SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne,...

29
LES 11 QUARTIERS NANTAIS Quinze pages d’actualité sur votre lieu de vie Quinze pages d’actualité sur votre lieu de vie HISTOIRES DE QUARTIERS Du Marchix au Pin-Sec et le Bas-Chantenay Du Marchix au Pin-Sec et le Bas-Chantenay S UPPLÉMENT À N ANTES PASSION , MAGAZINE DE L’I NFORMATION MUNICIPALE N °145 -MAI 2004

Transcript of SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne,...

Page 1: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

LES 11 QUARTIERS NANTAIS

Quinze pages d’actualitésur votre lieu de vieQuinze pages d’actualitésur votre lieu de vie

HISTOIRES DE QUARTIERS

Du Marchix au Pin-Secet le Bas-ChantenayDu Marchix au Pin-Secet le Bas-Chantenay

SUPPLÉMENT À NANTES PASSION, MAGAZINE DE L’INFORMATION MUNICIPALE N°145 -MAI 2004

Page 2: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

CE MOIS-CI

3[Mai 2004

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

Avec le retour des beaux jours, revient le temps des fêtes dans les quartiers nantais. Voici les prochainsrendez-vous festifs, quartier par quartier :

➜ En centre-ville, La fête du Lait de Mai, le samedi 15 mai (voir p. 12).

➜ La fête du quartier Saint-Félix, le samedi 15 mai(voir p. 22/23).

➜ Autour de la place de la Manu, le centresocioculturel convie les habitants du quartier à faire la fête autour de deux temps forts : le samedi 5 juin,soirée conviviale avec repas et bal, de 19 h à minuit, et le dimanche 6 juin, vide-grenier et animations, de 9 h 30 à 16 h. Contact : 02 40 37 07 87.

➜ Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15).

➜ “Quartier en fête au fil de l’Erdre”, grand rendez-vousfestif de Nantes Erdre, le 5 juin (voir p. 13).

➜ À Nantes Nord, c’est autour du thème de la forêt et des lutins que se déclinera la fête du centresocioculturel de la Boissière qui aura lieu le 12 juin à partir de 14 h. Au programme : spectacle, jeux...Renseignements : CSC Boissière, 9 bis, rue Jean-de-la-Bruyère . Tél. 02 40 76 96 85.

➜ Sur l’Île de Nantes, Quartier en scène, du 7 au 12 juin (voir p. 16).

➜ À Nantes Sud, la fête du Clos-Toreau aura lieuautour de l’espace pataugeoire, le samedi 12 juin. Au programme : repas de quartier autour d’une paellaanimé par un groupe flamenco, scène ouverte l’aprés-midi aux jeunes et enfants du quartier, jeux de kermesse, poneys, manège... À partir de 19 h,percussions africaines, puis soirée dansante et grillades. Renseignements : tél. 02 40 34 19 27.

➜ Fête aux Dervallières, le samedi 19 juin (voir p. 10/11).

NANTES AU QUOTIDIEN

L’ENQUÊTE

LES 11 QUARTIERS

Ils vivent seuls ou en famille, en maison, en appartement ouen foyer pour personnes âgées. Par amour des animaux, parbesoin de compagnie ou pour garder leur logement, septNantais racontent leur quotidien à la maison comme dans laville avec leur animal de compagnie. Enquête.

4> 9

26> 31

SOMMAIRE

10

12

13

14

16

17

18

20

21

22

24

HISTOIRESDE QUARTIERSDu Marchix au Pin-Sec,histoire d’un relogementPatrimoine industriel du Bas-Chantenay

Dervallières / Zola Témoignages d’intégration

Centre-Ville À l’école Molière, on apprend en se promenant

Nantes Erdre Un plan de circulation “grandes manifestations”

Bellevue / Chantenay Le Carrefour des Citoyens s’installe place Jacksonville

Île de Nantes Le quartier sur le web

Breil / Barberie Une yourte pour le jeune public

Malakoff / Saint-DonatienCultiver son jardin en fauteuil

Doulon / BottièreDeux fois par mois, les petits-déjeuners de quartier

Nantes Sud Des platanes si majestueux

Hauts-Pavés / Saint-FélixUn projet d’envergure au Martray

Nantes NordArbres, une passerelle pour l’emploi

Nantes au quotidien, supplément à Nantes Passion

Directeur de la publication : Jean-Marc AyraultCo-directeur de la publication : Mathieu BaradeauRédacteur en chef : Philippe BougléResponsable Nantes au Quotidien : Isabelle RobinPhotos : Stéphan Ménoret, Régis Routier, Phil JournéOnt collaboré à ce numéro : Laurent Billaud, Jacques Chanéac, Armelle de Valon,Michaël Gheerbrant, Emmanuelle Morin, Laure Naimski, Pascale Wester.

Page 3: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

En ville avec son anangnie aimante et rassurante d’un animalfamilier. Toute petite, Huguette Chaize serappelle avoir élevé oiseaux, grenouillesou tritons et vivre avec un chien est pourelle une évidence. Huguette habite seuledans une grande maison près du parc deProcé. “Un chien, c’est tellement de joie !C’est une présence vivante dans la maisonet après la mort de mon grand bouviersuisse, je me suis tout de suite mise enquête d’un autre chien... Chouky est unberger norvégien de cinq mois et demi.” Dans son appartement des bords del’Erdre, Marie-Antoinette Thépaut ne ditpas autre chose : “Mon mari travaille et jesuis seule une bonne partie de la journée.Pumba, mon yorkshire de quatre ans etdemi, m’apporte beaucoup : je lui parle, il

Une famille nantaise sur quatrevit avec un animal de compa-gnie, chiens et chats bien sûr,arrivant en tête au palmarèsdes choix. Un chiffre qui

confirme largement la tendance nationa-le (voir encadré). Domestiqués depuis lanuit des temps, ces compagnons à quatrepattes sont moins considérés aujourd’huien fonction de leur utilité que comme devrais partenaires du quotidien. Prochesde l’homme, ils ont dû s’adapter à sesconditions de vie et, on ne peut l’ignorer,prennent désormais toute leur place dansla vie de la cité.Les personnes qui ont toujours connu uneprésence animale dans leur foyer ont sou-vent du mal à s’imaginer sans la compa-

4 [Mai 2004 ]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

L’ENQUÊTE

Ils vivent seuls ou en famille, en

maison, en appartement. Ils ont

en commun de vivre avec un chien

ou un chat. Par amour des

animaux, par besoin de

compagnie ou pour garder leur

logement, sept Nantais racontent

leur quotidien à la maison comme

en ville, avec Uguette, Gringo,

Kaiser, Caramel, Chouky, Pumba,

Samy et Newton. Enquête.

“Quand nous sommesarrivés à Nantes, Pumba

tirait sur sa laisse, aboyait,avait peur des voitures, du

tram ou des motos etgrognait sur les autres

chiens. La promenade, cen’était plus un plaisir, ni

pour lui, ni pour moi”se souvient Marie-Antoinette

Thépaut, qui a fait appel à une

vétérinaire spécialisée pour

être conseillée sur l’éducation

de son chien.

Page 4: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

imal de compagnieimal de compagnie

5[Mai 2004 ]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

}

comprend et vous savez, on s’y attachetrès fort...”Pour la famille Salaün, vivant en apparte-ment sur l’île Beaulieu, un chien participeaussi de l’apprentissage de la vie : “Pournous, avoir un animal, c’est naturel et nousvoulions offrir cela à nos deux enfants, Vic-tor et Nathan. La présence d’Uguette, notrejeune chienne shar peï, permet de dévelop-per leur sens des responsabilités et offreune présence amicale. Aujourd’hui, on veuttout aseptiser, mais ce n’est pas ça la vie !” L’une des premières fonctions du chiendepuis sa domestication par l’homme il ya 14 000 ans, est celle de la garde, de lamaison, de la famille ou des troupeaux.Pour Ludovic B., son chien Kaiser remplittrès exactement cette fonction : “À l’époque

où Kaiser est arrivé, je vivais à la campagneavec ma famille, entouré de poules, dechèvres et d’oiseaux. On m’a offert ce jeuneRottweiler pour garder la maison et joueravec les enfants. Un cadeau un peu empoi-sonné, car aujourd’hui, je vis à Nantes, prèsdu Petit-Port, dans un studio de 40 m2.Mon chien pèse 54 kg, c’est un vrai molosse.Il fait partie des chiens de catégorie 2, estdéclaré en mairie, tatoué, vacciné, assuréet nous avons l’obligation de lui faire por-ter une muselière... C’est une contrainte,mais il est bien éduqué et remplit parfai-tement sa mission : il garde la maison, pro-tège sa famille, et il le fait bien.” Au foyer-logement de la butte Sainte-Anne, le chat Caramel a pris ses quartiers.Une histoire d’amitié, un solide remède

également contre la solitude liée auvieillissement : “Caramel appartenait auvoisinage” raconte Michèle Arzo, respon-sable de la structure. “Elle a commencé àvenir, s’est incrustée et a fini par faire laconquête des quinze résidents du foyer-logement. Elle a élu domicile dans deuxchambres du foyer, utilisant l’une la nuit,l’autre le jour. Caramel apporte une com-pagnie aux personnes âgées, de la dou-ceur, elle nous fait rire et nous fait parler.Tout le monde s’inquiète du chat ! C’est unvrai lien d’amitié entre tous, elle fait vrai-ment partie de la maison.” Huguette Chaize parle des maisons de retraite quin’acceptent pas les animaux : “C’est par-fois dramatique. La séparation avec un ami,un confident peut être traumatisante pour

“Le chat Caramel apporte une compagnie aux personnes âgées dufoyer-logement et de ladouceur. Elle nous fait rireet nous fait parler.C’est un vrai lien d’amitiéentre tous, elle fait vraimentpartie de la maison”explique Michèle Arzo,

responsable de la structure.

Page 5: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

obéir... D’où son choix d’un berger norvé-gien, plus petit, plus rustique. “Je me suisinformée un peu partout, j’ai un peu voya-gé et beaucoup lu pour trouver un chienqui me convienne parfaitement.”Armelle Leblais s’est appuyée sur des cri-tères très précis pour choisir son animal :“J’avais envie d’un chien déjà un peu grandsans être trop vieux. Je ne voulais pas d’unchiot qui fasse des bêtises dans l’appar-tement, et je ne voulais pas d’épagneul.J’ai pourtant craqué pour Gringo... un épa-gneul de trois ans. Il a su tout de suite sefaire aimer.”

Connaître les origines du chien éviteles mauvaises surprises. Mais com-ment s’y prendre pour trouver l’animal de sesrêves ? Plusieurs solutions sont possibles.Armelle, malgré quelques réticences, a choi-si la SPA : “Je ne savais pas trop commentça se passait, je me méfiais un peu” avoue-t-elle. “Mais il y a trop de chiens sans maître,abandonnés, et j’ai été bien conseillée.” Bruno Boutet habite Bellevue. Il a achetéson chien, Samy, dans une animalerie.“Samy est un boxer, un chien puissant, vif.

6 [Mai 2004 ]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

L’ENQUÊTE

} une personne âgée et il n’est pas rare de voirles gens vieillir ensuite d’un seul coup !”

