SupMagazine-01-2014

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SupMagazine SupMagazine le magazine de l’étudiant GRATUIT Interview : Eric Fernaud TCHOMENE L’émigration clandestine, un fléau pour l’Afrique et le Cameroun «Choisir de voyager clandestinement c’est choisir de souffrir.» Aut. N°1078/2013/RDJ/C19/SAAJP Coaching Changer sa vie : et si j’osais ? Entreprenariat 10 conseils aux créateurs porteurs de petits projets Flashez et consultez SupMagazine sur votre smartphone

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SupMagazineSupMagazinele magazine de l’étudiant

GRATUIT

Interview : Eric Fernaud TCHOMENE

L’émigration clandestine, un fléau pour l’Afrique et le Cameroun

«Choisir de voyager clandestinement c’est choisir de souffrir.»

Aut. N°1078/2013/RDJ/C19/SAAJP

CoachingChanger sa vie : et si j’osais ?

Entreprenariat10 conseils aux créateurs porteurs de petits projets

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Editorial

Par Ariane SIME WANDJI

Meilleurs voeux 2014 (SupMagazine)Je ne m’abstiendrais pas de féliciter tout le travail herculéen qu’a effectué l’équipe de Su-pMagazine, tout au long de l’année 2013. Je vous encourage, et vous souhaite mes vœux de santé, de prospérité et de plein succès dans la noble et digne tâche que vous effec-tuez au quotidien au profit de la jeunesse es-tudiantine. Jean Joss Melingo, promoteur du centre de re-cherche pour l’excellence juridique (crej)

C’est avec beaucoup de satisfaction et de joie que je souhaite une bonne et heureuse année 2014 à tous les étudiants de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’ univer-sité de Douala et à tout le personnel de la faculté. Que cette année soit davantage fruc-tueuse afin que les étudiants puissent rece-voir une meilleure formation académique et être désormais aptes à relever de nombreux défis.Fon Gariba Mbah, président de l’association des étudiants de la fsjp de l’Université de Douala

Au terme de l’année 2013 qui s’est achevée, je peux dire que l’équipe de rédaction de SupMagazine s’est fortement mobilisée sur toute l’étendue du triangle national afin d’ atteindre les différents objectifs qu’elle s’est préalablement fixée, c’est par ailleurs l’occasion pour moi de remercier tous nos corres-pondants qui ont toujours mis le pieds à l’étrier pour que le magazine puisse être bien étoffé. Je pense qu’après un an d’intense travail, la jeunesse estudiantine longtemps marginalisée a été suffisamment abreuvée en terme d’informations, d’offres d’emplois, de stage et de bourses d’études à l’étranger. Sans toutefois prétendre à l’exhaustivité, nous sommes appelés à conjecturer d’énormes efforts afin de satis-faire davantage nos fidèles lecteurs et partenaires.Bonne et heureuse année 2014 à tous.Isaac Feum, Chef de Division chargé des reportages spéciaux - SUPMAGAZINE

SOMMAIREEditorial p2Actualité p3&4Campus à la une p5Développement personnel p6&7Interview p8&9Coaching p10Santé p11Voxpop p12&13Kongo-joss p13Entreprenariat p14Annonces p15

L’année 2013 n’appartient désormais plus qu’aux mémoires et à l’histoire.SupMagazine souffle en ce mois de janvier 2014 sur sa première bougie. Cette première bougie est le symbole de douze mois de grandes explorations et découvertes dont les résultats peu-vent s’illustrer par l’apparition dans le magazine d’éminentes personnalités emblématiques et charismatiques, qui ont bien voulu partager leur expérience et savoir-faire avec les jeunes. Kah Walla, Cyrille Bojiko, Dr Moumi de Bakondji, Athur Zang , Olivier Madiba, Mme Colette Minka, Dr Ignace Foyet, M. Placide Ebe, Mme Fansi Jeanne, Dr Annick Mamiaffo... en sont les témoi-gnages vivants.Nous avons ainsi abordé les thèmestels que la gestion du temps, comme

suivre son rêve, comment réussir ce que vous entreprenez, l’orientation aca-démique et bien d’autres. Les conseils sur la santé ainsi que l’actualité dans les campus n’ont pas été en reste. Des jeunes talentueux confirmant l’adage « impossible n’est pas camerounais » ont présenté au public leurs inven-tions à l’instar du cardio-pad et aurion (le premier jeu vidéo camerounais). Ce-pendant, nous sommes redevables aux milliers de lecteurs qui, à travers le triangle national, ont remis en cause la pensée courante selon laquelle les afri-cains ne lisent pas, et qui sans cesse nous témoignent de leur intérêt pour le magazine et de l’impact positif qu’il a sur leur quotidien.L’appui des entreprises et personnes physiques pour la réalisation de ce pro

Du rêve à la réalité...jet a été également remarquable.Cette belle histoire d’amour SupMaga-zine n’est autre chose que la cristalli-sation du rêve de M. William Demsky DEMANOU,étudiant en Master 1 et qui six mois plus tôt avait initié un site in-ternet pour les étudiants.Comme Demsky, à l’aube de 2014 rê-vons sans limite. Avant tout, prenons un temps d’arrêt pour évaluer 2013 et mesurer nos réalisations. Ensuite pro-jetons 2014 de façon SMART !L’aventure de 2014 sera nettement plus enrichissante et meilleure que cel-le de l’année précédente, avec pleines de surprises agréables pour les mois à venir. Bonne année 2014 à tous et à toutes.

SupMagazinement votre !

02 - SupMagazine n°13

SupMagazine : Recepissé de déclaration N°1 078/201 3/RDJ/C1 9/SAAJPEdité par : Communication Efficace (3321 6641 )Directeur de publication : William DEMANOU(7751 2254) ;Conseiller à la rédaction : Hugues M. NGOMENIRédacteur en chef : Dirane ZAMBOU(74363678/94706513) ;Chef de Division chargé des reportages spé-ciaux : Isaac FEUMComité de rédaction : Dirane ZAMBOU, William DEMANOU, Isaac FEUM, Ariane WANDJI, Roméo DZEKENG ;Montage : Communication Efficace ;Imprimerie : Campricom (33427062) ;Villes de distribution : Douala, Yaoundé, Dschang,Ngaoundéré ;Nombre d’exemplaires produits : 50001ère parution : janvier 2013

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Actualité

Dans le cadre de sa politique en matière de promotion de l’éducation, la société pétrolière a signé une convention de formation avec l’ESSEC de Douala.

Photo de famille à l’issue de la signature

Jean-Pierre BATTERMANN de Total Cameroun et Dieudonné OYONO de l’Université de Douala ont

échangé les parapheurs

Lutte contre le chômage: Le carrefour des métiers revient

«Près de 250 000 jeunes ont trouvé des emplois dont 8000 emplois dans les grands chantiers et autres entreprises. La 2è édition du Carrefour des métiers y a apporté sa contribu-tion». C’est le bilan de l’insertion des jeunes dans le marché de l’emploi qu’a dressé le Ministre de l’Emploi et de la Forma-tion professionnelle (Minefop), Zacharie Perevet, vendredi der-nier à Yaoundé. C’était au cours d’un point de presse organisé en prélude à la 3è édition du Carrefour des métiers qui va se tenir du 22 au 25 janvier à l’esplanade de l’Hôtel de ville de Yaoundé. Cette croisade contre le chômage des jeunes est une occasion de rencontres et d’échanges entre les jeunes en forma-tion ou diplômés, personnes en quête d’emploi ou d’une nou-velle orientation professionnelle, les responsables des établis-sements d’enseignement technique, supérieur et professionnel, les professionnels du recrutement et des ressources humaines. «Notre souci est que les jeunes trouvent des emplois décents. Mais, sans une bonne formation, on ne peut pas trouver un bon emploi», a déclaré le Ministre. Et d’ajouter qu’il s’agit pour cet autre rendez-vous de jeter les bases d’une plus grande flui-dité du marché de l’emploi grâce à une meilleure information à l’endroit des demandeurs d’emplois et des employeurs.

Pour cette 3è édition, plus de 50 000 visiteurs et 120 exposants représentant entre autres entreprises, acteurs économiques, organismes de formation, institutions publiques ou parapu-bliques, les professionnels de l’orientation et du recrutement, sont attendus. C’est ainsi que le salon des métiers va proposer aux visiteurs, un village des entreprises, un village

de la formation professionnelle, celui des jeunes créateurs d’entreprises, les espaces du Minefop, du Fonds national de l’emploi (Fne), des orienta-tions et de présentation du portail internet de l’emploi. A cela va s’ajou-ter des forums d’échanges à travers les tables-rondes sectorielles et des ateliers pratiques. Cette année, l’une des innovations est la plus grande synergie avec les départements ministériels en vue de jeter une plate-forme des services. Ceci, pour garantir l’adéquation entre les attentes des entreprises et le contenu des formations à vocation professionnelle.

