Syndicats n°10 23/05/08

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Semaine d’action du 9 au 12 juin Renforcer le pouvoir d’achat et la solidarité N°10 • BIMENSUEL • 63 ème année ÉLECTIONS SOCIALES Les premières tendances en sièges Page 3 Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles Voir notre édito page 3 DOSSIER La Belgique, Enfer ou Paradis fiscal? Pages 7 à 10 JEUNES Jobs Etudiants: Mode d’emploi Page 5 V V V oi i ir not t tre é é éd d di i it t to page 3 3 3 Par: De meilleurs salaires Une fiscalité plus juste Des prix sous contrôle Une sécu renforcée Lundi 9 Anvers - Liège Mardi 10 Flandre orientale - Hainaut Mercredi 11 Flandre occidentale - Limbourg Namur - Luxembourg Jeudi 12 Manifestation à Bruxelles avec les 2 Brabant 23 MAI 2008 Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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La Belgique : Enfer ou paradis fiscal ? FGTB.

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Page 1: Syndicats n°10 23/05/08

Semaine d’action du 9 au 12 juin

Renforcer le pouvoir d’achat et la solidarité

N°10 • BIMENSUEL • 63ème année

ÉLECTIONS SOCIALES

Les premières tendancesen sièges

Page 3

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

Voir notre édito page 3

DOSSIER

La Belgique, Enfer ou

Paradis fi scal?

Pages 7 à 10

JEUNES

Jobs Etudiants:

Mode d’emploi

Page 5

VVVoiiir notttre ééédddiiittto page 333

Par: De meilleurs salaires

Une fi scalité plus justeDes prix sous contrôle

Une sécu renforcée

Lundi 9 Anvers - LiègeMardi 10 Flandre orientale - HainautMercredi 11 Flandre occidentale - Limbourg Namur - LuxembourgJeudi 12 Manifestation à Bruxelles avec les 2 Brabant

23 MAI 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008

> «COMMISSION LOISIRS» P ENSIONNES & PREPENSIONNES DE LA CGSP ET DE LA FGTB NAMUR - RUE DE L’ARMEE GROUCHY, 41 A 5000 NAMUR

Namur Brabant

AFICo et la Régionale PAC Namur organisent uneconférence-débat

Plan Marshall, plan ViA…Wallonie-Flandre, même combat???

présenté par: José DAMILOT, Président PS de l’USC NAMURGuy FAYS, Secrétaire régional de la FGTB

Le jeudi 29 mai 2008à la CGSP, av. Armée Grouchy, 41 - 5000 NAMUR

Dès 17h30: accueil sandwiches

Rudy DEMOTTEMinistre-Président de la Région wallonne et de la Communauté française.Le Plan Marshall s’articule autour de 5 axes: le soutien à la création d’activités, l’allègementde la fi scalité, la recherche et l’innovation, la formation en se focalisant sur des pôles de compétitivité.

L’objectif du plan Marshall est de voir la Wallonie atteindre les moyennes européennes sur les terrains socio-économiques. Les premiers résultats sont encourageants.Premier bilan et perspectives?!

Karel VINCKAncien dirigeant de nombreuses entreprises dont SNCB,… Chargé par le Gouvernement fl amand d’élaborer les grands axes de ce que devrait être ViA (Vlaanderen in actie).

La Flandre a l’ambition d’être retenue parmi les cinq régions d’Europe les plus prospères.Comment réaliser cette ambition?Dans le cadre d’une Flandre indépendante ou dans un contexte fédéral belge dynamisé?

Réservation souhaitée avant le 25 mai auprès de:Marie DELCOMMINETTE: 0473/86.95.98

Colette GOULIER: 081/72.91.12

I N V I T A T I O N

A l’ensemble des Commissions Pensionné(e)s et Prépensionné(e)s de la CGSP et de la FGTB NAMUR

Le lundi 9 juin 2008

Voyage d’un jourDécouverte de la Côte d’Opale

Cher(e)s Pensionné(e)s et Prépensionné(e)s,

Les membres de la «Commission Loisirs» des Pensionnés et Prépensionnés de la CGSP et de la FGTB Namur ont le plaisir de vous inviter à la journée «Découverte de la Côte d’Opale» qui aura lieu le 9 juin prochain.

La « commission loisirs » vous concocte un agréable programme!

- 7h00: rassemblement CGSP et Petit Déjeuner offert par la CGSP- 7h30: Départ de Namur - 11h30: Arrivée Cap Blanc Nez (pause comprise) et découverte de la Côte d’Opal - 13h00: Wissant - Restaurant - 15h00: Visite du musée du Mur de l’Atlantique - 16h00: Ballade et découverte du Cap Gris Nez- 17h00: Départ - 21h00: Retour Namur

Contre une modique participation de 38,00€ pour les affi lié(e)s et 45,00€ pour les non affi lié(e)s, vous passerez un agréable moment.

Réservation obligatoire pour le lundi 30 mai 2008 par versement au numéro de compte : 877-6691601-69 de la CGSP PENSIONNES ET PREPENSIONNES NAMUR

(communication: voyage Côte d’Opale – 9.06.2008).

Attention! Nombre de places limité!

Bulletin d’inscription à renvoyer à la Commission « Loisirs », Rue Jean Bebronne, 14 à 5020 Suarlée pour le 30 mai 2008:

NOM: ……………………………………… Prénom:…………………………………Affi lié(e)s: ❍ oui ❍ non

Sera accompagné(e)de…… pers. affi lié(e)s et/ou de……pers. non affi lié(e)s

Contacts:Maria Pasquarrelli – Tél 081/55.91.62Christine Mahiels – Tél 0473/86.95.96

Toutes et tous à Bruxelles le 12 juin!Manifestons pour renforcer le pouvoir d’achat et la solidarité avec les camarades de Bruxelles et du Brabant Flamand!

Rendez-vous à 10h Place ROUPPE (près de la gare du Midi)

De là, nous partirons en cortège jusqu’à la place de la Mon-naie (tout un symbole!) où aura lieu un meeting.

Trains au départ de:- Nivelles: 8h31, 8h59 et 9h08- Braine l’Alleud: 9h03, 9h09 et 9h20- Tubize: 8h51, 9h04 et 9h24- Ottignies: 8h22, 8h47 et 8h52

Vous cherchez une information, vous

souhaitez connaître les heures de permanence, vous voulez contacter

quelqu’un?Surfez vite sur

www.fgtb-bw.be

Prochaines activitésMercredi 11 juin à 9hSalle de la Centrale Générale – rue de Namur 24 – 2e étagePetit-déjeuner/ débat des travailleurs sans emploi: les titres servicesVenez discuter, apprendre ou partager votre expérience autour d’une tasse de café et d’un bon croissant!

Jeudi 19 juin à 18hFGTB – rue de Mons 95Des syndicalistes en Palestine:Rencontre entre des syndicalistes palestiniens et belgesVenez débattre avec nous en dégustant une bonne bière TAYBEH et en goûtant de savoureux gâteaux palestiniens

> LE CESEP PROPOSE DES FORMATIONS GRTUITES POUR DEMANDEUR(SE) D’EMPLOI LIBRE OU INEMNISE(E)

✔ Informatique et travaux de bureau: - A Genappe - du 02 septembre au 12 décembre 2008Orientation «Employé(e) administratif(ve) polyvalent(e)» (2 x 15 personnes)

- A Nivelles (10 personnes) - du 02 septembre au 05 décembre 2008Orientation «Employé(e) administratif(ve) spécialisé(e) dans le secteur associatif et de la santé» (10 personnes)

✔ Accès aux métiers de l’informatiqueA Nivelles (10 personnes) du 02 septembre au 12 décembre 2008

Sélection à partir de juin 2008:1. Contacter le CESEP au 067/89 08 50 pour prendre rendez-vous pour un entretien indi-

viduel2. Constituer un dossier à remettre lors de l’entretien contenant :- une photocopie recto/verso de la carte d’identité (le numéro d’inscription au registre

national est indispensable)- 2 photos d’identité- 1 photocopie du diplôme le plus important (qualifi cation professionnelle)- 1 curriculum vitae- une lettre de motivation manuscrite- une attestation d’inscription (délivrée par le Forem, Actiris ou le VDAB) comme demandeur

d’emploi stipulant la date d’inscription ainsi que votre n° d’inscription ou un document de la Mutuelle prouvant votre inactivité professionnelle

3. Participer à une séance d’information et de sélection dans les locaux du CESEP à Nivelles (prévoir une demi-journée)

Le CESEP organise également des initiations à l’informatique pour demandeurs d’emploi en septembre 2008 à Nivelles et en décembre 2008 à GenappeRenseignements et inscriptions au 067/89 08 64 ou hanane.labroufi @cesep.be

Renseignements au CESEP: Rue de Charleroi, 47 – 1400 Nvelles - Tél: 067/89 08 50 - Fax: 067/21 00 97 - E-mail: [email protected] - www.cesep.be

Le CESEP (Centre Socialiste d’Education Permanente) est reconnu comme organisme d’insertion socioprofession-nelle par le Ministère de la Région wallonne et comme organisation d’éducation permanente par le Ministère de la Communauté française.

Luxembourg

CGSP

Tu souhaites travailler dans la région d’Arlon?

On recrute 10 accompagnateurs de train

45 conducteurs de train

1. Inscris-toi sur le site: www.lescheminsdeferengagent.be (important)2. Tu seras convoqué à une séance de présentation du métier (obligatoire).3. Lorsque tu auras été à cette séance d’information, prends contact avec:

V. Bataille, Jobcoach du CEPPST Tél.: 063/21 91 83.Rue Léon Castilhon, 86 6700 Arlon

Afi n de mettre toutes les chances de ton côté, un atelier de préparation aux entretiens d’embauche sera organisé à ton intention,

ATTENTION: cette formation est réservée aux personnes ayant assisté à la séance d’information et qui souhaitent travailler dans la région d’Arlon.

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008

Climatisation: «pour ou contre?» Approche syndicale

Le nouveau guide Brise «Sensibiliser l’entreprise à la problématique de la climatisation. Pourquoi et comment?» propose une expertise syndicale sur la question, avec deux objectifs: protéger la santé des travailleurs et l’environnement.

Initié en 2006 et soutenu par la Région de Bruxelles-Capitale, le Réseau BRISE vise à promou-

voir une démarche écodynamique au sein des entreprises, par la sen-sibilisation et la formation des tra-vailleurs et de leurs représentants syndicaux. Lors de la première année, le programme a couvert la question de la climatisation en entreprise. Le nouveau guide Brise, élaboré à partir de ces formations, devrait permettre aux travailleurs et à leurs représentants de minimi-ser les impacts environnementaux et sur la santé de systèmes de re-froidissement de leur entreprise. Il pose des questions, énonce des hy-pothèses et suggère des solutions et des alternatives en matière de maintenance et de choix de sys-tème de climatisation.

Pourquoi s’intéresser à la climatisation dans son entreprise?

Quel système choisir? Pour quel confort? Quelles sont les actions de maintenance à envisager ? Quelles sont les raisons de climatiser un es-pace de travail plutôt qu’un autre? Autant de questions abordées dans la 1ère partie du Guide.

La climatisation peut être nocive pour la santé.

Certains désagréments physiques peuvent être liés au système de climatisation (courants d’air, bruit, air malsain, entraînant nez bou-chés, gorges irritées, maux de tête, fatigue):- il se peut qu’il soit mal adapté,- il se peut qu’il soit mal entretenu

et qu’il propage des éléments pa-thogènes;

- le système de climatisation ins-tallé ne constitue pas nécessaire-ment une réponse adéquate à un problème de confort thermique.

La climatisation peut être nocive pour l’environnement.

La consommation énergétique moyenne d’un immeuble de bu-reaux «classique» avoisine 210 kwh/m2, soit un budget de 17 euros/m2/an. Depuis l’isolation des immeubles (1975), la consom-mation du chauffage a baissé de moitié, tandis que la consomma-tion électrique a doublé en raison des équipements «bureautique et éclairage» (50%) et…de la climati-sation (+/- 20%). Celle-ci entraîne divers types de nuisance:- un supplément de la facture éner-

gétique d’environ 20%,- une consommation accrue

d’eau,- une nuisance acoustique,- un risque d’émission de légion-

nelles (bactéries présentes dan l’eau de ville) autour des tours de refroidissement.

Chacune des nuisances environ-nementales est abordée dans la deuxième partie du Guide, avec des propositions de solutions et des conseils.L’objectif est d’assainir les instal-lations au bénéfi ce des occupants mais aussi des personnes extérieu-res et de l’environnement.Ceci implique de veiller à la crois-sance de la consommation éner-gétique pour éviter une croissance du taux de CO2 dans l’atmosphère, sous peine de réchauffement cli-matique (on parle de 4° C sup-plémentaire en 2100…), ce qui entraînera des bouleversements écologiques majeurs.

Comment agir dans son entreprise?

Dans la dernière partie, une mé-thodologie est proposée aux re-

présentants syndicaux pour qu’ils s’inscrivent dans une démarche de réfl exion sur la climatisation.

Pour lancer un projet dans l’entre-prise, il est important d’avoir:1. une vision transversale du conte-nu de la problématique, appliqué à son entreprise grâce à:• l’établissement d’un diagnostic

préalable,• une défi nition d’objectifs à attein-

dre du point de vue technique,• un relevé des avantages poten-

tiels pour l’entreprise et pour les travailleurs (gains fi nanciers, amélioration des conditions de travail, amélioration de l’image de marque,...).

2. une démarche représentative et participative, en s’appuyant sur les compétences du CPPT et du CE.Une démarche représentative im-plique un climat social favorable et nécessite, ce faisant, de prendre en compte les avis et positions des dif-férents acteurs en jeu à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise; il s’agit en effet de les rallier à la cause du projet.En conclusion, dix étapes sont pro-posées pour inscrire son entreprise dans une démarche de «climati-sation».

On le voit, le guide BRISE «Sensibi-liser l’entreprise à la problémati-que de la climatisation. Pourquoi et comment? Guide pour une expertise climatisation. Appro-che syndicale» vise à permettre aux délégués et aux travailleurs de minimiser les impacts sur la santé des travailleurs et sur l’en-vironnement.

Disponible gratuitement sur de-mande au 02/552.03.53 ou sur le site www.fgtbbruxelles.be

Depuis l’isolation des immeubles à partir des années ‘70, la consommation du chauffage a baissé de moitié dans les bureaux. Mais la consommation électrique a, quant à elle, doublé en raison des équipements «bureautique et éclairage» et... de la climatisation!

Engagement d’un gestionnaire de dossiers (H/F) pour le service juridique du SECTA-BBTK, section de Bruxelles-Hal-VilvordeDescription de la fonction

- vous faites partie du service juridique du SETCa-BBTK, section Bruxelles-Hal-Vilvorde et rapportez au coordinateur de ce ser-vice

- vous recevez les membres de la centrale des employés (SETCa-BBTK), écoutez leurs problèmes en matière de droit social et les conseillez

- vous assurez le traitement des dossiers juridiques individuels des membres

- en fonction du dossier, vous prenez contact avec les différentes instances (employeurs, curateurs, organismes de paiement, com-pagnies d’assurances, …)

Profi l

- vous possédez un Master en droit; un Master après Master en droit social ou une expérience professionnelle pertinente constitue un atout supplémentaire

- vous êtes bilingue néerlandais/français- vous avez un esprit d’équipe; au sein de votre équipe, vous êtes

capable de travailler de manière parfaitement autonome, avec précision, et vous prenez vos responsabilités

- vous avez un bon esprit d’analyse et êtes proactif- vous avez un style de communication ouvert et direct - votre fl exibilité et votre résistance au stress vous permettent

d’atteindre vos objectifs- vous traitez les dossiers avec la confi dentialité voulue- vous accordez beaucoup d’importance à vos interlocuteurs- vous disposez des compétences sociales requises, ainsi que du

militantisme voulu, de manière à pouvoir vous intégrer facilement dans une équipe syndicale

- vous êtes familiarisé avec MS Offi ce (Word, PowerPoint, Excel, Outlook, …)

Notre offreUn travail diversifi é dans un environnement de travail stimulant le développement et la progression personnel(le).Nous vous offrons un salaire attractif et compétitif, complété par différents avantages extralégaux

Intéressé?Envoyez-nous votre lettre motivation et votre curriculum vitae avant le 31 mai 2008 à Monsieur Erwin DE DEYN, Président du SETCa Fédéral, rue Haute 42 à 1000 Bruxelles, ou par e-mail à [email protected] de plus amples informations, vous pouvez joindre Isabelle BAEKE au 02.519.72.11.

