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Renouveler notre engagement Stratégie de la biodiversité de l’Ontario 2011 Protéger la biodiversité pour assurer l’avenir Conseil de la biodiversité de l’Ontario

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Renouveler notre engagement

Stratégie de la biodiversité de

l’Ontario 2011 Protéger la biodiversité pour assurer l’avenir

Conseil de la biodiversité de l’Ontario

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Citation recommandée : Conseil de la biodiversité de l’Ontario, 2011. Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011 : Renouveler notre engagement à « protéger la biodiversité pour assurer l’avenir ». Conseil de la biodiversité de l’Ontario, Peterborough (Ontario).

ISBN 978-1-4435-6957-6 (imprimé) ISBN 978-1-4435-6958-3 (PDF)

Conseil de la biodiversité de l’Ontario

Formé en 2005 pour guider la mise en œuvre de la première stratégie de la biodiversité de l’Ontario, le Conseil de la biodiversité de l’Ontario se compose de bénévoles issus de groupes de protection de la nature, du gouvernement, du monde universitaire, d’organismes autochtones et du milieu de l’industrie. Le Forum sur la science de la biodiversité de l’Ontario, le Réseau d’éducation-sensibilisation à la biodiversité et le « Stewardship Network of Ontario » collaborent avec le Conseil pour guider la mise en œuvre de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario.

CONSEIL DE LA BIODIVERSITÉ DE L’ONTARIO

Nom Organisme

Jon K. Grant, Président

Cynthia Robinson Ontario Stone, Sand & Gravel Association

Julie Cayley Canards illimités Canada

Sue Chiblow Chiefs of Ontario

George Finney Études d’Oiseaux Canada

Carla Grant Association forestière de l’Ontario

Steve Hounsell Ontario Power Generation

Scott Jackson Association de l’industrie forestière de l’Ontario

Linda Jeffrey Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario

Jason Laronde Union of Ontario Indians

Don McCabe Fédération de l’agriculture de l’Ontario

Nom Organisme

Don Pearson Conservation Ontario

Dawn Sucee La Fédération des Pêcheurs et Chasseurs de l’Ontario

Terry Rees Federation of Ontario Cottagers’ Associations

Caroline Schultz Ontario Nature

Mark Stabb Conservation de la nature Canada

Lesley Hymers Ontario Mining Association

L.G. “Len” Ugarenko Habitat faunique Canada

Joe Voccaro Building Industry & Land

Development Association

Tom Whillans Université Trent

Ag Care

Forum sur la science de la

biodiversité de l’Ontario

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Un message du Conseil de la biodiversité de l’Ontario

L’Ontario, la plus grande économie du Canada, offre une qualité de vie élevée et attire des gens du monde entier. Notre richesse, prospérité, qua-lité de vie et bien-être sont directement liés à la diversité biologique ou biodiversité de la province.

On entend par biodiversité, ou d’après son sens littéral « diversité de la vie », les espèces végétales et animales, terres, lacs et cours d’eau, forêts et autres écosystèmes de la province grâce auxquels nous pouvons profiter d’un environnement sain, d’un air pur, de sols productifs, d’aliments nutritifs et d’eau propre et potable. De plus, cette infra-structure naturelle stimule les industries forestière, agricole, pêche, récréation et tourisme.

Le Conseil de la biodiversité de l’Ontario (CBO), qui reconnaît l’importance de la diversité biologique, prend des mesures pour que celle-ci reste un rouage essentiel dans la construction d’un avenir prospère pour notre province. La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011 réaffirme l’engagement pris pour sauvegarder la diversité des espèces et écosystèmes de

l’Ontario et propose un programme de conservation aussi ambitieux que pratique.

Pendant toute l’élaboration de la Stratégie, la participation élevée de tous les secteurs, du gouvernement et des particuliers, qui se sont réunis pour mettre en commun leurs idées, leurs connaissances et leur vision de l’avenir, a stimulé et inspiré le CBO.

Le Conseil reconnaît qu’aucun gouvernement, organisme de conservation ou secteur ne peut amener à lui tout seul les changements à l’échelle requise. Ensemble, en revanche, nous pouvons nous appuyer sur les progrès accomplis et renouveler l’engagement que nous avions pris de conserver notre richesse — notre biodiversité.

« La protection de la diversité de la vie sur Terre, et des êtres humains qui en font partie intégrante, nécessite un consensus social et la participation de tous. C’est un défi qui doit être relevé non par quelques-uns mais par tous. » (Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2005)

Photo : Jenn Manley, MRNO

Plantation d’un arbre pour commémorer la publication de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011

(Steve Hounsell et Jon Grant).

Photo : Wayne Eardly

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Résumé

La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011 est un cadre d’orientation visant à coordonner la conservation de la grande variété de vie et d’écosystèmes dans notre province. Elle se fonde sur les résultats positifs obtenus par la Stratégie 2005 de l’Ontario et met en place une nouvelle orientation actualisée pour les dix prochaines années. Le CBO a mené le processus de renouvel-lement, avec le soutien du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario. Dans la première moitié du présent document, on trouve des précisions sur le contexte dans lequel s’inscrit la biodiversité de l’Ontario et les menaces pesant sur elle. Dans la deuxième moitié, est précisé le cadre stratégique de conservation de la biodiversité de l’Ontario au cours de la prochaine décennie.

On entend par biodiversité la diversité de la vie sur Terre. La diversité biologique englobe tous les êtres vivants et leurs modes d’interactions, entre eux et avec l’environnement. Bref, elle est la vie. Il y a trois niveaux de biodiversité :

• la diversité génétique, soit la variété des informations génétiques qui est renfermé dans chaque plante, animal et microorganisme;

• la diversité des espèces, soit la variété des espèces;

• la diversité écosystémique, soit la variété des habitats, communautés écologiques et processus écologiques.

Il est important de préserver la biodiversité de l’Ontario, car des écosystèmes soutien les citoyens en bonne santé et une économie robuste. Nous tirons parti des services écosystémiques que fournit la biodiversité, dont nourriture, fibres et médicaments, air et eau propres et activités récréatives de plein air qui nourrissent le corps

et l’esprit. De surcroît, en raison de sa valeur inhérente, la biodiversité de l’Ontario mérite d’être reconnue, appréciée et préservée pour elle-même.

La population de l’Ontario est régisseur de plus d’un million de kilomètres carrés de zones terrestres et aquatiques, qui abritent une vie d’une riche diversité. Bien que dynamiques et résilients, les écosystèmes indispensables à cette diversité ont une capacité limitée lorsqu’il s’agit de s’adapter à des changements rapides. Selon une récente évaluation effectuée à l’échelle de la province, les nombreuses menaces pesant sur la biodiversité progressent et celle-ci s’amenuise, en particulier dans le sud de l’Ontario. On observe des résultats similaires dans des pays du monde entier. Six menaces principales pèsent sur la biodiversité de l’Ontario :

• disparition de l’habitat

• espèces exotiques envahissantes

• croissance démographique

• pollution

• utilisation non durable

• changement climatique

Souvent, ces menaces se conjuguent et ont ainsi un impact beaucoup plus négatif que celui qu’elles ont séparément. Outre les menaces mises au jour, il faut se pencher sur plusieurs autres défis si l’on veut préserver la biodiversité de l’Ontario. Le riche capital naturel qui demeure et les cadres de protection de l’environnement qui ont été établis offrent, toutefois, des possibilités.

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Résumé

Voici la vision qui préside cette Stratégie : Un avenir marqué par l’interruption de l’appauvrissement de la biodiversité et la progression de son rétablissement. La population valorise, protège et enrichit la biodiversité et les services écosystémiques indispensables à la santé et au bien-être des êtres humains.

Trois buts définissent le processus de conservation prévu dans la Stratégie :

But 1 : Intégrer les considérations liées à la biodiversité aux processus décisionnels dans toute la province, dans différents secteurs et dans nos foyers, lieux de travail et écoles.

But 2 : Protéger et rétablir la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité écosystémique de l’Ontario et les fonctions et processus connexes des écosystèmes.

But 3 : Exploiter de façon durable les actifs biologiques de l’Ontario.

La Stratégie fait ressortir quatre orientations stratégiques qui tiennent compte des éléments essentiels et indispensables à la conservation de la biodiversité de l’Ontario :

• Mobilisation de la population

• Réduction des menaces

• Accroissement de la résilience

• Amélioration des connaissances

Chaque orientation stratégique s’appuie sur des objectifs à long terme, des résultats et des actions clés. Le succès de la Stratégie fera l’objet d’un suivi grâce à 15 objectifs précis représentant les grands domaines prioritaires de la conservation de la biodiversité en Ontario. Les progrès seront surveillés et évalués au cours d’une période de dix ans pour encourager tous les secteurs à prendre des mesures ambitieuses, mesures qui, nous l’espérons, aboutiront en fin de compte à la sécurité et au maintien de la biodiversité de l’Ontario.

Objectifs de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011 1. D’ici à 2015, la biodiversité fera partie intégrante

du programme d’études des écoles élémentaires,

secondaires et postsecondaires, y compris les

écoles de commerce.

2. D’ici à 2015, 50 pour cent des Ontariens

comprendront ce qu’on entend par biodiversité

et le rôle que celle-ci joue dans la préservation

de leur santé et bien-être.

3. D’ici à 2015, le nombre des Ontariens qui

participent à des activités de conservation de

la biodiversité aura augmenté de 25 pour cent.

4. D’ici à 2015, tous les secteurs auront commencé

à élaborer des plans de mise en œuvre à l’appui

de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario,

et d’ici à 2020, ces plans seront appliqués.

5. D’ici à 2020, les valeurs liées à la biodiversité

auront trouvé leur place dans des politiques et

programmes pertinents.

6. D’ici à 2015, des plans d’atténuation des change-

ments climatiques auront été élaborés et mis en

œuvre et auront contribué à ce que l’Ontario

atteigne son objectif, à savoir que les émissions

de gaz à effet de serre soient inférieures de

six pour cent à celles de 1990.

7. D’ici à 2015, des plans stratégiques seront en

place pour réduire les menaces que font peser

les espèces envahissantes sur la biodiversité.

8. D’ici à 2015, les polluants qui nuisent à la

biodiversité auront baissé.

9. D’ici à 2020, la hausse de la consommation des

ressources et de la production des déchets par

habitant sera enrayée et inversée en Ontario.

10. D’ici à 2015, la situation des espèces et l’état des

écosystèmes suscitant des préoccupations quant à

leur conservation se seront améliorés en Ontario.

11. D’ici à 2015, la proportion des terres privées de

l’Ontario gérées pour assurer leur biodiversité

augmentera.

12. D’ici à 2015, des plans visant les systèmes du pat-

rimoine naturel et des stratégies de conservation de

la biodiversité seront mis au point et en œuvre à

l’échelle municipale et au niveau du paysage.

13. D’ici à 2020, grâce à des réseaux de zones proté-

gées adéquatement reliés et à d’autres mesures de

conservation efficaces prises en fonction de chaque

zone, la conservation d’au moins 17 pour cent des

systèmes terrestres et aquatiques sera assurée.

14. D’ici à 2020, des politiques et des programmes

existeront pour maintenir et améliorer les

services écosystémiques.

15. D’ici à 2015, un système à long terme de suivi et

d’établissement de rapports pour évaluer l’état

de la biodiversité en Ontario sera élaboré

et opérationnel.

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Passerin indigo

Photo : Brendan Toews

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Table des matières

Un message du Conseil de la biodiversité de l’Ontario. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i

Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ii

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1

La biodiversité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Menaces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Les défis de la conservation de la biodiversité en Ontario . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Possibilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25

La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29Notre vision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Buts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32

Principes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33

Un cadre d’action. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35

Mobilisation de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39

Réduction des menaces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43

Accroissement de la résilience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47

Amélioration des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

Mise en œuvre de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario. . . . . . . . . . . . . . . . . .55

Suivi et présentation de rapports sur les progrès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

Appendice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .61

Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

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Photo : Wasyl D. Bakowsky, Archives du CIPN

Étang dans un paysage rocheux, au sud-est d’Arden

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Colibri à gorge rubis

Introduction

La survie de tous les êtres vivants, êtres humains y compris, dépend de la biodiversité. Il en va donc de nos intérêts de conserver l’incroyable variété d’espèces végétales et animales et les écosystèmes qui les abritent.

La biodiversité se définit comme la variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris, les écosystèmes terrestres, marins et aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes (Convention sur la diversité biologique, 1992).

Bref, la biodiversité, c’est la variété de la vie sur la Terre.

L’importance de la biodiversité

Nous dépendons de la biodiversité pour nos besoins fondamentaux. La biodiversité nous procure, par exemple, de l’air pur et de l’eau propre ainsi que des sols fertiles dans lesquels poussent des plantes alimentaires. Le bois, les fibres et d’autres matières premières sont tous issus de la nature. La conservation de la biodiversité de l’Ontario est essentielle pour assurer un environnement sain, des collectivités fortes et une économie prospère.

Biodiversité = Diversité biologique

La biodiversité est subdivisée en trois niveaux qui, chacun de leur côté, sont importants. La diversité génétique se définit comme la variabilité au sein d’une même espèce. Chez les êtres humains, par exemple, les gènes déterminent des caractéristiques comme la couleur des cheveux et de la peau. La diversité génétique permet à une espèce de mieux faire face aux pressions environnementales, comme les changements climatiques. La diversité des espèces désigne tous les différents types d’espèces dans une région ou un habitat. En Ontario, on dénombre plus de 30 000 espèces. La diversité écosystémique correspond à la diversité des habitats et des commu-nautés végétales et animales présentes dans une certaine région. Notre province compte de nombreux écosystèmes différents, y compris la toundra, les prairies, les terres humides et les forêts. Photo : David J. Hawke, MRNO

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De la biodiversité, qui joue un rôle d’assise, nous retirons des bénéfices, appelés services écosys-témiques. Ce sont des espèces, comme les abeilles qui assurent la pollinisation des cultures, ou un écosystème complexe, comme une terre humide qui offre un habitat, absorbe du gaz carbonique et nettoie l’eau, qui nous les procurent. On classe généralement ainsi les services écosystémiques : services d’approvisionnement qui fournissent des matières premières essentielles (nourriture, eau, bois et fibres); services de régulation qui maintiennent des systèmes de soutien de la vie (climat, prévention des inondations et des maladies, traitement des déchets et qualité de l’eau); services de soutien indispensables au fonctionnement d’un écosystème (formation des sols, photosynthèse et cycle des éléments nutritifs) et services sociaux/culturels qui sont source de récréations et de satisfactions esthétiques et spirituelles. Un appauvrissement de la biodiversité peut éliminer ou diminuer les services que la nature fournit.

En plus de répondre à certains de nos besoins fondamentaux, la biodiversité est un moteur de l’économie. Le tourisme, la pêche, l’agriculture, la foresterie et nombreux d’autres industries reposent sur la biodiversité. En Ontario, plus de 164 000 personnes travaillent dans le secteur agricole; en 2009, la contribution économique brute de la production agricole au plan de relance s’est montée à 22 milliards de dollars (JRG, 2010). L’industrie forestière représente plus de 200 000 emplois dans la province et la valeur des produits du secteur forestier s’élevait en 2008 à 14 milliards de dollars (MDNMF, 2011).

Dans le passé, on n’attribuait pas à la nature une valeur économique, sauf si elle produisait un bien qui était acheté et vendu sur le marché.

Aujourd’hui, on dispose de moyens pour mieux comprendre la valeur des avantages qu’offre la nature : ses « services écosystémiques ». Selon les estimations, les services écosystémiques du sud de l’Ontario rapportent des milliards de dollars à l’économie, y compris ceux liés à la purification de l’eau et de l’air et à la gestion des eaux pluviales (Troy et Bagstad, 2009). Si nous tenons compte de la véritable valeur de la biodiversité sous tous ses aspects, nous serons davantage en mesure de prendre des décisions judicieuses dans le domaine de la conservation et du développement et de protéger ainsi ces précieux services.

« Notre santé physique ainsi que notre santé économique et sociale dépendent de l’approvisionnement continu en divers services écologiques qu’il serait extrêmement onéreux ou impossible de remplacer. » (Convention sur la diversité biologique, 2010a)

Qui plus est, la nature nous maintient en bonne santé. En détruisant et en recyclant les déchets, en nous fournissant de l’air pur et de l’eau propre et en nous offrant des possibilités récréatives et d’exercice physique, la biodiversité favorise un bon état de santé. Selon de récentes données, la biodiversité jouerait peut-être un rôle de bouclier contre les maladies humaines. Des modifications dans la diversité biologique peuvent augmenter le risque de maladies infectieuses dans les popula-tions végétales et animales ainsi que chez les êtres humains (Chivian et Bernstein, 2008; Keesing et al., 2010). Ainsi, le morcellement des forêts entraîne une baisse de la diversité des espèces y vivant et permet la multiplication des populations de souris à pattes blanches, l’hôte le plus compétent de la bactérie qui donne la maladie de Lyme (Allan et al., 2003). Le risque pour les être humains de

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Introduction

contracter cette maladie s’accroît alors (Schmidt et Ostfeld, 2001). Il se peut que cet effet tampon joué par la biodiversité s’applique aussi à d’autres agents qui infectent les humains, comme le virus du Nil occidental (Ezenwa et al., 2006; Swaddle et Calos, 2008; Allan et al., 2009).

