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DOSSIER ENSEIGNANT

Présentation du dossier enseignant

Le but de ces « Dossiers et Documents » est de fournir aux enseignants des écoles, des collèges et

des lycées, une documentation textuelle et iconographique leur permettant d’utiliser au mieux les données récentes de la recherche archéologique départementale pour construire des séquences ou une leçon correspondant à un point du programme des cycles 3, classes de 6ème et 5ème.

Cette réalisation, consacrée aux sites néolithiques du département du Calvados et, plus largement,

de Normandie, a été conçue dans le cadre des programmes d’Histoire, de Sciences et d’Histoire des Arts des classes de 2nd et 3ème cycle, de 6ème et de 5ème. Elle peut cependant être facilement adaptée à d’autres niveaux de classes ou à d’autres types d’enseignement.

Ces « Dossiers et Documents » s’accompagnent d’un questionnaire pour les élèves qui peut être

réalisé lors d’une visite mais aussi faire l’objet d’un approfondissement en classe. Trois lieux sont facilement accessibles aux groupes scolaires :

-deux sites majeurs du département, complémentaires par leur forme et leur histoire, sont à visiter en autonomie :

-le tumulus de Colombiers-sur-Seulles est un des monuments funéraires néolithiques les plus remarquables de Normandie. (Renseignements et questionnaires au musée de Vieux-la-Romaine, 02.31.71.10.20) ; -le site de Cairon, à dix kilomètres au sud de Colombiers-sur-Seulles, est un monument funéraire néolithique (visite libre) ;

-le musée de Normandie à Caen comporte une salle consacrée à la période préhistorique. Il présente les principales étapes de la Préhistoire dans la région (renseignements, questionnaire et réservations au musée de Normandie, 02.31.30.47.60, [email protected]).

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Support en lien avec les instructions officielles Cycle 3

Domaines de connaissances

Objectifs Démarche Histoire Caractériser la période de la

préhistoire, du néolithique et des débuts de l’agriculture.

Découverte des mégalithes du Calvados (photos numériques sur CD). Etude de terrain sur le site de Colombiers-sur-Seulles pour découvrir un tumulus et avoir une approche sur les paysages anciens.

Géographie Décrire et comprendre l’aménagement d’un territoire, ses grands types de paysages et un espace de production agricole.

Etude de cartes, photographie aérienne et coupe topographique pour lire et reconstituer l’environnement rural de Colombiers.

Éducation à l'environnement

Découvrir l’action de l'Homme sur l'environnement.

Mettre en relation l'apparition d'espèces cultivées et rudérales et la présence de l'Homme. Sensibilisation au respect de l’environnement.

Sciences expérimentales et technologiques

Comprendre et décrire le monde du réel, celui de la nature et celui construit par l’Homme. Maîtriser les changements induits par l’activité humaine.

Observation d’un paysage rural, associée à des questionnaires. Etude de la biodiversité d’un site à partir de la reconnaissance et de la récolte de plantes qui peut mener à la rédaction d’un carnet d’observation. Comparaison d’un paysage néolithique avec un paysage contemporain : élaborer des hypothèses sur l’évolution d’un environnement géré par l’Homme (la forêt).

Mathématiques Résoudre des problèmes concrets, consolider les connaissances et capacités relatives aux grandeurs et à leur mesure tout en leur donnant un sens.

Mesurer, évaluer la taille du tumulus de Colombiers. Comprendre le fonctionnement de courbes de niveau pour mesurer des altitudes.

Histoire des Arts

Porter à la connaissance une œuvre patrimoniale, en relation avec une époque, une aire géographique, une forme d’expression.

La Préhistoire et l’Antiquité gallo-romaine : étudier une architecture préhistorique : le Tumulus de Colombiers. Découverte des mégalithes du Calvados (photos numériques sur CD).

Français Progresser dans la maîtrise de la langue française, acquérir du vocabulaire, développer l’écriture dans un souci d’ordre, de soin et de clarté.

A travers les réponses aux questions, choisir un vocabulaire précis (lexique fourni), développer l’apprentissage de la langue. Etudier des contes et légendes, extraits de textes du 19ème sur les mégalithes.

En gras : complément de démarche dans la valise « La Préhistoire » du service d’archéologie du Conseil général du Calvados (renseignements au musée de Vieux-la-Romaine, 02 31 71 10 20)

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Classe de 6ème

Domaines de connaissances

Objectifs Démarche

Géographie Lire un paysage quotidien et découvrir un territoire proche : le monde rural dont la diversité des paysages dépend des conditions naturelles mais aussi culturelles.

Sortir sur le terrain permet de décrire : -un paysage rural et ses différentes composantes ; -un itinéraire. Réaliser un croquis à partir de l’observation mais aussi de documents fournis : plan, photographie aérienne, coupe topographique.

