Songadina numéro 010 - Juillet-Aout-Septembre 2011 (Conservation International)

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    Un outil pour la responsabilisation des communauts locales

    Les lecteurs dles auront remarqu quetrois thmes reviennent rgulirementdans nos rubriques : le rle grandissantdes communauts dans la gestion deleurs ressources naturelles, le lien troitentre conservation et dveloppement etce qui reste notre raison dtre, la conser-vation des espces rares et menaces.Une ois encore, nous revenons sur

    cet instrument unique que constitue lepacte de conservation par lequel est ins-titu un lien direct entre conservationde la biodiversit par les communautset lamlioration de leurs conditions devie. Le programme NODE, qui visegalement amliorer les conditions devie des communauts tout en conser-vant la biodiversit, ait maintenant sespreuves depuis plusieurs annes dans denombreuses rgions de lle. Nous vousclairerons sur celui qui est men dansla rgion dAmbondrombato, Sahambavy.La restauration orestire est le compl-

    ment incontournable de tout programmede conservation : latelier qui sest tenuau mois de mai sur ce sujet a permis demesurer les progrs enregistrs depuisplusieurs annes et dgag un consensussur les actions utures.Bien entendu, une place de choix est

    consacre aux espces rares. La plupartpeu connues, sont pourtant des lmentsessentiels de notre biodiversit car prati-quement toutes endmiques : les petiteschauves-souris ( Microchiroptres ), dontles bien aits pour la sant de lhommesont indniables, le Vandrikarina, espceendmique des collines de lIbity, le sahona mena ( Mantella Cowani ) de Fohisokina et le sohisika (Schizoleana tampoketsana) dAnkazobe

    Songadina N 10 - JUILLET-SEPTEMBRE 2011Bulletin trimestriel

    Editorial

    Lon RajaobelinaVice-Prsident Rgional Conservation International Madagascar

    G E S T I O N D E S A I R E S P R O T G E S

    Contrat sign entre CI et une communaut de base (COBA), un pacte deconservation permet dopter pour la conservation, de protger les ressourcesnaturelles, en change de bn ces pour les communauts. Ces bn cessont ngocis et conditionns la ralisation dobjecti s de conservation,tels larrt des activits destructrices de lenvironnement et des pressions,la ralisation du suivi de la biodiversit.Pour mieux sapproprier des enjeux de la conser-

    vation et mettre en uvre de manire e ectiveles plans damnagement et de gestion durabledes ressources naturelles au niveau local, une ap-proche participative est indispensable. Le pactede conservation en est une. Ce contrat vienten complmentarit aux trans erts de gestionsexistants dans les units locales de gestion desnouvelles aires protges, en loccurrence cellesdes corridors Ankeniheny-Zahamena (CAZ) et Ambositra-Vondrozo (COFAV). Il donne lop-portunit de ournir des ren orcements de capacitsdans le domaine technique, organisationnel, et

    institutionnel, mais ournit aussi des motivationsaux communauts locales.Cette approche a t initie pour la premireois Madagascar en 2007 sur dix communauts

    locales Maroseranana, district de Brickaville etdans le district de Vondrozo. Elle se poursuit

    actuellement sur 35 autres communauts inclusesdans les aires protges de CAZ et COFAV. CItravaille en partenariat avec des ONG localesqui assurent laccompagnement continu descommunauts dans la mise en uvre de cetteapproche. Dans COFAV, CEDII, Accademis,Miaradia et Sahala sont les partenaires qui col-laborent avec CI. Jusquen juin 2012, vingtCOBA reparties dans trois Secteurs du corridorseront bn ciaires de ces appuis : 17 COBA desSecteurs Ikongo Nord et Ikongo Sud, RgionVatovavy Fitovinany et 3 COBA du Secteur Ambalavao, Rgion Haute Matsiatra.

    A long terme, cette approche peut devenir unoutil daide dans la distribution des revenusprocurs par les actions de Rduction des Emis-sions lies la D orestation et la Dgradation(REDD) vers les communauts locales.

    PACTES DE CONSERVATION

    Un outil pour la responsabilisation des communauts locales

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    Connue depuis lre des Pharaonsgyptiens il y a des milliers dannes,la bilharziose, une des principalesmaladies parasitaire cette poque,continue encore da ecter la viede millions de personnes (800 000morts par an selon lOMS) lheure actuelle, notamment dans

    les pays en voie de dveloppement.Madagascar nest pas pargn.

    Plus de 2,5 millions de Malagasy sont touchspar cette maladie. A Madagascar, la bilharzioseest trs largement distribue sur lensemble duterritoire. Elle constitue un important problmede sant publique, avec des rpercussionssocio-conomiques.

