SYNTHÈSE En attendant la reprise · A...
Transcript of SYNTHÈSE En attendant la reprise · A...
A près deux années d’un net ra-lentissement, et dans un envi-
ronnement international toujours aussipeu favorable, la conjoncture del’Alsace a encore marqué le pas en2003. Le premier semestre a confir-mé les difficultés dans tous les sec-teurs d’activité et, donc, sur le marchédu travail. Dans la seconde moitié del’année, les différents indicateurs ontrenvoyé des signaux contradictoires,tantôt encourageants, tantôt révéla-teurs d’une dégradation persistante.
Repli du taux de couverture
Dans un contexte de repli généraldes échanges extérieurs de laFrance, l’Alsace a connu son pre-mier retournement de tendance,après sept années de progressioncontinue. Tandis que les importa-tions se maintenaient, les exporta-tions enregistraient un léger recul,d’où un repli du taux de couverturede près d’un point, le solde restanttoujours largement positif. L'Alsacea profité notamment du développe-ment des ventes avec l'Allemagne -principalement pour les produits del'industrie automobile, égalementbien vendus aux États-Unis - etd'une intensification des échangesavec les futurs nouveaux pays euro-péens.
Poursuivant la tendance observéeen 2002, l’activité industrielle a sen-siblement baissé, ce qui se traduitpar un résultat global du secteur(excédent brut d’exploitation) enbaisse de 0,7 %. Tout au long del’année, les espoirs de repriseconjoncturelle n’ont pas été confir-
més dans les faits. Suite au replides exportations industrielles sousl’effet conjugué de l’atonie du mar-ché européen et de la concurrenced’un dollar faible, les industriels al-saciens ont privilégié le déstockageet reporté leurs investissements. Ilsont également réduit leurs effectifspermanents, en recourant davan-tage à l’intérim et à l’externalisation.
Une année exceptionnellepour l’immobilier
Après deux années de recul, l’acti-vité dans le secteur de la construc-tion s’est nettement redressée en2003.Cette amélioration générale aété surtout le fait du logement. Pa-rallèlement, et stimulé par desconditions de financement favora-bles, le marché de l’immobilier aconnu une année exceptionnelle :20 % de mieux qu’en 2002. En re-vanche, les autorisations de cons-truction pour des locaux non rési-dentiels ont reculé de 5,7 %. Enconséquence, les surfaces misesen chantier ont fortement diminué.
L’activité hôtelière, pour sa part, apâti en 2003 de l’effet conjugué de lapersistance d’un climat internationalmouvementé, et de la morosité de laconjoncture en Europe. Les princi-paux indicateurs ont en effet connuune certaine érosion : le nombre desnuitées a baissé de 3% dans les hô-tels, et le taux d’occupation a reculéde 1,1 point. Au total, plus de200 000 nuitées ont été perdues parrapport à 2002, suite à la désaffec-tion de l’ensemble de la clientèle.Parmi les étrangers, ce sont les Alle-
mands qui ont le plus contribué à labaisse, avec un recul sur l’année deplus de 80 000 nuitées. En re-vanche, les fortes chaleurs de l’étéet, sans doute, les incendies dansd’autres régions, ont favorisé l’hôtel-lerie de plein-air : les campings alsa-ciens ont retrouvé leur niveau de fré-quentation de l’année 2000, avecune activité soutenue jusqu’en fin desaison.
La viticulture victimedes conditions climatiques
défavorablesLa canicule estivale, faisant suite
aux gelées du printemps, a provo-qué une forte baisse de la produc-tion agricole. La viticulture a été laprincipale victime de ces conditionsexceptionnelles : le volume de la ré-colte a chuté de 18 % par rapport àla moyenne des années antérieu-res, et la région a connu sa plusfaible production de vins depuis1985. Fait aggravant, et pour la pre-mière fois depuis 1994, les prix ontbaissé dans le même temps ; ainsi,le résultat de la viticulture d’appella-tion a été amputé de 32 %. Pourtoutes les autres productions, lesquantités ont aussi fortement recu-lé, mais le renchérissement descours a permis de compenser cettebaisse des volumes : la valeur de laproduction globale, hors viticulture,est donc tout de même restéestable.
Malgré les difficultés dans cer-tains secteurs d’activité, la créationd’entreprise a atteint en Alsace unrecord historique en 2003, avec 6 500
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
4
SYNTHÈSE
En attendant la reprise
unités (soit 16% de plus qu’en 2002),et ceci après trois années consécu-tives de baisse. On observe avanttout une très forte augmentation dunombre des créations pures, maisl’évolution des réactivations et re-prises est, elle aussi, positive. C’estdans le commerce, suivi des servi-ces (principalement activités immo-bilières, services aux entreprises),que la création a été la plus dyna-mique. Parallèlement, les défaillan-ces ont augmenté dans tous lessecteurs, hormis l’industrie.
Nouvelle détériorationsur le front du chômage
L’emploi salarié régional s’est ànouveau contracté en 2003, de0,7 %. Le repli a touché tous lesgrands secteurs, sauf les services.Qui plus est, les mesures d’aide àl’emploi dans le secteur marchandont été réduites de 11 % par rapportà 2002.De toutes les activités indus-trielles, seule l’automobile parvient àembaucher, grâce à une demandedynamique.Dans la construction, leseffectifs sont en très légère baisse(-0,1 %), malgré la relative bonnesanté du secteur. Seuls les servicesont continué à créer des emplois,avec une augmentation de 1,4 %,soit 0,3 point de mieux qu’en 2002.
Il n’est donc pas étonnant, dans detelles circonstances, que la situationalsacienne se soit encore dégradéesur le plan du chômage, au cours del’année 2003 :près de 8 200 person-nes supplémentaires se sont inscri-tes à l’ANPE, soit 14,9 % de plus,contre 6,0 % au niveau national.L’Alsace a ainsi connu, pour ladeuxième année consécutive, la
plus forte hausse régionale : mêmesi son taux de chômage demeuresensiblement inférieur au taux natio-nal (8,1 % contre 9,9 %), la ten-dance indique un rapprochementavec ce dernier.
Cette nouvelle détérioration a tou-ché avant tout des hommes comptetenu du fort recul de l'emploi dansl'industrie, qui les concerne au pre-mier chef. En revanche, la bonnetenue des effectifs des services a re-lativement épargné les femmes.Même si la montée du chômage aimpliqué tous les âges, il existe tou-jours une fragilité particulière desplus de 50 ans, notamment vis-à-visdes licenciements, puis pour réinté-grer une activité. À l’autre bout de lapyramide, les plus jeunes ont tou-jours autant de mal à accéder aumarché du travail ; de plus, partemps de crise, cela concernemême les plus diplômés d’entre eux,dont la durée de chômage s’allonge.Dans ce contexte, le nombre desRmistes a augmenté de 10 % enAlsace, avec un accroissement de lapart des moins de 30 ans.
275 décès attribués à la canicule
D’un point de vue démographique,après l’euphorie des naissances del’an 2000, l’Alsace a retrouvé en2003 son niveau antérieur, avec22 300 bébés. Quant à la mortalité,elle a subi, comme partout ailleurs,l’impact de la canicule de l’été : surles 14 300 décès enregistrés, 275ont été attribués dans la région àcette cause de surmortalité.Ceci re-présente 37 % de plus que les dé-cès habituels de la périodeconcernée, soit sensiblement moins
que la moyenne métropolitaine(55 %). Au total, avec un excédentde 8 000 personnes, le taux alsaciend’accroissement naturel se main-tient à 4,5‰.Par ailleurs, les derniè-res années confirment la stabilité dumariage, la progression du divorceet, surtout, le succès du PACS.
En fin d’année 2003, quelques si-gnes de bon augure apparaissent :en particulier, la tendance de l’em-ploi intérimaire dans l’industrie serenverse et devient positive, ce quiconstitue un indicateur avancé plu-tôt positif.
Début 2004, l’espoir de reprisesemble l’emporter, mais sans que laconfiance s’installe de façon franche.L’amélioration du contexte interna-tional permet la relance des échan-ges extérieurs et l’amélioration dusolde commercial. Néanmoins, lesdonnées du premier trimestre lais-sent entrevoir, tout au plus, une sta-bilisation de la situation sur le frontdu chômage.
René HARDY-DESSOURCES
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
5
SYNTHÈSE
L’activité économiqueest repartie lentementà l’automne,après un premier semestreparticulièrement déprimé.Les investisseurssont sortisde leur attentisme.Mais les ménagesrestent dans l’expectativeet préfèrent épargner,conscients que la résorptiondes déficits ne se fera passans quelques sacrifices,et que la situation de l’emploirisque encore de se dégrader.
E n 2003, l’économie alle-mande est entrée en légère
récession : le PIB a diminué de0,2 % au premier, puis au secondtrimestre. Les exportations, quiportent à bout de bras la crois-sance allemande, ont donné dessignes d’essoufflement fin 2002 etcela a suffi pour faire basculerl’Allemagne dans le rouge. Durantl’été, la croissance est revenue,timidement, grâce à un puissantrebond des commandes en pro-venance d’outre-Atlantique, del’Extrême-Orient, mais aussi del’Union européenne. L’embellies’est avérée durable, mais elle n’apas permis d’effacer totalement lesmauvaises performances du pre-mier semestre, et l’Allemagne aclôturé l’année 2003 sur un taux decroissance annuel de -0,1 %.
Bâtiment et travaux publicsen panne
Au final, les échanges extérieurset l’excédent commercial - 130 mil-liards d’euros pour l’année 2003 -sont restés très proches des hautsniveaux atteints en 2002 (page 16).Les secteurs les plus présents surles marchés extérieurs (métallurgie,automobile, électronique et chimie)continuent à tirer leur épingle du jeu.Ainsi, la fabrication des machi-nes-outils a enregistré, sur deuxans, une augmentation des com-mandes étrangères de 6 %, com-pensant largement la contractiondes ventes sur le marché national.Ces bons résultats contrastentavec les piètres performances dessecteurs produisant des biens deconsommation, donc très dépen-dants du marché intérieur. C’est lecas de l’habillement et des biensdurables, où les commandes ontbaissé de 13 % au cours des deuxdernières années.
Le secteur du BTP, lui aussi totale-ment tributaire de la conjoncturenationale, est confronté à des diffi-cultés spécifiques : l’excès d’offre
de logements accumulés dans l’eu-phorie de la réunification n’esttoujours pas résorbé et, s’agissantdes travaux publics, nombre degrands projets routiers ou ferroviai-res ont été gelés, résorption desdéficits publics oblige.
L’investissement productifrepart
L’accélération des achats étran-gers en milieu d’année a redonnéconfiance aux investisseurs, quisont sortis de leur attentisme. L’in-vestissement productif a redémarréau quatrième trimestre, progres-sant de 1,8 % par rapport au tri-mestre précédent, après trois an-nées de repli continu.
Si le moteur de l’investissementsemble désormais rallumé, celui dela consommation, par contre, resteobstinément éteint. La progressiondu pouvoir d’achat en 2003 était li-mitée (moins de 1 %) et le climatgénéral incitait davantage à épar-gner qu’à consommer : suppres-sion des primes de fin d’annéedans divers secteurs ; réformes encours ou programmées du système
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
6
ÉCONOMIE
Outre-Rhin : lente sortie de crise
Depuis la réunification, le PIB a augmenté plus vitedans le Bade-Wurtemberg qu'en Rhénanie-Palatinat
90
95
100
105
110
115
120
Évolution du PIB : indice base 100 en 1991
Rhénanie-Palatinat
Bade-Wurtemberg
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Sour
ces
:Offi
ces
stat
istiq
ues
duBa
de-W
urte
mbe
rget
deR
héna
nie-
Pala
tinat
1
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
social (santé, retraites, assu-rance-chômage) ; difficultés persis-tantes sur le marché de l’emploi.Les ménages se sont donc montrésprudents, comme en témoignel’augmentation du volume de l’é-pargne (+2 %).
Malgré une inflexion en find’année, le chômage s’est encoreaccru de 2,2 % entre décembre2002 et décembre 2003, portant lenombre de chômeurs à 4,3 millions,soit 10,4 % de la population active :8,4 % dans les anciens Länder et17,9 % dans les nouveaux. Globa-lement, l’économie allemande a dé-truit quelque 170 000 emplois en2003. Les effectifs ont baissé de2,5 % dans l’industrie et de 7,5 %dans le BTP. La création de 100 000postes nouveaux dans le secteurtertiaire n’a de loin pas suffi à com-penser les pertes d’emplois. Signesencourageants toutefois : depuisl’été, les suppressions d’emplois di-minuent et les faillites d’entreprises,bien que nombreuses (+4,6 % parrapport à 2002), concernent pourl’essentiel des PME. Les grossesentreprises, qui avaient payé unlourd tribut à la crise en 2002, ontdans l’ensemble bien résisté.
6,2 % de chômeursdans le Bade-Wurtemberg
Dans les Länder limitrophes àl’Alsace, le réveil de l’investisse-ment se lit dans les carnets de com-mandes, qui sont de plus en plusgarnis. À l’automne, les ventes debiens d’équipement sur le marchénational se sont accrues de 1,5 %
par rapport à 2002, et la demandeétrangère a retrouvé un haut ni-veau, après le creux du premier se-mestre.
Cependant, le lent redémarragede l’activité économique, qui inter-vient plus tard que prévu, est en-core peu lisible dans le bilan del’année 2003. Le Land de Rhé-nanie-Palatinat est certes un desrares à afficher un PIB en hausse(0,1 %), mais la situation de l’emploireste très préoccupante : le taux dechômage est passé de 7,2 à 7,7 %de la population active, traduisantune perte de 11 000 postes de tra-vail. Dans le Bade-Wurtemberg, lePIB a baissé de 0,2 %. Le ralentis-sement de la demande extérieureau premier semestre a fortementpesé sur le climat des affaires,
sachant que le Land réalise, à luiseul, près d’un sixième des expor-tations allemandes. Le marché del’emploi a continué de se dégrader :50 000 postes de travail ont étésupprimés dans l’agriculture, l’in-dustrie et le BTP, alors que seule-ment 15 000 emplois supplémentai-res ont été créés dans le secteur ter-tiaire. Le Bade-Wurtemberg conservenéanmoins le taux de chômage leplus bas de toute l’Allemagne (6,2 %).Comme dans le reste du pays, laconsommation des ménages cons-titue le talon d’Achille de cette éco-nomie convalescente, mais la baissed’impôt sur le revenu en 2004 ali-mente les espoirs d’une relance de lademande.
Daniel WAHL
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
7
ÉCONOMIE
STAT’Allemagnepour vous faciliter l’accès aux statistiques allemandes
Site internet : www.insee.fr/alsace/zoom/statal.htmTéléphone : 03 88 52 40 72 - Télécopie : 03 88 52 40 82
Messagerie : [email protected]
Taux de chômage(en %)
17 et plusde 14 à 17de 10 à 14de 8 à 10moins de 8
Limite des Länder
Allemagne : 10,4 %
Sour
ce:B
unde
sage
ntur
für A
rbei
t 200
3©
Még
rin- I
nsee
Mecklembourg -Poméranie occidentale
20,1 %
Brandebourg18,8 %
Saxe17,9 %
Saxe-Anhalt20,5 %
Thuringe16,9 %
Bavière6,9 %
Bade-Wurtemberg6,2 %
Sarre9,5 %
Rhénanie-Palatinat
7,7 %
Hesse7,9 %
Rhénanie du Nord-Westphalie
9,9 %
Basse-Saxe9,6 %
Brème13,2 %
Hambourg9,9 %
Schleswig-Holstein9,7 %
Berlin18,1 %
Chômage deux fois plus élevé à l'Est qu'à l'Ouest
2
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
ECONOMIE.psR:\Publications\BILAN\ECONOMIE.vpjeudi 8 juillet 2004 10:16:46
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
Les services de l’Étatdans la régionont réduit leurs dépenses,notamment d’investissement.Cesdépensesd’investissementmarquentégalementunepausedanslesgrandescommunes.À l’inverse,les dépenses delaRégionetdesDépartementssont en hausse.
E n Alsace, depuis l’an 2000, leniveau des dépenses moyen-
nes réalisées par les services civilset militaires de l’État, l’ensemble descollectivités locales et établisse-ments hospitaliers publics s’élève àun peu plus de 10 milliards d’eurospar an. Cette stabilité globale cache,en réalité, des disparités assez sen-sibles dans l’évolution des dépen-ses effectuées par les diversescatégories d’acteurs publics aucours des dernières années (cf.page 16). Alors que le montant desdépenses budgétaires des servicesde l’État a enregistré une baisse(-12,8 % entre 2000 et 2003), l’en-semble des dépenses de la Régionet des Départements a progresséfortement (+15,7 %) sur les quatreannées disponibles (1999 à 2002).Dans les grandes communes alsa-ciennes (plus de 10 000 habitants),
l’ensemble des dépenses a diminuéde 2,4 % entre 2000 et 2003.
Chute des investissementsdes grandes communes
Entre 2000 et 2003, l’État a nette-ment réduit ses dépenses d’inves-tissement dans la région (-30%).Ainsi, les subventions et aides di-verses à l’investissement verséespar l’État aux collectivités locales,établissements publics, entreprisesont diminué de 24,0 %. Leur mon-tant s’est élevé l’an dernier à envi-ron 105 millions d’euros, dont 43millions étaient destinés aux dota-tions d’équipement des collectivitéslocales d’Alsace (Région etDépartements inclus).
Les investissements des grandescommunes alsaciennes ont baisséde 13,8 % entre 2000 et 2002. Maiscette décélération est plus pro-
noncée dans les grandes commu-nes haut-rhinoises, avec unebaisse de 21,4 %. Le repli des dé-penses "d’équipements directs"(dépenses réalisées par ces collec-tivités pour leur propre compte) estplus net encore : -20,2% pour l’en-semble des grandes communes dela région, et -23,7% pour celles duHaut-Rhin. La diminution rapidedes investissements directs de cesgrandes communes haut-rhinoisespeut s’expliquer par leur niveau éle-vé. En 2000, leur montant atteignait333 euros par habitant dans leHaut-Rhin, contre 214 euros parhabitant dans le Bas-Rhin.
En revanche, les investissementsde la Région et des deux Départe-ments ont augmenté de 22,8 % surquatre ans. Leurs dépenses "d’é-quipements directs" ont progresséde 27,0 %, après avoir toutefois en-registré une chute sensible en
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
8
ÉCONOMIE
Dépenses publiques :évolutions contrastées selon les acteurs
Stabilité des dépenses de l’État dans la région
Nature des dépenses
Millionsd’euros Évolution (en %)
2003 2002-2003 2000-2003Dépenses budgétaires 2 968 -0,1 -12,8Dépenses des services civils 2 444 -1,8 -17,4
Dépenses d’investissement 168 -9,2 -30,0Dépenses de fonctionnement 2 276 -1,2 -16,2
dont : rémunérations des fonctionnaireset autres agents de l’État
1 552 2,0 7,9
Dépenses des services militaires 524 8,7 16,9Dépenses sans ordonnancement* 2 186 2,1 1,0Pensions civiles et militaires (partie de la dettepublique) de compétence régionale
836 3,4 9,9
Dégrèvements, remboursements et autresdépenses**
1 350 1,4 -3,8
Dépenses totales de l’État dans la région 5 154 0,8 -7,5* Dépenses payées selon une procédure simplifiée.** Dégrèvements au titre de la taxe professionnelle, remboursements notamment au titre de la TVAou de l’impôt sur les sociétés.
