Surveillance des septicémies à l’hôpital en Belgique · disponible pour 55% des SEP associées...

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1 Rapport annuel 2013 Données 2000 - 2013 Surveillance des septicémies à l’hôpital en Belgique OD Santé Publique et Surveillance Infections liées aux soins et antibiorésistance Dr Naïma Hammami [email protected] Rue J. Wytsman 14 |1050 Bruxelles | Belgique www.wiv-isp.be

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Rapport annuel 2013

Données 2000 - 2013

Surveillance des septicémies à

l’hôpital en Belgique

OD Santé Publique et Surveillance Infections liées aux soins et antibiorésistance Dr Naïma Hammami [email protected] Rue J. Wytsman 14 |1050 Bruxelles | Belgique www.wiv-isp.be

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Infections liées aux soins et antibiorésistance | Avril 2014 | Bruxelles, Belgique Editeur responsable : Dr Johan Peeters, Directeur général | Rue J. Wytsman 14 | 1050 Bruxelles N° de référence interne : PHS/2014/022 N° de dépôt: D/2014/2505/37 ISSN : 2295-8711

Auteurs : Dr Naïma Hammami Dr Marie-Laurence Lambert Contact : [email protected]

Le projet est financièrement soutenu par Service Publique Fédéral Santé Publique, Sécurité de la Chaine Alimentaire et Environnement, la Communauté Flamande (dans le cadre du Projet d’Indicateurs Flamand – VIP2), la Fédération Wallonie – Bruxelles Santé.

La Science au service de la Santé Publique, de la Sécurité de la chaîne alimentaire et de l'Environnement.

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Remerciements Les auteurs tiennent à remercier les membres du groupe de travail « des septicémies à l’hôpital » et à Sylvanus Fonguh pour leurs contributions dans de développement des révisions du nouveau protocole et à l’outil de recueil de données qui ont contribué au bon déroulement de la surveillance des septicémies à l’hôpital.

© Institut Scientifique de Santé Publique | Wetenschappelijk Instituut Volksgezondheid (WIV-ISP), Bruxelles 2011.

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Liste des abréviations

AB Antibiothérapie

adm. Nombre d’admissions

BMR Bactéries multi-résistantes

BSI Blood stream infection (septicémie)

CAR Carbapénème

C3G Céphalosporine de la 3ième génération

CLA-BSI Central Line-Associated Blood Stream Infection (septicémie associée à un CVC)

CVC Cathéter vasculaire / veineux central

CR-BSI Central line Related Blood Stream Infection (septicémie liée à un CVC)

EARS-Net European Antimicrobial Resistance Surveillance Network (ECDC)

ECDC European Centre for Disease Control, Stockholm, SE

E. coli Escherichia coli

ESBLE Entérobactéries productrices de bétalactamase à spectre étendu

ET Endotracheal tube (tube endotrachéal)

G-BAC Gram bacilli

gly Glycopeptide

HC Hémoculture

I Intermédiaire (résistance)

j Jours

LOS Lenght of stay (durée de séjour)

méti méticilline

mo Microorganisme

MRSA Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline

NSIH National Surveillance of Infections in Hospitals (www.nsih.be), Belgium

pj. Patients-jours, jours d’hospitalisation

PPS-HAI & AB

Point Prevalence Survey of Healthcare-associated infections and Antimicrobial use in European acute care hospitals

Q Quarter = trimestre (3 mois)

R Résistant

SCN staphylocoque à coagulase négative

SEP (Surveillance de) Septicémies (à l’hôpital)

SSI Surgical Site Infections (Infections du Site Opératoire)

STRHCG Autres Streptocoques hémolytiques (C, G)

USI Unité de Soins Intensifs

VRE Enteroque résistant à la vancomycine (Vancomycine resistant enterococcus)

WIV-ISP Wetenschappelijk Instituut Volksgezondheid-Institut Scientifique de Santé Publique

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RÉSUMÉ Au cours de l’année 2013, 109 sites hospitaliers ont participé au moins 3 mois par an (minimum requis) au programme de surveillance des septicémies (SEP) à l’hôpital. Ceci représente une nette augmentation par rapport aux années antérieures. Cela peut s’expliquer par une révision du protocole (mise en œuvre en 2013), mais aussi une décision politique qui rendra obligatoire par les hôpitaux le rapportage de certains indicateurs fournis par cette surveillance, dans le cadre du projet d’indicateurs de qualité dans les hôpitaux au niveau fédéral. Ceci souligne la priorité donnée à la prévention des infections acquises à l’hôpital et la faisabilité de la surveillance. En 2013, 5.316 épisodes de SEP acquises à l’hôpital ont été rapporté; soit une incidence moyenne de 5,9 septicémies/1.000 admissions et 8,2/10.000 patient-jours (pj.). L’incidence des SEP acquises dans les unités de soins intensifs (USI) était de 17,2/1.000 admissions USI et 39,1/10.000 pj. USI. Bien que l’incidence soit plus élevée à l’USI, 79% des épisodes sont acquis dans une autre unité. Ces incidences semblent stables de 2000 à 2013, mais la variabilité dans le nombre d’hôpitaux contribuant des données par an, rend difficile l’interprétation des tendances annuelles au niveau national. Un micro-organisme (mo) pathogène a été isolé dans 85% des épisodes SEP et la proportion des septicémies pour lesquelles seulement des contaminants de la peau ont été isolés, diminue de 2000 à 2013. L’incidence spécifique des SEP à E. coli acquises à l’hôpital a augmenté de 1,2 en 2000 à 2,0/10.000 pj. en 2013. Pour Klebsiella pneumoniae elle passe respectivement 0,3 à 0,6/10.000 pj. L’incidence des septicémies associées à un cathéter central était de 2,2/10.000 pj. en 2013. La porte d’entrée supposée de l’infection était un cathéter vasculaire central (27% des épisodes) ; 54% des septicémies ont été considérées comme étant secondaires à une autre infection (21% ont été attribuées à une infection urinaire et 11% à une infection pulmonaire). Une association avec un dispositif invasif a été rapporté pour 51% des infections urinaires et 39% des infections pulmonaires à l’origine supposée de la SEP. Au total, une association à un dispositif invasif est rapportée dans 44% des SEP acquises à l’hôpital. Une documentation microbiologique était disponible pour 55% des SEP associées à un dispositif invasif (même mo hémoculture/porte d’entrée). Les micro-organismes les plus fréquents en cause des SEP acquises à l’hôpital, étaient E. coli (22%), staphylocoques à coagulase négatives (13%) et Staphylococcus aureus (11%). La résistance à la méticilline pour ces souches à S. aureus était de 21%; la résistance aux glycopeptides (vancomycine et teicoplanine) pour Enterococcus faecalis et E. faecium de 1,6%; la résistance aux céphalosporines de 3ieme génération (C3G) et carbapénèmes (CAR; imipénem, méropénem, doripénem) pour E. coli respectivement de 12% et 0,3%. Enfin la résistance aux carbapénèmes était de 17% pour P. aeruginosa et 5% pour Acinetobacter sp. Il existe peu de données permettant des comparaisons internationales. Les incidences de SEP acquises à l’hôpital et USI calculées pour la surveillance pan-hospitalière en Belgique sont plus élevées que ceux rapportés pour le Québec. Les taux de résistance aux antibiotiques pour les mo en cause dans les septicémies sont comparables à ceux rapportés par le Canada, la France et par le réseau de surveillance EARS-net pour l’Europe. Nos résultats concernant les profils de résistance sont légèrement plus élevés que ceux rapportés par le réseau EARS-net pour la Belgique en 2012 (infections nosocomiales et autres). Les résultats démontrent l’importance d’un renforcement de la prévention des SEP acquises à l’hôpital, en particulier celles liées aux dispositifs invasifs. De plus, l’outil est performant pour le suivi des résistances aux antibiotiques.

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Executive summary

In 2013, 109 hospital sites participated for at least 3 months (minimum required per year) to the surveillance program for bloodstream infections (BSI) in hospitals. This indicates a clear increase compared with previous years and could be attributed to a revision of the protocol in 2013, but also to a political decision which will make the reporting of certain indicators mandatory for the quality indicator project. This emphasizes the priority that is given to the prevention of infections acquired in hospitals and the feasibility of this surveillance. In 2013, a total of 5.316 episodes of BSI acquired in hospitals were reported. The mean incidence was 5.9 BSI/1,000 admissions and 8.2/10,000 patient days (pd). The incidence of SEP acquired in intensive care (ICU) was 17.2/1,000 ICU admissions and 39.1/10,000 ICU pd. Although the incidence was higher in ICU, 79% of episodes were acquired in another service. These incidences seemed stable from 2000 to 2013, but the variability in the number of hospitals that participated per year complicated the interpretation of the annual trends at the national level. A pathogen was isolated in 85% of the BSI episodes, and the proportion of skin contaminants decreased from 2000 to 2013. The specific incidence of BSI with E. coli acquired in hospitals increased from 1.2 in 2000 to 2.0/10,000 pd in 2013. For Klebsiella pneumoniae it rose from 0.3 to 0.6/10,000 pd, respectively. The annual mean incidence density of BSI associated with a central line (CLABSI) was 2.2/10,000 pd in 2013. The suspected origin of BSI acquired in the hospital was a central line in 27% of the episodes and 54% was considered to be secondary to another infection site (21% was attributed to a urinary and 11% to pulmonary infection). An association with an invasive device was reported for 51% of these urinary and 39% of these pulmonary infections. In total there was an association with an invasive device reported in 44% of the BSI acquired in hospitals. Microbiological documentation was available for 55% of these BSI associated with an invasive device (same microorganism in blood culture/suspected origin). The most frequent micro-organisms in BSI acquired in the hospital were E. coli (22%), coagulase-negative staphylococci (13%) and Staphylococcus aureus (11%). Antibiotic resistance of these S. aureus strains to methicillin was 21%, this of Enterococcus faecalis and faecium against glycopeptides (vancomycin, teicoplanin; VRE) 1.6%, the antibiotic resistance of E. coli against 3rd generation cephalosporins (C3G) and carbapenems (CAR; imipenems, meropenems, doripenems) respectively 12% and 0.3%. Finally, the resistance of P. aeruginosa and Acinetobacter sp. against carbapenems was respectively 17% and 5%. Little data was available for international comparisons. The incidences of BSI acquired in hospitals and ICU for Belgium were higher than those reported by Quebec (Canada). The proportion of antibiotic resistance of the SEP surveillance were in line with those reported by Canada, France and the EARS-Net network for Europe. Our results linked to the antibiotic resistance were slightly higher than those reported by the EARS-Net for Belgium in 2012 (nosocomial and other infections, invasive isolates only). The results highlight the importance of strengthening prevention measures against BSI acquired in hospitals, particularly against BSI associated with invasive devices. In addition, it is a well performing tool for the monitoring of antibiotic resistance.