Sciences de la vie et de la terre. Caractéristique de l’environnement proche et répartition des êtres vivants

Les êtres observés ne sont pas répartis au hasard ; leur répartition dépend des caractéristiques de l'environnement. Dans notre environnement, les conditions de vie et la répartition des êtres vivants varient en fonction des causes locales : présence d'un sol, présence de l'eau, l'exposition...

Identifier les composantes de l'environnement et constater la présence d'êtres vivants dans certaines conditions du milieu : identifier des espèces végétales et retrouver l'environnement et le climat des plantes. Identifier les transformations apportées par l'Homme dans son environnement : retrouver des espèces inféodées à la présence de l'Homme.

L'Homme influe sur le peuplement du milieu selon ses choix d'aménagement, ses besoins alimentaires ou industriels.

Reconnaître une influence directe ou indirecte de l'activité sur le peuplement d'un milieu en mettant en relation l'apparition d'espèces cultivées et rudérales et la sédentarisation de l'Homme.

Le peuplement d'un milieu.

L'installation des végétaux dans un milieu est assurée par des formes de dispersions : graines et spores. La formation de la graine nécessite le dépôt de pollen sur le pistil de la fleur.

Repérer un caractère d'un élément de dispersion avec l’observation de spores, pollens.

Diversité, parentés et unité des êtres vivants

Déterminer un être vivant à partir d'une clé dichotomique.

Identifier des espèces végétales à partir des grains de pollen

En gras : complément de démarche dans la valise « La Préhistoire » du service d’archéologie du Conseil général du Calvados (renseignements au musée de Vieux-la-Romaine, 02 31 71 10 20)

Classe de 5ème

Domaines de connaissances

Objectifs Démarche

Sciences de la vie et de la terre Thème : Géologie externe : évolution des paysages.

Etudier les roches, le sous-sol, les sédiments, autant d’archives des paysages anciens. Montrer que l’action de l’Homme, dans son environnement géologique influe sur l’évolution des paysages.

A partir d’observation sur le terrain (Tumulus de Colombiers, de Cairon), de repérage et analyse des organismes fossiles, de recensements et d’organisations des informations, mise en œuvre d’un raisonnement pour décrire les conditions et le milieu de dépôt d’un sédiment ancien. Reconstitution d’un paysage néolithique, mise en perspective avec un paysage actuel : quelle action de l’Homme ?

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Documents proposés

I. Le monde des morts A. Les sites funéraires

Document 1. Histoire d’une découverte (illustration, vue longitudinale de la fouille).

A. de Caumont, Cours d’Antiquité monumentale, Atlas, 1830.

Le monument de Colombiers-sur-Seulles est identifié à un tumulus depuis le début du XIXe siècle. Des fouilles conduites par le propriétaire du lieu entraînent la découverte d’une chambre funéraire contenant de nombreux ossements humains. L’intérêt de cette découverte amène Arcisse de Caumont, fondateur de la Société des antiquaires de Normandie - une des plus illustres sociétés savantes du XIXe siècle - à reprendre la fouille de ce tumulus. Son but est principalement d’en établir la datation. Mais faute de découverte d’importance, il conclut qu’il est attribué aux Gaulois. En effet, de son temps, la Préhistoire n’existe pas, ou du moins tous les chercheurs se réfèrent au récit biblique qui fixe la création du monde à 4000 ans avant la naissance du christ. Il faudra attendre les travaux de Jacques Boucher de Perthes, autour de 1860, pour que s’impose l’idée que des hommes vivent sur terre depuis bien plus longtemps. Cette histoire, dont aucun livre ne parle, prend le nom de Préhistoire. Cette longue période ne tarde pas à être divisée en plus petites périodes en employant les noms de Paléolithique (la pierre ancienne) et Néolithique (la pierre nouvelle) selon une classification établi en 1865 par John Lubbock.

Les fouilles sont reprises sur le tumulus de Colombiers en 1969 et s’achèvent en 1997. Elles permettent aujourd’hui de dater l’édification de ce monument au cours du Néolithique à une date comprise entre 4500 et 4000 ans avant notre ère.

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Document 2 - Plan du tumulus de Colombiers-sur-Seulles

Dessin M.-A. Rohmer.

Le tumulus de Colombiers-sur-Seulles est le plus vieux monument en pierre conservé en Basse-Normandie. Construit entre 4500 et 4000 avant notre ère, il a servi à la fois de tombe et de signe marquant la présence d’une communauté humaine désormais installée de façon permanente sur ce territoire.