Les recherches médicales s’appuient sur la biodiversité pour répondre à de nombreuses questions importantes. Ainsi, la physiologie unique de l’ours polaire recèle certains éléments cruciaux pour prévenir et traiter l’ostéoporose, l’insuffisance rénale et le diabète de type 2. Parmi les médicaments les plus couramment prescrits, plus de la moitié provient de sources naturelles, notamment les médicaments utilisés pour traiter les infections et le cancer. De plus, selon les scientifiques, nous ne connaissons pas plus d’une espèce sur dix sur la Terre (Chivian et Bernstein, 2008). L’appauvrissement de la biodiversité réduit la possibilité de réaliser de nouvelles découvertes qui pourraient sauver ou améliorer la vie de millions de personnes.

La biodiversité, qui offre pléthore d’espaces naturels pour s’adonner à d’étonnantes activités de plein air, nourrit également le corps et l’âme. Avec plus de 400 réserves de conservation, 329 parcs provinciaux et des millions d’hectares

de terres de la Couronne, l’Ontario est un vérita-ble paradis pour découvrir et apprécier les joies de la nature. Cette richesse n’a pas de prix. Canotage dans le parc national Quetico, pêche et navigation de plaisance sur les Grands Lacs ou randonnée pédestre le long d’un sentier de la Ceinture verte ne sont que quelques exemples montrant la façon dont nous pouvons profiter de la nature nous entourant.

« La beauté de la nature en enchante beaucoup. Il y a un je-ne-sais-quoi dans la nature avec lequel ils entrent en communion et, à son contact, ils éprouvent un immense sentiment de satisfaction. Pour certains, le paysage porte en lui une dimension culturelle ou spirituelle, tandis que d’autres jouissent au plus haut point de sa qualité esthétique. » (DEFRA, 2007)

La recherche ne cesse de montrer que la découverte et l’exploration de la nature, qui demandent de faire de l’exercice et des activités physiques, sont non seulement bonnes pour la santé, mais apportent aussi des bienfaits physiologiques et psychologiques. Ainsi, certaines études indiquent que, chez les patients ayant la possibilité d’observer la nature, la période de convalescence après une maladie est plus courte (Bowler et al., 2009). D’autres établissent un lien entre la baisse de la violence et des agressions et l’augmentation des espaces verts en milieu urbain.

Selon une récente étude britannique, plus la diver-sité des espèces végétales et animales est grande dans les parcs des villes, plus ces derniers ont un effet réparateur et réconfortant (Fuller et Gaston 2009). D’après une étude pionnière américaine, les contacts que nous entretenons avec la nature sont d’une importance fondamentale pour notre développement. Cette étude suggère que les enfants qui ont la chance d’explorer librement la nature sont moins susceptibles de souffrir de troubles de l’attention et de dépression et plus susceptibles d’être en bonne santé physique et émotionnelle (Louv 2005).

La biodiversité et la médecine

L’if du Canada, un arbuste à feuillage persistant qui pousse dans les forêts matures situées autour des Grands Lacs et dans le centre et le nord-est de la province, est important pour la faune. Le cerf de Virginie et l’orignal en mangent et les oiseaux chanteurs se nourrissent de ses akènes rouges.

Bien qu’extrêmement toxique pour les êtres humains, l’if du Canada est hautement prisé par l’industrie pharmaceutique en raison de ses vertus médicinales. On s’en sert à l’heure actuelle pour fabriquer des médicaments contre le cancer de l’ovaire, du sein et le cancer broncho-pulmonaire « non à petites cellules ».

If du Canada

Photo : Bob Dunlap

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La biodiversité nous définit en tant que province et peuple. Nous sommes façonnés, comme nous l’avons toujours été, par notre milieu naturel. Pensez aux images symboliques de l’Ontario que les peintres du Groupe des Sept, qui ont su capturer la beauté de nos paysages sauvages, ont immortalisées sur leurs toiles. Les arts et la culture des Premières nations, comme les pétroglyphes, se caractérisent par un lien étroit avec la nature et les plantes, les animaux et l’environnement de l’Ontario. La nature exerce aussi une influence sur la littérature. Les premiers colons, dont l’auteure Susanna Moodie, puisaient leur inspiration dans l’environnement et les paysages sauvages et ruraux de l’Ontario, tout comme le font aujourd’hui des écrivains comme Margaret Atwood.

« Écrire à propos de notre environnement naturel nous aide à mieux comprendre le rôle actif que nous pouvons jouer dans la conservation de nos précieuses ressources naturelles, de l’eau que nous buvons aux plantes et aux animaux qui nous côtoient. En sortant de chez nous et en nous dotant de connaissances fondamentales sur la biodiversité, nous pouvons tous répondre de façon créative aux changements que nous devons effectuer dans la manière dont nous vivons, travaillons, apprenons et progressons, en particulier concernant nos voisins d’autres espèces.»

— Margaret Atwood, à propos du Programme Faites connaissance (Faites connaissance – Avec

vos voisins, les animaux sauvages, 2010).

Au-delà de tous les avantages qu’elle nous procure, la biodiversité mérite d’être reconnue, appréciée et protégée pour elle-même. Les 30 000 espèces connues de l’Ontario fréquentent des écosystèmes interconnectés qui ont évolué au cours de milliers d’années et représentent une incroyable richesse, des champignons minuscules aux vastes forêts du nord, du pluvier siffleur à l’ours polaire. Il nous incombe, en tant que citoyens de l’Ontario, de préserver les espèces et les écosystèmes de notre province, pour leur propre intérêt, pour l’intérêt de la biodiversité et pour les générations de demain.

Le contexte mondial

La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2005 complétait les accords et initiatives nationaux et internationaux qui visaient le maintien sur Terre de la diversité de la vie et de la santé des écosystèmes. Notre nouvelle stratégie poursuit ce lien étroit avec les efforts faits à l’échelle nationale et internationale et s’harmonise aux initiatives nouvelles ou émergentes sur la biodiversité en Ontario, dans le reste du Canada et dans la communauté internationale.

Œuvre originale du peintre Franklin Carmichael,Groupe des Sept

Franklin Carmichael (1890–1945)Mirror Lake 1929, aquarelle sur mine de plomb sur papier, 51 x 68,7 cmDon de madame R.G. MastinCollection McMichael d’art canadien 1976.8

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Au niveau national, les activités de l’Ontario viennent en appui à la Stratégie canadienne de la biodiversité, stratégie issue en 1995 de la collaboration des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Au niveau interna-tional, les activités de l’Ontario ont pour objet de promouvoir la Convention des Nations unies de 1992 sur la diversité biologique et le Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020 (« Objectifs Aichi » sur la biodiversité).

L’attention croissante prêtée dans le monde entier à la préservation de la biodiversité nous donne des raisons de célébrer et de garder bon espoir que nos efforts seront payants. Reconnaissant l’importance de la biodiversité

et afin de sensibiliser l’opinion mondiale à la question de la biodiversité et lui faire com-prendre son lien avec la santé et le bien-être des êtres humains, les Nations unies ont déclaré 2010 l’Année internationale de la biodiversité et la période 2011-2020, la Décennie pour la biodiversité. Les dirigeants du monde, les ministres du G8 et les fonctionnaires admettent que le statu quo ne sert les intérêts ni de la planète ni des espèces qui y coexistent. Des banques, des compagnies d’assurance, des industries et nombre d’autres secteurs se joignent à la communauté de la conservation pour définir la biodiversité comme étant la base sur laquelle nous pouvons mener une vie saine, dynamique et sécuritaire.

Introduction

Tortues vertes, Bora Bora

Photo : Michele Benoy-Westmorland

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In

tro

du

cti

on

Jalons de la conservation de la biodiversité

1980

Publication de la

Stratégie mondiale

de la conservation

1987

Publication

du document

Notre avenir à tous par la

Commission

mondiale sur

l’environnement et

le développement

(la Commission

Brundtland).

1991

Actualisation avec

la publication de

Caring for the Earth: A Strategy for Sustainable Living (Protéger

la Terre : une

stratégie pour

un mode de vie

durable) de la

Stratégie mondiale

de la conservation

de 1980 par l’Union

internationale pour

la conservation de

la nature (UICN),

le Programme des

Nations Unies pour

l’environnement et

le Fonds mondial

pour la nature.

1992

Rédaction

définitive de

la Convention

sur la diversité

biologique des

Nations unies au

Sommet de la

Terre de Rio de

Janeiro, au Brésil.

1992

Le World

Resources

Institute (Institut

des ressources

mondiales), l’Union

internationale pour

la conservation de

la nature (UICN) et

le Programme des

Nations unies pour

l’environnement

parrainent la Global Biodiversity Stra­tegy: Guidelines for Action to Save, Study, and Use Earth’s Biotic Wealth Sustainably and Equitably,

qui complète la

Convention.

1992

Le Canada est

le premier pays

industrialisé

à ratifier la

Convention

sur la diversité

biologique.

1995

Le Canada publie

la Stratégie canadienne de la biodiversité : Réponse du Canada à la Convention sur la diversité biologique. Sa

vision : « Une

société qui vit

et évolue en

harmonie avec la

nature, apprécie

la vie sous toutes

ses formes, ne

prend à la nature

que ce qu’elle

peut donner

sans s’appauvrir

et laisse aux

générations

futures un monde

dynamique et

nourricier, riche

de sa diversité

biologique. »

2005

Publication

de Protéger la biodiversité pour assurer l’avenir, Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2005.

2008

Publication du

Rapport d’étape sur la biodiversité de l’Ontario 2008.

2010

Les Nations unies

déclarent 2010

l’Année interna-

tionale de la

biodiversité

pour sensibiliser

l’opinion publique

et favoriser la

compréhension

de la biodiversité.

Publication

par les Conseils

canadiens des

ministres des

ressources de

Biodiversité canadienne : état et tendances des écosystèmes en 2010.

2010

La Conférence

des Parties à

la Convention

sur la diversité

biologique à

Nagoya (Japon)

adopte un

nouveau plan

stratégique

mondial pour

la prochaine

décennie

(2011-2020),

dit « Objectifs

d’Aichi ».

Publication

de L’état de la biodiversité de l’Ontario 2010 et

de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, Rapport d’étape 2005­2010.

2011

Publication

du document

Stratégie de la biodiversité de l’Ontario 2011, Renouveler notre engage­ment ou « Protéger la biodiversité pour assurer l’avenir ».

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Nouvel engagement de la communauté internationale vis-à-vis de la conservation de la biodiversité

En vertu de la Convention de 1992 sur la diversité biologique, 193 parties s’efforcent d’entretenir la diversité et le bien-être de la vie et des écosystèmes sur la Terre. En 2002, les Parties à la Convention se sont engagées à assurer, pour 2010, « une forte réduction du rythme actuel de perte de diversité biologique aux niveaux mondial, régional et national, à titre de contribution à l’atténuation de la pauvreté et au profit de toutes les formes de vie sur la planète ». En 2010, les pays participants ont fait savoir que cet objectif n’avait pas été atteint et qu’une nouvelle approche était nécessaire. En octobre 2010, lors d’une réunion des Parties à la Convention, un nouveau plan stratégique mondial a été établi pour la période 2011-2020 (Convention sur la diversité biologique, 2010b). Aux termes de la Convention, ce plan servira de cadre général sur la biodiversité, ainsi qu’aux conventions relatives à la diversité biologique : Convention de Ramsar relative aux terres humides, Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna et Flora – convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) et la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (programme de l’UNESCO sur l’Homme et la biosphère). Ce nouveau plan stratégique énonce pour la première fois 20 objectifs, organisés autour de cinq buts stratégiques principaux à atteindre d’ici à 2015 et à 2020.

Renouveler la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

En se fondant sur les résultats positifs obtenus dans le cadre de la Stratégie de 2005, la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011 met en place une nouvelle orientation actualisée pour les dix prochaines années. Le Conseil de la biodiversité de l’Ontario a dirigé, avec l’appui du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, le processus de renouvellement.

Depuis six ans, les groupes de conservation et les groupes environnementaux, les ministères et les organismes gouvernementaux, les éducateurs et les universitaires, les associations de l’industrie, les propriétaires terriens et d’autres parties ont travaillé pour mettre en œuvre la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario et atteindre les objectifs prévus. Bon nombre de ces efforts sont recensés dans le document intitulé Stratégie de la biodi-versité de l’Ontario, Rapport d’étape 2005-2010 du Conseil (CBO, 2010a).

En Ontario, nous nous efforçons également d’améliorer nos connaissances sur la biodiversité. Le document intitulé L’état de la biodiversité de l’Ontario 2010 Rapport sur les faits saillants du Conseil (CBO, 2010b) fait le bilan de l’état de la biodiversité et des efforts de conservation déployés dans notre province et on y lit, comme dans les autres rapports publiés dans le monde, qu’en dépit de la recrudescence des efforts dans le domaine de la conservation, des menaces pèsent sur la diversité biologique.

Pour marquer l’Année internationale de la biodiversité, de nombreux Ontariens ont participé à des activités d’intendance, partageant avec d’autres leur passion pour l’histoire naturelle et prenant des mesures pour réduire leur empreinte écologique. La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011, qui confirme l’engagement pris par la province de maintenir le cap et d’intensifier ses efforts pour protéger ce qui pourvoit à nos besoins, représente la réponse de la province au nouveau plan stratégique mondial adoptée par la Convention sur la diversité biologique et aux rapports provinciaux et nationaux montrant que nous devons faire plus pour préserver la biodiversité.

Introduction

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L’Ontario, qui abrite plus de 30 000 espèces, figure parmi les provinces canadiennes comptant la plus forte diversité d’espèces connues. Plus de deux tiers de ces espèces sont des insectes.

Photo : Larry Watkins, MRNO

Bourdon tricolore

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La biodiversité

Nous sommes les régisseurs de plus d’un million de kilomètres carrés de terres et d’eau. Notre province abrite une vaste gamme d’écosystèmes, des forêts caroliniennes dans la partie la plus méridionale de l’Ontario jusqu’à la toundra des basses-terres de la baie d’Hudson dans le Grand Nord. Plus de la moitié de la province est boisée. L’Ontario compte quelque 250 000 lacs, 500 000 kilomètres de cours d’eau et de grandes portions des Grands Lacs, qui représentent une part très importante des ressources en eau douce du monde.

Notre paysage présente une très grande diversité. Cette biodiversité est généralement pensée selon trois paliers. La diversité génétique est la variété des informations génétiques des individus au sein d’une espèce. La diversité des espèces est la variété des espèces. La diversité écosystémique est la variété des habitats, communautés écologiques et processus écologiques connexes. La variété de chaque palier (p.ex., le nombre d’espèces), la répartition de la diversité dans le paysage (p.ex., corridors reliant les habitats) et les interactions entre les gènes, les espèces et les écosystèmes et leur environnement occupent toutes une place importante.

La biodiversité de l’Ontario — À nous de la découvrir

On connaît beaucoup de choses sur de nombreuses espèces de l’Ontario, en particulier les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens, les poissons et les plantes vasculaires (celles avec des racines, des tiges et des feuilles). Pourtant, nous avons encore beaucoup à apprendre sur la majorité des espèces de la province, comme les coléoptères, les papillons nocturnes et autres insectes, araignées et champignons. Qui plus est, de nombreuses espèces restent à découvrir. Les écologistes et les naturalistes trouvent régulièrement des espèces indigènes qui n’ont pas été précédemment documentées en Ontario. De récents travaux sur le terrain ont permis de mettre au jour plusieurs espèces d’insectes et de lichens qui sont nouvelles dans la province et une espèce de lichen ne faisant actuellement l’objet d’aucune description scientifique.

Photo : Chris Lewis

Nouvelle espèce de lichen dans l’Escarpement du Niagara

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La diversité génétique est le fondement sur lequel repose la biodiversité. Des gènes particuliers (segments de molécules d’ADN) fournissent le code qui permet aux organismes de survivre, de se développer et de se reproduire. Les gènes sont également à la base des caractéris-tiques que transmettent les parents à leurs descendants. La diversité génétique permet aux espèces de s’adapter aux facteurs de pression sur l’environnement, comme la modification de l’habitat, les nouvelles maladies et le changement climatique, et de survivre au fil du temps. Les populations de la plupart des espèces sont géné-tiquement adaptées aux conditions climatiques et aux sites locaux. De récentes recherches effectuées en Ontario ont montré l’importance d’utiliser des souches génétiques adaptées localement dans le cadre de la gestion des espèces, comme le pin blanc et le touladi, et de conserver des populations génétiquement variées d’espèces communes et répandues. Lorsque la diversité génétique d’une espèce s’appauvrit en raison d’une baisse de sa population, de son isolement d’autres populations et de la consan-guinité, la réduction subséquente de son taux de survie et de reproduction peut conduire à la perte de populations. Dans certains cas, des ressources génétiques uniques peuvent être à jamais perdues. Bien que la surveillance de la diversité génétique des espèces de l’Ontario soit une tâche colossale, elle est indispensable pour assurer la conservation judicieuse de la biodiversité. Grâce à des projets

de recherche et de contrôle menés en collabora-tion entre des organismes gouvernementaux et scientifiques, des organisations non gouverne-mentales, des entreprises et des membres du public, nos connaissances sur la diversité géné-tique de l’Ontario continueront d’augmenter.