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Table des matières 1. INTRODUCTION ................................................................................................................... 10

2. MÉTHODE ........................................................................................................................... 10

2.1. Données de surveillance .............................................................................................. 10

2.1.1. Hôpitaux participants et collecte de données ............................................................... 10

2.1.2. Analyse des données ................................................................................................... 10

3. RÉSULTATS .......................................................................................................................... 12

3.1. Tendances 2000-2013 .................................................................................................. 12

3.1.1. Participation ................................................................................................................ 12

3.1.2. Incidences ................................................................................................................... 12 3.1.2.1. Nombre d’hôpitaux, trimestres et épisodes inclus dans le calcul des incidences

annuelles des SEP acquises à hôpital et à l’USI .................................................................... 12

3.1.2.2. Incidences annuelles SEP acquises à hôpital et SEP acquises à l’USI ................. 13

3.1.2.3. Distribution des incidences entre hôpitaux ........................................................ 14

3.1.2.4. Incidences spécifiques pour septicémies associées aux CVC .......................... 15

3.1.2.5. Incidences spécifiques par micro-organismes ................................................. 15

3.1.3. Description épisodes ................................................................................................... 16

3.1.3.1. Evolution dans les proportions par définition des cas .................................... 16

3.2. Données 2013 ............................................................................................................. 17

3.2.1. Description des épisodes ............................................................................................. 17

3.2.1.1. Par définition de cas ....................................................................................... 17

3.2.1.2. Par spécialité du service où le diagnostic a été posé ........................................ 17

3.2.1.3. Par origine suspectée...................................................................................... 18

3.2.1.4. Par dispositifs invasifs .................................................................................... 19

3.2.1.5. Délai d’apparition de la septicémie (date infection – date admission) ............. 20

3.2.1.6. Description des patients et statut à la fin de follow up (FU) .............................. 20

3.2.2. Volet microbiologique et résistance aux antibiotiques .................................................. 21

3.2.2.1. Micro-organismes .......................................................................................... 21

3.2.2.2. Résistance aux antibiotiques pour phénotypes marqueurs .............................. 22

4. COMPARAISONS INTERNATIONALES .................................................................................... 24

5. COMPARAISON AVEC D’AUTRES SOURCES DE DONNÉES BELGES .......................................... 26

6. DISCUSSION ........................................................................................................................ 27

7. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ................................................................................ 29

8. ANNEXES ............................................................................................................................ 30

8.1. Calcul des incidences ................................................................................................... 30

8.2. Distribution des incidences selon nombre de lits et durée séjour hospitalière .............. 31

8.3. Nombre micro-organismes, épisodes et patients avec septicémies ............................... 32

8.4. Origines 2013 .............................................................................................................. 32

8.5. Septicémies avec dispositif invasif ............................................................................... 33

8.6. Micro-organismes 2013 ............................................................................................... 35

8.7. Micro-organismes par porte d’entrée - 2013 ................................................................ 38

8.8. Origine des septicémies acquises en dehors de l’hôpital ............................................... 39

8.9. Qualité des données .................................................................................................... 39

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Liste des tableaux Tableau 1 : Participation hôpitaux par trimestre, 2000-2013 ................................................................................. 12 Tableau 2 : Nombre d’hôpitaux, trimestres et épisodes inclus dans le calcul des incidences des septicémies acquises à l’hôpital et à l’USI, 2000-2013 .................................................................................................................. 13 Tableau 3 : Incidences des septicémies acquises à l’hôpital et à l’USI, 2000-2013 ............................................. 13 Tableau 4 : Septicémies acquis à l’hôpital et USI, par définition de cas et par année, 2000- 2013 .................. 16 Tableau 5 : Septicémies par définition de cas – 2013 .............................................................................................. 17 Tableau 6 : Septicémies acquises à l’hôpital, par spécialité du service – 2013..................................................... 17 Tableau 7 : Origine suspectée des septicémies acquises à l’hôpital - 2013 ......................................................... 18 Tableau 8 : Septicémies acquises à l’hôpital avec un dispositif invasif - 2013 ..................................................... 20 Tableau 9 : Microorganismes isolés dans les septicémies – 2013 .......................................................................... 21 Tableau 10 : Résistance aux antibiotiques, germes isolés dans les septicémies – 2013 ...................................... 22 Tableau 11 : Densité d’incidence des SEP à germes résistant aux antibiotiques - 2013 .................................... 23 Tableau 12: Incidences et origines des septicémies sur tout l’hôpital .................................................................. 24 Tableau 13: Micro-organismes et antibiorésistances - septicémies sur tout l’hôpital ......................................... 25 Tableau 14: Taux de résistance et incidences des antibiorésistance – comparaison données Belgique .......... 26 Tableau 15 : Calcul des incidences moyenne et les moyenne des incidences ...................................................... 30 Tableau 16 : Nombre mo, épisodes et patients avec septicémie, hôpitaux belges 2013 ................................... 32 Tableau 17 : Septicémies acquises à l’hôpital (≥2j), par origine et spécialité du service, Belgique - 2013 ..... 32 Tableau 18 : Septicémies non-acquises à l’hôpital(<2j), par origine et spécialité du service, Belgique - 201333 Tableau 19 : Septicémies avec dispositif invasif - 2013 .......................................................................................... 33 Tableau 20 : CLABSI (central line associated blood stream infection) par définition de cas et documentation microbiologique - 2013 ................................................................................................................................................ 34 Tableau 21 : Microorganismes en cause dans les septicémies, hôpitaux belges 2013 ....................................... 35 Tableau 22 : Microorganismes, par porte d’entrée présumée des septicémies acquises à l’hôpital, Belgique 2013 ................................................................................................................................................................................. 38 Tableau 23 : Origine des septicémies acquises en dehors de l’hôpital, 2013 ....................................................... 39 Tableau 24 : Données manquantes ou inconnues, hôpital et USI, 2013 ............................................................. 39

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Liste des figures Figure 1 : Densité d’incidence des SEP acquises à l’hôpital, Belgique 2000-2013 ............................................. 14 Figure 2 : Densité d’incidence des SEP acquises à l’USI, Belgique 2000-2013................................................... 14 Figure 3: Densité d’incidence moyenne des SEP acquises à l’hôpital et associées à un CVC (CLABSI) - Belgique 2013................................................................................................................................................................. 15 Figure 4 : Densité d’incidence des SEP acquises à l’hôpital par micro-organisme, Belgique 2000-2013 ....... 16 Figure 5 : Origine suspectée des septicémies acquises à l’USI versus autres services - 2013 ........................... 19 Figure 6 : Densité d’incidences des septicémies acquises à l’hôpital en fonction du nombre de lits 2013 .... 31 Figure 7 : Densité d’incidences des septicémies acquises à l’hôpital en fonction de la durée moyenne de séjour, 2013 .................................................................................................................................................................... 31

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1. INTRODUCTION Les septicémies acquises à l’hôpital sont graves, et - en particulier pour les septicémies associées à un dispositif invasif - potentiellement évitables. C’est la raison pour laquelle le programme de surveillance au niveau national existe depuis 1992. Le programme de surveillance des septicémies « nosocomiales » pan-hospitalière en Belgique fournit aux hôpitaux un outil de mesure standardisé leur permettant le suivi de leurs propres tendances, et permet aussi le calcul des incidences au niveau national. Ce rapport décrit les incidences des septicémies acquises à l’hôpital pour les années 2000 à 2013 et analyse de façon plus détaillée les données de surveillance pour 2013, en particulier les germes en cause et leurs profils de résistances. Un nouveau protocole (1)(http://www.nsih.be/download/SEP/SEP_protocol_v4%201_FR.pdf ) ainsi qu’un nouvel outil d’encodage (http://nsihweb.wiv-isp.be/) sont d’application depuis 2013. Ceci est le premier rapport incluant les données recueillies après ces révisions (comprenant des changements au niveau des définitions de cas).

2. MÉTHODE

2.1. Données de surveillance

2.1.1. Hôpitaux participants et collecte de données

Les critères de participation et les modalités de la récolte de données sont décrits dans le protocole révisé. Pour rappel, une septicémie acquise à l’hôpital est définie comme une septicémie survenant à partir du deuxième jour (≥ 2j) après admission dans l’hôpital déclarant (hémocultures positives). De même, une septicémie acquise dans une unité de soins intensifs (USI) est une septicémie qui survient à partir du deuxième jour (≥ 2j) après l’admission à l’USI. Les autres septicémies (survenant < 2j après admission, par exemple épisodes communautaire ou épisodes acquis dans un autre hôpital, maison repos etc.) sont enregistrées de manière optionnelle. Les septicémies sont enregistrées sur base des hémocultures (HC) positives d’un patient.

2.1.2. Analyse des données

Ce rapport analyse les données de surveillance des septicémies à l’hôpital pour la période allant du premier trimestre 2000 au dernier trimestre 2013, telles que mises à jour dans la base de données de l’ISP-WIV le 2 avril 2014. Ce rapport se concentre en priorité sur les septicémies acquises à l’hôpital (≥ 2j).

Les taux moyens annuels agrégés (voir annexe 8.1 pour le calcul des incidences) ont été exprimés sous formes de :

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Incidence moyenne1 par 1.000 admissions (incidence cumulative) ou 10.000 patients-

jour (pj.)(densité d’incidence).

Moyenne et médiane des incidences2 / 1.000 admissions ou 10.000 pj.

Les septicémies survenues moins de 2 jours après l’admission ont été exclues du calcul des incidences.

Les différences dans les résultats inclus dans le rapport précédent (2000-2011) (2) sont expliquées par 1/ une nouvelle méthode de calcul (pondération pour le nombre de trimestres dans le calcul des incidences moyennes - voir annexe 8.1), et 2/ l’envoi de données additionnelles des années précédentes par les hôpitaux avant la clôture du logiciel NSIHwin (application ‘stand-alone’) pour cette surveillance.

1 incidences moyenne: total des cas/total dénominateurs (tous les hôpitaux participants) 2 moyenne des incidences: total des incidences/total des hôpitaux avec dénominateurs disponible (par trimestre et année)

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3. RÉSULTATS

3.1. Tendances 2000-2013

3.1.1. Participation

Le nombre d’hôpitaux participant pendant au moins un trimestre au programme de surveillance des septicémies est variable dans le temps et a connu une importante augmentation en 2013. Ainsi varie aussi le nombre de trimestres encodé par chaque hôpital participant: en 2013, 42% des hôpitaux participants ont enregistré leurs données septicémies d’une façon continue sur toute l’année. Cette proportion n’a pas augmentée.

