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    Autres Temps. Cahiers d'thiquesociale et politique

    Pierre Bayle, La foi dans le doutePhilippe Soulier

    Citer ce document Cite this document :

    Soulier Philippe. Pierre Bayle, La foi dans le doute. In: Autres Temps. Cahiers d'thique sociale et politique. N51, 1996. pp.

    103-104;

    http://www.persee.fr/doc/chris_0753-2776_1996_num_51_1_1904_t1_0103_0000_1

    Document gnr le 02/06/2016

    http://www.persee.fr/collection/chrishttp://www.persee.fr/collection/chrishttp://www.persee.fr/doc/chris_0753-2776_1996_num_51_1_1904_t1_0103_0000_1http://www.persee.fr/doc/chris_0753-2776_1996_num_51_1_1904_t1_0103_0000_1http://www.persee.fr/author/auteur_chris_380http://www.persee.fr/doc/chris_0753-2776_1996_num_51_1_1904_t1_0103_0000_1http://www.persee.fr/doc/chris_0753-2776_1996_num_51_1_1904_t1_0103_0000_1http://www.persee.fr/author/auteur_chris_380http://www.persee.fr/doc/chris_0753-2776_1996_num_51_1_1904_t1_0103_0000_1http://www.persee.fr/doc/chris_0753-2776_1996_num_51_1_1904_t1_0103_0000_1http://www.persee.fr/collection/chrishttp://www.persee.fr/collection/chrishttp://www.persee.fr/
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    Lectures

    Pierre Bayle,

    ou

    la

    tendresse

    pour l erreur

    Philippe

    Soulier

    Six articles

    composent ce recueil

    collectif.

    P.-F.

    Moreau

    montre qu avec

    les Penses

    diverses sur

    la comte

    merge un genre

    littraire nouveau,

    l ouvrage

    semblant

    constitu de

    digressions,

    mais

    dployant

    une

    mthode

    rigoureuse, par

    retours au centre

    du raisonnement, stratgiquement

    organiss :

    au parcours linaire de

    l ordre des raisons s articule un

    second

    parcours

    mnageant

    transitions

    et

    dtours. O. Kenshur demande si

    Bayle, caractrisant le scepticisme

    comme

    grand

    pas

    vers la religion

    chrtienne , tait libertin

    masqu

    ou

    calviniste

    sincre.

    Par

    del

    l alternative entre rhtorique et sincrit, Bayle

    apparat

    sceptique

    et

    chrtien

    fidle,

    assumant

    cette

    difficult,

    sinon

    ce

    conflit.

    T.

    Lennon montre comment

    Bayle put

    influencer

    la thorie

    sceptique

    de

    Hume

    sur la formation de la

    croyance,

    reposant

    non sur

    un

    vouloir

    rationnel, comme

    dans

    la perspective

    cognitive, cartsienne, de Jurieu, mais

    sur

    la

    passion

    systmatise

    par

    l'ducation. J.-M. Gros

    analyse

    le

    lisme du Commentaire philosophique

    comme parenthse vite referme

    dans

    une uvre affirmant la prdominance

    de la foi. Sans compromis,

    cette

    fondation strictement philosophique et

    non thologique, de la tolrance, dont

    la

    ralisation

    apparat

    politique,

    et

    destine non aux gens d glise mais aux

    membres de la

    Rpublique

    des

    Lettres,

    limite la religion

    la

    raison morale.

    H.

    Bost

    tudie

    un

    Je

    lis, donc je

    suis

    impliqu par l criture de

    Bayle,

    travaillant

    comme

    intermdiaire entre

    la

    connaissance des rudits et

    l'ignorance du

    public :

    la

    pratique

    de la

    citat ion mdiatise criture et lecture dans

    une

    pense

    en

    dplacement

    .

    Excluant toute

    systmaticit,

    la

    philosophie

    apparat comme jeu d crivain

    nomade. O.

    Abel,

    refusant de trancher

    entre scepticisme et

    fidisme,

    dtermine la suspension

    du jugement

    comme impratif catgorique ( ne

    pas

    juger ),

    relevant

    indissociable-

    ment

    d une

    thique

    de l erreur (dont

    on

    ne peut sortir) et d une

    inquitude

    de

    la

    foi

    (ne

    pouvant

    s abolir),

    rassemblant

    interrogation

    et

    amour

    en

    une double gense dans le

    diffrend (guerres

    de religion)

    et

    la

    compassion (errance, abandon de toutes

    les

    consciences). En postface,

    E.

