Stimulation cérébrale et contrôle périnéo-sphinctérien
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260 Résumés/Abstracts décharges rythmiques plus brèves, fréquentes chez le prématuré, pouvaient être, à elles seules, lorsqu’elles se répètent sur un même tracé, associées à un pronostic neurologique défavorable. Dans le but de confirmer cette hypothèse, notre étude a analysé, de manière rétrospective, les décharges critiques de toute durée des nouveau-nés prématurés en tentant de les corréler au devenir à 5 ans des enfants. Population et méthode.— Analyse des EEG standards (8 dérivations) réalisés chez des prématurés (moins de 37 SA), hospitalisés entre 2005 et 2006 en service de néonatalogie de Lille et qui présen- taient des décharges critiques ou chez des enfants suspects de convulsions cliniques. L’analyse EEG concernait le tracé de fond, les décharges critiques (durée, pattern, localisation, propaga- tion), la corrélation électroclinique, la pathologie sous-jacente, l’effet des traitements ainsi que le devenir à 5 ans étaient renseignés. Cette étude souligne l’intérêt d’élargir la définition de la décharge critique en ce qui concerne le prématuré. Nous proposons une nou- velle entité nosologique de la décharge critique chez le prématuré. Preterm newborns are at higher risk of neonatal seizures than term newborns. Among them, infants who developed neonatal seizures are at increased risk for adverse outcome and death. In term or preterm newborn, EEG ictal activity is commonly defined as ‘‘abrupt and transient change in background activity lasting at least 10 seconds’’; authors have arbitrarily defined this duration. However, some of them have pointed that brief rhythmic discharges are frequent among preterm neonates and are significantly asso- ciated with an increased risk for abnormal neurodevelopmental outcome, especially when these discharges recurred on a same EEG. In order to support this hypothesis we retrospectively studied the ictal discharges of preterm newborns and the outcome of the chil- dren by the age of 5 years. We included the preterm newborns (< 37 weeks GA) who were hospitalized in the neonatal unit of the Universitary Hospital of Lille between 2005 and 2006 and who presented with ictal discharges or suspected clinical seizures during the neonatal period. We proceeded to the analysis of standards EEG (8 chan- nels): background activity, ictal discharges (duration, pattern, propagation), electroclinical correlation, etiology, response to anti-epileptic drugs and neurological outcome at 5 years old were evaluated. This study highlights the value of using a larger definition for ictal seizures in the preterm newborn. We propose a new nosological entity of ictal seizure in the preterm newborn. doi:10.1016/j.neucli.2012.04.034 CO34 Que penser de l’EEG haute résolution en néonatalogie ? E. Bourel-Ponchel b,c,∗ , M. Madmoudzadeh a,b , A. Delignières b,c , G. Kongolo a,b , F. Wallois b,c a Service de médecine néonatale-réanimation pédiatrique polyvalente, CHU d’Amiens, France b GRAMFC Inserm U1105, université de Picardie Jules-Verne, Amiens, France c EFSN pédiatriques, CHU d’Amiens, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Bourel- Ponchel) La société de neurophysiologie clinique de langue franc ¸aise a émis des recommandations précises concernant les modalités de réalisation des enregistrements électroencéphalographiques, en particulier chez le nouveau-né prématuré. Néanmoins, de multiples techniques d’enregistrements sont disponibles allant de l’enregistrement en EEG d’amplitude avec analyse en CMF plus particulièrement développé dans les pays anglo-saxons et réalisé en positionnant uniquement quelques électrodes de surface, jusqu’à des techniques de réalisation beaucoup plus difficiles dont l’EEG haute résolution (jusqu’à 64 électrodes) ou encore la magnétoencéphalographie. À travers une revue de la littérature mais également grâce à l’expérience de notre laboratoire d’explorations fonctionnelles du système nerveux pédiatriques et de notre activité de recherche, nous préciserons les modalités de réalisation et l’intérêt et l’apport des techniques d’EEG Haute Résolution chez le nouveau-né sain mais également dans la pathologie néonatale. Cette revue de la littérature sera illustrée avec des observations recueillies au sein de notre laboratoire. doi:10.1016/j.neucli.2012.04.035 La stimulation cérébrale : de la tête au périnée Modérateur et organisateur : J.-P. Lefaucheur CO35 Stimulation cérébrale et contrôle périnéo-sphinctérien J.