Supplément Grenoble © L'EXPRESS 2011

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WWW.LEXPRESS.FR WWW.LEXPRESS.FR N° 3117 semaine du 30 mars au 5 avril 2011 THIBAULT LARCHER / ALICE DUMAS ville pilote GRENOBLE Le Douaron L’ENTRETIEN ÉRIC Les convictions d'un préfet controversé INOVACCESS 2013 un projet ambitieux AMÉNAGEMENTS URBAINS rendre la ville plus accessible EMPLOI sensibiliser les entreprises HANDICAP

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Supplément "Grenoble" de l'Express du 30 mars 2011 réalisé par les étudiants de l'Ecole de journalisme de Grenoble (EJDG). Reproduit avec l'autorisation de l'Express. ©L'EXPRESS 2011

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N° 3117 semaine du 30 mars au 5 avril 2011T

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Les convictions d'un préfet controversé

INOVACCESS 2013un projet ambitieuxAMÉNAGEMENTS URBAINSrendre la ville plus accessibleEMPLOI sensibiliser les entreprises

HANDICAP

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4 Eric Le Douaron « Plus c’est difficile, plus je suis calme »

8 Handicap : Grenoble, ville pilote

16 Y a-t-il un plan pour sauver le stade ? ; Dix ansde nanars ; Mounier ne sera pas détruit

18 Chagall et l’avant-garde russe ; Les 5 jours BD ;Jamel, le retour ; Les Détours de Babel

L’ENTRETIEN

EN BREF

AGENDA

EN COUVERTURE

N° 3117 semaine du 30 mars au 5 avril 2011

EN COUVERTURE

L’ENTRETIENEric Le Douaron p. 4

WWW.LEXPRESS.FR

SOMMAIREL’ÉDITORIAL DE

« Dire la vérité telle que nous la voyons »JEAN-JACQUES SERVAN-SCHREIBER

HANDICAP : GRENOBLE, VILLE PILOTE p. 8

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L'Alptruisme

Un cœur gros comme la Chartreuse : voici le secret de lagénérosité des Grenoblois, prêts à révolutionner leurville pour mieux accueillir les handicapés. Chacun fait

un petit effort, et tous sont récompensés : les plus faibles parune cité facile à vivre, les autres par la légitime fierté d'êtreune communauté exemplaire. On attendait Grenoble, villed'excellence et de performance, dans une certaine formed'égoïsme : pas le temps de s'attarder, de s'apitoyer, obliga-tion de foncer sans regarder ni derrière ni à côté. Et on la dé-couvre altruiste, solidaire, mettant son inventivité au servicedu vivre ensemble.Exactement l'éthique que L'Express recherche, au sein de lajeunesse, à travers son Défi L'Express - Grandes Ecoles. De-puis vingt-trois ans, aventure humaine, intellectuelle etconcrète, le Défi mobilise des étudiants de toute la France.Allez Grenoble !

CHRISTOPHE BARBIER

Ce magazine a été conçu, écrit et réalisé par les

étudiants de l’Institut de la communication et

des médias de Grenoble, parrainés par Eric Libiot,

rédacteur en chef à L’Express.

L’ÉQUIPECoordinateur : Sina Mirabdolbaghi

Rédaction : Léa Aubrit, Baptiste Camilleri,

Natacha Milleret

Photo : Alice Dumas

Publicité : Marine Daval, Batiste Kolenc,

Emilie Perez

Promotion des ventes : Julia Gaulon

Trésorerie : Alexis Gotthold

Toute l’équipe du supplément L’Express Grenoble

tient à remercier Eric Libiot, notre parrain, Natacha

Czerwinski, Stéphane Renault, Tony Douchet, Didier

Revy et Alexandre Navarro pour leurs conseils.

Un grand merci également à Yoann Etienne,

Thibault Larcher, aux étudiants et à la direction

de l’ICM pour nous avoir aidés dans cette aventure,

à Frédéric Aili et Mathieu Estrangin, à l’ensemble

des personnes interviewées ainsi qu’à nos vendeurs.

GROUPE EXPRESS ROULARTADirecteurs généraux : Corinne Pitavy,

Christophe Barbier

Directeur de la publication : Christophe Barbier

L’EXPRESSDirecteur de la rédaction :

Christophe Barbier

Directeur général adjoint : Eric Matton

Editeur délégué : Tristan Thomas

Rédaction en chef : Michel Feltin

Réalisation couverture: Dominique Cornière

Réalisation : Cédric Pontes

Secrétaire de rédaction : Patrice Jouêtre

Photogravure : L’Express

Fabrication : Laurence Bideau

Publicité : Partenaire Développement

Déléguée régionale : Alexandre Navarro

Direction des ventes : Sophie Guerouazel

Coordination L’Express : Tony Douchet,

Stéphane Renault, Natacha Czerwinski

CPPAP no 0313 c 82839

ISSN no 0014-5270

avec

ÉDITION SPÉCIALE Ce supplément de L’Express

a été réalisé par les étudiants de l’Institut de

la communication et des médias de Grenoble.