Pour mesurer l’impact de l’emploi des jeunes sur toute l’étendue du ter-ritoire, le Ministre a annoncé que dès l’année prochaine, le Carrefour des métiers va s’étendre aux autres régions, sous la supervision des délégués régionaux.Source : Cameroon Tribune | 21 Jan 2014

03 - SupMagazine n°13

TOTAL s’engage davantage dans la formation des jeunes diplômés Camerounais

La cérémonie de signature de la convention de partenariat a eu lieu le 23 Décem-bre 2013 à Douala. En présence du staff des deux organismes et du directeur de l’ESSEC, le recteur de l’Université de Douala, Dieudonné OYONO, et le directeur de TOTAL Cameroun Jean-Pierre BATTERMANN, ont paraphé les documents va-lidant ce partenariat gagnant-gagnant.

Gagnant pour l’Université de Douala...A travers cette convention, les étudiants de l’école de management de l’Univer-sité de Douala pourront bénéficier d’enseignements ponctuels ou de forums de présentation(...) métiers organisés par l’entreprise pétrolière ; d’aide à la forma-tion ou de bourses d’études financés par TOTAL Cameroun et enfin, de stages diverses, formations en alternance ou d’embauches pour les plus hauts poten-tiels d’entre eux. Comme l’a précisé, le Pr Dieudonné OYONO, « nous pourrons combiner ainsi, la transmission des connaissances qui est la vocation de l’Uni-versité avec le développement des compétences pour qu’une fois les étudiants sortis, ils soient immédiatement opérationnels ». A noter que la signature de cette convention rentre en droite ligne des recommandations émises lors du forum Université-Entreprise tenu à l’Université de Douala, les 30 et 31 Octobre 2013, qui préconisaient le rapprochement des étudiants de l’entreprise, en adaptant les contenus des cours aux réalités professionnelles et en multipliant les passerelles entre les deux univers.

...Et gagnant pour TOTALLa multinationale fait un pas de plus dans l’accompagnement des talents dans les pays où elle est implantée, contribuant ainsi à l’épanouissement des popula-tions locales. L’éducation comme levier de promotion de développement durable, voilà l’un des défis pour la multinationale qui souhaite devenir d’ici à 2017, la principale société où rêvent de travailler les étudiants issus d’écoles supérieures. Pour cela, elle va signer d’autres partenariats avec d’autres établissements. Le directeur de TOTAL Cameroun précise vouloir : « avoir des étudiants formés à l’entreprise et aux disciplines qui donnent de l’importance à nos métiers. Et no-tre contribution, c’est de coopérer ou collaborer à l’élaboration des programmes spécifiques orientés sur les domaines d’activités que nous connaissons le mieux dans le domaine de l’énergie ».Jusqu’ici largement connue comme un distributeur de produits pétroliers avec des stations de services, TOTAL Cameroun souhaite faire découvrir notamment aux jeunes ciblés dans ce partenariat, sa palette de services dans l’énergie dont le solaire et les énergies renouvelables, les relais de croissance du futur. Source : Journalducameroun.com

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Il est destiné au camerounais vivant au pays et ceux de la diaspora âgé de moins de 21 ans et aura lieu tous les ans.

Le Pr Maurice Kamto vient de lancer un prix littéraire. Il consiste pour les candidats à produire des nouvelles autour d’un thème qu’ils auront choisi. Les nouvelles devront être rédigées en français ou en anglais, et avoir un volume de 15 à 20 pages au format A4, à interligne 15, avec une police de caractère de taille 14. Chaque manuscrit doit porter un titre, ainsi que le nom de son auteur, son lieu de résidence et, si pos-sible, son établissement scolaire, universitaire ou professionnel. Les candidatures doivent uniquement être envoyés par courrier électroni-que, en pièce jointe, au format Pdf, avec la mention «Fondation Genoo: concours de nouvelles 2014».

La Fondation Genoo, à l’initiative du «Prix littéraire de la Fondation Ge-noo-Nouvelles», est une institution dont le but est d’accompagner l’es-prit de créativité et d’innovation dans différents domaines. C’est ainsi qu’elle a initié le prix de la création et de l’innovation technique de la Fondation Genoo, le prix des arts de la fondation Genoo (qui récom-pense les peintres, sculpteurs, entres autres) et, enfin, le prix littéraire de la Fondation Genoo. Les deux premières catégories seront lancées dès l’année prochaine. L’ouverture du concours littéraire, quant à lui, rentre dans le cadre du lancement des activités de la Fondation Genoo, qui a été créée en 2009.

Concours: Le Pr Maurice Kamto lance un prix littéraire

Ce projet, porté par le Pr Kamto, est motivé par le constat selon lequel le Cameroun est un vivier littéraire dont la réputation s’est imposée sur la scène internationale. Il en veut pour preuve les différentes distinctions reçues par le Cameroun, telles qu’un prix de l’Académie française, un prix Fémina, cinq prix littéraires de l’Afrique noire, entres autres. Ainsi, pour stimuler la créativité des jeunes, les auteurs des quatre meilleures nouvelles recevront des dotations financières. Idem pour le prix spécial du jury. En outre, à l’issue de chaque édition, les nouvelles lauréates seront regroupées et publiées par les éditeurs partenaires à ce prix, à savoir les Editions lfrikiya et les Editions du Schabel.Source : journalducameroun.com

Un député du Koung-Khi distribue des bourses pour 50 étudiants

Chercheur et doctorant en sociologie, Dany Nant-chouang se frotte les mains de samedi 11 janvier 2014. Comme plusieurs autres de ses camardes originaires du département du Koung-Khi, il vient de recevoir une bourse chiffrée à la 100 mille francs Cfa. Un acte de générosité manifesté par Albert Kouinché, député à l’Assemblée nationale et promoteur de la société Ex-press Union.

Selon Albert Kouinche, qui est par ailleurs président de la section du Rassemblement démocratique du peu-ple camerounais (Rdpc) c’est devenu député qu’il a dé-cidé d’étendre cette fête de l’excellence à l’ensemble du département du Koung-Khi. Avant, il primait unique-ment les lauréats de l’arrondissement de Poumougne. L’honorable Albert Kouinch, (Sa Bu’goung), chef de la communauté Bandjoun de Yaoundé, en paraphrasant La Fontaine, a voulu trouver des mots justes pour ex-horter les lauréats à plus d’efforts non seulement pour se maintenir dans le cercle restreint des doctorants, les meilleurs, mais surtout pour y demeurer. Il tient à faire des rendez-vous avec les doctorants du Koung-Khi , un élément de performance, un vecteur d’émula-

tion. Dans son allocution de circonstance, le parle-mentaire s’est voulu modeste. Albert Kouinche a indi-qué qu’il n’est que la locomotive d’un train qui comp-te de nombreux wagons que sont non seulement les membres de la grande commission d’organisation mais également l’ensemble du peuple Bandjoun. Pour lui, ce geste participe à la matérialisation des Grandes Ambitions prônées par Paul Biya. Car la promotion de l’Education est un segment majeur de la politique de développement d’un pays. La remise solennelle des prix cultive chez les apprenants le dépassement de soi, la saine concurrence.Ainsi, il a été recommandé aux doctorants en question de progresser dans leurs études, question de produire des thèses vectrices du développement. Des succès qui pourraient les permettre d’apporter, à leur tour, un appui aux jeunes générations.Pour cette première sortie, l’honorable Albert Kouinché était accompagné des autres députés de la région de l’Ouest. Il s’agit de Nzonou Fossangong, de Pr Joseph Kankeu, de Deffo Oumbé Sangpong et de Wantou Siantou Lucien.

Source : Le Messager

CAMPRICOM

04 - SupMagazine n°13

Actualité

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Propos recueillis par Dirane Zambou

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Campus à la une Dix ans d’existence de l’IPIGD, ça se fête !

Monsieur Michel FOUYEN est le promoteur de l’Institut Pro-fessionnel d’Informatique, de Gestion et de Douane (IPIGD). Il vient de célébrer les dix ans d’existence de son institution, célébration qu’il a d’ailleurs baptisée « le DIXAN ». Dans ce numéro, on en reparle avec lui.

M. Michel FOYEN, bonjour et comment allez-vous ?Bonjour, je vais bien.

Vous avez célébré le 06 décembre dernier les dix ans d’existence de votre institution sous le signe du DIXAN, qu’est-ce que cela représente pour vous ?Le DIXAN représente pour nous une étape importante d’exis-tence de notre institut. Après dix ans de formation, il était temps que nous nous arrêtions pour faire le bilan des 10 promotions déjà formées et une rétrospective générale des années écoulées.