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°10 • 24 MAI 2008

Charleroi-sud Hainaut Tournai-Ath-Lessines

Permanences fiscalesExercice 2008 – Revenus 2007La FGTB Régionale de Charleroi, soucieuse de venir en aide à ses affi liés, vous propose de remplir votre déclaration aux impôts AINSI QUE DE CALCULER GRATUITEMENT VOTRE IMPÔT SUR ORDINATEUR.

REMPLISSAGE + CALCUL DES DÉCLARATIONS

À partir du 02 Juin 2008 et dès réception de votre déclaration fi scale, vous pourrez vous rendre muni des documents dont vous trouverez la liste ci-dessous en nos Services.

Bld Mayence 11er étage (Bâtiment Ethias)

Du lundi au vendredi de 08h00 à 11h30 au plus tard.

CET HORAIRE SERA À RESPECTER SCRUPULEUSEMENT. AUCUNE RÉCEPTION NE SERA POSSIBLE L’APRÈS-MIDI.

ATTENTION! DERNIER JOUR LE LUNDI 30/06/2008.

Notre équipe remplira directement le double de votre déclaration en y mentionnant le résultat de votre imposition, de ce fait il ne vous restera plus qu’à recopier sur l’ORIGINAL.

Il est indispensable que les affi liés qui sollicitent nos Services soient munis des docu-ments repris ci-dessous:1. IMPORTANT: LA NOTE DE CALCUL de l’exercice précédent avertissement extrait de

rôle (envoyée par l’Administration des contributions pour le paiement de l’impôt).2. Le CARNET SYNDICAL (sera formellement exigé)3. Les relevés des SALAIRES, indemnités, allocations de chômage et maladie, pensions

ou rentes imposables perçues en 2007 (relevé 281).4. Le TALON DE CHÈQUE relatif aux congés payés.5. CONTRIBUTIONS FONCIÈRES, l’avertissement extrait de rôle payé en 2007 pour

habitations ou terrains.6. ATTESTATIONS DE PRÊT et/ou ASSURANCES-VIE délivrées par l’organisme prêteur

et/ou assureur.

Mons-Borinage

1er mai à la FGTB Mons-BorinageCette année la FGTB de Mons-Borinage a renoué avec sa tradition et a fêté dignement le 1er mai.

Des festivités qui ont vu la partici-pation de plus de 450 militants lors des prises de pa-roles de délégués, d’Anne Demelen-ne Secrétaire Gé-nérale de la FGTB Fédérale, de Alain De Nooze Président de la régionale de Mons-Borinage et de Philippe Borsu Secrétaire Régional de la régionale de Mons-Borinage

A cette occasion, les orateurs ont notamment rappelé leurs revendications à l’adresse du gouvernement c’est-à-dire le maintien du pouvoir d’achat des travailleurs, la poursuite des investissements visant à soutenir la reprise économique de la région et la création d’emplois de qualité tant dans le secteur privé que public.

Le 1er mai tombant cette année à la veille des élections sociales, une attention particulière y a été apportée.

Enfi n, les militants de la FGTB Mons-Borinage sont prêts à s’inscrire dans toute action visant à garantir la pérennité d’une sécurité sociale forte et fédérale.Dans le cadre de la défense du pouvoir d’achat, différentes actions sont d’ores et déjà pro-grammées pour le mois prochain durant la semaine du 9 au 13 juin.Les festivités ont été clôturées par un concert donné par un groupe local.

Le sentiment général exprimé par les militants est que notre 1er mai a été un succès.

Alain De Nooze Philippe BorsuPrésident Secrétaire RégionalFGTB Mons-Borinage FGTB Mons-Borinage

PERMANENCES FISCALESExcercice 2008 - Revenus 2007

La FGTB de Tournai - Ath - Lessines propose à ses affiliés de com-pléter leur déclaration fiscale (régime des salariés) et de procéder au calcul de l’impôt à titre informatif

Les permanences fiscales se tiendront au siège de la FGTB situé au n°26 de la rue des Maux à Tournai (7500),

UNIQUEMENT au 1e étage :

- les samedis 7, 21 et 28 juin 2008 de 9 h à 11h30

- les mardis de 13h30 à 16h du 20 mai au 24 juin 2008

Les membres de la FGTB, en ordre de cotisations syndicales, sont invités à se présenter munis de l’ensemble des documents nécessaires pour compléter leur déclaration d’impôt dont notamment :

1. L’avertissement extrait de rôle de l’exercice précédent (note de calcul envoyée par l’Administration des contributions)2. L’attestation de cotisations syndicales pour l’année 2007 (attestation à réclamer à la centrale professionnelle)3. Les fiches fiscales relatives aux revenus 2007 (salaire, chômage, mu-tuelle, pécule de vacances, pension, …) et les attestations de revenus d’origine étrangère4. L’avertissement extrait de rôle pour le précompte immobilier des maisons et terrains, le revenu cadastral non indexé5. Les attestations pour PRÊT et ASSURANCE-VIE6. Les attestations pour paiement de pensions alimentaires 7. Les copies de factures, conformes aux conditions prescrites, et les preuves de paiement pour les dépenses pour économies d’énergie.

Centre

L’asbl CEPRé vous informe….

10ème BROCANTE – Samedi 31/05/20087h00 à 18h00

Petit-déjeuner offert aux exposantsPlaces: 6e / 12 m2

(Exceptionnellement en extérieur cette année pour cause de travaux)

Parking FGTB CENTRERue Henri Aubry 23 / 7100 La Louvière (Jolimont)

Inscription obligatoire jusqu’au 29/05: 064/28.24.71 ou 0497/32.69.27

CENFORSOC informe que, pour des raisons indépendantes de sa volonté, son site n’est plus accessible via l’adresse http://www.cenforsoc.be

Nous mettons d’ores et déjà à votre disposition une nouvelle adresse:http://cenforsocasbl.be qui vous permettra de mieux connaître les diverses activités de notre asbl et de vous inscrire en ligne, à compter du 15 juin 2008, pour les nouvelles formations de la session 2008-2009.

Page 6: Syndicats n°10 23/05/08

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008

Verviers Liège

20-21-22 JUIN 2008GRATUIT ! FLEMALLE E 42 - N°4

PRESENTEPRESENTE

20-21-22 JUIN 2008GRATUIT ! FLEMALLE E 42 - N°4

PRESENTEPRESENTE

Avec le soutien de laCommunauté française

Wallonie-Bruxelles

Promotion & Culturea.s.b.l.

Ep

Avec le soutien du Ministre-Président, du Ministre des Affaires intérieures et de la Fonction publique, du Ministre de l’Economie, de l’Emploi du commerce extérieur et du Patrimoine, du Ministre de la Formation et du Ministre de la Santé, de l’Action sociale et de l’égalité des chances de la région wallonne.

Edite

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HooverphonicDeportivo, Elliott Murphy,

Ina Ich, Eths, 15:15 (Baï Kamara), Uman

Peter pan speed rockTwo star hotel, Bursting, Lone,

Ramon Zarate, Trez, No Pan Kissa,Blue Velvet, Suffocating minds, Nestor, Me and my machine, Divine torment,

Amadeus, Wizardkind, Mystica, The Electric Ladies Blues, Bacon Fat,

Baune, Mister MuffinLa fiesta des gosses Cauri-Kora - André Borbé

INFO LINE : 0497/ 54.35.25 http://www.lafiestadurock.be

Page 7: Syndicats n°10 23/05/08

SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008 3ÉDITO

> ÉLECTIONS SOCIALES

Les élections sociales ne donnent ja-mais lieu à de grands déplacements de voix. L’électorat est très stable. Mais

nous avons néanmoins tout lieu d’être satisfaits des derniers résultats. Légère avancée en sièges en Flandre, statu quo en Wallonie, léger recul à Bruxelles, et au fi nal, une légère remontée globale par rap-port aux élections 2004, notamment grâce à une forte poussée dans le non-marchand où la CSC a ses bastions.

Tendance inversée

Compte tenu de la faiblesse des mouve-ments en plus ou en moins, nous devons avoir le triomphe modeste, mais nous ne devons pas non plus bouder notre plaisir. Pour la première fois, la tendance struc-turelle à l’érosion de l’électorat FGTB a été inversée. Nous pouvons maintenant re-partir de l’avant.

Relevons cependant que notre action ferme contre le Pacte des Générations, qui nous valut à l’époque tant de critiques, est loin d’avoir été sanctionnée par les travailleurs et qu’au contraire, notre capacité de mobili-sation a été récompensée. En cette période troublée où le mouvement syndical est mis en diffi culté par la mondialisation, la dispa-rition des grandes entreprises industrielles et la PMisation, les travailleurs attendent plus que jamais de nous que nous défen-dions leurs intérêts vitaux. C’est ce que nous faisons, et la parenthèse électorale à peine fermée, nous repartons immédiatement à la bataille.

Semaine d’action en front communA la bataille pour le pouvoir d’achat qui

était au centre de notre campagne électo-rale et au cœur des préoccupations de tous les travailleurs ainsi que des allocataires sociaux.

Dès le 9 juin, de commun accord avec les syndicats chrétien et libéral, nous orga-nisons une semaine d’action dans tout le pays. Ce seront d’abord les provinces d’Anvers et de Liège qui se mobiliseront le 9 juin ; puis le 10, la Flandre orientale et le Hainaut ; le 11 juin, ce seront les provinces de Flandre occidentale, de Limbourg, de Namur et de Luxembourg; le 12 ce sera le tour de Bruxelles et des deux Brabant avec à la clé une manifestation dans les rues de la Capitale.

Halte à la vie chère!

Nos revendications n’ont pas changé. C’est que depuis le 15 décembre 2007, jour de no-tre manifestation nationale, rien n’a bougé du côté du Gouvernement pour renforcer le pouvoir d’achat et mettre un frein à la vie chère. Le Gouvernement empêtré dans les ques-tions communautaires, fait du sur-place en attendant la grand messe du 15 juillet supposée dénouer le nœud de la réforme de l’Etat. Les maigres mesures annoncées dans le cadre du budget 2008, sont loin de suffi re. Les prix par contre, et tout parti-culièrement ceux de l’énergie, continuent de grimper.

La TVA sur l’énergie à 6 % et un impôt plus juste

Nous attendons du gouvernement Leter-me tout d’abord qu’il ne touche pas au

caractère fédéral de la sécurité sociale et qu’il ne gaspille pas en cadeaux fi scaux aux entreprises et aux revenus élevés des moyens nécessaires à la sécurité sociale et au fonds de vieillissement ainsi qu’à des réductions d’impôt pour les revenus moyens et modestes. Car ce sont ceux-là qui souffrent le plus de la vie chère.

Nous attendons de lui qu’il applique correc-tement les mécanismes de liaison au bien être des allocations sociales et qu’il amé-liore le sort des pensionnés et des familles, notamment en versant à ces dernières un 13e mois d’allocations familiales.

Nous attendons de lui qu’il gouverne dans le domaine économique, c’est-à-dire qu’il contrôle effectivement les prix, dont ceux de l’énergie et qu’il réduise à 6 % la TVA sur l’énergie, gaz, électricité ou mazout à charge des secteurs concernés qui engrangent de superbénéfi ces.

Relever les salaires bruts et

rembourser à 100 % les frais de transport

Et puis nous attendons de pied ferme les employeurs avec qui nous devrons négocier cet automne un accord interprofessionnel. Nous aussi, comme les employeurs, nous sommes favorables à un grand accord so-cial…. Mais le patronat doit comprendre qu’un tel accord passe par une amélioration des salaires bruts et de solides avancées en matière de remboursement des frais de transport. Ramener tous les problèmes de compétitivité à la modération salariale et à la fl exibilité à outrance sans poser la question de la recherche, de l’innovation, de la formation, et en fermant les yeux répartition de plus en plus inégale des ri-chesses et sur la responsabilité sociale des entreprises est une voie sans issue.

De même que l’on ne construit le progrès social sur un désert économique, on ne construit pas une économie forte sur un désert social.

La FGTB repart de l’avant> CONFORTÉE PAR SES RÉSULTATS AUX ÉLECTIONS SOCIALES

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire Générale Président

La FGTB renverse la tendanceA l’heure de mettre sous presse, nous n’avions pas encore les résultats com-plets des élections sociales. Certains secteurs n’avaient pas encore encodé leurs ré-sultats. Les chiffres reposent donc sur 82 à 89% des ré-sultats. Nous ne donnerons donc dans cette édition que la tendance en sièges. Les résultats complets seront publiés dans le prochain n° de Syndicats, le 6 juin.

Les graphiques ci-dessous donnent les rapports de force en sièges dans le sec-teur marchand et dans le secteur non marchand. On y voit clairement que la FGTB progresse par rapport aux élections 2004. C’est surtout dans le non-marchand que la FGTB fait une percée au détriment de la CSC qui y détient de gros bastions (hôpitaux et écoles catho-liques).

Résultats en sièges dans le secteur marchand

Résultats en sièges dans le secteur non marchand

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ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008

> BROCHURES FGTB

Le salaire minimum garanti: 1.335,78e brut Le salaire minimum garanti aux ouvriers et aux employés (hommes et femmes) d’au moins 21 ans occupés à temps plein est de:• 1.335,78 euros à 21 ans; • 1.371,88 euros à 21 ans et demi et au moins 6 mois

d’ancienneté;• 1.387,92 euros à partir de 22 ans, avec au moins

un an d’ancienneté dans l’entreprise.

Ces minima sont garantis aux travailleurs à temps partiel, en proportion de la durée du travail.

Bonus crédit emploi pour les bas salaires

Les bas salaires (inférieurs ou égaux à 1.335,78e, notamment pour les temps partiels) reçoivent en outre un «bonus» de 154,44e (ouvriers) ou 143e (employés) par mois sous forme de réduction de cotisations sociales.

La FGTB a mis à jour le module de calcul sur son site www.fgtb.be pour déterminer précisément le bonus auquel vous avez droit et votre salaire net.

Suppression de la cotisation de solidarité pour certains pensionnés au 1er juilletDepuis 1995 une cotisation dite «de solidarité» est prélevée sur la totalité des pensions, légales et extralégales, que touche un retraité (les capitaux touchés sont transformés en rentes fi ctives, ajoutée aux pensions du mois). Cette cotisation est progres-sive et varie de 0,25% au dessus de 1.283e (isolés) ou 1.603e (ménage) et monte jusqu’à 2% pour les revenus supérieurs à 2.268e.

Dans le cadre des mesures prises à l’occasion du budget 2008 pour augmenter le pouvoir d’achat, cette cotisation sera supprimée dès le 1er juillet

pour les pensions ne dépassant pas 2.012e (isolés) ou 2.327 e (ménage), annonce Marie Arena, Ministre des Pensions (chiffres non encore offi ciels).