Tableau 1 : Participation hôpitaux par trimestre, 2000-2013

Nombre de trimestres de participation par hôpital

1 trimestre 2 trimestres 3 trimestres 4 trimestres

Total hôpital participant ≥1

trimestre

Année N hôpital % N hôpital % N hôpital % N hôpital % N hôpital %

2000 22 22 39 38 17 17 24 23 102 100

2001 24 37 9 14 8 12 24 37 65 100

2002 19 33 7 12 5 9 27 46 58 100

2003 28 30 34 36 7 7 25 27 94 100

2004 30 43 9 13 4 6 27 38 70 100

2005 32 43 10 14 6 8 26 35 74 100

2006 31 37 13 15 7 8 34 40 85 100

2007 35 39 9 10 5 6 41 45 90 100

2008 35 39 11 12 6 7 38 42 90 100

2009 35 42 7 8 3 4 38 46 83 100

2010 30 38 12 15 4 5 33 42 79 100

2011 24 37 6 9 5 8 30 46 65 100

2012 34 43 16 20 4 5 26 32 80 100

2013 36 33 18 17 9 8 46 42 109 100

3.1.2. Incidences

3.1.2.1. Nombre d’hôpitaux, trimestres et épisodes inclus dans le calcul des incidences annuelles des SEP acquises à hôpital et à l’USI

Seuls les hôpitaux avec des dénominateurs complétés par trimestre pour l’hôpital entier ou pour les unités de soins intensifs (USI) ont été inclus dans le calcul des incidences.

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Tableau 2 : Nombre d’hôpitaux, trimestres et épisodes inclus dans le calcul des incidences des septicémies acquises à l’hôpital et à l’USI, 2000-2013

SEP acquises à l' hôpital SEP acquises à l'USI

Année N hôpital N trimestre N épisodes acquis hôpital N hôpital N trimestre N épisodes acquis USI

2000 101 245 4.830 79 165 731

2001 65 162 3.658 59 130 634

2002 58 156 3.381 49 124 527

2003 94 215 5.075 75 161 926

2004 70 168 3.987 55 124 667

2005 73 173 4.239 60 139 797

2006 85 214 4.997 61 150 872

2007 90 232 4.847 58 139 716

2008 90 227 4.468 53 133 307

2009 83 210 4.039 51 131 595

2010 79 198 3.700 50 137 544

2011 65 171 3.224 42 101 465

2012 77 190 3.523 46 104 501

2013 100 246 4.880 53 200 615

USI=unités de soins intensifs ; SEP=septicémie ; N=nombre

3.1.2.2. Incidences annuelles SEP acquises à hôpital et SEP acquises à l’USI

Les densités d’incidences semblent stables au cours des 14 derniers années (7,5-9,1 /10.000 pj). Afin de pouvoir comparer les incidences moyennes annuelles, nous avons gardé les mêmes définitions de cas (excluant SEP basées sur 1 HC avec contaminant de la peau). Une interprétation de la tendance reste cependant difficile du fait de la participation fluctuante: les hôpitaux participants ne sont pas les mêmes au fil des années. En 2013, le nombre médian (P25-P75) des septicémies acquises à l’hôpital était de 14 épisodes (6-27) par hôpital-trimestre. La densité d’incidence moyenne des septicémies acquises à l’USI est 5 fois plus élevée que dans l’hôpital entier. Par contre, en nombre absolu, la majorité des septicémies acquises à l’hôpital se trouve au dehors de l’USI (voir tableau 5).

Tableau 3 : Incidences des septicémies acquises à l’hôpital et à l’USI, 2000-2013

SEP acquises à l'hôpital SEP acquises à l'USI

Incidence moyenne* Incidence moyenne*

Année /1.000 adm /10.000 pj /1.000 adm /10.000 pj

2000 6,1 7,8 16,6 47,2

2001 6,6 8,3 18,3 45,7

2002 6,8 8,5 17,9 42,5

2003 6,8 8,3 20,4 47,5

2004 7,1 8,8 21,2 48,4

2005 7,0 9,0 20,3 44,4

2006 6,9 9,1 20,4 45,4

2007 6,6 8,6 19,1 42,3

2008 6,3 8,1 18,3 41,3

2009 6,2 8,2 16,3 37,0

2010 5,9 7,9 14,5 35,1

2011 5,9 7,5 17,8 39,1

2012 5,4 7,5 14,5 32,2

2013 5,9 8,2 17,2 39,1

Adm=admissions ; pj=patients-jour ; USI=unité soins intensifs ; *incidences moyenne: total des épisodes acquis à l’hôpital ou USI/total dénominateurs (de tous les hôpitaux ou USI avec dénominateurs complétés par trimestre)

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14

En 2013, seulement 4 hôpitaux ont compléter des données numérateurs et dénominateurs pour les soins intensifs néonatales (12 trimestres). La densité d’incidence moyenne est 13/10.000 pd. Les incidences moyennes au niveau de l’USI sont calculées en utilisant le nombre de SEP acquises à l’USI (≥2 jour à l’USI) dans le numérateur et le nombre total des admissions et patients-jour à l’USI dans les dénominateurs (incluant patients restant < 2 jours à l’USI).

3.1.2.3. Distribution des incidences entre hôpitaux

L’incidence des septicémies acquises à l’hôpital et à l’USI, varie largement entre hôpitaux. Ces différences sont peu susceptibles d’être expliquées uniquement par les différences dans la population des patients (case-mix, voir annexe 8.2 - figure 6 et 7 ; les distributions en fonction du nombre de lit / durée séjour), et suggèrent donc un important potentiel de prévention.

Figure 1 : Densité d’incidence des SEP acquises à l’hôpital, Belgique 2000-2013

Figure 2 : Densité d’incidence des SEP acquises à l’USI, Belgique 2000-2013

3.0

7.1

12.6

7.8

0.0

2.0

4.0

6.0

8.0

10.0

12.0

14.0

16.0

20

00

20

01

20

02

20

03

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

20

12

20

13

cas

acq

uis

à l'

pit

al/1

0.0

00

pj

Année

Percentile 10

Median

Percentile 90

Mean

11.7

35.5

109.0

43.9

0

20

40

60

80

100

120

140

20

00

20

01

20

02

20

03

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

20

12

20

13

cas

acq

uis

à U

SI /

10

.00

0 p

j

Année

Percentile 10

Median

Percentile 90

Mean

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15

3.1.2.4. Incidences spécifiques pour septicémies associées aux CVC

L’incidence moyenne des CLA-BSI par 10.000 pj. a augmenté de 2000 à 2013. Ici aussi l’interprétation reste difficile dû à la participation fluctuante des hôpitaux au fil des années. En outre, il y a aussi eu un changement dans la définition d’un CLABSI (numérateur), laissant proportionnellement moins d’origine “inconnue” (15% versus 24-32% avant 2013). En 2013, l’incidence moyenne des CLABSI, par 10.000 pj, était de 2,2 à l’hôpital et 14,4 à l’USI. L’évènement grave est cependant rare ; la médiane (P25-P75) du nombre de CLABSI et CRBSI acquises par à l’hôpital est respectivement 2 (0-7) et 1(0-4) par trimestre.

Figure 3: Densité d’incidence moyenne des SEP acquises à l’hôpital et associées à un CVC (CLABSI) - Belgique 2013

CLABSI=septicémies associées à cathéter vasculaire/veineux central (CVC) ; pj=patients-jour;

CVC=Cathéter veineux central : regroupe les septicémies avec origine « CVC » ET les septicémies avec origine « Inconnue » avec CVC en place dans les 2 jours précédents l’infection

3.1.2.5. Incidences spécifiques par micro-organismes

La figure 4 montre les incidences pour les septicémies acquises à l’hôpital pour les 5 pathogènes les plus fréquents (voir tableau 9). Nous y voyons une monté des E. coli de 1,2/10.000 pj. en 2000 à 2,0/10.000 pj. en 2013 et des K. pneumonia de 0,3/10.000 pj. en 2000 à 0,6/10.000 pj. en 2013. Les septicémies à E. coli sont surtout liées à des infections urinaires [47% (604/1.281), dont 45% (207/604) ont une sonde urinair], et chez des patients hospitalisés en gériatrie (21%) ou USI (15%).

1.7

2.0

1.8 1.9

2.2

2.5 2.3

2.1

1.9

2.0 1.8

1.7

2.0

2.2

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

CLA

BSI

acq

uis

es

à l'h

ôp

ital

/10

.00

0 p

j

Année

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16

Figure 4 : Densité d’incidence des SEP acquises à l’hôpital par micro-organisme, Belgique 2000-2013

3.1.3. Description épisodes

3.1.3.1. Evolution dans les proportions par définition des cas

Un germe pathogène est isolé dans la majorité des épisodes de septicémies acquises à l’hôpital. La proportion des épisodes causés par des contaminants de la peau diminue de 2000 à 2013.

Tableau 4 : Septicémies acquis à l’hôpital et USI, par définition de cas et par année, 2000- 2013

SEP acquises à l’hôpital SEP acquises à l’USI 1HC pathogène 2HC microbiota cut. Total 1 HC pathogène 2HC microbiota cut. Total

Année N % N % N N % N % N

2000 3.815 79 1.016 21 4.831 580 74 200 26 780 2001 2.987 82 671 18 3.658 543 81 126 19 669

2002 2.840 84 541 16 3.381 480 81 114 19 594

2003 4.257 84 818 16 5.075 776 79 202 21 978

2004 3.365 84 622 16 3.987 572 83 116 17 688

2005 3.649 86 597 14 4.246 709 83 144 17 853

2006 4.295 86 702 14 4.997 797 85 140 15 937

2007 4.232 87 615 13 4.847 719 86 116 14 835

2008 3.862 86 606 14 4.468 686 89 89 11 775

2009 3.520 87 519 13 4.039 589 82 128 18 717

2010 3.286 89 414 11 3.700 567 89 67 11 634

2011 2.842 88 382 12 3.224 463 88 66 12 529

2012 3.058 86 479* 13 3.537 515 85 91* 15 516

2013 4.605 87 711* 13 5.316 950 85 165* 15 1.115

USI=unité soins intensifs ; HC=hémoculture ; microbiota cut.=microbiota cutanée ; *inclus les SEP néonatale (≥1 HC staphylocoque à coagulase négative)

1.1 1.0

1.2

2.0

0.3

0.6 0.4 0.5

0.4

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

20

00

20

01

20

02

20

03

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

20

12

20

13

SEP

acq

uis

es

à l'h

ôp

ital

/1

0.0

00

pj

Année

Staphylococusaureus

Esherichia coli

Klebsiellapneumoniae

Pseudomonasaeruginosa

Enterococcus faecalis

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3.2. Données 2013

3.2.1. Description des épisodes

3.2.1.1. Par définition de cas

En 2013, 109 sites hospitaliers ont participé pendant au moins 1 trimestre à la surveillance de septicémies à l’hôpital (voir tableau 1). Ceci représente une augmentation par rapport aux années précédentes. Parmi les 7.742 épisodes analysés en 2013, 5.316 sont des septicémies acquises à l’hôpital (69%) dont 1.115 (21%) sont acquises à l’USI. La majorité des épisodes sont causés par des germes pathogènes.

