Sur le plateau de L’Incomparable mademoiselle C.avec...

48
EN PRIME: LES CONFESSIONS À FLEUR DE PEAU DE DENNIS QUAID Sur le plateau de L’Incomparable mademoiselle C. avec Marie-Chantal Perron Nia Vardalos Cherchez la femme 3,00 $ LA NOUVELLE RÉFÉRENCE DU CINÉMA D’ICI avril | 2004 vol. 3 | n o 3 EXCLUSIF! & C é line Bonnier e s t Monica la Mitraille l entrevue, les photos et le concours! C é line Bonnier e s t Monica la Mitraille l entrevue, les photos et le concours! CLYDE Bonnier Bo nn ie r Lʼéclaboussant Quentin Tarantino persiste et saigne

Transcript of Sur le plateau de L’Incomparable mademoiselle C.avec...

EN PRIME: LES CONFESSIONS À FLEUR DE PEAU DE DENNIS QUAID

Sur le plateau de L’Incomparable mademoiselle C. avecMarie-Chantal Perron

Nia VardalosCherchez la femme

3,00 $

LA NOUVELLE RÉFÉRENCE DU CINÉMA D’ICI

avril | 2004 vol. 3 | no 3

EXCLUSIF!

&Céline Bonnier est Monica la Mitraille l’entrevue, les photos et le concours! Céline Bonnier est Monica la Mitraille l’entrevue, les photos et le concours! CLYDEBonnierBonnierLʼéclaboussantQuentin Tarantinopersiste et saigne

CHR.PubELVISFamous.qxd 3/16/04 15:57 Page 1

« Une bien curieuse factrice » et « Une drôle de ministre »Avec MYLÈNE ST-SAUVEUR, MARTIN LAROCHE, ROBIN ARSENAULT-VÉZINA, SAMUEL LANDRY, OLIVIER GALARNEAU, SANDRINE POIRIER-ALLARD, MARK ANTONY KRUPA, MICHEL LAPERRIÈRE, SOPHIE BOURGEOIS, DANIEL ROUSSE, STÉPHANE BLANCHETTE et MARTHE TURGEON • Productrices associées LUCIE VEILLET et CARMEN BOURASSA

Directeur de la photographie STEVE DANYLUK c.s.c • Directeur artistique JEAN BÉCOTTE • Créatrice des costumes JACINTHE DEMERS • Monteur SIMON WEBB Distribution des rôles GINETTE D’AMICO • Musique originale MICHEL CORRIVEAU • Son CHRISTIAN RIVEST, GAVIN FERNANDES c.a.s.,

MICHEL DESCOMBES, PHILIPPE SCULTÉTY. Une production FILMS VISION 4 INC.Produit avec la participation financière de

Une distribution de Christal Films.et avec la participation de

CHR_PUBMlleCppcoul_Famous 3/15/04 02:03 PM Page 1

famous québec 4 | a v r i l 2004

R U B R I Q U E S

6 ÉDITO

8 REPÈRES

10 TENDANCES

14 GROS PLANLes premières photos du tournage de Maman Last Call

16 PHOTO-SYNTHÈSEGrand retour sur la soirée des Jutra

18 BOX-OFFICELa chronique de l’animatrice Anne-Marie Losique

20 LES SORTIES

43 MUSIQUE

44 VIDÉO ET DVD

46 LE DERNIER MOT10 stars masculines parlent de leurs secrets de beauté.

R E P O R T A G E S

12 PATRICK LABBÉ Pour souligner la sortie du filmL’Espérance, nous vous proposonsune rencontre éclair avec cet acteurphare.

24 MARIANNE FARLEYLa jeune comédienne trouve sonpremier grand rôle dans le longmétrage La Peau blanche. Ellerevient avec nous sur ce tournagehors norme et sur l’évolution de sacarrière. Tête-à-tête flamboyant.

26 SPÉCIAL TUER BILLPour la sortie de ce deuxième opussanguinaire, nous avons rencontrél’éclaboussant réalisateur QuentinTarantino. En complément: uneentrevue avec Daryl Hannah, la plusdiabolique de toutes les faussesinfirmières!

30 MARIE-CHANTAL PERRONAvec L’Incomparable mademoiselleC., l’actrice livre un second voletplein et entier, émouvant et délicat.

36 DENNIS QUAIDL’ancien conjoint de Meg Ryandévoile ses vieux démons et parleavec conviction de son tout nouveaufilm, The Alamo.

40 NIA VARDALOSAvec la sortie du long métrageConnie and Carla, Miss Big FatGreek Wedding prouve qu’elle aplus d’un costume dans son sac.Rencontre sur l’art de la dragueavec une vraie femme qui joue lafausse. You go, girl!

Famous Québec | volume 3 | numéro 3

32 CÉLINE BONNIEREntrevue exclusive avec l’actriceprincipale de Monica la Mitraille.Tout sur les dessous du tournage dupremier long métrage du réalisateurPierre Houde.Texte: Émilie VilleneuvePhoto: Véro Bocompagni

26

24 36

40

PH

OTO

: J

OC

ELY

N M

ICH

EL

PO

UR

FA

MO

US

QU

ÉB

EC

À L A U N E

© 2004 Warner Bros. Entertainment Inc. Tous droits réservés.{}

�Commentaire du réalisateur�Vidéoclip « Behind Blue Eyes »

de Limp Bizkit

�Commentaire du réalisateur�Vidéoclip « Behind Blue Eyes »

de Limp Bizkit

SUPPLÉMENTS DU DVD :SUPPLÉMENTSDU DVD :

Gothika-FamQUE.qxd 3/16/04 10:35 AM Page 1

édito |

ÉDITEUR SALAH BACHIR

RÉDACTEUR EN CHEF MATHIEU CHANTELOISADJOINTE À LA RÉDACTION CÉCILE RAFFAËL

COORDONNATRICE MARNI WEISZCONCEPTEUR GRAPHIQUE DANIEL CULLEN

COLLABORATEURS NABI-ALEXANDRE CHARTIERCHRISTINE CHEVARIEEARL DITMANANNE-MARIE LOSIQUEJEAN-FRANÇOIS LÉGARÉPASCALE MARCOTTEMARIEVE PARADISVICKIE PERRONKATY PRONOVOSTINGRID RANDOJAMATHIEU ST-ONGECATHERINE THERRIENEMILIE VILLENEUVE

PHOTOGRAPHES JOCELYN MICHELPIERRE ROUSSEL

RÉVISION CÉCILE RAFFAËL

DIRECTRICE DE LA PRODUCTION SHEILA GREGORY

FAMOUS QUÉBEC EST REPRÉSENTÉ PAR MÉDIAS FAMOUS PLAYERS

VENTES PUBLICITAIRES

QUÉBEC (514) 868-0005DIRECTRICE DES VENTES

ET DE LA PUBLICITÉ NATHALIE RHO (POSTE 223)CHARGÉ DE COMPTES MICHAEL KALLAUR (POSTE 222)

TORONTO (416) 539-8800CHARGÉS DE COMPTES JOHN TSIRLIS (POSTE 237)

JAMIE CRUVER (POSTE 224)ZOLTAN TOTH (POSTE 233)ANTON KIM (POSTE 238)JENNA PATERSON (POSTE 243)TAP CHAUHAN (POSTE 235)

COORDONNATRICE AUX VENTES CAROL BRATHWAITE

COLOMBIE-BRITANNIQUE (604) 904-8622 DIRECTRICE DE COMPTES DIANE RAJH

OUEST (403) 266-4412DIRECTRICE DE COMPTES ELIZABETH D’ARTOIS

REMERCIEMENTSJONATHAN BEALE IVARS REISS

ROBB CHASE TAMMY-LYNN ROBERTJOAN GRANT JEFF RUSH

PATRICE LAGARDE JEAN STINZIANICATHY PROWSE ZAC VEGA

SUSAN REGINELLI

Famous Québec est publié dix fois par an par 1371327 Ontario Ltd. Le coût d’un abonnement annuel est de 21,45 $ (20 $ + TPS) au Canada. Les

demandes d’abonnement et les lettres au courrier du lecteur doivent être envoyéespar la poste à Famous Québec au 102, avenue Atlantic, bureau 100, Toronto

(Ontario) M6K 1X9, par télécopieur au 416-539-8511 ou par courriel à [email protected]

Convention de poste-publications No 40708019Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à Famous

Québec 102, avenue Atlantic, bureau 100, Toronto (Ontario) M6K 1X9100 000 exemplaires de Famous Québec sont distribués dans les cinémas

Famous Players et Alliance Atlantis. Famous Québec reçoit le matériel pour fins depublication. Toutefois, Famous Québec n’est pas responsable du

renvoi du matériel et des photographies non sollicités. Le contenu de FamousQuébec ne peut être reproduit sans le consentement écrit de l’éditeur.Demande d’adhésion présentée à BPA International en janvier 2004.

famous québec 6 | a v r i l 2004

Àquelques jours de lasortie de Monica laMitraille, j’ai dévoré

Souvenirs de Monica, le livrequi a inspiré le film dePierre Houle. Comme luiseul sait le faire, l’auteurGeorge-Hébert Germain y

développe un fascinant hybride entre biographie et fiction. Basé surl’histoire de la tristement célèbre braqueuse de banques MonicaSparvieri, le livre retrace la vie houleuse de celle qui a terroriséMontréal dans les années 1960. On y découvre l’aventurière,l’amoureuse, la mère dévouée, la hors-la-loi audacieuse qui voulaitdésespérément changer de vie, de monde et surtout, assurer le bon-heur de ses enfants. Difficile d’imaginer une plus belle façon d’im-mortaliser l’héroïne pourchassée.

Germain écrit que la légendaire criminelle commettait des hold-up«pour de l’argent, bien sûr. Mais surtout pour aller au bout deschoses, à la limite. Pour changer de vie. Changer la vie. Trouver lamort.» Son arrogance lui aura finalement coûté la vie. La braqueusea été abattue de deux balles en pleine poitrine le 19 septembre 1967,au volant de sa voiture, son butin trônant sur le siège arrière. Ellen’avait que 27 ans.

Je n’enlève rien à ce récit en rappelant le destin tragique deMonica: à l’époque, sa mort avait défrayé la chronique durantplusieurs semaines. La véritable énigme se trouve dans la fougueardente de la jeune femme, dans son profond désir d’échapper à unepauvreté qu’elle connaissait trop et dans son profond mépris de l’au-torité. Rien d’étonnant alors que les francophones du Québec, quicherchaient coûte que coûte à tirer leur épingle du jeu, se soientidentifiés à Monica et l’aient hissée au rang d’héroïne.

À la fin d’une critique publiée dans L’Actualité, Louise Gendronavait écrit à la sortie du livre en 1997 qu’elle rêvait de voir cette his-toire portée à l’écran «dans un film ou une télésérie. Avec – pourquoipas? – Élise Guilbault, par exemple, dans le rôle-titre.»

La suggestion était intéressante, mais le choix des producteursl’est tout autant. On ne se trompe jamais avec Céline Bonnier. Depuisquelques années, elle ne cesse d’impressionner, de séduire et detoucher. Par sa maîtrise et son culot, par la puissance et l’éclat de savoix, par l’exigence et la singularité de son jeu, par le souffle et l’es-prit qui l’animent, elle s’est taillée une place de choix dans l’imagi-naire québécois.

Bonnier pratique son art et mène sa carrière avec une maturité, unsens de l’aventure et une recherche du dépassement qui suscitentl’affection, l’admiration et la reconnaissance. Vivement le 30 avril!

Mathieu ChanteloisRÉDACTEUR EN CHEF

[email protected]

Monica à tue-tête

1002

525

5075

9598

1002

525

5075

9598

1002

525

5075

9598

1002

525

5075

9598

RG

B3/C

©MMIV NEW www.lawsofattractionmovie.comMOT-CLÉ AMERICA ONLINE : LAWS OF ATTRACTION

À L’AFFICHE LE 30 AVRIL

Version Francaise de Laws of Attraction

Laws of Attr famous qc 3/15/04 5:20 PM Page 1

repères |

famous québec 8 | a v r i l 2004

Vues d’Afrique, devenu le plus grand fes-tival du cinéma africain hors d’Afrique,

fête son 20e printemps cette année!L’Afrique et les Caraïbes vues par leurs

cinéastes – en fiction ou en documentaire –ou telles que vues par les yeux du Nord,c’est ce que propose cette 20e édition desJournées du cinémaafricain et créole organiséepar Vues d’Afrique.

À Montréal du 15 au 25avril, reprises en partie àOttawa et à Québec, cesJournées seront marquéespar un Spécial Burkina Fasodans la perspective du 10e

Sommet de la Francophoniequi se tiendra en novembreà Ouagadougou.

La programmation mon-tréalaise, qui bénéficiecette année de six salles etd’une capacité presquedoublée, propose notam-ment la production

Québec/Canada, une sélection interna-tionale, une section cinéma d’animation etles Matinées Ciné-jeunesse pour les écoles.

Vu les problèmes toujours brûlants aux-quels sont confrontés les pays du sud, degrands thèmes reviennent en force: immi-gration et déplacements de population,santé - sida toujours, hélas -, psychiatrie etculture traditionnelle, mondialisation et

santé, femmes en lutte…Organisés en partenariat

avec les festivals jumelés àVues d’Afrique (Festivalinternational du filmd’Amiens, festival MédiaNord-Sud de Genève etFestival international dufilm francophone deNamur), deux colloquessont à l’agenda: Image etdéveloppement et Les parte-nariats Nord-Sud au sein del’audiovisuel francophone.