Pour les pensionnés aux revenus supérieurs à ces plafonds, la cotisation resterait inchangée, c’est-à-dire de 1,5% à 2%.

Rappelons qu’à la même date du 1er juillet, la pen-sion minimum et la GRAPA seront revalorisées de 2% (en plus de l’indexation).

«Mes premiers pas…» après les élections socialesLa FGTB a actualisé ses trois brochures qui décrivent les premiers pas des nouveaux délégués au sein du Conseil d’entreprise (CE), du Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT) et de la délégation syndicale. Ces brochures sont téléchargeables à partir de notre Site Délégués – www.fgtb.be (rubrique: Elections sociales 2008). Elles seront bientôt disponibles en version papier dans les sections régionales de nos centrales.

Mes premiers pas

au ...

conseil d’entreprise

Mes premiers pas au ...

comité pour la prévention et la protection au travail

Mes premiers pas à la ...

délégation syndicale

CYCLE FEMMES ET DROITS

La clause de l'Européenne la plus favorisée :

un projet européen pour les droits des femmes

DÉCOUVREZ LE BOUQUET… LÉGISLATIF !

VENDREDI 6 JUIN 2008

DE 9H30 À 13H00Auditorium des Mutualités Socialistes

Place Saint-Jean ½ - 1000 Bruxelles

divorce

congéparental

égalité

salariale

prévention

violence

avortement

parité

contra

ception

anti

harcèlement

emploi

©Cla

rice

★★

★★

★ ★ ★

★★

★★

• «Tonus !»Chaque mois, un W.E. de détente et de remise en forme.• Du 7 au 12/07 :la semaine de la randonnée.

• Du 22 au 24/08 et du 10 au 12/10 :randonnées en formule W.E.• Le 5/10 :La fête des jardins au naturel

Réduction CGSP : 10% FGTB : 8%

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Guide de la pharmacie familialeLe contenu de la pharmacie d’une famille avec deux enfants diffère de celle d’un couple de seniors ou de personnes atteintes de maladie chronique. Et puis, le médicament n’est pas un produit comme les autres que l’on stocke ad vitam aeternam et que l’on prend sans précau-tions. Il est toujours conseillé de le prendre un avis médical ou demander conseil au phar-macien.• Que doit contenir l’armoire à

pharmacie? • Comment organiser son ran-

gement? • Comment bien utiliser les mé-

dicaments? • Que faire avec les médicaments périmés? …Un petit guide édité par la Mutualité socialiste et les Femmes pré-voyantes socialistes répond à toutes ces questions.Un exemplaire de la brochure peut être obtenu gratuitement:• dans un point de contact de la Mutualité socialiste • auprès du département Communication de l’UNMS rue Saint-Jean,

32-38 - 1000 Bruxelles. Téléphone: 02-515 05 59• via le site web www.mutsoc.be• par mail : [email protected]

Le cfamde oumaEt punl’onet tiodeouma• Q

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SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008 5JEUNES

Jobs d’étudiant: mode d’emploi> JOBS ETUDIANTS

Nombreux sont les étudiants qui, avant de s’octroyer un repos bien mérité après une année passée dans les salles de cours, décident de travailler. Même si l’année n’est pas encore finie, c’est maintenant qu’il faut dénicher un job car les jeunes sont de plus en plus nombreux à vouloir travailler l’été et les places sont limitées… Et qui dit jobs d’étudiants, dit aussi règles à respecter parce que les jobistes sont des travailleurs et ont donc aussi des droits. Comme chaque année, les Etudiants FGTB fournissent le mode d’emploi du parfait jobiste dans la brochure «TON job d’étudiant».

L’étudiant peut travailler s’il a plus de 15 ans et qu’il suit un enseignement de plein

exercice. Le jeune qui suit une formation ou un enseignement à temps partiel dans le cadre de l’obligation scolaire peut aussi travailler comme étudiant mais à certaines conditions: il ne travaille pas dans les liens d’un contrat de travail ou de stage à temps partiel; il n’effectue pas une apprentissage sous contrat d’apprentissage in-dustriel ou Classes moyennes; il ne bénéfi cie pas d’allocations de transition en vertu de la législation chômage; il travaille sous contrat étudiant uniquement en dehors des heures de présence scolaire obligatoire.

Le contrat de travail

Il existe différents types de contrats:

- le contrat d’occupation étudiant (ouvrier ou employé);

- le contrat de travail ouvrier, em-ployé, de représentant de com-merce ou de domestique;

- le travail indépendant.

Le contrat d’occupation étudiant est un contrat de travail à durée déterminée conclu entre un em-ployeur et un étudiant. Selon le type de travail effectué (ouvrier, employé, représentant…), l’étudiant sera soumis à des règles spécifi -ques. Ce contrat doit être écrit et individuel et être remis à l’étudiant le premier jour de travail, au plus tard. Il ne peut dépasser une durée ininterrompue de 6 mois.

Il est vivement conseillé de conclure un contrat de travail écrit. Le travail au noir, s’il avan-tage l’employeur, fait prendre au jeune tous les risques: ne pas être suffi samment payé voire pas du tout, devoir faire des heures ‘sup, être licencié sans préavis ou in-demnité, ne pas être protégé en cas d’accident…

Le salaire

Il n’existe pas de salaire «étudiant». Le jobiste reçoit, en règle générale, le même salaire que les autres tra-vailleurs occupant la même fonc-tion. Une échelle plus faible peut éventuellement être appliquée selon l’âge.

Cette «échelle» dépend de deux éléments:

- Si le jeune travaille au minimum un mois dans la même entreprise et si aucun barème ne régit le sec-teur où il travaille, il a droit à un salaire proportionnel au revenu minimum mensuel moyen ga-ranti (RMMMG) qui est fi xé à 1.309,59e brut (depuis le 1er jan-vier 2008) pour les étudiants de 21 ans et plus travaillant à temps plein. Des taux dégressifs, propor-tionnellement au RMMMG, sont appliqués pour les étudiants de

moins de 21 ans.

- Des salaires plus élevés sont parfois le fait des usages et des conventions collectives du sec-teur d’activité où le jeune tra-vaille. En général, les jeunes sous contrat d’occupation étudiant n’y sont pas évoqués et sont donc soumis au même régime que les travailleurs de moins de 21 ans.

La Sécurité sociale

Le jobiste peut être soumis à des cotisations sociales réduites si:

- il est sous contrat d’occupation étudiant;

- le jeune ne dépasse pas 23 jours de travail pendant les 1er, 2e et 4e trimestres de l’année: les cotisa-tions personnelles s’élèvent alors à 4,5% tandis que les cotisations patronales sont de 8%;

- le jeune ne dépasse pas 23 jours de travail pendant le 3e trimes-tre c’est-à-dire les vacances d’été (juillet, août et septembre). Les cotisations s’élèvent alors à 2,5% pour le jeune et à 5% pour le pa-tron.

En ce qui concerne les 2 périodes de 23 jours, le nombre d’heures pres-tées sur une journée ne compte pas (3h ou 10h = une journée). Il peut s’agir d’un ou plusieurs contrats auprès d’un ou plusieurs employeurs.

Attention! Si le jeune dépasse l’une ou l’autre période de 23 jours de travail, l’employeur et le jeune de-vront payer des cotisations pleines pour la totalité des prestations effectuées par le jeune chez ce même employeur. De plus, toutes les prestations suivantes seront soumises aux cotisations complè-tes sans réduction (soit 13,07% pour les cotisations personnelles)

Les cotisations sociales réduites dont peut bénéfi cier un jobiste sont aussi appelées cotisations de solidarité. Elles ne procurent pas les mêmes avantages que les coti-sations sociales normales (pas de vacances annuelles, pas de droits à la pension…)

Les allocations familiales

Les allocations familiales sont ac-

cordées jusqu’au 31 août de l’an-née où le jeune fête ses 18 ans. Toutefois, ce droit est maintenu jusqu’à la date anniversaire de ses 25 ans s’il suit toujours des études de plein exercice. Ce droit aux al-locations peut être perdu si l’étu-diant qui travaille pendant l’année scolaire ne respecte pas certaines conditions.

Le calcul du droit aux allocations se fait sur base trimestrielle:

- Pour les 1er, 2e et 4e trimestres, les allocations sont maintenues à condition de ne pas dépasser 240 heures de travail par trimes-tre et ce quel que soit le type de contrat. En cas de dépassement, les allocations seront suppri-mées pendant tout le trimestre. Si un travail est effectué durant les vacances scolaires de l’année académique, (Noël, Pâques…) les heures prestées seront comptabi-lisées dans le quota du trimestre concerné.

- Durant les vacances scolaires d’été soit le 3e trimestre (juillet, août et septembre), les allocations sont maintenues sans limites d’heu-res de travail ou de plafond de revenus.

Attention! Pour avoir droit aux allocations familiales durant le 3e trimestre (c’est-à-dire en été), il faut y avoir eu droit durant le tri-mestre précédent (avril-mai-juin). Si le droit aux allocations familiales a été suspendu durant le deuxième trimestre, il le sera automatique-ment en été, que l’étudiant travaille ou pas!

Le système appliqué pour le 3ème trimestre (maximum 240 heures de travail en juillet, août et sep-tembre) l’est également pour le jeune qui termine ses études afi n qu’il puisse encore bénéfi cier de ses allocations familiales. Si le jeu-ne de moins de 25 ans est inscrit comme demandeur d’emploi, en stage d’attente, à partir du mois d’août, et que ses revenus ne sont pas supérieurs à 471,05e, il peut encore bénéfi cier de se allocations familiales

Etre à charge de ses parents

Etre à charge de ses parents signi-fi e que ceux-ci bénéfi cient d’une réduction fi scale suivant le nom-bre d’enfants faisant partie du ménage.

Pour rester fi scalement à charge de son ou de ses parents, l’étudiant doit faire partie du ménage c’est-à-dire avoir la même résidence principale.

On n’est plus personne à charge si on dépasse certains plafonds de ressources nettes (voir brochure «TON job d’étudiant»).

Le jeune ne payera pas d’impôts si ses ressources nettes imposables ne dépassent pas 6.150e pour les revenus 2008 (exercice d’impo-sition 2009).

Jobistes, intérim et… sécuritéDe plus en plus d’étudiants cherchent un job via les agences intérimaires. Le fait de travailler par le biais d’une agence intérimaire ne veut pas automatiquement dire que tout se déroulera selon les règles : il faut être vigilant avant de signer un contrat.

Juridiquement, c’est l’agence d’intérim qui est l’employeur de l’étu-diant. L’entreprise qui «utilise» le jeune comme intérimaire est quant à elle responsable du respect de la législation en matière de réglementation et de protection du travail (règlement de travail, jours fériés, sécurité…)

Le contrat de travail intérimaire doit toujours être écrit et signé dans les deux jours de l’entrée en service de l’étudiant. Mieux vaut privilégier un contrat d’occupation étudiant. Les trois premiers jours de travail sont considérés comme période d’essai.

Le salaire est versé par l’entreprise intérimaire. Il ne peut jamais être inférieur à celui d’un travailleur (sans ancienneté) de l’entreprise utilisatrice ayant la même fonction. L’étudiant a également droit aux autres indemnités et avantages comme les chèques-repas, par exemple. L’agence intérimaire retient 13,07% du salaire brut comme cotisations de sécurité sociale et un précompte professionnel limité de 11,11%.

Attention à la sécurité!

On dénombre environ 125.000 jobistes intérimaires pour l’année 2007. Pour cette même année, on compte 996 accidents du travail dont 273 accidents avec plus de 5 jours d’incapacité. Par rapport à 2006, on constate que le nombre d’accidents a augmenté surtout chez les jeunes jobistes de 16 à 20 ans. Seule consolation, la gravité de ces accidents a quant à elle diminué en 2007*.

Face à ces statistiques, force est de constater que la sécurité des jo-bistes et plus particulièrement encore celle des jobistes intérimaires doit être encore renforcée. Travailler comme étudiant signifi e avoir les mêmes droits que les autres travailleurs… même en matière de sécurité et même si on passe par l’intérim!

Le jobiste intérimaire doit, par exemple, recevoir (gratuitement!) les mêmes vêtements de travail ou de protection que les autres travailleurs occupant une même fonction.

Lorsqu’un employeur engage un étudiant (intérimaire ou non), il doit tenir compte de risques spécifi ques aux jeunes : manque d’expérience, absence de conscience de l’existence d’un risque ou encore développement physique inachevé pour les plus jeunes. La loi interdit par ailleurs aux jobistes d’effectuer certains travaux. L’encadrement, la formation et la sensibilisation du danger poten-tiel sur le lieu de travail sont donc essentiels dans le cadre des jobs d’étudiants. La vigilance s’impose! Pour plus de renseignements concernant le travail intérimaire,

vous pouvez contacter les étudiants FGTB ou surfer sur: www.interimforlife.be

* chiffres repris de l’enquête des accidents du travail des jobistes intérimaires 2007, Prévention et intérim

Pour de plus amples renseignements et pour toutes vos questions, les «Etudiants FGTB» sont là. La brochure «TON job d’étudiant» est disponible gratuitement sur simple demande.

Etudiants FGTB42, Rue Haute – 1000 BRUXELLES

Tél: 02/506 83 92www.etudiants-fgtb.be

Age % Brut mensuel

21 100 1.309,59e

20 94 1.231,01e19 88 1.152,44e

18 82 1.073,38e

17 76 995,84e

16 70 916,71e15 64 838,13e

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UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT6 SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008

L’UBOT conquiert l’aéroport!Au sein du monde syndical, nul ne contestera qu’à l’aéroport la défense des intérêts syndicaux, le travail des représentants syndicaux et la concertation sociale sont loin d’être une sinécure. Le fait que de multiples centrales professionnelles de plusieurs syndicats y sont représentées ne favorise pas le cours des choses : en effet, il n’est pas toujours clair de savoir qui fait quoi et qui représente quoi. Au cours des dernières années, l’UBOT a témoigné de sa volonté de jouer un rôle principal dans ce secteur. Voilà pourquoi l’UBOT a investi considérablement dans la réalisation d’une forte représentation syndicale à l’aéroport. Les résultats sont là. L’UBOT ne représente pas seulement la part du lion des travailleurs occupés à l’aéroport. Elle a aussi gagné avec succès les élections sociales chez les travailleurs à l’aéroport de Zaventem. Dans chacune des trois entreprises, notamment Aviapartner, DHL et Flightcare, l’UBOT - FGTB gagne indubitablement les élections. Cette victoire ne tombe pas du ciel. En effet, elle est le résultat de 4 ans de travail intensif.

Les chiffres sont clairs

De la totalité des 34 sièges dans le secteur, l’UBOT en remporte 19, la CSC 9 et la CGSLB 6. Avec ses 56% des sièges, l’UBOT détient donc la majorité absolue à l’aéroport. Voilà une victoire éclatante!

L’UBOT fête son succès, mais elle reste attentive à sa responsabilité

Frank Moreels, Secrétaire fédéral de l’UBOT est, bien sûr, très satisfait de cette victoire: «Aujourd’hui nous retirons le fruit de nos 4 années d’efforts en équipe. Ce ne sont pas les personnes «à étoiles» qui ont fait la différence dans les entreprises d’assistance, mais bien une équipe UBOT solide. Nos militants se sont bien rendus compte que notre slogan pour les élec-tions «Ensemble, on est plus forts» était à prendre littéralement. Ils méritent tous un applaudissement chaud pour notre victoire éclatante. L’UBOT se voit maintenant placée devant un défi : assumer la respon-sabilité que les électeurs lui ont confi ée. Un syndicat qui est en tête dans les résultats, c’est un syndicat qui reçoit la confi ance des électeurs. A nous de confi rmer dans la pratique que les électeurs ont fait le bon choix. Mais, à ce sujet, nous avons confi ance. Nous pouvons compter sur une équipe forte à l’aéroport, et avec

l’appui de la centrale nous pourrons effectuer notre mandat comme les électeurs l’ont voulu.»