Tableau 5 : Septicémies par définition de cas – 2013

SEP acquises à l'hôpital Autres (<2j)

Episode septicémie acquises USI acquises non-USI

N (%) N (%) N (%)

SEP avec ≥1HC pathogène 950 (85) 3.655 (87) 2.302 (95)

SEP avec ≥2HC contaminant peau 143 (13) 534 (13) 124 (5)

SEP néonatologie avec ≥1HC SCN 22 (2) 12 (0) 0 (0)

Nombre total SEP analysé (excluant définition de cas inconnue)

1.115 (100) 4.201 (100) 2.426 (100)

SEP=septicémies ; HC=hémoculture ; SCN=staphylocoque à coagulase négative ; USI = unité de soins intensifs

3.2.1.2. Par spécialité du service où le diagnostic a été posé

Environ un quart des épisodes de septicémies acquises à l’hôpital se retrouvent en USI. Les épisodes acquis à l’hôpital qui ont été diagnostiqués à l’USI, ne sont pas tous acquis à l’USI.

Tableau 6 : Septicémies acquises à l’hôpital, par spécialité du service – 2013

Spécialité N % Unités de Soins Intensifs (USI) 1.142 22 Gériatrie 771 15 Médecine interne autre* 649 12 Hémato/Oncologie/Greffe moelle osseuse 553 10

Gastro-entérologie 342 6 Chirurgie autre* 294 5

Autre 272 5

Chirurgie abdominale 205 4

Cardiologie 193 4

Pneumologie 153 3

Neurologie 140 3

Urologie 129 2 Néphrologie 120 2

Orthopédie 116 2

Chirurgie cardiovasculaire 90 2

USI néonatale 83 2 Pédiatrie 64 1

Total 5.316 100

*regroupant les spécialités < 50 épisodes/an

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3.2.1.3. Par origine suspectée

Pour les septicémies acquises à l’hôpital, l’origine suspectée est principalement un CVC (27%) ou une infection urinaire (21%). Les CVC représentent l’origine suspectée la plus fréquente dans tous les services hospitaliers (21-50%), sauf en gériatrie ou les infections d’origine urinaires sont les plus fréquentes (39%) (voir annexe 8.4, tableau 17). Il est intéressant de noter que 67% des septicémies associées à un CVC n’ont pas été acquises à l’USI. Environ 50% des origines suspectées ont été documentés (même micro-organisme retrouvé dans hémoculture(s) et au niveau de la porte d’entrée). Pour les septicémies associées à un CVC (CLABSI), 42% ont été documentées par une mise en culture du cathéter (septicémies liées aux CVC, CR-BSI).

Tableau 7 : Origine suspectée des septicémies acquises à l’hôpital - 2013

Origine

SEP acquises à l’hôpital

N documentées (%)

N non-documentées (%)

Total (%)

CVC* 595 (42) 813 (58) 1.408 (27)

Infection urinaire 925 (83) 196 (17) 1.121 (21)

Infection gastro-intestinale 137 (22) 473 (78) 610 (11)

Infection pulmonaire 342 (59) 238 (41) 580 (11)

Autres infections secondaires** 181 (48) 198 (52) 379 (7)

Autres cathéters/ procédures***

87 (38) 139 (62) 226 (4)

Infection site opératoire 134 (68) 63 (32) 197 (4) Inconnue 72 (9) 723 (91) 795 (15)

Total 2.473 (47) 2.843 (53) 5.316 (100)

*CVC=Cathéter veineux central : regroupe les septicémies avec origine « CVC » ET les septicémies avec origine « Inconnue » avec CVC en place dans les 2 jours précédents l’infection ;

** peau/tissu mou et autres ; *** cathéters périphériques/autres et manipulations invasives ;

Documentées=même micro-organisme est retrouvé dans la ou les hémocultures et au niveau de la porte d’entrée

Pour les septicémies acquises à l’USI, les proportions associées à un CVC ou d’origine pulmonaire sont plus élevées (39% et 23%). Dans les services non-USI, les infections urinaires (24%) et infections associées à CVC (23%) sont les origines les plus fréquemment suspectée. Voir annexe 8.4 tableau 18 pour SEP non-acquises à l’hôpital par origine.

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19

Figure 5 : Origine suspectée des septicémies acquises à l’USI versus autres services - 2013

*CVC=regroupe les septicémies avec origine « Cathéter Veineux Central (CVC) » ET les septicémies avec origine « Inconnue » avec CVC en place dans les 2 jours précédents l’infection

3.2.1.4. Par dispositifs invasifs

Un dispositif invasif est présent dans 2.359/5.316 (44%) des septicémies acquises à l’hôpital. Une documentation microbiologique était disponible pour 1.308 / 2.359 (55%) de ces épisodes.

CVC 39%

Autres cathéters/ procédures

3%

Inconnue 7%

Pulmonaire 23%

Gastro 11%

Urinaire 9%

Autre 4%

Site opératoire 4%

Infection secondaire 51%

SEP acquises à l'USI

CVC 23%

Autres cathéters/ procédures

5%

Inconnue 17%

Pulmonaire 8%

Gastro 12%

Urinaire 24%

Autre 8%

Site opératoire 3%

Infection secondaire 55%

SEP acquises à non-USI

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20

Tableau 8 : Septicémies acquises à l’hôpital avec un dispositif invasif - 2013

Documentée Non-

documentée Total acquis

à l’hôpital

Dispositif invasif N (%) N (%) N (%)

CVC <2j 579 (41) 829 (59) 1.408 (100)

Infection urinaire avec cathéter urinaire <7j 466 (81) 108 (19) 574 (100)

Infection pulmonaire avec ET/canule 184 (81) 44 (19) 228 (100)

Autre cathéter 79 (53) 70 (47) 149 (100)

Total 1.308 (55) 1.051 (45) 2.359 (100)

CVC=cathéter vasculaire / veineux central ; ET= tube endo-trachéale ;

Documentée=même micro-organisme est retrouvé dans la ou les hémocultures et au niveau de la porte d’entrée suspectée

3.2.1.5. Délai d’apparition de la septicémie (date infection – date admission)

Pour les septicémies acquises à l’hôpital, la médiane du délai d’acquisition (P25-P75) est de 13 jours (6-26) après l’admission à l’hôpital. Pour les septicémies acquises à l’USI, la médiane du délai d’acquisition (P25-P75) est de 11 jours (5-22) après admission à l’USI. Il est difficile de s’exprimer sur le délai d’apparition d’une septicémie associée à un CVC, vu le nombre important de données manquantes (>80%) pour la date d’insertion du CVC (données optionnelles).

3.2.1.6. Description des patients et statut à la fin de follow up (FU)

Parmi les 4.958 patients souffrant d’une septicémie acquise à l’hôpital, 42% étaient des femmes. L’âge médian (P25-P75) était de 73 ans (59-82) chez les femmes, et 71 ans (60-80) chez les hommes. La plupart des patients ont 1 épisode de septicémies acquis à l’hôpital, causé par 1 micro-organisme (voir annexe 8.3 – tableau 16). Parmi les 5.316 épisodes de septicémies, 20 % sont décédés, mais pour 24% le statut à la fin ‘follow-up’ est manquant. La létalité est plus élevée chez les patients ayant une septicémie acquise à l’USI (32%). Les données ne permettent pas de déterminer la relation causale entre le décès et la septicémie.

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21

3.2.2. Volet microbiologique et résistance aux antibiotiques

3.2.2.1. Micro-organismes

En 2013, un total de 5.836 micro-organismes (mo) ont été enregistrés comme agents étiologiques des septicémies à l’hôpital, dont 1.254 mo à l’USI.

Tableau 9 : Microorganismes isolés dans les septicémies – 2013

SEP acquises à l'hôpital SEP acquises à l'USI Autres

Famille et micro-organisme N % N % N %

Enterobacteriaceae 2.477 42 473 38 1.377 53

Escherichia coli 1.281 22 167 13 1.029 40

Klebsiella pneumoniae 360 6 66 5 108 4

Enterobacter cloacae 203 3 74 6 34 1

Proteus mirabilis 133 2 25 2 63 2

Klebsiella oxytoca 119 2 27 2 43 1

Enterobacter aerogenes 97 2 29 2 16 0,5

Serratia marescens 94 2 41 3 17 0,5

Autre/pas identifié* 190 3 44 4 67 4

Gram + cocci 2.320 40 533 43 929 36

staphylococci coag-neg. 770 13 187 15 124 5

Staphylococcus aureus 661 11 141 11 264 10

Enterococcus faecalis 314 6 83 7 81 3

Enterococcus faecium 188 3 55 4 9 0,5

Streptococcus sp., other 140 3 20 2 114 4

Streptococcus pneumoniae 72 1 3 0 189 7

Autre/pas identifié * 175 3 44 4 148 6

Gram - bacilli (non enterobacteriaceae)

502 8 117 9 118 4,5

Pseudomonas aeruginosa 308 5 81 6 68 3

Morganella sp. 57 1 11 1 19 0,5

Autre/pas identifié * 137 2 25 2 31 1

Fungi 320 5 91 7 19 0,5

Candida albicans 165 3 51 4 11 0,5

Candida glabrata 66 1 16 1 3 0

Autre/pas identifié * 89 1 24 2 5 0

Anaerobic bacilli 151 3 29 2 96 3,5

Bacteroides fragilis 57 1 7 1 25 1

Autres Gram + bacilli 45 1 9 1 22 1

Autres Gram – cocci 10 0,5 0 0 28 1

Autres – non identifiés 11 0,5 2 0 15 0,5

Total 5.836 100 1.254 100 2.604 100

*micro-organismes causant <50 épisodes SEP acquises à l'hôpital/an ; SEP=septicémies ; USI=unité soins intensifs

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22

Les Entérobactéries sont les mo les plus fréquemment isolés, suivis des mo Gram positifs. Pour la liste détaillée des mo isolés par hémoculture, voir annexe 8.6- tableau 21. Les entérobactéries sont les plus fréquentes dans les septicémies secondaires aux infections urinaires (E. coli 51%), gastro-intestinales (E. coli 31%) et pulmonaires. Les cocci Gram + sont les plus souvent impliqués dans les septicémies liées à une infection sur cathéter (staphylocoque à coagulase négative 34%) et chirurgicale (S. aureus 21%), voir annexe 8.7- tableau 22). Un contaminant de la peau était le seul mo en cause dans 490 /1.408 (35 %) des épisodes CLABSI ; dont 233 /490 (48%) confirmés par mise en culture du cathéter, voir annexe 8.5 tableau 20.

3.2.2.2. Résistance aux antibiotiques pour phénotypes marqueurs

Le pourcentage de MRSA parmi les septicémies acquises à l’hôpital est de 21%. La proportion de résistance dans les septicémies non-acquises à l’hôpital est plus basse. Voir tableau 12 -14 pour comparaisons des résistances de S.aureus, E. coli, K pneumonia et P. aeruginosa avec les données de surveillance de sources nationales et internationales.