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Juillet 2010 : le quartier de la Villeneuve,

à Grenoble, s’embrase après la mort de

Karim Boudouda, un braqueur tué par

la police dans un échange de tirs. Qua-

tre jours d’émeutes plus tard, Nicolas

Sarkozy nomme Eric Le Douaron, an-

cien haut gradé de la police, à la tête de

la préfecture de l’Isère. Sa mission prio-

ritaire : mettre fin aux violences ur-

baines. Huit mois après son arrivée pré-

cipitée, l’ex-préfet de la Meuse a pris ses

marques dans son grand bureau de la

place de Verdun, où il n’a pas manqué

de mettre en valeur les témoignages

d’amitié de ses anciens collaborateurs.

Respecté et craint, ce Breton s’est forgé

au fil de sa carrière une image d’homme

à poigne. Deux heures durant, il revient

sur son parcours, son travail et ses ob-

jectifs. Rencontre avec un homme

conscient de ses responsabilités, et qui

prend très à cœur les défis qui lui ont

été lancés.

Eric Le Douaron « Plus c’est difficile,plus je suis calme »

PROPOS RECUEILLIS PAR BAPTISTE CAMILLERI

Vous avez été nommé dans la capitale des Alpes il y

a huit mois. Comment vous y sentez-vous ?

> Très bien. Grenoble est une ville particulièrement dynamiqueoù l’on trouve tout ce que l’on peut espérer. Je prends plaisir àme promener dans le centre et vers la Bastille. Il y a toujoursdu monde, et j’aime voir comment vivent les gens. Les ren-contres sur le terrain, le contact, tout cela est fondamental etfait partie de ma façon de travailler. D’ailleurs, j’ai reçu beau-coup de témoignages de sympathie et d’encouragement, mal-gré – ou grâce – aux conditions de ma nomination. J’apprécieégalement de pouvoir aller en montagne ; c’est magnifique. Moiqui suis chasseur, je n’ai pas encore eu le temps de repérer lesbons endroits, mais l’automne prochain, je compte bien « m’oc-cuper du territoire », comme on dit.Voilà une expression qui peut aussi définir votre car-

rière hyperactive dans la police parisienne…

> Il est vrai que j’ai eu la chance d’obtenir des commandementstrès importants, très vite : je n’avais que 24 ans lorsque je suisentré à l’Ecole nationale supérieure de la police. Je me suis éga-lement trouvé au cœur de grands projets puisque j’ai créé le ser-vice régional de la police des transports, le service national dela police ferroviaire et la police urbaine de proximité. Ce sontdes épisodes de ma carrière dont je suis très fier, notammentparce que je les ai partagés avec des policiers de valeur.Vous avez la réputation d’être un homme dur, très

exigeant. Assumez-vous cette image ?

> Je peux sans doute paraître un peu austère à certains.Mais, en général, ceux avec qui j’ai travaillé gardent un bonsouvenir de moi. J’entretiens d’ailleurs encore beaucoup derelations avec des policiers que j’ai connus. Vous savez, unefois que vous avez instauré un bon contact avec vos subor-donnés, ceux-ci ne demandent pas à être dorlotés mais à êtrecommandés.Vous dites avec ironie que votre nomination a été très

« discrète ». Comment avez-vous vécu cette période

particulière ?

> Cela s’est en effet passé de façon très brusque, y comprispour moi. Je venais à peine de poser mes valises en Bretagne

L’ENTRETIEN

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pour quelques jours de vacances quand j’ai été appelé àGrenoble. Et comme je suis un haut fonctionnaire, j’obéis.Mais je sais garder la tête froide. Plus les situations sont dif-ficiles, plus je suis calme.Votre prédécesseur a été remercié du jour au lende-

main, comme d’autres préfets qui se sont attirés les

foudres de Nicolas Sarkozy. Vivez-vous avec la peur

de la sanction ?

> Nous ne sommes pas propriétaires de notre fonction. Lespréfets sont nommés en Conseil des ministres par le prési-dent de la République, et nous vivons, selon l’expression consa-crée, « du mercredi au mercredi » [NDLR : jour du Conseil desministres]. Cela rend très humble. Je sais que je peux repartiraussi brusquement que je suis arrivé. Mais, contrairement àd’autres, cela ne me pose aucun problème. Je n’ai pas eu d’étatsd’âme en venant ; je n’en aurai pas en partant.

Le Président a fait appel à vous pour mener « une

véritable guerre » à la criminalité. Grenoble est-elle

une ville à ce point dangereuse ?

> Statistiquement, elle est dans une moyenne tout à fait accep-table. Mais, davantage qu’une criminalité extraordinaire, il y a eudes faits qui ont empoisonné la vie des habitants. Si l’image de« Grenoble, ville de grand banditisme » s’est estompée ces der-nières années, l’agglomération doit désormais faire face à l’émer-gence de voyous issus de certains quartiers, comme la Ville-neuve ou Mistral – mais pas seulement. Ce sont des gens entréstrès tôt dans la délinquance, pas très nombreux mais qui se ser-vent du terreau des cités pour se protéger. Prenez l’épisode qui adéclenché les émeutes de juillet : un jeune va faire un braquagecomme on irait acheter son pain et, au lieu de s’évanouir dans lanature, il revient dans sa cité. Pourquoi se met-il ensuite à tirersur la police ? C’est irrationnel. Et d’une gravité inacceptable.