Sour
ce:T
réso
rerie
Gén
éral
e
3
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
2000. Leur montant s’élevait à 236millions d’euros en 2002.
Progression des chargesde fonctionnement
dans le secteur public localL’évolution des dépenses globales
de fonctionnement du secteur pu-blic local se démarque de celle ob-servée pour l’État. Ces charges ontnettement augmenté pour la Ré-gion et les deux Départements(+24,5 % sur quatre ans). Leur pro-gression est faible dans les grandescommunes (+2,8 % sur trois ans).Au contraire, les dépenses de fonc-tionnement ont chuté de 16,2 %dans les services civils de l’Étatentre 2000 et 2003.
S’agissant des dépenses de per-sonnel, leur augmentation est mo-dérée pour les services civils del’État (+7,9 % sur quatre ans), ainsique pour l’ensemble des grandescommunes alsaciennes (+6,5 %sur trois ans), soit une croissanceannuelle d’environ 2,0 %, très voi-sine de celle de l’inflation. Toutefois,la situation est très contrastée entrele nord et le sud de la région : alorsque les communes bas-rhinoisesaffichent une progression de12,8 % de ces charges, leurs ho-mologues du Haut-Rhin connais-sent une baisse de 2,8 %. En re-
vanche, la croissance des dépen-ses de personnel est forte pour laRégion (+31,0 %), le Départementdu Bas-Rhin (+20,8 %) et celui duHaut-Rhin (+14,5 %).
L’ensemble du secteur public localalsacien a réduit ses charges finan-cières, qui comprennent principale-ment les intérêts des emprunts.Cette baisse est très forte pour laRégion et les Départements(-39,1 %), plus faible pour les gran-des communes (-5,1 %).
Aide sociale et subventionsde fonctionnement en hausseLes dépenses d’aide sociale des
Départements ainsi que les contri-butions, participations et subven-tions versées par la Région ont for-tement augmenté, respectivementde 67,5 % et 37,4 % entre 1999 et2002. L’augmentation continue deces deux types de dépenses traduitl’importance et l’élargissement deleurs compétences spécifiques.Ainsi, les dépenses d’aide socialedes Départements se sont élevéesà 274 millions d’euros en 2002. Les
subventions et participations al-louées par la Région aux établisse-ments d’enseignement et à la for-mation professionnelle ont atteint,en 2002, 61 millions d’euros et ontprogressé d’environ 13 % en troisans.
Les grandes communes et l’Étatallouent également de substantiel-les subventions de fonctionnementou aides diverses, notamment auxcollectivités locales, associations,entreprises. Les versements desgrandes communes ont augmentéde 14,9 % entre 2000 et 2002, ceuxde l’État de 35,7 % en quatre ans.Par exemple, les subventions et ai-des diverses de l’État payées dansla région ont atteint environ 595 mil-lions d’euros l’année dernière.
Malgré la réduction des dépensesd’investissement de l’État et desgrandes communes, le soutien fi-nancier apporté conjointement parl’État et l’ensemble des collectivitéslocales alsaciennes à l’économiede la région demeure important.
Roselyne MERLETrésorerieGénérale
du Bas-Rhin
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
9
ÉCONOMIE
Hausse des dépenses de fonctionnement des collectivités locales
État et collectivités locales
Ensemble des dépenses dont dépenses de fonctionnement
2002(millionsd’euros)
Évolution2000-2002
(en %)
2002(millionsd’euros)
Évolution2000-2002
(en %)État (dépenses budgétaires)* 2 970 -12,8 2 782 -12,0Région** 488 28,5 222 26,3Départements** 1 043 10,6 638 19,7Communes de + 10 000 habitants** 1 011 -2,4 727 2,8* nc dépenses sans ordonnancement.** Données extraites des fiches individuelles des comptes des diverses collectivités et publiées sur le site internet "Minefi Collectivités locales".
Forte hausse des dépenses de la Région
Collectivités*
Dépenses(en millions
d'euros)Évolution (en %)
2002 2001-2002 2000-2002
Région 488 40,4 28,5
Département du Bas-Rhin 594 11,6 13,2
Département du Haut-Rhin 449 1,8 7,3
Communes de + 10 000 habitants 1 011 -3,5 -2,4* Données extraites des fiches individuelles des comptes des diverses collectivités et publiéessur le site internet "Minefi Collectivités locales". So
urce
:Tré
sore
rieG
énér
ale
Sour
ce:T
réso
rerie
Gén
éral
e
4
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
L’impôt sur le revenu estdemeuré stable au cours desdernières années. Entre 2002et 2003, le montant de la TVAversée dans la région par lesentreprises est stationnaire,alors que le montant de l’impôtsur les sociétés a connu unebaisse. Le produit global desimpôts émis au profit descollectivités localesa progressé modérément.
M algré les baisses des tauxdu barème de l’impôt (réduc-
tion de 5 % sur l’imposition des reve-nus 2001 et de 6 % en 2002), leproduit global de l’impôt sur le reve-nu collecté en Alsace est restéstable : 1,38 milliard d’euros en2001, 1,35 milliard en 2002 et 1,44milliard en 2003 (déclarations del’année en cours).
Des revenus élevés
La part du revenu d’activité, doncdu travail, est la plus importante duterritoire national : elle représente77 % du revenu fiscal. Le revenu fis-cal médian (15 600 €) est supérieurde 17 % à celui des autres régions.Les foyers les plus aisés résidentdans les communes proches desfrontières ou des grandes agglo-mérations. En 2003, les contribua-bles non imposables représentent41 % de l’ensemble des 954 500foyers fiscaux. 322 300 foyers alsa-ciens ont bénéficié de revenus de
capitaux mobiliers et 122 700 pro-priétaires bailleurs ont perçu des re-venus fonciers. Les montants de cesrevenus sont respectivement de 378et 557 millions d’euros.Par ailleurs, lenombre de bénéficiaires de la primepour l’emploi, instaurée en 2001, adiminué dans les deux départementsalsaciens. Cette baisse reflète la ten-dance nationale et s’explique parl’augmentation des revenus.
Relative stabilité de la TVAet de l’impôt sur les sociétés
En 2002, la Direction Généraledes Impôts a créé un service àcompétence nationale, la Directiondes Grandes Entreprises, qui estchargée d’assurer l’assiette et le re-couvrement de la plupart des im-pôts, droits et taxes dus par toutesles sociétés établies en France,dont le chiffre d’affaires hors taxeest supérieur à 600 millions d’eu-ros. 505 entreprises de la régioncorrespondent à ce critère. La créa-tion de ce service a eu un impact di-rect sur la TVA et l’impôt sur les so-ciétés collectés en Alsace. Entre
2002 et 2003, le montant de la TVAversée dans la région par les entre-prises est stationnaire (+0,5 %). Lemontant de l’impôt sur les sociétéscollecté en Alsace a connu unebaisse significative (-2,9 %), qui seretrouve au plan national.
Hausse des recettesdes collectivités locales
Le montant des rôles émis au pro-fit des collectivités locales atteint1,53 milliard d’euros en 2003. Leproduit de la fiscalité directe localea progressé de 4,3 % sur un an. L’é-volution des taux moyens pondérés2002/2003, pour les communes etétablissements publics de coopéra-tion intercommunale, reflète unehausse de 1,4 % pour la taxe pro-fessionnelle, de 3,7 % pour la taxed’habitation et de 3,8 % pour la taxefoncière.
Antoine WACHDirection des Services fiscaux
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
10
ÉCONOMIE
Stabilité fiscale
Moins de bénéficiaires de la prime pour l'emploi
0
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
140 000
160 000
Sour
ce:D
SF
2001 2002 2003
Bas-Rhin Haut-Rhin
Nombre de bénéficiaires
5
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
Après sept ansde progression continuedes échanges extérieursde la région, l’année 2003marque une inflexion.Les exportations diminuent,les importations stagnent.Malgré cette contractiondes échanges, le solde restepositif, et les évolutionssont supérieures àla moyenne nationale.
L ’atonie des économies euro-péennes au premier semestre
2003 et la faible demande mondialeont pesé sur les échanges exté-rieurs français. En France, le reculdes exportations se poursuit et s’éta-blit à -2,7 %, en valeur, après -1,1 %en 2002. Les importations diminuantun peu moins rapidement (-1,8 %), ledéficit des échanges extérieurs demarchandises se creuse.
Baisse des exportations
Les résultats sont plus favorablesen Alsace. Néanmoins, 2003marque un retournement de ten-dance par rapport aux années an-térieures, plus fastes. Contrastantavec le dynamisme de 2002, leséchanges extérieurs de la région sesont contractés en 2003. Les expor-tations atteignent 22,2 milliardsd’euros (cf. page 17). Elles sont enléger recul : - 0,4 %, après unehausse de 5,6 % en 2002. Les im-portations sont restées quasi sta-bles, à 20,4 milliards d’euros, aprèsune hausse de 4,1 %. Ces évolu-tions entraînent un repli du soldeextérieur de la région (-9,3 %), maisqui reste encore largement positif :1,8 milliard d’euros. Le taux de cou-verture diminue de près d’un pointet s’établit à 108,7, soit 10 points demieux que le taux national.
L’Alsace accroît ainsi sa part dansles exportations nationales. Avec7 % des ventes françaises sur les
marchés extérieurs, elle conserve laquatrième place des régions. Elle esttoujours devancée par Rhône-Alpeset Nord-Pas-de-Calais, qui maintien-nent leurs parts respectives de 11et 9 %, et par l’Île-de-France, avecprès de 18 % des exportations dupays.
Recul maîtriséde l’export automobile,
grâce à l’Allemagne
Les produits de l’industrie auto-mobile constituent toujours près duquart des exportations alsacien-nes ; ajoutés aux quatre groupes deproduits suivants (chimie-plasti-ques, équipements mécaniques,produits pharmaceutiques, équipe-ments électriques et électroni-ques), l’ensemble représente lesdeux tiers de l’export. Les évolu-tions des ventes de ces pro-duits-phares sont diverses.
Les exportations des produits del’industrie automobile régressentde près de 4 %, après plusieurs an-nées de forte progression. Le replides exportations s’observe versl’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni,qui représentent ensemble un tiersdes ventes de la filière automobilede l'Alsace. En revanche, elles sonten forte augmentation vers l’Alle-magne (+12 %) et vers lesEtats-Unis (+6 %).Les exportations alsaciennes debiens d’équipement se portent plutôtbien. Les ventes sont stables pour lamécanique, en nette progressionpour les équipements électriques et
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
11
ÉCONOMIE
Tassement des échanges extérieurs
Excédent commercial alsacien en légère baisse
17 500
18 000
18 500
19 000
19 500
20 000
20 500
21 000
21 500
22 000
22 500
2000 2001 2002 20030
500
1 000
1 500
2 000
2 500
Exportations Importations Solde
Sour
ce:
Dou
anes
Export et importen millions d'euros
Solde enmillionsd'euros
6
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
électroniques. Ces évolutions con-trastent très nettement avec les ex-portations nationales, en reculpour cette gamme de produits.
La baisse des ventes de produitsagroalimentaires et des produitsmétalliques se poursuit.
Moins de biens intermédiairesimportés
Les groupes de produits qui domi-nent au sein des exportations alsa-ciennes se retrouvent égalementen tête des importations de la ré-gion, mais les produits de la chimieet des plastiques se hissent en tête,avec 15 % du total importé.
Si le montant total des achats surle marché extérieur est quasi main-tenu, les importations de biens in-termédiaires diminuent, en phaseavec une production peu dyna-mique en 2003. Produits chimiqueset plastiques, métaux et produitsmétalliques, composants électri-ques et électroniques, produits en
bois, papier ou carton accusent unediminution, certains pour ladeuxième année consécutive.
A contrario, les importations liées àla consommation des ménages pro-gressent : automobile, produits phar-maceutiques et agroalimentaires,équipements électriques et électroni-ques, équipement du foyer…
L’export alsacienlargement tributaire
de l’Union européenne
Les exportations alsaciennes res-tent très orientées vers l’Europe,qui absorbe 86 % de ces ventes surle marché international. L’Alle-magne est toujours notre premierclient, avec 32 % des exportations.Elle arrive aussi au 1er rang dans lesexportations nationales, avec unepart moitié moins importante(15 %). Le Royaume-Uni et l’Italie,avec respectivement 8,0 et 7,8 %des exportations de la région, ontsupplanté la Suisse, devenu notre4e client, avec 7,5 %.
Les ventes alsaciennes vers l’Alle-magne ont progressé de 2 %, alorsque les exportations nationalessont restées stables. Les Pays-Baset les États-Unis, 6e et 7e clients, ontégalement contribué aux bons ré-sultats de la région. La croissancedes échanges alsaciens est sou-tenue avec les États-Unis, qui ontconnu une forte croissance à partirdu deuxième trimestre. En compa-raison, les ventes nationales avecces deux pays sont en forte dimi-nution (-4,1 % pour les Pays-Bas,-15,6 % avec les États-Unis).
Ouverture encore timidevers l’Est
L’Alsace a aussi intensifié seséchanges avec certains pays del’Europe centrale et orientale,comme la Bulgarie, la Roumanie,mais aussi la Hongrie, la Pologne,la République tchèque, la Slo-vaquie, qui viennent de rejoindrel’Union européenne. L’Alsace est la4e région française sur ce marché,avec près de 8 % des échanges
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
12
ÉCONOMIE
Échanges en repli avec les partenaires de l’Union européenne
Pays
Alsace France
Évolution 2002-2003 (en %) Poids dans le flux total (en %) Poids dans le flux total (en %)
Exportations Importations Exportations Importations Exportations ImportationsTotal -0,4 0,5 /// /// /// ///dont : Allemagne 2,0 -3,4 31,9 36,5 14,9 17,4
Royaume Uni -2,1 -11,8 8,0 3,0 9,7 6,8Italie -6,5 2,7 7,8 5,3 9,3 9,3Suisse 1,4 10,9 7,5 8,2 3,3 2,2Espagne -2,1 12,3 6,5 2,7 10,2 7,6Pays-Bas 2,8 -14,1 5,1 2,9 3,9 4,7Etats-Unis 6,2 8,5 4,1 8,6 6,9 6,5Belgique -18,7 0,3 3,9 3,8 7,7 7,0Chine 1,4 58,0 0,8 4,2 1,4 4,1
Sour
ce:D
ouan
es
7
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
nationaux vers cette zone. Le tauxde couverture atteint 108 %.
En cinq ans, les ventes alsacien-nes vers cette zone ont progresséde 68 %, les achats de 138 %.Néanmoins, d’autres régions ontdavantage développé le commerceavec ces pays, en particulier des ré-
gions très fortement spécialiséesdans la construction ou les équipe-ments automobiles (Franche-Com-té, Champagne-Ardenne, Au-vergne, Basse-Normandie…).
En début d’année 2004, la de-mande internationale reprend de lavigueur et redynamise les flux du
commerce extérieur. Les exporta-tions alsaciennes redémarrent(+10 % par rapport au premier tri-mestre 2003), les importations ac-célèrent (+6 %). Le solde commer-cial s’améliore très nettement.
Karin DEMÉSY
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
13
ÉCONOMIE
L’Alsace et les pays de l’élargissement : des échanges plus dynamiques à l’importLes 10 pays qui ont rejoint l’Union européenne au 1er mai 2004 représentent 3,8 % de l’export alsacien et 4,2 % del’import en 2003.Dans cet ensemble, la Pologne est le premier partenaire commercial de l’Alsace, qui est la 4e région fournisseurde ce pays. Les exportations alsaciennes vers la Pologne ont progressé, en valeur, de 5 % en 2003 et de 63 %les cinq dernières années. Elles sont surtout constituées de produits de la chimie et des plastiques (25 %), et del’automobile (11 %). L’Alsace achète surtout des produits de la filière automobile (29 % des importations) et deséquipements mécaniques (14 %). En 2003, les importations ont reculé de 4 %.La Hongrie est le 2e pays client de l’Alsace, qui est son 3e fournisseur régional en France. Les ventes alsacien-nes à la Hongrie ont augmenté de 10 % en 2003 et de 72 % en cinq ans. L’Alsace exporte surtout des produits del’automobile, de la chimie et des plastiques, et des produits pharmaceutiques ; elle importe essentiellement desproduits de l’habillement, de l’automobile et des équipements électriques et électroniques.Le solde commercial est bénéficiaire, sauf avec la République tchèque et la Slovénie. Le déficit alsacien avecces deux pays est imputable à la filière automobile.
Échanges avec l’Alsace (en millions d’euros)
Pays
Exportations Importations Solde
2002 2003 2002-2003(en %) 2002 2003 2002-2003
(en %) 2002 2003
Ensemble des 10 pays * 832 853 2,5 664 692 4,2 168 161dont : Pologne 283 298 5,3 145 139 -4,1 138 159
Hongrie 162 179 10,5 121 143 18,2 41 36République tchèque 153 158 3,3 203 286 40,9 -50 -128Slovaquie 68 56 -17,6 31 36 16,1 37 20Slovénie 53 48 4,2 153 69 -54,9 -100 -21
* Pologne, Hongrie, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Malte, Chypre. Sour
ce:m
inis
tère
del’É
cono
mie
,des
finan
ces
etde
l’indu
strie
AvertissementL’affectation géographique des échanges est faite en fonction du lieu d’origine ou de destination de la marchandise. Ilpeut être différent du lieu de production ou de consommation du bien : entrepôts ou centres de "dispatching", parexemple.De plus, les échanges entre régions françaises ne sont bien évidemment pas pris en compte. Ces limites doivent ame-ner à une grande prudence dans l’interprétation de ces données, qui ne peuvent en aucun cas être analysées commeau plan national. Malgré ces limites, l’analyse des évolutions donne des indications intéressantes sur la situation éco-nomique régionale.
8
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
Sur l’année 2003,près de 6 500créations d’entreprisesont été enregistrées (+16 %).Cenombrehistoriquementélevéest dû notammentà la très bonne tenuedes créations pures,qui progressent de 20 %sur un an, mais aussiaux réactivations, nombreusesau premier semestre.Le nombre de défaillancesd’entreprises a augmentéde 14 % en un an.
E n 2003, les créations d’entre-prises ont été très nombreuses
dans la région : 6 500 entreprises ontété créées, soit 16,1 % de plus quel’année précédente. Cette forte aug-mentation fait suite à trois années debaisse : 2002 avait présenté le niveaule plus faible des dix dernières an-nées, avec 5 600 créations seule-ment. Ce niveau historique decréations est observé aussi sur leplan national, mais de manièremoins prononcée (+8,9 % par rap-port à 2002). De ce fait, la part del’Alsace dans les créations natio-nales, qui s’établit à 2,3 %, re-trouve le niveau de 1997, aprèsplusieurs années d’érosion.
Les deux départements alsaciensont fortement contribué à ce dyna-misme, après avoir présenté desévolutions divergentes, ces troisdernières années : sur cette pé-riode, le nombre de créations dansle Bas-Rhin continuait à augmenter,tandis qu’il reculait dans leHaut-Rhin. Au total, dans leHaut-Rhin, les créations ont aug-menté de 25,6 %, et tous les sec-teurs d’activité ont été concernéspar ce fort dynamisme. Dans leBas-Rhin, les évolutions par sec-teur sont beaucoup plus différen-tiées et l’évolution globale dunombre de créations s'établit à10,8 %.
