SYNTHÈSE SECTORIELLE - Bpifrance

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SYNTHÈSE SECTORIELLE Textile-Habillement L’innovation PME en 2009 dans les

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Textile-Habillement

L’innovationPME en 2009dans

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OSEO est une entreprise publique dont la mission répond à une ambition nationale de premier plan : contribuer à faire de la France un grand pays d’innovation et d’entrepreneurs. Son action s’exerce à travers trois métiers complémentaires : le soutien de l’innovation, la garantie des financements bancaires et des interventions des organismes de fonds propres, et le financement des investissements aux côtés des établissements bancaires.

OSEO accompagne et finance des projets innovants à composante technologique ayant des perspectives concrètes de commercialisation, en favorisant notamment les projets collaboratifs entre entreprises et/ ou entre acteurs publics et privés. OSEO intervient à toutes les étapes du processus d’innovation, de la phase de formulation du projet à la mise sur le marché du nouveau produit ou procédé.

La Direction de l’Expertise et du Développement Innovation a pour vocation d’animer l’ensemble des actions conduites par OSEO sur le plan qualitatif en matière d’innovation. Elle fournit ainsi un important travail de veille (technico-économique, juridique, etc.), assure la maintenance d’un système de cotation d’enjeux et de risques de l’ensemble des projets innovants et entretient des échanges avec tous les acteurs de l’écosystème de l’innovation.

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En 2008 et 2009, on note un recul des dépenses de consommation sur tous les grands marchés européens qui a eu pour effet d’intensifier la crise de l’industrie du textile-habillement. Les prix sont au centre de la stratégie des distributeurs qui, pour leur approvisionnement, se tournent, plutôt vers les produits les moins chers, en provenance des pays aux coûts de main d’œuvre les plus bas comme la Chine et de plus en plus l’Inde, le Bangladesh… Le démantèlement des derniers quotas d’importation réintroduits en octobre 2007 dans le cadre d’un accord entre la Chine et l’Union européenne a été effectif au 1er janvier 2009. Les exportations chinoises ont donc continué de progresser, mais cette progression ne s’est pas intensifiée de façon excessive comme on pouvait le craindre.

DES MATIÈRES DE BASE, DES PROCÉDÉS DE TRANSFORMATION ET DES PRODUITS TRÈS VARIÉS La filière textile-habillement rassemble de très nombreux métiers tout au long d’une chaîne de transformation partant du travail des matières premières fibreuses jusqu’à la réalisation de produits semi-ouvrés ou entièrement manufacturés. La première étape consiste en la préparation puis la transformation des fibres en fils. Les fibres sont d’origine très diverses : naturelle (végétales, animales ou minérales), artificielle (matières naturelles comme la viscose mais traitées chimiquement) ou synthétique (polymères dérivés des produits pétroliers). Les métiers associés sont la filature, le guipage, le moulinage ou encore la texturation. À partir des fils unidimensionnels, les techniques de tissage et de tricotage permettent d’obtenir des surfaces textiles bidimensionnelles voire tridimensionnelles. Une autre voie est la fabrication de non tissés (nappes de fibres cohésives) obtenue sans passer par le stade d’obtention d’un fil. Les modes de formation du voile sont variés : voie sèche, voie humide, voie fondue, voie in situ et les modes de consolidation sont également divers : liage chimique, mécanique ou thermique. L’ennoblissement mis en œuvre au stade de la fibre, du fil, du tissu, du tricot ou du non tissé permet quant à lui de conférer au produit textile ses aspects finaux : blanchiment, teinture, impression, apprêts et apport de fonctionnalités par différents types de traitements : chimique, thermique, mécanique, enduction, contre-collage etc. Enfin, les produits finis sont destinés à de nombreux usages : habillement, ameublement, bien sûr, mais aussi de plus en plus à des usages techniques dans différents domaines comme l’agriculture (agrotextiles), le bâtiment, le génie civil (géotextiles), l’industrie, le médical, les transports, l’emballage, la protection individuelle, et les sports et loisirs.