-P. Lefaucheur EA 4391, service de physiologie, explorations fonctionnelles, hôpital Henri-Mondor, université Paris-Est Créteil, 51, avenue de Lattre-de-Tassigny, 94010 Créteil cedex, France Adresse e-mail : [email protected] La stimulation corticale non invasive par stimulation magnétique transcrânienne (SMT) a été appliquée aux problématiques périnéo- sphinctériennes dès le début des années 1990. Les premières études ont porté sur la méthodologie de réalisation des potentiels évoqués moteurs (PEM) avec recueil au niveau de la musculature striée péri- néale (muscles bulbo-caverneux essentiellement) et sphinctérienne (anale essentiellement). Cette application à visée diagnostique conserve toujours tout son intérêt en pratique clinique de rou- tine. Au-delà des PEM, la SMT délivrée en chocs uniques a été utilisée aussi comme moyen de cartographie fonctionnelle des représentations corticales motrices du sphincter anal externe. Une troisième utilisation des techniques de SMT en simples ou doubles chocs a consisté à étudier l’excitabilité du cortex moteur comman- dant le sphincter anal externe, y compris dans des situations pathologiques comme la dyschésie anorectale. Ainsi, les diffé- rentes méthodes de SMT peuvent être appliquées au niveau de la musculature périnéo-sphinctérienne comme pour les muscles des membres. L’influence de la fatigue ou de la neurostimulation thérapeutique des racines sacrées sur l’excitabilité des voies de commande motrice corticoanale étudiée par SMT a fait également l’objet de quelques travaux. En revanche, l’utilisation de la SMT répétitive est extrêmement rare dans le domaine périnéologique. On signalera les effets produits par la stimulation corticale (pour différents sites et fréquences de stimulation) sur les douleurs péri- néales chroniques ou sur la perception de la distension rectale ou urinaire. Des résultats bénéfiques de la stimulation corticale ont même été rapportés dans les troubles urinaires parkinsoniens. Au total, les techniques de stimulation corticale, notamment non invasive, ont toute leur place dans l’arsenal diagnostique et peut- être thérapeutique en périnéologie. Ces techniques n’ont fait l’objet que de travaux encore trop limités en nombre. On ne peut qu’espérer que ce type d’outil sera plus employé à l’avenir dans ce domaine. doi:10.1016/j.neucli.2012.04.036
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opulation et méthode.— Analyse des EEG standards (8 dérivations)éalisés chez des prématurés (moins de 37 SA), hospitalisés entre005 et 2006 en service de néonatalogie de Lille et qui présen-aient des décharges critiques ou chez des enfants suspects deonvulsions cliniques. L’analyse EEG concernait le tracé de fond,es décharges critiques (durée, pattern, localisation, propaga-ion), la corrélation électroclinique, la pathologie sous-jacente,’effet des traitements ainsi que le devenir à 5 ans étaientenseignés.ette étude souligne l’intérêt d’élargir la définition de la déchargeritique en ce qui concerne le prématuré. Nous proposons une nou-elle entité nosologique de la décharge critique chez le prématuré.reterm newborns are at higher risk of neonatal seizures than termewborns. Among them, infants who developed neonatal seizuresre at increased risk for adverse outcome and death.n term or preterm newborn, EEG ictal activity is commonly defineds ‘‘abrupt and transient change in background activity lasting ateast 10 seconds’’; authors have arbitrarily defined this duration.owever, some of them have pointed that brief rhythmic dischargesre frequent among preterm neonates and are significantly asso-iated with an increased risk for abnormal neurodevelopmentalutcome, especially when these discharges recurred on a same EEG.n order to support this hypothesis we retrospectively studied thectal discharges of preterm newborns and the outcome of the chil-ren by the age of 5 years.e included the preterm newborns (< 37 weeks GA) who wereospitalized in the neonatal unit of the Universitary Hospitalf Lille between 2005 and 2006 and who presented with ictalischarges or suspected clinical seizures during the neonataleriod. We proceeded to the analysis of standards EEG (8 chan-els): background activity, ictal discharges (duration, pattern,ropagation), electroclinical correlation, etiology, response tonti-epileptic drugs and neurological outcome at 5 years old werevaluated.his study highlights the value of using a larger definition for ictaleizures in the preterm newborn. We propose a new nosologicalntity of ictal seizure in the preterm newborn.