Le réservoir de l’avenir

Il y a un peu plus de 14 000 ans, l’Ontario était profondément enfoui sous des glaciers. Au fur et à mesure du recul des glaciers vers le nord, les plantes et les animaux du sud ont colonisé petit à petit la région. La diver-sité génétique, la diversité des espèces et la diversité écosystémique de l’Ontario actuel résultent de cette colonisation. Un appauvrissement de la biodiversité dans les régions situées au sud de l’Ontario hypothéquera les perspectives des futurs colons. La multiplicité de la biodiversité offre de la souplesse et constitue un impor-tant réservoir pour faire face aux tensions futures, comme le changement climatique.

Avec plus de 30 000 espèces, l’Ontario figure parmi les provinces comptant la plus grande variété d’espèces connues au Canada (CBO, 2010b). Plus de deux tiers de ces espèces sont des insectes, 800 sont des vertébrés (mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons) et plus de 5 500 des plantes. Et, de nouvelles espèces sont découvertes tous les jours. Nos connaissances sur certains groupes, en particulier les champignons endophytes et les microorganismes, sont loin d’être complètes. Bien que la plupart des espèces indigènes de l’Ontario soient stables, quelques-unes suscitent des préoccupations quant à leur conservation en raison de leur rareté ou des diverses menaces ayant entraîné une diminution de leur popula-tion. Certaines espèces peuplant la province, comme le carex des genévriers et le chat-fou du nord (un petit poisson-chat), sont globalement menacées. Nous avons donc une responsabilité envers le reste du monde de faire œuvre de conservation. Par ailleurs, l’Ontario abritant la majorité de la population mondiale d’autres espèces plus stables, comme le maskinongé, il nous incombe également de veiller à leur préservation à l’échelle mondiale. La plupart des espèces de l’Ontario se compose de beaucoup de différentes populations. La reproduction entre les membres de populations avoisinantes peut être importante pour la survie d’une espèce. Le maintien de la répartition d’une espèce dans le paysage dépend de l’existence de populations locales saines.

La diversité écosystémique représente le troisième palier de la biodiversité. Un écosys-tème peut être tout petit, comme un étang, ou grand, voire très grand, comme les basses-terres de la baie d’Hudson, qui englobent un quart de la province. Un écosystème se caractérise par ce qui y pousse, y vit et y meurt ainsi que par les interactions de l’air, de l’eau, du sol, des rochers et des organismes vivants. Ces interactions créent d’importants processus d’écosystème, comme la production primaire, la décomposition et les cycles des éléments nutritifs et transferts d’énergie. L’Ontario, dont les écosystèmes sont très variés, compte une grande partie des forêts boréales mondiales, un vaste écosystème fores-tier qui traverse le Canada. D’autres petits écosystèmes ont également leur importance. Ainsi, les habitats de prairie à herbes hautes et de savane du sud et du nord-ouest de l’Ontario abritent des communautés uniques de plantes et d’animaux. D’impressionnants écosystèmes de dunes côtières s’étirent le long des Grands Lacs

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La biodiversité de l’Ontario

et des alvars (habitats naturels ouverts composés de calcaire et recouverts d’une mince couche de terre) parsèment l’île Manitoulin et plusieurs endroits dans le sud de l’Ontario. Les écosystèmes sont dynamiques, c’est-à-dire qu’ils évoluent sans cesse et s’adaptent aux interactions entre orga-nismes vivants et leur milieu et les effets des forces naturelles, comme les incendies de forêt et les inondations. Un modèle d’écosystèmes diversifiés,

sains et fonctionnant bien dans le paysage offre l’habitat essentiel au maintien de la diversité génétique, assure l’avenir à long terme des espèces de l’Ontario et permet à la population de continuer à bénéficier des avantages des services éco-systémiques. En outre, la gestion durable des écosystèmes diversifiés de l’Ontario permet de tirer des avantages durables de la biodiversité.

Écozones de l’Ontario

D’après ses caractéristiques écologiques, climatiques et topographiques, l’Ontario se divise en quatre écozones, qu’il partage avec d’autres provinces et des États américains. On trouve ci-dessous un résumé des quatre écozones de l’Ontario préparé à partir des données contenues dans le document intitulé L’état de la biodiversité de l’Ontario 2010 Rapport sur les faits saillants (CBO, 2010b).

Qu’est-ce qu’une écozone? C’est une région de la surface terrestre qui représente une vaste unité fonctionnelle présentant des caractéristiques naturelles et un climat particuliers. Chaque écozone se différencie par son relief, ses sols, sa végétation, son climat, ses eaux et ses activités humaines.

Biodiversité urbaine

La biodiversité des villes, villages et autres zones urbaines de l’Ontario sont souvent négligés. Or, nombre d’entre eux possèdent une riche mosaïque d’habitats et abritent une grande variété d’espèces résidentes. Ils constituent aussi d’importants lieux d’étape pour les oiseaux chanteurs et les papillons migrateurs. De plus, la biodiversité urbaine apporte des services écosystémiques. Les arbres des villes rafraichissent nos quartiers et jouent ainsi en été un rôle de climatiseurs naturels, les ruisseaux et les rivières des villes absorbent les pluies abondantes et contribuent à prévenir les inondations et les parcs et d’autres habitats naturels offrent des possibilités éducatives et des zones de loisirs qui ont des effets bénéfiques sur notre santé physique et affective ainsi que sur notre bien-être. Aujourd’hui, beaucoup de villes, considérant la biodiversité comme un élément essentiel des infrastructures communautaires, prennent des mesures pour la protéger et la maintenir.

Photo : Terese McIntosh, MRNO

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Les basses-terres de la baie d’Hudson. Il s’agit de l’écozone la plus septentrionale de l’Ontario. Elle couvre 23 pour cent de la province. La région, domi née par des terres humides, compte également des forêts boréales et sub-arctiques, de la toundra, des terres intertidales ainsi que de nombreux cours d’eau et lacs. Ses vastes terres humides offrent des habitats de migration et de reproduction indispensables aux oiseaux, comme l’oie des neiges. De plus, les terres humides, qui agissent tels des puits de carbone, emmagasinent de grandes quantités de carbone. On rencontre aussi dans cette écozone l’ours polaire, l’esturgeon jaune, le loup gris, le caribou des bois et le carcajou. Seule environ 0,03 pour cent de la population de l’Ontario (4 275 people en 2006) habite dans cette région, qui reste dans l’ensemble inex-ploitée. Les principales activités humaines y sont la pêche, la chasse et le piégeage. L’exploitation minière et forestière devrait aug-menter à l’avenir. Il est également probable que des projets d’énergie hydroélectrique et éolienne y voient aussi le jour.

Les plaines à forêts mixtes. Il s’agit de la plus petite écozone de l’Ontario. Bien qu’elle ne représente que 8 pour cent de la superficie de la province, elle abrite, en revanche, environ 35 pour cent de la population canadienne et 92 pour cent de la population de l’Ontario. Ses sols riches, son climat tempéré et sa situation centrale ont attiré les premiers colons. Au cours des derniers siècles, cette écozone, jadis domaine des forêts, des terres humides, des prairies et des alvars, s’est transformée en un paysage où dominent l’agriculture et les agglomérations. Malgré cette mutation, les plaines à forêts mixtes constituent la région du Canada à la biodiversité la plus riche, avec des espèces comme l’érable à sucre, le crapaud de Fowler, le pékan et le cerf de Virginie. La zone Carolinienne (la partie la plus méridionale de cette écozone) abrite de nombreuses espèces que l’on ne rencontre pas dans le reste du Canada. Outre leur densité de population élevée, les plaines à forêts mixtes présentent une forte concentration d’industries et

d’exploitations agricoles, lesquelles représen-tent d’ailleurs plus de 25 pour cent de la production agricole du Canada, y compris beau-coup de fruits, de légumes et de produits qui ne poussent nulle part dans le pays.

Le bouclier ontarien. Cette écozone est la plus vaste de l’Ontario. Elle occupe 61 pour cent de la province. Environ 68 pour cent de la région est boisée, tandis que lacs, étangs et terres humides représentent les quelque 22 pour cent. Sa topographie variée abrite une grande diver-sité d’écosystèmes et d’espèces, dont orignaux, ours noirs d’Amérique, castors et fuligules à collier. Les forêts de conifères (épinette noire, sapin baumier, pin gris et mélèze laricin) prédominent dans la région septentrionale. Dans le sud, les forêts mixtes et forêts de feuillus tolérants (p.ex., érable à sucre et hêtre à grandes feuilles) sont fréquentes. Environ 8 pour cent de la population de l’Ontario (943 313 habitants en 2006) habitent dans

cette écozone. L’exploitation minière et fores-tière, la pêche, le piégeage, la chasse et le camping en sont les principales activités.

L’écozone des Grands Lacs, qui se compose de cinq grands lacs et des voies navigables qui les relient, contient 18 pour cent de l’eau douce de surface du monde. L’Ontario et les États-Unis se partagent quatre de ces lacs, le lac Michigan étant le seul intégralement situé aux États-Unis. Façonnés par les glaciers il y a plus de 10 000 ans, les Grands Lacs reflète chacun à sa manière cette période, leurs zones côtières se com-posant diversement de sous-sols rocheux, de plages de galets, de dunes de sable ou d’alvars. La partie ontarienne des Grands Lacs représente 8 pour cent de la province. Cette écozone fournit 85 pour cent de l’eau potable de l’Ontario et compte des habitats en eaux profondes froides, des habitats sublittoraux moins profonds, des îles et des terres humides côtières. Le transport maritime, la pêche et les vacances en chalet constituent les principales activités humaines de la région des Grands Lacs, et la plupart des grandes industries de la province se situent sur les rives des Grands Lacs ou à leurs abords. En Amérique du Nord, l’écozone des Grands Lacs est l’une des régions les plus diversifiées sur le plan écologique, mais

sa biodiversité a été affaiblie par sa forte den-sité de population et les industries connexes.

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Photo : Tourisme Ontario

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Île Manitoulin

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Menaces

Les écosystèmes naturels sont dynamiques et résistants, c’est-à-dire qu’ils évoluent sans cesse en fonction de divers facteurs et forces. Mais leurs capacités d’adaptation aux changements rapides, comme qu’entraînent les activités humaines, sont limitées. Les activités humaines perturbent et appauvrissent directement la biodiversité de six façons fondamentales : disparition de l’habitat, introduction d’espèces envahissantes, croissance démographique, pollution, utilisation non durable et changement climatique. La croissance de la population conjuguée à l’augmentation de la consommation des ressources alimentent les menaces qui pèsent sur la biodiversité. Selon une récente évaluation des pressions exercées sur la diversité biologique de l’Ontario, de nombreuses menaces sont en hausse (CBO, 2010b).

Disparition de l’habitat

Les espèces végétales et animales résistent moins bien aux pressions externes lorsque les communautés écologiques auxquelles elles appartiennent sont modifiées, coupées les unes des autres ou lorsque les êtres humains pertur-bent les processus écologiques naturels (p.ex., prévention des perturbations naturelles, comme

les incendies de forêts ou les attaques d’insectes et foyers de maladie). La disparition de l’habitat, y compris leur destruction, leur modification et leur fragmentation, a des répercussions sur le bien-être et la survie des populations individuelles et des espèces; elle peut aussi porter atteinte au fonctionnement d’écosystèmes entiers et aux services écosystémiques dont nous dépendons.

En Ontario, la disparition de l’habitat constitue la menace la plus importante pour la biodiversité. C’est dans le sud de l’Ontario que la perte d’habitats est la plus grave, car l’urbanisation, l’agriculture et la densité du réseau routier y sont très élevées. C’est également dans cette région que l’on trouve la diversité biologique la plus rare de la province, comme les alvars et les prairies à herbes hautes. L’extraction des ressources, l’installation de nouvelles installations hydroélec-triques et la construction de routes et de ponts, qui provoquent une modification des habitats et la dégradation des étendues d’eau locales, ont une incidence sur la biodiversité. Des activités récréatives intensives peuvent aussi endommager la végétation locale, polluer les cours d’eau et perturber la faune. L’effet cumulatif d’une série de pertes d’habitat, en apparence infime, peut être en fait grave.

Photo : Tourisme Ontario

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Espèces exotiques envahissantes

Une plante, un animal ou un microorganisme qui est relâché accidentellement ou intentionnelle-ment à l’extérieur de son aire de répartition naturelle est une espèce exotique. Une espèce envahissante est une espèce exotique nuisible dont l’introduction ou la propagation menace l’environnement, l’économie ou la société, y compris la santé humaine. Elle peut provenir d’un autre continent, d’un pays voisin ou d’un autre écosystème en Ontario ou ailleurs au Canada.

Libérées de toute concurrence et de la prédation dont elles faisaient l’objet dans leur domaine naturel, les espèces envahissantes se reproduisent et se répandent rapidement. Elles infestent, en dommagent, supplantent ou détruisent les espèces et les écosystèmes indigènes (p.ex., l’agrile du frêne), les cultures agricoles (p.ex., le virus de la sharka du prunier), les terres humides (p.ex., la salicaire pourpre) et les lacs et les rivières (p.ex., la moule zébrée). Elles infligent des dommages substantiels à l’environnement et à l’économie. Une fois qu’elles sont établies, il est extrêmement difficile et coûteux de lutter contre les espèces envahissantes et généralement impossible de les éliminer.

Pollinisateurs

Toutes les plantes à fleurs du monde doivent être pollinisées, et beaucoup comptent sur les animaux pour accomplir cette mission. Environ 35 pour cent de l’approvisionnement alimentaire mondial proviennent de cultures tributaires d’animaux pollinisateurs, comme les abeilles, les guêpes, les papillons, les papillons nocturnes, les oiseaux et les chauves-souris. Les scientifiques ont récemment constaté une diminution des espèces pollinisatrices dans le monde. En Amérique du Nord, par exemple, des acariens parasites et le syndrome d’effondrement des colonies, un phé-nomène mal compris qui voit la disparition de toute une colonie d’abeilles de sa ruche, menacent l’abeille mellifère. En Ontario, la diminution de population que l’on constate chez les pollinisateurs pourrait résulter entre autres de la perte et de la fragmentation des habitats, de l’introduction d’agents pathogènes et de parasites, des pesticides et du change-ment climatique (NRC, 2007).

On trouve en Ontario plus de 1 000 espèces végétales exotiques, dont 441 sont considérées comme envahissantes (CFIA, 2008). En 2009, on a dénombré 186 espèces aquatiques exotiques dans les Grands Lacs. Des années 1940 à l’an 2000, le taux des invasions dans les Grands Lacs a augmenté, mais il semblerait qu’il ait baissé au cours de la dernière décennie. Ce qui est peut être attribuable à la nouvelle réglementation des eaux de lestage.

Croissance démographique

La population en pleine croissance (estimée à 13,1 millions d’habitants en juillet 2009), qui, selon les prévisions, augmentera de 4,8 millions d’habitants d’ici à 2036 (MDF, 2010), demeure en Ontario l’une des principales pressions s’exerçant sur la biodiversité. La majeure partie de cette croissance sera enregistrée dans le sud de l’Ontario, où la biodiversité de l’écozone des plaines à forêts mixtes est déjà sous forte pres-sion. Au fil de l’accroissement de la population, davantage de terres agricoles de première qualité et d’habitats naturels se transformeront en zones urbaines. Un développement mal conçu peut provoquer un étalement des villes et, du même coup, l’expansion constante du réseau routier et la destruction ou la fragmentation des habitats naturels. En général, à la croissance démographique correspond un accroissement des émissions totales de gaz à effet de serre et

Moules zébrées sur une bouée

Photo : Dave Britton, Université du Texas

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Menaces

de polluants, ainsi que de la consommation de ressources naturelles, déjà en forte demande. Faute de déployer de grands efforts, tant à l’échelle individuelle que collective, la biodiver-sité de l’Ontario continuera de s’amenuiser sous la pression exercée par la croissance démographique.

Pollution

Nous rejetons aussi des polluants dans l’atmosphère (p.ex., oxydes de soufre et d’azote, particules), dans le sol (p.ex., pesticides et métaux lourds) et dans l’eau (p.ex., nitrates et phosphates). Des dizaines de milliers de polluants circulent à l’heure actuelle dans les écosystèmes de la Terre et beaucoup d’entre eux ont des retombées à grande échelle sur la biodiversité. La pollution est ainsi responsable des chutes de pluies acides dans la forêt boréale et les forêts à feuilles caduques ainsi que dans les écosystèmes aquatiques associés.

