SSHHAADDOOWWSS//OOMMBBRREESS · PIERRE FAVRE (Zurich, Suisse) Dans son encyclopédie du Jazz,...

8
S S H H A A D D O OW W S S / / O O M MB B R R E E S S Un projét pour batterie solo de Christoph Brunner

Transcript of SSHHAADDOOWWSS//OOMMBBRREESS · PIERRE FAVRE (Zurich, Suisse) Dans son encyclopédie du Jazz,...

SSSHHHAAADDDOOOWWWSSS///OOOMMMBBBRRREEESSSUn projét pour batterie solo de Christoph Brunner

SSSHHHAAADDDOOOWWWSSS

Le Drumset est un instrument négligé dans la musique contemporaine, seulement une poignéed’œuvres existent jusqu’ aujourd’hui. A vrai dire c’est un fait étonnant, étant donné qu’il s’agitde loin du set de percussion le plus connu actuellement.

Partant de la conviction que certaines possibilités de cet instrument n’ont jusqu’à présent pasencore été découverte par des batteurs improvisants, Christoph Brunner commence avec ceprogramme une série de commandes de compositions.

Le programme se préserve d’une part de l’hétérogénéité habituelle dans les programmes«�classiques�», d’autre part de la tendance chronique vers la virtuosité dans la littérature pourpercussion solo: Trois œuvres d’amis pionniers de la batterie s’associent chacun avec uneélaboration de l’œuvre économe tardive One4 de Cage et projettent ainsi des ombresspécifiques. A côté de l’adaptation libre de «�Blue too�» de Louis Armstrong par Stuart Smith, ontrouve sur le programme deux créations mondiale de Jean-Charles François et Pierre Favre.

PPPRRROOOGGGRRRAAAMMMMMMEEE

Stuart Smith (Baltimore) Blue Too (1981-83) Première suisse 9 MinVariations libres sur le classique d’Armstrong I don’t know whyI’m so black and blue. Un compositeur qui s’est sentit plus prochedes traditions de Harlem que de celles de Vienne – est qui par làétait justement prédestiné à commencer une série de nouvellesœuvres pour cet instrument vraiment americain.

John Cage One4 (1992) 7 Min14 sons en 7 minutes: si peu à jouer, si beaucoup à décider!

Jean-Charles François (Lyon) Non-renouvelable (2007) Création ca. 12 - 15 Min20 ans après la parution de Fragments pour caisse clairepréparés (et 60 ans après la création de Sonatas for preparedpiano de Cage) le temps est venu pour le drumset préparé.

John Cage One4 (1992)

Pierre Favre (Zürich) Nouvel oeuvre (2007) Création ca. 12 - 15 MinProduire des rythmes passionnant est à la portée de nombreuxbatteurs. Créer des structures intelligentes, beaucoup decompositeurs y arrivent. Mais celui-ci écrit des chansons pourbatterie!

John Cage One4 (1992)

La première du programme est prévue le 2 octobre 2008 à Bern et le 3 octobre à Baden.D’autres représentations en Suisse, en France et en Espagne sont en train d’être planifiées.Info actuels sur: www.cantobattuto.ch/shadows.html

PPPOOORRRTTTRRRAAAIIITTT CCCHHHRRRIIISSSTTTOOOPPPHHH BBBRRRUUUNNNNNNEEERRR

Après des études prolongées en Suisse, enFrance, en Belgique et aux Etats-Unis, ChristophBrunner s'est fait un nom comme personnalitémusicienne innovatrice dans la scènecontemporaine.

En temps que soliste, il a été invité à d'importantsfestivals (entre autres à Zurich, Genève, Lucerne,Stuttgart, Witten, Berlin, Nashville, Chicago et leCaire). Il a également interprété pour la premièrefois en Suisse d'importantes oeuvrescontemporaines (de Georges Aperghis à IannisXenakis et de George Lewis à John Zorn). Desdizaines de compositeurs ont composé desoeuvres pour lui, la liste des premièresauxquelles il a participé est longue, variée etpleine de noms illustres.� Dans ses projets ilcherche souvent le contact avec d'autres arts(théâtre, danse, cinéma); ses deux plus jeunesprogrammes solo par exemple ont vu le jour encollaboration avec un électronicien-live(electronicas, 2001) et une artiste du langagedes signes (gesten, 2004). En 2000, leKuratorium d'Argovie lui accorda une année detravail pour ses soins approfondis de l'inhabituel.