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PRÉFET Éric le Douaron,

étiqueté « super-flic »,

a été nommé à Grenoble

le 22 juillet 2010.

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Vous dites vouloir « in-

sécuriser » les délinquants.

Qu’est-ce que cela signifie ?

> Le premier enjeu, c’est de re-conquérir l’espace : marquerle territoire, mettre davantagede policiers dans la rue, réin-vestir les quartiers sensibles.Cela passe notamment par lerenforcement de la brigade desurveillance du terrain. Lors desémeutes, ils étaient douze. Aprésent, ils sont trente-cinq.Cette police du quotidien estchargée d’assurer la liaison avecles riverains. En parallèle, nousmenons tous les jours des opé-rations plus lourdes de visite desimmeubles et des caves, grâceaux informations données parles habitants.Vous parlez aussi d’un tra-

vail à réaliser « en pro-

fondeur »…

> Oui. Pour lutter contre l’économie parallèle et souterraine,nous avons créé un nouveau dispositif spécifique à l’Isère :

le Groupement d’interventionrégional (GIR). Au-delà de sa com-position traditionnelle – police,gendarmerie, services des impôtset des douanes – le GIR a la par-ticularité de travailler très étroi-tement avec les Caisses d’assu-rance-maladie et d’allocationsfamiliales, avec l’Urssaf, mais éga-lement avec un membre de la po-lice aux frontières spécialisé dansla fraude documentaire. Il y aquelques mois, nous avons arrêtéune vingtaine de personnes à Mis-tral. Des gens bien implantés, quitrafiquaient sans doute de ladrogue, mais que nous avonscoincés pour escroquerie etfraude aux cartes bancaires et ou-verture illicite de comptes.L’ex-ministre de l’Intérieur,

Brice Hortefeux, expliquait

vouloir faire de Grenoble un

« laboratoire de la sécurité ».

N’est-ce pas là stigmatiser

la ville ?

> Non, il ne faut pas le prendre decette façon. Le chantier d’expéri-mentation que nous mettons en

place est au contraire une chancepour Grenoble, une façon pour lacité de servir de modèle à d’au-tres agglomérations. Nous avonsainsi créé une brigade mixte d’in-tervention rapide réunissant unequarantaine de gendarmes et depoliciers, accompagnés de deuxéquipes de maîtres-chiens spé-cialisées dans la recherche destireurs embusqués. Nous menonségalement une expérience avecdes caméras embarquées dansles véhicules de police et sur leschefs de patrouille. Ces équipe-ments ont la faculté de calmerrapidement les esprits, sanscompter que les enregistrementspeuvent aussi servir de preuves.Car mon objectif numéro un, c’estbien de procéder à davantaged’arrestations et d’augmenter lenombre de faits élucidés.

Cette politique du chiffre ne risque-t-elle pas d’aug-

menter les dérapages ?

> Arrêter tous azimuts ne sert à rien si l’on n’a aucune preuve.Je demande à tous les policiers d’être vaillants, mais égalementde ne pas faire n’importe quoi. Au cours de ma carrière, per-sonne ne m’a accusé d’avoir commis des bavures ou d’en avoircouvertes. Ce n’est pas ici que je vais commencer.Lors de votre nomination, Michel Destot, le maire (PS)

de Grenoble, a craint que votre étiquette de « super-

flic » n’éclipse vos autres fonctions. Que lui répondez-

vous aujourd’hui ?

> Déjà, que je suis très fier de ce qualificatif ! Et que je pensem’être attaché, ces derniers mois, au travers des rencontresou des visites sur le terrain, à convaincre mes interlocuteursque la sécurité n’était pas ma seule préoccupation. Je suis trèsimpliqué dans les questions d’aménagement du territoire etde rénovation urbaine. Mon rôle est également de trouver dessolutions pour décongestionner la ville, car je sais que lesdéplacements sont une grande préoccupation des Grenoblois.En période de crise économique, je tiens aussi à maintenirl’activité dans le département pour éviter les pertes d’emploi.D’ailleurs, plus la situation s’améliore dans ce domaine, moinsil y a de criminalité. Malgré tout, je peux vous dire que sur lasécurité, je ne suis pas prêt à lâcher le morceau.Jusqu’à présent, êtes-vous satisfait de votre action ?

> Concernant les atteintes aux personnes et les cambriolages,le bilan est bon. Mais nous sommes mauvais sur les vols dansles locaux industriels, les usines et les commerces. Nous allonsdevoir être plus performants. Mon premier défi était de faireen sorte que les Isérois sentent un nouveau dynamisme desforces de police et de gendarmerie. De ce point de vue, je penseque la bataille est quasiment gagnée. ●

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L’ENTRETIEN

1951 Naissance à Saint-

Brieuc (Côtes d’Armor).