    Lie leauIn ection due un vers appel :Schistosoma

    ou bilharzie, la bilharziose se transmet par voieurinaire et cale. LeSchistosoma mansoni parasitelintestin tandis que leSchistosoma heamatobiumparasite la voie urinaire. La bilharziose est unemaladie lie leau. Lhte intermdiaire de cesvers sont des mollusques deau douce, respec-tivement le Planorbe (Biomphalaria p eiferi ) et leGastropode (Bulinus obtusispira ). Cest au niveaude ces mollusques que se droule la phaselarvaire du parasite. Lhomme attrape la maladieaprs un contact avec leau in este par lesparasites et devient son hte d niti o se

    passe la phase adulte. La ponte des u s sedroule dans le corps humain, les vers adultessont en couples permanents et se nourrissentdu sang (hmatophages) humain. Le symptmede cette maladie se traduit par une hmaturieou une selle sanglante.

    La maladie rsulte dune relation mutuellecomplexe entre lhomme et lenvironnement.Pnurie en eau potable, hygine insu sante,activits quotidiennes en contact permanent

    avec leau contamine contribuent la persis-tance de la bilharziose dans les communautsparticulirement rurales.

    Reboisement, restauration orestire contre la bilharzioseLa prsence de la bilharziose dans un lieu

    donn dpend des acteurs environnementaux o vivent les mollusques htes intermdiaires.Climat, altitude, biotope jouent un rle impor-tant dans la rpartition de ces mollusques.Llimination de ces mollusques constitue un

    des moyens pour lutter contre la maladie.La orte vitesse du courant deau, la radiationsolaire trs orte et lexcs de lombre leurs sontn astes. Ce qui a conduit conclure que lesactions de reboisement ou de restauration

    orestire sont parmi les luttes contre la bil-harziose, surtout dans les orts galeries et/oules orts ripicoles proches des rivires, feuves,lacs, marais, mares, tangs, etc. Par la restau-ration des berges Nosivolo, CI participe la lutte contre la bilharziose mais aussi la luttecontre lrosion.

    Maladie tropicale ngligeLa lutte contre ce fau connat plusieurs

    contraintes. La plus importante tant les res-sources (surtout nancires). La lutte contrela bilharziose entre dans le plan daction delutte intgre contre les maladies tropicalesngliges. En protgeant plusieurs millions depersonnes, ce plan daction acilitera latteintede lObjecti du Millnaire pour le Dvelop-pement (OMD).Pour Madagascar, lobjecti est de mettre en

    place un systme intgr de distribution demdicaments qui peuvent liminer les verset un systme de suivi valuation oprationnelpour une couverture nationale dici 2012.CI contribue cette lutte travers des sen-

    sibilisations de la population autour des airesprotges. Grce son programme Node,CI a pu aire une distribution de masse dumdicament vermi uge Marolambo, unezone haute prvalence en bilharziose.

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    LA BILHARZIOSE UNE MALADIE ETROITEMENT LIEE A LECOSYSTEM

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    SCIENCE & DCOUVERTES

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    Espce endmique dIbity

    1 Pactes de Conservation : un outilpour la responsabilisationdes communauts localespar Ando Rambeloson etBruno Rajaspera

    2 La bilharziose : une maladietroitement lie a lcosystmeaquatiquepar Luciano Andriamaro

    3 Des chauves souris au servicede lhumanit !par Stphan Masahody, Ny Ony Raharinjatovo, Jeanne Rasamy,Daniel Rakotondravony etHarison Randrianasolo

    Vandrikarana, espce endmique

    dIbity par Josette Rahantamalala etMamisoa Andrianja y

    4 Programme Node Sahambavy :sortir de la pauvret et rduirela pression sur le corridorpar Hajasoa Raoeliarivelo etSoloson Ramanahadray

    LAnalyse par chane de valeurau secours des produits dela pche au Lac Ihotry

    par Andry Randriantsoa

    JME Mananarapar Mamy Ramparany

    5 Zapping

    6 Turtle Survival Alliance Madagascarpar Randriamahazo Herilala

    LAnae, 20 ans au servicede lenvironnement et du dvelop-pement durablepar Mino Razaka oniaina

