Synthèse du 27 février au 14 mars 2016

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 14/03/2016 - 1 Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes Direction générale de la cohésion sociale Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes Synthèse de l’actualité - Spéciale « 8 mars » Du 27 février au 14 mars 2016 Action institutionnelle Laurence ROSSIGNOL à la 60 e session de la Commission de la condition des femmes Laurence ROSSIGNOL, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, sera présente à la 60 e session de la Commission de la condition des femmes (CSW60) qui se tient au siège des Nations Unies à New York du 14 au 24 mars. La 60 e session porte sur l’autonomisation des femmes et son lien avec le développement durable. Le discours de Laurence ROSSIGNOL a été mis en ligne sur notre site . Au cours de cette réunion annuelle de haut niveau, des dirigeant.e.s, ONG, représentant.e.s du secteur privé et militant.e.s du monde entier se réunissent pour discuter de la place à donner aux femmes et aux filles dans les plans visant à mettre en œuvre la nouvelle feuille de route à 15 ans du développement mondial. Dans un entretien accordé au Huffington Post à l’occasion du 8 mars, Laurence ROSSIGNOL rappelle que les droits des femmes « ne sont pas définitivement sécurisés » et, qu’« aux quatre coins de la planète, peu de pays garantissent pleinement les droits des femmes ». La ministre souhaite « réaffirmer l'engagement déterminé de la France » dans le cadre de la Commission pour la condition des femmes. « La France, pays de la Déclaration des Droits de la Femme, d'Olympe de Gouges, de Simone de Beauvoir et de Simone Iff, se doit de porter une parole forte sur la question des droits des femmes dans le monde », explique-t-elle : « droit à l'éducation des filles, sexués et reproductifs (santé, contraception, IVG...), droit à l'intégrité physique - je pense bien sûr à la lutte contre l'excision, mais aussi aux luttes contre la traite des êtres humains et contre les mariages forcés ». « Comme Ministre de la République française, mon rôle est de porter nos engagements auprès des autres pays, sans pour autant éluder les menaces insidieuses à l'œuvre aussi en France », souligne Laurence ROSSIGNOL. Dix avancées pour le droit des femmes depuis 2012 (et pas que le 8 mars) Lors du Conseil des ministres du 9 mars, Laurence ROSSIGNOL, la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes a présenté une communication relative au bilan de la journée internationale des droits des femmes . A cette occasion, le Premier ministre a rappelé, à la une du portail du Gouvernement, qu’il a fait de l’égalité entre les femmes et les hommes un principe structurant de l’ensemble de son action. Tous les ans, depuis 2012, chaque ministère présente le bilan de ses actions et propose de nouvelles démarches en faveur de l’égalité. Et ça marche : entre 2013 et 2015, la France est passée en matière d’égalité femmes - hommes de la 45 e à la 15 e place mondiale selon le rapport annuel du World Economic Forum. Découvrez les dix avancées très concrètes réalisées sur le site du Gouvernement

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 14/03/2016 - 1

Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes

Direction générale de la cohésion sociale

Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes

Synthèse de l’actualité - Spéciale « 8 mars »

Du 27 février au 14 mars 2016

Action institutionnelle

Laurence ROSSIGNOL à la 60e session de la Commission de la condition des femmes

Laurence ROSSIGNOL, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, sera présente à la 60e session de la Commission de la condition des femmes (CSW60) qui se tient au siège des Nations Unies à New York du 14 au 24 mars. La 60e session porte sur l’autonomisation des femmes et son lien avec le développement durable. Le discours de Laurence ROSSIGNOL a été mis en ligne sur notre site. Au cours de cette réunion annuelle de haut niveau, des dirigeant.e.s, ONG, représentant.e.s du secteur privé et militant.e.s du monde entier se réunissent pour discuter de la place à donner aux femmes et aux filles dans les plans visant à mettre en œuvre la nouvelle feuille de route à 15 ans du développement mondial. Dans un entretien accordé au Huffington Post à l’occasion du 8 mars, Laurence ROSSIGNOL rappelle que les droits des femmes « ne sont pas définitivement sécurisés » et, qu’« aux quatre coins de la planète, peu de pays garantissent pleinement les droits des femmes ». La ministre souhaite « réaffirmer l'engagement déterminé de la France » dans le cadre de la Commission pour la condition des femmes. « La France, pays de la Déclaration des Droits de la Femme, d'Olympe de Gouges, de Simone de Beauvoir et de Simone Iff, se doit de porter une parole forte sur la question des droits des femmes dans le monde », explique-t-elle : « droit à l'éducation des filles, sexués et reproductifs (santé, contraception, IVG...), droit à l'intégrité physique - je pense bien sûr à la lutte contre l'excision, mais aussi aux luttes contre la traite des êtres humains et contre les mariages forcés ». « Comme Ministre de la République française, mon rôle est de porter nos engagements auprès des autres pays, sans pour autant éluder les menaces insidieuses à l'œuvre aussi en France », souligne Laurence ROSSIGNOL.

Dix avancées pour le droit des femmes depuis 2012 (et pas que le 8 mars)

Lors du Conseil des ministres du 9 mars, Laurence ROSSIGNOL, la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes a présenté une communication relative au bilan de la journée internationale des droits des femmes. A cette occasion, le Premier ministre a rappelé, à la une du portail du Gouvernement, qu’il a fait de l’égalité entre les femmes et les hommes un principe structurant de l’ensemble de son action. Tous les ans, depuis 2012, chaque ministère présente le bilan de ses actions et propose de nouvelles démarches en faveur

de l’égalité. Et ça marche : entre 2013 et 2015, la France est passée en matière d’égalité femmes-hommes de la 45e à la 15e place mondiale selon le rapport annuel du World Economic Forum.

Découvrez les dix avancées très concrètes réalisées sur le site du Gouvernement

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Le Gouvernement sur le front des droits des femmes et de l’égalité

Les « Feuilles de route » des différents ministères ont été mises en ligne sur notre site (flash d’actualité du 8 mars). Le 8 mars, la plupart des ministères ont consacré des sujets aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes sur leurs sites Internet. Sans être exhaustif, signalons le dossier titré « Faire progresser l’égalité professionnelle femmes-hommes » sur le site du ministère du Travail ; la présentation de la feuille de route 2016 pour l'égalité entre les femmes et les hommes du ministère de l'Éducation nationale ; le sujet du ministère de l’Agriculture sur « Julie DERIVIERE, paysagiste, ou l’entrepreneuriat au féminin » ; Le dossier consacré par le ministère de la Défense aux « Pionnières » dans le numéro de mars de Armées d'aujourd'hui dont les femmes ont aussi les honneurs de la une ; le compte rendu de la journée « Les droits des femmes à l'honneur au ministère de la Justice » ; Le point sur « la promotion de la parité dans la diplomatie » avec les personnels du ministère des Affaires étrangères… Pour la première fois depuis que cette synthèse existe on a du mal à suivre ! (Lire également page suivante, nos sujets pour « Affaires sociales et Santé », « Jeunesse et Sports » et « Culture et communication »).

François Hollande installe le second mandat du Haut Conseil à l’Egalité

A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le président de la République a reçu à l'Élysée les membres du Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes (HCEfh), pour l'installation du deuxième mandat de l'instance nationale consultative sur les droits des femmes créée en 2013. Devant les membres réuni.e.s - représentant.e.s d'association, chercheur.e.s, élu.e.s, personnalités qualifiées et représentant.e.s de l'État - et en présence de la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, Laurence ROSSIGNOL, la Présidente Danielle BOUSQUET, renouvelée à cette fonction pour trois ans, a remis à François HOLLANDE le rapport d’activité du premier mandat 2013-2015 du Haut Conseil à l’Egalité. Le président de la République a salué le travail accompli, notamment pour faire émerger la question du harcèlement sexiste dans les transports, garantir l’effectivité du droit à l’avortement ou encore reconnaitre la prostitution comme une violence faite aux femmes. François HOLLANDE a jugé que le HCEfh « a fait en très peu de temps la démonstration de sa qualité et de sa force » et souhaité « sa consécration par l’inscription dans la loi », afin que cette institution soit pérennisée.

Retrouver le dossier sur le site du Haut Conseil

Semaine de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin

A l’initiative du ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes et de l’association 100 000 entrepreneur.e.s, en partenariat plusieurs ministères et associations, la 4e édition de la « Semaine de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin » s’est déroulé du 7 au 12 mars. Des femmes entrepreneures se sont rendues dans les classes pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin auprès des jeunes (classes de collège à partir de la 4e, établissements publics, privés, du secondaire, du supérieur, d'enseignement général, technologique,

professionnel, des centres d'apprentissage…). Cette initiative, sous forme de rencontres, d'échanges ou encore de conférences, se concentre sur une semaine dédiée à l’opération, autour du 8 mars, afin de donner une visibilité médiatique forte à cette action. Plus de 400 interventions de femmes entrepreneures ont eu lieu dans toute la France. La semaine s’inscrit dans le cadre du plan de développement de l’entrepreneuriat féminin dont le président de la République a confié la charge à la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes.