Il joue depuis 1993 avec le Collegium Novum de Zurich aussi bien à l'occasion d'une propresérie de concerts dans la Tonhalle de Zurich que lors de la plupart des festivals européens demusique contemporaine - entre autres avec de renommés directeurs comme Pierre Boulez,Mauricio Kagel, Jonathan Knott, Pascal Rophé, Peter Rundel, Heinz Holliger et Beat Furrer.

Ses projets de concerts pour la Gruppe für Neue Musik Baden GNOM (1993 - 2003) ontmarqué le paysage culturel argovien, les concerts de grande envergure - par exemple la fête�de l'ASM/STV à propos du thème de Sprachmusik (1999) ou le schwerpunkt strom! (2001) -furent également remarqués et reconnus dans la scène européenne.

Depuis 1999, ils travaille régulièrement en duo avec la cantatrice Eva Nievergelt. Durant cesdernières années, une vingtaine de nouvelles pièces ont vu le jour. En parallèle à desreprésentations en Suisse, canto battuto a également donné des concerts en Allemagne, enFrance, en Angleterre, en Pologne et aux Etats Unis.En septembre 2006, le projet de théâtre musical im delta der wörter avec des oeuvresd’Annette Schmucki et de Jean-Charles François sous la régie de Peter Schweiger étaitprésenté en première au théâtre de Lucerne, suivi par une dizaine de représentations enSuisse.

Depuis 2005, Christoph Brunner habite au Jura Bernois avec sa famille.

Website: http://www.cantobattuto.ch/christoph.html

PPPRRREEESSSSSSEEE

Neun Glocken (Neue Zürcher Zeitung du 28 juin 2007)Nine Bells, une pièce sévère et saisissante de l’exceptionnel représentant de la Minimal Musicaméricaine Tom Johnson. Christoph Brunner la maîtrise comme personne d’autre.

Sprach-Klang-Spiel am Luzerner Theater (Neue Zürcher Zeitung du 15 september2006)Une soirée de théâtre extrêmement captivante a pris vie. La soprano Eva Nievergelt et lepercussioniste Christoph Brunner ont réalisé cette œuvre [l’opéra arbeiten/verlieren. diemündung d’Annette Schmucki] avec une intensité et une différenciation sans précédent.

Zwischen Nonsense und Poesie (Aargauer Zeitung du 20 septembre 2004)Christoph Brunner s’est débattu avec le langage des signes dans le cadre du festival dethéâtre Figura. Ici la gestuelle musicale du percussioniste, là le silence, mais aussi desrécitations expressives dans la langue des signes. L’intérêt pour cette soirée était grand, lasalle pleine. Dans le déroulement bien construit du point de vue dramaturgique, le sensiblepercussioniste a trouvé l’équilibre entre non-sens surréaliste, des entre-sons pleins de sens et lapoésie

Betörender Farbenreichtum (Zürcher Oberländer du 30 janvier 2003)La pièce de Jean-Charles François Slam della Mund-Aliénation, interprété de manière trèsexpressive par Eva Nievergelt et Christoph Brunner, est une pièce d’un envoûtant spectre decouleurs qu’on reçoit pleine de subtilités, mettant en œuvre même purement sur le planphonétique quatre langues.

Sensationell gut (Neue Zürcher Zeitung du 9.12.1999)L’occasion ne se présente que très rarement d’entendre Linea de Luciano Berio pour deuxpianos, marimba et vibraphone, bien que ce soit une des plus grandes œuvres de cecompositeur. Et l’interprétation des pianistes Christoph Keller et Stefan Litwin et des deuxpercussioniste sChristian Dierstein et Christoph Brunner était tout simplementsensationnellement bonne.