En effet, dans le tumulus de Colombiers, la chambre funéraire qui accueillait les corps des défunts n’a qu’un diamètre de 2,2 m, alors que l’amas de terre et de pierres qui compose le monument est long de 60 m pour une largeur de 9 m, à son extrémité la plus étroite, et de 17 m pour la plus large. Cette impressionnante construction devait également servir à montrer qu’un groupe d’hommes s’était approprié le territoire sur lequel le monument a été construit. Ce n’est sans doute pas par hasard s’il se dresse sur le sommet d’une pente, surplombant la vallée de la Seulles. Néanmoins, si le tumulus est aujourd’hui bien visible dans un paysage largement ouvert, rien ne dit qu’il en fut de même au néolithique où la couverture forestière semble avoir été nettement plus importante.

Quoi qu’il en soit, si la communauté humaine a souhaité signaler sa présence en érigeant ce tumulus, c’est parce que elle y réside désormais de façon permanente. La domestication des animaux et surtout des plantes change progressivement les moyens de subsistance qui nécessitent désormais de se sédentariser. La construction d’un monument qui demande un lourd investissement en temps et en travail devient ainsi le symbole, conscient ou non, de la révolution néolithique.

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Document 3- Chronologie des monuments du néolithique de Normandie

D’après Verron

Le tumulus de Colombiers est un témoin normand du phénomène mégalithique qui touche de

nombreux territoires au cours du Néolithique. A ce phénomène se rattachent les menhirs, les alignements de menhirs, les dolmens et les cairns dont de nombreux exemples subsistent le long du littorale atlantique et le long des côtes de la Manche. Dans le cas de Colombiers, le mot cairn, construit à partir d’un mot breton signifiant pierre, devrait être préféré à celui de tumulus dans la mesure où il est construit essentiellement en pierre. Le mot tumulus est réservé à des monticules de terre recouvrant définitivement une inhumation sous-jacente. On peut classer chronologiquement les monuments funéraires néolithiques du Calvados. Même si les datations sont encore discutées, les éléments concordent à montrer une évolution de monuments massifs et impressionnants, avec une petite surface réservée aux inhumations, vers des monuments plus petits mais dont le rapport taille / chambres funéraires est plus «rentable ». Cette évolution peut laisser concevoir plusieurs hypothèses convergentes. Les grandes maisons allongées, modèles du tumulus de Colombiers, disparaissent à cette époque et les hommes peuvent alors donner à leurs monuments une autre signification symbolique. En avançant dans le Néolithique, les hommes finissent par conquérir la totalité de l’espace naturel et ont moins besoin de marquer leur présence dans le paysage, l’aspect monumental laisse donc peu à peu la place à une fonction surtout funéraire. Il possible aussi que le choix des individus déposés dans ces monuments se « démocratise », on doit donc être plus efficace dans des constructions qui deviennent plus fréquentes. La même réponse peut être induite par une éventuelle croissance démographique.

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B. Les inhumations Document 4 - plan des inhumations de la chambre I de Fontenay-le-Marmion

Si à Colombiers, la portion du monument dévolue à la conservation des défunts est très réduite au regard de l’ensemble de l’édifice, la fonction funéraire n’en demeure pas moins une composante essentielle comme l’atteste la présence de restes humains dans tous les monuments de ce type. Pour Colombiers, les fouilles sont trop anciennes pour que les comptes-rendus qui en ont été fait se soient intéressés à la question des gestes funéraires. D’autres monuments fouillés plus récemment permettent néanmoins d’en entrevoir une partie. Ainsi le tumulus de la Hoguette, fouillé de 1964 à 1969, à Fontenay-

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le-Marmion (Calvados), comprenait sept chambres funéraires aménagées dans une masse de pierres sèches couvrant environ 550 m².

Malgré des fouilles au 19ème siècle, une bonne partie des chambres funéraires était préservée.

C’est le cas de la chambre I, ici représentée : seule une fosse au nord-est a causé des destructions. Douze squelettes, dont deux enfants et un foetus, sont disposés le long des parois et au centre de la pièce, couchés sur le côté, les jambes repliées sur le thorax. Cette position semble très importante car on avait percé, après la mort, les talons de la femme enceinte, dont le ventre arrondi empêchait la flexion. Des liens devaient très certainement maintenir les membres dans la position « normale ». L’étude de l’ensemble des chambres a permis d’avoir quelques données biologiques sur la population. Celle-ci est plutôt petite (163 cm en moyenne pour les hommes, 148 cm pour les femmes). La mortalité semble importante chez les jeunes garçons puis décroît jusqu’à 45 ans. Cet âge marque le début de la vieillesse chez les néolithiques. Les femmes elles ont leur maximum de mortalité entre 18 et 30 ans, sans doute à cause des risques liés à la grossesse.