Retrouver le site de la Semaine de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin

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Santé et protection sociale des femmes : les feuilles de route pour 2016

A l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a présenté ses priorités pour la santé et la protection sociale des femmes en 2016. La ministre rappelle à cette occasion que l’arrêté mettant en œuvre le remboursement à 100 % de tout le parcours IVG a été publié au Journal officiel (lire ci-dessous).

Retrouver les feuilles de route sur le site du ministère des Affaires sociales et de la santé

« Coup de sifflet » contre le sexisme dans le sport

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, et dans le cadre de la mise en œuvre du Plan ministériel « Citoyens du sport », Patrick KANNER, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports (photo à gauche), et Thierry BRAILLARD, secrétaire d’État aux Sports (photo à droite), ont lancé le 8 mars le 2e volet de la campagne de communication « #CoupdeSifflet » contre toutes les formes de

discriminations, contraires aux valeurs du sport. Après une première phase consacrée à l’homophobie, la campagne s’attaque aujourd’hui aux comportements et préjugés sexistes.

Retrouver le dossier sur le site du ministère chargé des sports

Une politique volontariste en faveur de l'égalité femmes-hommes

Le 8 mars, le 4e rapport sur l’égalité femmes-hommes dans les domaines de la culture et de la communication a été rendu public par Audrey AZOULAY, ministre de la Culture et de la Communication. Le site du ministère livre une analyse des principaux résultats et enseignements avec Muriel GENTHON, haute-fonctionnaire en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes au ministère de la Culture et de la Communication.

Retrouver le dossier sur le site du ministère de la Culture et de la Communication

Remboursement à 100 % de tout le parcours IVG

Un arrêté du 26 février 2016 relatif aux forfaits afférents à l'interruption volontaire de grossesse a été publié au Journal officiel du 8 mars 2016. L’arrêté met en œuvre le remboursement à 100 % de tout le parcours IVG. Cette mesure avait été annoncée en janvier 2015 par Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales et de la Santé, à l’occasion de la présentation du programme national d’action en faveur de l’accès à l’IVG. Si l’acte d’IVG en lui même est remboursé à 100 % depuis 2013, plusieurs actes nécessaires du parcours des femmes en demande d’IVG n’étaient pas remboursés à 100 % (consultations, examens de biologie, échographies). Désormais, tous les actes seront pris en charge à 100%, quelle que soit la méthode d’interruption de la grossesse, instrumentale ou médicamenteuse.

Retrouver le texte sur Légifrance

Attributions de la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes

Le décret n° 2016-257 du 3 mars 2016 relatif aux attributions de la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes a été publié au Journal officiel du 4 mars.

Retrouver le texte sur Légifrance

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Assistance médicale à la procréation

Un décret n° 2016-273 du 4 mars 2016 relatif à l'assistance médicale à la procréation a été publié au Journal officiel du 6 mars 2016. Le décret transpose en particulier en droit national les directives européennes relatives aux gamètes et aux tissus germinaux et précise les conditions de mise en œuvre des recherches biomédicales en assistance médicale à la procréation.

Retrouver le texte sur Légifrance

« 2006-2016 : un combat inachevé contre les violences conjugales »

« En dépit d'une mobilisation incontestable des services publics (...) et d'un renforcement des dispositifs légaux visant à prévenir ces violences, on n'observe pas de diminution significative du nombre de femmes déclarant être victimes de violences de la part de leur conjoint », constate la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes du Sénat, dans un rapport d'information intitulé « 2006-2016 : un combat inachevé contre les violences conjugales » publié dans la perspective de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, en ouvrant des voies d'amélioration. Ce rapport, assorti de 13 recommandations, montre que des progrès restent à réaliser pour assurer la cohérence, sur tout le territoire, des procédures existantes, pour poursuivre la formation des professionnels, pour renforcer le suivi des auteurs de violences, dans un esprit de prévention de la récidive et pour améliorer la prise en charge des victimes, s'agissant plus particulièrement du traitement des conséquences psychotraumatiques de ces violences. Le rapport a été mis en ligne sur le site du Sénat qui propose également un dossier vidéo sur le sujet.

Retrouver le rapport délégation aux droits des femmes

Sénat : rencontre avec des femmes Meilleures ouvrières de France

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, deux événements ont été organisés par la Délégation aux droits des femmes du Sénat, présidée par Chantal JOUANNO : la projection du film de Frédérique BEDOS, « Des femmes et des hommes », suivie d’un débat en présence de la réalisatrice sur le thème « L’égalité entre les femmes et les hommes en 2016 : un processus menacé ? » ; et une rencontre avec des femmes Meilleures ouvrières de France, mises à l’honneur par la Sénat à l’occasion du 8 mars.

Retrouver les deux évènements sur le site du Sénat

Associations : les femmes s'engagent !

Toujours dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, la Délégation aux droits des femmes du Sénat organise un colloque sur le thème de l’engagement citoyen des femmes, le jeudi 31 mars, dont l’objectif sera de mettre plus particulièrement en valeur l’engagement des femmes au service de la vie associative. Ce colloque abordera divers aspects de l’engagement des femmes au service de la Cité, et permettra de faire témoigner des femmes sur leurs parcours et les responsabilités qu’elles exercent au sein d’un large spectre du monde associatif.

Retrouver la présentation du colloque sur le site du Sénat

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Proposition de loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel

Le 10 mars, le Sénat a adopté en nouvelle lecture la proposition de loi renforçant la lutte contre la prostitution, en rejetant, pour la troisième fois et contre l'avis du gouvernement, la pénalisation des clients. Députés et sénateurs avaient échoué à trouver une version commune à l'occasion d'une commission mixte paritaire. La proposition de loi a été transmise à l'Assemblée nationale pour une lecture définitive. Les député.e.s devraient rétablir l'article sur la pénalisation des clients.

Retrouver le dossier législatif sur le site de l’Assemblée nationale

Dans la haute fonction publique, les femmes progressent, en politique, encore un effort !

Le 2 mars, la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale a organisé, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, un colloque, ouvert au public, sur les femmes et la fonction publique d’État, en présence notamment de Laurence ROSSIGNOL, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes. Le tiers des nominations en Conseil des ministres ont concerné des femmes en janvier dernier. Un chiffre en progression. Ministères et DGAFP ont par ailleurs initié plusieurs chantiers pour doper l'accès des femmes aux postes supérieurs Sous l'effet de textes réglementaires et d'une prise de conscience au sein des administrations, la part des femmes progresse dans la haute fonction publique, a constaté la quinzaine d'intervenants du colloque. Le 9 mars, toujours à l’occasion du 8 mars, la Délégation organisait une table ronde, ouverte au public, sur le thème « Place des femmes en politique : encore un effort ! », en présence de Roselyne BACHELOT-NARQUIN, ancienne ministre, chroniqueuse éditorialiste, Sébastien DENAJA, député, membre du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh), Nicole AMELINE, députée, membre du Comité pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes des Nations Unies (CEDAW), ancienne ministre, et Véronique MASSONNEAU, députée.

Catherine Coutelle en déplacement à New York pour la CSW

Du 14 au 16 mars, la présidente de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale Catherine COUTELLE, est à New York au sein de la délégation française emmenée par la ministre Laurence ROSSIGNOL à la Commission de la condition des femmes des Nations Unies (CSW). La Délégation aux droits des femmes rappelle sur sa page que la CSW est le principal organe intergouvernemental mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes. Cette commission fonctionnelle du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) a été créée par une résolution de juin 1946. Cette 60e session annuelle a pour thème prioritaire « l’autonomisation des femmes en lien avec le développement durable » (voir page 1).

Prolongation de l'interdiction de licenciement suite à un congé maternité

La proposition de loi de Dominique ORLIAC et plusieurs de ses collègues visant à prolonger la période légale d'interdiction de rupture du contrat de travail à l'initiative de l'employeur pour les femmes à l'issue de leurs congés liés à la grossesse et à la maternité (synthèse du 4 août 2015), discutée à l’Assemblée nationale le 10 mars, a été transmise au Sénat.

