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1 STAGE FPC ACTIVITÉ NATATION Jean-Pierre AUBÉ - Décembre 2004 – Collège Marracq Bayonne AU COLLÈGE : APPROFONDISSEMENT DES SAVOIRS DISCIPLINAIRES PROPOSITIONS DE CONTENUS D’ENSEIGNEMENT

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STAGE FPC

ACTIVITÉ NATATION

Jean-Pierre AUBÉ - Décembre 2004 – Collège Marracq Bayonne

AU COLLÈGE : • APPROFONDISSEMENT DES SAVOIRS

DISCIPLINAIRES

• PROPOSITIONS DE CONTENUS D’ENSEIGNEMENT

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Plan du document

• Analyse de l’activité

• Les facteurs biomécaniques

• Logique interne de l’activité

• Les ressources sollicitées

• Les transformations à opérer

• Proposition d’une progression d’enseignement

• Les textes

• Propositions de contenus d’enseignement

⇒ Caractéristiques de l’élève en début de 6ème ⇒ Propositions pour le déroulement d’un cycle ⇒ Niveau 1 : Compétences spécifiques

Compétences propres Compétences générales Situation de référence Evaluation

⇒ Niveau 2 : Compétences spécifiques Compétences propres Compétences générales Situation de référence Evaluation

⇒ Niveau 3 : Compétences spécifiques Compétences propres Compétences générales Situation de référence Evaluation

• Proposition d’une progression par niveau en fonction de thèmes retenus

⇒ Entrer dans l’eau ⇒ Respirer ⇒ Se déplacer ⇒ S’immerger

• Des jeux

⇒ Entrer dans l’eau ⇒ Respirer ⇒ Se déplacer

• Problèmes rencontrés dans les différentes nages

⇒ Nages alternées ⇒ Nages simultanées

• Problèmes rencontrés dans le plongeon

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ANALYSE DE L’ACTIVITÉ : Chaque nageur nage d’une façon qui lui est propre, mais l’observation des différents styles personnels des nageurs de haut niveau permet de relever des points communs que nous retrouvons chez la plupart. Il est ainsi possible de dégager des techniques de nage codifiées (dos, brasse, papillon, nage libre). Seulement, une connaissance uniquement descriptive des techniques de nage ne permet pas de cerner la spécificité de la motricité dans l’eau. Il est nécessaire de connaître le pourquoi, de savoir à quels principes généraux est soumis le nageur dans les différentes techniques utilisées s’il veut accroître son efficacité et ses performances. Les principes d’exécution que nous retrouvons dans les techniques de nage et que le nageur essaye d’adapter en fonction des règlements dépendent du milieu spécifique dans lequel il évolue (l’eau), des lois mécaniques qui s’y rapportent et des caractéristiques humaines (anatomiques, physiologiques, morphologiques…).

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LES FACTEURS BIOMÉCANIQUES

* En statique : Le corps immobile dans l’eau est soumis à 2 forces : LA FORCE DE PESANTEUR (P)

LA POUSSEE D’ARCHIMEDE (F)

Comme en tout point de la terre, c’est une force qui entraîne le corps vers le centre de la terre

Tout corps plongé dans un liquide subit de la part de celui-ci une poussée du bas vers le haut qui est égale au poids du liquide qu’il déplace

Point d’application

Centre de gravité du corps = 5° lombaire

Centre géométrique du corps plongé dans l’eau = 1°lombaire

Direction Verticale Verticale Sens Vers le bas Vers le haut Intensité Poids du sujet Poids du volume d’eau déplacé La conséquence de l’action simultanée de ces 2 forces sur le corps immergé est la soumission du corps à un rapport de force qui représente la flottabilité du corps : la force de pesanteur qui le fait couler et la poussée d’Archimède qui le fait émerger. La compréhension des effets des forces de pesanteur et d’Archimède sur le corps en statique sont essentielles.

* La flottabilité : - est une force résultant de la poussée de l’eau subie par le volume immergé et opposée au poids total de

ce corps, - est positive lorsque la poussée l’emporte sur le poids, elle est négative dans le cas inverse, - est en relation étroite avec la densité des individus qui est différente en fonction de chacun.

Un corps ne flottera que si Poids du corps est inférieur à 1 Poids d’un volume d’eau La densité moyenne d’un nageur est 1,035kg/dm Le corps a tendance à tomber, il faut donc avoir une action des jambes. La flottabilité peut-elle être améliorée ou est-elle totalement déterminée par les caractéristiques morphologiques ? Facteurs influençant la flottabilité :

- le poids spécifique des sujets qui varie avec l’âge (+ on est jeune ou + on est vieux et + on flotte) - la proportion de graisse (les femmes flottent mieux que les hommes) - le volume d’air dans les poumons - le volume de la cage thoracique, surtout en inspiration forcée.

Plus les masses osseuses et musculaires d’un individu sont importantes et plus sa capacité inspiratoire est faible, moins il flotte.

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La plupart des individus flottent en inspiration forcée, mais leurs caractéristiques anthropométriques déterminent une capacité à flotter plus ou moins bien. En expiration forcée, tous les individus coulent. Pour bien flotter, il faut avoir un volume corporel le plus grand possible et être en inspiration forcée. Le corps humain est déformable = on peut changer le volume du corps sans changer le poids (inspiration/expiration, contractions musculaires, position des segments). En immergeant ou en émergeant des parties du corps, cela entraîne des modifications au niveau de la flottabilité. Pour que la poussée d’Archimède puisse s’effectuer sur une grande partie du corps, il faut immerger la tête et augmenter le volume de la cage thoracique.

* En dynamique :

Le nageur en mouvement a une certaine vitesse déterminée par l’action de nombreuses forces regroupées en 2 catégories :

- les forces de résistance = qui freinent le mouvement et qui sont créées par l’eau que le nageur doit déplacer ou entraîner

- les forces propulsives, qui font avancer le nageur, qui sont déterminées par l’action de ses membres et qui sont créées par la résistance de ses appuis sur l’eau.

* Les résistances à l’avancement :

La diminution des résistances à l’avancement est un des premiers objectifs à poursuivre pour améliorer le rendement de la nage. R = k S V² où : R = l’ensemble des résistances que rencontre le nageur à l’avancement K = le coefficient de forme (+ k est petit, mieux c’est) S = surface du maître couple (le maître couple = la surface orthogonale de projection sur un plan perpendiculaire à son axe de déplacement) . Plus S est petit, plus R est petit. V = vitesse du nageur au carré Les nageurs propulsent leur corps en s’appuyant sur l’eau et non sur une substance solide. L’eau offre moins de résistance que les surfaces solides, ce qui explique que les appuis sont fuyants. Par contre, l’eau représente une résistance à l’avancement des nageurs bien plus grande que l’air car sa densité est 1000 fois supérieure. L’eau résiste aux déplacements du nageur à travers elle. Le terme utilisé pour décrire la résistance de l’eau est la traînée qui s’exerce toujours en sens inverse à la direction dans laquelle on se déplace. Il y a 3 facteurs qui ont des effets sur l’importance de la résistance rencontrée par le nageur. Ce sont :

- l’espace pris dans l’eau, - la forme présentée dans l’eau - la vitesse de déplacement.

• Effet de l’espace :

La résistance est augmentée lorsque le nageur occupe davantage d’espace dans l’eau. L’espace occupé possède 2 composantes :

- une horizontale, qui concerne la profondeur du corps - l’autre latérale, qui fait référence à l’espace occupé d’un côté à l’autre

• Effet de la forme : Une forme effilée produit une résistance plus faible dans l’eau.

• Effet de la vitesse : La vitesse de déplacement du nageur augmente sa résistance dans l’eau, d’où l’importance du train de course. Un nageur qui nage la première moitié de sa course moins vite que son adversaire n’aura pas dépensé autant d’énergie pour vaincre la résistance. Autres facteurs augmentant la résistance à l’avancement :

- les vagues crées par le nageur, les frottements entre la peau du nageur et l’eau.

