Sur les Chemins de l’écritfestivaldelecrit.fr/wp-content/uploads/2015/03/Init.-et...Sur les...

4
Sur les Chemins de l’écrit «INITIATIVES ET EXPERIENCES» - AVRIL 2014 - NUMÉRO 48 SOMMAIRE Editorial par Edris Abdel Sayed page 2 Partager un langage et ouvrir un horizon par Francesco Azzimonti page 2 Sedan à l’heure de la Journée internationale de la femme – page 2 A Vitry-le-François : une dynamique territoriale de lecture – page 3 A la découverte du château de Versailles en réel – page 3 A noter... « Un colloque franco-belge en Champagne-Ardenne : Illettrisme et construction de soi » – page 3 A voir... page 4 A lire... page 4 Illustration : Roger Druet (2008), L’allégresse de l’écriture, Atelier Perrousseaux, éditeur, p 19.

Transcript of Sur les Chemins de l’écritfestivaldelecrit.fr/wp-content/uploads/2015/03/Init.-et...Sur les...

Page 1: Sur les Chemins de l’écritfestivaldelecrit.fr/wp-content/uploads/2015/03/Init.-et...Sur les Chemins de l’écrit «INITIATIVES ET EXPERIENCES» - AVRIL 2014 - NUMÉRO 48 SOMMAIRE

Sur les Cheminsde l’écrit« I N I T I A T I V E S E T E X P E R I E N C E S » - A V R I L 2 0 1 4 - N U M É R O 4 8

SOMMAIRE • Editorial par Edris Abdel Sayed – page 2 • Partager un langage et ouvrir un horizonpar Francesco Azzimonti – page 2 • Sedan à l’heure de la Journée internationale de la femme – page 2 •A Vitry-le-François : une dynamique territoriale de lecture – page 3 • A la découverte du châteaude Versailles en réel – page 3 • A noter... « Un colloque franco-belge en Champagne-Ardenne :Illettrisme et construction de soi » – page 3 • A voir... page 4 • A lire... page 4 •

Illus

trat

ion

: Rog

er D

ruet (20

08), L’allé

gres

se d

e l’é

critu

re, A

telie

r Pe

rrou

ssea

ux, é

dite

ur, p

19.

Page 2: Sur les Chemins de l’écritfestivaldelecrit.fr/wp-content/uploads/2015/03/Init.-et...Sur les Chemins de l’écrit «INITIATIVES ET EXPERIENCES» - AVRIL 2014 - NUMÉRO 48 SOMMAIRE

2 - Sur les Chemins de l’écrit - « INITIATIVES ET EXPÉRIENCES » - NUMÉRO 48 - AVRIL 2014

L’histoire se passe en Italie. Vers la fin del’année 2010 et pendant toute l’année2011. Des amis me parlent des soucis etdes difficultés qu’ils portent par rapport àdes enfants malades hospitalisés pour unecertaine durée, dans deux villes du nord del’Italie. Et ils témoignent de leurémerveillement devant certains de cesenfants qui, malgré leur fragilité physique,osent penser et exprimer des motslumineux et rêver la vie. Voilà alors que desenfants malades d’un hôpital de Monza etceux d’un autre hôpital pédiatrique deMilano commencent à mettre par écrit desmots, quelques phrases, accompagnéspour certains par un petit dessin colorié.Ces mots et ces dessins sont envoyés etvont circuler entre les enfants d’un hôpitalà l’autre. Les enfants de l’hôpital quireçoivent ces mots répondent et envoientleurs mots, leurs phrases, leurs dessins àceux de l’autre hôpital. Et d’autres enfantsqui souffrent entrent ensuite dans cecircuit de lecture et d’écriture. Des enfantsqui souffrent d’un traumatisme différentmais également lourd et difficile : letremblement de terre de L’Aquila, dans larégion des Abruzes, quand des enfants etdes adultes sans distinction ont dû vivredes heures, des jours et des mois desouffrance et de crainte, avec des traces etdes conséquences encore d’actualité. Ainsi,les enfants d’une école primaire de cetterégion vont donc participer à leur tour àl’échange d’écriture. Par le jeu des relationsprofessionnelles et amicales, des enfantsmalades d’un hôpital pédiatrique deManagua (au Nicaragua !) commencenteux aussi à écrire, dessiner des mots et desphrases, et ils vont les envoyer aux autresen Italie, qui leur répondent. Ce n’est pasfini ! L’intérêt manifesté par des formateurset des animateurs d’associations desolidarité avec les Roms ouvre ce partage

d’écriture à des enfants et à des jeunesRoms, eux qui vivent d’autres situationsd’exclusion et de souffrance, et ils vontprendre aussi leur place dans ce réseaud’échange.