Tableau 10 : Résistance aux antibiotiques, germes isolés dans les septicémies – 2013

Micro-organisme Résistance

Acquis à l'hôpital

Autres

N % N %

Gram + cocci

S. aureus Meti_R 141/661 21 35/264 13

Gly-R 2/661 0,3 0/264 0

E. faecalis Gly R 2/314 0,6 0/81 0

E. faecium Gly R 6/188 3,2 0/9 0

Enterobacteriaceae

E. coli C3G-R 156/1.281 12 72/1.029 7

CAR-(I&R) 4/1.281 0,3 3/1.029 0,3

K. pneumoniae C3G-R 77/360 21 11/108 10

CAR-(I&R) 8/360 2 0/108 0

E. cloacae C3G-R 82/203 40 6/34 18

CAR-(I&R) 3/203 1,5 0/34 0

P. mirabilis C3G-R 3/133 2 0/63 0

CAR-(I&R) 0/133 0 0/63 0

K. oxytoca C3G-R 19/119 16 2/43 5

CAR-(I&R) 3/119 2,5 0/43 0

E. aerogenes C3G-R 57/97 59 9/16 59

CAR-(I&R) (4)/97 4 0/16 0

Serratia spp C3G-R 18/98 18 2/18 11

CAR-(I&R) (2)/98 2 0/18 0

Gram - bacilli (non enterobacteriaceae)

P. aeruginosa CAR-(I&R) 52/308 17 5/68 7

Acinobacter sp. CAR-(I&R) 5/104 5 5/104 5

Meti=Méticilline ; Gly=glycopeptides (vancomycine, teicoplanine) ; CAR=carbapénèmes (Imipénem, méropénem, doripénem) ; C3G=céphalosporines 3ieme génération (cefotoxime, ceftriaxone, ceftazidime) ; *R-CAR inclu (Intermédiaire et résistant)

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3.2.2.3. Densité d’incidence spécifique des septicémies à germes antibiorésistants.

Le tableau 11 représente les distributions des densités d’incidences et densités d’incidences moyennes pour les 3 germes pathogènes les plus fréquents. Pour MRSA-SEP, 50% des hôpitaux rapportent une incidences en dessous de 0,08/10.000 pj., c.à.d un nombre absolu médian (min-max) de 0 MRSA-SEP (0-6) par hôpital-trimestre. Pour E. coli résistant au C3G l’incidence moyenne est 0,16/10.000 pj, ou une médiane (min-max) de 0 épisodes (0-8) par hôpital-trimestre. La majorité des hôpitaux rapportent aucun épisode par trimestre de participation. Voir tableau 14 pour comparaisons des incidences moyennes avec les données de surveillance de sources nationales.

Tableau 11 : Densité d’incidence des SEP à germes résistant aux antibiotiques - 2013

Gram + Gram -

S. aureus E. coli K. pneumoniae

Phenotype Meti-R C3-G R CAR I_R C3-G R CAR I_R

N épisodes 141 156 4* 77 8**

Hôpitaux-trimestres (N=246) ne rapportant aucun épisodes ( %) 169 (69) 158 (64) 243 (99) 200 (81) 241 (98)

Incidence / 10.000 pj.

Incidence moyenne 0,22 0,23 0,004 0,14 0,008

P25 0 0 0 0 0

(médian) P50 0,08 0,16 0 0 0

P75 0,30 0,33 0 0,19 0

Meti=Méticilline ; CAR=carbapénèmes (Imipénem, méropénem, doripénem) ; C3G=céphalosporines 3ieme génération (cefotoxime, ceftriaxone, ceftazidime) ; R-CAR inclue (Intermédiaire et résistant) * tous résistant à C3G, ** dont 1 sensible à C3G

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4. COMPARAISONS INTERNATIONALES Les incidences de SEP acquises à l’hôpital et USI calculées pour la surveillance pan hospitalière en Belgique sont plus élevées que ceux du Québec. (3) La comparaison avec la France est plus difficile, puisque la surveillance USI enregistre uniquement les données concernant tout patient hospitalisé plus de 2 jours. Le dénominateur inclut donc les patients effectivement à risque d’acquérir une infection à l’USI (ceux y restant plus de 2 jours).(4) En comparaison, les incidences au niveau de l’USI provenant de la surveillance SEP seront donc plus élevée si ces données ne prennent en compte que les patients en risque dans le dénominateurs.

Tableau 12: Incidences et origines des septicémies sur tout l’hôpital

Belgique Québec (3) France (4)

Dernière année disponible 2013 04/2011 – 03/2012 2012

Surveillance Volontaire, pan hospitalière Volontaire, pan hospitalière USI

N hôpitaux 109 60 174 (196 services réanimation)

N trimestres 246 239

Incidences moyenne

SEP acquises à l’hôpital / 1.000 adm 5,9 / /

SEP acquises à l’hôpital / 10.000 pj. 8,2 5,9 (5,6-6,2) /

SEP acquises à l’USI / 10.000 pj.** 38,6 14,7 (13,1-16,4) 34,7

SEP associées à CVC et acquises à l’USI

14,4/ 10.000 pj 5,6/ 10.000 pj (4,7-6,7) 6,8/10.000 jours cathéters

Exposition aux dispositifs invasifs

SEP avec CVC 1.408/5.316 (27%) 475/2.322 (21%) 18%

SEP avec cathéter periph./autres 71/2.322 (3%) 8%

SEP - origine urinaire avec sonde urinaire

574/1.121 (51%) 279/482 (58%)

SEP-origine pulmonaire avec ET/canule 228/580 (39%) 67/198 (34%)

USI=unité des soins intensifs ; adm=admissions ; pj=patient-jours ; ET=tube endotrachéal ;

** en France données patients hospitalisés > 2 j en réanimation, en Québec (CA) & Belgique les dénominateurs. inclus tous les patients admis à USI

Les résultats de la surveillance SEP sont cohérents avec ceux du rapporté par le Canada, la France et par la surveillance EARS-Net pour l’Europe. Ces données montrent la diminution du pourcentage de MRSA chez S. aureus et l’augmentation du pourcentage d’ E. coli et de K. pneumoniae résistants aux céphalosporines de 3e génération dans les bactériémies.

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Tableau 13: Micro-organismes et antibiorésistances - septicémies sur tout l’hôpital

Belgique Québec (3) France - BMR (5) Europe -EARS-Net (6) £ %R (95% IC)

Année disponible 2013 04/2011 – 03/2012 2011 2012

Surveillance Volontaire, pan hospitalière Volontaire, pan hospitalière 933 hôpitaux – données BMR Multi-états – données BMR

Microbiologie

Top 3 mo E. coli (22%), SCN (13%), S. aureus (11%)

S. aureus (19%), E. coli (19%) SCN (9%)

/ /

Résistances antibiotiques % (souches testés) % (souches testés)-tendance % (souches testés)-tendance % (tendance)

MRSA 21 (661) 23 (489) – baisse tous sites / épisodes confondus 21,4 (31.979) – baisse

17,8 (baisse)

E. coli Enterobacteriacea

C3G 12 (1.281) E. coli & Kleb. sp.&Proteus sp.

C3G : 8 (NA) - augmentation

Enterobacter ou Citrobacter sp.

CAR : 4 ( NA) - augmentation

E. coli ESBL:59,2- augmentation

11,8 (augmentation)

CAR 0,3 (1.281) / <0,1%

K. pneumoniae

C3G 21 (360) K. pneu. ESBL:19,8- augmentation

25,7 (augmentation)

CAR 2 (360) / 6,2 (augmentation)

P. aeruginosa CAR 17 (308) 13 (114)- augmentation / 17,1 (stable)

E. faecium Gly 3,2 (188) 5,7 (279)- augmentation /

VRE 8,1(augmentation)

E. faecalis Gly 0,6 (314) high-level aminogly 26,5(stable)

Incidence mo /10.000 pj S. aureus : 1,0 - E.coli : 2,0

K. pneumonia : 0,6 / / /

Incidence mo résistant /10.000 pj

MRSA 0,22 E.coli C3G-R 0,23

K. pneumoniae C3G-R 0,14

/ Uniquement bactériémies MRSA 0,45 - baisse

E. coli ESBL 2,7-augmentation

K. pneu. ESBL 0,9-augmentation

/

mo=microorganismes ; USI=unité des soins intensifs ; SCN=Staphylocoque à coagulase négative ; BMR=bactéries multi-résistantes ; ESBL= Entérobactéries productrices de bétalactamase à spectre étendu ; £basé sur hémocultures et fluide cérébrospinale liés aux infections nosocomiales et autres ; CAR= carbapénèmes ; C3G=céphalosporine de la 3ième génération, MRSA=Staphylocoque aureus résistant à la méticilline, VRE=Enterocoque résistant à la vancomycine

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5. COMPARAISON AVEC D’AUTRES SOURCES DE DONNÉES BELGES Il est difficile de comparer les données de résistances aux antibiotiques entre les différentes sources rapportant des données pour la Belgique, vu des différences dans l’origine des souches et les définitions de la résistance. Nos résultats concernant les taux de résistance qui regroupent tous les souches testés (nosocomiales et autres) sont légèrement plus élevés que ceux rapportés par le réseau EARS-net en 2012 (incluant cultures de fluide cérébrospinaux liées aux infections nosocomiales et autres). Le EARS-Net rapporte une augmentation en Belgique pour les E. coli et les K. pneumoniae résistants aux C3G de 2009 à 2012. La comparaison avec la surveillance en Belgique des « germes résistants aux antibiotiques » est difficile. L’estimation de la proportion de MRSA se base sur les échantillons cliniques de tous sites (7,5% hémocultures) pour les infections nosocomiales ou autres et est plus élevée. La définition de la résistance à carbapénème inclus les méropénems I/R ou productrice de carbapénèmase sur des échantillons clinique et de dépistage.

