Sport Business Mag #2

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Sport Business mag - www.sportbusinessmag.fr - numéro deux - semestriel - mars 2013 - prix de lancement : 2€50 SPORTS d’HIVER CAN 2013 CYCLOCROSS Schumacher #2 LE MAGAZINE 100 % SPORT BUSINESS

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2e numéro de Sport Business Mag, le magazine des étudiants de l'école AMOS (version finale)

Transcript of Sport Business Mag #2

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SPORTS d’HIVER

CAN 2013

CYCLOCROSS

Schumacher

#2L E M A G A Z I N E 10 0 % S P O R T B U S I N E S S

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La fin du monde est derrière nous

E t si ce deuxième numéro de Sport Business Mag était le dernier ?À l’heure où j’écris cet édito, tout peut encore arriver. Et

quand vous lirez ces lignes, la fin du monde aura peut-être eu lieu. Alors tant qu’à faire, amusons nous comme se sont amusés nos journalistes pour réaliser ce numéro exceptionnel.Un numéro deux où l’on s’embarquera pour l’Afrique à la décou-verte de la CAN 2013. Un numéro deux où le « dossier » traitera de l’hiver et de ses sports de neige et de glace. Le chaud et le froid. Le nord et le sud. D’un côté La grande odyssée, extraordinaire course de chiens de traineaux à travers les Alpes et de l’autre la Coupe d’Afrique des Nations : les joueurs du Congo, du Sénégal ou du Mali sous l’énorme soleil d’Afrique du sud.Un numéro deux qui posera aussi des questions d’éthique sur le financement du football professionnel. Le « fair-play financier » : déclaration de bonnes intentions, ou bien irrémédiable nécessité face à la crise financière qui secoue les pays européens ? À voir.Un numéro deux qui nous entraînera dans les chemins et dans les bois, dans le sillage parfois boueux des coureurs de cyclo-cross, un sport intense en plein développement. Et puis nous irons à Rolland et oui, déjà. Rolland qui est en plein bouleversement et prépare son printemps.Un numéro deux de « Sport Business Mag » porteur d’espoir et de diversité.Alors en ces jours de fête, d’incertitudes et de joies, que les écla-tants sourires des supporters africains puissent venir donner du courage aux équipages de traîneaux de la Grande Odyssée ! Que pour cette nouvelle année 2013, les adversaires d’hier soient les alliés d’aujourd’hui.Quant à nous, pour 2013, faisons un pari sur l’avenir. Soyons op-timistes et gageons que ce numéro deux ne sera pas le dernier. Alors joyeux noël à tous et bonne année : La fin du monde est derrière nous.

Patrick Levaufre

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eÉditorial : par Patrick Levaufre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2

Grands événementsTour d’horizon sur la CAN 2013 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42017, renaissance de Roland-Garros. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Économie & marketingUn été sportif pour Coca-Cola . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8Le salary cap, un bon gestionnaire de portefeuille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16Fair-play financier : à quel prix ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17Doublet, véritable acteur du sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Sport professionnelAuf wiedersehen Schumacher . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10FC Sankt Pauli : l’anti foot-business . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12Les taureaux sont lâchés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

Sport amateurLe développement du cyclocross . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14Le Norseman, un triathlon… très long. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

PortraitQuentin Truttman & le freestyle basket . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Dossier sports d’hiver 2013La grande odyssée Savoie Mont-Blanc, une course pas comme les autres . . . . . 22Le trophée Andros, féminin et écolo ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24Tignes transforme les X-Games . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25Les bleus rechaussent les skis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26Super Besse, il n’y a pas que le ski dans la vie ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28Le curling peine a briser la glace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29Hockey, OK ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Au sommet en 8 heures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31Un métier, une passion : guide de haute montagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Notre couverture :Jean-Pierre Noisillier à Megève

#2L E M A G A Z I N E 10 0 % S P O R T B U S I N E S S

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Ç a y est : l’organisation de la coupe d’Afrique des Nations est lancée. Pour cette 29e édi-

tion, l’organisation a été attribuée à l’Afrique du Sud. C’est donc le retour du football dans le pays organisateur de la coupe du monde 2010. Une surprise aussi puisque la CAN aura lieu une an-née impaire, (2013) après avoir été pré-vue pour 2014. Une décision prise par le comité exécutif de la confédération africaine de football lors d’une réunion en mai 2010. Cet événement va donc regrouper 15 pays participants plus le pays organisateur pour le plus grand bonheur du continent africain. Présen-tation des forces en présences.Un absent de taille pour cette édition sud-africaine est le Cameroun (qua-druple vainqueurs). Effectivement, les Lions Indomptables, malgré le retour demandé par le gouvernement de

Samuel Eto’o et de son succès sur le Cap Vert (2-1) le 14  octobre, ne par-ticiperont pas, pour la deuxième fois consécutive, à la CAN. La victoire (2-0) à l’aller a suffi aux Cap Verdiens pour se qualifier (première phase finale de leur histoire).Un drame national et politique pour le Cameroun, car au lendemain du naufrage, de multiples débats se sont créés autour de Eto’o et des présidents de la fédération Camerounaise. On note aussi la triste performance des pharaons égyptiens pourtant record-man des victoires (septuple vainqueurs de la CAN) qui ne se qualifient pas pour les phases finales.Les grands favoris seront sans doute les Eléphants de Côte d’Ivoire avec leurs stars et leur capitaine récemment vainqueur de la Ligue des Champions, Drogba. Malgré leur échec en finale de

Les GroupesLa Côte d’Ivoire hérite donc du groupe de la mort, le D, où ils affronteront le Togo, l’Algérie et la Tunisie.GroUpe À : Afrique du Sud, Cap Vert, Maroc, AngolaGroUpe b : Ghana, RD Congo, Niger, MaliGroUpe C : Zambie, Ethiopie, Burkina Faso, NigeriaGroUpe d : Côte d’Ivoire, Togo, Algérie, Tunisie

Tourd’horizon

sur la CAN 2013La coupe d’Afrique des Nations

(CAN) est sur le point d’être

lancée (19 janvier au 10 février

2013). Après les tirages au sort

des groupes, le 24 octobre 2012,

chacun y va de son pronostic sur

les probables vainqueurs de cette

édition. Le continent africain est

en ébullition et pour cause, le

sport est chez eux une sorte de

religion. Un panorama s’impose

donc sur cet événement sportif

qui, en Afrique, représente

bien plus qu’une simple

compétition footballistique.

Avant le début de la coupe du monde 2010

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la dernière compétition, les vedettes ivoiriennes feront de nouveau figure de favoris. Seulement, il faudra aussi compter sur le Ghana et le Nigeria ainsi que sur la Zambie, surprenant vainqueur lors de l’édition précédente face à la Côte d’Ivoire (0-0, 8 t.a.b. à 7) en février au Gabon. Une victoire de la Côte d’Ivoire serait un bonheur pour le peuple Ivoirien et une occasion d’uni-fier un pays divisé par les tensions politiques.Un grand retour pour cette 29e édition : l’Ethiopie qui va disputer son dixième tournoi continental… trente et un ans après sa dernière apparition.

Enjeux politiquesle football est sUr le continent afri-cain bien plus qu’un sport. En effet, la CAN elle-même va au-delà des enjeux sportifs. Autour du sport, la politique est omniprésente en Afrique. On se souvient de Drogba qui appelle à la réunification de son pays en 2010 utilisant son charisme et sa notoriété pour faire passer son message de paix. Autre exemple, le retour ordonné par les hautes autorités Camerounaises de Samuel Eto’o en sélection natio-nale est la preuve qu’un gouverne-ment se sert du football comme un

outil politique. Les politiciens utilisent le football comme un moyen d’amé-liorer leur image et les footballeurs uti-lisent leur image pour influencer la po-litique. La CAN est donc un théâtre où la politique et le sport s’associent pour tirer profit de l’un comme de l’autre. Ainsi, les tensions politiques en Lybie (guerre civile 2011) ont influencé, voire forcé le choix des organisateurs de dé-placer l’événement en Afrique du Sud (la Lybie devait être le pays organisa-teur en 2013).

En Afrique plus que dans n’importe quel autre

continent le sport et surtout le football, est un moyen de

s’associer à la politique.

GeorGe Weah, ex joUeUr du PSG et de nationalité Libérienne avait, grâce à sa carrière en tant que footballer, posé sa candidature pour les élections pré-sidentielles de son pays en 2005. Ain-si, on peut voir un lien unique entre le football et la politique en Afrique.Lors de l’édition 2012, la CAF (Confé-dération Africaine de Football) a été

critiquée par l’opinion publique sur le fait que la compétition soit organisée dans des pays dictatoriaux (Gabon, Guinée). De ce fait, le choix de l’Afrique du Sud est judicieux, car le pays fait partie des rares « véritables » démo-craties en Afrique.Cependant, il est toutefois étonnant de voir que la politique a autant de place dans le sport africain. Mais pour Paul Dietschy, chercheur au Centre d’histoire de Sciences-Po et maître de conférences à l’Université de Franche-Comté, la politisation du football en Afrique ne date pas d’hier. En effet dans les colonnes du Nouvel Observateur il explique : « on s’est sans doute habitué à la politisation du foot-ball en Afrique de la lutte pour l’indé-pendance aux prétentions footballis-tiques de Saadi Kadhafi en passant par les footballs de Mobutu ou Sékou Tou-ré. Du fait de la faiblesse de la société civile du sport dans de nombreux pays africains et de l’omniprésence de l’Etat, les liens du sport avec les dictatures sont presque naturels. » Un argument soutenu par la médiatisation presque mondiale de l’événement permettant donc une visibilité maximale pour les gouvernements proches de leurs fédé-rations sportives.

Supporters pendant le match

South Africa / Mexico durant

la coupe du monde 2010

Avant le début de la coupe du monde 2010

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Enjeux économiques et sociaux

Coûtsles Coûts de la CAN 2013 seront sûre-ment moins lourds que ceux de 2012. Selon TV5 Monde, en 2012 l’organi-sation de la compétition avait coûté entre 370 et 500 milliards (450 à 600 millions d’euros d’investissement) de Francs CFA pour le Gabon dont les infrastructures étaient inexistantes. Heureusement le choix par défaut de l’Afrique du Sud permet de réutiliser les constructions misent en places durant la Coupe du Monde 2010. De plus, le changement du système de notation pour les sélections nationales favo-risent les équipes stars et leurs assurent une présence dans les phases finales. Ainsi, le spectacle est présent et les re-cettes montent.

Organisationl’objeCtif prinCipal devient alors pour les organisateurs d’augmen-ter l’audience dans les stades (5 stades : soccer city, Johannesburg ; le Mbombela stadium, Nelspruit ; Nelson Mandela Bay Stadium, Port Elizabeth ;

Royal Bafokeng Stadium, Rustenburg et enfin le Moses Mabhida Stadium à Durban). 40 000 tickets ont déjà été vendus et les organisateurs attendent une accélération de la vente depuis le tirage au sort des poules. Seulement ce sont des stades immenses qui ont été construits pour la coupe du monde 2010. La question se pose donc de sa-voir si tous les stades seront remplis pour tous les matchs. Bien sûr l’af-fluence sera au rendez-vous pour les matchs de l’Afrique du Sud mais qu’en sera-t-il pour d’autres nations ? Dans cette optique, la CAF travaille avec le comité d’organisation local (Cocan) pour mettre en place des systèmes de « packaging » (le billet associe entrée au stade, dans les parcs d’attractions et des séjours touristiques). Aussi, la campagne de sensibilisation est orga-nisée dans tous les pays participants et pas uniquement en Afrique du Sud. La Zambie annonce ainsi la présence de plus de 10 000 supporters pour chacun des matchs de son équipe nationale.Dès lors, une étude des possibles re-tombées économiques serait un atout bénéfique pour les enjeux sociaux d’un tel événement. En effet, remplir les

stades pourrait être un très bon moyen de réunir et d’unifier des nations au-tour des matchs, ainsi que de créer de l’emploi dans le pays. Après la Coupe du Monde 2010, on a vu, lu et enten-du dire que les emplois créés durant la compétition avaient disparu et que les stades, étaient devenus des éléphants blancs une fois la passion du sport re-tombée. Cette CAN permet donc d’es-sayer de pérenniser les emplois créés en 2010, dynamiser la vie des stades et enfin, côté touristique, réussir à aug-menter l’affluence dans les stades afin d’avoir une répercussion sur les maga-sins et vendeurs artisanaux du pays.Finalement, la CAN 2013 promet un grand spectacle grâce à l’expérience organisationnelle de l’Afrique du Sud. Mais aussi parce qu’au-delà du sport elle permet d’unifier des nations dans la victoire et de créer des retombées économiques importantes pour le pays organisateur. Enfin, le football en Afrique permet, ne serait ce que le temps d’une compétition ou d’un match d’apaiser les tensions politiques d’un continent.

Thomas Faure-Nardonnet

À Durban, le satde Moses

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2017Renaissancede Roland-GarrosAprès plusieurs réunions de concertation, le pro-jet d’extension de Roland-Garros va enfin voir le jour en 2017, passant de 8,6 à 14,6 hectares, pour un montant d’environ 273 millions d’euros.

A u bout de la sixième et ultime réunion, l’agrandissement du stade de Roland-Garros a enfin été promulgué pour une fin des travaux planifiée pour 2017, une année plus tard que ce qui était initia-

lement prévu. Ses 8,5  hectares ne suffisent plus pour accueillir dans les meilleures conditions le tournoi mythique de la porte d’Auteuil. Les autres tournois du Grand Chelem disposent du double de cette surface et même davantage (20 pour l’US Open et l’Open d’Australie). Au vu de l’écart face à ses principaux concurrents, ces travaux de grande envergure vont per-mettre d’augmenter sa capacité d’accueil de visiteurs, ce qui était le but principal. En outre, la célèbre place des Mousquetaires va être déplacée, alors que le court Suzanne Lenglen ne subira aucune modification pour le moment.

Une nouvelle dimensionCréé en 1928, le site va connaître un changement passant d’abord par un agrandissement vers l’est avec cinq hectares supplémentaires, soit 60 % de surface en plus, pour un coût estimé à 235 millions d’euros. Un nouveau court de 5 000 places doit être construit sur un site occupé actuellement par des serres chaudes contenant des collections de fleurs rares et des bâ-timents techniques. Une partie des serres sera intégrée au court, une autre partie doit déménager au Parc floral du Bois de Vincennes.La fédération a comme projet de détruire le mythique court numéro un, qui devra en parallèle permettre la création d’une vaste esplanade d’ac-cueil étendue sur plus d’un hectare. Le Centre national d’entraînement va déménager pour occuper essentiellement le stade Georges-Hébert, situé à 500 m de Roland-Garros.

Des rebondissements en cascadele CoUrt philippe Chatrier sera couvert et pourra (enfin) accueillir des ses-sions de nuit. Un nouveau court semi-enterré de 4 950 places sera construit, ainsi qu’un nouveau court de 2 000 places et deux nouveaux courts de 1 000 places chacun. Le coût de ce projet est estimé à 273 millions d’euros, mais le budget pourra être revu à la hausse, selon les paroles de Gilbert Ysern, le directeur général de Roland-Garros et de la Fédération française de tennis.

Impact tarifaireaveC toUs Ces travaUx, les responsables du projet de rénovation de Ro-land-Garros entendent « proposer un stade doté d’infrastructures moder-nisées en termes de conditions d’accueil, d’informations, de services, d’ani-mations », selon le communiqué de presse de la FFT.Relevons un impact négatif que tous ces travaux pourraient entraîner : il faut s’attendre à une hausse du prix des billets. Même si rien d’officiel n’a été écrit à ce sujet, l’amortissement d’un tel projet risque de passer en par-tie par une hausse des tarifs de l’ordre de 5 à 10 % sachant que le prix d’un billet moyen est de 45 euros.