La pollution peut aussi perturber les processus écologiques. Les produits chimiques manufactu-rés et d’autres polluants contribuent à un éventail de problèmes de santé dans la faune et chez les êtres humains, dont cancer, malformations congénitales, modifications comportementales et maladies chroniques. Les produits chimiques de synthèse, connus sous le nom de perturbateurs endocriniens, qui bloquent, imitent ou entravent la production hormonale naturelle peuvent causer des anomalies dans la reproduction, la croissance et le développement, en particulier chez les poissons et les amphibiens. Certains produits chimiques appauvrissent la couche d’ozone, ce qui permet à davantage de rayons ultraviolets (UV) d’atteindre la surface de la Terre. Les rayons UV sont particulièrement dommageables aux écosystèmes au début du printemps, soit à l’époque de l’apparition de la végétation et de la pondaison des poissons et des grenouilles en eau peu profonde. La population et certaines cultures vivrières sont aussi exposées à de hauts niveaux de rayons UV (p.ex., cancer de la peau chez les êtres humains). Le développement urbain et industriel a provoqué une augmentation de la quantité de lumière atteignant les écosystèmes. Cette pollution lumineuse et ses répercussions sur la biodiversité (désorientation des oiseaux migrateurs, changements comportementaux des amphibiens et interruption de la période de dormance des plantes, par exemple) soulèvent de plus en plus de préoccupations.

Si, en raison des contrôles réglementaires et des efforts de l’industrie, le niveau de nombreux contaminants a baissé en Ontario, le dépôt excessif de nutriments, de métaux et d’autres substances reste préoccupant dans de nombreux écosystèmes de la province. Dans le sud de la province, l’ozone troposphérique (au sol) ne cesse d’augmenter, d’où des risques pour la santé humaine et les communautés végétales qui sont fondamentales pour la biodiversité.

Déversement illégal sur des terres de la Couronne

Photo : Enviro-Lynx Photography

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Utilisation non durable

Par utilisation non durable, on entend la récolte d’une espèce à un rythme supérieur à sa capacité naturelle de reproduction. L’utilisation non durable est susceptible de nuire à la diversité génétique, aux populations et aux écosystèmes locaux et, par conséquent, à l’économie et à la société. Historiquement, des taux de captures non réglementés et insoutenables constituaient une grande menace pour plusieurs espèces de l’Ontario. La mise en place de programmes de gestion des ressources naturelles, la réglementa-tion des récoltes grâce à des campagnes de sensibilisation et une mise en application plus efficace de concert à un engagement en faveur de la conservation de la part des pêcheurs, chasseurs et trappeurs ont conduit aujourd’hui à une récolte durable des espèces de poissons et d’animaux sauvages. En outre, le cadre législatif et politique de la gestion des forêts de la Couronne garantit une utilisation durable.

Les programmes de gestion des récoltes ont été largement couronnés de succès. La récolte non réglementée, non durable et illégale de certaines espèces demeure toutefois une préoccupation. En Ontario, en dehors des zones protégées, la récolte de la plupart des espèces végétales n’est pas réglementée. Par exemple, la récolte du ginseng à cinq folioles utilisé à des fins médicinales constitue un des plus grands dangers pour cette espèce en

voie de disparition. La récolte des populations sauvages est désormais illégale, en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario. Plusieurs espèces protégées de reptiles sont récoltées de manière illégale pour le commerce des animaux d’agrément. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un problème répandu, les effets conjugués des récoltes illégales et d’autres facteurs de perturbation, comme la disparition de l’habitat et la mortalité routière, nuisent à ces espèces.

Les changements climatiques

Les changements climatiques représentent un facteur toujours plus important de la conservation de la biodiversité. Ils menacent la composition des écosystèmes que nous associons aux paysages terrestres et aquatiques de l’Ontario, car toutes les espèces n’ont pas la même aptitude à se disperser ou à s’adapter à un changement climatique. Des changements climatiques peuvent augmenter la viabilité de certaines espèces parasites et faciliter la propa-gation des espèces envahissantes. Ils peuvent avoir aussi des conséquences sur la manière dont les espèces interagissent. Ainsi, en cas de périodes de floraison précoces, les fleurs pourraient éclore avant l’intervention des insectes pollinisateurs. Par conséquent, les fonctions des écosystèmes pourraient s’en voir affaiblies et la survie de certaines espèces serait alors menacée.

Photo : David J. Hawke, MRNO

Scinque pentaligne

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voie de disparition. La récolte des populations sauvages est désormais illégale, en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario. Plusieurs espèces protégées de reptiles sont récoltées de manière illégale pour le commerce des animaux d’agrément. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un problème répandu, les effets conjugués des récoltes illégales et d’autres facteurs de perturbation, comme la disparition de l’habitat et la mortalité routière, nuisent à ces espèces.

Les changements climatiques

Les changements climatiques représentent un facteur toujours plus important de la conservation de la biodiversité. Ils menacent la composition des écosystèmes que nous associons aux paysages terrestres et aquatiques de l’Ontario, car toutes les espèces n’ont pas la même aptitude à se disperser ou à s’adapter à un changement climatique. Des changements climatiques peuvent augmenter la viabilité de certaines espèces parasites et faciliter la propa-gation des espèces envahissantes. Ils peuvent avoir aussi des conséquences sur la manière dont les espèces interagissent. Ainsi, en cas de périodes de floraison précoces, les fleurs pourraient éclore avant l’intervention des insectes pollinisateurs. Par conséquent, les fonctions des écosystèmes pourraient s’en voir affaiblies et la survie de certaines espèces serait alors menacée.

Changements projetés des conditions climatiques de l’écorégion 6E (en haut : conditions climatiques de 1971 à 2000; en bas : prévisions de la migration des conditions climatiques de 2071 à 2100).

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D’après de récents travaux du Service canadien des forêts et du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, il est fort probable que le déplace-ment vers le nord des conditions climatiques associées à chaque écorégion se fera plus rapidement que la migration des espèces de cette région, en particulier pour les arbres et d’autres plantes (McKenney et al., 2010). Si l’on y ajoute les obstacles naturels qui compliquent la dissémination, la biodiversité de l’Ontario fait face à un avenir incertain.

Les conséquences du changement climatique se font déjà sentir sur la répartition de nombreuses espèces de l’Ontario; en outre, la couverture glaciaire des Grands Lacs et certaines masses d’eaux continentales ont rapetissé. Dans la baie d’Hudson et la baie James, on associe la détério-ration de la condition physique des ours polaires de l’Ontario et la survie de leur population à la fonte des glaces et à leur manque d’accès à leurs proies (phoques).

Des modèles climatiques se basant sur la réduction moyenne des émissions de gaz à effet de serre suggèrent qu’en Ontario, la tem-pérature moyenne annuelle de l’air augmentera d’ici à 2050 de 2,5 à 3,7 degrés Celsius par rapport aux températures relevées de 1961 à 1990. Ces hausses seront plus marquées dans le nord. La diversité biologique pâtira aussi de la modification des régimes de précipitations et de l’augmentation de la fréquence ou de la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique.

Impact cumulé des menaces

On traite couramment les pressions auxquelles la biodiversité de l’Ontario est soumise comme si elles s’exerçaient de manière isolée. En fait, plu-sieurs menaces pèsent souvent simultanément sur les espèces et les écosystèmes de l’Ontario et, dans bien des cas, elles sont inextricablement liées. Il peut s’agir de multiples cas du même genre de menace (p.ex., nombreux prélèvements d’eau dans un seul bassin versant) ou de diverses menaces pesant sur le même système (p.ex., fragmentation de l’habitat forestier et espèces végétales exotiques envahissantes). Ces menaces conjuguées ont une incidence beaucoup plus négative sur la biodiversité qu’en a une seule menace par elle-même. De multiples menaces nuisent aux écosystèmes aquatiques et terrestres et peuvent se traduire après une perturbation par un lent rétablissement.

Ce large éventail de menaces que subit la biodi-versité appelle à une démarche de conservation intégrée, adaptée et mobilisant tous les secteurs de la société. L’appauvrissement ou la dégrada-tion de la diversité biologique a non seulement des retombées négatives sur le fonctionnement des écosystèmes, mais il porte aussi atteinte à la capacité de la société d’engendrer la richesse et de procurer des moyens d’existence. Par conséquent, les particuliers, les entreprises et les organismes ont un rôle à jouer dans la préservation de la biodiversité.

Changement climatique et biodiversité

La corrélation entre biodiversité et changement climatique est double. Alors que le changement climatique constitue une grave menace pour la diversité biologique de l’Ontario, la conservation, elle, peut jouer un rôle important pour amortir les mutations du climat (réduction des émissions de gaz à effet de serre) et s’y adapter (tolérer et surmonter ses effets). Ainsi, les écosystèmes, comme les forêts ou les terres humides, forment d’importants puits de carbone qui contribuent à la réduction des concentrations de gaz à effet de serre. Le maintien ou à la remise en état des corridors d’habitats et des habitats naturels, ainsi que la sauvegarde des populations génétiquement variées, permettront à certaines espèces indigènes d’adapter leur répartition au déplacement des écorégions vers le nord. La préservation des zones protégées et d’autres habitats naturels qui favorisent une grande diversité biologique est particulièrement importante à cet égard. Même si des efforts sont nécessaires pour lutter contre les changements climatiques, des mesures d’adaptation seraient probablement plus pertinentes pour préserver la biodiversité, dans la mesure où nous constatons déjà certains de leurs méfaits.

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Les défis de la conservation de la biodiversité en Ontario

La conservation de la biodiversité de l’Ontario pose plusieurs défis. Bien que la section précé-dente ne les présente pas comme des menaces particulières, ces défis représentent, dans une large mesure, les principaux facteurs de l’érosion de la biodiversité en Ontario. En relevant résolument ces défis, nous pouvons préserver notre capital naturel nourricier.

Habitudes de consommation

Les habitants de l’Ontario soumettent les ressources naturelles de la planète à rude épreuve. En Ontario, la consommation moyenne de ressources naturelles par personne, mesurée par l’empreinte écologique, est très élevée. À l’heure actuelle, nous consommons nos ressources naturelles à un rythme quatre fois plus élevé que celui de la moyenne mondiale et nous atteignons les limites de la biocapacité de la province. Notre large population en constante augmentation et notre importante empreinte écologique constituent un obstacle majeur à la conservation de la biodiversité de l’Ontario et ont des répercussions au-delà de nos frontières. Afin d’atténuer les incidences néfastes sur la biodiversité, nous devons, individuellement et collectivement, réduire notre consommation et les déchets que nous produisons pour diminuer notre empreinte écologique.

Valoriser la biodiversité

Le développement se fonde généralement sur un modèle de croissance économique, qui ne tient pas compte des coûts écologiques. Nous évaluons principalement notre succès collectif en fonction d’indicateurs économiques, comme le produit intérieur brut. Et, bien qu’il existe des raisons péremptoires de respecter les limites de la nature (des écosystèmes sains soutiennent la

bonne santé de la population et de l’économie), aucune place n’est accordée à la nature dans le bilan des entreprises, des collectivités ou des pays. Les mesures économiques sont axées sur les recettes, pas sur l’état du capital naturel, qui est pourtant le pilier des collectivités et de l’économie. Par conséquent, l’appauvrissement de la biodiversité n’est pas comptabilisé au chapitre de la baisse des richesses économiques. Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises, de collecti-vités et de pays prennent toutefois conscience de la valeur que revêtent des écosystèmes naturels et sains. Selon des études de recherche, les services écosystémiques, comme la pollinisation, le stockage et la purification de l’eau, auxquels donne lieu la biodiversité dans le sud de l’Ontario, représentent des milliards de dollars. Or, ces derniers ne figurent pas dans les bilans guidant nos décisions. La préservation de la biodiversité dans la province se trouvera nettement renforcée une fois que ces valeurs présideront aux décisions quotidiennes des gouvernements, entreprises, collectivités et particuliers. À cet égard, il serait utile d’avoir des programmes d’incitation récompensant les efforts contribuant à la conservation de la biodiversité et d’accroître le choix du consommateur pour des produits écologiques et de source durable.

Investissement de ressources et financement

Au cours de la dernière décennie, la participation accrue de la population, de groupes et d’entre-prises à des programmes d’intendance desterres privées ainsi que de légères augmentations du financement gouvernemental ont entraîné une recrudescence des efforts pour protéger et rétablir la biodiversité de l’Ontario.Malheureusement, ces efforts de conservation n’ont pas mis un terme à l’appauvrissement de la biodiversité de la province.

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À l’heure actuelle, le financement des trois ministères provinciaux (Environnement, Richesses naturelles et Agriculture, Alimentation et Affaires rurales), dans le mandat desquels figure la biodi-versité, représente environ deux pour cent du budget provincial, soit moins de 0,5 pour cent du produit intérieur brut (l’enveloppe budgétaire de ces ministères n’est pas uniquement consacrée à la conservation de la biodiversité). Compte tenu de l’utilité économique de la biodiversité et de son importance pour favoriser la bonne santé des collectivités et de l’économie de l’Ontario, le gouvernement et les secteurs non-gouvernementaux doivent allouer davantage de ressources pour la protéger, la maintenir, la rétablir, la comprendre et la surveiller.

Mieux comprendre

Nous sommes pratiquement tous d’accord pour admettre qu’il convient de protéger l’environnement et de conserver les ressources naturelles. Pourquoi donc nos actions continuent -elles d’avoir des incidences négatives sur la biodiversité et les systèmes vitaux qu’elle fournit? Nous devons comprendre le lien existant entre nos activités et décisions quotidiennes, leurs incidences collectives sur le milieu naturel ainsi que sur la santé, les collectivités et l’économie. Nous nous devons de prendre conscience qu’il est dans notre propre intérêt, ainsi que dans celui de nos enfants et petits-enfants, de conserver la biodiversité.

Malgré toutes les recherches sur la diversité biologique et le suivi dont celle-ci fait l’objet, nos connaissances sur l’état de la diversité génétique, de la diversité des espèces et de la diversité écosystémique ainsi que sur leurs interactions et processus complexes sont loin d’être complètes. Lors d’une récente évaluation de l’état de la biodiversité de l’Ontario, on a mis

au jour plusieurs lacunes importantes à combler dans nos connaissances (CBO, 2010b). Le règlement des graves questions liées à la biodiversité doit passer par l’adoption de nouveaux programmes de surveillance, l’actualisation des données périmées, l’analyse des ensembles de données existants et la mise sur pied de programmes de recherche. Afin de parvenir à préserver la biodiversité, il est essentiel que nous comprenions mieux ce qui pousse les particuliers et les organismes à s’impliquer dans la conservation de la biodiversité. L’élargissement de notre base de connaissances nécessitera d’autres investisse-ments et davantage de coopération. L’échange à l’information et l’amélioration de son accès sont tout aussi importants. Parallèlement, face aux menaces pesant sur la biodiversité de l’Ontario, mais en l’absence de certitude scientifique, le principe de précaution doit guider nos décisions.

Travailler en collaboration

De nombreux organismes publics et privés, organisations et institutions de l’Ontario parti-cipent à la préservation de la biodiversité. Si les objectifs généraux de ces groupes sont dans l’ensemble semblables, ils ne progressent pas toujours de concert. Dans certains cas, les activi-tés, les politiques et les programmes de certains secteurs peuvent même involontairement nuire à la biodiversité. La nouvelle Stratégie encourage tous les secteurs à étudier leurs activités et à élaborer des plans de mise en œuvre pour en réduire les incidences écologiques. Elle encourage également la coopération entre les gouvernements, organismes, secteurs et compé-tences, y compris la recherche de nouvelles possibilités et d’autres partenaires. Dans de nom-breux cas, les différents paliers du gouvernement ontarien ainsi que les gouvernements d’autres provinces, États et pays se partagent la gestion des espèces et des écosystèmes. Le renforce-ment de la collaboration permettra que les ressources limitées qui sont disponibles pour les activités de conservation de la biodiversité soient utilisées à meilleur escient. La biodiversité n’est pas seulement une question environnementale. Il s’agit aussi d’une importante question de santé pour nos collectivités et pour l’économie.

Photo : Mike Correa

Pêcheur tenant un grand brochet, îles de Toronto

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Les défis de la conservation de la biodiversité en Ontario

L’empreinte écologique de l’Ontario

L’empreinte écologique, généralement reconnue comme un premier indicateur important de la viabilité environnementale, est utilisée par les gouvernements et instituts du monde entier. Elle évalue la quantité de zones terrestres et aquatiques nécessaires à la production de toutes les ressources que nous consommons et à l’absorption de nos déchets et indique si nos niveaux de consommation collective s’approchent ou dépassent les limites écologiques de la Terre. Elle est exprimée en « hectares globaux » (gha), des unités de mesure standardisées qui prennent en compte les écarts de productivité biologique des divers écosystèmes sur lesquels nos activités de consommation ont un impact.

On peut déterminer l’empreinte écologique d’un individu ou d’une population donnée en évaluant leur consommation dans quatre catégories : carbone (consommation d’énergie résidentielle et transport), nourriture, logement, biens et services.

On compare directement l’empreinte écologique avec la biocapacité d’une région, c’est- à-dire la capacité des grands écosystèmes à générer de façon durable des matières et à absorber les émissions de gaz carbonique. On peut aussi estimer nos habitudes de consommation compare par rapport aux moyennes mondiales et déterminer leurs incidences sur les terres cultivables, les pâturages, les terres forestières et la pêche.