Il reste peu de monuments et on peut penser que seuls certains membres de la communauté étaient déposés dans les chambres funéraires. Les archéologues n’ont pas pour l’instant réussi à déterminer le choix des individus qui ont été inhumés dans les chambres : appartenance à une famille, choix lié au moment de la naissance, de la mort, à la fonction des individus ? Document 5 - le nain d’Ernes

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La question des motifs qui ont conduit tel ou tel individu à être enterrée dans un monument de ce type se pose au sujet d’un nain, dont la tombe a été miraculeusement préservée dans un cairn fouillé à Ernes, près de Falaise. Ce jeune adulte dont l’âge précis n’a pu être déterminé, mesurait entre 1 m et 1,10 m. Bien que très handicapé, cet individu a vécu jusqu’à l’âge adulte, vraisemblablement grâce à la solidarité des membres de son groupe. Il reposait dans cette chambre collective en compagnie d’au moins huit autres personnages, cinq adultes et trois enfants. Cette découverte interpelle sur la motivation qui a conduit la communauté à laquelle il appartenait à choisir de déposer son corps dans le cairn. La comparaison ethnographiques permettent tout au plus de considérer que dans de nombreuses sociétés, les handicapés physiques ou mentaux, tiennent une place privilégiée puisque leur handicap est considérée comme la preuve manifeste de leur liens avec la nature, les dieux, les esprits ou les ancêtres. Document 6 - Hypothèse de restitution d’une inhumation néolithique

Sources : dessin L. Verrier, dans San Juan et Dron 1997.

Faute de documentation écrite ou visuelle, les archéologues restent toutefois très démunis pour

comprendre le sens que les hommes du Néolithique donnaient à leurs gestes. Les monuments explorés ne sont que très partiellement conservés. La fouille ne permet d’observer que les traces d’une infime partie des actes qui ont accompagné le dépôt des corps. Les ossements des défunts et les quelques petits objets qui les accompagnaient dans leurs tombes permettent d’avancer des hypothèses. Celles-ci s’appuient sur des observations ethnographiques ou sur les résultats de fouilles menées ailleurs dans le monde. Ainsi ce dessin est une évocation de l’état du monument de Condé-sur-Ifs à l’époque néolithique et de son mode de fonctionnement. S’il permet de fixer un certain nombre de choses auprès d’élèves de 6e, on n’oubliera pas de rappeler qu’il ne s’agit que d’une restitution et que plusieurs aspects de ce monument ont pu ne pas être perceptibles en fouille.

Les fouilles de ces différents monuments et sites, la découverte d’objets, de traces d’habitats permettent d’apporter des informations sur les installations humaines au néolithique.

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II. Le monde des vivants Document7. Quelques objets découverts dans la nécropole d’Ernes et Condé-sur-Ifs.

Les tombes installées dans les monuments mégalithiques contiennent fréquemment des objets déposés auprès des défunts. D’autres ont été collectés sous les cairns et renseignent sur la date à laquelle ces monuments ont été édifiés. Il peut s’agir de silex taillés appartenant à l’origine à des ustensiles tels que des couteaux, des flèches, etc. Dans les tombes elles-mêmes, les objets les plus fréquent sont des vases ou des éléments de parure façonnés à l’aide de coquillages et d’ossements animaux. Le vase de type « coupe à socle », trouvé dans la tombe à couloir d’Ernes se rattache par sa forme et ses décors aux

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cultures du Néolithique moyen de l’Ouest de la France. Le deuxième vase, plus petit, a été découvert dans les éboulis. L’analyse microscopique de la pâte révèle qu’il s’agit d’une production locale à la différence de la coupe à socle fabriquée avec une argile des environs d’Athis de-l’Orne.

D’autres découvertes illustrent à la fois les pratiques agricoles, alimentaires et les paysages au sein desquels les monuments ont été édifiés. Les grains de blé présentés ici ont été mis au jour dans un foyer situé sous les éboulis du monument d’Ernes. A la différence des céréales trouvées à Colombelles, ce blé est panifiable, il s’agit du froment (triticum aestivo-compactum). Le foyer appartient à une phase d’occupation antérieure ou contemporaine du fonctionnement de la tombe. Le mobilier et les structures associées à ce foyer plaident en faveur de l’existence d’un petit habitat sur le site avant 4000 av. J.-C. C’est la carbonisation partielle de ces grains qui a permis leur conservation durant plusieurs millénaires. Tous ces vestiges mobiliers correspondent à des objets d’usage quotidien que les archéologues retrouvent également dans les habitats contemporains. Document 8 - les maisons et les villages (Poses, Eure)

Sources : Bostyn .