Et beaucoup de travail nous attend à l’aéroport. En effet, nos travailleurs sont confrontés à une haute pression de travail, au stress, à la fl exibilité, ... De plus, leur travail est épuisant et demande des efforts physiques importants.

Des nuages orageux menacent l’aéroport

En outre, nous nous attendons à de sérieux problèmes en ce qui concerne le secteur de l’assistance dans les aéroports. Actuellement, deux entreprises d’assistance sont actives dans l’aéroport national. Heureusement il n’y en a que 2! L’UBOT entend mettre tout en œuvre pour maintenir la situation comme elle est. En effet, des exemples à l’étranger nous apprennent qu’une li-béralisation plus étendue, avec davantage d’entreprises d’assistance, mènent seulement à des conditions de travail moins bonnes pour le personnel et à un service moins bon vis-à-vis des consommateurs.

Et quoi qu’il arrive: même si le gouvernement belge décide de rompre le statuquo, l’UBOT n’acceptera jamais que les travailleurs du secteur de l’assistance dans les aéroports doivent payer la facture

5-0: notre équipe «logistique» chez Farnell In One réalise une victoire par forfait!

Farnell In One est une entreprise logistique multinationale britannique qui distribue du matériel électrique et électronique. Depuis le mois de février 200 travailleurs y sont occupés. FIO est un exemple typique d’entreprise en plein développement. Mais ce n’est pas seulement FIO qui se développe: avec la fi rme se développe également la délégation UBOT!

Notre délégué Aurelio Valle Collado était au berceau du fonctionne-ment syndical chez Farnell. Parce que les supérieurs hiérarchiques abusent de leur pouvoir, parce que le rythme de travail est constam-ment augmenté, parce que des licenciements arbitraires ont eu lieu, ... Selon ses propres dires, Aurelio prend à cœur la citation suivante d’Albert Camus: «Celui qui sait et qui n’agit pas, est un lâche». En peu de temps il réussit à composer une équipe UBOT en vue des élections sociales de 2004. Et il a gagné avec brio.

Une victoire par forfait!

Aujourd’hui l’équipe retire le fruit de ses efforts ininterrompus pendant les 5 dernières années: 5 - 0. Les autres syndicats n’entrent même pas en ligne de compte. La FGTB - UBOT a la confi ance des travailleurs chez Farnell.

Aurelio évoque: «Nos priorités des dernières années étaient: sauve-garder l’emploi de toute force; rompre la monotonie du travail par la formation du personnel, de façon à ce que les travailleurs puissent occuper plusieurs postes; réduire l’absentéisme par l’introduction d’une prime de présence; ... Ont également été abordés : la quantité excessive d’heures supplémentaires et les statuts précaires. De plus, la classifi cation des fonctions a été introduite avec succès, de pair avec des mesures de pouvoir d’achat.»

Mais l’équipe syndicale de Farnell n’est pas seulement active au sein de l’entreprise. Lors des actions contre la directive Bolkestein, le pacte des générations ... elle était à chaque fois bien représentée. Les jeunes choisissent pour l’UBOT!

Ce qui saute aux yeux, c’est le jeune âge de bon nombre de délégués chez Farnell. Aurelio a réussi à ce que les jeunes se sentent également concernés par le fonctionnement syndical au sein de l’entreprise. Ainsi, la délégation UBOT prouve que les jeunes s’intéressent bien au travail syndical lorsqu’on leur offre suffi samment de possibilités. On constate d’ailleurs qu’en général l’UBOT enlève la plus grande partie des mandats de jeunes au sein du secteur. L’UBOT mise sur l’avenir!

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.beLes candidats Aviapartner en campagne chez Brucargo

Pour les militants FGTB de DHL: «il faut conquérir chaque voix!»

Les gens peuvent toujours compter sur Fayçal Boulabhaim lorsqu’ils ont des problèmes de nature syndicale, mais il peuvent également toujours demander son assistance en cas de problèmes personnels. Montrer qu’on a du respect pour les gens, c’est ça qui fait la différence. C’est bien ce que sait et fait Fayçal. Les résultats de la FGTB chez Flightcare démontrent sa raison de façon convaincante.

«Peter Vits, délégué chez Aviapartner, sait que la force de la FGTB se situe dans sa diversité en attribuant à chacun sa place au sein du syndicat: aux jeunes tant qu’aux moins jeunes, aux Belges tant qu’aux migrants, aux hommes tant qu’aux femmes, ...»

Dernière nouvelle! l’UBOT a gagné les élections sociales

dans le secteur Transports & logistique: + 10,55% au Conseil d’Entreprise

et + 4,90% au CPPT. La CSC Transcom a perdu

7,7% au CE et 4,87% au CPPT.

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SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008 7DOSSIER

La Belgique, enfer ou paradis fi scal?

La progressivité en questionL’impôt direct sur les revenus est progressif. C’est une question d’équité: plus on a des revenus élevés, plus on paie d’impôts. Mais il ne faut pas confondre progressif et proportionnel. L’impôt indirect sur la consommation, comme la TVA par exemple, est proportionnel: je dépense 10, je paie 1; je dépense 100, je paie 10. On retrouve ce mécanisme particulièrement inéquitable dans la «fl at tax», c’est-à-dire un taux unique d’imposition sur les reve-nus pour tous .

Le mécanisme de l’impôt progressif est plus compliqué mais plus équitable: plus les revenus sont élevés, plus le taux d’imposition augmente selon - chez nous - le barème suivant:

Revenu de … …àtaux sur la tranche de

revenuImpôt dû sur

la tranche

0 6040 0%6040 7.420 25% 3457.420 10.570 30% 945

10.570 17.610 40% 281617.610 32.270 45% 659732.270 + 50% …

Ainsi, si j’ai un revenu de 20.000 euros par an (1.430e/mois), je paierai 0% sur la 1re tranche, 25% sur le 2e, 30% sur la 3e, 40% sur la 4e et 45% sur la 5e, soit au total: 345 + 945 + 2.816 + 1.075 = 5.181€.

L’impôt assure ainsi une fonction de redistribution des richesses puisque les recettes de l’Etat servent à fi nancer les services publics qui profi tent également à tous: l’enseignement, la sécurité et l’aide sociales, la police, l’armée, etc… (voir «A quoi sert l’impôt»).

L’impôt direct est ainsi plus juste que l’impôt indirect qui pèse re-lativement plus sur les petits revenus. Si par exemple, les courses du mois représentent 530 euros, la TVA de 6% incluse représente 30 euros. Pour un revenu de 1.000 euros, cela fait 3%. Pour celui qui dispose d’un revenu de 3.000 euros, la TVA ne représente que 1%.

Les limites de l’impôt progressif

Cette fonction redistributrice a ses limites.

1°) Parce que seul l’IPP est progressif. Donc ceux qui ne disposent que de revenus du travail paient un impôt progressif avec des taux pouvant atteindre 50%, tandis que ceux qui disposent revenus équivalents provenant d’autres sources (rentes, intérêts, loyers) ne paient qu’un fi xe sur ces revenus à un taux maximum de 15 à 25%. Les plus-values boursières échappent à tout impôt.

2°) Parce que les revenus du capital ne doivent pas être déclarés à l’Impôt des Personnes Physiques. Ils ne sont donc pas globalisés avec les revenus du travail et la progressivité ne s’applique pas à ces revenus.

3°) Parce que la progressivité démarre très tôt et monte en fl èche pour les revenus bas et moyens.On ne paie rien si le revenu imposable est inférieur à 6.040€ (500€/mois). Mais à partir de 6.040e ça grimpe très vite.

Revenu imposable Annuel

Revenu net men-suel

Taux de l’impôt payé

10 000,00 € 753,99 € 7,50%15 000,00 € 1 020,05 € 17,70%20 000,00 € 1 246,76 € 23,90%30 000,00 € 1 688,44 € 32,30%40 000,00 € 2 112,56 € 35,60%50 000,00 € 2 508,65 € 38,60%60 000,00 € 2 909,49 € 40,50%70 000,00 € 3 293,09 € 42,00%80 000,00 € 3 684,72 € 43,00%90 000,00 € 4 069,32 € 43,80%100 000,00 € 4 456,66 € 44,40%150 000,00 € 6 394,32 € 46,30%200 000,00 € 8 331,51 € 47,20%500 000,00 € 19 956,51 € 48,90%

1 000 000,00 € 39 331,66 € 49,40%Exemple de J.M Lauwers (CGSP Finances).

Comme on le voit, au dessus de 17.610€, on est déjà au taux d’im-position théorique de 45% (sur la tranche 17.610-32.270). Les grands patrons, Votron, Brito et Cie, qui gagnent des 350.000€ par mois ne paieront jamais plus que 50% sur la tranche supérieure.

La Belgique, c’est bien connu, est le pays de la «rage taxatoire». Exception faite des pays nordiques comme la Suède ou la Norvège, la Belgique avec un taux d’imposition effectif de 45% et un taux d’imposition sur les tranches supérieures de revenus de 50% est le pays d’Europe où les impôts directs sur les revenus (IPP) sont les plus élevés. Justine Henin a d’ailleurs choisi la voie de l’exil…

Alors, comment expliquer que 3 à 4.000 Français fortunés, ont fait le chemin inverse et choisi d’élire domicile en Belgique? Notre pays ne serait-il pas l’enfer fiscal que l’on décrit?

C’est qu’il faut faire la différence entre les différents impôts. Les recettes fi scales reposent sur différentes sources (assiettes fi scales):1°) l’impôt des personnes physiques (IPP). C’est l’impôt direct sur les revenus, principalement des revenus du travail. En Belgique, il représente 37% des recettes.Cet impôt est progressif, c’est-à-dire que plus on ga-gne, plus on paie avec un maximum de 50% sur la tranche supérieure (voir ci-dessous: «la progressivité de l’impôt»).

2°) l’impôt des sociétés (ISOC) prélevé sur les bénéfi ces des entreprises (et des indépendants en société). Il représente 13% des recettes. Le taux effectif de taxa-tion des bénéfi ces tournent autour des 25% grâce à la déductibilité des intérêts notionnels, même si offi ciellement il est toujours fi xé à 34%.IPP et ISOC représentent 50% des recettes mais l’IPP représente les 3/4 de cette masse.

3°) les impôts indirects sur la consommation: TVA et accises sur l’alcool, le tabac, les carburants... Ils repré-sentent respectivement 32 et 10% des recettes, soit ensemble, 42% des recettes. 4°) les taxes diverses (de circulation, sur les jeux, droits

de timbre, d’enregistrement, etc.) 5°) les impôts sur le capital qui se résument en gros au précompte mobilier que l’on paie sur les intérêts (15%) ou sur les dividendes d’actions (25%) et qui ne représentent que 3% des recettes.

Paradis des richesEn résumé, l’essentiel des recettes fi scales vient de l’impôt direct sur le revenu, des impôts indirects sur la consommation, et l’impôt des sociétés n’arrive qu’en troisième position.

• L’impôt sur la fortune n’existe pas chez nous. • Il n’y a pas d’impôt sur les plus values boursières,

c’est-à-dire le bénéfi ce retiré de la vente d’actions à un cours supérieur au cours d’achat.

• Il n’y a pas de globalisation des revenus des capitaux avec les autres revenus puisque les intérêts et divi-dendes sont taxés à la source à 15 ou 25% mais sont dits «libératoires» c’est-à-dire qu’il ne faut plus les déclarer comme revenus.

• La Belgique, avec le Luxembourg, l’Autriche et la Suisse, est un des rares pays européens qui observe strictement le secret bancaire.

• La Belgique propose une batterie d’avantages fi scaux destinés aux hauts revenus

o faible taxation des stock-optionso faible taxation des revenus immobiliers (sur base

du Revenu Cadastral)

o plafonnement des cotisations sociales des indé-pendants

o possibilité pour les indépendants de passer en société pour bénéfi cier du taux avantageux de l’ISOC

o faible taxation des avantages de toute natureo impôt des non-résidentso système des intérêts notionnels (avantage fi scal de

4,3 à 4,8 % sur les fonds propres des sociétés)

Voilà pourquoi les riches Français préfèrent les cieux argentés de Belgique au soleil du Midi. Paradis fi scal pour les riches, la Belgique ne l’est pas pour les reve-nus du travail

30 milliards de fraude fi scale

Selon Jean-Marc Lauwers (CGSP Finances), la fraude fi scale et sociale est estimée à 30 milliards d’euros. C’est un peu moins de 10% du PIB contre 2% en France. Quant à la fraude fi scale propre-ment dite, elle est estimée, pour la Belgique, à 20 milliards d’euros.

Suite pages 8&9

Exemple:

Page 12: Syndicats n°10 23/05/08

DOSSIER8 SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008

Cependant, compte tenu des abattements fi scaux, les taux effectifs d’imposition sont nettement infé-rieurs. On voit ainsi dans le tableau suivant qu’un

revenu annuel situé entre 18.139€ et 21.800€ est taxé en moyenne à 17,90% effectifs. Mais un revenu annuel de 105.000€ ne dépassera pas le taux de 37%.

Revenu total net imposable, impôt et taux moyen d’imposition par déciles

Total Pourcentiles Limite supé-rieure (en e)

Taux moyen d’imposi-

tion (en %)

Recettes fi scales en %

du total1 4.909 0,00 02 9.677 1,50 0,23 12.001 2,30 0,44 14.860 7,90 1,95 18.139 12,50 3,76 21.816 17,90 6,47 26.457 21,20 9,108 34.146 24,30 139 47.834 27,50 19,7 91 49.913 29,70 2,6 92 52.263 30,30 2,8 93 54.916 31,00 3 94 58.020 31,60 3,2 95 61.699 32,50 3,5 96 66.425 33,30 3,8 97 72.831 34,40 4,3 98 82.912 35,70 4,9 99 105.033 37,20 6,1 100 + 35,50 11,5

10 +++ 33,90 45,6

• Un décile correspond à 1/10e de la population prise en compte (ici les contribuables). Le 1er décile correspond aux 10% les plus pauvres, le 10e décile au 10% les plus riches.

• Le 9e décile est détaillé en pourcentiles, c’est-à-dire que l’on, a redivisé en 10 le 9e décile pour plus de détails sur les revenus de cette caté-gorie.

• Le tableau montre que les 7 premiers déciles, c’est-à-dire les revenus de 9.677 à 26.457 euros par an (entre 692 et 1800 euros/ mois, paient 35% des impôts directs sur le revenu.

La réforme selon ReyndersLe MR et le VLD proposent une réforme fiscale censée profiter essentiellement aux bas et moyens revenus. A l’analyse, il s’avère que la cible n’a pas été très bien ajustée.

Que se passera-t-il si, comme le propose M. Reynders, - on relève le minimum exonéré d’impôt?- on réduit le nombre de taux à 3 (25 – 40 – 50%)?- on instaure un bouclier fi scal fi xant un maximum

d’impôt (Etat-Régions-communes)?

Minimum exonéré à 8.200 euros

Le relèvement du minimum exonéré profi tera incontes-tablement aux bas et moyens revenus puisqu’il offre un avantage direct de 550 euros. Le seul inconvénient est que tout le monde, y compris les plus hauts revenus, empochera cet avantage. C’est un gaspillage des deniers publics pour faire un cadeau à ceux qui en ont le moins besoin.