Par habitant, l’Ontario se classe parmi les quatre populations mondiales dont la demande des ressources naturelles de la planète est la plus importante. Seuls les Émirats arabes unis, les États-Unis et le Koweït le surpassent. En 2005, l’empreinte écologique moyenne en Ontario était de 8,5 gha par personne, ce qui équivaut à la biocapacité de la province. Ce chiffre est aussi nettement supérieur à l’empreinte écologique moyenne du Canada, soit 7,1 gha. Pour de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez consulter www.footprintnetwork.org.

L’empreinte écologique de l’Ontario comparée à celles d’une sélection de pays dont les données étaient disponibles en 2005. (source : Stechbart et Wilson, 2010).La ligne verte représente la biocapacité moyenne mondiale de 2,1 gha par personne.

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Un réseau solide de particuliers et d’organismes mettent en œuvre des projets de conservation de la biodiversité de l’Ontario. Nous pouvons tirer parti de l’écho que trouvent les questions liées à l’environnement et à la biodiversité dans la population ontarienne pour susciter un élan favorable à l’égard de la présente stratégie.

Photo : Jean-Francois Bergeron

Backus Woods

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Possibilités

En Ontario, la conservation de la biodiversité est certes confrontée à de graves dangers et défis, mais il existe aussi des moyens de trouver et de mettre en œuvre des solutions. Depuis la publication de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2005, les efforts déployés pour réduire les risques se sont multipliés. Les possi-bilités présentées dans le présent document représentent des points de départ, des éléments essentiels pour atteindre les objectifs de la Stratégie 2011 et donner, en particulier, à la biodiversité une grande priorité dans les pro-grammes publics. Cette liste des possibilités n’est pas exhaustive, mais elle donne quelques excellents exemples de mesures ou de succès dont nous pouvons tirer parti.

Les Ontariennes et les Ontariens se sentent concernés

Nous nous préoccupons de l’environnement et sommes nombreux à participer aux efforts déployés pour préserver la biodiversité. Si le mot biodiversité ne fait pas encore partie du

vocabulaire courant, les habitants de l’Ontario se préoccupent de la propreté de l’air et de l’eau, de la faune et des parcs. Le smog qui enveloppe non seulement les grandes villes mais souffle aussi vers le nord, nuisant aux terres, eaux et collectivités éloignées des sources de pollution, nous inquiète. Nous sommes tous de plus en plus conscients de l’importance que revêt la protec-tion de nos réserves en eau. Les ménages de l’Ontario participent activement aux programmes 3R (réduire-réutiliser-recycler) pour essayer de limiter la production des ordures. Ces dernières années, certaines questions, comme le change-ment climatique, ont considérablement mobilisé l’attention du public. Chez les consommateurs de l’Ontario, la demande de fruits et légumes locaux est de plus en plus forte. Nous pouvons tirer parti de cette préoccupation et de cet engagement d’ordre environnemental pour favoriser la conservation de la biodiversité et faciliter la réali-sation des objectifs de cette Stratégie. L’Ontario compte de nombreux organismes se consacrant aux questions environnementales et aux ques-tions relatives à la conservation. De plus, un réseau solide de particuliers et d’organismes met en œuvre des programmes d’intendance pour préserver la biodiversité de l’Ontario.

Intendance

Nous avons démontré notre engagement à l’égard de la préservation de la biodiversité en collaborant à diverses mesures d’intendance. De 2006 à 2008, plus de 33 000 habitants de l’Ontario se sont portés tous les ans volontaires pour participer à des programmes de conservation de la biodiversité, des projets de protection de l’habitat des oiseaux en passant par ceux sur la gestion environnementale sur la ferme dans le cadre du Programme Canada-Ontario des plans agroenvironnementaux. Des propriétaires fonciers participent activement à des initiatives gouvernementales, comme le Programme d’encouragement fiscal pour les forêts aménagées, auquel, dès 2008, participaient plus de 11 000 propriétés représentant une superficie totale de 728 434 hectares. En Ontario, l’intendance tend à prendre de l’ampleur, car le nombre des gens qui s’intéressent à l’environnement et à la protection de la biodiversité de l’Ontario augmente de plus en plus. Il demeure vital pour garantir la réussite de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario de s’engager sur la voie de l’intendance.

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Une base solide

L’Ontario a une base solide de politiques et de lois dont on peut tirer parti pour prendre des mesures visant la protection de la biodiversité et l’utilisation durable des actifs biologiques. Actuellement, le cadre législatif et politique de la province encourage sur de nombreux fronts la préservation de la biodiversité, dont gestion forestière durable des terres de la Couronne, air pur et eau propre, aménagement local, intendance des terres privées et évaluations environnementales.

Depuis la Stratégie de 2005, ce cadre a été considérablement renforcé grâce à un certain nombre de lois et de politiques, dont la Loi sur les espèces en voie de disparition, la Loi sur le Grand Nord, la Loi sur les parcs provinciaux et les réserves de conservation, la Loi sur la ceinture de verdure, le Plan de la ceinture de verdure, la Loi sur l’eau saine, la Loi sur les zones de croissance et le Plan d’action contre le changement climatique de l’Ontario. Nous devons, dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie, consolider et intégrer cette fondation.

Le Conseil de la biodiversité de l’Ontario

En 2005, la création du Conseil de la biodiversité de l’Ontario et de ses groupes de travail a marqué un pas important sur la voie de la coordination de nos efforts pour préserver la biodiversité de l’Ontario. En plus de guider les activités de mise en œuvre de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, le Conseil a publié des rapports sur l’état de la biodiversité de l’Ontario (CBO, 2010b) et sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Stratégie de 2005 (CBO, 2008, 2010a). Le Conseil a aussi créé un forum qui permet à un large éventail de parties intéressées de se retrouver pour relever les défis liés à la conservation de la diversité biologique, un important avantage en ce qui concerne la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie.

Ferme solaire au coucher du soleil

Photo : Stewart Stick

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Possibilités

Un héritage pour l’avenir

L’Ontario détient un très riche capital naturel. Malgré l’appauvrissement démontré de la biodi-versité, en particulier dans le sud de l’Ontario, plus de 90 pour cent de la province possède un couvert végétal se composant de forêts, de terres humides, de lacs et de ruisseaux, ainsi que des écosystèmes autosuffisants encore intacts et peuplés d’espèces indigènes variées. Par rapport à beaucoup d’autres régions du monde, nous avons la chance d’avoir encore tant de capital naturel. Celui-ci constitue une base solide pour restaurer les écosystèmes et rétablir des liens

entre des habitats que les activités humaines ont fragmentés. Globalement, les effets cumulés et croissants des multiples menaces, y compris le changement climatique, rendent urgente la con-servation de la biodiversité. En Ontario, si nous voulons conserver ce que nous avons, nous nous trouvons à la croisée des chemins. Mais ce défi nous donne aussi la chance d’agir tout de suite et à brève échéance pour faire en sorte de pouvoir transmettre à nos enfants et petits-enfants les immenses richesses naturelles de l’Ontario.

Ramassage de châtaignes d’eau sur la rivière des Outaouais dans le parc provincial Voyageur

Photo : La Fédération des Pêcheurs et Chasseurs de l’Ontario

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Photo : Sam Brinker

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Au nord de la rivière Piwabiskau dans le district de Cochrane

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La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario se fonde sur la collaboration dans les collectivités, les organismes et les secteurs, et entre eux, pour atteindre des objectifs et des résultats bénéfiques pour la biodiversité. L’enjeu consiste à coordonner nos efforts pour obtenir un succès plus net, de manière plus efficiente et efficace.

Orignal

Photo : S. McIntosh, MRNO

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Photo : Tourisme Ontario

Zone de protection de la nature des Chutes Hilton

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La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

Notre vision

La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario se fonde sur la collaboration dans les collectivités, les organismes et les secteurs, et entre eux, pour atteindre des objectifs et des résultats bénéfiques pour la biodiversité. L’enjeu consiste à coordonner nos efforts pour obtenir un succès plus net, de manière plus efficiente et efficace.

Nous voulons un avenir dans lequel :

• nous aurons freiné ensemble l’appauvrissement de la biodiversité et fait progresser son rétablissement et dans lequel l’intégrité écologique des principales zones menacées par le développement humain sera restauré et la population des espèces en péril sera rétablie à des niveaux sains et stables;

• tout le monde saura qu’il faut vivre dans la limite des moyens de la nature et que la Terre n’a pas des capacités sans limites pour tolérer et absorber les impacts des activités humaines, accordera une grande valeur à notre patri-moine naturel et à ses nombreux bienfaits et sera déterminé à transmettre aux générations futures notre riche patrimoine naturel;

• un mode de vie durable sera prioritaire et considéré comme relevant de la responsabilité de tous les secteurs de la société, à savoir les gouvernements, les entreprises et l’industrie, les collectivités, les institutions, les organismes et les particuliers;

• la situation économique de l’Ontario sera viable et les besoins humains satisfaits, mais dans lequel la consommation et la production humaines n’affaibliront pas la biodiversité et dans lequel les actifs écologiques seront inclus dans les indicateurs de la santé de l’environnement, de la société, de la culture et de l’économie;

• la santé des espèces, y compris des êtres humains, et des écosystèmes se sera amélio-rée, où nous aurons éliminé certaines des substances les plus toxiques qui se sont systématiquement accumulées dans la nature et aurons réduit les polluants dans l’eau, l’air et les terres;

• l’expansion urbaine aura été maîtrisée, les terres cultivables ne s’amenuiseront plus et les collectivités seront en bonne santé;

• la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario s’inscrira dans l’effort engagé au niveau plané-taire pour protéger la biodiversité et assurera une utilisation durable des actifs biologiques.

De tels changements se produiront si nous parvenons à captiver l’imagination de toute la population et à l’inspirer à s’engager. Il est possible de préserver la diversité biologique de l’Ontario si nous changeons d’attitude et de comportement. Cette nouvelle Stratégie vise à continuer de stimuler l’intérêt, la participation et l’action.

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ButsTrois buts définissent le processus de conservation prévu dans la Stratégie :

But 1 : Intégrer les considérations liées à la

biodiversité aux processus décisionnels

dans toute la province, dans différents

secteurs et dans nos foyers, lieux de

travail et écoles.

But 2 : Protéger et rétablir la diversité

génétique, la diversité des espèces

et la diversité écosystémique de

l’Ontario et les fonctions et processus

connexes des écosystèmes.

But 3 : Exploiter de façon durable les actifs

biologiques de l’Ontario.

Nous n’atteindrons nos objectifs ni rapidement ni facilement. Beaucoup de menaces et d’obstacles nous attendent, mais les possibilités ne manquent pas non plus. Cette Stratégie établit les orienta-tions et les mesures concrètes à long terme pouvant être prises, évaluées et communiquées dans les cinq à dix prochaines années. Elle indique autant que possible les groupes auxquels peut être confiée la responsabilité d’élaborer des solutions.

Qu’est-ce que l’intégration?

Il s’agit d’intégrer la biodiversité aux processus décisionnels, de façon que celle-ci devienne l’affaire de tous et fasse partie de notre vie quotidienne. En tant que citoyens, nous avons la responsabilité de prendre soin des ressources que nous utilisons et dont nous sommes dépendants. Des emplettes que nous faisons à l’épicerie aux fleurs que nous plantons dans nos jardins en passant par les décisions que nous prenons dans le cadre de la gestion de nos entreprises ou de la prestation de services à la collectivité, nous avons tous un impact sur la biodiversité. Nos choix et nos actes déterminent en fin de compte l’état de la biodiversité d’aujourd’hui et celle de demain.

Photo: Lesley Hale, OMNR

Parc provincial Silent Lake

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La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

Principes

Cette Stratégie obéit à des principes de base qui s’inspirent de la Stratégie canadienne de la biodiversité (MASC, 1995) et de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2005 (CBO, 2005) et établissent d’importantes notions, valeurs et démarches formant la base de sa mise en œuvre.

PRINCIPES ÉCOLOGIQUES Afin de protéger la biodiversité, nous devons comprendre et appliquer des notions écologiques essentielles, dont les suivantes :

• toutes les espèces, y compris les êtres humains, sont liées;

• le maintien de l’intégrité, de la dynamique et de la résilience des systèmes naturels est vital;

• la connectivité de l’habitat est essentielle à l’échelle locale et régionale ainsi qu’à une échelle plus étendue;

• la diversité biologique, que ce soit la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité écosystémique, se conserve mieux dans les habitats naturels.

PRINCIPES DE SOCIÉTÉ Afin de participer à l’intégration de la biodiversité, on doit comprendre et croire que :

• la biodiversité a une valeur écologique, économique, sociale, culturelle et intrinsèque;

• nous dépendons tous de la biodiversité pour notre santé et bien-être et qu’il nous incombe de contribuer à son intendance;

• la biodiversité est un bien précieux et qu’il est important que tout le monde participe à la prise

• de décisions concernant l’utilisation de l’air, de l’eau, des terres et d’autres ressources naturelles.

PRINCIPES DE GESTION La conservation et l’exploitation durable de la biodiversité exigent :

• une approche écosystémique pour une gestion intégrée de la terre, de l’eau et des ressources vivantes;

• de continuer à accorder la primauté à la maintenance de la biodiversité dans les initiatives de conservation, car cela est beaucoup plus avantageux financièrement et moins risqué que des activités de conservation et de restauration;

• une gestion adaptée et un suivi à long terme de la santé et du fonctionnement des écosystèmes, étant donné la complexité et le caractère dynamique des écosystèmes et l’incertitude actuelle relative aux changements climatiques;

• l’appui, la participation, le savoir et les pratiques des collectivités autochtones et locales;

• des décisions sur le développement qui intègrent les valeurs environnementales, économiques, sociales et culturelles dans le contexte plus large de la conservation de la biodiversité;

• à tous les niveaux, la coopération et un partage des connaissances entre les gouvernements et les organismes;

• l’application du « principe de précaution ».

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Gestion adaptée

« Dans la gestion adaptée, on s’applique systématiquement à améliorer sans cesse les politiques et méthodes de gestion en tirant des enseignements des résultats des pro-grammes opérationnels. Sa forme la plus efficace, à savoir la gestion adaptée « active », s’appuie sur des programmes de gestion censés comparer de manière empirique une sélection de politiques ou de pratiques, ce en évaluant d’autres hypothèses à propos du système géré. » (BC MFLNRO, 2011).

La gestion adaptée met l’accent sur l’apprentissage et l’adaptation au fil de l’amélioration de notre base de connaissances dans le cadre de partenariats regroupant des gestionnaires, des scientifiques et des parties intéressées qui, ensemble, apprennent à préserver des écosystèmes durables.

Le principe de précaution

On entend par « principe de précaution », une réaction face à des risques environnementaux incertains. Il implique d’agir pour éviter d’éventuels dommages graves ou irréversibles, malgré l’absence de certitude scientifique absolue quant à la probabilité d’occurrence, la magnitude ou la cause de ces dégâts. L’application du principe de précaution est un élément essentiel de la conservation de la biodiversité.

Cadre de la gestion adaptée (Gouvernement du Canada, 2010).

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La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

Un cadre d’action

Cette Stratégie vise à orienter la préservation de la biodiversité de l’Ontario et à lui fournir un fil directeur commun. L’objectif est de profiter de l’acquis, sensibiliser l’opinion publique aux valeurs liées à la biodiversité, faciliter la coordination de l’action en instaurant des synergies et des partenariats, appuyer et encourager les efforts déployés par les collectivités et les particuliers pour préserver la biodiversité de l’Ontario.

Quatre orientations stratégiques tiennent compte des composants essentiels de la conservation de la biodiversité de l’Ontario :

MOBILISATION DE LA POPULATION

RÉDUCTION DES MENACES

ACCROISSEMENT DE LA RÉSILIENCE

AMÉLIORATION DES CONNAISSANCES

Afin de canaliser nos efforts, de susciter l’envie de réussir et d’établir un cadre souple permettant à tous les secteurs de planifier leurs activités liées à la conservation de la biodiversité, des objectifs et des résultats à long terme appuient chaque orientation stratégique.

Cette Stratégie décrit les actions essentielles nécessaires pour préserver la biodiversité de l’Ontario. Chaque mesure se rapporte à un ou plusieurs objectifs et résultats précis et contribue à la réalisation de la vision et des buts de la Stratégie. Cette liste ne saurait être exhaustive; les mesures prises dépendront des priorités

provinciales, régionales et locales, du financement disponible, des possibilités de tirer parti des expériences et capacités locales et des initiatives de conservation de la biodiversité déjà existantes. Le Conseil de la biodiversité de l’Ontario admet que davantage d’actions concrètes sont peut-être nécessaires pour traiter les questions de conser-vation déclarées prioritaires à l’échelle locale et régionale.

Cette Stratégie définit également les vastes rôles et responsabilités des groupes participant à la mise en œuvre des mesures recommandées. Ces groupes comprennent tous les niveaux de gouvernement (fédéral, provincial, municipal, organismes), les organisations non gouvernemen-tales, certains secteurs, dont les entreprises, la santé, l’éducation et le milieu scientifique, le public et le Conseil de la biodiversité de l’Ontario et ses trois groupes de travail : Réseau d’éducation-sensibilation à la biodiversité, un forum sur la science de la biodiversité et un groupe de travail sur l’intendance environnementale de la biodiversité.