Nous étions d’ailleurs à cette cérémonie qui a connu de nombreux moments forts. Lesquels vous ont particuliè-rement marqué ?Déjà, toutes les articulations avaient un effet. Donc il est un peu difficile de reconnaître les plus marquantes. Cependant, nous pouvons relever quelques unes notamment la remise des dons à la prison centrale de New-Bell, particulièrement avec la situation des mineurs et des femmes qui s’y trou-vent ; la marche sportive animée de bout en bout par l’ad-ministration de l’institut, les étudiants et la délégation du MINEFOP ; la mini exposition au siège d’IPIGD (carrefour trois morts) avec la présence remarquable du FNE, ce qui a permis aux jeunes chercheurs d’emplois de s’enregistrer ; la cérémonie de clôture soutenue par le délégué régional du MINEFOP suivie de la remise des parchemins à la dixième promotion, et d’une soirée de gala à l’honneur du DIXAN.

Un mot à propos de ces différents prix d’excellence ali-gnés tout à coté de vous.Ces distinctions témoignent du savoir-faire et du profession-nalisme dont l’IPIGD fait preuve. Ce sont les récompenses des formations bien faites.

Pour sortir de cet entretien, quelle est la vision futuriste de l’IPIGD ?L’IPIGD veut dans un avenir très proche s’étendre sur tout le territoire national et renforcer davantage ses qualités de for-mation. Aussi, je remercie tous les partenaires qui nous ont accompagnés durant cet évènement ainsi que toute l’équipe de SupMagazine portée sur le terrain par son rédacteur en chef, pour le travail qu’elle fournit pour nous.

SupMagazine vous remercie.

M. Michel FOUYEN, promoteur de l’Ins-titut Professionnel d’Informatique, de Gestion et de Douane (IPIGD)

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La règle de cinq

Pendant que Freud, Galton et Jung s’amusaient à interpréter les rêves, mesuraient les boîtes crâniennes et se perdaient dans la contemplation des cieux étoilés, d’autres scientifiques suivaient une méthode plus ration-nelle et efficace. Ces chercheurs es-timaient en effet que la structure se-crète de la psyché était enfouie dans le langage. Etant donné que les paroles reflètent les structures fondamenta-les de la personnalité, il est possible de découvrir celles-ci en étudiant les mots employés pour décrire une per-sonne.

Dans les années 1930, un groupe de chercheurs a entrepris d’éplucher le dictionnaire. Ils ont sélectionné tous les mots susceptibles de décrire la personnalité : « amusant », « abomi-nable », « bienveillant », « agressif »… Après avoir compilé une liste de plus de 18000 mots, ils en ont isolé 4000 renvoyant à certains traits de carac-tère fondamentaux. Dans les années 1940, un autre groupe de chercheurs a repris le flambeau et a soumis cette liste à une sélection informatique, de façon à la ramener à 200 mots. Au cours des quarante années suivantes, des milliers de volontaires ont évalué la pertinence de ces combinaisons d’adjectifs pour décrire leur personna-lité ou celle des autres et, à partir de là, les chercheurs ont établi des sta-tistiques pour déterminer les différen-ces entre les individus. Les résultats se sont profilés au début des années 1990, quand les enquêtes menées dans les différents pays et différentes cultures ont confirmé l’existence de cinq dimensions fondamentales de la personnalité.

Ils aiment bien leurs petites habitudes et ont tendance à résoudre les problè-mes étape par étape.

« Consciencieux » décrit le degré d’orga-nisation et d’autodiscipline requis pour atteindre des objectifs. Ceux qui obtien-nent un score élevé sont très organisés, fiables, travailleurs et persévérants. Ils savent renoncer à une gratification à court terme pour obtenir un succès à long terme. Ce sont des employés effi-caces, qui tiennent leurs résolutions du nouvel an et arrivent toujours à l’heure. Ils vivent plus longtemps que la moyen-ne, parce qu’ils évitent les comporte-ments à risque, font du sport, ont une alimentation équilibrée et vont réguliè-rement chez le médecin. Ceux qui ob-tiennent un score peu élevé sont moins fiables, plus négligés et hédonistes. Ils ont du mal à se motiver et à se concen-trer, mais ils s’adaptent mieux aux cir-constances.

« Extraverti » désigne le besoin d’être stimulé par le monde extérieur et autrui. Ceux qui obtiennent des sco-res élevés sont impulsifs, optimistes, joyeux, ils aiment s’entourer d’un cercle d’amis. Ce sont des meneurs plutôt que des suiveurs, ils sont rigolards, boivent davantage, sont capables de faire plu-sieurs choses à la fois, et ont plus de probabilités de tromper leur partenaire. Ceux qui obtiennent un score faible sont nettement plus prudes et réservés. Leur vie sociale s’organise autour d’un petit cercle d’amis proches et ils préfè-rent passer la soirée plongés dans un livre plutôt que de faire la tournée dans grands-ducs. Ils sont plus sensibles à la douleur, se concentrent sur une seu-le chose à la fois, ont un sens >>>

Cet ensemble d’éléments, aboutisse-ment des études sur la personnalité, a été désigné sous le nom de « règle de cinq ». Bien que chaque compo-sante ait reçu différentes appella-tions au fil du temps, on les désigne habituellement par « ouvert d’esprit », « consciencieux », «extraverti », « attentionné » et « névrotique » (soit l’acronyme Océan ou Canoë). Chaque élément s’étant sur une échelle de 1 à 5 et est déterminé à la fois par nos gènes et par nos souvenirs d’enfance, selon une combinaison qui nous ac-compagne tout au long de notre vie et influence presque tous les aspects de notre comportement : relations amou-reuses, carrière professionnelle, loisir, habitudes d’achat, convictions politi-ques et religieuses, créativité, sens de l’humour, santé.

En quoi consistent exactement ces cinq traits de caractère, et comment se répartissent-ils sur une échelle de 1 à 5 ?

« Ouvert d’esprit » indique la tendan-ce à rechercher et à apprécier les ex-périences nouvelles et inhabituelles. Les individus qui obtiennent un score élevé sont curieux et ouverts d’esprit. Ils ont tendance à s’ennuyer assez vite, mais ils tolèrent l’ambiguïté et son ca-pables d’envisager des situations ou des problèmes sous différents angles. Ils sont créatifs, originaux, drôles et excentriques. Ils ont une vie intérieure très riche, ils aiment les idées nouvel-les, se souviennent bien de leurs rêves et sont de bons sujets pour l’hypnose. Ceux qui obtiennent un score faible, eux, sont plus conventionnels, plus terre-à-terre et ont l’esprit pratique.

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De tous les temps, les grands esprits ont cherché à démêler les complexités de la personnalité. Freud croyait que les hommes se définissaient par l’orifice du corps qui leur donnait le plus de plaisir ; le savant anglais du XIXe siècle sir Francis Galton étudiait les bosses d crâne ; le psychia-tre Carl Gustav Jung soutenait mordicus que la personnalité était déterminée par la position des étoiles au moment de la naissance.

06 - SupMagazine n°13

Développement personnel

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>>> de l’humour plus raffiné et travaillent mieux quand ils ne sont pas distraits.

« Attentionné » correspond au degré d’attention que l’on porte à autrui. Ceux qui obtiennent un score élevé sont des personnes fiables, altruistes, affectueuses et, surtout, plaisantes. Ils ont moins de probabilité de divor-cer, font meilleure impression lors d’un entretien d’embauche et ont plus de chances d’obtenir de l’avancement. Ceux qui ont un score peu élevé ont tendance à être beaucoup plus agressif, hos-tiles et peu coopératifs. Ils envi-sagent les choses uniquement de leur propre point de vue, préten-dent avoir toujours raison et ne se mettent pas volontiers à la pla-ce des autres, ils ont de la suite dans les idées et n’aiment pas se faire marcher sur les pieds.

Enfin, le cinquième trait de ca-ractère, « névrotique », décrit le degré de stabilité émotionnelle et la capacité à gérer le stress. Ceux qui obtiennent un score élevé sont des gens angoissés, qui ont une faible estime d’eux-mêmes et des ambitions irréalistes, ils éprouvent souvent des émotions négatives, telles que panique, hostilité ou jalousie. Leur besoin de se faire aimer et leur piètre estime d’eux-mêmes peuvent les rendre possessifs et dépendants. Au contraire, ceux qui obtiennent un score peu élevé sont calmes, détendus, ils ont une plus grande résilience et un meilleur équilibre émotionnel. Ils ne se laissent pas décourager par les aléas de la vie, répondent à l’anxiété par l’hu-mour et savent gérer leur stress.