Forte progressiondes créations pures
Ces résultats favorables ont étépermis notamment par la très forteprogression des créations pures :4 700 en 2003, après 3 900 en2002. Ces créations pures con-
tribuent pour 14,0 % à l’évolution del’ensemble des créations. Bien quede manière moins prononcée, lesréactivations et les reprises d’entre-prises ont aussi contribué positive-ment à cette croissance (de 1,8 % et0,3 % respectivement). Les reprisesd’activité représentent 14,6 % descréations (en baisse de 2 points parrapport à 2002). Cette part pourraitcependant s’accroître au cours desprochaines années, car un grandnombre d’entrepreneurs, nés pen-dant les années du baby-boom, vontarrêter leur activité et céder leur en-treprise.
Au niveau sectoriel, l’augmenta-tion du nombre de créations estsoutenue majoritairement par lecommerce et les services (17,9 %et 16,6 % d’augmentations respec-tives). Dans ce dernier secteur, lesactivités immobilières et les servi-ces aux entreprises ont été particu-lièrement dynamiques en termesde création, notamment dans le
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
14
ÉCONOMIE
Nombre recordde créations d’entreprises
Envolée des créations dans les services
0
200
400
600
800
1 000
1 200
1 400
1 tr.er1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e 1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e 1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e 1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e 1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e
Nombre
Services
Commerce
Construction
Industrie Sour
ce:I
nsee
1999 2000 2001 2002 2003 2004
9
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
Haut-Rhin. A contrario, le Bas-Rhinprésente une augmentation dunombre de créations dans l’in-dustrie plus marquée que leHaut-Rhin (respectivement 17,9 %et 6,0 %).
Remontée des défaillancesd’entreprises
Pour la deuxième année consécu-tive, le nombre de défaillances
d’entreprises a augmenté enAlsace, après cinq années debaisse. Les deux départements ettous les secteurs d’activité sontconcernés par cette hausse, saufl’industrie, où le nombre de défail-lances stagne.
Près de 1 100 jugements d’ouver-tures de procédures ont été publiésen 2003 dans la région, soit unehausse de 14,4 % en un an. Cette
augmentation confirme la rupturede la tendance à la baisse ob-servée de 1997 à 2001, période aucours de laquelle les défaillancesd’entreprises avaient diminué deprès de 30 %. La progression dunombre de défaillances est légère-ment plus prononcée dans leHaut-Rhin que dans le Bas-Rhin(15,5 % contre 13,5 %).
Le contexte économique n’ex-plique pas, à lui seul, l’évolutiondu nombre de défaillances.Celle-ci est aussi à rapprocher del’évolution des créations. En effet,les entreprises les plus jeunessont aussi les plus fragiles : plusde la moitié des défaillancesconcernent des entreprisescréées depuis moins de 5 ans.
Matthieu MORANDO
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
15
ÉCONOMIE
Méthodologie
Le champ d’observation comprend les secteurs marchands de l’industrie, de la construction, du commerce et desservices. Sont exclus l’agriculture et les activités financières.Trois types de créations sont enregistrés dans le répertoire Sirène :
- La création pure correspond à la création d’une entreprise jusqu’alors inexistante et à l’exploitation denouveaux moyens de production.
- La création par reprise intervient lorsqu’une entreprise reprend, totalement ou partiellement, l’activitéd’un ou plusieurs établissements d’une autre entreprise (achat, location-gérance…).
- La création par réactivation consiste à reprendre une activité qui existait déjà, mais qui était temporai-rement arrêtée. Elle ne concerne que les entreprises individuelles.
La défaillance d’entreprise
Une entreprise est en situation de dépôt de bilan lorsqu’une procédure judiciaire a été ouverte à son encontrepour cessation de paiement. Les annonces de jugement d’ouverture de redressement judiciaire, publiées au bul-letin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc), servent de base à la statistique. Les défaillances nese concluent pas obligatoirement par la liquidation judiciaire de l’entreprise, c’est-à-dire par sa cessation. D’unautre côté, la grande majorité des cessations ne sont pas consécutives à une liquidation.
Hausse des défaillances, sauf dans l'industrie
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
Industrie Construction Commerce Services
2000 2001 2002 2003
Sour
ces
:Ins
eeet
Boda
cc
Nombre
10
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
16
ÉCONOMIE
Allemagne Source : Office statistique fédéral
1999 2000 2001* 2002* 2003*
Population - EmploiPopulation (en milliers) 82 164 82 260 82 440 82 537 82 521Population active (en milliers) 42 176 42 641 41 961 42 006 41 850Population active occupée (en milliers) 38 077 38 752 38 851 38 610 38 189Taux de chômage (en moyenne annuelle) 10,5 9,6 9,4 9,8 10,5dont : Anciens Länder 8,8 7,8 7,4 7,9 8,4
Nouveaux Länder 17,6 17,4 17,5 18,0 18,5
Économie - Commerce extérieur**PIB ( en milliards d’euros) 1 979 2 030 2 071 2 108 2 129Exportations (en milliards d’euros) 510 597 638 651 662Importations (en milliards d’euros) 445 538 543 518 532Solde (en milliards d’euros) 65 59 95 133 130
ConstructionNombre de logements terminés 472 662 423 062 326 187 289 590 268 096
Bade-Wurtemberg Source : Office statistique du Bade-Wurtemberg
1999 2000 2001* 2002* 2003*
Population - EmploiPopulation (en milliers) 10 476 10 524 10 601 10 661 10 670Population active (en milliers) 5 174 5 178 5 229 5 318 5 368Population active occupée (en milliers) 4 843 4 910 4 977 5 019 4 984Taux de chômage (en moyenne annuelle) 7,3 6,0 5,5 6,1 6,2
Économie - Commerce extérieur**PIB ( en milliards d’euros) 286 294 306 312 314Exportations (en milliards d’euros) 85 101 106 104 107Importations (en milliards d’euros) 66 76 82 80 84Solde (en milliards d’euros) 19 25 24 24 23
ConstructionNombre de logements terminés 50 703 48 261 37 735 33 566 31 530* ces chiffres (données annuelles issues du microzensus) subiront des révisions ** en monnaie courante
Dépenses publiques en Alsace (en millions d’euros) Source : Trésorerie Générale
2000 2001 2002 2003État 5 570 5 139 5 110 5 154Région et Départements 1 323 1 322 1 531 ndCommunes de plus de 10 000 habitants 1 036 1 048 1 011 nd
Impôts recouvrés et émis en Alsace (en millions d’euros) Source : Direction des Services fiscaux
1999 2000 2001 2002 2003Impôts au profit du budget de l’État
dont : TVA 3 375 3 604 3 616 2 995* 3 009*Impôt sur les sociétés 1 558 1 374 1 228 923* 896*Impôt sur le revenu 1 425 1 495 1438 1 406 1 515
Impôts au profit des collectivités locales** 1 607 1 460 1 447 1 467 1 530dont : Taxe d’habitation 270 278 264 278 300
Taxe professionnelle 927 845 835 819 832* nc TVA recouvrée par la Direction des Grandes Entreprises ** titre courant hors taxes annexes ou assimilées et part revenant à l'État.
CHIFFRES CLÉS POUR L'ALLEMAGNE
CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE
11
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
17
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
ÉCONOMIE
Commerce extérieur Source : Douanes
2000 2001 2002 2003
Exportations (en millions d’euros) 20 451 21 064 22 247 22 160dont : Produits de l’industrie automobile 3 749 4 147 5 251 5 050
Prod. chimiques, en caoutchouc ou plastique 3 386 3 383 3 265 3 261Équipements mécaniques 2 499 2 634 2 618 2 640Prod. pharmaceutiques, parfumerie, entretien 1 211 1 647 2 014 2 108Équipements électriques et électroniques 1 561 1 790 1 826 1 987Prod. des industries agricoles et alimentaires 1 799 1 812 1 608 1 539Métaux et produits métalliques 1 380 1 360 1 311 1 256
Importations (en millions d’euros) 19 116 19 498 20 299 20 394dont : Produits de l’industrie automobile 2 256 2 437 2 645 2 745
Prod. chimiques, en caoutchouc ou plastique 3 191 3 309 3 296 3 105Équipements mécaniques 2 226 2 256 2 323 2 204Prod. pharmaceutiques, parfumerie, entretien 1 219 1 545 1 945 2 060Équipements électriques et électroniques 1 284 1 610 1 808 2 013Prod. des industries agricoles et alimentaires 1 212 1 016 1 004 1 055Métaux et produits métalliques 1 683 1 593 1 479 1 420
Solde (en millions d’euros) 1 335 1 566 1 948 1 766dont : Produits de l’industrie automobile 1 493 1 710 2 606 2 305
Prod. chimiques, en caoutchouc ou plastique 195 74 -31 156Équipements mécaniques 273 378 295 436Prod. pharmaceutiques, parfumerie, entretien -8 102 69 48Équipements électriques et électroniques 277 180 18 -26Prod. des industries agricoles et alimentaires 587 796 604 484Métaux et produits métalliques -303 -233 -168 -164
Taux de couverture* 107,0 108,0 109,6 108,7* rapport des exportations (FAB) aux importations (CAF)
Démographie des entreprises (données brutes, non CVS) Sources : Insee, Sirène et Bodac
1999 2000 2001 2002 2003
Créations d’entreprises par typeBas-Rhin 3 500 3 515 3 558 3 605 3 995dont créations pures 2 377 2 492 2 503 2 571 2 909Haut-Rhin 2 266 2 182 2 118 1 984 2 492dont créations pures 1 526 1 517 1 504 1 359 1 806Alsace 5 766 5 697 5 676 5 589 6 487dont créations pures 3 903 4 009 4 007 3 930 4 715dont : Industrie 413 376 388 368 416
Construction 639 820 770 685 762Commerce 1 697 1 525 1 489 1 527 1 800Services aux entreprises 1 047 1 131 1 142 1 056 1 321Services aux particuliers 1 000 961 988 1 029 1 152Éducation, santé et action sociale 518 493 501 509 577
Défaillances d’entreprises (par date de jugement)
Bas-Rhin 629 593 549 602 628Haut-Rhin 458 398 429 399 447Alsace 1 087 991 978 1 001 1 075
12
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
En 2003,les conditions climatiquesdéfavorables,notamment l’exceptionnellesécheresse de l’été,ont occasionné d’importantespertes de récolte.La production viticolea été très réduite (-18 %).Cette chute des volumesn’est pas propre à la viticulture,mais, contrairement au vin,les autres produits végétauxont bénéficié de forteshausses de prix,qui ont compenséla faiblesse des récoltes.
L ’agriculture alsacienne, for-tement tributaire de la viticul-
ture pour son revenu, a pâti en 2003du net fléchissement de la produc-tion de vins. Le recul du résultat agri-cole est très marqué (-13 %). Enréalité, cette baisse ne concerneque les exploitations viticoles. Hors
viticulture, la valeur de la productionest stable par rapport à 2002, la netteremontée des prix compensant labaisse des volumes. Ce phénomènede compensation a d’ailleurs égale-ment joué au niveau national, où le ré-sultat n’est qu’en léger repli, seul lerevenu des viticulteurs d’appellationdiminuant nettement.
Faibles récoltes,mais forte hausse des prix
Toutes les récoltes ont fortementdiminué en 2003 en raison des ge-lées d’avril, de la sécheresse et dela canicule estivales. Il faut remon-ter loin en arrière pour trouver desrendements aussi bas. En particu-lier, la récolte de blé a chuté de34 %, sous l’effet conjugué d’un re-cul important des surfaces (-15 %)et d’un très faible rendement. Cedernier n’est plus que de 57 quin-taux par hectare, soit 17 quintauxde moins qu’en 2002. C’est le ren-dement le plus bas depuis quinzeans. Si le prix du blé, soutenu parl’offre limitée, a augmenté de 11 %,il est loin de pouvoir contrebalancerle recul des quantités : la valeur de
la production de blé a diminué trèsfortement (-27 %).
Heureusement, la situation est engénéral bien plus favorable pour lesautres cultures. C’est en particulierle cas pour le maïs. La diminutionde la récolte n’en est pas moins im-portante (-19 %), et le rendementde maïs perd 15 quintaux à l’hec-tare par rapport à la moyenne descinq dernières années. La situationvarie d’ailleurs beaucoup suivantque les parcelles ont été irriguéesou non, l’irrigation permettant d’évi-ter des pertes de récolte significati-ves, alors qu’au contraire, certainsmaïs non irrigués ont séché surpied. Par ailleurs, pour pallier le dé-ficit de fourrage des élevages, envi-ron 6 % des surfaces de maïs, ini-tialement prévues pour le grain, ontété converties en maïs fourrage.Mais, dans ce contexte de pénurie,le prix du maïs progresse fortement(+23 %), ce qui permet de compen-ser la chute des volumes.
Certaines productions augmen-tent même en valeur. Il en est ainsipour les fruits et les légumes, dontla fermeté des prix, en hausse res-pectivement de +15 % et de +11 %,a été plus que suffisante pour com-penser des baisses de volumes li-mitées à 10 % et 6 %. Mais lahausse la plus spectaculaire vientdes pommes de terre, dont lesprix ont progressé de 80 %. Cetteflambée des prix a assuré une forteprogression de la valeur de la pro-duction (+44 %).
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
18
ACTIVITÉS
Chute de la production viticole
Évolution du résultat agricole par actif (en termes réels)
80
100
120
140
160
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Sour
ce:c
ompt
esde
l'agr
icul
ture
Indices 1990 = 100
France métropolitaine
Alsace
Baisse du revenu de l'agriculture alsacienne en 2003
1
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:13
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
Au total, la valeur des productionsvégétales, hors viticulture, se main-tient à son niveau de l’année précé-dente. Cette stabilité s’est accom-pagnée d’une réduction des princi-paux coûts de production pour lescultures (-6 %). La diminution desachats de produits phytosanitaireset d’engrais est particulièrementforte (-10 %). La succession d’inci-dents climatiques tout au long del’année a limité les besoins detraitement.
La plus faible récolte de vinsdepuis 1985
Comme les autres cultures, la viti-culture a souffert des conditions cli-matiques exceptionnelles en 2003.Les gelées printanières et quelquesorages de grêle, en été, ont causédes dégâts dans certains secteurs.Mais surtout, la canicule et la sé-cheresse ont produit un millésimetrès précoce, mais très peu abon-dant. Le volume de récolte dépassetout juste le million d’hectolitres, etest en baisse de 18 % par rapport àla moyenne des années précéden-tes. C’est la plus faible récolte devins d’Alsace depuis 1985. En re-vanche, le millésime est de qualité
pour tous les cépages, avec des rai-sins très riches en sucre.
Mais les cours des vins obéissantà d’autres lois que ceux des autresproduits agricoles, il n’y a pas eu deflambée des prix. Bien plus, ils ontmême été globalement orientés à labaisse, ce qui ne s’était pas produitdepuis 1994. Cette diminution descours est restée limitée (-1 %) et re-joint la tendance à la baisse ou à lastagnation, observée ces dernièresannées pour la plupart des prix desvins d’appellation.Pour ces raisons,la réduction du revenu de la viticul-ture alsacienne est très nette en2003, après sept années de hausseininterrompue. Ce recul n’est d’ail-leurs pas propre à l’Alsace ; tous lesvignobles ont été affectés en 2003par les calamités, et le repli de laproduction est général. Pour l’en-semble de la viticulture d’appellation,la baisse du résultat est estimée à32 %.
Hausse des cours des bovins,mais baisse du prix du lait
La sécheresse et les fortes cha-leurs ont eu aussi des conséquen-ces négatives pour les exploitations
d’élevage. Les éleveurs ont, en ef-fet, dû faire face à un important défi-cit fourrager. Mais les coûtssupplémentaires qui en ont résultéen achats d’aliments ont pu êtreplus réduits en Alsace que dansd’autres régions. Pour une bonnepart d’entre eux, les éleveurs ontconverti une partie de leurs surfa-ces de maïs grain en maïs fourrage.Ceux de la montagne, qui n’avaientpas cette possibilité, ont acheté enplaine du maïs initialement prévupour le grain et l’ont ensilé, rédui-sant au minimum les coûts detransport.De plus, un important dis-positif d’aides exceptionnelles a étémis en place pour permettre auxéleveurs de pourvoir à ces dépen-ses supplémentaires. Les élevagesbovins ont bénéficié en outre d’unenouvelle hausse (+5 %) des prix dela viande, après celle de 10 % en2002. À l’inverse, le prix du lait esttoujours mal orienté : il a diminué de1 %, après avoir baissé de 3 %l’année précédente.
Jean VAUTRINService régional
de Statistique agricole
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
19
ACTIVITÉS
Forte baisse de la valeur des productions viticolesÉvolution 2002-2003 (en %)
Alsace France métropolitaine
Volume Prix Valeur Volume Prix ValeurProduction (hors subventions) -12,5 6,3 -7,0 -8,7 7,6 -1,8dont : Maïs -18,7 23,3 0,3 -27,6 27,0 -8,1
Vins d’appellation d’origine -18,0 -1,1 -19,0 -17,2 0,6 -16,7Lait 0,7 -1,2 -0,5 -2,7 -0,9 -3,6
Subventions sur les produits /// /// -0,2 /// /// 0,6Subventions d’exploitation /// /// 39,4 /// /// 35,6Total des aides directes /// /// 6,3 /// /// 8,1Résultat agricole par actif en termes réels /// /// -13,3 /// /// -1,2
Sour
ce:c
ompt
esde
l’agr
icul
ture
2
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:20
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
Le niveau des commandesadressées à l’industriealsacienne au coursde l’année 2003a été particulièrement faible.Il s’agit là du prolongementde la tendance enregistréeen 2002, dans un contextegénéral marquépar de fortes incertitudes.
E n 2003, selon l’enquêtemenée auprès d’entreprises
alsaciennes, le chiffre d’affaires del’industrie alsacienne a enregistréun recul de 1,9 %, avec toutefois desdifférences prononcées selon lessecteurs. L’automobile, qui avaitjoué un rôle d’entraînement consi-dérable au cours de ces dernièresannées, avec des taux de crois-sance très dynamiques, a vu sonactivité baisser de 7,7 %. Les biensintermédiaires, très sensibles aucycle économique, ont fait face à unretrait de 1,4 %, alors que l’industrieagroalimentaire a plutôt enregistré
un effritement. Enfin, les biens deconsommation et les biens d’équi-pement se sont distingués par uneévolution positive.
Des exportations pénaliséespar la faiblesse
de la demande mondiale
Les exportations ont terminé
l’année sur un repli de 3,3 %. Les
flux intra-groupes, qui représentent
une part importante des exporta-
tions de la région, se sont fortement
contractés. Les principaux mar-
chés étrangers comme l’Allemagne
ou, d’une façon générale, la zone
euro, sont restés peu dynamiques
et très volatiles. Quant à la grande
exportation, elle a eu à souffrir
d’une concurrence exacerbée par
la faiblesse du dollar.
Le taux d’utilisation des capacitésde production, calculé mensuelle-ment, est resté durablement infé-rieur à ses niveaux de long terme.Les entreprises ont privilégié ledéstockage, mais sur l’ensemble del’année, le niveau des stocks estresté supérieur à la normale.