1975 Entre à l’Ecole

nationale supérieure

de police de Saint-Cyr-

au-Mont-d’Or (Rhône).

1978 Devient chef de

service à la Compagnie

centrale de sécurité

du métro.

1988 Nommé

commissaire d’Etat-major

à la Direction de la

sécurité publique de Paris.

1999 Crée la police

urbaine de proximité.

2005 Devient directeur

de la direction centrale

de la police aux frontières.

2007 Dirige la direction

centrale de la sécurité

publique.

2009 Nommé préfet

de la Meuse.

2010 Nommé préfet

de l’Isère.

ERIC

LE DOUARONBIO

«MON OBJECTIF NUMÉRO UN,C’EST DE PROCÉDER À PLUS D’ARRESTATIONS»

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8 I 30 MARS 2011 I WWW.LEXPRESS.FR

HANDICAPGRENOBLE, VILLE PILOTEDepuis trente ans, Grenoble mène une politique volontariste pour

permettre aux handicapés de se déplacer, de trouver du travail,

d’accéder aux commerces et aux bâtiments publics. De vivre

simplement comme tout le monde. En 2010, la capitale des Alpes

a franchi une nouvelle étape dans le domaine de l’accessibilité en

lançant le projet Inovaccess 2013, unique en France. Le but : ren-

dre totalement accessibles trois quartiers de la ville, soit un vaste

territoire urbain de 286 hectares. Un beau défi qui réunit des

associations, des entreprises, des administrations, des élus. Et qui

servira, chacun l’espère, de point de départ à une réflexion natio-

nale sur le sujet. Récit d’une aventure ambitieuse et humaine.

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LEA AUBRIT ET NATACHA MILLERET

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TRANSPORT Depuis son lancement, en 1987, le tramway de Grenoble est

équipé pour accueillir les handicapés.

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Les faits sont là. Au baro-mètre de l’accessibilité2011, classement réaliséchaque année par l’Asso-ciation des paralysés de

France (APF), et rendu public en février,la ville de Grenoble est passée de laquatrième à la seconde place, justederrière Nantes. Vu l’importance dusujet – rendre l’environnement quo-tidien accessible aux handicapés – ilserait évidemment malvenu de dé-boucher les bouteilles de champagneet de pointer les mauvais élèves. D’au-tant que des villes comme Le Mansou Belfort, qui gagnent respective-ment 44 et 90 places pour atteindrele haut du classement, sont égalementà féliciter. Mais, enfin, ce résultat estbel et bien le fruit d’une politique vo-lontariste mise en place depuistrente ans par la capitale iséroise (voirla chronologie ci-contre).

Tout n’est pas parfait, bien sûr. Loinde là. « Grenoble fait partie desgrandes villes de France qui ont réa-lisé un travail considérable sur le plandes transports et des bâtiments pu-blics, explique Rose-Marie Cuevas,directrice départementale de l’APF.

Mais il reste un énorme travail à four-nir du côté des commerces. » C’est ceà quoi s’attelle notamment l’ambi-tieux projet Inovaccess 2013. L’ob-jectif est en effet de rendre totalementaccessibles aux personnes à mobilitéréduite trois quartiers de Grenoble :Berriat, la ZAC de Bouchayer-Vialletet la Presqu’île. Trois ans d’un mou-vement collectif concentré sur unmême but. Aujourd’hui, Grenoble, quicompte parmi sa population près de7 % de personnes handicapées, a par-couru les deux tiers du chemin.

Un projet ambitieuxet unique en France

Tout a commencé le 11 février 2005par l’adoption d’une loi à l’Assembléenationale (voir encadré page 13), aug-mentant les contributions des entre-prises à l’Association de gestion dufonds pour l’insertion professionnelledes personnes handicapées (Agefiph).Pourvue de moyens supplémentaires,l’Agefiph lance alors un appel à pro-jets, fin 2008. « Nous avons souhaitéimaginer, à titre expérimental, un ter-ritoire urbain sur lequel l’accessibi-lité serait continue entre espace

GRENOBLE ET LE HANDICAP

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1979 Un service de transport pour les per-

sonnes à mobilité réduite est proposé en com-

plément du réseau commun grenoblois.

1987 Grenoble accueille le premier tram-

way totalement accessible aux handicapés.

1998 Création d’une commission commu-

nale d’aide à l’accessibilité au logement.

2004 Adoption d’une charte pour une ville

citoyenne et accessible à tous. Bâtiments,

transports et commerces sont concernés.

Septembre 2004 La nouvelle Mai-

son de la culture, la MC2, est accessible à tous.

23 mai 2005 Signature entre Grenoble

et la région du premier contrat de territoire de

tourisme et de loisirs adaptés en Rhône-Alpes.

Six sites touristiques majeurs, dont la Bastille

(et son téléphérique), premier lieu visité en

Isère, sont accessibles aux handicapés.

2009 1er Mois de l’accessibilité et du mieux

vivre ensemble avec l’organisation de débats,

de spectacles et d’animations pour inviter à

repenser le handicap.