Au néolithique, les communautés humaines se sont sédentarisées. Elles résident désormais dans

des maisons groupées en village. Ces maisons utilisent dans leur architecture du bois pour les poteaux porteurs et la charpente, du chaume pour la couverture et du torchis (terre et paille) pour les murs. Un ensemble de ces maisons a été fouillé dans les années 1990 à Poses dans l’Eure. Dans ce village, fondé

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vers 5000 ans avant Jésus-Christ, les maisons sont régulièrement réparties en deux lignes séparées d’environ 100 mètres. Elles sont longues de 28 à 38 mètres, larges de 5,5 à 7,5 mètres et présentent un plan trapézoïdal. On trouve en général huit pièces à l’intérieur délimitées par des rangées de 3 poteaux. Les fosses qui bordaient les maisons servaient à prélever la terre utilisée pour le torchis. Elles servaient ensuite de dépotoir, ce qui permet d’y retrouver un matériel important (silex, bracelets en schiste et céramique).

Ce type de maisons, appelées « danubiennes », est commun dans le Nord de la France mais est

originaire de l’Europe centrale. On en a découvert des exemples récemment à Colombelles, Mondeville et à Fontenay-le-Marmion, près de Caen. La forme du tumulus de Colombiers-sur-Seulles n’est pas sans rappeler celle de ces habitations. Toutefois, le choix des matériaux est différent, puisque la pierre exceptionnelle dans l’habitat a majoritairement été mise en œuvre dans le tumulus. Un tel choix pourrait résulter de la volonté d’utiliser un matériau amené à durer pour édifier une maison des morts conçue à l’image de celle des vivants.

L’étude des sols offre la possibilité de trouver des restes végétaux et animaux : pollens, ossements, charbons, graines et pépins de fruits qui illustrent les pratiques agricoles mais nous renseignent également sur les paysages et les milieux de vie des hommes du néolithique.

III. Les paysages

A. Les recherches paléo-environnementales Les recherches portant sur l’évolution des paysages anciens sous l’action des sociétés se sont

multipliées depuis une dizaine d’années. Ces nouvelles données contribuant à la connaissance des paysages anciens proviennent des études spécialisées réalisées sur les écofacts (ossements animaux, graines, charbons, sédiments…) mis au jour sur les sites archéologiques (études paléoenvironnementales intra-sites). Ces données sont également fournies par les études spécialisées effectuées dans les remplissages des fonds des vallées (analyses des sédiments, pollens, coquilles animales..) par le biais de carottages et de sondages à la pelle mécanique ou à la tarière à main (études paléoenvironnementales hors-sites).

Les principales disciplines paléo environnementales :

- les analyses archéobotaniques :

• L’étude des graines et des fruits : La carpologie. Elle contribue à la reconstruction des groupements végétaux et apporte ainsi de nombreuses informations sur la végétation locale et sur les paléoenvironnements. En outre, les graines et les fruits sont souvent issus d’une activité de collecte ou de récolte qui renseigne sur l’histoire des plantes cultivées et l’ethnobotanique

• L’étude des pollens : la palynologie. La paléopalynologie analyse des pollens fossiles et participe à la reconstitution de l’environnement végétal dans un lieu à une époque donnée. Elle permet de retracer les variations locales ou régionales du couvert végétal en tentant de déterminer les phénomènes naturels et humains.

• L’étude des charbons et des bois : l’anthracologie et la xylologie. Elles identifient respectivement les charbons de bois et les macrorestes végétaux retrouvés sur les sites archéologiques. Ces disciplines contribuent à définir l’histoire des paléoenvironnements végétaux. Souvent accompagnées d’une étude dendrologique (étude des cernes de croissance des bois), elles apportent des informations sur l’environnement végétal, son évolution et son exploitation ainsi que sur les usages du bois (combustible, matériaux de construction...).

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- les analyses des restes animaux :

• L’étude des ossements animaux : l’archéozoologie. Cette discipline intègre une dimension environnementale en recherchant à reconstituer les systèmes d’approvisionnements carnés (viande de mammifères, d’oiseaux et de poissons), les techniques pastorales (mode de gestion des troupeaux, évolution des pratiques de l’élevage, rentabilisation des troupeaux) et en cherchant à suivre les modalités d’interventions de l’homme sur son environnement (pression exercée par l’élevage sur les paysages en façonnant des paysages de pâturage, en développant l’agriculture fourragère). En identifiant les espèces sauvages issues de l’activité cynégétique, elle apporte également des informations sur l’environnement et l’anthropisation des milieux car l’extension des cultures et des pâturages, la structuration de l’habitat et la pression humaine sur le milieu, intervient sur la densité et/ou le type d’espèces sauvages rencontrées. • L’étude des insectes : l’archéoentomologie. Cette discipline peut permettre de reconstruire l’environnement local avec beaucoup de précision : les espèces phytophages peuvent donner une idée précise de la composition taxonomique et l’état du couvert végétal. Certaines espèces sont en effet des indicateurs du degré d’ouverture du milieu, des conditions édaphiques et de la granulométrie du substrat, d’autres liées aux excréments peuvent suggérer la présence de grands mammifères et donc aussi la présence de pâturages ou d’étables… Enfin certaines espèces vont informer sur les conditions climatiques. Toutefois cette discipline est confrontée à des difficultés inhérentes à la nature des matériaux qu’elle étudie. Les restes d’insectes très fragiles ne peuvent se conserver que dans les sédiments fins (limons, argiles, sables) saturés en eau et anoxiques. • L’étude des mollusques : la malacologie. Les mollusques, en se déplaçant à de faibles distances, sont des indicateurs du paysage à une échelle très localisée. En revanche, ils sont très sensibles aux variations de l’environnement (couvert végétal, types de sols, dynamique des eaux courantes…) et sont de bons traducteurs des mutations locales du milieu.