    17 Subventions accordesaux partenaires au coursdu 2e trimestre 2011par Haingo Rajao ara

    7 A lheure de la restaurationforestire !par Michle Andrianarisata

    8 Faites connaissance avec Ramsar par Luciano Andriamaro

    Deux nouveaux guides pratiquespar Jeannicq Randrianarisoa

    Plusieurs espces de petites chauves-souris,des Microchiroptres ( Molossidae ), endmiquesde Madagascar, vivent proximit de lhomme. A lexemple, les Mormopterus jugularis ,Chaerephon atsinanana et Mops leucostigma .Ces espces de chauves-souris consomment

    de grandes quantits dinsectes. Aussi, sedemande-t-on sur leur rle potentiel dans lecontrle des insectes nuisibles lagricultureet vecteurs de maladie.Des investigations ont t e ectues par

    Masahody Stphan et Raharinjatovo Ny Ony avec le Dpartement de Biologie Animalede lUniversit dAntananarivo et en col-laboration avec CI Madagascar. Les tudesont t menes dans le District dAmbohitra-trimo, de Manjakandriana et de Moramanga.Des enqutes villageoises, des analyses stoma-cales et des analyses de ces issues des troisespces de ces petites chauves souris ontt ralises.Rsultats : ces petits mammi res volants

    procurent du bien lhomme, lui rendentdimportants services cologiques. Il a trvl des deux analyses la prsence de dbrisdinsectes herbivores et vecteurs de maladiespour lhomme et les vgtaux linstar desinsectes appartenant la amille des scarabes(Scarabeidae ), des gupes galles (Cynipidae )et des moustiques (Culicidae ).

    Vandrikarana

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    Pentachlaena latifolia, ou vandrikarana est une espce appartenant la amilledes plantes endmiques de Madagascar : lesSARCOLAENACEAE . Elle est connueuniquement dans le Massi quartzitique dIbity et ses alentours. En gnral, son habitatest constitu par les orts de Tapia culminant entre 1200 2000 m.Morphologiquement, cest un arbuste denviron 6 m dot de eurs axillaires poussantpar paires et ptales blanches et dont les ruits secs souvrent maturit. Sa oraisonet sa ructifcation se situent entre les mois de novembre et juin.Avant que Missouri Botanical Garden et CI ninterviennent, tous les ans, le eudtruisait les habitats de cette espce et reprsente sa principale menace. Le bois devandrikarana est trs dur et peut ournir du charbon. De ce ait, elle est trs apprcieet son exploitation risque de conduire son extinction. Selon la catgorisation delIUCN, lespce est classe En Danger (EN). En vue de prserver son habitatnaturel, Missouri Botanical Garden a ren orc les activits visant sa conservation.

    Des chauves souris au service de lhumanit !

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    FAUNE & FLORE SOMMAIRE

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    PROGRAMME NODE Sahambavy : sortir de la pauvret et rduire la pression sur le corridor

    A n daider les communauts locales mieux protger la ort et assurer la prennit des

    services cologiques, mais aussi les sortirde la pauvret sans ruiner les ressourcesnaturelles, CI met en uvre le ProgrammeNode au niveau de 6 corridors Madagascar.Llevage de poulet par lassociationMiaramamindra est un exemple dalterna-tive aux activits dvastatrices de la ort,tel le charbonnage, dans le corridor Ambositra-Vondrozo.

    Au mois de mai, la premire vente de poulets nous a permis dacqurir deux porcelets et 300 kg de paddy pour aire ace la prochaine priode

    de soudure , lance rement Jeannot RodlishRandriamanantena, prsident de lassociation

    JME Mananara

    Avec Madagascar National Parks, le projetRANOnALA, nanc par lUSAID, a clbr la Journe Mondiale de lEnviron-nement, dans la commune dImorona,district de Mananara Nord.Outre la clbration, lvnement avaitaussi permis de lancer localement leprojet RANOnALA, et de di user lemessage, Atiala sy rano, antoky ny velontegna , qui correspond au thme decette journe mondiale : Forts : nature votre service .

    Trouver des alternatives pour amliorerla lire pche et aider Asity Madagascar mieux grer les ressources naturelles dulac Ihotry sont les objecti s de lanalyse parchane de valeur efectue Morombe parCI en collaboration avec la communaut.

    Cette ilire connait en e et plusieursproblmes. En premier lieu, la monopolisationde la vente des matriels de pche et de la collecte des produits par les camionneurs. Lespcheurs, obligs de vendre bas prix leursproduits ces derniers, essaient de rattraper

    leur manque gagner par la surpche, ne per-mettant pas la regnration des poissons. Ce quimet en jeu les ressources naturelles !Lanalyse e ectue a t ocalis sur la situation

    du march des poissons lacustres et son achemi-nement jusquaux consommateurs naux.La prochaine tape pour Asity et tous les

    acteurs de la ilire pche sera dlaborer unplan stratgique a n dencadrer la lire pchedans le lac Ihotry, le 3e plus grand lac deMadagascar. Cette tude a t produite dansle cadre du projet GROOVE nanc parlUSAID.