SIGNATURE En janvier 2010, les

partenaires d’Inovaccess 2013

s’engageaient officiellement.

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public, voirie et entreprises, » ex-plique André Millat-Carus, déléguéRhône-Alpes de l’association. Cinqvilles reçoivent une proposition, dontGrenoble, reconnue « pour sa longuetradition en faveur de l’accessibilité ».L’Iséroise est la seule à répondre fa-vorablement et, en janvier 2010, uneconvention est signée entre la ville etl’Agefiph. Inovaccess 2013 est né. Unpartenariat unique en France, qui peutpermettre à Grenoble de conforter saplace dans le classement de l’APF. Maispour Stéphane Gemmani, conseillermunicipal délégué à l’accessibilité, lebut n’est pas de chercher à tout prixà être les meilleurs, plutôt d’impulserune dynamique : « Il ne faut pas sepréoccuper du classement, car unebonne place peut pousser à s’endor-mir sur ses lauriers. Nous devons fairepreuve d’innovation pour que ce pro-jet soit suivi collectivement. »

En juillet 2010, Inovaccess 2013 estmis sur les rails. Pierre Revol est re-cruté comme chargé de mission surle terrain, dans les trois quartiers gre-noblois concernés. « Cette zone re-groupe différents types de bâtis et demorphologies urbaines. Il s’agit d’unéchantillon représentatif de ce quel’on trouve dans une ville », explique-

t-il. L’ampleur de la tâche est im-mense, mêlant projet urbanistique,prise de conscience des acteurs éco-nomiques et engagement collectif.« Nous souhaitons traiter tous lesmaillons de la chaîne des déplace-ments pour toutes les déficiences,physiques, visuelles, mentales et au-ditives, continue Pierre Revol. Mais

nous ne cherchons pas uniquementl’accessibilité pour l’accessibilité. No-tre but est aussi de faciliter l’emploides personnes handicapées. »

Le projet a été présenté aux asso-ciations grenobloises concernées, quise félicitent du travail déjà entrepris :« Cela va permettre de sensibiliser les

entreprises à la question du handi-cap, explique Elio Mucciante, de l’As-sociation pour mieux vivre le handi-cap (AMVH). On espère un effet boulede neige dans la ville, et ailleurs. »La première mission de Pierre Revola consisté à contacter les entreprisesdes zones considérées afin de lesconvaincre de rejoindre Inovac-cess 2013. Soixante-quinze sociétésde plus de dix salariés sont concer-nées. Elles vont pouvoir bénéficier del’aide de l’Agefiph, qui dispose d’unbudget de 3 millions d’euros pour lesaider à améliorer leur accessibilité.

Les premiers résultats sont encourageants

La démarche est fondée sur le volon-tariat. Inovaccess 2013 propose un pre-mier diagnostic du bâti par un pres-tataire spécialisé. Une prestationtotalement prise en charge. Des avant-projets, comportant des aménage-ments simples ou l’intervention d’ar-chitectes, peuvent alors être financés.En fonction des moyens restants, unepartie des travaux pourra, enfin, êtresubventionnée. Les premiers résultatssont encourageants. « On savait quece serait difficile, explique André Mil-lat-Carus. D’abord parce que tout est

«NOUS DEVONSINNOVER POUR QUECE PROJET SOIT SUIVICOLLECTIVEMENT»

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LES TROIS QUARTIERS CONCERNÉS PAR INOVACCESS 2013

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nouveau pour tout le monde, mais aussiparce que les entreprises ne vivent pasune période économiquement facile. »Mais là encore, chacun va donner desa personne et de son temps.

Plutôt discret, dans un local minus-cule à l’entrée des anciens établis-sements Bouchayer-Viallet, PierreRevol aurait pu avoir du mal à pousserla porte des grandesentreprises du sec-teur. Alors, pour fa-voriser son ap-proche, le chargé demission d’Inovac-cess 2013 a fait ap-pel aux syndicats pa-tronaux – le Medefet la Confédérationgénérale des petiteset moyennes entre-prises (CGPME) –chargés de nouer ledialogue avec les di-rigeants. Sur le terrain, Pierre Revol af-firme être « plutôt bien accueilli. C’estune question qui intéresse, et, de façonplus générale, il y a une évolution surla prise en compte du handicap. C’estaussi un moyen de profiter des pres-tations de l’Agefiph avant de subir lescontraintes d’une loi plus coercitive. »

Pierre Revol et les entrepreneurs seretroussent donc les manches. De soncôté, la municipalité de Grenoble s’est,elle aussi, mise au travail. Et planchesur la question des déplacements. Pre-mière étape : le recensement des pro-blèmes. Les services de la voirie ana-lysent toutes les rues et tous les trottoirspour identifier les obstacles non si-

gnalés, les feux équi-pés de commandes,les seuils des com-merces et des bâti-ments ou encore lepositionnement desbandes d’éveil de vi-gilance, ces revête-ments au sol placésprès des passagespiéton. Le but : dis-poser d’une meil-leure vision de l’étatde la voirie pourpouvoir améliorer

les choses. Seconde étape : les dépla-cements, point essentiel d’Inovaccess2013. Le syndicat mixte des transportsen commun (SMTC) est évidemmentassocié au projet et a entrepris des tra-vaux à l’horizon 2014. La ligne B du tram,par exemple, va être prolongée le longde l’avenue des Martyrs jusqu’au

«IL Y A UNE ÉVOLUTIONDES ENTREPRISES SURLA PRISE EN COMPTE

DU HANDICAP»

IL ÉTAIT UNE LOI

Depuis 1987, la loi oblige les entre-

prises de 20 salariés et plus d’em-

baucher 6 % de travailleurs handi-

capés. Si cette mesure n’est pas respectée,

des sanctions financières sont appliquées.