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Nominations au Service des droits des femmes et de l’égalité

Nous continuons de rattraper notre retard - sur plusieurs numéros - dans les annonces de nominations. Avec nos excuses aux intéressées et en leur souhaitant la bienvenue au SDFE !

Ahez LE MEUR, attachée principale d’administration, a pris ses fonctions de chargée de mission « Santé-Éducation à la sexualité » au bureau de l'égalité entre les femmes et les hommes dans la vie personnelle et sociale du Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes (SDFE) de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) le 1er octobre 2015. Ahez LE

MEUR est titulaire d’un DESS « Administration locale », option « Droit et Gestion des Collectivités locales » de l’université de Caen et d’une maîtrise de droit public de l’université de Rennes. Après avoir commencé sa carrière à la Direction générale de la santé (DGS) comme chargée des affaires juridiques au sein du Bureau « Bâtiments, Bruit et milieu de travail », elle a rejoint la DGCS comme chargée de mission « accessibilité des biens et services aux personnes handicapées ». Avant de rejoindre le SDFE, Ahez LE MEUR était chargée de mission « pilotage des stratégies régionales pour l’emploi des personnes handicapées, orientation des travailleurs handicapés » à la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP).

Charlotte GROPPO a pris ses fonctions de chargée d’études, recherches et évaluation au bureau de l’animation et de la veille du Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes (SDFE) de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) le 1er décembre 2015. Franco-italienne, Charlotte GROPPO est titulaire de plusieurs masters : « Politique économique » (Institut d’études politiques de Paris - Sciences Po) ; « Economie et gestion des administrations publiques et internationales » (Università Commerciale L.

Bocconi) ; et « Recherche » (Institut études du développement économique et social Paris 1 Panthéon/Sorbonne). Elle a travaillé en particulier sur les effets de la migration et de la croissance économique sur les inégalités de genre dans l’emploi et elle prépare actuellement une thèse en sociologie à l’Ecole doctorale de Paris 1 Panthéon/Sorbonne sur ce sujet. Avant de rejoindre le SDFE, Charlotte GROPPO a été consultante « égalité femmes-hommes » et « stratégie genre et développement » chez Autrement Conseil, puis chargée de mission « Promotion égalité femmes-hommes et lutte contre les discriminations » à la Mairie de Nanterre. Elle est membre du Conseil d’administration du Comité national d’ONU Femmes France.

Écart de rémunération entre les femmes et les hommes dans l’Union européenne

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Eurostat a publié le 7 mars un communiqué indiquant que l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes s'établissait à 16,1% dans l'Union européenne. « La proportion des femmes travaillant à temps partiel dans l'UE augmente considérablement avec le nombre d'enfants », souligne également l’office statistique de l’Union européenne, qui publie une sélection de données sur les hommes et les femmes relatives à leur situation sur le marché du travail.

Recommandation du Conseil de l'OCDE sur l'égalité hommes-femmes dans la vie publique

Dans la ligne des « Objectifs de développement durable » des Nations Unies, les recommandations de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur l'égalité hommes-femmes dans la vie publique, présentées à l'occasion du 8 mars, appellent les pays membres à assurer l'équité en matière de rémunération et à garantir des chances égales aux femmes et aux hommes à tous les niveaux de l'administration ainsi que dans les Parlements, l'appareil judiciaire et d'autres institutions publiques, en adoptant si nécessaire une législation en faveur de l’égalité de rémunération.

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Protéger les femmes réfugiées et demandeuses d'asile dans l'Union européenne

Alors que le 7 mars, le Conseil de l’Europe à lancé un appel titré « les droits des femmes et des filles réfugiées ou migrantes doivent être mieux protégés », le Parlement européen a voté le 8 mars une résolution pour protéger les femmes réfugiées et demandeuses d'asile dans l'Union européenne. « La réforme des politiques et procédures européennes de migration et d'asile doit inclure des mesures tenant compte du genre afin de garantir la sécurité des femmes qui demandent l'asile et qui voyagent souvent seules avec de jeunes enfants et d'autres tiers à charge », ont affirmé les députés européens. Le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo GRANDI, s’est adressé au Parlement juste avant le vote (Photo : capture d’écran - Reportage de BBC News à la frontière entre la Serbie et la Croatie - octobre 2015).

Dans les territoires

Nous ne pouvons malheureusement pas reprendre tous les sujets que nous avons reçus ou qui nous ont été signalés à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Ils ont été mis en ligne sur notre site dans la traditionnelle cartographie.

Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées : l’enjeu du numérique

A l’occasion du 8 mars, le préfet de la région Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées s’est rendu dans les locaux de l’entreprise Ekito, accélérateur de « jeunes pousses » (startups en français NDC). Cette manifestation, préparée par la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes, s’inscrit dans les enjeux économiques et sociaux de la nouvelle région. Parce que le numérique est l’un des moteurs, et l’avenir, de l’économie de la région, l’État et l’ensemble des pouvoirs publics y accordent une grande attention et soutiennent cette filière. C’est un enjeu pour l’emploi, celui des femmes notamment encore bien trop minoritaires dans cette branche. Guidé par une responsable d’Ekito, le préfet de région a pris connaissance des parcours singuliers de cinq jeunes femmes « startupeuses ». Elles lui ont présenté des projets innovants, originaux et coopératifs. Après cette immersion dans le monde du numérique, le préfet a présidé une rencontre à la préfecture, en présence du directeur régional de l’INSEE, qui a présenté les chiffres clés régionaux de l’égalité entre les femmes et les hommes et les points forts d’une étude sur la place des femmes dans la Fonction publique en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. La directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité a ensuite présenté la programmation interministérielle pour les droits des femmes et l'égalité entre les femmes et les hommes (PIDFE) dont elle assure le pilotage : pas moins de 70 actions opérationnelles qui ont été proposées par 34 services et structures régionales autour de 4 axes : l’égalité interne aux organisations de travail, l’égalité professionnelle, les violences faites aux femmes, la culture de l’égalité et les stéréotypes sexistes. La manifestation a été clôturée par une conférence de Marlène Coulomb, professeure en sciences de la communication à l'Université Jean Jaurès et membre du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) sur la représentation et la place des femmes dans les médias. Le préfet de région a renouvelé l’engagement quotidien de l’État et de ses partenaires en faveur de l’égalité.

Retrouver l’information sur le site de la préfecture de région

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Haute-Saône : plancher collant, plafond de verre et marche vers l'égalité réelle

Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, une conférence/débat intitulée « l'accès des femmes aux responsabilités politiques et administratives : plancher collant, plafond de verre et marche vers l'égalité réelle entre les femmes et les hommes » était organisée par la Ville de Vesoul, la préfecture, la déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité et le Conseil départemental. Une centaine de personnes étaient présentes : chef.fe.s de service de l'Etat, des conseillers.ères départementales, des maires, des présidentes d'association et des jeunes membres des Conseils d'administration ou de la vie lycéenne, en service civique ou en garantie jeune. Une table-ronde fut l'occasion de présenter les chiffres et les textes relatifs à l'accès des femmes aux responsabilités dans l'administration et en politique et d'évoquer les avancées et les freins. Un second temps a permis aux membres de la table-ronde et à d'autres élues d'animer un échange avec les jeunes et le public - majoritairement féminin - sur le thème de l'engagement dans la vie publique, citoyenne et professionnelle. Cette conférence faisait suite à l'inauguration, le 7 mars, de deux nouvelles rues portant des noms de femmes à Vesoul en présence du député-maire de Vesoul et de la préfète de Haute-Saône.

Vienne : sensibilisation à l’égalité femmes/hommes au sein d’une mini-entreprise

A l’initiative de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité, l’association Entreprendre pour apprendre (EPA) sensibilise les jeunes filles et garçons à l’égalité entre les femmes et les hommes au travers de ses actions d’accompagnement des jeunes à l’esprit d’entreprendre. Dans ce cadre, à l’occasion du 8 mars et de la semaine de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat des femmes, la préfète de la Vienne s’est déplacée au collège Jean-Jaurès de Gençay pour une matinée d’échanges avec des élèves de 3e qui lui ont présenté leur mini entreprise « Fun Bottles », spécialisée dans la fabrication d’objets décoratifs et de bijoux à partir de bouteilles plastiques recyclées. Les jeunes moblisé.e.s acquièrent ainsi le sens des responsabilités avec une attention particulière sur la répartition des rôles entre filles et garçons. Plusieurs associations sont également venus leur parler des stéréotypes sexués et promouvoir l’entrepreneuriat des femmes.

