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N° 1255 I SEMAINE DU 10 OCTOBRE 2016 EN VUE Europe : les fundraising en repli de 58 % / / P. 4 I MID-CAP Montagu Private Equity rachète Aqua Lung à Air Liquide / / P. 6 I NON-COTÉ Finadvance s’unit à A Plus Finance / / P. 16 I M & A L’AMF rejette l’OPE d’Altice sur SFR / / P. 18 Spécial M & A ERIC LASRY, BAKER & MCKENZIE

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N° 1255 I SEMAINE DU 10 OCTOBRE 2016

EN VUE Europe : les fundraising en repli de 58 % // P. 4 I MID-CAP Montagu

Private Equity rachète Aqua Lung à Air Liquide // P. 6 I NON-COTÉ Finadvance

s’unit à A Plus Finance // P. 16 I M & A L’AMF rejette l’OPE d’Altice sur SFR // P. 18

SpécialM & A

ERIC LASRY, BAKER & MCKENZIE

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10 octobre 2016 // N° 1255 // // 3

4 EN VUEEurope : des fundraising en repli de 58 % au troisième trimestre

5 DEALS CI■ Aqua Lung explore son spin-off

d’Air Liquide avec Montagu PE

■ Attractive World craque pour l’allemand Elite Rencontre

■ Abénex cède ses parts à Chequers dans Hild

16 STRATÉGIEA Plus Finance s’unit à Finadvance

17 LE COIN DES LPS■ Roland Berger s’associe à la création

d’un investisseur small cap

■ Fleur Pellerin pilotera un fonds de 100 M€ dédié au TIC

18 DEALS FA

DOSSIER22 M & A : l’horizon s’assombrit

23 INTERVIEW Eric Lasry, Baker & McKenzie

24 La France peine à attirer les acquéreurs étrangers

25 Investment Banking : les chiffres clés

26 CARNET & NOMINATIONS■ bpifrance, Daphni, Rothschild & Co,

Goodwin, etc.

■ LD&A Jupiter, Financière Monceau

SOMMAIREEDITO

22

16

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@capitalfinance Les Echos Capital Finance

« H » de guerre

L e gouvernement a déterré la hache de

guerre. Pardon, le « H » de guerre. Ce à quoi

il aspire, c’est à revenir à l’ère Alsthom, à

une époque passée, révolue, archaïque, où la société

de transports n’avait pas encore perdu son « H »,

imprononçable pour les Anglais et les Américains.

Abandonner cette septième lettre de l’alphabet,

c’était tout un symbole en 1998. C’était faire savoir

qu’Alstom entrait de plain-pied dans la compétition

internationale. C’était promouvoir le savoir-faire

français dans ce TGV qui roule aujourd’hui sur des

milliers de kilomètres de rails dans le monde. Le

marché du train à grand vitesse ne s’est jamais aussi

bien porté. Il devrait frôler 6 Md$ en 2017, contre

5,2 Md$ en 2014, selon l’Union internationale des

chemins de fer. D’ici à 2030, 60 000 kilomètres de

lignes devront être construites. Alstom est dans la

place. Fin août, il a remporté un contrat historique

à 1,8 Md$ aux Etats-Unis. Il doit livrer 28 trains de

nouvelle génération à Amtrack pour relier Boston

et Washington (730 km). Pour répondre à cette

commande inédite, Alstom fabriquera les rames de

son TGV américain à Hornell, dans l’Etat de New

York. Et puis, crac ! C’est le bidouillage de Belfort.

Aveu de faiblesse d’un gouvernement qui ne veut pas

prendre ses responsabilités. Mascarade de sauvetage

qui n’en est pas un parce que les coûts sous-jacents

(maintenance, entretien, etc.) seront un puits sans

fond. Qui peut raisonnablement commander 15 TGV

pour rouler sur la ligne TER Bordeaux-Marseille ? La

France. Accablé par les critiques, le gouvernement

(par la voix de Stéphane Le Foll) a répondu à ses

détracteurs, qu’il a qualifi és de « comptables en

robe », de « mélancoliques ». Et de déclarer qu’en

attendant, avec de telles mesures de soutien,

« la France se redresse ». Non, elle s’enfonce.

EMMANUELLE DUTEN

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4 // // 10 octobre 2016 // N° 1255

EN V

UE

La chute des montants levés en Europe par

rapport aux trois mois précédents

a été bien plus soutenue que

celle observée à l’échelle

planétaire (– 44 %).

Le troisième trimestre n’aura pas été une période particulièrement faste pour les levées de fonds de private equity. Selon les données prélimi-naires de Preqin, les GPs n’ont sécurisé que 62 Md$ auprès des LPs pendant

ces trois mois, à l’échelle mondiale, au travers de 170 véhicules. La comparaison est donc nettement défavorable avec les 111 Md$ amassés entre avril et juin (– 44 %), par l’intermédiaire de 217 fonds. L’institut de statistiques se garde toutefois d’y voir des signes préoccupants pour le marché du non-coté. « Lors des cinq dernières années, les cycles de fundraising ont toujours été très soutenus lors des deuxièmes et quatrièmes trimestres, sauf en 2015, relativise Preqin. Par ailleurs, nous nous attendons à une augmentation de 10 à 15 % des montants levés entre juillet et septembre, une fois que la totalité des données du marché seront disponibles. » Pour expliquer la tendance de ces derniers mois, les auteurs de l’étude relèvent particulièrement le faible nombre de levées de fonds de plus de 1 Md$, pendant la période. Seuls dix véhicules de cette taille ont atteint leur closing – le plus volumineux étant Thoma Bravo XII, qui a attiré 7,6 Md$ d’en-gagements. La capacité d’investissement des fonds reste toutefois colossale, puisque la dry powder

globale s’élevait à 857 Md$, fi n septembre, tradui-sant ainsi une augmentation de 5 % depuis fi n juin.

Un effet Brexit ?Sur le critère géographique, les levées menées pour l’Amérique du Nord et l’Europe n’ont pas été particulièrement à la fête. Outre-Atlantique, 36 Md$ ont été collectés par les fonds, soit un repli de 41 % en l’espace de trois mois. Mais la chute a été bien plus prononcée sur notre continent – qui a pu susciter de l’inquiétude chez les LPs en raison des conséquences encore assez fl oues du Brexit. Les GPs n’y ont inscrit que 15 Md$ à leur tableau de chasse. Ce qui correspond à une chute de 58 % par rapport au deuxième trimestre (36 Md$). Rap-pelons toutefois que le climat d’incertitude pesant sur l’Europe n’a pas empêché certaines équipes de très bien tirer leur épingle du jeu ces derniers mois. Ce qui a été le cas d’Ardian – qui a engrangé 4 Md€ (hors co-investissements) pour son sixième véhicule de LBO – ou encore d’Astorg Partners, dont le fonds VI a été clôturé à 2,1 Md€.

Europe : des fundraising en repli de 58 % au troisième trimestrePAR XAVIER DEMARLE

LES LEVÉES DE FONDS DE PRIVATE EQUITY PAR TRIMESTRE DEPUIS 2015 (EN MD$)Source : Preqin

68 71 73

116

80

111

62

0

20

40

60

80

100

120

140

Q1 2015 Q2 2015 Q3 2015 Q4 2015 Q1 2016 Q2 2016 Q3 2016

RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES FONDS LEVÉS AU TROISIÈME TRIMESTRE 2016 (EN MD$)Source : Preqin

Amériquedu Nord

Europe

Asie

Reste du monde

35,7 15,1

8,5

2,7

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10 octobre 2016 // N° 1255 // // 5

DEALS CI

Internet

Samadhi

CA : nc

Localisation : Ile-de-France

Services informatiques

Maltem Consulting Group

CA : 72 M€ (2016)

Localisation : Ile-de-France

Sports et loisirs

Oxent

CA : nc

Localisation : Ile-de-France

Conseil juridique acquéreur : Taylor Wessing (Nicolas de Witt, Dalila Mabrouki) • Conseil cédants : financier : Shibumi

Corporate Finance (François Kittel) ; juridique : Chammas & Marcheteau (Antonin Cubertafond, Jérôme Chapron)

Samadhi a trouvé l’âme sœur. L’éditeur du site de rencontre

Attractive World, créé en 2007 par Ludovic Huraux, vient de tomber dans le giron de l’allemand Affi ni-tas, maison mère du site Elite Ren-contre. A l’issue de cette cession, le fondateur de la jeune pousse trico-lore entend s’atteler à un nouveau projet entrepreneurial (l’applica-tion de networking Shapr). Cette même idée l’avait d’ailleurs amené à confi er la direction générale de sa pépite à Pauline Tourneur,

dès 2014. Avec les 5,3 M€ amas-sés entre 2007 et 2011 auprès de 80 business angels, Attractive World est devenu le numéro un français des sites de rencontre haut de gamme, avec un abonne-ment mensuel pouvant côtoyer les 60 €. Il mise pour cela sur un concept unique en France : la cooptation des candidats. Chaque personne cherchant à s’inscrire sur le site doit d’abord avoir l’aval de la communauté Attractive World. Ainsi, plus de deux mil-

lions de candidats se sont ins-crits et plus de 600 000 membres ont été acceptés. En six ans, le CA généré par la plateforme a été multiplié par six tandis que le break-even a été atteint dès 2013 (le résultat net 2016 devrait atteindre 15 %). En se mariant à son challenger Elite Rencontre, Attractive World changera de dimension. L’acquéreur – qui cible des profi ls un peu plus senior que la jeune pousse française – est en effet présent dans 16 pays. // A.B.

SORTIE // Attractive World craque pour l’allemand Elite Rencontre

Conseils juridiques : acquéreurs : Chammas & Marcheteau (Anne Devèze, Camille Hurel) ; cédant : De Pardieu Brocas

Maff ei (Jean-François Pourdieu, Sandra Benhaim)

Pour Maltem Consulting Group, l’heure est venue de

tourner la page EPF Partners. L’entreprise de services numé-riques (ESN) basée à Neuilly-sur-Seine vient d’enregistrer la sortie de son partenaire fi nancier his-torique, entré à son capital neuf ans plus tôt dans le cadre d’un OBO. Jean-Luc Clamen et Pascal Mennesson, les diri-geants-fondateurs, reprennent donc aujourd’hui l’intégralité du capital. Créée en 2001, Maltem

Consulting Group se focalise sur les enjeux de transforma-tion digitale, en particulier dans les secteurs de la banque et de l’assurance, ses domaines d’ex-pertise historiques. Un créneau dans lequel elle emploie près de 780 consultants, pour des mis-sions le plus souvent réalisées en France, ainsi qu’au Benelux et en Asie (Singapour et Hong Kong). Sur les 72 M€ de chiffre d’affaires anticipé au titre de 2016, près d’un quart serait ainsi lié à son

activité hors de France. Depuis 2015, Maltem propose aussi une offre d’accompagnement de l’innovation (blockchain, robo-tique…) et un logiciel de moni-toring de la performance des systèmes d’information. Avec le soutien d’EPF Partners, il a couplé cette croissance interne avec trois build-up : Open Bridge, Bios Consulting et Alaloop. Une stratégie qui lui a permis de doubler ses revenus par rapport à 2007. // A.B.

SORTIE // EPF Partners clôt son parcours dans Maltem

Conseils cédant : financier : Ohana & Co (Ariel Ohana, Laurent Ohana) ; juridique : Velvet Avocats (Antoine Fouter)

Webedia avance ses pions dans le sport électronique.

Le premier média français dédié aux loisirs et au divertissement online (28 millions de visiteurs uniques par mois) se porte acquéreur d’Oxent, une start-up créée en 2009. Mais aussi soute-nue depuis quelques années par Entrepreneur Factory, l’incu-bateur Petit Poucet et un autre fonds d’investissement. Bien connue des « gamers », cette der-nière n’est autre que l’ayant droit et la productrice des événements

ESWC – la coupe du monde du jeu vidéo organisée au Zénith de Paris, à la Paris Games Week et en Californie. Elle est aussi à l’ori-gine de Toornament.com, une plateforme qui aurait permis l’or-ganisation de 20 000 tournois de jeux vidéo en ligne. Enfi n, Oxent offre des services auprès des éditeurs de jeux comme Ubisoft ou Activision, en organisant des tournois tels que le « Just Dance World Cup » ou le « Call of Duty World League ». Son acquisi-tion par Webedia se chiffrerait

en dizaines de millions d’euros. Enfi n, le groupe média français s’apprête à racheter Bang Bang Management, une agence de marketing et de représentation de talents dédiée au e-sport. Des négociations exclusives ont été entamées avec les fondateurs. Une dernière emplette qui per-mettra à Webedia de compléter son offre en accompagnant les joueurs professionnels du e-sport dans la gestion de leur carrière et dans leur représentation auprès des marques. // A.B.

SORTIE // Webedia poursuit son ascension dans l’e-sport

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6 // // 10 octobre 2016 // N° 1255

DEALS CI

Biens d’équipement

Aqua Lung

CA : 198 M€

Localisation : Provence-Alpes-Côte d’Azur

Biens d’équipement

Hild

CA : 100 M€

Localisation : Alsace

Montagu Private Equity : Guillaume Jabalot • Conseils investisseur : financier : Lazard (Isabelle Xoual, Bertrand Moulet,

Guillaume de Fréminet) ; due diligences : financière : PwC TS (Martin Naquet-Radiguet, Christopher Aronson, Frédéric

Spielren), stratégique, environnementale et ESG : PwC Strategy (Gad Azuelos, Bertille Crichton-Nioche), fiscale et

sociale : PwC Société d’Avocats (Anne-Valérie Attias-Assouline, Bernard Borrely) , Weil Gotshal & Manges (David Aknin)

• Conseils cédant : financier : Goldman Sachs (Céline Méchain, Renaud Guidée) ; juridique : Bredin Prat (Sophie Cornette

de Saint Cyr, Kate Romain, Sébastien Prat)

A ir Liquide a franchi un cap important dans le proces-

sus de cession d’Aqua Lung, dont il avait confirmé l’exis-tence mi-septembre. Le géant mondial des gaz industriels a ouvert des négociations exclu-sives avec Montagu Private Equity, ouvrant la voie à un LBO pour sa fi liale spécialisée dans les équipements de plongée et de natation. « Voir cette acti-vité rejoindre un autre indus-triel était assez peu probable, glisse un proche du dossier. Air Liquide voulait faire vite, avec en ligne de mire un closing avant la fi n de l’année pour que les effets de cette cession se retrouvent dans ses comptes de 2016. En plein été, peu de corporates pou-vaient se montrer suffi samment

véloces, dans ces délais. » Si des fonds comme Triton, MidOcean Partners et Sagard se sont aussi manifestés, les concurrents les plus sérieux de Montagu PE auraient été des holdings fami-liaux. Le vainqueur des enchères négocie actuellement avec des banques la mise en place d’un financement senior. Le fonds est amené à prendre le contrôle d’un ensemble qui a construit sa renommée autour de la technicité de ses équipements de plongée, utilisables dans des environnements difficiles (grand froid, épaves…) : déten-deurs de bouteilles d’oxygène, gilets de stabilisation, combinai-sons, etc. Ce matériel est vendu auprès du grand public, mais aussi auprès de militaires ou

de forces spéciales. Mais Aqua Lung s’est aussi diversifi é dans le marché de la natation, avec son offre de maillots de bain et de lunettes. Dans ce segment, il s’est offert un beau « coup de pub » lors des JO, en concluant un partenariat avec le nageur Michael Phelps pour fabriquer des équipements sous son nom. Après un exercice 2015 qui s’est soldé sur un chiffre d’affaires de 198 M€ et un Ebitda d’environ 25 M€, Aqua Lung a vu son acti-vité se replier de 5 % au premier semestre 2016, par rapport à l’an dernier. Une contre-perfor-mance dont Air Liquide s’était justifi é en invoquant les diffi -cultés de l’un des distributeurs de sa future ex-fi liale aux Etats-Unis. // X.D.