* La propulsion :

En natation elle est principalement assurée par le train supérieur, sauf en brasse. Si l’action des jambes contribue à la propulsion, c’est avant tout par son rôle équilibrateur ( rester à plat ) et rééquilibrateur ( compensation des déséquilibres ). « Deux modèles de propulsion peuvent être utilisés et combinés. Le premier consiste à se servir de la loi d’action/réaction, consistant à pousser des masses d’eau dans le sens opposé à l’axe de déplacement. Ce mode de propulsion reste relativement inefficace même si nous pouvons le valoriser dans les premières formes de

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déplacement chez le débutant. Le second combine la portance et la traînée (loi de Bernouilli ) en variant les orientations, les profils et les formes de balayage des surfaces motrices. » (D.MAILLARD et P.PELAYO dans : enseigner des APS, activités physiques scolaires, du collège au lycée -P.SENERS-VIGOT/1997 ) RAYMOND CATTEAU dans « l’entraînement vol 2 – analyse de l’activité- FFN – édition Atlantica – 1997 » écrit : « le principe d’action de la nage doit représenter la contradiction à laquelle le nageur se trouve inévitablement confronté, à savoir, s’organiser pour passer à travers l’eau de façon à perdre le minimum de vitesse et simultanément compenser les ralentissements par des actions propulsives » De manière imagée, nous pouvons évoquer le corps « projectile » et le corps « propulseur » ; en permanence projectile et périodiquement propulseur. Ce qui se traduit par :

LE CORPS PROJECTILE

LE CORPS PROPULSEUR

Il cherche à limiter l’effet des résistances : - il s’immerge - il se déforme et se rapproche de la goutte

d’eau - il s’aligne en faisant coïncider les segments

avec l’axe de déplacement. Il cherche à réduire les perturbations provoquées par les forces non directement impliquées dans la propulsion :

- en orientant favorablement ses surfaces propulsives.

Il cherche l’appui le plus résistant : - surface propulsive = avant-bras + main - longueur du bras de levier en profondeur - fixation des éléments propulseurs

Avec une accélération qui dépend de sa puissance. Il cherche à transformer l’ensemble des actions motrices en actions propulsives :

- en poussant vers l’arrière - de façon à juxtaposer les forces de réaction à

l’axe longitudinal du corps.

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LOGIQUE INTERNE DE L’ACTIVITÉ

* Quelques définitions :

• I.O de 1985 : savoir nager consiste en la capacité de parcourir 50 mètres en eau profonde de façon autonome sans aide de matériel.

• Nager, c’est évoluer dans le milieu aquatique appréhendé dans son volume, sans utiliser d’équipements particuliers et sans avoir la possibilité immédiate de reprise d’appuis solides. (D.Maillard et P.Pelayo)

• Adapter des modes de déplacements variés en utilisant divers espaces moteurs (dessus, sous l’eau, au fond). ( Nathalie Gal)

• Savoir nager, c’est partir d’un équilibre statique volontaire réalisé de manière autonome, une suite de mobilisations segmentaires visant à déplacer le corps dans l’élément aquatique, avec la capacité à déterminer ce déplacement en équilibre stable. (D.Chollet)

En résumé :

• NAGER C’EST :

- évoluer dans le milieu aquatique, - en autonomie, sans aide de matériel, - dessus, sous l’eau, au fond, - par des modes de déplacements variés

• NOUS POUVONS AJOUTER :

- longtemps ou loin sans se fatiguer, - le plus vite possible.

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LES RESSOURCES SOLLICITÉÉS DANS LE CADRE DE LA NATATION :

Au niveau affectif Gérer la notion de réussite ou d’échec.

Chez le débutant l’eau peut être ressentie comme hostile, comme un espace agressif, un obstacle à la réalisation d’une performance.

Au niveau bio-énergétique Mise en jeu des différentes filières de production énergétique en fonction du type d’effort proposé

Au niveau bio-informationnel

La prise d’informations sur ses actions et sur le milieu s’opère grâce aux récepteurs visuels et proprioceptifs.

Au niveau biomécanique La souplesse articulaire pour rechercher l’amplitude, la coordination motrice assurant la liaison jambes-bras-respiration, les qualités de force, vitesse, de régulation tonique (tension-relâchement).

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LES TRANSFORMATIONS À OPÉRER : Le problème de la natation est qu’il faut modifier sa motricité pour passer d’un comportement de terrien à celui de pratiquant autonome dans l’eau. Cela se traduit par des réorganisations locomotrices et par une modification des représentations initiales. ACTIVITE TERRESTRE

NATATION

EQUILIBRE

Equilibre vertical Equilibre horizontal

Tête verticale Tête horizontale

Regard horizontal Regard vertical

Appuis plantaires Perte d’appuis solides

Soumission à la pesanteur Soumission à la poussée d’Archimède

RESPIRATION

Respiration innée Respiration acquise par automatisme

A dominante nasale Par la bouche principalement

Durée d’inspiration = durée d’expiration Inspiration brève et expiration longue

Pas de résistance à l’expiration Pression de l’eau à vaincre

PROPULSION

Jambes locomotrices Jambes essentiellement équilibratrices

Bras équilibrateurs Bras propulseurs

Appuis fixes et solides Appuis fuyants

Actions musculaires en force décroissante Actions musculaires et force croissantes

Résistance de l’air négligeable Résistances à l’avancement

INFORMATIONS

La fonction visuelle joue un rôle prioritaire pour se déplacer

Informations visuelles en immersion, mais surtout tactiles et proprioceptives

DEPENSE ENERGETIQUE

Débutant = forte (crispation) Expert = économie (relâchement)

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* Du débutant à l’expert : l’évolution des habiletés

Atteindre une activité aquatique autonome suppose des transformations comportementales imposées par le milieu aquatique. Les différents niveaux d’habileté à maîtriser concernent : l’équilibre, la respiration, la propulsion et la prise d’informations. LE DÉBUTANT

L’EXPERT

L’ÉQUILIBRE

Maintien de la position géocentrée. Nécessité de maintenir des appuis plantaires. La flottabilité n’est pas mise à profit pour basculer le corps à l’horizontale. La tête demeure émergée quasi en permanence. La situation d’urgence respiratoire entraîne un redressement de la tête en hyper extension pour répondre aux nécessités respiratoires.

Il y a juxtaposition de l’axe de déplacement avec celui du corps. La tête est autonome par rapport au reste du corps, elle détermine le degré d’alignement du corps, l’espace vécu devient représenté.

LA RESPIRATION

Tête hors de l’eau, le tracé respiratoire du terrien n’est pas modifié. L’immersion progressive de la tête entraîne une apnée, prélude aux futurs échanges respiratoires.

Les impératifs respiratoires doivent optimiser la puissance maximale des actions et leur fréquence. L’inspiration devient encore plus brève, l’expiration plus active et encore plus retardée, pour permettre aux bras d’avoir un point d’appui solide sur la cage thoracique et ce, en vue de la mise en jeu d’une force croissante et accélérée

LA PROPULSION

Recherche constante d’appuis solides. Nager vite, c’est se déplacer en amplitude tout en diminuant la fréquence. Les jambes sont propulsives dans les parcours de vitesse et en brasse. Elles demeurent essentiellement rééquilibratrices et s’opposent aux oscillations latérales dans les nages de longue distance.

LA PRISE D’INFORMATIONS

Visuelle uniquement, c’est la vision horizontale du terrien. La prise d’information visuelle est parallèle à l’axe de déplacement au-dessus de l’eau.

Le nageur anticipe sur la prise d’informations (adversaire, espace objectif) sans désorganiser l’équilibre. Le rôle de la tête devient déterminant, son autonomie par rapport au reste du corps est une nécessité.

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PROPOSITION D’UNE PROGRESSION D’ENSEIGNEMENT

Dans un enseignement de la natation, il convient d’aider le débutant à réorganiser son équilibre et à découvrir des solutions respiratoires et motrices de plus en plus élaborées en lui proposant des tâches auxquelles il apportera à son rythme les solutions appropriées. C’est le débutant qui doit construire sa natation, son comportement moteur dans l’eau, à l’enseignant de le guider vers les nages sportives. Les exigences minimales pour pouvoir parler de natation :

- pas de flotteur si l’objectif dominant est la réorganisation de son équilibre. Par la suite, si la respiration ou la propulsion devient l’objectif principal, l’utilisation du matériel peut se concevoir ;

- une profondeur suffisante ne permettant pas de poser les pieds au sol est nécessaire, du moins au début.