Pyrénées-Atlantiques : déconstruction des stéréotypes pour faire avancer l'égalité réelle

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le préfet des Pyrénées-Atlantiques et la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité ont choisi de valoriser une action initiée à Pau et portée conjointement par des associations locales, le Centre social CAF de la Pépinière, l’Association des usagers de la Pépinière et le Planning Familial. Cette journée intitulé « En route vers l'égalité et la mixité : lutter contre les stéréotypes filles/garçons » était dédiée à la

thématique de la déconstruction des stéréotypes filles/garçons, déconstruction qui contribue à faire avancer l'égalité réelle entre les femmes et les hommes et à prévenir les violences sexistes. Le projet s'articulait autour de deux ateliers à destination notamment des femmes en situation de monoparentalité. Un atelier collectif d'initiation à la mécanique destiné à lutter contre les clichés et répartition des « rôles » et savoir-faire a priori féminins et masculins. Un second atelier ayant pour support deux expositions (« c'est mon genre » de Talents Hauts et « des albums de jeunesse pour construire l’égalité » d’Adéquations) ainsi que des livres de littérature jeunesse mis à disposition du public, présentait des situations d'inégalité entre des filles et des garçons. Des binômes de professionnelles animaient ces ateliers. Ces rencontres ont permis de susciter des questionnements, d’échanger, de libérer la parole et de réfléchir sur les stéréotypes sexistes et leur déconstruction.

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Égalité, non discrimination, féminisme

Journée internationale des droits des femmes : « Il n’y a de bonheur que dans l’égalité »

Comme chaque année, tentons de voir comment la presse s’est emparée de la Journée internationale des droits des femmes. Le coup d’envoi a été donné par le président de la République lui-même dans un entretien accordé à Elle (3 mars) : « Il n’y a de bonheur que dans l’égalité ». Pour la journée internationale, le magazine s’est rendu à l’Elysée, où le Président lui a accordé un entretien exceptionnel dans lequel il parle de « ses combats, ses désirs, sa vision de la place des femmes dans la société. Et dans sa vie ». C’est dans les colonnes de l’hebdomadaire que François HOLLANDE a annoncé en particulier la correction de l’intitulé de « ministère de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes » au profit de « ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes », « afin de les reconnaître toutes, les recomposées, les monoparentales, de même sexe ». Le 4 mars, Le Parisien illustrera son article « Appelez-le ministère des Familles ! » par une photo souriante d’un couple de deux hommes et leur enfant. Libération, de son côté analyse l’opération de communication le 4 mars (« François Hollande, féministe… et toujours socialiste »), puis le 8 mars publie un billet de Cécile DAUMAS, rédactrice en chef adjointe au service « Idées » : « 8 mars le retour de la France de papa ». La journaliste estime que « malgré la multiplication de ces professions de foi, main sur le cœur à la veille de la fête obligée, l’époque n’est pas propice à l’égalité femmes-hommes ». Et de renvoyer à l’analyse de l’historienne Laure MURAT publiée par « Libé » le 2 mars (lire page 11). La chroniqueuse Marcela IACUB demandera, elle, « un ministère de l’abolition de la famille » (Libération du 12 mars).

Des progrès mais des inégalités persistantes

Globalement, la journée des droits des femmes fait l’objet d’une bonne couverture médiatique. La télévision, qui joue un rôle moteur, entraîne à elle seule 50 % des retombées. La part des réseaux sociaux est assez faible. Les retombées médiatiques concernant la journée des droits des femmes sont dans l’ensemble assez neutres. La majorité des médias donnent la parole aux femmes : à titre d’exemple, Le Parisien (8 mars) met en avant des témoignages de femmes qui « se distinguent » ou qui « traquent le sexisme au quotidien ». La veille, le 7 mars le quotidien consacrait les 16 pages de son numéro spécial du cahier « Économie » à « 8 mars, 8 femmes, 8 vies ». L’Humanité (8 mars) interpelle : « comment ne pas dénoncer qu’aujourd’hui les femmes gagnent toujours ‘un quart en moins’ que les hommes ? », le quotidien communiste donne la parole à « neuf combattantes rédactrices en cher d’un jour » : « elles prennent la plume pour changer la France ». Certains journalistes rappellent que « les femmes réussissent mieux à l’école » mais que cela « ne se retrouve pas dans le monde du travail » (Les Echos, France 2, 8 mars). « Salaires, emploi, diplômes », Le Figaro (8 mars) fait un tour de France des inégalités. Dans leur grande majorité, les médias estiment que si des progrès sont à noter, de nombreuses améliorations sont encore possibles. Rachel SILVERA dans L’Humanité concède « quelques avancées existent bel et bien » et nuance son propos

car « malgré ces avancées, on est toujours loin du compte » et « l’inventaire des inégalités reste impressionnant ». Pour certains journalistes « même si les progrès sont notables, on est encore loin de l’égalité réelle » (Direct Matin, 8 mars) et « les disparités restent encore flagrantes » (TF1, 8 mars). Le Monde (9 mars) va plus loin et titre « vingt ans sans progrès pour les femmes au travail », ce que confirme L’Humanité : « les inégalités professionnelles entre les hommes et les femmes perdurent ». Rémi BARROUX du Monde explique que « la situation des femmes dans l’emploi ne s’améliore quasiment pas » et que « la situation s’est même dégradée » en ce qui concerne leur insertion sur le marché du travail.

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Tentatives d’explication des inégalités

Un grand nombre de retombées citent les chiffres des différents rapports réalisés à l’occasion du 8 mars (INSEE, OIT, INVS. Lire pages 12, 13 et 15). Certains journalistes évoquent souvent un autre domaine dans lequel les inégalités sont fortes : la politique. Pour Les Echos (8 mars), « la loi qui impose la parité dans les listes électorales n’a pas permis d’atteindre les objectifs en matière d’égalité ». Le Parisien explique que la parité « est une bataille légitime » mais que, même si les femmes sont présentes en politique, elles « n’occupent plus de ministère régalien » et sont souvent plus « moquées que les hommes ». Plusieurs journaux, tentent de donner une explication à ces inégalités. Pour L’Humanité (8 mars), le problème est que l’« on n’intègre pas l’égalité dans l’ensemble des actions et décisions » car on y pense qu’« à l’occasion d’un 8 mars ou d’une loi dédiée à l’égalité réelle ». Pour Annie KAHN du Monde (8 mars) « très peu de PDG se sont sincèrement engagés pour cette cause » car une majorité continue de penser « plus ou moins consciemment qu’avoir une famille et des enfants est un obstacle à la prise de responsabilité par les femmes ». Les stéréotypes encore présents aujourd’hui sont également pointés du doigt : « l’idée selon laquelle, dans les ménages, l’homme doit pourvoir aux besoins de sa famille a la vie dure », ce qui réduit ainsi « le travail de la femme au statut de ‘revenu secondaire’ » (Le Monde). Pour elle, « les textes de loi ne suffisent pas » et « la partie la plus difficile de ce combat est encore à venir ».

Journée « de la femme »… et du gros lourd

Signalons aussi que Le Figaro (8 mars) donne la parole à Ingrid BETANCOURT qui souligne que « le combat des femmes perd du terrain », et que La Croix (8 mars) présente « un documentaire engagé sur l’égalité hommes-femmes par delà les confessions » : « Des femmes et des hommes » de Frédérique BEDOS diffusée le jour même sur Public Sénat. Chez nos voisins belges, Le Soir (8 mars) publie deux pleines pages d’infographies : « ces chiffres qui creusent l’écart entre femmes et hommes ». Le quotidien consacre également son supplément « Les clés de l’actu » aux femmes « sous-représentées dans les sphères de pouvoir » sous le titre « Les femmes toujours inégales ». On note également le retour de l’initiative « Mettez du rouge » grâce à laquelle des hommes montreraient leur solidarité « à la cause féminine » (Le Parisien, 7 mars). Enfin, signalons le nombre incalculable de fois où l’on a pu lire ou entendre « journée de la femme ». Guillaume MEURICE (photo) soulignait d’ailleurs sur France Inter dans sa chronique que le 8 mars c'est la bien la « journée internationale des droits des femmes », mais que c'est aussi « la journée internationale du gros lourd » qui tombe exactement le même jour ! (sujet réalisé avec la note d’analyse du 8 mars de la Délégation à l’information et à la communication - DICOM - des ministères sociaux).

A regret, nous ne pouvons pas rendre compte dans cette synthèse des innombrables initiatives des collectivités territoriales, des associations et des syndicats qui nous ont été signalées.