LBO // Aqua Lung explore son spin-off d’Air Liquide en entamant des négociations exclusives avec Montagu Private Equity

Chequers Capital : Bertrand Rabiller, Xavier Poitevineau, Marie-Céline Etcheber • Conseils Investisseurs : due diligences :

financière : EY (Laurent Majubert, Guilhem de Montmarin), stratégique : Advancy (Patrick Pudduy, Florent Chapuis) ; juridique :

Weil Gotshal & Manges (Frédéric Cazals, Fabrice Piollet) • Conseils cédant : financier : Natixis Partners (Boris Picchiottino,

Erwan Thebault) ; due diligences : financière : Eight Advisory (Christian Berling, Jean-Sébastien Rabus), stratégique : LEK

Consulting (Arnaud Sergent, David Danon-Boileau), environnementale : ERM (Julien Famy) ; juridique : Mayer Brown (Olivier

Aubouin, Marion Bruère) • Conseil juridique cible : McDermott Will & Emery (Grégoire Andrieux) • Dette senior : LCL (Dirk

Weinand, Véronique Darchy) ; conseil juridique prêteur senior : Simmons & Simmons (Colin Millar, Hélène Le Garsmeur)

A la faveur d’un deuxième LBO, Hild se tourne vers

Chequers Capital pour fi nancer sa croissance. Le constructeur de conduits de cheminée et de gouttières met ainsi un terme à son parcours dans le portefeuille d’Abénex, l’artisan du MBI dont il a fait l’objet en 2011. De quoi per-mettre à son actionnaire fi nancier historique de tirer sa révérence sur un multiple supérieur à 2,5 fois sa mise initiale. Ces cinq dernières années, l’industriel alsacien a simplifi é son périmètre pour le

rassembler dans une seule struc-ture opérationnelle, alors que son activité se partageait entre pas moins de 22 entités, à l’ori-gine. Cette réorganisation a été conduite sous l’égide de son pré-sident Didier Namy, à qui Abénex avait confi é la conduite de Hild, à son arrivée au capital. L’alsacien a également su moderniser ses sites industriels et ses points de vente, moyennant un investissement de 10 M€. Dans un environne-ment de la construction morose, l’industriel a réussi à maintenir

son chiffre d’affaires à un niveau stable – il s’est établi autour de 100 M€ en 2015. Cependant, les effectifs ont crû de 300 à 350 col-laborateurs. Il affi che désormais 23 agences qui revendent aux professionnels de la toiture et du chauffage les produits développés et fabriqués par Hild sur ses trois sites industriels. Chequers Capital entend poursuivre l’ouverture de nouveaux points de vente et se réserve la possibilité de soutenir sa nouvelle participation dans des acquisitions. // T.L.

SORTIE // Abénex cède ses parts à Chequers dans Hild

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10 octobre 2016 // N° 1255 // // 7

DEALS CI

Electronique

SagemCom

CA : 1,3 Md€

Localisation : Ile-de-France

Services informatiques

TVH Consulting

CA : 20 M€ env.

Localisation : Ile-de-France

Charterhouse : Fabrice Georget • Conseils investisseur : financier : DC Advisory (Eric Hamou, François Prioux) ; due

diligence financière : Eight Advisory (Justin Welstead, Gennat Mouline) ; juridique : Ashurst (corporate : Guy Benda,

Nicolas Barberis, financement : Laurent Mabilat) • Conseils cédant : financier : Lazard (Pierre Tattevin, Nicolas Constant) ;

VDD financière : KPMG (Mathieu Wallich-Petit) juridique : Cliff ord Chance (Fabrice Cohen, Marianne Pezant) • Conseils

management : Sycomore CF (Pierre-Arnaud de Lacharrière, Olivier Barret) ; juridique : Shearman & Sterling (Niels Dejean)

Entamé en août 2011 dans le cadre d’un LBO secon-

daire, le parcours de Carlyle dans SagemCom est désormais terminé. Le 30 septembre, le fi nancier a formellement cédé à Charterhouse sa participation majoritaire dans le fabricant de terminaux communicants à haute valeur ajoutée, qui est basé à Rueil-Malmaison. Visi-blement, c’est le management du groupe (emmené par Patrick Sevian) qui a joué un rôle moteur dans le choix de cet investisseur, lors de négociations menées de gré à gré. La valeur d’entre-prise de SagemCom s’élèverait à 375 M€, à l’occasion de cette nouvelle transaction. Ces cinq

dernières années, SagemCom a focalisé son attention sur un recentrage autour de deux principaux marchés, en l’oc-currence la fabrication de ter-minaux pour les télécoms (box Internet, décodeurs TV) et celle de compteurs intelligents pour l’industrie de l’énergie. De ce fait, son chiffre d’affaires s’élève aujourd’hui à 1,3 Md€ (pour un Ebitda estimé à 75 M€), soit sensiblement moins que les 1,4 Md€ de ventes qu’il générait en 2010. Entre-temps, Sagem-Com a procédé à plusieurs ces-sions d’actifs, à l’instar de celle de sa fi liale spécialisée dans les projecteurs, réalisée en 2015 au profi t de XStrem. Ou encore celle

de son activité machine-to-ma-chine menée en 2012 auprès de Sierra Wireless, pour 45 M€. Dans les télécoms, SagemCom évolue dans un marché qui n’a de cesse de se renouveler sous la poussée des différentes « rup-tures technologiques », à l’instar de la télévision à très haut débit. L’industriel francilien s’est éga-lement lancé dans le monde de l’Internet des objets. Il est l’un des membres fondateurs de LoRa, une alliance construite autour d’opérateurs (Orange, Bouygues Telecom…) et d’indus-triels (Cisco…) pour promouvoir un standard de réseau spéci-fi que – concurrent de celui de SigFox. // X.D.

LBO // Charterhouse relaie Carlyle dans SagemCom sur la base d’une valeur d’entreprise de 375 M€

Pragma Capital : Arnaud Leclercq, Benjamin Zowczak • Conseils investisseur : due diligence financière : Squareness

(Frédéric Meunier, Antoine Sudérie), stratégique : Neovian Partners (Patrick Richer, Benjamin Michel-Wertheimer) ;

juridique : Marvell Avocats (Jean-Louis Lasseri, Anne Ducros, Anna Lasseri) • Conseils cédant : financier : Bryan Garnier

(Thibaut de Smedt, Alexandre Boukhari, Jonathan Bohbot) ; juridiques : LL Berg (Grine Lahreche, Christophe Bornes,

Bengu Sulusoglu), Luther, Atoz • Dettes : senior : Société Générale (Sébastien Michenet, Maxence Carro), BPVF (Jacques-

Olivier Marrand), LCL (Cécile Penard), mezzanine : Trocadéro Capital (Philippe Bruneau, Alexis Bougon) ; conseils

juridiques prêteurs : Fieldfisher (Pascal Squercioni, Hélène Lefebvre), CMS (Benjamin Guilleminot)

Contrôlé par son fondateur Guy Tubiana depuis 2003,

TVH Consulting tourne une page de son histoire capitalis-tique. A l’occasion de la sor-tie partielle de son dirigeant historique, ce développeur et intégrateur de solutions ERP voit grimper à son capital une dizaine d’associés, dont les managers Ahmed Mahcer et Eric Boisneault. La majorité des titres est quant à elle confi ée à Pragma Capital qui, selon

nos informations, aurait valo-risé le groupe près de 30 M€ (incluant une dette senior ainsi qu’une mezzanine, apportée par Trocadéro Capital). XAnge Pri-vate Equity a, pour sa part, soldé son parcours en 2015, après huit années de détention. Spécialisé dans l’intégration de progi-ciels de type SAP et Microsoft Dynamics AX, TVH Consulting dispose actuellement de clients dans plus de trente pays, dans les secteurs des sciences de la

vie, de la production agricole et des coopératives, du retail et des réseaux de distribution. Rentable, cette activité permet-trait de générer environ 15 % de marge d’Ebitda, pour un chiffre d’affaires situé entre 15 et 20 M€. Mais TVH Consulting veut aller plus loin. En complément de sa croissance interne, il compte s’appuyer sur son nouveau par-tenaire fi nancier pour œuvrer à des acquisitions en France et en Europe. // A.B.

MBO // TVH Consulting se reforme autour de Pragma Capital

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8 // // 10 octobre 2016 // N° 1255

DEALS CI

Distribution

Alliance Marine

CA : 100 M€

Localisation : Ile-de-France

BTP

Groupe GDI

CA : 40 M€ (2016)

Localisation : Rhône-Alpes

Biens d’équipement

Financière Equinoxe

CA : 24 M€

Localisation : Nord-Pas-de-Calais

Weinberg Capital Partners : Philippe Klocanas, Baptiste Fournier, Anthony Guillen • Conseils acquéreur : due diligences :

financière : KPMG (Axel Rebaudières, Jack Rupchandani), stratégique : OC&C (Henri-Pierre Vacher, Bruno Bousquié,

Raphaëlle Margail) ; juridique : Allen & Overy (Marc Castagnède, Romy Richter, Jean-Christophe David, David Sorel, Flora

Leon-Servière, Benjamin Marche) • Conseils cédants : financier : Lazard (Nicolas Constant, Charles Andrez, Guillaume

Mallen, Kevin Le Pelvé) ; VDD : financière : Eight Advisory (Justin Welstead, Paul-Henri Chopin), stratégique : Advention

(Alban Neveux, Ahmed Kadri) ; juridique : Linklaters (Alain Garnier) • Unitranche : Goldman Sachs (Camille de Lamotte,

Dennis Beeson, Ilkka Hameri) ; conseil juridique prêteur : Paul Hastings (Olivier Vermeulen)

A lliance Marine revendique déjà la place de numéro

un français dans la distribu-tion d’équipements et de pièces détachées pour la rénovation et l’entretien du nautisme et de la marine professionnelle. Mais il ne compte pas en rester là. Le groupe créé en 1999 et aujourd’hui fort

d’une centaine de millions d’eu-ros de chiffre d’affaires souhaite pousser les feux à l’international. C’est pourquoi il vient d’accueil-lir à son tour de table Weinberg Capital Partners. Aucun des pro-tagonistes n’a précisé les contours de l’opération qui repose sur une unitranche apportée par Gold-

man Sachs. Historiquement, le distributeur a assis ses positions en s’appuyant largement sur une stratégie d’acquisitions. Fort de 350 collaborateurs, il chapeaute aujourd’hui sept sociétés que sont Accastillage Diffusion, Berthelot, Kent, Plastimo, Reya, Seimi et Vidal Diffusion Marine. // W.S.

LBO // Weinberg Capital Partners fait route avec Alliance Marine

Ciclad : Didier Genoud, Thomas Roudil, Laura Chavanon • Conseils acquéreurs : due diligence financière : ACA-Nexia

(Eric Chapus) ; juridique : Lamartine Conseil (Stéphane Rodriguez, Ugo Audouard) • Conseil juridique cédant : Cabinet

Rossignol (Henry Rossignol, Charles-Henri Rossignol) • Dette senior : Société Générale (Fernanda Verger), LCL (Joris

Villard, Guillaume Bessy), Crédit Agricole (Rachel Emir, Olivier Pichot)

Ouvert il y a près d’un an, le bureau lyonnais de Ciclad

signe sa première participation : il entre en majoritaire dans GDI, un spécialiste de l’isolation ther-mique et anti-feu, et permet ainsi au dirigeant-fondateur, Rodolphe Rosati, de préparer progres-sivement sa succession. Pour l’heure, aucune nomination n’a été annoncée mais une piste en

interne serait à l’étude. Fondé en 1988 à Montélimar, GDI adresse ses produits d’isolation aux bâti-ments, aux parkings et aux tun-nels via une dizaine d’agences réparties essentiellement dans l’est et le sud-est de l’Hexagone. Il veut poursuivre son dévelop-pement, que ce soit par crois-sance interne ou par acquisition, sachant qu’en mars il avait déjà

racheté Proseco. Une opération qui lui a permis de s’adjoindre près de 15 M€ de chiffre d’affaires complémentaires et d’élargir son maillage géographique grâce à de nouvelles agences situées à Lille, Bordeaux, Nantes et Troyes. Début juin, il avait repris une usine à Promat. En 2016, GDI prévoit d’affi cher près de 40 M€ de revenus consolidés. // A.B.

OBO // Ciclad peaufi ne la transmission de GDI

Nord Capital Partenaires : Christophe Deldycke, Pierre Bon • Société Générale Capital Partenaires : Emmanuel Leplat,

Amélie Bonnefoy • bpifrance : Jean-Yves Duriez, Gabrielle Tétart • Conseils acquéreurs : due diligence financière :

Grant Thornton (Didier Hazebrouck, Jérôme Lesage) ; juridique : Fidal (André Lévêque) • Conseil juridique cible :

Cornet Vincent Segurel (Thomas Deschryver, Alexis Marchand) • Dette senior : Crédit Agricole Nord de France (Cécile

Stachowicz, Audrey Delabre), Crédit du Nord (Elisabeth Wecxsteen), SG (Stéphanie Baes, Stéphane Bailly)

Holding de Jacquart (qui représente 70 % du chiffre

d’affaires consolidé), Soframa et Mateflex, Financière Equinoxe opte pour un MBO. Le fabricant de matelas et sommiers s’ouvre à SG Capital Partenaires et bpifrance, tandis que le dirigeant Laurent Dumanois – aux manettes depuis deux ans – se relue. Quant à Nord Capital Partenaires et à l’ancien

manager Patrick Dumesnil, ils réalisent un cash-out, tout en réinvestissant. Une dette senior inférieure à 3 fois l’Ebitda com-plète le montage. Créé en 1949, le groupe est présent sur les princi-paux types de matelas (mousse de polyuréthane, latex et ressorts), de futons et de sommiers (à lattes, à ressorts ou électriques), en marques de distributeurs exclu-

sives. Avec ses 120 collaborateurs, il affi che un CA de plus de 24 M€, prenant ainsi place parmi les cinq premiers intervenants sur le mar-ché de la literie en MDD. « Nous comptons assurer la croissance interne en répondant essentielle-ment à la demande croissante des acteurs du e-commerce », souligne Emmanuel Leplat, directeur de participations chez SGCP. // A.B.