LA POSITION TOUJOURS DOMINANTE DE LA CHINE ET LE RETRAIT DES PAYS DU POURTOUR MÉDITERRANÉEN Le textile-habillement a représenté 3,9 % des exportations mondiales de marchandises en 2008 : 1,6 % pour le textile et 2,3 % pour l’habillement. Selon l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), les échanges commerciaux mondiaux ont représenté 250 Md$ dans le textile et 362 Md$ dans l’habillement soit une progression respective de 4 % et 5 % par rapport à 2007. Il est à noter que ces pourcentages de progression sont nettement inférieurs à ceux de l’année précédente (+9 % et +12 % entre 2006 et 2007). L’analyse des chiffres mondiaux confirme la position hégémonique de la Chine tant en textile qu’en habillement avec, en 2008, des exportations qui ont atteint 65,3 Md$ dans le textile et 120 Md$ dans l’habillement. L’Union européenne est le deuxième exportateur tant en textile (24,2 Md$) qu’en habillement (27,7 Md$). Quant aux autres pays d’Asie, comme Hong Kong, la Corée, l’Inde et le Bangladesh, ils se positionnent bien en terme d’exportations. Au niveau des emplois, la filière textile-habillement totalise environ 30 millions de salariés dans le monde dont 32 % sont employés en Chine et 30 % dans le reste de l’Asie-Océanie. Dans l’habillement, le recul de la consommation a incité les distributeurs à destocker et à ralentir les commandes auprès des fabricants. La stratégie des donneurs d’ordre européens a favorisé l’approvisionnement auprès des pays aux plus faibles coûts salariaux, notamment ceux d’Asie du Sud donnant la priorité aux articles ordinaires plutôt qu’aux articles de mode. Ceci a eu un impact négatif sur les producteurs du pourtour méditerranéen dont les exportations vers l’Union européenne se sont repliées

UNE INDUSTRIE EUROPÉENNE TOUJOURS EN DIFFICULTÉ Les chiffres publiés en novembre 2009 par EURATEX (European Apparel and Textile Organisation) qui caractérisent l’industrie européenne sont globalement à la baisse :

UNE FORTE BAISSE DE LA PRODUCTION FRANÇAISE EN 2009 En France, le 1er semestre 2009 a été marqué par de nombreuses défaillances d’entreprises, mais la fin de l’année a semblé montrer quelques signes de stabilisation. Globalement, le tissage pour l’habillement et l’ameublement a été en recul. L’ennoblissement et la teinture pour l’habillement ont été chahutés même si le marché de l’impression a résisté. Quant au moulinage, il a connu un 1er semestre très mauvais mais a marqué une reprise dans la seconde partie de l’année. Enfin, les textiles techniques ont connu une année 2009 relativement bonne. Selon les derniers chiffres, le nombre d’entreprises, toutes tailles confondues, s’élève à 5 100 soit 2 850 pour le textile et 2 250 pour l’habillement. Elles emploient près de 133 000 personnes (82 000 dans le textile et 51 000 dans l’habillement). Le chiffre d’affaires global atteint environ 21 Md€.

FAITS MARQUANTSCHIFFRES CLÉS

EVOLUTION

CHIFFRES CLÉS

ÉVOLUTION

116 projets soutenus pour un montant de 9,05 M€.

1 qualification FCPI

En nombre de projets : - poids 2009 : 3,07 % - évolution : +12,45 %

En montant de projets : - poids 2009 : 2,20 % - évolution : -14 %

Textile-Habillement

Le crédit d’impôt « collection » en vigueur en France s’applique à des dépenses spécifiques aux entreprises des secteurs textile-habillement-cuir-chaussure qui élaborent de nouvelles collections. Il est soumis aux modalités des aides « de minimis ». En raison du contexte de crise, le ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi a souhaité que le plafonnement de mini-mis soit relevé temporairement passant de 200 000 € pour trois ans à 500 000 € pour deux ans.

En décembre 2009, le ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi a mis en place, sur internet, une charte de lutte contre la contrefaçon. Une telle mesure de-vrait impacter favorablement la filière car les produits textile-habillement, dont les ventes sur internet ont progressé de 13 % en 2009, sont parmi les produits les plus contrefaits.