POUR INFORMATION:www.vuesdafrique.org ou(514) 284-3322

C’est bien connu, lesfemmes sont encore

en minorité parmi les artisans de l’image et du son. Pour aider à renverser la vapeur et ren-dre hommage au travail remarquable des femmes dans le monde de la télévision et du ciné-ma québécois, l’association Femmes du cinéma, de la télévision et de la vidéo à Montréal(FCTVM) organise depuis six ans un grand gala annuel. Ici, pas de compétition puisquechaque année, les six lauréates mises à l’honneur sont choisies à l’avance. Rien à voir avecles ennuyeux galas corporatifs, si l’on se fie aux participants des dernières années. Cettesoirée est plutôt une excellente occasion de constater que derrière chaque grand film il y apossiblement une grande actrice, réalisatrice ou productrice. Animée par Karine Vanasse,

l’édition 2004 qui se tiendra le 21 avril promet encore de bonsmoments, tout particulièrement celui de goûter un bon cépage encompagnie de certaines des personnes les plus influentes de notreindustrie. La soirée est ouverte à tous.

POUR INFORMATION: (514) 482-9496 ou [email protected]

20ecoup d’envoi du soleil

DES FEMMES D’HONNEUR

BIDONNANTS, CES FRANÇAIS!Tous les ans, la France voit naître une multitude de courts métrages rigolos ou hilarants,

absurdes, mordants, trash, imprévisibles et inventifs. Question de se dilater (sérieuse-ment) la rate, Silence, on court! proposeDrôle de français, un étonnant programmed’une dizaine de courts métrages 100 %français. Après Montréal, Chicoutimi,Dolbeau et St-Félicien, la tournée s’ar-rêtera en avril dans les municipalités deMatane, Trois-Rivières, Saint-Jean surRichelieu, Saint-André, Saint-Jérôme,Rimouski, Saint-Georges et Victoriaville.Un must pour les vrais amateurs de courts.

POUR INFORMATION: www.SilenceOnCourt.tvFrench Cancan

NORAH JONESFeels Like Home

JANETJACKSONDamita Jo

LES TRIPLETTESDE BELLEVILLE

GEORGESMOUSTAKI

Moustaki

JOSS STONEThe SoulSessions

MQui de Nous Deux

emimusic.ca capitolmusic.ca virginmusic.ca

!Vm

En ondesur la

FamousP layersradioEn onde

sur laFamous

P layersradio

PINK PANTHER'SPENTHOUSE

PARTY

AU CINÉMA DÈS LE 7 MAI 2004

CHRISTAL FILMS PRÉSENTE

RIPOUX UN JOUR,RIPOUX TOUJOURS.

leDiscipleLORANT DEUTSCH THIERRY LHERMITTE

PHILIPPE NOIRET

leMaître

l’Elève

tendances |

famous québec 10 | a v r i l 2004

Batman et la télé interactive? C’est le mariage proposé par Mattelet Warner Bros qui lançaient récemment une nouvelle gamme de

jouets interactifs à l’effigie du superhéros. Le tout pour répondre auxinsatiables caprices de la «nouvelle génération d’enfants Internet».

Grâce au VEIL, un signal numérique développé par Mattel, cesjouets «communiquent» en temps réel avec The Batman, la toutedernière série animée de Warner Bros. Munis de capteurs spéci-aux, la nouvelle Batmobile (70 $), la figurine Batman (52 $) et letéléphone mobile (45 $) décodent les signaux «émis» par chaqueépisode et produisent de nouveaux sons, prennent part au dia-logue ou encore bougent de manière différente.

La «bat-attrape»? Les enfants doivent, bien sûr, demeurer rivésà leur écran afin d’apprécier ces nouvelles composantes. La nou-velle série, diffusée l’automne prochain sur les ondes de lachaîne américaine Kids’ WB!, constitue en effet la seule manièred’exploiter le plein potentiel des jouets. Marketing, quand tunous tiens... — JEAN-FRANÇOIS LÉGARÉ

L’heure de tombéePas facile d’être une jeune actrice à Hollywood

aujourd’hui. Non seulement l’industrie exigeque ses stars aient de jolis postérieurs mais doré-navant, elles doivent aussi tomber dessus. Ainsi,l’heure était à la chute pour Amanda Bynes (sur lapasserelle d’un défilé de mode dans Ce que filleveut), Hilary Duff (sur un tapis rouge dans TheLizzie McGuire Movie), Mandy Moore (sur une sériede motocyclettes stationnées dans Éloge de la li-berté) et Lindsay Lohan (sur un arbre – à vélo! -dans Confession d’une jeune diva). Comme si cevieux gag élimé n’avait pas été assez utilisé aucours du dernier mois, ce sera au tour de JenniferGarner d’aller rejoindre les autres jeunes femmessur le plancher des vaches dans 13 ans, bientôt 30,une comédie qui prend l’affiche ce mois-ci.Relevez-vous, mesdemoiselles, le rire ne s’enportera que mieux! —MATHIEU CHANTELOIS

Ciné-cureCombien de fois avez-vous

entendu, alors qu’on l’inter-rogeait sur sa dernière expéri-ence de tournage, un réalisa-teur ou un acteur répondrequelque chose comme: «Ça étéune vraie thérapie pour moi…»?Mais au-delà des clichés, ilsemble qu’on puisse utiliser lecinéma à des fins thérapeu-tiques. Et la ciné-thérapie n’estpas tant pour les vedettesd’Hollywood (pour ceux-là, c’estle cachet qui possède des ver-tus thérapeutiques) que pourles fans de cinéma.

Il existerait deux types deciné-thérapie: la ciné-thérapie«pop-corn» et la ciné-thérapie«évolutive». Consciemment ouinconsciemment, tout le monde s’est déjà payé une petite séancede ciné-thérapie «pop-corn»: quand vous étiez triste et que vousêtes allé rire en compagnie de Jim Carrey ou quand vous vous sen-tiez moche et que vous vous êtes consolée en regardant LeJournal de Bridget Jones…

Quant à la ciné-thérapie «évolutive», là, c’est du sérieux! Onparle d’un véritable parcours thérapeutique qui, à l’aide d’unesélection de films, vous aidera à guérir de vieilles blessures d’en-fance ou à faire votre deuil d’un être cher. En fait, il s’agit d’unexercice depuis longtemps pratiqué, surtout chez nos voisinsaméricains, dans le cadre de ce qu’on nomme plus largementl’art-thérapie, qui comprend aussi la musique, la sculpture, lapeinture et le dessin.

Pour concocter votre propre thérapie maison, consultez le sitewww.cinematherapy.com. Vous y trouverez une vaste sélection defilms, classés par catégorie de problèmes à résoudre. Allongez-vous confortablement sur le divan… —MATHIEU ST-ONGE

Histoire de jouets

Le Journal de Bridget Jones

Jennifer Garner dans13 ans, bientôt 30

File Name: 13on30_FRE_E0877

Dkt#: E0877 Cust.: Due North Desc.: “13 Going on 30” Magazine Ads

Sales: FT CSR: DM OP: w Rev.: 4 Date: March 02, 2004

Title: “13 GOING ON 30” Magazine AdSafety: 7” x 10”Trim: 8” x 10.5”

Colour/LPI : 4/C 133 LinesClient : Due North Communications Inc.

Une comédie pour l'enfantqui sommeille en nous.

en salle dès le 23 avril

v.f. de « 13 Going On 30 »

repères |

famous québec 12 | a v r i l 2004

La vie, la vie, Virginie, Fortier, l’émis-sion Biographie, D-Klik, TimHortons, difficile d’allumer son

téléviseur sans tomber sur la bouillepleine d’assurance de Patrick Labbé.Mais en plus de son travail à la télé sesont aussi enchaînés les films Les MusesOrphelines, Ne dis rien et Les Boys 3. Enoutre, ce père de 4 enfants gère depuis1996 le Camp des Artistes, une coloniede vacances de la région de Québecaxée sur les arts d’interprétation. C’estd’ailleurs sur l’autoroute en direction dela vieille capitale que se trouvait l’acteurau moment de l’entrevue téléphonique,son emploi du temps étant, comme ons’en doute, réglé au quart de tour.

Avec un horaire semblable, difficilede prendre des vacances. Quelle offregéniale alors que celle du réalisateurStefan Pleszczynski! S’éloigner un peude cette cadence effrénée, du stress de lagrande ville et partir près d’un mois enGaspésie pour le tournage deL’Espérance. «J’avais déjà travaillé avecStefan sur la coproduction britannique

The Worst Witch et ça avait vraimentcliqué entre nous. J’en gardais un trèsbon souvenir et je souhaitais pouvoir tra-vailler encore avec lui», lance l’acteur.

L’Espérance relate le drame des habi-tants d’un village isolé, pleurant la mortde 13 mineurs, sombre événementautour duquel semble régner un lourdsecret. Depuis la tragédie, les jeunessans avenir, les veuves et les vieillardssurvivent malgré la mélancolie qui lesronge. Or, un jour, arrive un étranger(Patrick Labbé) qui parvient à insufflerun peu de joie de vivre et d’amour dansla vie des habitants. Mais certainsdemeurent méfiants et n’aiment pasvoir cet inconnu aux identités multiplesse mêler de leur passé trouble.

«Le scénario était vraiment attrayantpour moi. J’interprète plusieurs per-sonnages en un. Progressivement, lesdéveloppements s’enchaînent, il secrée un build up intéressant jusqu’à uneconclusion assez révélatrice. Et lesdécors, les images de la Gaspésie sont àse jeter par terre!»

Autre bel avantage de tourner enrégion: la franche camaraderie qui s’estcréée dans la proximité et l’isolementdes artisans du film. «À Montréal, quandla journée de tournage est terminée, toutle monde rentre chez soi. Mais à Gaspé,il n’y a que deux hôtels. Tout le mondese retrouve pour prendre une bière lesoir et ça devient comme une sorte degrosse commune. Et quand c’est fini,j’avoue qu’il y a un petit deuil à faire.»

Qu’est-ce qui attend ce bourreau detravail dans les prochains mois? Commepour plusieurs en cette période de sub-ventions, les projets sont sur la tablemais rien n’est encore signé. L’acteurconfirme toutefois le retour de Virginieet la poursuite de l’interminable cam-pagne publicitaire de Tim Hortons.Quant à Labbé l’homme d’affaires, ilvient d’être nommé président d’hon-neur du volet régional par le Concoursquébécois en entrepreneurship, et lapériode d’inscription de son camp devacances bat son plein. Bref, le train-train quotidien… à un train d’enfer!

Retour au grand écran pour Patrick Labbé qui prend la route de L’Espérance, village d’écorchés où l’airsalin est chargé d’un lourd mystère. I MARTIN GRENIER

MINE d’enfer

L’Element de Honda est le véhicule officiel de l’équipe nationale de Surf des Neiges.

CANADIA

N SNOW

BOARD FEDERATION

FÉDÉRATION DE SURF DES NE

IGES D

UCANADA

64 configurations des sièges. Plancher utilitaire lavable d’un coup d’éponge. Portes de chargement latérales. Lucarne amovible*.

Chaîne stéréo de 270 watts avec caisson de basse et entrée pour lecteur MP3†. Chaque pièce a sa raison d’être. L’Element .

honda.caMEGA BLOKS® est une marque déposée de Mega Bloks, Inc. *De série sur le modèle Element Ensemble Y à quatre roues motrices. †De série sur le modèle Element Ensemble Y. Element Ensemble Y représenté avec 4 roues motrices et galerie de toit en option.

AMBROSE CARR LINTON CARROLL INC.Client : Honda Canada Inc

Job No. : HO-03-11889Trim Size : 8" x 10-1/2"

Bleed Size : 8-1/4" x 10-3/4"Live/Safety : 7-1/2" x 10"

Colour : 4C

Version : Element mag - SnowboardLanguage : French

Publication : Le Magazine Famous QuebecDate Start : Nov 11, 2003Date Mod. :

Revision :

Date

Client

Copywriter

Art Director

Translator

Account Executive

Production Manager

Mech’l done by C.C.

Mech. I

HO-03-11889_I_Fam_fr 11/11/03 1:20 PM Page 1 Server:Current Jobs:ACLC:ACLC_HONDA:D5750/HO-03-11889/ElemAdRelease:quark:finals:

S’il y a une chose que la journaliste Nathalie Petrowski n’avaitpas prévu, c’était bien de devenir maman à 36 ans. Maisrevirement ultime: cette carriériste féministe qui traversait le

trottoir dès qu’elle apercevait une poussette de bébé décide d’allerjusqu’au bout de sa grossesse!

Tiré de son roman homonyme publié en 1995, Maman Last Callraconte le cheminement de cette future mère «par accident» issuede la génération dorée des babyboomers, qui, plus son ventre s’ar-rondit, moins elle sait qui elle est et surtout ce qu’elle va devenir.

Incarnée au grand écran par Sophie Lorain, celle-ci découvrira encours de route qu’il n’y a pas d’école pour être mère, pas de stageen entreprise pour s’exercer à le devenir et pas de remède miraclecontre la peur qui lui noue le ventre. Une histoire très contempo-

raine, en somme, à une époque où les identités et les rôles de lafemme et de l’homme dans la société se font de plus en plus flous.

La distribution de Maman Last Call inclut Patrick Huard etAnne-Marie Cadieux, qui ont déjà joué ensemble dans Commentma mère accoucha de moi durant sa ménopause, StéphaneDemers, Patricia Nolin, Julie Le Breton et Anick Lemay.

Le film, réalisé par François Bouvier (de la série téléviséeTribu.com), bénéficie d’un budget de 3,6 millions de dollars. Saproduction est assurée par le tandem Christian Larouche (ChristalFilms) et Pierre Gendron (Bloom Films) qui n’en sont pas à leurpremier projet commun puisqu’ils ont déjà coproduit Le Derniertunnel. La sortie en salle de ce «roman-maman-savon» est prévued’ici la fin 2004. —CÉCILE RAFFAËL

famous québec 14 | a v r i l 2004

gros | plan |

Futuremère aubord de lacrise de nerfs!