MBO // SGCP et bpifrance s’installent chez Jacquart

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10 octobre 2016 // N° 1255 // // 9

DEALS CI

EN BREF //////// Société Générale CP entre au capital d’Avisia. Pour fi nancer sa croissance, le conseil en IT Avisia boucle un OBO au terme duquel il accueille Société Générale Capital Partenaires, aux côtés du fondateur Xavier Gamarre et d’autres managers-actionnaires. Positionné sur le fl orissant marché de la business intelligence et du big data, Avisia a crû en moyenne de 21 % chaque année depuis 2012, ce qui lui a permis de dégager 12 M€ de recettes en 2015. Animé par 130 collaborateurs, il s’est diversifi é dans le marketing digital et dans la performance analytique. Il poursuivra son expansion géographique, entamée en 2014 avec la création de sa fi liale nantaise Avisia Ouest. Société Générale Capital Partenaires : Frédéric Coupet, Morgane Proux • Conseils acquéreur : due diligence fi nancière : Grant Thornton (Thierry Dartus, Arnaud Lafforgue) ; juridique : Duteil Avocats (Guillaume Jarry) • Conseil juri-dique cible : Fidufrance (Grégoire Gilbert) • Dette senior : SG, Neufl ize OBC, BNP Paribas

Biens d’équipement

Pommier

CA : 70 M€ (2016)

Localisation : Ile-de-France

Services aux entreprises

Acceo

CA : 18,4 M€

Localisation : Provence-Alpes-Côte d’Azur

NCI Gestion : Anne-Cécile Guitton • bpifrance : Nicolas Dardenne, Cyril Chaumien • BNP Paribas Développement :

Frédérique Cassignol, Guillaume Danzelle • Conseils acquéreurs : financier : Financière Ponthieu (Alexandre Azan) ; due

diligence financière : ACA-Nexia (François Mahé) ; juridiques : Lamartine Conseil (Fabien Mauvais, Maeva Suire), Scotto &

Associés (Nicolas Menard-Durand, Tessa Parodi de Schonen, Victor Bodart, Jérôme Commerçon, Raphaël Bagdassarian)

• Conseils cédant : financier : Goetzpartners (Guillaume Piette, Hugues Archambault, Julien Pascal, Jeanne Delahaye) ;

VDD financière : Oderis (Julien Passerat, Aurélien Vion) ; juridique : Paul Hastings (Olivier Deren, Charlotte Dupont) •

Dette senior : LCL (Cécile Pénard, Gaëlle Guerout), Société Générale (Fabrice Lanselle), Crédit Agricole Normandie Seine

(Pierre-Loïc Revol), BNP Paribas (Halim Benslimane)

En 2007, Pommier optait pour un MBO grâce au soutien

d’Omnes Capital. Près de neuf années plus tard, ce distribu-teur – devenu aussi progressive-ment producteur – d’accessoires et d’équipements pour les véhi-cules industriels remodèle son capital. En parallèle de la sortie de son partenaire fi nancier his-torique, il ouvre une petite majo-rité de son capital à un pool de fonds comprenant bpifrance,

NCI Gestion et BNP Paribas Développement, tandis que l’équipe de management réinves-tit signifi cativement. Fondé lors de la fi n de la Seconde Guerre mondiale, Pommier développe de nombreux accessoires haut de gamme depuis ses trois sites de productions français et son usine italienne. Fort d’une résilience éprouvée, il s’est positionné depuis près de deux ans auprès des grands comptes dans l’es-

poir de générer un effet volume signifi catif. Il espère ainsi clore l’année en cours sur un chiffre d’affaires de plus de 70 M€ (dont 50 % réalisés à l’export), pour une marge d’Ebitda qui serait comprise entre 8 et 12 %. Hors de l’Hexagone, Pommier affi che aujourd’hui une présence en Ita-lie, en Espagne, en Allemagne, en Pologne et au Royaume-Uni. Des build-up feraient partie de sa feuille de route. // A.B.

LBO // Au terme de neuf ans de détention, Omnes Capital signe sa sortie dans Pommier

Gimv : Thomas Dewever, Eric de Montgolfier, Arnaud Persyn • Conseils investisseur : due diligences : financière :

Deloitte (Thierry Billac), stratégique : CM International (Nicolas Kandel) ; juridique : Paul Hastings (corporate : Alexis

Terray, Sébastien Crépy, fiscal : Allard de Waal, financement : Mounir Letayf) • Conseils cédant : financier : Transaction R

(Pierpaolo Carpinelli, Augustin Delouvrier), VDD financière : EY (Emmanuel Picard, Florence Valentin) ; juridique : Willkie

Farr & Gallagher (Christophe Garaud, Marion Bellemin) • Dette senior : BNP Paribas (Mathias Ronzeau), Caisse d’Epargne

(Johannes Lock), Société Marseillaise de Crédit (Florence Guilas) ; conseil juridique prêteurs senior : Hogan Lovells

(Sabine Bironneau, Maria Klass)

Quatre ans après avoir confi é 40 % de ses titres à Ekkio

Capital, Acceo opte pour un pre-mier MBO majoritaire. Le presta-taire de services d’inspection et de certifi cation dans le domaine du bâtiment (ascenseur, acces-sibilité et effi cacité énergétique) ouvre 60 % de son capital à Gimv, dont la prise de participation per-met la sortie de l’ex-Acto Capital. Le nouvel entrant rejoint au tour

de table l’équipe de management menée par le fondateur Stéphane Doré, à l’heure où une cinquan-taine de cadres sont désormais actionnaires (contre une tren-taine précédemment). Créé en 2003, Acceo a totalisé 18,4 M€ de chiffre d’affaires en 2015, contre encore 10 M€ quatre ans plus tôt. Il travaille tant pour une clientèle de grands groupes (Uni-bail-Rodamco, EDF, BNP Paribas,

Casino, etc.) que pour des ges-tionnaires immobiliers (Foncia, Nexity, Citya, etc.) et des collec-tivités locales. Il opère actuel-lement au travers d’un réseau de 17 agences, dont une partie est basée en Espagne et en Bel-gique. Sous l’égide de son nouvel actionnaire, Acceo travaillera à la poursuite de son expansion géo-graphique et à l’enrichissement de son offre de services. // X.D.

MBO // Gimv succède à Ekkio Capital dans Acceo

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10 // // 10 octobre 2016 // N° 1255

DEALS CI

Services informatiques

Nexeya Services

CA : 15 M€

Localisation : Ile-de-France

Agroalimentaire

Quality Pastries

CA : 15 M€

Localisation : Pays-Bas

Autres biens industriels

Société Industrielle de Matières Plastiques

CA : 15 M€ env.

Localisation : Ile-de-France

Conseils acquéreurs : financier : Shibumi Corporate Finance (Jean-Michel Lebouvier, Loïc Villers) ; due diligence

financière : Accuracy (Nicolas Barsalou, Delphine Sztermer) ; juridique : DLA Piper (corporate : Xavier Norlain, Bertrand

Levy, fiscal : Guillaume Valois, financement : Maud Manon) • Conseils cédant : financier : Edmond de Rothschild CF (Marc

Lebrun, Laure Klein) ; VDD financière : PWC (Stéphane Salustro) ; juridique : Alerion (Vincent Poirier, Karine Khau-Castelle)

Cap Vert Finance accentue son virage vers les services

(maintenance d’infrastructures informatiques, recyclage et courtage de pièces). Soutenue par Carlyle depuis l’été 2015, l’ETI française reprend Nexeya Services au groupe d’ingénie-rie Nexeya – lui-même soutenu par Activa Capital et bpifrance depuis 2013. Ce dernier se défait

d’une fi liale qui revendique le statut de numéro trois tricolore de la maintenance de serveurs, de data centers et de matériel informatique. Nexeya Ser-vices affi che 15 M€ de chiffre d’affaires pour 60 collabora-teurs, à comparer aux près de 120 M€ de revenus globaux et 1 000 employés affichés par Nexeya pour 2015. Post-acquisi-

tion, l’activité Cap Vert Services devrait être portée à 70 M€ de ventes pro forma, soit le double de 2014. Ce qui devrait permettre au groupe de totaliser plus de 150 M€ de revenus en 2016, pour environ 20 M€ d’Ebitda. Il devrait continuer ses acquisi-tions dans les services, notam-ment en Espagne, en Italie et en Allemagne. // T.L.

BUILD-UP // Cap Vert Finance acquiert une fi liale de Nexeya

Conseils acquéreur : due diligences : financière : EY (Maurice Van Den Hoek, Bas Dantouma), stratégique : EY (Benjamin

Kemper), environnementale : ERM (Julien Famy) ; juridique : VanDoorne (Johan Boeren, Tjarda Tazelaar) • Dette

unitranche : Ardian (Guillaume Chinardet, Grégory Pernot, Gabrielle Philip) ; conseil juridique prêteur : Willkie Farr &

Gallagher (Paul Lombard, Igor Kukhta)

Contrôlé par Equistone Partners Europe depuis

trois ans, Mademoiselle Desserts poursuit sa mue. Après le rachat de Specialty Desserts, en 2012, et l’absorption de son confrère britannique The Handmake Cake Company, en décembre 2014, le producteur de desserts surgelés, l’ex-Européenne des Desserts, acquiert le néerlandais Quality Pastries. L’industriel absorbe un fabricant de feuilletage, de

choux et de fourrage, à destina-tion du commerce de détail, de la restauration et du service à domi-cile. La participation d’Equistone Partners Europe emploie désor-mais plus de mille personnes et compte sept sites de production, dont quatre situés dans l’Hexa-gone et deux au Royaume-Uni. Elle couvre les trois quarts du marché de la pâtisserie indus-trielle pour un chiffre d’affaires dépassant 175 M€. Un montant

qui devrait être rapidement dépassé, vu sa stratégie de build-up. Mademoiselle Desserts explore actuellement des oppor-tunités d’acquisitions en Europe, mais aussi en Amérique du Nord. Pour se donner les moyens de ses ambitions, elle a redimensionné l’unitranche de 70 M€ qu’elle avait obtenue auprès d’Ardian lors de son LBO de 2013, avec une nouvelle ligne de plusieurs dizaines de millions d’euros. // A.B.

BUILD-UP // Mademoiselle Desserts avale Quality Pastries

Conseils acquéreur : financier : Synercom France (Richard Juhel) ; due diligence : financière : Deloitte (Philippe Serzec),

juridique : Taj (Wai-Lin Ng, Christina Melady) ; juridique : Weil Gotshal & Manges (Gautier Elies) • Conseils cédant : due

diligence financière : Advance Capital (Arnaud Vergnole, Pascal Ripaux) ; juridique : Reinhart Marville Torre (Philippe Torre,

Edouard Castel) • Conseils cible : juridique : Dixhuit Boétie (Annabelle Thieff ine) ; fiscal : VHAvocats (Vincent Halbout)

Omnes Capital conclut son parcours dans Société

Industrielle de Matières Plas-tiques (SIMP) entamé en 2011 via un MBI. Avec la cession de ce sous-traitant pour la cosmétique au taiwanais HCP Packaging, il génère 4,7 fois sa mise. Une per-formance qui reflète la crois-sance de la PME francilienne. Cette dernière, principalement connue pour les applicateurs

de mascara qu’elle fabrique sur ses deux sites (en France et au Mexique), a vu son chiffre d’af-faires progresser de 11 % par an, pour atteindre une quinzaine de millions d’euros. SIMP compte parmi ses clients des grands noms de la cosmétique, comme L’Oréal, Lancôme, Dior ou encore Givenchy. Si elle clôt un chapitre avec Omnes Capital, la société ne quitte cependant pas l’univers du

private equity, puisque HCP Pac-kaging est détenu par Baring Pri-vate Equity Asia depuis le mois de janvier. Son intégration au sein de ce groupe international positionné sur la production de packaging pour la cosmétique va permettre à SIMP d’accélérer à l’international avec l’appui, par exemple, des neuf bureaux commerciaux de son nouveau propriétaire. // T.L.

BUILD-UP // Le taiwanais HCP Packaging rachète Simp à Omnes

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DEALS CI

Biens d’équipement

Sitic

CA : > 15 M€

Localisation : Rhône-Alpes

Internet

Netino

CA : 3,6 M€

Localisation : Ile-de-France

Santé

Clinique de l’Yvette

CA : 22 M€

Localisation : Ile-de-France

Conseils acquéreur : due diligences : financière : Aequifi (Nicolas Pesson, Malek Benteldjoune), stratégique : PMSI

Strategy (Rémi de Guilhermier, Gareth Elliott) ; juridique : Lamartine Conseil (Stéphane Rodriguez, Camille Ferrat) •

Conseils cédants : financier : CM-CIC Conseil (Christophe Kamel, Floraine Baritel) ; VDD financière : EY (Marc-André

Audisio, Gilles Bravard, Nicolas Martot, Vincent Magaud), fiscale : Aubineau Avocats & Associés (Jean-Marc Wasem,

Guillaume Aubineau) ; juridique : Aklea (Yan Freyria-Courtois, Hadjer Rouabah)

Dans le giron de Naxicap Partners depuis la cession

de Perceva, il y a un an, Groupe FIK – holding des marques d’équipement moto Shark, Bering, Bagster et Ségura – œuvre à sa diversifi cation. C’est ainsi qu’il vient de racheter l’en-tité familiale Sitic, la structure de tête du fabricant de masques et de casques de sports d’hiver Marlybag. Réglée en cash et

en titres, l’opération (fi nancée par une dette d’acquisition fournie par Alcentra) offre à la dirigeante de Sitic, Marjorie Baudet, l’opportunité d’entrer au capital du Groupe FIK. « La famille Baudet cherchait une solution auprès d’un partenaire industriel pour pérenniser la marque et se développer dans d’autres secteurs de l’outdoor », explique Christophe Kamel,

directeur chez CM-CIC Conseil – détenteur du mandat de cession depuis près d’un an. Avec cette emplette, Groupe FIK met la main sur la marque Cairn, dont les produits sont distribués dans plus de 1 200 magasins de sport en France et à l’étranger. La vente de ces équipements aurait permis de générer entre 15 et 20 M€ de chiffre d’affaires, l’an dernier. // A.B.

BUILD-UP // Shark se diversifi e dans les sports d’hiver

Conseils acquéreur : due diligence financière : KPMG (Rémy Boulesteix) ; juridique : Gide • Conseils cédants : financier : Bryan

Garnier (Guillaume Nathan) ; juridiques : Jones Day (Charles Gavoty), Vinci Avocats (Stéphanie Rouault, Jérôme Benyounès)

Dans le cadre du LBO qua-ternaire qu’il a entamé

il y a près d’un an avec KKR, Webhelp a fait de la relation client digitale l’un de ses axes de développement. L’acquisi-tion de la start-up Netino aidera l’opérateur de centres d’ap-pels à faire un pas de plus vers cet objectif. Il rachètera cette PME spécialiste de la modéra-tion de contenu auprès de ses dirigeants, Jérémie Mani et

Jean-Marc Royer, mais aussi de Seventure Partners, qui avait investi 2 M€ dans la structure en 2012. Toute l’originalité de l’ac-tivité de Netino réside dans sa plateforme Moderatus. Le fonc-tionnement de cet outil repose sur un algorithme permettant de mieux qualifi er le profi l des internautes, en fonction de leurs activités sur le Web, notam-ment sur les réseaux sociaux. Ces informations permettent

un traitement automatisé – et donc plus rapide – de la part des modérateurs. Si Netino disposait de 25 salariés l’an passé, il a également recours à un volant de « free lances » français et malgaches chargés d’intervenir pour ses clients. Selon ses comptes sociaux, son chiffre d’affaires s’élevait à 3,6 M€ en 2015, pour une crois-sance de l’ordre de 40-50 % par an depuis 2015. // X.D.

BUILD-UP // Webhelp muscle son offre digitale avec Netino

Conseil acquéreur : financier : Meunier & Associés (Gérard Meunier, Pierre Sanna) ; due diligence financière : EY (Laurent

Majubert, Stéphane Bouvet-Maréchal) ; juridique : Hoche Société d’Avocats (Jean-Luc Blein, Marie Peyrega, Elisabeth

Laforce), DLA Piper (Noam Ankri)

A lmaviva Santé étoffe son pôle francilien avec un

neuvième établissement au travers de l’acquisition de la Clinique de l’Yvette. Cette nou-velle croissance externe lui permet d’ajouter une 24e cli-nique à son périmètre global – qui n’en rassemblait encore que huit, lorsque l’opérateur est passé sous le contrôle d’UI Gestion et de Gimv, en

novembre 2013. Ce faisant, Almaviva Santé s’est hissé au rang de sixième acteur hospi-talier privé de France. Ainsi, les 22 M€ de chiffre d’affaires et les 213 salariés de la Clinique de l’Yvette lui permettent de porter ses revenus pro forma 2015 à 270 M€, pour un effectif de 2 400 collaborateurs (dont 2 000 médecins). Gimv et UI Gestion souhaitent, avec Bruno

Maris, le président, poursuivre leurs efforts de consolidation sur les deux Régions d’implan-tation d’Almaviva Santé que sont l’Ile-de-France et Paca. Pour cela, ils peuvent toujours compter sur une ligne d’acqui-sition mise en place lors du LBO bis de 2013, et sur un réin-vestissement des deux finan-ciers si la taille de la cible le nécessite. // T.L.