- l’étude des sédiments :

• La géoarchéologie intra-site (études des sédiments réalisées sur les sites archéologiques). En étudiant les sédiments de comblement des structures fossoyées, l’analyse géoarchéologique aide à la caractérisation de ces couches sédimentaires avec pour objectif essentiel de comprendre leur mise en place. Par le biais de l’analyse stratigraphique et de la micromorphologique (analyse des sédiments aux échelles microscopiques), la géoarchéologie intra-site apporte également des informations paléoenvironnementales en identifiant les fragments des sédiments érodés en amont qui se retrouvent piégés dans les structures archéologiques. L’étude des remplissages de ces structures va donc permettre de caractériser des sols passés mais également de situer le début de leur érosion puisqu’ils se trouvent dans les comblements des fosses et fossés archéologiques bien datés. Il devient alors possible de connaître les étapes et la vitesse d’érosion des sols. En outre, en raison de l’étroite relation existante entre le sol et la plante, il est possible à partir de l’étude fine des sédiments anciens d’en déduire le couvert végétal. • La géoarchéologie hors-site (études réalisées en dehors des sites archéologiques, généralement en fond de vallée). Les « archives sédimentaires » piégées dans le fond des vallées renseignent d’abord sur le fonctionnement ancien des cours d’eau (style et dynamique des cours d’eau, extension des zones humides…), mais au-delà, elle intègre ce qui se passe à l’échelle du bassin versant. Ainsi elle permet de comprendre l'évolution paléohydrologique et plus généralement celle de l'ensemble de l'environnement. Les recherches géoarchéologiques hors-sites s’appuient le plus souvent sur la réalisation de sondages et de carottages et plus rarement sur des tranchées réalisées à la pelle mécanique dans le fond des vallées. Les différentes couches sédimentaires observées vont donner lieu à des analyses stratigraphiques et sédimentologiques (granulométrie, morphoscopie, micromorphologie..), et des analyses paléo-environnementales (palynologie, ...).

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B. Reconstituer un paysage néolithique : l’exemple de Cairon

A une dizaine de kilomètres au sud de Colombiers-sur-Seulles, le tumulus de Cairon a également fait l'objet de fouilles archéologiques. Sous ce tumulus, les fouilles ont pu mettre en évidence les vestiges d'une occupation domestique néolithique datée, comme le tumulus de Colombiers-sur-Seulles, d'environ 4200 avant J.-C. Cette occupation domestique se matérialise par des trous de poteaux d'une ancienne maison d'habitation, par des fosses et des foyers. La fouille de toutes ces structures et du paléosol (sol néolithique fossilisé par le tumulus), ont livré de nombreux écofacts. Il peut s'agir de restes d'os d'animaux, de bois (charbons), des graines et des fruits. Ces matériaux sont associés à des activités humaines telles que se chauffer, s’alimenter, etc. L’étude de tous ces restes a apporté une grande quantité d'informations sur le paysage autour de ce site à l'époque néolithique.

Le tumulus de Cairon tel qu'il a été reconstitué aujourd'hui après les fouilles archéologiques. C'est sous ce tumulus que les archéologues ont découvert les traces d'un habitat du Néolithique.

L’étude des restes d’ossements animaux du site néolithique de Cairon (l’étude archéozoologique)

Cette étude a permis d'identifier des mammifères domestiques élevés par les habitants du Néolithique de Cairon et des mammifères sauvages qu'ils ont chassé aux alentours du site. Mammifères domestiques de Cairon : boeufs, porcs, chèvres/moutons, chiens. Mammifères sauvages de Cairon: aurochs, cheval, cerf, sanglier.

Cliché montrant des ossements calcinés Représentation d’un auroch. (en noir) d'un aurochs en cours de fouille (Cagny, Calvados)

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L'étude des restes botaniques du site néolithique de Cairon (l'étude carpologique et anthracologique) :

La fouille du paléosol et des structures néolithiques de Cairon a également permis de trouver de nombreux restes de végétaux. Il s'agit de charbons qui ont fait l'objet d'une analyse anthracologique et de restes de graines et de fruits carbonisés qui ont donné lieu à une étude carpologique.