Vivre avec un animal, c’est un choix.Vivre avec un animal, un chien notamment,est une décision importante qui engage lepropriétaire sur la durée, sur plusieursannées. Un mauvais choix, mal assumé,conduit trop souvent à l’abandon, voire àl’euthanasie.La présence ou non d’enfants, le type delogement individuel ou collectif, l’âge et lepotentiel physique du propriétaire, lesatouts physiques de l’animal, la disponi-bilité, le budget, sont autant de d’élé-ments à prendre en compte pour choisirson animal. “Nous avions déjà flashé surles shar peï, mais c’était un peu cher pournous... Quand plus tard, nous avons perdunotre Westie, nous avons décidé de fairece choix. Nous nous sommes renseignéssur la race, sa compatibilité avec lesenfants, son mode de vie...” explique lafamille Salaün.Huguette Chaize a toujours préféré lesgrands chiens mais, à 70 ans passés, elleestimait n’avoir plus la force de s’en faire

Je n’ai pas eu de souci avec lui, mis à partle fait qu’il tirait sur sa laisse en prome-nade.” Il a ensuite recueilli Newton, unbébé berger allemand qu’il a élevé lui-même. Pour Bruno, avoir un chien c’est dutravail, du temps et de la présence : “Nousavons pris nos deux chiens en connais-sance de cause : ce sont les pipi-caca dansla maison quand ils sont petits, des poilssur la moquette, il faut le savoir... Quantaux vacances ou aux week-ends, on partavec eux ou on ne part pas. Ce sont desmembres de la famille.”Pour sa part, la famille Salaün s’est adres-sée à un éleveur : “Nous en avons choisiun qui n’élevait que des shar peï et quiassurait un vrai suivi du chien. Nous vou-lions vraiment savoir d’où elle venait... Ily a trop de problèmes quand on ne connaîtpas les origines de l’animal. Et je dois direque tout s’est passé pour le mieux, notam-ment avec nos enfants... La chienne estarrivée en plein déménagement et s’estremarquablement adaptée.”Connaître les origines d’un animal, sesconditions d’élevage, son état de santé estun droit pour tout acquéreur. Un droit qui

“Si mon chien fait sesbesoins sur un chemin, untrottoir, je ramasse ! Quant

au caniveau, ce n’est pasévident en ville : lesvoitures vous frôlentrapidement.... Il faut

encourager les attitudesciviques” estime

Huguette Chaize.

Page 6: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

7[Mai 2004 ]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

}

aide à lutter contre le trafic d’animauxfamiliers et limite les mauvaises surprisesà l’arrivée, un animal malade ou perturbépar exemple.

Savoir fixer des limites claires. Trèsvite, le chien prend sa place dans la famil-le et tous s’accordent à dire qu’il faut semontrer ferme : “Dès le début, il fautapprendre à ne pas tout mélanger. Leshommes à leur place, le chien à la sienne.Il faut être clair, cohérent et rigoureux etimposer les règles de vie de la maison”expliquent ensemble la famille Salaün etHuguette Chaize. Armelle Leblais donneun exemple : “Dès le départ, Gringo a dûapprendre quelles étaient les pièces del’appartement autorisées et celles quiétaient interdites.” Au foyer-logement de la butte Sainte-Anneaussi, il y a des règles de vie : “Outre lebilan vétérinaire obligatoire dans unestructure comme la nôtre, la règle princi-pale est d’éloigner les animaux au momentdes repas. D’une part à cause du risquede chute pour les résidents, d’autre partpour éviter de donner trop à manger au

chat ! C’est très mauvais pour la santé deCaramel” sourit Michèle Arzo.Kaiser, le chien de Ludovic, n’entre pasdans la maison. “Un molosse de 54 kgdans 40 m2, ce n’est pas possible. Kaiservit dans le garage et assure très bien sonrôle de chien de garde. Il est très intelli-gent et très obéissant. Mais j’ai mis beau-coup de temps à l’éduquer, avec desconseils et des livres spécialisés sur cetype de chien. Aujourd’hui il n’y a aucuneambiguïté, c’est moi le maître.”Fixer des limites claires et des règles devie n’est pas toujours chose facile etMarie-Antoinette en sait quelque chose :trop tôt séparé de sa mère, son yorkshirePumba a rapidement montré quelquestroubles du comportement : “Au départ, iln’aimait pas les petits enfants, ni lesautres chiens : il grognait, aboyait et mon-trait les crocs. Quand nous sommes arri-vés à Nantes, le problème s’est accentuéet Pumba a commencé à stresser pendantles balades. Quand il est devenu jaloux demon mari, je me suis décidée à réagir etsuis allée voir une vétérinaire spécialisée.Mais aujourd’hui, ma principale angoisse,

c’est la réaction de Pumba quand nousaurons des petits-enfants !”

L’éducation, un passage nécessaire.Tous les témoignages concordent : unchien s’éduque sous peine de vivre unenfer. Les aboiements par exemple, peu-vent rapidement devenir insupportablespour les voisins : mode de communication,signal de détresse ou solitude, l’aboie-ment signifie toujours quelque chose. Undésagrément que l’on peut anticiper grâceà une éducation adaptée, avec ou sans lefameux “collier anti-aboiement.”Pour leur part, la famille Salaün et HuguetteChaize ont fait éduquer leur chien dès leplus jeune âge : “Nous voulions éviter denous faire déborder. Un chien bien éduqués’intègre mieux dans la famille, est mieuxaccepté par l’environnement. On peut plusfacilement l’emmener partout...” Samy, le jeune Boxer de Bruno, avait unefâcheuse tendance à tirer sur sa laisse etGringo, l’épagneul d’Armelle, celled’agresser ses congénères : tous deux ontprofité des conseils d’un éducateur canindu quartier. “On a eu du mal car l’épagneul

Pour Bruno Boutet, “Avoir unchien c’est du travail, dutemps et de la présence :Nous avons pris nos deuxchiens en connaissance decause : ce sont les pipi-cacadans la maison quand ilssont petits, des poils sur lamoquette, il faut le savoir...Quant aux vacances ou auxweek-ends, on part aveceux ou on ne part pas. Cesont des membres de lafamille.”

Page 7: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

est un chien têtu, mais on a fini par obte-nir de bons résultats” souligne Armelle.

Sortir le chien : des précautions àprendre. Un chien bien éduqué, c’est plusde confort à la maison, mais aussi à l’ex-térieur. Car le chien vit aussi sur l’espacepublic, principalement lors des baladesquotidiennes. Une contrainte pour lesmaîtres ? “Sortir Samy et Newton cinq foispar jour fait partie de mon rythme de vie”,raconte Bruno. Arnaud Salaün reprend : “Çapermet de s’oxygéner et nous oblige à sor-tir. Nous avons des circuits de balade et àBeaulieu, nous sommes plutôt bien lotis enmatière d’espaces verts... Il faut compter 1 h 15 à 1 h 30 par jour, mais c’est plutôtsympa, on rencontre les gens, on reste à dis-cuter. Ça rend le cadre de vie plus agréable.”Huguette Chaize et Armelle Leblais insistentsur la rencontre : “Non seulement la marcheest une excellente activité pour se mainte-nir en bonne santé, mais le chien aide aussià entrer en contact avec les autres. Qu’est-ce que c’est comme race ? Où l’avez-voustrouvé ? etc. C’est un bon vecteur de com-munication !”Mais la balade n’est pas toujours une par-tie de plaisir. L’agressivité, de la part de sonchien ou de celui des autres, est en effetun problème partagé par de nombreux pro-priétaires : “Le problème avec Gringo, c’est

8 [Mai 2004 ]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

L’ENQUÊTE

}

qu’il était agressif avec les autres chiens.Je ne pouvais pas le lâcher, j’avais trop peurde ne pas le voir revenir !” souligne Armel-le. Marie-Antoinette reprend : “Quand noussommes arrivés à Nantes, Pumba tirait sur

sa laisse, aboyait, avait peur des voitures,du tram ou des motos et grognait sur lesautres chiens. Ce n’était plus un plaisir, nipour lui, ni pour moi.” Autre souci : les chiens non tenus en laissesur l’espace public. “C’est extrêmement dan-gereux, surtout lorsque les chiens ne répon-dent pas au rappel. Il y a de gros risquesd’accidents” note Huguette Chaize. “Pour lespromenades dans la ville, les chiens doiventêtre obligatoirement tenus en laisse. J’ai déjàeu des problèmes, alors maintenant, que cesoit dans la rue, au val de Chézine ou au parcde Procé, je ne sors jamais sans ma bombeà poivre pour séparer des chiens qui se bat-tent et ma boîte à ultrasons pour les éloigner !Vous savez, il existe des chiens sans contrô-le qui peuvent tuer !” À dix ans, le fils de Bruno n’a pas le droitde sortir les chiens tout seul dans les ruesde Bellevue : “C’est beaucoup trop dan-gereux. Il n’aurait ni l’autorité, ni la forcepour retenir deux animaux de cette taille,même tenus en laisse ! Il faut être res-ponsable.” La loi de 1999 sur les chiens de catégorieoblige Ludovic à promener son chien enlaisse et muselé. Une contrainte certes,mais le Rottweiler au départ est un chiende combat doté d’une force physique horsdu commun et donc potentiellement dan-gereux. Faute d’éducation, il peut provo-

Faute d’étude précise sur la

question, il est difficile de savoir le

nombre de chiens et de chats

présents sur le territoire nantais. En

revanche, une étude menée en

2000 par la SOFRES à la demande

d’un fabricant de nourriture animale

apporte un éclairage significatif au

niveau national :

On compte 8,1 millions de chiens en

France, dont 21 % vivent dans les

agglomérations de plus de 100 000

habitants. 28,4 % des ménages

interrogés veillent sur au moins un

chien. Pourquoi ce choix ? L’amour

des animaux vient en tête des

motivations avancées (67 %), suivi

du besoin de compagnie (59 %),

de l’effet bénéfique sur les enfants

(29 %) et de la garde de la maison

(22 %).

Quant aux chats, ils sont 9 millions

dans l’hexagone, et 24 % d’entre

eux vivent dans des villes de plus

de 100 000 habitants. 25,9 % des

familles possèdent au moins un

chat. Pourquoi accueillir un chat ?

71 % des personnes interrogées

parlent d’amour des animaux, 50 %

de besoin de compagnie, 33 % de

l’effet bénéfique sur les enfants et...

21 % de la chasse aux souris !

➜ Quelques chiffres

Pour Armelle Leblais, “lors

des balades, le chien aide

à entrer en contact avec les

autres. C’est un bon

vecteur de communication !”

Page 8: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

chien fait ses besoins sur un chemin, untrottoir, je ramasse ! Quant au caniveau, cen’est pas évident en ville : les voitures vousfrôlent rapidement...” Bruno et Armelle s’in-terrogent sur l’opportunité de distributeurs

9[Mai 2004 ]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

quer des accidents graves : “Beaucoup degens craignent les chiens et quand je mebalade au Petit-Port, ils me demandent debien tenir Kaiser quand nous les croisons!” confirme Ludovic.Huguette Chaize ajoute : “C’est vrai, beau-coup de chiens ont besoin de courir, dejouer ensemble : c’est un facteur impor-tant de socialisation. Mais à Nantes, nousmanquons d’espaces adaptés.”