La plupart des psychologues esti-ment que l’apparente complexité de la personnalité est une illu-sion. En réalité, tout dépend de ces cinq traits de caractère fonda-mentaux. Si vous parvenez à les cerner, vous aurez une meilleure compréhension de votre com-portement et de votre façon de penser. De même, en jaugeant la personnalité des gens autour de vous, vous comprendrez mieux leurs actes et vous saurez com-ment réagir. La recherche scien-tifique actuelle apporte un cin-glant démenti à Freud, Galton et Jung : le secret pour comprendre la personnalité tient aux cinq traits de caractère fondamentaux qui imprègnent notre langage et notre vie quotidienne./

Déterminez vos traits de caractèreLes psychologues ont mis au point plusieurs questionnaires permettant de nous situer par rap-port aux cinq traits de caractère fondamentaux. Malheureusement, ils contiennent un grand nombre de questions et sont très fastidieux à remplir. Certains chercheurs ont donc proposé une version abrégée qui ne vous donnera peut-être pas une description très précise, mais qui vous fournira quelques points de repère pour mieux comprendre votre personnalité.Pour compléter ce questionnaire et évaluer la pertinence de chaque proposition, référez-vous au barème d’évaluation. Décrivez-vous tel que vous êtes vraiment, et non tel que vous voudriez être. Soyez le plus honnête possible.

Calculez votre scoreAdditionnez les résultats obtenus dans la colonne « tout à fait d’accord » aux questions 5 et 10 : vous saurez ainsi si vous êtes « ouvert d’esprit ». Si votre score est égal ou inférieur à 10, vous êtes peu ouvert d’esprit ; s’il est supérieur à 10, vous êtes très ouvert d’esprit. Reportez vos scores : notez le résultat total puis cochez la case « très ouvert d’esprit » ou « peu ouvert d’esprit ».

Ouvert d’esprit. Ceux qui obtiennent un score élevé dans cette rubrique sont généralement imaginatifs et créatifs, mais ont tendance à s’ennuyer facilement et son toujours en quête d’idées et expériences nouvelles. Ceux qui ont un score peu élevé sont plus terre-à-terre, ils procèdent par étapes, en suivant des règles et des habitudes bien établies.

Consciencieux. Ceux qui obtiennent ici un score élevé sont méthodiques, bien organisés et ont le sens de devoir. Ils préfèrent les envi-ronnements structurés et les situations prévi-sibles, où chaque chose est à sa place. Ceux qui ont un score négatif sont plus désinvoltes et épicuriens, mais ils manquent d’autodisci-pline.

Extraverti. Les scores élevés sont stimulés par la compagnie d’autrui, ce sont les couche-tard et ils sont plus motivés par la carotte que par le bâton. Les scores peu élevés préfèrent travailler seul, sans distractions, ils sont

plus opérationnels le matin et sont motivés da-vantage par la peur du châtiment que par la promesse d’une récompense.

Attentionné. Ceux qui obtiennent un score élevé sont confiants, amicaux et coopératifs, mais ils doivent faire attention à ne pas se faire marcher sur les pieds. Ceux qui obtiennent un score peu élevé ont tendance à l’agressivité, ils ont l’esprit de compétition et vont droit au but, sans ménager les autres.

Névrotique. Ceux qui obtiennent un score éle-vé manquent de confiance en eux et sont émo-tionnellement fragiles, ils ont besoin de temps pour se remettre des expériences négatives. Ceux qui obtiennent un score peu élevé sont plus détendus, moins susceptibles et arrivent à gérer des situations que les autres trouvent stressantes.

Tiré du livre « : 59’ secondes pour prendre les bonnes décisions » de Richard Wiseman, chapi-tre 30 : La règle de cinq ; pages 249 à 255.

Bilan et recommandations

07 - SupMagazine n°13

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L’émigration clandestine, un fléau pour l’Afrique et le Cameroun

Face aux risques courus et les décès enregistrés lors de l’émigration clandestine, SupMagazine est allé à la rencontre de M. Eric Fernaud TCHOMENE président de l’ONG internationale ICPC (immigration clandestine et prise de conscience) par ailleurs diplômé en mathéma-tiques et en informatique à la faculté des sciences de l’université de Dschang, le but étant de sensibiliser la jeunesse sur le sujet.

Le président Eric Fernaud Tchomene à la sortie d’un séminaire international à Tübingen (ville universitaire allemande) en compagnie de Stephanie Knott représentante d’une ONG allemande

Bonjour M. Eric Fernaud Tchomene Bonjour l’équipe de SupMagazine. C’est un honneur pour moi de m’expri-mer dans votre magazine et d’apporter ma contribution quoique modeste à l’effort que vous faites en matière de sensibilisation, d’information et de conscientisation des jeunes en général et les étudiants en particulier.Parlez-nous de fond en comble de votre organisationL’ICPC (immigration clandestine et prise de conscience) est une associa-tion internationale de lutte contre l’émigration clandestine et illégale en Afrique. Elle a vu le jour le 20 décembre 2009, le siège social est à Douala au Cameroun et la devise est : volonté - engagement - travail. Cette asso-ciation est à caractère humain et à but non lucratif, elle peut avoir pour membres les personnes de toutes nationalités confondues sans distinc-tion de sexe et de religions. Nous sommes présent en Afrique centrale, en Afrique de l’ouest et en Afrique du nord d’où son caractère international. Sur le plan national, nous avons des antennes dans toutes les régions. Notre site web officiel est www.immigration-conscience.tk et l’adresse e-mail est : [email protected], vous pouvez également nous contacter au +237 77 01 41 11 / +237 98 51 25 54Nos objectifs principaux sont les suivants :- Sensibiliser, éduquer, informer et conscientiser les africains en générale et les jeunes en particulier- Organiser des forums et des conférences afin d’expliquer aux uns et aux autres les risques qu’ils courent en voyageant clandestinement et illégalement.- Promouvoir l’éducation de base en vulgarisant les activités scolaires et extra scolaires.- Organiser les séances de travail avec les chefs des institutions scolaires et universitaires afin Que les enseignants et instituteurs nous accompa-gnent dans notre devoir.- Concevoir et réaliser les micros projets communautaires.- Proposer aux autorités administratives les différentes solutions qui peu-vent permettre de réduire le flux migratoire, de même, contacter égale-ment les chefs d’entreprises afin de multiplier le nombre d’emplois, et surtout expliquer aux émigrants les conditions à remplir pour voyager en toute légalité.Pour atteindre ces objectifs sus cités, une équipe constituée d’ensei-gnants, d’hommes de droit, de journalistes, d’étudiants et de jeunes actifs m’accompagne. Voilà de manière sommaire le rôle de notre ONG

Quel a été l’élément motivateur de sa création ?En 2006 lorsque nous étions encore étudiants à l’université de Dschang, un camarade étudiant très cher à moi décida de partir clandestinement de l’Afrique pour l’Europe. Il avait choisi la voie terrestre en passant par les pays comme le Tchad, le Mali, l’Egypte et le Maroc, mais malheureusement il est décédé dans la partie septentrionale du Mali de suite de soif et de famine. La nouvelle m’était parvenue par ses camarades d’aventure. Blessé dans ma chair et dans mon âme, j’ai décidé de créer cette organisation non gouverne-mentale en 2009. J’avais aussi une motivation secondaire, celle d’éviter que les « passeurs »

ou les « marchands d’illusions » continuent d’arnaquer et d’appauvrir les africains en général et les camerounais en particulier. C’est la raison pour laquelle en plus d’être le promoteur j’ai décidé de présider l’Icpc dès sa création.

En prélude à la journée internationale des migrants dans le monde, l’Icpc a organisée une marche sportive le 18 décembre 2013 dans les artères de la cité capitale économique du Cameroun à Douala. Que peut-on retenir de cette marche sportive ? Chaque 18 décembre se célèbre partout dans le monde la journée internationale des migrants. A cette occasion >>>

« Choisir de voyager clan-destinement c’est choisir

de souffrir »

Propos recueillis par Isaac FEUM

08 - SupMagazine n°13

Interview

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>>> et comme toutes les années, nous avons organisé comme vous l’avez si bien dit dans la ville de Douala une marche sportive. Laquelle marche a connu la participation de plus de deux cents manifestants, hommes et fem-mes confondus y compris les étudiants. Nous avons arboré des tee-shirts et des pancartes sur lesquels étaient écrits des messages tels que :« Stop à l’émigration clandestine et illégale en Afrique »« L’émigration clandestine est un fléau » « Tous ensemble contre l’émigration clandestine et illégale »« L’émigration clandestine n’est pas la solution. »Cette marche s’est faite sur sept kilomètres et a connu un grand succès, les messages ont été véhiculés, les populations venues nombreuses nous observer étaient contentes, la presse nationale et internationale en a parlé. Nous avons reçu les encouragements des autorités administratives de la région du littoral et des grandes chancelleries pour cette marche de sensi-bilisation qui s’est déroulée dans un climat fortement apaisé.