UNE SOCIÉTÉ DE LA WARNER BROS. ENTERTAINMENT COMPANYNUMÉR I QUE MOT-CLE AOL

//

ALBUM DE LA BANDE SONORE SUR ÉTIQUETTE WARNER SUNSET / MAVERICK RECORDS

MatrixREV-famQUE.qxd 3/16/04 4:16 PM Page 1

famous québec 16 | a v r i l 2004

box-office |

LES NOUVELLES DU «SEPTIÈME» ENCOMPAGNIE D’ANNE-MARIE LOSIQUE

Ne manquez pas Box-office, sur les ondes de MusiquePlus le vendredi à19 h 30 et de TQS le samedi à 12 h 30.

ELVIS DE SADEJULIEN POULIN nous surprendra toujours. À imaginer les scènesqui se cachent derrière cette photo parodie, on en a déjà des fris-sons… de plaisir! Dans ce troisième volet des aventures de notreElvis national, le p’tit gars de Brossard abandonne le show-businesset devient le king d’un empire médiatique. Réalisé par PierreFalardeau, le film serait une satire iconoclaste de la programmationtélévisuelle québécoise. En plus d’avoir participé à l’écriture duscénario, Julien Poulin incarne pour la 3e fois le rôle-titre dans cefilm qui se retrouvera sur nos écrans le 23 juin.

LA BOÎTE DE STRIP-TEASE DE MONICA BELLUCCILa comédienne MONICA BELLUCCI dirigera un club de strip-teaseuses dans The Ice Harvest, une comédie noire d’HaroldRamis. Le film plongera notamment John Cusack et Billy BobThornton dans un club de strip-teaseuses et de masseuses d’unepetite ville américaine. Le réalisateur d’Un jour sans fin et deMafia Blues a débuté le tournage de ce long métrage il y aquelques jours. Inspiré d’un roman de Scott Phillips, The IceHarvest devrait se retrouver sur nos écrans l’an prochain.

JOHNNY, RÉDACTEUR À ELLEJOHNNY DEPP incarnera Jean-Dominique Bauby, qui fut rédac-teur en chef du magazine Elle, dans The Diving Bell and theButterfly, un drame de Julian Schnabel. L’acteur campera cethomme qui resta paralysé suite à un accident vasculairecérébral survenu en 1995. Toujours lucide, il ne pouvait com-muniquer avec son entourage que par les battements de sapaupière gauche. C’est grâce à ce mode de communicationqu’il a pu dicter, lettre par lettre, son autobiographie publiéeen mars 1997, deux jours avant sa mort. Les dates de tour-nage ne sont pas encore connues.

L’INFATIGABLE ROBERT RODRIGUEZ Après le dernier volet de Spy Kid, le réalisateur touche-à-tout vientde s’engager dans un nouveau projet d’envergure. Il réalisera SinCity, l’adaptation pour le grand écran du comic-book policieréponyme créé par Frank Miller. Ce dernier accompagnera d’ailleursRodriguez à la réalisation. Le film ne sera pas l’adaptation d’untome précis de cette bande dessinée mais plutôt la retranscriptionsur grand écran de l’univers très sombre de l’œuvre.

CHARLIZE THERON DANS LE FUTURLauréate de l’Oscar de la meilleure actrice pour son interprétationd’une tueuse en série dans Monster, CHARLIZE THERON tiendra lavedette du film de science-fiction Aeon Flux. Le projet, adaptéd’une série animée diffusée sur la chaîne MTV, sera réalisé parKaryn Kusama (Girlfight). Les premiers jours de tournage sontfixés pour le mois de juillet, à Berlin. Cachet de la star? Dix mil-lions de dollars. La rançon de la gloire.

LA QUESTION BOX-OFFICE

Qui était la narratrice dans Pea Soup, le premierfilm de Pierre Falardeau?

A - Marie EykelB - Claire PimparéC - Jacques L'Heureux

Réponse: A

photo | synthèse |

famous québec 18 | a v r i l 2004

Serge Thériault, qui a remporté le prix du meilleuracteur pour son rôle dans Gaz Bar Blues, ne pouvaitpas être plus rayonnant: un Jutra bien mérité et unsourire qui en dit long sur le bonheur d’être recon-nu parmi les meilleurs!

RETOUR SUR LA GRANDE FÊTE DE NOTRE CINÉMA: LES JUTRASOURIRES ET STATUETTES

Lucie Laurier, qu’on a vue dans La Grande séduction de KenScott, était peu souriante sur la couverture du magazineFamous Québec. Cette fois-ci, elle nous a offert son sourireradieux et son regard chaleureux qui ont illuminé la soirée desJutra.

Guillaume Lemay-Thivierge, acteur québécois trèsremarqué dans Les Immortels et l’un des présenta-teurs de la soirée des Jutra, nous salue en souriant,mi-Charlot mi-Gene Kelly, sur les marches de laPlace des Arts.

PH

OTO

S:

PIE

RR

E R

OU

SS

EL

PO

UR

FA

MO

US

QU

ÉB

EC

Meilleur filmLES INVASIONS BARBARES

Meilleure réalisationDENYS ARCANDLES INVASIONS BARBARES

Meilleure actriceMARIE-JOSÉE CROZE LES INVASIONS BARBARES

Meilleur acteurSERGE THÉRIAULT GAZ BAR BLUES

Meilleure actrice de soutienCLÉMENCE DESROCHERSLA GRANDE SÉDUCTION

Meilleur acteur de soutienPIERRE COLLINLA GRANDE SÉDUCTION

Meilleur scénarioDENYS ARCANDLES INVASIONS BARBARES

Meilleur sonCLAUDE HAZANAVICIUS, MARCELPOTHIER, MICHEL DESCOMBESLA GRANDE SÉDUCTION

Meilleur montage imageDOMINIQUE FORTINLA GRANDE SÉDUCTION

Meilleure directionartistiqueNORMAND SARRASINLA GRANDE SÉDUCTION

Meilleurs costumesLOUISE GAGNÉLA GRANDE SÉDUCTION

Meilleur maquillageBRIGITTE BILODEAULA FACE CACHÉE DE LA LUNE

Meilleure direction dela photographieALLEN SMITH LA GRANDE SÉDUCTION

Meilleure musiqueGUY BÉLANGER, CLAUDE FRADETTE GAZ BAR BLUES

Meilleurs documen-taires (ex-aequo)ROGER TOUPIN, ÉPICIER VARIÉTÉ À HAUTEUR D’HOMME

Meilleur film d’animationBLEU COMME UN COUP DE FEU

Meilleur court/moyen métrageMAMMOUTH

Film s’étant le plusillustré hors QuébecLES INVASIONS BARBARES

Jutra HommageRICHARD GRÉGOIRE, COMPOSI-TEUR DE MUSIQUE DE FILMS

Billet d’orLA GRANDE SÉDUCTION

Bravo auxrécipiendaires!

famous québec 19 | a v r i l 2004

Un Denys Arcand calme et souriant,dont le film Les Invasions barbaresa remporté les prix Jutra dumeilleur film et de la meilleureréalisation, arbore un magnifiquenœud papillon multicolore.Monsieur Oscar l’attendait ledimanche suivant.

Salade mixte ou salade Caesar?Peter Miller, l’un des présentateursde la soirée des Jutra, semble prêtà attaquer le buffet à la fourchettesans plus attendre!

Les acteurs Brian C. Warren etKaren Simpson, de la distribu-tion de Saved by the Belles, onteu droit à toute l’attention desphotographes à la soirée de gala.

famous québec 20 | a v r i l 2004

2 A V R I L

DANS UNE GALAXIE PRÈSDE CHEZ VOUSAVEC: Guy Jodouin, Sylvie MoreauRÉALISÉ PAR Claude DesrosiersTiré de la populaire télésérie, ce filmnous ramène en 2039 à bord du vais-seau Le Romano Fafard. La Terre est tou-jours en danger et il est urgent de trou-ver une planète pour accueillir sept mil-liards de Terriens.

THE PRINCE AND MEAVEC: Julia Stiles, Luke MablyRÉALISÉ PAR Martha CoolidgeUne collégienne américaine tombeamoureuse d’un étudiant qui s’avère êtrele prince du Danemark. Comédie roman-tique tournée sur le campus del’Université York, à Toronto.

DOGVILLEAVEC: Nicole Kidman, Paul BettanyRÉALISÉ PAR Lars von TrierDans les années trente, une femme esttraquée par des gangsters et croit que savie est en danger. La population deDogville consent à la cacher. Mais la pau-vre a en elle un secret fatal qui leur feraregretter leur bonne action...

HELLBOY AVEC: Ron Perlman, Selma Blair RÉALISÉ PAR Guillermo Del ToroNé dans les flammes de l’enfer, le démonHellboy est transporté sur terre lors d’unesombre cérémonie célébrée par les nazis,désireux d’utiliser les forces infernales àdes fins de conquête. Sauvé par unmédecin, Hellboy sera alors élevé en vuede combattre les forces du Mal.

HOME ON THE RANGEAVEC: Cuba Gooding Jr., Judi Dench RÉALISÉ PAR Will Finn, John SanfordLa propriétaire d’une ferme n’a plus dequoi payer ses dettes et doit vendre ses ter-res à un individu bien décidé à transformerles animaux de la ferme en pâtés chinois.Meuglements de terreur chez les vachesqui vont tenter de sauver l’entreprise!

9 A V R I L

THE ALAMOAVEC: Dennis Quaid, Billy Bob Thornton RÉALISÉ PAR John Lee HancockSan Antonio, printemps 1836. Environ300 Texans, des hommes de toutes ori-gines, résistent pendant 13 jours augénéral Antonio Lopez, gouverneur etchef des armées du Mexique. Mise en

images épique du siège de Fort Alamo,un épisode héroïque de la guerre entre leTexas et le Mexique.

THE WHOLE 10 YARDSAVEC: Bruce Willis, Matthew PerryRÉALISÉ PAR Howard DeutchDes ex-voisins doivent surmonter milleobstacles afin de se défaire de mal-faisants mafieux. Suite de la comédieThe Whole 9 Yards qui avait été tournéeà Blainville.

WALKING TALLAVEC: The Rock, Neal McDonoughRÉALISÉ PAR Kevin BrayUn homme retourne dans le village où il agrandi pour découvrir que celui-ci estgangrené: drogue, crimes et violence ysévissent. Mais le bon shérif et son fidèleadjoint vont mettre bon ordre à tout cela.Pam-pam, boum-boum.

LA PEAU BLANCHEAVEC: Marc Paquet, Marianne FarleyRÉALISÉ PAR Daniel RobyUn soir, des étudiants décident d’engagerles services d’une prostituée, mais la soiréetourne mal lorsque celle-ci tente detrancher la gorge de l’un d’entre eux. Tirédu roman éponyme de Joël Champetier.

les | sorties |

aux films DU TEMPS

THE PUNISHERAVEC: Thomas Jane, John TravoltaRÉALISÉ PAR Jonathan HensleighPendant que l’agent du FBI FrankCastle travaillait sous couverture, safemme et son fils sont sauvagementassassinés. Aveuglé par son désir devengeance, celui-ci devient «ThePunisher», un justicier violent traquantsans relâche les assassins de sa familleafin de trouver la rédemption.

SUR LES ÉCRANS DÈS LE 9 AVRIL

famous québec 21 | a v r i l 2004

JOHNSON FAMILYVACATIONAVEC: Cedric the Entertainer, Steve HarveyRÉALISÉ PAR Christopher ErskinLes nombreuses péripéties d’un adoles-cent et de ses proches au cours de leurvoyage pour se rendre à la grande réunionfamiliale annuelle qui se tient dans leMissouri.

ELLA ENCHANTEDAVEC: Anne Hathaway, Hugh DancyRÉALISÉ PAR Tommy O’HaverElla of Frell doit allégeance au princeCharmont, mais celle-ci n’est pas vraimentde cet avis...

CONNIE AND CARLAAVEC: Nia Vardalos, Toni ColletteRÉALISÉ PAR Michael LembeckPour trouver du travail, deux chanteusesde cabaret se trouvent obligées de se ren-dre à Los Angeles et de se faire passerpour des drag-queens.

TUER BILL, VOLUME 2AVEC: Uma Thurman, David CarradineRÉALISÉ PAR Quentin TarantinoAprès avoir été laissée pour morte à la finde sa cérémonie de mariage, La Mariéeva parcourir la planète dans un monde dechaos organisé à la façon arts martiauxavec une seule idée en tête: tuer Bill.Voici (enfin!) la suite et fin du petitdernier de Tarantino qui ne laisse person-ne indifférent.

2 3 A V R I L

13 ANS, BIENTÔT 30AVEC: Jennifer Garner, Mark RuffaloRÉALISÉ PAR Gary WinickUne adolescente de 13 ans qui rêve dedevenir célèbre s’enferme dans un pla-card après avoir subi une expériencehumiliante. Lorsqu’elle sort de sacachette, elle réalise qu’elle est sur lepoint de célébrer son 30e anniversaire etqu’elle est devenue extrêmement belle etpopulaire.

MAN OF FIREAVEC: Denzel Washington, Christopher WalkenRÉALISÉ PAR Tony ScottUn ancien soldat américain (incarné parDenzel Washington) devient le garde ducorps d’une petite fille de 10 ans dansune riche famille au Mexique. Lorsquecelle-ci est kidnappée, l’ex-marine sedévoue totalement pour tenter de lasauver.

L’ESPÉRANCEAVEC: Patrick Labbé, Isabel Richer RÉALISÉ PAR Stefan PleszczynskiL’Espérance est un village de vieillards,de veuves et de jeunes sans espoir han-tés par la mort tragique de 13 mineurs.Un jour, un étranger débarque. L’amouret la bonne humeur refont surface, maispas pour longtemps…

I’M NOT SCAREDAVEC: Aitana Sánchez-Gijn, Hugh DancyRÉALISÉ PAR Gabriele SalvatoresUne bande de petit gars désœuvrés dans lesud de l’Italie. C’est un garçon de 10 ansqui raconte le monde et l’histoire dont il estle protagoniste. Un incroyable secret quichangera sa vie à jamais et signera la fin deson enfance et la conquête d’un couragetout neuf.