* Les étapes de la progression - entrée en eau profonde, - s’immerger de plus en plus longuement : par augmentation de la quantité d’actions en immersion, - explorer la profondeur, - se laisser remonter, - se laisser équilibrer par l’eau (découverte que pour rester au fond, il faut expirer complètement ou

pousser l’eau de bas en haut avec les bras), - déplacement par les jambes en équilibre horizontal, - construction de l’espace par les bras en équilibre horizontal (ventral et dorsal), - déplacement par actions simultanées des membres supérieurs (en équilibre ventral et dorsal avec le

placement de l’inspiration en dehors des actions motrices) - déplacement par actions simultanées des membres supérieurs (avec surfaces motrices bien placées et

mise en jeu de forces croissantes), - déplacement par actions alternées et axées des bras (obtention du rendement par la continuité des

actions propulsives), - pratique multiforme ventrale, dorsale, simultanée, alternée des nages, vers un 200 m 4 nages…

* Pourquoi les activités de la natation en milieu scolaire ?

(in Pelayo, Cholley, Maillard, Rozier) «l’enseignement de la natation est devenu un impératif de sécurité individuelle et collective…qui ne peut échapper à la responsabilité de l’institution scolaire. » (Claude Pineau) * C’est souvent la dernière occasion d’apprendre à nager gratuitement * La population française place la pratique de la natation comme première activité de loisir, de détente et d’entretien. Il n’y a qu’à voir aujourd’hui la fréquentation des piscines municipales pour se rendre compte de l’importance de cette pratique. En ce sens, elle permet d’entretenir la santé à toutes les tranches d’âges de la vie et de réaliser une activité agréable, non traumatisante et pouvant entretenir une bonne condition physique. * Le développement des loisirs aquatiques dans les établissements nautiques (piscines à vagues, toboggan, etc…), ainsi que la pratique de nombreuses activités de pleine nature (plongée, rafting, kayak, planche à voile, surf, etc.…), nécessitent que tout le monde sache nager afin d’être capable de se sauver, voire de sauver les autres. En conclusion : L’enseignement de la natation dans le cadre de l’EPS, se doit de transmettre chez tous les élèves un savoir minimal et sécuritaire permettant l’accès aux pratiques d’entretien ainsi qu’aux activités aquatiques de loisir et de compétition. L’autonomie que suggère ce savoir peut se traduire en terme de compétences à acquérir et suppose un certain nombre de comportements liés aux contraintes du milieu (l’eau), qui est spécifique et dans lequel le nageur doit résoudre des problèmes d’ordre mécanique à cause des propriétés physiques de l’eau, ainsi que des caractéristiques humaines (anatomiques et physiologiques)

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LES TEXTES

(B.O n°35 du9/09/2004 et B.O n°39 du 28/10/2004)

• temps de pratique : au moins une séance hebdomadaire et 45’ à une heure au collège et au lycée. • composition des groupes : classe hétérogène

- si des élèves ont satisfait au test du « savoir-nager » et d’autres n’ont atteint que le niveau d’autonomie défini par les programmes de l’école primaire, il est nécessaire de constituer, pour ces derniers, un groupe spécifique de 15 au maximum, encadré par un professeur ;

- si tous les élèves ont satisfait aux exigences du « savoir-nager », le groupe peut être constitué du groupe classe, à condition que l’espace aquatique disponible soit au moins de 5m2 par élève (surface conseillée 7m2, 30 élèves au maximum) ;

- si les élèves n’ont pas atteint le niveau d’autonomie défini en école primaire = 12 élèves au maximum.

• surveillance : elle est obligatoire pendant toute la durée de la présence des classes dans le bassin et sur les plages tels que définis par le POSS. Au moins un MNS, exclusivement affecté à cette tâche.

TEST DU « SAVOIR NAGER » B.O hors série n°1 du 14/02/2002

Cycle 2 Programme EPS pour le cycle des apprentissages fondamentaux : • Compétences à acquérir en fin de cycle en natation : * se déplacer en surface et en profondeur dans des formes d’actions inhabituelles mettant en cause l’équilibre :

- sauter dans l’eau - aller chercher un objet au fond (grand bain) - passer dans un cerceau immergé - remonter - se laisser flotter 5 secondes et revenir au bord

Cycle 3 Programme EPS pour le cycle des approfondissements :

• Compétence à acquérir en fin de cycle en natation : - nager longtemps (se déplacer sur une quinzaine de mètres sans support)

B.O n° 32 du 9/09/2004 Le test du « savoir nager » doit être maîtrisé au plus tard en fin de classe de 6° . Exemple d’un test de « savoir nager » :

- plongeon - parcours de 50 mètres en grande profondeur, sans reprise d’appui, en position ventrale et en

position dorsale avec au moins 10 mètres dans chaque position - maintien sur place de 10 secondes - recherche d’objet immergé à 2 mètres de profondeur environ.

Les compétences propres aux différents groupes d’activités Ce sont elles qui vont constituer la référence nationale car elles sont présentées dans les programmes pour les 3 cycles du collège.

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Les compétences propres dans les activités aquatiques

En 6ème

En 5ème / 4ème En 3ème

∗ Maîtriser la capacité à maintenir un équilibre propice au déplacement, établir et rompre l’équilibre horizontal, orienter et mobiliser la tête en conséquence, utiliser des repères visuels, aligner et allonger le corps et les segments

∗ Maîtriser la respiration, utiliser diverses solutions pour s’immerger en variant les formes et le débit de la respiration

∗ Maîtriser la propulsion par l’orientation des surfaces propulsives, le rythme et la continuité des actions

Le savoir nager minimum : L’élève est capable, en eau profonde, de sauter ou plonger pour réaliser sans interruption une distance donnée, un maintien et la recherche d’un objet immergé.

Programme s’adressant aux élèves sachant nager. ∗ Utiliser de plus en plus efficacement les différentes

forces et surfaces propulsives et équilibratrices pour les différentes formes de nage et de déplacement choisies

∗ Réduire les résistances à l’avancement par préservation de l’orientation profilée du corps et l’enchaînement des appuis

∗ Affiner les repères visuels, auditifs et proprioceptifs permettant de contrôler les différentes actions possibles dans le milieu aquatique (en particulier pour les mouvements de la tête et la synchronisation de la respiration et de la propulsion)

∗ Adapter la respiration selon les nages (inspirations à la fin ou en dehors des actions propulsives des bras)

∗ Contrôler le rapport de l’amplitude et de la fréquence de ses mouvements selon les nages et les distances

Trouver et conserver une allure de nage optimale pour un parcours dont la distance et la durée sont données.

Dans tous les cas, la pratique au collège doit avoir permis à chacun : De s’engager lucidement, seul ou à plusieurs, à la surface mais aussi dans le volume que représente le milieu aquatique. En conséquence, de situer précisément les limites de son potentiel d’engagement et d’en connaître les perspectives et conditions de son développement. Durée de pratique au moins égale à 20 heures effectives : Les élèves prennent en charge leur charge leur propre entraînement pour nager plus vite (épreuves longues) Les élèves sont confrontés à des parcours de sauvetage... ..., il pourra être fait appel au Water polo ou Natation Synchronisée. Durée de pratique réduite, inférieure à 20 heures : Nager sur longue distance, principalement en crawl Les évolutions en immersion, seul ou à plusieurs, selon des itinéraires précis, négociés, annoncés au préalable, et ne conduisant pas aux limites de l’apnée.