Deux grandes motivations ont soutenucette belle histoire tissée de mots et dephrases.La première : des enfants, des personnesqui sont aux prises avec la peur de perdrela vie, sa précarité et sa fragilité, quidoivent continuellement porter cettecrainte, en particulier à l’âge où laconfiance sereine et sans souci serait bienplus normale, ces enfants, ces personnesvont attirer notre attention, nous dire,rendre visibles et lisibles des mots et descouleurs d’espoir. Les lieux où ces mots ontpu émerger sont les lieux des maladiesgraves, difficiles et chargés d’incertitudes,les lieux de toutes sortes de tremblementsde terre, les lieux de la marginalité, del’identité non reconnue. Nous savons tousqu’il y a beaucoup d’autres lieuxsemblables, avec des noms proches oudifférents : migration, exclusion, clandes-tinité, violence, faim, abandon, pauvreté,analphabétisme… Depuis ces lieux, les voixet les mots de celles et ceux qui les viventont de la peine à se dire et à se faireentendre, dans le quotidien d’enfants maisaussi dans celui des plus grands et desadultes, alors que ces personnes et cessituations auraient besoin d’écoute, dereconnaissance, d’accueil…

La deuxième : ces paroles échangées,publiées, diffusées, qui transportentimages, cris, couleurs et poésie, disentouvertement qu’à l’espoir attendu on nerépond pas simplement avec compré-hension, commisération ou attentionbienveillante. Ces petits poètes disent que

la vie a besoin d’être réinventée, mais del’intérieur, par ceux-là même qui ensouffrent, et en puisant au fond d’eux-mêmes, à la recherche de ressourcescréatives. Pour vaincre la crainte, imaginerensemble, à plusieurs, ceux qui ensouffrent, des chemins pour avancer, desperspectives qui puissent transformer lequotidien, donner un peu de lumière et decouleur et de tendresse à des horizonssouvent enfouis dans les brouillards del’existence.

Ces textes ne sont plus seulement ceuxd’enfants ou de personnes qui souffrentmais ceux de « petits poètes pourré-inventer la vie ». C’est pour cela qu’ilssont aussi publiés et diffusés. Le livre qui aété édité a pris la forme d’un recueil de« cartes postales », qui peuvent restercollées ensemble pour faire un livre, maisqui peuvent aussi être détachées les unesdes autres et être envoyées comme une« carte postale » à d’autres personnes. Afinque les mots circulent et continuent àstimuler d’autres mots à d’autres « poètespour ré-inventer la vie »… Chaque page-carte postale dit une phrase et donne undessin déjà échangés, ce qui valorise laparole des auteurs et leur correspondance,mais peut surtout être point de départpour des nouveaux circuits d’échange,pour d’autres paroles à se transmettre,d’autres petites histoires de vie à seraconter, d’autres points de vue à partager.Ceux qui ont écrit d’abord, ce sont desenfants réels, souffrants, en difficulté… lesmêmes que nous pouvons rencontrer dansla rue, dans notre quartier, dans notreécole… ou dont on nous parle à latélévision… Ces enfants, en partant del’intérieur de la réalité de leur souffrance,savent tracer des pistes, faites de mots-phrases-couleurs pour trans-former la

vision du monde, nous raconter des fablesde vie… afin que tout lecteur puisse,comme en écho, continuer à son tour à direet à écrire et à transmettre ses propresmots. Partager un langage et ouvrir unhorizon.

« J’aime la couleur rouge des fleurs, la mêmeque celle du sang… j’aime le vert des arbres,le bleu du ciel… j’aime la vie en couleurs »« Je voudrais être l’été, pour être libre »« Je voudrais être un chat malin qui sait voirmême dans le noir et bouger dans touteobscurité »« Je m’envole avec les oiseaux pour apprendreà vivre de manière différente et voir les chosesd’en haut. En plus l’air est plus frais et lesroulottes sont des petits nains »« Dans le silence de la chambre d’hôpital, j’aivu éclore une fleur aux mille couleurs »« J’ai dix ans, je suis poète et je veux devenircélèbre. Je pourrais alors changer tous lestrous noirs du tremblement de terre de maville »« J’ai besoin d’air pour vivre. Et du vent dansmes cheveux »« Un jour je vaincrai avec mon courage.L’espoir ne disparaîtra pas dans le brouillard »« Si j’étais le soleil, je voudrais tout éclairer.Même les pensées dans la tête »« Si j’étais la paix, je m’en irais dans le mondeentier »« La nuit j’ai peur. Et aussi quand il y a lapluie et le tonnerre et les éclairs. Mais je tiensbon et garde courage »« Chaque jour il y a l’aube. La nuit n’est plusun problème »« Mais dis-moi, Ô lune, quand le soleilapparaît, où vas-tu ? Je m’en vais éclairer lesîles Hawaii »