SUR LES ÉCRANS DÈS LE 23 AVRIL

L’INCOMPARABLE MADEMOISELLE C.AVEC: Marie-Chantal Perron, Pierre LebeauRÉALISÉ PAR Richard CiupkaMademoiselle C. est de retour. Cette fois-ci, elle arrive dans une ville terne etmorne et décide de lui donner du«spling». Devenue factrice, mademoiselleCharlotte, aidée de Léoni, va répandre lerêve, la magie, la joie et la folie pour querien ne soit plus jamais pareil.

3 0 A V R I L

ENVYAVEC: Ben Stiller, Jack BlackRÉALISÉ PAR Barry LevinsonDeux voisins, également très bons amis,voient leurs relations se détériorer lorsque

l’un d’entre eux devient riche en com-mercialisant son invention. L’autre vaalors envier sa fortune.

MEAN GIRLSAVEC: Lindsay Lohan, Jonathan BennettRÉALISÉ PAR Mark S. WatersDans son nouveau lycée, Cady Heron estl’une des filles les plus populaires de sonétablissement, jusqu’au jour où...

BREAKIN’ ALL THE RULESAVEC: Jamie Foxx, Gabrielle UnionRÉALISÉ PAR Daniel TaplitzS’inspirant de son expérience avec sa fiancéequi l’a trompé, un homme publie un livredestiné à la gent masculine, l’ouvragedevenant par la suite un véritable best-seller.

MONICA LA MITRAILLEAVEC: Céline Bonnier, Hugolin Chevrette RÉALISÉ PAR Pierre HouleLe film raconte la saga de MonicaSparvieri, dite «Monica la Mitraille», unejeune femme prise dans la misère que lafascination de l’ouest de la Main aentraînée dans le braquage de banques àMontréal, dans les années 50 et 60.

famous québec 22 | a v r i l 2004

les | sorties |

LA FORCE DE L’ATTRACTIONAVEC: Pierce Brosnan, Julianne MooreRÉALISÉ PAR Peter HowittComédie romantique menée tambour bat-tant par Pierce Brosnan et Julianne Moore,deux avocats unis pour le meilleur et pour lepire. Ils vont se livrer une guerre sans mercidans les tribunaux... et en dehors.

SUR LES ÉCRANS DÈS LE 23 AVRIL

ADAMAVEC: Robert De Niro, Greg KinnearRÉALISÉ PAR Nick HammTraumatisés par l’assassinat de leur fils lejour de ses huit ans, des parents décidentde tenter l’impossible et recourent à lagénétique pour créer un clone. Pour eux,le miracle semble avoir opéré, jusqu’auhuitième anniversaire du jeune garçon...

SUR LES ÉCRANS DÈS LE 23 AVRIL

LES DATES DE SORTIE SONT SUJETTES À

CHANGEMENT. CERTAINS FILMS NE SONT DISTRIBUÉS

QUE DANS LES GRANDS CENTRES URBAINS.

1002

525

5075

9598

1002

525

5075

9598

1002

525

5075

9598

1002

525

5075

9598

RG

B3/C

DES PRODUCTEURS DE

« SÉRAPHIN »DES CRÉATEURS DE

« OMERTA »

un film de

PIERRE HOULEÉCRIT PAR

LUC DIONNE SYLVAIN GUY

PRODUIT PARLORRAINE RICHARD LUC MARTINEAU

CÉLINEBONNIER

ROY DUPUIS

PATRICKHUARD

FRANKSCHORPION

VIVAFILM PRÉSENTE UNE PRODUCTION CITÉ AMÉRIQUE

Un invitation double pour la première et pour la réception

qui suivra la projection

la trame sonoredisponible sur étiquette

le roman «Monica la Mitraille» de Geoges-Hébert Germain

aux éditions

Des certificats-cadeaux d’une valeurde 150$ chacun échangeables dans des restaurants de la Main

(boul. St-Laurent)Re

mplis

sez c

e bon

de p

articp

ation

et en

voye

z-le à

l’adre

sse s

uivan

te:

CONC

OURS

MON

ICA

LA M

ITRA

ILLE

1255

, rue

Univ

ersité

, bure

au 3

06, M

ontré

al (Q

uébe

c) H3

B 3W

4

Nom

:

Adr

esse

:

Ville

:C

ode

post

al:

Télé

phon

e (jo

ur):

Télé

phon

e (s

oir)

:

Cou

rrie

l:

invitent 5 coupleschanceux à la grande

première VIP! Chaque couple

gagnant se méritera:

Le tirage sera effectué le 22 avril 2004. Règlements disponibles chez Vivaiflm.À L’AFFICHE DÈS LE 30 AVRIL 2004!

Monica Famous Qc cpn ad.qxd 3/16/04 10:41 AM Page 1

Sa fine crinière dorée, ses grandsyeux lumineux et le teint laiteuxde son visage lui confèrent des

allures d’ingénue. Pourtant, à l’ap-proche de la trentaine, Marianne Farleysemble se lasser de cette image. «Je suisune fille de paradoxes», laisse-t-ellesimplement tomber. Sous les traits de la«petite fille tranquille» se cache en effetune jeune femme au parcours peu con-ventionnel.

Dans une autre vie, bien avant celledu cinéma, c’est dans la peau d’unechanteuse pop que l’interprète princi-pale du film La Peau blanche s’est faitconnaître du public québécois. En 1996,elle fait paraître l’album «Histoire sansprénom» dont certaines chansons con-naissent un succès instantané. À cetteépoque, on l’appelle uniquement parson prénom. «Tout a déboulé très vite etle succès a été très difficile à assumer. Etle plus drôle, c’est que je ne suis pas unefille de la pop. J’ai essayé d’assumercette image de petite fille gentille maisje n’ai pas été capable», confie-t-elle.

Le succès est tel que des producteursfrançais la remarquent et l’invitent à serendre en Europe pour enregistrer unalbum qui ne verra finalement jamais lejour. Comme c’est souvent le cas dans lemonde éphémère de la musique popu-laire, sa célébrité n’est qu’un feu depaille. «Avant, je faisais ce métier-làpour être aimée», avoue-t-elle. Ladégringolade est donc difficile àencaisser pour la jeune femme qui, àl’époque, n’a que 20 ans. Mais ce coupdur la rend plus forte. Celle qui,depuis, ne se consacre plus qu’au jeud’acteur, affiche une franchise décon-certante. «Aussi bizarre que cela puisse

paraître, je ne me souviens plus vrai-ment de ma carrière de chanteuse.Maintenant, je fais mon métier par pas-sion et ça ne me dérange plus si on nem’aime pas», explique-t-elle.

C’est le réalisateur Daniel Roby qui luiaccorde son premier grand rôle fran-cophone au cinéma. Dans son dernierfilm, La Peau blanche, elle incarne ClaireLefrançois, une mystérieuse jeunefemme au teint clair dont un homme,interprété par Marc Paquet, s’éprendfollement sans pourtant savoir pourquoi.Son personnage, «aussi paradoxal» quel’actrice elle-même, est hanté par unlourd secret de famille dont il n’arrivepas à se départir. «Fondamentalement,elle n’est pas capable de s’assumer, ellene s’aime pas, raconte l’actrice. Audébut, Daniel ne me voyait pas dans lerôle. Mais en lisant la description des per-sonnages, je me suis rendu compte quecette fille-là, c’était moi.»

Cette «histoire d’amour qui vire à latragédie» est tournée sans grandsmoyens, conférant un caractère sobre àla réalisation qui, selon l’actrice, rendl’histoire plus percutante. «Faute debudget, nous n’avions même pas decoiffeur sur le plateau. C’est donc moiqui devais m’arranger les cheveux»,rigole-t-elle. La distribution, qui necompte pratiquement aucune person-nalité connue, risque de révéler au pu-blic plusieurs nouveaux talents. «Leréalisateur a pris beaucoup de risquesavec ce film», affirme celle qui se sentmaintenant prête à faire face à l’atten-tion que suscitera sans doute son rôledès le 9 avril. «Mais la célébrité, j’ai déjàvécu cela. Maintenant, je sais pourquoije suis là.»

nouvelle | étoile |

famous québec 24 | av r i l 2004

Le diableau corps

Marianne Farley trouve un premier grand rôle flamboyant dans La Peau blanche. Elle revient sur ce tournage hors norme et sur

l’évolution de sa carrière. I JEAN-FRANÇOIS LÉGARÉ

famous québec 25 | a v r i l 2004

PH

OTO

: J

OC

ELY

N M

ICH

EL

PO

UR

FA

MO

US

QU

ÉB

EC

entrevue |

famous québec 26 | av r i l 2004

PH

OTO

: JO

NAT

HA

N A

LCO

RN

Quentin Tarantino ne fait pas dansla dentelle. Notre rencontre nefera pas exception à cette règle.

En retard, il arrive au volant d’unvéhicule tout terrain au jaune criard etse faufile rapidement sur le parc de sta-tionnement du Beverly Hills FourSeasons. Depuis quelque temps,Quentin se promène dans le bolide decombat qu’utilisait La Mariée (UmaThurman) dans le diptyque Tuer Bill, lepetit dernier (sanglant, le bébé) duréalisateur.

Il entre en flèche dans l’hôtel. Cejour-là, il arbore un blouson de cuirnoir dont les manches sont léchées deflammes orange et un T-shirt de BattleRoyale, un film culte japonais ultra-vio-lent. Avant même de s’asseoir, il répondà des questions qui n’ont pas encoreété posées: «Tuer Bill, c’est un peucomme si j’avais pris 30 années de mesfilms et de mes genres préférés et queje les avais mélangés tous ensembledans un mortier», lance le réalisateurâgé de 40 ans qui présidera le jury duprestigieux Festival de Cannes le moisprochain.

Pendant plus d’un an, ce cinéphages’est gorgé de films japonais desamouraïs, de films de kung-fu made inHong Kong, de westerns spaghetti et defilms d’animation pour se préparer àtourner Tuer Bill. «Je voulais m’immer-ger dans ce type de cinéma jusqu’à cequ’il n’ait plus aucun secret pour moi».

«Le meilleur moyen de décrire TuerBill», explique Tarantino à propos dupremier volet de son film épique sortien octobre, «c’est de dire que c’est monfilm asiatique avec une touche occiden-

tale, une influence western spaghetti.Pour Volume II, ce serait plutôt monwestern spaghetti avec une touche asia-tique.»

L’étincelle qui est à l’origine de TuerBill a jailli pendant le tournage deFiction pulpeuse, du plaisir queTarantino et Uma Thurman ont eu àtravailler ensemble. Ce projet tout feutout flamme s’appuie sur un script de222 pages et a été filmé en Chine, auJapon, au Mexique, au Texas et à LosAngeles. Le film a dépassé son calen-drier de tournage qui a fini par totali-ser 156 jours, dépassé aussi son budgetinitial de 42 millions $ US qui a finale-ment atteint 56 millions de dollars.

Ainsi, neuf ans après Fiction pulpeuse

dans lequel Tarantino donnait vie à destueurs de bande dessinée au «look cool»(le film a d’ailleurs donné naissance àune décennie de copies de films d’actionse voulant d’art et essai), et six ans aprèsJackie Brown, un film dans le style de ciné-ma «blaxploitation», Tuer Bill marque leretour du réalisateur le plus innovateur,le plus créatif et le plus enviéd’Hollywood. Tuer Bill, c’est aussi 500litres de sang de samouraï couleur fram-boise, une montagne de membresarrachés, 108 cadavres — dont 6 sont descréations d’animation japonaises — desrecettes de 160 millions $ US au box-office international et une critiqueunanime qui peut se résumer en deuxmots: brillant et saignant.

famous québec 27 | a v r i l 2004

Le pèrede la mariéeAvec le second volet de Tuer Bill, Tarantino persiste et saigne. Rencontre avec un réalisateur éclaboussant.I BARRETT HOOPER

Uma Thurman dans Tuer Bill, volume 2

▼ ▼

entrevue |

Ce n’est pas sans raison que TuerBill, volume 1 a été qualifié de «filmaméricain le plus violent jamais réa-lisé». C’est en partie à cause de cetaffrontement entre Thurman et unehorde de yakusas aux sabres tournoy-ants, une scène qui dure 20 minutes etlaisse une poignée de survivants bai-gnant dans une mer de viscères et demembres tranchés. «D’accord, Tuer Billest violent mais c’est un film deTarantino, prévient celui-ci. On ne vapas voir un concert de Metallica pourleur demander de baisser le volume».

Et tandis que Volume 1 a eu l’effetd’une seringue remplie d’adrénalineplantée dans le coe ur, Volume 2 promet

d’être plutôt zen, «comme un sabre desamouraï enfoncé dans la gorge», pré-cise Tarantino. «Dans la deuxième par-tie, on ralentit le rythme, on apprendà connaître un peu mieux les person-nages — tout du moins ceux qui sontencore en vie après la première par-tie—, Bill en particulier. Volume 2ressemble plus à mes autres films, avecdes dialogues auxquels les gens s’at-tendent davantage et un plus granddésordre dans la chronologie».

Mais le fil d’Ariane qui relie les deuxvolumes, c’est la confrontation finaleentre La Mariée et Bill, incarné par DavidCarradine. L’acteur, dont l’une des carac-téristiques est de parler et de marcherlentement, s’est vu offrir le rôle lorsqueWarren Beatty a tiré sa révérence. Dans cevolume 2, l’acteur se fait déchiqueter pardes centaines de déflagrations de mitrail-lette, comme Faye Dunaway dans Bonnieet Clyde dans l’une des scènes finales lesplus sanglantes de l’histoire du cinémaaméricain.

«La seule raison pour laquelle onfait un film sur la vengeance, conclutTarantino, c’est pour que le héros tuel’autre à la fin. Sinon, c’est commeregarder un film érotique de ZalmanKing sans jamais voir de sexe».