    LAnalyse par CHAINE DE VALEUR au secours des produits de la pche au LAC IHOTRY

    Miaramamindra, Ambondrombato,Sahambavy. Depuis la cinquantaine de pouletsoctroye par le Programme NODE en vrier2010, lassociation commence maintenant investir dans dautres activits agricoles. Elleambitionne de se procurer quelques bu s de

    trait pour aider les membres dans les travaux champtres.Lassociation a dj bn ci de di rentesormations alliant la technique et la gestion.

    Laspiration demeure la mme: sortir de la pauvret. On peut maintenant subvenir la scolarisation et la nourriture de nos en ants tmoigne Rakotomalala, membre de lassociation.Partant de 5 poulets, il en possde actuellement24 plus une dizaine de canards. Dans un procheavenir, il souhaite investir dans llevage porcin.Conscients du changement climatique et de

    la baisse de rcolte quil entraine, ces charbon-niers ont dcids de diminuer la pression sur la

    ort et se convertir dans lagriculture amliore.Mamisoa Andria anomezana, che de projet delassociation HAONASOA, partenaire de CIdans cette rgion, souligne que la logique dela population est de dmarrer petite chellepour arriver un niveau plus lev, cela grce de mini-projets aciles grer et proposs parla population.Notons que le Programme NODE est mis en

    uvre par CI grce la contribution nancire

    de plusieurs bailleurs de onds dont le DELLCorporation pour COFAV.

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    ACTIVITS

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    Soa anala, unnouveau bulletinde liaison de CISoa anAla est letitre du bulletinde liaison pour leprogramme Node.Ce nouveau-nest dit bi-an-nuellement enlangue malgachepar CI. Il o re unespace dchanges

    au rseau des organismes relais oeuvrant dans leprogramme et aux associations paysannes, aux communauts de base bn ciaires des petitessubventions du programme.

    Andrambovato : une reprise imminente delcotourismeLa VOI Soamiray ambitionne de relancer lcotou-risme. Cet lan a t en partie raviv par les e ortsde lun de ses membres qui a amlior ses servicesdhbergement et de restauration. CI sy est renduavec deux pro essionnels du voyage (Fianar Touring,ORT Fianar) et lONG Ny Tanintsika a n dlaborerune stratgie de comptitivit de ce site surle march cotouristique.

    Communaut de Firarazana : comptencesacquises pour la gestion dAnkazobeDepuis 2004, MBG a entrepris des recherchesdans la Rgion dAnkazobe et a dcouvert lespceendmique menaceSchizoleana tampoketsana dans la ort de moyenne altitude dAnkazobe.De nombreuses activits de conservation, derestauration orestire et de dveloppement socio-conomique sous nancement CI ont t menesconjointement par MBG et Fikambanana Miarony Sohisika eto Tampoketsa (FMST).Le 10 juin dernier sest droul Firarazana letrans ert de gestion entre la Direction Rgionalede lEnvironnement et des Forts dAnalamanga etle VondronOlona I otony de Firarazana.

    Corridor Bongolova : Analyses de la disponibiliten eau pour lutilisation et la prennisationdes sourcesPour assurer la scurit en eau des communautsautour de la Nouvelle Aire Protge de Bongolava (rgion So a), des analyses des ressources en eaudisponibles sont menes par CI en partenariat avecFIKRIFAMA. Les mesures, pour la priode de crueainsi que celles de la priode dtiage combin avecles analyses de la qualit de leau, ont t e ectues.Les rsultats serviront la mise en place desin rastructures dapprovisionnement en eau et la prennisation des sources disponibles.Une base de donnes sera tablie par Fikri ama la

    n des travaux. LAssociation FBM (Fikambanana Bongolava Maitso) qui collabore avec FIKRIFAMA,assurera le suivi la n des travaux.

    Gestion Communautaire des ressources naturelles Madagascar: Revue et Perspective Avec lappui de CI, un atelier sur le trans ert de gestiondes ressources naturelles sest tenu Antsiranana,les 22 et 23 juin dernier. La recherche dunemeilleure implication/responsabilisation desCommunauts de Base (COBA) tait lobjecti principal. La scurisation des trans erts de gestion,lamlioration de la gouvernance des TGRN(Trans ert de Gestion des Ressources Naturelles), la standardisation des outils de TGRN, le ren orcementde laccompagnement des COBA aprs la signaturedu contrat, la d nition dun cadre rglementairespci que pour la valorisation des TGRN sont lespistes recommandes lissue de latelier.

