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Bordeaux, le mardi 21 décembre 2004. Daniel Hébert.

1 SUR LES TRACES D’ABRAHAM, LE PERE DES CROYANTS.

05-LA NAISSANCE D’ISAAC.

1. UN ENCHAINEMENT DE FAITS CONFORME A LA

LOGIQUE DE LA FOI. 1.1. La promesse est renouvelée. Genèse 17/19 : Dieu dit : Certainement Sara, ta femme, t’enfantera un fils ; et tu l’appelleras du nom d’Isaac. J’établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui. 1.2. L’obéissance pratique est la preuve de la foi. La foi sans les œuvres étant morte, Abraham a montré la sienne en se soumettant à la circoncision. Genèse 17/23 : Abraham prit Ismaël, son fils, tous ceux qui étaient nés dans sa maison et tous ceux qu’il avait acquis à prix d’argent, tous les mâles parmi les gens de la maison d’Abraham ; et il les circoncit ce même jour, selon l’ordre que Dieu lui avait donné… Ce même jour, Abraham fut circoncis, ainsi qu’Ismaël, son fils. Le patriarche Abraham a été justifié par sa foi, la circoncision lui ayant été donnée comme sceau de cette justice qu’il avait ainsi reçue par ce moyen. Romains 4/6 : De même David exprime le bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres : Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, Et dont les péchés sont couverts ! Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché ! Ce bonheur n’est- il que pour les circoncis, ou est-il également pour les incirconcis ? Car nous disons que la foi fut imputée à justice à Abraham. Comment donc lui fut-elle imputée ? Etait-ce après, ou avant sa circoncision ? Il n’était pas encore circoncis, il était incirconcis. Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu’il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d’être le père de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée, et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore « qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham » quand il était incirconcis. Romains 4/11 : Dieu l’a déclaré juste avant qu’il fût circoncis, et lui a donné ensuite le signe de la circoncision. Elle devait être un sceau de la justice qu’il avait déjà reçue avant sa circoncision, par sa confiance placée en Dieu. C’est pourquoi il devint le père des croyants de tous les peuples qui sont appelés justes à cause de leur foi, sans être obligés de se faire circoncire. (Parole de vie) 1.3. L’obéissance de la foi donne la garantie de voir

Dieu la récompenser en se manifestant. Après l’énoncé de la promesse, Dieu a laissé Abraham seul face à lui -même pour voir ce que serait sa réaction. Genèse 17/22 : Lorsqu’il eut achevé de lui parler, Dieu s’éleva au-dessus d’Abraham. Ayant réagi comme il le fallait, la suite est logique et conforme aux lois spirituelles. Genèse 18/1 : L’Éternel lui apparut parmi les chênes de Mamré, comme il était assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour…

1.4. La forme de la manifestation divine. Genèse 18/2 : Il regarda et aperçut soudain trois hommes qui se tenaient à quelque distance de lui. Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de sa tente et se prosterna jusqu’à terre. Note de la TOB (traduction œcuménique de la Bible) : Dans la suite du récit, il est tantôt question des hommes (v.16, 22), tantôt du Seigneur (v.10, 20,33), tantôt de deux anges (19.1). Il s'agit donc du Seigneur (l’Ange de l’Éternel) accompagné de deux anges, qu'Abraham croit être de simples voyageurs et qu'il reçoit avec la proverbiale hospitalité des nomades L’empressement d’Abraham est très suggestif par rapport à ce que chacun devrait dire à Dieu. Genèse 18/3 : Et il dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur. « Seigneur, si je peux obtenir cette faveur de ta part, ne passe pas, je te prie, loin de ton serviteur. » (Bible à la Colombe) « Mes seigneurs, leur dit-il, faites-moi la faveur de ne pas passer près de chez votre serviteur sans vous arrêter ! » (Bible du Semeur) La suite du passage démontre qu’ils étaient en route vers Sodome, ce qui inspirera à Abraham une attitude d’intercession après avoir appris le jugement menaçant les deux villes. Genèse 18:16 Ces hommes se levèrent pour partir, et ils regardèrent du côté de Sodome. Abraham alla avec eux, pour les accompagner. 1.5. L’occasion est donnée pour que la promesse soit

renouvelée. Genèse 18/10 : L’un d’entre eux di t : Je reviendrai vers toi à cette même époque ; et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Sara écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière lui. La suite de cette prédication mettra en évidence les réactions entourant la conception miraculeuse d’Isa ac, ce qui en a fait un type de Christ. 2. LA FOI D’ABRAHAM ET DE SARA. 2.1. Une citation importante Il est impossible de ne pas citer les textes du Nouveau testament en relation avec cet accomplissement miraculeux. Hébreux 11/11 : C’est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d’avoir une postérité, parce qu’elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. C’est pourquoi d’un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu’on ne peut compter.