Sur le plan de la coopération internationale, l’icpc vient de nouer des partenariats avec des ONG allemandes, suisses, et avec l’Union Euro-péenne dans le but de lutter contre l’immigration clandestine en Afri-que. Quelles sont les mesures qui ont été prises par votre organisation pour réduire le taux d’émigration clandestine au Cameroun ?Nous avons comme vous l’avez si bien dit, noué des partenariats avec des ONG sus citées, nous avons pris des mesures concrètes pour lutter contre l’émigration clandestine et illégale au Cameroun, nous avons initié depuis 2009 des campagnes de sensibilisation et d’information dans les lycées et collèges. Lors des récents jeux universitaires à Buea nous avons confection-né plus de dix mille dépliants que nous avons distribués gratuitement aux étudiants. Nous organisons constamment des conférences débats animés par les professeurs d’universités, les chefs d’entreprise, des experts en la matière et des étudiants. Nous orientons sans fatigue les jeunes diplômés ou non vers le fond national de l’emploi (FNE), vers les entreprises, nous encourageons également l’auto emploi.

Quelle différence existe concrètement entre émigration clandestine et émigration légale ? Très bonne question monsieur le journaliste ! Nombreux sont ceux qui ne connaissent pas la différence. Emigrer signifie sortir, partir. L’émigration clandestine ou illégale dans le contexte camerounais puisque nous y som-mes est la sortie du territoire national des personnes ne possédant pas des documents qui leur autorisent. Les personnes qui partent dans ces condi-tions sont appelées des « clandestins », des « sans-papiers ». Généralement ces derniers n’ont même pas le moindre passeport, véritable pièce d’identité à l’extérieur. L’émigration légale est la sortie du territoire national en toute quiétude. Dans ce cas précis l’émigrant a un passeport, un visa. IL va dans un pays où il est attendu et pour une raison bien précise. Généralement les voyages illégaux se font par voie terrestre et maritime. On ne saurait parler d’émigration clandestine et illégale sans faire allusion aux différents nau-frages de Lampedusa où on a eu plus de mille morts seulement pendant l’année 2013, originaires pour la plupart de l’ Afrique subsaharienne. Com-ment oublier les milliers d’africains qui meurent par vague, électrocutés par les doubles grillages de onze mètres de hauteurs situés à ceuta (frontière Maroc-Espagne). Pour être bref, choisir de voyager clandestinement c’est choisir de souffrir.

Après vos multiples passages dans certains pays d’Afrique notamment au Nigeria, en Afrique du sud, au Maroc et au Sénégal où vous avez vécu pendant longtemps, l’ émi-gration clandestine est- elle perçue de la même manière qu’au Cameroun ?C’est vrai, vous avez raison, j’ai fait plus de cinq pays africains, et je vais même me ren-dre au Qatar (nouvel eldorado des émigrants clandestins) le mois prochain pour animer une conférence sur l’émigration. Je remer-cie en passant madame Stéphanie knott une amie allemande et valeureuse militante des droits de l’homme parce qu’elle a permis à l’icpc de nouer certains partenariats et d’at-teindre bon nombre d’objectifs. L’émigration clandestine est généralement perçue en Afri-que subsaharienne comme une chance. On dit par exemple au Cameroun, on a coutume d’affirmer publiquement : « il a eu la chance d’aller au front ». La famille de l’émigrant es-time que c’est un fabuleux destin. Au Sénégal, par exemple lorsque vous avez un membre de votre famille à l’extérieur, même s’il souffre, on vous considère comme une famille qui peut incessamment être riche. En Afrique du Nord, ils ont un autre regard de la chose, la plupart des émigrants sont légaux, ils privilégient la voie légale au détriment du risque.

Quel message pouvez-vous adresser aux jeunes étudiants qui pour la plupart ne nourrissent qu’un seul rêve : partir à tout prix ? Chers étudiants, vous et moi avons eu beau-coup de chance d’être allés à l’école. Nous sommes des intellectuels, nos parents se sont sacrifiés pour cela. Lorsqu’on a été étudiant, on a une grande capacité à développer, à créer et à inventer. Renseignez-vous, orientez-vous vers le FNE, vous pourrez tomber sur une offre d’emploi alléchante. Faites de temps à autre un tour du côté du ministère de la fonc-tion publique et de la réforme administrative, quelque fois on y trouve des annonces de recrutement. Regroupez- vous en GIC (Grou-pement d’Initiative Commune) par exemple et explorez les domaines tels que l’agricul-ture, l’élevage. Montez des micros projets et cherchez des partenaires afin qu’ils vous ac-compagnent. Consultez régulièrement le site www.campusjeunes.net, vous y retrouverez des annonces, des offres d’emplois et de sta-ge, des bourses d’études à l’étranger… je de-mande par ailleurs aux étudiants de se méfier des «marchands d’illusions » et des «passeurs » généralement malhonnêtes qui laissent en-tendre que la vie est rose ailleurs. Comment comprendre que pendant que vous voulez à tout prix émigrer à l’étranger, que les étran-gers immigrent chez vous ? Informez-vous, on peut facilement trouver son compte au Ca-meroun, il suffit de s’armer de courage mâ-tiné de détermination. J’exhorte les dirigeants africains et camerounais en particulier d’offrir plus d’opportunités. Je formule des vœux de paix, de santé, de bonheur et de prospérité à tous les étudiants, à l’équipe dirigeante de l’icpc et ses partenaires et surtout à l’équipe de SupMagazine à qui je dis à très bientôt./

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Changer sa vie : et si j’osais ?Changer sa vie... C’est un rêve que l’on fait parfois, surtout en début d’année, et que beau-coup n’osent pas réaliser. Christine Marsan nous livre les clés d’un changement réussi, tout en douceur et en respect de soi.

«Ce qui nous conduit à une

clé de réus-site : planter

les graines des fruits que vous

voulez déguster = poser actions, pensées et dires

qui vont dans le sens de vos

souhaits.»

Christine Marsan

L’experte :Christine Marsan est psychologue, psychothérapeute, coach, consultante en accompagnement au changement et des mutations en entre-prise et écrivain. Elle organise des groupes de thérapie intensive, des stages autour d’Oser changer sa vie et est l’auteur de plus de 15 ouvrages, dont : Chemin de Soi (Le Ma-nuscrit, 2007), Choisir la paix (InterEditions, 2012) et Oser chan-ger sa vie (Jouvence, 2013).

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Coaching

archaïques, venant de la petite enfance, et qu’aujourd’hui elle dispose de forces et de capacités d’adulte. Il lui faut les recontacter pour voir avec ob-jectivité la belle personne qu’elle est.- Elle a aussi recensé tous les témoignages des per-sonnes autour d’elle qui louent ses capacités et ap-précient ses différents talents, pour nourrir à nou-veau sa confiance en elle.Ainsi, à la place des peurs anciennes, qualités et ta-lents viennent regonfler son estime d’elle-même. Ce constat est valable quel que soit l’objectif que l’on vise à atteindre.Parvenir à remplacer ses croyances limitantes par des ressources à mobiliser nécessite une prise de conscience, une introspection ressourçante, et par-fois cela suffit. Dans d’autres cas, on peut ressentir que le nouvel élan s’est essoufflé avec le temps. Car l’essentiel pour opérer des changements réside dans la capacité à pérenniser les nouvelles attitudes sou-haitées.Plantez les graines des fruits que vous voulez dégus-ter.Alors, agissons à l’instar de la nature. Si vous voulez manger des radis, que faut-il planter ? Des graines de radis, pardi ! Ici cela semble évident, mais que faites-vous au quotidien ? Imaginez que votre objec-tif correspond au fruit que vous préférez (orange par exemple) et vos croyances limitantes au légume que vous aimez le moins (ndolè).Prenez-un exemple concret : «Je veux rencontrer mon âme sœur». Et observez ce que vous faites ou ce que vous vous dites. Voilà quelques petites phrases : «Je n’en vaux pas la peine», «Les hommes intéressants sont tous pris», «Ça n’a jamais marché jusqu’ici, alors !…», etc. ; et quelques actions : votre meilleure amie vous invite à un dîner où vous pourrez rencontrer un ou deux hommes célibataires, mais vous préférez décliner et restez chez vous, devant la télévision; un homme vous fait un compliment et vous le fuyez. Si vous avez dit ou fait ce genre de choses, vous avez rempli votre panier de ndolè et vous en mangerez tous les jours pendant un mois, séduisante perspec-tive !Ce qui nous conduit à une clé de réussite : planter les graines des fruits que vous voulez déguster = po-ser actions, pensées et dires qui vont dans le sens de vos souhaits. Ainsi vous aurez des chances de voir fleurir l’arbre de vos désirs.