    Labrousse voque

    Bayle

    lac

    avant

    la lettre, substituant la Rpublique

    des

    Lettres l glise. Suit une prcieuse

    bibliographie. Ces tudes

    font ressortir

    la

    diversit

    de

    l uvre dans

    son

    style

    et sa

    pense,

    unifie

    par la question de

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    l identit

    du

    scepticisme et

    du

    fi-

    disme

    : la foi

    dans

    le doute

    signifi

    tout

    ensemble

    foi envers

    le doute et

    malgr lui.

    P.

    S.

    Pierre Bayle

    : La foi dans

    le

    doute.

    O.

    Abel et P.F.

    Moreau

    d.

    Histoire

    et Socit, Labor et Fides,

    1995.

    e l interprtation

    comme

    interaction

    Hubert

    Auque

    Ce numro 28 de la collection

    Lieux

    Thologiques des Editions Labor et

    Fides rend compte des actes

    du

    Congrs

    international

    d Hermneutique

    qui

    eut lieu

    Neuchtel

    les 12-

    13

    et

    14

    septembre

    1994.

    Nous

    trouvons donc

    dans ce

    recueil

    treize

    auteurs

    que

    je tiens nommer tous

    tant leurs noms

    associs

    leur

    recherche

    dit

    bien l ventail des

    proccupations exposes :

    Jean-Michel

    Adam, Pierre Biihler, Pierre-Luigi

    Dubied,

    Werner G.

    Jeanrond, Jean-

    Denis

    Kraege,

    Pierre-Eric Monnin,

    Bernadette

    Neipp, Walter Rebell,

    Paul

    Watzlowick, Hans

    Weder,

    Jean

    Zumstein.

    Auteurs

    qui

    ont

    en commun

    de reprsenter les

    priodes

    post-histo-

    rico-critiques

    dans

    les

    mthodes ex-

    gtiques,

    qu ils s y intressent de

    prs

    ou de loin.

    En

    effet

    le rgne quelque peu

    totalitaire de la

    priode

    historico-critique

    est rvolu et d autres

    approches

    s ap-

    puyant

    sur les

    sciences

    humaines

    particulirement

    langage

    et

    communication l ont

    oblige

    cder

    du

    rain

    et

    lui ont permis de

    s ouvrir

    une

    critique.

    On sait dsormais

    que

    l interprtation n est pas un processus linaire et

    continu, mais

    un

    interaction qui

    dynamise la lecture. Ce

    qui

    permet

    Pierre

    Biihler

    dans

    l introduction de

    s interroger :

    Comment

    les

    dplacements

    modifient-ils la dmarche de

    l'interprtation, en quoi l enrichissent-ils ?...

    L interprtation

    est-elle,

    selon un

    prjug ancien et persistant, un

    langage

    de confirmation, de

    renforcement,

    ou

    peut-elle susciter et

    mettre

    en uvre la

    dynamique d un

    changement ?

    Travail

    d interprtation et langage de

    changement

    sont-ils

    des dmarches

    incompatibles, ou peuvent-ils au

    contraire se

    fructifier l un

    l autre

    ?

    Pour y rpondre

    l interdisciplinarit

    s imposait pour

    que

    l hermneutique

    s exprime

    dans

    un

    champ ouvert.

    C est

    pour

    cela que

    nous

    trouvons

    assembles les communications de

    chercheurs aussi divers

    que

    Paul

    Watzlowick,

    thoricien

    de

    la communication

    et

    Jean-Michel

    Adam,

    linguiste.

    Des

    approches

    diverses

    ont

    donc

    tent de

    rpondre aux questions

    actuelles sur

    l Hermneutique et

    ses

    enjeux.

    On

    aurait pu craindre, comme c est souvent

    le

    cas

    dans un

    crit collectif, l par-

    pillement

    ;

    l ouvrage,

    au contraire,

    rpond une rigueur dans

    sa structure

    :

    Dans la premire

    partie,

    c est

    l'interprtation de l crit et de l Ecriture qui

    est

    aborde,

    alors

    que

    dans la

    seconde

    partie, c est l esthtique, art

    et

    musique ; la

    communication

    orale et son

    interprtation

    occupent

    la troisime

    partie, alors

    que la quatrime

    et

    dernire

    pose

    la question des finalits

    de

    l interprtation qui peut tre d avoir

    effets d interprtation sur l interprte

    lui-mme.

    Cet ouvrage

    est

    recommand

    aux

    tudiants certes,

    mais

    tout

    ex-

    gte qui

    tient

    rviser les mthodes

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