Baisse des effectifsLes effectifs salariés de l’industrie
ont enregistré une nouvelle baisse,
dont l’ampleur est proche de celle
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
20
ACTIVITÉS
Repli de l'activité industriellePour en savoir plus
Ces données sont extraites d’undocument publié, chaque débutd’année, par la Banque de France.
Cette étude est réalisée à partird’une enquête auprès des chefsd’entreprises de l’industrie, duBTP et du secteur des transports.Elle vise à fournir, dans les délaisles plus brefs, des estimationschiffrées portant à la fois sur l’acti-vité économique de l’exerciceécoulé et sur les prévisions pourl’année à venir. Les résultats pu-bliés émanent des réponses obte-nues auprès de 545 entreprises in-dustrielles, représentant 71 % deseffectifs de l’industrie alsacienne.
Cet ouvrage est disponible auprèsdu Service des Affaires Régionalesde la Banque de France3 place Broglie67000 STRASBOURGTél. : 03 88 52 28 40.
Recul du chiffre d’affaires et des exportations, baisse des effectifs et des investissementsPrincipales variations annuelles (en %)
Secteurs d’activitéEffectifs Chiffres
d’affaires Exportations Investissements Excédents brutsd’exploitation
2002 2003 2002 2003 2002 2003 2002 2003 2002 2003Industries agricoles et alimentaires 1,6 0,1 5,7 -0,7 0,1 -4,0 -15,6 0,3 -3,0 -2,6
Industries des biens intermédiaires -4,9 -3,5 -4,2 -1,4 -4,5 -3,3 -28,8 -21,6 -0,5 -6,4
Industrie des biens d’équipement -2,2 -3,3 4,6 1,2 6,7 2,6 -0,6 -12,9 -8,5 5,4
Industrie automobile -2,0 -0,4 8,5 -7,7 8,1 -8,9 55,2 -30,6 50,4 3,2
Industrie des biens de consommation -3,5 -3,1 3,1 1,5 7,0 1,9 -7,0 -2,9 -0,7 1,5
Ensemble Industrie -2,9 -2,7 3,2 -1,9 4,1 -3,3 -6,8 -21,5 3,1 -0,7Avertissement : l’attention du lecteur est appelée sur le fait que les évolutions mentionnées pour 2002 sont celles recueillies lors de l ’étude précédente et nes’appliquent donc pas à un échantillon constant.
Sour
ce:B
anqu
ede
Fran
ce
3
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:24
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
de l’année 2002. Ce mouvement
s’explique essentiellement par la
mauvaise orientation de la conjonc-
ture économique générale. Mais
des facteurs plus structurels sont
aussi à l’œuvre.
En effet, de nombreuses entrepri-ses mettent en avant la nécessitéde réaliser des gains de productivi-té pour expliquer la baisse de leurseffectifs. Les modes d’organisationde l’industrie favorisent égalementle recours à l’intérim, considérécomme une prestation de services,et à l’externalisation de certainestâches, ce qui développe "latertiarisation" de l’industrie.
Contraction de l’investissement
Les dépenses d’investissement
ont poursuivi le recul entamé en
2002, pour atteindre -21,5 % selon
l’enquête réalisée auprès d’entre-
prises alsaciennes. L’ensemble des
déterminants sont restés mal orien-
tés, incitant les entreprises à pro-
longer leurs décisions de report des
programmes. Les taux d’utilisation
des capacités de production ont os-
cillé à des niveaux faibles, laissant
des capacités de production inutili-
sées, ainsi que la nécessité pour
certaines unités de procéder à des
ajustements de leur capital immobi-
lisé. Par ailleurs, l’accélération des
coûts de production et la hausse
moins prononcée des prix de vente
ont abouti, dans un certain nombre
de cas, à des situations financières
peu propices.
À l’intérieur de cette tendance gé-nérale, les évolutions des sous-sec-teurs des cuirs et chaussures, desbiens de consommation durables etdes industries alimentaires diversesapparaissent comme des excep-tions isolées.
Des prévisions plus optimistes,mais tempérées
par certaines inquiétudes
En 2004, selon les prévisions des
dirigeants d’entreprises alsacien-
nes, le chiffre d’affaires devrait en-
registrer une hausse de 4,6 %, qui
s’appuierait sur le dynamisme des
biens de consommation, de l’in-
dustrie agroalimentaire et des biens
intermédiaires, ainsi que sur une
croissance des exportations de
5,5 %. Toutefois, cet optimisme est
tempéré par certaines craintes sur
la faiblesse du dollar ou le manque
de confiance des ménages, qui
pourrait pénaliser la reprise qui se
dessine.
L’évolution des effectifs ne seraitpas positive, y compris dans sacomposante intérimaire qui devraitse contracter de 21 %. Les secteursdu textile, de l’habillement, de l’é-
quipement mécanique, de l’édi-tion-imprimerie et de l’automobileanticipent des reculs significatifs.Dans les autres secteurs, la ten-dance hésite entre un nouveau repliet une progression limitée. Seuls, laparfumerie-pharmacie, les indus-tries agroalimentaires diverses et letravail du bois font exception avecune tendance à la hausse.
Les prévisions d’investissementfont état d’un mouvement de re-dressement de l’ordre de 20 %,avec un rythme et des proportionsvariables d’un secteur à l’autre.D’une façon générale, les secteursqui affichent une baisse sont ceuxqui ont déjà réalisé des program-mes importants au cours de cesdernières années. C’est le cas del’automobile et des équipementsmécaniques. Partout ailleurs, lesperspectives optimistes d’activitése conjuguent avec la volonté demettre fin aux périodes de reportdes programmes, pour aboutir àdes prévisions de hausse consé-quentes. Les cas de la parfumerieet de la pharmacie illustrent parfai-tement cet effet de rattrapage.
Romain FUSSBanque de France
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
21
ACTIVITÉS
Une reprise progressive de l’activité industrielle ?Principales prévisions pour 2004 (en %)
Secteurs d’activitéEffectifs moyens
(y comprisintérimaires)
Chiffres d’affaires Exportations Dépenses d’investissementprévues
Industrie -2,2 4,6 5,5 20,0
Bâtiment 3,0 7,5 3,7 7,4
Transports -1,4 4,0 7,7 -14,6 Sour
ce:B
anqu
ede
Fran
ce
4
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:26
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
L’activité deconstruction de logementsa fortement repris en 2003en Alsace.En revanche, elle restedéprimée pour la constructionde bâtiments non résidentiels.Le niveau des ventesde logements neufs est élevé,en nette hausse par rapportà l’année précédente.
L ’année 2003 est caractériséepar une nette reprise de la
construction dans le secteur du lo-gement individuel, mais davantageencore dans l’habitat collectif. Grâceà un environnement financier favo-rable, la promotion immobilière aégalement enregistré une hausse
d’activité. Cette vigueur se traduitnon seulement par le haut niveaudes ventes, mais également par laprogression de l’offre nouvelle toutau long de l’année.
Hausse modérée du nombrede logements autorisés
Après deux années consécuti-ves de repli, l’activité de construc-tion a repris en 2003. Ainsi, 10 800logements ont fait l’objet d’une au-torisation de construire au coursde l’année en Alsace. Ce nombreest élevé et en hausse de 2,6 %par rapport à l’année 2002. La pro-gression des autorisations deconstruire traduit le dynamismede la construction neuve, encou-ragée par une forte demande.Cette croissance a concerné aussibien les logements autorisés en im-meuble collectif qu’en individuel,
qui ont évolué dans les mêmesproportions. Les tendances sontdivergentes par département. Lesautorisations de construire ont di-minué dans le Bas-Rhin, qui enre-gistre un recul de près de 4,0 % enun an. Au contraire, les autorisa-tions de construire se sont redres-sées dans le Haut-Rhin, avec unecroissance de 11,5 %.
…plus accentuée pour leslogements commencés
Le nombre de mises en chantierde logements en Alsace (9 200) sesitue à un bon niveau, comparé àcelui de l’année 2002 (+5,8 %). Laconstruction de logements enimmeuble collectif a contribué forte-ment à cette hausse (+9,9 %), alorsque celle des logements individuelsn’a augmenté que de 2,0 %,conséquence directe de la rareté et
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
22
ACTIVITÉS
Dynamismede la construction de logements
Logements commencés :toujours en baisse dans le Bas-Rhin
3 000
3 500
4 000
4 500
5 000
5 500
6 000
6 500
7 000
1999 2000 2001 2002 2003
Sour
ce:D
RE
Alsa
ce-S
itade
l
Nombre de logements
Haut-Rhin
Bas-Rhin
Logements commencés en 2003 :en forte hausse dans le Haut-Rhin
Logementsmis en chantier
Nombreen 2003
Variation2002-2003
(en %)Logements collectifs
Bas-Rhin 2 661 -1,4
Haut-Rhin 1 897 31,1
Alsace 4 558 9,9
France 112 392 9,9
Logements individuelsBas-Rhin 2 493 -6,5Haut-Rhin 2 140 14,0Alsace 4 633 2,0France 192 718 0,5 So
urce
:DR
EAl
sace
-Sita
del
5
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:32
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
du coût élevé du foncier dans larégion. Les évolutions sont con-trastées dans les départements.La forte croissance de la cons-truction alsacienne est tirée par leHaut-Rhin, où les mises en chan-tier de logements ont fait un bondde 21,5 %. L’augmentation estparticulièrement forte pour les lo-gements en immeuble collectif. Àl’inverse, les mises en chantier ontcontinué de baisser dans leBas-Rhin (-4,0 % sur un an). Lerepli touche davantage les loge-ments individuels que les loge-ments collectifs.
Sur l’année 2003, les surfacesmoyennes des logements com-mencés sont légèrement supé-rieures à celles de 2002, tant pourles maisons individuelles (+1,7 %)que pour les logements en im-meuble collectif (+6,0 %).
Forte baissedes mises en chantier
de locaux non résidentiels
En 2003, la construction de1 155 000 m² de locaux non résiden-tiels a été autorisée, ce qui repré-sente une baisse de 5,7 % par rap-port à 2002. Cette baisse des autori-sations de construire a concerné lessurfaces des locaux agricoles, bâti-ments commerciaux et bureaux. Àl’opposé, les surfaces autoriséesont progressé pour les bâtimentsde stockage non agricole, les équi-pements publics de santé et d’en-seignement. Les surfaces autori-sées ont diminué de 17,8 % dans leBas-Rhin, alors qu’elles ont aug-menté de 11,6 % dans leHaut-Rhin.
Les surfaces mises en chantier enAlsace (994 000 m²) ont fortement di-minué (-24,1 %). La hausse des sur-faces mises en chantier de bâtimentsde stockage non agricole, de bâti-ments culturels et de santé n’a pascompensé la baisse générale dans laconstruction de locaux non résidentiels.Les deux départements enregistrentun recul de ces mises en chantier.Dans le Bas-Rhin (-31,0 %), les bâ-timents de stockage agricole, les lo-caux industriels et surfaces de station-nement ont été particulièrementtouchés par la baisse. Dans leHaut-Rhin (-13,2 %), c’est principa-lement le secteur tertiaire (hormis lesbâtiments de santé) qui a supportécette diminution des surfaces misesen chantier.
Hausse des ventesde logements neufs
Globalement, l’année 2003 estmarquée par une hausse de l’activi-té immobilière, dans un environne-ment financier toujours favorable.La vigueur du marché immobilier enAlsace s’est traduit par un nombreélevé de ventes, le meilleur depuis1999. Sur l’ensemble de l’année2003, 3 700 logements neufs ont
été vendus dans la région, soit unniveau de ventes nettementau-dessus de celui de l’annéeprécédente (+20 %). Cette pro-gression concerne le Bas-Rhin(+16 %) et plus encore le Haut-Rhin(+27 %). Les ventes restent supé-rieures aux mises en vente (3 200appartements commercialisés en2003), d’où une importante diminu-tion des stocks d’appartements.
Même si les transactions ont aug-menté pour tous les types d’apparte-ments, les achats se sont portés da-vantage sur les appartements detrois pièces, qui représentent 42 %des ventes de l’année ; les ventes detrois pièces ont progressé de 23 %sur un an. Dans le même temps, lahausse des prix s’est accélérée. Leprix moyen du m² (1 900 €) a aug-menté de plus de 5 % en un an. Laforte montée des prix est entraînéepar l’augmentation du volume desventes dans les trois grandes agglo-mérations alsaciennes.
Marie-Laure KAYALIDirection régionale
de l’Équipement
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
23
ACTIVITÉS
Bonne tenue de l'offre et des ventesde logements neufs en Alsace
1 500
1 800
2 100
2 400
2 700
3 000
3 300
3 600
3 900
4 200
4 500
4 800
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Sour
ce:D
RE
Alsa
ce-E
CLN
Nombre de logements
Logementsvendus
Logementscommercialisés
6
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:35
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
Le transport de marchandisesa été stable : la hausse du traficroutier a compensé la baissedu trafic par voie ferrée et voiefluviale.Concernant le transportde personnes, l’année 2003confirme un ralentissementdu trafic de véhiculeset une réduction du nombred’accidents. Le trafic aériencontinue d’être marqué parles difficultés des compagniesaériennes. Le trafic ferroviairede voyageurs est toujours tirépar le TER.
L e transport de marchandisesse maintient en 2003, avec
près de 120 millions de tonnes demarchandises transportées, prove-nant ou à destination de l’Alsace. Ilreflète la situation économique mi-tigée dans la région et dans le restede l’Europe. Cette stabilité du traficde marchandises provient d’unehausse du transport routier de mar-chandises, contrebalancée par unrecul sensible des transports ferro-viaires et fluviaux.
Stabilité du traficde marchandises
En Alsace, le trafic routier de poidslourds retrouve le rythme de la dé-cennie précédente, avec une crois-sance de 5 % par rapport à 2002.Cette reprise fait suite à deux an-
nées qui ont connu une stabilité dutrafic de poids lourds par rapport à2000.
Le trafic de marchandises par voieferrée diminue de 10 %, avec 13millions de tonnes transportées. Cerecul concerne plus particulière-ment le trafic international, qui di-minue de 13 %.
Le transport rhénan des ports al-saciens fléchit fortement de 10 %sur un an, et revient à 14,1 millionsde tonnes, en recul de 18 % sur l’ex-ceptionnelle année 2000. Le reculdu trafic affecte le port autonome deStrasbourg, avec une déperditionde 12 %, soit 1,1 million de tonnesen moins. Le port de Mulhouseconnaît une moindre réduction deson trafic, en recul de 5 %. Le trafic
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
24
ACTIVITÉS
Le frémissement de l’économieconforte les transports
Fléchissement du trafic des ports alsaciens
200janvier avril juillet octobre janvier avril juillet octobre janvier avril juillet octobre janvier avril juillet octobre janvier
2000 2001 2002 2003 2004
400
600
800
1 000
1 200
1 400
1 600
1 800
Milliers de tonnes
Sourc
es
:VN
F,port
sde
Mulh
ouse
-Rhin
et
po
rta
uto
no
me
de
Str
asb
ou
rg
Ensemble
Port autonome de Strasbourg
Ports de Mulhouse-Rhin
7
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:40
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
des ports rhénans d’Alsace pour-suit son développement, avec+16 % en 2003, rythme voisin de lamoyenne annuelle de ces quatredernières années.
La baisse du nombre d’accidentsse confirme
La hausse du trafic routier des vé-hicules se limite à moins de 2 %. Ils’agit d’une forte décélération parrapport aux années 1990 : on estpassé d’un rythme de croissancede plus de 4 % à moins de 2 % de-puis quatre ans. La saturation desroutes en est la cause essentielle.
La réduction du nombre d’acci-dents s’est poursuivie en 2003. Lenombre d’accidents corporels s’é-tablit à 2 447 en Alsace, soit un re-cul de 9 % sur 2002, et une chute
spectaculaire du quart par rapportau pic de 2000. Le nombre de tués(149) a diminué de moitié par rap-port à l’hécatombe du début desannées 1990.
Difficultésdes compagnies aériennes
La reprise du trafic aérien en 2003a été contrariée par la guerre enIrak et l’épidémie de SRAS. Maisles difficultés de la compagnie aé-rienne Swiss ont accentué le reculdu trafic aérien, qui atteint 10 %pour les aéroports alsaciens. Avec2,49 millions de passagers, l’aéro-port de Bâle-Mulhouse connaît unechute de 19 %. À l’inverse, l’aéro-port de Strasbourg-Entzheim a en-registré une hausse du trafic aériende 2,3 %, avec un peu plus de deuxmillions de passagers.
Un trafic ferroviaire devoyageurs tiré par le TER
Le train express régional continuede connaître une progression satis-faisante du nombre de voya-geurs/km, avec +4,5 %. Elle est ce-pendant en retrait sur la tendancede ces dernières années, et surtoutsur la hausse exceptionnelle de10 % en 2000. Les projets de nouvel-les voies et d’une offre élargie laissentaugurer d’une poursuite de cette ten-dance, et même d’une accélérationavec les projets tram-train.
Serge AUVRAYDirection régionale de
l’Équipement
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
25
ACTIVITÉS
Mise en service du pont Pierre Pflimlin et d’une nouvelle section de la VRPV,de Niedernai à Innenheim
Le trafic sur le pont Pflimlin est en progression constante et régulière depuis sa mise en service en octobre 2002 :environ 7 600 véhicules/jour en moyenne, soit, les jours ouvrés, près de 10 000 véhicules, dont 1 850 poidslourds. Le trafic lourd est stable au pont de l’Europe (2 650 PL/jour), après un transfert d’environ 500 à 1 000poids lourds par jour ouvré sur le pont Pflimlin, mais le trafic léger est en forte augmentation ces derniers mois,comme sur la plupart des franchissements du Rhin.
De manière plus générale, le trafic aux points "frontière" et notamment sur le Rhin est en forte augmentationentre 2000 et 2002, avec une croissance moyenne de 12 % du trafic quotidien. Entre 2002 et 2003, c’est unecroissance moyenne de 4 % qui est observée, traduisant un réel dynamisme transfrontalier dont l’ouverture dupont Pierre Pflimlin a été une importante illustration.
En parallèle, l’ouverture de la déviation d’Innenheim, en novembre 2003, a permis sans doute de délester laRN83 d’une partie du trafic poids lourds. Cependant, cet effet reste modeste en l’absence de l’achèvement de laVoie Rapide du Piémont des Vosges (VRPV), et il a été plus que contrebalancé par un accroissement du trafic surla RN83 suite à l’ouverture du pont Pflimlin. En moyenne par jour ouvré, le trafic passe sur la RN83 au niveaud’Hindisheim de 4 700 à 5 000 poids lourds par jour, le trafic sur l’A35 à Niedernai passe, lui, de 6 400 à 6 100poids lourds par jour entre 2002 et 2003.
Olivier QUOYDRE Alsace
8
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:48
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
Sur l’ensemble de l’année,le nombre de nuitéesa baissé de 3 %dans les hôtels alsaciens.Le taux d’occupation est tombéà 56 %, soit le taux le plus basdes cinq dernières années.À l’inverse, les campingsont enregistré,entre mai et septembre,une hausse de 12 %des nuitées.