Propreté : davantage de canisites etde corbeilles sur l’espace public. Lesdéjections canines dans les rues, les trot-toirs, les chemins et les parcs sont deve-nues un véritable fléau. “Je comprends lesréactions violentes de certaines personnesface aux crottes de chiens qui jonchent lestrottoirs” reconnaît Marie-Antoinette. Brunoreprend : “Le chemin à proximité de l’écolede mon fils est devenu quasiment imprati-cable !” Tous pensent qu’il faudrait engagerune véritable réflexion sur la propreté dansla ville et mettre des moyens en consé-quence. Huguette souligne : “ll faudraitdavantage de canisites dans les quartiers etinciter les propriétaires de chiens à les uti-liser. Il faudrait aussi davantage de cor-beilles : si une personne prend soin deramasser les déjections de son chien, il fautaussi qu’elle puisse les jeter ! Il faut encou-rager les attitudes civiques : moi, si mon

de sacs plastique à proximité de poubelles :“Malheureusement, ce n’est pas encoreentré dans les mœurs... Peut-être, commedans d’autres pays, en arriverons-nous àadopter une conduite plus répressive, avecdes agents spécialisés habilités à dresserdes PV ?”

Vivre avec un animal de compagnie est unengagement qui demande de l’amour et dudoigté, une organisation de son mode devie en fonction de l’animal. “Les gensaujourd’hui sont de moins en moins enclinsà donner de l’amour gratuit. Ils ne voientplus que les contraintes et n’envisagent pasle côté gratifiant de la présence d’un ani-mal” note la famille Salaün. Mais vivre avecun animal, un chien notamment, nécessiteégalement une prise de conscience de saplace sur l’espace public. Il existe desmanques, certes. Mais ramasser de façonplus systématique, utiliser plus largementles équipements sanitaires existants, sansoublier de bien tenir son chien en laissepourraient, c’est certain, améliorer de façonsensible la place du chien dans la cité.

EMMANUELLE MORIN

Remerciements au docteur Nathalie Simon, vice-présidente d’Écopole, Maison de l’environnement àNantes et à Christine Dacosta, éducateur canin.

“Les gens me demandentde bien tenir Kaiser enlaisse.” Ludovic B.

La famille Salaün a choisi de

faire éduquer son chien dès

son plus jeune âge : “Nous

voulions éviter de nous

faire déborder. Un chien

bien éduqué s’intègre

mieux dans la famille, est

mieux accepté par

l’environnement.

On peut plus facilement

l’emmener partout...”

Page 9: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

➜ D E R V A L L I È R E S

10 [Mai 2004]

LES 11 QUARTIERS

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

U n par un, les enfants de laclasse de CM1-CM2 de VivianeHéreau racontent leur histoirefamiliale au micro de Pascal

Massiot, journaliste de Jet FM. À travers lesparoles recueillies auprès de leurs parents.“Connaître ses origines pour mieux vivresa double culture”, c’est le projet mené àl’école Dervallières-Chézine 1, depuis octobre dernier. “La plupart des enfantsd’origine étrangère sont nés ici. Certainsne connaissent pas leur pays.” Savoir com-ment on vivait là-bas, décrire les premièresimpressions en arrivant en France, àNantes, dans le quartier, raconter com-ment on y vit au présent, “on a privilégié laparole des enfants, à travers le prisme desparents. Certains n’ont pas voulu se lancer.

D’autres ont demandé à lire les textes.”Car, après avoir questionné leurs proches,les enfants ont rédigé les témoignages.“Au départ, ça restait très descriptif. Il afallu retravailler les questions pour obtenirplus de ressenti. La difficulté, note VivianeHéreau, c’était de ne pas aller trop loin, parrapport à des parcours parfois doulou-reux.” Le résultat, ce sont des morceaux devie, des impressions. “Ici, on dit bonjour labouche fermée. On s’est sentis moinsseuls dans ce quartier parce qu’il y ad’autres familles africaines.” Ou la recetted’un plat traditionnel. Agrémentés de pas-sages musicaux construits par les enfantsavec une prof de musique du collège duBreil, ces “parcours d’intégration” serontréunis sur un Cdrom.

Pour la deuxième annéeconsécutive, les habitants des

Dervallières sont invités à faire la

fête, le samedi 19 juin, en

contrebas de la maison de quartier.

Le programme, encore provisoire, a

été concocté par un collectif

d’associations et d’habitants, en

partenariat avec la maison de

quartier. Il prévoit notamment un

défilé costumé d’enfants avec

l’association France-Brésil, un

atelier scientifique proposé par les

Petits Débrouillards, des lectures

d’histoires pour tous les âges avec

l’association Lire et un atelier

calligraphie. À noter également, la

présence du bus à impériale de

l’association Créagir, le Créabus,

espace de rencontre et

d’exposition. La journée s’achèvera

par un grand repas en plein air

avec grillades et barbecue.

Quartier en fête

Le marché Zola réaménagéTroisième par ordre d’importance, le marché de la place Zola, qui fonctionne tous les jeudis,

va connaître à partir de ce mois de mai un important réaménagement. Il va d’abord être

rapproché du boulevard de l’Égalité et du carrefour, devenant ainsi plus visible. Il sera ensuite

réorganisé en regroupant les différentes catégories professionnelles afin d’acquérir une

meilleure lisibilité. Descendre le marché permettra d’augmenter la surface disponible pour le

stationnement des clients et des commerçants dans le haut de la place, côté rue Danton. Et

ce gain de place permettra également de borner le trottoir de la rue des Renardières qui longe

le marché et ainsi empêcher le stationnement sauvage trop souvent constaté. Ses horaires de

fonctionnement seront prolongés : il fermera désormais à 13 h au lieu de 12 h 30.

Témoignages d’intégrationTémoignages d’intégration

Page 10: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

/ Z O L A

Dans les locaux associatifs de la rue de Prinquiau, ils sont régulièrement

plus d’une vingtaine à dresser leur chevalet et à jouer du pinceau, sans

contrainte ni consigne. “Chacun fait ce qu’il veut, il n’y a pas de thème

imposé” insiste Gilbert Salort, président du Ganfa (Groupement artistique

Nantes façade atlantique) et animateur des séances. Créée il y a quatre

ans, l’association entend également donner à ses cent-quarante adhérents

la possibilité d’exposer le plus régulièrement possible. “Chaque année au

printemps nous organisons une exposition de travaux d’ateliers, présentée

cette année jusqu’au 12 mai à la mairie de

Chantenay”. Mais la fierté de Gilbert

Salort, c’est le salon international de

peinture et de sculpture organisé chaque

année par l’association et dont la

quatrième édition se tiendra à l’automne.

Ganfa, maison des associations, 11, rue de Prinquiau.Tél. 02 40 76 76 32 (Gilbert Salort).

Les ateliers du Ganfa

C ’est un temps que les moins devingt ans ne peuvent pasconnaître. Années 80, quartierdes Dervallières. David Leyondre,

alias “Dr Mab.”, tombe sur le hip-hopcomme dans une marmite. Aujourd’hui, àtrente ans, il est auteur, compositeur,interprète et pilier de l’association Rap àcité productions (émanation d’UltimePower) créée en 1997. Elle compte cinqfidèles et emploie régulièrement une dizai-ne d’artistes. Partout en France ils formentprès de six cents jeunes par an. “Je suis dela vieille école. J’ai eu le temps d’analyser,de voir comment le mouvement évolue.C’était aussi important de se structurer.On essaye de mettre les jeunes face à laréalité, de leur transmettre les valeurs duhip-hop et de transformer la violence cor-porelle en violence verbale. Nous aussi, çanous permet de vivre une réalité de ter-rain, loin des paillettes du show biz.” Auprogramme, ateliers multidisplinaires deMAO (musique assistée par ordinateur),écriture de texte et de musique, danse,graph, DJ, chant... D’abord démarrées demanière informelle à la maison de quartierdes Dervallières dans les années 90, les

actions de formation ont pris une ampleurnationale dans différents lieux : conserva-toire, prisons, lycées, collèges... Avec Lyri-cal Bunker, David développe le versantartistique de l’association en compagniede Jérôme Chevrier alias “Djay”.

11[Avril 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

“Rap à cité” passeur de hip-hop“Rap à cité” passeur de hip-hop

Ensemble, ils viennent de sortir un CDautoproduit baptisé Trois minutes.

Contact : Tél. 06 83 88 71 [email protected]

Gigi BigotCoutumière des Contes de laChézine, Gigi Bigot, accompagnée

de l’accordéoniste Ronan Robert,

retrouvera les Dervallières pour

conter l’histoire de Lulla, cette

petite fille qui rêve tout le temps,

le jour, la nuit... Elle rêve parce

que le jour de sa naissance la

lune brillait tellement qu’elle a

cru qu’elle dormait dedans.

Depuis Lulla est dans la lune !

Spectacle à partir de 7 ans.

“Lulla dans la lune”, un conte de et parGigi Bigot, le vendredi 4 juin à 19 h à lamaison de quartier des Dervallières, rueRenoir. Réservation : associationLangages. Tél. 02 40 36 95 99.

Page 11: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

individuels : les trajets en ville seront com-plétés par une initiation au code de la routesur un parcours dans la cour de l’école, surdes bolides tels que vélos ou trottinettes...

12

LES 11 QUARTIERS ➜ C E N T R E - V I L L E

[Mai 2004]

Q uand on a cinq-six ans, com-ment faire en même temps desmaths, de la géographie, dufrançais, de l’histoire, de l’ins-

truction civique et des arts plastiques, touten apprenant à se repérer dans l’espace età connaître sa ville ? C’est simple : il suffitde se promener. C’est ainsi que les“grands” de l’école Molière ont entrepris,avec leur institutrice Isabelle Faure, d’ex-plorer leur quartier. Ils apprennent, parpetits groupes, au fil de balades soigneuse-ment organisées, à identifier le nom desrues, à observer les panneaux et connaîtreleur signification, à traverser où il faut etquand il faut, à lire un plan, à dessiner leuritinéraire... Et aussi à se rendre à l’écoleLéon-Blum qu’ils fréquenteront l’année pro-chaine, toute proche mais sur un cheminplein de péripéties... “C’est très motivantpour eux. Après les sorties, on travaille enclasse à partir des photos qu’on a prises. Onaborde toutes les matières à travers un pro-jet qui permet aussi de revaloriser lesenfants en difficulté. À la fin de ce travail,nous fabriquerons un livret sur le code de laroute dont chaque enfant recevra un exem-plaire”, explique l’institutrice. Inscrite dansle cadre du projet “Ville à lire, ville à vivre”,l’entreprise menée à l’école Molière initieaussi les enfants à la connaissance des dif-férents moyens de transport, collectifs et

À l’école Molière, on apprend en se promenantÀ l’école Molière, on apprend en se promenant

Orchestrée cette année par le tout jeune Collectif 36, rue des Olivettes, la

fête du Lait de Mai, qui aura lieu le 15 mai, ne dérogera pas à sa tradition

déambulatoire : associations, collectif et habitants paraderont donc dans

les rues de 15 h à 16 h. Pendant toute la journée, la fête s’invitera aux quatre

coins du quartier : le square du Lait de Mai, sera investi par le marché bio de

10 h à 18 h. Dans le square, un repas sera également servi le midi. La place

des Olivettes, le 36 de cette même rue ainsi que le terrain de Crucy accueilleront spectacles, concerts et

animations de 16 h à 22 h. Rendez-vous également rue Pélisson, au théâtre Absys avec l’académie rimologique,

les Asphalt’arts, la compagnie du Chat noir... Rue des Olivettes, le collectif d’artistes Pol’n ouvrira ses portes ainsi

que l’école de steel drum installée dans les anciens locaux des Beaux-Arts. À l’affiche également, du cinéma, rue

Baron, au café du même nom, pour des séances “court métrage” proposées par l’association 1 + 1. Les plasticiens

se donneront rendez-vous au Lieu Dit pour présenter une exposition pendant une quinzaine de jours...