Lancement de la Fondation des femmes

Sous le titre « La Fondation des femmes, un nouveau levier pour les droits des femmes », Madame Figaro annonce le lancement par Anne-Cécile MAILFERT, ancienne porte-parole d'Osez le féminisme !, de la Fondation des femmes, destinée à récolter des fonds auprès des institutions privées et des particuliers. Selon le magazine, « l'argent sera ensuite redistribué à des associations. Une souscription mensuelle de 8 euros par mois sera lancée dès le 8 mars ». Selon Madame Figaro, un comité exécutif, composé de Geneviève GARRIGOS, présidente d'Amnesty International France, Danielle BOUSQUET, présidente du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, et Françoise MILEWSKI, économiste et membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE). « Pourquoi un Téléthon pour les femmes ? » se demande Le Parisien du 3 mars.

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Le féminisme est-il déboussolé ?

Plusieurs pages de débats à signaler, où l’on semble voir le féminisme au pied du mur, peut-être à l’image de toute la société (lire également page 18, la suite des retombées après Cologne). Dans Libération du 2 mars, Laure MURAT, professeure au département d’études françaises et francophones et directrice du Centre d’études européennes et russes à l’UCLA, signe « Le féminisme historique déboussolé ». L’historienne explique que la lutte féministe, « notamment depuis quelques années, s’est incroyablement compliquée - et enrichie - de problématiques qui déchirent les féministes, d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique ». Et de demander, « qui eût cru, dans les glorieuses années 70 de la libération sexuelle, que les plus radicales des féministes défendraient, dans les années 2010, l’institution du mariage et le port du voile ? ». Selon elle, « trois exemples récents illustrent la difficulté à redéfinir les bases du féminisme (…) les débats suite aux agressions à Cologne, le non-soutien de l’électorat féminin à Hillary Clinton, la suppression du secrétariat des droits des femmes sont autant d’exemples d’un féminisme en crise », d’un « féminisme par défaut » « forcé de se définir moins en faveur d’un idéal que contre un système »... Pour la Journée internationale des droits des femmes, Libération consacre ses pages « Idées » au « 8 mars, la défaite des femmes ? ». « On aimerait ne pas fêter le 8 mars mais, un peu comme une obligation familiale, on se plie à la tradition », explique « Libé ». « Sur

le front de l’égalité, l’urgence est pourtant là, avec des indicateurs qui, depuis des années, stagnent tristement »… Le quotidien publie deux tribunes : « Renforcer l’égalité dans la constitution », dans laquelle le Laboratoire de l’égalité propose de « garantir » l’égal accès aux postes à responsabilités, plutôt que de le « favoriser », comme le prévoit la loi ; et « Femen : flagrant délit d’exhibition féministe » de Gérard POMMIER, psychiatre, qui regrette que la justice reproche à trois activistes Femen leur « exhibition », lors du procès du Carlton où DSK comparaissait pour « proxénétisme aggravé », plutôt que de voir un geste destiné à condamner la prostitution. Les nouveaux débats du féminisme sont également à la une de La Vie du 3 mars. « Polémiques sur les mères porteuses, controverses

autour de l'islam... Si le combat pour l'égalité salariale ou contre les violences domestiques fait consensus, d'autres sujets fâchent », le magazine chrétien fait d’abord le point sur les nouvelles formes de mobilisation, puis consacre plusieurs articles aux nouveaux débats qui parcourent le mouvement : « Violences sexuelles : de quoi Cologne est-il le nom ? » ; « Des féministes partent en guerre contre la GPA » ; « Avortement : un élargissement continu » ; et « La théologie n’échappe pas à la controverse » sur les liens entre féminisme et religion.

Et le 8e prix Macho des Chiennes de garde est décerné à…

Huit ans déjà, et que de candidats ! À l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes, et au sein du Festival Les Aliennes qui les accueillent cette année, les Chiennes de garde ont décerné leur prix au Macho de l’année, qu’elles ont élu pour une déclaration publique faite en 2015. Après le cardinal archevêque de Paris, André Vingt-Trois, Louis NICOLLIN, président du club de football de Montpellier, Jean-Claude ELFASSI, paparazzo, Maxime VALLETTE, créateur de sites Internet, Pierre BLAZY, avocat, Bernard RONSIN, conseiller général de l’Aisne et Franck KELLER, conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine, le 8e macho à recevoir ainsi les déshonneurs féministes est Jean-François MAYET, sénateur, pour son admirable déclaration au sujet de la désertification médicale en France (dont l’une des causes) « est la féminisation, puisque 75 % des nouveaux diplômés sont des femmes. Or nonobstant l’égalité, elles sont quand même là pour faire des enfants… ». Les autres phrases machistes sélectionnées pour le vote n’étaient pas non plus piquées des hannetons.

Retrouver le communiqué sur le site des Chienne de garde

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Le sursaut de l'Europe viendra-t-il des femmes?

« Depuis plusieurs années, nos études montrent que la situation des femmes en Europe, qui est encore l'une des meilleures au monde pour l'instant, progresse mais à un rythme bien trop lent pour que nous mesurions des progrès considérables et patents ». A l’occasion du 8 mars, Pascale JOANNIN, directrice générale de la Fondation Robert Schuman reprend la plume pour souligner que « malgré les lois votées, ou les travaux qui démontrent que l'implication et la participation des femmes auraient un impact bénéfique, les femmes peinent à émerger ». « Y aurait-il davantage de femmes aux postes de responsabilité sur ce continent que les choses iraient mieux ? », se demande-t-elle dans le dernier numéro de la lettre de la Fondation.

Retrouver l’article complet sur le site de la Fondation Robert Schuman

« Egalité, non discrimination, féminisme » en bref

COP21 - Le Laboratoire social d’actions, d’innovations, de réflexions et d’échanges (Lasaire) a entamé une réflexion qui englobe deux thèmes généralement abordés de manière différente : l'égalité des genres et la transition écologique. « Les femmes ont un rôle à jouer dans l'élaboration d'une nouvelle organisation de la société reposant sur un modèle plus durable et plus social », souligne Lasaire qui a mis en ligne une notre titrée « Les femmes actrices d’un autre mode de développement dans la société post-carbone ».

HISTOIRE - Sous le titre « Les enjeux de la domination masculine à la Libération », Le Monde du 8 mars présente le documentaire « Les Femmes de la Libération » de Xavier VILLETARD diffusé sur France 2. L’auteur montre en particulier « comment le corps des femmes fut l’objet d’une bataille politique entre Français et Américains ».

AFRIQUE - Le Monde du 23 février a consacré 4 pages à la deuxième édition des « Débats du Monde Afrique », une série de rencontres que le quotidien organise autour des grands enjeux du continent africain. Pour cette nouvelle édition, la rédaction du Monde a choisi de se concentrer sur la situation et le rôle des femmes africaines sous le titre « Les femmes avenir du continent africain ».

Égalité dans la vie professionnelle Femmes et hommes : regards régionaux sur l'égalité

Publié à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Insee Première n° 1585 de mars 2016 est consacré à l’égalité entre les femmes et les hommes dans les régions. Selon le résumé de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), « globalement, en France, les jeunes filles réussissent mieux leurs études, les hommes occupent plus souvent un poste à la hauteur de leur niveau de diplôme, les femmes prennent davantage les transports en commun pour se rendre à leur travail… D’une région à l’autre, ces différences entre femmes et hommes sont d’amplitude variable. Ainsi, c’est en Bretagne que les filles et les garçons ont les résultats scolaires les plus proches. L’Île-de-France est la région où les écarts sont les plus faibles sur le marché du travail, excepté en matière de rémunération. Au contraire, dans les départements d’outre-mer, les différences de salaires entre femmes et hommes sont bien moins importantes qu’en métropole, mais les taux de chômage diffèrent plus. Aucune région ne présente des écarts plus faibles que la moyenne dans tous les domaines ».

Retrouver le dossier complet sur le site de l’INSEE

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Mobilisation contre la loi « travail »

Après le succès de la pétition lancée par Caroline DE HAAS (Le Magazine du Monde du 5 mars), des dizaines d’associations féministes, de représentantes syndicales et de chercheures, se mobilisent, à l’occasion du 8 mars, « contre les violences économiques faites aux femmes et contre le projet de loi travail ». Sous le titre « Réforme du droit du travail : Non à la double peine pour les femmes », Le Monde du 3 mars publie une tribune. Un site dédié à la mobilisation a également été ouvert (http://inegaleloitravail.fr/). Les féministes (Osez le féminisme !, les Éffronté.e.s, etc.) se sont jointes à la mobilisation et ont participé aux différentes manifestations organisées contre la réforme du droit du travail. De son côté, l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT) a publié sur son site un texte titré « Le projet de loi dit « El Khomri » est nuisible aux victimes de harcèlement sexuel. Et donc aux femmes ».