E n 2003, les touristes ont pas-sé 5,9 millions de nuits dans
les hôtels alsaciens. Ce nombre esten baisse de 3,3 % par rapport au ni-veau record de 6,1 millions de nui-tées en 2002, et rejoint le niveau del’année 2001 (cf. page 29). La duréemoyenne d’un séjour en Alsace s’é-tablit à 1,73 jour. Cette durée resteinférieure à la moyenne métropoli-taine, avec 1,87 jour. La clientèled’affaires a été moins importantel’année dernière ; elle est àl’origine de 42,7 % desnuitées, contre 44,0 % en2002.
Baisse de lafréquentation allemande
Le taux d’occupationdes hôtels reflète une re-lative désaffection destouristes pour l’Alsace. Il
s’établit à 56,0% en2003, soit une pertede 1,1 point sur un an.Au niveau national, letaux d’occupation acertes perdu 1,6 point,mais s’élève à 58,6 %.Toutes les catégoriesd’hôtels en Alsace ontété affectées par cette baisse defréquentation, notamment les hô-tels classés 4 étoiles, dont le tauxd’occupation a perdu 7 points enune année. Seuls les hôtels situésdans le Massif Vosgien ont amélio-ré leur taux d’occupation entre2002 et 2003.
Au total, la région comptabilise 3,3millions de nuitées de Français et2,6 millions de nuitées d’étrangers.La part des nuitées de touristesétrangers reste quasiment stable,avec 43,8 %, contre 43,6 % un anplus tôt. La régression du nombrede nuits passées par des clientsétrangers provient surtout d’unebaisse de la clientèle allemande,première nationalité étrangère à sé-
journer en Alsace. Les nuitéesd’Allemands ont baissé de 9,1 %, cequi représente une perte de plus de80 000 nuitées par rapport à 2002.L’évolution est encore plus marquéepour les Néerlandais et les Améri-cains, mais ces clients sont bienmoins nombreux, puisqu’ils se clas-sent aux 6e et 7e rangs parmi lesétrangers. Par contre, un peu plusd’Italiens, de Suisses et de Britanni-ques sont venus séjourner cetteannée en Alsace. Le nombre de nui-tées d’étrangers a régressé dansl’ensemble des zones touristiquesde la région.
La saison estivale 2003 ne se dé-marque pas du résultat de l’année.Aucours de l’été, le taux d’occupation
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
26
ACTIVITÉS
Repli de la fréquentation dans les hôtels,envolée dans les campings
Le nombre de nuitées dans les hôtels alsaciensest revenu sous la barre des 6 millions
Nuitées dans les hôtels Saison 2003(en milliers)
Évolution2002-2003 (en %)
Nuitées 5 933 -3,3Français 3 337 -3,5Étrangers 2 596 -3,0Taux d’occupation 56,0 -1,1
Les hôtels alsaciens ont été boudés durant la saison estivale
Nuitées de mai à septembredans les hôtels Alsace
Répartition des hôtels classés
0 étoile(en %)
1 étoile(en %)
2 étoiles(en %)
3 étoiles(en %)
4 étoiles(en %)
Nuitées de la période 2 947* 10,5 3,9 52,1 28,2 5,3Français 1 525* 12,5 4,2 57,4 22,7 3,3Étrangers 1 422* 8,5 3,6 46,3 34,1 7,5Évolution 2002-2003 (en %)
Nuitées de la période -5,5 -0,4 -5,8 -6,5 -3,9 -12,6Français -5,2 -1,7 -7,2 -7,0 -2,6 -2,4Étrangers -5,7 1,7 -4,0 -5,8 -4,8 -16,8Taux d’occupation (en %) 62,5 65,5 59,4 61,7 63,6 61,4Évolution 2002-2003 en points -2,2 -1,8 -2,2 -2,1 -2,0 -4,7* en milliers
Sour
ce:I
nsee
etdi
rect
ion
duTo
uris
me
Sour
ce:I
nsee
etdi
rect
ion
duTo
uris
me
9
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:54
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
des hôtels alsaciens a souffert deseffets de la chaleur. De mai à sep-tembre, toutes les catégories d’hô-tels ont subi une détérioration d’ac-tivité : seulement 62,5 % des cham-bres offertes ont été occupées,contre 64,1 % en 2002. Les nuitéessont moins nombreuses quel’année précédente. Si, globale-ment pour la saison estivale, l’évo-lution des nuitées d’étrangers et deFrançais est identique (de l’ordre de-5,0 %), seuls les hôtels sans étoileont obtenu une faible progressiondes nuitées de touristes étrangers.
Le climat a dopél’hôtellerie de plein-air
Si la canicule de l’année dernièren’a pas profité aux hôtels alsaciens,les campeurs, en revanche, sont ve-nus plus nombreux en Alsace ; cer-tains d’entre eux se sont, sansdoute, détournés des régions sinis-trées par les incendies ou autres ca-tastrophes. L’hôtellerie de plein-air a
accueilli 258 500 campeurs, qui ontpassé 927 800 nuits entre mai etseptembre de l’année dernière.Ain-si, pour les campings alsaciens,2003 interrompt le mouvement dedégradation des deux saisons pré-cédentes, en permettant de retrou-ver le niveau des nuitées de l’année2000. Malgré l’apport supplémen-taire de 96 500 nuitées, la duréemoyenne de séjour d’un campeurs’établit à 3,6 jours, contre 3,7 joursen 2002. Néanmoins, cette durées’est allongée pour les campings 4étoiles. Par ailleurs, les conditionsmétéorologiques ont favorisé unearrière-saison propice au camping.Ainsi, septembre enregistre une
progression de 18,6 % des nuitéespar rapport au même mois del’année précédente.
L’évolution des nuitées de cam-peurs français est plus forte quecelle relative aux campeurs étran-gers : près de 14,8 % de séjourssupplémentaires pour les Français,9,3 % en plus pour les séjours d’é-trangers. La part des nuitées decampeurs étrangers a ainsi baissé,passant de 57,8 à 56,6 % sur un an.Les Néerlandais sont au 1er rangdes nationalités étrangères, suivispar les Allemands.
Le taux d’occupation des cam-pings alsaciens est de 33,4 %, soit2,2 points de plus qu’en 2002. L’en-semble des campings a profité d’unmeilleur remplissage des emplace-ments loués à une clientèle de pas-sage. Après un démarrage plutôtdifficile en mai, les taux d’occupa-tion mensuels sont restés supé-rieurs à ceux de l’année précé-dente.
Sonia BOURDIN
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
27
ACTIVITÉS
Les nuitées ont progressé dans les campingsdes 2 départements alsaciens
Nuitées dans les campings Saison 2003(en milliers)
Évolution 2002-2003(en %)
Bas-Rhin 328 16,3Haut-Rhin 600 9,2Alsace 928 11,6dont : Français 402 14,8
Étrangers 526 9,3dont : Néerlandais 180 8,2
Allemands 170 17,7Danois 49 -6,9Belges et Luxembourgeois 44 25,1
La durée de séjour augmente avec le confort des campings
Durée moyenne de séjour par catégorie de camping
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0
1 étoile 2 étoiles 3 étoiles 4 étoiles Ensemble
En jours
2002 2003
Sour
ce:I
nsee
etdi
rect
ion
duTo
uris
me
Sour
ce:I
nsee
etdi
rect
ion
duTo
uris
me
10
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:09:00
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
28
ACTIVITÉS
CHIFFRES CLÉS POUR L’ALSACE
Agriculture Source : comptes de l’agriculture
Évolution annuelle en valeur (en %) 1999 2000 2001 2002 2003Production (hors subventions) 1,0 1,3 0,7 2,1 -7,0Production (y.c. subventions) 0,8 1,6 1,4 2,2 -6,5Consommations intermédiaires -0,9 5,0 1,1 2,1 0,1Valeur ajoutée brute 1,8 -0,4 1,6 2,3 -10,5Résultat agricole par actif en termes réels 3,6 -0,9 1,4 1,4 -13,3
Industrie Source : Banque de France
Variations annuelles (en %) 1999 2000 2001 2002 2003Effectifs 1,3 4,1 0,6 -2,9 -2,7Chiffres d’affaires 6,6 10,6 6,3 3,2 -1,9Industries agricoles et alimentaires 1,2 2,8 3,8 5,7 -0,7Industries des biens intermédiaires 0,6 7,7 -0,7 -4,2 -1,4Industries des biens d’équipement 5,0 12,4 3,9 4,6 1,2Industrie automobile 28,3 10,2 19,2 8,5 -7,7Industries des biens de consommation 6,8 29,4 10,6 3,1 1,5Exportations 6,4 16,1 7,9 4,1 -3,3Industries agricoles et alimentaires 3,9 3,7 9,6 0,1 -4,0Industries des biens intermédiaires -3,4 11,8 -1,5 -4,5 -3,3Industries des biens d’équipement 0,6 15,4 3,2 6,7 2,6Industrie automobile 29,2 10,5 16,4 8,1 -8,9Industries des biens de consommation 5,7 46,4 16,6 7,0 1,9Investissements 9,7 5,6 2,5 -6,8 -21,5Industries agricoles et alimentaires -28,3 9,0 -16,1 -15,6 0,3Industries des biens intermédiaires 11,5 4,8 7,0 -28,8 -21,6Industries des biens d’équipement 0,6 -2,8 7,0 -0,6 -12,9Industrie automobile 53,2 -2,4 8,3 55,2 -30,6Industries des biens de consommation 12,6 22,7 -11,3 -7,0 -2,9Excédents bruts d’exploitation 2,4 3,5 -11,3 3,1 -0,7Industries agricoles et alimentaires 14,2 1,6 -0,5 -3,0 -2,6Industries des biens intermédiaires 0,9 -1,8 -20,7 -0,5 -6,4Industries des biens d’équipement -6,5 27,8 4,9 -8,5 5,4Industrie automobile -5,6 -14,7 -21,4 50,4 3,2Industries des biens de consommation -4,0 15,2 11,2 -0,7 1,5
Avertissement : il est rappelé que les échantillons ne sont pas constants sur la période examinée.
Construction Source : DRE Alsace - Sitadel, SES-Construction
1999 2000 2001 2002 2003Logements commencés (en nombre)Logements collectifs
Bas-Rhin 3 491 3 211 2 943 2 699 2 661Haut-Rhin 2 400 1 709 2 005 1 447 1 897Alsace 5 891 4 920 4 948 4 146 4 558Logements individuels
Bas-Rhin 2 312 2 435 2 711 2 667 2 493Haut-Rhin 2 519 2 527 2 201 1 877 2 140Alsace 4 831 4 962 4 912 4 544 4 633
Locaux non résidentielsSurface commencée (en milliers de m2) 992 1363 1356 1309 994
11
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
29
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
ACTIVITÉS
CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE
Véhicules neufs immatriculés Source : SES, Fichier central des automobiles
Nombre de voitures particulières 1999 2000 2001 2002 2003Bas-Rhin 34 373 36 857 37 193 35 368 32 675Haut-Rhin 29 494 30 690 32 988 31 566 29 603Alsace 63 867 67 547 70 181 66 934 62 278
Transports routiers et ferroviaires de marchandises Sources : DRE Alsace, SIREDO et SES, SITRAM
Indice 100 en 1999 1999 2000 2001 2002 2003Trafic routier de poids lourds en Alsace 100,0 105,8 101,6 103,1 108,8Transports de marchandises en Alsaceet avec les autres régions françaisesdont : Routier 100,0 109,1 102,1 97,8 nd
Ferroviaire 100,0 103,4 95,2 94,1 nd
Trafics marchandises des ports alsaciens Sources : VNF, Port autonome de Strasbourg, Ports de Mulhouse Rhin
Milliers de tonnes 1999 2000 2001 2002 2003Ensemble des ports alsaciens 15 079 17 081 15 702 15 738 14 108dont : Port autonome de Strasbourg 9 545 10 839 9 579 9 286 8 183
Port Mulhouse Rhin 4 874 5 622 5 488 5 788 5 476
Trafics passagers des aéroports alsaciens Sources : Aéroports de Bâle-Mulhouse et Strasbourg-Entzheim
Milliers de passagers 1999 2000 2001 2002 2003Bâle-Mulhouse 3 582 3 783 3 550 3 058 2 490Strasbourg- Entzheim 2 252 2 032 2 115 2 018 2 065
Trafics passagers du T.E.R. en Alsace Sources : Direction régionale SNCF, Conseil Régional d’Alsace
Millions de passagers, km 1999 2000 2001 2002 2003Alsace 435 479 496 509 532
Tourisme Sources : Insee, Direction du Tourisme
1999 2000 2001 2002 2003Fréquentation dans les hôtelsBas-Rhin
Taux d’occupation (en %) 58,2 58,9 57,1 57,9 56,3Nombre de nuitées (en milliers) 3 160 3 323 3 318 3 430 3 317Part de la clientèle étrangère (en %) 42,1 43,2 42,2 42,9 43,5Haut-Rhin
Taux d’occupation (en %) 58,2 58,0 56,6 56,0 55,7Nombre de nuitées (en milliers) 2 653 2 671 2 613 2 706 2 615Part de la clientèle étrangère (en %) 42,4 44,6 44,1 44,6 44,2Alsace
Taux d’occupation (en %) 58,3 58,5 56,9 57,1 56,0Nombre de nuitées (en milliers) 5 813 5 994 5 931 6 136 5 932Part de la clientèle étrangère (en %) 42,3 43,9 43,0 43,6 43,8
Fréquentation dans les campings (de mai à septembre)Alsace
Taux d’occupation (en %) 34,4 32,2 31,6 31,2 33,4Nombre de nuitées (en milliers) 920 927 839 831 928Part de la clientèle étrangère (en %) 55,8 54,1 55,5 57,8 56,6
12
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
Dans le secteur concurrentiel,l’emploi salarié a diminuéde 0,7 % en 2003,marquant une nouvelle annéede baisse dans la région.Cette évolution touchetous les grands secteurs,à l’exception des services, quiont continué à créerdes emplois. C’est, unenouvelle fois, l’industrie quienregistre la plus fortediminution de ses effectifs,avec une baisse de 3,0 %.La conjoncture économique,prévue à la hausse en 2004,devrait permettre de maintenirl’emploi à son niveau actuelen Alsace.
C e deuxième recul consécutifde l’emploi confirme la phase
difficile dans laquelle est entrée larégion, depuis le milieu de l’année2001. Elle correspond à un ralentis-sement général de l’économie, quin’a pas épargné l’Alsace. Cettebaisse de l’emploi affecte inégale-ment les deux départements : la trèslégère baisse dans le Bas-Rhin(-0,3 %) contraste avec une fortechute dans le Haut-Rhin qui, seul,perd des effectifs dans le commercecomme dans la construction.
L’industrie au creux de la vague
Malgré la faible croissance du PIBau niveau européen en 2003, unelégère reprise s’est profilée, en par-ticulier dans l’industrie. Si laconsommation des ménages estrestée faible, les exportations ont
cependant permis de tirer laconjoncture industrielle vers le haut.
Pourtant, même dans ce contexte,toutes les activités industrielles al-saciennes perdent des emplois. En2003, les records de baisse se re-trouvent, comme déjà l’annéeprécédente, dans certains sec-teurs de l’industrie : les biens deconsommation, les biens d’équi-pement et les biens intermédiai-res. Seule l’industrie automobilea créé des emplois. Cette excep-tion s’explique par un rééquili-brage après 2002, année de res-tructuration ayant entraîné desgains de productivité au détri-ment de l’emploi. C’est notam-ment le cas de l’usine Peugeot,qui a enregistré, en plus, unebonne tenue des ventes de sesmodèles récents.
Des espoirs de reprise
Pour l’industrie au niveau natio-nal, l’année s’est cependant ter-minée sur une note optimiste : l’em-ploi intérimaire, qui avait fortementbaissé en 2002, est globalement enhausse sur 2003 ; ce qui, comptetenu de l’hyper réactivité de ce typed’emploi à la conjoncture, est un in-dicateur plutôt positif.
D’autres signes laissent penserque l’emploi industriel dans la ré-gion pourrait au moins se mainteniren 2004. Comme l’économie alle-mande est aussi en légère reprise,
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
30
EMPLOI - TRAVAIL
Emploi : quand la reprisese fait attendre
2 tr.e 3 tr.e 4 tr.e 4 tr.e 4 tr.e 4 tr.(p)e3 tr.e 3 tr.e 3 tr.e2 tr.e 2 tr.e 2 tr.e1 tr.er 1 tr.er 1 tr.er 1 tr.er
2000 2001 2002 2003
Sour
ces
:Ins
ee,E
pure
- Urs
saf
*Ensemble des secteurs hors agriculture, grandes entreprises nationales, intérim,administration et éducation, santé, action sociale
(p) provisoire
Une nouvelle année de baisse
95
100
105
110
115
120
Services
Commerce
Ensemble*
Construction
Industrie
Indice (base 100 au 1 trimestre 1998)er
Évolution de l'emploi salarié par grand secteur
1
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
EMPLOI TRAVAILbis.psR:\Publications\BILAN\EMPLOI TRAVAIL.vpmercredi 7 juillet 2004 15:15:30
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
cela devrait conforter l’industrie al-sacienne, compte tenu de sa voca-tion exportatrice. Certaines activi-tés industrielles en Alsace ont affi-ché en fin d’année des productionsen hausse et de légers déstocka-ges, alimentant ainsi, auprès deschefs d’entreprises concernés, l’es-poir d’une reprise pour les trimes-tres à venir.
Une évolution contrastéedans la construction
Dans un contexte de reprise del’emploi dans la construction auplan national, l’Alsace a connu,en 2003, une très légère baissedes effectifs salariés de ce sec-teur (-0,1 %). Cette évolution estfortement contrastée au niveaudépartemental, entre le dyna-misme contenu du Bas-Rhin(+0,7 %) et la nette baisse duHaut-Rhin (-1,4 %), qui est da-vantage touché par l’augmenta-tion du chômage et de la précari-té.
Jusqu’au troisième trimestre,l’activité était à la hausse dans laconstruction régionale, mais lesmises en chantier ont baissé de5,5 % au quatrième trimestre.Même si le secteur semble enbonne santé, il s’avère qu’il n’em-bauche pas, et les perspectivesd’activité pour le premier tri-
mestre 2004 sont peu optimistes,compte tenu du bas niveau descommandes.
Les services continuentà créer des emplois
Seul grand secteur à créer encoredes emplois en 2003, les servicesfont même un peu mieux quel’année précédente : 0,3 point deplus, avec une augmentation del’emploi de 1,4 %. Cette augmenta-tion est essentiellement entretenuepar le Bas-Rhin (+1,8 %). Pour ladeuxième année consécutive, cesont principalement les services
aux entreprises et les services auxparticuliers qui ont contribué à cettehausse de l’emploi (respectivement+2,8 et +1,3 %).
Par suite d’un effet désormais cy-clique, l’emploi a diminué cepen-dant au dernier trimestre. Globale-ment sur l’année, le tertiaire mar-chand a continué d’embaucher. Lesecteur non marchand, quant à lui,reste stable en termes d’emploi.
Compte tenu du décalage de sonajustement sur la conjoncture éco-nomique, l’emploi salarié devrait semaintenir en 2004 ou enregistrerune légère hausse, avec la confir-mation des signes de reprise de lacroissance, constatés au début decette année.