La Parade du Lait de Mai

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

À l’issue de cette découverte des rues

du quartier, les enfants réaliseront un livret

sur le code de la route.

Page 12: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

➜ NANTES ERDRE

Un grand rendez-vous festifplutôt que des petites fêtes de

quartier dispersées dans le

calendrier... C’est le choix qu’ont

fait les associations de Nantes

Erdre qui vous donnent rendez-

vous le 5 juin pour une grande

fête aux quatre coins du grand

quartier, baptisée “Quartier enfête au fil de l’Erdre”. Au

programme : portes ouvertes le

matin à la maison des

associations à Saint-Joseph-de-

Porterie... Au Port des Charrettes,

exposition et sensibilisation à

l’environnement à partir de 15 h.

Aux Marsauderies, l’amicale

proposera démonstrations,

tournois, jeux... à partir de 15 h 30,

à la salle Bonnaire et au

gymnase. À Port-Boyer

“Associations et Habitants en

Fête” vous convient à partir de 15 h,

près de l’embarcadère de la

navette fluviale pour des

animations, démonstrations,

concerts... La Halvêque sera

aussi de la fête avec jeux,

balades à dos d’âne, spectacle...

et repas champêtre en soirée

(sur inscription). C’est aussi à la

Halvêque que sera lancé le

Trophée Fair Play auquel les

clubs du grand quartier sont

invités à participer tout au long

de la prochaine saison sportive.

13[Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

Un plan de circulation“grandesmanifestations”

Un plande circulation“grandesmanifestations”

P our limiter les nuisances occa-sionnées par l’affluence lorsdes grands rendez-vous duParc des expositions ou du

stade la Beaujoire, la Ville a mis en placeun dispositif spécifique “grandes mani-festations”. Son objectif : fluidifier etfaciliter les déplacements sur le secteur,notamment pour les riverains. Tout d’abord, pour chacune des quatreplus grosses manifestations (Floralies,Foire internationale, Artibat, matchs defoot...), un plan de circulation élargi etspécifique à chacune d’elles sera, à

chaque édition, activé. Il concerne main-tenant une cinquantaine de rues et millequatre cents logements sur le secteur. Lagestion des laissez-passer accordés auxriverains a été remise à plat et standardi-sée. Le nombre est plafonné à quatrelaissez-passer par logement. Pour remé-dier aux stationnements sauvages lelong de la rue des Pays-de-la-Loire (danssa partie haute), la rue sera fermée parune barrière équipée de digicode. Sur lapartie basse de cette même rue, les che-minements piétons ont été protégés pardes potelets.

Quartier en fête Une partie de la rue

des Pays-de-la-Loire fermée

maintenant par une barrière.

Page 13: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

LES 11 QUARTIERS ➜ B E L L E V U E / C H A

Au lycée Bougainville de Chantenay, les élèves en bac pro Vente et

Commerce s’intéressent au développement durable et au commerce

équitable. Avec cinq autres établissements scolaires français, finlandais et

roumain*, le LP Bougainville participe pour trois ans à un projet européen

Coménius sur le thème du respect. “Une notion générique qui nous

permet d’aborder la tolérance, les différences culturelles, la citoyenneté,

le respect dans le commerce mondial, le respect de l’environnement, le

respect de l’individu au travail” explique Jocelyne Barraud, enseignante.

Les lycéens nantais, qui ont reçu récemment leurs homologues européens,

ont travaillé toute l’année sur de multiples projets : création d’une pièce de théâtre, journal, animations-dégustations

de produits équitables dans les grandes surfaces... Un enrichissement personnel, une ouverture aux autres et au

monde. Sans parler des progrès en anglais pour échanger avec leurs amis roumains et finlandais par la web cam

interactive... Delphine, après son bac, aimerait poursuivre l’expérience par un service volontaire européen dans le

domaine humanitaire. Gaële compte ouvrir sa boutique d’ici deux ans. Toutes et tous, dans leur activité professionnelle

future, garderont à l’esprit la petite musique du respect de l’autre et du développement durable.

* Kokkola Business College (Finlande), Colegiul Economic Maria Teiuleanu de Pitesti (Roumanie), ENCIA de Nantes, LP Pablo Neruda

de Bouguenais, LP Cabrini de Noisy-le-Grand.

T ombée en sommeil depuis plu-sieurs années, la célèbre fête dela butte Sainte-Anne effectueson grand retour les samedi 5 et

dimanche 6 juin prochain.C’était en 1993. La première édition desButtineries, pionnière de la formule àsuccès des vide-greniers, sonnait lerenouveau des fêtes de quartier àNantes. “C’était l’expression du renou-veau sociologique de Sainte-Anne etChantenay, la rencontre de parentsd’élèves qui avaient envie de faire bou-ger les choses et des commerçants etartisans de la butte autour de la galerieassociative du Rayon Vert avec son pro-jet d’ouverture de l’art aux habitants duquartier” témoigne Denis Martin, prési-dent de l’ABSA, Association de la butteSainte-Anne. “C’était aussi l’envie d’ani-mer ce village nantais sérieusementassoupi malgré son histoire et son patri-moine.”Les Buttineries vivront sept éditionsavant de jeter l’éponge, victimes de leurtrop grand succès. “C’était un tel tempsfort qu’il mobilisait énormément d’éner-gie. Nous étions confrontés à la lassitu-de, aux défections, à la routine aussi...”Pourtant l’esprit survivait sous des

L’Europe équitable des lycéens de Bougainville

Les Buttineries refleurissentLes Buttineries refleurissent

14 [Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

formes plus “light” comme ces“Musiques au jardin” dans le squareMaurice-Schwob. Il aura fallu le déclic dela nouvelle dynamique associative crééeautour du projet de réhabilitation del’ancienne école des filles des Garennespour que tous en conviennent : “Il fautremettre ça !”Les Buttineries remettent donc le cou-vert, avec tous ses grands classiques ettout plein de nouveautés, sur le thème“Sainte-Anne, lieu de tous les départs”.On pourra y participer à un atelier d’écri-ture de cartes postales sur les voyagesimaginaires, randonner avec Flâner enrollers, découvrir une expo de peintresnaturalistes en hommage à Audubon,guincher, chiner aux puces de la butte*,applaudir les meilleures chorales ama-teur, se laisser surprendre par desimpromptus musicaux ou théâtraux, desspectacles déambulatoires... Les 5 et 6juin, le bonheur est sur la butte !

Puces réservées aux particuliers proposantdes objets usagés personnels. Gratuit pour les associations caritatives etles stands enfants. Inscription le samedi 15 mai de 9 h à 16 h au local de l’ABSA - 1, rue Sainte-Marthe. Tél. : 02 40 69 83 84.

Page 14: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

A N T E N A Y

“Il y a un siècle... Chantenay”

Bellevue/Chantenay/Sainte-Anneaccueille le prochain Carrefourdes citoyens. C’est sur la placeJacksonville, facile d’accès avec

la proximité du tram (arrêt Chantier naval),que le chapiteau du Carrefour sera monté,du 7 au 10 juin, pour quatre jours de ren-contres et de discussions. En ouverture, ledébat du lundi soir (20 h 30) sera consacréà l’avenir du quartier avec Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, et ClaudeSeyse, élue référente du quartier, qui se-ront allés tout au long de la journée à larencontre des habitants, des associations,des commerçants du quartier. Le mardi, portes ouvertes du comitéconsultatif de quartier de 10 h à 18 h, suivid’un café citoyen sur le thème “La concer-tation à Nantes, comment ça marche ?”, en

présence de Catherine Touchefeu, adjointeà la Démocratie locale, et des élus du quar-tier, suivi d’un débat à 20 h 30 intitulé“Citoyenneté : quand les femmes s’y met-tent”. Il sera étayé par le témoignage defemmes participant activement à la vieassociative du quartier. Le mercredi, place à l’histoire. Celle de Belle-vue et de Chantenay, terres d’accueil des dif-férentes migrations... avec une conférencedébat sur ce thème, le mercredi soir à 20 h 30. Enfin, le travail sur la parentalité, engagéesur le quartier par un groupe d’habitantset d’acteurs, viendra nourrir une réflexionplus large, à l’échelle de la ville et à laquel-le tous les Nantais sont conviés. Premierrendez-vous le jeudi à 16 h 30 avec unthéâtre/forum animé par la compagnieGaïa qui interviendra sur le thème

À l’occasion du centenaire de la mairie de Chantenay, l’association Nantes

Histoire organisera son 16e rallye pédestre sur ce quartier qui fut une commune

indépendante “frondeuse et ouvrière” jusqu’en 1908, quand fut promulgué par

le Conseil d’État, le décret d’annexion de Chantenay par Nantes. Nantes

Histoire invite à découvrir ou redécouvrir l’histoire et le patrimoine de ce

quartier à travers ce rallye pédestre qui aura lieu le dimanche 6 juin. Départ

échelonné place de la Liberté, de 9 h à 9 h 30. Les participants doivent apporter

leur pique-nique. Tarifs adultes, 7,5 € ; enfants et étudiants, 1,5 €. Pour des questions d’organisation, il est

préférable de s’inscrire avant le 30 mai. Les bulletins d’inscription sont à retirer à la mairie de Chantenay et autres

lieux publics. Renseignements : Jean-Yves Bellayer, 27, rue de la Concorde - 44800 Saint-Herblain. Tél. 02 40 43 93 12.

15[Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

“apprendre à être parent”. Place ensuiteau débat du jeudi soir (20 h 30) qui porte-ra sur l’autorité parentale. Débat auquelparticiperont Jean-Marc Ayrault, députémaire de Nantes, Alain Robert, adjoint àl’Éducation, Fabienne Padovani, adjointe àla Petite enfance, Marie-Françoise Clergeau, adjointe à la Jeunesse, auxSports et à la Vie associative. Pendant les quatre jours, les habitantspourront comme lors des précédentes édi-tions, découvrir les projets du quartier àtravers une exposition ouverte tous lesjours à partir de 10 h.

Contact : équipe de quartierBellevue/Chantenay/Sainte-Anne. Tél : 02 40 95 28 77. À noter que leprogramme présenté ici peut être modifié.

Le Carrefour des Citoyenss’installe place JacksonvilleLe Carrefour des Citoyenss’installe place Jacksonville

Page 15: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

LES 11 QUARTIERS

16 [Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

➜ ÎLE DE NANTES

Située au 1, rue Julien-Grolleau, à proximité

immédiate de la la place de la République, la

Maison des Énergies qui abrite l’association

Alisée (sensibilisation à la maîtrise de l’énergie

et aux énergies renouvelables en Pays de la

Loire), l’Espace Info Énergie 44 et l’association

Sud Soleil - Bolivia Inti (plate-forme nationale

de ressources et d’échanges sur l’utilisation de

l’énergie solaire dans les pays du Sud), s’est dotée début mars de

panneaux solaires photovoltaïques en toiture. Elle devrait produire

1 000 kWh par an grâce à 7,5 m2 de panneaux qui transforment la

lumière du soleil (photons) en électricité (électrons). Laquelle est

ensuite revendue à EDF. Lors des journées ensoleillées ou très

lumineuses, les visiteurs peuvent donc avoir le rare plaisir de voir un

compteur électrique tourner... à l’envers !