Olivier Ramassamy

Rolland Garros à l’épreuve de la rue

Sylvain, 21 ans, étudiant. « Monfils j’aime bien, Tsonga j’aime pas ! »« Est ce que je connais Rolland Garros ? Oui bien sûr, je regarde tous les ans ! Les matchs en entier sont un peu longs pour moi, je décroche souvent à la pub, mais je me tiens au courant des résultats à la fin. Rolland Garros, c’est le seul tournoi que je regarde ! Les autres se déroulent aux 4 coins du monde et avec les décalages horaires… Et puis de toute manière, je n’ai pas Canal Plus, je n’en ai pas les moyens. Pour moi y’a qu’un français qui peut gagner c’est Monfils, et je pense que c’est pour cette année. »

Louise et Nathalie, 22 ans et 46 ans, étudiante et comptable. « Non mais t’as vu la taille des bras de Nadal ! »L : Je connais Rolland Garros, ma mère un peu moins.N : Effectivement je ne suis pas du tout le tournoi.L : Moi non je ne regarde pas vraiment, à part si on tombe dessus quoi, genre dans le métro ou le 20 minutes.N : Même si on ne regarde pas, nous jouons parfois en vacances. D’ailleurs je bats souvent ma fille ! Cette année je vois bien un français gagner !L : Mais non, Nadal il est beaucoup trop fort.

Steeven, 25 ans, étudiant. « Je regarde depuis que je suis tout petit »« Évidemment que je connais Rolland Garros, c’est 2 semaines inévitables pour moi, examens ou pas. Je suis les résultats de la première semaine et je re-garde la majorité des matchs à partir des quarts de finale ! Hormis le fait que ça se passe en France, je préfère Wimbledon et l’US Open parce que ça joue encore plus vite. Ma passion pour ce sport vient du fait que j’ai pratiqué le tennis étant plus jeune, mais j’ai dû arrêter à cause de problèmes aux genoux… Gasquet, il a le talent mais il n’a pas le mental pour aller au bout du tournoi, » nous répondit-il quant à une hypothétique victoire française.

Patrick, 40 ans, chômeur. « Je préférais avant, avec Agassi et Sampras »« Je connais bien sûr Rolland Garros, je suivais même le tournoi il y a quelques années. Mais maintenant je trouve cela moins intéressant qu’il y a dix ou quinze ans, donc je ne suis plus trop. Mais je regarde quand même les infos pour suivre les ré-sultats. Je ne suis pas trop un sportif dans l’âme, donc pour moi le tennis c’est uniquement à la télé ! Tsonga c’est un peu le nouveau Yannick Noah, donc pourquoi pas ? Mais bon, y’a quand même peu de chances, c’est pas comme avant où les fran-çais jouaient mieux… »

Mikaël Mauger, Guy-André Jadelus

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Un été sportif pour CLe célèbre soda américain aux 35 milliards de dollars de chiffre d’affaire a en-core été sur tous les fronts lors des grands événements sportifs de l’été passé. Fort de ses 80 années d’engagement dans le sponsoring sportif, Coca-Cola était le sponsor officiel de l’Euro en Pologne et en Ukraine et des JO de Londres 2012.

P résent sur les Jeux olympiques depuis 1927 et boisson offi-cielle depuis 2005, Coca-Cola

a bien sûr été partenaire des JO de Londres qui ont eu lieu du 27 juillet au 12  août 2012. Pour activer ce parte-nariat, Coca-Cola France ne s’est pas contenté que de packaging. Bien sur , on retrouve les fameuses canettes de 33 cl et les bouteilles de 50 cl aux cou-leurs des Jeux Olympiques, mais Coca a surtout lancé le 16  février dernier sa campagne de communication. La marque de soda a choisi Mark Ronson, producteur célèbre et reconnu, comme ambassadeur de cette campagne. Il a créé l’hymne de Coca-Cola pour les

jeux. Cette campagne alliant sport et musique a pour slogan « entrez dans le rythme de Londres 2012™ »Mark Ronson a composé cet hymne en parcourant le monde à la rencontre des athlètes pour recueillir les diffé-rents sons qui constituent la base rythmique de l’hymne. L’application sur la fanpage Facebook de Coca-Cola cherche activement à susciter l’intérêt des jeunes au travers d’un jeu concours. Dans le cadre la campagne, ils sont encouragés à collecter différents sons de sport. Chaque son découvert leur permet de débloquer des contenus ex-clusifs et des cadeaux, notamment des

séjours pour assister aux Jeux Olym-piques. Chaque participant pourra également remixer l’hymne grâce aux différents sons collectés.L’hymne composé par Marc Ronson et la chanteuse Katy B a été repris par la marque de boisson gazeuse dans sa publicité pour les JO de Londres. Elle met en scène une prestation en live des deux artistes aux côtés d’athlètes internationaux. Diffusée en version 30 secondes dès le 5  mars sur les ondes, le spot s’appuie sur la plate-forme existante de Coca-Cola « ouvre du bonheur™». C’est une publicité origi-nale dont la musique a été créée à base de sons de ping-pong, de gym-

nastique, d’athlétisme, de tir à l’arc et de taekwondo. Mark Ronson déclarera même : « j’ai réussi à produire quelque chose de totalement nouveau en ren-contrant ces sportifs extraordinaires et en les enregistrant. Je suis vraiment très heureux de travailler avec Co-ca-Cola sur la campagne entrez dans le rythme™ de Londres 2012 ».

Côté footdans le monde dU Football, The Coca-Cola Company apporte son soutien aux championnats d’Europe de l’UEFA de-puis 1988 et est même devenue main-tenant le sponsor officiel EURO-TOP.

Pour l’Euro 2012, Coca-Cola, sponsor of-ficiel, s’est lancé avec son premier spot de pub officiel mi-mars. Un spot publi-citaire qui reste dans l’esprit de la plate-forme de marque « Open Happiness™ » de ces dernières années. La marque l’illustre avec l’agence Bent Image Lab qui signe un film dans la lignée de la saga en nous déroulant « The spirit of the Euro™ ». Réalisé par Carlos Lascano, ce spot raconte donc l’esprit de l’Euro, à l’image de l’esprit de Noël que Coca-Co-la exploite en TV depuis des années.En 2008, Coca-cola avait mis en place une campagne multicanal notamment axée sur le mobile. Coca-cola avait en effet créé un widget permettant aux

utilisateurs de suivre l’actualité de l’Eu-ro et de son équipe favorite.C’est Orange qui a lancé, en partena-riat avec l’UEFA, l’application officielle de l’Euro 2012. Disponible sur 8 plate-formes mobiles et en 11 langues, elle a permis de suivre l’actualité de la compétition et offert à ses usagers des contenus interactifs.À quelques mois du terme de l’Euro 2012, revenons sur l’interview de Manuel Berquet-Clignet, directeur marketing de Coca-Cola France, réalisée avant l’ouver-ture de cette compétition.

Antoine Fiorentino, Juliette Catrevaux

Biographie de Marc Ronson

Né en 1975 à Londres, est un producteur, gui-tariste et DJ. Plusieurs fois nommé pour les Brit Awards (équivalents des victoires de la musique) en tant que meilleur artiste masculin, il a produit de nombreux albums et titres pour Robbie Wil-liams, Liliy Allen, Amy Winehouse… En 2006, il publie son premier album « Here comes the fuzz ». Présent à « Rock en Seine » en 2007, aux « Soli-days » en 2011 et à de nombreux festivals, Mark Ronson fait toujours salle comble lorsqu’il se pro-duit en France. En 2009, il devient l’égérie de Za-dig et Voltaire, la célèbre marque de vêtements, au coté de Joséphine de La Baume, qu’il épouse le 3 septembre 2011.

Mark Ronson.

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Entretien avec Manuel Berquet-Clignet, directeur marketing de Coca-Cola France

❛ Quel est le budget publicité de Coca-Cola ? Et celui dans le sport ?noUs ne CommUniqUons pas sUr Ce sU-

jet. Sachez que Coca-Cola est le pre-mier investisseur dans la catégorie des boissons non-alcoolisées en ce qui concerne le sport. Il est passionnant et vraiment gratifiant pour nous d’être associés aux Jeux Olympiques, événe-ment le plus prestigieux de l’année, en complément de l’Euro et de tous nos partenariats nationaux (FFF, OM, PSG, OL, OPB, le Stade de France,le Zenith...).Notre savoir faire historique apporte un soutien sans faille aux équipes et aux athlètes qui s’affrontent lors de ces évé-nements, ainsi qu’à leur organisation. Ce soutien garantit la pérennité des événements sportifs majeurs. Sans sou-tien des sponsors, les Jeux Olympiques et l’Euro tels que nous les connaissons aujourd’hui n’existeraient pas.

❛ Pourquoi avoir choisi Mark Ronson pour créer l’hymne Coca-Cola de la campagne des JO ?CoCa-Cola partiCipe aUx jeUx olym-

piques depuis plus de 80 ans. Il dé-saltère les athlètes et les spectateurs depuis les Jeux d’Amsterdam de 1928. Pour les Jeux de Londres  2012, nous souhaitons nous rapprocher des fans de sport du monde entier pour leur donner envie de suivre le rythme (« Move to the Beat ») des Jeux olym-piques grâce à la musique et au sport.Nous avons créé la campagne « Entrez dans le rythme des Jeux Olympiques ». Elle a pour but de sublimer la passion que la musique et le sport provoquent dans le monde. Elle montre que la passion pour ces deux disciplines peut fusionner au niveau universel et que les jeunes peuvent échanger à tra-vers la langue internationale qu’est la musique (ou le sport), quelle que soit leur langue maternelle. Avec ce projet, nous souhaitons impliquer activement les jeunes dans les Jeux Olympiques en utilisant la musique et le sport pour leur donner toute leur importance.

Nous sommes fiers de travailler avec Mark Ronson. C’est un producteur et un musicien de portée internationale qui exprime la passion de la musique. Il est également natif de Londres et puise dans la scène artistique et mu-sicale londonienne pour créer des morceaux remarquables grâce à son style inimitable. Les musiciens tels que Mark Ronson ont la capacité de parler aux jeunes et de les inspirer pour faire grandir leur passion.

❛ Pourquoi avoir ciblé la campagne des JO principalement sur les jeunes ?nos CampaGnes de CommUniCation

visent à toucher nos consommateurs, en l’occurence les jeunes, pour vivre avec eux des expériences uniques.

❛ Que mettez-vous en place à Londres pendant les jeux ?noUs allons fêter les jeUx olympiqUes

de Londres 2012 par la fusion de la mu-sique et du sport.Nous allons contribuer à diffuser la magie des Jeux Olympiques auprès de millions de personnes au Royaume-Uni et dans le monde grâce à la cam-pagne « Entrez dans le rythme de Londres  2012 » en leur permettant d’approcher certains des meilleurs mu-siciens du monde. Nous organiserons des concerts événements à Londres dès le mois de mai avec une dernière date exceptionnelle prévue juste avant le début des Jeux fin juillet.

❛ La cible des JO c’est les jeunes, est-ce que pour l’Euro nous sommes sur la même cible ?partenaire historiqUe dU sport depUis

plus de 80 ans, nous appréhendons chaque territoire sportif et événement différemment, en fonction de ses par-ticularités et de ses publics.En 2012, nous positionnons notre enga-gement dans le sport autour du fan de sport. Nous partons du constat que le sport rassemble des millions de fans, qui le font vivre et lui transmettent une adré-naline, un soutien, des émotions uniques. Nous voulons mettre à l’honneur tous ces fans, et aider à ce que chaque fran-çais révèle son côté fan de sport.Nous adaptons logiquement ce po-sitionnement aux 2 événements ma-jeurs que l’on soutient en 2012. Pour les Jeux Olympiques, nous activons la

campagne « Entrez dans le rythme de Londres  2012 » avec Mark Ronson, et pour l’Euro, nous invitons les fans de foot français à vivre tout le bonheur du football.

❛ Comment Coca-Cola va toucher les supporters de foot à l’Euro 2012 ?poUr l’eUro 2012, CoCa-Cola a Choisi

de mettre tous les fans de football au cœur de son dispositif, et plus large-ment le grand public. En effet, nous souhaitons partager le bonheur du football avec le plus grand nombre. Cet événement nous permet de rassembler tous nos publics et de vivre ensemble de grands moments d’émotions.Pour cela, nous avons créé une cam-pagne qui s’intitule « Vivez tout le bon-heur du football ». Elle est un prolonge-ment amusant, drôle et énergique de la plate-forme actuelle de la marque Coca-Cola, “ Ouvre du bonheur ”, et comprend une campagne télévisée qui

sera diffusée dès le 19 mai en France, un hymne musical, un coffret collector du supporter, et une campagne d’acti-vation via des réseaux numériques, so-ciaux et expérientiels. Chaque élément est conçu pour éveiller l’intérêt des français, les encourager à s’intéresser à l’Euro et vibrer tous ensemble grâce au football. À cette occasion, nous souhaitons bien évidemment bonne chance à l’Equipe de France de foot-ball, que nous continuerons à soutenir plus que jamais.

Propos recueillis par Antoine Fiorentino.

Logo des JO.

Manuel Berquet-Clignet

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Auf wiedersehen

SchumacherLe 25 novembre,

Michael Schumacher

a disputé son 308e

et dernier grand prix

de formule 1, 21 ans

après ses débuts

dans la discipline en

Belgique. Retour sur

une carrière faite de

succès et de polémiques.

M ichael Schumacher est né pour gagner. Dès sa toute première course en 1991, il

« humilie » son éphémère coéquipier, Andrea de Cesaris, pourtant bien plus expérimenté que lui, en le devançant de 7 places en qualifications. Il signe alors chez Benetton-Ford, et réalise deux premières saisons pleines. En 1992, il remporte sa première victoire en Belgique et finira 3e d’un championnat du monde dominé par les intouchables Williams-Renault de Mansell et Patre-se. Il récidivera l’année suivante, avec notamment une première place au grand prix du Portugal. La saison 1994 doit alors être alléchante, avec le duel annoncé entre Schumacher et le triple champion du monde Ayrton Senna.

Des débuts fracassantsmalheUreUsement, le Combat tant attendu tourne court avec la mort tragique du pilote brésilien, lors du troisième grand prix de la saison, à Saint-Marin. Avec l’écurie italienne, « Schumi » gagne du coup deux titres de champion du monde avec une concurrence affaiblie. Il forme un trio incontournable avec le boss de Benet-ton, Flavio Briatore, et l’ingénieur en chef, Ross Brawn.Michael Schumacher prend alors une décision cruciale. Il quitte l’équipe motorisée par Renault pour rejoindre l’incontournable Scuderia Ferrari. C’est

le début d’une longue histoire d’amour. L’écurie au cheval cabré n’a plus la puissance du début des années 1980, et compte sur l’arrivée du français Jean Todt pour redresser la situation.

Schumi, l’ingénieurmiChael sChUmaCher fait venir le ta-lentueux Ross Brawn chez Ferrari dès 1996, et les résultats s’en ressentent. Pendant quatre saisons, le pilote al-lemand empile les victoires, mais ce n’est pas encore suffisant pour glaner un troisième sacre mondial. Schumi tombe à chaque fois sur la concur-rence des Williams (Damon Hill et Jacques Villeneuve, champions 1996 et 1997) ou des McLaren (Mika Hak-kinen, champion 1998 et 1999).Néanmoins, tous les spécialistes de la discipline sont d’accord pour dire que si la voiture est devenue aussi forte aussi rapidement, c’est parce que Schumacher participe aux évolutions techniques. Il n’est pas simplement un pilote-athlète, mais également un pilote-ingénieur.

Schumi, le baron rougepUis la maGie opère. De 2000 à 2004, celui qui va devenir le « baron rouge » empoche 48  victoires et remporte 5  titres consécutifs des pilotes, ainsi que 5 titres des constructeurs, associé au brésilien Rubens Barrichello. Le trio Schumacher-Todt-Brawn ne laisse que

À gauche : GP Canada 2011.

Ci-dessous : GP Monaco 2004.

Schumacher, à l’aise sous la pluie.

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des miettes aux autres. En devenant septuple champion du monde, Schumi devient définitivement le meilleur pi-lote de l’histoire.