(Textes traduits de l’italien)

Francesco AzzimontiInitiales

Apprendre ou réapprendre, c’est sortir del’isolement, partager un langage et ouvrirdes horizons. Préparer et participer à unvoyage culturel, c’est découvrir le mondequi nous entoure. Réunir tous lesintervenants sur un territoire, c’est unenécessité pour associer et mutualiser lesdifférentes compétences au service deshommes et des femmes qui sont en quête

du sens dans les mots et dans la vie.Organiser un colloque, c’est contribuer aurenouvellement des pratiques péda-gogiques et aux approches d’appren-tissage. Donner la parole aux jeunes et auxadultes, c’est tenir compte et s’appuyer surleur savoir-faire, leurs compétences et leursressources propres dans les appren-tissages. Aborder des questions liées aux

droits, c’est parler sans tabou de laviolence faite aux femmes. Le contenu dece 48e numéro de « Sur les Chemins del’écrit, initiatives et expériences » entémoigne.

Edris ABDEL SAYEDDirecteur pédagogique régional

Initiales

E D I T O R I A LPouvoir dire et écrire

Aujourd’hui, j’aimerais vous raconter une belle histoire. Une histoire qui nous dit quelque chose de beau autour del’écriture. J’y ai un peu participé, malgré les distances géographiques, tout particulièrement pour sa conception et laméthode. Ensuite d’autres hommes et femmes, formateurs, animateurs, médecins et personnel hospitalier et associatif, etdes enfants surtout, les premiers intéressés, l’ont mise en œuvre et fait vivre.

Partager un langage et ouvrir un horizon

Sedan à l’heure de la Journéeinternationale de la femmeL’association Femmes Relais de Sedan(Ardennes) travaille pour le droit desfemmes tout au long de l’année : avant,pendant et après la Journée internationaleconsacrée à cette cause. En ce sens, elle aorganisé, vendredi 7 mars 2014, uncolloque « Regards croisés sur lesdifficultés rencontrées par des femmes auquotidien ». Cette initiative s’est dérouléedans le célèbre château de la ville.

Les dimensions culture, juridique etmédiation ont rythmé la rencontre. Parmiles sujets abordés on note :

- L’écriture, vecteur d’apaisement pour lesfemmes vivant des difficultés ou victimesde violence avec Edris Abdel Sayed,sociologue, association Initiales ;

- Le droit des femmes victimes de violencesavec Azzédine Yahiaoui, Avocat, et DavidLegros, Juriste ;

- Le devoir d’informer avec EricMohimont, Ligue des droits de l’Homme ;

- La sexologie avec Jean-Marie Ressuche,Sexologue et Président de l’associationFemmes Relais.

Des échanges ont mis en lumière lanécessité de dire « stop » à la violence et ledevoir de la victime de dénoncer cetteviolence. Patricia Roland, Directrice desFemmes Relais, a insisté sur l’importancemajeure de l’interaction entre le juridique,la médiation et l’accès à la culture.

Pour en savoir plus, s’adresser : Femmes Relais 08

19 bis quai de la régenteSedan (Ardennes)

Page 3: Sur les Chemins de l’écritfestivaldelecrit.fr/wp-content/uploads/2015/03/Init.-et...Sur les Chemins de l’écrit «INITIATIVES ET EXPERIENCES» - AVRIL 2014 - NUMÉRO 48 SOMMAIRE

Sur les Chemins de l’écrit - « INITIATIVES ET EXPÉRIENCES » - NUMÉRO 48 - AVRIL 2014 - 3

Initiales organise avec ses partenaires un colloque intitulé « Illettrisme et construction de soi ». Il aura lieu au CentreRégional de Documention Pédagogique (CRDP) à Reims les lundi 29 et mardi 30 septembre 2014.