* Maison des Énergies 1, rue Julien-Grolleau 44200 Nantes. Tél. : 02 40 89 23 22.

Le quartier sur le webLe quartier sur le weblançant un journal baptisé Le P’tit plus duquartier, se souvient le président, Didier deRoland. Une décennie s’est écoulée qui avu la petite bande se disperser sans seperdre de vue : “Nous avons participé àquelque animations, mais pour entretenirle contact entre nous et avec le quartier,l’idée a mûri de lui dédier un site Internet.”Grâce à la complicité d’un webmaster rési-dant sur place, le projet deviendra réalitédans la première quinzaine de mai sous lenom de www.ile-de-nantes.com. “Noussouhaitons proposer ce qu’on trouvait déjàdans le journal mais en en plus développé,avec au delà des infos spécifiques au quar-tier, des liens avec l’extérieur.” Septgrandes rubriques seront mises en ligne :la présentation de l’association, l’Île et sonhistoire, la vie sur l’Île (adresses des éta-blissements publics, culturels, sportifs...),la vie pratique (les formalités, les trans-ports, les services...), sortir sur l’Île (cir-cuits découverte, les évènements, les res-taurants...), les associations (avec un grosplan sur l’une d’entre elles), enfin un forumouvert à tous. “Notre but, conclut Didier deRoland, est de répondre aux questions desrésidants et des gens de passage tout enfavorisant les échanges.”Contact : Alain de Roland. Tél. 06 61 47 27 04.

Quartier en scène Orchestrée par le centre

socioculturel Les Ponts-Beaulieu,

la compagnie théâtrale Paq’ la

Lune et le Foyer des jeunes

travailleurs (FJT), la quatrième

édition de Quartiers en scène se

déroulera sur toute la semaine du

7 au 12 juin. Au programme :

spectacles et expositions au FJT

Beaulieu, du lundi 7 au vendredi 11

juin. Puis, clôture de l’événement

avec la fête du quartier, le samedi

12 juin, square Vertais (vide-

grenier, kermesse, spectacles...)Renseignements : CSC Les Ponts-Beaulieu. Tél. 02 40 48 61 01.

Didier de Roland aux commande

du site web dédié à l’Île de Nantes. E n 1993, un groupe de copains,élèves du lycée professionnelSainte-Madeleine, créait l’associa-tion Volonté d’Entreprendre :

“Nous souhaitions contribuer à l’anima-tion de l’Île de Nantes où nous vivions en

La maison de l’énergie

Page 16: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

Une yourte pour le jeune publicUne yourte pour le jeune public

17[Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

U ne yourte de neuf mètres de dia-mètre. À l’intérieur, des gradinsde quatre-vingts places d’uncôté et une scène de l’autre...

Cette tente mongole est la dernière trou-vaille scénique du très itinérant Théâtredes Sept Lieues pour la diffusion de spec-tacles de petite jauge.. “Nous souhaitionsdisposer d’une structure nomade plussouple qu’un chapiteau, qui puisse êtremontée partout et facilement transpor-table”, explique Samuel Danilo, de la com-pagnie nantaise. D’où le choix d’uneyourte dans laquelle la Ville de Nantes

➜ BREIL / BARBERIE

s’est aussi investie. Son but : diffuser sur lascène de ce “théâtre de poche” des spec-tacles jeune public dans les quartiers nan-tais sans pénaliser ceux qui n’ont pas desalle. À travers cet outil, la Ville entendégalement soutenir les compagnieslocales en mettant à leur disposition unnouveau lieu de diffusion. L’objectif serade proposer une programmation sur unesemaine chaque trimestre. Semaine du-rant laquelle la yourte posera ses valisesdans un quartier de la ville. Pour sa pre-mière, elle sera au parc de la Gaudinièredu 17 au 19 juin avec à l’affiche le Théâtredes Sept Lieues. Au programme : répétitions publiques gra-tuites de L’Odyssée du garage Pégase, lacréation jeune public de la compagnie, pro-posées à l’ensemble des maternelles etécoles élémentaires de Breil - Barberie etde Nantes Nord, les 17 et 18 juin, suivi duGrand palc d’attractions de la familleSepti, le samedi 19 juin à 20 h 30 (entréegratuite). À l’automne prochain, la yourtefera escale à Saint-Joseph-de-Porterie avecune nouvelle programmation.

La rénovationde LaGaudinière est achevéeAprès un an de travaux, les

échafaudages qui drapaient les

façades du château de la

Gaudinière ont été démontés,

permettant à cette folie du XIXe

de retrouver tout son éclat

d’antan. L’entrée, rue Diane, a

également été retraitée avec la

réalisation d’un mur en brique

et d’une grille en ferronnerie,

reprenant ainsi des éléments de

matériaux utilisés pour le

château et les anciennes

écuries, qui accueillent des

bureaux du SEVE de la Ville de

Nantes. “Nous avons restitué à

ce bâtiment prestigieux tout son

charme, effacé les outrages du

temps”, souligne Sylvie Jullien,

architecte de la Ville de Nantes.

Photo sur l’eauL’eau sous toutes ses formes : pluie, mer, torrents..., c’est l’objet d’une

exposition de photos noir et blanc proposée par l’association “Les yeux du

Breil”, qui espère ainsi faire de nouveaux émules dans le quartier.

Ça se passe au centre socioculturel du Breil, du 24 au 28 mai. Entrée libre, de 9 h à 17 h.

Page 17: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

LES 11 QUARTIERS ➜ MALAKOFF / SAIN

C es deux derniers mois, la réhabili-tation de la caserne des sapeurs-pompiers de Saint-Clément aconnu deux phases spectacu-

laires de démolition. Dans la cour inté-rieure, l’ancienne tour carrée, de plus devingt mètres de haut, a été la première àdisparaître dans les mâchoires des enginsdémolisseurs, début mars. Elle servait ja-dis à sécher les tuyaux après intervention.Il y a peu, les sapeurs-pompiers grim-paient les escaliers de la tour quatre àquatre pour s’entraîner. Certains, la des-cendaient en rappel de corde depuis la cor-niche supérieure où la sirène de rassem-blement ne sonnait plus depuis 1972. Sadisparition va permettre de décaisser lacour centrale sur un niveau entre la rueGaston-Turpin et le bâtiment d’état-major

de la rue du Maréchal-Joffre, permettant lestationnement couvert, sous alcôves, desvéhicules d’interventions. Seconde opération de démolition : la barrede casernement de quatre étages de la rueGuibourd-de-Luzinais qui accueillaient jus-qu’en 1999 les pompiers et leurs familles.Elle a été détruite et va être reconstruite àneuf pour usages administratifs. En remon-tant dans la rue, l’ancienne cantine a laisséplace à un nouvel accès au centre desecours. Financée par le service départemental d’in-cendie et de secours, la modernisation de ladernière caserne nantaise (lancée par le Dis-trict et poursuivie depuis janvier 2001 dansle cadre de la départementalisation des ser-vices de secours), coûte onze millions d’eu-ros. Les travaux seront achevés en 2006.

“La santé, c’est d’abord prendre

soin de soi pour ne pas tomber

malade,”explique Muriel Bellot

de l’équipe de quartier Malakoff,

qui co-anime un groupe “santé”.

Ce groupe, qui réunit habitants,

associations et représentants

institutionnels, est à l’initiative

du premier forum Santé sur le

thème du bien-être, qui aura lieu

du 24 au 28 mai. “Notre action

se situe en amont pour

sensibiliser et non pas pour

soigner.” Le Forum sera aussi

l’occasion de découvrir les

équipements sportifs et

culturels du quartier.

Au programme : détente (sortie

au hammam, gymnastique

douce, séances de relaxation,

atelier look), parcours santé

(randonnée pédestre et à vélo,

pétanque, parcours motricité au

pôle petite enfance pour les 2-5

ans, sortie à la piscine, au skate-

park, initiation hockey), loisirs

(visites culturelles au muséum

d’histoire naturelle, au cinéma,

au théâtre Graslin), prévention

sur l’alimentation (organisation

d’un marché des saveurs, pique-

niques dans le cadre du

printemps des voisins) et

exposition des associations de

santé, au centre commercial.Forum Santé Malakoff, du 24 au 28 mai.Informations et programme au 02 40 35 03 80.

18

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

[Mai 2004]

Mieux vautprévenirque guérir

La caserne Gouzé fait peau neuveLa caserne Gouzé fait peau neuve

Page 18: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

Préparation de la parcelle “témoin” rue de l’Indre.

T-DONATIEN

19[Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

quel participe activement le service des es-paces verts de la Ville) est accessible aupublic, mais l’aménagement reste éphé-mère, le temps de montrer et de donner en-vie. En juillet, tout sera démonté. Après

D e leur intervention en 2002 dansles jardins familiaux de la Prairiede Mauves, les plasticiens et ar-chitectes du collectif La Valise

ont fait germer une belle idée : permettre àdes personnes en fauteuil de jardinercomme les autres. “Le projet est né dansl’un de ces jardins, à la rencontre des jardi-niers, dont une personne à mobilité ré-duite. Les parcelles surélevées, ça existedéjà mais, en général, les personnes doi-vent travailler avec les jambes de biais.” Fi-dèles au principe de l’interdisciplinarité,les artistes du collectif ont constitué ungroupe de travail spécifique au projet. Avecun ergothérapeute, des jardiniers, des per-sonnes en fauteuil, ils ont conçu un proto-type. Une coque en résine, creusée pourlaisser entrer les jambes, des bacs que l’onpeut combiner, “pour laisser une certaineliberté”, mais aussi une cabane pouvantaccueillir un fauteuil roulant et des outilsaccessibles. En surface, “une dalle quilaisse pousser le gazon, pour que le tout sefonde dans la masse. L’idée est aussi quedes personnes isolées par leur handicappuissent côtoyer des jardiniers valides.”Une parcelle “témoin” de 200 m2 est encours d’aménagement, du côté de la rue del’Indre, au Pré-Gauchet. Le chantier (au-

“La classe lecture-écriture restera un souvenir sans égal,

j’ai vu des gamins plutôt timides prendre la parole et

s’affirmer, d’autres progresser de façon spectaculaire en

expression écrite ou en lecture”. Pendant quinze jours,

Yvon Rousseau instituteur à l’école primaire du Coudray

a mené cette classe-lecture avec ses vingt-cinq élèves de

CM1. Chaque journée s’organisait autour d’un programme copieux : forum, présentation de livres, travail sur

ordinateur à l’entraînement à la lecture savante, sorties découverte du quartier durant lesquelles les enfants

notaient remarques et impressions... pour les consigner ensuite dans Coudray Info, le “quatre pages” réalisé

tous les deux jours par les enfants, avec l’aide de spécialistes pour l’apprentissage de la maquette. Dans la

dernière mouture, les élèves font part de leur souhait de prolonger cette belle aventure commune : “Elle a

soudé la classe et nous a tous appris des choses sur les autres et sur nous-mêmes. On se sent plus proches”,

conclut Yvon Rousseau.

Classe lecture-écritureau Coudray

l’inauguration (courant juin), le collectifs’attellera à la commercialisation de sonprototype.Contact : 02 40 08 92 29 ou 06 12 34 55 23 [email protected]

Cultiver son jardin en fauteuilCultiver son jardin en fauteuil

Page 19: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

“Maintenant, quand

on se croise dans la

rue, on se parle.