Nombre d’entreprises

147 407 - 4,2 %

Nombre d’emplois

2 337 874 - 6,6 %

CA en M€ 197 810 - 5,5 %

Investissements en M€

5 813 - 8,8 %

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Aides à l’Innovation d’OSEO

du poids du secteur par rapport à 2008

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Les régions Nord-Pas de Calais et Rhône-Alpes, de forte tradition textile, et où se situent les deux pôles de compétitivité intégralement consacrés au textile et à l’habillement (UP-TEX et Techtera) arrivent comme les années précédentes nettement en tête.

Le Nord-Pas de Calais est en tête en nombre de projets soutenus avec 39 % du nombre total des projets.

Rhône-Alpes est en tête en montant d’aides accordé avec 48 % du total des montants attribués.

L’ Alsace et la Lorraine dotées du pôle Fibres Grand Est dédié en partie aux fibres textiles sont assez bien représentées avec respectivement six projets pour un montant de 440 000 € et quatre projets pour un montant de 418 000 €.

La Haute-Normandie, active, en particulier, dans la filière lin, apparaît cette année en bonne position avec quatre projets pour un montant de 750 000 €.

Parmi ces projets soutenus par OSEO dans la filière textile-habillement, 17 % sont issus de projets labellisés par les pôles de compétitivité et réorientés sur OSEO pour un financement, ce qui représente 44 % des montants d’aides accordés par OSEO à la filière.

Les entreprises de la filière Textile-Habillement s’impliquent de plus en plus dans des projets collaboratifs. 45 % du nombre de projets soutenus par OSEO en 2009, mettent en jeu des collaborations. Ceci montre la volonté de décloisonnement des acteurs de la filière de l’amont vers l’aval et également, d’ouverture vers des partenaires d’autres filières industrielles.

Pôles de compétitivitéLes projets labellisés par les pôles sont, par nature, collaboratifs. En 2009, cinq projets liés au textile ont été labellisés et retenus pour financement par la DGCIS (Direction Générale de la Compétitivité de l’Industrie et des Services) et les collectivités territoriales dans le cadre du 7e et du 8e appel à projets du FUI (Fonds Unique Interministériel). Le projet Texinteco, labellisé par le pôle Techtera (pôle « textile technique et fonctionnel »), pour la mise au point de textiles bio-sourcés, recyclés et recyclables utilisables dans le domaine de l’automobile (cinq partenaires).Le projet Ecomat, labellisé par les pôles Techtera et Axelera (pôle «chimie-environnement»), pour le développement des produits silicone et polyuréthane à partir de catalyseurs propres sans étain et sans composé à base de mercure (huit partenaires).Le projet Pac-ID, labellisé par les pôles Techtera et SCS (pôle «solutions communicantes sécurisées»), pour l’étude et la réalisation de solutions utilisant la technologie RFID (Radio Frequency Identification) UHF (Ultra Haute Fréquence) intégrées pour améliorer la gestion et la traçabilité d’un article textile (huit partenaires).Le projet Intellitex, labellisé par les pôles Techtera et UP-TEX (pôle « textile haute performance et customisation»), concernant le développement de technologies semi ou totalement automatisées pour améliorer la productivité dans le domaine de la fabrication de textiles intelligents (dix partenaires).Le projet Intumat, labellisé par les pôles UP-TEX et I-Trans (pôle «transports terrestres innovants») pour la réalisation de textiles résistants au feu. Il est à noter que de plus en plus de projets font l’objet de co-labellisations par plusieurs pôles, un pôle lié au textile et un pôle lié à une autre filière industrielle.

Réseau nationalLe Réseau Industriel d’Innovation du Textile et de l’Habillement (R2ITH), mis en place par les pouvoirs publics français en 2002, s’est transformé en 2009, en Réseau de l’Innovation Immatérielle pour l’Industrie (R3I LAB)). Le R3I LAB est abrité par l’IFM (Institut Français de la Mode). Quatre projets ont été labellisés par la DGCIS : l’opération Tech&Design qui consiste à faire travailler en binômes 20 industriels et 20 créateurs pour réaliser de nouveaux produits ; le projet Innovation Models qui a pour objectif d’identifier, analyser et communiquer les meilleures pratiques de management de l’innovation ; le programme Tic et Mode qui vise à rapprocher les entreprises de la filière de celles spécialisées dans les nouvelles technologies de l’information

et de la communication et, enfin le projet consistant à faire coopérer artisans et designers pour stimuler l’innovation dans les métiers d’art. OSEO est membre du réseau R3I LAB et est amené à financer certains projets.