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Les compétences et les connaissances généralesEn 6ème En 5ème / 4ème En 3ème

Est privilégié ce qui permet à l’élève :

Construire les compétences nécessaires pour organiser et faciliter les apprentissages poursuivis et établir des relations positives (bien être) et utiles (entraide) avec leur entourage. Est privilégié ce qui permet à l’élève :

En EPS, l’élève peut concrétiser, mettre à l’épreuve ou anticiper des connaissances mobilisées dans d’autres disciplines (SVT ; HG ; Arts plastiques ou musique) ... l’occasion de communiquer avec son professeur et ses camarades à propos de sa pratique. Il permet d’accéder à un vocabulaire spécifique de l’activité enseignée et plus largement de la culture physique, sportive et artistique. (valorisation de l’expression orale)

au plan individuel : • identifier le but, le résultat, et les principaux critères

de réussite de l’action motrice, • de connaître les risques et respecter les règles liées

aux activités pratiquées • d’être attentif et de maintenir une vigilance face aux

événements • de maîtriser ses émotions

au plan individuel : • de mettre en relation les informations sensorielles

éprouvées personnellement au cours de l’action (repères sensoriels) et les informations externes apportées par les effets observables de la réalisation

• d’apprécier et d’adapter les procédures utilisées dans l’action au regard des résultats à obtenir : stratégie personnelle d’apprentissage utilisant la connaissance des résultats

• d’apprécier et réguler ses possibilités et ses ressources au regard des actions à entreprendre

• de connaître les principes d’un échauffement et de les mettre en œuvre avec l’aide de l’enseignant

au plan des relations à autrui : • d’éprouver sa volonté de vaincre dans le respect de

l’adversaire • d’accepter la décision de l’arbitre ou l’appréciation

d’un juge de savoir gagner loyalement

au plan des relations avec autrui : • d’élaborer en commun des stratégies d’actions

collectives et des procédures d’entraide dans les apprentissages

• de comprendre et de mettre en œuvre les conditions pour agir en sécurité, de savoir demander de l’aide et d’apporter parades et assurances actives

• d’accepter différents rôles et responsabilités au sein d(un groupe

en relation avec d’autres disciplines : • d’identifier les effets de la motricité et de l’effort

physique sur le corps (SVT) de savoir s’exprimer, à propos des apprentissages moteurs, en utilisant les termes appropriés (français)

en relation avec les autres disciplines : • de se familiariser avec les règles d’hygiène de vie • de comprendre les effets de l’apprentissage et de

l’entraînement sur le développement corporel, • de mieux connaître les caractéristiques

contraignantes du milieu naturel ou artificiel, de participer activement à la vie associative sportive ou culturelle de la classe et de l’établissement

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Retour au plan du document ES PROPOSITIONS DE CONTENUS D’ENSEIGNEMENT

* Caractéristiques de l’élève en début de 6ème

Nous nous situons volontairement sur un plan théorique, en considérant un élève de 6° qui a suivi « un cursus primaire » conséquent sur le plan des acquisitions des différentes compétences. Il a normalement :

- découvert un nouveau milieu qui est source de plaisir et non d’appréhension et de peur, - acquis des compétences permettant d’assurer la sécurité de l’enfant et de l’adulte futur, - créé des bases nécessaires aux futurs progrès, - eu une initiation / un apprentissage du dos crawlé, de la brasse et du crawl.

Ainsi l’élève qui arrive en classe de 6° possède, en principe, ces compétences qu’il faudra bien sûr vérifier lors de l’évaluation diagnostique.

* Propositions pour le déroulement d’un cycle

UN CYCLE :

- séance 1 : évaluation diagnostique, - séances suivantes : travail en fonction des thèmes retenus, - avant-dernière séance : évaluation du parcours de durée, - dernière séance : évaluation du test de savoir nager, qu’il est préférable de n’avoir jamais proposé auparavant aux élèves.

Après l’évaluation diagnostique sur le parcours de nage en durée, le bilan révèlerait vraisemblablement des difficultés concernant la maîtrise respiratoire, les nages préférentiellement utilisées seraient le dos et la brasse, avec très peu d’utilisation du crawl. Les élèves s’arrêteraient souvent et ne réaliseraient pas de coulées ventrales à chaque virage. Après une évaluation diagnostique sur un parcours demandant un départ plongé, une recherche d’objet lesté et un parcours en crawl, le bilan révèlerait vraisemblablement que le plongeon est peu utilisé pour entrer dans l’eau, la recherche d’un objet lesté se ferait avec difficultés et qu’au maximum un tiers des élèves utilisent le crawl comme mode de nage. En règle générale, les actions restent stéréotypées, subordonnées à une crainte de s’allonger et d’immerger la tête. Nous insisterons donc sur l’entrée dans l’eau par les mains et la tête, des immersions nombreuses et variées pour permettre à l’élève de comprendre qu’il ne peut pas couler et de varier les débits respiratoires. Le tout en privilégiant la maîtrise du crawl qui est la nage qui permet de vérifier l’acquisition d’une autonomie respiratoire.

* Niveau 1 COMPÉTENCES SPÉCIFIQUES :

• réorganisations perceptives : - glisser sur l’eau en position ventrale, tête immergée, corps profilé ; - établir et rompre l’équilibre horizontal, - passer de la position ventrale à la position dorsale et réciproquement, - ouvrir les yeux dans l’eau, - entrer dans l’eau par les pieds .

• réorganisations respiratoires :

- réduire le temps d’inspiration et prolonger le temps d’expiration forcée en immersion .

• réorganisations motrices : - se déplacer sur le dos grâce à l’action propulsive des bras et des jambes, - se propulser en position ventrale principalement par l’action des membres supérieurs.

COMPÉTENCES PROPRES :

• Maîtriser l’équilibration propice au déplacement, établir et rompre l’équilibre horizontal, orienter et mobiliser la tête en conséquence, utiliser des repères visuels, aligner et allonger le corps et les segments.

• Maîtriser la respiration, utiliser diverses solutions pour s’immerger en variant les formes et le débit de la respiration. • Maîtriser la propulsion par l’orientation des surfaces propulsives, le rythme et la continuité des actions.

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COMPÉTENCES GÉNÉRALES : • Identifier le but, les résultats et les principaux critères de réussite de l’action motrice. • Etre attentif et maintenir une vigilance face aux évènements.

Maîtriser ses émotions. SITUATION DE RÉFÉRENCE :

- TEST DU SAVOIR NAGER:(voir feuille en annexe) il s’agit de réaliser un parcours de 50 mètres avec départ au bord du bassin .Une seule tentative pour tout le test , c’est la loi du tout ou rien.

Entrée dans l’eau par les pieds, toucher le fond avec les pieds, remonter, redescendre toucher le fond, remonter en oblique derrière une perche posée à 10 mètres du bord, réaliser une vrille pour se placer sur le dos et réaliser la fin de longueur en dos crawlé. Pousser sur le mur et réaliser une coulée ventrale = segments alignés, profilés, tête rentrée et réaliser 25 mètres.

- TEST DE NAGE EN DURÉE: départ dans l’eau, réaliser la plus grande distance possible pendant les 8 minutes. Ne pas s’arrêter, ne pas poser les pieds par terre.

EVALUATION

Test du savoir nager 8 minutes de nage

Saut chandelle bien droit = 0.5 point Distance ( G et F ) Points Toucher le fond en descendant = 0.5 point 200 1 Remonter et redescendre toucher le fond = 1 point 225 2 Remonter et sortir derrière la perche sans toucher = 1point

250 3

Nage en dos crawlé, si corps allonge (regard vers le plafond) = 1 point

275 4

Nage en dos crawlé, si les mouvements alternés des bras sont continus = 1 point

300 5

Au mur, se retourner et pousser contre le mur, si poussée complète (jambes tendues) = 1 point

325 6

Coulée ventrale, si alignement = 1 point 350 7 Nage en crawl, si respiration sur le côté = 1 point 375 8 En crawl, si les mouvements alternés de bras sont continus = 1 point

INVESTISSEMENT AU COURS DU CYCLE 4 points NOTE DU CYCLE = note du test + note des 8 minutes + note investissement

* Niveau 2 COMPÉTENCES SPÉCIFIQUES :

• réorganisations perceptives : - glisser sur l’eau en position ventrale, tête immergée, corps profilé, - établir et rompre l’équilibre horizontal, - ouvrir les yeux pour prendre des informations (passer à travers un cerceau, ramasser un objet lesté), - entrer dans l’eau par les mains et par la tête.

• réorganisations respiratoires :

- réduire le temps d’inspiration et prolonger le temps d’expiration forcée en immersion, - adopter un rythme respiratoire (inspiration tous les 3 mouvements de bras en crawl).

• réorganisations motrices :

- plonger en canard pour aller au fond de l’eau, - se propulser en position ventrale principalement par l’action des membres supérieurs de plus en plus vite et/ou

de plus en plus longtemps.