JEAN-CHARLES FRANÇOIS (Lyon, France)

Le compositeur percussionniste et pianiste Jean-Charles François a travai1lé de l962 à 1969avec le Domaine Musical, Musique Vivante et dirigé avec K. Humble et G. Englert le Centrede Musique à Paris. Après trois ans en Australie en tant que percussionniste à l’orchestreSymphonique de Melbourne, il devient professeur à l’Université de Californie San Diego, puisen 1979 directeur du Center for Music Experiment et en 1983, directeur du département demusique dans cette même université. En 1975 il fonde le groupe de musique expérimentaleKIVA, et c’est avec ce groupe qu'il fait de nombreuses tournées aux États-Unis, au Mexique,en Europe et en Australie. En 1990, il est nommé directeur du département de musique duCentre de Formation pour l'Enseignement de La Danse et de la Musique de Lyon.

Depuis 1993, il collabore avec Marc'O au sein du Laboratoire du changement à une actionbasée sur la théâtralité et la musique gravitant autour des problèmes de la jeunesse et del’exclusion.

Depuis 1994, il participe régulièrement en tant que Percussionniste aux concerts de l'EnsembleAleph. De nombreux articles théoriques ont été publiés, notamment dans la Musique en Jeu,Traverse, la Revue Esthétique et Perspectives of New Music. Son livre Percussion et MusiqueContemporaine est sortie en 1991 aux éditions Klincksieck, Paris. La somme de ce travail derecherche à donné lieu à l’élaboration d'une thèse de doctorat dont la soutenance a eu lieu endécembre 1994 à1'Université de Paris VIII.

Ses compositions sont publiées par Smith Publications, Baltimore.

STUART SMITH (Baltimore, USA)

American composer, editor, and poet. Earning a DMA in composition at the University ofIllinois, he studied with Edward Miller, Edward Diemente, Salvatore Martirano, Herbert Brünand Benjamin Johnston.

Smith has come to create a diverse and unusual body of musical and literary compositions.His music is impressive in both the breadth of its scope and the richness of its diverisfication.As a reflection of the multiplicity, his scores themselves stand out as exciting and orginalexamples of the variety of contemporary developments in musical notation.

Stuart Saunders Smith is not an eclectic, but his style is unpredictable from piece to piece. Heis, rather, in the forefront of a trend to encompass in one output the diversity of thecontemporary music world. His interest in notation and in indeterminate composition hasdeveloped into pieces which will work for any performer, even an actor or a dancer. This hasled him into a kind of theater which reintegrated the arts at their compositional roots. Theunifying thread in all of his works is a primary interest in the psychology of performance.

Stuart Saunders Smith's compositions fall into four areas of creative research: 1) Inventingmusic of extreme rhythmic and melodic complexity, 2) Making musical mobiles where there isno fixed musical score but rather instrumental parts thatfreely interact, 3) Composing for spoken texts, 4) Creating trans-media systems for groups ofperformance artists (dancers, mimes, actors, etc.).

Smith's music is regularly performed throughout North America, Western Europe, and has hadnotable performances in Asia. His music is recorded on O.O. Discs, Capstone Records, and onEuropean labels in Austria, France, and Germany. He has received the East/West ArtistAward, the Maryland State Artists Fellowship, the Pittsburgh Film Forum Grant, the NationalEndowment for the Arts Composer's Fellowship, and the Atlantic Center for the Arts MasterArtist Award. Smith's music is published by Sonic Art Editions. Articles on Stuart SaundersSmith's music have appeared in Percussive Notes Research Edition, Perspectives of New Music,Interface, and Ex Tempore. In 1997 the music of Stuart of Saunders Smith, by John Welsh, waspublished by Excelsior Press, NYC, NY. For further information see The New Groves Dictionaryof Music and Musicians.

PIERRE FAVRE (Zurich, Suisse)

Dans son encyclopédie du Jazz, Joachim Ernst Berendt cite un mot de Dizzy Gillespie. Audébut des années 40, alors qu’on demandait à dernier ce qu’il adviendrait du jazz, ilrépondit: «�Il est probable que le jazz sera là où tout a commencé, avec un homme frappantsur un tambour�». Cette prévision paraît se confirmer de plus en plus de nos jours.

Pierre Favre est né au Locle en Suisse. Autodidacte, il commence à jouer de la batterie à l’âgede 15 ans, à 17 ans il devient professionnel. Bien que son premier contact avec la musiquede jazz fut d’abord le Be-Bop, il joue ensuite dans des styles plus anciens tels que le New-Orleans et le Dixieland. Vers la fin des années 60, Pierre développe une nouvelle conceptionmélodique de la percussion et transforme son instrument pour étendre les possibilités de labatterie moderne. Son instrument forme un monde sonore unique et indépendant duquel, aucours de ses performances en solo, il fait naître des dimensions orchestrales.

