccupationsquotidiennes pour les bailleurs sociaux de la région qui doivent assurer une gestionenvironnementale de l’habitat et offrir une qualité du service rendu aux locataires dans uncadre de cohésion sociale.Face à ces enjeux, l’ARCA s’est inscrite dans une démarche de capitalisation et de promotiond’actions innovantes et reproductibles pour les bailleurs sociaux. La maîtrise des charges, quiest un élément primordial de l’éco-gestion et de la relation bailleur-locataire s’appuie surl’expérimentation de solutions techniques économes en ressources naturelles, permet desensibiliser et de répondre aux attentes citoyennes des locataires et s’apprécie au regard del’investissement engendré et de l’économie de charge réalisée.L’ARCA est donc intéressée par la faisabilité technique et financière de l’opération du ClosPaul II initiée par Espace Habitat et par l’analyse de l’appropriation du procédé par leslocataires. La capitalisation réalisée permettra d’évaluer les possibilités de développement dece dispositif et viendra compléter les références régionales en matière de développementdurable.

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Les objectifs du Maître d’œuvreLe maître d’œuvre se fixe les objectifs suivants dans le cadre de cette opération expérimen-tale :

- Recherche d’une mise en œuvre simple d’un système de récupération des eaux plu-viales,

- Mise au point du captage et du filtrage nécessitant une moindre intervention de lapart des utilisateurs.

2 - ORGANISATION DE L’EXPERIMENTATION

Comité de suiviPour cette opération un comité de suivi est constitué. Il comprend les signataires du présentprotocole.Ce comité se réunira, aux étapes clés de l’opération :

- début des travaux (réalisé),- mise en place des récupérateurs d’eaux pluviales,- bilan à l’issue d’une année complète suivant la remise des clés aux locataires.

Ces réunions permettront d’examiner l’avancement du projet, les résultats obtenus, les éven-tuelles difficultés rencontrées, les solutions mises en place, …

Les moyens mis en place par Espace HabitatAfin de faciliter l’expérimentation, la SA d’HLM Espace Habitat mettra en place les moyenssuivants :1) Des compteurs d’eau en décompte à la sortie des citernes et cela dans une dizaine depavillons pour comptabiliser cette récupération2) Un carnet d’utilisation pour les locataires comprenant :

- Entretien et périodicité,- Relevé des compteurs en décompte,- Observations diverses du locataire.

Les moyens mis en place par les services de l’ÉquipementLe DRE Champagne-Ardenne confie au CETE de l’Est une mission globale de suivi-évaluation de l’expérimentation qui consistera principalement en :

- une analyse technico-économique du système de récupération des eaux de pluie,- une appréciation des incidences financières sur les charges des locataires,- une enquête de satisfaction auprès des locataires.

Pour ce suivi-évaluation, le CETE doit avoir accès à l’ensemble des documents et donnéesnécessaires à l’accomplissement de cette mission soit :

- documents habituels (procès-verbaux de réunions de chantier,…),- documents spécifiques (description du système installé,…),- relevés de consommations d’eau des locataires,- relevés des compteurs divisionnaires,- coût d’entretien.

La communication de ces documents s’effectuera en respectant la confidentialité de ceux si-gnalés par le maître d’ouvrage en termes d’exploitation et de diffusion.Les locataires seront sollicités pour communiquer leurs consommations d’eau afin de la com-parer avec d’autres immeubles non équipés de système de récupération. Ceci devra permettrede déterminer si la possession de cet équipement influe sur la consommation d’eau et d’éva-luer avec plus de précision l’économie rendue possible par cette solution technique.Dans le cadre de l’enquête de satisfaction, les locataires seront impliqués pour remplir chaque

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semaine un carnet d’observations simple pendant une durée de un an. Une première séried’entretiens sera effectuée environ 3 mois après l’entrée des locataires dans les logements.Une deuxième série d’entretiens sera réalisée environ un an après leur entrée dans les loge-ments.Il est prévu que les premiers pavillons seront terminés fin 2005. Un rapport intermédiaire serarédigé courant 2006 à la suite des premiers entretiens et de l’exploitation des premières fichesde suivi remises.L’étude s’achèvera par la rédaction d’un rapport définitif rendu courant 2007 par le CETE del’Est.

3 – ENGAGEMENTS DES PARTENAIRES

Le Maître d’ouvrage s’engage à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires prévus ci-dessusà l’article 2 du présent protocole.Il s’engage également à participer, à la demande de la Direction Régionale de l’Équipement deChampagne-Ardenne, à des réunions d’information dans le cadre d’instances locales deconcertation.En contrepartie, la Direction régionale de l’Équipement et la Direction départementale del’Équipement s’engagent à prendre en charge partiellement les surcoûts liés àl’expérimentation. En cas de non respect des engagements du maître d’ouvrage,l’administration se réserve le droit d’arrêter le suivi de l’expérimentation et de revenir sur sadécision de subventionner le surcoût lié à l’expérimentation.Chacun des partenaires accepte l’insertion de leur entité dans la rubrique « Innovation de laQualité de la Construction » (IQC) ouverte sur le site internet du Ministère de l’Équipement etde la Direction régionale de l’Équipement.

4 - CALENDRIER PREVISIONNEL DE L’OPERATION

Le présent protocole s’applique pendant la durée de l’expérimentation et jusqu’à la diffusiondu bilan de celle-ci.Il reste donc en vigueur jusqu’à la fourniture, par le CETE, de l’étude, qui doit être produiteen 2007.

Un exemplaire du présent protocole est remis à chaque partenaire :

Châlons en Champagne, le 14 novembre 2005

Direction régionale de l’Équipement Champagne-Ardennesigné : Gérard GROS

Direction départementale de l’Équipement des Ardennessigné :J.-P. REDON

Espace Habitatsigné : Claude NEY

Association Régionale des organismes d’HLM de Champagne-Ardenne (ARCA)signé : Henry ROGER

Maître d’œuvre Philippe LEGROS Architectesigné : Philippe LEGROS

CETE de l’EstLaboratoire des Ponts et Chausséessigné : G. KUNTZ

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Une feuille de suivi (pour cuve équipée de compteur)

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Pluviométrie du mois d’août 2006

Le mois d’août est censé être un mois oùl’arrosage est indispensable. Mais août 2006était le mois le plus arrosé de l’année.