Tableau 14: Taux de résistance et incidences des antibiorésistance – comparaison données Belgique

Surveillance SEP - 2013 Surveillance bactéries résistantes aux AB –

2012 (7) EARS-Net – 2012 (6)

Résistances antibiotiques Souches testésΩ % RΩ Souches testés % R Souches testés£ % R£ évolution

S. aureus

MRSA 925 19,0 35.292¥ 16,9

¥ 2077 16,1 (15-18) diminue

E. coli

C3-G 2.310 9,9 / / 4097 6,9 (6-5) augmentation

Carbapenem 2.310 0,3* 34.339** 0,06 ** 4119 <0,1 (0-0) rare

K. pneumoniae

C3-G 468 18,8 / / 540 16,5 (13-20) augmentation

Carbapenem 468 1,7* 6.255** 3,8 ** 545 0,7 (0-2) augmentation

P. aeruginosa

Carbapenem 376 15,1* / / 391 9,7 (7-13) augmentation

mo=microorganismes ; pj=patient-jours ; % R=pourcentage résistant ; *CAR (imipénem, méropénem, doripénem) intermédiaire / résistant ; **Méropénem I/R ou productrice de carbapénèmase, incluant échantillons cliniques / de dépistages ;

Ω inclu hémocultures (nosocomiales / autres) ; £ inclu hémocultures et cultures de fluide cérébrospinaux (nosocomiales / autres) ;¥ inclu echantillons clinique de tous sites (nosocomiales / autres) pour hôpitaux aigus /chroniques

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6. DISCUSSION Participation Le nombre de sites hospitalières belges participant pendant au moins 3 mois à la surveillance SEP a connu une augmentation importante en 2013. Ceci est probablement dû aux changements et simplification du protocole nationale depuis 2013, la sensibilisation lors d’un séminaire national, mais aussi à une décision politique qui rendra la participation à cette surveillance obligatoire dans l’avenir afin de fournir les données requises dans le cadre du projet d’indicateurs de qualité à l’hôpital. Il est à noter que la charge de travail est relativement peu importante pour les hôpitaux (la médiane des épisodes rapportés par hôpital et par trimestre est 14). Cependant le rapportage de chaque épisodes nécessite des efforts non-négligeables et nous continuerons les efforts de simplification en accord avec le ‘Groupe de travail de Septicémies à l’hôpital’. Incidences Les incidences des septicémies - à l’hôpital ou à l’USI - semblent relativement stables durant la période de 2000-2013. L’interprétation des tendances des incidences dans le temps reste difficile puisque la variation dans la participation est grande et qu’on ne compare donc pas les mêmes hôpitaux au fil des années. En 2013, l’incidence moyenne était de 8,2/10.000 pj. pour les septicémies acquises à l’hôpital. Il existe peu de données comparables au niveau international (voir tableau 12), mais nos résultats sont plus élevées qu’en Québec (surveillance pan-hospitalière).(3) L’incidence moyenne des septicémies acquises à l’USI était de 39,1/10.000 pj. A titre de comparaison, l’incidence moyenne calculée sur 33 unités de soins intensifs (17 hôpitaux) qui ont participé à la surveillance USI en Belgique pour 2011 était 31/10.000 pj.(8) Cependant le dénominateur dans la « surveillance USI » (NSIH-ICU) inclut seulement les patients à risque, c.à.d. ceux restant au moins 2 jours à l’USI, au contraire de la surveillance SEP, dont le dénominateur requis (autre dénominateur est optionnel pour des raisons de simplification) inclut tous les patients admis à l’USI. Les chiffres d’incidence des septicémies acquises à l’USI fournis dans le cadre de la surveillance septicémie seraient nettement plus élevés si les dénominateurs étaient les mêmes que ceux utilisés dans la « surveillance USI ». Ces données de 2 sources différentes sont donc fort discordantes. Si l’incidence des septicémies est beaucoup plus élevée dans les unités de soins intensif, il faut noter que 79% des septicémies surviennent en dehors de l’USI. La grande variabilité des incidences entre les hôpitaux et USI suggère un potentiel important pour des mesures de préventions.(9) L’incidence moyenne des septicémies à E. coli par 10000 pj. est passée de 1,2 à 2,0 entre 2000 et 2013; pour K. pneumoniae ces chiffres sont respectivement de 0,3 et 0,6. Cette augmentation de l’incidence des septicémies à Gram négatifs a été signalée ailleurs. En Angleterre, la participation à la surveillance des bactériémies par E. coli est devenue obligatoire depuis 2011 du fait d’une augmentation de 43% de 2004 à 2010 des septicémies à E. coli (http://www.hpa.org.uk/webc/HPAwebFile/HPAweb_C/1296687698607 ). Les septicémies à E. coli sont surtout lié à des infections de source urinaire et les sondes urinaires restent un facteur de risque modifiable. En 2013, l’incidence moyenne des septicémies associées à un CVC était de 2,2 à l’hôpital et 14,4/10.000 pj. à l’USI. Ceci représente une augmentation depuis 2011, mais avec une variation dans la participation des hôpitaux dans le temps ainsi qu’un changement de la définition de cas pour CLABSI qui a diminué la proportion d’origine inconnue par rapport aux années précédentes

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(8% des origines inconnues avaient un CVC présent et correspondent donc à la définition de CLABSI). Du fait de la charge de travail que représente le comptage des journées cathéter, ces données sont récoltées de manière optionnelle. En pratique ces données sont peu récoltées, et nous ne pouvons pas ajuster pour le ratio d’exposition c.à.d. la proportion de journées d’hospitalisation durant lesquelles les patients ont été exposés à un CVC. Description des épisodes Pour 85% des épisodes rapportés, un mo pathogène a été isolé. Très peu de épisodes sont rapportés en néonatologie (2%). Ceci peut-être dû au fait que nous n’incluons pas dans cette surveillance, des septicémies en néonatologie basées sur la clinique uniquement.(10) Origine et association à un dispositif invasif Les cathéters veineux centraux restent l’origine la plus fréquente des septicémies acquises à l’hôpital (27%) et à l’USI (39%). Les septicémies secondaires à une infection urinaire ou pulmonaire viennent en deuxième (21%) et troisième position (11%). Un dispositif invasif était présent dans respectivement 51% (sonde urinaire) et 39% (tube endotrachéal / canule) des épisodes. Au total, une association avec un dispositif invasif est rapportée dans 2.359/5.316 (44%) des septicémies acquises à l’hôpital. Une confirmation microbiologique était disponible pour 1.308 /2.359 (55%) de ces épisodes. Ces données soulignent l’importance des mesures de prévention relatives aux dispositifs invasifs. Plusieurs études ont démontré que des actions de prévention, au premier rang desquelles une limitation de la durée d’exposition, permettent de diminuer la fréquence des septicémies liées en particulier aux cathéters veineux centraux.(11-13) En 2014, la Belgique inclura l’incidence des CLABSI comme indicateur de la qualité des soins hospitaliers (http://www.nsih.be/surv_iq/Introduction_fr.html). D’autres rapports nationaux de surveillance des septicémies rapportent que 55-58% des septicémies d’origine urinaire étaient associées à une sonde urinaire et 34-45% des septicémies d’origine pulmonaire à une intubation ou trachéostomie.(3;14) Les micro-organismes et leurs résistances aux antibiotiques Les entérobactéries restent la famille de pathogènes la plus souvent isolée et sont surtout en cause pour les infections urinaires et pulmonaires. Les staphylocoques à coagulase négatives (SCN) restent dans le top 3 des microorganismes les plus fréquemment isolés par hémoculture et sont surtout en cause pour les septicémies associées aux cathéters vasculaires (34%). Vingt et un pourcent (21%) des S. aureus causant des SEP acquises à l’hôpital, étaient résistants à la méthicilline. La résistance aux glycopeptides (Vancomycine) pour Enterococcus (faecalis et faecium) est de 1,6%. La résistance aux céphalosporines de 3ieme génération (C3G) et carbapénème (CAR; Imipénem, méropénem, doripénem) pour E. coli est respectivement 12% et 0,3% ; enfin la résistance à la carbapénème est de 17% pour P. aeruginosa et 5% pour Acinobacter sp. Il est difficile de comparer les données de résistances aux antibiotiques entre les différentes sources rapportant des données pour la Belgique, du fait des différences dans l’origine des souches et les définitions de la résistance. Ces chiffres sont légèrement plus élevés que ceux rapportés par le réseau EARS-net en 2012 (lequel inclut aussi infections acquises dans la communauté ainsi que des cultures de liquide cérébrospinal).(6) EARS-Net rapporte une augmentation en Belgique pour les E. coli et les K. pneumoniae résistant aux C3G de 2009 à 2012. Il sera intéressant de suivre les évolutions des résistances aux antibiotiques, à partir de l’année prochaine.

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7. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS La participation à la surveillance a augmenté par rapport aux années précédente, ce qui témoigne de l’intérêt et de la faisabilité de la surveillance. Les incidences des septicémies acquises à l’hôpital et l’USI n’ont pas diminuées de 2000 à 2013, mais l’interprétation reste difficile dû à la participation variable des hôpitaux. Par contre, l’incidence des septicémies à E. coli et K. pneumoniae a augmenté sur la même période d’observation. Bien que l’incidence des septicémies acquises à l’hôpital soit nettement plus élevée à l’USI, il ne faut pas oublier que la majorité des septicémies acquises à l’hôpital, surviennent en dehors de l’USI. La surveillance SEP est un outil performant pour le suivi des résistances aux antibiotiques. Les profils de résistance des micro-organismes sont comparables aux données EARS-Net: tendance en baisse des MRSA, augmentation de résistance aux C3G pour les E. coli et les K. pneumoniae et augmentation de résistance aux carbapénèmes pour P. aeruginosa et Acinobacter sp. Les résultats soulignent l’importance de démarches de prévention dans les hôpitaux. Une cible prioritaire devrait être la prévention des septicémies liées aux dispositifs invasifs. Il est important de continuer à améliorer l’outil de récolte de données et les variables à collecter en coordination avec le ‘Groupe de Travail des septicémies à l’hôpital’, afin qu’il serve mieux son objectif de suivi et d’amélioration au niveau local.

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8. ANNEXES

8.1. Calcul des incidences

Tableau 15 : Calcul des incidences moyenne et les moyenne des incidences Incidences NUMÉRATEUR DÉNOMINATEUR

HOPITAL (Tous services) Incidence moyenne cumulative des septicémies acquises à l’hôpital / 1.000 admissions

∑ N SEP ≥2jours à l’hôpital

∑ Total admissions* (£)

Densité d’incidence moyenne des septicémies acquises à l’hôpital / 10.000 patients-jours

∑ Total patients-jours* (£)

Moyenne des incidences cumulative des septicémies acquises à l’hôpital par 1.000 admissions

∑ (incidences cumulative des SEP ≥2jours à l’hôpital par 1.000 admissions)

Total N hôpitaux participants avec dénominateurs disponibles Moyenne des densités

d’incidences des septicémies acquises à l’hôpital par 10.000 patients-jours

∑ (densités incidences des SEP ≥2jours à l’hôpital par 10.000 patients-jours)

USI Incidence moyenne cumulative des septicémies acquises à l’USI, / 1000 admissions USI

∑ N SEP ≥2jours à l’USI

∑ Total admissions USI (£)

Densité d’incidence moyenne des septicémies acquises à l’USI, / 10.000 patients-jours

∑ Total patients jours USI (£)

Moyenne des incidences cumulative des septicémies acquises à l’USI par 1.000 admissions

∑ des incidences cumulative USI

Total N hôpitaux participants avec dénominateurs disponibles Moyenne des incidences

cumulative des septicémies acquises à l’USI par 10.000 patient-jours

∑ des densités incidences USI

SEP=septicémies, USI=unités de soins intensifs, *voir protocole pour services inclus

(£) Pour le calcul des incidences moyennes, nous avons effectué une pondération pour le nombre de trimestres de participation par hôpital ; quand un hôpital a contribué pour plus d’un trimestre, nous avons calculé la moyenne de numérateurs et dénominateurs en tenant compte du nombre de trimestre de participation (pour chaque hôpital par an).