Sans s’en rendre compte, Pierre intériorisait la totalité orchestrale à travers une démarche quiallait révéler son originalité. Dès leur origine, au début des années 70, les percussions en solode Pierre Favre ont suscité l’avis des chroniqueurs unanimes. Rien ici de ces démonstrations àtravers lesquelles divers grands noms de la batterie excellaient alors à illustrer leur style etleurs modes d’accompagnement. Tout au contraire on reconnaissait dès les premièresmesures, aussitôt identifiables, un cycle musical complet voire une préfiguration orchestraledans le même sens que ce que propose d’ordinaire une sonate pour piano. Il fait des tournéesde concerts en solo dans le monde entier. Il a joué avec des musiciens Africains, Indiens,Chinois, Coréens et Brésiliens. Favre reste toutefois très lié à la tradition de la musiqueeuropéenne.

Pierre Favre se voue également à la composition. Il a composé pour ses propres projets, pourorchestre symphonique, pour ensembles de musique nouvelle ainsi que pour le théâtre et desdanseurs. Il dirige des stages qui ont pour principal sujet le rythme.

JOHN CAGE

John Cage was born in Los Angeles in 1912. He studied with Richard Buhlig, Henry Cowell,Adolph Weiss, and Arnold Schoenberg. In 1952, at Black Mountain College, he presented atheatrical event considered by many to have been the first Happening. He was associatedwith Merce Cunningham from the early 1940's and was Musical Advisor for the MerceCunningham Dance Company until his death in 1992. Cage and Cunningham wereresponsible for a number of radical innovations in musical and choreographic compositions,such as the use of chance operations and the independence of dance and music.

Cage was the recipient of many awards and honors, beginning in 1949 with a GuggenheimFellowship and an Award from the National Academy of Arts and Letters for having extendedthe boundaries of music through his work with percussion orchestra and his invention in 1940of the prepared piano. Cage was elected to the American Academy of Arts and Sciences in1978, and was inducted into the 50-member American Academy of Arts and Letters in May,1989. He was named Commander of the Order of Arts and Letters by the French Minister ofCulture in 1982, and received an Honorary Doctorate of Performing Arts from the CaliforniaInstitute of the Arts in 1986. Cage was the Charles Eliot Norton Professor of Poetry at HarvardUniversity for the 1988-1989 academic year. He was laureate of the 1989 Kyoto Prize givenby the Inamori Foundation. In 1987, he wrote, designed and directed Euroceras 1 & 2, withthe assistance of Andrew Culver, for the Frankfurt Opera. 101 (1989) was commissioned bythe Boston Symphony Orchestra and the Fromm Foundation at Harvard University. Euroceras3 & 4 was commissioned by the Almeida Music Festival and Modus Vivandi Foundation in1990. The 1991 Zurich June Festival was devoted to the work of John Cage and James Joyce.

Cage is the author of Silence, A Year from Monday, M, Empty Words, and X (all published bythe Wesleyan University Press). I-VI (the Charles Eliot Norton Lectures delivered at Harvard in1988-89) was published by the Harvard University Press in the Spring of 1990. This bookincludes transcripts of the question and answer periods that followed each lecture, and anaudiocassette of Cage reading one of the six lectures. Conversations with Cage, a book-lengthcomposition of excerpts from interviews by Richard Kostelantz, was published in 1988 byLimelight Editions.

Cage's music is published by the Henmar Press of C. F. Peters Corporation and has beenrecorded on many labels. Since 1958, many of Cage's scores have been exhibited ingalleries and museums. A series of fifty-two watercolors, the New River Watercolors, executedby Cage at the Miles C. Horton Center at the Virginia Polytechnic Institute and State Universitywas shown at the Phillips Collection in Washington, D.C. in April-May, 1990. In 1991, theCunningham Dance Foundation produced Cage/Cunningham, a documentary film on thecollaboration of Merce Cunningham and John Cage, partly funded by PBS, under thedirection of Elliot Caplan. John Cage died in New York City on August 12, 1992.