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COMPÉTENCES PROPRES :

• Utiliser de plus en plus efficacement les différentes forces et surfaces propulsives et équilibratrices pour se déplacer. • Réduire les résistances à l’avancement par la préservation de l’orientation profilée du corps et l’enchaînement des appuis. • Affiner les repères visuels, auditifs et proprioceptifs permettant de contrôler les différentes actions possibles dans le

milieu aquatique (en particulier pour les mouvements de la tête et la synchronisation de la respiration et de la propulsion). • Trouver et conserver une allure de nage optimale pour un parcours dont la distance et/ou la durée sont données.

COMPÉTENCES GÉNÉRALES :

• Mettre en relation les informations éprouvées au cours de l’action (repères sensoriels) et les informations externes apportées par les effets observables de l’action.

• Apprécier et réguler ses possibilités et ses ressources au regard des actions à entreprendre. Comprendre et mettre en œuvre les conditions pour agir en sécurité.

SITUATION DE RÉFÉRENCE :

- TEST DU SAVOIR NAGER : (voir feuille en annexe) il s’agit d’un parcours de 50 mètres, un seul passage, c’est la loi du tout ou rien. Départ plongé, remonter à la surface dans un cerceau et s’y maintenir 5 secondes, passer dans un cerceau sous l’eau, remonter à la surface, plonger en canard, remonter un objet lesté, le montrer puis le laisser retomber, nager jusqu’au mur. Pousser contre le mur et réaliser une coulée ventrale = segments alignés, profilés, tête rentrée, pour faire un 25 mètres crawl chronométré.

- TEST DE NAGE EN DURÉE : départ dans l’eau = 10 minutes de nage sans s’arrêter ou poser les pied

par terre. ÉVALUATION :

TEST DU SAVOIR NAGER (8 points) 10 MINUTES DE NAGE (8 points) FILLES GARCONS POINTS

Plongeon = 1point 250mètres 275 mètres 1 Remonter dans le cerceau =0.5 point 275 mètres 300 mètres 2 Se maintenir 5 s dans le cerceau =1 point 300 mètres 325 mètres 3 Passer dans le 2° cerceau = 0.5 point 325 mètres 350 mètres 4 Plongeon en canard =1 point 350 mètres 375 mètres 5 Remonter et montrer l’objet lesté = 1 point 375 mètres 400 mètres 6 Poussée complète sur le mur = 0.5 point 400 mètres 425 mètres 7 Coulée ventrale, segments alignés et profilés = 0.5 point

425 mètres 450 mètres 8

En crawl, si respiration sur le côté = 1 point En crawl, si les mouvements de bras alternés sont en continuité =1 point

TEST DE 25 MÈTRES CRAWL CHRONOMÉTRÉ FILLES GARCONS POINTS

32 s 31 s 1 30 s 5 29 s 5 2 29 s 28 s 3

27 s 5 26 s 5 4 26 s 25 s 5

24 s 5 23 s 5 6 23 s 22 s 7

21 s 5 20 s 5 8 20 s 19 s 9

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TEST DU SAVOIR NAGER EN 5° : -entrée dans l’eau par un plongeon. -remonter à la surface dans un cerceau et s’y maintenir 5 secondes. -passer dans un cerceau sous l’eau et remonter à la surface. -plonger en canard. -remonter un objet lesté et le montrer, puis le laisser retomber. -nager jusqu’au mur. -pousser sur le mur et réaliser une coulée ventrale = segments alignés, profilé, tête rentrée. -réaliser 25 mètres crawl chronométrés.

* Niveau 3 COMPÉTENCES SPÉCIFIQUES :

• réorganisations perceptives : - glisser sur l’eau en position ventrale, tête immergée, corps profilé, - établir et rompre l’équilibre horizontal, - ouvrir les yeux pour prendre des informations (réaliser un parcours en apnée et ramasser et remonter un mini

mannequin) - entrer dans l’eau par les mains et par la tête.

• réorganisations respiratoires :

- réduire le temps d’inspiration et prolonger le temps d’expiration forcée en immersion, - adopter un rythme respiratoire et le conserver.

• réorganisations motrices :

- plonger en canard pour aller au fond de l’eau, - se propulser en position ventrale principalement par l’action des membres supérieurs de plus en plus vite sur une

longue distance. COMPÉTENCES PROPRES :

• Utiliser de plus en plus efficacement les différentes forces et surfaces propulsives et équilibratrices pour se déplacer. • Réduire les résistances à l’avancement par la préservation de l’orientation profilée du corps et l’enchaînement des appuis. • Affiner les repères visuels, auditifs et proprioceptifs permettant de contrôler les différentes actions possibles dans le

milieu aquatique (en particulier pour les mouvements de la tête et la synchronisation de la respiration et de la propulsion). • Conserver une allure de nage proche de sa VMA sur une distance donnée.

COMPÉTENCES GÉNÉRALES :

• Mettre en relation les informations éprouvées au cours de l’action (repères sensoriels) et les informations externes (utilisation du chrono mural).

• Apprécier et réguler ses possibilités et ses ressources au regard des actions à entreprendre. Comprendre et mettre en œuvre les conditions pour agir en sécurité. SITUATION DE REFERENCE :

- TEST DE SAUVETAGE : (voir feuille en annexe) il s’agit d’un parcours de 50 mètres, un seul passage, c’est la loi du tout ou rien. Départ plongé, nager en crawl, à 15 mètres du bord, plongeon en canard, passer dans un cerceau immergé, finir la longueur en crawl. Pousser contre le mur et réaliser une apnée sur 10 mètres, ramasser le mini mannequin, le remonter et le remorquer sur 15 mètres jusqu’au bord.

- TEST DE NAGE EN DURÉE : départ dans l’eau, réaliser un 400 m nage libre. Ne pas s’arrêter, ne pas poser les pieds par terre.

ÉVALUATION :

• parcours de sauvetage : (6 points) - nager en crawl = 1 point - plongeon en canard = 0.5 point - passer dans le cerceau = 0.5 point - apnée sur 10 mètres = 1 point

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- remonter le mannequin = 1 point - remorquer le mannequin = 2 points (0 point si le mannequin boit la tasse)

• 400 mètres NL : (10 points)

Temps filles

10’ 9’30 9’ 8’30 8’15 8’ 7’45

Temps garçons

9’45 9’15 8’45 8’15 8’ 7’45 7’30

Points 1 2 3 4 5 6 7 - Si – de 200 mètres effectués en crawl = 0 point - Si, entre 200 et 300 mètres effectués en crawl = 1 point - Si, entre 300 et 375 mètres effectués en crawl = 2 points - Si, 400 mètres effectués en crawl = 3 points.

INVESTISSEMENT AU COURS DU CYCLE : 4 POINTS

TEST DE SAUVETAGE:

- entrée dans l’eau par un plongeon. - nager en crawl - plongeon en canard et passer dans le cerceau, - remonter et finir la longueur en crawl, - pousser contre le mur, - apnée sur 10 mètres, - ramasser le mannequin et le remonter, - remorquer le mannequin sur 15 mètres jusqu’au bord.

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PROPOSITION D’UNE PROGRESSION PAR NIVEAU EN FONCTION DE THÈMES RETENUS

La natation est l’occasion pour l’élève de construire une nouvelle locomotion lui permettant de s’exprimer dans un milieu différent et autorisant de nager dans n’importe quelle condition vite et / ou longtemps. Pour les élèves sachant se déplacer dans l’eau, la nage ventrale en mode de propulsion alternée (le crawl), qui permet de construire la nage tête dans l’eau avec des échanges respiratoires et la recherche d’efficacité du mouvement propulsif doit être choisie prioritairement. Les textes d’accompagnement des programmes du collège définissent, à partir des conduites initiales des élèves, les compétences spécifiques comme étant « ce qu’il y a à faire » et les contenus d’enseignement comme étant « ce qu’il y a à faire pour faire ». En d’autres termes, ces textes demandent aux enseignants de construire des situations d’apprentissage permettant à l’élève de transformer ses conduites motrices (la nature des transformations à effectuer constituant les contenus d’enseignement) pour acquérir les compétences spécifiques visées. Nous avons retenu 4 thèmes, qui pour la facilité de l’exposé ont été isolés, mais il ne faut surtout pas les considérer séparément dans l’apprentissage de la natation, ces thèmes forment un tout indivisible et sont étroitement liés. Les quatre thèmes retenus sont : - entrer dans l’eau, - s’immerger, - respirer, - se déplacer.