Traduit de l’anglais par Cécile Raffael

Films de série B, d’épouvante, westerns etwesterns spaghetti, films de kung-fu, filmsnoirs… voici quelques-uns des genresdont Tarantino réclame les influences. Envrac, nous vous proposons quelques clas-siques sans lesquels les films du ta-lentueux réalisateur ne seraient pas cequ’ils sont:

Les Sept samouraïsAKIRA KUROSAWA, 1954

Les TueursDON SIEGEL, 1964

Le Bon, la brute et le truandSergio Leone, 1966

Les Douze salopardsRobert Aldrich, 1967

Orange mécanique Stanley Kubrik, 1971

La Fureur de vaincre Lo Wei, 1972

Taxi DriverMartin Scorsese, 1976

Le Jeu de la mortRobert Clouse et Bruce Lee, 1978

The KillerJohn Woo, 1989

OutragesBrian de Palma, 1989

Violent CopTakeshi Kitano, 1989

Days of ThunderTony Scott, 1990

HanabiTakeshi Kitano, 1997

Battle RoyaleKINJI FUKASAKU, 2000

Et beaucoup d’autres…

tarantinosous influences

famous québec 28 | a v r i l 2004

Quentin Tarantino et Sonny Chiba durant le tournage de Tuer Bill, volume 1

Quentin Tarantinoet Julie Dreyfus

PH

OTO

: A

ND

RE

W C

OO

PE

R

PH

OTO

: A

ND

RE

W C

OO

PE

R

▼ ▼

famous québec 29 | a v r i l 2004

Dans Tuer Bill, Daryl Hannah — plus connue pour ses rôles dejeune femme romantique dans des films comme Splash ou

Roxanne — incarne la menace à l’état pur dans la peau de ElleDriver (alias «California Mountain Snake»), la tueuse au siffletdémoniaque. Ce mois-ci, elle est prête à terminer ce qu’elleavait commencé: tuer La Mariée, le personnage campé par UmaThurman. Famous Québec a rencontré celle qui dégaine laseringue et le survet d’infimière comme nulle autre.

Comment vous sentez-vous lorsque vous devez incarnerune méchante?«Horrible. Mais je suis aussi contente. Chaque fois que j’ai eu àjouer l’un de ces rôles, comme dans Blade Runner ou dans le filmde Wesley [The Tie that Binds], il y avait toujours quelque chosed’innocent ou de vulnérable chez le personnage, mais ce n’est pasle cas pour Elle Driver. Il n’y a rien qui soit sympathique chez elle.C’est la garce parfaite: elle est tout simplement détestable.»

Pouvez-vous nous parler du combat décisif entre Elle et La Mariée?«C’est vraiment la guerre sans merci dans ce combat gar-gantuesque, les deux géantes blondes à la fin, comme Godzillacontre Rodan. J’utilise une mitraillette, je me bats avec unsabre de samuraï et je déclenche aussi un vrai combat de rue.Je sais que j’arrive un peu comme si j’avais été coupée du film

parce qu’on me me voit pas tant que cela dans le premier volet,mais je suis vraiment la salope dans le second.»

Pensez-vous que la violence dans Tuer Bill pourraitchoquer les femmes?«Personnellement, je ne le pense pas. Les films de Quentinsont toujours si distrayants et si originaux, ils ne ressemblent àaucun autre. Et les femmes s’intéressent tout autant que leshommes à ce côté créatif. Je n’aime pas les films violents,quand il y a une scène violente, je me cache les yeux d’habi-tude, même si ce n’est qu’une personne qui en gifle une autre.Et avec ce film, je n’ai pas eu à le faire une seule fois. Il eststylisé au point qu’il n’est pas vraiment réaliste, graphique-ment parlant. Voir le film ne va pas vous rendre malade.»

Quentin Tarantino écrit spécialement pour ses acteursaprès avoir vu certains des rôles qu’ils ont tenus. Qu’a-t-il vu en vous qui l’a poussé à vous choisir pourincarner Elle?«Il a tout vu, malheureusement, tous les films que j’ai faits,et même certains que je n’ai jamais vus moi-même. Avantune prise, il aimait me taquiner sur le pire rôle que j’ai jamaisfait ou sur les lignes les plus embarrassantes que j’ai eu àdire et dont je ne me souviens même pas. En fait, il y a eu cefilm stupide distribué par câble, je l’ai fait parce qu’ils m’ontoffert une AVID [table de montage], que j’étais bien payée etque je devais monter mon documentaire [intitulé StripNotes]. Je n’ai jamais vu ce film [mais] lui l’a vu, et cela luia donné une idée pour mon personnage parce que j’y jouaisle rôle d’un agent secret. Il a décidé que Elle Driver seraitcette agente d’Interpol qui suivrait la trace de Bill et il a crééle personnage.» —BH

Siffleren travaillant

Daryl Hannah et Uma Thurman dans Tuer Bill, volume 1

tête | à | tête |

famous québec 30 | av r i l 2004

PH

OTO

: J

OC

ELY

N M

ICH

EL

PO

UR

FA

MO

US

QU

ÉB

EC

La comédienne se pointera dans uninstant, le temps de savourer unedernière bouchée du meilleur

Kraft en ville (selon ses dires). Enpatientant, le journaliste en profitepour jeter un dernier coup d’oeil à sesnotes. Puis son regard bifurque uninstant vers une petite tache insoupçon-

née sur son pantalon qu’il croyaitnickel. La revanche d’un méchantpain au chocolat... Un brin d’inatten-

tion qui donne encore plus d’impact àl’arrivée extrêmement enthousiaste del’interprète. On lève aussitôt les yeux,un peu surpris. On sourit. Un vent

chaleureux, un rire con-tagieux, une tornade de joiede vivre s’approche. Marie-Chantal tend la main.

Vous la côtoyez depuis àpeine dix secondes et déjà, elle

vous parle comme à un ami delongue date, simple, franchement

sympathique, sans un iota de timidité.Boule d’authenticité, amoureuse de lavie, un brin naïve, (elle l’avoue elle-même), elle est de ces gens qui trans-pirent l’intégrité, à qui on ne peutprêter aucune mauvaise intention.Malgré un réveil très hâtif, l’enchante-ment du retour de mademoiselle C. latransporte et l’illumine: «C’est un per-sonnage que j’adore, qui fait du bienaux gens, non seulement aux autrespersonnages dans le film, mais aussiaux spectateurs. Les enfants l’appré-cient beaucoup. Je vois dans leurs yeuxl’affection qu’ils ont pour elle. Ça metouche énormément.»

Forts du succès critique et commer-cial de La Mystérieuse mademoiselle C., lesproducteurs du premier volet ont eu labonne idée de ramener au grand écranla délicieuse institutrice de DominiqueDemers. Comme pour la premièreaventure, la scénariste fond ici deux deses romans à succès (Une Bien curieusefactrice et Un drôle de ministre) en une

seule histoire, le tout avec un budgetde 4,3 millions $. Or, cette fois,L’incomparable Mademoiselle C. délaissel’école au profit du bureau de poste.Mais comme on pouvait s’y attendre, lanouvelle factrice ne se contente pas dedistribuer le courrier: « Elle inventedes lettres de toutes pièces, les trafique,s’immisce dans la vie des gens dans lebut d’empêcher Maurice Moron(Pierre Lebeau) de munir la ville decent casinos express», explique la prin-cipale intéressée.

Son arme secrète? Le «spling». Sousson excentrique chapeau en forme d’a-bat-jour, l’interprète nous éduque sur ceterme coloré: «Le spling c’est tout ce quiest doux, qui fait du bien au cœur, quirend heureux, merveilleux, vivant. C’estcomme de la soupe Lipton pour l’âme!»

À l’image de son personnage, Marie-Chantal Perron semble être tombéedans le spling quand elle était petite. Lerécit emballé de sesjournées de tour-nage le démontretout à fait : «J’ai vécuvraiment de beauxmoments. Je meréveillais avant moncadran pour allertourner, même si oncommençait très tôt.Mon personnage esttellement heureux,généreux, éclaté. Jele vois comme unange. J’arrivais sur leplateau de bonnehumeur et je restaisdans cet état-là toutela journée.»

Mais celle qui, parson dynamisme, faitsuer d’épuisement lepetit lapin d’Energizerprécise tout demême ses limites:

«Quand j’arrive le soir, je suis morte! Jeprends un verre de vin et je tombe dansle lit.»

Alors que plusieurs croient à tort queles gens timides ne sont pas nés pour lethéâtre, qu’en est-il, à l’inverse, des vol-cans de spontanéité comme Marie-Chantal? Est-il facile de canaliser cetteextraversion, cette bonne humeurdébordante afin de s’assurer, en boutde ligne, de ne pas trop forcer le jeu?«C’est vrai que je suis quelqu’un qui abeaucoup d’énergie et j’aime en don-ner. Je trouve la vie joyeuse, ça fait partiede ma personnalité et j’espère ne paschanger. Mais si, par exemple, on m’of-fre un rôle plus dramatique, je vais arri-ver sur le plateau beaucoup plus tran-quille, plus discrète. Je m’imprègne dela nature de mon personnage.»

Son thermostat émotionnel sembleefficace puisque son interprétation dansLa Mystérieuse… lui a valu une nomina-

tion aux Jutra l’andernier. Le trophéelui a échappé, mais lefilm, quant à lui,connu un rayon-nement internationaltrès réjouissant. Parexemple, au premierjour de tournage deL’Incomparable…, onapprenait au cinéasteRichard Ciupka quele Kinderfilmfest deHambourg lui décer-nait la palme dumeilleur réalisateur.Inutile de dire que les30 jours de tournagefurent teintés debeaucoup d’enthou-siasme.

Un enthousiasmecontagieux pourtoutes et tous dès le23 avril.

famous québec 31 | a v r i l 2004

VitamineCEn redonnant vie et fantaisie à mademoiselle C., Marie-Chantal Perron livre un second volet plein etentier, émouvant et délicat. (Re)découvrez la femme sous l’abat-jour. I MARTIN GRENIER

en | couverture |

famous québec 32 | a v r i l 2004

carabineCéline Bonnier défend ses personnages comme Monica laMitraille braquait les banques: avec un aplomb carabiné.

Portrait de femmes. I ÉMILIE VILLENEUVE

Monica la Mitraille a beaucoup aimé les hommes, sesenfants et la vie qu’elle a traversée à 200 milles àl’heure. «Un peu comme si elle savait quel destin l’at-

tendait», songe Céline Bonnier qui, d’une voix douce, racon-te l’histoire de la femme à qui elle a redonné vie, le temps dequelques vols de banques. À travers son récit, l’artiste s’effacediscrètement derrière son personnage.

Monique Sparvieri, alias «Monica la Mitraille», est entrée defaçon explosive dans la légende du red light montréalais desannées 1960. «Machine-gun Molly» avait alors perpétréplusieurs vols de banques qui ont fait la une des journaux.Bonnier ne la perçoit pas comme une héroïne ni comme unecriminelle, mais plutôt comme un personnage complexe:«Elle me touche parce que je ne la comprends pas tout à fait.

Elle avait tellement de paradoxes: elle avait une tête froide hal-lucinante mais on dit aussi qu’elle était très soupe au lait... çafait un bouillon très intéressant.»

Poétesse jusque dans ses réponses, Céline esquisse un por-trait contrasté de Monica: «Elle élevait ses trois enfants, faisaitdes collections d’armes à feu, achetait des super voitures ets’occupait elle-même de la mécanique. Elle faisait aussi uneexcellente sauce à spag et tricotait ses propres cagoules.»

Céline Bonnier croit qu’une partie de l’éclectisme qui ca-rac-térise Monica provient des versions contradictoires que nousavons de son parcours. Par exemple, selon certains, elle buvaitou se droguait alors que pour d’autres, elle n’a consommé del’alcool qu’à la fin de sa vie, «et des goof balls [substance illicite]avec son dernier amant» précise l’actrice.

La fée

Céline Bonnier dans Monica la Mitraille

famous québec 33 | a v r i l 2004

La fille de Monique a visité le plateau de tournage, une ren-contre qui a aussi alimenté le personnage: «Elle m’a parlé dessouvenirs qu’elle avait de sa mère. Elle était très touchéed’être là. C’était une forme d’exorcisme pour elle». Le romande Georges-Hébert Germain, une biographie inspirée dutémoignage des enfants de Monica, a d’ailleurs servi de baseau film. «Il a fallu choisir parmi toutes les possibilités. Il y avaitune foule de détails truculents. Pierre (Houle) a décidé devoir la folie et les excès de Sparvieri à travers les hommes desa vie», explique l’actrice.

Monica la Mitraille est la première œuvre de fiction du réa-lisateur Pierre Houle et sa troisième collaboration avecCéline, qu’il avait dirigée dans les téléséries Tag et Omertà:«On n’a pas eu à se parler beaucoup. Il m’a dit ce qu’il voy-ait. J’avais donc une idée assez précise de l’univers danslequel il voulait que ça baigne».

Cet univers, c’est celui d’un Montréal sur le point d’ac-cueillir l’Exposition universelle, une ville qui veut se faire bellepour l’occasion en rasant les immeubles vétustes. Les pauvresse retrouvent à la rue: les femmes font le trottoir, les hommespillent et magouillent. Monique, à contre-courant de la Main,se fraye un chemin vers la célébrité à grands coups de hold-upjusqu’à ce qu’elle tombe sous les balles d’un policier, à 27 ans:«J’aime ce côté marginal, confie Céline, j’aime l’excès et lamarginalité qui sont un terrain fascinant. Et le fait qu’elle aitexisté... ça ajoute une couche d’excitation et de stimuli.»