Cet argent finance l’Association de gestion

du fonds pour l’insertion des personnes han-

dicapées (l’Agefiph). En fonction de la taille

de l’entreprise, la contribution varie de 400

à 600 fois le Smic horaire par travailleur han-

dicapé non employé.

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des

droits et des chances, la participation et la

citoyenneté des personnes handicapées,

durcit les sanctions. Les entreprises qui n’ont

fait aucun effort d’insertion voient en effet

leur pénalité portée à 1500 fois le Smic

horaire. Cette même loi impose aux éta-

blissements neufs recevant du public d’être

aux normes, « afin que toute personne

handicapée puisse y accéder, y circuler et

y recevoir les informations qui y sont dif-

fusées (…) ». Les établissements construits

avant la loi de 2005 disposent d’un droit de

mise en accessibilité de dix ans. Ils sont

dans l’obligation de commencer les travaux

avant le 11 février 2015. ■

VOIRIE Toutes les rues, tous les trottoirs sont analysés afin d’identifier les problèmes d’accessibilité. Et les régler.

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14 I 30 MARS 2011 I WWW.LEXPRESS.FR

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re bout de la Presqu’île. Troi-

sième étape : regrouper… lesdeux étapes précédentes.L’APF demande en effet quesoient coordonnés les travauxde l’une et de l’autre. « Pouréviter, par exemple, que lesdistances entre les arrêts, lesentreprises et les habitationssoient trop importantes », ex-plique Daniel Gros, membrede la commission accessibi-lité de l’association, et lui-même en fauteuil roulant.

Pas de ghettoïsationdes handicapés

Si Inovaccess 2013 s’en tenaitlà, il serait déjà suffisammentambitieux pour valoir des ap-plaudissements. Mais ce pros-jet n’est pas exclusivementtourné vers les personnes à mo-bilité réduite. Pas de discrimi-nation positive ou de ghettoï-sation des handicapés : « Inovaccess vaaussi améliorer la qualité de vie de cha-cun, pointe Pierre Revol. Un bon éclai-rage, la sécurité des escaliers, une si-gnalétique claire : c’est un bénéfice pourtout le monde ». Pour Daniel Gros éga-

Blanc (voir l’entretien ci-des-sous). Pour Pierre Revol,« l’idée, c’est vraiment de sedonner les moyens de pren-dre la question de l’accessi-bilité à bras le corps. Nousvoulons mettre en place unematière utile pour d’autrescollectivités et impulser unchangement. »

Déjà très en avance sur laquestion, la ville pourraitainsi devenir le laboratoirede l’accessibilité. Car si Ino-vaccess 2013 est, en soi, unprojet grenoblois, il peut aussiservir de base à une réflexionplus générale. « Nous voulonstirer des enseignements decette démarche encore nou-velle en France, affirme AlainMillat-Carus, de l’Agefiph.Pourquoi ne pas organiser uncolloque à l’échelle nationaleou européenne sur le sujet

pour rendre compte de cette expé-rience, en 2013 ? » Les élus et les res-ponsables de l’Agefiph espèrent en ef-fet que ce projet fera école. Uneambition qui dépasse de loin tous lesclassements. ● L. A.

T R O I S Q U E S T I O N S À A L A I N B L A N C

«L’ACCESSIBILITÉ EST LE CHANTIER DU SIÈCLE» Professeur de sociologie à l’université Pierre-Mendès-France de Grenoble,

Alain Blanc est spécialisé dans les nouvelles formes de lien social.

Quel peut être le rôle du travail

dans l’intégration des per-

sonnes handicapées ?

> Chez les personnes handica-

pées, la demande de travail est

au moins égale à celle des per-

sonnes valides. Le travail permet

de se sentir utile, de rencontrer

d’autres personnes, et, bien sûr,

de ne pas toujours être seul face

à sa propre déficience. Cela va de

soi, mais il faut le redire : le tra-

vail permet de participer à la vie

collective, à travers ses difficul-

tés et ses joies. Les personnes

handicapées en ont la même

conception que les valides.

Les aménagements des es-

paces prenant en compte les

difficultés des handicapés tra-

duisent-ils une évolution des

mentalités ?