BUILD-UP // Almaviva Santé s’empare d’une 24e clinique

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DEALS CI

Sports et loisirs

LIM Group

CA : 50 M€

Localisation : Aquitaine

CM-CIC Investissement : Alexandre Joubert, Eve Basse-Cathalinat • Conseils acquéreur : due diligences : financière :

Compagnie Fiduciaire (Quitterie Lenoir), environnementale : ERM (Julien Famy), juridique : Fidal (Anne de Galzain)

• Conseils cible : financier : Clairfield International (Emmanuel Xerri) ; VDD financière : EY (Laurent Chapoulaud) ;

juridique : Nova Partners (Loïc Emmanuel Pellegrino) • Dette senior : BNP Paribas (Jean-Baptiste Engel)

Constitué en 2000 à l’occasion de la reprise de la sellerie de

Nontron, LIM Group revendique la place de leader mondial de la selle d’équitation haut de gamme sur mesure, avec ses marques CWD et Devoucoux (rachetée en 2013). Pour financer ses innovations et renforcer son rayonnement international, le fabricant s’ouvre

aujourd’hui à CM-CIC Investisse-ment. Le fi nancier injecte 9 M€ en échange d’une part minoritaire du capital, où il rejoint les trois asso-ciés fondateurs, emmenés par le P-dg, Laurent Duray. Plusieurs dossiers d’acquisition seraient d’ailleurs déjà à l’étude pour LIM Group. La R & D ne sera pas en reste puisqu’il compte lancer dès

l’année prochaine la première selle connectée au monde, per-mettant de fournir aux cavaliers des paramètres et des analyses pour améliorer leur entraîne-ment. Affi chant près de 50 M€ de chiffre d’affaires, dont les deux tiers proviennent de l’étranger, LIM Group emploie 455 salariés en France et dans le monde. // W.S.

DÉVELOPPEMENT // CM-CIC Investissement apporte 9 M€ à LIM Group

Biotechnologies

Onxeo

CA : 3,5 M€

Localisation : Ile-de-France

Conseil juridique investisseurs : White & Case (Philippe Herbelin, Michael Immordino) • Conseils cible : financiers :

Guggenheim Securities, Oddo & Cie ; juridique : Jones Day (Renaud Bonnet, Linda Hesse)

Onxeo fait appel à des inves-tisseurs institutionnels

américains et européens pour poursuivre sa R & D. Issue de l’acquisition du danois Topotar-get par le français Bioalliance Pharma, la biotech a ainsi reçu 12,5 M€ via l’émission de 5,4 mil-lions d’actions ordinaires sous-crites à un prix unitaire de 2,30 €, soit une décote de 25 % sur le

cours moyen des trois dernières séances. Cette augmentation de capital, qui représente 13 % des parts d’Onxeo, a été notamment souscrite par Financière de la Montagne à hauteur de 1,7 M€. Ce dernier, actionnaire de référence de la biotech cotée sur Euronext Paris et sur le Nasdaq Copen-hague, maintient ainsi son niveau de détention à 13,65 %. L’opération

permet à Onxeo de porter sa tré-sorerie à 34,9 M€ et lui offre les ressources nécessaires au fi nan-cement de sa R & D. Ses princi-paux programmes en cours de développement concernent les phases III de Livatag, une solution pour le cancer primitif du foie, et de Beleodaq, traitement pour les patients atteints de lymphome à cellules T périphériques. // T.L.

P.I.P.E. // Onxeo reçoit 12,5 M€ pour sa R & D

Matériel médical

Physidia

CA : 4 M€ (2016e)

Localisation : Pays de la Loire

Avec 43 000 Français souf-frant d’insuffi sance rénale,

les soins par dialyse engendrent chaque année un coût de 4 Md€ pour l’assurance maladie. Face aux traitements dispensés dans des centres spécialisés, Physi-dia travaille depuis 2011 à une solution permettant une prise en charge à domicile. Cela s’est traduit par la conception d’une machine compacte connectée à des centres de télésurveil-lance. Ce système, baptisé S3, a convaincu un family offi ce (à l’identité confi dentielle) d’injec-ter 15 M€ dans Physidia. L’in-vestissement relaie les efforts de l’électronicien OEM Développe-

ment, qui avait lui-même récolté 2 M€ auprès de Sodero Gestion et d’Ouest Croissance pour soutenir les premiers pas de la start-up angevine – dont il était jusqu’à présent le principal actionnaire. Fort d’un marquage CE obtenu en 2013, Physidia a déjà vendu une centaine de ses machines. Pour ce faire, elle n’a pas hésité à brandir un argument clé : ses équipements permettent des séances de dialyse quotidiennes de deux heures. « Au-delà de cette durée, le patient s’épuise rapidement, jusqu’à l’évanouis-sement, selon un interlocuteur. L’innovation de S3 trouve là tout son intérêt, vu que, dans les soins

conventionnels, une personne doit supporter des séances de quatre heures, trois fois par semaine – ce qui empêche toute activité profes-sionnelle. » Les 15 M€ que Phy-sidia a reçus vont lui permettre de changer de braquet en termes de commercialisation, d’abord en Europe. L’entreprise brigue aussi la certifi cation FDA pour débarquer en Amérique du Nord – où évolue son seul concurrent, NxStage (coté au Nasdaq). Plus largement, la medtech veut ren-forcer son équipe de manage-ment et de cadres pour atteindre ses objectifs, en mettant l’accent entre autres sur les fonctions commerciales et fi nances. // X.D.

RISQUE // Un family offi ce livre 15 M€ à Physidia

Conseil juridique investisseur : Dechert (Anne-Charlotte Rivière-Wilson, Thomas Bermudes) • Conseils société :

financier : Natixis Partners (François Rivalland, Joseph El Khoury, David Feiner) ; juridique : LexCap (Alain Demaille)

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10 octobre 2016 // N° 1255 // // 13

DEALS CI

Santé

Le Noble Age

CA : 424,8 M€

Localisation : Pays de la Loire

Autres biens industriels

Frénéhard & Michaux

CA : 160 M€ (pro forma 2015)

Localisation : Basse-Normandie

Mérieux Développement : Jean-François Billet • Weinberg Capital Partners : Philippe de Verdalle • Siparex : Alexandre

Tremblin, Florent Lauzet • Unexo : Anthony Lemarchand • Sodero Gestion : Philippe Quélennec • Conseil juridique

investisseurs historiques : Cornet Vincent Ségurel (Matthieu Guignard) • Conseils société : financier : Neuflize OBC

(Geoff roy Catrice) ; juridiques : Jones Day (Renaud Bonnet), STC Partners (Pierre Bouley, Delphine Bariani)

Le Noble Age s’attaque à des changements importants

de sa structure actionnariale, avec une opération à plusieurs volets dont la clôture survien-dra en novembre. Inscrit sur le compartiment B d’Euronext, l’opérateur d’Ehpad et d’établis-sements de rééducation médica-lisés va, dans un premier temps, procéder à une augmentation de capital de 20,2 M€ au bénéfi ce de Mérieux Développement (à hauteur de 13 M€) et de Wein-berg CP (lequel engagera 7,2 M€ via Nobel, son véhicule dédié aux entreprises cotées). « Ce n’est pas la nécessité qui motive ce placement privé. Notre société dispose actuellement d’une tré-sorerie de 60 M€ et nous pou-vons aussi nous appuyer sur une importante ligne de crédit syndi-

qué, indique Damien Billard, dg délégué chargé des fi nances du Noble Age. Cette opération vise à accélérer l’essor de nos activités dans nos zones d’implantations historiques – notamment dans l’hospitalisation à domicile, dont nous visons un doublement des revenus en cinq ans. » En paral-lèle de ce renforcement de fonds propres, Le Noble Age va enre-gistrer d’autres mouvements à son tour de table. Présent depuis 2011, le holding Nobilise va ramener sa participation à 2,6 % par une cession de titres auprès de Mérieux Développe-ment (pour 2 M€) et d’un autre véhicule, Nobinvest, qui dispo-sera de 13 % des parts, à terme. Via une réduction de capital, le vendeur distribuera le produit de cette opération à certains

de ses actionnaires : Siparex, Unexo et Sodero Gestion… Mais ce trio ne coupera pas les ponts avec Le Noble Age, puisqu’ils ont vocation à investir au capi-tal de Nobinvest, aux côtés des trois dirigeants du groupe d’Ehpad (Jean-Paul Siret, Willy Siret et Damien Billard). Une fois tous les volets de cette opé-ration effectués, Le Noble Age sera contrôlé par un ensemble d’actionnaires réunis pour les sept prochaines années au sein d’un concert – et dont font par-tie Nobinvest, Nobilise, Mérieux Développement, Weinberg CP et un autre holding des dirigeants, Financière Vertavienne 44. L’ensemble des membres de ce pacte détiendra 49 % des parts, pour une majorité des droits de vote. // X.D.

P.I.P.E. // Mérieux Développement et Weinberg CP rejoignent trois autres fi nanciers dans Le Noble Age

Deal Frénéhard & Michaux : CM-CIC Investissement : Thierry Aubert, Hugues des Garets • bpifrance : Vincent Stievenard,

Nicolas Dardenne • Unexo : Stéphane Mary, Stéphane Kerlo • Conseils investisseurs : due diligence financière : Caelis

(Dominique Ferté, Olivier Bietrix) ; juridique : LB Avocats (Youna Le Bour-Feillard) • Deal Tubesca : Conseils acquéreur :

due diligence financière : KPMG TS (Antoine Bernabeu, Emmanuel Chauvin) ; juridique : Fidal (Christophe Mikolajczak,

Cédric Leroyer) • Conseil financier cédant : Rothschild & Cie

Créé en 1889 dans l’Orne, Frénéhard & Michaux se

positionne à la fois comme un spécialiste de la quincaillerie de toiture (couverture et gout-tière) et comme un fabricant d’équipements pour le travail en hauteur (lignes de vie, har-nais antichute, garde-corps). A la tête de six unités de produc-tion basées en France, l’indus-triel s’est décidé à passer à la vitesse supérieure. C’est dans cette optique que la famille Frénéhard a invité au capital à ses côtés trois structures d’in-vestissement, qui apportent au groupe normand 14,5 M€,

en fonds propres et en OC. Il s’agit de CM-CIC Investissement (7,2 M€), de bpifrance (3,9 M€) et d’Unexo (3,4 M€). Un tour de « cap-dév » qui, en complément de financements bancaires, offre les moyens à Frénéhard & Michaux de mener une acqui-sition d’envergure, celle de Tubesca. Un rachat qu’il signe auprès de l’allemand Zarges-Tubesca, dont les actionnaires depuis neuf ans, Graville Baird Capital et DZ Private Equity, ont décidé de mettre en vente cette filiale française. Frénéhard & Michaux ajoute ainsi à son périmètre un ensemble dont la

plus grande partie des effectifs sont répartis entre la France, l’Espagne et les Pays-Bas. Le groupe tricolore rachète une activité de 100 M€ de chiffre d’affaires, à comparer aux 60 M€ qu’il a lui-même géné-rés en 2015. Cette opération lui offre les moyens d’envisager une expansion à l’internatio-nal. Mais surtout, elle lui donne l’opportunité de compléter son catalogue d’équipements pour les travaux en hauteur dans le bâtiment et dans l’industrie, grâce aux échelles, échafau-dages et autres escabeaux fabri-qués par Tubesca. // X.D.

DÉVELOPPEMENT // Frénéhard & Michaux lève 14,5 M€ et rachète l’allemand Tubesca

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14 // // 10 octobre 2016 // N° 1255

DEALS CI

Logiciels

Kyriba

CA : nc

Localisation : Etats-Unis

Sports et loisirs

Let’s Ride

CA : nc

Localisation : Ile-de-France

Agroalimentaire

Prêt à Pousser

CA : 1,4 M€

Localisation : Ile-de-France

bpifrance : Maïlys Ferrère, Nicolas Herschtel, Antoine Izsak • HSBC : Christophe Chazot • Daher Capital : Michel Daher

• Conseils acquéreurs : due diligence financière : EY TS ; juridique : Orrick Rambaud Martel (Benjamin Cichostepski,

Olivier Vuillod) • Conseil juridique société : Cooley

Un peu plus d’un an après un troisième tour de table

de 21 M$ (19,8 M€), l’éditeur de solutions de gestion de tréso-rerie Kyriba empoche 23 M$ (20,5 M€) supplémentaires. Plus de la moitié de cette enveloppe est injectée par le fonds Large Venture de bpifrance, seul nou-vel entrant, suivi par HSBC et le libanais Daher Capital. Les autres investisseurs historiques que sont Bred Banque Populaire, Iris Capital et Upfront Ventures

ne participent pas à l’opération – mais une extension du tour pourrait être mise en place à leur intention si nécessaire. Ce renforcement des fonds propres met l’éditeur en bonne posture pour adresser le potentiel de croissance du marché de la gestion de trésorerie ainsi que celui du risk management – seg-ment dans lequel Kyriba s’est récemment diversifié. Figure également au programme le lancement commercial de nou-

veaux produits de détection des fraudes et de supply chain fi nance. Fondé en 2005 à Saint-Cloud et basé à San Diego depuis 2008, Kyriba emploie 420 colla-borateurs, dont 160 en France – le reste se répartissant entre les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Japon et Dubaï. Dégageant déjà la moitié de ses revenus hors de l’Hexagone, l’éditeur prévoit d’atteindre l’an prochain 200 M$ (180 M€) de chiffre d’affaires ainsi que le point mort. // W.S.

RISQUE // bpifrance mène le tour de 23 M$ de la fi ntech Kyriba

En dix-huit mois, six réseaux de salles de sport sont parvenus

à s’attirer les faveurs des fonds d’investissement. Après CMG Sports Club, Neoness, Health City France, Gofi tness, Acrosport et Aqualigne, vient aujourd’hui le tour de Let’s Ride. Sur ce marché jeune, atomisé et concurrentiel, la start-up lancée en février vient de recevoir 2 M€ d’Otium Capital

– le fonds de Pierre-Edouard Sté-rin (Smartbox, lafourchette.com) – pour diffuser son approche sin-gulière. Si elle cible évidemment une clientèle urbaine en manque de sport, elle leur propose un concept reposant exclusivement sur des cours de vélo en musique par session de 45 ou 60 minutes. Ces séances, qui peuvent com-prendre jusqu’à 42 « riders », se

payent à l’unité, contrairement aux abonnements mensuels ou annuels qui ont cours dans la qua-si-totalité des salles de sport. Let’s Ride entend déployer son offre qui se concentre pour l’heure sur une seule salle, située vers la place de la République, à Paris. Elle ambitionne donc d’ouvrir quinze établissements dans la capitale et sa région d’ici à 2018. // T.L.

RISQUE // Otium confi e 2 M€ à l’exploitant de salles de sport Let’s Ride

CapAgro : Bénédicte Monpert • Conseil juridique société : Chammas & Marcheteau (Lola Chammas)

Né en 2013 avec l’ambition de permettre à chaque citadin

de cultiver chez lui des fl eurs, des aromates, des fruits et des légumes, Prêt à Pousser com-mercialise déjà un kit à cham-pignons (20-30 €) et un jardin d’intérieur connecté (120 €). Pour démocratiser ses produits et continuer d’innover dans les technologies au service de la nature, la jeune pousse conclut un premier tour de 1,7 M€ avec

l’aide de CapAgro (1 M€), de plusieurs business angels et de la plateforme de financement participatif Anaxago. Les deux fondateurs, Romain Behagel et Jérôme Devouge, conservent la majorité du capital, aux côtés des nouveaux entrants et de Takara Capital (à la manœuvre lors du tour d’amorçage de 0,42 M€ signé en octobre dernier). Prêt à Pousser trouve ici les moyens de financer le doublement de

son effectif (pour le porter à une trentaine de collaborateurs) et de lancer sa commercialisation en Allemagne et en Angleterre. Il continuera également à dévelop-per de nouveaux produits centrés cette fois-ci sur les légumes, les salades, et les fruits. Distribués dans plus de 350 points de vente à travers l’Hexagone, les kits de Prêt à Pousser ont représenté 1,4 M€ de ventes au titre de l’exer-cice en cours. // W.S.