La démarche est de proposer pour chaque thème, 4 niveaux allant du nageur débutant au nageur confirmé pour lesquels sont définis ce que l’élève réalise et ce qu’il est possible d’observer.

Pour chaque niveau nous avons essayé de :

- définir un objectif qui précise la transformation attendue : passer de … à … , - élaborer des tâches d’apprentissage, - proposer un schéma explicatif.

Remarque : Pour que des transformations puissent s’effectuer chez les élèves cela nécessite : - des conditions matérielles satisfaisantes :

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nombre de lignes d’eau, homogénéité des niveaux dans les lignes d’eau, utilisation d‘un matériel varié et important (planches, frites, pull-boy, objets lestés, cerceaux, tapis, toboggan etc…). - une durée d’apprentissage conséquente : la durée de la séance (1 heure dans l’eau = durée idéale) et la durée du cycle (10 heures de pratique effective), conditionnent la réussite de l’apprentissage.

Pour les élèves non nageurs ou ayant de grosses difficultés, un deuxième cycle de natation doit leur être réservé en fin d’année scolaire.

* Entrer dans l’eau SITUATION DE RÉFÉRENCE : départ plongé du plot de départ

Niveau Réalisation de l’élève Observation

1 - débutant Il entre dans l’eau en grande profondeur d’une manière passive.

Il descend dans l’eau à l’aide d’un support matériel(échelle, perche) et proche du bord.

2 - initié

Il entre dans l’eau en grande profondeur d’une manière active et avec une aide.

Il entre dans l’eau par les pieds avec l’aide d’ une (perche) .

3 - débrouillé

Il entre dans l’eau en grande profondeur en se déséquilibrant vers l’avant.

Il entre dans l’eau par les mains puis la tête et les pieds, mais en se laissant tomber.

4 - confirmé

Il entre dans l’eau après une poussée sur les jambes et conserve la vitesse acquise.

Il plonge après une poussée des jambes et une élévation du corps vers le haut et l’avant.

Passer du niveau 1 au niveau 2 :

Objectif : accepter d’entrer dans l’eau d’une manière active Comme pour la descente dans l’eau, il faut rassurer le débutant sur ce qui l’attend à l’atterrissage. Il ne peut pas (ne doit pas) couler.

Tâche d’apprentissage : entrer dans l’eau à partir du bord - But : partir assis sur le bord et sauter dans l’eau. - Consignes : se tenir à la perche. - Critère de réussite : ne pas arriver à plat dans l’eau, être droit. - Variantes : départ accroupi, départ debout, sauter et attraper la perche une fois dans l’eau.

Passer du niveau 2 au niveau 3 : Objectif : accepter le déséquilibre vers l’avant Tâche d’apprentissage : basculer dans l’eau

- But : partir accroupi du bord et effectuer une roulade avant pour entrer dans l’eau. - Consignes : garder la tête rentrée en contact avec la poitrine, avoir les bras autour des jambes. - Critère de réussite : arriver groupé dans l’eau. - Variantes : départ debout. - Complexification : avoir les bras tendus vers l’avant et la tête rentrée entre les bras et entrer dans un cerceau.

Passer du niveau 3 au niveau 4 : Objectif : pousser avec les jambes pour donner au corps de la vitesse et obtenir une trajectoire aérienne et aquatique idéales. Tâche d’apprentissage : plonger dans l’eau

- But : plonger et émerger dans un cerceau sans propulsion. - Consigne : garder les bras tendus vers l’avant, main sur main et tête rentrée jusqu’à l’émersion. - Critère de réussite : sortir dans le cerceau - Variante : modifier la distance d’éloignement du cerceau

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* Respirer

SITUATION DE RÉFÉRENCE : réaliser un 200 mètres crawl avec une respiration alternée.

Niveau Réalisation de l’élève Observation 1 - débutant Il n’y a pas d’échanges respiratoires Lorsque la tête est dans l’eau, il ne fait pas

de bulles, il est en blocage respiratoire. 2 - initié Il y a des échanges respiratoires

mais uniquement en statique. Lorsque la tête est dans l’eau, il fait des bulles et quand elle est hors de l’eau, il inspire après un petit temps d’expiration.

3 - débrouillé Il y a des échanges respiratoires mais ils ne sont pas encore intégrés lors d’un déplacement.

Quand il nage, il ne respire pas et quand il respire, il y a arrêt du déplacement ou il prend appui sur l’eau.

4 - confirmé Lors d’un déplacement, la respiration est intégrée à la propulsion.

Quand il nage, il relève la tête ou la tourne uniquement pour inspirer. Il y a une continuité des actions motrices.

Passer du niveau 1 au niveau 2 :

Objectif : passer d’une apnée respiratoire à une expiration forcée dans l’eau Tâche d’apprentissage : réaliser des échanges respiratoires (expiration longue dans l’eau et inspiration brève hors de l’eau)

- But : accroché au bord, descendre la tête sous l’eau et remonter plusieurs fois de suite . - Consigne : après une inspiration brève, souffler tout l’air contenu dans les poumons. - Critère de réussite : enchaîner 10 répétitions - Complexifications : même exercice sans appuis au bord.

Passer du niveau 2 au niveau 3 :

Objectif : idem niveau 2 mais en dynamique au lieu de statique Tâche d’apprentissage : réaliser des échanges respiratoires (expiration longue dans l’eau et inspiration brève hors de l’eau

- But : départ dans l’eau, descendre s’accroupir au fond, remonter après une poussée des jambes, redescendre s’accroupir. - Consigne : souffler dans l’eau tout l’air, inspirer brièvement lors de la remontée. - Critère de réussite : enchaîner 10 répétitions.

Passer du niveau 3 au niveau 4 :

Objectif : intégrer la respiration à la propulsion

Tâche d’apprentissage : nager tout en respirant - But : réaliser une distance donnée en position ventrale (au moins 25 mètres). - Consignes : les bras sont devant, effectuer des battements de crawl. - Critère de réussite : terminer la distance sans arrêt et sans plier les bras. - Variantes : les 2 bras le long du corps, un bras devant l’autre devant. - Complexification : effectuer le parcours en jambes de brasse avec les mains derrière le dos

* Se déplacer

SITUATION DE RÉFÉRENCE : nager un 200 mètres 4 nages

Niveau Réalisation de l’élève Observation 1 - débutant Il se déplace le long du bord et reste

toujours en contact avec celui-ci. Il est accroché au bord par les mains et se déplace le long du mur.

2 - initié Il se déplace en utilisant les membres inférieurs uniquement.

Il se déplace en battements de jambes dur le ventre et sur le dos avec ou sans planche.

3 - débrouillé Il se déplace en utilisant les bras et les jambes.

Il nage essentiellement sur le dos, en brasse ou en crawl, avec la tête hors de l’eau.

4 - confirmé Il se déplace par l’action des bras et des jambes, vite et / ou longtemps.

Il utilise les 4 nages, ne s’arrête pas pour respirer. La tête est longtemps dans l’eau.

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Passer du niveau 1 au niveau 2 : Objectif : quitter les appuis plantaires pour se déplacer par l’intermédiaire des membres inférieurs

Tâche d’apprentissage : se déplacer avec les jambes

- But : avec une planche, réaliser une distance donnée en battements de jambes. - Consignes : tenir la planche en grande prise, les battements s’effectuent sous l’eau. - Critère de réussite : réaliser la distance sans s’arrêter. - Variante : effectuer des battements de jambes sur le dos, des ciseaux de brasse.

- But : sans planche, réaliser une distance donnée en battements de jambes. - Consignes : sur le ventre = bras dans le prolongement du corps ; sur le dos = bras le long du corps. - Critère de réussite : réaliser la distance sans s’arrêter. - Variante : modifier la position des bras (sur le ventre = bras le long du corps, un bras devant et un bras le long du corps ;

sur le dos = bras dans le prolongement du corps) - Complexification : . introduire la respiration dans les déplacements (souffler dans l’eau et relever la tête uniquement pour inspirer). . réaliser la même tâche à partir d’une poussée contre le mur (coulées dorsale et ventrale).