Être pleinement conscientEt cela nécessite d’être pleinement conscient de ce que nous faisons tous les jours. Cela implique de dé-velopper nos capacités de pleine présence et, pour y parvenir, il faut entretenir cette qualité par des pra-tiques de présence telles que le yoga, le qi qong, le taï chi chuan, la méditation, la respiration et ou les voyages guidés via la sophrologie par exemple.C’est la régularité qui va développer de nouvelles compétences, de nouveaux espaces intérieurs, dé-velopper la paix intérieure et la disposition à nous observer pour voir lorsque nos archaïsmes ressur-gissent, ceci jusqu’à ce que nos nouveaux comporte-ments prennent la place des anciens.Ainsi, oser changer sa vie ou quelque chose dans sa vie est-il possible avec quelques étapes-clés : de la persévérance, des pratiques douces et empreintes de bon sens et la délicatesse de nous accepter telles que nous sommes, d’accepter de cheminer à la vitesse de notre évolution intérieure. Comme le dit le pro-verbe chinois : «On ne tire pas sur les radis pour les faire pousser plus vite». Alors acceptons avec amour et tendresse toute notre motivation à changer et le rythme de notre évolution./

Elle se revoit dix ans auparavant et se souvient avoir été plus courageuse, elle avait confiance en elle, elle osait chercher du travail. Aujourd’hui, alors qu’elle a acquis une belle expérience d’une dizaine d’années, voilà qu’elle constate que son estime a baissé. Elle dit d’elle-même : «Je ne serai pas à la hauteur. Je suis peut-être trop vieille à présent.»Sophie a eu besoin de voir quelles étaient ces petites phrases qui la limitaient (croyances limitatives), d’identifier d’où cela venait dans son histoire, d’identifier les répétitions dans son parcours de vie, cela pour ensuite se focaliser sur ses ressources.

Comment ?- Elle a dressé la liste du nombre de réalisations, compétences, expériences qu’elle avait accumulées ou développées et qui démontrent son professionnalisme.- Elle a pu comprendre que ces petites phrases étaient le fruit de peurs

Oser changer sa vie... Tout un programme et aussi un chemin parfois délicat. 2013 nous a régalées de ses turbulences, remises en cause et autres déstabi-lisations. Le nombre 13 a bien porté toute sa symbo-lique de petites morts conduisant à de belles renais-sances et, dans l’intervalle, souvent à des pertes de repères et des désorientations.Le vent d’un nouveau monde à se créer semble avoir soufflé et, si l’idée peut paraître séduisante, la mise en œuvre semble parfois déroutante. Partons du bon pied pour 2014 et offrons-nous les conditions du changement en douceur et des possibilités de réalisation de nos rêves. Alors débutons par un état des lieux :- Êtes-vous satisfait des différents aspects de votre vie : vie amoureuse, vie de famille, votre logement, votre travail, vos relations ?- Vous sentez-vous épanoui, satisfait, ou est-ce le moment de revisiter vos fondamentaux ?- Ou peut-être avez-vous perdu le sens de vos ac-tions quotidiennes et sentez-vous le besoin de re-trouver l’essence de qui vous êtes et/ou une forme de spiritualité vous permettant de donner souffle et ampleur à votre quotidien ?- Enfin, aspirez-vous au bonheur, à la sérénité dans votre vie de tous les jours et vous ne parvenez plus seule à l’atteindre ?Ce qui conduit à examiner ce qui empêche d’attein-dre nos désirs ou nos rêves. Sans doute, l’objectif est-il encore trop flou ? Souvent, l’idée est là, mais assez confuse.

Cherchez vos aspirations profondesPrenez un moment pour vous, un crayon, installez-vous confortablement, une petite musique douce, un encens peut-être, et laissez votre esprit se détendre, rêvasser et écouter ce qui résonne le plus ardemment en vous. Une fois que vous aurez laissé cet espace de détente s’élargir en vous, vous y verrez plus clair et pourrez déposer plus facilement, en quelques mots ou quelques lignes, ce à quoi vous aspirez le plus.Pour certaines, cela suffira et l’étape suivante rési-dera dans ce que l’on peut nommer «un plan d’ac-tion» : que faire, comment, quand, avec qui, quelles ressources sont nécessaires, quel résultat souhaité et comment vérifier qu’il est atteint dans la durée ?Mais pour une grande majorité, la sensation de se trouver au bord du guet persiste : «je voudrais bien changer, mais je n’y parviens pas.» Alors sans doute va-t-il être nécessaire d’examiner les freins, blocages et peurs qui sont là, empêchant la transformation attendue.

Se focaliser sur ses ressourcesPrenons l’exemple de Sophie. Elle veut changer de travail mais elle n’y croit pas tout à fait. Sa manager l’a tellement discréditée depuis tant d’années qu’elle a perdu confiance en elle et ne sait pas comment faire.

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Alimentation : prenez les bonnes résolutions grâce au guide de la

Bio-AlimentationAprès les repas trop copieux des fêtes, on est tenté par des régimes aussi déséquilibrés et inefficaces à long terme que dangereux. Pourtant, rien ne vaut une alimentation vraiment saine pour perdre durablement quelques kilos. Pour cela, suivez le guide de l’ASEF.

Les fruits et légumesRiches en fibres, en minéraux et en vitamines, les fruits et légumes rédui-raient, non seulement votre tour de taille, les risques de cancers, de mala-dies cardiovasculaires, d’obésité et de diabète.Pour atteindre les 5 portions/jour (environ 500 grammes) recommandées, mieux vaut consommer 3 légumes et 2 fruits, voire 4 légumes et 1 fruit, car les fruits contiennent du sucre.Préférez les produits de saison, bio, sans pesticides et autres substances chimiques soupçonnées d’être mauvaises pour la santé.

Le poissonRiche en phosphore, en iode et en oméga 3, le poisson serait bon pour le

cœur, le tonus et la ligne.Il est conseillé d’en consommer 2 portions/semaine, mais pas plus.

Le poisson recélerait aussi divers polluants potentiellement cancérigènes, perturbateurs des hormones et du système nerveux.

Variez les espèces et bannissez le panga.

Les viandes blanchesLes viandes blanches comme le poulet ou la dinde sont peu grasses.Riche en fer et en protéines, la viande, peu importe sa couleur, favorise la croissance et renforce les muscles.Veillez toutefois à ne pas dépasser les 300 grammes de viande rouge par semaine, au risque sinon d’augmenter le risque de maladies cardiovascu-laires, de cholestérol et même de cancers.

Les plats cuisinés : à éviterCes plats tout prêts qui facilitent la vie ne sont bons, ni pour notre santé,

ni pour notre ligne.Pour les rendre plus appétissants, plus savoureux et les conserver plus

longtemps, les industriels ont souvent la main lourde sur le sel, les addi-tifs alimentaires et les mauvaises graisses.

Les plats cuisinés sont donc les ennemis de votre tour de taille et de votre santé.

Le sucre : avec modérationPrise de poids, caries, diabètes etc. : le sucre n’est pas vraiment notre allié.On évite biscuits, pâtisseries industrielles, sodas (jusqu’à 6 morceaux de sucre par canette) mais aussi les fameuses boissons énergisantes.

Les produits allégés : à éviterL’aspartame - nom de code E951- présent dans plus de 6.000

produits «light», est soupçonné d’être à l’origine d’accouchements prématurés, de diabète, voire de cancers. Limitez donc votre

consommation en produits allégés, dont les bénéfices en termes de perte de poids ne sont pas prouvés.

Préférez le vrai sucre avec modération.

L’alcool : en toute modération !L’alcool a tendance à faire enfler les hanches mais il est aussi peu recommandable pour la santé pour d’autres raisons, dont la pré-sence éventuelle de pesticides.On consomme vraiment avec modération !

Source : http://www.femininbio.com/sante-bien-etre/conseils-astuces/bien-manger-guide-bio-alimentation-73422

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Santé

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Alors que le gouvernement camerounais vise une émergence à l’horizon 2035, les jeunes intellectuels immigrent un peu plus chaque jour, une enquête menée par SupMagazine re-vèle que près de 45% de la jeunesse envisage une immigration en dépit de tous les risques parfois courus. Le bonheur se trouve t-il résolument ailleurs ? Et si c’était le cas, à qui reviendrait la lourde mission de bâtir notre cher et beau pays ? Tentative de réponse face à cette question, les étudiants s’expriment sur le thème : «l’immigration des jeunes camerounais, quelle appréciation en faites-vous ?»