La réduction du nombre de taux

Système actuel

Revenu de €… …à

taux sur la tranche de

revenu

Impôt dû sur la tranche

0 6040 0% 06040 7.420 25% 3457.420 10.570 30% 945

10.570 17.610 40% 281617.610 32.270 45% 659732.270 + 50% 16.135 et +

Proposition libérale

Revenu de e… …à

taux sur la tranche de

revenu

Impôt dû sur la tranche

0 8.200 0% 08.200 10.760 25% 64010.760 32.860 40% 884032.860 + 50% 16.430 et +

Que conclure? Selon nos calcul: o Les revenus les plus bas (- de 6.040€) n’y gagnent

rien.o Un revenu de 8.737€ (625€/mois) y gagne 229€;o Un revenu de 20.970€ (1500€/mois) y gagne 719€;o Les revenus au dessus de 40.000€ y gagnent 1518€.

Donc pour 1 euro accordé aux plus petit revenus, les plus gros en empocheront 3! La progressivité de l’impôt est utilisée pour donner un avantage progressif aux plus hauts revenus. Ce n’est pas exactement de la justice fi scale.

Le bouclier fi scal

Le bouclier fi scal va dans le même sens. Il vise à limiter la progressivité de l’impôt sur les tranches supérieures. Les revenus bas et moyens ne seront jamais en position de dépasser les 50 % généralement admis comme limite supérieure de ce genre de mesure.

A quoi servent nos

L’impôt n’est pas l’ennemi de l’emploi

Selon Olivier Hubert, spécialiste de la fi scalité

attaché au groupe ECOLO de la Chambre, l’impôt n’est pas l’ennemi de l’emploi. La

preuve: les pays nordiques s’en tirent très bien avec une

fi scalité très lourde et une bonne protection sociale.

Parmi les recettes de l’Etat, il y a une catégorie qui ne relève pas de la fi scalité, mais n’en constitue pas moins un prélèvement sur les salaires: les cotisations sociales.

Elles sont prélevées sur les salaires des travailleurs, mais aussi sur le salaire dit «différé» que les employeurs préfèrent appeler charges patronales.Pour être complet, il faut donc représenter les recettes de l’Etat comme suit:

(Graphique tiré du n° spécial de «Contraste» à l’occasion du colloque «pour un impôt plus juste»)

A quoi sert tout cet argent? Il n’est pas stocké dans ce que l’on appelle le «Trésor public» mais sert à payer les tâches qui incombent à l’Etat et qui nous rendent la vie plus facile.

Le principal poste des dépenses publiques est la contribution directe de l’Etat à la sécurité sociale et le «fi nancement alternatif» qui compense en partie les réductions de cotisations accordées aux employeurs via la fi scalité indirecte. On y trouve également les pensions du secteur public, des aides pour les personnes âgées, handicapées,…Ensuite, viennent 3 autres postes importants: le paiement des intérêts de la dette publique, l’enseignement et les dépenses des communes et provinces (police, CPAS, infrastructures, environnement, culture,…).

Les recettes servent donc à payer des dépenses collectives et des infrastruc-tures qui font de la Belgique un pays développé avec des autoroutes, des hôpitaux, des écoles, des chemins de fer et des transports en commun, etc., et non pas un pays du tiers-monde.

Comparaison entre pression fi scale actuelle et système proposé

pression fi scale moyenne

Régime actuel régime proposé

Les r

ecet

tes p

ubliq

ues

Les d

épen

ses p

ubliq

ues

Reve

nu im

posa

ble

glob

al

On voit dans le graphique ci-dessous (propositions fi s-cales du MR-VLD) que la fi scalité directe grobale baisse mais qu’elle rapporte proportionnellement plus aux revenus élevés.

T

taux

d’e

mpl

oi

Irlan

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SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008 9DOSSIER

impôts?Les coûts «vérité»

Le Parti Socialiste francophone qui a lancé le 1er mai une campagne de sensibilisation sur le thème de la solidarité, a chiffré la différence entre le coût solidarisé de certains services et le coût vérité, c’est-à-dire celui qu’on devrait payer s’il fallait prendre en charge individuellement ces services (voir le site www.jesuissolidaire.be).

✓L’école obligatoire

La Ligue des Familles estime que les frais scolaires s’élèvent à 314€/an en moyenne pour les enfants du primaire et à 474€/an pour les enfants du secondaire. C’est déjà beaucoup pour un enseignement dit gratuit, mais sans le fi nancement public l’école coûterait:

o 20.322€: pour 6 ans d’école primaire

o 36.000€: pour 6 ans d’école secondaire

✓Le supérieur

Pour un an d’étude à l’université, le miner-val s’élève environ à 750€.

Pour la scolarité complète d’un jeune ayant obtenu un master universitaire sans doubler (de la maternelle à l’université): les coûts s’élèveraient à plus de 100.000€ sans solidarité!

✓La formation

Une formation de trois semaines de cours intensifs de langue (niveau de base) pour un demandeur d’emploi en Région wallonne est gratuite. Elle coûterait 1.850€ s’il fallait la payer soi-même.

✓La santé

En matière de santé, la solidarité as-surée par la sécurité sociale est parti-culièrement effi cace et ce malgré l’in-tervention demandée aux patients sous forme de ticket modérateur.

o Une fracture du bras (fracture du col de l’humérus) ne coûte environ que 25€ (diagnostic et plâtre) avec la sécurité sociale. Sans solidarité ce serait 135€;

o Un accouchement sans complica-tion revient à 366€. Sans la sécu, ce serait 2.487€;

o Une prothèse du genou (dans une chambre commune) coûte 1.427€ au lieu de 9.364€ sans solidarité.

✓La mobilité

L’abonnement annuel de la STIB pour un adulte de 25 à 59 ans: 415€ avec solidarité. 1195€ sans solidarité. Et c’est sans compter le coût des infrastruc-tures (routes, autoroutes) sur lesquelles circulent transports tant publics que privés.

Quelles réformespour un impôt plus juste?Il est juste de payer des impôts, mais il faut aussi que l’impôt soit juste. Et pour cela, il faut taxer les contribuables selon leur capacité contributive, c’est-à-dire selon (tous) leurs revenus réels.C’est ce que proposent le Réseau pour la justice fiscale (RJF) et le Financiëel Actie Netwerk (FAN) qui regroupent des organisations comme ATTAC Wallonie-Bruxelles, la FGTB, la CSC, les Equipes populaires, le MOC, le GRESEA, le CNCD, etc. Un colloque – point de départ d’une campagne de sensibilisation - était organisé ce 24 mai à Charleroi. Y ont été exposées les propositions du réseau pour une fiscalité plus juste, parmi lesquelles les propositions FGTB d’un crédit d’impôt social et la TVA à 6% sur l’énergie.

Le problème en Belgique n’est pas que l’on paie trop d’impôts, mais que certains en paient trop et d’autres pas assez. Rétablir la justice fi scale suppose que l’on traite sur un même pied tous les contribuables et que l’on applique la progressivité pas seulement sur les re-venus du travail mais aussi sur les autres revenus, dont les revenus fi nanciers.

Se pose naturellement la question de la connaissance de ces revenus. Les salariés reçoivent une fi che de salaire dont le fi sc a copie. Les allocataires sociaux aussi. L’impôt des sociétés est lui aussi assez bien contrôlé même si l’ingénierie fi scale permet de l’atténuer. Par contre il y a des revenus qui soit échappent à l’impôt, soit échappent à la connaissance de l’administration fi scale.

Le Réseau pour la Justice Fiscale propose trois mesures générales:

- La suppression du secret bancaire fi scal en Belgi-que.

- La création d’un cadastre des patrimoines fi nanciers (ou «cadastre des fortunes»)

- La création d’un impôt annuel sur la fortune, de 2% sur les patrimoines de plus de un million d’euros, hors valeur de la résidence principale.

Mais à côté de ces grandes réformes qui portent sur la connaissance des sources de revenus, il est aussi possible de prendre des mesures pour rééquilibrer la fi scalité en faveur des bas et moyens et revenus.

Les propositions de la FGTB

Le crédit d’impôt social

Parmi les mesures de justice fi scale, la FGTB propose le crédit d’impôt social bien ciblé sur les revenus bas et moyens. Cette proposition consiste à introduire un crédit d’impôt de 1.000 euros par an pour les revenus compris entre 80% et 175% du salaire minimum avec une dégres-sivité entre 175 et 250% du salaire minimum. L’intérêt de la formule est de ne pas gaspiller les deniers publics – comme le fait D. Reynders - en offrant des ca-deaux aux plus hauts revenus qui n’en ont pas besoin.

Sachant que le salaire minimum est de 1.335,78 euros, voici la fourchette des salaires qui pourraient bénéfi cier de la mesure:

les revenus moyens et bas et cela justifi e que l’on réduise la TVA (ou que l’on prenne une mesure équivalente par ex. pour le mazout) à 6 %.

Avec quel argent?

Où trouver cet argent, puisqu’il est bien entendu exclu de réduire purement et simplement le budget de l’Etat au dé-triment des services publics ou du fonds de vieillissement, sans parler du fi nancement de la sécurité sociale.

Tout d’abord il faut réexaminer l’opportunité de certains cadeaux fi scaux. Les intérêts notionnels par exemple, coûteront 2.4 milliards qui s’ajoutent aux 7 milliards de réductions de charges sociales et fi scales accordées aux employeurs.

Mais on peut aussi examiner d’autres pistes :

✓ Une meilleure taxation des revenus de placements fi nanciers (les plus values sur actions ne sont pas taxées)

✓ Un meilleur contrôle des revenus déclarés, une meilleure perception des impôts dus et lutte effective contre la fraude (évaluée à 20 milliards par an)

✓ Une Cotisation sociale généralisée (CSG) permettrait d’alléger le poids des cotisations sociales sur les reve-nus du travail en faisant contribuer tous les revenus à la sécurité sociale. Elle assurerait le fi nancement à long terme de la sécurité sociale et des pensions en particulier.

✓ La suppression des taux réduits à l’impôt des sociétés (I.Soc) qui permet aux (gros) indépendants (et profes-sions libérales) de passer en société pour bénéfi cier du taux réduit.

✓ Une taxation plus réaliste des revenus locatifs.

Cette proposition permettrait d’accorder une augmen-tation du salaire net substantielle :

Un travailleur touchant mensuellement le salaire mi-nimum brut (càd 1.335,78€) verrait son salaire mensuel NET augmenté de 83€, soit + 8,3%!

Un travailleur touchant mensuellement le salaire brut moyen (càd +/- 2.750€) verrait son salaire mensuel NET augmenté de 40€, soit + 2,4%!

Pour que la mesure ait un effet immédiat, il faut que le crédit d’impôt soit pris en compte dans le calcul du précompte professionnel. Le salarié verrait ainsi son salaire mensuel moins taxé sans attendre l’enrôlement de l’impôt, c’est-à-dire généralement deux ans.

La TVA à 6% sur le mazout, le gaz et l’électricité

Comme nous l’avons vu ci-devant, les impôts indirects sont injustes parce qu’ils frappent proportionnellement plus les petits revenus que les gros. La hausse excessive des prix de l’énergie se fait particulièrement sentir pour

Salaire brut80% 100% 175% 200%

1.070€ 1.340€ 2.340€ 2.670€

prélèvements obligatoires (% PIB)

Taux d’emploi et prélèvements obligatoires (2004)

Royaume-Uni

nde Allemagne

Norvège

Finlande

FranceBelgique

Suède

Danemark

Un dossier intitulé «Vide l’impôt juste» a été édité à l’occasion du colloque. On peut le commander

pour 1 euro (port compris) aux Equipes Populaires, Rue de Gembloux, 48 à 5002 St Servais (Namur).

Tél: 081/73.40.86 - Fax: 081/74.28.33 Courriel: [email protected]

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10 SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008

> POINT DE VUE

Augmenter le pouvoir d’achat et diminuer la TVA

Avant toute chose, des remerciements s’imposent. Un grand merci à tous les travailleurs qui ont apporté leur soutien à la FGTB lors des élections sociales. Mais également un grand

merci et des félicitations à tous nos candidats qui s’engagent pour défendre les droits et les intérêts des travailleurs.

Il n’est pas encore temps d’aborder les résultats des élections. Pour la prochaine édition de Syndicats, on y verra plus clair. En revanche, en ce qui concerne le pouvoir d’achat, il n’y a aucun doute.

Aujourd’hui il y a deux choses à dire à ce sujet.

Avant tout, il est clair pour tout le monde que le gouvernement n’a pas l’intention de prendre rapidement des mesures en vue d’améliorer notre pouvoir d’achat. Lorsqu’Yves Leterme évoque le sujet, c’est toujours la même rengaine: «Je veux bien faire quelque chose pour les gens, mais le manque d’argent ne permet pas de faire grand chose». Pas besoin d’en rajouter. En effet, il n’y a pas ou peu d’argent qui est libéré dans le budget public pour des interventions et certainement pas pour des interventions palpables. Pourtant, elles sont nécessaires. C’est maintenant que les gens rencontrent des diffi cultés et c’est maintenant qu’il faut y remédier.

Une facture d’énergie ne peut rester impayée pendant deux ans, jusqu’à ce que l’une ou l’autre réforme de l’impôt sur les personnes physiques, brandie actuellement par le gouvernement, ne vienne soulager le contribuable. Nous ne choisissons pas cet exemple par hasard. En effet, parmi la kyrielle de mesures sociales possibles, la réduction de cette facture d’énergie est pour nous une priorité. Cela n’est possible qu’en ramenant la TVA sur l’électricité, le gaz et le mazout de 21% à 6%. Sur une facture de 1.000 euros, cela fait une différence de 150 euros. Un tarif réduit pour un approvisionnement énergétique dont personne ne peut se passer serait d’ailleurs plus que normal. Les bénéfi ces confortables engrangés par les grands producteurs d’énergie peuvent parfaitement être écrémés afi n de compenser la perte de revenus du gouvernement.

Nous ne pouvons tout simplement pas rester les bras croisés. C’est la deuxième grande constatation en matière de pouvoir d’achat. Le coût de la vie, sans cesse grandissant, est un problème très préoccupant, surtout pour les nombreux travailleurs à faibles re-venus. Nous devons faire entendre clairement et vigoureusement qu’il faut intervenir d’urgence. C’est ce que nous ferons durant la semaine d’action du 9 au 12 juin. Nous appelons tout le monde à participer aux manifestations provinciales qui seront organisées en front commun syndical. Il y a alerte rouge et c’est pourquoi il faut agir ensemble.

(19 mai 2008)

Jacques Michiels Alain Clauwaert Secrétaire général Président

> ELUE EN CONSEIL D’ENTREPRISE

Cristina se met tout de suite au boulotComment se sent-on lorsque l’on a été élue par ses collègues aux élections sociales? Et comment se met-on à la tâche, surtout lorsqu’il s’agit d’un premier mandat? C’est ce que nous avons demandé à Cristina Vela-Franco, occupée dans les titres-services et qui vient de décrocher une place au conseil d’entreprise au sein de la société Daoust.

Il est encore trop tôt pour faire un commentaire sur le résultat com-plet de la Centrale Générale – FGTB aux élections sociales. Mais parmi les milliers de délégués syndicaux qui viennent d’être élus, nous pou-vons déjà dégager une première impression! Et quelle impression: Cristina Vela-Franco nous parle à chaud de sa nouvelle mission et elle est bien décidée à prendre di-rectement le taureau par les cornes. Elle habite et travaille à Liège et est pour la première fois membre d’un conseil d’entreprise. Chez Daoust en plus, la société de l’homme qui était, jusqu’à il y a peu, le président de la FEB, la grande organisation patronale. La société Daoust est surtout connue comme agence d’intérim mais elle est aussi active dans le système des titres-services. Pour les titres-services, il s’agis-sait des toutes premières élections. Voyons tout d’abord comment Cris-tina est arrivée dans ce circuit.