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O34ue penser de l’EEG haute résolution enéonatalogie ?. Bourel-Ponchel b,c,∗, M. Madmoudzadeh a,b, A. Delignières b,c,. Kongolo a,b, F. Wallois b,c
Service de médecine néonatale-réanimation pédiatriqueolyvalente, CHU d’Amiens, FranceGRAMFC Inserm U1105, université de Picardie Jules-Verne,miens, FranceEFSN pédiatriques, CHU d’Amiens, France
Auteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (E. Bourel-onchel)
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articulièrement développé dans les pays anglo-saxons et réalisén positionnant uniquement quelques électrodes de surface,usqu’à des techniques de réalisation beaucoup plus difficilesont l’EEG haute résolution (jusqu’à 64 électrodes) ou encore laagnétoencéphalographie.travers une revue de la littérature mais également grâce à
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ittérature sera illustrée avec des observations recueillies au seine notre laboratoire.
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a stimulation cérébrale : de la tête au périnée
odérateur et organisateur : J.-P. Lefaucheur
O35timulation cérébrale et contrôleérinéo-sphinctérien.-P. Lefaucheur
EA 4391, service de physiologie, explorations fonctionnelles,ôpital Henri-Mondor, université Paris-Est Créteil, 51, avenue deattre-de-Tassigny, 94010 Créteil cedex, France
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a stimulation corticale non invasive par stimulation magnétiqueranscrânienne (SMT) a été appliquée aux problématiques périnéo-phinctériennes dès le début des années 1990. Les premières étudesnt porté sur la méthodologie de réalisation des potentiels évoquésoteurs (PEM) avec recueil au niveau de la musculature striée péri-
éale (muscles bulbo-caverneux essentiellement) et sphinctérienneanale essentiellement). Cette application à visée diagnostiqueonserve toujours tout son intérêt en pratique clinique de rou-ine. Au-delà des PEM, la SMT délivrée en chocs uniques a ététilisée aussi comme moyen de cartographie fonctionnelle deseprésentations corticales motrices du sphincter anal externe. Uneroisième utilisation des techniques de SMT en simples ou doubleshocs a consisté à étudier l’excitabilité du cortex moteur comman-ant le sphincter anal externe, y compris dans des situationsathologiques comme la dyschésie anorectale. Ainsi, les diffé-entes méthodes de SMT peuvent être appliquées au niveau dea musculature périnéo-sphinctérienne comme pour les muscleses membres. L’influence de la fatigue ou de la neurostimulationhérapeutique des racines sacrées sur l’excitabilité des voies deommande motrice corticoanale étudiée par SMT a fait également’objet de quelques travaux. En revanche, l’utilisation de la SMTépétitive est extrêmement rare dans le domaine périnéologique.n signalera les effets produits par la stimulation corticale (pourifférents sites et fréquences de stimulation) sur les douleurs péri-éales chroniques ou sur la perception de la distension rectaleu urinaire. Des résultats bénéfiques de la stimulation corticalent même été rapportés dans les troubles urinaires parkinsoniens.u total, les techniques de stimulation corticale, notamment non
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