Les incidences moyennes au niveau de l’USI sont calculées en utilisant le nombre de SEP acquises à l’USI (≥2 jour à l’USI) dans le numérateur et le nombre total des admissions et patients-jour à l’USI dans les dénominateurs (incluant patients restant < 2 jours à l’USI). Donc, celle-ci inclut beaucoup de patients qui ne sont pas à risque pour une SEP acquises à l’USI.

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31

8.2. Distribution des incidences selon nombre de lits et durée séjour hospitalière

La variabilité des incidences reste grande dans les différentes catégories d’hôpitaux (classés selon le nombre de lits) ce qui laisse à penser que les différences de case mix n’explique pas entièrement la variabilité entre les hôpitaux. Pour les densités d’incidences stratifiées selon la durée moyenne de séjour de l’hôpital, il y a une différence entre les catégories d’hôpitaux avec une incidence qui est significativement plus bas pour les hôpitaux avec une durée de séjour moyenne de plus de 11 j. (ANOVA, F test=0,009)

Figure 6 : Densité d’incidences des septicémies acquises à l’hôpital en fonction du nombre de lits 2013

Figure 7 : Densité d’incidences des septicémies acquises à l’hôpital en fonction de la durée moyenne de séjour, 2013

Boxplot généré avec les commandes de base de STATA (95%)

mean 7,2

mean 7,8

mean 7,6 mean 8,9

05

10

15

20

25

Incid

en

ce / 1

0.0

00

pd

< 200

bed

(29

hosp

)

200

- 399

bed

s (3

8 ho

sp)

400-

599

beds

(20

hosp

)

>=600

bed

s (1

3 ho

sp)

mean 8,2 mean 2,5

05

10

15

20

25

Incid

en

ce r

ate

/1

0.0

00 p

d

los <11d (87 hosp) los>=11d (13 hsop)

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8.3. Nombre micro-organismes, épisodes et patients avec septicémies

Tableau 16 : Nombre mo, épisodes et patients avec septicémie, hôpitaux belges 2013

SEP acquises à l’hôpital SEP acquises à USI

n % n %

Nombre microorganismes (mo) 5.836 100 1.254 100

Nombre de mo par épisode 5.316 100 1.115 100

épisodes avec 1 mo 4.853 91 989 89

épisodes avec 2 mo 406 8 113 10

épisodes avec 3mo 57 1 13 1

Nombre d’épisodes par patient 4.958 100 1.030 100

patients avec 1 épisode 4.643 93 956 93

patients avec 2 épisodes 282 6 67 6

patients avec ≥ 2 épisodes 33 1 7 1

8.4. Origines 2013

Septicémies acquises à l’hôpital

Tableau 17 : Septicémies acquises à l’hôpital (≥2j), par origine et spécialité du service, Belgique - 2013

Origine

Chirurgie Gériatrie Soins

intensifs£ Oncologie

Médecine interne

Pédiatrie Inconnue/

autre Total

N % N % N % N % N % N % N % N %

CVC* 173 29 75 10 460 38 264 48 356 21 32 50 48 12 1.408 26

Infection urinaire 105 18 303 39 108 9 82 15 390 23 2 3 131 34 1.121 21 Infection gastro-intestinale

98 17 58 8 143 12 57 10 226 13 3 5 25 6 610 11

Infection pulmonaire

26 4 64 8 276 23 25 4 163 9 2 3 24 24 580 11

Autres infections secondaires

129 22 179 23 154 12 70 13 341 20 19 30 100 3 992 19

Autres cathéters/ procédures

21 4 29 4 39 3 9 1 118 7 0 0 10 3 226 4

Infection site chirurgicale

18 3 22 3 20 1 31 6 59 3 4 6 24 6 178 3

Inconnue 19 3 41 5 25 2 15 3 73 4 2 3 26 7 201 4

Total 589 100 771 100 1.225 100 553 100 1.726 100 64 100 388 95 5.316 100

*Si origine encodée comme « inconnue », mais CVC (cathéter veineux/vasculaire central) en place dans les 48hs, l’origine a été recodée comme « CVC » ; £ inclus USI (unités de soins intensifs) néonatale.

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33

Septicémies non-acquises à l’hôpital

Tableau 18 : Septicémies non-acquises à l’hôpital(<2j), par origine et spécialité du service, Belgique - 2013

Origine

Chirurgie Gériatrie Soins

intensifs£ Oncologie

Médecine interne

Pédiatrie Inconnue/

autre Total

N % N % N % N % N % N % N % N %

CVC* 3 2 5 2 13 7 54 31 70 8 9 9 21 3 175 7

Infection urinaire 53 31 167 51 46 24 46 27 293 34 16 16 204 33 825 34 Infection gastro-intestinale

45 27 32 10 33 17 12 7 142 17 2 2 83 14 349 14

Infection pulmonaire

14 8 34 10 35 18 18 10 100 12 21 22 71 12 293 12

Autres infections secondaires

26 15 58 17 31 16 23 13 93 11 19 20 112 18 362 15

Autres cathéters /procédures

3 2 1 0 4 2 3 2 52 6 1 1 13 2 77 3

Infection site chirurgicale

9 5 15 5 20 11 8 5 54 6 20 21 66 11 192 8

Inconnue 17 10 18 5 10 5 8 5 48 6 9 9 43 7 153 6

Total 170 100 330 100 192 100 172 100 852 100 97 100 613 100 2.426 100

*Si origine encodée comme « inconnue », mais CVC (cathéter veineux/vasculaire central) en place dans les 48hs, l’origine a été recodée comme « CVC » ; £ inclus USI néonatale.

8.5. Septicémies avec dispositif invasif

Lorsque la septicémie acquise à l’hôpital était secondaire à une infection urinaire ou pulmonaire, celles-ci étaient associées à un dispositif invasif dans respectivement 51 % et 39% des épisodes. Pour les septicémies acquises à l’USI, cette association augmente respectivement à 71% et 75%.

Tableau 19 : Septicémies avec dispositif invasif - 2013

Acquises à l’USI Autres Total acquises à

l’hôpital

SEP avec dispositif invasif N (%) N (%) N (%)

CLABSI, total 437 (100) 971 (100) 1.408 (100)

CVC <2j et documentée (CRBSI) 171 (39) 408 (42) 579 (42)

Infection urinaire 92 (100) 1029 (100) 1.121 (100)

Cathéter urinaire <7j 65 (71) 509 (49) 574 (51) Cathéter urinaire inconnu 16 (17) 169 (16) 185 (17)

cathéter urinaire et documentée 58 (63) 408 (40) 466 (42)

Infection pulmonaire 259 (100) 321 (100) 580 (100)

ET/canule 193 (75) 35 (11) 228 (39)

inconnu 25 (10) 27 (8) 52 (9)

ET/canule et documentée 156 (60) 28 (8) 184 (32)

*CLABSI= Bactériémie associée à cathéter veineux central : regroupe les septicémies avec origine « CVC » ET les septicémies avec origine « Inconnue » avec CVC en place dans les 2 jours précédents l’infection ;

ET= tube endo-trachéal ;

Documentée=même micro-organisme est retrouvé dans la ou les hémocultures et au niveau de la porte d’entrée suspectée

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Un contaminant de la peau était le seul MO en cause dans 490/1.408 (35 %) des CLA-BSI ; dont 233 (48%) confirmés par mise en culture du cathéter.

Tableau 20 : CLABSI (central line associated blood stream infection) par définition de cas et documentation microbiologique - 2013

Définition de cas Confirmation micro

SEP à pathogène

SEP à contaminant

peau

SEP néonat. à

contaminant peau

confirmée 362 228 5 595 (42)

Pas confirmée / inconnue 556 236 21 813 (58)

918 (64) 464 (33) 26 (2) 1.408 (100)

*CLABSI= Bactériémie associée à cathéter veineux central : regroupe les septicémies avec origine « CVC » ET les septicémies avec origine « Inconnue » avec CVC en place dans les 2 jours précédents l’infection ;

Documentée =même micro-organisme est retrouvé dans la ou les hémocultures et au niveau de la porte d’entrée suspectée

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35

8.6. Micro-organismes 2013

Tableau 21 : Microorganismes en cause dans les septicémies, hôpitaux belges 2013

SEP acquises

hôpital SEP acquises

USI SEP <2j hôpital

Micro-organisme N % N % N %

Escherichia coli 1.281 22,0 167 13,3 1.029 39,5

Staphylococcus aureus 661 11,3 141 11,2 264 10,1

Staphylococcus epidermidis 534 9,2 127 10,1 88 3,4

Klebsiella pneumonia 360 6,2 66 5,3 108 4,2

Enterococcus faecalis 314 5,4 83 6,6 81 3,1

Pseudomonas aeruginosa 308 5,3 81 6,5 68 2,6

Enterobacter cloaca 203 3,5 74 5,9 34 1,3

Enterococcus faecium 188 3,2 55 4,4 9 0,4

Candida albicans 165 2,8 51 4,1 11 0,4

Streptococcus other 140 2,4 20 1,6 114 4,4

Coag-neg staphylocoque 137 2,4 38 3,0 23 0,9

Proteus mirabilis 133 2,3 25 2,0 63 2,4

Klebsiella oxytans 119 2,0 27 2,2 43 1,7

Staphylococcus other 99 1,7 22 1,8 13 0,5

Enterobacter aerogenes 97 1,7 29 2,3 16 0,6

Serratia marescens 94 1,6 41 3,3 17 0,7

Streptococcus pneumonia 72 1,2 3 0,2 189 7,3

Candida glabrata 66 1,1 16 1,3 3 0,1

Bacteroïdes fragilis 57 1,0 7 0,6 25 1,0

Morganella sp. 57 1,0 11 0,9 19 0,7

Staphylococcus haemolyticus 50 0,9 16 1,3 3 0,1

Stenotrophomonas maltophilia 40 0,7 13 1,0 3 0,1

Acinotobacter baumannii 38 0,7 5 0,4 2 0,1

Clostridium other 37 0,6 4 0,3 31 1,2

Candida parapsilosis 31 0,5 8 0,6 1 0,0

Citrobacter freundii 30 0,5 7 0,6 10 0,4

Acinetobacter sp, not specified 29 0,5 2 0,2 2 0,1

Staphylococcus, not specified 24 0,4 8 0,6 3 0,1

Bacteroides sp., other 23 0,4 7 0,6 14 0,5

Citrobacter diversus 23 0,4 9 0,7 7 0,3

Streptococcus agalactiae 23 0,4 8 0,6 37 1,4

Acinetobacter other 20 0,3 3 0,2 4 0,2

Candida other 17 0,3 4 0,3 0 0

Streptococcus HCG Streptocoques 17 0,3 0 0,0 32 1,2

Bacteroïdes sp. 14 0,2 4 0,3 2 0,1

Corynebacterium sp. 14 0,2 1 0,1 3 0,1

Enterococcus sp, not specified 14 0,2 4 0,3 1 0,1

Enterococcus sp., other 14 0,2 3 0,2 15 0,6

Gram positive cocci, other 14 0,2 2 0,2 10 0,4

Pseudomonadaceae family, other 14 0,2 4 0,3 4 0,2

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Proteus vulgaris 13 0,2 1 0,1 5 0,2