Quinze objectifs précis représentant les axes prioritaires de la conservation de la biodiversité en Ontario et appuyant les initiatives nationales et internationales (p.ex., « Objectifs d’Aichi » sur la biodiversité) permettront d’assurer le suivi de la réussite de la Stratégie. Nous avons choisi de surveiller et d’évaluer au cours d’une période de dix ans les progrès accomplis afin d’encourager les ambitieuses actions prévues et coordonnées dans tous les secteurs, actions qui entraîneront, à terme, des améliorations très nettes de l’état de la biodiversité en Ontario.

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Photo : Ontario Tourisme

La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario 2011 servira de cadre d’orientation pour conserver la riche biodiversité de l’Ontario au cours de la prochaine décennie.

NOTRE VISIONUn avenir marqué par l’interruption de l’appauvrissement de la biodiversité et la progression de

son rétablissement. La population valorise, protège et régénère la biodiversité et les services écosystémiques indispensables à la santé et au bien-être des êtres humains.

BUTS

• Intégrer la biodiversité. • Protéger et rétablir la biodiversité de l’Ontario.

• Exploiter de façon durable les actifs biologiques de l’Ontario.

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Lacs Kawartha

Photo : David Hintz, MRNO

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Eagle Canyon au nord-est de Thunder Bay

Photo: Ontario Tourisme

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La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

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MOBILISATION DE LA POPULATION

Individuellement et collectivement, nos décisions et actions revêtent une importance cruciale pour la conservation de la biodiversité de l’Ontario. Nous ne faisons pas assez d’efforts pour enrayer le déclin de la biodiversité de l’Ontario. Pour que la Stratégie soit couronnée de succès, nous nous devons de modifier nos attitudes et comportements afin d’accorder à la biodiversité la valeur qui est la sienne et d’en tenir compte dans nos décisions quotidiennes. Cette orientation stratégique propose, par con-séquent, des moyens pour améliorer l’éducation et la sensibilisation du public en matière de diversité biologique, stimuler la participation active (bénévolat et mesures d’intendance) à la conservation de la biodiversité et intégrer dans tous les secteurs les valeurs liées à la biodiversité grâce à des politiques, programmes et lois efficaces.

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Mobilisation de la population

Objectif : Inspirer la population et lui donner les moyens de valoriser et de protéger la biodiversité

Résultats : Ce que nous voulons réaliser

• Tout le monde s’initie à la biodiversité dans le cadre de démarches éducatives intégrées et empiriques.

• Les gens valorisent la biodiversité et comprennent l’importance qu’elle revêt pour la santé et le

bien-être des êtres humains.

• Renforcement des capacités contributives du public, des propriétaires fonciers et des secteurs

bénévole et privé à la conservation de la biodiversité par l’entremise de l’intendance.

• Les gens, isolément ou en équipes, s’investissent dans la conservation et l’intendance de la

biodiversité et y participent activement.

Objectif : Mainstream biodiversity across all sectors

Résultats : Intégrer la biodiversité dans tous les secteurs

• L’Ontario possède une base solide de politiques et de lois pour préserver la biodiversité.

• Tout un chacun reconnaît et accepte pleinement la responsabilité de la conservation de la biodiversité.

Actions clésPRINCIPAUX RESPONSABLES

APPUI

1. Appliquer des stratégies permettant de bien faire connaître la valeur de la biodiversité au public.

Tous les secteurs Conseil de la biodiversité de l’Ontario et groupes de travail

2. Continuer à intégrer l’éducation en matière de diversité biologique à tous les niveaux et dans tous les types de programmes d’études.

Gouvernement provincial et secteur de l’éducation

Réseau d’éducation- sensibilisation à la biodiversité et organisations non gouvernementales

3. Élaborer et mettre en œuvre une Charte des droits des enfants en matière de plein air.

Gouvernement provincial

Tous les secteurs

4. Mettre en place un puissant réseau de partenaires qui s’emploie à mieux comprendre la corrélation entre la biodiversité et la santé et le bien-être des êtres humains.

Tous les gouverne-ments et secteur de la santé

Organisations non gouvernementales

5. Élaborer et fournir des outils d’aide à la décision pour permettre une conservation efficace de la biodiversité.

Tous les gouverne-ments et le Conseil canadien des entreprises pour la biodiversité

Conseil de la biodiversité de l’Ontario et groupes de travail

6. Élaborer des plans de mise en œuvre pour intégrer les valeurs liées à la biodiversité au gouvernement et dans le secteur des entreprises.

Tous les gouverne-ments et le secteur des entreprises

Conseil de la biodiversité de l’Ontario et Conseil canadien des entreprises pour la biodiversité

7. Examiner les politiques et le cadre législatif de l’Ontario et y apporter des améliorations pour les harmoniser au maximum avec la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario; encourager la durabilité écologique.

Gouvernement provincial

Tous les secteurs

8. Intégrer la valeur économique de la biodiversité et des services écosystémiques dans le processus décisionnel.

Tous les secteurs

9. Étudier les outils économiques qui encouragent la conservation de la biodiversité (p.ex., mesures incitatives, suppression des contre-incitations, marchés).

Tous les gouverne-ments et le secteur des entreprises

10. Dans le cadre de la conservation de la biodiversité,

appuyer la participation des collectivités autochtones

à des activités d’intendance partagée.

Tous les secteurs

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La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

Actions clésPRINCIPAUX RESPONSABLES

APPUI

11. Appuyer et renforcer les activités d’intendance et les

partenariats en matière de biodiversité avec les

collectivités et propriétaires fonciers locaux.

Tous les secteurs

12. Donner à tout le monde la possibilité d’intervenir dans la

conservation de la biodiversité, en se concentrant sur les

jeunes et les nouveaux arrivants au Canada.

Tous les secteurs

13. Reconnaître les réalisations et l’innovation dans le

domaine de la conservation de la biodiversité.

Tous les secteurs Conseil de la biodiversité de l’Ontario et groupes de travail

Cibles : Évaluation des progrès réalisés

D’ici à 2015, la biodiversité fait partie du programme d’études des écoles élémentaires et secondaires ainsi que de celui des établissements d’enseignement postsecondaire, y compris les écoles de commerce.

D’ici à 2015, 50 pour cent des Ontariens comprennent ce qu’est la biodiversité et le rôle que celle-ci joue pour leur santé et bien-être.

D’ici à 2015, le nombre d’Ontariens qui participent à des activités de conservation de la biodiversité a augmenté de 25 pour cent.

D’ici à 2015, tous les secteurs entreprennent l’élaboration de plans de mise en œuvre à l’appui de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, et d’ici à 2020, ces plans seront appliqués.

D’ici à 2020, intégration des valeurs liées à la biodiversité dans les politiques et programmes pertinents.

Randonnée en vélo dans la péninsule BrucePhoto : Tourisme Ontario

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Benoîte à trois fleurs

Photo : Wasyl D. Bakowsky, Archives du CIPN

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La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

Chandos Lake

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RÉDUCTION DES MENACES

Afin de préserver la biodiversité de l’Ontario, il est primordial de gérer et de réduire les menaces qui pèsent sur elle. Il est possible d’améliorer la situation des espèces et des écosystèmes et de contribuer à empêcher un plus grand appauvrissement de la biodiversité en réduisant les lourds risques qui la menacent ainsi que les incidences des dangers existants. Une réduction des menaces servira en outre à renforcer la résilience de nos écosystèmes et à protéger les services qu’ils procurent, services cruciaux pour notre santé et bien-être. La réduction des pressions directes et indirectes exercées sur la diversité biologique et l’utilisation durable des actifs biologiques s’inscrivent parmi les éléments essentiels de cette orientation stratégique.

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Objectif : Réduction des pressions sur la biodiversité

Résultats : Ce que nous voulons réaliser

• La perte et la dégradation des habitats naturels de l’Ontario ont ralenti.

• L’accroissement de l’empreinte écologique de l’Ontario est freiné et inversé.

• Dans le cadre de l’atténuation des effets du changement climatique, des plans pour réduire

les émissions de gaz à effet de serre sont élaborés et mis en œuvre.

Objectif : Promouvoir l’utilisation durable des ressources naturelles

Résultat : Ce que nous voulons réaliser

• L’utilisation des actifs biologiques de l’Ontario est durable.

Actions clésPRINCIPAUX RESPONSABLES

APPUI

14. Élaborer et mettre en œuvre des plans pour freiner l’expansion urbaine et encourager la croissance dans les zones en mesure de la supporter.

Gouvernements provincial et municipaux

Secteur des entreprises

15. Mettre l’accent sur des moyens de transport plus efficaces pour les personnes et les marchandises et encourager croissance et aménagement le long de couloirs choisis et dans des centres qui sont bien desservis par les transports publics.

Tous les secteurs, y compris les particuliers

Secteur des entreprises

16. Élaborer et mettre en œuvre des politiques et programmes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation énergétique en encourageant la conservation de l’énergie, des stratégies d’efficacité énergétique et un approvisionnement énergétique durable.

Tous les gouvernements

Tous les secteurs, y compris les particuliers

17. Élaborer et mettre en œuvre des stratégies pour atténuer les effets du changement climatique en augmentant la séquestration et le stockage du carbone dans les écosystèmes.

Tous les gouvernements

Secteurs public, des sciences et des entreprises et organisations non gouvernementales

18. Élaborer et mettre en œuvre des politiques et des programmes pour réduire la consommation de l’eau et promouvoir des stratégies de conservation et de valorisation de l’eau.

Tous les secteurs, y compris les particuliers

19. Promouvoir la biodiversité dans tous les systèmes de gestion de l’environnement et d’établissement de rapports.

Tous les gouverne-ments et le secteur des entreprises

20. Concernant les espèces envahissantes, poursuivre et intensifier les mesures de prévention, de dépistage précoce, d’intervention rapide et de gestion efficace.

Gouvernements fédéral et provincial

Particuliers, secteur des sciences et organisations non gouvernementales

21. Poursuivre et intensifier les stratégies pour réduire les émissions de polluants qui nuisent à la biodiversité, y compris pollution de l’air, de l’eau, des sols et pollution lumineuse.

Tous les secteurs, y compris les particuliers

Secteurs des sciences et de la santé

Réduction des menaces

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La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

Cibles : Évaluation des progrès réalisés

D’ici à 2015, des plans d’atténuation des changements climatiques auront été élaborés et mis en œuvre et auront contribué à ce que l’Ontario atteigne son objectif, à savoir que les émissions de gaz à effet de serre soient inférieures de 6 pour cent à celles de 1990.

D’ici à 2015, des plans stratégiques seront en place pour réduire les menaces que font peser les espèces envahissantes sur la biodiversité.

D’ici à 2015, l’émission des polluants qui nuisent à la biodiversité aura baissé.

D’ici à 2020, la hausse de la consommation des ressources et de la production des déchets par habitant sera enrayée et inversée en Ontario.

Niagara-on-the-LakePhoto : Tourisme Ontario

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Région de Niagara

Photo : Tourisme Ontario

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La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

Inventaire des terres humides côtières, Parry Sound

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ACCROISSEMENT DE LA RÉSILIENCE

Un autre volet important de la Stratégie est l’accroissement de la résilience des écosystèmes (p.ex., renforcer leur capacité à faire face aux changements). Un écosystème qui est résilient peut mieux surmonter les agressions, comme les changements climatiques, les espèces envahissantes et la pollution, et s’en remettre.

Afin de réellement améliorer la résilience des écosystèmes et appuyer les orientations définies dans la Stratégie, il faut faire des investissements stratégiques qui soient le plus profitables à la biodiversité, car les ressources visant la conservation de la biodiversité sont limitées. Il faut répartir équitablement les coûts et les avantages de la conservation de la biodiversité entre les secteurs voulus.

Investissements stratégiques, partenariats et intendance prennent une place de plus en plus importante dans la détermination, la hiérarchisation et l’atteinte des objectifs de préservation de la diversité biologique. Ainsi, dans le domaine de la gestion des terres, la coopération entre le gouvernement de l’Ontario, des organismes non gouvernementaux et le secteur privé permis de mieux prendre en compte les valeurs liées à la biodiversité (p.ex., gestion durable des forêts).

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Objectif : Maintenir et restaurer les fonctions des écosystèmes

Résultats : Ce que nous voulons réaliser

• La connectivité des paysages fragmentés de l’Ontario s’améliore et les paysages actuellement

intacts sont préservés.

• Des plans d’adaptation pour faire face aux effets du changement climatique sont élaborés et

mis en œuvre.

• Les services écosystémiques sont maintenus et ils ont été rétablis ou renforcés dans les

habitats dégradés.

Objectif : Protéger la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité des écosystèmes

Résultats : Ce que nous voulons réaliser

• Le réseau des zones protégées est représentatif des écosystèmes terrestres et aquatiques de l’Ontario.

• Moins d’espèces et d’écosystèmes de l’Ontario suscitent des préoccupations quant à leur

conservation et leur situation s’est améliorée.

• Une approche proactive est adoptée pour préserver les espèces communes et les écosystèmes communes.

Objectif : Investissement stratégique des ressources et des fonds

Résultats : Ce que nous voulons réaliser

• Les priorités essentielles, partenariats et mesures nécessaires à la conservation de la biodiversité

sont désignés et il leur est donné suite.

• Les villes investissent dans la gestion et la restauration de la biodiversité urbaine.

• La conservation de la biodiversité en Ontario fait l’objet d’investissements durables et à long terme.

Actions clésPRINCIPAUX RESPONSABLES

APPUI

22. Fixer des cibles relatifs au couvert végétal dans toute la

province en tenant compte du type d’écosystème et

de la situation géographique.

Tous les gouvernements

Secteur des sciences et organisations non gouvernementales

23. Étendre le réseau des zones protégées écologiquement

représentatives et d’importance en Ontario.

Tous les gouvernements

Organisations non gouvernementales et particuliers

24. Intégrer les valeurs liées à la biodiversité dans les plans

de gestion de la croissance.

Gouvernements pro-vincial et municipaux

25. Adopter des plans de conservation du paysage et des

méthodes globales d’aménagement du territoire à toutes

les échelles.

Tous les gouvernements

Organisations non gouvernementales

26. Augmenter la proportion des terres privées de l’Ontario

gérées pour assurer leur biodiversité.

Tous les secteurs, y compris les particuliers

27. Élaborer et mettre en œuvre des stratégies de la

biodiversité urbaine et des infrastructures vertes

en Ontario.

Gouvernements municipaux, organisations non gouvernementales et secteur public

28 Élaborer et mettre en œuvre une stratégie de la gestion

des ressources génétiques pour les espèces sauvages

de l’Ontario.

Tous les gouverne-ments et le secteur des sciences

Accroissement de la resilience

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La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

Actions clésPRINCIPAUX RESPONSABLES

APPUI

29. Évaluer la vulnérabilité au changement climatique des

espèces et des écosystèmes, puis élaborer et exécuter

des plans d’adaptation.

Tous les gouverne-ments et le secteur des sciences

30. Mettre en œuvre des stratégies de rétablissement

pour les espèces et les écosystèmes qui suscitent

des préoccupations quant à leur conservation.

Tous les gouvernements

Secteurs des sciences et des entreprises et particuliers

31. Améliorer sans cesse la gestion durable des

espèces exploitées.

Gouvernements fédéral et provincial

Particuliers, secteur des sciences et organisations non gouvernementales

32. Créer des mécanismes de financement viable pour

favoriser la conservation de la biodiversité en Ontario.

Tous les gouvernements

Conseil de la biodiversité de l’Ontario et groupes de travail

Cibles : Évaluation des progrès réalisés

D’ici à 2015, l’état des espèces et des écosystèmes de l’Ontario suscitant des préoccupations quant à leur conservation est amélioré.

D’ici à 2015, la proportion des terres privées de l’Ontario gérées pour assurer leur biodiversité augmente.

D’ici à 2015, des plans visant les systèmes du patrimoine naturel et des stratégies de conservation de la biodiversité seront mis au point et en œuvre à l’échelle municipale et au niveau du paysage.

D’ici à 2020, grâce à des réseaux de zones protégées adéquatement reliés et d’autres mesures de conservation efficaces prises en fonction de chaque zone, la conservation d’au moins 17 pour cent des systèmes terrestres et aquatiques est assurée.

D’ici à 2020, des programmes et des politiques existent pour maintenir et améliorer les services écosystémiques.

Argynne cybèlePhoto : Karen L. Anderson

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Parc provincial Charleston Lake

Photo : S. McIntosh, MRNO

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La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

AMÉLIORATION DES CONNAISSANCES

Bien que des décennies de recherches et d’études scientifiques nous aient permis de mieux comprendre la biodiversité de l’Ontario, il nous reste encore beaucoup à apprendre. Il faut en particulier mieux appréhender en quoi les plantes, animaux et microorganismes de l’Ontario remplissent de vastes fonctions écologiques et contribuent à la santé de l’environnement. Nous devons également comprendre ce qui motivent les particuliers et les secteurs à se mettre à œuvrer pour la conservation de la biodiver-sité. Des investissements à long terme dans la recherche et la surveillance ainsi que l’établissement de partenariats stratégiques pour combler les lacunes dans les connaissances sont indispensables pour atteindre nos objectifs en matière de biodiversité.