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2 « Par la foi, Sara, elle aussi, qui était stérile, a été rendue capable de devenir mère alors qu’elle en avait depuis longtemps dépassé l’âge. En effet, elle était convaincue que celui qui avait fait la promesse est digne de confiance. C’est pourquoi aussi, d’un seul homme plus encore : d’un homme déjà marqué par la mort sont issus des descendants aussi nombreux que les étoiles du ciel et que les grains de sable qu’on ne saurait compter sur le rivage de la mer. » (Bible du Semeur) Ce passage classique met en évidence la foi du couple et le miracle de Dieu. Il ouvre la voie à une réflexion sur toutes les capacités que Dieu peut communiquer à ceux qui s’attendent à lui. Le mot « impossible » perd alors de son impact inéluctable. Il est permis d’en déduire que lorsque les choses sont humainement impossibles, Dieu peut les rendre possibles. La postérité désignée par les étoiles du ciel est la lignée spirituelle d’Abraham et concerne l’Eglise. Celle qui est comparée au sable de la mer touche à Israël. 2.2. Pour aller plus loi, nous nous arrêterons sur le

sens du nom de l’héritier. Genèse 17/19 : Dieu dit : Certainement Sara, ta femme, t’enfantera un fils ; et tu l’appelleras du nom d’Isaac. J’établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui. Genèse 17/21 : J’établirai mon alliance avec Isaac, que Sara t’enfantera à cette époque-ci de l’année prochaine. Genèse 21/3 : Abraham donna le nom d’Isaac au fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté. Isaac veut dire « rire ». 2.3. Cette naissance prouve la fidélité de Dieu. Genèse 21/2 : Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé. Abraham donna le nom d’Isaac au fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté. 2.4. Cette naissance annonce celle du Seigneur. Lui aussi est venu dans le monde au temps marqué et fixé par Dieu. Romains 5/6 : Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. Ésaïe 9/5 : Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule ; on l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. 1 Jean 5/12 : Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. Sa venue a été également une occasion de joie et elle a provoqué des rires. Luc 2:10 Mais l’ange leur dit : Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie :

3. RIRES PROVOQUES PAR LA NAISSANCE DU

CHRIST. 3.1. Le rire de Dieu devant les provocations des

hommes. Psaume 2/1 : Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l’Eternel et contre son oint ? - Brisons leurs liens, délivrons -nous de leurs chaînes ! - Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d’eux. Ce rire montre qu’il tient la situation bien en mains, mais sa réponse et sa réplique a été celle de l’amour avoir d’avoir celle du jugement. 3.2. La naissance de Jésus est annoncée comme étant

un sujet de joie. Cette joie est à mettre en relation avec le salut qu’il est venu apporter. 3.3. Il est évident aussi que cette joie n’a pas été

partagée par tous. Ceux qui préfèrent les ténèbres à la lumière, le mensonge à la vérité ne peuvent pas se réjouir de la venue du Messie. Les paroles de Siméon à Marie en sont la preuve. Luc 2/34 : Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère : Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées. 3.4. Ce qui réjouit l’homme spirituel révolte et irrite

l’homme charnel. Pour mettre en évidence ces vérités, nous choisirons les circonstances qui ont entouré la naissance d’un des personnages bibliques considérés parmi les types de Christ, Isaac, le fils d’Abraham. Il est né d’un miracle et il a expérimenté une sorte de mort et de résurrection. Il a ainsi vécu par anticipation les points forts des caractéristiques essentielles de la vie du Seigneur (Hébreux 11/17-17). Nous ne pouvons pas échapper, en relation avec la joie, à la notion de « rire », d’autant plus que le nom d’Isaac signifie « il rit ». 3.5. Cependant, il y a rire et rire. Tous les rires n’ont pas la même signification ni la même portée, même si le rire est le propre de l’homme. Tout dépend de ce qui fait rire. Les textes ci-dessous montrent que le rire a une valeur relative. Proverbes 14/13 : Au milieu même du rire le cœur peut être affligé, et la joie peut finir par la détresse.