> Si les mentalités évoluaient

à ce point, il n’y aurait plus de

personnes handicapées ayant

durablement du mal à trouver

du travail. Or, depuis trente ans,

leur durée d’inscription à Pôle

emploi est deux fois plus

longue que celle des personnes

non handicapées. Bien sûr, le

handicap est aujourd’hui da-

vantage pris en compte mais

cela ne veut pas dire qu’on dé-

bouche mécaniquement sur des

changements significatifs. Ce

n’est pas parce que l’on sou-

haite rendre accessible la to-

talité des espaces publics que,

pour autant, on y consacre les

moyens nécessaires.

Quelles sont les limites de ce

travail autour de l’accessibilité ?

> L’accessibilité est le chantier

du siècle, mais c’est également

un travail sans fin. Par exemple,

un handicapé en milieu urbain

dispose de moyens qu’on ne

trouve pas en milieu rural. Or les

handicapés ont le droit de vou-

loir habiter sur le plateau du Ver-

cors. Il y a, à l’évidence, une iné-

galité de traitement. On peut

même se demander s’il ne s’agit

pas d’une discrimination sus-

ceptible d’être punie par la loi.

■ PROPOS RECUEILLIS PAR N. M.

OBLIGATION La loi impose à tout établissement neuf

recevant du public d’être accessible aux handicapés.

A. D

UM

AS

>>>

lement, il est évident qu’« un territoireaccessible sera aussi plus pratique pourles personnes âgées ou, tout simplement,pour les parents avec des poussettes. »

Et après ? « C’est un travail sans fin »,estime le professeur de sociologie Alain

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16 I 30 MARS 2011 I WWW.LEXPRESS.FR

EN BREF

10 ans■ C’est l’âge du site Internet

Nanarland.com, consacré aux

plus mauvais films jamais

réalisés. « Il ne faut pas

confondre nanar et navet, ex-

plique Régis Brochier, l’un des

créateurs du site grenoblois.

Le nanar fait rire malgré lui,

en révélant un écart abyssal

entre les intentions du réa-

lisateur et le résultat. Le na-

vet, c’est un film nul, oublié

sitôt vu. »

Régis Brochier et sa bande

de potes avaient 20 ans

lorsqu’ils ont crée Nanar-

land.com. Pour ces ciné-

philes aguerris, l’histoire a

commencé avec la location

de K7 VHS. « Le premier na-

nar dont on a parlé, c’est Po-

wer Rangers (jaquette ci-

dessus), explique Régis

Brochier. L’idée était de met-

tre en lumière une face ca-

chée du cinéma. »

Aujourd’hui, leur site reçoit

environ 8 000 visites par

jour. Un succès tel que, de-

puis un an et demi, Nanar-

land.com possède sa propre

émission Web, hébergée sur

le site d’Allociné deux fois

par mois. L’un des derniers

films (irlandais) chroniqués

s’intitule Fatal Deviation. Il

fait partie du genre « Ru-

pestre », catégorie « Ta-

tane ». Tout un programme.

● NATACHA MILLERET

Y a-t-il un plan pour sauver le stade ?

En 2008, quelques mois avant que son club de football, le GF38, accède à la Ligue 1, Grenoble

inaugurait une enceinte de 20 000 places à la hauteur de ses ambitions, le stade des Alpes.

Trois ans plus tard, le GF38 navigue dans les basses eaux du classement de Ligue 2 et le stade

perd entre 600 000 et 700 000 euros par an. Beaucoup trop pour la Métro, l’agglomération greno-

bloise impliquée dans la gestion des lieux. « Nous sommes tributaires des performances du GF38 »,

avoue Christophe Ferrari, vice-président chargé des finances et de l’évaluation des politiques publiques

de la Métro. Et le temps presse car le GF38 pourrait descendre en National la saison prochaine. Et là,

adieu spectateurs, adieu billets. La Métro réfléchit donc à une nouvelle organisation pour augmenter

les ressources. La venue du club de rugby semble mal engagée, les responsables du FCG étant atta-

chés au stade Lesdiguières, dans lequel ils ont investi près de 2 millions d’euros. La solution serait

donc à chercher dans le domaine extra-sportif, avec notamment l’organisation de séminaires d’entre-

prises et de spectacles. En 2009, Johnny Hallyday allumait le feu au stade des Alpes. Quid de la tour-

née du chanteur en 2011 ? Son producteur a posé une demande officielle. Les tourneurs de Mylène

Farmer et de Paul McCartney sembleraient également intéressés. Mais rien n’est signé. La Métro ré-

pond que ces projets sont dans les cartons. Carton jaune ou carton rouge ? ● LEA AUBRIT

Mounier ne sera pas détruit

Depuis le mois de septembre, les élèves

et les professeurs du lycée Mounier,

à Grenoble, menaient un combat

contre le conseil régional Rhône-Alpes. Le

premier round est gagné. Initialement dé-

cidée à démolir l’établissement au lieu

de le réhabiliter, la région, présidée par le

socialiste Jean-Jack Queyranne, a annoncé,

au début de l’année, qu’elle renonçait à ce

projet. Mais les « Mounier » veulent plus,

et refusent toujours d’être éparpillés dans

d’autres lycées, ce qui réduirait à néant les

nombreux projets pédagogiques en cours.