Exemple d'un four néolithique mis au jour Orge carbonisée sur un site archéologique à Cagny (Calvados).

C'est à partir de structures comme le four de la photographie ci-dessus que des analyses anthracologiques ou carpologiques peuvent être effectuées. Le niveau noir de ce four, est en effet très chargé en charbons. Il est possible aussi qu'un certain nombre de graines et pourquoi pas de coquilles de noisettes se retrouvent également dans ce niveau charbonneux. A l'aide d'une loupe binoculaire l'anthracologue et le carpologue vont identifier les espèces de bois, de céréales et de fruits exploités par les Néolithiques. Les données ainsi obtenues contribueront à connaître les espèces végétales des alentours du site. Les espèces ligneuses identifiées par l'étude antrhacologique : chêne, pin, pommoïdées (pommiers, poiriers), charme, orme, saule et noisetier. Les espèces botaniques identifiées par l'étude carpologique :

- céréales cultivées : blé nu compact, orge polystique vêtu, blé amidonnier, millet commun ; - légumineuses cultivées : pois, féveroles ; - autres espèces : aubépine à style, noisetier, poacées (graminées, herbes), prunellier et pommier. A

noter : le pommier sauvage attesté sous la forme d'un pépin (carpologie), permet de considérer le site de Cairon comme le premier site néolithique à témoigner de la consommation de pommes dans le quart Nord-ouest de la France

L’étude des pollens fossiles retrouvés dans les sédiments (la palynologie).

La découverte des pollens fossiles est particulièrement importante dans les sédiments de fond de vallée. Les fonds des vallées actuelles ont changé au fur et à mesure que les hommes ont défriché et cultivé le plateau de la Campagne de Caen. En effet, à chaque fois que la terre est mise à nu (par défrichement ou par les labours), elle est soumise à l'action de la pluie qui, en éclatant les mottes de terre, va avoir tendance à l'éroder. Les sédiments ainsi érodés vont appauvrir les sols cultivés et si rien ne les arrête comme par exemple une haie, ils vont venir s'accumuler dans le fond des vallées. Ainsi depuis la période néolithique, le fond des vallées peut avoir été rehaussé de plusieurs mètres. Ces sédiments vont être étudiés à l'aide de carottages ou de tranchées par des géoarchéologues qui vont retracer l'histoire des différentes périodes de sédimentation et travailler ainsi sur l'histoire des paysages et également du climat puisque cette sédimentation est liée à l'intensité des précipitations.

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Les espèces végétales et animales identifiées permettent une reconstitution du paysage, chaque espèce ayant un milieu de vie spécifique :

Le site était entouré d’une chênaie. L'étude anthracologique permet d'étudier le diamètre des

cernes du bois. Concernant le chêne, la croissance radiale annuelle des cernes suggère des chênes ayant poussé dans une formation forestière dense de type "chênaie". De plus la présence d’aurochs et de cerfs est attestée. L'aurochs fréquentait des milieux plutôt ouverts à la fin de la période périglaciaire (environ 18000 - 10000 ans avant notre ère), les analyses effectuées sur les ossements d'aurochs néolithiques montrent qu'il semble devenir de plus en plus forestier au cours de cette période. Ce changement d'habitat pourrait être lié à une réponse de l'espèce au dérangement causé par l'Homme et à la concurrence exercée par les animaux domestiques qui paissaient en milieux ouverts et en lisière de forêt. Il semble qu’il était à proximité d’une rivière. Une forêt bordant une rivière s'appelle une ripysylve. Elle est composée d'espèces typiques aimant les terrains humides comme le saule, l'aulne, le peuplier et le frêne. La présence d’ossements de sangliers vient confirmer cette analyse, le sanglier affectionnant particulièrement les zones arborées disposant de points d'eau. Cependant, on peut le rencontrer dans de nombreux autres types de milieux. Il évite simplement les grandes zones trop à découvert.

Le noisetier, les pommoïdées, l'aubépine, le prunellier, espèces caractéristiques des lisières forestières ou des haies ou des friches, délimitent l’espace boisé du milieu ouvert (prairie, cultures…). Certains restes animaux attestent la présence de prairies. Ainsi à l'état sauvage le cheval vit dans de grandes étendues ouvertes comme de grandes prairies. Les moutons sont des herbivores qui se nourrissent essentiellement d'herbe broutée au ras du sol, contrairement à d'autres ruminants apparentés comme les chèvres et les chevreuils qui se nourrissent plutôt de feuilles. Les paysages à l’époque néolithique autour du tumulus de Colombiers-sur-Seulles

Les connaissances paléoenvironnementales pour la période néolithique dans le secteur de