Passer du niveau 2 au niveau 3 :

Objectif : passer d’un déplacement effectué par les jambes à un déplacement où les bras sont locomoteurs. Tâche d’apprentissage : se déplacer uniquement avec les bras

- But : réaliser une distance donnée en position dorsale. - Consigne : les jambes doivent traîner et ne pas être utilisées. - Critère de réussite : réaliser la distance sans s’arrêter. - Variante : utiliser une nage ventrale, varier les nages. - Remédiation : autoriser des arrêts, des reprises d’appuis, les faire diminuer.

Passer du niveau 3 au niveau 4 : Objectif : passer à un déplacement bras et jambes avec la respiration intégrée à la propulsion Tâche d’apprentissage : se déplacer en nage complète avec l’intégration de la respiration

- But : réaliser une distance donnée en crawl. - Consigne : respirer tous les 5 mouvements de bras. - Critère de réussite : réaliser la distance sans s’arrêter avec la tête dans l’eau - Variantes : imposer d’autres modes respiratoires (2, 3, 5, 7 temps). Ensuite l’élève choisit un rythme constant qui lui

convient le mieux. Utiliser les 3 autres nages.

* S’immerger SITUATION DE REFERENCE : départ dans l’eau, réaliser un plongeon en canard pour ramasser et remonter un objet lesté qui se trouve en grande profondeur (au moins 2 mètres)

Niveau Réalisation de l’élève Observation 1 - débutant Il entre dans l’eau par l’échelle et ne

met pas la tête dans l’eau. Il se tient accroché au bord du bassin et reste en surface.

2 - initié Il descend toucher le fond de l’eau en grande profondeur.

Il va toucher le fond en descendant le long de l’échelle ou le long d’une perche en étant accroché.

3 - débrouillé Il descend passivement au fond de l’eau pour y réaliser une tâche.

Il descend droit au fond de l’eau après un saut ou un plongeon pour ramasser un objet ou passer dans un cerceau

4 - confirmé Il descend activement au fond de l’eau pour y réaliser une tâche.

Il est dans l’eau et descend au fond de l’eau après un plongeon canard pour y ramasser un objet ou passer dans un cerceau.

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Passer du niveau 1 au niveau 2 : Objectif : intégrer les caractéristiques du milieu et celles de son corps Tâche d’apprentissage : descendre en grande profondeur (au moins 2 mètres) avec une aide

- But : s’immerger en descendant le long d’une échelle - Consigne : s’immobiliser au fond. - Critère de réussite : toucher le fond. - Variantes : descendre le long d’une perche - Complexifications : rester 3 secondes au fond, poser les genoux au fond, s’asseoir, se mettre à plat ventre

Passer du niveau 2 au niveau 3 :

Objectif : maîtriser l’immersion, apprécier les rapports de densité corps / milieu

Tâche d’apprentissage : descendre en grande profondeur passivement (au moins 2 mètres) sans aide - But : aller ramasser un objet au fond de l’eau. - Consigne : sauter et remonter par les pieds. - Critère de réussite : remonter l’objet lesté. - Variantes : passer dans un cerceau, s’asseoir au fond de l’eau, s’allonger. Effectuer un plongeon .

Passer du niveau 3 au niveau 4 :

Objectif : gérer l’immersion et prendre des informations Tâche d’apprentissage : descendre en grande profondeur activement (au moins 2 mètres)

- But : aller ramasser un objet lesté et passer dans un cerceau. - Consigne : le départ s ‘effectue dans l’eau. - Critère de réussite : remonter l’objet lesté après être passé à travers le cerceau. - Complexifications : remonter derrière une perche, dans un cerceau, enchaîner le passage à travers 2 cerceaux (décalés ou

non), passer dans un cerceau et remonter pour descendre remettre l’objet lesté et passer, puis remonter dans un cerceau.

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DES JEUX

* Entrer dans l’eau:

- le couloir : Deux équipes, dans chacune d’elle, les enfants se placent face à face et côte à côte de façon à former un couloir. Chacune envoie un joueur dans l’équipe adverse. Au signal, ils doivent traverser le couloir en étant arrosé par leurs camarades, le premier arrivé gagne. Changer à chaque partie et comptage des points.

- variante en relais

* S’immerger : ( les jeux proposés peuvent se dérouler en petit ou en grand bain)

- jeux de cache-cache : Descendre le long d’une perche et toucher le fond, passer sous une ligne d’eau, passer dans un cerceau, passer sous une planche tenue par un camarade ou une perche ou un tapis flottant, passer entre les jambes d’un camarade.

- le filet du pêcheur : Le bassin est séparé en 2 par une ligne d’eau. Une équipe de chaque côté forme un cercle en se tenant par la main (les mains jointes sont dans l’eau). Au milieu flotte un tapis. Dans le fond, de chaque côté, un nombre égal d’objets lestés sont dispersés. Au signal, un joueur de chaque équipe doit aller chercher ses objets au fond de l’eau, les rapporter sur le tapis en passant sous les bras de ses partenaires. Le premier ayant terminé a gagné. Additionner le nombre de parties gagnées.

- variante en relais : Un enfant va chercher un objet, quand il l’a remonté et posé sur le tapis, c’est un camarade qui va en chercher un deuxième et ainsi de suite.

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- les poissons dans le filet :

Le groupe est divisé en 2 (un groupe = les poissons et un autre = les pêcheurs). Les pêcheurs forment un cercle en se tenant par la main (les mains jointes sont dans l’eau). Au signal, les poissons qui sont à l’extérieur du cercle doivent entrer dans le cercle et aller chercher des objets lestés placés au centre. Au 2° signal, les pêcheurs se baissent, empêchant ainsi la sortie des poissons. Compter alors le nombre d’objets sortis (2 points par objet) et le nombre de poissons libres (1 point). Faire le total, on inverse les rôles, l’équipe qui a gagné est celle qui a le plus de points.

* Se déplacer : (les jeux proposés peuvent se dérouler en petit ou en grand bain)

- les remorqueurs : Deux par deux, un enfant tire (ou pousse) son camarade qui doit se maintenir le plus allongé possible et doit l’amener d’un endroit à un autre.

- variantes : Sur le ventre, sur le dos, sur un tapis, avec une planche…

- le chat : Un joueur désigné doit attraper les souris qui deviennent chat une fois touchées. ( variante = avec planche ou non, plusieurs chats, chat américain)

- l’épervier : ( variante = avec planche ou non, plusieurs éperviers)

- des parcours avec immersion : Passer sous une ligne, dans un cerceau, sous une perche, un tapis flottant, mais imposer des zones obligatoires pour remonter et inspirer.

- des relais. Retour au plan du document

LES PROBLÈMES RENCONTRÉS DANS LES DIFFÉRENTES NAGES

* Déséquilibres dans les nages alternées Dans toutes les situations de déplacement, le nageur est toujours dans un équilibre instable à la recherche d’un équilibre stable.

• Les différentes formes de déséquilibres occasionnés par les nages alternées : - le roulis : il se caractérise par une oscillation latérale selon un axe longitudinal passant par le centre de gravité du

corps ; - le lacet : se manifeste par des zigzags du corps de droite à gauche ; - le tangage : le nageur subit des déséquilibres vers le haut ou vers le bas par rapport à la surface de l’eau.

LA RESPIRATION = FACTEUR DE DÉSÉQUILIBRE : Les déséquilibres sont essentiellement associés aux mouvements nécessaires pour dégager les voies respiratoires. LA PRISE D’INFORMATION = FACTEUR DE DÉSÉQUILIBRE : Mouvements parasites de la tête. Sortie exagérée de la tête pour prendre des informations. LES ACTIONS PROPULSIVES = FACTEUR DE DÉSÉQUILIBRE : Toute mobilisation segmentaire destinée à la propulsion entraîne des déséquilibres. Il apparaît que la succession des appuis propulsifs provoque plusieurs types de déséquilibre :

- un roulis quand le nageur croise avec la main et l’avant-bras l’axe de déplacement ; - un lacet lorsque le bras croise trop l’axe longitudinal du corps au moment de la pénétration dans l’eau ; - un tangage quand la traction des bras est trop dirigée vers le bas ou quand la poussée s’effectue trop vers le haut.