    Montagne des Franais : deux trans ertsde gestion signsClasse Nouvelle Aire Protge, la Montagne desFranais (6.092 ha) reprsente la ois un siteriche en aune et fore caractristiques de la RgionNord mais aussi un lieu valeurs culturelles ethistoriques. Avec les appuis de CI et de SAGE,

    Tokantrano Salama : pour une populationsaine dans un cosystme sainLUSAID nance le projet Tokantrano Salama .CI, en partenariat avec Voahary Salama. LONGNy Tanintsika Fianarantsoa en assure la mise enuvre. Le projet consiste amliorer laccs et lesservices en plani cation amiliale, eau-hygine etassainissement. Les Units Locales de Gestion,structures de base de lAire Protge Rserve desRessources Naturelles du Corridor Forestier Ambositra Vondrozo constituent les cibles du projetdans la mesure o celles-ci en assureront la gestion.

    Fohisokina : de la sauvegarde des sahona mena au dveloppement localOn a recens prs de 150 Mantella cowani en 2010 Fohisokina, commune dIvato Centre, site oon trouve cet amphibien endmique, alors quil

    nen restait que 30 individus en 2005. Le planstratgique et le plan daction tablis en 2008 parle Ministre de lEnvironnement et des Fortsen partenariat avec CI et Amphibian SpecialistGroup, entre autres, et mis en uvre par le VOIFOMISAME avec laide de lONG Man and theEnvironment, ont port leurs ruits.

    Mois de la photo Sarnao :Nature et biodiversit lhonneur Juillet a t marqu parle mois de la photo,SarNao, organis parlAssociation StnopArt

    (As Art). Pour clbrerlAnne Internationale dela Fort, une partie delexposition a t axe

    sur la Nature et la Biodiversit. CI a soutenucette exposition et a o ert un trophe au meilleurphotographe, en la personne de Serge Rakoto.

    Exploitations auri res illicites Ankarimbelo et Kala otsy : une stratgie de contrle mise en place

    Le 21 juin 2011, une journe de rfexion sur lesexploitations auri res illicites dans les communesdAnkarimbelo et Kala otsy, district dIkongo, a t organise par la Direction Rgionale des Eaux et Forts Vatovavy-Fitovinany, WWF, CI et CMP Manakara. Un plan daction en deux temps a tadopt, comprenant une mission de sensibilisa-tion dans la zone concerne, puis une mission decontrle avec les orces de lordre.

    En chiffres

    n La pche traditionnelle emploie60 000 pcheurs Madagascar.

    n La pche reprsente20 % de

    la consommation des protinesanimales Madagascar.

    deux associations villageoises dAndavakoera etde Betahitra dans la commune rurale de Ramena dnommes respectivement Fikambanana Tonga Saina et Sambiravo se sont vues attribuer en avril 2011un trans ert de gestion dune partie de cette ort parle Ministre de lEnvironnement et des Forts, respec-tivement dune super cie de 286 ha et de 341 ha.

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    ZAPPING

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    LANAE est une association prive but nonlucrati , cre en 1991. Elle a pour missionde contribuer la mise en place dune gestiondurable des ressources naturelles et lamlio-

    17 SUBVENTIONS ACCORDEES AUX PARTENAIRES AU COURS DU2e TRIMESTRE 2011

    Dans le cadre des Nouvelles Aires Protges, CI a octroy des subventions Missouri Botanical Garden pour des activits Agnalaza(Mahabo Mananivo) et Ibity. ASITY Madagascar pourra soutenir les plates- ormes des intervenants Mahavavy Kinkony et MangoIhotry. Une nouvelle subvention accorde FIKRIFAMA permettra lanalyse des services hydrologiques ournis par la NAP BongolavaMadagasikara Voakajy, lAssociation Mitsinjo et lorganisation Turtle Survival Alliance poursuivent les projets de conservation : leespces endmiques du Lac Tseny, llevage en captivit des amphibiens Andasibe, la Tortue Radie dans la rgion Atsimo Andre aLAssociation StenopArt a reu un appui de CI pour le estival SARnao dans le cadre du mois de la photo 2011. A Nosivolo, les lseront sensibiliss en matire deau et hygine grce la subvention accorde lAssociation Loharano.Les communauts de CAZ bnfcieront des appuis travers les subventions accordes lANAE dans le cadre du Projet TAMS et poule ren orcement du NODE.