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3 Proverbes 29/9 : Si un homme sage conteste avec un insensé, il aura beau se fâcher ou rire, la paix n'aura pas lieu. Ecclésiaste 2/2 : J'ai dit du rire : insensé ! et de la joie : à quoi sert-elle ? Ecclésiaste 7/3 : Mieux vaut le chagrin que le rire ; car avec un visage triste le cœur peut être content. Ecclésiaste 7/6 : Car comme le bruit des épines sous la chaudière, ainsi est le rire des insensés. C'est encore là une vanité. Jacques 4/9 : Sentez votre misère ; soyez dans le deuil et dans les larmes ; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. La naissance d’Isaac a été accompagnée de 3 rires, chacun en relation avec un enseignement différent et particulier. 4. LE RIRE DE L’INCREDULITE, DU SCEPTICISME ET

DE L’ETONNEMENT DEVANT LES PROMESSES DE DIEU.

4.1. Des réactions humaines. Revoir la prédication précédente, paragraphe 5. Genèse 17/15 : Dieu dit à Abraham : Tu ne donneras plus à Saraï, ta femme, le nom de Saraï ; mais son nom sera Sara. Je la bénirai, et je te donnerai d'elle un fils ; je la bénirai, et elle deviendra des nations ; des rois de peuples sortiront d'elle. Abraham tomba sur sa face ; il rit, et dit en son cœur : Naîtrait-il un fils à un homme de cent ans ? et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle ? Genèse 18/11 : Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge : et Sara ne pouvait plus espérer avoir des enfants. Elle rit en elle-même, en disant : Maintenant que je suis vieille, aurais-je encore des désirs. Mon seigneur aussi est vieux. L'Éternel dit à Abraham : Pourquoi donc Sara a-t-elle ri, en disant : Est-ce que vraiment j'aurais un enfant, moi qui suis vieille ? Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l'Éternel ? Au temps fixé je reviendrai vers toi, à cette même époque ; et Sara aura un fils. Sara mentit, en disant : Je n'ai pas ri. Car elle eut peur. Mais il dit : Au contraire, tu as ri. Devant la promesse d’avoir un enfant par son épouse, Abraham a ri. Saraï en a fait tout autant. La promesse est grande, mais le cœur humain est étroit. Le problème était que la situation naturelle ne permettait pas d’envisager cette conception comme possible. Ce rire était celui du cœur qui calcule, raisonne et voit les choses en fonction des critères humains seulement. Regarder aux obstacles et aux difficultés plutôt que de regarder au Dieu qui peut tout conduit inévitable à ce même type de rire. 4.2. Même si les personnages cités maintenant n’ont

pas ri, la réalité du sentiment et de la réaction du scepticisme est évidente.

Luc 1/34 : Marie dit à l'ange : Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ?

Luc 1/18 : Zacharie dit à l'ange : A quoi reconnaîtrai-je cela ? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge. Jean 3/9 : Nicodème lui dit : Comment cela peut-il se faire ? Quelle est notre réaction devant les promesses de Dieu concernant le salut, le pardon des péchés, le baptême dans l’Esprit, l’appel au service et les diverses manières que Dieu peut manifester pour intervenir miraculeusement dans la vie des hommes. La question est : croyons-nous au miracle ou bien est-ce que cela nous fait rire ? 4.3. La réponse de Dieu a été adressée à Abraham et

elle nous concerne dans les mêmes termes. Genèse 18/14 : Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l'Éternel ? Bible de Jérusalem : « Rien de trop merveilleux ». Bible Darby : « Rien de trop difficile ». Heureusement, dans un second temps, Abraham et Sara vont se ressaisir et ils vont réagir par la foi. Finalement, il est encourageant de voir que ces héros de la foi ont eu des réactions premières semblables aux nôtres. Ils étaient des êtres humains et Dieu a eu compassion d’eux en leur parlant et en se révélant à eux de telle sorte qu’ils ont reçu la foi comme un don de sa part. Romains 4/19 : Sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps étai t déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants. Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir. C'est pourquoi cela lui fut imputé à justice. Hébreux 11/11 : C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qu i avait fait la promesse. C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu'on ne peut compter. 4.4. Nous notons que Dieu n’a retenu que la foi des

siens. Il n’a pas tenu compte de la première attitude, car il sait comprendre ce qui se passe dans le cœur de l’homme. L’application que Paul en fait est celle-ci : Romains 4/24 : C'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur, lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification. Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus -Christ. 5. LE RIRE DE LA JOIE DE L’EXAUCEMENT. 5.1. Un sujet de joie et de rire. Genèse 21/6 : Sara dit : Dieu m'a fait un sujet de rire ; quiconque l'apprendra rira de moi.