De plus, l’information sur la biodiversité doit être interprétée à l’intention d’un vaste public et lui être transmise clairement de façon à lui servir pour prendre des décisions. Tout un chacun doit comprendre en quoi ses actions et ses choix ont un impact sur la biodiversité.

Northern Map Turtles

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Objectif : Améliorer et partager les connaissances sur la biodiversité

Résultat : Ce que nous voulons réaliser

• Les connaissances indispensables pour préserver la diversité biologique sont accessibles à un large public et servent à prendre de bonnes décisions.

Objectif : Mettre en œuvre des dispositifs de contrôle, de relevé et d’évaluation de la biodiversité

Résultat : Ce que nous voulons réaliser

• Améliorer la capacité d’évaluer l’état de la biodiversité de l’Ontario et d’en faire rapport.

Actions clésPRINCIPAUX RESPONSABLES

APPUI

33. Prévoir des investissements à long terme dans des programmes scientifiques de biodiversité, dont inventaires des priorités et surveillance intégrée des écosystèmes.

Tous les gouverne-ments, organisations non gouvernemen-tales et secteur des sciences

34. Investir dans la recherche en sciences sociales relative à la biodiversité.

Tous les gouverne-ments, organisations non gouvernementales et secteur des sciences sociales

35. Analyser régulièrement l’état des connaissances sur la biodiversité de l’Ontario, y compris examen des questions et stratégies en matière de recherche, mise en évidence des lacunes dans les connaissances et constitution de partenariats stratégiques.

Gouvernements fédéral et provincial et le secteur des sciences

Forum sur la science de la biodiversité de l’Ontario

36. Mettre sur pied un système d’information pour recueillir, rassembler, gérer et partager des données.

Gouvernements fédéral et provincial et le secteur des sciences

Conseil de la biodiversité de l’Ontario et groupes de travail

37. Examiner et affiner un ensemble d’indicateurs pour évaluer l’état de la biodiversité de l’Ontario, y compris l’empreinte écologique et l’indice de la planète vivante.

Gouvernement provincial et Conseil de la biodiversité de l’Ontario

Groupes de travail du Conseil de la biodiversité de l’Ontario et secteur des sciences

38. Rapport tous les cinq ans sur l’état de la biodiversité de l’Ontario préparé en s’appuyant sur les meilleures données scientifiques et informations disponibles.

Conseil de la biodiversité de l’Ontario

Groupes de travail du Conseil de la biodiversité de l’Ontario

39. Examiner tous les cinq ans les cibles fixés dans la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario et en faire rapport.

Conseil de la biodiversité de l’Ontario

Groupes de travail du Conseil de la biodiversité de l’Ontario

Cible : Évaluation des progrès réalisés

D’ici à 2015, un système à long terme de suivi et d’établissement de rapports pour évaluer l’état de la biodiversité de l’Ontario est établi et en vigueur.

Amélioration des connaissances

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La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

Cypripède blancPhoto : Alan Dextrase, MRNO

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Dortoir de monarques

Photo : Brett Groves, MRNO

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Mise en œuvre de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario

Si nous voulons réussir à conserver la riche diversité biologique de l’Ontario, chacun a un rôle à jouer, aujourd’hui et à l’avenir. Les objectifs, résultats, mesures et cibles figurant dans la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011 établissent le cadre requis pour la coordination de la conservation de la biodiversité dans toute la province, mais les perspectives sont immenses. Hormis les mesures que nous prenons à titre de particuliers, le présent document doit inciter les secteurs et les groupes de l’Ontario à faire preuve de créativité et à prendre la respon-sabilité d’élaborer leur propre plan de mise en œuvre de la préservation de la biodiversité.

Les architectes de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2005 avaient compris que la mise en œuvre de celle-ci ne pourrait réussir que si tout le monde unissait ses efforts. Il a été demandé aux organismes et aux particuliers de s’associer pour la défendre et de promouvoir l’éducation à la biodiversité en s’appuyant sur les mesures particulières exposées dans la Stratégie. Cette coopération et collaboration ont mené entre autres à la formation du Conseil de la biodiversité de l’Ontario, du Réseau d’éducation-sensibilisation à la biodiversité

et du Forum sur la science de la biodiversité de l’Ontario. En outre, le « Stewardship Network of Ontario » déjà actif dans la province, s’est attaché à encourager l’intendance de la biodiversité, autre mesure recommandée dans la Stratégie 2005. Le document intitulé Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, Rapport d’étape 2005-2010 recense les réalisations de chacun de ces organismes.

La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011 cerne les principaux rôles et responsabilités à assumer par les différents acteurs dans le train de mesures visant la conservation de la biodiversité. Le Conseil de la biodiversité de l’Ontario continuera de guider la mise en œuvre de la Stratégie et d’encourager tous les secteurs à atteindre les résultats et objectifs prévus. Nous espérons que cette nouvelle Stratégie favorisera aussi une plus grande collaboration et davantage de partenariats axés sur des mesures ou des possibilités particulières, ce qui, dans certains cas, pourrait comprendre l’intégration de stratégies environnementales et de plans d’action existants.

Plans de mise en œuvre

Les plans de mise en œuvre sont des feuilles de route établies par l’industrie, le gouverne-ment, les entreprises, les organismes, les groupes communautaires, les municipalités et les établissements d’enseignement entre autres. Ces plans témoignent de la vision et des objectifs énoncés dans la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011 et définissent des mesures spécifiques pour atteindre ces derniers.

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Pendant des milliers d’années, les peuples autochtones ont compté sur la biodiversité de l’Ontario pour se nourrir, s’abriter et trouver leur inspiration culturelle et spirituelle. Aujourd’hui, leur rapport à la terre et aux ressources se pour-suivant, leur participation à cette Stratégie est primordiale pour assurer la réussite de sa mise en œuvre. En 1987, la Commission des Nations unies sur l’Environnement et le Développement a insisté sur l’importance de préserver les savoirs traditionnels, tandis que la Convention sur la

diversité biologique et la Stratégie canadienne de la biodiversité soulignent la nécessité de respecter, préserver et conserver les connais-sances, les innovations et les pratiques des collectivités autochtones et de rechercher des réponses communautaires et locales. Les droits existants des peuples autochtones, qui sont reconnus dans la Constitution canadienne et confirmés par la Cour suprême du Canada, doivent être respectés dans la mise en œuvre de cette Stratégie.

Agir dès maintenant pour conserver la biodiversité de l’Ontario

La biodiversité, qui joue un rôle nourricier et enrichit nos vies, doit être protégée. La Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011 est une nouvelle invitation à passer à l’action et constitue notre feuille de route pour sauvegarder la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité écosystémique de l’Ontario pour cette génération et les générations suivantes.

Si la Stratégie renferme beaucoup de mesures et d’objectifs qui nécessitent coopération et coordination de la part de nos institutions et organismes, chacun d’entre nous, en agissant individuellement ou ensemble dans nos collectivités, exploitations agricoles, écoles et lieux de travail peut faire changer les choses. Nous réaliserons les objectifs et la vision de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011 que si, dans toute la province, il en est parmi nous qui répondent à cet appel à l’action.

Ce que vous pouvez faire pour contribuer à préserver la biodiversité de l’Ontario :

partez à la découverte de la riche biodiversité de l’Ontario;

partagez votre passion de la nature avec d’autres personnes;

réduisez votre empreinte écologique à l’école, chez vous et au travail;

réduire, réutiliser, recycler;

conduisez moins! Essayez de vous déplacer à pied, en bicyclette ou d’emprunter les transports publics;

utilisez moins d’énergie et d’eau : vos factures d’énergie baisseront et vous

conserverez les ressources naturelles;

achetez des produits cultivés localement, des produits des fermes de la région et d’autres biens et services locaux;

partagez vos talents : portez-vous bénévoles pour participer à des mesures d’intendance de la biodiversité;

faites attention aux espèces envahissantes : renseignez-vous sur les espèces envahissantes et contribuez à empêcher leur propagation;

participez à la surveillance de la biodiversité dans votre cour, quartier ou communauté en devenant un « scientifique citoyen »;

salissez-vous les mains : plantez des arbres et des fleurs indigènes dans votre jardin.

Photo : Rick Stankiewicz, MRNO

Trilles blanches

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Suivi et présentation de rapports sur les progrès

Pour que la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011 soit couronnée de succès, nous devons accomplir des progrès vers la réalisation de ses objectifs et l’obtention de résultats. Lorsque les approches ne fonctionnent pas, il faut les réviser. Le Conseil de la biodiversité de l’Ontario s’engage, en s’appuyant sur les 15 cibles en matière de biodiversité énoncés dans la Stratégie, à surveiller les progrès et à en faire état tous les cinq ans. Certaines cibles de base ont été établis, tandis que d’autres sont encore à élaborer.

D’un point de vue écologique, 10 ans est un délai particulièrement court et seules certaines des questions mises au jour dans cette Stratégie

peuvent être pleinement prises en charge. Au cours des dix prochaines années, de nouvelles questions se dégageront et les priorités change-ront. Au fil de ce que nous apprendrons encore sur la biodiversité de l’Ontario et la capacité de la société à la préserver, les résultats et les objectifs seront redéfinis et de nouvelles actions seront définies. Pendant le déroulement de ce processus, il est essentiel que nous ayons tous accès à des données uniformes et fiables. Le Conseil de la biodiversité de l’Ontario s’engage à fournir cette information sur son site Web, dont des liens vers la Stratégie, les plans de mise en œuvre, les rapports et les possibilités de participation.

Tête rosePhoto : Alan Dextrase, MRNO

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Glossaire

Adaptation au changement climatique : capacité d’un système de s’ajuster en réaction à des changements climatiques réels ou projetés pour atténuer les dommages ou tirer parti des potentialités positives que ces changements peuvent offrir.

Approche écosystémique : activités de planification et de gestion des ressources tenant compte des interactions entre tous les organismes, y compris les êtres humains, et leur environnement.

Atténuation du changement climatique : intervention visant à réduire les effets négatifs de l’action humaine sur le système climatique; elle comprend des stratégies visant à réduire les sources et les émissions de gaz à effet de serre et à renforcer l’efficacité des puits de gaz à effet de serre.

Bassin versant : territoire géographique qui draine l’ensemble de ses seaux vers un cours d’eau, un lac ou une autre étendue d’eau.

Biocapacité : mesure de la capacité des écosystèmes à produire de la matière biologique utile et à absorber les déchets générés par les sociétés humaines, compte tenu des systèmes de gestion et des technologies d’extraction existants. On évalue généralement la biocapacité en hectares globaux (gha).

Biodiversité urbaine : diversité et richesse des êtres vivants, y compris la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité écosys-témique, dans et autour des villes et villages ainsi que dans d’autres zones actuellement ou précédemment aménagées.

Biodiversité ou diversité biologique : variabilité des organismes vivants de toute origine dans les écosystèmes terrestres, marins et aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité parmi les espèces, entre les espèces et des écosystèmes.

Capital naturel : ressources et bénéfices indispensables, essentiels pour la survie des êtres humains et l’exercice des activités économiques, que fournit un écosystème.

Changement climatique : changement de climat au cours du temps résultant de la variabilité naturelle ou des activités humaines.

Connaissances traditionnelles : connaissances acquises par plusieurs générations vivant et travaillant au sein d’une famille, d’une collectivité ou d’une culture

Conservation ou préservation : maintien des ressources de la Terre de manière à préserver la diversité écosystémique, la diversité des espèces et la diversité génétique ainsi que les processus évolutifs qui les façonnent. La conservation peut ou ne pas comprendre l’utilisation des ressources, autrement dit, certaines régions, espèces ou populations peuvent être soustraites à l’utilisation de l’homme dans le cadre d’une démarche globale de conservation des paysages terrestres et aquatiques, tandis que dans d’autres régions l’utilisation durable des ressources est autorisée.

Diversité des espèces : variété des espèces que l’on rencontre dans une région ou un habitat donnés.

Diversité écosystémique : variété des habitats et des communautés végétales et animales ainsi que des processus écologiques connexes.

Diversité génétique : variété des informations génétiques d’individus d’une espèce particulière. Elle améliore la capacité d’une espèce de com-poser avec les pressions environnementales, comme le changement climatique.

Durabilité : possibilité de conservation à long terme d’un bien-être ayant des aspects environnementaux, économiques et sociaux.

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Glossaire

Écosystème : complexe dynamique formé de communautés de plantes, d’animaux et de microorganismes et de leur environnement non vivant qui, par leurs interactions, forment une unité fonctionnelle.

Écozone : région de la surface terrestre qui représente une vaste unité fonctionnelle présentant des caractéristiques naturelles et un climat particuliers. Chaque écozone se distingue des autres par sa propre mosaïque végétale, faunique, climatique, géomor-phologique et ses activités humaines.

Éducation : orienter les processus d’apprentissage, lesquels peuvent prendre la forme d’un enseignement, d’une expérience ou d’un exemple. Comprend l’éducation formelle, non formelle et informelle.

Empreinte écologique : mesure évaluant la demande humaine pour certaines ressources naturelles et permettant de déterminer si les niveaux de consommation collective s’approchent des limites écologiques de la Terre ou les dépassent. En évaluant le niveau de la demande écologique que les êtres humains exercent sur la biosphère, l’empreinte écologique donne une indication des pressions que subit la biodiversité.

Espèce en péril : plante ou animal sauvage fragilisé ou menacé d’extinction ou de disparition en Ontario. On attribue une désignation aux espèces en péril (notamment, préoccupante, menacée, en voie de disparition ou disparue) pour représenter le niveau du péril. Remarque : six espèces (la macounie luisante, le cisco à nageoires noires, le doré bleu, le cisco de profondeur, la tourte voyageuse et le wapiti) que l’on rencontrait jadis en Ontario sont aujourd’hui disparues.

Espèce envahissante : espèce exotique dont l’introduction ou la propagation fait peser une menace sur l’environnement, l’économie ou la société, y compris la santé humaine.

Espèce ou écosystème suscitant des préoccupations quant à sa conservation : espèce ou écosystème en déclin ou rare dans la nature.

Espèces exotiques : plantes, animaux et micro-organismes introduits par intervention humaine en dehors de leur aire de répartition naturelle passée ou présente.

Espèces menacées : espèces sauvages susceptibles de devenir des espèces en voie de disparition si les pressions d’origine naturelle ou humaine qui s’exercent sur elles ne sont pas contrées.

Espèces rares : espèces dont les populations sont faibles et qui, bien qu’elles ne soient à l’heure actuelle ni en danger de disparition, ni menacées ni préoccupantes, sont peut-être en péril. On rencontre habituellement ces espèces dans des zones géographiques ou des habitats restreints ou sur un territoire plus étendu où elles sont très dispersées. La rareté peut être définie aux niveaux local, régional, provincial, territorial, national ou mondial.

Exploitation non durable : utilisation des ressources naturelles à un rythme ne pouvant pas être maintenu à long terme.

Gestion adaptée : processus continu et systéma-tique visant à améliorer la gestion des politiques et méthodes en tirant des enseignements des résultats des programmes opérationnels et en tenant compte des nouvelles informations.

Habitat : une région dont dépend directement ou indirectement une espèce pour mener à bien les activités essentielles à sa survie (p.ex., reproduction, élevage, hibernation, migration, alimentation).

Infrastructure verte : planification et gestion stratégiques de réseaux de zones naturelles, de paysages ruraux et d’autres espaces ouverts pour préserver les valeurs et fonctions des écosystèmes et offrir aux populations humaines des avantages connexes.

Intégration de la biodiversité : inclusion

éclairée des préoccupations environnementales pertinentes dans les processus de décision pour tout activités des particuliers et des institutions.

Intégrité écologique : qualité d’un écosystème naturel, non géré ou géré, dans lequel les processus écologiques naturels sont durables, ce qui garantit le maintien à l’avenir de la diversité génétique, de la diversité des espèces et de la diversité écosystémique.

Intendance : éthique incarnant la planification et la gestion communes des ressources envi-ronnementales selon laquelle des particuliers, organismes, collectivités et d’autres groupes s’engagent activement dans la prévention de la disparition d’habitat et contribuent au rétablisse-ment et/ou à la reconstitution des ressources, généralement axés sur la viabilité à long terme.

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Patrimoine naturel : monuments naturels constitués par des formations physiques et biologiques ou par des groupes de telles formations qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue esthétique ou scientifique.

Paysages : complexes d’écosystèmes dans des zones géographiquement délimitées.

Principe de précaution : prise de décisions à propos de l’environnement lorsque des risques sont soupçonnés, mais qu’ils ne sont pas connus avec certitude. On lit dans la Déclaration de 1992 sur l’environnement et le développement : « Pour protéger l’environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquées par les États [i.e., juridictions] selon leurs capaci-tés. En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement. »

Processus écologiques : interactions et liens entre des systèmes biologiques et non biotiques, y compris les mouvements de l’énergie, des nutriments et des espèces.