Colombiers/Seulles ont essentiellement été apportées par les études paléoenvironnementales intra-sites menées sur le site néolithique de Cairon (carpologie, archéozoologie, anthracologie) ainsi que par les recherches paléoenvironnementales hors-sites menées dans le fond du vallon du Vey. Cet affluent de la Mue est situé à proximité du site de Cairon. Par ailleurs, de nombreuses recherches hors-sites ont récemment été effectuées en fond de vallées de la Seulles et de la Mue apportant aussi des données sur les paysages de ce secteur de la Campagne de Caen. Enfin, plusieurs sites Néolithiques de cette zone géographique (sites de Colombelles-ZAC Lazarro, d’Ernes ou encore de Condé-sur-Ifs) ont également donné lieu à de nombreuses analyses paléoenvironnementales venant étoffer nos connaissances encore modestes des paysages de l’époque néolithique.

Il apparaît qu’au Néolithique les traces d’anthropisation des milieux et des paysages restent très discrètes. La couverture forestière (chênes et noisetiers) continue à être importante comme le suggèrent les analyses anthracologiques et carpologiques effectuées sur le site de Cairon, ainsi que les analyses palynologiques réalisées en fond de vallée. Néanmoins la palynologie révèle une certaine ouverture du milieu indiquée par le recul des espaces boisés (noisetiers et chênes), le développement des plantes rudérales1 et des prairies favorables à la pratique de pâture. Cette ouverture du milieu est aussi attestée par l’archéozoologie. Celle-ci témoigne d’une part de l’importance de l’élevage bovin et d’autre part de la présence de chevaux sauvages suggérant le développement de « biotopes ouverts auxquels cette espèce est inféodée». Par ailleurs, à proximité du site de Cairon, malgré une agriculture attestée par l’analyse carpologique (blé nu compact, blé amidonnier, orge vêtue, millet), la palynologie ne révèle aucune trace de céréales dans le fond du vallon des Vey. Cette absence de pollen de céréales en fond de vallon suggère une pratique de l’agriculture relativement éloignée du cours d’eau. Enfin les observations stratigraphiques obtenues dans le vallon du Vey et dans la vallée de la Mue, excluent l’utilisation de ces cours d’eau

1 Espèces rudérales : se dit des espèces ou groupements végétaux vivants sur les décombres, sur les bords des chemins ou à

proximité des points d’occupation humaine (liseron, ortie.)

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comme voies navigables. L’organisation des voies de communication devait plutôt se faire sur les plateaux. « Elle montre en revanche la disponibilité à proximité du site de Cairon de zones humides dont les ressources ont pu être exploitées (roseaux, aulnes, saules…) ».

C. Etudier un paysage contemporain : Colombiers sur Seulles

Le Tumulus de Colombiers-sur-Seulles est localisé dans la Campagne de Caen qui est caractérisée par un relief de plateau faiblement ondulé. De grands champs ouverts (openfield) dans lesquels sont principalement cultivés des céréales, des betteraves et des navets, occupent les sommets des plateaux et les versants en pente douce. Les rares espaces boisés et les prairies sont généralement localisés sur les versants en pentes fortes et dans le fond des vallées.

Le cliché ci-dessus a été pris du tumulus. En se plaçant au fond de la parcelle du tumulus (il y a un

trou dans la haie de clôture) on peut se rendre compte que le tumulus est localisé en rebord de ce plateau car la pente du versant devient plus abrupte. Ce versant est alors occupé par des bois. La vallée de la rivière la Seulles, se situe en contre-bas de la parcelle où on se trouve. Il est possible de la deviner grâce aux arbres. Enfin, il faut remarquer le clocher d'une église au loin. Il s'agit de l'église du village d'Amblie situé sur l'autre versant de la vallée. Au-delà d'Amblie, on peut de nouveau observer le sommet du plateau occupé par de grands champs ouverts cultivés caractéristiques d'un paysage d'openfield. Afin d’établir un lien avec l’environnement au néolithique, il convient d’identifier les végétaux constituant la flore actuelle.

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Au niveau du Tumulus :

-Aubépine (Crataegus monogyna) -Chêne pédonculé (Quercus robur) -Coudrier (Corylus avellana) -Érable sycomore (Acer pseudoplatanus) -Fougères : polypodes, langue de cerf (Phyllitis scolopendrium) -Frêne (Fraxinus excelsior) -Lierre (Hedera helix) -Orme (Ulmus minor ) -Ronce (Rubus fruticosus) -Sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia) Au niveau de la Seulles

Sur les photographies ci-dessus, coule la rivière la Seulles. Le fond plat de la vallée de la Seulles fait environ 200 mètres de largeur et est occupé par des prairies. Les arbres qui poussent en bordure du cours d'eau sont essentiellement des aulnes (Alnus glutinosa) et des saules (Salix atrocinerea). Au niveau de la plaine (cultures) -Betterave -Navet -Céréales