    Pour le Projet RanonAla fnanc par lUSAID et men en consortium avec CRS et dautres partenaires, Madagascar National Parkset Missouri Botanical Garden ont bnfci de subventions pour des actions environnementales en appui aux communauts afn de protger les sources deau. Toujours avec lappui fnancier de lUSAID, une subvention a t octroye lAssociation Voahary Salam pour le Projet Tokantrano Salama intgrant la sant, la population et lenvironnement, implant dans la partie sud du CorridorForestier Ambositra Vondrozo.

    Les tortues sont en train de disparaitrede la plante ! Le Programme TSA ouvre un bureau de reprsentation Madagascar pour aire ace aux problmes de conservation de deux espces de tortues terrestres en danger.

    Destruction des habitats et prdationsimportantes menacent les tortues. Aussi, la Turtle Survival Alliance ou TSA a mis commeobjecti principal l extinction zro de cesespces pour ce 21e sicle. TSA est une alliancedorganisations incluant parcs zoologiques etaquariums, universits, leveurs-collectionneurspro essionnels, vtrinaires, ONG deconservation et des centres de sauvegarde destortues. Elle ut cre en 2001 suite la criseasiatique cause par lexploitation incontrledes tortues.Les experts mondiaux en matire de tortue

    au sein de lIUCN, Tortoise and FreshwaterTurtle Specialist Group (TFTSG) sollicitaientsa mise en place pour aire ace aux problmesde conservation des tortues terrestres ou deaudouce rencontrs en Asie.

    Le Programme MadagascarSuite aux problmes de consommation

    aberrante des tortues endmiques et surtout

    aux exportations illicites, les membres duConseil dAdministration de TSA ont dciddouvrir un bureau de reprsentation Madagascar en aot 2010. Le Programmeconcerne deux espces en danger critique : Astrochelys radiata ou Sokake et Astrochelys yniphora ou Angonoka. En sappropriantdes concepts de la conservation des espcesmenaces, le programme entame ses activitsen se basant sur le contexte local.Les objecti s : un changement signi ant

    un renversement des tendances actuelles,survie de ces espces en milieu naturel.CI soutient cette activit travers des grants.

    Turtle Survival Alliance Madagascar

    ration du cadre de vie rural. De 1991 2002,lANAE tait une Agence dexcution duProgramme dAction Environnementale.Elle a ainsi appuy la mise en uvre de 6 249

    mini-projets touchant 101 530 ha avec la participation de 417 000 amilles dans 783communes rurales. 3 400 associations paysannesont pu bn cier de ses appuis.

    A partir de 2002, lANAE est devenue un presta-taire de services et a contract avec une quinzainede partenaires nanciers dont CI Madagascar. 1 128 ha de forts dgrades ont trestaures et entretenues dans le cadre duprojet Tetikasa Mampody Savoka dans leCorridor Mantadia-Vohidrazana, en collabo-ration avec 7 ONGs locales. 582 agriculteurs dans les districts deTsiroanomandidy et Ampara aravola sont

    appuys dans la valorisation de 562 ha deparcelles par les systmes de culture surcouverture vgtale permanente. 570 ha de reboisement communautaire ontt raliss travers le PE3 dans les districts deTsiroanomandidy, Ankazobe et Ambalavao. 29 VOI du Corridor Ankeniheny-Zahamena sont soutenus dans la ralisation dactivits

    gnratrices de revenu court terme. 422 organisations paysannes ont t appuyesdans la mise en uvre de 422 projets de dvelop-pement rural dans di rentes rgions malgaches. 3 plans damnagement et de gestion desressources naturelles sont en cours dlaboration.Cette anne, lANAE te ses 20 ans

    dexistence qui seront clbr travers diversesmani estations qui se droulent du moisde juillet au mois de novembre 2011.

    LANAE, 20 ans au service de lenvironnement et du dveloppement durable

    Bien tre de lcosystme, bien tre humain

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    NOS PARTENAIRES

    Songadina n 10 - Juillet-septembre 2011

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    onctionnalit des corridors de ripisylves permet

    davancer leur potentialit de servir de couloir demigration pour les espces en cas de change-ment du climat. La distance entre les blocs ainsique labsence dhabitat convenable permettantle passage des animaux sont des acteurs limi-tant, outre les goulots dtranglement.Sur la base de plusieurs critres identi s, 17

    zones prioritaires pour la restauration ont tidenti es dont la rpartition selon les zonesbioclimatiques est la suivante : 08 dans la zonehumide, 07 dans la zone sche, 02 dans la zone pineuse.