Protection : engagement pris de protéger des individus, une population ou une sous-popu-lation, ou un écosystème (ou des parties de ce dernier) contre des effets néfastes qui pourraient entraîner leur disparition.

Réhabilitation : rétablissement de la santé et du fonctionnement d’une espèce, d’une population ou d’un écosystème.

Résilience : aptitude d’un écosystème à se rétablir et à maintenir le degré souhaité de diversité, d’intégrité et de processus écologiques après une perturbation.

Résilience des écosystèmes : capacité des écosystèmes à s’adapter à des changements et à des perturbations et à conserver leurs fonctions et structures de base.

Ressources génétiques : matériel génétique présentant une valeur réelle ou potentielle.

Restauration : retour d’une espèce, d’une population ou d’un écosystème à son état antérieur à la perturbation.

Rétablissement : mesures prises pour atténuer ou supprimer une situation ou une circonstance qui amène l’inscription d’une espèce sur la liste des espèces menacées, en voie de disparition ou éteintes.

Santé d’un écosystème : capacité d’un écosystème de préserver au fil du temps, par le biais de sa structure et de ses fonctions, sa diversité biologique, son intégrité biotique et ses processus biologiques.

Services écosystémiques : services que les êtres humains tirent de fonctions écologiques, comme la photosynthèse, la production d’oxygène, la purification de l’eau.

Système de gestion de l’environnement : démarche systématique pour régler les aspects environnementaux d’un organisme. Il s’agit d’un outil permettant aux organismes, indépendamment de leur taille ou genre, de maîtriser les impacts de leurs activités, produits ou services sur le milieu naturel. Il s’agit d’un processus-démarche, notamment la démarche Préparer-Faire-Surveiller-Examiner et, s’il y a lieu, Réviser, exécuté dans un esprit d’amélioration continue. Aux fins du présent document, nous nous référons à la ISO 14001, une norme de systèmes de gestion de l’environnement (p.ex., Forest Stewardship

Council, ÉcoLogo) et de pratiques de respon-sabilité sociale des entreprises.

Utilisation durable : utilisation des ressources naturelles d’une manière et à un rythme qui permettent de préserver l’équilibre écologique

et n’entraînent ni leur appauvrissement ni leur endommagement permanent et sauvegardent ainsi leur potentiel pour satisfaire les besoins et les aspirations des générations futures. Dans la présente Stratégie, utilisation durable s’entend de l’utilisation à des fins de consommation des ressources biologiques.

Valeur intrinsèque : quelque chose appréciée pour elle-même, pas pour ce qu’on peut en fabriquer ou en produire.

Zone protégée : espace géographique bien circonscrit, reconnu, dédié et géré par des moyens juridiques ou efficaces pour assurer la conservation de la nature à long terme avec services écosystémiques associées et valeurs culturelles.

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Appendice

STRATEGIE DE LA BIODIVERSITÉ DE L’ONTARIO, 2011 CADRE STRATÉQUE Orientation Stratégique: Mobilisation de la population

OBJECTIFInspirer la population et lui donner les moyens de valoriser et de protéger la biodiversité

Intégrer la biodiversité dans tous les secteurs

RÉSULTATSTout le monde s’initie à la biodiversité dans le cadre de démarches éducatives intégrées et empiriques.

Les gens valorisent la biodiversité et comprennent l’importance qu’elle revêt pour la santé et le bien-être des êtres

humains.

Renforcement des capacités contributives du public, des propriétaires fonciers et des secteurs bénévole et

privé à la conservation de la biodiversité par l’entremise de l’intendance.

Les gens, isolément ou en équipes, s’investissent dans la conservation et l’intendance de la biodiversité et

y participent activement.

L’Ontario possède une base solide de politiques et de lois pour préserv er la biodiversité.

Tout un chacun reconnaît et accepte pleinement la responsabilité de la conservation de la biodiversité.

ACTIONS CLÉS PRINCIPAUX RESPONSABLES

APPUI

1. Appliquer des stratégies permettant de bien faire connaître la valeur de la biodiversité au public.

Tous les secteurs Conseil de la biodiversité de l’Ontario et groupes de travail

2. Continuer à intégrer l’éducation en matière de diversité biologique à tous les niveaux et dans tous les types de programmes d’études.

Gouvernement provincial et secteur de l’éducation

Réseau d’éducation- sensibilisation à la biodiversité et organisations non gouvernementales

3. Élaborer et mettre en œuvre une Charte des droits des enfants en matière de plein air.

Gouvernement provincial Tous les secteurs

4. Mettre en place un puissant réseau de partenaires qui s’emploie à mieux comprendre la corrélation entre la biodiversité et la santé et le bien-être des êtres humains.

Tous les gouvernements et secteur de la santé

Organisations non gouvernementales

5. Élaborer et fournir des outils d’aide à la décision pour permettre une conservation efficace de la biodiversité.

Tous les gouvernements et le Conseil canadien des entreprises pour la biodiversité

Conseil de la biodiversité de l’Ontario et groupes de travail

6. Élaborer des plans de mise en œuvre pour intégrer les valeurs liées à la biodiversité au gouvernement et dans le secteur des entreprises.

Tous les gouvernements et le secteur des entreprises

Conseil de la biodiversité de l’Ontario et Conseil canadien des entreprises pour la biodiversité

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ACTIONS CLÉS PRINCIPAUX RESPONSABLES

APPUI

7. Examiner les politiques et le cadre législatif de l’Ontario et y apporter des améliorations pour les harmoniser au maximum avec la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario; encourager la durabilité écologique.

Gouvernement provincial Tous les secteurs

8. Intégrer la valeur économique de la biodiver-sité et des services écosystémiques dans le processus décisionnel.

Tous les secteurs

9. Étudier les outils économiques qui encoura-gent la conservation de la biodiversité (p.ex., mesures incitatives, suppression des contre-incitations, marchés).

Tous les gouvernements et le secteur des enterprises

10. Dans le cadre de la conservation de la biodiversité, appuyer la participation des collectivités autochtones à des activités d’intendance partagée.

Tous les secteurs

11. Appuyer et renforcer les activités d’intendance et les partenariats en matière de biodiversité avec les collectivités et propriétaires fonciers locaux.

Tous les secteurs

12. Donner à tout le monde la possibilité d’intervenir dans la conservation de la biodiversité, en se concentrant sur les jeunes et les nouveaux arrivants au Canada.

Tous les secteurs

13. Reconnaître réalisations et l’innovation dans le domaine de la conservation de la biodiversité.

Tous les secteurs Conseil de la biodiversité de l’Ontario et groupes de travail

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Orientation Stratégique: Réduction des menaces

OBJECTIFRéduction des pressions sur la biodiversité

Promouvoir l’utilisation durable des ressources naturelles

RÉSULTATSLa perte et la dégradation des habitats naturels de l’Ontario ont ralenti.

L’accroissement de l’empreinte écologique de l’Ontario est freiné et inversé.

Dans le cadre de l’atténuation des effets du changement climatique, des plans pour réduire les émissions

de gaz à effet de serre sont élaborés et mis en œuvre.

L’utilisation des actifs biologiques de l’Ontario est durable.

ACTIONS CLÉS PRINCIPAUX RESPONSABLES

APPUI

14. Élaborer et mettre en œuvre des plans pour freiner l’expansion urbaine et encourager la croissance dans les zones en mesure de la supporter.

Gouvernements provincial et municipaux

Secteur des enterprises

15. Mettre l’accent sur des moyens de transport plus efficaces pour les personnes et les marchandises et encourager croissance et aménagement le long de couloirs choisis et dans des centres qui sont bien desservis par les transports publics.

Tous les secteurs, y compris les particuliers

Secteur des enterprises

16. Élaborer et mettre en œuvre des politiques et programmes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation énergé-tique en encourageant la conservation de l’énergie, des stratégies d’efficacité énergétique et un approvisionnement énergétique durable.

Tous les gouvernements Tous les secteurs, y compris les particuliers

17. Élaborer et mettre en œuvre des stratégies pour atténuer les effets du changement climatique en augmentant la séquestration et le stockage du carbone dans les écosystèmes.

Tous les gouvernements Secteurs public, des sciences et des entreprises et organisations non gouvernementales

18. Élaborer et mettre en œuvre des politiques et des programmes pour réduire la consommation de l’eau et promouvoir des stratégies de conservation et de valorisation de l’eau.

Tous les secteurs, y compris les particuliers

19. Promouvoir la biodiversité dans tous les systèmes de gestion de l’environnement et d’établissement de rapports.

Tous les gouvernements et le secteur des enterprises

20. Concernant les espèces envahissantes, poursuivre et intensifier les mesures de prévention, de dépistage précoce, d’intervention rapide et de gestion efficace.

Gouvernements fédéral et provincial

Particuliers, secteur des sciences et organisations non gouvernementales

21. Poursuivre et intensifier les stratégies pour réduire les émissions de polluants qui nuisent à la biodiversité, y compris pollution de l’air, de l’eau, des sols et pollution lumineuse.

Tous les secteurs, y compris les particuliers

Secteurs des sciences et de la santé

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Orientation Stratégique : Accroissement de la résilience

OBJECTIFMaintenir et restaurer les fonctions des écosystèmes

Protéger la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité des écosystèmes

Investissement stratégique des ressources et des fonds

RÉSULTATSLa connectivité des paysages fragmentés de l’Ontario s’améliore et les paysages actuellement intacts sont préservés.

Des plans d’adaptation pour faire face aux effets du changement climatique sont élaborés et mis en œuvre.

Les services écosystémiques sont maintenus et ils ont été rétablis ou renforcés dans les habitats dégradés.

Le réseau des zones protégées est représentatif des écosystèmes terrestres et aquatiques de l’Ontario.

Moins d’espèces et d’écosystèmes de l’Ontario suscitent des préoccupations quant à leur conservation

et leur situation s’est améliorée.

Une approche proactive est adoptée pour préserver les espèces communes et les ecosystems communes.

Les priorités essentielles, partenariats et mesures nécessaires à la conservation de la biodiversité sont désignés et il

leur est donné suite.

Les villes investissent dans la gestion et la restauration de la biodiversité urbaine.

La conservation de la biodiversité en Ontario fait l’objet d’investissements durables et à long terme.

ACTIONS CLÉS PRINCIPAUX RESPONSABLES

APPUI

22. Fixer des cibles relatifs au couvert végétal dans toute la province en tenant compte du type d’écosystème et de la situation géographique des écosystèmes.

Tous les gouvernements Secteur des sciences et organisations non gouvernementales

23. Étendre le réseau des zones protégées écologiquement représentatives et d’importance en Ontario.

Tous les gouvernements Organisations non gouvernementales et particuliers

24. Intégrer les valeurs liées à la biodiversité dans les plans de gestion de la croissance.

Gouvernements provincial et municipaux

25. Adopter des plans de conservation du paysage et des méthodes globales d’aménagement du territoire à toutes les échelles.

Tous les gouvernements Organisations non Gouvernementales

26. Augmenter la proportion des terres privées de l’Ontario gérées pour assurer leur biodiversité.

Tous les secteurs, y compris les particuliers

27. Élaborer et mettre en œuvre des stratégies de la biodiversité urbaine et des infrastructures vertes en Ontario.

Gouvernements municipaux, organisations non gouverne-mentales et secteur public

28. Élaborer et mettre en œuvre une stratégie de la gestion des ressources génétiques pour les espèces sauvages de l’Ontario.

Tous les gouvernements et le secteur des sciences

29. Évaluer la vulnérabilité au changement clima-tique des espèces et des écosystèmes, puis élaborer et exécuter des plans d’adaptation.

Tous les gouvernements et le secteur des sciences

30. Mettre en œuvre des stratégies de rétablisse-ment pour les espèces et les écosystèmes qui suscitent des préoccupations quant à leur conservation.

Tous les gouvernements Secteurs des sciences et des entreprises et particuliers

31. Améliorer sans cesse la gestion durable des espèces exploitées.

Federal, provincial governments

Individuals, science sector, non-government organizations

32. Créer des mécanismes de financement viable pour favoriser la conservation de la biodiversité en Ontario.

Tous les Gouvernements Conseil de la biodiversité de l’Ontario et groupes de travail

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Appendice

Orientation Stratégique : Amélioration des connaissances

OBJECTIFAméliorer et partager les connaissances sur la biodiversité

Mettre en œuvre des dispositifs de contrôle, de relevé et d’évaluation de la biodiversité

RÉSULTATSLes connaissances indispensables pour préserver la diversité biologique sont accessibles à un large public et ser-

vent à prendre de bonnes décisions.

Améliorer la capacité d’évaluer l’état de la biodiversité de l’Ontario et d’en faire rapport.

ACTIONS CLÉS PRINCIPAUX RESPONSABLES

APPUI

33. Prévoir des investissements à long terme dans des programmes scientifiques de biodiversité, dont inventaires des priorités et surveillance intégrée des écosystèmes.

Tous les gouvernements, organisations non gouvernementales et secteur des sciences

34. Investir dans la recherche en sciences sociales relative à la biodiversité.

Tous les gouvernements, organisations non gouvernementales et secteur des sciences sociales

35. Analyser régulièrement l’état des connais-sances sur la biodiversité de l’Ontario, y compris examen des questions et stratégies en matière de recherche, mise en évidence des lacunes dans les connaissances et constitution de partenariats stratégiques.

Gouvernements fédéral et provincial et le secteur des sciences

Forum sur la science de la biodiversité de l’Ontario et secteur des sciences

36. Mettre sur pied un système d’information pour recueillir, rassembler, gérer et partager des données.

Gouvernements fédéral et provincial et le secteur des sciences

Conseil de la biodiversité de l’Ontario et groups de travail

37. Examiner et affiner un ensemble d’indicateurs pour évaluer l’état de la biodiversité de l’Ontario, y compris l’empreinte écologique et l’indice de la planète vivante.

Gouvernement provincial et Conseil de la biodiversité de l’Ontario

Groupes de travail du Conseil de la biodiversité de l’Ontario et secteur des sciences

38. Rapport tous les cinq ans sur l’état de la bio-diversité de l’Ontario préparé en s’appuyant sur les meilleures données scientifiques et informations disponibles.

Conseil de la biodiversité de l’Ontario

Groupes de travail du Conseil de la biodiversité de l’Ontario et secteur des sciences

39. Examiner tous les cinq ans les cibles fixés dans la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario et en faire rapport.

Conseil de la biodiversité de l’Ontario

Groupes de travail du Conseil de la biodiversité de l’Ontario et secteur des sciences

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Objectifs de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, 2011

1. D’ici à 2015, la biodiversité fera partie intégrante du programme d’études des écoles élémentaires, secondaires et postsecondaires, y compris les écoles de commerce.

2. D’ici à 2015, 50 pour cent des Ontariens comprendront ce qu’on entend par biodiversité et le rôle que celle-ci joue dans la préservation de leur santé et bien-être.

3. D’ici à 2015, le nombre des Ontariens qui participent à des activités de conservation de la biodiversité aura augmenté de 25 pour cent.

4. D’ici à 2015, tous les secteurs auront commencé à élaborer des plans de mise en œuvre à l’appui de la Stratégie de la biodiversité de l’Ontario, et d’ici à 2020, ces plans seront appliqués.

5. D’ici à 2020, les valeurs liées à la biodiversité auront trouvé leur place dans des politiques et programmes pertinents.

6. D’ici à 2015, des plans d’atténuation des changements climatiques auront été élaborés et mis en œuvre et auront contribué à ce que l’Ontario atteigne son objectif, à savoir que les émissions de gaz à effet de serre soient inférieures de six pour cent à celles de 1990.

7. D’ici à 2015, des plans stratégiques seront en place pour réduire les menaces que font peser les espèces envahissantes sur la biodiversité.

8. D’ici à 2015, les polluants qui nuisent à la biodiversité auront baissé.

9. D’ici à 2020, la hausse de la consommation des ressources et de la production des déchets par habitant sera enrayée et inversée en Ontario.

10. D’ici à 2015, la situation des espèces et l’état des écosystèmes suscitant des préoccupations quant à leur conservation se seront améliorés en Ontario.

11. D’ici à 2015, la proportion des terres privées de l’Ontario gérées pour assurer leur biodiversité augmentera.

12. D’ici à 2015, des plans visant les systèmes du patrimoine naturel et des stratégies de conservation de la biodiversité seront mis au point et en œuvre à l’échelle municipale et au niveau du paysage.

13. D’ici à 2020, grâce à des réseaux de zones protégées adéquatement reliés et à d’autres mesures de conservation efficaces prises en fonction de chaque zone, la conservation d’au moins 17 pour cent des systèmes terrestres et aquatiques sera assurée.

14. D’ici à 2020, des politiques et des programmes existeront pour maintenir et améliorer les services écosystémiques.

15. D’ici à 2015, un système à long terme de suivi et ’établissement de rapports pour évaluer l’état de la biodiversité en Ontario sera élaboré et opérationnel.

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Préparé par le Conseil de la biodiversité de l’Ontario, en collaboration avec le ministère des Richesses naturelles

This publication is also available in English.

(.5k P.R. 11 07 20) ISBN 978-1-4435-6957-6 (imprimé) ISBN 978-1-4435-6958-3 (PDF)

(11.09.26)