Je pense qu’au regard de la conjoncture éco-nomique qui sévit dans la plupart des secteurs d’activités au Cameroun, elle conduit inélucta-blement au chômage et au sous emploi; si non comment comprendre que les diplômés de l’en-seignement supérieur ne puissent pas avoir un emploi décent au Cameroun ? Voilà ce qui traduit le taux élevé d’émigration au sein de la communauté universitaire. Qu’à cela ne tien-ne, chacun reste libre et maître de son destin. J’exhorte mes confrères étudiants à respecter la procédure officielle en matière d’émigration au Cameroun conformément aux textes en vi-gueur.

Nous savons que c’est la recherche d’un len-demain radieux qui pousse la plupart de nos jeunes diplômés à émigrer à l étranger, mais je pense que l émigration légale reste la meilleure des possibilités, alors chers jeunes étudiants, cessez de croire qu’en occident tout est rose. travaillez avec abnégation et dévouement, en-gagez-vous sereinement dans vos études uni-versitaire et vous pourrez vous tailler la part du lion même ici au Cameroun. Augustin TOGUE, Diplômé de l’école normale supérieu-re de Yaoundé

A la base, l’immigration consistait à se rendre dans un pays autre afin d’étu-dier sa culture pour l’appliquer dans le sien (échange de culture). Mais à cause des multiples crises qui exis-tent au Cameroun, il devient crucial pour ces jeunes de vivre à l’extérieur car si leur gouvernement et les postes de responsabilité sont occupés en ma-jorité par des vieux. Quels postes ré-serve-t-on aux jeunes qui représente plus de la moitié de la population et qui sont appelés à prendre soin de leur propre famille ?

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Il va de soi que la plupart des jeunes ca-merounais rêvent d’immigrer. Toutefois, ils ne font pas cela dans le but de tirer leur épingle du jeu. Certains trouvent en cela une occasion de luxe ou de palma-rès. En revanche, je pense que le but de l’immigration est de s’enrichir davantage dans nos domaines concis.

Par rapport à l’immigration des jeunes camerounais, je pense que le problème se situe d’abord au niveau du gouverne-ment. L’organisation politique dans notre pays laisse croire aux jeunes qu’ils ne peuvent s’en sortir. Si l’on observe ce qui se passe dans les universités publiques avec le problème des notes, on a l’impres-sion qu’aller à l’université est une perte de temps voire une distraction. De plus, en observant tous les jeunes diplômés qui sont au chômage dans notre pays, la jeunesse ne trouve aucune motivation à rester. D’où elle pense pouvoir trouver des solutions à l’étranger. Donc je pense que si on met un peu plus d’accent sur l’enseignement supérieur et le problème de chômage, les jeunes n’immigreront plus autant.

FOLEFACK ELVIS ALEMKENGUniversitaire et cher-cheur en master 1 droit international public

Viviane ZEBAZE. RT 3, IME.

Les jeunes représentent le fer de lance de la nation a-t-on l’habitude de le dire. C’est donc une perte énorme à favoriser l’immi-gration exagérée. Surtout dans un contexte où le jeune étudiant qui voyage pour l’oc-cident se forme et ne rentre pas dans son pays d’origine. Il préfère dans la plupart des cas soumettre son expertise auprès des entreprises et filiales de l’occident. Cela ne nous aide vraiment pas au finish !

Gwladys PITA. BIL 1, ENS Yaoundé

Joseph NOWA FOTSO. IG 1, ISPR.

Louise F. MADINGUE EDIMO. CE 1, ISTTI.

Les conditions difficiles dans lesquelles vivent les jeunes du terroir sont la cause de cette immigration. Comment expliquer qu’après son Baccalauréat, les jeunes qui s’inscrivent en faculté, décrochent des di-plômes après des années de durs labeurs ne trouvent pas d’emploi ? Que dire de ceux qui s’adonnent aux concours d’intégration à la fonction publique sans jamais réussir ? Devant ces conditions plusieurs décident d’abandonner le pays, car ce disant que l’el-dorado se trouve ailleurs. Il faut tout faire pour empêcher son avenir de demeurer tel un gros nuage. Cependant c’est primordial de s’assurer des conditions basiques avant de se lancer dans cette voie (nutrition, loge-ment, sécurité…).

Donald KAMGANG, LMF, UY1

Concernant l’immigration des jeunes camerounais, il me semble qu’on peut se faire un avenir meilleur chez soi. Ceci étant, je suis contre. Néanmoins lorsqu’ils veulent immigrer, ils doivent avoir des objectifs précis et connaitre un métier afin de mieux s’intégrer une fois arrivé. Marie N.

NGOBO NYAME. GLT 1, ISPR.

Vox-pop

C’est devenu récurant de constater que plusieurs de nos camarades de classe vont à l’étranger, question de se former et surtout trouver un emploi. Je pense que le fait d’aller « se chercher » à l’étran-ger n’est pas mauvais en soi, mais c’est urgent de revenir au pays. Si nos parents avaient emprunté la même voie et sans jamais revenir, que serait devenu notre pays ? Le pays a besoin de tous ses fils pour grandir, alors, j’implore tous les jeunes à penser au chemin retour car nos grands parents, frères, sœurs et amis ont besoin de recevoir des services du grand docteur, ingénieur, professeur qui s’est formé dans les grandes écoles à l’étranger. Patrick Toussaint , communication, Ins-titut Siantou Supérieur

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La saison des « Bush »

Les étudiants dans l’amphi 750 de l’Université de Buea

La raison qui pousse les jeunes à se tourner vers l’immigration est la recherche du bien être. Ce que je condamne, est celle qui se fait dans la clandestinité. Certains jeunes sont prêts à emprunter n’importe quel chemin pour regagner l’Europe au risque parfois de sa vie. C’est vraiment insensé ! De grâce, il faut être conscient et totalement éclairer sur les moda-lités de son voyage et de sa situation à l’arrivé dans le pays d’accueil avant de se lancer dans cette voie.

Il peut être vrai dans une certaine mesure que l’immigration des jeunes vers d’autres cieux est important pour leur avenir (étudiants); mais pour ma part, je crois qu’immigrer n’a jamais été la solution à nos problèmes du téroir. je pen-se plutôt que ces jeunes feraient mieux de res-ter au pays, afin de mettre leur savoir faire au service de la Nation. comme disait un chanteur Camerounais donc je ne cite le nom:»l’Europe n’est pas le Paradis»; donc pour moi, immigrer vers d’autres cieux est le dernier de mes soucis, sous réserve d’un objet plus important pour ma vie; mais toujours est il après l’atteinte de l’objectif, je dois impérativement regagner mon pays car «on est bien chez soi»

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Roméo TADAH TALLA

Nadia Laure MFEG, LMF, UY1

Mots mêlés

Kongo-joss

secondes ! Le campus est souvent plein à craquer. Normal ! Car même les «étu-diants fantômes» empruntent pour une des rares fois le chemin de la fac ! Aux escaliers, on se bouscule. Chez les pho-tocopieurs, c’est touffu. On tire tout. Les fax, les cours, les anciennes épreuves… que dire des amphis ? Ils sont toujours habités ! C’est la ronde que tu veux voir ? Les étudiants se succèdent pour « busher » sans stress le jour et même la nuit. Sans honte, d’aucuns empruntent pour leur veillée de « bush » : repas, draps, brosse à dents… En tout cas, pourvu que ça paye ! Cependant, trouvons tou-jours le moyen de mieux harmoniser son emploi de temps durant l’année acadé-mique, question de capitaliser sans trop stresser. Bonne « bush » !

Roméo Dzekeng

Déjà la fin du premier semestre dans nos universités. chez les cops, l’heure est aux révisions !

Capitaliser sans trop stresser

Si la vie au campus est particulière, ce n’est pas seulement pour la quête du savoir auprès des grands profs qu’elle symbolise ! Non plus pour le merveilleux brassage des étudiants issus d’horizons et de cultures divers ! Encore moins pour ses gigantesques amphis ! Mais surtout à cause des moments inoubliables. Parmi ces moments, on a la saison des « bush ». Précédant les sessions normales d’éva-luations, cette période est le tournant décisif de chaque cops. Durant cette pé-riode, le temps est si précieux, les heu-res semblant se substituer aux

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Entreprenariat

6. Prenez le temps de réaliser le volet finan-cier de votre projet.Un recensement des besoins et des capitaux né-cessaires, un compte d’exploitation prévisionnel pour s’assurer que le projet est rentable et pour calculer le chiffre d’affaires à réaliser impérati-vement pour couvrir les charges, un plan de tré-sorerie pour évaluer les décaissements et les en-caissements au cours des douze premiers mois d’activité. Bien souvent, cette étape est négligée, alors qu’elle permet de détecter les faiblesses du projet.