20

LES 11 QUARTIERS ➜ DOULONBOTTIÈRE

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

[Mai 2004]

C haque premier et troisième jeudidu mois, même pendant lesvacances scolaires, il y a pause caféà l’espace Radar Pin-Sec. Malgré la

rénovation toute récente du centre socio-culturel de la Pilotière, qui organise cetteanimation, les petits-déjeuners du jeudi ont

gardé leur lieu de rendez-vous rituel, quisera lui aussi réhabilité à l’automne pro-chain. Organisé par le centre socioculturelde la Pilotière, ce rendez-vous est déjà,pour quelques-uns, incontournable. Jo, parexemple, est l’un des piliers des petits-déjeuners : “On se retrouve, on amène des

Deux fois par mois, les petits-déjeuners de quartierDeux fois par mois, les petits-déjeuners de quartier

Travaux d’extension au terrain de foot du Pin-Sec Vestiaires pour les joueurs et pour les arbitres,

salle de réunion, bloc sanitaire, local technique,

c’est une extension de 115 m2 qui vient compléter le

terrain de foot du Pin-Sec. Situé en plein cœur de la

cité du même nom, il est fréquenté essentiellement

par l’association sportive du quartier, l’E.S. Pin-Sec

qui réunit quatre-vingt dix licenciés, dont un tiers

de féminines. Le coût de l’opération (hors salle de

réunion) est estimé à 158 000 € TTC et la livraison

est prévue en octobre 2004.

copains”. Éliane, fraîchement retraitée,apprécie elle aussi ce moment : “Quand oncesse son activité professionnelle, il y a unrisque d’isolement, de repli sur soi. J’inciteles gens que je connais à venir ici pour sor-tir, se faire des amis.” Sa voisine renchérit :“On fait la connaissance des gens du quar-tier. Maintenant, quand on se croise dans larue, on se parle. Et puis Anne-Claude, l’ani-matrice, sait se mettre à la portée des gens,des personnes âgées. On vient aussi pourelle.” Du bambin à la mamie, les généra-tions se mêlent ici, de même que les natio-nalités. On cause de tout et de rien autourd’un café-tartines, à volonté moyennantune participation modique de 0,60 € pourles adultes, 0,40 € pour les enfants. Après,tout le monde participe à la vaisselle. Pasbesoin de s’inscrire, il suffit d’entrer.Chaque petit-déjeuner réunit une vingtainede personnes, les habitués et aussi, àchaque fois, des nouveaux.Les 1er et 3e jeudis du mois, de 9 h à 10 h 30,espace Radar Pin-Sec, à l’angle de la rueGuiotton et du boulevard Henri-Dunant.

Page 20: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

➜ NANTES SUD

21[Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

E n empruntant la promenade deSèvre, à partir de Pont-Rousseau,le chemin vous conduira à la plai-ne de jeux et au pont de la

Morinière. Au cours de cette balade d’environ 3,5 km, vous ne tarderez pas àapercevoir, le long de l’institut de la Per-sagotière, un alignement tout à faitremarquable de platanes. Une escaleincontournable pour les amateurs, “consi-dérée comme l’un des plus beaux sites del’ouest de la France”, explique JacquesSoignon, directeur du service espacesverts et environnement de la Ville (Seve).“Ici, ce n’est pas l’essence en elle-même,relativement commune, mais cet aligne-ment de quatorze sujets qui en fait un siteremarquable, bien sûr inscrit zone boiséeclassée.” Comptés parmi les plus beaux

sujets de toute la ville, les plus imposantsd’entre eux arborent un tronc majestueuxd’une circonférence d’environ sept mètres !et d’une hauteur d’environ 35 mètres. Ces“grands seigneurs” ont vraisemblable-ment été plantés autour de 1850... “Datequi coïnciderait avec l’arrivée, à l’institutdes sourds et muets de la Persagotière, deFrère Louis”, de son nom de civil, Louis-Augustin Caillaud, amateur éclairé d’arbo-riculture et membre de la Société nantaised’horticulture. Aucune preuve à l’appuimais la coïncidence est si troublante qu’onimagine sans peine qu’il put être à l’origi-ne de cet alignement de platanes. Sur lesbords de la Sèvre, ces centenaires onttrouvé des conditions idéales de dévelop-pement avec la rivière toute proche danslaquelle ils plongent leurs racines.

Des platanes si majestueuxDes platanes si majestueux

Fête musicale Les jardins de la Crapaudineorganise les samedi 5 et

dimanche 6 juin la deuxième

édition d’une fête destinée à

mieux faire connaître son activité

aux habitants du sud-Loire.

Cette année, la programmation

se veut résolument conviviale et

diversifiée. Le coup d’envoi de la

fête sera donné le samedi après-

midi avec des animations de rue

(troupe de théâtre, fanfare) avec,

en point d’orgue, à partir de 18 h,

un festival de jazz qui réunira

dans les jardins, plusieurs

formations dont le Gotham

Quintet et le Trio Givone. Tout au

long des deux journées, des

stands permettront au public de

se restaurer tout en devisant. Les

visiteurs pourront aussi découvrir

les girouettes confectionnées par

les membres de l’association et

les dessins réalisés par les

enfants des écoles maternelles

et primaires du quartier sur le

thème des jardins. Le dimanche,

l’association se tiendra à la

disposition des promeneurs pour

une visite découverte des jardins

de la Crapaudine : “Nous

souhaitons, à travers ces

rencontres, montrer la variété de

nos activités et, pourquoi pas,

susciter des vocations”, explique

le président, Robert Laly.

Page 21: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

En rez-de-chaussée du

programme immobilier,

une crèche de soixante

places.

LES 11 QUARTIERS ➜ HAUT-PAVÉS / SA

22 [Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

Un projet d’envergure au MartrayUn projet d’envergure au Martray

C ’est un projet d’envergure qui s’estmis en œuvre fin février dans lequartier du Martray. Sur une vasteparcelle appartenant naguère au

diocèse de Nantes, l’intervention de la Ville,en partenariat avec le promoteur Bouyguesimmobilier, va permettre la réalisation de lo-gements, locaux professionnels, équipe-ment publics, locaux associatifs qui serontlivrés en septembre 2006.

S’agissant de l’habitat, soixante-deux loge-ments, dont cinquante en copropriété etdouze en location sociale, seront construitsainsi que des bureaux, des parkings et deslogements administratifs. S’agissant des équipements collectifs, lacrèche municipale actuelle (trente places),va céder la place à un nouvel équipementtrès attendu dans un quartier où la deman-de est forte. La capacité d’accueil passera

La place Saint-Félix au XXe siècleAprés l’histoire de l’île Versailles et du quartier de la Morrhonnière,

l’association Saint-Félix, mémoire d’un quartier s’attèle une nouvelle

recherche historique : celle de la place Saint-Félix au XXe siècle, l’histoire de

ses commerces, de ses habitants, de sa vie religieuse... Déjà, quelques

documents ont été recueillis mais c’est encore trop peu. C’est pourquoi

l’association lance un appel à ceux qui auraient des archives

photographiques ou des souvenirs à lui confier. Ce travail sur la mémoire du

quartier pourrait donner lieu à l’édition d’un nouvel ouvrage qui viendrait

compléter ceux déjà réalisés par l’association. Contact : Saint-Félix, Mémoire de quartier, Cécile Bouvelle. Tél. 02 40 74 23 93. Permanences :39, rue Félix-Thomas, du lundi au mercredi, de 15 h à 18 h.

à soixante enfants sur une surface de 711 m2

en rez-de-chaussée, avec un jardin de 200 m2.Confiés au secteur associatif, l’aménage-ment de cet équipement ainsi que sa ges-tion seront assurés par la Croix-Rouge. Lestarifs seront les mêmes qu’auparavant et,naturellement, la capacité professionnelledu personnel sera identique. Le personnelmunicipal de la crèche actuelle sera redé-ployé sur les quartiers de Chantenay, Bel-levue, et Dervallières. Un centre de loisirs sera créé permettantd’accueillir cent enfants de trois à onzeans. Il comprendra des locaux ouverts auxécoles du quartier pour des activités édu-catives.Dans l’ancienne chapelle du Martray, unedeuxième tranche de travaux permettral’aménagement d’une salle polyvalentepouvant accueillir une centaine de per-sonnes. Livraison prévue en 2007.

Page 22: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

23[Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

INT FÉLIX

A ssocier à une manifestation bu-colique telle que les Floraliescette expression artistique es-sentiellement urbaine qu’est le

graf... Pourquoi pas ? Les organisateursde la manifestation ont donc lancé unconcours à l’intention des jeunes de laville. Objectif : réaliser une fresque de 6 m sur 1,80 m sur le thème “Fleursd’aventure” qui est aussi celui des Flora-lies cette année. Au centre Félix-Thomas, JC, Jolan, Antho-

ny, Claire, Guillaume et Florian ont relevéle défi. Deux d’entre eux étaient déjàd’habiles manipulateurs de bombes depeinture. Sous leur égide, les néophytes sesont initiés à l’art de la peinture murale.Même Jean-Michel, l’animateur, s’y estmis, et n’est pas peu fier d’être parvenu àremplir l’intérieur d’une feuille, “sansdéborder ! Ça n’a rien d’évident, avoue-t-il. Il faut éviter les surcharges qui génè-rent des coulures, utiliser la bonne cap-sule... On a appris plein de choses.” Le

matériel était fourni par les organisa-teurs du concours, le même pour tousles participants : trois panneaux de toilede 2 m x 1,80 m tendus sur des cadres etreposant sur des supports pour formerun triptyque, et bien sûr quelquesbombes de peintures. En deux après-midis, les jeunes du centre Félix-Thomasont conçu et mené à bien leur projet.S’ils sont vainqueurs, ils pourront repro-duire leur œuvre sur un mur de l’un desparcs de la ville.

Les Floralies font pousser... des grafs !Les Floraliesfont pousser... des grafs !

Autour de son traditionnel vide-grenier, la fête du quartier Saint-

Félix aura lieu le samedi 15 mai, dans la cour du pôle associatif

Félix-Thomas (39, rue Félix-Thomas). Comme chaque année, les

jeunes enfants accompagnés d’une fanfare défileront en fin de

matinée. Cette année, les associations hébergées au pôle

associatif se sont jointes à l’association Saint-Félix pour animer

la fête du quartier. L’école de cuivre interviendra, la classe relais

ouvrira ses portes au public ainsi que le centre culturel

européen. Les jeunes de l’Accoord monteront sur les planches pour un spectacle de hip-hop... Deux clowns les

Piétonautes, interviendront tout au long de la journée. Inscription au vide-grenier, dès 8 h. Tarif : 7 € le mètre.

Contact : 02 51 81 95 94.