Réseau européenLe projet CrossTexNet est un programme européen de type ERA-Net qui a pour objectif de favoriser la coopération et la coordination des recherches en matière de textiles du futur dans 17 régions européennes associées. La région Nord-Pas de Calais est pilote de ce programme qui a été lancé en novembre 2009. OSEO est partenaire dans cet ERA-Net. Le premier appel à projets doit être lancé en 2010.

RÉGIONS & RÉSEAUX

2

262

2 2

4

6

5

45

42

45

2

4

1

0,04 M€0,75 M€

0,26 M€

0,05 M€0,16 M€

0,12 M€

0,42 M€

0,03 M€

0,26 M€

1,51M€

0,38 M€

0,44 M€

0,10 M€

0,12 M€ 4,34 M€

0,05 M€

Fibres naturelles Grand Est

4

TECHTERA

UP-TEX

Enfant

RÉSEAUX NATIONAL ET EUROPÉEN

PROJETS COLLABORATIFS

Textile-Habillement

RÉPARTITION RÉGIONALE DES PROJETS SOUTENUS ET CARTOGRAPHIE DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ

> 2526

5 Entre 4 et 25

< 4nombre de projets

pôles de compétitivité

Aucun

2

montants des aides

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TENDANCES TECHNOLOGIQUESLes industriels, à tous les niveaux de la filière, continuent de saisir des opportunités pour développer des produits à forte valeur ajoutée qui se différencient des produits plus basiques. L’apport de propriétés particulières, leurs combinaisons, et l’amélioration de leur tenue dans le temps permettent d’étendre les usages des textiles à de très nombreux domaines techniques. Les secteurs de l’habillement et de l’ameublement à travers les textiles fonctionnels profitent également de ces développements. La prise en compte de la protection de l’environnement est également une source d’innovations.

DES PRODUITS ET DES PROCÉDÉS INNOVANTS À TOUS LES STADES DE LA FILIÈREL’analyse des projets soutenus par OSEO montre que les industriels innovent à tous les niveaux de la filière depuis la production des fibres jusqu’à l’élaboration des produits finis. Comme à l’habitude, c’est le secteur des textiles techniques qui est en tête, tant en nombre qu’en montant de projets soutenus (cf. les deux gra-phiques sur la répartition des projets soutenus en 2009 selon les différents stades de la filière, page 6).En amont de la filière, au niveau des fibres, les projets concernent les fibres naturelles d’origine végétale et plus particulièrement le lin : les producteurs cherchent à améliorer le rendement de production des fibres longues de lin, ou à développer de nouvelles généra-tions de fibres de lin présentant des qualités d’isolation phonique et de résistance mécanique performantes.Du côté des filateurs, des tisseurs, on trouve des offres de fils, de tissus «équitables», ou de fils techniques comme de nouveaux fils résistants au feu. Dans les activités traditionnelles, les fabricants de dentelle cherchent à améliorer les métiers Leavers (métiers pour tulle et dentelle mécanique qui allient le tissage chaîne-trame et le Jacquard). Dans un autre registre, moins traditionnel, OSEO a soutenu le déve-loppement d’un métier à tisser spécifiquement dédié au tissage des fibres optiques.Dans le domaine des non tissés, les projets ont trait à des modifications plus ou moins majeures des pro-cédés de production. Ceci peut déboucher sur la réa-lisation de produits nouveaux : nouveaux non tissés hydroliés, non tissés à base de matériau à mémoire de forme. Cela peut aussi permettre d’augmenter la productivité et/ou la qualité de produits existants: éta-leur/nappeur améliorant la résistance et l’isotropie des nappes, nappeur de fibres de carbone, carde grande vitesse, nouvelle aiguilleteuse.Dans les opérations d’ennoblissement, c’est une meilleure prise en compte de la protection environne-mentale qui suscite la plupart des développements.