A Vitry-le-François : une dynamiqueterritoriale de lecture

A la découverte du châteaude Versailles en réel

Le Service lecture publique de Vitry-le-François avec ses trois médiathèquesœuvre, dans une dynamique territorialefédératrice, afin de faciliter l’accès à laculture pour tous les habitants.Bibliothécaires, formateurs, travailleurssociaux, bénévoles et salariés se sontrassemblés, en février 2014, autour de laproblématique de l’illettrisme sur leterritoire vitryat. Dans le cadre d’uneformation consacrée à la connaissance et àl’accompagnement des personnes vivantdes situations d’illettrisme, le Secourspopulaire, le Centre social et culturel, ledispositif de la Réussite Educative, leService lecture publique de la ville et le

dispositif « L’école ouverte aux parents »ont partagé des initiatives et échangé desexpériences. Les participants ont soulignéla nécessité absolue de travailler ensembledans un esprit de complémentarité et decohérence en vue de majorer les effetsauprès des personnes concernées. En cesens, un projet fédérateur est en cours deconstruction dont l’aboutissement estprévu pour le 21 juin 2014.

Pour en savoir plusRichard Vanhulle

Bibliothèque municipaleVitry-le-François (Marne)

A l’initiative du Centre communal d’actionsociale (CCAS) de Nogent (Haute-Marne),deux structures ont associé leurscompétences pour faire découvrir lechâteau de Versailles aux participants :Apprendre à Vivre Ensemble dans sonQuartier (AVEQ), association qui œuvre auquotidien pour l’insertion, ainsi qu’Initialesqui se mobilise pour l’apprentissage de lalangue française.

Les participants ont répondu à l’invitationet sont allés découvrir ensemble le sitepatrimonial mondialement connu : lechâteau de Versailles. Ainsi, ils ont puadmirer les jardins, la chapelle, la salle desgardes, les appartements du roi et de lareine, la galerie des Glaces et la galerie desBatailles. Voici quelques témoignages decette visite-découverte :

« Je suis fière d’avoir vu ça en vrai. C’étaitmagnifique ! »« Notre guide était gentille. Elle nous a bienexpliqué. »« Avant, beaucoup d’enfants mouraient. Onétait adulte à partir de sept ans et on semariait jeune. »

« C’est intéressant d’apprendre comment lesrois vivaient et dirigeaient. Ils avaient descaractères et des styles différents. » « Les peintures au plafond m’ont intriguée.J’ai essayé de les comprendre. »« Ce sont des choses qui marquent. J’ai enviede voir d’autres endroits comme Versailles. »

Bien sûr, une seule journée, même dense, àVersailles ne suffit pas. Mais cette page del’Histoire de France a fait l’objet de séancesde travail avant et après cette découverteculturelle avec les personnes participantes.

Découvrir, apprendre et comprendre, vivreun moment de mixité sociale et deconvivialité, c’est avoir un sentimentd’appartenance à sa ville, à son dépar-tement, à sa région, à son pays et au-delà.Inscrire les travaux du tissu associatif dansune dynamique territoriale fédératrice, c’estla volonté de la Ville de Nogent.

Pour en savoir plusElisabète Apolinario, Responsable du CCAS

Nogent (Haute-Marne)

A noter...Un colloque franco-belge en Champagne-Ardenne

Illettrisme et construction de soi

La formation pour adultes ainsi quel’enseignement à l’école ne sont passeulement des moyens d’acquisition deconnaissances et de qualifications, maiségalement les lieux du développementpersonnel et social. Apprendre, que l’onsoit enfant ou adulte, c’est aussi construireson identité, se définir et se reconnaîtrecomme sujet agissant, s’inscrire dans untissu social et culturel. Aussi, le terme deconstruction de soi est aujourd’huirépandu dans le domaine de l’éducation àl’école comme dans le domaine de laformation pour adultes.

Qu’entend-on par « construction de soi » ?En quoi les situations d’apprentissage

peuvent-elles contribuer à la constructionde soi ?

Quels liens peut-on établir entre réussitescolaire ou réussite en formation pouradultes et les processus en jeu dans laconstruction de soi ?

En quoi le développement de l’actionculturelle dans les apprentissages peut-ilcontribuer à la construction de soi et à laréussite dans les apprentissages desenfants et des adultes ?

Plusieurs axes sont proposés dans le cadrede ce colloque :

- altérité et apprentissage : la dimensionlangagière et son impact ;

- la place de la famille et de l’environnementsocial et culturel ;

- pratiques artistiques et construction de soi ;

- des expériences et des actions dans le champde la prévention et de la lutte contrel’illettrisme.