Quartier en fête

Page 23: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

Arbres, une passerelle pour l’emploi

LES 11 QUARTIERS ➜ NANTES NORD

Arbres, une passerelle pour l’emploi

L La devise de l’association “Arbres”tient en trois mots : “réinsertion,solidarité et environnement”.“Notre mission essentielle est l’in-

sertion professionnelle de personnes ex-clues de l’emploi, RMistes et chômeurslongue durée,” explique Michel Doinel.Pari tenu puisque, depuis 1991, date de lacréation d’Arbres par un collectif d’habi-tants des quartiers Nord, quarante-cinqemplois-solidarité et neuf emplois perma-nents ont été créés. Soutenue par la Com-munauté urbaine, le Département et l’État,l’association collecte carton et papier -trois mille tonnes par an - auprès d’admi-nistrations, de collectivités, de commer-çants et de particuliers et procède au triavant de laisser à d’autres le soin du recy-clage. “Nous n’avons pas de critères de sé-lection. L’idée est de construire un par-cours individuel d’insertion. La premièretâche consiste souvent à trouver un loge-ment, à régler des problèmes familiaux oubien des soucis de santé. Chacun reste iciun an et travaille à mi-temps. Certains pas-sent la licence de cariste, le permis poidslourd ou étudient la gestion des stocks.Certains sont devenus plombiers et cer-taines coiffeuses. Car, même si nos em-ployés sont essentiellement des hommes,

nous avons aussi une dizaine de femmes àdes postes de secrétariat.” À la sortie, letaux de recrutement immédiat est de 30 %tous secteurs d’activités confondus.

24 [Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

Atelier Nord et siège social, 105, rue desRenards, Tél. 02 40 40 35 55.www.arbres.fr.st. Courriel :[email protected].

Rénovation et extension du gymnase du BautUn vaste chantier de rénovation et d’extension va être engagé sur le gymnase du Baut. Une extension de 120 m2

environ sera construite sur le pignon est du bâtiment. Celle-ci abritera une salle de convivialité d’environ 60 m2,

offrant une vue directe sur la salle de sport. Dans cette partie seront également implantés des

locaux administratifs et de stockage, un accueil et des sanitaires. Côté rénovation, le projet

prévoit la réfection du sol sportif, du chauffage, l’amélioration du

traitement acoustique et le ravalement des façades. En outre, les deux

grands vestiaires aujourd’hui vétustes et peu fonctionnels, seront

entièrement restructurés et redistribués en quatre vestiaires-douches.

À l’ouest du bâtiment, une petite extension sera également construite

avec un accueil et des locaux techniques… Enfin, l’équipement sera mis

aux normes pour garantir un accès aux personnes à mobilité réduite.

Les travaux dont le montant s’élève à 850 000 €, devraient démarrer

dans le courant de l’été pour une durée de onze mois. L’objectif étant

de livrer l’équipement pour le début de saison 2005/2006.

Page 24: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

26 [Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

HISTOIRES DE QUARTIERS

errière les façades alignées desmaisons donnant sur la rue, unemultitude de passages étroits etsombres débouchant sur des

courettes insalubres, “haut-lieu un peufabuleux de la criminalité nantaise” selonJulien Gracq, c’est à peu près la physiono-mie du Marchix des années trente, quiabrite aujourd’hui un quartier d’im-meubles administratifs et de rues com-merçantes. Née en 1925 au 12 bis de laPlace Bretagne, Yvette a vécu là pendantvingt-quatre ans. “Le quartier avait trèsmauvaise réputation. Il est certainqu’entre la rue Jean-Jaurès et la rue de l’Industrie, on trouvait des taudis habités

par de pauvres gens, beaucoup d’alcoo-liques, j’ai vu de ces scènes…”

Le Marchix, pittoresque et malfamé. Mais Yvette retient surtout le pitto-resque : “Aristide Briand est né au 12 de larue du Marchix, son père tenait un bar. Jepassais très souvent par là pour aller àl’école. Je revois le marché aux puces dusamedi, sur la place. La marchande degalettes et son seau de pâte posé à mêmele sol. Un jour, un chien a levé la patte dansle seau, la crêpière s’en est-elle aperçue ?Les prostituées du café/hôtel de l’Imprévu,rue du Pont de l’Arche-Sèche, le brocan-teur qu’on appelait La Bouillotte, avec sa

Alors que le Marchix, quartier

populaire pointé comme insalubre

est entièrement réhabilité après

1945, il faut reloger des centaines de

familles pour cause d’arasement

d’immeubles et de bombardements.

Elles le seront pour la plupart dans

la cité du Pin-Sec, construite au

milieu des champs dans les années

cinquante. Témoignages.

D

centre-ville/bottière

Du Marchix au Pin-Sec, histoire d’un relogement

La rue du Marchix,

animée et populeuse, vers 1905.

D.R

.

Page 25: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

27[Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

table à roues et son odeur épouvantablede saleté… ” Fille d’artisan, Yvette habiteune maison avec l’eau courante et des toi-lettes dans le logement. Un confort peupartagé dans le secteur, à cette époque.Jeannie a habité rue Léon-Jamin. Ses sou-venirs sont différents : “On avait unepièce pour trois qui servait de chambre àcoucher, de cuisine, de salle d’eau. Les toi-lettes sur le palier et l’eau dehors. La ruedu Marchix, un vrai coupe-gorge, les mai-sons étaient toutes délabrées. Mais, côtécommerces, on trouvait de tout dans lequartier !” Un extrait du conseil municipal du 21 juin1932, mentionne “50% de foyers d’insalu-

de manière à dégager un espace plusvaste. Après les travaux de voirie et d’as-sainissement, les bâtiments administratifs(Hôtel des postes, CRAM et, plus tard, laTour Bretagne) commencent à s’ériger,bouleversant la physionomie du quartier.

Le Pin-Sec, une cité au milieu deschamps. Le 31 mai 1951, Le conseil d’ad-ministration de l’office public d’HLM déci-de l’acquisition d’un terrain de deux hec-tares, chemin du Pin-Sec, en vue durelogement. Le chantier démarre autour de1954. L’accueil des premiers locataires estplutôt hostile. “Arrivant du Marchix, onnous regardait de travers. Forcément, ilsont relogé tout le monde ensemble,cloches ou pas cloches ! L’épicière a ditqu’elle n’avait jamais vendu autant de vinqu’à ce moment-là !” lance Jeannie, dansun rire un peu amer. Une pétition des habi-tants de la Pilotière, pour la plupart pro-priétaires de logements individuels, circu-lera même pour contester l’arrivée de cesfamilles jugées indésirables. “On est arri-vées avec ma mère en mars 57. On payaitvingt-neuf francs de loyer et des pous-sières. Avec l’eau courante, les toilettes àl’intérieur, l’électricité, un moderne totalpar rapport à notre logement précédent !”Georgette et Éliette se sont rencontréesdans le quartier du Marchix. Après avoirconnu baraquements de l’aviation à Bou-guenais et toiles de tente de l’abbé Pierre,puis un relogement provisoire rue Léon-Jamin, “ni eau, ni gaz, ni WC ”, Georgettearrive le 16 septembre 1958, avec son mariet ses quatre enfants dans un pavillon fraî-chement construit, cité du Pin-Sec. “C’étaitmerveilleux. Mes enfants appuyaient surles boutons électriques, pour eux c’était }

Le Marchix : place Viarme,

rue Joseph-Caillé .

Yvette a vécu vingt-

quatre ans, place

Bretagne, à deux pas

de la rue du Marchix.

La construction de la Poste, rue Cassegrain, sur l’ancien site du Marchix.

brité irréductible qui ont pour conséquen-ce un nombre important de décès parmaladies transmissibles, en particulier latuberculose.” Le projet de rénovationurbaine lancé en 1935 prévoit l’expropria-tion de 189 propriétés, soit une surface de60 000 m2, dont plus de 75 % sont partiel-lement ou totalement insalubres. Puis arri-ve la guerre, qui n’épargne guère le quar-tier. Vétusté ou bombardements, les deuxcent soixante familles habitant le futurpérimètre de l’Hôtel des Postes doiventêtre relogées. La plupart le seront dans lescités des Landes (Chantenay) et du Pin-Sec. Les immeubles endommagés de laplace Bretagne ne sont pas reconstruits,

Page 26: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

HISTOIRES DE QUARTIERS

28 [Mai 2004]

magique.” Trois chambres pour huit (Geor-gette aura deux autres enfants), une salled’eau réduite à un bac en ciment sans eauchaude, pas de chauffage, le confort estsuccinct. Mais, pour elle aussi, c’est beau-coup mieux qu’avant. Éliette s’installe le 8mai 1957, au n° 8, cité du Pin-Sec. “Là, onavait une cuisine, une salle de séjour, unechambre et une salle d’eau. Même au troi-sième étage avec des petits, j’ai trouvé çasuper !” Un F2 avec trois enfants mais il ya l’eau courante et les toilettes dans l’ap-partement… “Quand le monsieur des HLMest venu encaisser le loyer, j’avais alorscinq enfants. Il m’a demandé si je n’avaispas pris ceux des voisins !” Une chancepour Éliette et sa famille. Le monsieur desHLM, ému de la situation, leur propose unpavillon, rue de Valenciennes, à côté duterrain de sports, déjà construit. Éliette etGeorgette seront à nouveaux voisines.Impressions contrastées : “On est entréslà-dedans en 61, mais les locatairesd’avant avaient tout esquinté. L’évier tenaitpar deux bouts de métal. Les placards,c’étaient des trous…” raconte Éliette. Etautour, terrains vagues et tenues maraî-chères. “Oui, mais on était dans la nature,enchaîne Georgette. Un vrai paradis ! pourfixer les limites du terrain, nos maris sontallés chercher des genêts qu’on a plantés.On aurait dû prendre plus grand !” Un para-

Georgette, militantes de l’Associationpopulaire des familles, se démènent. “Onse faisait livrer des carottes, du poulet, desyaourts, ils dépotaient ça dans mon petitbout de jardin. On faisait circuler unemachine à laver d’un logement à l’autre,avec un carnet et une boîte pour les sous.Et puis une machine à tricoter. Les genss’imaginaient qu’on faisait fortune avecça, si vous saviez le nombre de fois où on aété de notre poche !” raconte Georgette.Qui ne ménage pas ses efforts. Cours decuisine pour les enfants le mercredi,défense des locataires, bénévolat aucentre social, sans compter les accompa-gnements : “J’en mettais six ou sept dansmon Ariane, je les emmenais à leursmatchs de foot. L’abbé Grelier me disaitque j’avais fait ma messe !” Il n’y avait pasencore d’éducateur de rue, mais personnene l’a oublié, l’abbé Grelier, prêtre ouvrierinstallé dans la cité. “Le jour, la nuit, lesgens passaient téléphoner chez lui. Il orga-nisait les fêtes de la Saint-Jean, les ker-messes, il s’occupait du foot, des jeunes,de la vie du quartier. C’est lui qui a fait lelien entre les gens du Pin-Sec et ceux de laPilotière. Quand la pétition a circulé, il leura dit que c’était plus la peine d’aller àl’église, que c’était honteux !”

Une épicière rue de Valenciennes, puis uneboucherie, une poissonnerie et enfin, unesupérette, le Radar. Les commerces fleuris-sent, l’APF fait des pétitions pour obtenirune pharmacie, un centre social. Dans lequartier, une infirmière dévouée fait despermanences dans un petit local. Yvette sesouvient : “elle assurait les soins desgens qui avaient des feuilles roses, c’est àdire pas de sécurité sociale et qui étaientsoignés gratuitement. Ça faisait aussi dis-pensaire.”

En 1959, le groupe scolaire du Pin-Sec(aujourd’hui école Urbain-Leverrier) sortde terre. Puis le centre socioculturel de laPilotière en 1965, dont l’emplacement cris-tallise encore aujourd’hui les difficultés decohabitation de populations voisines maisd’origine sociale différente. Ce qui n’en-tache pas l’enthousiasme des anciennesde la cité évoquant leur souvenirs : “C’esttoute une histoire et on finira par vousdire, étant donné notre âge, que c’étaitdrôlement chouette. On était aux portesde la ville, la ville nous a rejoints !”