Des désillusions et un retour manquéÀ partir de 2005, la concurrence revient fort, et la Ferrari n’est plus la meilleure voiture. Battu deux années de suite par la Renault de Fernando Alonso, le baron rouge décide de mettre un terme à sa carrière. « Mes batteries sont à plat » dira Schumacher après sa dernière course sous les couleurs de la Scuderia.Schumi travaillera en tant qu’assis-tant de Jean Todt pendant les trois années suivantes. En 2009, Ferrari annonce un premier faux-retour de Schumacher. Alors que le pilote bré-silien Felipe Massa a été victime d’un grave accident, l’allemand est pres-senti pour le remplacer pour au moins une course. Mais à la suite de tests médicaux, les médecins de la FIA ne donnent pas leur aval.Finalement, fin 2009, Ross Brawn convainc l’allemand de revenir en F1, dans sa nouvelle écurie Mercedes. Michael Schumacher signe pour trois nouvelles saisons. Mais à plus de 40 ans, et avec une monoplace pas as-sez compétitive, les résultats sont un peu décevants : un seul podium en 58 courses.

Schumi, l’homme de polémiquessi sChUmaCher est inContestablement un champion du pilotage, il n’est pas pour autant un gentleman une fois assis dans son baquet. À plusieurs reprises, ses choix et ses coups de vo-lant ont été controversés. Entre le non respects des décisions des commis-saires (Grande-Bretagne, 1994), les manœuvres dangereuses (Australie,

1994, Europe, 19971, Monaco 2006), et les décisions d’écurie anti-fairplay (Autriche 2002), la FIA a souvent eu à gérer le cas de ce pilote sulfureux. Ce qui rend peut être sa légende encore plus grande.

Schumi, le businessmanstar de la f1 des années 2000, Michael Schumacher a aussi été le roi du monde des sportifs côté business. Durant plu-sieurs saisons, il a été le pilote le mieux payé de la discipline, et même le plus riche tous sports confondus. Seul le gol-feur américain Tiger Woods avait des gains quasi-similaires. Grâce au formi-dable travail de son agent, Willi Weber, Schumi a toujours réussi à signer des contrats publicitaires mirobolants.« Sa grande qualité est d’avoir donné une valeur à son nom » disait de lui Hervé Bodinier, président-fondateur de Sponsorship 360, dans un article paru dans Le Figaro. Les sponsors sont restés fidèles à Schumacher tout au

1 Lors du dernier grand prix de la saison, il tente volontairement de sortir son rival Jacques Villeneuve de la piste ; Schumacher sera tout simplement déclassé du championnat du monde des pilotes.

long de sa carrière, malgré les nom-breuses polémiques auxquelles il a pu faire face, et malgré son image de mé-chant (contrairement à Roger Federer par exemple, aussi grand champion mais dégageant une image bien plus sympathique). Le baron rouge a éga-lement développé tout au long de sa carrière des produits dérivés à son nom, comme des modèles de montres ou même quelques parfums. Aujourd’hui, sa fortune personnelle s’élèverait à près de 700 millions d’euros, et ses ré-sultats sur la piste lui ont rapporté plus d’un tiers de ce chiffre.Une carrière sportive totalement remplie, un business bien réfléchi, le natif de Cologne est un champion d’exception, et laissera son empreinte à jamais dans l’histoire du sport. Son nom n’est pas près d’être oublié par les fans de la formule 1, ses titres et ses records non plus.

Gary Fefer

Les records de Michael Schumacher (né le 3 janvier 1969 près de Cologne)

• 7 titres de champion du monde des pilotes (1994, 1995, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004) ;

• Record de victoires (91) ;• Record de pôles positions (69) ;• Record de meilleurs tours en course (77) ;• Record de « hat-tricks » (pôle +

victoire + meilleur tour : 22) ;• Record de de deuxième places (43) ;

• Record de de podiums (155) ;• Record de de victoires en une

saison (13/18 en 2004) ;• Record de de victoires dans un

même GP (8 en France) ;• Record de de pôles positions dans

un même GP (9 à Saint Marin).

Ci-dessous : 2e place à Imola 2005.

En bas : Chez Benetton à 24 ans.

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À Hambourg, ville-Etat portuaire du nord de l’Allemagne et seconde plus grande ville du pays, quand on parle football, on pense immédiatement au grand HSV et son brillant passé européen. Le Dino, seul club n’ayant jamais quitté l’élite, n’est cependant pas seul…

P our trouver l’autre club profes-sionnel de la ville hanséatique, il faut se rendre au cœur même

de celle-ci, dans le célèbre quartier lui ayant donné son nom: Sankt Pauli.

Un club, un quartier : une identitédans son antre dU Millerntor-Stadion, réside depuis maintenant plus d’un siècle le Fußball-Club Sankt-Pauli, du moins si on le considère comme établi…En effet le FC Sankt Pauli est tout sim-plement un club à part outre-rhin ou même dans le monde. Son originalité se lit jusque dans ses statuts, puisque il se déclare officiellement Anti-fasciste, anti-rasciste et « non-établi depuis 1910 » (date de fondation). Le FCSP est avant tout un club militant, reven-dicatif, libertaire. Pour parfaitement le comprendre, il faut observer son envi-ronnement avec attention et se laisser charmer par ce quartier si singulier.Car Sankt Pauli c’est avant tout le quar-tier des plaisirs et de la fête (Kiez). Sa

fameuse Reeperbahn (artère princi-pale de 930m) surnommée à juste titre « kilomètre du péché », abrite depuis toujours de nombreux night-clubs, sex-shops, lap-dancings, cabarets et autres maisons closes, alimentés par une clientèle historiquement internationale (c’est au départ un lieu de distraction

pour les marins). Dans ce contexte, une mixité culturelle hors du commun a vue le jour. Pauli c’est le quartier rouge, le quartier alternatif, celui de la drogue, des squats, des punks, et de la contre-culture. De nombreux artistes, militants de gauche, ont opté pour ce cadre de vie définitivement anti-bourgeois.

Des résultats en demi-teintel’aspeCt sportif est qUant à lui bien moins étincelant. Les Kiez Kickers

(surnom donné aux joueurs) évoluent en Bundesliga  2. (deuxième division allemande). Le club récemment deve-nu centenaire, possède, « paradoxe-al-lemand », un palmarès totalement vierge ! N’allez pas non plus chercher trace d’un passé européen, il n’existe pas. Bien que cette équipe soit parfois capable de réussir quelques coups, notamment en coupe, sa plus grande réussite demeure au final la préser-vation de son originalité au fil des décennies. Car on ne soutient pas FC Sankt Pauli comme n’importe quelle équipe. Ici, les fans le savent, ils sont là pour voir du foot émotionnel, des joueurs qui, faute de briller technique-ment, ne lâchent rien, à l’image de Fabian Boll, capitaine emblématique (1m93) et officier de police en dehors du terrain.

Une véritable FankulturGrâCe À ses valeUrs, le petit club ham-bourgeois attire la sympathie et ras-semble les foules. Au départ parfait

il se déclare officiellement Anti-fasciste, anti-rasciste et « non-établi depuis 1910 »

FC Sankt Paulil’anti foot-business

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lieu d’expression pour les opprimés, rebelles et marginaux, il représente le combat du petit contre les grands. Animé de tout temps par cette volon-té de se dresser contre l’ordre établi, le FCSP souhaite changer les mauvaises habitudes du football. (Premier club allemand à avoir aligné un joueur d’Afrique noir dans son équipe ou encore à avoir officiellement banni la violence et le sexisme de son stade). Ce goût prononcé pour l’indépen-dance à d’ailleurs trouvé un parfait symbole, lorsque dans les années 80, un fan est venu au stade avec un drapeau pirate à tête de mort (Toten-kopf), rapporté de la foire située juste à côté (Hamburger Dom).On ne peut pas parler de Pauli sans évoquer ses supporters, définitive-ment uniques en leur genre. Les jours de match, ils sont plus de 20 000 à se masser dans le Millerntor-Stadion, ré-gulièrement complet comme la plupart des enceintes Outre-Rhin. Celle-ci pos-sède cependant la particularité d’avoir, à la demande des fans eux-mêmes, une majorité de places debout ! L’am-biance qui y règne semble appartenir à une autre époque. Un verre de bière à la main, arborant fièrement leurs ta-touages, piercings, pulls et drapeaux à tête de mort, ils se tiennent prêt à sou-tenir leur équipe. Soudain retentissent les cloches, les joueurs font leur entrée, ni plus ni moins sur le tube « Hells Bells » du groupe AC/DC. C’est ensuite au kop, établi dans la Südtribüne de prendre le relai, premier chant : « Aux armes », en français s’il-vous plaît ! Alors que la fu-mée des joints se fait de plus en plus présente, le célèbre « You’ll never walk

alone » est à son tour repris par la foule. Aujourd’hui, le club dénombre près de 11 millions de fans à travers le monde, preuve d’une influence culturelle in-ternationale et d’une médiatisation réussie.

Un refus du foot-businessseUlement, Un ClUb Comme le FC Sankt Pauli peut-il survivre dans un xxie siècle où règne le sport-business ? Ici le fonc-tionnement du club octroie à ses sup-porters un véritable droit de regard sur la politique à mener (votes lors de congrès annuels). Les fans veulent avant toute chose préserver l’identi-té culturelle du club, oubliez donc un éventuel Naming ou une possible ou-verture de capital à des investisseurs étrangers, avec les pertes que cela en-gendre... Ici la quête du haut niveau ne doit pas se faire à n’importe quel prix.

Un dilemme de taille donc, qui a déjà failli coûter très cher à Pauli, lorsque celui-ci s’est retrouvé endetté au dé-but des années 2000. Entre-temps, le club a su assainir ses finances, notam-ment sous la direction de son ancien président Corny Littmann (proprié-taire et acteur d’un Théâtre-Cabaret sur la Reeperbahn). La seule vente de produits dérivés lui rapporte d’ailleurs chaque année près de 6millions d’eu-ros. Ce refus permanent d’un passage (obligatoire ?) dans l’ère du foot-bu-siness pourrait pendant encore de lon-gues années priver le FC Sankt Pauli de trophées. Cependant la passion géné-rée par ce club devrait quoiqu’il arrive perdurer dans l’avenir, entretenant ain-si le mythe de l’opprimé s’étant un jour soulevé contre l’ordre établi.

Olivier Chovin

FC Sankt Paulil’anti foot-business

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Si en France, le cy-clo-cross est un sport méconnu, une discipline hivernale, que l’on a tous plus ou moins vu une fois dans notre vie au travers d’un reportage de trente secondes dans la rubrique sport du té-lé-journal départemen-tal, il faut savoir qu’il est en réalité bien plus qu’un simple folklore cycliste à cheval entre le VTT et le cyclisme sur route, ca-pable de rassembler les foules et de générer des sommes considérables.

I l est ici quasi-exclusivement suivi par un groupe de passionnés, re-gardant un sport bloqué au stade

de l’amateurisme, où seul une petit poignée arrivent à vivre pleinement de leur sport, mais la situation n’est pas partout la même.

Une religion en Belgiqueen belGiqUe notamment, le cyclo-cross a depuis longtemps dépassé le stade du sport champêtre qu’il était à ses débuts, pour devenir chaque hiver une vraie passion où des milliers de suppor-ters vouent un culte démesuré à leurs champions. De septembre à février bon nombre de néerlandophones bloquent leur dimanche pour pouvoir suivre avec passion leurs idoles dans une ambiance amicale, quasi familiale sur des circuits archipleins, prêts à accueillir des di-zaines de milliers de spectateurs. Qu’im-porte si l’hiver flamant est rude, le pu-blic sera toujours au rendez vous, pour acclamer les protagonistes des quatre courses proposées tout au long de la journée. Les plus téméraires arrivent sur le circuit au environ de dix heures, bien souvent dans un froid glacial, parapluie sous le bras et bottes aux pieds, pour voir se succéder sur un circuit d’un peu plus de deux kilomètres, juniors, espoirs, féminines et professionnels. Aussitôt le départ donné, les pulsations com-mencent à monter en même temps que l’acide lactique, pour ne plus lâcher ces

ledéveloppement

du cyclocross

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champions jusqu’à l’arrivée. Une image de ‘’dur au mal’’ voire de ‘’guerrier’’, qui séduit dans une région qui a toujours dû se battre pour exister, étouffé par une domination francophone trop grande.

Un sport en expansionlonGtemps Cantonné aUx CampaGnes du vieux continent, le cyclo-cross a su se développer et s’exporter, notamment aux Etats-Unis ou cinquante-trois cy-clo-cross sont d’ores et déjà inscrits au calendrier professionnel pour cette saison, mais également au Japon et au Canada. De plus pour la première fois de son histoire, l’UCI a accordé l’organisation des championnats du monde de cyclo-cross à une ville non européenne, en effet, les deux et trois février prochains, le petit monde du cyclo-cross posera ses valises dans le Kentucky, à Louisville plus précisément, pour se disputer les différents titres de champions du monde. Cet événement montre bien que le cyclo-cross tend à s’internationaliser, en permettant au public outre-Atlantique de profiter du spectacle qui sera offert par le gratin de la discipline.

Un sport lucratifle speCtaCle proposé en hiver par ces virtuoses des sous-bois, génère une activité autour de l’événement, qui garantit une source de revenus. À qui profite ce busines ?Les organisations majeures (trophée Bpost, Superprestige et la coupe du monde), sont plus que viables, et peuvent même être très rentables. Ce succès, est en grande partie dû au coté spectaculaire de l’événement, qui attire beaucoup de publique, autant sur place avec des passages réguliers (en moyenne dix tours sont réalisés par les pros), qu’a la télé où le format (une heure intense) et les horaires (aux alentours de quinze heures) sont un vrai plus pour les chaînes, qui se livrent une véritable guerre pour obtenir les programmes, car le programme assure des retombées uniques. Dans une ré-gion où six millions de personnes vivent, les championnats du monde et les manches de coupe du monde peuvent réunir plus d’un million de téléspecta-teurs (soit environ quinze pourcent de la population) et représentent soixante six

pourcent de part d’audience (en France la dernière finale de coupe de France de foot représentait vingt-sept pourcent de part d’audience).Contrairement au cyclisme sur route, les entrées sur les circuits de cy-clo-cross sont payantes, les places se monnaient entre en dix et trente euros selon l’importance de la course. Quand on sait que les dernier championnats du monde ont rassemblé à Coxyde (Koksije en flamand) un peu plus de soixante mille spectateurs, on com-prend que les courses peuvent rappor-ter gros aux organisateurs. Car à la re-cette de la billetterie viennent s’ajouter celle du sponsoring, de la sandwicherie et des droits TV. On comprend vite, que les sommes engrangées par les organi-sateurs sont colossales.

Les revenus des coureursCertes le CyClo-Cross n’est pas la dis-cipline où les sportifs sont le mieux payées, et ils sont même plutôt rares ceux qui arrivent à vivre très aisément de leur sport. Les grandes équipes de cyclo-cross ne sont pas si nombreuses, au mieux une quinzaine à travers le monde parmi lesquelles se trouve BKCP, Sun web, AA Drink, Rapha-FOCUS… Une autre partie se partage entre le cyclo-cross et une ou plusieurs autres disciplines cyclistes comme la FDJ, la Landbouwkrediet ou la Rabobank.Les coureurs qui en vivent bien ne sont pas très nombreux, mais il faut comprendre que le cyclo-cross est un sport dur où le plus fort s’impose-ra très souvent. La stratégie jouant un rôle moindre que sur route, seuls les incidents mécaniques viennent ponctuellement chambouler une hié-rarchie mondiale que se partagent une dizaine de coureurs. Les salaires sont loin d’être aussi élevés que dans d’autre sport, mais permettent à ces véritable idoles de vivre plus que convenablement. Un coureur comme Sven Nys (plus gros palmarès parmi les cyclo-crossmen en activité) gagnerait un peu plus de cinq cent mille euros par saison, auxquels viennent s’ajouter les primes de présence soit environ huit milles euros par cyclo-cross (les grand crossmen en disputent une trentaine dans la saison), ainsi que les primes en cas de victoire sur ces différentes

courses, ou classements généraux. Ain-si un coureur qui réaliserait une saison complète en remportant les trois prin-cipaux classements internationaux du cyclo-cross pourrait ajouter environ trois cent mille euros à son salaire, sans compter les primes octroyées par la fédération, pour des objectifs fixés en début d’année.Dans un milieu en quête de renou-veau et en perte de vitesse au début des années 2000, le cyclisme ne ga-gnerait-il pas à mettre d’avantage de cyclo-cross sur le devant de la scène ? Pour redorer son image, valoriser ces coureurs proches de leurs publics, avec qui ils n’hésitent pas à se mélanger. Pour faire découvrir cette culture à part dans le milieu sportif, à l’identité régionale forte, sans pour autant être fermée. Un sport qui a su garder ses valeurs premières tout en s’adaptant au changement en s’internationali-sant toujours d’avantage.