RISQUE // Les plantes de Prêt à Pousser récoltent 1,7 M€

EN BREF //////// Affl elou reprend deux pure players de l’optique à M6. Soutenu par Lion Capital (35 % du capital), par CDPQ (30 %) et par Apax Partners (13 %) depuis 2012, Alain Affl elou met aujourd’hui la main sur deux pure players de l’op-tique : happyview.fr et malentille.com, qui évoluaient depuis fi n 2013 au sein de la division home shopping service du groupe M6. Il estime désormais disposer d’une offre digitale complète avec des services de click-and-collect, l’essayage virtuel des montures et la géolocalisation du client. Le digital représente toujours moins de 1 % du chiffre d’affaires, qui affi chait 839 M€ de ventes à fi n 2015.

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10 octobre 2016 // N° 1255 // // 15

DEALS CI

EN BREF //////// Kiloutou se diversifi e dans les solutions d’énergie temporaire. Après s’être déployé dans l’événementiel et des constructions modulaires, Kiloutou poursuit sa diversifi cation en rachetant La Compagnie Atlantique de Location (CAL), une PME familiale qui met à disposition des groupes électrogènes et des pompes. Toujours accompagné par PAI Partners et par Sagard depuis le LBO secondaire noué pour 535 M€ en 2011, le numéro deux tricolore de la location de matériel s’offre ici cinq agences animées par plus de 40 personnes et un parc de près de 800 machines et accessoires, tout en consolidant 7,5 M€ de recettes 2015. Le quatrième loueur européen dispose désormais d’un réseau de plus de 460 agences en France, en Pologne, en Espagne et en Allemagne, pour un chiffre d’affaires ressorti à 462 M€ l’an passé. Conseils acquéreur : due diligences : fi nancière : PWC TS, RH : Capstan ; juridique : Tourné & Bonnieu (Daniel Bonnieu)

Commerce électronique

Zoomalia

CA : 12 M€

Localisation : Aquitaine

Services aux entreprises

Bureaux A Partager

CA : 5 M€

Localisation : Ile-de-France

Transport

VMS Aircraft

CA : < 10 M€

Localisation : Etats-Unis

Déjà bénéficiaire d’un tour de 0,8 M€ en 2013 avec

Galia Gestion, Zoomalia accé-lère. Cette fois-ci, le distributeur d’accessoires et d’alimentation pour animaux de compagnie augmente son capital de 1,5 M€, essentiellement auprès d’Exten-dam, qui est suivi par PBRI Participations – le holding d’in-vestissement de l’ancien DAF de Norbert Dentressangle, Patrick Bataillard. bpifrance Innovation

complète l’opération avec près de 0,5 M€ de prêts. Au capital, le fondateur Pierre-Adrien Thollet détient toujours une large majo-rité des titres. Actif depuis 2011 dans la vente en ligne, Zoomalia trouve ici les moyens de pour-suivre ses recrutements (il veut faire passer ses forces vives de 40 à 70 salariés) et de regrouper ses six entrepôts dans un unique site de 5 000 m² au sein d’Atlantisud, au nord de Bayonne. Il s’attaquera

aussi à la montée en puissance de sa gamme en marque propre, qui représente déjà 20 % de ses ventes. Le tout sans négliger son dévelop-pement à l’export, qui contribue à ce jour à 8 % des 12 M€ de chiffre d’affaires attendus cette année. Rentable, Zoomalia a récemment ouvert un magasin pilote à Pau, sur 900 m². D’autres ouvertures fi nancées par emprunt suivront prochainement si le projet porte ses fruits. // W.S.

Bureaux A Partager a parcouru du chemin depuis son lance-

ment en 2007. En effet, la start-up dédiée au coworking vient de lever 2 M€ auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations pour renforcer son offre en France et, à terme, s’étendre aux Etats-Unis et en Europe. A l’origine, Bureaux A Partager est née au sein de l’agence d’innovation FaberNovel, qui cherchait à louer une partie de ses bureaux vides. En 2012, Clé-

ment Alteresco (qui avait cofondé Timuzo et Digitick) réalise le spin-off de cette activité pour en accé-lérer le développement. Résultat : aujourd’hui, la start-up parisienne compte 30 collaborateurs pour un chiffre d’affaires 2016 qui devrait dépasser les 5 M€. Elle propose trois solutions autour de la colo-cation professionnelle. Il s’agit de Match – une place de marché qui permet de proposer ou chercher un espace de travail –, de Les-

paces – qui assure la gestion et l’organisation de bureaux pour le compte de foncières pour y créer des espaces de coworking – et de Link – un réseau social permet-tant d’organiser la vie au sein des espaces partagés (gestion des salles…). Bureaux A Partager compte plus de 10 000 entreprises utilisatrices de ses solutions en France et compte recruter une dizaine de personnes dans les six mois à venir. // T.L.

Après avoir opté pour un OBO cet été avec bpifrance, Gari-

baldi Participations et Société Générale Capital Partenaires (conjointement détenteurs de 40 %), Addev rachetait dans la fou-lée France Découpe pour se mus-cler dans la transformation de matériaux non tissés. Aujourd’hui, l’ETI lyonnaise acquiert l’améri-cain VMS Aircraft. L’objectif de ce rachat est, pour Addev, d’ac-

céder directement aux donneurs d’ordre de l’aéronautique présents outre-Atlantique. Elle en profi te également pour compléter son offre de produits – VMS Aircraft fabriquant aussi bien des fi lms et adhésifs structuraux que des mastics et des joints d’étanchéité, ou encore des produits chimiques ou anticorrosion. Dans l’Hexa-gone, Addev est aujourd’hui implanté à Lyon, à Bordeaux,

à Toulouse (depuis le rachat de Dimex en 2015) et à Nantes, sachant qu’il était aussi déjà pré-sent en Pologne et en Belgique. Ses deux activités phares sont, d’une part, la conception et la transfor-mation d’isolants, de pièces et de fi lms techniques, et, d’autre part, la fabrication et la vente de solu-tions d’assemblage technique. En 2016, Addev prévoit d’atteindre les 100 M€ de chiffre d’affaires. // A.B.

DÉVELOPPEMENT // Zoomalia réunit 2 M€ pour grandir

RISQUE // La CDC dote Bureaux A Partager de 2 M€

BUILD-UP // Addev poursuit son développement dans l’aéronautique

Extendam : Denis Vilarinho • Conseil juridique société : Alienor Partners (Laurence d’Halleine)

Conseil juridique cible : Walter Billet (Fabien Billet, Christophe Cussaguet)

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LE COIN DES LPs

Finadvance s’unit à A Plus Finance

Candidat fi naliste malheu-reux au rachat de XAnge Private Equity (absorbé

par Siparex en 2015), A Plus Finance ne comptait pas en res-ter là. Dans la continuité de son développement institutionnel, la société de gestion dirigée par Niels Court-Payen vient d’in-tégrer l’équipe de Finadvance pour ouvrir son premier bureau régional à Marseille. « Les dis-cussions avec Finadvance ont été concluantes, notamment en raison de deux points fonda-mentaux. Tout d’abord, nous partageons avec les équipes de Finadvance la même philoso-phie d’investissement et des valeurs identiques. Enfi n, leur profi l régional nous a séduits », explique le directeur général d’A Plus Finance, Fabrice Imbault

– lequel considère le récent regroupement des régions comme un pas supplémentaire dans l’émergence de nouveaux pôles d’attractivité. Sous la bannière d’A Plus Finance, le bureau marseillais sera ainsi piloté par Olivier Gillot et Jean-Michel Sibué, tandis que Hervé Legoupil conseillera A Plus Management, le holding d’A Plus Finance, sur sa poli-tique d’investissement et sur l’identifi cation d’opportunités en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Redémarrage de fundraisingPar ailleurs, A Plus Finance reprend sous son aile les deux fonds encore actifs du gérant aixois : Finadvance Cap Evo-lution, dont la taille de moins de 4 M€ ne servait qu’à soute-nir des opérations de build-up, et Finadvance Cap Dévelop-pement, doté de 22 M€ pour investir dans des opérations de capital-développement et de LBO sur des sociétés valorisées entre 3 et 25 M€ (soit peu ou prou la même cible que A Plus

Finance). Ce dernier véhicule – soutenu par plusieurs LPs tels que bpifrance, la Région Paca, la Caisse d’Epargne Provence Alpes Corse ou bien encore la Banque Populaire Provençale et Corse – n’avait cependant pas atteint son objectif de 30 M€. Une déconvenue à laquelle A Plus Finance entend remé-dier en rouvrant la souscrip-tion dudit fonds. Un chantier de plus pour la société de gestion qui travaille sur le fundraising d’un fonds immobilier de 100 à 120 M€, ainsi que sur la com-mercialisation à venir d’un nou-veau fonds de transmission de 50 M€. « D’autres opérations de croissance externe pourraient intervenir, que ce soit pour soutenir notre activité en capi-tal-développement/LBO ou en venture. A terme, l’objectif est d’obtenir une vraie proximité avec les entrepreneurs en dis-posant de plusieurs bureaux en région », note Fabrice Imbault. Au 30 juin 2016, A Plus Finance gérait près de 615 M€, dont 175 M€ pour sa stratégie « cap-dév » et LBO. // AROUN BENHADDOU

La société de gestion dirigée par Niels Court-Payen souhaite amplifi er sa présence en région en procédant à d’autres opérations de croissance externe.

FABRICE IMBAULTA PLUS FINANCE

Sudinnova liquide son portefeuille de start-up

F in de parcours pour Sudin-nova. La structure d’inves-tissement lyonnaise, qui

avait vu le jour sous la forme d’une société anonyme en 1983, a cédé l’intégralité de ses lignes. Ce portefeuille se compose d’une vingtaine de participations dans des start-up, dont la valeur comp-table était de 12 M€. Ces actifs ont été vendus un à un grâce à l’intervention d’une boutique

de M & A, Advisio Corporate Finance. Ainsi, les participations dans des sociétés cotées (Lucibel, Kerlink et Global Bioenergies) ont pu être cédées en Bourse. Quant aux autres, elles ont été rachetées par d’autres acteurs du capital-investissement ou par des personnes physiques. Ces opérations ont été justifi ées par l’entrée en vigueur de la direc-tive AIFM dans l’Hexagone, en

2013, avec laquelle Sudinnova ne se disait pas en conformité. L’ac-tionnaire majoritaire de la struc-ture, CM-CIC Investissement, a donc décidé de liquider son por-tefeuille. Historiquement, Sudin-nova co-investissait d’ailleurs aux côtés de CM-CIC Innovation (l’équipe pour compte propre de la banque dédiée au venture) dans les domaines des sciences de la vie, des TIC, de l’environnement

et de l’énergie. C’est d’ailleurs Alain Benisty, aussi président de CM-CIC Innovation, qui était son dirigeant. Les autres actionnaires de Sudinnova étaient d’autres ins-titutionnels tels que bpifrance, Apicil, mais aussi la CCI de Lyon, la Région Rhône-Alpes ou encore Michelin // THOMAS LOEILLET

Conseil financier cédants : Advisio

Corporate Finance (Thierry Charlet)

Contrôlé par CM-CIC Investissement, le VC

lyonnais disposait d’une vingtaine de lignes.

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10 octobre 2016 // N° 1255 // // 17

LE COIN DES LPs

Roland Berger s’associe à la création d’une équipe small cap

C ’est dans un projet quelque peu inédit pour le private equity small cap européen

qu’a décidé de se lancer Roland Berger. Le conseil en stratégie a choisi de s’associer à la création d’une toute nouvelle structure d’investissement. Baptisée B& Capital, cette entité sera animée par trois anciens d’Omnes Capi-tal, en l’occurrence les associés Philippe Zurawski et Bertrand Tissot, ainsi que le directeur d’in-vestissement Mikaël Schaller. Un trio complété par l’ancien res-ponsable adjoint de l’activité pri-vate equity d’Amundi, Bernard Arock, qui hérite de la fonction de secrétaire général. B& Capital

s’apprête à déposer une demande d’agrément AMF, en vue de débu-ter une levée de fonds de 200 M€. Son ambition est de prendre des participations dans des PME valorisées entre 25 et 100 M€, en déployant entre 10 et 30 M€ par investissement. L’objectif étant de mettre l’accent sur des deals primaires. En soutenant ce pro-jet, Roland Berger agit selon le plan stratégique « knowledge, technology & capital » qui a été fi xé par son directeur général, Charles-Edouard Bouée. L’un des axes de ce programme prévoit un élargissement du rôle du cabinet de conseil vers les métiers de l’in-vestissement. Et c’est en se tour-nant vers la « profondeur » et le « dynamisme » du capital-inves-tissement français qu’il a choisi d’entamer cette diversifi cation. Dans le projet B& Capital, les associés de Roland Berger auront vocation à devenir actionnaires de la société d’investissement, tout en assumant conjointement le rôle de sponsor pour son futur fonds. Mais leur soutien à l’équipe d’investissement ne se limitera

pas à ces seuls aspects. En vertu d’accords de préférence le liant à Roland Berger, B& Capital aura la faculté de recourir à ses services, avant de prendre des participa-tions ou pour préparer ses sorties. Mais pas uniquement. « La force de notre association réside dans le fait que nos consultants mettront formellement leurs expertises (internationale, sectorielle…) à la disposition des participations de B& Capital, pour les accompagner

dans leurs transformations. Ce soutien sera fait au quotidien », explique Olivier de Panafieu, senior partner de Roland Berger. « La valeur ajoutée des équipes de gestion dans l’amélioration opéra-tionnelle et la croissance des socié-tés en portefeuille est désormais essentielle, aux yeux des LPs. C’est pour cela que le soutien de Roland Berger est déterminant pour nous », estime pour sa part Phi-lippe Zurawski. // XAVIER DEMARLE

Le conseil en stratégie s’allie à trois anciens d’Omnes Capital et à un ex-Amundi PE pour la naissance de B& Capital, qui va déposer une demande d’agrément AMF en vue de lever 200 M€.

EN BREF Lexington cible 2 Md$ pour son quatrième fonds mid-market

F in septembre, Lexington Partners a entamé la levée d’un nou-veau fonds secondaire à destination du middle market. Des

documents enregistrés par la SEC mentionnent le fait que le GP new-yorkais viserait 2 Md$ (1,78 Md€) de collecte pour son véhi-cule Lexington Middle Market Investors (LMMI) IV. Pour par-venir à ses fi ns, il entend s’appuyer sur des agents de placement coréen, japonais et chilien. S’il atteint son objectif, ce fonds serait près de deux fois supérieur au précédent millésime, dont le fun-draising débuté fi n 2012 s’était achevé en juillet 2014 à 1,07 Md$ (0,95 Md€). Ce véhicule, qui ciblait une allocation initiale de 750 M$, réunissait alors plus de 50 LPs – fonds de pension, fonda-tions, personnes physiques, etc. –, et investissait dans des parts de fonds de capital-développement, buy-out small et mid-cap, mais aussi en direct, ainsi que dans des spin-out d’équipes. Lexington Partners s’appuie sur six bureaux répartis à New York, San Fran-cisco, Boston, Londres, Hong Kong et Santiago (Chili) – dernier bureau ouvert en février 2016. // T.L.