ARMELLE DE VALON

Crédit photo : Archives municipales

} dis aux allures de cité ouvrière reconstituéeaux portes de la ville, en l’espace d’environdeux ans, par tranches successives. Lors-qu’un immeuble s’achevait au Pin-Sec, ondémolissait dans le Marchix. Les 191 loge-ments, immeubles ou pavillons, serontbâtis sous l’appellation “logement de typeE, comme économique.” Peu à peu, lesconditions s’améliorent, au fil des réhabili-tations successives : “On a eu le chauffa-ge central, les baignoires-sabot, les chauf-fe-eau, du lino au sol…”

Machine à laver collective etachats groupés. À mesure que le quar-tier sort de terre, la solidarité s’organise.Marthe, Jeannie, Anne-Marie, Yvette et

La cité du Pin-Sec

sort de terre en 1957.

Derrière la façade

des rues du Marchix,

des cours insalubres.

Page 27: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

2929[Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

Chantenay

Bas-Chantenay, la plus ancienne zoneindustrielle de Nantes

Bas-Chantenay,

Le Bas-Chantenay constitue la première zone

industrielle et commerciale de Nantes. Dès 1780,

l’architecte Mathurin Crucy en dessine le plan

d’occupation. Visite guidée avec Arnaud Biette, de

l’association Entreprises et Patrimoine industriel.

partir de 1797, le Roquio yembarquait les Nantais à desti-nation de Trentemoult. Aujour-d’hui, le promeneur y reste àquai. Mais, c’est toujours de la

cale Crucy que la vue sur l’ancien villagede pêcheurs est la plus belle. La cale et lesanciens quais sont aussi la porte d’entrée dela plus ancienne zone industrielle de Nantes,dont Mathurin Crucy (architecte-voyer de laville de Nantes) conçut le plan en 1780. Dèslors, une longue série d’implantations indus-trielles et commerciales, d’est en ouest, ontémaillé les deux siècles suivants. À commen-cer par les frères Crucy (en lien de parenté

À

}

Page 28: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

30 [Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

HISTOIRES DE QUARTIER

avec Mathurin) qui établirent là leurs chan-tiers navals à partir de 1793. Ils se rendirentcélèbres notamment grâce à la constructionde nombreux vaisseaux de guerre pour l’Em-pereur. On accède à l’ancienne zone indus-trielle par l’actuel boulevard de Cardiff quilonge cette longue plaine alluviale, bordéeau nord par les coteaux du sillon de Bretagnedominé par la butte Sainte-Anne et au sudpar quatre kilomètres de rives de Loire. Àl’origine, le site était une vaste zone inon-dable. Ce qui explique son isolement pen-dant de longues décennies. S’y promeneraujourd’hui nécessite de bonnes chaussureset la compagnie d’Arnaud Biette et HélèneGarnier (urbaniste), membres de l’associa-tion Entreprises et Patrimoine industriel quis’intéresse à l’étude et à la valorisation dupatrimoine industriel de la région nantaise etorganise des visites lors des journées dupatrimoine. Une valorisation qui n’a pas tou-jours été à l’ordre du jour. “En 1987, rappelleHélène Garnier, la fermeture des chantiersnavals Dubigeon (transférés du Bas-Chante-nay à la prairie aux Ducs en 1969) a été asseztraumatisante. Le passé industriel de la villea alors été associé à une image de souffran-ce et tout le monde a préféré l’occulter.”Résultat, de nombreux bâtiments industrielsont été rasés, comme les brasseries de laMeuse (anciennement brasserie Burgelindepuis 1900) qui s’étaient installées à l’em-placement des anciennes carrières Miseryd’où, au XVe siècle, on extrayait les pierres degranit qui servaient au pavage des rues, àl’édification des ponts et des maisons. “Lesentiment des habitants du quartier quenous avons interrogés est qu’il aurait mieux

valu conserver les anciennes brasseries plu-tôt que de les raser pour en faire une fricheindustrielle,” explique Arnaud Biette. Aujour-d’hui, seuls subsistent un morceau de grilleet un bout du mur d’enceinte, décoré depuisd’une fresque peinte par des graffeurs hip-hop. Elle voisine en bons termes avec lafameuse inscription qui paraît soudain biendésuète : “Défense d’afficher loi 1881” !

Industrie diversifiée. Succédant auxbrasseries Burgelin installées sur la zonedepuis 1900, les brasseries de la Meuseétaient l’une des nombreuses activités de

la zone industrielle. Son essor avait étéfacilité par le creusement d’un canal(aujourd’hui disparu sous le boulevard deChantenay) pour augmenter l’accès à laLoire et renforcer la vocation industrialo-portuaire du site. “C’est la raison pourlaquelle on retrouve une typologie caracté-ristique d’entreprises favorisées par la pré-sence de grandes parcelles disponibles :chantiers navals dont l’emblématique Dubi-geon (installé sur les bords de la Loiredepuis 1846) avec plusieurs sous-traitants,des matières premières (charbon, bois,phosphate, pierres, électricité), des den-rées coloniales (riz de Cochinchine, ara-chides, mélasse de sucre) et toute l’indus-trie chimique (engrais, noir animal, acides,savonneries) gênante en centre-ville, sansoublier l’agro-alimentaire avec les conser-veries Amieux, la raffinerie de sucre et lesvinaigreries… L’intensification de la pro-duction et la multiplication des échangespoussent également à la création de la garede Chantenay et de la ligne de chemin defer Nantes-Saint-Nazaire en 1857,” peut-onlire dans Le Bas-Chantenay industriel, hieret aujourd’hui édité par l’association pourservir de fil rouge au visiteur en quête de cepaysage devenu, au fil des fermeturesd’usines, une vaste étendue âpre et rugueu-se balayée par les vents de la Loire.

Âme des lieux. Partout, où que l’œil sepose, ce ne sont qu’entrepôts, hangarsaux verrières pour la plupart brisées, toitsde tôle rouillés et percés, cheminées de

Principales entreprises sur la zone industrielle en 1895

Gouraud fils et compagnie, fabrique de pâtes à papiers / Compagnie de Charbons et briquettes

de Blanzy et de l’Ouest / Talvande frères et Douault, huilerie et savonnerie / Pilon frères et

J.Buffet, engrais et produits chimiques / Louis Levesque et Compagnie, usine à riz, fabrique de

conserves et produits alimentaires / Raffinerie de Chantenay / Sevestre Propser, chantiers de

construction de bateaux / Bonet, Huteau et Housset fils, huiles comestibles, savon de

Marseille et autres / Amieux frères, conserves alimentaires / L.Vaissier, fabrique et épuration

d’huiles / J.Murié, manufacture de feutres / A. Dubigeon, chantiers de constructions de

bateaux / R.Delafoy et Compagnie, engrais chimiques.

Contact : Association Entreprises et Patrimoine industriel, tél. 02 40 16 10 60. Email :[email protected]. Disponible auprès d’elle : Vincent Brisou, Nolwenn Dulieu,Emily Pichat, Guillaume Rachez et Caroline Vigneron : “Chantenay sur Loire, réflexionspour un projet”, DESS “Villes et territoires”, faculté de droit de Nantes, faculté degéographie de Nantes et École d’architecture de Nantes, Janvier 2003.

}

Hélène Garnier et Arnaud Biette, de l’association Entreprises

et patrimoine industriel, sur le site industriel du Bas-Chantenay.

Page 29: SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION ......Les Buttineries de la butte Sainte-Anne, samedi 5 et dimanche 6 juin prochains (voir p. 14/15). “Quartier en fête au fil de

31[Mai 2004]

Na

nte

s a

u q

uo

tid

ien

briques, grues dont la plus ancienne deNantes qui date de 1914 est située à l’em-placement des anciens chantiers Dubi-geon, murs en béton armé décrépi et pou-trelles métalliques qui laissent aupromeneur une impression quasi fantoma-tique. Heureusement, Arnaud Biette est làpour rappeler l’âme des lieux qui adoucitles silhouettes de ces énormes squelettesindustriels pour la plupart abandonnés. Ilfaut se les imaginer avec leurs directeurset contremaîtres en habit trois pièces etcanotier à large ruban, plissant entre lepouce et l’index leur moustache en guidonde vélo, gardant un œil vigilant sur les cen-taines d’ouvriers et d’ouvrières qui assu-raient la production de milliers de tonnespar an. “Ce qui me touche le plus, c’estl’identité d’un territoire. Ici, les gens ontvécu des choses dures. Qu’est-ce qu’il enreste en termes de travail, d’activités, desavoir-faire ? La notion de continuité estimportante,” explique Arnaud dont le nomest associé aux savonneries Biette implan-tées sur Nantes. Il évoque également l’in-térêt architectural de certains bâtiments.C’est le cas de l’ancienne centrale élec-trique de Chantenay où les FonderiesAtlantique, qui sont les dernières fonde-ries navales de Nantes (anciennement ins-tallées sur l’Île de Nantes), ont élu domici-le en 2002. Le bâtiment a conservé unsomptueux parement en briques. Maisl’entreprise dont la qualité architecturaleest la plus intéressante est sans aucundoute la rizerie Levesque (Quai du Cordon-

Bleu 1866-1945) avec ses assemblages demoellons et de pierre de taille, ses tuiles etses charpentes de bois. Achetée par laVille en 1982, elle est actuellement occu-pée par la troupe Royal de Luxe et fait l’ob-jet d’une réhabilitation.

Ouvrier enseveli. Aujourd’hui, l’activi-té industrielle reste importante avec desusines performantes qui prolongent la tra-dition, notamment dans la ferblanterieavec le complexe industriel CMB Valspar(anciennement Établissements Philippe etCanaud), devenu le leader européen.D’autres ont définitivement fermé leursportes, comme l’huilerie et savonnerieMagra installée là depuis 1875 (à l’origine,le site accueille l’huilerie Le Blanc, crééeen 1856) à proximité des anciens chantiersDubigeon. En 1920, la production est desix mille tonnes de savon par an, soit 25 %de la production nantaise, avec cent àcent-dix ouvriers qui y travaillent. Certainsy laissent même la vie. Une zone engazon-née leur rend aujourd’hui un discret hom-

mage qu’il faut savoir décrypter : “À droitede l’entrée, on a enterré une cuve (àl’époque on disait une cuite) dans laquelleun ouvrier était tombé. Lorsque le savonentrait en fusion, c’était très acide et l’onne pouvait pas récupérer le corps qui sedissolvait. ” Décision est donc prise d’en-sevelir la cuve et l’ouvrier. Ainsi, la zoneindustrielle du Bas-Chantenay a aussi soncimetière à défaut de mémorial.

La visite s’achève par là où elle a commen-cé, aux chantiers de l’Esclain, installésdepuis 1996 à l’emplacement des ancienschantiers Dubigeon. On y restaure un desderniers exemplaires du Roquio. Le projetde rouvrir la liaison fluviale Chantenay-Trentemoult devrait dans un proche avenirredonner un coup de jeune à l’âme deslieux, en attendant une réhabilitation dusite actuellement à l’étude.

LAURE NAIMSKI

Crédit photo : IGN et l’associationEntreprises et patrimoine industriel

La savonnerie Magra,

installée dans le Bas-Chantenay.

La rue des Usines.

D.R

.

D.R

.