Leo Castoldi

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Le salary cap Un bon gestionnaire de portefeuille

Tandis que l’intersaison 2011 de la NBA était tour-mentée par le lock-out, celle de 2012 était purement sportive. Cet été, seuls les transferts de Howard et Nash vers Los Angeles ou encore l’arrivée de Ray Allen à Miami passionnaient le monde du basket. Le coup d’envoi de la saison régulière a donc été donné sans aucun retard.

À l’inverse de l’an dernier, il n’y a pas eu de grève patronale, de discussions ni de négociations

sur les salaires des uns et les béné-fices des autres. Le désaccord entre les joueurs et leurs clubs a été réglé. Cependant, quelques questions concernant le financement des clubs et les salaires des joueurs demeurent : le plafonnement des salaires des joueurs

est-t-il vraiment efficace pour favoriser la concurrence saine entre grandes et petites équipes ? Quels sont les secrets du salary cap ? Comment peut-on s’en inspirer, nous européens, pour maîtri-ser les comptes de nos clubs et minimi-ser leurs dettes ?

Pour maîtriser les salaires, un salary cap s’applique…si on remonte dans l’histoire de la NBA, on s’aperçoit qu’il existait la Reserve Clause qui liait un joueur à vie à son club. Cette clause a été partiellement levée en 1975 avec l’introduction de la Free Agency System. Un système qui a donné aux joueurs la liberté d’offrir leurs services au club le plus offrant

après l’expiration de leur contrat. Ils étaient dorénavant libres de négocier un nouveau salaire aussi bien avec leur ancien club qu’avec une équipe concurrente. Cette situation a engen-dré une guerre des salaires profitable aux équipes les plus riches qui enga-geaient les meilleurs joueurs. Le cham-pionnat devenait de moins en moins homogène.Les salary caps ont dès lors été adop-tées pour limiter l’augmentation des salaires des joueurs et permettre aux petites équipes d’avoir les moyens de concurrencer les plus grandes. Le pre-mier salary cap a été mis en place lors de la saison 1984-1985 et plafonnait la masse salariale d’une équipe à 3,6 mil-lions de dollars. À titre de comparaison, pour la saison 2012-2013 ce cap est fixé à 58,044 millions de dollars, soit une augmentation de 1 612 % en 28 ans !

…s’applique, mais pas toujours !Cependant la plUpart des équipes dé-passent, parfois largement, ce cap. Ils en ont le droit car le plafonnement sa-larial de la NBA est considéré comme un soft cap, qu’on peut dépasser le cap dans certains cas. À l’inverse, par exemple, la NFL bénéficie d’un hard cap qui interdit formellement tout dé-passement de salary cap.Parmi la dizaine d’exceptions permet-tant de dépasser le montant maximum autorisé d’un soft cap, la plus connue est « l’exception de Lary Bird », du nom du légendaire joueur des Boston Celtics. Elle permet à une équipe de proposer un nouveau contrat à l’un de ses joueurs devenu libre (free-agent), même si le nouveau salaire contri-buerait à franchir la limite du salary

cap. Une équipe peut donc signer des free-agents venant d’autres équipes jusqu’à  ce que leur salary cap soit at-teint, pour signer ensuite leurs propres free-agents en dépassant ce cap. Cette mesure a pour objectif de permettre aux équipes de conserver leurs stars, pour satisfaire les fans. On peut citer l’exemple du Français Nicolas Batum qui a récemment re-signé avec Port-land en bénéficiant donc du droit Bird.Un autre exemple d’exception, c’est la « Minimum » ; elle permet aux équipes, de pouvoir signer des free-agents pour le salaire minimum autorisé qui dépend de l’ancienneté du joueur en NBA. Cette année, par exemple, Rashad Lewis a signé avec Miami.Au-dessus du salary cap se trouve un nouveau plafond, la luxury tax, fixé à 70 millions de dollars pour la saison en cours. Les équipes dont la masse salariale est supérieure à ce montant payent à la NBA une taxe sur la base de « un dollar dépensé de plus = un dollar d’amende ». Celle-ci deviendra bientôt beaucoup plus lourde pour obliger les équipes à ne pas dépasser la taxe de luxe : pour un dollar de plus, les équipes devront verser jusqu’à 4,75 dollars à la NBA.

Un salary cap européen ?le salary cap a enfin fait sa rentrée en Eu-rope. La Ligue Nationale de Rugby Top 14 l’a adopté en premier en 2010. Pour la saison actuelle il est fixé à 9,5 millions d’euros. D’ailleurs, ce plafonnement en rugby est devenu le premier salary cap utilisé pour une ligue non fermée. Avant d’en tirer des conclusions, on suivra les performances des équipes françaises dans les compétions européennes à venir, notamment contre les équipes britanniques qui ne sont pas encore soumises à un salary cap.

Harout Chirinian

Nicolas Batum.

Dwight Howard.

Le salary cap est un plafond salarial qui limite la somme d’argent qu’un club peut dépenser dans les salaires de ses joueurs. L’objectif de cette in-vention américaine est de préserver l’équilibre des forces en présence en évitant que les équipes les plus riches dominent la ligue en recrutant les meilleurs joueurs, qui sont en gé-néral les mieux payés.

une augmentation de 1 612 % en 28 ans

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Fair-play financier : à quel prix ?Approuvée par l’UEFA dès 2009, l’idée de la mise en place d’un fair-play finan-cier a, depuis, fait son chemin. Retour sur la mise en place progressive d’un pro-cessus auquel les clubs professionnels doivent s’adapter.

nombreuses années, leur endettement est colossal. Pour preuve, les dettes du Real Madrid ont atteint plus de 300 millions d’euros en 2008, celles du FC Barcelone, près de 450 millions en 2010. Des chiffres qui condamneraient une entreprise au dépôt de bilan dans n’importe quel autre secteur d’activité. À l’inverse, l’importance des sommes d’argent dépensées par les clubs pour les transferts de joueurs ne semblent en aucun cas tenir compte de cette évidence. Aussi d’aucuns dénoncent « l’achat à crédit de trophées » des grands clubs européens.

Les premières sanctions appliquéesC’est bien Ce Constat alarmant qui a amené l’UEFA et Michel Platini à ne pas perdre de temps dans la mise en place du fair-play financier. L’insti-tution européenne s’est ainsi dotée d’une Instance de Contrôle Financier des clubs (ICFC) au mois de juin der-nier. Les premières sanctions finan-cières sont d’ailleurs tombées dès ce début de saison. Vingt-trois clubs (dont le tenant du titre de l’Europa League, l’Atletico Madrid) ont été privés de leurs primes de participa-tion aux compétitions européennes pour cause de retard de paiement. Un signe fort au regard du laxisme des années passées.

La lutte contre le mécénat au cœur du projetle fair-play finanCier ne se contente pas de surveiller les dettes, il a égale-ment vocation à contrôler les modes de financement des clubs. En effet, Mi-chel Platini a fait de la lutte contre le mécénat l’une des priorités de l’UEFA. Concrètement, les clubs ne pourront dépenser plus que ce qu’ils génèrent au regard de leur compte d’exploita-tion. Les importants apports en ca-pitaux que peuvent se permettre de

richissimes propriétaires comme ceux de Chelsea, Manchester City ou du PSG ne sauraient donc combler les pertes constatées et éviter les sanc-tions potentielles. Les grands clubs européens, à commencer par le PSG, cherchent à contourner ce principe. L’idée première du club de la capitale fut de conclure des contrats de spon-soring (notamment sponsor-maillot) pour des montants anormalement élevés. La réponse de l’UEFA à cette méthode ne s’est pas fait attendre. Celle-ci établira le montant moyen de ce type de contrat au regard du mar-ché. Un contrat de sponsor-maillot trop élevé verra donc le club signataire sanctionné financièrement ou privé de compétitions européennes.

Un Paris Saint-Germain inventifCependant, les diriGeants dU Paris Saint-Germain ne semblent pas man-quer d’idées pour chercher à contour-ner ce contrôle des contrats de spon-soring. Comment ? En utilisant le PSG en qualité d’ambassadeur du Qatar à travers le monde du football. Concrè-tement, la direction parisienne son-gerait à conclure un contrat avec un organisme qatarien dont on ignore actuellement l’identité. Cela empêche-rait alors l’UEFA de se référencer à un marché pré-existant. L’annonceur se-rait une entité publique et répondrait donc à des modalités différentes d’un contrat de sponsoring traditionnel. Nous attendons, avec curiosité, la ré-ponse que donnerait l’UEFA à une telle pratique.La bataille économico-juridique semble donc bel et bien lancée entre l’UEFA et les grands clubs européens, au risque, peut-être, de voir resurgir un vieux serpent de mer : la création d’une super-ligue fermée entre les plus gros clubs européens.

Alexandre Morin

Michel Platini

« Ne pas dépenser plus que les ressources que l’on génère. »

T elle est la ligne directrice que souhaitent imposer l’UEFA et son directeur Michel Platini à

l’ensemble des clubs européens dès la saison 2014-2015. La volonté déclarée par bon nombre de dirigeants du foot-ball français depuis plusieurs années d’une forme de « DNCG1 européenne » est en passe de se concrétiser. Il semble déjà loin le temps où cette différence de législation d’un pays à l’autre, éri-gée en perpétuelle justification des résultats décevants des clubs français sur la scène européenne, ne semblait révolter que le football hexagonal, per-suadé de ne pas pouvoir lutter à armes égales face aux autres nations.

Une situation financière critiquedans le Contexte éConomiqUe euro-péen actuel où la rigueur est l’un des maître-mots, la gestion financière des clubs de football détonne. Depuis de

1 Direction Nationale du Contrôle de Gestion

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En quelques années,

l’entreprise lilloise

Doublet est devenue

leader incontesté du

marché des drapeaux.

Cette société, également

spécialisée dans la

fabrication de tribune

et d’aménagements

scéniques, ainsi

que de supports de

communication au

profit des entreprises

et collectivités,

a développé,

conjointement à

ces activités, un

département

événementiel. Focus

sur cette PME

familiale d’envergure

internationale.

E n 1932, la famille Doublet com-mençait son activité en rache-tant une entreprise spécialisée

dans la fabrication d’ornements d’église et, notamment, des drapeaux de procession.Suite à la commande d’un podium en tubes d’acier, l’entreprise familiale s’adaptait : les drapeaux remplaçaient les chasubles des prêtres, les églises laissaient place aux tribunes.Doublet persistait dans ce domaine et commençait alors son développement à l’international. Un véritable succès !

C’est en août 1996 que la notoriété de l’entreprise fait un bond en avant. Sa filiale américaine s’illustre aux Jeux Olympiques d’Atlanta en devenant le fournisseur officiel de tous les dra-peaux, banderoles et autres bannières.Deux ans plus tard, Doublet obtient un contrat pour la Coupe du Monde de football en France et propose cette même année, un service complet de logistique : une équipe de spécialistes assure la pose, la dépose et la mainte-nance des équipements. « Indéniable-ment, c’est à partir de cette manifesta-tion sportive que le pôle événementiel s’est créé », assure le directeur événe-mentiel de Doublet, Philippe Marceau. « Nous avons ensuite enchaîné par les JO de Sydney en 2000 et par un contrat avec le Tour de France cycliste en 2002 ».

En 2012, le Comité International Olym-pique a une fois de plus fait confiance au groupe nordiste, puisque Doublet a conçu 12 000 drapeaux pour les Jeux Olympiques de Londres.Quant au Tour de France, Amaury Sport Organisation lui a confié pour la onzième année consécutive la partie logistique de l’épreuve. Sur la Grande Boucle, les équipes relèvent un défi de taille. En effet, Doublet transporte et installe, 3 semaines durant, une grande partie des éléments de com-munication et de sécurité d’un des rendez-vous sportifs le plus retransmis dans le monde. Ce sont entre autres 3 200 potences posées et déposées, plus de 1 300 tonnes de barrières, 400 m² de peinture au sol par jour et plus de 40 kilomètres de banderoles.Fort d’un chiffre d’affaires de plus de 35 millions d’euros, Doublet peut véritablement compter sur son pôle événementiel.Au terme d’une réflexion stratégique en amont, ce pôle propose des concepts complets d’événements originaux re-posant sur une offre à trois dimensions :

doUblet event Conçoit et organise des événements interfaces entre les trois acteurs principaux du sport à savoir, le mouvement sportif et associatif, les collectivités et les annonceurs.Ce département peut également conceptualiser et gérer des dispositifs événementiels au sein d’événements existants.Enfin, Doublet a aussi la capaci-té de créer et réaliser de nouveaux événements.En comptant sur une équipe de pro-fessionnels passionnés, imaginatifs et réactifs, Doublet est un partenaire incontournable de toute manifesta-tion sportive. « Aujourd’hui, notre force

une équipe de spécialistes assure la pose, la dépose et la maintenance des équipements

des concepts complets d’événements originaux reposant sur une offre

à trois dimensions

D o u b l e t véritable acteur du sport !

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réside notamment dans l’organisation générale de Doublet Event, avec l’expé-rience et l’expertise à sa tête (le Direc-teur Evénementiel, Philippe Marceau), une équipe de quatre chefs de pro-jets, mais aussi une équipe logistique et des régisseurs capables de prendre en charge l’habillage et l’organisation des sites sportifs. », Hervé Fouble, ac-tuel chef de projet événementiel chez Doublet et ancien étudiant d’AMOS Business school.Après avoir terminé l’année 2012 par différents événements prestigieux tels que le Vendée Globe, les champion-nats du Monde de karaté, les cham-pionnats d’Europe de natation ou encore la Ligue des Champions, cette équipe entamera 2013 sur les cha-peaux de roues, la Coupe de France de football et les classiques cyclistes ani-mant ce début d’année.En plus du sport, il est à noter que Dou-blet s’investit dans de nombreux événe-ments culturels, notamment par le biais de partenariats avec des associations culturelles, des musées (Musée d’Art Moderne de Villeneuve d’Ascq), des institutions (FRAC Nord-Pas-de-Calais) ou des artistes (Jef Aerosol). La socié-té est également mécène du Festival International de piano Ars Terra de Vil-lers-sur-Authie dans la Somme, ayant pour mission de faire connaître au Nord de Paris, de jeunes pianistes lauréats de concours nationaux et internationaux de piano. En décembre dernier, Doublet recevait même l’Oscar du mécénat in-dustriel, attribué par Jacques Rigaud, président fondateur de l’ADMICAL, l’Association pour le Développement du Mécénat Industriel et Commercial.La qualité de l’ensemble de ses presta-tions a donc permis à Doublet SA d’être présent sur de nombreux sommets sportifs nationaux et internationaux.Assurément, son efficacité n’est plus à démontrer et sa notoriété grandis-sante lui permet de continuer d’ac-croître ses bénéfices.

Thibaut Huvelle

D o u b l e t véritable acteur du sport !

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Membre du duo Yes

Will Quen, Quentin

Truttmann est l’un des

talents du Freestyle

Basket qu’il pratique

avec un ami d’enfance,

William Sebbane.

L e freestyle basket c’est un concept original mélangeant basketball, football et danse

dans un show spectaculaire et cho-régraphié. Le ballon, de taille équiva-lente à celui du basketball, doit vivre et être maîtrisé par le freestyler au cours de gestes nécessitant une adresse incroyable.