L’insertion des hommes et des femmes à l'issue des formations très féminisées

« Tandis que, depuis près de quarante ans, l’orientation des jeunes femmes vers les bastions masculins est largement encouragée par les politiques publiques, l’arrivée des jeunes hommes dans les professions féminisées n’est en revanche pas le fruit d’une volonté politique ». Le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (CÉREQ) a mis en ligne une communication de Thomas COUPPIE et Dominique EPIPHANE, chargés d'études du CÉREQ. Selon les auteurs, « les jeunes hommes, traditionnellement favorisés par rapport à leurs consœurs sur le marché du travail, bénéficient également, lorsqu’ils sont issus d’une formation fortement féminisée, d’un avantage certain en termes d’insertion professionnelle ».

Retrouver la publication sur le site du CÉREQ

Équilibre des temps : « Guide du Manager de proximité »

L’Observatoire de l’équilibre des temps et de la parentalité en entreprise (anciennement Observatoire de la parentalité en entreprise, qui a élargi son champ d’intervention) vient de publier un guide pratique pour sensibiliser les managers de proximité aux enjeux de l’équilibre des temps de vie et de la parentalité en entreprise. Ce guide a pour vocation d’aider les managers de proximité à prendre du recul, à réfléchir sur les comportements à adopter ou à éviter. Illustré par des bonnes pratiques des entreprises il permettra aux managers de proximité de repérer des actions concrètes à mettre en place pour aider les collaboratrices et les collaborateurs à mieux concilier leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

Pour l’OIT : « Atteindre l’égalité en 2030: l’avenir, c’est maintenant »

Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), les femmes devraient obtenir l'égalité salariale en 2086 au rythme actuel des réformes ! L’organisme publie son rapport annuel et constate que « d'importantes disparités subsistent entre hommes et femmes sur les marchés du travail dans le monde ». L’OIT met en évidence « les défis immenses auxquels les femmes continuent d’être confrontées pour trouver et garder des emplois décents à travers le monde ». Le thème de l’OIT pour l’édition 2016 publiée à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes est « Atteindre l’égalité en 2030: l’avenir, c’est maintenant ». Il illustre l’urgence de lutter contre ces disparités si l’on veut réaliser le Programme des Nations Unies pour le développement durable à l’horizon 2030. Presque tous les objectifs de ce programme comportent une dimension de genre, rappelle l’OIT (Le Monde du 9 mars).

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« Egalité dans la vie professionnelle » en bref

FONCTION PUBLIQUE – Selon le site d’Acteurs publics le 7 mars, « les femmes restent sous-représentées aux postes d’encadrement supérieur et de direction du secteur public » (un tiers de quelque 23 000 postes). Le chiffre sera publié dans le rapport annuel sur l’égalité professionnelle dans la fonction publique que sera présenté le 15 mars au Conseil commun de la fonction publique.

TRIBUNE - Sous le titre, « Parité femmes-hommes : les textes de loi ne suffisent pas », Le Monde du 8 mars publie une tribune de Cecilia GARCIA-PEÑALOSA, directrice de recherche au CNRS. Selon elle, « pour lutter contre la discrimination, femmes et hommes doivent modifier l’image qu’ils ont d’eux même et la manière dont ils définissent la réussite professionnelle ».

DIGITAL - « À Paris, en pleine révolution numérique, la parité semble de moins en moins virtuelle ». Deux articles à rajouter au dossier « femmes et numérique » : « Les entrepreneuses plébiscitent l’e-commerce » (Le Figaro du 16 février) et « Les actrices de l’odyssée digitale » le portrait de quatre femmes « visionnaires et ultra-connectées » (Madame Figaro du 4 mars).

HeForShe - Le groupe AccorHotels, fait partie des dix entreprises pilotes choisies par l’ONU pour promouvoir l’égalité des sexes dans le cadre de la campagne HeForShe. Le groupe affiche des objectifs concrets en faveur de l’égalité : « Réduction des écarts salariaux, parité dans le comité exécutif, accès à des postes à responsabilité… »

Parité et vie politique

Quelles femmes pour l’élection présidentielle de 2017 ?

Les présidentielles approchent, et on sent un frémissement dans la presse sur la place des femmes dans la future compétition ! A l’extrême droite pas de surprise, Marine LE PEN est la candidate (synthèses des 13 février et 18 décembre 2015). Mais Le Parisien (29 février), croit savoir ce que Marion MARECHAL-LE PEN « a derrière la tête » en cas d’échec de sa tante en 2017. Passons à droite, « pas de primaire pour les femmes ? », se demande Le Parisien (4 mars). Le quotidien explique que « les candidates en lice pourraient avoir du mal à réunir les parrainages nécessaires », et qu’un scrutin 100 % masculin « inquiètent déjà certains ténors des Républicains ». En tout cas, une candidate s’est déjà déclarée pour la primaire : Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET (« NKM fait son 8 mars », Le Parisien du 8 mars ; « NKM, une solitaire dans la primaire », Le Monde du 8 mars ; « Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET se lance dans la primaire », La Croix du 9 mars ; « NKM, candidate affirme sa ligne » et « La femme à abattre », Le Figaro Magazine du 11 mars). « Primaire : MAM prête à se lancer dans la course », c’est aussi Michèle ALLIOT-MARIE qui, selon Le Figaro du 9 mars, pourrait se déclarer « le jour anniversaire du retour du général de Gaulle au pouvoir ». A droite MAM contre NKM au programme donc. A gauche, calme plat, Martine AUBRY assure que « ce n’est pas son projet » (sur RTL le 24 février). A l’extrême gauche, le 14 mars, Nathalie ARTHAUD a annoncé sa candidature à la présidentielle pour « faire entendre le camp des travailleurs ».

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« El Khomri, le bal des machos »

Laure BRETTON, journaliste au service politique de Libération, signe dans l’édition du 2 mars un éditorial « coup de sang » titré « EL KHOMRI, le bal des machos ». L’éditorialiste y rappelle à juste titre que « la bataille contre le paternalisme et le machisme en politique est loin d’être gagnée ». Analysant les réactions (et « l’emballement ») politico-médiatiques (ou médiatico-politiques) de ces dernières semaines autour de la loi portée par Myriam EL

KHOMRI, la ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, et un problème de santé de la ministre, Laure BRETTON explique : « genriser pour mieux discréditer : la ficelle est aussi vieille que le combat des femmes en politique ». En effet, « quand sa loi travail est repoussée de quinze jours, c’est une « reprise en main » d’une ministre de facto « fragilisée ». Politiquement fragilisée, elle est - forcément - fragile physiquement ». Et Laure BRETTON de tacler le cabinet de la ministre, qui « ne l’a pas aidée en invoquant dans un premier temps un « léger malaise » qui cacherait - forcément - un embarras politique plus grand sur cette loi qui met la gauche en pétard », et François HOLLANDE qui « en tentant de corriger le tir pour éviter le procès politique à sa ministre, se rend suspect de sexisme en évoquant un « accident domestique » ». « Un adjectif malheureux que le Président n’aurait probablement pas utilisé si Jean-Marc AYRAULT s’était coupé en se rasant », ironise l’éditorialiste de Libération.

« Parité et vie politique » en bref

PARITÉ - Sous le titre « Le vice caché de la parité », Le Monde du 5 mars consacre une enquête à « l’inégale répartition des tâches domestiques » qui freine « le principe d’égalité d’accès aux mandats électifs ». « Parce qu’elles assurent plus de 70 % de ce travail, les femmes peinent à mener une carrière politique », explique le journal. Dans un entretien, la sociologue Dominique MEDA, décrit « une pression temporelle permanente » et propose des solutions.

COLLOQUE - Elles aussi, réseau pluraliste pour la parité dans les instances élues, a mené en 2015 une enquête nationale sur la place des femmes dans les conseils communautaires. Pour présenter les résultats de son enquête et en débattre, l’association organise un colloque « Perspectives 2020. Nouvelle organisation territoriale et parité dans les intercommunalités », le jeudi 24 mars à Paris.

Égalité dans la vie personnelle et sociale

Les femmes au cœur du risque vasculaire

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’Institut de veille sanitaire publie un numéro thématique (n°7-8 daté du 8 mars 2016) du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) consacré à la santé cardiovasculaire des femmes. « Santé cardiovasculaire des femmes : il faut œuvrer ensemble pour une prévention féminine individualisée », souligne l’INVS. Le numéro fait un tour très complet de la question : « Comparaison des taux d’accidents vasculaires cérébraux entre les femmes et les hommes » ; « Infarctus du myocarde chez la femme : évolutions des taux d’hospitalisation et de mortalité » ; « Tendances de long terme des consommations de tabac et d’alcool en France, au prisme du genre et des inégalités sociales » ; « L’effet des contraintes physiques du travail sur les maladies cardiovasculaires chez les femmes »… (« L’infarctus en progression chez les jeunes femmes », Le Figaro du 9 mars).