SEP acquises

hôpital SEP acquises

USI SEP <2j hôpital

Candida tropicalis 11 0,2 3 0,2 0 0,0

Streptococcus sp., not specified 11 0,2 3 0,2 4 0,2

Acinetobacter lwoffi 10 0,2 1 0,1 3 0,1

Anaerobes, other 10 0,2 2 0,2 18 0,7

Enterobacter sp., not specified 10 0,2 3 0,2 1 0,0

Lactobacillus sp. 10 0,2 3 0,2 3 0,1

Bacteroides sp., not specified 9 0,2 3 0,2 0 0,0

Bacillus sp. 9 0,2 3 0,2 5 0,2

Candida krusei 8 0,1 3 0,2 0 0,0

Haemophilus influenzae 8 0,1 3 0,2 13 0,5

Providencia sp. 8 0,1 2 0,4 4 0,2

Yeast, other 8 0,1 2 0,2 2 0,1

Acinetobacter haemolyticus 7 0,1 1 0,1 1 0,0

Candida sp., not specified 7 0,1 2 0,2 1 0,0

Klebsiella sp., not specified 7 0,1 2 0,2 0 0

Listeria monocytogenes 7 0,1 1 0,1 8 0,3

Prevotella sp. 7 0,1 3 0,2 2 0,1

Streptococcus pyogenes 7 0,1 0 0,2 42 1,6

Anaerobes, not specified 6 0,1 2 0,2 2 0,1

G-BAC, non enterobacteriaceae, other 6 0,1 1 0,1 1 0,0

Bacteroides sp., other 5 0,1 1 0,1 5 0,2

Fungi sp., other 5 0,1 1 0,1 0 0

Aeromonas sp. 4 0,1 1 0,1 5 0,2

Enterobacter sp., other 4 0,1 1 0,1 1 0,0

Enterobacteriaceae sp., other 4 0,1 0 0,0 1 0,0

Klebsiella sp., other 4 0,1 1 0,1 1 0,0

Proteus sp., other 4 0,1 1 0,1 0 0

Achromobacter sp. 3 0,1 0 0,0 10 0,4

Actinomyces sp. 3 0,1 0 0,0 0 0,2

Campylobacter sp. 3 0,1 0 0,0 9 0,4

Citrobacter sp., other 3 0,1 0 0,0 0 0 G-BAC, non enterobacteriaceae, not spec. 3 0,1 1 0,1 0 0

Moraxella catharralis 3 0,1 0 0,0 2 0,1

Pseudomonas sp., not specified 3 0,1 0 0,2 0 0

Salmonella sp., not specified 3 0,1 1 0,1 3 0,1

Serratia liquefaciens 3 0,1 1 0,1 1 0,0

Enterobacter agglomerans 2 0,0 0 0,0 1 0,0

Flavobacterium sp. 2 0,0 0 0,0 0 0

Gram negative cocci, other 2 0,0 0 0,0 1 0,0

Neisseria meningitidis 2 0,0 0 0,2 19 0,7

Neisseria sp., other 2 0,0 0 0,0 1 0,0

parasites, undefined 2 0,0 1 0,1 1 0,0

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SEP acquises

hôpital SEP acquises

USI SEP <2j hôpital

Pasteurella sp. 2 0,0 0 0,0 2 0,1

Agrobacterium sp. 1 0,0 0 0,0 0 0,1

Other bacteria sp., not specified 3 0,0 1 0,0 0 0

Burkholderia cepacia 1 0,0 1 0,1 0 0

Citrobacter sp., not specified 1 0,0 0 0,0 1 0,0

Clostridium difficile 1 0,0 1 0,1 1 0,0

Enterobacteriaceae, not specified 1 0,0 1 0,1 2 0,1

Gram positive cocci, not specified 1 0,0 0 0,0 1 0,0

Morganella sp., not specified 1 0,0 0 0,2 5 0,2

Propionibacterium sp. 1 0,0 0 0,0 3 0,1

Proteus sp., not specified 1 0,0 0 0,0 0 0

Salmonella Typhimurium 1 0,0 0 0,0 1 0,0

Serratia sp., not specified 1 0,0 0 0,0 0 0,0

Yersinia sp. 1 0,0 0 0,0 0 0

Salmonella entiritidis 0 0,0 0 0,0 4 0,2

Gram+bacilli, not specified 0 0,0 0 0,0 6 0,2

Gardnerella sp. 0 0,0 0 0,0 1 0,0

Total 5.836 100 463 100 1.126 100

sous réserve de modifications de la nomenclature bactériologique ; G -=gram négative ; G+=gram positive ; G-BAC= Gram bacilles ; STRHCG= Autres Streptocoques hémolytiques (C, G) ; sp.=species

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8.7. Micro-organismes par porte d’entrée - 2013

Les entérobactéries restent la famille de pathogènes la plus souvent isolée et sont surtout en cause pour des infections urinaires et pulmonaires. Les staphylocoques à coagulase négatives (SCN) (et S. aureus) restent dans le top 3 des microorganismes les plus fréquemment isolés par hémoculture et sont surtout en cause pour les septicémies associées aux cathéters.

Tableau 22 : Microorganismes, par porte d’entrée présumée des septicémies acquises à l’hôpital, Belgique 2013

Origine CVC*

Cath. périph./art./

procéd Urinaire Pulmonaire Chirurgie Gastro-int. Autre Inconnue Total

Microorganismes N % N % N % N % N % N % N % N % N %

Enterobacteriaceae 278 18 82 33 912 76 288 45 78 35 378 54 117 28 344 40 2477 42

Escherichia coli 93 6 39 14 604 51 89 14 37 17 216 31 48 12 155 18 1281 22

Klebsiella pneumoniae 56 4 11 4 104 9 59 9 3 1 52 7 19 5 56 6 360 6

Enterobacter cloacae 48 3 11 5 26 2 36 6 9 4 29 4 14 3 30 3 203 3

Proteus mirabilis 5 0 5 2 73 6 12 2 5 2 7 1 9 2 17 2 133 2

Klebsiella oxytoca 22 1 1 0 15 1 22 3 5 2 24 3 6 1 24 3 119 2

Gram + cocci 965 62 141 57 170 14 195 30 93 42 171 24 231 56 354 41 2320 40

Staphylococcus aureus 198 13 54 21 34 3 95 15 47 21 9 1 119 29 105 12 661 11

Staphylocoque Coag-nég. 526 34 55 22 18 2 18 3 17 8 10 1 30 7 96 11 770 13

Enterococcus faecalis 71 5 14 5 89 7 21 3 6 3 44 6 20 5 49 6 314 5

Enterococcus faecium 48 3 4 2 22 2 11 2 8 4 59 8 8 2 28 3 188 3

Fungi 163 11 7 3 23 2 21 3 13 6 37 5 12 3 44 5 320 5

Candida albicans 82 5 4 1 13 1 15 2 7 3 20 3 6 2 18 2 165 3

Gram - bacilli (non enterobacteriaceae) 104 7 13 5 83 7 123 19 20 9 40 6 34 8 85 10 502 9

Pseudomonas aeruginosa 51 3 6 3 71 6 84 13 15 7 19 3 23 6 39 5 308 5

Anaerobic bacilli 16 1 2 1 3 0 8 1 14 6 72 10 13 3 23 3 151 3

Gram - cocci 3 0 0 0 0 0 3 0 0 0 1 0 2 0 1 0 10 0

Gram + bacilli 15 1 3 1 1 0 5 1 3 1 3 0 4 1 11 1 45 1

Other/unidentified 2 0 0 0 2 0 1 0 0 0 1 0 2 0 3 0 11 0

Total 1546 100 248 100 1194 100 644 100 221 100 703 100 415 100 865 100 5836 100

*Si origine encodée comme « inconnue », mais CVC en place dans les 48hs, l’origine a été recodée comme « CVC ».

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8.8. Origine des septicémies acquises en dehors de l’hôpital

Tableau 23 : Origine des septicémies acquises en dehors de l’hôpital, 2013

Origine septicémies non-acquises à l'hôpital N (%)

Septicémies acquises en hospitalisation de jour dans l'hôpital déclarant 71 (8)

Septicémies iatrogènes consécutive à des soins dispensés en ambulatoire à l'hôpital 26 (3)

Sep. iatrogènes consécutive à des soins dispensés en ambulatoire au dehors de l'hôpital 19 (2)

Septicémies acquises dans un autre hôpital 12 (1)

Septicémies acquises dans un autre établissement (y compris maison de repos) 69 (8)

Septicémies communautaires non iatrogènes 650 (72) Autre 54 (6)

Total 901 (100)

Données manquantes (1.525 / 2.426 SEP acquises en dehors de l’hôpital=63%)

8.9. Qualité des données

Tableau 24 : Données manquantes ou inconnues, hôpital et USI, 2013

Période Q1 2013-Q4 2013

NIVEAU: HOPITAL

Données dénominateurs (1 unité= 1 trimestre)

Total trimestres complétés 319

Valeurs manquantes

Admissions 0 (0%)

Patient-jours 0 (0%)

CVC-jours 307 (96%)

Données épisodes SEP (1 unité=1 épisode)

Total épisode SEP acquises à l'hôpital 7770

Valeurs 'inconnue'

Date admission service 4552 (59%)

Définition de cas 28 (0,4)

Porte d'entrée 10 (0,1%

Documentation microbiologique 9 (0,1%)

CVC présent 1204 (16%)

NIVEAU: Unités Soins Intensifs (USI)

Dénominateur (1 unité= 1 trimèstre)

Total trimestres complétés 298

Valeurs (trimestres) manquantes

Admissions 6 (2%)

Admissions >=2d 218 (75%)

Patient-jours 0 (0%)

Patient-jours >=2d 219 (76%)

cvc-jours 193 (67%)

Données épisodes SEP (1 unité=1 épisode)

Total épisode SEP acquises à l'USI 1122

Valeurs 'inconnue'

Date admission service 626 (56%)

Définition de cas 7 (0,6%)

Porte d'entrée 246 (22%)

Documentation microbiologique 165 (15)

CVC présent 158 (14)

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