Guillaume RIEDLIN
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
31
EMPLOI - TRAVAIL
Évolution de l'emploi salarié dans les secteurs concurrentiels en 2003
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
Industries des biens intermédiaires
Industries des biens d'équipement
Industries des biens de consommation
Industries agricoles et alimentaires
Activités financières
Commerce
Construction
Énergie
Transports
Services aux particuliers
Industrie automobile
Activités immobilières
Services aux entreprises*
* hors intérim
Sour
ces
:Ins
ee,E
pure
-Urs
saf
En %
De fortes baisses pour l'industrie
Méthodologie
Les données sont encore provisoires pour 2003. Elles sont obtenues àpartir de l’exploitation des bordereaux récapitulatifs de cotisations, quetous les employeurs relevant du régime général de sécurité sociale four-nissent aux Urssaf. Les effectifs pris en compte pour mesurer ces évolu-tions sont ceux du secteur marchand.
2
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
EMPLOI TRAVAILbis.psR:\Publications\BILAN\EMPLOI TRAVAIL.vpmercredi 7 juillet 2004 15:15:37
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
En 2003, l’Alsacea encore connuune forte hausse du chômage,qui affecte désormais 8,1 %de sa population active.En fin d’année, près de 63 000chômeurs étaient inscritsà l’ANPE, soit uneaugmentation de 14,9 %sur un an.Ce phénomène touchedésormais tous les âges,et plus sensiblementles hommes.
D ans un contexte européen etnational de faible croissance
économique, l’Alsace a enregistré en
2003 une nouvelle baisse de l’emploi,salarié, ce qui a entraîné une nouvelledégradation du marché du travail.Pour la deuxième année consécutive,l’Alsace a subi la plus forte hausse dutaux de chômage parmi les régionsde métropole : 1,1 point de plus,contre +0,6 pour la moyenne natio-nale. Au sein de la région, leHaut-Rhin a vécu une année plus dif-ficile que le Bas-Rhin, suivant ainsi latendance enregistrée pour l’emploi.
L’Alsace en têtepour la hausse du chômage
Fin décembre 2003, l’Alsace comp-tait 62 852 personnes inscrites àl’ANPE, à la recherche d’un travail àtemps plein et à durée indéterminée(DEFM de catégorie 1). Le nombrede demandeurs d’emploi a augmen-té de 14,9 % sur l’année, contre
6,0 % pour le niveau national, faisantde l’Alsace la région la plus fortementtouchée par cette augmentation.
Cette évolution se fait à nouveau audétriment des hommes, qui travail-lent encore largement dans l’in-dustrie, dont les effectifs ont forte-ment diminué, notamment dans leHaut-Rhin. De plus, les hommes oc-cupent plus souvent des emploisprécaires (contrat à durée déter-minée et intérim), plus sensibles auxajustements d’effectifs des entrepri-ses. Le nombre de femmes au chô-mage a cru de manière moindre,grâce à la relative bonne tenue del’emploi dans le tertiaire, où elles sontmajoritaires. En effet, ce secteurd’activité a encore créé des emploisen 2003. Cependant, le nombred’employés, qualifiés ou non, émar-geant à l’ANPE est en progression si-gnificative, signe que ce secteurd’activité est aussi confronté à unecroissance moins soutenue que lesannées précédentes.
Le chômage touche tous les âges,même si le nombre de chômeursâgés de plus de 50 ans a augmentéun peu plus vite que la moyenne del’ensemble des demandeurs d’em-ploi (15,2 %, contre 14,9 %). Deplus, près de la moitié des quinqua-génaires s’inscrivent à l’ANPE à lasuite d'un licenciement, contre seu-lement 24,4 % pour les moins de 50ans. Il s’avère que les actifs de 50ans et plus sont souvent parmi les
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
32
EMPLOI - TRAVAIL
Chômage :l’Alsace perd son statut privilégié
Le chômage alsacien se rapproche du niveau métropolitain
4
5
6
7
8
9
10
11
12
mars juin sept déc mars juin sept déc mars juin sept déc mars juin sept déc mars juin sept déc mars
Sour
ce:I
nsee
Taux de chômage (en %)
Alsace Bas-Rhin Haut-RhinMétropole
1999 2000 2001 2002 2003 2004
3
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
EMPLOI TRAVAILbis.psR:\Publications\BILAN\EMPLOI TRAVAIL.vpmercredi 7 juillet 2004 15:15:46
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
premiers à être licenciés par les en-treprises.
Difficile insertion pour les jeunes
Globalement, le nombre d’inscrip-tions à l’ANPE s’est accru de 10,0 %par rapport à l’année 2002. Cetteaugmentation se rapporte principa-lement aux premières entrées sur lemarché du travail. Ce motif d’inscrip-tion à l’ANPE concerne majoritaire-ment les jeunes qui n’ont pu trouverun emploi directement au terme deleurs études. En effet, l’économiefrançaise rencontre des difficultés àintégrer les jeunes nouvellement ar-rivés sur le marché du travail, no-tamment les plus diplômés d’entreeux.
Les inscriptions suite à une mis-sion d’intérim ont été stables en2003. En effet, la baisse des effectifsde l’intérim avait surtout concernél’année précédente. Par ailleurs, leslicenciements économiques ont di-minué en 2003, après avoir connuune forte augmentation en 2002. Cesigne positif de reprise reste cepen-dant à nuancer, en raison de l’aug-mentation des autres types de licen-ciements, individuels notamment.
Les chances de sortiene sont pas égales
Le nombre de personnes sortiesdes fichiers de l’ANPE (107 000 en2003) s’est lui aussi accru de10,5 % par rapport à l’année 2002.Cependant, les chances de sortirdu chômage ne sont pas égales :les moins diplômés et les person-nes de plus de 50 ans rencontrentdavantage de difficultés pour réin-
tégrer le marché de l’emploi. Lapossibilité de sortir du chômage,soit pour reprendre un emploi, soitpour entrer en stage, est d’autantplus élevée que le chômeur avaitprécédemment accompli un CDDou connu un licenciement.
Le chômage de longue duréefrappe les extrêmes
En 2003, le chômage de longuedurée a augmenté de 32,5 % enAlsace, contre seulement 8,0 %pour l’ensemble de la France mé-tropolitaine. Après une très fortehausse du chômage en 2002, denombreuses personnes n’ont pu seréinsérer sur le marché du travaill’année dernière. Cependant, laproportion de chômeurs de longuedurée reste nettement inférieure àla moyenne française. Le chômagede longue durée affecte principale-ment deux types de population :d’une part, celle dépourvue de di-plômes et d’autre part, celle qui enest très largement pourvue, car les
plus diplômés ont de plus en plusde difficultés à se faire embaucherpar temps de crise. Ainsi, 28,0 %des chômeurs sans diplôme et24,3 % des chômeurs diplôméssont en chômage de longue durée,contre 23,3 % pour l’ensemble deschômeurs inscrits au 31 décembre2003.
Léger mieux en début d’année
En mars 2004, le nombre d’ins-crits à l’ANPE est en légère baissepar rapport au dernier trimestre2003 (-0,7 %), alors qu’à la mêmeépoque de l’année dernière, il étaiten hausse de 3,2 %. Le taux dechômage est resté stable depuis ledébut de l’année et s’établit à 8,1 %de la population active alsacienne.Le Haut-Rhin reste toujours le dé-partement où la hausse du chô-mage est la plus forte.
Laurent MONNIN
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
33
EMPLOI - TRAVAIL
Très forte hausse de la demande d’emploi en Alsace
Demandeurs d’emploi de catégorie 1au 31 décembre
Évolution 2002-2003(en %)
Alsace 2002 Alsace 2003 Alsace FranceHommes 30 085 34 782 15,6 6,5moins de 25 ans 6 430 7 431 15,6 7,125 à 49 ans 19 526 22 682 16,2 7,450 ans et plus 4 129 4 669 13,1 2,1Femmes 24 600 28 070 14,1 5,4moins de 25 ans 5 871 6 630 12,9 7,425 à 49 ans 16 162 18 392 13,8 5,450 ans et plus 2 567 3 048 18,7 2,1Ensemble 54 685 62 852 14,9 6,0moins de 25 ans 12 301 14 061 14,3 7,225 à 49 ans 35 688 41 074 15,1 6,550 ans et plus 6 696 7 717 15,2 2,1 So
urce
:AN
PE
4
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
EMPLOI TRAVAILbis.psR:\Publications\BILAN\EMPLOI TRAVAIL.vpmercredi 7 juillet 2004 15:15:53
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
Les mesures d’aide à l’emploidans le secteur marchandont concerné 19 100 personnesen 2003, soit 11 % de moinsqu’en 2002.Dans le secteur non marchand,
8 500 nouveaux contrats
ont été signés grâce
aux diverses aides à l’emploi.
E n 2003, les diverses mesuresde politique d’emploi en
Alsace se sont traduites par une di-minution des embauches sur desemplois aidés. Au total, 27 600 per-sonnes sont entrées dans les dispo-sitifs d’aide à l’emploi dans lessecteurs marchands et non mar-chands, soit 3 300 de moins qu’en2002 (-11 %). 2003 prolonge la ten-dance à la baisse observée au coursdes dernières années (cf. page 37).
Forte progressiondu contrat jeune en entreprise
La mise en place des contrats jeu-nes en entreprise, en juillet 2002,avait permis l’embauche de près de2 000 jeunes jusqu’à la fin décembre.Sur l’ensemble de l’année 2003,3 100 jeunes ont été embauchés.Lesembauches cumulées de juillet 2002à décembre 2003ont concerné majo-ritairement des jeu-nes hommes (65 %).Les jeunes embau-chés étaient géné-ralement de niveauV (BEP, CAP). Unpeu plus d’un quartd’entre eux étaient,auparavant, deman-deurs d’emploi, ins-crits ou non àl’ANPE. Moins d’un quart étaient sa-lariés en contrat en alternance, et untiers étaient salariés avec un autrecontrat de travail. Un sur dix étaitscolarisé ou étudiant, ou encore sta-giaire de la formation profession-
nelle. Les postesles plus fréquem-ment occupéssont ceux d’em-ployés de com-merce (31 %),d’ouvriers quali-fiés de type artisa-nal (19 %) et d’ou-vriers non quali-fiés de type
artisanal (15 %). Le secteur d'activitéqui a recouru le plus à ce type de con-trat est celui des services, avec 38 %des embauches. Le commerce vienten seconde position, avec 22 %, suivipar le BTP (21 %) et l’industrie (19 %).La majorité des embauches a étéréalisée dans des entreprises demoins de 10 salariés, et un tiers dansdes entreprises de 10 à 49 salariés.
Repli de l’alternance,rebond du contrat initiative emploiLes contrats en alternance ont
permis 13 100 embauches en2003, nombre en baisse de 13 %par rapport à l’année précédente,alors que 2002 avait connu unequasi-stabilité. Il faut cependantsouligner que si l’on se réfère à lacampagne, c’est-à-dire à la pé-riode du 1er juin au 31 mai suivant,au lieu de l’année civile, cettebaisse est fortement atténuée. Ain-si, la campagne du 1er juin 2003 au31 mai 2004 est en repli de 5 %seulement par rapport à la précé-dente. Le contrat de qualification
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
34
EMPLOI - TRAVAIL
Baisse des embauchessur des emplois aidés
Poursuite de la diminution des emplois aidés
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Sour
ce:D
ares
-DRT
EFP
Alsa
ce
Nombre d'entrées cumulées
Emploi aidédans le secteur marchand
Emploi aidédans le secteur non marchand
Faible niveau des embauchessur des contrats de formation en alternance
12 000
13 000
14 000
15 000
16 000
17 000
18 000
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Sour
ce:D
ares
-DRT
EFP
Alsa
ce
Nombre d'entrées cumulées
5
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
EMPLOI TRAVAILbis.psR:\Publications\BILAN\EMPLOI TRAVAIL.vpmercredi 7 juillet 2004 15:16:02
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
adulte, qui concerne 200 personnesen 2003 contre 230 l’année précé-dente, semble avoir atteint un palier.Après avoir connu un recul très forten 2002 (-46 %), le contrat initiativeemploi reprend de la vigueur, grâceau plan de relance de cette mesureet à des moyens accrus. Il a permisl’embauche de 1 400 personnes en2003, soit une augmentation de35 % par rapport à l’année précé-dente.
Diminution des embauchesdans le secteur non marchand
La baisse des moyens budgétai-res s’est poursuivie en 2003, et aconduit à une quasi-stabilité dunombre des contrats emploi solida-rité, ainsi qu’à une forte baisse descontrats emploi consolidé, dont lenombre a diminué de 18 %. Quantaux embauches en contrat emploijeune, la fin programmée de cettemesure a conduit à une chute de41 % des embauches l’an passé. Laquasi-totalité de ces embauches aété réalisée dans le cadre du droitcommun, et gérée par les directions
départementales du travail, del’emploi et de la formation profes-sionnelle (DDTEFP). Elles corres-pondaient généralement à desremplacements de postes. Globale-ment, le recul de l’aide à l’emploidans le secteur non marchand at-teint 10 %, en termes de nouveauxbénéficiaires.
Davantage d’entréesen stage de formation
Après un fort recul en 2002(-24 %), les entrées en stage de for-mation sont en léger progrès (+6 %)en 2003. Le nombre d’entrées dansles "stages d’insertion et de forma-tion à l’emploi collectifs" a progres-sé de 3 %, alors que celui des "indi-viduels" a augmenté de 28 %. Lesstages d’accès à l’entreprise, en re-vanche, sont en repli de 3 %. Lesentrées dans le dispositif des trajetsd’accès à l’emploi (TRACE) ont en-core connu un rythme soutenul’année dernière, reflet de la persis-tance des difficultés d’accès directà l’emploi.
Moins de bénéficiairesdes mesures d’accompagnement
des restructurations
La suppression des conventionsde conversion en 2002 a entraînéune chute des premiers paiements.L’ensemble des bénéficiaires deces mesures d’accompagnement adiminué de 11 % en 2003. Les ad-hésions individuelles enregistréesdans les cellules de reclassementont baissé de 9 %, ce qui traduiraitune légère amélioration de laconjoncture économique. Il est vraique l’année 2002 avait vu leurnombre progresser de 79 %.Compte tenu de l’extinction du dis-positif fin 2003, les bénéficiaires enfin de mois de l’allocation de rem-placement pour l’emploi (ARPE)ont encore diminué de 61 %. Il enrestait moins de 800 à la fin del’année dernière.
Gérard ROBERTDirection régionale
du Travail, de l’emploiet de la formation professionnelle
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
35
EMPLOI - TRAVAIL
Principales mesures de la politique d’aide à l’emploi en Alsace
DispositifsEntrées
cumulées2003
Évolution2002-2003
(en %)
Évolution1996-2003
(en %)Emplois aidés dans le secteur marchand 19 119 -10,8 -42,2dont : Contrat d’apprentissage 6 776 -11,2 -14,4
Contrat de qualification 3 320 -9,5 17,5Contrat d’adaptation 2 479 -21,3 -29,2Contrat d’orientation 304 -5,3 226,9Contrat de qualification adulte 197 -14,0 ///Contrat Initiative Emploi 1 402 34,9 -79,6Entreprises d’insertion : embauches sous CDD 1 143 -7,9 12,4Contrat jeune en entreprise 3 148 59,8 ///
Emplois aidés dans le secteur non marchand 8 478 -10,4 -46,0dont : Contrat emploi-jeune 1 070 -40,7 ///
Contrat Emploi Solidarité : premières conventions + avenants 5 815 1,6 -60,0Contrat Emploi Consolidé : premières conventions + avenants 1 593 -17,5 45,7
Ensemble des emplois aidés 27 597 -10,7 -43,4 Sour
ce:D
ares
-DRT
EFP
Alsa
ce
6
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
EMPLOI TRAVAILbis.psR:\Publications\BILAN\EMPLOI TRAVAIL.vpmercredi 7 juillet 2004 15:16:10
Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
36
EMPLOI - TRAVAIL
CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE
Emploi salarié Sources : Insee, Epure-Urssaf
Évolution annuelle* (en %) 1999 2000 2001 2002 2003 (p)Bas-Rhin
Industrie -0,2 3,2 -0,5 -3,9 -3,3Construction 1,1 3,3 0,2 -1,3 0,7Commerce 2,8 3,5 2,7 0,4 0,3Services 3,7 5,3 1,5 1,4 1,8Ensemble** 1,8 4,0 0,9 -0,9 -0,3Haut-Rhin
Industrie 0,1 1,6 0,4 -3,8 -2,6Construction 4,6 3,0 1,2 -1,6 -1,4Commerce 2,2 3,3 2,8 0,9 -0,9Services 5,7 3,9 1,5 0,5 0,7Ensemble** 2,4 2,7 1,3 -1,4 -1,2Alsace
Industrie -0,1 2,5 -0,1 -3,8 -3,0Construction 2,5 3,2 0,6 -1,4 -0,1Commerce 2,5 3,4 2,7 0,6 -0,2Services 4,3 4,8 1,5 1,1 1,4Ensemble** 2,0 3,5 1,1 -1,1 -0,7(p) provisoire.* Évolution de l’emploi salarié en % entre le 4e trimestre de l’année n-1 et le 4e trimestre de l’année n.** Ensemble des secteurs hors agriculture, grandes entreprises nationales, intérim, administration et éducation, santé, action sociale.
Emploi salarié et non salarié Source : Insee, estimations d’emploi
Emploi total au 31 décembre 1998 1999 2000 2001 2002 (p)Bas-Rhin
Agriculture 4 015 4 119 4 055 3 998 3 942Industrie 93 866 93 417 96 500 95 737 92 363Construction 23 458 23 892 24 678 24 899 24 633Commerce 52 672 53 974 55 840 57 815 58 276Services 216 071 224 226 232 954 233 384 237 209Ensemble 390 082 399 628 414 027 415 833 416 423Haut-Rhin
Agriculture 3 271 3 213 3 180 3 218 3 298Industrie 72 715 72 821 74 164 74 422 71 444Construction 15 769 16 511 17 003 17 236 16 974Commerce 34 761 35 778 36 968 38 087 38 708Services 125 429 130 250 135 606 136 144 136 929Ensemble 251 945 258 573 266 921 269 107 267 353Alsace
Agriculture 7 286 7 332 7 235 7 216 7 240Industrie 166 581 166 238 170 664 170 159 163 807Construction 39 227 40 403 41 681 42 135 41 607Commerce 87 433 89 752 92 808 95 902 96 984Services 341 500 354 476 368 560 369 528 374 138Ensemble 642 027 658 201 680 948 684 940 683 776
7
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
37
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
EMPLOI - TRAVAIL
CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE
Chômage Sources : Insee, ANPE-Dares
Fin décembre 1999 2000 2001 2002 2003Bas-Rhin
Taux de chômage (en %) 6,1 5,7 6,2 7,2 8,1Nombre de demandeurs d’emploi (catégorie 1) 26 970 23 626 27 931 33 132 36 791dont : Femmes 13 257 11 880 13 182 15 081 16 678
Jeunes de moins de 25 ans 5 482 4 558 6 223 7 284 8 066Chômeurs de longue durée 6 207 5 047 5 039 6 768 8 497
Haut-Rhin
Taux de chômage (en %) 6,0 5,3 5,5 6,8 8,0Nombre de demandeurs d’emploi (catégorie 1) 18 778 15 338 17 139 21 553 26 061dont : Femmes 9 521 7 831 7 847 9 519 11 392
Jeunes de moins de 25 ans 4 054 3 183 3 893 5 017 5 995Chômeurs de longue durée 4 661 3 489 3 192 4 286 6 149
Alsace
Taux de chômage (en %) 6,0 5,6 5,9 7,0 8,1Nombre de demandeurs d’emploi (catégorie 1) 45 748 38 964 45 070 54 685 62 852dont : Femmes 22 778 19 711 21 029 24 600 28 070
Jeunes de moins de 25 ans 9 536 7 741 10 116 12 301 14 061Chômeurs de longue durée 10 868 8 536 8 231 11 054 14 646
Politique d’emploi Source : Dares-DRTEFP Alsace
Entrées cumulées 1999 2000 2001 2002 2003Bas-Rhin
Emploi aidé dans le secteur marchand 17 746 16 802 12 961 13 585 11 045Emploi aidé dans le secteur non marchand 8 170 6 844 5 077 5 342 4 767Haut-Rhin
Emploi aidé dans le secteur marchand 11 150 9 956 8 857 7 844 8 074Emploi aidé dans le secteur non marchand 5 891 5 851 5 219 4 118 3 711Alsace
Emploi aidé dans le secteur marchand 28 896 26 758 21 818 21 429 19 119Emploi aidé dans le secteur non marchand 14 061 12 695 10 296 9 460 8 478
Taux de chômage : ce taux est la proportion de chômeurs au sens du B.I.T. par rapport à la populationactive totale (emploi total, plus chômeurs et militaires du contingent). Un chômeur au sens du B.I.T. estune personne sans emploi sur une période de référence, immédiatement disponible, tenue d'accomplirdes actes positifs de recherche d'emploi.