Retrouver le BEH sur le site de l’INVS

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« Entr'l » : une application pour les femmes séropositives

En collaboration avec l'agence Meetphone, le CRIPS-Ile-de-France participe au lancement d’une nouvelle application mobile pour lutter contre l'exclusion des femmes séropositives. L'objectif de cet outil est de leur permettre de rompre leur isolement et de rentrer dans une dynamique positive. Ce nouvel outil est conçu rien que pour elles, spécialement adapté à leur vie et à leurs besoins. Baptisée « Entr'l », cette application de proximité est gratuite pour smartphones et tablettes. Le CRIPS rappelle qu’en « 2014, les femmes représentent un tiers environ des nouvelles contaminations VIH en France ». « Plus concernées que les hommes par les effets indésirables des traitements », souligne l’association, organisme associé du conseil régional d'Ile-de-France, « elles le sont aussi davantage par la précarité et les discriminations. Une majorité d’entre elles vivent un isolement délétère et expriment le besoin d’échanger avec d’autres autour de leur vécu et de leurs difficultés quotidiennes ».

Retrouver l’information sur le site du CRIPS-Ide-de-France

Lancement d’une campagne contre l’endométriose

L’endométriose… La lutte contre le machisme passe sûrement par la connaissance de cette maladie peu connue, alors qu’au moins deux millions de femmes en souffrent dans notre pays... Le Parisien du 7 mars relaie la campagne lancée le lendemain par plusieurs associations à l'occasion de la Semaine européenne de lutte contre l'endométriose. Le quotidien explique ce qu'il faut savoir : « souffrir de façon chronique au moment des règles n’est pas normal et la douleur est parfois le symptôme de l’endométriose, maladie de l’utérus dont souffre plus d’une femme sur dix, souvent en silence ». Le site de la campagne rappelle en particulier que « de très lourds tabous persistent autour des règles et de la douleur féminine, l'influence des facteurs culturels, la méconnaissance de la maladie par une partie du corps médical, le retard des femmes pour aller consulter sont autant de raisons qui font qu'il faut en moyenne 7 ans pour diagnostiquer l'endométriose aujourd'hui ».

« Egalité dans la vie personnelle et sociale » en bref

GPA – Le Conseil de l’Europe prépare un rapport sur les questions éthiques liées à la gestation pour autrui. « Le Conseil de l’Europe doit travailler pour les droits des femmes », estiment la Coordination des associations pour le droit à l'avortement et la contraception (CADAC), la Coordination lesbienne en France, et le du Collectif pour le respect de la personne, qui appellent à un rassemblement le 15 mars « Pour l’abolition universelle de la maternité de substitution (GPA) ».

HÉBERGEMENT - En 2015, 5 346 femmes ont émis une demande d'hébergement auprès du 115 de Paris, et plus de la moitié d'entre elles appelaient le numéro d'urgence pour la première fois, ce qui traduit « une recrudescence de femmes se retrouvant à la rue », selon le Samu social, qui publie ces chiffres et une série de témoignages, à l'occasion du 8 mars.

AVORTEMENT - Alors qu’aux Etats-Unis la Cour suprême doit se prononcer d’ici à l’été sur un projet de loi restreignant l’avortement au Texas, chez nous, L’Humanité alerte sur les menaces sur la « planification familiale » et le « danger sur la santé des femmes » (L’Humanité et L’Humanité dimanche du 9 mars). Nous reviendrons dans une prochaine synthèse sur les 60 ans du Planning familial.

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Lutte contre les violences

Viols et agressions sexuelles : déconstruire les fausses représentations

Une enquête sur « Les Français et les représentations sur le viol et les violences sexuelles », réalisée pour l'association Mémoire traumatique et victimologie et rendue public le 2 mars, révèle que si « les mentalités évoluent petit à petit », de nombreuses personnes ont encore « tendance à considérer que, dans certaines circonstances, il existe des raisons de déresponsabiliser ou d'excuser les violeurs et a contrario de blâmer ou d'incriminer les victimes ». Plusieurs journaux reprennent l’information sur ce « sondage choc » et dénoncent « les stéréotypes, les mythes et les idées fausses » : « Le viol, un crime méconnu » (Le Parisien du 2 mars) ; « Une France empreinte de la culture du viol » (Libération du 3 mars) ; « Ce n’était pas vraiment un viol ; et puis, elle l’a bien cherché » (L’Humanité du 3 mars). « Elle l’a bien cherché » et « ce n’est pas un viol », c’était en substance deux des trois réponses possibles à un sondage lancé sur le compte Twitter de la série « Plus belle la vie » (France 3) suite à un épisode montrant un viol conjugal. Une faute illustrant bien les résultats de l’enquête sur les représentations du viol (Le Parisien des 29 février et 2 mars).

Harcèlement et agressions dans les transports

« Agressions sexuelles. Le droit au voyage sans peur ». La une et les cinq pages du dossier d’ouverture de Libération des 5 et 6 mars sont claires : dans les transports les femmes font « face au « bal des vampires » ». Le quotidien a en effet accompagné les policiers et policières qui luttent contre les agressions sexuelles des « frotteurs » dans les réseaux franciliens. « Un phénomène pris en compte depuis peu par les autorités », souligne « Libé ». Le journal revient sur l’expérience de Nantes « des bus à la demande pour apaiser la nuit » (synthèses des 30 septembre et 31 octobre) et donne la parole à Irene ZEILINGER, fondatrice de l’association belge Garance et auteure d’un guide d’autodéfense à l’adresse des femmes qui explique comment réagir en cas d’agression ou de harcèlement. Le quotidien revient enfin sur « Face au harcèlement, n’attendons pas pour réagir », la campagne gouvernementale inédite « contre le harcèlement chronique » (synthèses des 20 avril, 4 août et 13 novembre 2015, et flash d’actualité du 12 novembre 2015)

Un rapport de la CNCDH sur la traite des êtes humains

Dans un rapport publié le 10 mars, la Commission nationale consultative des droits humains (CNCDH) évalue l’ampleur de la traite des êtres humains en France et dresse le profil type de ses auteurs et de ceux qui la subissent. L’information est annoncée le jour même par L’Humanité (« L’esclavage en France, une réalité méconnue et pas assez combattue ») et fait la une de La Croix qui souligne que « ce rapport bat en brèche bien des idées reçues sur les auteurs de traite et fait le point sur le nombre d’affaires ayant été portées devant les tribunaux ». Le quotidien catholique publie en particulier deux témoignages d’une prostituée et d’un homme victime de travail forcé. Des outils juridiques contre la traite des êtres humains existent, mais pas la volonté politique de les mettre en

œuvre, regrette en substance la CNCDH qui rappelle l’« urgence extrême à lutter contre la traite et toutes les formes d’esclavage aujourd’hui en France ».

Retrouver le rapport sur le site de la CNCDH

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 14/03/2016 - 18

Débat suite aux agressions sexuelles et viols à Cologne

Le débat se poursuit dans la presse suite à l’affaire de Cologne (synthèses des 8 janvier et 26 février), et surtout sur la polémique autour de la tribune du romancier algérien Kamel DAOUD, « Cologne, lieu de fantasme » dans Le Monde du 5 février. « Au nom de Kamel DAOUD », Fawzia ZOUARI, écrivaine franco-tunisienne, prend la défense de l’écrivain algérien dans Libération du 29 février. Elle « appelle de ses vœux un nouveau discours à gauche affranchi de la peur de l’accusation d’islamophobie. Un discours qui conçoit le fait que les musulmans, comme les chrétiens, puissent aimer ou ne pas aimer leur monde, adhérer ou non à leur religion ». « Peut-on critiquer Kamel DAOUD ? », se demande Le Monde du 2 mars. Le quotidien donne la parole à Pascal BRUCKNER, qui le défend, et regrette qu’un collectif d’historiens et de sociologues l’accuse de véhiculer des « clichés islamophobes », et à Jocelyne DAKHLIA, qui défend au contraire « l’idée que le problème n’est pas dans la culture, ou dans la religion, et doit être cherché ailleurs ». Dans une tribune mise en ligne sur le site du Monde le 2 mars, Martine STORTI estime que « l’émancipation des femmes n’est pas un enjeu identitaire ». Selon l’écrivaine, « Un processus d’occidentalisation de l’émancipation des femmes est à l’œuvre, conduit par des courants politiques, religieux, idéologiques en apparences opposées mais qui concourent à la construction d’une impasse ».