Femme fataleMonica la Mitraille fait partie d’une vague cinématographiqueidentifiée: celle de l’avènement des femmes fortes. En effet,les écrans semblent aujourd’hui gouvernés par une gyné-cocratie: vague annonciatrice d’une véritable dictature dejupons ou juste retour dubalancier? Céline Bonnierfait la part des choses:«Une femme forte, cen’est pas Uma Thurmanqui décapite cent hommesou Angelina Jolie qui lestire à la carabine. Ces per-sonnages-là répondent àl’image du fantasme mas-culin. La femme forte,c’est celle qui ne répondqu’à elle-même».

Les talents de Céline Bonnier sont, quant à eux, indiscuta-bles: elle rend les rôles dramatiques et comiques avec autantde force et de sensibilité. Elle a visité le monde de

«Une femme forte, ce n’est pas UmaThurman qui décapite cent hommes

ou Angelina Jolie qui les tire à lacarabine. Ces personnages-là

répondent à l’image du fantasmemasculin. La femme forte, c’est celle

qui ne répond qu’à elle-même.»

▼ ▼

Roy Dupuis

en | couverture |Robert Lepage, celui de Lorraine

Pintal, ceux de Jean Beaudin et deCharles Binamé. Et si Monica n’a pasperdu une seconde de sa courte vie,Bonnier, elle, semble avoir trouvé unemanière de multiplier les heures: en2003, elle a participé au tournage deMonica la Mitraille mais aussi à celui duDernier tunnel, Un Silence de plomb ainsiqu’à trois productions théâtrales, dontLa Cloche de verre.

L’actrice, qui a interprété plus d’unesoixantaine de personnages, dit cepen-dant avoir de la difficulté à rendre lebonheur. Elle préfère la blessure: «C’estdans la fêlure que l’on voit la vérité despersonnages. Quant au bonheur, j’es-saye de le cultiver et de le semer autourde moi». Si elle est aussi généreuse dansla vie qu’à l’écran, ils ont de la chance,ceux qui visitent le jardin secret deCéline Bonnier...

Bien qu’elle soit discrète, l’actricevole une fois de plus la vedette en don-nant un second souffle à Monica. Ladate de la résurrection est fixée au 30avril et cette fois, ce sont les objectifs descaméras qui risquent de la canarder.

famous québec 34 | a v r i l 2004

• Monica la Mitraille est en faitMonique Sparvieri, ou MoniqueProietti. Georges-Hébert Germainl’avait rebaptisée à l’écriture deson roman Souvenirs de Monica.

• Le tournage aura duré 35 jours,un laps de temps qui a paru trèscourt au réalisateur Pierre Houle,habitué au rythme plus lent destéléséries.

• Le budget du film: plus de 7 mil-lions de dollars.

• Le dernier amant de Monica estinterprété par Roy Dupuis,l’homme qui partage la vie deCéline Bonnier.

• Le premier mari de Monica devaitêtre campé par Ron Lea, remplacéau pied levé par Frank Schorpion.

• L’humoriste Mario Jean incarne lebeau-frère de Monica. Il s’agit deson premier rôle au cinéma.

• Denise Filiatreau a interprétéMonica dans la comédie musicalede 1968.

Gros plan surMonica

▼ ▼

Céline Bonnier dans Monica la Mitraille

L’une des apparences de Monica

Nom:______________________________________ Prénom: __________________________________________________________

Adresse: ______________________________________________________________________________________________________

Téléphone: ________________________________ Courriel: __________________________________________________________

DONS� 25 $ � 50 $ � 100 $ � 200 $ � Autre ____________ $

Faire votre chèque à l’ordre de la Cinémathèque québécoise ou régler par carte de crédit.

� chèque � Visa � Mastercard No de carte __________________________ Date d’expiration ____________

Un reçu pour fin d’impôts vous sera envoyé automatiquement. Merci de votre soutien.

Postez à: Cinémathèque québécoise335, boul. de Maisonneuve EstMontréal QC H2X 1K1

Venez en aide à la Cinémathèque québécoise pour les générations futures.

Faites un don!

Depuis plus de 40 ans, la Cinémathèque québécoise conserve,documente et diffuse le patrimoine cinématographique et télévi-suel d’ici et d’ailleurs. Ce lieu unique de culture, de mémoire etd’éducation souffre de malnutrition chronique.

Pour information: 514-842-9763 www.cinematheque.qc.ca

Ad 3/16/04 1:17 PM Page 39

entrevue |

Je vivais une autre vie avec la cocaïneet je niais complètement êtredépendant de cette drogue», avoue

Quaid. L’acteur âgé de 50 ans, impres-sionnant du haut de ses 6’3”, estactuellement la tête d’affiche del’épopée historique The Alamo. «J’avaisfait de bons films dans les années 80 etje me croyais invincible. Mais j’ai fini parcomprendre qu’Hollywood ne toléreraitplus mes conneries. J’étais devenu unfardeau. Plus important encore, j’ai réa-

lisé que j’étais en train de détruire mavie privée: j’étais sur le point de perdrema femme [l’actrice Meg Ryan] et monfils [Jack], deux des personnes les plusimportantes dans ma vie.

Au lieu de s’apitoyer sur lui-même, lefier Texan a fait une cure de désintoxi-cation et, après en être sorti tout pro-pre, il a décidé de prendre une pausede son métier d’acteur. «Mon absencen’a duré que deux ans mais Hollywooda la mémoire courte», explique Quaid.

À son retour, au milieu des années1990, il lui a été très difficile de vivredans l’ombre de sa conjointe Meg Ryan,devenue l’une des actrices les mieuxpayées d’Hollywood grâce à ses rôlesdans Quand Harry rencontre Sally, Nuitsblanches à Seattle et Vous avez un message.

«Je peux en rire maintenant maishonnêtement, j’espérais que les gensallaient arrêter de m’appeler M. Ryan»,lance Quaid en riant. «Je me battaispour trouver de bons rôles et c’était

«

Dennis Quaid est souvent monté sur ses grands chevaux, accusantles autres d’avoir ruiné sa carrière. Il confesse aujourd’hui avoir euun gros problème d’alcool et de drogue. Avec The Alamo, il revientsur nos écrans au grand galop. I EARL DITTMAN

Les morsures de l’homme

famous québec 36 | a v r i l 2004

Dennis Quaid dans The Alamo

encore plus frustrant parce que j’étaismarié à une actrice à qui l’on apportaittout sur un plateau d’argent et moi, j’é-tais là à attendre que le téléphonesonne, espérant seulement qu’on mepropose un rôle.»

Peu à peu, Quaid a commencé àrecevoir les propositions qu’il espérait:il a joué dans La Piste du tueur (1997),Les Héros du dimanche d’Oliver Stone(1999) et le film Fréquences (2000) qui aété encensé par la critique. Mieuxencore, il a réussi à rester sobre pen-dant tout ce temps.

«J’avais un petit garçon quidépendait de moi et je n’allais pas lelaisser tomber, dit-il. Si bien quelorsque je sentais que les choses deve-naient trop difficiles, tout ce que je fai-sais, c’était penser combien j’aimaismon fils Jack et combien il m’aimait. Etc’est comme cela que j’ai commencé àredonner un sens à ma vie.»

Mais en 2000, Quaid apprend (parles tabloïds, rien de moins) que Ryan aune liaison avec Russell Crowe, com-mencée sur le tournage de Preuve de vie.Il est effondré, mais pas pourlongtemps. «Je pense que nous savionstous les deux que notre mariage étaitfini, avant même cet épisode. Je neveux montrer du doigt ni accuser per-sonne, je dirais donc simplement quecela m’a finalement fait comprendreque notre mariage était vraiment fini.»

À peu près au moment où sondivorce est prononcé, Quaid reçoit unappel du réalisateur John Lee Hancockqui lui demande s’il veut jouer dans sonnouveau film, The Rookie, et tenir le rôlede Jimmy Morris, un lanceur de base-ball de l’équipe du Texas. Il accepte:c’est pour lui une seconde chance deretrouver son vrai statut de star.

Le film rapporte plus de 80 millions $aux États-Unis et permet à Quaid d’ins-

crire son premier retour au box-officeen dix ans: «Beaucoup de gens dansl’industrie ont finalement pris con-science que j’existais encore.»

En tête d’affiche du dernier film duréalisateur Todd Haynes, Loin du pa-radis, Quaid a enfin complété sonvirage à 180 degrés, rompant avec sonimage de paria d’Hollywood pourretrouver son statut de petit chéri desmédias, grâce à sa performance dans lerôle de ce mari alcoolique et mal danssa peau dans l’Amérique des années 50devant confronter son homosexualitéjusque-là étouffée.

Quaid, qui a la réputation d’être unhomme à femmes, dit avoir interprété

le rôle d’un homosexuel sans arrière-pensées. «Je comprends les sentimentsauxquels mon personnage devait faireface, mais dans un contexte différent.Lorsque j’étais “accro” à la cocaïne,comme mon personnage, j’essayais dechanger et à chaque fois que jetrébuchais, cela faisait vraiment mal.Mais contrairement à mon addiction,l’homosexualité de Frank n’est pas unemaladie, même si dans les années 50,on croyait que c’en était une.»

«Je veux dire que je suis de tout cœuravec les gens, et j’en connais, qui se sen-tent encore obligés de cacher leur véri-table orientation sexuelle. J’ai vu com-bien leur vie secrète est source de

famous québec 37 | a v r i l 2004

Jason Patric et Dennis Quaid dans The Alamo

▼ ▼

entrevue |douleur et de honte. C’est tragiqueparce que tout cela, c’est toujours del’amour. On n’y peut rien si on estattiré par telle ou telle personne.»

Mais même si beaucoup se sont inter-rogés sur un possible Oscar en 2003pour récompenser sa performance etmême si sa covedette Julianne Moore areçu une nomination dans la catégoriemeilleure actrice pour son rôle dansLoin du paradis, Quaid a été ignoré.«J’étais juste heureux d’avoir pris de lamaturité et d’avoir interprété un rôlequi a surpris tout le monde. Je crois quemême mes amis les plus proches ne me

croyaient pas capable d’embrasser unhomme dans un film. C’est un grandfilm qui m’a permis de grimper d’unéchelon sur les barreaux de l’échelle.»

Et maintenant, place à The Alamo. Fin 2002, alors que Quaid terminait le

tournage, à Montréal, du film catastro-phe Le Jour d’après qui sera sur nos écransle mois prochain, Disney engageait JohnLee Hancock, le réalisateur de TheRookie, pour porter The Alamo à l’écran.Basé sur l’épisode historique qui a con-duit le Texas à s’affranchir du Mexiqueet à gagner son indépendance en 1836,The Alamo met en scène les derniers jours

d’un petit groupe de révolutionnairestexans dirigé par Jim Bowie (JasonPatric) et Davy Crockett (Billy BobThornton). Assiégés dans une petiteéglise transformée en forteresse, lesinsurgés se sont battus jusqu’au derniercontre des milliers de soldats mexicainssous les ordres du général Santa Anna(Emilio Echevarria).

Quaid tient le rôle du général SamHouston, le héros qui survit au carnagedans le film, capture le général SantaAnna après la bataille de San Jacinto, leforce à affranchir le Texas et devient lepremier président de la nouvellerépublique du Texas.

«Je devais absolument jouer ce rôle,ou toute ma famille au Texas m’auraitrenié», lance Quaid en riant. «Plus quetout autre, je suis fier d’avoir interprétéun personnage aussi noble et héroïque.Je suis un Texan pur et dur et dès leplus jeune âge, on nous raconte labataille de The Alamo à l’école. Et lais-sez-moi vous dire que j’ai retrouvétoute ma fierté texane quand je tour-nais The Alamo!»

«Ma ville natale porte le nom dugénéral Sam Houston, et je suis plusque fier de l’incarner à l’écran... Etmême si j’admire toujours la versionqu’a faite John Wayne de l’épisode deThe Alamo, celle de John Lee est bienplus exacte sur le plan historique. C’estun film plein d’action, un peu sanglantet très passionnel. Mais en fin decompte, il montre de quelle étoffe sontfaits les héros. Et aujourd’hui, je croisque nous avons besoin de tous les hérosqu’on puisse trouver. Tout le mondeaime avoir un héros.»

L’acteur prend une pause. Il sourit.On le sent visiblement heureux d’avoirune deuxième chance de faire ce qu’ilaime le plus faire au monde — jouer.

Il conclut: «Quand j’ai connu le suc-cès en début de carrière, je n’étais pascapable de le gérer. C’est clair. J’étaistellement absorbé en moi-même que jen’appréciais pas la chance que j’avais.Je suis reconnaissant pour tout ce quim’est donné et je fais tout mon possiblepour montrer à chacun, que ce soit lesréalisateurs ou les acteurs avec lesquelsje travaille, combien j’apprécie le faitd’avoir eu une seconde chance. J’adorele métier d’acteur et je promets à toutle monde que je ne prendrai plusjamais ça pour acquis».

Traduit de l’anglais par Cécile Raffael

famous québec 38 | a v r i l 2004

Dennis Quaid dans The Alamo

▼ ▼

beauté |

famous québec 39 | a v r i l 2004

Cameron Diaz est l’une des stars lesplus sexy d’Hollywood. Charmantedans There’s something about Mary,

hilarante dans The Sweetest Thing etfranchement troublante dans Vanilla Sky,la blonde de 31 ans nous a fait voirplusieurs facettes de sa personnalité,depuis ses débuts dans The Mask en1994 jusqu’à Charlie’s Angels FullThrottle. On aime son sourire immense,ses allures d’adolescente, ses incon-trôlables fous rires, son sens de l’autodéri-sion et surtout, son style.

«Je ne porte pas de soutien-gorge. Lesgens pensent que je me donne un genre.C’est plutôt parce que je suis un garçonmanqué», a-t-elle confié à la revue InStyle. En effet, Diaz ne donne pas tropdans les paillettes, les volants et lesfroufrous. On se souviendra d’ailleursqu’elle a popularisé la petite culottegarçonne grâce à une chorégraphie ensolitaire dans Charlie’s Angels.