Cristina: Je travaille depuis déjà quatre ans dans le système des titres-services, donc depuis le lan-cement du système. Avant cela, j’étais dans le nettoyage chez Lau-renty. Ne me parlez pas trop de cette époque, je préfère ne plus y penser. La charge de travail y était tellement intenable que je suis par-tie. Et c’est ainsi que je suis arrivée dans les titres-services.

Félicitations pour votre siège au conseil d’entreprise. Satisfaite du résultat?

Cristina: Je peux être honnête? Si vous me posez la question, nous aurions pu encore mieux faire. Nous avons décroché deux sièges chez Daoust, le mien et celui de Linda Lebon de la centrale alimen-tation de la FGTB. Personnellement, je regrette que tout le monde ait dû se rendre à Bruxelles pour voter. Attention, des transports étaient organisés, chacun a eu l’occasion de s’y rendre. Mais si les élections

avaient eu lieu ici à Liège, nous aurions eu encore plus de voix de nos collègues. Le jour même des élections, nous n’étions pas suf-fi samment proches des électeurs. Enfi n, comme ça nous le savons pour la prochaine fois.

Quelle est réellement la situation pour les travailleuses du système des titres-services? Faut-il beaucoup de changements?

Cristina: Oh! Beaucoup d’améliora-tions sont nécessaires. J’en citerais deux qui me semblent très impor-tantes. Il y a un problème avec les indemnités de déplacement. Nous sommes souvent sur la route, d’un client à l’autre et les frais que cela engendre ne sont pas suffi sam-ment remboursés. L’employeur doit faire un effort à ce niveau-là.

Une autre priorité pour moi est la nécessité d’avoir un intermédiaire entre le client et nous. Quelqu’un qui aille chez l’utilisateur des ti-tres-services pour voir ce qu’il at-tend précisément de nous avant même que nous ne commencions à travailler. Cette personne pour-rait vérifi er si nous pouvons tra-

vailler en toute sécurité. A l’heure actuelle, vous ne savez jamais où vous débarquez, vous arrivez chez quelqu’un qui peut vous deman-der n’importe quoi. Sans même avoir le temps de réagir, nous nous retrouvons à travailler avec des produits d’entretien nocifs ou à faire l’acrobate pour nettoyer une fenêtre qui se trouve en hauteur. Un intermédiaire permettrait de défi nir clairement à l’avance ce qui est permis et ce qui ne l’est pas.

A présent que vous êtes élue au conseil d’entreprise, qu’allez-vous faire?

Cristina: Ecouter mes collègues. Nous allons commencer par ça. Nous avons déjà invité tout le monde pour une rencontre. A ce propos, notre directeur se montre ouvert, nous sommes dans un bon climat de compréhension. Notre réunion permettra à chacun de dire ce qu’il a sur le cœur. Nous pouvons défi nir ensemble ce à quoi les dé-légués syndicaux doivent donner la priorité. En fi n de compte, c’est pour ça que nous sommes élus, pour être les porte-paroles de nos collègues.

> SECTEUR DE LE COIFFURE

Face aux risques, augmenter la préventionRécemment, l’Organisation Mondiale de la Santé a enfi n reconnu le métier de coiffeur comme étant potentiellement cancérigène. C’est un soulagement pour la Centrale Générale qui tire la sonnette d’alarme depuis longtemps. Et pour cause : le Centre International de Recherche sur le Cancer (IARC) avait pour sa part déjà classé les métiers de la coiffure comme étant des activités probablement cancérigènes.

Selon l’IARC, le principal danger résulterait de l’exposition des travailleurs à certains produits cosmétiques ainsi qu’aux colorants capillaires. On ne fait cependant pas assez le lien entre les ingrédients utilisés dans le secteur et les risques de cancer. Cela ne veut pas dire pour autant que les substances entrant dans la composition de ces produits sont sans danger.

A ce propos, nous tenons à rappeler, qu’en ma-tière d’exposition à des agents chimiques can-cérigènes, l’employeur est tenu de se soumettre à deux obligations majeures. Tout d’abord, il a l’obligation de substituer les substances dan-gereuses par d’autres substances qui ne sont

pas dangereuses ou qui le sont moins pour la santé des travailleurs. Ensuite, la loi prévoit une surveillance de la santé obligatoire de tout travailleur exposé à des substances chimiques préoccupantes.

Outre ces dispositions, l’employeur à le devoir de faire procéder à une analyse de risques des postes de travail par un service interne ou ex-terne. Les résultats de cette analyse de risques doivent notamment permettre de déterminer le type d’examens médicaux auxquels les tra-vailleurs exposés doivent être soumis.

Plus que jamais, la prévention reste la meilleure

arme. C’est pour cette raison que la Centrale Générale travail le actuelle-ment sur l’élaboration d’un «label de qualité» pour le secteur de la coiffure. L’idée est d’attri-buer ce label exclusivement aux employeurs qui ont la volonté de mettre tout en œuvre afi n de permettre à leur personnel un travail sans risques pour leur santé.

Un label de qualité sera bientôt disponible pour les salons de coiffure qui se soucient de la santé de leur personnel.

Cristina Vela-Franco: «Il faut que quelqu’un aille chez l’utilisateur des titres-services afi n de réellement voir quel travail doit être accompli avant même que nous ne commencions à travailler.»

Page 15: Syndicats n°10 23/05/08

SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008 11

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Une commission paritaire pour 100.000 ouvriersLes entreprises qui ne ressortissent pas à l’un ou l’autre secteur sont regroupées dans une commission paritaire complémentaire séparée. Pour les ouvriers et ouvrières de telles entreprises, il s’agit de la CP 100. L’un des objectifs principaux est l’établissement de conditions salariales et de travail minimales. Jusqu’à présent, la CP 100 était restée lettre morte, mais elle est désormais enfin sur les rails.

Si la CP 100 ne fonctionnait pas, c’est que les patrons ne parvenaient pas à se mettre

d’accord pour y désigner leurs re-présentants. Mais ces chamaille-ries les arrangeaient bien, car en-tretemps le comité ne produisait aucune convention collective de travail. Les entreprises n’avaient que les minima légaux, comme par exemple le salaire minimum, à respecter. Une mauvaise chose pour les ouvriers. Sans surprise, de nombreuses entreprises cher-chaient à se placer sous la CP complémentaire 100, alors qu’elles ressortissent en fait à un autre sec-teur. Elles échappaient ainsi à des accords sectoriels plus favorables pour les ouvriers. La pratique était si répandue qu’on lui a trouvé un nom: «CP-shopping».

UrgenceCela aura duré trente ans, mais la CP 100 peut enfi n se mettre au travail. Le président et les re-

présentants patronaux et syndicaux viennent d’être nommés. On peut désor-mais négocier des condi-tions de travail et salariales décentes. La situation de plus de 100.000 ouvriers devrait ainsi être amélio-rée. Ils travaillent dans une petite quinzaine de milliers d’entreprises, dont la plupart compte moins de 20 travailleurs, ce qui renforce encore le besoin d’une commission paritaire

effi cace, garantissant des accords minimums. En effet, les ouvrières et ouvriers de petites entreprises ne peuvent toujours pas compter sur une délégation syndicale afi n d’obtenir de meilleurs accords sala-riaux au niveau de l’entreprise.

Grand nettoyage de printempsNous avons demandé à Werner Van Heetvelde, le secrétaire fédéral de la Centrale Générale qui repré-sente la FGTB au sein de la CP 100, quelles étaient les priorités syndi-cales immédiates. «Il y en a qua-tre» répond-t-il. «Il faut de toute façon faire un grand nettoyage. Les entreprises qui dépendent d’un secteur bien défi ni doivent quitter la CP 100 et rejoindre la commis-sion paritaire qui leur correspond. Les ouvriers concernés n’en seront que mieux lotis, étant donné que toutes les commissions paritaires disposent de conditions de travail et salariales bien établies, contrai-

rement à la CP 100.

C’est également une question de concurrence loyale. Les entreprises ne respectant pas les conditions en vigueur dans leur véritable commission paritaire ne se ren-dent pas uniquement coupables de dumping social, mais aussi de tricherie sur le marché. C’est notre premier constat.

La deuxième priorité, c’est la né-cessité de négocier l’indexation salariale. Aujourd’hui, un ouvrier ne peut que se prévaloir du salaire minimum. Aussi longtemps qu’il gagne davantage que ce salaire minimum, l’employeur n’est pas contraint de l’indexer. On peut ainsi se retrouver des années du-rant avec le même salaire. Compte tenu de la problématique actuelle du pouvoir d’achat, c’est tout bon-nement inacceptable.

Etant confrontés à un grand nom-bre de petites entreprises, nous voulons aussi ménager un espace pour l’établissement de déléga-tions syndicales. Enfi n, comme quatrième revendication, nous voulons que la commission pari-taire veille à la formation adéquate des ouvriers.Mais la première tâche sera de mettre sur la table un projet de CCT en vue d’instaurer l’indexa-tion salariale automatique. Nous sommes curieux de voir la réaction patronale.»

Adaptation des salairesen mai 2008Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er mai 2008. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont men-tionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be.

Werner Van Heetvelde: «Je veux mettre sur la table une CCT d’indexation salariale.»

Mai 2008N° commis-sion paritaire

Secteur Type d’adaptation

Augmentation des salaires

102.01 Petit granit Hainaut

Indexation salaires mini-mum et réels

+ 1%

102.02 Petit granit Liège-Namur

Indexation salaires mini-mum et réels

+ 1%

102.03 Porphyre Indexation salaires mini-mum et réels

+ 1%

102.04 Grès et quart-zite royaume

Indexation salaires mini-mum et réels

+ 1%

102.05 Kaolin et sable

I n d e x a t i o n salaires mini-mum et réels

+ 1%

102.07 Tournaisis I n d e x a t i o n salaires mini-mum et réels

+ 1%

102.09 Chaux-calcaire

I n d e x a t i o n salaires mini-mum et réels

+ 1%

117 Industrie et commerce du pétrole

I n d e x a t i o n salaires mini-mum

Sal. Précédent x 1,004708

322 Intérim Salaire précé-dent intérim d’insertion

+ 2%

327.02 ETA bruxelloi-ses (Cocof)

I n d e x a t i o n barèmes mini-mum et réels

+ 2%

327.03 ETA Région wallonne et Communauté germanopho-ne

I n d e x a t i o n barèmes mini-mum et réels

+ 2%

330 Services de santé

R é m u n é -rations mi-nimums et effectives et rémunération minimum ga-rantie

+ 2%

> LA CP 100 DÉMARRE ENFIN

Page 16: Syndicats n°10 23/05/08

MÉTAL12 SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008

En avant! Les élections sociales ont mis en place dans les en-treprises de nouvelles équipes. Déjà d’importantes échéances nous attendent. Nous n’aurons pas le temps de nous reposer

sur nos lauriers!Des actions provinciales sont à l’agenda du 9 au 13 juin. Elles s’ins-crivent dans une mobilisation qui doit culminer à l’automne en vue des négociations pour un accord interprofessionnel. La FGTB a placé l’été sous «alerte rouge». Les risques pour les travailleurs sont grands et la saison politique sera chaude : contrôle budgétaire, négociations institutionnelles, crise du pouvoir d’achat, discussions à la rentrée sur la liaison des allocations sociales au bien-être, préparation du cahier de revendications en vue des négociations d’un accord interprofessionnel suivies des négociations sectoriel-les… Le plan de route est chargé: les nouveaux élus seront tout de suite dans le bain!La MWB-FGTB peaufi ne pour eux un nouveau programme de formation dont l’objectif est ambitieux: leur donner les meilleurs outils d’analyse de cette société que nous avons l’ambition de transformer.Si tous les résultats des élections sociales ne sont pas encore connus, quelques tendances s’ébauchent. Des succès importants sont en-registrés dans les plus petites entreprises alors que nos résultats dans les bastions ont plutôt tendance à marquer le pas. Quoi qu’il en soit, à l’heure où nous écrivons ces lignes nous sommes en mesure d’annoncer, pour notre organisation, un bon 4 à 7% de plus par rapport à 2004, selon les collèges. C’est historique!Au moment du bilan, nous retiendrons en tout cas que le patronat n’a pas attendu pour dire qui, des organisations en compétition, il fallait redouter. La charge, en pleine campagne électorale, contre la seule FGTB menée par le patron de l’UWE en a été la preuve. Nous n’allons pas le décevoir!L’année dernière déjà, Eric Domb publiait une carte blanche refusant le principe d’élections dans les PME: c’est «le dernier fantasme des démocrates à géométrie variable», écrivait-il déjà. Il stigmatisait dans le même temps la protection des délégués syndicaux, plaidait pour la responsabilité civile des syndicats et réclamait l’instauration d’un service minimum dans les services publics…Cette foi dans le libéralisme ne résiste pas aux faits. Nous som-mes aujourd’hui confronté à des diffi cultés de pouvoir d’achat importantes. Notamment en raison de la fl ambée des produits énergétiques. La libéralisation des marchés de l’électricité et du gaz dont les libéraux de tout poil nous ont «vendu» les bienfaits n’a rien atténué! La concurrence allait faire baisser les prix. Sur nos factures, on attend toujours. C’est notamment pour-quoi, nous serons du 9 au 13 juin dans la rue. Le gouvernement doit prendre des mesures et notamment baisser la TVA sur les produits énergétiques!

Nico Cué Secrétaire Général

Des élections à la mobilisation!

> POINT DE VUE

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Merci pour votre conFiance !Merci pour votre soutien !

A vos cotes

pour vous ecouter

devant vous

pour parer les coups !

-

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-

-

Rapidement décrite, CARWALL est une entreprise spécialisée dans la fabrication de cabines d’engins civils. Elle occupe 400 personnes – employés et ouvriers confondus - et travaille exclusivement pour CATERPILLAR.

C’est peu dire que de qualifi er les résultats engrangés par la FGTB lors des dernières élections sociales de jubilatoires. Nous sortons en effet d’une campagne et d’une année préparatoire au cours de laquelle nous n’avons cessé de parer attaques et coups bas en tous genres.

Une direction d’entreprise qui a grandi en taille mais refuse de gagner en maturité.

Tout est resté chez CARWALL comme du temps où elle comptait 100 travailleurs à peine et travaillait pour JONCKHEERE. Revendue depuis à TIM et fonc-tionnant comme fournisseur exclusif de CATER-PILLAR, nos patrons ne parviennent pas à concevoir que 4 fois plus de travailleurs engendrent non pas 4 fois plus de problèmes mais d’autres problèmes, d’autres besoins,… une autre méthode manage-riale également.

• Il n’est pas normal que la plus grosse entreprise en fabrications métalliques du namurois ne se donne pas les moyens d’une politique de gestion de person-nel digne de ce nom. Il faut en fi nir avec les mesures de copinage qui ne trompent plus personne ou vexatoires qui démotivent tout le monde.

• Il n’est pas normal qu’un travailleur non-syndiqué «pris en fl agrant délit de discussion avec un délégué FGTB» pendant ses heures de travail se voit retirer 5 heures de salaires.

• Il n’est pas normal que des ouvriers aperçus à la machine à café soient ramenés par l’oreille à leur poste de travail!

Nous voulons que ces points soient mis à l’ordre du jour des prochaines réunions à venir. Nous enten-dons les solutionner une fois pour toutes, parce que

nous avons tous à y gagner.

Des règlements de compte aussi futiles qu’épui-sants.