En teinture, on cherche à mieux traiter les effluents rejetés par un tri à la source, à améliorer la qualité d’imprégnation des fibres de laine, ou la technique d’impression jet d’encre. Quand il s’agit de fonc-tionnaliser des textiles, on va aussi se soucier de la facilité de recyclage en fin de vie du produit. Dans un autre registre, il s’agit de mieux maîtriser l’efficacité et la tenue dans le temps des propriétés conférées aux textiles : plusieurs projets concernent la libération contrôlée de principes actifs.

DES DOMAINES D’APPLICATION DES TEXTILES TECHNIQUES TOUJOURS TRÈS VARIÉS Les textiles techniques sont des produits dotés de pro-priétés spécifiques adaptées à certains usages. Ces textiles peuvent être tissés, tricotés, ou non tissés. Les propriétés peuvent être très diverses : de résis-tance mécanique, antifeu, antimicrobienne, anti UV... les domaines d’application sont donc très variés. La répartition des projets de textiles techniques soutenus par OSEO en 2009, montre une grande diversité et un équilibre relatif entre les domaines (voir graphique ci-dessous). Certains textiles techniques peuvent être destinés à différents marchés. Citons, le cas, par exemple, d’un programme de mise au point d’un ma-tériau textile transformable selon les technologies de la plasturgie qui peut être utilisé dans les secteurs de l’automobile, de l’industrie chimique et des sports et loisirs.Dans les projets 2009, les produits finis réalisés à par-tir des textiles techniques sont extrêmement variés : sangles d’arrimage, raidisseurs, vêtements de pro-tection anti-balistique ou photoluminescents, cosmé-totextiles, ailes de deltaplane, tauds de bateaux, etc.

DES TEXTILES FONCTIONNELS DANS LE SECTEUR DE L’HABILLEMENTOn peut également fonctionnaliser des textiles desti-nés à l’habillement. En 2009, plusieurs projets de ce type ont fait l’objet de soutiens de la part d’OSEO :

vêtements antisudation, chaussettes chauffantes, vêtements plus ergonomiques pour les handicapés…

PEU DE PROJETS DANS LE SECTEUR DE L’AMEUBLEMENT Pour se différencier des produits basiques les industriels s’attachent à proposer une offre de tex-tiles «durables» : par exemple, une couette hôtelière recyclable.

INNOVATION TECHNOLOGIQUE ET INNO-VATION IMMATÉRIELLE, DEUX ÉLÉMENTS MAJEURS À PRIVILÉGIER, DANS LA PERSPECTIVE DE SORTIE DE CRISEL’année 2009 a été très difficile pour les opérateurs de la filière textile-habillement. La crise économique a amplifié la tendance à la baisse observée depuis plusieurs années et les difficultés conjoncturelles se sont conjuguées aux difficultés structurelles. Dans ce contexte, les acteurs de la filière doivent pour-suivre leurs efforts d’innovation et se tenir prêts pour répondre à la demande lorsque la relance de la consommation sera effective. L’un des facteurs posi-tifs que l’on constate, notamment à travers la montée en puissance des projets d’innovation collaboratifs, est le décloisonnement au sein de la filière. Les four-nisseurs de fibres, filateurs, tisseurs, ennoblisseurs… travaillent de plus en plus ensemble et dans un autre rapport que celui de client-fournisseur. La création de valeur est ainsi mieux répartie. Par ailleurs, la filière coopère de plus en plus avec d’autres industries pour aborder de nouveaux marchés. En effet, le textile est un matériau souple que l’on peut assez facilement fonctionnaliser, que l’on commence à rendre «intelli-gent» et qui peut remplacer d’autres matériaux pour assurer telle ou telle fonction. Mais, à côté de l’innova-tion technologique, l’innovation immatérielle a un rôle très important à jouer. Les gisements de valeur ajou-tée et de croissance relèvent en effet également d’un travail en profondeur sur le design et la créativité, les marques, les services, les organisations, le marketing, la communication.