Cameron Diaz possède un flair pour lamode et un amour du risque. Elle ose etsurprend par ses audacieux choix d’ac-cessoires. Dernièrement, la copine deJustin Timberlake aurait acheté une pairede mocassins en fourrure fait sur mesurechez Jet Black Horse (New York), pourhonorer ses racines autochtones. L’actriceadore aussi les chapeaux, les casquetteset les ceintures blanches cloutées. Sinon,elle raffole du denim Seven Jeans et desvêtements Juicy Couture, Blue Cult etcraque pour les chaussures Gucci. À LosAngeles, on peut la croiser dans les bou-tiques Kitson, Fred Segal ou encore, RonHerman.

Cameron déteste le botox mais a unfaible pour le rouge à lèvres: elle aime lerouge Pale Pink et le brillant à lèvres Petalde Bobbi Brown ainsi que la couleur BlackHoney chez Clinique. Mais on connaîtsurtout le fameux gloss rouge, devenucélèbre après la sortie de Charlie’s Angels:le Lip Glaze, créé par Stila spécialementpour le film, qui connaît toujours un suc-cès retentissant (www.stilacosmetics.com).

Malgré le plaisir que Cameron Diazsemble avoir à jouer avec la mode, ellepréfère encore tourner pieds nus, en pyja-ma, comme pour les films d’animationShrek et Shrek 2 dans lesquels elle prêtesa voix à la princesse Fiona: «Tout ce quej’avais à faire, c’était de me présenter là,les cheveux gras et attachés» a-t-elle con-fié en conférence de presse. Et quelquechose nous dit qu’elle avait tout de mêmeun je-ne-sais-quoi. Grrrr...

SE FAIRE LE CAMÉLÉONDE CAMERON

Tout va bien aujourd’hui et vous cherchez une raison de déprimerun peu? Regardez attentivement le visage de Cameron Diaz: héoui! elle est sublime! Toujours pas en rogne? Demandez à votre

copain comment il la trouve. I EMILIE VILLENEUVE

entrevue |

Il y a des comédiennes plus belles,plus talentueuses et plus drôles queNia Vardalos. Mais elle a une chose

que d’autres n’ont pas: cette faculté des’attirer la sympathie du public. Et ça,c’est une qualité qui vaut son pesantd’or à Hollywood.

Vardalos, comme tous ceux qui sor-tent un peu le savent, est la scénariste etcomédienne originaire de Winnipegdont le one-woman show autobio-graphique, My Big Fat Greek Wedding, aété retiré de la scène par la société deproduction de Tom Hanks pour en faireun petit film indépendant dans lequelelle tenait la vedette. Hé bien, «le petitfilm indépendant» qui n’a coûté qu’unpetit 5 millions $ à produire a touchéla corde sensible de… en fait, de tout lemonde, et ses recettes dans le monde ontdépassé 350 millions de dollars.

Et qu’on ait aimé My Big Fat GreekWedding ou non, on ne peut pas ne pasadmirer Vardalos. Non seulement elle aréussi à ce que le film reste fidèle à savision, mais elle s’est aussi débrouilléepour attirer, avec son charme «terre à

terre», bon nombre de personnes quivont rarement au cinéma, y comprisdes spectateurs plus âgés qui n’ont pasmis les pieds dans une salle depuisl’époque où Julie Andrews apparaissaiten virevoltant au-dessus d’une colline.

La voilà de retour ce mois-ci dansConnie and Carla, une comédie qui a dufront tout le tour de la tête: «Les gensvont remarquer que Connie and Carlacouvre les mêmes thèmes que My BigFat Greek Wedding», annonce Vardalos.«Ce n’est pas agressif, c’est un filmqu’on peut aller voir avec sa grand-mère, ça parle de bien traiter son corps,parce qu’on n’en a qu’un, et aussid’aimer sa famille, parce que ce sont lesseules personnes pour lesquelles tucomptes vraiment».

On peut entendre la sincérité dans lavoix de Vardalos, même si cettedernière parle au téléphone depuisL.A. où elle vit avec son mari, l’acteurIan Gomez. Avec un peu de cynisme,on pourrait penser qu’elle plaisantelorsqu’elle parle de valeurs familiales etassure simplement: «Je suis tellement«normale» que j’ai des frissons à laseule idée que je pourrais offenserquelqu’un!»

Et bien qu’on la sente un peu ren-versée par son propre succès, ne vous yfiez pas trop — elle est tout aussi déter-minée à réussir et travaille d’arrache-pied dans cette direction.

Regardez donc d’un peu plus près lamanière dont elle a pris sa place dans lacompagnie de théâtre d’improvisationSecond City à Toronto.Vardalos y tra-vaillait comme placière dans l’espoir dese faire accepter dans la troupe et suiv-ait chaque représentation dès qu’elleavait terminé son travail. Un jour, l’unedes comédiennes a appelé 15 minutesavant un spectacle pour dire qu’elleétait malade. Vardalos s’est précipitéedans le bureau du directeur pour luidire qu’elle était prête à tenir le rôle,qu’elle le connaissait par coeur. Le

directeur l’a regardée en rigolant maiscomme il était coincé, il l’a laissée mon-ter sur scène. Le lendemain, elle faisaitpartie de la troupe.

Avec Connie and Carla, Vardalos a prisla plume pour écrire un scénario quimettrait en scène son amour de lamusique (elle a toujours aimé chanter)et ferait rire les gens. Le résultat est unfilm qui met l’actrice en vedette auxcôtés de Toni Collette dans le rôle dedeux chanteuses de cabaret un peu «hasbeen». Celles-ci interprètent desnuméros pour les voyageurs à l’aéroportde Chicago, lesquels ne s’attendent pasà un tel spectacle et sont loin d’êtreimpressionnés. Témoins par accidentd’une attaque par un groupe de gangs-ters dans le parc de stationnement del’aéroport et ayant peur pour leur vie,les deux femmes prennent la fuite envoiture. Arrivées à L.A., elles se retrou-vent dans un club de personnificateursféminins où elles ont la brillante idée dese déguiser en drag queens pour faireleur numéro. Naguère en mal de succèset ridiculisées, les deux artistes font untabac, mais leur plan commence à se fis-surer lorsque Connie (Vardalos) ren-contre Jeff (David Duchovny), un jeunehomme hétéro venu à L.A. pour retrou-ver son frère travesti.

«Ce que je voulais vraiment faire dansun film, c’est chanter», confesseVardalos. «J’aime les comédies musi-cales, j’aime chanter et je pense que lesgens aiment ça aussi. Parce que je faispartie des gens ordinaires, je crois quece qui me plaît plaît aussi aux gens ordi-naires. C’est ce que j’ai découvert avecMy Big Fat Greek Wedding. Je pensais avoirécrit un film sur ma famille, mais je mesuis aperçue qu’en fait, j’avais écrit unfilm sur la famille de tout le monde».

« Quand nous avons fait les tests demarketing pour Connie and Carla, leshommes comme les femmes ont levé lamain pour dire qu’ils recomman-deraient le film à leurs amis. Cette fois-ci

famous québec 40 | a v r i l 2004

Nia Vardalos a conquis le globe avec Le mariage de l’année. Voilàqu’elle revient nous séduire avec un drôle d’enterrement de vie degarçon. Rencontre avec celle qui a plus d’un costume dans son sac.I INGRID RANDOJA

L’art de la drague

▼ ▼

famous québec 41 | a v r i l 2004

Toni Collette et Nia Vardalos dans Connie and Carla

entrevue |encore, c’est une heureuse coïncidenceque j’aie les mêmes goûts que le public».

Contrairement à son rôle dans My BigFat Greek Wedding, Vardalos a dû travaillerpour interpréter ce personnage qui esttour à tour une femme et une femmejouant le rôle d’un homme qui joue lerôle d’une femme.

«Parce que c’est une comédie roman-tique, j’ai dû trouver un moyen pourcamper un homme habillé en femmequi soit crédible, tout en m’arrangeantpour qu’il conserve une attirance se-xuelle pour David Duchovny qui joue lerôle d’un hétérosexuel», expliqueVardalos.

«J’ai donc préparé un plan. Quand jejouais le rôle féminin, je jouais fémi-nine jusqu’au bout, quand j’étais surscène, j’y allais à fond dans le rôle dragqueen, et quand je partageais une scèneavec David, je restais entre les deux.Mais quelquefois, au milieu d’uneprise, il fallait que je m’interrompe:‘Minute, minute. J’ai mis ma main surla taille, les hommes ne font pas ça. Est-ce qu’on peut la refaire?’ On la refaisaitet je mettais ma main sur la hanche. Etle réalisateur, qui était aussi très attentifaux petits détails, disait: ‘Ferme tabouche, les hommes ne font pas ça. Nefais pas la moue, les hommes ne fontpas ça.’ Ça nous a pris pas mal de con-seils, et pas mal de prises aussi», lance-t-elle en riant.

Mais Gomez, son mari — dont le tra-vail inclut des cascades dans les sériestélévisées Felicity, The Norm Show et CurbYour Enthusiasm — n’a pas vraimentapprécié la nouvelle apparence de sacompagne.

«Il est venu sur le plateau alors quenous faisions les tests de caméras et demaquillage et il m’a vue habillée endrag. Il n’a pas aimé du tout, ça lui a faitquitter le plateau», raconte-t-elle dansun grand rire. «Il aime quand je sors dela douche, bien récurée et sans maquil-lage».

L’art sait bien imiter la vie, et de lamême manière que Vardalos a un com-pagnon de vie qui a les deux pieds surterre, elle a choisi des acteurs très sous-évalués — John Corbett dans My Big FatGreek Wedding et Duchovny dans Connieand Carla — pour jouer le rôle de sesamants au cinéma.

«Je les ai choisis tous les deux pour lamême raison: leur sexualité est accessi-ble sans être trop menaçante. Leshommes les aiment, et les femmesaussi. Bien entendu, dès qu’ils ont étéretenus dans la distribution, j’ai été rap-pelée à la réalité en me souvenant queje devais les embrasser et je me suis sen-tie si gênée!», dit-elle en pouffant.

«Mais David est tellement drôle etgamin, vous ne pouvez pas savoir. Lepremier jour de tournage, Toni

[Collette] et moi, on a décoré saroulotte de papier de toilette et c’estcomme ça que la guerre a commencé!»

Mais faire des films n’a pas toujoursété une partie de plaisir pour cettejeune femme d’origine grecque née àWinnipeg. Le succès de My Big Fat GreekWedding lui a aussi mis deux procès surles bras, son ancien agent et les pro-ducteurs originaux du film ayant pour-suivi Vardalos pour obtenir des sommesd’argent qu’ils estimaient leur êtredues. Un règlement est finalementintervenu en dehors des tribunauxmais le fait d’avoir été poursuivie a dûlui faire l’effet d’une gifle en pleineface.

«Oui, ça ressemble à ça», confirmeVardalos, adoptant un ton plus grave.«Je ne m’y attendais pas et ça a été unrappel à la réalité. À la fin, je ne me suisentourée que d’amis sur qui je pouvaiscompter et de ma famille, et je suispassée à travers. Tout ça, c’est du passémaintenant».

Donc, plus de soucis d’ordrejuridique?

«J’aimerais pouvoir dire que je n’aiplus besoin de m’inquiéter mais, entant que personne publique, on peuttoujours être confronté à ce genre dechoses. C’est malheureux, mais nousvivons dans une société où les litigesexistent. Mais en fait, cela a renforcéma certitude que 99,9 % des gens sontbons, ont de la compassion et sont desêtres merveilleux et je refuse tout sim-plement de me laisser perturber par le0,1 % restant».

Vardalos peut maintenant secompter au rang des véritables joueursde l’industrie — elle a fait un hit aubox-office et a eu deux procès pour leprouver. Mais elle ne se sent pas tout àfait chez elle à Hollywood. Après tout,elle a déjà avoué qu’à Los Angeles, ellese sentait pratiquement invisible «parceque je n’ai pas 22 ans et que je ne suispas mince».

On peut se demander s’il lui est diffi-cile d’écrire et de jouer dans un envi-ronnement aussi implacable.

«Il est très difficile de créer en vivantdans une bulle superficielle, répond-elle. Pour moi, je crois qu’il faut avoirles mêmes amis qu’à l’époque que j’ap-pelle «avant», ceux qui sont honnêteset qui te disent: ‘Hum, ça, ce n’est pasdrôle, en plus, tu as l’air grosse dans cespantalons.’ Et ça, je crois que c’est la clépour survivre à Hollyweird».

famous québec 42 | a v r i l 2004

▼ ▼

Nia Vardalos et David Duchovny dans Connie and Carla

Nia Vardolas avouese sentir invisible àLos Angeles parce

qu’elle n’est pas mince et n’a

pas 22 ans.

musique |

famous québec 43 | a v r i l 2004

NABI-ALEXANDRE CHARTIER PARLE DE VAUDOU, DEKARAOKÉ ET DE SANDWICHES AU BEURRE D’ARACHIDE.

UNE FEMME COMBLÉELe 18 mai, nous pourrons enfin entendreAuf Der Maur, le premier album solo deMelissa Auf Der Maur, l’ex-bassiste de Holeet Smashing Pumpkins. L’artiste mon-tréalaise de 32 ans s’est entourée d’uneéquipe impressionnante pour réaliser sonrêve, puisque Brent Bjork (Fu Manchu),Eric Erlandson (Hole), James Iha(Smashing Pumpkins) et Paz Lenchantin(Zwan) collaborent à l’album. Lors de sarécente tournée en Europe en compagniedu groupe A Perfect Circle, elle a écrit à sesfans: «C’est une première pour moi.

Entendre les gens chanter avec moi mespropres chansons, j’y rêvais depuis telle-ment longtemps. Nous passons du bontemps.» Bravo, Melissa!