7. Faites un plan de développement réaliste, crédible, pas trop optimiste.Ne tablez pas sur des ventes incertaines : on constate bien souvent un décalage entre les pré-visions et les réalisations : le créateur ne réalise pas le chiffre d’affaires qu’il avait prévu pour la première et la deuxième année. Eviter les inves-tissements superflus, bannir les frais fixes inuti-les, … rendre variables le maximum de frais afin que les charges ne pèsent pas sur le compte de résultat: le créateur constate bien souvent qu’il a dépensé plus que ce qu’il avait initialement prévu. Dans ces conditions, le moindre retard, le moindre petit problème peuvent causer des dé-gâts mortels pour l’entreprise.

8. N’oubliez pas que vos fournisseurs exige-ront d’être payés tout de suite alors que vos clients demanderont un certain délai.Prévoyez donc dans votre plan de développement un ” matelas” de sécurité suffisant (fonds de rou-lement de départ), qui vous permettra d’assurer ce décalage de trésorerie.

9. N’oubliez pas que vous devrez faire face au paiement de charges sociales.Prévoyez des délais dans le versement des aides dont vous bénéficiez. Augmentez donc le matelas de sécurité prévu au démarrage.

10. Ne confondez pas chiffre d’affaires et ré-sultat.Ne vendez pas à perte sous prétexte de décrocher un client.Source : http://gippafe.com

10 conseils aux créateurs porteurs de petits projets

1. Lancez-vous dans un projet correspondant à votre expérience, votre formation, vos com-pétences.Faites le cas échéant un bilan de compétences auprès du FNE si vous êtes demandeur d’emploi. Cette démarche gratuite vous permettra de déter-miner si vous devez suivre une formation complé-mentaire.Si vous montez votre projet avec des associés, soyez attentifs dans vos choix. car créer une en-treprise à plusieurs implique une vie en commun pour le meilleur et pour le pire.

2. Faites-vous aider.Recueillez avis et conseils de spécialistes. Ne res-tez pas isolé e FNE, si vous êtes demandeur d’em-ploi, le Centre d’information et de documentation des Affaires et de l’entreprise la chambre de com-merce,, les Clubs de créateurs d’entreprises, sont là pour vous aider, orienter, accompagner.

3. Testez votre projet auprès de votre famille, de vos amis.Etudiez leurs réactions; ils vous feront certaine-ment des remarques pleines de bon sens. Cer-tains d’entre eux peuvent, le cas échéant, devenir actionnaire de votre société en souscrivant à son capital ; vous bénéficierez d’un appui financier bien souvent appréciable ainsi que d’un soutien moral; ils pourront bénéficier d’une réduction d’impôt.

4. Réalisez une étude de marché.Il ne s’ agit pas de réaliser une étude très fouillée, mais de vérifier que votre offre correspond bien à un besoin. Aller sur le terrain rencontrer ses futursconcurrents, noter le taux de fréquentation du lieu où vous comptez vous installer, visiter les sa-lons, rencontrer les syndicats professionnels, …. afin de confirmer les choix du produit ou du ser-vice envisagé et de la clientèle visée. Si vous avez besoin d’un appui extérieur pour la réalisation de cette étude, pensez à faire appel à des étudiants, qui pourront vous aider à moindre coût.

5. Démarrez en étant sûr d’avoir des clients.Trouver des clients prend toujours plus de temps que prévu. L’idéal serait de démarrer avec des in-tentions de commande pour les premiers mois.

Dix conseils dont la méconnaissance ou la négligence a été la cause de nombreux échecs

14 - SupMagazine n°13

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Aberdeen Business School Merit Scholarships in Information, Communication and Media in UK, 2014/15Aberdeen Business School is offering up to 150 merit scholarships to outstanding students who wish to study at the School. The scho-larships are awarded to all MSc courses in the area of Information, Communication and Media. The value of these merit scholarships are as follows: £2000, £1500, or £1000 per award. In order to be considered for a scholarship, applicants must already hold an offer of a place to study on an eligible course. Applications should be submitted till 1 August for September intake and 1 December for January intake.More : http://campusjeunes.net/sc/bourses/etude/aberdeen-busi-ness-school-merit-scholarships-in-information-communicati

Scholarships for Master’s Programmes at Mae Fah Luang Uni-versity in Thailand, 2014Mae Fah Luang University is offering masters scholarships for in-ternational students from Myanmar, Lao PDR, Vietnam, Cambodia and Indonesia. Scholarships are available to study master’s pro-gramme in Food Technology and in Technology Management of Agricultural Produces for the 2014-2015 academic session in the School of Agro-Industry. Scholarships cover course tuition fees for two years for a Master’s degree and campus accommodation for two years. Application should be submitted till February 28, 2014.More : http://campusjeunes.net/sc/bourses/etude/scholarships-for-master-s-programmes-at-mae-fah-luang-university-in-th

KSP Mobility Grants for International Students in France, 2014The Kuwait Program at Sciences Po (KSP) offers master grants for international students. KSP is a partnership between Sciences Po and the Kuwait Foundation for the Advancement of Sciences (KFAS). Grants are provided in the field of in the social sciences and the humanities with special emphasis on the study of the Arab World and the Gulf Region. More : http://campusjeunes.net/sc/bourses/etude/ksp-mobility-grants-for-international-students-in-france-2014

Concours d’entrée à l’Institut de Formation et de Recherche Démographiques (IFORD) 2014-2015Le Ministre de l’Enseignement Supérieur communique un concours d’entrée à l’Institut de Formation et de Recherche Démographiques (IFORD) pour l’année académique 2014-2015.Le Ministre de l’Enseignement Supérieur communique:Un concours d’entrée à l’Institut de Formation et de Recherche Dé-mographiques (IFORD) pour l’année académique 2014-2015, aura lieu les 26 et 27 Mars 2014.Organisé par le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, ce concours s’adresse aux:1. Titulaires d’une licence en démographie, en géographie, en socio-logie ou en anthropologie (concours type A)2. Ingénieurs des travaux statistiques et aux titulaires d’une li-cence en sciences économiques, en statistiques, en mathématiques ou en informatique (concours type B)3. Titulaires de tout autre diplôme jugé équivalent par la Direction Exécutive de l’IFORD;Pour toute autre information, bien vouloir consulter le site web de l’IFORD www.iford.cm.org

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Sobajoo: a new student networkTechnologies in information and communication constitute nowadays a key in education worldwide. Unfortunately, that is not yet the case for many deve-loping countries. As a result, high schools and colleges in Cameroon cannot afford to stay too passive to the integration of technology in their education system. A true development as seeing in developed countries re-lies substantially on the level and quality of the edu-cation it provides to its youth and its population. A shift to a modern education system and the use of In-formation and Communication Technology is critically needed if they are to stay competitive and succeed in this global economy. In addition, schools in Cameroon are enclosed as they haven’t embraced the benefits of internet. Hence, it is very important for academic ins-titutions to expose themselves and connect worldwi-de. Consequently, the disparities related to education existing between the developed and developing coun-tries can be minimized through the use of technology in their education system.

Sobajoo is a unique social platform designed to bring together students, educators and researchers through mutual colla-boration. Its unique design employs the benefits of social networking to facilitate the integration of technology and in-formation system into the local education system. We provide to local schools through our online platform a very simple and easier revised version of the ‘blackboard’ system used in most US schools and elsewhere. We have designed an online system through our social network that connects students and their instructors to each other through their cell phones outside of the classroom free of charge.

In the meantime, we were able through the Sobajoo network to condense an otherwise complicated web of information and bring it right to the hands of all the students in the form of an interactive geographic map. Teenagers with a very limited access to internet would like to get the right information in relation to education swiftly.

Currently, we are working with local professional in the field of education in preparing for the upcoming Sobajoo Contest in partnership with CampusJeunes.net and SADEA that will take place on February 8 across the 10 regions, where high schools’ seniors will be competing on our site. As a result, this will allow students to familiarize themselves with internet paper based exams, and encourage them to constantly use the internet as an essential tool for research and class paper exams. Prices ranging from laptops to free cyber café access will be offered to the most deserving students.Contact: Nina Bertheline Tchangoue at bouketnina91@ gmail.com, 237-75 87 22 65

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