Demandeurs d'emploi : il s'agit des demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE sous la catégorie 1,c'est-à-dire des personnes sans emploi, immédiatement disponibles, à la recherche d'un emploi à duréeindéterminée et à temps plein.
Retrouvez sur www.insee.fr/alsaceles indicateurs conjoncturels régionaux et départementaux
sous la rubrique "La région en faits et chiffres", puis "Conjoncture"
8
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
En 2003, l’augmentationdu nombre de décèsa été compensée par celledu nombre de naissances.Le taux d’accroissementnaturel est stable sur un an.Entre 2001 et 2002,le nombre de mariagesest resté stationnaire,alors que les divorcesont progressé de 15 %.Avec plus de 1 000 contratsconclus en 2003, le PACSconfirme la forte croissancede ce nouveau type d’union.
L ’excédent naturel de la po-pulation alsacienne a été de
8 000 personnes en 2003, contre7 900 l’année précédente (cf. page48). Le taux d’accroissement naturelcontinue d’être supérieur à celui dela métropole : 4,5 ‰ en Alsace,contre 3,5 ‰.
Natalité : fin du recul ?
Après deux années de décrois-sance du nombre de naissances, quiont suivi le "mini-pic" de l’an 2000, lemouvement s’est arrêté en 2003.Ainsi, 22 300 bébés alsaciens ont vule jour l’année dernière. Le taux denatalité en Alsace s’élève à 124 nais-sances pour 10 000 habitants (123en 2002). Au niveau national, lenombre de naissances reste stable àun niveau élevé et le taux de natalitémétropolitain, de 12,7 ‰, demeuresupérieur au taux alsacien.
La part et le nombre des femmesde 20 à 39 ans, qui mettent aumonde 94 % des enfants alsaciens,ne cesse de décroître depuis 1995 :les femmes issues du baby-boomne sont pas remplacées par des gé-nérations aussi nombreuses. Pourautant, les naissances sur la mêmepériode n’ont pas diminué. En effet,les femmes continuent à avoir enmoyenne plus d'enfants qu'au milieudes années 90, notamment avecdes naissances tardives.
Léger rebond de la mortalité
Le taux de mortalité alsacien aconnu un léger rebond en 2003,conditionné essentiellement par lahausse de la mortalité bas-rhinoise.Le taux haut-rhinois poursuit sonmouvement à la baisse. Ainsi14 300 décès ont été dénombrés enAlsace, contre 14 000 en 2002.Néanmoins, la mortalité restemoindre en Alsace, avec 80 décèspour 10 000 habitants en 2003,alors que l’ensemble de la métro-pole en compte 92. Cela s’expliqueprincipalement par la part plusfaible des personnes âgées dans lapopulation alsacienne.
Une étude réalisée par l’Institutnational de la santé et des recher-ches médicales (INSERM) a estiméla surmortalité liée à la caniculed’août 2003 à 14 800 personnespour l’ensemble du territoire métro-politain. Ce sont les personnes lesplus fragiles, des personnes âgéesou malades, qui ont été touchéesen priorité : plus de 80 % des victi-mes avaient 75 ans ou plus. EnAlsace, les décès supplémentairesont été évalués à 275, soit 37 % deplus que le nombre moyen de dé-cès à cette période. Ce taux est in-férieur à celui de l’ensemble des ré-gions de province (+43 %), et à lamoyenne métropolitaine (+55 %).
Moins de mariages,mais plus de PACS
Le nombre de mariages célébrésen 2002 s’élève à 8 600, contre9 500 en 1990, ce qui représente
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
38
SOCIÉTÉ
Stabilité de l’excédent naturel
La fécondité alsacienne demeure inférieureà celle de la métropole
1,55
1,60
1,65
1,70
1,75
1,80
1,85
1,90
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Sour
ce:I
nsee
,éta
t civ
il
France métropolitaine Haut-Rhin
Alsace
Bas-Rhin
* peut s'interpréter comme le nombre moyend'enfants que mettrait au monde une femme, si elle connaissait toute sa vie les conditions defécondité de l'année considérée.
L'indicateur conjoncturel de fécondité
Indicateur conjoncturel de fécondité*
1
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
une baisse de 9 %. Sur la période,le taux de nuptialité s’étiole de 58mariages pour 10 000 habitants à49, rejoignant ainsi le niveau métro-politain (47). Cependant, le nombrede mariages est resté stable entreles deux dernières années disponi-bles, 2001 et 2002, alors qu’il a di-minué de 3 % au niveau national.Près du quart des mariages ont lé-gitimé des naissances, comme en2001. Entre 2001 et 2002, les ma-riages concernant au moins unconjoint de nationalité étrangèreont augmenté de 11 %, avec 150unions supplémentaires.
En parallèle, 700 pactes civils desolidarité (PACS) ont été conclusen 2002. Leur développements’est confirmé en 2003, avec la si-gnature de 1 000 contrats, portantainsi leur volume total - depuisl’entrée en vigueur de ce dispositifen 1999 - à 3 100, dont plus desdeux tiers dans le Bas-Rhin. L’es-sor de cette forme d’union en 2003s’est vérifié pour l’ensemble de lamétropole, avec 25 % d’augmen-tation sur un an, et particulière-ment en Alsace (+43 %). Par ail-leurs, la dissolution des pactess’est également accélérée, pas-sant de 103 en 2002 à 172 en
2003, soit un PACS dissous pour 6conclus dans l’année. Depuis 1999,400 PACS ont été annulés en Alsace.
Les divorces ont fortement aug-menté en 2002, avec une progres-sion de 13,5 % pour l’ensemble dupays et de 15 % pour l’Alsace. Ain-
si, dans la région, 4 000 divorcesont été prononcés, dont 2 200dans le Bas-Rhin et 1 800 dans leHaut-Rhin. Le mouvement est par-ticulièrement marqué dans la ré-gion, puisque l’accroissement acommencé dès 2001, alors queles chiffres nationaux étaient en-core en baisse.
Annie ÉBRO
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
39
SOCIÉTÉ
Décès selon le mois de l'événement dans le Bas-Rhin
500
550
600
650
700
750
800
850
900
950
Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Le pic des décès en août 2003 est plus prononcé dans le Bas-Rhin
Sour
ce: I
nsee
,éta
tciv
il
Décès selon le mois de l'événement dans le Haut-Rhin
Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc300
350
400
450
500
550
600
650
700
750
2000 2001 2002 2003
Sour
ce:I
nsee
,éta
tciv
il
La baisse du nombre de mariages se confirme
4,00
4,20
4,40
4,60
4,80
5,00
5,20
5,40
5,60
5,80
6,00
1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002
Taux de nuptialité (‰)
Alsace
France métropolitaine
Sour
ces
:Ins
ee-M
inis
tère
dela
Just
ice,
SDSE
D
2
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
Fin 2003, 20 100 personnespercevaientle revenu minimum d’insertion(RMI) en Alsace,soit une augmentation de 10 %par rapportà l’année précédente.
A u 31 décembre 2003, la partdes allocataires du RMI dans
la population est toujours plus faibleen Alsace qu’en moyenne métropoli-taine : 11 allocataires pour 1 000 habi-tants en Alsace, contre 17 pourl’ensemble de la métropole. Cepen-dant, depuis juin 2002, l’évolution estplus défavorable dans la région. Aucours de l’année 2003, l’augmenta-tion du nombre de Rmistes atteint10 % en Alsace, contre seulement5 % sur l’ensemble de la métropole.Mais l'importance de cet écart doitêtre relativisée, au regard des popula-tions respectives. Compte tenu de lataille des ménages bénéficiaires duRMI, 2,2 % de la population alsa-cienne est couverte par cette presta-
tion. Ce taux se situe toujours endessous de la moyenne métropoli-taine, qui s’établit à 3,2 %.
Les jeunes, les plus touchés
L’augmentation du nombre d’allo-cataires du RMI en 2003 résulte dela détérioration de la situation éco-nomique, particulièrement sen-sible dans la région. La baisse desoffres d’emploi a touché plus parti-culièrement les jeunes de moinsde 30 ans. Ces derniers deman-dent de plus en plus souvent cetteallocation. En l’espace de 2 ans, lapart des jeunes dans l’ensembledes Rmistes a légèrement pro-gressé en Alsace : elle atteint 23 %fin 2003. En revanche, elle estrestée stable sur l’ensemble de lamétropole (22 %).
Les autres minima sociauxaugmentent plus modérément
Parallèlement au RMI, existentd’autres minima sociaux concer-nant des populations spécifiques(page 48). Ainsi, les femmes en-
ceintes et les parents isolésperçoivent plus souvent l’allocationde parent isolé (API) que le RMI. Au31 décembre 2003, 4 300 person-nes touchaient l’API en Alsace.Bien que toujours faible, leurnombre poursuit la progressionamorcée en 2002.
Fin 2003, l’allocation aux adulteshandicapés (AAH) est versée à16 800 personnes dans la région.Cet effectif est en augmentationconstante depuis 1999. Mais lahausse est moins vive que les an-nées précédentes, comme pourl'ensemble de la métropole. En effet,entre 2000 et 2002, un nombre plusélevé de demandes avait été adres-sé à la COTOREP (organisme quali-fié pour délivrer le statut de travail-leur handicapé) dans la région.
Françoise DIDIERJEAN
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
40
SOCIÉTÉ
RMI : de plus en plus d’allocataires
4 % des Rmistes alsaciensont moins de 25 ans
Le RMI est une allocation verséeà toute personne de 25 ans ouplus, résidant en France, qui ac-cepte de souscrire un contratd’insertion et dont les ressourcessont inférieures à 412 € pour unepersonne seule ou 618 € pour uncouple au 1er janvier 2003.
Au-dessous de 25 ans, seules lesfemmes enceintes et les parentsisolés peuvent en bénéficier. LesRmistes de moins de 25 ans re-présentent 4 % des Rmistesalsaciens.
Le montant mensuel moyen per-çu est de 360 € en métropole.
2003 : la part de RMIstes augmente
0,6
0,8
1,0
1,2
1,4
1,6
1,8
juin1997
déc.1997
juin1998
déc.1998
juin1999
déc.1999
juin2000
déc.2000
juin2001
déc.2001
juin2002
déc.2002
juin2003
déc.2003
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Part des allocataires dans la population (en %)
France métropolitaine
Champ : bénéficiaires du RMI payés par les CAF et la MSA
Sour
ce:C
naf
3
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
Avec une population scolaireet universitaireestimée à 409 300 élèves,apprentis et étudiants,l’académie de Strasbourgenregistre une progressionde ses effectifs,due essentiellement à la fortehausse des effectifsd’étudiants (+4,5 %).
À la rentrée 2003, le nombre d’é-lèves des premier et second
degrés, d’apprentis et d’étudiants dansl’académie de Strasbourg représenteune personne sur quatre en Alsace.Les élèves de l’élémentaire sont les
plus nombreux (28 %des effectifs), devantles collégiens (24 %),les élèves en préélé-mentaire (17 %), lesétudiants et les ly-céens (14 % chacun),puis les apprentis(3 %). L’académie af-fiche une augmenta-tion de ses effectifsdepuis 3 ans, aprèsavoir connu plusieursannées de baisse (cf.page 49).
Les écoliersun peu moins nombreux
Les élèves scolarisés dans l’en-semble du 1er degré sont estimés à
184 200, public et privé compris.Après avoir subi plusieurs diminu-tions conséquentes entre 1997 et2000 (de 800 à 1 300 élèves demoins chaque année), le 1er degréenregistre à nouveau une baissedes effectifs, bien que plus légère,de l’ordre de 300 élèves. Les évolu-tions du préélémentaire et de l’élé-mentaire sont radicalement oppo-sées : alors que les écoliers du préé-lémentaire sont plus nombreuxchaque année depuis 5 ans (encoreprès de 500 élèves de plus cetteannée), l’élémentaire a vu ses effec-tifs diminuer sur la même période(800 élèves en moins). La part du pri-vé dans le 1er degré n’a que très peuprogressé cette année, après plu-sieurs années de hausse. Les élèveshaut-rhinois y sont toujours plus sou-vent scolarisés que leurs homologuesbas-rhinois (6,3 %, contre 4,5 %).
L’enseignement professionnelrebondit
L’académie de Strasbourg dé-nombre 154 100 élèves inscritsdans les établissements publics et
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
42
SOCIÉTÉ
Forte hausse des effectifs d’étudiants
Effectifs à la rentrée scolaire 2003-2004
Enseignement public et privé Bas-Rhin Haut-Rhin AcadémiePréélémentaire * 41 994 27 863 69 857Élémentaire * 65 379 46 707 112 086Spécialisé * 1 479 747 2 226Total premier degré * 108 852 75 317 184 169Collèges 53 606 38 512 92 118Sections d’Enseignement Général et ProfessionnelAdapté (SEGPA) + Établissements Régionauxd’Enseignement Adapté (EREA)
2 116 1 371 3 487
Lycées professionnels (LP) + Sections d’EnseignementProfessionnel (SEP)
10 770 8 279 19 049
Lycées (hors post-bac) 23 187 16 259 39 446Total second degré 89 679 64 421 154 100Centres de Formation d’Apprentis (CFA) (1) 6 754 5 181 11 935Sections de Techniciens Supérieurs (STS) et assimilés 4 571 1 850 6 421Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) 1 682 427 2 109Universités 37 765 5 289 43 054IUT (Instituts Universitaires de Technologie) 1 913 2 042 3 955IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres) 1 473 0 1 473Écoles d’ingénieurs (universitaires ou non) 1 600 495 2 095Total Enseignement supérieur 49 004 10 103 59 107Total général 254 289 155 022 409 311* Estimations.(1) CFA gérés par les LP ou universités/IUT + CFA privés. So
urce
s:B
ase
Élèv
eAc
adém
ique
(BEA
)etM
inis
tère
Éduc
atio
nna
tiona
le
Évolution des effectifs par rapport à la rentrée 2002-2003
1 degré *erCollèges + SEGPA + EREA
LP + SEPLycées
STS+CPGECFA
-400
-300
-200
-100
0
100
200
300
400
500
* Estimation
Sour
ce:R
ecto
rat
Nombre d'élèves
4
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
privés du second degré, tous sta-tuts et toutes formations confon-dues (hors post-bac). La haussepar rapport à la rentrée 2002 atteint460 élèves (+0,3 %). À l’avenir, il estprévu une stabilité des effectifspour la rentrée 2004, puis unebaisse pour la rentrée 2005,évaluée à environ 700 élèves. LeHaut-Rhin serait davantage touchéque le Bas-Rhin. Cette baisse dé-mographique devrait se poursuivrequelques années. Les collèges ontperdu 300 élèves (-0,3 %), alorsque les lycées en ont gagné 400(+1,0 %) et les lycées profession-nels 350 (+1,9%). Ces derniers ontretrouvé une augmentation, aprèsavoir connu une forte baisse, il y adeux et trois ans.
Davantage de demandespour une 2nde générale
et technologiqueEn ce qui concerne les comporte-
ments d’orientation, à la fin de la 3e,la proportion de décisions d’orien-tation vers une 2nde générale et tech-nologique reste stable sur un an(53,8 %). Ce chiffre reste inférieur àla moyenne nationale (56,8 %). Acontrario, la proportion d’élèves al-saciens orientés en filière profes-sionnelle reste supérieure à lamoyenne nationale (43,2 %, contre38,4 %), et stable sur un an. Entre2002 et 2003, le taux de passage en1ère a augmenté de presque 1 point(79,9 %). En fin de terminale, lesproportions d’élèves désirant s’o-rienter vers les sections de techni-ciens supérieurs ou des formationsuniversitaires sont quasi identiques(respectivement 30,6 % et 30,4 %).En outre, 16,4 % des élèves de ter-
minale désirent poursuivre leursétudes en IUT, 12,8 % en école d’in-génieur et 9,8 % en classe prépara-toire.
Examens :des résultats contrastés
Avec 75,4 %, le taux de réussiteau diplôme national du brevet esten forte baisse cette année (-3,4points), ce qui situe l’Alsace en des-sous de la moyenne nationale(78,0 %). Les résultats aux BEP etCAP ne sont pas non plus satisfai-sants, l’Alsace faisant, encore unefois, moins bien que la moyenne. Acontrario, le baccalauréat de la ses-sion 2003 est une très bonnecuvée : avec 87,6 %, le taux deréussite au baccalauréat généralest supérieur de 3,9 points à lamoyenne nationale. L’académie esttraditionnellement une des meilleu-res élèves, avec celles de Renneset de Grenoble. Quelle que soit lasérie, générale, technologique ouprofessionnelle, l’académie deStrasbourg enregistre des taux su-périeurs à la moyenne nationale.Les résultats au BTS sont mitigés :
le taux de réussite se situe légère-ment au-dessus de la moyennenationale (63,1 %, contre 62,4 %),mais il est en dessous du taux at-tendu, compte tenu du profil desélèves alsaciens, plus favorablestatistiquement à la réussite.
Le supérieur en forte hausse
La décennie passée a été marquéeau niveau national par la multiplicationdes sites d’enseignement supérieur,qui en a très nettement amélioré l’ac-cessibilité géographique. L’Alsace ac-cueille pourtant toujours de nombreuxétudiants provenant d’autres régionsou de l’étranger, ce qui confirme laforte attractivité de l’académie. En2003, on a dénombré 2 500 étu-diants de plus que l’année précé-dente, soit une hausse de 4,5 %.L’augmentation des effectifs est parti-culièrement forte dans les universitésstrasbourgeoises, en médecine,droit, lettres, sciences et techniquesde l’ingénieur.