Fleur Pellerin pilotera un fonds de 100 M€ dédié aux TIC

D ébarquée du gouverne-ment en février, l’ancienne ministre déléguée à l’Eco-

nomie numérique Fleur Pellerin donne un nouveau départ à sa carrière. Mais cette fois-ci loin de la fonction publique. Avec Antoine Dresch – un ex-managing direc-tor de Morgan Stanley et d’UBS –, elle a créé sa propre société de gestion, baptisée Korelya Capital. Un saut dans le monde du pri-vate equity qui se fera grâce à un premier fonds, K-Fund 1, doté de 100 M€. Cette somme, l’ancienne ministre à l’origine de l’initiative French Tech l’a recueillie auprès du groupe sud-coréen Naver (50 M€), connu pour être le plus important portail Web de son pays, et de sa fi liale de messagerie

instantanée Line (50 M€). Selon Sang Hun Kim, le président de Naver, Fleur Pellerin sera « le pont entre l’Asie et la France et le parte-naire de Naver et Line pour se lan-cer sur le marché européen ». Le nouveau fonds a vocation à aider les start-up européennes, et plus particulièrement françaises, du secteur des technologies de l’infor-mation et de la communication. Et espère même faire émerger au moins une licorne dans les prochaines années. Pour ce faire, Fleur Pellerin – elle-même d’ori-gine sud-coréenne – annonce que le partenariat noué avec Naver « permettra d’offrir aux entrepre-neurs français l’expérience d’une success story asiatique, les moyens fi nanciers de leurs ambitions, mais aussi des transferts de technologies clés, ainsi qu’un accès privilégié au marché asiatique pour accélérer leurs projets ». // AROUN BENHADDOU

Conseil investisseur : Jones Day

(structuration : Florence Moulin,

Guillaume Cavalin, fiscal : Emmanuel

de La Rochethulon, Thomas Le Frêche)

• Conseil fonds : Gide (structuration :

Ann Baker, Rima Maitrehenry, fiscal :

Christian Nouel)

FLEUR PELLERINKORELYA CAPITAL

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DEALS FA

Luxe

Rimowa

CA : 400 M€ (2016e)

Localisation : Allemagne

En 1982, Rimowa réalisait 2,5 M€ de chiffre d’affaires.

Aujourd’hui, le bagagiste alle-mand de luxe ouvre 80 % de son capital à LMVH (maison mère du groupe Les Echos), pour 640 M€. Cette trajectoire, l’entreprise fondée à Cologne en 1898 la doit notamment à une dynamique d’innovation sans faille : en 1937, elle met au point la pre-mière valise en aluminium, en 1976, elle développe une valise totalement étanche, avant de révolutionner le marché en 2000 en lançant une valise en polycarbonate. L’an dernier, elle a aussi travaillé avec Lufthansa pour mettre sur le marché une étiquette électronique fonc-

tionnant en Bluebooth et per-mettant l’enregistrement des bagages. Mais ce ne sont pas là les seules raisons du succès de cette marque reconnaissable à ses valises rigides frappées de lignes verticales que s’arrachent Kanye West et autres Gwyneth Paltrow. Rimowa surfe sur un marché du tourisme en pleine expansion : de 1,2 milliard l’an passé, le nombre de voyageurs internationaux devrait croître de 4 % par an d’ici à 2020, selon les prévisions de l’Organisa-tion mondiale du tourisme. Sur son segment « upmarket », Rimowa devrait prendre une part du gâteau, sachant qu’elle est aujourd’hui distribuée

dans 65 pays. En 2016, Rimowa devrait générer près de 400 M€ de chiffre d’affaires. Les ana-lystes estiment que LVMH a payé un « prix raisonnable » qui refl ète un multiple de deux fois les ventes – en début d’année, Samsonite avait dû mettre sur la table 3,5 fois le chiffre d’affaires pour racheter Tumi (1,8 Md$). Une fois la transaction fi nali-sée, en janvier 2017, Alexandre Arnault prendra la codirection de Rimowa aux côtés du petit-fi ls du fondateur, Dieter Morszeck. Rimowa deviendra alors la première entreprise allemande dans le portefeuille de LVMH, à l’issue d’une opération négociée totalement de gré à gré. // E.D.

MID-CAP // LVMH débourse 640 M€ pour prendre 80 % du bagagiste allemand haut de gamme Rimowa

L’actualité des deals en cours

L’autorité a jugé l’offre non conforme aux règles boursières. Ces dernières semaines, elle a reçu plusieurs courriers de minoritaires s’estimant lésés par les termes de l’offre.

Le communiqué est laconique, mais le message, on ne peut plus clair. Le 4 octobre, l’Autorité

des marchés fi nanciers (AMF) a bloqué le projet d’OPE d’Altice sur SFR, arguant de la non-confor-mité avec les règles boursières. Elle a indiqué qu’elle rendrait son avis motivé rapidement, sans donner plus de précisions sur le calendrier (cer-taines sources parlent du 5 voire du 6 octobre). « Je comprends que l’AMF s’est prononcée sur les termes économiques de l’offre, ce que, nor-malement, elle n’a pas à faire », a déclaré Michel Combes, le directeur général d’Altice aux Echos (maison mère de Capital Finance). Il précise d’ail-leurs avoir été interrogé ces dernières semaines par l’AMF « sur le ratio d’échange proposé dans l’OPE ». La parité représentait une valorisation unitaire de l’action SFR de 24,72 €, soit une prime de plus de 2,5 % sur le cours de clôture du 2 sep-tembre. Elle devait se faire sur la base de 8 nou-velles actions ordinaires Altice NV de catégorie A pour 5 actions SFR. « Les termes de la transaction proposée ont été approuvés à l’unanimité par les

conseils d’administration d’Altice NV et de SFR Group, y compris par tous les administrateurs indépendants de SFR Group », avait souligné Altice à l’annonce de son projet d’OPE, le 5 sep-tembre. Mais dans la foulée, un certain nombre d’actionnaires minoritaires étaient montés au créneau, s’estimant lésés et soulignant que la « parité se situe dans le bas de la fourchette établie par le cabinet Accuracy ». Ils ont même envoyé un courrier à l’AMF pour étayer leurs récrimi-nations. Charity & Investment Merger Arbitrage (CIMA) s’est lui aussi enquis d’une missive pour contester la gouvernance, et plus précisément l’indépendance de deux administrateurs. Annu-lée dans l’état actuel des choses, l’OPE aurait pourtant dû être une formalité. Altice, qui pos-sédait déjà 78 % du capital de SFR, devait lancer une offre sur le solde des actions en circulation (22,25 %). Il avait en tête de procéder au retrait obligatoire en cas d’atteinte du seuil de rigueur (95 %). Le groupe de Patrick Drahi se réserve le droit de contester la décision de l’AMF devant la cour d’appel de Paris. // E.D.

Conseil juridique acquéreur : Cleary Gottlieb (corporate :

Oliver Schröder, Michael Brems ; concurrence : Romano

Subiotto, Niklas Maydell ; propriété intellectuelle : Daniel

Ilan, Emmanuel Ronco ; fiscal : Anne-Sophie Coustel,

Daniel Weyde)

L’AMF rejette l’OPE d’Altice sur SFR

Télécoms

SFR

CA : 11 Md€

Localisation : Ile-de-France

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DEALS FA

EN BREF //////// Eurofi ns Scientifi c absorbe l’espagnol Megalab pour 40 M€. Renforcé par CDPQ à hauteur de 200 M€, en juin 2016, Eurofi ns poursuit ses acquisitions à un rythme soutenu. Il débourse cette fois-ci 40 M€ pour reprendre l’intégralité du capital de l’espagnol Megalab, l’un des cinq plus gros laboratoires d’analyses cliniques du pays. Basé à Madrid, Mega-lab chapeaute 83 centres d’analyses dont 35 au sein d’hôpitaux privés. Il emploie actuellement 550 collaborateurs pour un chiffre d’affaires 2016 attendu à plus de 45 M€.

Tourisme

Les Maisons du Voyage

CA : 38 M€

Localisation : Ile-de-France

Machines-outils

Traction Levage

CA : 21 M€

Localisation : Provence-Alpes-Côte d’Azur

Autres services financiers

Actifs Icade

CA : 10 M€

Localisation : Ile-de-France

Conseils financiers cédants : Degroof Petercam (Franck Ceddaha, Julien Beaufreton, Théodora Xu), Gaillard Partners

(Vincent Gaillard)

Après les croisières, le vin et les collections, Groupe

Figaro poursuit sa diversifi ca-tion dans le hors-média avec l’acquisition de l’agence Les Maisons du Voyage. Il est entré en négociations exclusives pour reprendre l’intégralité du capi-tal de ce tour-opérateur fondé il y a 25 ans et affi chant 38 M€ de chiffre d’affaires 2015 pour une marge nette comprise entre 2 % et 3 %. Au rang des cédants fi gure la fondatrice Patricia Latour, qui

contrôlait encore la majorité des parts, aux côtés de quelques collaborateurs de la première heure. Selon la dirigeante, qui prépare son départ à la retraite, ce rapprochement permettra au tour-opérateur de combler les deux principales lacunes du secteur que sont la visibilité et l’IT. S’adressant à une clientèle de particuliers ou d’entreprises, Les Maisons du Voyage affi che résolument un positionne-ment haut de gamme, avec une

dépense moyenne de 3 000 € par client. En 2016, l’agence a déjà organisé 140 000 voyages et attend une croissance de son chiffre d’affaires de l’ordre de 14 %, à 42 M€. Pour l’acquéreur, qui produit déjà des contenus dédiés aux voyages et organise des croisières thématiques, l’ac-quisition des Maisons du Voyage renforce son pôle de diversifi ca-tion, qui compte déjà pour un quart de ses 500 M€ de chiffre d’affaires. // W.S.

SMALL CAP // Le Figaro s’offre Les Maisons du Voyage

Conseils juridiques : acquéreur : Hogan Lovells (corporate : Xavier Doumen, Mathieu Frick, immobilier : Corinne Knopp,

Ghrislaine Oucharif, environnement : Laure Nguyen, contrats : Patrice Navarro) ; cédant : Lefèvre Pelletier & Associés

(Raphaël Chantelot, Héloïse Fontaine-Descambre)

En constante rationalisa-tion de son périmètre pour

faire face à une concurrence chinoise accrue, ArcelorMittal vient de signer la cession d’une de ses fi liales tricolores. Fondé en 1967 à Marseille, Traction Levage est le principal distri-buteur en France de câbles

métalliques, accessoires et équipements de levage pour l’industrie lourde et l’industrie du bâtiment, avec un chiffre d’affaires de près de 21 M€. D’ici à fi n octobre, il rejoindra le giron d’AxLoad, un groupe suédois qui chapeaute une trentaine de sociétés euro-

péennes spécialisées dans les équipements de levage et d’ar-rimage et qui dégage 370 M€ de recettes. AxLoad intégrera alors un périmètre animé par 72 collaborateurs, disséminés entre les bureaux de Paris, Strasbourg, Nantes, Bordeaux, et Lyon. // W.S.

SMALL CAP // ArcelorMittal cède Traction Levage au suédois AxLoad

Conseils cédant : financiers : Rothschild & Cie, Ricol Lasteyrie CF ; juridique : Moisand Boutin & Associés, Baycap

Icade achève la cession de son pôle services avec la vente

d’Icade Asset Management et d’Icade Conseil à l’américain Colliers International. Préci-sément, la société immobilière d’investissement cotée sur le compartiment A d’Euronext Paris cède ses entités spécia-lisées en gestion d’actifs et en conseil en investissement en France – lesquelles totalisent

près de 2 Md€ d’actifs sous gestion pour quelque 10 M€ de chiffre d’affaires 2015. Ces dernières vont désormais se fondre au sein d’un groupe de 16 000 collaborateurs et prendre le nom de Colliers International Investment & Asset Management France. Avec cette acquisition, Col-liers International entend se renforcer sur la partie gestion

d’actifs et solutions de conseil à destination des investisseurs et promoteurs immobiliers euro-péens. De son côté, la fi liale de la Caisse des Dépôts en profi te pour se recentrer sur son acti-vité d’opérateur immobilier intégré. Ces derniers mois, elle avait entamé ce repositionne-ment stratégique en revendant Icade Property Management à Foncia et iPorta à Visiativ. // T.L.

SMALL CAP // Icade achève la cession de son activité services

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20 // // 10 octobre 2016 // N° 1255

DEALS FA

Electronique

Actifs d’Altis Semiconductor

CA : 109 M€

Localisation : Ile-de-France

Médias

EuropaCorp

CA : 147 M€

Localisation : Ile-de-France

Conseil aux entreprises

Polymont

CA : 85 M€ (2016e)

Localisation : Ile-de-France

Conseils juridiques : acquéreur : Belmont Legal (Lutz Hartmann, Jan-Philipp Rose), Deprez Guignot & Associés (Ana

Paula Reis Lopes, Emmanuel Bouttier) ; cible : Shearman & Sterling (Pierre-Nicolas Ferrand, Philippe Wolanski)

A ltis Semiconductor est désor-mais fi xé sur son sort. Alors

qu’il était en redressement judi-ciaire depuis le début du mois d’août, le fabricant de composants électroniques s’apprête à être repris par l’allemand X-Fab. Ce dernier, qui était déjà candidat au rachat avant l’ouverture de la pro-cédure collective, vient de mettre 9,2 M€ sur la table. Jugé mieux-di-sant face aux deux offres des chinois SMIC et Sitri, il s’est ainsi engagé à reprendre l’intégralité des 965 collaborateurs, à mainte-nir les 800 CDI pendant cinq ans

et à investir 100 M€ sur 10 ans pour rénover l’outil de production et l’infrastructure technique. Pro-chainement, il transférera donc les actifs d’Altis dans sa fi liale française récemment constituée, tout en prévoyant un retour à la rentabilité opérationnelle dès 2018. Le parcours d’Altis aura été des plus chaotiques depuis l’été 2010, date à laquelle cette ancienne joint-venture d’IBM et d’Infi neon avait été acquise pour 200 M€ par Yazid Sabeg (à hau-teur de 57 %), l’ex-commissaire à la diversité du gouvernement

Fillon, avec le soutien fi nancier de Serge Dassault. Un duo qui fut rejoint un an plus tard par le fonds Qatari Diar – lequel injecta 30 M€ pour récupérer 40 % des parts. Mais pénalisé par son manque de taille critique, Altis n’a pas su trouver sa place dans le marché ultra-concurrentiel des fondeurs. Entre 2010 et 2013, il a vu son chiffre d’affaires dégrin-goler de 60 %, à 73 M€. En 2015, il a enregistré un léger mieux, avec près de 109 M€ de revenus, 40 M€ de pertes d’exploitation et 27 M€ de pertes nettes. // W.S.

SMALL CAP // L’allemand X-Fab rachète Altis Semiconductor au tribunal

Conseil juridique acquéreur : Hogan Lovells (Stéphane Huten, Arnaud Deparday) • Conseils cible : financier : Hottinguer

Corporate Finance (Pierre de Bousingen, Arnaud Bochet, Anthony Gribe, Arthur Gautier) ; juridique : Arnaud de Senilhes

Avocats (Arnaud de Senilhes, Smaïn Guennad, Isabelle Gimonet)

Les relations entre le chinois Fundamental Films et le

français EuropaCorp deviennent capitalistiques. Le studio de production de longs-métrages chinois va ainsi s’emparer de 27,89 % des titres de son confrère à l’occasion d’une aug-mentation de capital réservée de 60 M€. Cette opération menée par le groupe coté sur le com-partiment C d’Euronext Paris permet d’amplifi er ses liens exis-

tants avec Fundamental Films, puisque les deux acteurs de la production cinématographique travaillent déjà ensemble depuis un accord-cadre de 2012. Le chinois a d’ailleurs récemment réalisé un important investisse-ment dans Valérian et la Cité des mille planètes, une super-pro-duction de Luc Besson dont la sortie est prévue en 2017. A l’is-sue de cette opération, qui doit se concrétiser d’ici à fi n 2016,

Fundamental Films deviendra le deuxième actionnaire d’Europa-Corp, derrière le réalisateur du Grand Bleu, qui détient encore 31,58 % de la société qu’il a fon-dée en 1999, via le holding Front Line. Pour son exercice clos au 31 mars 2016, le studio français a enregistré un chiffre d’affaires de 147 M€, pour une perte nette de 27,7 M€, contre des revenus de 227 M€ et un bénéfice de 16,3 M€ en 2014-2015. // T.L.