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4 « Sara dit, Dieu m'a donné lieu de rire ; quiconque l'entendra rira avec moi. » (Darby) « Sara dit : Dieu m'a donné de quoi rire, tous ceux qui l'apprendront me souriront » (Bible de Jérusalem). « Dieu m’a donné une félicité et quiconque l’apprendra me félicitera » (Bible du rabbinat). La traduction de cette exclamation de Sara n’est pas facile à faire. Sa compréhens ion absolue est incertaine. On peut hésiter entre le rire de la jubilation et celui que provoque celle qui aurait pu devenir la risée des gens (la Colombe). En fait Dieu ne nous rend jamais ridicules. Si nous le sommes parfois, c’est aux yeux des moqueurs, mais Dieu si rit d’eux à son tour (Psaume 2). « Rira bien qui rira le dernier ». Ne voyons pas dans ce rire une justification de certaines déviations qui en ont fait une manifestation du Saint Esprit à rechercher. Le rire de joie de Sara ne s’est pas produit dans un moment de rencontre avec Dieu comme le serait un moment de prière ou bien culte de l’Église aujourd’hui. Il est vrai que le Saint Esprit donne de la joie. Elle fait partie de son fruit (Galates 5). Jésus lui-même a tressailli d’allégresse. Mais aucun enseignement de la Bible ne nous invite à voir dans cette manière de s’exprimer un don spirituel particulier ou un signe de réveil évident. L’équilibre, là encore, est absolument indispensable. Après ces précautions nécessaires à préciser, il est indéniable aussi qu’il faut dire que toute intervention divine dans la vie de l’homme produit une joie intense. Le retour des captifs d’Israël a produit cette expression de bonheur. Psaumes 126/1 : Cantique des degrés. Quand l'Éternel ramena les captifs de Sion, nous étions comme ceux qui font un rêve. Notre bouche était remplie de rires. Jésus l’a promise à ceux qui pleurent après qu’ils auront reçu la consolation divine. Luc 6/21 : Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassas iés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie ! (Vous rirez). Cependant, dans la hiérarchie des sources de joies, c’est celle du salut qui remporte la première place. Luc 10/20 : Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les es prits vous sont soumis ; mais réjouissez -vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux.

Dans tous les cas, la joie de l’exaucement sera d’autant plus intense que l’attente et que la souffrance ont été difficiles. 6. LE RIRE DE LA CHAIR. 6.1. Un rire révélateur. Genèse 21/7 : Sara vit rire le fils qu'Agar, l'Égyptienne, avait enfanté à Abraham. Ismaël est le fils qui est né « de la chair », d’un calcul humain et d’un accord entre les protagonistes basé sur les us et coutumes de l’époque. Ce n’est pas pour autant que cet arrangement qui avait inconsciemment le but « d’aider Dieu » à réaliser sa promesse était approuvé de celui-ci. Loin de là. Lorsque Ismaël voit naître Isaac puis être sevré, le fils né « du miracle », il voit en lui un concurrent et un rival, tant sur le plan affectif que sur le plan de l’héritage. Son rire est l’expression d’une hostilité voilée. C’est un rire narquois, moqueur, de dérision et de mépris en même temps que d’autodéfense et de malaise. « Il a ri jaune ». Son véritable caractère se révèle dans cette circonstance et il s’avère persécuteur. Galates 4/28 : Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse ; et de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. Ce rire démontre par sa signification tout l’abîme qui sépare ce qui est né de la chair de ce qui est né de l’Esprit. Leurs désirs sont foncièrement opposés les uns aux autres. Ils sont incompatibles. Malgré tout, expliquer n’est ni excuser ni accuser, il faut se souvenir des circonstances qui ont entouré la naissance d’Isaac. Elles ont dû contribuer à faire de lui « un âne sauvage » belliqueux. Genèse 16/10 : L’ange de l’Éternel lui dit : Je multiplierai ta postérité, et elle sera si nombreuse qu’on ne pourra la compter. L’ange de l’Éternel lui dit : Voici, tu es enceinte, et tu enfanteras un fils, à qui tu donneras le nom d’Ismaël ; car l’Éternel t’a entendue dans ton affliction. Il sera comme un âne sauvage ; sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui ; et il habitera en face de tous ses frères. 6.2. La chair ne supporte pas ce qui vient de l’Esprit. L’homme psychique ne reçoit pas les choses de Dieu, car elles sont folie pour lui (1 Corinthiens 2/14). La prédication de la croix ne peut être tolérée par ceux qui sont animés de l’esprit du monde. Elle est folie pour eux (1 Corinthiens 1/18).