Oui, un membre de notre équipe FGTB a été écarté. Oui, nous en sommes venus aux mains, je n’ai jamais cherché à le cacher. Fallait-il qu’il consacre toute son énergie depuis à casser du Rouge alors que ce même Rouge lui avait tout donner? Fallait-il qu’il en vienne à distribuer courriers et tracts de contestation systématique plutôt que de construction? Fallait-il qu’il s’inscrive en toute dernière minute sur les listes de la CSC en leur promettant la victoire? Non! Ils ont d’ailleurs été battus.

Aujourd’hui, seul le jugement de travailleurs compte à nos yeux. Et ce jugement est tombé. Ils ont non seulement soutenu la FGTB mais surtout maintenu notre leadership au sein de l’entreprise.

Nous entendons dès demain faire souffl er sur CARWALL un vent de renouveau dans les menta-lités.

La victoire est encore plus belle lorsque la lutte a été acharnée et qu’on s’est battu contre des adversaires qui ne respectaient aucune règle.

Plus que jamais motivé.

Eric MARES pour la

délégation FGTB

La force de la conviction

Ce 14 mai 08, se tenait à Brus-sels Expo, la deuxième édition de l’Ele tro Challenge, le concours national pour les élèves en élec-tricité.

L’Ele tro Challenge a rassemblé pas moins de 286 élèves venus des quatre coins du pays dont 28 d’entre eux se sont affrontés en fi nale.

C’est FORMELEC, le centre de formation de ce secteur (géré paritairement par les organisations patro-nales et syndicales) qui se charge de l’organisation de cet évènement. Via ce concours, les orga-nisateurs entendent jeter un pont de manière ludi-que entre l’enseignement et le marché du travail.

Félicitations à Sébastien Andrien du CEFA de Visé (à gauche sur la photo) qui rem-porte l’épreuve de l’ «électricité industrielle» .

FORMELEC a offert à toutes les éco-les et aux centres de formation par-ticipants, des chèques à valoriser

en achat de matériel.

FORMELEC ET L’ENSEIGNE-MENT s’engagent à intensifi er leur collaboration:

IL est essentiel de voir arriver plus de jeunes talents sur le terrain afi n de combler les pénuries de

main d’œuvre, c’est pourquoi les représentants des partenaires so-ciaux et des différents réseaux de l’enseignement ont confi rmé leur engagement de collaboration en si-gnant une convention de collabora-tion, en présence des représentants

des ministres Dupont, Tarabella et Vandenbroucke.

Cette convention de collaboration défi nit les grandes lignes d’un par-tenariat ayant pour but d’améliorer, tant qualitativement que quantita-tivement, le système de formation dans le secteur des électriciens, ce

qui permettra:

- de rapprocher les mondes de l’enseignement et des entreprises;

- d’améliorer la mise en adéquation entre les com-pétences professionnelles requises et les programmes de formation;

- d’augmenter le nombre de places de stage de qualité;

- de mieux répondre, au ter-me de formation des jeunes, aux emplois proposés par le secteur et aux fonctions diffi ciles à pourvoir;

- d’augmenter ainsi les chan-ces d’emploi des jeunes au terme de leur formation.

Le secteur offrira également aux jeunes la possibilité de décrocher gratuitement leur certifi cat VCA (sécurité).

Ele tro Challenge 2008 deuxième édition!

Page 17: Syndicats n°10 23/05/08

SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

> POINT DE VUE

Félicitations!L

’ensemble de nos candidats a obtenu un ré-sultat excellent aux élections sociales. Nous les félicitons et les remercions.

Presque tous les résultats étaient connus au mo-ment de la rédaction de cet article. Ils démontrent que nous réalisons un progrès global de 2% en votes et de plus de 3% en mandats!

Pour l’ensemble des secteurs, notre centrale obtient presque 42% des votes, ce qui égale le résultat record des avant-dernières élections qui se sont tenues en 2000. Dans certaines entreprises, les résultats sont plutôt étranges. La plupart sont bons, mais certains résultats sont – nous l’admettons franchement – moins brillants pour des raisons bien diverses. Nous devrons faire là un peu plus d’efforts.

Notre progrès se fait entièrement au dépens de la CSC, tandis que le syndicat libéral maintient un statu quo. Bien que notre organisation soit et reste partisane de la coopération avec d’autres syndicats, il s’avère qu’il est opportun de défendre nos propres cahiers revendicatifs. Cela nous permet de mettre des accents spécifi ques à la FGTB qui sont appréciés par les ouvriers.

Le pouvoir d’achat, l’emploi et la qualité du travail, voilà les thèmes qui nécessitent toute notre atten-

tion et notre engagement au cours des années à venir. Au cours de la campagne électorale, nous avons fait un nombre de promesses concrètes. Nous devrons bien évidemment travailler dur afi n de les réaliser.

Nous félicitons encore une fois nos candidats et nous remercions les électeurs qui nous ont donné leur confi ance.

Donald WittevrongelPrésident

Entretien du textile: lutte contre le travail par forte chaleur!Au cours des dernières négociations sectorielles dans le secteur de l’entretien du textile, la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant a demandé des solutions pour le problème du travail par forte chaleur. Beaucoup de travailleurs qui sont occupés dans les blanchisseries y ont affaire et insistent, à juste titre, sur des solutions structurelles.

Cela a mené à la création d’un groupe de travail paritaire qui a été coordonné par l’IREC, l’ins-titut pour la formation et les re-cherches dans la confection et l’entretien du textile.

Ce groupe de travail a effectué une étude et une enquête dans les entreprises, dont les résultats sont repris dans un rapport. Ce rapport comprend également un nombre de recommandations. Il n’a toutefois pas encore été pris offi ciellement en considération par la commission paritaire. En effet, la discussion de ce rapport, ainsi que la décision qui devait être prise à ce sujet, a été reportée puisque le Conseil Supérieur pour la Prévention et la Protection au Travail développe une nouvelle législation en matière des am-biances thermiques au travail.

Bien que les recommandations qui sont reprises dans ce rapport ne sont pas contraignantes, elles peuvent servir de directive afi n de démarrer un débat au sein du Comité pour la Prévention et la Protection au Travail pour trouver des solutions au problème de la chaleur au travail!

Les recommandations du groupe de travail sont les suivantes:

• Les membres de chaque CPPT du secteur peuvent être infor-més au sujet des résultats de cette enquête. Cela peut étayer les discussions sur le thème du travail par forte chaleur au sein des entreprises. Ils permettent

en effet de considérer la problé-matique au sens large de sorte que l’on puisse plus facilement trouver des solutions.

• Le groupe de travail considère le rapport de feed-back comme une impulsion en vue d’une dis-cussion de ce thème au sein des organes de concertation et ce, pendant une période au cours de laquelle le problème du tra-vail par forte chaleur ne se pose pas (encore). C’est donc une oc-casion d’anticiper des situations problématiques éventuelles qui pourraient se présenter dans les prochains mois printaniers et estivaux.

• Les résultats de l’enquête en tant que tels montrent qu’il existe un manque de clarté dans bon nombre d’entreprises en ce qui concerne les plans de préven-tion. Cela ressort notamment du manque de consensus en-tre les différents membres d’un même comité dans plusieurs entreprises. Une meilleure com-munication à propos des plans de prévention dans les entrepri-ses est dès lors une prochaine recommandation.

• Il ressort que le travail par forte chaleur dans de nombreuses entreprises ne constitue pas un thème abordé dans les plans globaux de prévention. A nou-veau, notre tour de table et le rapport de feed-back donnent une impulsion non seulement pour aborder le thème du tra-vail par forte chaleur mais aussi pour l’insérer de manière struc-

turelle dans les plans. Nous dis-posons d’exemples provenant d’entreprises qui le font et que nous pourrions communiquer aux comités des entreprises qui ne l’appliquent pas encore. On peut éventuellement établir un modèle à cet égard.

• Dans l’analyse des résultats et des discussions sur les éventuel-les recommandations, les mem-bres du groupe de travail ont constaté que la ‘mesure de la température’ constitue toujours un goulet d’étranglement. Tant qu’il ne sera pas clairement éta-bli comment prendre la mesure et/ou que le matériel ne sera pas mis à disposition, chaque scénario sera un effort inutile. Le problème du travail par forte chaleur doit dès lors être exa-miné dans le cadre plus large de la problématique de préven-tion. Les membres du groupe de travail sont d’avis que les règles actuelles concernant l’approche du travail par forte chaleur sont trop compliquées.

Les problèmes qui se posent suite à la chaleur au travail ne peuvent pas être ignorés. Les travailleurs en sont littéralement malades, ce qui mène à une baisse du rende-ment pour les employeurs. Une raison de plus donc pour les deux parties de coopérer à une ges-tion effi cace du problème. Les recommandations de ce rapport peuvent en tout cas donner une impulsion à une discussion né-cessaire et utile.

Indexations

LinSuite à une indexation, les salaires augmentent de e0,0744 à partir du 5 mai 2008. Voici les nouveaux barèmes:

Groupe salarial Fonction Salaire

Doubleéquipe + 8,41%

Equipede nuit

+ 31,60%

Groupe 1

Salairede base

Teillage fi bre courte/pâtés

10,8293 11,7400 14,2514Teillage pailles de linConduire la ligne feutreConduire presse balles

Groupe 2

Base+ 2%

Conduire la peigneuse/opérateur

11,0459 11,9749 14,5364

Conduire les cardes/cardes-briseusesConduire les bancs d’étirage/bancs d’étirage mélange de couleursConduire bobinoirs semi-automatiqueConduire machine peignageApporter des ballesConduire les bancs à brochesConduire bobinoirs manuellement

Groupe 3

Base+ 3%

Conduire mélangeurs

11,1542 12,0923 14,6789

Conduire l’effi locheuseConduire bobinoirs automatiqueConduire chariot élévateurSéchage bobines d’alimentationConduire open-endConduire ligne feutre (res-ponsable de processus)

Groupe 4

Base+ 10%

Magasinier11,9122 12,9140 15,6765Filage au sec

Filage au mouillé

Groupe 5

Base+ 15%

Régler machines/mécanicien

12,4537 13,5011 16,3891Entretien général électricitéEntretien général mécanique

Groupe 6

Base+20%

Contremaître (personnel de maîtrise) 12,9952 14,0881 17,1017

Chiffons

Les salaires augmentent de 2% à partir du 5 mai 2008 suite à une indexation. Les nouveaux barèmes sont les suivants:

Groupe salarial 1 e 11,6780Groupe salarial 2 e 11,1455Groupe salarial 3 e 10,8491Groupe salarial 4 e 10,7852Groupe salarial 5 e 10,1145Groupe salarial 6 e 9,9552

Titres-servicesLes salaires dans le secteur des titres-services augmentent de 2% à partir du 1er juin 2008. Voici les salaires minimums:

Ancienneté après Salaire minimum0 mois e 9,291 an e 9,662 ans e 9,78

Page 18: Syndicats n°10 23/05/08

ALIMENTATION-HORECA-SERVICES14 SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008

Merci aux militants: une belle victoire aux élections sociales!Les résultats reçus (près de 90% au moment de la rédaction de cet article) promettent une belle victoire aux élections sociales 2008 pour notre Centrale.D’un point de vue général, la FGTB-HORVAL gagne 1,95% de sièges au Conseil d’Entreprise tandis que la CSC en perd 2,96% et la CGSLB en gagne 1,01%. Nous progressons également dans les CPPT: + 1,47% de sièges pour notre Centrale et la CSC en perd 2,24% et la CGSLB en gagne + 0,76%.La tendance des dernières élections se confirme donc: la FGTB-HORVAL progresse!Au niveau des secteurs et sur base de ces données provisoires, on remarque que l’industrie alimentaire réalise de très bons résultats (+2,2%), ainsi que l’horeca (+1,5%). Au moment de la rédaction de cet article, nous ne disposons pas encore des résultats des grandes entreprises du secteur du commerce alimentaire.

DELI XL: Une belle victoire!Tant pour le CE que le CPPT nous avons obtenus 2 mandats FGTB contre 1 mandat CSC. Nous avons gagné les élections sociales 2008 grâce à un travail de tous les instants qui a débuté il y a 4 ans Sans faire de vaines promesses, avec une équipe de délégués soudée et unie tous les jours, et surtout grâce à la confi ance que nous avons pu instaurer auprès des travailleurs(ses), ceux-ci /celles-ci ont pris la bonne résolution de nous reconduire pour les 4 années à venir de manière à pouvoir continuer le travail que nous avons entrepris dans notre entre-prise, et ce, dans l’intérêt de tous nos camarades de DELI XL Merci à tous et à toutes

Nos candidats au Conseil d’Entreprise

UNIFINE Elections Sociales 2008 Chapitre III, la planète ROUGE!!!Depuis nos premières élections sociales de 2000, les jalons de notre régio-nale CCMBW étaient posés dans notre entreprise… situation convaincante en 2004 et optimisée le 8 mai 2008!

Grâce à une équipe dynamique de délégués et militants, avide d’une excellente représentation des travailleurs, d’un support logistique irré-prochable de nos instances directes, d’une aide des plus profi tables de propagande, nous avons obtenus un score de 6 mandats FGTB contre 1 mandat CSC!

Tout ce travail mérite un seul salaire: la confi ance des travailleurs en une nouvelle équipe soudée!

FGTB n°1

Après le confl it de 2006 qui a opposé Parc Paradisio à la FGTB, après les propos dénigrant sur la FGTB tenu par le patron de Paradisio, Eric DOMB, président de l’Union Wallonne des Entreprises, les travailleurs ont renouvelé leur confi ance en leurs délégués et en la FGTB en leur donnant une majorité absolue.Non monsieur DOMB, «la concertation n’immobilise pas»!La FGTB espère que le souriant patron de Parc Paradisio pourra durant ces 4 prochaines années travailler avec les délégués (représentants du personnel), mais aussi avec la FGTB pour améliorer les conditions salariales de SON personnel et user de son infl uence pour que enfi n la CP 333, CP des attractions touristiques puisse réellement se structurer pour améliorer et unifi er les conditions de travail du secteur.

INBEV 2008Résultats élections sociales

Nous venons de vivre une véritable révolution sur les berges de la Meuse à Jupille.

En effet depuis de nombreuses législatures sociales, les organisations syndicales: Rouge, Verte et dans une moindre mesure Bleue, se livrent à un véritable coude à coude. Tantôt une progresse de quelques points en voix, la fois suivante c’est l’autre.Mais cette fois-ci, il vient d’y avoir un véritable trem-blement de terre dans le fi ef de Charlemagne: La FGTB vient de remporter une victoire que l’on peut qualifi er d’HISTORIQUE et comptera pas moins de 5 élus ouvriers dans chaque organe CE et CPPT, alors que la CSC n’en aura qu’ 1.Cette victoire est le fruit d’un travail au quotidien et en EQUIPE. Celle-ci a dû être remaniée, suite au départ à une prépension bien méritée de plusieurs de nos collègues délégués, d’autres ont quitté le site. Nous tenons à les remercier tous car ils en ont fait partie intégrante et c’est aussi leur VICTOIRE.Nous osons espérer que ce n’est que le début d’un long processus qui nous permettra, peut-être, de faire encore mieux dans 4 ans.Après les festivités, la joie et le bonheur, il est temps de nous remettre au boulot.Ensemble, on est plus forts!

LA DELEGATION SYNDICALE FGTB INBEV JUPILLE

Nos candidats au CPPT

Nos candidats au CPPT

Nos candidats au Conseil d’Entreprise

PARADISIO 3/0/0/ pour la FGTB

Félicitations!

«VAMOS» ou encore «COME A CASA» fait partie du groupe TERBEKE, à Wanze. Nous sommes spécialisés dans la production de lasagnes.