MID-CAP // Fundamental Films s’adjuge 28 % d’EuropaCorp

Conseil financier acquéreur : Carmin Finance • Conseils cédant : financier : Aextensia Corporate Finance (Arnaud

Fieff e) ; due diligence financière : Eight Advisory (Cédric Colaert, Nicolas Frigeri, Florian Rubin) ; juridique : Gate Avocats

(Arnaud Larrousse), Bremond & Associés (Guilhem Bremond, Virginie Verfaillie Tanguy, Morgane Valla)

Carmin ajoute une nouvelle brique dans la construction

d’un acteur des métiers de la fi nance et du conseil. Moyennant 20 M€, il a mis la main sur 80 % du conseil en ingénierie Polymont. Polymont retrouve ici un second souffl e après les embûches ren-contrées par ses deux filiales : Polymont IT Services avait été pla-cée en redressement judiciaire en

juillet 2015 tandis que Polymont Engineering connaissait des diffi -cultés opérationnelles. Après avoir ramené ses effectifs de 1 000 per-sonnes à environ 700, il a restruc-turé sa dette, qui est passée de 30 à 20 M€. Cette année, Polymont devrait affi cher 85 M€ de chiffre d’affaires, pour 5 M€ d’Ebitda. Avec cette prise de participation, Carmin prévoit de générer plus

de 100 M€ de revenus 2016, avec un millier de collaborateurs à son bord. Pour rappel, il s’articule autour de Carmin Finance, une banque d’affaires et un conseil en stratégie, mais aussi de parti-cipations dans des gérants (dont Delff Management), ou encore une joint-venture avec BDO Sicier (ie, expertise comptable dans le secteur immobilier). // T.L.

MID-CAP // Carmin redonne du souffl e à Polymont avec 20 M€

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10 octobre 2016 // N° 1255 // // 21

DEALS FA

Internet

HookLogic

CA : 116 M€

Localisation : Etats-Unis

Distribution

Hayley

CA : 130 M€

Localisation : Royaume-Uni

Electronique

Pervasive Displays, Findbox

CA : 27 M€, 5 M€

Localisation : Taiwan, Allemagne

Conseil juridique acquéreur : Skadden Arps • Conseils cédants : financier : LUMA Partners ; juridique : Goodwin Procter

Criteo casse sa tirelire pour s’offrir l’américain HookLo-

gic, le spécialiste de la perfor-mance marketing. L’adtech cotée sur le Nasdaq, qui a signé un accord d’exclusivité, valorise la cible 250 M$ (224 M€), selon les informations de la SEC. Pour fi nancer cette acquisition, Criteo peut compter sur ses 380 M$ (340 M€) de cash, sachant que son endettement ressortait à moins de 10 M€, au 30 juin 2016. Attendue au cours du der-nier trimestre, l’opération va

offrir une porte de sortie à Bain Capital Ventures, Intel Capital, Fung Capital et LUMA Capital Partners, lesquels avaient investi près de 40 M$ (36 M€) dans l’en-treprise new-yorkaise entre 2011 et 2015. Cette dernière développe une plateforme qui permet aux marques et aux hôteliers de communiquer directement sur les sites des e-commerçants par-tenaires (Walmart, Laredoute, Macy’s, Expedia…) afi n de pous-ser leurs offres. Une activité qui devrait permettre à HookLogic

de générer 130 M$ (116 M€) de chiffre d’affaires en 2016. Créée il y a douze ans, l’entreprise emploie environ 190 personnes et s’appuie sur 7 bureaux à tra-vers le monde – dont un à Paris – en sus de son siège de New York. Un périmètre qui vient enrichir les 31 implantations et 2 000 collaborateurs de Criteo. De son côté, l’adtech fondée par Jean-Baptiste Rudelle affiche des revenus 2015 de 534 M$ (478 M€), pour un Ebitda de 176 M$ (158 M€). // T.L.

MID-CAP // Criteo valorise l’américain HookLogic 250 M$

Descours & Cabaud s’im-plante sur un nouveau

territoire au travers de l’acqui-sition du britannique Hayley. Le négociant lyonnais met ainsi la main sur un réseau constitué de 40 points de vente, et qui est spécialisé dans les produits de maintenance et de réparation. Fondé en 1976, Hayley affi che un chiffre d’affaires 2015 de 114 M£ (130 M€) et emploie 560 collabo-

rateurs au Royaume-Uni, mais aussi en République tchèque, où il dispose d’une petite antenne. Cette acquisition renforce encore la présence internatio-nale de Descours & Cabaud. En effet, le groupe de distribution pour les professionnels (entre-prises, collectivités, artisans…) est désormais présent dans 14 pays en Europe et en Amé-rique du Nord à travers plus de

600 points de vente. Il a dégagé 3 Md€ de revenus en 2015 et compte environ 12 000 collabo-rateurs. Cette nouvelle crois-sance externe porte à huit le nombre d’acquisitions réali-sées hors France par Descours & Cabaud depuis 2014. Malgré cet effort vers l’international, le groupe réalisait encore près de 80 % de son chiffre d’affaires en France, l’an dernier. // T.L.

MID-CAP // Descours & Cabaud traverse la manche avec Hayley

SES-imagotag fait coup double. Le fabricant d’étiquettes

de prix électroniques pour la grande distribution s’engage vers le rachat du taiwanais Pervasive Displays et celui de l’allemand Findbox. Il prendra possession de la première de ces deux cibles sur la base d’une valorisation de 24 M€ (hors complément de prix), via un mix de cash et de titres. Fondée en 2010, Per-vasive Displays est une société d’ingénierie spécialisée dans la conception d’écrans E-paper à

très basse consommation affi-chant 30 M$ (27 M€) de chiffre d’affaires. En ce qui concerne l’allemand Findbox – qui conçoit des solutions de reconnaissance optique des produits en rayon – SES-imagotag a pris une partici-pation minoritaire à son capital. Mais le français a déjà signé un accord pour monter progressive-ment à 100 %, sur une période de trois ans (en partie par échange de titres). Depuis sa naissance en 2012, Findbox a déjà installé sa solution dans plus de 200 maga-

sins en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Compte tenu de son carnet de commandes et de son portefeuille commercial, cette emplette devrait affi cher environ 5 M€ de revenus l’an prochain. Les actionnaires de SES-imagotag (notamment le concert Chequers/Pechel Industries à hauteur de 27 % et Tikehau Capital Partners pour 15,6 %) devront se prononcer sur ces deux opérations à l’occa-sion d’une assemblée générale, le mois prochain. // W.S.

SMALL CAP // SES-imagotag met le cap sur Taiwan et en Allemagne

EN BREF //////// Laboratoires Anios s’empare Hysis Medical. Sous LBO avec Ardian depuis fi n 2013, Laboratoires Anios a entamé en juin des négociations exclusives pour rejoindre le périmètre de l’américain Ecolab. Dans l’attente de la fi nalisation de cette transaction le valorisant entre 750 M€ et 800 M€, le fabricant de produits de désinfection continue de grandir avec l’acquisition d’Hysis Medical. Créé en 1997 à La Ciotat, ce distributeur d’équipements d’hygiène hospitalière affi che près de 2 M€ de revenus.

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22 // // 10 octobre 2016 // N° 1255

DO

SSIE

R

M & A : l’horizon s’assombrit

De nombreux facteurs de

risque pèsent sur la dynamique

transactionnelle. La France, plus

que d’autres pays, a de sérieux

soucis à se faire. L es fusions-acquisitions ne sont ni plus ni moins qu’une affaire de confi ance. Et de confi ance, les décideurs risquent d’en manquer pour continuer à appuyer sur le bouton « M & A ». Le

« risk factor » est à son point maximal. Si le Royaume-Uni ne trouve pas un accord avec l’Union européenne, 1 600 Md$ de transactions pourraient partir en fumée à l’échelle planétaire, d’après une étude de Baker & McKenzie (lire, p. 23). Pour l’heure, la panique ne s’est pas encore emparée des corporates, en dépit d’un fl échis-sement réel de l’activité M & A outre-Manche à fi n septembre. « Sur la quinzaine de mandats que nous avons en cours, nous avons fait face à une seule annulation de mission consécutive au Brexit », explique Jean-Noël Mermet, director au sein de Frenger International (lire, p. 24).Mais, ironiquement, c’est peut-être la France plus que le Royaume-Uni qui devrait se faire du mauvais sang. Chiffres à l’appui, Thomson Reu-ters prouve que l’Hexagone peine à attirer les

acquéreurs étrangers et que les ressorts de ses fusions-acquisitions se cantonnent tristement à son seul marché domestique (lire, p. 24). Or, la semaine dernière, le FMI a révisé à la baisse ses perspectives de croissance pour 2016. Il ne crédite désormais la France que d’un petit + 1,3 % (contre 1,7 % pour la zone euro et + 1,6 % pour les Etats-Unis). Dans un rapport publié cet été et intitulé « Quand le french paradox s’étend à sa consomma-tion », McKinsey révélait « qu’un quart des Français ne dépenseraient pas plus s’ils avaient davantage confi ance dans l’économie. Or, 54 % des Français interrogés craignent de perdre leur emploi (contre 50 % pour la moyenne européenne) ». La Banque Mondiale a classé l’Hexagone au 27e rang mondial de son indice « Ease of doing business », derrière le Royaume-Uni (6e), la Suède (8e), l’Allemagne (15e) et même le Portugal (23e). Ajoutons à cela le scandale du pseudo-sauvetage de l’usine d’Alstom à Belfort (lire éditorial, p. 3) et personne ne s’éton-nera que les investisseurs prennent leurs jambes à leur cou. // EMMANUELLE DUTEN

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10 octobre 2016 // N° 1255 // // 23

DOSSIER

ERIC LASRYBAKER & MCKENZIE

Dans une étude qu’il a conduite, Baker &

McKenzie estime que si le Royaume-

Uni ne parvient pas à trouver un accord avec

l’Europe, 1 600 Md$ de M & A pourraient partir en fumée dans

le monde.

« La France souffre d’un défi cit d’attractivité qu’on ne peut pas défendre sur le seul thème du crédit d’impôt recherche »C.F. : 2016 ne rivalisera pas avec les niveaux exceptionnels de 2015 en matière de M & A.E.L. : Sur les neuf premiers mois de l’année, les fusions-acquisitions accusent, en effet, une baisse importante au plan mondial. D’après les esti-mations de Dealogic, le recul s’inscrit à 22 % en volume, soit 2 550 Md$. Il s’agit là du plus faible niveau enregistré depuis trois ans. Les raisons sont nombreuses, et d’ailleurs bien connues : les perspectives de croissance sont dégradées (le FMI vient du reste de les réviser à la baisse la semaine dernière), l’environnement géopolitique crée d’im-portantes incertitudes, qu’il s’agisse des élections américaines et françaises ou encore du Brexit. L’attentisme et la prudence sont donc de mise chez les décideurs économiques, même si la liquidité atteint des niveaux historiques et même si les taux d’intérêt sont très bas. Il n’y a guère que sur les actifs de très grande qualité que les lignes bougent réellement, ainsi qu’en témoigne, en France, l’en-chère très disputée dont Morpho a fait l’objet.

C.F. : Le Brexit pourrait-il ralentir davantage l’activité transactionnelle ?E.L. : La réponse est clairement oui, mais l’am-pleur de l’impact diffère selon les scénarios de sortie. Baker & McKenzie a travaillé sur deux schémas. Le premier prend l’hypothèse d’une sor-tie ordonnée, qui se traduit par un accord satis-faisant avec l’Union européenne. Dans ce cas de fi gure, nous estimons que l’impact sur le M & A britannique serait de – 24 %. En d’autres termes, le Brexit ferait évaporer 240 Md$ de deals à l’éco-nomie anglaise. Il faudrait attendre 2020 pour que l’activité en fusions-acquisitions revienne à un niveau identique à ce qu’elle aurait été s’il n’y avait pas eu de Brexit. Dans le cas d’un schéma de sortie plus pessimiste, où aucun accord ne serait donc trouvé au bout de deux années de négocia-tions entre le Royaume-Uni et l’UE, les fusions-ac-quisitions fl échiraient de 34 % outre-Manche sur les cinq prochaines années, soit un écart de dix points par rapport au « best case scenario ». En valeur absolue, cette chute signifi e 340 Md$ d’opé-rations en moins au Royaume-Uni. Mais surtout 1 600 Md$ de fusions-acquisitions appelées à par-tir en fumée à l’échelle mondiale. Aucune incerti-

tude, par ailleurs, sur l’horizon au terme duquel le M & A retrouverait une certaine normalité.

C.F. : Avez-vous le sentiment que vos clients, corporates et fonds, ont déjà « posé le crayon » ?E.L. : A vrai dire, pas du tout. Je dirais même que la sérénité l’emporte et qu’il ne faut donc, en aucun cas, dresser des parallèles hasardeux avec le sen-timent d’effondrement qui prévalait en 2008 lors de la faillite de Lehman Brothers. Aujourd’hui, le mot d’ordre reste « business as usual ». Il n’y a donc aucune hésitation pour continuer à dérouler des stratégies de croissance externe, d’autant que le faible niveau de la livre sterling peut créer des opportunités. Pour l’heure, nos clients travaillent surtout à la manière dont ils devront, peut-être, se réorganiser une fois le Brexit effectif. Il y a, bien sûr, la question du « passeport » pour les institu-tions fi nancières. Mais toutes les entreprises s’in-terrogent sur de possibles relocalisations.

C.F. : Faites-vous partie de ceux qui pensent que la France peut tirer son épingle du jeu à cette occasion ?E.L. : Absolument pas. D’abord parce que, dans nos métiers, il n’y a rien de positif à attendre du Brexit. Ensuite parce que l’avenir de la City n’est, à mon sens, aucunement remis en cause. La City est une telle concentration de talents fi nanciers, écono-miques et juridiques que sa prééminence ne saurait être profondément et durablement remise en cause. D’ailleurs, toutes les études tendent à le prouver : malgré le Brexit, la France n’est pas une destination prioritaire pour les investisseurs étrangers. Elle arrive loin derrière Francfort, Luxembourg voire Dublin. La France reste une juridiction importante, donc elle continuera de peser. Mais elle souffre d’un défi cit d’attractivité qu’on ne peut pas défendre sur le seul thème du crédit d’impôt recherche ! Afi n de prendre le leadership du pays d’accueil naturel, la France aurait dû se préparer pour « dégainer » quatre ou cinq mesures phares, dès les résultats du référendum, le 23 juin. A l’image, en somme, de ce que le gouvernement Cameron avait proposé en 2012 et qui s’était traduit par un affl ux de Français outre-Manche. La France a raté là une opportunité historique. // EMMANUELLE DUTEN

Son parcours

Eric Lasry (doctorat en droit « Juris Doctor » Chicago Kent College of Law, maîtrise droit des aff aires Paris-I, IEP Paris)

1997-2016Associé, département M & A, Baker & McKenzie Paris

2004-2009Membre du Global Executive Committee

1999-20012002-20042012-2014Managing Partner, Baker & McKenzie Paris

1993-1997Associé, chargé des M & A franco-américaines, Baker & McKenzie Chicago

1985-1993Avocat, Baker & McKenzie Paris et Chicago

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DOSSIER

La France nage à contre-courant de la ten-dance mondiale. Sur les neuf premiers mois de l’année, les M & A annoncées se sont repliées de 22 % sur la planète, à 2 400 Md$, selon Thomson Reuters. En grossissant le trait, on peut dire que

ce sont les Etats-Unis et le Royaume-Uni qui ont entraîné la spirale baissière. Respectivement, ils ont ainsi accusé une baisse d’activité de 32 % et 55 %.