RÉPARTITION PAR SECTEUR D’APPLICATION EN NOMBRE DE PROJETS DE TEXTILES TECHNIQUES

FOCUS...

5

La filière textile est consciente de son impact sur l’environnement et œuvre, depuis plusieurs années déjà, pour répondre aux exigences de protection environnementale. Le Grenelle de l’environnement a accentué cette mobilisation. Les fibres comme le lin, le chanvre sont de plus en plus utilisées. Ces fibres sont beaucoup plus écologiques que le coton très consommateur d’eau et de pesticides pour sa culture ou le bambou qui, utilisé sous forme de viscose, met en œuvre des traitements chimiques. Les ennoblisseurs développent des procédés moins polluants. Pour fonctionnaliser les textiles, le recours à des procédés physiques plutôt que chimiques est de plus en plus recherché. Enfin, en matière de recyclage, la valorisation de déchets divers est une voie écologique pour la production de fibres textiles et inversement, le recyclage des déchets à base de textiles peut permettre de fournir de nouvelles matières premières. Ceci suppose de mettre en œuvre de véritables filières de collecte, de tri et de traitement.

Transport19 %

Emballage2 %

Protection individuelle16 %

Sports et loisirs16 %

Génie civil5 %

Bâtiment14 %

Médical14 %

Industrie 14 %

Textile-Habillement

filière textile et protection de l’environnement

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ENTREPRISES ET PROJETSNIVEAU TECHNOLOGIQUE DES PROJETS SOUTENUS EN 2009 (répartition en nombre de projets) On note dans l’ensemble un bon niveau technologique. Le domaine des textiles techniques, comme à l’habitude est en tête. Mais on note également des projets du niveau rupture en amont de la filière (fibres, filature ennoblissement).

RÉPARTITION PAR TAILLEEn nombre de projets

RÉPARTITION PAR AGEEn nombre de projets

En montant de projets

En nombre de projets En montant de projets

En montant de projets

6

> 50 salariés37 %

de 20 à 50 salariés21 %

< 20 salariés42 %

de 3 à 8 ans4 %

Fibres7 %

Filature-Tissage-Tricotage14 %

Ennoblissement10 %Non tissés

14 %

Textiles techniques33 %

Habillement19 % Ameublement

3 %

+ de 8 ans76%

de 0 à 3 ans20 %

0 5 10 15 20 25 %

Fibres

Filature-Tissage-Tricotage

Ennoblissement

Non tissés

Textiles techniques

Habillement

Ameublement

Textile-Habillement

État de l’art françaisÉtat de l’art européenRupture

de 3 à 8 ans5 %

+ de 8 ans74 %

de 0 à 3 ans21 %

de 20 à 50 salariés23 %

> 50 salariés53 %

< 20 salariés24 %

Fibres6 %

Filature-Tissage-Tricotage14 %

Ennoblissement9 %Non tissés

17 %

Textiles techniques39 %

Habillement10 %

Ameublement5 %

TYPOLOGIE DES ENTREPRISES SOUTENUES

RÉPARTITION DES PROJETS SOUTENUS EN 2009 SELON LES DIFFÉRENTS STADES DE LA FILIÈRE

Ce sont les entreprises de moins de 20 salariés qui sont en tête pour le nombre de projets soutenus. Mais ce sont les entreprises de plus de 50 salariés qui cumulent plus de 50 % des montants d’aides. Par ailleurs, 7 % des entreprises soutenues sont des ETI (entreprises de taille intermédiaire de 250 salariés à 5 000 salariés) et elles concentrent 18 % des soutiens consacrés à la filière.

Les entreprises du secteur sont très majoritairement des entreprises matures de plus de huit ans d’âge mais on peut noter que le tissu industriel se renouvelle puisque 20 % des bénéficiaires d’aides à l’innovation sont des PME de moins de trois ans.

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Secteur : Textile-HabillementIsabelle Vallée

[email protected]

Crédit-photos : Getty Images

Synthèses sectorielles 2009PME - Innovation technologique et secteurs d’applications

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oseo.fr

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