Les lumières ou l’apostasie

Dans Le Figaro daté des 5 et 6 mars, Natacha POLONY, la chroniqueuse du journal, estime que « Faire taire Kamel DAOUD » c’est « enterrer les lumières ». Le 10 mars, Libération publie deux textes : « Cologne ou « le tartuffe féministe » », d’Olivier ROY, spécialiste de l’islam, qui se demande, « alors le machisme et le harcèlement sexuel existent partout (…), pourquoi isoler ce phénomène chez les musulmans ? » ; et « Salut à Kamel DAOUD », par le philosophe Jean-Luc NANCY, pour qui, « la salve contre l’écrivain algérien vient de la pugnacité de son article ». « La pensée et la poésie font rarement beaucoup de bruit », explique le philosophe. Le 11 mars, de nouveau dans les colonnes du Figaro, Pierre VERMEREN, professeur d'histoire et de civilisation du Maghreb contemporain, prend la plume pour estimer que « Kamel DAOUD dit la vérité sur les causes des agressions sexuelles à Cologne » (A la différence de ses confrères, Le Figaro ne met pas en ligne ses tribunes hors abonnement. NDR). Le spécialiste explique que « dans les pays du Maghreb, une partie importante des jeunes hommes connaît une frustration sexuelle et les préjugés à l'égard des Européennes sont réels ». Libération avait senti le vent venir qui titrait le 3 mars « Affaire Kamel DAOUD : la polémique sur l’islam et les femmes n’en finit pas », dénonçant « une polémique qui tourne à l’absurde », avec en particulier l’intervention du Premier ministre dans le débat. Le Figaro du 9 mars, lui, souligne que « Kamel DAOUD (est) prophète en France mais pas dans son pays » où un prédicateur a demandé l’exécution de l’écrivain pour « apostasie ».

« Lutte contre les violences » en bref

JUSTICE - Femmes solidaires et l'Association Protection sur Ordonnance s'engagent pour une aide juridictionnelle pour toutes les femmes victimes de violence et mettent en ligne une pétition pour l'accès à la justice des femmes victimes de violence. Par ailleurs, dans le débat né après l’affaire Jacqueline SAUVAGE (synthèses des 6 et 26 février), Le Monde du 8 mars annonce que la députée Valérie BOYER a déposé « une proposition de loi instituant une atténuation de la responsabilité pénale ». A suivre…

ORELSAN - Suite à la relaxe du chanteur ORELSAN (synthèse du 26 février), Libération publie deux tribunes « Pour ou contre la relaxe d’Orelsan ? ». « L’art n’est pas au-dessus des lois », rappelle la sociologue Nathalie HEINICH. « Mais le pire danger pour une démocratie est la censure », répond l’avocat Nicolas GARDERES.

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ARGENTINE - Entre 1976 et 1983, la dictature a fait plus de 30 000 disparus, 500 bébés volés à leur famille et a conduit les survivants à un exil massif. A l’occasion des commémorations du coup d’État militaire de 1976 et de la Journée internationale des droits des femmes, le Collectif Argentin pour la Mémoire met en particulier à l’honneur les Mères et Grands-mères de la Place de mai avec une exposition de photos de Mario REBOTTARO : « Mères de fer ». L’exposition est présentée dans le cadre des 10 jours pour l'Argentine à Fontenay-sous-Bois. « Nunca mas ».

Culture, communication

« Elles… Les filles du Plessis »

De nombreuses et bonnes retombées presse à signaler pour « Elles… Les filles du Plessis », un film de Bénédicte DELMAS diffusé sur France 3 et soutenu par le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) et le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir. Basé sur des faits réels, le film met en lumière la révolte, à l’hiver 1972, de jeunes filles enceintes qui étaient enfermées dans un « hôtel maternel » par la DDASS ou leur famille, le temps de la grossesse.

« Rappelle-toi Barbara », paroles de femmes de la Seconde Guerre mondiale

« Rappelle-toi Barbara », un projet de la photographe Maureen RAGOUCY donnant la parole à des femmes ayant vécu la Seconde Guerre mondiale, avait reçu en 2014 une bourse « Déclics jeunes » de la Fondation de France. La bourse a permis à Maureen RAGOUCY d’effectuer un tour d’Europe dans le cadre de son projet sur les femmes et la deuxième Guerre mondiale. Résultat : une exposition photographique et d'entretiens de 12 femmes françaises, et une installation vidéo comprenant 21 entretiens de femmes européennes qui racontent un souvenir de l'époque 1939-1945. « Déplacement, exil, transmission et mémoire sont autant de sujets développés dans ce travail mené depuis 2011, une recherche pressée par le temps », souligne son auteure.

Retrouver la présentation du projet « Rappelle-toi Barbara »

Barbie entre au musée !

Alors que les ventes de la célèbre poupée Barbie (synthèses des 6 février et 31 octobre 2015) se sont essoufflées ces dernières années, une rétrospective lui est consacrée à Paris au musée des Arts décoratifs jusqu’au 18 septembre. Quelques 700 poupées y sont présentées, avec autant de tenues. Depuis 1959, date de sortie de la première Barbie, la poupée controversée a en effet connu de nombreux changements. Elle est à la une du Magazine du Parisien du 4 mars qui consacre un dossier de plusieurs pages à « la chute d’une princesse » et revient sur soixante ans d’évolution et les nouveaux modèles pour tenter d’enrayer la baisse des ventes : « grande, petite ou ronde ». Le

dessin de LOUISON titré « Barbie féministe », en ouverture du numéro, montre une petite fille qui interroge la poupée qu’elle tient en main : « Toi aussi tu es payée 25 % de moins que Ken … ? ». La poupée est également à l’honneur chez nos voisins belges du Soir. Le quotidien titre « Barbie, la muse entre au musée » et souligne que « adulée ou haïe, Barbie a traversé toutes les époques » et « est devenue un objet de collection ».

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Troisième édition de « Femmes en vue »

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Voxfemina a lancé le 8 mars la troisième saison de son concours « Femmes en vue ». Voxfemina souhaite montrer qu’il existe des femmes compétentes pour répondre aux médias et apporter une expertise. Le concours est ouvert du 8 mars au 18 juin 2016, sur la plateforme dédiée, une courte vidéo, dans laquelle la candidate présente un sujet d’actualité qui lui tient à cœur ou son expertise. Le jury désignera les vingt-quatre lauréates courant juillet.

Retrouver et déposer sa candidature sur la plateforme « Femmes en vue »

Plus jamais de bande dessinée sans femmes !

BANDE DESSINÉES – Sous le titre « Plus jamais de bande dessinée sans femmes ! », Actua BD, souligne qu’après la polémique d’Angoulême et l’exposition de Londres (synthèses des 8 janvier et 6 février), « cette année la bande dessinée sera particulièrement attentive à la Journée internationale des droits des femmes ». Le site spécialisé annonce en particulier « Bulles d’égalité » à Genève. La ville

a depuis plusieurs mois choisi la bande dessinée pour thème de sa Semaine de l’égalité, événement annuel lié à la Journée internationale. « Femmes et BD, du poing sur la planche », Libération du 27 février consacrait trois pages à l’exposition de Londres, sous le titre « A auteures d’hommes ».

« Culture, communication » en bref

COURT - « Bob en est convaincu : dans les rapports de drague, les femmes sont le sexe fort. Mais que se passerait-il si les rôles étaient inversés…? », mis en ligne à l’occasion du 8 mars, le court métrage « Mecs Meufs », réalisé par Liam ENGLE, produit par Affreux, sales & méchants, exploite le thème maintenant classique où les femmes et les hommes et changent de rôle.

EXPOSITION - La Bibliothèque universitaire d'Angers accueille, jusqu’au 26 avril 2016, l'exposition « La Loi Veil d'hier à aujourd'hui », conçue par l'université François-Rabelais de Tours. L’exposition met en lumière l'histoire de l'avortement, tant du point de vue médical que sociétal et juridique, avant et après la Loi Veil de légalisation de l'avortement. Elle aborde l'éducation à la sexualité et à la contraception et la situation de l'avortement dans le monde.

Pour finir cette synthèse en musique (clic sur la photo !), on se réjouit du prix « Révélation scène » des Niçois.e.s de Hyphen Hyphen (groupe paritaire !)

lors des Victoires de la musique le 24 février dernier…

Photos © DR - Direction générale de la cohésion sociale – Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes Bureau de l'animation et de la veille - [email protected] - http://www.femmes-egalite.gouv.fr/