Ses débuts…À l’âGe de 13 ans, Quentin s’inscrit dans un club de basketball. Très ra-pidement on lui loue une agilité rare avec la balle mais il est dans le même temps sujet à critiques car ses gestes techniques sont jugés inutiles dans un match de basketball dit « classique ». Agacé par ces remarques incessantes, il a cherché une nouvelle manière de s’exprimer que sur un terrain de bas-ketball tel que l’on le pratique en club en France. C’est donc à travers des vidéos circulant sur Internet et dans

leur quasi totalité en provenance des États-Unis, qu’il a découvert une autre vision de ce sport outre-Atlantique : la culture urbaine.Ce fût comme un déclic pour lui puisqu’il a fait le choix de sortir des sentiers battus du basket traditionnel en se passionnant dans un premier temps pour le « un contre un » où il s’agit d’éliminer son adversaire à tra-vers des gestes tous aussi déroutants les uns que les autres. On retrouve d’ailleurs quelques uns de ses nom-breux duels sur Internet, moyen utilisé pour se faire connaître. Au fil du temps, ces duels ont laissé place à des spec-tacles plus élaborés techniquement et artistiquement qu’il a su développer à l’aide de son partenaire.

Yes Will Quen : un duo qui fait le show !l’assoCiation des deUx amis d’enfance, Quentin et William, a sans doute été l’élément moteur de leur ascension dans leur discipline. Leur nom de

scène nous

Quentin Truttmann& le Freestyle

Basket

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vient d’un slogan présidentiel que l’on connaît tous et du début de leur pré-nom, ça en dit long sur leur ambition.Se produisant d’abord dans des ma-nifestations locales, le duo prend conscience qu’il faut faire plus pour viser plus haut. C’est alors qu’il décide d’ajouter une touche artistique et musicale à leur prestation, de façon à être plus professionnels et donc plus appréciés par les grands organisateurs d’événements.

En élaborant un show concret et bien à eux, ces deux talents ont su séduire de nombreuses organisations du monde de l’événementiel et ainsi se produire dans des émissions, soirées, manifes-tations sportives, etc.Ils signent même un contrat profes-sionnel dans un collectif d’arts urbains et dans le même temps un contrat avec la marque Besomeone.

Adrien Leduc

Quelques références

Émissions TV• Double gagnant de: « VOUS AVEZ DU TALENT » (en direct)• NRJ12 : Bienvenue chez Cauet• Reportage NT1 « J’ai un talent hors du commun »• France 3 Ludo

Manifestations sportives:• Animations de mi-temps championnat d’Europe de basket• Nombreuses animations de matchs

professionnels PRO A basket• Animation tournée matchs professionnels Suisse/Belgique• Battle All School• All Star Game IDF

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Programme• Samedi 12 janvier : Cérémonie d’oUvertUre À samoëns

• Dimanche 13 janvier : Les Carroz > agy > FLaine

• Lundi 14 janvier : MoriLLon > sixt Fer à ChevaL > MoriLLon

• Mardi 15 janvier : soMMand > Praz-de-Lys> soMMand

• Mercredi 16 janvier : Praz-sur-arLy > FLuMet > Crest-voLand-Cohennoz

• Jeudi 17 janvier : Les saisies > notre-daMe-de-BeLLeCoMBe et ChaLLenge Megève

• Vendredi 18 janvier : Megève (74) - Les saisies (73)• Samedi 19 janvier : vaL-Cenis-LansLeBourg > Base PoLaire

• Dimanche 20 janvier : Base PoLaire > CoL du Mont-Cenis > vaL-Cenis-LansLeviLLard

• Lundi 21 janvier : Bessans > sardières > BraMans

• Mardi 22 janvier : aussois > BonnevaL > Base PoLaire

• Mercredi 23 janvier : Base PoLaire > vaL-Cenis-LansLeBourg

Du 12 au 23 janvier

2013, les départements

de la Savoie et Haute-

Savoie accueilleront la

9e édition de la course

de chiens de traîneau la

plus difficile au monde.

À cette occasion, 30 meneurs de chiens de traîneau appe-lés « mushers », emmenés par

400 chiens d’exception se disputeront la première place au cours du millier de kilomètres prévu par le programme de la course.

Une aventure exceptionnellela Grande odyssée mont-blanC est avant tout une course qui s’inscrit dans l’Arctic Alps Cup, championnat regrou-pant cette odyssée mais aussi la Finn-marksløpet en Norvège.Nicolas Vanier, célèbre musher et Henry Kam sont les créateurs de cette aventure qui se déroule chaque année sur nos massifs alpins. Le paysage fan-tastique offert aux participants, aux spectateurs et aux autres acteurs de la course rend cette aventure merveil-leuse. Elle est d’autant plus belle qu’elle véhicule une image positive du sport et de la nature, comme en témoigne l’un de ses fondements premiers : le res-pect de l’environnement.Sensible à l’ensemble des valeurs de l’événement, c’est tout un territoire si-tué entre Savoie et Haute-Savoie qui se mobilise pour que cette manifestation soit une réussite.

Pratique et performance sportiveChaqUe mUsher dispose d’Un « pool » de 14 chiens de traîneau. Cette meute est à sa disposition tout au long de l’aven-ture. Il n’a pas le droit d’en changer. Soucieuse de la santé animale, l’orga-nisation autorise le musher à laisser au repos ses chiens fatigués ou blessés à certains endroits prévus à cet effet. On appelle cela un « drop ».Chaque chien est équipé d’une puce électronique permettant à l’un des 6 vétérinaires présents tout au long de l’épreuve de l’identifier. Le musher doit quant à lui s’assurer d’être équi-pé d’une balise GPS, d’un duvet basse température et de la nourriture pour ses chiens ; tous ces équipements obli-gatoires sont prévus au regard de la sécurité, de la survie du musher et de celle de ses chiens.Dans cette course, un classement général est établi en fonction du

La Grande OdysséeSavoie Mont-Blanc

une course pas comme les autres

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La course en chiffres• 1 000 kilomètres d’efforts• 9 étapes et 1 challenge• 14 jours• 50 % du parcours à faire de nuit• 2 départements• 33 mushers• 8 nationalités• 400 chiens d’attelage• 4 officiels en charge de l’événement• 1 000 personnes participant à l’organisation• 22 stations de montagne en fête• 100 000 spectateurs

classement par étapes. Le musher ayant le plus de victoires d’étapes se retrouve ainsi en tête au classement général, et l’emportera logiquement.En 2012, c’est le tchèque Radek Havrda qui a remporté l’épreuve en glanant 5 victoires d’étapes sur 9. Ce musher venu de l’Est remporte ainsi sa deu-xième victoire ici, et en devient le seul double vainqueur. Il partage le podium avec Milos Gonda, le vainqueur de l’édition 2011 et Jean-Philippe Pontier, seul français en lice en 2012.Cette année, les participants se parta-geront, selon le classement par étape et général, différents gains pour une valeur totale de 55 000 €.

Un succès à toutes altitudessportivement, Cet événement est une réussite puisque depuis sa première édition en 2005, chaque année il a eu à nouveau lieu. En 2005, 18 mushers pre-naient le départ de La Grande Odyssée Savoie Mont blanc et c’est aujourd’hui une trentaine de participants attendus sur la ligne de départ le 12 janvier 2013. Cette course s’améliore d’année en an-née en termes d’organisation, pour de-venir aujourd’hui la référence mondiale dans la catégorie des courses de chiens de traîneau à étapes.Outre son évolution sportive réussie, les dimensions sociale et écologique de la course sont d’importants fac-teurs contribuant à la popularité de cet événement.En effet, autour de la course s’arti-culent de vraies animations organi-sées au village de La Grande Odys-sée, à la base polaire et tout au long du parcours. Cet événement sert de

support ludo-éducatif, à l’image du programme « L’odyssée pour tous » or-ganisé en amont de la course pour une dizaine d’adolescents déficients men-taux qui participeront à des séances de cani-randonnée et de conduite d’at-telage sur neige. Un travail en classe sera fait sur la base de ce programme. Vingt élèves d’un collège public auront également le plaisir de participer à ces mêmes activités, c’est « L’odyssée des enfants ».D’un point de vue environnemental, La Grande Odyssée est respectueuse de par son activité. Effectivement, la pra-tique de course de chiens de traîneau ne laisse aucune trace dans la nature puisqu’un seul coup de vent suffit à effacer les traces du musher et de son traîneau. Mais l’organisation ne se

contente pas de cela ; elle s’implique au quotidien pour limiter la quanti-té de gaz à effet de serre généré par l’événement.Chaque année, environ 100 000 spec-tateurs se pressent sur le parcours, à pied, en raquettes, à ski pour encoura-ger les mushers et admirer le paysage offert par la course. Une retransmis-sion télévisuelle est offerte au public sur le site internet de l’événement et dans les stations de ski concernées par l’aventure.C’est pour maintenir l’harmonie entre l’homme, la nature et l’animal que La Grande Odyssée Savoie Mont-Blanc s’engage afin d’être écologiquement responsable et socialement active.

Adrien Leduc

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Le trophée Andros féminin et écolo !Le trophée Andros, qui célèbrera sa 24e édition au mois de Janvier prochain est bien la course incontournable du sport automobile sur glace. Après avoir étendu ses courses aux femmes en 2005, elle s’est désormais ouverte depuis 2010 vers un futur novateur par la conception de la 1ère course de vitesse mondiale électrique.

Une course pour tous

E n 2002, une nouvelle catégorie de participants du trophée An-dros apparaît : la gent féminine.

Pour y participer, une pré-sélection de 25 candidates a lieu pour déterminer les sportives qui participent aux quali-fications, à la suite desquelles une poi-gnée de participantes peut accéder à la phase finale pour remporter l’ultime récompense. C’est ainsi que, pour la première fois depuis 1980, les Ice Girls sont mises à l’honneur et se disputent le trophée au sein de « buggies » munis de moteur 600 cm³.En jeu ? La modique somme de 12 000 €, soit une saison de compéti-tion ainsi qu’une bourse de 27 500 € offerte par l’organisation du trophée. De plus, la compétition ne se limite pas seulement à la performance sportive puisque chaque année, la gagnante du trophée Andros féminin est couronnée ambassadrice de l’association Rêve, dont le but est de permettre aux en-fants de réaliser leur rêve en assistant à des courses automobile.Cependant, le trophée Andros féminin n’est plus décerné depuis 2010 malgré

la possibilité pour les femmes de riva-liser avec leurs homologues masculins notamment dans le championnat Elite qui regroupe les plus grands noms du sport automobile.Il ne reste plus qu’à faire émerger les talents de pilote de ces dames pour créer peut-être la surprise de la 24e édi-tion du trophée Andros !

Concilier sport et écologie : un pari relevéen 2007, la première voiture électrique est engagée sur le trophée Andros fé-minin et pilotée par Elodie Gossuin. Les deux éditions qui suivent proposent des modèles électriques améliorés mais sur le même modèle que celui de 2007.C’est en 2010 que le trophée Andros engage pour la première fois un cham-pionnat dédié spécifiquement aux voitures 100 % électriques avec une course regroupant 8 voitures. En 2011, le championnat prend de l’envergure avec la participation de 12 « Andros-cars » avec notamment la victoire pour la deuxième année consécutive de Ni-colas Prost qui devance son concurrent direct, Adrien Tambay. Cette année,

c’est le Français Christophe Ferrier qui s’est illustré en la matière.Récompensé en 2010 grâce au label de World Green Sports (récompensant les pratiques écoresponsables des organi-sations sportives), le trophée Andros a prouvé qu’il était possible de concilier sport et environnement grâce notam-ment à ses Androscars électriques et écologiques. De plus, Andros a mis les moyens en ayant recours à des per-sonnalités de renom pour participer à ce challenge écologique et technolo-gique. Le show est donc assuré au ni-veau des acteurs du trophée.Ainsi, c’est donc un spectacle à sensa-tion forte, avec des voitures mainte-nant écologiques et électriques qui est proposé chaque année. La compétition entre voitures électriques est d’ailleurs devenue depuis 3  ans une épreuve phare de la compétition Andros.Après une amélioration si innovante et futuriste et une nouvelle facette don-née au sport automobile, on ne peut qu’espérer que le spectacle se renou-velle chaque année.

Jennifer Pilon

Calendrier de la saison 2013• Val Thorens, Savoie (73) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . samedi 8 & 9 décembre 2012• Andorre, principauté d’Andorre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vendredi 14 & 15 décembre 2012• Alpe d’Huez, Isère (38) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vendredi 21 & 22 décembre 2012• Isola 2000, Alpes maritimes (06) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vendredi 11 & 12 janvier 2013• Lans en Vercors, Isère (38) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vendredi 18 & 19 janvier 2013• Saint Dié des Vosges, Vosges (88) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . samedi 26 janvier 2013• Clermont Ferrand / Super Besse, Puy-de-Dôme (63) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . samedi 2 février 2013• Super Finale : Stade de France, Seine-Saint-Denis (93) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . samedi 16 février 2013

Alain Prost au Volant de sa Dacia Duster en 2010

Trophée Andros à Serre-Chevalier

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Tignes transforme les X-GamesChaque année, depuis 2010, se déroulent les « Winter X-Games Europe » à Tignes, l’une de nos plus grandes stations de sports d’hiver. Du 20 au 22 mars 2013, aura lieu la quatrième édition de ces X-Games. On y retrouvera les meilleurs ath-lètes freestyle du monde.

La vie du X-Games

I l faut savoir qu’il existe 2 types d’X-Games : les « Summer X-Games » et les « Winter X-Games ». C’est grâce aux « Summer X-Games » que sont nés les « Winter » à Aspen aux Etats-Unis en 1997. Depuis 3 ans, les Win-

ter X-Games fonctionnent par 2, tout d’abord en janvier, à Aspen et ensuite, en mars, à Tignes. Cet événement est une compétition au cours duquel s’af-frontent les plus grands skieurs et snowboarders, hommes et femmes. Les dis-ciplines représentées sont le skiscross, le slopestyle, le motocross, le snowboard, le boardcross et le superpipe.

Tignes met le paquetpoUr qUe la fête soit belle, Tignes met tout en œuvre afin de séduire les ath-lètes du monde entier. La station a fait l’acquisition d’un engin capable de reproduire le même superpipe de 7 m de haut et de 220 m de long. Autre atout de Tignes pour attirer les spectateurs, les soirées qui clôturent la journée et qui durent jusqu’au bout de la nuit, avec la présence de grands DJ.Les X-Games de Tignes sont aussi l’occasion de rencontrer les meilleurs riders du monde lors des X-Fest, avec des séances de dédicaces entre deux compéti-tions. Enfin, les amateurs de freestyle pourront s’essayer sur les ateliers propo-sés par les partenaires de l’événement au snowpark des X-Games.

Pourvu que ça duretoUs Ces faCteUrs ont fait que lors de l’édition de 2012, cette manifestation a réuni pas moins de 103 000 personnes sur les 3 jours de compétition, contre 75 000 en 2011. Les organisateurs ont prolongé le contrat jusqu’en 2014 et ça n’est certainement pas un hasard au vu de l’affluence.

Kévin Chasson

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Les Bleus rechaussent

les skisIl y a quelques semaines, la saison des sports d’hiver s’est ouverte. À un peu plus d’un an des Jeux Olympiques de Sochi, les athlètes français n’ont plus beaucoup de temps pour se préparer. Quels sont ceux qui doivent confirmer leur statut ? Ceux que l’on attend au tournant ? Tour d’horizon des forces en présence.