ISABELLE REVIENT Les fans d’Isabelle Boulay seront trèsheureux d’apprendre que la période derepos qu’elle s’était accordée est main-tenant chose du passé. En effet, lachanteuse aux cheveux de feu lancera sonnouveau disque, Tout un jour, le 10 maiprochain et prépare activement unetournée qui devrait débuter en septembre.

Elle parle de cet album comme d’unedélivrance, le qualifiant «d’heureux, per-sonnel et profond». Cet album marquera undépart tout neuf pour la chanteuse main-tenant entourée d’une nouvelle équipecomprenant, entre autres, Daniel Lavoie,Louise Forestier et Pascal Obispo.

DES EMPLETTES AVEC AVRIL Avril Lavigne a opté pour une stratégie àtout le moins étonnante pour faire la pro-motion de son 2e album qui sera en maga-sin le 25 mai. En effet, la star, qui a venduplusieurs millions d’exemplaires de sondisque Let Go, a choisi de donner des con-certs surprises dans différents centrescommerciaux du Canada et des États-Unis.Ce sera pour ses fans une occasion uniquede découvrir ses nouvelles chansons quisont, selon elle, plus personnelles: «J’aiplus de contrôle créatif. Le disque estmoins léché, j’écris simplement de lamusique que j’aime. La majorité de l’al-bum s’inspire d’émotions que j’ai vécuesou d’états d’âme qui m’ont habitée rela-tivement à certaines relations.»

PH

OTO

: W

IRE

IMA

GE

LE HOT DOG DE 6 MILLIONSLes gars de Sum 41 ne font pas riretout le monde. Nos délinquantscanadiens préférés font face à unepoursuite de 6 millions de dollarsintentée par Michael Sudore, unhomme qui n’a pas apprécié de seretrouver, sans son autorisation,dans Does This Look Infected, unDVD du groupe paru en 2002.L’homme s’est dit humilié et a affir-mé que sa réputation avait été terniepar la blague des jeunes musiciens.Dans la séquence litigieuse réaliséeen caméra cachée, l’un des mem-bres du groupe punk-pop lance unhot dog sur M. Sudore durant unmatch de baseball. C’est la fille d’unclient du plaignant qui l’a prévenuaprès l’avoir reconnu sur le DVD.

QUIZASSOCIEZ CORRECTEMENTCHAQUE TITRE DE CHANSONFRANCISÉ (TRADUCTION LIBRE)AU GROUPE QUI L’A INTERPRÉTÉE:

1. Poison2. Guns N’ Roses3. Def Leppard 4. Mötley Crüe5. AC\DC

A. Enrobe-moi de glucoseB. Fumer dans les toilettes des garsC. Ma douce enfantD. Mon doigt se dépose sur toiE. Ta génitrice n’est pas ballerine

Nabi anime Plus sur commande sur les ondes deMusiquePlus du lundi au vendredi à 17 h 00.

RÉPONSES:1-E) Your Mama Don’t Dance2-C) Sweet Child O’ Mine3-A) Pour Some Sugar on Me4-B) Smokin’ in the Boysroom 5-D) Put the Finger on You

dvd | vidéo |

6 AVRIL

MOINS CHER LADOUZAINEAVEC: Steve Martin, Bonnie HuntRÉALISÉ PAR Shawn Levy Un entraîneur de football quitte sa petiteville natale avec sa femme et ses douzeenfants. Débordés par leur travail respec-tif, les deux parents tentent de trouver unterrain d’entente pour la répartition destâches parentales. Une comédie sur lesjoies des familles nombreuses.

13 AVRIL

TUER BILL, VOLUME 1AVEC: Uma Thurman, David CarradineRÉALISÉ PAR Quentin TarantinoUne ancienne tueuse à gages profession-nelle voit la cérémonie de son mariagetourner en bain de sang lorsqu’un membrede l’organisation qui l’employait fait irrup-tion dans l’église et tire sur la foule.Laissée pour morte, l’ex-criminelle reprendconscience après un coma de 5 ans. Ellen’a alors qu’un seul désir: se venger.

PRISONNIER DU TEMPS AVEC: Paul Walker, Gerard ButlerRÉALISÉ PAR Richard DonnerDes étudiants se portent au secours deleur professeur d’archéologie, prisonnier

du 14e siècle après avoir entrepris unvoyage dans le temps. Film de science-fiction tourné à Montréal.

20 AVRIL

LE MANOIR HANTÉAVEC: Eddie Murphy, Terence StampRÉALISÉ PAR Rob MinkoffS’inspirant du manège homonyme duparc thématique de Disney World, ce filmrelate l’histoire d’un agent immobilierobsédé par son travail qui, un soir d’o-rage, se retrouve prisonnier d’un manoirhanté avec toute sa famille.

MAÎTRE À BORD: DEL’AUTRE CÔTÉ DU MONDE AVEC: Russell Crowe, Paul BettanyRÉALISÉ PAR Peter WeirAttaqué par un navire français au débutdu 19e siècle alors que les guerresnapolitaines font rage, un capitaineanglais perd une bonne partie de sonéquipage. N’écoutant que lui-même, il selance à la poursuite de l’ennemi, ignorantles conseils de prudence de son fidèlecompagnon.

RIRE ET CHÂTIMENTAVEC: José Garcia, Isabelle DorvalRÉALISÉ PAR Isabelle DorvalUn brillant ostéopathe entreprend un voy-

age à la recherche de lui-même après quesa femme, lassée de son indifférence etde son excentricité, décide de le quitter.

27 AVRIL

RÉELLEMENT L’AMOUR AVEC: Hugh Grant, Liam NeesonRÉALISÉ PAR Richard CurtisL’amour est partout dans les arcanes dupouvoir britannique alors que plusieurshistoires d’amour s’entremêlent et secroisent à l’aube des fêtes de Noël.

BIG FISH, LA LÉGENDE DUGROS POISSON AVEC: Ewan McGregor, Jessica LangeRÉALISÉ PAR Tim Burton L’histoire comique et touchante d’un filsqui se rend au chevet de son père mourantdans l’espoir d’en apprendre un peu plussur lui à travers ses nombreux récits.

THE COOLERAVEC: Maria Bello, Alec BaldwinRÉALISÉ PAR Wayne KramerAfin d’effacer la dette qu’il a envers sondirecteur, un employé de casino a pourmission de porter malheur aux joueursqui raflent trop souvent le gros lot. Toutbaigne dans l’huile jusqu’au jour où iltombe amoureux d’une des serveuses del’établissement…

MATRICE RÉVOLUTION AVEC: Keanu Reeves, Laurence FishburneRÉALISÉ PAR Andy Wachowski, LarryWachowskiLes humains libres habitant la villesouterraine de Zion se préparent à sedéfendre contre l’attaque imminentedes machines. Dernier chapitre de latrilogie des frères Wachowski.

CHEZ VOUS DÈS LE 20 AVRIL

Notre petit guide de ce que vous devez voir et avoir

famous québec 44 | a v r i l 2004

PETIT ÉCRAN

famous québec 45 | a v r i l 2004

GAZ BAR BLUESAVEC: Serge Thériault, Gilles RenaudRÉALISÉ PAR Louis BélangerLes hauts et les bas professionnels et familiaux d’un veuf quigère depuis 15 ans un petit commerce situé dans un quartierdéfavorisé de Québec. Récipiendaire de deux prix à la dernièrecérémonie des Jutra.

COLLÉ À TOIAVEC: Greg Kinnear, Matt DamonRÉALISÉ PAR Bobby and Peter Farrelly Une nouvelle production des réalisateurs et scénaristes de There’sSomething About Mary et Dumb and Dumber, cette comédierelate les folles aventures de deux frères siamois qui partent à laconquête d’Hollywood.

CHEZ VOUS DÈS LE 20 AVRIL

GAGNEZ UN RENDEZ-VOUS AVEC TAD HAMILTONAVEC: Kate Bosworth, Josh DuhamelRÉALISÉ PAR Robert LuketicUn jeune acteur montant d’Hollywood tombe sous le charmed’une employée de supermarché, au grand désespoir du gérant,secrètement épris de la demoiselle.

CHEZ VOUS DÈS LE 20 AVRIL

Rédaction et recherche: Katy PronovostAvec la collaboration de Première vidéo, Tevica et Vidéoglobe.

Les dates de sortie sont sujettes à changement.

Pour plus d’info:

www.blockbuster.com

DAVID DUCHOVNY Lorsque je tenais le rôle du travesti dansTwin Peaks, j’ai dû porter des vêtements de femme, y compris descollants. C’est comme ça que j’ai découvert Nair, un produit pours’épiler les jambes. Tu le mets, tu attends quelques minutes et tul’essuies. C’est assez magique. Si vous voulez vous épiler lesjambes, utilisez Nair!

FREDDIE PRINZE JR. Tous les matins, je prends une douchede 30 minutes puis je me mets un peu de pommade «TwistedTaffy» de Sebastian sur les cheveux et du déodorant Secret. Jedevrais utiliser un déodorant Gillette ou un qui soit plus viril, maisj’adore le parfum de poudre pour bébé. Plus enfantin, tu meurs!

DYLAN MCDERMOTT Je me garde en forme en jouant au bas-ket-ball trois fois par semaine, et je ne peux pas manger de platsen friture parce que si je grossis, ça se voit directement sur monvisage - je suis Irlandais, il n’y a rien que je puisse faire contre ça.

JOHN TRAVOLTA Je n’utilise pas de cosmétiques dans le privémais j’utilise les services d’un professionnel pour colorer mescheveux lorsque je travaille sur un film. Une fois sur un plateau,Gene Hackman m’a vu sans rien et il a fait la grimace en disant :«Hé, le maquillage et les faux cheveux, ça fait des merveilles surtoi!». Avec l’âge, on perd ses cheveux, c’est un phénomènenaturel, mais on peut déguiser cela en achetant des produits dansle commerce et cela ne me dérange pas de les utiliser.

JAMES MARSTERS Mes vrais cheveux sont bruns et bouclésmais pour la télé (il tenait le rôle de Spike dans Buffy le vampire),ils devaient être oxygénés toutes les deux semaines. C’est pas maldur pour le cuir chevelu. Au début, il saignait et ensuite, il s’estmis à peler. Des gros morceaux de peau tombaient! Et puis j’aidécouvert que si tu mets entre quatre et sept sachets de Sweet n’Low dans la solution, ça soulage la sensation de brûlure.

JIM CARREY Le savon Dove! J’achète la plus grosse savonnetteDove qui se trouve sur le marché et je la jette dès que le nom gravésur le dessus s’efface. Pour la forme, je nage dans ma piscineplusieurs fois par semaine, je l’appelle ‘le fleuve Jourdain’ parceque c’est là que je nage, que je flotte, que je parle à Dieu et que

je fais bien d’autres choses – beaucoup de choses se sont passéesdans cet endroit.

MICHAEL CLARKE DUNCAN Un homme ne peut pas se sen-tir bien dans sa peau s’il n’a pas un costume qui lui va bien. Jesuis plutôt imposant – 6 pieds 5 pouces et 315 livres – et lorsd’une occasion importante, je n’ai pas pu trouver un costume quisoit à ma taille. Finalement, la maison de vente par catalogueRochester Big and Tall m’a livré un costume Versace en lainenoire, taille 56, et il était parfait.

RICK SCHROEDER J’évite l’alcool parce que cela me donne levisage bouffi. Et je mange un gros déjeuner le matin – des œufsau lard ou des crêpes – et je bois beaucoup de liquide.

KEVIN BACON Je n’avais pas de vie avant de découvrir lamousse pour les cheveux.

le | dernier | mot |

famous québec 46 | a v r i l 2004

PROPOS RECUEILLIS PAR SUSAN GRANGER Traduit de l’anglais par Cécile Raffaël

PH

OTO

: W

IRE

IMA

GE BRENDAN FRASER Pour certains films, en plus de passer des

heures au gym, je dois suivre à la lettre un régime élevé en protéineset faible en glucides. Mais lorsque je veux vraiment prendre soin demoi, rien ne vaut un bon massage.

DIXstarsmasculines révèlent leurSECRET DE BEAUTÉ

Doner Canada Inc. File Name: 4-77500-059_MAZDA4-6486 NEW MATERIAL

Ad No.: MAZDA4-6486

Size: 8" x 10.5"

Colours: CMYK

Date: Feb. 18, 2004

Client: Mazda

Mac Operator: DS

Job Ticket: 4-77500-059

Version: 0

Media: Ont. Hunting Regulation

If any problems contact Doner media at (416) 485-9901

MAGENTA

CYAN

YELLOW

BLACK

MAZDA TRIBUTE2005

I L ADORE PRENDRE LES RACCOURCIS…MAIS LES TROUVE TROP COURTS !

Né avec une passion pour la performance, le nouveau Mazda Tribute 2005redessiné a la personnalité d’un utilitaire et l’âme d’une voiture sport. Le Tribute GSpar exemple, peut être équipé en option d’un moteur V6 de 3 L et 200 ch… et estun exemple parfait d’audace et de polyvalence. Quant au tout nouveau moteur 4 cylindres de 2,3 L et 153 ch avec boîte manuelle 5 vitesses en série ou boîteautomatique 4 vitesses en option, il est tout aussi dynamique, mais encore pluséconomique. Couplée à une direction à crémaillère très précise, sa suspensionentièrement indépendante lui confère une maniabilité et une agilité tout à fait uniquesEt avec son système de traction intégrale offert en option, le Mazda Tribute a beauêtre appelé parfois à prendre des raccourcis, jamais il ne coupera court à votre plaisir

,

.

.

1002

525

5075

9598

1002

525

5075

9598

1002

525

5075

9598

1002

525

5075

9598

RG

B3/C

À L’AFFICHE LE 16 AVRILÀ L’AFFICHE LE 16 AVRILARTWORK©2004 MIRAMAX FILM CORP. ALL RIGHTS RESERVED

Version française de KILL BILL VOL. 2

Kill Bill vol.2 Famous Qc ad 3/16/04 10:38 AM Page 1