    Plan dactionLe plan daction utur, constitu de deux axes

    stratgiques : a nage de lidenti cation deszones prioritaires et dveloppement du plande restauration doit tre li une politiquenationale bien d ni. Pour le dveloppementdu plan de restauration, les participants ontsurtout insist sur lapproche participative,la motivation des communauts, le dvelop-pement de partenariats, lapplication des rgles(o cielles et/ou coutumires), le trans ert decomptences et lducation environnementale.La mise en place dun cadrage technique et

    juridique, le dveloppement des recherches etltablissement dun systme de suivi ont aussit aussi considrs comme important par lesparticipants cet atelier.

    La restauration orestire est plus que jamais

    indispensable pour Madagascar. Depuis 2009,avec lappui de la Fondation MacArthur, CI,a men des recherches sur la restauration

    orestire Madagascar. Objecti : ournir desrecommandations pour les uturs projets derestauration.Deux jours datelier, les 03 et 04 mai 2011,

    lhtel Colbert Antananarivo ont permi decapitaliser les expriences en restauration ores-tire Madagascar. Un atelier qui a permis aux 47 participants issus du MEF et ses directions,les promoteurs des projets de restauration etles autres partenaires, de partager les rsultatsdes recherches et de discuter des axes stratgiquesdu plan dactions pour maintenir et restaurerla connectivit entre les blocs de orts dansles zones prioritaires.

    Du prsent au uturLes di rentes prsentations suivies de discus-

    sions ont dmontr la pertinence de latelier.Parmi les sujets dbattus : le lien entre les activitsde subsistance, le maintien et/ou la restaura-tion de la connectivit des orts, les impactsde la ragmentation des orts sur les espces.La modlisation de la uture distribution desespces de plantes et animales par rapport auchangement du climat permettant didenti erles zones prioritaires pour la restauration a t aussiprsente et dbattue. On a aussi trait aussile sujet concernant lvaluation des conditions

    A LHEURE DE LA RESTAURATION FORESTIRE !

    Pour combien dannes encore nos orts persisteront ace aux di rentes pressions qui ne cessent de sexBien que les e orts de protection mens depuis 1990 ont permis de diminuer de 0,83 % en fn 2000 0,5 fn 2005 la perte de nos orts, les eux et abattages de ces dernires annes ont accentu leur destruction

    Cot de la restauration Il a t connu que le cot fxe moyen/hade restauration, constitu par le cot deproduction de plants et le cot de plantation varie de Ar 1 221 283 Ar 10 534 818.Ces cots sont variables et diminuent mesure que la sur ace restaurer augmente.Les cots dentretien, de compensations et daccompagnements varie de Ar 190 000 Ar 30 000 000 par hectare.

    actuelles des ormations vgtales bordantles rivires et les cours deau ou ripisylves Madagascar. Pour ce cas, il a t admis commehypothse que, sous les e ets du changementclimatique, les ripisylves seraient les plusrsilientes des cosystmes orestiers.Il a t constat que les zones adquates pour

    les espces varient dans le temps cause duchangement climatique. Lvaluation de la

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    IN FOCUS

    Songadina n 10 - Juillet-septembre 2011

  • 7/27/2019 Songadina numro 010 - Juillet-Aout-Septembre 2011 (Conservation International)

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    B U L L E T I N T R I M E S T R I E L

    N 10 - JUILLET-SEPTEMBRE 2011

    Rdactrice en chefHajasoa Raoeliarivelo

    Comit de rdactionLon Rajaobelina

    Sahondra Rajoelina James MacKinnonMichle AndrianarisataHaingo Nirina RajaofaraBruno Rajaspera

    PhotographesTokiniaina RasolofoarimananaAndo RambelosonLuciano AndriamaroAndriambolantsoa RasoloheryAchille RaselimananaPorter P. Lowry IIHerilala RandriamahazoAndry RandriantsoaMamy RamparanyNjaka AndriantefiarinesyHajasoa RaoeliariveloAsart

    James MacKinnonCI Digo

    Maquette :Carambole - 22 207 40

    Songadinaest une publicationde ConservationInternational

    Explorer Business Park,Batiment C2 Ankorondrano,Antananarivo Madagascar

    e-mail :[email protected]@conservation.org

    www.conservation.org

    Faites connaissance avec RAMSAR

    La Convention de Ramsarclbre cette anne 2011 son40e anniversaire.