Un statut de favori à confirmer

A vec seulement deux médailles d’or aux précédents Jeux Olympiques de Vancouver

en 2010, l’Equipe de France ne peut malheureusement pas s’appuyer sur des bases solides pour les prochaines olympiades. Toutefois, depuis deux sai-sons, certains athlètes se révèlent être devenus les leaders incontesté de leur sport ou leur discipline. Zoom sur deux d’entre eux : Jason Lamy-Chappuis et Martin Fourcade.À seulement 26 ans, Jason Lamy-Chap-puis est le leader incontesté du combiné nordique1 depuis plusieurs saisons. Le palmarès du natif du Montana (EZ-tats-Unis) parle de lui même : 1 titre olympique à Vancouver, 1 titre de champion du monde, 3 victoires consé-cutives au classement général de la coupe du monde, 20 victoires et plus de 50 podiums… « Jez » écrase tout sur son passage. Révélé au grand public avec une 4e place aux Jeux Olympique de Turin à 19 ans, Lamy-Chappuis s’est longtemps distingué comme le meilleur sauteur du plateau, mais trop tendre en ski de fond. Il a aujourd’hui su combler ses lacunes, et s’annonce comme la principale chance française pour Sochi.Martin Fourcade est le meilleur biath-lète2 du monde. L’an dernier, il a do-miné de la tête et des épaules la discipline. Vainqueur du classement général de la coupe du monde, de 2 des

1 le combiné nordique comporte une épreuve de saut à ski (2 sauts, sur petit ou grand trem-plin, selon l’épreuve), suivi d’une course de ski de fond de 10km.2 le biathlon est une épreuve qui combine du ski de fond et du tir à la carabine.

4 classements annexes, champion sur 3 des 4 épreuves individuelles des mon-diaux de Ruhpolding. Il a littéralement écœuré la concurrence. Ce sport est peu connu du grand public mais a toujours bénéficié d’une belle popularité en France, notamment grâce aux succès mondiaux et olympiques de Raphaël Poirée et de Vincent Defrasnes dans les années 2000. Martin, tout comme son frère Simon (5e de la coupe du monde l’an dernier), sont aujourd’hui les meilleurs ambassadeurs du biathlon

tricolore et devraient nous faire vivre une saison pleine de victoires.Mais aussi : Guilbaut Colas (ski de bosse, champion du monde en titre), Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat (patinage artistique, danse sur glace, troisièmes aux derniers mondiaux et doubles champions d’Europe en titre).

Des espoirs solidesils oU elles sont jeunes, talentueux, et ont toutes les chances d’être les champions de demain. Ces sportifs-là

Marie-Laure Brunet

Jean-Baptiste Grange

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Les grandes dates de la saison(source : site de la FIS)• 8-9 décembre 2012 : Ski Alpin H – Val d’Isère• 14-15 décembre 2012 : Ski Alpin F – Val d’Isère• 16 décembre 2012 : Ski Alpin F – Courchevel• 18-19 décembre 2012 : Ski Acrobatique H&F – Val Thorens• 11-12 janvier 2013 : Ski Acrobatique H&F – Les Contamines• 12-13 janvier 2013 : Combiné Nordique – Chaux-Neuve• 15-16 janvier 2013 : Ski Acrobatique H&F - Megève• 19-20 janvier 2013 : Ski de fond H&F – La Clusaz• 5-6 février 2013 : Ski Acrobatique H&F - Tignes• 23-24 février 2013 : Ski Alpin F - Méribel

sont déjà capables de rivaliser avec les meilleurs, et certains de leurs ré-sultats le prouvent. Leur avantage, ils possèdent encore une marge de pro-gression énorme. Coup d’œil sur Alexis Pinturault et Marie-Laure Brunet.Alexis Pinturault a 21 ans. Champion du monde junior de slalom géant en 2009 et 2011, il a su confirmer les es-poirs placés en lui la saison dernière. Son bilan ? Une victoire et 4 autres podiums. Mais le plus impressionnant dans ses performances, c’est qu’il a obtenu ces bons résultats dans quatre disciplines différentes (slalom, slalom géant, super G, combiné). Du coup, le natif de Moutiers peut se vanter d’une 10e place au classement général de la coupe du monde. S’il continue sa pro-gression, il sera, à coup sur, un des fa-voris dans la plupart des épreuves des Jeux Olympiques de Sochi en 2014.Marie-Laure Brunet, née à Lanneme-zan dans les Pyrénées, est une jeune biathlète de 23 ans dont les résultats font penser à ceux de Pinturault. Très souvent bien placée, mais rarement vainqueur (aucune victoire en indivi-duelle d’ailleurs). L’an dernier, elle ter-mine respectivement 3e, 8e, 10e et 11e des classements généraux des quatre disciplines proposées. Une régulari-té impressionnante donc, qui s’est concrétisée en fin de saison avec ses 3 médailles d’argent aux mondiaux de Ruhpolding. Déjà double médaillée à Vancouver en 2010 (bronze en indivi-duelle, argent en relais), elle est le meil-leur espoir du biathlon français pour la saison à venir.Mais aussi : Tessa Worley (23 ans, spé-cialiste du slalom géant, 7 victoires en carrière, 2e du général de la spécialité en 2011 et 3e en 2012), Pierre Vaultier (25 ans, spécialiste du snowboard-cross, 3 fois champion du monde de la

spécialité, 2e du classement général de la coupe du monde de snowboard en 2010).

Où en sont-ils ?les Champions d’hier sont-ils encore au niveau des meilleurs aujourd’hui ? Ga-gner des titres, c’est bien. Mais le faire sur plusieurs saisons, sur le long terme, cela permet de marquer l’histoire. Le patineur Brian Joubert et le slalomeur Jean-Baptiste Grange sont dans ce cas. Après plusieurs victoires, ils ont chacun subit des désillusions ou des blessures. Quel est leur état de forme à l’aube de la saison 2012/2013 ?Brian Joubert n’a plus rien à prouver à personne. Il est même le seul patineur français qui a su se mesurer aux meil-leurs dans les années 2000. Ses résul-tats parlent pour lui : 8 fois champion de France, 10 années consécutives sur le podium des championnats d’Europe (de 2002 à 2011, 1er en 2004, 2007 et 2009), et surtout un titre mondial ac-quis en 2007. Celui que l’on surnomme « Baboo » a pourtant souvent connu des désillusions. 14e à Salt Lake City en 2002, 6e à Turin en 2006, et surtout 16e à Vancouver. Si Joubert veut finir sa carrière sur une belle performance, il

faudra obtenir un podium à Sochi. Mais pour cela, il doit impérativement relever la tête cette saison. Entre changements d’entraîneur, blessures, et mauvais ré-sultats il vit une période difficile : pas de podium depuis décembre 2011 !Champion du monde du slalom en 2011 à Garmisch-Partenkirchen et vainqueur de la coupe du monde en 2009, Jean-Baptiste Grange a vécu une saison noire en 2012. À l’instar de l’année 2010 – où il a d’ailleurs man-qué les Jeux Olympiques de Vancou-ver – il a passé la quasi-totalité de son hiver à soigner ses douleurs au dos. Il semble maintenant totalement guéri et devrait à nouveau figurer parmi les meilleurs slalomeurs et géantistes du plateau cette saison. « Maintenant, je vais prendre mon temps » disait-il dans une interview rapportée par Reuters en octobre dernier. Avec déjà 9 victoires en coupe du monde, le natif de Saint-Jean de Maurienne devrait être de re-tour à son meilleur niveau.Mais aussi : Julien Lizeroux (spécialiste du slalom, double médaillé d’argent aux mondiaux de Val d’Isère en 2009, 3e de la coupe du monde de slalom la même année, 2e en 2010 – blessé au genou gauche toute la saison dernière), Karine Dubouchet-Revol (ski de vitesse, vainqueur de la coupe du monde 2002, championne du monde 2009 – mettra un terme à sa carrière à l’issue des mon-diaux de Vars en janvier 2013).

Gary Fefer ?

Brian Joubert

Ci-contre : Jason Lamy-Chappuis

Au milieu : Alexis Pinturault

Marie-Laure Brunet

Jean-Baptiste Grange

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Aujourd’hui les stations de ski ne manquent pas d’imagination pour satisfaire les vacanciers en pro-posant une multitude d’activités extérieures aussi bien qu’intérieures. Le but, pour elles, est de faire comprendre que le ski n’est pas le seul moyen de s’amuser en montagne…

L a montagne est un lieu touris-tique incontournable pour les vacanciers amateurs de sport

d’hiver, d’autant que la France regorge de cette richesse naturelle avec près de 124 000 km2 de zones montagneuses sur le territoire dont 1,4 % seulement sont des domaines skiables. Les 98

stations de ski françaises se partagent un chiffre d’affaire estimé à 7 milliards d’euros comprenant l’ensemble de leurs activités touristiques. En 2010-2011, nous avons recensé plus de 53 millions de journées skieurs hiver. Pour satisfaire la clientèle, les entreprises et les collectivités n’hésitent pas à em-baucher à tour de bras avec un nombre d’emplois générés qui avoisine les 120 000 ! C’est un fait, la montagne gagne encore à être exploitée au ni-veau du tourisme. C’est pour cela que les stations mettent en place de nou-velles activités pour accueillir leurs va-canciers mais aussi pour faire face à de nouvelles demandes.

La mode change, les montagnes restentComme toUtes Grandes strUCtUres, la montagne doit faire face au change-ment de style de vie de ses clients. Les profils ne sont plus les mêmes que

ceux d’il y a une dizaine d’années, où le vacancier, assez aisé, venait prendre un bol d’air frais et rechercher la tranquillité pour ne plus penser à sa vie active harassante. Aujourd’hui les choses ont évolué, la montagne reste toujours un échappatoire, mais la plupart des personnes cherchent à diversifier leurs activités tout en gar-dant, quand même, l’idée de passer du temps sur les pistes en « chasse-neige ». Il faut donc trouver le moyen de satisfaire une clientèle qui ne veut pas perdre de temps et qui en de-mande toujours plus.

À la recherche de nouveaux frissonsles stations de ski, faisant face à l’évo-lution rapide du comportement du consommateur, n’hésitent pas à em-ployer les grands moyens. La grande lubie des vacanciers est de trouver des activités frissonnantes mais très sécurisées.Super Besse est une station de ski en plein essor au cœur du Massif Central, et ne déroge pas à la règle de l’évolution du marché, en proposant depuis quelques années de nouvelles activités toutes en rapport avec la « mère » montagne. Le Sancy (1885 mètres d’altitude) est le pa-radis des itinéraires abordables, parfaits pour s’initier et se perfectionner dans

différentes disciplines. Maintenant, sont proposées, dans cette station, des acti-vités à destination des personnes aguer-ries mais aussi de celles qui aiment les nouvelles expériences.Cela fait trois ans maintenant que Super Besse propose des occupations diversifiées tel que le « Fantasy Luge » :

descentes sportives en luge depuis le sommet de la station sur la piste bleue avec un dénivelé de 500 mètres. Pour s’envoyer en l’air, nous pouvons opter pour le Freestyle Jump, de quoi faire le plein de sensations et oser des sauts audacieux en toute sécurité grâce au « big air bag ». Et pour les friands de fraîcheur intense, escaladez les plus grands murs de glace de la station.Tout comme SuperBesse, les stations de ski « surffent » sur les tendances des marchés et ne cessent de réactualiser leurs activités.

Alexandre Guendouz

Super BesseIl n’y a pas que le ski dans la vie !

Au cœur du Massif Central, Le Sancy culmine à 1885 mètres d’altitude

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Le curlingpeine a briser la glaceSport roi au Canada et dans des pays comme la Nor-vège ou la Suède, le curling reste une discipline mé-connue en France. Explications.

C e sont les JO d’hiver de Vancou-ver qui, en 2010, ont dévoilé à la France ce qu’était le curling,

grâce à la diffusion de la discipline reine des patinoires canadiennes et d’Europe du Nord sur nos chaînes.Beaucoup s’en sont moqué à travers de nombreuses pages sur les réseaux sociaux, comme « Curling is just like ja-nitors on ice » ( « le curling, ce n’est en fait que des concierges sur glace »), ou encore « le curling n’est pas un sport ».Un journaliste de TF1 avait même un jour qualifié les curleurs dans un repor-tage de « bande de ménagères fréné-tiques sur un congélateur géant ».Méconnaissant cette discipline, une majorité de français ne s’intéresse donc pas au curling, et rien n’est fait pour pro-mouvoir ce sport. Il serait intéressant pour la France de créer des programmes comme celui que mène Guy Hemmings (curleur profesionnel) au Canada, le « Rockin’ The House Tour », programme avec lequel il parcourt les hôpitaux et les écoles pour promouvoir le curling.En France, on compte un faible nombre de licenciés, avec 300 curleurs tout au plus, deux clubs créés en Île-de-France (Paris, Viry-Châtillon), quatre dans le Nord-Est du pays (Strasbourg, Char-leville-Mézières, Besançon, Préma-non-les Rousses), huit en Rhônes-Alpes (Lyon et Albertville par exemple), deux dans le Sud (Marseille et Narbonne), et un autre situé à 4 500 km de l’Hexa-gone, à Saint-Pierre-et-Miquelon.Dans l’Hexagone, les dix-huit clubs de curling sont tous encadrés par la Fédé-ration Française des Sports de Glace.

Pratiquer le curlingle CUrlinG est Un sport plus facile qu’il n’y paraît, basé sur une technique très simple : faire glisser une pierre sur une piste glacée, avec pour objectif de la faire s’arrêter au plus près d’une cible, appelée « maison ». Votre adversaire, fera tactiquement tout pour empêcher votre pierre de rentrer dans la maison.Ce sport exige de l’adresse, de la stra-tégie, de la finesse, de la concentra-tion, et une certaine souplesse.Le curling se dispute avec deux équipes de quatre joueurs et se joue en dix jeux. Une partie peut durer jusqu’à trois heures. Le comptage des points pour chaque jeu se fait selon la posi-tion des pierres par rapport au centre de la cible, et par rapport à celles de l’adversaire, sur le même principe qu’à la pétanque.On joue au curling sur une piste glacée de 42 mètres de long sur 4,75 m de large avec des pierres de granit pesant chacune environ 20 kilos.Les plus jeunes curleurs ont douze ans.

Developper le curlingC’est indisCUtable, le CUrlinG a be-soin d’être promu en France, et il faut pour cela créer divers programmes de promotion de ce sport à travers l’Hexagone, notamment en période hivernale, pour permettre aux adultes et aux plus jeunes de s’initier au curling et de découvrir que ce sport peut être amusant et intéressant.

Charlotte Selme

Au cœur du Massif Central, Le Sancy culmine à 1885 mètres d’altitude

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Interview de Martin Charpentier, 19 ans défenseur de l’équipe de France U20 de Hockey sur glace, champion du monde en 2012 du groupe B.

❛ Comment te sens-tu à l’approche de ces championnats du monde ?après deUx semaines sans mettre les

patins sur la glace à cause d’une en-torse aux cervicales, j’étais un petit peu perplexe sur mon état de forme. Mais après une semaine de prépara-tion, les sensations sont bonnes et je suis à 100 % pour disputer ces cham-pionnats du monde.

❛ Quelle est l’ambiance au sein du groupe ? l’ambianCe est très bonne. noUs

sommes une bande de « potes ». Cela fait 5 ans que nous jouons ensemble, en  Équipe  de France pour la plupart d’entre nous, donc quand nous quit-tons chacun nos clubs respectifs, on est toujours très heureux de se retrou-ver. On est un groupe très soudé prêt à tout donner pour gagner chaque match que l’on joue et se battre pour notre maillot tricolore.

❛ Suite à votre titre de champion du monde de l’année dernière ressens-tu d’avantage de pression ?oUi C’est sûr qUe je ressens d’avantaGe

de pression parce qu’on monte d’un groupe donc naturellement on ren-contre des équipes plus fortes que l’an passé mais je pense que notre équipe est capable de faire un bon champion-nat du monde et prouver que notre titre de l’an passé n’est pas anodin.

❛ Le fait que ces championnats du monde se déroulent en France te motive-t-il d’avantage ?ChaqUe matCh qUe je joUe, j’essaye de

donner le meilleur de moi-même, mais c’est sûr que le fait que ces champion-nats du monde se déroulent en France est une motivation supplémentaire. On sait que la patinoire sera remplie à tous nos matchs, donc c’est sûr, on sera tous motivés pour gagner le maxi-mum de matchs.

❛ Quel est l’adversaire que tu redoutes le plus lors de ces championnats ?l’adversaire qUe je redoUte le plUs

lors de ces championnats du monde

est le D a n e -mark. C’est l ’ é q u i p e qui est d e s c e n -due du meilleur groupe mondial l’année der-nière, donc c’est sûr qu’ils auront à cœur de remonter cette année. C’est une équipe très homogène qui est très solide, que ça soit offensi-vement ou défensivement. 