Cette initiative régionale et transfrontalièreest destinée aux bénévoles et salariésd’associations, bibliothécaires, opérateursculturels et artistiques, enseignants,animateurs socio-éducatifs, conseillers deMissions locales, formateurs de laformation professionnelle, agents Pôleemploi, conseillers d’orientation, travail-

leurs sociaux, personnels d’accueil,référents de tutorat et d’accompagnement.

Pour en savoir plus (programme, inscriptions…)contacter :

Initiales (Tél. : 03 25 01 01 16 – Courriel :[email protected])

Page 4: Sur les Chemins de l’écritfestivaldelecrit.fr/wp-content/uploads/2015/03/Init.-et...Sur les Chemins de l’écrit «INITIATIVES ET EXPERIENCES» - AVRIL 2014 - NUMÉRO 48 SOMMAIRE

A lire...

Rapport : prévention etlutte contre l’illettrismeL’illettrisme, Grande cause nationale 2013.Dans ce contexte, le CNFPTLV (Conseilnational de la formation professionnelletout au long de la vie) vient de faireparaître son rapport intitulé « Préventionet lutte contre l’illettrisme ». Il s’agit d’unemission qui lui a été confiée par le ministrede l’Education Nationale et le ministre duTravail, de l’Emploi, de la FormationProfessionnelle et du Dialogue social. Datéde décembre 2013, ce rapport se composede quatre parties détaillées :- prendre la mesure du problème ;- agir selon les différentes situations tout aulong du parcours de vie ;- coopérer en région dans le domaine de lalutte contre l’illettrisme : quelles perspectivespour quelle efficacité ?- propositions d’orientations stratégiques etrecommandations.

Quatre orientations stratégiques sontsoulignées dans ce rapport volumineux :

1. Faire baisser le taux d’illettrisme dedeux points d’ici 2018, le mesurer pourchaque région et en évaluer les résultats ;2. Concentrer les actions sur deuxpriorités à des âges différents de la vie :d’une part en prévention de l’illettrismechez les enfants et les adolescents, d’autrepart en direction des plus de 45 ans et desrésidents en zones rurales ou urbainessensibles qu’ils soient salariés oudemandeurs d’emploi ;3. Développer et renforcer uneorganisation territoriale et partenariale dela prévention et de la lutte contrel’illettrisme ;4. Renforcer la mise à disposition d’outilsde repérage et de prévention, decapitalisation des bonnes pratiques, ainsique la sensibilisation des professionnels del’orientation ; encourager les initiativesporteuses d’innovation et de partenariatentre le monde de l’éducation et de laformation et le monde de la recherche.

Le rapport propose de prolonger la« grande cause » par une journée nationalede l’illettrisme, le 8 septembre, à la mêmedate que la journée internationale pourl’alphabétisation et le développementculturel.

Ministère de l’Education NationaleTél. : 01 40 56 60 00

Raconte-moi unehistoire. Pourquoi ?Laquelle ? Comment ?Francine Ferland, Editions du CHU-SainteJustine, 2008, 150 pages.

L’auteur Francine Ferland est ergothéra-peute et professeur émérite à la Facultéde médecine de l’université de Montréal.Elle est l’auteur de nombreux ouvragesportant sur le jeu ainsi que sur lesdifférentes facettes du développement del’enfant et de la vie familiale.

Les histoires tiennent une grande placedans la vie de l’enfant. Pourquoi lefascinent-elles autant ? Contribuent-ellesà son développement ? Peuvent-ellescréer des frayeurs inutiles ? Risquent-ellesde lui faire perdre le contact avec laréalité, l’amenant à vivre dans le mondede l’imaginaire ?

Par ailleurs, les histoires favorisent-ellesun intérêt ultérieur pour la lecture ?Comment les choisir ? Quelle est ladifférence entre un conte, une fable, unelégende ? Quelles sont les conditions desuccès d’une histoire ? Vaut-il mieux lalire ou la raconter dans ses mots ?Pourquoi le rituel du coucher inclut-il trèssouvent le rituel d’une histoire ?Comment peut-on utiliser les histoiresdans les garderies ? Et à la maison ? Leprésent ouvrage répond de façonremarquable à ces questions et soulignele rôle essentiel des histoires dans la viede l’enfant.