LE RETOUR AÉRIEN DES BRAS = FACTEUR DE DÉSÉQUILIBRE

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LES RELATIONS ENTRE DESÉQUILIBRE ET RÉÉQUILIBRATION : Le rôle de rééquilibration est prioritairement réservé aux jambes. En crawl, par exemple, l’action des jambes permet de rétablir l’équilibre dans les trois plans de l’espace. En dos crawlé, où les trajets moteurs sont très éloignés de l’axe de déplacement, l’action des jambes contribue encore plus à atténuer les oscillations latérales.

PROBLEME DOS CRAWLE

CRAWL

Observable Remédiation

Observable Remédiation

Les jambes tombent dans l’eau = mauvaise position de la tête (mauvaise flottabilité)

Le nageur a le regard dirigé vers ses pieds

Nager en regardant le plafond. Possibilité de le faire nager avec une pièce sur le front ou un petit pain de ceinture qui ne doit pas tomber

Le nageur a le regard dirigé vers l’avant ou la tête est carrément relevée devant quand il respire.

Nager en regardant le fond de l’eau. Tourner la tête sur le côté pour respirer et non la relever devant.

Il y a un roulis Le corps se tourne trop sur le côté au moment de l’entrée de la main dans l’eau et/ou au moment de la traction sous l’eau

Entrée de la main dans l’eau par le petit doigt et fléchir le coude lors du mouvement propulsif. Demander un battement de jambes plus important.

Rotation exagérée de la tête, soit il regarde le plafond, soit il regarde derrière lui.

Imposer une respiration alternée et la tête doit regarder sur les côtés (mur de la piscine). Demander un battement de jambes plus important.

Oscillations latérales. Le corps vu de dessus se contracte en banane. Oscillations latérales (lacets)

L’entrée de la main dans l’eau est trop croisée par rapport à l’axe de la tête.

Nager avec entrée de la main dans l’axe de l’épaule. Travail avec une planche en grande prise sur un bras et en rattrapé ou travail avec bras tendus dans l’eau en arrière dans le prolongement du corps (main sur main) pour donner un repère. Demander un battement de jambes plus important.

L’entrée de la main dans l’eau est trop croisée par rapport à l’axe de la tête.

Nager avec entrée de la main dans l’axe de l’épaule. Travail avec une planche en grande prise sur un bras et en rattrapé ou travail avec bras tendus dans l’eau en avant dans le prolongement du corps (main sur main) pour donner un repère. Demander un battement de jambes plus important.

L’entrée de la main dans l’eau s’effectue trop loin de l’axe du corps.

Mêmes exercices que précédemment.

L’entrée de la main dans l’eau s’effectue trop loin de l’axe du corps.

Mêmes exercices que précédemment. Insister sur un retour du bras coude haut (càd, avec le coude plus haut que la main).

La propulsion s’effectue bras tendu sous l’eau.

Fléchir le coude au moment de la phase propulsive. Nager le long d’une ligne d’eau et se tirer à la ligne en accrochant les bouchons avec la main.

Au moment du retour aérien du bras, la main passe loin de l’axe du corps.

Nager avec un retour du bras coude haut (plus haut que la main). Surcorrection = faire nager avec un retour du bras coude haut et les doigts raclent la surface de l’eau et proches du corps.

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PROBLEME DOS CRAWLE

CRAWL

Observable Remédiation

Observable Remédiation

Il y a un roulis Au moment du trajet moteur, le corps se tourne vers le bras moteur car la main est trop croisée par rapport à l’axe médian du corps.

Demander au nageur d’avoir une traction large. La main ne doit pas dépasser l’axe médian du corps.

Au moment du trajet moteur du bras, la traction du bras est trop dirigée vers le bas ou quand la poussée s’effectue trop vers le haut.

Demander au nageur de fléchir le bras au moment de la traction. Le coude doit être fléchi et la poussée s’effectuer vers l’arrière.

* Les nages simultanées

• EN BRASSE :

PROBLÈME

OBSERVABLE REMÉDIATION

La tête est trop haute Les épaules et les jambes s’enfoncent.

Baisser la tête

Di symétrie des jambes Un pied vers l’intérieur Nage incorrecte = disqualification.

- assis sur le bord du bassin, effectuer le mouvement de jambes, - manipulation dans l’eau = placer correctement les pieds tournés vers l’extérieur et effectuer le mouvement, - contre le bord du bassin ou contre le fond = placement correct des pieds et pousser, - nager sur le dos en jambes de brasse et toucher les mains placées le long du corps à chaque mouvement - idem sur le ventre.

Mauvais placement de l’inspiration d’où une mauvaise synchronisation et une augmentation de la résistance.

En fin de mouvement des bras. - mains derrière le dos, inspiration en début de poussée quand les pieds sont placés - alterner 3 cycles de jambes et un cycle de bras - alterner 3 cycles de bras et un cycle de jambes (attention de ne pas faire de battements de jambes)

Augmentation de la résistance. Perte de l’efficacité.

Lors du mouvement de bras, les mains sont orientées latéralement.

- flexion des poignets, - effectuer un mouvement qui ne dépasse pas la largeur des épaules.

Augmentation de la résistance. Les mains et les bras sont écartés lors du retour de bras.

Allonger les bras vers l’avant comme un ressort qui se détend ( = retour rapide), avoir main sur main.

Augmentation de la résistance. Perte de l’efficacité.

Les jambes, en fin de mouvement ne sont pas serrées. Pas de temps de glisse.

- nager en jambes avec une planche, les serrer jusqu’à se toucher, se laisser glisser pendant 3 s avant de refaire un mouvement de jambes, - profiter de la poussée pour glisser.

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• EN PAPILLON :

PROBLÈME

OBSERVABLE REMÉDIATION

Respiration mal placée. Perturbation dans la nage, un temps d’arrêt.

-Les 2 bras allongés devant, main sur main, nager avec un bras et des battements de papillon, rattraper l’autre bras, réaliser l’exercice avec le 2° bras, puis effectuer 2 cycles de papillon. - Placer l’inspiration en fin de poussée sur un des deux bras, et sur l’un des 2 cycles. (varier le nombre de cycles en papillon)

Battements inefficaces. Les pieds frappent l’eau Travail de battements, sans planche avec les bras le long du corps ou dans le prolongement : - Réaliser des battements en gardant les jambes dans l’eau, - Réaliser des battements de jambes en nageant sur le côté.

Battements non simultanés. Les pieds sont décalés et battent l’un après l’autre.

Travail de jambes pieds collés (voire attachés avec une ceinture).

Manque d’ondulation Augmentation de la résistance.

Le nageur reste à plat ou oblique. -Les 2 bras allongés devant, main sur main, nager avec un bras et des battements de papillon, rattraper l’autre bras, réaliser l’exercice avec le 2° bras, puis effectuer 2 cycles de papillon. - Placer l’inspiration en fin de poussée sur un des deux bras, et sur l’un des 2 cycles. - Accentuer la remontée des fesses, - Placer 2 battements par cycles de bras (un au début de la traction et un en fin de poussée)

Perte d’efficacité. Augmentation de la résistance.

Entrée des mains dans l’eau trop écartée.

Les pouces doivent se toucher au moment de l’entrée dans l’eau.

+ voir problèmes en crawl, par rapport aux problèmes de trajet moteur des membres supérieurs.

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PROBLÈMES RENCONTRÉS DANS LE PLONGEON

PROBLÈME

OBSERVABLE REMÉDIATION

La tête est relevée devant au moment du plongeon.

Le nageur effectue un plat. La tête doit être rentée entre les bras serrés, menton sur la poitrine.

Il n’y a pas de poussée des jambes. Le nageur tombe dans l’eau proche du bord.

Accrocher les doigts de pieds au bord du plot, fléchir les jambes et au moment de la bascule vers l’avant, pousser sur les jambes. Imposer une limite après laquelle plonger, la reculer du départ.

Il n’y a pas de poussée des jambes vers l’avant.

Le nageur plonge trop profond. La poussée des jambes doit s’effectuer vers l’avant ; les bras doivent être lancés vers l’avant.

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Lors de l’entrée dans l’eau ainsi que pendant la coulée, le corps doit être gainé, profilé (bras allongés vers l’avant, tête rentrée, main sur main). La reprise de nage ne s’effectue pas tout de suite et surtout, elle s’effectue par les jambes. La première inspiration est placée au moment du deuxième cycle après la reprise de nage.

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