❛ Vous avez battu la Slovénie, qui est l’un de vos adversaires durant ces championnats, au cour du tournoi des quatre nations à Pontebba (Italie). Peux-tu nous raconter ce match ? C’était Un matCh très serré. noUs

avons gagné 3-2 après la séance de pénaltys. On a été très bon défensive-ment. On a eu beaucoup d’occasions de prendre l’avantage dans le match mais nous avons eu du mal à  concré-tiser nos actions dangereuses comme par exemple en prolongation ou on pouvait marquer le but vainqueur. Pendant la séance de penalty, notre gardien (Julian Barrier) a été très bon ce qui nous a permis de gagner cette rencontre.

❛ Depuis le début de l’année tu as mis deux buts avec l’Equipe de France, on peut dire que tu es en forme?oUi je sUis en forme. même si

je n’ai pas pour habitude de marquer des buts, étant donné que je suis un défenseur plutôt défensif, mais au hockey on attaque à 5 et on défend à 5, donc j’essaye d’apporter un petit plus sur l’aspect offensive.

❛ Merci Martin, et bonne chance pour ces championnats du monde !

Maeva Bourron

Des championnats du monde en demi-teinte Du 9 au 15 décembre, à Amiens, se déroulent les championnats du monde de hockey sur glace juniors groupe A. Les Français, qui paraissaient être en forme lors du premier match face au lea-der Danois, n’ont pas su concrétiser au cour des autres rencontres. On retiendra la lourde défaite face à la Slovénie (0 à 5), une équipe qui avait pourtant l’air être à la portée des bleuets.En conclusion, il semble que l’équipe de France U20 doit effectuer quelques réglages afin d’être au niveau de ses adversaires. L’avenir des bleus, dans le groupe A, se joue donc contre la Biélorus-sie et l’Autriche.

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C’est avec un professionnel appartenant au « bureau des guides de Saint-Gervais » que je ferai l’ascension du Mont-Blanc. Un premier rendez-vous est établi avec lui à 18h30 à « J-1 » pour connaitre le déroulement de l’ascension (programme, équipement, mon expérience en montagne).

I l faut savoir que nul ne peut faire le Mont-Blanc sans une expé-rience de montagne ou en glacier

(pour les parties avec crampons durant la montée). Ce premier contact établi, le rendez-vous est donné à 7h du ma-tin au « Tramway du Mont-Blanc » qui, en une heure, monte jusqu’au Mont Lachat (2077 m).La température est fraîche et il faut ra-jouter 1h de marche au temps habituel car le tramway s’arrête un arrêt avant le terminus pour cause de travaux. L’ascension se fait « normalement » en 3 étapes : 1 Mont Lachat (2077 m) - Tête Rousse

(2900 m à peu près) ; 2 Tête Rousse - refuge du Goûter

(3817 m) ;3 refuge du Goûter - sommet du

Mont-Blanc (4808 m).

poUr s’aCClimater À l’altitUde, on doit dormir au refuge du Goûter et repartir le lendemain, dès 3h du matin, pour ar-river au lever du soleil au sommet.Pour ma part la première étape se fera en 2 h 30 partie « marche d’approche » où je déjeunerais à Tête Rousse. En-suite la deuxième étape, avec des par-ties d’escalade se fera en 2 h 30 avec baudrier pour s’accrocher au guide en cas de chute avec un grosse dénivelée.

À l’arrivée au refuge du Goûter à 14 h, me sentant, malgré la fatigue, tou-jours apte pour continuer, je demande à mon guide de continuer l’ascension pour la réaliser en une journée ! Son discours est clair « Je veux bien, mais si à un moment donné tu veux arrêter, on redescend au refuge et le lendemain on ne retente pas l’ascension on re-descend à Saint Gervais ». En clair il n’y aura pas de deuxième tentative. À par-tir de 4300 m la fatigue arrive d’un coup et l’altitude fait son effet (courte absence, petite hallucination). Je lui dis clairement que quoi qu’il se passe il me tire jusqu’au sommet. J’arrive au som-met en 3 h sous un soleil magnifique, avec une vue sur le lac d’Annecy, et Courmayeur (Italie).

j’y resterai 20 minUtes avec de la chance (ceux qui montent par mauvais temps y restent 1 minute…), etje trinquerai avec lui avec ma fiole de whisky (une petite gorgée pour la forme). On croit que le pire c’est de monter mais en fait je di-rais plutôt la descente et là les crampes se font ressentir (on prend énormément appui sur les cuisses et les bras avec les bâtons) jusqu’au refuge du Goûter, avec

une descente en 2 h. Je mange et au lit où quelques heures après mon arrivée les personnes des différents dortoirs se lèvent à leur tour pour grimper au sommet.Le lendemain, descente fatigante, un dernier repas à Saint-Gervais avec mon guide pour le remercier. Il faut sa-voir que malgré ce que l’on dit, l’ascen-sion n’est pas « facile » ; qu’il faut un minimum d’expérience et une bonne condition physique. Deux semaines avant mon départ, sur un groupe de 23 personnes aguerries, 9 sont mortes, 2 autres 3 jours après, puis 1 aussi le jour même de mon ascension. Mon guide avait une grande expérience : plus de 100 ascensions, et j’étais le 3e à faire l’ascension en 1 journée.

C’est une expérience enrichissante tant sur le plan personnel, où l’on ap-prend beaucoup sur son corps, mais humaine aussi, où j’ai eu la chance d’avoir un guide super. J’espère que ça vous donnera l’envie de le faire car même en l’expliquant on ne réalise pas vraiment son « ressenti ».

Augustin Guéneau

Une ascension du Mont-Blanc

Au sommet en 8 heures

Depuis le sommet, vue sur l’arête des Bosses

une expérience enrichissante sur le plan personnel

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❛ Bonjour Monsieur Vilers, pouvez vous vous présentez en quelques mots ?je m’appelle brUno vilers, j’ai 47 ans , je sUis

marié, j’ai deux enfants et j’habite à Annecy. J’exerce le métier de guide de haute montagne depuis maintenant vingt ans, et je ne m’en lasse pas car ce milieu est pour moi, bien plus qu’une façon de gagner ma vie, il s’agit en réalité d’une véritable passion.Plus jeune, je pratiquais la montagne et l’esca-lade en Normandie. Cependant, je faisais par-tie d’une génération où cette activité était peu populaire ; Ce sont les « anciens » qui m’ame-naient dans les reliefs pour satisfaire mon ado-ration pour la montagne.

❛ En quoi consiste votre métier ?mon métier Consiste À partaGer des aCtivités

avec mes voyageurs (je précise voyageur car je n’apprécie pas le terme de client, qui s’inscrit dans une démarche commerciale). En effet, je pars avec eux sur des circuits afin qu’ils pra-tiquent ce qu’ils souhaitent et dans l’environne-ment qu’ils ont choisi. Ainsi, je les accompagne faire du ski et de l’alpinisme sur toutes les lati-tudes et altitudes ; mais aussi du canyoning et de l’escalade. En période hivernale, lorsqu’il fait très froid, je propose également de faire l’ascension de cascades de glace à l’aide d’un piolet et de crampons.

❛ Quelle a été votre formation ?j’ai d’abord fait Une liCenCe À l’Uereps de di-

jon (ce diplôme correspond aujourd’hui à la licence STAPS) ; puis je me suis orienté vers un doctorat STAPS spécialisé dans la préparation mentale des sportifs, à Paris et à Lille. Enfin, pour exercer comme guide de haute montagne, j’ai dû passer par l’ENSA (École Nationale de Ski et d’Alpinisme) de Chamonix. Cependant, il m’a fallu valider plusieurs étapes avant d’accéder à ce titre par le biais d’un brevet d’État.

❛ Dans quel type de montagnes êtes vous amené à exercer ?toUt d’abord, il faUt savoir qUe le diplôme fran-

çais est le plus reconnu au niveau international, et permet d’exercer sur tous les continents. Ce paramètre m’a permis d’évoluer sur des sites variés comme le Mont-Blanc, l’Alaska, le Népal, la Yougoslavie ou encore les États-Unis. Je fais en fonction de la demande de mes clients que je conseille en rapport avec leurs objectifs. Il s’agit pour moi de leur transmettre mon amour de la montagne.Je n’évolue donc jamais sur un lieu fixe, je suis toujours amené à me déplacer.

Un métier, une passionguide de haute montagne

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❛ Combien de temps partez vous dans les montagnes ?la dUrée de mes séjoUrs varie en fonC-

tion de la destination, de l’altitude mais également des saisons. Par exemple, pour le Népal, il faut compter plus d’un mois de déplacement alors que pour d’autres sites, cela peut aller de quelques jours, voire quelques se-maines, à plusieurs mois.

❛ Avec quel type de clients êtes-vous amené à traiter ?je sUis en ContaCt aveC toUt type de

public. Pour me faire connaître, je vais démarcher directement dans des en-treprises où je présente un diaporama de ce que je peux proposer. Cela me permet de toucher un vivier important de voyageurs potentiels qui pourraient être intéressés.Cependant, je trouve que les gens consomment de plus en plus la mon-tagne comme une attraction. Ils par-ticipent à ce type d’activité pour mon-trer qu’ils appartiennent à la partie haute de la société. Ils viennent plus dans un souci d’apparence et d’image, que pour découvrir ou profiter de l’en-vironnement. Je trouve que cela déna-ture quelque peu l’objectif premier de ma profession.

❛ Est-ce vous qui prévoyez les trajets à l’avance ou faites vous en fonction des demandes de vos clients ?en rèGle Générale, je fais en fonCtion

de la demande de mes clients ; bien que parfois, suivant ce qu’ils me pro-posent, je sois amené à m’adapter et penser à d’autres itinéraires plus ap-propriés ou plus sûrs, par exemple.

❛ Vous faites plutôt des excursions en groupe ou individuelles ? Ou bien les deux ?poUr des qUestions de séCUrité,

lorsque je pars faire de l’alpinisme ou de l’escalade de cascade de glace par exemple, je dois me restreindre à une ou deux personnes. En effet, les normes sont établies à un guide pour trois personnes ; et si je souhaite em-mener plus de monde, il faudra éga-lement prévoir des guides supplémen-taires en conséquence.En revanche, pour les excursions en ski ou pour le hors piste, je peux partir avec des groupes de plus de cinq per-sonnes, cela ne pose pas de problème.

❛ Quelle est votre charge de travail en amont ?mon travail le plUs important est re-

présenté par mon entraînement phy-sique quotidien, celui-ci étant d’autant plus important que je prends de l’âge.En terme de préparation de séjour, lorsque je suis engagé avec des voya-geurs, je dois m’occuper en amont des différentes réservations hôtelières, des transports ou encore celles en lien avec la restauration. De plus, je dois éga-lement prévoir les éventuels porteurs sur place ; il faut compter deux à trois mois d’organisation administrative préalable pour les cols les moins pres-tigieux. Je dois aussi gérer la prépara-tion des voyageurs car ils doivent partir avec une condition physique adéquate et être prêts à affronter les conditions de vie mais aussi climatiques, dans les-quelles ils vont évoluer.

❛ Avez vous un découpage type de votre activité annuelle lié aux différentes saisons ?il s’aGit en effet d’Une aCtivité totale-

ment saisonnière puisque de décembre à mi-janvier, je concentre mon activité sur des sorties à ski ; de janvier à mi-mars, qui est une période très froide, on va partir sur les cascades de glace ; puis, de mi-mars à fin avril, c’est plutôt la saison du ski de randonné et enfin à partir de début mai, pour les saisons de printemps et d’été, c’est l’escalade et l’alpinisme qui sont à l’honneur.

❛ Avez vous d’autres activités professionnelles que celle-ci ?lorsqUe l’on est GUide de haUte mon-

tagne, on ne peut pas vivre totalement de cette passion en raison de l’aspect saisonnier de celle-ci; J’ai donc en pa-rallèle d’autres activités. Je suis égale-ment préparateur physique et je colla-bore avec des entreprises en tant que sponsor et conseiller technique. Mon métier principal me permet d’avoir une certaine crédibilité et une aura auprès des différents acteurs de ce marché, ce qui y a facilité mon insertion

❛ Vous êtes professeur à AMOS depuis peu. Qu’est-ce que l’enseignement peut vous apporter en plus ?il est vrai qUe depUis le mois d’oCtobre

je suis professeur à l’école AMOS à Lille. Depuis plus de vingt ans que j’exerce ma profession de guide de haute

montagne, je commence à ressentir une certaine fatigue, aussi bien phy-sique que psychologique. J’ai donc décidé de m’investir dans ce domaine car je trouve le concept de pluriactivi-tés très intéressant puisque cela per-met d’échanger et de partager avec un autre public que celui auquel je suis confronté habituellement. Je me nourris toujours plus d’informations et je trouve cet aspect particulièrement enrichissant.

❛ Quelle matière dispensez-vous ?j’enseiGne les différentes teChniqUes

de vente, en me basant sur mon expé-rience avec les différentes entreprises qui collaborent avec moi.

❛ Enfin, pour terminer, auriez vous des anecdotes à nous faire partager ?j’aUrais malheUreUsement beaUCoUp

d’anecdotes négatives à vous faire partager, en lien avec la composante dangereuse de mon métier puisque j’ai perdu bon nombre de mes amis dans les montagnes. Cependant, deux ex-périences qui m’ont particulièrement marqué me viennent à l’esprit.La première concerne le début de ma carrière. En effet, comme je n’avais pas encore beaucoup d’expérience, lorsque les voyageurs n’allaient pas au bout du circuit je ne leur faisais pas payer la course. Or certains en profi-taient et j’ai donc dû être plus ferme pour les pousser à se dépasser et ter-miner l’excursion.Une deuxième mésaventure m’est arri-vé alors que je faisais l’ascension d’un col avec un couple. Lors de ce type d’activité, ma principale crainte est que la personne marche trop souvent sur la corde qui nous lie avec ses cram-pons, risquant alors de la couper. Ainsi, durant toute la journée, la femme ne cessait de marcher sur la corde et je ne faisais que la reprendre de manière toujours plus ferme tout au long du tra-jet. Finalement, le soir au refuge, son mari m’a avoué que sa femme était sourde…J’avais passé la journée à parler, à faire des remontrances à quelqu’un qui n’entendait ni ne comprenait un mot de ce que je lui disais.

❛ Merci M. Villers.

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Le triathlon est une discipline qui consiste à enchaîner trois épreuves de nata-tion, de vélo et de course à pied.

I l existe plusieurs formats tels que le sprint : 750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course de course

à pied, la courte distance (distance olympique) : 1 500 m de natation 40 km de vélo et 10 km de course à pieds, ou encore et surtout l’Ironman (qui signifie « homme de fer ») : 3,8 km de natation, 180 km de vélo et un marathon.Pour certains triathlètes un « simple » Ironman ne suffit pas. Ceux-ci veulent de l’extraordinaire, de la folie, du Norseman.Le Norseman se déroule à Eidjford, c’est l’ironman le plus dur du monde. La natation s’effectue dans une eau

à moins de 10 degrés, la partie vélo comprend un dénivelé positif de plus de 3 500 m, et le marathon se ter-mine par une raide ascension : le Mont Gaustatoppen.