L’Allemagne en têteA côté, la France sort la tête haute. Elle enregistre une progression de 11 %, pour atteindre 74,8 Md$ à fi n septembre. Cet « effet-ciseau » la rapproche de son voisin britannique qui caracolait histori-quement toujours loin en tête, en Europe. L’an dernier, la valeur des fusions-acquisitions por-tant sur des cibles basées outre-Manche était quatre fois supérieure à celle concernant des cibles françaises. Cette année, le rapport n’est plus que de 1,5.Pour autant, la France aurait tort de se réjouir trop vite. Si elle a maintenu la barre sur les neuf premiers mois de l’année, c’est clairement grâce à son activité domestique. Elle a vu les deals entre seules contreparties tricolores augmenter de 95 %, à 44,2 Md$. A contrario, l’Hexagone a franchement peiné à attirer les acquéreurs étran-gers. Les fl ux inbound à l’égard des entreprises implantées dans nos frontières ont chuté de 24 %, pour s’établir à 34 Md$. Et encore, la réalité est quelque peu distordue par l’échange d’actifs signés entre Sanofi et Boehringer Ingelheim. Ce dernier versera 4,7 Md€ à Sanofi pour Merial (valorisé 11,4 Md€), en plus de la cession de sa division santé grand public, évaluée à 6,7 Md€. On comprend donc pourquoi l’Allemagne prend, cette année, le leadership des investisseurs étran-gers dans l’Hexagone. Et si on extournait cette transaction, on prendrait la mesure du peu d’at-tractivité dont la France a fait preuve.

Pas une priorité stratégique« La France fait très rarement partie des priori-tés stratégiques d’un corporate étranger. S’il veut pousser les feux pour y conclure une acquisition, il doit bien souvent déployer des efforts pour motiver et convaincre son conseil d’administration. C’est en cela que le rôle du banquier d’affaires évolue

aujourd’hui. Nous avons une mission d’éduca-tion des acheteurs sur la présentation et le mar-keting des actifs tricolores », explique Olivier Dardel, qui vient de prendre la coresponsabilité de Canaccord Genuity, à Paris. Aussi français soit-il, Teleperformance Group (qui sera présent à la conférence Fusions-Acquisitions organisée le 11 octobre par Les Echos – Capital Finance) ne se précipite pas non plus sur les entreprises françaises. Mi-septembre, l’opérateur de centres d’appels a fi nalisé le rachat de l’américain Lan-guageLine Solutions pour 1,5 Md$. A vrai dire, même l’Europe n’est pas particulièrement dans sa ligne de mire. « Il y a trois ans, nous avons fait notre propre “Brexit”, nos activités au Royaume-Uni étant depuis lors rattachées aux Etats-Unis », précise Olivier Rigaudy, deputy general manager et group CFO de Teleperformance.Que ceux qui craignent un risque de contagion du Brexit vers la France se rassurent. La baisse d’activité transactionnelle outre-Manche n’est sans doute que temporaire. « Sur la quinzaine de mandats que nous avons en cours, nous avons fait face à une seule annulation de mission consé-cutive au Brexit », explique Jean-Noël Mermet, director au sein de Frenger International. Si la France veut renforcer son attractivité et celle de ses entreprises, elle ne devra compter que sur elle-même. Et commencer par balayer devant sa porte. // EMMANUELLE DUTEN

La France peine à attirer les acquéreurs étrangers

A fi n septembre, 74,8 Md$ de

M & A ont été annoncées

sur des cibles tricolores. Cette

progression annuelle de 11 %

ne tient qu’à la seule dynamique

des fusions-acquisitions

domestiques.

Les LBO marquent le pas

C ’est en Europe que les buy-out ont le plus fl anché au troisième trimestre.

D’après Preqin, ils n’y ont représenté que 15 Md$. C’est 60 % de moins que le niveau observé entre avril et juin. Sur les neuf premiers mois de l’année, le bilan n’est guère plus fl atteur. Avec 53 Md$ au compteur, le Vieux Continent inscrit son plus mauvais score depuis 2012 (49 Md$). Et du côté des désinvestissements, le troisième trimestre n’aura pas non plus été profi table à l’Europe. Le nombre de cessions y est passé de 216 à 146, pour un montant qui a corrélativement reculé de 35 à 26 Md$.

L’an dernier, la valeur des fusions-acquisitions portant sur des cibles anglaises était quatre fois supérieure à celle concernant des cibles françaises. Cette année, le rapport n’est plus que de 1,5.

Bon à savoir

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10 octobre 2016 // N° 1255 // // 25

DOSSIER

Top 3 des établissements par fees en investment banking dans la zone EMEA (données au 30 septembre)

Activité des financial sponsors (buy-side) dans la zone EMEA au 30 septembre 2016

La vérité sur les multiples (VE/EBITDA) (1er janvier - 30 septembre 2016)

720 M$

Goldman Sachs BarclaysJP Morgan

682 M$

856 M$

INVESTMENT BANKING : LES CHIFFRES CLÉS

Source : Thomson Reuters

Source : Thomson Reuters

Source : Thomson Reuters

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 YTD 2016

125,9

46,2

97,4 106,2 96,4116,5

165,3

135,2

90,5

283,7

10,3 %

17,1 %

7,5 %

13,7 %

en % M & A

14,2 %

11,3 %

18,6 % 18,2 %

14 %

16,5 %en Md$

123456789

Europe

Monde

EMEA

Royaume-Uni

Amériques

Etats-Unis

Canada

Asie (excl. Japon)

Japon 11,8

13,6

15,2

13,4

12,1

13,2

14

12,1

17,9

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26 // // 10 octobre 2016 // N° 1255

CARNET

SOCADIFLa fi liale de capital-développement du Crédit Agricole Ile-de-France change de directeur géné-ral. Bernard Garnier, qui offi ciait à ce poste depuis septembre 2000, passe le relais à François Hervey (DESS 224, banque et fi nance Paris-IX, IEP-Paris). Jusqu’à présent responsable du plan stratégique 2020 du Crédit Agricole Ile-de-France, le nouveau dirigeant de Socadif évolue au sein de cette caisse régionale depuis 2003. Tout d’abord en qualité de directeur des fi nancements d’ac-quisitions, puis ensuite comme directeur de la banque d’affaires.

DAPHNIVanina Lanfranchi (IEP-Paris) quitte le poste de responsable de la conformité et du contrôle interne qu’elle occupait depuis janvier 2014 chez LBO France. Elle rejoint Daphni – la société de gestion cofondée l’an dernier par Marie Ekeland – pour en devenir la secrétaire générale.

ROTHSCHILD & COAdam Keswick (43 ans, mas-ter Edimbourg) fait son entrée au conseil de surveillance de la banque. Après avoir offi cié chez NM Rothschild & Son Ltd jusqu’en 2001, il avait rallié Jardine Matheson, dont il reste aujourd’hui administrateur. A

noter qu’il siège également au conseil d’adminis-tration de Ferrari NV.

BOSTON CONSULTING GROUPDix ans après son arrivée au sein du bureau parisien, Romain de Laubier (35 ans, HEC, DEA économie fi nance Paris-IX) est promu directeur associé. Il cha-peaute le centre d’expertise « glo-balisation » en France et fait partie des pôles « industrial

goods » et stratégie.

KPMGParmi les 32 nouveaux associés récemment nommés par le Big Four, cinq offi cient dans la practice advisory : Caroline Albarel (DESS 224 Paris-IX), François-Xavier Clerc (EM-Lyon), Mohamed Macaigne (Toulouse Business School), Cyril Schlesser (HEC-Paris, DESS management de l’immobilier Paris-IX) et Mathieu Schohn (DESCF, mas-ter fi nance Paris-II).

IN EXTENSO FINANCE & TRANSMISSIONLe conseil fi nancier accueille Yoann Melloul (ISC) en tant que partenaire associé. Le recrute-ment de cet ancien de Banque Palatine lui permet de se doter d’un nouveau pôle dédié aux médias et à l’entertainment.

FIELDFISHERLe bureau parisien de la law fi rm s’adjoint les services d’Arnaud Grünthaler (DESS droit du commerce international Paris-X), qui devient le deuxième associé de la practice banque & fi nance, aux côtés d’Hélène Lefebvre. Depuis 2007, il exerçait chez

Simmons & Simmons.

GOODWIN PROCTERAprès s’être adjoint les services de Maxence Block, Christophe Digoy, Jérôme Jouhanneaud, Tho-mas Maitrejean, William Robert et Pierre-Louis Sèvegrand-Lions, le bureau parisien du cabinet pioche chez Shearman & Sterling pour consti-tuer son équipe fi nance : Arnaud Fromion (LLM english law-Newcastle) et Frédéric

FOCUSbpifrance

La Banque publique désigne José Gonzalo (IEP-Paris, Paris-IX) comme

nouveau directeur exécutif chargé de son activité mid & large cap pour relayer Bertrand Finet, dont la nomination en tant que directeur général délégué du holding familial FFP a été annoncée il y a quelques jours. Après avoir successivement évolué chez Orange puis chez Capgemini, l’intéressé avait intégré bpifrance en 2014. Il en était jusqu’à présent le coresponsable du fonds ETI 2020.

Stage Capital. Annoncé en février, le spin-out de NBGI Private Equity de la Banque Nationale de Grèce est finalisé. Dotée de 300 M€ d’actifs, l’équipe smid-cap a pris son indépendance grâce à Deutsche Bank Private Equity et à Goldman Sachs Asset Management, qui deviennent ses nouveaux sponsors. Elle en profite pour se rebaptiser Stage Capital.

À noter

capitalfinance s’est allié avec efinancial careers, l’acteur de référence

sur le marché, pour vous proposer une sélection d’off res d’emplois

en corporate finance. Retrouvez-les sur capitalfinance.lesechos.fr

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10 octobre 2016 // N° 1255 // // 27

CARNET

Président de la SA Investir Publications et directeur de la publication : Francis Morel • Editrice : Julie Ranty Déchelette • Édité par Investir Publications SAS, S.A.S. au capital de 4 177 350 € - R.C.S. Paris 351 660 808 • Commission paritaire : 1217 I 82540 • ISSN : 0999 5978 • 16, rue du 4-Septembre, 75112 Paris Cedex 02 • capitalfi nance.lesechos.frREDACTION :Rédactrice en chef : Emmanuelle Duten (01.49.53.72.52, [email protected])

Chef de service : Xavier Demarle (01.49.53.64.37, [email protected])Aroun Benhaddou (01.49.53.22.83, [email protected])William Sadrin(01.49.53.22.89, [email protected])Thomas Loeillet(01.49.53.64.22, [email protected])PUBLICITE :Sophie Vinceneux (01.49.53.72.13, [email protected])

DIFFUSION, MARKETING ET COMMUNICATION :Directrice : Sophie Gourmelen Responsable des partenariats : Charlène Lepineau (01.49.53.67.17, [email protected])Contact commercial et gestion des abonnements : tél. : 01.70.37.61.35 (+33.(0)1.70.37.61.35), fax : 01.55.56.70.38, serviceclientscapfi [email protected] abonnements, 8 rue de Mouchy, 60438 Noailles cedexAbonnement annuel : 1 630 € HT (prix au numéro : 49 € TTC)

CONCEPTION GRAPHIQUE : Fabien Laborde, Marion BrissonMaquette : MG Imprimerie Impression : Dupli-PrintToute reproduction non autorisée, même par photocopie, est interdite

Capital Finance est une publication de Groupe Les Echos Principal associé : Ufi par (LVMH) Président-directeur général : Francis Morel Directeur général délégué : Christophe Victor Directeur délégué : Bernard Villeneuve

Guilloux (DESS Paris-II) deviennent associés de la pratique, tandis qu’Adrien Paturaud (LLM Columbia-New York, DEA droit internatio-nal privé et du commerce international Paris-I) endosse la responsabilité de counsel.

COHEN & GRESSERMuriel Goldberg-Dar-mon (Doctorat, DEA droit des affaires, droit économique, philo-sophie du droit Paris-II, notre photo) quitte DLA Piper pour rejoindre Cohen & Gresser en tant qu’associée. Spécialisée depuis près de vingt ans en mar-

chés fi nanciers et services fi nanciers, elle a com-mencé sa carrière chez Paul Hastings, avant de rejoindre Ginestié Magellan Paley Vincent puis Dentons – où elle offi cia pendant 14 ans. Son arri-vée chez C&G est suivie par celle de Guillaume Guérin (LLM Virginia, DJCE-DESS droit des affaires et fi scalité Lyon-III), nommé counsel.

PAUL HASTINGSA Paris, le cabinet promeut Sébastien Crepy

(EM-Lyon, Legal profession admission board-Sydney) comme local partner. Evoluant depuis 2011 dans le département corporate, celui-ci a été auditeur chez EY, avant de devenir collaborateur chez Linklaters et Hogan Lovells.

DS AVOCATSLes fondateurs de Neo Avocats, François Millet (38 ans, DEA droit privé général Paris-I) et Delphine Salla (40 ans, DESS droit social Paris-I), rejoignent DS Avocats en qualité d’asso-ciés afi n d’y renforcer la pratique de droit social. Un département où évoluent désormais six asso-ciés, neuf collaborateurs et deux juristes.

DECHERTMarie Fillon (34 ans, master droit des affaires, DEA pro-priété littéraire, artistique et industrielle Paris-II) rejoint le bureau de Paris, en qualité d’as-sociée en propriété industrielle. Depuis 2006, elle exerçait au sein de la SCP Duclos Thorne

Mollet Viéville & Associés.

RETROUVEZ LE DOSSIER VENTURE DANS NOTRE PROCHAINE ÉDITION

N° 1256 I SEMAINE DU 17 OCTOBRE 2016

EN VUE Danone rachète l’américain WhiteWave pour 12,5 Md$ // P. 4 I CONFIDENTIEL

Activa négocie le spin-off d’Atlas for Men // P. 6 I NON-COTÉ Tikehau amasse 510 M€

pour son essor // P. 15 I VENTURE Partech a déjà levé 280 M€ pour son 7e fonds // P. 15

Spécialventure

L’actualité des sociétés en portefeuille

EUROPCAR GROUPEEuropcar redéfi nit les res-ponsabilités des membres de son directoire. Jean-Claude Poupart (mas-ter économie FACO), actuel directeur fi nance opération-nelle et risque, est nommé directeur financier du groupe, tandis que Franck Rohard (DEA droit privé général-Tours) devient secrétaire général. Dans le reste de l’Europe, les direc-teurs financiers Raoul Colantoni et Gary Smith deviennent res-pectivement dg des fi liales transalpine et britannique. Coté sur le compartiment A d’Euronext, Europcar est actuellement détenu à hau-teur de 42,2 % par Eurazeo.

Stratégie

LD&A JUPITERLa banque d’affaires s’unit à son confrère américain Redwood Capital pour former Drake Star Partners. Le nouvel ensemble réu-nit une soixantaine de collaborateurs dans neuf bureaux basés en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Depuis leur création, LD&A Jupiter et Redwood Capital revendiquent respectivement 120 et 150 deals, dont près de 70 % auraient une composante crossborder. En France, LD&A Jupiter est présidé par Francis Lorentz. L’entrée de Pechel Industries dans PrivateSportShop, en février, ou bien encore la cession de FIME par

Orange, en juin, fi gurent parmi ses faits d’armes les plus récents.

FINANCIÈRE MONCEAULe conseil crée Edge M&A, un réseau interna-tional constitué de deux autres boutiques : JB Business Consulting, présente en Allemagne et en Autriche, et Vicdale, basée au Royaume-Uni. Edge M&A coiffe une trentaine de profession-nels sur le continent européen, mais pourrait prochainement élargir son réseau aux Etats-Unis. Une nouvelle étape qui devrait prendre forme dès 2017.

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PwC Transaction ServicesRemercie ses clients pour leur confiance renouveléeParmi les transactions réalisées en 2016

© 2016. PricewaterhouseCoopers Advisory. Tous droits réservés.

Cession par

de

Accompagnement de Rapprochement entre

et

Acquisition par

des activités sulfurées de

Acquisition par

de

Acquisition par

de

Prise de participation de

dans

Cession par

Acquisition par

de

Prise de participationmajoritaire par

dans

Cession par

de sa filiale

Accompagnement de

dans le cadrede sa cession au fonds

d’investissement Mayhoola

Acquisition par

de

Acquisition par

de

Prise de participation par

dans

Cession par

de

PwC Transaction Services

63, rue de Villiers - 92200 Neuilly sur Seine 01 56 57 58 59 www.pwc.fr/service-transactions

Florac

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dans le cadre desnégociations exclusives entamées avec CD&R etWM Holding en vue du

rachat de la société

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