En annexe, six histoires inédites destinéesaux enfants, certaines pour les tout-petits, d’autres pour les enfants d’âgescolaire. (Note de l’éditeur).

A voir...Vivre ensemble leFestival de l’écritAborder la langue en tant que créatricede lien social et en tant que véhicule deculture est le principe fondateur surlequel repose le Festival de l’écrit.Cette action révèle que les participants,malgré un rapport à l’écrit parfoisdifficile, possèdent des ressourcespratiques et symboliques, des cultures,des compétences… L’usage des pratiquesartistiques aide à découvrir le sens dedifférents apprentissages sociaux,linguistiques et culturels. Ce film donneun aperçu de la dynamique du Festivalrégional de l’écrit 2013.

Les Portes du temps auxSilos de ChaumontPendant l’été 2013, « Les Portes dutemps » se sont invitées pour la premièrefois à Chaumont (Haute-Marne). Cetteaction a permis à des jeunes de découvrirle site patrimonial les Silos, Maison dulivre et de l’affiche, et son histoire. Lavisite d’une coopérative agricole, larencontre avec des artistes et desbibliothécaires, la découverte desmétiers, la participation aux ateliersd’écriture et de graphisme ont été aucœur de la démarche. Si, aucommencement, certains participantsressentaient quelques appréhensions,tous sont allés jusqu'au bout dans laréalisation des activités proposées, avecplaisir et fierté. Ce DVD (de 13 minutes)en témoigne.

La quatrième étape de laCaravane des dix motsen Champagne-ArdenneEn mars 2013, dans le cadre de LaSemaine de la langue française et de laFrancophonie, la région Champagne-Ardenne a fêté notre langue. Le ministèrede la Culture et de la Communication etla Direction régionale des affairesculturelles (DRAC) de Champagne-Ardenne ont remis les prix aux lauréats duconcours « Dis-moi dix mots semés au loin ».Des enfants, des jeunes et des adultes ontpris la plume pour écrire autour de ces dixmots : Atelier, Bouquet, Cachet, Coup defoudre, Equipe, Protéger, Savoir-faire,Unique, Vis-à-vis et Voilà. Cela a offert lapossibilité de voyager et d’avancer sur leschemins de la culture. Un film de13 minutes a été réalisé, et prouvel’inscription de la Caravane des dix motsdans une dynamique intergénérationnelle. Plusieurs films courts ont été réalisés parInitiales en vue de capitaliser desexpériences inscrivant la culture au cœurd’actions de prévention et de lutte contrel’illettrisme. Ils permettent d’appréhenderles différentes facettes de ces projets,d’entendre la parole de ceux qui en ontété les acteurs (participants, artistes,accompagnateurs…) et de percevoir lesapports de cette ouverture à la culture.Les films consacrés au Festival de l’écrit2013 (http://festivaldelecrit.fr/) et auxPortes du temps (http://lesportesdutemps-auxsilosdechaumont.fr/) peuvent êtreconsultés en ligne. Celui de la Caravane des dix mots 2013est disponible à l’association Initiales([email protected]) en format DVD.

4 - Sur les Chemins de l’écrit - « INITIATIVES ET EXPÉRIENCES » - NUMÉRO 48 - AVRIL 2014

Sur les Chemins de l'écrit« Initiatives et expériences »N°48 – Avril 2014

Dépôt légal n° 328

Edition Association Initiales

Présidente d’honneurColette Noël

PrésidentOmar Guebli

Directrice Anne Christophe

Rédacteur en Chef Edris Abdel Sayed

Ont collaboré à ce numéroVéronique BrioisCindie Majorkiewiez

IllustrationRoger Druet

Conception graphique Lorène BruantHappy Hand création

ImpressionImprimerie des Moissons - Reims

Association InitialesPassage de la Cloche d'Or16 D rue Georges Clemenceau52000 Chaumont Tél. : 03 25 01 01 16 – Fax : 03 25 01 28 42Courriel : [email protected]

Ce numéro a été réalisé avec le soutien de : Ministère de la Culture et de laCommunication/DRAC de Champagne-Ardenne– DIRECCTE/ FSE – DRJSCS/l'ACSÉ – Conseilrégional de Champagne-Ardenne.

"initiales" - Passage de la Cloche d'Or - 16 D rue Georges Clemenceau - 52000 Chaumont Tél. : 03 25 01 01 16 – Fax : 03 25 01 28 42 – Courriel : [email protected]

Cette publicationest cofinancée parl'Union Européenne

Union Européenne