Cette année, nous sommes parvenus à convaincre les tra-vailleurs de Terbeke Wanze de voter majoritairement pour nos candidats, cela fait 8 ans que nous attendions cela. Merci avant tout aux électeurs qui nous font confi ance. Depuis sa création en 1996, notre délégation syndicale travaille d’arrache pied pour améliorer les conditions de travail et de rémunérations des travailleurs. Nous avons su nous montrer effi caces dans divers dossiers collectifs et individuels. Nos perpétuelles demandes d’engagement ont permis d’obtenir des contrats pour de nombreux intérimaires.

Durant cette législature, nous pouvons dire sans hésiter qu’il y a eu une nette progression sur le terrain social. Tels des jardiniers, nous avons désherbé sentiers et al-lées, le sol a été semé, fertilisé par nos soins, nous avons repoussé jusqu ‘a présent les liserons de la fl exibilité et les ronces de la modération salariale tant prêchés par nos directions.

Malheureusement, nous avons été dépouillés durant huit ans de notre récolte, nous avons été victime: de notre travail effectué dans l’ombre des réunions, des inspections sociales négligentes, la juste communication au personnel alors que nous sommes depuis toujours les initiateurs du terrain social de notre entreprise. Un sentiment de frustration aurait pu nous faire baisser les bras mais nous avons persévéré dans nos initiatives, sachant qu’un jour ou l’autre les travailleurs découvriraient qui veillait à leurs intérêts.

Lors des élections du 8 mai, nous avons proposé aux travailleurs une équipe jeune, épaulée par les plus anciens, particulière-ment motivée et diversifi ée. Notre succès est un travail progressif et sans relâche avec une bonne communication cette fois En voici le résultat.

Malgré un collège commun avec les employés exclusi-vement représentés par les verts, ce qui sous-entend un éventuel désavantage d’une dizaine de voi avant même de commencer les votes, nous avons fait la différence et renversé la tendance. Dans les deux instances nous avons 3 mandats ouvriers sur 5. Le rapport de force que nous allons maintenant opposer à la direction avec une telle équipe, sera inévitablement profi table à l’ensemble des travailleurs.

La délégation syndicale FGTB

C.E. Terbeke Wanze10080604020

01991 1995 2000 2004 2008FGTB Voix CSC voix

C.P.P.T. Terbeke Wanze10080604020

01991 1995 2000 2004 2008FGTB Voix CSC voix

La FGTB,une couleur qui gagne!

Nos candidat(e)s 2008 avec le permanent Yves Demeuse

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SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

> SÉRIE: TOUR D’HORIZON DES SECTEURS

Non-marchand: un secteur plein d’opportunités

Dans ce numéro, nous entamons un parcours de l’ensemble des secteurs de l’économie. Il nous amènera à rencontrer tous les responsables fédéraux du SETCa. Première étape: le Non-marchand. Toujours plus de personnes travaillent dans ce domaine. Dans les associations, par exemple, l’emploi y a crû 2,5 fois plus rapidement que dans le reste de l’économie, au cours des dix dernières années. Très diversifié (voir encadré), le Non-marchand se trouve en pleine professionnalisation. Tour d’horizon avec André Langenus et Christian Masai, secrétaires fédéraux.André Langenus: La négociation, chez nous, n’est pas un tête à tête mais un ménage à trois: nous ne devons pas seulement amener l’employeur à la table de négo-ciations, mais aussi les pouvoirs publics. Comme ceux-ci apportent une part importante de subsides, ils sont inévitablement impliqués dans les négociations. C’est une situation qu’on ne retrouve nulle part ailleurs dans des négociations sociales. Conséquence directe: les négociations ont lieu à plus long terme. D’abord avec les différen-tes autorités, ensuite avec les em-ployeurs.

Christian Masai: Il se passe parfois 5 ans entre l’idée et la réalisation. En 2005, nous avons obtenu une prime de 300e, mais les travailleurs ne la percevront à 100% qu’en 2010. Nous avons acquis une hausse sa-lariale de 1%, une «aumône» qui était vraiment «tout juste»…

AL: …Et qui n’est donc pas du tout en rapport avec l’augmentation du coût de la vie observée entre-temps. Le pouvoir d’achat sera donc une des composantes es-

sentielles du prochain round de négociations.

La question du pouvoir d’achat est-elle plus sensible dans le non-marchand que dans les autres secteurs?

CM: Bien entendu, les travailleurs doivent gagner suffi samment d’ar-gent. Il faut bien dire qu’ils sont en général assez mal lotis. Mais les employeurs titillent la corde sensible, sur le mode «il faut savoir faire des sacrifi ces et se contenter de ce que l’on a pour mieux servir nos publics». Comme syndicat, nous sommes convaincus que la valeur sociale des travailleurs du non-marchand doit équivaloir celles des autres travailleurs. Il faut donc résorber le fossé avec les salaires du reste de l’économie. Celle-ci améliorera l’attractivité du secteur.

Quels sont les autres moyens d’améliorer cette attractivité?

AL: Certainement en améliorant les conditions de travail, réputées pour leur dureté. Bien entendu, les

employés se mobilisent autour d’un idéal, d’un pro-jet social. Néanmoins, trop souvent, la hauteur des salaires n’est pas en juste proportion avec la pénibi-lité. C’est dur quand la pres-sion morale reste impor-tante, quand les horaires sont irréguliers, avec des nuits, des week-ends, des services coupés, beaucoup de fl exibilité et des risques de burn-out. Se pencher sur

ces questions, c’est augmenter la motivation des travailleurs et don-ner l’envie à d’autres de rejoindre le non-marchand, ce qui devient indispensable vu notamment le vieillissement de la population.

En quoi le SETCa y contribue t-il?

AL: Deux exemples concrets: le «Projet 600» et la règle des «2-4-6». Le premier projet vise augmenter l’affl ux de personnel qualifi é sur le marché du travail. Au départ, nous voulions donner la possibilité à 600 travailleurs non qualifi és du sec-teur de suivre une formation d’in-fi rmier. Cela signifi e pour eux que, durant 3 ans, ils peuvent désormais retourner sur les bancs de l’école 10 mois par an tout en conservant leur salaire. L’employeur reçoit par ailleurs les moyens nécessaires pour remplacer provisoirement le travailleur.

Cette manière de travailler a plu-sieurs avantages: les gens connais-sent déjà le secteur de long en large, ils ont la chance de pouvoir donner à leur carrière une nou-velle orientation. Par ailleurs, nous pallions en partie ce manque de personnel. Entre-temps, ce sont plus de 2.000 personnes qui de cette manière sont retournées sur les bancs de l’école. Ce projet de-vrait même être approfondi par le gouvernement actuel. Nous avons déjà pu convaincre la ministre Onkelinx de l’utilité de ce projet. Espérons qu’elle pourra faire de même auprès de ses partenaires gouvernementaux.

CM: La règle des 2-4-6 s’applique à retarder les départs du secteur. Y travailler est parfois particulière-ment éprouvant, aussi bien d’un point de vue physique que mental. Le personnel envisageait donc de plus en plus tôt la (pré-) pension ou partait, tout simplement. Nous avons obtenu que les travailleurs de 45, 50 et 55 ans puissent préten-dre à une diminution du temps de travail de respectivement 2, 4 et 6 heures par semaine. Cela nous

Focus sur les prépensionsEviter un licenciement sec et quitter plus tôt la vie active, tout en bénéfi ciant de conditions plus favorables comme un complément aux allocations de chômage. Voilà ce que permet la prépension, dans le secteur privé uniquement.

Fin 2005, le Pacte des générations, a brisé les règles existantes. Le Pacte, critiqué par la FGTB et le SETCa, a retardé l’âge de la prépension, durci les conditions de carrière et obligé toute une série de travailleurs âgés à rester disponible sur le marché du travail. Le système reste intéressant pour les employeurs car il transfère le coût sur la collectivité. Mais il l’est moins pour les travailleurs, notamment pour les femmes aux carrières incomplètes.Pour faire le point sur les aspects pra-

tiques de ce système, le SETCa publie aujourd’hui le premier numéro de Fo-cus, sa nouvelle publication thématique intersectorielle.

Dans un beau format carré de 64 pages destiné aux militants, le Focus dresse un panorama technique détaillé des conditions et systèmes de prépensions: conventionnelle d’une part, pour les entre-prises en diffi culté ou en restructuration d’autre part.

Comment calculer l’âge de la prépen-sion? Quels sont les droits et obligations des prépensionnés? Peut-il s’installer à l’étranger? Un travailleur à mi-temps peut-il prendre une prépension? Les rè-gles, agrémentées de nombreux exem-ples chiffrés, apporteront aux militants de précieux renseignements. Précieux mais accessibles: le Focus «Gros plan sur les prépensions» est disponible en ligne sur www.setca.org et dans les régionales.

Un secteur diversifi éLes institutions du Non-mar-chand ne sont pas là pour faire du profi t. Bien qu’elles ne re-lèvent pas directement des services publics, elles forment un secteur de services privé subventionné, doté d’un large éventail de préoccupations et d’objectifs sociaux. C’est dans ce contexte que le SETCa est actif. Le Non-marchand est très di-versifi é. Il concerne la santé (hôpitaux, maisons de soins…), les maisons de repos pour per-sonnes âgées, les personnes handicapées, différents servi-ces d’aide, mais également les associations du socioculturel, l’enseignement et l’économie sociale. Citons encore l’offre variée dans l’accueil de l’en-fance via les crèches et les accueillantes d’enfants.

Surplombant ce panorama, vient notre structure fédé-rale, avec les répartitions de compétences aux différents niveaux de pouvoir.

Parallèlement aux négocia-tions de conventions collec-tives de travail classiques (et à l’application effective de ce qui est convenu), il faut ajouter une attention permanente au lobbying politique et à l’action syndicale à chaque niveau. La concertation est toujours tri-partite: les employés se retrou-vent non seulement en face des employeurs mais aussi en face des instances politiques qui déterminent les budgets.

Les principales commissions paritaires:

330, 331 et 332: aide sociale etsoins de santé, respectivement fédéraux, fl amands et enfi n francophones et germano-phones.

319: établissements et servi-ces d’éducation et d’héberge-ment

318: aides familiales et aides aux seniors

329: socioculturel

327: entreprises de travail adapté et ateliers sociaux

mène donc à 12, 24 et 36 jours par an, sans perte de salaire. L’em-ployeur perçoit également une compensation pour que ces per-sonnes soient remplacées et que la charge de travail n’augmente pas inutilement. Et cela porte ses fruits: l’ancienneté moyenne est de 2 ans plus élevée qu’elle ne l’était en 2000.

Quels sont les spécifi cités du SETCa dans la défense des tra-vailleurs du non-marchand?

AL: Comme socialistes, nous res-tons très attachés à la défense de la sécurité sociale. Augmenter les salaires ne doit pas conduire à di-minuer les cotisations sociales. La solidarité passe entre autre par une alimentation correcte de la sécurité sociale pour assurer nos allocations, indemnités et pensions de demain. Même si la pression est grande, il faut se battre pour que la partie brute des salaires reste importante. Dans ce sens, le SETCa regarde avec vigilance les systèmes tels que le Maribel. D’un côté, ce système de subsidiassions de pos-tes de travail doit aussi bénéfi cier au secteur social. De l’autre, comme le Maribel induit une exonération de versements à l’ONSS, il scie un peu la branche sur laquelle notre sécu est assise. Ce système de di-minution de charges salariales est organisé dans le Non-marchand de telle sorte qu’il a créé 20.000 em-plois en dix ans en réinvestissant les subsides au lieu de les verser à des actionnaires.

CM: Nous sommes exigeants et garants de principes stricts que nous défendons jusqu’au bout. Tout d’abord, nous défendons la qualité de l’emploi. Remettre des gens au travail ne suffi t pas. Il faut aussi leur donner de bonnes condi-tions de travail, de rémunération et de formation. Nous cherchons aussi l’équité: quand on négocie pour les travailleurs d’un même sous-secteur, on cherche des avan-cées pour tous plutôt que des ac-cords pour seulement quelques fonctions.Christian MASAI à gauche

et André LANGENUS à droite

Page 20: Syndicats n°10 23/05/08

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°10 • 23 MAI 2008

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Les élections sociales 2008 sont terminées. Au moment où vous lirez cet article, le service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale aura publié les premiers résultats offi ciels. À l’heure d’écrire le présent article, nous avions évidemment déjà un aperçu de ces résultats. Certes pas encore complet, mais tout de même suffi sant que pour tirer déjà de premières conclusions.

Nous pensons pouvoir dire que le SETCa progresse à nouveau. En termes de

voix et encore un peu plus au niveau du nombre de mandats obtenus.

Cela signifi e que ci et là, nous avons décroché des mandats sans avoir à passer par des élections, parce que nous étions le seul syndicat à introduire des listes de candidats. C’est certainement le cas pour les mandats jeunes et cadres. Mais notre bon score dans les entre-prises où de nombreux mandats pouvaient être répartis constitue une autre explication.

Non seulement, les chiffres absolus sont meilleurs, mais notre pour-centage par rapport aux autres syndicats progresse lui aussi. Il est évident que nous faisons un nouveau bond en avant dans le non-marchand (hôpitaux, maisons d’éducation, maisons de repos, etc.). Force est de reconnaitre que no-tre retard y reste important, mais notre nouvelle belle progression (après celles de 2004 et de 2000) incite nos membres dans ce sec-teur à poursuivre sur cette voie et à réaliser à nouveau un grand

pas en avant lors des prochaines élections.

Dans le secteur du commerce, nous étendons notre position majoritai-re globale. Nous conservons notre large majorité chez Carrefour, Brico, Inno, Hema, Cora, Match et H&M. Nous la renforçons encore chez Delhaize et pour la première fois de l’histoire, nous devenons l’orga-nisation majoritaire chez Colruyt (avec les collègues de la centrale de l’Alimentation) et Lidl. Nous reve-nons à la même hauteur chez C&A et Media Markt, tandis que nous restons le principal syndicat chez Aldi. Nous réalisons également de beaux résultats dans d’autres petites et grandes entreprises de vente au détail (commerces non-alimentaires spécialisés).

Dans la CPNAE désormais, nous obtenons petit à petit une re-présentation dans tous les sous-secteurs. La progression dans les nouveaux secteurs des services (centres d’appel, informatique, consultance) nous donne de l’es-poir pour le futur.

Dans le secteur logistique (trans-port, centres de distribution, bu-reaux maritimes), l’avancée avec

les collègues de l’UBOT est plus que signifi cative. Il s’agit ici aussi d’un secteur d’avenir où nous avançons vers une position majoritaire.

Dans le secteur information et communication, la majeure par-tie des travailleurs se situe dans la CP130 (industrie graphique – ouvriers). Le résultat peut égale-ment y être qualifi é de bon.Nos candidats employés dans le secteur industriel obtiennent de beaux résultats eux aussi avec les collègues des autres centrales de

la FGTB.Dans le secteur des fi nances (ban-ques, assurances et apparentés), le résultat est variable. Il n’y est pas si aisé de dégager une tendance. Nous ne manquerons pas de pour-suivre l’analyse et d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

Nous remercions les centaines de milliers d’employés qui ont voté pour nous. Nous ne trahirons pas leur confi ance et continuerons de nous engager pour défendre leurs intérêts au mieux et négocier de

meilleures conditions de travail et de rémunération.

Tous nos élus, anciens et nouveaux, se tiendront immédiatement prêts à cet égard, en juin, lors de la se-maine d’action pour arracher des mesures en matière de pouvoir d’achat de la part du gouverne-ment et à l’automne, pour défendre la solidarité lors des négociations interprofessionnelles.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente Président