Jacques MARTYRectorat
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
43
SOCIÉTÉ
150 000
155 000
160 000
165 000
170 000
175 000
180 000
185 000
190 000
1996-1997 1997-1998 1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004
* Estimation depuis 1999
Premier degré *
Second degré
Sour
ce:R
ecto
rat
Légère progression des effectifs dans le second degré
Nombre d'élèves
5
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
Les licenciésdes clubs sportifs alsacienssont toujours plus nombreux.Ils pratiquent surtoutle football ou le tennis,sports médiatiques,mais aussid’autres sports olympiquescomme le basket-ballou le handball.Les meilleursde ces licenciés (414)figurent sur les listesdes athlètes de haut niveauet sur les listes espoirs.
E ntre 1999 et 2003, les effectifsdes 69 ligues sportives alsa-
ciennes ont globalement progresséde 12 %, passant de 320 000 à360 000 licenciés (cf. page 48). 20Alsaciens sur 100 sont inscrits dansdes clubs sportifs en 2003 ; ils étaient18 sur 100 quatre ans plus tôt.
Progression des effectifsdans les ligues sportives
Le football, avec 80 000 licenciésen 2003, est la discipline qui a ga-gné le plus d’adeptes : 8 000 per-sonnes supplémentaires sur 5 ans,soit une augmentation de 11 %.D’autres disciplines ont progressé,comme le tennis de table, avec un
accroissement de 63 % depuis1999, ou le badminton (+44 %).Parmi les autres sports olympiques,l’athlétisme (+16 %), le basket-ball(+10 %), la gymnastique (+31 %),mais aussi le canoë-kayak (+13 %)et l’escrime (+15 %) attirent égale-ment de nouveaux licenciés depuis5 ans. Les effectifs des ligues spor-tives des fédérations multisportssont aussi en augmentation pourl’Éducation physique et la gymnas-tique volontaire, l’avant-garde duRhin et l’Entraînement physiquedans le monde moderne (de +20 %à +41 %). Parmi les sports nonolympiques, le golf, par exemple,continue son développement(+26 % en 5 ans).
Les sports collectifspréférés aux sports individuels
En 2003, les 360 000 licenciésalsaciens se sont surtout inscrits
dans les clubs de sports collectifs,avec une forte préférence pour lefootball (22 %), puis le basket-ball(5 %), le handball (3%) et le vol-ley-ball (1 %). Les sports plus indi-viduels ne sont toutefois pasabandonnés, puisque les licen-ciés pratiquent le tennis (8 %), lejudo (5 %), la gymnastique ou l’é-quitation (4 % ou moins). L’athlé-tisme et la natation, sports olympi-ques de base, sont pratiqués res-pectivement par 1,0 % et 2,2 %des licenciés sportifs.
Les clubs de footballles plus nombreux
Parmi les 4 400 clubs sportifs al-saciens affiliés à une fédérationsportive olympique, les clubs defootball sont les plus nombreux(641), suivis par les clubs de tennis(273) et de basket-ball (186). Lesclubs multisports sont aussi très
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
44
SOCIÉTÉ
Un Alsacien sur cinqest licencié dans un club sportif
La pratique sportive se développe
Sour
ce:D
RJS
- Ins
ee
17,0
17,5
18,0
18,5
19,0
19,5
20,0
20,5
1999 2000 2001 2002 2003
Part de licenciés sportifsdans la population (en %)
6
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
présents en Alsace, puisqu’on dé-nombre 229 clubs pour l’a-vant-garde du Rhin, 187 clubs pourl’Entraînement physique dans lemonde moderne et 181 clubs pourl’Éducation physique et la gymnas-tique volontaire.
Un sport très pratiqué :le tennis
Les 29 000 pratiquants de tennisalsaciens se retrouvent dans les273 clubs de tennis et utilisent les1 024 terrains de tennis de la région(dont 802 terrains extérieurs). Ladiscipline est surtout masculine(68 % du total des licenciés), mêmesi la pratique féminine y est assezdéveloppée. Le tennis est aussi unsport pratiqué majoritairement pardes adultes : 16 600 licenciés ont19 ans et plus, soit 57 % de la totali-té des licenciés de tennis. L’enca-drement dans les clubs est assuré,sur le plan technique, par des édu-cateurs titulaires du brevet d’Étatd’éducateur sportif de tennis, quisont au nombre de 129 pour
l’Alsace, avec une forte majoritéd’éducateurs masculins (seulement22 éducatrices).
150 athlètes de haut niveaualsaciens
En 2003, 154 athlètes alsacienssont inscrits sur les listes de haut ni-veau établies par arrêté ministériel.Parmi eux, 14 pratiquent le judo, 11la lutte, 10 le tir, 10 le canoë-kayak,9 le ski, 9 l’athlétisme, 8 la natation,7 le badminton, 6 la gymnastique...Au total, ce sont 34 disciplines diffé-rentes qui sont représentées pardes athlètes de haut niveau enAlsace. Si l’on rapproche le nombred’athlètes de haut niveau dunombre de licenciés, certaines dis-ciplines ont un ratio plus élevé qued’autres. C’est notamment le cas dela lutte, qui a 11 athlètes de haut ni-veau pour 680 licenciés, ou du ca-noë-kayak, avec 10 athlètes dehaut niveau pour 1 000 licenciés.
Par ailleurs, les listes des athlètesespoirs, établies aussi par arrêté
ministériel, regroupent, en 2003,260 Alsaciens. Parmi eux, 29 prati-quent la gymnastique, 23 l’athlé-tisme et 23 le volley-ball. La disci-pline la plus représentée est lagymnastique avec 35 athlètes,suivie par l’athlétisme avec 32. Laplupart des athlètes de haut niveauet espoirs alsaciens sont regroupésdans les 13 pôles alsaciens de hautniveau. 4 pôles sont labellisés pôlesFrance (athlétisme, tir, judo auCREPS de Strasbourg, natation àMulhouse) et 9 pôles sont labelliséspôles Espoirs (tennis de table à Ha-guenau, badminton, basket-ball,canoë-kayak, gymnastique ryth-mique, handball masculin et fémi-nin, plongeon, volley-ball auCREPS de Strasbourg).
Pierre CHEVALERIASDirection régionale
de la Jeunesse et des sports
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
45
SOCIÉTÉ
Les 10 disciplines comptant le plus de licenciés sportifs
Nombre de licenciésen 2003 Structure Évolution 1999-2003
(en %)Ensemble 357 400 100,0 12,3dont :
Football 80 300 22,5 11,1Tennis 28 500 8,0 -4,3Sport scolaire (UNSS) 28 100 7,9 -1,7Judo 19 000 5,3 5,3Basket-ball 17 400 4,9 9,6Multisports (FSCF/GR) 15 000 4,2 38,8Gymnastique de compétition 14 900 4,2 31,0Équitation 12 900 3,6 ///Gymnastique de loisir (EPMM) 12 800 3,6 41,6Handball 11 000 3,1 10,7 So
urce
:DR
JS
7
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
Les capacités d’accueil etl’activité d’hospitalisationcomplète des établissementsde soins de la régiondiminuent auprofitdesformesalternativesdeprisesencharge.
E n 2003, les établissements desanté de la région ont assuré
790 000 séjours d’hospitalisation. Cenombre est en progression de 3,8 %par rapport à 2002. Pourtant, cetteévolution est très différente selon ladiscipline et selon le mode de prise encharge des patients. Avec 407 000entrées, le nombre de séjours en hos-pitalisation complète est en léger repli,alors que les venues pour un accueilde moins de 24 heures ont progresséde 8,6 % sur l’année.
Repli de l’activité à temps complet
Désormais en Alsace, près de lamoitié des prises en charge hospi-talières, hors prestations réalisées
sur des patients "externes" commeles passages aux urgences ou lesdialyses notamment, sont réaliséesdans le cadre des alternatives àl’hospitalisation complète. Ces for-mes d’accueil regroupent, d’unepart l’anesthésie et la chirurgie am-bulatoire, d’autre part l’hospitalisa-tion partielle, de jour ou de nuit. Surla période récente, le développe-ment de ce type de prises encharge a absorbé la croissance del’activité hospitalière.
Poursuite des tendances lourdes
La répartition des séjours entregrandes disciplines varie fortementselon le mode d’hospitalisation. Enhospitalisation complète, 88 % desprises en charge concernent lesdisciplines de court séjour : méde-cine, chirurgie et gynécologie-obs-tétrique. En 2003, le nombre desentrées y est resté stable, mais lenombre de journées réalisées esten recul de 1,2 %, traduisant une lé-gère inflexion des durées moyen-nes de séjour, plus marquée en mé-
decine qu’en chirurgie.Les soins desuite et la réadaptation arrivent en-suite avec 7 % des entrées, puis lapsychiatrie avec 5 %.
En hospitalisation partielle ou am-bulatoire, le court séjour représente46 % des venues. La psychiatrie,qui a développé ces accueils alter-natifs depuis plus longtemps queles autres disciplines, notammentpar la prise en charge de patients lanuit, rassemble 43 % des hospitali-sations à temps partiel.
Long séjour :des services souvent saturés
Le long séjour hospitalier comptepeu d’entrées au cours d’une année.Ces services accueillent essentielle-ment des personnes âgées dépen-dantes, qui nécessitent un suivi mé-dicalisé permanent. Les duréesmoyennes de séjour y sont particu-lièrement élevées et les taux d’occu-pation des lits varient de 95 % à 99 %selon les établissements.
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
46
SOCIÉTÉ
L
Les capacités d’accueil continuent de diminuer dans les hôpitaux
Discipline d’équipement Hospitalisation complète
Nombre de lits(situationfin 2003)
Évolution2002-2003
(en %)
Nombred’entrées en
2003 (milliers)
Évolution2002-2003
(en %)
Nombre dejournées en
2003 (milliers)
Évolution2002-2003
(en %)Ensemble des disciplines 15 691 - 0,9 407 - 0,3 4 723 - 1,2Ensemble des soins de courte durée 7 622 - 1,9 356 - 0,2 2 066 - 1,2
Médecine 3 780 - 3,5 164 - 2,2 1 132 - 1,8Chirurgie 3 037 ns 149 + 1,8 738 - 0,7Gynécologie-obstétrique 805 - 2,1 43 + 0,5 196 ns
Psychiatrie 1 402 - 0,4 20 + 1,3 448 nsSoins de suite et de réadaptation 2 626 ns 28 - 2,1 785 - 1,4Soins de longue durée 4 041 + 0,6 3 - 4,5 1 424 - 1,4 So
urce
:Dra
ss-C
ram
,SAE
2002
et20
03(d
onné
espr
ovis
oire
s)
8
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
En 2003, les journées réaliséesdans ces services en Alsace sonten recul de 1,4 %. Cette diminutionde l’activité résulte pour une grandepart du décompte de lits inoccupéspour de courtes périodes, maisréservés pour des personneshospitalisées dans d’autresservices, du fait de leur état desanté nécessitant des soins plusaigus.
Par ailleurs, ce secteur est encours de restructuration. Commeles maisons de retraite, ces unitéssont, en effet, dans l’obligation designer, avant fin 2005, une conven-tion avec l’État et les collectivités lo-cales (Conseil général), en vue deredéfinir leurs conditions d’exerciceet de financement, en tant qu’éta-blissement d’hébergement depersonnes âgées dépendantes(EHPAD).
Un taux d’équipement régionalélevé
Fin 2003, les établissements desanté publics et privés de la régiondisposent de 15 700 lits d’hospitali-sation complète, et de 1 500 placesen alternative à l’hospitalisation àtemps plein. Ces capacités repré-sentent 3,3 % des capacités totalesnationales. Par rapport aux autresrégions, l’Alsace est bien dotée etbénéficie d’une infrastructure hos-pitalière diversifiée. La moitié decette offre concerne le court séjour,qui regroupe la médecine, la chi-rurgie et la gynécologie-obsté-trique. On compte dans ces discipli-nes 4,7 lits pour 1 000 habitants enAlsace (soit le troisième taux régio-
nal), au lieu de 4,3 sur l’ensembledu pays.
Moins de lits dans les hôpitaux
En 2003, le nombre de lits instal-lés dans les hôpitaux a diminué de0,9 %, suivant ainsi la tendance gé-nérale amorcée dès le début desannées quatre-vingt. Seul le longséjour reste épargné par cette éro-sion. Dans le même temps, les pla-
ces en alternative continuent d’aug-menter progressivement, et de2,6 % en 2003. La chirurgie a béné-ficié en premier de cette offre sup-plémentaire (+4,4 %), ainsi que lapsychiatrie (+3,0 %).
Catherine FISCHERDirection régionale
des Affaires sanitaires et sociales
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
47
SOCIÉTÉ
Définitions
Hospitalisation complète : mode de prise en charge par des unités et servi-ces qui accueillent et hébergent des patients, et qui se caractérisent par unéquipement en lits d’hospitalisation et par des équipes médicales et para mé-dicales qui assurent diagnostic, soins et surveillance.
Alternatives à l’hospitalisation complète : modes de prise en charge depatients par des unités hospitalières qui effectuent pendant moins de 24 heu-res des investigations spécialisées, des traitements médicaux séquentielsdélicats, des interventions chirurgicales courtes ou une surveillance post-thé-rapeutique particulière.
Taux d’occupation : rapport entre le nombre de journées réalisées et lenombre de journées-lits exploitables.
Développement des alternatives à l’hospitalisation complète
Discipline d’équipement Hospitalisation de jour, de nuit, anesthésie etchirurgie ambulatoire
Nombrede places(situationfin 2003)
Évolution2002-2003
(en %)
Nombrede venues
en 2003(milliers)
Évolution2002-2003
(en %)
Ensemble 1 527 + 2,6 381 + 8,6Soins de courte durée 518 + 2,6 174 + 7,6dont : Médecine 328 + 1,9 112 + 7,4
Chirurgie 167 + 4,4 53 + 8,9Psychiatrie 870 + 3,0 162 + 5,6 So
urce
:Dra
ss-C
ram
,SAE
2002
et20
03(d
onée
spr
ovis
oire
s)
Source
Ces résultats constituent une première analyse des données provisoirespour 2003, issues de l’enquête SAE (statistiques annuelles des établisse-ments de la santé). Cette enquête est réalisée chaque année pour le comptedu ministère de la Santé, conjointement par la Drass et la Cram. Exhaustive,elle permet une analyse détaillée et un suivi de l’activité des établissementsde soins de la région.
9
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
48
SOCIÉTÉ
Démographie Source : Insee, estimations de population, état civil
Indicateurs 1999 2000 2001 2002 2003 (p)
Bas-Rhin
Population au 1er janvier 1 025 033 1 034 543 1 039 936 1 047 571 1 055 810
Naissances 13 303 13 706 13 353 12 939 13 132Taux de natalité (pour 1 000 habitants) 12,9 13,2 12,8 12,3 12,4Décès 8 252 8 189 8 182 8 072 8 447Taux de mortalité (pour 1 000 habitants) 8,0 7,9 7,8 7,7 8,0Solde naturel 5 051 5 517 5 171 4 867 4 685Taux d’accroissement naturel (pour 1 000 habitants) 4,9 5,3 5,0 4,6 4,4
Haut-Rhin
Population au 1er janvier 707 555 712 373 716 805 720 508 724 503Naissances 9 066 9 190 9 165 8 930 9 100Taux de natalité (pour 1 000 habitants) 12,8 12,9 12,7 12,4 12,5Décès 6 045 6 005 5 959 5 943 5 822Taux de mortalité (pour 1 000 habitants) 8,5 8,4 8,3 8,2 8,0Solde naturel 3 021 3 185 3 206 2 987 3 278Taux d’accroissement naturel (pour 1 000 habitants) 4,3 4,5 4,4 4,1 4,5
AlsacePopulation au 1er janvier 1 732 588 1 746 916 1 756 741 1 768 079 1 780 313Naissances 22 369 22 896 22 518 21 869 22 232Taux de natalité (pour 1 000 habitants) 12,9 13,1 12,8 12,3 12,4Décès 14 297 14 194 14 141 14 015 14 269Taux de mortalité (pour 1 000 habitants) 8,2 8,1 8,0 7,9 8,0Solde naturel 8 072 8 702 8 377 7 854 7 963Taux d’accroissement naturel (pour 1 000 habitants) 4,7 5,0 4,8 4,4 4,5
(p) provisoire
CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE
Minima sociaux Source : Cnaf
Nombre d’allocataires au 31 décembre 1999 2000 2001 2002 2003
Bas-RhinRevenu minimum d’insertion 12 560 11 620 11 538 12 067 13 139Allocation de parent isolé 2 600 2 523 2 621 2 690 2 742Allocation aux adultes handicapés 7 901 8 203 8 575 8 855 8 984
Haut-RhinRevenu minimum d’insertion 6 785 6 236 5 968 6 268 6 956Allocation de parent isolé 1 499 1 429 1 449 1 484 1 554Allocation aux adultes handicapés 6 928 7 167 7 541 7 742 7 798
AlsaceRevenu minimum d’insertion 19 345 17 856 17 506 18 335 20 095Allocation de parent isolé 4 099 3 952 4 070 4 174 4 296Allocation aux adultes handicapés 14 829 15 370 16 116 16 597 16 782Pour le RMI, les allocataires inscrits dans les Mutualités Sociales Agricoles sont pris en compte. Ils représentent moins de 1 % de l ’ensemble.
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
49
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004
SOCIÉTÉ
Effectifs scolaires Sources : Rectorat et Ministère Éducation nationale
Enseignement public et privé 1999 2000 2001 2002 2003
Bas-Rhin 249 411 249 150 250 096 251 613 254 289Premier degré* 109 947 109 304 109 279 109 069 108 852Second degré 87991 87643 88 262 89 121 89 679Centres de Formation d’Apprentis 7 375 7 421 7 283 6 903 6 754Enseignement supérieur 44 098 44 782 45 272 46 520 49 004
Haut-Rhin 155 635 155 147 155 040 155 291 155 022Premier degré* 76 021 75 343 75 037 75 382 75 317Second degré 64 389 64 270 64 140 64 524 64 421Centres de Formation d’Apprentis 5 502 5 538 5 702 5 320 5 181Enseignement supérieur 9 723 9 996 10 161 10 065 10 103
Alsace 405 046 404 297 405 136 406 904 409 311Premier degré* 185 968 184 647 184 316 184 451 184 169Second degré 152 380 151 913 152 402 153 645 154 100Centres de Formation d’Apprentis 12 877 12 959 12 985 12 223 11 935Enseignement supérieur 53 821 54 778 55 433 56 585 59 107
* Estimations
Sports en Alsace Source : DRJS
1999 2000 2001 2002 2003Nombre de licenciés sportifs 318 400 322 400 333 200 334 300 357 400Nombre de clubs 3 900 3 900 4 100 4 200 4 300
Professionnels de santé en Alsace exerçant à titre libéral ou salarié Source : Drass - ADELI (fichier redressé) - FINESS
Professions au 1er janvier 2001 2002 2003Médecins généralistes 2 827 2 880 2 902Médecins spécialistes 3 158 3 163 3 193Chirurgiens-dentistes 1 356 1 370 1 364Sages-femmes 521 543 560Infirmiers diplômés d’État et autorisés 11 469 11 921 12 179Infirmiers de secteur psychiatrique 1 433 1 431 1 340Masseurs-kinésithérapeutes 1 224 1 238 1 296Orthophonistes 340 339 338Orthoptistes 60 61 64Pédicures-podologues 189 200 209Ergothérapeutes 133 145 152Psychomotriciens 96 93 97Pharmaciens 1 638 1 658 1 704
CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100
0
5
25
75
95
100