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5 Ils en périssent. Cette constatation se fait encore aujourd’hui. 6.3. D’abord au niveau individuel chez celui qui est

appelé au salut et à la repentance. Sa chair le tente de rire devant ce message de foi. 6.4. Ensuite lorsque l’homme s’est converti, il n’en

demeure pas moins vrai qu’il vit des combats intérieurs.

Une partie de lui -même manifeste les désirs de la chair tandis que l’autre aspire après ceux de l’Esprit. Ils sont opposés entre eux, ce qui provoque des tensions auxquelles il ne peut être mis fin qu’en laissant l’Esprit prendre le dessus sur la chair et ses désirs. Romains 8/13 : Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. Galates 5/24 : Ceux qui sont à Jésus -Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. 6.5. Devant cette cohabitation impossible entre Ismaël

et Isaac, il n’y a qu’une solution. Genèse 21/10 : Sara dit à Abraham : Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n'héritera pas avec mon fils, avec Isaac. Cette parole déplut fort aux yeux d'Abraham, à cause de son fils. Mais Dieu dit à Abraham : Que cela ne déplaise pas à tes yeux, à cause de l'enfant et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu'elle te demandera ; car c'est d'Isaac que sortira une postérité qui te sera propre. L’application typologique à faire de cet ordre donné par Dieu est aisée à comprendre. Elle rejoint ce qui vient d’être dit. Il faut chasser tout ce qui s’élève en nous et qui s’oppose à la volonté de Dieu, nous poussant éventuellement à rire de certains aspects du message, car ils « ne passent pas très bien ». Cependa nt, pour nuancer le propos, à l’égard de l’aspect humain de la situation, Dieu montre le souci de prendre soin de « l’homme Ismaël ». Genèse 21/17 : Dieu entendit la voix de l'enfant ; et l'ange de Dieu appela du ciel Agar, et lui dit : Qu'as-tu, Agar ? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l'enfant dans le lieu où il est. Lève-toi, prends l'enfant, saisis -le de ta main ; car je ferai de lui une grande nation. 6.6. Enfin, cette situation est représentative de la

persécution à laquelle doivent s’attendre de la part du monde et des gens charnels ceux qui vivent selon l’Esprit.

Galates 4/22 : Car il est écrit qu'Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. Mais celui de l'esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. Ces choses sont allégoriques ; car ces femmes sont deux alliances. L'une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c'est Agar, Ces choses sont allégoriques ; car ces femmes sont deux alliances. L'une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude,

c'est Agar, car Agar, c'est le mont Sinaï en Arabie, et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d'en haut est libre, c'est notre mère ; car il est écrit : Réjouis-toi, s térile, toi qui n'enfantes point ! Éclate et pousse des cris, toi qui n'as pas éprouvé les douleurs de l'enfantement ! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux Que les enfants de celle qui était mariée. Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse ; et de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en est- il encore maintenant. À cette catégorie de personnes, il est dit : Luc 6/25 : Malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes ! 7. NOËL. En fonction des valeurs qui « nous font rire », nous révélons notre véritable caractère. On ne peut pas rire de tout, surtout pas des choses de Dieu, ni des souffrances humaines. En ces temps de Noël qui sont ceux de la période durant laquelle cette prédication a été donnée, c’est une bonne occasion qui nous est proposée pour faire le point en prenant conscience de ce qui nous fait rire. Luc 2/20 : Et les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé. Psaume 126/1 : Quand l’Éternel a ramené les captifs de Sion, nous avons cru rêver. Alors nous ne cessions de rire et de pousser des cris de joie… Oui, l’Éternel a fait pour nous de grandes choses : nous sommes dans la joie.