La mobilisation continuant, le rectorat a

annoncé le maintien de 460 élèves à la

rentrée 2011. Pas satisfaits, les « Mou-

nier » poursuivent le combat et deman-

dent à présent la construction de préfa-

briqués afin d’accueillir tout le monde.

● BATISTE KOLENC

DÉFICIT Le Stade des Alpes, un bel écrin qui coûte cher à la Métro.

MOBILISATION Élèves et professeurs du lycéegrenoblois ont fait plier le conseil régional.

P. JA

YE

T

DR

S. L

AC

HH

AB

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Page 18: Supplément Grenoble © L'EXPRESS 2011

18 I 30 MARS 2011 I WWW.LEXPRESS.FR

AGENDAEXPO

L’avant-garde russe

Réunie autour de Chagall, l’avant-garde russe s’invite au musée

de Grenoble. L’exposition, exceptionnelle, qui s’inscrit dans le

cadre des projets hors les murs que réalise le Centre Pompi-

dou, rassemble les œuvres de 24 artistes qui ont marqué l’art moderne

russe du début du XXe siècle. Au travers de peintures, de sculptures et de

bien d’autres supports encore, cet événement révèle les rapports fruc-

tueux que Chagall a entretenu avec l’avant-garde russe.

Chagall et l’avant-garde russe, jusqu’au 13 juin au musée de Grenoble. Rens. : 04-76-63-44-44

et www.museedegrenoble.fr

FESTIVAL

Le monde en musique

Il y en aura pour tous les goûts. Dansdes lieux culturels emblématiquescomme le MC2, la Bastille ou le Mu-

sée dauphinois, le nouveau festival LesDétours de Babel investit Grenoble etles villes alentour en prenant la suitedes 38e Rugissants et du Grenoble JazzFestival. Porté par le Centre internatio-nal des musiques nomades, Les Détours de Babel proposent desmusiques du monde contemporain nourries d’échanges trans-culturels. Cette première édition reposera d’ailleurs sur la thé-matique Identité/Altérité.

Les Détours de Babel, festival des musiques du monde contemporain,

du 8 au 23 avril. Pour connaître le lieu des concerts et de débats,

rendez-vous sur www.detoursdebabel.fr

SALON

L’univers du bois

Grenoble accueillera en avril une nou-velle édition du salon européen du boiset de l’habitat durable. Devenue une

référence avec plus de 30 000 visiteurschaque année, c’est l’une des meilleuresvitrines de la « culture bois ». Au pro-gramme, une trentaine de conférences etde forums, des expositions techniques et artistiques réaliséespar des professionnels, ainsi qu’un espace-atelier pouvantaccueillir les enfants et leur faire découvrir l’univers du bois.

Salon européen du bois et de l’habitat durable, du 14 au 17 avril,

à Alpexpo. Rens. : 04-76-39-66-00 et www.alpexpo.com

ENFANCE

Journées BD■ Grenoble perpétuer son his-

toire avec la bande dessinée

grâce à cette nouvelle édition

des 5 Jours BD. L’occasion de

retrouver ces héros animés qui

nous ont fait rêver dans notre

enfance. Une vingtaine d’au-

teurs et de dessinateurs se-

ront présents pour faire dé-

couvrir leur univers, autour de

conférences et d’expositions.

Seront également mis à l’hon-

neur cette année Laurent Ver-

ron & Chric (Boule & Bill/Les

Fugitifs), deux auteurs nés à

Grenoble.

Les 5 Jours BD 2011,

du 31 mars au 4 avril

à Alpexpo. Rens. : 04-76-39-

66-00 et www.alpexpo.com

SPECTACLE

Jamel, le retour■ Sept ans qu’il n’était pas monté

sur scène. Jamel Debbouze revient

avec son nouveau one-man-show,

Tout sur Jamel. Entre-temps, il est

passé par le cinéma et a remporté

le prix d’interprétation à Cannes

en 2006 pour Indigènes. En tour-

née dans toute la France, il sera

à Grenoble le 12 avril. Après

100 % Debouzze, en 2003 –

2004, Jamel aborde un registre

plus personnel : son mariage, la

naissance de son fils, sa première

rencontre avec le théâtre…

Tout sur Jamel, le 12 avril

à 20 heures au Summum.

Rens. : 04-76-39-66-00

et www.alpexpo.com

CONCERT

Ben l’Oncle Soul■ C’est l’une des révélations de

2010, notamment grâce à sa re-

prise de Seven Nation Army, des

Whites Stripes : Ben l’Oncle Soul,

fraîchement récompensé d’une

Victoire de la musique, sera à Gre-

noble le 5 avril. Déjà présent l’été

dernier pour le Cabaret Frappé, il

revient avec Soul Wash, disque de

reprises de standards récents,

auxquels il ajoute sa touche ini-

mitable. Original et décalé, le spec-

tacle du Soul man de la chanson

française est à ne pas manquer.

Ben l’Oncle Soul, le 5 avril

à 20 heures au Summum.

Rens. : 04-76-39-66-00

et www.alpexpo.com

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