    Le label Ramsar est un trait inter-gouvernemen ta lqui sert de cadre laction nationale et la coopration inter-

    nationale pour la conservation deszones humides et lutilisationrationnelle de leurs ressources.Les zones humides sont des

    lieux o leau est le principalacteur qui contrle le milieu

    naturel par la rgulation des fux hydrologiques, des cosystmes

    les plus riches et producti s enservices (biodiversit, stockage decarbone, nourriture et patrimoineculturel) mais ce sont aussi les

    plus menacs.Il est vital de conserver les servicesque les zones humides nous pro-curent. Do la naissance de la convention internationale dansune ville appele Ramsar enIran le 02 vrier 1971.Cette anne les 40 ans de la

    Convention de Ramsar ont tclbrs.Dans le monde, il existe 1951

    sites Ramsar dont la super cietotale est de 190 millions dhec-tares. Madagascar est la 119e des

    160 parties contractantes depuisle 25 janvier 1999 avec 7 sites :Le complexe des lacs de Manam-bolomaty, le lac Alaotra, le lac

    Tsimanampetsotse, le marais deTorotoro otsy, le parc Tsarasaotra,le lac Bedo et la Rivire de Nosivolo.Deux autres sites sont en cours deprparation : les lacs Mandrozoet Kinkony.Avec di rents partenaires, CI

    mne plusieurs activits dans la plupart de ces sites Ramsar. Avecson appui, un atelier dchangesentre les gestionnaires des septsites Ramsar et des zones humides Madagascar a eu lieu le 29 juindernier au CNEAGR Nanisana.

    Dans loptique dun dveloppement delhomme sans nuire aux ressources natu-relles qui lui ournissent les biens et servicesdont il a besoin, CI a produit deux guidespratiques lintention des acteurs deconservation et de dveloppement. Torolalana aminny anarenana atiala

    ou guide de restauration dcrit entreautres les di rents critres et tapes in-dispensables pour identi er les espces,les terrains ainsi que les techniques derestauration appropries pour assurerla prennisation de laction. En e et, la restauration est prconise dans de nom-

    breux trans erts de gestion des ressourcesnaturelles aux communauts locales et plusparticulirement la Gestion Contractualisedes Forets (GCF). Torolalana momba ny tetikasa velon-

    tena guide le pratiquant ou lacteur dedveloppement choisir les activits etapproches les plus appropries pour uneactivit de subsistance durable.Ces deux guides sont trs utiles aux acteurs

    de conservation et/ou de dveloppementtravaillant autour des zones orestires,sur la restauration des orts dgradesou sur la connectivit orestire.

    A LA LOUPE :Deux nouveaux guides pratiques

    n Stratgie de Conservation de lespce Mantella aurantiaca (grenouille dore) 2011-2015.n CI Antananarivo, (2011) Torolalana momba ny tetikasa velontena, 30 pp.n CI Antananarivo, (2011) Torolalana aminny

    anarenana ny atiala, 22 pp.n David Obura, Guiseppe Di Carlo, Ando Rabearisoa,Thomas Oliver, (2011). A rapid Marine Biodiversity Assessment o the coral Ree s o Northeast Madagascar,CI, Arlington, 100 pp.n Jean Maharavo, Philippe Razafnjatovo, Thomas A. Oliver, Ando Rabearisoa , (2011). A MarineBiodiversity Assessment o the Extreme North Easto Madagascar, CI, Antananarivo, 80pp.n CI Antananarivo, (2011) Tetikasa mampody savoka (TAMS) : Fampodiana ny anjara asanny tontolo iainana :Vohidrazana Mantadia. Torolalana momba ny vihy sy

    ny zanakazo.n Bruno Rajaspera, Daniela B. Raik & Hantanirina Ravololonanahary, (2011). Developing a ResilientCo-Management Arrangement or Protected Areas: FieldExperience rom the Ankeniheny-Zahamena Corridorin Madagascar, Human Dimensions o Wildli e,16:4, 244-258.

    CI Publications Agenda 16 septembre Journe de la protectionde la couche dOzone

    24 septembre Journe 350.org sur lechangement climatique

    Le nom de cette espce, envoyez vos rponses avant le 30 octobre 2011

    [email protected] avec comme objet de le-mail : Rponse au Jeu Songadina num 10 . Le gagnant recevra les deuxnouveaux guides pratiques ci-dessus. Et bravo Karin Lachatqui agagn au tirage au sort le dernier jeu. Elle reoit le livre : Still countingBiodiversity Exploration for Conservation .La bonne rponse tant libis sacr de Madagascar ouThreskiornis bernieri .

    Si vous connaissez

    27 septembre Journe mondiale du tourisme30 septembre Journe mondiale pour la mer

    15 octobre Journe mondiale de lavage demains au savon

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