La coursele matin de la course, le réveil sonne à 2 heures. Les triathlètes ont une heure pour ranger leur matériel, prendre leur petit déjeuné, et placer leur vélo dans le parc. Le stress ne doit pas les enva-hir car il faut, à ce moment, se concen-trer sur les affaires à emporter dans le parc à vélo.Les triathlètes enfilent chacun leur combinaison, l’embarquement dans le ferry approche.Dans la cale du bateau, il fait froid et sombre, le trajet a l’air interminable. Après 30 minutes de traversée, le ba-teau s’arrête. Eidjford n’est alors plus qu’un tout petit point éclairé dans les montagnes.L’arrière du ferry s’ouvre, un message so-nore annonce un départ imminent. Les triathlètes commencent à sauter dans l’eau, le froid envahit leurs membres et provoque une sensation d’asphyxie.Tout le monde est à l’eau, le ferry fait hurler sa corne de brume et c’est par-ti ! Les rythmes de nage sont différents, chacun tente d’avoir la trajectoire la plus droite possible et lutte contre les crampes accentuées par le froid.« Au début, je suis un peu taquet en res-piration mais mon rythme de croisière vient assez rapidement […] Vers 2000m de nage je ressens des crampes de plus en plus fortes dans les jambes et je me dirige vers la côte car je sens que je vais être paralysé par la douleur »

les premiers naGeUrs arrivent en moins d’une heure, ils ne semblent pas avoir souffert des conditions extrêmes.Il y a déjà de gros écarts entre les concurrents. C’est après 2 heures de course que les derniers retrouvent

la terre ferme. Pour eux, la sortie de l’eau est difficile, leur démarche est titubante. Chaque athlète, anesthésié par le froid, est alors assisté par un accompagnateur dont l’aide est cru-ciale au moment de la transition. Cet assistant est un ami ou un membre de la famille qui s’occupe aussi du ravitail-lement. Il suit le coureur en voiture, sta-tionne dans des lieux stratégiques et se tient prêt à distribuer des boissons, de la nourriture et des vêtements à la demande du coureur. L’alimentation, quelle salée ou sucrée, est très impor-tante pour éviter l’hypoglycémie ou la déshydratation.Après la transition et une fois équipés, les triathlètes s’attaquent à la partie la plus longue de la course : le vélo. En effet, cette épreuve demande aux plus lents 9 h 30 d’efforts. Ils affrontent plu-sieurs ascensions, dont la plus difficile s’étend sur 40 km et dépasse les 10 %. Les conditions climatiques sont rudes, le thermomètre passe de 7° C à plus de 30° C dans la même journée, le vent ne faiblit jamais.Dès la partie vélo terminée, les triath-lètes troquent leur vélo contre une paire de running. Dans le parc à vélo, les visages en disent long sur la diffi-culté de l’épreuve. La concentration est parfois difficile et une fois encore, l’accompagnateur est présent pour a son coureur.

la partie pédestre CommenCe sous un soleil de plomb, il fait 31° C. Il s’agit alors de courir sur une distance de 42,800 km. Deux paires de chaussures sont nécessaires pour cette troisième et dernière épreuve. Effectivement, si les 35 premiers kilomètres se déroulent sur route goudronnée, ce n’est pas le cas des 8 derniers qui ressemblent d’avantage à un trail et nécessitent un équipement de montagne et un contrôle médical autorisant ou non la poursuite de la course.L’arrivée en haut du Mont Gausta-toppen est grandiose.

Valentin Richez

Ils veulent de l’extraordinaire, de la folie, du Northman.

Le Norsemanun triathlon… très long

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Page 35: Sport Business Mag #2

2010… le monde du sport passe à l’heure espagnole. La Roja des Xavi, Iniesta, Villa, Ramos et autres Casillas remporte la Coupe du Monde de football, Rafael Nadal domine l’ATP, le basket espagnol est sur le toit du monde tout comme son handball. C’est désormais officiel, les taureaux ibériques sont lâchés dans l’arène !

P rochaine étape, Londres et ses Jeux olympiques où les spor-tifs espagnols ont de sérieuses

chances de récolter de l’or. Une éclair-cie non-négligeable dans les esprits du peuple espagnol en ces temps de crise.Matthieu Péningue, ancien élève d’AMOS parti étudier à Valence pen-dant un an, revient pour nous sur ce qui fait le succès de l’Espagne.

❛ Quelle est la place du sport en Espagne ?le sport est Clairement Une priorité

en Espagne. Mais, à l’instar de plu-sieurs pays, le sport pour tous (sport santé) prend le dessus. Il y a une réelle prise de conscience de l’importance de faire du sport chez les Espagnols. Alors certes, le sport spectacle reste ce qu’il est, mais il faut noter un réel investissement dans la diversifica-tion, l’organisation et l’accessibilité des activités sportives. Et pour tous ! En ciblant prioritairement les jeunes (prendre l’habitude de faire du sport, lutte contre l’obésité oblige), mais en n’oubliant pas le cas des séniors, qui reste sous-développé mais dont l’im-portance et l’envie de faire du sport grandissent.

❛ Est-il accessible à tous ?il y a Un nombre inCroyable d’instal-

lations sportives de très grande quali-té, disponibles pour tous, gratuitement ou presque. Pour traduire cette priori-té de sport pour tous, de nouveaux

concepts de salles de fitness low cost ont fait leur apparition, mais elles n’ont rien à voir avec celles proposées en France, en tout cas pas au même prix ! Dans une enseigne du type « Go Fit » en Espagne, pour moins de 30 € par mois, vous avez accès à tout : la salle de sport en illimité, les coachs sportifs, les spa, les cours, les piscines, les terrains de tennis ou de padel (le jorkyball du tennis), toutes les activi-tés disponibles. Et tout cela dans des infrastructures incroyables…c’est quelque chose de rare en France, ou alors vous le payerez 100€. Leur ana-lyse marketing en matière de fitness, wellness et de sport en général est très bonne.

❛ Quelles sont les disciplines les plus pratiquées ?en matière d’aCtivité, le football est

de loin le sport numéro 1. La Liga dispose des deux meilleurs clubs du monde, le FC Barcelone et le Real Ma-drid, et cela suffit à éclipser les autres sports. Malgré tout, le basket reste très populaire, tout comme le tennis, le handball et le cyclisme.

❛ Bénéficie-t-il d’un soutien politique ?Comme poUr la qUasi-totalité dU sport

français (hors football professionnel), l’aide et le soutien politique sont pri-mordiaux. L’Espagne est dans une si-tuation économique difficile et de plus en plus d’initiatives sont d’ordre privé.

En ordre général, le sport espagnol reste en grande majorité public.

❛ Le sport est-il en bonne place dans les médias ?les médias oCCUpent Une plaCe énorme

dans le sport espagnol… bien plus qu’en France ! Par exemple, il n’y a pas un jour où il n’y a pas un match de foot, de basket ou de tennis à la télévision (non câblée bien sur). Il y a du sport partout et tout le temps sur tous les moyens de communication (TV, presse écrite, radio, internet…)Et à chaque événement sportif, il y a des débats, des analyses, des émis-sions, qui durent des heures.

❛ Comment est organisé le sport en Espagne ?le sport en espaGne est orGanisé diffé-

remment par rapport à la France. L’Etat n’a que peu de pouvoir. Car il faut savoir que le pays est divisé en 17 « Autonomias », ce que l’on peut comparer à des régions en France. Et on les appelle Autonomias car, comme son nom l’indique, elles sont très autonomes dans leurs choix et ont beaucoup de prérogatives. Et le sport fait partie de cela. La loi stipule que le sport en Espagne est organisé et géré par ces régions.

Philippe Albenque, David Bourbiaux, Émeline Guille, Camille Ménard

Les taureaux `sont lâchés !

Alberto Contador, Giro d’Italia 2011

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Page 36: Sport Business Mag #2

janvier 2013• 6 : Ski de fond – Coupe du Monde

Hommes/Femmes – Tour de Ski• 11-13 : Patinage de vitesse – Championnats

d’Europe Toutes épreuves• 11-19 : Handball – Championnats du Monde Hommes• 12-23 : Course internationale de chiens de traineaux – La Grande Odyssée Savoie-Mont Blanc

• 14-27 : Tennis – Grand Chelem Homme/Femme – Open d’Australie

• 16-27 : Snowboard – Championnat du monde de Snowboard

• 19-30 : Football – Coupe d’Afrique des Nations 2013 en Afrique du Sud

• 21-27 : Patinage artistique – Championnats d’Europe• 21 janvier - 3 février 2013 : Bobsleigh – Championnats du monde

février 2013• 2-3 : Cyclo-Cross Championnats du Monde• 2 février - 16 mars 2013 : Rugby – VI Nations• 2- : Planche à voile – Championnat du Monde de RS:X• 4-17 : Ski Alpin – Championnat du monde de ski FIS• 5-12 : Patinage artistique – Championnats

des 4 continents• 7-17 : Biathlon – Championnats du Monde• 15-17 : Patinage de vitesse – Championnats

du Monde toutes épreuves• 20-24 : Cyclisme sur piste – Championnats du monde• 20 février - 3 mars 2013 : Saut à Ski –

Championnats du monde de ski nordique FIS• 20 février - 3 mars 2013 : Ski de fond –

Championnats du monde de ski nordique FIS• 20 février - 3 mars 2013 : Combiné Nordique –

Championnats du monde de ski nordique FIS

mars 2013• 1-6 : Planche à voile – Championnat du

Monde de RS:X (Buzios, Brésil) • 1-3 : Athlétisme – Championnats d’Europe

en salle (Göteborg, Suède)• 5, 6, 12 & 13 : Football – C1 Huitièmes de finale retour • 5-10 : Ski Acrobatique – Championnat du

Monde de Freestyle (Voss, Norvège)• 10-17 : Patinage artistique – Championnats

du Monde (Ontario, Canada)• 16-24 : Curling – Championnats du Monde

Femmes (Victoria, Canada)• 17 : Cyclisme – Milan - San Remo (Italie)• 24 : Athlétisme – Championnats du Monde

de Cross Country (Bydgoszcz, Pologne)• 24 : Cyclisme – Gand-Wevelgem (Belgique)• 30 mars - 7 avril : Curling – Championnats

du Monde Hommes (Victoria, Canada)• 31 : Cyclisme – Tour des Flandres (Belgique)

Zoom sur le Dakar 2013Inutile d’entretenir le mystère : le parcours frappe haut et fort du 5 au 20 janvier prochain. Pour la première fois, les étapes de grand désert feront leur apparition dans les tout premiers jours du rallye. Après les retrouvailles avec Lima, les pilotes rentreront sans délai dans le vif du sujet.

Étapes :date départ arrivée km

05/01/2013 Lima Pisco 26306/01/2013 Pisco Pisco 32707/01/2013 Pisco Nazca 34308/01/2013 Nazca Arequipa 71709/01/2013 Arequipa Arica 50910/01/2013 Arica Calama 76711/01/2013 Calama Salta 75412/01/2013 Salta Tucumán 84913/01/2013 Repos14/01/2013 Tucumán Córdoba 85215/01/2013 Córdoba La Rioja 63216/01/2013 La Rioja Fiambalá 48117/01/2013 Fiambalá Copiapó 71518/01/2013 Copiapó La Serena 73519/01/2013 La Serena Santiago 630total 8574

La ligue des championsHuitième de FinaleAller les 12-13 et 19-20 février, retour les 5-6 et 12-13 mars• 12/02 - 06/03 : Valence CF – Paris SG• 12/02 - 06/03 : Celtic Glasgow – Juventus de Turin• 13/02 - 05/03 : Chakhtior Donetsk

– Borussia Dortmund• 13/02 - 05/03 : Real Madrid – Manchester United• 19/02 - 13/03 : Arsenal – Bayern Munich• 19/02 - 13/03 : FC Porto – Malaga• 20/02 - 12/03 : Galatasaray – Schalke 04• 20/02 - 12/03 : AC Milan – FC Barcelone

Les VI Nations

1e journéeSamedi 2 février 2013• 14 h 30 : Pays de

Galles - Irlande• 17 h : Angleterre - ÉcosseDimanche 3 février 2013• 16 h : Italie - France

2e journéeSamedi 9 février 2013• 15 h 30 : Écosse - Italie• 18 h : France - Pays de GallesDimanche 10 février 2013• 16 h : Irlande - Angleterre

3e journéeSamedi 23 février 2013• 15 h 30 : Italie - Pays de Galles

• 18 h : Angleterre - FranceDimanche 24 février 2013• 15 h : Écosse - Irlande

4e journéeSamedi 9 mars 2013• 15 h 30 : Écosse -

Pays de Galles• 18 h : Irlande - FranceDimanche 10 mars 2013• 16 h : Angleterre - Italie

5e journéeSamedi 16 mars 2013• 15 h 30 : Italie - Irlande• 18 h : Pays de Galles

- Angleterre• 21 h : France - Écosse

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l’Agenda du sportpar Alexandre Capet et Anthony Martins

Page 37: Sport Business Mag #2

Les filles démarrent fortLe 15 noveMBre était La rentrée du sPort universitaire aveC La 1e journée de championnat pour les équipes d’AMOS. Les disciplines représen-tées étaient le basket masculin, le volley masculin et l’équipe de handball féminin.

La grosse performance vient de l’équipe féminine de handball qui a gagné assez facilement son match 13-12 contre l’UP 7 Bichat, avec seulement l’équipe titulaire, puisque l’équipe ne disposait pas de remplaçante. De l’autre côté, nous avons deux défaites pour les garçons, une de justesse pour le basket, défaite 85-83 contre l’Université Américaine de Paris et la seconde des volleyeurs, plus sèche 3-0 contre cette même université.Vivement la prochaine journée qui aura lieu le 22 novembre.

AMOS fait le pleinen Cette journée du 22 noveMBre avait Lieu La deuxièMe journée de ChaM-pionnat de sport universitaire. Ce deuxième round est un « perfect » pour les équipes d’AMOS, deux victoires sur deux possibles. Après avoir concédé lors de la première journée une défaite, l’équipe de volley masculin a décroché une belle victoire contre En Veto Alfort par 2 sets à 1. L’autre performance du jour est à mettre à l’actif de l’équipe de handball masculin, avec une victoire écrasante contre le lycée Janson de Sailly 43-26. À noter enfin, que notre adversaire en basket masculin a déclaré forfait pour cette journée. Prochain rendez-vous, le 29 novembre.

Mi figue, mi-raisinLa troisièMe journée du sPort universitaire s’est dérouLée Le 29  no-vembre. Un résultat mitigé pour notre école avec 2 victoires et 2 dé-faites. Cette journée marque l’entrée en lice de l’équipe masculine de badminton. Malheureusement pour leur première, c’est une dé-faite à la clé : 3-2 contre l’ENS Cachan 1, avec la défaite du double à la belle. Deuxième défaite pour les basketteurs : 52-45 contre CERS-TI IIT Sports. Les 2 victoires sont à mettre à l’actif de l’équipe de football masculin qui a remporté son match 4-2 contre ESIGETEL et de nos volleyeurs, victoire 3 sets à 2 contre l’IPSA.

Comme un douteLors de Cette 4e journée, qui a eu Lieu Le 6 déCeMBre, nos handBaLLeurs se sont inclinés d’une façon peu académique. L’arbitre de la rencontre était un élève d’EN Véto Alfort et on peut dire qu’il a eu du mal à compter ! Il a en effet oublié des points concernant notre équipe. Défaite au goût amer : 37-30. Notre équipe de basketteurs n’est pas à la fête non plus avec sa série de défaites qui continue : lourde déculottée 93-54. Au rayon des victoires, la première pour notre équipe de badminton : 3-2 à Supélec. Enfin, nos handballeuses qui s’imposent pour la deuxième fois en autant de rencontres : 21-14. Prochaine journée le 13 décembre.

Petit déjeuner du sportà L’oCCasion du deuxièMe Petit déjeuner du sPort, Le jeudi 6  déCeMBre, l’école a reçu dans ses locaux Marc Loison, fondateur associé de Sport Vision, agence de communication spécialisée dans le marke-ting sportif. Ce professionnel du monde sportif est venu présenter aux classes de Master de 1ère année son parcours professionnel, au cours duquel il est passé par le FC Metz au côté du mythique pré-sident du club M. Molinari. Il nous a également raconté quelques anecdotes, notamment le jour où il s’est présenté à Robert Louis-Dreyfus dans un restaurant, alors qu’il dînait avec sa femme.

AMOS Lille impressionneorganisé Par FootsaL à viLLeneuve d’asCq, CoMPLexe régionaL de Foot en salle, le tournoi mené en parallèle de la coupe du monde de futsal, a vu la victoire des Masters 1 Lille. La phase de groupes avait eu lieu les 28 et 29 novembre, durant laquelle les M1 ont impressionné. Et c’est le 7 décembre qu’ils ont confirmé leur statut de favoris en s’imposant 3-2 en finale. Cette victoire leur a offert le premier titre de l’histoire d’AMOS Lille.

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Amos Insidepar Kévn Chasson

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